Le Masque de la Force
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Nar shaddaa, la lune des contrebandiers... A perte de vue s'étendent des édifices aux formes improbables dardés vers le ciel saturé de pollution dans la plus totale des anarchies. L'anarchie, oui c'est le mot. Nar Shaddaa ne dort jamais, pire, elle ne décuve jamais. Ici la vie file à un rythme improbable. Tout est rapide, luminescent, extrême. Ici tout se trouve et tout s'achète. Ainsi, bien qu'en ce jour risque de se jouer le prologue d'un des chapitres les plus importants de l'histoire récente de l'Espace Hutt, le commun des mortels est incapable de discerner la moindre agitation inhabituelle. Pourtant, il suffirait de lever les yeux vers le ciel.

L'Ataraxie, corvette corellienne plénipotentiaire, stationne en vol géostationnaire bien au-dessus des premières cime, à une altitude où l'oxygène n'est déjà plus qu'un doux souvenir. A son bord tout le monde retient son souffle, prêt à agir au moindre signal de détresse... Car au sol, depuis plusieurs heures maintenant, les navettes ont déposé les officiels et leur escortes de militaires et Jedi.

A quelques kilomètres de là, le tableau est quasiment le même. Sacrée ironie. Posée, dissimulée par des systèmes de camouflage et des contre-mesures électroniques, une navette de classe Herald attend sagement le retour de ses passagers.

Si ce jour est si spécial, c'est qu'il voit se réunir un Conseil des Kajidic. Réunion ayant lieu dans l'une des tours les plus sécurisées de la petite lune. Droïdes de combats, hommes en arme, tourelles de défense, protection de chasseurs atmosphériques : les Hutt ne lésinent jamais sur les moyens lorsqu'il s'agit de défense. En plus de tous ces mercenaires recrutés pour l'occasion, chaque Kajidic s'est présenté avec son escorte. A croire que les gastéropodes jouent à celui qui a la plus... grosse. Ainsi, les êtres les plus puissants de cette portion de la galaxie se réunissent... Et l'ordre du jour n'a rien d'anecdotique : décider du sort à réserver au Seigneur de Guerre Borenga Kossakii, après son attaque surprise sur Makem Te qui a manqué de déclencher une guerre galactique. Il est clair que pareille initiative ne peut rester sans conséquence. La traditionnelle neutralité de l'Espace Hutt n'est plus un bouclier derrière laquelle se dissimuler... Il va falloir punir et assumer d'une manière ou d'une autre les choix d'un seul d'entre eux. Et bien évidemment, le principal intéressé, Borenga, n'est pas convié...

Alors que le Conseil commence, que Vogda et Jiliac brisent les règles pour inviter à la table des négocations des délégations républicaine et impériale, tout bascule. Alarmes, alertes intrusion. Les droïdes de combats, piratés, se retournent contre les agents vivants. Les tourelles de défense deviennent folles, tirent sur tout ce qui bouge. Dehors, un escadron de drones sort de nulle part, s'en prend aux chasseurs de la sécurité. Modèle et mode opération inconnu. La tension monte, la panique même. Bardulla ordonne le verrouillage de la salle du Conseil. A présent coupé du monde extérieur, impossible de dire ce qui se passe à l’intérieur... Tandis qu'à l'extérieur le chaos et les combats se déchaînent.


***

Plate-forme d'atterrissage de la tour du Conseil.


Tout est calme. Peut-être trop même. Entre les yatchs spatiaux tous plus luxueux les uns que les autres stationnent deux navettes portant les couleurs de la République. La plupart des yeux sont rivés sur elles, comme s'il s'agissait de bêtes de foire. Et des yeux, il y en a pas mal ! Ceux des mercenaires payés rubis sur l'ongle pour protéger les vaisseaux des Hutts les plus puissants de cette portion de l'espace. Ils sont des dizaines, armés jusqu'aux dents. Les petites navettes républicaines, elles, ne sont protégées que par un duo de Jedi, dont l'un n'est qu'un gamin. Cette constatation arrache plus d'un sourire.

Soudain, un vrombissement de moteurs fait tourner les têtes. C'est déjà trop tard pour réagir. Un essaim de petits appareils fondent sur la plate forme. Des drones atmosphériques. Ils ouvrent le feu, tirent plusieurs missiles. Les plus agiles sautant au sol, les plus fous sautent de la plate-forme, dans le vide. Explosion tonitruante. Le souffle projette les êtres par dessus les rambardes. Les yachts touchés prennent feu, plusieurs réservoirs explosent à leur tour. Chaos total. Flammes, fumées, hurlement. Par miracle – à moins que ce ne soit un signe de la Force – les Jedi ont survécus. Ils se relèvent, péniblement. Oreilles qui sifflent, goût du sang dans la bouche. D'autres détonations retentissent, un peu plus loin. Ils lèvent la tête. Les drones se sont dispersés. Ils se battent contre des chasseurs. Rapide coup d’œil dans leur dos. Une navette a survécu. Incompréhension. Que se passe-t-il ?! Ce qu'ils intègrent, néanmoins, c'est que cette navette est à présent le seul moyen de quitter rapidement cet enfer. Certes l'Ataraxie devrait envoyer rapidement des renforts... Mais il est de leur devoir de protéger l'appareil, au cas où les officiels Républicains, escortés de leurs alliés Jedi parviennent à revenir ici... Et c'est alors que leurs cerveaux analysent tout cela, que deux silhouettes se découpent des flammes.

Il est des « amitiés » qui se forgent suite à une série d’événements improbables... Darel et Nai'ah ont tous deux été embauchés pour protéger les arrières de leur employeur Hutt. Ils sont là, sur la plate-forme d'atterrissage, l'œil vif, l'oreille tendue. Mais ce n'est pas leurs sens aiguisés par l'expérience qui les sauvera cette fois. Non : merci la parano du Hutt. Celui-ci leur ayant ordonné de garder les boucliers déflecteurs de son yatch actifs, le duo survit au premier passage des drones sans la moindre égratignure. Mais le vaisseau en lui-même a morflé. Les déflagrations ont eu raison des écrans déflecteurs, perforant la coque en de multiples endroits. Autant dire que le yatch, devenu tas de ferraille n'ira plus jamais nulle part. Autour d'eux, c'est le chaos, les flammes. Des corps démembrés et des restes d'êtres vivants sont visibles un peu partout. Seuls les Jedi sont miraculés. Derrière eux, la dernière navette visiblement en état de décoller. Échange de regards. Qu'ils décident de sauver leurs miches avant le retour des drones, ou qu'ils choisissent de conserver leur poste et de rester ici au cas où leur employeur se pointerait pour s'enfuir, ils n'ont pas le choix : « réquisitionner » la navette survivante. Ils savent déjà que les Jedi ne se laisseront certainement pas faire aussi facilement. Et comme il n'y aura jamais assez de place pour tout le monde...




Seuls les joueurs Darel Podran, Nai’ah Lahsa, Lyrae O’Sil & Kolin Valkizath peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un combat aux dés, la victoire sera donnée aux joueurs dont les PV ne sont pas tombés en dessous de 10% à la fin de la session. Les règles du combat aux dés peuvent être consultées [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] ; elles ne vous dispensent en aucun cas de fair-play et de respect de la cohérence du contexte et de vos personnages.

Modalité de combat : Vous débutez à distance.
Ordre de post : Nai’ah – Kolin – Darel - Lyrae
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Nar Shaddaa… L’Espace Hutt… Le genre d’endroit que l’on envie pour les opportunités que l’on peut y trouver et le fric que l’on peut se faire avec rien ou presque. C’est du moins ce que l’on se dit lorsque l’on est de l’autre côté de la frontière. Une fois que l’on y est, bah… Ce n’est pas génial en fait. Tout n’est que crime, vice et corruption. Et Nar Shaddaa en serait une sorte de temple de tous ces aspects. Un temple, ouais on peu dire ça. Leurs prêtres ? Non mais vous avez suivis ou quoi ? Les Hutts bon sang ! Les Hutts ! Ouais imaginez bien des limaçons trop feignants pour faire eux-mêmes ce qu’ils peuvent faire faire par autrui contre des creds. Une sorte de caste de prêtre, quoi ! Avec une hiérarchie et tout et tout ! Une hiérarchie extrêmement pyramidale…

 

Zorga Tiscalii, vous connaissez ? Probablement pas. A moins d’être un familier des différents Kajidics, vous n’entendrez probablement jamais parlé de lui. Et c’est d’autant plus vrai pour la plupart des êtres se trouvant dans l’Espace Hutt. Cela faisait des années que Nai’ah Lah’saa vivotait sur Nar Shaddaa pour le compte des Hutts, généralement lié à l’Empire. Aujourd’hui, elle agissait pour le compte d’un neutre, un vrai de vrai. Le genre à faire des affaires sans faire trop de vagues. Juste assez pour exister en somme. Aujourd’hui il y avait réunion. Ré-uuuu-nion ! Le genre de fiestas dont on rate très souvent la fin puisque les illustres invités sont à deux doigts d’enclencher les hostilités avant même le troisième plat. Et pour nous les mercenaires engagés dans cette histoire de dingues ? Rien qui sorte de l’ordinaire, si ce n’est que le type avec qui on est en train de ressasser de vieux souvenirs… Bah… On lui troue la paillasse parce qu’il n’est pas du même côté que vous. Sans rancune, vieux !

 

Mais on était encore loin du troisième plat… Et Nai’ah s’ennuyait ferme à faire sa ronde à l’extérieur du vaisseau en compagnie de mercenaires embauchés en même temps par le seigneur Tiscalii. Fusil en main, s’attendant à des débordements qui ne viendront sans doute jamais. Rien que cette idée la déprimait un peu en fait. Des offres alléchantes pour le mercenariat avaient été déposées quelques semaines plus tôt. Mais hélas, il lui fallait réparer le sien… Comme celui de Darel d’ailleurs. Les opportunités de s’éloigner de trop de l’Espace Hutt s’étaient réduites considérablement. Tout ça à cause d’un gigolo Mirialan qui les avait choisies comme proies ! Il aurait pu en choisir d’autres ! Y repenser n’arrangeait en rien son humeur. Humeur qu’elle gardait pour les autres ne servant pas le même Hutt ou les deux Jedi qui gardaient la navette. Des regards et des moqueries diverses fusaient vers eux. Comme si tout le monde arrivait à s’entendre envers eux. D’ailleurs, où était encore fourré ce Zeltron ?
 
*Encore à l’intérieur sans doute et à s’astiquer le jonc !*
 
La Chiss revenait vers le vaisseau et entrait à l’intérieur. Il y avait bien assez de monde dehors pour le surveiller et elle en avait marre de piétiner, à en faire le tour. C’était d’un chiant ! Heureusement que la paie reste intéressante… En partant, Nai’ah avait laissé Darel profondément plongé dans sa lecture… personnelle. Un magazine porno, quoi ! En revenant à l’intérieur, la mercenaire craignait de tomber sur lui dans ses  « œuvres »…  Heureusement non. Il venait de s’envoyer un rail d’une de ses dernières compositions. Une poudre rose-orangée aspirée par le nez. Relevant la tête l’air ahuri, il lui souriait. Sans doute satisfait de ce qu’il venait de s’injecter dans le corps. En réponse à cela la Chiss levait les yeux au ciel.
 
-Ça va ? Tu t’amuses bien ?! Lâchait-elle en allant s’asseoir sur la banquette d’en face, constatant que oui. D’autant qu’une auréole suspecte voir deux, étaient visibles sur sa chemise et son pantalon. Elle ricanait. Comme t’as pas réussi à t’trouver un compagnon d’jeux, laquelle a gagné ? La gauch…
 
Une série de détonations encore inaudibles furent suivies de terribles explosions à l’extérieur du vaisseau partout sur la plate-forme. Avec des secousses comme pas permis ensuite. La Chiss se retrouvait projetée contre la table. Une série de missiles ayant frappé la navette du Hutt qui heureusement avait ses boucliers levés ! Comme quoi la parano d’un Hutt peut avoir du bon… La lumière électrique se coupait pour laisser la place à l’éclairage jaune de la batterie de secours. Malgré les boucliers un tir avait dû réussir à se faufiler au travers du bouclier qui n’avait pu gérer totalement la saturation.
 
-Meeeerde !!!! On se bouge Darel ! Hurlait-elle alors que l’alarme automatique résonnait dans tout le vaisseau.
 
Un coup d’œil sur un écran de sécurité, Nai’ah constatait que le bouclier tenait. Il ne lui restait plus que 25 %  de jus, mais au moins ils étaient vivants ! Maintenant fallait se tirer d’ici. La fiesta des Hutts avait pris un coup dans les lampions. Des étincelles jaillissaient de plusieurs câbles et écrans à présent éteints.  Ce vaisseau n’ira plus nulle part. Pas dans cet état. Il ne fallait pas rester ici, il fallait sortir. La fumée s’engouffrait à l’intérieur, la rampe étant toujours abaissée. La Chiss en sortait, fusil à la main, cherchant à apercevoir quelque chose. Les tourelles défendant le bâtiment ouvrait le feu à tout va, illuminant le ciel. Les tirs heurtant parfois quelque chose, souvent non. Nai’ah ne pouvait vraiment percevoir l’assaillant. Mais vu le nombre ce devait être des attaquants automatisés, des droïdes ou des drones. En cherchant à s’éloigner du nuage de fumée noire qui l’entourait, la mercenaire butait à plusieurs reprises sur le corps d’un mercenaire, ou ce qu’il en restait. Il y avait quelques râles de mourants, mais qu’importe.
 
-Là ! Il est intact ! Suis-moi !
 
En s’extirpant de la fumée, plissant les yeux à cause des larmes causées par la fumée, la Chiss voyait un des vaisseaux posés sur la plate-forme encore intact. Le seul sans doute ! Pas le temps de chercher ! Elle émergeait de la fumée, fusil blaster pointé droit devant elle, prête à abattre la moindre chose qui se dresserait sur sa route. Elle qui se sentait en manque d’action la voilà servie ! Mais… Parce qu’il y a toujours un mais. D’autres avaient eu la même idée qu’elle. Et devinez quoi ? L’un des sujets de railleries avant que tout ne parte en sucette. Les Jedi bien sûr ! Faut suivre ! Ouais le gamin tout aussi crasseux avant qu’après. Et ce qui devait être son maître… suivant l’exemple du p’tit, sans doute. Bah, ce n’est pas que Nai’ah soit la mauvaise fille, mais y aura jamais assez de place à bord pour tout le monde, c'est-à-dire elle, Darel et le Hutt. Les autres se démerdent.
 
-Ouais ! C’est ballot, Jedi ! Z’êtes pas au bon endroit ni au bon moment. C’te vaisseau est pour nous et no’te boss. Vous, vous allez voir ailleurs ! C’te plate-forme est trop p’tite pour nous quatre, Jedi !
 
La Chiss braquait déjà son arme vers eux pour les dissuader d’approcher. Bon d’accord, se sont des Jedi et y a un gniard parmi eux. Mais ce n’est pas une raison pour leur faire une fleur ! Ici, vaut mieux être le fort que le faible. Le tueur que le tué. Pointant le plus âgé, le p’tit mignon aux cheveux blancs. Dommage, c’est comme ça. D’une pression du doigt sur la détente le coup partait droit sur lui, suivit d’un deuxième.
 
-Allez sort d’là, Darel ! Y a des resquilleurs !
 
 
HRP :
Reste à distance
Jet 1 : Dextérité pour tir au fusil Charric sur Lyrae

Jet 2 : Dextérité pour tir au fusil Charric (via Ambidextrie) sur Lyrae
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Les tirs de Nai'ah ratent.
Kolin Valkizath
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- J’en ai ras la bure de garder des vaisseaux !

Grommela Kolin la main posée sur son sabre en faisant les cents pas autours des navettes républicaines stationnées sur l’imposante plate-forme jouxtant la Tour du Conseil. Toisant un petit groupe de mercenaires d’un regard méprisant, il retourna auprès de son Maître devant l’un des transports ne quittant pas des yeux deux hommes imposants qui gardaient un luxueux yacht, blasters en mains. Le gamin connaissait bien les mercenaires, quelques années plus tôt, il avait eu l’occasion d’en fréquenter dans la cantina qui employait sa mère. Ils étaient pour la plupart sans scrupules et n’avaient d’autres idéaux que l’argent. À l’époque, dans les bas-fonds, les petits cadeaux de certains de ces mercenaires pour attirer sa mère jusqu’à leur couche lui paraissaient innocents et désintéressés. Il se souvenait même d’un certain Rash la Gâchette, qui lui avait fait essayer son fusil blaster, mais maintenant : il les vomissait ne sachant que trop bien la laideur qui se cachait derrière chacune de leurs actions.

- Lyra, je me demandais. Des Hutts qui jugent un autre Hutt c’est pas un peu szoing quoi ? Pourquoi la République s’en mêle, ils devraient les laisser joyeusement se tripoter les bourrelets au lieu de s’en mêler tu crois pas ?

Peu conscient des enjeux qui se décidaient dans la tour voisine, Kolin savait pourtant que cette rencontre était capitale. La galaxie était agitée, chaque protagoniste avançait ses pions sur l’échiquier du pouvoir et si les contours des stratégies demeuraient nébuleux le padawan savait que quelque chose se préparait. La présence de tous ces mercenaires armés jusqu'aux dents ne pouvait pas être le fruit du hasard.

Heureusement, la présence rassurante de son Maître le canalisait. Au fil des entraînements Kolin avait décelé chez Lyrae une forte intelligence de l’action, Coruscant savait façonner ses enfants du meilleurs des bois : en sa compagnie il ne craignait rien. À y réfléchir, il aurait préféré être dans l’espace. Son Maître en sa qualité d’excellent pilote était un très bon formateur et savait transmettre sa passion, le gosse adorait voler.

Nar Shaddaa était une planète inhospitalière, dangereuse qui ne plaisait pas particulièrement à Kolin. La chaleur était étouffante. Ils étaient beaucoup trop exposés et surtout pas assez nombreux en cas de problème. Il savait Lyrae plutôt bon duelliste mais à deux contre cette armée, paumé au fin fond de l’espace Hutt, ils ne feraient pas le poids. Heureusement le soleil cuisant n’incitait guère à la bagarre. À deux pas de son Maître, le padawan ne quittait pas des yeux deux Aqualish flasque qui se gaussaient en raillant sur sa petite taille et sa corpulence version brindille à grands renforts de regards goguenards.

- Si elle m’regarde encore de traviole j’crois que j’vais lui mettre son…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase.

Une explosion retentit soufflant le Jedi et le projetant au sol comme un fétu de paille lui arrachant un râle de douleur. L’explosion fuit reprise en canon par plusieurs autres alors que la plate-forme venait de se transformer en un immense brasier à ciel ouvert. Les cieux bleutés zébrés par les tirs des tourelles viraient au gris lorsque certains vaisseaux, mortellement touchés entamaient leur inéluctable chute. La nuée ardente de drones et de droïdes qui venaient d’arriver était si compacte qu’elle semblait presque masquer le soleil.

Au sol, un chaos général régnait. Un chasseur venait de s’écraser sur le yacht d’un des Seigneurs de guerre provoquant une nouvelle explosion faisant valser ses occupants sur plusieurs dizaines de mètres. La première salve tirée par les drones sur la plate-forme fut suivie d’une seconde amplifiant la fureur du carnage. Les cris de souffrance des blessés ne parvenant pas à s’élever par-dessus le chaos ambiant et la fumée qui noircissait le ciel. Le spatioport était en feu, les morts se comptaient par dizaines.

Kolin se tenait les oreilles, le sentiment d’avoir perdu l’audition. Totalement sonné. Il n’était pas blessé et soupçonna Lyrae de l’avoir aidé à s’en tirer. Ses yeux embrumés se posèrent sur un morceau de métal issu d’un des yachts qui fonçait vers lui. Il utilisa la Force et dévia la tôle fumante. Où était son Maître ? Cané ? Cette pensée lui glaça le sang et lui donna la force de se relever. Déséquilibré et encore partiellement sonné, il chercha le Coruscanti du regard en se frottant ses yeux enfumés.

- J’vais gerber.

Un corps brûlé proche du vaisseau libérait une odeur de chair brûlée absolument insoutenable et Kolin du mettre sa main devant sa bouche pour évacuer un relent vomitif. Au milieu de l’apocalypse, seul leur vaisseau avait été épargné par la pluie de missiles. Lyrae était en vie. La Force était de leur côté ! Un regard plus général lui apprit que leur navette était la seule encore intacte. Au milieu de la forêt de cadavres et des colonnes de fumées : seuls les deux Jedis avaient survécus.

- Faut prévenir le Conseil.

Une voix d’outre-tombe se fit entendre par-dessus le bruit des sirènes de secours et la teneur de ses propos n’augurait rien de réjouissant. Tournant la tête, il vit une silhouette s’extraire de la fumée. Ils n’étaient finalement donc pas les seuls à avoir survécu à cette apocalypse soudaine. C’était une Chiss, plutôt jolie au demeurant mais ses deux fusils étaient des arguments bien plus forts que ses beaux yeux pour le moment. Sentant la menace se fondre dans la Force, le padawan alluma son sabre le plaçant face à lui. Cette situation lui rappela trait pour trait Félucia un an plus tôt. Comme sur Félucia, il répondit avec théâtralité

- Tu t’es crue chez ta mère ou quoi ! Le gros cul de ton boss y rent' pas !

Déjà deux détonations retentirent. Kolin se mit en position de parade. Elle avait visé Lyrae ? Était-ce un coup de semonce ? Peu importe ! Nul n’attaquait son Maître. Impulsif et téméraire, comme toujours, Kolin n’attendit pas les ordres du Chevalier. Il fallait se fier à son instinct non ? Sabre en main, le brun prit son élan ses prunelles rivées sur la Chiss. Aidé par la Force, avec la dextérité d’un félin en chasse que lui permettaient ses trente-deux kilos il fondit sur la mercenaire sautant comme un cabri par-dessus les débris en serrant les dents prêt à la frapper d’un coup vengeur.


[Action 1 : se rapprocher. Action : 2 frapper - jet d'agilité pour toucher]


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Attaque de Kolin réussie!

Nai' peut se défendre avec un jet d'agilité si elle le souhaite!
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Oui, c’est bon, ça vient doucement … Oh putain ce que ça va être génial quand … La vache, j’en ai la main qui tremble un peu en voyant le bout qui mousse et … Paf j’ai fini mon stim sans le faire exploser ! Eh, à quoi vous pensiez tous ! Ecoutez pas la bleue qui s’excite dehors, tout ça parce qu’elle m’a vue avec mon magazine … Sans se priver de loucher dessus d’ailleurs ! Je lis toujours du porno quand mes mélanges chimiques sont en train de bouillir, ça fait passer le temps agréablement, et ça me vide la tête, à défaut d’autre chose … Mais bon entre plaisir et boulot faut choisir, or je suis sûr que le patron ferait une drôle de tronche si je faisais une crise de manque sur son yacht, vous pensez pas ?

Allez, je finis ma tambouille, je colle ma seringue dans l’éprouvette, je prends une bonne dose, et je me l’injecte dans le bras. Bon sang, qu’est-ce que ça fait du bien. Immédiatement, je sens comme un coup de fouet envahir mon corps, ma respiration s’accélérer légèrement et mes muscles se détendre, avant de se contracter subitement. Même si c’est du placebo, j’essaye quand même d’obtenir l’équivalent des effets dopants pour ne pas subir de contrecoup. En gros, je prends un stim de constitution classique que je modifie avec quelques solutions de mon invention, d’où le fait que je me trimballe toujours avec une petite sacoche à la ceinture qui contient mon matos. C’est pas très dur à faire, plutôt rapide, et ça fait passer le temps. Ce dont j’avais bien besoin.

Il me fallait du cash, Nai’ah aussi … Et même si on passe notre temps à se gueuler dessus, on bosse pas mal ensemble, faut avouer. Du coup, quand le gros bras d’un hutt avait cherché à engager des mercenaires, on avait pas trop réfléchi. C’est toujours bien de se présenter en duo, ça évite les emmerdes niveau paiements différenciés et jalousies. Là, on se partage les crédits promis, et roulez jeunesse. Enfin ça, c’est la théorie. En pratique … Ben, quand j’ai su ce qu’on allait faire, je me suis pas trop posé de question : ou on allait roupiller pendant des heures, ou ça allait la guerre. Je veux dire, réunir des kilos de bave et de mucus vivants au même endroit, ça peut mener qu’à deux solutions : le statu quo, on prend les mêmes et on recommence, ou le chaos. Et si on rajoute des jedis et des républicains dans l’équation … ouais non. Y avait aucune chance que ça finisse bien, tout ce bousin. Alors je me suis dit que j’avais intérêt à être fin prêt …

La grande entre en braillant. On a le même humour, fin et subtil, alors forcément, ça me fait marrer. Je sais déjà ce que je vais lui répondre, à base d’observations élégantes du style « J’suis ambidextre ma fille, deux fois plus de succès, deux fois plus de plaisir », sauf que j’en ai pas le temps. Et au moment où tout se met à péter, j’en reviens à mon constat initial : ça pouvait que dégénérer. Même pas besoin de savoir ce qu’il se passe précisément, je sais qu’on va se retrouver dans la mouise. Le pire ? Pour une fois, je vais devoir ma peau à un hutt, et ça, c’est dur à encaisser. Enfin autant être honnête, sans le système de sécurité de la limace et ses ordres pour les garder … On serait cuit comme deux steaks de banthas ! Et pas à point, mais complètement carbonisés ! Suffit de voir le massacre plus loin … En fait, suffit juste de baisser la tête pour voir le reste du vaisseau. La coque est éventrée, ça pue le métal en fusion … Puis la tripes à l’air, le sang et les boyaux. Bon appétit, me remerciez pas pour la description, moi-même j’ai le cœur au bord des lèvres. Et heureusement que Nai’ah me hurle dans les oreilles de bouger, sinon je crois que je resterais pétrifié sur place.

Sauf que … On est censé aller où, quand le monde autour de soi s’écroule ? Je veux dire, pas métaphoriquement, mais vraiment, quand y a tout qui se casse la gueule et des tirs dans tous les sens … Droit devant soi quoi. Ouais, c’est ça, ça me rappelle une chanson en plus : marche droit devant toi, marche droit devant toi … J’ai dû me cogner le crâne contre le mur en fait, au cours de la pétarade, j’ai le cerveau en bouillie. Et ça ne risque pas de s’arranger. Parce que le seul truc qui a l’air de voler encore, c’est pile la navette gardée par le moutard jedi et son pote plus âgé. Le pied.

On rentrera pas tous dedans. Bon encore, peut-être en se tassant et sans dormir … mais notre hutt de patron ? Jamais avec les deux autres. Enfin, même avec nous, j’ai des doutes … Punaise, je le sens pas. J’ai rien contre eux moi ! Et puis un gosse … Je peux pas tirer sur un gosse ? Hein ? Bon, on dirait qu’il sort du fin fond de l’espace hutt vu qu’il a pas dû voir une baignoire depuis une centaine d’années, si ça se trouve ils l’ont ramassé en venant … Mais bon. Un gosse. Je vais jamais y arriver. Ou si j’y arrive, je vais me détester. Alors on fait quoi ? On les fume et on s’en fout ? On en fume un, on laisse le moutard vivant et on se tire ? On discute ? Je sais pas … Pourquoi on pouvait pas tomber sur une grosse brutasse bien adulte qu’on se serait fait un plaisir de dégommer ? Pourquoi on doit se bouffer le gosse jedi et son gardien ? Pourquoi, au moment où je me disais que j’avais peut-être une chance, en jouant bien mes cartes, de faire annuler mes conneries chez les Reps, je me retrouve à devoir échanger ma survie contre celle de deux mecs contre qui j’ai rien du tout ?

Nai’ah se pose moins de questions que moi, ou alors elle est sacrément plus rapide que moi pour trouver les réponses, parce qu’elle arrose … Et c’est pas vrai ? Le mouflet l’attaque ? Mais il est fou ! Rhaaaaa ! Et je fais quoi ? Je tire sur un gosse qui colle son sabre à la noix dans la tronche de ma pote ? J’arrose l’autre en me disant que ça le fera fuir, sauf qu’apparemment, il a les neurones aussi encrassés que sa bure donc ça risque pas trop de marcher ?

Bon. Zut. Je vais leur laisser une chance. Mais va falloir sortir les arguments percutants je crois. Et je déteste déjà ce que je vais faire. Faites que je le regrette pas … Bah, qui est-ce que je crois tromper ? Je vais le regretter.

Je sors mes blasters, je vise … Et j’arrose. Peu importe ce que je touche, si je touche. Je veux leur faire peur. Juste un peu. Et je grommelle entre mes dents :

« On t’a jamais dit que c’était mal de répondre, gamin. »

Avant de brailler au grand :

« Bon, on va pas s’mentir, on est tous dans la merde. Et ma pote et moi, vous voyez, on tient trop à notre peau pour s’écarter.

Donc soit on se plombe tous joyeusement, et le gagnant rafle la mise … Soit j’sais pas, mais j’ai ni envie de crever, ni envie de buter qui que ce soit. »

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Tirs de Darel réussis!

Kolin et Lyrae peuvent se défendre avec un jet de dextérité s'ils le souhaitent!
Lyrae O'Sil
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Voilà ce qui leur fallait : une bonne petite mission plan-plan, parfaite pour mettre de la distance entre le Conseil et lui. Et de la distance entre lui et Alys – quoiqu’il n’était pas certain qu’elle fût restée dans le Noyau, mais ça n’avait pas d’importance tant que les Jedi ne tombaient pas sur elle et lui simultanément. Il avait évité une partie de la catastrophe en empêchant la diffusion du reportage, mais son changement d’état civil – de célibataire à marié dans les bases de données républicaines allaient peut-être déclenché quelques petites difficultés administratives pour lui dans l’Ordre. Mais il n’avait pas été convoqué par le Conseil. C’était soit bon signe – ils n’avaient eu vent de rien – soit très mauvais signe : ils attendaient un peu avant de le convoquer histoire d’en savoir plus et de le cuisiner bien comme il fallait. Rien qu’à cette pensée, Lyrae en avait des sueurs froides. Même les ricanements de ces mercenaires étaient mignons en comparaison des scènes imaginaires qu’il inventait lorsqu’il songeait à ce qui allait se passer pour lui devant le Conseil.

- Ben j’sais pas, moi, fais un footing, tu perdras pas ton temps inutilement, comme ça, maugréa-t-il vaguement à l’attention de Kolin qui, décidément, ne tenait jamais en place.

Le pauvre gosse n’était pas au courant des petits pépins qu’avait rencontré son maître sur Balosar, mais il était loin d’être idiot : l’humeur tantôt maussade tantôt agacée de Lyrae lui avait fait posté quelques questions stratégiques que le Chevalier avait plus ou moins éludé, expliquant à Kolin que le chantier ne s’était pas très bien passé mais que la mission était terminée. Ils pouvaient désormais reprendre ensemble leurs activités – une super mission d’escorte sur Nar Shaddaa, la lune des contrebandiers. Très excitant, tout cela, surtout qu’ils ne verraient pas grand-chose ni de l’endroit à cause de leur confinement sur les quais, ni de la délégation politique que Lyrae avait dissuadé Kolin d’approcher : une certaine Lana Anthana était parmi eux, et mieux valait l’éviter plus que tout au monde. Ils avaient escorté une Sith, nom d’un chien kath ! Avec un peu de chance, elle finirait engloutie sous les bourrelets dégoulinant de mucus d’un des Hutt qu’ils allaient rencontrer. C’était le destin le plus charitable qu’il pouvait lui souhaiter à cette heure-ci de l’après-midi.
Les questions de Kolin eurent toutefois l’effet d’une distraction intéressante au milieu de ces sombres pensées. Il haussa les épaules.

- C’est un peu szoing, ouais, comme tu dis. Mais avec eux comme avec la République, c’est toujours plus compliqué que ce qui est officiellement annoncé. Tu vois, on croit qu’ils jugent un Hutt, et peut-être qu’en fait c’est qu’un prétexte et qu’ils font totalement autre chose. C’est la spécialité des Hutt, ça, de te faire faire des trucs pour quelque chose, et en fait tu le fais pour une autre raison mais t’es pas au courant. Des genres de super-manipulateurs, quoi.

Il avait veillé à ne pas élever trop le ton, histoire que les mercenaires n’entendissent pas trop son opinion sur la question, bien qu’il ne pensât pas que ceux-ci se fissent une quelconque illusion sur leur job.

- Et la République bah… D’une, elle aime bien se mêler de tout, et de deux, elle s’est sûrement dit qu’il y avait quelque chose de louche aussi dans cette réunion et elle veut voir de quoi il en retourne. Si ça s’trouve, ils vont se retrouver nez à nez avec Borenga lui-même !

Et alors il ouvrirait grand la bouche et goberait la Sénatrice de Kuat. Il pouvait aussi gober le môme balosar, Alys et puis le Conseil, et alors la paix reviendrait dans la galaxie. Et puis les deux Aqualish aussi, allez hop…

La déflagration fit sursauter Lyrae qui, avant même de pouvoir faire ouf, se sentit projeté sur plusieurs mètres, tous ses sens complètement désorientés : une série de détonations assourdissante, des éclairs lumineux puis une fumée épaisse brouillaient sa vision et le goût du sang et de la poussière se répandit dans sa bouche par laquelle il haletait, à quatre pattes, pour reprendre sa respiration. A deux pas de lui, Kolin lui aussi avait été soufflé par la même déflagration. Au-dessus d’eux, il entendit le vrombissement de machines rendues invisibles dans la fumée – des chasseurs ? autre chose ? – et sans attendre, il poussa le gamin pour qu’ils disparaissent tous les deux derrière la passerelle décrochée d’une navette qui leur servirait de couvert provisoire. Au même moment, une nouvelle déflagration retentit et sous leurs pieds, la plateforme devint instable et ils s’effondrèrent de nouveau tous les deux.

- Merde !

Du revers de la manche, il s’essuya le visage, puis l’étira pour respirer au travers, devant sa bouche, tandis qu’il jetait tout autour de lui des regards effarés. Plusieurs des navettes républicaines fumaient abondamment, irrémédiablement endommagées ou carrément détruite, et les mercenaires avaient disparu – non, quelques membres traînaient ça et là maintenant que le brouillard se dissipait un peu. Seule leur navette était à peu près intacte. Il fallait qu’ils se cassent d’ici au plus vite ! Sauf que s’ils décollaient maintenant, ils seraient repérés et abattus, mieux valait faire les morts, histoire que tout le monde croit que… Nouveaux tirs, des blasters cette fois, dont un qui lui frôla désagréablement l’oreille et s’écrasa contre la navette.

- Mais c’est quoi maintenant cette… KOLIN !

Trop tard. Le môme fonçait tête baissé vers les assaillants. Etaient-ils de la même équipe de ceux qui bombardaient ? Pas le temps de comprendre, ils se faisaient canarder de toute façon.

- KOLIN REVIENS !

Mais le gamin avait déjà disparu dans un nuage de fumée, le son crissant de sa lame se faisant entendre. Le cœur battant à tout rompre, Lyrae s’élança à ses trousses et laissa la Force le guider pour rejoindre son apprenti. Il évita deux endroits où des flammes s’élevaient, cramant ici un baril de marchandises, là le caisson électrique d’une infrastructure, avant de pouvoir apercevoir de nouveau le gosse qui attaquait déjà une Chiss tenant une arme presque aussi volumineuse qu’elle-même. Lyrae fit faillir sa propre arme en espérant le rejoindre mais de nouveaux traits d’énergie traversèrent l’atmosphère et il leva sa lame pour protéger au dernier moment.

[1 jet de dextérité pour défense de l’attaque de Darel - partiellement ratée]

La trajectoire du trait lumineux fut dévié mais frôla néanmoins l'épaule de Lyrae, carbonisant sa peau et la fine couche de tissu qui la protégeait. Rien de grave, mais la douleur lui arracha une brève grimace, en plus de l'agacer.
Réalisant un peu tard qu’il ne rejoindrait pas Kolin à temps, le Chevalier leva la main vers la Chiss, usant de la Force pour tâcher de lui arracher son imposant fusil. C’était son seul espoir de pouvoir à peu près protéger le gamin à distance le temps qu’il parvînt à le rejoindre.

[1 jet de sagesse pour télékinésie sur l’arme de Nai’ah - ratée]

Sans succès. Il ne parvenait pas à se concentrer. L’instant d’après, Lyrae se remettait à couvert pour éviter de se prendre de nouveaux tirs, tandis que l’autre humanoïde beuglait dans la chaleur écrasante de la lune maudite. Le Jedi ne pouvait quitter des yeux son apprenti, mais les mots de l’autre ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd.

- PAS ENVIE DE NOUS BUTER ? SANS BLAGUE ! répliqua-t-il en donnant de la voix à son tour. ET T’ESSAIES DE FAIRE QUOI LA, NOUS TAPER UNE BISE PEUT-ETRE ?!

Il profita d’un bref instant de répit pour se faufiler hors du couvert et essayer de se rapprocher un peu plus du duel étrange entre Kolin et la Chiss.


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Défense de Lyrae partiellement ratée.
Lyrae : - 2 HP.


Télékinésie de Lyrae ratée.
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Bah quoi ?! J’ai raté ! Et alors ?! Déjà d’un : Y d’la fumée ! Et j’ai pas de casques comme les Reps ou les Impés pour voir au travers ! Pas encore… De deux : C’est une sommation ! Ouais ! Bon ok, tirer à l’aveuglette c’est un genre de sommation. Oh bah quoi ? J’ai visé laaaaargement au-dessus de la tête… Pour un Hum standard ! Ça aurait été dommage d’abimer une « belle gueule » comme ce Jedi aux cheveux blancs. Encore que, comme disait un vieux vétéran de la République que l’armée avait foutu dehors parce qu’il était « trop vieux », en tout cas pas assez encore pour ne pas coller la trempe de ses beaux jours à un gamorréen bien remonté, « concernant les pouffes d’astroport, on fait dans la Sécurité, Discipline, Efficacité. Un coup, un seul, sinon cela débouche sur le plaisir et on n’est pas là pour ça ! ».  Une vraie philosophie de vie… Mais on s’égare. Et de trois : Bah j’suis pas vache non plus. J’lui laisse une chance, à la « belle gueule », une seule. Pas deux.

 

Mais bon, visiblement, les Jedi ne connaissent pas forcément les usages… Une lueur laser blanche émergeait du rideau de fumée dans laquelle les silhouettes se détachaient par moment au travers des flammes. Puis une forme chétive en sortait, armée d’un sabre laser. Il y eut un cri. Son nom sans doute, Kolin, hurlé par son maître. Quoi, le mioche ?! Le mioche tout cradingue ?! Et il court, il avance vers Nai’ah en sautillant par-dessus les débris divers ou les quelques flaques de carburants en train de se consumer sur place pour abattre son sabre laser sur elle. Pour la tuer !

 

Mais la Chiss n’était pas née de la dernière pluie ! Et elle en a déjà connue des boulots de dingues et des merdiers pas possibles. Mais jamais encore elle n’avait vue de ses propres yeux un Jedi au combat. Et dire qu’il s’agit là que d’un gamin… D’être aussi rapide et agile… Enfin, faut pas exagérer non plus. Y a des gamins des rues ici sur Nar Shaddaa qui pourrait lui en remontrer niveau agilité ! Mais Nai’ah est une grande fille ! Et en plus elle a des gadgets ! Enfin un, mais c’est pas mal. La lame va s’abattre sur elle et se laisse faire. Pour plus de sécurité d’ailleurs, la Chiss offrait son dos. Le bouclier protège mieux contre les coups de face et de dos. Les flancs aussi, mais parait que c’est moins bien. Et elle n’avait pas envie de tester… Pas sciemment en tout cas.

 

La mercenaire n’avait pas vu le « beau gosse » tenter de s’en prendre à elle avec ses pouvoirs… Mais pour sûr qu’elle se serait mise en rogne pour ça ! Le choc sur son dos fut toutefois violent pour un poids plume ! Mais fort heureusement le bouclier avait tenu. C’était tout juste si elle avait sentie une grosse sensation de chaleur. L’énergie cinétique et l’énergie pure ayant été absorbées par le bouclier énergétique personnel qu’elle portait et qu’elle avait activé juste avant l’impact. Hélas, ce joujou c’est un one-shot. Et il lui faudrait déjà retirer la batterie qui est naze. Un léger crépitement d’étincelle à sa ceinture l’indiquait.
 
-Dans tes dents, gamin… Maugréait-elle entre les siennes.
 
Nai’ah pivotait sur le côté et le braquait avec son fusil Charric. Et elle lui tirait dessus à bout portant en rafale libre. Laissant Darel et l’autre Hum s’expliquer entre eux à coups de doudous sous la douche ! D’ailleurs en parlant de douche, y en a un ici qui devrait y passer. Qu’est-ce qu’il chlingue le gniard ! Même avec la chair brulée et le carburant cramé, il arrive à battre des records de puanteur… Ils le laisse traîner où cui’là ?
 
 
HRP :
Nai’ah ne se défend pas.
Jet 1 : Dextérité pour tir au fusil Charric sur Kolin !
Jet 2 : Dextérité pour tir au fusil Charric (via Ambidextrie) sur Kolin encore !
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Nai’ah ne se défend pas!

Le bouclier de Nai'ah absorbe 7 hp et ne sera plus utilisable pour ce combat.

NAi'ah: -2 Hp

Les attaques de Nai'ah sont réussies!

Kolin peut se défendre avec deux jet de dextérité s'il le souhaite!
Kolin Valkizath
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Kolin n’entendit rien. Ni l’invective de Darel ni les cris de son Maître l’enjoignant à reculer pour se mettre à couvert, ni le coup de feu en direction de son binôme, paré avec plus ou moins d’adresse. Il ne vit pas non plus le blaster trembler dans les mains de la Chiss suite à la télékinésie. Toute son attention et sa concentration étaient centralisées sur une seule et unique chose : trancher Nai'ah en deux. Il sauta et abattit son sabre sur son adversaire en s’aidant de la Force. Il sentit sa lame lactescente heurter le bouclier translucide dans un crissement d’énergie qui libéra une gerbe d’étincelles. Ses fragiles muscles se contractèrent, ses paumes se serrèrent avec force sur le manche tandis que ses prunelles azurées se peignaient de surprise.

Il redoubla d’effort pour percer le bouclier en gémissant, mais en vain. La lame finit par dévier au moment où le bouclier se coupa. Le grésillement n’échappa pas au padawan, son gadget était à usage unique. Comme elle quand Kolin s’en serait occupé.

- Mais tu triches ?!

Coassa-t-il finalement avec stupeur.

Le garçon fit un pas en arrière et se mit en position de défense. Il tourna la tête pour voir où était Lyrae, dérouté et crispé par son échec. L’autre mercenaire semblait moins belliqueux. Pourtant, il avait été le premier à ouvrir le feu. Kolin connaissait trop bien les mercenaires et savait qu’on ne pouvait pas leur faire confiance. Son instinct ne le trompait pas.

Il sentit la peur s’emparer de lui. Kolin avait été marqué au fer rouge dès son plus jeune âge par la frayeur de l’autre et la peur de mourir, lot commun des habitants des souterrains, indifférente banalité. Mais aujourd’hui, il ne fuyait plus devant le danger. C’était un Jedi et une tête brûlée totalement sûr de lui et de ses capacités, tellement sûr qu’il en oubliait d’évaluer celles de son adversaire. La peur n’était plus son ennemi.

Il y avait Lyrae à ses côtés, il était de notoriété publique que le Chevalier n’avait pas le niveau d’un Maître Von ou d’un Maitre Vorkosigan mais Kolin savait qu’il pouvait compter sur lui, sa présence lui donnait des ailes. En définitive, sans signal clair de son Maître ou sans acte de reddition de la part des deux mercenaires, il continuerait la bataille.

- Nous sommes des Jedis, au nom de la République baissez vos armes, fermez vos bouches et mettez les mains en l’air sans discuter et il vous arrivera rien !

Tenta-t-il malgré d’une voix assurée mais qui ne parvenait pas à masquer sa tendre jeunesse et son inexpérience. Il avait du mal à croire que les deux joyeux lurons s’exécutent sans mot dire mais il fallait au moins essayer, il était presque sûr d’avoir lu une phrase comme ça dans le Code des Jedis à moins qu’il ne s’agisse de son imagination débordante.

La Chiss ne sembla pas réceptive à sa manœuvre diplomatique et c’est un Kolin horrifié, les yeux grands ouvert qui la vit tirer en sa direction. Il ne fut pas assez rapide pour dévier le premier tir qui le frappa au niveau de l’épaule gauche. Un cri aigu fit s’envoler un charognard en train de dévorer un cadavre encore chaud alentours. Le padawan grimaça de douleur sentant une larme peindre sa joue. Concentré, il leva son sabre pour dévier un second tir envoyé avec autant d’habilité que le premier. Il parvint à le dévier de justesse, sans voir celui envoyé par Darel qui le frappa au même bras lui arrachant un second cri de douleur.

[Jet 1 : dextérité pour éviter le second tir (celui à 1) ]


- On fait quoi Lyra ?

Hurla Kolin ne sachant plus sur quel pied danser en serrant les dents pour contenir la douleur assassine qui lui vrillait le bras.

Sans attendre la réponse, terriblement vexé par le tir de blaster, Il leva son sabre et en grognant. Mécaniquement, il tenta de mettre un coup latéral à la Chiss en essayant de se rappeler des enseignements Jedis dont il était si copieusement arrosé depuis deux ans pour que son coup fasse mouche sur la belle et dangereuse Chiss à la peau bleutée.

[Jet2 : agilité pour attaque au sabre sur Nai’ah ]


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Kloin ne se défend pas deux fois!

Kolin: -6 Hp

Kolin: -8 Hp

Défense de Kolin réussie!

Attaque de Koli réussie!

Nai’ah peut se défendre avec un jet d'agilité si elle le souhaite!
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J’avais un oublié un léger détail : ce qu’un jedi pouvait être borné, nom d’une bouse de bantha fraîche ! Ah ceux-là, pour te faire la morale et causer dès qu’ils avaient besoin d’aide pour sauver leurs miches, que la plupart avaient sacrément jolies d’ailleurs, y a du monde, mais alors sinon, que dalle. C’est impressionnant de voir à quel point des mecs qui s’autoproclament gardiens de la paix sont aussi nuls en négociation. Tu m’étonnes qu’ils se trimballent tous avec un sabre : vu le résultat oral, faut y aller peau contre peau. Hum. Celle-là, faudra que je la ressorte un de ces quatre. Quoique, gueule d’amour en face, s’il veut se faire un corps à corps, c’est quand il veut. Enfin, quand il aura fini de me casser les oreilles à brailler comme une danseuse twi’lek qui simule un orgasme pour se faire bien voir de son client favori.

J’veux dire, j’suis pas sourd … Et d’ailleurs, ses paroles ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd pardi. Déjà, je sens mes lèvres s’étirer en un sourire franchement pervers. Derrière, j’entends Nai’ah artiller le mouflet, ça grésille, ça cause … Clairement, si elle le fume pas rapidement, je vais me payer sa tronche pendant un moment. Si on s’en sort, évidemment. Derrière, j’entends un énorme fracas qui provient d’un énième morceau de tôle qui se casse la gueule et s’enflamme. En fait, je me rends compte petit à petit que ça canarde de partout. On doit pas être les seuls à se ruer sur les transports libres pour sauver nos peaux.

En clair, je suis coincé au milieu d’un no man’s land en flammes avec un gosse mal élevé et un beau gosse qui m’a l’air aussi réfléchi que le petit. J’espère que je leur ai pas sauvé le cul sur Dantooine. Franchement, je m’en voudrais, serment d’Hypocras ou pas. Je me demande ce que ça leur ferait, de savoir que la petite frappe qu’ils sont en train d’essayer de tabasser les a aidé, a même bossé avec les leurs sur Rhinnal. Bah ouais, on est tous forcément des salauds, dans l’espace hutt ? Pas vraiment. Juste qu’on joue pas avec les mêmes règles. Et que les jedis, du haut de leur suprême grandeur morale, se sont jamais abaissés à vouloir les comprendre. Ici, si tu tires, c’est pour te faire entendre, montrer que t’es pas un pécore qui peut se faire écraser et qui quémande.

De toute, Nai’ah voudra jamais baisser les armes face au gamin qui vient sans doute de lui exploser son bouclier pour un petit moment. L’est rancunière la bleue, et je sais de quoi je parle, pas pour rien que j’évite de la mettre en pétard. Je tiens à mon service trois pièces, c’est bien le seul truc qui m’a jamais fait défaut ! Ah, non, y a mes blasters aussi … Que voulez-vous, je suis un homme qui aime les gros calibres. J’aime juste pas les affronter. Mais bizarrement, j’ai l’impression que mon avis, personne n’en a rien à carrer. Bon, si tout le monde veut jouer … On va jouer. Parce que une chose est sûre : je crèverai pas ici. Pas pour un hutt, et pas pour des prunes. Alors, je vais faire ce que je sais faire de mieux : l’abruti.

«Exactement, c'était comme une bise mon chou. De la douleur au plaisir ... Il n'y a qu'un tir. »

Mon sourire s’agrandit, tandis que ma langue passe mécaniquement sur mes lèvres dans un geste volontairement obscène. On va voir si monsieur jedi est bien concentré …

« Une bise de Nar Shaddaa, plus exactement. Mais j’ai rien contre d’autres échanges de tirs, mon joli, si tu vois c’que j’veux dire. »

J’ai chaud, l’excitation monte sans que je le veuille vraiment, quand je m’écarte pour éviter de me faire griller par un impact. J’ai jamais aimé tuer … Mais l’adrénaline qui vient quand ta vie est en jeu, quand tu sais que chaque parole peut être ta dernière … Personne ne peut dire qu’il n’aime pas cette intensité, cette sensation d’éternelle brièveté, quand le monde t’appartient pour quelques secondes, que tu exhales l’odeur de la mort avant de la repousser. C’est comme une drogue. Et c’est pour ça que j’ai toujours essayé de l’éviter le plus possible. Parce qu’une fois que t’es camé au risque, tu fous ta vie en l’air pour n’importe quoi. C’est trop bon pour être ignoré. Sans que ne le contrôle, des phéromones commencent déjà à exsuder de mon corps, pas trop, pas suffisamment … Juste cette infime partie qui sort naturellement à mesure que je prends mon pied. Je me tire une clope de mon barda, je l’allume, et en mimant un geste particulièrement explicite avec, je fais un clin d’œil au joli cœur … Et lui envoie un baiser. C’est que je m’amuse comme un petit fou.

Et ça continue. Le gamin vient de parler de … Oh celle-là, on avait encore jamais tenté de me la faire. J’explose de rire, vraiment, comme ça, sans doute en partie à cause du stress. Avant de lui dire :

« Mon biquet … T’es pas dans la République ici. T’es chez les hutts. Y a que leurs lois qui comptent. »

Echange de regards avec Nai’ah. C’est maintenant ou jamais.

« Et j’ai jamais su fermer ma grande gueule en plus. Sauf au lit. Tu comprendras quand tu seras plus grand gamin. »

Plongée sur le côté, pour se mettre à couvert, et dans le même temps, les deux flingues en avant, je canarde le grand qui se rapproche.

« Sans rancune ! »

Spoiler:
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Les deux tirs de Darel sont réussis!

Lyrae peut se défendre avec deux jets de Dextérité s'il le désire.
Lyrae O'Sil
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Le cri de douleur de Kolin acheva de convaincre Lyrae d'accélérer. Si maintenant on trouait la cervelle de son padawan alors qu'il était en mission, il pouvait être certain que le Conseil en ferait le prétexte idéal pour le foutre définitivement à la porte ! Et puis, ce cri lui avait donné des frissons. Il s'était attaché au gamin, à force. C'était bien son problème : on lui collait une zeltronne à guider et il s'attachait un peu trop, une padawan à gérer et elle le menait par le bout du nez, un fils à élever et il devenait père poule, et maintenant, Kolin ! Qu'est-ce qu'ils croyaient, qu'il allait lui filer des taloches pour qu'il dise merci et s'il vous plaît ? Le môme était comme lui : pas tout à fait irréprochable sur la forme, mais un vrai chevalier de cœur sur le fond. Cela, il en était convaincu. La preuve était ce courage à partir au combat ! A moins que ça, ce ne fût son côté tête brûlée prête à en découdre avec le premier qui le regardait de travers. Oui, c'était plutôt ça, mais n'empêche qu'il ne méritait pas de crever sur cette lune, pas après être sorti de la cour des miracles !

Le chevalier dérapa sur un débris en étouffant un juron, manqua de s'effondrer mais retrouva l'équilibre in extremis. Ses yeux ne quittaient plus Kolin et sa lame blanche et lumineuse. Symboliquement, un sabre laser avait une force incroyable... Mais d'un point de vue pratique, ce n'était pas son petit néon d'entraînement qui allait le sauver des traits d'énergie de deux mercenaires énervés. Il fallait faire vite.

Le plus éloigné des deux bandits, celui qui gueulait un peu plus tôt, fut enfin plus visible au travers du brouillard. Une tignasse sombre et un regard de pervers, une langue passée sur les lèvres comme... Hé mais c'est dégueu ! Lyrae grimaça tout en ralentissant l'allure, histoire de garder à l’œil les blasters du zeltron. De bons calibres, en espérant qu'il ne les eût pas modifié.

- Et poète par-dessus le marché, bien sûr ! le railla-t-il, tandis que l'autre prenait le temps de s'en griller une.

Lyrae profita que le zeltron eût les mains libres pour reprendre sa course et se rapprocher pour être enfin à la portée de Kolin, mais déjà le poète reprenait les hostilités. Le Chevalier bondit par-dessus un baril en flammes, son sabre laser toujours en main, avant de se dissimuler derrière un autre, celui-ci intact. Ses yeux se portèrent au-delà – Kolin n'était plus qu'à deux mètres, mais s'il sortait, il s'exposait... Merde. Il n'y avait même pas de réflexion à avoir : mieux valait qu'on lui trouât la peau à lui qu'au gamin. Il survivrait plus facilement. En plus, il lui avait appris à piloter au môme, il pourrait se tirer avec la navette...

Prenant son courage à deux mains et ignorant les nouvelles salves provenant du poète, le Chevalier bondit de nouveau hors de sa cachette pour avaler définitivement la distance qui le séparait de son padawan. Sa main joua de son sabre laser en une figure latérale pour parer le gros des tirs ennemis, sachant pertinemment que la manœuvre ne serait pas suffisante pour empêcher tous les traits d'énergie de passer sa défense. Avec un peu de chance...

- Ah !

Il n'avait jamais eu de chance, de toute façon. Un des tirs était passé et lui avait troué la peau au niveau de la cuisse. Il serra les dents et ignora la douleur avant d'attraper Kolin par le col. Il aurait deux mots à lui dire sur le fait de partir au combat tout seul devant... S'ils survivaient tous les deux !

- Comment ça, qu'est-ce qu'on fait ?! On se défend et on protège cette navette coûte que coûte, idiot, mais évite de mourir !

Par mesure de précaution, Lyrae avait levé devant lui son sabre d'un vert émeraude, comme une barrière entre lui et la Chiss. Mais c'était une protection de quelques secondes bien sûr : elle aurait tôt fait de leur trouer la peau s'ils ne l'occupaient pas suffisamment. Sauf que cette fois, ils étaient à deux contre un... Elle allait moins faire la maline d'avoir enfin quelqu'un à sa taille contre qui se battre, l'alien !

- Allez Kolin, en garde, souviens-toi de ce que je t'ai appris !

Ils avaient déjà travaillé le sabre tous les deux ? Pas beaucoup, ils passaient pas mal de temps à démonter des appareils ou des vaisseaux de toute sorte. Mais bref, c'était l'esprit qui comptait ! Epaule contre épaule, lames parallèles, le maître et le padawan étaient désormais plus forts. Lyrae se pencha subrepticement vers Kolin.

- Continue à percer les défenses de la Chiss, je vais essayer de t'aider et de gérer l'autre... Mais hé, Ko ! Je préfère sacrifier l'vaisseau plutôt que ta peau, ok ? Penses-y avant de tenter n'importe quoi...


[1 jet de dextérité pour me défendre du 1er tir de Darel, j'encaisse le 2ème. Sacrifice d'un dé pour me porter au corps à corps avec Kolin et Nai'ah.]


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Défense de Lyrae réussie!

Lyrae ne se défend pas!

Lyrae: -6 Hp


Les combattants sont au corps à corps!

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La diplomatie ? C’est le genre de concept où l’on discute après s’en être mis plein la tronche avant ? C’est de ça dont il parle le gniard ? Parfait ! On vient à peine de commencer. C’était que le tour de chauffe, là. Quelques coups de blasters ici ou là… Maintenant ça va être sérieux…

Nai’ah avait profité du tir de Darel sur le gamin pour ouvrir le feu à son tour. C’était plus par opportunisme que par réelle concertation. Cela dit, la Chiss et le Zeltron se connaissait maintenant et savait comment agir ensemble. Profiter l’un comme l’autre de la moindre faille chez leur adversaire pour le mettre hors d’état de nuire… Ou l’allonger raide mort… C’est une possibilité. Un moyen simple. Et s’il y a une chose que la mercenaire avait apprise du fêtard invétéré qu’est son nouveau compagnon, c’est qu’il est fan des moyens simples… C’est juste sa méthode pour y parvenir qui laisse parfois à désirer !

Les deux tirs conjugués frappaient le gamin Jedi. Se serait mentir que de prétendre que la Chiss n’avait pas visée pour tuer. Mais si cela ne tuait pas le gamin mais le mettait « hors de combat », c'est-à-dire blessé. Assez pour qu’il ne puisse plus se battre, s’eut été mieux. Le premier tir du fusil Charric avait frappé l’épaule. Il avait crié, possible qu’il n’avait jamais pris de coup comme ça dans sa courte vie, le gamin. Le second fut détourné par le sabre laser du gamin pour frapper la carcasse d’un vaisseau. Il a de la chance ce gosse ! En tout cas il est assez doué pour ça. Un tir provenant de Darel le frappait au bras, celui tenant son sabre laser.
Il avait des scrupules. Et ça Nai’ah le savait. Elle aussi en avait. Mais dans ce genre de cas, elle n’en faisait plus cas. A quoi s’encombrer de pareilles conneries ? Le genre qui vous fait tuer parce que c’est un pauvre gosse ? Elle se souvenait à l’académie militaire Chiss et vérifié ensuite durant ses contrats, que les soldats ne sont pas tous des hommes/femmes jeunes en uniformes… On peut aller du gamin au vieillard avec l’uniforme qui t’identifie bien en option… Un vrai cauchemar si on veut garder les mains propres… Mais sur Nar Shaddaa, les mains ne restent jamais propres bien longtemps…

La mercenaire délaissait son fusil Charric. Le petit était au contact et le fusil ne servirait plus à grand-chose dans cette situation. Puisqu’il était plutôt fait pour le combat à distance. La salve de tirs qu’elle venait d’effectuer est plutôt du genre à vider le chargeur en deux secondes et se fait en cas de situations qualifiées de… désespérées. Mais la Chiss ne l’était pas encore désespérée. Elle dégainait sa vibrolame. Si les deux Jedi voulaient se battre, soit. Mais si quelques estafilades suffiraient au gamin qu’un coup bien placé, alors tant mieux. Du coin de l’œil, Nai’ah voyait Darel se mettre à couvert et canarder le Jedi « beau gosse ». Son Padawan, c’est comme ça qu’ils disent non ?  Lui, semblait retrouver un semblant de courage entre deux sanglots pour la frapper avec son fichu découpe-tout. Nai’ah se jetait en avant pour parer l’attaque et frapper le p’tit gars en retour. Non mais ! Et fallait qu’elle fasse vite. Le maître en question venait les rejoindre en claudiquant sur sa jambe valide. Darel avait réussi à le toucher. Mais pas assez…
 


HRP :
Jet : 1 Agilité pour se défendre de l’attaque de Kolin !
Jet 2 : Agilité pour frapper Kolin à la vibrolame !
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Défense de Nai'ah partiellement ratée.

Nai'ah perd 4 PV!

Attaque de Nai'ah réussie! Kolin peut se défendre avec un jet d'agilité s'il le désire.
Kolin Valkizath
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- J’suis pas un gamin, j’sais comment on fait les bébés ! Alors ta sœur la bantha !

Tança Kolin à l’adresse de Darel qui avait l’outrecuidance de se moquer de lui. En réalité le mercenaire tapait – certainement sans le savoir – juste. Si le bébé Coruscanti n’était pas orgueilleux de nature, il était très sensible aux insultes et très bon client pour les moqueries et cédait trop facilement à la provocation, provocation à laquelle il répondait par ce qu’il savait faire de mieux : insulter et frapper jusqu’à en perdre son sang-froid et tout sens commun. Évidemment, il aurait été plus « Jedi », plus sage de dépassionner la situation et d’en discuter sereinement autour d’une tasse de café pour réfléchir à une manière pacifique d’apaiser les tensions. Peut-être même que le duo de mercenaires étaient des braves gens, suivant juste les ordres, ayant vu comme lui par le passé en cette mission une opportunité facile de gagner quelques crédits.

L’esprit du garçon n’analysait pas les choses sous cet angle, il en était incapable. Dans son esprit binaire, les Jedis étaient le « bien », les autres le « mal ». Darel avait tiré le premier et fidèle au proverbe favoris de son frère, Kolin devait désormais « mettre le dernier coup mais jamais le premier. »

En dépit de la douleur lancinante, il sentit que son attaque avait fait mouche en sentant son sabre glisser contre les vêtements de la mercenaire. Il jeta un regard sur son bras brûlé. Très tôt il avait compris que la douleur physique est encore préférable à celle du cœur et de l'âme. Le corps de Kolin était un autel à la douleur, un autel forgé dans les coups de son père et dans l’abandon de son frère. Il en fallait plus pour lui faire hisser pavillon blanc.

Il ressentit la présence de Lyrae avant de le voir. Son Maître l’avait rejoint, il était à ses côtés dans la bataille. Des frissons le parcoururent en voyant le sabre laser vert de son protecteur entre lui et la Chiss. Le Chevalier ne l’aurait pas abandonné, ils s’étaient crachés dans la main.

- Plutôt crever que de mourir sur cette planète moisie !

La joie s'était peinte sur ses traits impénétrables jusqu'alors... Comme une fêlure au tableau, une note pas si fausse que cela.

- Oh que oui Maître !

Dit le garçon d’une voix chantante en jetant un regard de défi à Nai’ah. La présence de son formateur lui donnait des ailes et le rassérénait. Avec le temps et les entraînements, il avait fini par chercher dans les yeux de Lyrae de la fierté, comme une forme de reconnaissance. Il ne se battait pas pour lui-même mais pour ce Chevalier si peu commun qui l’avait tant aidé. Le décevoir était hors de question, sa blessure n’avait aucune importance en comparaison de la peine qu’il aurait si son Maître était déçu par lui. Peut-être voyait t-il en lui une sorte de père de substitution, un père qui ne serait pas enfui aux premières difficultés, un père qui maniait les mots en lieu et place de la ceinture. Une personne qui prenait soin de lui et s’intéressait à lui.

- Attention à l’autre, il a le compas dans l’œil. Tu peux me faire confiance, je gère la bleue même si elle tire bien !

Souffla à son tour le padawan dans le creux de l’oreille du Chevalier ne quittant pas des yeux Nai’ai, se noyant dans ses prunelles tout chamboulé par son magnétisme naturel.

Voyant la vibrolame s’abattre sur lui il utilisa la Force pour sauter et faire un salto en avant en déviant la lame tranchante à l’aide de son sabre qui lui trancha tout de même un morceau de bure et lui égratigna la peau au niveau du dos. Sa pirouette lui avait permis d’avoir une vue plongeante sur le décolleté de l’alien, Quel terrible gâchis que de devoir découper en tranches une aussi exquise créature.

- Tu crois que tu vas être payé après tout ce bordel ? Les politiques vont faire comme d’hab et tout voler les créds et les Jedis vont arrêter tes employeurs. Baisse ton arme purée !

Les sens en alerte, guidé par la Force il dessina un arc de cercle avec son sabre et l’abattit en diagonale vers Nai’ah.
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Jet 1 : Défense contre l'attaque de Nai'ah
Jet 2 : attaque au sabre contre Nai'ah
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Défense de Kolin presque parfaitement réussie!

Kolin: -1 Hp

Attaque de Kolin réussie!

Nai’ah peut se défendre avec un jet d'Agilité si elle le souhaite!
Invité
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« Un jedi a l’sabre qui l’démange
Pour ça qu’il frotte le manche,
Pardi, son arme penche,
Et d’un coup, paf je la man… »


Pas eu le temps de finir ma chansonnette que le mouflet braille sur Nai’ah. Franchement ? C’est agaçant. Je viens à peine de commencer à montrer tous mes talents de poète qu’il m’interrompt, aucun respect artistique ces jedis. Non mais c’est vrai, on me lance un défi, je le relève, et voilà, même pas fichus de me laisser terminer. Rageant. En plus, ça promettait comme composition, j’avais trouvé une super mélodie, sur l’air de « Mon petit vaisseau », avec des paroles mignonnes comme tout … Oui, bon, peut-être pas pour la dernière partie. Mais sinon, ça rendait bien, j’suis sûr ! J’ai plutôt une belle voix, en plus, un peu rauque, éraillée par la clope, mais sexy. Enfin, c’est ce qu’on me dit, souvent. Quoique, vu les circonstances, c’est peut-être plus pour conclure qu’autre chose.

Pourquoi chanter des horreurs paillardes en plein combat ? Pardi, parce que ça détend. Parce que je n’aime pas être sérieux, surtout quand ma vie est en jeu. Parce que je ris pour ne pas chialer sur le fait que si ça se trouve, je vais crever comme un abruti pour un vaisseau pourri contre un gamin et un joli cœur que j’aurais préféré mater tranquillement plutôt que de tenter de crever. Parce que ce genre de trucs m’aide à me concentrer et a l’avantage de souvent perturber les autres. Comment vous réagiriez devant un type qui gueule des inepties en vous arrosant ? Certains hurlent. Certains se marrent. Y en a pas beaucoup qui ne disent vraiment rien. Peut-être que c’est pour ça, au fond, que je fais ça : pour avoir l’attention des autres au seuil de mon existence. Même devant la mort, je veux qu’on me regarde, que j’interpelle, que je fasse pitié ou rire … Mais je veux demeurer quelque chose d’unique, un feu follet galactique.

De toute, penser à des trucs pas nets, ça m’a toujours été bénéfique. J’ai toujours fait comme ça, face à tout le monde. Surtout les siths. Et les jedis parfois. Pour éviter qu’ils te sondent le cerveau, faut pas leur donner des billes. Donc je pense au cul ou à la came. Succès garanti. Une fois, j’avais tellement une mauvaise impression face à un guerrier sith, une sorte de trucs tout musculeux pas net que je me suis refait l’intégralité des meilleurs pornos dont je me souvenais. Eh, s’il a voulu faire un tour dans ma caboche, il a pas dû regretter le voyage ! Alors si jamais un des deux s’avise de faire pareil … Au moins, il sera servi. Y aura rien hormis de la fesse et des rimes totalement nazes. Bon, ça change pas énormément de l’état de mon cerveau en règle générale. Minus les rimes. Ma phase poète maudit, c’est bourré ou totalement excité.

En attendant, j’ai beau balancer des mines de précision, on progresse pas franchement, et ça commence à m’inquiéter. Nai’ah arrive pas à se débarrasser du mouflet, et le beau gosse mange certains de mes tirs … Mais repousse les autres. Déjà, c’est énervant. En plus, il se rapproche un peu trop à mon goût. Parce que si lui commence à sortir son sabre … On est mal. Très mal. La Chiss a beau être une dure à cuire, elle va jamais tenir seule contre deux assaillants. Et moi … Je suis juste pas fait pour le corps à corps. Un coup, et j’suis mort, ou peu s’en faut. Pas question de finir en tranches fines. Il va vraiment falloir qu’on les finisse rapidement, sinon on va commencer à prendre cher. Pessimiste moi ? Si peu … Je préfère dire raisonnable. C’est plus classe.

Bref, je repointe mes flingues dans la direction des deux jedis. Pas de loupé, mais mine de rien, le paquet grouillant de membres qui bougent dans tous les sens, ça aide pas pour la précision. Je suis pas mauvais à distance, mais là … Bah, y a moins de risque de se louper sur la cible, mais vachement plus de taper ma pote. Et ça la ficherait mal, de la blesser et de foirer les deux avec leurs cure-dents lumineux. Tiens au passage, le petit à l’œil baladeur … Bon point. Toi, j’t’aimerais presque. Bon, les décolletés, c’est pas trop mon truc, mais chacun son plaisir, je juge pas. Par contre, t’as encore du boulot pour comprendre les sous-entendus mon chéri, parce que si j’arrive à faire des bébés … Y a quelque chose qu’il faudra m’expliquer !

Non c’est vrai, il est marrant le mouflet. Du répondant, de la morgue … Je m’attendais à plus compassé. Enfin vu l’odeur, c’était peut-être un peu idiot, en y pensant. Il a sans doute pas encore eu le temps d’être formaté. Encore que, j’ai deux trois souvenirs d’un jedi plus âgé très surprenant … Et ce agréablement. Ils se relâchent peut-être, depuis ma jeunesse ? Oh, ça leur ferait pas de mal. C’est bête à dire, mais j’suis persuadé que sans tout leur tintouin de grands prêtres mystiques super à cheval sur les principes, ils seraient beaucoup plus populaires, les jedis. Mais bon, on me demande pas trop mon avis, surtout quand je leur tire dessus. Logique, en même temps.

« Il m’dit qu’il a une main invisible,
J’lui ai dit qu’y a un truc qui m’fait péter les fusibles,
Moi j’ai qu’des mains normales,
Mais avec moi, tout est désirable … »


Tirs croisés. C’est parti.
Spoiler:
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Les deux tirs de Darel sont réussis!

Lyrae peut se défendre avec deux jets de Dextérité s'il le désire.
Lyrae O'Sil
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Le poète s’était mis à chanter une drôle de chanson, aux vers étranges, aux nombres de pieds arrangés pour faire rentrer des phrases biscornues – d’où le Chevalier tirait-il cette analyse littéraire ? Il ne savait plus, et ce n’était guère le moment d’y songer. La seule chose que cela lui apportait, c’était de constater que le poète improvisait. Tant mieux, ça aurait été plus angoissant s’il avait déclamé un sonnet sinistre et parfait, quoique plus instructif pour le jeune élève de Lyrae.

Le Chevalier se déporta pour esquiver une nouvelle salve de tirs. Sa lame tourbillonnait, comme pour créer un bouclier éphémère et lumineux, tandis qu’il jetait un regard vers le ciel. Les drones étaient partis, semblait-il – du moins la fumée se dissipait pour laisser place à un ciel sombre que des trajectoires de vaisseaux striaient de manière en apparence anarchique. Lyrae avait espéré voir dans ce ciel quelque vaisseau venant en renforts, mais c’était peine perdue : personne ne paraissait faire attention à eux. C’était peut-être pour le mieux : si d’autres mercenaires arrivaient, il donnerait peu cher de leur peau. Rapidement, dans sa tête se déroula les scénarios possibles : leur vaisseau serait pris. Il faudrait arracher Kolin au combat pour tenter de s’enfuir dans les bas-fonds avec l’espoir de sauver leur vie. Il secoua négativement la tête, atterré, en songeant que sa résolution de se racheter auprès du Conseil avec des missions parfaitement accomplies était tout à fait compromise…

Mais en baissant les yeux, Lyrae se sentit ragaillardi par l’énergie que déployait Kolin à vaincre la Chiss. Maintenant qu’ils étaient au corps à corps, elle faisait moins la maline ! Et son padawan avait ce drôle de sens inné pour frapper efficacement. Les cours de sabre laser qu’il détestait à cause de Maître Abel avaient-ils finalement porté leurs fruits ? Ou bien un coruscanti de la rue était-il nécessairement doté d’un instinct de survie propre à le tirer de tous les pépins de la vie ? Si c’était le cas, autant que le sien se réveillât, et vite !

Une nouvelle salve de tirs frôla le Chevalier, et il sentit le bout d’une de ses mèches blanches grillé par l’énergie du blaster du poète. Une nouvelle fois, il dût lever son sabre et tenter d’arrêter les tirs.

[1 jet de dextérité pour défense du 1er dé de Darel.]

Mais du coin de l’œil, il perçut avec surprise le mouvement de la Chiss : elle extirpait de son matériel une vibrolame dont le métal reflétait la lueur des sabres lasers du duo Jedi. Beaucoup moins dangereuse que la lame du Chevalier, une vibrolame n’en restait pas moins dangereuse, surtout si la Chiss était douée dans son maniement : si elle perçait la défense du gamin, elle pourrait lui infliger une blessure mortelle… Rah ! Pourquoi avait-il accepté de prendre un padawan ? De faire un fils ? De se mettre en couple ? A multiplier les connexions, il multipliait le souci qu’il devait se faire pour les uns et pour les autres. Déjà qu’il avait du mal à se tenir lui-même en dehors des problèmes, il ne voyait vraiment pas pourquoi on se mettait aussi souvent à compter sur lui !

- Hé, tu chantes faux, le manouche ! s'énerva-t-il entre ses dents tandis qu'il se baissait pour éviter de justesse une nouveau trait lumineux, qui eut l'audace d'entamer ses vêtements dans son dos.

Puis il prit sa décision, et ignora le feu nourri du zeltron subitement. Son sabre repassait de bouclier à arme fatale, dirigée cette fois contre la Chiss. La pensée fugace que Kolin était capable de la vaincre et qu’il lui ôtait la victoire des mains le dérangea vaguement, mais il savait aussi qu’il fallait s’assurer une fin de combat aussi rapide que dominatrice pour pouvoir trouver une fin heureuse à ce conflit. La paix par une puissance de feu supérieure. Sans réfléchir donc, il effectua une botte classique de Djem So. La lame émeraude dirigée par ses deux mains s’abattit brusquement vers la Chiss.

[1 jet d’agilité pour attaque sur Nai’ah]

Au même moment, il sentit un tir du poète lui transpercer la cuisse. Sa lame fut irrémédiablement déviée, fendant l'air dans un arc de cercle inutile, mais il était trop en proie à la stupeur pour s'en soucier. Son membre avait été secoué d'une décharge aussi brève que douloureuse, et qui lui avait arraché un grognement. Il porta inutilement sa main à la blessure, conscient qu'il ne pouvait rien faire, sinon supporter la souffrance.

- Ça, pour avoir le compas dans l’œil, par contre... C'est pas faux, maugréa-t-il entre ses dents.
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Défense de Lyrae parfaitement réussie.

Lyrae encaisse le 2ème tir de Darel.
Lyrae : - 6 HP.

Attaque de Lyrae ratée.
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