Il avait été sur le point d'essayer de forcer la porte à coups de sabre, une stratégique qui jusque là avait toujours - ou presque - porté ses fruits, un picotement sur la nuque l'enjoint de garder le silence quelques secondes de plus. Bientôt, il distingue un roulement sourd, en deux temps. Quelque chose approchait...
Et quelle chose ! Une puanteur âcre lui fit froncer les narines avec dégoût alors qu'une démarche lourde annonçait l'arrivait prochaine d'une nouvelle pièce sur l'échiquier. Pendant un instant, Ses'Kai fut assez satisfait que sa race n'ait pas un odorat aussi extrême que celui de certaines, sans quoi il préférait ne pas penser ce que cette infection lui aurait fait.
Puis enfin la chose apparaît dans un coin de son champ de vision, presque invisible à son arrivée et le Jedi se retourne immédiatement en garde offensive et lève un sourcil surpris face à la créature. Un espèce de mastodonte fait de cuir et de muscle, qui le ridiculise même lui par sa carrure fantastique, et qui témoigne d'une relative intelligence par le port de sa vibro-hallebarde.

Un bref coup d'oeil, le regard attiré par le "bling bling" de quelque chose au ceinturon de la créature, et Ses'Kai découvre un trousseau de clé pendant aux...hanches de la chose. Pour une fois, il s'autorise un vrai sourire en coin, comprenant qu'il fait face au gardien des lieux - sans même se demander un instant qu'est-ce qu'une abomination pareille fout au beau milieu d'un vaisseau impérial - qui semble prêt à croiser le fer dans les bonnes vieilles règles de l'arène, et qui le charge avec un mélange de férocité et de satisfaction brutale, poussant un cri de défi en laissant apparaître une rangée de crocs impressionnants pour abattre sa lance à énergie vers lui.

[Jet de défense : 3, défense à peu près réussie, deux points en dessous de l'attaque ennemie = dégâts réduits de moitié]

La lame crépitante lui arracha une exclamation de douleur alors qu'il pensait réussir un meilleur blocage, ayant sous-estimé la force pure de son adversaire, puis il se dégagea d'une pirouette agile pour ne pas rester trop près et donner l'avantage au poids supérieur de la créature.
Toutefois, tenace et violent, Ses'Kai retourna au contraire le cri de défi et commença à faire virevolter son sabre en passes d'approches pour distraire l'ennemi et cacher son prochain mouvement. Il avait le sentiment de retomber en enfance, d'être à nouveau dans le si simple et pur sable de l'arène où seule une question existait : Qui vaincra, qui mourra ?

[Jet d'agilité pour attaquer : 1]

Si bien que cette distraction, le sentiment d'un duel pour le plaisir de la violence et le crépitement familier des vibro, provoqua une relative absence, inhabituelle pour le bretteur habituellement si concentré, se solda par une attaque bien légère lorsqu'il se fendit en avant avec un bond et frappa à deux mains en diagonale montante, mais aussi faiblard que soit un coup lorsqu'il est porté avec un sabre laser tout peut arriver.
Dans tous les cas, l'expert du Djem So se sentait bien, vivant. Oublié Avner. Oublié le Conseil des Jedis, et tout le reste. Il croisait peut-être enfin un adversaire à sa hauteur, et rien que ça valait d'avoir fait tout ce trajet à la noix pour déterminer qui d'entre eux deux était le plus puissant l'arme à la main.


HRP : puisque j'en parlais moi-même, voici le rappel des stats de ses'k
Force 5, Dextérité 4, Agilité 5, Intelligence 3, sagesse 3 et charisme 2
Et comme il a un sabre bleu, ça fait 14 (le sabre) + 2 (bleu) + 5 (pour la force) pour un total de 21 dégâts potentiels.

- Merde !
Avner jura, alors que la scientifique prenait une nouvelle fois les jambes à son cou.
La porte refermée derrière elle, le jeune Lorrdien se retrouvait seul pour la première fois avec le cadavre de l'officier impérial. Le garçon s'approcha. Il regarda son premier cadavre, la première fois qu'il hottait une vie. Certes, il avait failli commettre l'irréparable il y a quelques années de cela face à l'un de ses rivaux à l'académie Jedi, mais cette fois-ci son bras n'avait pas frappé. Alors qu'aujourd'hui... il avait finalement du sang sur les mains, dans une guerre qui le dépassait, au cours d'une mission à laquelle il n'avait plus pied.
Le padawan se demandait bien comment faire disparaitre ce corps assez rapidement. D'autant qu'il devait maintenant se rendre jusqu'à la salle des machines.
*Si j'avais sû...* pensa-t-il.
Il aurait pu tenter de le bruler entièrement avec son sabre laser, de manière à ce que le corps disparaisse entièrement sous le vaisseau lumineux, mais cela aurait demandé du temps, ce qu'il n'avait qu' en quantité limitée.

Avner, afin d'être plus à l'aise dans la tache qu'il s'apprêtait à remplir, hotta sa veste ainsi que sa ceinture, qui continuait de lui scier les hanches. Alors, il se pencha pour ramasser le corps de l'officier, qu'il jeta sur son dos. Ainsi que son visage, qu'Avner avait ramassé par le bout du nez, sans un certain dégout. Il jeta un coup d'oeil à l'extérieur de la chambre et voyant le couloir vide, le traversa pour se rendre dans la chambre d'en face qu'il ouvrit d'un coup de pied sur le panneau de commande.

La chambre était vide et c'était tant mieux pour le propriétaire de ladite pièce ainsi que pour le Padawan qui put ainsi, sans mal, cacher le corps sans vie dans la penderie de cette chambre, en tout point identique à celle qu'il venait de quitter. Une fois cela fait, il retourna dans les appartements de Solmée pour récupérer ses affaires.

En sortant de la chambre, Avner s'occupa à remettre sa veste d'impérial, puis sa ceinture. C'est alors qu'en levant les yeux, il remarqua un homme, habillé d'une blouse blanche typique aux scientifiques, se dire à lui-même :
- Alors comme ça elle aime les p'tits jeunes.
Il ne s'adressait pas véritablement à Avner et décida d'entrer dans la chambre qui contenait à présent un cadavre dans une penderie. Le padawan ne dit pas de remarque et se contenta de quitter les lieux en finissant de se rhabiller.

Le chemin retour jusqu'à la salle des machines fut beaucoup plus simple qu'à aller. Notamment dû à l'absence du chevalier Mora qui compromettait l'efficacité du déguisement d'Avner et qui, par extension, l'empêchait de marcher librement dans les couloirs de l'Arca.
Le garçon grimpa dans un ascenseur qui l'amena jusqu'au niveau le plus bas de l'Arca, là où se trouvait justement la salle des machines, mais également quelques zones d'atterrissages et de fret. Il n'eut à marcher que quelques minutes pour atteindre son nouvel objectif, le chemin dans les couloirs étant beaucoup plus facile que celui dans les conduits de ventilations. De plus, personne dans l'Arca ne semblait faire véritablement attention à lui, la masse grouillante de soldats et de robots s'affairait à leurs tâches, ce qui laissa une marge tranquille au manipulateur de la force.

Cependant, un événement de taille empêcha Avner de continuer son périple jusqu'à la salle des machines. À l'entrer de celles-ci, quatre sentinelles lourdement armées faisaient leur office, vérifiant chaque soldat passant par là, en les passant au scanner. Le couloir était beaucoup trop rempli de force de l'empire pour permettre au Jedi d'attaquer de front, il lui fallait trouver une solution. C'est alors qu'il se rappela que lorsqu'il avait fait le chemin aller, lui et Ses'kai était tombé sur une bouche d'aération qui donnait sur la salle des moteurs et qu'il lui serait surement possible d'en trouver d'autres et de réussir à s'infiltrer dans cette partie du vaisseau impérial.

Avner fit rapidement demi-tour pour rejoindre une partie moins affluente du vaisseau et commença à chercher une bouche d'aération. Quand il en trouva une, il s'engouffra à l'intérieur en faisant bien attention à ne pas être vu. Alors, il commença une nouvelle fois à ramper à travers les conduits, comme il l'avait fait plus tôt dans la journée.

Quelques minutes plus tard, il atteignit une bouche d'aération donnant sur le spectacle horrible d'asservissement des Lorrdien en présence. Avner sortit de sa cachette lorsqu'il le pu et ne put que constater la cruauté de l'empire. Cependant, le garçon devait à présent trouver une salle secrète. Mais, dans quelles conditions ?

Hm. Cet espèce de raptor de l'espace paraissait plus habile qu'au premier regard, et cela plaisait grandement au bretteur.
Il détestait son enfance, il maudissait la période où il n'était qu'un esclave qui risquait sa vie pour le plaisir et l'argent d'autrui...mais qu'est-ce qu'il regrettait aujourd'hui le frisson des duels, le choc brutal des muscles et de l'acier, de la rage et des talents. Il n'avait jamais connu de plus grand plaisir que celui de se tenir sur le corps de son ennemi vaincu, et des hurlements de la foule scandant son nom, en triomphe.
Et d'où qu'il vienne, le dinosaure gardien valait bien un rival comme un autre. Certes, pris de nostalgie au mauvais moment, Ses'Kai avait porté un coup faiblard...mais la parade avait été vive et précise, d'autant plus qu'il n'avait pas perdu un instant avant de répliquer. C'était sûr, ce reptile était fort, très fort même. Et comble du bonheur, lui aussi paraissait tirer un certain plaisir de cet affrontement.

[Premier jet : tentative de parade, 2, soit plus de trois crans en dessous de l'attaque, raté
second jet : tentative d'attaque au corps à corps, 4 : réussie)

Argh ! Le Thyrsian s'était montré suffisamment vif pour intercepter la lame crépitante de la hallebarde, mais par mégarde ou par arrogance avait sous-estimé sa force et avait vu sa défense être tout simplement brisée comme s'il n'avait rien fait. Il lâcha une exclamation de douleur quand le champ grésillant lui laboura la chair, qui se mua en cri de colère et de défi tandis qu'il repoussait l'arme d'hast sur le côté d'un revers pour se faire de la place, pivotant ensuite pour essayer d'entrer dans la garde du raptor et lui décocher un coup de taille puissant en pleine poitrine.

Bien sûr, le Chevalier Jedi aurait pu faire appel à la Force pour mettre toutes ses chances de son côté...mais il avait enfin trouvé un ennemi de valeur, capable de lui tenir tête, de le blesser. Il répondrait à la lame par la lame, sabre laser contre vibrolance, quel que soit le prix à en payer. De toute façon, dans sa confiance en ses talents, Ses'Kai ne pouvait pas imaginer un autre résultat que sa victoire, sublimée par les compétences certaines de son adversaire reptilien.

Vaincre un autre duelliste par quelque moyen autre que ses seuls dons de bretteur aurait indigne de lui, il n'aurait jamais pu considérer cela comme une victoire...et puis très honnêtement, particulièrement dans le feu de l'action, Ses'Kai tendait plutôt à se reposer sur ses meilleurs attributs, à savoir sa robustesse et son Djem So, que sur ses maigres compétences spirituelles.
Non, car Exa'ren était bien mignon avec ses théories sur l'équilibre et la polyvalence...mais à la guerre, où seule la victoire la plus directe et incontestable compte, affiner sa spécialité jusqu'à en faire une finalité létale à coup sûr était la véritable solution.
De ça, le violent guerrier qui ne pensait plus à rien d'autre qu'à son duel, lame contre lame, il en était sûr.

À l'intérieur de l'immense salle des machines, Avner se sentait tout petit. Le bruit intense que produisaient les énormes monstres de technologie empêchait d'entendre ce qui se passait à plus de dix mètres, ce qui permit notamment au garçon de pouvoir se faufiler derrière plusieurs impériaux sans jamais être repéré.

Le padawan était toujours à la recherche de la salle secrète qui se trouvait quelques parts dans ce dédale de machines bruyantes, parsemé d'impériaux, de droïdes et d'esclaves Lorrdiens. Pendant sa fouille, il put remarquer que les impériaux semblaient plus énervés qu'avant, probablement du à la présence du droïde-commandant dans les parages... bien que le garçon n'ait pas réussit à mettre le doigt sur sa position exacte.

C'est alors que le garçon retomba sur la grande zone qu'il avait pu observer plus tôt dans la journée. Le déchargement des esclaves ayant eu lieu, les conteneurs étaient repartis tandis que les Lorrdiens captifs avaient dû être envoyé travailler. Cette zone semblait bien calme et ce n'était pas la présence de quelques forces de l'empire qui allait empêcher le padawan de continuer sa recherche. Avner tentait de ressentir un endroit, un moment, qui lui indiqueraient la position, même approximative, de la chambre des secrets [pouce bleu si tu as compris la référence]. Il marchait en longeant les murs, les doigts glissant contre les parois métalliques à la recherche d'un courant d'air ou d'un interstice. Bref... de quelques choses pouvant le mettre sur la voie.
Les minutes s'égrenaient inlassablement et le jeune Jedi commençait à prendre espoir de tomber sur la pièce secrète. Cependant, alors que le jeune homme continuait sa pérégrination. Il remarqua la position improbable de quatre sentinelles devant une immense machine à l'arrêt. Cette machine semblait vétuste et aucun câble ou tuyau ne semblait la relier au reste de la salle des moteurs. Le Lorrdien devait cependant attendre que les gardes ne décident à lever le camp pour fouiller le lieu, car malgré son uniforme impérial, les sentinelles pouvaient décider à tout moment de vérifier son identité.

C'est alors qu'il se produisit deux événements simultanément. D'un côté, derrière la garde sentinelle, un des morceaux de la grande machine s'ouvrit sans bruit pour laisser apparaitre un passage assez grand et large pour qu'une personne puisse y passer. De l'autre côté, une main se posa sur l'épaule d'Avner qui était resté concentré sur ce qui se passait devant lui. Le Lorrdien se retourna et put observer un homme d'une trentaine d'années, ne portant pas l'uniforme impérial. Ce dernier renifla et dit :
- T'as rien à faire là p'tit ! Il tira en arrière Avner qui se laissa faire et décida de faire demi-tour sous les yeux de l'homme qui se dit à lui-même. Té ! ils les recrutent à l'école ou quoi maintenant leur soldat ?

Avner s'éloigna de la zone avec la conviction que la salle secrète devait se trouver dans le coin. Il décida d'atteindre une zone vide de la salle des machines et sauta avec l'aide de la Force sur l'une des grosses pièces de métal qui rugissait, afin de prendre de la hauteur et de revenir ensuite sur ses pas tout en étant en dehors du champ de vision de la garde. Son périple ne fut pas plaisant, se brulant à plusieurs moments sur le métal brulant et parfait ne pouvant bouger, car des soldats ou des droïdes se trouvaient dans sa zone de déplacement.

Il arriva finalement à retrouver l'emplacement de la machine sans but qui s'était depuis refermée, mais qui disposait toujours de sa garde de quatre soldats. Avner, dans sa position, ne pouvait pas être vu, mais serai bien obligé de descendre s'il souhaitait atteindre son objectif.
Il resta un moment inactif sur son perchoir, attendant que la porte se rouvre. De sa position, Avner pouvait clairement observer cette machine inactive, encore plus suspecte maintenant. Celle-ci se trouvait coller à un pan de mur comme l'avait indiqué Solmé et au vu de sa garde et de sa position étrange, ce devait surement être la salle secrète.

Enfin, la porte se rouvrit, laissant passé l'homme de tout à l'heure. Avner décida de sauta jusqu'à la machine inactive pour se retrouver à son sommet. Il venait de passer inaperçu alors qu'il s'attendait au contraire. Les sentinelles s'étant, pile au bon moment, retournées pour observer l'ouverture de la porte. Avner se laissa alors glisser le long de la machine, tandis que les sentinelles reprenaient leur position et que l'homme ne s'éloigne perdu dans ses pensées. Arrivé au niveau de la porte, il se projeta en arrière pour chuter dans des escaliers de métal l'emmenant plus bas. Le padawan arriva finalement au bout des escaliers avec une vive douleur au dos. Il regarda alors la porte se refermer en haut de sa chute.

Avner se releva péniblement et se tourna pour faire face à un petit couloir donnant sur un sas face à lui. Il prit son sabre laser dans sa main, maintenant il lui serai difficile de se faire passer pour un impérial de toute façon. Il allait enfin découvrir se que renfermer la salle cachée.