Ervin Holz
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— Et après ils ont voulu me faire rempiler, alors moi .. j'étais en charge de l'acheminement du trésor de guerre, j'ai fait mes valises, et quand les chiens de garde de Kira ont débarqué, paf, j'ai disparu. C'était soit ça, soit cinq ans de plus. » conclut Holz en vidant son verre de Cortig cul-sec. Il le posa sur le comptoir de la Cantina, l'air pensif.

— Pas eu le choix quand ils m'ont mis perpet sur Coruscant, j'étais planqué là. Du coup .. c'était soit Fang, soit la geôle. Moi .. j'ai accepté mais .. »

Il commençait à être bourré. Noctis lui, ne devait pas comprendre grand chose mais Holz s'en moquait. Il s'arrêta car son holo-montre vibrait. C'était la passerelle. Il écouta le message en observant Joseph à l'autre bout du comptoir ovale qui avait l'air drôlement occupé avec une minette de la flotte.

— J'arrive mon Général. » fit-il en faisant mine d'être sérieux, avant de couper la communication. Il avait encore le temps de s'allumer une cigarra. « Et vous Seigneur Noctis, on a pas encore eu le temps de vraiment se parler. Qu'est ce qui vous a rendu si déloyalement célèbre chez les autres cons ? »

Il s'était passé pas mal de choses depuis Louxor où tout le corps expéditionnaire avait été sauvé in-extremis par un Seigneur Sith qui s'était avéré être Darth Noctis. Un sorcier réputé, dont la tête avait été mise récemment à prix par le Clergé Sith. Ce qui rapprochait Noctis de chacun des éléments présent sur ce navire. Joseph avait dû prendre les rênes et, grâce à Noctis, il était parvenu à retrouver l'antique canon ionique qui avait pu être rapporté sur la base secrète de Fang. Le Général, pourtant farouchement anti-sensitif, avait été intrigué par cette rencontre. Le fait que Noctis soit considéré à la fois comme un redoutable sorcier et un ennemi du pouvoir, l'avait intéressé. Holz savait Fang être un homme cruel loin d'être binaire, mais son raisonnement de base restait simple. Les ennemis de ses ennemis étaient au moins ses alliés.

— Je vous abandonne Noctis, y'a du nouveau. »

Une dizaine de minutes plus tard, Holz arrivait sur la passerelle.

— Qu'est ce que vous en dites ? » fit le Général entre deux bouffées de cigare.

Une perle bleu et blanche, qui luisait dans les ténèbres étoilés. C'est cette image qu'Holz apercevait de l'autre côté de la verrière du cockpit. L'Arca n'avait pas bougé de l'orbite de Klen'totan.
Le pont n'était pas excessivement occupé. Quelques officiers de navigations vaquaient sur la passerelle, ainsi que Fang dont la tunique blanche bisque contrastait avec le reste de l'équipage. Le regard du trentenaire s'arrêta cependant sur l'hologramme qui flottait au-dessus d'un projecteur hololithique et retranscrivait les données d'un des droïdes qui parcouraient la surface depuis maintenant trois jours. La seule nouveauté.

— Une colonie ..? »

— Sneevel, apparemment. Une espèce connue pour son goût prononcée pour l'exploration. Ces vilains nous expliquerons tout ça. Préparez vos hommes, c'est l'heure d'y aller. »

C'était donc ici que les avaient mené les coordonnées spatiales cryptées sur la carte stellaire retrouvée sur Mimban. Fang avait alors lancé cette quatrième et dernière expédition sensée lui rapporter le Graal. Qui n'était ni plus ni moins que la couronne du roi Amhotas, renfermant une immense puissance arcanique. Un objet qui pouvait facilement faire basculer le cour de la guerre.

— Mes canards. »

Fang venait de s'emparer du communicateur central. Sa voix résonnait dans l'ensemble de l'appareil à plusieurs dizaines de décibels.

— Sur votre droite vous pouvez apercevoir le monde gelé de Klen'totan, notre destination de vacance. Sous peu nous serons au sol, vous aurez chaud à la tête pendant la descente, et froid aux couilles à l'arrivée. Cette expédition est le bouquet final avant le grand rodéo. Ne vous faites pas d'illusion sur ce qui nous attends en bas. On cherche la couronne noire du Roi Amhotas, que nos scientifiques ont localisé dans la zone. Je rappel que le Seigneur Noctis, fait figure d'invité d'honneur, et nous sera d'une aide précieuse dans nos travaux. Le Seigneur Noctis est un Sith, mais qui souhaite, comme nous, la disparition des petits culs incompétents qui occupent l'assise du Conseil Noir. Chacun d'entre vous, lui doit respect et obéissance. C'est un ordre. »

Holz avait du mal à croire ce qui sortait de la bouche de Fang, venant d'un homme qui s'était juré d'annihiler les Sith. Mais il savait que la guerre concédait parfois les alliances les plus spéciales.

— Tout le monde ne rentrera pas à la maison. Le vieil ours, a déjà flairé un danger qui nous guette. J'attends de chacun, le meilleur de vous-mêmes. Dans le cas inverse, cette étrange sensation qui vous fera sursauter dans votre froc, ce sera mon pied aux fesses. Bon courage à tous, et longue vie à l'Empire ! »

Holz nota que Fang n'avait rien perdu de ses performances et que le moral de l'équipage serait toujours bon tant que le Général serait avec eux. Tout comme ce bon vieux Joseph qui avait accepté de rempiler pour une coquette prime. Ou était-il d'ailleurs, toujours à la buvette ? Ou peut-être faisait-il du sport dans sa cabine. Holz prit un moment connaissance des nouvelles informations, puis Fang lui indiqua de briefer l'équipage.

— Ici le Major, nos droïdes sondes ont découvert une colonie Sneevel qui semble être la seule implantation d'une forme de vie intelligente sur la planète. Plutôt un bon départ pour trouver ce qu'on cherche. La planète est recouverte d'un océan glacial et de quatre continents gelés et groupés, ainsi que d'un archipel au centre. Présence d'un spatioport très sommaire dans la ville. L'Arca va atterrir, soyez prêts et équipés en toute circonstance. »


Il avait prononcé tout ça mécaniquement, de façon protocolaire, en faisant extrêmement attention à ne pas laisser son hoquet retentir. Il en avait un peu marre. Il avait sans doute trop pris goût à la permission que Fang lui avait accordé à son retour de Louxor. Son légendaire cœur de pierre s'était assoupli depuis qu'il avait rencontré Katja sur cette station clandestine au-dessus de Corbos. Une magnifique fille qui gérait une chaîne de restaurants axés sur la cuisine Lorrdienne, à Kaas City. Elle ne connaissait pour l'instant rien des activités de son amant, mais Holz prévoyait de passer à l'étape suivante dès son retour. C'était certain. Il sentait que quelque chose se mettait en place.

— Les Sneevels ont approuvé notre demande d’atterrissage, Général. »

Fang rétorqua du tac-au-tac, les yeux braqués sur Klen'totan.

— Cap sur la tempête. » c'était la devise des Arcanautes. Il y eu des échanges de regards entre les navigateurs et les navigatrices. Holz su que le moment était venu.

— Capitaine, envoyez-nous en bas. »

L'Arca se mit à pivoter en rentrant ses panneaux de freinages. Le Major sentit de drôles de frissons et de sensations quand les réacteurs dorsaux s'enclenchèrent. L'Arca tangua sur le côté droit en se laissant tomber vers la planète, avant de se stabiliser et de se diriger vers la surface.
Absalom Thorn
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Je devrais vous accompagner.
Hmmm hmmm…
Je peux vous suivre dans un chasseur furtif.

Absalom, un rien exaspéré, avait levé les yeux vers son Inquisitrice personnelle.

Excellente idée. Et quand ils t’auront repérée, la confiance toute relative que nous avons acquise de façon inespérée sera réduite à néant et je devrais me frayer par on ne sait trop quel miracle un chemin à travers tout un croiseur de soldats armés jusqu’aux dents.

Le ton avait été sans réplique et Darth Venenous avait su à quoi s’en tenir. Elle s’était retirée, l’estomac noué d’anxiété à l’idée d’avoir déplu à son maître vénéré. Quelques jours plus tard, le maître vénéré en question, après bien des chemins traverses, était parvenu à s’embarquer sur l’Arca, où il avait rencontré le fameux général Fang.

Entre les deux hommes, la discussion avait été brève, pragmatique et efficace. C’était certain, ils n’avaient pas grand-chose en commun. Mais ils n’avaient aussi aucun intérêt à se nuire, et puis pour l’heure leurs préoccupations convergeaient : c’était plus qu’il n’en fallait pour former une alliance de circonstance. Noctis se sentait parfaitement à l’aise avec ce principe : les contrats fondés sur la raison lui paraissaient de toute façon plus solides que les coalitions idéologiques.

Et donc, ils discutaient avec Ervin Holz. C’est-à-dire qu’Ervin discutait et buvait (beaucoup, dans les deux cas), et que pour sa part il écoutait d’un air attentif, comme si on ne lui avait jamais rien raconté de plus passionnant, une faculté quasi surhumaine qui devait lui être bien utile lors des négociations diplomatiques.

Déloyalement célèbre, hmm ?

Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres.

Pour être honnête, on ne m’a jamais rendu ça très clair, mais je crois que cela tient essentiellement au fait que certains inquisiteurs sont à peu près dénués de sens de l’humour. Inattendu, je sais.

L’Hapien se cala dans le dossier de son siège.

En réalité, je n’ai jamais particulièrement oeuvré contre les intérêts de l’Empire, au contraire. En revanche, j’ai exprimé, à de nombreuses reprises, mon avis sur des réformes nécessaires et j’ai eu l’insolence de rester indifférent aux petites intrigues de cour, mais en vérité, c’est par pure faiblesse personnelle : je n’arrive pas à me forcer à m’intéresser à ce genre de choses. Et pour le reste…

L’ancien Sith haussa les épaules.

J’ai construit l’image d’un Empire pacifique et prêt au compromis pendant le Sommet sur la Paix. Les médias républicains ne s’y sont pas trompés. C’était jeter les bases de l’acceptabilité politique d’une trêve entre l’Empire et la République dans l’opinion publique républicaine, pour donner à l’Empire le temps de se construire. Khorog a renié tous ses principes pour négocier cette paix prémâchée en douce, et je suppose qu’il craignait qu’après ça on lui vole le feu des projecteurs, qu’au demeurant je lui eusse volontiers laissés. Alors il a lancé un avis de recherche avec des accusations qui prouvent que sous des dehors de psychorigide sanguinaire, il cache un petit coeur sensible et toute la vivacité d’une imagination fantasque.

Absalom jeta un bref regard à Joseph. Le mercenaire lui étant sympathique, il se promit de glisser un mot en sa faveur à la jolie demoiselle, prêt à interpréter à merveille le rôle typique du meilleur ami gay pour arranger un coup à celui avec lequel il avait déjà par deux fois collaboré.

Puisque je suis encore en vie et que personne n’a précisément tenté de me décapiter au saut du lit ces derniers temps, j’imagine que cet avis de recherche n’a pas trop suscité de vocations, mais enfin ça a été le coup de grâce de mon point de vue : comme je n’avais aucune envie de passer vingt-trois heures sur vingt-quatre à gérer les susceptibilités écornées des autres Siths, j’ai décidé de mettre le cap sur un endroit où je serais plus libre de poursuivre mes recherches. Avec moins de distractions.

Sarcasmes mis à part, c’était à peu près la vérité : sa seule ambition véritable avait toujours été de pouvoir étudier la Force tout à son aise, le reste n’étant que des moyens pour parvenir à ses fins. L’Ordre Sith lui avait ouvert bien des portes à une période de sa vie, mais il était devenu manifestement plus encombrant qu’autre chose. Absalom était lucide : il savait bien que pour une large part, tout cela était de sa faute, et qu’il aurait pu se consacrer plus pleinement et plus consciencieusement aux luttes de pouvoir internes à l’Empire, afin d’en tirer son épingle du jeu. Mais ces choses-là ne le captivaient guère et il n’avait jamais eu de discipline que pour ce qui le passionnait.

D’un hochement de tête, il salua Ervin qui s’éclipsait et, comme Joseph était occupé, il quitta à son tour la cantina pour rejoindre sa cabine. La quête de Fang était peut-être folle. Par principe, Noctis se méfiait des chasses aux trésors motivées par des artefacts fabuleux. De son expérience, elles engloutissaient des ressources titanesques pour des résultats mitigés. Les écrits, eux, s’ils n’offraient pas la même promesse de puissance immédiate et directe, avaient au moins l’avantage de renfermer toujours en quelque manière des renseignements utiles.

Mais puisque l’opportunité se présentait de participer à une expédition à peu de frais, tout en polissant ses bonnes relations avec des rebelles proches de ses intérêts, il eût été idiot de ne pas faire preuve d’un peu d’ouverture d’esprit. Au fond, même si Fang ne trouvait pas ce qu’il cherchait, au moins Noctis pourrait-il bâtir sur cette expérience partagée.

Il était occupé à vérifier une dernière fois son paquetage quand les deux annonces retentirent successivement dans les hauts parleurs. Cette fois-ci, il ne serait pas pris au dépourvu, si la nuit venait à tomber : les lunettes de vision nocturne figuraient en bonne place dans son sac à dos militaire. Absalom enfila l’épais manteau d’exploration polaire tout droit sorti des stocks de l’armée du Consortium d’Hapès et prit la direction de la baie de débarquement.

L’Arca entrait dans l’atmosphère et son équipage entrait en ébullition : après le long voyage dans l’hyperespace, la perspective d’une nouvelle aventure remplissait l’équipage d’un enthousiasme téméraire, mais le passage de celui qu’on tenait ici pour un Seigneur Sith suffisait en général à calmer les esprits. Noctis avait conscience de susciter chez les Arcanautes un mélange de crainte, d’hostilité et de fascination presque morbide, un mélange nourri par le récit de ses démonstrations parfois terrifiantes sur Louxor IV, dont les Arcanautes qui y avaient assisté s’étaient faits les porte-paroles.

Une fois arrivé dans la baie, il embrassa d’un regard circulaire les deux rangées de bancs métalliques où s’était harnaché l’équipage. Inutile de dire que personne ne se pressait pour lui faire une place, moitié par principe, moitié de crainte de finir siphonné de son énergie vitale ou quelque chose dans le genre. Mais une jeune femme indiqua d’un geste de la tête un espace libre près d’elle et Noctis s’y installa.

Faites pas attention, déclara-t-elle avec un fort accent qui laissait soupçonner que le basic n’était pas sa langue maternelle, c’est parce qu’ils ont peur de paraître moins sexy par comparaison à côté de vous.
Hé, Slaria, t’épuises pas, lança un Arcanauta de l’autre côté, j’suis plus son genre que toi.

Il y eut un concert de rires gras.
Qui s’arrêtèrent brusquement quand le Sith haussa un sourcil.
Absalom se mit à tracer des signes cabalistiques dans les airs. Tout le monde eut l’air soudain très tendu à l’idée qu’il était en train d’invoquer un monstre vomi par de hideuses abysses pour les punir de leur insolence.

Un sourire ravi éclaira le visage du Hapien.

Oh, c’est bon, je plaisante. Détendez-vous.

Mais voilà que l’Arca vibrait de toutes parts, avant de se stabiliser à l’horizontale pour descendre sur les derniers mètres qui le séparaient d’une partie du spatioport local qui était à la piste d’atterrissage ce que le marteau-piqueur est à la poésie lyrique.
Ervin Holz
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Aïe. Foutu Cortig.
L'Arca tanguait maintenant d'un bord à l'autre en se balançant, continuant de descendre à l'horizontal avec une vitesse plutôt vertigineuse.
Aïe bordel.
Les turbulences étaient vigoureuses, ce qui avait l'air de précéder une atmosphère hostile pensa Ervin. Depuis son siège harnaché dans le cockpit, le trentenaire voyait les couches de nuages se succéder à mesure que le vaisseau réduisait son allure. En penchant la tête sur le hublot de droite, il vit finalement un océan recouvert d'une fine pellicule nuageuse qui avançait lentement vers les cotes marquées par de grandes falaises noires recouvertes de givre.

La frégate se cabra en se stabilisant à quelques centaines de pieds au-dessus de l'eau glaciale, provoquant de profondes ondulations dans l'eau, avant de glisser vers la colonie côtière qui se dévoilait sous la brume. Enfin ils arrivaient pensa Holz. Puis ...

Poc.
Bruits d'applaudissement dans le cockpit.


En pénétrant dans le Hangar C, et après avoir vidé une demi-bouteille d'eau minérale, Holz tomba sur Noctis qui semblait avoir passé l’atterrissage ici aux côtés d'autres marins. Le Major, aussi surprenant que ça pouvait paraître, appréciait l'individu du peu qu'il avait discuté avec lui. Sans doute leur situation commune, leurs ennemis communs, dont ce timbré de Khorog que Noctis avait apparemment croisé. Ce Sith, complètement cinglé, devait à l'heure actuelle sûrement être occupé à les chercher à la loupe dans un champs d'astéroïdes.
Cette quête, serait la plus grande de toutes de toute. Holz le savait. Avoir Noctis à ses côtés le rassurait, tout comme cela rassurait l'équipage. D'un autre côté, Thorn dégageait une aura extrêmement particulière qu'il n'arrivait pas à définir. Un entremêlé d'arcanes et d'intelligence qui constituait une créature hybride insaisissable. Il faudrait l'avoir à l’œil avant d'être certain de bien le cerner et le Major ne comptait pas baisser sa garde.

— Seigneur Noctis, on va avoir besoin de vous à l'extérieur, fit Holz qui tenait un datapad à la main, le port d'armes est interdit à Mongyen, il nous faut une autorisation gouvernementale qui prendra des jours. Le général va sortir, mieux vaut vous avoir prêt de lui. On sait pas qui sont ces gens. »

Il se dit que Joseph allait sans doute vivre l'impression d'être à poil dehors, lui qui ne pouvait d'ordinaire pas se séparer de ses flingues, sa vibro-lame et de son fusil sniper. Il contacta d'ailleurs ce dernier pour qu'il se joigne à leur troupe pendant qu'une matelot actionnait la rampe du hangar.

Holz apparut dans la lumière de l'entrée. Il sentit le froid caresser son visage, il devait faire 5°C, ce qui était largement supportable, bien loin de ce foutu hiver sur Ziost qu'il avait du vivre pendant ses années de garnison à la 8e. Il portait sa combinaison beige avec des renforts d'armures écarlates et était pratiquement enveloppé dans une lourde cape de la même couleur. Fang qui se tenait à côté était identique, si bien qu'on aurait dit deux diplomates Aki-Aki en partance pour le pèlerinage sur Pasaana. Mais justement, ce n'étaient pas des diplomates..
Le spatioport était étonnement basique. Une unique plate-forme d’atterrissage pour gros courrier, désormais occupée par l'Arca, et plus loin, une grosse tours robuste se trouvait de l'autre côté de la zone d'appontage où une petite troupe était regroupée. Ervin nota une quinzaine d'individus en plus de nombreux gardes armés. Il n'y avait finalement pas que des Sneevels ?

— Gouverneur, au nom de chacun d'entre nous, permettez-moi de vous dire que c'est un honneur d'être reçus dans votre colonie ! Nous sommes des explorateurs venus d'un lointain territoire de la galaxie. Nous venons en paix. » déclara Fang avec un sourire glacial.

Quatre individus sortirent de l'attroupement et s'arrêtèrent devant. Le plus avancé faisait la même taille que les Sneevel, Holz déchanta en reconnaissant un Lannik, cette espèce qui avait l'habitude de gérer des pénitencier. Ce gnome inexpressif était flanqué d'une .. humaine ? qui avaient deux énormes flingues rangés dans des holsters souples, ainsi que d'un Hrakien qui se tenait avec prestance dans son lourd manteau de cuir et les observait avec ce qu'Holz jugea comme de l'hostilité. Le quatrième était simplement un vieux Sneevel qui tenait une longue canne et flottait dans une robe épaisse de tisse-givre. D'où il était, Holz pouvait presque le confondre avec un grand prêtre Ithorien. C'est lui qui parla le premier dans un langage incompréhensible, puis le Lannik fit claquer sa voix.

— Le Gouverneur fait remarquer que vous supposez êtres les bienvenus ici. »

Holz eut envie de rire, mais Fang enchaîna du tac-au-tac.

— Ma foi, nous avons fait un long voyage pour trouver ceci. » Fang ne faisait déjà plus aucun effort et laissa le papyrus souple se dérouler de sa main qu’il braqua devant lui. Ervin avait déjà vu le document. Au moins ce serait explicite. Le gouverneur Sneevel fit mander le document et l'humaine alla le chercher. Il y eu aussitôt un remous de chuchotements qui anima les quatre individus, avant que le phénomène ne se déplace sur le reste de leur délégation. Holz qui s’impatientait regarda Noctis, puis Joseph.

— Le Gouverneur, et d'ailleurs nous tous, ignorons absolument ce que vous cherchez, rétorqua le gnome, et je ne pense pas que cette planète abrite quoique ce soit de ce genre. Par ailleurs à Mongyen, les règles sont strictes. Au regard des conditions de vies délicates, toute personne n’ayant pas d’emploi dans la colonie, doit partir. Nous allons vous demander Messieurs, de bien vouloir libérer notre unique plate-forme d’atterrissage. »

— Mais, nous ne sommes que de pacifistes explorateurs, des hommes de sciences ! » Fang recommençait ses envolées lyriques complètement bidons. Sa sociopathie l’empêchait apparemment de s’observer rétrospectivement. Le gouverneur eut un léger rire réprobateur, comme s'il avait compris les propos de Fang. Il rétorqua un charabia que le Lannik interpréta aussitôt.

— Le Gouverneur fait remarquer que vous venez à bord d’un vaisseau de guerre. »

— Les armes, Sir, ne nous servent qu'à éliminer .. les obstacles que nous pouvons rencontrer. » fit Fang en observant ses ongles sans raison. Holz plissa des yeux.

Il y eut alors une nouvelle sommation de la part du Lannik et Holz jugea que c'était le moment, soit de partir, soit de préparer les hommes. Ou alors il y avait une autre solution ? En sommes, Holz pensa que l'essentiel était de rester ici le temps de glaner des informations sur la couronne. Il y avait bien quelqu'un ici qui avait entendu parler de la légende.
Absalom Thorn
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Le froid. Les bâtiments rongés par la glace. L’astroport dénudé. Pas de doute : Absalom était dans son élément. Ses manières et la délicatesse surnaturelle de ses traits conduisaient souvent les autres à le supposer adepte des tapis moelleux et des appartements confortables, mais sa spécialité de diplomate, c’était l’économie du développement, et il avait foulé plus de tarmac d’astroports à moitié finis sur des planètes oubliées de tous qu’il n’en pouvait compter.


Tout cela, c’était son monde véritable : des colonies en butte à des conditions hostiles, des émigrés rassemblés par les hasards de la vie en un lieu où les rigueurs du climat contrariaient leurs efforts pour bâtir une société nouvelle. D’un rapide coup d’œil, il put constater que Klen’totan ressemblait à nombre de ces mondes qui, au-delà des frontières de tout État à peu près constitué, tenaient plutôt du village à partir d’hyperdrive qu’une nation planétaire à proprement parler.


Mais l’ancien Sith était un homme pragmatique et son regard se concentra très vite sur l’humaine. Quoiqu’il fût indifférent aux charmes féminins, il la fixait avec une attention singulière : l’intensité du regard venait encore rehausser une beauté qui puisait depuis longtemps dans les ressources les plus sombres de la Force, et rapidement il s’attira l’attention de celle qui, dans cette petite assemblée, serait la plus sensible d’en devenir la victime.


Elle dissimulait son trouble, mais elle eût été incapable de le dérober à la perspicacité d’un homme qui sondait ses sentiments eux-mêmes, tout autant que son visage. Quand elle se mit à le fixer à son tour, désemparée, il détourna le regard, comme si une pudeur timide le poussait à cacher son intérêt, et par cette délicatesse, il le savait pertinemment, il se distinguait pour elle des tempéraments rustres qui peuplaient son quotidien.


Pendant ce temps, Fang se heurtait aux réserves du gouverneur.


Si vous permettez, général…, murmura Noctis, avant de faire un pas en avant.


Il rejeta sur sa nuque l’épaisse capuche de sa cape, et ses cheveux blonds de Hapien flottèrent dans le vent.


Votre Excellence, je suis le docteur Thorn, chercheur associé au Centre de Prospective et d’Analyse Économique de l’Institut pour le Développement, un think tank apolitique basé sur Hapès.


Pure vérité, d’ailleurs, même si ordinairement, ce n’était pas tout à fait la ligne de son CV qui retenait le plus l’attention.


Si j’ai accompagné cette expédition scientifique, à l’aimable invitation de M. Fang, c’est que je mène actuellement une étude sur l’intégration des planètes glaciaires au système commercial de la galaxie, dans l’espoir de pouvoir les accompagner au mieux dans leur développement.


Le Jedi Noir montait avec tout l’aplomb d’un homme habitué à placer sa survie dans ses mots plutôt que ses armes. Il fit une pause pour laisser le traducteur rattraper son discours, avant de reprendre.


J’ai déjà conçu dix propositions pour soutenir le développement de Klen’totan que j’espérais soumettre à votre expérience et à votre sagacité. Que j’espérais pouvoir aussi affiner en visitant vos installations. Éventuellement effectuer quelques relevés géologiques, pour mieux jauger des réserves minières. Ce genre de choses.


Absalom se gardait bien de promettre monts et merveilles : dans des paysages aussi rudes, personne ne s’imaginait gagner à la loterie. L’austérité, parce qu’elle était réaliste, devenait le levier de la séduction. Les Sneevels étaient des explorateurs, et d’ordinaire peu disposés à l’attentisme : Noctis doutait que le gouverneur fût satisfait de laisser sa colonie stagner.


Le gouverneur marmonna quelque chose, que le Lannik s’empressa de traduire :


Et qu’est-ce qu’un économiste hapien fait avec des explorateurs si lourdement armés ?
Il protège sa vie, répondit Thorn sans hésiter. Les pirates sont monnaie courante dans les régions les plus reculées de la Galaxie et c’eût été inconscient de ma part de m’aventurer seul, moi qui ne saurais me défendre par moi-même.


On le croirait sur parole : Noctis n’avait pas vraiment la tête d’un type capable de lutter avec qui que ce soit.


L’Académie des Sciences d’Hapès m’a mis en contact avec plusieurs corps expéditionnaires de différents horizons, et j’ai choisi celui-ci…


D’un geste de la main, il désigna l’Arca.


… qui me semblait le mieux préparé à affronter les dangers des régions inconnues.


Son regard s’attarda sur les armes des gardes qui encadraient la délégation.


Des dangers qui ne vous sont malheureusement pas étrangers, je suppose, à en voir votre propre équipement.

Et il eut l’air si sincèrement attristé à l’idée que la colonie pût être victime d’une prédation extérieure qu’on aurait juré qu’il vivait là depuis assez longtemps pour prendre le sort de ses compatriotes très à coeur.


Les quatre membres de la délégation se mirent à échanger à voix basse entre eux. Même sans comprendre leur langue, il était facile de deviner à la diversité des accents qu’ils n’étaient pas nés sur cette planète et que les notables y avaient donc émigrés, comme sans doute une bonne partie de la population.


Le Gouverneur est disposé à entendre votre analyse de la situation économique de la planète. Votre exposé sera concis.
Naturellement. Cela m’honore. Certainement M. Fang et certains de ses hommes seront autorisés à circuler pour acheter de quoi ravitailler et entretenir notre vaisseau ? Ou procéder à des échanges, si les crédits ne vous sont pas immédiatement utiles.
Le reste de l’équipage est cantonné à bord. Et aucune arme ne sortira du vaisseau. Du reste, nous n’avons pas d’hôtel. Ni de restaurant.


Noctis inclina la tête et se rapprocha de Fang et Holz, pour murmurer très bas :


C’est une bonne base, je me fais fort de raisonner le gouverneur pour qu’il se montre plus hospitaliers. Leur hostilité de la part d’une colonie qui a pourtant accueilli de façon évidemment récente des migrants de toutes les origines et leur armement à l’astroport trahissent le fait qu’ils subissent une pression extérieure. Il n’est pas exclu que l’opportunité se présente pour nous de jouer les sauveurs plutôt que les envahisseurs. Dans tous les cas, nous disposons de quelques heures pour sonder les locaux. Essayez si vous le pouvez de témoigner un certain intérêt pour les produits de l’artisanat local, votre réputation d’explorateurs ne s’en portera que mieux.
Ervin Holz
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Noctis leur avait évité une sacré merde. Fang aurait été capable d'utiliser la force pour arriver à ses fins, Holz sentait bien que le Général était maintenant prêt à n'importe quoi pour obtenir la couronne. Lui-même, n'était plus aussi sûr de lui qu'il ne l'avait été au départ dans cette entreprise qui devenait complètement dingue. Fang allait-il vraiment réussir à obtenir ce qu'il cherchait ? Et s'il y parvenait, serait-il assez puissant pour renverser les Sith ? Le Major commençait sérieusement à en douter, mais il préférait penser à la vie de prince qui l'attendait si le coup réussissait. C'était ça l'essentiel pour un opportuniste.

Noctis, lui et Joseph avaient été chargé de se rendre à Mongyen chercher des informations sur la couronne. Un logisticien s'y rendait également pour passer des commandes de ravitaillement.
Depuis la banquette bisque où il était assis, Holz tira un trait sur sa cigarra en détournant le regard vers la verrière du wagon monorail qui longeait la côte gelée. La mer était déchaînée et venait frapper le rivage noir. Une tempête venue de l'océan était-elle entrain de se lever ?

— On aura plus de chance d'obtenir des infos sur la couronne en se dispersant. » il déplia un plan manuscrit sur du papier jaune. Il préférait les choses écrites à ces foutus holobook. « Voilà ce que le docteur Vatiss m'a communiqué au sujet de la ville. Elle est parvenue à avoir ces informations. »

Vatiss avait repris les travaux de Tan après son enlèvement par l'Inquisition sur Mimban. C'était une jeune Falleen, la doctorante la plus prometteuse du professeur. Holz se demandait parfois ce que devenait ce bon vieux Vibul Tan. Pas impossible qu'il soit parvenu à transmettre sa folie à ceux qui le gardait au frais.
Holz tendit deux fiches imprimées à Noctis et Joseph. Essentiellement des notes abrégées qui renseignaient sur l'élémentaire à savoir.
Les Sneevels étaient apparemment ici à leur compte depuis un siècle. L’une de leur guilde avait découvert des gisements de cristaux nova sur Klen’totan et démarré un forage du sol. En conséquence, une installation pérenne avait progressivement grandi à proximité des mines. L’endroit comptait à ce jour deux milles personnes environ, issus de plusieurs communautés, et les astrocargos marchands ne passaient qu’une fois tous les soixante jours pour récolter le minerai acheminé par des collecteurs depuis l’unique raffinerie jusqu’à l’astroport situé à deux kilomètres de la ville. Mongyen était apparemment la seule ville de la planète.

Par la verrière du train aérien, Ervin aperçut des murs couleur rouille qui se dressaient au loin devant eux, visiblement fait de panneaux métalliques rouillés et accumulés en plaques, tel un rempart d’écailles, parfois recouvert de bandes de fourrures robustes qui laissaient présager une mégafaune sur la planète. Le wagon passa par une ouverture visiblement en mesure de se combler. Holz vit déjà des silhouettes éparses observer l'arrivée du wagon avec curiosité.

— Matez ces murs, bordel. Ils se protègent contre quoi à votre avis ? »

La ville avait une allure qui oscillait entre une forteresse un village. C'était très sommaire. Hermétiquement close, de ce que Holz en voyait les installations semblaient s’en tenir au strict minimum utilitaire. Mais il y avait tout de même un certain charme avec une touche culturelle tournée sur la mer sans doute spécifique au lieu.
Holz écrasa sa cigarra dans un cendrier en pierre rouge et plia les documents qu'ils avaient sorti d'une de ses poches intérieures. Le train s'arrêta à une station dans un bruit de chuintement hydraulique. Le Major descendit et fit quelques pas pour sortir de la brume vibrante qui s'échappait des engrenages du wagon qui se mettait à siffler.

— Messieurs je ne suis pas sensitif mais je sens que quelque chose ne tourne pas rond sur cette planète. Peut-être ressentez-vous ce sentiment mieux que moi cher Noctis.. On se disperse pour trouver des informations sur la couronne, on reste en contact par com-link. Si on rencontre un problème contactez directement l'Arca. On se donne trois heures ? Je vais vers le port. » Holz exécuta un bref salut martial et parti de son côté.

Le Major se fia à la carte manuscrite qu'il avait obtenu de Vatiss. La colonie était installée en longueur en partant de la cote et en s'étendant vers les terres. Il marcha en direction de la zone côtière, croisa des individus dissimulés sous des habits épais, le visage souvent dissimulé dans des capuchons ou sous des couvre-chefs hivernaux, et qui le regardaient avec curiosité. Il était loin de passer inaperçu dans son éclat écarlate. Quelle idée à la con Fang avait eu de saper l'équipage comme des pigeons prêts à se faire dégommer à la chasse à courre.
Il marchait sur le bord d'une route médiocre, flanquée de bâtiments précaires. Impossible de comprendre ce qui était écrit, mais il devinait au contenu des vitrines de transparacier des boutiques diverses, principalement de vêtements et d'équipements pour le froid. Un véhicule passa à côté de lui dans un ronronnement timide en flottant au-dessus du sol. Holz reconnu une déneigeuse. Elle était suivi d'un autre véhicule qui roulait lui à même le sol sur des chenilles et transportait des matériaux qu'il ne put cependant identifier. Une odeur de combustible s'exhalait du nuage noir qui sortait d'un orifice du véhicule.
Le Major continua sa route et finit par arriver sur la zone côtière.

L'air sentait à la fois le mazout, ou une saloperie de carburant du genre, et se mêlait à une odeur de poisson qui rendait le mélange particulièrement dégueulasse. Ervin détestait le poisson, ça puait et ça pourrissait vite. Il préférait une bonne tranche de Bantha fumé servie avec sa sauce poivre Bessalik. Simple et frugal, comme il aimait les choses. Il longea les quais et vit plusieurs gros appareils bombés et sphériques qui y étaient amarrés. Il ne croisa personne avant d'arriver dans une zone un peu plus animée où l'air sentait bien meilleur. Il y avait une place fréquentée avec des stands qui faisaient cuir des choses étranges. Plus loin prêt de l'eau, de long quais partaient en direction de la mer jusqu'à des digues qui ressemblaient davantage à des remparts. Holz s'approcha d'un stand d'où s'échappait une forte odeur de fumet. Il se souvint tout de suite du conseil de Noctis : Essayez si vous le pouvez de témoigner un certain intérêt pour les produits de l’artisanat local, votre réputation d’explorateurs ne s’en portera que mieux.
Ce serait chose faite. Avec plaisir mon brave Noctis.

Le Major indiqua à la femelle Sneevel un mets que tenait un alien qui mangeait à une table. La cuisinière couina et lui indiqua quelque chose d'incompréhensible. Il se dit qu'il devait s'agir du prix. Le groupe avait heureusement pris le temps de changer de la monnaie à l'astroport sur conseil des hommes du gouverneur. Le Major retira ses gants et sortit deux grosses pièces translucides couleur malachite, avant de les tendre à la Sneevel qui les observa. Elle éclata de rire, ce qui surpris Holz, et lui rendit de nombreuses pièces plus petites. Il lui avait apparemment filé trop d'argent. Au moins ces gens étaient intègres, c'était une bonne nouvelle.
L'humain regagna une petite table haute sans siège et mangea debout. Dans une barquette, un chausson doré en forme de croissant, servi avec des petites barrettes mauves frits dans l'huile et recouvertes d'une sauce blanche qui contenait apparemment des herbes. Il piqua dans le chausson avec son pique en bois et découvrit de la chaire blanche tendre. Du poisson. Holz déchanta. Il essaya tout de même, sentant le regard de la cuisinière et d'autres individus sur lui.

Plutôt bon cette connerie. Il dévora le plat en observant les vagues qui venaient s'éclater contre les digues au loin, sous les hululement des drôles de volatiles marins.
S'il n'avait encore rien appris au sujet de la couronne, il avait déjà découvert la gastronomie locale, et c'était déjà pas mal.. Il se figea cependant car son regard venant de croiser des prunelles plus familières. Une jeune femme baignant dans un linceul bleu décharné était apparue dans l'angle d'un stand, et le regardait avec insistance.
Absalom Thorn
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Les artefacts puissants sont comme les pommes pourries dans une corbeille de fruits : ils répandent la mort et la corruption tout autour d’eux.


Merci Noctis pour cette note positive qui permet de démarrer une mission d’un pas allant et optimiste. L’ancien Sith croisa le regard du Major et afficha un demi-sourire. Il partageait son malaise. Le comité d’accueil à l’astroport était trop méfiant et trop armé, la ville trop fortifiée, les regards que l’on posait sur eux trop inquisiteurs, pour que cette planète pourtant habituée à recevoir la visite des marchandes ne leur inspirât pas des soupçons.


Si vous voulez prendre les choses de bon côté, dites-vous que dans le cas où vous n’auriez rien ressenti d’étrange, ce serait probablement que nous aurions fait fausse route. On trouve souvent les grands pouvoirs en suivant la piste de leurs victimes.


Le train s’arrêta, pour laisser le trio débarquer, et les visiteurs se séparèrent. La mercenaire que Noctis avait aperçue à l’astroport et qui avait dû rejoindre la ville en aérospeeder vint presque aussitôt à sa rencontre sur le quai de la station. Elle aurait été belle, sans la balafre qui lui traversait le visage et dans laquelle le Hapien reconnut aussitôt la marque d’une punition infamante que certains Hutts réservaient aux esclaves rebelles.


Docteur Thorn, fit-il d’une voix un peu rauque, en tirant un peu plus sa capuche doublée de fourrure au-dessus de son front, comme pour dissimuler sa cicatrice dans l’ombre de son vêtement ? Le gouverneur sollicite votre présence. Pour parler de ces plans de développement que vous évoquiez tout à l’heure.
Naturellement, répondit l’économiste. Je vous suis.


On les observait avec une insistance particulière. Malgré le froid mordant, Absalom avait prit soin de rejeter en arrière sa propre capuche. Sa beauté surnaturelle, il en avait bien conscience, devait paraître encore plus surprenant dans ces contrées difficiles où les corps étaient rudoyés et endurcis par le climat. Elle lui donnait l’air d’un ange bienveillant descendu sur un monde désolé pour lui accorder sa protection, et le diplomatie, en comédien chevronné, ne manqua pas de cultiver cette aura en adressant aux passants des regards pleins de chaleur et de compassion.


Comment vous appelez-vous, mademoiselle ?


Personne ne l’avait appelée mademoiselle de toute sa vie. Elle sentit un frisson courir le long de ses échines. Son émotion était palpable pour l’esprit du Seigneur, qui s’insinuait dans ses pensées à son insu, afin d’y cultiver le trouble. Discrètement, méthodiquement, il éteignait un à un ses scrupules et ses inhibitions, pour la laisser victime de ce désir de plus en plus irrépressible qui l’envahissait.


Laraya.
Vous vous êtes échappée de l’Espace Hutt.


Machinalement, elle tira un peu plus sur sa capuche.


Je me suis échappée d’un vaisseau. On m’a revendue. J’ai profité du transfert.
Un courage admirable.
Disons de l’instinct de survie.


Absalom posa sa main sur l’avant-bras de la jeune femme. Dans la Force, son esprit attisa encore un peu plus la surprise délicieuse qu’elle en éprouva.


Non. Du courage.


L’homme retira sa main. Laraya avait ralenti le pas, alors qu’ils remontaient la rue principale, comme pour retarder le moment où leur intimité toute relative serait brisée par les nécessités de discussions austères sur l’économie de la planète.


Vous vivez ici depuis longtemps ?
Trois ans.
Qui vous ont suffi à vous attirer la confiance du gouverneur.


L’ancienne esclave haussa les épaules.


Peu de gens ici savent vraiment manier des armes. En avoir et savoir tirer, ce sont deux choses différentes.
Je vous avoue que je n’aurais pas cru que l’on eût tant besoin d’armes dans une ville aussi reculée. Mais toutes ces fortifications…


Elle eut un rire bref et amer.


Les morts de Mongyen ont du mal à mourir.


En bon Sith, Noctis eut immédiatement une idée de ce à quoi elle pouvait faire allusion et en bon économiste, il feignit l’incompréhension pendant plusieurs secondes, avant de murmurer avec un peu d’incrédulité et beaucoup d’inquiétude :


Vous voulez dire… que la ville est attaquée par… des zombies ?
Ce qu’ils sont, je l’ignore, mais les morts ne restent pas morts très longtemps ici.


De la sorcellerie, donc. Typique. Encore une preuve que Fang était sur la bonne voie. Noctis eût préféré avoir affaire à des monstres bel et bien vivants, des titans venus du fond des océans, somme toute plus faciles à tuer, mais on s’accommoderait de ce symptôme.


Vous songez à partir ?


Ils s’étaient arrêtés devant un immeuble qui ne distinguait guère des autres que par la gravure assez sommaire à son fronton, dont l’Hapien supposa qu’elle annonçait le siège du gouvernement. Laraya haussa les épaules.


Je n’ai jamais vécu nulle part où les gens aient été plus solidaires les uns des autres. L’adversité crée… enfin, vous savez…
Un sens de la communauté, suggéra le Jedi Noir, dont le regard s’était plongé dans celui de la mercenaire ?


Elle hocha lentement la tête, sans parvenir à détacher les yeux des siens. Pendant plusieurs secondes, ils restèrent ainsi et quand elle se décida enfin à se détourner pour pénétrer dans ce qui tenait lieu de palais au gouverneur, elle était déjà prête à se donner à cet étranger dont elle ne savait pourtant presque rien.
Joseph Vankrayn
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Avertissement à lire obligatoirement avant de continuer !:

Il se réveilla doucement dans un lit qu'il ne reconnaissait pas, entre des draps dont émanait l'odeur d'une femme. Un léger sourire lui tordit les lèvres, adoucissant l'arrière-gout amer de l'alcool qui lui restait dans la gorge.

" Tu as fait un cauchemar ? " *Lui demanda Mako à l'autre bout de la pièce.*

Assise à quelques mètres de là, sur une chaise métallique, blottie et nue à part un caleçon blanc, elle lisait les données projetées par un casque d'affichage. L'éclairage d'une lampe soulignait légèrement les courbes d'ébène de son corps, la ligne d'une cuisse levée, le dôme d'un genou. Le souvenir percute Joseph comme un landspeeder... Le même corps enroulé sur le sien tandis qu'il était agenouillé sur le lit et lui tenait les fesses comme un fruit et qu'elle se soulevait et s'abaissait sur son érection, avec encore et toujours le même souffle long dans sa gorge, comme quelqu'un qui savoure une nourriture parfaitement préparée.

Il se redressa, cligna des yeux et observa l'obscurité dans la chambre.


" J'ai dormi longtemps ? "
" Non pas trop. Une heure, je dirais. "

Elle ôta le casque, le posa sur le bureau, toujours allumé. 
Elle secoua ses cheveux et sourit à Joseph.


" Je me suis dit que tu ne l'avais pas volé. "
"  Putain d'alcool... Hmm, j'avais l'air de faire un cauchemar ? "
" Tu avais l'air de te disputer la coupe de huttball avec un wookie, surtout. Tu t'agitais dans tous les sens. " *Elle bailla, s'étira et se leva.* " J'ai faillit te réveiller, mais il parait qu'il vaut mieux laisser faire, laisser tout ça se dissiper ou je ne sais quoi. Tu ne te rappelles pas ce que c'était ? "

Il secoua la tête et mentit.
" Pas cette fois. "
" Eh bien, peut-être que tu rêvais de moi ! " *Elle posa ses mains sur ses hanches et sourit de nouveau.* " De la cinquième reprise ? "

Il répondit par un autre sourire.
" Je ne sais pas. Là, je crois que tu m'as étendu pour le compte. "
" Oui, sans doute, mais tu avais l'air de savoir ce que tu voulais. "

Il ne pouvait pas dire le contraire, recevant un message du "Major" pour une nouvelle expédition, il les avait rejoints pour retrouver tout ce beau monde, dont le général Fang et Darth Noctis pour une nouvelle expédition... Et quand il avait vu Mako dans la cantina du vaisseau, qui l'observait calée sur le bord de son siège, il l'avait rejointe comme une aiguille qui tire vers le nord.

Ils avaient parlée de tout et de rien, bu et savouré le moment racontant chacun se qu'ils avaient vécus entre leur retrouvaille. De plus en plus détendus, ils s'étaient laissé aller dans leur fauteuil. Aucun des deux n'avait fait le premier pas, mais les signaux étaient clairs et quand il l'invita à boire un verre dans sa cabine elle le suivit.

La porte s'était refermée derrière eux avec un claquement solide et le bourdonnement des sécurités électroniques mise en place. Leur maitrise de soi était tombé en même temps que leurs vêtements.


" Alors, qu'est-ce qu'on fait ? "

Sa question réveilla Joseph de ses souvenirs délicieux de la veille.
" Malheureusement, il ne reste plus beaucoup de temps avant qu'on touche terre. " *Il se releva et se dirigea vers elle sans cacher sa nudité.* " Alors il va falloir reporter la cinquième à plus tard. "

Il put la voir se mordre la lèvre de manière suggestive comme pour le taquiner avant de commencer à récupérer ses habits éparpiller à même le sol. Joseph fit de même et le duo s'équipa dans un silence relatif avant de se retrouver devant la porte de sa chambre.

" Tu sais que ma proposition tiens toujours. "
" De quoi ? Celle de rejoindre ton groupe de mercenaire ? Non merci j'ai déjà quelque chose au cas où tu ne l'aurais pas remarqué. " *Dit-elle avec un sourire taquin.*
" Tu penses... Mais on ne sait jamais, sache que ça sera toujours ouvert pour toi... " *Dit-il en la prenant doucement par la taille.*
"Hmm... Je t'ai laissé une si grande impression que ça ? Je suis flatté. " *Elle l'embrassa rapidement sur les lèvres avant de s'échapper de ses bras et sortie de la pièce en le regardant, un petit sourire au coin.*
""Raaa... les femmes. "

Il sortit à son tour de la pièce sans son barda habituel et se prépara au pire, comme il était habituelle dans toutes les expéditions des Arcanautes.

~~~~~~
Quelques heures plus tard - Colonie Sneevel

Il y avait pas à dire pour une fois que l'expédition n'était pas sur une planète désertique ça changé, mais pourquoi fallait-il qu'ils aillent sur son opposé extrême... Il aurait bien faire une expédition sur une planète touristique pour une fois, avec plage et sable chaud.

Il ne put s'empêcher de sourire en regardant autour de lui un marché fermé qui donnerait presque l'impression qu'on n'était pas dans un coin perdu de la galaxie. Il fallait dire qu'après la "négociation" au spatioport et le départ de ses compères chacun leur tour, il ne lui restait plus grand chose à faire à part de faire son touriste jawa.

Heureusement pour lui, il savait trouver quelque chose qu'il y avait obligatoirement sur toute planète qui se respecte et au minimum civilisé... La criminalité !
S'il devait trouver des possibles informations autant aller directement voir s'il ne pouvait pas aller les chercher à des personnes qui étaient prêtes à faire le sale boulot à sa place, ou qui du moins était du coins.

Et puis au vu de leur situation, il devait bien avoir des âmes perdues qui étaient prêtes à tous pour quelque chose, voire un ticket de sortie de cette planète de manière incognito... Ce qui devait être pour certain une planche de salut des plus alléchantes.
Heureusement qu'il avait réussit à faire passé une assurance tout risque, dans la forme d'une vibrodague installé dans son avant-bras d'armure soigneusement dissimulé par ses soins.

Venir désarmée ?! Puf ! La bonne blague !



Ervin Holz
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La tête lourde.

EUH ?

Une cellule, qu'est-ce que je fou dans une cellule !

Holz se remis sur pied en un sursaut martial. Quatre murs, une porte de métal, une pièce humide et glaciale. Le Major ferma les yeux péniblement en se concentrant une seconde. Tout lui revint. Mana, sa boutique, la partie de baise, les cogneurs et puis un gros flash. Il n'avait plus que sa chemise bisque, son pantalon noir et ses bottes.

Furieux, le militaire se rua vers la porte en abattant ses poings comme un marteau à percussion.

— EH ? EH OH !? VOUS FAITES QUOI LA »

Ne remarquant aucun changement, Holz frappa violemment contre la porte ce qui provoqua un vacarme insupportable pendant cinq minutes. Au bout d'un moment, un bruit de pas retentit. Le Major eut un mouvement de recul en entendant une clé s’enserrer dans la serrure et débloquer le verrou de trois tours fastidieux. Il tomba nez à nez avec un Houk de deux mètres qui le dévisageait impassiblement.

— Appelez moi votre grand manitou là, je te conseille d'obéir mon gars car tout ça pourrait prendre une sale tour.. »

Le Houk fit un pas dans la pièce et empoigna Holz qu'il tira vers lui. Le trentenaire lâcha un grognement quand la brute lui passa le bracelet magnétique autour du poignet. Il était maintenant obligé de le suivre dans le couloir en clopinant.

— On va où là ? »

La brute ne broncha pas et continua d'avancer dans le corridor sombre et chargé en humidité qui n'était animé que par le bruit sourd d'un conduit d'aération et de leurs pas. Holz remarqua d'autres cellules fermés de lourde porte et à travers lesquels des bras misérables et mendiants imploraient parfois de l'aide en râlant. C'était quoi tout ce bordel exactement ?

Ils arrivèrent devant une écoutille que le Houk ouvrit d'une main en actionnant un levier hydraulique. Le Major arriva dans une pièce plutôt lugubre bercée par une lumière verte qui l'obligea à fermer les yeux. Il entendit la porte se fermer et sentit qu'on le libérait de ses liens. Il cligna des yeux puis sa vision se déflouta.

Un être à la vision morbide. Holz ne se souvenait plus du nom de cette espèce, peut-être un Givin ou une connerie du genre. Une tête qui ressemblait à un crâne et deux orbite noire en guise d'yeux.

— Woah. Vous avez une sale gueule vous. » fit Holz avant de remarquer le siège opérateur qui lui était sans doute destiné et auquel était relié un enchevêtrement de machines étranges.

L'individu était assit à un siège de velour rouge qui lui donnait une allure royale. Il observa Holz de son regard impassible et joua des épaules, l'air embarrassé.

— Mon espèce a choisi de privilégier l’acuité intellectuelle, nous éprouvons le plus grand mépris pour l'apparence ostentatoire et les signes extérieurs de brutalité. Un torse bien taillé, de gros bras, une tête rasée... à votre image, par exemple. »

Holz fixait l'être, concentré.

— D'accord, mais qu'est ce que je fou ici du coup ?  Parce que demain normalement j'ai un vol à pren..»

— Ah oui. Je me présente, Docteur Untoten. J'ai autrefois enseigné la neurochirurgie à l'Académie de Koros Major. Des petits soucis liés au respect des normes éthiques m'ont contraint de quitter précipitamment les mondes du noyau. J'ai du voyager très loin pour être à l’abri des chasseurs de prime. »

— Et vous avez terminé ici du coup ? Dans le trou du cul de l'espace ? »

L'être demeura silencieux en observant Holz. Holz se concentra une seconde. Sa tête lui faisait mal. Il regarda de nouveau le siège opérateur relié à des sangles en fer.

— Vo..vous faites quoi dans la vie du coup ? »

Le Givin se leva. Il faisait quasiment deux mètres, ce qu'Holz n'avait pas remarqué jusqu'alors. Il portait une sorte de linceul blanc translucide en guise de blouse qui lui descendait jusqu'aux tibias.

— Comment vous dire, fit l'être en marchant vers le fauteuil vide, cette colonie comme vous le savez fonctionne sur un système de subsistance parfaitement autonome. Vous avez du remarquer que nous sommes à des terra lumières du premier comptoir galactique. Que les Dieux nous en préservent. Subséquemment, nos services de santé sont confrontés à une précarité opérationnelle. Vous m'avez l'air en excellente santé. Certains trésors de votre corps bénéficieraient à des citoyens de Mongyen dans le besoin sanitaire. »

Untoten s'empara d'une perceuse et inspecta la lame cristalline délicatement. Holz déglutit en comprenant qu'il était chez des trafiquants d'organe. Il avait déjà pris connaissance de ce business informel dans les bas-fonds de Coruscant. Négocier avec ces types étaient totalement inutile. Déjà, essayer de comprendre un peu plus la situation.

— Je comprends. Mais si je disparais on va me chercher. Forcément ça va remonter jusqu'à vous, les types qui m'accompongnent ont plus de flaire qu'un troupeau de Taun-Taun, alors oublions ça et faisons chacun notre route, ça vaudra mieux pour tout le monde non? »

— Je ne doute pas des talents d'exploration de votre .. « guilde » c'est cela ? Mais, je crains que même le gouverneur n'est pas au courant de nos activités. Oh bien sûr j'exerce la journée en hôpital, mais une partie de la nuit est réservée à cette activité dont vous êtes l'un des rares témoins. Ces sous-sol désaffectés sous le centre médical ne sont plus occupés depuis une quarantaine d'années. Personne n'aura l'idée de venir ici cher ami. Et vous ne sortirez d'ici que dans une boîte teintée et étanche, vous serez méconnaissable. »

— Et si je m'énerve et que je commence à tout casser ? » fit Holz en remarquant que le Houk n'était plus là, et qu'il n'avait plus de bracelet magnétique au poignet.

Le Givin sembla afficher une mine vexée, bien qu'il était impossible de deviner la moindre émotion sur son visage. Holz écarquilla les sourcils en voyant l'alien se jeter dans sa direction à une vitesse surprenante, exerçant un saut périlleux, avant d’atterrir brusquement en gainage devant lui. L'être se redressa.

— Je suis très augmentique mon cher. Malgré les implants amplificateurs qui habitent mon corps, j'ai choisi de conserver cet aspect svelte, car comme je vous l'ai dit, j'éprouve le plus grand mépris pour la musculature. »
Holz déglutit. Il s'efforça de faire fonctionner son cerveau à plein régime mais la situation semblait plutôt critique. Ses derniers réflexes de l'armée impériales ressurgissaient, dans cette situation périlleuse, il fallait toujours gagner du temps ..
Absalom Thorn
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Un quart d’heure, c’était ce qu’il lui avait fallu pour comprendre qu’une division profonde séparait la société klen’totanienne en deux camps inégaux. Debout devant une table de réunion autour de laquelle s’étaient rassemblés les notables de la capitale, l’économiste avait commencé à exposer son argumentaire à propos des réformes qui profiteraient à la colonie. Chez le gouverneur et une bonne partie de ses acolytes, il avait vu briller la lueur d’un intérêt intelligent. Mais d’autres affichaient une mine plus hostile.

Deux perspectives, ainsi, s’affrontaient. D’un côté ceux qui voyaient dans Mongyen la première étape d’une aventure coloniale appelée à se développer et à s’étendre et de l’autre, ceux qui étaient venus chercher ici un refuge que toute prospérité nouvelle exposerait à un péril peut-être insurmontable. Le regard de l’ancien Sith passait des uns aux autres mais, au fond, peu lui importait : le destin économique de Klen’Totan était un problème théorique certes plaisante, mais finalement accessoire.

Alors il avançait petit à petit vers son but. Il avait évoqué les difficultés les plus évidentes, et les solutions qui lui paraissaient appropriées. Le froid, l’éloignement, la formation de la main-d’oeuvre et le besoin en équipements. Et puis, petit à petit, il en était venu à des circonstances particulières, par une série d’allusions successives, jusqu’à ce qu’il fût évident qu’il parlait des assauts que subissait la capitale-forteresse, de ces zombies que sa guide avait évoqués, et qui certainement étaient la conséquence de l’artefact qu’ils venaient chercher.

En des termes généraux, il avait amené un sujet qu’un adjoint se résolut finalement à aborder de front.

Les attaques sont de pire en pire ces derniers temps, fit le petit homme au pelage grisâtre, dont les longues canines dépassaient le menton de plusieurs centimètres, l’énergie et les matériaux que nous sommes obligés d’investir pour la protection de la cité, c’est autant de perdu pour l’aménagement des espaces communs.
Ça être à cause les mines, intervint une femme, dont la voix rocailleuse et le basic approximatif ne suffisaient pas à dissimuler l’intelligence profonde que trahissait son regard, Avoir creusé trop profond. Terres maudites sous la glace.
Balivernes, s’exclama un cyborg en tapant de son poing métallique sur la table. Nous avons affaire à une maladie, rien de plus. Une maladie aux effets terribles et troublants, j’en conviens, mais rien de surnaturel dans cette histoire.
Quelle importance, reprit l’adjoint du gouverneur, quelle importance que l’origine du phénomène ! Ce qui compte, ce sont les conséquences.

D’un geste de la main, le vieux Sneevel intima le silence et tout le monde se rangea à cet ordre du gouverneur.

Le Lannik qui lui servait de traducteur s’approcha, l’écouta attentivement, hocha la tête et expliqua :

Le gouverneur se demande si… étant donné votre, hm… nature… vous ne seriez pas en mesure par hasard de résoudre ce problème ?

Absalom ne répondit rien, conscient que le moment était venu de se faire courtiser.

En échange de quoi, poursuivit le gnome, toujours incliné vers le gouverneur, nous vous permettrions de fouiller librement la planète.

À nouveau, le Jedi Noir demeurait silencieux. Le gouverneur le fixa un moment, puis murmura de nouvelles paroles.

Le gouverneur considérerait cela comme une faveur personnelle.
Mais naturellement, répondit alors le Hapien en se fendant d’un sourire chaleureux. Ce serait un honneur de vous prêter main forte.
Avez-vous besoin de quelque chose ?
Toutes les informations que vous aurez rassemblées sur les attaques.

Puis son regard se porta sur la femme à la peau écailleuse qui avait exprimé ses doutes à propos des mines.

Et une carte des prospections souterraines.
Le gouverneur demande si vous croyez que les terres peuvent être maudites.
Malédiction, maladie, poison. Ce ne sont que des mots pour désigner une réalité commune. Que vous ayez creusé trop profond et libéré un virus ancien ou bien touché sans le vouloir à des énergies plus… ésotériques. Mais c’est un exercice de déduction : la situation de votre colonie est relativement homogène au cours du temps, or les attaques sont un phénomène plus récent. Le principal facteur de changement dans votre environnement réside dans le développement minier.

Il y eut un silence pensif, mais il fut bref. Comment cet homme qui venait de leur exposer longuement les meilleurs moyens d’améliorer la santé économique de la colonie et qui offrait son aide sans rien demander en retour pourrait-il leur vouloir du mal ? Du reste, il parlait d’une voix si douce, ses regards étaient si pleins d’une préoccupation sincère et ses sourires si chaleureux, qu’on l’aurait accueilli les bras ouverts.

Nous allons rassembler les données nécessaires. Citoyenne Laraya ?

La jeune femme balafrée inclina la tête. Quelques secondes plus tard, elle conduisait Noctis dans un salon sobrement meublé, qui devait passer dans cet endroit pour un cadre confortable. C’était le lieu où on l’invitait à patienter. Elle allait s’éclipser pour laisser son visiteur seul, trop troublée par sa beauté, quand elle porta la main à son oreille où elle gardait constamment logé son comlink.

Après un moment d’hésitation, elle se tourna vers le Seigneur et murmura tout bas, comme si elle avait craint d’être surprise par des oreilles indiscrètes :

Votre collègue a disparu…
Disparu ?
Le militaire.
Dans une si petite ville ?

Son regard se fit perçant et son esprit se referma comme les serres d’un oiseau de proie.

Je…

Les yeux de l’ancienne esclave se firent un peu égarés.

Je n’ai entendu que des rumeurs…

Absalom activa son propre comlink.

Joseph ? Le Major a disparu. Écoute ce qu’on a à me dire sur le sujet…

Et il enclencha le haut parleur.

Simplement… On raconte qu’il se passe des choses étrangers vers l’hôpital. Mais on raconte tant de choses, par les temps qui courent. Le soupçon est partout. Ce n’est peut-être rien…
Joseph Vankrayn
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Bâtiment abandonné, quelques heures plus tard


PAM

Le bruit mat de la peau frappant une autre... Ou plus précisément le poing d'un weequay frappant la joue de Joseph et lui ouvrant au passage la lèvre, l'obligeant à cracher un molard sanguinolant.

" Ce n'est pas comment je comptais passer ma soirée. " 

Annonça tranquillement un homme barbu, la soixantaine qui sortie d'un coin sombre du hangar depuis lequel il regardait le passage à tabac du chasseur de prime.

" Je sais comment tu voulais passer ta soirée. Crois moi, c'est meilleur pour toi com... "

PAM

Joseph n'eu pas le temps de finir sa phrase que le deuxième weequay lui en mit une autre aussi, lui cassant le nez qui se mit à saigner à son tour.

" Alors tu travailles pour qui ? Puf... " *Il souffla un nuage de fumée avant de jeter la cigarette qu'il venait de finir sur Joseph.* " Ben ? C'est ça ? "

Ne le voyant pas d'humeur à parler, il fit signe à un weequay qui pencha la chaise en bois sur lequel il était ligoté vers le vide juste derrière lui. Une menace des plus claires vu qu'il savait qu'il était au douzième étage.

" Est ce qu'il pense que nous avons besoin de passer par lui pour transférer notre cargaison ? " *Dit-il avec un grand sourire sous sa barbe*
" Je croyais que c'était Solohob qui se chargeait des exportations. " *Déclara Joseph en jetant un coup d'œil au weequay qui tenait sa vie entre ses mains.*

Voyant qu'il c'était mit à parler celui-ci relâcha la chaise qui retomba stable sur le sol, tandis que l'humain alla vers une table proche où était étalé tout l'équipement de Joseph, dont sa ceinture et son réacteur dorsal entre autre. Derrière celle-ci était entreposé dans des caisses de multiples articles qui étaient clairement des objets d'arts ou antiques qui avaient leur place dans des musées.

" Solohob ? Il n'est qu'une tête d'affiche, un intermédiaire tout au plus. T'es informations obsolètes t'ont trahies. " *Il examina un temps ce qui se trouvait sur la table avant de prendre le casque de Joseph qui était posé sur celle-ci avant de se tourner vers lui.* " Soi-disant de grand guerrier les mandaloriens, mais une fois le casque levé... C'est un homme comme un autre qu'il y à en dessous. " *Il reposa le casque sur la table dédaigneusement.*

 " C'est ce que tu penses que je suis ? " *Questionna Joseph avec un sourire narquois.*

L'homme ne prit même pas la peine de répondre à sa question et enchaina dans le même ton condescendant, tandis qu'un des deux weequay s'approcha de lui grimaçant méchamment de sa réponse qui n'était clairement pas de leur gout.

" Tu diras à Ben que nous n'avons pas besoin de lui pour bouger les antiquités. " *Le weequay s'approcha et lui maintient la bouche ouverte sous sa poigne.* " Ses services ne sont plus requis. "

Le contrebandier c'était déplacé vers un chariot proche sur lequel était disposé, comme sur un présentoir, diverse outil de torture dont certains étaient encore tachés de sang.

" Enfin... " *Il prit une pince ensanglanté et joua avec.* " ... tu devras l'écrire plutôt. "

C'était aussi le mauvais coté des choses quand on était nouveau dans le coin et que l'on posait beaucoup de question dans le coin. Surtout des questions qui touchaient un certain secteur très profitable pour certains groupes criminelles qui n'aimaient pas les fouineurs...
Toujours mauvais pour les affaires les fouineurs et le meilleur moyen de s'en occuper était d'en faire un exemple pour les autres qui se sentiraient pousser des ailes pour faire la même chose.

Cela étant dit, il venait à peine de se tourner de la table qu'un comlink sonna et c'était nul autre que celui de Joseph lui-même. L'homme le prit rapidement et activa le haut-parleur avant de le tendre vers le chasseur de prime menotté, tandis que le weequay lui lâcha la mâchoire pour qu'il puisse décemment parler.

" Pas de bêtise sliimoo."
Il lui tendit l'appareil, qu'il cala sur son épaule en pesant de sa tête dessus malgré sa position inconfortable.
" Ouai ? "
" Joseph ? Le Major a disparu. Écoute ce qu’on a à me dire sur le sujet… Simplement… On raconte qu’il se passe des choses étrangers vers l’hôpital. Mais on raconte tant de choses, par les temps qui courent. Le soupçon est partout. Ce n’est peut-être rien… "

" Tu rigoles ? Je travaille là. " *Il poussa un soupir.* " Je suis en plein milieu d'un interrogatoire, un débile est entrain de me donner toutes les informations sur une possible piste... "

" Je n'ai pas tout donné ? " *Dit l'homme beaucoup moins sur de lui, regardant ses deux hommes de mains pour chercher du soutient.*

Joseph lui jeta un regard moqueur un temps, avant de se reconcentrer sur la discutions avec la réponse de Darth Noctis qui était tout sauf conciliante.

" Laisse moi te mettre en attente quelques instants... "

Il regarda l'homme et lui fit un bref signe de la tête pour lui signaler de prendre le comlink dont les hauts parleurs étaient toujours activés. Le vieille homme se pencha vers lui pour le prendre quand Joseph lui frappa avec force dans la rotule, la lui déboitant et le faisant s'effondrer par terre dans un intense cri de douleur.

Les deux hommes de mains avaient bien prit soins de lui ligoté avec une corde les bras sur la chaise, mais n'avait pas fait de même avec ses pieds, grossière erreur de débutant qu'il allait leur faire chèrement payer.

Se relevant rapidement, en se penchant en avant pour contrebalancer la chaise dans son dos, il frappa d'un coup de pied dans le ventre du weeuay le plus proche le tomber sur le dos, avant d'esquiver un coup de poing maladroit de son confrère. Celui-ci se prit pour la peine un coup de chaise retourné de la part de Joseph, qui se jeta de nouveau sur le premier weequay qui venait à peine de se relevé de son coup de pied.

Crie de douleur et coup mat pouvait s'entendre de l'autre coté du comlink du sith, tandis que celui de Joseph était toujours allumé par terre, non loin du vieillard qui continuait de geindre de douleur en se tenant la jambe déformé. Donnant au duo amplement idée de ce qui se passait du coté du mercenaire.

Prenant appuis sur celui-ci, Joseph fit un saut périlleux en avant et se réceptionna chaise la première sur un weequay qui s'effondra inconscient sur le sol avec lui. Le second tenta de profiter pour le maintenir et rendre contrôle du combat, mais le mercenaire lui fit une clé de main, l'immobilisant avant de le neutraliser lui aussi d'un coup de la tranche de sa main au niveau de la gorge... Avant de le finir d'un coup de coude armuré dans la mâchoire.

Regardant les deux malfrats allongés sur le sol inconscients pour quelques minutes, il se détourna d'eux et s'approcha du vieillard avant de se mettre à le fouiller et ligoter avec la même corde qu'ils avaient utilisés contre lui.

Ramassant au passage son comlink, il se dirigea vers la table où était déposé son équipement avant de se le remettre à nouveau sur lui. Non sans jeter de rapide coup d'œil vers les deux weequays pour vérifier qu'ils étaient encore dans les pommes corelliennes. 

" Un hôpital tu disais ? Laisse moi questionner mon nouvel ami... " *Il s'approcha de l'homme qui semblait maintenant terrorisé du mandalorien.* " Tu as quelques choses ? Ou tu préférerais écrire peut-être ? "

" Non ! Non ! Je veux dire oui ! Je sais des choses... Hmm... Allez voir Yasif ! C'est lui qu'on rencontre quand on veut quelque chose de là-bas... " *Il avait le souffle lourd et gémissait entre deus phrases.* " Médicaments, drogues, organes... Il peut vous fournir de tout contre bon prix... Un interne... Arrrg... Je ne connais pas son boss... C'est un intermédiaire... Humm... Et puis, on pose pas de question nous tant qu'on à la marchandise... "

L'homme débita tout un tas d'information sur l'hôpital et du trafique qui en découlait... Enfin jusqu'à ce que Joseph le fasse taire en le frappant de son poing ganté.

" Je te rejoins là-bas une fois que j'ai finit de nettoyer ici. "
Ervin Holz
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Sorry:


— Donc vous trafiquez des organes c’est ça Doc ?

Untoten inspecta un gadget qu'Holz n’identifie pas mais qu’il jugea suffisamment inquiétant.

— Voyons ceci comme l’humanitaire. Voyez-vous cher ami, ces ressources que je m’apprête à extraire sont les plus rares que l’on puisse trouver sur cette planète, perdue et isolée de tout. »

Un taré donc. Mais pas très impressionnant pour un soldat. Crever ici ou ailleurs n’était pas le plus important, c’était crever de cette façon lamentable le problème. Avoir fait tout ce putain de chemin pour finir oublié de tous, dans un box chirurgical à destination du marché noir, c’était non.

Holz qui bouillonnait de rage contre cette face de craie senti, au bout d’un moment, un léger vertige lui embourber l’esprit et un frisson de déjà-vu ralluma vite son optimisme.

Oh ben ça tombe bien ça ..

Le Givin avait apparemment lui-aussi remarqué le phénomène. Puisqu’il s’arrêta dans ses activités pour interpeller le Major.

— Qu'avez-vous là cher ami ?»

— Rien Doc. retorqua Holz en s’étirant, Quelle heure est-il exactement ? »

Le Givin se figea un instant, singulier, et consulta son holomontre.

— Une heure treize matinale. Pourquoi ? »

Un nouveau vertige frappa le Major. Cette fois, une bouffée d’énergie monta dans sa poitrine.
Il expira silencieusement.

— C’est que, vous voyez, aaaah, j’ai exploré un très ancien vaisseau Sith il y six mois. Fit Holz en se raidissant le cou. L’énergie montait. Je sais pas ce que j’ai chopé là bas Doc, mais croyez moi sur parole, quand je prends pas mes médocs ça me la fou mal. Très très mal. Mes hommes n’aiment pas le voir dans cet état. »

Untoten laissa retomber ses mains en se figeant à nouveau.
Holz se mit à trembler légèrement en pâlissant.

— À quand remonte votre dernière prise ?

— Vingt quatre heure. » souffla Holz avec un rictus.

Untoten fit un pas en arrière.

Ervin sentit l’énergie bouillir en lui, la Marque d'Amothas était en pleine effervescence, l’absence de brintlinx allié au stress avait largement déclenché les symptômes de la crise.
Un bruit violent claqua quand Holz arracha la première sangle de son bras du fauteuil.

— Lancez la musique Doc, ça va être la fête.»

Holz arracha la deuxième sangle et fit brutalement de même pour ses tibias.

— Espèce de sale petit .. »

Untoten se jeta sur lui en tendant les bras violemment, mais la poigne mortel largement augmentique se ferma dans le vide. Holz bondit de son siège et retomba gainé quelques mètres plus loin. Un horrible rictus de folie marquant son visage devenu pâle et humide.

— Vous ne savez vraiment pas à qui vous avez affaire! » pesta Untoten en changeant brusquement ses mains en vibro-lames dans un chuintement strident.

Holz avait saisit à deux mains un siège opérateur qu’il brandit au-dessus sa tête.

— Docteur c’est vous qui ne savez pas à qui vous avez affaire. »

Le Givin examina le projectile qui arrivait une fraction de seconde, pas plus. Le choc le propulsa sur de long mètres avant de percuter l’écoutille fermée de la chambre. Ervin para un violent revers qui manqua de le décapiter quand le chirurgien fou de rage lui sauter dessus. Sans l’amplification de ses réflexes cetzit sûrement game over.

Foutue mission, foutue planète.

Il se jeta de nouveau pour éviter une attaque ambidextre et atterri derrière une console opératrice qui clignotait de multiples terminaux. Holz arracha l’un des pieds fixés au sol et se servi de la barre de fer pour parer la troisième attaque dans une explosion stridente d’étincelle.

— De telles performances physiques. Vos organes se vendront à prix d’or mon ami croyez moi! »

Holz se jeta en arrière et retomba en gainage avant d’armer son bras droit derrière lui tel un arc tendu.

— J'aurai bien aimé mais j’ai une mission à remplir, foutu corvée Doc si vous croyez pas que j’en ai marre d’être exploité. »

La barre de fer propulsée tel un carreau d’arbalète décapita Untoten tellement sa vélocité était haute. »

Holz soupira en observant le corps longiligne du Givin s’effondrer en tombant d’abord lamentablement à genou.

— Tu fais moins le malin maintenant hein ? »

Pas une foutue seconde de répit pourtant. Les voix qu’il entendait venaient bien d’un dispositif radio intégré prêt d’ému terminal d’ouverture du sas.

— Ouais ? » fit Holz en essuyant son front.

Il ne comprit rien des dires mais ça ressemblait à une série de question répétées anaphoriquement en boucle.

— J'en sais rien mais votre copain va mal, croyez moi sur parole. »

Les intonations évoluèrent largement puis assez rapidement Holz entendit un remu ménage de l’autre côté. Il abattit son poing sur le panneau de co trole qui gémit en virant au rouge. Un bruit de verrouillage retentit. Puis une série de détonations le firent sursauter et il se plaqua sur le côté droit de l’entrée dont plusieurs impacts circulaires venaient d’apparaître dans le métal.

Holz, mon ami, la petite présentation va commencer.
Absalom Thorn
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Pif.
Boum.
Paf pif badaboum.

C’était ce que lui disait son comlink.

Ah, bon, fit le Sith quand Joseph se manifesta à nouveau à l’autre bout du fil. Je crois constater que vous avez fait connaissance avec les locaux. Écoutez, je vais voir ce que je peux faire de mon côté.

La communication coupée, il se tourna, résigné à prendre sa part de toute cette histoire, vers l’ancienne esclave.

Conduisez-moi à l’hôpital.

Pour toute réponse, elle lui consentit un gémissement absent, l’esprit encore envahi par la présence du Jedi Noir. La femme se mit en route cependant, Absalom rejeta sa capuche sur son front et, ensemble, ils s’engagèrent dans les rues sombres et glaciales de la planète. La nuit était tombée après les longues discussions avec le gouverneur et les projecteurs extérieurs balayaient nerveusement la neige et la banquise tout autour de la cité.

Ils ne vont pas tarder à arriver.
Hmm… ?
Les morts. Les morts qui se lèvent des champs de glace pour tenter de pénétrer chez nous.
Et arrive-t-il qu’ils réussissent ?

La jeune femme secoua la tête. Absalom n’en fut pas surpris : il soupçonnait que les macchabées étaient animés par la puissance de la couronne, qui devait irradier ses effluves maléfiques tout autour d’elle, mais que sans personne pour les guider, leurs assauts devaient être désordonnés et faciles à repousser. Pour l’instant. L’ombre engendrait l’ombre, et ils arriveraient bien un jour où les hordes nécromantes, même livrées au chaos, deviendraient impossibles à contenir.

C’est là, fit-il après une courte marche, en désignant un bâtiment dont la façade dégageait la lumière verdâtre caractéristique des centres de soin à travers la galaxie. Mais ça peut être dangereux. Surtout pour un étranger.
Attendez-moi ici, répliqua-t-il en ne lui prêtant qu’une attention très relative.

La neige crissa sous ses bottes quand il traversa l’esplanade étroite devant l’hôpital. L’unique infirmier du lieu fumait une pipe coincée entre ses mandibules, adossé à la façade.

Si vous avez besoin d’être soigné, vous feriez bien d’avoir des crédits, fit-il remarquer au Hapien qui s’approchait.

Des hurlements hideux s’élevèrent soudain dans la nuit, suivi par les décharges de blaster qui pleuvaient depuis le chemin de ronde de la ville. L’infirmier ne parut pas s’en émouvoir. Ses antennes demeuraient immobiles.

J’aime sortir ici à cette heure-là. Les entendre crier sur la glace. Des bêtes immondes.

Absalom fixa l’homme en plissant des yeux. Il le sentait comme absent à lui-même, corrompu par le Côté Obscur sans le savoir. Sans rien répondre, le sorcier passa son chemin pour pénétrer dans l’établissement. L’atmosphère y était glaciale. S’il y avait un système de chauffage, les générateurs devaient être en sous-régime depuis longtemps.

Le Sith inspira à pleins poumons. Depuis les chambres montaient la peur et la détresse, la douleur et le désespoir. Des maladies incurables, en tout cas sur cette planète abandonnée de tous, et la conscience confuse que quelque chose se passait là, sous leurs pieds. Absalom s’approcha de la réception, une sorte de console automatique, fabriquée avec un terminal de dock et une partie des processus d’un droïde protocolaire.

Les sous-sols, ordonna-t-il.

Un plan du bâtiment s’afficha pour toute réponse, avec une flèche clignotante, et, après l’avoir mémorisé, il prit la direction indiquée. Quelques secondes plus tard, il s’engageait dans un escalier.

Bruits d’explosion en contrebas.
C’était encore la meilleure des signalétiques.

L’ancien Jedi dévala les dernières marches pour débouler dans un couloir mal éclairé où cinq ou six hommes s’affairaient sur une porte renforcée, sans se soucier de ce qui pouvait se tramer derrière eux. Les lumières se mirent à grésiller. Un vague malaise s’empara d’eux, alors que le Sith se rapprochait à pas lents.

Petit à petit, ils sentaient leurs forces les quitter. La nausée. Le mal de tête. Un frisson qui descendait le long de leur échine. Pâles et tremblants, ils se tournèrent pour affronter cette nouvelle menace, sans le vouloir vraiment, alors que la mort s’insinuait en eux et que leurs chairs, corrompues par la Force, abandonnaient leur énergie vitale à cette silhouette encore difficile à discerner.

L’un des hommes parvint à rassembler assez d’énergie pour esquisser un mouvement vers son blaster. D’un geste de l’index, Noctis arracha l’arme du holster pour la jeter plus loin dans le couloir. L’homme tomba à genoux, à côté de ses collègues déjà évanouis. L’un d’entre eux convulsait. Sa vue se brouilla quand l’Hapien rejeta sa capuche en arrière, pour dévoiler son visage angélique.

Il était beau. Resplendissant. Plein de vie et de jeunesse.
Leurs vies à eux.
Des frissons de satisfaction couraient sur la peau du sorcier.

Ne vous inquiétez pas, dit-il de sa voix douce, une fois debout au milieu des cadavres, je ferai des années qui vous restaient un meilleur usage que vous ne l’auriez jamais pu. Je peux vous assurer que mon existence…

Du bout du pied, il repoussa le corps sans vie d’un Bothan vérolé.

… sera infiniment plus intéressante que les vôtres.

Et comme on peut être un meurtrier en série et néanmoins un garçon bien éduqué, Absalom toqua à la porte déformée par les explosions.

Major ? Major, vous allez bien ? C’est moi, Absalom. Vous pouvez sortir maintenant, j’ai apaisé la fièvre vindicative de vos assaillants.

Ça, pour être apaisée, elle était apaisée…
Joseph Vankrayn
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" Bon, je te laisse besom. Je dois aller encore sauver le Major, tu sais je crois que c'est la quatrième ou la cinquième fois que je vais lui sauver la vie. La première fois c'était contre une entité galactique tentaculaire... Que de souvenir. "

Il finit de lui menotter les jambes avant de tirer sur la chaîne et de le pendre par les pieds. Il le regarda un temps se balancer au bout de la chaîne bien trop haut pour pouvoir attraper quoi que ce soit dans la pièce. Pièce dont il avait débarrassé la présence des deux hommes de mains qu'il avait neutralisé quelques minutes plus tôt.

" Et profite de cette petite pour réfléchir à ce que tu pourras me dire à mon retour, surtout que mes camarades sont beaucoup plus sadiques dans leur travaille. "

Il le poussa un coup pour le voir se balancer avant d'aller prendre le reste de son équipement sur la table non loin et partir du bâtiment en prenant le landspeeder du criminel.

Ce n'était d'ailleurs qu'au moment où il sortit dans la rue qu'il remarqua que la triste journée venait de laisser place à une froide nuit. La lueur des phares du véhicules éclairaient les ruelles désertes de la ville qui donnait au tout une ambiance des plus sordides. Rajouté à cela les bruits de tirs et les hurlements de bêtes vers l'enceinte des murs et l'on pourrait comprendre que tout le monde c'était calfeutré chez sois.

Le bon coté de la chose était qu'il n'y avait presque personne sur la route, ce qui lui permettait de conduire pied au planché. Cela étant dit, n'étant pas du bourg et ayant oublié de demander à son prisonnier la direction, il perdit plusieurs minutes à se repérer et à trouver l'hôpital dont les lueurs vertes des néons accrochés à celui-ci lui permit finalement de le trouver.

Au niveau de l'entré du bâtiment, il remarqua une femme qu'il détailla du regard un instant avant d'avancer d'une marche fermement vers celui-ci pour trouver son chemin bloqué par cette même dame.


" Excusez-moi, vous êtes Joseph ? "
" Oui et vous êtes ? "
" Laraya, la guide du docteur Thorn. Il est entré à l'intérieure depuis quelques temps maintenant, je l'ai prévenu que ça peut-être dangereux mais il... "
" Il sait très bien se protéger tout seul... Maintenant veuillez m'excuser mais j'ai quelqu'un à sauver... encore. " 

Il passa prestement à coté d'elle ne répondant pas à son regard curieux et entra prestement dans le hall d'entré de l'hopital où se trouvait un infirmier blasé.

" Nous ne faisons pas de soin gratuit, si vous n'a... "

Sans lui accorder un seul regard et faisant comme s'il n'existait pas, il passa derrière le comptoir avant de commencer à tapoter sur la console.

" Hey ! Qu'est ce que vous faites! Ne touchez pa... "


Il ne put terminé sa phrase car il se reçu un coup de poing dans le ventre qui le plia en deux, suivit d'un cou de coude dans la nuque qui l'envoya à terre inconscient. Il prit le temps de l'allonger sur le sol derrière le comptoir et faire signe que tout aller bien à Laraya qui était rentré suite au bruit du bref mais intense combat avant de continuer de taper sur la commande.

Grace au badge de l'interne inconscient, il réussit à pénétrer dans le système pour regarder les enregistrements des caméras vétustes de l'établissement pour retracer le parcourt du sith dans celui-ci. Sith qu'il perdu de vu après quelques couloirs en directions des sous-terrains... ou ce qui semblait l’être.

Ne perdant pas plus de temps, il supprima l'enregistrement où on le voyait agresser l'interne et utiliser le poste avant de marcher en fessant le même chemin qu'il avait vu Noctis prendre.

Il savait le sith plus redoutable que son visage d'ange ne laissait paraître et se demanda dans quoi le "Major" avait bien put se fourrer pour disparaître en une journée. Il dégaina les deux blasters qu'il avait prit aux criminelles et les activa pour se préparer au pire.






Ervin Holz
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Derrière la vitre ovoïde de la commission, le Lannik observait les cimes désolées de la Grande Barrière de Glace qui s'élevaient au loin. Il ne connaissait que trop bien son monde occulte de mort glacée, d'une hideur démesurée d'horreurs aux aguets. Ces flèches de cauchemar, qui étaient les pylônes d'une redoutable porte ouverte sur les domaines de l'interdit et de la hantise.

Une silhouette fine et souple baignant dans une combinaison noire moulante apparut derrière lui.

— Ils n'en ont plus pour longtemps, Monsieur. »

— Joli coup ma chère. Occupez vous de l’Arca maintenant. »

— Bien Monsieur .. » fit la haute silhouette en quittant la chambre.

Le zélateur sourit de toutes ses dents sans se retourner. Ses yeux irradiaient d’une malveillante lueur jaune qui recouvrait ses pupilles comme un brouillard.


— Je sais pas comment j'ai suivi cette fille.. c'est incompréhensible. Mais une fois dans sa cabane où j'étais sensé recevoir des infos, j'ai reçu un sacré coup sur le crâne et plus rien. »

Il ignorait évidemment tout des hormones de synthèse qui avaient été utilisées contre lui, provoquant un filtre de séduction difficile à parer, voir carrément impossible pour un humain. Ses affaires avaient disparu et étaient introuvables dans ces foutus corridors sombres et humides. Il lui faudrait donc retourner sur l'Arca pour prendre ses médocs sans trop tarder. Le risque d'une hypomanie après la période d'excitation était élevée et il le savait. Il se garda toutefois de parler de sa crise et de sa prise médicamenteuse, un secret qu'il se réservait jusqu'alors exclusivement.

— Sûrement fait en fion de phoque si vous voulez mon avis, mais ça fera l’affaire, fit-il en enfilant le caban puant dérobé à un cadavre, tout à l'heure j'ai tenté une liaison avec l'Arca, avant d'entrer dans la cabane. Mais la liaison était morte, vous avez du réseau vous ? On devrait pas traîner dans ce nid de rats. Je sens que les emmerdes sont sur la ligne de départ. »

Il se passa une main sur le front pour y chasser l'humidité. Il était toujours aussi pâle et le teint de ses prunelles demeurait singulièrement jaune comme un prédateur. Ses sens étaient exacerbés, comme une bête acculée au maximum de sa vigilance. Il se figea soudain.
Des bruits. Sourds. Ça approchait. Quelque chose approchait.

— Z'entendez ? » Fit Holz en se rapprochant du sas ouvert qui donnait vers le corridor d'où avaient surgi Noctis et Joseph. Il tendit l'oreille.
Les bruits se rapprochèrent, ils étaient au premier sous-sol, une vingtaine, peut-être plus même, bien plus.

— Ça vient vers nous. Me demandez pas comment je le sais mais ils arrivent. » fit-il en arrachant un blaster de la main d'un garde probablement tué par Noctis. De la pègre aussi bien organisée sur une colonie minière, ça me paraît douteux. On essaye de nous supprimer. »

Il vérifia la cellule d'énergie qui ne semblait pas avoir été utilisée, puis fit violemment claquer la lourde culasse du pistolet. Un second regard vers le corridor lui indiqua des ombres qui dansaient dans l'angle mort éclairé par les lumiglobes au fond du couloir. Les silhouettes s'étaient arrêtées dans l'angle, Holz ne voyait que leurs ombres inertes et à l’affût. Il y eu des échanges de voix, puis un bruit métallique retentit. Quelque chose était entrain de passer devant les ombres arrêtées et dissimulées dans l'angle au fond du long couloir. L'ombre précédée de bruits de laminoir au travail se matérialisa soudain, la chose était immense et fine. Holz sentit un frisson lui parcourir l'échine. Quelque chose apparut au fond du couloir. Le Major se jeta en arrière quand les langues de plasma rouges lui rasèrent le crâne dans un sifflement infernal. Il exerça une retournée arrière pour se placer dans la chambre et se rua chaotiquement contre le mur sans avoir le temps de se redresser.

— DROIDE ASSASSIN, LA PORTE, FERMEZ LA PORTE ! »

Prendre un truc pareil de face ? Même avec Noctis et un guerrier mandalorien ça semblait désespéré. Il y avait au moins quinze bonhommes derrière. Holz sentit la haine fuser dans toute ses veines à l'idée d'avoir été pris au piège. Il fallait sortir de ce merdier, il y avait sûrement une issue.
Absalom Thorn
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Vous savez, fit Noctis en ajustant le col de sa tunique, parce que même pris au piège à l’autre bout d’un canon laser, il faut savoir soigner sa tenue, si les gens persistent à vouloir m’assassiner partout où je mets les pieds, je vais finir par le prendre personnellement.

Leur porte commençait à rougir. C’était plutôt mauvais signe. La chambre d’expérimentation n’était pas précisément conçue comme un bunker et il ne faudrait pas longtemps aux tirs répétés pour faire fondre le métal et livrer passage à leurs mystérieux assaillants.

Quelque chose me dit que quelqu’un a déjà trouvé cette couronne, poursuivit le Hapien en toquant successivement contre les trois autres murs, à la recherche d’un son creux. Le côté positif, c’est que j’imagine que du coup, on aura pas à creuser dans la glace pendant des jours.

Le côté négatif, c’était que les locaux étaient sensiblement moins inoffensifs que prévu.

Rapprochez-vous de moi.

Et puis, d’un geste de la main, le Sith propulsa le mobilier de la pièce, dans une puissante vague d’énergie télékinésique, contre la porte. La table de torture, les armoires métalliques et même l’évier en fer, arrachés à leurs socles, s’entassèrent pêle-mêle pour offrir une barrière de fortune, qui lui offrirait peut-être quelques précieuses secondes supplémentaires.

Absalom sortit son sabre dissimulé dans les replis de ses vêtements, activa la lame rouge et la plongea dans la paroi qui lui avait paru la moins épaisse. C’était un travail de découpe fastidieux et dont il n’avait pas l’habitude, mais fort heureusement la situation n’exigeait pas de lui des talents d’orfèvre. D’ailleurs, il s’arrête à mi-chemin, avant de se décaler, pour laisser les deux hommes enfoncer par la force brute le pan de mur à moitié découpé.

De l’autre côté, c’était un tunnel de béton circulaire, humide et crasseux.

Ah, excellent. Les égouts. Je vous préviens, messieurs, si un jour vous décidez de monter une colonie de vacances, ne comptez pas sur moi pour investir.

Le Jedi Noir enjamba le pan de mur pour s’engager dans les tunnels. L’avantage avec ce genre d’endroits, c’est que l’on arrivait promptement à des embranchements et qu’il n’y avait pas mieux pour semer ses poursuivants. Les trois hommes bifurquèrent au petit bonheur la chance au premier croisement venu et, derrière, ils entendirent résonner les échos d’un fracas métallique qui annonçait que là-bas, on avait percé leurs maigres défenses.

Les fugitifs ralentirent la course, pour que le bruit de leurs pas ne vint pas les trahir. Noctis désactiva son sombre et ils furent plongés dans l’obscurité. En tâtonnant, ils remontaient les corridors boueux, dont les murs étaient couverts d’une fine pellicule de glace, à la recherche d’une échelle qui leur permettrait de regagner la surface.

Petit à petit, les bruits derrière eux se dissipèrent.

C’est mauvais signe, souffla l’ancien Jedi.

Leurs poursuivants avaient été assez nombreux pour se répartir dans les différentes galeries. Ainsi, si personne ne venait à leur poursuite dans celle qu’ils avaient emprunté, c’était que l’on jugeait l’effort vain. En d’autres termes, soit ils venaient de s’engager dans un cul de sac, soit quelque chose les attendait au-delà de plus terrible qu’un canon blaster.

C’est moi ou l’atmosphère est particulièrement fétide… ?

Cette fois-ci, Noctis jugea que le jeu en valait la chandelle et à nouveau la lame du sabre laser vint éclairer de sa clarté écarlate les quelques mètres qui les entouraient.

Du béton.
De la saleté.
De l’eau suintante.
Des zombies.

Ah.

Ils étaient là, devant eux, une vingtaine, une trentaine peut-être, de corps difformes et putréfiés. À certains, il manquait à bras, à d’autres un œil. Leur présence rendait l’atmosphère fétide et sans l’aura obscure qui émanait naturellement de l’ancien Seigneur, ils se seraient déjà jetés sur eux. Mais Noctis n’avait pas la faculté de contrôler les morts, et la timidité des créatures ne fut que de courte durée.

La seconde suivante, la horde ignoble se jetait sur eux. Aussitôt, Absalom libéra une violente onde de chocs qui les propulsa en arrière. Frappés de pleins fouets, certains corps décomposés s’effondrèrent sur eux-mêmes par le milieu, libérant au sol leur soupe intestinale. Mais ce n’était qu’un répit de courte durée, juste assez de temps pour laisser aux deux autres le temps de prendre leur position de tir.

Presque aussitôt en effet, les morts revinrent à l’assaut. Leurs mouvements étaient gauches et désordonnés, mais ils ne connaissaient ni la peur, ni la douleur, et leur nombre paraissait grossir d’instant en instant. Positionné juste devant le Mandalorien et l’Arcanaute, Absalom s’était attribué la tâche de contenir la vague en faisant virevolter son sabre, pour permettre aux deux autres d’abattre les assaillants sous un feu nourri.

Hélas, les prodigieux talents du sorcier dans le domaine de la corruption étaient tous inutiles face à des adversaires que la mort avait déjà emportés.
Joseph Vankrayn
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Vous connaissez la blague du secteur dégagé ? Non... Ben c'est qu'il l'était pas !

Tadabom !

Ouai on pouvait dire que c'était ce que ressentait actuellement Joseph dans la situation actuelle. Il avait pourtant suivit la route du site, croisé une dizaine de dépouille momifié non-identifiable avant de retrouver ses deux compères d'aventures dans une salle qui avait plus l'air d'une boucherie que d'une salle d'opération.

On récapitule...
Le "Majo" c'était fait capturé puis drogué...
 Le chasseur de prime c'était laissé capturer, puis libéré sans douceur...
Et le sith lui avait eu une visite touriste en charmante compagnie...
On pourrait presque croire que la Force était avec lui dit donc...


" Ruug'la... Si tu me reçois on a le Major. On retourne avec lui et le Seigneur au vaisseau. Terminé... "

Volontaire ou pas, il avait perdu le contacte dès qu'il était entré dans les sous-terrains de l’hôpital, mais il avait déjà vécu cela et il savait que le droïde devait faire son possible pour essayer d'ameillorer la liaison de son possible. Et puis, ce n'était pas comme s'il n'avait pas déjà travailler dans le noir sans lui.

Il venait à peine de rentrer d'échanger deux paroles avec le duo déjà présent, que revoilà le "Major" repartit en trombe vers quelque chose avant de revenir aussi vite qu'un rancor affamé en criant à tue-tête. Fallait dire qu'ils avaient pas lésiné sur leurs effectifs pour finir ce qu'ils avaient commencé.

Écoutant les commentaires de Noctis, il ne pouvait s’empêcher d'insulter intérieurement le cerveau derrière tout ça pour l'avoir fait travaillé pour rien avec sa capture et interrogation des petites frappes.


" Et le mauvais c'est qu'il y a peut-être toute la ville qui veut notre mort. "

C'était vrai qu'il était équipé et qu'il savait se battre dans des environnements de combats rapprochés mais contre toute une ville et une organisation aussi bien équipé dans une planète aussi reculé... Aucune chance.

Il comptait pas se la taper hermine pendant des années pour trouver la première occasion pour s'échapper d'ici... Surtout avec les animaux dehors qui n'étaient pas des plus accueillants.

Il suivit la directive du sith, le regarda bloquer du mieux qu'il pouvait l'entré avant de commencer à découper un mur de la salle avec son sabre laser... Avant de leur laisser le champ libre pour finir. Bon on va dire qu'il n'était pas dans son intérêt d'agacer Noctis dans une telle situation donc il fit preuve de camaraderie avec Holz pour s'atteler à la tache, surtout que la porte commençait à montrer des signes critiques.

Mur tombé, égout trouvé, fuite commencé...

Etant donné son expérience dans le milieu, il activa sa balise de géolocalisation au cas où Ruug'la pourrait capter le signal pour le trouver et le guider s'il réussissait à rentrer en contacte avec lui.
Il avait suivit le duo en fermant la marche, utilisant la vision nocturne dans son casque pour surveiller leur arrière et vérifier qu'il n'était pas suivit.

Une bonne chose quand il voyait ses deux compères se débrouiller comme il le pouvait dans un espace aussi sombre. Le problème fut quand le sith arrêta le trio et que Joseph jeta un regard vers l'avant de la colonne juste avant que le sith n'allume son sabre l'aveuglant temporairement.


* Merde... *


Ouaip... Ils en étaient littéralement dans les genoux et figurativement devant eux en la présence de cadavre ambulant.

" T'ain pourquoi qu'importe où on va y a toujours des choses qui essayent de nous bouffer ou nous trafiquer le cerveau... Sérieux ! "

Ils étaient nombreux, très nombreux mais ne représentaient qu'une réelle menace de leur nombre qu'ils diminuaient petit à petit avec leur effort respectif. Le problème étant que le bruit du combat pouvait attirer leur poursuivant et se retrouver pris en tenaille dans une telle situation serait mortel pour eux.

La seconde était la horde en elle même qui repoussait lentement par leur simple nombre le trio. Joseph avait beau vidé ses chargeurs de verpine, utilisé un partie du réservoir de son jet-pack via son mini lance-flamme installé dans son brassard gauche, ou repousser la horde via un répulseur dans l'autre brassard comme le sith avait fait plus tôt avec ses pouvoirs...

Rien ne semblait les arrêter.


" Va falloir trouver quelque chose pour passer rapidement ou faire demi-tour et prendre un autre tunnel avant qu'on soit coincé ici. "

Il avait du finir par rangé la verpine dans son dos pour économiser les munitions de celle-ci et utiliser ses pistolets blaster à défourailler à tout va.
Ervin Holz
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Un baroudeur rôdé comme lui savait quand on en avait après lui. Ces autochtones ne les piffraient pas à vue d’œil et sans doute tentaient-ils de les écarter de la planète, pour une raison inconnue.. Impressionnés par l’armement de l’Arca ils cherchaient probablement à sectionner les têtes de l’hydre avant de frapper la plus grosse partie. Le trio ayant complété avec Fang la délégation impériale, Holz remarqua qu’ils avaient comme des débutants dévoilés à ce petit monde l’escouade de commandement.

— On a deux plans, fit le Major qui avançait dans l’eau poisseuse le blaster levé, regagner l’Arca en douceur comme le suggère notre chauve préféré, ou alors .. »

Il se retourna par alerte vers le corridor plongé dans le noir, ayant cru entendre comme l’écho de quelque chose qui courait dans l’eau. Ce pistolet blaster était d’un gros calibre mais doté d’aucun gadget tactique, une lampe étant la bienvenue présentement.

— .. on trouve la Commission, on récupère les informations sur la couronne et on regagne le QG. Ce sont ces rapaces qui ont tenté de m’éliminer. Ils cherchent à nous empêcher d’accéder à la relique. »

Des bandits aguerris, un trafic d’organe sous le Medicae géré par un « chef de service », et maintenant des morts vivants qui se baladent dans les égouts de la ville avec un droide assassin. Il n’y avait plus beaucoup de doutes. On cherchait à les faire disparaître.

Ils marchèrent sans encombre pendant une dizaine de minutes, Noctis marchant en tête étant le seul à avoir eu la bonne idée d’embarquer des nightvisions. Un peu comme s’il avait le don de flairer les emmerdes loin devant lui. Il s’immobilisa cependant en remarquant une singularité difforme devant lui. Ses yeux s’étaient un peu habitués à l’obscurité..

— On dirait une voie d’insertion pour les techniciens, m’étonnerais pas qu’on trouve un tunnel de maintenance de l’autre côté et une échelle vers la surface, si on est chanceux. »

Un hurlement bestial retentit loin derrière eux en ricochant contre les parois, présageant que les saloperies n’avaient pas abandonnées la traque.

— Essayez d’ouvrir ce sas Seigneur, Joseph j’ai besoin de ta radio un instant .. »

Le Major effectua quelques manipulations avant d’entreprendre un contact. La cavité semblait moins dense où ils étaient ce qui laissait espérer que le contact fonctionne. D’autant qu’il avait entendu Josy parler avec son toutou resté sur l’Arca.

— Holz pour Maman 1-1, demande de liaison avec KraytLeader, code d’entrée 1-1-7-A5B. »

Un silence s’écoula accompagné de grésillements et il dû retenter deux fois la manœuvre avant qu’une voix métallique qu’Holz reconnu tout de suite ne rétorque à l’autre bout du fil.

— Major vous avez du nouveau ? »
— Des ennuis.. Impossible de savoir si la menace vient de la totalité des dirigeants ou d’une partie mais on cherche à nous éliminer. »

Un silence s’écoula sur la ligne.

— Précisez. »
— Des hommes de mains armés et.. maintenant des zombies dans les souterrains de la ville.»
— Qu'importe, c’est de la couronne dont j’ai besoin. L’instrument de la puissance du Mal Suprême.. La dernière pièce de l’échiquier. Activez-vous de la localiser, ou revenez à l’Arca et nous utiliserons d’autres moyens. »

Il résonnait dans les paroles de Fang quelque chose qui relevait de l’addiction, l’impérial nota de nouveau à quel point l’artefact semblait obséder leur leader.

— Oui Général. »

— Les hommes ne sont pas .. tranquilles sur cette planète, je peux le sentir. C’est comme si quelque chose rôdait autour de nous. C’est à la fois angoissant et fascinant .. »

La liaison se coupa.

Holz vérifia que la liaison était bien off. Et jeta le gadget au chasseur de prime.

— On devrait pas trop traîner sur cette planète. Le boss est complètement obnubilé par cette .. chose qu’on cherche. Sauf que si ça a quelque chose à voir avec ce qui s’est passé sur Makria Prime, tu t’en souviens Joseph, j’aimerai mieux qu’un taré comme Fang ne s’en empare. Ces morts-vivants, pas certain que ce soit de la magie Sith. Vous avez pas été briefé sur tout Noctis. Autant vous mettre au courant.

Le sas enfin ouvert, l’impérial le franchit.

— Depuis qu’on a foutu le pied sur cette planète en 21.573, certains survivants de l’équipage sont poursuivis par des choses étranges et plutôt effrayantes qui ne nous lâchent pas. On dort mal, on a des hallucinations. Tan qui était de la partie parlait d’une malédiction. Sur le coup je me suis foutu de sa gueule. Maintenant j’y réfléchi. Mais croyez moi, ces trucs qu’on a affronté, ça n’a rien de magie Sith pour le peu que j’y connais. C’est pire que ça. »
Absalom Thorn
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Ma foi, marmonna Noctis qui s’activait désormais et de nouveau avec son sabre sur l’épaisse porte métallique du sas de maintenance, c’est tout à fait captivant et croyez ben que je serais ravi d’en discuter plus à fond, mais ce machin-là est plus épais que…


La suite se conclut dans un juron incompréhensible, probablement hapien, et le sas s’ouvrit avec un chuintement de décompression. Il était rare de voir le Seigneur perdre son calme et son affabilité habituels, mais l’obscurité l’oppressait, comme tous ses congénères, et il avait hâte de retrouver au moins la clarté des étoiles.


Les trois hommes s’engouffrèrent dans le couloir de maintenance et bientôt les barreaux d’une échelle de service réfléchirent leurs éclats salvateurs sous les lampes de Noctis. Il s’effaça pour laisser les deux autres l’y précéder, jugeant qu’il serait plus à même de couvrir leurs arrières depuis le sol avec un sabre laser et qu’eux, en retour, pourraient le protéger avec leur blaster quand il monterait en dernier.


La précaution fut inutile et, bientôt, ils purent profiter de l’air libre et absolument glacial des rues de la colonie.


Ne restons pas à découvert, murmura Absalom, avant de se diriger vers un petit immeuble en préfabriqué dont la modeste serrure électronique fut promptement transpercée par la lame de son sabre.


Un étage plus haut, il s’arrêta devant une porte. Puis une autre. Et une troisième. Là, il répéta l’opération et les fit pénétrer dans un appartement manifestement inhabité, unité d’habitation exiguë et purement fonctionnelle qui attendait sans doute d’être louée par un nouveau colon. Sans chauffage, l’atmosphère y était à peine plus chaude qu’à l’extérieur, mais au moins étaient-ils abrité de la neige.


La magie sith n’est qu’un aspect du Côté Obscur et une fraction de la Force. Puissante, sans aucun doute, et terrible par bien des aspects, mais loin de recouvrir la variété des traditions ésotériques de la galaxie. À vrai dire, mes propres pouvoirs n’ont que peu à voir avec les enseignements des Siths, que je n’ai jamais suivis que tardivement, et très partiellement.


Sa propre connaissance de la sorcellerie que l’on enseignait sur Korriban était superficielle et elle se dissipait même petit à petit, depuis qu’il ne vivait plus au sein de l’Empire. Il avait puisé sa maîtrise du Côté Obscur à d’autres sources, parfois en suivant ses intuitions d’autodidacte, parfois en consultant les ouvrages de traditions mineures, dispersées à travers la galaxie, et dont il avait commencé il y a de nombreuses années de cela à rassembler les écrits, pour fonder cette bibliothèque légendaire dont il était désormais le gardien.


Quoi qu’il en soit, Côté Obscur, magie ancienne, peu importe la manière dont on choisit de nommer ces choses-là. Ce qui comptent, ce sont les effets, et ceux que vous décrivez sur votre général sont les signes d’une corruption évidente, que la découverte d’un nouvel artefact ne fera qu’accélérer. Un homme qui n’a pas été entraîné pour ce genre de choses finira par se laisser consumer par les objets qu’il a rassemblés et en croyant les faire servir à ses ambitions, il se retrouvera lui-même leur serviteur, sans considération pour ceux qui l’entourent.


Absalom retira délicatement une sangsue des égouts, accrochée à la jambe de son pantalon, pour l’expulser d’une pichenette à l’autre bout de la pièce.


Si ce que vous dites de l’état des hommes de l’Arca et du général Fang est vrai, alors ramener cette couronne à votre bord pourrait vous condamner. Et croyez bien que je ne dis pas cela pour mon propre intérêt : vous me la confieriez que je serais sans doute incapable d’en contenir les pouvoirs et que la situation ne serait pas résolue pour autant. Pour bien faire, il faudrait soit la transporter hors de cette planète par des gens qui n’ont pas été exposés à d’autres influences néfastes, soit la laisser pourrir ici loin de tout, ce qui, je soupçonne, était bien l’intention initiale des gens qui l’ont abandonnée sur ce caillou perdu.


Il y a des objets trop chargés de pouvoir que l’on répugne à jeter comme il le faudrait dans le brasier d’une étoile, mais qu’on trouve tout de même la force de volonté de dissimuler dans les recoins oubliés de tous de la Galaxie. Hélas, la colonisation était un mouvement irrésistible et les planètes désertes ne le restaient jamais éternellement.


Il y aurait bien une troisième solution, cela dit, que je mentionne… Disons par souci d’objectivité. Embarquer la couronne sur l’Arca, mais laisser ici celui qu’elle corromprait le plus.


Autrement, abandonner Fang sur une planète qui n’avait pas l’air disposé à les accueillir à bras ouverts.


L’équipage serait sans doute affecté par sa présence, mais pas au point d’en perdre l’esprit, et on pourrait la débarquer et la confier à des sorciers spécialisés dans ce genre d’artefacts, qui sauraient l’exploiter à bon escient.


La perspective que les Arcanautes puissent trahir leur commandement n’avait pas l’air de beaucoup l’émouvoir, mais il n’était certes pas une référence en matière de loyauté.
Joseph Vankrayn
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La horde de mort avait beau pressée le groupe sous leur nombre, il faillait plus pour vaincre le trio qu'était un ancien officier impérial, un seigneur sith et un mandalorien. Le groupe combattit vaillamment et se fraya un chemin dans la masse de cadavre en les exterminant avec l'efficacité d'un groupe de nettoyage militaire.

Heureusement pour Joseph, son armure était assez robuste pour que les griffes de ces êtres ne crées que des rayures sans pouvoir traverser sa protection. Il avait fait bien attention à ne pas se faire blesser par ces choses, ayant déjà eu affaire à des phénomènes mystiques liés à des artefacts siths. Le chasseur de prime savait qu'il fallait se montrer des plus prudents concertants une telle chose car il avait déjà subit des effets physiques et mentales à causes de cela...

Qui sait si ces choses ne portaient pas en eux des pathogènes infectieux ou des résidus de pouvoirs siths qui pourrait le transformer aussi en l'un des leurs. C'était bien pour cela qu'il avait aider à purger les égouts par le blaster et les flammes.
Heureusement pour lui que ses années d'aventures et d'explorations parmi les Arcanautes lui avaient fait découvrir les plus grandes horreurs que la force pouvait être amené à créer. 

Quand on avait vu ce qu'il avait vu, combattre ce qu'il avait combattu et survécu à ce qu'il avait croisé... Des cadavres ambulants étaient vraiment le fond du panier comparé au reste.

Le trio poursuivit donc leur marche sous la directive du "Major" qui semblait connaitre un minimum l'infrastructure souterraine pour leur permettre de rejoindre un accès qui allait, semble-t-il, les ramener à la surface. Pendant que notre ouvre-boite officiel s'occuper de la porte, le "Major" nous fit une déclaration de mauvaise augure que Darth Noctis officialisa par ses paroles.

Semblerait qu'a force de jouer au pilleur de tombe, le général a en à eu plus qu'il ne le souhaitait. Le problème maintenant c'était qu'il y avait peut de chance qu'il puisse toucher à sa prime si le commanditaire était devenu fou à cause d'une entourloupe sith.

Accoudé contre le mur, il resta à son poste dans la pièce pour surveiller la rue qu'il avait emprunter pour surveiller leur arrière et qu'il n'était pas suivit. Il avait depuis sa sortie des tunnels rangés les pistolets blasters contre son fusil verpine, arme plus efficace dans un tel contexte.

" C'est bien beau tout ça mais au final on fait quoi ? " *Il garda son visage tourné vers la rue tout en parlant.* " Si je résume on peut soit ; fuir avec poursuivit par le général, le laisser ici mais le général voudra pas partir ou pendre l'Arca et jeter le général... Dans tous les cas je suis perdant alors vous choisissez. " 

Heureusement qu'avec cette mission, ils allaient enfin tirer un trait sur cette artéfact. Qu'importe comment se terminer la mission, il savait d'avance qu'il n'allait plus jamais accepter un boulot de la part de ce groupe. Autant au début il avait de la sympathie pour leur cause, autant maintenant que leur leader semblait être devenu fou, il n'avait plus aucune raison de rester.

L'un des règles qu'il tenait à cœur était de se faire payer, ce qui n'allait pas être le cas dans la situation... Donc il était déjà en perte et il allait devoir trouver un moyen de compenser cela.
L'autre règle était de ne jamais travailler pour des fous, pour des raisons évidentes.

" Puis le truc, c'est que tout ça c'est valable si on le trouve d'abord votre mixeur de cerveau... Et la seule piste que j'ai c'est le chef de réseau de vente de relique que j'ai pendu par les pieds à plusieurs blocs d'ici vers l'Est. " *Dit-il en pointant du doigt une direction qui allait vers la muraille proche.* " S'il y est toujours... "

Il fallait dire que cela faisait maintenant un bon moment qu'il l'avait laissé pendu là-bas et tout avait pu arrivé en son absence. 

Caché derrière son casque, il se demandait s'il y avait pas d'autres moyens que ceux énoncés par le sorcier sith. Il avait quand même était engagé par le général et n'aimait pas revenir sur ses paroles et trahir son employeur sans raison valable... Mais ensuite, est-ce qu'il était obligé de tenir parole à un fous qui avait peut-être perdu toute notion de normalité ?
Cela allait dépendre certainement de la réaction du général et de l'avancement de la dite folie dans son esprit...
Ervin Holz
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Pendant un moment il resta silencieux, se contentant d’écouter le Sorcier assis en face de lui, dont la silhouette ténébreuse apparaissait dans la brume d’air chaud ouatée qui flottait dans la pièce. Qu’importe les ordres de Fang, une mise au point était nécessaire.

— Vous arrivez dans des circonstances bien particulières Seigneur, je ne vous le cache pas. Nous avons déjà traversé pas mal d’épreuves. Trois mille marins déjà, sont morts dans la poursuite de cette quête. Avant, je réfléchissais pas aux ordres il est vrai. Mais j’ai peut-être vu trop d’amis mourrir, qui sait .. »

Il repensa à Maiev, Yatar, Monsieur Pimp, Oldo, Quintus, Wiktor, et dernièrement Anabella. Une salope de première, mais qui s’était quand même sacrifiée en couvrant l’Arca pour leur permettre à tous de redecoller. Tout ce monde avait donné sa vie pour un modèle meilleur, ils croyaient tous au grand rêve impérial du Général.

— J’émets une hypothèse. Corrigea Holz a l’intention du Chasseur, et aussi de Noctis qui parlait sans trembler d’une possibilité sécessionniste. Le Général est le meilleur d’entre nous, mais .. aucun soldat n’est invincible. Tout le monde peut se laisser corrompre par la tentation. Tout ce que je dis, c’est qu’il va falloir être prêt à toute éventualité. Les plans ont peut-être changé. Jusqu’à preuve du contraire, nous continuons ce que nous avons commencé. »

Holz se sentait gêné de la discussion. Il ne cherchait pas à trahir le Général. Mais ce qu’il avait appris ces derniers mois depuis la perte de Tan ne l’avait pas inspiré. En temps voulu, il le révélerait à ses camarades.
Il vérifia la culasse de son arme. Le dispositif était bien huilé, et il appréciait particulièrement l’engin. Une belle trouvaille d’un fort calibre qui devait coûter un bras sur le marché noir. Il le posa à côté de lui et s’essuya le visage.

Après s’être remis, on convint de rendre visite au marchand capturé par Joseph. Le trio sortit délicatement de la case et avança prudemment dans les ruelles. Il n'y avait pas grand monde vu l’heure, et sans doute aussi le temps particulièrement chaotique. Le tonnerre retentissait au loin vers l’océan et semblait se rapprocher en illuminant l’horizon de flashs éphémères. Le Major remarqua quelques gardes mais qui ne semblaient pas s’attarder sur eux. Il fallait dire aussi que la pluie qui tombait en trombe réduisait largement la visibilité.
Suivant Joseph, ils obliquèrent dans la ruelle du bas-fond où se trouvait effectivement, pendu au bout d’un fil, un Sneevel. Ce dernier émit un espoir plaintif en voyant le trio arriver.

— Bonjour Stulu, c’est nous la relève. Avant que ton calvaire ne soit terminé j’ai une question : où est le couronne du roi Amhotas ? »

Comme il n’y eut pas de réponse, mais un gloussement gêné, Holz saisit son blaster par le canon et frappa violemment l’individu à la tête avec la crosse. Le pauvret gémit et Holz qui commençait à en avoir assez de tourner en rond répéta son geste. Du sang noir se mis à couler le long de la tempe velue de l’alien puis le trentenaire fit signe à Joseph de détacher l’individu qui s’effondra au sol. Toutes des racailles sur cette planète.

— Apparemment tu vends des reliques Stulu. Je ne sais pas pourquoi je t’appelle Stulu d’ailleurs. J’imagine que tu sais où se trouve la couronne. Pas vrai ? »

L’être garda le silence. Puis au bout d’un moment il fondit en larmes. D'abord, il fut secoué de sanglots puis il se mit à pousser des vagissements de désespoir mêlé de fureur. Il se recoquilla sur lui-même comme un enfant contrarié, ruant et agitant des pieds. Ses lamentations devinrent si bruyantes qu’Holz braqua son arme sur sa tête.

— Yasif innocent ! Yasif juste pauvre marchand ! » Gémit-il lamentablement.

Holz lui frappa violemment les côtes avec ses bottes, ayant l’habitude des cas récalcitrants. Le Sneevel hurla en continuant de pleurer dans son dialecte charabiesque. Saleté de vermine. Puis Holz cessa en entendant quelque chose qui ressemblait à un nom. Le marchand eut un mouvement de recul de la tête en essuyant la morve qui coulait de son nez.

— Cransh, Cransh sait où être ce que vous cherchez !! Grand grand danger sur moi maintenant, Lannik très dangereux. Lui être vrai chef de la ville.. ! »

Holz sentit un frisson filer dans son échine et la haine monter en lui. Ce salopard de nain les avait roulé dans la farine. Il pointa son blaster sur le front du Sneevel qui se relevait.

— Mais .. ! Vous avoir promis que .. »

— Que le calvaire serait terminé. »

Une détonation retentit. La balle de plasma repeignit une partie de la façade adjacente d’une couche d’hémoglobine noire.

Ils arrivèrent devant la commission qui se dressaient devant eux. Holz l’inspecta. C’était un bâtiment de forme conique, d’apparence aussi rudimentaire que les autres, quoi que celui ci dégageait une ambiance particulière, sans doute à cause de ses lueurs rouges qui brûlaient sur son toit tels deux yeux flamboyants. Les cogneurs postés devant les regardèrent avec agressivité en serrant leurs armes contre eux.

— C’était donc le Lannik. Noctis nous allons avoir besoin de vos talents pour solliciter une entrevue. On vous laisse mener la danse pour obtenir les infos. Dit il en s’allument une cigarraw d’un paquet dépouillé du marchand. Allons rendre visite à ces crapules. Joseph passe par derrière. Trouve un moyen de t’infiltrer à l’intérieur. Ils ne nous laisserons pas rentrer avec des armes et je sens que nous risquons d'en avoir besoin très prochainement. »
Absalom Thorn
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Donc, je résume. Vous nous dites que votre chef est devenu fou à lier à cause de l’influence d’objets ésotériques et vous vous proposez ensuite de poursuivre comme prévu, pour lui donner un nouvel artefact ? Dites-moi, mais c’est brillant, comme plan.


Absalom était un Hapien et comme tous les Hapiens que l’on force à marcher dans les égouts et les entrailles au milieu de la nuit sur une planète glacée, il était de mauvaise humeur. Le Sith ne se priva pas de faire entendre un soupir résigné, ou consterné, selon les interprétations, avant de se relever et de trancher :


Comme vous voulez.


L’Arca était encore sa meilleure porte de sortie pour quitter ce monde hostile, parce qu’il n’avait aucune envie d’attendre le prochain cargo inter-secteur en comptant les stalactites sur le bord des toits des préfabriqués. Alors il coopérait, et si d’aventure Fang devenait un véritable danger, il serait bien assez temps de l’inviter à moins de violence et plus de rigidité cadavérique.


Le Seigneur remonta le col de son manteau, ajusta sa vision de vision nocturne et descendit les escaliers, pour rejoindre les rues glacées. Déjà, au loin, le soleil était en train de se lever. Ils étaient près des régions polaires et les nuits étaient courtes, fort heureusement, en cette saison. Dans quelques semaines, il n’y aurait plus de nuits du tout, et puis ce serait des mois plus tard un très, très long hiver sans soleil.


Pour l’heure, l’obscurité les enveloppait encore et ils rejoignirent le malheureux trafiquant suspendu. Le Sith ne consentit pas au moindre effort pour faciliter un interrogatoire qu’il aurait probablement pu expédier en s’insinuant dans les pensées du pauvre diable que l’on torturait. À la place, accoudé près de la fenêtre, il regardait la rue dont sa visière lui renvoyait les images en noir et blanc, et paraissait ne prêter qu’une oreille distraite aux cris déchirants de leur victime.


Les Arcanautes lui étaient de moins en moins sympathiques, et il se demandait si Joseph ne partageait pas son opinion. Il y avait tout un monde entre le mercenaire et lui, mais Absalom avait pour lui un respect instinctif, que le Mandalorien lui avait inspiré lors de leur première rencontre et puis sur Louxor IV. Le mercenaire n’était pas un soldat qui se rangeait aveuglément aux ordres d’autrui, il avait son ambition personnelle, et son éthique, et c’était deux vertus que le sorcier respectait.


Difficile cela dit de deviner son expression sous le casque.


Retour dans la rue. L’attaque contre les murailles de fortune de la petite ville avait cessé. Les créatures s’étaient probablement repliées dans les profondeurs des égouts, en attendant le lendemain. Noctis se demandait si le Lannik les suscitait intentionnellement, pour faire régner la terreur au sein de la population et y conforter son autorité ou si, et c’était probable également, il ne contrôlait qu’une fraction des pouvoirs de l’artefact et se trouvait peu à peu dépassé par sa puissance.


On ne passe pas, leur dit plus tard l’un des deux colosses qui encadraient la porte de la commission, peu après que Joseph eut été envoyé contourner le bâtiment.
Sans blague…, fit le sorcier avec une pointe de lassitude.
On ne passe pas, répéta l’autre obstinément.


Absalom fit un geste de la main et insista d’une voix pénétrant :


Vous allez nous laisser passer avec nos armes.
On…
… on va vous laisser passer…
Avec nos armes.
Avec vos armes.


Le Jedi Noir se retourna vers le Major.


Vous voyez, les gens du coin sont très coopératifs quand on leur parle gentiment.


L’intérieur de la commission était glacial, comme si on avait oublié de payer les factures de chauffage. Malgré tout, le soleil commençait à pénétrer par les vitres crasseuses. Turbolift en peine. Les deux hommes s’engagèrent dans les escaliers. Au deuxième étage, Absalom bifurqua brusquement :


Par ici, murmura-t-il d’un ton absent.


L’homme repoussa une porte et longea un couloir désert, avant de pénétrer dans une salle de réunion. Tout au bout de la longue table en plastacier qui aurait mérité le prix du design le plus hideux de l’année attendait le Lannik et son traducteur.


Le gouverneur…


Ce dernier fit un geste de la main, avant d’articuler dans un basic sans faute, mais à l’accent très rude :


Laissez-nous.
Bien, maître, fit le traducteur avec une déférence craintive.


Le Lannik attendit que l’autre fut parti avant de déclarer d’un ton réfrigérant :


Vous êtes des visiteurs bien remuants.


Absalom prit calmement place à la table de réunion.


Que voulez-vous, nous nous adaptons à l’atmosphère du pays.
Mes hommes ont placé des explosifs sous la passerelle où se trouve votre navette. Un mot malheureux et elle s’enfonce dans les profondeurs de la glace.
Certes. D’un autre côté, nous avons un vaisseau en orbite, lourdement armé, et si j’admire ce que vous avez fait en termes de recyclage avec votre morgue, de vous à moi, je ne suis pas sûr que vous souhaitiez que nous nous engagions dans un concours de pouvoirs à glacer le sang, car de notre côté, on n’a pas de couronne, mais on a de la ressource.
Vous êtes direct.
La nuit a été longue.


Le Lannik lissa machinalement l’une de ses longues oreilles.


Je ne vous donnerai pas la couronne.
Vous devriez, dit calmement le Sith.
Vraiment ?


Le gouverneur eut un sourire mauvais.


Et pourquoi cela ?
Parce que tout ce que vous en faites, manifestement, est de régner sur une petite ville en lui agitant des zombies sous les fenêtres. Si je vous donnais un destroyer impérial sans équipage et sans manuel d’utilisation, il vous serait à peu près aussi inutile. L’artefact est puissant et rare, je n’en disconviens pas, mais dans vos circonstances très particulières, il est quasi sans intérêt. Avec ou sans lui, ne seriez-vous pas le gouverneur de cette planète ?


L’autre ne répondit pas.


Et avec lui, précisément, qu’obtenez-vous de plus ? La sensation du pouvoir. Ce n’est pas rien, c’est vrai. Mais est-ce qu’elle vous a donné plus de confort ? Véritablement plus de prestige ? Est-ce que votre vie vous en paraît prolongée, est-ce que votre quotidien vous en semble meilleur ? Le pouvoir est une affaire d’effets, autant que de potentiel. Pour l’heure, vous n’avez guère que le potentiel, je vous propose de l’échanger contre des effets bien concrets.
À savoir… ?


Absalom haussa les épaules.


De l’argent ? Des armes ? Des technologies de terraformation agricole ? N’importe laquelle de ces options rendrait votre existence infiniment plus agréable, et consoliderait votre pouvoir ici infiniment mieux, que tout ce que vous pourriez tirer de cette couronne quand vous passeriez des décennies à l’étudier.
Et qui vous dit que mes ambitions ne s’étendent pas au-delà de cette planète ?
On peut avoir toutes les torpilles à protons du monde, quand on n’a pas de vaisseau pour les transporter, elles demeurent inutiles.


Il y eut un silence pensif. Aux yeux de Noctis, la situation n’était pas fondamentalement différente de ces petits potentats locaux qui pullulaient dans la Bordure, assis sur des gisements miniers colossaux, mais sans moyen de les exploiter, et dont la richesse était immense, mais si purement théorique qu’on pouvait la racheter pour des biens plus communs, mais aussi plus utiles.


Et qu’est-ce que votre… général… serait prêt à offrir en échange de ce que je possède ?
Ervin Holz
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— Nous n’avons pas assez de preuves concernant sa corruption potentielle, Seigneur. Ce qui m’importe est de savoir si le Général est en mesure de contrôler ce truc. Vous, dite que non. Moi je planche de votre côté, mais j’ai tendance à être un grand rationnel. 1+1+1.. vous voyez ? Tant que cette grande salope de preuve ne montre pas le bout de ses miches je m’en tiens au plan A. »

Il se moquait évidemment des conséquences, ne vivant que pour son égo propre, mais si Fang n’était pas en mesure de maîtriser l’artefact, il pourrait dire adieu à la fortune qui lui était promise. Avoir fait tout ce chemin pour rien ? C’était évidemment impossible.

Holz sourit quand Noctis écarta les gardes. Il sentait une profonde différence de méthode entte eux deux, comme en témoignait l’incroyable patience du Sith et son goût très, trop ? prononcé pour la diplomatie. Il restait cependant admiratif de ses pouvoirs, et de cette capacité de persuasion complètement délirante qui le fascinait.
On est toujours fasciné par ce que l’on ne possèdera jamais..

L’intérieur de la commission n’avait rien d’impressionnant, en revanche, la salle de réunion où ils pénétrèrent avec le Hapien après avoir traversé une antichambre bercée par une lueur verte, et où ils trouvèrent le Lannik, était d’un style autrement plus approfondi. Outre la table de plastacier relativement simple qui semblait faire office de bureau au gnome, les murs étaient revêtus d’un velour rouge cuivré et décoré de fractales dorées, bien qu’insignifiantes pour Holz, tandis que des abajours aux couleurs vives émeraudes et carmines pendaient du plafond alvéolé et relativement haut. C’était un peu comme si l’argent qui manquait à cette colonie avec fini dans cette pièce longue qui s’étirait d’un bout à l’autre.

Comme il s’y attendait, Noctis malmena le Lannik par sa verve tranchante. Le trentenaire nota que le Sorcier bluffait, étant donné que l’Arca était posé au spatioport, et qu’il s’agisse bien du seul navire par lequel ils étaient venus. Le Lannik demanda alors ce qu’ils étaient prêt à lui offrir. Une situation qui commençait à peser sur Holz, qui savait que ces compromis ne seraient évidemment pas possibles, bien que le Sorcier incarnait ce que l’on pouvait faire de mieux en dialogue face au maraud qui leur faisait face.

— Des armes, des véhicules. C’est tout ce que je peux vous donner. Matériel de facture impériale cependant, vous ne trouverez pas beaucoup mieux dans le secteur. »

Mentir ne servait à rien. Cette crapule voudrait évidemment voir les choses de ses yeux. Promettre monts et merveilles reviendrait à se décrédibiliser puisqu’il ne pouvait rien leur donner d’autre que ce qui se trouvait déjà sur le navire, et dont l’équipage était en mesure de se séparer.
Le Lannik eut un rictus, comme s’il trouvait les propos du Major plaisant. Quelque part, Holz s’y attendait un peu. Le nain se palpa le menton, un tic qu’Holz avait remarqué lors de leur première entrevue sur le tarmac, et qu’il était venu à détester.

— Je crains que mes maîtres ne se montrent bien plus généreux que vous. »

Il remarqua le bijoux qui scintillait depuis l’index robuste du nain. Ce denier sourit en le caressant du versant de sa paume, comme si c’était un chat Zeltron.

— Je ne dispose pas de ce que vous cherchez. En revanche je sais où elle se trouve. » sourit-il de nouveau.

Les mains dans le dos, le Lannik fit quelques pas dans la pièce en faisant flotter sa robe verte.

— Si vous imaginez qu’ils me l’auraient donné. Ricana t-il redressant la tête. Ils attendent, depuis des centaines d’années, la venue de l'élu qui la revêtira. Alors s’accomplira la Prophétie .. »

Holz tiqua car le gnome avait murmuré ces derniers mots d’une voix rauque et caverneuse, nettement différente de l’habituelle.

— Le Darksight est une vision fabuleuse vous savez .. une vision de arcanes tout à fait originale, et qui repose sur un constat pourtant simple. Rien n’est éternel en dehors de la mort. Elle est la vraie finalité et la vraie pérennité. La mort est le salut ultime et la destruction son véhicule .. »

Et tandis qu’il agitait sa bague, le Lannik exhuma son bras qui commençait à changer de couleur, jusqu’à devenir un simple radius violet qui se finissait par une poignée de phalanges crochus.
Holz n’en cru pas ses yeux.

— Ils se montrent très généreux avec ceux qui sont prêts à les servir. Mais vous devrez passer un pacte qui vous liera à eux par le Dark .. »

— Et qui sont ces « ils » ? »

Les yeux de Cransh, qui avaient virés au jaune, semblèrent se remplir de malice. Il s’arrêta et pivota sur lui même. Holz qui bouillonnait pria pour qu’il ne se frotte pas le menton une seconde fois.

— Vous n’avez donc pas idée ? Les Rhandites. Ce sont eux les maîtres de cette planète .. »

— Qui sont ces Rhandites. » tonna Holz qui était pressé de se servir de son arme.

La voix du Lannik devint encore plus rocailleuse et monstrueuse.

— Eh bien voyez-vous .. perdu quelque part au cœur de la Nébuleuse Perann , fit-il en agitant une main, les douze mondes de la Retraite de Nihil irradient de toute leur malveillance écarlate.. Vous ne pouvez pas les manquer vus de l’espace, c’est un spectacle dont chaque initié se souvient .. »

Il donnait l’impression de l’avoir vécu lui-même, en tout cas d’apprécier ses propos comme si il y était.

— Contrairement à ce que l’on pense, ces mondes ne sont peuplés que de leurs acolytes, mais eux ne sont présents que sur leur citadelle, Rhand : le monde-tombeau. »

Il s’arrêta dans sa marche en fixant ses interlocuteurs d’un regard fourbe, avant de reprendre ses pas.

— Leurs origines sont méconnues, mais Succate dans ses chroniques, a suggéré un lien avec le Glas de Muspilli.. Ce culte de la mort qui fut banni des Mondes du Noyau il y plus de huit mille ans, pour avoir tenté d’invoquer des divinités dévastatrices..
C’est si.. fascinant.. et ce n’est pas tout, ohohoh que non .. »


Le nain s’arrêta et leva un doigt en faisant claquer sa voix.

— Personne n’échappe à leurs commandements arcaniques, progressivement cette colonie érigée trop prêt de leurs frontières s’y soumettra.. Et vous n’y échapperez pas non plus. »

Des cogneurs envahir la pièce en exhalant une puanteur cadavérique. Ils avaient des vibro-hachoirs et des fusils lasers.

— Donc vous n’êtes vraiment pas intéressé par du matériel impé.. »

— En sommes .. vous me demandez d’accéder à votre requête en me dressant une caution qui insulte les pouvoirs que l’on m’a offert .. Je pourrais y réfléchir encore un peu.. ou bien m’épargner cette peine en vous supprimant tous les deux. Avant de faire sauter votre navire. »

Holz regarda son camarade blond, curieux de découvrir ce qu’un parlementaire improvisait à ce stade diplomatique.

— Je n’aime pas les efforts, je choisis la seconde solution. »

Les cogneurs firent sauter les crans de sûreté. Le nain ricana d’un rire malveillant tandis qu’il se mettait à léviter au dessus du sol en chargeant ses paumes d’une énergie malveillante.
Le trentenaire se demanda s’il avait compris qui était Noctis, et d’où allait surgir Joseph, si ce dernier n’était pas déjà occupé à se taper la secrétaire du gnome dans une antichambre voisine. La partie n’allait pas être de la tarte cependant, et Holz était pareil à un fauve acculé enregistrant d’où pouvaient provenir les différents dangers.

— Oh bon .. ça valait le coup d’essayer. » fit-il en s’écartant de Noctis et en braquant son arme sur la tête du Lannik. Il allait lui dégommer sa sale face de gnome récalcitrant.
Absalom Thorn
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Cette fois-ci, Absalom écouta avec le plus vif intérêt.


Il avait même discrètement activé la fonction d’enregistrement de son datapad, pour recueillir ce témoignage quelque peu délirant et l’ajouter aux archives de la Bibliothèque de l’Obscur. Cet immense répertoire du savoir ésotérique, qu’il nourrissait patiemment depuis plus de dix ans désormais, accueillait déjà bien des récits de ce genre.


Une bonne partie de l’existence du Hapien consistait à écouter avec patience les discours apocalyptico-prophétiques d’individus persuadés que leur mythologie personnelle était l’alpha et l’omega de la cosmogonie galactique. Le Jedi Noir avait après à se montrer conciliant, même face aux discours les plus exotiques.


Les mystères de l’occulte s’accompagnaient toujours d’un certain décorum et il fallait le tolérer pour décortiquer les pouvoirs qu’il renfermait, comme le fruit prisonnier de sa bogue. Il les abordait néanmoins en rationaliste : ni les dieux vengeurs ni les exaltations mythiques, ni le lyrisme torturé des Siths, ni les apologues bucoliques des Jedis ne le bouleversaient particulièrement. Selon lui, il y avait là-dessous des vérités objectives, qu’il s’agissait de découvrir, en démêlant la réalité du fantasme poétique.


Major…


La situation, ô surprise, venait de dégénérer.


… si vous le voulez bien…


L’homme fit un geste de la main en direction des deux hommes de main et une violente décharge télékinésique les frappa de plein fouet. Leurs deux corps massifs volèrent à travers la pièce et défoncèrent le mur opposé sous leur poids, pulvérisant les meubles sur lesquels ils atterrirent lourdement.


… je vous laisse nos deux amis à l’hygiène corporelle douteuse et je m’occupe du gouverneur.
Vous n’avez pas idée de ce que à quoi vous vous opposez, siffla le Lannik d’un ton qui eût été sans doute plus assuré si on ne venait pas de détruire la moitié de sa salle de réunion.
Certes non, reconnut le Seigneur Sith. Mais pourquoi ne me l’expliqueriez-vous pas ?


Et le gouverneur écarquilla brusquement les yeux. Une présence s’était imposée violemment à son esprit. Il le sentait, dans la moindre de ses pensées, obscur et envahissant. Les pupilles de l’Hapien s’étaient dilatées. Il n’était pas le premier à s’inviter dans ce cerveau. Il devinait l’influence d’autres pouvoirs, les chaînes d’un esclavage de plusieurs années déjà, qui parfois avec brutalité, parfois avec des promesses, avait contraint cet homme pour le convertir.


Mais ces autres sorciers étaient lointains, et lui, il était là. Tout près. Tout vivant. Le Lannik s’employait à le repousser, mais il avait accepté depuis si longtemps déjà de livrer son esprit aux incursions de ses maîtres, sans se douter que dans son coin reculé de la Galaxie il recevrait un jour la visite d’un autre être capable de s’y infiltrer, qu’il y avait bâti des voies royales pour tout envahisseur.


Absalom se contenta d’abord d’en faire émerger les souvenirs les plus simples et les plus douloureux. La pauvreté de la famille sur Lannik, l’inquiétude pour les fins de mois, la maladie de la mère, l’exil sur Coruscant, la déception du père face à la petite criminalité de son fils. Une première carrière sur les cargos miniers, les humiliations subies de la part du contremaître, le racisme de l’équipage, les coups, la douleur, une vie toute entière déjà de gâchée.


Un petit cambriolage qui tourne mal aux bordures de la République. La prison. Trois ans. Le goût amer d’une liberté sans rien derrière. Méthodiquement, le Jedi Noir ramenait sa victime à ce que sa vie avait de plus commun et de plus médiocre, à la longue succession de ses échecs et de ses renoncements, pour démanteler petit à petit son ego. Il le sentait s’agiter contre lui, et quand il s’agitait, il le ramenait à ses moments de désespoir les plus intenses : le gouverneur puisait ses pouvoirs dans la force destructrice de ses émotions, mais c’était une destruction qui pouvait se retourner contre lui-même.


Enfin, il y avait l’arrivée sur la planète gelée, glacée, hostile, abandonnée aux confins de toutes les routes, là où l’on échouait parce qu’on n’avait nulle part où aller. Le premier souvenir du froid mordant jusqu’aux os, des premiers repas de poissons tous immondes, de la nuit qui tombait pour six mois chaque année. Et alors, Noctis trouva ce qu’il cherchait. La rencontre. Le voyageur venu visiter cette colonie aux confins de son domaine.


Le sorcier. Les promesses, l’invitation. Les artefacts, le spectacle d’une puissance occulte. Il n’y avait plus une once de combativité dans l’esprit qu’il venait de démanteler en le cantonnant aux aspects les plus sombres et les plus insignifiants de ses souvenirs, et le gouverneur, prostré au sol, gémissait piteusement pendant que le sorcier, qui n’avait besoin ni de maîtres, ni d’artefacts pour déployer ses pouvoirs, tentait de reconstituer les bribes confuses dont étaient faites l’histoire de la Couronne.


Le Lannik n’avait que des fragments de connaissances, des miettes abandonnées par ses maîtres pour lui donner l’impression de dominer, sur son petit monde médiocrement circonscrit à sa colonie, et la folie qui l’envahissait désormais, et qu’Absalom avait suscité en lui, rendait les souvenirs plus confus encore. Mais c’était de premiers indices tout de même, que le Seigneur se promit d’éclaircir plus tard, parce qu’ils lui ouvraient tout un pan jusque là ignoré des mystères de la Galaxie.
Ervin Holz
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Il sentit que quelque chose allait terriblement mal quand une alarme se déclencha dans sa chambre de survie. Le son brisa sa concentration et le ramena brusquement dans son propre corps. Pendant un moment si long qu'il en devenait interminable, ses chairs desséchées purent seulement frissonner et tressaillir tandis qu'ils respirait péniblement. Enfin, le très vieil homme fut capable d'étendre la main dans la pénombre de son système d'assistance respiratoire pour éteindre l'alarme, puis d'enclencher la commande qui lui ôta la couronne de sa tête. Que venait-il de se passer là-bas ?

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Holz n'avait pas bougé quand, dans un éclat de tonnerre, les cogneurs furent éjectés par le Sith. Il observa leurs masses s'écraser bruyamment en fracassant le long mobilier de jais polis dans un vacarme strident.

— Avec plaisir, mais je crois qu'ils dorment déjà profondément. Vous feriez une sacrée nourrice Docteur Thorn. »

Noctis n'avait pas perdu une seconde et s'attelait à un drôle de truc qui le répugna. Il vit le Seigneur s'occuper du gnome qui n'avait pas eu plus de temps que ses sbires pour réagir. Le voilà qui gisait au sol, pitoyable, à geindre de la correction mentale que semblait lui administrer le sorcier blond. En toute vérité, Holz ignorait ce que faisait le Hapien, et il ne voulait même pas le savoir. Il avait horreur de ces trucs psycho-arcaniques que les plus sadiques des Sith semblaient aduler. Il baissa cependant son blaster qui ne semblait plus d'aucune utilité, ce qui l'irritait tout de même un peu. Il aurait tellement aimé faire exploser la cervelle de cette crapule.
Il remarqua cependant une évolution sur le nabot quand, au bout d'un moment, ce dernier s'effondra encore plus à plat avant de se redresser péniblement, semblant éprouvé par l'affliction.

— Pitié .. Pitié .. il ventilait fortement entre chaque mot, il, il … ! La Caverne .. ! La Caverne par-delà la Cité Ensorcelée .. ! Il .. »

— La quoi ? »

une expression effroyable se matérialisa sur le visage du nain, Holz sentit son cœur s’accélérer.

— Yaaaaaaaaaaaaar !! »

D'abord, ses cheveux se mirent à blanchir, puis son visage se couvrit de rides et de fissures tandis que sa peau noircissait à une vitesse effarante. Holz cessa de respirer et de ciller devant ce spectacle, délirant, d'un vieillissement considérablement amplifié. C'était absolument répugnant.
Le gnome s'effondra en exhalant une puanteur pestilentielle. Du genre plus profonde que celle qu'avait apporté les deux gros bras avec eux. Mécaniquement, l'officier recula. Ce Noctis ne manquait pas de culot.

— Vous ne seriez pas du genre un peu sadique vous ? C'est effrayant votre truc. »

Ce satané nain allait enfin cracher une info. Mais qu'est ce qui lui prenait bon sang ? Holz jeta des regards autour de lui à la recherche d'autres indices éventuels. C'était à croire qu'ils étaient condamnés à ne jamais rien trouver. Qu'ils étaient maudits. Même pas un nom, même pas une putain de localisation. Ils leur fallait simplement une pu-tain de localisation. Des putains de coordonnées. Fang allait finir par le massacrer. Holz réprima la tempête de feu qui fusait dans ses veines et s'adressa d'une voix calme au Hapien.

— J'ai bien compris qu'il ne fallait pas vous énerver mais.. » dit-il pour détendre l'atmosphère, si vous avez un plan pour trouver une nouvelle source, parce que lui, je crains qu'il ne nous dise plus rien. »

Il fixa longuement le visage inexpressif du cadavre. Et c'est là qu'il remarqua quelque chose.

— Attendez .. »

Le trentenaire s'approcha du nain et osa s'agenouiller pour observer le détail qui l'intriguait. C'était quoi cette chose violette qui sortait de son crâne ? Visiblement, le sortilège avait affecté l'intégralité de la biologie du gus. Pas seulement sa peau, mais aussi ses os et ses organes, ce qui expliquait sa mort subite. Comme un vieillissement instantanée. Le gnome avait l'air d'avoir pris deux cent ans d'un coup si bien que son crâne qui n'était plus recouvert que d'une file pédicule de peau noire tendue avait craquelé et qu'une chose étrange en arc-de-cercle dépassait légèrement d'une des fractures. Le Major observa longuement la chose en fronçant les sourcils, la tapota du bout du canon de son arme, et, entendant que ça résonnait comme du verre, osa la saisir. Il tira violemment d'une main et extirpa quelque chose à travers le nuage de poussières organiques qui se propagea du crâne défoncé. Holz tenait un anneau mauve, pas plus grand qu'une petite assiette de thé.

— Par l'enfer. C'est quoi ça. »
Joseph Vankrayn
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Joseph hocha la tête avant de disparaître rapidement dans une ruelle annexe pour commencer un long contournement dans les ruelles silencieuses et répugnantes de ce cloaque qui se disait être une ville.

Après... Ce n'était pas comme à Nal Hutta où il y avait dans l'air une odeur mêlant les miasmes des marais et ceux des habitants ou les rues bondés de Nar Shaddaa malgré l'heure tardive. Non... Ici il y avait un arrière gout d'odeur de pourriture qui flottait dans l'air adoucit par la froide température.

Enfin ça c'était ce qu'il dirait s'il n'avait pas son casque qui lui permettait de ne pas la sentir elle ni la basse température. Ce qu'il pouvait voir en tout cas, c'était deux gugusses qui faisaient le guet à coté de l'accès arrière du bâtiment autour d'un feux allumé dans un tonneau.

Il secoua la téte devant la scène. Quand deux portes-flingues qui se les gelaient tentés de se réchauffer autour d'un feux... C'était bien trop facile.

Tapi dans l'ombre, il détacha doucement le fusil verpine de son accroche magnétique pour se mettre dans un axe de tir qui lui permettrait de s'occuper des deux esquimaux d'un seul tir. Il patienta donc dans l'ombre d'une ruelle, telle la mort silencieuse qui attendait son moment pour ravir la vie qu'elle convoitait.
Ce ne fut que quand l'un des deux proposas à son compère une cigarette et qu'ils se penchèrent l'un vers l'autre pour se l'allumer qu'il eu la fenêtre de tir parfaite.



Thump !
.
.
.
.
.
Poum ! Poum !



Il regarda son viseur se colorer de rouge avec quelques points noires avant d'abaisser son fusil pour regarder à quelques mètres de là les deux cadavres entassés l'un sur l'autre dans une position anormale. Il attendit quelques instants dans la ruelle, vérifiant que rien n'avait été alerté par son attaque avant de sortir des ombres pour s'avancer rapidement vers les cadavres qui étaient maintenant dans une flaque de sang.

Évitant de marcher dans celle-ci, il leur fit rapidement les poches et ne porta aucune attention aux multiples objets et bidules qu'il trouva pour ne prendre qu'une carte d'accès comme il en avait déjà vu de nombreuse dans cette galaxie.

Rangeant son fusil pour l'échanger à un pistolet blaster, il s'avança vers la poste qui s'ouvrit sous son pass.

Il entra dans un couloir de service vide allumé par un faible néon dont les murs et les sols montraient l'insalubrité de celui-ci. Frôlant le mur et suivant celui-ci, il s'avança à l'aveugle dans le bâtiment cherchant à se repérer dans celui-ci d'un quelconque moyen. 

Il y était depuis quelques minutes quand une alarme s'activa dans celui-ci. Peut de temps après, il entendit de multiple pas s’approchaient de lui par l'arrière l'obligeant de se cacher dans une salle proche. Se croyant découvert, il se mit à couvert dans celle-ci ses deux pistolets braqués vers la porte prêt à allumer le premier fou qui entrerait.

Sauf que... personne n'entra.

Il entendit les bruits de courses passer devant la pièce dans lequel il c'était retranché et diminuaient au fil de la distance qui s’agrandissait. Se ruant vers la porte, il se mit à poursuivre le groupe de personne sachant forcement qu'un tel groupe devait se diriger vers là où se trouver ses compères s'ils n'étaient pas là pour lui.

Après quelques détours durant lequel il croisa un autre goon qu'il égorgea professionnellement de sa vibro dague, il arriva à un angle de couloir où il entendit de nombreuses voies discutés entre eux.

Utilisant un miroir de poche, il regarda à l'angle pour voir un groupe d'homme armée qui semblait tous braquer une porte ou ce qui se trouvait à l'intérieure. Ils semblaient vouloir tendre une embuscade aux personnes à l'intérieure mais ne semblaient pas avoir remarqué la présence du chasseur derrière eux.
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