Le Masque de la Force
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Jet de Joclad raté.


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Tour de : Tess. Compétences à utiliser : Constitution OU Force physique.
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Les questions de Tess s’étaient heurtées à… à rien du tout, en fait. C’était comme si les paroles de la petite Lorrdienne étaient rentrées par une oreille de mademoiselle Evans et s’étaient complètement perdues à l’intérieur des rouages de son esprit de grande dame du Sénat, pour qu’elle ne fournît en retour qu’un sermon acerbe. Qu’à cela ne tînt, Tess se buta et décida qu’elle ne répondrait pas non plus aux éventuelles questions. A moins que personne ne souhaitât lui en poser après tout ce bordel qu’elle avait mis ? Autant espérer qu’un bantha ne se mît à voler !
Tess se dissimulait pourtant plus ou moins consciemment l’angoisse que lui provoquait la perspective de ses exploits revenant aux oreilles de sa maîtresse. Mieux valait ne pas y penser trop tôt, et se sortir des ennuis avant qu’ils ne pussent l’engloutir.

- J’suis pas une gosse des rues,
maugréa-t-elle à voix basse.

Mais l’air de rien, la remarque d’Evans la piquait. Si elle voulait évoluer plus facilement dans le Sénat, il allait falloir qu’elle passe pour autre chose que pour une gosse des rues. Peut-être allait-il falloir taper dans les robes de soie qu’Anthana avait fait mettre dans sa garde-robe. Bark ! Rien que d’y penser, s’imaginer juchée sur des talons et les jambes emberlificotées dans des tissus fins l’horripilait. Tout le monde verrait que ça ne collerait pas ! Il allait bien falloir s’y faire, pourtant, ou bien se trouver un autre rôle…

Cependant, l’épisode de la chaussure (et de son stupide bruit quand elle avait heurté les parois du conduit d’ascenseur à maintes reprises) avait rapidement balayé toutes les réflexions de Tess. Son esprit pratique, d’habitude si efficace, venait de s’illustrer dans sa plus pure inutilité. Tess sentit son visage s’empourprer et elle préféra conserver le regard planté dans le gouffre noir, têtu, pour ne pas voir sur la face d’Evans le reflet de son propre échec. Et en plus, maintenant, elle n’avait plus qu’une chaussure. Elle les aimait bien en plus, ses petites bottines noires. Elle en avait une autre paire, mais bon…

N’excluant pas la possibilité d’aller faire un tour plus tard dans la nuit dans les entrailles du Sénat pour récupérer son bien, Tess retira sa seconde botte et lui fit suivre le même chemin. Cette fois, en tendant le bras le plus loin possible au-dessus du vide pour ne pas qu’il y ait de rebonds intempestifs. Ceci fait, la jeune Lorrdienne se tourna vers Evans, qui pianotait, à l’aise, sur une interface incrustée dans le mur. Tess ne put s’empêcher de s’approcher et de tendre le cou pour lire ce qui se passait sur l’écran. Sa proximité devait déplaire à Evans, mais Tess n’en avait cure. Elle n’avait jamais demandé à être accompagnée, elle !

Après quelques minutes à peine, l’ascenseur descendit avec un bruit de mécanique bien huilée et s’arrêta devant elles, ouvrant ses portes sur un droïde stoïque. Tess y suivit Evans, la mine hautaine et le pas déterminé afin que, dans un espoir infantile, l’on ne pût remarquer son absence cruelle de chaussures. Elle se félicita néanmoins d’avoir mis des chaussettes propres et neuves de Kuat, et non une de ses vieilles paires trouées.

Evans servit au droïde une excuse pour que l’ascenseur poursuivît sa course une fois qu’elles furent arrivées à destination. Tess ne savait rien d’où elles allaient de leur destination maintenant, et ne poserait pas la question : pour essuyer un nouveau refus et un sermon ? Pas question. Si madame n’était pas partageuse, elle ne le serait pas non plus. De toutes les manières, la seule question qui l’intéressât était celle de la distance qui la séparait des deux Jedi qui les poursuivaient. Et à part s’éloigner plus encore, il n’y avait pas grand-chose qu’elle pouvait faire. Elle suivit donc Evans sans broncher, pendant plusieurs longues minutes, pressant le pas pour suivre les longues enjambées de la femme, tout en jetant tout autour d’elle des coups d’œil curieux.

C’était qu’il commençait à y avoir du monde, autour d’eux. Des membres de la sécurité, des civils, des journalistes un peu plus loin qui flashaient de leurs appareils des gens bien habillés. Tess se sentait flotter d’excitation. Est-ce qu’elle allait voir quelqu’un de célèbre, comme le gros Hutt qui gueulait toujours sur les holos ?
Evans se fraya un passage parmi la masse de gens, de plus en plus dense et, dans son sillon, Tess se faufilait, aidée en cela par sa petite taille. Elle était tentée, bien sûr, de profiter de la foule pour prendre la poudre d’escampette mais… Elle ne voyait pas encore la sortie. Si c’était pour se refaire prendre, mieux valait rester sage pour le moment. Ce qu’il y avait de bien aussi à rester dans la foule, c’était que personne ne remarquait l’absence de ses bottes.

De manière inattendue, il y eut brusquement un mouvement de foule suivit de cris. Si d’abord Tess s’inquiéta moins que ce qu’elle était curieuse de savoir ce qui se passait (est-ce qu’un politicien avait fait une déclaration insultante, ou bien se poussait-on tout bêtement pour laisser place à quelques autres sénateurs ?), ensuite la pression devint si forte qu’elle dut s’intéresser à où ses pieds se posaient. Bientôt, les gens se bousculèrent, furent pressés les uns contre les autres et Tess fut happée par le mouvement, ses pieds glissant sur le sol. L’instant suivant, elle avait chuté dans les pieds des gens qui grognaient de colère et fut piétinée sans ménagement.

C’était vraiment, mais vraiment pas son jour.



(jet de constitution pour survivre et se relever au piétinage intempestif.)
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Jet de Tess réussie!


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Tour de : Zelonion. Compétences à utiliser : Agilité OU Charisme.
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Milésya a écrit:"Cher Zelonion,
Je ne sais pas où tu te trouves en ce moment. Je n'ai pas de nouvelles de toi depuis quelques temps. Mère se présente à la Chancellerie, mais je n'ai pas le droit de regarder les holos, je trouve ça stupide. Je n'arrive plus à dormir parce que l'alarme de sécurité a commencé à retentir dans l'appartement. Mira dit que ce n'est rien, mais elle a quand même verrouillée la porte. Je serai plus rassurée si tu étais là...
En tout cas, j'espère que tu vas bien. S'il te plait, écris-moi vite.

PS : Ton oncle est très gentil, il m'a conduite au Sénat pour que je puisse faire mon discours.

A très bientôt,
Princesse Mimi.

Le message bipa à mon brassard alors que j'étais dans l'ascenseur. Et pensez-vous, j'avais pour le coup clairement envie d'être ailleurs du coup. Je crois même que ca devait se voir, ou plutôt, c'était certain, sinon je n'aurais pas entendu :

-"Ca va ?"

Ca va ? Ca va qu'il me demandait ? Pile au moment où j'avais envie de lui dire qu'on avait mieux à faire qu'à continuer à poursuivre cette gamine de punk dans ces *¨%£_ de couloirs de merde. Mais bon, qu'aurait dit tonton ? Joclad ? Le Conseil ? ... Sérieusement, qu'est-ce que j'en avais à foutre ?

-"Je te transfère le message... Je crois ... que c'est important..."

Ma voix tremblait, mais pas d'hésitation. Il y avait peut-être un peu de colère, mais surtout envers moi-même, parce que j'étais bloqué ici alors que mon amie avait besoin d'aide. Et prenant une dose de courage, je le fixais pour affirmer :

-"Maitre... On les chope, et ensuite, je me rends là-bas. C'est... capital."

Clairement que du coup, j'étais motivé. Clairement qu'au final, j'allais choper ces deux fuyardes. Clairement que cet ascenseur me semblait vraiment commencer à monter haut pour fuir. Elles allaient faire quoi ensuite ? Sauter en parachute du toit du Sénat ? Mais ça allait changer. On allait le faire autrement. Prenant le comlink, je l'activais et déclarait sur la fréquence de sécurité :

-"Ordre à tous de stopper l'assistante du Sénateur d'Aargau, et la personne qui l'accompagne. Ce message est un code de priorité 4."

-"Quel est votre matricule de mission ?"

Fichu question. Et vous croyez que j'allais la reposer à Joclad. Mais bien sur que non, il venait de me le dire. Et dans la foulée je répondais :

[Jet de Charisme pour convaincre la sécurité de coopérer]

-"Alpha-Charlie-Quatre ..."

-"Ce matricule est erroné. Merci de libérer la fréquence..."

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Jet de Zélonion raté.


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Tour de : Gabrÿelle. Compétences à utiliser : Sagesse OU Agilité.
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La foule qui se pressait dans le hall que nous venions de gagner grouiller en tous sens. Vue de loin, elle semblait être de ces bataillons de larves grouillantes que l'on surprenait parfois à sortir de la carcasse putrescente d'une chienne égarée. De notre point de vue, les vers avaient au moins ceci d'utile qu'il débarassait la Nature d'un corps devenu encombrant. Ici, tout n'était que futilité, oisiveté, apparence et détournement des fonds du contribuables. Sur ces centaines d'élus, combien pouvaient sans sourciller se vanter de jouir d'une intégrité à l'exemple de la nôtre ? Sur ces centaines de parasites des tabloïds, combien avaient depuis longtemps sacrifié leur credo de vérité journalistique au profit d'une prostitution politique ? Et c'était sans compter le corps administratif, monstre protéiforme à la dynamique de vieille femme sujette à des crises de dyspnée par paroxystique. L'Ordre était inexistant ici et c'était une véritable souffrance que de le constater – encore une fois.

Nous nous plongeâmes à corps perdu dans la masse, devinant à l'avance les mouvements de celle-ci ayant inscrit les pas de cette valse hiératique jusque dans notre nature profonde et pendant un instant endormie par le rythme sourd de cette cacophonie, nous fûmes oublieuses de l'escorte à laquelle nous procédions. Quelle idiote ! Nous nous retournâmes. L'arrivée de la femme du Sénateur de Ord Mantell avait entraîné un mouvement de foule que, vraisemblablement, la jeune fille avait été incapable de prévoir. Elle n'était pas habituée de ce lieu, nous aurions dû nous en douter, et ce n'est qu'avec peine que nous parvînmes à déceler dans les mouvements de foule une légère variation inexplicable si ce ne fut par un corps étranger faisant obstruction au passage des moutons.

Notre remontée à contre courant ne se fit pas sans peine, des torrents s'abattant sur notre passage comme pour nous empêcher d'aller sauver notre victime de la noyade qui la guettait. Quand enfin nous arrivions à sa hauteur, c'est avec la même difficulté que nous ménageâmes la place nécessaire à ce qu'elle pût se relever. Elle était sonnée et sur son visage des surfaces bleutées se dessinaient déjà, signes de la maltraitance qu'elle venait de subir de façon injustifiée. Une colère sourde contre cette impersonnalité qui évoluait autours de nous nous gagna de façon subite. N'hésitant plus à présent à jouer des épaules, c'est avec moins de fluidité et plus de violence et de vigueur que nous sortîmes de la grouille. La Force seule avait pu protéger ainsi la jeune fille pour qu'elle s'en sortît avec seulement ces contusions. Aucune fracture, pas même une épaule démise là où beaucoup aurait trouvé sans peine la mort.

Il s'agissait à présent, maintenant que les Jedis semblaient avoir été semé, de nous diriger discrètement vers les locaux réservés à la délégation d'Aargau au sein du Sénat. L'une des grandes failles dans la sécurité du Sénat résidait dans la non-surveillance des coursives d'entretien les plus étroites de l'établissement, au prétexte que personne ne pouvait être capable de se glisser dans ces cages sombres et étroites. Ce fut donc vers l'une de ces colonnes que nous dirigeâmes nos pas, glissant une brève explication à l'oreille de notre protégée, ayant réalisée que trop tardivement qu'il serait bien plus simple de servir les intérêts du Sénateur Janos si elle commençait à être complice inconsciente de cette manœuvre.


« - Bien, maintenant que nos poursuivants semblent loin, nous allons pouvoir gagner les ailes destinées aux délégations d'Aargau. Personne n'aura le droit de venir vous y chercher sans mandat, elle est considérée comme appartenant à la juridiction de notre système et non à celui de Coruscant ou du Sénat. Nous appellerons ça les facilités du système fédéral. Nous allons remonter par une coursive de maintenant non-surveillée, attention, la remontée sera rapide et périlleuse. Je vous tiendrai fermement mais n'hésitez pas à me serrer également de toute vos forces. »

Ce genre de coursives n'étaient pas difficile à trouver, il suffisait de suivre le premier droïde de maintenance qui passait. Par chance, l'un de cela se présenta presque immédiatement devant nous. En courant, nous parvînmes à le suivre jusqu'à cette porte qui s'ouvrit sur son passage et vers laquelle nous tentâmes de plonger afin de s'y faufiler.

: - : Jet d'Agilité pour tenter de se faufiler dans la coursive juste avant que la porte ne se ferme (1 à 5 pour réussir) : - :

Réussi

La porte se referma juste derrière nous, sur notre talon. Ma protégée n'était pas parvenue à entrer mais, une fois à l'intérieur, je n'eus qu'à appuyer sur le bouton d'ouverture pour que la porte s'ouvre à nouveau sur elle et qu'elle put se glisser à ma suite. L'étroitesse du lieu nous obligeâmes à nous serrer l'une à l'autre afin de ne pas risquer de nous blesser contre les parois de la coursive lors de notre remontée. Nous sortîmes notre blaster, toujours accroché à notre ceinture, et nous y adaptâmes un grappin magnétique afin que la remonté soit mécanique et non à la force de nos bras. Le tir partit et bientôt le câble se tendit. Une fois la solidité de l'attache vérifiée, nous prîmes d'un bras la jeune fille et de l'autre main nous activâmes la remontée qui se fit fulgurante.

Une fois le bon étage atteint, nous frappâmes la commande d'ouverture d'un coup de pied, nous nous balançâmes et bientôt il ne nous restait plus qu'à gagner les locaux de Cosmos. Que les Chevaliers Jedis parvinssent à présent à nous retrouver tenait davantage du coup du sort que de la logique.
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Jet de Gabrÿelle réussi!

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Tour de : Joclad. Compétences à utiliser : AgilitéOU Charisme.
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- Ça va ? demandais-je simplement à mon comparse Jedi alors que je constatais un changement radical de son comportement. Bon, il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour comprendre que quelque chose n’allait pas. Mais je ne pouvais pas tout simplement lui demander « quel est le problème ? » ou bien « Quoi encore ? ». Je commençais à bien connaitre Zélonion ainsi que ses réactions à un évènement imprévu et qui, qui plus est, se révèle être de mauvaise augure. Et puis ce n’était clairement plus le moment de se retrouver en désaccord et de hausser le ton. En effet, l’ascenseur nous libéra au niveau d’un grand hall bien trop densément peuplé de journalistes et politiciens qui n’aurait pas hésité à sauter sur l’occasion pour tendre l’oreille et entendre que la fille de la Reine d’Ondéron était peut-être en danger. Je venais effectivement de lire le message mais j’avais du mal à comprendre en quoi Zélonion pouvait-il se sentir aussi concerné par la Princesse d’Ondéron. Sur un plan personnel, bien entendu. Et bien que nous fussions à la poursuite de deux individus potentiellement suspects, je prenais le temps de prendre Zélonion à l’écart. Il fallait le rassurer et temporiser la situation. Je ne voulais pas qu’il explose au milieu de tout ça : du Sénat, de cette foule à l’affût.

- Ecoutes, Zélonion. Nous avons une mission ici. Nous devons assurer le bon déroulement des élections. Je comprends ton inquiétude, bien que j’ignore encore quelles en sont les raisons. Mais pour le moment, elle semble encore en sécurité. Il s’agit quand même de la Princesse d’Ondéron, son service de sécurité doit-être efficace. Respires, Padawan. Restes serein. Nous irons là-bas tous les deux quand la situation ici se sera améliorée.

Je posais une main sur son épaule, en signe de compréhension et d’apaisement. Il devait vraiment comprendre que la situation ici importait plus que la satisfaction d’un intérêt personnel. Etre Jedi demandait de l’investissement. Toujours plus d’investissement. Il nous faut sacrifier nos intérêts personnels pour ceux des autres. Il nous faut aussi accepter de faire des compromis, de ne pas intervenir pour assurer la protection et la sécurité d’un ensemble plus grand. Bref, nous reprenions notre route en suivant toujours les indications du poste sécurité le plus proche. Et bien que j’étais désormais depuis quelques années d’un naturel plutôt calme, leur incapacité à nous mener au but commençait à m’agacer. Pire encore, j’avais l’impression de tourner en rond. Et Zélonion aussi, visiblement. Je me concentrais sur le chemin à suivre alors qu’il demandait à faire arrêter sur le champ nos deux fuyardes, émettant un avis de recherche général… pour se faire rebouter par le chef de la sécurité de ce secteur du sénat. Je regardais Zélonion, faisant glisser mon comlink dans ma main pour corriger son erreur…

- Poste sécurité, ici le Chevalier Draayi, code d’authentification Alpha-Charlie-Trois. Vous vous foutez de ma tronche ? Cela fait dix minutes que l’on tourne en rond. Alors on va mettre les choses au clair. Vous arrêtez de nous faire tourner autour du pot et vous ne donnez la position de cette Gabryëlle Evans ou je relèverais votre incompétence dans mon rapport sur cet échec pouvant mettre en danger la sécurité des élections de prime abord, et celle du Sénat en général. Que se passerai-t-il si cette jeune fille qui l’accompagne est ici pour truquer le déroulement des élections et placer un Chancelier ou une Chancelière n’ayant pas sa place à ce poste ? Ou pire encore, si elle avait pour but de commettre un attentat à proximité de la rotonde ? En fait, non. Vous êtes un incompétent. A moins que vous ne soyez de mèche avec eux ? Cela expliquerait le fait que plus on vous fait confiance pour nous guider vers ces individus, plus ils s’éloignent de nous et risque de nous échapper pour de bon !

Là, c’était la goutte d’eau. Je ne voulais pas montrer ce côté de ma personnalité à Zélonion. J’avais réussi à enfouir mon impulsivité, à la maitriser, avec le temps. Mais elle était toujours là. Et vu l’urgence de la situation, et la pression imposée par nos précédentes actions nous ayant menés sur Tython faisait que nous n’avions techniquement pas le droit à l’erreur.

- Comment osez-vous …

- Et bien prouvez-moi votre bonne foi et dîtes moi où se trouve Mademoiselle Evans… coupais-je plus sèchement, pour finir.



[Jet de Charisme pour obtenir l’information]
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Jet de Joclad raté!


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Tour de : Tess. Compétences à utiliser : AgilitéOU Intelligence.
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Le bref bain de foule que Tess avait pris l’avait considérablement refroidie. Quand bien même ses réflexes de survie avaient pris le dessus, elle était ressortie de la marée vivante avec des griffures sur les bras, une douleur à l’arcade sourcilière qu’elle espérait n’avoir pas viré au bleu et une cheville qu’elle sentait déjà enfler après avoir été écrasée par un pachyderme humain. Elle était si certaine d’avoir semé tout le monde grâce à son voyage sous les semelles des journalistes et autres curieux qu’elle fut surprise de constater que s’il n’y avait aucune trace des Jedi, Mademoiselle Evans, elle, l’avait suivie de près. Elle ne voulait pas lui lâcher le grappe, deux minutes ? Mais Tess la suivit sans piper mot, sans doute parce qu’il était confortable de pouvoir marcher dans ses pas au travers de la foule. Et puis, si la madame en costume moulant souhaitait la faire rentrer au Sénat par une porte arrière, cela lui convenait aussi bien. Il lui restait du temps avant qu’Anthana ne fut libérée du vote sénatorial et donc, que Tess eût l’obligation d’être retournée aux quartiers de Kuat. Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait…

L’avantage de tours et détours qu’Evans lui fit faire, c’était que Tess découvrait une nouvelle manière de se faufiler dans le Sénat. Ainsi donc, l’on pouvait accéder aux étroites coursives d’entretien ? Ses petits yeux noirs et inquisiteurs ne l’oublieraient pas de sitôt. Et puis, soudain, il y eut cette astuce

- Waahaaaaouuu !!
ne put-elle s’empêcher de hurler.

Comme une gosse, elle avait été d’abord surprise de trouver pareil stratagème pour entrer dans des quartiers sénatoriaux, avant de trouver l’ascenseur improvisé… Carrément génial.

- Mais c’est trop COOL !
s’écria-t-elle une fois qu’elles se furent toutes deux stabilisées en haut et que s’ouvrait un passage conduisant aux quartiers sénatoriaux d’Aargau. Vous montez comme ça, genre, tous les jours ?!

Envolée, l’humeur rebelle et grincheuse. Tess imaginait déjà comment elle allait transplanter l’idée dans les quartiers d’Anthana. A moins que celle-ci ne s’y opposât… Mais non, elle ne pouvait pas refuser une idée si géante quand même !

- Et vot’Sénateur, il fait ça aussi, ou c’est que pour les dégourdies comme vous ?


Soudain Mademoiselle Evans avait un attrait autrement plus fort : si elle faisait ce genre de tour de passe-passe, alors Tess était loin d’être la première petite fouine à se balader dans le Sénat. A la différence que cette femme-là était rôdée, elle avait l’habitude du Sénat et même que des gardes la reconnaissaient et lui donnaient du « mademoiselle ». C’était pas demain la veille qu’on l’appellerait autrement que « vermine » ou autres jolis noms d’oiseaux, aussi Tess avait-elle de quoi s’inspirer de ce genre de femme. Encore que l’air sévère de celle-ci n’inspirât guère, à ce moment-là, beaucoup de sympathie. Mais la bonne humeur retrouvée de Tess n’était pas prête à se dissiper si facilement. Déjà, elle déambulait en touchant tout autour d’elle (cette carte galactique dynamique, splendide !) mais s’interrompit tout net lorsque lui revint en tête ses tout premiers projets de la journée. Elle fit volte-face pour retourner questionner Evans.

- Eh ! Combien de temps il reste avant l’heure du vote ?


Tess tira son datapad de sa poche, pianota dessus quelques secondes. Elle n’avait pas tout à fait perdu son temps, estima-t-elle, puisqu’il lui restait encore une bonne demi-heure pour dérouter définitivement les Jedi… Mais comment ? Il fallait leur faire croire qu’elle avait quitté le Sénat… et que Mademoiselle Evans était revenue seule. Une idée, vite !

(jet d’intelligence pour trouver un stratagème visant à faire croire aux Jedi qu’Evans est revenue seule à ses quartiers. J'édite mon post selon échec ou réussite.)

Subitement, Tess se déplaça jusqu'à l'interface de communication - imposante, avec de l'électronique partout - et chercha à l'enclencher. Sans regarder Evans, elle débita :

- Prévenez la sécurité que je vous ai filé entre les doigts et que donc, vous retournez aux quartiers d'Aargau. Ensuite, il vous suffira de ressortir par votre... porte de derrière... et de re-rentrer par la porte normale, mais seule. J'suis sûre qu'ils vont surveiller les holos ! Et moi pendant ce temps, je vous attends sagement ici !


Sourire dévastateur. Quoiqu'un peu carnassier. Mais de cette fraîcheur juvénile qui la caractérisait toujours.

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Jet de Tess réussi : +2 points.


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Tour de : Zelonion. Compétences à utiliser : Intelligence OU Force physique.
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Joclad et Zelonion retombent sur les membres de la sécurité : ceux-ci affirment avec certitude que Mademoiselle Evans a raccompagné l’intruse en dehors du Sénat, elles ont même été vues rejoignant la foule par les caméras de sécurité. Ils assurent donc aux Jedi qu’il n’y a plus rien à craindre. Malgré leurs suspicions, les deux acolytes sont forcés d’abandonner leur recherche et de retourner à leurs occupations de surveillance…
Gabrÿelle et Tess, quant à elles, sont remontées sans être vues à l’intérieur du Sénat grâce aux quartiers du Sénateur d’Aargau. Elles sont désormais à l’abri et attendent avec intérêt le résultat des élections sur les écrans de retransmission interne…


Gabrÿelle et Tess remportent la course.

Spoiler:
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La frappe avait fait mouche, sans rencontrer aucune défense, et si elle n'avait été une simple parole, le coup se fût avéré mortel tant il m'avait pris au dépourvu. L'enthousiasme soudain de cette enfant, mêlé à ce regard admiratif, à ces yeux que souvent j'avais vu se poser sur le Sénateur mais qui, jamais, ne s'était posé sur moi. Habitué à me tenir dans l'ombre, ce soudain intérêt pour son ma personne me fit monter, honte à moi, un léger rose sur les joues. Je chassais rapidement ce témoignage de pudeur pour essayer de répondre sérieusement à cette jeune enfant. Même si je tentais de me persuader du contraire, je savais pertinemment, aussitôt que j'élevai la voix, que celle-ci n'était pas assurée comme elle eût du l'être.

« - Non, bien sûr que non. Si vous voulez qu'une porte dérobée reste ce qu'elle est, il ne faut pas l'emprunter à tout va. Par ailleurs vous pensez bien que le Sénateur ne se prête à ce genre de fantaisie, d'autant plus qu'il n'a pas pour habitude de sortir de l'embarras les jeunes filles trop curieuses. »

Alors que je verrouillais derrière nous la coursive afin qu’aucune trace d'un déplacement non-autorisé ne puisse être relevée, je notai l'intérêt non dissimulé de l'adolescente. Combien de punk s'intéressait à la chancellerie à son âge ? De deux choses l'une, soit elle n'était pas à sa place ici, soit son accoutrement n'était pas en phase avec ses occupations réelles. Je n'avais eu le dos tourné que quelqu'un instant mais cela avait suffit pour qu'elle commençât à mettre ses mains partout, y compris sur les consoles de commandes.

« - Prévenez la sécurité que je vous ai filé entre les doigts et que donc, vous retournez aux quartiers d'Aargau. Ensuite, il vous suffira de ressortir par votre... porte de derrière... et de re-rentrer par la porte normale, mais seule. J'suis sûre qu'ils vont surveiller les holos ! Et moi pendant ce temps, je vous attends sagement ici ! »

Un culot formidable… Il lui suffisait d'apprendre, de se laisser aller entre les bonnes mains, se laisser modeler afin de devenir à son tour à vecteur adéquat… Curieusement, ce drôle de petit singe commençait à me plaire. Sans répondre autrement que par un sourire amusée, je prenais sa place devant la console et pianotai trop rapidement pour qu'elle parvienne à suivre. Bientôt, les images de sécurité nous montrait le dos des deux Chevaliers Jedis qui, dépités, avaient d'ores-et-déjà tournés les talons.

« -Ce n'est pas la peine. Votre idée, intéressante par ailleurs si il y avait eu possibilité d'une quelconque relation de confiance entre nous, n'est pas nécessaire. La sécurité considère déjà que nous sommes sortis. Vous n'êtes qu'un incident mineur, ils ont bien mieux à faire que de vous courir après toute la journée. »

Je désactivai la console et invitait la jeune fille à entrer plus avant dans l'aile réservée à Aargau afin de gagner un salon plus confortable.

« -Prenez place, installez vous confortablement, nous allons attendre ensemble les résultats de ce vote avant d'aviser. Je ne vais pas déranger le Sénateur maintenant, il a fort à faire. Il est évident que jamais vous ne me direz ce que vous faisiez là, pour autant, il serait intéressant que nous sachions, vous comme moi, si, un jour, nous serions amené à nous recroiser dans ces couloirs, mmh ? »

Je n'attendis pas que la jeune fille se fut assise pour prendre place, en croisant les jambes, dans un de ces œufs-fauteuils dont j'avais toujours appréciée la semi-intimité. Ils invitaient à la fois à la conversation, tout en se trouvant juste assez fermés pour que celle-ci prennent insensiblement le ton de la confidence.
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La Mademoiselle Evans en question avait l'art de formuler des réponses construites et professionnelles. La jeune Lorrdienne aurait bien voulu savoir parler de la sorte. Pas pour qu'on ait l'obligeance délicate d'accéder à sa demande lors d'un besoin en chlorure de sodium pour aller avec son bol de pâtes le soir, mais pour pouvoir se faire passer pour quelqu'un qu'on n'était pas dans une occasion un peu formelle. Pouvait-elle apprendre ce genre de phrasé ? Pour sûr, elle allait s'entraîner devant son miroir. Puis testerait les effets sur Anthana, pour voir si elle pouvait être convaincante.

Toutefois, même avec toute la politesse dont elle était capable, Evans répondait à ses questions par la négative. Bien sûr, un passage discret avait plutôt intérêt à n'être trop emprunté. Tess aurait pu trouver ça toute seule, mais son enthousiasme l'avait alors emportée. Ca resterait quand même le truc le plus cool qu'elle aurait fait de sa journée.

Le refus de mettre en oeuvre sa stratégie lui arracha malgré tout une grimace un peu contrariée, qui lui passa bien vite. C'était surtout son ego qui avait été titillé lorsqu'Evans lui avait fait remarqué, assez subtilement, qu'elle n'était pas le centre du monde. Elle aurait voulu répondre qu'il valait mieux prendre plus de précautions que pas assez, mais elle se retint. Elle ne voulait pas entrer dans un débat où elle paraîtrait puéril alors même que le petit espoir qu'elle avait eu de pouvoir fureter seule dans ces quartiers venait de s'envoler sans autre forme de procès. Evans n'avait pas confiance. Ok, c'était normal, mais qui ne tentait rien n'avait rien...

Tess suivit l'allure distinguée de la femme jusque dans un salon agrémenté de confortables fauteuils. Elle ne se fit pas prier pour se laisser choir dans l'un d'eux, au creux d'un réceptable qui évoquait à Tess l'exiguïté d'une capsule de sauvetage, le confort et l'esthétique en plus. Elle s'apercevait seulement alors de la fatigue qui lui alourdissait les membres. Sa cheville était encore douloureuse depuis l'aventure dans cette foule qui l'avait piétinée, et la tension qui l'avait envahie pendant la poursuite la quittait maintenant en emportant avec elle cette énergie supplémentaire que l'adrénaline apportait.
Elle soupira, à l'aise, en laissant ses yeux continuer son examen de la pièce. Son esprit, lui, était encore tout à fait opérationnel. Bien heureusement, car l'endroit attisait sa curiosité. Tout le Sénat, depuis qu'elle y était arrivée, semblait être un coffre-fort à niveaux multiples et double-fonds dissimulés, et chaque nouveauté était comme une friandise pour son défaut de toujours : vouloir tout connaître et tout savoir.

Mais le décor s'évanouit quand Evans reprit la parole. Là, songea Tess en se mordant la lèvre inférieure, ça allait se corser. Genre, un tout petit peu au moins.
Elle haussa les épaules. Mieux valait montrer patte blanche... Dans la limite de ce que la prudence lui imposait.

- Y'a des chances,
lâcha-t-elle soudain en détournant le regard pour faire comme si elle continuait à ausculter la pièce, nonchalante et distante à la fois. Disons que j'aime bien l'endroit, et que... J'ai mes propres portes dérobées.

Tess jeta un coup d'oeil à Evans à travers ces cils avant de sourire... Goguenarde ou complice, à interpréter comme Mademoiselle le souhaitait.

- Ce que j'me demande, moi, c'est pourquoi vous m'avez aidée, au juste.

La raison de l'intérêt d'Evans pour elle, en effet, lui était un total mystère. Ok, elle détonait un peu dans le paysage avec sa tenue, ce qui forcément avait attiré la suspicion des Jedi. Mais pourquoi l'avoir amenée jusqu'ici ? Simplement pour les défier ? Non, ça ne collait pas. Alors quoi, un rapport avec Aargau ?
Tess leva ses mains, paumes ouvertes devant elle. Des tâches noires ornaient généreusement ses doigts.

- J'ai rien à voir avec vot' planète,
préféra-t-elle prévenir. En fait, je la connais même pas !

C'était où, d'abord, Aargau ? Elle ne savait même pas la placer sur une carte galactique. En tout cas, c'était sûrement pas dans le Noyau...
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Le manque de culture de la jeune fille n'était pas une surprise, ni pour un enfant des rues, ni pour une Apprentie Sith. Comment pouvait-elle connaître quoi que ce fût à la carte galactique du secteur alors qu'elle venait de planètes reculées appartenant à l'Empire Sith. Enfin, si elle voulait pouvoir s'intégrer à ce milieu et se fondre dans le paysage de la Rotonde, il lui fallait au plus vite palier cette lacune.

« - Aargau est l'une des assises les plus puissantes de la République sur le plan financier ainsi qu'un second violon remarquable d'un point de vue industriel. C'est une planète tranquille, appartenant aux Mondes du Noyau, l'une des deux seules planètes habitables du système Zug. Un climat globalement tempéré, des villes éparses, de grandes plaines forment les traits majeurs de son paysage.

Depuis que Cosmos est à la tête de la politique de la planète, de nombreuses mesures favorables au respect de l'environnement ont permis une dépolution presque totale des principaux cours d'eau de notre monde ; qui avaient été victime des gouvernements précédents. Ce point et la politique d'intégration des classes les plus défavorisées aux dynamiques économiques de la planète ont permis à Aargau de devenir un exemple de reconversion industrielle réussi pour le reste des systèmes de la République.

Par ailleurs, c'est Aargau qui fut choisi par le gouvernement de la République Galactique, récemment, pour accueillir les populations réfugiées d'Artorias qui ont fui le régime oppressif de l'Empire Sith. Nous ne sommes pas peu fiers de la façon particulièrement efficaces avec laquelle les Artoriens ont su s'intégrer au réseau économique aargaunien.

Mais je ne cesse de parler de mon monde sans vous laissez l'occasion de parler du vôtre. Mademoiselle, dites-moi, d'où venez-vous ? »


Je m'asseyai sur l'un des accoudoirs des larges fauteils qui se trouvait en face de la demoiselle Ghornwell. Je croisai les jambes et la fixais avec un léger sourire courtois, attendant sa réponse.
Invité
Anonymous
Cette femme avait dû être une encyclopédie dans une autre vie. Tess l'avait regardé débiter ses connaissances avec un intérêt non dissimulé, même si cet étalage de culture l'incommodait quelque peu. Ok, Mademoiselle Evans en savait long, et si elle travaillait pour un Sénateur alors cela signifiait qu'elle avait acquis des compétences importantes en matière juridique et politique. En d'autres mots, la jeune femme était brillante. Mais ce qui était étrange, c'était cette rigidité, par le corps autant que par l'esprit. On aurait dit... Un ordinateur.

Tess lui sourit, à moitié pour s'excuser de son manque de culture, à moitié pour la remercier de pallier ses lacunes.

- Je vois, finit-elle par commenter. Un genre de monde exemplaire, quoi.

Difficile à croire. Mais Mademoiselle Evans était peut-être d'un patriotisme exacerbé pour croire vraiment à l'image d'un monde idéal. Tess, de son côté, était plutôt portée à voir les aspects négatifs d'à peu près tous les mondes qu'elle avait foulé.
Quoique Kuat, jusqu'ici, n'avait quasiment révélé que de bonnes surprises...

Ce qui lui déplût, en revanche, ce fut lorsque la jeune femme se décida à lui poser des questions. Tess savait que cela arriverait, et maintenant il fallait qu'elle utilise ses méninges pour ne pas répondre n'importe quoi. Répondre intelligemment. Pouvait-elle faire ça ?
Elle jeta à nouveau des coups d'oeil aux alentours, faisant mine de s'intéresser encore à la pièce qui les entourait malgré les rebords invasifs de son fauteuil en forme d'oeuf. Elle balança ses deux jambes qui ne touchaient plus terre, l'humeur guillerette.

- J'viens de nulle part,
déclara-t-elle avec un haussement d'épaules.

Ca ne voulait rien dire. D'où venait-on, dans la vie ? De là où on était né ? De là où on avait grandi ? De là où on habitait ? Tess se dit néanmoins qu'il fallait fournir au moins l'une de ses racines si elle voulait satisfaire la curiosité de Mademoiselle Evans.

- Je suis née sur Lorrd,
dit-elle alors. Mais bon, j'm'en souviens pas trop. Et après, j'ai bourlingué.

Au moins, c'était la stricte de vérité. Elle adressa à la femme un nouveau sourire plein d'une bonne volonté vaguement goguenarde.

- Et maintenant je suis là et j'pense que je vais zoner dans le coin quelques temps. Mais j'fais rien d'méchant, j'vous jure. Les Jedi ont pas l'air de beaucoup m'aimer mais... Je vais tâcher de plus me retrouver sur leur chemin. Au fait, pourquoi vous les aimez pas, vous, Mademoiselle Evans ?

Coup de poker. Tess ne savait rien du positionnement de son interlocutrice au sujet des Jedi. Mais si ce n'était pas parce qu'elle ne les aimait pas, pourquoi l'aurait-elle aidée ?
Invité
Anonymous
Au regard presque fripon de la jeune fille dont je venais d'apprendre qu'elle était Lorrdienne, je répondais par un sourire légèrement amusé, presque bienveillant. Le genre de sourire qu'une mère adresse à son fils qui, dans ces temps d'apprentissage que sont ceux de l'enfance, tente l'imitation des grands, ayant assimilé une partie de leur pantomime, sans parvenir à les égaler.

« - Vous êtes bien trop au courant des uses d'ici pour n'être qu'une simple saltimbanque, jeune fille. Par deux fois je vous ai posé une question, par deux fois vous ne m'avez répondu qu'à demi-mots et frappée d'estoc par une interrogation propre. Ne pensez pas remporter cette passe d'armes si facilement. Surtout, n'oubliez pas ce que je viens de faire pour vous. Vous avez compris qu'en ces murs, je pouvais être votre alliée. Ne me rangez pas aux rangs de vos ennemis au prétexte d'une défiance exacerbée.

L'Ordre Jedi et moi-même n'avons que peu de contact et à vrai dire, je suis plutôt favorable à ce dernier. Ce contre quoi je vous ai protégé, c'est le zèle de deux Jedis débarquaient d'on ne sait où dans un système de sécurité dans lequel il n'était pas prévu à l'origine. Vous êtes jeune, très jeune. Trop jeune pour vous retrouver impliquée dans des choses de cet ampleur.

Ce n'est qu'une hypothèse, mais je doute que vous vous soyez trouvée si près d'une zone cruciale du sénat sans aucune raison. L'action se déroulait dans la rotonde, et la curiosité aurait voulu que vous vous rendiez là-bas avant tout. La sécurité à ce niveau était maximale, ou du moins aurait dû l'être, et de fait, cela entraîne deux autres conjectures : soit vous étiez déjà à l'intérieur et vous connaissiez ainsi assez bien les lieux pour passer outre ces mesures de sécurité renforcée, soit vous avez été si bien préparée et renseignée que vous avez pu palier votre manque d'expérience des lieux et arriver jusque là sans encombre. Dans l'un et l'autre cas, le hasard des vagabondages d'une adolescente éveillée n'avait rien à voir là-dedans.

Répondez moi franchement, Mademoiselle Ghornwell - je ne vous demande ni le nom de votre patron, ni la nature exacte de votre mission - je veux seulement en connaître la fin. Aviez-vous pour but, oui ou non, d'influencer d'une façon ou d'une autre le résultat de ces élections ? Si oui, en faveur de quel candidat ?

Avant de répondre, prenez le temps de réfléchir à ceci : j'ai déjà prouvé, en vous sauvant d'une discussion bien moins courtoise avec l'Ordre Jedi et la sécurité de la République Galactique, que je ne vous voulais aucun mal et, par ailleurs, même si l'idée semble curieuse, vous m'inspirez quelque sympathie et il ne serait pas improbable que cette aide trouve, dans le futur, l'occasion de se réitérer. Il est évident que vous avez été placée entre de mauvaises mains et que ces mains, ayant soigneusement noué vos poignets et vos chevilles, sont en train de vous faire prendre à distance les risques qu'elles-mêmes n'osent pas encourir. Je veux éviter que vous soyez sacrifiée sur l'autel d'un intérêt qui ne soit ni le vôtre, ni celui du plus grand nombre. Vous êtes douée, perspicace et, bien qu'à corriger urgemment sur le plan vestimentaire, vous pourriez avoir un grand avenir ici à condition que vous prêtiez l'oreille aux bons conseils.

Ceci étant dit, j'attends votre réponse. »


Le sourire n'avait pas disparu. Je regardais fixement l'adolescente, n'ayant qu'à peine appuyé sur son nom dans mon discours. Le ton se voulait à la fois rassurant et invitait, par sa douceur et sa proximité avec le chuchotement, à la confidence plutôt qu'à l'indifférence manifeste face à une main tendue de bon cœur.
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Tess avait du mal à se départir de son sourire. Tant à cause du léger stress que lui causait la proximité de cette femme sûrement bien plus futée qu’elle et qui pouvait à tout instant découvrir des choses qu’elle dissimulait, que par l’agréable sensation de se retrouver enfin devant quelqu’un, dans ce sénat, qui ne la jugeait pas uniquement par son apparence décalée avec leur environnement. Pour ça, elle se sentait même reconnaissante. Et puis… Passes d’armes, frapper d’estoc… Ce langage pouvait signifier deux choses : soit Mademoiselle Evans disposait d’étonnantes ressources cachées, soit elle était passionnée d’escrime et regardait régulièrement des rencontres sur les holos. Tess imagina la femme avachie dans un sofa, des pop-corns plein la bouche. Ca collait pas vraiment.

En revanche, elle ne put s’empêcher de faire la moue en entendant la suite de l’argumentaire. Jeune. Ce mot-là, on lui servait à toutes les sauces. Bon, elle profitait souvent largement de son air juvénile, même c’était agaçant de se voir systématiquement écarté de toutes les choses intéressantes sous prétexte d’un âge. Anthana, elle, au moins, savait que la valeur n’attend pas le nombre des années !
Tess réfléchissait déjà à ce qu’elle allait pouvoir inventer quand son propre nom tomba au creux de son oreille. Elle ne réalisa pas tout de suite, puis peu à peu son visage blêmit, les yeux fixés sur Mademoiselle Evans. Comment… Elle l’interrogeait du regard, se sentant soudain vide, mais se retint de formuler la question à haute voix. Au bout de quelques secondes, elle baissa le regard. Son visage reprenait déjà des couleurs. A vrai dire, ses joues étaient maintenant en feu. Elle resta encore un peu silencieuse. Anthana allait être furieuse… Mais visiblement, la femme ne savait pas comment elle était entrée. A priori, donc, elle était incapable d’établir son lien avec sa maîtresse. Au moins un point de rassurant…

- Quelqu’un m’a fait rentrer, grogna-t-elle sombrement, se redressant dans l’œuf qui lui servait de fauteuil. Et pourra me faire rentrer à nouveau.

Il n’était pas question de négocier son départ. Elle en avait sué pour arriver jusqu’ici, pour être une apprentie suffisamment brillante pour être repérée par un Maître de l’envergure politique d’Anthana. Pour rien au monde elle ne négocierait sa place.
Mais il lui fallait reconnaître qu’elle était prise au piège. Elle ne pouvait pas mentir. Cette femme était trop imprévisible. Impossible de se jouer d’elle sans prendre trop de risques. Et puis… Peut-être qu’Aargau était l’alliée de Kuat, plus ou moins ? Tess se promit de s’intéresser de plus près à l’activité politique de sa maîtresse pour être plus au fait des jeux qui se tramaient ici. Elle se mordit la lèvre avant de répondre, relevant des yeux chargés tant de défi que d’incertitude.

- Je n’avais pas l’intention d’influencer les résultats. Et j’en ai même pas le pouvoir !

La perspective que les Jedi eussent pu y croire lui donnait toutefois un sentiment d’importance tout à fait agréable.

- J’étais dans le coin… Par curiosité. Je pouvais pas m’approcher de la Rotonde, comme vous l’avez dit. Mais on m’avait plus ou moins… Envoyé patrouiller, au cas où il y aurait un besoin.

Anthana elle-même n’avait pas été tout à fait claire dans ses directives. Elle avait demandé à Tess de veiller, et de se tenir prête si jamais elle avait besoin d’ « équilibrer la situation ». La jeune Lorrdienne avait supposé que si quelque chose se tramait contre le candidat qu’Anthana soutenait, elle aurait demandé à Tess d’être le grain de sable de Tatooïne dans les rouages du scrutin. Mais elle n’avait reçu aucun ordre. D’ailleurs, quel candidat sa maîtresse soutenait-elle ? Elle n’avait formulé aucune préférence.

Le sourire avait l’air sympathique, et les conseils étaient pertinents. Pour autant, Tess n’arrivait plus à se départir du malaise qui l’avait envahie. C’était juste trop bizarre que cette femme en sût aussi long. La Lorrdienne se sentait soudain presque superstitieuse, comme si quelqu’un pouvait avoir un pouvoir sur elle par la simple connaissance de son nom.

- Comme il y avait rien à faire, je m’suis baladée jusqu’à rencontrer les Jedi. Puis vous. Et voilà.

Quant à savoir si elles seraient amenées à se revoir… Tess était loin de savoir si c’était pour le meilleur ou pour le pire. Mais c’était sûrement probable. Et si Mademoiselle Evans avait l’intention de la recroiser, c’était bien qu’elle comptait la laisser partir comme elle était venue, non ? Alors même qu’elle avait connaissance de cette entrée secrète. C’était peut-être une forme de preuve de confiance. Ou alors Mademoiselle Evans était en réalité si puissante qu’elle ne craignait même pas d’amener des étrangers dans les passages secrets des appartements de son sénateur. Pendant un bref instant, Tess imagina un scénario diabolique où le Sénateur en question était en réalité manipulé par cette femme aux pouvoirs obscurs, et elle prendrait ainsi le contrôle du Sénat et...

Mais non, elle se faisait des idées, voilà tout. Ce n’était qu’une employée vachement zélée. Et bien gaulée. Y avait-il du silicone ou de la biotechnologie là-dedans ? Tess soupira. Y’en a qui avait vraiment tout pour eux, quand même.

- C’est bon, je vais faire plus attention niveau fringues. Tellement que vous m’reconnaîtrez même pas !

Elle se renfrogna dans son fauteuil. Elle avait envie de décamper, mais ne se sentait pas le droit. Le ton un peu autoritaire dont elle s’était foutue un peu plus tôt avait finalement eu un effet sur elle depuis l’évocation de son nom. Maintenant, elle ne se sentait plus aussi libre. C’était désagréable et en même temps, cette femme ne cessait d’attiser sa curiosité. Mademoiselle Evans. Le nom respirait l’innocence, l’élégance… Quoi d’autre ? Impossible à définir. Etait-ce son vrai nom ? Tess doutait soudain de tout ce qu’elle avait cru savoir à son sujet. La perspective d’avoir une alliée restait malgré tout… Séduisante.

Mais elle n’arrivait plus à formuler de question. Alors elle se contenta de soutenir le regard de Mademoiselle Evans.
Invité
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Le coup avait fait mouche, la belle assurance de la demoiselle avait cédé la place au trouble, à la confusion, mais bien vite la colère reprit le dessus. Il n'était jamais très agréable de voir toute sa fierté être simple réduite à rien par un plus malin que soit. Il était temps à présent de faire comprendre à la petite qu'elle n'était pas en position de négocier.

« L'accoutrement n'est qu'une chose parmi d'autres. Ce n'est pas suffisant pour réussir à rester cacher ici, d'autant plus lorsque l'on se trouve sous les ordres d'un maître si peu soucieux de la sécurité de ses protégés. Combien de temps avant qu'un nouvel incident de ce genre ne se reproduise ? et ne vous coûte, cette fois-ci, bien plus cher que ce que vous êtes prête à payer. »

Il fallait réussir à insinuer le doute. Faire comprendre doucement que l'allégeance aveugle n'était, bien souvent, qu'au dépend de l'Apprenti et dans l'intérêt entier du Maître, d'autant plus chez les Siths.

« Vous avez le choix. Je ne pourrais pas vous laisser repartir sans être sûr que les ombres que vous avez amené de Korriban n'envahiront pas ces lieux. Penser que nous ignorons tout de vous, de vos… aptitudes, serait une faute grossière qui risquerait d'étouffer tout à fait tous vos espoirs. »

Je savais le soin que nous avions mis à cacher ce que nous étions. Même si nous faisions l'objet d'une étude soignée, personne ne viendrait à douter de nos personnes. Gabrÿelle Evans était une entité intouchable, trop peu signifiante et pourtant capable de beaucoup. La jeune fille était en position de faiblesse tandis que je me tenais en surplomb.

« Vous l'aurez compris, je vous laisse ce choix : soit vous saisissez la chance qui se présente à vous de bénéficier d'un enseignement qui vous soit profitable, soit vous continuez de vous entêter à poursuivre une route qui ne vous mènera jamais à rien de fructueux. Réfléchissez bien. Dans le premier cas, vous deviendrez plus,,, à l'aise dans votre rôle, dans ce monde. Dans le second, je finirai par remonter à la source de votre enseignement et trouverai le moyen de la tarir ; non pas parce que je voudrais vous nuire, mais parce que je ne pourrais pas permettre à vos ténèbres de s'insinuer au cœur de notre équilibre. »

L'alternative était posée. Je ne pouvais l'obliger à accepter notre aide. Il était impossible d'arrêter la chute d'un individu qui ne souhaitait rien d'autre plus vivement que de rencontrer le sol. Cependant, je pouvais toujours faire mon possible pour faire comprendre à cette petite où était son intérêt, malgré sa naïveté. L'enseignement Sith avait ceci de cruellement insatisfaisant qu'il transformait ses pratiquants en coquille vide, dépourvu du moindre esprit d'entreprise.
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La frustration et la curiosité se disputaient la place dans l’esprit de la jeune Lorrdienne. Frustration d’être prise la main dans le sac, et sans ses bottines qui plus étaient. Merde, il allait falloir qu’elle trouve un moyen de les récupérer. Et si quelqu’un les retrouvait et décidait de prélever son ADN grâce à un vieux cheveux tombé là ? Jamais elle n’aurait dû regarder ces holo-policiers à deux crédits dans la navette qui l’avait conduite de Kuat à Coruscant. Maintenant, elle s’inquiétait pour des futilités alors que le plus grand danger se trouvait là, juste sous son nez. A moins que ce ne soit qu’une grande opportunité ?

Quand bien même Mademoiselle Evans avait pris le dessus sur Tess, elle n’en suscitait pas moins d’intérêt à l’avoir piégée ainsi. Au contraire, Tess était capable de savoir lorsqu’elle était face à quelqu’un de plus fort que soi, qu’il ne serait pas intelligent d’affronter tête baissée. C’était bien une qualité qui lui avait permis de survivre jusqu’ici, d’ailleurs. En revanche, cette femme était aussi légèrement agaçante lorsqu’elle sous-entendait qu’Anthana n’avait que faire de sa sécurité : il y avait encore très peu de temps que sa maîtresse l’avait tirée des griffes d’un Seigneur Sith défunt, sur Kuat. Un horrible monstre, qu’elle n’oublierait jamais, qui avait tenté de s’emparer de son corps et de son esprit. Si Anthana n’avait pas été là pour la sauver, elle serait sûrement morte ou transformée en zombie-esclave à l’heure qu’il était. Par conséquent, Tess avait une certitude : sa maîtresse tenait très à cœur la sécurité de sa petite protégée. Mademoiselle Evans l’avait donc peut-être piégée, mais elle se trompait sur son mentor. C’était peut-être mieux ainsi, histoire que cette femme n’en sache pas trop sur la véritable nature de sa maîtresse.
Il n’en restait pas moins qu’entendre des critiques sur Anthana, même à demi-mot, l’agaçait au plus haut point. C’était un phénomène d’ailleurs tout à fait nouveau pour Tess : jamais auparavant elle ne s’était inquiétée du mal que l’on pouvait dire d’un diable ou d’un autre. Elle ne s’inquiétait même pas de ce que l’on avait pu dire d’elle-même ! Qu’était-ce alors que cet étrange sentiment, sinon la naissance d’une loyauté envers celle qui avait sauvé sa vie, au sens littéral comme au sens figuré ? Tess n’aurait jamais imaginé être capable d’un tel aveuglement. Car c’en était un, à n’en pas douter. Mais un aveuglement agréable, car il donnait un repère et un peu plus de sens à sa vie.

Tess se rendait bien compte qu’elle avait failli. Elle n’aurait jamais dû être découverte de la sorte. C’était la condition numéro une à laquelle elle devait répondre pour pouvoir rester au Sénat auprès d’Anthana. Il allait falloir, elle le savait, qu’elle fût moins fidèle à elle-même. Qu’elle enfilât des vêtements d’enfant de diplomate ou de jeune première. Et surtout, d’apprendre à dissimuler sa présence dans la Force.

Elle soupira bruyamment, avant de lever le regard vers Mademoiselle Evans, circonspecte.

- Je préfère bénéficier de votre « enseignement », alors.

Sa réponse était sincère. On avait toujours intérêt à apprendre des autres, et même de ses ennemis. Alors pourquoi pas de cette femme ? La question était de savoir ce qu’elle pouvait bien vouloir lui enseigner… Etre à l’aise dans ce monde, qu’est-ce que cela signifiait ? Peut-être s’était-elle fait des films sur cette femme, peut-être voulait-elle juste lui prendre les règles de l’étiquette. Ce serait bon à prendre aussi. Mais elle avait parlé de Korriban et de ses ombres… Maîtrisait-elle elle-même la Force ? Pouvait-elle lui apprendre à se dissimuler efficacement tel que le souhaitait Anthana ? Tess s’était entraînée dur pour réussir à apprendre les bases du voile de Force, mais il n’était pas parfait et surtout, elle ne savait pas le maintenir constamment. Ce devait précisément être pour cela qu’elle avait alerté des Jedi.

- Vous voulez m’apprendre quoi ? demanda-t-elle avec une étincelle d’intérêt dans le regard.

La question était sortie toute seule. Sa curiosité, comme toujours, l’emportait. Elle était décidément incorrigible. Allez, quoi, Anthana ne verrait sans doute aucun mal à ce qu’elle apprît deux-trois trucs de femme-espion du Sénat
Invité
Anonymous
Je souriais aimablement à la jeune Ghornwell qui, je ne sais pourquoi, me semblais finalement plus sympathique le temps passant. Elle était naïve, spontanée, peut-être même un peu idiote mais, nous le sentions, le Côté Obscur n'avait finalement que peu d'emprise sur elle. Ni menace, ni vocifération haineuse, ni colère. Si elle avait montré des sentiments humains, ces derniers ne s'étaient pas montrés aussi passionnés et exacerbés que ceux de ses confrères des Ombres. Tess était sûrement plus proche de Cosmos que des Siths sans qu'elle s'en rendît elle-même compte.

« Si nous commencions par vous apprendre à être une femme d'ici plutôt qu'une jeune fille des rues ? Levez-vous, je vous prie. »

La jeune fille obtempéra non sans me lancer un regard provocateur, du genre de celui que les jeunes gens jettent à leur mentor lorsqu'ils sont partagés entre la peur de la leçon à venir etl a curiosité quant à son contenu. Immédiatement, je plaçais une main au creux de ses reins et insistais lourdement dessus avant d'attraper son menton et de le redresser.

« Répartissez l'air dans vos poumons, Tess. Votre poitrine n'est pas encore bien affirmée, cela n'est pas choquant, mais lorsque vous aurez fini d'être une femme, vous pavanez ainsi le poitrail gonflé d'air vous donnera l'air d'une dinde appelant le dindon à fourrer son bec dans vos plumes. Je ne pense pas que ce soit l'effet que vous recherchiez et, entre nous, les politiciens auront déjà bien assez à cœur de vous montrer toutes leurs qualités d'étalon sans les inviter ainsi à la saillie. Amener l'air ici, dans le bas, afin qu'il flirte avec le diaphragme, sans pour autant vous déformer le ventre. En prêtant attention à cela, vous parviendrez à maîtriser si bien votre respiration que personne ne remarquera même les mouvements de l'air dans votre corps. Se tenir comme une jeune femme et non comme une gamine des rues est la première chose qu'il vous faut acquérir si vous ne voulez pas jurer continuellement en vous promenant dans ce décor des hautes-sphères.

Maintenant, vous allez me fournir, dans l'ordre que vous souhaiter, trois mensonges et trois vérités. Alternez comme vous le souhaitez, soyez concise ou profuse à votre souhait. Je vais vous apprendre à mentir comme une femme politique, ni comme une Sith, ni comme une Jedi. À mentir comme une femme du commun, ce genre de mensonge qui ne sera jamais décelé même par votre Seigneur puisqu'il sera trop confiant en ses propres capacités, trop négligeant de l'art des petits pour parvenir à le contrer. »
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