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J'étais là, assis, observant mes mains autour desquelles se trouvaient ces menottes restreignantes. Avec elles aux poignets, j'étais coupé de la Force, à nouveau. C'était comme sur l'Altramentar, sans les tortures mentales. C'était la "façon Jedi". Mes paupières clignèrent lentement, alors que le souvenir de ce qui m'avait fait me retrouver là revenait...

****

-"Tu comprends rien : TU FAIS CHIER ! Je venais de la retrouver ! J'avais eu une putain de chance. Et maintenant, je peux tout recommencer !"

La pluie coulait averse, et dégoulinait de partout sur mon visage. J'étais littéralement trempé, mais ma colère n'en était pas moins lisible sur mon visage. Jamais je n'aurais cru toucher de si près et si tôt mon objectif, et elle était partie avant même que je ne puisse trouver les réponses à toutes mes questions, alors oui j'étais furieux, en rage. En rage contre ce Jedi en face de moi, en rage contre les Jedi, contre Tonton qui avait peut-être bien sa part de responsabilité là-dedans, mais aussi contre moi, qui n'avait au final pas su la rattraper.

****

Joclad. Il m'avait mis la main dessus et avait clôturé une traque. Bien sur, je m'étais opposé quand nos opinions avaient divergé, et c'est probablement ce qui l'avait poussé à me placer ces fichues menottes, et à me défausser de mon sabre, de la vibrolame que j'avais trouvée sur Dantooïne ou encore de tout le reste de mes affaires. Tout était sous clé, dans un coffre pas loin. J'étais dans une pièce de communication, à bord d'un vaisseau trois places du Temple et en route très probablement pour celui-ci. Le Sieur Draayi avait de toute façon était clair sur ses intentions : me ramener au Temple, point. Mais il était fou, et les Maitres avec lui, s'ils pensaient que j'allais renoncer si facilement. Je m'étais décarcassé pour trouver un moyen de localiser Velvet, et je comptais bien le mettre à profit maintenant que je l'avais reperdue. Joclad -et tous les autres- ne serait qu'un grain de sable dans l'engrenage, une gêne dont je me débarrasserais sans mal et très vite.

Un pas régulier se faisant entendre sur les parois du vaisseau, ma tête pivota et regarda la silhouette qui arrivait, un soupir las sortant de ma bouche. Levant légèrement les poignets, pour montrer les menottes, j'enclenchais la discussion.

-"Tu peux me les enlever, tu sais. J'ai compris. Quoi que je fasse, tu resteras buté et tu me ramèneras au Temple en bon toutou..."

Un rire narquois, mais peu audible s'échappa de moi, presque comme un soupir et s'estompa. Oui j'avais compris. Je savais que me battre avec Joclad ne rimerait à rien, car au final, tonton l'avait bien formé, et il était plus talentueux que moi.

-"Je n'essayerais pas de m'échapper. Pour aller où de toute façon ? Je vais pas sauter dans le vide intersidéral. Ni Hyperspatial. Et puis, ça me serre au niveau des poignets."

Ma tête revint à la contemplation de celles-ci, l'esprit pensant.

-"T'es conscient que ça ne change rien ce que tu as fait. Tu peux me ramener au Temple autant de fois que tu veux, ni toi ni eux n'avez le pouvoir de m'arrêter. Peut-être pas aujourd'hui, peut-être pas demain... mais vous ne me retiendrez jamais suffisamment longtemps."
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Je n’avais strictement rien répondu. Cela aurait été gaspillé des mots pour rien. Il n’aurait pas écouté. Je l’avais retrouvé, et c’était ce qui avait importé à mes yeux. C’était ma mission, et je comptais bien l’exécuter telle qu’elle. Je devais ramener Zélonion au Temple. Mais de là à m’accuser du départ de cette femme, je trouvais cela plutôt sévère. D’autant que je ne l’avais pas forcé à partir. J’avais juste dis que j’étais là pour ramener Zélonion au Temple. Et à un moment, elle avait tout simplement filer. Et bien évidemment, pour Zélonion, c’était de ma faute. Qu’il pense ce qu’il veut après tout. Il en a parfaitement le droit. Il devait se calmer. Et vu que les mots n’y feraient rien, j’étais directement passer aux menottes, et je l’avais trainé jusque dans mon vaisseau de transport.
J’aurais aimé avoir d’autres choix, mais c’était la seule solution pour le ramener au Temple.

Au final, nous étions partis, et j’avais pris la direction d’Ondéron. Il y avait bien au moins une journée de voyage, si tout se passait sans encombre. J’avais laissé Zélonion seul dans une pièce sans un mot. Il était encore énervé et j’étais parti méditer dans le poste de pilotage qui n’était autre qu’adjacent au lieu où se trouvait Zélonion. J’avais ressenti la nécessité de réfléchir, de faire le vide avant de contacter le Conseil pour les informer de notre retour.

Assis en tailleur, les yeux clos et les mains reposant sur mes genoux, je me tenais bien droit, dans la pénombre du poste de pilotage. Cela faisait plus d’une heure que je méditais. L’esprit clair, serein, je recherchais non pas la Force Vivante qui nous entoure tous de manière constante, mais bien la Force Unificatrice. Celle qui lit les astres, les mondes dans l’espace et le temps. J’avais mis de côté la méditation mobile depuis mon retour de Ruusan pour l’étudier plus en détail, posément. C’est elle qui dicte notre destinée, qui vous prévient du danger. C’est elle, celle que je considère comme une Amie. Encore faut-il pouvoir la toucher, alors que de nature, c’est elle qui vient à notre rencontre.

Et cela pouvait prendre du temps. Beaucoup de temps pour la ressentir enfin. Et cela même après quinze années de formation. Mais je ne pouvais pas passer tout le voyage à méditer. Je devais parler à Zélonion, ne serait-ce que pour tenter de lui expliquer ma façon de voir la chose qui, il faut le préciser, était différente de ce qu’il pouvait penser de moi.
J’ouvrais doucement les yeux.

Le vent balançait avec légèreté les branches des arbres qui peuplaient la forêt, sifflant lentement alors que le bruit de l’eau de la petite rivière ricochant contre les cailloux de son lit. Le soleil avait du mal à frapper, si ce n’est au cœur du cours d’eau qui semblait glisser jusque dans le fond de la vallée. L’environnement était paisible, et l’on pouvait entendre les oiseaux au loin. Moi qui étais assis à l’instant à l’avant d’un navire, je me retrouvais dans ce décor splendide et magnifique.

La Force…

Je me relevais intrigué, portant mon regard autour de moi. C’était à la fois si réel et trouble à la fois. Si trouble.. Un vaisseau. Il y avait un vaisseau derrière-moi, plus loin. L’avant enfoncé dans la terre, de la fumée et des étincelles. Deux silhouettes floues. Trop floues pour que je puisse les identifier. Je cherchais à m’avancer, et tout devenait plus flou et soudainement oppressant. Comme si je ne devais pas trop en voir, ou bien, comme si je n’en avais pas les capacités pour. Et il y avait cette voix… Ou plutôt ce murmure lointain qui semblait m’appeler. Ou bien déclarer simplement quelque chose. Je devais m’immobiliser pour écouter.

Elle me parle…

Ecoutes.. Je tournais la tête dans la direction du murmure. Rien. Il n’y avait rien. Le décor semblait s’effriter petit à petit et la voix s’intensifiait, plus clair. Comme si tous mes sens étaient à présent en éveil. Et soudain, ce flash et ce bruit strident. Je ferme les yeux et porte les mains à mes tempes, me repliant sur moi-même.
J’ouvrais soudainement les yeux, découvrant de nouveau cette obscurité percée par les faibles voyants lumineux du tableau de bord. Je me relevais alors, clignant des yeux comme si j’essayais de comprendre. J’étais parvenu à la toucher alors que j’allais remettre ma méditation à plus tard. La Force Unificatrice… Ecouter.

Ecouter quoi ? Ecouter qui ? Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Et ce vaisseau écrasé ? Cette forêt ? Je secouais la tête, pivotant pour sortir du poste de pilotage. Zélonion. Je devais aller le voir, ne serait-ce que pour savoir s’il se portait bien. Je devais aussi informer le Conseil de notre retour. Ecouter… Ce mot me revenait encore en tête alors que je laissais coulisser la porte donnant dans la petite salle de communication. Zélonion était là. Ou aurait-il pu aller de toute manière ?

Je semblais encore ailleurs, l’écoutant à peine justifier que je lui retire ces menottes de Force. Mon regard finit par se porter sur lui, alors qu’il me dévoilait clairement sa volonté de fuguer à nouveau. Et mine de rien, j’hochais simplement très légèrement du menton alors que je venais m’asseoir en face de lui, usant de la Force pour déverrouiller le mécanisme des entraves qui encerclaient les poignets de l’Initié. Finalement, un regard des plus froids digne d’un certain autre Tianesli venait se poser sur Zélonion.

- Au moins tu es plus coopératif et plus calme que tout à l’heure.

Je ne laissais absolument rien paraitre, et le ton de ma voix semblait aller de pair avec mon regard. J’étais encore à moitié en train de songer à cette vision, et pourtant, ce que disait Zélonion était d’une grande importante et il méritait d’être entendu.

- Zélonion. Ton absence a provoqué beaucoup d’interrogations au Temple. Certains de tes amis se font du souci pour toi. Ils s’inquiètent. Et le Conseil est intrigué. Ils veulent savoir pourquoi tu as fugué. Pourquoi tu n’as prévenu personne, même pas ton oncle. Personnellement, j’aimerais également connaitre ces raisons.

Je croisais calmement les bras, l’observant, pensif. Fuguer, hein ?

- Est-ce là ton désir ? Fuir le Temple ? Mettre un terme à ta formation de Jedi ? Ou bien est-ce quelque chose qui t‘es venu sur un coup de tête ? Car si quitter définitivement le Temple est ce que tu veux, lorsque nous passerons devant le Conseil, je pourrais appuyer ton souhait et demande rà ce que tu passes devant le Conseil de Réassignation. Mais comprends bien une chose. Ce sera un choix définitif. Et que ce choix, tu l’as toujours eu. Quitter l’Ordre est toujours possible, Zélonion. Encore faut-il que cette décision soit justifiée.

Finalement, je me levais, m’approchant de la console de communication du vaisseau, y déposant mon comlink dans un emplacement situé sur le panneau de contrôle, sur une connectique adaptée. J’avais un sentiment étrange, très léger. Cette vision allait surement me travailler pendant un long moment. Et même si les paroles d’Ilia concernant la Force Unificatrice et l’incertitude de l’avenir, je restais sceptique. Après tout, n’étions-nous pas à bord d’un vaisseau ?

- La concernant, on la retrouvera. Ton attitude tout à l’heure était profondément déplacée, sous l'emprise de la colère. Tu devrais méditer plus, Zélonion. Il faut que je contacte le Conseil, pour les informer de notre retour.


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-"Ma formation de Jedi ... Laisse-moi rire. Elle a jamais commencé selon le Conseil. Quand à la réassignation, qu'importe. Que ce soit du Temple ou d'un des Corps, je m'évaderais de toute façon."

Un nouveau rire étouffé s'échappa de moi, mais mon ironie à son égard n'avait que peu d'impact. Le voila qu'il se levait et qu'il annonçait qu'il allait prévenir le Temple. J'étais peut-être résigné à rester dans ce vaisseau, mais je n'avais pas non plus envie d'un comité d'acceuil à mon arrivée du genre à "Tianesli barbu et âgé". Il fallait que je trouve quelque chose. Quelque chose pour retenir sa main, et la première idée qui me vint fut encore :

-"Ça c'est sur. Je la retrouverais. Mais ce sera pas grace à toi, ni à n'importe quel maitre. Mais s'il te plait, arrêtes de te la jouer. J'ai prévenu Tonton. Je lui ai juste pas donné tous les détails. En même temps, vu que lui il a pas été foutu de m'écrire le moindre mot depuis plus d'un an, j'aurais peut-être pas du. Il a peut-être oublié mon écriture. Peut-être que tu le sais, toi qui cherche tant à l'imiter..."

Oui j'avais remarqué. Son petit air à la Tianesli froid que savait avoir le vieux. Et il y était presque, sauf qu'il lui manquait un détail : Tonton, c'était son air naturel.

-"Dis-moi juste, avant de les appeler... Ta mission c'est de me retrouver et de me ramener ? Mais ton voeu c'est pas d'aider le citoyen."

Et un regard de plus vers les menottes me suffit à continuer ma "plaidoirie".

-"Mais non. Plutôt que de m'aider, tu copies les usages Sith. Certes c'était des menottes, mais ici ou l'Altramentar, je vois pas de différences. Ni chez les Sith, ni chez les Jedi ma vie ne m'appartient. Et pour une fois que je veux faire quelque chose de bien, une toute petite chose, l'Ordre s'excite. On nous apprend la compassion, mais aussitôt que l'on se pose une question, si l'on est pas "bien vu" par le Conseil, on se retrouve menotté et emmené de Force."

Il m’énervait. Je le sentais en lui, ce besoin d'être Monsieur Je-sais-tout, Monsieur Je-comprend-tout. Mais il se trompait. Je savais d'expérience que le Conseil n'était pas toujours le meilleur choix, il l'avait montré par le passé. Et cette "rancune" enfouie au plus profond de moi était présente, prête à sortir.

-"Tu dis que tu veux savoir. Voyons voir ça. Tu veux tant que ça que je te dise ce que je suis parti chercher. Tu crois que c'est elle. Bah tu te trompes. J'avais aucun moyen de la trouver, si ce n'est un : les Nexus de Force."

Mon visage se fendait d'un sourire malicieux. Pas un instant je le pensais capable de me croire, mais je devais reconnaître que lui planter le doute me plaisait d'une manière un peu ... un peu Sith.
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Affligeant... Son comportement était tout simplement inacceptable. Et ses propos, quant à eux, étaient d’une part incohérent, d’autre part totalement déplacé en plus d’être dit sous une certaine colère. En plus d’être visible au travers de son comportement, je pouvais la sentir. Mais je crois que le pire dans tout ça, et qui malgré-moi resta en travers de ma gorge, c’est qu’il se croit autoriser et surtout bien placé pour me faire la morale. Lui ? Qui avait fugué et qui n’avait aucune intention de revenir ? Lui qui n’a cessé de se montré impulsif envers les Maitres, qui ne respectent pas les règles ? Non. Il n’avait aucun droit de me dire ça, et encore moins d’affirmer que je faisais de l’excès de zèle alors que j’ai passé toute mon existence à effectuer les tâches avec discipline.

Alors oui, forcément, je n’avais pas activé l’holo-transmetteur de bord. Moi qui tâchais toujours de rester calme et serein, et qui détestait par-dessus-tout devoir hausser le ton, j’allais devoir mettre les choses au clair. Quitte à déformer un peu la réalité sans mentir pour autant, il devait comprendre qu’à m’insulter et à me dénigrer il n’obtiendrait aucune aide ni aucune faveur de ma part.
Mais pour l’instant, je restais silencieux, encaissant les attaques, et écoutant celles dirigées vers le Conseil et pire encore, contre son oncle Léonard.

Et là encore, rien, pas un mot. Je me contentais de le regarder argumenter. Il semblait avoir besoin de se vider de toutes ces émotions, de ses sentiments. Et c’était là un peu mon devoir, d’écouter ce que les gens ont à dire. Même si c’est pour vous faire traiter de « pseudo-Sith », ou pour entendre un Initié critiquer l’Ordre Jedi et ses principes. Et finalement, il se tût, et je décroisais pour ma part les bras.

- C’est bon ? Tu as finis ?

Le ton était plus dur, bien moins délicat qu’à l’accoutumée. Et pourtant, je conservais cette aura de calme et d’apaisement que je n’avais pas il y a de ça dix ans. A cette époque, il aurait déjà épousé l’un des murs de la pièce. Non, c’est vrai, j’avais quand même changé avec le temps. En bien, semblait-il.

- Quand je te parlais de quitter l’Ordre, je ne parlais pas de partir pour un des corps de Service. Et après ce que j’ai entendu, je crois que ce choix est déjà bien ancré dans ton esprit. Tu veux partir ? Pas de problème. Car mine de rien, si tu n’as pas encore réalisé que mon rapport sur ton comportement lors de notre retour va avoir un poids important sur la décision de ce Conseil que tu sembles tant mépriser.

Je posais mes mains sur mes hanches, comme pour prendre une pause plus autoritaire qui ne m’allait clairement pas du tout, et qui n’était en soi pas du tout souhaitée. Mais je n’avais pas terminé. Pas encore.

- Non tu n’as pas prévenu Léonard. Pour la simple et bonne raison que si tu lui avais envoyé un message, je l’aurais vu. A moins qu’il l’est prit avant que je m’en rende compte. Et dans ce cas-là, tu n’as aucune raison de m’insulter, Zélonion.

C’est vrai. C’était moi qui prenais les messages de Léonard lorsque j’étais encore son Padawan. Et s’il n’avait pas intercepté le message, c’est que ce dernier n’était jamais arrivé à destination.

- Comment oses-tu me comparer à un Sith alors que tu n’es même pas capable de contrôler tes émotions. J’ai fait serment de protéger la République et ses principes, de protéger la liberté et de faire tout mon possible pour amener la paix en son sein. Arrêtes de te faire passer pour une victime Zélonion. Et ne va pas dire que le Temple ne t’as rien appris après toutes ces années. Ce n’est pas vrai. Si tu es là, ce n’est pas pour rien. Tu refuses juste de le reconnaitre et d’en faire l’usage pleinement.

Je soupirais et m’approchais. Mine de rien, mon ton avait fini encore une fois par s’adoucir sur les derniers mots. Car au final, c’était évident. Il était pris d’un profond malaise. Comment expliquer son comportement sinon ? J’étais avant d’être un Chevalier, son ami. Enfin, j’espérais encore l’être. Et je finissais par me baisser, pour me placer à sa hauteur et relancer sur un ton plus calme.

- Quelle est l’origine de ton mal être, Zélonion ? Tu ne peux pas me le cacher, c’est bien trop visible à présent.

Je souriais doucement, avant de me relever et de me retourner pour enfin passer cet appel. Et j’avais même pas fais deux pas que la phrase tomba. Instantanément, j’avais pivoté. Nexus de Force ? I parlait bien du Nexus de Force dans le sens de…

- Où as-tu entendu parler de ça Zélonion ? Ce n’est pas la première chose que l’on trouve dans les archives du Temple. Un Nexus. Es-tu aussi stupide pour vouloir t’y rendre ? Le seul que l’on connaisse c’est Korriban Zélonion ! Ce serait une pure folie.


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Non je n'avais pas fini. J'en étais même loin, mais je voulais pas trop en dire, et c'était pourtant déjà le cas. Il n'y avait qu'à le voir me parler de mon "mal-être", se mettant à ma hauteur. Qu'est-ce qu'il pouvait comprendre à ça ? Pourquoi je lui en parlerais ? Pourquoi j'en parlerais seulement à quelqu'un ? C'était une vieille histoire, une histoire classé comme dirait certains Maitres...

Mais j'avais réussi. Il n'avait pas appuyé sur ce fichu bouton, et j'avais réussi à gagner du temps. Et il pouvait bien croire ce qu'il voulait sur les messages envoyés à Tonton, je savais ce que j'avais fait : un glissé sous sa porte de chambre au Temple et l'autre envoyé sur son datapad. Et c'était évident qu'il ne devait pas tout savoir. Savait-il pour les mots que Tonton m'avait fait passé de maman, ou pour la photo d'elle caché dans un recoin de mon tiroir de chambre ?

-"Faut croire que j'étais plus attentif aux cours qu'il n'y parait ..."

Je n'avais pas pu m'en empêcher. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Et au final, je ne le voulais pas non plus. Qu'est-ce qu'il croyait ? Que j'allais lui révéler tous mes secrets ? Peu de cours parlait des Nexus, tant peu de cours traités d'un sujet approchant, et la possibilité que je me sois intéressé au phénomène n'était pas impossible. Mais la vérité était pourtant différente, et si je n'aimais pas mentir, je n'avais pas envie de lui dire qui était la première personne à m'avoir mentionné cette merveille de la Force...

~"Bien sur. On est amis non, et les amis sont là pour ça. Ce serait une façon de te renvoyer la balle pour toutes tes visites."~

Un souvenir fugace s’immisça dans ma mémoire. Et face à lui, c'est plus de la peine que je ressentais. Une peine qui recouvrit ma colère, comme elle l'avait fait si longtemps. Mon visage se détourna un instant et ...

-"Quelqu'un m'en a parlé... il y a longtemps. Et c'est pas le genre de choses que je suis capable d'oublier."

J'étais prêt à mentir, mais pas quand je me rappelais d'elle. Et au fond je n'avais pas envie de l'oublier. Je me l'étais juré, autant que de toujours tout faire pour qu'elle soit fière de moi. Et relevant ma tête, j'avisais Joclad. Et au final je pouvais pas le croire sérieux. Il déconnait autant que moi ou bien quoi ?

-"T'es pas sérieux ? Tu crois que je veux aller sur Korriban ? Devenir Sith ? Réfléchis ... Si c'était le cas, je les aurais rejoint sur l'Altramentar, plutôt que de laisser une pétasse me découper... Et c'est pas parce que ta connaissance est limitée que la mienne devrait l'être ..."

Oui bon, j'étais peut-être encore piquant pour le coup, mais fallait pas charrier non plus. Et me levant, je divulguais une poche secrète de ma ceinture et en sortait une clé de données de datapad, un simple support pour emmagasiner pas mal d'information.

-"Tu pensais quand même pas que je prenais aucune précautions."

Puis, m'approchant de la table de communication, j'entrais la clé pour en activer la lecture. Puis j'ouvrais un dossier et enfin un fichier avant de continuer, disant :

-"Maitre Ped'dia, un Wookie d'il y a un bail a fait des recherches sur les Nexus. Il en a recensé quelques-uns, ou au moins des idées de certains emplacements possibles. Et l'un de ces emplacements ... "

Devais-je lui dire ? Je ne savais pas trop. Mais il n'avait pas appuyé sur le bouton. Il n'avait pas prévenu le Conseil. Qui sait ? Peut-être que l'honneteté allait tourner la situation en ma faveur, et si pas, il me faudrait juste être malin. Du genre, ne pas donner toutes mes cartes trop vite.

-"... c'est Tython."
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Un profond soupir fut ma seule réponse. Son ton était profondément déplacé et franchement, je commençais à en avoir assez de l’entendre me cracher à la figure toute son impulsivité et sa colère. Je n’étais pas un Maitre, et je n’avais pas envie de m’attarder à parler à un mur. J’avais encore beaucoup à faire au Temple. Des choses que j’avais dû mettre en suspend pour aller le retrouver. D’ailleurs, la façon que j’avais eu de le retrouver m’avait paru étrange. Il s’était appliqué à laisser le moins de traces possible. Et il s’était montré plutôt efficace. Et les indices et traces seules n’auraient pas suffis à le retrouver, clairement. Et ce n’était pas des témoins plutôt douteux qui m’avaient donné plus d’information.

J’avais médité et j’avais vu. J’avais senti son parcours à travers la Force. Sa position très approximative. Et j’avais finis par le trouver. Grâce à un peu de chance pour certains, un pressentiment pour d’autres. Et maintenant, j’avais eu cette vision encore plus étrange et plus floue. Depuis le début, cette mission prenait un tournant étrange. Je ne m’étais jamais senti autant transcender par la Force depuis le jour où j’avais quitté le Temple dans l’optique de le retrouver, là où d’autres avaient, à ce que j’ai compris, échoué. Sérieusement, il y avait vraiment quelque chose d’étrange.

Je restais là, à sa hauteur, à l’observer. Une partie de moi avait voulu lui renvoyer son arrogance et son insolence à la figure. Mais je n’avais rien dis, car je ne savais pas si c’était réellement judicieux, à présent. Et m’apprêtant à me relever, il se remit à parler. Et ce n’était plus de l’impulsivité que je percevais dans sa voix. C’était quelque chose de bien différent. A l’opposé même. Une pointe de tristesse, de nostalgie peut-être ? C’était rare de le voir dans cet état, pour ma part en tout cas. En fait, c’était sans doute la première fois en ce qui me concerne.

- Et ce quelqu’un n’a pas de nom ? lançais-je, sur le même ton calme et serein.

Je ne voulais pas me montrer oppressant. Il n’avait pas besoin de cela. Et surtout, j’espérais que cela m’éviterais de recevoir une nouvelle pique acide de sa part. Mais d’une certaine manière, j’y étais déjà préparé. Quant à Korriban.. Oui j’étais sérieux. Je n’avais jamais entendu parler d’un autre Nexus de Force. Et le problème, c’était qu’il était de nature obscure, après tout ce que les Sith et leurs ancêtres avaient fait pour pervertir cet endroit. Ou plutôt, ce que cet endroit avait fait des ancêtres des Sith. Mais ça, c'était une autre histoire. Concernant la remarque piquante, je préférais y faire l’impasse pour l’instant.

- Partir en supposition ne sert à rien, Zélonion. Concentres-toi sur l’instant présent. Je parlais de Korriban car c’est à mes yeux le seul Nexus dont l’existence a été prouvée. Et je ne te laisserais pas aller sur ce monde. Même si tu m’affirmes là, maintenant, que ce n’est pas du tout ta destination finale.

Je me redressais finalement, pour m’écarter et le regarder se diriger vers la console de communication. Entre nous, je ne pensais pas qu’il veuille contacter le Conseil en personne. Et j’avais forcément raison. Puisqu’au lieu de ça, des données apparurent sous forme holographique, défilant sous mon regard alors que j’écoutais avec encore plus d’attention. Et finalement, ce fut presqu’un rire qui s’échappa de ma gorge lorsqu’il m’informa du choix de son possible Nexus. C’était tout simplement délirant.

- Tython ? … Zélonion, personne ne sait où se trouve Tython. Depuis le temps, c’est presque devenu une légende Jedi. Des centaines de Jedi, voire peut-être même plus, sont déjà parti à la recherche de ce monde par le passé, sur une période s’étalant sur des milliers d’années. Et aucun d’entre eux ne l’a trouvé. De plus, plus le temps passe, plus les indices ne disparaissent. Alors à moins d’avoir été transcendé par la Force, et encore même là je sais pas si ça serait suffisant pour te croire, tu ne la trouveras pas.

Je soupirais à peine, continuant d’observer les données qui défilaient sous mes yeux, les avalant avec un intérêt certain. Et finalement, je posais mon regard sur Zélonion.

- Je ne remets pas là en cause tes capacités. C’est juste que tu ne peux pas ignorer l’histoire, les faits. Tython, si elle existe vraiment, est pour l’instant une planète perdue. Je crains que tu sois obligé de trouver un nouveau Nexus, Zélonion.

Intéressé par le sujet, j’en oubliais mon appel au Conseil…

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Bin voyons ... Tython était une planète perdue... Sans blague. Comme si je le savais pas ça. Mais franchement, son scepticisme était "fracassant". Elle est perdue, donc point à la ligne ? Bah non. Pas point à la ligne. J'étais pas du tout d'accord avec ce principe. Et pivotant ma tête dans sa direction, je me voyais très bien le lui expliquer.

-"Et si elle ne l'était pas ? S'il existait un moyen, une chance même infime d'en fouler le sol ? Tu me laisserais un délai ?"

Rien n'était moins sur, mais son intérêt me laissait espérer. Puis je n'avais rien à perdre, si ce n'est un plan pour retrouver Velvet. Fallait-il que je joues cartes sur table ? Que je lui révèles chacune de mes découvertes sur le sujet ? Bref, ma tête revint à la projection holographique et je pianotais. Et très vite, une demande de mot de passe s'afficha. Bah oui, j'étais du genre prudent, et plutôt deux fois qu'une. C'est que c'était pas rien ces données alors.

- Et ce quelqu’un n’a pas de nom ?

Sa question préalable me revint en tête. Bien sur qu'elle avait un nom, et un nom magnifique. Mes doigts frolèrent alors chacune des lettres le composant, tapant virtuellement des lettres devenant visible une fraction de seconde : H-E-L-E-N-E. Hélène... Repose en paix. Le dossier s'ouvrit et je sélectionnais le fichier nommé carte. Evidemment, celle-ci apparut.

-"Quand j'ai lu Tython, sur Dantooine, j'ai recherché et rien trouvé. J'étais résigné au final. Et puis j'ai trouvé ça. En dehors du Temple, dans une espèce de vieux bâtiments ressemblant à un tombeau. Si j'en crois le droide présent à l'intérieur, ca date, et à voir l'état de la carte, c'est pas une information que l'on peut contredire."

Et pour cause. C'était plein de trous, de coordonnées incomplètes. Mais de nombreux mondes y étaient représentés et, dans ce qui était le Noyau :

-"Tu vois l'annotation sur cette planète là ? Je te dis même pas combien de temps j'ai mis pour la voir mais oui, c'est elle."

J'avais agrandi cette zone, pour une lecture "plus facile". Mais bref, il ne manquait que le H du nom. Je me retournais et m'appuyait sur le bord du projecteur holographique. J'étais presque perplexe, regardant le nouveau Chevalier en face de moi.

-"J'ai une idée plus ou moins précise d'où elle est. Ca te va comme ça ? Tu vas me laisser un peu de temps ?"

J'y croyais pas. Mais fallait tenter. Ne serait-ce que pour savoir que l'on a tout tenté ? Au pire, je tenterais de modifier le mot de passe avant que le vaisseau se pose, pour une prochaine fugue très proche.
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Et si elle ne l’était pas ? Bah tiens, ça ferait un moment qu’on l’aurait trouvé et qu’on l’étudierait ! Et puis si nos ancêtres avaient abandonné ce monde il y a de ça des milliers d’années maintenant, c’était peut-être pour une bonne raison non ? C’est vrai, pourquoi abandonner tout un système stellaire si ce n’est à cause d’un cataclysme ? Si ça se trouve, on avait jamais retrouvé Tython tout simplement parce qu’elle avait été détruite ? Et puis, si l’on en croit les maigres écrits, ce monde se trouverait dans un très inaccessible ou presque. Alors le laisser partir sur ce monde et prendre des risques…

- Non. Je ne te laisserais pas de délais, même si tu sais où elle est. Tout simplement parce que tu n’as que 14 ans Zélonion. C’est bien trop dangereux pour un simple Initié aussi jeune que toi. As-tu la moindre idée de ce que tu vas trouver sur cette planète ? Des dangers que tu risques d’encourir pour la rejoindre ? Même moi je ne prendrais pas seul ce risque.

Je soupirais. De toute façon, cette décision de le laisser filer ou non ne m’appartenait pas. C’était au Conseil de trancher. Et il n’approuvera jamais de laisser un Initié partir seul à la poursuite d’une possible chimère. A la rigueur, ils enverraient un Chevalier étudier la question, ou bien un Maitre. Mais certainement pas un enfant. Enfin bref. Je ferais un rapport sur la question aux membres les plus éminents de l’Ordre. Et ils prendront leurs décisions. Mais pour cela, je devais l’écouter.

Aussi le regardais-je pianoter sur le terminal, repoussant encore mon appel au Conseil. Cependant, je le soupçonnais de vouloir me donner quelques informations. Sans doute Zélonion espérait-il me convaincre avec des preuves. Franchement, je n’en étais pas convaincu. Je m’étais déjà lancé dans des opérations du genre désespérée par le passé, pour aller récupérer Ilia lorsqu’elle fut emprisonnée par exemple. Ou encore lorsque j’avais pris ce speeder pour partir à la recherche de Nahla, sur Bandomeer. Mais ça, c’était avant que je ne rentre au Temple, avant l’Atramentar, avant Flydon, avant que je devienne Chevalier. Et les autres pourront dire ce qu’ils veulent, je n’étais plus le même.

Dantooïne… Je l’avais vu, dans ma vision, lorsque j’avais médité pour tenter de retrouver Zélonion. J’en avais même foulé le sol pour tenter de le retrouver, de repérer des indices sur son compte. J’avais fouillé le Temple sans rien trouver, comme lui. Mais cet autre bâtiment, je ne l’avais pas vu. Je ne savais pas s’il me racontait des histoires ou non. Si ce n’est que la carte qu’il projetait était bien réelle. Pourtant, elle avait quelque chose d’étrange. Parfois parsemé de trous, je connaissais assez bien la représentation de la galaxie pour savoir que celle qui était projeté n’était pas la nôtre. Ou alors…

- En effet je vois… Ecoutes Zélonion, je suis prêt à être attentif à cette idée, mais comprends bien que je ne peux me contenter d’aussi peu d’informations. Il va falloir tout me dire Zélonion. Absolument tout et non pas des indices par-ci par-là. Si cette carte représente bien notre galaxie, elle doit être si vieille que la position des étoiles ne correspondent pas à l’actuelle. D’ailleurs, qu’est-ce que tu entends par Nexus ? Qu’est-ce que tu souhaites y faire là-bas ? Et ne tournes pas autour du pot. Sois concret, et précis.

Je clignais des yeux, allant m’asseoir pour écouter, je l’espère, son explication. Sinon, c’était clair, je m’étais un terme à ces bavardages et je contacterais immédiatement le Temple. Sois il était franc et sincère avec moi, sois nous n’aurions rien de plus à nous dire à ce sujet.


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Pas de délai, bah tiens, ça m'aurait étonné ça... Mais la suite, j'en vins à me demander s'il était vraiment sérieux ? Il voulait savoir ce que j'entendais par un Nexus ? Ce que je m'attendais à trouver ? Ce que je comptais faire ? Ce que ... P'tain, mais il faisait chier avec ses questions à la con.

D'un autre coté, pas la peine de tergiverser. J'avais repoussé son appel au Conseil, mais si je passais pas le cran supérieur, je pouvais abandonner tout espoir de penser qu'il "compatisse" ne serait-ce qu'un peu. Mais bon, j'étais un novice aussi. J'avais peut-être passé plus de temps qu'un autre à rechercher sur le sujet, mais ça ne faisait pas de moi un expert si ? Bref, une voix un peu plus hésitante, je lui répondais :

-"Les Nexus sont ... comme des puits dans mon esprit. Un endroit, une zone, un lieu où la Force est anormalement concentrée si l'on en croit certaines recherches. Et si la Force y est concentrée, alors notre perception aussi."

Ce n'était pas physique, ni même scientifique comme proposition. C'était tout simplement logique. Ce à quoi on pouvait s'attendre. Mais rien ne le prouvait, aucune note, aucune recherches tangibles. Ce n'était que des spéculations au final, de moi et de tous un lot de fous me précédant.

-"Et une concentration élevée, je compte m'en servir pour la retrouver... encore une fois. J'ai besoin de lui dire merci, et de comprendre. Comprendre pourquoi elle m'a sorti de là ? Et si tu penses vraiment que tu peux m'empêcher d'atteindre mon but, bah c'est que tu me connais mal."

L'Altramentar. Velvet m'en avait sorti, sans que je la connaisse ni ne sache pourquoi. Et du coup, je me sentais le devoir de savoir. Et je n'irais pas plus loin sans comprendre, sans réponses à mes questions. Et une vieille carte, c'était pas le genre de détail qui m’arrêtait, que du contraire ! Cette carte, ça avait été ma lueur d'espoir sur Dantooïne et ...

Ma tête pivota un instant. Sans que je sache quoi ou pourquoi, mon esprit sentit... quelque chose. Quelque chose qui s'évapora presque aussitôt. Comme... une présence vieille et ancienne. Et alors que mon œil se plissait, mon esprit se ravisait : c'était impossible. Et revenant sur Joclad, j'ajoutais :

-"Un délai. C'est tout ce que je veux. Je me fous de ce que tu peux raconter au Conseil, mais laisses-moi tenter de retrouver Tython. Et de me retrouver."

C'était ça, ou la fugue. Car il était hors de question que je rentre tout gentillement au Temple.
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Des puits… Un lieu… Oui, c’était ça, en quelque sorte. Un nœud où la Force converge et transcende l’espace-temps avec une intensité inégalée. Et comme notre cher initié l’avait expliqué, là où la Force est très présente et puissante, notre perception de cette dernière est tout en autant modifiée. Mais c’était là de la pure théorie, des écrits, des thèses faites par des Jedi à ce sujet. Car les Nexus étaient plus que rares. Si bien que les positions de ceux recensés devaient être secrètement gardées. A part Korriban. Mais il faudrait être fou pour s’y rendre.

Mais en soi, le fait qu’il cherche un Nexus ne me posait pas de problème. Il en avait le droit. Est-ce qu’il en avait les capacités ? Zélonion était tout de même parvenu à trouver un indice de poids. Ainsi, à mon avis, il en était capable avec de l’aide. En réalité, la raison de sa recherche était le sujet de mon inquiétude. C’était une recherche personnelle, égoïste et plus que douteuse. Surtout qu’en y réfléchissant bien, sans partir à la recherche d’une telle chose, Zélonion pouvait obtenir les réponses à ses questions. A moins qu’il n’y ait autre chose dont il ne veuille parler. Ce mal-être peut-être ? Zélonion espérait-il trouver la réponse à ses problèmes là-bas ? Ou bien espérait-il tout simplement se retrouver lui-même ?

Du reste…

Eh bien oui, je pensais bien pouvoir l’en empêcher. En fait, je pouvais même affirmer que je l’avais fait. Le vaisseau filait droit vers le Temple, en pilote automatique, et sa trajectoire était verrouillée. Il n’avait aucun moyen de s’en sortir cette fois-ci. Il n’y avait pas d’échappatoire.

Le peu d’information, son insolence, son désir de vouloir me dicter quoi faire ne jouait pas en sa faveur. Et il était hors de question que je le laisse filer. Surtout qu’en regardant la carte de plus près, Tython était tout sauf excentré du cœur galactique. Et pour faire court sur les risques qu’il allait encourir, de toutes les expéditions lancées dans le noyau profond, moins d’un tiers en sont revenues. Et j’étais prêt à mettre ma main à couper que cette estimation était optimiste. Alors ajoutons à cela le fait que la carte est obsolète et que Zélonion est un jeune garçon impulsif de 14 ans… C’était plus une quête suicidaire qu’autre chose.

Je finissais par croiser les bras, tout en m’écartant de la console. Je me dirigeais vers la porte menant à la salle d’où j’étais sorti pour discuter avec lui. J’en avais oublié l’appel au Conseil. Et Zélonion insistait une nouvelle fois pour que je lui laisse un délai. M’arrêtant l’instant d’une réponse brève, sans même me retourner, je tournais légèrement la tête dans sa direction pour lui répondre clairement et simplement.

- Non.

Et sans un mot supplémentaire, je disparaissais dans l’obscurité du poste de pilotage. Cependant, je n’avais pas fait l’impasse sur ses dernières paroles. Il voulait se retrouver. C’était donc bien cela et non cette excuse de savoir pourquoi cette femme était venu le chercher. Et mine de rien, cela me soulageais. Mais je ne pouvais pas le laisser partir pour autant.
Je finissais par me laisser tomber assis, en tailleur. J’avais l’intention de reprendre ma méditation, celle qui m’avait amené à cette vision étrange, issue de la Force Unificatrice. Il m’était nécessaire dans savoir un maximum sur le sujet, de comprendre.

Fermant les yeux, j’expirais lentement et calmement. Le but étant de faire le vide dans mon esprit, j’oubliais ce qui me passait à travers la tête, ce que Zélonion m’avait dit, la lumière des voyants du tableau de bord. Dans un premier temps, je ne pensais plus à rien et je laissais converger la Force qui nous transcende tous. J’attendais qu’elle m’enveloppe, la guidant amicalement. Il me fallait du temps pour toucher la Force Unificatrice, celle qui m’avait « offert » cette vision. Etait-ce mon avenir que j’avais vu ? Ou bien, comme c’était souvent le cas, un des très nombreux futurs plausibles. Si c’était le cas, cette vision en deviendrait presque totalement caduque, infondée. Car il suffisait d’un évènement minime pour le modifier.

Je restais là, assis pendant plus d’une heure, puis deux. Bientôt, nous arriverions en orbite d’Ondéron et je devrais mettre un terme à ce long périple. Je sentais l’espace filer autour de nous, j’avais enfin l’impression de pouvoir la toucher, l’écouter et..

- … Joclad ?

L’impression fut si soudaine que l’espace avait l’air de se distordre autour de moi, ou plutôt, de ma pensée. Moi qui ne pensais strictement à rien, je me retrouvais dans une grande pièce spacieuse, aux murs grisonnants mais à l’ameublement nettement plus chic et attrayant. Cet endroit, cette projection me disait vaguement quelque chose. C’était familier. Trop familier. Et cette voix était si singulière que je ne pouvais pas me tromper sur l’identité de la locutrice.

- Je suis derrière-toi, Joclad.

Le timbre était plus clair maintenant. Traversé d’un profond frisson, je tournais la tête, pour regarder derrière moi. J’écarquillais alors les yeux et j’étais pris d’un mouvement de recul. Elle était là. Enfin, pas vraiment là. Elle avait perdu la vie sur Naboo, elle ne pouvait pas être là. Et puis de toute façon, ce n’était qu’une vision. Ce n’était pas réel. Maintenant je me souvenais. Ce lieu, je l’avais visité sur Naboo. Plus encore, c’était de là que nous opérions peu de temps avant que la Force nous sépare.

- Ilia !

Etait-ce réellement une vision ? Ou bien était-elle vraiment là ? Je ne saurais le dire. Mais le simple fait de la revoir me donnait des frissons. Si bien que j’avais finis par oublier que je méditais. Pourquoi la Force Unificatrice m’offrait cette vision ? Pourquoi Ilia et pas quelqu’un d’autre ?

- Pourquoi ne l’écoutes-tu pas Joclad ? Pourquoi ne le crois-tu pas ?

Je fronçais le regard. Ilia semblait être à part du décor flou. Elle était nette, comme mise en avant. Ecouter et croire qui ? Zélonion ? Non, ce n’était pas raisonnable. Je ne pouvais pas croire que Tython était aussi simple à trouver, ou même qu’elle existe vraiment. C’était des mythes, des légendes.

- Son raisonnement ne tient pas la route. C’est un menteur. Il me conte peut-être de fausses informations, dans l’espoir d’attirer mon intérêt, et de me semer par la suite. Je ne peux tout simplement pas le croire.

- Tu es trop rationnel Joclad. Trop logique. A tel point que ton raisonnement se fausse. Cette quête, elle vous sera bénéfique à tous les deux. Et si tu ne peux tout simplement pas lui faire confiance, alors crois-moi Joclad.

C’était bien trop étrange pour être une simple vision que m’offrait la Force. Non. Le contact était plus direct, plus intime, plus personnel. Et si ce n’était pas une vision ? Et si elle n’avait tout simplement disparu ? C’est vrai, en y repensant, des Jedi sont déjà revenus par-delà la Force pour informer les autres, leur donner des conseils. Etait-ce possible que ce soit effectivement le cas ? Je devais en savoir plus. Je voulais en savoir plus.
Mais alors que j’allais répondre, tout se dissipa aussi rapidement que c’était apparu. Mais le choc fut plus violent, ou plus exactement, assommant. Je fus pris d’une certaine torpeur dont l’origine m’était inconnue. Et sans que je puisse m’y opposé, mon esprit se déconnecta de mon corps et je m’écroulais sur le flanc, mon corps s’étalant sur le sol dans un bruit sourd, inconscient.

Décidément, cette histoire semblait totalement m’échapper. Et je détestais ne rien contrôler…


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Non. A croire qu'il n'avait que ce mot à la bouche, cette idée en tête : la négation. Combien de fois l'avait-il entendu, ce genre de raisonnement ? "Tu es trop petit, Zelonion... Trop jeune ... Trop inexpérimenté ... Trop ... Trop ... Trop ...." L'enfant en avait parfois marre de ce genre de phrase. Jeune, il l'était, c'était une évidence. Mais s'il n'était vraiment pas prêt à suivre cette route, ce chemin que la Force traçait aujourd'hui devant lui, alors pourquoi avait-il pu aller si loin ?

Malgré ce genre de raisonnement, Zelonion ne broncha pas, ni ne renchérit sur le ton autoritaire du Jedi qu'il connaissait. Joclad avait été le disciple du tonton, et il y avait fort à parier qu'il avait su prendre du caractère trempé de l'oncle Tianesli. L'opportunité finirait par se présenter et il la saisirait simplement. Et s'il ne renchérit pas, il n'arrêta pas non plus Joclad dans son départ de la pièce, récupérant sa carte de données. Et une fois le Jedi parti et la puce rangée, il se pencha sur le coffre où se trouvait ses affaires.

-"Evidemment. Une serrure magnétique. Saleté ..."

Pourquoi Dakin n'était jamais là quand on avait besoin de lui, voila bien la question qui traversa l'esprit du Kuati alors qu'il restait de marbre devant la serrure du coffre. Pour autant, il ne comptait pas abandonner et s'atteler à la tache de tenter de l'ouvrir. Si les chances étaient faibles, elles n'en était après tout pas inexistantes. Et une chance, même minime, ça se tente quand on est dans une situation proche d'une impasse.

Ce fut une alarme qui sortit Zel de sa concentration. Une alarme du style gros "Bip" et signal rouge qui tourne. Et l'ennui avec les vaisseaux, c'est que ce genre de signal a toujours la même signification : problème de merde en vue. Laissant alors sa "tâche", le kuati se releva alors dans un bond et enjamba rapidement le couloir le séparant du poste de pilotage pour trouver un Joclad... à terre ?!

-"JOC !"

La réaction accompagna le timbre de voix et deux secondes plus tard, Zel était accroupi à coté du Corellien, cherchant son pouls de manière traditionnel car bien incapable d'imiter l'oncle en vertu de guérisseur. Et le souffle ressenti, Zelonion laissa un soupir de soulagement s'échapper, avant d'asseoir au mieux le Chevalier, l'adossant contre une paroi et le bloquant au mieux afin qu'il ne retombe pas. Puis il se dirigea vers la console, afin de comprendre la raison de l'alarme et ne tarda pas à la comprendre.

-"Putain de merde... C'est pas vrai !"

Des astéroïdes sur la route. Une petite erreur de calcul du pilote automatique, et bien sur un abruti de Jedi méfiant l'avait verrouillé. Il fallait agir, trouver une solution rapidement et même très très rapidement. Mot de passe : inconnu. Autre idée pour le contourner : inconnu. Encore qu'il y avait les clé de décryptage, Zel devait bien en avoir une ... dans son sac ... dans le coffre.

-"Merde... Merde ... Merde ... UNE IDEE !"

Il fallait faire vite, car en hyper-espace, tout pouvait aller très vite et ... Ses yeux s'ouvrirent alors, son corps pivota et il attira le sabre présent à la ceinture de Joclad pour l'activer et le planter droit dans la commande du pilotage automatique. La secousse qui suivit fut rude, et le sabre vola autant que le corps de Joclad traversa ce qui servait de cockpit. Zel lui parvint in extremis à s'accrocher à un siège, et s'y plaça rapidement pour reprendre au mieux les commandes. Le pilote automatique était HS, mais pas que et il allait falloir compenser.
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Il faisait noir. Très noir. Trop noir. Pas de souvenirs, pas de rêves, rien. Il n’y avait que l’obscurité, seule. Elle englobait tout, et venait même me happer. Mes mains étaient apposées sur mes tempes et je restais figé sur le sol. Le mal de crâne soudain m’avait terrassé en quelques secondes, le temps d’une vision. Qu’est-ce que cela signifiait ? Pourquoi devrais-je croire en Zélonion, en sa quête qui ne semblait que chimère à mes yeux ? Pourquoi devais-je la croire elle, alors qu’elle n’était plus là, qu’elle n’était que la projection de la Force, d’un avenir incertain parmi tant d’autres ?

Zélonion a toujours été impulsif. Plus encore, il a toujours pensé pouvoir faire ce qu’il souhaitait. Qu’il obtiendrait toujours ce qu’il désirait. Ce n’était peut-être pas ce qu’il pensait, mais c’était ce qu’il nous montrait. En plus de cela venait s’ajouter ses fugues régulières, son comportement intolérable avec les autres sans oublier le nombre de bêtises commises seul ou en compagnie de Padawan comme Dakin. Et je devais lui faire confiance pour ça ?
Mais elle ? Pourquoi était-ce sous sa forme que la Force s’était présentée à moi ? A moins que ce soit quelque chose de bien plus compliqué que ça.

Etrangement, l’obscurité qui semblait m’englober se dissipait peu à peu, très lentement. Je percevais un flot lumineux, flou, ainsi qu’un ensemble de sonorités presque inaudibles. Je reprenais conscience, allongée au sol, contre le mur opposé à l’avant du navire. C’est seulement que la douleur issue de mon vol plané se fit ressentir dans mon dos, et à l’arrière de mon crâne. Le choc avait dû être brutal, et j’en ignorais totalement la cause. J’émergeais de cette période d’inconscience à la manière d’un individu que l’on venait de réveiller en plein milieu de son sommeil profond.
Portant une main à mon dos, je me redressais en position assise contre la dite paroi, mon autre main se portant à mon front. Enfin, j’entrouvrais mes paupières pour découvrir que nous n’étions plus en hyperespace mais bien à la lisière d’un vaste champ d’astéroïdes. Que faisions-nous là ? Pourquoi n’étions-nous pas à Ondéron ? Et surtout, pourquoi avais-je été inconscient ? Mon regard glissa sur Zélonion et tout devînt étrangement clair. La vision, la douleur, tout. Plus encore, je venais de trouver la clé, la réponse à toutes mes précédentes questions.

- Elle… elle est encore là… c’est la seule explication.

Je fixais l’Initié, un demi-sourire se dessinant sur mes lèvres alors que je me redressais, me frottant l’arrière du crâne. Enfin, j’avançais dans sa direction, mon regard venant de nouveau se perdre dans l’obscurité de l’espace, puis sur la commande éventrée du pilotage automatique. Immédiatement, je pivotais vers Zélonion, portnt une main à ma ceinture pour découvrir que mon sabre n’y était plus.

- Que s’est-il passé Zélonion ? Pourquoi sommes-nous en approche d’un champ d’astéroïdes alors que nous devions être en vitesse lumière ?

Je reprenais mes esprits et venait m’asseoir devant la console de pilotage. Malgré le fait que nous sommes sortis de l’hyperespace, le vaisseau se dirigeait toujours vers le champ de roches, propulseurs éteints car le pilote automatique avait été détruit avant d’avoir pu prévenir une sortie brutale de vitesse-lumière. J’entrais le code de sécurité, une simple phrase. Enfin, j’activais les propulseurs et immobilisait le vaisseau avant de demander à l’ordinateur de bord de m’informer des systèmes stellaires les plus proches. On était perdu au milieu de nulle part et je craignais que le temps de voyage ne soit bien trop long. Il allait sans doute falloir émettre un signal de détresse.

Je ne pouvais désormais plus nier l’évidence. C’était Ilia. C’était elle qui m’avait permis de retrouver Zélonion, au travers de mes méditations, de la Force Unificatrice. Il n’était plus du tout question de la simple Force Vivante que l’on touchait chaque jour, à chaque instant, à chaque endroit. C’était bien plus complexe. Et si elle n’avait pas réellement disparu ? Si elle était revenue sous cette forme décrite dans certains manuscrits du Temple ? Etait-ce seulement possible ? Attention. Il n’était plus question de sentiments, comme ça aurait pu l’être sur Bandomeer. Mais bien de curiosité et seulement ça. Je devais savoir. En avoir la certitude.

- Bien... On va se rendre sur Ambria. On en a pour une heure de voyage. Le point lumineux, là-bas, c’est son étoile. On a échoué à la périphérie du système, dans la ceinture lointaine d’astéroïdes. Ensuite il faudra abandonner le vaisseau. Je n’ai pas les finances nécessaires pour le réparer. On signalera sa position au Temple. Ensuite…

Je venais de prendre une décision. Peut-être la regretterais-je plus tard. Peut-être pas. Mais sur l’instant présent, c’était la meilleure. Pour moi, pour Zélonion et qui sait, peut-être pour le Temple. Je soufflais calmement.

- Ensuite, quand on aura corrigé la position supposée de ce monde que tu m’as montré sur la carte, nous devrons trouver un navire plus performant. Ce vaisseau, même si j’avais pu le réparer, n’a pas l’autonomie suffisante pour un tel trajet si près du noyau galactique.

Je portais une nouvelle fois la main à mon crâne, la douleur refaisant à nouveau surface.

- Oui, tu as bien compris, on ne rentre pas au Temple Zélonion… Et non ce n’est pas toi qui m’en a convaincu..


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-"Bah j'avais envie de wons-wons grillés alors je me suis dis qu'il y en aurait peut-être un dans la périphérie..."

J'avais pas pu m'en empêcher. Et c'était même pas contre Joclad, car la réaction aurait été aussi ironique si tonton m'avait posé la question. Non, c'était juste sorti ainsi alors que je maintenais ce fichu manche autant que possible à la fois pour stabiliser l'appareil mais aussi pour le diriger au maximum. Et alors que Joc' déverrouillait le pilote automatique -pour ce qui en restait-, je me tournais vers lui et repris :

-"Aah ... pas trop tôt. Putain de merde, ça faisait mal aux bras. Fais-moi plaisir, la prochaine fois, le verrouille pas en ayant sur le trajet un champ d'astéroïde et moi à bord. Si tu veux crever, fais-le tout seul..."

Je reconnais, venant de quelqu'un cherchant Tython, ce genre de réplique pouvait le faire moyen. Mais bon, mis à part les Laigreks -et à leur seule pensée, ma main de chair se porta à une cicatrice encore présente à mon cou de ma rencontre avec ces saloperies-, moi, j'avais encore rien fait de dangereux dans ce fichu voyage. D'ailleurs, j'étais même fier de moi.

Bref, je finissais par lui répondre quand même honnêtement. Pourquoi son sabre n'était plus à sa ceinture, pourquoi y avait ce trou au niveau de la console, pourquoi il avait une bosse, ... M'enfin, il fallait qu'il comprenne. Moi, j'avais fait de mon mieux avec les moyens du bord.

En tout cas, Tonton l'avait bien formé. Il retombait très vite sur ses pattes le Joclad. Et par là, je voulais dire qu'il corrigea la direction avec plus de réussite que moi. Et qu'il sut assez vite où il était. Et que ...

-"Hein ? T'es sérieux ?"

Je reconnais, je devais avoir l'air con en posant la question. Du genre à tirer l'holophoto et à la poster sur Galacbook pour les siècles à venir, mais c'est qu'il me la coupait là. Ou alors j'étais fou, ou bien il me proposait de m'accompagner dans mon périple. Et de m'aider en plus. En venant avec des idées supplémentaires.

-"T'es sur que tu vas bien ?"

Mon air était clairement plus qu'interrogateur, marquant clairement ma méfiance sur pareil revirement de comportement de sa part. Je ne pouvais m'empêcher de me demander où était le piège. Et c'était pas moi qui l'avait convaincu ... Mais qui ? Le Conseil ? Tonton ? Qui ? Malgré que la question me brulait les lèvres, aucun son ne sortit. Il ne me l'aurait pas dit de toute façon, et s'il l'avait fait, j'ignore même si je l'aurais cru. J'avais une heure, et j'allais la mettre à profit. Au moindre signe suspect sur Ambria, je me barre sans laisser de trace.
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- Bah voyons…

Je laissais échapper un sourire et je secouais légèrement la tête. Zélonion savait répliquer, rebondir. Il m’avait surpris avec cette remarque, et je devais avouer qu’il savait faire sourire. Mais son comportement était dangereux. Pour lui mais aussi pour ceux qui l’accompagne car selon à qui il aurait à faire, ces remarques ironiques pourrait avoir des conséquences dramatiques. Je savais très bien de quoi je parlais, car je l’avais plusieurs fois vécu. Et à présent, je faisais attention. Surtout que nous revenions de l’Espace Hutt. Mais le fais qu’il n’ait pas été inquiété sur ce monde malgré son âge était tout à fait louable. J’étais profondément impressionné car son comportement n’allait pas du tout en ce sens.

Mais l’entendre prononcer des jurons à répétitions commençait réellement à m’agacer. Et alors qu’il terminait sa remarque à mon égard, mon regard s’était assombri, comme pour appuyer mes pensées. Oh je vous arrête de suite, je n’avais aucune pensée violente ou de la sorte. J’en avais simplement assez. Je voulais bien accepter l’idée que je me devais de l’aider dans sa quête mais devoir supporter son caractère plus que turbulent mais surtout insolent n’était pas dans mes plans. J’étais Jedi mais il l’était également. Il devait se montrer digne et respectueux envers l’Ordre. Car hors du Temple, il pouvait être considéré comme un ambassadeur. Car c’est trop souvent sur les actions d’un simple individu que les gens jugent l’intégralité d’un groupe.

Mon air plus que réprobateur finit par se dissiper au fur et à mesure de ses explications. Car sans pour autant avoir vraiment réfléchit et sans avoir pris la meilleure décision, ses actions n’en restaient pas moins assez louables. Et c’est donc calmement que j’attirais mon sabre pour venir l’accrocher de nouveau à mon ceinturon. Et n’ayant plus de pilote automatique, je me devais d’avoir au moins une main sur les commandes pour éviter de dévier de notre route.

Quant à la réaction du jeune Zélonion à propos de ma décision, je n’en fus guère surpris. Comme d’habitude, il était trop émotif. Mais d’une certaine manière je pouvais le comprendre. Je n’avais pas cessé de lui dire non, que je ne l’aiderais pas dans sa quête et que j’aillais le ramener au Temple. Et puis là, d’un coup, je lui énonçais le contraire. Il y avait donc de quoi être troubler.

- Oui je suis très sérieux Zélonion. Et oui je vais bien. Même si je dois avouer que j’émets certaines réserves. Mais pas seulement à propos de la recherche de Tython, mais aussi et surtout à ton sujet. De ton comportement, de ton insolence.

Ça, au moins, c’était clair et net. Du reste, oui j’allais très bien. Si ce n’est peut-être cette vision dérangeante de trois individus, flous, perdus dans une forêt tout aussi floue. Ah ! Et une apparition d’un mentor « disparu » qui m’avait incité à aider l’Initié. A part ça, tout allait très bien.

- Si l’on doit terminer ces recherches ensemble, comprends bien que je ne tolèrerais pas que tu n’en fasses qu’à ta tête. Et pire encore, que tu te crois suffisamment malin pour décider de la marche à suivre sans concertation. Je ne veux pas avoir à aller te chercher au fin fond de l’Espace Hutt dans une cage au beau milieu d’un monde désertique protégé par une petite armée de chasseurs de primes et autres contrebandiers parce que tu auras dit, insulté ou fait quelque chose de déplacé à la mauvaise personne.

Je retenais un soupir, car même si je n’étais pas dans sa tête, je pouvais aisément deviner ce qui s’y tramait rien qu’en croisant le regard qu’il m’offrait actuellement. Mais bon, je ne voulais pas non plus lui retirer toutes ses libertés et le forcer à me suivre sans lui laisser l’opportunité de comprendre et de réfléchir par lui-même.

- En gros, réfléchis avant d’agir. Comporte-toi enfin comme un Jedi, ne serait-ce que pour cette Hélene dont tu m’as brièvement parler tout à l’heure. Bref.. Et si tu venais projeter cette carte sur la tableau de bord, que l’on puisse réfléchir calmement aux méthodes que nous pourrions entreprendre pour trouver ce monde ?


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Qui se retrouvait dans une cage aux fins fond de l'espace hutt entourée d'une armée de chasseurs de primes ? Il se moquait de lui ou quoi ? Et puis Hélène ...

-*Espèce de ...*

L'espace d'un instant, mon poing s'était refermé un peu plus sur la manette de pilotage et l'envie me traversa l'esprit de coller à Joclad une réelle dérouillée. Je n'aimais pas qu'on me parle d'Hélène, et je n'aimais pas en parler. Je n'avais fait que taper son nom, pour déverrouiller un accès. Et évidemment, il en avait déduit des tas de trucs.

-"Je t'autorises pas ..."

Presque un murmure, renfrognés entre mes dents, voilà comment ces mots sortirent de ma bouche. Et mieux valait ça que mon poing métallique dans sa face de Corellien. Et alors que ma tête pivota, mon regard prit un air grave, un air à la fois typique des Kuati mais aussi des Tianesli.

-"Hélène, c'est privé !"

Rien. Je n'ajouterais rien à ça, tant je n'étais clairement pas prêt à en parler, et tant je n'envisageais pas un jour d'en parler à quelqu'un, même si ce quelqu'un venait à être Tonton lui-même. Pour le reste, je pouvais accéder à sa requête. Et sortant à nouveau la clé de données de sa "cachette", je l'entrais dans le port présent à cette effet, pour ensuite en déverrouiller l'accès via ce fameux mot de passe : Helene.

Le résultat était attendu, mais étrangement, dans ce type de vaisseau, la réaction fut différente. Un message se dessina au cours de la lecture, qui semblait sans appel : "dis-concordance avec le système actuel... Anomalies multiples constatées... failles dans la lecture".

-"Hein ? De quoi ?"

Je m'avançais pour mieux lire, tant j'en restais quelque peu stupéfait. Trop d'anomalies, même moi je pouvais deviner ce que ça voulait dire. Ça signifiait qu'au lieu d'avoir une idée de l'endroit d'où se trouvait ma cible, je pouvais tout aussi bien en être à dix milles années lumières. Ou alors était-ce parce que j'avais endommagé le pilote automatique ? Ça ne devait pas avoir d'impact, mais je devais reconnaître que je n'avais pas fait dans la dentelle non plus ...

-"Dis-moi que c'est normal... Pas que j'ai fait tout ça pour rien..."

J'aurais pas pu l'accepter. Pas cet échec là. Et s'il y a peu ma voix avait encore été grave, cette fois-ci, elle était clairement inquiéte, perdue, presque implorante. Elle était, somme toute,... comme moi en ce moment.
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Je le sentais piqué à vif par ma remarque concernant cette Hélène dont j’ignorais tout. Il était si simple de lire en lui lorsqu’il n’avait pas l’impression de contrôler la situation, lorsqu’il est déstabilisé. J’avais vraiment l’impression d’avoir mit le droit sur un élément plutôt sensible du passé de Zélonion et j’étais quelque peu surpris. Oh, pas de quoi me tirer un air d’ahuri, non. Il était évident que derrière une telle façade, carapace, il devait y avoir des choses bien fragiles, des sujets à ne pas aborder tous les jours. Au contraire, ce fut un léger sourire qui venait éclairer mon visage car il avait sû se retenir. Il avait dû s’y reprendre plusieurs fois avant de trouver une formulation à peu près correcte mais il avait retenu ses pulsions. Et ça, c’était un progrès.

J’acquiesçais donc d’un signe de tête, avant de regarder que le vaisseau gardait bien la trajectoire que je lui indiquais via les commandes. Sans pilotage automatique, il était hors de question de quitter le poste de pilotage. Puis je me replongeais dans l’observation de cette étrange carte. Je cherchais des points de référence, des étoiles dont je connaissais l’existence et qui nous permettrait de situer ce que nous recherchions à présent tous les deux. Et même si j’avais quelques doutes, je n’arrivais pas à faire un réel lien. Et lorsque l’ordinateur de bord repéra des anomalies, je ne pus que plisser le regard. Erreur dans la lecture..

Je n’eus guère le temps de réfléchir que Zélonion prit la parole du tac-o-tac. Sa réaction était malheureusement prévisible. Il était encore trop émotif, pas assez sûr de lui. Et un profond soupir fut la seule réponse qu’il reçut à son interrogation. Car personnellement, là, comme ça, j’ignorais totalement la nature du problème.

- Fais donc preuve de patience Zélonion… Je ne peux pas trouver de réponses à un problème dont j’ignore jusqu’à la cause en l’espace d’un instant… Et toi non plus d’ailleurs..

Je pianotais sur la console et laissais apparaitre le registre d’erreurs. Déjà, je pouvais avoir une idée de la nature du problème. Et Zélonion aussi. Il suffisait de lire et de déduire. De une, le pilotage automatique était hors service donc aucun calcul de saut supraluminique n’était possible. Ainsi, il était impossible à l’ordinateur de tracer un possible itinéraire. Ensuite, pour les anomalies.. ça ne semblait pas venir de la carte en soi. Et si c’était…

- Tu n’as pas fais ça pour rien Zélonion. Une action n’est jamais inutile. Elle peut peut-être avoir l’air inutile dans l’instant présent, mais elle peut se révéler très utile dans le futur… J’ai peut-être une théorie sur le problème, mais ce n’est que des hypothèses. Il faudrait une véritable console de cartographie.

Je faisais disparaitre la carte de Zélonion de l’holoprojecteur et laissait surgir une représentation de notre galaxie dans l’état actuel des choses. Puis, j’effectuais un agrandissement du Noyau Galactique.

- Bon, je ne suis pas spécialiste cartographe. Mais si l’on tient compte du fait que la dérive galactique ne dévie que très légèrement la trajectoire et la position du système stellaire que nous recherchons, il doit encore se trouver par ici, dans le Noyau.

Je désignais la position sur la carte, réfléchissant encore à la manière d’enchainer et d’expliquer la suite à l’Initié.

- Voici Impératrice Téta, le système stellaire connu le plus proche du Noyau dit « Profond ». En gros, Tython doit se trouver dans cette zone de la galaxie. Or le fait est que le centre de notre galaxie est une véritable pouponnière d’étoiles. Et la densité de ce rassemblement d’étoile gravite autour d’un gigantesque trou noir. Si bien que l’attraction gravitationnelle, cette force qui attire et repousse les différents corps stellaires comme le font des aimants est tellement forte que voyager dans cette zone confronte chaque navire à des pressions énormes et des phénomènes que je serais incapable de t’expliquer car je les ignore moi-même. Pour faire court, il n’y a aucune voie hyperspatiale connue permettant d’aller plus loin qu’Impératrice Téta.

Je soupirais, portant mon regard sur l’étoile qui grandissait à vue d’œil, puis sur Zélonion. Je venais de déblatérer tout un charabia physique qui pouvait être très compliqué de comprendre pour une personne de son âge et s’il me disait qu’il n’avait rien compris, je ne pourrais pas le blâmer pour ça.

- Ce que j’essaye de t’expliquer, c’est que même si l’on sait exactement où se trouve Tython, ‘atteindre nous est techniquement impossible car il n’existe aucune voie pour s’y rendre. Et on ne peut tout simplement aps entrer des coordonnées au hasard dans l’ordinateur d’un vaisseau. On pourrait s’écraser sur un monde, réapparaitre dans une étoile… En fait, il n’y a que les vaisseaux de l’Explocorps et du Corps d’Exploration de la République qui ont des ordinateurs capables d’anticiper les possibles dangers que l’on rencontrera sur notre route.


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Les Nexus...
J'en avais entendu parler une fois auparavant. Cela faisait longtemps, si longtemps que j'en avais presque perdu tout souvenir. Mais la première fois, c'était elle qui me les avait expliqué. Je me rappelle que le terme était sorti en cours, et jeune que j'étais, je n'avais rien compris. Alors, comme à son habitude, elle m'avait expliqué. Et avec elle, tout semblait toujours si simple.

-"Un jour, j'en trouverais un. Et je t’emmènerais le voir..."

J'entendais encore ma voix à cette époque, engageante et sans souci des difficultés. Je n'avais pas entamé cette quête que pour retrouver Velvet, mais qui pouvait le savoir ? Personne, tant ce souvenir et tant d'autres appartenaient à un passé si loin, une époque oubliée grâce à une série de facéties. Et maintenant que j'étais si proche, cette fichue carte se révélait ... obsolète ?

Le Noyau ? Et alors ? Il pensait vraiment qu'un amas de puits d'attraction gravitationnel, ou alors des perturbations de type Je-ne-sais-pas-quoi allaient m'arrêter ? Bah c'était mal connaître ma fougue, ma détermination et même mon nom : Tianesli. Mais avant que je surenchérisse, il prenait encore la parole. Il voulait que je comprennes que c'était impossible ? Bah voyons. Dans mon esprit, les Jedi venaient de ce monde. Ils y étaient allés, et l'avaient quittés. Deux voyages, pour un monde dont l'approche serait impossible ? Ça faisait beaucoup. Alors si eux avaient pu le faire, pourquoi pas nous ? Pourquoi pas moi ? Pourquoi devrais-je me contenter de ce mot "impossible" quand, lorsque je le pensais jadis, mon "ange" me montra que ce mot n'était qu'un amalgame de lettres sans vérités profondes ?

-"Eh bien comme ça, on sait ce qu'il nous faut. On se procure où ce genre de vaisseau ?"

Oui, j'avais répondu sur le ton de l'ironie, mais son pessimisme m'exaspérait. Je voulais pas renoncer, et maintenant qu'il se disait près à m'aider, il devait pas commencer à me faire reculer. Mais je devais reconnaitre que même sur le ton de l'ironie, l'idée ne me déplaisait pas d'emprunter un super vaisseau de reconnaissance. Et pivotant la tête, je cherchais mon compère du regard, me demandant si la proposition l’intéresserait... ou pas.

-Quoi ? Je propose pas de leur en voler un ? L'Explocorp, c'est des Jedi non. Et on en est. Puis... trouver Tython, ce serait de l'exploration. Non ?"

C'était loin d'être digne d'une défense d'avocat du barreau de la cour de cassation galactique, mais je n'étais pas versé plus que ça dans les arts du droits. Je devais reconnaitre qu'une chose comptait à mes yeux actuellement : réussir. Et si pour ça, je devais me mettre un peu plus l'Ordre à dos, et bien soit... Ça ne me dérangeait pas. C'était même devenu une habitude.
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A voir l’air sur son visage lorsque je lui faisais mon exposé, je ne pouvais que deviner qu’il ne comprenait pas les risques. Qu’il y avait beaucoup plus de chance que nous finissions déchiquetés ou happés par ces phénomènes que je ne comprenais pas moi-même. Là encore, il était trop têtu, trop buté, trop… Tianesli. Il n’écoutait pas les autres, il ne pensait qu’à son choix, qu’à la voie qu’il avait pensé. Le reste n’importait plus pour lui. Et c’était donc là un des problèmes sur lequel je venais de mettre le doigt. Un problème qu’il allait falloir régler. Un de plus.

D’ailleurs, il y avait quelque chose qui m’intriguait. Pourquoi je voulais absolument corriger ses défauts. Pourquoi je me sentais contraint, ou plutôt, pourquoi j’en éprouvais la nécessité ? Ce n’était pas normal. Zélonion était un ami et ce serait un plaisir de l’aider s’il me le demandait. Mais pourquoi voulais-je absolument le convaincre de changer ? Il n’était pas mon Padawan et je n’étais pas son mentor. Et puis, j’étais trop jeune, trop inexpérimenté pour cela. Mais alors pourquoi Ilia m’était apparue pour me dire que je ne visualisais pas l’évidence, que j’étais trop… logique ?

Mon regard finit à nouveau par se ramener sur Zélonion. Décidément, il y avait beaucoup trop de choses qui se ramenaient à lui. Et je ne pouvais pas ignorer cela. La Force m’avait guidé jusqu’à lui, et à présent elle me demandait de le suivre. Je ne pouvais ignorer ces appels.
Cependant, il ne comprenait pas ; Et je devais bien avouer qu’expliquer les choses clairement n’était pas ma spécialité. Et lorsqu’il parla « d’emprunter » un vaisseau de l’Explocorps, je retrouvais encore une fois ce caractère buté qui le caractérisait tant.

- Zélonion… Zélonion… Ce n’est pas aussi simple que ça. Rien n’est simple dans la galaxie. Tu l’ignores peut-être encore parce que tu es jeune, il te manque de l’expérience qui s’acquiert avec les années sur le terrain. Emprunter un vaisseau c’est une chose. Le mener jusqu’au centre de la galaxie, jusqu’à Tython en est une autre. Je n’ai pas les compétences pour cela et entre nous, tu ne les as pas non plus.

Je soupirais et me levais afin de marcher un peu. Zélonion avait pourtant raison. Il nous fallait ce navire. Mais l’emprunter ne serait pas évident. Si je contactais le Temple pour obtenir une dérogation, je n’obtiendrais certainement qu’un refus. Il me fallait une autre option. A l’Explocorps… il y avait bien Johun, sur H’ratth…

- J’ai une idée. Il faut que je contacte un ami à l’Explocorps. Je ne garantis pas qu’il nous aidera Zélonion, mais c’est la seule idée réalisable qui me vient à l’esprit. En espérant que la Force soit toujours de notre côté, il nous fournira un navire et nous éclairera sur les dangers que nous pourrions rencontrer. En attendant, nous approchons d’Ambria. Regardes, on peut la distinguer là-bas.

Je désignais au loin devant nous ce qui ressemblait à une sphère flottant au milieu de nulle part, dans le vide sidéral. Puis je venais à nouveau me rasseoir afin de reprendre les commandes. Je ne pouvais m’empêcher de penser que quelque chose allait mal tourner. Quand, comment, pourquoi, je l’ignorais. Mais je ne pouvais pas ignorer ce pressentiment. Et pendant ce temps, Ambria se rapprochait et moi j'envoyais mon message à un ami de longue date…




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Ambria, deux jours plus tard.



- Zélonion, notre transporteur part dans peu de temps pour H’ratth. Il serait peut-être temps que tu cesses de rêvasser n’est-ce pas ?

Je souriais et je l’aidais à se redresser ; Le spatioport était tout aussi actif que celui d’Ondéron et il était très simple de s’y perdre. Ou bien de tout simplement fuguer comme un certain Initié l’avait déjà fait par le passé. Je lui faisais signe de me suivre alors que nous nous enfoncions dans la foule en direction de notre porte d’embarquement. Bientôt, nous ne pourrions plus reculer. Et plus le temps passait, plus mes méditations me rendait sujet à des visions.

Cela en devenait presque déroutant et j’avais du mal à savoir où j’en étais actuellement. A suivre Zélonion, a écouter la Force, j’étais sur le point de me lancer dans une quête qui pourrait me faire perdre le travail et l’enseignement d’une vie. Le Conseil pourrait me blâmer, voire pire encore. Et cette fois-ci, il n’y aurait pas Ilia ou Léonard pour prendre ma défense.

- La personne dont je t’ai parlé nous attendra au centre de l’Explocorp. J’ai réussi à le convaincre de nous affréter un vaisseau et nous fera un rapport sur les dangers que nous pourrions rencontrer. Mais il a formulé une exigence, qui est celle de nous accompagner. C’est quelqu’un de performant, doué et en qui j’ai totalement confiance. Il nous sera utile.

Je posais une main sur l’épaule de Zélonion et je l’invitais à passer devant afin d’embarquer à bord du transporteur. Mais aussi pour lui inspirer une certaine confiance. C’était quelque chose de nécessaire pour l’accomplissement de cette quête.

- Je lui ai dit que j’étais accompagné. Le souci, c’est qu’il refusera d’embarquer un Initié. Je lui ai dit que nous étions en mission officielle, or comme je le connais je sais qu’il relèvera le fait qu’un Initié ne part pas en mission..


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-"Attention.. Laissez passer !"

Un pas en arrière, de justesse encore, et voila qu'un convoi de bagages me frôlait. Encore heureux qu'on m'avait appris à éviter et à réagir vite, car sinon, je me serais retrouvé probablement à terre, ou encore avec un morceau de pied en moins. Et personnellement, au niveau des morceaux en moins -niveau corps humain- j'estimais que j'avais donné.

- Zélonion, notre transporteur part dans peu de temps pour H’ratth. Il serait peut-être temps que tu cesses de rêvasser n’est-ce pas ?

Qui rêvasse ici ? Qui aurait le temps de rêvasser ? Si je rêvassais, je me le serais pris le chariot. Mais bon, d'un autre coté, et intérieurement, je devais bien reconnaître que je rêvassais. La première fois depuis qu'il m'avait mis la main dessus d'ailleurs. Je commençais, petit à petit, à relâcher ma vigilance à son égard et à me faire à sa présence. En même temps, il fallait reconnaître qu'il m'avait aidé pour la suite des opérations. Je m'expliquais toujours pas pourquoi il avait subitement changé d'avis -et la seule explication rationnelle restait qu'il s'était cogné plus fort qu'il ne voulait bien l'admettre lors de l'accroc qu'on avait eu- mais je devais aussi dire : j'en avais rien à foutre.

J'allais fouler Tython, enfin. J'avais mes raisons, personnelles et très personnelles, d'avoir entrepris ce voyage, et quand j'y repensais, je voyais son visage. Je la revoyais, dans mes souvenirs, me souriant comme à l'époque. D'ailleurs, c'était perturbant comme situation parfois. Car à chaque fois, comme présentement, y'avait toujours l'autre Corellien pour se rappeler à mon bon souvenir, pour me "gâcher" le moment.

Mais Corellien ou non, fallait reconnaitre que son contact était efficace. Nous dégoter un vaisseau de ce style. S'ils étaient comme Joclad les prétendait ...

-"HEIN ?"

La phrase m'avait échappé, au moins autant que le ton. Comment ça "il a formulé une exigence, celle de nous accompagner" ? C'était une blague. Et bien sur, à voir la tête de Joclad, c'en était pas une. Autant que la suite, qui promettait d'être de "tout repos". Il n'était pas con, il savait que les initiés n'allaient pas en mission. Bah voyons. Et moi et ma manie de pas savoir mentir. M'enfin, ne pas mentir, ça ne faisait pas de moi un imbécile notoire. Et aussi rapidement que le détail fut soulevé, mes pas m'emmenèrent un peu plus loin, dans un commerce proche. Dix minutes plus tard, j'en resortais, une tresse -fausse bien entendue- ornant ma tignasse déjà bien fournie dernièrement et passant derrière mon oreille droite. A moins de tirer dessus, aucune chance de griller le pot-aux-roses. Et sérieusement, à moins de s'appeler Brock, l'idée ne viendrait quand même pas à son ami de s'étonner d'une telle tresse. J'avais l'age après tout.

Après, la maturité, c'était affaire de perspectives, mais bon. No comment.

-"Non, j'y crois pas. Franchement, moi... ton padawan. Pas crédible. Mais c'est mon avis. Et ton ami n'est pas obligé de poser la question. Du moins, pas tout de suite."

Une fois le vaisseau en hyper-espace, on improviserait. Si besoin était. Franchement, j'espérais que le besoin ne s'en ferait pas sentir. Parce que je le voyais venir le Joclad... Mille contre un qu'il me laisserait encore moins faire à ma mode quand son pote serait de la partie. M'enfin...

****bip****

Mon regard dériva sur mon datapad au son, mais ma main ne s'en saisit pas. Je savais qui s'était, et hors de question que je lui réponde. Un an qu'il m'avait laissé sans nouvelles, et une fois que Maman lui disait que j'avais décidé de faire comme mon crétin de père -me lancer dans une quête abracadabrante- il fallait qu'il se manifeste. Bah le tonton, il attendrait que je sois sur de décoller pour Tython avant d'avoir sa réponse.

-"On y va ? Ou c'est toi qui rêvasse maintenant ?"
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Etait-ce vraiment judicieux de l’aider ? Avais-je raison de faire confiance à ce que j’avais sensé avoir vu et entendu ? Autant de questions auxquelles je ne pouvais répondre avec certitude. Mais bientôt, nous ne pourrons plus faire machine arrière, nous serions bientôt dans la dernière ligne droite. Une fois parti d’H’ratth, nous serons en route vers notre destination. Allions-nous réellement la trouver ? Ces doutes se dissiperont surement au moment où nous trouverons –ou non-, ce que nous sommes partis chercher.
Mais au final ce qui m’inquiétait le plus, c’était Zélonion lui-même. D’une certaine manière, je me revoyais plus jeune. Quelque peu impulsif, hyperactif, déterminé. Trop déterminé. A un tel point que ça pouvait en devenir dangereux…
Cette pensée m’extirpa un léger sourire. C’était exactement ce qu’avait pensé Ilia à mon sujet la première fois qu’elle m’avait vu affronter Gruu. Pourtant, Zélonion était tout de même différent. Il n’était pas vraiment moi, à son âge. D’un côté il était plus entreprenant. Mais de l’autre, il ne semblait pas totalement conscient de ses actes. Entendez par là qu’il pourrait très bien nous mettre en danger pour un rien. Mais il était encore jeune, il progressera.
 
Je posais finalement à nouveau mon regard sur l’Initié Tianesli, alors que nous étions cernés par la foule. C’était justement ces réactions-là, sur l’instinct, qui pouvaient être problématiques. Oh, bien évidemment qu’il faut souvent se baser sur son instinct. A condition de ne pas se laisser surprendre pour autant. Pourtant, avec un peu de réflexion, la présence de Johun s’avérait nécessaire, obligatoire.
 
- Nous avons besoin de lui. Il sait comment fonctionne ce type de navire, les instruments qui se trouvent à bord. Et plus encore, il a des connaissances que nous n’avons pas sur les phénomènes que nous rencontrerons. Sa présence est nécessaire.
 
Je commençais à ressentir quelque chose d’autre, quelque chose d’étrange tant parce que je savais parfaitement ce que c’était, mais aussi parce que je l’ignorais. C’était trop abstrait et d’une trop faible intensité pour que je puisse discerner avec certitude ce qui en découlerait. Ce pouvait très bien être un pressentiment. Et plongé dans mes pensées, j’avais suivis Zélonion à l’écart de la foule, dans un commerce comme il y en avait beaucoup dans le spatioport pourtant pas si vaste que ça.
Un fou rire fut la première réponse qu’eut le petit Tianesli lorsqu’il refit son apparition, si bien que j’attirais l’attention des passants les plus proches. Des gens qui, il faut le préciser, ne semblait pas comprendre ce qui se passait réellement. Finalement, je reprenais mes esprits et fixait le pseudo-padawan avec attention. Je devais bien dire que sa remarque était fondée. Certains rajouteraient surement un « pour une fois » mais je n’étais pas de ceux-là.
 
- Et pourtant c’est là une de tes idées Zélonion, bien que je reste assez perplexe. Et dire qu’un jour tu m’avais dit que jamais tu ne porterais ça. C’est une fausse ? Pourtant avec ta tignasse tu pourrais surement en faire une vraie.
 
Le sourire malicieux qui s’étirait sur mon visage disparût alors que le datapad de Zélonion s’activa. Moi aussi, je me doutais de qui c’était. Je savais qu’au fond, Léonard pensait à Zélonion. L’Oncle Tianesli avait juste sa façon de voir les choses et d’appliquer les dogmes, les principes Jedi. Et alors que l’Initié... Pardon, le pseudo-Padawan Tianesli me rappelait que nous avions un vaisseau à prendre, je ne pus m’empêcher de faire la remarque.
 
- ¨Pourquoi tu ne lui réponds pas ? Tu sais, Léonard n’a jamais cessé de penser à toi. Il a juste sa façon de voir les choses. Et tu le sais très bien. M’enfin, d’un autre côté tu as raison. A ce rythme-là, on va rater notre vol. Après-toi jeune Padawan…
 
Désolé. Je ne pouvais m’en empêcher…


 
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Transporteur Esprit de Rendili, en route pour H’Ratth.
 
Cela faisait bien deux heures que nous étions partis et aucun de nous n’avait osé prendre la parole. A la différence d’Ambria, ici je ne me posais pas de questions sur le bien-fondé ou non de ma décision. Plutôt préoccupé par Zélonion, je n’avais pu le quitter des yeux plus de dix minutes. Il y avait toujours quelque chose qui l’empêchait de monter la prochaine marche, de gravir l’échelon suivant. Et il pourrait dire ce qu’il voulait, cela avait un rapport avec cette « Hélène ». Cependant, je n’avais point osé poser la question, sachant pertinemment qu’il m’enverrait voir ailleurs. Je ne pouvais pas le contraindre à parler pour autant. Faire du chantage était hors de question. Au final, il m’en parlera surement lorsqu’il l’estimera nécessaire. Et moi, en attendant, je devrais être attentif.
 
De plus, je le sentais soucieux quant à la suite du voyage. Il avait sans doute un tas de questions à me poser et il me serait bien difficile d’y répondre à toute tant le temps de voyage qu’il nous restait était court. Mon regard finit cependant par se porter plus loin, sur ‘autres voyageurs. Il n’y avait vraiment aucuns dangers à l’horizon et je devais l’avouer, j’étais particulièrement détendu.
 
- Comment veux-tu qu’il croit un truc pareil ? Ton pote là, faudra vraiment le baratiner
 
Instantanément, je m’étais de nouveau concentré sur Zélonion. C’était là loes premières paroles depuis que nous avions pris place à bord et je n’étais guère surpris par la question. Même si j’y avais déjà répondu précédemment, en quelque sorte.
 
- Hé, je te rappelles que c’était ton idée Zélonion. Je ne t’ai pas dit de te mettre dans la peau de mon Padawan. J’ai juste dit qu’il n’acceptera pas d’Initié à bord.
 
- Bah tu voyais une autre solution peut-être ?
 
- Non, je n’avais pas d’autres idées Zélonion. Mais si tu veux le convaincre, il va falloir que tu te comportes autrement. Comme un Padawan et non comme un vulgaire gamin des rues.
 
Au moins, j’étais clair. S’il voulait que sa mascarade passe, il devrait changer à la fois de langage et de comportement. Je ne voulais pas que la situation dérape et au fond, j’avais la certitude que Zélonion ne le souhaitait pas non plus.
 
- Je vais surtout me contenter de la fermer sinon ça foirera direct. Comment veux-tu que je sois crédible si je dois mentir ? J’ai toujours eu du mal. Et puis ton pote, il a fait quoi comme conneries pour aboutir à l’Explocorp ?
 
Je le dévisageais un instant sans rien dire. Johun finirait de toute façon par le deviner. Et si ce n’était pas le cas, je finirais bien par le mettre au courant. Et j’espérais juste qu’il comprendrait que nous avions besoin de lui. Et surtout, j’espérais qu’il n’aurait pas à regretter cette expédition.
 
- Je sais bien que tu as du mal Zélonion. Moi-même j’ai du mal à mentir. Dis-toi juste que c’est nécessaire. Si tu souhaites vraiment te comporter comme un Padawan, alors donnes-toi en les moyens. Quand à Johun… il n’a pas fait de « conneries ». Au contraire, ce sont ses compétences qui ont fait qu’il s’est retrouvé là-bas. Il était volontaire alors qu’il était bien plus discipliné que moi.
 
- Et tu le connais comment, Johun ?
 
Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que les souvenirs en question me revenaient à l’esprit.
 
- Du Temple, depuis que j’y ai mis pour la première fois les pieds ou presque. Nous étions dans le même clan. Cela fait pas mal de temps, quand on y repense…
 
Et j’ai passé le reste du voyage vers H’Ratth à me remémorer mes souvenirs d’enfance, ma période d’Initié. Hélas, la fin de cette période fut assez chaotique et ce n’est qu’avec l’aide de mes amis, de Maitre Vulnik et d’Ilia que j’avais réussi à passer cette étape. Etape qui semblait également retenir Zélonion. Enfin bref… H’Ratth fut rapidement en vue et notre arrivée tout aussi discrète que le reste du voyage. Ce n’est que lorsque nous nous sommes approchés des infrastructures de l’Explocorps que le stress fit son apparition. Nous étions si proche de nous envoler pour la dernière ligne droite de notre quête et il ne fallait pas que tout échoue maintenant. Sans doute certains ne tarderaient pas à signaler notre arrivée sur place à Ondéron. Mais d’ici là, nous serions déjà partis depuis suffisamment longtemps pour ne plus pouvoir être rattrapés.
 
C’est ainsi que nous traversâmes plusieurs hangars pour finalement arriver sur une grande esplanade où se trouvaient plusieurs vaisseaux pas plus grand qu’un transporteur corellien de dernière génération. Mon regard, lui, ne tarda pas à identifier la silhouette que nous recherchions. En deux ou trois ans, Johun n’avait guère changé. J’aurais reconnu sa tignasse de jais entre mille, ainsi que sa stature.
 
- Hé, Joclad ! Bon sang ça fait une éternité ! Toutes mes félicitations pour ton adoubement, tu l’as grandement mérité. Comment vont Lant et Cale ? Tu as des nouvelles ?
 
- Johun ! En effet, mine de rien, trois ans c’est une éternité ! Oh, je te remercie. Tu sais, au fond, je me revoie encore à l’époque où j’avais mis la raclée à Gruu lors du Tournoi. M’enfin oui, j’ai eu des novuelles assez récemment en fait. Cale est toujours sur Coruscant avec Maitre Il’kto. Et Lant est en mission sur Mon Cala’.
 
Je m’écartais légèrement, alors que Johun s’inclinait légèrement pour dévisager Zélonion. Un léger sourire vint s’étirer sur ses lèvres alors qu’il se courbait poliment pour le saluer.
 
- Johun, je te présente Zélonion. Il fera le voyage avec nous. Comme je te l’ai dit, c’est lui qui a mit la main sur les maigres indices que je t’ai fait parvenir.
 
- Ah vraiment ? Enchanté Zélonion. Félicitations pour ta trouvaille. En parlant de ça, j’ai fait quelque préparatif pour notre vol. Je vais vous montrer, venez.
 
Et c’est ainsi que Johun nous désigna notyre vaisseau. Un navire pour cinq personnes, avec plusieurs chambres, une salle de réunion servant aussi de salle de méditation, etc.. Bref, tout pour passer plusieurs jours voir semaines en territoires inconnus. Je posais une main sur l’épaule de Zélonion, l’incitant à prendre sa place à bord. En gros, qu’il fasse comme chez lui. Puis, Johun nous fit un petit briefing, pour nous expliquer que nous pourrions aisément nous rendre jusqu’à Impératrice Téta et quelques parsecs plus vers le centre galactique. Il projeta également la carte de Zélonion, où l’ordinateur avait effectué les modifications nécessaires causées par le décalage des cycles orbitaux des corps célestes et autres phénomènes galactiques. Il était clair que le petit ordinateur de bord de notre précédent vaisseau pouvait être comparé à une simple pile électrique en comparaison.
 
Après Impératrice Téta, nous devrions improviser car aucunes routes ne menaient vers Tython. Pourtant, Johun avait raison sur un point en affirmant qu’il devait pourtant bien en exister une. A l’époque tout du moins. Et qu’à part tâtonner l’espace devant soi pour vérifier si le chemin que nous emprunterions serait sûr ou non, il n’y aurait rien à faire d’autres. Pour faire court, notre quête pourrait encore prendre quelques jours comme plusieurs semaines voir des mois…

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Sur ma courte vie, j'en ai fait des choses. Plus que pas mal de Padawans de mon âge. Et pour cause, puisque si on fait un rapide parcours, je me suis retrouvé dans un conflit terrestre, puis à bord d'un vaisseau de type chasseur Jedi dans l'orbite d'Artorias, j'ai été visité les geoles d'une prison Sith, j'ai testé les vertues de la colle super-adhésive vendu par Bilbar -un twi'lek d'Iziz-, j'ai rejoint un clan de voyou avec Dak sur Ondéron, avec lequel on retape des vaisseau, je me suis éclipser plusieurs fois du temple, dont une fois entrainé par deux plus vieux pour assister à une fête de l'équinoxe, j'ai changé l'ingrédient secret de toute la cantine pour le remplacer par du piment dans un plat du jour et j'ai défié Maitre Brock une fois... Mais quoi que j'ai fait, rien n'égalait ce voyage. Pour celui-ci, j'avais fugué, rejoins ma mère -bafouant ainsi un des principes du Code-, visité un temple de Dantooine en refaisant un peu la peinture de certaines pièces, trouvé une une fichue carte datant d'avant la naissance de Maitre Don dans des espèce de ruines... Et maintenant, j'affrontais avec un Chevalier Jedi et un Membre de l'Explocorp une fichue de saleté de ******* de tempête galactique.

-"A droite... Faut stabiliser..."

Stabiliser... Stabiliser qu'il disait. Tu parles que j'essayais. J'en étais réduit à ne même plus être assis pour tenter de stabiliser cette fichue commande dont je me passerais tout commentaire. Fallait avouer que ces vaisseaux, ils avaient par leur pareil, mais au niveau de certaines commandes, on aurait pu y ajouté la direction assisté que ça n'aurait pas fait de tord. M'enfin.

Et le pilotage automatique me direz-vous ? Bin disons que d'un commun accord, on a un peu décidé de ne pas en mettre. Car après tout, dans le noyau profond, Johun nous avait convainc d'une chose : mieux vaut se fier à nos propres sens. Ce que je dois reconnaitre, c'est qu'une tempête cosmique, ça n'a pas son pareil au niveau de la beauté du regard. Mais par contre, ça vous dérègle aussi n'importe quel système d'astro-navigation. Du coup...

-"Là ... c'est elle. L'ordinateur la calibrer. La verte..."

Franchement, ma tête s'est relevée. Autant Joclad que moi, on savait ce que ça voulait dire. C'était ELLE ! Tython. Le berceau des Jedi. Le but de ma quête, de ma fugue, de tellement d'autres trucs. Et quitte à crever, je voulais la voir. C'était pas gagné pour l'atteindre, vu les perturbations complétement visibles sur la route qu'il restait, mais l'espoir naissait dans mon coeur, dans mon âme, dans mon...

-"ZEL ! Attention ... "

Le choc fut un peu dur. J'ignore ce qu'on a touché, ce qu'il s'est réellement passé après... mais j'ai été propulsé. En avant, en arrière, sur les cotés,... J'en avais strictement aucune idée tant au premier choc, qui fut violent, ma conscience me quitta.

"Je l'ai trouvé Hélène. Je vais la fouler. J'ai trouvé Tython. Je vais pouvoir partir en quête du Nexus. Grâce à lui, je retrouverais Velvet, je saurais où la chercher, j'en suis sur. Grace à lui, j'ai l'impression que je te ferais honneur aussi. Ce voyage, c'est un petit peu comme si tu m'avais accompagné tout le long, veillant sur moi. C'est le cas, n'est-ce-pas ?"

-"Zel... Zel..."

La voix se dessina à mon oreille comme une que je connaissais. Pourtant mes yeux ne s'ouvrirent pas tout de suite. Et ma bouche n'émit aucun son. J'en étais tout simplement incapable. Je sentais de la chaleur m'envahir, et je connaissais cette sensation. Il m'attirait, me retenait alors que mon âme glissait presque dans le néant de l'oubli total, et finalement, ma bouche s'entrouvrit pour dire, murmurer :

-"Mh..."

Un simple souffle, voir peut-être un soupir. Une complainte si commune de douleur qui pourtant n'était pas volée, car en presque quinze années de prothèse mécanique, je m'y connaissais en douleur. Là, laissant parler mon instinct, j'étais sur -à sentir un liquide me dégoulinant de la tête depuis le crâne, sur le coté droit- que je devais m'être ouvert le crâne.

Mes yeux s'ouvrirent alors, laissant apparaitre la silhouette floue que je connaissais à la voix, et sans chercher à comprendre, je lâchais ce qui me pesait depuis trop de jours passés à le supporter en espace :

-"C'est vachement dangereux d'être ton Padawan. Je me dois de te le dire."

Dangereux, c'était clair. Mais quand même -et je devais bien l'avouer- assez marrant.

-"Dis-moi qu'on y est..."
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A l’intention du Maitre Léonard Tianesli

Maitre, vous n’êtes pas sans savoir que je suis partit à la recherche de l’Initié Tianesli, votre neveu.
Peut-être avez-vous été informé que je ne m’étais pas présenté au dernier rapport prévu avec le Conseil et il me semble plus que nécessaire de vous en donner les raisons.

Sans doute l’avez-vous deviné mais j’ai retrouvé Zélonion il y a de ça un peu moins d’une semaine sur Nar Shaddaa où il était accompagné d’une Mirialan approchant la trentaine d’année. Bien que je n’en sois pas certain, il m’a semblé ressentir une certaine part d’obscurité en cette personne dont j’ignorais jusqu’au nom. Ce que je peux vous dire c’est que dès qu’elle a pris connaissance de mon identité, cette personne s’est envolée.
Pensant d’abord à ma mission, j’ai par la suite embarqué votre neveu pour le ramener sur Ondéron malgré ses supplications pour que je le laisse disparaître à la quête de ce que je pensais être vouée à l’échec : retrouver Tython.

Cependant, au cours du voyage, Zélonion m’a présenté des preuves qui me semblaient recevables mais pas de quoi me faire changer d’avis si ce n’est faire part de ses découvertes au Conseil.
C’est là qu’elle m’est apparue Maitre… En pleine méditation, à me plonger dans la Force Unificatrice, je l’ai vue : Ilia. Elle m’a dit de lui faire confiance, de faire confiance à votre neveu et de l’aider dans sa quête. Et c’est ce que j’ai finis par faire.
A l’heure actuelle, nous sommes en route pour Tython avec Johun, de l’Explocorps, celui avec qui vous aviez fait connaissance lors de notre première rencontre. Nous venons d’atteindre Impératrice Téta et il me sera impossible de communiquer par la suite en raison des perturbations cosmiques engendrées par notre proximité avec le noyau.

Je présume que vous souhaiterez surement en informer le Conseil et je ne vous en dissuade pas. Je pense, j’ai la conviction que nous allons parvenir à notre but. J’espère seulement que vous comprendrez ma décision, Maitre. Parfois, il est nécessaire de se fier plus à la Force qu’à notre sens logique et rationnel…

Ce que je vous demande seulement c’est de rassurer, si nécessaire, Lant, Cale et les Padawan Gett et Graystone.

Mes meilleurs respects, Maitre,
J. Draayi



Ce fut là une bonne chose de faite, un poids que je retirais de mon fardeau. Celui de m’assurer qu’il n’arriverait rien à Zélonion et Johun mais aussi d’informer le Conseil quand à mon statut. Mais il y avait encore pleins d’autres choses que je me devrais de porter sur les épaules. J'envoyais le message dans la foulée, n'attendant certainement pas une réponse instantanée...
Le vaisseau voguait tranquillement dans l’hyperespace alors que nous franchissions le dernier système d’importance recensé dans les cartes galactiques standardisées de la République Galactique. Nous allions bientôt entrer en territoire inconnu. Il s’agissait surement de la zone la plus hostile de toute la galaxie. Le centre galactique n’était qu’un enchevêtrement de trous noirs plus ou moins volumineux séparés par de violentes tempêtes stellaires et autres phénomènes cosmiques. Cela l’ordinateur de bord était capable de le prévoir. Mais il lui était impossible de prévenir l’apparition de micro-singularités si puissantes et soudaines qu’elles pouvaient déchirer le navire sans difficultés.

Le chemin fut mouvementé. Il le fut tellement que nous n’avions pas quitté le poste de pilotage depuis plusieurs jours. Et cela faisait exactement deux jours et deux nuits que nous avions débranché le pilotage automatique. La zone que nous franchissions était extrêmement instable et sujette à de violentes interférences gravimétriques. On ne pouvait désormais se fier qu’à nos sens et plus exactement à la Force. Donner avec précision le chemin que nous avions emprunté était impossible. D’ailleurs, ce dernier avait sans doute changé de par les fluctuations stellaires causées par les nombreux trous noirs et autres singularités.

Nous passions le plus clair de notre temps à changer de cap et à stabiliser le navire qui tremblait de toute sa structure si bien qu’il aurait pu se briser en morceaux à n’importe quel instant. Pourtant, Johun était le seul de nous tous à rester particulièrement détendu, bien que ce mot ne soit pas le mieux approprié pour le caractériser actuellement. Mais en comparaison, Zélonion et moi étions bien plus à cran que lui. C’était quelque chose que j’avais toujours envié à Johun, d’ailleurs…
Et lorsqu’il nous informa qu’il l’avait sans doute trouvé, je fus tellement bouleversé d’apprendre que Zélonion avait raison que nous en avions tous les deux été particulièrement distraits. Peut-être un peu trop…

Puis soudain, ce fut le choc. Attaché, je fus balloté sur mon siège alors que nous perdions le contrôle de l’appareil. Zélonion… je lui avais dit de rester assis mais il ne m’avait pas écouté. Et je dois bien avouer qu’inconsciemment mon attention s’était rivée sur lui. Comme si je me devais de m’assurer qu’il n’aurait rien. Ou presque rien. Comme si j’avais un certain devoir à son égard..
J’eus juste le temps de voir Johun entrer quelque chose dans la console avant de voir le navire plonger dans l’hyperespace. Puis la planète… ses lunes… Bien que la chute fut longue, ce qu’il en reste dans mon esprit n’était que quelques images. Zélonion était inconscient et le vaisseau semblait s’embraser alors que nous rentrions dans l’atmosphère. Finalement, je me souviens de la cime des arbres que nous avions heurtés avant de sombrer pleinement dans l’inconscience. Sans doute les arbres avaient-ils finit de nous freiner.

Lorsque je repris conscience, le tableau de bord était jonché de câbles électriques et des étincelles jaillissaient des conduites. Zélonion n’était plus là et Johun non plus. Par miracle, le fait d’avoir été attaché durant toute la descente fit que je n’avais que quelques contusions et des plaies d’une importance somment toute mineure car elles guériraient bien vite. La pièce était sombre et j’eus du mal à quitter mon harnais et à la quitter. Bizarrement, l’énergie de secours fonctionnait encore dans l’arrière du vaisseau. C’est dans le salon que je repérais enfin le neveu Tianesli. Il était étendu sur ce qui semblait être une des deux banquètes qui le meublait. M’approchant difficilement, je constatais qu’il était dans un état acceptable étant donné ses vols planés à bord du navire. Johun avait bien œuvré. Ses talents de guérison avait surement été d’une grande aide.

Je sortais finalement du navire. Nous étions dans une forêt assez dense et éclairée que par endroits. Cette forêt, je la connaissais. Je l’avais déjà vu. Et ce n’est qu’en entendant le bruit caractéristique de l’eau que je n’eus pas de mal à me souvenir… Tout était là exactement à sa place, comme dans ma « vision ». Le vaisseau était à moitié enfoncé dans le sol et semblait assez intact à l’extérieur. Derrière lui, il avait laissé une longue trainée d’arbres abattus. Sans doute avaient-ils fortement freiné le navire.

- Joclad ? Hé Joclad, ça va ?

Je pivotais pour apercevoir Johun qui approchait dans ma direction. Il semblait assez serein bien qu’inquiet à mon sujet. Et sans doute au sujet de Zélonion, en y repensant. Je lui avais expliqué que Zélonion n’était pas vraiment mon Padawan. Et à dire vrai, il s’en était douté. Je n’avais que 20 ans après tout… Je le regardais un instant avant de porter mon regard sur le navire.

- Oui, ça va aller Johun. Une simple migraine, rien de grave. Mais Zélonion, tu t’en es occupé, non ?

Il acquiesçait et me faisait signe de nous rapprocher du navire.

- Oui. Je lui ait ressoudé plusieurs côtés cassées et une cheville brisée. Mais il faut le laisser se reposer. Dans son état, il ne fera pas dix mètres à l’heure actuelle. J’ai rapidement évalué la zone. C’est assez calme et je n’ai pas vu de prédateurs pour le moment. Mais le vaisseau à l’air à peu près en bon état. On devrait rester à l’intérieur autant que possible.

Je lui faisais signe de monter à bord et je le suivais. Nous arrivâmes rapidement dans le salon et il alla vérifier l’état de Zélonion. Tout semblait aller pour le mieux.

- Tu as vérifié les systèmes internes ? Il te faudrait combien de temps pour t’assurer que tout est en ordre pour un possible départ ?

- Je l’ignore, Joclad. J’en aurais plus bientôt…

Au final, il s’écoula deux journées. Deux jours où Johun alterna entre diagnostics et soins. Il avait délaissé les plaies pour s’occuper des os du jeune Initié. Pour ma part, j’étais parti exploré la zone. Nos provisions s’épuisaient lentement mais surement. Heureusement, pas de quoi crier panique sur l’instant. J’avais repéré deux trois lieux intéressant et j’avais même rejoint ce qui s’avérait être un gouffre le long duquel descendait un chemin menant vers des plaines plus vastes.
Puis Zélonion finit par reprendre conscience alors que Johun s’occupait de ses dernières blessures. Quelques contusions et coupure au niveau des bras et du crâne.

- Zel… Zel… ?

Je le voyais réagir et c’était plutôt bon signe. Johun, lui, me fit un signe de la main pour me dire qu’il en avait terminé et que tout allait bien. Finalement, Zélonion ouvrit les yeux et je laissais échapper un rire en réponse à sa remarque.

- Il va pourtant falloir t’y faire Zélonion, je le crains !

Je riais à nouveau alors que je l’aidais à se redresser. Mine de rien, je n’avais pas remarquer le sens de mon allusion Finalement, je finissais par ressentir quelque chose de différent, quelque chose qui semblait éclaircir certains doutes et en obscurcir d’autres. J’avais désormais réellement besoin d’un conseil…

- Si tu as mal à la tête c’est normal. Johun a passé les trois derniers jours à te soigner. Nous nous sommes écrasés à notre arrivée à destination. Tu veux peut-être mangé quelque chose ?

- … j’en aurais pour au moins plusieurs semaines pour réparer ça, Joc’ !

- Bhesj ! Ok Johun, fais au mieux. Je pense que l’on devrait aller faire un trou aux ruines que le droïde sonde a repéré au nord dans les montagnes. On y trouvera peut-être quelque chose.. répondis-je à mon camarade alors qu’il s’afférait sur les consoles de propulsion dont les circuits avaient totalement fondus suite au crash.

Décidément, il me fallait méditer. Et rapidement…

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Écrasé... Ils s'étaient tous les trois écrasés à destination. Le kuati sourit à ces mots, d'abord parce qu'avec ce voyage, il aurait finalement tout fait, mais aussi parce qu'il y était parvenu. Envers et contre tout, il sentait en lui la fierté d'y être arrivé. Il l'avait atteint : Tython. Et n'écoutant guère plus les mots en Corellien de son fou d'ami, ou les remarques de Johun sur le vaisseau, il se leva. Hors de question qu'on le retienne. Il devait la voir. Il voulait la contempler. Et s'approchant de la rampe de débarquement, la descendant en se tenant le coté de son bras métallique, il déglutit en voyant la jungle luxuriante qui s'étendait à quelques mètres du vaisseau.

Fermant les yeux l'espace d'un instant, il s'abandonna à un ressenti. Loin d'être capable de sonder la planète elle-même comme certains Grands Maitres, il usa de ses sens, simplement, pour sentir le parfum de la nature, apprécier la sensation que la brise pouvait laisser sur son visage ou encore entendre le bruit d'oiseau s'envolant au loin.

-"J'y suis. Hélène... j'y suis finalement parvenu."

Un murmure, une pensée à l'ancienne Naboo décédée. Et ses yeux se rouvrirent alors, traduisant dans son regard la fierté qu'il avait d'y être parvenu. Pour autant, la tâche qu'il s'était fixée n'était pas terminée : il lui fallait trouver un Nexus. Savoir si il y en avait un, et vérifier si l'hypothèse était bonne. Si elle l'était, il saurait indéniablement où serait Velvet, et comment la retrouver une nouvelle fois. Ses pas le remmenèrent alors en arrière, à l'intérieur du vaisseau, dans ses propres quartiers de celui-ci. Et sortant un sac, y fourrant du matériel, un carnet et de quoi prendre des notes, l'enfant l'enfila à son dos. Puis ce fut le sabre, qui se trouva pris et fixé à la ceinture pour ...

Pour voir un Joclad présent à la porte de la chambre, presque en barrage.

-"Je sais... J'imagine ce que tu penses. Mais c'est Tython. J'en ai bavé pour arriver jusqu'ici. Et j'y suis. La Force a voulu que tu me suives."

L'argument était plus facile à dire qu'à y croire, mais pour une fois, Zelonion n'éprouvait pas de mal à "mentir". L'enjeu était trop important à ses yeux.

-"J'ai besoin de savoir. De savoir si ce... ce qu'elle croyait était juste. Et ce vaisseau ne sera pas comme l'Altramentar pour moi."

L'Altramentar. Zelonion en était convaincu, Joclad comprendrait la comparaison. Rien, alors qu'il était sur Tython, ne serait une prison pour lui. Et tenter d'y changer quoi que ce soit serait défier sa fougue, la légendaire fougue des Tianesli.

-"Laisses-moi y aller..."
Invité
Anonymous


Je laissais échapper un profond soupir lorsque je le vis insister pour se relever. Zélonion n’avait pas son pareil pour irriter ses ainés et je devais bien dire qu’il était en train de parvenir à ses fins me concernant. J’aurais certainement dû insister pour le garder au lit encore un peu mais j’avais inconsciemment préféré l’aidé à se relever pour finalement l’accompagner jusqu’à la rampe du vaisseau. Je comprenais son désir de renifler l’air de ce monde. A ce que j’avais bien compris, il l’avait longtemps cherché. Et maintenant qu’il y était, je ne pouvais lui refuser ce bref moment. Je le laissais descendre seul jusqu’en bas, croisant les bras devant moi sans le quitter des yeux.

Je commençais doucement à comprendre ce que m’avait raconté Ilia dans ce que je considérais encore comme une certaine vision de la Force Unificatrice. Je ressentais cette perturbation, ce nœud qui semblait émerger en son sein. Et pour tout avouer, je ne savais pas quoi penser de tout cela tant je ne m’y étais pas préparé. Si ce ressenti s’avérait être réel, alors je comprenais ce qu’avais dû ressentir Ilia en me voyant pour la première fois au Temple alors que je terrassais Gruu sans aucune retenue. Pourtant, j’avais du mal à y croire pour une raison assez simpliste. Je connaissais Zélonion depuis quelque temps déjà et je n’avais jamais rien ressenti de la sorte auparavant.

Au final, perdu dans mes pensées, je n’avais pas remarqué qu’il avait fait le chemin en sens inverse pour entrer de nouveau dans le vaisseau en partie enfoncé dans le sol. Concernant le dit vaisseau, Johun faisait usage des deux droïdes astromécanos pour l’aider dans ses tâches de réparation. Mais même avec cette aide supplémentaire, les réparations allaient prendre du temps. Suffisamment de temps pour que je la retrouve…
Remontant la rampe, je tombais par hasard sur le neveu Tianesli que la Force semblait inéluctablement vouloir rapprocher de moi. Mon regard dévia sur son sac et mon visage s’assombrit soudainement. Il comptait réellement partir sans que je m’en rende compte ? Comptait-il nous fausser compagnie et se perdre définitivement ? Non, je ne pouvais accepter cela. Et je crois qu’il était temps de lui en dire plus…

- L’Atramentar, hein ? Tu penses réellement que je t’ai accompagné jusqu’ici dans le but final de t’enfermer indéfiniment jusqu’à notre départ ? Ne sois pas si restreint Zélonion. Je ne compte pas t’empêcher de faire ce pourquoi tu es venu. Seulement…

Je l’invitais calmement à s’asseoir sur son lit alors que je venais me poser à ses côtés. Je le regardais un instant, espérant qu’il avait compris le pourquoi de ce geste. Finalement, je prenais la parole, calmement, presque sur un ton confident.

- Tu sais… dès le premier jour où je suis parti à ta recherche, j’ai trouvé ma quête étrangement simple. Simple dans le sens où j’avais l’impression de savoir où chercher. Kuat, Dantooïne puis finalement Nar Shaddaa. Tu ne t’es jamais posé la question du pourquoi ?

Je souriais légèrement avant de finalement reprendre là où j’en étais.

- Et lorsque je t’ai finalement retrouvé, lorsque tu m’as parlé de Tython, elle m’est apparue… Elle m’a dit de lui faire confiance, de te faire confiance et de t’aider dans ta quête. Que je comprendrais pourquoi je devais faire cela en temps voulu. Et à présent, je crois que j’ai compris. J’ai juste besoin d’une confirmation, Zélonion…

Je me relevais, le fixant du regard alors que je lui tendais son sac visiblement déjà bien rempli. Le miens était déjà prêt car je comptais bien explorer ce monde pour en découvrir une partie de ses secrets. Mais aussi retrouver Ilia. Bien que je savais qu’elle n’était plus de notre monde, j’étais convaincu qu’elle ferait de nouveau son apparition au moment et au lieu voulu.

- … est-ce que toi aussi tu ressens ce lien se tisser ?

Finalement, je sortais, l’enjoignant à me suivre alors que j’allais chercher mon sac rempli de fourniture et de provisions pour plusieurs jours. Il restait cependant léger. Je me dirigeais également vers un coin de ma chambre pour me saisir d’une sorte de petit droïde volant similaire à une sonde d’entrainement Jedi mais muni d’un holocamera dont le but était d’enregistrer notre périple. Je sortais alors, descendant la rampe sans me soucier de Zélonion que je venais de dépasser pour finalement m’arrêter en bas.

- Bon, tu viens Zélonion ? Il y a des ruines et Nexus qui nous attendent…


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Anonymous

    Tython, Jour cinq après le crash.

    On est retourné encore aujourd'hui dans les ruines. Deux jours déjà que nous recherchons des indices. Joclad cherche des détails sur ce qui l'est advenu de nos "ancêtres". Mais pour l'instant, il faut avouer que les premières impressions laissent à penser qu'ils ont eu à faire face à un ennemi. Et ces ruines respirent encore le combat, et la douleur...

    Mes recherches personnelles, sur les Nexus et la possibilité qu'il en existe un qui ne soit pas "obscur" n'ont par contre encore rien donné. Seulement je ne désespères pas. Je ne peux pas avoir fait tout ce chemin pour rien. Il y a forcément quelque chose derrière. Je veux y croire.

    Tython, Jour sept après le crash.

    Les conditions climatiques ne nous ont pas permis de rejoindre les ruines aujourd'hui. Du coup, j'ai pris l'option "aide à la réparation du vaisseau", avec Johun. Joclad lui s'est enfermé dans la salle de communication, utilisant l'ordinateur pour traduire des écrits muraux qu'il a holofilmé hier. Il voulait que je l'aide, et j'étais un peu tenté, mais j'ai préféré le vaisseau.

    Depuis mon réveil, je le vois s'intéresser à moi, et attendre une réponse quant au sujet dont il m'a parlé à mon réveil. Il prétend ressentir un lien nous unissant... mais je n'ai aucune réponse à lui donner. Si je lui réponds, je lui ferais de la peine je pense. Chose étant que je n'ai pas cette impression. Hélène fut la seule pour laquelle j'ai ressenti ce qui s'apparente à un lien, et avec Joclad, ce n'est pas pareil.

    Et puis, ...

    Tython, Jour dix après le crash.

    Johun est sur-excité. On a trouvé de nouvelles ruines, et il a insisté pour venir avec nous. D'une part, ce qu'elles contiennent semblent vivement l'intéresser, mais d'autres part, celle-ci contiennent une espèce d'hangars à vaisseaux d'antan. Les pièces sont archaïques, mais il semble confiant sur ses talents.

    On dirait Dakin, quand il travaille sur son tisseur de rêves v 2.0 dans le hangar qu'on a trouvé sur Iziz. Dakin... va-t-il bien ? Et les autres ? Solal, Japraël, ... tous. Même Tonton. Ils commencent à me manquer tous. Je pensais pouvoir m'en passer, mais être ainsi coupé de toutes communications, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour eux. Enfin... pour tous sauf Dak'. Lui, il était capable de veiller sur lui.

    Tython, quinzième jour.

    C'est le troisième jour que je passe à m'exercer à la lance. Les Jedd'ai, pour certains en maniaient, et j'imagine pourquoi. J'ignore pourquoi, mais j'aime ce style de combat, cette arme. Je me sens mieux avec qu'avec même mon sabre-laser. L'idée d'une lance laser a bien germé dans mon esprit, et Joclad l'a même suggéré, mais j'ai fuis la proposition d'aide. Je vois bien qu'il veut m'aider mais je le vois revenir avec ses questions sur le lien et tout le reste.

    Quoi faire ? Je l'ignore... Du coup, je vais m'entrainer.

    Tython, Seizième jour.

    Enfin, je tiens une piste. Une grotte, à l'est des ruines qui sont au sud du vaisseau. Joclad et moi allons nous y rendre, mais le problème réside dans les Guils. Ces créatures, gigantesque de surcroît, sont réellement un problème aussitôt que l'on entre dans leur zone de confort.

    Et en abattre un n'est pas une mince affaire. Encore plus lorsqu'il sont en "famille". Le pire, c'est que la grotte est en plein coeur de leur territoire. Autant le dire, ca va pas être facile.


Je dégoulinais de sueur. Et je ne pouvais pas dire que je m'en étais admirablement sorti. Mais par contre, j'avais réussi à atteindre la grotte. J'avais renoncé à me battre face à ces Guils, mais j'avais réussi à me frayer un chemin entre leurs pattes gigantesques. Joclad, lui... on avait du se séparer. J'avais pas vraiment eu le choix, ils ne nous l'avaient d'ailleurs pas laissé. Mais je lui faisais confiance pour arriver ici, et me retrouver. Je pouvais donc bien avancer, éclairé dans cette grotte par de magnifique formations cristallines dont le secret de la luminescence m'aurait traditionnellement laissé perplexe. Mais pourtant, mon esprit restait omnubilé par la raison de ma présence ici. Et plus je m'enfonçais dans la grotte, moins je m'étonnais de la "magie" régnant au sein de celle-ci, jusqu'à atteindre mon but : le Nexus en son centre.

J'avais foulé le sol de bien des endroits dans ma vie et dans ma quête, vu des choses à couper le souffle parfois, mais jamais rien comme ça. Toute une zone semblait emplie d'une brume visible, perceptible à l'oeil et probablement au toucher. Cela donnait l'impression... d'une aurore beauréale souterraine tellement c'en était émmerveillant. Et je suis resté là, bouche bée, un réel instant, à contempler ce phénomène naturel et pourtant plus rare que... que tout.

Devais-je faire les pas qui me séparaient de cette brume ? de cette zone ? J'avais tout fait pour la trouver, braver plusieurs fois la mort et les dangers, sans compter les ennuis que je m'étais attiré, pour finalement hésiter. Car après tout, comment savoir l'effet qu'y toucher aurait sur moi ? Comment savoir ce que j'allais advenir ensuite ? Comment...

Trop de questions, pour aucune réponse. Je savais ce que je voulais, et ma main de chair se porta en éclaireuse, pour que finalement, mon propre corps entre dans la brume. Et si vous vous posez la question, oui, un sentiment étrange s'empara de moi. Car au final, c'est elle que je vis approcher.

-"Hé...Hélè..ne.."

Etait-ce possible ? Elle était là, devant moi, comme à l'époque, et me souriait.

-"E... Est-ce que c'est... vraiment vous ?"

Ma voix n'avait jamais été aussi hésitante. Jamais, même face à elle à l'époque où elle était de chair. Sa main se posa sur mon épaule mécanique, et ouvrant la bouche, le souvenir de sa voix inonda mon ouïe, alors qu'elle me répondait :

-"Que réponds ton coeur à cette question, Zelonion ?"

Cette façon, douce, de pronocer mon nom engendra dans mon corps la réponse attendue. C'était elle, je n'avais pas de doute. Comment était-ce possible, je n'en avais strictement aucune idée, mais elle était là, je la voyais, je la sentais, je la reconnaissais au timbre de sa voix. Elle était... vivante à sa manière, à travers ce Nexus.

Sans même que je m'en aperçoives, la brume retomba, mais pas sur la grotte. Le décor avait changé, et je me trouvais comme téléporté dans un lieu qui me semblait familier. Et alors que je balayais la zone du regard, j'aperçus une personne, une fille au loin, un oiseau sur le bras. Elle était belle, je devais le reconnaitre, et prêt d'elle...

Pour la deuxième fois, je buguais littéralement. Près d'elle, il y avait un garçon, un homme avec posé non loin un long baton blanc et surtout... un bras mécanique partant de l'épaule. Etait-ce moi ? Dans l'avenir ? Mais à peine la question se dessinait sur mes lèvres, que la brume se faisait plus dense à mes yeux. Et lorsqu'elle me semblait retomber, je voyais une nouvelle scène. Une ville, et le chaos d'un combat à son intérieur.

-"Tython, il y a longtemps..."

Les combattants maniaient des épées, des vibro-lames et des lances, toutes sortes d'armes létales, mais qui avait une particularité commune : une lame colorée. J'avais la désagréable impression de voir un combat entre Jedi et Sith et ...

-"Vous n'êtes pas Hélène."

Mon regard s'était perdu, et je reculais. Mais alors que son regard changeait, comme son visage, son apparence, je voyais une dernière scène, un paysage, avec un ensemble de 5 collines, pour finalement sombrer dans l'inconscience. Au final, mon coeur me disait enfin une vérité : ce qui est beau n'est pas toujours ami. Une merveille de la nature ce Nexus, mais peut-être au final le plus sombre de cette fichue planète. Et en tombant, croyez-le ou non, mais je la vis : la Lune rouge gravitant autour de Tython, celle que les textes nommaient Bogan.
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