Kranyya Nekro
Kranyya Nekro
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Les yeux dans le vide, pied nue dans le sable, j’écarte mes bras ; m’étirant en poussant un grognement aigu.
L’air chaud presque étouffant du désert de Tatooine emplit mes poumons dans une profonde inspiration.
Je cligne plusieurs fois des yeux espérant enlever les quelques grains de sables qui se logent dans ma muqueuse, brouillant par extension ma vue.
Les soleils tapent fort… Il fait vraiment chaud aujourd’hui, moi qui n’aime pas la chaleur je suis bien servie…  
Seule au milieu de l’étendue sableuse, je commençais vraiment à m’ennuyer ; c’est bien sympa de méditer mais quand on est plus dans l’ambiance, ça devient vite sacrément chiant.
Je pousse un soupir et me met à léviter en secouant mes pieds ; c’est vachement pratique pour enlever le sable qui reste ancré dans la corne et entre les phalanges.
Tout en restant en l’air j’en profite pour enfiler mes pompes et prendre quelques mètres d’altitude afin de profiter de la vue.
J’essuie dans un mouvement vif de poignet la fine pellicule de sueur et de sable qui ornait actuellement mon front, j’époussète mes cornes et mes fringues ; j’avais vraiment besoin d’une douche, la journée a été longue…
Quand mes semelles retouchent le sol, la gravité refait son travail et malgré ma corpulence plutôt chétive mes jambes fatiguent de me porter. Aller courage, la base n’était pas si loin.
Je me penche et récupère ma sacoche fétiche, l’ouvre et récupère ma gourde métallique ; je bois goulûment les dernières gorgées d’eau qui me restait, symbole clair et net de la fin de ma session d’entraînement.
Après avoir une fois râlé à propos de la chaleur pesante, je me mets finalement enfin en route ; les soleils n’allaient pas tarder à se coucher et je voulais rentrer tôt pour profiter de ma soirée.

Une fois arrivé à ce qui est dorénavant depuis 5ans notre base principale, j’entre dans le bâtiment dissimulé dans la roche ; la fraîcheur qui s’en dégageait était un véritable soulagement, je me sentais revivre. La chaleur poisseuse de Tatooine que je sentais tant incrustée dans mon être commençait enfin à disparaître, remplacé par une douce quiétude.
Ce lieu pourtant au cœur de la planète désertique, si différent de ma terre natale, avait un côté chaleureux et accueillant que je chérissais profondément, c’est ma maison, et je suis heureuse de pouvoir y vivre.
Perdue dans mes pensées si paisibles, je suis interrompue par un Maître Jedi à l’air sérieux et fermé, qui apparemment voulait m’adresser la parole. Je me tourne donc naturellement vers lui, prête à l’écouter.

« Le conseil souhaite te voir. » Il me dit sèchement, me regardant de haut comme à son habitude.
« Hein, dis-je surprise, est-ce-que tu sais pourquoi ? »
J’essaye de me remémorer ce que j’ai fais ces derniers temps, surtout pour essayer de me rappeler la possible connerie qui j’ai pût faire, mais rien ne me vient en tête…
Même en ayant rien fait de mal, ça reste une annonce stressante… Sans même me répondre, il continua son chemin, me laissant figée au milieu du couloir comme une cruche.
Aaaaah, j’ai beau être un chevalier Jedi, face à ces gens à l’aura méprisante passive-agressive pourtant si écrasante, je me sens toujours comme un tout jeune Padawan nerveux face à ses aînés…

Abandonnant mon projet d’aller prendre une douche et m’affaler dans mes quartiers, je change de trajectoire et me dirige donc dorénavant, la boule au ventre, vers la salle du conseil.
Plus je m’en approchais plus le nœud dans mon estomac se resserrait, j’avais l’impression d’être un enfant qui avait fait une bêtise. Raaah j’avais déjà commencé à prévoir ma soirée… Je serais allée en ville, faire un tour en cantina picoler avec des inconnus très probablement criminels…
Je sors de mes pensées une fois arrivée au bout du couloir. Je prends une grande inspiration, envahie par la curiosité, mais qu’est-ce qu’ils pouvaient bien me vouloir ? Finalement, je toque enfin à la porte, tout en l’ouvrant :

« Vous souhaitiez me voir ? » Dis-je timidement en pénétrant dans l’enceinte de la pièce.
Je referme la porte derrière moi et m’avance plus loin vers le centre en entendant comme seul son le bruit de mes pas qui résonnent infiniment contre les murs.
Cette salle était très bien isolée, sûrement pour une question de confidentialité ; le silence qui suivit était presque assourdissant.

La première personne devant moi pris la parole, j’avais comme un vieux sentiment de déjà vue…
En l’écoutant, je me remémore ma première rencontre avec le conseil Jedi il y a 13ans sur Coruscant ; un sourire naît au coin de mes lèvres, j’avais eu si peur ce jour-là…
Si loin de Dathomir pour la première fois, séparée de ma famille et de mon clan avec pour seule compagnie un vieux sabre-laser et une lettre scellée destinée à ces gens que je ne connaissais pas sur une planète si différente de ce que je connaissais…
J’avais parcouru tant de chemin depuis, et j’étais très fière de ce parcours.

J’émerge finalement de mes souvenirs d’enfance et reviens à la réalité, secoué par la demande qui m’était faites.
Ébahie, tant de surprise que d’excitation, je pris la parole :
« Attendez… Vous êtes sûr que vous voulez me confiez cette mission ?
-Après mûre réflexion c’est la conclusion à laquelle nous sommes venus, libre à toi de refuser cependant. Plusieurs critères te favorisaient toi et tes capacités, nous savons que c’est une mission d’ordre importante ; si c’est trop de pression et de responsabilités nous pourrions envisager de trouver quelqu’un d’autre.
-Eu-euh non, dis-je nerveusement, loin de moi l’idée de refuser, je suis honorée que vous me confiez une mission de cet acabit. » Je m’incline respectueusement avant de continuer :
« Merci beaucoup pour votre confiance, j’en suis sincèrement reconnaissante ; je ne vous décevrais pas.
-Très bien, voilà l’enthousiasme que nous attendions de toi ; reviens demain matin à l’aube prête au départ, nous te donneront les derniers renseignements et le matériel adapté.
-Je serais là, dis-je plus sereinement en penchant la tête vers l’avant effectuant une sorte de révérence, Passez une bonne soirée. »

Je quitte la pièce, complètement éberluée. La porte se referme derrière moi et je m’accroupi près du sol :
« J’y crois paaaas !!! Murmurai-je avec un grand sourire ; Aahhh c’est génial je suis tellement contente je n’arrive pas à y croire ! »
Cela faisait bien quelques semaines qu’on entendait parler de cette mission, que ce soit dans les bruits de couloirs ou même plus officiellement ; mais loin de moi l’idée d’avoir sérieusement envisagée que je serais celle qu’ils choisiraient…
Un profond sentiment de fierté m’envahissait, malgré la réputation qui collait à mes bottes faute à mon appartenance Iridonienne, c’est moi qu’ils avaient choisi… C’est une belle preuve d’estime et de confiance je trouve…

Mes pas me guidèrent tout naturellement dans une de nos salles communes, à la recherche de mon ami Qaram qui y est globalement toujours fourré, première personne à qui je souhaitais annoncer la grande nouvelle.
Sur le trajet je commençais déjà à sentir le poids des regards qu’on me lançait ; la nouvelle s’était-elle déjà autant répandue ?
Une fois arrivée dans la pièce, mes yeux jaunes parcoururent tout le beau monde qui s’y trouvait, à la recherche d’un grand Togruta élancé au teint bleuté et au regard malicieux.
Je le vis enfin, affalé sur un fauteuil un livre à la main et trottina vers lui, brûlant d’impatience de lui annoncer la nouvelle.  
Je m’avance près de lui, jusqu’à entrer dans son champ de vision ; il lève les yeux vers moi avec un grand sourire, apparemment heureux de me voir :
« Hey Kran ! Comment s’est passé ta journée ?
-Pas si mal, j’ai du sable plein la gueule, je pue le Bantha crevé et je meurs de chaud. Mais ce n’est pas le sujet ! J’ai un truc de fou à te raconter ! »
Je vois ses yeux s’allumer vivement par la curiosité, Qaram adore les anecdotes et sait globalement toujours tout ; c’est lui qui est d’habitude celui qui me donne pleins d’informations :
« Une folle nouvelle que je ne connaîtrais pas ? Tu me sembles bien sûre de toi…
-Alors là je parierais ma main à couper que c’est une exclusivité 100% pur Kran.
-Ok, il dit nettement en se redressant, là c’est du sérieux ; tu as définitivement toute mon attention. Je suis tout ouïe. »
Fière de ma petite victoire, je m’assois à côté de lui, voulant faire durer le suspense. Je le regarde profondément dans les yeux bleu nuit qui sont les siens, où j’y vois sa curiosité pétiller vivement :

« Ok, tu as forcément entendu parler de la quête pour retrouver les Cartes Stellaires de l’Empire Infini Rakata… Dantooine, Tatooine, Kashyyyk, Manaan et Korriban, c’est là-bas qu’elles se trouvent…
Mon monologue fût ponctué presque tous les deux mots de « ooh » « aah » « mais nan ? » de Qaram.
Un savoir interdit héritage d’un Empire malveillant, des connaissances corrompues par le Côté Obscur de la Force… Comme tu sais, la prochaine mission prévue par le conseil était la recherche de la Carte de Kashyyyk, ça fait des semaines que tout le monde ne parle que de ça dans le temple ; tu te rappelles le groupe de Kabeki qui était persuadé que c’était eux qui allaient être choisis ?
Ils ont vraiment la grosse tête eux…
Bref, le conseil m’a appelé tout à l’heure, c’est moi qu’ils ont désignés ! Je n’arrive pas à y croire…
Ça va enfin définitivement faire fermer le clapet de tout ceux qui pensent qu’en temps que Sorcière de Dathomir je ne suis pas digne de confiance haha ! »

Je continue à lui envoyer pleins de détails, parlant de la civilisation Rakata, de la Forge Stellaire, tout l’héritage technologique qu’ils ont laissés à l’abandon. Qaram écarquille les yeux :
« C’est paaas vraiii j’hallucine ! Tu vois je t’avais dit que t’avais du potentiel ! C’est incroyable, tu t’en rend compte l’honneur que c’est !
-Evidemment que je m’en rends compte ! C’est une dinguerie je suis tellement à fond !
-Mais attend, ils t’ont dit pourquoi toi ? Fin je ne doute pas de toi t’es trop classe et tout, mais ça reste une mission d’importance capitale ; t’envoyer toute seule c’est pas chaud ?
-J’ai pensé pareil au début, c’est étonnant forcément… Apparemment seule c’est pour des questions de discrétion et d’efficacité ; et moi, bah c’est moi qu’ils ont choisis... Ils m’ont dit que j’avais les capacités naturelles adaptées à l’environnement de Kashyyyk : nyctalopie pour les grottes et les profondeurs, hydrokinésie donc pas besoin de respirateur pour aller sous la flotte, lévitation pour l’escalade, guérison pour les vilaines bébêtes toxiques et tout le tintouin ; bref niveau exploration, adaptation et flexibilité ils ont pensé à moi… En plus j’ai mon intercepteur pour me déplacer. Je suis tellement fière aaaah ! »
On continu de parler de tout et de rien quelques minutes ; ça me fait vraiment plaisir de voir à quel point il est enthousiaste lui aussi…

« Bon, je vais te laisser il faut que j’aille me préparer, je pars demain à l’aube pour Kashyyyk, heureusement que Dath est là pour m’y emmener parce que c’est pas la porte d’à côté…
Passe une bonne soirée !

-Toi aussi, bon courage, tu vas tout déchirer ! Et, que la Force soit avec toi.
-Ahah ! Comme toujours ! »
Je quitte la pièce en le saluant, pleine d’enthousiasme.
En chemin vers mes quartiers, je sens le regard pesant de pas mal de groupe de Jedi, que ce soit chez les Padawans ou les Chevaliers, ma réputation me précède toujours… la nouvelle s’était donc déjà bien vite répandu…
A travers leur regard je vois très bien ce qu’ils pensent de moi, ils ne s’en cachent même plus…
Ils pensent que je n’ai pas ma place ici ; que ce soit vis-à-vis de leurs préjugés sur les sorcières Zabraks, ou alors directement pour mon caractère et ma personnalité : « pas assez sage » « trop téméraire » « imprévisible » j’ai déjà entendu toutes sortes de jugements puérils.
Jamais face à face évidemment, ils craignent trop que l’horrible sorcière aux yeux perçants les maudissent par le pouvoir du côté obscur de la Force ou je ne sais quelles conneries encore.
Bref, en tout cas ce n’est pas aujourd’hui que leurs regards noirs vont me ralentir.
J’ai confiance en mes capacités, et mes supérieurs aussi, ils peuvent dire et penser ce qu’ils veulent ; la véritable sagesse c’est l’objectivité.
Cette mission est faite pour moi, je ne serais pas freinée par leur jugement.

Le lendemain, je me réveille en avance ; les premiers rayons des soleils n’étaient même pas encore apparus dans le ciel, mais l’impatience me hantait déjà.
Le bonheur, l’adrénaline, l’excitation… Tous ces sentiments se bousculaient en moi, moi qui avais tant d’ambition et de rêves d’aventures ; je partais aujourd’hui seule sur Kashyyyk, à la recherche d’une des Cartes Stellaire Rakata, une véritable relique recherchée par bon nombres de personnes, que ce soit bien ou mal intentionnées.
En effet, en possédant toutes ces cartes, on peut avoir accès à la localisation de la Forge Stellaire ; le plus puissant et terrifiant héritage de l’empire Rakata.
Si ce savoir tombait entre de mauvaises mains, ça ne serait pas vraiment une bonne nouvelle…
Mon rôle principal est de la ramener à l’Ordre, mais en parallèle, il est évident que ma curiosité brûle de pouvoir la consulter également…
Encore fatiguée de ma nuit pas vraiment réparatrice faute à la hâte et au travail de renseignement que j’ai fait, je me lève et m’étire tout en poussant un bâillement…
Bon, la planète où je vais se trouve en territoire Républicain, je n’ai pas besoin de me déguiser mais je n’ai pas non plus spécialement envie de me balader avec une pancarte « Je suis un Jedi, tuez-moi s’il vous plaît. »  
J’enfile donc une tenue plutôt simple, tunique classique, toujours avec mon épaisse ceinture fétiche, à laquelle, dans le dos, j’accroche mon sabre.
J’enfile un grand manteau large, confortable dans lequel j’aurais une bonne liberté de mouvement, pour rester à l’abri des insectes et un minimum protégé contre la chaleur de la saison unique de Kashyyyk.
Je prends mon sac, et quitte mes quartiers en prenant la direction de la salle du conseil, où j’étais probablement attendue.

Je toque pour annoncer ma présence, puis entre en fermant la porte derrière moi.
« Bonjour, dis-je en m’inclinant face au conseil.
-Bonjour Krannya, es-tu prêtes pour le départ ?
-Oui, j’ai passé une bonne partie de ma nuit à étudier les vestiges de l’Empire Infini Rakata, j’ai déjà quelques pistes pour démarrer ma recherche. La faune et la flore de Kashyyyk est très particulière ; belle et dangereuse, heureusement que je m’y connais déjà parce que sinon j’aurais dû prendre pas mal de temps pour me renseigner… J’ai toujours quelques bases de Shyriiwook, suffisamment pour pouvoir me débrouiller.
-Très bien, saches que la Carte Stellaire de Kashyyyk se trouve dans un des anciens temples Rakata, dans les profondeurs des Terres d’Ombre ; dans les racines au pied d’un arbre Wroshyr. Prend cette carte, elle t’indiquera la dernière position connue. »
Je m’avance vers eux afin de récupérer le matériel qu’ils me tendent : une carte tactique, des vivres, un sachet d’anti-toxines, une petite tente dépliable, un sac de couchage et un transmetteur tout neuf.
« Tu pourras nous contacter en priorité avec ce transmetteur, la ligne est directe et complètement sécurisé.
-Très bien, je range le matériel dans mon sac. Alors, je vais me mettre en route. Mon intercepteur est rapide, mais Kashyyyk reste plutôt éloignée, je n’ai pas de temps à perdre.
-Que la Force soit avec toi. »
Sur leurs mots, je quitte la pièce, enfin prête au départ. Je sors de la base, l’air chaud de Tatooine ne va pas me manquer, ça c’est sûr…
Je marche vers mon vaisseau : un petit intercepteur une place, à la peinture rouge et noire usée par le temps et les évènements. A la calligraphie maladroite, il est écrit « Dath » sur un des flancs ; nom que je lui ai donné lors de l’achat sur un marché de Nar Shaddaa il y a quelques années, sa couleur rouge me rappelant ma planète natale…
« Eh bien, comment tu vas Dath ? Tu es prêt pour une bien longue escapade ? »
Je n’attends évidemment pas de réponse, mais j’ai toujours cette habitude de lui parler, complicité Zabrak haha…
Je tapote sur l’avant, le doux son métallique résonne familièrement dans mes oreilles, une si belle mélodie…
« Allez, lança-je en mettant mon sac dans l’espace prévu à cet effet, On a une sacrée route à faire, on va a Kashyyyk mon pote ! »
J’embarque et m’installe confortablement, une fois assise, je soupire de bonheur : Kashyyyk ! Moi qui suis passionné par la Xénobiologie, cette planète m’a toujours fasciné dans mon enfance ; le fait d’avoir l’honneur d’y aller pour une mission importante, de surcroit, me rend terriblement heureuse !
Les premiers rayons des soleils percent enfin le ciel orangé, j’en profite pour décoller, afin d’admirer ce spectacle. Cette planète a beau avoir un climat insupportable, tout ce qui concerne ses soleils est absolument sublime…
Ça y est, je prends enfin mon envol, direction Kashyyyk !

Le trajet fût long… Dath est équipé d’un réacteur hyperespace, cependant la distance entre Tatooine et Kashyyyk reste conséquente même en vitesse lumière.
Je pénètre finalement dans l’atmosphère de la belle planète du secteur Mytaranor, je passe les premières couches, profitant de la vue qui m’était offerte ; de là où j’étais, j’avais une vue sur deux des quatre continents, séparés par un immense océan… Un véritable spectacle. Les terres étaient recouvertes de forets ; des arbres Wroshyr à perte de vue, certains si grands qu’ils faisaient plusieurs kilomètres d’altitude…
Je suis la direction offerte par ma carte, elle m’indique une petite cité Wookiee près des Terres d’Ombres du nom d’Oocheeerkwo ; d’un clic, j’en fais ma nouvelle destination.
Le point rouge lumineux se situe à seulement quelques kilomètres de l’entrée des Terres d’Ombres, où dans les profondeurs inférieures se trouve le temple Rakata que je recherche.
La végétation est épaisse, ce qui rend mon atterrissage difficile ; heureusement que les villages Wookiee sont construits aux sommets des arbres parce que sinon ça m’aurait rajouté une bonne tonne de galères en plus…
Je me pose sur une petite plateforme d’atterrissage, destinée aux intercepteurs de petites tailles, et ouvre la portière qui me sépare de l’extérieur.
La luminosité tropicale attaque directement ma rétine si fragile à la lumière (on se demande pourquoi je n’aime pas Tatooine haha…) je plisse les yeux, pour pouvoir voir en attendant que ma vue s’adapte, et récupère mon sac et mon manteau.
Une fois mes yeux apaisés, je me mets en route vers le village, afin de pouvoir remplir ma gourde, le trajet ayant épuisé mes ressources.

Descendue de la plateforme, j’arrive dans un lieu très beau et paisible, les habitations Wookiees sont toutes dans les arbres, reliés entre eux par de longs ponts en bois et en liane.
La cité arboricole est petite mais très sympa, je croise quelques Wookiee en chemin qui me dévisagent, c’est probablement la première fois qu’ils voient une Zabrak (d’autant plus aussi typée que moi, le teint gris, la sclérotique foncée, les pupilles jaunes et les grosses cornes ça doit faire beaucoup…)
Désirant me montrer amicale, je m’approche d’un petit groupe, avec l’air le plus sympathique que je puisse arborer :
« Wyaaaaaa, dis-je dans un Shyriiwook approximatif et maladroit, ryuoo ghaa eanhoo ? » [Bonjour, où trouver eau ?]
Surpris de me voir utiliser leur langue, je les vois se parler entre eux, puis, l’un d’entre eux me pointe du doigt un endroit, deux étages plus bas disant :
« Uwhaa [Là]
-Ur oh ! Yuow. [Merci ! Au revoir] »
Fière de moi et de mes rudiments Shyriiwook, je me dirige d’un pas net et déterminé vers l’endroit indiqué. En effet, en passant sous un rideau de feuillage, j’entre dans une sorte de grande place, probablement un réfectoire, où je trouve une petite fontaine d’eau dans un coin.
J’en profite pour remplir ma gourde, me désaltérer et me rincer le visage ; la chaleur tropicale est particulière, l’humidité ambiante me donne l’impression que tout est poisseux… C’est ça le problème quand on était à Tatooine il y a peu, l’air y est si sec là-bas…
« Bon, il est temps que je me mette en route… »

Une fois descendu du village, je fais quelques pas sur le sol craquant de feuillage ; entourée d’insectes plus colorés les uns que les autres que je ne connais pas en détails, je suis entourée par un air agréablement respirable. Je me sens bien, toutes la surface près du sol étant à l’ombre grâce à tous les arbres Wroshyr qui recouvrent le ciel. Je lève les yeux, impossible de voir les nuages tant la végétation recouvre tout :
« Aahhh, ça c’est ce que j’appelle des vacances ahah. »
Profitant de l’air ambiant quelques instants, j’en profite pour sortir la carte tactique munie d’une boussole, afin de trouver dans quelle direction aller ; je lève la carte à hauteur de mes yeux :
« Hmm, trois kilomètres au Sud-Est et je serrais arrivée à l’entrée des Terres d’Ombre… Ce lieu est sacré ici, j’ai hâte de voir ce que ça vaut en vrai… »
Enfin prête à partir, je commence mon chemin dans la jungle ; en route vers la frontière des Terres d’Ombre, pour accomplir ma mission.
Clévio Ithari
Clévio Ithari
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L'IMPOSTEUR, orbite de Kejim.

Allongée nue dans sa couchette, Clévio ne cessait de se tourner et de se retourner en murmurant des supplications.
Son corps était luisant à cause des sueurs froides qui avaient germées depuis les pores de sa peau au fur et à mesure que le monde onirique la tourmentait.

La jeune femme se voyait au cœur d'une jungle épaisse et sombre d'un monde étranger, la Jedi déchue se battait contre ses propres démons intérieurs.

Elle était perdue, seule dans l'obscurité totale de la forêt, incapable de trouver un chemin à travers les lianes et les racines tortueuses qui s'enchevêtraient sous ses pieds.

Soudainement, une carte stellaire Rakata se mit à vibrer et Illumina l'espace d'une couleur bleu fantômatique, attirant l'attention de la chercheuse.
Elle l'avait cherchée pendant si longtemps, mais maintenant qu'elle l'avait enfin trouvée, la jedi déchue avait l'impression qu'elle ne pourrait jamais la déchiffrer. Les symboles semblaient se déplacer et se transformer sous ses yeux, rendant la carte difficile à lire.

Clévio se força à se concentrer, en essayant de trouver un moyen de sortir de cette jungle mystérieuse. Mais le cauchemar ne faisait que commencer.

Une créature massive, sortie de l'ombre de la jungle, apparut devant elle. Ses dizaines d'yeux rouges flamboyaient d'une lueur malsaine alors qu'elle fixait la Jedi avec un regard menaçant. Sa peau était verte et huileuse tandis que son dos était hérissé d'épines noire.
Ses puissants membres supérieurs se terminaient par des griffes asserrée. Mais, le plus effrayant, était sa gueule garnie de dents jusque dans le gosier où deux mandibules ressortaient de gueule de la créature.

Le monstre avança lentement, le sol tremblant sous ses pas lourds.

Ithari était paralysée, incapable de bouger alors que le prédateur s'approchait de plus en plus. Elle pouvait sentir sa puissance, sa force destructrice et sa cruauté inhumaine. Elle était impuissante... À nouveau.

Soudain, le paysage autour d'elle se mit à changer, comme si on la plongeait dans un autre monde. Les arbres se tordaient, les lianes s'enroulaient autour de ses bras et chevilles, et le sol se fissurait sous ses pieds.
La jeune femme était piégée dans un monde de folie et de chaos.

Clévio Ithari lutta pour se libérer de ses entraves végétales, mais le pouvoir de la créature était trop grand. Elle était à sa merci.

Puis un visage vint s'imposer à sa vision.
Celui d'une iridonienne à la peau grise et au sabre bleu qui hurla des mots en Shrywook avant que la créature ne dévore la jedi exilée

Clevio ouvrit les yeux et se redrassa sur son lit en hurlant. L'écho de sa voix résonnant dans les salles vide du vaisseau cargo dénommé "L'Imposteur."

La jeune femme attendit quelques instant que son cœur revienne à un rythme normal pour se lever et rejoindre la salle de bain les yeux encore embués par le sommeil.

Elle entra dans le sas de la douche et referma la porte vitrée derrière elle.
L'eau tiède s'écoulant du plafond pour tomber en cascade sur le corps pâle et strié de cicatrice de Clévio chassait la sueur et les dernières traces du cauchemar...
Cela faisait deux semaines que ce rêve la hantait... Ou serait-ce une vision ?

Après quelques minutes sous la pluie artificielle, la demoiselle se sécha et vint se placer automatiquement devant le miroir de la salle de bain.

Ses yeux jaunes et orange la dégoûtait, c'était la preuve physique de son échec et que le côté obscur avait déjà fait ses racines dans son cœur.
La jeune femme passa un peignoir et s'en alla jusqu'au cockpit de son vaisseau.

Clévio en avait assez de ces visions d'horreur. Si la Force voulait l'amenée sur Kashyyyk, elle irait.... Fuir n'était plus une option si elle voulait de nouveau parcourir le monde onirique sans danger pour son esprit.

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La nuit était tombée sur Kashyyyk, enveloppant la planète dans l'obscurité. Les étoiles scintillaient dans le ciel sombre, illuminant légèrement la surface de la planète.

Dans un petit village wookie, un vaisseau cargo nommé "L'Imposteur" s'approchait lentement d'une plateforme d'atterrissage en bois résistant construit à la cime d'un arbre géant dont les racines olongeaient dans des abysses insondables.

Les Wookiees qui vivaient dans le village avaient rarement vu un tel vaisseau, et une tension palpable s'était installée.

Alors que le vaisseau s'abaissait lentement vers la plateforme, la poussière et les graviers se soulevaient dans l'air, faisant tousser les Wookiees qui observaient depuis le sol. La silhouette massive du vaisseau ressemblait à un monstre prêt à dévorer tout ce qui se trouvait sur son chemin.

Lorsque L'Imposteur s'était finalement posé sur la plateforme d'atterrissage, les portes ont commencé à s'ouvrir avec un grincement lugubre. Des lumières éblouissantes ont illuminé l'obscurité de la nuit, révélant les contours de la fine silhouette de Clévio dont les yeux jaunes ressortaient dans l'ombre de sa capuche. Les moteurs ont ralenti avant d'être réduit à un léger ronronnement précédent le silence... Le vaisseau s'était finalement immobilisé.

Un groupe de Wookiees sorti alors de leurs maisons, leurs yeux fixés sur le vaisseau. Ils ont observé alors que la rampe d'accès s'est lentement déployée, permettant à l'occupante du vaisseau de descendre sur la plate-forme et de se diriger vers un pont en bois bien usé par le temps.

Un grand Wookiee quitta le groupe de villageois, se dirigeant lentement vers le vaisseau. Son pelage était blanc et ses yeux brillaient dans la nuit. Il était le chef de la tribu, et il avait le devoir de protéger son peuple.

Lorsque le Wookiee est arrivé à la rampe d'accès, la silhouettes encapuchonnées s'est avancée et lui a murmuré des mots en faisant un étrange geste de la main.
Le Wookiee albinos escorta alors la demoiselle dans son village pour rejoindre un ascenseur primitif plongeant dans les terres de lombre... Tous ont dit qu'il semblait hypnotisé.
Kranyya Nekro
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« Pfiou, qui aurait dit que marcher 3 pauvres kilomètres dans cette jungle serait aussi long...
Certes c’est beaucoup plus agréable que sous la canicule constante de Tatooine, mais avec la densité de cette végétation j’avance encore plus lentement que le vieux Rancor malade qui vivait près des Ruines du Cauchemar de Dathomir… »


La chaleur tropicale commençait clairement à me taper sur les nerfs, pourquoi cette planète n’a qu’une seule saison ? J’ai besoin d’hiver, de froid !
Après avoir trébuché sur une énième racine je m’assieds dans un soupir sur un gros caillou qui semblait m’appeler « oouuuh je suis un fauteuil viens te reposer »
Je bois un peu d’eau, prend quelques minutes pour respirer et sors la carte tactique de ma sacoche ; suivant les indications j’étais bientôt arrivé à l’entrée des Terres d’Ombres : le village Wookiee où se situait l’espèce d’élévateur sacré qui m’y emmènerait.
J’aurais pu directement atterrir là-bas, mais le conseil m’avait recommandé d’aller plutôt à Oocheeerkwo pour des questions de discrétion et de sécurité ; sur le coup j’avais trouvé ça un peu con mais après réflexion c’est plus sûr pour un Jedi seul de pas laisser son vaisseau directement à l’entrée des Terres d’Ombres.

Je me relève enfin de ma courte pause ; j’étais presque arrivée ça serait bête de ralentir maintenant !
« Allez hop Kran, pense à la douce fraîcheur qu’il fera dans les Terres d’Ombres ! »
C’est un peu naze comme motivation mais bon, perdu pour perdu autant trouver des raisons d’avancer ahh.

Mes efforts portèrent enfin leurs fruits puisque j’aperçois enfin des habitations Wookiees se dessiner à travers l’épaisse canopée qui me devançait.
D’un pas satisfait et décontracté, je pénètre dans l’enceinte de la petite cité arboricole ; à la recherche de cette fameuse entrée qui menait aux terres sacrées.
Mais directement arrivée, je sens que quelque chose ne va pas… Je trouve l’atmosphère qui m’entoure très tendue… Comme si la Force elle même me hurlait de faire demi-tour.
Je lutte contre les relents de malaise qui m’assaillent, s’il se passe quelque chose d’étrange ici ça n’annonçait rien de bon, tant pour moi et ma mission que pour la population locale…

Je n’eus même pas le temps de monter les premiers étages de ponts que je sentis une tonne de lourds regards ancrés sur moi ; je fus parcouru par un puissant frisson, et inclina instantanément la tête vers les sommets tout en me cramponnant aux lianes à ma gauche :
« Qui est- !? » je n’ai même pas pu finir ma phrase que je la stoppai, presque l’entièreté du village était réunie hors de leurs huttes, tous sur les ponts regardants vers le bas : les yeux rivés sur moi.

Ma gorge se noua sur le coup ; il était clair que je n’étais pas la bienvenue. Je ne sais pas ce qu’il se passe ici, mais les Wookiees m’ont bien l’air terrorisés, et par-dessus tout, hostiles.
Je réfléchis vite : est-ce que les habitants d’Oocheeerkwo que j’ai croisé plus tôt dans la journée ont fait circuler dans la région la nouvelle que j’étais potentiellement dangereuse ?
Non, ce ne serait pas logique… malgré leur étonnement ils n’avaient pas du tout l’air méfiants…
Je sors de mes pensées et reviens à la réalité : une horde de Wookiees inconnus me fixe d’une manière qui me déplait clairement. Je dois trouver un moyen de communiquer !
J’essaye de dissiper le malaise qui broie mes cordes vocales, et tente un timide :
« Wyaaaaaa... Toohuao hora rhahwowh? [Bonjour… Tout va bien?] »
A peine ma phrase terminé, mon instinct m’alarma, une arme était pointée vers moi dans l’angle mort de ma vision.
Je tourne vivement la tête et me retrouve face à face avec une jeune Wookiee armée d’une arbalète primitive dont l’objectif visait mon crâne.
Un hoquètement de surprise m’attaque, mais je lutte contre la peur et lève les mains en l’air, gardant mon calme et répétant dans un Shyriiwook toujours aussi faible espérant être convainquante :
« Muaarga ! Muaarga… [Paix ! Paix…] »
La guerrière sentit surement la sincérité briller dans mes yeux puisqu’elle abaissa enfin son arme, lève la tête vers un grand Wookiee au pelage blanc ; et dit finalement ces quelques mots que je comprenais pour mon plus grand bonheur :
« Toohuao hora rhahwowh. [Tout va bien.] »

Après une discussion maladroite avec l’homme qui était apparemment le chef du village, j’appris les raisons qui expliquait le chaos dans lequel était plongé la cité.
Selon ses dires, une terrifiante silhouette humanoïde et encapuchonnée avait débarqué au village cette nuit, descendant du plus gros et terrifiant vaisseau qu’ils aient vu de leurs longues vies.
L’albinos dit ne plus avoir de souvenirs clairs après ceci, mais la jeune Wookiee qui se trouvait être sa fille put me donner les détails de la suite :
La femme avait utilisé une sorte d’hypnose, une magie sombre qui ne dégageai rien de bon, contre son père, qui, guidé par elle, la conduisit aux portes de l’ascenseur des Terres d’Ombres.
Après sa descente, il a pu reprendre ses esprits, mais le village lui ; était resté figé dans l’incompréhension et la peur.

« Ooh haa [D’accord] Jwo oaooscakrcwowhwa. [Je comprends] » Dis-je finalement après qu’ils m’aient tous raconté leurs versions de l’histoire.
Je me lève du siège qu’ils m’avaient prêté, à l’abri dans ce qui était la place centrale du village, puis me tourne finalement vers le chef et lui adressa quelques mots :
« Jwo awa rworrrarcwaworc, [Je aller regarder] Jwo vooahrc cah toohuao hora rhahwowh. [Je voir si tout va bien] »

Je sors du grand bâtiment et parcoure enfin les allées du village seule, à la recherche d’un quelquonque élément qui pourrait me donner plus de précision.
Certes j’avais confiance en l’explication des Wookiees, mais leur potentielle ignorance sur ces sujets-là pouvait m’handicaper.
Je ne sais pas s’ils s’y connaissent vraiment en magie et tout le bordel.
Je m’accroupis au détour d’une cabane, sentant un mouvement dans la Force ; je tends ma main grise vers une branche, qui n’avait pas l’air de devoir être là.
Je ferme les yeux et me concentre pour sentir la mémoire de l’objet… Tout à coup me viens une scène nette :

La nuit est encore noire de jais, et le calme règne sur le village.
Les arbres sont bercés aux grés des courants d’air et le chant des oiseaux nocturnes résonnent encore…
Tout à coup, un vrombissement tonitruant retentit, bouleversant la quiétude de la cité.
Les quelques Wookiees encore éveillés sortirent de leurs habitations en premier, rapidement suivis par tous les autres ; réveillés par le vacarme.
Les cieux semblaient pourfendus par un monstre de métal, qui s’abaissait lentement mais sûrement vers la plus grande plateforme d’atterrissage.
Durant la descente, une branche de l’arbre le plus proche se brisa et tomba de plusieurs étages ; s’écrasant devant l’entrée d’une maison.
Une lumière aveuglante apparut ; les portes s’ouvrant bruyamment sur une silhouette élancée.
Là, habillée d’une longue cape noire la capuche recouvrant la majorité de son visage : une jeune femme sort, d’un pas terrifiant de confiance.
Malgré la pénombre et le couvre-chef, des yeux jaunes luisaient, mais pas jaunes comme mes iris, jaune comme le regard d’une âme corrompue par l’obscurité…


J’émerge du souvenir de la branche, elle n’en avait pas plus vu… Mais j’avais des éléments qui m’intéressaient :
La mystérieuse femme possédait les pouvoirs du côté obscur de la force, et elle était venu grâce à un énorme cargo qui était encore là !
Je me lève d’un sursaut et ne voulant pas perdre de temps dans les escaliers, lévite directement jusqu’en haut du village, à la cime de l’arbre Wroshyr et me pose sur une large plateforme en bois.
« Te voilà… » Dis-je en m’approchant de l’énorme vaisseau. Je le contourne, frôlant de mes doigts la vielle peinture, cherchant un nom ou un numéro ; n’importe quoi qui me permettrait de l’identifier.
Sans hésitation, je sors le transmetteur confié par le conseil et le fait directement sonner ; quelques instants seulement après, j’entends une de leurs voix me répondre :

« Kranyya je t’écoute.
-Bonjour maître, navré de vous déranger mais j’aurais besoin d’un renseignement…
-Il y a-t-il un problème ?
-Je ne saurais vous le dire. Je suis arrivée aux portes des Terres de l’Ombre mais je n’y suis pas seule… Les habitants du village m’ont indiqués avoir vu une humaine du côté obscur… Et si c’était un seigneur sith ?
-Aurais tu des éléments pour identifier cette personne ?
-Physiquement pas vraiment, de ce que j’ai pu voir elle était entièrement couverte d’une cape ; mais l’éclat jaune de ses yeux ne ment pas. A part ça, la raison pour laquelle j’ai appelé est pour faire identifier le vaisseau qu’elle a laissé.
-Un nom ? Un numéro ?
-Vaisseau-Cargo nommé « L’Imposteur », je vous envoie le reste des données.
-Très bien, je te recontacte dès que c'est bon. »

La transmission coupa sur ces mots. Vu le ton qu’il avait pris, la possibilité que je ne sois pas seule était clairement envisagée à l’avance… Bon, au moins ce contretemps ne met pas ma mission en suspent…
En attendant l’appel du conseil, je me sens nauséeuse, comme si j’étais entrain de couler dans des sables mouvants, prisonnière de la migraine qui m’assaille, je me laisse tomber au sol brusquement et mes yeux se ferment.


Je reprends conscience dans une dimension qui n’est pas la mienne…
Comme coincée entre le temps et l’espace ; mes sens sont bouleversés, je ne vois rien et mes oreilles souffrent d’un silence assourdissant ; cependant sonnant comme un brouhaha de hurlements.
Je flotte dans les méandres d’une noirceur dont je ne peux voir le bout, comme enfermée dans un cauchemar sans fin. Je gémis de douleur, l’air est putride je ne peux pas respirer.
Soudainement, des bruits plus nets apparurent, des pas :
Une femme de mon gabarit passe devant moi, elle a un visage anguleux et des cheveux noirs.
Sa silhouette devient floue, mais je vois toujours ses yeux ; ils sont jaunes comme les miens et ils me regardent…
Tout à coup le lieu ou je me trouve se met à trembler, l’espace se distord dans d’horribles geignements cinglants qui percent mes tympans et la femme s’éloigne de moi, elle ne marche pas, ne cours pas ; s’éloigne seulement.
Les bruits deviennent plus fort, la douleur plus aiguë et l’endroit plus sombre.
Je ne peux pas parler, je ne peux pas l’appeler, je suis bloqué à devoir la voir s’éloigner de moi.
Mes oreilles saignent et mes yeux se plissent de confusion, et enfin je peux hurler :

« ATTENDS ! »
Je crie, seule au sol du village Wookiee ; réveillé par la sonnerie bruyante de mon transmetteur qui refuse de s’arrêter.
Je sue et j’ai une larme sur la joue, mon souffle est rapide et mon cœur bat la chamade.
Je reprends mes esprits, enfin éveillée de ce cauchemar si douloureux et pose ma main sur mon torse pour sentir la puissance de mon pouls.
Je ferme les yeux et respire lentement pour pouvoir m’apaiser ; je cligne des yeux, une fois, deux fois ; et prend enfin mon transmetteur qui vibre tellement fort que j’ai l’impression qu’il va se rompre :
-Oui ? Dis-je d’une voix encore confuse par l’illusion.
-Oui Kranyya, le vaisseau que tu nous a indiqué n’apparaît dans aucune base de données actuelles… Aux dernières nouvelles il a été volé, mais depuis il n’a plus été tracé.
-D’accord… Je- merci de votre aide, je vais reprendre ma route maintenant.
-Que la Force soit avec- »

Je coupe la transmission avant même qu’il ait pu finir sa phrase ; déboussolée, je décide de faire demi-tour et retourner voir les Wookiees, le chef avait accepté de m’ouvrir le chemin à l’élévateur.
Je ne sais pas qui est cette humaine mais mon instinct me hurle de la retrouver. Son visage hante encore mes souvenirs.
Je dois descendre aux Terres d’Ombres, et pour des raisons qui me sont inconnus c’est également là où elle se trouve :
« Ahh, je pousse un soupir, je ne sais pas ce que la destinée veut de moi mais tous mes objectifs pointent vers la même direction… Inconnue de Kashyyyk, je veux te rencontrer. »
Clévio Ithari
Clévio Ithari
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Les portes de l'ascenseur en bois massif se fermèrent derrière Clévio avec un grincement sourd. La pénombre envahit l'habitacle alors que l'engin wookie entamait sa descente dans les profondeurs des Terres d'ombres.

La jeune femme senti une brise fraîche caresser son visage alors que l'ascenseur s'enfonçait lentement dans les entrailles de la jungle.

L'obscurité était presque totale, mais le bruit des cordes grinçant contre les poulies de bois rassurait la jedi déchue qui tournait en rond dans la cabine rectangulaire, cela lui donnait l'impression de ne pas être seule dans cet endroit inquiétant.

La paroi en bois brut de l'ascenseur était froide et rugueuse sous ses doigts, tandis que ses yeux cherchaient à percer la noirceur qui l'entourait.
Au plus elle descendait dans les ténèbres et plus la brise des cimes disparue pour laisser sa place à l'humidité et le froid nocturne.

Le sol était désormais glissant et humide, et les racines des arbres semblaient s'enfoncer profondément dans les parois. Des insectes étranges rampaient sur les murs, et leurs pattes griffues produisaient un bruit sourd et inquiétant.

Clévio eut l'impression d'être entrée dans un monde différent, un monde où les lois de la nature n'étaient plus les mêmes. La jeune femme soupira et fit le vide dans son esprit afin de chasser la claustrophobie qui l'envahissait. Les branches et les racines de l'arbre semblaient se resserrer autour d'elle, comme si elles voulaient l'empêcher de poursuivre son chemin.
Soudainement, un léger grattement suivit d'un sifflement se fit entendre.

Lentement, la jedi noire dégaina son sabre laser , laissant échapper un léger bourdonnement énergétique. La vive lumière bleue océan illumina les intense ténèbres de l'ascenseur qui ne cessait de descendre, révélant les lianes suspendues au plafond et les feuilles mortes qui jonchaient le sol... puis vint la créature.

Alors que ses yeux s'habituèrent à l'obscurité, elle remarqua une masse sombre et velue se mouvoir rapidement vers elle. La lumière bleutée révéla une araignée Wyyyschokk se dressant devant elle, mandibules en avant prête à attaquer.

Clévio resta immobile, prête à riposter si nécessaire, tandis que la créature fonda sur elle.
Avec un mouvement fluide, l'exilée abattit son sabre laser bleu dans un éclair de lumière. L'araignée Wyyyschokk émit un cri aigu alors que le sabre laser la transperçait entre les huit yeux, dégageant de la fumée noire de la plaie béante.

Cependant, le cauchemar ne faisait que commencer. D'autres de ces monstres descendait en rappelle depuis leurs immondes toiles sortant de leur abdomen bombé.
Acculée, Clévio tendit la main vers la Wyyyschok la plus proche et des éclairs jaillirent de ses doigts, perçant l'air pour foudroyer l'araignée qui hurla de douleur avant de faire une chute libre dans les abysses.

Ithari lança ensuite sa lame qui décrivit un arc de cercle qui trancha les têtes de trois autres monstres avant de revenir dans la main droite de la demoiselle aux yeux jaunes.

Malgré sa grande volonté et le massacre animalier qu'elle réalisait, Clévio fût acculée par le nombre de créature.
Une première toile fût projetée sur sa main droite, bloquant son bras armé.

Emplie de haine envers ces créatures qui lui rappelait le laïgrek qui avait massacré ses amis d'enfance sur Dantooine, la jeune femme broya une araignée avec la force grâce à la main libre. Le monstre hurla tandis que ses huit pattes suivi de son corps se tardèrent dans une positions horrible avant d'être projeté avec force contre une autre créature arachnoïde, écrasant les deux contre la parois d'écorces qu'était l'arbre géant que l'ascenseur longeait.

Une autre toile vint immobiliser son bras gauche et son torse en les collants contre une des parois de l'ascenseur.
Alors qu'elle projetait dans le vide une araignée grâce aux cris de force, un dernière toile vint recouvrir la bouche et le menton de Clévio, la bâillonnant tout en l'empêchant d'user de son dernier pouvoir.

Seule dans le noir, une multitude d'yeux brillant s'approchaient de l'ancienne jedi qui tentait toujours de se dégager des pièges de toile.

Elle ne voulait pas abandonner.

Elle ne voulait plus être impuissante.

Pas encore...

Kranyya Nekro
Kranyya Nekro
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L’avantage que j’ai avec mon talent de lévitation, c’est que peut m’importe l’altitude d’une descente, je pourrais toujours arriver en bas en un temps record grâce à la gravité et en parfait état ; cependant pour les montées c’est plus long et fatiguant évidemment.
Directement après que le chef Wookiee albinos m’ai ouvert l’entrée à leur fameux ascenseur ancestrale sacré, j’ai sauté dans l’encâblure sans même appeler la cabine qui se trouvait encore au fond, et entama une longue chute dans le vide obscur qui me semblait infini.

Une fois engouffrée dans les ténèbres, ma vision s’adapta et je pus profiter d’une vue… très particulière pour le commun des mortels, mais pour une Dathomirienne : d’une beauté à couper le souffle.
Les arbres Wroshyr semblaient complètement différents de ceux à la surface, comme mués dans une profonde noirceur qui les enveloppaient et les accompagnaient de plus en plus loin vers leurs cimes, et dans leurs racines.
Partout autour de moi volaient des oiseaux, et autres insectes que je n’avais jusque là jamais vus, qui, étant complètement sombres à l’apparence si mystique qu’ils paraissaient presque cauchemardesques, contrebalançait parfaitement avec l’overdose de couleur qu’était la jungle arboricole…
Cette ambiance était vraiment agréable…
Je prends du temps pour admirer chaque feuille, chaque plume, chaque éclat de lumière que je pouvais apercevoir ; je me sentais comme à la maison, dans cet univers calme si semblable à la désolation naturelle de Dathomir.
L’atmosphère était froide, mais étonnamment poisseuse, l’air se respire difficilement au début ; mais mes bronches s’adaptèrent assez vite.

« Eh bien dit donc, me dis-je à moi-même en continuant de plonger toujours plus profond dans ce qui est les Terres d’Ombre, j’en gagne du temps ! Ne serait-ce que pour attendre que l’élévateur monte au village, puis descende avec moi, j’aurais pris quoi… Deux grosses heures ? Plus peut-être ? Ce truc est tellement vieux et miteux qu’il va à deux à l’heure… »
Pensive, je continu à profiter du paysage, le vent de ma chute tirant mes cheveux et les pans de ma tunique puissamment vers le haut ; comme si j’étais prise dans une tornade.
L’afflux d’air m’assèche les yeux et les lèvres, c’est franchement désagréable, mais pour l’économie de temps ça vaut le coup…

Je vois le sol se dessiner quelques centaines de mètres sous mes pieds, j’étais donc enfin arrivée. J’avais hâte de poser mes pieds sur le doux plancher des vaches et de pouvoir enfin faire partie de cet écosystème si passionnant…
Perdue dans ma contemplation, je fus tirée de ma rêverie par des bruits atroces de lutte et de souffrance. Je grimaça, sentant une tragique variation dans la Force ; la mort de nombreux êtres vivants près de moi…
Les sons se firent plus nets, c’étaient des crissements et des hurlements de ces affreuses araignées Wyyyschokk ; Rah, je hais ces bestioles…
Moi qui suis passionnée de Xénobiologie ; je connaissais bien ces merdes là : mortelles et imprévisibles sont les maîtres mots.

Dans un énorme nuage de poussière, de terre et de tout ce qui passait par là ; j’atterris brusquement sur le sol ; me voilà donc enfin aux Terres d’Ombre…
Pas le temps de niaiser, les créatures ne sont pas mortes toute seules, je dois aller voir ce qui cause la perturbation…
Est-ce un nouveau monstre, un plus grand prédateur, un Wookiee en danger ?
Je fais quelques mètres d’un pas déterminé, puis m’arrête soudainement :
« Et si... Et si c’était elle ? »
Le temps passait étrangement ici, mais ça me semblait tout à fait plausible qu’elle puisse être arrivée ici maintenant.

Les variations dans la Force se firent plus intenses, et plus sombres également…
Je sentis dans mes entrailles des pouvoirs qui étaient bien plus puissants que ce à quoi l’Ordre Jedi se limite : ce qu’ils appellent « Le côté obscur de la Force » …
Ces énergies se mêlèrent avec les précédentes dans un torrent de puissance et d’émotion ; de rage et de souffrance, de souvenirs et d’ambitions.
Elles explosèrent en moi comme un réacteur trop énergivore puis me laissa seule, les intestins noués par les meurtres et la violence.
Je haïssais cette sensibilité si élevée à la Force et à la nature qui me faisait ressentir toute l’étendue de la cruauté de ce monde, je me sentais prise au piège comme si les cadavres des Wyyyschokk tués près d’ici étaient à mes pieds…

Soudainement, une nouvelle voix fit surface dans cette cacophonie de peur et de sang : je percevais des gémissements non loin, comme si un otage bâillonné tentait de se débattre face à l’univers qui l’assaille…
Mon cœur rata un battement et mon sang que je sentais glacé ne fît qu’un tour…
Était-elle en danger ?

Dans les ténèbres du lieu de la lutte, une lumière s’alluma distinctement : la lueur de deux yeux jaunes qui, d’une manière reptilienne, percent l’air et l’environnement.
Les arachnides qui tentaient d’étouffer une jeune humaine clouée aux parois de l’ascenseur se retournèrent pour tenter de voir ce qui entrait dans leur périmètre de vision.
A la vue de la demoiselle immobile, ma nature instinctive de Sorcière Zabrak écrasa mon attitude apprise de Jedi et avant d’utiliser ne serait-ce que mon sabre : les flammes rageuses et puissantes des tréfonds de ma magie firent face aux monstres qui se dressaient devant moi.
Le premier fût brûlé vif avant même d’avoir pu voir ce qui lui arrivait ; la chaleur du brasier qui jaillissait de mon âme et de mon être pouvait mettre à terre n’importe quelle créature faites de chair et de sang, voir désintégrer directement les autres.
Mon bras se tendit machinalement face à la suivante, en mouvant mes doigts d’une manière si désarticulée que ça paraissait mécanique, une gerbe de flammes s’échappa dans une danse macabre et se fracassa directement sur le monstre, se brisant tels les vagues de la tempête qui faisait rage en moi. On ne peut refouler sa vraie nature ; la mienne refait surface et peut enfin avoir une bouchée d’air frais lorsque ma magie s’éveille.

Ces dons élémentaires que je possédais était un miracle selon mon peuple, une bénédiction offerte par le destin.
Héréditaires selon mon père, offert par la Force selon ma mère, une hérésie selon l’Ordre Jedi qui considère la magie des Sorcières de Dathomir comme étant une création du côté obscur.
Je n’ai jamais vu cela de la sorte ; née dans une tribu ou la magie était comme une mère, je fus élevée avec cet apprentissage, l’héritage de nos ancêtres, le fleuron de notre culture.
Cette magie noire brûlait dans notre sang depuis la nuit des temps et battait dans le cœur de tout notre arbre généalogique ; c’est dans notre âme et dans notre nature ; comment pourrait-on considérer quelque chose de si beau et inné comme une abomination ?
Mon maître et les autres m’avaient toujours quémandé d’utiliser les arts Jedi en priorité pour me battre ; c’était notre fierté et notre travail, acquis après des années de dures labeurs…
Cependant rien n’était aussi bon et naturel que cette puissance d’un autre monde qui vivait en moi ; instinctivement, ces aptitudes me venaient comme une respiration ; les réfréner était douloureux.

Je cligne vivement des yeux ; ce n’était pas fini. Je respire lentement pour calmer mes flammes et apaiser le brasier qui s’était allumé automatiquement dans mon cœur.
Deux nouvelles créatures firent leur entrée, et à la vision des cadavres fumants encore brûlant de leurs camarades, se jetèrent sur moi dans un claquement atroce qui résonna dans mes tympans.
La première, velue d’une couleur verte qui me déplaisait clairement, fut plaqué au sol, puis lentement écrasée et broyée par son propre poids ajouté à l’intensité et à la pression d’une poussée de Force contre le sol froid et boueux.
Les couinements qu’elle dégageais avant de finalement dépérir témoignant de la souffrance inimaginable engendrée par une telle mort.
Ce n’était pas mon problème ; qui décide devenir mon ennemi en paira les conséquences, et ce quelles qu’elles soient.

Je me tourne vers le dernier monstre, face au carnage auquel il avait assisté il n’avait plus l’air de vouloir se battre.
La créature pourtant si primitive avait dans ses yeux une émotion familière : la peur.
La peur de mourir, la peur d’être tué, la peur d’être seul et impuissant.
La bête qui pourtant me dominait de plusieurs mètres, flancha sous la pression de la zone de combat, tant le mien que le précédent, et quitta la zone sans demander son reste.
Je la laisse prendre la fuite ; je n’ai pas besoin de prendre sa vie, elle a admis sa défaite face à un être pourtant si minuscule que moi, c’était une victoire suffisante pour pardonner ses méfaits.

Finalement, je fais quelques sauts jusqu’aux abords de la cabine du monte charges, où, attachée par de nombreuses toiles visqueuses se trouve une jeune humaine à moitié inconsciente par l’asphyxie.
Je la reconnais, c’est elle la propriétaire de « L’Imposteur » que j’ai vu dans les souvenirs de la branche, c’est elle le terrifiant intru qui m’a été conté par le peuple Wookiee ; mais par-dessus tout :
C’est elle la femme aux cheveux noirs que j’ai vu dans ma vision ; et ça, ça prenait le dessus sur tout le reste.

Je brûle les liens qui la retenait prisonnière d’un simple frôlement de main et accompagne par la lévitation la demoiselle dans sa chute jusqu’au sol un bon mètre plus bas.
J’en profite pour regarder les traits de son visage de plus près ; recouvert d’une fine pellicule de sueur par l’effort du combat, de poussière et de sang de Wyyyschokk, elle a des traits marqués par la vie, des pommettes saillantes et une fine cicatrice qui parcourt le côté droit de son front.
Mon regard est ancré sur elle, plein d’interrogations et de curiosités.
Ses yeux encore fermés, j’essaye de la réveiller sans la toucher :
« Hey, tu m’entends ? »
Clévio Ithari
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L'oxygène pénétra à nouveau dans les poumons de Clévio, la sortant doucement du seuil de l'inconscience.
Sa cage thoracique se comprimant avant de se détendre sous le mouvement brusque du diaphragme de la jeune femme qui avait de nouveau la source d'énergie nécessaire pour reprendre son rythme incessant.

Bien que sa vision était encore obscurcie, une voix féminine se fit entendre. Une voix lointaine que la jedi déchue avait déjà entendue dans ses visions.

-« Hey, tu m’entends ? »

Sur ces mots si distant, Clévio ouvrit ses yeux jaunes et se redressa brusquement. L'adrénaline qui parcourait ses veines ne s'était pas encore tarie et la demoiselle était encore prête à se battre pour survivre.
C'était la Force qui l'avait menée dans ce village Wookie, c'était elle qui lui avait fait prendre cet ascenseur de bois usé par le temps et c'était elle aussi qui l'avait jetée dans la gueule des araignées Wyyyschokk.

Alors, comment ne pas croire que cette inconnue n'était pas là pour la tuer.
Ithari fit un bond en arrière et activa de nouveau son sabre laser à lame bleue.
Le faisceau de lumière illumina les ténèbres d'une lueur bleue océan et la jedi noire pointa sa lame vers liridonienne.

En position de défensive, Clévio prit le temps de mieux percevoir son environnement et L'individu qui lui faisait face.

C'était une iridonienne à la peau très pâle tirant plus vers le gris que le blanc.
Des cornes noire de 20 centimètres étaient plantées sur tempes et ressortait de ses cheveux fins de couleur argentés comme des rocher sortant de la mer.
Sa sclérotique et ses lèvres étaient bleu-grise foncée et des tatouages symétriques traçait des lignes délicates sur le visages et le cou de la nouvelle venue.
Mais, ce qui attira Clévio étaient ses yeux.

Ses iris jaune vif, aux pupilles presque reptiliennes lui rappelait les siens. Mais là où pour la jeune femme, ceci était la marque indélébile de sa corruption par le côté obscur, chez iridonienne, cela semblait naturel.
Autour d'elle, plusieurs corps d'araignées gisaient sur le dos, recroquevillée sur elle-même. Des flammes blafardes consumaient leurs chitines verdâtres avant de disparaître dans la nuit.

Autant Clévio parvenait à reconnaître les monstres qu'elle avait pourfendu grâce à son sabre laser et ses éclairs, autant elle n'avait jamais usé des flammes de force car elle n'en n'avait pas la maîtrise.

Serait-ce une jedi ? L’idée fit frissonner Clévio. Depuis la trahison de son maître, elle était considérée par l’ordre comme une criminelle et l’avait exilée. Sa fuite n’avait pas arrangé les choses et depuis, elle se savait recherché par ses anciens frères d’armes.

D'une voix froide et menaçante dissimulant sa peur, l'exilée lança à son interlocutrice :

-« Qui êtes-vous ?! »
Kranyya Nekro
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La jeune femme que j’avais réveillé était désormais face à moi.
Elle avait bondi du sol et c’était mise en position de défense ; comme si je représentais le moindre danger.
Ses yeux auparavant fermés étaient désormais écarquillés ; l’éclat jaune aperçut dans mes visions étant désormais sous les miens.

Avant même de pouvoir réagir, elle sortit un sabre laser à la lame bleue, qui s’alluma vivement dans un bourdonnement familier ici dans la pénombre.

Je suis sous le choc, pourquoi cette humaine apparemment reliée au côté Obscur possédais un symbole de l’Ordre Jedi ? Était-ce un chevalier que je ne connaissais guère ?
Impossible ; mon entrée au temple il y a 13ans a fait énormément de bruits chez les plus négatifs qui clamaient oh combien une Sorcière Dathomirienne ne pouvait pas être Jedi.
Était-ce une Exilée ? Ou bien l’avais-elle tout simplement volé ?
Non ; tout dans sa posture de défense me montrait les bases claires d’un enseignement de l’Ordre, elle se tenait bien comme un chevalier…

Toutes ses informations se bousculèrent dans ma tête ; j’essayais de réfléchir tout en devant gérer la méfiance de celle qui est censé être une inconnue.
Cependant quand mes yeux croisent les siens, je sens un sentiment particulier ; comme si on se connaissait.
Je l’avais reconnue, mais dans son comportement et sa manière de me dévisager, il me semblait qu’elle aussi….
Serait-ce pour ça que la Force m’ai guidée jusqu’ici, pour la rencontrer… ? Très intéressant…

J’essaye d’ignorer le sentiment de confusion qui m’envahie à la vue de la lame de lumière et me concentre sur mes objectifs : la faire baisser cette arme et en apprendre plus sur elle.

Un tas de question se mélangent en moi et je ne sais quoi faire, tant cette situation déborde d’absurdité :
Je suis une sorcière Zabrak Jedi avec une gueule de Sith sous couverture pour une mission en plein territoire Républicain, et je tombe sur une humaine aux pouvoirs et à l’apparence Obscurs qui se bat à la Jedi et me brandit un sabre bien bleu de l’Ordre sous le nez ; après avoir débarqué ici sur un vaisseau volé je-ne-sais où mais probablement dans les alentours de l’Espace Hutt… Ca prête aux quiproquos et à la confusion dit donc…

Je lève les mains à hauteur de mes épaules paumes face à elle, comme pour indiquer que je n’étais pas une menace… (sentiment bien familier vu mon aventure de tout à l’heure chez les Wookiees…)
Je garde le contact visuel maintenue ; dans ses yeux se dessinent toutes sortes d’émotions : la peur, le doute, la méfiance…
Je comprends qu’elle essaye de savoir qui je suis, je dois clarifier la situation sans me découvrir et l’effrayer…
Je respire lentement et entame la discussion calmement et maladroitement, avec un ton amical pour essayer de me rassurer moi-même :

« Okok, du calme… Alors… euh moi c’est Kran, Kran pour euh- Kranyya, de- de Dathomir pas d’Iridonia. Sorcière, Xénobiologiste, Aventurière et tout et tout… »

Je relève un peu mes mains en haussant les sourcils, pour insister sur mon pacifisme :

« Et toi ? Dis-je en pointant du doigt l’arme lumineuse qu’elle tient fermement. Tu es une Jedi ?
Tu devrais pas sortir ton sabre ici comme ça c’est pas très- hum, prudent ?
Fin oui là on est dans un territoire bien paumé donc ça passe mais heuu-…
Bah tu sais la République les Siths et tout le- euh le- le bordel qui va avec…
Je viens du village Wookiee au-dessus où tu as laissé une sacrée pagaille ahhah…
J’y ai pas été bien accueillie… »


Ok, je suis nerveuse et là je commence clairement à dire n’importe quoi ; mon humour n’est vraiment pas adapté à la situation et je suis franchement mal à l’aise et ça se voit :

« Bon allez, juste baisse ton arme s’il te plaît. On peut discuter tu ne risques rien promis. »
Clévio Ithari
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]i]-« Okok, du calme… Alors… euh moi c’est Kran, Kran pour euh- Kranyya, de- de Dathomir pas d’Iridonia. Sorcière, Xénobiologiste, Aventurière et tout et tout… »[/i]

Elle lève ses mains comme pour montrer son pacifisme mais sa façon de parler énervé Clévio. L'iridonienne lui parlait comme si elle n'avait que 10 ans ou qu'elle était totalement stupide. La jeune femme gardait alors son sabre laser pointait vers elle et fronça les sourcils.
La jeune Ithari connaissait quelque peu Dathomir grâce aux rares rapports du corps d'exploration qu'elle avait lu aux archives de Coruscant. C'est un monde aride et hostile où le côté obscur était ascendant, les populations Zabraak ou humaine vivaient en tribus et certains usaient de pouvoir du côté obscur qu'ils nommaient "magie".

Kranyya dut voir l'expression agacée de la jeune femme car elle reprit aussitôt d'un ton maladroit :

-« Et toi ? Tu es une Jedi ?»

Elle pointait du doigt la lame de couleur océan que Clévio maintenait devant elle, menaçant toujours son interlocutrice.
Être prise à nouveau pour une jedi lui fit sentir une vague de nostalgie. Les souvenirs d'un rêves passés brisés à jamais refaisaient surface. Heureusement pour elle, la voix maladroite de Kran résonna à nouvea dans ses oreilles.

-«Tu devrais pas sortir ton sabre ici comme ça c’est pas très- hum, prudent ?
Fin oui là on est dans un territoire bien paumé donc ça passe mais heuu-…
Bah tu sais la République les Siths et tout le- euh le- le bordel qui va avec…
Je viens du village Wookiee au-dessus où tu as laissé une sacrée pagaille ahhah…
J’y ai pas été bien accueillie… »


L'exilée resta muette. Elle sentait la nervosité engourdir la gorge Kranyya qui avait de grandes difficultés à articuler ses mots. L'agacement qui frappait ses tempes commençait à disparaître et une certaine empathie envers la jeune femme timorée prit sa place.

-« Bon allez, juste baisse ton arme s’il te plaît. On peut discuter tu ne risques rien, promis. »

Clévio hésita un instant. Bien qu'elle se méfiait toujours de la jeune femme et qu'elle la soupçonnait d'être un agent de la République... Voir pire, de l'ordre jedi, elle lui avait tout de même sauvé la vie.

La jedi noire pesa le pour et le contre. Une partie d'elle voulait discuter avec la Zabraak et tenter de mieux la connaître tandis qu'une voix plus sombre, enfouie dans son cœur lui ordonnait d'éliminer cette femme sur le champ. Luter contre le côté obscur qui avait germé dans son coeur au point d'en altérer son apparence physique était toujours difficile mais chaque petite victoire étaitun pas de plus vers l'ancienne Clévio... Celle qui était morte sur Léhon.

Après quelques instants de réflexion, Clévio désactiva sa lame incandescente.

-« Je me nomme Clévio Ithari. Je ne suis plus une jedi, on m'a exilée il y'a 5 ans.»

La demoiselle croisa les bras et toisa de son regard jaune orangé Kranyya en essayant de déchiffrer les intentions... Pour le moment, elle ne lisait qu'une certaine gêne.
Elle avait été honnête sur son identité. Elles étaient perdue dans les terres d'ombres de Kashyyyk et la jeune femme ne semblait pas hostile envers elle.

-« Je suis navrée pour les Wookies mais c'était la seule solution pour qu'ils laissent une étrangère comme moi user de leur ascenseur sans faire couler le sang... Que me voulez-vous, Kranyya ?... Et merci pour votre aide... »
Kranyya Nekro
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« Pfiouu, tu me rassures… »

Je soupire vivement en me jetant sur le sol pour pouvoir finalement m’asseoir ; les membres engourdis et ankylosés par un bon combat qui fût plutôt plaisant : l’isolement de cet endroit me permet d’utiliser librement ma magie, un vrai bonheur…

« De rien c’est normal, je n’allais pas te laisser mourir comme ça c’est nul…
Je ne te veux rien de spécial tu n’inquiètes pas, je passais juste par là et toi aussi apparemment...
Tu me sembles… familière voilà tout…
Est-ce indiscret si je te demande les raisons de ta présence dans ce coin si lointain de toutes civilisations ?»


Je marque une courte pause, les yeux rivés sur elle, toujours debout face à moi les bras croisés.
L’éclat dans ses yeux jaunes me montrant l’état actuel de son esprit ; toujours en pleine réflexion.

Clévio Ithari… Jedi exilée il y a cinq ans elle dit ?
Je ne suis pas assez renseigné pour la connaître, mais je sens la Force en elle, une profonde Obscurité ancrée par des évènements forts qui lutte toujours malgré elle contre des restes tenaces de Lumière.
C’est sûrement une mauvaise chose mais mon instinct me dit que je suis en sécurité avec elle, ce avec quoi ma raison fondamentalement paranoïaque n’est clairement pas d’accord.
Mais la Force s’était placé du côté de mon instinct, le visage de cette femme ne m’est pas inconnue, j’ai été menée à elle.

Je ne connais pas les raisons de sa présence, mais je sens qu’elles sont similaires aux miennes

Je m’essuie le visage d’un large mouvement de poignet, pour enlever la sueur et la poussière qui commençait à couler vers mes yeux.
Il faisait définitivement plus frais ici, à mon plus grand bonheur.

Les alentours étaient sûrs, je ne sentais plus la présence des monstres, qui avaient apparemment quittés la zone.
L’endroit dégageais une atmosphère très particulière, non faute à l’environnement, mais à cause du mélange d’énergie intense causé par la rencontre de deux êtres si différents mais si… connectés.
Je reprends finalement, en maintenant le contact visuel :

« Ça faisait si longtemps que je n’avais pas vu quelqu’un sortir son sabre aussi aisément en public…
Je n’ai pas vraiment bien connu l’époque de paix mais elle me manque tout de même. »


Mes yeux ancrés dans les siens, je sors le manche de métal froid attaché à ma ceinture dans mon dos.
Je sens le poids rassurant de cette belle arme que j’aime tant, véritable témoignage de l’histoire de ma famille.
Héritage d’un grand Chevalier Jedi de Dathomir, mort il y a bien longtemps, que je ne connaissais guère ; offert à ma mère pour moi.
Et le poing fermé, le regard plein de confiance et de sous-entendu profond ; le tend face à elle en lui disant :

« On se comprend ? »
Clévio Ithari
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Les flammes vertes s'étaient enfin éteintes, ne laissant derrière elle que les corps recroquevillés et carbonisés des araignées géantes. Des insectes et autres oiseaux charognard s’étaient déjà attaqués aux carcasses, ignorant les deux humanoïdes.

L'orchestre de la jungle pu reprendre sa mélodie. Au-dessus de la tête des deux jeunes femmes, des singes tach hurlaient en se balançant de liane en liane tandis qu'un serpent sifflaient en traquant un rongeur quelconque en rampant entre les jambes de Clévio avant de disparaître dans la jungle infinie qui s'étendaient à perte de vue.

La jeune femme dénommée Kranyya continuait de dévisager son interlocutrice, bien qu'une vague de soulagement avait adouci ses traits.

Elle s'était assise au sol après avoir épongé son front humide en soupirant.
Clévio rangea son sabre-laser à sa ceinture et se rapproche de la Zabraak en maintenant le contact visuel avec elle.

Bien qu'elle ne sentait aucune intention malveillante, Ithari préférait rester prudente. Elle n'avait pas fui la République et les jedi aussi longtemps en faisant confiance au premier joli minois sympathique venue... Au contraire.

-« Est-ce indiscret si je te demande les raisons de ta présence dans ce coin si lointain de toutes civilisations ?»

L'exilée toucha son bras gauche, signe d'une certaine gêne chez la demoiselle, et réfléchi un instant avant de répondre :

-« Je cherche un vestige... Et je ne crois pas que vous soyez là par hasard. »

Kran semblait être ailleurs. Ses sens semblait voyager sur les alentours, tourbillonnant au grès du vent afin de percevoir quelconque danger tapis dans la végétation luxuriante.

-« Ça faisait si longtemps que je n’avais pas vu quelqu’un sortir son sabre aussi aisément en public… »

Je n’ai pas vraiment bien connu l’époque de paix mais elle me manque tout de même. »
Sa remarque fit sourire Clévio qui eut un rire ironique bref. Cette période lui manquait aussi. Cette époque où elle était jedi et réalisait son rêves de protéger les personnes de la Galaxie face aux forces du côté obscur... Aujourd'hui, elle était empoisonnée par l'obscurité. Celle-ci écrasait la dernière braise de lumière qui éclairait encore un peu le cœur de la jeune Ithari.

Les yeux de Krannya n'avait jamais quitté les iris jaune de Clévio. Bien que la jedi déchue avait fermé son esprit à la jeune femme, elle se sentait un peu à l'aise avec elle et se étendit quelque peu.

Après quelques instants à se regarder en silence, Kran y'a porta doucement sa main dans son dos et décrocha une poignée métallique qu'elle ramena doucement vers l'avant.
Les sens d'Ithari se mirent en alerte. L' adrénaline qui s'était diluée dans son sang réapparu au rythme de son rythme cardiaque s'accélérant brutalement.
Le poing fermé, le regard plein de confiance et de sous-entendu profond ; elle tendit son arme face à Clévio en lui disant :

-« On se comprend ? »

L'éxilée ne put cacher sa surprise. Ses yeux s'étaient agrandit et sa bouche entrouverte sous l'effet de l'étonnement.
Lui faisait-elle vraiment confiance au point de lui tendre son sabre laser ?

La demoiselle regarda un instant l'arme qui semblait être bien plus âgé qu'elle même, les marques du temps ayant fait leur trace indélébiles sur le métal froid.

Clévio considéra la main tendue et décrocha son sabre laser de sa ceinture. Elle imita Kranyya et tendit le manche argenté enroulé de bande de cuir noire où seule le bouton d'activation bleu ressortait du bandage.

-« Kranyya... J'ai des visions de vous depuis quelques jours... La force semble nous avoir réunie. »

Pour une fois, ce n'était pas la Clévio obscure qui parlait mais sa part de lumière. Cette franchise à toute épreuve était autrefois sa marque de fabrique quand elle servait les jedi... Cet échange rassurait la jeune femme car, pour la première fois depuis des années, elle sentait sa part jedi.

Kranyya Nekro
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Le poing serré, le regard plein de confiance et de sous-entendu profond ; je tends ma main tenant fermement mon sabre face à la demoiselle que je peux dorénavant appeller Clévio en lui disant :

« On se comprend ? »

Mon cœur bat la chamade, tant de stress que de par la particularité de la situation…
Je sens mon pouls battre bruyamment dans mes tempes, sentiment habituellement si désagréable.
Créant une certaine confusion dans mon esprit, brouillant tous les sens qui ne me servent pas à regarder intensément cette femme qui me captivait.

J’ai donné tout ce que j’avais ; la plus grande preuve de confiance possible dans ces temps si troubles pour les membres de l’Ordre Jedi.
Je lui ai dévoilé non seulement qui j’étais ; ce qui techniquement pouvait mettre ma vie en danger, mais selon mes intentions ; offert une part entière de moi-même, guidée sur un simple ressenti.

Simple ressenti, pourtant si puissant…
Ce visage m’est si familier…
Tous les détails, les traits anguleux, les marques de la vie qui se dessinaient harmonieusement sur son visage…
Désormais face à moi dans ce lieu si unique lui aussi…
Tout était mystique, tant le magnifique environnement de jungle infini si sombre, que l’énergie engendré par la rencontre de nos deux âmes.

Mes yeux toujours plongé dans les siens en attendant sa réponse, je ressens encore plus fort la connexion.
Toute la profondeur de mon geste et les sous-entendus montrés tant par mes paroles que par mon regard ont été comprises.

L’atmosphère singulière semble nous envelopper encore plus, nous isolant du reste du monde ; je sens mes pensées se mêler aux siennes et des tas de souvenirs s’échanger dans nos regards.

J’avais confiance en la Force, une confiance pure et aveugle presque enfantine.
Elle qui as sauvé ma vie avant même que je vienne au monde, qui m’a mise sur la voie du Chevalier Jedi, moi pourtant produit d’un monde de magie Obscure, Sorcière de naissance…
Elle m’avait accueilli avec toute la bienveillance possible et avait mis sur mon chemin tout ce qui me permettait de devenir une meilleure personne.
Mes pas m’avaient mené jusqu’ici, guidé par la puissance de cet instinct ; ce que j’appelle un sixième sens…

Flottant toujours dans la peur d’être rejetée par celle qui était pourtant sensé être une parfaite inconnue, voir même ennemi de ma faction ; je peux lire la surprise se dessiner sur ses traits, adoucissant son expression auparavant rigide.

Avant même d’avoir le temps de réfléchir plus, je la vois décrocher son sabre et imiter mon geste, le tendant vers moi dans un mouvement sincère.

Je sens mon cœur imploser, sans pouvoir prendre le temps de penser à quoi faire, mon corps réagi sans me consulter : je me lève dans un seul mouvement du sol frais et poussiéreux sur lequel j’étais posé pourtant depuis peu, coincée dans un moment de flottement si paisible qui m’avais paru si long.

Dorénavant debout devant elle sans avoir jamais détourné le regard, je sens la connexion s’intensifier, les deux armes d’une époque civilisée malheureusement révolue se font désormais faces, geste qui n’est pas arrivé depuis bien longtemps, leurs énergies se mêlant dans un doux sentiment de quiétude crée par le climat particulier de cette confiance si singulière.

« Kranyya... J'ai des visions de vous depuis quelques jours... La force semble nous avoir réunie. »

Je sens mon visage rougir, moi et ma maudite sensibilité…
Je ressens l’émotion du moment faire battre mon cœur encore plus fort qu’auparavant, créant une quantité énorme d’endorphine qui se répand à travers toutes les parcelles de mon être.

Sans bouger, pas même un mouvement de cils, je réponds dans un ton reflétant le mieux possible le capharnaüm émotionnel dans lequel je baigne :

« Moi aussi… Sans même m’en rendre compte j’ai parcouru ces Terres à ta recherche.
Je ne sais pas ce que la Force veut nous dire mais je sens mon cœur brûler d'envie de le savoir… »
Clévio Ithari
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-« Moi aussi… Sans même m’en rendre compte j’ai parcouru ces Terres à ta recherche.
Je ne sais pas ce que la Force veut nous dire mais je sens mon cœur brûler d'envie de le savoir… »


Ces mots résonnaient dans le crâne de Clévio tandis que sa poitrine se soulevait rapidement sous les battements de cœur détraqué qui lui donnait le souffle court.
La jeune femme était persuadée depuis longtemps que la Force l'avait abandonnée il y'a cinq ans... Les jedi l'avaient abandonnée.
Elle n'avait pu compter que sur elle même et sa formation de jedi... Ainsi que sur les ténèbres qui l'habitaient... Maintenant, quelqu'un lui tendait la main.
Pourquoi la Force avait amené Clévio et Kranyya à se rencontrer ?
Pourquoi les avaient-elles réunies au sein des Terres d'ombre de Kashyyyk où le côté obscur dominait et attisait la noirceur qui rongeait le cœur de Clévio ?

Serait-ce un piège ?

Un grondement faisant trembler le sol suivi d'un lourd mouvement qui fit bouger les branches de plusieurs arbres centenaire au loin sorti Clévio du labyrinthe de réflexions où son esprit s'était encore égaré.
L'exilée secoua la tête et son visage adoucit repris son masque froid et imperceptible. Ce n'était pas contre la jeune jedi, mais le naturel de Clévio qui revenait... Une femme froide et pragmatique.

Le danger se tapissait partout autour d'elles et la perspective de se faire dévorer par la créature de ses cauchemars ne l'enchantait guère.
Elle fit quelque pas devant Kranyya et tourna la tête sur le côté pour la regarder de ses yeux jaune orange.

-« Je cherche une antique carte stellaires Rakata. Si tu souhaite m'accompagner, je n'y vois aucune objection Kranyya et je partagerais volontiers ma découverte avec toi... Je ne sais ce que la Force nous veux, mais je suis prête à le découvrir... avec toi.»

C'est sur ces mots que la jedi déchue ouvrit la voie et pénétra dans la jungle noire de Kashyyyk.
Kranyya Nekro
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« Moi aussi… Sans même m’en rendre compte j’ai parcouru ces Terres à ta recherche.
Je ne sais pas ce que la Force veut nous dire mais je sens mon cœur brûler d'envie de le savoir… »


Une fois ces paroles sorties de ma bouche, je sentis un nouveau tournant dans l’atmosphère, je pensais chacun de ces mots ; du plus profond de mon être.
Et je sens que ma sincérité a été reçue.

Ces derniers jours s’étaient rythmés par une quête : celle confiée par l’Ordre, belle preuve de confiance en mon égard, qui m’avait énormément motivée ; de par l’envie de connaître le contenu de cet artéfact antique, héritage d’une civilisation passionnante, et par la suite de pouvoir le ramener à mes commanditaires.

Tel était mon but.

Mais depuis mon arrivée sur la belle planète recouverte d’épaisses jungles mystérieuses, mes pas étaient guidés non plus par cette mission pourtant si importante et motivante, mais une nouvelle motivation, plus intérieure, plus personnelle ; que je ne savais comprendre au premier abord.

Désormais, ces intentions étaient enfin devenues claires ; c’était cette femme que la Force voulait que je trouve, elle n’avait pas été mise sur ma route par le destin ; elle était la finalité de celle-ci.

Je ressentais une présence…
Dans ce lieu si Obscur, dont la noirceur est même éponyme ; j’avais trouvé une Lumière.
Non celle que je recherchais, mais celle j’ai trouvé.

Perdue dans l’éclat infini de son regard, je remarque un changement soudain de son expression faciale ; elle avait repris son air impassible et concentré.

Malgré moi, je fus en quelque sorte… blessée ? peinée ? par ce revirement si brusque entre la douceur du moment passé et cette dureté si tranchante.

Ce n’était sûrement pas volontaire mais, je sentis mon cœur se resserrer…

Je me reconcentre, passe un baume mental sur cette fraîche plaie du cœur ; et me focus sur l’état actuel de la zone.
Comme la jeune humaine apparemment, j’ai ressenti un tremblement de terre intense ; non pas signe précurseur d’un danger imminent mais rappel funeste de l’insécurité dans laquelle nous étions plongée ici sur ces Terres.

Je ferme mes yeux et élargit mes sens, mon aura s’étendant sur la zone recouvrant tout dans un périmètre indéfini.
Je ressens la vie, la mort, l’ombre et la lumière ; tout ce qui compose ce lieu si beau se fond dans mon esprit, le cœur de la nature fusionnant avec le mien, les battement du pouls de la vie résonnant dans mes tempes.

Je vois et entend chaque bruissement ; d’origine animale, végétale et environnementale, chaque pas ; tant léger que puissant, tous les sons et les mouvements se dessinent dans mon l’obscurité qui est mon actuel champ de vision et tous les détails de cet espace me sont clairs comme de l’eau de roche.

Je reviens à moi ; nous ne risquons rien pour l’instant : la petite zone où nous nous situons était sûr depuis la fuite de tous les prédateurs que nous avions effrayés en massacrant les araignées Wyyyschokk.

Je me retourne vers Clévio, qui avait avancé de quelques mètres ; son regard pensif figé vers l’horizon, essayant de percer les mystères de cette jungle Obscure.
Elle se retourne finalement vers moi, bougeant uniquement sa tête, reposant son regard jaune orangé sur moi :

« Je cherche une antique carte stellaire Rakata. Si tu souhaites m'accompagner, je n'y vois aucune objection Kranyya et je partagerais volontiers ma découverte avec toi... Je ne sais ce que la Force nous veux, mais je suis prête à le découvrir... avec toi. »

Rassurée par le tutoiement et par les doux mots qui terminaient ses paroles, je sentis les abords de mon visage recommencer à rougir ; de mes pommettes à la base de mes cornes.
Pour contrer ça, je me remet dans ma peau d’aventurière amicale et surenthousiaste.
Je fais quelques pas, pour me remettre à son niveau ; et lui fait une proposition :

« Eh bien crois le ou non, je laisse échapper un léger éclat de rire, reposant mes yeux adoucis par l’émotion sur ses traits ; c’est exactement l’artéfact que je suis venue récupérer !
J’ai une carte qui indique la dernière position connue du Temple Rakata ; on ne se sera jamais assez de deux pur résoudre les énigmes qui s’offriront à nous, et pour tout ce qui est baston : plus on est de fous plus on rit n’est-ce pas ? »


Un large sourire naît au coin de mes lèvres, mes paupières se fermant légèrement de par la nature du mouvement.
Je reprends finalement :

« Une fois qu’on l’aura trouvé, on pourra lire ensemble toute l’étendue de son contenu !
Ahhhh j’ai trop hâte ! Les Rakatas avaient beau être cruels, leur vision et leur maîtrise de la Force était passionnante !
Oula, ne dis pas aux vieux du Conseil que j’ai dit ça ils vont me taper sur les doigts ahah, on sait tous bien ce qu’ils pensent de ce qu’ils appellent « le côté obscur » même quand ça n’en fait même pas parti…
Bref, j’espère que tu te débrouilles bien pour cracker ce genre d’antiquités ; je veux pas en rater une miette !
Comme ça une fois tous les secrets de ce truc révélés à nous je pourrais le ramener pour le mettre en sécurité dans nos archives.
Si ce truc-là tombe entre les mains d’un petit sbire Sith ambitieux ou d’une fripouille random de chez les Républicains frapadingues ou bien d’un crasseux de l’Espace Hutt ; ça pourrait créer un sacré bordel que je n’ai pas envie d’avoir à gérer…

Pfiouu,
je repousse un long soupir, fouillant dans ma sacoche pour récupérer la large carte tactique qui fonctionnait encore très bien malgré mes péripéties ; ça va être vraiment fun !
On se met en route ? »
Clévio Ithari
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Les Terres d'Ombre de Kashyyyk s'étendaient à perte de vue, un royaume végétal dense et angoissant qui s'élevait, masquant le ciel.

Les arbres géants, dont les troncs puissants semblaient toucher les cieux, formaient une canopée épaisse qui filtrait la lumière du soleil et créait un étrange ballet de rayons lumineux qui se faufilaient entre les feuilles.

Les Terres d'Ombre étaient un labyrinthe de verdure, un dédale de lianes et de branches entrelacées qui s'élevaient et s'étendaient dans toutes les directions. Le sol était jonché de racines enchevêtrées, créant un réseau complexe qui semblait vivant, palpitant sous les pas de Clévio et de Kranyya.

L'atmosphère était à la fois humide et empreinte d'une tension palpable.
Des brumes légères se formaient entre les troncs des arbres, les chants des oiseaux exotiques résonnaient doucement, se mêlant aux murmures du vent entre les feuilles, créant une symphonie naturelle.

À mesure que les deux jeunes femmes s'enfonçaient plus profondément dans les Terres d'Ombre, les sens de Clévio s'aiguisaient. Les parfums enivrants des fleurs tropicales flottaient dans l'air, mêlés à l'odeur boisée de la sève et de la terre. Des cascades cristallines jaillissaient ici et là, leurs eaux claires se frayant un chemin à travers la végétation luxuriante, créant des échos apaisants.

Mais les Terres d'Ombre ne se contentaient pas d'abriter la vie des Wookiees. Elles regorgeaient également d'une faune fascinante redoutable. Les Kinrarth, arachnides géants aux pattes effilées et possèdent une trompe venimeuse , tissaient leurs toiles complexes entre les branches, attendant patiemment leur proie. Les katarns, prédateurs féroces aux écailles sombres et aux crocs acérés, se déplaçaient avec agilité dans les sous-bois, à la recherche de leur prochain repas.

La jedi déchue dût en abattre quelques uns avec son alliée pour pouvoir progresser en un seul morceau.

Durant leur expédition, l'exilée avait lancé de discrets coups d'œil par dessus son épaule pour regarder la jedi qui la suivait.

Celle-ci avait semblé déçue que leur conversation complice se soit si brutalement interrompue mais sa bonne humeur naturelle était assez vite revenue.

Clévio comprenait son sentiment et le partageait même, mais faire connaissance dans l'estomac d'un Terrentatek n'était pas une perspective d'avenir viable pour la jeune femme.

Soudainement, la jedi noire s'arrêta net et regarda à ses pieds. Un cadavre de wookie à poil brun maculé de sang était allongé sur le ventre. Plusieurs parties de son corps avaient été mutilées, des pans de fourrure entier lui ont été arraché.

L'exilée retourna le corps et vit que la poitrine et le visage de l'individu était constellé de blessures par balles.

Clévio savait qu'une seule espèce usait d'arme à projectile archaïque et convoitait la fourrure Wookie.

Des esclavagistes Trandoshans.

La jedi noire se retourna vers Kranyya et lui révéla ses conclusions. Malgré son ton froid et désintéressé, Clévio était attristée.
Kranyya Nekro
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Notre longue marche dans les belles et mystérieuses Terres d’Ombres fut interrompue par une découverte macabre…

Clévio se tourna vers moi pour m’expliquer d’une voix calme et glaciale les détails de la présence du cadavre de ce Wookiee ici ; apparemment tué par des esclavagistes Trandoshans :

« Oh purée, ne me parle pas de ces lézards…
Tout à l’heure au village un Wookiee armé m’a pris pour une sorte d’hybride de là-bas, je ne te raconte pas la galère pour leur expliquer que j’étais juste une Dathomirienne un peu bizarre…
Ah…. D’ailleurs en parlant du Vornskr… »


Je m’arrête, voulant appuyer un point plutôt crucial :

« Tu dois savoir que les Trandoshans sont des combattants à courte distance hors pairs… et que les Zabraks sont réputés pour leur force physique hors-norme ?
Hum… Eh bien… comment dire…
Bah-- euh clairement ; si on tombe sur des vilains Trandoshans dangereux je peux les brûler, les noyer, les maudire, les découper et tout le tintouin Jedi et Magique que tu veux ; mais hum-- en face à face en termes de puissance brute je suis ahh-…. Un peu nulle ? »


Comme pour étayer mes propos, d’un geste répété je désigne ma carrure ; très fine et chétive ; étonnant pour une Zabrak.
Nerveusement, je reprends finalement sans vraiment réussir à trouver les bons mots :

« Fin… Hum- je vais pas m’étaler ; c’est euh- ni le moment ni l’endroit ; mais mes conditions de naissances ont étés… particulières je dirais ?
Je t’épargne les histoires flippantes et très longues de rivalités entre clans de Sorcières et euh-- de terribles malédictions mortelles qui font peur ; mais en bref, techniquement je n’aurai pas dû, hum dû naître.
J’ai été- euh… sauvée par la Force ; d’où certaines caractéristiques un peu hum- décalées…
Donc je suis désolé mais en pur 1v1 physique tu n’auras pas de Super Zabrak de la mort en guise de garde du corps. »


J’arrête ma tirade bizarroïde et maladroite en regardant la Jedi noir droit dans les yeux ; comme pour lui dire « je suis désolée d’être aussi naze ».

Finalement, je me redresse et jette un coup d’œil plus en détail à l’amas inerte de fourrure qui git devant nous.
En effet criblé de balles Trandoshans, il manquait de larges pans de fourrures au pauvre type mutilé à mort :

« Eh bah…
Fis-je avec une moue un peu dégoutée ; la légère indifférence que je ressentais contrastant avec l’horreur Psychométrique que je pouvais percevoir.
Il y en a qui n’ont pas eu de chances… En même temps quelle idée de se balader seul et sans défense dans le coin… »

Je me retourne vers ma nouvelle compère ; reprenant un air sérieux pour lui dire :

« Protège-moi et attends-moi une minute ; je vais voir ce qu’il s’est réellement passé en détail.»

Sur ces mots, je m’avance de quelques pas en m’accroupi au niveau du corps.
Je tends lentement ma main vers lui, et la pose finalement délicatement sur son torse en évitant de me mettre de l’hémoglobine pleins les ongles ; je ferme les yeux et me concentre sur ma méditation, soudainement assailli par une vision :

Celle d’un Wookiee, à peine adulte au pelage brun.
Seulement armé d’une pauvre lance, originaire d’un village plutôt éloigné de l’entrée ; il s’était aventuré au cœur des Terres d’Ombres apparement à la recherche de quelqu’un...
Le dénommé Wosshu avançait à pas feutrés ; conscient des dangers qui l’entourait ; mais pas de tous malheureusement.
Tous les trente pas, il hurlait un prénom, « Suhly », celui de sa jeune sœur.
Je parviens à lire les intentions encore marqués dans la Terre et par son corps ; la demoiselle était partie accomplir un rituel initiatique à la signification importante pour leur petite tribu ; cependant, n’ayant plus eu de nouvelles d’elle depuis deux semaines ; il était parti seul, reniant donc les traditions ancestrales au gré des liens du sang, à sa recherche.
Ayant prévu les Katarns, Gorryls, Araignées Wyyyschokk et autres horreurs, le jeune homme n’avait jamais imaginé qu’une escouade de trafiquants Trandoshans seraient présents aussi profondément dans leurs Terres sacrées…
Rencontre malheureuse, pur fruit du hasard ; le pauvre Wookiee n’avait aucune chance face aux cinq assaillants armés jusqu’aux dents.
Ils ont visé la tête, réflexe qu’ils ont gardé, même lors de cette attaque complètement imprévue ; pour l’achever sans abîmer sa fourrure ; précieuse marchandise qu’ils n’avaient pas prévus de trouver ici-bas.
Après avoir récupéré tout ce qu’ils pouvaient emporter, le groupe à quitté la zone, continuant sa route toujours plus loin vers le nord.


J’émerge du souvenir de la Force, la vision encore brouillée par les évènements…
Clévio Ithari
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-« Protège-moi et attends-moi une minute ; je vais voir ce qu’il s’est réellement passé en détail.»

Clévio inclina sa tête sur le côté, un air interrogatif sur le visage.
Mais la jeune jedi lui avait déjà tourné le dos et s'était avancée jusqu'au cadavre du jeune Wookie.
Kranyya posa genoux au sol et posa  délicatement sa main sur le torse sanguinolent du cadavre avant de fermer les yeux.

L'exilée soupira et scruta les alentours afin d'assurer une protection optimale pour son acolyte de mauvaise fortune.
Pendant sa patrouille, son pied frappa un petit objet métallique dont le tintement résonna dans l'orchestre animalier de la jungle.
Clévio se pencha et éclaira l'objet grâce à une lampe torche. C'était une douille.

La jeune femme leva son faisceau de lumière et une multitude de cycindre à poudre usé brillèrent dans les herbes hautes.
Poursuivant son investigation, la jedi déchue vit quelque traces de pas et un léger filet de sangs encore frais s'enfonçant entre les racines obscures des gigantesques arbres noueux des terres ombres.
L'ancienne jedi revint calmement sur ses pas afin de retourner voir Kranyya mais ce qu'elle vit lui fit battre le cœur à tout rompre et lui fit presser le pas.

Au départ, la demoiselle pensait que ses yeux lui jouaient des tours mais en maintenant son attention sur un léger trouble semblable à la vision déformée de l'air sous l'effet du soleil implacable d'été, la jeune femme compris.
Trois droïdes et un être humanoïde, usant d'une technologie de camouflage optique se dirigaient à pas de loup vers la jedi en pleine méditation.
Poussée par la peur et son instinct, Clévio activa son sabre laser, illuminant d'une lueur bleue l'obscurité et les brumes de ces terres de ténébreuses.

Elle bondit sur le premier droïde et d'un geste latéral net, elle lui trancha la tête qui vola dans une masse de branche garnie de lianes pendantes garnie d'étrange cocon ambrés.
Déjà attirés par le son particulier de l'arme des jedi, les trois autres ennemis ouvrirent le feu sur la jedi déchue.
Leurs tirs étaient précis et Clévio ne dût sa survie qu'à son entraînement jedi pour renvoyer les tirs grâce à son arme et à un tronc où elle put se réfugier.

Ne pouvant les vaincre de front, la jeune femme laissa son esprit fonctionner et sa ruse trouva le chemin vers une solution.
Elle désactiva son sabre laser et bondit sur les lianes suspendue au dessus d'elle pour atteindre les branches hautes.
La brume ayant dissimulé son bond, la jeune femme avançait en équilibre avec une grande vitesse.
Manquant plusieurs fois de chuter, Clévio réactiva son arme et trancha chaque liane accrochée au tronc, faisant choir les tiges végétales et leurs bubons ambrés.

Ceux-ci éclatèrent, aspergeant les alentours d'un liquide orange poisseux à l'odeur nauséabonde.
Ithari sourit en voyant les trois chasseurs recouvert de cette huile ignoble, rendant caduc leur camouflage. Ils étaient désormais vulnérable.
La jedi noire se laissa tomber et sabre laser brandit bien haut au dessus de sa tête, elle coupa en deux un droïde dont les parties de son corps s'écoulèrent à la verticale.

D'un geste rapide de la main, Clévio propulsa une des parties de sa victime vers le chasseur organique qui tomba au sol sous le choc.
Le second droïde parvint à tirer. Son laser rouge frôla Clévio de peu et la jeune femme jeta un éclair sur la machine qui explosa.
L'adversaire organique s'était remit sur pieds et, au lieu de viser son ennemie actuel, il mit en joue Kranyya.

La jedi était toujours occupée avec le cadavre du Wookie et n'avait conscience de ce qu'il s'était passé... Elle était vulnérable.
Il n'eut pas le temps de presser la queue de détente. La jedi noire, les yeux jaune orangé vif, jeta un éclair qui s'abattit sur l'homme qui hurla de douleur.
Ensuite, elle usa de étranglement de force pour le saisir à la gorge et le souleva à un mètre du sol.

Son générateur de camouflage étant désormais hors-service, Clévio put voir ses traits.
Ce n'était pas un humain mais un Mirialan à la peau verte et aux cheveux rasés de près.
Il portait une combinaison noire sans aucun symbole visible et un sac à dos militaire.

-« QUI ES TU ? POURQUOI TU NOUS TRAQUES ? »

La voix de Clévio était presque un rugissement, dénuée de la moindre empathie, seule la colère se faisait sentir.
L'homme, ses deux main tentant de saisir la main invisible qui provoquait sa suffocation, ouvrit la bouche et d'une voix inégale dit :

-« C... C'est toi qu'on traque... Jedi noire... Sait pas qui... Prime depuis Naar-Shadda... Mais grosse somme... Mon contact se somme Macsané...»

Le nom de Macsané fit écarquillé les yeux de Clévio. Cette femme avait aidé Clévio à survivre sur Naar-Shaaddaa et l'avait même intégrée à son gang d'assassin... La jedi exilée lui avait révélé ses secrets, Macsané l'écoutant et lui offrant le réconfort dont elle avait besoin... Un embryon de romance avait même faillit naître entre elle.

Lorsque Clévio s'était rendu compte qu'elle l'avait manipulée, elle avait quitté le gang et volé le vaisseau de Macsané pour errer dans la galaxie... Cette histoire date de quatre ans maintenant mais les cicatrices semblaient plus vive que ce que la jeune femme avait estimée.
Clévio fût tiré de ses réflexions par un mot de Kranyya qui secoua la tête. Elle sortait de sa méditation.
Soucieuse que sa nouvelle acolyte ne connaisse pas son passé le plus inavouable et envahit par la haine, Clévio brisa la nuque du chasseur, le laissant retomber raid mort sur le sol.
Kranyya Nekro
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« Eh bien, je te laisse seule deux minutes et y a déjà un bordel pareil ? »

Je me lève en me frottant les mains pour enlever les restes de poussières et de sang qui s’y étaient logés ; dans ma remontée, je sens que mes rotules me font encore mal.
Rester assise sur ce sol était franchement désagréable.

La zone était devenue un véritable terrain de guerre en un rien de temps ; le cadavre d’un… un type vert… ah un Mirialan ; gisait au sol, son cou tordu anormalement, apparemment brisé dans un coup sec, la cruauté de cette attaque était sublime.

Trois droïdes l’entourait, enfin… ce qui reste d’eux plutôt…
Coupé en deux verticalement pour le premier, littéralement explosé pour le second puis décapité pour le dernier, une bien belle exécution, c’est une sacrée artiste…

J’enjambe les morceaux métalliques qui grésillaient encore au sol, les crépitements créant presque des débuts de feu.
Bon, vaut mieux être prudente ; je laisse donc s’échapper des gouttes d’eau que j’extrait directement de l’air ambiant pour éteindre ces braises, m’approchant finalement de ma compère :

« Sacré carnage bravo c’est magnifique… Mais franchement huaaah c’est quoi cette horrible odeur ? »

Mes yeux se reposent sur les bulbes ambrés au-dessus de nous accrochés aux arbres ; certains étaient tombés et avaient éclaté au sol, laissant s’écouler cette huile poisseuse à l’odeur dégueulasse. Bonne technique de combat certes, mais pour l’after ça rend juste la zone crade et puante.

« Bon pour l’odeur on repassera, j’ai connu de meilleurs parfums d’ambiances…
En partant sur un vif résumé ; notre petit pote là par terre est mort des suites d’une pauvre coïncidence, tombé sur les vilains Trandoshans parce qu’il recherchait sa sœur.
Donc si jamais on tombe sur une gamine Wookiee ne la bute pas hein.
Bref, ils sont cinq j’ai pu les analyser ; si on passe près d’eux je pourrais les sentir.
Bon allez maintenant dit moi tout : c’est quoi ce bordel ? »


Je lui pose la question, histoire d’espérer avoir une explication sincère.
Mais mon état de concentration psychométrique ne m’isole pas complètement du monde, surtout sur la fin de la procédure.
J’était parfaitement consciente lors du dernier affrontement entre la Jedi noir et le type en combi ;
Elle avait donc une prime sur sa tête… Nar Shaddaa, ça je connais bien, Macsané en revanche pas du tout…

Je ne sais pas quels mots choisir… J’aimerais lui poser plus de questions, mais je sens de fortes houles émotionnelles qui s’émanent de la demoiselle ; de la peur mais de la haine surtout…
Je les ressens si pure et si fortement que je commence à être nauséeuse, mon cœur serré par ces souffrances qui ne sont pas miennes mais que je perçois pourtant si réellement.

Je me sens tiraillé entre mon envie de connaître la vérité pour garantir ma sécurité dans ces Terres menaçantes et au passage satisfaire ma curiosité, et la laisser me mentir : choix humain, assaillie par toutes ses émotions fortes qui me garantissent une histoire profonde et très personnelle que je ne suis pas sensée savoir…

Je préfère finalement me taire pour éviter de la braquer, attendant sa réponse quelle qu’elle soit ; je prendrais les infos qu’elle me donnera voilà tout.
Pour ma curiosité on verra plus tard.
Clévio Ithari
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]i]-« Bon pour l’odeur on repassera, j’ai connu de meilleurs parfums d’ambiances…
En partant sur un vif résumé ; notre petit pote là par terre est mort des suites d’une pauvre coïncidence, tombé sur les vilains Trandoshans parce qu’il recherchait sa sœur.
Donc si jamais on tombe sur une gamine Wookiee ne la bute pas hein.
Bref, ils sont cinq j’ai pu les analyser ; si on passe près d’eux je pourrais les sentir.
Bon allez maintenant dit moi tout : c’est quoi ce bordel ? »[/i]


Pour Clévio, cette phrase était presque une réprimande, sur remarque sur l'enfant Wookie qu'elle ne devait pas tuer. Comme si la jeune femme ne pouvait se contrôler. Elle venait de lui sauver la vie et voilà comment elle était remerciée... Du pur style arrogant jedi murmura t'elle en son fort intérieur.
La jedi noire roula des yeux et soupira brièvement. Elle tourna le dos à son interlocutrice et commença à suivre les traces de pas des esclavagistes trandoshans.
Puis elle s'arrêta et baissa la tête et les épaules, elle s'attachait à sa compagne de voyage et cela lui rendait la vie bien difficile.
Clévio pensait que Kranyya n'allait pas la lâcher avec ce qu'il s'était passé avec les chasseurs de primes.

-« J'ai fait un passage sur Naar-Shaaddaa et j'ai volé mon vaisseau à un gang dont la cheffe m'avait prit en amourette. Depuis, ils me traquent et j'élimine mes poursuivant. C'était des assassins et je leur inflige que ce qu'ils méritent. »


Sa voix était froide et parfaitement calme, bien que le cœur de la jeune femme battait si fort qu'elle avait l'impression qu'il allait lui briser les cotes cerclant sa poitrine.
Elle détestait mentir... Bien que ce qu'elle disait était vrai... D'un certain point de vue.

-« Si quelqu'un tente de s'en prendre à ma liberté, je lui arracherai la sienne sans aucune pitié ou compassion. »

Les yeux jaunes de Clévio étaient incandescent et brillaient dans la pénombre. Cette phrase était le mantra de la jedi noire depuis son exil forcé et ses mésaventures... Cette phrase lui donnait la force de survivre.
Après sa tirade, l'exilée s'enfonça dans la jungle.
Kranyya Nekro
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« Si quelqu'un tente de s'en prendre à ma liberté, je lui arracherai la sienne sans aucune pitié ou compassion.

-J’aime cette mentalité haha !
Heeeh attends-moi ! »


Je poursuis la jeune femme qui venait de s’engouffrer dans les sombres bois, labyrinthe sombre et tortueux de racines et de bases d’arbres Wroshyr.  
Mes pas rapides rejoignent rapidement la jedi noir, en restant légèrement derrière elle je suis ralentie par les nœuds qui serrent mon cœur ;

Gang d’assassins de Nar Shaddaa, que de choses déplaisantes…
J’aimerais pouvoir lui être d’une quelconque aide… Mais tout dans mon être, dans mon instinct vital ; me hurle de rester à l’écart de ces choses si violentes pour ma mémoire…

Juste après la Diaspora, j’ai été tenue prisonnière par des esclavagistes, les mêmes qui s’étaient alliées avec le groupe de mercenaires chargés d’assassiner mon maitre.
« Prise rare » j’étais, prisonnière d’une technologie inconnue qui bloquait ma magie et ma connexion à la Force ; je dépérissais de jour en jour.

Ils m’ont retiré le diadème juste avant que je pousse mon dernier souffle ; trop faible pour être une menace, trop prisée pour être perdue.

A ce moment là ma vie ne comptait plus, mes derniers éclats vitaux partant dans les flammes rageuses qui jaillissaient violemment de mon être.
Ma rage avait dépassé la survie, et mourante écrasée au sol ; le feu détruisait tout sur son passage, tant ceux qui me tenaient captif que les alentours.
Dans ce chaos qui créait sa place, les atroces hurlements de douleur des ennemis se mêlaient aux miens, pour la première fois de ma vie sensible à mes propres flammes ; faute à ma grande faiblesse du moment…

Je ne dois ma survie qu’aux types du BDJD qui avaient saisis mon signal et avaient réussi à m’extirper de l’enfer fumant de braises et de cendres dans lequel je gisais inconsciente.
Sauvé de la mort de la même manière que ma mère auparavant, par l’esprit inconnu de cet ancien Jedi de Dathomir qui était mon ange gardien depuis avant ma naissance.

J’avais 14ans à cette époque, meurtrie, brisée et seule ; mon arrivée sur Tatooine fût un horrible moment.
La joie de vivre et m’excentrisme qui m’était si caractéristiques avaient complètement disparus, laissant place à un terrible vide qui refusait de me quitter.
Encore blessée et affaiblie, le cœur mort et l’âme dépérie, je fus blâmée pour la perte de Maître Khel Shô-Jun par les anciens qui me haïssait déjà tant.


Je maudis ce cœur que je sens si sensible envers ma nouvelle compagne de voyage ; auquel je m’étais étrangement attachée…
J’aimerais pouvoir l’aider mais mes peurs et mes sombres souvenirs m’éloignent de plus en plus de l’objectif.

Je trace ma route à travers bois, profitant tout de même du paysage ; sombre environnement mystique et attirant qui m’étais si plaisant.
Les sons environnants de la nature sonnaient à mes oreilles comme une douce mélodie irrésistible.
Pensive, je continue mon chemin, n’osant pas rattraper celle qui étais désormais mon alliée.

La voix froide de la demoiselle raisonnait toujours dans mon esprit, sa faculté à paraître si… glacée, lointaine… me perturbait ; éteignant par la distance que cela impose le rouge qui me montait aux joues chaque fois que mon regard croisait le sien ; jaune orangé qui me hantait depuis le jour où je l’ai aperçue dans ma vision…
Cette maudite sensibilité me perdra un jour…

Je jette un coup d’œil à la carte tactique que m’avais confié le conseil, indiquant la dernière position connue du temple Rakata ; où l’artéfact recherché devait se trouver.
Toutes fois, cette mission déjà si compliqué en soi n’est pas arrangée par les circonstances…
De violents Trandoshans surarmés étaient près d’ici, et on ne connait pas leur objectif…
Nous sommes également désormais traqués par un nombre indéterminé d’assassins venus de Nar Shaddaa ; connaissant apparemment très bien Clévio…
Sans oublier la Faune et la Flore naturellement mortelle de cet endroit, cela faisait un bon nombre de facteurs à surveiller…

J’étends mon aura et mon attention sur un périmètre plus large d’encore quelques mètres ; on n’est jamais assez prudents…
Ithari m’avait sauvé de ces assaillants… il est de mon devoir de veiller à sa protection.

Finalement, j’oses à nouveau parler, inspire profondément avant puis la carte fermement serrée dans ma paume, je dis :

« On- On est bientôt arrivé au Temple Rakata…
Je- je me demande bien quels seront les épreuves qui nous attendent là-bas, quelles énigmes nous attendent et quels ennemis nous auront à affronter…
Franchement… Je sais pas vraiment comment dire ça, mais je suis vraiment heureuse d’être ici avec toi… »
Clévio Ithari
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Clévio s'enfonçait dans ce véritable dédale de végétation dense et luxuriante.
Les arbres géants, aux troncs robustes et noueux, s'élevaient majestueusement vers le ciel, leurs branches entrelacées formant un dôme naturel qui filtrait les rayons de la lune. La pâle lumière nocturne perçait timidement à travers les feuilles, créant un jeu d'ombres et de lumières qui dansaient sur le sol recouvert de mousses et de racines noueuses.

Les lianes pendaient en cascade, formant des rideaux végétaux entre les troncs, tandis que les plantes grimpantes s'accrochaient aux arbres, créant des tapis de verdure suspendus dans l'air. Des fleurs exotiques éclataient de couleurs vives, leurs pétales délicats contrastant avec le feuillage émeraude qui les entourait.

Le chant des oiseaux et le bourdonnement des insectes remplissaient l'atmosphère, créant une symphonie naturelle qui se mêlait aux bruissements des feuilles agitées par la brise. Des tach et des Kinrath se déplaçaient furtivement entre les arbres, leurs silhouettes mystérieuses se confondant avec l'environnement.

Des cascades jaillissaient des hauteurs que Clévio et Krannya rejoignirent, les eaux cristallines se déversant en un torrent impétueux dans les rivières serpentines en contrebas. Le ruissellement de l'eau ajoutait une musique apaisante à l'ensemble du paysage.

Dans cette forêt magique, la végétation semblait s'animer, les arbres semblant presque posséder leur propre conscience. Les branches s'étiraient vers le ciel, les racines se frayaient un chemin tortueux à travers le sol fertile, créant un réseau complexe de vie qui respirait et palpitait.

-« On- On est bientôt arrivé au Temple Rakata…
Je- je me demande bien quels seront les épreuves qui nous attendent là-bas, quelles énigmes nous attendent et quels ennemis nous auront à affronter…
Franchement… Je sais pas vraiment comment dire ça, mais je suis vraiment heureuse d’être ici avec toi… »


Clévio s'arrêta enfin sous les paroles de sa nouvelle amie. La colère qui empoisonnait son cœur et qui s'était répandu dans son sang, le faisant bouillir s'était enfin dissipée. Seul restait les regrets d'avoir encore succombé à un sentiment dont ses anciens maîtres jedi l'avaient mise en garde.
Elle regarda sa camarade d'infortune et vint à sa rencontre.
La jedi noire saisit délicatement les deux mains de Krannya et plongea ses yeux corrompu par le côté obscur dans les iris de couleur d'ambre offert par la nature à la jeune jedi Zabraak.

-« Je suis désolée pour tout à l'heure. C'est juste que mon passage sur Naar-Shaaddaa et les fantômes qui y refont surface maintenant... Mettent mes nerfs à rudes épreuves... pardonne moi.
De plus, ce fait des heures que nous marchons et combattons ensemble Krannya... Je te propose de nous reposer et de manger. »


Comme pour confirmer les dires de l'exilée, l'estomac de celle-ci gronda, ce qui fit rire cette dernière.

-« On pourra aussi mieux se connaître. »

À ces mots, Clévio pointa une grotte ayant une vue sur une cascade à la couleur de Jade.

-« Cet endroit sera parfait... Et, moi aussi, je suis vraiment heureuse d’être ici avec toi… »

La jedi noire replongea son regard dans celui de Krannya et lui sourit.
Kranyya Nekro
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« Je suis désolée pour tout à l'heure. C'est juste que mon passage sur Nar-Shaddaa et les fantômes qui y refont surface maintenant...
Mettent mes nerfs à rudes épreuves... pardonne moi.
De plus, ce fait des heures que nous marchons et combattons ensemble Kranyya... Je te propose de nous reposer et de manger.
On pourra aussi mieux se connaître.
Cet endroit sera parfait... Et, moi aussi, je suis vraiment heureuse d’être ici avec toi… »


La Jedi noir avait ses yeux plongés dans les miens, de cet angle je pouvais admirer la couleur jaune orangé qui s’en dégageais ; symbole de l’intervention du côté obscur dans son cœur.
Pourtant malgré le côté tragique de l’origine de cette caractéristique, je ne pouvais m’empêcher de trouver son regard sublime ; elle qui avait saisi mes mains, je sentais sa chaleur corporelle si chaleureuse entrer en collision avec la froideur de ma peau.

Son sourire sincère me donnait du baume au cœur, sourire auquel je réponds de même ; montrant par extension mes canines proéminentes que j’avais pourtant l’habitude de cacher par honte ou par peur d’effrayer ; son visage était devenu rayonnant : je sens déjà mes pommettes devenir Carmine…

N’osant pas bouger d’un pouce, profitant de ce doux moment de complicité silencieuse, sans faire attention je resserre légèrement l’emprise de ses mains ; mon attention étant focalisée sur les traits anguleux du visage de la jeune femme.
La beauté du moment me permet de ressentir toute l’étendue de la magie de ce lieu :

La forêt dans laquelle nous étions si profondément ancrée nous révélait de plus en plus de ses aspects les plus lumineux…
Entourés par une canopée pleine de vie, la végétation y était si luxuriante que les mouvements de la nature formaient comme une danse ; nous enveloppant de plus en plus dans son étreinte désormais accueillante…
La Sacrée Jungle des Terres de l’Ombre nous avait accepté, nos organismes comptant dorénavant comme une partie d’elle-même ; la symbiose de toutes les palettes du vivant était superbe…

La terre sur laquelle nous étions était bien plus souple qu’ailleurs, étant parfaitement fertile et fraîche, elle pouvait même laisser des traces à nos chaussures…
Près d’un magnifique cours d’eau, je sens l’air frais et humide frapper délicatement nos visages, laissant voler à son gré mes fins cheveux blancs.

Les ruisseaux qui nous entouraient étaient tinté d’un bleu Jade sublime, que la nature ne pouvait créer que dans des lieux aussi préservés que celui-ci.
Situé au pinacle d’une hauteur, les eaux scintillantes qui nous entouraient s’échappaient de leur lit en cascades sauvages qui dévalaient le long des pentes raides.

Après un instant indéterminé, perdue dans le flottement, je tourne finalement mon regard vers la grotte qu’elle avait indiqué : les ombres qui y dansaient créaient de beaux reflets qui se reflétaient sur toutes les parois, le lieu pourtant si près de l’eau semblait tout de fois à l’abri de celle-ci.

Lâchant une de ses mains, tenant toujours l’autre, je me tourne vers la petite antre prête à m’y diriger :

« Très bien, je meurs de faim moi aussi ! Suis-moi et regarde bien : »

Pour accéder à l’entrée de la caverne nous devons passer à travers l’une des nombreuses rivières, sans la prévenir, je l’emmène directement dans cette direction.

Avant même que mon pied ne touche l’étendue de l’eau farouche, les gouttes que j’effleurent se transforment en givre ; me permettant de marcher directement à la surface de celle-ci au lieu de m’y plonger.

Cette facette de mon hydrokinésie fut très difficile à obtenir…
Masteriser le changement de forme de l’eau est très dur, mais grâce aux sages enseignements de mon père j’ai pu y parvenir ; nous offrant aujourd’hui ce spectacle époustouflant.

Chaque pas que je faisais créait une fine couche de glace ; ma main dans la sienne et mes yeux plongés dans les siens je lui dis :

« Allez fais-moi confiance, suis-moi. »
Clévio Ithari
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Clévio sent la main de Kranyya se serrer un peu plus fort dans la sienne alors qu'ils avancent vers l'entrée de la caverne. Kranyya lui adresse un sourire complice avant d'avancer.

Elles approchaient d'une rivière qui bloque leur chemin. Sans prévenir, Kranyya l'entraîne vers l'eau, créant une fine couche de glace sous leurs pieds. Les gouttes d'eau se transforment en cristaux gelés au contact de sa peau, lui permettant de marcher sur la surface plutôt que de plonger dedans.

Clévio observa avec fascination la maîtrise de Kranyya sur l'eau. Elle savait que cette facette de son pouvoir hydrokinétique était difficile à maîtriser et nécessite de nombreux efforts.
Son maitre devait être un virtuose pensa alors la jedi noire.

Le regard de Kranyya se posa dans celui de la jeune humaine, leurs mains toujours entrelacées.
La Zabraak lui murmura :

-« Allez, fais moi confiance, suis moi.»

L'exilée maintient son regard et soupira, un léger sourire se dessina sur ses lèvres rouges.

-«Je te suis, Kranyya. Je... Je te fais confiance »

Murmure-t-elle en gardant son léger sourire, prête à suivre les pas de son amie sur les plateformes de glace. Celle-ci formaient un chemin temporaire menant directement à l'entrée de la caverne. Cela faisait plus de cinq ans que l'exilée n'avait plus eut confiance en quelqu'un... et Bien que plusieurs voix interne hurlaient à la demoiselle de se méfier de la jedi et de la trahir, Clévio ne les écoutait pas et décida de se laisser porter par la jeune zabraak.

Les deux jeunes femmes arrivèrent en quelque sauts à l'intérieur de la cavité et Clévio alluma directement sa lampe torche, prête à affronter quelconque danger.

À mesure que la jedi noire s'aventurait à l'intérieur, les parois de la grotte s'élèvent, formant un dôme sombre au-dessus des têtes.
Les stalactites et les stalagmites se dressent comme des sculptures naturelles, témoins silencieux des millénaires écoulés. Leurs formes tordues et effilées projettent des ombres étranges et mystérieuses dans la faible lueur qui filtre depuis l'extérieur.

Le sol est tapissé d'une fine couche de mousse, douce sous les pieds, amortissant les pas et étouffant les sons. Les racines des arbres s'entrelacent dans les crevasses de la roche, donnant l'impression que la nature elle-même s'est enfoncée dans cet antre souterrain.

La lumière se fait rare, ne laissant place qu'à de faibles éclats provenant de quelques fissures du plafond. Les rayons filtrés créent des jeux de lumière éthérés, illuminant les formations rocheuses et créant des reflets dans les petites flaques d'eau cristalline qui parsèment le sol.
L'air est frais et humide, portant avec lui l'odeur de l'humus et de la végétation environnante. Une légère brise souffle, transportant des murmures lointains et des échos mystérieux, comme si les secrets de la grotte se chuchotaient entre eux.

Clévio s'enfonça plus profondément, la grotte se révèle alors dans toute sa splendeur.
Des formations rocheuses imposantes, sculptées par le temps et l'eau, se dressent comme des gardiennes silencieuses, créant un véritable labyrinthe souterrain. Des cascades intérieures jaillissent de parois rocheuses abruptes, ajoutant une musique naturelle à ce temple de la nature de Kashyyyk.
L'humaine retourna sur ses pas afin de retrouver sa compagne d'aventure. Lorsqu'elle la revit, Clévio sourit.

« Pas de créature ici Kranyya... On monte les tentes et on se partage nos rations ?»
Kranyya Nekro
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«Je te suis, Kranyya. Je... Je te fais confiance »

Il n’y a rien de plus gratifiant que cette réponse…
Le bonheur d’être comprise et acceptée par cette femme pourtant rencontrée dans cette situation si… unique.

Nos mains toujours unies, je continu de la guider à travers la sauvage rivière qui hurle sous nos pieds.
La puissance de ces flots déchaînés que la nature à crée contraste avec la pureté de la glace qui la recouvre, gelant tous ses mouvements pour façonner un chemin destiné à nous protéger de ces houles rageuses.

Chacun de nos pas liés font surgir une douce mélodie : le son régulier net et cristallin du tapement de nos chaussures sur la glace nouvelle participe à l’atmosphère si douce et mystique qui s’était instaurée.
Dans ce moment de complicité si beau je sens mon cœur battre la chamade, si fort que j’ai l’impression que ma cage thoracique va se rompre…

Enfin arrivée à bon port de l’autre côté du rivage, je pose délicatement pied à terre ; le givre que j’ai créé commence à fondre, tombant de mes semelles et retrouvant sa place initiale parmi les flots déchainés des rivières qui nous entourent.

Je reprends mon souffle, étant légèrement épuisée par ma performance.
Certes je maitrise parfaitement mon hydrokinésie, grâce à mon père ; prodige également ; mais l’utilisation si particulière que j’en fait : aller toujours au-delà des limites à rechercher l’utilisation la plus extrême possible, me rend évidemment plus propice à l’épuisement après coup.

Clévio se lance directement dans la grotte lampe torche puissante en main, prête à découvrir le lieu qu’elle avait choisi pour s’y reposer, y cherchant la présence éventuelle d’un quelconque danger.

Figée devant l’entrée, profitant de la fraîcheur du lieu et des embruns qui s’y dégageais ; je vois la jeune Jedi noir s’engouffrer dans les ténèbres qui dansaient dans la cavité.

Encore aveuglée par l’éclat soudain de cette lampe ; forte luminosité à laquelle je n’étais pas habituée, j’attends quelques instants avant de suivre ses pas.

Je repose une dernière fois mon regard sur la belle canopée obscure dans laquelle nous étions depuis quelques temps, admirant cette flore qui me faisait rêver depuis si longtemps…
Les doux éclats de la nuit fraîchement tombée perçaient les feuillages qui recouvrait notre ciel, nous plongeant encore plus dans cette ambiance nocturne, rayons lunaires qui eux qui venait pourtant de si loin.

La froide nuit tropicale dans laquelle nous sommes plongés me donne des étoiles dans les yeux ; c’est exactement le genre d’écosystème que j’aime… la symbiose de la faune et de la flore façonne un émerveillement en moi : j’admire les espèces noctambules qui profitent de leur moment de vie, mélangés aux animaux diurnes qui eux allaient se coucher.

Je me retourne finalement à nouveau vers la grotte qui me tendait les bras ; la silhouette de mon amie y ayant déjà été complètement engloutie.
Une fois entrée, ma vision nyctalope s’adapte instantanément à la pénombre contiguë, me permettant enfin de pouvoir contempler ce lieu qui allait être ma petite maison pour les heures à suivre.

Pour les créatures héméralopes, l’obscurité avale tout ; que ce soient les parois luisantes, les stalagmites ou les stalactites : protubérances rocheuses qui percent l’endroit de part et d’autre.

La cavité est profonde, les méandres rocheux fabriquant leur chemin jusqu’au bout des couloirs.
L’air ambiant est frais et humide ; tout ce que j’aime…
Mes pas se claquent au sol, alternant entre les flaques d’eau de source et les plaques de mousse rafraîchie par l’ambiance thermique.

Au détour d’un angle, j’aperçois enfin à nouveau ma compère, contente de la voir je suis cependant éblouie par la lumière puissante qui émanait de sa torche :

« Wooaaaw !! »

Aveuglée, mes yeux plissés ne me permettaient pas de voir où je posais les pieds ; marchant soudainement dans une flaque je glisse comme une quiche et m’étale violemment au sol.

« Aaahhh, je soupire, le coccyx éclaté dans ma chute un peu ridicule, avant finalement de rire, Haha haha je suis vraiment tombée comme une merde… »

Je me relève péniblement, marmonnant dans ma barbe, laissant le temps à ma rétine de s’adapter à l’agression lumineuse qui venait de m’assaillir:

« J’ai vraiment de la chance de voir dans le noir… Je déteste les grosses lumières… »

Une fois debout, je vois la jeune Ithari faire demi-tour pour venir me parler ; elle rayonne, le beau sourire au centre de son visage éclairant la grotte pourtant si sombre :

« Pas de créature ici Kranyya... On monte les tentes et on se partage nos rations ?

-Super ! On s’y met ? »

Je sors ma tente, galérant un peu avec le système de décompressage complexe que j’avais bricolé qui lui permettait de se loger dans ma sacoche, et réussi finalement à la monter.
Une fois installée, je m’affale devant sur une couverture étanche épaisse qui me protégeais du sol mouillé.
Je croise mes jambes frêles pour m’installer en tailleur, le plus confortablement possible sur la pierre, attendant que Clévio soit prête.

L’humaine au sang chaud devait avoir froid… fin je crois ?
Pour régler à ce potentiel problème pour elle j’allume une grosse flamme, puissant feu rougeoyant qui pouvait vivre sans foyer, flottant majestueusement au-dessus du sol.
Bon… au moins on pourra faire cuire des trucs sans aucuns soucis.

Je relève les yeux vers la jeune femme, la chaude lumière des flammes la rend encore plus belle…
La dévorant des yeux comme un enfant amoureux je lance enfin la conversation ayant vu qu’elle a fini :

« Bon Clévio… Je fouille dans ma sacoche pour rechercher la nourriture que j’avais apporté, je commence à avoir un peu faim, aloorrs j’aaai- j’ai des Rations classiques : à la végéviande, au steak de Bantha et d’autres au steak de Dewback… Désolé ça fait beaucoup de viande mais bon, régime Zabrak hein… J’ai aussi ramassé des Muja ce matin si tu en veux j’adore ces baies ! »
Clévio Ithari
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Clévio frissonnait légèrement dans le froid de la pièce, mais son attention fut rapidement attirée par la flamme qui dansait devant elle. Un sourire léger s'étira sur son visage alors qu'elle sentait la chaleur réconfortante se propager dans la pièce. C'était comme si la flamme avait le pouvoir d'éloigner le froid et de créer une ambiance intime.

Ses yeux se levèrent et se posèrent sur Kranyya, la zabraak, baignée dans la lueur rougeoyante. La lumière accentuait les contours de son visage, mettant en valeur ses traits délicats et sa beauté singulière... Honnêtement, elle appréciait de plus en plus cette jedi singulière.

Clévio vit qu'elle l'a regardait et détourna le regard, gênée, plongeant ses yeux jaune dans les flammes. La fatigue et la faim lui rongeaient le corps mais elle faisait de son mieux pour tenir bon.

Prenant une inspiration, Kranyya prit la parole, rompant le silence qui régnait entre elles. Sa voix était douce et chaleureuse, empreinte d'une certaine nervosité mêlée à de l'excitation.

]i]-« Bon Clévio... J'ai fouillé dans ma sacoche pour trouver de la nourriture. J'ai un peu faim, alors j'ai... J'ai des Rations classiques : à la végéviande, au steak de Bantha, et d'autres au steak de Dewback... Désolée, ça fait beaucoup de viande, mais bon, c'est mon régime zabrak, tu sais... J'ai aussi ramassé des Muja ce matin, si tu en veux. J'adore ces baies ! »
[/i]

La jedi noire s'approcha de la dathomirienne et posa doucement sa main sur son épaule, plongeant son regard dans celui de Kranyya.

-« N'angoisse pas, je ne vais pas tuer... Pas encore.»

Clévio emit un petit rire et continua sa phrase d'une voix basse.

-« Je ne suis pas faite en sucre, j'ai aussi amenée des rations que je peux partager avec toi sans problème. »

Joignant le geste à la parole, la jeune femme prit son sac à dos et farfouillant à l'intérieur, elle en sorti plusieurs conserves avec des étiquettes nommant les différents aliments contenu dedans.

Clévio s'était assise au coin du feu et elle sourit à sa comparse... Après avoir entamé son repas, elle lança :

-« J'apprécie beaucoup ta compagnie Kranyya... Mais, en fait, j'aimerais mieux te connaître... Raconte moi ton histoire et peut-être que je ferais de même. »
Kranyya Nekro
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Après avoir déballé tout mon blabla alimentaire, je sens la Jedi Noir se rapprocher de moi, ma garde habituelle étant baissée sa main se pose sur mon épaule.

Je réfrène le profond frisson qui m’assaille naturellement, acceptant étrangement ce contact physique sans reculer et lui hurler de ne pas me toucher comme j’aurais fait par reflexe habituellement.

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas laissé une créature de sang chaud me toucher ainsi, je pensais même que ça n’arriverait plus jamais…
Depuis Nar Shaddaa je pense… époque où je ne pouvais rien faire, spectatrice de mon corps et de ma vie prisonnière d’une technologie qui me rendait complètement végétative me séparant de ma magie et de ma connexion à la Force.

Je resurgie finalement de mes sombres souvenirs lointains au son de la voix de ma compère qui, un sourire malicieux aux coins de ses lèvres disait :

« N'angoisse pas, je ne vais pas te tuer... Pas encore.

-Ah, dis-je en riant, j’en étais sûre que tu parviendrais enfin à faire un peu d’humour. Fin je l’espère eheh, je compte encore rester en vie…

-Je ne suis pas faite en sucre, j'ai aussi amenée des rations que je peux partager avec toi sans problème. »

Sur ces mots je la vois s’asseoir autour du feu qui visiblement lui plaisait bien, déballant ses affaires ; sortant des conserves de son sac à dos qu’elle entama directement.

Je me penche vers l’avant pour lire les étiquettes de ce qu’elle avait posé et jeta finalement mon dévolu sur ma Ration de steak de Bantha.
Aux grands maux les grands remèdes comme on dit, et j’avais carrément faim ce qui doit bien compter comme un des grands maux…

Croquant à pleines canines dans la viande sèche je me sens revivre ; rien de plus beau que de partager un repas autour d’un feu sauvage et rougeoyant…

L’ambiance sonore était agréable, profondément installé dans la grotte le silence qui s’en dégageais résonnait sur toutes les parois rocheuses, ajouté au crépitement des flammes cela créait une atmosphère particulièrement confortable.
Finalement entre deux bouchés de sa Ration, la jeune Clévio repris la parole :

« J'apprécie beaucoup ta compagnie Kranyya...
Mais, en fait, j'aimerais mieux te connaître... Raconte-moi ton histoire et peut-être que je ferais de même… »


Ses premières paroles passèrent un baume sur mon cœur ; quelle que soit la nature de mes sentiments dans tous les cas j’avais au moins le bonheur de savoir que ma compagnie lui était agréable.
J’aurais aimé pouvoir lui dire à quel point c’est réciproque mais le chaud qui m’est monté aux joues m’a également noué la gorge, rougissant comme un gamin.

Je relève mon regard sur elle, croisant ses yeux jaunes luisants qui braqués sur moi semblait chercher des réponses à sa question.
Raconter mon histoire ? Je n’ai pas vraiment de problèmes avec ça, j’aime partager mes récits contrairement à pas mal de gens dans cette galaxie qui sont vachement secrets…

« Et bien… Je n’ai pas vraiment grand-chose à dire, ou plutôt trop de choses d’ailleurs… Ça dépend d’où je commence…
Tu sais j’ai juste 19ans, en revanche toi tu m’as l’air d’avoir des histoires super intéressantes à me conter…
Je te fais une petite synthèse de ma courte existence mouvementée et après c’est ton tour ok?
Par contre attention je vais partir en grand monologue aaah! »


Mon large sourire scintille dans la pénombre, face à face dans cette atmosphère chaleureuse on peut voir nos visages se dessiner à travers les flammes dansantes qui nous illuminent.
Je réfléchis quelques instants, cherchant par où commencer ma petite biographie :

« Alooors par où commencer… Eh bien je suis née sur Dathomir dans le seul Clan Zabrak Mixte que je n’ai jamais connu, je te raconte pas le bordel que ça avait créé dans la région...
Ma mère, véritable légende locale est morte dès ma naissance des causes d’une malédiction qui avait été jetée sur elle par sa rivale.

Je t’épargne les longs détails bien chiants de guerre de Tribus de Sorcières Dathomirienne…
J’aurais dû mourir avec ma mère bien des semaines avant ma naissance mais elle a trouvé refuge dans un ancien temple Jedi en ruines, là-bas elle a pu converser avec l’esprit du dernier Maître qui y avait vécu.
L’homme a pu me sauver de la mort, octroyant des semaines de vie supplémentaires à ma mère qui était elle aussi une Sensitive.

Etrange hein ? Quoi qu’il en soit, le fantôme à dit que l’enfant à naître, donc moi, serait un « enfant de la Force » … je ne sais toujours pas vraiment ce qu’il a voulu dire par là mais il a disparu, laissant dans son sillage un vieux sabre laser. »


Je détache cette arme noble tant chère à mon cœur et la montre :

« Tadam, il l’avait laissé pour moi. C’est un cadeau touchant et très honorant, j’y tiens énormément il me rappelle ma famille : mes parents, la Force, ce Jedi et le reste de mon Clan… »

Je raccroche l’objet métallique au mousqueton de ma large ceinture, la laissant pendre à nouveau à mes côtés.
Après avoir remangé un bout de mon steak, je retourne finalement à mon histoire :

« Alors du coup à ma naissance, le fait que je sois en vie avait vraiment déplu aux Sorcières qui nous avait déclaré la guerre.
Elles rallièrent de nombreuses tribus à leur cause, en criant à l’hérésie, à la haute trahison et tout le bordel qui va avec…
Vu ma sale tête ce fût très facile pour elles de directement me désigner comme « Ennemi n°1 des peuples de Sorcières Traditionnelles Dathomiriennes » un bien gros titre pour une gamine…

Vers mes Six ans la situation ne c’était pas du tout arrangé et pour garantir ma sécurité mon père m’a collé seule avec le sabre et une lettre dans un vaisseau archaïque qui volait à peine, pilotage automatique direction Coruscant…

La suite tu dois bien la connaître, j’ai intégré l’ordre Jedi aux côtés d’un homme formidable ; si tu avais pu connaître Maître Khel Shô-Jun tu l’aurais adoré toi aussi j’en suis sûre !
Mon arrivé au temple avait fait un sacré remu ménage, beaucoup n’étais pas favorables à accueillir une très jeune Sorcière Zabrak tu dois t’en douter.
En dehors de Maître Khel et de mon ami Quaram j’étais plutôt seule, les jeunes me craignaient pour mon apparence et les vieux me détestaient pour qui j’étais, sacrée galère pour grandir…

Finalement j’étais une super Padawan, j’étais rigoureuse, impliquée, enthousiaste… J’adorais apprendre et voyager avec mon Maître !

Bon bah… après c’était la Purge… ça c’est… huh plutôt mal passé pour nous…
Je huh- »


La tristesse rempara mon cœur à nouveau ; cette période n’existait plus pour moi, je l’ai supprimé de ma mémoire, mais les sentiments eux restes à tout jamais encré dans mon être.
Je ne peux pas raconter en détail ce qui s’est passé, non car je ne veux pas mais car j’en suis tout simplement incapable ; c’est ce que les médecins avaient appelés « Choc traumatique profond ».
Je tente tout de même de recommencer à parler, pour lui dresser les grandes lignes de cette époque si sombre.
Je veux lui montrer ma confiance en elle :

« A- uh... Au moment de la Diaspora j’étais en expédition avec mon Maître sur Castell, on partait très souvent de Coruscant pour découvrir de nouveaux écosystèmes, ce qui a grandement participé à mon amour du voyage, de l’aventure et de la Xénobiologie.

« Entraînement Psychique » il avait insisté, je devais laisser mon sabre à Coruscant tu t’en rends compte de la galère ?
Isolés en pleine nature on n’a pas été mis au courant de l’Exil Jedi… C’est pour ça que quand des mercenaires nous ont approchés on ne s’est pas méfié... »


Je marque une pause, faisant le tri dans mes souvenirs douloureux marqués par des émotions fortes, cherchant également mes mots :

« Ils… Ils uh- ils… Haaah pfuu, ils avaient été envoyés par des esclavagistes Nar Shaddiens qui avaient « relevés » nos profils jugés intéressants lors de notre dernière escale là-bas…
On était dos à eux, la garde complètement baissé occuper à méditer dans un immense champ fleuri… »


La peine me retourne les entrailles, déformant ma voix dans une sorte de plainte geignante.
Je sens mes yeux me piquer et ma gorge brûler.

« Ils l’ont abattu dans le dos au Blaster comme si c’était un vulgaire criminel. Je ne savais même pas s’ils voulaient me tuer moi aussi mais j’ai explosé avant qu’ils ne puissent faire quoi que ce soit.
Je les ai carbonisés vivants jusqu’au dernier sans même m’en rendre compte.
Par compte après je me suis… effondrée. »


Je déglutis, récupérant un peu ma voix et mon calme. Cependant mes souvenirs sont complètements troubles après cela, pour tous les mois qui suivent.

« J’étais dévastée par la perte et l’effort ; accroché au corps de mon Maître comme un nouveau-né à sa mère. Presque inconsciente je n’ai pas pu repérer la seconde Patrouille qui arrivait en renfort…
J’avais tout juste quatorze ans et j’étais seule et dévastée, ils m’ont tiré dessus sans me blesser grièvement pour m’immobiliser sans « abîmer la marchandise ».

Arrivé sur Nar Shaddaa on était en plein traffic, apparemment ils avaient déjà commencé à vendre mon profil : « Jeune Sorcière Dathomirienne » se vendait apparemment très bien…
Ils profitaient même de ma drôle de tête pour magouiller en disant que j’étais une « Hybride ».

Directement arrivé ils ont… ils m’ont greffé un diadème avec des technologies qui me dépassent clairement dont le but était de couper ma connexion à la Force, évitant le risque de mes pouvoirs et de ma magie.

Ils ne savaient pas à quel point la Force était vitale pour mon organisme. « Enfant de la Force » prenait tout son sens quand ils ont vu à point j’ai dépéri.
Je ne pouvais plus bouger, parler, réfléchir… Rien du tout et ça ne faisait que se dégrader.

J’y suis resté des mois, impossible de te donner plus de détails spatio-temporels je ne m’en souviens pas, je n’étais plus moi-même.

Mes derniers souvenirs remontent à quand mon dernier souffle allait finalement jaillir, désespérés de perdre une source de revenue énorme, n’ayant pas trouvé de traitements, ils ont commis l’erreur de retirer l’appareil.

Ils se sont dit que j’étais bien trop faible pour faire quoi que ce soit et ils avaient raison…
Cependant j’avais déjà depuis bien longtemps perdu l’envie de vivre et dès l’instant où cette horreur c’est détaché de mon crâne et que j’ai pu prendre mon souffle, tout est parti ; la rage, la douleur, la peine, la haine, la vengeance...

Prise de spasmes et de gémissements de torture mes flammes ont jaillis comme elles ne l’ont jamais fait ; détruisant absolument tout sur leur passage y compris moi-même.
Dans l’enfer fumant qui restait il n’y avait plus que moi ; même les bâtiments n’avaient pas pu y résister et les flammes restantes dévoraient les derniers os pourris des carcasses des Hommes qui vivaient, travaillaient ou logeaient ici.
Tout avait été réduit en cendres, les corps, les décombres, les alentours… même mes cornes, le bout de mes oreilles et mes ongles avaient fondues.

Dans ce qui était finalement et avec soulagement mon dernier souffle j’ai cru apercevoir un spectre bleuté ; la silhouette d’un homme en tunique Jedi d’époque dont le visage n’était pas percevable.
Cet inconnu de Dathomir qui secourrait les Nekro sur deux générations maintenant m’a permis de rester consciente les instants suivant nécessaires à ma survie, c’est quand j’ai enfin vu le type du BDJD arriver au milieu des décombres que j’ai perdu complétement conscience.

A mon réveil dans leur vaisseau direction Tatooine j’étais complètement perdue, le Temple de Coruscant n’était plus, tout comme ce qu’était l’Ordre.
Sans mon Maître pour m’accompagner je n’étais plus la même, j’ai fini ma formation avec des Maîtres et des Chevaliers qui me haïssait déjà et me blâmaient d’autant plus pour la perte de Maître Shô-Jun…
Tout ce qui avait brûlé ce jour là à finalement repoussé, que ce soit le physique ou autre… ça a pris du temps mais j’ai réussi à plus ou moins me reconstruire… »


Je me sens bizarre, incapable de pouvoir conter un récit précis tant les évènements me paraissent loin et éloigné de moi.
Pourtant étrangement je me sens allégé du poids qui pesait sur mes épaules, débarrassé de ce sombre morceau qui écrasait ma conscience :

« Eh bien me voilà aujourd’hui, enfin Chevalier depuis peu libre d’aller où le vent me mène… Le destin m’a apparemment poussé sur ta route et j’en suis vraiment ravie…
Je ne saurais comment formuler mes mots mais saches que je suis vraiment sincèrement heureuse d’avoir pu te rencontrer…
Alors, curiosité satisfaite ? »


Je dis avec mon grand sourire enfin de retour qui illumine à nouveau mon visage qui était resté si sombre ces dernières minutes.
Me réinstallant confortablement sur ma couverture, je repose mes yeux perçants sur Ithari, lui offrant dans mon regard et mon sourire chaleureux toute la douceur que je ressens envers elle :

« Si tu es à l’aise avec ça je serais vraiment ravie de pouvoir entendre ton histoire ; je te caches pas que je suis très curieuse moi aussi… »
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