Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
A bord d’un croiseur républicain, le Chevalier Kerin avait pour mission d’assister l’Armée Républicaine dans la protection du Star Home. La Reine-Mère Astarta Espara a bien sûr assuré qu’une sécurité exceptionnelle avait été déployée à l’intérieur de la Station Spatiale, mais la République avait craint des menaces extérieures, d’où le positionnement de quelques croiseurs et corvettes en faction à proximité de Columex. Ils avaient prévu, bien sûr, une attaque impériale…
Mais ce qui se produisit fut bien différent. Malheureusement, le Chevalier Kerin n’a eu que des informations partielles sur la situation catastrophique qui se déroule : il sait simplement que le système de Makem Te est attaqué et a grandement besoin de leur aide. C’est pourquoi, aux côtés de l’amiral de la flotte, à bord d’un croiseur nommé pompeusement le Triomphe Opalescent, Yashaan a voyagé jusque dans le système de Lianna, où toute la flotte est désormais bloquée : la faute à une flotte Hutt qui apparemment, empêche tout saut luminique vers Makem Te.

Les militaires s’arrachent littéralement les cheveux. Le gouvernement essaie de leur faire forcer le passage, mais cela est trop risqué pour l’amiral, qui refuse la manœuvre. De plus, ils sont désormais si près de la frontière Sith qu’ils aperçoivent Galidraan, une de leurs planètes…

… précisément où se trouve Vaas Stoker, en mission diplomatique pour l’Empire. C’est un concours de circonstances s’il est soudain si proche de l’Armée Républicaine, mais il comprend vite qu’en devenant le relais des ordres de l’Impératrice en personne, sa renommée dans l’Empire va peut-être monter en flèche s’il tire bien son épingle du jeu.

C’est pourquoi il contacte directement le Triomphe Opalescent, sous prétexte de s’informer du pourquoi de la présence de bâtiments de guerre républicain si proches…

De son côté, Yashaan Kerin discute avec l’Amiral. Lorsqu’ils reçoivent le message du Général Stoker, ils s’inquiètent tous deux de la manipulation qui pourrait être faite par les Sith. Est-ce un simple contact pour une question de sécurité, ou bien une stratégie de la part de l’Empire ? L’Amiral décrète qu’il ne veut même pas adresser la parole au Général, mais que « vous autres Jedi, vous savez y faire dans ces situations ! », et c’est ainsi que Yashaan se retrouve devant l’holocommunicateur, scruté par l’Amiral et une partie de ses subalternes, tandis que se matérialise enfin le buste et le visage du Général Stoker.

Et soudain, Yashaan a une idée : si seulement il parvenait à apaiser la méfiance du général, il pourrait évaluer les chances de la République de traverser l’espace Sith pour rejoindre Makem Te par une voie que celle, bloquée, de la Route Perlemienne… Mais n’est-ce pas dangereux ? Et que demandera le Général Stoker en échange d’une telle faveur ?




Seuls les joueurs Yashaan Kerin & Vaas Stoker peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un RP de stratégie, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de votre argumentation et de vos propositions ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.
Ordre de post : Vaas - Yashaan
Invité
Anonymous
Le croiseur impérial "L'Oeil Sombre" décolla du spatioport principal de la capitale de Galidraan. Vaas Stoker parcourut tranquillement les coursives du vaisseau et entra dans sa cabine, après en avoir désactivé les défenses. Son quartier-maître avait pour ordre de prendre les commandes et de faire revenir le vaisseau à Dromund Kaas pour y récupérer des troupes : Dubrillion s'agitait un peu trop au goût de l'Empire et Vaas devait aller renforcer l'armée impériale en place là-bas... Et accessoirement trouver de potentiels alliés pour la conspiration menée dans l'ombre par Darth Anetherion... Ou "Zaaz", comme il se faisait appeler en public.
Le Falleen retira le bandeau cachant son oeil borgne et le lança négligemment sur son lit. Il venait de participer à des négociations auprès du Soleil Noir, usant du peu d'influence qu'il avait auprès de cette organisation pour mettre en place un trafic privilégié d'épices entre les contrebandiers et l'Empire. Les négociations avaient été âpres et l'avait épuisé intellectuellement, lui collant une migraine de tous les Enfers.

Il retira son uniforme et ses chaussures et, uniquement vêtu de son pantalon et d'une chemise trempée de sueur, prit un verre d'eau dans le bar, malgré la sorte de répugnance que lui causait cette boisson : après tout, l'eau faisait rouiller. Et il y avait des saletés de bestioles sans intelligences, telles que les Gungans, qui copulaient dedans. Deux bonnes raisons de ne pas en boire. Enfin, il défit sa chevelure et retira ses vêtements pour prendre une douche rafraîchissante. Il en sortit heureux d'avoir pu faire partir sa migraine et s'allongea sur le lit, fermant son œil valide pour dormir un peu, un repos mérité vu le travail qu'il avait effectué sur la planète. Il était allongé depuis à peine une vingtaine de minutes qu'on toqua à la porte. Grommelant, l'alien se leva, ses écailles prenant lentement une teinte cramoisie.
Il ouvrit la porte et se trouva devant une jeune estafette, qui déglutit alors que la porte claquait contre le mur.

"J'espère que vous avez une excellente raison pour venir déranger votre supérieur. Une suffisante pour éviter de se retrouver à nettoyer les chiottes de notre consulat sur Sernpidal avec une brosse à dent !"

Le jeune homme se mit au garde-à-vous, tremblotant et balbutia :

"Pardonnez-moi, général Stoker, mais nous avons repéré la signature d'un vaisseau républicain sur nos radars. Le quartier-maître Hayden requiert votre présence sur le pont de commandement. Enfin... Une fois que vous serez présentable."

Stoker suivit du regard le doigt du jeune homme, qui désignait son entrejambe.

"Très bien, la bleusaille. Tu vas pouvoir prévenir Hayden que j'arrives. Et pour avoir eu l'audace de me faire remarquer que j'étais nu, tu vas pouvoir te préparer pour ta nouvelle affectation : le consulat de Sernpidal. En attendant, pour que tu puisses t'entraîner, je vais te demander de nettoyer les quartiers de l'équipage. Avec le sourire."

Vaas revint dans sa cabine et ouvrit son armoire. Il en sortit un uniforme propre, avant de s'en vêtir. Il se dirigea en coup de vent vers le pont de commandement. Hayden, debout à côté du fauteuil de commandement, le salua :

"Je vous laisse la place. Voici ce que nous savons : il s'agit d'un croiseur républicain, identifié comme "Le Triomphe Opalescent", monsieur. Vaas ricana en entendant le nom du croiseur. Il est probable qu'il se soit perdu, mais rien n'est sûr."

Le Falleen congédia son subordonné d'un geste de la main et fit pivoter son fauteuil vers un petit bar aménagé près de sa console de contrôle. Il en sortit un verre de whisky et piocha un cigare d'un compartiment humidifié. Il alluma ce dernier et souffla une bouffée de fumée, conscient que son équipage attendait ses ordres. C'était assez intéressant, comme situation : il pouvait descendre ce vaisseau, là, comme cela, en arguant que ce dernier avait en premier violé les frontières impériales en tentant d'envahir le puissant Empire, mais...

"Établissez-moi un holo-contact avec le pont de commandement républicain."

Le contact fut établi, après qu'il ai patienté deux bonnes minutes. En face de lui se trouvait un Miraluka, aux cheveux courts, et dont la partie gauche du visage était balafrée par des griffures.

"Ici le général Vaas Stoker, dirigeant le croiseur impérial l'Oeil Sombre. Vous avez pénétré l'espace impérial en violation des traités établis. Toutefois... Le Falleen sourit et but une gorgée de whisky. Je suis dans un très bon jour et je n'ai pas envie de gaspiller inutilement des torpilles. Déclinez votre identité et les raisons de votre intrusion."
Invité
Anonymous
Je ne pus m’empêcher de grogner ouvertement à la situation qui s’offrait à nous. Déjà, rien que le nom du croiseur sur lequel nous nous trouvions prêtait à la rigolade. Le Triomphe Opalescent… non mais vraiment, qui avait eu l’idée géniale d’appeler un vaisseau ainsi. C’était comme inviter le sort à se déchainer sur nous. Et malheureusement c’était ce qui nous arrivait en ce moment même. Il nous fallait néanmoins trouver une solution. Nous même, comme le reste de la flotte étions bloqués par un blocus Hutt qui nous empêchait d’atteindre Makem Te. Oh, il me serait probablement possible de calculer une route parallèle avec suffisamment de temps, mais c’était exactement ce qu’il nous manquait : du temps. Le gouvernement souhaitait que nous renforcions les troupes sur place de toute urgence, et nous ne connaissions pas exactement la situation sur place.

J’étais penché sur les cartes alors que l’Amiral était en pleine discussion avec ses supérieurs, qui l’exhortaient de forcer le barrage. Une idée stupide, nous n’avions pas les forces nécessaires pour ce faire, et tout ce que nous arriverions à faire serait d’offrir une victoire sans précédent aux Hutt et laisser nos gars seuls là-bas contre ceux qui les attaquaient. Inadmissible. Il fallait donc trouver une solution urgente. Rapidement, une seule possibilité s’offrit à moi. Un trajet qui datait presque de la mission qui avait permis mon passage au rang de chevalier. Même si je m’étais rendu sur Felucia, j’avais travaillé sur nombre de passages dans les environs immédiats, et contourner la voie Perlemienne. Mais le souci était que cela conduisait directement dans le territoire Sith. Il faudrait jouer de ruse afin de ne pas déclencher un incident diplomatique en plus de la tuile qui nous tombait dessus en ce moment.

« Amiral, j’ai un vecteur d’entrée. »

Il se tourna instantanément vers moi et m’accorda son attention.

« Enfin ! Montrez-moi ce que vous avez, n’importe quelle idée est meilleure que de simplement attendre ici. »

Je lui fis signe de s’approcher et fit zoomer la carte, lui montrant le chenal qui pénétrait le territoire de l’Empire, à peine mais suffisammentpour causer des problèmes, et qui longeait la voie Perlemienne pour retomber juste avant Makem Te. Il laissa s’échapper un petit sifflement de frustration.

« Pénétrer le territoire de l’Empire. Non pas que j’ai envie de flatter ces bâtards, mais c’est comme fuir un Nexu pour atterrir entre les griffes d’un Rancor. Si on se fait attraper là-bas, cet incident sur Makem Te sera le dernier de nos soucis. »

Je grognai, la frustration envahissant ma voix. Je le savais bon sang, mais c’était la seule option viable. Enfin si, on pouvait limiter notre incursion pour juste contourner le blocus, diminuant de beaucoup notre présence dans le territoire de l’Empire, mais il ne nous serrait pas possible d’éviter de passer près de Galidraan.

« Je sais, mais c’est notre seule alternative viable. Soit on tente le coup mon Amiral, soit on reste ici à compter les Hutt. »

Il sembla hésiter quelques instants avant de soupirer lui-même et de prendre sa décision. Se tournant vers les pilotes, il donna ses ordres.

« Ordonnez à la flotte de patienter ici. On va essayer de voir s’il est possible de contourner ces limaces par le territoire de l’Empire. Dites-leur d’être à l’écoute de notre feu vert. Enseigne, rentrez les coordonnées suivantes… »

Ce qui s’ensuivit fut une longue litanie de coordonnées précises au kilomètre près. Il nous fallait faire du mieux que nous pouvions pour éviter de provoquer les impériaux plus que nécessaires. Bien entendu, j’espérais que tout se passerait bien, mais ce n’était pas comme si nous avions de la chance en ce jour.




Le trajet lui-même fut sans encombre. Non, le souci vint à partir du moment où la flotte arriva dans le système de Galidraan. Nous fûmes scannés et interpelés par une patrouille impériale. Rien de dangereux pour nous, nous étions assez de vaisseaux pour nous défendre et permettre notre fuite, mais faire cela conduirait presque inévitablement à des représailles de l’Empire. Et on ne souhaitait pas être ceux aillant déclenché la guerre. Enfin, la plupart d’entre nous ne le souhaitaient pas. Et en parlant de ne pas déclencher de guerre…

« Vous souhaitez que je négocie le passage de la flotte avec l’officier en charge ? Amiral, sauf votre respect, ce n’est pas… »

Il se tourna vers moi et laissa échapper un petit rire rauque.

« Heh, je sais parfaitement ce que ces mots impliquent chevalier. Non, nous ne sommes pas du corps diplomatique, nous n’arriverons pas à négocier un passage sans faire de la casse, et ce n’est pas ce qui est demandé ici. »

Et il avait raison, je ne voyais pas vraiment des soldats faire de la diplomatie, et même si ce n’était pas ma spécialité, au moins j’avais reçu une formation, et mon statut de Jedi impliquait que c’était une de mes missions.
Alors que j’allais lui répondre, notre conversation fut coupée par l’arrivée d’un message, qui nous fut transmis. Etant celui qui allait négocier, ce fut mon visage qui se trouva face au Falleen.

« Ici le général Vaas Stoker, dirigeant le croiseur impérial l’Oeil Sombre. Vous avez pénétré l’espace impérial en violation des traités établis. Toutefois… Je suis dans un très bon jour et je n’ai pas envie de gaspiller inutilement des torpilles. Déclinez votre identité et les raisons de votre intrusion. »

Plutôt diplomatique de la part d’un Impérial. Peut-être pourrions-nous nous en tirer sans trop de souci ?

« Ici le Chevalier Kerin à bord du croiseur républicain le Triomphe Opalescent. » Je vis un sourire apparaitre sur son visage en entendant le nom et ne pus m’empêcher de laisser échapper un petit soupir amusé avant de continuer. « Nous avons pour mission de casser du Hutt près de Makem Te, mais ces limaces ont établi un blocus de la voie Perlemienne. Nous sommes ici pour négocier le passage de notre flotte via votre territoire afin de les contourner. »

La suite serait plus risquée, mais le temps jouait contre nous.

« Quels sont vos termes ? Over. »

La balle était dans son camp. Soit il était un tant soit peu raisonnable et nous pourrions discuter, soit il ne l’était pas et notre mission s’arrêterait ici. Car déclencher une guerre avec l’Empire était la dernière des choses à faire.
Invité
Anonymous
Le Miraluka en face de Vaas s'identifia comme étant le Chevalier Jedi Kerin, voyageant sur le vaisseau nommé le Triomphe Opalescent. Le Falleen sourit en coin. Vraiment, la République avait-elle une quelconque idée de la façon dont elle devait nommer ses vaisseaux ? Le nom d'un vaisseau de combat, plus encore à raison si ce dernier était un croiseur, devait inspirer la crainte, au moins, quelle que soit son affiliation politique. On avait tendance à reculer devant l'Aile du Destin, plus que devant le Triomphe Opalescent, alors ne parlons pas de l'Oeil Sombre, le vaisseau du Falleen. Kerin expliqua que le but de sa flotte était de rejoindre le secteur spatial de Makem Te, où des Hutts avaient mis en place un blocus sur la Voie Perlemienne. Le but du Jedi aveugle était de négocier, à présent, les termes d'un passage de leur flotte à travers le secteur impérial pour rallier le champ de bataille au plus vite.

"Restez sur-place, pendant que je contacte mes supérieurs. Vous devez comprendre, bien entendu, que ce n'est pas une décision que je peux prendre seul."

Vaas coupa la communication, pensif. Hayden vint à lui. Il s'agissait d'un Céréen qui dominait son supérieur grâce à son ossature crânienne développée. Une mèche blonde pendait à l'arrière de son crâne et il arborait une fine moustache au-dessus de la lèvre. Il était moins sujet aux critiques que le général grâce à ses capacités d'analyses et d'astrographe de haut niveau. Pour autant, ce dernier respectait son supérieur pour ses points de vue, ses capacités de réactions et surtout son ambition et son ego démesurés.
Les deux aliens se concertèrent à voix basse :

"Pensez-vous que ce l'alerte qui a éloigné le vieux Farkan ?"

"Possible. Si seulement ce vieux flapi pouvait en profiter pour crever dans une glorieuse explosion de croiseur. Ce serait triste que son équipage meure avec, fort compétent au demeurant, mais c'est sacrifice que je serais prêt à effectuer de bonne grâce... On offrirait des funérailles impériales, et on serait débarrassé de cet ahuri..."

"Quelle est votre décision ? Le Moff Farkan sera difficile à contacter. On remonte plus haut ?"

"Non. Je veux un rapport sur les réserves d'armements de l'Oeil Sombre au plus vite sur ma console. Quitte à ce qu'on prenne du ravitaillement depuis Galidraan. Ne quittez pas les républicains des yeux."

Hayden acquiesça et salua. Vaas écrasa son cigare sur le cendrier installé sur le bras de son fauteuil et tapa quelques commandes sur sa console. Il tapa son code d'accès aux archives militaires récentes et fouilla dans celles concernant le Moff Farkan. L'alien borgne prit une gorgée de whisky. Le Jedi avait donc dit la vérité : des Hutts avaient mis en place un blocus sur la Voie Perlemienne. L'alien reptilien passa un doigt écailleux sur sa cicatrice à l’œil gauche. Il y avait-là une possibilité de tirer son épingle du jeu. Il avait trois solutions devant lui : éliminer les républicains, les laisser passer ou bien... Les accompagner.
Il fit rétablir la communication avec le Triomphe Opalescent.

"Je pense que je vais vous laisser passer, à quelques conditions dont je souhaiterais vous parler en face-à-face. Je vous invite donc, vous et les autorité républicaines qui le souhaitent, à venir me rejoindre dans l'Oeil Sombre pour en discuter. Vous serez couvert par les règles galactiques de la diplomatie. Vous pouvez vous diriger au hangar 4, situé sur notre flanc bâbord."

Ces règles étaient sans doute la meilleure protection qu'il pouvait leur offrir : il n'avait aucun droit, lui et son équipage, de les maltraiter d'une quelconque manière lors de leur entrevue. Agir à l'encontre de cela le conduirait, au mieux, à la dégradation militaire en public.
Invité
Anonymous
« Restez sur place pendant que je contacte mes supérieurs. Vous devez comprendre, bien entendu, que ce n’est pas une décision que je peux prendre seul. »

Je m’apprêtais à répondre mais l’interruption de la communication me coupa dans mon élan. Voilà qui n’était pas très poli, mais l’urgence et l’originalité de la situation excusait pas mal de choses. Je me mis à souffler et regardai l’amiral à mes côtés avant de lui parler.

« Est-ce que vous avez des nouvelles de la situation sur place ? »

Il me répondit immédiatement, la frustration perlant dans sa voix.

« Rien, les huiles restent silencieuses sur ce qu’il se passe là-bas. Si ça se trouve, on va arriver dans un piège, mais on ne sait même pas l’étendue des troupes ennemies ou la situation de nos gars sur place. »

Je laissai échapper un grognement agacé. Bordel mais ils foutaient quoi ? Pourquoi priver leurs renforts d’information ? Après tout, on devait les aider à se tirer du pétrin dans lequel ils se trouvaient non ? Tout cela n’avait ni queue ni tête…

« Je n’aime pas cette situation du tout amiral… il y a quelque chose de pourri dans… »

Je fus interrompu par la réactivation des communications. Ce fut rapide, même pas un couple de minutes avant que les communications ne reprennent.

« Je pense que je vais vous laisser passer, à quelques conditions dont je souhaiterais vous parler en face-à-face. Je vous invite donc, vous et les autorités républicaines qui le souhaitent, à venir me rejoindre dans l’Oeil Sombre pour en discuter. Vous serez couvert par les règles galactiques de la diplomatie. Vous pouvez vous diriger au hangar 4, situé sur notre flanc bâbord. »

Un sourire se dessina sur mes lèvres, pleinement visible par mon interlocuteur.

« Vous m’en voyez ravi Général Stoker, je vais faire en sorte de me dépêcher afin de ne pas nous faire perdre un temps précieux. Over.»

Les communications furent coupées, de notre côté ce coup-ci, et je me tournai vers l’amiral, lui demandant la permission sans un mot. Un hochement de la tête fut ma seule réponse, et il désigna son second et un soldat, un jeune lieutenant pour nous accompagner.

« Faites vite Chevalier, et évitez de faire trop de concessions. Je pense que vous appréciez autant que moi l’idée de vous retrouver dans leur dette.»

Je ne répondis pas et le saluai simplement avant de quitter le pont au pas de course, suivi par mon escorte. Le trajet jusqu’au transport fut relativement rapide, aidé par les différents transports mis en place pour expédier justement les trajets à bords des croiseurs et autres vaisseaux républicains.

Une fois dans le hangar, je déclinai d’utiliser un vaisseau avec pilote, et montai simplement à bord d’un transport rapide à bord duquel je pris les commandes. Le check up ayant déjà été fait, on put décoller en quelques minutes et très rapidement nous nous trouvâmes à bord de l’Oeil Sombre. Ils avaient bien fait attention à expédier les procédures. Le hangar était vaste et on pouvait clairement voir que l’équipage était en train de s’activer plus que nécessaire. Est-ce qu’ils se préparaient à une attaque de notre part ou à autre chose ? Il était inutile de s’inquiéter outre-mesure, mais en même temps ignorer tous les signes serait stupide de ma part.

Et puis bon, je savais que personne ici ne nous attaquerait. Il avait invoqué les règles de la diplomatie. Nous attaquer malgré cela, et surtout avec l’enregistrement de la conversation que nous avions ? C’était un suicide au point de vue de leur réputation auprès des petits acteurs, criminels, contrebandiers, chasseurs de primes. Plus personne ne ferait affaire avec l’Empire s’ils bafouaient aussi ouvertement les règles.

Après un trajet de quelques minutes, nous arrivâmes devant le général, et je pris l’initiative de le saluer.

« Général Stoker, un plaisir de vous rencontrer. M’accompagnant sont le Vice-Amiral Hansen et le Lieutenant Dras. Je vous suis reconnaissant de nous avoir entendus et accueillis avec autant de rapidité. »

Et j’attendais maintenant ses termes afin que nous puissions au plus tôt porter soutien à nos camarades au-dessus de Makem Te.
Invité
Anonymous
Le Jedi répondit qu'il se rendait au plus vite sur le vaisseau impérial. La communication fut coupée, du côté républicain, cette fois. Vaas ordonna à ce que la salle de réunion soit préparée en vue du rendez-vous. Hayden vint sur ces entrefaites et salua son supérieur :

"Monsieur, nos réserves de munitions ont besoin d'être refaites, surtout si je ne me trompe pas en devinant vos plans. J'ai donc pris la décision de faire venir du matériel depuis la planète."

"Merci, Hayden. Tu as bien deviné. Nous les accueillerons tous deux, avant que tu n'ailles t'occuper de superviser le déchargement du matériel."

Les deux aliens s'en allèrent vers ladite salle de réunion. Cette dernière, au contraire de la majorité de l'architecture du vaisseau, avait des murs de couleur claire. Des étendards impériaux écarlates pendaient au mur, tranchant sur la clarté des murs. Au centre de la pièce trônait une table octogonale, à laquelle était incorporée un projecteur holographique. Un portrait en pied de Darth Ynnitach surmontait le fauteuil réservé à Vaas et était entouré de la bannière Sith et de la bannière de l'Armée Impériale.
Le Falleen vérifia si le bar de la salle était plein et claqua de la langue, avant de sortir une bouteille de Crème d’Infâme et plusieurs verres, qu'il disposa sur la table, avant de s'asseoir et d'allumer un nouveau cigare. Enfin, son invité arriva dans la salle. Ce dernier était accompagné de deux officiers, le Vice-Amiral Hansen et le Lieutenant Dras.

"Bienvenus, messieurs. Voici mon Quartier-Maître, Hayden. Je vous en prie, prenez place et servez-vous, autant en alcool qu'en tabac."

Ce dernier salua militairement les invités de son supérieur et sortit de la pièce, en expliquant qu'il devait aller s'occuper de faire quelques calculs pour déterminer quelle route serait la plus propice à la flotte républicaine.
Vaas le regarda partir de son oeil valide, avant de cligner des yeux et de se passer la main sur sa paupière droite, pour tenter de chasser la fatigue. Il se demanda si il lui serait possible de piquer quelques épices dans l'hôpital du vaisseau, histoire de se maintenir en éveil...

"Un bon astrographe, vraiment. Et loyal jusqu'à la mort. Enfin, ce n'est pas pour parler de lui que je vous ai fait venir ici. C'est au sujet des... Des modalités, des conditions pour vous laisser passer."

Vaas fit une petite pause, pour ménager son public et créer le suspense.

"C'est très simple. C'est que nous vous escortions. Vous comprenez, nous sommes en période de crise et il est difficile de communiquer votre signalement à toute la flotte. Qui plus est, cela n'empêchera sans doute pas certains généraux, voire même Moffs, de tenter de faire un carton sur vous. Ma présence à votre côté vous permettra de rejoindre le champ de bataille sans grand danger."

"Et accessoirement cela ME permettra de me rapprocher de ce vieux flapi de Moff Farkran. Un tir mal ajusté et c'en est fini de lui et de sa carrière..." pensa le Falleen en son for intérieur.

.......................................

Pendant ce temps, Hayden arpentait les coursives jusqu'au hangar 3, qui était placé du côté de Galidraan. Un vaisseau de transport en provenance de la planète s'approchait doucement. Le pilote s'engagea dans le hangar, tandis que des manutentionnaires s'en approchait. Le Céréen s'approcha alors que le sas du vaisseau s'ouvrait pour laisser place à un Humain affairé, échevelé et passablement stressé, mal engoncé dans un uniforme de fonctionnaire impérial.

"Voici les munitions demandées par le général Stoker. Je me permets de vous rappeler que nous avons rogné sur le stock du spatioport pour cela, ce qui va nous laisser pratiquement sans défense ! Que cherche donc ce foutu alien ?"

Hayden détourna son regard des manutentionnaires qui déchargeaient les caisses de munitions, avant de jeter un oeil méprisant sur son interlocuteur.

"Le Général Stoker, contrairement à un petit fonctionnaire tel que vous, voit loin dans l'avenir et a décidé de prendre les choses en main. Il s'approcha d'une des caisses et commenta la lecture de son étiquette avec un sifflement admiratif. Et bien... Missiles à têtes chercheuses, avec la possibilité d'y encoder des coordonnées avant le tir pour s'assurer qu'il ne ratera pas... Mazette, si on avait su que vous en possédiez AVANT, croyez-moi, nous aurions fait notre marché dès notre départ de la planète. Et nous aurions sans doute fait un test en visant en particulier les bureaux du spatioport dans lesquels vous végétez. Maintenant, repartez taper vos minables petits rapports, avant que je ne suggère au Général l'idée de faire un test. Croyez-moi, vous ne serez sûrement pas regretté."

Son interlocuteur déglutit péniblement et courut jusqu'au vaisseau par lequel il était venu. Le Céréen donna ses ordres pour le rangement des munitions du vaisseau et se rendit au pont de commandement.

...........................................................

Vaas expliquait à ses invités qu'il comptait placer l'escouade républicaine selon une formation impériale, dont il prendrait la tête : les radars des défenses planétaires impériales les prendraient immédiatement pour une flotte alliée et ne ferait que demander l'identité du croiseur amiral, c'est à dire l'Oeil Sombre.
Invité
Anonymous
Un Falleen, le général Stoker, et un Céréen, son Quartier-Maître dénommé Hayden, nous attendirent dans une salle de réunion, de l’alcool et du tabac à notre disposition. Au moins ils savaient bien accueillir, un véritable plaisir de faire affaire avec lui. La décoration de la salle, du moins le peu que je pouvais en voir était sans aucune surprise à dominante impériale, mais il était bon de voir que les règles de l’hospitalité n’étaient pas bafouées en raison de l’inimitié séculaire entre nos deux gouvernements.

Il nous proposa de l’alcool et du tabac, et je me servis un fond de verre, juste assez pour m’humecter les lèvres et le gosier sans abuser de la proposition qui m’était faite. Après tout, il serait aussi malpoli de refuser son offre que d’en abuser. Le Vice-Amiral et le Lieutenant se servirent également, un peu plus copieusement que moi mais sans être déraisonnables eux non-plus. Il était bon de voir que les règles de bienséance étaient toujours en vigueur.

« Nous vous remercions de votre accueil chaleureux Général. »

Laconique, mais lui comme nous savions que nous n’étions malheureusement pas là pour ça. C’est pourquoi il embraya directement sur la demande qu’il avait, la concession nécessaire afin de nous permettre de traverser l’Empire. Lui permettre de nous accompagner. En soi ce n’était pas un souci, il n’avait qu’un vaisseau et nous avions une flotte entière, plusieurs dizaines de vaisseaux. Pourtant, cela ne faisait qu’amplifier mon inconfort quant à la situation qui nous attendait, chose qui se vit sur mon visage.

Il continua, sans relever mon expression troublée, en expliquant la formation qu’il souhaitait prendre. Une formation impériale avec lui à notre tête afin d’éviter tout conflit dans les territoires traversés. En soi, c’était une plutôt bonne idée, mais encore une fois cela soulevait un souci, que je lui exposai une fois qu’il eut fini de faire ses propositions.

« Je ne vois pas de quelconque souci à vous permettre de nous accompagner, qui plus est puisque vous pouvez de toute manière le faire sans même notre présence. Cependant, je dois avouer que la présence de votre flotte sur Makem Te m’inquiète, et non pas pour les raisons évidentes de respect de la frontière. »

Car bon, il venait de nous avouer que l’Empire avait bafoué l’espace Républicain. Mais là n’était pas le souci.

« Connaissant l’animosité entre nous autres Républicains et vous autres Impériaux, et avec la présence d’une flotte Hutt pour catalyser les tensions, quelle est la probabilité d’après vous que cette situation ait viré au désastre ? »

Je lui laissai quelques secondes afin de comprendre mes inquiétudes avant de continuer.

« Il y a de grandes chance que ça se tire dessus dans tous les sens au-dessus de Makem Te, donc j’espère que vous comprenez que malgré le fait que je n’ai aucun problème avec l’idée que vous nous accompagniez, la formation que vous nous proposez ne ferait qu’exacerber les tensions, lançant peut être la dernière étincelle qui enflammerait la guerre entre nos deux nations. Ce n’est pas acceptable, sans vouloir vous manquer de respect. »

Je bus un peu d’alcool pour me permettre de mettre en ordre ces idées.

« Vous m’avez l’air d’être un homme raisonnable. Je vous propose que l’on suive votre idée de formation dans le territoire Impérial, et qu’on passe dans une formation Républicaine avant d’arriver sur Makem Te. D’après ce que je sais de la situation, il n’existe pas d’autorité forte de la République sur place pour l’instant d’un point de vue militaire. L’arrivée de l’Amiral à bord de notre flotte pourra calmer les tensions, et l’importance de la flotte, je l’espère, devrait calmer les ardeurs Impériales suffisamment afin d’apaiser la situation et que l’on puisse se concentrer sur notre ennemi commun, ces foutus Hutts. »

Avant de le laisser réfléchir à la situation, je tentai de presser ma chance une dernière fois.

« Comprenez que nous avons aucun intérêt à ce que la guerre se déclenche entre nos deux nations, surtout avec la conférence sur la paix organisée par les Hapiens en ce moment même. »
Invité
Anonymous
Le Jedi agréa à la proposition du Falleen, avant d'objecter que la présence de la flotte impériale aux abords de Makem Te posait quelques problèmes, et pas uniquement des problèmes de frontières. La présence de la flotte impériale et républicaine, avec "seulement" une flotte Hutt entre les deux. Dans ce cas de figure, il était inévitable que le combat ne finisse par déborder.

"Je pense aussi. Cela débutera sans doute par un tir raté, suivi par de nombreux coups au but. Surtout avec certains des Moffs qui se trouvent déjà là-bas, qui ont la fâcheuse tendance à se montrer très tête brûlée."

Il avait même quelques noms en tête. Et pas seulement Farkran, qui serait carrément du genre à ne pas se cacher derrière une erreur de tir.
Cela faisait que, malgré la proposition de l'Impérial qui était assez intéressante, le Miraluka se devait de la refuser. Les écailles des joues de Vaas se marbrèrent de rouge. Il cacha son trouble en finissant son verre de Crème d'Infâme et en le remplissant de nouveau. Puis il alluma un nouveau cigare. Le Falleen se demanda si il devait user de ses phéromones pour... "Convaincre" le Jedi. De toute évidence, les deux militaires assis à côté de lui n'étaient là que pour le décorum et il était donc inutile de tenter de les débaucher.
Le seul problème était qu'il ignorait si ses phéromones fonctionnaient sur les Jedis et si, dans le cas où ce dernier était sous son "emprise", il s'en rendrait compte. Autant de paramètres à prendre en considération.

Voyant que le Jedi reprenait une gorgée d'alcool, Vaas joua le tout pour le tout et, subtilement, se concentra, en espérant que l'alcool endormirait les sens de ses invités. Des pores de sa peau s'échappèrent une très douce fragrance, qui se répandit dans la salle, jusqu'à atteindre les narines de son interlocuteur. Ces dernières étaient, malheureusement, surtout des phéromones sexuelles, dont il se servait pour attirer ses partenaires d'une nuit, mais à cet instant, il les avait contrôlé de façon à ce que, même si elles attisent un certain désir chez ses "victimes", elles les convainquent surtout de se rallier à lui, ou bien à se rapprocher de son point de vue.

Il ferma un instant les yeux, avant de sourire : d'une façon ou d'une autre, cela avait fonctionné, car le Miraluka venait de lui proposer un plan plus audacieux : à l'approche de Makem Te, laisser le Triomphe Opalescent prendre la tête d'une formation républicaine et laisser le Falleen rejoindre la flotte impériale. L'alien aveugle espérait que la présence des renforts républicains apaiserait les éventuelles tensions et permettrait aux deux flottes rivales de se concentrer sur un même ennemi : la flotte Hutt.

"Moi-même, je vous rejoins. Cette conférence de paix est une aubaine : cela pourrait, au moins, nous permettre de poser les bases d'une entente... Véritable. Je me séparerais de votre flotte dès que possible pour contacter le vaisseau de commandement et expliquer les tenants et les aboutissants de l'affaire."

Il baissa le regard alors qu'Hayden lui envoyait un message crypté sur sa console : l'Oeil Sombre était approvisionné et qu'il était prêt à partir, avec un schéma de route opérationnel. Vaas se leva et se dirigea vers le Jedi et les deux officiers républicains.

"Je vois que nous sommes parvenus à un accord. Je vous invite à rejoindre votre flotte et à mettre au courant votre Amiral et le reste des officiers. Je vais faire mettre l'Oeil Sombre en position, puis j'enverrais un message codé à l'intention du Triomphe Opalescent, contenant les dispositions nécessaires à la formation impériale prévue."

Il serra la main du Jedi et de ses officiers, avant de les faire escorter jusqu'à leur navette par Hayden, qui patientait devant la salle de réunion. Puis, le Falleen revint à ladite salle et s'assit lourdement sur son fauteuil, avant d'enclencher l'air conditionné. Épuisé, il se reposa le temps d'évacuer ses phéromones.
Puis, il revint, titubant, au pont de commandement, où il diffusa ses ordres via les hauts-parleurs du vaisseau :

"A l'équipage de l'Oeil Sombre, préparez vous à suivre la translation A-35, direction Makem Te. Nous allons escorter la flotte républicaine jusqu'au champ de bataille, avant de rejoindre la flotte impériale. Sachez qu'il ne s'agit pas d'un exercice : un Seigneur de Guerre Hutt menace les intérêts communs de la République et de l'Empire. Devant cette menace, nous devrons faire abstraction de nos différences ! Je compte sur vous, Darth Ynnitach compte sur vous ! Faites votre travail et vous serez récompensés ! Ne suivez pas les ordres et je vous exécuterais moi-même. Over."
Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
Alors que les vaisseaux sortaient de l'hyperespace pour ajuster leur trajectoire de saut, le système Makem n'était pas accessible depuis cette position impériale en un seul bond, ils reçurent un signal de détresse de faible intensité envoyé sur larges bandes.

« … Attaqué... République... Aide... Vite... »

La voix était hachée, rendue inhumaine à cause de la distorsion. Mais les systèmes des navires de guerre parvinrent rapidement à en définir l'origine de la transmission. Une zone de l'espace toute proche, à quelque parsec. D'après la carte holographique, il n'y a rien dans secteur, seulement le vide spatial exactement à la limite entre la République et l'Empire... Enfin...

Le Général Vaas Stoker savait que cette région n'est pas tout à fait vide. L'empire y avait installé, depuis quelques mois maintenant, une station spatiale de surveillance et d'espionnage. Un secret bien gardé, pour que l'adversaire Républicain ne sache qu'il était observé. Cette station avait nécessité le concours de quatre mondes impériaux pour être assemblée, dont Felucia et Galidraan... Ainsi à part une poignée de haut-gradés, une équipe de techniciens et militaires triés sur le volet et les Moffs de ces mondes, personne n'en connaissait l'existence... Pourtant, à présent, quelqu'un venait de l'attaquer... Impossible de faire comme si cette transmission n'avait jamais eu lieu ! Surtout que le signal, parvenu aux oreilles républicaines, amenait son lot d'interrogations... Alors, au nom du petit arrangement amical qu'il venait de conclure, le groupe décida d'aller voir ce qui se passait !

Arrivé sur place, seul un champ de débris encore fumant les attendait. De la station, il ne restait plus rien... Et la communication captée indiquait un responsable tout trouvé : la République... Pourtant, les signatures énergétiques relevées par les senseurs du Triomphe Opalescent ne semblaient pas coïncider avec celles de vaisseaux Républicains ! Pouvait-il s'agir d'un subterfuge ? De qui ? Des Hutt ?! Ou bien les services secrets Républicain avaient-ils quelque chose à voir dans ce désastre ?

L'analyse permis de déterminer la trajectoire suivi par l'assaillant avant son dernier saut. Tout indiquait il faisait route vers le système de Sembla, un peu plus loin dans les territoires Impériaux...

Le commandant de la flotte républicaine du faire face à un terrible choix : ignorer cet incident pour rejoindre Makem Te, au risque de faire passer la république pour coupable... Ou bien tenter prouver son innocence en aidant les Impériaux à retrouver les véritables coupables ?!

Si l'Empire pensait que la République était derrière cet assaut, alors la situation risquait de dégénérer encore plus sur Makem Te, et par la suite... Néanmoins, était-il judicieux de pénétrer encore plus dans les frontières impériales ??

De son coté, le Général Stoker lui aussi était face à un dilemme. La République jouait-elle double jeu ? Fallait-il les croire sur parole lorsqu’ils disaient ne pas être derrière cette attaque ? Le seul moyen de le prouver aurait été de retrouver les agresseurs... Mais pour cela, il lui fallait abandonner, temporairement, l'Impératrice à son sort du Makem Te. Qu'est-ce qui comptait le plus : La vérité, ou bien la vie d'une Impératrice ?
Invité
Anonymous
Malgré son accord sur ma vision de la situation, j’avais l’impression que mon interlocuteur n’avait pas apprécié le refus initial que je lui avais donné pour son idée de formation. Le fait qu’il ait décidé de boire peu après, et sa concentration pendant quelques instants était assez indicateur de ce fait. Après, je n’étais pas déraisonnable, et je savais parfaitement qu’il devrait m’accompagner pour que l’on traverse le territoire impérial sans créer plus de tension que nécessaire.

Je connaissais néanmoins bien les Falleen, et je dus avouer que l’envie d’agréer dans son sens ne m’étonna guère. Après, en tant que Jedi, nous étions particulièrement sensibles aux variations de nos émotions, et le fait que je savais qu’il était frustré finit de me donner la puce à l’oreille. Après, il était aisé de faire abstraction de tout cela, et au vu du sourire qui s’était affiché sur son visage après ma dernière proposition, il serait mal venu de le lui faire remarquer. Autant ne pas créer de tensions inutiles entre nous, après tout une entente entre la République et l’Empire était déjà assez fragile et improbable comme ça.

Le fait qu’il se sépare de notre flotte à l’arrivée sur Makem Te n’était pas optimal, mais bon, un renfort d’un croiseur qui plus est dont le capitaine, un général, ne souhaitait pas la guerre entre nos nations n’était pas un grand risque pour la République. Par contre, l’arrivée de notre flotte serait d’un très grand secours aux hommes sur place, et on pourrait pacifier la situation.

« C’est un plaisir de faire affaire avec vous Général. Je dois avouer qu’il est rare que des négociations soient aussi rapides et aussi fructueuses pour les deux camps. J’espère sincèrement que celles en cours dans Starhome connaitront un succès similaire. Je vais communiquer notre accord à l’amiral en charge de notre flotte et ferai en sorte qu’aucun désagrément ne vienne gâcher notre accord. Je vous remercie de votre hospitalité Général Stoker. »

Rapidement, nous nous saluâmes avant de nous séparer. Le trajet de retour vers notre transport fut relativement rapide, tout comme le retour vers le vaisseau amiral. Très rapidement aussi nous nous retrouvâmes sur le pont du navire, face à l’Amiral.

« Ah, Chevalier Kerin, j’espère que vous avez de bonnes nouvelles à m’annoncer. »

Je ne pus m’empêcher de sourire et de hocher de la tête.

« Ce n’est rien de le dire Amiral. Le Général Stoker a été étonnamment raisonnable. Tout ce qu’il demande est de nous accompagner sur vers Makem Te, apparemment, il y a déjà des troupes impériales sur place. »

L’amiral se renfrogna immédiatement, arrivant aux mêmes conclusions que moi.

« Ça ne m’étonnerait pas que ce soit le début d’une guerre là-bas… bordel, j’espérais que ça n’en arrive pas à ce point… »

Je soupirai avant de continuer, d’un ton presque enjoué.

« Tout n’est pas perdu, et l’arrivée de notre flotte peut avec chance calmer les ardeurs de tout le monde. Il ne faut néanmoins pas traîner. L’Oeil Sombre devrait nous envoyer la formation à suivre pour notre flotte. Pendant ce temps, pour pouvez les appeler, autant ne pas perdre plus de temps que nécessaire. »

Je savais que tous les officiers de la flotte ne seraient pas ravis de collaborer avec un bâtiment impérial, mais l’amiral semblait du côté de la paix donc je croisais les doigts et priais la Force pour qu’une tuile ne nous tombe pas dessus. Bien entendu, j’ai prié en vain.



Tout s’était bien passé, la formation était correcte et les communications sans aucun problème de compréhension malgré la différence dans les fréquences habituelles. Tout était trop beau pour être vrai, et bien entendu ça n’a pas raté. Le premier saut hyperespace était parfait, aucun souci. Et bien entendu, au moment où on se préparait pour lancer le deuxième et avant dernier lorsqu’une communication fut reçue sur toutes les fréquences.

« Attaqué… République… Aide… Vite… »

En quelques secondes l’origine du signal fut triangulée vers un secteur proche, quelques parsecs à peine. Là où il était censé n’y avoir absolument rien.

« Urgh, que la Force veille sur nous, je sens que ça va mal finir au vu de ce message. »

Je me tournai vers l’Amiral.

« Souhaitez-vous que je contacte le Général Stoker pour savoir s’il en sait plus ? »

L’amiral se tourna vers moi avant de hocher de la tête.

« Oui, faites. Et au vu du message… Insistez bien que je n’ai pas autorisé de mission dans ce secteur de l’espace… Et d’ailleurs pourquoi le ferais-je ? Il n’y a rien ici, ou en tout cas s’il y a quelque chose nos services de renseignement l’ont raté. »

Immédiatement et avec l’aide du personnel de communication, j’ouvris un canal vers l’Oeil Sombre.

« Œil Sombre, ici le Chevalier Kerin à bord du Triomphe Opalescent. Nous avons reçu le message de détresse et souhaitons avoir vos conseils sur la marche à suivre. L’Amiral souhaite également ajouter, et ce dû à la nature tendancieuse du message de détresse reçu, qu’à sa connaissance aucune opération de la République n’a été prévue dans cette portion de l’espace. Nous n’étions même pas au courant qu’il y avait quelque chose dans ce secteur. Over.»

Croisons les doigts maintenant. Nous ne risquions rien immédiatement, mais notre détente cordiale risquait de prendre un coup dans l’aile.

Spoiler:
Invité
Anonymous
Le Céréen revint auprès de son supérieur, qui se massait les tempes tandis que l'équipage s'activait sur le pont de commandement. Le Falleen se remplit un verre d'eau fraîche et le but lentement. Il regarda son second, puis, par la baie d'observation, l'espace qui semblait lentement se mouvoir tandis que l'Oeil Sombre se mettait en position de départ.

"Le Jedi et ses gardes du corps sont revenus au vaisseau républicain, monsieur. Toutefois, je dois vous avertir que nous devrons effectuer deux sauts consécutifs en hyper-espace, où nous aurons bien du mal à atteindre le Système Makem. Nous devrions en sortir peu après avoir dépassé Felucia."

"Bien, vous pouvez disposer."

Le Falleen transmit, par message codé, l'ordre de formation tactique qu'il souhaitait voir mit en place. Il attendit que la flotte républicaine soit placée, avant de leur donner la translation exacte et les coordonnées d'arrivées du premier saut.
Il se leva, les mains croisées dans le dos, et fit transmettre l'ordre de départ à son équipage et à la flotte impériale, en prenant comme relais le Triomphe Opalescent :

"Messieurs-Dames, préparez-vous... Enclenchement des propulseurs... Parez à entrer en hyper-espace... MAINTENANT !"

A travers la baie d'observation, il put voir les étoiles s'allonger vers les vaisseaux, avant que ces derniers ne bondissent dans un tunnel lumineux.

"Monsieur Hayden, je prends le quart. Vous pouvez disposer. Vous me remplacerez à H7."

Son Quartier-Maître salua et sortit de la salle pour aller se reposer. Le Falleen, quant à lui, se repencha sur sa propre console : il devait encore travailler sur son rapport suite à la mission diplomatique, puisqu'il ne pourrait le faire en face-à-face directement.
Le temps fila vite, puisqu'il en était à la moitié de son rapport quand Hayden vint le remplacer. L'alien reptilien retrouva sa cabine pratiquement au radar et s'effondra sur son lit alors même que la porte se refermait. Il s'endormit alors, son horloge biologique lui ayant indiqué qu'il devait être debout depuis pratiquement 29h, puisqu'il ne s'était guère reposé durant les négociations avec le Soleil Noir.
Quelques heures plus tard, son second vint le réveiller en lui secouant l'épaule.

"Mon Général, nous venons de sortir de l'hyper-espace. Il vous faut être présent sur le pont pour la prochaine translation. J'ai préparé un nouvel uniforme."

Le Falleen se leva et se changea avec des gestes pratiquement mécaniques, avant de sortir, suivi par le Céréen. Ce dernier lui fit quelques brefs rapports internes au croiseur, pour stimuler intellectuellement son supérieur, avant leur entrée sur le pont de commandement.
Vaas s'assit sur son fauteuil et vérifia les calculs de son équipe, avant de les approuver.

"Très bien, préparez-vous à passer sur les canaux de communication du Triomphe, nous..."

"… Attaqué... République... Aide... Vite..."

Le sang de Vaas se glaça plus qu'à l'ordinaire. Cette voix désincarnée avait retenti sur les canaux d'urgences du vaisseau. Un simple coup d’œil à son équipe chargée des communications lui apprit que la flotte républicaine l'avait aussi reçu : il s'agissait d'un appel d'urgence. Une triangulation rapide lui en apprit la provenance et il crut qu'il allait arracher les bras de son fauteuil en l'apprenant : une base impériale dont l'existence n'était connue que de quelques officiers militaires, conçue dans le but d'espionner la République en grand secret.
C'est alors qu'ils reçurent une communication du Triomphe Opalescent. Kerin leur apprit qu'il n'y avait eu aucune opération militaire républicaine dans le secteur.
L'Impérial fit scanner les débris, pendant qu'il répondait au Jedi.

Hayden soupira en voyant ce que son équipe scannait : il n'y avait rien qui puisse réellement rattacher cette station à l'Empire, mais cela signifiait que le, ou les vaisseaux responsables de ce carnage possédaient une puissance de feu égale ou supérieure à celle de l'Oeil Sombre.

"Il s'agissait d'une prison impériale dont l'existence était tenue secrète en raison de ses occupants : certains des pires criminels impériaux y étaient enfermés. On lui fit signe qu'il n'y avait aucun survivant. Ce qui me pose problème, c'est qu'il n'y a pas de survivants. Je crains à une évasion. D'après nos relevés, les responsables se dirigent vers le Système Sembla."

[Thème : Une décision cornélienne]

Un nouveau rapport arriva sous les yeux du Falleen, qui, sous la stupeur, serra si fort le bras de son fauteuil que le craquement fut audible via l'holo-communication avec le Triomphe Opalescent. Darth Ynnitach, la Dame Noire des Siths et Impératrice, se trouvait sur le champ de bataille de Makem Te. Plus encore, elle avait été "accueillie" par des tirs provenant de vaisseau de la Ligue des Mondes Périphériques et d'une flotte inconnue, sans doute les Hutts.
Les mâchoires de Vaas étaient crispées. D'un côté, son allégeance envers l'Empire lui ordonnait de rejoindre Ynnitach, de l'autre, son amour de toujours, la Vérité, lui ordonnait de traquer les enfants de banthas qui se trouvaient-là. Il finit par se lever et donna un coup de poing sur sa console de commande, ses écailles ayant viré au brun cramoisi.

Vaas se mordit la lèvre inférieure jusqu'au sang. Il savait que, quelque soit sa décision, elle serait la base de changements dans l'Empire. Les équipages de la flotte entière étaient pendus à ses lèvres. Doucement, sous le regard de l'équipe présente sur le pont de commandement, il se baissa et remplit un verre de whisky. Sa main tremblante l'éleva à portée de ses lèvres. Il en but une gorgée et grimaça, alors que son sang se mêlait à l'alcool dans sa gorge. Enfin, il reposa son verre à demi-plein sur sa console dans un claquement sonore qui fit sursauter son équipage. Un peu d'alcool se répandit sur la console, sans pour autant atteindre les composants électroniques.

"Nous allons poursuivre ces salopards de descendant bâtards d'enfants de banthas. Quartier-Maître Hayden ! Calculez une nouvelle trajectoire en direction du Système Sembla ! Over."

L'holo-communication fut coupée et le Falleen ouvrit une nouvelle communication, à l'intention du champ de bataille sur Makem Te. Le visage du Moff Farkran apparut. Sa moustache broussailleuse frémit, alors qu'une grimace de dégoût tordait ses lèvres.

"Général Stoker ! Nous sommes en pleine bataille, que fou-"

"Pardonnez-moi de vous déranger, Excellence. Je suis au courant et j'allais vous rejoindre après les négociations sur Galidraan quand un appel de détresse a été perçu par mon vaisseau. Il a été émit par la base Voile, qui a été anéantie sans survivant. Tout porte à croire qu'il s'agit de la République, et que ce qui l'a détruit est en train de se diriger vers le Système Sembla. Je me charge de l'intercepter."

"Groumf... Très bien, Stoker. Vous mettez toutefois votre tête au billot, sachez-le. ET VOUS, QU'ATTENDEZ-VOUS POUR ABATTRE CET ESCADRON ? UN MOT DOUX ECRIT PAR VOTRE MÈRE ? Over, Stoker !"

Vaas salua et retomba sur son fauteuil en se massant les tempes, espérant qu'il n'avait pas fait le mauvais choix. Pendant ce temps, la flotte se réorganisait pour se placer en position de translation vers le Système Sembla.
Invité
Anonymous
La réponse du Général ne m’étonna pas. Une prison impériale ? Il devait en exister un grand nombre, et si celle-là était au milieu de nulle part ce ne devaient pas être les prisonniers politiques qui y étaient enfermés. Voilà qui était plutôt agaçant, surtout l’idée que certains s’étaient échappés. Négligemment, je laissai trainer une oreille et entendis l’amiral demander un scan des signatures énergétiques. Si les attaquants étaient vraiment des nôtres, ce serait le début d’une guerre terrible entre nos deux nations.

Les secondes passèrent, interminables, et finalement nous reçûmes la confirmation. Les attaquants n’étaient pas Républicains. Aucune des signatures ne correspondait à des vaisseaux en activité. C’était à la fois rassurant et inquiétant. Oui, il y avait une possibilité d’apaiser la situation, mais on avait à faire avec une flotte qui avait pu se faire passer pour une des nôtres. Il ne nous restait plus qu’à déterminer quelle serait la marche à suivre.

Bien entendu, nous n’avions toujours pas de nouvelles de Makem Te. Le fait qu’on se trouvait en territoire Impérial réduisait à néant toute chance de recevoir des informations. Il y avait bien une communication reçue, probablement à l’intention de notre escorte, mais nous n’avions pas les protocoles de sécurité afin de la décrypter. Lorsqu’un amiral apparemment furieux nous contacta pour nous indiquer qu’il voulait poursuivre les attaquants de la station vers le système de Sembla, encore plus profondément en territoire Impérial, nous eûmes un choix à faire.

« Amiral, le choix est votre. Est-ce que la flotte entière suit ce plan, au risque de laisser la situation dégénérer sur Makem Te, où est-ce qu’on se sépare ? »

Il était lui-même en pleine réflexion, conscient du risque et des répercussions diplomatiques. De l’endroit où on était, il nous serait aisé de rejoindre Makem Te, nous n’avions même pas besoin d’être accompagnés par le Général Stoker puisqu’on ne passerait plus à côté de systèmes majeurs de l’Empire. Il avait néanmoins été plus que cordial avec nous, et cette décision de l’abandonner serait mettre fin à toute possibilité de coopération future.

L’Amiral faisait les cent pas en face de moi, le visage figé par la concentration.

« Communiquez l’information suivante au Général. La moitié de la flotte restera ici, prête à sauter vers Makem Te. Le trajet vers Sembla devrait prendre un peu moins d’une heure, donc je vous en accorde 3 avant que l’on saute vers Makem Te. Je suppose que vous allez suivre le Général ? »

Ce n’était pas l’idéal d’un point de vue diplomatique, mais la moitié de la flotte évitait ainsi de se faire entraîner dans un piège éventuel. Et au vu de l’état de colère du Général Stoker, c’était une possibilité. Rien qu’une moitié de flotte Républicaine en plus serait suffisante pour faire réfléchir les Impériaux sérieusement. Cependant, en guise de bonne volonté, je pouvais faire un geste de plus… Il me faudrait voir comment il allait réagir à la décision de l’Amiral.

« En effet Amiral, c’est une réelle possibilité d’obtenir une détente entre nos deux nations, je ne peux pas laisser cette attaque gâcher cette chance. Je pense rejoindre le vaisseau du Général, seul et avec son accord bien entendu, afin de montrer notre bonne volonté. »

Il comprit immédiatement les implications et resta silencieux, avant de hocher de la tête. Cela ne lui plaisait pas, je pouvais le voir immédiatement.

« Je vais contacter le Contre-Amiral Fylesan qui est sur place en ce moment même. On devrait avoir plus d’information sur la situation. Je ne vais pas vous le cacher Chevalier, si la situation est critique nous ne vous attendrons sûrement pas. »

Je le regardai et lui souris. Je comprenais parfaitement la situation. La vie des milliards d’habitants de Makem Te et la survie de la flotte Républicaine étaient primordiales. Je me tournai rapidement vers le communicateur et contactai l’Oeil Sombre.

« Œil Sombre, ici le Chevalier Kerin à bord du Triomphe Opalescent. Notre Amiral a décidé de laisser la moitié de notre flotte ici, l’autre moitié vous accompagnera. Je pense aussi nécessaire de vous indiquer que nos scanners indiquent que les attaquants de votre prison n’étaient pas des nôtres, leur signature énergétique ne correspondant à aucun de nos vaisseaux. Afin de vous prouver notre bonne volonté et notre volonté de découvrir la vérité à vos côtés sur ce qui s’est déroulé en ce lieu, je vous propose que je rejoigne seul votre vaisseau pour la durée de cette opération. La flotte Républicaine nous attendra trois heures avant de sauter vers Makem Te.»

Je n’avais pas parlé des règles de diplomatie galactiques, et il avait sans doute compris pourquoi. Je lui avais exposé nos arguments, mais il ne les croirait sans doute pas. En guise de bonne volonté et afin de lui assurer que nous n’avions pas l’intention d’envenimer les choses, je me proposais en tant qu’otage à bord de son vaisseau. Oui j’étais un Jedi, mais il avait sans doute le matériel nécessaire pour neutraliser mon contrôle de la Force. Etant Miraluka, je me retrouverais absolument sans défense à sa merci. Le peu que j’avais discuté avec lui, il me semblait assez honorable pour ne pas me tuer immédiatement au moment où je me retrouverais entre ses mains.
Invité
Anonymous
Hayden alla accueillir le Jedi aveugle au hangar 4. Ce dernier se proposait volontairement comme otage, alors que la flotte républicaine se scindait en deux. C'était quelque peu courageux de sa part, surtout que l'équipage de l'Oeil Sombre était sur les nerfs : la République aurait osé rouler l'Empire ? Tout cela était-il une mise en scène pour tenter d'atteindre le Système Dromund et le frapper directement ? Certains commençaient même à murmurer dans le dos de Vaas, à médire sur ses origines aliennes qui étaient susceptibles de le rallier plus aisément aux adversaires de la République et d'autres avaient quitté le pont de commandement en trombe.
Il ne manquait plus que cela : une mutinerie naissante au sein du croiseur. Le Falleen allait devoir prendre des mesures pour éviter le bain de sang.
Le Quartier-Maître escorta le Jedi jusqu'au pont de commandement, après lui avoir prit son sabre-laser. Le Céréen ignorait de son mieux les injures qui pleuvaient au passage de l'Utilisateur de la Force, bouc émissaire tout trouvé pour les membres d'équipage.

Vaas était en communication avec le Moff en charge du Système Sembla :

"Des ennemis de l'Empire ont violé nos frontières après avoir anéanti la Base Voile. Nombre inconnu, type de vaisseau inconnu. Il semble qu'il ne s'agisse pas de vaisseaux de la République, la signature énergétique ne correspond pas. Toutefois, ils vogueraient sans doute sous pavillon républicain. Possibles pirates, voire des membres de la Flotte Hutt que l'Impératrice combat actuellement. Je me mets en route avec l'Oeil Sombre et une flotte alliée. Nous arriverons dans une heure, jusque-là, tenez bon."

"Je vous remercie, Général Stoker. Je mets immédiatement les défenses orbitales en état d'urgence, nous tâcherons de tenir bon jusqu'à votre arrivée. Over."

La communication fut coupée, peu avant que la flotte n'entre en hyper-espace. Stoker se leva de son fauteuil de commandement et se plaça devant la baie d'observation, son œil unique plongé dans ce tunnel blanc et bleu. C'est alors qu'Hayden entra, suivit de Kerin. Le Céréen remit le sabre-laser du Jedi à son supérieur, avant de saluer et de revenir à sa place, laissant le Miraluka et le Falleen face à face.
Vaas observa la poignée de l'arme quelques instants, avant de trouver le bouton d'allumage. Il fit jaillir la lame et l'observa, la lumière émeraude jouant avec ses yeux et ses écailles. Il s'écarta de quelques pas, avant de faire des moulinets avec l'arme Jedi. Enfin, brutalement, il se retourna et plaça la "pointe" de la lame sous la gorge du Miraluka.

"Beaucoup, ici, souhaiteraient que je vous égorge sur place et qu'à notre arrivée dans le Système Sembla, je donne l'ordre d'abattre le reste de votre flotte, à commencer par ceux qui nous ont suivi. Malheureusement pour eux, je suis lié par une promesse qu'il me serait difficile de briser."

Il éteignit l'arme et rangea la poignée à la ceinture de son uniforme, avant de se tourner vers la baie de nouveau. Il pinça l'aile de son nez et soupira.

"Le fait est que je fais pratiquement preuve de trahison en ne rejoignant pas ma souveraine sur le champ de bataille. Je risques ma tête... Pour tenter de sauver l'Empire... Quelle ironie. L'autre problème est qu'il me faudra expliquer la présence de vaisseaux républicains avec moi... Quoique, je suis accoutumé à manipuler l'information à mon avantage."

Il allait sortir un mensonge si gros que l'on pourrait envelopper le Système Dromund dedans et avoir encore assez de place pour y placer la flotte impériale au grand complet : Il avait arraisonné une petite flotte républicaine qui sortait d'un difficile passage à travers un champ d'astéroïde et était en chemin vers Stenos quand il avait intercepté le message de détresse de la Base Voile. Les équipages de la Républiques étaient encadrés par ses propres hommes, ce qui expliquerait pourquoi ces croiseurs l'aideraient en cas de coups durs.

Le temps passa lentement, tandis que Vaas rongeait son frein en pensant à la fois à cette menace inconnue et à son Impératrice qui combattait deux adversaires à la fois dans une bataille spatiale qui semblait bien mal engagée.
Enfin, les vaisseaux sortirent de l'hyper-espace, à trois parsecs de la planète Sembla. Le Général attendit la fin des scans pour soupirer, avant de grogner de dépit.
Rien. Pour le moment, rien. Pourtant, sa flotte devait talonner de très peu celle de sa proie.
Tout le personnel présent sur le pont de commandement avait le nez plongé sur les instruments de mesure. Il attendit encore quelques minutes, tout en dirigeant "sa" flotte en direction de la planète à vitesse lente.

Alors que Vaas était sur le point d'envoyer un message au Moff, un des vaisseaux en fin de formation fut attaqué par son flanc droit !
Un croiseur lourd, à l'architecture semblable à celui du Triomphe Opalescent venait de quitter la lune de Sembla derrière laquelle il s'était caché. Sa victime, moins bien armée et défendue, de plus petite taille, disparu dans une gerbe de flamme.

"Cet enfoiré est là ! Scannez-moi ce fils de bantha ! Identifiez-le au mieux ! Et mettez-vous en formation d'attaque !"

Vaas fit pivoter l'Oeil Sombre en direction du vaisseau inconnu.

Spoiler:
Invité
Anonymous
Le Général Stoker avait approuvé mon transfert vers le vaisseau Impérial, et ce fut donc avec une petite pointe d’appréhension que je me dirigeai vers un des transports légers. Le trajet fut rapide, et je me retrouvai à atterrir dans le hangar de l’Oeil Sombre. L’ambiance n’était plus du tout la même, je pouvais le sentir. Si lors de notre première visite la méfiance prévalait, là tout ce que je pouvais sentir à mon égard était une hostilité non dissimulée.

Le Quartier-Maitre Hayden et quelques gardes m’accueillirent l’arme à la main et, sachant exactement ce qu’ils espéraient, je me désarmai avant de leur faire passer mon sabre laser. J’avais laissé mon blaster sur le vaisseau amiral. Autant ne pas prendre plus de risque que nécessaire. Mon sabre-laser lui était symbolique. Je me devais de le leur remettre. Et puis bon, je dois avouer que je n’y étais pas plus attaché que cela, contrairement à nombre de Jedi. C’était un outil qui m’avait bien servi, oui, mais si je devais m’en délester pour le bien de la mission et des relations avec l’Empire, soit. Il me serait toujours possible d’en construire un autre rapidement, j’avais tout le matériel à bord de mon vaisseau personnel, dans les hangars du vaisseau amiral de la flotte.

Injures et quolibets m’accompagnèrent tout le long du trajet jusqu’au pont, mais je savais que je devais déjà être heureux de ne pas avoir été coupé de la Force et de ne pas recevoir également des crachats et des objets jetés. Les tensions étaient au plus haut entre nos deux nations désormais, et mon statut de Jedi faisait de moi une victime toute désignée de leurs frustrations. Si ça pouvait les aider à maintenir une semblance d’ordre tout au long de cette mission, alors c’était peu cher payé de ma part.

Puis nous arrivâmes sur le pont, là où nous attendait le Général Stoker. Il prit mon sabre et l’alluma, faisant quelques moulinets avec avant de me menacer. Je pouvais sentir sa colère, sa frustration, mais je savais également qu’il avait un parfait contrôle sur ses émotions, et que ces sentiments ne faisaient que d’augmenter sa détermination. Il pouvait être un adversaire extrêmement dangereux dans les mauvaises circonstances, mais pour l’instant il se trouvait être un allié de fortune, et c’est pourquoi je ne tremblai pas lorsque la lame de mon sabre alla se nicher à quelques centimètres de mon menton. Il ne me tuerait pas comme ça, pas après que je me sois volontairement livré à lui en tant qu’otage. Et ses propos me le confirmèrent. C’était rassurant. Il me fallait néanmoins lui répondre.

« Vous m’en voyez ravi Général, même si je dois avouer que c’est justement parce que vous me paraissez être un soldat honorable que je me suis proposé en tant qu’otage. Pour ce qui est de la trahison, je suppose que nous sommes dans la même situation. Le devoir exige que je rejoigne la flotte en orbite de Makem Te afin de pacifier le secteur. Vous aider est une entorse grave à nos ordres. Pourtant je pense que ça sera bien plus bénéfique sur le long terme d’éviter tout conflit ouvert entre nos deux nations. »

Oui, je n’étais pas partisan d’une guerre ouverte avec l’Empire. Après tout, la nature même d’un pouvoir féodal Sith appelait à une implosion de l’Empire tôt ou tard. Nous pouvions gagner une guerre ouverte entre nos deux nations, mais les dégâts seraient abominables, tant en terme de dommages matériels que de pertes.

« Et puis bon, ma présence sur votre vaisseau et votre possession de mon sabre vous offre des options supplémentaires pour expliquer la nature de notre entente. Bien entendu je préfèrerais m’en tirer vivant et en liberté, cela va de soi. »

Je fus installé à l’écart sur le pont pendant que le Général attendait la fin du voyage. Puis, quelques minutes plus tard, nous atteignîmes le système de Sembla et le pont s’anima une fois de plus. Les minutes passèrent et toujours aucun indice de la présence du vaisseau ennemi sur place ne fut détecté. On pouvait sentir l’appréhension et l’impatience dans chacun des esprits présents sur le pont. Alors que la flotte s’approchait de la planète, je ressentis un avertissement dans la Force. Immédiatement, je m’exclamais, voulant prévenir le Général.

« Général, attention ! »

Je fus néanmoins légèrement trop tardif. Alors même que ces mots quittaient ma bouche, le vaisseau ennemi apparut en queue de notre formation et tira à bout portant sur une des frégates Républicaines nous accompagnant. La frégate ne tint que quelques secondes avant d’être recouverte de flammes éphémères, la coque se disloquant et l’oxygène s’embrasant l’espace d’un instant. Je n’avais pu voir ce spectacle d’une macabre beauté, ayant simplement ressenti les centaines de morts via la Force et tressauté, mais je savais désormais que l’ennemi était repéré et bombardé par nos capteurs. Rapidement, je compris qu’il avait effectué un micro-saut hyperespace pour arriver au contact de notre arrière garde.

Immédiatement, mon attention se porta sur les scanners du vaisseau et j’assimilai les informations, me parlant à moi-même sans faire attention aux personnes alentour.

« Vieux croiseur lourd d’origine Républicaine, lourdement modifié et armé ce qui explique la différence de signature énergétique. Saut hyperespace millimétré pour attaquer notre arrière garde. Impossible pour eux de ne pas reconnaitre des vaisseaux républicains, protocoles de tir absents ou ignorés. »

Puis il y eut plus d’information à partir du moment où l’Oeil Sombre reçut les informations des scanners républicains.

« Vaisseau date d’au moins cinquante ans, probablement décommissionné et récupéré par une tierce personne. Hutts ? Mercenaires ?Probable. »

Et ça expliquait la confusion de la base attaquée. Il était aisé de le confondre pour un vaisseau Républicain. Après, je ne savais pas ce qu’il espérait en nous attaquant ainsi. Il aurait attaqué l’Oeil Sombre, ça aurait eu de l’effet. Mais détruire une de nos frégates ? C’était un coup dur mais il serait aisé au Général de nous réorganiser, évitant ainsi toute perte supplémentaire et le plaçant en position d’être soit capturé, soit détruit. Au vu du moral des troupes, une destruction semblait néanmoins plus appropriée. Peut-être la destruction du mercenaire et de la frégate Républicaine, aussi horrible soit-elle, calmerait les ardeurs des Impériaux ?
Invité
Anonymous
Le Jedi, proche des écrans de scanners, révéla au Général Borgne que le vaisseau était un vieux vaisseau Républicain, datant d'il y a une cinquantaine d'années, ce qui signifiait qu'il avait été dé-commissionné et récupéré par quelqu'un, sans doute le Hutts qui combattait l'Impératrice. Cela était intéressant et soulevait bien des questions sur l'organisation républicaine quant au destin de ses vaisseaux de guerre devenus inutiles : les Impériaux préféraient les faire sauter pour éviter que leur technologie puisse tomber en de mauvaises mains.

[Thème : L'engagement spatial]

"Ici le Général Stoker ! Voici mes ordres à destination de la flotte ! Harcelez-moi cet enfoiré, épuisez ses ressources, empêchez-le de déployer ses déflecteurs ! Que les croiseurs se mettent en position défensive devant les vaisseaux plus légers. Nous devons avoir un minimum de pertes ! Ordre aux Chasseurs Impériaux : l'heure est venue de vous mettre en chasse. Les Intercepteurs T-V restent aux hangars tant que je n'en donne pas l'ordre."

Vaas coupa la communication avec le reste de la flotte et se tourna vers la baie d'observation, au travers de laquelle il pouvait voir le vaisseau adverse se mettre en position lui aussi, le flanc tourné vers la flotte. Cette dernière débuta un violent tir de barrage, cherchant à percer les déflecteurs adverses sous sa puissance de feu. L'Oeil Sombre s'avança alors pour engager le combat, encadré par la Chasse Impériale. Leur adversaire riposta alors par un autre tir de barrage.

Les petits Intercepteurs, rapides et précis, passèrent entre la majorité des tirs, même si certains disparurent dans une gerbe de flamme. Les tirs des chasseurs égratignèrent la surface de l'ancien vaisseau Républicain, visèrent les tourelles principales tandis que les artilleurs impériaux du croiseur encodaient les coordonnées du pont de commandement adverse sur deux de leurs missiles. Ces derniers furent tirés. Une goutte de sueur perla au front du Falleen, qui observait leur progression sur l'un des écrans de sa console. L'un d'entre eux explosa à mi-parcours, abattu par un tir chanceux. L'autre fut détourné par des contres-mesures et alla s'écraser sur le flanc du vaisseau adverse.

"Monsieur ! Leur déflecteurs sont abaissés, le flanc est à découvert !"

Alors que Vaas allait exulter en entendant l'annonce d'Hayden, le vaisseau adverse découvrit, sur ledit flanc, une batterie de puissants canons. Ces derniers tirèrent. L'Oeil Sombre fut touché de plein fouet par les tirs, ses boucliers ayant perdu de leur puissance suite au précédent tir de barrage.
La baie d'observation vola en éclat tandis qu'une gerbe de flamme s'engouffra dans l'habitacle. Le général Stoker se jeta sur Kerin et le maintint au sol, alors que le pont de commandement se dépressurisait.
Hayden, luttant contre l'aspiration du vide spatial, s'agrippait à sa console. Déjà plusieurs membres d'équipages, les plus proches de l'impact, avaient été dévorés par le vide. Le Céréen enclencha, avec difficulté, une série de boutons permettant de sceller la baie d'observation. Il appuya sur la dernière commande au moment où un autre membre d'équipage le percutait et tous deux furent aspirés par la dépressurisation, juste avant que les volets métalliques ne s'abattent. Stoker se releva avec difficulté, les jambes flageolantes, cherchant à jauger les dégats à l'aide de son unique oeil. L'équipe de communication avait été littéralement amputée de moitié mais celle de navigation était encore à peu près intacte.
Le Falleen enclencha la communication avec le restant de la flotte :

[Thème : La riposte impériale]

"Ici le Général Stoker ! Je suis en vie, le Chevalier Jedi Kerin est en vie et j'ordonne aux survivants de pilonner ces fils de p&tes et de les noyer sous un déluge infernal ! Nous allons les aborder et leur faire vivre leurs pires cauchemars !"

Il coupa la communication et ferma les yeux, avant de murmurer une courte prière en mémoire d'Hayden. Puis, il se tourna vers Kerin. Prenant le sabre-laser de ce dernier, il le lui tendit :

"Il est hors de question que je ne m'occupe pas du capitaine de ce vaisseau moi-même. Vous venez avec moi, nous ferons partie de l'équipe d'abordage. Monsieur Sterfos ! A vous le quart ! Empêchez-les de remettre en place leurs déflecteurs !"

Puis, précédant le Jedi, il se dirigea vers le hangar où se trouvaient les vaisseaux de transports de troupes.
Invité
Anonymous
Je fis bien attention aux ordres que donnait le Général et ne pus m’empêcher de sourire. Il aurait pu profiter de l’occasion pour donner des ordres qui mettaient en danger la partie Républicaine de la flotte, afin de diminuer le nombre de vaisseaux qui serviraient de renforts à l’Amiral sur place sur Makem Te. Mais non, avec un grand professionnalisme, il cherchait à minimiser les pertes face au vaisseau mercenaire. Je ne pouvais qu’apprécier cela.

Les modifications que ce dernier avait subies étaient néanmoins suffisantes pour nous compliquer grandement la vie, et malgré les barrages massifs que subissait le vaisseau ennemi, il s’en sortait remarquablement bien. Quelques avaries mineures sans aucun doute, mais rien qui compromettait sa capacité à nous tirer dessus et à encaisser les tirs.

Je pus néanmoins remarquer un détail qui se trouvait être primordial pour l’instant. Aucun chasseur ennemi n’avait été mis en vol malgré la présence des chasseurs Impériaux en vol. Cela indiquait sans aucun doute qu’il n’y avait aucun chasseur à leur bord, et il fallait en profiter. L’ennemi naturel des croiseurs et autres vaisseaux de gros tonnage étaient les chasseurs et bombardiers légers.

Alors que j’allais prévenir le Général, une annonce fut faite que les déflecteurs ennemis étaient abaissés sur le flanc et je savais que ça pouvait signifier la victoire. Alors pourquoi la Force me hurlait qu’on était en danger ? Je mis un couple de secondes à faire le rapprochement. Trop tard. L’ennemi avait fait feu, perçant les déflecteurs affaiblis de l’Oeil Sombre et frappant le pont sur lequel on se trouvait.

Mon premier réflexe fut d’utiliser la Force pour colmater télékinétiquement la brèche. Je ne pouvais maintenir l’effet que quelques secondes mais ça aurait été suffisant pour mettre en place les procédures de confinement. Mais alors que je commençais à me concentrer, je fus plaqué au sol et recouvert par le Général.

C’était un geste qui en disait long sur son caractère et sur son intégrité, mais la surprise coupa complètement mes efforts et la dépressurisation emporta un grand nombre d’hommes avant que le Quartier-Maître Hayden ne parvienne à enclencher les procédures de confinement. Son dernier geste avant d’être emporté dans le vide spatial.

Il était étrange que les procédures anti-dépressurisation Impériales ne soient pas automatiques comme sur les vaisseaux Républicains, mais nous avions un autre souci. Le Général souhaitait aborder le vaisseau ennemi. Me concentrant rapidement sur les scanners, je constatai que le reste de la flotte avait profité de l’absence des déflecteurs durant le tir pour pilonner le vaisseau adverse, détruisant ses canons principaux. Un abordage n’était pas absurde. Il fallait néanmoins bien s’y prendre.

Alors que le Général me tendait mon sabre, je nuançai son plan.

« Aborder l’ennemi est une bonne idée, cela nous permettrait de déterminer leurs allégeances et la source de leurs informations. L’ennemi n’a pas déployé de chasseurs, donc il serait logique d’imaginer que leurs hangars ne sont pas fonctionnels. Ça va limiter grandement nos possibilités d’abordage. Est-ce que votre vaisseau est équipé de capsules d’abordage ? »

Ah, les capsules d’abordage. Une véritable plaie, capables de percer la coque des vaisseaux et habituellement pilotés par des droides de combat ou des troupes d’élite. Et au vu de l’état des armes du vaisseau ennemi, l’utilisation de ces capsules serait assez peu risquée. Ils n’avaient pas la puissance de feu nécessaires afin de les détruire.

Il se trouvait que le croiseur Impérial était effectivement armé de capsules d’abordage, sans grande surprise, et nous nous dirigeâmes dans leur direction au pas de course, accompagnés de quelques soldats Impériaux. L’ordre fut également donné aux croiseurs Républicains de lancer des capsules d’abordage automatisées avec pour ordre pour les droides de neutraliser toutes les cibles sans les tuer. Nécessaire pour éviter les tirs amis. Les techniciens derrière les droides avaient changé leurs cibles pour l’occasion, mais des erreurs étaient toujours possibles. Et plus il y avait de combattants ennemis vivants mais neutralisés, plus il serait possible de récupérer des informations sur l’opération en cours.

Le capitaine avait sans doute la plupart des informations en tête, donc je jouerai de la persuasion de la Force pour lui extraire le maximum d’information utile avant de le remettre au Général. La paix et l’amour, c’était mignon, mais durant une bataille spatiale je n’allais pas faire de sentiments avec l’ennemi, qui plus est lorsque ledit ennemi avait menacé de déclencher une guerre entre l’Empire et la République. Autant laisser le Général s’amuser.

Une fois entrés dans la capsule d’abordage, j’étendis volontairement ma vision, doublant mon champ d’action. C’était toujours assez faible, mais suffisant pour me laisser de quoi manœuvrer la capsule avec la Force en cas de danger.

Le choc du décollage ne me troubla pas, pas plus qu’il ne troubla le Général. Il n’était pas calme, mais je pouvais sentir que ce n’était pas de l’appréhension mais plus une colère froide. J’avais l’impression qu’il appréciait son Quartier-Maître, et que sa mort l’avait enragé.Je ne savais pas s’il me parlait ou non, étant pleinement concentré sur les alentours de notre vaisseau. A la vitesse où nous nous déplacions, le moindre instant d’inattention pouvait signifier notre mort, donc je ne pouvais pas me laisser distraire.

Le vol dura moins d’une minute, sans aucun souci, et rapidement nous nous trouvâmes à quelques dizaines de mètres de la coque du vaisseau ennemi. Diminuant à nouveau mon champ de vision, je concentrai ma télékinésie pour amortir l’impact et faire en sorte que nous soyons immédiatement prêts à jaillir de la capsule, sans aucun désagrément. Le timing serait primordial afin d’éviter tout souci inutile. Il fallait également que certains de nos droides et soldats sécurisent les parties vitales du vaisseau afin d’éviter qu’ils ne le fassent exploser avec nous à bord.

Le choc fut bref, et mon utilisation de la Force fit qu’il était très largement tolérable. Bondissant hors de la capsule une fois qu’elle s’ouvrit, mes sens se déployèrent autour de moi, ignorant les murs et tous les obstacles. Il y avait une raison pour laquelle je n’avais pas peur d’aborder un vaisseau ennemi, être un Miraluka avait ses avantages. Je me concentrai sur les troupes ennemies et sur les panneaux indiquant les directions dans le vaisseau avant de prévenir le Général.

« Général, le chemin le plus rapide et le moins défendu pour atteindre le pont ennemi est par ici. »

Je lui indiquai un côté de la coursive et me préparai à le guider tout au long du vaisseau. Ma vision et mes capacités télékinétiques faisaient qu’il me serait aisé de nous dégager le chemin sans même que l’ennemi ne comprenne que j’étais là. Il me faudrait éviter de m’épuiser, mais nous devions nous dépêcher.

Spoiler:
Invité
Anonymous
Le duo se rendit jusqu'aux capsules d'abordages. Ces dernières ressemblaient à des sortes de grands forets, semblables à ceux utilisés dans les exploitations minières, mais de grande taille et pouvant en fait contenir six personnes à son bord. Les troupes d'assauts qui se porteraient au combat se mirent au garde-à-vous à l'arrivée de leur supérieur et du Jedi. Le Falleen fit un geste de la main, avant de monter à l'intérieur d'une des capsules, suivit par le Miraluka et il s'assit sur un des sièges, avant de loquer les sangles dudit siège. A la ceinture de l'alien, un sabre pendait.
Il s'agissait d'une arme créée par les forgerons les plus compétents de l'armée, et remit au Falleen lors de sa prise en fonction en tant que Général dans la Flotte Impériale. Elle n'était pas qu'honorifique, et il pouvait activer un fil d'énergie améliorant grandement le tranchant.

La capsule fut éjectée de l'Oeil Sombre et se dirigea vers le vaisseau adverse. Les soldats accompagnant leur supérieur plaisantèrent sur le manque de confort de ces appareils. Ce n'était pas nouveau et cela servait surtout à faire passer le stress. Un projectile chanceux, une erreur de trajectoire, une avarie mécanique... Autant de problèmes qui pouvaient anéantir sur le champ le vaisseau et ses occupants.
Enfin, le choc tant attendu : la pointe de la "foreuse" avait atteint la paroi du vaisseau adverse et avait creusé un trou dedans, pratiquant ainsi l'ouverture permettant au groupe d'intervention d'aborder le vaisseau.

[Thème : L'abordage]

Le Jedi fut le premier à sortir de la capsule, suivit par les soldats qui formèrent un carré défensif en attendant que Vaas, peu habitué à ce genre de manœuvres, parvienne à se défaire de ses sangles.
Il descendit de la capsule, alors que d'autres perçaient les murs et déversaient leurs occupants. Au total, le Falleen se retrouvait avec une vingtaine d'hommes, Impériaux et Républicains, sous ses ordres. Le Jedi lui désigna le chemin le plus rapide. Vaas le remercia et prit son communicateur :

"Message aux troupes impériales, à diffuser aux troupes républicaines. Je me dirige vers le pont de commandement, vous vous charger d'anéantir les autres fils de banthas."

Il raccrocha et fit un signe de tête en direction du couloir indiqué par le Miraluka. Un de ses hommes lui donna un blaster et il dégaina son sabre.

"En avant, vous autres !"

En effet, conformément aux indications du Jedi aveugle, il n'y avait guère de résistance sur leur chemin et les hommes qui tentaient de barrer la route du Falleen furent rapidement exécutées. Lui-même n'usa guère de son blaster, lui préférant le corps-à-corps, en partie car il avait encore du mal à évaluer les distances et il voulait s'assurer de toucher ses cibles.
Après la seconde escarmouche, il ordonna une pause, le temps de recharger les cellules énergétiques des blasters des fusiliers. Pendant ce temps, il se pencha sur une des victimes de son escouade. Elle portait une armure sombre, uniforme, et son casque sombre empêchait une quelconque identification. Cela pouvait être un homme comme une femme, mais cela restreignait les suppositions à quelques races humanoïdes. Le Falleen ne vit rien qui puisse rattacher l'uniforme en question à un des nombreux groupuscules dont il avait connaissance. Il était fort probable que le capitaine de ce vaisseau était à la solde de ce seigneur de guerre Hutt.

L'un de ses hommes lui annonça que l'escouade était prête à repartir.
Il acquiesça et se tourna vers le Jedi. Ce dernier était compétent au combat, ce qui était normal en y repensant : les Jedis étaient entraînés au combat, sans doute plus qu'un soldat de la Flotte, qu'elle soit Républicaine ou Impériale.

"Sommes-nous loin du pont à présent ? Je ne connais pas l'architecture des croiseurs Républicains."
Invité
Anonymous
Le chemin était fatigant, je devais l’avouer. Oh, pas parce qu’on rencontrait pas mal d’ennemis, il n’y avait quasiment aucun mercenaire sur notre route. La raison pour laquelle notre chemin était si tranquille par contre ? Je vous donne trois essais, et les deux premiers ne comptent pas. Les batailles dans des vaisseaux spatiaux sont dangereuses, il n’y a pas d’hésitation à avoir sur ce fait. Le moindre mauvais tir pouvait causer une avarie, plus ou moins grave, plus ou moins mortelle. C’était moins le cas sur un vaisseau capital, mais c’était toujours d’actualité. Les coursives sont relativement étroites par endroits, et il y a énormément de systèmes électriques dans les murs.

Combattre un Jedi ou un Sith dans un vaisseau spatial ? Ah ça c’était tordu. Cet environnement dangereux pouvait à tout moment se retourner contre vous, et il fallait une vigilance de tous les instants pour éviter les pièges qu’ils pouvaient engendrer grâce à la Force, tout en prenant garde également à leurs attaques directes. Combattre un Miraluka entrainé à l’utilisation de la Force dans un vaisseau ? S’il est un tant soit peu expérimenté et connait bien les vaisseaux ? Tu sors du vaisseau, tu enclenches l’autodestruction et tu fuis très vite en espérant que ça explose avant qu’il ne puisse la désactiver.

Je n’étais pas limité à la vision faible des coursives du vaisseau. Je n’étais pas limité à une seule salle. Je voyais tout dans une sphère de cinquante mètres, et pour un vaisseau c’était assez énorme. Deux niveaux en dessous, un groupe de trois mercenaires approchaient une console électrique de puissance. Une petite secousse télékinétique de ma part et un des câbles d’alimentation se dégrafa de son emplacement, délivrant des secousses à plusieurs centaines de milliers de volts vers le pauvre groupe. Un peu plus proche de nous, à notre niveau, une escouade courent en notre direction l’arme à la main. Une toute petite poussée télékinétique sur la gâchette et un coup part dans le dos d’un des mercenaires, déclenchant une rixe. S’il y a des survivants, ils seront affaiblis.

Après, je ne pouvais voir que sur cinquante mètres et je m’épuisais rapidement, je le savais, il ne fallait pas que je prenne la grosse tête, mais lorsque je ne retenais pas mes coups ? Les incidents de la sorte étaient nombreux mais relativement facile à réaliser, ce qui expliquait que je n’étais pas déjà à sec. Je savais le danger que je pouvais engendrer. Je le connaissais intimement. Il me faudrait longuement méditer après cette mission, je le savais ça aussi. Autant de morts causées par ma main n’avaient pas un effet anodin sur mon psyché.

Nous arrivions dans une grande salle, environ une cinquantaine de mètres de long. Pour une fois, je ne pouvais pas voir tous nos opposants, ou même m’en défaire. Pourtant je ne m’inquiétais pas. Avec les soldats dans mon dos et le Général à mes côtés, je ne devrais pas avoir trop de souci. Il me faudrait me reposer néanmoins après coup, je commençais sérieusement à fatiguer. Rien de dramatique, mais il me fallait m’arrêter quelques minutes.

Le combat lui-même fut rapide, comme la plupart des combats d’ailleurs entre deux forces d’inégale capacité. Les mercenaires étaient cinq, et je me propulsai vers eux, mon sabre allumé à la main, et le Général à mes côtés. Rediriger les tirs de blaster dans leur direction tua un des attaquants immédiatement, et nous arrivâmes au contact en quelques secondes. Ils ne s’attendaient pas à combattre un Jedi. Mon sabre perça l’armure du premier non sans mal, et il s’effondra. Je n’avais pas fait attention au Général, mais il semblait se débrouiller très bien lui aussi. Une petite poussée télékinétique pour déséquilibrer un des derniers mercenaires et je pus l’achever tandis que le dernier fut tué par un de nos tirs de couverture.

Le temps de repos qui fut demandé ensuite était… salutaire. Et il me permit de régénérer mes réserves. Je regardai notre groupe. Sérieux, professionnel. Il y avait des soldats Républicains et Impériaux qui coopéraient efficacement sans incident pour mettre fin à une menace commune. Ça pourrait être ça le futur de nos nations, mais je savais au fond de moi que ça ne serait jamais le cas. Les hommes comme le Général étaient trop peu nombreux, et pas dans les positions de pouvoir influer véritablement sur la politique de nos gouvernements. Quel gâchis…

D’ailleurs, en pensant au Général, il me demanda où se trouvait le pont de commandement et si on en était loin. Voilà qui était une excellente question. Je me concentrai et eus la réponse immédiatement.

« Non, nous sommes tout proches. Au bon niveau en tout cas. Quelques coursives à traverser et on sera là. Ne devrait-on pas cependant attendre que les équipes capturent les postes d’ingénierie, les moteurs et l’arsenal ? Ce serait dommage que notre cher hôte fasse sauter le vaisseau quand on arrive il me semble. »

Parce que bon, je tenais quand même un peu à la vie. Et au moment même où je le voyais sur le point de répondre, ses communications s’allumèrent, déclarant que le premier poste d’ingénierie avait été capturé, suivi quelques secondes après par la partie moteur. Il ne restait plus qu’à attendre que l’arsenal soit capturé et puis on était tranquilles. Enfin, ou pas, ça dépendait de ce qu’en pensait le Général Stoker.
Invité
Anonymous
Le Jedi répondit qu'ils n'étaient plus très loin du pont de commandement. Cela rassura le Falleen : il voulait en finir au plus vite avec ces inconnus. En espérant que, comme il le supposait, ils appartiennent à la flotte Hutt.
Toutefois, l'Aveugle soulevait un point intéressant : alors que son piège se retournait contre lui, le capitaine du vaisseau ennemi pouvait tout aussi bien décider de le faire exploser, là, comme cela. Bon, ce serait tout de même la marque d'un TRÈS mauvais perdant, mais l'on pouvait s'attendre à tout avec des salopards de ce genre, se dit Vaas.
Il acquiesça à la demande de Kerin quand celui-ci demanda si l'on pouvait attendre que les postes d'ingénierie, les moteurs et l'arsenal soient pris pour continuer. Pendant ce temps, le général prit le temps de nettoyer la lame de son sabre. Les moteurs et l'ingénierie furent vite capturés, mais l'arsenal offrait une certaine résistance.

Les Impériaux accompagnant Vaas et Yashaan ôtèrent leurs casques et commencèrent à allumer des cigarettes. Une escouade de Républicains et d'Impériaux les rejoignirent et firent de même, avant de commencer à fraterniser autant que se peut, partageant des cigarettes et leurs expériences aux seins des Flottes Impériales et Républicaines.
Le Falleen sortit lui aussi un cigare et commença à le fumer, après en avoir proposé un au Jedi. Son chiffon passait et repassait sur sa lame, la faisant briller "autant qu'un miroir de bordel", selon l'expression qu'usait habituellement Hayden.
.........................

Le Capitaine Impérial Tsara risqua un prudent coup d’œil de derrière son couvert, avant de se cacher rapidement, tandis qu'un tir de laser passait à quelques centimètres d'elle. Elle maugréa. Les enfoirés d'en face avaient tout leur temps : ils défendaient l'arsenal et ils pouvaient tenir indéfiniment. Dans le couloir qui y menait, les corps déchiquetés de deux Impériaux prouvaient qu'ils avaient une puissance de feu assez impressionnante.
Tsara enleva son casque et se passa la main sur les yeux. Ils n'avaient aucunes grenades aveuglantes pour pouvoir tenter une percée et envoyer des grenades offensives risquait d'endommager l'arsenal, voire de le faire sauter, une mort bien peu agréable, elle devait l'avouer.

Son groupe entendit des bruits de pas et des canons de blasters se tournèrent vers le couloir d'où ils provenaient, avant de se baisser : il s'agissait d'une force républicaine. Le Capitaine se leva et alla vers le chef d'escouade, pour le saluer.

"Capitaine Tsara, groupe VI d'intervention. L'arsenal tiens bon, nous ne pouvons utiliser de grenades offensives pour les déloger. Vous avez des flash ?"

"Sergent Tino, Escouade Tor. On en a quelques-unes pour vous. Combien sont encore retranchés ?"

"A vue de nez, une douzaine."

"Et bien, cela ne devrait pas nous poser trop de problèmes, une fois qu'ils ne verront rien."

Tsara acquiesça et l'on fit passer l'ordre, parmi l'Escouade Tor, de réunir les grenades aveuglantes, dans le but de lancer un nouvel assaut. Un Impérial les réunit et les enclencha, avant de les lancer dans le couloir de l'armurerie. Tsara remit son casque et attendit l'explosion pour donner le signal de l'attaque. On entendit l'explosion et il y eu un flash lumineux, rapide. Les membres de l'escouade avaient fermé les yeux au moment du flash, pour ne pas être trop éblouis.

"A l'assaut !"

Les troupes impériales et républicaines entrèrent dans la danse. Les forces adverses, aveuglées, prises au dépourvues, furent vite abattues, ou neutralisées. L'un d'entre eux tenta de fuir, mais un Républicain usa d'une charge électrique pour le paralyser. Aidé par un Impérial, il traîna sa victime dans un coin, avant de la menotter.
Tsara retira à nouveau son casque et ébouriffa ses cheveux auburn, avant de s'étirer. L'attaque avait été violente et rapide, et un succès total, malgré la perte d'un autre soldat. Laissant le Sergent Tino s'occuper de la suite des opérations, elle sortit son comlink et contacta son supérieur :

"Général Stoker ? Ici le Capitaine Tsara, Intervention VI. Nous venons de prendre l'armurerie, en compagnie de forces républicaines. Nous convergeons vers le pont vous y retrouverons là-bas, Monsieur. Over."

........................................

Stoker rangea son comlink avec un sourire et se tourna vers Yashaan, après avoir rangé son sabre, maintenant nettoyé. Il fit tomber son mégot de cigare au sol et l'écrasa sous son talon.

"Très bien. Nous allons pouvoir dire "Bonjour" à ce petit enfoiré."

Il fit un signe aux soldats assemblés, qui se levèrent et jetèrent à leurs tours leurs cigarettes et les écrasèrent, avant de remettre leurs casques. La coursive dans laquelle ils se trouvaient s'étendait sur une dizaine de mètres, avant de se retrouver face à une porte. Une fois cette dernière ouverte, le groupe monta un escalier et se trouva devant une nouvelle porte. Cette fois, il s'agissait de la bonne. Stoker le sentait, il était enfin arrivé au pont de commandement. Un frisson parcourut son échine et, d'une main tremblante, il appuya sur le bouton enclenchant l'ouverture de la porte. Les pans de cette dernières se rétractèrent dans le mur, dans un chuintement feutré, laissant le groupe entrer sur le pont de commandement.

Ce dernier était de bonne taille, semblable, d'une certaine façon, à celui de l'Oeil Sombre. L'alien se dit qu'il devait s'agir d'un standard de base commun à toutes les flottes. De nombreux membres d'équipages se retournèrent en entendant les bruits de pas et certains, dégainant de petits blasters, tentèrent de faire face aux intrus, avant d'être rapidement éliminés.
Devant la baie d'observation, une personne observait le combat spatial, tournant le dos aux nouveaux arrivants.
Il s'agissait d'un Twi'Lek, ses lekkus ne trompaient personnes, vêtu d'un uniforme sombre et anonyme, à l'instar de ceux des soldats rencontrés dans le vaisseau, mais décoré d'épaulettes semblables à celles de Vaas, et un mantelet lui couvrait, en partie, le bras gauche.
Invité
Anonymous
L’amiral regardait l’espace depuis le pont d’observation de son vaisseau. Déjà deux heures que la moitié de la flotte était partie à l’assaut de l’attaquant près du secteur de Sembla. Les nouvelles étaient mitigées, puisqu’il avait appris il y a peu qu’une de leurs frégates avait été détruite dans les premières secondes de l’engagement sans avoir pu se défendre. Au moins le Général Stoker avait eu la présence d’esprit et l’honnêteté de se mettre en position défensive, et avait absorbé une grande partie des tirs avec son croiseur. Ça leur avait permis d’effectivement neutraliser le croiseur lourd ennemi et de passer à l’abordage. C’était sans doute une question de minutes maintenant avant que la situation soit sous contrôle, c’est pourquoi la voix qui interrompit ses pensées fut le fit sursauter.

« Amiral, nous venons de recevoir une communication partielle du Contre-Amiral Fyresan sur place à Makem Te. La situation n’est pas claire, mais apparemment c’est la guerre ouverte là-bas. Impériaux, Hutts et une flotte Républicaine. Le rapport de force est équilibré, mais on ne sait pas combien de temps ça va durer. »

Intervenir pourrait calmer le jeu, et forcer les flottes Impériales et Hutt à fuir. Ca laisserait la moitié de la flotte en territoire Impérial, mais apparemment la situation était sous contrôle et avec le Général étant un honnête homme, il y avait moins de risques à partir qu’à rester. C’est pourquoi sa décision fut immédiate.

« Envoyez un message crypté au reste de la flotte. La situation sur Makem Te nécessite notre présence immédiate, et dès que la situation avec l’incursion mercenaire en territoire Imperial est résolue, je veux qu’ils s’y rendent immédiatement. Après ça, préparez un saut vers le système de Makem Te, à distance de la planète elle-même. Il ne faudrait pas qu’on arrive au milieu de la flotte Hutt ou pire, Impériale. »

La réponse fut immédiate.

« Oui Amiral, à vos ordres. »

Et alors que ses officiers se pressaient pour obéir, il se retourna et regarda à nouveau les étoiles, sa bouche crispée par un rictus de nervosité. Ça n’allait pas être une partie de plaisir… Puis les étoiles devinrent des lignes alors que l’hyperdrive du vaisseau les projetait vers Makem Te.

--------------------------------------------------

Je regardai le pont, le visage crispé par la concentration. Le message indiquant que l’arsenal avait finalement été pris avait été une bouffée d’oxygène pour nous tous, et nous n’avions pas rencontré de résistance en route. Le pont lui-même était étrangement dégarni. Il y avait à peine assez de personnel pour commander le vaisseau, et la plupart du personnel semblait… résignée presque. Oh, certains ont sorti des armes de poing, mais ils et elles ont rapidement été abattus. Les autres nous regardaient simplement, attendant en silence. Ils savaient sans doute qu’ils ne s’en sortiraient pas, et savaient qu’un combat était inutile. Il n’y avait simplement plus assez de mercenaires pour pouvoir défendre le vaisseau.

Le commandant, un Twilek, ne se retourna même pas avant de s’adresser à nous. Il regardait le combat spatial, enfin, si nous pouvions toujours appeler ça un combat. Les chasseurs alliés harcelaient maintenant le croiseur dans lequel nous nous trouvions, détruisant les quelques batteries encore intactes. Nous pouvions sentir les chocs faire trembler la coque de temps en temps. Assez peu rassurant, mais les pilotes Républicains et Impériaux connaissaient leur métier.

« Je dois avouer que lorsque j’ai accepté ce travail, je ne pensais pas que je ferais face à une flotte combinée Républicaine et Impériale… Je ne pensais même pas que c’était possible pour tout vous avouer… Surtout avec les évènements en cours au-dessus de Makem Te. »

Je restai silencieux quelques instants, ne savant pas quoi dire vraiment. Il avait l’air résigné, et ne donnait aucun ordre particulier. Il continua à parler néanmoins.

« Je n’ai pas besoin d’être Jedi pour savoir que vous connaissez déjà mon employeur et les raisons de mon attaque. Je n’ai aucune valeur stratégique à vos yeux, et le mieux que je pourrais espérer est de me faire descendre ici et maintenant. Le pire je suppose serait de finir dans une geôle Impériale, à la merci des Sith. »

Il se retourna avant de nous regarder, un sourire aux lèvres. Sa main se dirigeant vers son arme de service.

« J’ai fait mon choix. »

Je coupai ma vision, n’ayant aucune envie de voir la scène. J’entendis immédiatement des tirs de blaster et le son d’un corps tombant au sol. Le capitaine mercenaire. Je ne savais pas qui avait tiré le premier, s’il s’était suicidé ou si on l’avait aidé. Tout ce que je savais était que cet épisode était enfin fini. La situation était sous notre contrôle.

Néanmoins, il restait une chose à discuter. Je me tournai vers le Général avant de lui parler, doucement.

« Que comptez-vous faire du vaisseau ? »

La capture était l’idée la plus intéressante sur le papier, mais le croiseur lourd avait subi d’importants dégâts dans la bataille. Il n’était pas hors service, mais ça coûterait cher de le réhabiliter. J’étais curieux de savoir sa décision, même si j’avais bien l’idée que ça n’allait pas être joli pour l’équipage encore vivant.
Invité
Anonymous
Essan regardait ses écrans. C'était un Impérial de pure souche, né et élevé sur Dromund Kaas, un Humain au regard sévère, droit, et sur lequel on pouvait compter pour suivre les ordres. Ses cheveux gris coupés courts encadraient son visage. Il passa sa main sur sa tempe, là où une partie de ses cheveux avaient brûlé lors du tir du vaisseau adverse. Il grommela en regardant le champ de bataille spatial à travers ce qui restait de la baie d'observation. Etant l'officier le plus gradé, après le Général Stoker et le maintenant défunt Quartier-Maitre Hayden, il avait prit le contrôle des opérations.

Il avait travaillé dans la Flotte Impériale dès le début de sa carrière et avait monté les échelons jusqu'à recevoir le poste d'Enseigne, auprès des soldats. Au premier abord, la progression rapide de Vaas l'avait quelque peu rendu amer, jusqu'à ce qu'il se rende compte que ce dernier, si il n'avait pas une formation militaire aussi irréprochable que la sienne, avait des connaissances qui le dépassaient quelquefois. Ce qui avait grandement aidé Essan à avaler la pilule.

Un des hommes placé aux communications lui annonça que le reste de la flotte Républicaine, resté non-loin de la base Voile, était parti en direction de Makem Te et enjoignait aux vaisseaux Républicains qui étaient en plein combat, de s'y rendre dès que possible.
Essan se mordilla les lèvres. Cela signifiait que l'Impératrice allait avoir besoin d'aide au plus vite et l'Oeil Sombre n'était pas dans un très bon état.
Il grogna et ordonna à ce que l'on fasse suivre l'information à Vaas. Ce dernier était plus qualifié que lui pour prendre une décision. Et Essan ne voulait pas être chatié pour avoir effectué un mauvais choix.

........................................

Le Général Vaas serrait ses poings de toutes ses forces. Ces derniers tremblaient, alors que l'unique oeil du Falleen restait fixé sur le capitaine Twi'Lek. Ce dernier avoua qu'il ne s'attendait pas à faire face à une flotte mixte, d'Impériaux et de Républicains, surtout avec les événements en cours près de Makem Te. Il savait quel serait son sort, et supposais que les nouveaux arrivants savaient qui était son employeur, et quelle était sa mission. Le Falleen supposa que l'employeur était ce Hutt qu'affrontait son Impératrice en ce moment-même. Quant à sa mission. Il assumait que la Base Voile avait été attaquée par hasard et que le but de ce vaisseau était de faire des actions terroristes au coeur-même de l'Espace Impérial.

Cela ne l'empêcherait pas pour autant de torturer le Twi'Lek, avant de remettre son corps brisé aux Siths de l'Inquisition, comme, par exemple, Darth Anetherion, histoire de briser à jamais son esprit. Ensuite, peut-être, il l'abattrait comme un chien, par exemple, lors d'un exercice de tir, en faisant courir le Twi'Lek sur le champ de tir et en lui tirant dessus, histoire de pratiquer sa visée.

C'est alors que l'alien se tourna vers le groupe de nouveaux arrivants, sa main se dirigeant lentement vers son arme de service.

"J’ai fait mon choix."

Prestement, Vaas dégaina son propre blaster, alors que le capitaine adverse faisait de même. Les deux détentes furent pressées pratiquement en même temps. Le Twi'Lek s'abattit au sol, la poitrine traversée par le tir du Falleen. L'alien aux lekkus avait cherché à se suicider. Et le Général Stoker l'en avait empêché. Il ne voulait pas lui laisser cette victoire. Pas après ce qu'il avait fait à l'Oeil Sombre, ni à Hayden. Le Jedi Aveugle lui demanda ce qu'il comptait faire à présent.

"Faites en sorte à ce que l'équipage de cette épave se rende, par le biais des communications."

Il se détourna, alors qu'il recevait un holocom de la part d'Essan. Ce dernier lui révélait que la flotte républicaine était en partance vers Makem Te et que les vaisseaux qui avaient accompagné le croiseur Impérial avaient pour ordre de les rejoindre dès que possible. Ce qui signifiait que son Impératrice allait avoir besoin d'aide.

"Retournons à mon croiseur. Les prisonniers viennent avec nous. Puis, nous laisserons ce vaisseau aux mains du Moff de ce Secteur."

Il avait hésité à faire sauter le vaisseau mercenaire, et son équipage avec, mais il ne souhaitait pas que son nom soit connu à travers la galaxie comme étant "Le Boucher de Sembla". A présent, il fallait rejoindre son Impératrice, l'aider dans ce combat spatial. Son croiseur était en mauvais état, mais encore fonctionnel et on pouvait compter sur Essan pour ne pas gâcher les munitions les plus importantes de son arsenal.
Le Falleen ordonna le retour aux vaisseaux.

PS ::
Invité
Anonymous
Spoiler:

Voila, c’était fini, l’équipage du vaisseau ennemi avait été maitrisé, et le capitaine tué. Youpi, la journée était sauve. Pourtant, cette victoire laissait un goût de cendres dans ma bouche. Cet homme était simplement un professionnel, un homme payé pour effectuer un travail, et il l’avait bien fait. Le tuer était peut être justice, oui, mais le commanditaire était toujours en vie, et cherchait visiblement à semer le trouble entre le République et l’Empire, à accélérer le début d’une guerre que tous savaient inévitable.

Par contre la réponse à ma question me surprit énormément. Faire en sorte qu’ils se rendent tous ? Alors qu’ils savaient que les geôles impériales les attendaient ? Euh, parlez d’attentes déraisonnables. Je ne pense pas vraiment que j’étais capable de ce genre de discours. Et répondis immédiatement au général.

« Faire en sorte que… Général, je crains que vous ne compreniez pas bien mon rôle dans l’ordre. Je suis principalement un pilote et un explorateur. Vous avez sans doute remarqué que je n’ai pas essayé de la jouer diplomatiquement avec vous, j’ai simplement expliqué ce qu’il se passait et ce que nous espérions. Pour être parfaitement honnête, je ne pense pas être capable de convaincre un vaisseau rempli de mercenaires, dont la plupart se doutent de ce qui va les attendre dans les geôles impériales, de se rendre, et encore moins juste via les coms. Je vais… voir ce que je peux faire, mais je ne promets rien. »

Je me détournai et me dirigeai vers la station de communication avant d’activer les haut-parleurs du vaisseau.

« Mercenaires, le vaisseau est sous le contrôle d’une force d’assaut combinée Républicaine et Impériale. Votre capitaine a été abattu. Vos seuls choix sont la mort ou la reddition. Et croyez-moi, ce sera difficile un jour de dépenser vos crédits si vous mourrez… »

Je ne savais pas trop quoi dire d’autre, donc je regardai simplement le Général avant de soupirer.

« Rien d’autre ne me vient en tête. Mon conseil ? Embarquez ceux qui veulent se rendre et une fois les troupes évacuées, ventilez le reste du vaisseau. C’est cruel, mais on ne peut pas se permettre de perdre un temps précieux à combattre dans chaque coursive. De toute manière, ils se battront jusqu’à la mort, autant éviter les pertes de notre côté. »

Oui, c’était froid de ma part, et je n’appréciais pas du tout ce genre de décisions que je devais prendre. Mais malheureusement, je n’avais pas le choix ici. Il fallait nous rendre au plus vite au-dessus de Makem Te, et perdre du temps pour traquer des troupes qui voulaient se suicider contre nos gars était stupide. Malheureusement je n’avais pas d’autre idée pour améliorer notre situation. Au moins Stoker ne voulait pas détruire le bâtiment ennemi mais simplement le capturer, en gardant les prisonniers en vie. Au final ça ne me dérangeait pas trop de le laisser entre leurs mains. Oui, c’était un vaisseau de taille importante, mais il était ancien, donc plus aucune technologie n’était d’actualité. De plus, il leur faudrait des mois voire des années pour réparer tous les dégâts. Et ça n’était pas particulièrement important sur le long terme, avec l’effort porté sur l’augmentation de notre flotte. Si ça pouvait nous permettre d’éviter tout incident diplomatique avec les Sith pour le moment, ça m’allait.

« Retournons sur votre vaisseau en effet… »

Le trajet du retour fut passé en silence de mon côté. Après tout, qu’ajouter à tout ce qu’il venait de se passer ? Très rapidement, nous nous retrouvâmes à bord de l’Oeil Sombre et j’exposai ma dernière idée, celle qui devrait couvrir nos arrières et couler un peu plus les Hutt à mon allié de fortune.

« Je vous propose que l’on envoie un rapport à Starhome, là où la conférence pour la paix est en train de se tenir. Cela devrait montrer que l’animosité entre Empire et République est activement recherchée par les Hutt et a le potentiel de calmer la situation en nous concentrant sur un commun ennemi. Qu’en pensez-vous ? »

Sa réponse était importante, mais pas autant que l’on pouvait le penser. Les termes de ma reddition volontaire avaient été accomplis, nous avions tous vu l’innocence de la République dans ces actions. Une fois à bord d’un vaisseau Républicain, le message serait envoyé. Ce que je lui proposais, et il s’en douterait sans doute, c’était l’option de partager le devant de la scène sur cette opération.
Invité
Anonymous
Le croiseur de classe Interdictor The Imperial Jailor sortit de l’hyper-espace. Il était en provenance de la planète Elom, après avoir été contacté par le Moff du Système Sembla. Son but était de recouvrir les restes de la Base Voile, pour éviter que leur technologie tombe entre les mains des Républicains, et pour qu’il n’y ait aucun soupçon d’espionnage de leur part. La Générale Tami regarda les vaisseaux collecter les divers débris de la station d’espionnage. Elle soupira et se rencarra dans son fauteuil de commandement, avant de regarder dans le vide.
Le Moff de Sembla avait lancé un appel à son intention, car il y avait un risque probable d’intrusion républicaine au cœur de l’Empire. Sembla était la cible potentielle et il ne pouvait courir le risque de laisser sa planète sans protection en ce cas. Par ailleurs, le Général Stoker s’y rendait pour prendre par revers les envahisseurs.

Tami fit la moue à cette pensée : elle avait du mal à apprécier le Falleen. Non pas qu’il n’était pas professionnel, loin de là, mais il avait tendance à littéralement se relâcher quand il était en mission, buvait de l’alcool, fumait jusque sur son siège de commandement et… C’était un alien, bon sang ! Tout comme son Quartier-Maître, Hayden… Pour la Générale, élevée dans la doctrine Impériale dès son enfance, l’alien était une faiblesse, une créature de basse-caste. Elle serra les poings, à la pensée de devoir sans doute le côtoyer prochainement, s’il survivait à l’embuscade. Elle soupira et ordonna à ce que l’on ouvre une communication avec l’Œil Sombre.

……………………………………………………..

Essan détourna le regard du champ de bataille, alors que le communicateur de son supérieur indiquait que l’on cherchait à contacter ce dernier. L’Humain accepta la communication et se mit au garde-à-vous, tandis que l’image de la Générale Tami apparaissait devant lui.

"Mon Général. Que puis-je faire pour vous ?"

"Repos, Enseigne. Je souhaite parler au Général Stoker."

"Eeeuh… Le Général Stoker est actuellement en train de mener l’assaut sur le vaisseau des envahisseurs. Vous souhaitez recevoir sa fréquence ?"

"Non. Transmettez-lui ce message : « The Imperial Jailor est actuellement auprès des restes de la Base Voile. En attente de communications de sa part. » Et si, par ailleurs, vous pouvez l’envoyer aux Enfers par la même occasion, j’apprécierais. Over."

Elle coupa la communication, alors qu’Essan se demandait comment il pourrait tourner cette dernière formulation de façon diplomatique.

…………………………………………………………..

Vaas était revenu sur son croiseur en compagnie du Jedi. Ce dernier proposait de faire un rapport sur ce qu’il venait de se passer et de l’envoyer à Starhome. L’idée était de prouver que les Républicains et les Impériaux étaient capables de travailler main dans la main. Le Falleen accepta et laissa le Miraluka revenir dans un de ses vaisseaux. Le Général revint et Essan lui laissa le quart, avant de lui donner les dernières nouvelles :

"La Général Tami est aux abords de la Base Voile, avec un croiseur de Classe Interdictor. Elle attend une communication de votre part. Ah ! Et elle vous transmet ses respectueuses salutations."

Le Falleen Borgne ricana en entendant cette dernière phrase : il n’ignorait pas les sentiments que son homologue féminin nourrissait à son égard. Même si c’était fort sympathique de la part de son subordonné que de les avoir transmis de façon plus… Diplomatique.
Il se tourna vers son communicateur et contacta The Imperial Jailor. Le visage de la Générale Tami, assez agréable à regarder d’ordinaire, se renfrogna quand elle vit celui du Falleen.

"Général Stoker."

"Général Tami."

"Qu’en est-il de cette invasion ?"

"Des mercenaires à la solde du Hutt que combat actuellement notre Glorieuse Impératrice. Ils étaient dans un croiseur Républicain vieux d’une cinquantaine d’années. Croiseur capturé, laissé aux mains du Moff de Sembla."

"Au moins, vous parvenez à compenser votre lignage de basse qualité en vous montrant digne de votre grade. C’est toujours ça de pris. Quel est votre état ?"

"Mon vaisseau a pris des tirs de plein fouet lors de l’engagement initial. J’ai perdu mon Quartier-Maitre et une partie de l’équipage du pont de commandement à cause de la dépressurisation. Mais… J’ai une assez bonne nouvelle pour vous. Souhaitez-vous avoir une part du poisson ? Et, peut-être même capturer un Jedi ?"

"Condoléances. Mais... Vous m’intéressez. Continuez."

"Je suis actuellement en compagnie de plusieurs vaisseaux Républicains. Ils m’ont aidé à abattre ces chiens de mercenaires. Je me suis engagé à ne pas les menacer, d’aucune façon, selon les règles galactiques de la diplomatie. Mais vous… Vous pouvez les prendre au piège, grâce à votre croiseur. Nous serons sur place dans une heure. Notre Impératrice est en mauvaise posture et des otages peuvent faire changer la balance."

"Je vois… Eh bien, je vais faire préparer la nasse. Je vous remercie et j’espère que l’Enfer dans lequel vous tomberez ne sera pas aussi brûlant qu’il ne devrait l’être."

Vaas haussa un sourcil devant ce compliment des plus inattendus de la part de son homologue, avant de sourire et de hausser les épaules. Il contacta le vaisseau dans lequel Kerin se trouvait. Il avait promit de ne pas les menacer ou de les tuer, mais il n’avait fait aucune promesse quant à indiquer un chemin RÉELLEMENT sûr.

"Chevalier Kerin ? Nous allons nous diriger vers l’emplacement où le reste de votre flotte nous avait attendus, avant de calculer le prochain saut pour Makem Te. Je ferais mon rapport durant le trajet."
Invité
Anonymous
Spoiler:

Le général approuva mon idée d’envoyer un communiqué vers Starhome afin de détailler les événements qui s’étaient déroulés dans l’espace Impérial et la collaboration entre les deux puissances. Il ne me restait plus qu’à rentrer dans le vaisseau qui servait de vaisseau de commandement à la partie de la flotte que je guidais. Le trajet lui-même fut sans souci, et je revins vers le centre de commandement, accueilli par les sourires légèrement crispés des soldats et officiers. Et je les comprenais. Cette excursion en territoire Impérial nous avait coûté une frégate et tous les hommes qui servaient à bord ou presque. Nous avions apparemment récupéré deux capsules de sauvetage. Une goutte d’eau dans l’océan des morts, mais c’était toujours mieux que rien.

Je repris mes esprits et regardai le Commandant du vaisseau.

« Est-ce qu’on est prêts à partir Commandant ? »


Court, laconique. Je ne savais pas trop quoi dire. En quelque sorte, c’était de ma faute si cette frégate était détruite. J’étais partant pour collaborer avec les Impériaux, j’avais sous-estimé la menace des mercenaires. Ça avait suffi pour que ces hommes meurent. Que pouvais-je ajouter de plus ?

« Oui, foutons le camp de ce système... Les ordinateurs ont fini de calculer la trajectoire de saut vers Makem Te, nous sommes prêts à partir. »

Foutons le camp d’ici… pas vraiment une phrase qu’on attendait de la bouche d’un officier, mais ça exprimait bien le sentiment qui régnait au sein de notre flotte. Un ras le bol collectif. Mourir pour la République était déjà bien assez difficile comme ça, mais mourir pour aider des Impériaux ? Sans l’idée même qu’ils faisaient ça pour éviter une guerre potentielle, ils auraient probablement laissé l’Oeil Sombre se débrouiller avec le vaisseau mercenaire.

« Envoyez les coordonnées de saut à l’œil Sombre, et la format… »

Nous fûmes interrompus dans nos préparatifs par une communication du Général Stoker, qui souhaitait que nous rejoignîmes le lieu où nous nous trouvions avant, la base attaquée, avant de nous diriger vers Makem Te. Nous nous regardâmes avec le commandant Hellis quelques instants avant que je ne soupire longuement. Nous étions toujours en territoire Impérial, et si ça nous permettait d’éviter un incident, nous devions le faire. Je hochai de la tête avant de répondre encore une fois laconiquement.

« Bien reçu, nous engageons le saut. »

La communication fut coupée et le saut fut engagé vers la prison détruite. Je profitai du délai, environ une petite demi-heure afin d’écrire le rapport que j’allais envoyer vers Starhome. Ca me prendrait quelques minutes. Je me mis donc au travail.

En une dizaine de minutes, j’avais fini le rapport et je l’avais [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Tout était parfait et je n’avais plus qu’à attendre que nous atteignions le système de Makem Te avant que tout recommence… en pire. J’en profitai donc pour méditer un peu pour recharger mes batteries. Qui sait dans quel merdier on allait se fourrer.

----------

Le temps avait peu d’importance lorsque nous méditions, mais je fus cette fois ci surpris par la Force, une sensation qui m’était devenue familière depuis les années où je pilotais des vaisseaux. C’est pour ça que, sans réfléchir, des mots quittèrent ma bouche.

« Commandant, sortez d’hyperespace tout de suite ! »

Il donna l’ordre par réflexe, faisant bien attention à ne pas rentrer en collision avec l'Oeil Sombre avant de se tourner vers moi, le regard interrogateur. Je fronçai mon front sans qu’il puisse le voir avant de répondre.

« La Force… nous étions en danger en continuant ainsi. Je ne sais pas si c’est sur la route ou à l’arrivée, mais nous étions en danger. Je… sais ce genre de choses. »

Il me dévisagea quelques instants avant de hocher de la tête.

« D’accord… » Il se tourna vers les sous-officier chargé de l’astronavigation et lui lança un ordre. « Lieutenant Gaffek, déterminez notre position et calculez une trajectoire directe de saut sur Makem Te. Si impossible, sortez nous du territoire Impérial. On a déjà trop trainé ici, je n’ai pas envie de tenter un Sith de passage. »

Je me dirigeai moi vers la console de communications afin de prévenir le Général. Rapidement, je pus apercevoir son visage.

« Général, cessez votre trajet immédiatement, le trajet est dangereux ! Est-ce que vous avez des nouvelles particulières provenant de vos troupes sur place ? »

Car il était évident que des vaisseaux Impériaux viendraient nettoyer la zone autour de la prison détruite. J’avais assez vu d’exercices de ce genre dans des bases secrètes républicaines. C’était logique, surtout avec un ennemi de longue date dans les parages.

Et puis un affreux doute me traversa l’esprit. Ils avaient des troupes sur place et nous étions en danger. Est-ce que le danger venait des Impériaux eux-mêmes ? C’était presque être paranoïaque, mais tellement de… fourberies de leur part me venaient à l’esprit que je ne pus m’empêcher d’y penser. Et puis même, il ne s’agissait peut-être pas de fourberie mais simplement d’un imbroglio au niveau de la chaine de commandement. En tout cas, c’était clair, nous ne pouvions pas rester dans les parages.

La base était à quelques parsecs de là, un peu plus d’une petite dizaine de minutes avec un hyperespace de vaisseau de guerre. Et le danger n’était pas écarté. Oh, je ne le ressentais plus comme durant le trajet, de manière aussi vive. Mais c’était comme une douleur légère que l’on avait depuis des années, comme ma cicatrice. Lancinante, mais juste en dehors de la perception si on n’y pensait pas.

Je me concentrai sur la communication, soupirant légèrement avant de répondre. Je dus avouer ne pas avoir fait attention à sa réponse. Très peu diplomatique de ma part, mais je voulais juste en finir.

« Le danger n’est pas écarté Général, je peux le sentir. Nous allons sauter directement sur Makem Te, et je vous conseille de faire de même. Je n’ai aucune information sur sa nature, juste sur son existence. »

Je regardai le commandant et il me montra sa main ouverte. Cinq minutes avant le saut. Normalement, si la menace était au niveau de la base détruite, ils n’auraient pas le temps de nous atteindre avant que l’on ne quitte les lieux. Ce n’était pas plus mal.

« Nous partons dans cinq minutes Général, en attendant, je vais préparer les défenses de notre flotte pour parer à tout assaut ennemi. »

Un simple conseil de faire de même s’il était innocent, un avertissement s’il ne l’était pas. Nous ne voulions pas déclencher un conflit en territoire Impérial, mais nous ne nous laisserions pas nous faire abattre sans broncher.

Spoiler:
Invité
Anonymous
Vaas retourna à sa console de commande. Il n'y avait guère à faire, pour lui, en attendant de retourner auprès des restes de la Base Voile et surtout du piège tendu par le Général Tami. Une partie de sa conscience, celle qu'il s'évertuait à noyer sous les épices, la luxure éxacerbée et la débauche, cette partie encore "vertueuse" de sa conscience, donc, lui fit remarquer que ce n'était guère loyal de sa part que d'agir ainsi envers les Républicains. Il la fit taire en faisant remarquer que cela pouvait l'aider à être mieux vu par ses collègues. Et par extension, donc, était un potentiel avantage dans la réalisation de son ambition, à savoir remplacer le vieux flapi qui dirigeait son escadre. Et la capture d'un Chevalier Jedi et d'une partie d'une escadre Républicaine aurait sans aucun doute un appui de poids dans son objectif.

Il soupira et commença à taper sur sa console de commande le rapport qu'il enverrait à Starhome. Il fallait être honnête : il était probable que cela influe sur les débats entre Impériaux et Républicains. Il l'écrivit à l'intention des deux dignitaires Siths dont il avait retenu le nom, et qui s'occupaient des négociations sur Starhome. Il n'omît pas le fait qu'il avait tendu un piège aux Républicains, tout en sachant pertinemment qu'il devrait envoyer un nouveau rapport en cas de succès... Ou d'échec.

Le Falleen se repositionna confortablement dans son fauteuil, tandis que [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] faisait son petit bonhomme de chemin en direction de Starhome.

"Monsieur, les Républicains sortent de l'hyper-espace !"

Vaas se leva, surprit. Un rapide calcul lui apprit qu'ils étaient bien trop loin de la Base Voile. Il ordonna à son équipage de faire de même et son croiseur faillit violemment s'encastrer dans les vaisseaux à l'arrière-garde. Le Miraluka Jedi lui expliqua la raison de cette sortie précoce d'hyper-espace : la Force l'avait averti d'un danger imminent. Il lui demanda si des vaisseaux Impériaux se trouvaient dans les parages de ce qu'il pensait être une prison impériale.
L'alien reptilien serra les mâchoires, et les poings.

"Il me semble que le Moff de Sembla a alerté des vaisseaux, en effet, pour que ces derniers récupèrent les restes de cette prison. Histoire de ne pas nous faire voler notre technologie."

L'Aveugle lui répliqua qu'ils allaient se diriger sur Makem Te, directement, dans cinq minutes environ, avant de couper la conversation, sans oublier de le prévenir que sa flotte allait préparer ses défenses, au cas où.
Vaas se rassit. Il n'avait guère de temps. Sûrement pas assez pour prévenir Tami, et lui permettre de se rendre ici et de les capturer. Le trajet durerait une dizaine de minutes, même pour The Imperial Jailor.

"Monsieur Essan, calculez une trajectoire en direction de Makem Te. Et ouvrez-moi une communication cryptée avec le Général Tami."

Ce dernier obtempéra. Rapidement, le visage de la collègue de Vaas apparut devant ce dernier.

"Vaas. J'oses espérer que vous avez une très bonne raison de me déranger. Où êtes-vous ?"

"Le Jedi. Il a senti le piège, sans aucun doute grâce à la Force. Il se prépare à sauter directement sur Makem Te. L'Enseigne lui donna les coordonnées de destination, que Vaas restransmit à sa collègue. Je crains que nous n'ayons guère le choix. Ou bien nous disons "Adieu" à notre capture, ou bien..."

"Pas de "Ou bien". Je laisse cette capture s'échapper. Quant à vous, Général Stoker, j'oses espérer que vous prendrez un tir durant la bataille, pour m'avoir fait perdre un temps précieux. Je suis demandée sur Felucia, où je serais bien plus utile avec mon vaisseau qu'à poireauter ainsi dans l'espace en attendant des chimères. Mais sachez que je m'arrangerais pour vous abattre comme un chien dès que possible."

Son visage disparut de l'holocom, alors que Vaas serrait à nouveau les poings. Son Enseigne attendait les ordres. Le Falleen le regarda, l'air épuisé et même dépité.

"Nous continuons sur Makem Te. Oublions cette capture. L'Impératrice nous attends. Envoyez un message à Kerin. Nous les suivons."

Il envoya ensuite un message à l'intention de Darth Odium et Darth Senjak, la mort dans l'âme : non seulement il avait échoué, mais en plus, il devait l'annoncer à des Siths. Il espérait juste que seul lui supporterait le blâme, tout en souhaitant que ledit blâme ne serait pas... Excessif.
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn