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Le groupe de nomade parti en quête de l'explosion mettait du temps à revenir, cela faisait maintenant de longues minutes que Marc et G étaient quasiment seul... Le chef commençait à le remarquer aussi. Marc commençait à se montrer nerveux, passant son temps à observer l'extérieur, espérant surtout voir la silhouette de Max apparaitre.

Il commençait à être à cours d'idées et d'inspiration. Il ne savait pas s'il devait continuer de jouer le rôle de nomade dans l'attente de quelque chose qui ne viendrait peut etre jamais, s'il devait aller se confronter au chef, seul, s'il devait chercher une sortie pour faire sortir les otages discrètement... En soit, la cause de tous les maux était le grand chef, il fallait donc traiter le problème à la racine... Pendant qu'il réfléchissait, il faisait une sorte de ronde autour des otages qui le fixaient du regard. G, lui, était resté près de la porte...

Après de longue minute, il vit G se faire sauter dessus, il accourra donc pour voir Maxence le prendre pour un nomade. La surprise fit très vite place au soulagement. Si on lui avait dit au début que Maxence finirait par lui manquer... Sans surprise, elle avait déjà un plan d'attaque. Chose qui était bienvenue tant Marc était perdu. Son plan était basique, une confrontation direct, ce que Marc pensait faire aussi mais forcément à deux c'était mieux.

Marc repris donc son rôle de nomade en restant proche de l'escalier qui menait à la plateforme sur lequel était Niriam. G lui restait en retrait, les otages eux, étaient d'un stoïcisme rare.

Au bruit d'un verre cassé, Marc monta à tout allure ce qui surprit les deux gardes et Niriam et ce qui permit à Maxence de pouvoir les mettre hors d'état de nuire. Niriam était maintenant tenu en joue par Max avec Marc en soutien. Après quelques secondes de silences et de tensions, Marc prit la parole...

- Bon, on va pas y aller par quatre chemins, soit tu prend ce qui reste de ton groupe, vous partez et vous ne remettez plus jamais les pieds ici, soit elle te tue, et elle le fera. Et crois moi qu'on saura si vous revenez...

Surprenamment, Niriam se mit à rire après la menace de Marc.

- Tuez moi et quelqu'un d'autre prendra ma place...

Marc le coupa instantanément.

- Pas si c'est nous qui choisissons ton remplaçant... Il jeta un regard complice à Maxence qui n'avait pas l'air d'approuver son discours. Alors, tu te décides ?

Marc n'obtint qu'un silence en signe de réponse... Las, il laissa Maxence poursuivre la négociation. Pendant ce temps, il jeta un regard à G qui faisait le gai devant la porte du garage. Il était persuadé qu'il pouvait faire un bon leader, il avait suivit Maxence et Marc dans leur aventure, dans leurs prise de décisions, dans leur manière de négocier. Alors certes il a fait beaucoup d'erreurs, il a été un peu impulsif et ça aurait pu mieux se passer si il avait agi différemment, mais ça fait parti de l'apprentissage. Il ne savait pas pourquoi, mais il s'était attaché à ce gosse...
Maxence Darkan
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-Bon sang, mais tuer le qu'on en finisse ! Ses hommes vont revenir d'un instant à l'autre !

Glapit le shérif parmi les otages, les mains liées et la tête sur le sol pour des raisons qui échappaient toujours à la blondinette.

-Du calme en bas, on gère.

Cependant, il n'avait pas tort sur un point : tic-tac tic-tac, l'heure tourne mon pote et tes histoires de nomade à la con, tout le monde s'en tape. Sauf que, d'un côté, Niriam était borné, impossible de lui faire entendre raison et, supposément, lui dire que tout ça allait se terminer en bain de sang ne lui ferait pas changer d'avis, donc il fallait trouver quelque chose de nouveau, d’innovant. Le tuer : non, ça n'arrangerait rien. Lui mettre un couteau sous la gorge devant tout le monde en les menaçant de se tirer : non plus, trop de risques, peu de chance qu'à deux -ne comptons pas G dans l'histoire, voulez-vous- ils puissent faire mouche mentalement. À vrai dire, en retirant toutes les manières violentes de régler l'affaire, pour Maxence, il ne restait plus grand chose à imaginer.

Et alors que dans sa tête, les mini-Maxence imaginaires se bousculaient pour trouver un nouveau plan d'improvisation, alors qu'elle était déjà passée du plan A, B, C, D et ça jusqu'à Z, G, sorti de son tour de gai s'approcha depuis sa faible hauteur pour cracher à ses pieds et faire le signe stupide de confrontation. Oh, qu'il était con, celui-là. Encore, l'idée de péter la gueule d'un quinquagénaire ne la dérangeait pas plus que ça, mais vu sa carrure, vu sa mentalité, vu sa tronche en général, soit il allait se faire annihiler, soit il conduirait tout son clan à sa perte.

-George, Erwan, Yoru Markos, comment oses-tu ? De ton jeune âge, tu penses pouvoir me battre su ce terrain ? Petit ingrat.

-J't'emmerde et j'emmerde tes idées à la con. Viens d'battre qu'on en finisse, devant tout l'monde.

-Oh, merde...

Elle venait littéralement de faire péter une maison et un cagibi pour terminer par un combat en un contre un entre deux péquenots du désert. Un long soupire fatiguée lui échappa alors qu'elle baissait son arme : pour le peu, la blondinette était une femme endurante qui pouvait se faire étaler un nombre de fois incalculable, tout en se relevant souriante, mais le contre coup restait là ; elle laissa donc G gérer la suite.

-Ok... Marc, viens m'aider à libérer les ota...

-Sûrement pas ! Personne ne sera libéré tant que je serais là. Ses yeux roulèrent en direction du ciel. Toi et moi, G, devant le bâtiment en attendant le retour de hommes.

Ils n'allaient pas tous revenir. Maxence fit un petit signe de main amusé en direction des otages effarés et complètement paumés face à cette absurde situation menée par des traditions tout aussi stupides. À ce point là, elle relevait plus du « ouais, ok, aller, on est plus à ça près » qu'autre chose, alors elle accompagna gentiment Niriam en bas des escaliers pour se diriger vers la sortie, à quatre. La blondinette offrit une tape dans le dos de Marc, sûrement pour lui faire comprendre qu'ils en avaient bientôt fini. À l'extérieur, Maxence s'adossa contre le mur en sentant la chaleur couler sur son front, si elle n'avait pas son clapet à cigarette, il en restait une qui traînait dans la poche de son pantalon qu'elle s'alluma avec grand plaisir.

-G, je vais t'offrir une chance de faire marche arrière, je pourrais encore comprendre ton excitation soudaine et ton impulsivité du haut de ton jeune âge.

-Va t'faire foutre. Le combat est lancé, pas de marche arrière.

-Alors papy, j'ai l'impression qu't'as peur de t'prendre une branlée par un gamin. Il se contenta de faire abstraction de cette insultante remarque. Faut voir les choses en face, les anciennes générations sont vouées à s'faire péter la gueule pas les nouvelles. Elle leva son pouce en direction de l'adolescent. Vise les boules.

La plupart des nomades revinrent et Niriam calma vite les ardeurs, l'heure n'était pas à la prise d'otage, mais au combat. Quelques hommes se permirent tout de même d'entrer pour vérifier que les otages ne faisaient pas de bêtises, tandis que le reste s'installait désormais en cercle autour du chef et de celui qui voulait prendre sa place. La décision de G avait légèrement étonné Maxence au final, elle qui croyait retrouver une partie d'elle dans son adolescence, celle qui voulait prendre son indépendance sans se soucier du reste, il avait fait le choix de se « sacrifier » pour le bien de tous. Quand Niriam retira son haut pour impressionner son adversaire, c'était des muscles sculptés dans un corps fin qui en ressortit et les sourcils de mercenaire ne purent que se hausser à cette découverte.

-Merde, baraqué pour son âge. Marmonna-t-elle alors qu'ils se mettaient chacun en garde. J'ouvre les paris. La blondinette donna un léger coup de coude à son partenaire en ricanant. Cinquante crédits sur le mioche.

Est-ce qu'elle le sentait réellement capable de foutre une branlée à son adversaire ? Oui et non, disons qu'elle l'avait vu avec un corps inconscient à côté de lui, sans trop savoir comment il avait fait, donc c'était plutôt prometteur.
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Le shérif avait raison, ça commençait à devenir long... Marc avait un peu abandonné, à cours d'idées, et Maxence ne semblait pas être plus avancée que ça... Du moins, alors que d'habitude elle était si spontanée et si inventive, elle ne bougeait pas, fixant toujours Niriam... Alors que Marc revint pour tenter d'accélérer les choses, par la force ou par la voix, il fut stoppé dans son élan par G... Il devait admettre qu'il ne l'avait pas vu venir...

G fit le signe débile pour provoquer Niriam... Dans la tête de Marc, une sorte d'illogisme apparut... Officiellement, il était toujours chef, vu qu'il n'avait pas été défié... A moins que toute cette histoire eut pour son conséquence son licenciement de ce poste.... Enfin, quoi qu'il en soit, on était proche de la fin...

Au fond de lui, il ne voulait pas intervenir, il était persuadé que G avait les ressources suffisantes pour battre Niriam qui n'était qu'un vieillard chétif... Mais il se disait aussi que seule la victoire de G ne pourrait donner une issue favorable. Il accompagna les deux belligérants avec Maxence à l'extérieur... Comme lui, elle savait que la fin était proche, qu'ils allaient pouvoir être payer et surtout qu'ils allaient pouvoir quitter ce trou...

Alors que personne ne pensait faire marche arrière, et que Maxence faisait monter la sauce, Marc était fier de voir G se sacrifier pour sauver tant de gens. Il savait que G n'était pas le genre solitaire, il lui avait même proposé de le défier mais sans succès, puis il voulait le mettre à la tête du clan si Niriam venait à mourir. En un mot comme en cent, il avait confiance en G pour diriger un groupe... Mais Marc se projetait un peu trop, il y avait d'abord un combat à finir...

Maxence, telle une présentatrice d'un combat de boxe semblait excitée par la tournure que prenait les événements.
Les nomades revenaient, pas tous, et Niriam les calma. On était dans une vraie lutte au sommet... Les duellistes étaient encerclés par les villageois, Marc et Maxence à gauche, et les nomades à droite. Après présentatrice, Maxence s'était muée en bookmaker.

- Paris tenu, par contre, calme tes hormones stp

Marc lui fit un clin d'oeil en souriant et le combat pouvait débuter... Ce que Marc redoutait, c'est que G était un peu trop agressif, surtout par rapport à son antagoniste. L'agressivité était source de perte d'énergie et déjà que ses chances étaient limités...

Le combat commença mollement, G se jetait sur Niriam qui esquivait avec une facilité déconcertante... Si on était dans une partie sportive, on pourrait dire que Niriam jouait le contre. Après quelques minutes où aucun coups n'avaient été donné, Niriam réussit à bloquer G avant de lui assener un coup de poing dans les cotes, le propulsant à terre, sous les cris de joie des nomades. L'ambiance était à son comble.

- N'oublie ce qu'elle t'a dit ! Marc fit un signe de tête vers Maxence qui lui avait conseillé de viser en bas, chose que G ne faisait pas...

Le combat ne se présentait pas bien... G était trop brouillon dans ses attaques et Niriam ripostait beaucoup trop facilement... Marc se recula vers Maxence et l'emmena un petit peu à l'écart:

- Tu penses qu'on devrait prévoir un plan B ? Genre si G perd, on tue tout le monde ?

Pendant ce temps, G continuait de mordre la poussière... Pourtant, il suffisait d'un coup bien placé pour renverser la situation... Pas forcément fort, juste bien placé... Marc ne quittait pas G des yeux... Il avait presque envie de prendre sa place, mais flemme des conséquences... Mais soudain, un miracle arriva. Alors que G était à terre, Niriam voulut surement en finir, un peu trop vite sans doute. Il se précipita sur lui avec un peu trop de confiance. G leva juste sa jambe, ce qui suffit à toucher le genou de Niriam. Lancé à pleine vitesse, il ne put que ressentir la douleur du choc... A terre, il vit G se relever, péniblement, qui n'avait plus qu'à l'achever, sous les yeux ébahis de Marc...
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-Tu vas p't'être me prendre pour une folle, mais j'pense pas qu'il va perdre.

Donner de tels espoirs en parlant d'un gamin qui se bat contre un adulte, c'était bel et bien de la folie. Mais pensez vous, elle avait raison la blondinette, G venait de se prendre de sacrés coups sans pour autant flancher, tout ça pour gagner l'avantage au dernier moment.

Le gamin se redressa en chancelant de gauche à droite, s'approchant lentement du vieillard à bout de souffle. Il grogna en élançant son poing droit sur son visage et, une fois à terre, il assura la sieste de Niriam d'un coup de pied dans les dents. Maxence eut un sourire en coin généreux alors que sa clope se consumait entre ses lèvres, pour peu, ce gamin avait de la ressource : il aurait fait un super mercenaire. Tout le monde venait de faire un pas en arrière alors que G se tenait glorieusement au milieu, l'air supérieur, son regard balaya ses spectateurs. Il essuya le sang qui coulait de sa narine tout en appréciant rapidement le moment avant d'ouvrir grand les bras pour en imposer.

-C'est bon ? Vous avez eu c'que vous vouliez ? Il reprenait toujours son souffle haletant. Super... alors... libérez les gens et retournez au camp en attendant mes instructions... ordres... lois... peu importe, faites c'que j'vous dis.

-Et le traître ? L'un d'eux pointa du doigt Marc, lançant une flopée de chuchotements. On va laisser le traître s'en tirer ?

-Bah... techniquement... il se racla la gorge en jetant un œil au principal intéressé, j'suis censé te bannir et t'envoyer dans l'désert pas loin d'une grotte de dragon Krayt pour te regarder t'faire gober en un coup en admirant le spectacle de loin avec des jumelles... mais on va dire que j'te pardonne pour cette fois.

-Mais c'est contraire au code !

-Oh, hé, les « codes » sont fabriqués de toute pièce par des pseudo-penseurs se croyant suffisamment au-dessus d'tout l'monde pour leur imposer leur propre vision des choses. La société dans laquelle tu vis devrait pas t'imposer tes choix et ça les gens le crient haut et fort sans jamais rien faire pour arranger les choses de leur côté. Finalement on s'retrouve berné par un aveuglement dont on est en partie la cause et ça... ça c'est un gros problème. Tu fais partie du problème, mec.

-Euh... ouais, tout comme elle a dit. T'es sûre qu'ça va, Max ? Elle lui fit un ok de la main, les relents anarchistes, tout-ça-tout-ça. Donc, ouais, laissez le traître là où il est, libérez les gens et... oust. Max, Marc, j'peux vous parler ?

Haussement d'épaules de la part de la blondinette, pourquoi pas. Elle gardait un œil sur les prisonniers regagnant leur liberté, elle espérait tout de même qu'aucun d'entre eux ne fasse de gestes brusques stupides. Cela ce serait montré fort fâcheux de voir ces gens péter un câble au pire moment, cependant et heureusement, ils se contentèrent se prendre dans les bras pour la plupart, en lançant des regards noirs aux autres.

-J'crois ça va bientôt être le moment d'se dire au revoir. J'voulais vous remercier... j'veux dire... c'était chaotique, vous vous êtes salement fait péter la gueule et t'as même dû faire exploser des trucs pour attirer l'attention, mais grâce à vous la tribu va prendre un chemin nouveau. Un meilleur chemin, j'espère.

-Tu comptais pas quitter ta tribu de base ? J'veux dire, t'es en train d'te lancer comme leader d'un groupe entier à ton âge.

-« Merci G de t'être sacrifié pour le bien commun », ça t'arracherait la gueule ? Il ricana. Nan, sérieux, j'pense que j'ai pas l'étoffe de voyager, pas pour l'instant. Je... oh merde. Il enfonça ses doigts dans sa bouche pour en sortir une molaire. Ça, c'est dur. Il se tourna vers Niriam, toujours inconscient. Pas cool Niriam, pas cool...

-Ok monsieur l'martyr, t'as prévu quoi pour la suite ?

-Pour l'instant, j'vais faire en sorte que tout l'monde rentre au camp et dès qu'ce sera fait, on va s'tirer, loin d'ici. J'pense qu'un bon voyage nous permettra d'nous remettre les idées en place et j'vais essayer d’instaurer quelques règles supplémentaires.

Les citoyens de l'exploitation étaient désormais tous libres, ainsi, les nomades commencèrent à s'en aller, laissant derrière eux les morts et les hommes que Maxence et Marc avaient assommé. Supposément, ils reviendraient d'eux-mêmes au camp, juste le temps d'être prévenu, mais G avait raison de ne pas tarder, il valait mieux partir au plus vite. Le shérif s'approcha, sans vouloir leur parler en présence de G, il attendait patiemment à quelques mètres.

-Ouais, c'est l'moment d'se dire au revoir. P't'être qu'un jour on s'reverra, qui sait ? Il leur donna chacun une tape sur l'épaule. Bon, aller, retenez vos larmes.

-Salut G.

-À la revoyure.

Alors le gamin s'en alla, sourire aux lèvres et responsabilités sur les épaules. Question de culture, si pour nous, offrir de tels avantages à un adolescent sur la maîtrise d'un groupe semble absurde, pour Tatooine et bien d'autres planètes, ce n'était, au mieux, pas étonnant, au pire, tout à fait normal.

-Bon, j'suppose qu'on a deux mots à toucher au shérif.
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