Invité
Anonymous
Ses yeux en amande devenus ronds comme des billes, les bras écartés, Naël acceptait, certes un peu raidi, le câlin improvisé. Il ne savait guère réagir à ce genre de situations, peu habitué tout au long de sa vie à recevoir une marque d'affection. Ra'Ya'Ah l'avait enlacé plusieurs fois, ils avaient eu des moments coquins sous le tee-shirt de l'autre -sans jamais aller trop loin.- mais y compris lui, au début, le traitait de tous les noms pour le faire réagir ou par amertume, allez savoir, jusqu'à ce que le charme du félin opère. En tout cas, sur Maelyna, il semblait fonctionner à 100% vu son attitude. Encore un peu gêné quoiqu'ému malgré lui, Naël ramena un bras contre le dos de la jeune femme, sans oser la serrer, il se contenta de tapoter ses omoplates du bout de ses doigts en formulant un "la la", certes, normalement réservé aux bébés.

- On va pas rater. On n'a pas intérêt et je vois que t'as compris. Mais si tu pars défaitiste, alors là, ouais on est foutus. On a fait la plupart du travail, à supporter ces rustres pendant tout ce temps. Dit-toi que c'est la libération ce truc !

Bon, certes, Naël avait légèrement oublié qu'ils devaient eux-même éliminer les poches de résistance, lesquelles se réuniraient pour ce meeting sanglant. Cependant, il ne perdait pas la foi pour autant, se souvenant d'avoir négocié avec l'ennemi pour ne pas être arrêté. La prison, jamais, plutôt la mort en ce qui le concernait.

- Faut découvrir qui est à la tête de tout ça et garder le nom comme monnaie d'échange, au cas où si les commanditaires auraient envie de nous tuer dans la "bataille". Genre un accident est si vite arrivé. Ils auront une raison de nous conserver en vie, si on a un truc alléchant à leur proposer.

Décidé à remonter le filon encore plus haut que ce qui était prévu, le félidé cherchait déjà dans sa petite caboche quel plan pourrait fonctionner. La réponse arriva si rapidement que Naël demeura méfiant de prime abord. Sérieusement ? Il s'était passé tout ça en quelques minutes ? Maelyna lâchant son étreinte, laissant un vide plus froid qu'il ne l'aurait cru, puis cet homme entrant dans leur chambre pour se présenter en tant que Grand Manitou de la résistance ? Quoi quoi quoi ? Etaient-ils devenus des gens de héros de guerre pour avoir cet honneur ? Le Semi- Cathar eut envie d'exploser de rire en pointant du doigt le nigaud cliché même des holofilms Z. Ces séries qu'il avait regardé le dimanche, lové dans les bras de son compagnon, en s'empiffrant après s'être affamé toute la semaine pour ce jour précis.

Retenant à grosse peine de ne pas balancer toutes ses erreurs de CV. Il pensa aussi à un piège. Genre le machin tellement gros que ce serait eux qui se retrouveraient comme des débiles à se servir d'un nom de personnage de roman en guise de monnaie d'échange. Là, ce serait une manoeuvre particulièrement habile de la part de l'apparent débile d'organisateur. Les deux soupçonnés iraient faire la guerre tranquilles, sans chercher plus d'indices, croyant tenir l'info qui les sortiraient du guêpier au dernier moment. Encore prudent mais néanmoins plein d'audace devant l'ouverture d'esprit du "chef", tentant le tout pour le tout, Naël joua le jeu.

- Ouah, alors ça monte haut tout ça...

- Et oui que croyez-vous, vous n'êtes pas seuls mes amis. Nous sommes nombreux, sur d'autres fronts.

Tendant sa main menue, le jeune semi-Cathar feignait bien l'admiration mêlée à de la surprise. En réalité, c'était sûrement parce qu'il était sincèrement étonné de la facilité à avoir ces infos.

- Le gouvernement aussi est impliqué ?

- Toutes les souches. On assure les arrières.

Le Capitaine Cheekitan essayait certainement de rassurer ceux qui allaient servir de chair à pâtée, pensant les motiver pour guerroyer. Naël lui, comptabilisait dans sa tête les noms à obtenir, autant de monnaie sonnante et trébuchante métaphoriquement parlant pour donner envie au Commanditaire de ne pas les tuer. Malheureusement il ne pouvait évidemment pas demander directement les patronymes, et surtout il avait un mensonge à formuler, là maintenant.

- C'est grand, même tous les Padawans ne se connaissent pas, alors. Et puis, les gens d'Ondéron sont pas forcément au courant de ce qui se passe dans le Temple hein. Y'a des secrets à garder, style stratégies d'entraînement, machins militaires tout ça quoi. Ça reste une structure avec des armes et des infos clés. Les Padawans ne se baladent pas tranquilos dans la rue comme ça, trop à faire, sans parler que LE TRUC de l'entraînement Jedi, c'est un peu basé sur l'isolement. La méditation, etc, le fait de pas s'impliquer, d'éviter les émotions. Le truc qui m'a soûlé et a expliqué mon départ. Moi j'me vois pas déambuler à sauver un quidam dans la Galaxie sans m'impliquer dans une cause. Pour bien faire, faut se mouiller les pattes.

Facile. Un mensonge qui passait en douceur, comme un bonbon dans la gorge de ses interlocuteurs. Sans saveur ni mérite pour lui. La question avait été tellement débile ! Il était évident que les habitants d'Ondéron ne voyaient pas la truffe de tous les Padawans séjournant dans ce cher Temple, isolé de tout pour une bonne raison. Et puis, Ondéron restait une planète, même petite, lui aussi avait des amis à Coruscant, et ce n'était pas pour ça qu'ils avaient "vus" la sœur de X ou Y s'y promener. Le nom de ce "mec" ne valait rien tant il était débile, le commanditaire l'avait sûrement grillé. Ils allaient devoir en trouver d'autres. Cherche, cherche, cherche Naël.

La langue de l'horripilant Capitaine Cheekitan plongeant dans l'eau, le bruit de succion. Yeurk. Qu'est-ce qu'il fichait là, tranquille ce bonhomme, juste avant une soit-disant escarmouche importante. 24h maximum se rappela Naël... Ils n'avaient que ça pour trouver les sympathisants influents.

- Monsieur. Maelyna et moi aurions quelque chose à vous dire. Loin... Des oreilles indiscrètes si vous voyez ce que je veux dire. On pense que l'Empire prépare un Attentat, je veux dire avant même le nôtre... On ne sait pas s'ils ont des noms, mais ça vise des membres du gouvernement de Sernpidal. Ils auraient apparemment été grillés en parlant d'un genre d’événement majeur. Celui qu'on prépare, vous aurez compris. J'ai comme... Vérifié, et j'en suis sûr, la Force m'indique un grand danger sur le seuil des bâtiments administratifs mais je n'ai évidemment pas pu localiser la source. Je devrais m'y rendre, s'il le faut, seul avec vous pour rester discret et vérifier, juste en passant devant les bureaux. Pas besoin d'y entrer, c'est comme un détecteur de fumée. On détecte les mauvaises ondes avant même l'incendie.

Rassurer Cheekitan, ne pas se montrer invasif en n'exposant aucun désir de vouloir rentrer pour rencontrer les principaux infiltrés. Non, juste passer devant les bureaux, c'était alléchant, non ? Et puis l'homme avait l'air de tellement croire en eux et en la Force.

- Votre soeur qui vit sur Ondéron en aura sûrement entendu parler, non ?

Comme dans le compte du roi qui ne veut pas avouer qu'il ne voit pas les vêtements invisibles-sensés être visibles uniquement par les gens intelligent.- le Capitaine clownesque hocha la tête pour assurer que oui. Evidemment que sa soeur lui avait parlé de cette capacité si propre aux Jedis.

- Allons-y rapidement, avant qu'on ait besoin de nous sur le terrain.

Pas de doute, Cheekitan n'était qu'un arrogant petit sous-fifre, mais il ne leur serait peut-être pas si inutile que ça. Commandant à Maelyna de prendre son air le plus mystique possible dès que l'homme ait quitté leur chambrette, Naël lui sourit.

- On va voir des noms, on s'en fout qu'ils soient tous vrais ou pas, importants ou non. Active ta mémoire, on va avoir de quoi balancer. En premier lieu, on va savoir qui sont les infiltrés, juste les noms, on demande aucune info... Rien, on n'est pas intrusifs ! Et on ne dit rien aux commanditaires, on les allèche juste assez pour les convaincre de nous laisser sortir du piège. S'il faut y aller, faut y aller, on va éliminer les poches.

Pour dire tout cela, le jeune félin s'était inspiré de Maelyna, la prenant dans ses bras pour lui glisser ces quelques mots à l'oreille, avant de la relâcher, s'apprêtant à se diriger vers la porte pour jouer les Padawans Mystiques. Finalement, elle avait un côté drôle cette mission.
Invité
Anonymous
Naël avait réussi à répondre à leur interlocuteur tout en noyant le poisson, au grand soulagement fort bien intériorisé de Maelyna. Le Républicain prit pour crédit comptant l’explication du Semi-Cathar. La jeune femme observa Cheekitah avec attention. Malgré le fait qu’il se trouvait dans une base « alliée », considérée comme « sûre », il était constamment sur ses gardes. Mais cela était peut-être dû à un reste de superstition inhérent à toute personne se trouvant près d’au moins une entité capable de manier la Force. C’est alors que Naël proposa au soldat de se rendre près des bâtiments administratifs de Sernpidal. En effet, la Force l’aurait averti d’un danger, et il souhaitait clarifier la situation. Cheekitah se tourna vers Maelyna.

"Qu’en pensez-vous ?"

"C’est bien dans l’esprit Sith que d’agir ainsi. Croyez-moi, ils seraient capables d’exécuter le quart de Sernpidal pour s’assurer que les rebelles soient annihilés. Et ce ne serait que pour faire un exemple."

Le militaire hocha la tête, apparemment satisfait, et sortit de la pièce. Naël enlaça alors Maelyna, et lui murmura à l’oreille ses dernières instructions : il fallait que la jeune femme fasse fonctionner la mémoire. Les noms des infiltrés allaient tomber, et il fallait être capable d’échanger ces noms contre la sécurité des deux Siths lors des tractations avec les commanditaires de la mission. Elle acquiesça et étreignit le gracile félin une fois de plus, avant de le suivre hors de la base rebelle.
Le capitaine marchait à la hauteur de l’Aveugle.

"Vous semblez proche, Naël et toi. Pourtant, c’est un Jedi, et tu es une Sith. Comment cela se fait ?"

"C’est… Particulier. J’ai dû fuir l’Empire. Ma famille a mis une prime sur ma tête, si je tombe entre les mains des Siths ou de l’armée impériale, je crains qu’ils ne me fassent aucun cadeau… Et même parmi les rebelles, je crains parfois pour ma sécurité. Alors… Quand je l’ai rencontré… J’ai vu en lui quelqu’un qui pouvait me comprendre. Je l’aime beaucoup, même si il est parfois difficile à cerner…"

Cheekitah eut un sourire avant de déclamer, avec un air aussi sérieux qu’à un enterrement, quelques vers :

"Deux familles, égales en noblesse,
Dans la belle Alderaan, où nous plaçons notre scène,
Sont entraînées par d'anciennes rancunes à des rixes nouvelles
Où le sang des citoyens souille les mains des citoyens.
Des entrailles prédestinées de ces deux ennemies
A pris naissance, sous des étoiles contraires, un couple
d'amoureux
Dont la ruine néfaste et lamentable
Doit ensevelir dans leur tombe l'animosité de leurs parents.
Les terribles péripéties de leur fatal amour
Et les effets de la rage obstinée de ces familles,
Que peut seule apaiser la mort de leurs enfants,
Vont en deux heures être exposés sur notre scène.
Si vous daignez nous écouter patiemment,
Notre zèle s'efforcera de corriger notre insuffisance.
"

Malgré son bandeau couvrant en majeure partie sa tâte, Maelyna parvint parfaitement à retranscrire une expression de surprise mêlée d’incrédulité sur son visage. En la voyant, l’Humain éclata de rire, avant de se reprendre et de s'expliquer :

"Ce sont de vieux vers, provenant d’une vieille pièce de théatre alderaane. Une histoire d’amour, entre deux héritiers de deux familles rivales, des meurtres, bref… Une pièce considérée comme classique. Il faut connaître Alderaan pour comprendre ce genre d’histoire… Passer son temps dans les intrigues politiques, les guerillas entre les différentes familles, tout cela contribue à créer une atmosphère… Particulière. Une fois que Sernpidal sera notre, je ferais en sorte à ce que vous puissiez voir cette pièce, quitte à ce que tu te rendes en Alderaan pour cela. Je suis sûr qu’une jeune femme telle que toi fera des ravages parmi les jeunes héritiers."

Il appuya sa dernière déclaration avec un clin d’œil et en poussant du coude la jeune femme. Cette dernière sourit, tandis que ses joues se coloraient légèrement. Cheekitah était un militaire, mais avait pourtant un vernis de culture. Toutefois, sous ce vernis, l’on pouvait voir qu’il restait un militaire, avec une attitude et un humour de corps de garde. Malgré cela, l’Aveugle appréciait qu’on la complimente sur son physique. Cela la changeait des sempiternels regards concupiscents des autres rebelles. Ils parvinrent jusqu’aux bâtiments administratifs sans être inquiétés outre mesure.

Les bâtiments encerclaient un grand parc, dans lequel se promenaient des civils, des fonctionnaires et où quelques militaires patrouillaient. A chaque entrée de bâtiment figurait une plaque indiquant quelle était la fonction de cette section, et qui en était les supérieurs. Il était supposé que seuls ces derniers, et quelques sous-fifres de confiance, avaient partie liée avec les rebelles. Mais, pour les dénicher, il fallait que Cheekitah confirme aux deux Siths lesquels faisaient partie de la conspiration. Les deux Utilisateurs de la Force marchaient derrière le Républicain, la tête baissé, tels deux esclaves soumis au bon vouloir de leur maître. Le stratagème réussit si bien qu'en croisant une patrouille, Maelyna entendit une des bidasses dire à un de ses collègue :

"Regarde-moi celui-ci, avec ses deux mignons. Il doit se payer du bon temps, le salopard... J'aimerais bien être à sa place, même si je raserais le poilu avant, héhéhéhé..."

Enfin, la visite prit fin. L'Aveugle et Naël se concertèrent, puis la jeune femme se racla la gorge et prit la parole :

"Eethan Pam, Maïté Dolan, Drangur Oresam et enfin Moe Simpzwlack. Ce sont les quatre cibles principales, ainsi que leur comité. Il semble que les Siths ne connaissent pas encore le rôle de Vran Eytha, Eymir Don et Karole Froy, à moins qu'ils ne laissent planer le suspense."
Invité
Anonymous
Naël roula des yeux, ayant un geste exagéré de la main, aussi exagéré, cliché que féminin. Il mourrait d'envie de dire à Maelyna de se taire, surtout que du peu qu'il entendait, la jeune femme racontait apparemment la véritable version de sa vie; tout du moins, une partie pour ce qu'il savait. Son expérience lui avait apprit à mentir. Premièrement parce que les gens ne s'intéressaient jamais de façon sincère à vos problèmes, ils écoutaient poliment pour mieux déverser les leurs ensuite ou s'en servir contre vous, ensuite parce que c'était plus pratique. Pourtant assez bavard, le Semi-Cathar éprouvait une flemme intense à l'idée de déblatérer sur son passé, d'expliquer comment sa prostituée de mère- vu le quartier où il était né, difficile d'imaginer un autre métier.- l'avait abandonné, qu'un vieux soûlard -et encore pas le pire- l'avait recueilli pour l'entretenir contre un abri troué, la manière dont laquelle un petit chef de bande aussi minable que lui avait tué le vieux pour prendre possession de leurs richesses pourries... Bref, non, il préférait raconter l'histoire des parents républicains très tolérants qui acceptaient parfaitement que leur homosexuel de fils soit devenu Sith et sorte avec Bryan, un humain blond délavé à la silhouette bodybuildée soldat de la dite République, ou Jedi selon son humeur. Personne ne le croyait, mais tout le monde se la fermait, et c'était tellement plus reposant que le flot de paroles hypocrites dont Cheekitah abreuvait Maelyna. Pour l'envoyer ainsi au piloris sans risquer sa vie, tu parles qu'il n'en avait rien à faire de son histoire de famille ressemblant à une pièce de théâtre Aldenarienne.

* Mais oui, raconte-lui bien que ta famille a foutu une prime sur ta tête, histoire qu'il te choppe et te vende pour la toucher... Républicain, républicain... Surtout pour la monnaie ouais.*

Pendant ce temps, concentré, Naël perçait les portes des bureaux de la Force. Ce n'était pas spécialement utile, car il n'y faisait qu'entrevoir des auras plus ou moins caractérisées, et bien sûr, aucun danger. Mais tant qu'à donner l'illusion autant se prendre au jeu. Pour l'instant, le faux Jedi apprenait surtout que les fonctionnaires avaient plutôt bien préparé leur mauvais coup, rien ou presque ne devait les relier à l'émeute qui s'apprêtait à éclater, leurs bureaux étaient tranquilles, rien ne prédisait l'arrivée d'un éventuel tueur. Bref, confortablement assis dans leurs fauteuils, les meneurs ou mécènes devaient tranquillement attendre la suite des événements en fixant leur écran plat. A moins que certains ne soient même pas au courant ? Des bureaucrates dont Cheekitah se fichait probablement au moins autant que les soldats prêts à partir au feu, mais qu'il tenait à protéger car ils finançaient, sans doute par caprice, cette révolution. Ah qu'ils étaient beaux les révolutionnaires en costume. Naël ne serait même pas surpris que certains jouent double, traficotant aussi pour l'Empire qui devait leur rapporter gros. Evidemment, qui disait dictature, disait peuple rendu docile, même plus besoin de le faire se tenir tranquille pour le gaver d'imbécilité ni de convaincre. Quel repos.

Cynique, lui ? Non, Naël était juste réaliste. Derrière ses airs de grande folle adoratrice de la vie-il l'aimait d'ailleurs, cette chienne, malgré tout.-, le Sith savait de quoi il en retournait. Son inexpérience n'était dûe qu'à son jeune âge, certainement pas au manque d'événements tragiques, des dizaines de récits perdus dans sa mémoire desquels personne n'avait encore eu le droit de profiter, pas même Maelyna.

A peine retroussa-t-il les babines lorsque les gardes se moquèrent d'eux. Il jouait lui-même les gays efféminés au maximum, il n'allait pas se vexer que son jeu d'acteur marche si bien, et puis ainsi posté aux côtés de Maelyna, la dévorant des yeux, Cheekitah faisait bien mac pervers dans son genre. Ah comme ces jeux de qui à la plus grosse le fatiguaient. Tellement.

- Si t'es jaloux, c'est ton tour quand tu veux mon beau.

Minauda finalement le guerrier en passant auprès de la patrouille, frôlant agilement le bras d'un des moqueurs. Celui-ci craignant probablement d'être contaminé par la Gayite aigüe pressa le pas. Et voilà, pas même besoin d'être agressif pour se débarrasser des gros bras plus fillette que lui. Dans quelle Galaxie vivait-on ?

La "promenade" terminée, Naël se composa un masque sérieux pour faire son rapport à Cheekitah, le singeant presque de part son air extrêmement sérieux. Qu'il rajoute des gardes devant le bureau d'Oresam, il était presque grillé.

- Pas étonnant, avec sa sueur qui tombe en flaques dans les salles de réunions, il est suspect avant même de parler.

L'homme en effet nerveux ? -conscience titillée ou crainte d'attentat- avait attiré l'attention de Naël qui avait hésité à user de la Force pour l'effrayer à travers la porte entrebaîllée. Un bon vol d'énergie en règle, ou un étouffement peut-être ? Sans le tuer évidemment, il fallait reste élégant et subtil. Mais il avait renoncé au nom de la mission. Les petits plaisirs après.

- Ok, une fois n'est pas coutume, on va mettre ça sur datapad en rentrant. De toutes façons, on ne mettra plus les pieds dans le camps, on est sensé mener la cadence sur le terrain maintenant. Faudra être prêts à brandir notre monnaie d'échange si les chefs décident qu'il vaut mieux nous tuer que nous payer.

L'entretien écourté au possible pour ne pas être suspect, Naël retourna auprès de Cheekitah. Le reste ne fut qu'une suite effroyablement ennuyeuse de banalités. Discours, embrassades, accolades, larmes ou rires de peureux jouant aux petits durs, théories de complots, stratégies, auto-satisfaction et nervosité empiétaient sur le terrain des sentiments de chaque soldat. Pour des raisons différentes, tous se sentaient destinés à une grande mission. Le métisse était presque peiné pour les assoiffés de justice dont l'aura scintillait fermement, envahissante, suicidaire mais pure au possible. Ils contrôlaient leur crainte de mourir au nom de quelque chose de grand, un sentiment stupide que Naël leur enviait cependant. Au moins, ils avaient un véritable but, des convictions. Secrètement, il espérait que ce petit groupe s'en sortirait. Les autres, avides de gloire, de monnaie ou simplement de sang, qu'ils crèvent comme des chiens. Lui le chat justement, se chargeait de les emmener à l’abattoir où les hommes des commanditaires les attendaient.

- Quand on arrivera à l'endroit cible, conteste, ne soit pas d'accord pour fuir le convoi... Ce sera plus réaliste que si tu m'appuies. Trop de complicité, tue la complicité. A la fin, cède... Et prépare-toi, car ça va tirer de tous les bords.

Les camps réunis ou éparpillés avaient un même point de rencontre, un centre névralgique: le centre des affaires. Poser une bombe pour en finir avec toute la racaille révolutionnaire, ou plus judicieusement les canarder dans une cul-de-sac semblait facile en théorie. Non ce qui préoccupait Naël, c'était d'être dans la dite sans-issue, mais il tâchait de se rassurer en se rappelant de sa propre copie sur Datapad. Les noms des mécènes et responsables de la rébellion.

Simple soldat parmi la masse, guidé par un colonel improvisé, Naël entra dans la ville comme éclaireur en se battant avec son sabre-laser. Il jouait le jeu, aidant la résistance au point de les prévenir d'une arrivée de convoi de gardes de l'Empire.

- Par la droite ! Ils arrivent par la droite. Par là.

Les plans précédemment étudiés par le Semi-Cathar mènerait la troupe à un quartier défavorisé -là où on pouvait se permettre quelques pertes selon le commanditaire, évidemment.- dans un recoin bien triste. Les rebelles achèveraient leur glorieuse mission au milieu des sacs poubelles d'où Naël avait émergé il y avait 24 ans. Ils n'auraient pas dû lui faire confiance...

Au fond il regrettait, ces rebelles étaient des rustres mais encore une fois, ils avaient eux, un objectif véritable. Une raison d'être si mauvaise soit-elle. Lui n'était que le gay faisant le guet pour mieux trahir. Peut mieux faire.

A Maelyna de s'opposer à lui puis de céder le plus naturellement possible, pour ne pas avoir l'air d'aller trop de concert. Elle ferait selon leur plan, mine d'accepter la "mauvaise idée" de rabattement de Naël, puis les regrouperait de mauvaise grâce et suivrait le félin dans l'impasse. Au fond en proposant ça à sa camarade et en espérant qu'elle s'y applique, Naël n'espérait-il pas lui sauver la peau au cas où si l'Empire se retournait contre eux ? Si la Miraluka n'était pas stupide, une fois sa pelisse trouée de lasers fumants, elle s'entêterait à rappeler à qui veut qu'elle n'était pas d'accord, ne voulait pas le suivre de base, et pourrait continuer à se faire passer pour une rebelle. Il l'espérait, en tout cas.

Naël resserra ses mains sur son sabre-laser, poil gonflé. L'Empire lui tirait peut-être dessus, voir sûrement, persuadé qu'il était de leur traîtrise, et si un rebelle s'apercevait qu'il les avaient piégé, là aussi il serait pris au piège. Que Maelyna soit la première à le blesser s'il le fallait, mais qu'elle s'en sorte. Il l'aimait bien au fond, cette gamine, même si lui non plus ne la cernait pas trop.
Invité
Anonymous
Maelyna suivit Naël, qui s’était éloigné un instant de Cheekita. Il expliqua à la jeune femme qu’il faudrait cette fois consigner ce qu’ils savaient sur des datapads, afin d’avoir une véritable monnaie d’échange, une fois qu’il faudrait traiter avec les Impériaux.
Elle acquiesça et retourna auprès de Cheekitah, avec Naël, pour ensuite se diriger dans un des campements de rebelles. Elle remarqua que le colonel se tenait souvent près d’elle, et la lorgnait des coins des yeux, en douce. Même pour elle, aveugle et peu au fait des attitudes amoureuses, elle pouvait voir aisément que le militaire avait des vues sur elle. De son point de vue, c’était ou bien parce qu’elle devait être une des rares femmes présente parmi les rangs des rebelles. Elle ne se considérait pas comme réellement charmeuse, ou belle, preuve en était la tentative de viol des deux rebelles qu’elle avait tué : si ils avaient agi ainsi avec elle, c’est bien parce que personne ne la croirait, non ? Et même si on la croyait, ce serait bien la meilleure chose qu’il puisse arriver à une grande bringue comme elle…
Ce dont elle ne s’était pas rendu compte, c’est que depuis son départ de l’Académie, ses nombreuses fuites et les privations l’avaient… Transformé, d’une certaine façon. Ses joues s’étaient légèrement creusées, affinant son visage. Elle avait légèrement développé ses muscles, et perdu une bonne partie de sa graisse. Malheureusement, elle restait sur le physique de grande bringue dégingandée qu’elle avait à l’âge de 15 ans, sans se rendre compte des changements qui s’étaient opérés sur son corps depuis quelques mois.

La veille de l’assaut, elle buvait une bière artisanale non-loin d’un feu de joie. Ils étaient éloignés de quatre bons kilomètres de la capitale. Les rebelles se préparaient à la libération de leur planète, et ce de la façon la plus logique qui soit : en buvant, braillant, chantant, ripaillant, etc…
La bière qu’on lui avait mise entre les mains était forte, mais un peu amère. Elle ne but que deux gorgées, avant de poser sa pinte, pour observer les fêtards. Quelqu’un s’assit à côté d’elle et elle n’eut nul besoin de l’entendre parler pour savoir qu’il s’agissait de Cheekitah.

"Alors, Colonel, vous n’arrivez pas à boire autant que vos troupes ? Quel exemple vous faites…"

Il sourit, avant de poser sa grosse patte sur l’épaule de la jeune femme. Cette dernière ne fit aucun geste pour le retenir. A vrai dire, cela ne la gênait pas du tout. Elle était effrayée à la pensée de ce qu’il se passerait le lendemain, et avait besoin de réconfort.

"Ils ne m’en voudront pas. Du moins, si ils étaient capable de réflexion, après avoir ingurgité autant d’alcool…"

Il déplaça légèrement sa main, pour caresser la gorge de l’Aveugle. Elle n’en prit pas ombrage, loin de là et, par son comportement, lui indiquait qu’elle acceptait ses avances. Ils se levèrent et s’éloignèrent, pour s’enlacer dans une tente, en privé, ce qui ne passa guère inaperçu de la part des fêtards, qui ironisèrent sur leur "grand chef, qui débutait le repos du guerrier en avance."
Le lendemain, Naël lui donna ses derniers ordres. Puis, la troupe se mit en marche. Elle était armée d’une lame énergétique courte, et un petit blaster pendait à sa hanche. Ils esquivèrent une patrouille, en s’enfonçant dans un quartier un peu… Populaire. Alors qu’ils étaient arrêtés à un carrefour, Maelyna s’avança jusqu’à rejoindre Naël, qui semblait hésiter sur la direction à prendre. La façon dont il tournait la tête indiquait à l’Aveugle qu’il était incertain sur la direction à prendre par la suite, hésitant entre une ruelle à droite, et une à gauche, même s’il semblait pencher pour celle de gauche.

"A gauche, c’est un chemin pour arriver après les festivités et se faire traiter de planqués par les autres. A droite, ce sera déjà plus rapide, et on pourra peut-être leur tendre une embuscade."

Naël objecta que passer à droite, c’était courir le risque de passer à côté d’une des casernes, ce que la Miraluka aurait pu savoir si elle avait étudié un minimum les plans la veille, au lieu de tomber dans les bras de Cheekitah. Les autres rebelles, en entendant cela, ricanèrent et lancèrent quelques commentaires assez gras. La jeune femme rétorqua que les unités présentes dans la caserne étaient sans aucun doute déjà sur les traces des autres groupes armés, ce qui en faisait une voie « libre ». Puis, elle ironisa sur un supposé fantasme du Semi-Cathar concernant Cheekitah, qui fit redoubler les rires de leurs subordonnés. Enfin, Naël fit remarquer qu’il était le supérieur, durant cette mission, de Maelyna et donc, grâce à cette autorité, c’était à lui que revenait le dernier mot, et qu’ils iraient donc à gauche. Puis, il se détourna et s’engagea dans la ruelle de gauche, suivi par le reste de l’unité. Maelyna lui tira la langue, plus par acquis de conscience, et pour se destresser, que pour une autre raison. Elle avait eu peur de rater cette petite mise en scène, mais s’était rendue compte qu’user d’un langage plus cru qu’à l’ordinaire la mettait dans de bien meilleures dispositions.

La voie de droite menait bel et bien à une caserne, mais cette dernière était totalement déserte. Et ce, en raison du fait que les soldats qui y vivaient se trouvaient actuellement en train de préparer un traquenard à la sortie de la voie de gauche. Ce fut donc une certaine surprise pour les rebelles que de tomber nez-à-nez avec une compagnie de soldats qui les braquaient, une fois arrivé sur une petite place, non-loin du centre administratif. Personne n’osait bouger. Le silence s’était fait.
Le vent froid cinglait les visages. Les respirations étaient lentes. La tension était à son paroxysme. Quel que soit l’élément déclencheur, il résulterait en une véritable fusillade.

Un tir partit de l’arrière du groupe des rebelles, et le rayon de photon traversa les airs, jusqu’à frôler la tête de l’officier impérial. De chaque côté, les gâchettes furent pressées.
Maelyna se jeta à l’abri, derrière un muret, avant de souffler sur son blaster afin de le faire refroidir, pour pouvoir le rengainer.
Invité
Anonymous
Les oreilles de Naël s’aplatirent sur le sommet de son crâne. Une odeur éphémère de poil roussi dansa devant son museau, le nargua, lui arrachant un miaulement frustré. Les pupilles dilatés, le Sith en appela à la Force. Les deux chaises sur lesquelles il était assis -un bout de postérieur pour chaque.- venaient de se séparer avec fracas, tombant chacune de leur côté. Peu importe le camps désormais, fini le jeu d'acteur, le guerrier devait songer à survivre. La lame violette du maître d'armes absorba un tir venant de la gauche. Pour l'instant neutre, Naël cherchait surtout à dessiner une aire de sécurité relative autour de lui. Pas question qu'un tir perdu l'atteigne bêtement, surtout vu les bleus qui émanaient des autres "clubs" de résistance venus se joindre à la fête dans l'espoir de renverser leur chance. Entouré par les "siens", le félin n'arrivait pas à se démarquer des rebelles sans pour autant se faire assassiner pour traîtrise par ces derniers. Il aurait aimé se mettre hors de portée pour héler l'Empire et leur rappeler combien cela les intéresseraient de le garder en vie.

Jouant des coudes pour se débarrasser des résistants qui affluaient, le jeune guerrier faisait face de son mieux. Il alla jusqu'à mordre lorsqu'on le projeta en première ligne. C'était l'occasion pour lui de se défaire de la masse, seulement il fut happé par un soit-disant collègue de la résistance. Pas très finaud, Hich comme on le surnommait à cause de sa tendance à commencer ses phrases par cette même onomatopée avait voulu sauver son camarade. Bien plus fin, et surtout en quête de vengeance, Hasan le tirait par l'autre bras. Juste derrière lui, Herbert également en "dette" avec les deux Siths. L'ancien club de kikoolol de la résistance avait été en partie démantelé par Maelyna et Naël, ce n'était pas précisément au goût des vengeurs. Faisant fi des bruits de bataille leur revenant en écho, dans l'espèce de "cuve" géante où le félin avait poussé les résistants à s'amonceler, Hasan et Herbert rejetèrent violemment Hich en le remerciant, goguenards.

- Les impériaux nous attendent. Comme par hasard. Depuis que la salope(tte)et toi... Tous compte fais, on pourrait même dire le club des deux salopes, vous êtes là, y'a que des ennuis. Soit-disant que vous ne vous connaissiez pas. Vous faites bien la paire. C'est peut-être le dernier truc que je ferai, mais j'vais retrouver ta copine dans ce bordel et en finir.

Gloups, pas si innocent que ça le petit chef de gang intéressé par la fumette. Psychopathe latent ?

- Oh mais en fait, t'es pas si débile que ce que je croyais. Quelle agréable surprise. Dommage que tu n'aies pas réveillé ton cerveau avant, parce que là, t'as plus rien, rien du tout.

Que l'on souligne sa défaite n'était pas pour plaire à Hasan. Soutenu par Herbert, il fonça sur le Sith qui se ratatina entre les pieds poilus d'un résistant en sandales et les pattes nues d'un insectoïde. S'engouffrant directement entre leurs jambes, son manche de sabre-laser dans la gueule, Naël s'attira quelques "uf" surpris, émettant à son tour des grognements de douleur lorsque les dites incongrues sandales lui écrasèrent les mains.

Remontant la file de son mieux, avec quelques déviations incluses, le jeune Sith coupé dans son élan auparavant réuni de nouveau la Force. Il prit le risque de stopper, droit face à ses adversaires, les yeux fermés. Autour de lui, une onde jaillit, repoussant les plus proches énergumènes lui coupant le pas. A ceux qui se demandaient ce qui se produisaient, Hasan et Herbert, se redressant après avoir été soufflé criaient "au traître". Bref, ça ne sentait pas bon pour Naël qui ignorait totalement où se trouvait Maelyna. Il faut dire que se cacher ne l'intéressait guère pour sa part, plus tentée par l'optique de rejoindre le camps de l'Empire sans se faire zigouiller, ni par ses "camarades" trahis, ni par celui de son commanditaire, également peu scrupuleux.

Lorsqu'un peu trop de tirs croisés et d'insultes jaillirent vers sa personne, le félin comprit que cette première mission était ratée. Désormais reconnu coupable après qu'Hasan ait démontré aux plus proches spectateurs de la ligne arrière de combat que Naël les avait mené dans ce traquenard, les résistants des différents coins de la planète s'unissaient pour se rapprocher dangereusement de lui.

- Raaaah pourquoi j'ai jamais aimé ces jeux vidéos à la noix ? Tellement cliché le coup des zombis à zigouiller avec une manette, ça m'aurait entraîné.

Heureusement pour lui, le guerrier ayant auparavant crée le vide autour de sa personne disposait d'un très léger temps de réaction. D'un bond amplifié par la Force, il visa le muret, celui-là même qui couvrait éphémèrement les résistants acculés. Quelques gravillons glissèrent sous ses pattes, juste au-dessus de Maelyna sans qu'il ne s'en rende compte probablement, mais pour l'instant, qu'importe l'ex- apprentie Sith. Naël devait contacter l'Empire. C'est ainsi que courant de son mieux, coupant de son sabre-laser, les mains s'accrochant à ses chevilles, le Semi-Cathar remonta le dit muret, ses griffes s'ancrant profondément dans chaque interstice de roche, lorsque la pente se fit plus ardue. Pas spécialement un cadeau, vu qu'il faillit se tordre une fois la patte, restant bloqué dans un petit trou. Avec courage, le guerrier se résolu ensuite à sauter au milieu des premiers rangs, pas encore au courant qu'il était également un ennemi.

Ceux-ci, décimés, lui laissaient un passage ironiquement salvateur vers les soldats, lesquels continuaient pourtant de le viser. Désormais, les poches de résistants étaient bien vides, c'était le cas de le dire. Sur le point de s'éteindre, la rébellion trahie commençait à se détourner vers l'entrée du cul-de-sac, ses derniers membres espérant s'enfuir sous les tirs nourris de soldats regonflés par cette chasse presque trop facile. Le guerrier profita de cet affaiblissement généralisé pour tenter un nouveau saut, atterrissant tout près d'un soldat qui le braqua directement à l'épaule. Un canon froid planté sur son pelage, Naël esquissa un grand sourire, les yeux pétillants, même si son corps raidi ne trompait que les spectateurs les plus lointains.

-J'suis des vôtres les mecs. Y'a pas que ces ranats d'égoût... Y'a les rois, et je sais où ils se planquent.

Son poing fermé s'ouvrit, révélant une clé, celle-là où étaient enregistrés les noms des membres du gouvernement impliqués. Cheekitah encore en vie hurlait sa haine à travers un regard noir, serti de milles orages. Bravache, Naël le défia durant une seconde éternelle avant d'obtenir le feu vert. D'un bond, le guerrier se jeta sans élégance derrière les lignes de soldats canardant les résistants. Les épaules encore meurtries, le visage parcouru de coupures, le jeune félin se redressa pourtant vivement, sa voix sucrée transperçant à nouveau les rangs, tandis que les derniers résistants restants étaient pris en otage. Demeuraient paradoxalement les plus fidèles à la cause et les moins engagés. Les paumés restés pour la bagarre qui se retrouvaient bloqués ici, avec pour seule monnaie d'échange une vie qui ne valait rien.

- Tuez la Miraluka, elle m'a trahi. On dit qu'elle s'est énamourée de cet abruti, là au premier rang, ouais, un autre commanditaire, de bas étage, mais un commanditaire.

Un air satisfait plaqué sur son museau, Naël descendit des barricades avant de se frayer un chemin jusqu'aux hauts placés qui dirigeaient la bataille. Maelyna avait stupidement couché avec Cheekitah, le Sith n'en était pas sûr, mais à croire les rumeurs, c'était le cas, ou tout du moins si romancé, avec un fond de vérité. Voilà qui devrait le servir pour empêcher Hasan et Herbert de servir leur théorie. Le temps et les circonstances joueraient aussi en sa faveur, car ce n'était clairement pas le moment de construire une argumentation. Argumentation qui aurait pu détruire la crédibilité bancale du félidé usant présentement de tout son charisme possible.

- Pas si vite-Glissa-t-il d'un ton bas, voir sec, à l'un des "généraux".-Ma complice est coincée dans les dernières lignes ennemies, j'veux pas qu'ils la choppent et la tue, faut aller la faire ramener sur le devant, comme pour moi. Elle a l'autre moitié des noms des impliqués.

Précisa le Sith, conscient que le sous-fifre de leur fameux commanditaire n'en avait probablement rien à faire des jolies fesses de la Miraluka. Un gros soupir plus tard, les informations l'intéressant en revanche grandement le poussèrent à acquiescer.

Pendant ce temps, Cheekitah, persuadé que sa nuit avec Maelyna signifiait bien quelque chose était remonté jusqu'à elle, pour la protéger. En la condamnant à mort haut et fort côté Empire, Naël empêchait que la poignée de résistants fous de ne plus rien avoir à perdre l'attrape pour lui faire subir les pires tortures. De même qu'avoir parlé discrètement au chef de la dite embuscade l'obligerait à faire semblant de considérer l'ex Sith comme une ennemie.

* Rends-toi pour épargner la vie des résistants, fais-moi confiance. *

C'était maintenant à Maelyna de jouer, se faisant passer pour une martyre désirant sauver ses camarades, ou de s'en sortir autrement. A part la Force et le lien de confiance forgé sur le tas, il n'avait rien d'autre pour convaincre la Miraluka.

[HJ: Je pense que ça peut être le dernier post^^, au pire à la fin laisse sous-entendre que le commanditaire nous reçoit, sans vraiment donner son avis -content ou pas- pour laisser aux modérateurs le choix de la réussite ou pas de cette mission (malgré le retard entièrement de ma faute). Un plaisir de rp avec toi Wink ]
Invité
Anonymous
C'était parti dans un chaos total, en un rien de temps. L'officier impérial faisait preuve d'un sang-froid remarquable : malgré le tir de blaster de la Miraluka, qui avait failli l'abattre, il avait reprit le contrôle de ses hommes sans guère de difficultés. A présent, les soldats impériaux cherchaient à maîtriser les rebelles, en visant en priorité les jambes, pour faciliter les arrestations qui s'ensuivraient. Maelyna s'était recroquevillée derrière son muret, en attendant de pouvoir fuir en tout sécurité. Les rebelles s'étaient rendus compte que Naël était un "traître" et voulaient lui faire la peau. Il escalada le muret derrière lequel l'Aveugle s'était retranché, délogeant quelques gravillons qui tombèrent sur le crâne de la jeune femme.

Cette dernière empêcha un des rebelles de suivre le chemin du gracile félin, en lui prenant la cheville et en le tirant au sol, avant de lui briser la nuque d'un coup sec. Personne ne l'avait vu faire. Cheekitah hurla de rage et de frustration. Elle supposa qu'il venait de se rendre compte de l'imposture de Naël. Le républicain se porta à la rencontre de la jeune femme, espérant pouvoir faire un rempart de son corps. D'une certaine façon, la jeune femme trouva cela fort romantique. Mais cela ne l'empêcherait pas de le trahir et de le remettre aux impériaux dès qu'elle en aurait l'occasion...
De plus, elle ne le trouvait guère bon amant, contrairement à la contrebandière qui l'avait amené sur Sernpidal et... Initié. De plus, c'était un républicain, qui se trouvait illégalement en territoire impérial... Et Maelyna conservait un vieux reste de patriotisme envers l'Empire. En même temps, on ne passait pas toute son adolescence à l'Académie Noire de Korriban sans que cela déteigne sur soi...

Peu de rebelles tentaient encore de résister. Il devait s'agir des plus extrémistes d'entre eux, ceux qui avaient voué corps et âme à la lutte contre l'Empire. Des soldats encerclèrent le couple, le braquant de leurs fusils blasters. La jeune femme posa une main sur le biceps du militaire.

"Il vaut mieux se rendre. A moins de vouloir mourir inutilement..."

Tout en parlant, d'une voix douce, elle lui caressa la nuque, le "convainquant" par son charme. Il soupira et baissa les bras, se rendant aux soldats le tenant en joue, à l'instar de Maelyna. Les derniers rebelles encore en train de se battre furent promptement désarmés par les soldats, qui profitèrent de leur désemparement, avant de les placer contre un mur et de les passer par les armes, sans aucune autre forme de procès. L'officier impérial acheva une communication par holocom, avant de se tourner vers le républicain et l'impériale aux arrêts.

"Capitaine Cheekitah... Vous êtiez supposés, selon votre dernier rapport officiel à votre hiérarchie, vous rendre chez votre soeur sur Ondéron pour vous reposer. Votre vaisseau s'est égaré ? M'enfin... Peu importe, vous ferez une excellente monnaie d'échange. Nous avons quelques-uns de nos hommes dans vos geôles. Et ils sont tous bien plus méritant que vous."

"Si seulement je n'étais pas attaché... Je vous ferais ravaler ces mots, connard d'imp-"

Un soldat le gifla, le forçant à se taire. L'officier avait le regard tourné vers l'Aveugle, qui était à genoux, sous la garde de deux autres soldats.

"Je vois... Emmenez les prisonniers, à l'exception de Cheekitah et de la Miraluka. Camp Delta. Et faites parvenir le rapport des autres unités sur mon bureau. Je m'en occuperais à mon retour."

Les soldats obtempérèrent, après un salut professionnel à rendre fou de jalousie des générations de sergents-instructeurs. L'officier, qui semblait être un lieutenant selon ses épaulettes, avait gardé son regard fixé sur le visage de la jeune femme.

"Maelyna Tarkas. Recherchée par l'Echange. Intéressant. 50.000 crédits vivante, la moitié si morte. Et je vois que votre famille a ajouté 8.000 crédits supplémentaires si on vous amène à eux. Vivante. Donnez-moi une excellente raison de fermer les yeux sur votre présence ici, et je vous laisserais partir sans alerter qui que ce soit."

Cheekitah se tourna vers la jeune femme, surprit par les révélations. Cette dernière se leva et fouilla l'échancrure de sa tenue de combat, avant d'en sortir une petite clé-data.

"Elle est incomplète. Je demande 15.000 crédits. Et la possibilité de partir sans être inquiétée. Je donnerais les derniers noms au spatioport."

L'officier plissa les lèvres, avant d'inspirer profondément et de hocher la tête.

"Il ne sera pas dit qu'Eytrhan Meko a déshonoré l'uniforme. J'ai capturé un bien beau poisson aujourd'hui. Et puis, être aveugle ne signifie pas que c'est une Miraluka. Accordé. Tomasso, Cardones, vous nous accompagnerez au spatioport, on va vous envoyer hors des frontières impériales. Avec interdiction d'y revenir. Meiky, Antoine, escortez son Excellence Naël jusqu'aux quartiers d'état-major, et rejoignez-nous au spatioport, après avoir tapé 15.000 crédits aux fonctionnaires de la compta. Si ils rechignent, dites-leurs qu'on a encore la possibilité de les faire muter sur Korriban, il parait que les Siths ont besoin de nouvelles cibles d'entraînement. Mademoiselle, si vous voulez bien nous suivre ?"

Maelyna fit un geste de la main pour signifier qu'elle le rejoignait. Elle s'avança vers Naël et l'enlaça, avant de lui plaquer un baiser sur la joue.

"Merci, Maître Naël. J'espère que nos chemins se recroiseront..."

Alors qu'elle rejoignait le lieutenant Eytrhan, elle passa à côté de Cheekitah. Ce dernier leva un regard plein d'espoir vers elle. L'Aveugle tendit la main et lui caressa la joue, avant de lui envoyer une violente décharge électrique, qui le fit sursauter et se débattre au sol, agité de violents soubresauts.

"La prochaine fois, évites de déchirer la robe de ta conquête. Et essaie de tenir plus longtemps."
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn