Darth Khorog
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Dans le ciel nocturne, exceptionnellement obscurcit à cause d’une panne de courant dans tout le secteur de la ville, presque personne n’entendit le vrombissement de moteur qui traversa tout le quartier, à l’exception peut-être, d’un enfant et de son chien qui jouaient dans la rue malgré l’heure tardive, ainsi qu’une vieille grand-mère aveugle mais non moins sourde. Il faut dire que le gigantesque quartier Industriel de la capitale, dans lequel ils se trouvaient, n’avait pas non plus pour habitude d’être silencieux alors personne ne s’en préoccupa. Cela arrangeait bien les affaires de Darth Khorog et de sa clique.

La navette impériale, piloté par un agent des services secrets, filait à toute allure vers leur destination, profitant de cette subite anomalie électronique pour passer sous les radars et tenter de rejoindre au plus vite leur destination. Le Seigneur Sith lui, était assis sur son fauteuil, à sa place. En face de lui, il avait Malaco Signavar. Apprentie prometteuse mais très tourmenté par des événements récents assez fâcheux depuis Khar Delba. Le second compagnon était Konrad Howl, un colonel, officier de l’armée et personnage très intéressant qui lui avait été présenté par le Colonel Syrdek. Le Sith reprit la parole. Il avait déjà fait un topo avant de décoller, mais il préférait recommencer pour être sûr. Sa voix crissante, semblable à du sable que l’on écraserait sous une botte, se résonna dans la navette.

- Apprentie Signavar, Colonel Howl, je fais récapituler une dernière fois notre mission ici. Je vous ai sélectionnés pour que vous puissiez m’aider à convaincre le Colonel Grenn d’agir. Ce dernier, bien que dirigeant de cette planète après avoir assassiné le Seigneur Sith loyaliste qui en était le maître et avoir rejoint les renégats, est en réalité loyal au Conseil Noir.

Darth Khorog n’avait jamais réellement cru cette histoire. Le fait que le Colonel Grenn assassine un Sith à cause de sa paranoïa pouvait très certainement dissimuler une histoire plus sordide que le draethos ignorait. Cependant, c’était leur meilleure piste pour reprendre Botajef. Le Grand Inquisiteur s’occuperait de la paperasse plus tard.

- Sur Botajef, il y a trois garnisons de renégats imposés par Magamoth le traître. La plus importante est très proche du complexe général des munitions. L’Amiral Kardrak de l’Inquisition et les stratèges de Darth Ladium ont établie trois possibilités d’actions. Nous pouvons agir de façon a retourner la population contre les renégats, assassiner les chefs de propagandes au sein de la population ou bien faire sauter le complexe de munitions.

Le draethos pensait sincèrement que faire sauter le complexe serait un gâchis de ressources mais c’était le plus rapide et le plus efficace pour affaiblir l’emprise des renégats.

- Nous allons présenter tout cela au Colonel Grenn. C’est lui qui va déterminer laquelle de ces trois stratégies il nous faudra appliquer. Pour ce faire nous allons le rencontrer dans un bâtiment administratif désaffecté du quartier Industriel. Il sera protégé et surveillé. Il ne faut pas compromettre sa couverture aussi il repartira en premier par la porte nord du hangar et nous iront au sud après quarante-cinq minutes d’attente. Nous entrerons dans le bâtiment via les égouts. Il y aura un accès là où nous nous poserons et nous feront le reste à pied.

Bien entendu, il avait la carte sur son datapad qu’il tapota du bout d’une griffe. Le Seigneur Sith observa tout d’abord Malaco, puis le colonel Howl.

- Notre rôle n’est pas de faire grossir les rangs des renégats, alors il nous faut être efficace et aucune erreur ne sera tolérée. Au vu du caractère sensible de la mission, nous allons utiliser des communicateurs sécurisés.

Le Sith prit les petits objets et les distribua à ses acolytes. C’était de toute petite chose que l’on tenait dans une main ou que l’on pouvait accrocher sous ses vêtements.

- Ils sont réglés sur une fréquence cryptée. Cependant ne dite aucun nom, aucune information sensible par ce biais. La communication est certes cryptée, mais pas sûre. Pour cela je vais faire usage de la Force.

Le Sith se concentra pour trouver puis se fixer sur les deux êtres conscients en face de lui. Télépathiquement, il leur demanda :

« Vous avez des questions ? »

Le Grand Inquisiteur n’avait pas pour habitude de faire ce genre de mission, mais la situation avec la guerre civile était telle qu’il ne pourrait pas fermer les yeux et laisser les autres combattre ces erreurs de la nature. Darth Khorog n’était pas l’un de ces chefs pantouflards qui préféraient laisser les autres au front et rester au chaud. Lentement, le Sith sentit que la navette perdait de l’altitude pour se poser dans un endroit sombre. Parfait, ils allaient pouvoir se mettre en route.
Konrad Howl
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- Septième jour du Septième mois, Dromund Kaas -

Quelques rayons de lumière avaient finis par percer la masse nuageuse qui semblait, bel et bien, installée au sommet des montagnes austères depuis plusieurs semaines. Les cris des créatures sauvages résonnaient contre les parois rocheuses de la chaîne de montagne, certains faisaient vibrer la cime des quelques arbres marécageux emplissant les vallées de leurs ombres.

La nature de Dromund Kaas, délaissée à elle même, restant toujours hostile pour tout être désarmé, composait le paysage qu'observait un homme d'un certains âge assis sur le bord d'un immense lit vide. Ses yeux perdus dans le panorama de la baie vitrée de la chambre, il semblait égaré dans ses pensées. Il n'était point perdu, l'homme au torse nu réfléchissait activement.

Dans un mouvement étrangement fluide pour quelqu'un qui venait de se réveiller, le quinquagénaire se redressa et entreprit une série d'étirements. Nous, simples observateurs zieutant à travers cette baie vitrée, pourrions croire que l'homme que nous épions s'apprêtait à faire un footing, une randonnée ou bien encore quelque sport d'entretient physique exercé sur la planète capitale. Et pourtant ce père se préparait au combat.

Quelques instants plus tard, l'homme qui s'avéra être un militaire, avait migré dans une pièce adjacente, bien plus vaste que la chambre à la baie vitrée, afin de passer à plus concret que des étirements. Nous aurions pu croire en ce début d'observation que l'officier vivait seul, et pourtant une jeune personne était assise à une table, le regard perdu dans des holo-news silencieuses.

Par le puit de lumière vitré surplombant cet espèce de salon, nous purent voir le père échanger quelques paroles avec la jeune femme que nous pouvions deviner être sa fille. Un sourire fut échangé entre eux. Cependant, vêtu de son uniforme, le militaire semblait être sur le départ et ne s'attarda que très peu avant de quitter les lieux d'un pas assuré, le regard de la jeune femme le suivit jusqu'à ne plus le voir.

Et nous restâmes là, à observer la vie de ce logis impérial. Quelques minutes de silences s'ensuivirent avant que nous puissions voir une navette noire s'élever d'une plateforme des environs. A l'intérieur devait assurément se trouver, assis au pilotage, le Colonel - au vu du grade exposé sur son uniforme - que nous avions pu voir plus tôt, en direction d'un avenir empli de violences.

- Deux jours plus tard environ, Botajef -

Le vaisseau n'était pas chauffé, ou du moins personne ne s'était dit qu'il était nécessaire de pousser le chauffage de la cabine à plus de quelques degrés au dessus des quinze actuels. Mais Konrad ne s'en plaignait guère, ayant connu bien pire. Lorsqu'ils avaient embarqués en silence, le Colonel avait aperçu l'apprentie Sith frissonner de la tête aux pieds. Mais il ne faisait aucun doute que ce frisson solitaire était le résultat d'une certaine excitation et non d'une quelconque sensibilité au froid.

Cela ne dérangeait guère le militaire aguerri de travailler avec des gens frissonnants d'impatience à l'idée de combattre. Mais ce qui le dérangeait plus amplement était le fait que les deux autres êtres présents dans le vaisseau avec lui n'étaient autres que des Siths, qui plus est, l'un d'eux n'était autre que le Grand Inquisiteur Khorog. Il faut donc que Botajef soit un point clé de la campagne de pacification pour que l'inquisition envoie sur le terrain un tel faucon de chasse.

Visiblement le Seigneur Khorog avait été à l'initiative de cette mission, embarquant avec lui une apprentie Sith avide d'expérience. Il avait surement fait la demande à l'Etat-Major de le doter d'un expert stratégique afin de l'accompagner. Et les généraux de l'Etat-Major avaient manifestement répondus favorables à sa demande - si tout du moins cela s'était déroulé ainsi - étant donné que le non-sensitif se trouvait assis, les jambes croisées, équipé de son armure légère et de son blaster au ceinturon, en face de son éminence.

L'idée que l'atmosphère glaciale était le résultat de la présence du draethos traversa l'esprit du Colonel peu de temps avant que les paroles du Sith percèrent cette atmosphère par un timbre de voix bien plus glacial que l'atmosphère actuelle. Les deux subordonnés l'écoutèrent en silence par respect, mais aussi à l'affut d'une possible nouvelle information qui pourrait leur être dévoilé. Ce qui ne fut pas le cas à la fin du dernier exposé du Seigneur Sith, qui demanda tout de même par télépathie si des questions étaient à poser avant l'atterrissage.

Tout en prenant le micro - pour le moment inactif - le fixant sur la partie inférieure du col de son pourpoint gris, sur la jonction entre l'armure métallique et le tissu. Le Colonel s'adressa à l'inquisiteur d'une voix tout aussi métallique que celle de son interlocuteur :

- Tout est clair comme de l'eau de roche Excellence, procédons avec prudence.

Nul besoin de s'étaler sur le sujet de leur venue en ces lieux. Le Colonel savait pertinemment que les personnages de l'inquisition appréciaient guère les bavardages inutiles, ce qu'avait tout autant en horreur Konrad qui faisait ainsi comprendre que le retournement de veste du Colonel Grenn lui paraissait quelque peu... douteux à lui aussi.

Enfin le vaisseau s'immobilisa et la large porte arrière s'abaissa lentement, laissant le temps au militaire de se lever et d'emboiter le pas au Seigneur Sith qui traversa le terrain d'atterrissage avec empressement, mais toujours dans une démarche propre à un inquisiteur en mission. Des larges pas assurés, le torse droit et les bras rigides, il ne donnait point envie de s'y frotter. Quoiqu'il en soit Konrad était avec lui pour un bon bout de temps encore, il le suivit, le visage livide et inexpressif. L'apprentie Sith passa devant lui, serrant de prêt son éminence.

Ils s'engouffrèrent dans un tunnel éclairé de plusieurs lampes latérales, baignant les cavités dans une terne lumière jaunâtre. Les égouts ne sentaient pas particulièrement la rose, mais encore une fois le Colonel avait connu bien pire, olfactivement parlant. Plus tôt dans la journée, il avait mémorisé les plans des tunnels qu'ils empruntaient en silence, il aurait pu s'y retrouver aisément, mais le Seigneur Khorog semblait aussi connaitre le chemin. Le trio progressait alors au abords d'un canal d'un liquide douteux.


Malaco Signavar
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Accrochant le petit dispositif sur son col de manière efficace mais discrète, la jeune Sith répondit à son tour.
“Aucune Seigneur.”

La Togruta recroisa les bras, observant le pilote faire son travail avec une précision et dextérité exemplaire des services secrets. Elle restait calme, maître de ses émotions et pourtant elle avait toujours cette petite boule dans le ventre. Elle vit apparaître l’espace d’un instant Vira dans le coin de l'œil, lui faire un petit pouce levé de la main doublé d’un clin d'œil. Visiblement sa “jumelle” avait entièrement confiance en Malaco pour cette mission, elles avaient eu une petite discussion sur qui serait en contrôle le temps de cette mission et il avait été décidé par soucis de discrétion que Malaco sera aux commandes, Vira pourrait toujours passer au premier plan si jamais la situation devenait soudainement beaucoup plus agressif.

Elle observa alors l’officier, Howl: apparemment une ligné de Siths qui avaient compté un membre dans le conseil noir, et de nombreux soldats. Bref une famille à la tradition Militaire et Sith, typiquement le genre d’individu qui serait du genre à combattre les rébellions contre la hiérarchie naturelle d’un Ordre.
Si Darth Ramken n’avait pas réussi à avoir sous sa botte des individus de ce genre, sa rébellion était mort dans l’oeuf, car cela sous-entendait que ses troupes étaient principalement constitué d’opportunistes qui pourrait potentiellement ne pas hésiter à changer de bannière une nouvelle fois pour gagner le camps des vainqueurs -qui serait l’Empire légitime cela va sans dire.-
Cependant tant que ces renégats continueront d’avoir une place relativement solide et des chances de l’emporter, ils continueront de tenter leurs chances et d’essayer de prendre le contrôle de l’Empire, et très certainement l’amener à sa perte derrière.

Malaco n’était pas une stratège mais n’était pas non plus stupide, les moyens financiers et technologique de l’Empire n’était pas infini, pas plus que les vaisseaux de guerres et les utilisateurs desdits vaisseaux de guerre poussaient sur les arbres. Non, cela ne marchait pas comme cela, il fallait le temps de créer les vaisseaux, suffisamment pour que l’adversaire y réfléchisse à deux fois avant d’attaquer. Et avoir suffisamment d’hommes pour les utiliser. Sans cela ce n’était que de la décoration chère et inefficace.
Il fallait aussi que les hommes soient entrainé pour être supérieur à l’adversaire, surtout si celui-ci était en supériorité numérique. Et une guerre civile était tout ce qu’il fallait pour réduire tout cela, nombres d’hommes à disposition, destruction de l’industrie, destruction du matériel. Darth Ramken était très certainement sans le vouloir en train de servir les territoires de l’Empire à la République sur un plateau.
Certes la République n’était pas non plus belliqueuse comme l’Empire et avait une certaine inertie dans son mouvement, mais elle restait un adversaire coriace.

Malaco de son côté cherchait simplement à aider du mieux qu’elle pouvait pour que cette stupide guerre civile se termine enfin! Elle avait redoublé d’effort dans son entraînement, désormais maitrisant relativement bien la forme V de sabre-laser, ainsi que d’autres petites surprises. Elle espérait simplement pouvoir les mettre en œuvre et survivre: d’autant plus qu’elle avait appris que Darth Magamoth semblait avoir personnellement juré de s’occuper d’elle en personne. -C’était du moins les retour qu’elle avait eu grâce à Jarren et les services secrets, mais il n’y avait rien de confirmé.-

Pour l’instant, elle ne pouvait que continuer la mission, et c’est pourquoi elle suivait le duo en restant silencieuse. Après tout elle était la plus inexpérimenté du groupe.
Darth Khorog
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Le seigneur Sith et ses deux acolytes s’était immédiatement engouffrés dans les égouts dès que leur vaisseau se fut posé dans le hangar. Ce dernier était à moitié en ruine, totalement désert. Des hommes restaient sur place pour monter la garde en attendant le retour de leur maître.

L’entrée des égouts était semblable à tant d’autre. La ville étant importante, le réseau l’était aussi. Cet immense réseau était semblable à un ensemble d’avenues, des rues et des ruelles étroites. A ceci près qu’ici, l’odeur nauséabonde montait au nez, sans parler des vermines qui semblaient grouiller un peu partout. Théoriquement rien ne pourrait menacer leur itinéraire, mais le Sith se méfiait. La galerie dans laquelle ils circulaient, avait les parois tout particulièrement visqueuses. La couleur verdâtre de cette épaisse couche de saleté rendait la chose encore plus suspecte. Le Seigneur Sith n’avait pas pour habitude de patauger dans la saleté des niveaux inférieur à la société, il lui tardait de finir cette mission.

Le moindre bruit, ici, se répercutait de façon étrange. Tout y était déformé, y compris le son de leurs propres pas sur la chaussée moussue.

Dans un premier temps, il y eu les remoue dans l’eau à côté de Darth Khorog. Le groupe marchait sur un espace étroit, comme un quai longeant l’eau croupie et opaque. Ces mouvements dans l’eau étaient suspects, mais le Sith n’y prêta pas attention. Il y avait beaucoup de débris sur le sol devant lui, il devait faire attention où il mettait ses pieds, au risque de trébucher. Mais l’étrange mouvement dans l’eau revint plusieurs fois et le Sith ne pu s’empêcher d’imaginer qu’une bestiole risquait de surgir pour emporter l’un d’entre eux au fond de l’eau. Il fit usage de la force pour faire remonter la source du dérangement …. c’était une anguille Fleek, inoffensive. Le Sith la coupa en deux puis la laissa retomber à l’eau. Le Sith fit comme s’il ne s’était rien passé puis continua la marche.

Le groupe prit à gauche à un carrefour puis suivit un long tunnel en ligne droite. Devant eux, toute une ribambelle de Gizka courrait le long des tuyaux, s’engouffrant dans les bouches murales et disparaissant sous les eaux. Ces petites créatures ridicules fuyaient leur présence. Il espérait cependant ne pas avoir à trouver quelques prédateurs dans ces couloirs humides. Le combat n’en serait que trop serré. Désireux de couvrir cet étrange silence, Darth Khorog s’adressa à ses deux comparses.

- Vous êtes vous déjà aventurés dans de tels égouts ? Je l’ai eu fais quelque fois mais rarement dans des conduits avec un tel état de délabrement. C’est sans doute dû aux anciennes zones industrielles que nous traversons depuis un moment.

Le draethos aimait cependant l’obscurité, il y voyait mieux, comparé à la lumière claire et forte.

- Vous parvenez à vous diriger sans crainte ? Il y a peu de luminosité ici, mis à part nos propre lampes.

Il se demandait comment s’en sortait Konrad Howl, celui-ci faisait plus figure de politicien que d’agent de terrain.

- Évitez de faire usage de vos armes ici. Vu les rejets industriels dans l’eau et sur les parois, je ne serais pas étonné d’apprendre que ces viscosités soient inflammables.

La dernière chose que Khorog voulait, c’était de mourir comme un con, carbonisé dans les égouts.
Konrad Howl
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- Quelque part dans des égouts de Botajef -

"Anciennement ceux qui étaient expérimentés dans l'art des combats se rendaient invincibles, attendaient que l'ennemi soit vulnérable et ne s'engageaient jamais dans des guerres qu'ils prévoyaient ne devoir pas finir avec avantage. Avant de les entreprendre, ils étaient comme sûrs du succès. Si l'occasion d'aller contre l'ennemi n'était pas favorable, ils attendaient des temps plus heureux. Ils avaient pour principe que l'on ne pouvait être vaincu que par sa propre faute, et qu'on n'était jamais victorieux que par la faute des ennemis. Se rendre invincible dépend de soi, rendre à coup sûr l'ennemi vulnérable dépend de lui-même. Etre instruit des moyens qui assurent la victoire n'est pas encore la remporter."

Le colonel Howl réfléchissait à ces paroles alors qu'ils progressaient dans les sombres tunnels nauséabonds. L'humain n'y voyait pas grand chose mais accordait une grande attention à là où il mettait ses pieds, prenant garde de bien éclairer son chemin, se tenant juste derrière l'apprentie Sith. Konrad était donc à moitié plongé dans ses pensées, il récitait des extraits du manuel tactique qu'il était en train d'écrire avant d'être appelé pour cette mission de terrain. Il reprendrai sa rédaction dès qu'il serai rentré à la capitale impériale.

Il fut tiré de son introspection par les paroles du Seigneur Sith qui gardait le silence jusqu'à présent. Konrad fut tout d'abord surpris que Darth Khorog se lance sur le sujet des égouts qu'il lia à son passé, mais le colonel avait bien une réponse à sa question, il en fit donc part.

- L'odeur n'est pas la même, mais j'ai bien connu un tel environnement lors de mon service sur Dubrillion.

Il faisait là le lien avec l'une des plus sévères défaites de l'empire. Cela était très peu judicieux face au Seigneur Sith qui cherchait surement tout comme ses pairs à effacer le souvenir de Dubrillion. Konrad avait donc réveillé le souvenir de cet échec, mais le colonel n'avait en aucun cas peur de se souvenir de ses défaites, c'était d'ailleurs quelque chose qu'il préconisait dans l'un de ses essais sur la stratégie militaire : Toujours prendre en compte ses défaites afin d'apprendre de ses erreurs pour se propulser vers de nouvelles victoires.

Lorsque Darth Khorog demanda s'ils parvenaient à se déplacer sans danger, le militaire ne répondit pas mais émit une onomatopée affirmative tout en hochant la tête. De toute façon une lueur se laissait distinguer au bout du couloir qui se faisait plus étroit à présent. Ils approchaient donc du point de rendez-vous, ou tout du moins de la sortie des égouts à proximité de celui-ci.

Ils débouchèrent par une sortie bétonnée sur une petite esplanade abandonnée à moitié plongée dans l'obscurité. Konrad sortit en dernier du tunnel et leva les yeux vers la voute étoilée, quelques nuages passaient lentement devant les lueurs nocturnes, le colonel chercha une seconde les lunes, avant de se rappeler que cette planète n'en possédait aucune contrairement à Dromund Kaas. Il rabaissa les yeux afin de se concentrer sur le bâtiment qui leur faisait face de son imposante paroi bétonnée.

L'ancien bâtiment administratif, victime de la recentralisation des activités industrielles, était un gros bloc de béton bordé de quatre tours carrés au points cardinaux, des sortes de larges meurtrières laissaient pénétraient les rayons de lumière nocturne à l'intérieur de la vieille bâtisse qui s'apparentait presque à un bastion. Konrad remarqua un essaim d'oiseaux nocturnes - dont il ne distingua pas l'espèce dans l'obscurité - s'envoler du toit, ce qui lui permit de deviner la présence d'une verrière, assurément brisée, au sommet du complexe désaffecté.

Il progressèrent vers une entrée de service qu'ils passèrent sans difficulté, la porte métallique manqua de tomber lorsque le seigneur Sith la poussa lentement : Elle ne tenait plus qu'avec un seul gond, étrange qu'une telle porte existe encore à l'ère des portes coulissantes à piston. Cela prouvait donc bien que le bâtiment était bel et bien ancien.

Ils arrivèrent donc dans une pièce un peu plus imposante, des bureaux étaient entreposés les uns sur les autres proche de l'entrée principale, des appareils de toute sorte laissés à l'abandon étaient rangés dans des caisses métalliques qui n'avaient apparemment jamais été emportées lors du départ de leurs anciens occupants. Konrad avait bien deviné : Une large verrière circulaire surplombait la salle, presque toutes les vitres étaient brisées et seule l'armature en duracier cisaillait les faibles rayons lumineux qui éclairaient l'endroit. Des projecteurs industriels avaient installés afin de mieux voir.


Malaco Signavar
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#ff0000]]“Ciutric IV, obligé d’utiliser un égout pour infiltrer un bâtiment. Je dirais qu’ici l’odeur est moins nauséabonde.” Répondit à son tour la Togruta, continuant d’avancer petit à petit.

*T’es sûr? C’était quand même vachement mauvais, mais ici c’est pire non?*
Interroge alors mentalement Vira, apparaissent dans le coin de l’oeil de Malaco, comme si une petite fenêtre s’était ouverte dans l’ATH d’un casque.
*Certe ça schlingue, mais sur Ciutric s’était pire, l’odeur enflammer les poumons, tu t’en souviens?*
*Haaaaa oui, c’est vrai que y’avait un petit côté acide dans l’odeur. Tu penses que les Siths ont une couverture santé en cas de maladie lié à l’environnement de travail?*

Réprimant un petit rire qui aurait donné l’impression que Malaco se mettait à se marrer dans son coin, la Togruta garda un regard neutre au prix d’un certain effort mental.
*Bordel Vira, me fait pas rire comme ça! Imagine Khorog décide qu’il n’aime pas ta présence et nous renvoie!*
*C’est vrai que l’on a pas été officiellement présenté. Me demande s'il en existe d’autres…*
*D’autres?*
*Des gens comme nous, deux personnes dans le même corps à cause d’un Sith.*
*Aucune idée, mais j’en doute… Je me demande d’ailleurs si on ne pourrait pas chercher le nom de ce Sith…*
*Pour?*
*Comprendre ce qu’il nous à fait, tu as été créé à cette occasion… Lors de l’attaque.*
*C’est vrai que cela peut-être un début, j’ai pas envie d’apprendre que ma présence pose un danger pour nous deux…*
*De quelle manière?*
*Eh bien, le cerveau est conçu pour une personne non? Pourtant on est à deux sur la même place, cela ne risque pas de-*
*Je n’en sais rien, et cela ne sert à rien de s’en préoccuper pour le moment…*

Le ton de Vira dans ces dernières phrases avait été plus craintif qu’à son habitude. Sa jumelle semblait véritablement être soucieuse de la raison de son existence...Et ce n’était pas du chiqué, Malaco pouvait le sentir.
*On trouvera une réponse Vira, et si jamais il y a véritablement un risque. On trouvera une solution.*
*... Merci…*
*Allez, on se reconcentre et t’arrête de te faire peur!*

Acquiesçant avec un petit sourire, Vira disparut de la vision de Malaco qui put enfin se reconcentrer, l’eau d’une qualité médiocre continuant de remuer après chacun de ces pas, heureusement que sa tenue ne comportait pas une cape assez longue pour toucher l’eau. Elle observa du coin de l'œil Konrad et Khorog. Difficile pour elle de se sentir à l’aise en présence de deux personnes qui la dépassent largement en âge et en expérience. Elle n’était que l’outil, le stagiaire, celui qui aurait sans doute le plus de chance de merder durant l’opération. Elle en était consciente, et les deux autres en étaient très certainement conscients également.
C’était pas facile la vie d’Apprentie! Mais bon, c’était pour l’instant son lot dans la vie, être celle qui apprenait et essayer de ne pas tout faire foirer. Jusqu’à présent chez les Siths elle s’en était plutôt bien tirée, mais rien ne lui disait que l’avenir serait tout aussi bénéfique à sa réussite.[/justify]
Darth Khorog
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Le draethos perçu le trouble chez la jeune Togruta, elle semblait perturbée par quelque chose d’étrange, mais il n’eu pas le temps de beaucoup s’y intéresser. Ils étaient arrivés sur les lieux de la rencontre. Enfin, dans le complexe, il leur fallait maintenant trouver le Colonel Grenn. Avec un peu de chance, il sera au rendez vous et en bonne santé, sans une escouade de soldat renégat avec lui pour cueillir leur petit groupe.
Le bâtiment était dans un mauvais état, le Sith se demandait réellement s’ils allaient pouvoir parvenir jusqu’au lieu de rencontre en vie … d’ailleurs où était-il ce lieu ? Après tout c’était immense ici. Darth Khorog et ses deux comparses tentèrent de trouver la pièce ou la corniche, le bout de couloir qui était occupé par le colonel. Mais en vain. A la place le Sith trouva des pièces diverses

Darth Khorog restait aux aguets, le bâtiment administratif dans lequel ils se tenait était dans la zone décrite pour le lieu de rencontre. Peut être était-ce légèrement plus loin ? Le groupe descendit les escaliers qu’ils avaient gravit pour aller dans les hangars un peu plus loin et qui jouxtait le bâtiment.

- Regardez si vous voyez des traces de luttes ici. J’ai l’impression de manquer quelque chose.

Darth Khorog tenta de se rappeler quelque chose qu’on lui avait dit, une phrase un peu enigmatique sans doute. C’était en rapport avec un cercles, mais il en avait deux en tête et il ignorait lequel était pertinent. Au détour d’un couloir, le Sith observa les murs et le plafond. Ils faisaient également attention de ne pas se faire repérer par les très rares patrouilles qui circulaient en bas de temps à autre.

- Avez-vous repéré un symbole en forme de cercle, orné d’une tête de mort humaine ou d’un fusil brisé ?

Le draethos tendit l’oreille, attentif aux bruits et aux remarques de ses sbires. Puis, dans le fond d’un couloir. Ils étaient dans un hangar, le B78. Il était rempli de caisson métalique rouillé. Il était abandonné ou servait à la pègre sans doute. Au fond de cette immense endroit, une lumière bleutée, diffuse et discrète, irradiait le fond d’une salle aux fenêtres occultés.

- Ah, je crois que je vois quelque chose par là-bas …

Le groupe s’avança vers la lumière. Darth Khorog restait en alerte au cas où ils se faisaient attaqués par surprise. Le Sith fit passer Malaco devant et ordonna à Konrad de se positionner derrière une caisse, arme en main. Le draethos se positionna devant la porte, sabre laser en main.
Il utilisa la Force pour sonder la pièce à l’intérieur. Il décela deux être vivants … non trois. Aucun sensible à la Force. Leurs esprits étaient anxieux et quelque peu agacés aussi.
Oui, Khorog était sans aucun doute en retard, depuis le temps qu’ils tournaient en rond …
Darth Khorog ouvrit alors la porte et entra. Il y avait bel et bien trois hommes. Un officier humain, le Colonel Grenn, avec deux soldat armurés et lourdement armés. Ils étaient tout aussi peu confiants que le Grand Inquisiteur. Ce dernier tenta de briser la glace :

- Bonsoir Colonel, je vous demande pardon pour le retard.


Spoiler:
Konrad Howl
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- Hangar B78 -

"Qu'est-ce donc cela pouvait bien vouloir signifier ? Bay ? Barge ? Bolide... ?"

Konrad se posait beaucoup trop de questions inutiles lorsqu'il était sur le terrain. Il parlait incroyablement peu mais pensait particulièrement énormément, et de choses très variées. Il avait appris ça lors de ses premières missions, être plongé dans ses pensées peut paraitre pour certains une distraction quand on est en mission, ce qui peut mener à des inattentions. Mais d'expérience, le colonel savait que cela permettait de rester actif mentalement et surtout de ne pas commencer à psychoter sur tout ce qui bouge. Ce qui peut faire perdre patience voir mener à tirer sur un allié par mégarde.

En ce moment il cherchait la signification de B78, l'immatriculation du hangar dans lequel ils évoluaient en silence. Et bien que cela ne les avance pas, Konrad était à l'affut du moindre détail qui pourrai les aider. Il chuchotait au seigneur Sith au travers de leurs micros.

- Aucun signe particulier, continuons d'avancer.

Mais au final Darth Khorog repéra une lueur que Konrad eu du mal à distinguer, mais en effet il semblait que des gens se tenaient plus loin dans le hangar. Immédiatement le militaire se posta derrière une caisse, son pistolet pointé dans la direction où se dirigeait le Seigneur Sith. Il avait une main posée sur sa lame en Phryyk dans un harnais fixé à sa jambe droite, prêt à dégainer si un ennemi arrivait par derrière. Konrad gardait toujours son épée lorsqu'il était en mission, ne faisant pas forcément confiance aux pistolets de l'armée régulière qui pouvaient s'avérer imprécis à courte distance.

Il s'était posté prêt d'une fenêtre brisée donnant sur une rue plus bas, dans le cas où des adversaires seraient embusqués, s'ils venaient à être pris par surprise, le colonel pourrai sauter par cette échappatoire et ainsi échapper à un massacre potentiel. C'était peut être égoïste, mais il serai plus utile à l'empire vivant, que mort dans un hangar perdu.

Mais il n'aurai rien à faire de tout cela. Darth Khorog leur fit finalement signe que la voie était libre. Il sortit donc de son perchoir pour s'avancer vers le coin illuminé, tout en restant bien sûr en alerte, cela allait de soit, gardant une main à portée de son sabre. Le Colonel Grenn fit rapidement son apparition dans l'embrasure de cette "cachette", s'adressant au seigneur Sith dans une brève révérence non moins respectueuse.

- Grand Inquisiteur, c'est avec regret que je vous reçois dans un lieu si peu... balisé. Mais vous comprendrez que la situation nous y oblige. En voyant le Colonel Howl, il fit un salut militaire. - Colonel... ?

- Howl, Konrad Howl, officier supérieur du bureau stratégique de l'Etat-Major central de Dromund Kaas, responsable de la logistique. En mission sous la direction des renseignements du Quartier Général des Armées du secteur Belsmuth, sous les ordres du Moff Varielle.

La première partie de ce qu'il venait de dire était tout à fait juste tant qu'à son poste sur Dromund Kaas. Tant qu'à la suite... Konrad n'avait absolument jamais rencontré le Moff Varielle. Et n'avait jamais mis les pieds au QG de Belsmuth. Pourquoi avait-il donc mentit à moitié à son homologue ? Parce qu'on s'en fichait. Voilà pourquoi. Peu importe d'où il venait et sous les ordres de qui il effectuait cette mission, le résultat en serai le même, seul la personne à qui reviendrai les honneurs changerai.

Mais là aussi il mentait. Car la véritable raison pour laquelle il avait induit cette fausse piste était par sécurité professionnelle. Si le Colonel Grenn était un renégat, tout ce qui lui serai dit pourrai affecter le bureau des renseignements de manière fort négative. Autant donc ne pas lui donner de bonnes informations dès le départ par sécurité, en plus que cela ne signifiait rien pour lui s'il était réellement de leur côté. Darth Khorog aurai assurément relevé cette erreur volontaire, sachant que Konrad travaillait sous son propre commandement.



Spoiler:
Malaco Signavar
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La Togruta ne dit aucun mot, se contentant de suivre le groupe sa main constamment à proximité de son sabre-laser prête à intervenir. Il faut dire que étant l’Apprentie, elle était celle qui devrait se mettre en première ligne pour éviter blessures ou pire chez Konrad ou Khorog. Elle était l’élément sacrifiable du groupe et elle ne s’en étonnait pas. Elle était déjà habituée en partie à cette philosophie du sacrifiable de par son passé chez les Jedis.
“La vie d’un Jedi est Sacrifice.” N’arrêtait-elle pas d’entendre à longueur de journée au temple et lors de débat entre visiteur et chevalier Jedi.
C’était une chose qu’elle pouvait comprendre d’autant plus que la Guerre exigeait des sacrifices, on ne pouvait faire d’omelette sans casser des œufs. Le secret était de réussir à faire la plus grosse omelette en cassant le moins d'œufs possible et dans le minimum de temps possible. Plus la guerre durait, plus les morts s'accumulent, les dommages se font, le moral faiblit et la pression sur le système s’exerce. Ramken avait très certainement conscience de tout cela. Pourtant il avait décidé de lancer un coup d'État au moment où l'Empire était le plus faible qu’il n’ai jamais été avec en face le Cartel des Hutts, et la République.

Un imbécile fini, voilà ce qu’était Ramken, mais un imbécile à la tête d’une armée rivalisant avec celle du véritable Empire Sith et pouvant à terme être un danger pour toute la Galaxie…

Le contact fut trouvé et les discussions commencèrent, Malaco se contenta de s’adosser à un mur près de l’accès principal et de laisser ses sens se balader aux alentours, cherchant le moindre danger tout en prêtant une oreille attentive. Elle observa également les deux soldats qui accompagnaient le contact et jugea mentalement qu’elle pourrait facilement les vaincre en cas de soucis.
Elle ne ressentait pas ce même degré de dangerosité qu’elle avait sentie chez le Mandalorien, Joseph Vankrayn. Lui était un individu à part. Redoutable y compris pour les guerriers Siths. Si chaque membre des Forces Spéciales était aussi redoutable que lui, les Siths et Jedis ne seraient certainement pas en haut de la chaîne alimentaire en combat. Certe les sensitifs disposaient de la Force à leurs côtés, mais Jelo Balbowa -l’ancien Maître Jedi de Malaco- lui avait fait remarquer à de nombreuses reprises que les sensitifs plaçaient souvent tous leurs oeufs dans le même panier. Et que s' ils se retrouvaient couper de la Force, ils deviennent tout de suite bien plus facile à combattre, privés de leurs sens et de leurs capacités surhumaines.


… Elle n’aimait pas cette planète, d’ailleurs elle avait eu son lot de mission au sol pour l’instant. Si elle s’était écoutée, elle aurait plutôt passer son temps sur son chasseur Ha’Mi avec Crimson -son droïde astromécano- et pourquoi pas lancer quelques simulations de combat pour s’améliorer. Elle avait vu quelques annonces comme quoi la Marine Impérial recrutait, et acceptait également l’aide des Siths pour des opérations plus spécialisées. Mais tant qu’elle n’était qu’une Apprentie, elle ne pourrait s’y lancer.
Au fond d’elle, elle espérait pouvoir un jour participer à une grande bataille et s’en sortir vivante. C’était curieux comme rêve, mais ceux qui utilisaient le Côté Obscur n’était pas comme tout le monde après tout...
Konrad Howl
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- L'instant d'un choix -

Le Colonel Grenn retira son képi et l'épousseta avant de le poser sur une petite table près de lui.

- Mes agréments au Moff Varielle. Pour une fois que l'Etat-Major Central lance une opération dans le secteur ils m'envoient pas une petite pointure.

Un compliment qui passa totalement au dessus de la tête de Konrad.

- Sommes nous sur écoute ?

Howl ne laissa transparaitre aucune crainte, persuadé que de toute façon cela n'avait plus aucune importance, même si cela était un piège.

- Non, tout ce que nous dirons ici restera entre nous, vous avez ma parole.

Il était tellement pressé de sortir de cette position inconfortable qu'il répondait au tac-au-tac au Colonel Howl.

- Bien, et vos hommes sont de confiance ?

Howl jeta un regard aux deux soldats, restant stoïques et silencieux.

- Ma garde personnelle, commandos des services secrets détachés de la garnison de Ord Cestus. Blanc comme neige. Quels sont donc les ordres de l'Etat-Major Central ?

Grenn gardait son regard braqué sur l'apprentie Sith. Impossible de savoir ce qui l'intriguait chez la Togruta, peut-être s'en méfiait t'il...

- Les ordres émanent du PC en orbite de Celanon. Le choix final vous reviendra à vous et uniquement à vous Colonel.

Les deux hommes se tenaient droits face à face, et bien que Konrad Howl le dépassait de quelques centimètres, la situation dépendait à présent de Grenn.

- Comment cela ?

Un certain étonnement couplé d'une surprise traversa le regard du militaire.

- Trois procédures vous sont proposées, selon vos connaissances de la situation, l'une d'elles devra être choisie par vos soins.

Le Colonel Grenn porta une main à son menton, pensif.

- Vous pouvez énoncer.

Grenn se campa bien dans sa position, afin de porter toute son attention sur ce qui lui serait dit par son homologue.

- La première procédure, nom de code Kelpie, consistant à identifier et à éliminer les meneurs renégats au sein de la population civile. Avec objectif de stopper la propagande ennemie et de procéder progressivement à une inversion de la situation propagandiste.

Le Colonel Grenn opina du chef, mais était-ce pour approuver ou bien réfléchissait-il ?

- La seconde procédure, nom de code Léviathan, consistant à la destruction de points clefs. Avec objectif de faire porter l'accusation sur les forces d’occupation renégates afin de retourner l’opinion publique.

Pas de réactions physique cette fois-ci, mais la réflexion du Colonel Grenn était palpable.

- La troisième procédure, nom de code Kraken, Consistant à porter des dégâts considérables aux complexes de munitions des forces d’occupation. Avec objectif de créer une désorganisation suffisante pour que les troupes loyalistes sur place puisse reprendre le contrôle du centre de communication et des chantiers spatiaux. Profitant ainsi de la diversion.

Un silence s'écoula, un silence qui paru infiniment long, s'étirant sur de longues minutes pendant que l'Agent Double réfléchissait, restant immobile, droit comme un piquet.

Finalement, le Chef de la planète ouvrit la bouche comme pour prendre la parole, s'immobilisant encore plus. Un projecteur industriel clignota due à une baisse de courant, venant accroitre la tension ambiante. Selon sa réponse, soit les armes devront être sorties discrètement, soit des explosions retentiront, soit une seule puissante réglera la situation. Non sans accros.

Dans les trois cas, peu importe laquelle des procédures, la Togruta dont il semblait se méfier entrera en action tandis que Konrad prendra les commandes.

Un choix à haut risque, mais comme le disent les penseurs : Peu importe les moyens selon la fin.


Malaco Signavar
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"Messieurs, et madame." Dit-il en jetant un regard rapide vers la Togruta, le Colonel enchaîna.
"Seule l’opération Kraken est véritablement envisageable dans les conditions actuelles et je vais vous expliquer pourquoi. Tout d’abord les deux premières opérations reposent sur la population civile qui n’est pour l'heure actuelle ni en état de nous être véritablement d’une aide particulière, ni même désireuse. L’opération Kelpie ne ferait que couper une tête qui serait bien rapidement remplacée par les renégats. La seconde opération comporte trop de risques en cas d’échec. Si l’opération de faux drapeau n’est pas mené à exécution, la population civile risque de rejoindre complètement les forces renégates et de se faire de poser un problème encore bien plus grand à l’avenir. Attaquer le complexe et l’anéantir est la seule véritable option qui s’offre à nous. Non seulement elle limitera les risques de pertes civiles, mais elle restera comme cible évidente pour les civils comme une attaque militaire. Il faut bien comprendre que pour bien des gens ici, seul le gouvernement à changer et cette guerre qui fracture l’Empire ne les touche pas encore directement. Ils restent inquiets, mais voir que l’Empire s’attaque aux cibles militaires va quelque part les conforter dans l'idée qu’ils ne sont pas utilisés par un camp. Là où les renégats risquent de commettre l’erreur de penser que la population civile y est pour quelque chose… L'occupation devenant alors une oppression et là et pas non avant nous pourrons alors compter sur les civiles.” Dit-il en croisant les bras et en regardant le sol devant lui. Le projecteur industriel reprenant alors son intensité normale.

Il leva un doigt pour ajouter.
“De plus, j’ai récemment pu effectuer une visite de cette entrepôt de munition et j’ai pu noter plusieurs faille dans le système de sécurité:
Premièrement l'entrepôt même est en sous-effectif en termes de personnel, c’est à dire relativement moins de patrouille. Le souci est qu' à la moindre suspicion, tout un groupe de droïde de combats sont activés et bloque tout issue.”


Observant alors la Togruta, il ajouta.
“Un sabre-laser n’aurait aucun souci à s’occuper de ces machines, cependant la présence d’un Sith responsable de l’opération serait catastrophique et confirmerait aux forces ennemies que l’Empire est responsable de l’attaque. De ce fait, je vous demande madame de ne pas faire usage de votre arme, il faut laisser le doute sur comment l’attaque s’est déroulée et laisser la possibilité à leurs yeux que c’est un acte de résistance des civiles.”


Malaco fit un signe de la tête, ne cachant pas son irritation à l’idée d’être privé de son outil favori, mais la mission le demandait...
“Pour en revenir aux failles de sécurité, la deuxième chose à noter est qu’il est relativement facile de s’introduire à l’intérieur de l’entrepôt. Le système d'égout dispose de différents accès dont tous ne sont pas surveillés. La porte principale en revanche est hors de question.

La troisième chose est que tous les explosifs sont à l’heure actuelle stockés dans un entrepôt dépourvu de système Blocage Détonation Incontrôlé, un système permettant d’éviter une explosion en série en cas de détonation accidentel d’un explosif. Il y a assez de nitroglycérine dans cet entrepôt pour créer un joli cratère. Je vous recommande également de trouver un moyen de couper le système de surveillance des caméras, l’un des accès par les égouts mène au générateur d’énergie alimentant tout le complexe militaire, mais il se situe à une certaine distance de l’entrepôt même. L’autre option est de vous occuper du personnel occupant le poste de sécurité. Par chance les caméras sont promptes à subir des pannes régulièrement et il existe de très nombreux angles morts.”


Dit-il alors, et cette fois, il plaça ses mains derrière son dos.
“Le plus grand obstacle que vous aurez est un guerrier Sith.”
A cette mention, la togruta releva la tête, le visage devenant instantanément soucieux.”
“Liriac Kara, un humain fanatique de Darth Ramken. Un dangereux combattant spécialisé dans le sabre-laser... Mais un imbécile assez impressionnant. Passant plus de temps à s'entraîner qu’à effectuer de la surveillance, il est également un grand amateur de femmes...”
Dit-il en se frottant les yeux d’un air assez dégouté.
“Généralement il est plutôt en ville, mais si par malheur il est alerté ou se trouve sur place quand vous passerez à l’action. A moins de le tuer et de le faire disparaître sans qu’il n’ai pu sonner l’alarme, vos couvertures seront mortes. Et vous également très certainement. Des questions?”
Konrad Howl
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Comme prévu le Colonel Grenn opta pour l'opération qui ferai le plus de bruit, sans surprise il était alléchant de priver les renégats d'armement, en cas d'invasion les Loyalistes en seraient grandement avantagés. Bien évidemment la planète comptait bon nombre d'autres bases militaires renégates. Mais tout bon stratège savait qu'il suffisait de contrôler le principal spatioport pour s'emparer d'une planète. Prendre le contrôle de la capitale planétaire permettait un débarquement presque ininterrompu de troupes qui permettraient, par la suite, de reconquérir l'entièreté du corps céleste par voies terrestres.

Cependant la réalisation de cette opération semblait également la plus rapide, de fait, Konrad appréciait guère la rapidité qui pouvait rapidement vriller en hâtiveté. Toutefois, lorsque Grenn énuméra le nombre incalculable de failles de sécurité que comportait le dit-entrepôt, Konrad ne pu s'empêcher de poser la question suivante :

- Le complexe a connu des avaries ?

- En effet. Grenn se balança sur ses deux pieds. Lors de la prise de pouvoir renégate, qui s'est avérée relativement violente, de nombreux chefs militaires ont connus la mort, d'où ma position actuelle, et quelques bases militaires ont été prises d'assaut. L'entrepôt en fait parti et des travaux sont en cours pour rétablir le système.

- Un plan des bâtiments ?

- Bien sûr, on vous trouvera ça rapidement. Mais euh... Vous allez aussi sur le terrain Colonel ?

- Je resterai dans les sous terrains, mais oui j'y vais.

- A la recherche de médailles ?

... Le visage froid qu'afficha Konrad Howl fit bien comprendre à son homologue que les médailles n'étaient, et ne devaient, en aucun cas être la source de motivations pour un militaire. D'autant plus que le Colonel Howl en avait un tas considérable à revendre. Ses médailles d'honneurs et ses décorations étaient tellement nombreuses que, lors des cérémonies où elles devaient toutes être portées, Konrad avait le torse recouvert de morceaux d'argent, duracier, fer, or et autres pièces métalliques colorées.

Mais là n'était pas le sujet de notre récit. Pour l'instant le militaire portait une armure sans aucune décoration, tenue de combat, elle s'adaptait parfaitement aux opérations dans ce genre. Le silence fut brisé par le chef planétaire avide de repasser au sujet principal :

- Bref, vous trouverez rapidement des caisses de grenades à retardement entreposées sous la matricule G8 si ma mémoire est bonne. Une fois placées près des percuteurs des missiles dual-ion, l'explosion en chaine devrait faire vibrer toute la capitale. Suffisant pour que mon régiment et moi même puissent mettre aux arrêts tout les chefs renégats du bastion pendant que leurs troupes seront sur le terrain.

Une situation parfaitement résumée qui prouvait que le Colonel Grenn était parfaitement en mesure de la mener à bien. C'est sur ces paroles qu'ils se séparèrent, sur le qui-vive.

- Quelques heures plus tard, dans les sous terrains -

- Selon le plan, nous venons de passer sous les premiers grillages électriques de la base militaire.

Le Colonel Howl était à présent suivit de près dans les étroits boyaux d'aération par l'apprentie Sith. Ils étaient deux dans ce silence où seuls leurs pas sur le métal sombre résonnaient dans le couloir. Un des soldats de Grenn leur avait indiqué l'entrée située près d'un lac artificiel, ils avaient eu un peu de mal à la trouver au milieu des broussailles, heureusement que l'apprentie Sith avait aperçue des anguilles s'y infiltrer sinon ils n'y seraient pas parvenus.

Décidemment, c'était la journée des égouts ! Un fin liseré d'eau s'écoulait à présent au sol, éclaboussant quelque peu leurs bottes, cela étant le cadet de leur soucis : Ils venaient d'arriver devant une épaisse grille en duracier barrant l'entièreté du couloir étroit. Impossible de se faufiler dans les interstices.

Le cinquantenaire pivota lentement vers Malaco, signifiant que c'était à elle de jouer un peu avec son "outil".


Malaco Signavar
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Elle voulait rentrer sur Korriban, ou Dromund Kaas. Des égouts, encore des égouts, toujours des égouts. C’était à croire que la moitié des bâtiment avaient tous des accès par les égouts, égouts qui disposaient d’une faune et d’un écosystème aussi appréciable qu’une reprise de la Marche Impérial fait avec des caisses en métal en guise d’instrument jouer par un groupe de rat womp mutant... Ce qui en réalité sonnait comme quelque chose à voir tant le spectacle était ridicule.
Malaco se reconcentra après avoir eu cette étrange divagation de son esprit. Son imagination lui faisait peur par moment!
Konrad disposait du plan et était à la tête de cette opération et Malaco du coup se contentait de suivre, prête à intervenir. Déjà que trouver l’entrée de cet égout avait été un challenge en soi -une bonne chose que Vira lui avait fait remarquer les anguille qui serpentait, Malaco les avaient complètement raté.-

C’était plusieurs longues minutes de marche dans l’eau d’une qualité immonde -mais bon c’était des égouts- que le groupe fut finalement stoppé par un terrible adversaire: une grille en duracier!

D’un regard qui se tournait vers elle, la Sith compris l’ordre donné: vaincre cette adversaire qui ne se rendrait jamais!
“Me demande si des sabre-laser de la taille de dague pourraient être utiles pour les forces spéciales. Voir pour les officiers comme vous sur le terrain.” Dit-elle en prenant en main son arme et l’activant. La détonation de la lame se mit à résonner le long des longs tunnels, suivis du vrombissement régulier de l’arme qui était sans doute l’un des symboles les plus reconnaissables des utilisateurs de la Force.
D’un coup sec, elle jugea de la résistance de la grille et nota avec plaisir que la résistance était minime, et d’un mouvement net et précis la Sith découpa une entrée dont la forme était un grand carré. Cependant sa lame ne pouvant véritablement entrer dans l’eau sans créer bien plus de bruit, la Sith fit le carré de manière à ce que l’on doit enjamber la partie immergé. Elle stoppa d’ailleurs d’un coup le morceau découpé juste avant qu’il ne fasse impacte dans l’eau. Konrad put alors admirer la Sith faire voleter la partie tranchée de la grille -dont les bords étaient rouges suite à la chaleur dégager de la lame- être déposer gentiment et avec relativement peu de bruit au fond de l’eau.
La Sith coupa alors sa lame et jeta rapidement en l’air la garde, faisant faire à l’arme un petit 180° sur un axe vertical avant d’être rattrapé et d’être raccrocher à la ceinture d’un geste fluide qui traduisait l’aisance qu’avec la Sith avec l’arme, et également le petit plaisir presque enfantin à l’utiliser d’une manière à la fois flashy et enfantin.
Tadaaaa!~ Dit-elle alors à voix basse en affichant un petit sourire destiné à briser l’ambiance tendue qui résultait de la mission et du bruit généré. Non pas que la Sith craignait d'éventuels systèmes de sécurité ici bas, mais les échos de ce genre étaient d'excellents générateurs de tensions.

Passant la première afin de s’assurer qu’il n’y avait véritablement aucun danger, elle attendit alors que son Supérieur franchit à son tour l’obstacle, et ensemble reprirent la marche. La Sith demandant alors à voix basse.
“Vous avez un plan du coup? Une préférence sur l’opération? Le point d'entrée?"

Malaco n’était pas une véritable tacticienne, elle aurait pu si on lui demandait formuler un plan, mais n’étant pas en commande de l’opération. Elle laissait cela à Konrad, de plus... C’était justement en voyant les autres faire qu’elle pourrait apprendre. Qui à dit qu’une Apprentie Sith ne pouvait apprendre que d’autres Siths?
Konrad Howl
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- J'ai en effet une lame sur moi qui pourrait découper cet obstacle. Il posa une main sur l'épée fixée à sa cuissarde métallique. Mais un sabre laser découpe manifestement plus rapidement une telle grille.

Finalement la grille en duracier ne résista guère au sabre Sith. Cela lui ramena à mémoire son dernier duel à l'épée. C'était il a déjà quelques semaines à son plus grand désarroi, et même si une pratique telle que l'escrime se perdait rarement, il n'était pas sûr de pouvoir tenir un combat face à l'apprenti Sith. En revanche dans un environnement propice à un duel amical le Colonel organiserai bien un duel au sabre avec sa fille... Une fois rentré sur Dromund Kaas. Sans le savoir, tout comme Malaco Signavar, lui aussi désirait terminer au plus vite cette infiltration. Et s'il n'était pas aussi professionnel, il déclarerai "Tout cela n'est plus de mon âge". Mais le professionnalisme avant tout.

- Ce ne sont pas des égouts. Déclara-t'il finalement, comme s'il lisait dans les pensées de l'apprentie. Ce sont des bunkers. Ou du moins ce qui s'apparente à d'anciens bunkers militaires. Un manque d'entretient, ou la simple montée des eaux a dû entrainer l'inondation des niveaux dans lesquels nous progressons.

Ils passaient en effet devant des portes visiblement blindées mais recouvertes de rouilles et d'algues séchées. Il avait cependant deviné cela bien avant ce détail révélateur. Konrad était responsable de la logistique, occasionnellement affilié aux services secrets comme à présent, mais était passé à un moment de sa carrière par le Génie militaire.

Cette peu fameuse mais non moins glorieuse vaste section de l'armée impériale était chargée de l'entretient des lignes de ravitaillement, mais plus principalement des installations militaires telles que les bases, quartiers généraux, tranchées, lignes d'arrêts ou encore des bunkers. Bien évidemment le Génie militaire se chargeait de tant d'autres choses nécessaires au nerf de la guerre, mais les bunkers entraient bel et bien dans ce cercle de compétence.

Un mauvais entretient de ces bases souterraines pouvait mener à des infiltrations d'eau capable d'inonder les tunnels. Surtout sur une planète aussi humide que Botajef, et c'est ce qui avait dû arriver ici. Voilà pourquoi ils avaient été opposés uniquement à une grille en duracier, aucun soldat ne gardait des installations inondés. Cela allait de soit.

- La sortie des souterrains doit être gardée. Il désigna de sa torche les escaliers sur leur droite. Ces bunkers étaient manifestement des casemates passives. Un accès doit donc donner sur les entrepôts pour une évacuation des officiers.

Ils progressèrent encore un peu au sein des cavités bétonnées, le béton armé coulé dans des barres en duraciers scellées était capable de résister à n'importe quel tir d'artillerie ou de frappe orbitale conventionnelle. Mais les installations qu'ils traversaient semblaient dater d'avant la colonisation impériale de Botajef, à en croire de par le délabrement du système électrique. Certains câbles dénudés pendaient dangereusement au dessus de l'eau, et bien qu'ils soient assurément déconnectés du réseau énergétique, Konrad n'était pas rassuré par ces "Ruines".

Enfin ils arrivèrent au bout du couloir interminable, l'inclinaison du sol empêchait à présent l'eau de leur mouiller encore plus les bottes. Face à eux trônait une porte blindée, mais le simple acier qui la composait était percé comme un gruyère. Konrad rangea l'holo-carte des souterrains pour passer devant l'apprentie - en faisant attention d'éviter tout contact physique - pour jeter un rapide coup d'œil aux vérins de la cloison. Soudainement il donna un puissant coup d'épaule dedans et la porte valsa sur ses gonds dans un grincement laconique.

- Une échelle. Constata-t'il simplement à demi voix.

La petite alcôve qu'il avait dégagé contenait uniquement une échelle faite d'échelons scellés dans le mur, permettant de grimper droit vers la surface. Il éteignit sans plus de cérémonie sa lampe torche et entreprit immédiatement de grimper en haut sans consulter le plan. De toute façon il n'y avait que cette sortie là.

Cependant, le sommet était bloqué par une trappe métallique. La plaque métallique était bloquée par un cadenas. Le cadenas était bloqué par un code.

Dans cette situation, Malaco ne pouvait pas découper la trappe, et ils n'avaient pas le luxe d'échanger leurs place sur l'échelle. Le Colonel porta donc une main à la cuissarde de son armure, et en détacha le sabre en Phryyk dont il avait parlé. D'une main assurée il plaça la lame entre le cadenas et la trappe, d'un mouvement sec la sécurité rudimentaire sauta et la trappe se débloqua. Konrad garda cependant l'épée à la main tout en soulevant la bouche d'accès avant de sortir prudemment.


Malaco Signavar
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“Je faisais référence à un véritable sabre-laser. Pas un vibrolame, mais bon, un point pour l’effort!” Dit-elle sur un ton mi-sarcastique, mi-amusé.
Il est vrai que les vibrolames étaient une chose existante dans cette galaxie, la Togruta aurait presque tendance à l’oublier que l’usage d'armes au corps à corps n’était pas entièrement réservé aux Jedis et Siths. Elle avait déjà eu pourtant l’occasion d’affronter quelques imbéciles faisant usage de telles armes pour essayer de la tuer, inutile de préciser qu’ils n’étaient plus de ce monde. La bonne nouvelle est que cela avait sans doute fait grimper le quotient intellectuel de la galaxie de pas mal de points quand ils disparurent, non mais sans déconner, même affronter Rancor à main nu était une idée moins suicidaire.

Konrad fit alors remarquer qu’il ne s’agissait pas d’égouts. Confirmant les suspicions de la Togruta, il faut dire que pour des égouts s’était plutôt spacieux et avait une conception plus rectangulaire que l’habituel tunnel circulaire.
“Ou alors quelqu’un a laissé un robinet ouvert quelque part.” Dit-elle en terminant les éventuelles raisons de l'inondation de ce secteur de la base. Elle aurait presque pu ajouter que cette blague avait un petit vécu, alors qu’elle était encore au temple, un padawan avait un jour oublié de fermer un robinet dans l’une des salle d’entraînement souterraines du temple, et la porte se fermant hermétiquement, l’eau avait coulé pendant plusieurs semaines! Quand le groupe de Malaco était arrivé pour utiliser la salle, l’ouverture de porte se solda par un raz-de-marée d’eaux douces qui frappa de plein fouet la Togruta et l'assomma. Une nouvelle preuve de sa malchance légendaire qui avait fait d’elle quelqu’un de très remarqué... Et éviter comme la peste. Certains avaient même osé dire qu’elle était celle ayant oublié de fermer ledit Robinet... Ce n’était pas elle ironiquement.

Continuant à suivre le Colonel, le duo arrivait finalement à une échelle que l’humain grimpa en premier, après quelques secondes de monter, les deux individus étaient au milieu d’une petite pièce relativement isolé, comme une vieille salle de stockage pour le balayeur, des sceaux, des roulottes et des balais traînaient. Ainsi que même quelques restes de droïde de maintenance visiblement détruit par la rouille. Avec comme seul et unique sortie de la pièce une porte, la Togruta se rapprocha de la porte et commença à sonder les environs, elle ne détectait personne et fit un petit signe de la main que la voie semblait être libre. Cependant elle ne s’engagea pas à l’extérieur et demanda alors à Konrad la suite des opérations.

“C’est ici qu’on va se marrer. Y’a pas l’air d’y avoir de monde aux alentours immédiats. Mais j’ai aucune idée d’où on a atterris dans la base, le plan et les environs ne correspondaient pas à 100%. Va aussi falloir parler des règles d’engagements et de si je peux me dévoiler en Sith. On est censé rester discret, mais je doute qu’on puisse garder ce luxe très longtemps... Surtout si mon *collègue* est dans les parages.”

Le collègue, ce Guerrier Sith apparemment amateur de femmes et d’actions. D’entraînement au sabre, et qui répondait au doux nom de Liriac Kara.
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- Base Militaire balistique de Botajef. -

L'apprentie Sith semblait être encline à se battre, comme Konrad l'avait notifié lors de l'embarquement dans l'appareil les ayant menés sur Botajef (Voir Deuxième post, 7ème paragraphe, lignes 38-39). Comme si user de son sabre laser l'enjouait au point de procurer un certain amusement chez elle. Un étrange personnage dont le Colonel ne savait que penser. La Togruta faisait de l'humour pour l'instant, mais si la suite des évènements se faisait moins stable, il comptait sur le professionnalisme et les capacités de Malaco. En définitive : Son humour, en restant respectueux bien sûr, ne dérangeait guère Konrad, tant qu'elle restait efficace sur le terrain.

Toutefois, il ne pouvait pas lui rendre la même jovialité, de nature le Colonel n'était pas très bavard et encore moins plaisantin. Il se contentait donc d'écouter les boniments de l'apprentie.

- Normalement nous ne sommes pas loin du quartier des officiers. Il jeta un regard à sa montre. Rien à craindre de ce côté là normalement. Les entrepôts se situent surement en face de nous, restons sur nos gardes.

En principe le Colonel avait déclaré qu'il resterai dans les souterrains, laissant le sabotage à la charge de Malaco Signavar. Mais ces anciens bunkers ne le rassurait que très peu, d'autant plus qu'elle risquait d'avoir besoin d'aide en cas de rencontre avec le guerrier qu'elle qualifiait de collègue.

Il poussa donc avec prudence la porte - déverrouillée de l'intérieur - et sorti du sas désaffecté qui donnait sur l'extérieur. Face à eux une petite cour au sol bétonné les séparait d'un immense bâtiment ovale : Leur objectif. comme prévu sur leur droite trônait un large bastion aux vitres éclairées de l'intérieur, c'était le quartier des officiers de la base. Apparemment les générateurs à Ion de la base assuraient une alimentation continue des complexes.

- Personne. Mais essayons d'éviter les lumières. Chuchota-t'il.

En principe Konrad n'était plus habilité à ce genre d'opérations à risque, et pour cause : Il était essentiel à l'Etat-Major. S'il venait à disparaitre, son poste serait rapidement remplacé, là n'était pas le soucis, mais s'il était capturé par l'ennemi, ses connaissances pouvaient être utilisées par les renégats. C'est pourquoi, comme tout Officier sur le terrain, une cellule atomique était dissimulée dans le col de son pourpoint.

Valait mieux qu'il se donne la mort. "Longue vie à l'Empire".

Il repoussa cette pensée bien au fond de son esprit, préférant se concentrer sur la réussite de la mission. Une fois les explosifs placés, ils devront quitter au plus vite, et le plus discrètement possible - de préférence - la base, jusqu'au point de rendez-vous où le cargo les attendait.

Soudain un bruit sourd se fit entendre plus loin, l'objet était hors de portée de leur vision, surement une caisse qui tombait d'un véhicule. C'est de ce moment que profita Konrad pour traverser à pas de loup, mais fort rapidement, les quelques mètres les séparant des entrepôts. Par chance, le bruit avait couvert le son de leurs pas sur le sol, même si en principe personne n'aurait pu les entendre, ce genre de précotions n'étaient pas du luxe.

- Il va falloir trouver un accès. Il observa un instant les lieux. Ils se trouvaient dans l'ombre du complexe, il se permit donc de jeter un œil au plan. En effet, leur objectif était bien à l'intérieur, mais comment y pénétrer sans faire trop de bruit ?


Malaco Signavar
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"Baisse la tête.”
La voix de la Togruta résonna en même temps que le Colonel put sentir sa main forcer le soldat au sol. Deux secondes plus tard, un projecteur s’allumait, pile sur la position qui avait été celle occupée par les deux individus. Le projecteur s’était allumé dans une puissante détonation électrique, accompagné du rugissement sourd d’un moteur commençant à tourner...
Puis une forme commença à bouger, un gigantesque pied métallique s’avança...Et le MCTT-4 ADAS qui s’était trouvé dans l’ombre à l’extérieur du dépôt, dans une place de parking destiné à ces véhicules commença sa ronde, ses pieds passant à tout juste quelques mètres du duo caché derrière le mur et désormais dans l’angle mort du Walker. Au loin elle pouvait entendre plusieurs voix et véhicules se mettre en route, visiblement une patrouille d’assez forte taille quittait la base pour patrouiller en ville.
Après quelques secondes, la Togruta reprit sa respiration et nota.
“J’ai toujours voulu conduire un de ces engins. Pas vous?”
Dédramatiser la situation, le duo venait de passer à quelques secondes de se prendre en pleine face un projecteur d’un véhicule que la Sith n’était pas certaine de pouvoir vaincre en cas de combat. Mais la Togruta ne s’attarda pas sur le sujet et continua d’observer le dépôt. Les entrées étaient limitées, des portes, et quelques fenêtres qui étaient à environ trois mètres de hauteur.
“Huuummm...”

La Togruta eut alors une petite idée et guidant le duo se plaça à environ à la moitié de l’entrepôt. Observant les fenêtres qui étaient toutes fermées.
Tendant alors la main vers la fenêtre, la Togruta scrutait grâce à la force l’objet qu’elle tentait de manipuler, détectant chaque verrou jusqu’à trouver celui qu’elle voulait... Et après quelques secondes d’hésitation commença à le faire bouger, déverrouillant un petit panel de fenêtres et les faisant légèrement s’ouvrir vers l’extérieur.
“Normalement, ça devrait être bon. Je vais vérifier, puis je vous fais traverser la distance.” Dit-elle d’un ton bas presque imperceptible.
Sans attendre de réponse, la Togruta se mit au pied du mur, et bondissa.
Konrad put alors admirer une nouvelle fois les capacités des sensitifs, observant la Togruta faire un saut qui physiquement aurait été impossible pour même l’individu le plus puissant de son espèce, et pourtant elle semblait être tirée vers le haut. Atterrissant sans problème sur le rebord de la fenêtre sans faire le moindre bruit.

Observant alors pendant quelques secondes la Togruta aperçut quelques mouvements du côté opposé de l’entrepôt qui était majoritairement compris de diverses caisses portant tous le sigle de l’Empire, mais sans plus de d’information supplémentaire à première vue. Elle remarqua également une pièce avec fenêtre donnant sur l’entrepôt mais dont les lumières étaient éteintes, et ne remarqua pas de caméra aux alentours. Il faut dire que certains pans de mur semblaient avoir clairement été endommagés, avec des marques de combat qui avaient dû avoir lieu lors du coup d'État. Elle nota cependant que certaines lumières n’étaient pas toute fonctionnelles. Visiblement la réparation du lieu n’avait pas priorité.

Une bonne chose.

Se retournant sur son perchoir, la Togruta avait remarqué qu’un container était juste en dessous de sa fenêtre, permettant un accès relativement facile pour une personne à l’intérieur. Parfait!

Faisant signe au Colonel de se préparer, elle tendit alors une main vers lui, l’entourant de sa présence et commençant à manipuler la Force. Konrad put alors se sentir être soulevé silencieusement jusqu’ à la fenêtre, avant d’être relâché une fois qu’il put prendre appuis sur la fenêtre dans une position sécurisée.
Konrad Howl
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Tel un éclair durant un orage soudain, comme un tir de blaster imprévu, la lumière d'un projecteur fendit les ombres nocturnes dans un claquement qui aurait pu faire sursauter n'importe quel personne inhabituée à la vie d'une base militaire. Il ne manquait plus qu'un marcheur afin de compléter l'ambiance tendue que la pièce de théâtre s'était vue conférer depuis leur entrée dans la base. Nos deux protagonistes étaient pris au dépourvus, devant accélérer la cadence.

Tel les ombres d'une double-éclipse, deux fantômes silencieux glissèrent le long de la paroi tandis que leur prédateur se mettait en mouvement dans des sons typiques de vérins magnétiques. N'avez-vous jamais entendus le son de dizaines de vérins magnétiques se mettre en marche dans le froid de la nuit ? Non ? Eh bien imaginez un tuyau d'un mètre de long dont vous avez bouché une extrémité avec un film cartonné. Vous obstruez le second orifice et y introduisez de la vapeur, au bout d'un instant le film cartonné explosera dans un son résonnant dans le tube. Amplifiez cela par dix et vous obtiendrez en quelque sorte le bruit de mise en marche de tels vérins.

Pour se déplacer, les deux jambes d'un MCTT-4 ADAS utilisent le mouvement de cinq vérins magnétiques chacune. Mais le son que je viens de vous décrire se produit seulement à leur activation, par la suite la cinétique magnétique instaurée dans l'habitacle des membres métalliques dégrippent le tout, rendant le véhicule particulièrement mobile. Il en devient bien plus silencieux, mais son poids fait tout de même sauter de quelques millimètres au dessus du sol les gravillons, lorsqu'il passe à proximité.

- J'en ai déjà piloté un, mais cette fois-ci c'est moi qui en est menacé. Chuchota le Colonel avec indignation.

Les deux ombres, dissimulées parmi les ombres, qu'étaient le militaire et la guerrière ne furent pas repérés immédiatement, leur permettant de trouver un moyen de pénétrer dans le bâtiment. La tension instaurée par ce revirement était digne d'un récit de Hugor ou bien de Tarantulle, si vous connaissez cet écrivain mirialian et ce réalisateur d'holo-série de Naboo... Enfin quoiqu'il en soit, la situation fut rapidement débloquée par la Sith qui utilisa ses capacités pour trouver une faille dans l'austérité de la paroi.

Jamais encore Konrad n'avait été manipulé par la Force. Et bien que cela était une expérience fort désagréable, il du reconnaitre que cela leur avait sauvé la mise. Le projecteur du marcheur glissa sur la base du mur où il se trouvait il y a à peine une seconde, Konrad s'empressa de s'engouffrer par la fenêtre en faisant bien attention de ne pas faire le moindre bruit de frottement. L'interstice était étroit mais suffisamment large pour qu'il puisse se laisser tomber doucement sur le conteneur placé dessous, à l'intérieur de l'entrepôt.

- Finement joué. Complimenta-t'il à demi-voix. Voyons voir, cherchons à présent les grenades. Grenn nous a dit qu'elles étaient rangées sous le matricule G8, tâchons de faire vite. Il patienta que ses yeux finirent de s'habituer à l'obscurité ambiante.

Valait mieux ne pas allumer de lampe sous peine d'attirer l'attention, mais cela fera l'affaire. Il se demanda alors si l'usage de la Force que venait de faire l'apprentie n'avait pas pu être repérée d'une manière ou d'une autre par un sensitif ennemi présent dans la base... Konrad Howl ne s'y connaissait guère mais avait entendu parler que certains pouvaient ressentir l'usage de la Force. Mais inutile de se triturer les méninges sur un hypothétique problème qui ne le concernait pas encore.

Il se laissa doucement glisser du container sur le sol bétonné et se mit à avancer vers les nombreuses caisses que contenait le bâtiment. Soudain il remarqua une lueur rouge au dessus des stockages, il plissa les yeux afin de distinguer la source du bip lumineux : Un capteur de mouvements, décidemment les péripéties ne faisaient que s'enchainer.

Immédiatement le Colonel s'immobilisa et fit signe à la Togruta de faire de même, il désigna d'un signe le capteur - un boitier fixé en haut du mur opposé - qui ne les avait manifestement pas encore repéré, mais s'ils s'approchaient d'avantage l'alarme se déclencherait. C'est fou comme ces machins fonctionnaient à merveille, tellement qu'ils avaient été étendus au milieu civil, presque toutes les propriétés de la galaxie étaient à présent équipés de tels équipements de sécurité. Toutefois quelque chose n'était pas normal.

Le Colonel Howl pivota sur lui même afin de comprendre pourquoi l'intégralité de la salle n'était pas couverte par le détecteur. La réponse se présenta d'elle-même : Le second détecteur de mouvement chargé de couvrir la seconde partie du hangar était visiblement hors-service, le boitier pendouillait au bout de fils dénudés. Sur ce coup ils avaient eu une chance monumentale.

Il leur suffisait de longer les parois afin de se tirer de la ligne de mire de l'alarme. Du moins en principe et l'Officier l'espérait, ils devaient accéder à ces caisses là-bas. Faisant signe de la main à l'apprentie de lui emboiter le pas, il se déplaça le plus prêt du mur possible. Sur le chemin il remarqua les caissons blindés qui renfermaient les missiles dual-ions et à concussions qui étaient destinées à être chargés sur des bombardiers. Avec les grenades à retardement qu'ils trouveraient sur place ils feront exploser les missiles qu'ils trouveront aussi sur place.

Et après on osait critiquer les nombreuses qualités des restaurants traditionnels en promouvant la rapidité des fast-food à emporter. Rien ne valait un bon restaurant sur place aux yeux de Konrad !

Ils arrivèrent finalement au pied des caisses renfermant les munitions et explosifs. En fin connaisseurs des rangements de ce genre de matériel (il fallait savoir que le Colonel était responsable de la logistique, et donc de l'entreposage du matériel) il baissa les yeux vers le sol où était peinte des lettres et chiffre... G4, G5, G6, G6bis... Tiens ? Ils ont des Grenades ions ? Bien équipés ces renégats... Il continua de se déplacer latéralement devant les caisses, tout en fixant le sol... G7 et... G8 !

Voilà les grenades à retardement. Il ne restait plus qu'à faire sauter le loquet renfermant les explosifs et le repas serait servis.



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Suivant avec précaution Howl, la Togruta continuait à observer les environs une main en permanence prête à dégainer son sabre-laser. Depuis que le duo était entré à l’intérieur de l’entrepôt, la Togruta commençait à réellement se sentir stresser, c’était inexplicable pour elle, à l’extérieur elle se sentait bien plus libre de ses mouvements, peut-être parce que les portes de sorties étaient nombreux. Mais ici en revanche, c’était une autre affaire d’autant plus qu’il fallait éviter à tout prix que l’implication d’un Sith soit connu dans cette opération. Cela rajoutait un facteur de furtivité qui était à prendre en compte et qui serait un handicap. En cas de combat, la Togruta ne pourrait pas faire usage de son sabre-laser (c’était d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle l’arme en question était à moitié cachée sous ses vêtements désormais depuis l’entrée à l’intérieur du complexe, accessible mais pas trop.)

Howl fit alors cesser les mouvements et pointa alors un petit objet qui eut pour effet de faire rater un battement de cœur à l’Apprentie. Une saloperie de capteur de mouvement, suivant des yeux le regard de Howl, Malaco découvrit que le second détecteur était complètement hors service. S’il avait été en état de fonctionner, l’alerte silencieuse aurait immédiatement été lancée. Ok, là elle avait foiré, c’était exactement le genre de truc que l’on vérifiait avant de procéder à une intrusion, elle ne s’était occupée que de caméra et le Colonel Grenn n’avait pas fait mention de détecteur de mouvement. Du moins elle ne lui semblait pas.
Imitant Howl, la Togruta se mit à longer le mur et suivre ses mouvements, il était le spécialiste en termes d’armement et était bien plus familier avec les appellations des armes présentes.
C’était une chose qu’elle avait rapidement apprise en bossant avec l’armée Impérial ainsi que l’armée Républicaine. Si le moindre véhicule, armement où même simple outil avait un “nom commun” qui pouvait être tant connu des militaire mais également du publique (comme son propre chasseur Ha’mi par exemple), il avait également un nom moins connu mais tout aussi officielle qui était sa dénomination inventoriée. Pouvant aller du compliqué, au très compliqué. L’objectif de cela était de rendre la connaissance du matériel livré plus difficile à établir pour d’éventuels espions de l’autre camp, mais également raccourcir le nom des choses listé. Cela avait également pour avantage de regrouper par catégorie plus simple pour les connaisseurs les différentes choses que transportait par exemple un vaisseau cargo.

Après quelques instants à parcourir les sentiers de l’entrepôt, Howl lui désigna alors une caisse, G8. Heureusement qu’il était là, car pour la Togruta ses indicateurs ne voulaient pas dire grand chose par eux-même. Pour autant qu’elle le savait, les G pouvait tout aussi bien désigner les pelles militaires, que les derniers prototypes de missiles à concussion. Regardant le loquet, elle eut un petit sourire en constatant que ce n’était pas un bien compliqué à casser par lui-même. Prenant en main son sabre, elle l’activa une fraction de seconde, pour aussitôt le couper derrière, dans le même temps elle avait effectué un simple mouvement visant à tranche un bord du loquet pour un résultat qui pouvait laisser croire au travail d’un cutter bien moins poussé que le tranchant d’un sabre-laser. Ouvrant alors la caisse, elle du s’empêcher de pousser un sifflement impressionné en voyant la quantité d’explosif à l’intérieure, puis elle fit signe au Colonel de se servir, elle n’était pas entrainé à manier ce genre d’objet et ne voulait pas accidentellement les tuer en déclenchant le mauvais bouton.
Konrad Howl
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- Les préparatifs du feu d'artifice -

Le sabre laser de son acolyte s'avéra particulièrement utile, plus rapide que le sabre conventionnel du militaire, le loquet sauta dans un léger crépitement. L'ouïe de Konrad - Pas encore altérée par l'âge - perçue des mouvements à l'extérieur. La période des épreuves académiques était passée mais voici un questionnaire à réponse unique :

> Les sons à l'extérieur, difficilement identifiables, provenaient :

A- D'une simple patrouille avec des marcheurs.
B- D'une équipe envoyée pour le contrôle de l'entrepôt, accompagnée d'un guerrier.
C- C'était juste le livreur de pizza.

Une seule réponse était possible à ce questionnaire, juste pour se rassurer Konrad opta pour la réponse C et ne fit plus attention à cette distraction. Pourvue que personne ne viendrait surveiller ce qu'il se tramait par ici, sinon ils seraient dans de beaux draps. le Colonel ne se voyait pas faire un habile jeu de mensonge dans le but de baratiner les possibles renégats qui pourraient débarquer.

Bref, là n'était pas encore son soucis.

Il s'empara prestement d'une poignée de grenades, qu'il saisit au nombre de quatre. Il quitta le rayonnage pour glisser doucement vers les caissons renfermant le gros des explosifs, à savoir : Les missiles dual-ions. Ces petits bijoux étaient destinés à être chargés sur des vaisseaux de ligne, insérés dans des tubes à la taille titanesque, pour finalement être projetés avec force dans l'espace. Propulsés par une puissante réaction atomique incluant deux types de ions (d'où le nom des missiles dual-ions), la charge explosive dont étaient équipés les têtes avaient pour prérogative d'endommager le plus vindicativement possible les grands vaisseaux républicains.

Par conséquent, si ces missiles venaient à imploser à l'intérieur même d'un entrepôt, qui plus est dans un caisson, la détonation n'en serait qu'amplifiée. Il était tout naturel de savoir qu'une explosion dans un milieu fermé était bien plus destructrice que dans un espace ouvert.
Simple physique spatiale.

D'autant plus que l'implosion des missiles - préalablement déclenchée par les grenades à retardement - entrainerait des détonations à la chaine avec tout le reste des explosifs présents dans l'entrepôt. Les voûtes renforcées des dépôts voisins étaient assurément blindées, mais ne résisteraient surement pas au feu d'artifice qui raserait celui-ci, entrainant donc - cela n'était pas sûr - la destruction des autres dépôts d'armes et munitions voisins. Et même si c'était hypothétique dû au manque d'informations qu'avait le colonel, la simple explosion de cet entrepôt suffirait à déstabiliser les renégats.

Il parvint devant les caissons renforcés contenant les dual-ions. Il entreprit donc de placer les explosifs, quatre seraient amplement suffisant pour traverser le blindage et ainsi atteindre la puissance destructrice des missiles. Il les fixa sur une paroi de manière à ce que les déflagrations perceraient les point sensibles des caissons. Il exécuta cela d'une main habile digne d'un vétéran des champs de bataille, comme s'il avait fait ça toute sa vie, à juste titre.

Le duo aurait pu également user du sabre laser de la togruta afin de percer une ouverture dans la paroi afin d'y faire glisser les grenades à l'intérieur directement en contact avec les charges. Mais cela était trop risqué, imagineriez-vous si la lame touchait sans le vouloir le missile à l'intérieur ?

Un bon moyen de finir comme cette saucisse que vous avez fait glisser par inadvertance au travers des grilles de votre barbecue. La misérable chipolata toute noire, grillée et couverte de carbone que vous donnez finalement au chien. Konrad ne voulait pas finir comme cela. Non quand même pas.

Et puis ils n'avaient pas ce luxe, le temps pressait. L'agitation à peine perceptible à l'extérieur commençait à lui procurer du stress.



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Chaque seconde qui passait, la Togruta sentait que quelque chose de mauvais se tramait.
Chaque seconde qui passait, la Togruta se sentait être mise à l’épreuve sur sa résistance mental au stress.
Chaque seconde qui passait, la Togruta se sentait presque à regretter de ne plus être dans les égouts de Ciutric IV.
Elle laissait faire au Colonel son travail, lui était bien plus apte à manier les différents objets explosifs de la salle, c’était définitivement quelque chose sur laquelle elle allait devoir travailler, sa connaissance de l’armement et des armes. Qui sait, peut-être pourquoi pas carrément prendre des cours d’utilisation de Blasters? Au vue de la guerre civile qui régnait désormais sur l’Empire, il n’était pas impossible d’imaginer pour elle d’être envoyé sur un véritable champ de bataille, avec lignes de fronts, flancs à protéger, assaut à mener. Le genre de bataille qu’elle n’avait pour l’instant vue qu’au travers d’Holovid et de reportage -et cela autant du côté de la République quand elle était encore au Temple Jedi, mais également et tout naturellement du côté des Siths, elle avait d’ailleurs noté le côté propagandiste très poussé tant d’un côté que de l’autre. Une nouvel similitude qui l’avait plus amusé qu’autre choise.-

Il aurait été intéressant d’avoir des anecdotes de la part du Colonel, mais l’instant ne s’y prêtait pas. Et il y avait dehors une certaine perturbation qui pouvait se sentir. Elle et Howl pouvaient tous deux le sentir, ils devaient se presser.
N’osant point lui demander où il en était, la Togruta se contenta malgré elle de rester le plus calme et silencieuse qu’elle le pouvait.

Cependant, au loin à l’extérieur. Comme la prenante d’un coup, elle sentit alors quelque chose, une pression sur elle. D’instinct, la Togruta prit son sabre-laser tout en se mettant à demi-caché juste à côté du Colonel et lui fit signe de rester le plus immobile possible.
Une trentaine de secondes s’écoulèrent, où des perles de sueurs commencèrent à couler le long de son visage... Puis la pression sembla partir.
Elle avait une idée de ce qu’il s’était passé. Le Guerrier Sith n’était pas passé très loin de l’entrepôt, la Force semblait l’avoir avertie du danger.
Poussant un long soupir, elle regarda Howl -ignorant si lui aussi avait ressentie cette pression- avant de lui dire de la voix la plus basse possible.
“Il faut partir, l’autre n’est pas loin. Et j’ignore s’il nous a détecté ou pas. Finissez, et on se casse.”

Gardant en permanence dans sa main le sabre-laser, comme s’attendant à ce que le Guerrier fasse son apparition de nul part, la Togruta attendit patiemment les dernières installations d’explosif de la part de Howl, et une fois les derniers détails réglés, reprirent le chemin inverse parcourue pour arriver jusqu’à leurs emplacement actuel dans l’entrepôt, longeant une nouvelle fois les murs pour arriver jusqu’à la fenêtre, grimpant sur la caisse qui était en dessous de celle qu’elle avait put ouverte. Et une trentaine de seconde plus tard, le duo était désormais à l’extérieur, prêt à partir. D’un coup d'œil, elle indiqua à Howl de prendre la tête, il connaissait mieux le chemin pour revenir dans les égouts.
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- Go ahead, make my day. -

Les deux loyalistes, pris dans un ouragan d'un océan de renégats, peinaient à distinguer clairement d'où la menace deviendrai concrète en leur tombant dessus de façon impromptue.

Les explosifs étaient placés, les détonateurs enclenchés sur vingt-minutes, et il ne leur restait plus qu'à déguerpir. La sortie du lieu serait - en principe - bien moins ardue. Mais à peine le Colonel eu passé la tête par l'ouverture du hangar qu'il eu envie de se mordre les doigts. Deux soldats armés étaient postés devant l'entrée désaffectée du soutterain abandonné. La lourde porte normalement condamnée était étrangement ouverte... Konrad se jurait pourtant d'avoir refermé cette porte derrière lui.

Il n'eu pas le temps de creuser la question. La Force fit que les deux renégats discutaillant jusqu'alors furent appelés plus loin, du côté du quartier des officiers. Une chance qui fut saisie par les deux intrus, Konrad sauta lestement sur le sol de la cour, ce qui ne fit pas autant de bruit que prévu. L'armure portée par l'officier était composée de plaques de composite renforcé dont les différentes pièces étaient plaquées au corps, ce qui évitait tout tintements ou frottements peu discrets.

Dans le même silence sépulcral, le duo traversa la cour dans le sens inverse de l'allé. L'homme étant suivit de près par la togruta attentive au moindre son suspect.

Une seconde fois, en passant au travers, le Colonel haussa un sourcil en constatant que la porte du vestibule était ouverte, mais qu'en plus de cela la trappe blindée donnant sur le bunker hors-service était également soulevée. Etrange, ainsi donc l'apprentie sith avait manqué ce détail et avait laissé la trappe entrouverte après s'en être extraite tantôt. Était-elle inattentive ou bien quelqu'un d'autre qu'eux y était passé suite à leur passage ?

Mais il n'avait pas le temps de creuser la question là non plus. Le temps leur était compté, littéralement. Par des chiffres rouges défilant sur un petit écran fixé avec du mastic à un caisson remplie de charges explosives, là-bas derrière eux.

Il glissa doucement le long de l'échelle une fois que la future guerrière sith eue descendue les échelons et fait signe au Colonel de la suivre en bas. Ils évoluèrent un peu plus dans le souterrain jusqu'à revenir à la zone inondée où les clapotis de leurs pas furent les seules perturbations environnantes.

Tout du moins jusqu'à ce que le cinquantenaire perçu une voix au bout du couloir bétonné.

- Sentez-vous cette odeur ? Personne en vue.

La voix résonna un instant dans les cavités du bunker. S'en était presque fantomatique, personne dans le long couloir au sol spongieux, au bout duquel Konrad pouvait voir la grille découpée plus tôt par son acolyte. La fin de cette mission était là devant eux et pourtant un adversaire inattendu semblait se dessiner dans la silhouette qui se découpa au centre de l'étroit corridor.

- C'est l'odeur de la peur. Une personne cette fois-ci.

Liriac Kara sorti d'une petite pièce adjacente en poussant doucement la porte, comme pour créer un effet horrifique avec le grincement de cette dernière. Il n'était pas bien grand, mais suffisamment pour éclipser en partie la lueur provenant de la sortie. Comme une métaphore faisant comprendre qu'ils devront passer sur son corps.

- Et vous empestez. Enonça-t'il avec un sourire noir.

- Ce doit simplement être l'odeur des algues qui recouvrent tes orteils à force de nous attendre dans l'ombre, les pieds dans l'eau. Et Toc ! Mais l'odeur sera bientôt soufflée par celle du souffre et de la fumée. Konrad sous-entendait par là l'explosion à venir.

- Vous avez donc placés des explosifs ? Bien joués à vous, je me demandais qu'est-ce que deux intrus faisaient dans l'entrepôt. Vous n'êtes donc pas de simples voleurs. Il commença à avancer vers eux, lentement.

- Perspicace. Argua le Colonel.

- A qui donc ai-je l'honneur de botter le cul ? Demanda le renégat avec la même effronterie.

- Nous n'allons pas nous attarder. Nous repartons de suite. Tenta-t'il ingénument.

- Je crains fort que cela ne soit pas possible, ici les intrus on les découpe. Je vais me charger de vous à présent. Il n'était plus très loin et rapprocha la main de son sabre laser.

- Vas-y, fait moi plaisir.

Sur ces mots, le cinquantenaire se mit en mouvement tel un trentenaire bien rôdé, mais avec la précision d'un vétéran de l'art du combat. Plus rapide encore que la togruta qui n'avait pas encore bronché, le militaire dégaina sa vibro-lame et se mit immédiatement en position d'escrime afin de se déployer de manière à exercer une balestra.

Cette ouverture dans l'art de l'épée consiste à exercer un bond en avant, droit sur son adversaire, pour s'en rapprocher au maximum et de l'atteindre d'une fente bien placée. C'est ce que s'apprêtait à faire le Colonel. Aussi rapide que le blizzard, de suite après le bond en avant il tendrai au maximum sa jambe avant, projetant sa jambe arrière dans le but de donner une force maximale à son estoc. La pointe de sa lame irai ainsi se loger droit dans la gorge de son adversaire. Qu'il soit un sith ou non, il y survivrai surement pas.

Mais dans le feu de l'action, lors d'un instant infiniment compressé, Konrad perçu un changement chez le guerrier. Ce dernier fit glisser doucement son pied gauche en arrière, comme s'il avait percé la stratégie du Colonel. Il était trop risqué à présent de reculer d'un bond en arrière, Konrad était bien trop proche du sabre laser adverse pour tenter un replis qui serai fatal.

En tant que fin bretteur, Howl opta pour un coup moins bref mais tout aussi fatal pour son adversaire. Le soldat marqua un arrêt dans son estoc et exerça une esquive sur la droite du sith, le flanc non protégé du gaucher auquel Howl avait affaire. Il prenait ainsi l'avantage. Konrad pris donc sa lame en pronation et porta une banderole de toute ses forces sur le buste de son adversaire, le tranchant de part en part.

Du moins c'est ce qui aurait dû se passer si un sabre laser n'avait pas bloqué le coup.

Le renégat ne fut absolument pas coupé en deux comme espéré, l'adversaire du Colonel était aussi un très bon bretteur. Il était parvenu à pivoter à temps pour parer la lame du militaire qui crépitait à présent contre le sabre laser. Le phryyk de la vibro-lame chauffait au contact du sabre laser, mais ne cédait pas. Cependant Howl fut assez décontenancé par cette fluidité de mouvement qu'il ne pu éviter le battement du Sith : Il frappa d'un grand coup sur le plat de l'épée du Colonel, la lame s'abaissa. Immédiatement Konrad exerça une esquive en arrière et échappa au sabre-laser.

Mais pas à la force.

Le renégat tendit la main vers lui et le militaire fut projeté violemment en arrière, passant au travers d'une porte métallique rouillée qui céda sous l'impact. La totalité de l'action décrite ici n'a durée qu'une paire de secondes. Le guerrier serra le point et le métal de la porte se tordit, entravant l'avant-bras de l'officier, incapable de se dégager dans l'immédiat. Ce qui permis au renégat de se désintéresser de lui un instant afin de se reconcentrer sur la guerrière Sith qui se jeta sur lui tel un ouragan.



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Les deux lames d’énergies entrèrent en contact, crépitant et générant un bruit strident et désagréable. L’eau était projetée de toute part par les mouvements de jambes des deux utilisateurs de la force, plusieurs coups furent envoyés. Cinq au total dans un rythme presque symphonique. Et les coups cessèrent, les deux Siths se dévisageant désormais deux mètres l’un de l’autre, la lame de chacun non plus dans une posture de garde mais plutôt neutre. Un détail cependant qu’avait pu noter Konrad de son côté: Liriac avait été constamment sur l’offensive, cherchant à percer la défense de la Togruta qui semblait se défendre avec une grande peine. Ou du moins elle en donnait l’impression.
Une sorte de pré-échauffement avait eu lieu et le Renégat fut le premier à ouvrir la bouche.

“Il me semblait bien avoir sentie le côté Obscur chez l’un de vous deux dans le hangar. Mais j’aurais pensé avoir affaire à un véritable Sith. Pas une jeune demoiselle à peine capable de tenir un sabre-laser.”
Nargua t-il avec un sourire malicieux sur son visage, ne laissant pas le temps de répondre il enchaîna.
“Votre présence toutefois prouvé que l’Empire cependant est impliqué, je n’ai qu’à me débarrasser de vous et qui sait, votre tête fera une bonne offrande pour le Seigneur Ramken... A moins que vous ne soyez intéressé par nous rejoindre?”
Lança t-il alors d’un regard qui était l’incarnation de la suffisance, l’arrogance et une prétendue maîtrise de la situation... Bref un comportement typique Sith. Le visage devint alors offensé en entendant une réponse qui n’était clairement pas du genre de ce à quoi il s’attendait, à savoir.
“T’aime vraiment entendre le son de ta voix hein?”
“Que...?”

Devant lui le visage de Malaco était celle d’une personne qui ne la prenait absolument pas au sérieux à en juger par la mine amusé qu’elle arborait.
“Ton commentaire sur l’odeur de la Peur, c’est parce que tu sais que tu vas devoir brûler tes vêtements dans le cas où tu sors d’ici vivant?”
“Que... Cela ne fait aucun doute! Ma victoire est inéluctable!”
“Oui oui, tu es soi-disant plus puissant et blablabla... Je connais le reste, on a sans doute fait les mêmes classes. Quoique tu devais être dans le fond vu comment tu tenais ton sabre face à mon collègue.”
“Tu ose...?!”

Elle l’avait piqué au vif, critiquer son jeu de sabre était visiblement un bouton rouge pour Liriac, et sa main se tendit vers la Togruta, les mains commencèrent à crépiter... Pour aussitôt être stopper net par un mouvement de sabre et la voix de la Togruta.
“Tu veux vraiment utiliser ça ici?” Dit-elle en pointant de sa main libre l’eau qui leur arrive littéralement jusqu’au genoux. Elle n’était pas une experte en physique-chimie, mais elle pouvait voir à quel point cela pouvait être une mauvaise idée.
“Alors, sabre tenant avec une garde trop serré, et en prime assez stupide pour tenter d’user des éclairs en milieu aquatique, pas de doute: t’es bien Liriac Kara.”

L’air suffisant de l’intéresser avait disparu, désormais c’était un teint livide accompagné d’un regard emplie de haine qui était présent sur la tête de l’humain. Rabaissant sa main, elle vint prendre place sur la garde sur sabre qu’il tenait désormais à deux mains. Reculant de trois pas, le Sith se mit en garde tout en annonçant d’une voix glaciale.
“Je vais apprécier ta mort bien plus que je ne le devrais, Togruta. Ta dépouille nourrira la vermine qui infeste ce niveau!”
La position de garde qu’il prit renforça le sourire de la Togruta.
“C’est drôle ça, j’avais à peu près le même plan pour toi!” Répondit-elle d’une voix presque enjouée que l’on pourrait plus penser sortir d’une adolescente un peu trop excitée que d’une combattante usant du côté obscur de la Force.
Reculant elle-même de trois pas, elle se met alors en garde, prenant une forme de garde typique du Shii-sho, même si elle comptait naturellement partir sur le Djem So qu’elle maîtrisait désormais suffisamment bien pour se reposer sur elle.

Elle avait joué un jeu risqué en énervant son adversaire, il restait un guerrier sith et un adversaire à ne pas prendre à la légère, Mais elle avait un plan, ou plutôt: Elles avaient un plan. Ou du moins une stratégie.
Malaco et Vira étaient de concert, ayant toutes les deux observé le bref combat entre Konrad et les quelques échanges qu’elles avaient eu avec lui. Ce qui leur donnerait peut-être la victoire était ironie du sort un enseignement que l’on trouvait plutôt chez les Jedis.


Liriac chargea, tentant d’abord un coup droit vers le centre de la Togruta comme on tenterait d’user d’une lance mais cependant il fit revenir sa lame vers lui au dernier instant avant de lui faire décrire un arc de la droite vers la gauche, il avait voulu forcer une esquive d’un côté pour trancher la Togruta en deux.
Une lame rouge identique à la sienne vint cependant lui barrer la trajectoire, la Togruta avait anticipé l’attaque et déjà elle répliquait tentant d’envoyer la lame adverse sur le côté, avant d’user de son propre sabre pour viser la tête de l’humain. Ce dernier réagissa aussitôt en se baissant, et tenta d’envoyer sa propre lame. Qui fut également bloqué.
Attaque, contre-attaque, tous les coups furent parer, déviés et cela dura une quinzaine de secondes, jusqu’à ce que l’humain batte subitement en retraite. Semblant déjà essoufflé.
“Tsss... Voilà qui complique la chose.”

En face de lui, la Togruta semblait impassible, adoptant un ton neutre et un regard bien plus froid.
“Tu as enfin compris?”
“...”
Oui, il avait compris. Malaco usait du Djem So, Liriac utilisait l’Ataru. Une forme agressive qui nécessitait de l’espace pour se battre, ici il était bien plus restreint dans ses choix, et le Djem So de Malaco faisait un obstacle de taille pour le guerrier.

En réponse, le Sith chargea de nouveau, et les lames se croisèrent de nouveau... Se bloquèrent l’une contre l’autre, chacun tentant de repousser l’autre et de prendre l’ascendant. Les éclats de sabres créants des minces étincelles venant s’éteindre dans l’eau.
Puis Malaco lacha le sabre d’une main... Et s’échappa sur le côté, sa main gauche se tendit alors et une traînée de flamme en sortie, venant frapper au visage Liriac. Mais dans le même temps son côté droit fut exposé et elle sentit la morsure de la lame adversaire sur son bras... Le hurlement des deux Siths résonna dans les coursives, mais la Togruta dans sa lança ne s’arrêta pas. C’était ce qu’elle avait voulu faire... Liriac de son côté avait été surpris par les flammes venant lui balayer le visage. Cette Togruta maîtrisait donc la Pyrokinésie et... Il n’eu pas véritablement le temps de songer à autre chose car le bras droit certe blessé mais toujours valide -et surtout remplie d’adrénaline- de la Togruta lança le sabre vers sa cible.

Liriac put sentir la lame le transpercer juste en dessous de la gorge, puis être ressortie pour atterrir dans la main gauche de Malaco et la dernière chose qu’il put observer fut le mouvement de lame venant trancher sa tête.


Un grand bruit d’éclaboussement résonne dans les coursives, accompagné d’une odeur de brûlé et d’un bruit similaire à celle d’une flamme trempée dans de l’eau. Le sabre-laser de Liriac tomba en effet au milieu du liquide à l’odeur nauséabonde et se coupa aussitôt. Tous les sabres n’étaient pas après tout adaptés à des utilisations sous l’eau.

Konrad put alors voir la Togruta coupa sa lame et la raccrocher à sa ceinture avant d’à moitié s'écrouler par terre. De là ou il était, il pouvait voir la grosse entaille sur le bras de la Togruta, il ne s’en était fallu que de quelques millimètres pour que les muscles ne soient directement touché et rendus inopérants.
L’altercation avec le Sith avait duré moins d’une minute au total. Tous les combats n’étaient pas longs après tout, certains pouvaient même simplement ne durer qu’un seul ou deux coups.
Malaco haletait, le visage qui trahissait la grande douleur qui l’habitait. Elle cherchait à se calmer, se focaliser. Usant du côté obscur de la Force pour supporter la douleur, mais la vérité était simple: cela faisait un mal de chien!
Elle était cependant parvenue à vaincre son adversaire. Premièrement en identifiant comment il combattait, comprenant rapidement qu’il était d’un naturel agressif. Deuxièmement en jouant sur ses nerfs et perturbant sa concentration, les multiples insultes qu’elle avait lancé pour lui faire perdre le tempo de la pièce. Troisièmement, en ne révélant pas directement toutes ses cartes et cherchant à directement prendre l’ascendant une fois le véritable combat débuter, cela avait amené le Sith à se replier et à comprendre que Malaco usait d’un style de sabre problématique pour lui. Il aurait alors chercher à pousser encore plus à l’offensive et briser la garde de cette dernière, et il aurait bien pu le faire si Malaco n’avait pas eu la pyrokinésie comme recours!
Lui était privé des éclairs de Force en ce milieu, elle non.

Les circonstances et les lieux auraient été différents, la Togruta n’avait aucun doute qu’elle n’aurait sans doute pas réussi à le vaincre si rapidement. Mais elle avait dû joué gros et forcer son ouverture, son bras avait payé un gros prix et elle savait qu’elle ne devait pas traîner avant de se faire soigner.
Le visage en sueur, elle parvint à se relever tout en grimaçant de douleur, tendant le bras gauche vers Konrad et au prix d’intense efforts parvint à la libérer de ses entraves...
Et elle s’effondra alors sur lui. La blessure était bien plus grave qu’elle n’en avait l’air et désormais la Togruta pouvait être considérée comme hors de combat.
Mais pas incapable de parler, demandant faiblement.
“Pourriez-vous être un Gentleman et aider une Demoiselle à marcher?” Dit-elle avec un léger sourire aussitôt interrompu par une nouvelle crise de douleur.
Konrad Howl
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- Flashback : Trente ans plus tôt -

Fut un temps où notre fameux colonel, de facto notre protagoniste, n'étais qu'une fourmis parmi la masse grouillante de la fourmilière, habile métaphore correspondante à l'armée impériale de l'époque. Bien qu'en 21.546 de notre calendrier l'armée impériale n'étais pas celle que nous connaissons de nos jours, du fait qu'il n'y avait tout simplement pas d'empire, sa composition en était sensiblement similaire.

Fut un temps où l'empire n'étais qu'à ses prémices, Ynnitach n'était pas encore impératrice, se cantonnant au système de Dromund Kaas, quelques années avant de rallier sous sa bannière le territoire impérial actuel. Konrad Howl n'étais que lieutenant de l'armée de Dromund Kaas, une petite fourmi pour ainsi dire, dans une époque où l'armée recrutait à foison afin de préparer la reconstruction de l'Empire Sith.

Konrad Howl n'était pas devenu automatiquement colonel de l'armée, comme tout un chacun, excepté les nobles de Dromund, il est passé par le bas de l'échelle hiérarchique. Ainsi, à cette époque, il était stationné dans la garnison de la citadelle, déjà bâtît en ce temps. Le Lieutenant Howl opérait sous les ordres du Capitaine Fushimi qui l'avait pris dans ses bonnes grâces au cours de l'année 21.546.

Konrad, âgé de vingt-et-un ans, était encore nouveau dans les rangs d'Ynnitach, mais se distingua très vite par ses aptitudes au combat. Habile au tir, il avait démontré ses capacités de bon soldat lors de sa formation, c'est ainsi qu'il était passé Lieutenant. Mais là n'est pas le sujet de ce flashback, là n'est que le contexte.

Konrad repensa à cela car c'est à cette époque, alors qu'il avait été instruit par son oncle - un bon épéiste - qu'il avait surpassé tout les autres soldats au combat au corps à corps. Il portait alors l'armure d'un fantassin, dirigeant quelques manœuvres de chars Avengers, suppléant le Capitaine Fushimi au sein de leur cantonnement.

Lors d'une pause de fin de journée, le Lieutenant Koto - un felucien - vint à la rencontre de Konrad qui exerçait jusque là des mouvements d'escrime à l'écart des autres sous-officiers. Le jeune homme ne parlait guère, sauf pour s'exprimer très brièvement, préférant rester dans son rôle de soldat imperturbable qu'il s'efforçait déjà de revêtir dès son début de carrière. Il avait donc pour habitude de s'exercer au sabre régulièrement, comme son oncle le lui avait recommandé, utilisant donc un bâtiment d'entrainement à la vibro-lame dans ses fins de journées.

- Howl ! Que fait tu là ? Viens donc avec nous, on descend à la caserne. Interpella le felucien.

Baissant sa lame, le lieutenant Howl, pivota vers le soldat qui l'interpellait.

- Lieutenant Koto. Un signe de tête. Est-ce un ordre du Capitaine ?

- Non, le sergent Straauss a ramené de l'alcool de sa récente permission, il nous invite à aller boire un verre. Tu viens ? Le felucien s'accouda à une rambarde.

- Non, je dois encore m'exercer. Et j'évite de boire de l'alcool. Rétorqua posément le jeune Howl.

- Bah ! T'entrainer tu peux le faire tout au long de la journée, tandis que l'alcool... hé hé c'est pas tout les jours. D'autres soldats de l'escadron étaient arrivés derrière Koto. Mais pourquoi t'entraine-tu comme ça à la vibro-lame ? Si ça se trouve tu n'en aura jamais l'utilité.

- Tout simplement car je maitrise suffisamment le blaster pour me permettre de me perfectionner dans le combat au corps à corps. Howl exerça un moulinet avec sa lame.

- Quel sérieux. Hé que dirai-tu d'un duel ? Juste nous deux, avec les lames incapacitantes. Cette proposition déclencha des approbations enjouées chez les autres.

- Non, je n'aimerai pas me blesser alors que demain nous avons une manœuvre. Répliqua le jeune homme avec modestie.

- T'en fait pas je n'irai pas fort ! Le premier à toucher l'autre emporte le duel. Insista le Lieutenant Koto, croisant les bras.

Konrad n'aimait pas être le centre de l'attention, surtout lorsqu'il était question de démontrer sa force et son talent, il préférait user de ce dernier que lorsqu'il était nécessaire. "Faire l'apanage de ses talents n'était qu'une perte de temps dans le seul but de se fourvoyer" disait souvent son oncle lors de son initiation.

- Et si je vous en donnait l'ordre ? La voix du Capitaine Fushimi stoppa net Konrad qui avait tourné les talons. L'officier s'était glissé dans la salle d'entrainement sans que personne n'y fasse attention, peut-être avait-il assisté à tout la scène, personne ne pu le dire. Quoiqu'il en soit, l'homme de très forte stature était adossé à un mur et toisait ses soldats.

- Que vous m'en donniez l'ordre ? Questionna Konrad en le saluant procéduralement.

- Oui. Et si je vous donniez l'ordre de vous battre en duel au sabre incapacitant avec le Lieutenant Koto ? Le feriez-vous Lieutenant Howl ? Questionna de nouveau Fushimi, en voyant la mine du jeune soldat, il déclama en frappant dans ses mains : Alors c'est acté, allez chercher vos lames.

A contre coeur, Konrad alla déposer sa vibro-lame pour l'échanger contre une épée incapacitante. Une lame qui ne blessait pas son adversaire mais déclenchait une vive douleur - sans séquelle - là où elle touchait. Idéal pour les entrainements. Howl ne savait pas si Koto savait se battre, il ne l'avait jamais vu s'exercer à l'épée, peut-être était-il un redoutable bretteur. Ou peut-être était-il qu'un simple crâneur que Konrad n'aurait aucun soucis à mettre au sol.

Les deux adversaire se mirent face à face sur le terrain d'entrainement, tous les soldats les encerclèrent, le Capitaine les toisant depuis une petite estrade, les bras croisés. Le felucian se mit en position offensive en empruntant une garde haut, plaçant sa lame au dessus de sa tête. Devinant que ce serait Koto qui lancerait le premier assaut, Konrad opta pour une garde basse, se plaçant de profil, bien campé sur ses pieds, l'épée vers le bas, tenue à deux mains.

Sans crier gare, le Lieutenant Koto se jeta en avant, exerçant un grand bond droit sur Howl qui esquiva sur la droite plutôt que de parer, le coup étant trop imprédictible. Immédiatement Koto pivota et tenta de faucher son adversaire, mais la garde basse de Konrad lui permis de bloquer la lame qui ripa pour aller s'écraser au sol. Koto était bien trop lent une fois son ouverture passée, Howl en était presque déçu.

Konrad exerça un mouvement circulaire du poignet afin de pouvoir passer derrière le felucian, subitement, il abaissa sa lame pour frapper dans le mollet de son adversaire qui perdit l'équilibre sous le coup de la douleur. Konrad, jouant le beau jeu fit un bond en arrière afin de laisser le temps à Koto de se repositionner malgré la tordante douleur qui devait le prendre au mollet. Ce dernier resta en garde haut et fit un mouvement ample avec son épée devant lui, manquant de peu son adversaire qui fut plus rapide.

Profitant de l'ouverture qui s'était ainsi dégagée, Konrad abattit sa lame sur l'épaule de Koto dont les jambes lâchèrent sous le puissant impact. Le coup étant normalement fatal, le felucian s'écrasa au sol dans un cris étouffé. Il mit un moment à stopper ses spasmes dû à la douleur qui lui vrillait le buste, serrant les dents alors que les soldats acclamait la fin du duel.

Derrière les soldats de l'escadre, le jeune Konrad perçu le sourire approbateur du Capitaine Fushimi, surement avait-il remarqué le haut potentiel du bretteur.

- Revenons à nos moutons -

Pourquoi le souvenir de son premier duel était subitement revenu en mémoire au Colonel Howl ? Et surtout : Pourquoi en cette situation alors qu'il était projeté en arrière par une impulsion de Force ? Probablement que l'impact contre le métal qui se tordit tout de suite pour l'entraver était la cause de cette brève introspection.

Il revint rapidement à lui, constatant qu'il n'avait pas lâché sa vibro-lame dans la seconde d'absence qu'il avait subit. Mais son avant-bras était bloqué par le métal tordu par le Force. Il ne pouvait pas se dégager dans l'immédiat, se contentant d'écouter le dialogue entre les deux Siths. Il fut satisfait que Malaco eue compris qu'il y a une instant Konrad avait déjà cherché à entamer la patience du guerrier, et qu'elle avait continuée dans cette stratégie. La togruta était plus maligne que prévu.

Il profita du duel qui débuta pour essayer de dégager son bras entravé. D'un œil il observait le combat de sabre laser qui éclairait subrepticement le couloir, reflétant les rouge incendiant des lames dans l'eau. S'en était presque beau, mais très rapide. Les deux étaient de très bon bretteur.

Mais il profita que le guerrier ne faisait plus attention à lui pour tirer sur le métal, au cas où Malaco venait à perdre le duel, Konrad pourrait profiter de l'épuisement de Liriac pour l'achever sans trop de soucis. Au cas où elle perdrait bien sûr.

Le cinquantenaire avait des gouttes qui lui perlait partout sur le front, emportant quelques mèches sombres - initialement bien plaquées en arrière - sur son front. Il fut obligé de lâcher sa vibro-lame qui glissa dans l'eau avant de faire glisser son avant-bras dans la brèche qui le bloquait. Mais le poignet vint bloquer, Konrad fut obligé de se luxer le pouce dans un craquement qui lui fit serrer les dents. Mais il parvint à s'extraire du métal courbé, s'empressant de replacer le pouce fébrile afin d'éviter toutes séquelles.

Konrad saisit immédiatement son blaster qu'il tira de son holster. Mais lorsqu'il pointa le canon sur la tête du guerrier renégat, il remarqua avec surprise que cette dernière n'était plus à sa place et était tombée. Bah mince ! C'était très contrariant pour le corps qui tomba mollement dans l'eau. Inerte.

Tout de suite après ce constat, la togruta vint s'écraser sur lui, Konrad soutins l'apprenti Sith après avoir rangé son blaster.

- Pourriez-vous être un Gentleman et aider une Demoiselle à marcher ? Demanda-t'elle avec un sourire qui se tordit bien vite.

Konrad acquiesça en silence et passa le bras de la Sith derrière son coup afin de la soutenir de son mieux. Mais avant de se remettre en marche, il se pencha légèrement afin de saisir sa vibro-lame et de la rattacher à sa ceinture. Il pourrai de nouveau en avoir besoin.

Ils marchèrent bien lentement vers la grille qu'ils passèrent difficilement mais avec succès. Normalement, si Liriac n'avait pas demandé de renfort, aveuglé par son orgueil, ils ne devraient pas être poursuivit. Pas dans l'immédiat tout du moins, le temps qu'il rejoignent le point d'extraction situé pas si loin que ça par chance. Le Colonel jeta un coup d'oeil au détonateur qui indiquai :

12:07:54

Il leurs restait ainsi douze minutes afin de s'éloigner un maximum de la base militaire, dès que l'explosion aurait eue lieu, tous les renégats de Botajef seraient en alerte maximale. La togruta émit une plainte silencieuse. Son bras blessé pendant, l'autre sur les épaule du militaire, elle observait la blessure sans rien dire. Il entreprit de lui parler, pour la première ce n'était pas pour lui donner un ordre ou quoique ce soit de strictement professionnel.

- J'ai vu la haine personnifiée, brulant dans les yeux de nombreux hommes, promettant un châtiment quel qu'en soit le coût. J'ai vu le moment ou de talentueux soldats perdent la raison et se laissent aller à la colère. J'ai été témoin de nombreux actes de vengeance, ils étaient dirigés par la fureur. Et j'ai réalisé quelque chose durant la guerre. Il parlait afin que la togruta ne fasse plus attention à la douleur. Non... Surement il serait plus approprié de dire que je me suis souvenu de quelque chose que j'avais oublié, que j'ai personnellement expérimenté l'irrationalisme de tout soldat. Je sait ce qui arrive lorsque les émotions rendent quelqu'un déraisonnable. Peu importe combien nous croyons nous être modernisés, peu importe les constructions sociales que nous nous forçons de respecter, nous continuons d'être des créatures insensées. Nous pensons être si avancés, mais une fois l'idée poussée, nous continuons incessamment de prioriser les émotions avant la logique. Quand un être surmonte sa haine, il continue de se battre sans se préoccuper pour son intérêt personnel ou pour la raison, peu importe ce qu'il peut gagner ou perdre. Il avait sorti tout cela tout en continuant de marcher, la togruta reprenant peu à peu son équilibre. Mais vous, vous n'avez pas démontré une seule seconde la moindre pointe de haine, vous êtes restée placide durant tout le duel qui vous a opposée à ce Liriac. Lui était empli de colère et d'orgueil, c'est cela qui l'a mené à l'inattention qui l'a mené à la mort.

Malaco releva les yeux vers le Colonel, elle releva le bras qui était encore valide et continua d'avancer sans aide. Son discours n'était pas un une leçon de vie, là encore Konrad avait fait preuve de rationalisme pur, parlant à la blessée de manière à ce qu'elle pense à autre chose qu'à son bras blessé. Disait-on que cela était efficace. Visiblement oui : Elle marchait étrangement mais elle marchait sans support à présent.

09:12:23





Compétences utilisées :

Le monologue final de Konrad est inspiré d'un discours de Tanya Von Degurechaff.
Malaco Signavar
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Quand Konrad prit la parole, elle fut d’abord curieuse et au bout de quelques instants se posa des questions sur l’état de santé du Colonel, voilà qu’il se mettait à monologuer? Avait-il pris un coup sur la tête? Puis... Elle comprit tout aussi rapidement où il se dirigeait et bien que n'écarte pas l’hypothèse que l’expérience que le duo venait de vivre avait dû peut-être chambouler sa manière de voir les choses, ou bien peut-être tout simplement lui faire réaliser certaines choses.
Il est vrai que sur le coup, elle était elle-même plus à même de vouloir prendre le temps de réfléchir.
Elle venait de réaliser qu’elle venait de faire ce qui était jusqu’à présent son premier véritable duel en un contre un. Chaque autre affrontement qu’elle avait dû subir l’avait été toujours en compagnie d'alliés et de multiples ennemies. Jamais un pur un contre un -mise à part sur Gree, mais là elle était Padawan, ça ne comptait pas!-.

Elle frissonna en prenant conscience de cela, et ce fut à ce moment qu’elle commença à marcher seule, tout du long, elle avait également prêté attention aux paroles de Konrad et fut impressionné, il n’était pas qu’un simple professionelle de l’armée mais disposait d’une capacité de réflexion qui manquait à bien des gens. Naturellement elle apprécia les compliments qui lui fut adressés et tout aussi naturellement répondit tandis que le duo se rapprochait de la sortie du complexe à moitié inondé.
“J’avais un avantage sur lui, j’ai eu une formation de Jedi. Je n’étais pas très doué chez eux sauf pour deux choses, le sabre-laser et ne jamais laisser les émotions me diriger. J’ai eu un excellent Maître...” Dit-elle avec un petit ton qui trahissait le sort du Maître en question, désormais ayant rejoint la Force d’après les croyances Jedis.

“En canalisant le côté Obscur et en utilisant nos émotions, on peut devenir bien plus puissant et réaliser des prouesses dont vous ne serez jamais capable. Le danger est de laisser les émotions prendre le pas sur nos actions. Si Liriac avait gardé son sang-froid et mieux analyser la situation, je doute honnêtement que l’on aurait put s’en sortir...”
Ils arrivèrent finalement devant la sortie, et elle s’arrêta un instant, reprenant son souffle. Sa blessure la relançait, puis sortant elle reprit rapidement.
“Mais en voyant votre passe d’arme avec lui, j’ai remarqué qu’il combattait en utilisant une forme de sabre-laser que nous nommons l’Ataru. Une forme agressive mais avec quelques points faibles potentiels... Points faibles que je pouvais exploiter grâce à la technique que j’utilise, le Djem So, une autre forme de sabre-laser. Si lui se base sur l’agressivité, je me base sur la défense et la contre-attaque... En prime l’Ataru nécessite un certain espace pour être efficace, mais même avec cela, Liriac restait très bon, c’est pour ça que j’ai au départ fait en sorte de paraître plus faible que je ne l’étais véritablement tout en le titillant. Son bouton rouge fut de critiquer sa technique de sabre... Et vue que les Siths ont un certain Orgueil... Cela n’a pas raté. Derrière j’ai simplement pressé ses boutons et montré que je n’allais pas être un morceau facile. Et à notre dernier clash j’ai joué le tout pour le tout.”

Dit-elle alors en regardant Konrad.
“Honnêtement je n’aurais pas pu le battre sans me mettre en danger, donc à notre clash final, je l’ai volontairement laissé prendre la main... Puis lui envoyer la mienne dans la figure, où plutôt mes flammes. Je maîtrise une technique rare nommée Pyrokinésie, je peux créer des flammes depuis ma main, il l’ignorait et lui ne pouvait utiliser les éclairs de forces à cause de l’environnement aquatique. J’ai créer l’ouverture, mais mon bras droit en à patie. Mais j'ai réussi à l’avoir.”

Elle termina alors plus bas.
“Il aurait gardé son calme, ou bien baissé la tête, et j’était morte... C’était quitte ou double... Je manque encore d’entraînement au sabre...”
Elle ne parla plus après ça, les dernières paroles étaient plus pour elle, que pour l’officier à ses côtés qui désormais avait pris la tête du duo et ensembles se dirigeaient vers l’extraction. Le Colonel Grenn de son côté pourrait voir les résultats de l’explosion mais le contact avait été fait, le rencontrer de nouveau créerait le risque de compromettre sa couverture, quand au cadavre de Liriac, nul doute que déjà son corps avait été pris pour cible par de multiples créatures rôdant dans les eaux du complexe abandonné. Qui sait, peut-être même qu’une créature comme un Diagona avait élu domicile dans les eaux? Le duo n’en avait qu’explorer qu’une toute petite partie du complexe inondé après tout.
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