Lucina Harsel
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Je vérifiais mon paquetage une dernière fois, m’assurant que j’avais bien tout ce qu’il me fallait : jumelles, corde, lampe-torche, rations, gourde, communicateur et bien évidemment un datapad avec les coordonnées de mon épreuve. « Mon épreuve », je ne pouvais m’empêcher de sourire en pensant à ces mots. Après tout ce temps, j’allais pouvoir prouver que je méritais le titre de Chevalière Jedi. Il suffisait juste que je réussisse ma mission et j’aurais enfin ce titre que je convoitais tant. Comme quoi, le fait que de m’être autant mis la pression lors du tournoi et d’avoir forcé quitte à commettre des épreuves avait fini par payer. Cependant, il demeurait une interrogation dans ma tête : avais-je le niveau pour réussir ? Parce que si je pouvais me vanter d’avoir finie première avec Yulpi, je n’aurais jamais réussi à l’emporter sans son aide au vu de ma blessure. Je tapotai alors légèrement du pied au sol pour vérifier que tout allait bien au niveau de ma cheville et soupira de soulagement en ne sentant aucune douleur. Mais l’autre problème que j’avais se trouvait au niveau de mes capacités. J’avais encore trop de lacunes contrairement à ce que je pensais. Et alors que le vaisseau dans lequel je me trouvais atterrissait, je ne pouvais m’empêcher de me poser une question : Etais-je réellement digne d’être une chevalière ?

Je descendis alors du transport, jetant mon sac sur mon épaule tout en tendant une main pour abriter mes yeux du soleil de la planète ensablée le temps de m’habituer à la luminosité. Une fois que je réussis à ne plus être aveuglé par ce soleil de plomb, ce fut la chaleur qui me posa problème. Malgré mon changement de tenue pour quelque chose de plus léger qu’a l’accoutumé avec du tissu plus fin et un long manteau pour surmonter le tout afin de me tenir chaud au cas où la nuit, je sentais déjà le soleil taper. J’applaudissais les Jedis qui arrivaient sans problème à supporter de tel chaleur avec leur bure. Décidément, l’entrainement de maître Kimo était bien loin.

Je tentai alors d’ausculter mes pensées et quitta le spatioport pour enfin me retrouver dans le centre de Mos Espa, plus grande ville de Tatooïne, qui allait me servir de pied à terre le temps de ma mission. Je pris alors directement la direction d’une cantina, ayant besoin de plus d’informations sur mon objectif. Heureusement avec ma tenue assez passe partout, je ne risquais pas de faire tache parmi les autres clients. Trouvant assez facilement ce que je cherchais, j’entra dans une cantina assez proche du spatioport, l’endroit étant bondé de monde. D’un rapide coup d’œil, je pus voir que la clientèle était assez hétéroclite avec des représentants de beaucoup d’espèce. Je m’approchai alors du bar, devant jouer un peu des coudes afin d’arriver au niveau du barman, un toydarien et pouvoir l’appeler.


« Excusez-moi »

La créature ailée se tourna alors vers moi, me dévisageant légèrement.

« Hmm ? »

« Un tatooïne Sunrise s’il vous plait. »

Le barman se mit alors à son travail, me préparant mon verre tandis que je sortais déjà l’argent nécessaire pour payer, le Toydarien revenant assez rapidement avec ma boisson.

« S’il-vous-plait. »

« Merci, répondis-je en tendant l’argent. Sinon, qu’est-ce que vous pouvez me dire sur le quadrant 95-sud ? »

Il haussa alors un sourcil à ma question avant de tout de même répondre brièvement.

« C’est une salle zone, le climat y est dégueu, alors évite de t’y aventurer si tu ne veux pas mourir. »

« Et vous pouvez me dire si certaines personnes s’y sont aventurées récemment ? »

Son regard se fit alors plus dur. Visiblement, j’avais tapé juste. Je fis alors glisser quelques crédits supplémentaires sur le comptoir. Il les prit rapidement et les inséra dans une bourse à sa ceinture.

« Deux navettes de transport ont été aperçus prés de la zone. Une petite équipe semble s’intéresser à un vieux bâtiment là-bas qui aurait appartenu au Jedi. Ils sont passés en ville il y a quelques temps et ont posé pas mal de questions sur la zone. »

« C’est tout ? »

Il tendit alors la main vers moi, et comprenant rapidement, j’allongea quelques crédits supplémentaires.

« Revenez ce soir derrière la cantina, on pourra discuter tranquillement. »

Il reprit alors son boulot tandis que je pris la première gorgée de ma boisson, le liquide me brulant la gorge. Je toussa alors legerement en reposant le verre. Au moins, voilà qui m’avancait déjà un peu. Je m’accouda alors au bar, regardant la salle, reflechissant à la suite des operations.
Halussius Arnor
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Le soleil de Tatooïne était le plus fort et le plus difficile à supporter qu’ai jamais connu Halussius. Et pour cause, l’astre solitaire ne l’était pas en vérité. Sa place, il la partageait avec un autre de ses semblables au centre du système. Un système binaire qui irradiait de sa lumière et de sa chaleur la planète désertique…

Sortant du spatioport, Halussius se frayait un chemin à travers la foule et les cultivateurs hydroponiques. Il avait troqué sa tenue ordinaire pour une plus adaptée à l’environnement. Un manteau clair couleur sable sur les épaules, un sarouel ample sur les jambes dans le même ton et une capuche courte couvrant sa tête à laquelle il avait ajouté une paire de lunettes filtrantes posées sur son nez. Les bottes légères couleur sable à ses pieds semblaient parfaitement adaptées à une longue marche. Il portait un sac en toile de contenance moyenne en bandoulière, qui disposait de plusieurs poches sur le plus grand côté. Pour une fois, son bâton-sabre était attaché dans son dos, il ne l’utilisait pas comme accessoire de marche.

Halussius resta là un moment à observer les environs. De lui même, l’ancien Jedi n’aurait pas mis les pieds dans un endroit comme Mos Espa. Pour lui, ce n’était qu’une version exotique de Nar Shadda. Décor différent, même populace, même atmosphère et cela ne lui rappelait pas que de bons souvenirs. C’est Ragda et les renseignements qu’il lui avait communiqué qui avaient amené l’artorien ici et plus précisément au « Ver de chair », un bouge de grande réputation d’après ses informations. C’est là qu’il avait rendez-vous.

Les cantinas de Tatooïne étaient toutes conçus sur le même modèle. Quelque soit la forme de l’établissement, on trouvait toujours un bar au centre, des tables dispersées ici et là, quelques alcôves pour ceux en quête d’une discrétion indiscrète, des tables de jeux et un renfoncement accueillant « l’orchestre » qui assurait une ambiance décontractée. L’éclairage général était plutôt sombre par contraste avec la lumière de l’extérieur. A ceci prêt que l’entrée de la cantina était elle en pleine lumière. Ainsi, les occupants pouvaient voir immédiatement ceux qui osaient s’y aventurer et ainsi reconnaître les têtes connues des étrangers.

De nombreux regards se tournèrent vers Halussius lorsqu’il franchi l’entrée. D’un geste lent, il retira ses lunettes filtrantes et rebattu sa capuche. Après une fraction de seconde, tous ceux qui l’observaient détournèrent le regard pour retourner à leurs occupations. Il s’approcha du bar et commanda un broc de bière cormaltienne, une boisson courante dans ce genre d’établissement. Il régla la boisson avec des crédits hutt et alla s’installer dans une alcôve libre.

Posant son sac et son bâton-sabre sur la partie libre du banc rembourré sur lequel il venait de s’installer, l’ancien chancelier commença à prendre une gorgée de sa bière. C’est alors que deux devaroniens arrivèrent à lui. Ils avaient l’apparence, l’odeur et le regard inamical des malfrats locaux. Ne perdant rien de son calme, Halussius termina de boire sa gorgée tout en les regardant.


 « T’sais que tu t’es installé à no’te table ?! »

Toujours serein, Halussius posa son broc sur la table.

 « Je l’ignorais, messieurs, veuillez m’excusez je ne voulais pas vous offenser. »

Instinctivement, son lien avec la Force se renforça mais il n’avait nul besoin d’elle pour deviner que les deux bandits n’étaient pas là pour faire la conversation. L’accent et les mots d’Halussius trahissaient clairement qu’il n’était ni du coin et encore moins du même univers...

 « Nous quoi ? »

 « Laisse Boz… On dirait q’c’est n’to jour de chance ! Sa seigneurie voulait pas faire d’ennuis… C’peut arriver d’faire des erreurs, hein Boz ? »

 « Heu ouais… ouais ! »

 « Nous non plus, on veut pas faire d’ennuis, hein Boz ? »

 « Ouais… ouais… on veut pas… haha »

Halussius restait parfaitement calme. Les deux brutes devant lui semblaient l’amuser… surtout celui qui malgré une musculature imposante avait un regard vide.

 « Les erreurs, ça arrive… C’qui compte c’est de réparer. Alors sa seigneurie va nous filer tous les crédits, son sac et le beau bâton qu’elle a... et on oublie l’erreur… t’es d’accord, Boz ? »

 « Les crédits… ouais… les crédits... »

Devant le calme affiché par Halussius, le devaronien qui venait de parler posa rapidement sa main sur son blaster de ceinture pour attirer son attention. Il était impossible pour eux de le voir ou de le sentir, mais le non-jedi commandait à la Force de s’infiltrer dans leurs esprits, avec une facilité impressionnante. Il entreprit alors de leur répondre avec un ton tout aussi serein que son visage.

 « Je crois que vous faites erreur, messieurs. Ce n’est pas votre table et vous ne devriez pas être ici. Je pense que vous devriez sortir et aller marcher droit devant vous… sans jamais vous arrêter. »

Dès les premiers mots l’attitude et le regard des deux malfrats changèrent. Ils étaient devenus comme apathiques le regard dans le vide. Le dernier mot prononcé, les deux devaroniens partirent en direction de la sortie et quittèrent la cantina pour commencer leur grande marche… Halussius les observa et repris un gorgée de bière. Son contact était sur le point d’arriver et c’est en la personne d’un rodien à la peau bleu qu’il se présenta. Il ne parlait pas un basic très développé mais cela suffisait pour être bien compris.

 « Le quadrant 95-Sud ? Qu’est ce qui se trouve là-bas ? »

 « Des rumeurs… On dit qui se passe des choses là-bas… une ancienne forteresse Hutt abandonnée. L’endroit serait dangereux au point que même les hommes des sables évite la zone... »

 « Et pourtant… plusieurs vaisseaux ont été vu survolant la région ? »

Le rodien acquiessa simplement tout en faisant signe au serveur twi’lek de lui apporter la même chose qu’Halussius.

 « Un « collègue » disons affirme en avoir vu il y a moins de 5 rotations et encore une fois il y a 2 rotations… Aucun vaisseau ne survole jamais cette région. »

 « Et ce « collègue » est fiable ? »

 « Nan… c’est un roublard de première accro aux épices doublé d’un pickpocket. Mais il a le don pour remarquer les choses… inattendues. S’il dit avoir vu ces vaisseaux se diriger vers le quadrant, c’est qu’ils y sont allés. »

Alors qu’ils étaient en train de parler, un écho apparut dans la Force. Halussius percevait une présence non loin de là. Depuis son arrivé au spatioport, il n’avait rien perçu qui sorte de l’ordinaire, même lorsque les deux malfrats s’étaient adressés à lui. Mais cela venait de changer. Il n’était plus le seul sensitif présent. Mais son attention se reporta sur son contact.

[color=green] « Je sais peu de choses sur les hommes des sables. Mais ont dit que ces créatures sont féroces et redoutables. Qu’est ce qui pourraient les effrayer au point qu’ils évitent ce quadrant ? »[color]

 « Mon gars… j’en sais rien du tout. Et s’il existe vraiment quelque chose qui effraye ces monstres, j’ai encore moins envie de le savoir. »

La conversation continua pendant un moment encore jusqu’à ce que le rodien parte. Halussius avait eu les informations dont il avait besoin. Il percevait toujours cette présence dans la Force qui persistait non loin de lui. Scrutant la clientèle, les yeux d’Halussius s’arrêtèrent sur une jeune femme qui venait d’étouffer une petite quinte de toux. La présence dans la Force venait d’elle… c’était elle… l’autre sensitif.
Lucina Harsel
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Le double soleil de Tatooïne commençait à décliner, annonçant bientôt la nuit. Je regardais alors l’horizon, assise sur un promontoire a quelques centaines de mètres de la ville, attendant l’obscurité pour enfin pouvoir allez à mon rendez-vous, tout en étant perdue dans mes pensées.

Après ma discussion avec le Toydarien, j’avais tenté de grapiller des infos à droite, à gauche mais rien de vraiment concret. Juste quelques petites bribes supplémentaires. Les deux vaisseaux sont arrivés avec 3 journées d’écart et la zone est évité par tout le monde. Visiblement, les conditions météorologiques là-bas plus l’aura du temple qui s’y trouve semble dissuader même les plus courageux. L’Ordre avait bien choisis ma mission, j’allais me retrouver dans une sacrée galère. Il allait déjà falloir que je règle le problème du transport en louant un speederbike pour me déplacer jusque là-bas, mais aussi que je récupère une paire de lunettes et de quoi couvrir le bas de mon visage pour ne pas être gêné par les possibles tempêtes que j’allais y rencontrer. Et une fois là-bas, je devrais trouver un moyen de m’occuper des hommes que j’allais y trouver. On m’avait rapporté deux navettes, ce qui pouvait mener à un maximum d’une vingtaine d’hommes. Si en soi, ils ne devaient pas être très dangereux, ayant l’habitude de combattre ce genre de personnes dans mon passé aux côtés de Kimo, cette fois j’étais seul et le nombre pouvait faire toute la différence. Il faudrait que je sois prudente.

« Prudente », voila un mot qui me fit bien sourire. Il y a 3 ans, j’aurais foncé dans le tas sans demander mon reste, sûre de mes capacités de combat. Il faut croire que ces années aux temples à me retrouver bloquée m’ont permis de bien évoluer. D’une jeune femme désinvolte, insolente et renfermé sur elle-même n’écoutant que son instinct, j’avais lentement mais surement entamé un changement de personnalité. J’avais toujours mon côté désinvolte, Yulpi pouvait en témoigner vu comment je lui avais mené la vie dure lors du tournoi, et j’avais encore du mal à totalement me poser pour réfléchir. Cependant, j’avais commencé à m’ouvrir un peu aux autres. Je l’avais déjà fait avec Caly et j’avais recommencé avec Yulpi. Je ne pouvais pas me permettre de rester seule dans mon coin si je voulais avancer et m’intégrer. Il fallait maintenant que j’aille de l’avant. Et comme l’avait dit maître Saï Don, l’Ordre était une sorte de grande famille. J’étais cependant encore bien loin de les considérer comme tel, mais le tournoi m’as permis de prendre conscience que je pouvais potentiellement me reposer sur eux quand j’en aurais besoin. Finalement, je crois que ma plus grande évolution vient de là actuellement : réussir a recréer des liens hors de celui que j’ai avec mon frère.

Je décidai alors finalement de me lever et de retourner vers la cantina avec un peu d’avance afin de ne pas ratez le rendez-vous. Sur la route, j’en profita alors pour réfléchir à l’identité de l’homme qui ne m’avais pas lâché du regard à la cantina. J’avais ressenti la Force chez lui, et il avait surement dû faire de même. C’est pour ça que je devais l’intéresser. Peu de sensitifs devaient en effet passer ici juste par hasard, ce qui avait dû l’intriguer. Et avec mes sabres dissimulés sous mon manteau, impossible de deviner que j’étais une Jedi. Par contre, lui ne l’était surement pas. En trois ans, j’avais vu beaucoup de visage au temple, mais le sien ne me disait rien. Cependant, je n’avais pas senti quelque chose de maléfique chez lui. Plutôt une forme de sérénité. Je n’avais donc rien à craindre de lui, mais je ne pouvais me demander ce qu’il faisait là. Avait-il également entendu parler des holocrons ? Impossible de le savoir. Je devrais donc rester prudente sur ce sujet.

Je finis alors par arriver à la cantina et alla me poster à l’arrière, me mettant à attendre pendant un long moment, faisant le pied de grue pendant pratiquement deux heures. Le Toydarien finit alors par se mettre.


« Pardon pour l’attente, je suis allez chercher les gens avec qui vous vouliez parlez. »

Trois silhouettes sortirent alors de l’ombre, pistolets et fusil blaster à la main. Je dégainai alors aussitôt mes sabres tandis que la première salve arriva, me forçant à faire une roulade sur le côté avant de me remettre sur pied et de commencer à parer les tirs. Voila qui commençait bien.
Halussius Arnor
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Ce que Halussius savait des Jawas tenait en vérité à peu de choses. Des ferrailleurs avides de pièces détachés et matériels en tout genre. Pas plus grand que des enfants, ils étaient pourtant capable de démonter un vaisseau de la taille d’un cargo en rien de temps. Ils avaient la réputation d’être méfiant et impitoyable en affaire. Voilà ce qu’en savait l’artorien. Pourtant, à un petit kilomètre à pied de Mos Espa, au pied d’un de leur char-atelier chenillée, Halussius était en train de découvrir que ces petits êtres aux yeux jaunes étaient des hôtes remarquable et formaient une compagnie tout à fait agréable. C’est son contact rodien qui lui avait soufflé qu’une caravane Jawa était en ville pour quelques jours. Étant en affaire avec eux de longue date, il lui avait dit d’aller se présenter à eux de sa part et qu’ainsi, moyennant quelques cellules d’énergie, il obtiendrait non seulement un gîte et un couvert pour la durée de son séjour, mais aussi un moyen de transport.

Assis autour d’un feu de camp, Halussius partageait un repas avec une dizaine de Jawas. Du dewback rôti et de l’Ardees, autrement connu sous l’appellation de « jus de Jawa », étaient au menu. C’était une première pour Halussius… d’abord sceptique, il admettait que c’était un repas tout à fait surprenant mais convenable. Il y avait même un peu de musique traditionnelle en guise d’agrément. Les Jawas ne s’embarrassaient guère de toutes ses choses dites « civilisées » que sont les fourchettes et les couteaux ou bien les assiettes. Halussius dégustait son repas dans une auge rudimentaire en métal rafistolé et il ne devait compter que sur ses doigts pour porter la nourriture à sa bouche. Depuis qu’il était installé autour du feu, le chef et lui n’avait réussi à échanger que quelques mots. Halussius était incapable de parler et encore moins de comprendre le jawaese. Fort heureusement, le chef parlait un peu le basic, certes très très rudimentaire, mais Halussius avait quand même compris qu’il s’appelait Bizenk et qu’il le conduirait à la limite du quadrant 95 mais pas plus avant.

Mais depuis un petit moment maintenant, le regard et l’attention d’Halussius étaient fixé sur la ville et ses lumières non loin de là. Il semblait comme… être ailleurs. Il repensait à cette jeune femme de la cantina. Bien trop jeune pour fréquenter ce genre d’établissement et bien trop liée à la Force pour être une indigène. Beaucoup de questions naissaient ainsi dans l’esprit du non-Jedi.

Sentant un peu la fatigue se saisir de lui, Halussius prit congé de ses hôtes et gagna l’intérieur du char des sables où se trouvait le petit coin qu’on lui avait octroyer pour la nuit. La couche était sommaire, plusieurs tapis entassés les uns sur les autres, mais cela valait mieux que de dormir sur le sable ou à même le sol métallique. Alors qu’il venait de s’allonger, l’ancien chancelier ferma les yeux mais ne s’abandonna pas au sommeil. Non. Il s’immergea plutôt dans la Force. Ses pensées étaient toutes concentrées sur le quadrant 95-sud, sur les reliques et… sur la jeune femme. Il ne pouvait se détacher de son image, elle était persistante à travers la Force et un point fixe dans sa méditation. La Force était de plus en plus agitée à son propos…

Les yeux d’Halussius rouvrit alors les yeux. Calmement, il se releva, prit son bâton avec lui et descendit la rampe métallique pour prendre la direction de la ville. Il avait vu quelque chose à travers la Force. La jeune femme, la cantina, des tirs de blasters… des tirs de blasters ! Halussius les entendaient déjà alors qu’il s’approchait de la cantina. Il entendait aussi un autre bruit… une autre arme tout aussi familière. Faisant calmement le tour par derrière, Halussius esquiva instinctivement un tir perdu en se décalant sur la droite, lui permettant ainsi de se dissimuler partiellement derrière une épaisse conduite d’alimentation. De sa position, il se trouvait derrière la jeune femme qui exhibait à présent un sabre-laser dans chaque main. Il était rare de voir des sabres à lame blanche mais ce n’était pas l’habitude des Sith. Il commençait à avoir une petite idée de qui pouvait être la jeune femme…

De là où il était, Halussius observait le combat. Elle avait une dextérité certaine pour manier le sabre-laser. Un style éprouvé et maintes fois répétés. Un style que l’ancien Jedi reconnaissait parfaitement.


* Voilà qui est intéressant… Que fait une Jedi aussi jeune par ici ? *

Halussius se corrigea aussitôt. Vu la jeunesse de la jeune femme, il y avait fort à parier qu’elle n’était pas encore chevalier. Il hésita un instant à intervenir, mais la novice semblait gérer la situation tout à fait. Du moins, jusqu’à ce qu’une porte de maintenance s’ouvre et qu’un quatrième assaillant en sorte. Arrivant derrière la novice, il se précipita sur elle pour la saisir à la taille et la renverser.

L’ancien Jedi agita alors brièvement une main en se concentrant sur ce dernier bandit. La Force se matérialisa alors au niveau de ses pieds et il trébucha en pleine course, roulant violemment contre une caisse d’ordure, à quelques mètres à peine de la jeune femme.

Ne sachant pas combien de temps, la novice pourrait tenir face à eux, en dépit de son talent, Halussius se décida finalement… Il ferma rapidement les yeux et concentra la Force en lui. Un part un, il relia son esprit à celui des individus armés de blaster. Il commença alors à prononcer des mots étranges à voix haute.


 « Hlar è oma, rucàma… Hlar è oma, rucàma... »

Les assaillants furent alors rapidement saisi par une peur intense. La voix d’Halussius raisonnait littéralement dans leur esprit. Elle était forte, grave et semblait venir d’outre-tombe. Un effet de réverbération venait troubler leur concentration. Ils étaient terrifiés...
Lucina Harsel
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D’un sabre, je déviais sans trop de problème les tirs de blasters qui fonçaient sur moi, avant de tendre la main gauche qui tenait mon shoto ayant en tête d’utiliser la Force pour amener leurs armes à moi. Malheureusement, au moment même où je commençais à me concentrer, j’entendis un bruit derrière moi. Celui me déconcentra alors, me faisant rater ma technique, ne faisant bouger les blasters que de quelques centimètres vers l’avant, déstabilisant rapidement mes assaillants. Cependant, ils se reprirent très vite, une nouvelle salve déferlant sur moi alors que je ne pouvais que reculer en repoussant les tirs à l’aide de divers moulinets de sabre. Mais ma maîtrise encore bancale du Reverse Shien et du Jar’Kai m’empêchait de vraiment pouvoir leur renvoyer leur tir.

J’entendis alors un nouveau bruit derrière moi, beaucoup plus bruyant cette fois comme celui de caisses renversées. Cependant, je n’avais pas le temps de me concentrer trop occuper sur les types qui essayaient de me tuer. Soudain, les tirs s’arrêtèrent au même moment où une voix s’éleva de l’ombre pas loin de moi. J’en profita alors pour attirer les blasters a moi afin d’être tranquille, regardant rapidement les visages des assassins qui semblaient se tordre de douleur. Mais qu’est-ce qu’il se passait. Restant sur mes gardes, je me tournai vers la voix.


« Qui êtes-vous ? Qu’est-ce vous faites la ? »

Je tentais de me connecter à la Force pour déceler la personne qui restait dissimulé dans l’obscurité. Je ressentis alors sa présence, sentant le même calme que chez l’homme de la cantina. Était-ce lui qui m’avait suivi depuis tout ce temps ?

« Si vous êtes le sensitif de la cantina, s’il vous plait, laissez les tranquilles, j’aimerais les interroger. »

Toujours en position de combat, j’attendais une réponse de sa part. Il ne semblait pas dangereux pour moi, même plutôt le contraire. Je ne pouvais cependant pas baisser ma garde tant que je ne savais pas réellement a qui j’avais affaire. Simple sensitif intrigué ? Sith camouflant parfaitement ses intentions ? Aucun moyen de savoir pour l’instant, alors autant rester vigilante malgré son aide.
Halussius Arnor
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Halussius n’était pas un habitué des mises en scène en vérité. Ce n’était pas sa manière de faire qui était plus pragmatique, mais force est de constater que même involontaire sa prestation inédite au demeurant était un franc succès.

Le lien et l’effet sur les assaillants étant pleinement effectif, il n’avait plus besoin de prononcer l’incantation. Halussius se décida à quitter l’ombre de son point d’observation et se montra pleinement à la lumière, son bâton à la main et prenant légèrement appui dessus. La requête de la novice était bien légitime.


 « Alors nous avons un but commun, ma chère ! Mais je pense qu’ils seront en de meilleurs dispositions après ceci, non ? Et si ce n’est pas le cas, cela aura eut au moins le mérite d’arrêter leur agression envers vous. »

Son regard se posa alors sur les assaillants. D’un geste de la main, le non-Jedi commanda à la Force de rompre le lien avec leurs esprits et de se dissiper. Toujours avec ce calme hypnotisant, Halussius reprit.

 « Je suis bien celui que vous venez de mentionner. Quant à la raison de ma présence ici… cela est évident je crois, j’ai évité à une jeune novice imprudente de succomber à un guet-apen. Car s’en était un, bel et bien. »

Il n’avait nullement l’objectif de faire la leçon d’une quelconque manière que se soit à son interlocutrice. D’ailleurs, son ton et son attitude traduisait plus la bienveillance que le reproche.

Les malfrats commençaient à retrouver leurs esprits. La perception qu’ils avaient eu de l’illusion créée par Halussius les avait bien secoué. La réverbération de sa voix était si forte qu’elle avait troublée leur oreille interne, leur faisant perdre momentanément la notion d’équilibre et allant même jusqu’à leur donner la nausée. L’environnement autour d’eux s’était mis à onduler et à partir en déliquescence pour ne laisser place qu’au néant avec la sensation même que leur propre corps se liquéfiait. Une vision horrifique qu’Halussius n’utilisait guère. Une vision qui demandait l’usage du Côté obscur pour se matérialiser...


 « Mais je propose que nous laissions les présentations d’usages pour plus tard. Nos amis semblent reprendre des couleurs… Je vais donc les laisser à vos bons soins. »

Il fit alors un pas en arrière, en s’assurant que l’homme qu’il avait fait trébucher et qui avait percuter les caisses resta bien là où il était.
Lucina Harsel
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Une forme humanoïde quitta alors les ténèbres et s’avança à la lumière de la lune. Je pus alors remarquer qu’il s’agissait bien de l’homme que j’avais rapidement croisé à la cantina tandis qu’il s’appuyait sur un bâton me fixant. J’avais donc vu juste, la question était maintenant de savoir pourquoi il était là à me surveiller mais aussi pourquoi il m’était venu en aide. Cependant, il commença par se présenter en disant avoir le même objectif que moi. Lui aussi visait donc l’ancien temple et les holocrons ? Ou était-ce simplement les bandits qui l’intéressaient ? Non, ça ne pouvait pas être ça. Si un sensitif comme lui voulait obtenir des informations sur le quadrant, c’est certainement car il savait que des holocrons se trouvaient là-bas. Ma poigne sur mes armes se raffermirent alors que je le laissais s’expliquer. Même s’il venait de m’aider et que je pouvais plus ou moins lui faire confiance, je devais me méfier car nous étions visiblement en concurrence pour la même chose. Voila qui ajoutait encore un problème a ma liste. Je craignais de ne pas avoir le niveau pour devenir chevalière, mais si j’arrivais à gérer tout ça, je crois bien que je mériterais ce titre.

Il me tira cependant des mes rêveries lorsqu’il proposa de laisser les présentations à un autre moment. Je ne pouvais qu’être d’accord avec lui. J’éteignis alors mon sabre et le remit à ma ceinture, gardant cependant mon shoto activé. Je jetai alors rapidement un œil a mon agresseur qui se trouvait étendu paris diverses caisses et qui semblaient être dans les vapes. Ça en faisait au moins un en moins à gérer. Je me tournai ensuite vers les trois qui m’avaient tiré dessus et qui semblaient reprendre légèrement leurs esprits. Le Toydarien quant à lui avait disparu. Enfin, vu comment ça avait tourné, ce n’était guère étonnant. Mais c’était bien le cadet de mes soucis. Il y avait peu de chances qu’il puisse m’apprendre quelque chose d’utile comparé aux quatre types que j’avais sous la main.

Je me dirigeai alors vers les tireurs et posa rapidement mon sac au sol une fois à leur niveau, sortant ma corde. Mesurant bien 15 mètres de long, j’avais de quoi en immobiliser un en le saucissonnant et en frappa un autre pour le renvoyer au sol, ne lui laissant pas le temps de reprendre ses esprits. Au vu de leur états, ils ne devaient pas être de grand-chose, mais je ne préférais pas prendre de risque. J’attrapa le troisième par le col et le colla contre un mur, la lame blanche de mon shoto vibrant juste sous sa gorge.


« Si vraiment t’es là pour m’aider, je te laisse gérer les trois autres. Assure-toi qu’ils ne s’enfuient pas. Si tu as de quoi les attacher, je suis également preneuse. »

Je regardai alors rapidement mon sauveur en prononçant ses mots, lui laissant le soin de s’occuper de tout ça, avant de me concentrer de nouveau sur ma victime. C’est alors que je remarquai quelque chose d’étrange. En écartant un peu les pans de sa veste, je remarquai qu’il s’agissait en fait d’une ancienne robe renforcée Jedi. Rien que la vue de cette tenue suffit à me faire sortir de mes gonds.

« C’est quoi cette tenue ? Elle sort d’où ? Vous êtes qui ? »

Il toussota alors légèrement avant de me regarder avec un léger sourire.

« Parce que tu crois que je vais répondre à une Jedi ? »

Mon regard se fit noir alors que ma pression contre son torse pour l’acculer augmenta.

« Ho que oui tu vas me répondre. Ne crois pas que je suis comme tout les autres Jedi. Je n’ai pas peur de me salir les mains pour arriver à mes fins. Alors tu vas m’expliquer comment ça se fait que des Jedi se sont retrouvés mêlé à tout ça ? »

Il se mit alors à exploser de rire avant de se remettre à tousser. Après quoi, il se reprit, reprenant avec une voix amusée

« Ex-Jedi je te prie. Et nous ne sommes pas majoritaire dans le groupe. Juste certains qui en avaient marre de l’Ordre et qui estimaient ne pas avoir à s’encombrer de leur éthique ou de leur code.»

« J’en déduis donc que c’est l’un d’entre vous qui a conduit ce groupe-là-bas. »

Il se mit à nouveau à légèrement rigoler avant de me dévisager.

« Un souci ? »

« Juste que ta tête me fait étrangement penser à la description d’une personne que nous a faites une fois notre chef. »

« Comment ça ? »

« Une gamine et un Jedi qui l’auraient presque tué lors d’un de ses pillages. »

« Comment s’appelle-t-il ? »

Ma voix devint alors dure et mon regard féroce, a tel point que son expression changea.

« Suten Mash »

A peine eut-il finit de prononcer son nom que je sentais une colère sourde grimper en moi. Le tueur de mon ancien maître était présent sur cette planète et était pile poil mon objectif. Je ne pouvais rêver mieux.
Halussius Arnor
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Le sourcil gauche d’Halussius se leva spontanément lorsque la jeune novice… lui adressa ce qui ressemblait à des ordres. Elle s’était déjà tournée vers son prisonnier, elle ne put donc voir son visage circonspect et ses bras croisés de stupéfaction après se soit adressée à lui en le tutoyant. Il murmura dans sa barbe.

 « Tout se perd dans cet univers… »

S’occuper des trois autres… Halussius n’avait besoin d’aucune corde pour cela. Il se dirigea vers une des caisses qui s’étaient renversées. Il la manipula afin qu’elle repose sur le côté le plus large et se mis assis dessus. D’une geste de la main, il plaqua les trois malfrats en question au sol au moyen de la Force. Ils étaient toujours conscients et pouvaient respirer mais ils étaient incapables de bouger. Ce qui allait suivre ne manquait pas d’intérêt pour Halussius.

Étant légèrement en retrait, le non-jedi restait suffisamment proche pour entendre ce qui se disait entre la novice et son le mercenaire. Se faisant sa propre analyse, Halussius remarqua à son tour l’habit Jedi que le malfrat portait lorsque la novice la découvrit. Voilà qui était intriguant pour lui. D’anciens Jedis ? Curieux, il n’avait pas perçu leur présence dans la Force. C’était là une chose qui demandait d’être approfondie.

Il sonda la Force en se focalisant sur chacun des bandits. Il cherchait le lien qui les unissaient à elle. Il commença par celui qui était le plus proche de lui. C’était étrange. Il ne percevait rien, enfin presque rien en vérité. Le lien avec la Force était si ténu qu’il était quasi imperceptible à moins de chercher son existence, comme Halussius était en train de le faire. Il constata la même chose pour les deux autres et même pour celui qui était entre les mains de la novice. Machinalement, Halussius posa son coude gauche sur son genou et posa sa tête sur sa main au sommet de son bras dressé. Il commença à se caresser la barbe bien entretenue montrant sans le vouloir qu’il était en train de réfléchir intensément. Un lien avec la Force presque imperceptible, pas de sabres-laser… des renégats… Les informations que Ragda lui avait confié parlaient d’un trafic de reliques… Auraient-ils choisit la discrétion pour mieux exercer leurs activités ?

L’obscurité qui mua soudainement l’aura de la novice au travers de la Force interrompis l’ancien chancelier dans ses réflexions.


*Voilà qui est intéressant.*

Il resta un instant à observer la Jedi. Jeunesse, impulsivité et noirceur. Lorsque l’interrogé lâcha le nom de Suten Mash, la noirceur en elle se mua en ressentiment, en douleur, en tristesse pour enfin donner naissance à une envie, un besoin de vengeance. Halussius n’avait aucune difficulté à percevoir cela… il connaissait que trop bien le sujet.

Maintenant toujours les autres bandits sous contrainte, le maître gris se leva et s’approcha tranquillement de la jeune novice.


 « On dirait que ce nom t’évoque quelque chose ? »
Lucina Harsel
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Je raffermis encore plus ma prise contre l’homme quitte à lui couper la respiration, la colère en moi ne faisant que monter.

« Est-ce que Suten est là ? »

Ma voix était fébrile et tremblante tout comme corps, ayant encore un peu de mal a digérer cette nouvelle qui me mettait dans un état second. Cependant, l’homme en face de moi se contentait de sourire, ce qui me mettait encore plus hors de moi.

« REPONDS. EST-CE QUE SUTEN EST LA ? »

Je commençais à m’emporter, me laissant submerger par mes émotions négatives, ne cherchant absolument pas à les retenir. Hors de question que je m’amuse à me contrôler pour cette enflure. Cela faisait maintenant presque quatre ans que je devais mordre sur ma chique pour cette histoire, alors j’allais bien m’octroyer le droit de lui faire gouter à toute la rancœur que je gardais en moi. J’entendis alors la voix de l’homme qui m’avait aidé resonner derrière moi, me demandant si je connaissais Suten, ce qui me fit revenir à la réalité. Je lâchai alors l’homme, le projetant simplement au sol avec un air dédaigneux et une voix ferme.

« Une vieille histoire que je dois régler avec lui, c’est tout. Disons juste que j’ai visiblement un petit coup de pouce de ma bonne étoile pour me le renvoyer dans les pattes maintenant. »

Je promenai alors mon regard entre l’homme que je venais d’interroger et les trois autres maintenant au sol. Je sentais mes mains trembler sur mes sabres, ma prise étant loin d’être assurée. Mais je n’avais clairement pas envie de tenter de me reprendre pour le monstre qu’était Suten.

Suten Mash était un pirate certes peu connu mais qui bénéficiait d’une micro-notoriété. Lors de mes voyages avec Kimo, on avait plusieurs fois entendu parler de lui pour des pillages et autre razzia. Comme ses pairs, il ne laissait que misère et destruction derrière lui. Puis une fois, nous avions failli l’avoir avec Kimo. Le destin, ou la Force, nous avait menés sur ses traces alors qu’il était en train de piller un village avec ses hommes. A nous deux, nous avions réussi à les mettre en déroutes, mais un tir de Suten bien placé avait réussi à toucher Kimo. Je m’étais alors empressé de l’emmener au loin, laissant notre cible s’enfuir. Mais alors que je l’avais ramené au village où nous résidions pour qu’il se fasse soigner, il s’était fait la malle pendant que j’avais le dos tourné pour aller mourir à l’extérieur du village prés de structure en ruine prétextant que la Force le rappelait.

Sortant alors de mes pensées, mon regard tomba de nouveau sur la personne que je venais d’interroger.


« Va retrouver Suten et dis-lui de se tenir prêt. La padawan du Jedi qu’il a tué est sur sa trace et qu’elle ne la lâchera plus. Je vais venir le chercher afin de lui faire payer ses crimes. »

Il me sourit alors avant de se relever et de prendre la fuite seul. Je le regardai alors partir au détour d’une ruelle. Je rengainai alors mes sabres, les remettants à leurs accroches de ma ceinture avant de m’appuyer contre le mur d’une main, me mettant à rire nerveusement. Au début doucement, celui-ci devint puissant peu a peu, resonnant dans la ruelle et semblant faire flipper nos prisonniers. Mon rire redescendit alors peu à peu jusqu’à se calmer puis disparaitre. Ayant ainsi repris le contrôle et évacué un étrange sentiment de malaise, je me tournai vers celui que je pouvais considérer comme mon allié.

« Merci pour ton aide, et désolé pour ce qui viens de se passer, j’avais besoin d’extérioriser, mais je te rassure, ça va mieux. Au fait, je m’appelle Lucina Harsel, Padawan de l’Ordre Jedi en plein épreuve pour devenir Chevalière. »

Je lui tendis alors la main avec un large sourire.
Halussius Arnor
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D’un pas de retrait, Halussius observait la jeune novice faire montre d’autorité. Elle avait empoigné le mercenaire sans la moindre hésitation et sans la moindre précaution. Voilà qui était encore plus intéressant que précédemment, de son point de vue.

Les sens affûtés de l’ancien chancelier suprême pouvait voir au-delà de sa mine grave, des rides marquées de son front ou encore de son regard agressif. Depuis qu’il l’avait remarqué dans la cantina, Halussius percevait son aura lumineuse semblable à toute celle qu’il avait perçu chez les Jedis. Mais à cet instant précis, sa Lumière perdait de son lustre. Dire qu’il était friand de ce genre de choses ne serait qu’exagération et malveillance, mais à n’en pas douter, il éprouvait de la fascination pour cette duplicité naturelle et insaisissable. Les Jedis embrassaient et chérissaient la Lumière, refoulant l’obscurité au plus profond, cherchant à l’anéantir et à la détruire sans jamais parvenir à le faire. Lui même avait expérimenté ce sentiment… Il avait cherché toute sa vie à éteindre l’obscurité qui était en lui, l’enfouissant au plus profond de lui, la brimant, l’emprisonnant sans se rendre compte de ce que cela pouvait provoquer.

Brimer l’obscurité qui était en lui et faire comme si elle n’existait plus était en vérité la manière la plus efficace pour succomber par la suite au Côté obscur, car lorsque le gardien d’une bête en cage, à l’affût, succombe pour une quelconque raison, elle saisi l’opportunité, se libère et se déchaîne…

Mais contrairement à lui, la jeune novice qu’il regardait à cet instant, ne semblait en aucune façon vouloir contenir ou éloigner l’obscurité qui était en elle. Au contraire, elle se laissait envahir par elles mais pas encore au point d’être consumée.

Halussius posa sa main sur son torse et esquissa une légère révérence, qui n’avait rien de protocolaire, lorsque Lucina le remercia. Ce n’est qu’après qu’il se saisit de sa main pour la saluer.


 « Je suis à la fois enchanté et… rassuré je dois dire. Car si tu ne venait pas de préciser que tu étais une Padawan, je ne l’aurais pas deviné, vue ce à quoi je viens d’assister. Bien des choses semblent avoir changées depuis mon départ. »

Il dit cela avec un petit sourire.

 « Halussius Arnor, anciennement Chevalier et Maître de l’Ordre Jedi. Ton épreuve commence sur les chapeaux de roues, on dirait ! »
Lucina Harsel
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Je ne pus m’empêcher d’éclater de rire a l’entente de son nom. Pas un rire moquer, mais un rire de plaisir tellement la situation était ridicule. J’en avais les larmes qui montait aux yeux alors que je devais me tenir le ventre tellement je n’en pouvais plus. Je pris alors quelques instants avant de doucement me reprendre, le visage rouge.

« Excuse-moi, commençais-je à m’exclamer encore à moitié hilare. C’est juste que si on m’avait dit un jour que je rencontrerais un ancien chancelier suprême au détour d’une ruelle malfamé de Tatoinne, je n’y aurais jamais cru. »

J’essuya alors mes larmes à l’aide de la paume de main, commençant à bien me calmer.

« Ha, ben ça fait du bien un bon fou-rire pour déstresser de tout ça. Je vous remercie même si c’était involontaire. En tout cas, ça fait plaisir d’avoir affaire à un ex-chevalier Jedi. Au moins, je sais que je peux vous faire confiance. »

J’avais beau le sonder, je ne sentais rien chez lui qui pouvait indiquer qu’il mentait. Ou alors, c’était un excellent menteur. Mais j’avais un peu de mal à voir pourquoi il me mentirait et surtout pourquoi il sortirait un mensonge aussi gros.

« Bon, ce n’est pas tout ça, mais on dirait qu’on va devoir s’occuper de nos prisonniers. »

Je m’approchai alors d’eux et m’installa en tailleur face à eux les dévisageant.

« Bien, Suten est un pirate de seconde zone et vous semblez ne pas être beaucoup mieux. Comment vous avez réussi à vous retrouvez à faire équipe avec des forceux ? »

Suten était loin d’être un génie criminel, alors c’était à se demander comment il avait fait pour se retrouver non seulement à collaborer avec eux, mais aussi à les diriger. Certes, il avait l’habitude de commander une équipe, mais de là à donner des ordres à des ex-Jedi, ça forçait un tant soit peu le respect. Cependant, aucun des trois hommes ne semblaient vouloir prendre la parole. Je soupirai alors exaspérer.

« Bien, on dirait que je vais devoir faire comme pour votre collègue. »

A peine mis-je ma main sur ma hanche a la recherche de mon sabre que l’un d’eux vida son sac.

« Suten ne nous dirige qu’à moitié. Il y a un groupe d’anciens Jedi qui sont à la recherche d’ancien savoir comme des holocrons, mais afin de se simplifier la tâche, ils font appels a des criminels comme nous pour faire la sale besogne. Suten sait juste laissés entrainer là-dedans à cause de leur promesse de récompense. Le gars que vous avez laissé partir est juste un surveillant chargé de s’assurer que Suten fasse correctement son travail. »

« Tu peux m’en dire plus sur ce groupe de sensitifs ? »

« Juste qu’il y en a deux avec nous, celui que tu as laissés filer et une Falleen. Pour les autres, je ne sais rien. Les seules informations que j’ai viennent de ce qu’a bien voulu nous dire Suten. »

« Et sur votre équipage ? Vous êtes combien ? Armés comment ? »

« En nous comptant nous trois ainsi que Suten et en excluant les deux forceux, nous sommes quinze. Juste une petite bande de pirates hétéroclites de secondes zones pas forcément très bien équipés. Majoritairement du pistolet, quelques fusils et grenades. »

J’eu alors un léger sourire en le voyant tout déballer ainsi, avant de me rendre compte qu’il fuyait surtout le regard de mon sauveur. Moi qui pensais l’intimider, ce n’était qu’a moitié vrai. Je soufflai rapidement avant de me relever.

« Bien, on dirait qu’on a eu ce qu’on voulait. On va pouvoir se débarrasser de vous. »

Je me tournai alors vers Halussius qui assistait au spectacle en fond.

« Tu sais où on peut les mettre pour qu’ils ne posent plus de problèmes. »
Halussius Arnor
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Quoi que l’on puisse en dire, la simple vue d’un sabre-laser pouvait faire des miracles et délier les langues. Une nouvelle preuve du fait que l’usage de la Force n’était pas toujours nécessaire, chose dont Halussius avait fait son parti.

Il laissait faire la jeune padawan et se mettait volontairement en retrait afin de mieux se concentrer et écouter. Et ce qu’il entendit le surpris. Des renégats Jedi en association avec des criminels de bas étage. Chose peut-être pas inédite mais surprenante du point de vue de l’ancien chancelier. L’appât du gain était un puissant allié dans bien des circonstances.

Tout en écoutant le malfrat parler, Halussius faisant les comptes. A supposer que la padawan et lui allaient faire équipe, ils seraient deux contre au moins une vingtaine de personnes, dont plusieurs maîtrisant la Force…


*Velvet aurait adoré cela…*

C’était un challenge comme elle savait les apprécier. Halussius était plus sur la retenue par nature. Il ne raffolait pas de l’action, sans pour autant rechigner lorsque cela s’imposait. Aussi l’idée de devoir faire face à cette petite armée de pirates le laissait circonspect. Mais à mesure que les informations étaient données, Halussius usait de la Force pour sonder l’esprit des prisonniers. Un après l’autre, ses yeux se fixaient sur eux de manière insistante et même invasive. Il prenait de surcroît une posture simple, les bras croisés et le regard inexpressif. Le malheureux disait la vérité, terrifié qu’il était d’être à nouveau en face d’êtres sensitifs à la Force. C’est alors que Lucina se tourna vers lui pour savoir ce qu’ils allaient faire d’eux… De multiples possibilités s’offraient à eux. Mais Halussius avait une idée…

« De pauvres bougres, de simples intermédiaires… C’est ce que l’on dirait avoir sous les yeux, n’est-ce pas ? Et pourtant… »

L’intonation d’Halussius laissait transparaître un certain dédain, voir un certain dégoût. En les sondant pour appréhender leurs sentiments, il avait lu dans leurs esprits. Ces malfrats étaient d’être des enfants de cœur et ce n’était pas la nécessité qui les animait. Marchant calmement vers les prisonniers, l’ancien Jedi appela la Force à lui. Une fois devant eux, il avança sa main vers la tête de celui qui c’était mis à table devant la padawan. L’homme se mit à trembler alors même qu’Halussius n’avait rien tenté.

« Allons… allons… N’est aucune crainte, car ta vie ne finira pas en cet instant. »

Il ferma les yeux et commanda à la Force de se lier avec l’esprit de son interlocuteur. Puis, comme précédemment, il se mit à prononcer des mots étrange.

« Lasta Ni, Lasta Nîn ar Peth Edra Lîn Gûr »

Aussitôt le visage du brigand se figea et devint de marbre. Il répéta le geste et la parole avec chacun des agresseurs. Tous réagirent de la même manière.

« Vous êtes libre de partir. Vous avez accompli votre travail. Vous allez quitter la ville chacun dans une direction différente et vous marcherez sans jamais vous arrêter. Rien ne vous arrêtera de jour comme de nuit, pas même la tempête, pas même la faim, pas même la soif, pas même la fatigue… Vous marcherez…. Vous marcherez…. Vous marcherez…. »

Chacun des prisonniers répéta mot pour mot ce qu’Halussius venait de dire à voix haute et sur un ton impératif.

« Halar ech ar edledmen »

ils se levèrent tous en même temps et partir sans se soucier des uns des autres… Halussius glissa alors son regard sur la padawan.

« Ils ne seront plus en mesure de poser de problèmes à qui que ce soit lorsqu’ils retrouveront leurs esprits. Si le Destin est avec eux, alors ils tomberont peut-être sur une caravane de marchands ou de Jawa… ou bien sur un convoi de chasse d’Hommes des Sables.

En tant qu’être illuminé et sensible à la Force, nous avons une responsabilité forte vis-à-vis des autres et il ne nous appartient pas d’influencer la destinée des autres… C’est ce que tu as appris durant ta formation et qu’il ne nous appartient pas de juger et de punir. Tu découvriras que ce n’est pas si simple et que parfois donner un coup de pouce au destin n’est pas une si mauvaise chose.

Mais… à ce que j’ai vu aujourd’hui, je pense que tu t’en accommode déjà.

Lucina Harsel
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Je me mis alors sur le côté, le laissant faire, me contentant d’un simple rôle de spectatrice sur sa fameuse technique. Il se contenta alors de simplement mettre sa main sur le crâne de celui qui avait la gentillesse de tout me déballer puis s’exprima dans une langue que je ne connaissais pas, même que je n’avais jamais entendu de ma vie. Après quoi, les prisonniers se mirent à suivre les ordres que venait de leur Halussius. C’était en même temps impressionnant, mais aussi flippant à voir. Je savais que la Force permettait d’influencer ceux qui avaient une force d’esprit assez faible, mais de là à pouvoir carrément donner des ordres et forcer les gens à nous obéir. Je ne connaissais pas la puissance ni la durée de ce pouvoir, mais il pourrait surement faire des ravages en tant de conflit. Cependant, donner un tel pouvoir a n’importe quoi pourrait aussi amener beaucoup de problème. Si quelqu’un de haut placé et de profondément malveillant avait accès a un tel pouvoir, il pourrait facilement faire taire ses opposants et être libre de ses mouvements. Un pouvoir puissant mais à utiliser avec parcimonie et uniquement des gens sages et pour faire le bien. Pas quelqu’un comme moi qui pourrait s’en servir à des fins personnelles.

Je regardai alors les trois hommes partir et disparaitre dans des ruelles alors qu’Halussius vint m’expliquer que la situation est réglée et que contrairement a ce qu’enseignait les Jedis, parfois il était bon de donner un coup de pouce au destin.


« Effectivement, je suis assez d’accord là-dessus. C’est personnellement quelque chose que je n’ai jamais compris dans l’enseignement Jedi. Pourquoi faire de nous des guerriers et nous enseigner une certaine éthique et moral si notre rôle n’est pas de punir et juger ? N’est-ce pas justement notre rôle en tant que gardien de la paix de justement s’occuper des menaces trop grandes pour la république ? Enfin, au vu de mon passé, je ne suis peut-être pas la mieux placé pour parler du fonctionnement de l’Ordre. Vous devez vous y connaître mieux que moi sur ce sujet. »

En effet, ayant connu l’horreur de la galaxie avant d’intégrer l’Ordre, je savais qu’une bonne partie de leur leçon était difficile à appliquer une fois sur le terrain. Il ne préparait clairement pas à la réalité, mais plutôt a une vision fantasmée de celui-ci. Après, je comprenais l’idée derrière cette éducation, ou du moins, je pensais la comprendre, mais le problème c’est que transmis simplement à un groupuscule comme les Jedis, c’était impossible de faire passer le message à niveau galactique. Mais ce n’était pas le sujet. Je me mis alors à faire les cents marches, tenant mon menton entre mes doigts et réfléchissant a haute voix.

« Bien, ce n’est pas tout ça, mais maintenant que j’en sais plus sur ce fameux groupe, je vais pouvoir me lancer à leur poursuite. Mais pour ça, il va me falloir un speeder. Sauf qu’a l’heure actuel, il ne doit plus y avoir de commerce ouvert et je ne peux pas me permettre d’attendre jusque demain matin. Il faut que j’en trouve un maintenant quitte à faire une pause sur la route pour éviter de perdre trop de temps. »

Je me perdais ainsi dans mes pensées, ne faisant plus attention à celui qui était a mes côtés.
Halussius Arnor
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Halussius regardait sa jeune consœur en pleine réflexion. Il écoutait avec attention mais il faisait aussi en sorte de rester debout. L’usage qu’il avait fait de la Force était puissant, certes, mais aussi puissant soit-il, il avait un coût. Halussius était épuisé soudainement… Sans ses nombreuses années de pratique, il serait déjà tombé au sol inconscient. Aussi, voir Lucina être aussi impatiente et exaltée lui donnait presque des maux de tête… Il reprit alors son bâton qu’il avait planté dans le sol tout en tirant la jeune padawan de ses songes.

« Je pense que tu as dû entendre ce mot bien souvent lors de ta formation, jeune padawan. Patience. Faire preuve de patience est un des préceptes qu’il est bon de suivre ce soir. »

L’impatience de la jeune femme était non seulement palpable dans son attitude, ses mimiques et ses cent pas incessants, mais aussi dans la Force. Halussius percevait son aura qui était animé par de l’instabilité.

« Même Suten a besoin de dormir. Vu ce qu’il cherche, il est peu probable que ses hommes et lui quitte cette planète dans l’heure… et si tu comptes l’affronter, cela te demandera beaucoup plus de sérénité.

Mais quoi qu’il en soit, tu es libre de ton destin, jeune padawan. Je te souhaite bonne chance. »


Halussius la salua d’un geste élégant et dégageant une noblesse certaine. Il fit demi-tour et commença à partir, lentement, tout en ramassant deux blasters laissés à terre par les mercenaires.

« Personnellement, je profite de l’hospitalité remarquable d’une caravane de Jawa. Ils sont plus fréquentables qu’on ne le pense et très intéressants… Oh et il me semble avoir vu un speeder dans leur char… »

Il avait dit cela tout en continuant de marcher et suffisamment fort pour que Lucia puisse entendre. Bizenk accepterai sûrement la présence d’une personne supplémentaire en échange des blasters.
Lucina Harsel
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Je relevai la tête vers lui en l’entendant me parler de patience, arquant un sourcil.

« Bien sûr qu’il ne partira pas. Une vingtaine de gars dont deux sensitifs face à une padawan, ils ne risquent pas de prendre peur. Je veux juste qu’ils n’aient pas le temps de se préparer, que je ne me fasse pas canarder dés que j’arrive. Et avec mon idée à la con de laisser partir l’autre sous le coup de la colère, ça ne va pas aider. »

Pour le coup, je regrettais de m’être laisser emporter. Ma haine envers Suten avait obscurci mon jugement et m’avait fait commettre une erreur qui allait maintenant me compliquer la tâche. Par contre, il avait raison. Si je me lançais maintenant dans l’action, avec mon état d’esprit, j’allais juste enchainer les erreurs. Il fallait que je me calme et que j’entreprenne mes prochaines actions avec réflexion. Cependant, je ne pouvais pas non plus me permettre de perdre trop de temps.

« Mais soit, j’essaierais de trouver un équilibre entre précipitation et calme. Ça ne me fera surement pas de mal de effectivement me poser et réfléchir à tout ça plutôt que de foncer tête baissée comme à mon habitude. »

Après tout, si je voulais accéder au titre de Chevalière Jedi comme je le souhaitait, il allait falloir que je me mette à fonctionner ne serait-ce qu’en partie comme eux. Déjà que le tournoi des cristaux m’avaient permis de me rendre compte que j’étais encore loin d’être aussi compétente et autonome que je ne le pensais, je ne pouvais pas en plus continuer sur la même voie. Il fallait que j’évolue quand même ne serait-ce qu’en partie, et cette épreuve allait me servir à ça. Apprendre à me comporter un peu plus comme un Jedi, mais aussi affronter mon passé et me permettre d’aller de l’avant.

Je l’entendis alors parler de sa caravane Jawa et du speeder qu’ils avaient. Mes yeux s’illuminèrent alors à cette annonce. Voila qui allait pouvoir me servir et me faire gagner un temps fou pour peu que je puisse trouver un arrangement avec eux et que le speeder ne soit pas en trop mauvais état. Les Jawa étant des ferrailleurs, il n’était pas impossible qu’ils aient désossé l’engin de ses pièces intéressantes. Enfin, impossible de le savoir sans aller vérifier alors autant prendre le risque.


« Ils le vendent ou l’échange ce speeder au moins ? Et qu’est-ce qui les intéresserait ? Parce que je suis assez limite niveau argent et je n’ai pas vraiment de quoi faire un échange, mes affaires étant la propriété de l’Ordre. Je ne pense pas que ça les dérangerait trop au vu de ma mission, mais ça m’arrangerait si je pouvais les garder. »

Je rejoignis le Jedi, me mettant ainsi a marcher à ses côtés.

« Dites, pourquoi vous avez quitté l’Ordre Jedi ? Je sais que vous avez eu toute une période en tant que Chancelier, ce que je n’ai jamais compris d’ailleurs. Comment un Jedi peut accéder à un tel rôle ? Mais pour la suite, vous auriez pu reprendre votre ancienne place non ? »
Halussius Arnor
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Tandis qu’ils s’éloignaient des derniers vaporateurs d’humidité signifiant les limites de la ville, Lucina et Halussius pouvaient distinguer les lumières de la caravane des Jawas. Le char des sables se dressait tel un immeuble paré de ses multiples fenêtres illuminées. Ils n’étaient qu’à trois cents mètres à peine, mais Halussius les subissaient déjà. Son bâton, il ne l’aurait quitté pour rien au monde, tant il prenait appui dessus. Il était fatigué, vraiment fatigué…. Mais il faisait son possible pour que cela ne se voit pas plus que ça et profiter de la compagnie inattendue de la jeune padawan, en dépit de ses questions trop nombreuses à son goût.

« Comment un Jedi peut devenir Chancelier suprême de la République ? Très bonne question… Je t’avouerai en toute franchise et aussi certainement qu’il fait nuit que je n’ai toujours pas la réponse à cette question.

Mais, si je peux me permettre, et n’y vois pas là une quelconque condescendance de ma part, ce n’est pas la question la plus pertinente que tu dois poser. Le propos n’est pas de savoir « comment », mais de savoir « pourquoi ». Pourquoi le Conseil a-t-il laissé un Jedi prendre la tête du Sénat… Pourquoi la République a-t-elle choisie un Chevalier Jedi pour gouverner la République… Pourquoi la République et l’Ordre Jedi ont-ils décidé de renforcer leurs liens grâce à la politique en accordant au Conseil un siège au Sénat…

Et si ton cerveau n’est pas encore suffisamment en ébullition alors tu peux te demander pourquoi un jeune Chevalier Jedi décide d’accepter le poste et mobilise la flotte et l’armée pour aller défendre son monde natal lorsqu’il est attaqué par une flotte inconnue.

Et la cerise sur le gâteau, on peut se demander pourquoi ce jeune Jedi devenu Chancelier est assez naïf pour faire confiance à ceux qui l’entourent… »


Il n’y avait pas de reproche ou de sarcasme dans la bouche d’Halussius. Il s’était lui-même posé toutes ses questions pendant longtemps sans jamais vraiment trouver de réponses claires.

« Reprendre ma place au sein de l’Ordre… Peut-on vraiment reprendre sa vie d’avant lorsque l’on a vécu et fait tant de choses ? »

Halussius murmura tout doucement « des choses qu’on ne pensait jamais faire un jour »…
La Main de la Force
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Bonjour à vous deux, pour rappel vous aviez jusqu'au


31 décembre 2020.


pour clôturer la mission. Si vous désirez une prolongation d'un mois supplémentaire veuillez en faire la demande dans [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Sans réponse de votre part d'ici le 10/01/2021 la mission sera considérée comme un échec.

Bon courage et bon jeu !
Lucina Harsel
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J’étais littéralement assommé sous les questions qu’il me renvoyait, ne m’attendant pas à ce déluge d’interrogations de sa part et ne me laissant pas le temps de tout assimiler. Je laissai donc un petit blanc dans la discussion afin d’essayer de trier le tout et pouvoir formuler mes réponses. Une fois le tout remis en place, je repris alors la parole.

« J’ai une réponse qui peut coller avec à peu près toutes tes interrogations : Je ne sais pas. Peut-être que le conseil et le sénat étaient d’accord sur le fait qu’a l’époque il était nécessaire de faire un geste pour tenter de rabibocher les deux « factions », si on peut les appeler ainsi. Ou alors peut-être qu’un Jedi était plus pertinent pour mener la République dans sa lutte contre l’Empire et le côté obscur. Il faudrait que je regarde ta date d’investiture. Ayant passé toute mon enfance sur une petite colonie et mon adolescence sur les routes, je reconnais ne pas vraiment m’y connaitre sur l’affrontement entre la République et l’Empire. Je ne m’y suis pas vraiment intéressé et j’ai quelques lacunes. Ainsi, savoir quand tu as pris tes fonctions pourraient m’y aider. Cependant, je ne comprends toujours pas comment c’est passé. Un Jedi au pouvoir au Sénat, ça a dû en créer des tensions. »

Nous finîmes alors enfin par arriver au campement des Jawas, ces petits êtres étant en train de ranger divers éléments de ferraille dans leur véhicule après ce qui devait être une journée de vente. Je repris alors le fil de notre discussion, enchainant sur une autre thématique.

« Ensuite, si les deux voulaient renforcer leurs liens c’est parce que l’Ordre avait été trainé dans la boue et il fallait montrer au peuple que les Jedis et la République gardait un lien fort. Enfin, pour moi, c’est ça. Je ne vois pas vraiment d’autres possibilités vues à quel point les deux entités sont dépendantes l’une de l’autre. Les Jedis ne sont pas assez nombreux pour s’occuper d’une galaxie entière et la République ne peut rien contre le côté Obscur. Ainsi, on se retrouve avec deux groupes ayant besoin de collaborer ensemble pour s’en sortir. C’est pour ça que les Jedis n’osent pas clamer leur indépendance haut et fort car ils savent que ce serait compliqué pour eux juste derrière et que la République continue de les utiliser bon gré mal gré car elle se ferait dévorer par l’Empire une fois la guerre relancée. »

Un petit sourire naquit alors sur mon visage sur ces derniers mots. Si on m’avait posé la question il y a 3 ans, je n’en aurais rien eu à faire des relations entre Jedi et République et je serais repartie seule de mon côté si tout cela s’envenimait un peu trop. Cependant, quelque chose avait changé en moi. Je commençais de plus en plus à vouloir m’investir dans cet ordre et les aider dans le prochain conflit qui s’annonçait. Par contre, j’étais incapable de mettre le doigt sur le déclencheur de tout cela chez moi. Mais je repris la parole assez rapidement, voulant embrayer sur un autre point.

« Peut-on reprendre sa vie d’avant après certains évènements ? La réponse est non, et elle est sans appel. On peut retourner le truc dans tout les sens, il est impossible de faire comme si de rien n’étais après certaines choses. Nous sommes marqués par nos expériences, que ce soit des choses heureuses ou des traumatismes. Je suppose donc que vous avez eu votre lot d’évènements pouvant vous conduire a quitter l’Ordre comme moi j’ai eu mon lot d’expériences me poussant à l’intégrer. »

Je m’installai alors sur un petit rocher trainant prés de l’immense char des sables, continuant de regarder les petites créatures faire leur rangement, eux aussi devant à moindre échelle « changer de vie » suit à la tombé de la nuit.
Halussius Arnor
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Halussius écoutait avec attention la jeune padawan. Elle n’était pas dénuée de sens d’analyse et d’un certain esprit. A l’écouter, l’ancien chancelier aurait cru s’entendre lui-même, lorsqu’il avait le même âge que Lucina. Il décelait dans ses propos la même flamme, le même attachement pour l’Ordre, cette envie d’en faire plus… en vérité de la fougue et de l’enthousiasme. Cela le fit sourire.

« Ton analyse est bonne et tiens la route, jeune padawan. Continue dans cette voie et tu seras une Jedi de grande valeur… J’aimerai attirer cependant ton attention sur un dernier point de réflexion. Le Côté lumineux de la Force est-il vraiment l’apanage des Jedis ? L’Ordre se dit le gardien de la Lumière et le défenseur contre l’Obscurité. Mais combattre le Côté obscur de la Force est-il un combat vraiment légitime ?

Les Jedis se sont donnés pour mission de lutter et d’anéantir le Côté obscur. Mais cela ne revient-il pas à vouloir se battre contre la nuit qui tombe en fin de journée ? Sans obscurité, il n’y a pas de lumière. Et sans lumière, il n’y a pas d’obscurité. S’il a une chose que tu dois comprendre, Lucina, c’est que le Côté obscur et le Côté lumineux ne vont pas l’un sans l’autre, tout les deux, ils constituent la Force. Rejeter le Côté obscur, c’est rejeter ce qu’est la Force et c’est se priver de la connaissance du fonctionnement de notre univers. »


Halussius s’arrêta un instant en observant les Jawas qui s’affairaient. Mais il ne faisait que poser son regard le temps de faire une pause dans ses propos.

« Les Sith sont des extrémistes du Côté obscur. Les années et l’expérience m’ont appris que les Jedis sont aussi des extrémistes, mais du Côté lumineux. Le succès réside dans la mesure, l’équilibre. »

Halussius sentait la fatigue le tirailler de plus en plus. Mais alors qu’il venait de terminer de parler, Bizenk s’approche d’eux. L’arrivée imprévue de la jeune padawan n’était pas sans le contrarier et cela se voyait, il était agité. Halussius parla un peu avec lui et après un moment, le chef des Jawas s’apaisa. Il regarda Lucina et fit un mouvement de la tête un peu bougon avant d’acquiescer et de s’éloigner.

« Les Jawas semblent vraiment tenir à leur speeder… Pas de moyen de le négocier. En revanche, ils sont d’accord pour nous conduire jusqu’au quadrant-95, tous les deux, à l’aube. J’ai négocier un gros pourcentage sur le matériel que l’on pourra trouver là-bas… Est-ce que cela te convient ? »
Lucina Harsel
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Je croisai alors mes mains sous mon menton, me mettant à cogiter sur son point de vue dans lequel je trouvais à boire et à manger. Certains éléments me paraissaient plutôt intelligents tandis que d’autres étaient sujets à débats.

« Ce n’est pas tant le côté obscur qui est combattu que le mal en général. Je comprends ton point de vue et il y a quelques années, j’aurais été d’accord avec toi. Ayant été entrainée par un Jedi gris, je suis d’accord sur le fait que lumière et obscurité sont simplement les deux faces d’une même pièce. Maintenant, que ce passerait-il si on laissait les Jedis toucher au côté obscur ? Je ne peux pas en être certaine, mais nous ne ferions qu’accroitre les chances de voir basculer des gens du mauvais côté de la balance car trop instable. Je ne peux pas être contre l’existence des Jedi gris car ce serait me renier, mais les supprimer car trop « extrémiste » pour les remplacer par les Jedis gris, c’est loin d’être une bonne idée. »

Un Jawa s’approcha alors de nous et commença à discuter avec Halussius, et même si je ne comprenais pas un traitre mot de ce qui se disait, je sentais que ma présence posait soucis. Je les laissai alors parler jusqu’à ce qu’il s’en aille, Halussius se tournant vers moi pour m’expliquer ce qui venait de se dire.

« Bien, on dirait que je n’ai pas le choix, faisons donc comme ça. Mais pour revenir à ce qu’on disait, bien que ce que tu dises puisse se défendre, je ne peux pas être d’accord avec toi. Les Jedis sont nécessaires. Ils sont des modèles de vertus. Sang-froid, contrôle de soi, sagesse. Ils représentent une certaine rigueur et noblesse d’âme. Ce n’est pas tout le monde qui peut devenir un Jedi. Ils incarnent les gens d’exceptions sacrifiant leurs désirs personnels pour une cause plus grande et plus noble. Alors oui, les Jedis gris sont plus équilibrés, mais aussi plus impulsifs, instable et donc à risque de sombrer dans le côté obscur. J’en reviens donc à ce que je disais. Qu’il y ait des Jedis gris, ok. Qu’ils remplacent les Jedis tout court, non. Surtout que si c’est pour former des Jedis incapable de se contrôler et qui sombre dans le côté obscur, en faisant des menaces imposantes à cause de leur formation, non merci. On a déjà bien assez à faire avec les Siths.

Et pour en revenir à ta question de base, non la lumière ne disparaitra pas si les Jedis venaient à disparaitre. La lumière ne leur appartient pas. Et lutter contre la nuit qui tombe est moins idiots que ce que l’on pense. Si on prend la chose d’un point de vue plus symbolique que concret, les Jedis représentent des valeurs morales à atteindre luttant contre des modes de pensés criminelles afin de garantir la paix et la sécurité à la galaxie. Ainsi la question serait plus de savoir si la morale des Jedis est la bonne, mais personnellement, je trouve ce genre de débat stérile. »


La nuit commençant à devenir réellement sombre, je repris mon sac et me leva de mon rocher.
« Désolé si j’ai pu paraitre un peu désorganisé dans mes propos, mais il y avait plein de trucs sur lesquels rebondir et je suis un peu fatigué. Je vais allez me trouver un coin pour piauter jusqu’à demain. Bonne nuit. »

Je le quitta alors, le saluant d’une main, me dirigeant vers le char des sables.
Halussius Arnor
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Le sable et la neige, deux éléments de la nature a priori antagonistes et qui pourtant semblaient partager un point commun aux yeux d’Halussius. Debout derrière la verrière du poste de pilotage exigu du char des sables, il constatait avec fascination que le sable et la neige partageaient cette même capacité à refléter la lumière céleste au point d’en être aveuglante.

La nuit fut bonne pour lui. Il avait dormi d’un sommeil profond et même s’il avait repéré un Jawa plus curieux que les autres qui semblait s’intéresser de près à son bâton, rien n’était venu entraver son sommeil. A son réveil, il s’était attardé une seconde sur la jeune padawan qui l’accompagnait à présent. C’était bien là un tournant inattendu du destin. Une jeune padawan envoyée seule sur une planète hostile… Elle devait passer ses épreuves. Halussius se surprenait alors à éprouver comme de la sympathie pour elle tandis qu’il était traversé par un flot de pensées nostalgiques lui remémorant ses propres épreuves qui firent de lui un Chevalier Jedi. Ce n’était pas évident et il imaginait très bien dans quel état d’anxiété elle pouvait se trouver d’autant plus qu’une affaire personnelle venait de s’y ajouter. De son point de vue, tous les éléments étaient réunis pour déterminer si oui ou non elle était déterminée à suivre la voie des Jedis.

Mais s’il était enclin à la guider comme il pouvait le faire à trouver cette réponse, la Jedi en devenir prenait aussi le rôle de concurrente. L’Ordre l’avait envoyé enquêter sur ce trafic d’artefacts avec pour mission de les rapporter au Temple certainement. Halussius était venu pour la même raison mais pour les emporter et les étudier au Nexus. Tout en regardant Lucina d’un air plus triste, l’ancien Jedi se demandait quand cette collaboration prendrait fin et sous quelle forme lorsque le moment viendra de déterminer qui emporte les artefacts…


*Chaque chose en son temps* se dit alors Halussius avant de rejoindre les Jawas.

Le quadrant 95-sud était délimité par un immense mur rocheux jonché de protubérances de tailles diverses aussi pointues que des pics. Halussius n’était pas un expert mais la masse rocheuse devait au moins être deux fois plus grand que le char des sables des Jawas. A première vue, il n’y avait aucun moyen de le franchir à pied. Bizenk leur indiqua cependant qu’il existait une ouverture, un tunnel qui courait à travers le relief et permettait de rejoindre l’autre côté.

Il était tôt dans la matinée en dépit du soleil qui donnait déjà fort sur toute la région. Lucina et Halussius avaient cependant la chance d’arpenter le chemin menant au tunnel à l’ombre de la roche. Mais le vent chaud du désert semblait bien décider à se rappeler à leurs bons souvenirs. Le sable balayait modérément la piste qu’ils suivaient de manière que les traces de pas disparaissaient en quelques minutes. Le chemin était parfois pentu, parfois étroit mais toujours suffisamment large pour qu’un speeder puisse passer, et dessinait de nombreux virages très serrés. Si jusque-là les deux sensitifs n’avaient échangé que des politesses et des banalités depuis qu’ils étaient réveillés, un long silence se fit lorsqu’ils arrivèrent à l’entrée du tunnel.

Halussius s’arrêta pour observer ce qui pouvait ressembler à un édifice tribal qui était situé juste à côté de l’embouchure. Fait de bois et d’os, l’édifice formait un cercle se trouvant au sommet d’un triangle. Il était solidement maintenu par des dizaines de cordes artisanales qui servaient aussi à maintenir la peau de bête tendue au centre du cercle. Elle était marquée par un symbole inconnu mais tracé avec du sang, de toute évidence. Le socle sur lequel reposait l’édifice n’était pas moins angoissant puisque constitué de crânes de différentes espèces.[/i]

« Voilà qui est intriguant… »

De ce qu’il avait comme informations, les Hommes des sables ne s’approchaient pas du quadrant 95-sud… mais c’est eux qui avait fait ce totem, c’était leur style reconnaissable entre tous.

« Quand dis-tu ? C’est une mise en garde ? Ou bien Bizenk a malheureusement oublié de préciser que nous sommes sur le territoire d’une tribu d’Hommes des sables ? »


Lucina Harsel
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« Je penche plus pour la mise en garde. J’ai du mal à croire que des Hommes des sables puissent vivre ici. Et même si c’était le cas, on n’a pas vraiment d’autres choix que de traverser, a moins de faire un détour de plusieurs jours. Soyons juste sur nos gardes et tout devrait bien aller. Par contre, je me bats principalement à l’Ataru, du coup, s’il y a du combat là-dedans, je ne vais pas vraiment pouvoir me lâcher. Je compte donc sur toi. »

Je récupérai alors mon sac et sortit ma lampe torche avant de remettre mes affaires en place et laissa Halussius pénétrer dans le tunnel, allumant la lumière afin de nous guider. Sans rien lui demander, ce dernier avait décidé de me suivre et de m’aider dans ma quête à la recherche des Holocrons. Et cela me rassurait en grande partie. Le tournoi des cristaux m’avaient permis de me rendre compte que je n’étais pas encore prête pour affronter la galaxie seule comme je le croyais. Et avoir ainsi le support d’un homme bien plus âgé, sage et puissants dans la Force était clairement quelque chose que je n’allais pas refuser. Cependant plusieurs choses me chiffonnaient alors que nous avancions prudemment, le faisceau de ma lampe balayant les murs du tunnel naturel.

« Au fait, que fait tu sur Tatooine ? Ce n’est pas vraiment le genre de lieu où l’on vient pour le plaisir si je peux me permettre. Du coup, je me demandais si tu n’étais pas également là pour les Holocrons. Ça expliquerait pourquoi tu m’aides avec autant de bonne volonté sans que je ne t’aie rien demandée. »

Cela s’était fait assez naturellement. Alors que nous avions fait une partie de la route de nuit, nous étions arrivés au petit matin devant ce fameux mur nous bloquant le passage. Il était alors venu me raconter les informations que Bizenk, un des Jawas, lui avaient donné tandis que j’émergeais encore un peu de ma nuit mouvementée par le trajet. Ainsi sans que je ne lui demande ou m’y oppose, il s’est mis à m’accompagner le long du chemin jusqu’au trou, et encore maintenant il le faisait alors qu’il aurait pus m’abandonner pour retourner à ses affaires.

« Il n’est pas compliquer de deviner tes véritables intentions au vu de te comporter avec moi. Je te remercie pour ton aide et cela m’aura permis de me poser un petit peu sur ma façon de voir les choses. D’ailleurs quand cette histoire sera finie, je ne dirais pas non à reprendre notre discussion sur la Force et l’Ordre. Ça devrait être très intéressant de confronter nos points de vue sur ces sujets pour nous deux, même si plus pour moi que pour toi. Mais malgré tout ça, je ne vais pas pouvoir te laisser partir avec les Holocrons. J’espère que tu en es conscient ? »

Alors que j’attendais sa réponse, ma lumière s’arrêta sur une crevasse où trainait une sorte de petit campement.

« ATTENDS »

Il stoppa alors le speeder, me permettant de mieux voir l’état des tentes et du matériel qui trainait toujours là, et le tout semblait avoir été attaqué au vu des traces de tir de blaster ainsi que de deux ou trois corps d’Homme des sables morts gisant au sol.

« On dirait bien que tu avais raison, mais ils ont été attaqués. Je propose de continuer à avancer. »

Visiblement de mon avis, Halussius alluma de nouveau les réacteurs et nous reprîmes la route dans le silence alors que nous découvrions peu à peu d’autres de ces campements dans un état similaire. Du matériel détruit, mais cependant, presque aucun corps. Les Hommes des sables semblait plutôt avoir fuit qu’autre chose, comme si quelque chose de trop gros pour eux leur avait fait peu afin qu’ils quittent les lieux.

« Ce serait les mercenaires qui ont fait ça pour être tranquilles ? Ils ne rigolent pas. »

Honnêtement, plus nous avancions, plus des frissons me traversaient le dos. On sentait encore la vie qui avait eu dans ce lieu et qui avait été détruite par ceux qui étaient venus ici. Et même si je n’aimais pas spécialement les Hommes des sables, voir ce genre de spectacle ne me plaisait pas vraiment. Cela ne faisait que renforcer ma détermination à vouloir tuer Suten.

Au bout d’une vingtaine de minutes, nous finîmes enfin par quitter ce tunnel obscur, arrivant de l’autre côté de la formation rocheuse, alors qu’a l’horizon se dressait enfin notre objectif.


« Nous y sommes. Plus qu’a trouver un moyen d’y pénétrer. »

Un petit sourire se dessinait alors sur mes lèvres a mesure que j’approchais de sa vengeance.
Halussius Arnor
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L’embouchure de sortie du tunnel donnait sur ce que l’on pourrait appeler un lac de sable, enclavé par un relief usé par le vent et la chaleur, celui-là même que le tunnel traversait. Quasi au centre de ce lac se trouvait un entrepôt à côté duquel se trouvait une plate-forme d’atterrissage occupé par un cargo de quatrième main. Autour de l’entrepôt, quelques vaporateurs d’humidité.

Halussius coupa les moteurs du speeder et descendit de manière à pouvoir observer les lieux depuis les hauteurs. L’endroit semblait calme… très calme jusqu’à ce qu’un petit groupe de trois individus sortent du hangar en poussant un conteneur de taille moyenne qui flottait au-dessus du sol. La distance d’un kilomètre environ empêchait de voir plus de détails.

Il hésitait sur la manière d’agir. La présence du cargo voulait dire que l’équipe de trafiquants devaient être au complet… Donc au moins une dizaine de personnes, dont certains armés de sabre-lasers. Une diversion ne serait pas du superflu… Tout en continuant d’observer les trafiquants monter à bord du cargo avec la caisse, Halussius s’adresse à la padawan.


« Penses-tu que Bizenk nous en voudrait si on lui apprenait que son speeder avait malheureusement disparut dans un accident ? Dans une fâcheuse collision avec un cargo par exemple… »

Le plan qu’il avait en tête était simple. Faire entrer en collision le speeder et le cargo de manière à créer une diversion pour dégager l’accès à l’entrepôt. Cela permettrait aussi d’immobiliser le cargo définitivement. La voie serait alors libre pour s’infiltrer dans l’entrepôt.
Lucina Harsel
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« Je comprends maintenant pourquoi les maîtres disaient que cet endroit est quasiment inconnu. Il faudrait être fou pour être venu s’installer ici. »

Je remis alors le capuchon de ma cape sur ma tête afin de me protéger alors qu’une tempête de sable commençait à se lever. Une fois installé près d’Halussisus, je sortis mes jumelles et commença à inspecter le temple depuis notre emplacement. Celui-ci était enfoncés dans la montagne et se composait d’une entrée imposante de bien dix mètres de haut et d’un étage aux larges fenêtres permettant de voir l’intérieur. Le reste du lac de sable était recouvert de deux emplacements d’atterrissages pour de petites navettes de transports, dont l’une était occupé par celle de nos cibles, ainsi que des fermes d’humidités afin de pouvoir subvenir à leur besoin. Je zoomai alors le plus possible afin de voir ne serait-ce que l’état du bâtiment, et celui-ci était encore dans un état plus que correct malgré le passage du temps. Bien sûr, la façade avait été largement érodé par les différentes tempêtes de sables, quelques colonnes semblaient avoir été détruites du peu de l’intérieur que je voyais et les fermes ainsi que leurs vaporisateurs faisaient vraiment peine à voir, la plupart étant devenu inutilisables. Mais tout cela était loin d’être importants et je me reconcentrai alors sur notre mission.

« Trois personnes prés du vaisseau qui conduisent une caisse remplie de vieux objets, surement des anciens artefacts mais aucun Holocron. On dirait bien qu’ils sont sur le départ et, … Attends, j’en vois un quatrième qui sort, on dirait la Falleen au vu de la forme du crâne. Et il y a également une cinquième personne au niveau des fenêtres de l’étages. Ça veut donc dire qu’il reste un des sensitifs a l’intérieur avec Suten et 7 autres pirates pour peu qu’ils ne soient pas déjà partis avec la seconde navette. Alors voici ce que je te propose. Tu reprends le speeder et tu fonces comme tu as dit sur le cargo. Fais juste attention à ne pas le détruire. La tempête de sable devrait pouvoir te servir de couverture. Moi de mon côté, je vais longer l’enceinte du lac. Il y a l’air d’avoir un petit chemin suffisamment praticable pour que je puisse atteindre le temple. Même si je serais trop haut, je descendrais en rappel jusqu’au fenêtre et m’y glisserais pendant que tu feras du raffut dehors. Le bruit devrait alerter nos amis et je pourrais alors m’infiltrer afin de récupérer les Holocrons et tuer Suten. »

Je lui tendis alors mes jumelles.

« Quand tu estimeras que je serais aux deux tiers du trajets, mets-toi en route, ça devrait faire coïncider nos arrivés sur la forteresse. A moins que tu ais un communicateur sur toi pour qu’on puisse se faire un canal de discussion ? Ce sera plus simple ainsi. Je pourrais te contacter une fois à destination et à partir de là je n’aurais plus qu’a attendre que tu percute le vaisseau. »

Je repris alors mon sac et vérifia ma corde, celle-ci mesurant une bonne quinzaine de mètres. C’était. Je la sortis alors et l’enroula autour de mon corps avant de remettre mon sac dans le speeder, me contenant de juste prendre ma gourde et mon communicateur au cas-où.

« Au fait, quand on aura fini, j’aimerais que tu répondes aux questions de tout à l’heure d’accord ? »



Je longeais alors la corniche a plusieurs dizaines de mètres du sol, étant très loin d’être sereine sur le fait d’arriver au bout en un seul morceau, surtout suite aux différentes reprises où la corniche s’était effondrée sous mes pieds et que j’avais failli tomber. J’avançais alors prudemment, en m’efforçant de ne pas regarder en bas et de résister au souffle de la tempête de sable qui m’empêchait de voir à deux mètres devant moi. Je dus alors « batailler » ainsi pendant une bonne quarantaine de minutes avant d’arriver juste au-dessus du temple, les fenêtres se trouvant bien dix mètres en dessous. J’alluma alors rapidement mon communicateur afin de prévenir Halussius avant de chercher un endroit où attacher ma corde. Je cherchai alors rapidement du regard avant de trouver une sorte de renflement dans la roche. Je jouai alors vite fait avec afin de tester sa solidité puis y entoura la corde, priant pour ça ne cède pas sous mon poids. Je n’eus alors plus qu’à attendre qu’Halussius percute le vaisseau. Et quelques minutes plus tard, ça ne manqua. Entendant le bruit de la tôle être percuter, je commençai alors à descendre alors rapidement en rappel en me tenant bien à la corde, descendant les dix mètres jusqu’au sommet des fenêtres. Je regardai rapidement en bas pour y voir le pirate de tout a l’heure regardant toujours vers l’extérieur. Afin de le surprendre, je décidai alors de me propulser grâce à la Force pour descendre plus vite en sautant pour gagner les quelques mètres qui me manquaient. J’arriva alors a destination en prenant le pirate par surprise, venant le frapper au niveau du torse avec mes poids. Je l’envoyai alors au sol tandis que je saisis rapidement mon shoto et l’alluma afin de lui transpercer la gorge tout en mettant une main sur sa bouche pour étouffer ses gémissements. Le Nautolan mourut alors en a peine quelques secondes pendant que divers bruits de tirs arrivaient de l’extérieur. Mais je n’y prêtais pas plus attention que ça, ayant mon propre objectif.

Je me planquai alors derrière une colonne a moitié en ruine afin de me concentrer dans la Force et tenter de voir s’il y a eu d’autres personnes avec moi dans le temple mais entre les bruits de combat extérieur et la tempête de sable qui ne diminuait pas, impossible de rester concentrer dessus. J’avais encore du mal à faire en sorte de ne pas être distraite par ce genre de choses. Je décidai donc d’y aller à l’instinct et de parcourir cette petite forteresse pour trouver mon objectif. Je me baladai alors prudemment, me dissimulant derrière des pilonnes ou des gravats afin de ne pas me faire repérer, mais visiblement cela ne semblait mener à rien, ne rencontrant personne et n’entendant aucun bruit. Visiblement, tout le monde était parti comme je le pensais. Je ne relâchais cependant pas mon attention, sachant que cela pouvait m’être mortel. Et j’eu raison.

Au détour d’un couloir sombre, ne bénéficiant de quasiment aucune lumière hormis les quelques spots faiblards installés par les pirates, j’entendis alors un bruit derrière moi. J’eu juste le temps de me baisser alors qu’un sabre-laser vint me frôler en grillant quelqu’une de mes mèches avant de retourner vers son propriétaire, l’ancien Jedi croisé à Mos Espa.


« Tu es finalement revenu gamine. Tu aurais dû rester en ville, maintenant je vais te faire la peau. »

Il n’attendit alors pas et me sauta dessus, me laissant à peine le temps de faire une roulade arrière pour éviter son sabre qui se planta pile poil où je me tenais, et de dégainer mon sabre et mon shoto. Le combat s’engagea alors et il prit rapidement l’ascendant, me forçant uniquement à parer et esquiver en m’offrant peu de perspective d’attaque. Je ne maitrisais pas encore le reverse shien et je ne pouvais utiliser l’Ataru dans un tel environnement cloisonné. Il fallait que je trouve un moyen de reprendre l’ascendant si je ne voulais pas finir par me faire trancher en deux. Et alors que je réfléchissais à un plan, ma concentration faillis pendant un instant. Un instant où mon adversaire pus reprendre l’avantage sur moi. Voulant parer une de ses attaques, il fit dévier sa lame qui glissa alors sur mon sabre avant de venir frôler mon bras gauche sur tout la longueur, brulant celui-ci superficiellement. Je criai cependant de douleur et lâcha mon shoto. La douleur me rappela instantanément au combat, me faisant reprendre mon sabre à deux mains pour encaisser les coups violents qu’il me portait. Chacun d’entre eux me faisaient reculer sous la force de l’impact, mes bras commençant à avoir du mal à tenir sur la longueur. En a peine une ou deux minutes, il m’avait déjà épuisé, de grosses gouttes de sueur coulant sur mon front tandis que j’avais de plus en plus de mal à suivre la cadence, ses attaques me causant de plus en plus de petites blessures jusqu’à ce que je sois incapable de continuer. Il m’attrapa alors par la gorge et me plaqua contre un mur, me faisant lâcher mon arme.

« Je ne connais pas ton niveau Jedi, mais face à un vrai chevalier, tu es loin de faire le taff. C’était assez pitoyable comme combat. Si tu es incapable de suivre un tel rythme, tu ne seras pas une perte pour les Jedis. »

Je sentis alors sa poigne se resserrer sur moi, commençant à lentement m’étouffer alors que je me débattais en saisissant son poignet d’une main et tentant de griffer son visage de l’autre. L’air commençait peu à peu à me quitter alors qu’il riait légèrement malgré tout mes efforts pour me libérer. Je n’avais cependant plus aucune force après ce combat court mais très intense et il était bien plus musclé que moi. Mais dans la panique, mon regard se tournait vers un objet brillant trainant au sol. Une idée germa alors dans mon esprit. Je me calmai alors un peu et tendit la main en me concentrant. Mon shoto se mit d’abord à trembloter avant de décoller vers nous, la lame blanche apparaissait avant de se planter dans le dos de mon adversaire qui me lâcha dans un puissant cri de douleur. Je pus alors récupérer mon sabre au sol en ma baissant avant de me redresser et l’allumer, venant planter la lame au niveau de son cœur.

« Ouais, je suis loin d’être une combattante accomplie, mais au moins, je ne sous-estime pas bêtement mon adversaire. »

Il tomba alors à genoux, son corps transpercé par mes deux lames avant de s’écrouler sur le côté, son dernier souffle de vie quittant son corps. Sure de sa mort, je m’adossai contre le mur en reprenant mon souffle. Si la douleur m’avait plus ou moins gardé sur le qui vive pendant le combat, désormais, je sentais mon corps qui avait du mal à suivre. Entre l’extérieur de mon bras gauche brulée et les différentes entailles sur le reste du corps, attestant des différents coups reçus, j’étais assez mal. Je ne pouvais cependant pas perdre plus de temps. Je récupérai mes armes et me remit en route afin de trouver Suten.
Halussius Arnor
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Le moins que l’on puisse dire est que Lucina ne manquait pas de suite dans les idées et faisait preuve d’une perspicacité impressionnante pour son âge. Elle énonça clairement son plan celui-là même qu’Halussius s’apprêtait à lui dire. L’ancien chancelier était impressionné, réellement.

Ne perdant pas plus de temps, Halussius lui donna le comlink préalablement programmé sur une fréquence codée et regarda la jeune femme se mettre en route. Elle ne manquait pas d’audace ni de courage. Mais le temps n’était pas à l’admiration…

Observant à nouveau l’endroit avec les binoculaires, Halussius traça l’itinéraire le plus direct de sa position vers le cargo, celui qui lui ferai gagner le plus de vitesse le plus rapidement possible à travers la tempête. Les tourmentes de poussières que soulevait le vent n’étaient pas un problème en soi mais cela laissait une part non négligeable à l’incertitude. Il pourrait user de la Force pour dégager la voie, mais cela risquerait de compromettre l’effet de surprise recherché en alertant les sensitifs.

Il était encore en pleine réflexion lorsqu’il reçu la transmission de la part de Lucina. Elle était en place et c’était à lui de jouer à présent. Il se remit aux commandes du speeder, s’équipa d’une paire de lunettes de protection et protégea son nez et sa bouche autour d’une sorte d’écharpe.

Le speeder dévala le promontoire avec célérité et se mit à traverser l’étendue de sable. Halussius faisait preuve d’une grande concentration, ses mains étaient fermement agrippées au volant du speeder et il passait les rapports avec la plus grande dextérité dont il pouvait faire preuve. La poussière troublait grandement la visibilité autour de lui et les feux de circulations ne l’aidaient pas vraiment au point qu’il décida de les éteindre. S’il se fiait aux instruments de navigations rudimentaires mais efficaces du speeder il était toujours sur la bonne route. Il venait de passer le dernier rapport et le speeder filait à la vitesse la plus grand qu’il pouvait atteindre. Halussius n’avait prévu de faire appel à la Force qu’à la dernière minute…

Les mercenaires qui venaient de charger la caisse dans le cargo était en train de descendre la rampe d’accès. Dans leur secteur, la tempête de sable était moins intense qu’ailleurs. On peut dire que l’endroit était tranquille. L’un des mercenaires se laissa même aller à allumer un stick à fumer et en proposa même un au mercenaire qui se trouvait proche de lui. Ce dernier accepta mais au moment de l’allumer, son regard se fixa au loin.


« Bon sang… Qu’est ce que c’est que ça ?! »

Il voyait une masse sombre dans le nuage de poussière… une ombre qui semblait s’approcher. Il fixa son regard pour tenter de mieux distinguer ce qui approchait et c’est alors qu’il vit une seconde masse sombre, beaucoup plus petite s’élever dans les airs. La masse principale grandissait toujours.

« ATTENTION !! »

Il eut tout juste le temps de s’écarter en poussant avec lui l’autre mercenaire avant que le speeder ne asse et ne percute les pieds d’arrimages du cargo qui s’effondra sur le sol après avoir était balayé et traîné sur quelques mètres au sol dans un craquement à faire réveiller les morts. Avec le choc, le speeder s’emballa et dévia de sa trajectoire pour en suivre une totalement anarchique et fini sa course sur l’un des murs du temple, en explosant.

Aucun des mercenaires n’avaient été blessés par chance et tandis qu’ils s’assuraient de leur santé et de se remettre de cet évènement inattendu. Tous furent interpellés par un torrent de poussière qui était en train de se former non loin de là et qui soudainement s’abattit sur eux.

Halussius venait de concentrer la Force pour projeter le sable virevoltant vers eux. Prenant en main son bâton-sabre, il actionna le mécanisme d’activation et se mit à courir. Le bâton se rétracta alors pour devenir un sabre-laser. La lame jaune-or qu’il diffusait rayonnait à travers le nuage de sable. Les tirs de blasters se mirent à fuser. Halussius ne renvoyait que ceux qui auraient pu le toucher. Il neutralisa les deux mercenaires les plus proches avec une précision chirurgicale, d’un seul mouvement de sabre. Il neutralisa le troisième d’un revers de sabre en renvoyant un tir de blaster qui frappa le mercenaire à la poitrine.

La diversion avait fonctionné. Halussius percevait les échos de cinq êtres vivants dans la Force qui s’approchaient rapidement. Un sensitif était parmi eux. Il le sentait proche même très proche… trop peut-être… Il aurait perçu l’écho dans la Force une fraction de seconde plus tôt, il aurait certainement évité l’onde de force qui venait de le projeter contre la tôle du cargo. Le choc était violent mais pas autant que sa soudaineté. Mais Halussius devait se montrer s’il ne voulait pas se faire transpercer par la lame verte qui était en train de s’abattre sur lui. Un coup porté par la Falleen précédemment observée depuis le promontoire. Halussius réactiva son sabre-laser à temps pour bloquer sa lame.


« Tiens tiens… mais on dirait le copain de la petite fouineuse de Jedi. C’est le conseil qui vous envoi hein ?! Grave erreur de leur part… et en plus… tu as abimé notre beau cargo… Toi et ta copine, vous ne repartirez jamais d’ici ! Un dernier mot, Jedi ? »

Si Halussius était resté parfaitement silencieux jusque-là, il se décida à répondre.

[color=green] « A dire vrai… C’est bien le Conseil des Jedis qui l’a envoyé, elle. Mais moi… je ne suis plus un Jedi depuis longtemps. Et contrairement à vous… je compte bien repartir de ce monde. »[ /color]

Le visage de la Falleen commença à se raidir soudainement. Elle sentait la Force l’envahir cependant ce n’était pas de son fait. Ces membres se trouvaient comme pris dans un étau. La Falleen fit un pas en arrière comme prise de peur. Elle ressentait cet étau non seulement sur ses pieds, ses jambes, ses bras mais surtout sur sa poitrine.

« Qu’est ce que c’est que ça ! Arrêtez ! »

Halussius se relevait tout en fixant son adversaire du regard. La Jedi déchue venait de laisser tomber son sabre-laser à terre et commençait à suffoquer. L’étau de Force qui entourait son corps exerçait une pression particulièrement forte sur son abdomen, sur sa poitrine l’empêchant de respirer correctement.

« Stop… Pitié… »

« Ce n’est hélas pas moi qui ai proféré des menaces le premier… »

Le sabre-laser d’Halussius se réactiva alors. Halussius se positionna juste à côté de la Falleen en brandissant son arme.

« Si…th… vous… êt…es…un…sith.. »

« Si j’avais été un Sith, votre tête aurait déjà valsée de votre corps pour se perdre dans la tempête… Mon but n’est pas de vous tuer… mais de vous empêcher de respirer suffisamment longtemps pour vous faire perdre connaissance… »

Et cela fonctionna… Trente secondes plus tard, la Falleen s’effondra, inconsciente, a cet instant même l’étreinte invisible disparut de son corps. Halussius devait à présent s’occuper des quatre autres mercenaires qui pointaient le bout de leur nez. Une fois débarrassé d’eux, Halussius s’activa pour gagner l’intérieur du temple. Il percevait que Lucina était dans une certaine détresse. Agrippant son comlink, il demanda des nouvelles à la padawan.
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