Visiblement, le capitaine lui même commençait à avoir du mal à suivre ce qui se passait ici. Chasseurs de prime ? Sauver la Galaxie ? Mais qu’est ce qui se passait ici !
« Pardon ? Vous n’êtes pas des agents du… Galdur ? Est-ce que vous pouvez m’expliquer ? » déclara le capitaine en se mettant à regarder avec insistance le trandoshan.

Ce dernier sourit en révélant ses dents.
« Bah, j’avais un boulot a résoudre. Mais personne m’a précise comment je devais y parvenir. »
Le capitain plaça sa main sur son visage en soufflant.
« Est-ce que vous avez utiliser votre balise d’urgence et composé un faux dossier d’intervention, Galdur ? »
« Euuh… Ca va être long a expliquer chef. »
« La commission va me tuer, et ensuite, c’est moi qui vous tuerais. »
« Relax boss. La commission, c’est jamais que des vieux assis sur des chaises. J’ai c’qu’il faut pour les calmer. Ecoutez… J’pourrais m’entretenir avec vous juste après, vous pourrez alors m’engueuler comme vous voulez ! »

Le capitaine grimaça un instant avant qu’un appel survienne sur ses communications. Il l’inspecta, plaît un peu en se rendant compte que cela venait du commandement hiérarchique supérieur, puis il quitta la pièce avec ses autres combattants. Laissant de nouveau Galdur seul avec ses collègues.

« Bon. Ouais, j’suis un Ranger Ondéronien. Tu parlais d’espace d’intervention, Konst’ ? Bah en fait, c’est un peu plus complexe que ça. On est en fait le personnel armé du Temple Jedi non sensible à la force, on va dire. On porte ce nom seulement parce que le centre de formation est sur Ondéron. Là-bas on apprend à casser du Sith. »

Il sortit son emblème de sa poche, attestant de sa position.

« Not’ boulot, il est simple. Tout les Jedi ne savent pas piloter, utiliser des outils militaires ou bien ont parfois juste besoin d’un flingue pour les aider. C’est là qu’on entre en scène. Soit on fait de la reconnaissance sur des futures lieux de missions pour les Jedi, soit on les assistes sur le terrain, soit on couvre des opérations du Temple un peu partout dans la galaxie. On a tous une affiliation différente, après, en fonction de l’agent. Moi, d’habitude, j’suis chargé d’empêcher les opérations de braconnage sur les planètes sauvages, ou bien j’pilote un transport de troupe. J’suis aussi l’représentant d’Trandosha a la commission. Vu qu’j’suis l’fils d’un ancien. J’suis un peu l’équivalent d’un prince, si vous préférez. Sauf qu’le prince en question, il a pas de thunes ni de pouvoirs particulier. »

Il ricana et fouilla dans son paquetage pour en tirer sa cantine de soupe qu’il renifla aussitôt et entreprit d’en boire un peu.

« Et parfois, ça arrive, j’accomplis quelques tâches pour quelques Jedi . J’suis rarement avec eux sur le terrain. En fait, j’ai un ami. C’est l’Chevalier Jedi Dex. Il est actuellement dans le coin et bosse avec les autorités pour enrailler la piraterie dans les environs. Quand j’ai appris ça, z’imaginez bien que j’pouvais pas rester les bras croisés. J’me suis alors proposé pour aller m’occuper de cette affaire. Avec l’attestation du Jedi, j’suis passé devant ma commission et j’ai obtenu une autorisation d’intervention, a l’insu de mon unité. C’pour ça qu’le capitaine est largué. »

Le Trandoshan sourit grassement.

« Donc ouais, même mes collègues savaient pas ce que je faisais ici. Le commandement s’est assuré qu’ils soient en surveillances dans les environs au cas où j’ai besoin d’aide. Du coup, j’ai utilisé ma balise d’urgence pour les attirer. Ils savaient que je traînais dans les environs, mais connaissaient pas ma tâche. »

Il désigna ensuite le vaisseau.

« Du coup, vous pouvez faire c’que vous voulez avec ce vaisseau et même le capitaine lui même. Pouvez prendre ma prime aussi. Z’aurez qu’à dire que j’ai été tué en route, il doit rester des morceaux de mon bras en bas si faut une preuve. Le pirate disparaît. Ca arrange vos potes les mercenaires, ça arrange les autorités, et ça arrange le Temple Jedi. Qu’est ce que vous en dites ? Oh… Et je demanderais à mes collègues de déployer un groupe de sapeurs du génie. Cette carcasse à besoin de réparations oui. Je me fous aussi un peu d’être affilié à qui que ce soit. C’pas comme ci cela allait me causer des ennuis. »

Il haussa les épaules.

« J’aurais aussi bien pût pas claquer ma couverture, mais ca aurait été rudement moins marrant, non ? Et puis bon. Ca a rapidement débloquer la situation. On a l’capitaine a coté. Si vous voulez le récup, j’peux vous l’envoyer. »

Bon. Et bien que voilà une affaire rondement menée. Alors que les ingénieurs de bords se transféraient d'un bâtiment à l'autre, Galdur eut l'occasion de profiter d'un peu de renfort. Assis sur une caisse, une bouteille sans doute volée dans les réserves du navire pirate à la main, il leva la tête en observant un médecin de terrain pénétrer dans la cabine.

« Salut Doc. J'vous attendais. Je vous aurais volontiers guidé sur les points précis de mes traumas, mais j'ai un trou. »

Et une mauvaise blague pour la table deux. Une. Le médecin ne se fit pas attendre et se demanda un instant comment il allait traiter le trou béant au milieu du torse de Galdur, se demandant si il pouvait vraiment y faire quelque chose. Le laser avait cautérisé absolument tout sur son passage, et il aurait été plus facile de blesser que de soigner quoique ce soit ici.

« Désolé, Galdur. Je suis formé aux blessures de terrain, mais seulement quand ça ne nécessite pas une clinique complète ! Là, va falloir que je t'emmène à la baie médicale de bord... »
« J'aurais bien tenté de me soigner moi même, mais j'étais à court de scotch. »

Le médecin siffla et deux brancardiers se précipitèrent dans la pièce avant de déployer leur engin en lévitation. Galdur bailla un instant, se leva de sa caisse avant de s'allonger de tout son long sur le brancard flottant, mettant les mains derrière la tête et croisant une jambe par dessus l'autre, comme si il était sur un transat.

« Ben au boulot alors. Le malade est fatigué et il a pas envie d'utiliser ses jambes pour rentrer à bord. » lança t-il plutôt à l'aise dans son rôle de faux blessé.

Le trandoshan n'était pas très inquiet. Il s'était déjà rétabli de pire. Ici, à part son bras qui allait repousser de lui même d'ici un mois ou deux, les médecins allaient sans doute lui donner un coup de pouce pour accroître la vitesse de régénération des parties manquantes de ses poumons. Une chance que le cœur n'eut pas été touché, d'ailleurs. Avant que les assistants ne l'embarquent, Il tenu cependant à adresser un message à ses deux camarades d'infortune qui touchaient du bois.

« Au fait, les filles. Avant de vous laisser. D'ici un mois ou deux, je serais de retour au poste, en contre-braconnage. D'habitude, c'est moi qui m'occupe de chasser le super gibier que sont les braconniers, mais souvent, sache qu'sur la planète où ils opèrent, ils sont parfois des criminels notoires avec une tête mise à prix. Vous m'suivez ? Si ça vous intéresse, j'peux vous recontacter quand je suis sur les traces de quelques uns. Démanteler un réseau de braconnage, c'est jamais facile facile. C'est même un sale boulot, mais faut bien que quelqu'un l'fasse quand les autorités locales sont pas en mesure d'le faire. Souvent, j'fous les responsables en taule. Mais bon... Que j'livre un de ces wankas aux flics des lieux ou que ce soit d'autres qui le fassent et en profitent pour toucher la récompense hein... »

Ca rendrait sa routine moins monotone et plus colorée.

« Pas la peine de chercher, je suis incorruptible. Non sérieusement. C'est quoi l'intérêt de toucher trente six milles crédits ? J'gagne assez avec mon solde pour vivre tranquillement, et en plus, je me fais des jaggannaths en dézinguant des criminels. À quoi ça me servirait, les crédits des têtes des braconniers ? Pour m'acheter une caisse ? Le dernier froc ou bien le payer un restau ? J'ai pas besoin de caisse, un froc ça reste un froc, peu importe le prix, et les restaurants sont pas foutus de laisser le gras de la viande alors que c'est ce qui donne le goût. J'ai juste besoin de deux choses fondamentales : la foi, et les flingues. »

Vu le nombre de reliques et de gris-gris en tout genre qu'il trimballait sur lui, Galdur figurait parmi les trandoshans les plus pieux en matière de croyances de la déesse Jaggannath. Dans tout les cas, tant que personne ne venait l'empêcher de faire ses petites affaires... C'est avec plaisir qu'il accepterait un coup de main.

« Enfin c'est votre vie, hein. Les humains et les autres races sont tellement bizarres... C'est comme ces gens sur Coruscant qui vivent empilés dans d'boîtes de métal. Faut vraiment être zinzin pour accepter de vivre ainsi. Donc bon. Si vous voulez vous faire des crédits faciles et avoir un peu d'compagnie, vous savez où me trouver... Enfin non. Mais j'peux vous laisser mes coord'nés de messagerie. J'vous enverrais un truc si je trouve un coup intéressant. En plus vous savez porter des fling'. Et si z'aimez la vie sauvage, j'fais aussi du dressage de varactyl, de nexu's et d'dewback. Mais bon, j'imagine que ça vous intéresserais moins. »

Il haussa les épaules.

« Ca vous dit pas de venir sur Trandosha, non ? Non parce que si vous savez réparer des vaisseaux ou ce genre de merde, j'ai mon cousin qui arrive pas à faire son installation électrique. Je pige que dalle à la technologie fourre tout des autres races. Feriez fortune au comptoir des pièces détachées et des réparations. »