Darth Hope
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Pour quelqu’un ne faisait que « connaître les deux femmes », Maxence était plutôt bien renseignée sur le responsable Sith. A moins que la survivante avait cru pertinent de partager toutes ces informations à la blondinette. Mais puisque cette dernière souhaitait tout faire disparaître, Shar supposait à tort ou à raison, qu’elle devait se confondre avec la survivante ou alors avoir eu une relation assez forte avec la lieutenant en question pour participer à la vengeance de sa mort ; chose que l’Inquisitrice respectait parfaitement. S’il y avait bien un jugement qu’elle ne portait pas, c’était la volonté de venger ceux qui nous étaient chers. Ironique, si elle avait su qu’elle-même faisait partie de l’instrument que tiendrait le bras vengeur de Darkan.

- Il n’y a qu’un seul Sith dans cette Galaxie pour lequel je m’inquiète et il a jamais tué de mercenaires djiilo.

A ce stade, ce n’était plus de l’ironie, mais le sale caractère du destin.

- Quant au « Mando ». Je sais ce que je vais lui faire, comme je sais ce que je vais faire à Igord et tous les autres traîtres de cette Galaxie. Tu vois, on a un nouveau truc en commun. Je sais pas pourquoi tu veux effacer toute trace de ce Sith, peut-être que tu me baratines dans le genre « c’est pour un ami » alors que l’ami c’est toi, peut-être que ce lieutenant c’était ta mère, ta sœur, ta meilleure pote, mais si y’a bien un truc avec lequel je suis d’accord, c’est qu’on laisse pas des morts invengés. (Elle avait inventé ce mot spécialement pour l’occasion.) Je connais une nana. Avant je travaillais dans un cabaret de Kaas City, et y’avait une autre danseuse comme moi. On avait tué sa sœur. Je crois qu’elle avait trouvé ça profondément injuste pour tout un tas de raison. Mais bon, sa sœur était morte, et sa vie a profondément changé, en pire. Elle pensait qu’à se venger, elle pensait qu’à retrouver le meurtrier. Au début, elle voulait juste le tuer. La naïveté de la jeunesse, le manque d’expérience. De croire qu’un mort vaut une mort, que c’est un équilibre dans le consortium de cet univers de merde. Mais elle s’est rendu compte que le tuer suffirait peut-être pas. Je l’entendais se réveiller la nuit et ruminer.

Dana se rapprocha de la jeune mercenaire. Il n’y avait aucune animosité dans ses gestes, ni dans sa voix. Avec une douceur étrange, elle entremêla ses doigts à ceux qui tenait la cigarette pour la lui subtiliser et la porter à ses propres lèvres. Elle voulait savoir si le goût de cette toxine valait le coup que l’on la qualifie de « préférée ». Alors, elle poursuivit, les lippes couvertes par un écran de fumée.

- Je pense que c’est pas de savoir qu’un type l’a tué, le pire. Ni qui c’était, ni comment, ni pourquoi. Ces réponses, ce sont juste des pansements sur une jambe de bois. En fait, ce qui lui était insupportable qu’elle disait. C’était de lui avoir survécu. Pourquoi on reste, pourquoi les autres partent ? Parce qu’on s’était pas préparé à leur départ ? Qu’on se pense prêt et qu’on l’est pas. Parce qu’on est des égoïstes et qu’on veut pas finir seul, c’est tout. Alors on en veut au monde entier mais….on en veut surtout à nous-mêmes. C’est tout.

Le souvenir de Damaya lui flanqua une envie soudaine de pleurer. Savoir que d’autres s’étaient plus démenés pour trouver des responsables, la renvoyait à son propre échec de n’avoir jamais trouvé le Jedi qui était responsable de sa mort. Avait-elle vraiment cherché d’ailleurs, tout ce temps. N’avait-elle pas fait semblant de chercher pour se donner bonne conscience ? Pour maintenir un reliquat de lien familial, le seul socle sain qu’elle avait connu dans sa misérable vie. Ou avait-elle été trop occupée à imiter Damaya ? A vouloir la remplacer pour la faire revivre ? Dana ne savait plus. Elle savait juste qu’elle souhaitait toujours connaître la vérité sur ce Jedi, sur les circonstances de la mort de sa sœur aînée.

- Alors, si on réussit cette mission à la con. Si je vois que toi et tes petits copains vous m’avez pas baisée alors…tu pourras me donner le nom du Sith, peut-être que je pourrais faire quelque chose pour t’aider avec ça.

L’ironie.


Elle tira une dernière bouffée de tabac et lui rendit sa cigarette, comme on concluait un pacte.










Du bruit à l’extrémité du couloir annonça la présence d’un Flakstaff à la mine agacée. Il leur fit signe. Igord s’était visiblement réveillé, sinon, il n’aurait pas commis l’impolitesse de déranger leur petite réunion larmoyante au sommet.


- Le Vampass est de retour dans notre bonne vieille réalité. Jacob, par contre, c’est pas gagné. Ses délires mystico-astraux ont failli me laver le cerveau, alors si on pouvait se grouiller.

Dana leva les yeux au ciel, mais partagea son impatience. Il était temps de reprendre les affaires. Shar avait également les siennes à régler, elle devait retourner au plus vite sur Dromund Kaas, y revoir le docteur Drea, planifier un rendez-vous pour se libérer du truc. Et une partie d’elle se languissait déjà de rejoindre le Sans-Visage, de se reposer sous les lueurs d’une guirlande rouge. Elle espérait donc qu’Igord se montre des plus coopératifs et ne lui fasse pas perdre le peu de patience qui lui restait.





Maxence Darkan
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En ce jour béni, nous nous retrouvons dans la douleur et la peine. Maxence était parfaitement au courant du passé soit disant douloureux de Dana, elle savait pour sa sœur morte, étrangement, les raisons de sa mort restaient encore complètement inconnues, dans un sens, elle n'en avait rien à battre, sœur où pas, ça ne changeait absolument rien et elle n'avait pas vraiment fait de recherche dessus : une anecdote parmi les autres. Son ton adouci la rassura sur un point que Flakstaff avait mis en avant, quelque chose de difficilement perceptible pour quelqu'un comme la blondinette, mais qu'elle commençait à comprendre. Dana était pleine de perspicacité et Maxence était d'accord avec elle, dans un premier temps, elle n'en avait pas voulu à Hope ou même Trekkar, mais bien à elle. Désormais, elle ne s'en voulait plus et savait parfaitement comment elle terminerait le tout. La cigarette passa de la mercenaire à l'inquisitrice, puis de l'inquisitrice à la mercenaire, mais le pacte n'était pas scellé.

Elle se tourna vers le parieur, on y était, Igord de nouveau parmi les conscients, la fête allait commencer, ils feraient en sorte que ce soit glorieux. Maxence fit signe de retourner auprès du taré avant de replanter son regard dans celui de Dana. Quand il est arrivé, une seule chose la faisait avancer, la mort. Tuer ce sale fils de pute, lui offrir la mort la plus dégradante possible, faire de Dana une femme triste et désespérée, mais jamais assez pour retourner son sabre contre elle-même et regarder depuis un trône le monde de Hope s'écrouler pour s'effacer. Le Jedi était et restera le cran de sûreté de ses blasters. La petite voix dans sa tête qui lui dit qu'elle va trop loin, cette petite personne bloquée entre homme et femme changea la donne à sa manière. Arrêter le Speed, se sentir de nouveau vivante, juste l'espace d'une soirée, remettre les idées les plus perdues en place... Flakstaff, Gorgio et les autres voulaient leur mort, Maxence voulait bien plus.

-T'as vu juste, c'est pas pour un ami. J'étais proche des deux femmes, très proche. En fait, si certains se rassurent en se disant que le bras droit est en vie quelque part dans la galaxie, pour moi, elle est morte avec sa cheffe le même jour et ça, j'compte bien faire en sorte que ça s'reproduise pas. Elle hocha la tête. Alors, d'accord, si cette mission est un succès, je t'offrirai le nom du Sith et même celui du Mando.

Maxence n'avait qu'une seule parole. Une seule. Si tout ce déroulait comme prévu, le monde trouvera de nouveaux dieux pour s'excuser. Les doigts touchèrent ses lèvres en portant la cigarette pour inhaler la fumée qui clôturait le pacte. Demi tour, direction la salle d'interrogatoire, au coin du couloir, Flakstaff les attendait contre le mur, les bras croisés, les avait-il entendues discuter ? Ou se trouvait-il suffisamment loin pour qu'il n'est rien calculé ? Il se redressa pour les accompagner.

-Je te jure, il m'a fait le coup de la Pendora avec des questionnements philosophiques sur l'avenir de chaque Être, j'allais exploser. T'as vraiment dû subir ça ?

-Ouais. C'tait cool. J'sais pas, des fois y' dit des trucs pas trop con... des fois. Elle prit une nouvelle bouffée. Il a dit quelque chose ? Igord, pas Jacob.

-Il grognait, tu verras pas toi-même.

Elles entrèrent dans la salle, le Pantoran était sur la droite à observer le Falleen, il avait bandé sa blessure avec les premiers soins offert dans le sac qu'il avait pris. Igord, le bras attaché, les genoux défoncer les considéra un instant avant de ricaner et tenter de bouger utilement ses jambes, en vain. La blondinette se mit à claquer les doigts de sa main gauche, une fois toutes les deux secondes. Silence, claquement, silence, claquement. Flakstaff la suivi sans prévenir, en décalé. Claquement, claquement, claquement, claquement. Chaque seconde, le bruit de leurs doigts frappant la paume résonnait dans la pièce. Le Vampass les regardait, l'air dubitatif, pour le peu fatigué.

-Vous m'faites quoi, là ?

-Nous ? Rien d'exceptionnel.

-On compte simplement les secondes qui t'restent à vivre si tu déballes pas tout c'qu'on veut.

Leur jeu d'équipe et cette improvisation théâtrale donnait des frissons à Jacob qui, lui non plus ne comprenait pas ce qu'ils fabriquaient. Ça n’instaurait pas de stresse, ni même d'angoisse, mais rajoutait une petite dose de piquant à cette affaire pourtant si importante. C'était réellement de l'improvisation, jamais ne s'étaient-ils consultés pour trouver cette technique si stupide.

-Putain, j'me suis fait enlever par une bande de guignols.

Il toussa. Sa voix robotisé ne supportait pas les chocs de Force visiblement. Son timbre rocailleux ne permettait pas de savoir dans quel état d'esprit il se trouvait. Sur la gestuelle, plutôt sereine, quand il pouvait bouger les membres, Maxence remarqua un tapotement impatient sur sa cuisse gauche.

-J'peux pas l'croire, il s'adressait à Dana, une inquisitrice à Pine Point... vous avez vraiment qu'ça à foutre les impériaux ? J'ai cru comprendre que vous étiez pas capable de vous tenir dans votre propre espace, donc doit bien y avoir une raison pour qu'une pouffe dans ton genre se ramène. Alors quoi ? Un Vampass a contrarié ton papa ? Ou t'as p't'être juste besoin d'comprendre c'que ça fait d'ce faire lécher la... hmph !

Le pied de Maxence accompagna sa tête contre le sol pour le maintenir. Sa joue sous son talon, elle se pencha au-dessus de lui.

-Ferme-la deux secondes, tu veux ? Finis les claquements de doigts. Premièrement, la chasteté, tu confonds avec les Jedis et deuxièmement, tu dois parfaitement savoir pourquoi une inquisitrice se trouve à Pine Point. Entre nous, c'était vraiment pas malin d'votre part cette histoire qu'a tourné dans tous les holonews de la ville. Franchement, planquer des esclaves sensitifs dans l'sous-sol d'un bâtiment abandonné, tout ça pour s'faire chopper par une simple plainte pour tapage nocturne ? C'est bien au-delà d'l'amateurisme. Il essaya de parler sous sa semelle, mais elle appuya d'autant plus fort. Alors, on va éclairer quelques points, t'es sur le territoire des Djiilo et personne ne baise les Djiilo sur leur territoire, ensuite, servir de transit pour un trafique Renégat, c'était vraiment, mais alors vraiment pas une bonne idée... maintenant j'te présente Dana, une inquisitrice qu'accepte d'épauler le Cartel à qui t'as essayé d'la mettre à l'envers. Offre lui un peu d'respect.

Elle retira son pied. Il put reprendre une respiration normale en se redressant. Ses yeux venaient de se remplir de haine en regardant la Sith.

-Ouais, c'est bien possible que les Vampass soient dans l'affaire. Et alors ? Que j'vous dise c'que vous voulez ou non, vous allez juste me tuer. Tu peux retourner sucer ton précieux Conseil, tu perdras moins ton temps.

Maxence lança un regard à Dana.

-Tu veux p't'être lui faire comprendre qu'il y a pire que la mort ?

Elle lui présenta la voie à Igord d'un geste de main exagéré.
Darth Hope
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- Très amusant, répliqua Dana avec une moue singulière sur la figure.

Dès leur arrivée, elle avait traîné un vieux caisson vide face à Igord et s’y était installée, jambes croisées, écoutant et admirant le spectacle.

- Ca fait longtemps que j’avais pas entendu quelqu’un parler à un Inquisiteur Sith de cette façon. En fait, ca m’est jamais arrivé. Les gens, mourir ca leur fout les jetons mais toi tu t’en fiches, visiblement. Alors, sache que je compte pas te tuer. Je voudrais juste que tu craches certaines informations de ton plein gré ou pas. Après bon, on te laisse. Avec ces genoux pétés et peut-être deux trois autres trucs en moins.

Elle agita ses doigts dans l’air, secouant la Force qui vibra autour d’Igord. Les attaches de son armure légères et de ses vêtements se défirent grâce à la télékinésie. Le Vampass aurait pu tenter de retenir ces morceaux de tissus et de métal défraîchi, mais il avait toujours les bras maintenus en respect et Dana se délecta de la vue. Elle avait souhaité sonder quelle proportion de cyborg, quelle proportion d’organique, mais elle en profitait pour mater ostensiblement le corps de leur prisonnier. Non pas qu’elle eût une quelconque attirance pour lui. Elle souhaitait simplement lui faire comprendre qu’il se pensait en vie alors qu’il n’était plus qu’un objet inanimé à sa merci. Elle décrivit le torse encore vivant, ses parties intimes qui n’étaient faites que de chair et de sang. C’était un tronc auquel on avait greffé des membres robotique. Et puis, il y avait la tête, avec ce cerveau encore chaud et palpitant dont les terminaisons nerveuses étaient raccordées à la mécanique et à l’organique.

Un beau déchet de n’importe quoi, pensa-t-elle.

- Les Inquisiteurs, je les emmerde. Alors j’parle comme je veux, émit-il péniblement.
- Parfait, sourit Shar en descendant de son siège improvisé pour se pencher vers le falleen. On va commencer parce qui nous sert à rien. Oh, je déteste faire ça. Et c’est sûr, je risque de dégueuler.

Elle se débarrassa de sa veste en cuir, pour avoir une meilleure liberté de mouvement. Igord cracha au sol quand elle alluma une nouvelle cigarette. Il pensait que cette garce devait s’estimer heureux que les rôles n’étaient pas inversés. Lui-même avait beaucoup d’imagination quand il s’agissait de torturer, surtout une femme avec des mensurations aussi sympathiques. Elle fit un signe vers Jacob et Flakstaff pour qu’ils libèrent les bras du condamné. Et s’ils consentirent à obéir après une œillade vers Maxence, Igord n’eût pas d’espoir d’en profiter pour ramper, attaquer ou tenter quelque chose de terriblement inconséquent. Déjà la Force de Dana l’écrasait au sol, maintenant contre son thorax et le moindre de ses membres une pression télékinétique douloureuse. Il grimaça et elle inspira une profonde bouffée de toxine jusqu’à ce que l’extrémité de sa cigarette rougisse.



- Attends, qu’est-ce que tu fous ?
- T’as pas besoin de tes yeux pour parler, connard, répondit-elle alors que d’une main, elle lui maintenait les paupières ouvertes et que de l’autre elle enfonçait l’extrémité rougeoyante de la cigarette dans son globe oculaire.

Et puisque ses yeux étaient encore organiques, les nerfs brûlèrent comme fondirent sa rétine, son iris, son nerf optique et elle appuya fort jusqu’à ce que la cigarette s’éteignit et que ses doigts la remplacèrent, terminant d’écraser cet œil. Il y eût l’odeur de chair brûlée et du sang chaud qui s’engouffra dans ses narines et elle se retint de vomir. Les cris de souffrance avaient bien sûr résonné. Et maintenant, Igord haletait, geignait sa douleur, expulsant un peu de salive brûlante, le souffle court, la voix rauque et blanche, qui déraillait complètement.

-T’es…t’es cinglée…
-Le deuxième œil alors, annonça-t-elle en sortant une autre cigarra de son étui. Et dès que l’éborgné témoigna de la flamme du briquet qui embrasait le tout, il paniqua un peu.
-Attends, attends, j’vais parler sale pute.
-Alors la sale pute t’écoute, enfoiré. Et t’as intérêt à dire des trucs intéressants parce qu’une fois que tu seras aveugle…


Et il s’était mis à respirer fort, à tenter de s’échapper mais la Force le compressait toujours contre le sol. Il hyperventilait désormais et son visage se tourna vers Maxence, qui semblait moins folle que la Sith qui le dominait.

- Vous voulez savoir quoi bordel ?!





Maxence Darkan
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Alors c'était ça, les tortures de l'inquisition ? Jacob avait les sourcils remontés tellement haut sur son front que l'on aurait pu croire qu'ils allaient s'envoler, Flakstaff avait la bouche entre-ouverte et ricanait nerveusement, ce qui fit tiquer Maxence, elle ne comprenait pas du tout ce qu'il pouvait se passer dans sa tête. Était-ce une sorte de fétiche pour lui ? Ou alors, juste le fait d'avoir foutu à poil l'interrogé l'amuser ? Ou Dana à califourchon au-dessus de lui ? Ou tout à la fois ? Franchement, la blondinette n'avait pas trop envie de savoir. En fait, notre chère Mercenaire ne dériva son regard que pour admirer la tronche de ses deux compères, de son côté, elle n'en avait pas grand chose à foutre. Elle en était même presque déçue : quand on est membre d'un Cartel Hutt, savoir torturer les gens physiquement, c'était un art qu'il fallait respecter. Le coup de le mettre nu pour jouer les allumeuses restait tout de même très bien trouvé.

Adossée à un mur, un angle de vue parfait pour sourire à la scène, voilà qu'il en fallait peu pour convaincre ce Falleen en érection. La lieutenant prit son temps, d'abord, elle s'étira, longuement, les bras, puis le dos avant d'échanger un premier regard avec Dana, puis Igord. Ses bottes résonnèrent sur le verre brisé qui maculait le sol, elle s'accroupit à ses côtés. De plus près, Maxence comprit la pression que subissait son corps face à la Force, bien, très bien.

-Igord-Igord... tu l'sais parfaitement. Regarde-moi, regarde-la, maintenant fait l'lien avec cette affaire qui fait les gros titres et réfléchis. Il se mit à ricaner douloureusement, il aurait sûrement éclaté de rire, mais sa carcasse l'en empêchait. Bon, alors tu sais d'quoi on parle, cool, j'aime quand on s'comprend, les choses avances plus vites. On va jouer à un petit jeu, je vais te dire un nom et tu vas me dire une planète. Prêt ? Rhulom.

-Vous êtes déjà mortes. Long soupire agacé, elle frappa sa paume contre son front pour rajouter sa propre force physique à la télékinaisie. C'est bon ! c'est bon ! Rishi.

Échange de regard soudain et intense avec Flakstaff. Personne ne s'y attendait à celle-là. Dans la tête des deux gugusses, ce Sith ne pouvait pas se permettre de placer un quelconque camp dans l'espace Djiilo : c'était tout bonnement du suicide, tout le monde pouvait savoir où il se trouvait avec une simple erreur de ses transitaires, comme celle-ci. Le parieur calculait déjà, elle le remarquait, ses yeux passaient de gauche à droite en gardant ce visage impassible. Maxence savait, ce n'était pas son problème pour l'instant et il lui fallait plus d'informations pour raccrocher les bouts de cette délirante position.

-Où sur la planète ?

-Je sais pas exactement. Je sais juste qu'il fait transiter toutes ses marchandises depuis la Crique des Pillards.

-C'est quoi, ça, « la Crique des Pillards » ?

-C'est une ville balnéaire, près de l'océan. Entourée par la jungle, les contrebandiers sont plutôt fréquents, pas étonnant qu'il fait transiter les sensitifs depuis là-bas. Il s'approcha à son tour du Vampass. Dis-moi, t'aurais pas le nom des contrebandiers qui étaient en charge d'amener la marchandise à Pine Point ?

-Nan... nan, c'était dans le contrat, un échange contre un autre et personne ne pose de question, il voulait que les traces se perdent. Celui qui nous a refiler les esclaves, c'était un humain, la trentaine, cheveux noirs. Super, pas comme s'il en existait une branlée comme ça. Mais depuis qu'l'affaire a éclaté, la plupart des vaisseaux sont fouillés, vous avez une chance que l'vaisseau soit toujours cloué au sol.

-C'était quoi la marchandise en échange ?

-Du matériel électronique en tout genre, datapad, holopad, puces, de l'électronique, j'vous dis.

-Et vous gagnez quoi à faire ça ?

-De l'argent évidemment.

Maxence ne disait plus un mot, elle se redressa, tremblante et pâle. C'était si soudain. Elle commença à se diriger vers la sortie, sa main glissait contre le mur pour se tenir. Une fois à l'extérieur de la salle, elle s'écroula contre un mur, fouillant dans son blouson pour sortir les pilules. Ses doigts fébriles eurent du mal à saisir le caché et sa gorge sèche à l'avaler. C'était les événements qui s'accéléraient, l'odeur de la chair brûlée, l'envie viscérale de reprendre du Speed qui lui montait au cerveau pour lui bousiller l'estomac, retournant ses intestins pour ralentir son cœur, la transformant en un linge blanc. Flakstaff la suivi.

-Il est à toi... et j'espère que t'aimes voyager.

Lança-t-il à Dana avant de rejoindre Maxence, puis Jacob, à son tour, se leva pour sortir. Il n'était pas fan des manières de l'inquisitrice, mais il n'appréciait pas les gens de la trempe du Falleen se faisant de l'argent sur l'esclavage d'autrui, alors pour cette fois, il ne dit rien, la laissant vaquer à ses occupations vengeresses.

Le parieur s'assit à côté de la blondinette, il ne pouvait rien faire pour l'aider, si ce n'était attendre, mais il comprenait le stratagème de Rhulom, simple, efficace, Rishi était donc la base de la base, il rassemblait ses esclaves des planètes qu'il connaissait contre de l'argent, puis les faisait tourner dans l'espace Hutt pour amasser d'autant plus de la part des Renégats, de l'achat revente. À partir de là, il ne leur restait plus qu'à trouver le contrebandier et le forcer à les emmener vers Rhulom.

-Je peux trouver le vaisseau. Reprit le Pantoran. Je suis mercenaire Pinone, je m'occupe de tout dans la ville... évidemment, je me suis fait deux ou trois connaissances chez les douaniers, il me suffit de passer un coup de fil en demandant les vaisseaux amarrés depuis longtemps et leur propriétaire.

-Ça peut le faire, ouais. Laisse... euh... passe l'appel, ça laissera le temps à Max de reprendre son souffle.
Darth Hope
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La salle résonnait d’un silence ponctué par les geignements saccadés d’un Igord que la douleur électrisait. Il sentait encore son nerf optique droit brûlé jusqu’à son cerveau et la souffrance manquait de le rendre fou, alors il inspirait et expirait précipitamment. Au moins il vivait. Il leur avait donné ces informations, donc il vivait. Dana se détacha de lui et la orce reflua de son corps comme une mer capricieuse. Il put prendre davantage d’oxygène et enfin se recroquevillé pour plaquer une main robotisée contre sa face meurtrie et torturé. Shar se réinstalla sur son caisson pour mieux profiter du spectacle. Elle n’avait jamais été le genre de Sith à prendre du plaisir en contemplant la douleur d’autrui, même si cet autrui était un traître. Contrairement à des Inquisiteurs comme Kedrod, Dana n’était pas douée pour mener des interrogatoires par la torture. C’était une traqueuse, une chienne que l’on envoyait sur des pistes fraîches et sanglantes, une Inquisitrice faite pour les sales boulots peu glorieux ; pour se rouler dans la fange. Alors, elle contemplait le corps dénudé d’Igord, une expression étrange figée sur le visage.

- Si y’a des trucs que t’as omis de leur dire, lâcha-t-elle sans émotion. C’est le moment, on est entre pote, maintenant. On a notre petite intimité.
- Tu…tu sais argh, ce qui arrive aux garces de ton espèce hein ? siffla-t-il entre rire et grognements douloureux. T’en sais déjà trop, crois-moi. Le Sith que vous cherchez à atteindre, t’inquiète pas….que
- Je m’inquiète pas, le coupa-t-elle. Tu crois que je sais pas comment sont la plupart des Siths. C’est exactement pour ça, que je suis à Pine Point et que je serai bientôt sur Rishi. Ce gars a choisi le mauvais camp, t’as choisi le mauvais camp.

Elle se dégagea de sa caisse et attrapa sa veste en cuir pour s’en rhabiller sous l’œil écarquillé d’Igord. Elle allait partir comme ça ? Plus de torture, pas de vengeance. Avec précipitation, elle coinça sa cigarette entre ses lèvres tremblantes, lui tournant le dos pour lui cacher sa drôle d’expression. Ce n’était pas des nausées, ou une faiblesse physique. C’était pire que ça. Une seconde, elle avait songé à ce qui logeait dans son ventre. Elle avait fait ce qu’elle s’était interdit de faire depuis qu’elle avait appris sa grossesse : elle avait imaginé ce truc comme ce qu’il était, un bébé. Elle avait vu en lui les traits de Lloyd, les siens. Personne n’était innocent. Mais ce parasite, si. Elle en était persuadée et sur l’instant, elle n’avait plus envie de commettre des horreurs, de faire couler le sang et de briser des nerfs ; parce qu’elle voulait que l’enfant reste innocent. C’était absurde. C’était indigne d’une Sith.

- Tu te casses sans me dire au revoir alors ? grinça-t-il de sa voix synthétisée.
- T’as envie que j’te fasse mes adieux ?
- Je vais survivre, tu sais ça, si tu me tues pas, je vais survivre et je vais pas t’oublier salope.
- M’oublie pas alors, mais tu feras la file. La liste de mes admirateurs est longue. Va falloir patienter pour ton tour.

Et elle se dirigea vers le couloir sous les ricanements incessants et désagréables d’un Igord qui semblait heureux de vivre, malgré la douleur, malgré son œil en moins.








Avant de sortir, de s’engager dans ce qui serait la suite de l’opération, elle plaqua une main ferme contre son ventre et crispa ses doigts qui s’enfoncèrent dans sa chair, au travers du cuir de sa veste. Elle n’arrivait pas à croire que ce truc avait retenu son bras. C’était ce qu’elle craignait : au-delà du changement physique qui s’était déjà opérée, elle s’affaiblissait psychologiquement. Un mécanisme prenait le dessus, inconscient, qu’elle jugeait vicieux et sournois, pour préserver le bébé. Son autre main tira le datapad de sa poche et jeta son mégot pour mieux se concentrer sur l’écran. Qu’allait-elle dire maintenant ?


En sortant, elle accusa le regard de Flakstaff. Ses yeux coulèrent brièvement sur Maxence. Jacob semblait s’être isolé, elle ne le voyait plus.

- Et maintenant quoi ? On part tous en lune de miel sur Rishi ?





Maxence Darkan
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Pas de cri de souffrance, de hurlement de terreur, de vagues mots à peine distinguables, soit, il était en vie, soit, elle lui avait rapidement brisé la nuque. Le souffle long, le visage pâle, les yeux perdus sur le sol, elle reprenait petit à petit conscience, mais les voix étaient de retour. Les murmures rapides et silencieux. Ces mots déjà prononcé et ces gestes qu'elle retraçait dans sa tête. Si le sort n'appartenait pas à Dana, elle se serait déjà levé pour retourner le voir et lui mettre une dizaine de balles dans la tête. Juste pour être sûre. Elle se leva. Une main glissant sur son front pour rabattre ses mèches rebelles en arrière, elle se dirigeait déjà vers la sortie en ignorant l'inquisitrice. Quelques pas plus tard, elle plaqua son avant-bras contre le mur et dégobilla sans prévenir. Flakstaff fit les yeux ronds, puis haussa les épaules en s'approchant d'elle pour poser une main sur son dos.

-Putain, mais j'ai pris sa pilule de merde ! Elle s'essuya la bouche et cracha ce qui lui restait dedans. C'est pas compliqué, on choppe le contrebandier, son vaisseau et on s'tire sur Rishi pour retrouver Darth Connard.

-Une navette, un chasseur et un cargo, c'est les trois vaisseaux qui... oh... Il considéra le vomi au sol. Bref, les trois amarrés un peu avant la découverte des sensitifs. Le chasseur appartient à un Zabrak qui s'est occupé de remplir les formulaires à la perfection, c'est pas lui qu'on cherche, la navette n'est pas armé et le cargo à une soute parfaite pour entreposé des gens. C'est le cargo.

-Alors allons-y.

-Tu... es sûre ?

-J'ai dis : Allons-y.

Elle dégaina le datapad qu'elle avait pris dans la chambre d'Igord pour vérifier ce qu'il pouvait cacher à l'intérieur. Ce n'était qu'un plan de secours s'il avait tenu tête sans parler, mais bon, le monde est plus simple qu'elle ne le pensait. Dans le speeder, elle voguait parmi les informations, le parieur ne lui demanda rien, il savait où aller, le spatioport. Avec un peu de chance, ils n'auraient qu'à fouiller le vaisseau pour trouver les informations dont ils ont besoin. Dans le datapd, elle ne trouva que quelques informations d'organisation des Vampass, rien de bien intéressant, et le coup des esclaves ne semblait être très important à leurs yeux. Ils cachaient bien leur jeu. Le temps de fouiller, le speeder venait de s'arrêter devant le dit spatioport.

Maxence se sentait mieux, sa tête tournait toujours, mais elle essayait d'oublier. Jacob, par ses talents d'homme reconnu dans la ville leur offrit gentiment un passage vers les parkings à vaisseau où ce fameux cargo se trouvait toujours. Une sorte de gros solide rectangle brute d'une bonne dizaine de mètres de long pour deux petits étages. La lieutenant s'occupa d'ouvrir la soute. Ce genre d'appareil ne lui était pas inconnu, un coup de couteau dans une plaque pour la faire tomber, trifouiller dans quelques fils mal arrangés, les connecter, les déconnecter, une poignée d'étincelle plus loin, la carlingue s'ébranla pour laisser une belle et grande entrée.

Le Pantoran fouillait les caisses, le côté manufacture, le parieur visitait tranquillement les locaux et les deux femmes, elles, se penchait sur le tableau de bord. Là non plus, pour allumer les écrans, ce n'était pas complexe. Elle était largement dans son élément, tout le tableau de bord s'illumina après trifouiller quelques fils et appuyer sur des boutons pour détourner la sécurité du vaisseau, simple comme bonjour.

-Rishi, crique des pillards. Fit-elle en lisant les données de navigation. C'est notre homme. Mais y' a pas que ça : des échanges avec un employeur inconnu. Il lui a dit d'chercher la marchandise pas loin du spatioport. Ce fils de pute ce cache à peine. Flak !

-Quoi ? Il était juste derrière. T'as trouvé un truc ?

-Tu nous espionnes depuis combien d'temps ?

-Suffisamment longtemps pour que tu me brises les oreilles avec mon prénom. Donc ?

-Ouais, c'est bien notre homme. C'est lui qu'y' s'est occupé d'faire transiter la cargaison. Tout c'qu'on à a faire, c'est prendre son vaisseau, se faire passer pour lui, retourner là-bas et trouver un moyen de le « rencontrer ». Pour ça... le matériel électronique, elle est là ?

-Ouais, Jacob l'a trouvé. Pas sûr que Rhulom se planque directement dans la Crique, il a dû trouver un endroit à l'écart, donc s'il nous file un lieu de rendez-vous, ce sera sûrement au milieu de nulle part.

-Faut prévoir des hommes pour garder le vaisseau, on pourra se charger de lui à deux. Fély est rentré avec les gars d'Lannik, on en embarque quatre ou cinq, pour être sûr et l'tour est jouer. Elle s'appuya sur le tableau de bord pour se tourner vers l'inquisitrice. Je sais pas trop si on part aujourd'hui, le temps que j'organise les hommes, que j'leur explique la situation, Jacob va surveiller le vaisseau en attendant. En fait j'ai besoin de deux choses, premièrement savoir si t'as besoin de repos, tu m'as dit qu'la Force t'épuisait, donc on sait jamais et deuxièmement, y' sont capables de quoi, les assassin Sith ?

Maxence aussi avait besoin d'un peu de repos, son teint était toujours pâle et elle ne se sentait pas forcement prête à repartir sur l'instant pour se confronter à un Sith.
Darth Hope
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Dana s’était intéressée au tableau de bord. Elle avait passé le trajet occupé sur son datapad, l’air pensif, parfois contrarié, comme si elle était seule au monde. Seulement elle ignorait que dans ces moments-là, on lisait sur sa figure comme dans un livre ouvert. Et maintenant, devant les données que Maxence avait réussi à obtenir, son expression était fermée. Elle écoutait avec attention, laissant La blondinette et Flakstaff expliquer leur plan sur la comète. Ils étaient plutôt bons en logistiques, en concentration de moyens, elle devait leur reconnaître cette qualité mais….la question qui fâchait arriva enfin sur le tapis et Dana Shar haussa les épaules en s’échouant dans l’un des sièges du poste de pilotage.

- Les assassins Sith, ils sont rares. Mais on peut pas les voir, on voit juste leur vibro-lame de merde sortir de notre poitrine, après c’est trop tard. Les Inquisiteurs à côté, c’est une farce. Vous êtes pas de taille, je suis pas de taille non plus. Va falloir plus que du repos et des cachets, mais…si vous voulez vous retirer, pas de problème.

Elle dévia son attention vers la baie vitrée au travers de laquelle se jouait l’agitation des quais et du spatioport. Elle songeait à ce que signifiait aller sur Rishi, aux mots qu’elle avait écrit quelques minutes plus tôt.

- Ouais, la Force m’a épuisé, mentit-elle. Je vais avoir besoin de me reposer un peu.











Le repos signifiait donc boire. Fumer. Dans l’un des petits motels qu’offraient le spatiosport, les cantinas étaient bondées et bruyantes. Dana s’était assise à une table après avoir réservé une chambre minuscule dans l’un des étages de l’établissement. A côté de son verre alcoolisé, son datapad traînait, l’écran désespérément terne et éteint. Elle sortit un cacheton de sa poche, le goba machinalement, l’aida à descendre avec une gorgée d’alcool qui lui arracha un tressaillement. Trop fort. Elle grimaça et éloigna le breuvage pour allumer une cigarette sous les rugissements d’une musique aux basses assourdissantes. Ici aussi, on fêtait les festivités de Pine Point, malgré l’avancement du jour, on dansait, on venait déguisé. On parlait de la parade de l’année. Il y avait beaucoup d’aliens : des lekkus se confondaient avec des antennes, des dermes colorés, des yeux proéminents. Il y avait de toute à Pine Point 86 et elle comprit qu’elle était bien trop loin de ce qu’elle connaissait ; de la discipline obscure, des silences de l’Empire, des planètes où la majorité humaine vaquait à des occupations visant à glorifier un Empire désormais en disgrâce dans bien des cœurs.

Il fallait de la stabilité à l’Empire pour qu’il ne s’effondre pas sur lui-même, avait dit Lloyd. Et elle lui donnait raison sur ce point. La stabilité était la clé.

Elle n’avait qu’un mot à dire et Lloyd viendrait l’aider. Mais il viendrait et que verrait-il ? Une Inquisitrice qui avait gagné un bonnet de soutien-gorge ? Une Sith qui retenait ses coups parce qu’elle était malade ? Quelle image aurait-il d’elle ? S’il avait jamais eu la moindre estime pour Dana Shar, tout s’effondrerait comme un château de cartes. Elle n’était pas sûre de vouloir ça.


Dana passa ensuite prendre une douche, dans le petit local qui lui servait de chambre. Elle dût fermer les yeux sur la propreté des lieux, mais l’eau était chaude et les rumeurs d’un public festif complètement hors de portée. En sortant de la salle de bain, elle observa son corps nu dans le miroir. D’abord de face, puis de profil. Elle essaya de distinguer si son ventre avait changé. Il avait une courbe légèrement rebondie qui occultait son abdomen habituellement plat, mais…cela ressemblait encore à un excès alimentaire. C’était encore facile à camoufler sous des vêtements qui devraient être de plus en plus amples. Nouvelle cigarette alors que sa peau séchait à l’air libre. Un témoin lumineux s’agita sur l’écran de son datapad. Maxence était de retour de son petit briefing interne.








Et la cantina n’avait pas désempli, mais elles purent trouver une place à une table excentrée dans un coin, dont la surface reluisait de tâches de lait bleu et de bière. L’odeur impitoyable s’abattait dans ses narines et heureusement, le cachet faisait toujours effet. Elle commanda un jus, de n’importe quoi, tant qu’il n’y avait pas d’alcool dedans. Médicament ou pas, elle sentait qu’une seule goutte alcoolisée et elle serait bonne pour régurgiter ses intestins.

- J’ai pas tué Igord. Je l’ai pas torturé, annonça-t-elle vers Max comme s’il fallait mettre les choses au clair pour clore ce chapitre. Parfois, j’aime bien me laisser des némésis. Et je vais être honnête avec toi, je suis pas en état d’affronter un assassin Sith, mais toi non plus, Flakstaff non plus et encore moins face bleue. Ces gens-là sont formés dans des centres spéciaux, pas des Académies Siths, des trucs bien pires. La Force les rend invisibles. Mais ils manient rarement le sabre-laser. Et ils sont plutôt…formés pour régler le compte des Jedis, ce que nous ne sommes pas alors on a peut-être nos chances.

Elle haussa les épaules et se mit à siroter son breuvage sucré qu’un droïde tout cabossé venait d’apporter.

- Je suis venue avec mon vaisseau, je compte pas le laisser là donc. Il se peut qu’il me suive sur Rishi, pour quand ce sera terminé, que je puisse rentrer. J’ai aussi la possibilité d’avoir des renforts et si ça tourne mal et qu’on a besoin d’eux, j’y ferai appel. Je veux juste que tu le saches, j’ai pas envie de crever là-bas par excès d’orgueil ou parce que faut garder le secret sur cette mission. Mais bon si y’a que ce Darth Ruméole alors, c’est gérable. Mais faudrait pas qu’il ramène toute sa clique de Siths renégats avec lui.






Maxence Darkan
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-Merci.

Le parieur s'échappa de l'échoppe avant de poser une cigarette fraîchement acheté entre ses lèvres et reprendre sa route vers la grande scène. Personne ne s'était dégonflé, ils chopperaient Rhulom, d'une manière ou d'une autre. Jacob attendait patiemment dans le vaisseau que son propriétaire rentre pour l'assommer un bon coup et le garder comme couverture prochaine à leur arrivée sur Rishi. Le menteur invétéré bifurqua dans une ruelle et fit face au grand théâtre où deux hommes, armes à la hanche lui lancèrent un regard avant de reprendre leur fausse discussion : des Djiilo.

Les grandes portes automatiques du théâtre Est de Pine Point s'ouvrirent pour laisser entrer Flakstaff. Cet endroit était connu pour ses plus grands chefs d'œuvre érotiques jamais mis en place sur la planète, tel que « Un astéroïde dans mon trou » ou encore « La pelle du plaisir de Jérémy le fossoyeur ». Passant les portes, il arriva dans l'escalier descendant vers la scène où se trouvait Maxence, Fély, Bigord et les Djiilo amenés ici la veille, tout le monde semblait s'organiser pour le spectacle. Le grand spectacle. Au milieu, une table, avec un jeu de sabbac et un échiquier, un jeu qu'il connaissait bien. Pour l'instant, la blondinette n'avait pas vraiment dévoilé la suite du plan à qui que ce soit, elle attendait patiemment de voir comment les choses se passeraient avec Dana : pas comme elle l'espérait, mais pas mal non plus.

-Darwin ! S'écria Bigord en levant les bras dans les airs.

-Nan, c'est Flakstaff aujourd'hui.

-Bon... Flakstaff !

Une accolade amicale plus loin, le parieur lui lança un regard interrogateur.

-Qu'est-ce que tu fous là ? T'avais disparu.

-J'étais sur Nar Shadda, pis j'ai contacté Fély, il a prévenu Max et finalement j'ai décidé d'me pointer comme une jolie surprise. Surtout quand j'ai compris qu'vous teniez sa pute entre vos mains.

-Cool. Du coup Max, on en est où ?

Elle inspira un grand coup en souriant.

-Elle et nous, c'était comme faire connaissance autour d'une petite partie. Et quoi d'mieux pour se dévoiler à mi-mots que ce bon vieux sabbac. Elle attrapa le paquet pour le mélanger dans sa main en tournant en rond. Soit t'as un bon jeu, tu mises, tu gagnes. Soit t'as un mauvais jeu, tu t'couches, tu perds, ou alors... tu bluff. On avait un jeu d'merde, on a bluffé et on a perdu. Sauf que c'était l'but : avec sa belle putain d'main, elle a pris la confiance, a tout balancé et tout c'qu'on a eu à faire, c'était lui sourire et dire : « Bien joué. » Maintenant on a tout c'qui nous faut, on sait d'quoi elle est capable, c'qu'elle pense du monde qui l'entoure et comment elle se comporte en général. Mais l'sabbac c'est chiant. Elle lança les cartes négligemment. Il est temps de changer d'jeu. Elle pointa l'échiquier à Flakstaff. Tu sais jouer ?

-Ouais, j'me débrouille.

Elle se mit d'un côté et avança une première pièce. Il fit de même. Le deuxième coup n'avait aucun sens, il ne correspondait pas à quelque chose d'utile, sûrement pas à une stratégie, le parieur haussa un sourcil, mais joua. La suite fut pire, il échangea de nombreux regards tandis que Maxence lui faisait les yeux doux, ce même rictus caressant le coin de ses lèvres. Ça n'avait pas de sens il allait l'écraser, pourtant il jouait toujours. Les coups s’enchaînèrent, le jeu s'accéléra sur les erreurs de la mercenaire puis, l'homme attrapa une de ses puissances pièces, la posa sur une case et poussa du bout des doigts la pièce majeur de Maxence, la laissant rouler sur le sol.

-Gagné. Lança-t-il avec frustration face à cette victoire mené haut la main.

-Bien joué.

Il s'écarta violemment de la table en jetant un œil au Gozzo et au Calamari qui les regardaient, complètement perdus. Maxence n'était pas quelqu'un qui semblait très intelligent, parce qu'elle ne l'était pas, mais les rapports sociaux et la façon de se comporter, entre vivre sur une planète monde et être une mercenaire voyageant dans toute la galaxie, elle pouvait au moins se permettre de connaître quelques traits de caractère. Quant à ceux de Dana, il n'y avait pas vraiment à chercher très loin. Le parieur fronça les sourcils en se demandant s'ils pouvaient vraiment se le permettre. Et s'ils faisaient des conneries ? La situation pourrait leur échapper et tout le monde se ferait balayer. Évidemment qu'il avait compris, ce genre de chose c'était un jeter de pièce en l'air comme on en faisait peu. Elle risquait tout, et rien à la fois, c'était magique, magnifique même. Ayant déjà pensé à cette éventualité, un large sourire se dessina sur son visage.

-J'en suis.

-J'ai rien pigé.

-Ouais, moi non plus. Mais j'dois avoué un truc, j'm'en branle, j'suis pas assez malin pour ça, en fait, c'que j'veux savoir, c'est comment tu comptes les tenir en laisse ?

Elle haussa les épaules, comme si c'était évident. Oui, parce qu'elle devait les tenir en laisse justement, histoire de papoter un peu, entre copains, tout-ça-tout-ça. Elle fit demi-tour, descendit de la scène, se dirigea rang trois à la vingt-cinquième place, extirpa une mallette en dessous puis fit une nouvelle fois le chemin pour la poser sur la table.

-Y' a un bout de temps, j'ai fais une petite soirée avec les Zygerriens et j'ai taper dans l'oeil de deux-trois personnes... j'me suis renseignée sur un petit gadget. Elle ouvrit la mallette et tous firent les yeux ronds. Des colliers d'esclave. Un truc qui t'explose la jugulaire en moins d'temps qu'il faut pour le dire et tout ça, avec les compliments des Veyssel-Bhrizer. Vous en faites pas, j'ai vu une vidéo explicative au moment d'acheter les trucs, la cible s'étouffe dans son propre sang, c'est foutrement impressionnant. J'vous passe les détailles, mais Dana peut contrôler mentalement les gens, peut faire des trucs de dingue niveau télékinésique et sûrement plus, mais c'est l'principal. Ah ouais, d'ailleurs, point important elle est...

Elle s'arrêta soudainement, Flakstaff la regarda l'air dubitatif, il avait déjà pressenti quelque chose de bizarre dans le comportement de l'inquisitrice, au delà de ses montés de colère, mais elle ne voulait pas leur dire qu'elle était enceinte... pour ses propres raisons.

-...très conne. Cette réponse ne lui convenait pas. De toute façon il nous reste un dernier problème : Rhulom. En fait c'est simple, Fély, puis elle pointa des hommes, toi, toi, toi et toi, vous venez avec nous. Bigord, tu briffes les hommes. Elle tapota sur son bracelet et il reçut très vite un message. Tu leur expliques ce topo. Quand à la suite...

*****

-C'est hors de question.

Son vaisseau était toujours là ? Il fallait sacrément manquer de confiance en soit pour ça. Lloyd aussi était là ? Il ne fallait absolument pas que son vaisseau se montre.

-Écoute, si Rhulom organise toute cette merde depuis une planète Djiilo, c'est qu'il doit avoir des yeux partout surtout concernant Rishi. Avec un peu d'chance, il sait pas qu'on a le vaisseau du contrebandier, alors on garde l'effet de surprise, mais si ton vaisseau s'pointe en même temps, ça peut nous foutre dans la merde, j'dis pas qu'ça va nous foutre dans la merde, mais qu'ça peut, donc j'ai envie d'mettre toutes les chances de notre côté et t'interdire de faire ça. J'en ai p't'être pas l'air, mais je sais m'débrouiller en combat, surtout quand ils ont pas d'sabre. Alors fais-moi au moins confiance là-dessus.

Elle avait franchement confiance en elle, surtout grâce à Tanlo et aussi ses propres talents de guerrière. Après tout, Dana avait dû la voir en action, l'œil de la mercenaire pouvait manquer des choses, mais son corps réagissait toujours.

-Rhulom est sans aucun doute seul. Il a trahit une première fois l'Empire avant de s'en exiler, il essaye juste de retrouver une place parmi les renégats, mais il en fait pas parti. C'est un looser, rien d'plus. J'ai déjà quelques gars compétents qui seront prêt à nous fournir de l'aide si ça tourne vraiment mal.

Elle prit une gorgée de la bière qu'elle avait commandé en s'allumant un cigarette.

-Voilà c'qu'on va faire, on va prendre une nuit de repos, se lever aux aurores, direction Rishi, sans aucune question de la douane, pour des raisons qui nous son propre -la corruption-, on lui envoie un message en tant que contrebandier pour lui dire qu'on a sa cargaison et quand y' s'pointera pour la récupérer, on lui règle son compte vite fait, bien fait. Tu vas perdre, quoi ? Quatre heures de voyage ? Quatre heures que les Djiilo sauront te rembourser. Ça t'va ? Quelque chose à redire ?
Darth Hope
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- Maxence.

Et c’était la première fois qu’elle utilisait le prénom de la lieutenant Djiilo. Plus de Sandiaa ou Sandiia, mal prononcé. Avant de poursuivre, Dana jeta un regard aux alentours pour s’assurer qu’elles bénéficiaient d’un anonymat relatif. La plupart de la foule rassemblées se concentrait au bar, pour les plus assoiffés ou vers la scène pour les plus excités. Une jeune danseuse twi’lek s’y produisait, s’agitant timidement autour d’une barre de poledance beaucoup trop familière au souvenir de la Sith. Le reste était éparpillé, comme elles, à des tables recluses et les affaires allaient bon train. On pourrait presque dire qu’une partie de l’économie pinone se jouait là tant les discussions allaient bon train. Bref, tout le monde semblait occupé. Les yeux dorés revinrent scruter la face de la blondinette, avec sérieux.

- Je prévois toujours un plan B. Et de toute façon, je pourrais pas empêcher mon vaisseau de se pointer sur Rish. Mais je pense pas que ce vaisseau, sommes toute passe-partout puisse faire foirer la mission. Donc on va jouer selon tes règles, jusqu’au moment où Rulome va nous foutre bien dans la merde. A ce moment-là, on verra. D’ici là, ton plan est mon plan. La nuit de repos, le reste. Je vais traquer cet enfoiré.

D’un mouvement brusque, elle enclencha son briquet et de sa main libre porta une cigarette à ses lèvres fardées. La première bouffée de fumée occulta une seconde ses traits. Plus loin, les échos de clients insatisfaits par le spectacle. Dana jeta une nouvelle œillade vers la scène au loin. La silhouette de la twi’lek était raide, mal assurée, la musique allait trop fort. La danseuse était trop jeune, dans le genre pas expérimentée. Mais c’était une cantina de seconde zone, pas un cabaret grand luxe. A quoi s’attendaient tous ces pochtrons ? Elle serra les dents de contrariétés. Les rumeurs de l’endroit lui remémoraient ses années d’errance alors qu’elle n’était qu’une adolescente en fugue. Cette première cantina où elle avait officié comme serveuse, elle, la petite princesse habituée à être servie, devait servir. Elle avait très mal vécu cette transition, mais avait fini par comprendre qu’en dehors des hauts remparts de la Forteresse, il y avait une galaxie et dans cette galaxie des mondes aux réalités plus ou moins difficiles.

Un besalisk complètement bourré jeta son verre à la figure de la twi’lek désormais terrifiée et Dana quitta immédiatement son siège. Et elle eût une aura suffisamment sombre pour que les gens s’écartent, lui permettant d’atteindre la scène et quand ils ne s’écartaient pas, elle les bousculait sans ménagement. Elle écrasa son mégot au pied du fautif qui jeta sur elle une œillade incertaine.

- Quoi ?
- Tu la mates comme un bantha en rut, et après tu te permets ça, sale alien de merde ?
- Elle est dégueu et répète un peu ce que t'as dit ?, répliqua-t-il et quand sa gueule s’agitait, son double-menton tremblotait tant il était gras.

C’étaient des types comme lui, quelconques, paumés, qu’elle avait vu défiler dans la cantina, dans le cabaret. Il avait fallu supporter leurs mots, leurs gestes déplacés, leurs haleines fétides. Ce n’était plus une twi’lek sur scène, mais la jeune Dana. Juste Dana.

- Tu vas dégager de là, avant que je t’ouvre en deux, déclara Shar en étendant la Force.

Son interlocuteur hésita, alors elle répéta.

- Tu vas dégager de là, avant que je t’ouvre en deux.
- Je vais dégager…avant que tu m’ouvres en deux, ouais. Je vais dégager.

Et elle le regarda partir. La musique revint battre désagréablement à ses oreilles. Les autres clients continuaient de consommer, comme s’il n’y avait jamais eu d’altercation.









Cette nuit-là, Dana ne dormit pas beaucoup. Elle avait passé son temps à se réveiller et se retourner dans son lit minuscule. Alors elle était descendue, peu avant l’aube, dans la cantina quasi-vide à l’exception du personnel. Des claquements lui parvinrent de la scène. La Twi’lek tentait pauvrement de s’entraîner et à voir ses traits tirés, elle avait dû y passer la nuit. La Sith se débarrassa de sa veste en cuir et la posa sur le bord de la scène avant de grimper sur l’estrade. Ses talons résonnèrent contre le revêtement et la danseuse s’arrêta de bouger, la regardant s’approcher, incertaine.

- C’est quoi ton nom ?
- Rykah…
- Bien, Rykah. Je vais te montrer deux trois trucs.
- Hein ?
- La barre, la danse.
- Oh…ça c’est que…je dépanne juste, enfait d’habitude je fais le ménage dans les chambres.
- C’est à toi que je dois ma salle de bain bien crade, alors…
- Bah, je le fais plus depuis quelques jours justement, répliqua la fille aux lekkus dans un basic contestable. C’pour ça que c’est crade.
- Ouais.

La main de la Sith s’ourla autour de la barre en acier. Elle y enroula ensuite sa jambe droite et désigna la pose à Rykah qui l’observait avec des yeux ronds comme des billes.

- Crochet avant, expliqua Dana avec peu de pédagogie.

Elle détendit son genou et le plia d’une autre façon autour de la barre qui fut un peu secouée.

- Crochet cheville puis…crochet genou.

Sa paume saisit plus fermement la barre, son autre main l’y rejoignit et elle se hissa à la force de ses bras.

- De là, tu pars en vrille, poursuivit-elle en prenant de l’élan pour laisser son corps tourner autour, dans un mouvement circulaire et aérien, comme si elle ne pesait rien. Puis encore un tour et…

Dana arqua la courbe de son corps. Ses chevilles, plus bas, se croisèrent contre l’acier pour exécuter une figure simple et gracieuse.

- Enveloppement.

Rykah admirait la démonstration de l’inconnue et son cœur se mit à battre dès que Shar retomba sur ses pieds et s’éloigna de l’instrument vertical. Puis l’Inquisitrice eût ce qui ressemblait à un bref sourire, qui illumina son visage cerné et pâle, marqué par une nuit de sommeil agité.

- Tu fais ça vachement bien.
- J’étais poledanceuse dans une autre vie. Ca s’improvise facilement.

Facilement. Lors de ses premiers entraînements, de ses premiers spectacles, elle avait sacrifié sa cheville droite : entorse, fracture. Le gérant du Lagon Noir l’avait engueulé parce qu’elle lui avait coûté cher en soin. Elle avait dû rejoindre la « fosse », où l’on dansait sans barre, on l’on restait clouée au sol et avilie, sans droit de voltiger, où l’on était plus accessible aux mains étrangères qui venaient dévorer des courbes qui dansaient. Elle avait dû rester quelques semaines là, à se déshabiller et à danser pour rembourser sa dette de soin. Après seulement, elle avait fait preuve de prudence en remettant la main sur une barre de poledance.

- Faut oublier que tous ces gens existent et t’auras l’impression de voler, termina la Sith avant d’ingurgiter un cachet anti-nausée. Elle ramassa sa veste et sauta en bas de l’estrade.
- Attends ! Tu t’appelles comment ?
- Dana.
- Merci Dana ! J’espère qu’on se reverra.
- Dans une autre vie, probablement.

L’air frais et putride de Pine Point 86 lui fouettait désagréablement le visage. Elle n’était qu’à quelques mètres de l’astroport et déjà le trafic se densifiait. Quelques inconnus cuvaient le long des bâtiments après cette journée de parade et de festivités. Elle se demanda soudainement si Igord avait survécu, s’il avait réussi à ramper hors de sa condition de merde et quitter l’entrepôt, s’il avait reçu des secours ou des soins. Franchement, elle en doutait, mais ce genre de parasite était plein de ressources. D’une main, elle vérifia que le sabre-laser de Lloyd était encore en place, dans la poche interne de sa veste. Sous la manche droite de cette dernière, elle vérifia que le dispositif de sa vibro-dague aussi était à sa place. Les cachetons dans l’autre poche partageaient l’espace avec son datapad. Elle portait son sac qui contenait ses maigres affaires : maquillage et vêtements de rechange. Mais le plus important était sur elle, et en elle. Bien sûr, il ne s’agissait pas du rejeton de Lloyd Hope qui faisait indécemment son nid dans son ventre sans payer de loyer. Il s’agissait de la Force qu’elle était de nouveau prête à convoquer.

L'Aube était déjà là et pointait en direction de Rishi.

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