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Ma première réaction fut d’ouvrir très lentement et délicatement les yeux. Cela pour découvrir un semblant de sol de couleur terne, de style métallique. Il n’avait clairement pas changé depuis mon arrivée. Il était toujours aussi trouble et flou. Comment aurait-il, pu, d’ailleurs ? Je redressais lentement la tête, comme je l’avais déjà surement fais plusieurs fois. Je ne m’en souvenais pas vraiment. Bref, tout cela pour découvrir le halo rougeâtre que créait le champ de force de ma cellule. Ma vue était encore troublée, et le resterait sans doute pendant encore une longue période. C’était évident, on m’avait drogué.


Je ne dormais pas. Tout simplement parce que je ne le pouvais pas. Pourtant, malgré le temps passé aux commandes de mon appareil, la concentration, la réflexion et les manœuvres en tout genre et tout aussi éreintante, je ne parvenais pas à trouver le sommeil. Je ne pouvais, au mieux, que fermer les yeux. Et à chaque fois, c’était comme rentrer dans un rêve, à demi-conscient. Sans doute le sommeil viendra-t-il à un moment ou à un autre, mais j’avais réalisé depuis peu que ce moment-ci n’était pas encore d’actualité.


Et cela pour plusieurs raisons. La première était bien le fait d’avoir été drogué. C’était ce qui expliquait ma vision brumeuse, cette manière étrange de percevoir mon environnement. Mais aussi le fait que je ne pouvais que somnoler, sans jamais trouver le sommeil. Il fallait également noter la position dans laquelle je me tenais depuis je ne sais combien de temps. Sans doute depuis mon arrivée à bord de ce vaisseau.
Car oui, ça ne pouvait être que ça, un vaisseau.. En baissant de nouveau ma tête, je pouvais de nouveau vérifier, à travers cette brume, que mes membres inférieurs étaient écartés, solidement attachés à deux sortes de piliers émergeant du sol, à la verticale. Et mes bras, eux, étaient attachés dans le prolongement des deux dis piliers, vers le haut, de façon à former un X. La position était très incommodante. Et si seulement il n’y avait que ça, je ne serais sans doute plus dans cette position depuis un bon moment déjà.


Car le pire à endurer, ce n’était clairement pas ça. Mais bien ces sortes de flashbacks qui reviennent encore et encore, à intervalle régulier. La même scène revenait sans cesse, et le dénouement était à chaque fois différent, ne serait-ce qu’à un détail près. Et je ne pouvais que les subir, car ces images m’empêchaient de me concentrer, de faire le vide dans mon esprit. Cela venait de ce masque qu’ils m’avaient enfilé, et qui recouvrait entièrement la tête. Je ne savais pas ce que c’était et à vrai dire, je n’avais pas encore eu l’occasion d’y réfléchir à cause de ces visions incessantes. Quant à la Force, elle était surement là, mais je ne pouvais l’atteindre..


Ajoutez cela à la drogue et tout le reste… Je vous laisse imaginer. Mais il était clair que le pire était encore à venir...


Quand à ma capture, notre capture, à Zel’ et moi, je ne me souvenais que d’une bribe d’évènements. Le fait que nous tentions de regagner Artorias mais que par malchance, nos deux chasseurs furent happés par les rayons tracteurs d’un des vaisseaux capitaux de l’ennemi. Puis à notre arrivée, on avait tenté de fuir, sabre à la main, du hangar où nous avions été forcés de nous poser. Puis, c’est le trou noir. Et cela jusqu’à maintenant. Je ne me souvenais même pas des rares moments où j’avais ouvert les yeux.
Et il est évidement que si je n’avais pas entendu des bruits sourds dans le couloir, je serais encore en train de subir une de ces visions.


Mon regard se fixa donc sur le champ de force de ma cellule, le reste étant bien trop trouble pour que je m’y intéresse. Les sons, eux, semblaient déformés, tels des échos allant et venant. Puis finalement, ma tête retomba, n’ayant plus la force de la maintenir en l’air. Attendre, voilà à présent ce qu’il me restait à faire.
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L'apprentie arpentait le long couloir du quartier de haute sécurité. C'était ici que les prisonniers considérés comme dangereux était enfermés et profitaient des "plaisirs" qu'offrait l'Atramentar, le vaisseau prison Sith dépêché quelques jours plus tôt en orbite d'Artorias pour recueillir les prisonniers. Cela faisait des heures que le navire carcéral avait repris son incessant trajet en hyperespace pour éviter qu'il soit repéré. Le mot d'ordre du commandant était on ne peut plus plus simple: rester constamment en mouvement!

*Si certains d'entre eux ont encore l'espoir d'être secourus par leur cher République, ils risquent de déchanter rapidement...* s'amusa-t-elle en joignant les mains derrière son dos.

Zora poursuivit son chemin en savourant le désespoir parfaitement perceptible dans la Force de certains prisonniers. La plupart des esprits pouvaient être brisés pour peu que l'on dispose du temps nécessaire pour y parvenir. Mais il arrivait que des récalcitrants luttaient jusqu'à la mort, refusant de trahir ou simplement de céder. C'était ceux-là qui intéressaient particulièrement l'apprentie de Darth Ynnitach. Apprentie qui avait eu le temps de récupérer de ses affrontements sur Artorias et qui commençait à s'ennuyer ferme à bord de l'Atramentar depuis quelques heures. C'était presque naturellement que l'inaction l'avait menée dans le quartier de haute-sécurité dans l'espoir de trouver une distraction digne de ce nom.

- "La liste des prisonniers! Tout de suite!" ordonna-t-elle sèchement en entrant dans la salle dédiée aux gardes.

Les deux hommes devant les écrans de surveillance se mirent au garde-à-vous puis affichèrent la liste des prisonniers sur l'holoprojecteur. La jeune humaine s'en approcha et croisa les bras tout en regardant défiler les noms des captifs, leurs visages et les fonctions qu'ils étaient supposés occuper au sein de l'armée ou la flotte républicaine. Des miliaires ou des dignitaires de l'ancienne cour d'Artorias. Rien de spécialement intéressant, en somme...

- "Vous cherchez quelqu'un en particulier, commandant?" se proposa l'un des gardes.

Zora tourna un bref regard vers l'homme en se disant qu'elle ne s'habituerait jamais à ce grade qu'on lui avait octroyé pour la campagne d'Artorias. Un titre honorifique destiné à asseoir son autorité sur les soldats sous son contrôle mais qui ne lui correspondait décidément pas.

- "Pas quelqu'un en particulier. Plutôt un groupe de personnes en fait. Nous avions des padawans à bord il me semble, non?"

- "En effet!" confirma l'autre en faisant défiler la liste. "Deux précisément. Nous les avons mis en isolement comme le protocole l'exige pour ce genre de.. spécimens."

Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de l'apprentie lorsqu'elle posa le regard sur un visage familier. Elle reconnut immédiatement le padawan qui l'avait affrontée sur Mon Calamari quelques mois plus tôt.

- "Ça alors..." glissa-t-elle en aparté. "Quel merveilleux hasard!"

Elle n'allait pas rater cette magnifique occasion de lui rendre une petite visite...

- "Je m'occupe de ce... Draayi!" annonça-t-elle simplement en quittant la pièce.

L'apprentie prit immédiatement le chemin de la cellule indiquée sur le registre tout en savourant par avance les retrouvailles avec le fauteur de trouble. Il ne lui avait pas rendu la tâche facile sur Mon Calamari et avait en plus eu la mauvaise idée de s'interposer entre elle et la Miraluka qui était, à l'époque, son principal intérêt. En y repensant, cette gamine n'avait été qu'une bête épine dans le pied ne représentait absolument plus rien sinon un vague souvenir. Elle allait pouvoir s'occuper de lui et personne n'allait se soucier de ce qui lui arriverait. La Dame Noire s'occupait des prisonniers de marques et se souciait fort peu du sort des prisonniers de seconde zone...

Zora s'arrêta devant la porte blindée et imprima une légère pression sur la commande d'ouverture avec la Force pour se libérer l'accès avant de rentrer dans la cellule. Elle eut de la peine à reconnaître le jeune homme avec le masque de torture Sith sur le visage mais il n'y avait pourtant pas de doute. L'apprentie l'observa quelques instants avant de faire signe aux deux gardes dans le dos du padawan. Ces derniers quittèrent la pièce et la jeune femme se demanda si Joclad avait eu conscience de leur présence, lui qui oscillait entre la réalité et une vision déformée par la drogue. Qu'importe, au fond...

L'humaine prit quelques instants supplémentaires pour parcourir des doigts les différents objets de torture posés dans un coin de la pièce avant de prendre quelques lames de rasoir en main avec délicatesse puis venir s'adosser à la paroi en face du padawan. Elle plongea son regard dans celui de Draayi tout en se demandant par où commencer. D'habitude elle venait soutirer des informations aux prisonniers avant de les achever en prenant soin de leur infliger la plus grande douleur possible. Mais elle n'était pas dans la cellule du padawan pour obtenir de lui des renseignements. Elle était là pour s'amuser... Du moins, dans un premier temps. Décidant donc que le dialogue était inutile pour le moment et ne représentait qu'une perte de temps, l'apprentie fit léviter l'une des lames de rasoir qu'elle envoya grâce à la force en direction du ventre du padawan. Elle trancha puis s'immobilisa dans la chair juste au dessus du nombril. Zora haussa un sourcil en constatant qu'elle avait loupé sa cible et fit immédiatement léviter une seconde lame qui vint s'enfoncer dans le pied de son vis-à-vis. Quatre autres lames vinrent se planter respectivement dans l'épaule, la cuisse, le torse et le bras droit du padawan avant que l'apprentie ne commence à se lasser de ce petit jeu. Les fléchettes, ça allait un moment...

Elle se redressa puis se rapprocha du captif avant de passer un doigt sur l'un des filet de sang qui coulait des plaies causées par les lames de rasoir avant de le porter à ses lèvres. Le goût ferrugineux du fluide vitale titilla ses papilles un instant avant de s'estomper. Zora se fendit d'un sourire amusé avant de venir se placer face au padawan de manière à ce qu'il puisse la voir sans effort.

- "Tu sens?" lui demanda-t-elle d'une voix douce. "Comme on apprécie la vie lorsque l'on est sur le point de la perdre?"

Elle fit tourner la lame enfoncée dans son ventre du bout des doigts à la manière d'une enfant qui sait qu'elle fait une bêtise mais ne peut s'empêcher de la faire. Qu'il crie ou non, elle savait que la douleur était présente et ça lui suffisait.

- "J'imagine que ça doit être ennuyant quand en plus on est privé de la Force hein? Bon bref... Je me suis dit que ça te ferait plaisir de me voir alors comme je suis quelqu'un de conciliant j'ai décidé de te rendre une petite visite. Je mentirais par contre si je la qualifiais de "courtoise", tu t'en doutes..."

Elle retourna s'adosser au mur et invoqua la Force et reprit le contrôle de la lame plantée dans le bras de Joclad pour l'enfoncer doucement sous la peau, de manière à faire durer le plaisir. Lorsqu'elle eut disparue sous l'épiderme sans pour autant endommager autre chose que la chaire, l'apprentie relâcha la pression.

- "En fait c'est davantage l'ennui qui m'a menée ici que l'envie de papoter avec toi. Mais puisque je suis là autant faire d'une pierre deux coups. Je suis certaine que tu sais plein de choses sur le temple et que tu connais l'identité de nombreux Jedi par exemple... Alors je te propose un truc! Tu me racontes des trucs susceptibles de m'intéresser et je ne fais pas joujou avec mes lames. Si l'envie te prenait de jouer au héros ou au petit malin en me déblatérant des imbécilités, j'ose espérer au moins que tu es conscient que je peux te faire bien plus mal que ça. Et je ne parle pas seulement de douleur physique, bien entendu..."

Elle se concentra sur la lame plantée dans le pied de son jouet et le fit lentement dériver sur la tranche puis la plante en prenant soin de donner à l'arme improvisée un mouvement aléatoire.

- "Alors?" le motiva-t-elle. "Je t'écorche ou tu me parles? En ce qui me concerne ça m'est plus ou moins égal..."

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Je me déplaçais avec difficulté sur le sol jonché d’obstacles, évitant cependant avec une certaine grâce les coups de sabres de mon adversaire, les parant. Les yeux bandés, tout comme mon adversaire, je me déplaçais au gré de la Force, manquant parfois de chuter. Rester concentrer, ignorer la fatigue... Des gouttes de sueur perlaient sur mon front, dégoulinant et imbibant mon bandeau et me piquait les yeux.
Parant vers le bas, je déviais de nouveau la lame de mon adversaire du jour. Adversaire que je reconnus au son de sa voix, lorsqu’il pesta et tenta de m’intimider, usant de termes dur pour m’inciter à la colère. Une technique qui avait souvent porté ses fruits par le passé, due à une certaine impulsivité désormais cachée et oubliée. C’était Gruu… Gruu Dunrik, celui qui se considérait comme mon rival au Temple.

Nos sabres se rencontrèrent de nouveau plusieurs fois, jusqu’à ce que tout s’accélère. Je trébuchais sur un objet, laissant ma lame ripper contre la sienne, je me fis légèrement entailler en plein ventre. Cependant, je ne ressentis aucune douleur ou presque, et cela même lorsqu’il m’entailla le pied, ma seule réaction fut un léger grognement. Je tombais au sol, et Gruu ne s’arrêta pas là, comme l’ordonnait le règlement. La cuisse, le torse, l’épaule puis finalement le bras. Et à chaque fois, je n’avais ressenti qu’une légère douleur, comme si tout mon corps était « endormi », moins sensible à la douleur.
Et tout cela pour finalement se rapprocher de moi..

- "Tu sens?"

La voix, cette fois-ci, n’émergeait pas de mon adversaire. Elle était lointaine, brumeuse. Elle allait et venait comme l’écho d’une voix perdu au milieu d’une chaine de montagnes. Et ça se rapprochait, lentement, mais surement. Et cela tandis que les ténèbres faisaient leur apparition autour de moi jusqu’à me happer.
Je clignais lentement des yeux, découvrant de nouveau mon environnement. Mes sens étaient toujours endormis, mon état oscillant depuis le début entre somnolence et inconscience. Si j’avais pu déterminer mon environnement, c’était grâce à de très rares moments de conscience, ne durant guère plus que quelques secondes Si bien que je ne discernais qu’une vague silhouette féminine proche de moi. Et la reconnaitre me demanda peu de temps, certes, mais un effort considérable.

- "Comme on apprécie la vie lorsque l'on est sur le point de la perdre?"

Je n’avais pas le temps de réaliser qu’une douleur plus intense se fit sentir, et mon corps réagit du tac-au-tac, tentant de s’éloigner, de se courber. Mais c’était là un mouvement réflexe totalement vain, mes liens me retenant clairement en place. La douleur, elle remonta tout le long de mon corps, m’arrachant une faible mais longue plainte, qui ne s’estompa que lorsqu’elle relâcha la pression sur la lame.

Ses paroles, elles, restaient confuses et déformées par les drogues. Mais même si je ne comprenais pas tout, mon temps de compréhension étant bien plus allongé, j’en saisissais tout de même le fond. Qu’elle n’était pas là pour que je passe un moment agréable, par exemple. Mais ça, je n’avais pas eu besoin d’elle pour le comprendre..
Ma tentative de réponse, aussi ironique soit elle, fut vaine et se résuma à un simple grognement au travers du masque qui recouvrait intégralement ma tête. Il était évident que m’exprimer allait m’être compliqué, si ce n’est impossible. Et encore fallait-il que ce que je dise corresponde à ce que je voulais dire.. Avec la drogue, rien n’était si sûr..

Mais de nouveau, la douleur refit soudainement son apparition, à un degré supérieur que la première fois. Je redressais instinctivement la tête, cherchant à laisser échapper d’une quelconque manière cette plainte qui pénétrait mon corps. Mais à part une nouvelle plainte, à peine moins faible que la précédente, et mon mouvement de tête caractéristique, mon corps resta sans véritable réaction. Point d’agitation, mon état fleurtant à la frontière de l’inconscience, totalement somnolent. Et si je restais conscient, à regarder celle qui était visiblement mon bourreau, c’était bien à cause de la douleur qu’elle tentait de m’infliger.
Si bien que ma tête chuta à nouveau lourdement vers l’avant une fois qu’elle eut relâché la pression exercée sur mon bras, ma nuque étant incapable de la redresser. Je clignais d’ors et déjà des yeux, signe significatif de mon état de somnolence. Je tentais pourtant vainement de garder ces derniers pleinement ouverts.

Quant à sa proposition, ou plutôt son exigence, je n’en saisissais que le fond, comme pour ses précédentes paroles. Le Temple ? Lui parler du Temple ? Malgré mon impossibilité à trouver un niveau correct de concentration, c’était des questions qui ne méritaient qu’une seule réponse, et cela même si mon refus m’amène à de futures « supplices » : Non.
Une nouvelle fois, elle tenta de m’intimider, en refaisant sortir la douleur. Mon état de maigre conscience m’empêchait d’en localiser la provenance, mais cela n’influerait en rien ma décision. Je tentais cependant d’écarter mon pied de la lame, en vain. Mes liens me tenait fermement en place.

- … … tu as dû te tromper … d’informateur. lançais-je finalement, si faiblement que le son s’échappa du masque tel un murmure hésitant, reflet de mon état de somnolence. En effet, ma voix résonnait elle aussi, comme un écho perdu et vide de sens. « J’me souviens de… rien.. » C’était là un véritable effort de ma part, pour laisser échapper ces quelques mots clairement, ces derniers s’étant auparavant échappés sous formes de simple grognements ou de simple soupirs.

Mais cette réponse signifiait une chose, mon calvaire était loin de prendre fin.
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Zora écouta le padawan lui annoncer sur un ton presque inaudible qu'il ne se souvenait de rien. L'apprentie se fendit d'un sourire et acquiesça d'un bref signe de la tête tout en déviant la lame de rasoir sur l'un des orteils du prisonniers. Elle la fit ensuite revenir à elle et la garda en lévitation en dessus de la paume de sa main avant de décocher un regard amusé à Joclad. Ce dernier ne semblait même pas savoir où il se trouvait et la drogue dans son organisme le coupait visiblement de la réalité. Comment espérer de lui des réponses sensées alors qu'il semblait constamment flirter avec l'inconscience.

- "A vrai dire j'espérais que tu me sortes ce genre d'inepties, qu'on rigole un peu." glissa-t-elle en s'approchant de lui et en lui saisissant le menton. "Je sens qu'on va devenir de bons copains toi et moi..."

Elle lui donna trois petites claques régulières sur la joue et lui décocha un sourire éclatant avant de faire le tour du chevalet d'une démarche gracile. Elle retira ensuite sans délicatesse la perfusion fichée dans le coude intérieur du padawan afin de stopper l'injection de drogue. Il était plus que temps qu'il revienne à la réalité et qu'il puisse ressentir avec clarté la douleur. Le recours aux produits chimiques pour casser la volonté d'un prisonnier, c'était trop facile...

Elle se commanda rapidement un repas grâce à l'interphone de la cellule et attendit en silence que la nourriture arrive. Lorsque la porte s'ouvrit pour laisser passer le serviteur, l'apprentie en profita pour faire entrer les deux gardes qu'elle avait congédiés quelques instants plus tôt. Ils prirent place sur les flancs du padawans, les visages fermés et parfaitement indifférents. Zora s'installa à la petite table dans un coin de la pièce et commença à manger le délicieux steak de bantha qu'on venait de lui apporter. Elle prit quelques rasade d'eau et une seconde bouchée avant de reposer ses services d'un geste irrité.

- "Ce silence est beaucoup trop pesant! Mettons un peu de percussions dans tout ça, ok?"

Elle se releva et retira deux lames de rasoir du corps du padawan qui vinrent rejoindre la troisième déja en sa possession. Elle fit ensuite signe aux gardes d'ouvrir de force la bouche du prisonniers après avoir relevé légèrement le masque de torture Sith. Zora se fit ensuite un plaisir d'y insérer les trois lames, l'une après l'autre.

- "Une bouchée pour Zora... Une bouchée pour la Dame Noire... Et une bouchée pour ton ami Zélonion qui nous a donné bien gentiment les informations qu'on lui demandait. A peine quelques heures de torture et il nous disait tout ce qu'on voulait savoir. D'ailleurs si j'étais toi je prendrais exemple sur lui. Il ne souffre plus maintenant..."

Un petit coup de bluff amusant qui s'exprima par un sourire. L'apprentie remit fermement le masque en place et alla reprendre place face à son repas tout en faisant un autre signe aux gardes. Ces derniers, rompus à ce genre d'exercices, comprirent immédiatement ce qu'ils avaient à faire. Des coups de poings réguliers vinrent s'abattre sur la mâchoire de Joclad et le bruit de la chair contre la chair vint égayer le repas de Zora qui observa avec la scène avec un plaisir évident. Elle prit son temps pour terminer son repas tout en ordonnant parfois aux gardes de faire une pause pour ne pas achever le padawan.

- "J'avoue, là, ça doit faire mal!" glissa-t-elle sur un ton doux. "Enfin je suis certaine que tu es heureux d'endurer tout ça pour les Jedis, non? Le coup du brave et héroïque padawan qui résiste jusqu'à la mort à ses supplices pour ne pas trahir les siens je trouve ça vraiment, vraiment admirable..."

L'apprentie ordonna aux deux gardes de retirer les lames de rasoir de la bouche du padawan et le sang qui en coula indiqua clairement qu'elles avaient fait leur office. Les lames de rasoir dans la bouche; une technique vieille comme le monde qui avait fait ses preuves et qui allait peut-être motiver le padawan à parler un peu...

- "Là, doucement... Ne t'étouffe pas dans ton propre sang surtout hein? Résiste un peu!"

Elle attendit que l'on rabatte le masque de torture Sith sur le visage pour se rapprocher du jeune homme afin d'éviter un éventuel crachat rageur avant de venir lui redresser la tête de manière à ce qu'il puisse la voir clairement.

- "Si tu te souviens de moi tu sais que je peux faire bien pire que ça! On peut encore jouer un moment toi et moi mais tu dois bien te douter qu'à un moment ou un autre ce sera les autres qui paieront le prix de ton silence. D'ailleurs, à ce propos: je t'ai dis qu'il n'y a pas que des prisonniers de guerre sur ce vaisseau? Il y a aussi des familles. Et dans les familles qu'est-ce qu'il y a bien souvent? je te le donne en mille? Des enfants, oui! quarante-sept précisément..."

Elle attendit quelques instants pour être certaine qu'il comprenait bien ce qu'elle lui disait avant de reprendre sur un ton toujours aussi détaché:

- "Alors? Est-ce que la mémoire te revient? Oui? Alors tu pourrais peut-être me parler un peu des systèmes de sécurité du temple?"

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    Les drogues me rendaient littéralement insensible à la douleur qu’elle essayait de m’infliger. Ou presque, tout du moins. La preuve la plus flagrante fut surement mon absence quasi-totale de réaction lorsqu’elle m’entailla le reste de mon pied. C’était l’évidence même : mon esprit s’était en quelque sorte déconnecté de mon corps. Somnolant, il m’était incapable de susciter le moindre muscle, d’effectuer le moindre mouvement, ne serait-ce que de la tête.
    Je me sentais si faible, si impuissant face aux tourments qu’il me fallait endurer. On voulait me briser, casser ma volonté, c’était là un fait qu’il était impossible de remettre en question. J’allais subir. Encore, et encore..

    Je n’écoutais même plus ses paroles. J’avais cessé de cligner des yeux, ces derniers se refermant à présent lentement. Mon esprit succombait de nouveau à l’effet soporifique de la dose intensive de calmants et autres produits qui m’étaient injectés en continu depuis mon arrivée. Et alors qu’elle saisissait mon menton, l’inconscience venait de m’envahir, m’ouvrant aux possibles hallucinations provoquées par le masque qui recouvrait entièrement ma tête.
    Mais ses claques à répétitions firent bien trop vite revenir mon esprit dans le monde réel. Ou bien était-ce, là aussi, une hallucination ? Après tout, qu’est-ce qui m’affirmait que c’était là le monde réel ? Je pouvais ressentir la douleur à chaque vision, et rien ne pouvait prouver que j’étais bien ici, dans cette salle, pour de vrai..

    Malgré la volonté de Zora de me tenir éveillé, je retombais bien vite dans mon état précédent. Cependant, il n’était plus question d’inconscience, mais de somnolence. Si bien que je ne me rendis même pas compte qu’elle avait retiré la perfusion de mon bras gauche. A dire vrai, je ne m’étais même pas rendu compte que la raison de mon état somnolant se trouvait à seulement quelques dizaines de centimètres de moi.
    Et alors que l’apprentie se commandait un véritable repas, mon esprit s’ouvrait de nouveau à la même hallucination qui me hantait depuis mon arrivée déjà.

    Un combat d’entrainement qui se terminait à chaque fois, de manière différente certes, par mon échec et ma mort. Il s’agissait là d’une scène qui m’était bien trop familière, dont la fin était incohérente. A chaque fois, je subissais une défaite humiliante sur ce qui avait été, et j’en étais certain, une victoire écrasante. Et cette vision revenait sans cesse, encore et encore, seul un détail venant changer ma manière de perdre la vie. C’était comme si je devais la revivre tant que je ne trouverais pas la solution pour vaincre un adversaire invincible. Et à chaque coup que je subissais dans mon rêve correspondait un faible gémissement dans le monde réel.

    Et cela jusqu’à ce que l’apprentie ne se décide à me retirer deux lames de mon corps, me faisant soudainement revenir à la réalité. En une dizaine de minutes, les effets de la drogue avaient visiblement commencés à se dissiper. Je pouvais à présent ressentir une légère pointe de douleur à chaque entaille faite dans mon corps. C’est à ce moment que je réalisais que l’on était plus seul, lorsque deux énergumènes vinrent bloquer ma tête, pour me retirer en partie mon masque et me forcer à ouvrir la bouche. Comprenant en partie ce qu’ils essayaient de me faire, mon instinct fut ne serait-ce que de bouger la tête. Mais j’étais encore trop faible, sous l’emprise des calmants et rien ne se produisit. Si bien que lorsque Zora inséra les lames dans ma bouche, je manquais d’en avaler une. J’étais de nouveau presque parfaitement conscient, pris par une poussée d’adrénaline et l’envie de résister. Mais rien n’y fit. Je ne pouvais qu’écouter, clairement cette fois-ci, Zora m’affirmer que Zel’ avait flanché. Non, je ne pouvais pas y croire. Même, je ne devais pas y croire. Ce n’était là que du bluff, pour essayer de me faire flancher.

    Puis finalement, elle remit le masque en place tandis que je pouvais très faiblement ressentir les lames dans ma bouche dont les mâchoires étaient encore en partie endormies. J’évitais donc d’effectuer le moindre mouvement tandis que je parvenais à présent à tenir ma tête droite. Cela ne serait que pour l’espace de quelques minutes, car il était trivial de deviner que la fatigue musculaire provoquée par les drogues était encore présente.
    Et alors que je la regardais se délecter d’un repas juste sous mes yeux, sans doute pour ne narguer, ma tête partit soudainement à droite, puis revint à gauche au rythme des coups de poings. Et les lames, elles, commencèrent leurs offices, m’entaillant le palais, les gencives, manquant de se coincer entre les dents ou même de transpercer les muqueuses de ma bouche. Du sang venait s’y mélanger. Du sang qu’il m’était impossible d’évacuer, tout comme les lames, à cause du rythme soutenu des coups et aussi de la proximité du masque. A cela venait s’ajouter de longues et fortes plaintes de douleurs, des râles, et même des cris. A ce rythme-là, ma bouche ressemblerait bientôt à un champ de bataille, une métropole dévastée et ensanglantée tandis que le masque protégeait ma peau des coups, n’y laissant au pire que des ecchymoses.

    Les bourreaux marquaient parfois de brèves pauses, pour éviter que je flanche. Ils ne voulaient pas froisser la Sith en lui annonçant ma mort. De ce fait, leurs coups étaient minutieusement placés. J’avais clos mes yeux, non plus par fatigue mais comme pour essayer de contenir une douleur des plus aigües. Et les paroles de l’apprentie au sujet de mon comportement tombaient dans mes oreilles comme des paroles assassines. Cela devait s’arrêter, tout de suite, au moins le temps de faire une pause pour retrouver mes esprits. Mais ça, il était clair que ça ne risquait pas d’arriver. Mais finalement, tout s’arrêta aussi brusquement que ça avait commencé. Mes oreilles sifflaient t mon visage était enflé. Ma bouche, elle, était pleine du sang issu des nombreuses entailles et coupures provoquées par les lames. Et donc, lorsqu’ils me retirèrent en partie le masque pour me retirer les lames, ils m’avaient laissé incliner la tête vers le bas. Si bien que je finissais par recracher les lames, toussant fortement et laissant, en leur compagnie, couler un long et épais filet de sang qui finit son voyage sur le sol d’acier.

    J’avais cessé de gémir, mais la douleur était encore présente. Preuve étaient les larmes qui quittaient mes yeux pour finir leur course dans le masque qu’ils avaient fini par me remettre en place. C’est là que je croisais le visage familier de l’apprentie. Et comme dans une volonté de défi, je lui montrais clairement que je ne lui en voulais pas, droit dans les yeux. Et que je ‘n’étais empli d’aucune haine envers elle, que ses attaques s’étaient échouées dans les tréfonds de mon esprit, sans succès. Oh que oui je me souvenais d’elle. Trop bien même, et j’aurais sans doute préféré ne jamais la connaitre. Et je ne fus guère surpris lorsqu’elle me menaça de faire souffrir d’autres personnes, juste pour mon cas. Je l’avais vu sur Mon Calamari, avec l’enfant, ou dans le métro.

    Elle était capable, je le savais, d’amener une dizaine de personnes innocentes dans cette pièce et de les exécuter une par une, sous mes yeux, pour me faire craquer. Tout cela pour me faire parler. Elle voulait que je parle ? Pas de problèmes. Tout était dans la prononciation, il s’agissait de se montrer convaincant…

    - … alpha quaran..te-deux charlie… six. C’est… le code d’authentification priori..taire du Temple. Je respirais alors, vivement, comme pour reprendre mon souffle. Ce qui était en effet le cas. « Permet de.. pénétrer le Temple sans vérifi..cation préalable. »

    C’était bien évidemment un code bidon, mon objectif étant de gagner du temps, le temps qu’elle aille vérifier ces informations. Et je continuais ainsi sur ma lancée, avant ma salive, accompagnée du sang issues de mes plaies internes.

    - Après, je ne suis pas de ceux qui… travaille dans le domaine en question. Je ne connais rien aux.. codes de cryptage des données, ni les codes de déverrouillage des lieux qui me sont in…terdits. Dé.. désolé..

    Je baissais la tête, tournant les yeux, comme si je me maudissait moi-même d’avoir fourni des information vitales à un ennemi, informations qui étaient bien évidemment totalement fausses.
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Zora resta silencieuse un instant alors que le padawan lui réciitait le code d'accès sans grande retenue. L'apprentie resta silencieuse un instant tout en tentant de capter le regard du padawan en espérant y trouver un indice sur sa sincérité. Elle savait qu'elle obtiendrait toutes les informations qu'elle désirait et qu'il ne s'agissait que d'une question de temps avant que Draayi cède sous la pression. Mais elle n'avait envisagé que le prisonnier cède aussi facilement et, surtout, si vite. Lors de leur affrotement sur Mon Calamari, la jeune femme avait pu constater avec agacement la ténacité du padawan. Le voir abdiquer ainsi après quelques minutes et deux questions contrastait pour le moins avec ce qu'elle avait envisagé...

- "Je vois..." répondit-elle au bout de quelques instants.

Bella avait été une rivale éphémère et irritante mais elle avait au moins eu le mérite de réussir à ramener ce foutu droïde du temple Jedi. Les données qu'il contenait, loin d'être parfaitement exhaustives, lui donnaient néanmoins la possibilité de savoir si le padawan se fichait d'elle ou non. Il était dur de vérifier le code qu'il venait de lui donner pour la simple et bonne raison qu'il avait du changer dès que les Jedi avaient appris la capture de plusieurs d'entre eux. Une simple précaution destinée à les protéger au cas où l'un d'eux cédait. En y songeant, Zora aurait fait exactement pareil à leur place.

*Est-ce qu'il peut au moins me fournir des informations dignes d'intérêt?* se demanda-t-elle.

Elle commençait de plus en plus à en douter... Zora soupira et se releva avant de se rapprocher du chevalet et du prisonnier.

- "La drogue disparaîtra d'ici quelques heures de ton organisme! Je reviendrai quand tu pourras être utile à quelque chose!"

Elle lui lacéra le torse avec un ongle avec une habituelle indifférence avant de quitter la cellule, laissant Joclad en compagnie des deux bourreaux qui se chargeraient de "veiller" sur lui en son absence.

===== 24H plus tard =====


Lorsqu'elle revint, l'apprentie n'était plus seule. Un garde massif la précédait et tenait fermement dans ses mains une chaine reliée à trois petites silhouettes en fil indienne. Zora coupa d'un geste de la main les puissants projecteurs braqués sur Joclad pour lui permettre de retrouver une vision correcte et fit de même avec la musique violente qui tournait en boucle. Des méthodes de base pour entamer la volonté d'un prisonnier. Méthodes utilisées judicieusement d'ailleurs par les gardes. Du moins, semblait-il...

Zora attendit quelques secondes, le temps que le padawan puisse discerner ce qu'il y avait devant lui. La jeune humaine lui décocha ensuite un sourire flamboyant en imaginant qu'il avait compris pourquoi trois enfants se tenaient dans la cellule avec eux.

- "Je te présente Mirila Noraban!" glissa-t-elle en lui désignant une fille qui semblait la plus agée du trio avant de se tourner vers le duo restant, deux jeunes garçons. "Et voici Ector et Ceras Rigon, les enfants du ministre du même nom décédé pendant l'assaut sur Artorias."

Elle posa la main sur l'épaule de deux enfants et les attira comme elle à la manière d'une mère aimante. Sauf que le regard froid et cruel de l'apprentie montrait clairement qu'elle n'avait pas les sentiments qui correspondaient à ce rôle.

- "Ne sont-ils pas adorables?" demanda-t-elle avec un engouement certain. "Comment pourrait-il en être autrement d'ailleurs? L'enfant est sensé représenter l'innocence n'est-ce pas?"

Elle décocha un sourire rassurnat au trio de jeunes avant de les repousser vers le garde qui les avait amené et se rapprocher de Joclad de manière à ce que seul lui puisse l'entendre. Elle amena ensuite sa bouche à hauteur de l'oreille du padawan:

- "Je t'ai donné le choix Draayi... Tu pouvais me dire la vérité et alléger tes souffrances ou résister et les amplifier! Tu as fait ton choix et je dois avouer que c'est celui qui me semble également le plus judicieux. Mais chaque choix apporte son lot de conséquences! Aussi souviens-toi que ce qui va suivre ne découle que de ton seul fait..."

Elle fit un signe au garde qui tenait les enfants et ce dernier mis à exécution ce qu'il avait prévu avec l'apprentie de Darth Ynnitach avant de rentrer dans la cellule. Il sépara les deux frères et poussa Milira contre Ector, de manière à former deux groupes. Zora attendit que Ceras soit dans un coin de la cellule et qu'Ector et Milira soient poussés dans l'autre avant de reprendre la conversation avec le prisonnier, murmurant toujours afin qu'il puisse être le seul à l'entendre.

- "Je te laisse une nouvelle fois le choix, padawan! Tu peux sauver Ceras ou le duo mais tu as sans doute compris qu'ils ne sortiront pas les trois vivants de cette cellule! Tu vas sans doute trouver que c'est cruel mais c'est bien de pitié dont il s'agit! Tu as la possibilité de sauver une voir deux vies! Tout ce que tu as à faire, c'est de choisir qui mérite de vivre ou non! Simple comme "bonjour", n'est-ce pas?" sourit-elle avant de reprendre sur un ton qui ne laissait place à aucune concession: "Si tu refuses de choisir je les tuerai tous les trois et sans délicatesse! Mais si c'est moi qui tient la lame qui leur ôtera la vie, Draayi, n'oublie pas que ce sera toi qui les aura condamné avec ton silence!"

Elle s'écarta du jeune homme et lui tourna le dos avant de se raviser puis tourner la tête vers lui:

- "Ho! Et bien entendu, si tu choisis le silence, leur mort n'en sera que plus douloureuse. Je suppose qu'il est inutile de le stipuler?"

L'apprentie vint prendre place entre Ceras et Milira et Ector, les bras croisés. Elle jubilait intérieurement même si elle gardait une apparence décontractée et complètement détachée de la situation. La mort de quelques enfants de plus lui importait nullement si cela pouvait lui permettre d'obtenir plus tard des informations de la part du padawan. Ce dernier, quant à lui, devait voir les choses sous un angle bien différent. Mais la situation restait la même: allait-il pouvoir condamner une vie pour en sauver deux? Ou refuserait-il de prendre ses responsabilités et se contenterait d'agir en spectateur, les condamnant ainsi tous les trois? Il ne s'agissait plus d'un interrogatoire pour l'heure, mais bien d'une simple mise au point...

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Bon, autant le dire tout de suite, je pensais clairement ne pas avoir été convaincant. Tout d’abord, je n’étais pas de base du genre menteur. Et de nombreuses années au sein de l’Ordre Jedi avait développé ce principe. Et pourtant, des fois, j’avais bien essayé mais à chaque fois, mon comportement me trahissait. Et dans ces cas-là, autant dire la vérité au lieu de s’enfoncer. J’avais, sur ce coup-là, compté sur les effets des drogues, qui se dissipaient, pour masquer les indices qui auraient pu me trahir. Et visiblement, ça fonctionnait. Elle n’avait pas réagi du tac-au-tac, ce qui signifiait qu’elle hésitait. C’était un bon point, une preuve qu’elle ignorait si ma réponse était véridique ou non.

Je la regardais finalement, après être parvenu à me reconcentrer, un peu. Ce masque provoquait une continuelle et forte migraine, quand il ne provoquait pas des hallucinations dans mon esprit. Me concentrer pleinement ou même me focaliser longtemps sur quelqu’un ou quelque chose m’était clairement impossible. A cela venait s’ajouter la douleur provoquée par les nombreuses blessures et coupures. Une douleur présente depuis le début, mais qui semblait pourtant naissante. C’était encore là un effet des puissantes drogues, des calmants pour la plupart, surement.

C’était là un conflit permanent. Un combat que les drogues remportaient encore haut la main. Et cela même si leurs effets se dissipaient. Car au final, je sombrais de nouveau vers l’inconscience ou la somnolence –lequel des deux états, ça, je l’ignorais-. Lentement, certes, mais surement. Cependant, j’étais encore suffisamment conscient pour l’entendre dire qu’elle reviendrait demain. Elle partait donc, enfin… Peut-être allais-je enfin, une fois les effets des drogues dissipés, pouvoir trouver un semblant de véritable sommeil. Et non pas l’un de ces sommeils provoqués par des substances chimiques, où il était impossible de recouvrer ne serait-ce qu’une partie infime de ses forces.

Quelle pensée idiote… C’était évident que la nuit n’allait pas être plus calme que maintenant.

===== 24H plus tard =====

Et en effet, la nuit n’avait pas été de tout repos. Entre passages à tabac réguliers et périodiques, une ambiance sonore bien trop élevée et trop rythmée et cet énorme spot qui m’aveuglait. Il était évident à présent que si l’on me libérait maintenant de mes étreintes, je m’écroulerais mollement au sol. Mes membres étaient tout endoloris, et il m’était incapable de bouger un bras sans qu’une douleur, déjà bien présente, vienne me piquer à vif. Ce fut comme ça toute la nuit, et certainement durant une grand partie de la journée. J’avais perdu la notion du temps depuis déjà bien longtemps.

Puis finalement, tout s’arrêta de manière soudaine. Ma vue se troubla et vira au noir avant que mon environnement ne réapparaisse, multicolore, avant de se préciser. J’avais été aveuglé depuis la veille et il me fallut quelques minutes pour discerner clairement la scène. Mes oreilles, elles sifflaient. Et lorsque je pouvais finalement me concentrer un minimum, une sensation d’effroi s’empara de moi.

Des enfants… Non, elle ne pouvait pas ! Si mon pressentiment était le bon, je devais faire quelque chose. Mais quoi ? De toute façon, toute idée aurait été vaine. En effet, ce masque m’empêchait toute concentration et élaborer un plan m’était impossible. La migraine surclassait de loin mon esprit. Quand à effectuer ce plan, cela m’était tout aussi impossible. Subir j’allais encore subir. Et la lassitude, le désir que tout cela cesse commençait déjà à se frayer un très faible chemin jusque dans mon esprit.
Non, je ne devais surtout pas y penser. Il me fallait résister, faire front.

Zora se rapprocha alors, pour bien évidemment m’expliquer que lui mentir n’était pas bien, que j’allais payer le prix fort et que cela continuerait tant que je ne lui dirais pas la vérité. En somme, un discours bien trop classique et tellement évident et logique qu’elle aurait certainement gagné à se taire et à économiser sa salive. Et puis, qu’est-ce qu’elle en savait, que je lui avais menti ? Elle avait profité de la nuit pour tenter d’infiltrer le Temple ? Non, certainement pas ! Bref, de toute façon que je lui dise la vérité ou non, je continuerais à subir alors autant continuer sur cette lancée. =

- Ah parce que tu croyais que j’allais te donner ça comme ça, parce que tu me tapes ? Alors c’est que t’as pas encore saisi tout le problème…

Je regardais finalement le garde séparer les enfants, indiquant clairement, avant même que l’apprentie ne me le dise, que j’allais devoir faire un choix. Et bien évidemment, elle avait pris le soin de séparer les deux frères, pour me compliquer encore plus une tâche que je ne voulais pas effectuer. Et comme pour confirmer mes dires, elle précisa qu’elle les tuerait tous les trois si je ne faisais rien. Bien évidemment, sinon ce serait si facile…

Non, faire un choix m’étais impossible. Je ne pouvais pas sacrifier un frère pour en sauver un autre. Ce dernier serait meurtri à jamais. Et l’inversement était tout aussi vrai. Et il ne me restait de ce fait plus qu’une seule alternative.
Il n’y a pas de mort, il y a la Force…. Il n’y a pas de mort, il y a la Force. Je me répétais incessamment cette phrase, si bien qu’elle finit par s’imprégner dans mon esprit, rendant ma réponse bien plus facile à donner. … Il n’y a pas de mort, il y a la Force…

-… et la mort n’est pas la fin du voyage. Ce n’est qu’un point de passage, un repère donnant accès à un nouveau plan d’existence. Il ne faut pas avoir peur de la mort, et ta décision n’entamera pas ma volonté. Les tuer ne te mèneras donc à rien, puisque je ne ressentirais rien.

Je respirais un instant, la fixant du regard, avant de reprendre :

- Beaucoup de choses ont changé depuis Mon Calamari. Et ça, tu ne t’en es pas encore rendu compte. Et si tu penses que je ferais un choix, comme je l’ai fait sur Mon Calamari, tu te trompes. Même si de toutes les personnes présentes dans cette salle, tu sois ma première cible de par ta dangerosité.

Il n’y avait, dans ces dernières paroles, aucune haine, aucune volonté de vengeance ou quelques émotions de ce genre. Seulement un ton neutre qui en disait long sur ma volonté. Ce n’est pas en exécutant des enfants qu’elle me fera changer d’avis ou même de position. Et l’agacer, lui faire perdre son plaisir et son amusement était sans doute la seule chose qui pouvait sauver ces enfants.
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- "Beaucoup de choses ont changé depuis Mon Calamari. Et ça, tu ne t’en es pas encore rendu compte. Et si tu penses que je ferais un choix, comme je l’ai fait sur Mon Calamari, tu te trompes. Même si de toutes les personnes présentes dans cette salle, tu sois ma première cible de par ta dangerosité."

Zora haussa un sourcil et posa le regard sur les trois enfants qui l'accompagnaient et les bourreaux derrière Draayi.

- "Encore heureux! Si tu estimais des gamins plus dangereux que moi je crois bien que je le prendrais mal..." rétorqua-t-elle avec un sourire amusé sur les lèvres. "Quoi qu'il en soit j'espérais que tu me répondrais une imbécilité du genre. Tu refuses de les tuer? Très bien..."

Elle fit un geste aux deux bourreau qui se hâtèrent d'attacher sans douceur le trio d'enfants à des petites chaises amenées spécialement pour l'occasion. Chaises qui furent ensuite alignées devant Joclad tendit que la petite fille commençait à pleurer. Zora lui décocha une gifle d'un revers de la main avant de la gratifier d'un sourire lorsque le choc lui enleva toute envie de pleurer. L'apprentie s'amusa de l'air terrifié de la gamine avant de venir s'adosser au chevalet de torture sur lequel se trouvait le padawan.

- "Le truc, tu vois, c'est qu'il y a différentes manières de rejoindre la Force. Et si tu as eu l'occasion de leur offrir une mort rapide et paisible à l'instant, qu'est-ce qui te fait croire que je compte procéder de la même manière? Oui, ils vont mourir... Mais pas avant une longue et douloureuse agonie! Ça, je peux te le garantir!"

L'apprentie fit léviter les scalpels qu'elle avait utilisés pour torturer Joc la veille et les darda en direction des enfants, chacun après l'autre. Elle lâcha un rire aussi sincère que malsain en voyant la peur déformer le visage des enfants lorsque les lames chirurgicales se tournaient vers eux. Finalement ce fut le jeune garçon du centre qui se prit une lame dans le pied puis une seconde dans le genoux. Une plainte lancinante s'éleva de sa gorge lorsque son système nerveux traduisit la blessure en souffrance et les larmes jaillirent en même temps que deux minces filets de sang sur sa jambe.

- "Quel dommage qu'ils n'aient pas la capacité des Jedi à se soigner eux-même, tu ne trouves pas? Ça gâche un peu le plaisir je dois avouer..."

La jeune humaine s'approcha d'une petite mallette, l'ouvrit puis en sortit une seringue longue et effilée emplie d'un liquide sombre. Elle la soupesa dans sa main avant de revenir se planter devant le padawan, complètement indifférente aux sanglots du gamin mutilé dans son dos. Elle agita ensuite sa trouvaille devant Draayi d'un air ravi:

- "Tu connais le poison Sith?" demanda-t-elle d'un air proche d'une prof interrogeant un élève. "Pour te la faire court, cette substance à pour particularité d'attiser la haine de la personne qui bénéficie de ses... capacités. Je ne l'ai pas encore utilisée jusqu'à maintenant mais je n'avais pas non plus atomisée de ville avant Artorias alors je ne suis pas à ça prêt. Il faut faire ses expériences, comme on dit..."

Elle lui fit un rapide clin d'oeil avant de lui injecter un très faible dosage du poison Sith dans le cou du padawan. Sans aucune douceur, bien sur... Ceci fait elle ordonna aux deux massifs gaillards dans le dos de Joc d'installer sur son masque une pair d'écarteurs oculaires pour s'assurer qu'il ne fermerait pas les yeux et louperait quoi que ce soit de la torture des trois enfants. Ceci fait, ils lui calèrent la tête dans le même état d'esprit. Zora attendit patiemment que ses hommes terminent leur travail, visiblement ravie du déroulement de cet "interrogatoire".

- "Tu es prêt? Alors c'est partit pour le retour à la Force!" s'enthousiasma-t-elle en activant l'un de ses sabres.

Sabre qui termina rapidement le bras de la gamine qui commença immédiatement à noircir. Un cri de douleur juvénile empli à nouveau la pièce tandis que l'enfant tentait d'échapper à la morsure du sabre qui lui tranchait avec une extrême lenteur le poignet. Les plaintes de douleur furent presque aussitôt suivit des lamentations du frère de la victime qui imploraient à grand renfort de larmes la clémence de l'apprentie. Apprentie qui, par ailleurs, semblait parfaitement détachée face à la situation.

- "Allons, allons! Sois courageuse tu veux? Ne me force pas à te couper la langue ce serait quelque chose d'extrêmement désagréable pour toi... Et puis... tu n'as pas écouté cet imbécile de padawan? Ce n'est qu'un point de passage après tout..."

Ce faisant, l'apprentie décocha un sourire amusé à Joclad tout en se demandant comment il vivait la chose. Lorsqu'elle eut terminé de trancher la main de l'enfant, Zora désigna du bout de son sabre les deux autres enfants au padawan:

- "Je tiens à signaler que tu peux m'arrêter à tout moment et me dire lesquels tuer et lesquels sauver! Je ne suis pas un monstre non plus..." glissa-t-elle sur un ton doucereux. "En attendant je vais écorcher la jambe de ce petit morveux!"

Cette petite séance de jeu commençait vraiment à prendre une tournure plaisante...

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Gagner du temps. Il était là, mon objectif principal. Je devais gagner du temps pour pouvoir réfléchir à un plan d'action, une solution pour les épargner. Tous. Car il m'était pas évident de me concentrer avec l'objet qui recouvrait intégralement ma tête. Mais hélas, pour nous êtres vivants, nous percevons le temps comme un segment de droite. Et un segment à toujours une fin. Le temps finis par s'écouler.
Et à présent, regardant les gardes attacher les enfants aux chaines amenées pour l'occasion, je réalisais que le temps que j'avais réussi à grapiller était écoulé. Moi qui avait espéré que le fait de montrer à l'apprentie que les exécuter n'y changerait rien leur épagnerait la vie, mais j'avais eu tout de même guère espoir sur la question, je voyais une de mes cartes s'abattre.

Bien au contraire, je n'étais absolument pas serein. Je ne voulais pas voir ça. Je ne devais pas le voir. Surtout pas. Car pendant tout ce temps, des voix, hallucinations créées par le masque, me hantaient, se répétaient, incessemment. Lâcher prise, cesser derésister, contempler... Non, au contraire, je devais faire face.
Je tournais finalement ma tête vers l'apprentie, cette dernière se trouvant d'ors-et-déjà sur ma droite, faisant léviter ses scalpels et autres appareils de torture, ect... L'interpeller, la détourner des enfants.. Je cherche mes mots, la migraine me revient. Je ferme les yeux sous l'effet de la douleur, alors que la Sith débute son oeuvre.

Satané masque ! Je fixe de nouveau les enfants, et surtout le garçon meurtri. Elle l'a fait.. Je tourne mon regard vers elle, alors que les cris de douleurs de l'enfants parviennent à mes oreilles. Une torture de plus pour mon esprit déjà affaibli par les évènements de ces derniers jours : la drogue, la torture physique quoiqu'encore légère, la torture mentale...
Je plisse finalement les yeux, alors qu'elle s'approche d'une malette. Je la laisse l'ouvrir; puis finalement se tourner vers moi, une longue seringue à la main. La laissant s'approcher -quoique de toute façon j'ai guère le choix-, je la laisse m'expliquer quelles sont les spécificitées de cette substance sombre qu'elle agite devant moi.

Dans un réfèxe pur et simple, j'hochais vivement la tête, négativement.

- Non. Non attends j'..AAH

Trop tard. Profitant que j'hochais la tête d'un côté, la Sith avait enfoncé l'aiguille de l'autre. Et sans précautions, ni douceur. Je secouais la tête alors qu'elle retirait l'aiguille, le liquide se mélant d'ors-et-déjà au sang dans ma veines. Mais pourtant, je ne ressentais rien. Mais je ne me faisais pas d'illusions.  Patience, les premiers effets ne tarderont certainement pas.
Mais je n'eus point le temps de tourner la tête vers l'apprentie que les deux gardes immobilisèrent ma tête de leurs mains. Cherchant à résister, je me retrouvais bêtement impuissant alors qu'ils remplaçaient leurs mains par un appareil qui m'empêchait tout mouvement du cou. Et l'instant d'après, ils bloquèrent mes paupières de façon à ce que je ne puisse plus les fermer. Moiq ui avait auparavant la liberté de bouger ma tête, je me retrouvais désormais totalement immobilisé et forcer de regarder les enfants.

Et sans plus attendre, l'apprentie débuta son office... Devant l'horreur qui s'offrait à moi, je rinçais des dents. Je cherchais à détourner le regard, bouger ma tête. Mais rien n'y faisait. Les cris, les iméges se répétaient dans ma tête, leur puissance amplifiées par le masque, dont l'alchimie Sith accentuait volontairement le sentiment d'effroi dont j'étais empri. Et c'est là que je réalisais inconsciemment que le poison Sith faisait déjà son effet, attisant ma haine envers l'apprentie. Une haine que je m'étais efforcé à révulser. Je transpirais et m'agitais, cherchant à me libérer des entraves. Je ne voulais qu'une chose : lui rendre la monnaie de sa pièce. Ignorer les pultions, les murmures du côté obscur dans mon esprit..

Et dire que tout cela avait débuté par un mensonge de ma part. Alors lorsqu'elle parla d'écorcher l'enfant...

- Non ! Non, arrêtes ! lançais-je à toute voix.

Je la fixais alors, cherchant mon souffle pour lui faire ma proposition.

- Je.. je ne sais presque rien d'eux, j'peux pas choisir. Mais j't'en prie, arrêtes. Je te dirais ce que tu veux savoir, tout ce que je sais. Je ravale ma salive. "Mais épargnes-les.. Ils n'y sont pour rien. Tout ça c'est.. c'est ma faute. Je dois être le seul à payer. Quitte à ce que ce soit pire.."

Et cette fois-ci, j'étais sincère..
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Zora avait prélevé un couteau classique parmi les instruments de torture qui étaient étalés sur la table et s'apprêtait à faire souffrir l'un des enfants, fidèle à ses dires, lorsque le padawan choisit enfin de se manifester. C'était toujours amusant de constater à quel point les Jedi et leurs apprentis devenaient conciliants lorsque la vie d'une tierce personne était menacée. Néanmoins la jeune femme s'était attendue à ce que ce Joclad Draayi se décide un peu plus vite. Elle releva les yeux vers lui alors qu'il la suppliait d'arrêter, promettant de lui dire ou décrire tout ce qu'elle voulait.

- "Tu vois quand tu veux..." murmura-t-elle avec un léger sourire.

Le padawan espérait certainement gagner du temps en lui demandant d'arrêter et l'apprentie était peu encline à croire qu'il allait sincèrement déblatérer des informations pour sauver quelques gosses. Le jeune homme devait s'imaginer que des Jedi ou une force républicaine était en route pour les sauver et qu'il ne tenait qu'à lui de résister jusqu'à leur arrivée. Un espoir complètement vain mais qui avait néanmoins son avantage: lorsqu'il se rendrait compte que personne ne viendrait pour lui et qu'il était bel et bien seul, la chute dans le désespoir n'en serait que plus belle...

L'humaine adressa un vague sourire à l'un des enfants en pleure puis prit place avec une grâce toute féminine contre le mur de manière à se retrouver face au padawan. Elle attendit quelques secondes à l'évaluer avant de hausser un sourcil interrogateur:

- "Tu voudrais souffrir à leur place? Quelle noblesse d'âme!" se moqua-t-elle en applaudissant lentement. "Mais si ça n'avait pas été le cas tu penses sincèrement que je les aurais amené ici??"

L'apprentie ne perdit pas sa salive à le questionner sur des points précis et préféra attendre que le padawan se livre de lui-même. Inutile de le brusquer plus que nécessaire ou compter sur des réponses honnêtes. De toute façon Zora avait été suffisamment claire: elle n'était pas ici pour obtenir des informations mais pour le pur plaisir de pouvoir faire souffrir celui qui lui avait tenu tête sur Mon Calamari. Les données qu'elle pouvait tirer de cette petite session de jeu n'étaient que des bonus dont elle pouvait aisément se passer. Ce qu'elle voulait avant tout, c'était briser le padawan: lacérer son esprit, détruire ses conviction et lui faire accepter la possibilité que la vision Jedi était sinon dépassée, complètement utopiste...

- "Alors? Je t'écoute! Qu'est-ce que tu pourrais m'apprendre? Chaque information que tu me donneras épargnera des souffrances inutiles à ces gamins! A l'inverse chaque mensonge se paiera avec leur sang. Et tu sais que je n'ai pas autant de problèmes que toi à choisir qui doit mourir et qui doit vivre..."

Il fallait être stupide pour penser que le Conseil Jedi faisait part de ses informations ou de ses plans avec les padawans. Joclad ne devait rien connaître d'intéressant et Zora n'avait pas vraiment l'espoir d'apprendre des choses dignes d'intérêt. Mais l'idée de voir le corellien faire son possible pour trouver quelque chose à lui dire susceptible de la calmer sans pour autant mettre en péril d'autres Jedi était vraiment amusant. Elle se réjouissait surtout du moment où il ne trouverait plus rien à lui dire, scellant le destin des trois enfants. Les épargner ne lui posait pas vraiment de problème, tout comme le fait de les condamner. Au final ce n'était pas elle qui avait leur destin entre ses mains mais bel et bien le padawan. Restait à savoir comment il allait gérer la chose...

Un sourire éclaira furtivement le visage délicat de l'apprentie lorsqu'elle se demanda comment il allait pouvoir concilier le poison Sith coulant dans ses veines et sa moralité. ll devait sans doute rêver de lui sauter à la gorge et de mettre fin à ce qu'elle avait entreprit. Comment lui en vouloir après tout? Ne ferait-elle pas pareil dans son cas? Cet session de jeu devenait de plus en plus attrayante et il fallait bien reconnaître que Joclad résistait au-delà de ses espérances pour le moment même si les informations commençaient à se faire attendre...

L'humaine leva la main et une volée d'éclairs vint frapper puis onduler le long du corps de la petite fille, lui arrachant un cri avant que le choc ne lui coupe le souffle quelques instants.

- "Allez, ne te fais pas désirer... Donne-moi ce que je veux et évite-leur de futurs désagréments..." le motiva-t-elle avec un regard qui en disait long.

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    Je rivais de nouveau mon regard sur les enfants. Je m'en voulais de les avoir mis dans le pétrin dans lequel il se trouvait maintenant. Et cela même si ce n'étais absolument pas ma faute à la base. Bah oui, jusqu'à preuve du contraire ce n'est pas moi qui ait attaqué Artorias. Cependant, actuellement, ceux qui tenaient leurs vies entre leurs mains étaient Zora et moi. Enfin, plus la Sith que moi


    Mais en attendant, je devais absolument trouver de quoi gagner du temps. De quoi la lasser de me faire souffir et donc de faire souffrir les enfants. Car toute cette histoire était bien trop liée à mon goût.
     
    Je pourrais lui donner de fausses informations, bien évidemment. D'ailleurs, je comptais bien partir sur cette voie. Mais il était évident qu'elle devait avoir des informations au sujet du Temple, la preuve étant l'échec de ma précédente tentative. Il m'allait donc falloir me montrer suffisamment convaincant de manière à ce qu'elle ne puisse plus compter sur cette base de données mystère.
     
    Je clignais des yeux, tournant à présent la tête en direction de l'apprenti. J'étais lassé par le spectacle qu'elle cherchait à offrir, et cela pouvait pleinement se lire sur mon visage.
     
    Et puis, qu’est-ce qu’elle voudrait bien obtenir comme information ? Réfléchir, donner les bonnes réponses.. Tout cela demandait du temps. Temps qui s’écoula bien vite lorsqu’elle lança une volée d’éclair sur la petite fille.  
     
    - Ok ! Ok ! Qu’est-ce que tu veux savoir, hein ? Je peux te donner la position de certains Jedis dans la galaxie, te donner des moyens d’accéder au Temple sans te faire repérer ; des chemins qui ne sont indiqués dans aucuns plans. Je peux te confirmer ou t’infirmer des informations que tu aurais déjà ! Je peux..
     
    Je me stoppais net, tournant la tête, clignant des yeux. Mon esprit s’embrumait. J’avais de plus en plus de mal à repousser les pulsions, les murmures du Côté Obscur. Résister, ignorer, ne pas écouter…
     
    Je fermais les yeux.
     
    Etre attentif. J’écoutais. Ne pas résister, ouvrir mon esprit. Je n’ai plus la force de faire face. Je fixe de nouveau l’apprenti, le regard plus dur, plus noir qu’auparavant. Je la hais. Je les hais tous. Tous ces êtres que sont les Sith, leur immoralité ! Je tirais sur mes entraves, violemment, cherchant à me libérer. Aveuglé, je ne voulais que lui faire la peau, pour tout ce qu’elle avait fait à ces enfants, ce qu’elle avait fait sur Artorias, pour ses massacres.
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Un sourire victorieux se dessina sur le visage de l'apprentie lorsque les éclairs s'estompèrent sur le corps de la gamine et que le prisonnier céda enfin, lui demandant ce qu'elle voulait savoir en lui indiquant ce qu'il pouvait lui dire. Comme les Jedi étaient prévisibles...

- "J'espérais sincèrement que tu allais tenir plus longtemps que ça..." regretta-t-elle. "C'est un brin décevant même si je ne devrais pas être surprise au fond...."

Zora se tourna enfin vers son jouet et soutint le regard noir qu'il dardait sur elle avec intérêt. Elle était habituée à ces regards haineux qu'on lui décochait constamment à l'académie depuis qu'elle était devenue l'apprentie de la Dame Noire mais Joclad n'était pas un étudiant Sith. Il avait juré de refouler ce genre de sentiment et c'est justement ce qui rendait la chose délicieuse. Le calme qui l'habitait lorsqu'elle était entrée dans la cellule quelques jours plus tôt s'était à présent dissipée, remplacée par des envies bien plus sombres. Le poison Sith avait été d'une grande aide pour parvenir à ce résultat et à présent le padawan était près pour la suite...

- "Enfin je suppose que tout ce qui compte au final c'est les informations que tu sembles disposé à me donner. Mais je ne suis pas d'un grand optimisme et quelque chose me dit que tu vas encore tenter de jouer au plus malin en me déblatérant des imbécilités. Ce qui me fera perdre mon temps, ma patience et ma bonne humeur. Une chose en amenant une autre, devines qui paiera pour tout ça?" demanda-t-elle en tournant brièvement le regard vers le trio d'enfants. "Je crois que je n'ai pas besoin de te faire un dessin..."

Le petit jeu de la torture sur les gosses était amusant mais sans plus et Zora commençait à se lasser de tout ça. Si elle voulait obtenir des informations de valeur il fallait qu'elle offre quelque chose en contrepartie. Quelque chose que Joclad n'arriverait pas à refuser et qui le ferait chanter. Et l'apprentie Sith savait exactement ce qu'il désirait en cet instant...

- "Si tu me mens je sens que le nombre de gosse dans cette pièce va fortement se réduire..." soupira-t-elle avant de se pencher à l'oreille du prisonnier. "Mais si tu me dis la vérité... Alors dans ce cas je te libère de l'un de tes liens. Je commencerai par te libérer une jambe, puis l'autre. Puis la gorge et enfin les bras. Tu seras libre de tes mouvements, libre de me sauter à la gorge. Ou d'essayer du moins... C'est honnête non?"

Si la proposition était honnête il fallait bien reconnaître qu'elle était plutôt surprenante et ressemblait davantage à un piège qu'à un échappatoire.

- "Ho non ce n'est pas de l'altruisme..." corrigea-t-elle en imaginant que son jouet envisageait cette possibilité. "Je m'ennuie un peu et j'ai envie de corser les choses. Et puis de toute façon on sait tous les deux que même libre tu ne fais pas le poids face à moi. Enfin... Ce n'est pas comme si tu avais grand chose à perdre..."

L'apprentie lui tapota quelques fois la joue avec un air entendu et revint s'asseoir sur la chaise face à lui:

- "Alors?" l'invita-t-elle à parler en écartant les bras. "Je veux tout savoir, donc... Mais on va laisser de côté les choses trop compliquées pour le moment. Non.. On va commencer doucement histoire de pas trop te brusquer. Alors qu'est-ce que tu dirais de me parler des gens qui comptent pour toi? Je sais pas moi... Tu as des amis non? Un maître? Peut-être même un amour refoulé?"

Elle se fendit d'un sourire moqueur en se demandant si un maître avait été assez stupide pour prendre Joclad sous son aile. Sur Korriban il n'aurait sans doute pas tenu trois semaines... L'apprentie reporta toute son attention sur le padawan, prête à enregistrer quelque part dans son esprit les noms de son entourage...
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    Ecouter.. Je ne devais pas écouter, je devais me détourner des hallucinations provoquées par l’alchimie Sith. Mais la migraine était bien trop forte, et j’avais l’impression que mon crâne était prêt à exploser. J’étais à bout. Au Temple, on ne nous formait pas à endurer de telles horreurs. On nous rabâchait que la galaxie était un endroit certes dangereux, mais qu’en tant que Jedi, on était en quelque sorte au-dessus des individus lambda car nous disposons d’un lien avec la Force. Mais ce qu’ils n’ont pas compris –les Maitres-, c’est qu’une fois coupés de la Force, on est bien plus vulnérables que les insensibles à la Force.
     
    Lorsque nous endossons le rôle de gardien de la paix et de la justice dans la galaxie, ce que l’on nous enseigne est plus ou moins suffisant. Mais lorsque le Conseil nous a envoyé soutenir la République, nous sommes devenus des combattants. Et qu’est-ce que des combattants non formés peuvent faire une fois sur le terrain ? Rien. Et c’était exactement le cas ici-même. Je n’avais pas été préparé pour une telle situation. Et forcément, je ne pouvais tenir longtemps.  Drogué, torturé à la fois mentalement et physiquement à un tel niveau, sans aucune idée de comment réagir pour pouvoir tenir, résister aux douleurs, je ne pouvais que céder.
    J’avais basé tout mon comportement sur un seul but : gagner du temps dans l’espoir de pouvoir trouver une solution à ce pétrin dans lequel je me trouvais fourré. Et tout cela c’était soldé par un échec des plus brillants.
     
    Finalement, elle me proposait une solution qui méritait un peu d’attention, et de réflexion. Libre de mes mouvements, hein ? L’attaquer ? Oh ça oui, ce n’était pas l’envie qui m’en manque. Je la détestais. Le simple fait de penser à elle me révulsait. Je ne voulais que sa mort, pour que tout cela cesse. Mais dans un autre temps, cela ressemblait clairement à un piège. Il était évident que ma situation ne pouvait aller en s’améliorant. C’était là son but, je le voyais bien, de me torturer. Ne rien dire, surtout ne rien dire. Refuser son offre et.. Aaah…  Ma tête ! La migraine devient soudainement intense à l’extrême, me faisant gesticuler la tête. Tête qui ne bougea pas sous le masque car cette dernière était bien ancrée.
     
    Je n’en peux plus, il faut que ça cesse. Obéir.. Je dois obéir. Il suffira juste de rester flou, très flou dans mes propos. J’acquiesçais donc en tentant d’agiter la tête par l’affirmative. Mouvement qui fut réduit au strict minimum par mes liens. Les questions, quant à elles, étaient évidentes.  Savoir si j’avais des amis, un maitre, etc… C’était uniquement pour faire des recherches afin de savoir si l’un d’entre eux est déjà entre leurs griffes ou pourraient l’être. Une technique bien classique. Trop pour quelqu’un comme Zora. Non, ça ne sentait vraiment pas bon..
    Quand à ma réponse, je balbutiais, cherchant comment lui dire la vérité sans trop en dire non plus.
     
    - J’ai effectivement des amis au Temple. Comme au dehors d’ailleurs… J’ai également un Maitre.
     
    Et voilà. Des paroles à la fois claires mais aussi bien trop brumeuses. Il n’y avait pas de noms, ni de lieux si ce n’est le Temple. Après tout, elles n’avaient pas demandé ces informations, si ?

    - A présent, à toi de tenir parole.
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La patience était une vertu que Zora ne pouvait se vanter d'avoir, spécialement lorsqu'il s'agissait de tolérer les imbécilités d'un padawan. Et la réponse que Joclad venait de lui donner était tout simplement ridicule. Ce qui ne laissait, au fond, que deux possibilités: soit il adorait recevoir des coups, soit sa résistance n'était pas encore brisée. Dans un cas comme dans l'autre, il allait rapidement comprendre que son ironie était déplacée et qu'il n'avait aucun intérêt à continuer dans cette voie. La jeune femme se passa une main sur le visage d'un air dépité et soupira avant de relever les yeux vers le prisonnier:

- "Dis-moi... C'est quelle partie de ma question que tu n'as pas comprise? Ça me semblait pourtant on ne peut plus clair: je te demande de me parler de tes amis alors... tu me parles de tes amis et tu ne te contentes pas de me dire que tu en as!"

L'apprentie de Darth Ynnitach se redressa,s'approcha des trois enfants et sembla faire un choix avant de se saisir du plus grand garçon par les cheveux. Elle le traîna jusqu'à Draayi et força le gamin à relever la tête pour regarder le padawan. Elle se pencha ensuite à son oreille:

- "Regarde bien ce type!" lui murmura-t-elle sur le ton de la confidence. "Il avait ta vie entre ses mains mais au lieu de la sauver il a décidé de jouer avec. C'est à cause de lui que tu vas mourir..."

A peine l'apprentie eut-elle terminée sa phrase qu'une lame écarlate fit son apparition au niveau du torse de garçon. Ce dernier eut juste le temps de baisser les yeux pour voir ce qui lui ôtait la vie avant qu'il ne rejoigne la Force et succomba presque aussitôt. Zora observa Joclad pour s'assurer qu'il n'avait pas perdu une miette du spectacle avant de faire rouler le corps à l'aide de la télékinésie dans un coin de la pièce. Elle saisit ensuite le padawan à la gorge et approcha son visage du sien:


- "Même un imbécile comme toi ne sera pas passé à côté du fait que je l'ai tué rapidement et presque sans douleur... Essaie encore une seule fois de jouer au plus malin dans tes réponses et je te jure que les deux suivants n'auront pas cette chance!"

Elle le relâcha sans douceur et fit un mouvement gracile du poignet. La lame rougeoyante de son sabre vint entailler la cheville du padawan avec précision, tranchant la peau sur quelques centimètres. Une blessure non-mortelle et réversible mais qui aurait l'avantage de rappeler à son vis-a-vis qui commandait.

- "Au risque de me répéter, c'est à toi de choisir de quelle manière tu seras libéré. Je peux retirer tes liens mais je peux aussi te trancher les pieds et les mains. Ce qui, tu l'avoueras, serait quand même moins pratique pour toi si tu comptes te mesurer à moi..."

Zora lui décocha un bref sourire enjoué avant de retourner prendre place sur la table contre le mur, face au padawan. Ce faisant elle appela une rangée de scalpels dans sa paume avant de le faire léviter en cercle devant elle.

- "Bon! On va dire que c'était un coup d'essai et on recommence! Je répète, donc: je veux l'identité de tes amis du temple et, surtout, celle de ton maître. Je veux également leur dernière position connue! Et comme tu as été un vilain petit garçon je rajoute une question bonus: dis-moi tout ce que tu sais de l'aveugle, Luke!"
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    Echec... Ma tentative venait d’avorter d’une manière des plus déplaisantes.  Et pourtant, j’avais répondu à sa question ! Franchement, que la vie est injuste, parfois ! Enfin.. Je ne lui avais dit que le strict minimum. En fait, en y repensant, énoncer moins que ce que j’avais précédemment dis était impossible. Cependant, qu’elle moment de délectation que de voir son air dépité en écoutant cette réponse. Moment qui ne dura, hélas, qu’une fraction de secondes, avant qu’elle ne me ramène à la réalité.
    Et lorsqu’elle s’approcha des enfants, j’avais compris. Visiblement, elle n’avait pas aimé mon répondant, et j’allais le payer. Enfin, on allait payer, le gamin et moi. Et c’était ma faute, encore une fois.
     
    Ma faute. Voilà les deux mots qui se répétaient en échos dans mon crâne, résultante des effets du masque qui recouvrait mon visage. Et à bout de force j’écoutais ces murmures. Je n’avais plus la capacité de les ignorer. Je la regardais tirer l’enfant jusqu’à moi, tandis que je tentais de détourner le regard. Mais là encore, je ne pouvais pas. J’étais bloqué par mes entraves. J’entendais, tout bas, ce qu’elle murmurait à l’enfant. Je n’en perdais pas une miette, ces paroles se répétant dans mon esprit. Foutue alchimie Sith !
    Puis ce bruit si familier, si caractéristique. Un bruit significateur de mort, dans ce cas-ci. Mon regard ne se riva pas sur le visage de l’enfant, mais sur la lame écarlate qui transperçait son corps.  Et cela, jusqu’à ce qu’elle disparaisse, laissant le corps, que je finissais par regarder, s’étaler sur le sol.
    Finalement, elle me saisit à la gorge. Surpris de sa forte poigne, je toussotais légèrement avant d’écouter ses paroles. Et sur ce point, elle avait raison. Cela aurait pu être pire, bien pire. Et je lui étais inconsciemment reconnaissant d’avoir fait ça rapidement. Même si au fond, j’aurais préféré les garder tous en vie. A ce moment, son visage si près du miens, j’aurais voulu lui cracher au visage. La haine pouvait se lire dans mes yeux, seuls éléments de mon visage que l’on pouvait discerner sous ce masque presque intégral.
     
    Je laissais échapper un cri de douleur alors que la lame de la Sith laissait une plaie cautérisée au niveau de ma cheville. Et alors qu’elle prenait place sur la table en face de moi, je la regardais faire léviter des scalpels devant elle. Mauvais souvenirs.. Cela devait cesser, j’étais à bout. Brisé ? Pas encore, mais pas loin. Mais je voulais que ça cesse. Alors elle allait tout savoir sut tout.
    Commençons.
     
    - Luke ? Luke Kayan ? Qu’est-ce qu’il a à voir là-dedans ? Je me stoppais un instant, me maudissant moi-même pour cette question inutile.  « Ok.. ok.. C’est un Hapan, Padawan du Maitre du conseil Saï Don. Je ne le connais vraiment.  Ce n’est pas quelqu’un avec qui je discute souvent en fait. Mais en effet, il est aveugle, ce qui lui pose quelques soucis d’orientation. Mais je ne pourrais t’en dire plus sur lui.
    Par contre, je peux te parler de mes amis plus proches. Cale Salr’n par exemple. C’est un Coruscanti de mon âge. Son Maitre travaille aux archives et il passe toutes ses journées à la bibliothèque. Il y a Johun Kcliro. Il est natif d’Aldéraan mais il n’est plus au Temple. Il travaille à l’Explocorps. Ce qu’il y fait, je ne sais pas vraiment. Il doit être affecté à un vaisseau d’exploration. Qui d’autre… Lant, une Mon Calamari fort aimable. Elle est actuellement sur Balmorra. Elle veut être exobiologiste au sein de l’Ordre.
     
    Finalement, il y a Dakin. Dakin Gett. C’est un Hapien et un Humain à la fois, natif de Corellia, mon monde. Assez turbulent de nature. Il est au Temple, il n’a pas de Maitre. Enfin, pas que je sache. Ses parents sont transporteurs. Ils voyagent un peu partout.

     
    Je marquais un temps d’arrêt, le temps de me reconcentrer.
     
    - Quand à mon maitre. Ce n’est même pas encore officialisé. On en a parlé mais il m’ dit que nous verrions ça à son retour. Il devait aider quelqu’un dans la détresse. Une amie qui est devenue Sith par défaut et qui selon lui pouvait être « libérée ». Et depuis, je ne l’ai pas revu. En fait, j’en ai pas eu l’occasion. Il se nomme Léonard. Léonard Tianesli. C’est un Kuati. Vous parlez de lui m’est difficile. Il reste mystérieux. Ah si ! Il fait du très bon thé ! Mais ça, t’auras du mal à le voir par toi-même puisque j’ignore où il est.
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L'apprentie écouta Joclad avec attention mais resta pratiquement tout le long impassible. Elle soupira un bref instant en comprenant que le prisonnier ne connaissait pas assez Luke pour lui être d'une quelconque utilité à ce sujet. Si elle voulait retrouver Luke et le tuer, il faudrait qu'elle se débrouille autrement...

*Ça ne peut que rendre les choses plus amusantes...* se dit-elle, d'humeur joueuse.

Pour le moment c'était plutôt le padawan enchaîné en face d'elle qui occupait son temps et il fallait bien reconnaître qu'il avait été plutôt coriace dans son genre. La jeune femme avait déjà vu des hommes plus âgés et plus solides physiquement céder bien avant le padawan. Mais on ne peut jamais résister bien longtemps à la torture, on se contente simplement de retarder l'échéance le plus possible...

Zora acquiesça en silence avant de se lever pour rejoindre le padawan. Elle leva la main mais ne le frappa pas et se contenta de poser un instant la main sur sa joue recouverte par le masque de torture Sith:

- "Je te remercie! C'est à mon tour de tenir parole mais si tu veux bien j'ai d'abord quelques petits détails à régler. Ho ça ne prendra qu'une minute rassure-toi..."

L'apprentie lui décocha un sourire éclatant avant de rejoindre l'interphone qui se trouvait à l'entrée de la pièce. Elle appuya rapidement dessus et demanda que l'un des hommes chargé de la surveillance caméra vienne la rejoindre. L'humaine attendit ensuite patiemment que l'intéressé arrive, adossée au mur. Elle poussa un soupire d'impatience au moment où il arriva dans la cellule et salua l'apprentie:

- "Vous avez bien enregistré ce que le prisonnier a dit?"

- "Affirmatif!"

- "Parfait! Faites une analyse sommaire des noms qu'il a cités et trouvez-moi les parents proches de ses amis en vous aidant des informations sur les planètes d'origines et du reste. Il a donné suffisamment de détails pour affiner rapidement votre recherche. Une fois que vous vous serez assurés que ces personnes existent bien et qu'il nous a dit la vérité, mettez une prime sur leur tête. Pas très élevée mais suffisamment pour appâter quelques chasseurs de primes locales!"

- "A vos ordres! Et pour les amis eux-mêmes?" confirma l'homme.

Zora se passa une main sur le menton et décocha un bref regard à Joclad:

- "Ne faites rien pour le moment! Pour les Tianesli non plus... Vous avez vos ordres..."

La jeune femme attendit que l'homme quitte la salle avant de revenir vers Joclad. Elle alluma ensuite sa lame et la fit glisser proche du cou du padawan avant de la faire descendre lentement jusqu'à sa cheville. Puis elle frappa d'un coup rapide sur... la pièce de métal enserrant le pied blessé du padawan, le libérant instantanément.

- "Tu vois je suis une personne de parole non?" fit-elle en haussant les épaules. "Encore trois attaches et tu es libre. Essaie de faire abstraction du fait que ça va coûter la vie à la famille proche de tes amis et concentre-toi plutôt sur les trois attaches restantes d'accord?"

Le jeu s'affinait peu à peu finalement et les choses n'en devenaient que plus distrayantes. Zora rayonnait d'un bonheur malsain à l'idée de priver les amis de Joclad de leurs familles, si tant est qu'ils en aient encore une. Elle imaginait avec peine ce que le padawan devait ressentir à cet instant mais se dit que la nouvelle avait du lui porter un coup au moral. Du moins, elle l'espérait...

L'apprentie fit léviter une chaise jusqu'à elle avant de s'y installer avec une élégance toute féminine. Elle cala ensuite une main sous son menton et sur son genoux avant de lever les yeux vers le prisonnier:

- "Ce serait dommage de s'arrêter en si bon chemin maintenant que tu sembles avoir compris où se trouve ton intérêt hein? Qu'est-ce que tu me dirais de me parler de ta famille maintenant? Toi aussi tu dois avoir des parents et peut-être même un frère ou une soeur non?"

Zora se fendit d'un léger sourire qui ne laissait que très peu de doutes sur ses intentions...
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    Céder..

    J’avais cessé de résister. Et déjà, les conséquences de mes actes me revenaient en pleine figure. Trahison. Voilà bien le premier mot auquel j’avais songé. Car il s’agissait bien de ça. Je venais de trahir leur confiance en révélant à l’apprentie quelques détails sur eux. Des détails bien trop… détaillés, justement, à mon goût. Je n’avais su contenir le flot de paroles qui avait suivi ma première phrase. C’était comme si je ne voulais que parler, justement. Et par ma faute, par ces mêmes paroles, je venais de mettre en danger de mort mes camarades. Pire encore, s’ils se faisaient capturer…
     
    Je détournais mon regard en conséquence, point fier de mon action. En fait, je me détestais pour ce que je venais de faire. Simplement pour faire cesser la douleur. Mais en fait, je réalisais qu’elle ne faisait que se déplacer. Au lieu d’être physique, ou même limitée à de puissants mots de tête et à ces voix provoquées par l’alchimie, elles venaient me toucher au plus profond de mon être.  Au final, ça ne semblait pas être un bon calcul.
    Sauf que dans ce précédent calcul, je ne tenais pas compte d’une chose. Le fait que je serais, si elle tenait parole, bientôt libre de mes mouvements. Que je pourrais bientôt la faire payer. J’étais aveuglé, oui. En partie, tout du moins. Mon air sévère, derrière ce masque, en disait long sur le sujet. Mais fort heureusement, elle, elle ne pouvait pas véritablement le voir. La surprise n’en serait que parfaite, alors ?
     
    Sa main sur ma joue… Révulsant.. Mon regard, lui, l’évitait toujours. Depuis quelques instants seulement, je comprenais que je n’étais qu’un objet d’amusement pour elle. Les informations que je lui fournissais, en soi, n’était que du bonus. Un supplément. Ce qu’elle voulait, c’était se divertir. Un peu comme une enfant qui joue avec ses jouets. Sauf que cette fois, le jouet n’était autre que moi.
    Et la voir s’éloigner pour discuter avec un simple subalterne n’était qu’un soulagement de très courte durée. Car la raison, elle, me siffla aux oreilles. Leurs familles ? Elle allait s’attaquer à leurs familles ! Lâche ! Je m’agitais en conséquence, lui crachant toutes les insultes en Corellien que je connaissais !
     
     « … Espèce de lâche ! Tu n’as pas le droit de faire ça ! Ces familles ne t’ont rien fait, je ne les connais même pas ! »
     
    Bon, d’accord, ce n’étaient que des paroles inutiles. C’était une évidence même. Et lorsque Zora s’approcha avec son sabre, l’amenant suffisamment proche de mon cou pour que je puisse en sentir la chaleur qui en émanait, je me disais qu’elle allait surement me faire payer mes précédentes paroles. Mais au lieu de ça, la lame descendit lentement pour venir cisailler l’étreinte qui enserrait mon pied droit. Une aubaine, tellement la douleur était amplifiée par le métal froid. Alors autant dire que je me fis pas prier pour décaler ma jambe afin d’atténuer la douleur.
    La regardant s’éloigner, je soupirais longuement. Reprendre mon souffle, me reconcentrer. Car bien évidemment, ce n’était pas terminé. Il me restait trois attaches, donc trois questions. Et vu la première, cela ne laissait présager rien de bon pour la suite. Or, cependant, lorsqu’elle évoqua mes parents, cela me fit simplement sourire. Un sourire masqué par le masque, bien évidemment, tellement je la remerciais de poser cette question. Car ma famille, elle resterait clairement en sécurité puisque je ne savais tout simplement presque rien sur elle ! Et puis c’était l’occasion de placer un petit rappel.
     
    - Ma famille… Tu ne dois visiblement pas le savoir, mais lorsque l’on rejoint le Temple en étant très jeune –ce qui fut mon cas, sinon je ne t’en parlerais pas- on oublie très vite le peu de choses que l’on sait sur sa famille. Et ensuite, on nous apprend à vivre sans. Seul le Conseil et le responsable des archives savent ce qu’il est advenu de notre famille. Notre Maitre aussi, mais seulement lorsque le lien avec son Padawan est officialisé. Chose qui n’est pas mon cas. De ce fait, je ne connais n’y mon père, ni ma famille plus éloignée. Si j’ai des frères ou des sœurs, je l’ignore. Tout ce que je connais de ma famille, c’est ma mère… Et autant te dire que tu ne fais clairement pas le poids. C’est une Jedi elle aussi, et elle a abandonné son titre de chevalier depuis quelque temps déjà pour celui de Maitre. Ainsi donc, mettre sa tête à prix ne te servirais à rien. Pire encore, ça te mettrait en danger. Pourquoi, ça, je te laisse le deviner, ça doit te sembler évident…
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Zora écouta le récit du padawan concernant sa famille avec un mélange d'irritation et de lassitude. Ce dernier semblait satisfait de ne rien savoir de sa famille et se vantait même d'avoir une mère Maître Jedi. L'apprentie se fendit d'un léger sourire lorsqu'il lui fit remarquer qu'elle n'avait aucune chance contre elle:

- "Une mère Jedi?" releva-t-elle. "Et avec le rang de Maître qui plus est?"

Joclad avait visiblement pensé qu'elle agirait pareillement avec ses proches qu'avec ceux de ses amis. Du coup il estimait qu'ils étaient en sécurité parce qu'il ne pouvait rien lui dire dire à leur sujet que sa mère était trop puissante dans la Force pour l'apprentie pour le moment. Mais, comme toujours, il se contentait d'un raisonnement simpliste qui était à la foi amusant et enfantin.

- "La question, tu sais, n'est pas de savoir ce que je compte lui faire mais plutôt jusqu'où elle est prête à aller, elle, pour te sauver!" précisa la jeune femme de sa voix doucereuse. "Si elle avait une seule chance de te sauver ne penses-tu pas qu'elle la saisirait? Quitte à tomber dans un piège?"

L'apprentie émit un sifflement de mépris en se rendant compte à quel point le padawan devenait ridicule au fur et à mesure que l'interrogatoire progressait. C'était peut-être le poison Sith ou le masque de torture qui lui faisaient perdre de vue la notion de réalité, à moins qu'il ne s'agisse simplement du manque de nourriture ou de sommeil. Malgré tout il gardait cette lueur d'espoir au fond de lui, ce petit quelque chose qui l'empêchait de craquer et de se livrer complètement. Il devait continuer à espérer que des secours viendraient libérer les prisonniers et qu'ils n'attendaient que de trouver l'Atramentar pour lancer l'assaut. Et tant qu'il gardait cet espoir en lui, il serait bien plus difficile de le manipuler à sa guise. Autrement dit il était temps de passer à une autre méthode...

- "Très bien..." se résigna-t-elle. "Je vais te donner ce que tu veux!"

Elle rejoignit l'un des gardes et se pencha à son oreille. Ce dernier quitta immédiatement la pièce tandis que l'apprentie revenait vers Joclad et activait ses sabres. Elle frappa de trois coups précis les pièces de métal retenant encore ses bras et sa jambe. Zora ensuite observa ensuite le padawan tomber à genoux devant elle à cause de la faiblesse des muscles de ses jambes guère plus habitués à soutenir son corps. Cela faisait quoi, quelques semaines déjà qu'il était emprisonné? Autant lui laisser le temps de récupérer un peu. Elle arracha ensuite son masque de torture et le récupéra avant de le lancer au second garde.

L'humaine fit léviter une cruche d'eau devant le prisonnier et l'invita à se servir tant qu'il le désirait restant, quant elle, dans un coin de la pièce. Quelques minutes plus tard le garde revenait, tenant à la main le sabre-laser du padawan qu'il tendit à Zora. Elle s'en saisit et le soupesa avant de lever les yeux vers Joclad:

- "Tu voulais la possibilité de me tuer? La voila! Il n'y a que moi qui se dresse sur ton chemin pour regagner la liberté. Bats-moi et personne ne sera en mesure de t'empêcher de fuir. Mais si tu perds..." fit-elle avant de marquer une pause qu'elle mit à profit pour faire un pas dans le direction du padawan. "Si tu perds, tu tueras toi-même les deux enfants restants... Et lorsque ça arrivera - et, crois-moi, ça arrivera - tu n'auras pas intérêt à reculer parce que je te jure sur la Force que je ferai exécuter sans le moindre remords tous les enfants de moins de quinze ans à bord de ce navire!"

Elle attendit quelques secondes pour être certaine que son vis-à-vis comprenait ce que tout ceci signifiait:

- "Si tu me combats, c'est en connaissance de cause! À toi de prendre ta décision et d'assumer les conséquences qui en découleront... Je te laisse l'honneur de porter le premier coup!"

Cette phrase en guise de conclusion, l'apprentie posa d'un mouvement sec le sabre-laser du prisonnier sur la table qui les séparait avant de reculer de quelques pas. Elle fit un signe de tête aux deux gardes qui emmenèrent les enfants et quittèrent la pièce pour laisser le champ libre aux deux utilisateurs de la Force. Zora attira d'un mouvement des mains ses sabres dans ses paumes avant de les activer. Les deux lames écarlates apparurent dans un vrombissement caractéristique qui fut amplifié et la jeune femme adopta une position d'attente, visiblement curieuse de voir si la haine allait l'emporter sur l'enseignement du padawan...
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    - Non mais t’es sourde ou quoi ? Oui et oui je t’ai dis…

    Et non, je ne pensais pas qu’elle chercherait à l’exécuter ou à faire assassiner les membres de ma famille. De toute façon, elle ne pourrait pas faire grand-chose à ma mère de cette façon.. Ce que j’aurais pu craindre, au pire, c’était qu’elle cherche à l’attirer dans un piège en m’utilisant comme appât. Et à coup sûr que Zora essayerais ! Sauf que voilà, je m’étais déjà retrouvé prisonnier par le passé. Bon, pas aussi longtemps c’est vrai. Mais à chaque fois, elle avait été très claire. Elle ne serait jamais venue en personne me libérer. Parce que j’étais justement son fils et que son jugement aurait pu être altéré par ses émotions. C’est pour ça que si j’avais encore l’espoir d’être libéré, je savais qu’elle pourrait commander l’opération de loin mais qu’elle ne serait jamais présente en personne. Je la respectais pour ça. C’était une qualité indéniable que je ne possédais malheureusement pas.

    L’exemple le plus concret fut certainement sur Dévaron il y a plusieurs années de ça, où j’avais pénétré tête baissée dans une prison pour libérer mon défunt maitre. J’étais vraiment quelqu’un de buté par moment, complètement têtu. Mais c’était un comportement qui avait finis par disparaitre depuis quelques temps, mais qui restait tout de même indéniablement ancré quelque part. Mais bien évidement, s’il fallait libérer ma mère, je foncerais l’aider, comme je l’avais précédemment fait pour Ilia. Et du coup, toute l’explication que venait de me donner l’apprentie était caduque. Elle ne viendrait pas. C’est une Jedi accomplie. Elle sait peser le pour et le contre depuis bien longtemps déjà. Aussi donc, son sifflement méprisant, elle pouvait se le mettre où je le pense, la Zora. Pour ma part, je laissais échapper un profond soupir à la vue d’une telle confiance en soi, d’une telle suffisance. Tout cela finira par la perdre un jour, c’est certain. Mais elle ne s’en rendait pas compte, elle était trop aveuglée pour le remarquer. C’était un point sur lequel j’allais devoir jouer si je voulais gagner du temps.

    Quoi qu’en fait, elle devait être encore plus stupide que je ne le pensais pour faire ça.. Me libérer, maintenant, sans m’affaiblir encore ? Elle était bien trop confiante. Et comme le dis l’adage Corellien, l’arrogance est le premier pas menant à la tombe.
    La lame du sabre trancha mes entraves unes à unes. Ne m’étant pas servis de mes bras ni de mes jambes depuis bien trop longtemps, je tombais en conséquence mollement à genoux dans un léger râle de douleur. Mes articulations me faisaient mal, tout comme les multiples entailles qui parsemaient mon corps. Puis ce fut au tour du masque. Ce dernier disparut de mon visage, happé par les doigts de la Sith, révélant mes lèvres meurtries par les lames précédemment insérées dans ma bouche.

    Mais déjà, je la sentais. J’en avais été coupé si longtemps que j’en avais oublié le bienfait que cela me faisait de la sentir couler en moi, autour de moi, partout. La Force était là, mais la sensation était différente. C’était plus sombre. La zone était emplie de douleurs, de cris, de peur. De tout ce que les pauvres malheureux prisonniers du vaisseau pouvaient ressentir. Et puis il y avait elle, au milieu de ça. Et autour d’elle, s’était encore différent.
    Remarquant la cruche d’eau devant moi, je secouais négativement la tête. Ce pouvait encore être un piège, un moyen de me neutraliser pour m’empêcher de tenter ce qui me démangeait depuis déjà un moment. Depuis qu’elle avait commencé à me torturer. Durant tout ce temps, j’avais économisé une partie de mes forces pour ce que je pensais être une ultime tentative avant de finir de subir.

    Mais à quel prix… Le marché qu’elle venait de proposer manquait de m’assommer. La défaite serait insupportable à accepter. Mais perdre, je ne le comptais pas. Et puis de toute façon, que j’accepte ou non, elle ne me laisserais pas le choix. Le combat était inévitable. L’avantage était qu’elle me donnait l’occasion de frapper le premier. Je devais donc mettre toutes les cartes de mon côté. Vaincre. Un unique mot qui résonnait dans mon esprit alors qu’elle déposait mon sabre sur la table. Encore un peu de patience.. J’attendais que les gardes et les enfants sortent, toujours à genoux, avant de lever lentement le regard vers elle.

    Le temps est venu de se battre..

    Sans crier gare, je me lève d’un bond, usant de mes réserves pour immobiliser Zora en usant de la Force, de la télékinésie. Une seconde. Prenant appui sur la table, j’attire mon sabre dans ma main tandis que je saute par-dessus l’objet, me retrouvant de l’autre côté, à portée d’attaque de l’apprentie. Deux secondes, j’attaque, mes deux mains sur mon sabre. Ma lame décrit une légère courbe en direction de l’épaule de la Sith avant de se courber subitement vers l’extérieur pour revenir  sur le flanc de la Sith, au niveau de la hanche, dans un mouvement tournoyant en accord avec mon corps, courbé, jambes à demi-écartée, pivotant sur moi-même.

    Frapper vite, frapper fort. Ne pas lui laisser le temps de réagir. Pour le moment, la réussite était parfaite.




< Premier jet (sagesse) pour télékinésie et le deuxième (agilité) pour une attaque au sabre ! >
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Télékinésie de Joclad réussie. Zora ne pourra lancer qu'un seul dé à son prochain tour.

Joclad : - 20 PF.

Attaque de Joclad réussie. Zora peut se défendre avec un jet d'agilité si elle le désire.


Joc :
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PF : 54/74

Zora :
HP: 69/69
PF : 80/80
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Laisser le padawan libre de ses mouvements n'était peut-être pas l'idée la plus judicieuse qu'elle ait eu jusqu'à maintenant. C'est la conclusion qui vint à l'esprit de l'apprentie lorsqu'elle remarqua que son adversaire semblait avoir plus de ressources que ce qu'il aurait du avoir après autant de temps passé en détention. Peut-être était-ce la haine qui le consumait à son encontre ou encore la perspective de retrouver sa liberté qui motivait le jeune homme à se battre à fond, quoi qu'il en soit il réussit à la bloquer suffisamment longtemps pour lui asséner un coup rapide au niveau de la hanche après une feinte plutôt bien maîtrisée.

La douleur de la lame émeraude lacérant sa peau se répercuta en une souffrance lancinante dans le corps de Zora qui étouffa tant bien que mal un cri. Ce n'était pas la première fois qu'elle recevait un coup adverse et elle connaissait le mal que pouvait insuffler la morsure d'un sabre-laser. Plutôt que de s'attarder sur sa blessure, l'apprentie répliqua en fendant l'air de ses deux lames pour obliger son adversaire improvisé à reculer, marquant une pause dans le combat. Zora en profita pour jeter un rapide coup d'oeil à sa hanche brûlée avant de relever un regard mauvais vers Draayi:

- "Bien joué..." lâcha-t-elle doucement. "Je dois avouer que je suis plutôt surprise mais ne te réjouis pas trop vite non plus..."

Tout en parlant la jeune femme invoqua la Force et la concentra en elle comme elle avait appris récemment à le faire avant de la laisser doucement s'écouler d'elle à la manière d'une fumée s'échappant d'un feu.

[Jet de sagesse pour activer le brouillard de l'ombre]: réussite!

Un sourire mauvais apparut sur les lèvres de Zora avant que le brouillard obscur qui envahissait doucement la cellule ne la fasse disparaître de la vue de son adversaire. Elle avait expérimenté cette techniques quelques jours plus tôt avec Tianesli et il n'y avait aucune raison de s'en priver avec Draayi. Après tout ce pouvoir n'était pas seulement un puissant atout pour le combat mais également un facteur psychologique qui pouvait être décisif. Bien des gens devaient perdre leurs moyens dans cette opacité malsaine ou, du moins, une partie de leur faculté à se défendre. Allait-il en être de même avec ce padawan?

- "Ton ami Tianesli a fait connaissance avec cette technique avant que je lui ôte la vie. D'ailleurs j'espère que tu tiendras plus longtemps que lui parce qu'il a été... quel est le terme déjà? Ha oui! Décevant!" le provoqua-t-elle.

Draayi était sous l'effet du poison Sith et sa réflexion était forcément altérée. La haine le dominait même s'il pouvait ne pas en avoir pris conscience. Mais la jeune femme était animée elle aussi par la haine sauf qu'elle savait la maîtriser. C'est pourquoi elle se contenta de tourner autours de son adversaire sans l'attaquer, réfrénant ses pulsions meurtrières pour le bien de ce petit jeu qui commençait à peine. Pourquoi ne pas faire durer le plaisir après tout?

Silencieuse, Zora continua de se mouvoir autours de Joclad avec calme tout en se préparant à repousser un éventuel assaut de son adversaire...
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Zora ne se défend pas: - 17 PV

Jet de sagesse réussi! L'agilité de Joclad passe à 4 pour les 10 prochains tours...
Zora: - 35 PF

Joc :
HP : 54/54
PF : 54/74

Zora :
HP: 52/69
PF : 45/80

Tours restants avant la disparition du brouillard de l'ombre: 9
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    Réussite.

    Je laissais mon sabre mordre sa hanche tandis que d’un pas, je me redressais en arrière, prêt à poursuivre mon attaque tournoyante en sabrant, cette fois-ci, à hauteur d’épaules, pour les entailler de la même manière. Mon but, ici, n’était pas de pénétrer la peau, de trancher. Non ; je la blessais suffisamment pour endolorir et par la suite, endormir ses membres. C’était là un moyen efficace pour paralyser l’adversaire. Une maitrise parfaite des arts Jedi permettait de neutraliser un adversaire en quelques passes. Je ne les maitrisais pas à la perfection, loin de là dirait certains. Mais le fait était que pour le moment, mon coup avait été parfaitement porté. La Force était là, de nouveau, et je comptais bien m’en servir durant cet affrontement. Je n’étais pas très friand de cette dernière lors des combats, si ce n’est pour appuyer mes mouvements, mais à présent, autant mettre tous les points de mon côté dès le début.

    Mais alors que j’allais sabrer de nouveau, les lames écarlates de la Sith passèrent devant moi, me forçant à effectuer deux pas de recul, afin de ne pas me faire écorcher vif. Ces paroles, elles, n’eurent aucuns effets. J’étais concentré, me focalisant uniquement sur le combat. Et puis il y avait cette hargne, cette haine que j’éprouvais envers elle. Je ne voulais que deux choses. Que cela cesse, être libre, pouvoir quitter ce maudit vaisseau. Ceci était la première chose. Mais avant, je devais me débarrasser d’elle, lui rendre la pareille. Elle ne méritait que ça.
    Le mentor de mon maitre avait écrit, dans le Livre qu’il lui avait cédé lorsqu’elle était devenue Chevalier, qu’un Jedi accompagné de la Force est un des êtres les plus puissants de la galaxie. Mais que ce même Jedi, confronté au Côté Obscur, cédant à sa corruption devenait si instable que sa puissance s’en retrouvait démultipliée. Il devenait un danger mortel. Et qu’au final, seule deux conclusions s’offraient à lui. Soit il était incapable de se contrôlait et rejoignait la Force bien vite, soit il savait la canaliser et vainquait son adversaire. Dire qu’un tel être restait encore un Jedi après cela, je ne pouvais le dire. Mais le fait était que visiblement, même si je ne me considérais pas quelqu’un de puissant dans la Force –et en plus, je ne le suis clairement pas-, je me retrouvais dans ce cas-là.
    Vaincre était le maitre mot. Je devais vaincre, ou bien je sombrerais bien plus profond encore dans la douleur.

    Mais la situation semblait visiblement s’envenimer lorsque je remarquais le brouillard qui apparaissait. Brouillard qui s’épaississait bien trop rapidement. Je grimaçais à peine, connaissant déjà les effets de ce brouillard. Une fois dedans, on n’y voyait clairement plus rien et on devait se fier à son instinct. Et franchement… merci Hopeful ! Grâce à lui, à notre rencontre dans le parc du Temple, je savais à quoi m’attendre. Mieux encore, après ça, j’avais étudié mon comportement et je savais comment agir. Et sans plus attendre, tandis que Zora épaississait le brouillard, je faisais moi-même appel à a Force, écartant mes bras pour dresser un bouclier de Force avant de fixer la Sith avant qu’elle ne disparaisse dans le nuage brumeux.

    Zélonion ? Mort ? Impossible ! Elle n’avait pas fait ça ! Et la raison était simple, puisqu’elle avait clairement dit aux gardes de ne rien faire aux Tianesli. Ce qui signifiait qu’il devait encore être en vie. Du coup, sa tentative ne prenait pas. Elle tentait de me déstabiliser, de m’enfoncer dans la haine qui me consumait. Non, pas encore, elle n’y arriverait pas.
    Et saisissant mon sabre, je me donnais un cap. Elle était là, sur ma droite. Elle avait débuté un cercle autour de moi, j’en avais la certitude. Frapper tout de suite tant que j’en suis sûr. Puis rester au contact pour ne pas la perdre de vue. Sans hésiter, je m’élance sur une foulée de deux-trois pas pour sauter au plus profond du brouillard, lame en avant, sabrant à l’horizontale avec pour seul objectif de blesser le ou les coudes qui croiseraient son chemin. Qui sait, peut-être en lâcherait-elle ses sabres ?



< 1 jet de sagesse pour Bouclier de Force et 1 jet d'Agilité pour une attaque au sabre >
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Jet de Sagesse pour le bouclier de Force réussi! Joclad est protégé contre les 15 prochains points de dégât...
Joc: - 38 PF

Attaque réussie! Zora peut se défendre avec jet d'agilité si elle le désire...



Joc :
HP : 54/54
PF : 16/74

Zora :
HP: 52/69
PF : 45/80

Tours restants avant la disparition du brouillard de l'ombre: 8
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Les padawan qu'elle avait pu affronter par le passé avaient toujours su se créer des occasions malgré les circonstances défavorables. Elle connaissait la valeur de Joclad pour l'avoir déjà affronté sur Mon Calamari. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle s'était désintéressée de Nahla et avait trouvé en le jeune homme un adversaire digne d'être affronté. Et, là encore, malgré les traitements qu'il subissait depuis des semaines, la privation de sommeil ou le manque de nourriture, il avait encore les ressources pour se battre. Si Zora n'avait pas été autant imperméable au mérite des autres elle aurait sans doute pu être admirative...

Draayi réagit en se protégeant avec un bouclier de Force. Une technique des plus irritante à laquelle elle avait déjà été confrontée en affrontant la jeune miraluka sur Alderaan. Visiblement il comptait se protéger le temps que le brouillard s'estompe, comme s'il savait comment réagir face à ce pouvoir obscur. Avait-il déjà du affronter un adversaire maîtrisant cette technique? Si c'était le cas elle devait en tenir compte et ne pas se jeter à l'attaque sous peine de se faire violemment contrer en retour. Ce combat devenait réellement intéressant et la jeune femme sentit peu à peu l'ennui la quitter.

L'apprentie envisageait déjà l'attaque suivante mais Joclad décida de prendre l'initiative. Surprise par son attaque alors qu'elle était convaincue de sa passivité face au pouvoir de l'ombre, l'apprentie n'eut pas le temps d'esquiver. Une douleur fulgurante se répandit dans son avant-bras et elle lâcha l'un de ses sabres en réaction. L'arme tomba dans un bruit métallique sur le sol et roula dans un coin de la pièce. Zora tendit son bras désarmé pour tenter de le rappeler à elle mais ce mouvement lui arracha une plainte de douleur. Elle baissa le regard sur son coude et découvrit une plaie profonde et calcinée. Pire encore, chaque mouvement de son avant-bras lui faisait mal et l'empêchait de le mouvoir correctement.

- "Tu... oses?" fit-elle, la voix chargée de haine. "Toi tu vas passer un mauvais quart d'heure! On ne joue plus maintenant!"

Poussée dans ses retranchement bien plus tôt qu'elle ne l'avait espéré, la jeune femme se résolut à puiser dans ses réserves pour invoquer une nouvelle fois la force. Si elle prenait l'affrontement comme un moyen de se détendre il fallait bien reconnaître que ça avait été une erreur. Elle avait sous-estimé son adversaire et ne comptait plus réitérer cette faute sous peine de perdre le combat. Elle n'avait pas mentit en disant que le padawan aurait le champ libre s'il parvenait à la battre et il était hors de question d'aller annoncer à sa maîtresse l'évasion d'un prisonnier. D'autant plus par sa faute...

Zora ouvrit avec difficulté la paume de son bras meurtri sans arriver à la tendre devant elle et invoqua la Force avec plus de difficulté qu'à l'ordinaire. se focalisant sur l'énergie vitale de son adversaire. Elle l'aspira ensuite en s'aidant de toute la haine qui l'envahissait, bien décidée à faire souffrir ce padawan insolent qui commençait lentement à prendre l'avantage:

[1x jet de sagesse pour une absorption de vie: critique!]

Un éclair rougeâtre relia le torse de Joclad à sa paume, transférant l'énergie d'un corps à l'autre. Zora se fendit d'un sourire béa lorsque la force vitale de son adversaire commença à se déverser en elle, soignant ses blessures et lui insufflant une nouvelle énergie. L'apprentie adorait cette sensation de pouvoir qui l'envahissait à chaque fois qu'elle utilisait ce pouvoir, l'un de ceux qu'elle maîtrisait le mieux. Elle jeta ensuite un coup d’œil à son coude puis sa hanche, satisfaite de voir que sa chaire ne portait plus aucune trace de blessure. Puis elle releva les yeux vers son adversaire et éclata d'un rire mauvais.

Bien décidée à ne pas laisser le temps au padawan pour réagir, l'humaine fit quelques pas rapides en avant avant de frapper à l'horizontale au niveau du ventre de son adversaire, là où les blessures étaient le plus douloureuse. Parce qu'il n'était plus seulement question de gagner mais également de faire souffrir autant que possible le jeune homme...

[1x jet d'agilité pour une attaque au sabre: réussite!]
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