Clévio Ithari
Clévio Ithari
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Clévio avait ecouté toute l'histoire de Kranyya. Elle ne dit mot tout du long, le silence témoignant tout le respect qu'elle avait pour cette femme.
Lorsqu'elle avait terminé, Clévio vint s'asseoir aux côté de la jedi et débuta d'une voix théâtrale et ironique :

-« Chère Kranyya, laisse-moi te raconter l'histoire de Clévio Ithari, dans les temps anciens de la planète Dantooine.
Elle est née au sein d'une famille modeste, avec une mère milicienne et un père fermier. Leur humble maison était nichée près d'une rivière, entourée de champs à perte de vue.
Au nord de la ferme familiale, au-delà des collines verdoyantes, se dressait l'ancien temple jedi de Dantooine, sa flèche en pierre grise émergeant des arbres. »


Clévio agrémenta son histoire de geste. Ses yeux jaunes étaient perdu dans le feu, reflétant la tristesse qui habitait son être.

-« Bien que ce lieu fût abandonné depuis longtemps, de nombreuses histoires de fantômes et de créatures cauchemardesques circulaient parmi les habitants, effrayant les enfants et dissuadant les plus téméraires de s'y aventurer.
Clévio avait toujours été fascinée par ce lieu mystérieux. Depuis sa naissance, elle avait été nourrie d'histoires fantastiques par ses parents, qui lui racontaient comment un jedi avait sauvé leur communauté d'une attaque de pirates. Son père, ancien soldat républicain, avait combattu aux côtés d'un maître d'armes selkath lors d'une attaque de mercenaires sur Telos IV. Ces récits avaient alimenté les rêves de la fille unique de la famille Ithari, qui ne rêvait que de rejoindre l'Ordre Jedi et de protéger la Galaxie des Sith et des criminels. »

La jedi noire eut un rire sarcastique à ces mots. Elle jeta rageusement un morceau de bois dans les flammes.

-« À l'âge de sept ans, Clévio fugua de l'école pour rejoindre quatre amis partageant sa passion pour les jedi et leurs mystères enfouis dans les ruines de Dantooine. Sous la lueur orangée du crépuscule, ils s'aventurèrent ensemble au cœur du temple en ruines, passant facilement devant le garde endormi, prisonnier de la monotonie de sa vie de gardien d'un lieu hanté.
Armés de lampes torches et d'un fusil à mitraille, les enfants pénétrèrent dans les couloirs envahis par la végétation. La peur s'empara du cœur de Clévio, bloquant sa respiration, mais l'excitation enfantine d'une aventure digne de ses héros effaça ce sentiment, et elle suivit ses amis dans leur escapade.
Malheureusement, les petits intrus ne trouvèrent rien d'intéressant dans les ruines, à l'exception de salles en ruines et de couloirs où la nature avait repris ses droits. Les anciens terrains d'entraînement des padawans étaient tous condamnés, et les endroits presque intacts avaient été pillés depuis longtemps.
Leur escapade prit une tournure dramatique lorsqu'ils tombèrent par inadvertance sur un laïgrek solitaire dans l'ancienne salle du Conseil Jedi. La créature insectoïde avait un corps allongé, blindé d'une carapace noire luisante. Ses puissantes mandibules laissaient s'écouler une bave verdâtre, tandis.... »


Un sanglot étrangla sa voix. Clévio se tut quelques secondes avant de reprendre d'une voix froide et triste.

-« La créature affamée s’avança vers le groupe lorsqu'un adolescent de 15 ans nommait Jesik arma sa pétoire et tira sur l’insecte géant.
La balle ricocha sur la carapace du laïgrek qui bondit sur le jeune homme et lui arracha la gorge sous les yeux de cette incapable de Clévio.
Celle-ci était tétanisée, ses amis avaient déjà commencer à fuir tandis qu’elle restait immobile devant la créature dévorant le visage de Jesik.
Impuissante et désemparée, Clévio ne pouvait que regarder cette scène d’horreur avec les yeux inondés de larmes. Une fois son festin terminé, l’insecte vorace se jeta sur la petite fille qui , par un réflexe stupide, leva sa main devant elle en hurlant.
C'est là que la force s'était manifestée et une bourrasque sorti de sa paume levée, projeta violement le laïgrek contre le mur. Celui-ci s’écroula lourdement après un grand craquement. Du sang s’écoulait de sa carapace meurtrie.
Le reste de l’histoire fût assez confus dans l'esprit de cette gamine stupide . Elle se souvenait de sa sévère remontrance, le désespoir dans les yeux de la famille de Jesik et le fait que ses trois camarades d’infortune lui aient collé sur le dos la responsabilité de cette escapade et la mort du jeune homme... Et cela la hantait encore aujourd'hui. »

La jeune femme jetta un éclair de rage dans le feu, augmentant son intensité.


-« Le calvaire prit fin lorsqu’un jedi Rodien nommé « Rervo » vint chez elle accompagné de ses parents. Il lui fit passer un test sanguin qui révéla qu’elle posséder un taux de midichloriens assez élevé pour rejoindre les rangs de l’ordre jedi malgré mon âge avancé. Après une longue discussion et des adieux déchirant, Clévio Ithari parti avec le rodien pour accomplir son rêve le plus cher : Devenir jedi. Malgré le traumatisme de la mort de Jesik, la perspective de devenir une gardienne de la paix lui emplissait le cœur de joie. »

La jedi noire se tourna vers la Zabraak, les yeux inondé de larmes menaçant de céder. Elle ravala ces perles de chagrin et reprit son récit d'une voix rapide.

- « La novice naïve fut choisie comme padawan par le maître jedi Miraluka nommé Syllas Custer. Pendant treize ans, Maître Custer l'entraîna et lui transmit sa passion pour l'histoire. Ensemble, ils accomplirent des missions d'archéologie et de justice.
À l'âge de 22 ans, Clévio passa les épreuves pour devenir chevalier jedi avec succès. Avant de se séparer, Syllas proposa une dernière mission d'archéologie à Clévio. Cependant, lors de la fouille d'un ancien temple Rakata sur Lehon, un holocron sith corrompit Syllas, et un combat violent s'ensuivit entre lui et la jeune femme.
La jeune chevalier, acculée, utilisa involontairement le côté obscur pour se sauver, mais fut attaquée par les autres membres de l'expédition qui la considéraient comme une menace. Elle prit la fuite dans les couloirs du temple, mais fut ensevelie sous les décombres lorsqu'une partie du temple s'effondra sur elle.
Après plusieurs heures, Clévio reprit conscience et réalisa qu'elle avait tout perdu. Isolée, elle dut survivre pendant des mois et étudia l'holocron sith, ce qui corrompit en partie son esprit. Cependant, elle fut sauvée par un jedi errant nommé Gary Kovani.
Après s'être soignée, Clévio expliqua son histoire à Gary et elle lui confia l'holocron pour qu'il soit gardé par les jedi survivants.
Cependant, l'investigateur jedi lui apprit la tragédie de la diaspora jedi et la mort de Maître Syllas Custer. La nouvelle de la mort de ses confrères et le tournant autoritaire de la République brisèrent les rêves de Clévio.
Depuis, elle erre seule dans la galaxie sans réel but, cherchant des connaissances anciennes et essayant d'aider ceux dans le besoin. Malgré ses bonnes intentions, le côté obscur la tourmente toujours et elle n'arrive pas à s'en débarrasser complètement. »


Soudain, poussée par ses émotions et un sentiment d’attraction fort envers sa comparse, elle serra la Zabraak dans ses bras. Elle avait besoin de réconfort... Cela faisait cinq ans que personne ne lui en avait donné.
Kranyya Nekro
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La chaude étreinte de la Jedi Noire me fît l’impact d’un choc thermique, la montée d’adrénaline qu’elle provoqua chez moi me coupa le souffle.
Le violent sentiment d’angoisse provoqué par le contact physique d’une créature de sang chaud fut très rapidement remplacé par le soulagement :

Soulagée de toutes ces sincérités, soulagée d’avoir pût être assez digne de confiance pour qu’elle me partage son histoire, soulagée de la proximité qui nous reliait désormais…

Pour la première fois depuis bien longtemps, un toucher étranger n’était pas désagréable ; être lovée dans ses bras était même plaisant…

Au bout de quelques secondes qui me parurent des heures, je lève les bras et lui rend son étreinte.
Je sers délicatement ma prise sur ses épaules, enfonçant ma tête dans son cou pour profiter du profond bien être qui m’envahissait désormais.

Elle recherchait du réconfort, sans se douter de celui qu’elle me procurait.

Cette preuve d’affection était énorme pour mon petit cœur, je n’ai pas été aussi proche de quelqu’un d’autre depuis la Diaspora, et la présence de Clévio en particulier était importante pour moi.
Cette femme que je connais pourtant depuis ci peu longtemps me donnait l’impression de l’avoir fréquentée toute ma vie, peut-être est-ce dû à l’anormalité de notre rencontre, ou bien à l’étrange synergie de ces lieux…

Peut m’importe, mon corps fragile serré dans ses bras me donnait l’impression de revivre, comme reprendre son souffle après avoir suffoqué pendant longtemps.

Le temps s’étira, confortablement installée dans ses bras je me sentais en sécurité, comme si le monde autour de moi n’avait plus d’importance ; seul ce lien physique sincère et cette confiance mutuelle pure comptait.

Isolée dans ma conscience, je voyage : dans des temps antérieurs où mes journées étaient rythmées par mes excursions avec mon maître, par mes moments de complicité avec mon ami…

Le temps passe et l’atmosphère change du tout au tout.

De ces jours heureux à Coruscant je voyage encore plus loin à travers les systèmes…
Sous mes yeux se dessine un paysage encore plus familier, encore plus chaleureux : des terres sombres surplombées d’un ciel rouge.
Ces mêmes Terres que je rêve de revoir depuis que je les ai quittés.

Agée de moins de six ans, je suis aimée et protégée par les Sorcières et Sorciers qui ont choisis de suivre les pas de ma mère, cette grande famille dont mon père était désormais le seul dirigeant.

A ses côtés je n’ai pas peur, je suis ses pas à travers monts et vallées, traversant forêts et rivages d’ondes pures.
Assise près de lui les pieds dans l’eau, on forme des bulles translucides au-dessus de nos têtes, entraînement hydrokinésique doux et amusant.
J’y plonge mes yeux et regarde nos reflets ; celui d’une enfant souriante à la sclérotique noire, aux côtés d’un homme au même teint gris et cornes proéminentes.

J’aimerais ne jamais quitter ces souvenirs, et rester dans cette zone de confort pourtant si lointaine.

Cependant, pour la première fois depuis que j’ai quitté ma Terre natale, quelque chose m’appelle.

Quelque chose compte.

Quelque chose me relie au monde réel actuel.

Ce même sentiment vital et chaleureux d’être aimée et appréciée.

C’est donc sans regret que je quitte mon idylle, et réouvre les yeux avec enfin l’affirmation d’être dans les bras de la personne que j’aime.
Clévio Ithari
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Clévio retira doucement son étreinte de Kranyya, son souffle chaud dans le cou de la jeune femme aux cornes apparentes.

La fatigue commençait à la gagner, la journée ne fut vraiment pas de tout repos. Entrevles Wookies, les araignées géantes, les terres d'ombres, les mercenaires... Toutes ces malencontreuses rencontres avaient épuisé la jedi noire.

Heureusement que la jeune Ithari avait pu compter sur Kranyya, sinon elle serait morte depuis longtemps sur cette planète bien trop hostile.

Clévio soupira et s'asseya devant le feu aux côté de sin amie, plongeant son regard jaune dans les flammes dansantes,une certaine mélancolie noyant son coeur.

Cela faisait cinq ans qu'elle n'avait pas côtoyé de jedi, cinq ans que son maître l'avait trahit et que Kovani lui avait proposer de revenir... Cinq ans qu'elle n'avait plus vu Dala, Jen et Vzardoz... Cinq ans qu'elle était seule.

C'était agréable d'avoir quelqu'un pour surveiller ses arrières, pour discuter... Se confier... C'était... Tellement lointain comme sensation.

Naturellement, une part obscur de Clévio lui murmurait de trahir la jeune zabraak, lui disant qu'elle se jouait d'elle pour trouver la carte et l'arrêter en suite...

Mais l'étonnement, exilée n'écouta pas cette voix, elle sentait qu'elle pouvait faire confiance à la zabraak.

L'humaine orienta son regard dans celui de la jedi et lui dit d'une voix mélancolique :

- « Dis moi... C'est comment l'ordre jedi maintenant ? Kovani et Dala Tellura vont bien ? »

Clévio espérait que Kranyya les connaissent et puisse lui répondre.

- « Et... Comment tu te sens dans l'ordre ? »
Kranyya Nekro
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Assise paisiblement sur le sol frais de la grotte, je conversais paisiblement avec Clévio.

Pourtant lointainement enfoncé dans les profondeurs des Terres d’Ombres de Kashyyyk, je sentais d’ici l’obscure nuit qui avait depuis bien longtemps déjà recouvert le territoire ; les échos des sons de vies des créatures nocturnes me parvenaient depuis l’entrée, ainsi que toute la fraîcheur que dégageais les eaux tumultueuses qui entouraient sauvagement la caverne.

Clévio semblait calme, plongée dans l’ambiance chaleureuse qui réchauffait les lieux ; mélancoliquement, elle plongea son regard perçant cerné d’iris à l’éclat orangé désormais devenu familier dans le mien et demanda :

« Dis-moi... C'est comment l'Ordre Jedi maintenant ? Kovani et Dalla Tellura vont bien ?
Et... Comment tu te sens dans l'ordre ? »


Ses questions tombèrent à pic ; c’est vrai ça, c’est des questions que je me posais aussi régulièrement : comment va l’Ordre ? Et moi dans tout ça ?
Les sourcils légèrement froncés, un peu perdue dans mes réflexions je réponds d’un ton incertain après avoir eu la réalisation que je n’avais pas vraiment de réponse concise à ces questions… :

« Oh… Je… Je ne sais pas vraiment… Tout va… Bien je suppose ?
Je ricane nerveusement avant de continuer :
Je l’ai plus ou moins toujours connu comme il est, même si depuis la Diaspora tout me paraît beaucoup plus… triste ? Froid même j’ai l’impression…
Je détourne le regard vers les braises crépitantes :
Après tout ça c’est dans ma tête… Forcément sans Maître Khel tout est plus fade…
J’ai toujours été plus ou moins seule, et pourtant ce n’est pas l’extroversion qui me manque, ma tête n’ai jamais revenu aux jeunes de mon âge et les autres était si méfiants qu’ils ne m’approchaient même pas, le grand rêve…
Désolé de m’étaler à ce point je ne veux pas te gêner… Je sais que je parle beaucoup ahah… »


J’ai honte de moi-même à ce moment-là…
Suis-je individualiste à ce point pour ne même pas pouvoir donner de nouvelles plus globales de l’Ordre dans lequel je vis depuis mes six ans ?
Je déglutis et continue, en étant honnête, après un haussement d’épaules :

« Sinon d’un point de vue plus global, je m’y connais pas vraiment en politique et tout le bazar et je te mentirais si je te dirais pas que je ne m’y intéresse tout simplement pas, mais j’espère que tout va s’arranger au mieux…
Techniquement c’est pas l’idylle, il nous manque un peu de tout… Des jeunes, des adultes, du matériel… Visiblement ça a des conséquences de se faire dégager, chasser et traquer de toutes parts de la République… »


Je relève les yeux vers les siens, esquissant un sourire :

« Et pourtant nous voici ici toutes les deux réunies par la Force, j’en suis très contente et c’est tout sauf du hasard j’en suis certaine… »

Les joues carmines je rebaisse les yeux vers le sol.
J’ai peur d’être trop envahissante, trop entreprenante même mais malgré tout je dis :

« Je sais que c’est déplacé de ma part mais… Tu ne penses pas que tu pourrais… revenir un jour ? »

Je marque un silence, regrettant déjà d’avoir osé lui poser cette question peut être trop personnelle…
Mais, après nos discussions si profondes je me dis que je ne devrais pas être autant gênée pour si peu… :

« Je sais à quel point le conflit qui vit en toi est intense et dur à vivre, mais tu as indéniablement gardé ta part de lumière. »

Je relève mon regard, plein de sous-entendus, tentant de communiquer ce que je pense clairement :

« Je sais que je ne peux pas comprendre ce que tu vie, et je n’essaye pas de le prétendre, c’est normal c’est ta vie à toi, ton parcours.
Mais en tant que personne qui vit avec une part d’ombre, je peux te garantir que si les ténèbres t’appartiennent à toi-même et non à la haine, la peur… Tu peux vivre avec en plein équilibre.
Certes c’est mal placé de ma part excuse-moi j’en suis consciente… Je sais que le côté Obscur qui m’habite vient juste de ma magie et de mon éducation Dathomirienne, mais… on peut sûrement y trouver un schéma à exploiter non ?
Je ne suis pas là pour t’influencer ou te forcer la main… Juste… N’oublie pas que tu es maître de ta vie, pas l’Ombre. »


Je me mets à marmonner, encore plus rouge qu’auparavant :

« Bref… Je- je m’égare désolé… Sache juste que je suis sûre que tu serais la bienvenue si un jour tu décidais de revenir…
Et que… Je serais plus qu’heureuse de pouvoir passer plus de temps avec toi… »


Je cligne des yeux plusieurs fois et finalement me racle la gorge et reprend :

« Br-Bref, revenons au sujet principal… De qui tu me parlais déjà ?
Ah Kovani ! Ça me dis quelque chose attends… »


Je prends la pose et réfléchis…
Kovani… Kovani… Merde je suis sûre de connaître ce nom-là !
J’ai tellement pas l’habitude d’être si formelle avec les gens que je retiens globalement que les prénoms…
Et surtout les potins, ça c’est important.

« Ah Bingo !
Je dis soudainement d’une voix vive,
Mais oui, Gary Kovani le Deck ! Je suis débile pardon.
Oh je le connais vite fait comme tout le monde… Il a une sacré réputation ce type…
Tu le connais d’où ? J’aimerais bien taper la discute au calme avec lui un jour il a l’air cool.
Après moi je connais surtout ses équipes, c’est quand même les types du BDJD qui m’ont sauvé du bordel de Nar Shaddaa faut pas l’oublier… »


Le deuxième nom m’est familier également… Je consulte mes archives mentales, triant les nombreuses catégories dans lesquels des Jedi pourraient être rangés.
Dalla… Tellura… :

« Oh je crois que je vois… Une grande Twi’lek bleu non ?
Elle est devenue Chevalier récemment comme moi !
Je crains de pas avoir trop de nouvelles la concernant je la connais pas assez…
Mais mon ami le roi des commérages m’a raconté qu’elle est revenue dans l’Ordre il y a peu, trouvée aussi par le BDJD errant dans le désert de Tatooine.
Je suis pas sûre de mes infos mais apparemment elle tentait de retrouver l’Ordre qu’elle avait dû quitter pendant la Diaspora… »


Comme moi…
Comme beaucoup d’autre aussi malheureusement…
Je pense soudainement à mon maître, à tout ceux qui n’ont pas eu la chance de revenir, d’être retrouvé ; et la tristesse s’empare de mon petit cœur faible.
J’ai eu la chance…

Je reprends mes esprits, ne voulant pas laisser Clévio seule pendant que je ruminais dans mon coin à propos de toute la misère de notre monde tordu :

« Et bien, je connais pas cette Dalla mais si c’est une amie à toi j’espère croiser son chemin…
Et toi ? Tu fais quoi de tes journées ?»


Intéressée, je souris chaleureusement laissant dépasser mes canines proéminentes et regarde ma nouvelle amie :

« Tu vie où ? L’univers entier est la maison ça doit être une source d’aventures folle ! »


-------------


J’inspire vigoureusement une rasade d’air pur ; la compagnie de Clévio est charmante et nos discussions sont agréables.
Je n’en reviens pas, techniquement ça fait si peu de temps depuis notre rencontre...
Mais j’ai l’impression de la connaître depuis des années…

L’atmosphère chaleureuse de la grotte nous a empêcher de remarquer le temps qui est passé ; et il ne reste que quelques heures avant le lever du soleil.
J’ai beau avoir toujours été plus nocturne que diurne, la veille fut rude et chargée et je sens malgré tout la fatigue m’envahir.

Dodelinant de la tête, je reprends finalement mes esprits et alerte l’humaine aux cheveux noirs :

« Dis, je crois qu’on a pas fait gaffe au temps qui passe…
Je commence à plier de l’œil on devrait en profiter pour dormir un peu, le soleil va bientôt se lever… »


Je m’étire de tout mon large en poussant un léger râle ; on a une mission à accomplir, vaut mieux être dans les meilleurs conditions pour arpenter les dangereuses Terres de l’Ombres…

« Si on néglige notre sommeil on sera K.O. demain et nos recherches risquent d’être bancales si on est inefficaces…
Je sens déjà que ça va pas être de tout repos : les temples Rakata sont pas reputtés pour être les lieux les plus cosy de la galactique…
Vaut mieux être parfaitement alerte et sur nos gardes ici, la nature est si… imprévisible… »


Je me remercie intérieurement d’avoir installé tout mon attirail dès l’arrivée dans la caverne, j’aurais eu la flemme de faire ça maintenant…

M’étalant sur ma fine couchette, je me tourne sur le côté et regarde mes flammes danser au cœur de leur foyer…
Paisiblement installée au centre de notre campement, elles ne s’éteignent que si je leur en donne l’ordre.
Ce spectacle ne saura jamais me lasser… cette valse unique donc seule moi ai les secrets…
Créées par mes soins, alimentées par ma magie, elles se nourrissent de moi-même, de mon âme, ma passion, mon ardeur ; tant de source inextinguible qui telle la lueur dans mes yeux, jamais ne reperdront leur éclat à nouveau, je m’en suis fait la promesse.

Malgré tout je sors de ma douce torpeur et me lève à nouveau :

« Vas-y tu peux dormir, je prends le premier tour de garde.
Une heure et demie le tour ça te va ? Le temps de faire un cycle de sommeil complet…
Et puis si besoin on en reprendra un deuxième après pas besoin de nous lever aux aurores mieux vaut être bien reposée pour être prudentes… »
Clévio Ithari
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Les flammes dansaient avec grâce autour du campement, projetant des ombres dansantes sur les visages des deux amies assises en face du feu.
Clévio, malgré la fatigue qui pesait sur ses yeux, écoutait silencieusement Krannya dérouler le fil de ses souvenirs. Son visage était marqué par les épreuves, mais son regard trahissait une douceur mêlée a une force intérieure indéniables.

Des émotions qu’elle n’avait jamais ressentie pour quelqu’un naître pour la zabraak qui parlait tant. Mais l’écouter était une chose agréable pour la Dantooinienne.

Pourtant, lorsque Krannya osa évoquer la possibilité que Clévio envisage de revenir dans l'Ordre Jedi, une ombre passa dans les yeux de la Jedi noire. D'un geste calme mais vif, elle posa sa main sur la bouche de son amie, l'invitant ainsi au silence. Le contact était doux, mais la fermeté de sa prise ne laissait aucun doute sur sa volonté de ne pas aborder ce sujet douloureux.

-« Krannya… Je t’apprécie beaucoup, mais ce sujet est encore sensible pour moi… »

Le silence s'étira entre elles, seulement rompu par le crépitement du feu. Clévio détourna le regard, fixant les flammes avec intensité, comme si elles pouvaient lui offrir une réponse à la question qui pesait sur son cœur. Elle savait qu'elle devait affronter son passé, mais la douleur était encore trop vive, les cicatrices encore trop fraîches.

Finalement, Clévio relâcha doucement sa prise sur la bouche de Krannya, lui offrant un regard empreint de gratitude et de compréhension.
Ensuite, laa Zabraak parlait avec passion des amis Jedi que Clévio n'avait pas revus depuis cinq longues années. Chacun de leurs noms résonnait dans la nuit, évoquant des visages et des moments que l’exilée avait enfouis au plus profond d'elle-même.

Les émotions tourbillonnaient en elle, mêlant la nostalgie et la douleur du passé. Des larmes commençaient à monter aux bords de ses prunelles jaune, mais la demoiselle parvint à les retenir en se concentrant sur la voix de la jedi.

Clévio se redresse lentement, ses muscles se déployant avec grâce dans la douce lumière de la grotte. Elle détourne les yeux du feu, fixant Krannya avec une intensité empreinte de gratitude.

-« Merci, Krannya. Tu as raison, nous devons être en pleine forme pour la mission qui nous attend. Je vais prendre un peu de repos, ne t'inquiète pas, je veillerai sur nous tout de même. »

Elle se rapproche de son amie et l'embrassa doucement, la chaleur de leur étreinte chassant momentanément les ombres du passé. Leurs lèvres se séparent, mais le regards restent liés, échangeant du point de vue de la jeune ithari des promesses silencieuses et des émotions trop profondes pour être exprimées en mots.

Puis, sans un mot de plus, Clévio se détourne et s'éloigne dans l'obscurité de la grotte. Les ténèbres la dévorent, laissant derrière elle un sentiment d'urgence et de vulnérabilité. Elle laisse échapper un soupir, se laissant porter par les émotions qui la submergent.

Elle trouve un coin isolé et s'installe, laissant ses sens s'aiguiser pour surveiller les moindres signes de danger. Les minutes s'écoulent, chaque battement de son cœur semblant résonner dans l'obscurité. Le temps semble s'étirer, suspendu entre l'ombre et la lumière, incapable de trouver le sommeil.
Kranyya Nekro
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Le baiser de Clévio me fît comme un électrochoc ; surprise par cette initiative, pendant un court instant il me semblais que les maux de tous les mondes venaient de subitement s’éteindre pour laisser place à l’intimité d’un moment d’émotions profondes partagées.

Désormais délacées, ses yeux jaune-orangé aux reflets crépusculaires resta cependant planté dans les miens, échangeant toutes sortes de non-dits.
Entre promesses, émotions et discours imprononçables ; ce dialogue silencieux dura un long instant, dans lequel j’espérais à travers mon regard avoir réussi à lui transmettre tout ce que je n’arrivais pas à dire.

Une fois le contact visuel rompu, la jeune Jedi noire se détourna et disparut dans les ténèbres caverneuses qui engloutirent sa silhouette loin de moi, là où même mes yeux pourtant nyctalopes ne pouvaient la voir.

Son départ pourtant pour un lieu si proche me fît comme un accroc au cœur ; la voir ainsi avalée par les ténèbres illustrait parfaitement le conflit interne qui la déchirait, et le silence instauré par son départ me pesait.

Sentant sa présence tant détachée de ces lieux, et son esprit tant agité par des sentiments qui me dépasse ; je décide de lui laisser un peu de temps en solitude pour ne pas la surcharger de ma présence que je crains toujours être trop envahissante.
Espérant qu’elle puisse trouver paisiblement le sommeil, je décide d’aller monter la garde à la sortie de la grotte.

Les semelles de mes bottes claquent sur le sol froid et humide, battant les flaques d’eau de source pure de la rivière juste dehors qui s’étaient infiltrés jusqu’ici ; le vacarme assourdissant du profond silence de bien nombreuses fois réverbérées sur les parois rocheuses me parvenait comme une mélodie des plus merveilleuses.
Bercée par cette ambiance sonore si pure, je continu mon chemin jusqu’à la voûte ouverte par laquelle la douce lumière de la fin de nuit tropicale me parvenait déjà.

Une fois sortie de la caverne, j’inspire profondément l’air sain retrouvé, les paupières closes pour savourer l’air saturé par les éclaboussures de la sauvage rivière qui se déchaînait face à moi.

Je décide d’élire domicile sur une roche épaisse qui m’avait l’air épargnée par les vagues et les projections rageuses, et une fois confortablement installée dessus je prends un nouvel instant pour admirer la nature qui s’offrait à moi, là dans les hauteurs de la rivière qui s’écoulait en cascades dans le reste de la jungle en contrebas.

Là si profondément enfoncée dans les Terres d’Ombres, le ciel m’était complètement invisible ; mais malgré ça l’ambiance des lieux parvenait à très bien retranscrire la temporalité externe.
La biodiversité était en pleine symbiose, et vivait en harmonie avec celle voisine de la surface.
L’éclairage ambiant était faible, symbole de la nuit, mais à chaque seconde qui passait tout semblait devenir plus clair, plus saturé, en cohésion avec l’incessamment sous peu lever du soleil.
L’aube arrivant à grand pas, nombreuses des créatures diurnes entamaient leur réveil, se préparant à la longue journée qui allait arriver. Cédant leur lits aux êtres nocturnes qui eux n’attendaient plus qu’une bonne nuit de sommeil bien mérité.
Les fleurs s’ouvrèrent à nouveau, faisant face à un soleil qu’elles ne pouvaient même pas voir, et dans toutes leur splendeur exotique, à travers tant de couleurs dont certaines que je n’avais jusque-là jamais vu, me faisait don de ce spectacle des plus merveilleux.

L’heure et demie annoncé passa comme une trainée de poudre, et sentant que Clévio avait enfin réussi à trouver le sommeil qu’elle désirait tant et me sentant encore bien aguerrie, je décide de prendre le tour qui vient pour laisser à mon amie la quiétude qu’elle méritait.
Le jour avait commencé à retracer son chemin dans les Terres d’Ombres, l’aube ayant déjà percé les cieux ; la vie s’était réveillée à son tour et me faisait la démonstration de toute sa magnificence.

Les flots hardis dont les effluves rebelles s’échappaient de leur lit pour s’éclabousser partout aux alentours continuait de m’hypnotiser.
La symphonie de la jungle était tout simplement divine : sur une base de silence tropicale d’un lieu sacré profondément enfoncé dans les fondations de la Terre ; ajoutant en basses le vrombissement sauvage et éthéré de la rivière, accompagné par les sifflements mélodieux du vent ; et pour couronner le tout : la mélodie de la vie, sons de la nature, des créatures peuplant ces lieux : du plus grand animal qui me regardait à travers les épais feuillages des arbres Wroshyr au plus petit des insectes.

Envahie par cette mélodieuse quiétude, je me mets à chantonner pour accompagner ces airs sauvages qui me rappelaient mon monde d’origine, dans une langue que bien peu de personne dans la galaxie pourraient comprendre :

« ♫ ♬ ረል ዐሁ ረቿነ ነዐዪርጎቿዪቿነ ዕልክነቿክፕ ♫ ♬ ረቿነ ሀቿክፕነ ነዐክፕ ቻዪዐጎዕነ ♫ ♬ ረቿነ ርዪጎነ ዕቿነ ጌቿፕቿነ ዪቿነዐክክቿክፕ ዕልክነ ረል የቿክዐጠጌዪቿ ♫ ♬ ረል ዐሁ ረቿነ ነዐዪርጎቿዪቿነ ርዘልክፕቿክፕ ረቿነ ቿነየዪጎፕነ ነቿ ረቿሀቿክፕ ♫ ♬ ቿፕ ዕልክነ ረቿነ ፕዪቿቻዐክዕነ ዕቿ ረል ክሁጎፕ, ክዐነ ልጠቿነ ነቿ ጠቿረቿክፕ ♫ ♬ »

Comme pour répondre à mon appel une nouvelle bourrasque, cette fois ci si douce qu’elle s’apparentait plutôt à une brise, caressa mon visage pâle faisant voler à mes côtés mes clairs cheveux d’argent.

En pleine communion avec la nature, je me sentais si bien…

Comme si tout mes soucis s’étaient envolés, mêlés dans les feuilles virevoltantes, embarquant avec eux mes inquiétudes et mes angoisses.

Ce fut une de mes séances de méditation les plus productives ; en harmonie avec mon entourage, épanouie avec ma magie, sans la crainte d’être jugée par mes pairs pour celle-ci…

Enfin, tout ça jusqu’à que je sois brusquement tirée de mon état de concentration intense par l’écho d’une voix bien indiscrète à une bonne centaine de mètres d’ici, en contrebas de la rivière sous les hauteurs que nous avons grimpés :

« Les dernières traces remontent jusqu’ici. La cascade bloque le reste mais elle n’a pas pu aller bien loin… Là ! Là !! Il y a un passage pour monter dans les hauteurs, la rivière doit mener quelque part…

-Chuuuut ! Tu entends le boucan que tu fais tu veux qu’on se fasse tuer comme l’autre Mirialan !?
En plus aux dernières nouvelles c’est deux personnes qui ont quittés le champ de bataille où trainait ce cadavre de Wookie, la Jedi noire est accompagnée ! …


-Ca va n’en fait pas un esclandre non plus… On va être riche mec ! Profite du calme avant notre moment de gloire !!

-Il n’y aura aucune gloire pour nous si continue d’ouvrir ta grande gueule partout ! Macsané à bien été claire sur le côté discret de la prime. Maintenant ferme ton claque merde et sois professionnel si tu ne veux pas que je quitte ces Terres poisseuses en t’y laissant en victime collatérale. Me suis-je bien fait comprendre ?

-Oh wow, ok ok… Tu montes en premier dans ce cas, je te couvre. »

Et bien… Les deux jeunes chasseurs de primes semblaient être au tout début de leur carrière…

Carrière qui risquait d’être bien courte.
Clévio Ithari
Clévio Ithari
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Les ténèbres de la grotte enveloppaient Clévio, alors qu'elle émergeait de sa méditation profonde. Un silence éthéré régnait dans cet endroit reculé de la jungle, seulement rompu par le murmure lointain de la rivière en contrebas. Les ombres dansaient sur les parois de la caverne, évoquant des images fugaces dans l'esprit de la Jedi noire.

L'insomnie la tourmentait, laissant son esprit errer dans les recoins les plus sombres de la solitude. C'était dans ces moments-là qu'elle ressentait le poids de la Galaxie sur ses épaules, un fardeau qu'elle portait avec la grâce résignée d'une étoile solitaire.

Guidée par le chant de Krannya, Ithari se leva et s'approcha de l'entrée de la grotte.

La lueur pâle de la lune glissait à travers les feuilles épaisses, éclairant le chemin rocailleux qui serpentait vers les hauteurs de la caverne.
À mesure qu'elle s'éloignait de l'obscurité du fond de la grotte, les sons de la jungle s'amplifiaient : le bourdonnement des insectes, le murmure de la rivière, et quelque part au loin, le chant mélodieux de Krannya.

Arrivée à la crête, Clévio découvrit la jedi, juchée sur une roche robuste, préservée des emportements de la rivière. Les éclats argentés des cascades scintillaient en contrebas, créant un tableau hypnotique.
La zabraak semblait fusionner avec la nature, une gardienne des hauteurs, contemplant le monde sous un nouveau jour.

Clévio s'approcha silencieusement, absorbant la sérénité de la scène. Krannya, immergée dans ses pensées, avait arrêté de chantonner son étrange mais apaisante mélodie.

Son regard se perdait dans le déroulement infini de la jungle en contrebas, une étendue de verdure et de vie qui s'étendait à perte de vue.

L’humaine se glissa derrière elle, et l'instant suivant, elle l’avait enveloppée par ses bras chaleureux. La jedi noire posa un baiser délicat dans le creux de son cou, scellant l'échange silencieux entre elles.

-« Tout va bien ?»

Murmura Clévio, sa voix douce comme le souffle de la brise.
Elle s'excusa doucement pour son départ impromptu.

-« Je n'aurais pas dû partir comme ça. Les ombres semblaient plus sombres dans la grotte cette nuit... Veux-tu m'accompagner ? »

Ithari parlait fort, emportée par l’émotion… Par le feu qui brulait dans son cœur, irradiant comme l'aube qui apparaissait devant elles.
Kranyya Nekro
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Toujours immobile, prête à bondir de mon coin de repos là posé sur la crête, à jaillir au cou des deux jeunes chasseurs de primes en contrebas des chutes d’eau, eux qui menaçaient notre quiétude, je fus interrompue par la douce arrivée de Clévio.
Reçue par une étreinte des plus chaleureuse ; personne ne m’avait jamais serré dans ses bras de la sorte…
Toute mon animosité, au stress accumulé liée aux intrus, s’évapora au contact de la jeune Jedi noire ; et les bourdonnements d’angoisse qui vibraient dans mon crâne s’interrompirent soudainement.

« Tout va bien ? »

Me murmure une voix plus douce que les premières lueurs du matin qui perçaient les profondeurs de ces terres, voix qui comme un baume avait le don de panser mes plaies internes les plus torturées, et celui de me faire passer en un instant de la Sorcière brisée que je suis à la plus heureuse des jeunes femmes que j’aurais pu devenir.

Eteignant mes peines et mes soucis, la jeune Ithari devient le centre de mon monde ; bien loin de tous les maux de l’univers, apaisant mes tourments, ajoutant la simple impression que plus rien d’autre que notre amour ne comptait.

Un large sourire un peu niais naît sur mon visage, je penche la tête en arrière pour me rapprocher encore d’elle et lui réponds :

« Tout va bien ne t’en fais pas… Je ne voulais pas dépasser les bornes je sais à quel point le sujet est complexe… Juste t’avoir près de moi me suffit désormais… Je suis si heureuse d’avoir fait ta rencontre… »

Mes yeux se ferment, et mes tous mes sens s’égarent ; profitant de la communion symbiotique entre nous, deux Jedi isolées du reste du monde, et la Jungle.
J’aurais aimé rester ainsi pour l’éternité, dans les hauteurs magiques d’un Territoire reculé, où la nature prenait tous ses droits, là ma tête collée contre celle de la jolie jeune femme aux cheveux noirs ; mais la réalité me rattrape dès que j’entends à nouveau les bruissements des buissons, les feuilles craquer sous des pas, ceux de ces deux hommes stupides lourdement armés, qui cette fois-ci se rapprochent un peu trop de nous pour les laisser filer.

Sans bouger pourtant d’un pouce, je chuchote :

« Je t’accompagnerais n’importe où Clévio… Tu n’auras plus jamais à être seule…
Mais pour l’instant on a deux insectes dont on doit se débarrasser. Ils sont en train de monter les hauteurs, ils arriveront là d’une minute à l’autre… »


Ils avaient décidé de suivre nos traces depuis le précédent champ de bataille, et ce jusqu’ici, puis de poursuivre la traque en remontant les rivières ; ils n’auront pas de seconde chance.

J’ouvre mes sens à l’eau : à celle qui nous habite, à celle qui nous entoure, à celle qui vivait paisiblement dans l’air ambiant, aux onces pures qui demeuraient en chaque êtres vivants…
En pleine communion avec celle-ci, je suis attirée par une source plus puissante, plus grande, plus…vivante :

La rivière…

Sauvage, houleuse, violente mais pourtant si… familière ; j’entre en accord avec chacune des gouttes qui la peuple, et dans une profonde inspiration, sors de ces eaux tumultueuses un large rideau que j’érige sur la longueur de notre crête sur près de trois mètres de haut, nous enfermant, isolé du reste de la forêt.
A travers ce mur d’écume, on peut voir se dessiner légèrement le paysage qui nous devance, flouté et brouillé par le mouvement de l’eau claire.

Ma main droite se lève pour maintenir ce lourd mur d’eau sauvage, droit, à sa place ; et en crispant mes doigts, dans une longue et profonde expiration, je gèle chacune des particules qui le compose, chaque once d’eau pure devient glacée, puis se fige dans son dernier mouvement en une glace fine et scintillante à l’apparence mystique comme venue d’un autre monde, dont les reflets bleutés étaient désormais réverbérés partout dans l’enclave que j’avais créé.

Désormais complètement entourées par cette magnifique barrière, composée d'une eau puissante et sauvage qui savait comment nous protéger, en plus d’une vision trouble nous venait également les échos de ce qu’il se passait en dehors ; deux silhouettes se dessinent, ayant enfin terminé leur laborieuse ascension des hauteurs, et une des voix revint, dans un hoquet de surprise non dissimulé :

« Bordel mais qu’est-ce que c’est que ça !! »
Clévio Ithari
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La cascade, figée dans son mouvement tumultueux, étincelait d'une lueur bleutée mystique sous le regard concentré de Krannya. Ses doigts, crispés dans un geste maîtrisé, maintenaient la structure d'eau en suspension. Chaque particule, chaque goutte gelée, semblait suspendue dans le temps, créant une enclave glacée d'une beauté irréelle.

Cependant, l'harmonie de cette scène naturelle fut interrompue par l'arrivée bruyante de deux jeunes chasseurs, essoufflés par leur course. Leurs yeux ébahis fixèrent la cascade figée, et l'un d'eux, dans un hoquet de surprise non dissimulé, s'exclama :

-« Bordel mais qu’est-ce que c’est que ça !! »

Laissant échapper un soupir las, Clévio, qui observait la scène à côté de Krannya, leva légèrement les yeux vers les chasseurs. Son visage exprimait une lassitude teintée d'amusement face à leur épouvante soudaine. Dans un geste presque dédaigneux, elle leva les doigts vers les deux intrus, et des éclairs mauves, crépitants jaillirent de ses mains, illuminant brièvement l'obscurité ambiante de l’aube ascendante.

Les éclairs atteignirent rapidement les deux chasseurs de primes, les frappant de plein fouet. Sous la puissance électrique, ils furent expédiés en arrière, chutant en hurlant tout en bas du promontoire, loin de la cascade figée. Clévio n'avait pas eu besoin de dire un mot ; l'éclair avait été sa réponse silencieuse à leur intrusion.

Clévio se tourna doucement vers la zabraak et lui murmura avec tendresse des mots tendres à son oreille frise.
Ses lèvres esquissèrent un sourire délicat, témoignage silencieux de l'affection qu'elle portait à la jeune femme. Dans ce lieu où le temps semblait suspendu, les paroles douces de la jedi noire résonnèrent comme une mélodie discrète, réservée à leurs oreilles seules.

-« Viens avec moi, tu as assez fait de chose formidable aujourd’hui… A mon tour.»

Souffla-t-elle, choisissant des mots simples mais, elle l’espérait, réconfortant.
Puis, dans un geste empreint de délicatesse, Ithari prit la main de Krannya. Leurs doigts s'entrelacèrent naturellement, créant un lien physique entre elles.

Dans ce contact, il y avait, aux yeux de l’exilée, une complicité silencieuse, une connexion qui dépassait les mots. Avec la main de son idylle dans la sienne, Clévio la guida doucement vers le fond de la grotte, comme une danse paisible au sein de leur sanctuaire naturel provisoire.
Kranyya Nekro
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Dans ma cage de glace, gorgée de reflets de lueurs mystiques scintillantes de mille feux, j’observe avec un amusement non dissimulé les carcasses grillées encore fumantes des deux jeunes chasseurs s’écrouler en contrebas dans un fracas éblouissant d’un spectacle électrique et lumineux, a peine dissimulé par les rayons perçants du lever du jour.
Seuls leurs hurlements, fracassants avant le silence final, pouvaient m’indiquer la hauteur de leur chute, conséquente visiblement :

« Ahah ! Bien joué ! »

Je dis à la jolie Jedi Noir qui se tenait à mes côtés, sourire taquin aux lèvres tout en la regardant tendrement, reflétant à travers mon regard l’ampleur des sentiments qui m’animaient…

Certes je l’admets, j’ai toujours eu un attrait pour la « belle violence », l’art du combat !
C’est globalement quelque chose qui m’a toujours intéressé… Mais alors les éclairs de Force ? Tout simplement sublime !
Même si c’est une maîtrise, évidemment proscrite, du temple et des arts Jedi, j’avoue m’y être pas mal exercé dans mon temps perso à l’époque…

J’aime manipuler les éléments ahah, ce n’est pas comme si c’était une nouveauté !
Ce besoin pulse dans mes veines, m’habite au plus profond de mon âme…
C’est tellement ancré dans mes gênes que ça me démange, la preuve : j’utilise mes dons dès que j’en ai l’occasion… Au quotidien comme au combat… Ça peut en devenir un tantinet agaçant tellement j’en abuse...

D’abord l’Eau puis après de longs et laborieux entraînements : la Glace.
Bien plus naturellement : le Feu… Quand on a déjà beaucoup on veut toujours plus !
Je ne dirais jamais non à la beauté, la brutalité, à la puissance de la foudre !
Mais ça reste un petit secret hein ? Je ne veux pas avoir d’autres ennuis ; chacun ses défauts…

Une fois que le dernier craquement d’os, aussi fort et funeste soit-il, ait fini de retentir dans toute la canopée, après s’être réverbéré harmonieusement dans notre enceinte de glace, on peut attester que le danger est bien hors d’atteinte ; c’est à ce moment que Clévio se rapproche de moi, me chuchote à l’oreille avant de prendre ma main, m’entraînant avec elle à nouveau dans les tréfonds réconfortant de la grotte dans laquelle nous avions élu domicile…

Ai-je déjà ressenti quelque chose d’aussi… fort… passionnel… envers autrui ?
Non, jamais, j’en suis certaine.
Le contact de nos doigts entrelacés, symbole de la puissance et de la pureté de notre lien affectif, ravive le brasier irascible qu’elle a déjà allumé dans mon cœur ; et réunies, comme seules au monde dans les verbiages éternels de ces Terres d’Ombre, si mystérieuses et habités d’une énergie ancestrale particulière, j’ai l’intime impression qu’aucune force extérieure, aussi illustre soit-elle, n’aurait jamais la force de nous séparer.

N’ayant toujours pas dit un mot de plus, me complaisant dans ce silence si lourd de sens ; ma main toujours lovée dans la sienne, je fais un pas de plus en avant pour faire volte-face, afin de marcher face à elle, à reculons encore plus loin dans la caverne humide.
Plongeant mes yeux brûlant d’un feu ardent dans les siens, qui brillaient toujours de cette lueur orangée désormais dissimulée derrière un voile lumineux de tendresse et de sincérité…

Marchant encore et encore, mains et regards scellés par une complicité silencieuse, dans les profondeurs d’une caverne amplifiée par la puissance de notre lien, le temps semble se distordre, s’étirer…
Comme si ces lieux magiques, habité d’une conscience, nous avaient reconnues comme unes des leurs, acceptés et nous accordais le droit d’y demeurer en toute quiétude, dans un bassin d’harmonie et d’ondes positives qui ne sauraient ne faire autre chose que nous satisfaire…

La bonté de la nature… Un vrai mystère à part entière…
Qui la mérite ? Qui parmi nous humbles mortels, mérite la grâce, l’acceptation, l’aval et la compassion de la grande nature ; de l’éminence du vivant, du concentrée de vie le plus pur et immatériel qu’on ne peut jamais voir sous forme unie, pourtant toujours autour de nous, divisée en éclats qui nous entourent partout où on va....

Apparemment la jeune Ithari et moi-même sommes dignes de cet hommage, celui d’être accepté comme une entité symbiotique des Terres d’Ombres, reçues comme être vivant à part entière de ces coins reculés et immémoriaux de Kashyyyk…

« Viens avec moi, tu as assez fait de chose formidable aujourd’hui… A mon tour… »

Cette phrase, prononcé tout à l’heure par Clévio, me revint à l’esprit, résonnant en boucle dans ma tête, accompagné par une voix douce, suave, et si… intime.
Là bien enfoncées dans la grotte, je savais que la vision humaine diurne de Clévio ne lui permettait plus de me voir réellement ; ce que je remerciais secrètement, vu mon teint habituellement grisâtre devenu complètement carmin…

Si j’essayais ne serait-ce qu’un peu plus essayer d’analyser ses paroles, je pense sincèrement que mon cerveau exploserait ; je décide donc pour éviter de péter un boulon, de tourner complètement mon crâne sur « off » et de me laisser, guidée seulement par mes sentiments.

Dans l’obscurité la plus totale, main dans la main, jointes par ce contact charnel si pur et transparent ;
Je réalise que ma vision nocturne était un peu de la triche, je ferme donc délicatement les yeux pour me retrouver sur le même pied d’égalité que ma compagne ; mon dernier point de repère étant mes lèvres que je pose tendrement sur les siennes.
Clévio Ithari
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La lueur tamisée des premiers rayons de l'aubes entrant dans les fissures de la grotte caressait doucement l'intérieur des parois rocheuses, créant une ambiance agréable alors que Clévio guidait Krannya plus profondément dans ce sanctuaire naturel. Le sol était recouvert d'une fine couche de mousse, apportant une douceur sous leurs pieds.

Arrivées à l'endroit où Clévio avait installé son sac de couchage, elle fit signe à Krannya de s'arréter.
L'humaine se mit face à sa partenaire jedi et rompit la distance.

Ithari, captivée par la présence de la Zabrak, la regardait avec une intensité presque magnétique.

Se rapprochant un peu plus lentement, Clévio prit le visage de Krannya entre ses mains et plongea son regard dans le sien. Le murmure de ses mots résonnait dans l'atmosphère calme de la grotte.

-"Je n'ai jamais ressenti ça pour personne... Tu m'attires, Krannya."

Les paroles étaient chargées d'une sincérité profonde, empreintes d'une connexion naissante entre les deux femmes. Clévio, guidée par l'élan du moment, se pencha pour déposer un baiser tendre sur le cou de Krannya. Ses lèvres effleurèrent doucement la peau, exprimant un mélange de désir et de vulnérabilité.

Leurs émotions, palpables dans l'air, semblaient danser avec les reflets de la grotte. Une énergie nouvelle s'éveillait entre elles, transformant le simple refuge de pierre en un lieu chargé de promesses et d'exploration.

Après ce doux échange, l'ancienne jedi fit glisser délicatement les mains le long des bras de Krannya, laissant planer une tension électrique dans leur sillage.

D'un geste fluide, Clévio retira sa chemise, révélant son corps pâle marqué par le temps et les épreuves. Les cicatrices, traces de batailles passées, racontaient une histoire muette de résilience et de douleur.
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