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Maelyna était dans une cantina, non loin d'un centre administratif impérial. Il serait aujourd'hui difficile de reconnaître en elle une ancienne Apprentie Sith : Ses cheveux blonds, coupés de façon barbare, étaient mal lavés, son bandeau n'était plus un tissu précieux et ouvragé mais une bande de tissu bon marché, qui servait plus à masquer son absence d'organes oculaires qu'à montrer un quelconque statut social élevé. Elle avait troqué les vêtements que les Républicains lui avaient donné pour des vêtements plus fonctionnels, plus... "Passe-partout". Quand à son arme, sa vibro-rapière, elle lui avait été confisquée par les Républicains et elle avait donc acheté une vibro-lame et un petit coutelas en duracier.

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A l'arrivée à Coruscant, elle avait échappé à ses "geôliers", notamment en assommant l'un d'entre eux en lui cognant le visage contre un mur, avant de se rendre dans les bas-fonds de la planète, où elle s'était terrée plusieurs jours, le temps que les recherches cessent. L'ex-Sith avait ensuite "troqué" son nom, Maelyna Tarkas, pour un sobriquet plus adéquat : L'Aveugle.
Ce fut ensuite, que les choses se gâtèrent : certes, elle avait proposé à Naël de se retrouver sur Sernpidal, mais elle n'avait aucun moyen de s'y rendre. Enfin... Elle avait quelques idées, mais, ici, prévaloir d'une supposée position de Sith pour arraisonner un vaisseau, ce n'était pas la meilleure idée de la galaxie, à moins de vouloir se retrouver dans un poste de police et d'amplifier ses ennuis par dix.

Finalement, dans une cantina, une contrebandière nommée Atreka la sortit du pétrin : elles firent un pari, dont l'enjeu était une place dans le vaisseau de cette dernière. L'Aveugle perdit : elle n'avait jamais joué au pazaak et s'était retrouvée face à une personne qui devait maîtriser les bases du jeu et de la triche.
Elle demanda une revanche, ce qui lui fut accordé, sur un holojeu Dejarik. Cette fois-ci, l'Aveugle gagna. L'égalité étant établie, Atreka la défia à un jeu du bonneteau. Maelyna la laissa faire tourner les tasses à l'envers, avant de lui dire :

"Le pois n'est pas sous la tasse de gauche, ni celle de droite et encore moins celle du milieu : il est sur vos genoux."

Le visage de son "adversaire" se décomposa un instant, avant d'admettre sa défaite. Elle accepta, à une condition, qui fut donnée une fois qu'elles se retrouvèrent toutes deux dans le hangar où se trouvait le vaisseau d'Atreka :

"Très bien, ma chère, je vous accepte sur mon vaisseau. Mais j'ai donné une condition. Il me semble que, pour quelque raison que ce soit, vous souhaitez vous rendre à Sernpidal au plus vite. Hors, je suis une contrebandière et je ne retirerais aucun profit de ce voyage. Donc... Je vous laisse le choix. Ou bien vous partagez ma couche, enfin, pas tous les soirs, ou bien vous vous débrouillerez sans moi pour rejoindre cette foutue planète par vos propres moyens."

La Miraluka fut choquée et surprise au premier abord, avant de hurler sur son interlocutrice pour avoir osé mettre en place cet odieux chantage. Finalement, après une vingtaine de minutes de récriminations, elle finit par baisser les bras et accepter la condition.

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A ce souvenir, la Miraluka massa doucement son bas-ventre, avant de passer le bout de son doigt sur ses lèvres tatouées. En fin de compte, Atreka avait été une amante compréhensive et douce, compte tenu du manque d'expérience de sa partenaire en la matière.
A son arrivée sur Sernpidal, quelques jours plus tard, elle contacta Naël pour lui annoncer qu'elle était sur place et l'attendrait dans la cantina proche des bâtiments administratif principaux.
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Après son étape plutôt... Productive, Naël avait prit le chemin de Sernpidal et ce afin de retrouver Maelyna. A l'image d'Eerhia, elle n'avait aucun intérêt à ce qu'il prenne contact avec l'Académie et toute sa clique pour leur signaler sa position. Pourtant, la Miraluka était celle qui l'avait appelé, lui donnant les coordonnées de sa position. La confiance était une denrée extrêmement rare et d'autant plus appréciable chez les Siths; Du coup, peu étonnant que la nouvelle fugitive prenne le risque de faire appel à lui. Quoique débrouillard, Naël avait du mal à supporter la solitude infiniement, son fond de commerce marchait d'ailleurs sur ce constat. La confiance était une monnaie d'échange aussi sûre qu'inestimable. Sous le pseudo de Dark Light, significatif dans un réseau restreint, il avait tissé une véritable toile d'araignée, où chaque personne pouvait profiter de services en échange d'offrir honnêtement les siens.

Dans le cas de Maelyna, c'était un peu différent car Naël ne lui avait rien demandé en échange. L'adolescente était venue à lui pour un cours des plus banals, seulement, intriguée par sa personnalité, le Semi-Cathar avait cherché à creuser un peu plus. En réalité, il n'avait pas eu besoin de chercher longtemps, la Miraluka s'était laissée "charmer" par sa voix sucrée et les petits surnoms doux qu'il lui avait donné. Elle s'était confiée à un point de non-retour qui aurait pu profiter au jeune Guerrier, au lieu de ça, ce dernier s'était senti suffisamment touché pour prendre le risque de lui rendre visite sur cette planète totalement inconnue de lui. Au fond, Naël admirait et enviait l'ancienne apprentie qui avait réussi là où Ra'Ya'Ha et lui avaient échoué; s'émanciper. Certes, cela comportait des inconvénients, mais, grisé par anticipation rien qu'en imaginant la liberté que la femme devait avoir, le Maître d'armes la jalousait un peu.

Evidemment, il devinait également que ce ne devait pas être simple, notamment à cause de cette maudite solitude alliée de la paranoïa qui s'amusaient bien à faire tourner en bourrique les âmes errantes. Après avoir passé son enfance dans les rues, le félin serait stupide d'imaginer une situation idyllique, et de toutes façons, même si ça avait été le cas, la réalité l'aurait rapidement rattrapée.

En effet, tandis qu'il poussait la porte d'une petite cantina sans histoire, aussi propre que vide, le jeune guerrier remarqua rapidement l'état de la jeune femme. Cheveux courts et sales, bandeau misérable... Il ne lui manquait plus qu'à inspecter sa silhouette cachée par ses habits pour y découvrir des kilos probablement manquants. S'approchant doucement, Naël qui s'était précautioneusement vêtu d'une de ces toges qu'il détestait -mais au moins, elle n'était pas noire, abordant un brun ironiquement ressemblant à la cape traditionnelle des Jedis.- fit un léger détour pour arriver plus lentement, laissant le temps à Maelyna de le sentir. Il ne voulait pas lui faire peur, et puis surtout, ça lui permettait aussi de prendre tranquillement conscience de la situation. Sa capuche émit un léger petit bruit de froissement lorsqu'en dessous, ses oreilles se dressèrent l'avant, pointant dans la direction de la Miraluka qu'il finit par rejoindre.

-Salut ma chérie !

Fit-il, cassant finalement ce moment presque solennel de son habituelle voix enjouée. Certes, étant non loin d'un bâtiment impérial, il valait mieux être prudent, mais trop de pas feutrés, de gestes travaillés et de chuchotement attireraient d'avantage l'attention selon le guerrier. De plus, sincèrement content de revoir Maelyna, le jeune Sith n'avait pas spécialement envie de retenir ses joyeuses salutations. En ces temps sombres pour elle, c'était peut-être ce qui pourrait éclairer la journée de la jeune femme, tout comme il avait su apprécier les brefs contacts amicaux dans la rue.

-Quelles sont les nouvelles ? Tu recherches toujours un sabre ?

Nettement plus discret cette fois, Naël avait fait descendre le ton d'un crédo, en revanche, il ne s'était pas départi de son éternel sourire voyou. Quant au "ça va ?" commun, il avait trouvé un peu trop ironique de le prononcer à haute voix. Ses yeux fureteurs s'en occupaient pour lui, scrutant le visage de la Miraluka à la recherche de blessures ou de malnutrition. Malgré son envie de touuuuut savoir, absolument touuuuut comme il le quémandait souvent, un peu commère sur les bords, Naël se taisait, désormais tranquille sur la chaise qu'il avait fini par investir, se retrouvant face à l'adolescenc.
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La Miraluka observait les diverses personnes présentes dans le bar. Quelques fonctionnaires impériaux, quelques clients "ordinaires" et un ou deux contrebandiers discutant avec de futurs clients. Rien de bien méchant, mais la jeune femme avait dû prendre garde : il se trouvait quelques Siths dans les bâtiments proches et elle avait craint, à une ou deux reprises, d'avoir été repérée, notamment alors qu'elle jouait la voyante prédisant l'avenir pour le compte de quelques crédules impériaux. Un des Siths s'était approché, avait écarté ses subordonnés et avait ordonné à la jeune femme de lui prédire son avenir, pour voir si elle avait réellement des dons. Un peu paniquée, Maelyna avait balbutié quelques incohérences et le Sith l'avait chassé, lui interdisant de rester dorénavant près de ces bâtiments, sous peine d'exécution.

Ses pensées vagabondes se recentrèrent quand elle sentit la présence d'un Sith dans la cantina. Son mouvement de panique cessa quand elle vit que c'était nul autre que Naël. Elle soupira, soulagée, alors que ce dernier traversait la salle jusqu'à elle, avant de la saluer d'un ton enjoué. Quelques-un des clients assemblés tiquèrent un peu en entendant le Sith, dont l'apparence et la voix ne semblaient guère se prêter à l'ambiance générale de la cantina.


"Bien le bonjour, Maître Luz." répondit la Miraluka. Son interlocuteur s'était assit sur la chaise en face d'elle et lui demanda des nouvelles, avant de se quérir de sa recherche de sabre.
L'Aveugle lui montra ses armes : le coutelas et la vibrolame. En même temps, elle n'avait aucune idée des lieux où l'on pouvait se procurer un sabre-laser dans les bas-fonds de Coruscant, mais il était à parier qu'ils coutaient relativement bien cher, au-delà de ses possibilités pécunières actuelles.

"Quand au reste... J'ai dû perdre un ou deux kilos quand je me cachait à Coruscant, la faute aux cantinas des bas-fonds, et je crains avoir découvert peut-être un peu trop tôt un monde... Elle sourit. Un monde que vous connaissez bien, si j'en crois vos penchants."

Un serveur vint à eux et prit leurs commandes. La jeune femme choisit de la bière corellienne épicée, à laquelle la contrebandière qui l'avait amenée sur Sernpidal l'avait habitué.
On leur apporta leurs consommations assez rapidement, les laissant dans une sorte de bulle intime les séparant du reste de la clientèle.

"Ce n'est guère aisé de vivre en fugitive et j'ai été tentée à de nombreuses reprises de contacter ma famille, avant de me retenir. Je risquerais bien des ennuis si je faisais cela."

Elle prit une gorgée de bière. Et quels ennuis. Entre le fait que sa famille dépêcherait des assassins pour s'occuper d'elle et le fait qu'elle soit recherchée, la Miraluka n'avait aucun intérêt à se risquer sur Dromund Kaas ou Korriban avant longtemps.

"Quand à ce... Ce monde que vous connaissez. C'était avec une contrebandière, celle qui me permit de venir à Sernpidal. C'était... Agréable, mais je ne peux vraiment comparer, n'ayant eu que cette expérience pour juger."

Nouvelle gorgée de bière. La seule autre personne avec qui elle avait eu une telle proximité était Dalek, mais ils étaient tous deux adolescents et il décéda avant qu'il ne puisse se passer quoi que ce soit. Elle se permettait d'en parler avec le Sith gracile, le jugeant le plus apte à comprendre ce qu'elle voulait dire.
Il fallait à présent trouver un moyen, pour elle, de se faire un peu d'argent, histoire de ne pas être prise au dépourvu une nouvelle fois. Ce premier voyage avec la contrebandière s'était bien déroulé, mais il était probable que tous ne s'arrangent pas de cette façon.
L'Aveugle avait effectué quelques recherches et s'était rendu compte que l'Inquisition cherchait à découvrir et abattre, littéralement parlant, des groupes de rebelles et elle était prête à payer cher pour cela. Le problème était qu'il fallait, apparemment, s'infiltrer dans les rangs de ces rebelles.
Malheureusement, la majorité des candidats étaient des natifs du cru, qui se faisaient vite démasquer et tués. Ce fut en ces termes-là qu'elle présenta l'affaire à Naël :

"Nous pourrions le faire ? Nous sommes inconnus en ces lieux, il suffirait de mentir, de leur faire croire que nous haïssons l'Empire, quitte à devoir abattre certains fonctionnaires pour rendre cela plus crédible ? Je n'ai strictement pratiquement plus rien et je vais avoir besoin de crédits, ne serait-ce que pour pouvoir continuer à fuir."

C'était une présentation assez maladroite, mais elle ne savait guère comment faire pour convaincre le Semi-Cathar.
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-... Et une paille s'il vous plaît ! Une jaune, vous avez une jaune ?

La serveuse leva les yeux au ciel mais s'en alla chercher ce qu'avait demandé le guerrier. Après l'avoir gratifié, il plongea la fameuse paille-bleue ciel, ah le service de nos jours...- dans son lait de bantha et en sirota deux petites gorgées avant d'observer de long en large la silhouette de son amie.

-Petit régime express alors. Tu m'donneras l'adresse quand j'aurai grossi après de trop longues vacances

Signifia le Semi-Cathar sur un ton plaisantin. Certes, la situation de Maelyna ne prêtait pas spécialement à rire mais pleurer ne lui rendrait ni ses kilos, ni ses crédits. Lui-même ne voyait pas pourquoi les gens faisaient tout une histoire de l'émission "Voyageur galactique, un crédit par jour." pour avoir vécu avec bien moins dans son taudis. Les autres gamins paumés n'étaient pas plus riches par ailleurs, offrant jusqu'à leur dernière piécette au tenancier aviner de leur trou à rats. Jamais le félin n'avait évoqué ces détails avec quiconque, pas même la Miraluka. En revanche, il ne se priverait pas de lui faire indirectement profiter de son expérience pour l'aider à survivre. Leçon numéro 1: éviter de larmoyer sur son sort, bien que l'aveugle s'en sorte plutôt bien dans le domaine.

-T'as bien fait de retenir tes ardeurs, sans quoi tu ne serais plus ici pour discuter le bout de gras avec moi. La rue a tendance à te faire faire n'importe quoi si tu n'as pas la volonté de lui résister. Pour la quitter, certains, non... La majorité seraient prêts à agir de façon totalement contradictoire avec leur mode de pensée habituel.

Confia Naël, faisant en outre référence à l'envie folle de la Miraluka pour appeler des parents qu'elle savait psychopates. Enfin, peut-être pas dans ces termes exacts, mais d'après ce que lui avait entendu, le guerrier leur offrait en effet volontiers cet adjectif. Ces derniers, loin d'être heureux de savoir leur fille en vie se seraient jetés, sabre au clair sur la traîtresse, la honte de la famille.

-Ils doivent être en train d's'bouffer entre eux pour savoir qui est le responsable de ton gêne de déserteur et de faible.

Sourit le semi-Cathar, décidément peu sensible à une fibre familiale en laquelle il n'avait de toutes manières jamais cru. Sa catin de mère l'avait laissé sans état d'âme dans une ruelle sombre, sans penser à l'abandonner dans un orphelinat ou devant une église. Par "chance", il était bien tombé sous l'aile de cet ivrogne un peu débile mais pas vraiment méchant comparé aux autres de son espèces... Mais sans son caractère il n'aurait sûrement pas vécu, alors les films de retrouvailles entre famille pleurant à chaudes larmes, très peu pour lui. L'exemple de Maelyna ne faisait que le renforcer dans son idée, certes rendue un peu manichéenne par la force des choses.

Malheureusement, questions folies, Maelyna se révéla être comme la boite de pandore. Elle avait toujours une surprise dans le fin fond, prête à surgir quand on ne s'y attendait pas. Alors que Naël se sentait réconforté en la voyant entière et à moitié responsable, il l'entendit lui proposer une mission des plus folles. Il resta là, les yeux ronds, la langue tâtonnant le vide à la recherche vaine de sa paille; en effet trop occupé à contempler Maelyna comme il regarderait un fantôme. Etait-elle vraiment sérieuse ?

- Tu veux te jeter dans la gueule du Gundark ? Travailler pour une institution qui te recherche ?... Histoire de te faire en plus des ennemis dans la seule faction qui n'a rien contre toi ? Pourquoi ? T'as épuisé tous les moyens de gagner des sous ?

Pour sa part, Naël pouvait lui donner quelques crédits sous la table en plus de lui payer sa boisson, mais guère plus. Ses propres comptes étaient plutôt corrects mais avoir des irrégularités de versements était impensable. Ainsi, même s'il avait fugacement pensé à aider réellement Maelyna en l'entretenant pour ce mois au moins-tout en se demandant pourquoi diable il s'investissait autant.- le guerrier avait rapidement écarté cette idée de sa mémoire.

En ce qui concernait la mission, trahir ne le tentait pas vraiment. Il savait certains rebelles plus extrémistes encore que les fonctionnaires de l'Empire, plus criminels et donc méritant certainement leur sort, du coup, plus que sa conscience, c'était son instinct de survie qui le titillait. Tromper ces personnes engoncés dans leur idéal était les tromper personnellement et donc se risquer à une vengeance particulièrement sordide. Enfin bon, ça ne l'empêchait pas de voir où voulait en venir la nouvelle "indépendante", prête à se rattacher des chaînes rouillées au cou pour quelques crédits. Autrement dit, Maelyna avait la porte entrouverte mais elle allait devoir se montrer très convaincante pour qu'il se lance dans cette histoire. Et bien sûr, le fait que Naël ait tout intérêt à se faire bien voir de l'inquisition ou de tout haute autorité obscure pour pallier à la revanche du toutou d'Ynnitach découvrant qu'il avait fait joujou avec son contrebandier n'avait rien à voir. Il n'était pas du tout plus attentif pour cette raison, n'est-ce pas ? Lui peut-être pas en effet, mais son inconscient lui gambergeait violemment, le forçant à tendre malgré lui l'oreille ainsi qu'à demander des détails à sa complice potentielle.

-Tu as pensé à comment faire ? J'veux dire... Plus sérieusement que de "simplement tuer quelques fonctionnaires pour faire crédible ?"

Interrogea-t-il, à la fois curieux et légèrement pressé par la vengeance qui grondait en fond d'écran de sa vie, menaçante comme un orage pas encore décidé à éclater qui se contentait de prendre des forces pour le moment. D'ailleurs, à ce propos, comme pour enfoncer le clou et lui rappeler l'erreur qui pourrait bien le pousser à faire cette mission, Maelyna lui annonça un détail assez particulier, correspondant à une caractéristique des personnes mises à la porte après avoir connu un foyer -plus ou moins chaleureux- la nécessité se déniaiser très rapidement. En fait, la Miraluka y avait déjà fait mention avant l'histoire d'inquisition mais ayant fait un black out, le jeune félin n'intégrait cette donnée de second degré que maintenant. Cela dit, une fois la surprise passée et ne pouvant rien faire d'autres qu'attendre, sa fameuse curiosité repris le dessus, accompagnée de son habituel enjouement.

C'était un fait, Naël se trouvait face à une jeune femme qui avait grandi de plusieurs années en une période relativement courte. C'était un changement d'autant plus fulgurant et nécessaire qu'elle n'était pas seulement démunie, sinon également recherchée... Et surtout un changement profond puisque Maelyna avait carrément décidé de changer de trottoir, physiquement pour éviter qu'on ne la retrouve et... Tout aussi physiquement mais dans un lit. Surpris et excité le jeune félin eut un grand sourire avant de ramener ses paumes l'une contre l'autre pour l'applaudir du bout des doigts, gestuelle ridiculement précieuse faite à escient.

-Ah et elle était bonne, cette contrebandière ? Et comment ça trop tôt ? T'es pas sensée être majeure toi ?

Demanda-t-il d'un ton détaché, si velouté qu'il n'arrivait même pas à être vulgaire malgré l'expression. Au fond, il essayait cependant de capter les réactions de son interlocutrice, quelque chose qu'elle chercherait éventuellement à lui cacher. Avait-elle était forcée ? En attendant, Naël abordait un air presque professionnel de fin psychologue. Evidemment il ne risquait pas de se vanter avoir perdu sa virginité au même moment voir un peu après que la demoiselle, et ce dans les bras d'un prétendu hétéro. Prétendu hétéro qui venait justement de le renvoyer dans les griffes d'une mission qui promettait d'être bien périlleuse. La gloire, l'argent, les paillettes, ça n'intéressait pas Dark Light, encore moins de perdre sa réputation de "Sith Loyal", mais il en avait besoin pour faire face à la possible déchéance qui lui pendait au bout du museau. Saleté de Shaar-lâ... Elle lui avait non seulement dérobé un ami occasionnellement amant idéal, mais également sa chère tranquillité. Il était bien connu que les stars faisaient ce que bon leur semblaient, intouchables. Alors voilà le plan si Maelyna parvenait à le convaincre... Devenir une star de l'inquisition.

Youpi !
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Le Semi-Cathar avait expliqué à la jeune femme qu'en effet, elle avait bien fait de ne pas chercher à recontacter sa famille. A priori, ils devaient être en train de se bouffer le mou pour essayer de comprendre qui était le fautif ou la fautive responsable, génétiquement, de la trahison de leur fille. Cette dernière, les connaissant et connaissant leur employeur, supposait qu'il les avait fait enfermer dans sa salle d'entraînement, en laissant toutes les armes accrochées au mur.
Elle se prit la tête dans les mains et soupira, avant de se reprendre et de prendre une gorgée de bière. Naël lui demanda pourquoi elle cherchait à se jeter ainsi dans la gueule du Gundark et travailler pour l'Inquisition.

"Et bien, je n'ai guère de crédits... Il doit à peine m'en rester pour subsister une semaine ici, et encore, en ne faisant guère de folies..."

Il lui demanda si elle n'avait pas d'autres idées que simplement "tuer des fonctionnaires". Elle eu un demi-sourire. Des possibilités, des moyens, il y en avait, mais certaines étaient... Plus qu'extrêmes : parvenir à prendre un Sith en otage et le tuer publiquement, faire sauter des bâtiments impériaux, assassiner des officiers...
Mais, comme elle le pensait, c'était quelque peu extrême et même si ils parvenaient à compléter cette mission, comment expliquer à l'Inquisition qu'ils avaient agit ainsi pour être plus aisément acceptés par les rebelles, à moins de les mettre au parfum avant... Comme cette mission allait être difficile...

Le Semi-Cathar la tira de sa rêverie en la surprenant : il lui demanda comment était la contrebandière, en demandant pourquoi elle avait considéré que cette expérience était arrivée trop tôt, après tout, n'était-elle pas majeure ?
Maelyna rougit. Elle ne s'y attendait vraiment pas et cacha sa confusion en buvant une nouvelle gorgée de bière. Se reprenant, petit à petit, elle tourna son visage en direction de Naël, en arborant un certain air gêné :

"Et bien, elle était petite, enfin, par rapport à moi... Un visage assez fin, des lèvres douces... Des mains joueuses, enfin, dans le lit... Nous avons passé notre première "nuit" ensemble le lendemain de notre départ de Coruscant. Ce fut après le dîner. Je savais que cela allait arriver à un moment ou à un autre du voyage, en fait. C'était... Une partie de notre arrangement."

Maelyna se passa la main sur la nuque, un peu embarassée, et finit par prendre une nouvelle gorgée pour se donner un semblant de courage.

"Nous venions donc de dîner. J'étais en train de consulter la carte, pour vérifier si l'on était toujours sur la bonne voie, comme elle me l'avait demandé. Je sentis alors ses mains sur mes épaules. Je sursautais, surprise. Elle était derrière moi, me rassura doucement. Je me laissais faire, alors qu'elle m'emmenait par la main jusqu'à sa chambre, pour m'embrasser. C'était, ma foi, fort agréable. Je n'en dirais pas plus, Maître Luz, j'imagines que vous comprenez pourquoi."

Dire qu'elle était gênée était peu dire : elle avait la tête penchée et cachait son visage rouge des autres consommateurs avec sa main gauche.

"Quand au reste, oui, je suis majeure. Mais je n'aurais jamais imaginé que cela m'arriverait aussi vite..."

Elle acheva de boire sa bière, avant de se reprendre et de se concentrer sur la mission qu'elle souhaitait effectuer.

"Hum... Pour revenir à nos... Nos banthas, si je puis dire, je pensais à, pourquoi pas... Elle se pencha pour que ses mots soient destinés à Naël uniquement. Je pensais que, vous ou moi, tuions un Sith, après avoir expliqué à l'Inquisition pourquoi nous faisions cela. Qu'en dites-vous ?"
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Triste.

La situation de Maelyna lui sembla soudainement très triste, probablement parce que l'une des rares choses à laquelle le semi-Cathar s'était toujours refusé: la prostitution. Le viol était le seul outrage qui lui avait été épargné dans la rue, quand il était enfant ou encore lorsque son premier Maître l'avait rossé, humilié, puni. Il avait tué ce psycopathe déguisé en Sith puis s'était trouvé un nouveau mentor. Ce dernier ne semblait pas l'apprécier, le poussant à bout mentalement à défaut de le frapper physiquement, puis l'inattendu avait surgi, une ironie de plus dans la vie de Naël mais positive pour une fois. Ils étaient tombés amoureux. Lorsque le Semi-Cathar lui avait dit ne pas être prêt pour aller plus loin, Ra'Ya'Ah l'avait respecté. Ils avaient donc continué à s'entraîner, plus amis que couple, l'aîné étant concentré sur son ambition. Sans être sanguinaire, il aimait le monde dans lequel ils évoluaient et souhaitait gagner une place respectable. C'était pour lui que Naël avait participé au tournoi des apprentis qui lui avait conféré ce titre. Leur tendresse, ils ne l'exprimaient jamais vraiment, même si beaucoup se doutait de leur relation ambigue, pas de déclarations fleurs bleues ou de gentils câlins mais une évolution en parallèle, respectueuse. Ce que n'avait jamais eu le Félin auparavant. Le fait de pouvoir conserver sa virginité et dignité l'avait aidé à grandir, à prendre confiance en lui, car il avait alors un trésor à sa disposition. Perdre le respect de lui en se prostituant l'aurait probablement achevé mentalement. Du coup, il imaginait mal comment Maelyna avait pu payer cette femme en nature, quand bien même sa situation n'était pas simple... Pour sa part, plutôt mourir sous le sabre-laser d'Ynnitach.

D'un autre côté, il était bien sûr ravi que sa comparse ait choisi cette option car elle ne serait probablement pas en vie sinon, juste que l'idée de se donner pour un voyage le faisait frissonner. Enfin, d'après ses rougissements et descriptions, la Miraluka avait apparemment échappé au pire, allant jusqu'à apprécier, détournant donc la prostitution entre l'union fortuite de deux êtres consentants. L'histoire courte mais intense en deviendrait presque belle... Si Maelyna n'était pas toujours embourbée dans sa misère et les affres de la traîtrise dont on l'accusait. Un statut peu enviable au prix si élevé que l'ancienne apprentie semblait prête à vendre son corps à nouveau, pour faire la guerre cette fois.

-J'imagine en effet !

Fit distraitement le Guerrier qui avait pourtant attentivement écouté la description de Maelyna concernant son bien étrange association avec la mercenaire. En réalité, il était un peu gêné par rapport à cela, alors qu'il semblait toujours être le premier à plaisanter ou provoquer. Seulement, les apparences étaient souvent trompeuses, et lui, d'avantage que tout autre. Son aventure, il la gardait pour lui, savourant souvenirs et regrets jalousement. De plus, il avait hâte de réellement comprendre ce qu'on attendait de la Miraluka concernant sa mission. Elle lui l'avait trop succintement présenté, à dessein peut-être d'ailleurs, car le félin était un vrai curieux. Toutefois, il introduit ses questions par une ultime référence à ce qu'avait expérimenté Maelyna. Elle n'était pas sa soeur et encore moins sa fille, mais elle était parvenue à le toucher et le thème lui semblait beaucoup trop important pour passer totalement au-dessus.

-T'sais, tout sauf la fortune, arrive quand on ne s'y attend pas-la fortune, elle n'arrive jamais en fait, ou alors, avec son lot d'ennuis si on creuse trop.-c'est bien que ça se soit terminé de cette façon. Fait juste attention avec ça, tu pourrais perdre énormément. Ta dignité, quand tout s'en va, c'est tout ce qui te reste. En ce qui concerne l'introduction dans cette mission, c'est une bonne idée, mais... Développe ! Je voudrais tout savoir, les détails, les conditions, y compris... La récompense. Que sais-tu de l'employeur ? A-t-on contact direct avec lui, ou doit-on passer par un intermédiaire. S'il est trop mystérieux, il faudrait se renseigner, certains ont une réputation de mauvais payeurs. Enfin, qu'est-il demandé de faire expressement ? Infiltrer je suis d'accord, se suicider, pas vraiment. Dans quel type d'organisation doit-on entrer ?

Naël savait qu'il existait plusieurs groupes de résistance, parfois incapables de s'entendre. Il faudrait avoir un minimum de connaissance sur leurs idées, influences, tailles. Certaines bandes parfois plus extrêmes encore que la dictature ne laissaient pas entrer n'importe qui... Ou tout du moins, ne facilitaient pas la sortie justement. Là était le souci. Concentré, Naël prit une nouvelle petite gorgée de lait, ne parvenant même pas à casser sa crédibilité avec sa paille tellement il avait l'air sérieux. Sous ses airs foufous, le félin était en réalité quelqu'un qui appréciait la discipline et cherchait à évaluer avant de s'engager. Même lors de sa nuit, certes imprévue, avec Dranor, il avait cherché à le repousser premièrement au nom de la prudence. Maelyna était en train de découvrir le vrai guerrier Sith, et surtout, l'explication du comment le Semi-Cathar superficiel, ultra maniéré et parfois un peu bébête était parvenu à survivre au sein de l'académie jusque là.
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Naël répondit à Maelyna en la mettant en garde contre ce qu'elle avait fait pour venir jusque sur Sernpidal : elle n'avait en effet plus grand-chose à part sa dignité. Le sous-entendu était clair : si sa dignité lui était retiré, il lui serait difficile de ressortir de l'abime dans lequel elle serait alors plongée. Il lui demanda ensuite, sautant du bantha au nexu, des précisions sur la mission à laquelle elle pensait. Cela la surprit, elle ne connaissait pas le Semi-Cathar de cette façon et cette nouvelle "personnalité" était bien intriguante et fort éloignée du félin précieux qu'elle connaissait. D'une certaine façon, l'Aveugle apprécia cette découverte : il était autoritaire et directif, et la jeune femme ressentait le "besoin" d'être guidée de cette façon.

"Et bien, qui propose, nul autre que la branche inquisitoriale présente à Sernpidal, sous le commandement direct de Darth Valo'thas. Je suppose qu'il faudra passer par un intermédiaire. Vous pouvez vous prévaloir de votre rang pour vous faire introduire auprès d'un responsable qui pourra plus vous renseigner. Quant aux rebelles... J'ai eu le temps de vadrouiller un peu et de prendre, discrètement, quelques renseignements. Il se trouve sur cette planète de nombreux groupuscules, certains rivaux, d'autres, alliés. Toutefois, le plus important, en termes relatifs, se nomme "Lune Sanglante", allez savoir pourquoi. Je vous propose de nous séparer. Vous pourriez vous rendre au centre inquisitorial planétaire et moi, tenter d'attirer l'attention des rebelles ? Voici la fréquence de mon comlink actuel : AB732. Je vous souhaite bonne chance."

Elle se leva et, après avoir baissé la tête en direction de Naël, sortit de la cantina.
La Miraluka avait longuement réfléchi à un moyen d'attirer l'attention des rebelles de "Lune Sanglante" et en était arrivé à la conclusion qu'il fallait s'attaquer à un Impérial pour cela et de préférence, le tuer, le tout en public, ou de façon à ce que l'action soit connue rapidement, et tout cela dans un coin réputé pour abriter des rebelles de cette faction. La jeune femme avait prit quelques renseignements, et se rendit dans le quartier Macgyr. Ce dernier était fréquemment le point de départ des révoltes rebelles qui s'éteignaient brutalement dans le sang. L'Impérial fort du coin était, ironiquement, un collecteur de taxe, détesté des habitants pour son habitude à venir à l'improviste dans les demeures des contribuables, tout en travaillant selon un parcours bien particulier et défini.
Elle se plaça sur le chemin de sa victime et commença à faire la manche, assise sur le trottoir, la voix brisée par le chagrin, jouant l'infortunée pauvresse n'ayant plus que sa dignité et des vêtements de mauvaise qualité sur elle, ce qui était quelque peu proche de la vérité.

Elle attendit ainsi pendant une heure, parvenant à apitoyer assez les passants, à sa grande surprise, pour avoir trois petites plaquettes de crédits, pas grand-chose, mais assez pour se payer à manger. Enfin, le collecteur arriva. Il était sûr de lui et armé d'un blaster, placé sur sa hanche pour être aisément dégainé. Il s'arrêta devant elle, fit mine de fouiller sa poche avant de lui montrer son majeur.

"Vends ton corps, tu auras plus de chances !"

Elle sourit et se leva brusquement, plaquant sa main contre la tempe de sa proie. Une décharge électrique partit de sa paume. Les muscles de l'Impérial se bandèrent et le projetèrent contre le mur en face. Maelyna se leva, un sourire mauvais aux lèvres et tendit la main. Des arcs électriques jaillirent de ses doigts et frappèrent sa victime, qui hurla de douleur alors qu'elle le torturait, jusqu'à ce qu'il finisse par se recroqueviller, fumant. La Miraluka s'approcha, prit le blaster et tira deux fois dans la tête de l'Impérial, avant de partir d'un pas tranquille par une ruelle adjacente.

"Maintenant, il ne me restes plus qu'à attendre. Je compte sur vous, Maître Luz."

Partie Technique ::
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[HJ: Désolé pour le temps de rp... Je ne savais pas où couper pour rester réaliste et faire quelque chose d'intéressant. J'ai fait une grosse ellipse car je les vois mal réussir une infiltration en deux jours. D'ailleurs, au cas où si tu ne l'as pas deviné, la personne dont on parle aux infos dans la cafétéria, c'est toi si ça te va. Sinon, on va dire que c'est un autre^^. Si tu estimes que Maelyna a déjà attiré l'attention de la Lune Sanglante, Naël lui n'y ait pas encore, à voir si tu l'aides à gravir les échelons plus vite, tout en restant logique. Pour ma part j'ai choisi le chemin le plus discret et long, en supposant que ce type de groupe ne prend pas le premier venu. ]

Prévaloir ? Naël n'avait aucune intention d'utiliser quoique ce soit. Il était présentement en train de fricoter avec une traîtresse, et même si c'était pour une mission au nom de l'inquisition, le jeune félin préférait ne jamais être associé à cette "mission héroïque" de nettoyage de racailles. Pour tout dire, il commençait à regretter d'avoir rejoint la Miraluka. La contacter par comlink était une chose, se retrouver emberlificoté dans une chasse aux sorcières rebelles pour un paquet de crédits qui ne l'intéressait même pas en était une autre. Habitué à servir ses propres intérêts sans trop modifier la face du monde, discret, malin, Naël allait contre tous ses principes en aidant une personne qui ne pourrait strictement rien lui apporter, ou plutôt si: un tas d'ennuis. D'autant plus que l'adolescente lui semblait déchaînée, elle exultait, bouillonnait malgré un ton assez calme. Les plans fusaient de ses lèvres, trop risqués aux yeux du guerrier. Lâche ? Peureux ? Chat mouillé ? Peut-être, mais vivant, et c'était bien ce qui comptait.

-Je ne vais pas aller au centre.

Commença-t-il, laissant sa phrase en suspend comme pour inquiéter un peu son interlocutrice quant à sa réelle participation. Pour la façon dont elle le traitait, lui faisant accumuler les crises cardiaques, elle méritait bien de stresser un peu, n'est-ce pas ? Finalement, pas cruel pour un sou, le semi-cathar reprit la parole quelques secondes plus tard. Ses yeux d'émeraude luisant presque autant que s'il faisait nuit; laissant transparaître tout le sérieux dont il était capable. Le sérieux, mais aussi la ruse. A 23 ans, il semblait avoir vécu autant qu'un vieillard. Il ignorait certes le nom et la date de la révolution des Ithoriens ou encore l'amour des intellectuels pour ce nouveau philosophe: Karl Mevy; mais il connaissait la vie. Surtout celle des bas-fonds. La rebellion était la majorité du temps de la poudre aux yeux, des bandes de hippies dans l'âme qui s'ennuyaient et se trouvaient un but faussement louable pour écrire sur des pancartes, casser et voler. C'était par là qu'il commencerait: les bas-fonds de la Rébellion.

-La banlieue est plus intéressante. Faut débuter par le fond du panier percé. Le pire du pire pour monter les échelons.

Expliqua le Semi-Cathar tout en se relevant et en rangeant soigneusement sa chambre. Il plongea une main dans la poche intérieure de sa veste et lâcha quelques crédits sur la table.

-Laisse-moi me faire une place au soleil, ou plutôt... A la lune dans ce cas-là, ensuite, je t'y inviterais mine de rien.

Acheva enfin le jeune félin qui espérait que Maelyna ne ferait pas trop de vagues tandis qu'il s'occuperait de jouer les infiltrés. Les gens de la rue -composant la majorité des gangs, eux-même autodéclarés comme rebelles.- avaient leurs propres codes. Ce n'était pas comme dans les holofilms où un coup d'éclat vous assurait un magnifique trône aux côtés de l'empereur de la déchetterie. Ce genre de choses était vu et revue, les Gangs ne se laissaient plus avoir, demandant plus de preuves. C'est pourquoi il fallait se créer un certain historique. Entrer doucement, par la porte du bas comme un membre de plus, et non comme le "héros" vers qui les yeux seraient toujours tournés, tantôt adorateurs, tantôt méfiants.

-Bonne chance.

Les deux conspirateurs se séparèrent sans un regard-détail évident en ce qui concernait la Miraluka.-. Un peu plus loin, à l'orée d'une ruelle, Naël leva la tête un instant, murmurant pour lui-même le nom de la fréquence de comlink plusieurs fois pour s'en rappeler. Il reprit ensuite sa route, s'enfonçant dans l'obscurité et s'éloignant justement du centre. Il parlerait avec l'inquisition une fois qu'il se serait assuré des contacts parmi les rebelles. Autant avancer un peu la mission plutôt que d'avoir ce type d'employeur impatient aux fesses dès le début, et surtout, voir si c'était possible.

Ses pattes nues le guidèrent bientôt vers la périphérie de la capitale, l'odeur de bâtons de la mort, d'urine et d'ennuis le guidant jusqu'à un recoin de ruelle. Ce fameux recoin international et même intergalactique, celui que l'on retrouvait partout, le coin des dealers en culotte courte, des ados rebelles qui se frottaient quelques heures au froid glacial de la rue avant de rentrer chez papa et maman pour souper.

Grommelant quelque peu contre l'idée, Naël sortit les crédits nécessaires de sa poche pour acheter du matériel. A savoir de l'alcool, des glaçons, des chips et quelques joints. Il laissa ses oreilles de chat traîner, très pratiques car mobiles quoiqu'il pense de leur esthétique, monneyant quelques informations en bonus aux bières de basse qualité dont raffolaient les faux hippies qu'il cherchait. Enfin, le félin fini par tomber dessus. Agitant les packs comme un drapeau blanc, il sourit de tous ses crocs et interpella les jeunôts qui devaient avoir à peu près son âge, majoritairement humains même si un Rodien était aussi de la fête. Pour un petit groupe de "rebelles", ça faisait bien la diversité des races.

-Salut les potes, j'ai trop de bières corréliennes, trop d'idées et pas assez d'compagnie. Une idée pour régler mon problème ?

Minauda le félin alors assailli de toutes parts, jaugé et trituré du regard, bien que la méfiance dura relativement peu. Voilà son principal intérêt à commencer par le bas de l'échelle. La bande aurait vite fait de l'adopter, pensant à lui comme un désespéré plus que comme un infiltré. Rire avec eux, boire et fumer ou plutôt faire semblant, et les voilà "frères".

Une nuit fut nécessaire à Naël pour convaincre la bande qu'il était leur meilleur pote. Le chef, heureux de sa trouvaille la présenta dans la journée suivante à une autre bande. D'autres hippies, au niveau de vie un peu plus élevés et mieux considérés. Sans aucun doute grâce à l'argent de papa et maman ou de leur classe sociale qui leur assurait une certaine marge de manoeuvre. On trempait déjà dans la rébellion à qualité acceptable, le chef caricatural mais possédant une influence véritable sur les plus basses autorités de la ville qui n'osaient rien lui reprocher. De même que dans ce petit groupe, les idéaux étaient légèrement plus sincères, deux ou trois filles formant la corde sensible de ces écolos pour certains, aguerris. Un non-humain efféminé, jeté de sa famille à cause de ses préférences que personne ne comprenait, c'était un combat qui promettait une belle publicité. Naël était l'arme à brandir contre les tyrans racistes et homophobes. D'ailleurs, dans ce groupe, sa stratégie avait changé. Il n'était plus le bout-en-train sûr de lui qui se ramène avec des bières et des joints, sinon le petit nouveau, paumé, qui a été arraché à un niveau de vie plutôt confortable par l'aveu de sa sexualité à des parents embobinés par le système. Il était devenu timide, aussi fragile que son physique le laissait penser, et surtout totalement ignorant. Les rebelles se feraient alors un plaisir de tenter de l'emmener vers leur cause, le défendant non sans intérêt, heureux d'avoir trouvé un bon cheval de bataille.

C'était ce qui devait le mener, petit à petit, à rencontrer un autre groupe d'avantage insurgé encore que celui-ci... Lorsque le chef aurait compris que le cas était "trop gros" pour lui, et qu'il irait quémander de l'aide à une autre bande. Pas tout de suite néanmoins, car si Naël avait un capital confiance gratuitement acquis -débarquer comme humain hétéro ne lui aurait pas permis de sauter autant d'étapes.- il devait tout de même gagner le reste. Ainsi, le guerrier se fit à l'art de la petite rébellion. Il sabota des bars où venaient habituellement les envahisseurs en collant les serrures avec du chwin-gum, détruisit les fenêtres d'un bouge rempli disait-on, de yeux et d'oreilles traînantes qui gagnaient leur pain en vendant leur confrère. Il prenait soin d'être un bon élément de la bande, doué sans trop l'être, brillant mais pas éblouissant, demeurant dans les rangs. Trois jours ainsi passèrent, il était sur le point d'être présenté à un groupe qui cotôyaient celui mentionné par la Miraluka. Ce ne serait pas encore son but, mais il s'en approchait.

Prenant une petite pause, les yeux cernés par des nuits d'actes de "résistance" menus mais tellement important pour son objectif de "promotion"; Naël était assis dans le recoin d'une cafétéria lambda, ni mal famée, ni prestigieuse. Le point négatif de sa "gloire montante" dans le monde de la rébellion est qu'il commençait aussi à être connu par les autorités, pas du tout au courant de son double-jeu -et c'était ce que voulait le guerrier, trop inquiet de tomber sur un mauvais comédien qui le dévoilerait à ses "amis résistants.".- Il devait donc être doublement prudent, trop connu pour être ignoré, pas assez pour être à l'abri. Le petit serpent en pleine mue... Prometteur mais encore vulnérable.

Lorsque le moment fut venu, tandis que les sièges se vidaient, le jeune félin prit son comlink pour contacter Maelyna.

-Salut ma belle. La fréquence est toujours sûre ? Raconte-moi un peu comment ça marche de ton côté.

Lui demanda-t-il, gardant jalousement ses propres résultats en attendant d'avoir confirmation de la sûreté de la ligne. D'ailleurs, il n'était pas vraiment sûr que Maelyna soit celle qui réponde, ce pourquoi il n'avait pas prononcé son nom, hésitant même à laisser un indice sur le sexe de son interlocutrice en disant "ma belle". Dans ce milieu, les comlinks changeaient vite de mains, sachant que les espions avaient tendance à se transformer deux fois plus rapidement en cadavre encore. L'idée l'angoissait mais le Sith préférait ne pas se voiler la face et prendre les précautions que ça impliquait. Maelyna savait ce qu'elle faisait en se lançant là-dedans. Lui aussi, et c'était précisément pour cela qu'il avait préféré n'indiquer à personne qu'il bossait déjà sur le cas, pas même les intéressés. S'il était arrivé quoique ce soit à sa camarade, il était toujours temps de se rétracter. Voilà pourquoi il se risquait aussi à la contacter maintenant, alors qu'il n'était pas encore irrémédiablement impliqué. Tout ce que Naël espérait à part recevoir la vraie Maelyna au bout du fil, c'était que la jeune femme ne s'était pas embourbée dans les ennuis jusqu'au cou. Elle lui avait semblé si fougueuse quand il l'avait retrouvée...

Aussi fougueuse que cette personne dont les infos venaient de parler. Un "rebelle" qui avait sauté la fragile barrière de tolérance que les envahisseurs laissaient. Fallait bien qu'ils s'occupent avec leurs joints et autres bêtises, mais présentement, l'inconnu(e) était devenu(e) une priorité sur la liste des ennemis publics pour avoir tué un récolteur d'impôts. Evidemment, personne ne faisait mention qu'il était haï bien que vu le profil, Naël devinait que sa mort avait rendu services à beaucoup. Martyre de cette nouvelle nation viciée, étouffant l'originale, l'homme était dépeint comme un innocent fonctionnaire, tué par des rebelles sanglants s'opposant au système. Système salvateur, non imposé sinon offert à Dubrillon bien sûr. Ces médias manipulés, quelle poubelle songea le félin avant de faire pivoter une oreille vers le combiné, attentif comme jamais, car on venait enfin de décrocher.
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Après le meurtre du collecteur d’impôt, la jeune femme s’était réfugiée dans les bas-quartiers pendant un petit moment. Elle s’était caché dans un hangar, parmi les laissés-pour-comptes de l’Empire, pendant deux jours. La jeune femme avait passé des nuits difficiles, en raison des réactions de certains de ses « compagnons » d’infortune, qui voyaient en elle un morceau de chair fraîche. Finalement, quand l’un d’entre eux, après s’être montré trop empressant envers elle, se fit casser l’auriculaire, les autres comprirent le message et la laissèrent seule. Elle avait laissé au félin toute liberté pour qu’il s’occupe de sa partie.
Ce fut deux jours après qu’elle se soit caché parmi les sans-abris que La Lune Sanglante la retrouva. Trois personnes entrèrent dans le hangar, brutalisant quelques-unes des personnes s’y trouvant pour finalement mettre la main sur Maelyna. Ils lui expliquèrent que les autorités la recherchaient pour le meurtre du collecteur d’impôt et qu’ils fouillaient les bas-quartiers un à un.
Le trio convainquit la jeune femme de les suivre jusque dans leur base : les Impériaux se rapprochaient dangereusement du quartier dans lequel se trouvait le hangar. Sans même chercher à aider les laissés-pour-compte avec lesquels elle avait passé deux jours de sa vie de fugitive, la Miraluka suivit les rebelles dans un dédale de rue, jusqu’à une cantina de grande taille, en périphérie de la ville, qui servait de quartier-général aux rebelles. En chemin, ils l’avaient questionné sur ses origines et la jeune femme avait masqué en partie la vérité : elle était une Apprentie sur Korriban qui avait découvert les nombreux bienfaits du Côté Lumineux, tel que la compassion, la pitié, etc… Bref, ce qui était considéré comme une faiblesse selon les Siths. Ses maîtres l’apprenant, elle avait dû fuir Korriban, tout en se donnant un genre de rôle de justicière, ce qui expliquait son action face au collecteur d’impôt.

Dans les étages supérieurs de la cantina, on laissa la jeune Aveugle aller se décrasser dans une douche, avec la promesse qu’on lui donnerait de meilleurs vêtements. La jeune femme laissa l’eau couler sur son corps et en retirer la saleté, avec un certain plaisir. Quand elle sortit de la salle de bain, une Twi’Lek lui donna des vêtements tout aussi passe-partout que les précédents, mais bien plus propres. L’alien aux lekkus ouvrit des yeux ronds en voyant les cicatrices mutilant l’omoplate de la jeune femme et le tatouage Sith qui était gravé dessus.

"Ce n’est rien. Un… Un vestige de mon passé. Je suis éreintée. Merci de m’avoir extirpé de cette galère."

La Twi’Lek s’en fut après un hochement de tête affirmatif, laissant Maelyna s’allonger sur le lit et s’endormir comme une masse.
Le lendemain, on lui expliqua qu’elle était devenue une des personnes recherchées sur Sernpidal, une priorité sur la liste des ennemis publics de la planète. L’Aveugle était à la fois fière d’elle pour cela, mais aussi quelque peu apeurée : cette nouvelle célébrité ne risquait-elle pas d’alerter un des potentiels Chasseurs de Primes qui cherchaient sa tête ? Elle garda ses réflexions pour elle-même : si elle dévoilait le fait qu’elle avait une prime sur la tête, elle craignait d’être rejetée par les membres de la Lune Sanglante : ils avaient sans doute une prime sur la tête, mais une Utilisatrice de la Force était, en général recherchée par des Chasseurs de Primes plus compétents que les minables qui cherchaient à recevoir une prime grâce à la tête d’un des chefs rebelles. Et « plus compétents » avait alors tendance à aller de pair avec « plus dangereux ».
La jeune femme côtoya les rebelles pendant quelques jours encore, effectuant quelques diverses tâches , avant de recevoir un appel par comlink du gracile félidé, alors qu’elle se reposait dans sa chambre :

"Naël ? Et bien… J’ai réussi à infiltrer les rangs de La Lune Sanglante. Je… Je vais sans doute devoir tuer un officiel prochainement. Je vous recontacterais demain, quand j’en saurais plus."

Elle coupa la communication et mit le comlink contre son sein, avant de se rendormir. Elle souhaitait avoir le moins d’interactions extérieures possibles, en particulier avec Naël, de crainte de voir sa couverture s’effondrer si elle se faisait prendre.
Le lendemain, on lui annonça sa mission et c’est quelque peu tremblante qu’elle passa son appel au félidé, prétextant un appel à destination d’un hypothétique fiancé :

"Bonjour, mon chéri. Oui, je vais bien, mais... Tes bras réconfortants me manquent… Elle ajouta quelques détails quelque peu salaces : un des membres de la Lune Sanglante était présent dans la pièce. Ce dernier rougit et sortit précipitamment en entendant la jeune femme parler aussi crûment. Ouf… Il est parti. Désolé Naël, mais j’avais un garde-chiourme dont je souhaitais me débarrasser. J’ai ma mission. Je vais devoir tuer un Sith, pour prouver ma bonne foi. Il n’est pas très élevé dans la hiérarchie mais… C’est un combattant confirmé, enfin… Il a un sabre-laser et sans doute une meilleure maîtrise de la Force que moi. Comment puis-je faire ?"
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Infiltrer les rangs de la Lune Sanglante ? Les yeux de Naël s'étaient arrondis comme des billes lors de la révélation. Comment Maelyna avait-elle pu le faire aussi rapidement ? Probablement grâce à un coup d'éclat, or ces derniers n'étaient jamais de bonne augure dans la politique du félin. Si les rebelles l'avaient repéré via il ne savait trop quel acte, d'autres l'avaient également certainement faits, et plus efficacement vu qu'ils possédaient un meilleur matériel. Un instant, Naël hésita à passer outre les questions qui le taraudaient, trop inquiet d'apprendre la vérité. Seulement, il devait savoir dans quoi il mettait les pattes, si c'était du ciment frais que venait allègrement de remuer Maelyna, peut-être faudrait-il songer à se retirer. L'abandon n'était pas dans ses habitudes, mais l'imprudence constante de sa camarade ne le mettait pas à l'aise. Il lui avait pourtant expliqué qu'une bonne infiltration se faisait sur le long terme. Il fallait entrer dans un gang sans gros coup d'éclat, sous peine d'éveiller les soupçons ou la jalousie de certains membres, plus anciens, qui voyaient leur rang de favori subtilisé par une nouvelle. La résistance n'était pas composée de gentils mercenaires sirotant du thé de Naboo dans les Maquis. A l'instar des impériaux, certains étaient en fait des psychopathes maniaques qui se servaient d'une cause pour assoir leur domination sur l'autre groupe, les imbéciles épris de bonnes intentions de justice. Entre les manipulateurs et les super-héros, il fallait se faire sa place en douceur, sans les déranger ou pas trop.

-Comment as-tu fait ?

Parvint finalement à articuler Naël, plus sûr que jamais de ne pas vouloir connaître la réponse bien que ce soit un mal nécessaire. Pour autant, il venait de décider d'offrir un délai à sa cadette. Après tout elle était encore en vie et avait même une mission de prévue. Ne serait-ce pas lui qui psychotait vu l'apparente réussite de l'ex-Sith ? Mouais, en tout cas, ses nouveaux copains ne lui faisaient pas entièrement confiance devina le félin lorsque des détails salaces de retrouvailles entre couple parvinrent à ses oreilles. Le coup du petit-ami. Vieux comme le monde, pas forcément crédible pour un "garde-chiourne" vétéran. Espérant que celui qui veillait sur son amie ne le soit pas, le félin donna le change, offrant des "tu me manques, je te désireeee, je te ferais plein de trucs partout partout artout." retrouvant sa respiration quand Maelyna commença à reparler normalement. Soit c'était un piège, soit le surveillant s'était vraiment fait avoir, endormi par des propos salaces qui devaient lui sembler délicieux. Les guérilleros n'étaient pas spécialement connus pour avoir un nombre d'aventures folles, les maquis manquant de femmes. A propos il devrait aussi prévenir l'ex-Apprentie des avances lourdes auxquelles elle risquait de se confronter.

-En parlant de bisous tout ça tout ça. Fait gaffe à ceux qui pourraient vouloir t'en voler quelques uns.

Certes, Maelyna savait se défendre, mais mieux valait prévenir que guérir. Si ça se trouvait, les chiens Akht étaient déjà en train de renifler sa bonne odeur de jeune fille, encore innocente malgré ses dernières révélations sur le sujet.

-Je crois être sur le point de te rejoindre, le boss de la "bande" a organisé une rencontre avec quelques sous-fifres de la Lune Sanglante. Ne cherche surtout pas à m'introduire, nous ne nous connaissons pas sensément.

Préféra prévenir Naël, souhaitant s'assurer ainsi que si l'un d'eux tombait, l'autre ne serait pas forcément mis en cause. Là où le véritable problème résidait était que les groupes d'une telle envergure rechignaient à faire entrer deux nouveaux.

-Essaye un truc fourbe. Le poison, une attaque surprise.

Suggéra le félin, légèrement inquiet. Et si les rebelles savaient que Maelyna était louche ? Envoyer une suspecte se suicider puis revendiquer l'attentat si jamais ce dernier avait fonctionné était tout bénéfice pour eux. Pour autant, encore éloigné, le Guerrier ne pouvait pas faire grand chose. De plus, il n'aimait pas s'attarder sur des mots comme "poison" au Comlink. La ligne était sécurisée mais les prononcer le faisait quand même frissonner. Maelyna avait déjà lancé le ton de la conversation, inutile d'utiliser plus de codes, l'unique solution étant de transmettre les informations le plus rapidement possible, donc en étant sobre.

-Donne-moi plus de détails sur ce type.

Demanda-t-il avec l'idée de voir si on ne tentait pas de se débarasser de la gêneuse fichée tout en éliminant un adversaire.

-Dis-moi. Ton action pour entrer dans la Lune Sanglante a-t-elle été remarquée ? Je veux dire... As-tu laissé des indices ? Ils parlent d'un meurtre de récolteur d'impôts là. J'espère que si tu as fait dans le même style, tu as effacé les traces...

Un peu stressé en attendant la réponse, Naël s'autorisa une mini pause pour boire une gorgée de boisson, se recomposer un masque paisible de civil prenant son petit déjeuner puis tendre l'oreille.
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Naël fit remarquer à la jeune femme qu'elle devrait prendre garde à elle et à son... "Honneur". Ce n'était pas une remarque anodine : les rebelles étaient, dans la grande majorité, des hommes et certains parmi eux avaient sans doute déjà des vues sur la jeune Miraluka. Cette dernière serra les mâchoires : le fait d'avoir parlé crûment au félidé devant un des membres de la rebellion devait avoir créé quelques petites rumeurs à son encontre.
Elle apprit, par ailleurs, que le Sith semblait avoir rejoint une bande de voyous des rues et que ses derniers allaient bientôt rencontrer des membres de la Résistance. Elle mordilla ses lèvres tatouées. Bien entendu, elle allait prendre garde à ne pas griller leur couverture, mais il était à parier qu'elle devrait se rendre avec les représentants de la Lune Sanglante, pour déceler d'éventuels infiltrés Siths.
Naël, en apprenant sa prochaine mission d'assassinat, lui proposa d'user de la ruse, ou du poison pour éliminer sa cible. L'Aveugle lui fit ensuite un rapide portrait de celui qu'elle devait éliminer.

"Et bien, c'est un Humain... Ou un Rattataki. J'ai du mal à faire la différence, il semble qu'il soit de taille moyenne, à la peau pâle. Il a les lèvres minces, une boucle sur une oreille... Il travaille à la direction de la sécurité des bas-quartiers. Je suppose qu'il aura un sabre et saura se servir de la Force. Quand au collecteur d'impôt... C'est moi. J'ai conservé le blaster avec lequel je l'ai achevé. Je pourrais m'en servir contre le Sith, non ?"

On toqua à la porte, la faisant sursauter. La personne qui toquait était un des hauts gradés de la résistance, elle le reconnut à sa voix. L'Aveugle bafouilla rapidement un "au-revoir" agrémenté de quelques petites remarques qu'elle espérait être celles d'une jeune femme achevant une conversation avec son petit-ami, tandis que le résistant entrait. Ce dernier lui expliquait qu'il fallait avancer le début de l'opération : le Sith avait fait faire une descente de police dans le hangar où elle s'était réfugiée et savait sans doute qu'elle s'y était cachée et que des résistants l'avaient récupéré. Maelyna prit le blaster de sa précédente victime et sortit. On lui désigna ses deux partenaires de mission : deux Humains, un qu'elle ne connaissait pas, l'autre était le "garde-chiourme" se trouvant dans la pièce lors de l'appel de Naël.

Ce dernier prit la tête de l'expédition. Le trio marcha dans les ruelles pendant une dizaine de minutes, avant d'arriver à un petit cul-de-sac. Le guide s'adossa à un mur et regarda Maelyna :

"Les plans ont un peu changé. On va toujours s'occuper du Sith, ne t'en fais pas... C'est juste que... Tu sais réellement faire la Cavalière de Ry'Loth ? J'aimerais voir ça de très près, et Vennec aussi, j'en suis sûr. Il eu un rire gras alors que la jeune femme reculait de deux pas, un sourire dégouté sur les lèvres. Son compagnon attrapa Maelyna par les bras et l'immobilisa. Allons, on a tout le temps pour la mission... Ton copain ne doit pas t'avoir vu depuis un bail, ce serait triste qu'une minette telle que toi se sente délaissée..."

Il prit la mâchoire de l'Aveugle et, du pouce, lui caressa la joue, puis les lèvres. Son aggresseur plaqua ses lèvres contre celles de la Sith en fuite et força le barrage de ses dents avec sa langue. Ecoeurée, Maelyna la mordit sauvagement, jusqu'au sang, arrachant par la même occasion un bout de chair.

"La sal&pe ! Tiens-la, je vais lui faire sa f... OUMPH !"

Maelyna avait écrasé le pied de l'autre violeur en puissance et donné un coup de genou au premier. Se retournant rapidement, elle fit pleuvoir un déluge de coups sur le second, finissant par lui casser une jambe. Elle lui brisa la nuque d'une vive torsion. Se retournant, elle vit son "garde-chiourme" lui envoyer un coup de poing au visage. Maelyna recula et dégaina son blaster, avant d'appuyer deux fois sur la détente.
Tremblante, la Miraluka s'adossa à son tour à un mur, le temps de se rendre compte de ce qu'il s'était passé à cet instant. Elle avait tué deux personnes... Qui avaient tenté de la violer. Elle avait tué. DEUX personnes. Qui avaient tenté de la violer. Son souffle était court et elle eut un haut-le-corps. Se penchant, elle vomit, avant de se relever, paniquée : le bruit provoqué par les tirs de blasters avait alerté des policiers et elle sortit du cul-de-sac pratiquement sous le nez de ces derniers. Ils lui hurlèrent de s'arrêter, ce qu'elle ne fit pas. Un des policiers la mit en joue et lui envoya un rayon paralysant dans le dos. Elle chuta, sa tête cogna contre le sol et elle sombra dans l'inconscience.
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Non, était-elle vraiment sérieuse quand elle disait avoir conservé l'arme du crime ? Nerveusement, Naël se mordit les lèvres, il se contint de son mieux pour finalement siffler à travers le comlink en articulant exagérément.

- Dé-bar-rasse-toi-en.

Le jeune Sith, encore agacé sortit de la cafétéria, ayant raccroché le communicateur à la seconde où il avait entendu des personnes s'adresser à Maelyna. Qu'elle ait des ennuis ou pas, Naël ne pouvait rien faire pour l'aider présentement, laisser ouïr sa voix serait le pire à faire. Autant enterrer lui-même le corps de la Miraluka. Légèrement inquiet pour sa partenaire et frustré de ne pas avoir pu intervenir, le jeune félin avait tâché d'évincer l'image de sa tête. Il rentra dans son "clan" qui l'accueillit avec un simple "ouech mec", bien pratique. Une autre des raisons pour laquelle Naël détestait se précipiter dans les infiltrations était la réaction de ces niais de Hippies l'ayant intégré. Avec les groupes de basse échelle, les relations étaient moins tendues, ces derniers se méfiaient moins, trop heureux d'avoir un nouvel appui, car peu nombreux étaient les candidats se bousculant au portillon. Le Semi-Cathar espérait ainsi évoluer tout doucement, se faisant une place confortable et solide au sein du premier groupe avant de songer à monter plus haut. Il lui fallait des faits d'armes, un passé ni trop intensif, ni trop récent, ce qui attirait inévitablement les suspicions. Quant aux commanditaires pressés de la mission, qu'ils viennent faire eux-même le boulot si ça ne leur plaisait pas. Le Guerrier songeait agir selon ses principes, pour préserver sa vie mais aussi réussir.

Son désir de discrétion néanmoins se retrouva vite ébranlé, tandis qu'il divaguait avec ses "potes" discutant de manière très professionnelle de la politique actuelle de Sernpidal "tous ses pourris, vive l'anarchie." Un bruit se fit entendre, coupant une conversation presque aussitôt reprise par le groupe, peu envieux de se rendre là où le vrai danger se trouvait. Des petits hippies sans aucune réelle ambition s'était rappelé le Sith qui s'était naturellement proposé pour aller voir.

Guidé par ses oreilles et la Force, le jeune félin finit par retrouver le noeud du problème. Et là, surprise... Pas échauffourée entre rebelles et partisans de l'Empire, sinon une silhouette féminine, délaissée sur le sol aux côtés des corps sans vie de deux hommes. Les oreilles plaquées contre le sommet de son crâne et la fourrure hérissée, le Semi-Cathar observa les policiers faire les cents pas autour des trois personnes, dont l'une état Maelyna. Comme par hasard. Profitant du moment où le plus âgé prenait son comlink pour vérifier un éventuel signalement, Naël rabattit la capuche de son survêtement sur son visage et remonta son foulard sur son museau. Vu son physique atypique, il n'était pas certain que ce soit un maquillage suffisant mais on faisait avec ce qu'on avait. De sa cachette, il amena le blaster paralysant à lui, étonnant le propriétaire qui désigna d'un doigt tremblant l'endroit vers lequel son arme avait filée. Engoncé derrière ses poubelles, Naël attendit que celui-ci s'approche, fourrant son nez dans le recoin pour essayer d'apercevoir l'auteur de cette mauvaise farce. C'était le moment de profiter ! Malgré un certain manque d'assurance quant au maniement d'un blaster, Naël tendit ce dernier, les deux pattes sur la gâchette et tira, partant légèrement en arrière sous le coup de la surprise lorsque la détonation rugit. L'homme tomba, sauvant l'honneur du guerrier qui aurait réellement souffert de rater une cible d'aussi près.

Alarmé, le gardien de la paix demeurant sur ses pieds sortit bravement un genre de gourdin électrifié. Ah, ces pauvres serviteurs, si mal armés par leur gouvernement, encore plus lorsqu'il s'agissait de policiers de petite envergure comme ceux-ci, destinés à la circulation plus qu'autre chose. Surgissant de l'ombre dans un saut habile, le félin se servit de son élan pour faire chuter l'homme. Tous deux roulèrent sur le sol, mais plus vif, Naël se redressa et brandit le blaster, visant son adversaire qui ne tarda pas à se rendre.

- Regarde le sol, le sol j'ai dit. Mains en l'air.

Tâchant de camoufler sa voix tant bien que mal, le guerrier s'approcha du policier, retournant l'arme pour en abattre la crosse sur sa tête. Après avoir solidement attaché les deux hommes de loi, il prit le pouls de Maelyna puis arracha un bout de tissu de sa propre tunique pour envelopper ses mains dedans. Avec ces "moufles" improvisées, le Guerrier fouilla activement les victimes, prenant leurs portefeuilles dans l'idée de vérifier qui ils étaient mais également de camoufler le véritable mobile du crime. Il espérait que les policiers en se réveillant croiraient être intervenus en plein flag de vol ayant mal tourné. Lui serait le complice venu aider sa camarade inexpérimentée s'étant pris à des proies trop grosses pour elle. Ça valait toujours mieux que d'être affilié aux deux morts visiblement membre d'un "gang". Peut-être même que Maelyna serait vu comme une héroïne aux yeux des pro-empires... Une chapardeuse ayant assassiné deux dangereux rebelles. C'était ironique mais surtout de mauvais augures pour une personne censée s'infiltrer chez l'ennemi.

Sous l'effort pour charger le corps de Maelyna, Naël grimaça, puis après avoir marqué une hésitation, revint vers son groupe. Pour l'instant, il n'avait pas le choix, et disposait heureusement d'un léger temps d'avance avant que les informations ne se chargent de raconter comment une hors-la-loi avait tué deux ennemis de la Nation. Ses chers Hippies mettraient en plus de ça, un certain temps à le voir puis à réaliser tant ils étaient déconnectés de la réalité. Ne pas voir les informations était un moyen débile de rébellion, plus une excuse pour se voiler la face qui arrangeait grandement Naël.

- J'lai trouvé... Des policiers essayaient de la chopper, elle venait de voler. Pas les bonnes personnes mais bon, vous savez à quoi le gouvernement nous condamne.

- Clair. Bande d'affameurs...

Les courbes agréables de Maelyna et l'inexpérience du petit groupe tout à coup rendu fou par l'adrénaline aida probablement à faire accepter la jeune femme, malgré des hésitations des plus peureux. Traînant la Miraluka dans le repère sale des délinquants en culotte courte, le félin commença à baigner le front de l'ex Apprentie Sith avec de l'eau. Il ne paniquait ni ne s'impatientait. Il fallait attendre que le rayon paralysant cesse son effet et puis ce qui était fait, était fait.
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Maelyna s'éveilla avec difficulté. Première chose. Elle avait le front humide. Le fait que la ruelle dans laquelle elle avait été paralysée n'était pas humide signifiait que c'était le fait de quelqu'un d'autre. Sa "vision" lui permit de se rendre compte qu'elle se trouvait dans une planque délabrée. Il y avait quelques personnes, qui la regardaient, de loin. Une odeur de crasse et surtout, de bière de basse qualité. La personne la plus proche d'elle était sensible à la Force et était... Naël.
L'Aveugle se retint de se jeter à son cou. Il semblait que les personnes qui la regardait, avec un air assez... Intrigué, même si les battements des cœurs de certains laissaient aisément comprendre qu'ils étaient quelque peu intéressés par sa personne.
Elle maugréa quelque chose à voix basse, avant de poser la première question logique qui lui venait à l'esprit.

"Où suis-je... Qui êtes vous ?"

Un des étrangers se leva et s'avança. A la façon dont il se déplaçait, et dont il roulait des mécaniques, il semblait qu'il s'agissait du chef du groupe. Il s'accroupit, près de la Miraluka, et lui répondit.

"Je suis Hasan, le chef de cette bande de patriotes. Il toucha le front de Maelyna, qui recula en grimaçant de douleur : il s'y trouvait une bien belle bosse, résultat de sa chute. On t'a ramassé dans une ruelle. Apparemment, selon Naël, tu as été paralysée, après avoir essayé de voler quelqu'un. Bien joué à toi ! Ce ne sont que des actes mineurs, mais c'est toujours ça, dans notre incessante lutte contre l’oppresseur Impérial ! Enfin... Quel est ton nom, camarade ?"

La façon, la conviction ayant accompagné son discours étaient... Ridicules, du point de vue de la jeune femme, qui se retint de rire. Penser que voler, ou faire de petites actions du même acabit, allait faire tomber l'Empire, c'était penser que fumer en faisant le plein d'un vaisseau était une excellente idée. Enfin... Il fallait bien faire avec.

"Mon nom est Mae. Je vous remercie. L'Empire a apparemment une façon bien particulière de traiter les voleurs qui se font capturer, et je n'ai pas l'intention de la découvrir. Elle se leva et inclina la tête en direction d'Hasan. Je crains qu'il ne me faille partir, au plus vite... J'ai à faire et..."

L'Humain la coupa au milieu de sa tirade.

"Allons... Tu es une combattante, face à l'oppression Impériale. Restes donc avec nous un peu plus longtemps. Ce soir, nous devons rencontrer la Lune Sanglante. Ce sont des patriotes, comme nous, mais avec de bien plus gros moyens. Nous pourrons te présenter... En attendant, reposes-toi..."

Elle jura, à voix basse. On lui avait confié une mission et elle ne souhaitait pas échouer, surtout quand cette dernière lui serait utile pour prouver sa bonne foi et son supposé engagement. L'Humain se détourna, alors qu'elle se rasseyait, en s'appuyant sur Naël. Cela l'enrageait presque. Elle ne ressentait pas grand-chose de particulier envers les rebelles, mais ce genre d'imbécile... Ses niaiseries idéalistes ne lui seraient guère utile, surtout face aux fusils blasters dont l'armée était équipée. Et cette dernière risquait de s'immiscer dans les affaires des rebelles avant que l'infiltration de Maelyna et Naël ne porte ses fruits.

Plusieurs membres de la bande de "patriotes" s'avancèrent vers elle et l'entourèrent, lui proposant de s'allonger sur une couche plus confortable, de l'eau, à manger, et, de la part du plus enhardi des jeunes gens, un massage.
Poliment, elle déclina les diverses propositions, sauf celle d'un jeune timide, qui lui avait proposé de prendre tout simplement l'air. Elle se releva et s'inclina devant le gracile félin, avant de le remercier pour ses soins.
Une fois dehors, en compagnie du jeune timide, qui semblait tenter de la charmer de façon maladroite, elle inspira de longues goulées d'air frais, ce qui contribua à chasser sa migraine. Puis, avec un certain regret, elle assomma son "protecteur", d'un coup rapide, avant de l'asseoir contre le mur.

"Désolé, mon chéri, mais... Je dois rendre compte de mon échec... Alors, autant ne pas tarder..."

Elle repartit dans les rues de la cité, jusqu'à la base de la Lune Sanglante, où elle inventa un mensonge pour expliquer la disparition de ses deux "complices" : ils avaient été abattus par la police, ces derniers ayant eu quelques suspicions quant à un comportement plus que douteux malencontreusement adopté par l'un d'entre eux. Maelyna repérait les lieux depuis un autre point, ce qui expliquait pourquoi elle avait été épargnée. Son "supérieur" grogna quelque chose, avant d'écrire quelque chose sur son datapad. Puis, il releva les yeux en direction de la Sith :

"Tu vas avoir l'occasion de te racheter... Ce soir, quelques-uns de nos agents vont rencontrer une bande de minables, qui se prennent pour des durs parce qu'ils ont saboté une serrure, ou cassé une fenêtre. Malheureusement, il s'avère que des Siths envoient des Impériaux dans ce genre de bande, pour tenter de nous approcher et de s'infiltrer. Tu vas t'y rendre et tu vérifieras si ils sont réellement ceux qu'ils prétendent être... Ou non."
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Une main plaquée sur l'arrière du crâne, Herbert parcourut les quelques mètres qui le séparaient de l'antre putride de son clan en criant comme un Bantha en couche. Attiré au même titre que tout le monde, Naël sortit son museau du dit repère, s'exposant à la colère d'Herbert qui venait de le saisir par le col. Le jeune timide tout de même doté d'une certaine musculature s'était transformé en furie, blessé dans son orgueil.

- La petite pouffiasse que t'as ramenée. Elle m'a assommée et s'est barrée ! Elle est pas nette.

- A mon avis, c'est qu'elle apprécie tes méthodes de drague lourde qui l'auraient rendue suspecte.

Sans se démonter, tout du moins en apparence, Naël avait attrapé les poignets de son "agresseur" pour se dégager. L'ambiance lourde arrêta le temps tandis qu'Hasan assimilait ce qui était arrivé. Le félidé lui s'empressa d'ajouter quelques explications, prenant un air aussi agacé et contrit que la petite troupe. En soi, jouer le jeu ne fut pas trop difficile pour le Sith une fois de plus décontenancé par le manque de jugeote de Maelyna.

- Réfléchissez, c'est une voleuse, elle en a rien à foutre de vos discours de rebelles. La Cause, moi j'y crois, j'adhère, mais elle, elle veut juste se faire du fric. D'ailleurs, elle ne savait même pas qui elle dérobait... J'crois que c'était des civils, simplement. La lutte, tout ça, vous l'avez effrayé avec vos histoires. Tout le monde n'a pas vos épaules pour accepter la triste réalité et lutter contre le système.

A demi flatté, et de toutes manières sans preuve, Hasan fit signe à Herbert de lâcher Naël. Ils n'étaient pas complices, c'était évident au final puisque la fille n'avait en rien dérobé leurs précieuses réserves de Bâtons de la Mort, ni fouillé dans leur porte-feuille. Au final, c'était le félin qui demeurait qui se prenait tout dans la figure. Qui aurait une complice de genre ? Hein, qui ? Le guerrier pour sa part commençait à se le demander sérieusement après avoir achevé de convaincre ses camarades via ces ultimes arguments.

Sur le point de tout lâcher, le jeune hybride fit son paquetage en râlant. Il espérait au moins que la Miraluka n'apparaîtrait pas avec le groupe de la Lune Sanglante, sachant que si elle y retournait, elle risquait déjà de se faire tuer. Avec son passif trop récent de résistante tueuse d'inspecteur des impôts et unique survivante de sa dernière mission avortée, elle n'était pas vraiment crédible...

Et pourtant... Près de l'astroport, dans un hangar adjacent, Naël eut la surprise de découvrir Maelyna à leurs côtés. Tâchant de cacher sa surprise mais également un brin de soulagement et inquiétude mêlés-il l'aimait bien au fond, mais commençait à réellement perdre confiance- le jeune félin laissa glisser ses yeux verts sur sa silhouette sans s'émouvoir. Elle devait probablement servir d'appât pour la Lune Sanglante désormais. Une perte négligeable, la queue d'un lézard qu'on pouvait se permettre de trancher pour sauver le groupe. Vraiment, le Sith ne voyait aucune autre raison pour laquelle ils la gardaient... Impossible qu'ils lui fassent confiance, ou alors ces rebelles étaient encore plus fumés qu'il ne le croyaient.

- Naël, soit pas timide... Viens là que je te présente à Karigan. C'est une bonne recrue...

Mais soudain les yeux d'Hasan s'arrondirent en reconnaissant la voleuse. Profitant d'être près de lui, le jeune félin enserra son poignet d'une main, l'enjoignant à se taire. Peu sûr de devoir le faire mais consentant finalement à laisser le bénéfice du doute à Naël, la petite frappe conserva son sourire forcé. Pour lui, le Guerrier était un peu comme un nouveau produit à présenter. Maintenant qu'ils étaient là, il préférait évincer le "petit souci" de l'après-midi pour que Karigan ne le songe pas incapable de "choisir ses gars". Naël avec son bagout présentait bien, et s'il y avait une chance pour que les membres de la Lune Sanglante cessent de regarder son petit groupe sans grimacer de dégoût, il voulait la saisir.

- Salut chef.

Deux mains sur la tempe, le jeune Sith exécuta une réplique de salut militaire en nettement plus détendue et ironique. Sans se formaliser, Karigan commença à lui tourner autour. Naël ignorait si c'était le chef ou le recruteur, mais il continuait d'agir comme toujours, fidèle à lui-même. Trop maquiller son caractère pourrait le perdre, par exemple, se montrer sérieux lui réussirait quoi... Deux minutes ? Alors il conservait ses habitudes, que ça passe ou que ça casse mais que sa couverture demeure plus ou moins effective.

- Et t'es là pourquoi ?

- Ça se voit pas à ma dégaine mon chou ? Tu crois que l'Empire est sympa avec les Tafioles ? On est pestiférés de base, alors j'ai décidé d'être doublement chiant pour eux. Gay et rebelle.

- Ouais, ça fait un sacré palmarès.

Amusé quoiqu'un peu rebuté -qui a dit que les rebelles luttaient pour la tolérance dans le sens large du terme ?- Karigan se détendit. De toutes évidences, avec ses allures spéciales, le félin ne devait pas être apprécié des impériaux, sans parler de sa race évidemment non-humaine. Une différence un peu trop notable en plus, une. Naël était un véritable symbole de rejet pour l'Empire conformiste, qui, s'il ne poursuivait officiellement pas les homosexuels ou les non-humains ne perdait pas une occasion de se montrer raciste.

- Et qu'est-ce que tu sais faire ?

- Moi ? Je vole et je récupère des infos. Je me faufile... Partout... tu vois.

L'air carrément outrancier, Naël fit un clin d'oeil à Karigan qui recula d'un pas. Profitant de l'espace qui lui était donné, le jeune félin exécuta un salto avant, tordant son corps filiforme et esquissant quelques pas sans bruit jusqu'à coller à nouveau le recruteur, lui mettant une main aux fesses. L'homme-qui ressemblait plus à un gamin se donnant des airs de- se redressa, droit comme un i, surpris, sous les rires gras de tous. L'excentricité détendait souvent, faisant oublier les tensions, et unissant les troupes. Naël avait survécu en jouant sur ses manières au Temple, il n'y avait pas de raison pour qu'ici ce soit différent. Passer pour quelqu'un de juste assez talentueux pour servir sans vouloir passer au-dessus des ordres. Il s'habillait volontiers de tous les clichés possibles pour faire le moins Sith ou le moins dangereux possible selon les besoins. Il n'était qu'un voleur aux capacités assez bonnes, dégotté par Hasan qui, avec cette prise, ne passerait finalement peut-être pas pour un inutile.

Du coin de l'oeil, toutefois attentif, le Guerrier observait Maelyna, semblant lui demander quel était son rôle dans le groupe qui l'avait si étrangement re accepté, tout en cherchant également à savoir quelle serait la suite des événements. Comme il appartenait au clan "soumis", Naël était en effet censé se laisser porter par la vague, découvrant petit à petit le programme, ce qui ne lui plaisait pas vraiment. De son côté, Hasan contemplait lui-même sa recrue d'un air circonspect, attendant des explications.

- Ce devait être une testeuse. Sans aucune éducation certes. Mais une testeuse quand même. Elle voulait voir nos installations, nos réactions face au cas d'une chapardeuse poursuivie par la police. J'en sais trop rien, j'avoue, mais le fait est qu'elle est avec eux.

Glissa-t-il discrètement tandis que la Lune Sanglante débattait du sort de la nouvelle "recrue" portant haut l'étendard de la misérable troupe de rebelles. Apporter des hypothèses sans avoir l'air trop savant. Naël avait fort à faire pour occuper le cerveau d'Hasan à propos de Maelyna, heureusement Herbert souffrant de migraines-et pour cause- n'était pas venu. Pourvu que l'ex apprentie Sith cesse les bévues, ou le Guerrier ne répondait plus de rien.
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Maelyna prit le temps de se reposer, avant de se rendre au lieu de rendez-vous. On la laissa se panser la bosse qu'elle avait au front avec un bandage de kolto. Puis, le départ. Avant qu'elle ne quitte la cache de la Lune Sanglante, un des rebelles restés en arrière lui tendit un coutelas énergétique. Au cas où. En le remerciant, elle glissa l'arme à sa ceinture. Le chef du groupe, Karigan, était un Humain au corps de manutentionnaire et aux muscles épais. Nul doute qu'il n'hésiterait pas à recourir à la force physique pour se débarrasser d'un éventuel traître ou espion, voire d'un gêneur un peu trop curieux.

Le petit groupe de rebelles arriva jusqu'à un hangar non-loin de l'astroport. Le seul garde qu'ils croisèrent eut un geste de connivence envers Karigan. L'Aveugle supposa qu'il faisait lui aussi partie de la rébellion, ce qui posait des questions quant à l'implantation de ce chancre au sein de l'Empire. Enfin... Quand Naël ferait son rapport, il était à parier qu'une petite purge aurait lieu à Sernpidal, qui décapiterait, sans nul doute et au sens propre, une partie de l'administration civile sernpidalienne.
Les rebelles vérifièrent, par acquis de conscience, si il n'y avait aucun dispositifs d'espionnages ou d'écoutes dans le bâtiment. On n'était jamais trop prudent, par les temps qui courent. Enfin, le feu vert fut lancé et les rebelles s'installèrent, en attendant le petit groupe qu'ils devaient rencontrer. La Miraluka se plaça de façon à ne pas être immédiatement visible par les nouveaux arrivants.

Quelle ne fut pas sa surprise quand elle se rendit compte qu'il s'agissait des "patriotes" qu'elle avait rencontré quelques heures plus tôt. Hasan et Naël la reconnurent, mais le gracile félin posa la main sur le bras de l'Humain, l'enjoignant à se taire. La jeune femme en fut reconnaissant au Sith. Ce dernier se présenta à Karigan d'une façon tout à fait exubérante, qui fit sourire l'Aveugle. Les rebelles se réunirent en un petit conciliabule, pour discuter des nouvelles recrues.

"Qu'en dites-vous ?"

"A priori, le Cathar n'est pas dangereux. A moins que vous ne l'attiriez. Il est de la jaquette et cette dernière est parfaitement visible, flottant à l'horizon, même pour une Aveugle comme moi."

"Mouais. Ça en fera au moins un qui ne te chercheras pas de crosse, à moins que tu ne chasses sur le même terrain que lui."

A cette réponse de Karigan, Maelyna répliqua avec un signe obscène, tout en lui tirant la langue. L'Humain ricana et regarda Hasan, qui discutait à voix basse avec Naël.

"Mouais. Des jeunes sans guère de cervelles. Remarque, c'est utile, à partir du moment où l'on place le mot "cause" dans la conversation, ils sont suspendus à vos lèvres et iraient jusqu'au bout de la galaxie nus comme des vers... Enfin... Il se tourna vers les jeunes gens. Avant qu'on ne concluent le deal, je vais laisser Maelyna, ici présente, vous... Sonder. C'est une ancienne Apprentie de Korriban, qui est aussi recherchée par l'Empire que nous. Il faut croire que les Siths n'aiment guère tout ce qui se rapproche du Lumineux... J'espère que vous comprenez, l'Empire cherche toujours à nous envoyer des espions, et prudence est mère de sûreté."

Maelyna s'avança, prenant un air concentré. Elle tendit le bras et agita les doigts d'une façon qui semblait cabalistique. Un peu de mystification ne faisait guère de mal, et il était à parier qu'elle et Naël devaient être les seuls Utilisateurs de la Force qu'ils avaient approché d'assez près. Et encore, Naël ne devait pas avoir fait preuve de ses talents. Et comme elle était actuellement au centre des attentions, autant jouer le jeu et leur donner un petit show signé Maelyna.

"Il y a un traître parmi nous." dit-elle en tendant un doigt accusateur en direction de Naël. Toutefois, ce n'était pas le gracieux Semi-Cathar qu'elle désignait, mais un homme, derrière-lui.

"Il s'agit d'un agent Impérial. Il s'est infiltré dans ce petit groupe de patriote dans l'espoir de rejoindre un clan de rebelles mieux... Organisés."

L'homme jetait des coups d'oeils frénétiques en tout sens, depuis la révélation de la présence d'un traître dans la pièce. Prit de panique, il bouscula deux de ses "camarades" et commença à courir vers la sortie, pourchassé par l'Aveugle.

Cette dernière fit un geste de la main. Le pied de l'homme glissa et il s'étala au sol de tout son long. La jeune femme parvint à lui, sauta sur son dos et dégaina son coutelas. Rapidement, avec une certaine précision, elle le planta dans la nuque de sa victime, trois fois de suite. Puis, elle retourna le corps gargouillant et le fouilla, avant de sortir d'une des poches un petit appareil, qu'elle laissa retomber au sol, avant de le briser à coups de talons.

"Un appareil enregistreur. Il nous aurait vendu sans hésiter. Alors, satisfait ?"

Cette dernière phrase était lancée à l'intention d'un Hasan bougon depuis l'insulte fait à son groupe peu... Organisé.
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Les yeux arrondis de surprise, sans réellement pouvoir s'en empêcher, Naël observait Karigan comploter avec Maelyna. Soit cet homme n'avait aucune cervelle, soit il était trop gentil, soit il avait un sale coup derrière la tête. En y réfléchissant bien, le jeune félin pensait même que les deux gars tués par la Miraluka n'étaient pas de simples rebelles, sinon des membres du propre gang qu'elle avait infiltré. C'était ce dont se souvenait vaguement son museau en tout cas, et que ferait-elle en leur compagnie sinon effectuer une quelconque mission pour la Lune Sanglante. Bref, qui que soient ces victimes, il était étrange que Karigan continue de voir Maelyna d'un bon oeil. Elle était la typique bombe à retardement au sein d'un tel clan ayant besoin de tout, sauf de publicité. Serait-il prêt à la sacrifier au moindre souci ? La gardant auprès d'eux en cas de descente de police pour tout lui mettre sur le dos.

Quoiqu'il en soit, aussi bizarre soit la situation, l'ex Sith semblait avoir la côte, suffisamment pour avoir un rôle de détectrice de traître. Aussi original qu'ironique et risqué. Surpris, alors qu'elle le désignait, le Guerrier craignant plus un de ces nouveaux plans tordus que son infidélité ne put s'empêcher de retrousser légèrement les babines. Néanmoins sa partenaire montrait du doigt Garluk, un proche-humain à la peau très blanche. Peau qui blanchit inexplicablement d'avantage d'ailleurs, lui donnant un visage translucide à travers lequel pouvaient se voir des veines palpitantes violacées par la crainte. Garluk ? Ce craintif de nature, incapable de sortir de l'ombre d'Hasan ? Ignorant s'il devait s'étonner de ne pas s'être rendu compte avant de la tromperie de ce dernier, ou du fait que Maelyna accusait peut-être un innocent. Toujours est-il que le jeune guerrier n'eut aucune possibilité de réaction puisque l'ancienne apprentie le tua après une brève course-poursuite. Sans même avoir eu le temps de les suivre et donc de voir la scène, Naël sentit la vie de Garluk s'éteindre brutalement, en plus de capter les gargouillis typique d'un homme s'étouffant dans son sang.

Les yeux rendus fluorescents par la nuit de plus en plus présente, le Semi-Cathar se dirigea de son éternel pas chaloupé jusqu'à l'assassin et sa victime. Ses oreilles mobiles tressaillirent en écoutant un nouveau bruit, celui d'un appareil écrasé par-terre. Hasan, hélé de loin et devinant aussi la scène -sans avoir besoin de sens félins- s'engonça d'avantage dans sa veste en cuir de Rancor. Désormais, la présentation de Naël avait perdu sa valeur, comparé à cette erreur de sa part. Avoir laissé un gars s'infiltrer depuis si longtemps chez lui, avec un vulgaire enregistreur simple à découvrir avec une simple fouille. Cela dit, la Lune Sanglante s'était aussi laissée approchée facilement, faisant confiance à une recrue nouvelle pour découvrir d'éventuels traîtres. L'infiltration n'était décidément plus ce qu'elle était.

- C'était vraiment un ? ...

Chuchota Naël à l'intention de Maelyna, en prenant soin de ne pas toucher le cadavre quant à lui. Peut-être avait-il été trop "proche" de Garluk pour se rendre compte de sa traîtrise, et que son caractère peureux lui l'avait fait le sous-estimer -un comble étant donné que c'était l'une de ses principales armes.- En réalité, ne sachant pas vraiment que dire à la Miraluka au rôle si flou, le jeune félin avait maladroitement entamé la conversation. Si ce n'était que lui, il quitterait cet endroit sur le champs, abandonnant la mission car son petit museau rose flairait d'énormes ennuis. Craintif, lâche ? Ou plus simplement prudent... Mais il était désormais trop impliqué pour seulement tourner le dos. Ce soir, il fallait assurer le rôle, et probablement demain encore, le temps de trouver une navette pour s'en aller d'ici. D'un autre côté, sa fierté masculine-car il en avait une, oui- lui interdisait de tout stopper maintenant qu'il était proche de parvenir à infiltrer la Lune Sanglante.

- Pas d'appareil enregistreur. Tout à la mémoire. Si tu ne veux pas qu'il nous arrive ce que tu viens d'infliger à ce pauvre diable.

Chuchota finalement le Sith en retrouvant ses esprits. Se redressant, il se tourna vers Karigan, un grand sourire fleurissant sur ses babines.

- Quelqu'un aurait de quoi faire un joli feu ? Y'a rien de mieux pour désinfecter.

Joueur, le recruteur s'approcha du félin ayant eu une bonne idée. Il lui tendit un briquet que Naël récupéra au vol. Sans un seul regard pour Hasan, son soi-disant mentor, d'un geste gracieux, il l'alluma et se baissa pour faire prendre feu au cadavre, lâchant aussi l'arme du crime dans la fournaise.

- Tirons-nous.

Proposa le plus naturellement du monde Naël qui fit effectivement demi-tour. Face à lui néanmoins, le Sith trouva Hasan et Herbert faisant barrage. Le premier ne s'intéressait pas au Guerrier, son regard semblant passer au-travers de son ancien "poulain" désormais transparent pour chercher celui de Karigan, sa bouée de sauvetage si instable. Il ne voulait pas perdre le peu d'estime que le gang leader avait pour lui et essayait de se comporter naturellement pour rétablir la normalité entre eux. Herbert lui, fusillait nettement les deux Siths du regard. L'idée qu'ils soient complices venait de lui traverser la tête. Il l'avait amené dans leur clan, elle l'avait rejeté puis assommé mais pas que. Malgré sa carrure de gorille, l'humain n'était pas stupide, crachant sur les stéréotypes de gardes du corps brutaux. Bourré de testostérone, facilement vexé et intelligent par-dessus le marché, il était dangereux.

- Laisse-tomber Hasan, je ne veux pas de ta came aussi pourri que ton agent double. Qui sait qui la suit.

La "came" en question, sensée financer le Gang et donc la Rébellion était la façon qu'avait Hasan de participer à la Cause, sans parler la situation confortable qui lui permettait d'en fumer une partie avec ses potes. Le souffle coupé, il tâcha de se reprendre pour se lancer dans une distribution d'informations habituelle que Karigan refusa également.

- Tes infos de merde, pareil, tu te les garde. T'es mouillé jusqu'au cou, toi aussi ?

Écumant de rage, le jeune homme serra le poing, son autre main glissant imperceptiblement dans sa veste. Malheureusement pour lui Karigan était habitué à traiter avec ces petits agents frustrés qu'il devait souvent virer. Sa propre main, solide comme un roc attrapa le poignet d'Hasan jusqu'à presque le broyer. Naël lui se faisait tout petit, silencieux pour une fois. Il savait que trop faire entendre parler de lui serait suspect, mieux valait faire oublier son ancienne appartenance au Gang déchu qu'il laissait visiblement derrière.

- Le chat a raison, tirons-nous.

Lança Karigan en faisant signe à ses hommes de laisser Hasan réagir seul. Ce dernier sentant qu'il n'avait plus rien à perdre tenta d'un coup sec de se dégager de la poigne de son adversaire. Il y parvint finalement, vacillant vers l'arrière à cause de l'élan. Probablement parce que Karigan avait accepté de le lâcher. Peu importait, l'occasion était là, se venger. Juste, se venger de l'humiliation, des humiliations trop longtemps supportées. Son blaster envoyé loin d'un revers de la main par Karigan, l'homme sortit un simple couteau. Une arme vieille comme le monde parfois bien pratique. Ricanant, le recruteur esquissa un pas en arrière accompagné d'un doigt d'honneur avant de se jeter dans un corps à corps, sa lame elle aussi de sortie.

Pendant ce temps, Herbert ne pouvant se contenir d'avantage se lança sur la "tappette" qu'il soupçonnait comme la tête d'un duo dont il n'avait pas encore déterminé le but. Bien que rechignant à tuer, Naël songeait que cette fois, il n'y échapperait pas, mais qu'importe, si c'était par crainte de laisser des traces, les fourneaux étaient déjà bien installés, entretenus par le corps de Garluk brûlant joyeusement. Il suffisait juste de terminer rapidement ce combat pour se tirer vite fait de là. Sachant néanmoins que Karigan éprouvait à son égard qu'un intérêt amusé, le félin comptait jouer le grand jeu, tenter le tout pour le tout... Et pour se faire, il sortit son sabre-laser. La lame, violette, pourrait peut-être l'aider.

- Tous les utilisateurs de la Force ne sont pas des Siths, et encore moins liés à l'Empire mon chou. J'te montre ?

D'abord sensé ne pas se montrer comme dangereux, le félin savait que les choses changeaient désormais. Pour que Karigan ne le laisse pas sur place, comme son ancien Gang de minable, il devait prouver ses aptitudes, tout en évitant de trop utiliser le côté obscur pour nuancer son aspect dangereux.

- A nous deux Herbert. Si tu savais, c'est dans des moments comme ça que j'regrette pas d'avoir quitté cet ennuyeux Temple.

D'un bond en avant, le prétendu ancien Padawan atterrit devant le gorille. Ce dernier suicidaire ou courageux-voir les deux- ne se démonta guère. Il recula suffisamment pour récupérer le blaster d'Hasan qui n'en menait désormais par large face à Karigan. Naël para les premiers coups, souriant lorsque le troisième le frôla, roussissant légèrement ses poils. S'il était un brin inquiet, surtout concernant l'allongement de leur temps de présence ici, le Semi-Cathar le cachait bien derrière son air éternellement malicieux. Sans utiliser les éclairs-de toutes façons il n'avait jamais été un adepte- ni même le vol d'énergie pouvant sembler trop mystique, le faux ex-Jedi se contentait d'habiles pirouettes que son physique de félin/planche à pain sous-entendait. Il finit par remonter la ligne de tirs pour en arriver à Herbert. L'homme en désespoir de cause s'accrocha à son manche pour repousser l'arme vibrante vers son propriétaire. Ce dernier d'une habile passe du poignet se dégagea pour diriger l'épée de lumière vers son adversaire, le combat avait trop tardé. D'un geste sec, le Guerrier le stoppa, repoussant le corps au regard arrondi et au ventre tressautant.

- Allez hop, dans le barbecue, et au lieu de faire 'mumuse là... Faut se barrer, VRAIMENT, cette fois.

Prenant soin de s'adresser le moins possible à Maelyna qu'il n'était pas sensé connaître, Naël aux mains entourés de bandes nouvellement arrachées à sa tenue aidait à la disparition des preuves. Besogne faisant, il discutait joyeusement avec un autre homme de main de la Lune Sanglante, parlant assez haut pour que Karigan l'entende.

- Les Jedis ? La neutralité en toutes choses, pas de sentiments, tout ça tout ça... Ça me soûlait, et quand je suis arrivé ici pour une mission avec mon maître, ça m'a touché. Y'avait un mec comme moi, j'veux dire une tapette, n'ayons pas peur de le dire, maltraité par l'Empire. Mon mentor m'a dit de ne pas m'arrêter, que ça faisait mal, mais qu'on ne pouvait pas risquer d'être découvert en pleine rue, notre objectif était plus grand... Je me suis barré, il a essayé de mener sa mission a bien et est mort. Moi j'suis resté, j'avais pas envie d'être comme ces sacro-saints sans coeur.


Puis, la place nettoyée, ou plutôt enfumée, les sirènes hurlantes de plus en plus proches, il fut temps de partir. Naël planta ses yeux verts dans ceux de Karigan et de Maelyna. Le recruteur poussa un soupir, laissant hagard le Gang défait d'Hasan repartir, sans leur chef, lui aussi mort.

- Qu'est-ce que tu fous le chat ? Ramène ton trou de cul à fleurs.

L'air bougon, les mains dans les poches, Karigan conduisit sa troupe en-dehors de l'astroport. Si ce soir se signait comme une victoire pour Naël, ce n'était pas le cas du recruteur qui devrait expliquer pourquoi il ne disposait pas de la Came. Bah, il lui suffirait de calmer sa colère, puis de trouver d'autres pigeons. De plus, il ramenait un nouveau membre prometteur, sans compter Maelyna ayant enfin fait ses preuves. Passant aux côtés de la jeune femme l'air de rien, le félin lui sourit, la saluant comme s'il la rencontrait pour la première fois.

- Maintenant, c'est l'heure de la cueillettes d'infos. J'espère que t'as une bonne mémoire des visages... Et il reste les noms, tu sais s'ils tiennent un registre ? M'enfin, du calme, faudra prendre notre temps, pas tout faire foirer surtout. On est encore les p'tits nouveaux, ne brûlons pas les étapes.

Surtout lui qui était entré un peu comme un cheveu sur la soupe. Conscient de cela, Naël se promit d'être prudent malgré son envie dévorante d'en finir. Il n'avait pas spécialement envie de traîner dans un autre camps de rebelles à la barbe de trois jours et l'hygiène douteuse mais encore moins de sortir les pattes vides voir carrément sans sa tête. Ce serait donc une récolte qui prendrait du temps et du savoir-faire. Il faudrait savoir choisir les fruits mûrs.
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Naël s’approcha de l’Aveugle. Cette dernière nettoyait consciensieusment la lame de son coutelas. Avoir tué le jeune homme avait conforté sa position auprès de Karigan, qui avait senti que quelque chose avait troublé Hasan à la vue de la Miraluka, et pas uniquement parce qu’il s’agissait d’une femme. Le félin demanda, à voix basse, à cette dernière, si sa victime était réellement un traître.

"Oui. Un veule, un lâche, qui a accepté ceci en échange de doses d’épices et de sa protection, plus tard. Sa nervosité l’a trahi."

Le félin lui conseilla de ne pas prendre d’appareil enregistreur, à l’instar de celui qu’elle venait de tuer. De toute façon, c’était hors de question, pour la jeune femme. La Lune Sanglante avait élevé la paranoïa à un degré proche de celle qu’elle avait connu à l’Académie de Korriban. Il s’agissait d’un des gangs des mieux organisés, et la crainte d’être infiltrée par les Impériaux était légitime : Ces derniers prévoyaient sans aucun doute une batterie de tortures diverses, variées et imaginatives à l’intention des seconds couteaux du groupe de rebelles, tandis que les chefs recevraient un procès « équitable et juste » public, avant d’être sommairement exécutés, toujours en public pour l’exemple, sous les charges de « troubles publics et atteinte à la sécurité impériale », ou un chef d’accusation du même acabit. De toute manière, le résultat serait le même.
Durant ses réflexions, Naël avait brûlé le corps de l’agent double, à l’aide d’un briquet, avant de proposer de partir.

La Miraluka lui emboîta le pas et rejoignit les autres membres de la Lune Sanglante. C’est alors qu’une altercation éclata entre Hasan et Karigan. Ce dernier refusait à présent la came que pouvait lui apporter le petit gang, la confiance qu’il lui accordait ayant quelque peu diminué, suite à la découverte d’un traître parmi eux. Le membre de la Lune Sanglante l’humilia plus encore, en lui faisant comprendre que lui-même n’était pas au-dessus de tous soupçons. Le rebelle « professionnel » relâcha sa poigne sur la main d’Hasan, qui en profita pour dégainer un surin et tenter de tuer Karigan. Les deux hommes s’empoignèrent et roulèrent au sol, dans une furieuse mêlée. Pendant ce temps, un autre membre du petit gang s’attaqua à Naël. Ce dernier se dévoila en partie, en dégainant son sabre-laser. Très rapidement, il parvint à détourner les tirs de son adversaire, et à abattre ce dernier. Le combat entre Karigan et Hasan s’acheva sur un cri de douleur de ce dernier. Le rebelle se releva et cracha sur le corps de son ancien adversaire. Le surin de ce dernier était planté dans sa carotide.

Naël expliqua qu’il était un Jedi qui s’était retrouvée sur Sernpidal en compagnie de son maître. Il avait vu quelqu’un comme lui, considérée lui aussi comme une tapette, se faire maltraiter à cause de son orientation sexuelle. Son maitre refusant de venir à l’aide du malheureux, le Cathar gracile était parti de son côté, laissant son professeur mourir en échouant lamentablement lors de sa mission. Karigan accepta cette explication et reprit la tête de la troupe, laissant les pompiers du spatioport maîtriser le petit incendie.

Le Cathar passa à côté de l’Aveugle et en profita pour lui souffler quelques dernières instructions concernant leurs missions. Cette dernière acquiesça et le dépassa ensuite, le saluant en lui caressant le menton du bout des doigts. Elle parvint au niveau du chef de la troupe, consciente que ce dernier avait quelques questions à lui poser.

"Alors… Tu n’avais pas détecté le Jedi ?"

"Non, désolé. Enfin… Je l’avais remarqué, mais je n’y avais pas fais attention. Vous m’aviez demandé de dénicher des traîtres, et les Jedis… Et bien, je doute qu’ils voient d’un mauvais œil notre entreprise, puisque notre but final est de réduire l’influence des Siths et donc, par extension, de l’Empire sur cette planète. Ou, au mieux, de les en expulser."

Karigan eut un reniflement méprisant quand elle parla des Siths et de l’Empire. L’explication de Maelyna semblait le satisfaire, mais…

"Pourquoi tu n’as pas de sabre-laser ?"

"Je n’ai pas eu le temps de le prendre, lors de ma fuite de Korriban. Quand on est poursuivie par une dizaine d’Apprentis assoiffés de sang, on a du mal à se concentrer sur autre chose qu’un échappatoire."

Cette fois, l’Humain éclata de rire, tout comme l’Aveugle. Après cette rencontre des moins… Agréable, rire leur faisait du bien et leur permettait d’évacuer la tension qu’ils avaient ressenti à ce moment-là. Les autorités du spatioport rapporteraient sans doute l’incident, et les fonctionnaires impériaux classeraient l’affaire sans suite : pas de possibilité d’identifier les corps, des junkies se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment… Karigan se tourna à nouveau vers Maelyna, pour lui poser une dernière question :

"Au fait… C’était quoi cette caresse sur le menton du Cathar ? Il te plait ? Tu sais pourtant qu’il est de la jaquette…"

L’Aveugle poussa un juron, ce qui fit rire à nouveau son interlocuteur, heureux d’avoir trouvé quelque chose qui ressemblait à un point faible chez la Sith Déchue. Cette dernière eu la décence de rougir.

"Et quoi ? Ce n’est pas faute d’espérer. Il est plutôt mignon, ce serait criminel que de ne pas tenter ma chance."

Karigan la regarda en haussant un sourcil, avant de hausser des épaules, un sourire sur les lèvres. Ils continuèrent à marcher, jusqu’à revenir au repaire de la Lune Sanglante. Là, Maelyna se chargea de montrer sa nouvelle chambre à Naël. Une fois la porte refermée sur eux, la Miraluka se tourna vers le Cathar.

"J’ai monté un speeder auprès de Karigan et ce dernier pense que j’ai flashé sur toi. Je vais donc agir en conséquence. Libre à toi de me repousser ou non. Mais cela nous donnera une occasion de nous passer des informations."
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Le sourcil droit de Naël entama une descente en chute libre, tandis que son comparse se haussait tout aussi vite. Il resta un moment silencieux, immobile au point d'en oublier de respirer, histoire d'intégrer les nouvelles informations. L'avant-dernière du Gang, s'éprenant du dernier venu plus efféminé que nature, c'était crédible ça ? Après avoir balbutié quelques mots, pour une fois remis à sa place, le félin dû se forcer à reprendre son souffle, tournant et retournant l'idée dans sa tête avant de finalement... Sourire. Oui, et de toutes ses dents, relevant ses babines qui laissèrent saillir les perles fines et tranchantes qui lui servaient de coutelas immaculés.

- Ça n'aurait pas été plus logique qu'on se voit à cause de trucs de la Force ? J'veux dire entre utilisateurs quoi... Mais bon pourquoi pas, j'aime l'idée... J'me vois trop en bi sexy qui séduit tous ceux qui le voient. Sans limite de préférences, le mec super métrosexuel. Tu sais ce que c'est ? Une nouvelle mode, des gars hétéros qui prennent tellement soin d'eux qu'on les croient gays. Ça me colle au pelage ça. Le type qui s'en fout du matériel, qui voit au-delà. La fusion spirituelle... En plus, y'a pas si longtemps j'ai converti un super hétéro barbe de trois jours macho... Héhéhé.

Enrichissant son envolée lyrique d'un ou deux sourires amusés et de beaucoup de manières exagérées, et faisant implicitement référence à un certain Dranor mis dans sa couche -même si c'était plutôt l'humain qui avait insisté.- Naël conclut finalement.

- Enfin bref, ça me va, on fait comme ça. Mais tu vas devoir me gagner...

Ajouta le Sith après un début de remarque apparemment sérieuse. Cependant, rapidement, son ton s'était fait plus léger, comme s'il n'avait pas conscience du rôle que jouait leur vie dans cette mission. Clairement, celui de monnaie d'échange, si leur jeu d'acteur n'était pas assez bon. Mais maintenant qu'ils étaient enfoncés dans les sous-terrains de ces brutasses de Sauveurs du Monde aussi extrêmes que ceux qu'ils condamnaient, ils n'avaient guère le choix. Naël avait remballé malgré lui ses inquiétudes et prérogatives quant à un avortement de mission. S'il voulait conserver son fameux pelage sur ses os, le jeune Guerrier devrait tout donner à son travail, il devait vivre son infiltration au lieu de la regretter.

- Alors chère soupirante, amadoue-moi avec les premières infos. Je n'connais rien ici. Tu t'improviserais guide pour mes beaux yeux ? Pour l'instant, restons simples et modestes. Que les choses de surface, accessibles à tous pour ne pas éveiller les soupçons. Ça prendra le temps qu'il faut et tant pis pour le délai de nos patrons, je les appellerai plus tard pour leur expliquer nos avancées. Combien y'a de résistants ici ? Des gros poissons ? La Lune Sanglante, c'est une filiale ou la tête ? Même si je penche pour le premier cas, le second serait trop beau. Déjà, y'a un registre ou un truc du genre ?

Ses oreilles pivotant nerveusement de manière indépendante, le Guerrier laissa ses yeux couler sur la petite courette centrale. Il analysait déjà tout ce que son regard pouvait bien lui transmettre, l'air tranquille, appuyé contre l'encadrement de la porte qu'il venait de franchir. Toujours procéder par le bas, c'était sa devise, afin de rompre le château en retirant le bon petit grain de sable.

- Va falloir dresser un profil psy de tous ces Héros. Pourquoi ils ont quitté leur mioche, petite copine pour se laisser pousser la barbe dans ce nid à microbes entre mecs. Ce peut être un début pour repérer un autre nid. Pour l'instant, aucune esclandre, je veux trouver la reine, celle qui pond la propagande et rameute les ouvrières de cette fourmilière.

Une reine, un roi, peu importe, Naël ne s'intéressait en réalité pas aux chefs, sinon à ceux qui alimentaient les lieux en main-d'oeuvre aussi volontaire qu'ignorante parfois. Les messagers qui faisaient la campagne publicitaire, car ces derniers, empruntant certaines routes, étaient plus faciles d'accès et facilement pistables-ou presque-. Bref, il voulait faire sortir de l'ombre ceux que trop de monde faisait l'erreur de sous-estimer. Malheureusement pour l'heure, le Semi-Cathar ignorait tout de ce campement où il s'était trouvé un peu par hasard. Probablement trop par hasard, disposant donc d'une couverture des plus bancales, pour ne pas dire trouée par endroit. Pour l'instant, il avait les pattes liées, et avant de songer à quoique ce soit d'envergure, le félin avait bien l'intention de pratiquer un peu de couture pour renforcer son rôle de résistant, poilu, à défaut d'être barbu.
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Maelyna rougit, en entendant le Sith acquiescer. Au moins, il était d'accord avec elle, il ne lui restait plus qu'à trouver la façon dont elle allait s'y prendre. Elle n'avait jamais eu l'occasion, jusque-là, de participer au jeu du flirt. Avec Darek, cela avait été très rapide, et fort intime. Et avec Atreka, la contrebandière... D'une part, elle n'avait pas eu le choix, et d'autre part, elle n'avait pas eu à la séduire durant leur relation. Naël lui expliqua qu'il jouerait le rôle du félin bi et sexy, qui draguerait tous les hommes qu'il croiserait. Il lui avoua qu'il avait réussi à convertir une sorte de parangon de la virilité, avec la barbe et le machisme inhérent. L'Aveugle siffla d'admiration en entendant cela. Ce n'était pas rien, enfin, de son point de vue.
Naël lui fit comprendre qu'elle allait devoir le séduire de son mieux, avant de lui demander ce qu'elle savait sur l'organisation de la Lune Sanglante. Maelyna s'assit sur le bord du lit, repoussa une mèche de cheveux qui lui tombait sur le visage et lui grattait le nez, puis lui dit ce qu'elle savait :

"Il doit y avoir environ une centaine de personnes dans cette planque. Ensuite... Il y a au moins deux autres planques, avec au moins autant de personnes. Ici, c'est ce qu'ils nomment "le centre névralgique", là où ils décident de la plupart des opérations. Les autres bases servent de bases d'opérations arrière, pour frapper les villages pro-impériaux. Quand au reste... Ce n'est pas une filiale, mais la Lune Sanglante fait partie des groupes les plus importants, et il n'est pas rare que les dirigeants se rencontrent, pour se concerter sur leurs prochaines opérations. A présent que la Lune Sanglante n'a pas UN, mais DEUX personnes sensibles à la Force dans leurs rangs, elle va se positionner comme étant peut-être la plus puissante, et cherchera sans doute à faire s'imposer... Violemment."

C'était un risque à prendre. Et un risque dangereux pour Maelyna et Naël, puisqu'ils seraient sûrement placés au premier rang de ceux qui "purgeraient" les autres groupes rebelles. Naël proposa d'établir un profil psychologique de ces prétendus "Héros", afin de savoir pourquoi ils quittaient tout pour aller au casse-pipe. Puis il expliqua que son but était de frapper à la tête, de trouver le leader du groupe et de l'empêcher de nuire.
Maelyna acquiesça et expliqua qu'on lui avait demandé de partir dans une des bases arrière, pour donner son rapport sur l'espion qu'elle avait abattu, avant d'ajouter qu'il y avait quelques femmes dans les rangs de la Lune Sanglante, mais même elle risquait de ne pas vouloir les approcher, elles étaient trop masculines à son goût. Son rapport risquait de lui prendre au moins deux jours. Elle se leva et se dirigea vers la porte, avant de l'ouvrir et de sortir en claquant la porte de la chambre, avec l'air furibond de celle qui vient d'essuyer un refus cinglant.

Elle se rendit dans la base en question, et passa, comme prévu, deux bons jours à écrire son rapport, et à le remettre à ses supérieurs. D'après ce dont elle put se rendre compte sur place, si la base principale était dans la capitale, les leaders de la Lune Sanglante préféraient séjourner dans les bases arrières, question de sécurité. Ou de paranoïa. A son retour dans la capitale, la Miraluka, soucieuse de jouer le rôle de la jeune femme qui cherchait à atteindre un but pratiquement inaccessible, c'est à dire séduire quelqu'un dont la jaquette flottait à l'horizon, acheta quelques Asyr, et en respira l'odorant fumet, jusqu'à son arrivée dans la base. Elle se rendit dans sa chambre et prit une douche, avant de se donner un air aussi séduisant que possible. Elle coinça une des fleurs à son bandeau, près de son oreille, avant de sortir et de se rendre dans la chambre du Cathar. Quelques-uns des rebelles qu'elle croisa profitèrent de son passage pour la reluquer, quand ils ne lui pinçaient pas le postérieur, habitude qui cessa quand elle tordit la main du 4ème d'entre eux. Quand aux femmes, quand elle en croisait, elles lui souhaitaient bonne chance dans son entreprise.

Naël n'était pas présent quand elle arriva. Maelyna coinça une des fleurs dans le chambranle de la porte, avant de la refermer derrière elle. Elle plaça ensuite les autres Asyr sur le lit et se cacha dans le placard, en souriant sous cape, à l'idée de la réalisation de ce plan assez... Enfantin. Mais c'était aussi une façon pour elle de transmettre ses informations au gracile félin. Cachée dans le placard, elle dévoila un peu plus l'échancrure de son corsage, de peu, toutefois. Puis, elle se sentit prête à sortir de sa cachette, quand Naël serait seul dans sa chambre.
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- Pas de trucs de la Force, de la D.I.S.C.R.E.T.I.O.N

Karigan soupira une nouvelle fois, attablé à son bureau loin de répondre au cliché de l'amoncellement de vieilles choses des hippies et des résistants. Installé dans un luxe aussi surprenant qu'honorable, l'homme n'était peut-être pas aussi impliqué dans la Cause qu'il le laissait penser de prime abord. Dans ce milieu, il était quelqu'un, un chef respecté alors que la société le voyait tel un raté parmi les civils. La tête retenue par ses grandes mains calleuses, il fixait intensément Naël, visiblement fatigué mais trouvant encore la force d'être intransigeant. Le félin lui, à force de jeter des coups d'oeil partout en avait un peu plus apprit sur Karigan, un ex-soldat, très patriote comme le prouvaient les multiples photos de son équipe en tenue... Ou alors, un homme voulant se faire passer comme patriote. Quoiqu'il en soit, c'était une personne entraînée par la République elle-même, et qu'il joue son rôle sincèrement ou pour conserver un semblant d'importance, le quadragénaire était apte à reconnaître des informateurs. Naël rendit son attention au concerné, son cerveau bouillonnant derrière une façade tranquille. Karigan venait de l'aviser sérieusement pour la prochaine mission. Il ne voulait pas de scandale, juste récupérer des informations chez un caporal de l'Empire, malheureusement pour lui, le grand Manitou lui avait ordonné de mettre le nouveau à l'épreuve. Nouveau qui ne lui inspirait aucune confiance. Oh, certainement pas à cause de sa fidélité, il avait le profil parfait du pauvre persécuté par l'Empire, mais sa capacité à utiliser la Force et son ancienne éducation de Jedi lui faisaient craindre une personne encore imbibée de principes, fragile d'esprit et beaucoup trop croyante. Un Ex-Padawan efféminé était-il réellement capable d'affronter une situation grave ? Franchement, Karigan doutait de ce que faisait cette secte dans leur Temple, il n'y avait qu'à voir les manies de celui-ci, et l'entêtement de l'autre utilise de Force à lui courir après. Des véritables frustrés.

Pour autant, l'homme n'avait pas le choix, et par chance, Naël avait apparemment au moins la capacité d'enregistrer les informations. Il connaissait la majorité des termes militaires, permettant un brieffing cadré de la mission, un soulagement pour cet homme à l'esprit aussi compartimenté que les tiroirs de son bureau.

Le camps militaire étant inaccessible, au même titre que les institutions officielles, le Semi-Cathar devrait entrer dans la propriété du dit Caporal. La Twi''Lek, loin d'être un traître était au contraire un fanatique de l'Empire. "Recueillie" par ce dernier alors qu'elle était esclave. Elle s'était tant et si bien démenée que son statut de femme et de proche-humaine n'importaient plus qu'à peu de personnes. Encore atteignable donc, même s'ils prenaient le risque qu'elle ne possède pas d'informations très importantes, mais tant pis, le Résistant avait un autre plan pour la dite Twi''Lek.

- Que tu trouves des choses intéressantes ou pas, pose les bombes et tire-toi sans qu'on te remarque. Tu trouveras le Matériel Impérial dans ce sac... On l'a obtenu via un officier corrompu grassement payé. Ça devrait brouiller les pistes, et non seulement l'Empire, sinon toute la population pensera que c'est un impérial qui a commis l'attentat. Ce qui nous permettra de pointer du doigt la belle hégémonie de leur armée, même pas en sécurité entre eux. Espérons que ça freine les ambitieux rêvant de jolis titres et de reconnaissance comme cette traîtresse.

Visiblement, malgré son professionnalisme, Karigan peinait à cacher son mépris pour Sin'i Jii, la Twi''Lek en question. Comment pouvait-elle cautionner l'Empire, lui-même un grand esclavagiste ? Il était finalement bel et bien impliqué dans son rôle de résistant, en plus d'être amoureux de son rang élevé. Dangereux.

- J'y vais.

Lança simplement le jeune félin, serrant la main du blond, étrangement sérieux et dépouillé de ses manières exagérées. Il n'avait pas envie de tuer un élément majoritairement respecté de l'Empire, un genre de symbole local, mais il n'avait pas le choix. Impensable de prévenir son commanditaire pour préparer un piège ou organiser un faux attentat, ce serait trop gros, surtout que Karigan était expérimenté. Le Sith allait donc réellement se retourner contre son camps, espérant ainsi gagner la confiance des rebelles et atteindre la Tête. C'était un sacrifice inévitable puisqu'il ne pouvait pas passer des années à gagner le respect de la bande via de petites opérations. Bref, de la traîtrise patriotique.

Méthodiquement donc, le Guerrier s'était préparé, profitant de l'absence de Maelyna pour préparer ses affaires, enfiler une tenue noire ainsi qu'un masque légèrement inutile vu la particularité de sa constitution, le rendant reconnaissable de toutes façons. Il résista à l'envie de communiquer avec l'ex-apprentie, car quoiqu'elle fasse, mieux valait éviter de montrer trop d'intérêt pour sa personne. Ce n'était pas comme s'il était venu en sa compagnie, elle n'était sensément qu'une inconnue dragueuse à ses yeux.

Le soir suivant sa discussion dans le bureau de Karigan, Naël soufflait sur ses doigts en grommelant. Malgré son pelage, il gelait sur place, peu aidé par sa stature de planche à pain. Celle-là même qui devait lui permettre de se glisser entre les grilles du portail, puis de grimper sur le toit et trouver une entrée.

La veille avait été dévouée à l'esquisse d'un plan de la maison, mi réaliste, mi anticipé par un architecte de talent supposant l'emplacement des conduits d'aération, pièces attenantes. Naël avait également étudié les alentours pour savoir où se cacher si les choses tournaient mal. Il avait fiévreusement préparé le matériel, attachant ses cheveux en un chignon sévère, bien que le style lui donnait un air de mégère selon lui, c'était un sacrifice à faire. Enfin, le jeune homme avait pu apprendre à connaître d'avantage la Twi''Lek destinée à périr des mains d'un membre de son camps, jaloux de son rang et contre le fait de servir une femme de race étrangère. Bref, une brute comme il en recelait tant parmi les armées. Un fermé d'esprit déjà désigné d'avance, qui ne comprendrait rien lorsque les preuves placées chez lui éclateraient au grand jour. Un psychologue un peu psychopathe sur les bords avait désigné qui serait l'accusé, envoyant deux autres résistants créer les fausses pistes. Pour un peu, Naël aurait pitié de l'innocent condamné à la Cour Martiale et finalement, à la perte, d'une façon ou d'une autre, de toute sa vie.

Mais peu importe, sa préparation de 24h, bien trop court à son goût, avait rempli son objectif, le mener jusque sur ce toit qu'il s'apprêtait à franchir par la cheminée, tout bêtement. Prenant une inspiration, le papa noël du jour improvisé se glissa dans le conduit, retenant une toux justifiée à cause d'une cendre vieille comme la Galaxie. Au moins, sa peur toute bête ne s'était pas concrétisée, la Caporal ne faisait plus de feu traditionnel depuis longtemps.

- Comment ça marche déjà ce truc ?

Se rappelant de son étude rapide l'après-midi même -et oui, les bombes, surtout les bombes d'ailleurs, avaient leur mode d'emploi.- le jeune félin activa la première petite plateforme qui s'accrocha au mur au moyen de trois pattes griffues. Explorant le bureau, puis les chambres attenantes, Naël profitait largement de l'arrogance du Caporal, militaire de son état, qui ne faisait évidemment pas garder sa propriété. Les serrures furent cependant plus difficiles à faire sauter. Le Semi-Cathar malgré ses nombreuses plaintes concernant son croisement très félin, fut bien heureux de disposer de ses griffes aiguisées. Il s'appliqua durant une demi-heure à la tâche, ses oreilles pivotant nerveusement au moindre bruit. S'il l'avait pu, le jeune Sith aurait procédé comme à son habitude, avec patience, espionnant et apprenant à connaître son adversaire. Néanmoins, cette fois, il n'avait pas eu le choix, l'Ordre avait été sans appel et Naël avait besoin de faire ses preuves.

Quelques documents gênants sans être d'une importance primordiale dans sa mallette, le félin sortit de la demeure à l'aube. Il avait eu énormément de chance et la Force l'avait bien aidé à tromper la Twi''Lek dormant paisiblement quoiqu'avec un blaster sous l'oreiller. Ses coussinets achevèrent le travail, lui permettant de sortir sans faire de bruit, tandis que son cerveau continuait de sonder la Force avec une telle concentration qu'il en avait la migraine.

C'est épuisé que Naël rejoignit le point de rencontre avec les résistants. Ceux-ci ne lui faisant naturellement pas encore confiance, il avait eu de nouveau le droit au bandeau sur les yeux pour rejoindre le camps. Le Sith avait bien essayé de compter les secondes entre deux virages mais avait fini par abandonner, l'esprit brouillé. Il y avait un bon moment qu'il n'avait pas été sur le terrain en mode infiltration, et ce double voir triple jeu tant en faveur que contre l'Empire commençait à l'agacer prodigieusement.

Heureusement, Karigan se contenta de récupérer les documents sans poser de question sur les bombes ayant bel et bien explosées selon les Holonews. Depuis leur propre quartier, Naël entendait le bruit étouffée des sirènes de la police qui avait envahi les couloirs aériens de circulation. La journaliste déplorait la mort de la Caporal Sin'i Jii, modèle de réussite au sein de l'Empire mais également victime de la jalousie d'une ou d'une de ses camarades. Bientôt, la police tomberait sur ce soldat passait son temps à critiquer sa supérieure, mais qui devait probablement la pleurer ce matin.

Naël se sentait soulagé, il ne croyait pas les holonews, fieffés menteurs, mais avait bien observé de loin la maison s'embraser. A travers ses jumelles, il n'avait vu personne en sortir, s'assurant donc le décès réel de la soldate. Un problème de moins et zéro culpabilité! Il n'avait aucune pitié pour cette Twi''Lek, étant effectivement à ses yeux, une opportuniste traître. Mais c'était surtout parce sa vie importait d'avantage que celles d'inconnus. Eduqué dans l'art de l'égoïsme, ou de la survie pour les plus diplomates, le félin faisait passer ses intérêts en premier, du moment qu'un proche n'était pas impliqué. Raison pour laquelle il avait peu de proches. Son foutu honneur de Cathar le rendait parfois suicidaire pour leurs beaux yeux, ce qui ne lui convenait pas vraiment. Enfin bref, l'heure de repos du Guerrier était arrivée...

Ou presque...

Quelle surprise pour Naël de découvrir Maelyna, surgissant devant lui avec une fleur au parfum entêtant dans l'échancrure. Malgré lui, le félin sourit. Son pelage et sa constitution cachaient la fatigue de ses traits, toujours évidentes sur les humains. En revanche pour qui le connaissait bien, l'éclat de ses yeux clignotant, ainsi que ses gestes étrangement économisés étaient la preuve de son épuisement. Heureusement, il avait un peu gagné la confiance de Karigan. Ce dernier lui avait précédemment serré la main avec sincérité, plantant son regard dans le sien, ses épaules se relâchant brutalement, signe de soulagement extrême. L'ex-Padawan n'avait pas le coeur aussi tendre que le laissaient songer ses manies ridicules, c'était un vrai. Il avait bien embêté l'Empire et les premières données étudiées, ramenées de l'appartement de la Caporal étaient authentiques.

Bref, maintenant, il restait au guerrier à s'occuper de la Miraluka. Un air malin planté sur son visage malgré sa fatigue, Naël s'appuya sur la porte, la fermant avec le poids de sa silhouette.

- T'as vraiment compris le but d'un jeu de rôle toi ? On est seuls là. Y'a pas besoin... Hum... A moins que t'en pinces pour moi, pour de vrai ? C'est mignon !

Taquin, le jeune guerrier ramena à lui les diverses fleurs étalées sur le lit ou dépassant du placard pour les réunir en un mini bouquet. Il les disposa du bout de ses doigts fins dans l'échancrure de la jeune femme, là où résidait déjà une fleur, frôlant la poitrine mise à son avantage. Il était quand même flatté, hé, d'avoir été ainsi attendu. Elle avait même mit du parfum. Rien de tel pour un homme revenant d'une dure mission que d'être massé et soulagé par sa gentille petite copine. Dommage qu'il ne ressentait rien du tout, sinon un épuisement supplémentaire en imaginant les efforts nécessaires pour satisfaire une demoiselle.

- Le prends pas mal princesse. Mais même si c'était James Jump [HJ: Vous savez, le cousin espion de James Bond], pas moyen... Quoique James Jump; j'ferais bien un effort. Alors qu'est-ce que t'as appris ? J'ai pas pu fouillé, j'étais en dehors du camps, par contre, j'ai un peu gagné la confiance de Karigan avec une saleté de mission aussi chiante que dangereuse. Ouais, j'ai trahi le commanditaire, mais faut bien... Une petite Caporal femelle contre la tête de la Résistance, ça en vaut la peine, pas vrai ? J'voulais pas construire de A à Z... Faut se méfier avec Karigan, c'est un vrai, il sait qui ment ou pas. Toi, t'as appris des trucs ?

S'allongeant sur le lit après avoir fourni l'effort suprême de se débarrasser de son haut, le jeune félin esquissa un drôle de petit saut de carpe pour se défaire de son pantalon. Sans gêne aucune, il se releva après quelques instants, en sous-vêtement, pour se rendre directement sous la douche. Une fois dedans, il laissa couler l'eau pas vraiment chaude mais miraculeusement généreuse et propre. La Lune Sanglante n'était pas LE groupe de résistance pour rien. Ils pouvaient se permettre un maquis de luxe... Ou presque.

Sortant la tête de la douche, le félin héla Maelyna.

- File-moi le shampooing. Bah quoi, viens par ici discuter de tout ça, y'a ni honte à avoir, ni temps à perdre. Alors, raconte.

Lança le Guerrier sans avoir l'air de comprendre ce qu'était la pudeur. Il faut dire que son pelage rendait sa nudité moins choquante, mais surtout que fatigué, pressé et gay, il avait rapidement perdu la notion de gêne devant les femmes. Oui, le cliché du pote gay à qui elles demandaient de l'air pour décrocher leur soutien-gorge était vrai.
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Naël ouvrit le placard sur une Maelyna rougissante, telle une adolescente contente de sa blague. Il lui demanda si elle en pinçait réellement pour lui, ou si c'était juste une façade qu'elle affectait.

"Vu que la rumeur selon laquelle je flashais sur vous a dû se répandre comme une flamme sur une traînée de poudre, autant essayer de jouer le jeu. Et puis, pourquoi pas ? Vous êtes l'homme le plus féminin de toute la base, sinon de la ville, ce qui est peut-être plus attirant qu'un type aussi baraqué qu'une armoire. Enfin, c'est mon point de vue, nyark !"

Elle sourit largement à cette dernière phrase, tandis que le gracile félin agrémentait sa parure en plaçant les fleurs d'Asyr dans son échancrure. Puis, il lui fit comprendre qu'elle aurait du mal à atteindre son objectif, ce à quoi elle rétorqua avec un haussement d'épaule, et un sourire en coin. Il expliqua qu'il avait participé au meurtre d'une Caporale, avant de la mettre en garde contre Karigan. Ce dernier semblait avoir un 6ème sens concernant les menteurs, et l'Aveugle classa précautionneusement cette information, en se promettant de mentir le moins possible, et avec le plus de convictions, auprès de Karigan. Naël lui demanda ce qu'elle avait apprit, mais, avant qu'elle ne puisse lui répondre, il se dirigea dans la salle de bain, et commença à prendre une douche. Alors qu'elle se demandait ce qu'elle allait pouvoir faire en attendant, il lui demanda de lui donner le shampoing, et de rester pour discuter.

Elle accepta et referma la porte de la salle de bain sur eux-deux. L'Aveugle donna la bouteille de shampoing au Sith, avant de s'asseoir sur la cuvette des toilettes, un peu gênée par la situation. Pour occuper ses mains, pendant qu'elle parlait, elle retirait les pétales des fleurs d'Asyr et les déposait sur ses genoux.

"Les leaders, ou du moins, une partie, se cachent dans les bases arrières. Celle où j'étais se trouve aux Monts Habor, si j'ai bien retenu le nom. Ils laissent la majorité des décisions de la base principale à Karigan, qui semble être leur homme de confiance, malgré le fait qu'il cherche encore à se montrer à la hauteur des attentes de ses subordonnés."

Elle se leva et s'approcha de la porte de la douche, les bras chargés des pétales d'Asyr. Il ne lui restait plus qu'une fleur, celle qui était fichée dans son bandeau. Tout en marchant, doucement, elle continuait à parler.

"La sécurité là-bas n'est pas aussi élevée qu'ici, mais ils sont très paranoïaques, au point d'effectuer des contrôles d'identité aléatoire, jusqu'à quatre fois par jours ! Et même les leaders n'en sont pas exempts. Apparemment, c'est à cause d'une histoire de Clawdite, qui avait usurpé l'identité d'un de leurs gardes du corps pour tenter de les assassiner."

Elle était à présent devant la porte de la douche. Un sourire malicieux sur le visage, elle fit un geste de la main, usant de la Force pour faire coulisser la porte, révélant ainsi Naël sous la douche. Il n'eut pas le temps de protester qu'elle lui envoyait les pétales d'Asyr au visage, en criant : "Attaque surprise !"
Elle se mit ensuite à rire aux éclats, contente de sa bonne blague. C'était un comportement tout à fait puéril, mais, d'une certaine façon, depuis sa fuite de l'Académie, elle se laissait aller à certains comportement qu'elle avait réprimé durant toute la durée de son Apprentissage. Lors de sa relation avec Darek, c'étaient des jeux auxquels ils n'avaient jamais pensé, à la fois parce que cela ne leur semblait pas adéquat avec l'esprit studieux et complotiste requis à Korriban, et parce qu'ils craignaient les "qu'en dira-t-on ?" de leurs camarades, ainsi que la réaction du père du Mirialan si ce dernier apprenait comment son fils se comportait avec sa petite amie.

A présent, la Miraluka était appuyée contre la douche, riant aux éclats à en perdre haleine, peu soucieuse de la réaction du frêle Cathar.
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- Nah, mais j'te comprends, un mec sexy de base, et qui en plus hurle de joie à l'idée d'aller faire du shopping avec sa copine... J'devrais vraiment changer de bord, j'aurais du succès !

Emporté par son propre jeu, Naël, collé au pare-douche avait ramené ses doigts contre lui et soufflait dessus crâneusement, laissant divague le pommeau conte son torse humide afin de recevoir en continu le jet. Ce dernier, heureusement suffisamment puissant pour laver sa fourrure courte mais épaisse était de plus en plus froid, mais avait au moins le mérite de le vivifier légèrement. Au même titre que les informations transmises par la Miraluka. Toute ouïe, le jeune félin réfléchissait à toute vitesse, bien qu'il semble plus concentré sur leur délire qu'autre chose.

- On va se concentrer sur ce camps pour le moment, je dirais même... Sur Karigan. C'est notre clé pour avoir accès aux hautes sphères. C'est le trône qu'il faut viser si je veux justifier la traîtrise dont j'ai du faire preuve. Ouais, notre prise de risque vaut au moins ça. J'vais bien arriver à le faire comprendre au commanditaire.

Soupirant à l'idée de devoir appeler l'homme pour lui demander d'être patient, et ce afin d'infiltrer le Gang dans les règles de l'art -en enchaînant des missions par exemple.-, le jeune Sith se shampooina généreusement, remerciant au passage Maelyna qui lui avait donné le produit. Plongé dans ses réflexions à propos de la tournure de sa prochaine discussion avec leur mystérieux chef, Naël aux réflexes également émoussés par la fatigue se laissa surprendre par sa comparse. Avant même de s'apercevoir des fleurs qui "frappaient" son visage avec une rage innocente, ses oreilles pivotèrent vers l'avant, prenant un certain laps de temps à identifier le bruit qui venait de jaillir des lèvres de la Miraluka. L'ancienne apprentie... Riait. Oui, comme une gamine innocente. Enfin, pas si innocente étant donné qu'elle avait tout le loisir d'observer le Guerrier dans son plus simple appareil et ne s'en privait pas. Se rendant compte de ce détail, l'intéressé se plaqua contre le pare-douche opaque. Il n'était pas spécialement pudique mais avait ses limites. Pas question que Maelyna prenne le temps de reluquer son appareil génital. Aveugle et sans yeux... Mouais. Pas crédible pour un sou. Il était désormais persuadé que les Miralukas voyaient et profitaient largement du fait de passer pour des espèces d'handicapés de nature. Il était d'ailleurs à peu près certain que leur méthode pour "visualiser" était particulièrement précise. Aussi précise, que vicieuse.

La main du jeune Sith récupéra un pétale d'Asyr qui avait assailli sa joue coulant désormais le long de son corps. Désormais mouillé, le fragile bout de fleur tenta de retourner à sa "meurtrière", celle qui l'avait arraché à sa corolle. Misérablement, il esquissa un tour sur lui-même, stoppé en plein élan avant d'échouer dans la douche, puis d'être guidé vers le trou d'évacuation. Haussant les épaules, Naël fit mine d'abandonner, se plaquant d'avantage contre le pare-douche comme pour se laisser aller. Son bras glissa contre ce dernier entrouvert, laissant s'échapper de grosses gouttes sur le sol. Gouttes qui volèrent de toutes parts lorsque le Sith brandit sa main en avant, passant du statut d'inerte à offensive agressive. Tentant d'agripper les vêtements de sa comparse, Naël essaya de l'attirer dans la douche, s'aidant en plus d'une petite onde de Force.

- Ah, tu veux jouer !

Souriant à défaut de rire, trop concentré par dans son entreprise, Naël tenta dans une extension de son mouvement, de plaquer la Miraluka contre le mur, yeux dans les yeux, ronronnant comme s'il flirtait effectivement avec elle. Sa queue caressa doucement les jambes de la jeune femme, remontant jusqu'à sa taille avant de redescendre le long de ses jarrets. D'un coup, sans prévenir, il s'éloigna, rompant la simili-étreinte pour fuir. Emporté dans son jeu de vitesse, sans même remarquer si Maelyna s'était effectivement laissé entraîner dans la douche ou avait résisté, le félin bondit hors de cette dernière. Il s'enveloppa d'une serviette puis disparu tout bonnement dans la chambre. Là, il enfila rapidement son sous-vêtement sans avoir le temps de faire plus et se laissa tomber directement sur les couvertures, trouées, vieilles et rêches mais, il fallait le reconnaître, propres. Un soupir jaillissant de ses lèvres, le Guerrier ferma légèrement les yeux.

Il était épuisé, ses os craquaient de partout et ses muscles étaient comme chauffés à blanc. Ils avançaient, timidement, difficilement, mais c'était toujours ça. Sans être particulièrement attiré par l'argent, Naël avait cependant à coeur de terminer cette mission, ne serait-ce qu'au nom de son orgueil masculin-bel et bien présent malgré les apparences- et son égo de Sith. A vrai dire, le métier ne lui convenait guère, il n'avait aucune pitié de ses victimes mais pas spécialement de plaisir à tuer non plus. C'était juste sa place, ce qu'il savait faire, ce qu'on lui avait toujours ordonné de faire sans lui donner sa chance d'être du côté des gentils. Enfin, des gentils... Entre l'Empire dictatorial et les résistants de la République au moins aussi radicaux, Naël ne voyait que la mise en scène d'une farce au niveau Galactique. La vie valait la peine d'être vécue, mais pour soi-même et quelques rares proches. Maelyna était-elle une proche ?

La tête remplie de questions, il commença à sombrer dans un semi-sommeil presque douloureux, ses paupières se rouvrant qu'à force d'une volonté immense pour tenter d'apercevoir sa colocataire. Qu'en pensait-elle, elle, de tout ça ? Incapable de le formuler à voix haute, le jeune Sith le demandait à travers un regard insistant quoique nettement fatigué. Il n'était pas triste, ni nostalgique, ça ne lui ressemblait pas, cependant un peu philosophe sur les bords, lassé ? Ou simplement curieux... Tout ça pour quoi, en fin de compte ?

[HJ: J'ai trouvé plus logique que Naël n'appelle pas de suite le commanditaire car une mission comme il vient d'en avoir est fatigante. Pareil, j'ai tenté de ne pas jouer Maelyna en prétextant que dans le feu de l'action, il ne s'aperçoit de rien, donc à voir si elle se laisse effectivement entraîner sous la douche. Désolé pour le peu d'informations concernant la mission, mais la "pause" me paraissait plutôt logique. En espérant que ça te plaise quand même. Présentement, il t'écoute et demeure éveillé et peut te répondre, mais c'est limite xD. ]
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Après la vicieuse attaque de la Miraluka, Naël attira à lui la jeune femme, l'étreignant doucement. Elle sentit la queue de félin de son interlocuteur lui caresser doucement les jambes, remontant jusqu'à sa taille, pour ensuite redescendre jusqu'à ses jarrets. Un frisson remonta le long de la colonne vertébrale de l'Aveugle, qui émit un son de gorge satisfait. Elle parvint à "bloquer" sa vue et avança sa tête, les lèvres prêtes à recevoir un baiser. Mais il n'en fut rien. Naël s'échappa, la faisant basculer dans la douche, dans un cri de surprise. Elle se rattrapa de justesse, mais ne parvint pas à empêcher la pomme de douche de la tremper. Maelyna coupa l'arrivée d'eau et se releva, grommelante et ruisselante. Elle retira ses vêtements et les plaça de manière à ce qu'ils sèchent au cours de la nuit, avant de se sécher. Elle envellopa son corps dans une serviette et revint dans la chambre. Naël était déjà couché, et semblait endormi. Elle lui tira la langue, dans le noir, avant de retirer son bandeau et de le placer sur une chaise proche.

La jeune femme s'allongea ensuite dans le lit, en tournant ostensiblement le dos au jeune Sith. Elle avait été vexée par la réaction du félin, en partie parce que sa sensibilité féminine en avait prit un coup. Elle se considérait comme, somme toute, assez attrayante, étant donné les regards des hommes membres de la Lune Sanglante, mais c'était surtout parce qu'il y avait peu de femmes dans la résistance, et qu'une Miraluka devait avoir un aspect quelque peu exotique, avec leur "handicap". Être ainsi repoussée, c'était une chose à laquelle elle ne s'attendait pas.
Elle finit par se retourner, se retrouvant allongée sur le dos, et s'endormit aisément.

Elle s'éveilla avant le Cathar, le lendemain, et se dirigea directement sous la douche. Le jet d'eau chaude coula sur son corps et l'Aveugle se laissa faire pendant un bon moment. Quand elle sortit de la salle de bain, Naël s'était réveillé.

"Pardonnez-moi pour hier soir, mais depuis mon départ de l'Académie, j'ai l'impression d'avoir tant de choses, tant d'expériences à rattraper ! J'ai passé tellement de temps sous la coupe des Instructeurs qu'il me semble que j'en ai oublié de grandir... Ou bien, j'ai grandi bien trop vite... Qui sait ?"

Le Cathar la rassura, en lui expliquant que ce n'avait pas été bien grave et que, après tout, ils avaient pu rire un peu. Maelyna sourit. A part son orgueil blessé, et qui avait reçu un peu de pommade après une bonne nuit de sommeil. Elle se rhabilla et replaça son bandeau sur son visage. Avant de sortir, elle tourna sur elle-même, faisant tourbillonner sa robe, à présent sèche.

"Ne suis-je pas adorable, ainsi vêtue ?"

Après avoir entendu la réponse, elle sortit, un large sourire aux lèvres, les joues légèrement teintées de rose.

..........................................................

Deux semaines plus tard, Karigan convoqua les membres de la résistance dans la salle de réunion. Maelyna et Naël avaient effectué quelques missions depuis, dont certaines qui n'avaient pas été à leur goût, notamment quand les dommages collatéraux risquaient de blesser des innocents.
Les résistants s'assirent sur les bancs à leurs dispositions, tandis qu'une carte holographique détaillant la capitale de Sernpidal flottait au centre de la pièce.

"Mes soeurs, mes frères ! Le grand jour arrive enfin ! L'infâme oppresseur impérial est occupé avec la résistance sur Dubrillion ! Une partie des forces armées impériales de Sernpidal est allé prêter main-forte aux bourreaux, nous laissant enfin le champ libre ! Nous frapperons le cœur de la planète, le centre administratif de Sernpidal, dans deux jours. La Force sera avec nous, nous ne pouvons échouer ! Préparez-vous à vous battre de votre mieux, nos leaders dirigeront l'attaque, et déclencheront le début du carnage depuis l'intérieur des bâtiments !"

Les résistants, et Maelyna les imita, hurlèrent leur approbation, tout en levant le poing.
Après la réunion, elle attendit Naël dans leur chambre. Plus ou moins d'un commun accord décidé par l'Aveugle, elle avait déménagé la totalité de ses effets dans la chambre du Cathar. En l'attendant, elle se dénuda à demi, et commença à vérifier l'équipement qu'on lui avait donné, et notamment son armure corporelle.
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- A.D.O.R.A.B.L.E

Avait épelé Naël, accompagnant ses propos d'une petite tape sur les fesses de la Miraluka. Partiellement aveugle dans ce domaine, le félin n'avait absolument par remarqué que sa comparse ait été vexée de son attitude si peu intéressée, à moins qu'il ne fasse semblant ? Disons qu'en ce moment, ils avaient autre chose à faire, et vu ses manières féminines, le Semi-Cathar croyait avoir été clair. M'enfin, s'amuser un peu, même aux dépends de l'ancienne apprentie têtue servait à détendre l'atmosphère. Qui sait si elle apprendrait quelque chose de la sorte ? Mieux valait avoir le coeur brisé par un allié menant parfaitement son jeu que par un vil garçon la manipulant. Oui, il était décidément temps que Maelynas s'endurcisse, dans tous les domaines et cela ne signifiait pas tuer à tout va comme elle en avait l'habitude.

Et maintenant donc, les choses sérieuses.

- Oh c'est joli. Super bien détaillé dites donc... Alors nous, on est là, pas vrai ?

Karigan jeta un regard noir à Naël qui venait de "trouer" la carte holographique en pointant du doigt un point proche de leur situation géographique. N'ayant pas encore eu l'honneur d'être informé sur la position exacte du camps, le jeune Sith haussa les épaules. Au moins, il aurait essayé, et puis c'est vrai qu'elle était rudement bien faite cette carte, comme quoi, le mythe des résistants aux fonds de culotte usés armés de branches d'orties taillées en pointe était faux.

Après un "coucou" de circonstances avant de se disperser, le félin se tourna vers sa camarade, enfin... L'endroit où était sensé se trouver la Camarade en question, puisqu'en réalité Maelyna s'était volatilisée. Bon, il profiterait de son absence pour passer un petit coup de comlink aux abords du Camps, non loin de la "poubelle" ou s'amoncelaient les déchets. Beurk, ce qu'il ne fallait pas faire pour l'Empire, et sans prime de prise de risques encore en plus.

- Si vous ne me donnez pas une seule info valable, je t'épluche le poil et j'e...

- Du calmeeeee, ne vous énervez pas comme ça, ça fait apparaître les rides prématurément ! Justement, j'en ai une. Il va y avoir un affrontement d'ici deux jours. Dans le centre administratif. Mais du calme, n'intervenez pas, on peut avoir le beurre et l'argent du beurre. On a leur confiance, enfin suffisamment pour trouver la tête. Si vous intervenez maintenant, le camps sera démantelé mais pas la tête de l'hydre.

- Ça fait deux semaines que tu nous balade toi et ta copine. Y'a un délai de mission.

- Et des imprévus, les délais, c'est fait pour qu'on ne les respecte pas, surtout quand y'a une double récompense au bout. Je demande 48 h.

- 24, pas une heure de plus.

- 24 ? Non, on raterait tout au dernier moment. L'infiltration c'est comme la drague, ça demande de la patience, de la subtilité... Vous voulez tout perdre pour quelques minutes ? L'heure de gloire est une belle femme aux seins bien pulpeux qui se mérite, et... Vous le savez.

Quelques échanges tendus plus tard, Naël avait gagné 36 h, jouant sur l'appât du gain. Le commanditaire connaissant la date de l'assaut pouvait se permettre cette attente, sachant que si ces minables échouaient, il saurait comment jouer les héros en stoppant la marche des résistants vers le centre administratif au dernier moment. Le félin et sa dulcinée inconnue seraient probablement découverts et tués pour trahison sans pouvoir se défendre en bons petits derniers de la bande. Si la confiance de ces rustres de pro-Républicains était difficile à gagner, elle était simple à perdre. Au moindre doute, ils périraient et c'était pour ça que le Commanditaire pouvait se "fier" d'eux. Tenant à leur pelisse, ils feraient bien les choses, sans compter que le fait qu'ils ne quittent pas immédiatement le camps supposait effectivement une juteuse possibilité.

Et... Il avait raison. Naël en serait au point de songer à déserter, l'argent ne l'intéressant guère, pour sauver sa vie. Il avait une excellente excuse pour demeurer ici, à prendre des risques au nom des belles orbites vides de Maelyna. Le Guerrier aimait le boulot bien fait sous ses airs fanfreluches, et il avait bon espoir de rencontrer la tête. Restait à convaincre Karigan pour un seul tête à tête ou à fouiller dans les archives. Peu importe, il leur fallait absolument débloquer le X de l'équation. Qui était réellement le chef des rebelles ?

Pensif, les oreilles à l'horizontale et sa queue balayant doucement le vide comme une horloge régulière mais silencieuse, Naël ne put empêcher un miaulement de surprise de jaillir de sa gueule lorsqu'il ouvrit la porte. Maelyna à demi-nue était en train de préparer ses affaires. Pour quoi au juste ? Pour l'assaut ? Mais justement, ils ne devaient pas y aller. C'était leur ultimatum, le signal pour tirer leur révérence. Et que faisait-elle à demi nue d'ailleurs ?

- Pas peur d'attraper froid ?

La railla gentiment Naël, non sans se priver d'une nouvelle tape sur le derrière de mademoiselle penchée, occupée à vérifier ses affaires.

- Une idée, on a besoin d'une idée pour découvrir qui dirige tout ça. J'ai l'impression que ça se joue même dans les Gradins du Sénat sur Coruscant. Enfin p'têtre, mais dans le cercle politique Planétaire, c'est clair que oui. On ne doit surtout pas aller à cette dernière mission, le Commanditaire est au courant. Ils vont piéger tout le monde, on est mort si on y va. Jouer la comédie ne servira à rien, et c'est pas notre cher Empire qui nous sauvera. Il nous faut une monnaie d'échange, des infos de valeur si on veut nos sous, et c'est pour ça qu'on doit trouver la tête, et négocier son nom... Avec lui en échange de son silence, si c'est un gros pleurnicheur, même si j'en doute. Si c'est trop risqué, on se mettra à l'abri et on l'enverra au Commanditaire comme prévu.

Ou alors, ils pourraient aussi l'éliminer, plus simplement.

- J'me rappelle plus bien, c'était à nous "d'agir en conséquences", non ?

Ouais, parce que ça ne serait pas marrant sans meurtre, évidemment... Si ça se trouve, ils devraient eux-même conduire les résistants dans le piège au final. Foutue mission.
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L'arrivée de Naël dans la chambre ne fit pas sursauter Maelyna, mais la fit plutôt sourire, au contraire. Toutefois, la tape amicale qu'il administra à son postérieur la fit se redresser. Malgré le temps passé auprès du gracile félin, elle ne s'était toujours pas habituée à ce genre de familiarité. Pendant que Naël lui expliquait ce qui ressortait de son "rendez-vous" avec leur Commanditaire, la jeune femme revêtait l'équipement de combat qu'on lui avait donné. Il était à peu-près à sa taille, étant donné qu'il s'agissait d'une tenue prévue pour un homme. Toutefois, elle la trouvait un peu trop serrée à certaines entournures, mais mieux valait cela plutôt qu'un tir de blaster chanceux.
Le Cathar, enfin, Semi-Cathar puisqu'elle avait apprit cela de la part de ce dernier durant leur "séjour" chez les rebelles, lui expliqua qu'il supposait que cette histoire se déroulait en partie sur les gradins du Sénat. C'était logique, d'un certain point de vue. A un moment ou à un autre, les républicains avaient dû prendre contact avec les rebelles, ne serait que pour avoir l'occasion de mettre des bâtons dans le moteur de l'Empire.

Il fallait donc trouver qui était le cerveau républicain. A n'en pas douter, il serait présent lors de l'attaque. Il fallait le trouver, découvrir son nom, et parvenir à le faire tomber dans le piège. Après avoir retiré son équipement de combat, et l'avoir rangé, Maelyna se rhabilla.

"En effet, c'est à nous d'agir... "En conséquence". Je crains que l'une ou l'un d'entre nous deux aura à les conduire dans le piège."

Maelyna se releva, après avoir attaché sa ceinture. Puis, elle se tourna vers Naël et l'enlaça sans lui laisser le temps d'agir. Elle posa son menton sur l'épaule du Semi-Cathar. Le coeur de la Miraluka battait, et elle avait le souffle court. Elle s'humecta les lèvres et parla, à voix basse :

"J'ai peur. J'ai peur de rater cette mission, voire de périr parce que quelque chose foire. J'ai peur d'être arrêtée par l'Empire. Ils ne sont pas tendre avec ceux qui fuient, ou tentent de fuir l'Académie. J'en sais quelque chose. Ma propre famille a placé une prime sur ma tête, tout comme un Sith, qui était avec moi sur Kashyyyk. Mes parents sont au service d'un Sith, et tireront toutes les ficelles possible pour que je me retrouve face à eux, avant d'être renvoyée aux Instructeurs. Enfin, ce qui restera de moi..."

Sa voix était devenue plus étouffée, et elle ne put retenir un sanglot, tandis que ses mains empoignaient quelques touffes de poils dans le dos de Naël. Elle les serra, avant de les relâcher et d'inspirer profondément, à plusieurs reprises. Elle s'assit sur le lit.

"Pardonnez-moi... Je n'ai pas été habitué à cette situation, et ça a dû se voir..."

Elle se laissa être réconfortée par le gracile félin. Une demi-heure plus tard, on toqua à la porte de leur chambre.

"Maelyna ? Naël ? On vous demande expressément dans la salle de réunion."

L'Aveugle s'assura que rien ne montrait son état, et sortit de la pièce.
Dans la salle de réunion, un homme de haute stature, à la peau mate et aux cheveux rasés à l'exception d'une iroquoise au centre du crâne, était penché sur la carte holographique. Karigan, une expression de respect sur le visage, lui donnait quelques explications rapide.
L'étranger leva le visage à l'arrivée des deux Siths. Karigan fit de même et s'éclipsa discrètement, laissant les trois personnes en tête-à-tête.

"Ah ! Vous voilà... Nos petits protégés bien-aimés... Il s'avança et fit un baisemain à la Miraluka, avant de serrer la patte de Naël. Maelyna et Naël... Les atouts de la Glorieuse Résistance sur Sernpidal. Je suis... Héhé... Je suis un peu le "cerveau" de toute cette opération, même si cela n'aurait guère été possible sans Karigan. Ne le lui dites pas, mais je compte bien lui attribuer un poste dans l'armée républicaine. Nous avons grand besoin d'hommes tels que lui. Surtout après les défaites face à l'Empire. Mais ces dernières ne seront bientôt plus qu'un mauvais souvenir, croyez-moi. Pardonnez-moi, je ne me suis pas présenté. Je suis le Capitaine Cheekitan, de l'armée républicaine, et lien entre cette dernière et la résistance sernpidalienne. Il était vital que je participe à cet assaut. Une fois la capitale prise, le reste des forces impériale ne restera guère longtemps. C'est là où vous entrerez en jeu. Les Siths sont majoritairement concentrés sur la capitale, et notre assaut les prendra par surprise. Vous devrez donc vous occuper des autres Siths, dans les villes de moindre importance."

Il s'arrêta un instant, pour reprendre son souffle et boire un verre d'eau, laissant les deux amis se "regarder", avec un air assez surpris. Enfin, l'Humain posa son verre et se tourna vers Naël :

"Par contre, je suis surpris... Ma sœur vit sur Ondéron, et je m'y rends donc souvent, pourtant, je ne vous y ai jamais vu..."
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