Le Masque de la Force
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TEAM LOYALISTE (Suhm Zurim - Lloyd Hope)

L’équipe Krayt fut accueillie par un seigneur Sith, un Inquisiteur mirialan au teint vert cendré qui semblait visiblement austère et hautain.

- Suivez-moi prestement je vous prie, je suis Darth Curen, ancien élève de Moh Trekkar. Il m’a envoyé vous accueillir, il a encore quelques détails à régler avant d’évacuer. Le Grand Prêtre vous attend, allons-y.

Emboitant le pas du Seigneur Sith, le groupe Krayt arpentait les couloirs de la forteresse qui subissait un siège depuis plusieurs heures désormais. Mais visiblement les assaillants retentaient leur chance et avaient percé les troupes de Trekkar pour se frayer un chemin directement vers la forteresse ou se trouvait les meilleures troupes du prêtre, des fanatiques zélés prêts à mourir pour lui sans la moindre hésitation. L’apparition du groupe loyaliste dans l’espace de Khar Delba avait agité les renégats qui avaient relancé un assaut de la forteresse. Au loin résonnaient pèle mêle les bruits des bottes claquant le sol de pierre, les tirs de blaster étouffés, les ordres criés, des cris, explosions. Les renégats cherchaient à percer le mur d’enceinte du palais mais se heurtaient pour le moment à une résistance acharnée. En soit la tactique des officiers impériaux conseillant Moh Trekkar avait toutes les chances de fonctionner si les attaquants ne disposaient pas de renforts susceptibles de débarquer à tout moment en orbite. Moh Trekkar était un zabrak âgé d’environ soixante neuf ans vêtu avec de grandes robes et étoffes sophistiquées rouges, noires et ivoire. Il prit un air excessivement satisfait en voyant les individus du groupe Krayt arriver devant lui.

- Ah vous voilà enfin ! J’ai envoyé mon apprenti, Scilen se charger de superviser la mise en caisson des pièces les plus inestimables de mes reliques. Vos associés de l’équipe Sarlacc devraient avoir dix caisses scellées, blindées en duracier-tungstène renforcé à transporter. Je récupère juste les données de la forteresse et de mes quartiers et je vous suis.


Alors que le Grand Prêtre, se dirigea vers son bureau pour amorcer le vidage des données personnelles et tactiques, une succession de secousses vinrent ébranler la structure même de la forteresse. Moh Trekkar s’immobilisa un instant, un officier venait de recevoir un rapport et blêmit avant de s’approcher du Grand Prêtre d’un air particulièrement paniqué.

- Le mur d’enceinte Est à cédé ! Nos forces se réorganisent vers la brèche mais nous ne serons pas là à temps pour les empêcher de pénétrer dans la forteresse !

Trekkar cherchait à comprendre, il fulmina.

- C’est… IMPOSSIBLE ! Le mur Est était défendu. Ils ne peuvent pas l’avoir démoli. Que disent les hommes sur place ?
- Le groupe Est a été décimé à 90%, les rapports des murs sud et nord font écho à une explosion qui semble être survenue d’en dessous.
- Mais… ils ne pouvaient pas savoir que l’un des vieux souterrains d’évacuation est se trouvait là. Les entrées sont scellées et situées dans la forteresse, et la seconde entrée a été scellée et engloutie par les marécages à vingt kilomètres au sud-est. Ça fait 300 ans qu’ils ont été condamnés !


Darth Curen alluma la lame de son sabre laser, découpant d’un geste l’officier militaire en deux et stoppant sa lame à moins d'un mètre du dos du prêtre. Le Grand Prêtre s’immobilisa, comprenant comment les forces de Ramken avaient pu connaitre cette faille et leva les mains en grognant.

- Équipe Krayt. Votre arrivée précipite quelques peu nos projets. J’ignore comment Bekhaar a été suffisamment bien informé pour vous envoyer contrecarrer nos plans, mais je n’ai rien contre vous. Je viens vous faire une offre : Darth Ramken est disposé à vous laisser partir si vous repartez avant que le général arrive. Nos forces envahissent déjà la forteresse, vous n’avez plus d’issue. Soyez raisonnables…
- Que vous a-t-il promis Curen ?
- Plus que ce que vous ne pourrez jamais m’offrir en restant à votre service Prêtre. Ramken a également des projets pour vous si vous collaborez. Tout ceci peut se résoudre sans bain de sang si toutes les parties prenantes font preuve de volontarisme… D’ici quelques minutes, les troupes de Ramken arriveront ici. Même si je meurs, je peux vous ralentir suffisamment pour refermer les crocs de ce piège sur vos jambes…


Au loin contre les murs de la forteresse, des cris et des détonations de blaster retentissaient. En moins de dix minutes, les assaillants seraient présents pour forcer l’équipe Krayt à combattre jusqu’à la mort, se rendre ou accepter l’offre de Curen. Des bruits de sabre laser indiquaient clairement que plusieurs Sith menaient l’assaut. Darth Curen était cerné, et sans doute qu’un ou plusieurs membres de l’équipe Krayt pouvaient agir pour le neutraliser sans qu’il ait le temps de tuer Moh Trekkar, encore fallait-il se dépêcher d’agir et se coordonner un minimum pour cela… Car il ne faisait aucun doute que l’offre de Darth Curen avait une date de validité, passé ce délai, tous seraient faits prisonniers. Peut-être que le groupe Krayt avait aussi ses traitres dans ses rangs ? Sans doute que pour certains, c’était l’opportunité rêvée de changer de destinée… Quoiqu’il en soit, un groupe de deux renégats surgit depuis un autre couloir sabre en main. Il était évident qu’ils venaient aider Darth Curen à capturer le Prêtre, et le mirialan prit un air satisfait en s’exprimant d’une voix triomphante.

- Enfin vous voilà groupe Taozin. Alors groupe Krayt ? Acceptez-vous mon offre ?


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TEAM RENÉGATS (Aoi Takeda - Maxence Darkan)

Au cœur des ténèbres, plusieurs faisceaux de lampes torches éclairèrent le conduit qui semblait ne pas avoir vu de lumière depuis plusieurs siècles. Le groupe Taozin évoluait à travers les passages souterrains nord courant sous le temple fortifié de Khar Delba. Les renseignements fournis par Darth Curen avaient été précieux pour pouvoir se faufiler au cœur de cette place forte et mettre la main sur Moh Trekkar. Ce dernier n’était pas un combattant en soit, du moins pas au sabre laser mais avait une grande maîtrise de la Force, le capturer ne serait pas une mince affaire. Mais pour l’heure avec la collaboration du maîtres d’armes Mirialan, cela ne devrait pas poser plus de problèmes que cela.

Ce dernier était en plus un épéiste averti qui saurait tirer son épingle du jeu dans cette situation. Ayant contacté de sa propre initiative Darth Ramken, Darth Curen avait proposé de participer à cette conspiration pour avoir la haute main sur Khar Delba avec le soutien du nouvel Empereur : le plan serait de gouverner ce système et ceux voisins par le biais de Moh Trekkar qui, soumis, serait étroitement surveillé et suivrait les consignes de Curen qui serait le véritable maître de ce système. Une place le mettant à l’abri d’éventuels conspirateurs tout en s’assurant un pouvoir important et l’accès au trésor du Grand Prêtre. Au fur et à mesure de l’avancée du groupe dans les souterrains nord, les Sith constituant le groupe Taozin pouvaient remarquer que ces souterrains vieux de plusieurs millénaires étaient désaffectés et laissés à l’abandon. C’était un véritable réseau de galeries souterraines organisées presque comme un labyrinthe qui s’étendait sous la roche et la neige. Par ci, par là, se trouvaient quelques ouvertures béantes dans le plafond, laissant de la neige encombrer quelques peu le passage mais sans être insurmontable pour autant ni ralentir suffisamment l’avancée du groupe. Quelques animaux avaient trouvé refuge dans ces souterrains ou le vent froid s’engouffrait à l’intérieur, sifflant entre les pierres noires des roches centenaires. Comment avait-il été creusé ?

Sans doute à la force des bras et muscles des esclaves lors de l’érection du temple il y a plusieurs millénaires. Les souterrains étaient construits de façon un peu irrégulière si bien que parfois, le tunnel semblait devenir plus étroit ou plus petit par endroit, montant et descendant dans des pentes plus ou moins douces. Le groupe Taozin tomba à un moment sur plusieurs ossements desséchés rassemblés en une pile informe. A côté de ce tas d’ossements, un squelette intégral avachi contre le mur était assis. Pour ceux capables de déchiffrer l’ancien Sithese, ils pourraient sans doute lire « Il n’y a pas d’issue. » sur le mur. Les autres ne verraient sans doute juste que le malheureux avait gravé dans la roche un court texte avec une petite pierre taillée… Sans doute que le seul rescapé avait dévoré ses pairs avant de mourir de faim et de soif dans les ténèbres de ce souterrain nord.

Suivant le plan fourni par Darth Curen, le groupe Taozin commença enfin à ressentir un peu plus de chaleur au fur et à mesure de leur avancée, signe qu’ils approchaient de leur entrée dans la place forte de Trekkar. Cette marche souterraine avait duré deux heures et une vingtaine de minutes environ lorsqu’enfin le groupe arriva dans un cul de sac dont la seule issue était un trou dans le plafond sur le côté droit du mur. L’échelle taillée à même la pierre était encore praticable et au sommet se trouvait une plaque en duracier épaisse qui avait été soudée. L’usage d’un sabre laser pris environ quatre minutes de découpage, pour franchir cet obstacle. Au moment ou le dernier membre du groupe Taozin pénétra dans ce qui semblait être une pièce dédiée à des cérémonies officielles (qui n’était pas gardée), ils entendirent l’écho d’une explosion lointaine dans le souterrain. Le souffle avait même ébranlé le bâtiment en soit. Il fallait faire vite, visiblement le colonel Traz avait voulu lancer l’assaut et des Sith avaient été envoyés pour secourir le Grand Prêtre après une brève transmission avec lui comme il leur aboya dessus l’ordre de se dépêcher d’atteindre leur objectif.

- Ici le colonel Traz, hâtez-vous, des Sith loyalistes sont sur place pour secourir Trekkar !

Selon les plans de Darth Curen, il y aurait à leur droite un escalier en colimaçon suffisamment grand pour accéder, huit étages au dessus, aux quartiers du Grand Prêtre ou leur cible se trouverait. Ainsi les Sith grimpèrent rapidement les escaliers, tombant au sixième étage, sur quatre soldats cherchant à rejoindre le rez de chaussée. Tombant nez à nez avec le groupe Taozin, il ne fallut pas longtemps pour que les lames écarlates des Sith ne finissent par avoir raison de ces quatre soldats n’ayant pas eu le temps de comprendre ce qui se passait… Lorsqu’ils arrivèrent au huitième étage ils franchirent la porte et un petit couloir pour arriver dans les quartiers de Moh Trekkar.

Ce dernier était tenu en garde par la pointe du sabre laser de Darth Curen, mais ce qui fut le plus surprenant restait encore la présence d’autres Sith présents : ils étaient sans doute présents pour empêcher le groupe Taozin de réussir sa mission. La capture du Grand Prêtre Moh Trekkar était impérative, et Darth Curen avait pris l’initiative d’en faire son otage pour offrir suffisamment de temps à ses alliés renégats pour lui prêter main forte. Le mirialan prit un air satisfait sur le visage et s’exprima d’un air triomphant.

- Enfin vous voilà groupe Taozin. Alors groupe Krayt ? Acceptez-vous mon offre ?

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A noter que :
  • Le RP se terminera dans un mois et une semaine, soit le 11/11/20 à 23h59.
    Autrement dit vous n'aurez que cinq semaines à compter d'aujourd'hui pour développer vos intrigues, venir à bout de vos adversaires et atteindre l'objectif imposé par le Staff. Tout message posté après la date de fin sera considéré comme nul. Chaque joueur dispose de quatre jours pour répondre à ses partenaires de jeu. Au delà de ce délai, le prochain joueur doit répondre, sans demander l'accord du Staff. Si un joueur vient à ne pas répondre deux fois consécutives, ou a dépasser le délai fixé, il est disqualifié automatiquement.

    Attention la cohérence et le réalisme sont de mises. Que vous soyez loyaliste ou renégat dès le départ, rien ne vous oblige à défendre jusqu'au bout ce camp, la trahison est plus qu'appréciée !

    Le Grand Prêtre sera incarné par l’Adepte de la Force en cas d’interaction des joueurs avec lui.


  • Condition(s) de victoire :
    - Team loyaliste : Escorter le grand prêtre Moh Trekkar jusqu'en lieu sûr
    - Team renégat : Capturer Moh Trekkar et le convaincre de rejoindre Darth Ramken, en cas de refus le tuer

  • Ordre de passage :
    - Aoi Takeda
    - Lloyd Hope
    - Maxence Darkan
    - Suhm Zurim


May the force be with you !
Invité
Anonymous
Quelques jours avant l'annonce du coup d'état

Préparer un coup d'état était l'une des opérations les plus délicates qui puisse exister, mais Noctis n'avait pas menti sur un point : le traité de paix, négocier sur des bases bien moins avantageuse qu'Artorias, ainsi que la situation précaire du trône avait mener le pouvoir du Conseil Noir dans une situation intenable. La question était de savoir si Aoi allait soutenir les loyalistes ou au contraire prendre les armes avec les renégats. Il était évident que vu ses positions, les seconds l'avaient approcher rapidement, mais elle avait longtemps temporiser : le temps de prendre sa propre décision, mais aussi de sonder le Bakufu : il fallait s'assurer que celui-ci suivrait sans réserve le projet si elle choisissait de s'aligner avec les traîtres. Darth Ramken n'était pas vraiment le genre d'individu qui inspirait confiance au Shogun : un vieux de la vieille, enfermé dans ses traditions, mais c'était également un combattant très puissants, qui n'avait pas peur de se salir les mains et partait toujours sur le point le plus dangereux du front, encadré par sa garde d'élite. Il avait une réputation et au moins sur ce point, il s'agissait d'un homme respectable. Sa position dans le clergé allait clairement affaiblir l'organisation, ce qui était un argument pouvant jouer en faveur d'un alignement loyaliste comme renégat, car qu'importe le vainqueur, l'Inquisition allait forcément y laisser des plumes.

Elle avait finalement choisi de recevoir discrètement une délégation des Renégats qui s'était déplacée sur Listehol avec à sa tête une Amirale en personne ! Vêtu d'un uniforme noir de grand couturier, portant avec fierté ses décorations militaire, Hildegarde Von Kreuzer était également une personnalité politique : elle dirigeait « L'Ordre de la pureté », un groupe politique humano-centré qui défendait une politique de discrimination des aliens. Des rumeurs prétendaient qu'elle était une noble Hapienne en fuite à cause de sa grande beauté, mais Von Kreuzer était née sur Dromund Kass et avait mené toute sa carrière dans l'Empire. Comme beaucoup de noble humain, elle avait rejoint l'idéologie raciste par éducation et observait les aliens, même Sith, avec une certaine méfiance accompagné d'un dédain caractérisé. Elle fit preuve de diplomatie face au Bakufu et exposa ses arguments. Prudente, elle n'offrait rien de garanti : elle-même avait conscience de s'embarquer dans une aventure pouvant prendre fin de façon très prématurée. Toutefois, tous partageaient un constat commun : il fallait que les choses changent, que l'Empire évolue, de façon administrative comme militaire, afin de lui permettre de survivre et de croître afin d'atteindre une masse critique pour devenir une force avec laquelle il faudrait compter. Pour cela, il fallait que l'Impératrice soit remplacée par un individu capable d'avoir une vision et de faire bouger les choses.


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Hildegarde Von Kreuzer, Amirale et Grand Maître de l'Ordre de la Pureté

Les discussions finies, le Bakufu délibéra : par un vote à main levé, il fut décidé, à l'unanimité, de soutenir la cause des Renégats. Aucun vote ne fit défaut, la preuve que chacun avait parfaitement conscience de la situation et de la gravité de la décision. Comme à l'accoutumé, un serviteurs du gouvernement militaire fit un compte rendu du vote en manuscrit, écrivant en suivant un rituel très codifié sur une feuille de papier, une procédure devenue très rare dans la galaxie. Chaque membre du Bakufu alla rejoindre l'ordre de la Pureté et son Etat-Major pour lui faire part de sa décision. Hildegarde accueillit la nouvelle avec enthousiasme, et le Saké fut rapidement menée à la table. Chacun eut le droit a une coupe et comme le voulait la tradition de Listehol, chacun, chef de clan comme Paladin de l'ordre, but cul sec sans jamais s'arrêter. Lorsque le verre fut vide, tous le jetèrent sur le sol en signe de détermination : plus personne ne reculerait désormais : le chemin irait vers la victoire ou vers la mort, mais il n'y avait aucune autre issue. La tradition respectée, chacun se retira avec la conscience de ce qu'il devait accomplir : le sang allait encore couler, sans doute trop et inutilement, car aucun des deux camps ne prendraient que des décisions rationnelles. Mais certains maux étaient nécessaires pour la sauvegarde d'un idéal, même si Aoi ne partageait en aucun cas les absurdités de l'Ordre de la Pureté.

Jour du coup d'état

Les plans furent préparés à l'avance. Aoi n'avait guère besoin de superviser les premières étapes du plan : la Kempetai de Listehol avait pris la direction des opérations, soutenue par les chemises brunes des sections d'assauts de l'Ordre de la Pureté venu en renfort. Une liste de personnalité de Listehol considérée comme « politiquement non fiable », ce qui signifiait qu'elle ne respecterait pas la volonté du Bakufu, avait été établit : le plan prévoyait une intervention pile au début de la retransmission de Ramken : pas de sommation : les portes étaient défoncées, et sous les ordres d'un officier de la Kempetai, les miliciens politiques tirent à vue sur les personnes présente, qu'importe les femmes et les enfants : il était préférable de décimer une famille qu'entretenir un désir de vengeance, c'était ce qu'Hildegarde avait dit aux membres du Bakufu jugeant qu'il s'agissait d'une procédure extrême. Aoi avait hésité, mais elle avait consenti à faire une concession à l'humaine par prudence, son point de vue se défendait. Du domaine Takeda, heureusement, aucun coup de feu n'était audible, elle ne pouvait qu'imaginer ce qui se déroulait en ce moment même sur la planète, et c'était sans doute mieux ainsi. En cas de défaite, elle devrait bien entendu assumer la responsabilité de cet acte, mais elle avait déjà une solution à ce problème.

Elle n'accorde aucun regard à son holo-écran affichant Ramken affirmer fièrement ses ambitions en agitant la tête de l'une des Conseillers Noirs. Elle s'en moquait, il n'était pas aussi intéressant qu'elle le pensait à ses yeux, simplement un pion dans son jeu, comme Von Kreuzer d'ailleurs : elle était utile, apportait à sa cause sa flotte et sa milice politique fanatisée, mais Takeda n'adhère pas à ses idéaux fanatiques et elle savait qu'un moment ou un autre, il lui faudrait se débarrasser des gangsters formant les sections d'assaut de l'ordre, ainsi que l'idéologie suprémaciste humaine n'avait aucun sens et était sans avenir. A la place, elle s'applique sur une feuille de papier à écrire des idéogrammes d'une main élégante, chaque image étant tracée avec attention afin de s'assurer que ceux qui lirait ce texte, s'il lui arrivait malheur, serait capable de comprendre ce qui était écrit dessus sans jamais se tromper dans le sens. Ce texte n'était rien d'autre que son testament politique, une liste des critiques qu'elle entretenait envers le régime, les raisons qui l'avait poussée à rejoindre le camp des renégats, et un aveu de culpabilité pour tous les actes qu'elle pourrait être amenée à commettre, ordonnée ou cautionner durant la campagne : elle ne fuirait pas ses responsabilités, mais tenait à ce que ses motivations dans ses actes extrêmes soient clair : elle laissait un testament pour que les historiens qui passerait derrière elle puisse la juger.

Lorsqu'elle eut terminée, elle signa et laissa l'encre sécher pendant que ses mains s'emparent avec une infini précaution d'un petit sabre, que l'on nommait Wakizashi. Elle admira avec sincérité le talent du forgeron qui avait donné vie à cette lame magnifique en suivant une technique ancestrale, puis lorsqu'elle fut certaine que l'encre était sèche, enroula le parchemin autour de la lame avant de rentrer cette dernière dans le fourreau de bois. Elle la gardera durant toute la guerrière civile derrière le creux de ses reins, c'était une mesure de sécurité dans le cas ou elle venait à être vaincu : son aide de camp serait le Kaishakunin, qui lui trancherait la tête une fois le rituel accompli afin d'abréger ses souffrances. Il avait accepté de remplir cette fonction, au cas où, ce qui était un grand honneur et une preuve de confiance dans la culture de Listehol. Lorsqu'elle eut terminée, le discours était terminé depuis longtemps, et son datapad bipa : la Kempetai venait au rapport, l'épuration était terminée et s'était déroulée sans incident : désormais, ils étaient prêt à prêter allégeance à Ramken et lancer la guerre pour le trône.


Khar Delba, aujourd'hui.

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Aoi Takeda, Shogun de la Lune de Sang

La chance semblait s'acharner à se dresser contre le destin de la théoricienne de la Blitzkrieg : le haut commandement Renégat avait, sans doute sciemment, écarté Aoi du commandement de l'assaut sur Khar Delba, une place forte loyaliste manquant d'effectif pour organiser une défense efficace. Plutôt que de s'en servir comme point de fixation, comme l'aurait voulu la doctrine de la défense en profondeur, le Conseil Noir avait choisit l'approche de la retraite, une nouvelle preuve de sa faiblesse. Mais pour une raison échappant totalement à la compréhension de la générale, le commandement de l'assaut ne lui fut pas confié : l'on préfère sous-traiter cette tâche à un simple colonel, qui pourrait certes la remplir, mais ne serait sans doute pas aussi efficace qu'elle. Pire encore, alors que le maître des lieux avait la réputation de détenir un trésor inestimable de relique Sith, ce n'était pas à elle, l'historienne, que l'on avait confié la responsabilité de les mettre en sécurité : elle était affectée à la tentative de capture du leader du lieu, Moh Trekkar, un Grand Prêtre comme Ramken, afin d'amener celui-ci à soutenir la cause du prétendant au trône : s'il était impossible de le convaincre, l'éliminer ferait cependant l'affaire, l'important étant que les Loyalistes ne soient pas capable de l'exfiltrer hors de ce monde.

Autant dire que le fameux Darth Curen, qui semblait diriger l'opération, n'avait certainement pas les faveurs de la maîtresse de la Lune de Sang : au contraire, cette dernière le considérait comme un nuisible, qui recherchait davantage son pouvoir personnel que la victoire dans ces conditions la plus idéale, un profil qu'elle allait sans doute croiser plus d'une fois au sein des forces des renégats, mais il était trop tard pour reculer désormais. Il fallut traverser un couloir souterrain lugubre afin de pouvoir rejoindre le temple, un secret de sa fabrication il y avait plusieurs millénaires de cela. Ce n'était pas le premier édifice de ce genre que Takeda visitait, elle n'était donc pas vraiment surprise de ce qu'elle voyait, et si elle ne parlait pas couramment la langue Sith, elle reconnu l'expression pour l'avoir déjà croisé dans un autre tombeau, alors qu'elle était assistée d'un droïde de protocole pour lui traduire les expressions dans la langue ancienne du peuple Sith. Outre les membres de l'équipe, la plupart des Sith eux-mêmes, Aoi avait emporté avec elle son droïde assassin lui servant de garde du corps ainsi que deux Shinobi et deux Kunoichi servant habituellement de garde du corps aux membres du Bakufu de Listehol. Elle ne portait d'ailleurs pas son uniforme, mais le Kimono qu'elle portait traditionnellement pour les réunions de la Lune de Sang.

Une dernière personne l'accompagnait et elle était remarquable dans le sens où elle n'était pas une impériale, mais une mercenaire : soit Curen, soit Ramken n'avaient pas lésiné sur les crédits pour s'offrir les services d'une certaine Maxence Darkan, qu'elle ne connaissait ni de nom, ni de réputation. Elle avait l'air motivée, mais avait-elle déjà combattu un Seigneur Sith ? Aoi n'en savait rien et elle décida finalement de lui donner quelques conseils, en espérant qu'elle ne le prendrait pas mal. L'autre aurait sans doute du mal a savoir sur quel ton le disait la Sith, puisqu'elle dissimulait son visage derrière son masque de la Lune de Sang, mais elle essaya d'être le plus neutre possible afin de montrer qu'il n'y avait aucun sarcasme dans ses paroles.


« Si vous n'avez jamais combattu de Seigneur Sith, ne paniquez pas et concentrez vous sur votre visée : ils se fient à la Force pour anticiper vos mouvements, mais si vous multiplier les points d'impacts, vous ralentissez leurs temps de réaction et vous pouvez même les contraindre à une posture défensive. »

En clair : il valait mieux faire usage de deux pistolets plutôt qu'un seul. Toutefois, après avoir quitter le souterrain, elle n'eut pas le temps d'en dire plus : le contact radio du colonel chargé de l'assaut indiquait qu'il y avait un groupe de loyaliste qui tentait de porter assistance à Trekkar : il fallut donc se hâter de rejoindre les quartiers du Sith en empruntant l'escalier et en montant avec célérité les étages les séparant des quartiers du Sith. Lorsque le groupe intervint, Trekkar était déjà menacé par Curen et le groupe de Loyaliste avait déjà fait irruption… La bataille semblait inévitable, mais Aoi espérait encore pouvoir mettre fin au bain de sang inutile en négociant : après tout, les Sith venus sauver Trekkar obéissaient aux ordres, mais peut-être hésitaient-ils encore sur leurs loyautés. Elle s'avança avec ses cinq gardes du corps, le droïde fermant la marche, puis s'inclina en signe de respect avant d'imposer d'un geste à ses troupes de ne faire aucun geste agressif tant qu'on ne leur tirait pas dessus. Elle pris la parole d'une voix calme et respectueuse, certes, elle n'était pas la femme la plus éloquente du monde, mais en faisant usage de son sens du commandement, peut-être pouvait-elle parvenir a convaincre qu'elle disposait de la meilleure solution pour tout le monde.

« Seigneur Trekkar, vous avez jusqu'ici fait preuve de sagesse, mais il semblerait que vos maîtres du Conseil Noir ne dispose pas de cette même sagesse. Nous pouvons encore faire cesser ce bain de sang inutile et nous assurer que votre précieux trésor, témoignage de la riche histoire de notre culture, ne soit pas détruit par accident pendant les combats. Mon nom est Darth Night, Dame de Listehol. Je suis disposée à écouter vos revendications pour prêter allégeance au nouvel Empereur, le Seigneur Ramken, digne héritier de la tradition engendrée par le croisement entre les anciens exilés Jedi, nos Dieux, avec les Sith de Sang Pur, nos ancêtres. »

Autant dire que si la mort de Curen faisait partie de la condition pour rejoindre Ramken, Takeda accèdera à sa demande avec une satisfaction non dissimulée.
Lloyd Hope
Lloyd Hope
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----------A bord du Sanguinaire, deux heures plus tôt…


- intolérable !

La voix de Darth Laduim avait tonné dans la cabine de l’officier Hope, non sans faire grésiller le haut-parleur de l’holocommunicateur, un dispositif de métal rond comme un fût où trônait la silhouette furieuse du Castellan Noir. Le Twi’lek faisait les cent pas en roulant des yeux, sans accorder un seul regard à celui à qui il s’adressait. Son apprenti, dans son uniforme noir, se tenait au garde-à-vous en encaissant sans un mot la colère de son supérieur. Il savait que rien de ce qu’il pouvait dire ne pourrait l’apaiser.
Derrière lui, le hublot qui donnait sur l'espace noir reflétait l'hologramme en renvoyant des lueurs bleues électriques dans toute la pièce ; une minuscule cabine, où tenaient à peine l'holocommunicateur en question, une couchette, une tablette, un douche sonique. Le hapien, lui, avait déjà revêtu tout son uniforme, prêt à partir : bottes et gants noirs, treillis et veste boutonnée jusqu'au cou, dissimulant les cicatrices de ses récentes mésaventures sur Dromund Kaas et Artorias. Seule sa ceinture n'était pas encore bouclée ; elle traînait sur la couchette, le sabre laser lui aussi flambant neuf et un blaster modifié qui, bien que propre, accusait de marques prouvant avoir déjà bien servi. Il y tenait presque plus qu'à son sabre, en réalité.

- Indöles était trop faible. Elle connaissait la menace que représentait Ramken et elle ne l’a pas éradiquée : voit ce qui arrive aux petits feux de pacotille que l’on n’éteint pas suffisamment vite, Lloyd : ils s’embrasent, dévorent tout sur leur passage et s’auto-alimentent en ferveur et en ambition. Ramken surfe sur une vague de mécontentement liée au traité de paix, et il utilise la rancœur des petites baronnies locales pour s’autoproclamer véritable maître des Sith. Pathétique.

Le hapien gardait les yeux baissés. Il ne s’intéressait guère à la politique, tout absorbé qu’il était à atteindre ses objectifs dans la Marine Impériale. Néanmoins, il n’était pas nécessaire d’être bien futé pour comprendre que l’Impératrice Ha’mi avait été perçue trop faible et que cette demande de paix avec la République n’avait fait que jeter une lumière plus crue encore sur la faiblesse d'une stratégie peu explicite et manquant de noblesse. Les Sith voulaient du sang, à l’image de ce Ramken dont Lloyd n’avait jamais entendu parler auparavant.

Le twi’lek cessa ses mouvements circulaires pour toiser Lloyd à travers le dispositif holographique.

- Je me suis joint à Darth Bekhaar pour lui assurer que nous ne laisserions pas une telle rébellion nous distraire de notre œuvre. Au contraire, Ramken nous servira à démontrer la puissance de l’actuel Conseil Noir : nous allons écraser sa minable petite rébellion, prouvant à l’Empire que nous possédons largement les ressources pour conserver notre autorité. Après cela, ses suivants n’auront plus qu’à se traîner à nos pieds pour nous demander pardon, Lloyd.

Darth Laduim pointa sur son apprenti un doigt autoritaire, qui pouvait signifier à la fois l’accusation et la confiance, et qui trahissait la nature limpide de leur relation : Lloyd avait la protection de son Maître tant qu’il exécutait ses ordres sans discuter. Le Maître se maintenait au pouvoir grâce à un bras droit loyal, l’apprenti survivait dans cet univers impitoyable grâce au prestige de son donneur d’ordre. Si l’actuel Conseil Noir sombrait, Darth Laduim perdrait une grande part de l’autorité qu’il avait sur le Sith… Et Lloyd cette protection qui faisait que malgré ses travers, il était toujours un membre de leur caste.

Autrement dit, ni Lloyd, ni Darth Laduim n’avait le moindre intérêt à ce que Ramken prît le pouvoir. Ils n’avaient pas besoin d’en parler pour se le rappeler.

- Tu vas empêcher que Trekkar nous trahisse Lloyd. Mais ce prêtre est un lâche. Préoccupé uniquement par ses trésors et son statut. Bien sûr, tu es envoyé pour le récupérer vivant ; et c’est ce qu’il doit croire. Mais si le moindre risque existe qu’il nous trahisse à son tour…

Laduim passa son pouce sur son cou dans un signe explicite d’exécution. Il y eut un silence après que Lloyd ait acquiescé d’un simple mouvement de tête.

- Il y a autre chose, Lloyd. Le Seigneur Khorog nous envoie l’une de ses apprenties. La jeune Suhm Zurim. Je ne doute pas de la loyauté du Seigneur Khorog, mais nous ne savons rien d’elle. Assure-toi qu’elle non plus, ne risque pas d’être tentée de nous trahir. Compris ?
- C’est entendu, Maître, répondit calmement Lloyd.
- Bien. Donne-moi de tes nouvelles dès que la situation est réglée.

La communication coupa avant que Lloyd put ajouter quoique ce fut. Il soupira, éteignit l’holocommunicateur et attrapa sur sa couchette armes et ceinture pour les boucler autour de sa taille, puis vérifia le contenu de la poche intérieur de sa veste : son comlink, une petite photo pliée en quatre et un laisser-passer attestant de son identité puisqu’il n’avait pas eu le temps d’avoir ses nouveaux papiers d’identité. Fichue inquisitrice. Il referma sa veste sur son maigre trésor.

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--------Dans les coursives du Sanguinaire, une lueur rouge pulsatoire jetait sur les soldats des reflets d’appréhension. Les uniformes noirs allaient au pas de course, se bousculant parfois, tandis que des instructions tonnaient par des hauts-parleurs à la voix désincarnée. Et ce n’était pas un exercice. Lloyd devait rejoindre sa navette et il ne pouvait s’empêcher d’anticiper un peu l’effroi du champ de bataille, comme le trac de l’artiste qui s’apprête à monter sur scène. Bien sûr, il s’agissait d’une simple mission d’extraction. Mais avec les Sith, rien n’était jamais simple. L’opposition pouvait surgir à tout instant et mieux valait s’inquiéter et se préparer mentalement.

Il en était là de ses pensées lorsqu’il percuta, à l’angle d’une coursive juste avant le quai, une jeune femme à la chevelure sombre. Elle chancela et il vit l’espace d’une demi-seconde, à la faveur de cet éclairage intermittent, le reflet doré dans ses yeux. Sa main se porta automatiquement à son bras pour l’empêcher de tomber.

- Dana ?! Qu’est-ce que tu f…

Le hapien s’interrompit, elle posait la même question que lui. La même question idiote : elle aussi allait intervenir sur Khar Delba. Il fronça les sourcils mais s’efforça de masquer sa contrariété en répondant par l’affirmative, d’un bref mouvement de la tête. Comment pouvait-elle fumer dans un moment pareil ?

- Allume-moi.
- Quoi ?

Il allait sérieusement falloir qu’il apprenne à dire autre chose. Mais ses yeux verts se posèrent sur le décol… sur le comlink qui en sortait et il comprit.

- Ok. 122-6, c’est ma fréquence. Te fais pas trop allumer, tu veux ?

Le bras de l’humaine lui échappa des mains et il la vit sourire. Il n’eut pas le temps de sourire à son tour. Il était inquiet maintenant qu’il l’avait vue si légère. Elle avait l’air de croire que c’était la fin.

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--------Lorsque la navette s’était posée sur la forteresse, perdue dans les hauteurs des montagnes de Khar Delba, et que la passerelle s'était ouverte sur leurs silhouettes sombres, Lloyd avait été obligé de lever l’une de ses mains gantées devant son visage pour se protéger des flocons blancs qui s’engouffrèrent autour d’eux en un brouillard épais. Au-dehors, on devinait vaguement les hauts murs noirs se découper dans un océan immaculé.

- Votre Excellence, l’équipe Sarlacc est partie devant. Nous vous attendons ici ! cria une enseigne en uniforme pour couvrir le bruit du vent qui sifflait entre eux. Notre fréquence est 664-1, si besoin.
- Merci enseigne. Restez en poste, vous risquez d’être attaqués à tout moment. Si c’est le cas, ne mourrez pas bêtement : fuyez et informez-nous pour que nous trouvions un autre point de rendez-vous. Ma fréquence est 122-6.
- Bien, votre excellence… Bonne chance.

Ça, effectivement, ils allaient en avoir besoin. Lloyd fit signe à la jeune twi’lek de le suivre, et les deux acolytes s’engouffrèrent à l’intérieur de la forteresse, suivant Darth Curen qui venait de les accueillir.

Jusqu’ici, il avait à peine adressé la parole à Suhm. Il fallait dire que la vue de twi’lek femelle produisait toujours, chez le hapien, un frisson particulièrement désagréable et une sensation d'étreinte oppressante contre sa poitrine. Il évitait donc de la regarder, mais il n’empêchait qu’il avait tout intérêt à la traiter aussi bien que possible… Tant qu’elle se montrait tout aussi loyale que lui.

Alors qu’ils progressaient tous les deux à la suite de Darth Curen, dans de tortueux couloirs illuminés par des torches embrasées, Lloyd s’efforça de la regarder pour mieux la cerner : jeune, athlétique… Certainement ambitieuse, comme tous les apprentis fraîchement sortis de l’Académie.

- Suhm Zurim, c’est la première fois que l’on se rencontre. Je suis Lloyd Hope, apprenti du Castellan Noir. Eternel apprenti, en quelques sortes. Je reçois mes ordres directement du Conseil Noir. C’est tout ce que tu dois savoir sur moi. Ah, et une dernière chose : on m’a chargé de surveiller que tu étais bien loyale à Darth Bekhaar. Mais je suis sûr que tu avais justement l’intention de profiter de cette occasion pour faire tes preuves, n’est-ce pas ?

Si Suhm avait l’intention de se montrer comme un élément prometteur, il n’aurait aucun mal à parler en sa faveur auprès du Conseil Noir. Lloyd ne voyait pas en elle une rivale, loin de là. Mais il l’avait à l’œil ; l’apparition de Darth Ramken pouvait susciter de nombreuses trahisons à cause de tous ces Sith dont le seul désir était leur ambition personnelle.

Le couloir sombre, après une lourde porte en métal qui grinça en pivotant sur ses gonds, aboutit enfin à une salle illuminée, où se trouvait Moh Trekkar, le zabrak âgé, et Lloyd et Suhm durent interrompre leur embryon de conversation pour se concentrer sur leur objectif.

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--------

--------Lloyd eut un mouvement de recul lorsque le seigneur Curen s’en prit à l’un des officiers impériaux. Il dégaina son sabre laser mais ne l’alluma pas immédiatement – le temps de comprendre ce qui était en train de se produire : une trahison, purement et simplement. Dans le sillage de Darth Curen, à l’autre bout de la pièce, un petit groupe avait fait son apparition : sept personnes et un droïde. Ok, on est mal barrés. Comme ses automatismes militaires, acquis avec l’expérience et l’entraînement au commandement, le lui soufflèrent, il se mit à analyser rapidement son environnement.

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Ils se trouvaient dans une vaste salle dont les candélabres illuminaient la zone centrale, surélevée, où se tenaient Darth Curen, tenant toujours en joue le Grand Prêtre. Des ombres dansantes au-delà des colonnes, avait émergé ce groupe ; une femme à la posture majestueuse en tête, chevelure très claire et regard perçant qui se devinait sous un masque étrange : un visage diabolique d'un blanc de porcelaine, qui n'inspirait guère confiance, et qui marquait la pièce d'une présence sépulcrale.
Aux côtés de ce curieux personnage, près d’une imposante colonne de pierre, se tenait une femme vêtue d’une veste en cuir, des armes saillantes au niveau des cuisses. Derrière elles, enfin, le petit groupe avait l’air de suivre l’autorité qui émanait de celle qui se présenta comme étant Darth Night.

Il ne fallait pas avoir fait l’Université d’Alderaan pour comprendre qu’ils étaient clairement en infériorité numérique. Deux seules solutions s'imposèrent dans l'esprit du hapien : ils se barraient, et vite, ou bien ils se faisaient des alliés dans ce joli tas incongru qui s’était formé là.

Lloyd resserra sa main sur le manche froid de son sabre laser, résistant à l’urgence de l’allumer pour mieux se défendre. Il fit un pas vers Darth Curen, dont la lame menaçait toujours le zabrak figé dans une posture d'hébétude.

- Seigneur Curen, dit-il calmement. Une allégeance obtenue par la menace ne vaut rien : le seigneur Trekkar ne vous trahirait-il pas dès qu’il le pourrait après avoir accepté votre offre pour seulement éviter de passer par le fil de votre lame ?

Vaine tentative pour déplacer la menace, ne serait-ce qu’à quelques pas de Trekkar, afin de laisser un espace de sécurité au Grand Prêtre.

- Obtenez donc sa reddition après lui avoir prouvé que c’était le bon choix. Qu’en dites-vous ?

Certes, Darth Curen ne vouait pas l’admiration nécessaire au Conseil Noir pour que la voix de l’apprenti du Castellan pût réellement compter. Mais la tentation d’une victoire plus éclatante, elle, avait des chances d’attirer le Sith dans une posture plus propice à la protection du Grand Prêtre.
Les yeux de Lloyd passèrent de Darth Curen aux Sith qui s’étaient joints à eux, parmi lesquels il ne reconnaissait malheureusement aucun visage familier. Ou peut-être cela était-il heureux ?
Ses yeux verts s'arrêtèrent avec honnêteté sur le masque blanc, avant d'aller croiser le regard de la jeune femme blonde à la veste de cuir.

- Quant à vous, si vous hésitez toujours : je ne vous apprendrai pas qu’un traître ne change pas de nature. Il prit le temps de toiser également les Sith au-delà de Darth Night, bien qu’ils lui étaient probablement fidèles. Ramken se sert de vous, mais il vous trahira avec la même aisance qu’il a trahi le Conseil Noir.

Bien sûr, si certains d’entre eux souhaitaient se montrer loyaux envers le trône, il défendrait leur cas personnellement auprès du Conseil Noir. Il avait déjà trop parlé, mais comme il souhaitait que le message fut clair, il explicita dans une dernière tentative :

- Je suis le bras droit du Castellan Noir. Que ce soit l'argent qui vous motive, ou le prestige, ou tout autre avantage personnel : nous pouvons vous l'offrir ; j'y veillerai personnellement. Maintenant, si effectivement c'est une allégeance profonde envers Ramken qui vous anime, alors cet affrontement est inévitable.

Malheureusement, leur infériorité numérique ne parlait pas en sa faveur. Le hapien fit un pas de côté, non sans garder à l’œil le groupe d’opposants, pour se pencher vers la twi’lek.

- Suhm, souffla-t-il à voix basse. Si ça dérape : l'un de nous deux fuit avec le prêtre, l’autre les retient. Choisis ton rôle.

Il ne pouvait pas choisir lui-même d’être celui qui allait s’enfuir. Pas en sachant qui, quelques mètres sous ses pieds, était potentiellement en danger.
Maxence Darkan
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La veille.

L'ambiance dans le salon était maussade, plus que maussade. Réunis, peut-être pour la dernière fois, dans le salon de Taha'san, [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] jouait aux cartes, autour de cette petite table immonde en verre que tout le monde raillait il y a de cela une semaine, avant la nouvelle. Les missions rouges, un nom fictif donné aux plus dures et suicidaires des missions proposées aux lieutenants Djiilo. Bien évidemment, personne n'était là pour se mettre en danger, mais ramasser tranquillement son petit pactole dans son coin en se faisant un nom au fur et à mesure de leur présence dans le cartel Hutt. Alors c'était simple, on désignait au hasard un nom parmi les milliers existants, on leur filait des hommes ou non et ils partaient vaincre ou mourir. Taha'san, désignée, tout le groupe y passerait. L'appartement complet était embué de la fumer des cigarettes plantaient au coin de leurs lèvres, les mains tremblantes, ils posaient les cartes et jouer machinalement à un jeu inventé de toute pièce dans le silence le plus complet.

-Je sais même pas quoi en penser.

Maxence non plus. Elle ne savait pas quoi penser tout court. La situation était d'une ironie palpable de son côté. Alors que sa vie d'électron libre s'arrangeait finalement : se liant aux Djiilo, parmi un groupe efficace qui l'acceptait et avec son ressent contrat de consultante en sécurité et renseignement pour les Jedis, partir au front sur les planètes impériales, la tête baissée dans une guerre civile qui ne lui appartenait pas, c'était à peine si elle arrivait à s'en remettre. Pourtant, la blondinette ne se montrait si facile à abattre, mais les aléas de la vie n'avaient de cesse que de s'accélérer. Le pire dans cette histoire était, qu'au-delà d'avoir un joli nominatif pour son alliance, en acceptant le fait de participer à cet accrochage inter-Sith, elle brisait la première règle de son alliance Jedi : ne pas nouer de contrat avec les Siths et, pour l'instant, l'Empire. Au final, ce n'était pas aussi grave que cela en avait l'air, il suffisait de jouer salement sur les mots, elle connaissait sa mission, elle ne jouait pas pour l'Empire, mais bien pour Jaliac Djiilo qui tentait de manipuler à son échelle les conséquences de cette querelle. Perdu. Elle jeta les cartes sa main avant de reposer sa tête sur l'épaule de la rodienne tout en fixant le vide.

-Au final, s'écria soudainement le Lannik avec un enthousiasme qui sonnait bien faux, c'est une mission comme une autre. C'est une pièce de théâtre, on arrive la boule au ventre et on finit par faire le show et gagner, comme toujours.

-Une pièce de Théâtre c'est « Romélo et Julia », pas un putain d'gangbang au milieu des Siths. Cracha Maxence. Putain je… Elle marqua un pause pour retenir sa colère. J'peux pas l'croire.

Croyez-le ou non, Jaliac devait se délecter de cette discorde au sein l'Empire, un spectacle qu'il ne manquerait pour pas grand chose au monde… à part peut-être l'abolition de l'esclavage parmi les autres Kajidics et/ou une montagne de tunes. Il devait avoir de délicieux snacks préparés spécialement pour l'occasion. Normalement, il aurait sûrement laissé les conflits internes des espaces qui ne le concernaient pas sans bouger le petit doigt. Sauf que cette fois, il jouait aux apprentis Kasparov à poser ses pions sur l'énorme échiquier bordélique qu'était l'Empire. L'Estafette de Kaaga n'était pas le seul groupe Djiilo touché par son excès d'égo, un sacré paquet d'entre eux venaient à se retrouver au milieu des lignes en tant qu'allié d'un groupe, ennemis de l'autre. Le tout, était de savoir la finalité de cette manigance puérile. Bien sûr, cette grosse limace n'était pas la seule à vouloir tirer son épingle du jeu, toutes les autres devaient s'y essayer d'une manière ou d'une autre.

Fély et Bigord ne disaient pas un mot, ils savaient tout les deux qu'une syllabe sortant de leur bouche les conduirait à perdre des dents. Parce qu'ils avaient tous les deux un passé assez sombre avec l'Empire, leur mauvaise réputation au sein de ce dernier risquait de tout faire capoter, alors ils resteraient sur Nar Kaaga en silence radio complet. Plus présent pour soutenir l'humaine, la Rodienne et le Lannik qui partaient en mission suicide qu'autre chose, ce soir, ils payaient les clopes et le whisky de bas étage habituel.

Leurs ordres semblaient simples… du moins, à l'écrit c'était toujours plus simple qu'en pratique, il existait tellement de manières dont les choses pouvaient se profiler que personne n'était sûr de quoi que ce soit. Parmi les renégats, ils ne se présenteraient pas comme Djiilo, mais comme un rassemblement de mercenaires indépendants à la recherche d'argent et de gloire, ce qui n'était pas complètement faux. Une raison aussi banal qu'utile à leur acceptation dans ce coup d'état de grande envergure.

La soirée se termina aussi tendue qu'elle avait commencé et tout le monde dormait où il pouvait, la blondinette aux côtés de la Rodienne dans son lit pour des raisons qui ne vous échapperont pas. Qu'est-ce qu'elle en pensait, elle, de ce Ramken et de ses idéologies mégalomanes ? Elle voyait les Siths aussi fous que les Jedis, étant républicaine de naissance, elle se disait toujours la même chose, d'un côté, il y avait les rouges méchants et de l'autre, les bleus faisant mines d'être gentils, tout ce qui les intéressait, à ces magiciens de l'espace, c'était leurs propres intérêts. Une façon de voir le monde qu'elle ne pouvait pas critiquer tant que ça, elle voyait les choses de la même manière. Alors Ramken, elle n'en avait rien à foutre, tout ce qu'elle voulait, c'était en finir au plus vite en se bourrant la gueule à son retour. Tourmentée par la perspective de se retrouver au milieu d'une clown fiesta de tarés au sabre rouge, le sommeil fut dur à trouver.
En chemin.

Dans son chasseur, elle faisait le chemin, seule, suivie de près par Skroutch et Taha'san dans un autre vaisseau. Conduisant mollement, pleine d'appréhension, elle n'était plus vraiment elle-même, tentant de se remettre dans son personnage de mercenaire... son personnage de Maxence Darkan. Elle se mit à relire compulsivement les ordres donnés. Sans trop d'étonnement général, elle ne changea pas d'accoutrement malgré ce qu'elle s'apprêtait à faire, son inévitable blouson de cuir qu'elle ferma minucieusement... neuf... le dernier foutu en l'air pas une vibrolame de pirate, son treillis, ses bottes et ses magnifiques -c'est un euphémisme à ce niveau là- Westar-35, lustrés pour l'occasion.

-Éos.

-Oui. Raisonna le vaisseau entier. Elle soupira.

-C'est l'grand jour. Dossier 284 : Testament.

-À ce point ?

-Ouais à c'point. T'sais quand j'aurais passé le quart de siècle j'vais commencer à m'poser de sérieuses questions sur mon avenir et j'aurais p't'être perdu les couilles de l'faire. Alors c'est l'heure pour mamy Max de donner ses derniers souhaits, au cas où. Sur le côté de son tableau de bord, la petite LED rouge significative d'un enregistrement commença à clignoter. Alors, testament de Max la casse. Hum… Rappelle moi c'que j'ai.

-Votre compte en banque, moi, le vaisseau, vos armes et vos vêtements.

-Ben ce s'ra rapide. Partage mon compte aux membres de l'Estafette, le vaisseau pour Taha'san, toi et mes flingues à Karm... p't'être qu'un jour qu'il comprendra que les flingues c'est mieux qu'le sabre. Pour ce qui est des fringues... file mes culottes à Karm, mes soutifs à Skroutch pour qu'il s'en fasse des bonnets pour les oreilles et l'reste à Taha. Bah voilà, on est bon.

Un testament tout à fait poignant de la part de la blondinette. Votre cœur se serre et il est dur de retenir la petite larme au coin de votre œil, je sais, mais laissez-la partir, pour le bien de l'émotion. Son communicateur de bord clignota lui aussi, en appuyant sur le bouton pour accepter l'appel, la tête de la Rodienne apparut, derrière, en accoue, apparaissait le Lannik légèrement surexcité par la situation prochaine.

-Écoute, je sais pas trop comment ça va ce passer là-bas, si ça tourne mal, franchement, on les emmerde les ordres, ces fous furieux on qu'a s'entre tuer avec leur bâton lumineux. T'as bien tout en tête ? Tu te trompes pas sur les noms ?

-Ouais, j'ai tout, Curen c'est un allié de Raken... Ramk... Ra... le mec qui fout le bordel. Trekkar, c'est celui qui nous intéresse et Takeda elle est avec nous.

-C'est ça. T'as choppé des infos sur Takeda ?

-Nan, pas vraiment. C'est une famille supposément connue de l'Empire… à vrai dire, j'en ai aucune putain d'idée, j't'avouerai qu'avec la merde qui s'passe, mes informateurs impériaux font tête basse et m'ont foutu des vents monumentaux… Dans tout les cas, tu m'suis, oublie pas qu'je suis sensée être la cheffe du groupe dans l'histoire.

-Ouais je sais… ça va faire bizarre. Évite les conneries.

Pour des raisons pas si obscures, Maxence fut désignée comme cheffe de leur soit disant bande de mercenaire organisée, elle était prête à prendre tous les blâmes de l'échec de la mission envers l'Empire. De toute façon, ce n'était pas comme si elle comptait lier une incroyable fraternité avec ces derniers. La Rodienne ne comptait pas jeter sa vie de lieutenant dans le tas sans faire un minimum attention à son identité. Fraîchement alliée aux Jedis, Maxence n'était pas connue de l'Empire, elle n'en avait donc rien à faire de foutre en l'air une réputation qu'elle ne voulait, de toute façon, pas entretenir.
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Taha'san ---------------- Skroutch

La mission.

Maxence se tenait non loin de la Sith, la fameuse Aoi Takeda, franchement sinistre avec son masque et sa dégaine, elle s'abstînt de se foutre de sa gueule comme elle l'aurait fait d'habitude. En plus d'elle, il y avait un protocolaire, sa phobie : un droïde assassin et quatre mecs carrément louches. Elle se maintenait à lancer d'étranges regards à la fin du peloton. Skroutch et Taha'san, dans l'ombre, gardaient leur doigt sur la gâchette de leurs armes respectives. Le Lannik ne pouvait pas s'empêcher de serrer la crosse de Lucille, sa fidèle mitrailleuse, de plus en plus fort près de lui. La Rodienne se permettait de marmonner -en rodien- un paquet d'injures. Maxence restait la seule qui gardait la tête haute dans l'histoire, clairement loin d'être la première fois où elle faisait front avec l'Empire, les Siths se montraient souvent durs à cerner, mais très vite, elle s'y habituait.

Le groupe entier marchait le long des morbides couloirs de la forteresse. Pas à dire, entre les Jedis et les Siths, aucun d'entre eux ne connaissaient le principe de « décoration », « d'harmonie des couleurs », et, plus globalement de « beauté ». Sans déconner, il n'y avait rien de plus main-stream que décorer ses sous-terrains de squelettes et de mots incompréhensibles gravés désespérément sur les parois.

-On gère.

Elle lui avait répondu avec tout le calme du monde, mais au fond c'était comme si elle explosait. Évidemment que non, aucun d'entre eux ne gérait quoi que ce soit. Elle savait s'occuper des situations délicates quand il s'agissait de se foutre en l'air joyeusement dans une fusillade survitaminée, mais la Force contre balançait absolument tout. Ils ne devenaient que de simple chips prêtes à être éclatées contre un mur d'un revers de la main. La Rodienne connaissait les confrontations contre les possesseurs de la Force, Skroutch et Maxence, pas du tout.

Le pas s’accéléra largement dans la montée des étages supérieurs. En arrivant à la salle principale, la blondinette fit signe à ses partenaires de rester à l'entrée pour couvrir leurs arrières, ainsi que se montrer prêt à agir si ça chauffait pendant qu'elle partait discutailler avec les Siths. Le statu quo de l'Empire forçait à suspicion. Si les conflits internes de n'importe quel espace se montraient d'une complexité singulière, la blondinette apprit très vite que les Siths ne pouvaient s'empêcher de faire une partie de 'Risk' en temps réel, avec des trahisons dans tous les coins, des manipulations et j'en passe, typiquement pas capable d'affronter les problèmes à bras le corps, la méfiance de la mercenaire atteignait un point critique. Maintenant, elle se disait que ces idiots devaient tous hésiter sur le « bon camp » à choisir. À cette idée même, elle s’écarta discrètement de la Sith et son groupe foutrement bizarre. Elle n'hésitait pas, elle, sachant pertinemment son camp dans l'histoire, elle voulait s'assurer de ne pas finir comme les deux parties au sol non loin de Curen qui, une fois rassemblées, faisaient un homme.

Chez les loyalistes, leur nombre faisait presque pitié à voir, mais il s'agissait d'un véritable duo de beau et belle gosses. Personne ne dégaina son arme -à part le débile qui menaçait l'intérêt premier-, alors, elle maintenait pression sur les manches de ses blasters. Elle leva les yeux au ciel : à les entendre, elle se croyait dans un nouvel épisode d'inspecteur Derrick, qu'est-ce qu'ils pouvaient blablater ceux-là.

-Écoute moi bien beau gosse, t'auras beau m'faire les yeux doux autant qu'tu veux, j'ai fait mon choix, ta position vaudra plus grand chose quand tu te seras fait botter l'cul.

Ce n'était clairement pas son moment d'agir, au fond d'elle, éviter la confrontation semblait la meilleure chose à faire, elle attendait simplement de savoir si la Sith avait vraiment l'intention de calmer le jeu, ou de terminer le tout, lame contre lame, balle dans la tête et os brisés. Dans tous les cas, la blondinette n'avait pas vraiment son mot à dire dans l'histoire, simple femme de main, elle tenait l'arme et appuyait sur la gâchette quand on lui disait de le faire. Ses yeux se baladaient entre la Twi'lek, le beau gosse et sa prétendue alliée aux allures de tueuse en série. Définitivement une situation compliquée de son côté. On en venait à un niveau où c'était Maxence elle-même qui faisait remonter la barre de normalité.
Suhm Zurim
Suhm Zurim
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Le jour de l'annonce...Suhm était sur Korriban, non pas en tant qu'adepte mais en tant que sujet de l'Empire. Korriban était devenue le fief de son Maître et avec cela venait de nombreux privilèges pour la jeune disciple du Grand Inquisiteur. Elle pouvait étudier ce qui lui faisait envie, développer son potentiel de létalité et son savoir-faire mystique tout en savourant d'une nouvelle autorité raisonnablement mesurée au sein des autorités de la planète. Suhm était donc très affairée, elle prenait grand soin d'accroître son lien aux Sith, de parfaire son appartenance à l'Ordre Sith, bien qu'elle ne s'estimait toujours pas digne de ce titre. cela faisait quelques jours qu'elle ajoutait de nouvelles peintures à son corps, effectués par des membres du Clergé Sith, soigneusement désignés par Darth Khorog pour leur doigté et le maîtrise des antiques arts graphiques des Sith au Sang-Pur, les Tsis, comme on les appelaient par ici, à des fins pédagogiques. Les prêtres achevaient leur œuvre sur le corps de la twi'lek lorsque l'allocution felonne de Ramken se mit à résonner sur les ondes impériales, tout Korriban sembla s'arrêter nette alors que l'écho obscur des propos de ce faux empereur résonnait dans le cœur de tout impérial, déclarant une guerre civile...Suhm venait d'être projetée dans le froid contexte d'un conflit pour le trône de Dromund Kaas, pour la souveraineté de tous les Sith. Un écho dans la Force témoignait déjà des conséquences de ce simple appel à la guerre, des mondes entiers partaient en guerre les uns contre les autres...Ziost s'embrassait dans une flamme de chaos et de rage, défiant de toute son autorité le trône millénaire de l'Ordre Sith...
Il n'en fallut pas plus que ça pour que Suhm, encore saignée par ses tatouages, ne se relève de l'autel froid sur lequel elle était allongée depuis des heures, ne s'accordant pas le moindre repos pour cicatriser, attraper sa bure cléricale et se rendre dans les appartements de son Maître pour connaître sa position dans cette histoire.

En poussant les portes de l'antichambre, elle s’arrêta nette face à un immense Togruta, il sortait des appartements de Darth Khorog. Le premier reflexe de Suhm fût de fixer d'un air surpris le mastodonte lourdement vêtu d'une armure complete, recouvrant l'ensemble de son corps à l'exception de son visage à l'expression ferme, déchiré d'un sourire mauvais à l'égard de la jeune twi'lek.

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Darth Urgrud...Suhm et ce fervent serviteur de l'Empire partageaient un passif en tant qu'ennemis...Adversaires dans une autre vie...Il y a ce qui peut sembler une éternité, Urgrud captura une jeune Jedi sur un monde reculé de la Bordure Extérieure et une fois livrée à sa garde, il s'employa à la torturer pendant des jours, qui devinrent des semaines puis des mois et enfin des années. Urgrud était un tueur de Jedi et la seule raison qui l'avait motivée à la garder en vie était son amusement personnel...Urgrud était le premier véritable contact de Suhm avec le Côté Obscur. Et sa seule présence générait en l'adepte de Darth Khorog, de véritables sentiments contraires, mêlant ressentiment, syndrome de Stockholm, pardon, terreur...Autant de pensées qui tournaient encore et encore dans l'esprit de la jeune femme qui se sentait revivre l'effroi de quelques milliers d'heures passées en la présence de ce cruel libérateur de sa condition pathétique. Darth Urgrud avança vers Suhm et la prit par le menton, inspectant brièvement les nombreux tatouages qui ornaient le visage juvénile de la jeune femme.

- Mmm...Je vois maintenant ce qui a séduit Darth Khorog.

Suhm n'osa pas répondre, le laissant faire avec obédience.

- Je t'ai...extrêmement bien dressée. Regrettable que le Grand Inquisiteur ait jeté son dévolu sur toi, je pensais avoir la chance de faire de toi une créature digne du Côté Obscur, achever mon œuvre en créant une véritable Sith...

Un éclat de rage illumina le regard de la twi'lek qui lentement, presque inconsciemment approcha sa main de son sabre laser, pas le sien, celui de Darth Urgrud. La simple pensée qu'Urgrud puisse s'estimer meilleur maître que Darth Khorog, le Grand Inquisiteur, le Seigneur Noir de Korriban, était une insulte qu'elle ne laissera pas passer. Sa main était maintenant si proche de son arme, il suffisait d'un rien.

- ...Mais lui...Il créera une reine. Dit-il sur un ton mêlé de fierté et de respect perceptible jusque dans la voix.

Ses mots interloquèrent Suhm qui s'immobilisa immédiatement. Elle n'avait pas cessée de regarder l'Inquisiteur des yeux jusqu'à ce que ces quelques mots ne la fasse réagir. Urgrud n'était pas juste un serviteur de l'Empire, c'était un véritable loyaliste, un digne fils de la doctrine des Sith. Urgrud relâcha le menton de Suhm d'un geste impérieux et s'adressa à elle sur un ton bien moins froid bien qu'aussi dur et intransigeant.

- Le Grand Inquisiteur m'a envoyé te transmettre ses ordres. Le Clergé est divisé, nombreux sont ceux qui se rangent du côté de Ramken mais il est indispensable de maintenir la mainmise des événements et surtout la stabilité du Clergé. Darth Bekhaar a donc organisé la fuite des principaux Grands Prêtres afin d'éviter que le message de Ramken ne les séduise davantage afin de les garder dans le giron de l'Empire et éviter de diviser notre organisation. Darth Khorog a explicitement ordonné que tu te rendes sur Khar Delba afin de t'assurer que le Grand Prêtre Moh Trekkar puisse évacuer en toute sécurité. La situation est telle que tu ne travailleras pas seule mais ton Maître estime que tu seras en mesure de te défendre et d'accomplir ta mission avec dignité. Il y a également fort à parier que tu ne travailles pas seule et c'est à toi de voir si ils sont également de dignes fils de l'Empire ou des traîtres qui se dissimulent parmi nous. Le Grand Inquisiteur a toute confiance en tes capacités. Il est sur Ord Radama à l'heure actuelle, chacun de nous va avoir beaucoup de travail. Je te prierai, Suhm....De rester concentrée sur ta tâche.

Pas un mot, pas une remarque, pas une complainte. L'apprentie de Darth Khorog s'agenouilla face à Darth Urgrud et lui répondit avec toute son élégance.

- Je sers mon Maître et l'Empire, Excellence. Je ne le décevrai pas.

- Qu'il est agréable d'entendre de tels mots avec une telle conviction dans cette bouche. Bien plus que de pathétiques suppliques et de mélodieux hurlements... Fit-il remarquer dans un sourire sadique.

Les deux représentants de l'Inquisition rejoignirent leurs vaisseaux pour se rendre vers leurs objectifs communs. Suhm se rendit sur le croiseur de Darth Ladium, le Sanguinaire, qui se trouvait en orbite de Khar Delba mais de nombreuses questions la travaillèrent sur le chemin. Darth Ramken n'était pas seulement l'un des Seigneurs Sith les plus puissants du Clergé Sith, c'était aussi un individu qui abritait en lui une inextinguible soif de combat et de pouvoir, Suhm avait, par ailleurs, eue la « chance »  de participer à une cérémonie sur Ziost où il semblait animée d'une flamme avide de complaire et de maîtrise, c'était un être affirmé, traditionnaliste, fort et fier, un Grand Prêtre du Clergé Sith, au même titre que Mok Trekkar, l'un des seuls équivalents à l'autorité de Darth Ramken qui n'ait pas hésité une seule seconde à trahir, Suhm pouvait ne pas être aussi catégorique avec de nombreux autres membres du Clergé Sith qui étaient loin de représenter l'idéal qu'ils étaient supposés défendre mais qui ne faisaient que donner du grain à moudre à l'Inquisition.

Comment Ramken avait-il pu toucher autant d'individus à travers l'Empire ? Est-ce que le besoin de partir en guerre était si attendu, si désiré ? Est-ce que les Sith attendaient seulement quelqu'un pour leur dire « Fais-le » ? Combien de Sith pouvaient être aussi peu concernés par les conséquences ? Qu'il y ait des choses à corriger au sein de l'Empire, ce n'était pas à nier mais une guerre civile n'était pas la solution, ce n'était pas ce qu'il y avait de judicieux, de raisonnable ou même d'intelligent. La République saurait profiter de ce vent de panique...De la même manière qu'il offrait un moyen de consolider les intérêts de l'AGPU...pour peu que cela concerne encore quelqu'un du côté impérial étant donné la situation...Aux premières estimations, on évaluait un nombre d'insurgés que Suhm n’espérait pas. Aussi la situation se devait d'être traité avec intelligence afin d'éviter d'embrasser d'autres noyaux de la civilisation Sith. Elle s'interrogea également sur ce que Ramken pourrait faire du pouvoir qu'il était capable d'obtenir au travers de cette guerre civile, voire de ce que cela impliquerait à long terme. Briser les trèves avec la République, repartir en guerre ? Avec quelle armée ? Quelles forces ? L'Empire continuera de souffrir de cette situation sur le long terme. Des flottes éventrées, des légions anéanties, des sacrifices aussi inutiles que considérables, tout ça pour une ambition née du simple désir d'accroître une autorité dont il dispose déjà dans des proportions plus mesurées. Suhm prenait conscience que cette guerre n'était ni plus ni moins qu'un gigantesque gâchis de moyens, de ressources et d'hommes...

Le jour J, Suhm s'était préparée, elle savait que ce qui l'attendait était un combat acharné, une véritable volonté de diviser pour réunifier, un combat sans merci, sans pitié et sans remords pour un idéal aussi vain qu'inutile, celui de l'ego. Vêtue d'une chaude bure noire, digne du rang de l'apprentie de Khorog, capuchon rabattu, on lui expliqua en long en large et en travers le briefing de sa mission. Leur contact était...Darth Curen...

La simple évocation de ce nom n'était pas des plus agréables...Curen était peut-être le disciple de Trekkar mais Suhm, au contact du Clergé et de nombreux autres Sith affiliés à l'organisation, avait entendue de nombreux faits sur l'individu : Paresseux, estimant que tout lui est dû en raison de son statut social, réputé pour s’accaparer la réussite des autres...Bref, un de ses Sith fumeux qui n'avaient de Sith que le titre. L'idée de travailler avec n'était pas vraiment joyeuse mais si il fallait ça pour sauver un des piliers du Clergé en ces temps de troubles, c'était...acceptable, au mieux. Suhm était restée silencieuse durant l'exposé insipide de Curan et un malaise certain était ancrée fermement en sa présence sans que Suhm arrive à mettre le doigt dessus mais au vu du passif aussi vague et pourtant peu glorieux du mirialan, ce n'était pas vraiment difficile de comprendre que Suhm souffrait vraiment de devoir supporter sa présence...

De l'autre côté, son « contact ». Lloyd Hope...L'adepte de Darth Ladium. Deux apprentis de deux Sith puissants et influents. Suhm n'avait pas grand-chose à en dire, si ce n'est qu'il était très séduisant et qu'il avait une véritable flamme dans le regard qui semblait diriger le moindre de ses gestes. Le premier contact avec lui ne se fît même pas à bord du Sanguinaire mais bel et bien à la surface de Khar Delba et uniquement quand l'Hapien décida ENFIN d'adresser concrètement la parole à Suhm pour se faire mousser...C'était...inutile...Suhm était l'apprentie de Darth Khorog, Saint Patron de l'Inquisition, il pouvait faire arrêter des Seigneurs Sith sur de simples suspicions. En quoi « Je prends mes ordres directement du Conseil Noir » était impressionnant ? Surtout en ce moment où l'autorité même du Conseil Noir était traînée dans la boue par un seul individu qui avait foulé au pied tout ce que l'Empire comptait de stabilité. Mais Lloyd fût direct et précis : Il était droit dans ses bottes, du moins en paroles, s'assurer qu'il ne retournerait pas sa veste, qui était un risque envisageable, allait s'avérer tout aussi important mais Suhm resta, au moins, polie et respectueuse.

- Suhm Zurim, apprentie de Darth Khorog, Grand Inquisiteur. Et je n'ai rien à prouver. Je sers l'Empire et mon Maître.

Une conversation...au goût stérile mais un simple amuse-gueule pour la situation à venir.

_____________________________

Lorsque Darth Curen retourna son sabre contre Son Excellence Moh Trekkar, Suhm fût surprise mais pour de mauvaises raisons. Elle pensait qu'au moins, AU MOINS, Curen n'était pas aussi déloyal et stupide mais c'était effectivement le cas. Curen avait donc vendu son Maître à Ramken pour quelques promesses...Pathétique...Aussitôt que ses alliés firent irruption, les tentatives d'établir le contact des « portes-paroles » présents éveilla en Suhm la possibilité de tester l'idéal de Ramken face à ses suivants, se doutant qu'il y avait les fidèles et les suiveurs, Suhm devait être sûre que la situation soit, au minimum, apaisée. Et elle savait déjà comment mettre tout le monde d'accord. Elle commença, très calmement à poser sa main, discrètement sur celle de Lloyd afin de baisser lentement mais fermement sa main tenant son arme, murmurant à son attention.

- Si les choses dérapent, tu agiras, je ferai mon possible pour le Grand Prêtre mais surtout, contrôles-toi.

Elle fît un pas en avant et laissa tomber son capuchon.

- Avant même que le moindre tir de blaster ou coup de sabre ne soit échangé, peut-on nous accorder sur un simple point ? Demanda-t-elle, s'imposant lentement en médiateur.

- Si tuer le Grand Prêtre était votre objectif prioritaire, vous l'auriez déjà fait. Et j'imagine que c'est pour qu'il reconnaisse Darth Ramkin comme Empereur Légitime que vous vous êtes tous donnés tant de mal, n'est-ce pas ? Darth Night, Dame de Listehol, permettez-moi dans ce cas, d'éclairer un peu plus avant votre lanterne dans ce combat. J'ignore tout de vous mais je connais Darth Curen. C'est un lâche, un imbécile et un très mauvais compagnon d'armes. Il menace de son sabre, la personne même qu'il est venu chercher au nom de son nouveau Maître. Darth Curen a un passif absolument immonde même au sein de l'Ordre Sith, c'est un être paresseux, lâche et faible, qui a manifestement attendu que quelqu'un lui dise quoi faire pour se décider à s'attaquer à son maître. Et vous savez ce qu'il advient des faibles qui découvrent qu'ils peuvent faire des choses ? Ils vont trop loin. Et Curen est dans ce cas. Dit-elle avec fermeté et assurance, délivrant une vérité aussi cristalline que fatale.

La twi'lek misait tout sur le fait que le mirialan n'osera pas détourner le regard de son ancien maître, craignant une contre-attaque rapide et cruelle de sa part mais semblait bouillir de rage d'être aussi humilié.

- Il vous trahira aussi, il vous tuera, déshonora la raison même de votre présence et apparaîtra comme un héros en vous faisant passer pour des ennemis qu'il a été « obligé » d'éliminer et, fidèle à lui-même, en prenant le moins de risques possibles. Vous n'avez rien à gagner de cet homme. Je veux dire, à quoi sert-il maintenant ? Il vous a fait entrer ? Bravo, son rôle s'arrête là et il le sait. Maintenant si il veut briller...il lui faut TOUTE la gloire et peu importe qui il doit tuer pour ça. Je vous propose donc afin de poursuivre, AU MOINS, sur une base saine...de tuer cette raclure...Tous ensemble, d'un commun accord. Ne pas lui laisser la moindre chance de s'en tirer. Si vous doutez de mes paroles alors allez-y, prenez vos chances mais n'oubliez pas qu'il est le responsable des sabotages qui vous ont fait entrer...Je laisse à votre soigneuse curiosité ceux qu'il a très possiblement mis en place pour s'assurer de votre disparition.

Suhm frappait peut-être dans le vide mais elle connaissait l'ego et l'esprit des lâches et la lâcheté manifeste de Darth Curen allait dans le sens que peu importait le vainqueur de la situation ici, personne n'en sortirait gagnant aussi longtemps que Darth Curen était dans l'équation. De plus, la rage de Curen allait très probablement se retourner contre quelqu'un et sa stupidité l'aveuglera autant que sa rage. Suhm n'avait qu'à se tenir prête à réagir avec toute sa force.
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Moh Trekkar - 69 ans - Zabrak mâle - Grand Prêtre de Khar Delba


Moh Trekkar, ne répondit pas aux paroles de la femme au masque blanc dont il ignorait l’identité. Il resta incrédule une seconde devant le masque qui lui faisait face, son cerveau rassemblant les pièces du puzzle qui s’assemblait dans sa tête. Il se contenta de relever la tête, tendant son menton et ne répondit pas à la sournoise Dame Sith dont l’offre n’était qu’une odieuse humiliation : se faire trahir par son ex-apprenti ne suffisait pas ? Il fallait également ployer le genou ? Il toisa les renégats…
L’ambition de Curen était démesurée, il savait son jour de gloire proche : lui ancien élève de Moh Trekkar pourrait sans doute revendiquer de diriger Khar Delba à travers son ancien maître une fois celui-ci brisé par la torture que lui réservait Darth Ramken. Ses alliés renégats étaient arrivés et en surnombre par rapport aux envoyés de Darth Bekhaar. La victoire lui était acquise, ni Lloyd Hope, ni Suhm Zurim ne pouvaient changer quoique ce soit. Lloyd Hope prit la parole pour essayer de négocier avec Darth Curen. Ce dernier esquissa un sourire, le blond n’avait pas tout saisi. Maintenant son maître sous sa bonne garde, il pivota de façon à tourner le dos à la baie-vitrée et garder à l’œil tout le monde sans craindre de menace dans son dos. Il répondit avec un self control à toute épreuve.

- Vous parlez comme un Jedi jeune homme. Je ne crois pas que vous ayez conscience de ce qui est à l’œuvre ni de qui est mon ancien maître. Il est intimement fidèle au Cardinal Noir, et je le connais assez pour savoir qu’il ne pliera que sous une torture intensive… Ce vieux bougre est plus têtu qu’un Rancor enragé croyez-moi. Qu’il se soumette volontairement ou non n’entre pas en ligne de compte, et le résultat sera le même. Lorsque Ramken l’aura brisé, il ne représentera plus la moindre menace pour moi, pas plus que son nouvel apprenti… Khar Delba sera mienne… d’une façon ou d’une autre…

Il raffermit sa poigne sur la main de son sabre laser. Il toussa bruyamment tandis que quelques gouttes de sueur perlaient sur son front. Puis il tourna son attention sur la twi’lek qui venait de suggérer sa propre mort à ses nouveaux alliés. Etait-elle folle à lier ? Pourquoi accepteraient-ils de saboter cette opération en le tuant lui, Darth Curen, l’homme ayant facilité à jamais la prise de contrôle du temple de Khar Delba et qui tenait désormais l’une des deux cibles de l’Empereur au bout de sa lame. Il avait soudainement chaud et toussait bruyamment, quelque chose ne tournait pas rond chez le Mirialan qui chercha à garder bonne figure, même si son teint était devenu plus pâle.

- Vous êtes peut-être ravissante ma chère, mais on dirait que la Force ne vous a pas vraiment octroyé d’autres qualités. Vous croyez vraiment que ma mort résoudra cette *tousse* crise ? Vous ne semblez pas comprendre quoique ce soit. Je tiens Moh Trekkar en otage… je peux très bien m’occuper de l’escorter *il toussa encore* sous bonne garde jusqu’aux troupes renégates aux côtés du groupe Taozin ici présent. Et quand bien même je viendrais à mourir *il toussa à nouveau plus bruyamment cette fois-ci* je doute que vous vous mettiez d’accord sur le sort de mon illustre mentor. Comprenez bien, je suis la police d’assurance que ce plan se déroule comme mon nouveau maître, Darth Ramken, l’avait prévu. *il toussa de nombreuses secondes*Vous, vous n’êtes rien si ce n’est des morts en sursis !

Le mirialan frissonnait et avait chaud en même temps comme si la fièvre s’était emparée de son corps. Moh Trekkar ricana doucement et semblait se détendre, pour un otage il semblait nullement inquiété à présent… tranchant littéralement avec la rage qui l’avait animé quelques minutes plus tôt.

- Voilà une tournure des plus intéressantes… et au combien prévisible… Rassurez-vous groupe Krayt, groupe Taozin… vous n’aurez pas à vous donner la peine d’éliminer mon traitre d’ancien apprenti.

Darth Curen écarquilla les yeux soudainement et perdit en même temps toute l’assurance et l’arrogance dont il avait pu faire preuve jusqu’à présent. Il bégaya quelques mots d’une voix faible.

- Qu’est-ce que *il toussa à nouveau* … Je... NON ! ... espèce de… vieux…

Les paroles du Mirialan terminèrent en un murmure inaudible. Darth Curen sembla tituber, son bras n’avait plus assez de forces pour garder son ancien maître à sa merci comme si le manche de son sabre laser était devenu soudainement beaucoup trop lourd pour ses muscles. Il s’affaiblissait soudainement et ce n’était pas un hasard. Moh Trekkar avait profité des échanges de banalités entre les deux groupes de Sith opposés pour utiliser son pouvoir d’Absorption de Vie à faible intensité. Quand le Grand Prêtre compris que c’était bien le Mirialan qui semblait être la clef de la négociation côté loyaliste, il intensifia soudainement son pouvoir de drainage, sa main émettait une aura pourpre et plusieurs filaments d’énergie violette quittaient le corps de Curen pour filer vers sa main. La voix lugubre du vieux zabrak qui était visiblement la personne la plus en danger il y a encore quelques minutes se fit soudainement beaucoup plus assurée…

- Tu aurais du me tuer dès que tu en avais eu l’occasion Curen. Au moins tu aurais prouvé avoir retenu mes enseignements… Mais ton ambition t’a aveuglé. Tu as toujours été ma plus grande déception… Scilen est plus prometteur que tu ne l’as jamais été Curen…

D’un geste brusque, et dans un cri strident venu d’outre-tombe, il tendit sa main et Darth Curen vola à travers la salle, catapulté par une force inconnue pour franchir la baie vitrée du sommet de la tour et disparaitre en contrebas. Cette chute lui serait fatale compte tenu de son état. Moh Trekkar se redressa, revigoré par une énergie nouvelle même si quelque chose avait changé en lui, ou plutôt s’était rompu. Il fit craquer les articulations de son cou dans un geste un peu sinistre, comme si sa tête allait se détacher de son corps. Le zabrak prit une profonde inspiration et déclara d’un air sinistre…

- Bien… à présent… nous allons passer aux choses sérieuses… Darth Ramken vous as t’il dit quel était mon terrain d’expertise ?

Il y eu deux ou trois secondes de flottement. Les quatre gardes du corps de Darth Night puis Tahas’an et Skroutch s’immobilisèrent, leurs regards devinrent vitreux comme dépossédés de leurs âmes. Et dans la seconde qui suivit, ils retournèrent tous leurs armes contre eux-mêmes. Les gangsters de Maxence avaient placé le canon de leurs blasters contre leurs tempes pour presser la détente, tandis que ceux disposant d’armes blanches ou sabres laser plongèrent leurs lames dans leurs entrailles. Le Grand Prêtre venait d’utiliser son pouvoir de contrôle des esprits. Moh Trekkar tendit la main vers les membres du groupe Taozin, leva son index gauche, l’agitant de droite à gauche à trois reprises en faisant un petit bruit entre ses lèvres : « Tss tss ». Il restait à bonne distance de Darth Night, de Maxence Darkan et du droïde assassin qui, n’étant pas vivant, n’avait rien à craindre d’une attaque affectant l’esprit. Sa voix était toujours sinistre…

- Je crois que vous commencez à avoir une meilleure idée de mes compétences désormais. Je vous propose désormais un autre marché de la même trempe que celui que vous me proposez… Vous vous constituez prisonniers, et alors je m’arrangerai pour que le Cardinal Noir ait pitié de vos existences. Vous constituerez des prises de choix pour que le Conseil Noir puisse me féliciter ainsi que les agents qu’il a envoyés pour m’extraire…

Il n’avait aucune intention d’intercéder en leur faveur auprès du Cardinal Noir si celui-ci ordonnait l’exécution de la mercenaire et de la Dame Sith présente devant lui. Mais les rapporter vivants à Darth Bekhaar permettrait sans doute de pouvoir atténuer la perte de Khar Delba. Il se pencha vers Lloyd Hope et Suhm Zurim et reprit d’un ton des plus courtois et urbain.

- Bien entendu, je n’omettrais pas votre délicieuse participation et professionnalisme quand je m’exprimerais avec Darth Bekhaar.

Moh Trekkar n’avait pas pris son sabre laser en main, il était devenu évident pour tout le monde que ses seules aptitudes dans la Force constituaient un danger bien supérieur à tout ce qu’une lame pouvait faire. Tant qu’il serait à distance, il aurait toute latitude pour agir à sa guise, ses pouvoirs lui garantissaient sans doute des options à la fois offensives et défensives.

- Je serais moins patient que mon ancien apprenti cependant...

Le zabrak n’était pas naïf, il savait qu’il valait mieux ne pas trainer ici, mais il était hors de question pour lui de partir de Khar Delba sans les précieux artefacts qui étaient entrain d’être évacués dans les souterrains du temple. Se rapprocher lentement de la navette n’était pas exclu...


___________________________________
HRP:


PS : Le Staff se charge d'organiser des rencontres équilibrés afin que chaque individu puisse sortir son épingle du jeu. L'usage de PNJ (n'entrant pas dans les possessions de vos personnages) qui viendrait briser cet équilibre est donc à éviter autant que possible, tout comme faire réagir des PNJ qui ne vous appartiennent pas (et à fortiori qui sont MJtés par l’Adepte de la Force comme indiqué). Merci de votre attention et bonne continuation à vous.

Le Grand Prêtre se montrera hostile que si attaqué, il attend d'avoir la réponse des renégats avant de se décider soit à rejoindre la navette, soit à combattre. Donc si pas d’interaction avec lui, il bougera pas.
Invité
Anonymous
« Nani ?!? »

La réaction était très inattendue : certes, Aoi savait fort bien qu'un prédateur aux abois pouvait se montrer hargneux, mais elle ne s'était pas attendu à cela, même Curen s'était fait annihiler, alors ses pauvres gardes du corps n'avaient aucune chance… Seul son droïde était resté stoïque, même si son attitude était soudainement devenue plus menaçante, s'approchant de sa maîtresse en comprenant qu'il y avait une menace contre sa sécurité. La sensation que les choses ne s'étaient pas déroulée de la bonne façon, qu'Aoi entretenait déjà avant d'entrer dans la pièce, devint plus forte : les deux envoyés du Conseil Noir ne l'inquiétait pas plus que cela, mais la cible était plus hargneuse qu'elle ne le pensait. L'espace d'un instant, elle envisageait même la retraite : l'objectif principal était la capture de la planète et l'envoie de ses deux individus, seul, prouvait une chose simple : l'ennemi n'allait pas défendre ce monde qui était désormais condamné. Trekkar se moquait pas mal de ses fidèles, qui allaient tous subir les représailles des renégats dans une purge qui ne serait certainement pas belle à voir, mais il n'avait sans doute qu'une seule chose en tête : préserver son précieux trésor. Il ne quittera pas les lieux avant de s'être assuré de l'avoir obtenu.

Le première principal était qu'ils n'étaient maintenant plus que deux, trois en comptant le droïde, et que son alliée pouvait craquer et s'enfuir face à une telle démonstration, ou même se retourner contre elle, ce qui serait particulièrement fâcheux. Livrer une bataille inutile ne lui semblait pas nécessaire, certes, la propagande aurait pu profiter du ralliement de Trekkar, ou à défaut de sa capture, mais même sa fuite pouvait être instrumentalisée. Toutefois, elle avait encore quelques coups à jouer dans ce drame qui se déroulait, et le silence pesant qui avait empli la pièce suite à cette exécution était brisé par le bruit des combats qui se déroulait dehors : les staccato des mitrailleuses blasters se rapprochaient inexorablement, les explosions provoquer par l'artillerie des Renégats écrasant les positions défensive des loyalistes également. Cette ambiance de bataille permit à la Générale de se souvenir qu'ils étaient les conquérants et que les bravades du Zabrak étaient vide de sens, il avait déjà perdu, quoi qu'il advienne. Même si elle mourrait, cela ne changerait rien : un nouveau Shogun serait désigné et poursuivrait le combat en compagnie de l'Ordre de la Pureté, et les Renégats obtiendraient ce monde. Elle décida de jouer un coup de poker : s'emparant de son comlink, elle activa la fréquence du Colonel Traz.


« Colonel Traz, ici le Général Takeda. La situation nous échappe, le Seigneur Curen a été neutralisé et il semble impossible de convaincre Moh Trekkar de rejoindre notre cause. Je serais sans doute contrainte d'engager l'ennemi, mais j'ai un service à vous demander : j'enverrais un message sur votre Comlink toutes les cinq minutes afin que vous sachiez que je suis toujours en vie. Si je venais à ne pas le faire, mobiliser l'artillerie et tirer sur ma position : cela signifierait que je suis morte et que vous êtes le seul à pouvoir accomplir la mission. La suite de notre campagne en dépend Colonel, je compte sur votre dévouement pour remplir votre mission. »

Prendre le risque de tirer sur un Seigneur Sith ne faisait sans doute pas partie des plans du Colonel et celui-ci allait probablement demander une confirmation de l'ordre, mais s'il désobéissait et que cela permettait aux loyalistes de s'enfuir avec Trekkar, alors il prendrait un blâme encore plus sévère qu'en ouvrant le feu sur elle. Aoi tourna son masque blanc vers Trekkar, observant les mouvements de son corps, mais elle essayait surtout d'estimer s'il était encore en état de combattre ou non : elle venait de lui faire une mauvaise surprise, mais également de lui faire une piqûre de rappel sur la réalité de la situation militaire, qui était désespérée pour les loyalistes. Doucement, elle avançait afin de pouvoir se placer de façon stratégique pour interdire au duo envoyé par le Conseil Noir de se rapprocher du Sith. Son droïde assassin prenait le chemin inverse afin de pouvoir multiplier les menaces contre le duo, tentant de se rapprocher de leur point d'entrée et elle était prête à tout moment à s'emparer de son sabre-laser. Il était préférable de mourir debout, l'arme a la main, plutôt que de vivre a genou devant l'incompétence d'un Conseil Noir moribond. Takeda allait combattre si cela devenait nécessaire, mais avant cela, elle comptait encore s'exprimer un peu.

« Me rendre, Seigneur Trekkar ?!? Il semble que le grand âge altère vos capacités cognitives : vous oubliez que votre domaine est à feu et à sang et que ceux qui ont juré de vous servir meurt en ce moment même, trahi par votre avidité, votre jalousie et votre désir de sauvegarder vos reliques. Mais maintenant, nos vies sont liées : si je meurt, le colonel Traz transformera votre demeure en cendre, et vous et votre collection tomberont dans l'oubli ! Darkan, garder en joue le Seigneur Trekkar : je vous couvrirais si l’un d’entre eux tente de vous attaquer, soyez sans crainte. »

Elle espérait que la mercenaire obéisse afin de pouvoir garder le vieux Sith sous surveillance et contraindre ses adversaires à se déplacer de la façon dont elle le souhaitait. Elle tourna son regard vers le duo de Sith venu au secours de Trekkar : la Twi'Lek semblait assez sûre d'elle, ce qui signifiait qu'il était sans doute impossible de la convaincre de changer de camp. L'autre semblait toutefois plus fragile, il parlait trop, se présentait comme le « bras droit du Castellan Noir », mais il était bien trop jeune pour occuper cette position tel qu'on l'entendait en temps normal. Au mieux, il s'agissait sans doute d'un Sith que le maudit Castellan employait comme un officier d'ordonnance. Jusqu'où était-il prêt à suivre Darth Ladium ? Takeda allait essayer de le savoir. C'était probablement vain, mais si cela fonctionnait, alors elle aurait au moins un allié supplémentaire et n'aurait donc plus qu'à combattre Trekkar et la Twi'Lek…

« Vous-vous présentez comme le bras droit du Castellan Noir jeune homme, mais quel officier digne de ce nom enverrais son bras droit sur une planète déjà perdu porter secours a un vieil homme davantage préoccuper par ses reliques que ses devoirs envers ses propres responsabilité ? Je sais déjà ce que rapporte la loyauté envers Darth Ladium : une mort vaine et inutile sur un champ de bataille sans aucune valeur. J'étais sur Dathomir, nous avons combattu les Républicains, ainsi que cette planète maudite, sa flore et sa faune sauvage qui souhaitait nous détruire, sans aucun plan organisé, parce que Darth Ladium pense qu'il peut remporter des conflits simplement en envoyant des vagues de soldats se briser sur les lignes adverses. Votre présence ici prouve que Ladium n'a pas plus de considération pour vous qu'il n'en a pour ses hommes : il attend sans doute votre échec afin de vous remplacer par quelqu'un de plus malléable encore, mais qui sera toujours jetable, car des individus comme lui ne travaillent que pour leur propre pouvoir, pas la grandeur de l'Empire. »

Restant à bonne distance des trois Sith loyalistes afin de pouvoir toujours les garder dans son champ de vision et de pouvoir se défendre en cas d'attaque, puis tira finalement son sabre-laser, son manche en finition Electrum marquant son statut de bretteuse. Comme l'exigeait le Makashi, elle salua d'un air noble, avant d'adopter une position de garde.

« Si vous êtes décidé à rester loyal à un homme comme lui, alors je crains que nous n'ayons d'autre choix que de combattre, car je n'ai pas l'intention de me rendre : pour moi, cette guerre ne cessera que dans la mort, ou lorsque je me tiendrais debout sur le corps brisé de Darth Ladium, sa tête brandit devant mes troupes triomphantes ! »
Lloyd Hope
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Comme les rares êtres encore vivants dans la pièce, Lloyd fut un bref instant sous le choc. Après Darth Curen, plusieurs acolytes du groupe Taozin venaient de se donner la mort. Figé dans sa posture prudente, le hapien regarda leurs corps s’effondrer au sol, des gerbes de sang se répandant sur la pierre glacée. Il supporta un bref instant cette vue macabre avant de tourner le regard vers le Grand Prêtre.

Moh Trekkar était loin d’avoir réellement besoin de leur aide. Que ce fût lui-même, son acolyte twi’lek ou leurs ennemis, tous étaient probablement bien inférieurs en puissance mentale à ce Sith. Pourquoi avaient-ils été envoyés le protéger, en ce cas ? L’hypothèse la plus vraisemblable était certainement qu’ils n’avaient pas été envoyés pour le protéger, mais plutôt pour contrôler son allégeance et lui offrir une escorte de marque pour rejoindre sa navette.
En un sens, celle qui se faisait appeler Darth Night avait raison : on ne l’avait pas envoyé auprès du Grand Prêtre dans une transparence absolue. Là où elle se trompait, en revanche, c’était que jouer sur son ego était inutile. Lloyd savait bien qu’il n’était qu’un pion pour le Castellan Noir. Mais elle frappait là où les Sith étaient généralement faibles, sa tactique n’était pas dénuée d’intelligence.
Le hapien eut un mouvement de tête négatif. Ni la mercenaire, ni la dame de Listehol ne changeraient d’avis. Comme l’apprentie Zurim et lui-même étaient tout aussi obstinés, il ne faisait plus de doute sur l’issue de cette conversation.

- En ce cas, dit simplement Lloyd, autant en finir, et vite.

Il y eut un moment de silence, et le hapien sentit sur eux le regard de Trekkar qui les évaluait. Le spectacle serait-il à la hauteur de ses attentes ?

Lloyd alluma son sabre-laser, dont la lame jaillit dans un grésillement électrique, projetant sur son visage concentré des lueurs rougeoyantes.

Il n’attaqua pas tout de suite. Malgré l’urgence de la situation, la précipitation jouerait nécessairement contre lui : il n’avait aucune idée du niveau de ses adversaires et il n’était pas lui-même un bretteur hors pair ; voilà longtemps qu’il avait délaissé les entraînements au duel pour des sujets davantage liés à la stratégie et à la tactique militaire. Il s’entretenait certes physiquement, mais il n’avait jamais eu le goût du combat et de la mort, au contraire de beaucoup de ses congénères. A l’agressivité pure, il préférait la prudence et la ruse. Il n’était probablement pas le meilleur bretteur de cette pièce, en revanche, il maîtrisait la Force d’une manière qui pouvait jouer à son avantage. Il suffisait juste… de susciter en lui ce qu’il y avait de pire.

Le hapien ferma un bref instant les yeux.

Des souvenirs désagréables, ce n’étaient pas ce qui avait manqué ces derniers temps. Il n’eut que l’embarras du choix et les souvenirs défilèrent derrière ses paupières comme de vieilles cartes postales défraîchies, à la recherche des émotions les plus viles qu’il avait en lui. C’était facile. La haine de soi, le dégoût pour ses mains enserrant la gorge fine d’une jeune twi’lek. C’était le souvenir qui marchait habituellement le mieux, mais…

… la confusion, ses doigts qui couraient sur le collier de métal, en-dessous duquel la peau marquée de Dana.

… la colère, les doigts de l’Inquisitrice heurtant brutalement sa joue, devant cent officiers impériaux.

… la honte, les ongles de Runà qui avaient laissé des marques sur ses épaules, ces mêmes épaules que Dana avait étreintes.

… la peur, ses mains qui parcouraient ces collines aventureuses à la recherche d’une morsure.


------Il rouvrit les yeux. La Force était là. Il la sentait dans ses tempes où le sang battait comme des tambours de guerre. Il la sentait sur sa peau, qui s’était embrasée à la manière d’une flèche enflammée prête à être propulsée sur l’ennemi. Il n’avait qu’à viser, et les chiens de chasse seraient lâchés sur sa proie.

Lloyd darda sur la dame de Listehol son regard émeraude. Sans haine. Ses émotions, elles étaient pour lui. Ce qu’il lui réservait, ce n’était que le produit de ce processus. Déjà, il sentait la Force le quitter pour se précipiter sur elle, s’entortiller autour de ses membres comme des lianes invisibles et entraver ses mouvements. Ainsi, si Darth Night portait ce titre, alors probablement savait-elle se battre… Mais avait-elle appris à le faire sous le joug de liens indiscernables, dans un carcan sirupeux ? Avait-elle appris à le faire dans la trahison de ses propres membres ?

Profitant de l’effet de surprise que provoquerait cet assaut invisible, Lloyd bondit vers la dame de Listehol. En trois pas, il avala la distance qui les séparait et inclina son arme dans un arc étincelant.

Désormais, ce serait l’heure de vérité. Takeda déjouerait son attaque, ou serait brûlée par la langue incandescente de son stratagème.

Tu dois te défendre.


Spoiler:
Maxence Darkan
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Curen était encombrant. S'il leur avait permis de gagner de temps pour arriver jusque là, c'était le pion de début de partie qu'on avançait en e4 dans une partie d'échec pour tenir les cases du milieu, indéniablement utile au début, mais foutrement chiant en milieu de partie. Il empêchait sur plusieurs points Maxence d'agir et la frustrait rien que par sa présence.

Heureusement, parce qu'ils adoraient s'entre tuer ceux-là, Trekkar venait d'assassiner sauvagement son apprenti, non sans classe et sens du spectacle. De quoi laisser les Djiilo passer au « Gran finale » comme disent les espagnols... non, les italiens. L'espace d'un instant, elle pensait presque que la mission allait se passer comme prévu, jusqu'à cette prise soudaine et foutrement conne d'excès d'égo. Les lames dans le ventre, les balles dans la tempe.

En tournant la tête, du coin de l’œil, elle crut sentir son cœur s'arrêter et ses genoux peinaient à la maintenir debout alors qu'une vague de chaleur incompréhensible lui prenait le corps entier. Avachit sur elle-même, le monde s'effaça derrière les ridicules explications de Trekkar qui, en plus de prendre le beurre et l'argent du beurre, visait désormais le cul de la crémière. Elle ne l'écoutait pas, en fait, lui, ou quiconque. Personne ne pouvait ici, dans sa tête à cet instant précis, le jour où l'espoir d'une stabilité future venait de s'écrouler devant ses yeux.

Sur l'instant, elle ne pouvait pas le croire, elle voyait leur corps, là, sur le sol sans vie et sans retour, pas un souffle, plus un mot. Là où d'autres le comprendraient bien plus tard, quand le deuil se faisait, Maxence Darkan le savait : Elle n'entendrait plus la voie criarde du Lannik balancer les plus grosses conneries de l'univers, en rigolant, des fois seul, obnubilé par l'humour qu'il n'avait pas. Elle ne sentirait plus sa peau contre celle de la rodienne, juste une dernière fois au lit, corps contre corps, son souffle court et les petits mots doux dont elle maîtrisait parfaitement le sens et, bien au-delà de ses aventures libertines, sa voix ferme, mais juste. Il n'y aurait plus d'Estafette de Kaaga, comme elle l'eut connu, ni de soirée whisky de merde et clope à foison. Tuer des subordonnés Siths était une chose, tuer la fraternité en était une autre.

On dirait que le testament n'a plus grand sens maintenant hein ? Pas de chance, j'aurais bien aimé voir Skroutch se trimballer avec des bonnets A sur les oreilles… Nan sans déconner ça me fait chier, il était sympa Skroutch, même si tout le monde se doutait qu'il terminerait sa vie d'une balle dans la tête, personne ne s'attendait à une mort aussi prématurée… et Taha'san... pauvre Taha'san qui, il y a de cela une poignée de semaines, venait de se mettre en couple avec une jolie femme de son âge, sans pour autant s'empêcher de la tromper impunément avec une autre jeune femme de vingt-et-un ans… Prenez donc une minute, là, maintenant, tout de suite, derrière votre écran, la main dans l'autre à payer votre respect pour ces deux pauvres personnes fictifs morts, assassinées sans état d'âme par un stupide Sith tout aussi fictif… vous en faites pas pour le quatrième mur, ça se reconstruit vite ces trucs là.

Même si à l'écrit ça ne se remarque pas, je l'ai fait et je ne doute pas une seule seconde que personne ici ne l'a fait à part moi, peu importe, parce que vous savez ce qui est le plus drôle ? C'est que Trekkar, visiblement une véritable tête pensante Sith qui méritait tout le respect du monde -lui aussi-, venait de tuer ses alliés sans même s'en rendre compte. Oh ? Je crois pressentir de la surprise sur votre visage, n'est-ce pas ?

Maxence Darkan, Taha'san Sandiaa et Skroutch le Lannik attardé à la mitrailleuse -non, ce n'est pas son nom de famille- étaient des alliés loyalistes, envoyés par Jaliac Djiilo, comme tous les autres Djiilo en action dans cette guerre civile pour aider Ysanne Ha'mi à garder le pouvoir. Ironie du sort ? Mauvaise blague ? Donc, à votre avis, là-maintenant-tout-de-suite, figée sur place, le monde éteint autour d'elle, prête à verser une dernière larme en l'honneur de ses défunts coéquipiers, à qui Maxence Darkan en voulait-elle ? Trekkar, pour avoir tué ses partenaires ? Elle-même et Aoi Takeda, incapable de réagir sur l'instant pour sauver leurs supposés alliés ? Jaliac Djiilo et ses subordonnés pour forcer la main à des lieutenants de partir au suicide dans cette stupide mission qui n'intéressait même pas la blondinette ? Beau gosse et Twi'lek, tous les deux assez bêtes pour croire que Trekkar méritait une quelconque attention ? Les Sith en général peut-être ? On ne sait jamais, c'est toujours plus simple de faire des généralités. Un peu de tout, un peu de rien. Quelle importance ? Ils étaient morts.

Soudain, un ricanement lui échappa. Un rire nerveux, comme ceux que l'on connaît si bien, juste avant le bac et les examens -si tant est que votre examinateur essaye de vous poignarder le visage-, ceux qui nous prennent au cœur et qui terrifient les autres à leur simple écoute.

-Sale fils de pute… Elle ne parlait qu'à mi-voix, prise par l'émotion d'une fausse joie vengeresse. J'ai… jamais rencontré quelqu'un d'aussi con qu'toi…

Et il fallait le faire avec tous les attardés galactiques du coin. Un large sourire carnassier se dessina sur son visage tandis que sa langue venait à passer sur le coin de sa bouche. Il était dur de garder son calme sur l'instant, ses mains tremblaient, mais elle réussit à se contenir, ne pouvant rien faire face à cet abruti sans réfléchir un minimum. Elle tourna la tête, face à Trekkar depuis sa distance, elle ne le lâchait pas des yeux. Elle voulait se souvenir de son air suffisant, pour mieux s'en rappeler quand il sera à ses pieds, les yeux larmoyants, la suppliant de le laisser en vie… juste avant une délicieuse balle dans sa tête, qu'elle savourerait avec grand bonheur. Ce prêtre était un amateur de première zone, quand on fait de Maxence Darkan son ennemis, il vaut mieux la tuer quand on la tient encore par les… j'allais écrire couilles… mais… euh… synonyme d'expression.

De son blouson, qu'elle ouvrit lentement, elle en sortit un petit clapet à cigarette qu'elle présenta comme inoffensif tandis que Darth Night prenait le relais sur le monologue. Elle en prit une, la cala entre ses lèvres avant de l'allumer de son zippo. Dans les retranchements de sa veste, elle pouvait admirer somnoler « Big » et « Boum » ses deux grenades confectionnées en vue de la mission. Elle tira une longue et douloureuse bouffée, en l'honneur de la Rodienne, ou du Lannik... peut-être des deux. Il n'y avait plus de Rakem.. Rank… le mec qui foutait le bordel, il n'y avait plus de trône, mais des têtes sur des piques.

Trekkar témoignait parfaitement de la stupidité des Siths : ils croyaient tous si bien réfléchir, à manigancer dans leur petit coin, mais ils ne comprenaient pas le monde qui les entourait à sa juste valeur : le Hasard. Et le hasard, c'était une blondinette bourrée d'adrénaline -et de nicotine- avec une paire de flingues, deux grenades et plus de sang sur les mains qu'ils ne pouvaient l'imaginer. Dans tous les cas, elle devait s'en sortir. Takeda ne se doutait de rien, normalement, et visiblement, jouer de l'autre côté n'était plus une option.

Même lorsqu'on lui demanda, elle ne le mit pas en joue, elle agrippa fermement la crosse de ses armes, écartant ses jambes pour baisser son centre de gravité. Sa vision ne se décidait plus, tandis qu'elle recula de trois petits pas. En temps normal, elle se serait largement félicité de préfabriquer un angle de tir parfait avec tout le monde en ligne de mire mental, mais elle perdait l'équilibre et son souffle qui, pour l'instant, semblait encore calme, vînt à se saccader, prise d'une soudaine fatigue, les émotions devaient lui monter un peu trop dans la caboche.

Quelque chose n'allait pas, mais les mouvements possibles se répétaient dans sa tête, comme une experte des combats en arme à feu, avec des sabres en face, ça ne devait pas être si différent, le seul problème étant la Force, il fallait sûrement se concentrer pour l'utiliser… donc elle ne leur laisserait pas le temps de se concentrer. Sa jambe droite témoignait d'un tir de la main gauche et c'était exactement ce qui allait se passer, si elle tirait la première, elle les occuperait à esquiver. Trouver un couvert était d'une étrange inutilité quand tous ses ennemis se contenteraient de lui courir comme mon voisin me court après quand je vais dans son jardin pour récupérer mon ballon… j'en étais où ? Ah oui, le Run&Gun, donc. Sans un effet de surprise comme une embuscade, elle ne risquerait pas de lancer une grenade tout de suite, trop de chances qu'elle se la fasse renvoyer. Elle allait attendre que Takeda et le droïde les occupent un peu avant de tous les transformer en tas de membres méconnaissables, sans distinction.

Son temps de réaction semblait bien lent quand capitaine belle gueule se jeta sur Takeda. Elle réussit tout de même à dégainer ses armes, un coup de hanche fluide plus tard, elle braquait un premier blaster sur Trekkar et le second sur la Twi'lek avant d'appuyer sur les gâchettes. Là où -par habitude- elle aurait visé la tête, son manque de réflexe l'avait poussé à concéder ses années de pratique pour voir plus large et s'accepter à la tentative de bousiller quelques organes vitaux de leur thorax.
Suhm Zurim
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Curen ne se priva pas de rappeler combien superieur il était et personne ici ne semblait très intéressé à l'idée de l'affronter. Suhm pensait pourtant avoir réussie à établir un contact fructueux, Curen était une menace pour tous et il tentait misérablement de rallier ses alliés avant que Trekkar n’exécute son propre tour de force...La situation échappait d'une main pour attérir dans une autre. La mise à mort de Darth Curen fût aussi salvatrice que l'exécution de la quasi-totalité de l'équipe Taozin. Moh Trekkar n'avait pas besoin de Lloyd ou de Suhm, c'était un maître du Côté Obscur, il était capable de bien pire, c'était une certitude. Espérait-il que Darth Night et sa mercenaire se plient à sa volonté après cela ? Peut-être, la peur était un moteur diplomatique très efficace mais le discours du Grand Prêtre restait aussi froid et qu’agressif, écrasant toute chance d'un retour pacifique à la diplomatie. Trekkar voulait que ses opposants choisissent la voie de la souffrance plutôt que de la « reconversion » alors qu'une fois encore, une telle situation était un incommensurable gâchis de moyens et de ressources. Le regard de la twi'lek se perdit alors dans celui de la Dame de Listenhol, espérant qu'elle verrait plus loin que des conséquences dramatiques de cette guerre civile, opposant le Sith au Sith. Mais l'honneur...L'honneur, oui encore cette...PATHETIQUE notion qui n'a d'usage qu'au sein des larves mollassonnes de l'Ordre Jedi et de la République...L'honneur donc, de la Sith au masque l'incitait à poursuivre son combat jusqu'au bout...Appuyant sur le fait que si elle ne pouvait raisonner le Grand Prêtre, elle le tuera, lui, Lloyd, Suhm et tous ceux qui se mettront en travers de sa croisade contre le Castellan Noir...

Dame Night semblait prête à saigner tous ses adversaires alors que la mercenaire quant à elle exprimait sa rage à l'encontre du Grand Prêtre...du Grand Prêtre ?...Ou de toutes les personnes présentes sans aucune distinction ? Suhm parvenait à ressentir sa colère, sa douleur se préparant à décharger ses tirs sur le moindre Sith passant à portée...C'était une menace considérable si elle venait à se déchaîner de toutes ses forces contre Trekkar et Lloyd ou encore Suhm mais convenablement orientée, elle saurait être un appui efficace sur contre Darth Night, bien que l'angle de tir puisse mettre le Grand Prêtre en danger également. Suhm devait analyser rapidement la situation, Lloyd et Darth Night étaient prêts à engager le combat, le droïde assassin prêt à agir également et la mercenaire prête à craquer. Le danger était partout et pouvait survenir de n'importe qui. Trekkar était très capable, parfaitement adroit mais pas invincible contrairement à ce qu'il pouvait potentiellement croire mais l'important était de le tenir éloigné de toute mise à mort. Darth Night ferait de Lloyd son adversaire vu qu'il semblait tout autant impatient d'en découdre avec elle. Suhm tourna son attention vers le droïde assassin, il allait être une menace, à un moment ou un autre. Ce genre de machine était si commune, si passe-partout qu'on arrivait presque à les oublier, un simple tir et cette machine pouvait réduire à néant leur mission.

Soudain, elle ne pût guère réfléchir davantage, la mercenaire avait dégainée et était prête à tirer. Suhm sentit son être entier s'arrêter au moment où elle ouvrit le feu sur elle et le prêtre. Suhm eût pour réflexe immédiat de bondir en arrière, laissant le faisceau orangé passer sous son corps. Elle attérit rapidement et posa son regard sur le droïde assassin. Plus le temps d'y réfléchir à deux fois. Elle se concentra sur la machine, la souleva du sol, la fit très rapidement tourner sur elle-même avant de la jeter violemment sur la mercenaire, prenant grand soin de le manier comme une vulgaire poupée de chiffon afin d'empêcher ses capteurs d'avoir à aligner une cible, espérant que la mercenaire, en voyant arriver sur elle, ce monstre d'acier, aura la jugeotte nécessaire pour « reconsidérer ses options »... Suhm ne voulait pas de ce combat, c'était voir à très court terme que de lutter aussi inutilement. On ne parlait plus d'une guerre pour l'autorité mais bien d'un conflit global pour suivre deux leaders, divisés et conquérants. Cela était bien assez pour elle que d'entendre le violent fracas du droïde qui heurta enfin le sol...Peut-être...Suhm s'empara alors son sabre laser, prête à faire face à toute menace supplémentaire...Si elle devait se battre, au moins le fera-t-elle comme il se doit.
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Moh Trekkar - 69 ans - Zabrak mâle - Grand Prêtre de Khar Delba


Le petit jeu auquel s’était livré le Grand Prêtre avait permis de rabattre les cartes, cependant il n’avait pas été sans conséquences. Moh Trekkar était un zabrak âgé qui avait une très grande connaissance de la Force et des arcanes du Côté Obscur. Son ambition, sa maîtrise et son pouvoir l’avaient grandement aidé à attirer l’attention des dirigeants du Clergé Sith qui lui avaient confié la gouvernance du système Khar Delba. Il avait fidèlement servi Darth Ynnitach, puis Ysanne Ha’mi même si concernant cette dernière, le seigneur Sith avait eu de nombreux doutes. Pourtant il avait été un loyaliste de la première heure, haïssant Darth Ramken tout en le jalousant pour avoir osé se dresser contre le Conseil Noir. Lui s’était contenté de rester à sa place, estimant beaucoup trop risqué de tenter le Cardinal Noir.

Les années avaient prélevé son du. Il avait basé son pouvoir sur son titre, aussi même s’il demeurait puissant dans la Force, il avait eu l’arrogance de croire que personne n’oserait défier son autorité. Moh Trekkar était aujourd’hui dans le pire scénario possible. Devant les réponses de Darth Night et de Maxence Darkan, il se contenta d’inspirer un grand coup avant de lâcher quelques mots d’une voix lugubre…

- Regrettable réponse… Vous ne m’êtes d’aucun intérêt…

Il avait fait sa démonstration de puissance, mais il dissimulait sa respiration saccadée derrière ses lèvres pincées. Le Grand Prêtre était encore en mesure de déployer les pouvoirs l’ayant permis de se libérer il y a quelques secondes, mais pas dans l’immédiat. Pour l’heure il devait reprendre son souffle et recouvrer son énergie. Il était encore capable de se défendre seul, mais il désirait avant tout compter sur les envoyés du Cardinal Noir pour assurer sa sécurité immédiate. Son petit bluff et sa proposition n’avaient pour but que de gagner du temps car il doutait que les deux femmes envoyées par Darth Ramken retourneraient leurs vestes. Du moins la mercenaire comprendrait peut-être où se trouvait son intérêt.

Darth Night s’était emparée de son comlink pour donner des instructions claires au colonel Traz qui menait l’assaut du temple de Khar Delba. Les troupes renégates avaient l’avantage en soit, leur percée surprise avaient désorganisé les défenses qui tiendraient encore un peu, mais pas éternellement. Cependant, l’officier au bout du fil sembla déglutir quelques peu et essaya de reprendre un peu de contenance avant de demander d’une voix qui trahissait son hésitation… ou plutôt une grande terreur qu’il cherchait à masquer.

# Général Takeda... ici colonel Traz… Confirmez votre ordre pour... ciblage de la tour je vous prie... Terminé.#

Tout officier qu’il était, Traz cherchait à s’assurer qu’il avait bien reçu cet ordre. La destruction du palais ne faisait pas partie des plans de Darth Ramken tout comme le décès du Grand Prêtre. Il respectait la chaine de commandement et par cette hésitation, cherchait avant tout à se couvrir si jamais on venait à lui faire reposer l’échec de la mission sur ses épaules… Au moins pourrait-il se cacher derrière Darth Night en annonçant n’avoir fait qu’obéir aux ordres reçus si on lui reprochait quelque chose. Il commença mentalement à essayer de voir quel canon il pourrait allouer à cette tâche en attendant de donner l’ordre de clairement orienter une pièce d’artillerie lourde vers la plus haute tour du temple de Khar Delba. La manœuvre prendrait quelques minutes sans doute, mais une fois alignée, plusieurs tirs bien placés pourraient venir à bout de cette tour qui viendrait à s’effondrer.

Moh Trekkar demeura silencieux, observant le jeune Lloyd Hope engager le combat. Il jeta un regard dédaigneux au droïde assassin pour s’intéresser à la mercenaire… Cette dernière était proche des deux gangsters que le Grand Prêtre avait liquidés. Il percevait en elle le chagrin, la rage, un profond sentiment d’injustice et beaucoup de colère. Il étira ses lèvres en un sourire carnassier et lorsqu’elle braqua une de ses armes vers lui pour ouvrir le feu, le seigneur Sith tendit sa main dans sa direction et invoqua son pouvoir pour générer un bouclier de Force suffisant pour encaisser les décharges du blaster de la blonde. Les tirs furent absorbés par le bouclier déployé par le Grand Prêtre sans danger pour lui.

Son sabre laser restait à sa hanche et donnait l’impression d’être plus une arme d’apparat que quelque chose qu’il allait vraiment utiliser. Il ne riposta pas devant Maxence Darkan se contentant de savourer le torrent d’émotions négatives qui l’animait et lui redonnait la force de se battre. Il tira son comlink de sa ceinture et contacta son apprenti d’une voix forte et autoritaire.

- Scilen. La situation est encore sous contrôle, mais les renégats ont réussi à m’atteindre. Il est possible que vous ayez de la visite... Ou en êtes-vous sur la sécurisation du trésor ?
# Maître ? On a des renégats dans le couloir de la salle du trésor, ils nous ont barré le chemin mais on a réussi à passer. La menace est toujours présente… l’élévateur va arriver dans quelques secondes le contenu du premier chariot va être chargé à l’intérieur. La situation est sous cont…#


Si le trésor était en route pour l’extraction, alors Moh Trekkar n’aurait plus qu’à quitter les lieux avec son escorte. Mais la rupture soudaine de la communication avait de quoi inquiéter...


___________________________________
HRP:


Le Grand Prêtre se montrera hostile que si attaqué. Donc si pas d’interaction avec lui, il ne bougera pas pour le moment.
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Un soupir s’échappa des lèvres d’Aoi face au comportement du jeune homme. Un soupir de dépit, mais aussi de lassitude : convaincre n’avait jamais été sa principale qualité, mais elle ne comprenait pas pourquoi tant de Sith refusaient simplement de comprendre une simple notion de bon sens.

Peut-être avait-elle fait trop d'études, peut-être était-elle trop spécialisée, peut-être s’exprimait-elle mal ? Elle n’avait visiblement ni le charisme, ni l’aura pour convaincre d’autre qu’il était préférable de se joindre à elle que de continuer à servir un boucher qui ne combattait que pour son profit personnel et pas pour la grandeur de l’Empire. D’une certaine façon, Takeda pouvait constater l’ultime victoire des suivants de Sadow sur ceux de Ragnos : bâtir n’intéressait plus les Sith : seul leur puissance personnelle entrait en ligne de compte dans leurs calculs et la nécessité de satisfaire une soif de sang qui semblait inextinguible. Peut-être n’aurait-elle pas dû s’engager dans cette aventure : renvoyer Von Kreuzer chez elle et ordonner la loi martiale en faisant le dos rond et en ouvrant le feu sur les négociateurs des deux camps aurait été une attitude possible, mais Takeda n’était pas une lâche : elle avait saisit l’opportunité de pouvoir faire progresser son propre agenda, mais peut-être avait-elle cru naïvement qu’elle parviendrait aisément à convaincre les autres de la suivre simplement parce que faire preuve de logique et de pragmatisme amenait forcément au même calcul qu’elle.

Force était de constater qu’elle s’était lourdement trompée…

Maxence ouvrit le feu sur la Twi’Lek et Trekkar, elle semblait réellement en colère, la passion et le désir de vengeance débordait de son âme. Elle ne pouvait pas la blâmer, elle avait sans doute perdu deux chers compagnons et réclamer justice était légitime. Mais cela signifiait qu’elle ne suivait pas ses consignes et qu’elle n’avait donc aucune autorité. Face à un Lloyd qui se préparait au combat, Aoi fut soudain parcouru… D’un rire nerveux. Tout cela n’avait plus aucun sens, sa principale qualité était de donner des ordres, d’être un leader inspirant et d’être capable de mener des troupes à la victoire : en un instant, ses gardes du corps étaient mort et sa seule équipière se moquait pas mal de ce qu’elle pouvait raconter. Jamais dans sa vie, hormis durant son enseignement, ne s’était-elle sentie aussi seule et elle trouvait cela pathétique : pourquoi était-elle ici ? Elle avait quitté un commandement imbécile qui ne savait pas placer les bonnes personnes au bon endroit, mais son nouveau Seigneur ne semblait pas plus clairvoyant que lui. L’éclat de rire devint plus fort, oui, il y avait vraiment quelque chose d’ironique, et cruel dans la situation d’Aoi Takeda : elle semblait destinée à être trahi par ses chefs, elle qui tenait en si haute estime la planification et le rationnel n’avait pas sa place dans ses trames de complots et de trahison.

Face à cette situation, la retraite aurait sans doute été préférable, elle était la solution la plus rationnelle : puisque Maxence Darkan ne l’écoutait pas, il n’y avait aucune raison de rester pour l’épauler, si elle voulait sa vengeance, qu’elle la prenne seule… Mais dans le même temps, l’ancrage culturel de Listehol rendait cela impossible, ce serait déshonorer son propre peuple, et elle ne pouvait s’y résoudre. Le Colonel Traz la tira de ses sombres pensées en demandant la confirmation de l’ordre : elle porta le comlink à sa bouche et répondit rapidement.


« Ordre confirmé par le Général Takeda, Shogun de Listehol. Terminé. »

Ce problème résolu, elle pouvait désormais se concentrer sur sa tâche, à savoir combattre Lloyd Hope. Ou le laisser simplement exprimer sa passion contre sa lame serait sans doute quelque chose de plus juste, mais la Force vint perturber ses plans : il tenta d’alourdir ses membres afin de pouvoir réduire sa mobilité et provoquer une souffrance dans son corps pour l’abattre plus facilement. Ce n’était pas une mauvaise tactique en soit, même si Aoi pensait qu’elle manquait d’élégance et de savoir vivre, mais en revanche, elle ne tenait pas compte que les Sith tiraient leur puissance de la souffrance, de la douleur et des sentiments négatifs. Le moins que l’on puisse était qu’en cet instant, Aoi avait du ressentiment à revendre, du ressentiment contre à peu près tout ce qu’elle connaissait, à quelques exceptions près comme son monde chéri qui occuperait toujours la première place dans son corps. Elle pouvait combattre avec ce handicap en acceptant la souffrance qu’il lui infligeait, son masque dissimulant ses traits soudainement tirés par la concentration. Certes, il serait plus difficile d’envisager une action offensive, mais l’escrime réclamait également une dépense d’énergie, y compris dans la Force, et il ne pourrait maintenir éternellement son emprise sur ses membres si elle résistait assez longtemps. De fait, plutôt que de faire appel au subtil Makashi et donc d’avoir le droit à un duel uniquement basé sur la technique, elle accepta à contrecœur l’épreuve qu’on lui imposait, n’ayant de toute façon aucune option défensive contre ce pouvoir, afin de pouvoir mobiliser la Force et contraindre ses membres a bouger dans la pratique du Soresu.

La parade fut prompt, le réflexe sembla presque parfait, même s’il était guidé davantage par un automatisme que par une réelle réflexion : tous les sensitifs savaient anticiper une action et Aoi connaissait bien l’escrime, elle avait vaincu de nombreux Jedi sur les champs de bataille, et même quelque Sith. L’avantage du Soresu était qu’il exigeait une dépense d’énergie faible, ce qui lui permettrait de compenser en partie l’inconvénient de l’enchantement tant qu’il serait actif. Elle serait contrainte à la défense, mais elle n’avait de toute façon pas l’intention d’attaquer et le temps jouait en sa faveur : s’il venait à l'abattre, le colonel ordonnerait le barrage d’artillerie et personne ne sortirait d’ici vivant. Elle pouvait donc jouer la montre sans problème et le contraindre à s'enfoncer toujours plus dans le duel. Elle ne prononça pas un seul mot, ne renvoyant que l’expression que son masque démoniaque à l'absence de sentiment apparent dans le regard de Lloyd. Les deux duellistes étaient soudainement chacun dans leurs mondes, cherchant chacun à faire avancer leur stratégie au dépend de celle de l’adversaire. L’Escrime était la seule pratique que Takeda estimait réellement dans son apprentissage de la Force, et se trouver dans un duel lui permettait de chasser petit-à-petit toute forme de pensée parasite : il fallait gagner pour survivre, la politique attendrait bien que l’art le plus noble du combat est rendu son verdict.

Pour le droïde en revanche, le petit vol plané de télékinésie ne fut rien d’autre qu’une petite perte de temps. La machine de mort, qui avait une sorte de forme de squelette humain, se redressa sur toute sa hauteur et sa main gauche se rétracta soudainement afin de laisser apparaître un canon blaster sortant directement de son bras. Il visa Suhm et ouvrit le feu, laissant une rafale de tir laser traverser la pièce vers la Twi’Lek en soutien de Maxence : l’objectif était clairement pour lui d’éliminer une par une toute les menaces qui pesaient sur sa maîtresse : Trekkar semblant pour le moment hors jeu et Lloyd étant trop proche pour qu’il puisse tenter de l’atteindre sereinement sans prendre le risque « d’endommager » sa propriétaire, Suhm était donc devenu la cible la plus logique pour ses circuits et son sélecteur de cible.
Lloyd Hope
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La lame de Lloyd percuta avec un crissement sonore celle de Darth Night, au moment même où un trait d’énergie frôlait le dos du hapien pour aller s’écraser sur le bouclier du Grand Prêtre, mais Lloyd s’efforça de rester concentré sur sa cible. Au-delà des deux axes rougeoyants qui résistaient l’un contre l’autre, il put voir d’un peu plus près le masque blanc à la marque lunaire. Mais ce n’étaient pas les traits diaboliques figés et factices qui l’intéressaient. Ce masque n’était rien d’autre, pour lui qui ne connaissait rien aux traditions de Listehol, que la marque d’une appartenance locale qui ne pesait rien face à l’identité imposante de l’Empire.
Non, ce qu’il cherchait et trouva en-dessous du croisant de lune, c’était la personne qui se dissimulait dans ce costume : des yeux d’un bleu glacial, cernés d’un maquillage noir, le toisaient avec une détermination marmoréenne. Instantanément, il sut que l’affrontement de leurs colères pures n’aurait pas lieu : de ces Sith que seuls la rage et l’ego animaient, Darth Night ne faisait pas partie.
Généralement, c’était quelque chose qu’il appréciait chez un Sith. Mais pas chez un ennemi. Il avait plus de mal à prévoir ce type de caractère.

Après son premier assaut, Lloyd recula donc, emportant avec lui ces bribes d’informations qu’il avait récolté au creux du visage dissimulé de la dame de Listehol. Ainsi donc, elle serait plutôt du genre à calculer. Il n’était pas toujours très bon pour cela : il avait de bonnes bases en stratégie militaire, mais planifier une manœuvre pour des bâtiments de guerre et ruser dans un combat au sabre laser n’avaient rien de comparable.
Pour autant, il ne s’agissait pas de ralentir ses efforts. Il faisait de son mieux pour maintenir l’étau de son pouvoir à travers la Force, nourrissant la laideur de son être de souvenirs abjects.

Comme deux crânes écrasés l’un contre l’autre, le sang luisant à la lueur d’une petite ampoule fichée dans le plafond d’une cellule.

Au coup de taille succéda un coup d’estoc. Darth Night dévia la lame avec méthode. Elle avait beau être entravée, il ne faisait pas de doute : ses talents étaient suffisamment éprouvés pour pouvoir soutenir le rythme du hapien. Ce dernier se rétracta, feinta un coup de taille à gauche avant de se propulser dans la direction opposée pour attaquer le flanc de la Sith.
Encore un échec.
Chaque coup était paré dans un grésillement sonore et des gerbes d’étincelles illuminaient la longue colonne qui les toisait dans sa hauteur majestueuse, comme deux fourmis combattraient au pied d’une falaise.

Tu n’es pas capable de la protéger.

Lloyd maintenait l’assaut, harcelait la dame de Listehol d’attaques successives. La seule fois où il parvint presque à percer sa défense, ce fut lorsque, puisant dans ses ressources physiques ainsi que la forme Ataru l’exigeait, le hapien bondit sur la colonne derrière elle, s’y réceptionna en hauteur avant de fondre sur son adversaire comme une épée de Damoclès aurait été lâchée par un ennemi surprenant. La lame de Hope frôla la dame de Listehol, mais elle parvint à s’extraire de la trajectoire au dernier moment.
Lloyd jura. Il ne pourrait pas réitérer trente fois ce type d’attaque athlétique : l’Ataru mobilisait fortement ses ressources physiques et il n’était guère possible de le maintenir trop longtemps sans s’épuiser purement et simplement. Il se réceptionna et se tint prêt à attaquer de nouveau. Sa lame s’élevait pour tenter un nouveau coup d’estoc.

- Lloyd, c’est moi, grésilla une voix dans la poche intérieure de sa veste.

On forme plutôt une bonne équipe. Toi… moi.

Un trou perça ses tripes et son corps eut un sursaut. Avec la même surprise que lorsqu'on manque une marche.

La trajectoire du sabre laser dévia maladroitement, passant loin de sa cible, qui vit bien sûr la faille que cette voix grésillante à l’intérieur de sa veste venait d’ouvrir. Le hapien contra l’attaque avec justesse, le cœur battant à tout rompre, envoyant son sabre percuter la lame assaillante comme un vulgaire bouclier. La parade était maladroite et il tenta de reculer vivement avant de commettre une autre erreur. Peine perdue : il heurta une autre colonne qui stoppa net sa progression et déjà la lame de Darth Night s’abattait de nouveau. Ainsi elle avait soudain pris le dessus dans leur rapport de force. Lloyd barra la trajectoire de la lame avec une célérité nouvelle comme il essayait de protéger sa vie. Il se courba, se jeta à terre. Roula sur le sol, manquant de se brûler avec sa propre arme, tandis que, niché dans sa veste, le comlink se remit à grésiller. Il suspendit son mouvement en se retrouvant sur le dos, le marbre froid et dur pressant ses omoplates et les yeux rivés sur la lame adverse qui, tandis qu’il était toujours au sol, le dominait de toute sa hardiesse, projetant sur le visage épouvanté du hapien ses lueurs rouge sang. Il resta immobile, juste une minute.

- Tout va s’effondrer ici. J’aurais aimé que tu m’embrasses, parce que c’est vraiment la merde. Dis à Moh que vous devez vous tirer, trésor ou pas. Son apprenti fait le nécessaire pour ce dernier mais y’a des pertes. Et y’a ce type… en armure. Il m’a… son arme… Si tu m’allumes... Je vais pas … m’en sortir.

Merde.

Le hapien roula de nouveau sur lui-même pour éviter, juste à temps, une autre attaque. Il réussit à se remettre debout et à se protéger de sa propre lame, avant de reculer brusquement, gardant le regard braqué sur le Dame de Listehol dont il s’éloignait, lame soudain au repos. Sa main libre plongea à l’intérieur de sa veste.

- Dana ! appela-t-il en ramenant le comlink à ses lèvres. Tiens bon. Allume-moi, ok ? J'viens t'embrasser dès que j'peux.

Il était essoufflé. Il n'avait pas le temps d'en dire plus. La situation soudain lui parut plus urgente qu’elle ne l’était quelques secondes plus tôt et il se rendit compte qu’il avait presque complètement relâché son emprise de Force sur la dame de Listehol. Il se remit vivement en garde : celle-ci allait-elle profiter de ce bref moment de faiblesse de sa part ?

Le cliquetis d’un droïde se remettant en position de tir à quelques dizaines de centimètres de lui tinta à ses oreilles mais il l’ignora : Suhm avait l’air de se débrouiller pour le moment et le plus grand danger lui semblait provenir de cette femme au regard glacial. Il lutta contre le désir absurde d'abandonner la mission pour secourir Dana.

On n'abandonnait pas la mission. Jamais. Ok ?
Maxence Darkan
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Elle venait de perdre sa clope, quel gâchis... elle ne pouvait pas s'empêcher de les allumer pour les perdre ou les éteindre l'instant d'après. Question d'habitude du geste, l'important, ce n'était pas de fumer la clope, c'était de l'allumer.

Alors ça jouait au concours de sourire carnassier ? C'était un spectacle bien faible par rapport à celui de Maxence, qu'écris-je ? Médiocre ! Pathétique ! Synonyme ! Entre un vieux bidule de soixante-dix piges, à peine capable de faire sa grosse commission sans l'aide de son -désormais défunt- apprenti et une séduisante... non, magnifique mercenaire, tout le monde sait très bien qui gagne ce genre de combat de style. Peu importe, droïde volant.

Elle n'avait pas pris en compte la variable aléatoire « droïde qui te tombe dessus » de la fonction f(va te faire foutre), erreur de calcule regrettable, certes, pourtant pas dénuée de point positif. Elle venait de se prendre la machine -presque- de plein fouet, sur le moment, par pur réflexe, elle essaya de tourner sur elle-même pour l'esquiver... mais elle se l'ait quand même pris dans la gueule. Étalée au sol, elle se tenait la hanche sur laquelle elle venait d'atterrir, une douleur intense qui laisserait sans aucun doute un bleu, mais qui ne durerait pas très longtemps. Il fallait reprendre depuis le début et rattraper cet étourdissement qui lui prenait.

-J'vais d'abord refaire leur gueule version art moderne, puis j'm'occupe de l'encorné.

-Il joue, Maxence. Siffla joyeusement son bracelet au milieu de l'action.

-Je sais, connard.

La cohésion d'équipe, voilà de quoi arranger les choses. Autant, le fait de continuer d'être désagréable avec son IA portable n'avait rien de nouveau, autant cette fameuse IA n'avait pas tort. Malgré l'action quasiment inconsidérée de la part de la blondinette, le prêtre s'était simplement contenté de jouer au plus con sans retourner son arme contre elle. La mercenaire n'était pas protégée, elle n'avait pas de pouvoir mystique et Takeda n'avait rien pu faire lors du premier coup surprise de son mental de génie... donc il attendait quelque chose.

L'espace d'un instant, son regard se dressa en direction de la porte d'entrée de cette salle des enfers, les corps, à ses côtés, elle se disait qu'elle pouvait courir, peut-être. Le droïde venait de se relever, bien plus réactif qu'elle, il allait la couvrir désormais. Elle ne devait rien, ni à Takeda, ni à personne ici. L’irrépressible envie de coller des balles dans leur misérable tête vide lui prenait au cœur, tiraillée entre l'instinct de survie et celui d'une vengeance suicidaire, elle inspira pour faire ralentir le temps dans sa tête. La porte était toujours là, elle n'avait pas bougé et elle ne bougerait pas sans un coup de pouce. Bientôt, elle se retrouverait prise dans les décombres du bâtiment, ensevelie vivante ou non. Son cœur résonnait intensément dans ses tempes. Rangeant les armes tombaient sur ses flancs, elle se redressa, porta sa main droite à ses côtes pour commencer à ramper à quatre pattes maladroitement vers la sortie, comme si de rien était.

La situation venait d'atteindre un étrange moment de flottement ponctué par les tirs du droïde, une vraie merde qui lui faisait regretter d'avoir échoué aussi vite. En se relevant, elle se voyait imploser, les doutes lui prenaient le corps comme elle ne s'y était jamais attendue. Pouvait-elle réellement enjamber les corps, passer au-dessus et espérer reprendre sa vie de mercenaire, oubliant tout sur le sol impérial ? Non. Puisqu'il y avait toujours une balle par meurtre et deux par vengeance, si elle ne s'en sortait pas vivante, Trekkar non plus. C'était comme si, sur les quelques pas qu'elle faisait, elle n'était plus elle-même, le regard dans le vide, la femme qui, il y avait de cela quelques secondes, se voyait écraser délicatement le visage de la Twi'lek contre le sol n'existait plus.

Il y avait de l'amour dans l'air et un peu trop d'espoir. Ses yeux s'écarquillèrent comme un second souffle. La mercenaire enroula lentement ses doigts sur le quitte ou double qu'elle proposerait. Le droïde à ses côtés semblait très utile, oui, il n'avait pas la Force et ne pouvait pas prendre de décisions parfaitement organiques, mais foutre dieu, son potentiel de diversion était bon. Ça ne rendait pas pour autant l'emmasquée inutile, il fallait peut-être lui faire comprendre le but premier de sa mission : Si le prêtre ne voulait pas venir alors il fallait le tuer... oups... on dirait que ça arrangeait salement la blondinette.

-L'encorné, abrutie ! Cria-t-elle à son « alliée ». Elle comprendrait ce qu'elle avait à comprendre.

Elle se retourna. Parce qu'aujourd'hui, se rappela-t-elle, il n'y aurait pas de sépulture descente. La troisième seconde des cinq qui embraseraient la pièce arrivait bientôt. Alors regardez une dernière fois votre voisin de gauche. Elle extirpa « Big » de sa veste. Parce qu'on a que ça à offrir, nous. En élançant son bras, son index et son majeur glissèrent sur les formes arrondies de la grenade pour lui donner un effet. Du sang, des larmes et de la sueur. Préalablement préparé pour détoner très vite, la boule argentée frappa une première fois le sol pour se détourner non loin de beau gosse. Que votre vie soit longue et votre mort rapide.

Pourquoi beau gosse en particulier ? Elle avait juste mis un peu trop d'effet dans son lancé... de toute façon les gens trop beaux ont tendance à la foutre en rogne, avec leur gueule trop parfaite, alors à vos pinceaux, aujourd'hui on repeint « La femme qui pleure »... à moins que ce soit considéré comme du body-painting dans ce genre de cas... de la sculpture peut-être ? Dans tous les cas, un blaster dans l'autre main, elle allait pour tirer aux pieds du beau gosse, mais elle préféra garder ça pour la Twi'lek. On n'a jamais assez de flingues braqués sur soi. On n'a jamais assez de flingues. On n'a jamais assez.
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Cette explosion de violence était chaotique et bien que le vol plané du droïde lui permit de gagner un peu de répit pour concentrer sa colère et sa rage dans cet affrontement pénible. Elle gardait son sabre à la main, extrêmement serrée autour du manche de son arme. Sa lame vrombissait, témoin silencieuse de son dévouement aux idéaux Sith. Elle savait qu'elle devait faire son possible pour protéger Trekkar, qu'il ne pourrait pas subir assaut sur assaut indéfiniment. Il fallait que cela cesse le plus vite possible. Et pour cela, peu d'options étaient envisageables si ce n'est convaincre le Grand Prêtre de partir avec eux. Elle regarda le zabrak alors que le chaos avait pris place dans cette pièce.

- Votre Excellence, il faut que nous partions, c'est une nécessité !

Le droïde ne lui laissa pas terminer qu'elle se retrouva sous un déluge de tirs. Elle paraît les tirs autant que faire se pouvait, cherchant à se mettre à couvert. Ce combat était une plaie béante, il lui faudrait rapidement apprendre à explorer de nouvelles perspectives de combat afin d'être de plus en plus apte à se défendre en situation de crise. Sa rage, sa peur, sa crainte de décevoir son maître, tous ces mauvais sentiments gagnaient l'esprit de la jeune twi'lek qui se préparait à réagir avec toute la violence dont elle devait faire preuve dans une situation de conflit. Elle ignorait si Trekkar était désireux de quitter les lieux alors il lui faudra frapper un grand coup...Elle devait lui permettre de rejoindre la porte sans difficulté ou du moins avec davantage de facilité. Elle devait le protéger, c'était vital et craindre de le perdre ici était une terreur sourde dans son esprit, terreur qu'elle s'efforçait de canaliser pour alimenter sa force, pour alimenter la violence dont elle était capable.

Elle s'était abritée des tirs de la mercenaire et du droïde qui la harassait afin de la tenir à distance. Il était primordial désormais que cette violence explose en elle. Darth Night était déjà aux prises avec le disciple de Laduim mais la mercenaire s'était dit que c'était le moment de tuer quelqu'un...Suhm la vit. La grenade...Elle vit le mouvement de la mercenaire, elle vit la petite sphère quitter sa main, elle concentra son attention dessus, toute son attention, elle occulta Maxence qui tirait sur le pilier derrière lequel elle avait trouvée refuge, elle occulta Lloyd et Night se livrant bataille, elle ne voyait que la petit sphère qui avait pour objectif de mettre un terme à cet affrontement...Elle tendit la main, désireuse de la saisir, de l'utiliser, de l'exploiter...La bombe se mit à s'envoler du sol, se dirigeant vers la baie vitrée, poussée violemment par Suhm afin d'éloigner l'explosif des principaux acteurs de ce conflit. Si la grenade explosait là, Trekkar, Lloyd et Night seraient vaporisés en une seule déflagration mais là, cela ne serait qu'une grande partie de la pièce qui subirait l'explosion.

BOOM !

L'explosif éclata bien après avoir été éloigné du champ de bataille, ravageant tout le fond de la salle mais le Grand Prêtre avait été effectivement épargné par la détonation, d'autant plus que l'explosion pouvait avoir ouvert une diversion efficace. C'est alors que la Force parla à la twi'lek. Une menace, une menace rapide, dénuée de vie....Là...MAINTENANT ! Suhm se tourna violemment sur la gauche et assena un violent de coup de sabre aléatoire, suivant son instinct, l'appel de la Force avant de prendre conscient qu'elle venait de trancher net les deux bras du droïde assassin qui avait contourné le pilier pendant qu'elle se chargeait de sauver la vie des trois Sith. Suhm regarda alors le droïde droit dans ses capteurs, le temps semblait ralentir autour d'elle alors qu'un regard de haine profonde monta dans son esprit, son regard orangé sembla s'embrasser de colère...Ce tas de ferraille avait été une trop grande menace pour elle, pour Lloyd, pour Trekkar... pendant trop longtemps...Elle le fixa d'un œil colérique et releva violemment la lame de son sabre, tranchant la machine du plastron au sommet de son crâne, laissant tomber le visage de la saleté mécanique sur le sol suivi d'un coup de pied que lui asséna la twi'lek pour que ce qui restait de sa carcasse ne s'écroule en arrière. Le droïde assassin semblait neutralisé et c'est regonflée à bloc tandis que les cendres de la détonation retombait dans la pièce que Suhm apparût alors face à Maxence, son sabre à la main, le visage noir et déterminé...Ses yeux oranges fixant la jeune femme.

- Ca n'aurait pas dû se passer ainsi...J'en suis désolée...Dit-elle avec un once de respect, de vrai respect.

Elle leva sa main droite vers la jeune blonde et Maxence put alors sentir comme une puissante force d'attraction sur ses blasters, attirés par la Force, face à une Sith déterminée à l'empêcher de s'en servir car même si elle ne parvenaient pas la désarmer, Suhm fera en sorte de ne pas lui permettre de tirer droit en opposant la force brute de la mercenaire à l'essence même du pouvoir des Sith.

- Votre Excellence, il est temps de nous retirer, je vous prie. Dit-elle en s'efforçant de rester concentrée sur les blasters de la mercenaire.
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Moh Trekkar - 69 ans - Zabrak mâle - Grand Prêtre de Khar Delba


L’ordre de cibler la tour avait été donné par la générale Takeda. Le colonel Traz ne comptait pas se mettre une Sith à dos, et était de surcroit respectueux de la chaine de commandement impériale, du moins celle qui avait pris naissance récemment. Observant la bataille depuis son poste de commandement précaire au sommet d’une maison à travers ces jumelles, il avait bien entendu l’ordre donné par la générale Takeda. Il jeta un coup d’œil à l’holomap et pris quelques secondes pour sélectionner la pièce d’artillerie statique qui serait chargée de cette manœuvre. Il fallait qu’elle soit idéalement placée et la moins nécessaire à la bataille pour maximiser les dégâts. Bien entendu, l’officier agissait à contrecoeur : il avait besoin de ses canons pour remporter l’assaut rapidement car il espérait avoir pris possession du temple avant l’arrivée des renforts dissidents. Mais la volonté de Darth Night avait eu raison sur sa logique et la crainte de son courroux avait étouffé ses réserves.

- Canon B-Gamma-21, cessez le feu immédiatement sur vos cibles. Votre nouvelle cible est la tour principale du temple de Khar Delba. Calibrez rapidement votre canon et procédez à l’ajustement de vos tirs.
- Bien reçu colonel. En manœuvre pour ciblage de la tour, temps estimé, trois minutes.


Est-ce que Darth Night avait bien conscience de ce qu’elle faisait ? Le colonel l’ignorait cependant il connaissait suffisamment la Sith de réputation pour savoir qu’elle ne donnerait pas cet ordre sans bonne raison. Restait à espérer que lorsque « le Général » arriverait, elle soit encore en vie si jamais l’opération était un échec, car il doutait de pouvoir survivre à l’arrivée de celui-ci.

Moh Trekkar observait le double duel se dérouler sous ses yeux non sans une once d’intérêt. Darth Night avait retenu son attention pour sa combativité, mais le regard mordoré du Grand Prêtre était tourné vers Maxence Darkan dont la rage ne faisait que croitre en son cœur. Si elle avait été sensible à la Force, alors il l’aurait volontiers brisée davantage pour qu’elle puisse devenir sa future apprentie.

- Vous n’êtes pas capable de m’atteindre jeune fille. Mais venez donc tenter votre chance.

Fit-il d’une voix railleuse, jetant volontairement davantage d’huile sur le brasier qui consumait le cœur de Darkan. Il jubilait… jusqu’au moment ou il vit la grenade rouler en direction de Lloyd Hope. Le grand prêtre écarquilla les yeux tandis que son cerveau calculait ce qui se passait sous ses yeux. Il eut tout juste le temps de déployer à nouveau son bouclier de Force avant que la grenade ne détonne. Oh il faudrait une plus grosse explosion que cela pour espérer ébranler la tour ou détruire la pièce, l’intervention de Suhm Zurim permit à la grenade de filer en direction vers de la baie vitrée ou elle ne fit aucune victime ou blessé. Alors que Maxence était à la merci de la twi’lek, il y eu une soudaine explosion supplémentaire : le droïde assassin découpé par la lame du sabre laser de la Sith tenait dans sa main un détonateur thermique qui roula lentement en direction de l’entrée de la grande salle. Sa détonation ne fit aucune victime mais ébranla la structure du sol. Les fissures se répandirent sous les pieds de la twi’lek qui n’eut pas le temps de réagir alors que le sol se dérobait sous ses pieds. Suhm Zurim disparut soudainement, Maxence étant sur le bord du trou causé avait manqué tomber également mais la Force semblait l’avoir miraculeusement épargnée.

La chute de quatre étages fut douloureuse car elle se brisa la cheville et très probablement le genou en essayant de se réceptionner de son mieux avec la Force. Son corps lui indiquait également qu’elle avait de nombreux bleus sur sa peau, elle avait traversé quelque chose pendant sa chute qui avait visiblement ralenti et amorti quelques peu celle-ci. Regardant autour d’elle, elle put voir la présence de corps de soldats impériaux qui avaient des armures d’un rouge sombre… autour d’elle se trouvaient également une certaine agitation car les troupes loyalistes avaient repoussé une première percée dans le temple de Khar Delba. Mais aucun soldat ne prêta vraiment attention à Suhm Zurim, trop occupés à s’organiser et tenir leur position. Suhm était arrivée dans le grand hall donnant dans la direction de l’entrée orientale du temple. A l’entrée du hall et lui tournant le dos, une quarantaine de soldats impériaux avaient dressé des barricades et ouvraient le feu vers l’extérieur probablement sur des soldats dissidents qui refoulés du temple, cherchaient à relancer leur assaut. Deux canons blaster à répétition venaient appuyer la puissance de feu des résistants qui pour le moment pouvaient contenir les intrusions du temple. Mais il n’était pas impossible de tomber sur d’autres soldats dissidents ayant pu se faufiler par des entrées secondaires moins bien gardées…

Suhm regarda en l’air, tenter de revenir auprès du Grand Prêtre par un bond de Force était inenvisageable : sa cheville et sa jambe gauche lui faisaient beaucoup trop mal, et la manœuvre périlleuse pourrait peut-être se solder par des blessures supplémentaires. Son regard se posa sur un escalier en colimaçon qui remontait vers les étages supérieurs, c’était probablement sa meilleure chance pour revenir remplir sa mission. Cela prendrait un peu de temps, mais la prudence était probablement de mise compte tenu de la situation actuelle. De son côté le Grand Prêtre commençait à reconsidérer ses options et à envisager de prendre la fuite vu la tournure des évènements, mais il voulait être certain que ses artefacts étaient en sécurité pour cela, il prit son comlink pour contacter Scilen.

Le colonel Traz reçut l’appel depuis le groupe d’artilleurs du canon B-Gamma-21 exactement deux minutes et cinquante trois secondes après avoir donné l’ordre. La voix du sous-officier affecté à cette pièce d’artillerie avait été plus réactif qu’espéré.

- Colonel, tour ciblée et verrouillée. En attente de vos ordres.
- Vous ouvrirez le feu à mon signal, restez en attente.


Le colonel Traz reprit la parole dans son comlink pour rendre compte à Darth Night de sa demande, mais également pour l’informer de la tournure de la bataille qui ébranlait le sol glacé de Khar Delba.

- Générale. La bataille au sol est en notre faveur. Résistance acharnée des troupes de Trekkar mais nous les aurons. Le canon est braqué sur la tour. En attente. Terminé.

Dans le même temps, il reprit son observation pour quelques secondes avant que l’un de ses lieutenants ne l’informe d’un rapport émanant du groupe Rancor…



___________________________________
HRP:


Moh Trekkar commence à s'inquiéter pour sa vie de manière sérieuse en voyant que présentement, seul Lloyd est présent pour le défendre. Au prochain tour il prendra très probablement la fuite. Le Grand Prêtre se montrera hostile que si attaqué. Donc si pas d’interaction avec lui, il ne bougera pas pour le moment. Il est encore sur la défensive.

Maxence, tu es en bordure du trou je te conseille fortement de ne pas rester trop longtemps au bord pour ne pas tomber car c'est assez fragile.

Aoi, ton droïde assassin est hors-service pour cet évent.

Suhm, comme vu en privé tu es "hors évent" pour deux tours. Tu devras rp pour remonter en combat avec une cheville cassée et très probablement le genou. Je te donnerai davantage de matière pour "nourrir" ton écrit avec des détails vu que monter des escaliers n'est pas vraiment intéressant à écrire. Si tu n'as pas assez pour ce tour vient me voir en privé pour que je te donne des détails sur ton post à venir dans ce tour. Tu en aura de facto à mon prochain passage dans tous les cas.
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En terme défensif, le Soresu était une véritable machine de guerre : l’escrimeur qui l’avait conçu avait fait un travail remarquable qu’Aoi admirait toujours : en adoptant cette forme, elle avait put compenser plusieurs faiblesses inhérente au Makashi et cela lui permettait aujourd’hui de contraindre son corps à bouger malgré l’entrave afin de pouvoir parer les attaques de Lloyd Hope. La lame rouge décrivait des arcs rapides afin de venir confronter sa rivale, les éclairs crépitant se reflétant dans la poignée Electrum du sabre recourbée de la Sith qui paraît avec une certaine habileté. Désormais, son esprit était entièrement concentré sur le combat et elle lisait les mouvements de Lloyd en observant sa musculature : chaque frémissement pouvant trahir une attaque, et lui permettre d’anticiper avant même qu’il n’est réellement effectuer l’attaque. Le jeune homme se rendit rapidement compte qu’il n’avait pas affaire à n'importe qui et que, même acculée, Aoi serait une prédatrice difficile à terrasser : il changea de stratégie afin d’effectuer un mouvement d’Ataru d’une technique correcte qui contraint la Shogun a se baisser afin de pouvoir éviter la lame écarlate. Il était plus difficile d’éviter une forme se reposant tant sur la pratique de la Force avec une lecture musculaire, c’est l’anticipation habituelle des sensitif qui vint à son secours, mais elle sentit le vrombissement de la lame de son adversaire juste au-dessus d’elle, elle n’avait échappé à la blessure que de très peu.

Mais cela ne signifiait pas qu’elle allait relâcher ses efforts pour autant : adoptant une position de garde plus confortable, elle attendit une nouvelle attaque qui vint toutefois avec bien moins d’allant que les autres : le jeune homme avait été perturbé par quelque chose et sa concentration semblait s’être relâché, a moins qu’il ne soit déjà épuisé par l’effort, mais elle détourna la lama avec bien moins de difficulté. Une ouverture s’était créée et elle ressentait l’étreinte de la Force sur ses membres se desserrer. Si une chose lui avait peut-être plus que tout le reste son statut en tant que Dame Sith, c’était bel et bien sa maîtrise de l’escrime. Son arme décrivit un arc élégant, Aoi portant soudainement la garde de son sabre au-dessus de son visage de tel sorte à porter des attaques vers le bas, un style de combat qui était propre des pratiquants du Makashi. Elle ne visait pas spécifiquement le coup qui tuerait sa cible, mais davantage les touches visant à provoquer des blessures très douloureuses sur les bras ou les jambes afin de le mettre hors de combat. Le premier coup visait l’épaule gauche, et fut dévié de façon trop brutale par Lloyd ce qui trahissait son urgence : il avait perdu le contrôle de la situation.

Faisant de nouveau tourner de façon élégante la poignée de son sabre-laser entre ses deux mains, Aoi frappa vers la cuisse droite et l’homme préféra se reculer pour échapper à la morsure de son sabre-laser. Il cogna une des colonnes, elle frappa cette fois d’une pointe afin de contraindre son adversaire à bouger en urgence : il se retrouva au sol, pratiquement à sa merci. Toutefois, il se montra aussi redoutable qu’elle acculé et défendit sa vie avec l’énergie du désespoir, a moins que cela ne soit quelque chose de plus précieux que cela face a, il fallait bien la qualifier ici, une femme qui s’était soudainement muée en machine de guerre. Elle tenta de le frapper au sol, mais il parvint à s'échapper en roulant au sol assez loin pour maintenir une distance de sécurité, poussant Aoi a adopter une position de garde plus propre, s’assurant ainsi de parer à l'éventualité d’une contre-attaque qui ne vint pas. L’homme s’empara de son comlink et s’adressa à une certaine Dana. Il n’y avait pas trente six Dana Sith au sein de l’Empire, ce ne pouvait qu’être Dana Shar, elle était donc ici ?!? Elle ressenti une certaine déception à l'idée que la brune n’est pas profiter de son enseignement politique pour saisir la chance qui lui était offerte, mais se raisonna en se rappelant qu’elle avait à peine commencé et qu’elle n’était pas elle-même un modèle de clairvoyance politique, étant bien plus à l'aise avec le maniement d’une colonne de char.

Au vu des paroles qu’il avait prononcées, Lloyd Hope devait être son petit-amant, bien qu’avec les Sith, amant était sans doute un terme plus approprié. Elle lui avait caché ce détail, peut-être de crainte qu’Aoi ne lui sorte le discours sur la faiblesse des relations amoureuses et la nécessité de rompre le lien par le meurtre. De nombreux tuteurs Sith faisaient usage de cette méthode, mais pour Aoi, une attache émotionnelle, si elle ouvrait la porte a des faiblesses, pouvait aussi être une force si elle était canalisée correctement. La seule chose qui l’intéressait, c’était de s’assurer qu’en tant que dirigeante, Dana Shar prendrait des décisions rationnelles ou ses sentiments envers cet homme n’entrerait pas en ligne de compte. En dehors de cela, elle pouvait accueillir dans sa couche qui elle voulait, cela n’avait aucune importance. Toutefois, Aoi n’aurait guère le temps de réfléchir tout de suite a toutes les conséquences : Maxence venait de l’avertir qu’elle lançait une grenade et lui demandait de s’occuper de Trekkar. Mais Suhm, après s’être acharnée sur le malheureux droïde, détourna la grenade, contraignant la Sith à reculer pour échapper au souffle de l’explosion. Cette pause forcée lui offrit, à elle comme a Lloyd, l’opportunité de pouvoir reprendre leurs esprits. Mais l’effondrement de la structure et la disparition, sans doute temporaire, de la Twi’Lek, lui fit comprendre qu’elle avait un coup à jouer.

Son comlink sonna de nouveau, c’était le colonel Traz : il avait suivi ses directives à la lettre : c’était un bon officier, un sourire se dessina derrière son masque démoniaque alors qu’elle répondait.


« Excellent Colonel. Poursuivez votre offensive, l’ennemi est sur le point de craquer et nous entendons les combats d’ici. La victoire ne pourra pas nous échapper, d’une façon ou d’une autre. Que la Force soit avec vous ! »

Elle raccrocha, puis adopta une position de garde plus singulière, s’emparant de son sabre à deux main et se plaçant de profil face a Lloyd : son regard se planta dans celui du jeune blond, dont l’esprit était sans aucun doute accaparé par le souvenir du corps de Dana Shar et l’attachement qu’il ressentait pour cette dernière. Elle ne le laisse pas entraver de nouveau ses mouvements et décide d’adopter une position offensive, s’élançant avec célérité sur lui, effectuant un mouvement de bas en haut, de gauche à droite, comme si elle cherchait à le trancher en deux. Il bloque l’attaque, mais elle fait de nouveau tourner le manche de son sabre au-dessus de sa tête puis frappe de haut en bas, cette fois de droite à gauche. Nouvelle parade, plus difficile : il avait plus de puissance physique, mais était dépassé par la précision de la générale, qui avait sans doute affronter davantage de sabreur que lui. A la quatrième passe d’arme, il tente de se servir de sa puissance physique pour s’imposer. Aoi resta droite, la lame de son sabre bougeant en même temps que celle de son adversaire : dans un affrontement purement physique, il la dominait, mais le Soresu pouvait lui permettre de retourner sa puissance contre lui. Après un arc de cercle complet, Aoi tourna quelque peu le manche de son sabre recourbée, provoquant une rupture d’équilibre dans leur joute contraignant Lloyd a faire un pas en avant, mais surtout à laisser son sabre s’échapper de ses mains et rouler plus loin sur le sol, sans pour autant tomber dans le gouffre créer par la précédente explosion.

Sans plus attendre, Aoi pointa son sabre dans une attaque visant à le placer juste devant la gorge de son adversaire, le contraignant à reculer. Elle aurait put faire le geste fatal, mais se retint et repris la parole.


« C’est fini, ce combat n’est pas le vôtre Lloyd Hope, vous avez combattu bravement et fait honneur à votre obstination, mais ne rendez pas cette dernière autodestructrice. »

Elle marque une pause, le contraignant encore a reculer de quelques pas afin de lui faire réaliser la précarité de sa situation. Puis elle repris la parole

« Partez, et allez sauver Dana Shar. Loyaliste, Renégat, cela n’a aucune importance dans votre cœur en cet instant. Si elle meurt, vous le regretterez toute votre vie. Si vous le souhaitez, nous reprendrons ce duel une autre fois, lorsque rien ne viendra perturber votre cœur et votre esprit, mais pour l’instant, partez : vous n’avez aucune raison d’être ici, et je ne tient pas non plus a voir Dana Shar disparaître, qu’importe qu’elle soit Loyaliste ou pas. »
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Dana.

Lloyd recula de quelques pas en arrière, les deux mains vides, paumes visibles en signe de reddition temporaire. La lame de Darth Night soulignait son menton, l’obligeant à garder la tête haute alors que, paradoxalement, il était dominé. Il sentait la chaleur agressive du laser à quelques centimètres de sa peau, la sueur couler sur son cou et s’introduire désagréablement à l’intérieur de son uniforme. Son sabre avait roulé à quelques pas de là, et arrêté sa chute à quelques centimètres du bord du trou. Le hapien ne pût s’empêcher de jeter vers le gouffre un regard effaré : si son arme tombait, il ne donnait pas cher de sa peau. Mais par ailleurs, ce trou l’avait privé de son acolyte twi’lek, ce qui le mettait dans une posture fâcheuse. Suhm était-elle enfouie sous les décombres ? Morte ? Dans tous les cas, il ne fallait plus guère compter sur elle.

Le hapien déglutit et resta un moment immobile, silencieux, comme occupé à rendre à Darth Night son regard implacable. Toutefois, il gardait dans son champ de vision la jeune mercenaire aux blasters dont le détonateur thermique avait failli lui exploser à la figure une minute plus tôt : il l’avait échappé belle grâce à la twi’lek, mais pour se retrouver dans une position pas vraiment plus confortable. Et quelque chose lui disait que la petite blonde qui voulait lui botter le cul n’allait pas se manquer une seconde fois. A moins, bien sûr, que la Dame de Listehol ne l’en empêche ?

- Vous connaissez Dana Shar, constata-t-il à voix haute, sourcils froncés.

Il tenta de reculer d’un pas de nouveau, mais la lame de Darth Night le suivit à la trace et il ne fut pas moins en danger. Les flambeaux jetaient sur la scène des lueurs inquiétantes, et l’effondrement du sol avait provoqué un nuage de poussière derrière lequel Moh Trekkar, protégé de son bouclier lumineux, apparaissait encore comme un fantôme. Le Grand Prêtre avait-il encore un doute sur l’issue de la situation ?

Lloyd prit une inspiration anxieuse.

Dana, Dana.

Ce n’était pas raisonnable. Pas raisonnable du tout. Mais pouvait-il la laisser mourir ? Sans Suhm et face à deux ennemies, dont l’une outrepassait largement ses capacités martiales, il n’avait aucune chance de gagner une bataille de front. Si Moh Trekkar voulait s’enfuir, avait-il réellement besoin de lui ? A quoi lui servirait de se faire tuer par des rebelles, alors que Dana succomberait peut-être s’il ne faisait rien.
Sa bouche était pâteuse et il déglutit. Sa respiration se calmait doucement, profitant de cette trêve improvisée par Darth Night. Tenait-elle vraiment à Dana, elle aussi ? Et pour quelle raison ? Ils n’avaient guère le temps d’en discuter.
Lloyd croisa le regard de Moh Trekkar, mais il détourna les yeux. Fichu prêtre. Il n’avait jamais aimé le Clergé. Ou tout ce qui y ressemblait. Leur sorcellerie, leurs bures, tout le mettait mal à l’aise et il n’avait pas besoin du mépris d’un moine capricieux maintenant. Il prit une nouvelle inspiration déterminée

- Je pourrais accepter, déclara-t-il, si vous vous efforcez de nous protéger, Dana et moi, par la suite. En échange.

Il y eut un silence, durant lequel il soutenait le regard de Darth Night. La dame de Listehol finit par donner un signe d’assentiment, avec un signe de tête sobre.
Ainsi donc, elle était prête à lui accorder cela, même si l’Inquisitrice était loyaliste.

Lloyd répondit à son tour avec un signe de tête similaire, indiquant qu’en ce cas il acceptait le marché à son tour. Il recula d’un pas, puis d’un autre, en direction de la sortie qui le conduirait vers les sous-sols, où Dana l’attendait peut-être encore, si elle avait survécu. A pas précautionneux, sous l’œil suspect des deux femmes – la mercenaire pourrait-elle s’empêcher de darder sur lui les canons de ses armes dès qu’il aurait le dos tourné ? – Lloyd recula encore, passant près du gouffre et se baissant avec prudence pour récupérer l’arme que Darth Night avait fait sauter de ses mains. L’ombre du corridor engloutit bientôt sa silhouette.

Dana, Dana, Dana.

Il aurait voulu courir, appeler son nom, plonger son visage dans son cou une dernière fois avant qu’ils ne disparussent tous les deux dans cet éclat de violence impérial, dans cette guerre civile qui allait déchirer leur environnement. Il aurait voulu.






















Mais.

On n'abandonnait pas la mission. Jamais. Ok ?

Lloyd surgit du couloir comme un loup bondirait hors de sa tanière. La Force rassemblée autour de ses membres l’aidait à prendre de vitesse ses aptitudes naturelles pour amplifier sa vélocité. Le nuage de poussière, l’obscurité du lieu en dehors des quelques flambeaux disposés sur les colonnes et les torchères, tout cela aidait à jeter sur son ombre une confusion suffisante pour qu’on ne pût, la vitesse aidant, l’intercepter dans sa course folle. En quelques secondes, il contourna le trou béant pour éviter les deux rebelles et réussir à se faufiler derrière les montants de pierre circulaires, pour arriver près de l’autel après une trajectoire en large arc de cercle, à quelques pas de Moh Trekkar.

La respiration haletante, le hapien s’adressa sans le regarder au vieil homme en bure :

- Aidez-moi à vous aider avant qu’il ne soit trop tard, Grand Prêtre ! le pria-t-il, haletant. Prenez la direction du couloir latéral, je ne vais pas pouvoir les retenir longtemps !

Sa lame rouge surgit à nouveau entre ses mains, prête à dévier les attaques qui, inéluctablement, allaient pleuvoir sur lui. Le seul avantage qu’il avait, c’était que tant qu’il était à proximité de Moh Trekkar, il bénéficiait quelque peu de son bouclier personnel, jouant de sa présence comme une anfractuosité du terrain à son avantage.
Peut-être la base de la stratégie : quand on ne peut attaquer de front, on contourne la ligne d’assaut en espérant gagner par une manœuvre indirecte, en utilisant au mieux ce que le terrain a à offrir… Combien de temps tiendrait-il ? Peu de temps. Après quoi, certainement, à moins qu’un miracle ne survînt, il fuirait pour de bon.

Tiens bon encore une minute, Dana. Juste une minute.




Spoiler:
Maxence Darkan
Maxence Darkan
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Son lancé avait échoué et alors qu'elle pouvait en profiter pour enfin lui mettre cette balle dans la tête tant espérée, ses armes en décidèrent autrement. Elle venait de comprendre, cette malédiction qui tenait chacun d'eux par les burnes la faisait une nouvelle fois chier. Rien à faire, ils ne savaient pas se battre sans. En même temps, il ne fallait pas croire qu'ils pouvaient faire quoi que ce soit sans la Force quand leur arme de prédilection était un inutile bâton lumineux. Prise d'une rage terrifiante, elle ne pouvait pas desserrer ses mains des poignets de ses armes. Elle devait tenir. Ses pieds glissaient sur le sol, tracter par cette puissance mystique misérable. Quand la Twi'lek ouvrit la bouche, ce n'était que pour empirer les choses. Des mots qui ne méritaient qu'une punition : être traîné dans la boue.

-Des putains d'excuses ? Petite merde pathétique. J'vais r'tourner chacune de tes articulations dans l'mauvais sens.

-Maxence, lâchez prise.

-J'vais t'faire bouffer tes dents à la p'tite cui… oh ?

Une nouvelle explosion, arrêtez de la pointer du doigt ce n'était pas de sa faute. L'explosion était loin, donc pas un problème pour elle, par contre, le sol… Elle avait suivi les fissures se former sous les pieds de la Twi'lek, débordant sur les siens, l'espace d'un instant, elle échangea un regard avec son ennemie en se demandant si elle ne tomberait pas avec elle, mais surprise, mesdames et messieurs, très belle surprise fut que sa chute n'arriverait pas aujourd'hui. La femme en face d'elle venait de partir avec les décombres, la laissant en plan, au bord du gouffre, un gouffre foutrement grand.

Elle agita ses bras d'avant en arrière pour tenter de retrouver un équilibre. Gémissant quand son corps semblait trop se pencher vers l'avant et pas assez vers l'arrière. Finalement, après une petite poignée de secondes qui lui avait paru une éternité, elle tomba lourdement sur les fesses. Pas le temps de souffler, maintenant la roche s'effritait. Elle rampa sur son -très beau- fessier. Un air paniqué, elle s'arrêta un peu plus loin. Le trou termina de s'élargir aussi vite qu'il avait commencé, ne laissant plus que l'imagination pour savoir ce qu'il était advenu de la Twi'lek. Complètement arrêtée, petit moment de flottement, visage ahuri, puis sourire épanoui. Elle considéra ses blasters serrés tellement fort dans ses mains qu'elle en avait des crampes. Elle les embrassa… disons… elle leur roula chacun une pelle.

-Mes p'tits bébés d'amour, on va régler ça ensemble. Jamais j'vous lâcherai.

Elle fit un doigt au trou… Un doigt d'honneur, calmez vous. Quelque chose venait de changer dans sa tête, ça n'avait pas disparu, ça s'était transformé en quelque chose de plus violent, mais toujours aussi incompréhensible. La jubilation d'un concours de circonstance, un contre coup du destin, une nouvelle sensation enveloppa son corps, l'assurance lui prenait les armes. Elle regarda un instant Takeda et beau gosse se battre. Le temps de se sortir de sa situation délicate, elle n'avait vu que la fin de leur joute. Lamentablement primitif, mais au moins, elle venait de le mettre dos au mur -pas littéralement-, la lame sous la gorge. Regardez-les, comme ils sont pas mignon, avec leur preuve d'amour et de respect mutuel. C'est la fanfare des mauvaises initiatives. Pourquoi pas après tout, laissons donc notre cher ennemi s'enfuir, parce qu'on vit dans une société où il est impossible de savoir qui a envie de vous mettre un coup de sabre dans le dos. Quand beau gosse commença à fuir le combat comme un vrai Sith, elle détourna très lentement son regard vers le prêtre. De la folie et de la haine, ses pupilles s'imprégnèrent un instant de ses états d'âme, comme un Coruscanti prendrait une bouffée de grand air frais Corellien.

-Alors Trekkar ? Fit-elle en écartant les bras, pour présenter la situation. Qu'est ce que tu disais déjà ? Tenter ma ch ?... Wow ?

Super-Sonic-Lloyd en approche, quelle surprise, il n'avait pas tenu parole. Joli. Franchement, se suicider pour la beauté du geste, ça méritait un selfie à l'enterrement. Théâtrale cette histoire. Le bout de sa langue glissa sur la pointe de ses dents, tandis que ses iris suivaient la courbe du sabre de beau gosse. C'était à peine si elle en voulait à sa partenaire d'infortune, elle n'attendait plus grand chose d'eux. Elle tapa dans ses mains… du moins, elle entrechoquait ses blasters l'un contre l'autre pour faire mine d'applaudir.

-Woah ! Enthousiasme sarcastique. Woaouh ! Exclamation ironique. Wow ! Acclamation moqueuse. Youhou ! Elle marqua une pause. T'es. Trop. Putain. De. Mignon. Tu fais ça pour impressionner ta p'tite amie ? Ou simplement par stupidité viscérale ? Maxence connaissait des mots compliqués, ne vous étonnez pas trop. Tu regretteras p't'être pas ton choix maintenant, mais tu l'regretteras un jour. Rictus malicieux. J't'en fais la promesse, Lloyd.

Et elle tenait ses promesses.

Imaginez une seconde, que lui prenne l'idée soudaine de détourner ses blasters contre Takeda. Juste imaginez-le. Parce que ça n'arrivera pas. De profile par rapport à ses cibles, elle leva une arme, juste de quoi mettre en ligne de mire la tête du beau gosse, deux armes c'est cool, une seule pour tirer entre les yeux, c'est mieux. L'index sur la gâchette, elle appuya très soigneusement dessus, juste de quoi l'enclencher, mais pas suffisant pour faire partir le tir. Il voulait jouer au « il faudra me passer sur le corps », alors elle se ferait un plaisir de lui passer sur le corps… il fallait dire que ça ne se refusait pas.

-J'ai pas bien entendu… comment elle s'appelle déjà ? Dana ?... Shar ?

La blondinette essayait de le faire craquer, les Siths étaient des enfants gâtés incapables de se tenir. C'était jouissif, un peu trop jouissif, elle se croyait vraiment supérieure maintenant, un peu trop supérieure. Trekkar avait son bouclier mystique à la con, certes, mais elle avait une Takeda et suffisamment de munitions pour le faire craquer… peut-être… en fait je sais pas comment ça marche la Force, donc je suppose.

-Aller Trekkar, évite les conneries, tu veux quand même pas t'mettre la mort d'un si joli minois sur la conscience ? Elle ne jouait pas avec les sentiments du prêtre, elle menaçait Lloyd, encore. T'sais quoi ? Mets-toi à genoux, pleure toutes les larmes de ton corps, et p't'être bien qu'je ferais ça vite… à moins qu'tu veuilles tenter ta chance ?

Là, elle jouait avec le mental du prêtre.
Suhm Zurim
Suhm Zurim
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Crac...Crac...une fissure, le regard de la twi'lek qui s'écarquille alors que le sol semble se dérober sous ses pieds. Elle reprenait la main, sa rage la tenait aux tripes, elle reprenait la main...Et la Force la sépare de sa mission. Le sol s'effondre, les pierres tombent les unes à la suite des autres, ses pieds tâtent le vide, la gravité la rattrape...Suhm chute avec le sol de la chambre privée du Grand Prêtre dans un cri de stupeur et de rage. Elle est contrainte de lâcher prise les blasters de Maxence, de lâcher son sabre laser dont la lame se rétracte alors immédiatement alors qu'elle sombre dans le gouffre. Son visage se fixe sur une expression de colère alors que sa gorge exulte sa haine avec sauvagerie. La jedi déchue fait une longue chute, le temps lui semble long, il paraît presque ralentir à nouveau, la Force l'entoure à nouveau, elle se concentre, rassemble son esprit et ses forces, elle heurte violemment de nombreux obstacles dans sa chute, l'escalier peut-être ? Les statues ? Comment savoir ? Mais la douleur...La douleur était là, elle se devait de l'utiliser, de l'utiliser tout comme elle s'est servie de sa peur, de sa colère, elle appréhendait encore à peine le vrai pouvoir du Côté Obscur mais il était temps pour elle de s'en servir pour se sauver, pour pouvoir reprendre le combat, pour affronter l'adversité malgré la douleur et la peur.

Elle entendait la clameur des combats, des cris des soldats, les canons que l'on recharge face aux légions d'insurgés, les soldats luttant avec rage et désespoir pour défendre un objectif qui finira par céder...mais il était primordial que la lutte poursuive...Elle plaça alors violemment ses mains de chaque côté de son corps, paumes vers le sol, et concentra la Force pour se stopper au moment de l'impact, s'écrasant avec fracas sur une dalle froide et rapidement entourée d'un quatuor de soldats en armure rouge, issus du Clergé Sith, leurs fusils braqués sur elle. Son visage se tourna vers eux alors qu'un des soldats enleva son casque, dévoilant un visage juvénile, une grande cicatrice traversait son visage, un marquage typique des soldats esclaves du Clergé Sith, des légions entières de jeunes orphelins pris dans les rangs du Clergé pour le défendre en cas de situations de crise. Il était déplorable de voir que les moyens de l'armée dans un état si désastreux qu'elle devait faire appel à ses troupes de réservistes fanatiques pour défendre leurs positions. Le jeunot braquait la twi'lek de son arme.

- Loyaliste ou renégat ?

- Je suis l'apprentie de Darth Khorog, je suis là pour protéger Moh Trekkar.

- Comment en être sûr ? Darth Khorog n'aurait jamais pris une alienne comme disciple.

- Je mourrais pour lui...Il est mon Maître, mon Seigneur et je suis son esclave...Sa chose..
.Dit-elle avec une conviction telle que son regard irradia de passion à chacun de ses mots.

Le jeune homme eût un mouvement de recul comme pour réaliser que Darth Khorog était capable d'inspirer une telle passion, un tel engouement pour sa personne, qu'il était capable d'asservir complètement pour peu qu'il dispose du temps nécessaire pour le faire. Il posa son arme et aida la jeune twi'lek à se relever avec difficulté. En posant son pied gauche sous le sol, un craquement violent vint la faire tomber à genoux.

- GRAAAH !

La bataille faisait rage à l 'extérieur de cette salle mais malgré tout, un petit groupe porta la jeune femme de son « site de crash » jusqu'à une des antennes médicales improvisées du bâtiment. Un des nombreux droïdes médicaux fit un examen rapide et fatalement...Conclusion du diagnostic : Cheville gauche cassée, genou endommagé. Rééducation requise – Rétablissement complet : deux semaines.

- DEUX SEMAINES ?! C'est impossible !

Hors de question ! Totalement hors de question ! Lloyd Hope était seul, face à deux adversaires ! Il était en compagnie du Grand Prêtre de Khar Delba mais est-ce que cela sera suffisant ? Bon sang, sa première véritable affectation au service de l'Empire, pour la gloire de son Maître et elle se casse la cheville ?! Mais c'est un scandale ! Suhm, folle de rage, se redressa, posa le pied fermement sur le sol et fit quelques pas, avec douleur et souffrance. Les autres soldats fûrent autant impressionés que surpris de voir une telle détermination.

- Madame...Si vous le voulez bien...Nous pouvons vous servir, dites-nous quoi faire...

Le front du rez-de-chaussée semblait tenir mais retirer des hommes ici serait faire perdre un temps précieux aux équipes spéciales. Khar Delba était vouée à la perte mais il était essentiel que ces combats leur fasse gagner autant de temps possibles. Ils étaient les fanatiques du Clergé, le dernier rempart contre la démence de Ramken et ses séides déloyaux...Hors de question de perdre la partie sans faire perdre le plus de temps à l'adversaire.

- Je veux le plus robuste d'entre vous, le plus fort, celui qui sera capable de me porter jusqu'à la chambre du Grand Prêtre pour le protéger. Il faut qu'on sauve le Grand Prêtre...Je veux que vous teniez cette position aussi longtemps que possible, combattez, montrez à ces traîtres la noirceur qui réside dans les plaines gelées de Khar Delba. Soyez dignes de l'Ordre Sith ! Soyez dignes de nos Maîtres ! Soyez dignes de l'EMPIRE ! Hurla Suhm pour remotiver les soldats.

C'est dans une clameur collective qu'un colosse en armure rouge approcha la jeune twi'lek et la prit dans ses bras avant de commencer à monter le grand escalier. Un monstre silencieux, une machine de mort...Un véritable zélote de l'Empire...Sers-le, soldat, sers l'Empire et sers la Mort Rouge que tu portes tendrement entre tes bras robustes...Gravis les marches, sois ses jambes...et elle sera la Furie de l'Empire...
La Main de la Force
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Moh Trekkar - 69 ans - Zabrak mâle - Grand Prêtre de Khar Delba


Moh Trekkar avait clairement constaté que la situation avait très vite dégénéré. Mis hors combat, la twi’lek avait disparu dans le trou creusé par le détonateur du droïde de Darth Night. Il aurait très bien pu être à sa place. Il avait vu Lloyd se faire désarmer et accepter le pacte de la Sith. Le Grand Prêtre était en rage de voir le jeune blond s’en aller, davantage d’être raillé par Darkan qui se moquait de lui. Il leva les bras dans sa direction avec la ferme intention de la faire taire à jamais, sa main crépitant d’éclairs prêts à surgir… Mais la feinte de Lloyd qui intervint pour prendre tout le monde par surprise et venir le défendre lui fit étirer un sourire sur le visage. Il resta de marbre devant les sarcasmes de Darkan, n’affichant que mépris sur son visage…

Le colosse trottinait dans les escaliers, soulevant Suhm Zurim avec le même soin que s’il transportait un trésor d’une valeur inestimable qu’il ne devait à aucun moment détériorer. Sa main gauche tenait fermement l’arrière de la cuisse de la Sith tandis que sa main droite offrait un appui confortable et robuste au dos de la twi’lek. Serviteur et soldat zélé, son visage était dissimulé par son casque sur son visage et il transportait la Sith en respirant bruyamment pour reprendre son souffle et ne pas s’épuiser inutilement. Il remonta un premier étage sans grande difficulté… Suhm pu apercevoir qu’à cet étage, les troupes mobilisaient plusieurs canons blasters à répétition vers les fenêtres pour s’en servir de postes de tir automatiques pour appuyer les troupes du rez-de-chaussée. Les soldats avaient également déplacé des plaques en duracier pour servir de couverture rudimentaire à tout tireur d’élite.
Mais quelques explosions contre les murs du temple à cet étage eurent raison de certains de ces soldats, tout comme certains tirs de tireurs d’élites assez habiles du côté renégat pour éliminer les troupes loyalistes. Le premier étage affichait moins de victimes qu’en bas, mais la tension était tout aussi palpable. Les esclaves habituellement affectés aux travaux d’entretiens, administratifs, de manutention ou de préparation de certains rituels avaient été réquisitionné par les troupes pour sortir les blessés vers le centre de cet étage, acheminer davantage de munitions et de matériel en cas de panne en bref permettre aux troupes de se concentrer exclusivement au combat.

A chaque loyaliste tué sur son canon blaster rotatif ou à répétition, un autre prenait sa place… Suhm put voir plusieurs sergents hurler leurs ordres sur leurs troupes pour couvrir le bruit des combats et des tirs échangés. A un de ses ordres, plusieurs soldats équipés de lanceurs de roquettes avancèrent vers les fenêtres alors que les canons, montés sur trépieds furent reculés pour être arrosés d’eau et refroidir plus vite et reprendre le combat dès que les roquettes des soldats lourds impériaux seraient épuisées. Un des lieutenants hurla l’ordre de tirer à se déchirer les cordes vocales.

- A mon commandement : feu à volonté ! FEU !

Les soldats lance-roquettes pressèrent la détente de leurs armes et rapidement une fumée grisâtre envahit le premier étage pendant de longues minutes alors que le soldat transportant Suhm avançait au milieu de ce chaos. Une fois les lance-roquettes vidés de leurs munitions, les soldats reculèrent et laissèrent la place aux tirailleurs qui repositionnèrent leurs canons blasters rotatifs ou à répétition aux fenêtres. Cette rotation permettait de ne ma surchauffer et endommager ces armes lourdes, et d’alterner entre barrages de roquettes et barrage de blaster, laissant le temps aux deux équipes de réapprovisionner leurs armes en munitions et de tenir en respect les blindés ennemis. Après un rapport des sergents au lieutenant sur les dégâts infligés, le lieutenant reprit la parole.

- Blasters en position : feu à volonté. Roquettes ! Rechargez ! Prochaine rotation : deux minutes.

Le colosse commença l’ascension des escaliers vers le deuxième étage. Tout s’était déroulé très vite sous les yeux de Suhm Zurim qui pouvait constater la ferveur et le zèle des troupes présentes.

Alors que le Grand Prêtre rassemblait ses forces pour faire un nouveau coup d’éclat, il fut interrompu par le système d’holoprojecteurs de la pièce qui bipa, annonçant une transmission entrante. De son côté Suhm Zurim reçut la même transmission audio seulement sur son comlink. Le visage du fameux général en charge de cette offensive était apparu sur la table holographique : son visage était inhumain, un alien à la peau bleue, des dents acérées, quatre yeux rougeoyants de haine, et un visage effrayant. Sa voix était caverneuse, rauque, intimidante et sans concession possible.

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Darth Magamoth


# Ici Darth Magamoth, général suprême des armées de l’Empereur Ramken. #

Avait-il déclaré avec fierté. Ainsi Darth Magamoth avait choisi son camp en trahissant le Castellan Noir Darth Laduim. Les Sith avaient déjà entendu parler de lui : il avait été le seigneur en charge de terminer le travail commencé par Darth Nesanto dans l’espace Hutt. Sa mission avait été d’accélérer la conquête des anciens territoires de Borenga le Hutt. Les systèmes de Dellalt, Jamineree et Caluula chose qu’il avait réussie très rapidement en employant des techniques brutales et directes mais efficaces. Aujourd’hui, la station Junkfort était le dernier repère d’Asdroga, successeur de Borenga ou il se terrait et s’était endetté pour avoir une défense capable de poser problème aux troupes impériales.

# Je suis arrivé en orbite de cette planète. J’ai avec moi un escadron au complet qui ne tardera pas à écraser les forces spatiales de Moh Trekkar. Mes troupes se déploient en ce moment au sol pour accélérer la prise du temple. Khar Delba est nôtre. #

Un escadron dans la marine impériale correspondait à un ensemble de 14 vaisseaux dont 6 de lourds. Probablement des Harrower ou des Terminus appuyés par quelques antiques croiseurs centurion. Compte tenu de l’état actuel des forces loyalistes dans le système il était assez évident que Khar Delba était perdue : les forces combinées du colonel Traz au sol et celles du capitaine Froskan en orbite avaient déjà sérieusement saigné à blanc les défenses de Khar Delba. La rapidité et surprise de l’assaut des renégats avait condamné Khar Delba. Mais avec les renforts de Darth Magamoth, la planète tomberait encore plus vite entre les griffes de Darth Ramken.

# Ceci constituera ma seule et unique sommation à l’égard des troupes loyalistes en place : vous avez très exactement dix minutes pour vous rendre aux forces impériales du colonel Traz. Passé ce délai, nous vous exécuterons tous jusqu’au dernier.#

La transmission se coupa soudainement. Son message était passé: il n’épargnerait pas les forces spatiales, seulement celles au sol si et seulement si elles acceptaient de se constituer prisonnier.

Le visage du Grand Prêtre sembla se décomposer. L’effroi avait figé ses traits et il était désormais terrifié par la vision holographique qu’il venait de voir. Il avait abandonné toute idée de rester ici plus longtemps : artefacts ou non, seule la fuite l’obsédait désormais. Il ravala sa panique et se redressa pour reprendre la parole d’une voix un peu plus obséquieuse et pressente !

- N... non. Le... Le Boucher ! Le Fléau de l'espace Hutt ! Mesdames… je crois qu’il est temps pour moi de vous dire au revoir.

Il leva la main et l’invita à s’abriter derrière son bouclier de Force qu’il maintenait.

- Lloyd suivez-moi. A votre vaisseau !

Le Grand Prêtre commença à courir, il n’était pas coutumier de ce genre d’exercice et avait négligé son enveloppe corporelle, convaincu que son étude des arcanes des Sith le protégeraient suffisamment de toute attaque contre lui. Aussi il ne serait jamais aussi rapide que Lloyd qui était plus jeune et en meilleure condition physique. Moh Trekkar courut en direction de la porte, ses jambes animées par la peur de tomber entre les griffes de Darth Magamoth…

Arrivés au second étage, Suhm et sa monture bien bâtie purent constater qu’à ce niveau, il y avait tout autant de canons mais moins de soldats. La tension était moins importante, mais présente, les pertes moins nombreuses. Les esclaves, jeunes, vieillards, femmes et adolescents représentaient un tiers des effectifs affectés au combat. Ils n’étaient pas armés ni entrainés pour la guerre, mais les troupes loyalistes les avaient réquisitionnés pour compléter les postes de tirailleurs manquants. Les véritables soldats avaient été envoyés là ou on avait eu besoin d’eux : au plus prêt du combat. Pas de lance roquettes ici, mais une cadence à suivre bien précise pour ralentir au maximum la surchauffe des armes. Bien entendu d’autres esclaves venaient faire le travail de retirer les morts et les blessés du combat pour les remplacer, ou encore d’acheminer le matériel. Des sous-officiers étaient présents, beuglant leurs ordres et relayant informations et recevant instructions. Si certains esclaves jetèrent un regard plein d’espoir en voyant Suhm Zurim, ils furent néanmoins rappelés à leurs devoirs par les soldats et caporals afin de ne pas perdre de temps…

Le colosse traversa la zone à nouveau sans fléchir sur sa cadence de course, il restait encore deux étages à grimper, mais cette traversée donnait un nouveau regard sur la bataille de Khar Delba qui avait lieu ici. Plusieurs escouades de droïdes de combats croisèrent leur route, déboulant dans les escaliers à vivre allure, bardés d’armes lourdes…




___________________________________
HRP:


Moh Trekkar panique clairement et se moque des artefacts désormais: seule sa vie compte. L'arrivée de Darth Magamoth laisse également 1 tour seulement pour éventuellement changer de camp. Passé ce délai, il vous sera impossible trahir votre camp pour cet évent.


Suhm, comme vu en privé tu es "hors évent" pour un tour restant. Tu rejoindra les autres à la fin de mon prochain passage et tu pourra agir normalement.
Invité
Anonymous
L’espace de quelques instants, il semblerait bien que le bon sens allait prévaloir sur la folie : Lloyd Hope, considérant ses options, sembla accepter sa proposition. Moh Trekkar ne valait pas le risque de perdre Dana Shar, qu’importe la façon dont lui le voyait, l’important était que la brune s’en sorte afin d’accomplir son destin. Toutefois, la parole d’un Sith étant ce qu’elle était, pas très fiable, Aoi avait pris ses précautions. D’un pas lent, elle avait choisi de contourner le gouffre, une façon de se rapprocher de la sortie dans le cas où le prêtre tenterait de prendre la poudre d’escampette. Mais pour ne pas générer de soupçons sur ses mouvements, son regard était resté braqué sur Lloyd Hope, de façon à faire croire que c’était lui qu’elle surveillait. En un sens, ce fut la bonne décision, puisque le jeune homme sembla décider au dernier moment que sa mission absurde était plus importante que la vie de Dana Shar, ce qui avait quelque chose de profondément décevant. Aoi Takeda laissa un soupir de fatigue s’échapper de ses lèvres, mais c’était la fatigue d’un pédagogue perdant patience face à l'incompréhension d’un élève semblant trop buté pour être capable de comprendre un concept simple.

Fort heureusement, Takeda n’était pas seule : si Maxence était incontrôlable, dans le sens ou elle n’obéissait pas aux ordres, elle avait de l’idée et ne manquait pas de motivation, même si Aoi n’était pas certaine que cette motivation ne soit pas également dirigée contre elle. La mercenaire su idéalement se placer pour braquer Lloyd a la sortie de sa cabriole, laissant ce dernier dans un duel de réflexe contre elle qu’il n’était pas certain de remporter, même avec la Force. La diversion était idéale, et Takeda continua sa lente progression dans l’objectif de barrer la route de ses adversaires. Hors question de le prêtre s’en sorte, a vrai dire, une pulsion au fond d’elle-même lui commandait de ne même pas s’embarrasser de sa capture et de simplement l’éliminer. Sa tête serait un trophée apprécié par Hildegarde qui aimait faire une collection de tête d’alien empaillée pour prouver la « véracité » de ses théories racistes, et elle serait satisfaite de voir le corps de cet être détestable être réduit à servir de faire valoir à une non-sensitive, qu’il devait sans doute mépriser de tout son être… Mais elle n’en était pas encore là. Alors qu’elle avait accompli la moitié du chemin, un hologramme s'impose dans la pièce, avec la silhouette d’un autre alien Sith, mais qui combattait cette fois dans les rangs de Ramken : Lord Magamoth.

Rien de surprenant de le trouver dans les rangs des renégats, il était évident que cette brute n’était pas satisfait du traité de paix et il avait largement calmer ses nerfs sur les troupes Hutts, mais en revanche, elle ne s’attendait pas à ce qu’un profil comme lui soit nommé à la tête des armées. Ramken avait choisi un chef brutal à la tactique coûteuse, ce qui n’était pas le choix le plus pertinent en temps de guerre civile ou les ressources étaient naturellement limitées et le facteur humain devait être utilisé avec la précision d’un chirurgien. Il faudrait qu’elle discute de ce paramètre avec Hildegarde, qui était plus clairvoyante qu’elle dans les domaines politiques, mais elle était satisfaite d’avoir un masque, car il dissimulait la déception qui s’était dessinée sur les traits de son visage. Ceci dit, l’hologramme eu un avantage : celui de faire enfin comprendre a Moh Trekkar la précarité de sa situation : visiblement, la sauvegarde de ses reliques n’étaient désormais plus une priorité face au risque de devenir le prisonnier de cette brute épaisse, d’autant plus que s’il avait prêter attention à l'ambiance les entourant, il était évident que le temple était désormais une zone de guerre.

L’édifice était en effet secoué de plusieurs explosions, et l’on entendait les cris des blessés, l’agonie des mourants, dans une bataille qui continuait de façon totalement absurde : les loyalistes n’avaient plus aucune chance de l’emporter, comme Aoi l’avait dit elle-même quelques instants plutôt au grand maître. Elle accéléra l’allure, comprenant qu’il n’était désormais plus nécessaire qu’elle se fasse oublier. Trekkar était peut-être très puissant dans la Force, mais il s’agissait d’un vieil homme qui n’avait jamais vraiment travailler sur l’escrime ou l’entretien de son propre corps : même si elle n’était pas la femme la plus endurante de la galaxie, Takeda s’était tout de même forgée sur les champs de bataille et pratiquait des activités physique depuis sa plus tendre enfance : il n’était guère difficile pour elle de surclasser le prêtre en pointe de vitesse, d’autant plus qu’il maintenait son bouclier pour s’assurer que la mercenaire ne viendrait pas l’abattre dans le dos et tentait même, clémence étrange, d’inclure Lloyd dedans, sans doute parce qu’il avait besoin de lui afin de pouvoir atteindre son vaisseau : il n’avait aucun égard pour la Twi’Lek, qui n’était peut-être pas morte, et qu’il était prêt a abandonner pour sauver sa propre vie, un vrai chef…

Elle parvint sans effort à se mettre en travers de son chemin et brandit son sabre-laser, reflétant la lueur rouge sur son visage. De sa main libre, elle envoya un signal au Colonel Traz avec son comlink, un signe qu’elle était toujours en vie et qu’il n’avait pas besoin d’ouvrir le feu pour l’instant. Puis elle adopta une position assurée, barrant la route des fuyards. Ils pouvaient toujours tenter la fuite en avant sur Maxence, mais elle pouvait les poursuivre et les troupes Renégats n’étaient plus très loin, l’assaut sur le rez-de-chaussé ne devrait plus vraiment tarder étant donné la tactique défensive ennemi qui ne semblait pas réellement efficace ce qu’elle pouvait juger par le brouhaha du champ de bataille, sans compter Magamoth et ses renforts. Takeda planta son regard dans celui du grand prêtre, il avait été contraint de faire usage de la Force constamment pour dévier les différents projectiles l’ayant pris pour cible, était-il encore en état de faire usage de ses grands pouvoirs de sorciers ?!? C’était toute la question, même si elle était déterminée, et qu’elle avait confiance dans ses capacités pour affronter Lloyd et Trekkar en même temps au sabre-laser, elle savait qu’elle était pratiquement sans défense contre certains types de sorcellerie.


« Vous n’irez nullepart Grand Prêtre. Un jour où l’autre, l’on paye toujours pour ses fautes, et l’heure de votre jugement est venu. »

Elle marqua une pause, puis s’adressa à Lloyd.

« Mon offre tient toujours, vous pouvez encore rattraper Dana Shar avant que les troupes de Magamoth ne la rattrape. Vous savez comme moi qu’il n’aura aucune pitié pour elle s’il parvient à l’attraper avant vous, mais si vous y arrivez, je pourrais vous offrir ma protection. »

Si elle arrivait à éliminer le Hapien de l’équation, Trekkar deviendrait une cible facile, et l’amour était la seule corde sur laquelle Aoi pouvait jouer. Une ultime tentative pour tenter de prouver sa bonne foi, d’autant plus que son propos était loin d’être injustifié : Magamoth ne faisait que très peu de prisonniers, et si Dana tombait entre ses griffes, même Aoi ne pourrait sans doute plus rien pour elle.
Lloyd Hope
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Enfin, le Grand Prêtre avait décidé d’entendre raison ! Lloyd n’attendit pas une seule seconde pour partager le Bouclier près duquel l’ecclésiastique l’invitait, ignorant les sarcasmes de la mercenaire et les tentatives de Darth Night. Ces deux-là avaient perdu une occasion de lui trouer la peau, et il comptait bien tirer de sa chance tous les bénéfices possibles dans l’espoir de s’en tirer vivant… lui et une ou deux autres personnes présentes dans ce fichu bâtiment. Le hapien ne put s’empêcher d’adresser à Maxence une grimace narquoise. T’inquiète, un regret de plus ou de moins… aurait-il voulu lui répondre, mais il n’avait pas le temps de rentrer dans le débat. Une part de lui cependant se reprochait vertement que les deux femmes eussent pu si facilement utiliser son lien avec Dana contre lui. Evidemment, il avait été idiot de parler aussi ouvertement au comlink dans un code qui semblait désigner l’Inquisitrice comme étant un lien intime. Et pourtant ! Ce n’était que du code et leur intimité… un accident, en quelque sorte. En tout cas fallait-il le croire et il pouvait peut-être même profiter des instants de répit que lui offrait cette clémence qu’elles avaient eu à son égard en pensant qu’il avait quelqu’un à sauver.
Néanmoins, les annonces de Darth Magamoth l’avaient secoué plus qu’il n’aurait voulu l’admettre. Toutes ses solutions lui semblaient compromises : partir avec la navette, et prendre le risque de ne pas passer au travers des mailles du filet meurtrier que jetait le général de Ramken. Retarder la navette pour aller chercher Dana, et augmenter ce risque. Ne pas aller chercher Dana, et prendre le risque qu’elle fût faite prisonnière par les renégats, voire qu’elle fût exécutée. Et dans tous les cas, risquer d’être intercepté et exécuté.

Sa lame toujours allumée reflétait l’inquiétude brûlante sur ses prunelles qui s’orientaient tour à tour entre les deux femmes qui les menaçaient, mais sans vraiment les voir. Elles ne parurent réapparaître à son esprit que lorsque Moh Trekkar se mit à courir vers la sortie. Alors, le hapien adressa à la justicière au masque, qui s’était mise en travers de leur chemin, un regard caustique.

- Désolé d’vous décevoir mesdames, mais y'a erreur : j’suis pas le Prince Charmant.

Et sur ces mots, il sortit brusquement de la protection que lui offrait le périmètre autour du Grand Prêtre pour s’attaquer de front à la Dame de Listehol. Les deux corps se rapprochèrent, les lames se heurtant dans un fracas électrique, comme un écho aux grondements des batailles aux étages inférieurs. Le hapien enchaîna les attaques, que Takeda barrait systématiquement avec une aisance certes exaspérante, mais il n’avait pas l’intention de la vaincre de toute façon : il ne faisait que la forcer à se déplacer pour libérer un couloir que le Grand Prêtre pourrait emprunter vers la sortie, tout en s’assurant d’être lui-même toujours en mouvement dans l’espoir d’éviter les tirs de blaster qui ne manqueraient certainement pas de fuser de la part de la petite blonde rancunière.

Très vite, à cause des efforts déjà produits quelques minutes plus tôt, la fatigue le gagna. Il sentait son souffle se raccourcir, ses muscles le supplier douloureusement de ralentir, mais il fallait tenir, il fallait gagner du temps. Taille à droite, taille à gauche, estoc vers le sternum, parade. Feinte à gauche, arc de cercle vers les jambes pour forcer une retraite, botte en touche pour éviter l’attaque qui fusait vers son épaule. La danse était rythmée, la sueur perlait sur son front, la peur produisait l’adrénaline pour garder le rythme, pour se voir valser dans entre ces lames mortelles et brûlantes jusqu’au coup qui marquerait la fin du combat. Au coup, ou au tir. Serait-ce un trait d’énergie issu du canon de la mercenaire qui transpercerait sa nuque, ou la lame carmine de Darth Night qui traverserait son ventre ?
Le hapien laissa échapper un grognement de douleur quand la lame de Darth Night effleura sa joue, laissant une marque fumante sous son œil droit, et un autre lorsqu'une nouvelle brûlure mordit son avant-bras gauche comme une seconde alerte qu'il perdait dangereusement du terrain.
Dans son champ de vision, Lloyd aperçut Trekkar qui reprenait sa course folle vers la porte, à demi entravé par sa robe de prêtre, et pria pour réussir à tenir encore quelques instants. Quelques minutes, sinon quelques secondes qui suffiraient peut-être avant de pouvoir se désengager et fuir à son tour.

Lloyd perdit l’équilibre. Un bref instant, il crut que Takeda avait utilisé la Force pour le projeter, avant de se rendre compte que c’était le sol qui avait tremblé et qui l’avait perturbé. Le hapien trébucha, roula au sol en arrière, le plus vite possible pour éviter la lame meurtrière de la dame de Listehol. Il se redressa dans la foulée et bondit par-dessus la rampe de l’un des escaliers qui conduisait vers la sortie, mettant entre lui et ses assaillantes le plus de distance possible. Il sentait ses forces s’affaiblir. L’usage de ses pouvoirs l’avait épuisé et ses muscles hurlaient leur besoin d’une trêve, mais il ne pouvait y en avoir. Le hapien plongea derrière une colonne. Un refuge bien temporaire, il en avait conscience. Mais il en avait besoin. Ou peut-être se mentait-il pour mieux s’autoriser un acte de faiblesse.

J’savais pas qu’t’étais un sentimental. Ses conneries le perdraient.

Lloyd tira son comlink et pinça les lèvres. Ce qu’il allait dire lui brûlait les entrailles d’un feu désagréable mais il lui semblait qu’il n’avait guère d’autres choix.

- Dana ! J’emmène… haleta-t-il, essoufflé. J’emmène le Grand Prêtre vers la navette. Essaie de nous rejoindre ! Si tu vois que ta situation est trop compromise…

Il reprit une inspiration qui lui brûla la gorge et se mordit la langue. La raison et la mission avant l’impulsion. C’était ça qui avait fait sa survie toutes ces années. Il devait pouvoir compter dessus, encore une fois.

- Rends-toi. Une certaine Darth Night, Dame de Listehol, dit qu’elle tient à toi et elle te protègera. Ne prends pas de risques inutiles. Je…

Merde. Ils n’avaient pas un code pour ça. C’était ridicule.

- Tu restes vivante et j’te retrouverai si… tu as besoin.

Besoin de quoi ? Il ne savait pas lui-même. Il n’avait pas le temps d’y réfléchir. Il aviserait.

- Ok ?

Manquait plus qu’il arrivât à tenir sa promesse, pour une fois.

Il redressa sa lame en s’abandonnant à la Force, conscient que ces quelques secondes de répit devraient être remboursées : dans un combat, la moindre opportunité manquée se payait cher. Et les deux justicières ne manqueraient pas de lui présenter l’addition.
Maxence Darkan
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Alors c'était par stupidité viscérale. Qui était assez fou pour jouer au plus con avec Maxence ? Beaucoup trop... ce qui mena la plupart du temps à beaucoup trop de tombes. Il n'échappait pas à la règle de l'enfant gâté celui-là non plus. Donnez de l'argent aux plus stupides et ils s'achètent un speeder décapotable flambant neuf, donner leur du pouvoir et ils se croient invincibles. Son regard se détourna légèrement de ses cibles, un message tout droit sorti du trou du cul de l'empire venait de forcer une pause dans la méga fête surprise d'anniversaire du petit père Trekkar. Typiquement, Darth Connard numéro -on ne compte plus combien ils sont- se ramenait pour foutre encore plus le bordel. À l'écoute du message, Maxence cracha un souffle sec entre ses dents : primitif.

-J'adore quand ils disent leur plan à voix haute.

Fit remarquer Éos alors que le prêtre se mettait à paniquer. Lorsqu'il leva sa main, elle n'eut pas la présence d'esprit de tirer, premièrement parce qu'elle venait de se faire déconcentrer par un énième attardé, deuxièmement parce que la réaction apeuré du prêtre lui força un sourcil arqué. Elle se contenta de lever l'arme, retirant son doigt de la gâchette, pas maintenant. Regardez donc papy Trekkar trottiner comme un idiot en espérant que son bouclier le protège. Au final, c'était presque comme si elle s'en voulait, ils étaient tous si attendrissant avec leurs mimiques d'idiots finis à la va-vite. Elle était prête à leur courir après, il était vieux et mou, aucune difficulté, mais en voyant la Sith prendre l'initiative, elle resta derrière pour couper le passage et les prendre fermement en tenaille. Pas la meilleure position possible, se trouver derrière ses adversaires en fuite ne se montrait jamais très intelligent, elle avait simplement confiance en ses talents de sprinteuse.

Elle s'était dit qu'elle pouvait largement tenir la distance contre lui, sûre de courir considérablement plus vite et sûrement plus longtemps, peut-être que passer devant, foutre en l'air la navette et condamner toutes ses têtes à être coupées par les leurs suffirait... mais à quoi bon, si elle ne pouvait le tuer elle-même.

C'était à se demander dans quel camp était vraiment Aoi, elle perdait chacune de ses opportunitées, tout comme Maxence, mais c'était différent, c'est toujours différent. Lloyd avait tendance à jouer autant sur les nerfs que la blondinette quand il s'y mettait, pourtant, ça ne l'intéressait pas. Quand il sauta au suicide sur la Seigneur Sith, c'était à peine si la mercenaire en tenait compte. Elle voyait rouge et le prêtre n'avait de cesse que lui faire perdre patience. Alors oui, elle aurait pu se contenter d'attendre une des multiples ouvertures offertes par Takeda, des ouvertures qui auraient pu conduire à une balle dans le genou, ou même dans la tête. Pour autant, elle l'avait dit, si sa vengeance ne venait pas aujourd'hui, alors elle dégusterait son plat glacial.

Son regard sanguin se détourna sur Trekkar une dernière fois. Il recommençait à fuir. Il lui fallut un très court temps d'adaptation à la situation pour improviser un mouvement à la Darkan. D'abords, les Siths qui se foutaient joyeusement sur la gueule, ça l'amusait deux minutes, mais il ne valait mieux pas que leur partie de jambes en l'air ne déborde sur elle. Sans changer son regard de direction, elle tira quelques balles à leurs pieds pour les confiner dans une zone définie vaguement. Puis, dans son élan, une fois certaine d'être hors de porter d'un Lloyd sauvage qui se verrait pousser des ailes, son arme se braqua vers la tête de l'homme qui lui devait tout.

-L'important dans c'genre de situation, Trekkar, fit-elle en tirant dans son bouclier de la Force, c'est pas courir, chacun de ses lasers s'enfonçaient droit dedans, mais la visé restait parfaite, c'est compter.

Un petit arrière goût de déjà vu, ce n'était pas parce que les choses ne fonctionnaient pas une première fois, que la seconde se montrerait tout aussi mauvaise. Parce que comme diraient de grands philosophes dont il faut avoir la référence : En essayant continuellement on finit par réussir. Donc : plus ça rate, plus on a de chance que ça marche. Ses pas s'accélérèrent alors qu'elle donnait l'impression au prêtre de prendre de l'avance. L'arme faisant feu continuellement sur son bouclier, en direction de son misérable cerveau, elle se demandait réellement si une balle dans la tête suffirait à le tuer, étant donné qu'il ne semblait pas lui être vraiment vital. Elle savait quelque part que cette manigance des flingues n'avait pas grande utilité, ses lasers rouges s'écrasaient un à un sur l'onde surnaturelle qui l'entourait, mais le but restait de garder son regard détourné par les impactes, elle attendait le bon moment. Trottinante, elle arrêta soudainement ses tirs pour pointer l'arme contre sa tempe et appuyer sur la détente. Vide.

-Faut compter. Aller mon grand, compte avec moi.

Insista-t-elle en échangeant de blaster. Puis, reprenant sa course à celui qui tirerait le plus de lasers inutiles, elle enfourna son autre main dans son blouson. Et là, elle se mit à compter. Encore. Deux décomptes dans la tête, il y avait le dix-neuf-huit-sept... et le cinq. Quatre... Sa course s'accélérant toujours autant dans sa direction, elle détourna ses pas vers la droite pour tirer sur son flanc. « Boum » chanterait bientôt, très bientôt. Maxence l'extirpa des retranchements de sa veste, la lançant sur la gauche, à l'opposé de ses tirs, elle n'avait presque plus balles et le rechargement de ses armes s'imposerait comme une pause de la terreur, ponctuée de l'explosion de sa fidèle grenade. Elle n'abandonnerait pas, elle ne voulait pas abandonner et elle ne le pouvait plus. Dès lors, elle ne pourrait déjà plus faire face à son passé si elle échouait. La haine, celle comme elle ne l'avait jamais connu, s'était engouffrée dans ses yeux et n'en sortirait plus tant que ses mots n'avaient pas prit leur sens.

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Suhm Zurim
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Le garde d'élite bien bâti continuait de gravir les escaliers colossaux du temple du Grand Prêtre, Suhm se concentrait sur l'affrontement à venir, espérant que Trekkar n'avait ni trahi, ni succombé à l'adversité...Il était hors de question que Ramken puisse se servir de lui et lui-même le savait. La twi'lek fixait ses pensées sur la mercenaire et la Dame de Listenhol, désireuse de leur donner tort...De les ramener dans le droit giron de l'Empire Sith, le seul qui mérite ce titre. Le seul qui mérite que l'on meurt pour lui. Comment Ramken avait-il osé ? Lui qui avait pourtant toute l'autorité que son statut lui conférait ? Il était le Grand Prêtre du Collège de la Pureté. Nombre de Sith se sont entre-tués pour un tel prestige et lui, vieux croulant dans sa robe de chambre, avait estimé que son autorité n'était assez pour sa carcasse...Ramken avait fédéré des alliés, des moffs, des seigneurs Sith, des sociétés secrètes, des cabales, des officiers de tout rang et fonder une immense armée pour retourner l'Empire contre lui-même...Et tout ça pour quoi ? Se faire appeler Empereur ? Les titres, les victoires, les philosophies...Tout ça ne mène à rien, rien ne remplace le véritable apprentissage, les véritables leçons proviennent de l'expérience. Le pouvoir change éternellement de main et la seule chose qui importe pour le contrôler est d'être proche de ceux qui le détiennent mais ne jamais s'en approcher. Ramken n'a jamais entrevu cette leçon. Et cela lui en coûtera.

Alors que le regard de la Jedi noire est fixé sur son sabre laser et ses pensées sur le combat qui l'attend pour la survie de l'équilibre idéologique de l'Empire, elle réagit d'un regard, séparant son visage de l'aspect singulier de son sabre laser, aux nombreux soldats, réservistes et combattants de l'Empire qui n'avaient de cesse de lutter contre un ennemi intime, Suhm ne les connaissait pas, elle n'avait aucune connaissance de leur situation personnelle, de leur connaissance de l’événement, de la raison-même qui les poussait à combattre mais tout ce qu'elle voyait était l'union de toute une civilisation contre une oppression née de la folie d'un seul homme. Elle voyait esclaves et soldats main dans la main, lutter contre les insurgés. Les bourreaux et les exécutés unifiés dans la crainte d'une élimination sommaire et barbare dans un futur où ils n'auront plus aucune place, incrédules aux mensonges d'un soi-disant Empereur Sith indigne d'un tel titre, incapable d'autant de bravoure et derrière lequel ne se sont rassemblés que les lâches, les faibles, les ambitieux et les avides...Cette vision reflétait l'esprit de corps que l'Empire défendait, l'union de toute une société, de tout un ordre. La preuve-même que l'Empire ne peut pas être conquis, ne peut pas être défait par la force. La preuve que tous, qu'ils soient esclaves, soldats, nobles, Sith, ne se laisseront pas dominer sans preuve qu'ils doivent servir.

Et c'est là, dans ce moment de vérité, qu'il apparût.

Darth Magamoth. Le Fléau des Hutts, le nouvellement nommé Général des forces de Ramken...Suhm ne le craignait pas, elle le méprisait. Magamoth n'avait jamais été rien d'autre qu'une brute épaisse, le manipuler était aussi facile pour le plus aisé des politiciens, nul doute que son savoir martial et son sens stratégique étaient à redouter mais c'est sa stupidité et sa crédulité qui faisaient de lui un individu qui n'était à peine plus qu'un Sith. Ce n'était pas pour sa maîtrise des arts de la Force ou pour son habilité à duper qu'il était craint, c'était pour son extraordinaire sauvagerie, son goût prononcé pour la violence et la guerre...Évidemment...EVIDEMMENT qu'un tel individu se laisserait séduire par Ramken mais le nommer « Général » ? Sérieusement ? Une brute épaisse, incapable du moindre discernement logique ? Prêt à foncer tête baissée dans un piège et affronter la mort en face ? Certains voyaient cela comme un comportement courageux et intrépide mais Suhm ne voyait là qu'une manifestation de l'incapacité à raisonner comme il se doit dans une société fondée sur la duplicité et la violence calculée. Magamoth exigea que la planète succombe à ses menaces, que les restes défendant le bastion de l'Empire Sith Véritable renoncent à combattre et acceptent la mort avec dignité...Comme si ce tas de fumier bleu avait la moindre connaissance de ce que ce mot pouvait bien signifier...Il avait probablement calqué son discours sur celui d'un héros d'holofilm qui l'avait inspiré...Suhm n'avait pas la moindre sympathie pour Magamoth mais elle devait reconnaître que l'argument de voir une légion complète de croisseurs hostiles était des plus efficace. Une fois la menace établie, les insurgés reprirent les assauts avec un moral d'acier face à des défenseurs dont le courage autant que le nombre ne faisait que diminuer. Suhm savait que Khar Delba allait sombrer sous le joug de Ramken mais les derniers combattants ne semblaient pas prêts à renoncer au combat pour autant, au contraire. L'inconvénient d'être un Seigneur Sith aussi subtil et délicat que Darth Magamoth, c'est qu'il est impossible de mentir sur les chances de survie de ses adversaires. Personne dans les rangs des loyalistes n'était dupe sur le sacrifice qu'ils allaient devoir faire pour faire gagner autant de temps que possible au Grand Prêtre mais là encore était la différence fondamentale entre l'insurrection de Ramken et l'Empire Sith : Les véritables enfants de l'Empire étaient prêts à tout sacrifier pour sa gloire et pour leurs maîtres Sith. La résistance des loyalistes était désespérée, certes. Mais ils savaient que par ce sacrifice, ils permettraient à leur seigneur de pouvoir fuir. Où seront de tels serviteurs autour de Ramken quand celui-çi approchera des portes de la mort ? Ils seront en train de le poignarder dans le dos, sans nul doute.

Suhm lança un regard à son porteur. Le casque de cet anonyme baissa vers elle. Suhm semblait s'assurer d'un œil scrutateur si ce dernier allait renoncer à elle, la jeter du haut de la tour et se saisir d'un blaster pour réduire au silence les batteries de tirs des étages supérieurs...Mais pour toute réponse, il se contenta de reprendre sa course vers l'antichambre de Trekkar, plus rapidement encore, courant presque en prenant le soin particulier à la stabiliser pour ne pas la secouer.

Un véritable fils de l'Empire.

Leur route croisa celle d'un large groupe très complet de droïdes de combat lourd qui descendait vers les étages inférieurs. En voyant le garde rouge et sa précieuse passagère, le groupe de droïdes s'arrêta net.

//Identification. Veuillez patienter. Toute tentative de fuite mènera à une exécution sommaire.// Fit le premier droïde en tête de file.

// Mirmillon Ult de la Garde Civile de Khar Delba – Matricule confirmé //
// Identification échouée – Déclinez votre identité//


- Suhm Zurim, Groupe d'Intervention Krayt.

//Verification. Veuillez patienter.Toute tentative de fuite mènera à une exécution sommaire.//

- Inutile de perdre du temps ! Le Grand Prêtre est en danger !

//Cette compagnie a reçu l'ordre d'empêcher quiconque d'approcher les appartements de Son Excellence. Ordre de Darth Curen.//

- Il nous aura emmerdé jusqu'au bout celui-là...Lâcha Suhm dans un soupir agacé.

//Identification validée.//

- Il faut que vous vous rendiez chez le Grand Prêtre immédiatement ! Hurla presque Suhm, à bout de nerfs.

//Cette compagnie a reçu l'ordre d'empêcher quiconque d'approcher les appartements de Son Excellence. Ordre de Darth Curen.//

- Darth Curen est mort ! C'était un traître, une menace ! Le Grand Prêtre est en danger ! Et vous êtes là !

//Darth Curen a transmis l'ordre à cette unité de laisser toute charge de la sécurité de Son Excellence aux soins des Groupes d'Intervention Krayt et Taozin.//


Suhm serra sa main autour de son sabre laser, prête à attaquer avec violence cette troupe de droïdes qui pouvaient bien représenter à eux seuls la dernière défense directe du Grand Prêtre. C'est à cet instant que Ult, enfin, le Mirmillon de la Garde Civile répondant au nom de Ult, prit la parole, une voix caverneuse et lourde à l'écoute.

- GCKD39, Supplantage sécurité, directive 25. Dit-il tout simplement.

Immédiatement les droïdes eurent comme un déclic, les faisant se mettre au garde à vous.

//Transmettez directive//


Suhm fût autant surprise qu'interrogative. Elle releva son regard vers le soldat en armure rouge.

- Comment... ?

- J'ai déjà assisté à la reprogrammation des droïdes de sécurité du palais, Madame. J'ai souvent été placé à la sécurité de la salle de maintenance. Transmettez vos directives.

Suhm ne perdit pas davantage de temps.

- Désignation d'individus Groupe d'Intervention Taozin : Hostile
- État d'alerte - Grand Prêtre Moh Trekkar et Groupe d'Intervention Krayt en danger.
- Protéger Moh Trekkar et affiliés Groupe d'Intervention Krayt.
- Désignation Mirmillon Ult de Garde Civile de Khar Delba : Groupe d'Intervention Krayt.
- Désignation Lloyd Hope : Groupe d'Intervention Krayt.
- Désignation Suhm Zurim : Groupe d'Intervention Krayt.
- Élimination d'hostiles – Tirer pour tuer.


Le groupe de droïdes prit quelques instants pour entrer les directives dans leur système et se retournèrent comme un seul homme avant de gravir les escaliers au pas de course, lourdement armés et disposés à protéger Son Excellence. Ult les suivit de très près, portant la jeune twi'lek entre ses deux mains puissantes, passant même au travers de leurs rangs pour rejoindre l'antichambre du Grand Prêtre avec la troupe de soldats droïdes. Suhm serrait son sabre, finalement prête à en découdre à nouveau.
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