Gary Kovani
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Question du jour : Quelle est la substantielle fondamentale entre un pernicieux menteur et un sinistre mythomane ?

La réponse est simple, évidente même. Le menteur ment. Il sait qu’il ment. Il tente de convaincre les autres de son mensonge. Alors que le mythomane, lui, ou elle en l’occurrence, croit si fort en son mensonge, qu’elle l’épouse comme la Vérité crue. Elle l’exprime avant tant de conviction qu’elle ne cherche plus à faire croire, elle affirme sans l’ombre d’un cillement. Jusqu’à ce que la fable s’inscrive dans les esprits comme un fait réel indiscutable…

Je lève les yeux au ciel, ou du moins au plafond du cockpit à défaut d’azur infini, devant le visage tridimensionnel, miniaturisé par l’holocom du bord, de la Sénatrice Zyra Cassandra Vestali. Sur la principale chaine d’information en continue Khorm Holo-News, elle répond en direct à une journaliste surexcitée, qui présume que le volume exagéré de ses mots postillonnés lui assure la primauté sur ses collègues, eux aussi micros tendus vers le visage impassible de la tueuse de sang-froid. Son regard dramatique m’indispose, même par nuage d’holo-particules interposé, tant le considérable écart entre ses mots et ses actes frisent la déchirure morale. Un monologue, faussement improvisé, dont chaque mot a été mieux pesé qu’un sachet de fruits et légumes dans un supermarché discount. Pffff… Je dois bien lui reconnaitre une qualité : elle maitrise parfaitement les rouages de la communication. A la fois anguille, requin et piranha dans un aquarium où barbottent poissons d’eau douce apathiques. Une prédatrice en robe cérémonielle hors de prix, qui mise sur son physique avantageux pour ouvrir des brèches habiles dans les esprits de ses interlocuteurs. Oui, on écoute et on pardonne toujours mieux à ceux qui savent se mettre en valeur. Moi aussi, je me suis laissé prendre. Et maintenant voilà que je suis empêtré dans une toile que j’ai moi-même tissé… Ou peut-être ai-je cru la tisser, sur le moment. Car, qu’est-ce qui me prouve qu’elle n’avait pas prémédité cet instant fatidique depuis son premier pas sur ce monde glacé ? Tant de rouages retords tournent dans cet esprit tortueux que j’en ai des frissons nauséeux qu’en les imaginant. Sensation identique à ce que l’on ressent face à l’abime, au précipice.

Ça m’apprendra, une fois de plus, à me mêler de politique… Moi qui critique sans cesse le Conseil Jedi de le faire, de l’avoir fait, et de toujours vouloir le faire. Bref. Je coupe l’holotransmission, alors que la Sénatrice volte-face pour s’esquiver aux questions des journalistes affamés. Scène terminée, l’actrice principale regagne sa loge pour préparer la suivante. La pièce est déjà écrite, seul le public ignore encore l’issue du prochain acte. Je m’adosse mollement dans le siège rembourré du poste de pilotage… Et tout en caressant l’excroissance sur mon ventre comme le ferait une femme enceinte, le bonheur en moins, je laisse mon regard las glisser sur les instruments, le tableau de bord.

La navette plénipotentiaire du Sénateur surclasse sans peine le standing de la plupart des appareils de cette catégorie qu’il m’ait été permis d’aborder. Salon VIP luxueux, en bois exotique. Salle de réunion sécurisée. Poste de pilotage dernier cri, armement dissuasif efficace, avec assez de torpilles en soute pour créer un véritable feu d’artifice intergalactique : aussi lumineux que silencieux. Sur l’affichage tête haute, une série de rectangles oranges m’indiquent le vecteur à suivre. Je laisse le pilote automatique ajuster la vitesse et la trajectoire, en fonction des perturbations gravitationnelles générées par la lune toute proche, et les vaisseaux Républicains placés non loin comme sur un échiquier dantesque. Un observateur anonyme croirait observer la navette de Kress’Kross quittant le hangar du yacht de Vestali pour regagner son monde natal, petite boule blanche suspendue dans la noirceur déprimante de l’espace frigide. Rien de plus. J’avise le chronomètre. Il défile, immuable, imperméables à mes tribulations intérieures. Il reste une dizaine de minutes, avant le grand final de Kress’Kross.

Chaque seconde qui s’égrène joue avec mes nerfs, déjà à fleur de peau. J’inspire lentement, expire bruyamment. Je devrais rester ici, passivement, à attendre la fin du compte à rebours… Mais ma conscience me titille. Non. Je refuse de devenir la marionnette amorphe d’une psychopathe en talons hauts. Alors je me lève, et quitte le cockpit. A l’issu d’un étroit couloir conçu comme un sas de panic-room, je pose mes bottes crasseuses, semelles encore saturées de neige fondue, sur la moquette bleu ciel du salon privé. Une caisse rectangulaire anonyme y git. Le corps déchiqueté par les tirs de blaster de Kress’Kross. Invisible derrière les planches de bois synthétique extrudé. Il plane dans l’air une vague odeur d’hémoglobine et de chairs froides. Subtile mais envahissante. Je m’en détourne rapidement, use de toute ma volonté ne pas laisser mon regard coupable s’y attarder plus que quelques secondes interminables. Enfin j’entre dans la salle des com’ sécurisées, que je verrouille derrière moi grâce à la carte magnétique volée au défunt Sénateur. Elle me donne accès à toute sa navette, sans limitation aucune. Au cas où quelqu’un s’amuserait, après l’explosion, à décortiquer les boites noires éventrées, il n’y trouverait aucun signe d’intrusion suspecte. L’obscurité se loge dans les détails.

Je m’assois devant l’holo-console. Mes doigts pianotent nerveusement sur le clavier virtuel, quelques instants, composant une série de chiffres sans queue ni tête. Enfin je me décide. J’efface le numéro surréaliste pour composer l’un de ceux que je me suis efforcé d’apprendre par cœur. La liaison s’établie presque immédiatement :

« Arkalis, c’est Kovani. » Tout en parlant, je m’assure que le faisceau est parfaitement sécurisé. Je le noie au milieu d’autres communications d’usage, comme les autorisations d’approche planétaire pour confirmer l’atterrissage prévu à proximité du palais Sénatorial. Aucune image ne me fait face. Seulement une voix qui me répond. Caverneuse, lointaine, déformée par un filtre bas de gamme :

« T’as intérêt à avoir de bonnes nouvelles. Sinon ce n’est plus la peine de remettre le pied ici. T’es un homme mort. Jedi ou pas. Mes gars n’auront aucune hésitation. »

Menaces d’usage, en guise de salutation et de préambule. Un grand classique de ceux qui cherchent en permanence à imposer leur autorité. Je n’y lis pas un manque d’assurance, mais plutôt le syndrome d’un besoin d’absolu tout contrôler.

« Je suis à bord. Ça va péter d’un instant à l’autre... »

Evidemment, j’ai moi-même menti à la Sénatrice. Aucune chance que la bombe explose aléatoirement. Arkalis n’est pas du genre à s’en remettre au destin et à la chance pour ses plans douteux. Elle détonnera seulement lorsque je l’aurais manuellement activée… Envoyant, d’un même coup, un signal sur faisceau courte distance pour informer la résistance de la réussite de leur opération. J’inspire, hésite encore à couper la conversation, mais j’enchaine avant que mon interlocuteur prenne les devants :

« Elle la fait. »
« Quoi ? Qui ? »
« La Sénatrice. Elle a tué Kress’Kross. C’est sa navette que je vais détruire, son corps est à bord. »


Un terrible silence me répond. Si grave et profond que même le grésillement électronique semble retenir son souffle.

« Kress’Kross est mort ? »
« C’est ce que je viens de dire… Et elle va vous faire porter le chapeau. »


Ricanement. Mais la voix qui me répond me parait soudain bien moins assurée.

« Personne n’y croira… »

Peut-être, peut-être pas. En tout cas, l’herbe lui a été coupée sous le pied, il ne pourra plus revendiquer l’attentat. Alors je profite de l’hésitation pour assener l’objet particulier de mon appel :

« Arkalis, il faut abandonner. Renoncer à l’indépendance. »
« Quoi ?! Jamais ! »
« Vous ne comprenez pas ! Vestali est une psychopathe. Elle est prête à vitrifier des villes entières si cela lui assure d’accomplir sa mission. La vie des Khormais l’indiffère totalement. Résister, c’est signer l’arrêt de mort de milliers de personnes, peut-être plus. A quoi bon vouloir l’indépendance de la planète si c’est pour régner sur un tas de cadavre et un lit de sang coagulé… Reportez vos projets à plus tard… Dans quelques années, lorsque… »
« Lâche, traitre ! Je savais bien que nous n’aurions pas dû te faire confiance ! Tu nous la fais à l’envers, enfoiré ! Mais il est hors de renoncer à quoi que ce soit ! Le successeur de Kress’Kross me mangera dans la main, je peux t’en assurer. Nous allons faire sauter tous les bureaux de vote, un à un s’il le faut ! Elle peut bien raser la capitale si ça l’excite… Si elle passe à l’acte, tous les clans nomades se fédéreront, et marcheront sur sa position. Ce sera une guerre totale. Tous les responsables Républicains seront égorgés comme du bétail, et… »


Je coupe la communication. A quoi m’attendais-je ? Un mince faisceau d’espoir. Peut-être. Voilà pourquoi je suis un perpétuel pessimiste, une goutte d’optimisme suffit à briser en mille morceaux une fausse bonne idée. Je secoue la tête. Au moins aurais-je tenté quelque chose…

Deux minutes.

Je quitte rapidement la salle de réunion, et m’élance vers l’unique capsule de sauvetage. D’une pression de ma paume sur la console, je l’ouvre, et prépare l’allumage des moteurs. Le but est de synchroniser son lancement avec la déflagration, pour masquer la signature thermique et radioactive de ses minuscules mais puissants propulseurs.

Trente secondes.

Je presse sur mon bracelet comlink, et envoie un message vocal à la Sénatrice occupée ailleurs :

« On y est. » Et j’ajoute : « Arkalis posera un problème. Il faut l’éliminer. Je m’en occupe à mon retour. »

La mort d’un seul pour la survie de milliers d’autres… Nous y voilà encore et toujours.

Sans une pensée de plus, j’active une griffe-laser, me découpe la peau le ventre, récupère la bombe et la balance en direction du cercueil improvisé. Ma paume ensanglantée s’écrase aussitôt sur interrupteur. Ejection. Je suis propulsé contre la cloison. La seconde suivante, tout explose. Le choc est si violent que je perds conscience.

Un peu de silence, salvateur, enfin, dans cet univers de malades assoiffés de meurtres et de pouvoirs. Si seulement je pouvais ne jamais rouvrir les yeux… Mais la Force à d’autres plans, je suis certain.
Zyra Cassandra Vestali
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Zyra entra dans l’ambassade républicaine afin de s’occuper en personne des préparatifs pour le scrutin qui doit avoir lieu dans plusieurs jours. Pour elle il est important que le peuple Khormai ainsi que les républicains avec un peu d’influence qui se trouvent ici la voient au travail avec sérieux et zèle. De temps à autre, elle consulta la tablette qu’elle tenait dans sa main gauche pour s’assurer que les opérations en orbite se passent bien. Certains de ses collaborateurs se sont arrangés pour donner de façon discrète l’information de l'arrivée du sénateur de khorm sur le navire amiral de général Joao Orama. Une fuite d’information qu’une jeune humaine qui officie comme journaliste républicaine s'est empressée de récupérer. Cette dernière a été envoyée par un journal connu sur le théâtre de guerre pour pouvoir couvrir médiatiquement l’affaire. Évidemment, le général Joao Orama comme beaucoup de militaires haut gradés, n’apprécie que moyennement que ce type de petite fouine soit un peu trop curieux, surtout sur son vaisseau.

Ayant eu l’information de la venue du Sénateur Kress’kross elle s'est rapidement dirigée au niveau du hangar. Derrière elle se tenait un champ de force qui donnait sur l’espace infini et bien plus loin une navette qui s’approchait de la baie d’embarquement où se trouve la journaliste.

Ici Kath Willer , pour République CNews votre chaîne d’information au sein de la république dit-elle de façon amicale avec un magnifique sourire, aujourd’hui la situation sur le monde glacial de Khorm est très insatiable et critique. Les représentants républicains sur place, à savoir le général Joao Orama et la sénatrice Zyra Cassandra vestali redoublent d'efforts afin de mener à bien leur mission de façon diplomatique. dit-elle remettant une mèche de cheveux sur le côté cependant les rebelles khormais dirigés par Arkalis un chef de guerre tyrannique qui a soif de gloire, semblent poser des soucis aux forces de sécurité de la planète. À tout moment la situation peut dégénérer et partie en guerre civile mais n’ayez crainte cher téléspectateur, maintenant je …. dit-elle en marquant une pause alors que sa caméra man retira un moment sa tête de derrière sa caméra portable pour observer la scène derrière la journaliste.

Au vu de sa tête, cela devait être urgent et en effet, quand Kath Willer se retourna, elle perçut encore la fin de l’explosion de la navette du sénateur Kress’kross. Il eut un moment de flottement et de surprise avant qu’elle reprenne.

Incroyable la navette du sénateur Kress’kross vient d’exploser en plein vol ! encore un coup des terroristes qui cherche à déstabiliser le pouvoir républicain en place dit-elle simplement nous reviendrons vers vous bientôt quand nous aurons plus d’information, c'était Kath willers pour République CNews dit-elle pour finir avec son petit sourire. Une fois que le caméra-man lui annonça qu’elle était hors antenne, elle souffla en fermant les yeux.

Ben alors Kath pourquoi tu fait cette tête ? tu voulais de l'action, t’es servir la non ? demanda le caméra-man un peu amusé.

Oui enfin la je … dit-elle alors qu’une goutte de sueur coula le long de son visage, je ne m’attendant pas à ça tout dit-elle en tournant son visage vers l’espace

Le caméra-man acquiesça avec un air un peu plus grave. Autour de lui une alarme retendit, le sortant sûrement d'une certaine torpeur. Il commençait à réaliser de ce qui venait de se passer. Son visage prit un ton plus sérieux tout comme celui de la journaliste. Puis rapidement, on leur demanda de rejoindre la chambre qu'on leur avait attribuée. Kovani de son côté avait fait du bon travail, c'était risqué, mais il avait pu masquer l'éjection de la nacelle de sauvetage. Pendant quelques minutes forcément, tous les regards furent tournés vers la navette qui avait explosé. Peu de temps après, la capsule dans laquelle s'était évanoui le jedi ne se trouvait plus à portée des radars du croiseur républicain du général Joao Orama. Une navette venue du yacht de luxe de la belle zeltron c'était tenu nom loin de là et vint sans perdre de temps récupérer Kovani qui reçut rapidement les soins appropriés avant d'être transféré dans une cuve à bacta. Puis plus tard il fut simplement déposé dans une chambre des plus confortables le temps qu’il se réveille. Non loin de lui, à l'autre bout du lit se tenait une charmante Zeltronne du nom de Tamarra. La jeune femme était vêtue d’une blouse blanche comme celle des médecins et allongée sur le lit elle regardait un certain amusement kovani. Elle semblait attendre le réveil du jedi ou du prince charmant ? Il s'agissait de l’une des zeltrons avec qui Kovani avait passé la nuit il y a peu de temps.

Tamarra Lian :

Spoiler:
Gary Kovani
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Je l’avais prédit : la Force a d’autres plans pour moi…

Lorsque j’ouvre les yeux, que mes sens ressuscités déchirent enfin le néant s’étant emparé de mon esprit, je laisse échapper un râle de douleur. Mon crâne sonne comme un gong maltraité par une promotion entière de padawan surexcités. La lumière crue m’agresse la rétine, même au travers de mes paupières aussitôt plissées, par réflexe. Ma respiration chaotique recouvre lentement son rythme, alors que des piquées, myriade de shrapnels imaginaires squattant mes alvéoles pulmonaires, s’invitent aux signaux douloureux qui se hissent jusqu’à mon tronc cérébral engourdi, et donc sans défenses.

Même amnésique, j’aurais aisément compris être passé un peu trop prêt d’une puissante déflagration. Odeur d’ozone incrusté dans les narines, squelette endolori par l’onde de choc. Muscles tétanisés par l’adrénaline en décomposition et les toxines accumulées par l’inactivité métabolique. J’inspire, expire. J’isole la douleur. Puise dans la Force pour la contenir dans une bulle mentale que j’expulse au plus profond de mon être. Elle se dissipe. Peut-être est-ce aussi l’effet des analgésiques que je devine couler, au goutte à goutte, de l’intraveineuse qui enflamme mon avant-bras. Ou bien celui du Bacta dont les relents amers qui enrobent encore mon épiderme titillent mes récepteurs olfactifs. J’use du même pouvoir surnaturel pour accélérer artificiellement la digestion cellulaire des hormones traitresses. Mon rythme cardiaque s’emballe. Le sang souillé reflue vers mes reins gonflés. Filtration, purge. Nouvel élan.

Quelques instants plus tard, moins de cinq minutes, lorsque je rouvre prudemment les yeux, je lance alors, à la silhouette floue penchée au-dessus de ma carcasse avachie sur un lit médicalisé :

« Faut que j’aille pisser… »

Voix rauque, sèche. J’espère secrètement qu’une infirmière sadique ne m’a pas enfoncé une sonde urinaire dans l’urètre… Par réflexe, je baisse les yeux. Et soupire de soulagement. Non. S’il y en a eu une lors de mon séjour dans la cuve de bacta, elle a depuis été retirée. La fine ligne rosée qui témoigne de mon auto-éventration disparait presque entre les monts et vaux de mes abdominaux fripés, distendus. Aucune douleur fantôme ne subsiste. Je me racle la gorge, presse la langue sur mes glandes salivaires pour les motiver à redoubler d’effort. Enfin je dégluti. Je suis assis, nu, sur un lit conformable, à coté duquel trône fièrement, sourire aux lèvres, une Zeltronne dont les traits, et les courbes, ne me sont que trop familières, incrustées dans une partie de ma mémoire qui refusera de s’effacer avant bien des cycles. Je lui souris froidement, presque plus par réponse réflexe que par volonté. Je tente de me lever. Plante des pieds sur le sol froid et métallique du pont aseptisé de l’infirmerie. Où suis-je ? Le bourdonnement presque imperceptible des moteurs, le souffle discret des systèmes de survie trahissent cette interrogation. Le Yatch de la Sénatrice.

La séduisante Zeltronne, moulée dans une blouse presque trop petite au niveau de la poitrine – je pourrais presque entendre le dernier bouton hurler à l’agonie – approche d’un pas, pour mes soutenir, avant que mes jambes ne cèdent paresseusement sous mon propre poids. Il est vrai que d’un coup, sans prévenir, le vertige m’assaille alors qu’une armée innombrable de points sombres parodient une dance macabre dans mon champ de vision. Elle me soutient, avec cette même tonicité qui a rendu mémorable les souvenirs de cette nuit torride. La chaleur gagne mon bas ventre… Mais se dissipe aussitôt alors que le fil des évènements récents s’invite à la fête. Kress’Kross. Assassiné. La navette. La bombe. Arkalis…

Arkalis…

Je me laisse ainsi mollement guider jusqu’aux toilettes. Yeux dans le vague, esprit perdu dans des conjectures douteuses. Je jette mon dévolu, libéré de ma chaperonne, sur l’urinoir le plus proche. Je m’y affaisse, ployé vers l’avant, avant-bras posés sur la cloison. Mon prépuce échoue au fond du bac immaculé, entre deux pastilles désinfectantes bleues électriques. Je relâche tous mes muscles… Et au lieu de l’odeur d’urée habituelle, devenue familière avec les années, c’est un cocktail de médicaments qui remontent jusqu’à mes narines. Je soupire. Toxines expulsées, je me sens revigoré… Ou presque. Mon œuvre accomplie, dernière goutte secouée, je me retourne et demande :

« Y’a moyen de prendre une douche ? »

Mon sourire s’efface, pour qu’elle n’y décèle aucun sous-entendu ou double sens aguicheur. Je sais très bien pourquoi la Sénatrice me la collé entre les cuisses.

« Je dois m’entretenir au plus vite avec la Sénatrice… Pour la suite des opérations… Alors je compte sur toi… » Ouais après une nuit à peaufiner notre maitrise du petit kamasutra galactique, le tutoiement est de mise. « … pour organiser ça le temps que je me débarrasse de cette écœurante odeur de Bacta coagulé… »

****

Une demi-heure plus tard, salle des communications du Yacht.

Je lutte pour ne pas fermer les yeux. Le fauteuil dans lequel je suis affalé est si confortable que je pourrais me laisser aisément emporter dans les bras cajoleurs de Morphée. J’ai abandonné l’infirmerie, et la jolie infirmière, il y a quelques minutes seulement. En tout bien tout honneur. J’ai bien trop de choses en tête pour penser à autre chose que les prochaines étapes de cette mission catastrophique pour mon Karma déjà bien ébréché. Je n’ai pas pu récupérer mes habits. Hors d’usage, tâchés de sang et roussis. Mais mon hôte a pensé à tout… Me voilà moulé dans un pantalon en simili cuir bordeaux foncé, et affublé d’une épaisse et décontractée chemise écrue. Une couleur qui me rappelle celle des tuniques de l’Ordre Jedi. Un clin d’œil ? Une provocation ? Pour parfaire ma tenue, j’ai réquisitionné une veste sombre laissée dans un casier anonyme, que j’ai allégée de ses galons et autres signes distinctifs portés par les membres d’équipage. J’ai aussi… hmmm… emprunté, une casquette bleu nuit échouée sur un terminal maltraité par une petite armée de techniciens des communications. Elle est vissée si profondément sur ma tête, que mon regard disparaît derrière la visière arrondie. L’un d’eux justement, relève la tête et m’annonce :

« Liaison établie. Connexion sécurisée. Image et son. »

Ni elle ni moi n’avons de temps à perdre, alors il s’est imposé à nous ce moyen de communication. Par holo interposé comme elle semble l’affectionner tant. Mieux vaut éviter que l’on se croise en chair et en os tant que l’euphorie de l’assassinat de Kress’Kross ne sera pas retombée.

« Je vais être direct, Sénatrice. Arkalis est un problème. » J’ouvre la bouche mais la referme aussitôt, muselé quelques fractions de secondes par une hésitation aussi soudaine que tenace. Je décide d’être parfaitement transparent. Ces jeux politiciens où l’on passe sans vergogne de non-dits en mensonge m’exaspère au plus haut point. « Je lui ai parlé. Depuis la navette de Kress’Kross. Avant de tout faire péter. J’ai tenté de le convaincre de renoncer à l’indépendance… Mais il s’obstine. » Silence lourd de sous-entendu. L’épine au pied est devenue un boulet qui menace l’intégrité de notre cheville. « Il faut le mettre hors d'état de nuire. Le plus rapidement possible. Avec la mort de Kress’Kross, il sera plus imprévisible que jamais. Il sait parfaitement que nous sommes derrière cet attentat. Il n’aura de cesse que de lancer rumeurs et fausses nouvelles sur tous les réseaux pour semer le doute et la confusion dans l’opinion publique. Il va polariser les opinions même si tout doit lui exploser à la tronche. Même si ces moyens sont dérisoires comparés aux vôtres, toute tentative de censure ne fera que donner du crédit à ses mots… Et les ignorer ne feront qu’accroitre le nombre de bouche qui les répéteront. C’est le paradoxe des théories du complot : qu’on s’y oppose ou non, ont fini toujours par perdre si l’on use d’arguments logiques et factuels. Car la vérité fera toujours moins rêver que le fantasme… »

Je secoue la tête pour chasser ces ridicules ersatz de philosophie de cantina miteuse, et reprend :

« Arkalis tentera le tout pour le tout, pour vous stopper, pour stopper cette élection. Qu’en soit le prix en sang. » Chercherais-je à me convaincre moi-même du bien fondés des conclusions qui vont inévitablement découler de ma démonstration ? « Nous n’avons aucun moyen… Légal de le stopper. Bien que tout le monde sache parfaitement qu’il dirige la cellule indépendante extrémiste de la Capitale, il dispose d’assez de partisans prêts à témoigner tout et n’importe quoi pour nous empêcher de le mettre au trou pour le reste de sa vie. Non. Bien qu’Arkalis ne soit qu’un pion dans cette guerre souterraine plus globale, prenant racine dans les territoires sauvages hostiles à la République, nous devons nous en débarrasser… Définitivement. »

Enfin, j’y arrive, à cette conclusion qui laisse depuis mon réveil un terrible gout amer au fond de la gorge :

« Laissez-moi m’occuper de lui. Seul. C’est entre lui et moi. Je vais vous faire parvenir la liste du matériel dont j’aurais besoin… Il se terre avec sa bande dans les bunkers qui serpentent sous la ville… Mais avec la Force je saurais le débusquer, sans faire de vagues. Et avant qu'il ne tente quelque chose. »
Zyra Cassandra Vestali
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La belle zeltronne et médecin du nom de Tamarra Lian fut chargée par la sénatrice du système de Zel de s’occuper du mieux qu’elle le pouvait du jedi qui travaillait pour le moment avec la charismatique politicienne. Quand il lui demanda de prendre contact avec sa supérieure, elle s’exécuta et en attendant, elle continua de prodiguer certains soins à Kovani afin qu’il puisse se remettre rapidement sur pied. Elle profita également de ce temps là pour discuter avec lui, car au-delà de sa mission, elle le trouvait plutôt charmant et voulait en savoir un peu plus sur lui. Après évidemment, c’est sur que pour un premier rendez-vous, ce n'était peut-être pas le meilleur endroit. Enfin, premier rendez-vous, le terme n'était peut-être pas le plus adapté.

De son côté, Zyra n’a pas chômé et évidemment elle a utilisé tous les moyens à sa disposition pour faire porter le chapeau de l'assassinat du sénateur de Khorm aux insurgés. Elle a du coup pris contact avec celui qui selon les lois et la hiérarchie républicaine assure temporairement la charge de sénateur de ce monde polaire, à savoir Zork’an Valrak le secrétaire du défunt  Kress’Kross. Le Khormais est bien plus mince que l’ancien sénateur, même si la taille de tour de ventre est relative pour cette race originaire de ce monde polaire. Il est surtout plus jeune et moins expérimenté et donc plus malléable. La première chose que l'envoyé du Sénat républicain a remarqué en s’entretenant avec lui, c’est que la disparition soudaine du sénateur Kress’Kross semble l’avoir profondément perturbé. En même temps, il y a de quoi, surtout que cela vient s’ajouter à une tension toujours plus forte qui menace de faire débuter en guerre civile à tout moment. Il n’en fallut pas plus pour que Zyra porte une main secourable au khormai qui devait avoir atteint le milieu de la trentaine, mais sûrement pas beaucoup plus.

Comme un serpent qui distille son venin petit à petit, Zyra se fraya un chemin dans l’esprit du secrétaire afin de le soutenir et de lui apparaître comme une personne digne de confiance et sur qui il pourra compter pour régler cette crise. Les mots de la zeltronne sont bien choisis et grâce à son charme naturel et à l’usage modéré de la force, elle commence tout doucement à obtenir un résultat qu’elle juge satisfaisant. Finalement, elle doit le laisser il a pas mal de choses à faire, notamment organiser le scrutin de vote et assurer ses nouvelles fonctions temporaires de nouveau sénateur de khorm. Après la discussion avec la belle dirigeante de Zeltros, il se sent néanmoins soulagé d’un certain poids. Une fois installée confortablement dans le speeder couvert qui lui sert à voyager entre l'ambassade républicaine et le spatioport, Zyra prend l’appel de Kovani. Les premiers mots du jedi qui sonnent pour elle comme une évidence l'agacent un peu, même si elle n’en laisse rien paraître. Dans la longue liste des choses qu’elle déteste, on peut retrouver le fait d'être dérangée pour rien. 

Exactement Mr Kovani et j’espère que cela le poussera à sortir de son trou ou de commettre une erreur dit-elle simplement très bien Mr Kovani faisons ainsi si en plus du matériel vous avez besoin de renfort je me suis déjà arrangé avec le général Joao Orama il pourrait faire intervenir une force armée rapidement en cas de besoin d’ailleurs à l’heure ou je vous parle plusieurs escouades ont déjà dû rejoindre le spatioport dit-elle en guise d’explication sur ceux je vous laisse j’ai encore beaucoup à faire ici dit-elle s’en trop attendre et en coupant la communication

Non loin du jedi la belle Zeltronne à la blouse blanche adressa un regard un peu inquiet à son patient. Elle s’approcha de lui pour prendre sa tête entre ses mains avant de l'embrasser tendrement avec une certaine passion.

Fait attention à toi dit-elle dans un murmure

Elle récupère dans un meuble une sacoche qu’elle tendit à Kovani en l’ouvrant pour en sortir quelques matériels médicaux.  

Je t'ai mit quelques patch de bacta, des stimpack ainsi que du matériel de premiers soins, dit-elle simplement je ne sais pas si tu t’y connait du coup, j’ai mis quelques notes pour que tu puisse utiliser le matériel médical correctement et sans risque, dit-elle encore un peu inquiète, sans trop regarder le jedi mais plutôt le sac.
Gary Kovani
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La communication se coupe. Je reste figé, dubitatif, quelques secondes, regard perdu là flottait le visage de la Sénatrice Vestali. Je ne sais plus sur quel pied danser avec elle. Je lui ai avoué avoir parlé à Arkalis. Mais elle n’a même pas cillé. Ne craint-elle plus que je la trahisse ? Ou joue-t-elle encore la comédie ? Dois-je m’attendre à un retour de bâton cuisant ? Non. Je ne pense pas. Je me suis enfoncé trop loin dans l’horreur pour ne pas aller jusqu’au bout. Et elle le sait. Elle n’a nul besoin de me faire confiance. Car elle me tient entre ses griffes, dans l’étau serré de ses machinations criminelles. Je n’ai d’autre choix que de la servir, si je veux éviter un bain de sang planétaire. Et j’en suis parfaitement conscient… Ça aussi, elle le sait. Je suis coincé. Je secoue la tête. Mon ultime geste, avant de décoller mon séant de la chaise confortable, c’est d’envoyer la liste des fournitures réclamées. Il n’y a rien… d’exceptionnel. Seulement ce que j’estime nécessaire pour réussir cette mission en solo, sous terre, en terrain hostile.

Le baiser d’adieu me laisse un gout acidulé au fond de la gorge. Celui entremêlé de l’excitation et du doute. Joue-t-elle un rôle, une partition préétablie par Zyra ? Ou est-elle sincère ? Avant de m’éclipser définitivement - je doute que nos chemins se recroisent un jour - je lui décoche un clin d’œil charmeur et ironise avec un humour douteux :

« Moi ? Faire attention ? Autant demander à un Hutt de faire un régime ! » Je ricane, rire nerveux, tout en fourrant le petit sac médical dans mon sac à dos passé en bandoulière. Je n’ai aucune certitude de m’en sortir vivant. Je m’en remets entièrement à la Force. Si elle a d’autres plans pour moi, je reviendrai. Enfin, je quitte la salle des communications, et le navire plénipotentiaire posé sur le tarmac, à l’abri des regards. Il est déjà tard. Fin d’après-midi. A cette latitude, proche de l’équateur, l’astre diurne décroit rapidement vers l’horizon lisse, immaculé. Ses rayons timides habillent les neiges vierges de reflets arc-en-ciel, aussi brillants que des tapis de pierre précieuses. Ce monde est magnifique. Sauvage, mortel, mais magnifique. Inconsciemment, face à ce panorama, je réitère mes vœux : ceux de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter une guerre civile fratricide… Et protéger la population des manigances morbides de la Sénatrice Républicaine. Arkalis doit mourir pour cela. Je l’ai accepté. Je l’assume. Il est temps de passer à l’action.

Première étape : récupérer le matos. Les soldats du vieux général m’avisent d’un œil sévère lors que je passe le cordon de sécurité, sans même avoir de présenter un badge d’accréditation. Ils ignorent qui je suis réellement, et surtout pourquoi j’ai reçu des autorisations exceptionnelles pour réquisitionner du matériel militaire. Ils sont nerveux. Je suis stoppé non loin du vaisseau par les signes inquisiteurs d’un enseigne trop jeune pour être venu à ma rencontre volontairement. Il frisonne, lové dans un épais anorak couleur camouflage hivernal : agrégat chaotique de taches blanches et beiges clair. Je ne suis même pas invité à bord. Au lieu de cela, il me demande de le suivre. Nous contournons la silhouette ventrue du modeste transport militaire, décoré des armoiries officielles, jusqu’à la soute arrière. Entre deux piles de caisses débarquées et abandonnées là, un sac réglementaire m’attend, à même le béton glacial du terrain vague dénommé spatioport par les locaux. Je m’accroupis devant, l’ouvre. Je n’ai pas prononcé le moindre mot. Rapide inventaire. Tout y est, ou presque. Je pose mon propre sac à coté et transvase l’ensemble dedans… Le mien, plus petit, sombre, sera mieux adapté à l’environnement claustrophobique. Je manipule les grenades avec une extrême délicatesse, pour les fourrer dans la poche avant, aisément accessibles. Signe de tête. Remerciement silencieux. Je volte-face dans un élan quasi-militaire et me retire de la zone sécurisée par les soldats en toute hâte, sans me retourner.

Seconde étape : Dénicher les tunnels utilisés par Arkalis. Les terroristes urbains se tapissent dans les méandres obscurs et non-cartographiés d’un immense réseau sous-terrain. Si j’en crois les textes anciens, ils ont été creusés avant la fondation de la capitale protégée sous la montagne. L’amas rocheux évidé assuire aujourd’hui à ses habitants d’échapper aux conditions météorologiques extrêmes. Mais à l’époque, les premiers colons républicains se terraient dans ces tunnels tempérés. Ils serpentent partout sous nos pieds. Un ensemble de bunkers interconnectés si vaste qu’il serait impossible d’en contrôler toutes les entrées, sorties, et sections excavées illégalement depuis ces temps immémoriaux. Mais grâce à la Force, je compte bien m’inviter au cœur du terrier. Arkalis rendra son dernier souffle avant même d’avoir vu venir mes griffes.

Je ne suis resté là-dessous que quelques heures. J’ai été soit inconscient, soit déplacé les yeux bandés. Mais je n’ai nullement besoin de ma vue pour analyser mon environnement. Bruits, odeurs, sensations. Je plisse des paupières, et me laisse guider par mon intuition. Je pénètre en ville par la porte principale, et remonte la plus large avenue. Le flot de speeders urbains, petits modèles agiles, est incessant. Au loin, j’entends le mugissement de la foule qui se répercute en échos sur les hautes façades de l’artère cosmopolite. Depuis l’annonce du décès prématuré de notre bon vieux Sénateur Kress’Kross, de multiples manifestations improvisées ont éclatées. Certaines déambulent pacifiquement d’un quartier à l’autre pour se poser sous les fenêtres du palais sénatorial. D’autres groupes, plus virulent, s’en prennent aux vitrines commerçantes, aux voitures innocentes garées sur la chaussée, aux forces de l’ordre dépassées par les évènements. La ville sous la montagne est devenue une véritable cocotte-minute. Ceux qui croient en la version officielle dénigrent ouvertement les séparatistes… Tandis que l’autre moitié de la population, gavée aux rumeurs et théoriques du complot – vraies pour une fois – réclament le départ des militaires et officiels Républicains. Une polarisation qui n’attend qu’une seule étincelle pour exploser…

Sur ces pensées, je bifurque dans une rue plus modeste. Déserte. Un étroit chemin de traverse flanqué, de part et d’autre, de bennes à ordures métalliques. Il relie, raccourci peu ragoutant, le quartier des institutions à un large pâté d’habitations. Un rectangle d’immeubles clonés par un architecte en perte totale d’imagination et d’ambition. Ils sont laids, gris, sans âme. Sur leurs façades s’alignent fenêtre et balcons, avec une régularité frisant la psychorigidité. Je contourne ses abominations architecturales. Je ne croise que quelques ménagères accompagnées d’enfants en bas âge. A cette heure, les actifs s’agitent encore dans les bureaux, ou fulminent déjà dans les bouchons. Parfois, je les envies. Ceux qui se plaignent de leur vie monotone, sans fantaisie, aux lendemains toujours semblables.

Une odeur attire mon attention. Mes récepteurs olfactifs s’excitent soudain, alors que dans ma cervelle s’éveille un souvenir inconscient. Je descends une volée d’escaliers, traverse une voie piétonne qui s’élance sous les fondations d’une autoroute urbaine, et me retrouve face à un carré de verdure coincé entre les ombres affamées des hauts immeubles. Je découvre, stationné sur une place lui étant réservée, sous un arbre centenaire - une espèce de résineux endémique adapté à la toundra fouettée par les vents arides – un camion « street-food » à la carrosserie largement évidé pour que les clients puissent observer le cuisinier d’affairer au-dessus de deux marmites bouillonnantes. Je jette nonchalamment quelques crédits à son épais acolyte. Tous deux, Khromais pure souche, occupent une place non négligeable dans cette cuisine minuscule. Je réceptionne, enroulé dans une serviette recyclable à usage unique, un bol de soupe fumant, où flottent des filaments de protéines aussi fin que des cheveux. Une spécialité locale vantée dans toutes les brochures touristiques ! Vous savez ce qu’on dit hein ? Quand c’est bon, on ne demande pas ce qu’il y a dedans ! Je remercie chaleureusement le duo, et continue de remonter la piste…

Aucun doute possible, je suis passé par ici. La bouche permettant d’accéder à une entrée du réseau sous-terrain non loin du repère d’Arkalis se situe dans les environs. Dans le quartier. Sous mes bottes, le sol vibre soudain. Dans la Force, les échos des âmes amassées dans la rame de métro remontent des profondeurs de la terre. Je me souviens de cette sensation. Oui… C’est juste… Par ici ! Je volte-face, pour faire face à une ruelle sombre, encore moins engageantes que celle déjà traversées. La luminosité en chute libre n’est compensée par aucune lumière artificielles. Les lampadaires fixés aux parois lisses des façades serrées sont éteints. Quelle est la probabilité qu’une rue entière soit victime d’une défaillance technique sans que les services de la ville soient intervenus ? J’en ai la conviction maintenant. L’entrée de leur repère se trouve quelque part, dans les environs. Sous une bouche d’égout anonyme peut-être. J’achève le bol de soupe, le jette dans une la poubelle la plus proche, et lève mon poignet pour envoyer un ultime message vocal à Zyra avant de m’enfoncer dans les entrailles de l’organisme vivant qu’est une cité de cette taille :

« J’y suis presque. Dans votre immense mansuétude, madame la Sénatrice, si vous pouviez trouver une idée quelconque pour pousser la majorité de ces rats à sortir de leur trou, je vous en serrais parfaitement gré… » Je presse sur le petit écran tactile, pour envoyer le message alors que ma dernière syllabe traîne encore.

J’ignore combien ils sont là-dessous. Beaucoup trop… Si Vestali trouve un subterfuge pour en pousser la plupart à quitter les lieux, je pourrai fondre sur Arkalis avec beaucoup plus de facilité.

J’inspire et ferme les yeux. Je laisse mes sens s’égarer sous mes pieds. Mentalement, je suis le ruissellement des eaux de condensation qui s’échappent du caniveau mal entretenu. Dessous, les crépitements de l’électricité confinée dans un torons de câbles sous le bitume. Toujours dessous… Les vibrations infimes d’un courant air artificiel, géniture d’un système ventilation. Paupières encore closes, je fais quelques pas, en suivant ce flux. J’arrive à visualiser le tunnel, large de deux mètres et demi, qui serpente sous le trottoir. Il biffurque en deux intersections, sous l’immeuble. La branche la plus à gauche s’étire en une longue ligne droite… Mais la seconde, plus modestes, se sépare encore en deux. L’un de ces deux ramifications s’achève sur une petite pièce rectangulaire, déserte. Je ne sens aucune âme. Je rouvre les yeux. J’ai, sans même m’en rendre compte, pénétré dans le hall couvert de tags d’un immeuble abandonné. J’ai mon point d’entrée. Aussitôt, au pas de course, je dévale la cage d’escalier pour rejoindre les caves. D’un coup d’épaule, je dégonde une porte. J’entre dans un box poussiéreux. C’est exactement sous ce sol humide, couvert de mousse, que je devine la présence de cette pièce esseulée. Je pose un genou à terre, ouvre mon sac à dos et farfouille dedans. J’en extrait un masque à gaz et deux grenades lacrymogènes. J’enfile le premier, place les deux secondes à ma ceinture, prêtes à l’emploi. Puis, enfin, après une ultime respiration, j’active mes griffes laser et découpe le sol d’un lent mouvement circulaire. Les lames d’énergies découpent le béton armé comme s’il s’agissait d’une tablette de beurre. L’épaisse galette découpée, aux bords poisseux, rougis, dégringole vers les profondeurs obscures. Mais grâce à la Force j’amortis sa chute, afin d’éviter un « ch’klong » assourdissant. Je rengaine mes griffes et saute dans l’orifice, à pied joints. Réception agile. Là, j’active d’une pression sur le coté du masque, la vision nocturne.

J’y suis.
Zyra Cassandra Vestali
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Pendant que le jedi que la sénatrice du système Zel a convié pour l’aider dans cette mission s’active sur le terrain, la belle zeltronne ne chôme pas en coulisse tirant les ficelles d’une situation qui manque d’exploser à tout moment. Elle laisse les forces de sécurité du monde glacial de khorm gérer la partie de la population dissidente, même si elle se demande combien de temps cette dernière pourra tenir ? Son bras droit qui lui sert de garde du corps et qui a rencontré Kovani au début de cette périlleuse mission entre dans le bureau luxueux de la sénatrice alors que cette dernière est en communication via le système holographique de son bureau. Il reste à bonne distance pour ne pas entendre la discussion, respectant l’intimité de celle qu’il protège depuis son départ de l’amas hapien. Quand elle finit sa discussion, elle se retourne vers lui et il approche d’un pas lent et serein.

Sénatrice nous venons de recevoir un message de l’assistant du secrétaire Zork’an Valrak dit-il en sortant un petit holopad qu’il activa dévoilant ce qui ressemble à une carte selon votre requête. Ils ont cherché dans les archives et trouvé une ancienne carte des égouts de la capitale qu’ils ont rapidement numérisée pour nous la transmettredit-il pour finir

Excellent vous avez fait le nécessaire j’imagine ? demanda t-elle avec un petit sourire

En effet, Sénatrice j’ai transmis les informations au Général Joao Orama il va déployer davantage de force militaire et il va appliquer votre directive 21-B dit-il un peu hésitant comme je n’ai pas reçu de contre ordre de votre part, je me suis permis de faire appliquer cette directive,dit-il un peu craintif

Vous avez bien fait Zark dit-elle en se levant de son confortable fauteuil pour se tourner vers l’immense baie vitrée qui lui donnait une magnifique fut panoramique de la planète polaire je sens à votre voix fébrile qu’il y a eu des complications ? demanda-t-elle en se retournant en hochant un sourcil

Disons que le Général ne m'a pas semblé très emballé par votre plan, mais vous l’avez bien cerné, c’est un homme pragmatique et si cela lui permet de réduire les pertes parmi ses hommes, il prendra sur lui expliqua t-il

La directive 21-B faisait partie des plans que la sénatrice avait élaborés en amont et légèrement modifiés en fonction de l'évolution de la situation. Elle prévoyait de balancer une grande quantité de gaz dans les égouts afin de pousser les rebelles khormais à sortir de leur cachette, un peu comme des rats qu'on ferait sortir de leur terrier. Maintenant qu’elle avait pu se fournir le plan des égouts, cela serait bien plus facile pour les forces militaires d'établir un cordon de sécurité afin de simplement venir cueillir les rebelles qui prendraient la fuite. Évidemment, aucun plan n'était parfait, les rebelles auraient très bien pu creuser de nouvelles galeries même si cela leur aurait demandé du temps et d'importantes ressources. Cette information manqua à la sénatrice et du coup, elle préféra rester prudente. S'il elle ne pouvait rien faire de plus elle s’en remit à l'expérience du général Joao Orama et a l'expertise des forces militaires sur le terrain. Cette dernière n’avait pas déployé que des unités d’infanterie mais également de l’infanterie mobile légère. La sénatrice s’assura que son bras droit et bien fait part de cette information au général républicain et elle fut rassurée quand il l’informa que c'était en effet le cas.

La guerre n’est pas un jeu, elle est cruelle et n’a rien de noble dit-il en approchant du zeltron vous en savez quelque chose Zark n'est ce pas ? dit-elle pour finir

Je …. oui en effet dit-il un peu plus sombrement comme plongé de un passé qu’il aurait préférer parfois oublié

Elle se posa doucement sa tête contre le torse de l'armure du Zeltron et l'embrassa sur la joue. Un peu surprit il la prit contre elle et l'embrassa presque par instinct et elle se laissa faire en lui rendant son baiser avec passion.

Patience mon bien aimé nous aurons tout le temps pour cela après la mission dit-elle d’une voix suave a son oreille

Je oui désoler dit-il simplement en reculant doucement avant de s’incliner pour partir

Quand deux zeltrons sont si proche leurs phéromones peut rapidement faire monter certains désir et sentiment surtout s’ils sont réciproque. Celui qui lui sert d’amant régulier s’éloigna pour retourner à ses fonctions. La sénatrice retourna à son bureau et quand elle reçut un message de Kovani elle soupira un peu agacé d’être dérangé pour rien et transmit le message a Zark qui comprit que c’était à lui de gérer la situation. Sur un canal sécurisé, il appela Kovani.

Mr Kovani la sénatrice est occupé je serais désormais votre intermédiaire, les forces républicaines vont se mettre en route pour entourer la zone, nous avons trouver un plan des égouts je vous le transmet tout de suite dit-il en attendant d’avoir reçut une confirmation de réception du fichier envoyer au jedi grâce à un signal lumineux avant de continuer le plan est très simple des spécialistes vont envoyer une grande quantité de gaz volatile dans les égouts avant de sceller certaines entrer pour rediriger les rebelles vers certains position lourdement défendu par les forces armées républicaines dit-il en guise d’explication le gaz n’est pas mortel mais il affaiblit fortement l’organisme le masque qu’on vous a fourni ne sera pas de trop si vous voulez vous introduit dans les égouts durant la période où ce gaz fera effet dit-il pour finir ses explications technique le début des opérations et prévu dans 2 heures si vous en faite la demande il y est prévu qu’une commando d’élite vous accompagnez il peut être sur votre position d’ici 30 min dit-il en attendant la réponse du jedi
Gary Kovani
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Respiration coupée. Silence morbide. Il n’est déchiré que par le clapotis irrégulier de gouttes qui dégringolent du plafond. Ploc, ploc et re-ploc. Je reste ainsi figé, accroupi, de longues minutes, guettant le moindre bruit suspect. Rien. Enfin j’expire. Je me redresse, froissement du tissu. Assourdissant après un tel calme. Je replace mon sac sur mes épaules. J’ai atterri dans un antique poste haute-tension désaffecté, bardé d’armoires éventrées, dont les composants à l’air libre sont couverts d’une couche de poussières devenue indélébile. Ces carcasses jadis mortelles sont maintenant le berceau et le refuge d’une myriade d’insectes et d’arachnides, apeurés par mon arrivée inopinée. Leurs infimes flammes de vie vacillent dans la trame de la Force. Leur présence me rassure. Une telle densité de vie prouve que personne ne s’aventure ici. Je ne suis pas tombé, par inadvertance, au milieu du quartier général ennemi.

La porte métallique du local, grippée dans ses gonds oxydés, ne résiste que quelques secondes à mes sollicitations. Le métal s’affrite entre mes doigts gantés. Je l’arrache du mur, et le dépose doucement sur le côté. Chaque bruit, même insignifiant, se répercutent en échos traitres, qui remontent les tunnels sur des dizaines de mètres. Mes bottes glissent sur le béton crasseux, humide, colonisé par la mousse et les moisissures. Je puise dans ma formation d’Ombre Jedi pour progresser furtivement, lentement, en rasant les murs. Cette coursive est trop étroite pour avoir été conçu pour des Khormais. Elle date, probablement, des premiers siècles de la colonisation par les humains ou proches-humains débarqués des mondes du noyau. Une caractéristique architecturale qui, justement, rend très difficile l’assaut frontal. Deux Khormais n’auraient aucun mal à tenir, épaule contre épaule, une section entière, usant de leurs corps imposants comme de barricades de chair et d’os. Même morts, il faudrait les enjamber, sous le feu nourris de leurs alliés retranchés derrière. Nous perdrions bien plus d’âmes qu’eux. C’est pour cette raison que j’ai opté pour une mission discrète, en solo.

Je ne détecte aucune trace d’un passage récent. Me serais-je trompé ? Non, j’ai confiance en mes intuitions, en mes sens. S’ils ne se terrent pas ce tunnel, alors c’est le prochain. Je progresse ainsi pendant un quart d’heure. L’air est si moite qu’une fine couche de buée se forme sur les verres souples de mon masque à gaz. L’affichage tête-haute me renseigne sur la nature des polluants aérosols. Rien d’irrespirable, même si les teneurs en radon, dioxyde de carbone et méthane frisent les limites acceptables. Un univers hermétique saturé des résidus organiques en lente décomposition, des particules volatiles libérées par la dégradation des métaux érodés, de radioactivité naturelle, confinée.

Enfin j’arrive devant une volée de marches, huit, qui descendent jusqu’à un demi-palier. Le reste de l’escalier s’est effondré depuis bien avant ma naissance. Il n’en reste que des gravats et tiges d’aciers rouillées. Un entrelac tordu auquel s’accroche encore des morceaux de bétons, comme des lambeaux de chairs sur un squelette torturé. Cul de sac ? Non. Sur ce demi-palier, je devine les contours d’une porte. Elle se cache sous une croute poisseuse de moisissures et de poussières qui dévorent ses reliefs. D’un index, ganté, je dessine un sillon visqueux qui épouse les contours du panneau inoxydable, plus récents que ceux que j’ai croisé jusqu’à présent. Mais il ne reste déjà plus rien du mécanisme permettant de l’ouvrir. Un trou béant. Je me baisse pour coller mon œil contre l’orifice. Derrière, c’est le noir absolu. Même la vision nocturne ne suffit à le dissiper. Il me semble distinguer une section de tunnels bien plus large… Ainsi que d’épais torons de câbles, bridés dans des goulottes grossières. Le crépitement de l’électricité joue avec mes perceptions surnaturelles. Cette section n’est pas désaffectée… Aurais-je trouvé la planque d’Arkalis ? Mais la porte est épaisse, bien plus que celle que je viens de forcer. Et elle résiste à toutes mes tentatives de l’ouvrir. Je comprends un peu tard qu’elle est scellée de l’autre côté par des cordons de soudures encore intacts. Je ne peux la dégager autrement qu’en usant de mes pouvoirs.

Je pose ma paume gantée dessus et ferme les yeux. La Force flue et reflue en moi. Je laisse ma conscience glisser dans les interstices laissés par l’érosion de l’eau, omniprésente sous forme de condensation ou d’écoulements discrets. L’élément liquide est implacable. Avec une lenteur extrême, il finira toujours par percer les blindages, même les plus solides. Je repère ces zones plus faibles… Puis en me concentrant davantage, j’use de la télékinésie pour m’engouffrer dedans. Le métal grince. Sourdement. Un cri d’agonie atroce que je ne peux atténuer. Je serre les dents. Cette fois, c’est sur la chance que je mise pour ne pas me faire repérer par les sbires d’Arkalis que j’imagine non loin. L’opération nécessite de longues minutes. Je perds toute notion du temps. Je regrette le masque, qui me donne l’impression, factice, de suffoquer. En plus de me concentrer sur la Force, je dois calmer mon inconscient, le garder maitre de ma respiration. Enfin, à l’issu d’une série de grincements plus aigües que les précédents, l’épaisse plaque d’acier trempé se fissure, comme une vitre frappée par un projectile. Elle se brise, en plusieurs morceaux, déformés. J’accompagne leur chute de mes mains invisibles… Lorsque, soudain, tout le tunnel se met à vibrer, de plus en plus fort.

Je recule d’un pas, mais c’est déjà trop tard. La rame de métro passe à une vitesse folle, assourdissante, en grinçant à chaque cahotement. La lumière m’aveugle. Les silhouettes vagues des passagers s’impriment sur ma rétine endolorie. L’aspiration me prend en traitre. Je suis arraché du sol, projeté en avant. Sans mes pouvoirs pour m’accrocher au néant, j’aurais été déchiqueté sous les roues de l’avant dernier wagon. Je m’écrase, douloureusement, entre les deux rails polis. Le choc est rude. Je lutte contre la nuée de points sombres qui dansent devant mes yeux. L’affichage tête haute de mon masque vire au rouge. Son intégrité est compromise, déchiré sur le côté. Mais aussitôt le système de préservation s’active. Il injecte un filet de mousse expansive dans l’accroc. L’étanchéité est rétablie, au sacrifice du confort. La boule dense presse contre ma joue, me donne encore plus l’impression de manquer d’air. Je me relève, titube. Et peste. Les réseaux anciens et plus récents sont si entremêlés, qu’ils forment un labyrinthe mortel. Je secoue la tête. Merde. Il faut que je bouge !

A l’heure de pointe, celle de la sortie des bureaux, les métros se succèdent rapidement. Si je reste ici, je serai déchiqueté par le suivant. Je fonce. Au pas de course. Oubliant toute forme de prudence et de discrétion. Je préfère encore me faire tirer dessus que de finir sous les roues d’une rame de métro. Je remonte ainsi une section entière, plus d’un kilomètre, perdu quelque part entre deux stations bondées. A intervalles réguliers, des spots fluorescents éclairent mes pas. Elles servent à guider les voyageurs en cas de panne nécessitant une évacuation pédestre. Je suis si obnubilé par l’idée de sauver ma peau, que je manque de passer à côté de mon salut. Je suis alerté par mon subconscient, qui enregistre bien plus de détails que ma conscience échaudée. Quelque chose qui cloche. Je ne sais quoi. Je tourne vivement la tête. Au-dessus d’une alcôve invisible dans la pénombre, l’une des bornes d’éclairages a été sabotée, fracassée… Pour que les importuns ne remarquent la porte dégondée au pied de biche, comme l’atteste les marques sur le mur et le panneau d’acier maltraité. Un vandalisme récent. Je me jette dessus, alors que déjà, au loin, des lumières m’arrachent un frisson glacial. Je me jette sur la porte entrouverte. Mon épaule la frappe de plein fouet, elle bascule, moi avec, à la seconde même ou le métro passe dans mon dos en hurlant. Mon cœur bat si fort qu’il menace de perforer ma cage thoracique. Je souffle. Ce n’est vraiment pas passé loin.

Lorsque je relève enfin les yeux, après avoir réprimé une série de tremblements nerveux dues à une overdose d’adrénaline, je découvre une autre voie, similaire à celle que je viens de quitter. Sauf qu’ici, les rails sont couverts d’une rassurante couche de poussières et de toiles d’araignées. Une ligne désaffectée. J’ai lu quelque chose là-dessus. Oui, je m’en souviens. L’activité géothermale, il y a une dizaine d’années, a entrainé le jaillissement d’une nappe phréatique. L’eau déchainée a tout emporté sur son passage, causant l’effondrement des deux tiers de la ligne F. Les dommages étaient si importants que les Khormais, pragmatiques, ont tout simplement scellé les stations. Depuis, plus personne n’arpente ces tunnels. Exceptés ceux qui ont sciemment forcés cette porte verrouillée. La bande d’Arkalis ?

Je réalise que ces rails sont du pain béni pour les séparatistes. Grace à eux, ils peuvent aisément rejoindre, en toute discrétion, plusieurs quartiers de la capitale, et y déplacer du matériel. Ce qui expliquerait comment ils sont parvenus à échapper aux réseaux de surveillances de Kress’Kross depuis tout ce temps. Des hypothèses qu’il me faut à présent vérifier. Je me relève, m’époussète autant le pantalon que mon égo ébréché. J’aurais pu mourir comme un idiot si la chance n’avait pas été mon côté. Oui. Mais je mets cette idée dans une boite hermétique, et me focalise sur l’instant présent. Mon instinct de chasseur le l’ombre reprend le dessus. Je me love contre une cloison crasseuse, et continue mon avancée, avec plus de prudence cette fois.

Après une demi-heure monotone, la voie s’élargie… Et je débouche en contrebas d’un quai abandonné. Ses seuls occupants audibles sont une horde de rongeurs haineux qui piaillent de colère depuis les voutes de pierre. Je cherche un moyen de monter là-haut, lorsque j’entends un grincement. Il provient du tunnel en aval. Régulier. Il n’a rien à voir avec le vacarme que ferait une rame de métro. Quelqu’un approche. Je bondis, saut de force, pour me hisser jusqu’au quai deux mètres et demi en surplomb des rails. Je me cache aussitôt dans le recoin d’un mur où se trouvait jadis, j’imagine, un distributeur de boissons. Le grincement s’intensifie. La luminosité augmente péniblement. Un faisceau diffus qui gagne en intensité. Des lampes torches. Entre deux grincements, ce sont des voix qui s’expriment à présent. Inintelligibles, mais bien réelles.

Deux individus. Ils débarquent du tunnel juché sur une draisine rudimentaire. Ils forcent à tour de rôle sur un mécanisme manuel, poignées reliées par une tige qui démultiplie leurs efforts pour faire tourner les roues. Crissement des freins. Ils s’arrêtent et montent sur le quai par une échelle dissimulée derrière un voile opaque. Ils s’approchent de ma direction. D’un nouveau bond, je me suspends au plafond, telle une araignée, bras et jambes tendues pour me maintenir entre les arches de pierre.

« Tu crois pas que t’exagère ? C’est juste des camions citernes… Ils font peut-être juste le plein de… » demande le premier. Un jeune Khormais visiblement nerveux, qui doute de son acolyte, plus âgé, le poil rare et gris. Il lui répond agacé :
« Non, j’crois pas. Ça pue cette histoire. Ils préparent un sale truc. J’aime pas ça ! Arkalis saura quoi faire… »
« S’il ne nous sanctionne pas pour avoir abandonné notre poste… »
« Arrêter de flipper ! Ça sert à quoi de surveiller le spatioport si on fait rien quand ça bouge hein ? »
« J’sais pas… On aurait pu utiliser la radio… »
« Hors de question de prendre le moindre risque. Ils surveillent toutes les fréquences. Vous les jeunes, nous comptez trop sur la technologie… »


Les pièces du puzzle s’emboitent. Ils reviennent, avec précipitation, de leur poste d’observation, situé en périphérie du spatioport. La Sénatrice Vestali a lancé quelque chose donc. Lorsqu’ils passent sous ma silhouette accrochée au plafond, j’hésite à passer à l’attaque… Mais je me ravise. Il sera plus simple, et rapide, de les suivre jusqu’à leur repère. J’ai assez perdu de temps. Leur conversation m’intrigue. Alors, lorsqu’ils sont assez loin, je redescends de mon perchoir, et rallume mon bracelet comlink. J’ai un reçu un message. Je l’écoute. Une attaque au gaz… Ce qui explique les camions citernes donc. Je n’ose imaginer les millions de mètres cubes nécessaires à une telle opération. Les gaz vont saturer les tunnels, remonter par les bouches d’égout, les stations de métro, les canalisations… Mais je préfère largement ce plan à un assaut frontal.

J’emboite le pas des deux suppôts d’Arkalis, en conservant une bonne distance. Suffisamment pour qu’il ne puisse me distinguer même s’ils se retournent et balaye l’obscurité de leurs lampes torches. C’est à travers la Force que je les perçois, je n’ai nullement besoin de conserver un contact visuel.

Je regarde l’heure affichée sur le cadran de mon bracelet avant de l’éteindre à nouveau. Une heure et quart que j’ai reçu ce message… Après une courte hésitation, je décide d’y répondre :

« Je ping ma position. Une station fantôme de la ligne F. Placez vos commandos ici. Si ça tourne mal, ils couvriront ma retraite. N’intervenez sous aucun prétexte. Arkalis est à moi. Terminé. »

Mieux vaut assurer mes arrières. D’autres insurgés pourraient remonter les tunnels et me prendre à revers. Après une dizaine de minutes, un courant d’air tiède fouette mon masque. Les capteurs s’affolent. Le taux de matière organique en décomposition monte en flèche. Le corridor s’achève sur une brèche qui débouche dans un énorme silo de pierres. Au fond croupissent des eaux usées. Un vieux bassin de décantation circulaire. Les larges pales qui, habituellement, malaxent cette soupe immonde pour séparer les solides des liquides, sont à l’arrêt. Les deux Khormais le traverse en empruntant une passerelle en caillebotis qui tonne à chacun de leurs pas. Le plafond arrondi, très haut, vibre comme une cloche au rythme de la circulation au-dessus. Nous nous trouvons quelque part sous une avenue passante. Des grumeaux, amas de graisses coagulées, flottent à la surface du bassin. Ils dérivent lentement, en cercle concentrique, jusqu’à un minuscule siphon bouché qui tente de les filtrer. Il faut plus que du courage pour passer au-dessus de ces remontées méphitiques. Naturellement, les deux Khormais accélèrent le pas. Leurs vigilances frisent le néant. Je me lance à leur poursuite, au pas de course, en synchronisant mon rythme aux leurs pour dissimuler mes claquements de bottes.

Cet endroit d’évoque aucun souvenir. Impossible d’oublier cette odeur immonde. Ils m’ont fait emprunter un autre chemin après m’avoir implanté leur bombe… Celui-ci doit être plus direct, seulement utilisé en cas d’urgence absolue. J’ai bien fait de les suivre. La passerelle s’achève sur une série d’escaliers qui remontent en colimaçon sur la paroi sur silo, vers une plateforme en acier qui surplombe le bassin. Je leur laisse plus d’avance, de peur qu’ils n’aperçoivent ma silhouette en contrebas. Là-haut, une porte défoncée nous ramène vers une section plus récente des égouts. Un canal flanqué de trottoirs, qui singe l’organisation des rues au-dessus. Des plaques, lettres jaunies sur un fond bleu sombre, indiquent les noms des artères situées au-dessus de nos têtes, par-delà le béton et le bitume. La lumière passe au travers de grilles d’évacuation des eaux de pluies. Elles habillent les murs monotones de rayures mordorées. La vie est foisonnante ici. Rats, insectes, et même des poissons. Ils se cachent dans la vase, dévorent les détritus encore comestibles. Rien ne se perd.

A une intersection, les deux larges Khormais disparaissent dans une nouvelle brèche. Ses bords martelés portent les sillons profonds des pioches utilisées pour l’ouvrir. Je débouche dans une section qui me semble bien plus familière… J’y suis : le repère d’Arkalis. Une série de bunkers datant d’une époque de troubles, où la population pouvait se réfugier en cas de menaces extérieures. Ils datent des premières guerres mandaloriennes. Chaque section peut être isolée de la précédentes par d’imposants sas étanches. Ici, la lumière est vive. Et les possibilités de se cacher des yeux indiscrets très faibles. Par chance, ces anciens bunkers sont alimentés en air sain par un complexe réseau de ventilateurs qui ronronne derrière de larges plaques grillagées percée en hauteur, au ras du plafond situé à trois mètres. Dans le cas contraire, les niveaux de dioxydes de carbone atteindraient des niveaux mortels en moins d’une journée. Avant d’être repéré, j’use de la Force pour arracher la grille, l’attirer à moi, et bondir à l’intérieur du conduit chromé. Il est bien trop étroit pour un Khormais pure souche… Mais pas pour un humain. Je replace la grille derrière moi, que je tords légèrement pour qu’elle reste en position le temps que j’accomplisse ma mission.

A plat ventre sur le métal glacial, en légère pente, je rallume mon bracelet. Un air froid, flux constant, fouette ma chevelure attachée en queue de cheval. La dead-line est dépassée de cinq minutes. Le gaz doit commencer à se répandre dans tout le réseau. Alors, sans attendre, je rampe. Je dois trouver Arkalis avant que la panique ne gagne les rebelles.
Zyra Cassandra Vestali
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La sénatrice du système Zel se trouvait actuellement dans le grand bâtiment administratif républicain servant de bureau aux sénateurs de khorm et ceux depuis que ce monde polaire a rejoint la République. Elle discutait avec deux khormais assez bien habillés dont un était l'adjoint du secrétaire et sénateur temporaire Zork’an Valrak. Derrière elle, une certaine tension s'installa entre deux khormais portant des blaster à leur ceinture. Ils s'avancèrent et le garde à la porte leur fit simplement un signe de tête entendu en ouvrant la porte à double battant les laissant entrer.

L’un d'eux visiblement plus âgé murmura à l'oreille du plus jeune.

Va y détend toi ça va le faire dit-il simplement

Le plus jeune qui transpira sortit son blaster en pointant Zyra.

Désolé sénatrice ça n’a rien de personnel dit-il en tremblant

De son côté, la sénatrice avait bien entendu leur arrivée, mais son attention semblait davantage accaparée par la discussion avec les deux khormais qui assistaient Zork’an Valrak. Aux paroles du jeune khormais elle esquissa juste un léger sourir en glissant discrètement sa main jusqu'à la garde de l'épée en apparence cérémondiale qu’elle portait à sa ceinture. Cette lame elle y tenait beaucoup, car elle lui avait été offerte par son mentor dès qu'elle eut son diplôme de l'académie royale hapienne. Plongeant son esprit dans la force sans rien dire d’autres elle créa la surprise chez les deux habitants de ce monde glaciale qui travaillaient en secret pour Arkalis. Ils s’attendaient à une réaction de ça par ce qui ne fut pas le cas. En face d’elle les Khormais affiliés à la république restèrent surpris et reculèrent un peu sans dire un mot.

Je…. je vous parler …. sénatrice bredouilla le jeune khormai

Celui-ci semblait encore plus perturbé par la réaction de la belle zeltronne et c'était l’effet recherché par celle-ci.

Veuillez nous laisser, je vous pris, nous avons des choses importantes à régler ici, dit-elle avec calme et retenu et un petit air condescendant

Non mais tu te prends pour qui toi ! hurla le khormai plus âgé en dégainant une vibro dague et en apparchant de Zyra tu vas apprendre à nous …. dit-il sans avoir eut le temps de finir sa phrase

Il n’eut pas le temps de faire plus de quelques pas vers la sénatrice qu’elle se retourna dans un réflexe de bretteuse  et en usant de la force, tout en dégainant sa lame dans un mouvement rapide et gracieux pour venir s’abattre sur la poignée du vieux khormais qui fut tranché net. Le coup à peine porté, elle fit un léger mouvement sur le côté. Le choc fut tel que son adversaire tomba au sol en se tenant le bras qui commençait à se vider de son sang. Le jeune khormais a côté qui observa son mentor agonisant fut pris de panique et il tira plusieurs coups de blaster un peu partout dans la pièce. Les deux membres de l'administration se jetèrent au sol et rampèrent derrière le bureau.

Agdri’s ! hurla le vieux khormai à l’attention du jeune mâle finit le travaildit-il dans un dernière effort

Ce dernier ne semblait pas écouter et se jeta sur lui pour essayer de lui faire un garrot de fortune. Il put néanmoins sentir la présence de la sénatrice dans son dos et il sentit que la fin approchait. Zyra ne se fit pas prier et sa lame perfora le corps d'Agdri’s avant qu’elle ne la retirât pour d’un mouvement net dégager le sang sur son épée.

Désolé, ça n'a rien de personnel dit-elle un peu amusée a l'attention du jeune khormai

Dans un petit cri d'agonie, il tomba sur le corps de son mentor alors que la sénatrice du système Zel constata avec dégoût que sa somptueuse tenue était sur certaines parties couverte de sang. Elle sentit la colère et la rage monter en elle.

Misérable déchet …. dit-elle plus pour elle même

Un regard ambré se dessina au niveau de ses pupilles, lesquels furent temporairement entourés d’un cercle flamboyant. Les situations où Zyra laissait sa colère et le côté obscur de la force intervenir étaient extrêmement rares. Son visage si doux et si beau fut maintenant déformé par la colère et son regard animal pétrifia de terreur, le khormai vivant qui se retrouvait en partie coincé sur le corps du défunt Agdri’s. Mais ce regard se tourna soudainement vers la porte qui s’ouvrit brusquement laissant apparaître le soldat khormai qui gardait l'entrée du bureau du sénateur de khorm.

Qu'est-ce qui se passe ? vous avez réussi a …. oh merde dit-il en tournant son regard vers ses compatriotes au sol

Je vois l’heure et à la trahison, dit-elle sombrement, son épée pointant le sol

Dans un réflexe, le soldat tira le blaster de sa ceinture, mais il n'arrivait pas à pointer la sénatrice et deux de ses tirs touchèrent le sol. Quelque chose fait pression sur l'arme, comme une force qu’il ne pouvait n’y voir et encore moins comprendre. La main libre de Zyra se crispa alors qu’elle restait le long du corps de la sénatrice. Cette dernière avança lentement vers le soldat qui avait rejoint les forces d’Arkalis afin de libérer cette planète du joug de la République.

Mais comment …. vousdit-il alors qu’une lueur sembla s'animer dans ses yeux comme s’il venait de comprendre quelque chose je comprends, vous êtes une arrrggggg dit-il alors que la lame de Zyra lui trancha la gorge

Exactement, je suis une guerrière, dit-elle comme pour finir la phrase du soldat khormai mourant

Elle comprit rapidement qu'il parlait des jedi et elle ne pouvait pas se permettre a ce qu'on l'assimile à un utilisateur de la force. En plus des deux khormais avec qui elle discutait, il y avait des caméras de surveillance et elle préférait éviter de devoir faire le ménage. D'ailleurs, si elle n'avait pas utilisé son sabre laser, lequel se trouvait bien caché dans un des plis de sa belle robe, c'était aussi dans ce but. Une fois le combat terminé, d'un coup de lame elle acheva le plus âgé des khormais encore en vie, puis les yeux de Zyra reprirent une lueur normale alors qu’elle tituba légèrement avant de lâcher son épée. Il sentit soudainement une légère vague de fatigue l’envahir. Elle n’avait pas l’habitude d’utiliser le côté obscur, enfin utilisé, disons, se laisser gagner par la puissance temporaire qu’il accorde à ceux qui puisent dedans. Elle fit quelques pas en direction d’un canapé avant de s’y écrouler alors que rapidement alerté par le bruit du combat, Zark le garde du corps et amant de Zyra débarqua pour venir s’enquérir de l'état de la belle zeltronne. Il fut suivi à peine quelques minutes plus tard par un petit groupe de membres de la sécurité qui débarquèrent alertés par les caméras de surveillance et les quelques bruits de tir de blaster. L’un des deux assistants du Secrétaire du bureau républicain remercia Zyra de leur avoir sauvé la vie, même si la sénatrice du système Zel pensait que les rebelles ne seraient pas allés jusqu'à prendre la vie de leur congénère. Elle ne lui fit pas remarquer cela et se contenta de hocher la tête en guise d’approbation. Quand le second lui demanda un peu plus curieux que son homologue d'où lui venait ce talent à l'épée, elle soupira légèrement.

J’ai été formé à l’académie royale du consortium hapien dit-elle peut-être un peu trop directement sans vouloir entrer dans les détails de sa vie privée.

La sénatrice va devoir vous laisser, elle doit se reposer, affirma simplement le zeltron en armure qui soutenait la sénatrice pour la raccompagner qu’à son landspeeder après avoir ramasser l'épée de Zyra

Zyra rejoignit le confort et surtout la sécurité de son yacht de luxe situé en orbite de Khorm. Elle pouvait dira au revoir à sa tenue même si techniquement elle avait de quoi la laver pour retirer les taches de sang. Pour elle, ces misérables créatures avaient souillé ses sublimes vêtements et elle se refusait de les porter à nouveau, même propres et nettoyés. Elle dut méditer pendant un bon moment pour calmer ses nerfs avant de finalement s’endormir. La journée avait été épuisante, un peu trop à son goût. 

Pendant ce temps, alors que Kovani continuait à progresser dans sa mission, il reçut une simple confirmation de la part de Zark concernant sa demande d'envoi du commando républicain. Ce dernier fut envoyé alors que les forces républicaines ne se firent pas attendre pour commencer à diffuser le gaz dans les égouts de la capitale. Selon les instructions de leurs supérieurs, les soldats républicains ne firent aucun prisonnier et les khormais qui sortirent des égouts entourés par différentes unités de l’armée républicaine furent simplement éliminés sans sommation. Le temps n'était plus à la négociation et ce depuis un moment. Cependant, certains groupes de l’armée républicaine furent confrontés à un ennemi inattendu. Des groupes de manifestants visiblement en colère et qui avaient échappé aux forces de police approchèrent de façon agressive des forces militaires républicaines.

Ils tenaient des pancartes avec des slogans anti-républicains et ainsi que quelques armes de fortune et primitives. Certains groupes de l'armée dirigeait par le générale Joao Orama durent alors rapidement former un deuxième front et envoyer des grenades fumigènes voire parfois assourdissantes pour repousser les khormais. Pour le moment, cela suffisait, mais cela allait t-il briser la volonté de ses manifestants ? aucunes certitudes. Les militaires se demandaient alors s’ils devaient considérer ces manifestants comme des rebelles ou non ? Pour le moment, les officiers supérieurs ne savaient guère trop quoi penser et préféraient essayer de calmer la situation le temps que l’opération de nettoyage dans les égouts de la capitale se termine.
Gary Kovani
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La progression dans les conduits de ventilation est lente. Fastidieuse. Par deux fois, je dois rebrousser chemin, incapable de continuer sans devoir user de moyens qui trahiraient ma présence. Les parois frigides, seulement colonisées par quelques espèces de mousses courageuses, étouffent les bruits extérieurs. Mais les miens sont décuplés par l’exiguïté. L’écho de ma respiration est omniprésente. Pourtant, je n’ai nul besoin de mon ouïe pour sentir ce qui se passe, de l’autre côté du métal. Lentement, irrémédiablement, la confusion se répands dans les esprits : le corps sait toujours que quelque chose cloche avant que le cerveau n’ait pris conscience du danger. L’inconfort déforme les pensées, détraque les humeurs. La panique, qui prend racine dans les viscères nouées, gagne imperceptiblement du terrain. Personne ne comprend ce qui se passe, mais déjà les premiers effets de l’insidieux gaz incapacitant se font sentir… Je n’ai plus que quelques minutes, moins d’une dizaine avant que n’éclate les premières scènes de panique. Je dois me dépêcher. Ou je risque de manquer Arkalis.

Le conduit s’élargit enfin. D’une dizaine de centimètres au moins. Un énorme ventilateur bourdonne au plafond. Derrière lui s’étire vers la surface une large colonne d’évacuation de l’air souillé, lessivé par des centaines de poumons affamés d’oxygène. Il tourne à une vitesse folle. Bourdonnement assourdissant. Ses pales jouent avec l’ombre et la lumière, tel un stroboscope, qui malmène mes sens jusqu’à friser l’épilepsie.

Le cœur palpitant, le nœud névralgique du circuit de distribution de l’air frais. D’ici partent des dizaines de bouches rectangulaires, qui desservent tous les niveaux de l’antique bunker. J’avance, mû plus par l’instinct, par la Force, que par mon sens de l’orientation. Je bifurque à gauche. Prend à droite à l’embranchement suivant. Le conduit suivant est percé de deux grilles solidement fixées depuis l’extérieur. Un grillage étroit. Je plaque un œil curieux dessus. Elles m’offrent une vue plongeante sur les cellules en contrebas. Elles sont vides. L’une d’elle porte encore les traces de sang que j’y ai laissé, sur le matelas crasseux abandonné à même le sol poussiéreux. J’y suis presque.

Une trentaine de mètres en aval, alors que la conduite devient de plus en plus étroite, que mes épaules brossent l’acier inoxydable, je passe devant une nouvelle bouche d’évacuation. Celle-ci n’est pas grillagée comme les autres, mais équipée d’ailettes amovibles destinées à régler le flux d’air frais. J’y glisse mon index, les redresse à l’horizontal pour mieux voire derrière. Je découvre une pièce cubique. Spartiate, la majorité de l’espace est occupé par un bureau si large et épais que je pourrais croire le bunker construit autour. Plusieurs tables basses, éparpillées autour, débordent de plans, de datapad… Le bureau d’Arkalis !

J’arrache d’une vague télékinétique la grille de son support. Elle traverse la pièce en sifflant, s’écrase sur le mur d’en face. Avant même qu’elle ne retombe lourdement au sol, j’ai glissé hors de ma cachette. Je volte-face, sens en alerte, juste à temps pour esquiver de justesse une énorme masse qui me tombe dessus. La silhouette, prise au dépourvu par mon geste réflexe, perd l’équilibre et s’écrase avec fracas sur une table, qui explose sous son poids. Je recule d’un pas, et réalise seulement qu’il s’agit d’Arkalis lui-même. Il pèse trois fois mon poids, et comme tous ses congénères, il dispose d’assez de force physique pour me broyer l’échine. Mais contre toute attente, l’énorme terroriste ne se relève pas. Il reste étendu mollement sur le ventre, au milieu des débris en tentant de reprendre son souffle goulûment. Dehors, de l’autre coté de la porte épaisse, le chaos est total. C’est la débandade. Les rebelles, affaiblis par le gaz, tentent de fuir. Il fait pleinement son effet maintenant. Il sape leurs forces et les pousse à fuir vers les sorties où les soldats les cueilleront comme des fruits trop murs.

Arkalis, impuissant, ne se relèvera plus. Du talon je presse sur son flanc pour le retourner, comme un cétacé échoué. Son corps engourdit ne lui appartient plus… Mais l’éclat haineux dans son œil prouve qu’il est parfaitement conscient. Il ouvre et ferme la bouche frénétiquement, un poisson cherchant à survivre à l’air libre. Sa langue épaisse claque plusieurs fois dans son gosier asséché. Enfin, il trouve la force d’évacuer verbalement son bouillon de pensées volcaniques :

« Va crever ! Sale traitre ! Chien de Jedi ! Tu es la honte de ton genre ! Tu viens m’achever hein ? Faire son sale boulot ! »

Je le laisse vider son sac sans sourciller. Ses paroles ne sont que des barouds d’honneurs qui glissent sur les barrières levées de mon esprit déjà torturé par mes choix douteux. Je sais pourquoi et comment j’en suis arrivé ici. Ça me suffit. Lorsqu’enfin il doit reprendre son souffle, je riposte :

« C’est bon c’est fini ? » Je me penche sur lui. Je dégaine mes griffes d’énergies pures et les pose sur sa gorge dissimulée derrière son triple menton. Une odeur de chair brûlée m’irrite les narines. Je devine de la peur dans son regard, aussitôt chassée par sa colère décuplée… Ainsi que par cette certitude fanatique que sa mort, inéluctable, profitera à sa cause. « Je t’ai laissé le choix Arkalis ! Tu aurais pu mettre tes plans de côté, tu aurais pu rester sous les radars le temps que la Sénatrice accomplisse son œuvre et quitte ce monde. Mais non. Tu as refusé. Tu t’es acharné. Et tout ça pour quoi hein ? Chaos, mort… »

« Je n’ai pas de leçons de moral à prendre d’un traître Jedi. Le chaos était inévitable ! L’indépendance nécessite du sang ! Celui des Khormais qui deviendront les martyrs du nouvel ordre planétaire. Que ta putain de Sénatrice vitrifie cette ville si ça lui chante ! Elle ne fera que nous rendre service en révélant le vrai visage de la République à ceux qui la soutienne encore ! » Je secoue la tête. Impossible de lui faire entendre raison. Mais peu importe. J’insiste, parce que je suis moi aussi une vraie tête de mule :

« C'est des conneries Arkalis. Tu veux régner sur un tas de cendre et d’os ? Soit raisonnable… Rends toi. Calme le jeu, et je ferai le nécessaire pour que tu ais la vie sauve, que tu sois jugé équitablement. » Mais il ne m’écoute pas, il continue de dérouler les fils tissés de sa doctrine fanatique :

« Cette ville n’est qu’une verrue immonde. Les vrais Khormais ne sont pas des citadins serviles ! Non ! Les vrais Khormais sont ceux qui suivent les anciennes traditions, ceux qui vivent dans les plaines gelées ! Les Khormais ont toujours été des nomades… Jusqu’à ce que cette foutue République essaye de nous changer, en nous appâtant avec de la technologie, du confort, des rêves absurdes… Elle nous a asservi, pour exploiter nos ressources, pour violer nos terres sacrées… »

Je commence à comprendre. Arkalis n’a jamais voulu mener une révolte pour prendre le contrôle de la capitale. Il ne cherche qu’à déclencher une guerre totale, pour que les Khormais qu’il juge indignes soient purgées par la République. D’une pierre deux coups. Epuration idéologique qui s’inscrira dans l’Histoire comme un mythe fondateur. Et, le pire, c’est que son plan est sur le point d’aboutir… Je refuse d’abdiquer :

« C’est un combat perdu d’avance… La République a assez de ressources pour mater cette rébellion. Tout ce sang aura été versé pour rien. Tu vas être stoppé. Tes hommes aussi. Il a d’autres méthodes pour… »
« Ahah ! Tu es aussi idiot que tous ces imbéciles qui refusent de voir la vérité en face ! Khorm est un monde glaciaire immense. La République ne pourra jamais tous nous débusquer. La guérilla peut durer dix ans, comme cent ans. L’issue sera la même : la République finira par abandonner. »[/i] Je grimace. Il n’a pas tort. Impossible de tenir par la force, sur le long terme, un monde aussi vaste et hostile. A un moment ou un autre, la République se désintéressera de Khorm et déploiera ses ressources sur d’autres priorités. Mais après combien de morts ? C'est un pari totalement fou.

[i]« Sauf si j’empêche cette guerre d’éclater. »


Il explose de rire. Un rire gras qui vire rapidement en une quinte de toux douloureuse.

« Vous avez déjà perdu, car demain… » Soudain il se fige. Cette fois il réalise qu’il ne dit trop.

« Demain ? »

Ses lèvres closes s’étirent en un sourire moqueur. A cet instant je comprends que je ne tirerai plus rien de lui. L’enfoiré ! Qu’est-ce qu’il prépare ?! Une terrible colère agite mes entrailles. Je la contiens péniblement. Elle tambourine, tente de briser mes barrières mentales. Comment peut-on ainsi envisager de sacrifier des millions d’âmes innocente pour quelques considérations idéologiques ? La réponse me dépasse, la question me pousse dans mes retranchements. Alors, je rengaine mes griffes, et l’attrape par le col, pour le secouer comme un vieux prunier. L’arrière de son crâne frappe durement le sol à chaque secousse. Je lui crache au visage :

« Qu’est-ce qui se passe demain ?! »

Il ricane, entre deux hoquets douloureux. Mes doigts tremblent. Je pense sentir l’obscurité remonter des entrailles sans fonds de mon âme. Il cache quelque chose. Quelque chose de vital… Je dois savoir quoi ! Je lâche son col, et me redresse. La pointe de ma botte s’écrase sur son flanc. Une fois deux fois. Il se tord de douleur, mais refuse toujours de me répondre. Je soupire.

« Tu ne me laisse plus le choix… Nous allons détester ça. Tous les deux… »

Je m’accroupis sur lui. Mon genou presse sur son sternum. Je plaque mes deux mains sur ses joues bouffies, pour qu’il ne puisse plus se dérober à mon regard. J’inspire… Et alors j’ouvre une porte dans mon esprit. Minuscule… A l’intérieur de laquelle le coté obscur s’engouffre sans freins. Je frisonne. Mon cœur s’emballe. L’adrénaline sécrétée par les glandes surrénales me plongent dans un état d’extase indescriptible. Mes iris se tintent d’ocre. Mes traits se creusent en un rictus haineux…

Le côté obscur offre bien des capacités. Je refuse d’y plonger… Sauf lorsque je n’ai plus le choix. J’en payerai le prix, je le sais. Moralement, comme physiquement. Mais déjà je n’y pense plus. Mon esprit pénètre celui d’Arkalis. Si profondément qu’il convulse. Je cherche des bribes de souvenirs, des détails, des informations. Je les arrache, les froisse, les jette pêlemêle. Je dissèque son esprit, le démantèle… Et enfin, après quelques minutes aussi longues que des demi-heures, je trouve ce que je cherche.

Bordel de merde.

Il me faut user de toute ma volonté pour relâcher ma proie. J’y parviens enfin, et tombe à la renverse, en arrière, sonné. Je tremble de froid, comme à l’époque ou j’étais un drogué en manque. L’obscurité laisse un trou béant de mon âme. Une douleur indescriptible qui parcourt chacun de mes muscles. Des relents acides trompent mon odorat et mon gout. Je convulse et vomis. D’un revers de manche je m’essuie la bouche. J’inspire lentement, pour calmer mon cœur, mon pouls, mes pensées déboussolées… Et lorsque je me relève enfin, titubant, fébrile, c’est pour poser les yeux sur un Arkalis amorphe, bave aux lèvres, devenu un légume.

« Que la Force te guide sur le chemin de la rédemption. »

Mes griffes s’abattent sur sa carcasse déjà à moitié morte. Elles pénètrent ses chairs épaisses jusqu’à son cœur.

C’est fini. Non. Ça ne fait que commencer. Je presse sur mon bracelet comlink, et passe aussitôt sur la fréquence d’urgence. A destination de Zyra, ou de son officier de liaison :

« On a un gros problème. Arkalis n’est qu’un maillon. Il répond aux ordres d’un chef de guerre qui tente de rallier à lui toutes les tribus nomades. » Je dois user de toute ma concentration pour délivrer un message clair et synthétique. « Arkalis ne faisait que détourner notre attention sur leur véritables objectif : La dorsale septentrionale. »

Khorm n’est pas seulement un monde stratégique pour ses ressources minières. Ce monde est également… Touristique. Un tourisme très… particulier. La dorsale septentrionale, des pics enneigés majestueux, est devenue, au fil des siècles, une destination très prisée par les ultra-richissimes hommes et femmes d’affaires républicains et leurs enfants. Des stations de ski en haute altitude, hyper-luxueuse, coupée du reste de la planète par des cordons de sécurité inviolables. La saison bat son plein actuellement.

« J’ai… hmm… Trouvé la preuve qu’Arkalis bossait pour Aramco, il y a encore quelques années. C’est la société privée qui assure la sécurité de la Dorsale. Il a joué de ses anciens contacts pour faire passer hommes et matériel dans les stations. Ils n’attendent qu’un signal pour massacrer ses occupants… » Comment réagiront les instances dirigeantes quand les plus gros lobby galactiques, endeuillés, tambourineront à leur porte pour réclamer vengeance ? « C’est la guerre totale qu’ils veulent. Fort de cet exploit, les tribus s’unirons sous la bannière du chef de guerre… »

« Sénatrice. Arkalis est mort, sa bande fuit les égouts. Si nous déjouons son plan, alors le prétendu chef de guerre perdra toute crédibilité. Les tribus se disperseront. Il nous reste seize heures. Seize heures pour gagner les Dorsale et démasquer les imposteurs. Sinon tous nos efforts auront été vains.»
Zyra Cassandra Vestali
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Les forces de la république firent le ménage dans les souterrains pendant que le jedi de son côté venait d'abattre le chef de la rébellion sur khorm enfin c'était ce qu’il semblait être au départ. Cependant, celui-ci n'était que le pion d'un groupe plus influente sur ce monde. Dans le haut de la veste de Kovani la belle zeltronne qui l'avait soigné avait placé sur les ordres de la sénatrice un petit micro afin de pouvoir entendre les futures conversations que le jedi avait durant cette mission. Cependant, en raison de la distance et du lieu dans lequel se trouve Kovani il était impossible que les informations soient transmises directement à la sénatrice du système Zel. Mais ils pouvaient transiter jusqu'à Zark qui se trouvait dans les égouts et qui donnera les informations à la belle zeltronne dès qu’il serait sorti de cet endroit peu reluisant. Mais avant de sortir des souterrains, Zark qui restait en contact avec le jedi et il prit contact avec ce dernier quelques  minutes après.

Entendu Mr Kovani un transport vous attendra au point de rendez-vous que je vous transmets tout de suite, l'escouade de commando républicaine qui vous a été assignée sera sur place dans environ 10 mindit-il simplement

Quand Zark sortit enfin à l’air libre, il transmit les informations à la sénatrice qui, une fois reçues, se hâta de les consulter. Elle se mordit alors légèrement la lèvre inférieure, car elle avait très envie d’utiliser une partie des informations récoltées pour jeter le discrédit sur Arkalis et ses partisans. Cependant la sénatrice savait que si elle rendait certaines de ses informations publiques maintenant en passant dans les médias par exemple, cela risquerait fortement de mettre en alerte les véritables responsables de cette rébellion. Elle dut continuer d’attendre patiemment le temps que le jedi puisse rejoindre la dorsale septentrionale à bord d’un vaisseau républicain dans lequel se trouvait un groupe de commando lourdement armé, bien équipé et bien entraîné. La sénatrice prit contact avec le général Joao Orama pour lui donner les nouvelles informations en sa possession afin qu’il puisse agir en conséquence. Si l'on envoie un grand nombre de troupes pour évacuer en urgence les touristes, cela risque de créer un élan de panique difficilement gérable, sans compter que les partisans de la révolte de Khormais risquent de comprendre ce qui se passe et décident de mettre leur plan à exécution plus rapidement que prévu. Rapidement, le général et Zyra tombent d’accord sur la démarche à suivre. De nombreux navettes sont envoyés non loin de là pour intervenir et évacuer un maximum de civils en dernier recours si la situation ne se règle pas dans les prochaines 16 heures. En attendant, ce sont tous les commandos des forces spéciales présents sur les 3 navires de la flotte républicaine qui sont envoyés sur place afin de traquer et d'éliminer toutes menaces hostiles. Évidemment, quand il a su qu’on l’envoyait sur ce monde polaire, le général Joao Orama a fait venir des équipes d’intervention spécialisées dans le déploiement sur ce type de terrain, notamment des commando d'élite habitué au milieu arctique.

En temps normal, la belle zeltronne aux origines hapien préférait faire preuve de prudence en restant en arrière. Cependant, quelque chose ici lui donna envie d'être sur le devant de la scène pour ce qui s'annonce et la fin d'une représentation des plus passionnantes. Peut-être cela vient t-il de l'excitation de futurs combats ? Comme si celui qu’elle avait eu il y a quelques heures avait réveillé en elle la guerrière trop longtemps restée endormie. Elle fit donc savoir de façon plus ou moins discrète qu’elle comptait se rendre dans le plus luxueux des hôtels situé non loin d’une des stations de ski de ce monde glacial. Faire fuiter, cette information remonterait forcément aux oreilles du chef de guerre, celui-ci avait après tout bien réussi à faire infiltrer plusieurs Khormais dans l'ambassade républicaine. Faire la même chose avec Aramco, la société qui assurait la sécurité de la dorsale septentrionale, serait pour lui un jeu d’enfant. La sénatrice donna simplement pour motif qu’elle voulait prendre quelques jours de repos le temps que les préparatifs pour l'installation des structures qui accueilleront en temps voulu les urnes du référendum planétaire soient mis en place. C’est uniquement accompagnée de son garde du corps et amant Zark qu'elle fut déposée par sa navette à l'hôtel Le Royal. Vêtue d’un magnifique manteau de fourrure, elle déambula dans l'hôtel en l’observant attentivement. Au vu de la planète, celui-ci était plus que convenable selon ses propres exigences et ses standards, disons-le, assez stricts et élevés en termes de qualité. Se montrer de cette façon sans chercher à être discret envoya un signal calculé d’avance afin qu’on sache qu’elle était présente et sûrement trop confiante pour faire attention à une future attaque. Elle espéra juste que le commanditaire se donnerait la peine de venir en personne.
Gary Kovani
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N’avez-vous jamais remarqué que les retours semblent toujours plus rapides que les allers ? Lorsque, enfant, j’ai posé cette question à un vieux sage Jedi, il m’a répondu ceci :

la perception du temps est relative, mon jeune ami. En perdre le fil est la preuve d’un manque de concentration sur l’instant présent. Le passé est écrit. L’avenir est en mouvement. Seul l’instant présent compte. Car si, par manque d’attention, nous passons à côté des signaux qu’il nous offre, alors nous graverons dans le passé les erreurs qui écriront l’avenir.

A question sotte, réponse à tiroirs. Étrangement, je ne l’ai jamais oubliée. Une véritable leçon de vie. Oui. Si le chemin retour me semble si rapide, c’est parce que dans mon esprit, magma synaptique en éruption, trottent milles scénarios alarmistes. Ajoutez à cela le voile sombre que je peine à lever entièrement. Je frisonne. Je me sens sale. Souillé. Une sensation qui ne disparaîtra pas, même avec une bonne douche chaude, avant plusieurs semaines. Tel est le prix à payer pour user du coté obscur. J’y laisse à chaque fois un fragment de mon âme.

L’agent de liaison n’a pas menti. Le commando Républicain m’attend de pied ferme dans la station fantôme, derrière une pile de cadavres encore fumants. Un sacrifice rituel sur l’autel de la paix planétaire. Ces corps déchiquetés par les lasers, odeur de chair cramée que mon masque ne parvient plus à filtrer efficacement, ne m’inspire que du dégoût. Mais je refoule ces sentiments personnels au plus profond de mon esprit. L’heure n’est pas au sentimentalisme, aux peut-être, aux pourquoi, aux regrets. Le passé est écrit, l’avenir est en mouvement. Seul le présent compte.

Immédiatement, les six hommes en armures de combats intégrales, dépersonnalisantes, me braquent de leurs canons rougis. Je lève les bras. Ils baissent aussitôt leur arme. Certainement que l’affichage tête haute incrusté dans la visière sombre de leur casque m’a identifié comme une cible amie. Comme le V.I.P qu’ils doivent exfiltrer sans tarder. Leur leader, grade de colonel d’après ses galons dorés, me fait signe de les suivre. La fine équipe saute du quai surélevé. Ils atterrissent lourdement sur les rails, alors que les servomoteurs de leurs armures de combats absorbent le choc. Le nec plus ultra. Je me suis toujours demandé comment ils déboutonnaient l’ensemble pour aller pisser en cas d’envie pressante. Peut-être que ces combis sont équipées de poches et de sondes urinaires, comme celles de pilotes…

Je les suis.

Au pas de course, nous remontons sur une centaine de mètres le réseau de métro abandonné. Jusqu’à un aiguillage. Là, sur la voie de délestage, sous une bâche de camouflage réactive – tissu intelligent bardé de capteurs qui copient à la perfection les couleurs et la luminosité de l’environnement – nous attend un buggy léger. Véhicule tout terrain, blindé seulement à l’avant pour protéger le moteur qui vrombit déjà à notre approche. L’absence de portière permet au commando d’y entrer et d’en sortir avec célérité. Le colonel s’installe sur la banquette arrière, je l’imite. Un capitaine réquisitionne le volant. Il est flanqué d’un lieutenant sur le siège passager. Les autres montent sur la plateforme équipée d’une mitrailleuse quadri-laser à répétition.

Silence de plomb. Les membres du commando échangent probablement sur une fréquence sécurisée. Aucun son ne s’extrait de leur casque hermétique. Le colonel frappe deux fois sur la carrosserie. Aussitôt, le conducteur écrase la pédale de l’accélérateur. Crissement des pneus qui patinent. L’accélération me plaque dans le siège rembourré au gel anti-crash. Quelques minutes plus tard, la lumière du jour m’aveugle. Nous émergeons à une vitesse folle, cahoté en tout sens par les irrégularités de sol, d’une section effondrée du tunnel que les séparatistes ont aménagées comme une rampe pour communiquer avec la périphérie aride et glacial de la capitale. Le buggy dérape dans la neige épaisse. La maîtrise du pilote m’impressionne. Un as du volant, autant de que la gâchette. Il accélère encore. L’air hivernal fouette si fort sur mon masque à gaz que je n’ose le retirer, de peur de sentir mes yeux geler en quelques minutes. Enfin, moins d’une demi-heure après avoir trifouillé la cervelle de feu Arkalis, nous débouchons à plein bourre sur le tarmac du spatioport. Le cordon de sécurité est levé. Une navette de transport de troupe fume à proximité du vaisseau du vieux Général. Modèle atmosphérique. Ses répulseurs bourdonnent. La porte latérale est grande ouverte. Le reste de l’escouade nous y attend. Six autres hommes. Nous sommes donc treize. Chiffre porte bonheur. Quatorze en réalité, en comptant le pilote qui n’attend que nous pour décoller.

Le capitaine freine des deux pieds, actionne le frein à main. Le buggy glisse, dérape, et s’immobilise à moins de trois mètres du transport. Je n’ai même pas le temps de reprendre mon souffle, crispé sur mon siège, que les soldats d'élite bondissent des leurs pour s’engouffrer dans la carlingue béante. Je les suis, avec un temps de retard. Toujours sans un mot. La navette décolle avant même que le colonel ait refermé la large porte latérale. Pendant quelques secondes, je me perds dans le panorama immaculé des infinies plaines glaciaires. Derniers instants de sérénité. Les quinze prochaines heures risquent d’être sous haute tension. Elles détermineront l’avenir de ce monde.

Une fois l’air pressurisé, les soldats retirent leur casque. J’en fais de même. Je roule le masque souple et le fourre dans le sac à dos dont j’avais presque oublié la présence. Je ne me suis même pas servi de  l’arsenal militaire que j’avais prévu pour ressortir des égouts en un seul morceau. Merci au gaz incapacitant qui a eu raison de la combativité des insurgés.

Ce sont des regards hostiles qui m’accueillent. Une bande militaires et un civil dont ils ignorent tout. Cherchez l’intru. On dirait le début d'une mauvaise blague. Mais présence n’est tolérée parce qu’ils ont reçu des ordres directs, émanant de la Sénatrice Vestali. Une situation inhabituelle, pour ne pas dire inédite. Ils l’acceptent mal. Je peux sentir, même sans user de mes pouvoirs, toutes les questions qu’ils se posent. Qui suis-je ? Pourquoi suis-je ici ?

Le moins antipathique du lot est probablement le colonel en charge du commando. En apparence tout du moins. Je gage qu’il sait, mieux que ses hommes, contenir ses émotions. Je devine un joueur de Sabaac expérimenté qui plume ses sous-fifres entre deux missions suicides.

« On vous a fait le topo ? » dit-il, sur un ton neutre, mais qui démontre son souci de ne pas faire équipe avec un poids mort n’ayant pas été briefé. Je hausse les épaules, et répond, un tantinet provocateur :

« Bah, vu que c’est moi qui ai fait le topo aux gars qui vous ont fait le topo. On va dire… oui. Dans les grandes lignes. » La remarque ne fait ricaner que moi. Le regard de mon interlocuteur se durcit. Il n’a surement pas l’habitude de ce genre de remarque pendant une mission. Et oui, loin de moi la discipline sans faille des soldats. Autour de moi, encore plus de questions silencieuses se posent. J’ai répondu avec l’assurance d’un gars qui ne reçoit d’ordre de personne… Ou d'un type complètement ingérable qui risque de signer leur arrêt de mort. Ils sont mal à l’aise. Je renchéris, pour achever le portrait qu'ils s’imaginent déjà : « Ne vous souciez pas de moi, j’ai mes propres ordres » Un petit mensonge qui n’en sera un pas bien longtemps. Je suis persuadé que Vestali va me recontacter rapidement pour me donner ses directives. Celles qui ne doivent absolument pas tomber entre de mauvaises oreilles. Vu que j’ignore ce qui leur a été communiqué exactement, je me redresse et décide de jouer un peu plus la comédie :

« Le plus important c’est de sécuriser l’enceinte. Nous serons en large infériorité numérique. Il faut considérer chaque membre d’Armaco comme une menace potentielle… Mais n’oubliez pas à qui nous avons affaire : Des gosses de riches totalement déracinés du monde réel. Dont les parents influents soufflent à l’oreille de nos politiciens. Alors si vous ne voulez pas que vos soldes sautent, suivez strictement le protocole. Un seule bavure, et ces types n'auront aucun scrupule à pratiquer des coupes budgétaires chirurgicales qui vous renverrons laver des chiottes jusqu'à la fin de votre carrière. » Un charabia que veut tout et rien dire. Ce qui est amusant, c’est que l’échine du colonel se redresse. Il y a dans son rictus quelque chose du chien de chasse à qui l’on vient de donner un ordre. Un réflexe professionnel. Ils ne savent pas qui je suis… Mais j’agis comme si j’avais tout légitimité pour les commander. Alors ils obéissent. « On se sépare dès qu'on arrive sur place. Chacun son job. »

Une conclusion qui rassure l’assemblée. Ces hommes sont extrêmement entraînés. Ils risquent leur vie en mission, comptent les uns sur les autres pour se couvrir et revenir en un seul morceau. Ma présence à leur coté ne ferait que les ralentir, que les mettre en danger. Ils le savent. Je le sais. Et comme visiblement ils n’ont reçu aucun ordre contradictoire, le colonel hoche la tête. Geste rigide. Puis il volte face pour prendre place dans le siège vacant du co-pilote. Moi je reste là, affalé dans un coin, jambes en tailleur. Je profite de ces dernières minutes de calme pour faire le tri dans mon sac à dos…

J’ignore tout ce que Vestali a prévu de faire pour gérer la crise. Mais une chose est sûre : nous n’avons pas le droit à l’erreur. Le moindre dommage collatéral risquerait de mettre en péril sa carrière. Alors elle ne tolérera aucun écart. Cette fois, je vais devoir suivre ses directives à la lettre si je ne veux pas finir comme Kress’Kross.

Moi me tenir ? Ouais, ne me regardez pas comme ça ! Ça m’arrive ! Parfois ! De temps en temps… Quand je n’ai pas le choix.
Zyra Cassandra Vestali
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La sénatrice n’a pas à attendre très longtemps dans le hall luxueux de l'hôtel Le Royal. On va rapidement la conduire dans sa suite et elle avancera avec assurance sur les grandes dalles de marbre noir du rez-de-chaussée de l'hôtel. Une fois dans sa suite, elle va s'installer, laissant son garde du corps commencer à déplacer les quelques lourdes valises qu’elle a désirées prendre avec elle. Ce dernier en profite pour discrètement inspecter l’endroit usant d’un scanner dissimulé dans son bras droit de son armure pour trouver d'éventuels mouchards ou caméras de surveillance. Pendant ce temps, la sénatrice fait diversion en faisant tomber son magnifique manteau de fourrure sur le canapé, révélant ses courbes généreuses et une tenue plutôt légère bien plus adaptée aux réceptions mondaines qu'à une convocation dans la chambre du Sénat. Quand il passe près d’elle il lui murmure discrètement en zeltron.

C’est comme vous l’aviez prévudit-il simplement avant de prendre son poste de garde devant la porte

Elle ne peut s'empêcher d’afficher un léger sourire amusé alors qu’elle regarde l’immense baie vitrée qui fait le tour de presque toute sa suite. La vue est vraiment sublime, elle en oublierait presque la décoration, disons très discutable selon ses propres critères. Puis elle va se détendre et se poser sur le canapé.

Ah enfin un peu de calme , au moins ici on est en sécurité, dit-elle en jouant la comédie

Évidemment, elle a conscience qu’elle est sûrement sur écoute voir qu’il y a peut-être des caméras de surveillance installées à certains endroits. C’est ce que lui a confirmé son garde du corps sans lui donner plus de détails. Elle n’a pas besoin d’en savoir plus pour que son mettre à exécution son plan qui consiste à simplement jouer la victime , faible , insouciante et sans protection hormis son garde du corps, car il ne faut pas que cela paraisse étrange. Après tout, une personne de son statut qui se promènerait sans protection sur une planète au bord de la guerre civile se serait plus que suspect même pour le moins intelligent de ses ennemis. Elle va donc se détendre et pour le coup elle ne joue pu trop la comédie et elle profite d’un peu de repos avant de parfois consulter quelques données sur son datapad notamment les messages que lui envoient les membres de l’ambassade républicaine située sur ce monde polaire. Après quelques heures, quelqu'un vient sonner à sa porte. Son corps garde du corps prudent regarde par le trou de verre de la porte et observe un khormai vêtu d’une tenue de majordome qui tient un plateau en argent dans sa main droite. Zark appuie sur le panneau de contrôle à côté de la porte afin qu’elle s’ouvre.

Voici une invitation pour la sénatrice dit-il simplement en s’inclinant simplement vers l’avant

Le garde du corps un peu suspicieux va prendre le carton d’invitation

Merci bien dit-il rapidement avant de refermer la porte

Le majordome en tenue de réception est surpris par cette réaction rapidement et va disparaître dans le couloir continuant son travail à l'hôtel. Le zeltron en armure utiliser un scanner sur l’invitation afin de voir si elle ne comportait pas une odeur ou un poison dissimulé de façon habile et sournoise. Mais rien de cela, il va alors la tendre à la sénatrice qui va délicatement la déplier et la lire. Visiblement, le directeur de l'hôtel l’invite à une petite réception privée en soirée.

Il serait mal vu de refuser, vous ne croyez pas ? demanda t-elle simplement à son garde du corps avec un petit sourire amusé

En effet, Sénatrice dit-il simplement avec le même sourire

Elle va donc profiter du temps qu’il lui reste pour se préparer et aller enfiler une belle Nobilis Regina, une belle robe dans un style hapien qui vient de son monde natal. Au vu des tentatives d'assassinat et autres, ce type de robe peut parfois être discrètement renforcé à certains endroits, évitant parfois qu'une lame ou un tir de blaster ne soit fatal à celui ou celle qui porte ce type de tenue. Cela n'empêche pas le porteur de bien déguster et de ressentir une bonne partie de la douleur, voir d'être blessé, mais cela lui évite souvent une fin tragique sur le coup. Un peu avant l'heure prévue, elle va prendre le chemin du bureau du directeur en compagnie de son garde du corps. Quelques minutes plus tard, les deux zeltrons arrivent devant le bureau du directeur. Devant celui-ci, deux khormais en armure légère blaster à la ceinture montent la garde devant une large porte. Au vu de leur uniforme et surtout de leur logo, ce sont des employés d'Aramco. Quand Zyra se présente à eux, l’un d’eux prend contact avec son patron à l'aide du petit communicateur qu’il tient dans sa grosse main. Une fois qu’il a reçu la confirmation, il appuie sur un bouton et un trappe s'ouvre dans le mur.

Veuillez remettre ici vos armes dit-il sans donner plus de détails  

Le garde du corps s'exécute mais le khormai regarde Zyra

Vous aussi sénatrice dit-il de façon très neutre et stoïque

intérieur Zyra se contrôle pour ne pas exploser de rire. Ce simple garde vient de lui donner une précieuse information, car en tant normal on ne demande pas a quelqu'un de son statut de remettre son arme cérémondiale qui ne peut de toute façon pas être utilisée comme arme. c'est une erreur d'étiquette basique que même le plus petit et insignifiant noble ou bourgeois ne se permettrait pas. Sauf que cette arme en apparence inoffensive, elle la l'utilisait pour se défendre de façon efficace il y a a peine quelques heures. Il n'y a pas beaucoup de personnes sur place qui l'ont vu faire, ce qui ne peut signifier qu'une chose. 

Je vais avoir encore un peu de ménage à faire à l'ambassade pensa t-elle un peu amusée par la situation.

Pourquoi le directeur de cet hôtel crainderais-il la sénatrice ? ne voulais t-il pas simplement discuter avec elle ? c'était tellement gros que Zyra en fut presque déçu. Dans le consortium de Hapès, cela ne serait clairement pas passé, une erreur aussi primaire c'était presque affligeant à moins qu'elle n'ait pas toutes les informations ? ce dont elle doutait fortement ou du moins en disposait t-elle de suffisamment pour mener à bien son plan. 

Finalement après que Zyra et remit son épée cérémoniel, il fit entrer la Sénatrice et son garde du corps à l'intérieur.

Ce ne serait pas nécessaire dit-elle en se tournant vers son garde du corps avec un léger sourire entendu

Bien Sénatrice dit-il simplement en s'inclinant mais en continuant sa route dans le couloir

Une fois à l'intérieur Zyra trouva un bureau très spacieux et on aurait facilement pu y organiser un gala de charité ou une réception mondaine. De grandes colonnes de marbre blanc aux nervures roses entourent la salle, alors que le mur semble couvert de relief qui retrace un peu l’histoire des Khormais. Cela, Zyra le remarque assez rapidement, ce qui donne des indices sur le personnage qui se tient un peu plus loin. Zyra s’ouvre à la force et ressent d’autres présences dans cette pièce 4 de plus avant de masquer sa sensibilité à la force par prudence. Les silhouettes restent dans l’ombre derrière les larges colonnes de marbre et c’est plutôt bien pensé, car il n'y a presque que l'allée principale qui est éclairée, le reste ne se trouve que dans une relative pénombre et vu que dehors il fait nuit, cela aide grandement à se dissimuler. 

Bienvenue sénatrice laissez moi me présenter, je suis Khorvin Lesin le patron de cet hôtel et le directeur de la société de sécurité Aramco dit-il en se levant de son fauteuil en se tenant fièrement débout en levant les bras comme un chef d’orchestre

Sauf ici pour la sénatrice, ce n’est pas lui qui donne la mesure, mais bien elle. Le Khormai au ventre assez disons le bedonnant porte un smoking des plus élégants et distingués enfin pour quelqu’un qui dispose d'à peine plus de goût qu’un rat womp.

Enchanté Mr Lesin je suis ravie de vous rencontrer, c’est un très bel établissement que vous avez la dit-elle en regardant légèrement autour d’elle

Oui je reconnais que j’en suis très fier, dit-il de façon sûre de lui en remettant en place le col de sa veste avec ses deux grosses pousses Mais trêve de flatterie, si je vous ai fait venir, c’est pour vous demander de faire cesser tout celadit-il sans plus de cérémonie

Tout cela ? dit-elle sans trop comprendre où il veut en venir

Oui le référendum est une aberration, surtout que je sais que vous allez truc les votes dit-il avec un peu moins de sympathie dans la voix notre peuple vivait très bien avant l'arrivée de la républiquedit-il en serrant le poing

Dans des grottes et dans des maisons de glace à chasser sur la banquise pour survivre, c’est cela que vous appelez vivre ? demanda t-elle d’un air un peu hautain et amusé de plus ce que vous avez aujourd’hui c’est grâce à la république vous pensez que vos primitifs ancêtres aurait pu construire cet hôtel ? demanda t-elle mais sur un ton qui n’attendait pas forcément de réponse

Vous ne savez rien de notre culture Sénatrice ! dit-il en commençant à s'énerver c’est à nous de nous occuper de nos familles et de notre peuples, vous ne faites que profiter de nous dit-il en tapant presque du poing sur la table

Cela ne vous réussit pas trop mal, j’ai l'impression dit-elle amusée, tout en regardant à nouveau autour d’être en jouant sur la provocation

Vous m’agacez Sénatrice dit-il en se calment légèrement en soupirant avant de faire signe aux 4 khormais en arme de s'approcher

Ils sont vêtus d'armures plus lourdes que les gardes a l'entrée et leur blaster semble de meilleure facture. Alors que Zyra s’adresse à nouveau au patron de cet hôtel, l’un des khormai s’approche et la frappe au visage. Elle a tout juste le temps d’utiliser la force pour encaisser le coup avant d'être projetée au sol.

Non mais arrête t’es fou tu va la tué idiot ! hurle le directeur de Aramco surprit par le geste du khormai en s’approchant rapidement de la sénatrice

Désolé, ça me démangeait depuis un moment, dit-il en humant l’air en regardant la sénatrice de façon dédaigneuse c’est à cause de personne comme elle si le maître Jokuyo n’est plus dit-il un peu plus sombrement

Un des autres khormais le repousse d’une petite tape sur l'épaule.

Le patron a besoin d’elle vivante prendre sur toi dit-il un peu agacé.

Dans le même temps, le garde du corps de Zyra est parti au niveau du poste de sécurité afin de s’assurer que les caméras qui donnent sur le bureau de Khorvin Lesin soient sous son contrôle avant que Zyra ne passe à l'action. Cependant, il met plus de temps que prévu, car dans la pièce qui gère la sécurité de l'hôtel Le Royal, il y a un peu plus de monde qu’il ne l’aurait imaginé. Du côté de la sénatrice, les choses ont elles aussi pris une tournure moins joyeuse. Le coup qui l’aurait assommé lui laisse néanmoins un gros bleu sur le visage et au sol elle joue la comédie, mais doit prendre sur elle. Elle sans la rage et la colère et elle n’a qu’une envie, c’est de se déchaîner. Mais elle prend sur elle mais pour combien de temps encore ? Sauf qu’une dernière réplique va encore davantage ajouter de l’huile sur le feu.

J’ai été son apprenti, ça serait plutôt à moi de m’en prendre à elle non ? dit-il en approchant du khormai en armure qui regarde le sol un peu honteux
Gary Kovani
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« Épervier leader en approche du périmètre 7-3-7 » La voix grave du pilote s'échappe du cockpit ouvert. Je relève la tête, intrigué. Je me redresse. Une turbulence, plus forte que les autres, manque de me faire perdre l'équilibre. Je me raccroche aux poignées souples qui pendent des barres d'acier rivetées au plafond. Un soldat me jette un regard noir, alors qu'évite de justesse de lui écraser une botte. Une femme à la mâchoire carrée, cheveux courts, rasés sur les tempes. La radio vomis une déferlante de grésillements. La communication est mauvaise. « Mode furtif dans trois... deux... un... » Le pilote tire un levier au plafond. Les néons blanc s'éteignent, remplacés par l'éclairage d'urgence rouge pâle. Le bourdonnement des moteurs s'évaporent. La navette plane dans les airs, pendant quelques instants, avant que les répulseurs plus silencieux prennent le relais. A travers la Force, je peux sentir les grésillements électroniques qui parcourent la carlingue extérieure. A peine perceptibles. Camouflage actif. Le transport de troupes singe les couleurs de son environnement avec une terrible perfection. Je m'accroche au chambranle du cockpit au moment où le pilote désactive tous les systèmes non vitaux. J'ai juste le temps de voir, sur l'un des écrans tactiles, la silhouette auréolée de vert de quatre autres navettes. Épervier ne vole donc pas seul. Le vieux général a envoyé toutes ses troupes d'élites.

Le panorama, de l'autre coté de la verrière constellée de givre, me happe l'attention. Les pics enneigés majestueux dévorent la ligne d'horizon comme autant de crocs acérés. Au sommet de l'un d'eux s'étant un gigantesque complexe hôtelier. Le Royal. Il occupe la superficie d'une petite ville. Ensemble de bâtiments à l'architecture travaillée, reliées entre eux par des passerelles de verre, et des jardins sous cloches où poussent des espèces tropicales importées des quatre coins de la galaxie. Le nombre très réduit de fenêtres percées sur ces flancs laissent deviner la tailles colossales des suites luxueuses dont une seule nuit dépasse le salaire annuel médian d'un citoyen Républicain. Mais ce n'est pas ce qui m'attire l'oeil en vérité. A une distance discrète du complexe, bien en aval des pistes de ski affublées de télécabines confortables, s’étire une enceinte qui isole les ultra-riches touristes du reste de la planète. Des barrières d'énergie infranchissables, flanquées de tours de contrôles espacées régulièrement. Elles sont rectangulaires, sans charme, coiffées d'une forêt d'antennes de toutes les tailles. Au sommet des plus hautes clignotent des diodes rouges.

Je baisse les yeux sur mon bracelet comlink. Aucun message. Je grimace. Se pourrait-il que la Sénatrice n'attende rien de particulier ? M'a-t-elle fourrée dans les bottes de ce commando en pensant que j'allais les suivre comme un toutou obéissant... Je soupire. « Colonel... » Le colosse en armure de combat se retourne. « Je n'ai pas reçu de nouveaux ordres. On dirait bien que je vous accompagne finalement. » Cette fois, il ne contient pas ses émotions. Il affiche clairement sa désapprobation... Mais en bon militaire entraîne et obéissant, il acquiesce.

« Ok. Mais vous restez derrière. Hors de question de prendre la moindre initiative. Je refuse que l'un de mes hommes prennent une décharge pour sauver vos petites miches. »

Ça a le mérite d'être clair. Je ne comptais de toutes façon pas m'amuser en première ligne. La navette se cabre. Elle effectue un demi-tour et repasse au dessus de l'une des tours de contrôles.

« Notre objectif ? » Un pronom qui m'inclue de facto dans l'équation. Le colonel lance un bref regard par dessus son épaule et répond, comprenant que je n'ai pas, contrairement à mes propos, briefé en détail sur la mission :

« L'enceinte est alimentée et contrôlée par cinq tours similaires à celle-ci. On a une équipe sur chaque d'elle. On entre, on neutralise Aramco, et on s'assure que tout est OK. »

Je dodeline du chef. Je vois. Les gros bras armés sur l'extérieur. Prise de contrôle de l'enceinte. Double effet : maîtriser les potentielles menaces extérieurs tout en confinant celles à l'intérieur. Une autre équipe, plus discrète, doit s'être déployée dans l’hôtel en lui-même. Vestali n'a pas jugée bon de m'y envoyer... Elle préfère donc me tenir à l'écart, et sous surveillance. Car il est clair que ces commandos n'ont nullement besoin de mes compétences... particulières pour s'occuper d'Aramco. Une poignée d'agents de sécurité privée face à la fine fleur des Forces Spéciales Républicaines.

Enfin la navette amorce sa décente. Les hommes et les femmes se redressent, activent les semelles magnétiques de leurs armures de combat pour résister aux cahots. Ils scellent leurs casques. Le colonel, dont je ne connais toujours pas le nom, me tend une oreillette. Je profite des derniers instants avant atterrissage pour enfiler un épaisse doudoune couleur camouflage arctique, des sur-bottes épaisses, et des gants rembourrés. Une frisson dévale mon échine. Je peux sentir les émotions fantômes encore attachées au tissu. Mais j'y résiste.

« Ok. En position ! » Le colonne beugle ses ordres. L'un des soldats anonyme quitte sa position pour ouvrir largement la porte latérale. Le vent glacial s'engouffre dans l'habitacle. « Go ! Go ! Go ! » Par groupe de deux, les commandos s'élance dans le vide. Un bond de cinq mètres. Les servomoteurs de leurs armures épaisses encaissent le choc. Je suis le dernier à sauter. Je puise dans la Force pour amortir le rude contact du sol rocheux. Ici la couche de neige, perpétuellement balayée par les bourrasques gelées, est très fine. La roche claire qui compose ce massif rocheux est omniprésente. Une ligne crête.

Tel un seul homme, le commando s'élance à l'assaut de la tour. Le premier plaque une charge d'explosif sur la porte. Les autres se placent de part et d'autre. Il recule, épaulé par son binôme qui le couvre de son lourd fusil à répétition. Explosion. La porte vole en éclats. Des éclats d'acier tranchants et rougis qui rebondissent sur les armures blindées des soldats qui s’engouffrent deux à deux par l'ouverture. Les premiers jettent des grenades incapacitantes qui aveuglent et assourdissent ceux qui se trouvent à l'intérieur. J’assiste à la scène bien en retrait, usant des sens que m'offre la Force pour suivre leur progression dans l'édifice.  La navette est déjà remontée bien haut, au dessus de la couche nuageuse.

Je les talonne. Le rez de chaussée n'est qu'un dépotoir d'outils et de pièces détachées dédiées à la maintenance de l'enceinte énergétique. La déflagration a sonné ses occupants, qui sont maintenant séquestrés à genoux, mains menottées dans le dos, visage plaqué contre le béton brut d'un mur. Un binôme reste sur place, les autres entreprennent l’ascension d'une cage d'escaliers étroite. Quelqu'un pousse un cri. Le colonel, en première ligne, subit un tir de riposte. Un laser bleuté s’écrase sur son plastron. Une arme de poing légère qui n'a aucune chance de percer l'épais blindage. Les cinq Khormais à l'étage, face aux silhouettes massives, rendent aussitôt les armes.

« Tour 1 sécurisée... » Trois secondes plus tard, d'autres voix tonnent dans mon oreillette. « Tour 2 sécurisée... » « Tour 3... » Bref vous avez compris. En moins de deux minutes, toute l'enceinte de la station est passée aux mains expertes des Forces Spéciales. Aucune perte ni blessé dans le camp des Républicains. Coté Khormais un homme a été abattu, trois autres sont légèrement blessés. Le colonel, comme pour fêter cette réussite sans tâche, retire son casque. Ses hommes, eux, les conservent.

« Ok. On fini de passer la zone au peigne fin. On parque tous les prisonniers ici. » Ici étant l'espace ouvert du premier étage, principalement occupé par des consoles et des armoires d’électroniques qui gèrent l'alimentation de l'enceinte. « Gus' tu te branches sur leur réseau. Scan de routine. Mad et Jacob sur le toit. » D'autres ordres fusent. Rapidement, le commando se redivise en binômes qui occupent chaque recoin de la tour de contrôle. Il ne subsiste aucun angle mort.

« Epervier leader à Spectre-1 » La voix du pilote s'invite soudain. Elle tonne avec une anxiété que nul ne peut ignorer. « Signaux multiples sur l'écran radar. Dans la vallée. Signatures faibles, ça pourrait être des hommes ou des véhicules léger. »
« Reçu. Mad, tu vois un truc ? »
« Affirmatif chef. Une putain d'armée chef. Un millier Khormais à vue de pif. »
La fameuse armée nomade dont Arkalis parlait ? « Une bande de sauvage. Rien de bien sérieux si ce n'est leur nombre... »
« Ils font quoi exactement ? »
« Rien chef. Rien. Ils patientent... »
« Ils attendent quoi ? »


Soudain l'évidence me saute au visage :

« Que les barrières tombent. Ils veulent prendre d'assaut et raser cet endroit. »
« Et bah bonne chance. C'est pas avec leurs mammouths et leurs vibrolance qu'ils vont passer cette barrière. »

Certes non. Mais je repense à Arkalis... Cette assurance... Tout son plan reposait-il seulement sur un petit groupe d'agent d'Aramco grassement payés pour couper l'alimentation au bon moment ? Un peu léger... Lorsque l'on pense qu'en cas d'échec, cette assaut sonnerait le glas de la révolte. L'honneur de leur nouveau chef de guerre n'y survivrait pas...

Alors non. J'ai confiance en mon intuition, il y a autre chose... Merde ! Pourquoi n'y ais-je pas pensé plus tôt !

« On a un expert en explosif dans la bande ? » Le colonel me dévisage soudain.
« Pourq... » Il ne terminera jamais cette phrase. Je soulève l'uniforme de l'un des Khormais. Une protubérance bombe son torse. C'est le cas de le dire.

« On n'a absolument rien sous contrôle mon colonel... »

S'ils pouvaient se faire péter, ils l'auraient déjà fait. Il s'agit donc d'un compte à rebours... Mais qui peut s'achever d'une seconde à l'autre. Chienne de vie. Dire que je pourrais être quelque part, sur un monde tropical, à siroter un cocktail en très bonne compagnie... C'est ça la vie de sacrifie que l'on promet aux padawan pendant leur formation...
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De son côté, Zark arriva devant le centre de sécurité ou un khormai baillait en se grattant légèrement une barbe de plusieurs jours. Il semblait s'ennuyer en même temps, qui viendrait l’embêter dans un hôtel de luxe ? Ce n'était visiblement pas son jour. Le garde du corps de Zyra pointa simplement sa main vers lui et une petite flèche sortit d’un petit module situé sur l’avant bras de l’armure du Zeltron pour venir se loger dans le cou du garde. Celui-ci tomba rapidement contre le mur et glissa sans qui sans trop comprendre, ses yeux se fermèrent doucement alors qu’il allait faire un gros dodo. Zark le fouille et prit sa carte de sécurité pour entrer dans le poste de contrôle de la sécurité de l'hôtel Royal. Deux khormais et deux humains étaient occupés à gérer les différents écrans, d’ailleurs ils discutaient de choses à d’autres et ne firent pas attention à l'arrivée du zeltron. Le regard de l’amant de la sénatrice du système Zel se pose rapidement sur l'écran qui donnait sur le bureau du directeur de l'hôtel. Son sang ne fait qu’un tour alors qu’il voit sa bien aimée au sol. Quelque chose ne s'est visiblement pas bien passé. Cependant sa formation de militaire et la mission que lui a confiée Zyra l'empêchent de pour le moment retourner sur ses pas pour lui venir en aide. Sous son casque, il inspire profondément et sort doucement ses deux blaster de poing qu’il règle sur paralysant avant de tirer sur les gardiens du poste de sécurité. Il va ensuite verrouiller la porte et rapidement se rendre sur le panneau de contrôle pour débrancher les caméras qui donnent sur le bureau de Khorvin Lesin comme c'était prévu dans le plan initial imaginé par Zyra. Cependant avant cela, il va assister à une scène qui va lui demander de revoir le plan.

De son côté, Zyra regarde une des caméras dont un petit voyant rouge indique qu’elle est toujours active. Elle gémit intérieurement alors que toujours au sol sa main se presse contre le marbre sur lequel elle est allongée. Elle devait intervenir une fois que les caméras de sécurité seraient coupées, pour influencer le patron de l'hôtel, mais le temps lui fait défaut. La rage et la colère montent encore d’un cran et comme si elle cherchait à analyser cette haine sous ses mains, de petit morceau de marbre noir commence à se fissurer lentement. Elle revoit des images de son passé, notamment la gifle infligée durant son adolescence par une noble d'âge mûr en pleine festivité mondaine. Une humiliation qu’elle n’oubliera jamais et qui revient la tourmenter. Si Khorvin Lesin s’occupe de réprimander l’un des khormais les deux autres approchent de Zyra pour voir si elle est encore vivante. Elle se redresse alors légèrement, à genou, le regard perdu dans le vide en regardant le sol. Sa mâchoire se crisper et son visage masqué par sa longue chevelure n’a plus rien de doux et de gracieux. La main d’un des hommes de confiance de l’apprenti du défunt jedi maître Jokuyo tomba au sol. Une lame ambrée vient de la séparer de son bras et dans un mouvement rapide et précis une lame vient fendre d’un large revere les deux khormais qui sont cependant encore vivants pour hurler. L’un n’a plus qu’une main et une profonde entaille sur le torse, l’autre a le ventre coupé en deux et s'écroule dans un râle d’agonie. Zyra se relève et son regard n'est plus le même. Ses yeux ambrés teinté sur les contours de petite flamme rougeâtre regarde avec une fureur sourde les deux khormais restant. Le dernier homme de main tire son arme mais, encore surpris par ce revirement, n'arrive pas à ajuster sa cible. L’un de ses tirs est d’ailleurs dévié par Zyra avant que d’un bond elle arrive au contact faisant s’abattre sa lame de haut en bas fendant la tête de son adversaire.

Khorvin Lesin par réflexe recula rapidement en tirant son sabre laser. Celui-ci émet une lueur bleutée.

Vous …. vous êtes une sith ? dit-il encore sous le coup de la surprise

Ne m'insultez pas, je vaux mieux que ses barbares, dit-elle avec difficulté, tellement la rage gronder en elle

Un duel s’engage alors entre les deux utilisateurs de la force. L’apprenti jedi lutte tant bien que mal face à l' assaut rapide et précis d’une guerrière déterminée et plus expérimentée que lui. Zyra qui descend de la ligne royale hapien a été formé dès son enfance au Sho'kio une technique au sabre proche du makashi des jedi. Un art fait pour les duels après quelques passes d'armes, elle va blesser son adversaire à la main et endommager le sabre laser dont la lame bleue s'éteint soudainement. En tant normal elle l’aurait sûrement influencée pour l’utiliser afin de mettre un terme à la révolte avant de sûrement s’en débarrasser. Maintenant même si elle faisait tout pour maîtriser sa colère, elle ne voulait pas s'embarrasser d’une étape inutile. Sa main libre se tendit vers le khormai qui posa ses mains sur sa gorge comme pour empêcher une force invisible de l'étouffer. Zyra ne voyait pas quoi lui dire alors qu’il la suppliait de l'épargner. Amuser, elle eut une once de mépris et un léger arc d'éclair pourpre sorti de sa main en direction du directeur du groupe Aramco avant qu’elle ne l’achève d’un coup de sabre. Son arme s'éteignit alors qu'elle avança difficilement pour se poser dans le fauteuil du défunt directeur. Elle était en sueur et essaya de doucement reprendre son souffle et son esprit. Son regard retrouva une lueur plus naturelle.

Zark lui s’occupa de détruire les preuves concernant ce qui c’était passé dans le bureau du défunt Khorvin Lesin avant de remettre ses armes en mode normal pour rejoindre rapidement la Sénatrice afin de s’assurer que tout aller bien pour elle. Après avoir retiré son casque, il prit doucement la sénatrice dans ses bras pour l’embrasser. Après une petite étreinte amoureuse douce et sensuelle, Zark fit quelques pas pour rassembler les corps quand il reçut une information sur son comlink intégré à son casque. Le leader d’une des équipes de commando qui venaient de neutraliser une des tours l'informa de ce qui se passait à l’extérieur. Immédiatement, il donna les informations à Zyra qui encore sous la fatigue des combats, se massa doucement le crâne. 

Prenez contact avec le général dit-elle simplement

Entendu, dit-il en commençant à prendre contact avec le vaisseau du général Joao Orama

Il établit la communication de sorte que Zyra puisse entendre et participer à la discussion. C'est le bras droit du général et officier de liaison avec la suite sénatoriale de la sénatrice du système Zel qui se présenta et réceptionna l'appel.

Vous allez faire évacuer le civil de l'hôtel ? demanda simplement Zyra

Négatif Sénatrice, malgré le fait que nous ayons envoyé des transports en prévision d’une évacuation rapide si la situation devait se compliquer, les nouvelles informations ne nous permettent pas d’agir comme convenu dit-elle simplement sur un ton assez protocolaire

Le général est au courant ? demanda t-elle fatiguée la tête à moitié penchée sur le côté droit alors que sa main la soutenait

Affirmatif, sénatrice, c’est lui qui en a donné l’ordre , les transports sont en route, mais pas pour évacuer les civils, mais pour déposer des troupes afin de sécuriser la zone autour de l'hôtel, un appui aérien va arriver rapidement afin d’apporter son soutien aux troupes au sol dit-elle en guise d’explication

Je vous remercie dit-elle les yeux fermés en faisant signe a Zark de mettre fin à la communication

Celui-ci, après une phrase de conclusion, mit fin à la conversation. Il eut un long moment de silence alors que ce dernier attendait de voir comment la belle zeltronne allait réagir. 

Tout ne se passe pas comme prévu dit-elle en soupirant 

C’est le moins que la puisse dire dit-il en réponse

A nous de tirer profit de cette situation dit-elle avec un petit sourire amusé

Si je ne te connaissais pas aussi bien je dirais que tu as un plan dit-il un peu amusé

Possible dit-elle amusée avec une pointe de mystère

Un mystère qui ne dura pas bien longtemps. Une fois qu’elle lui confia ce qu’elle désirait faire Zark retourna rapidement dans le poste de sécurité et débloqua l’accès à la console informatique du bureau du patron de l'hôtel et il permit ainsi à Zyra de s'exprimer en public. Avant cela, Zark lui donna l’information que les forces militaires venaient d’entrer un peu partout dans l'hôtel tout en lui montrant les images des troupes régulières de l’armée républicaines qui s'activent à prendre position. Il lui dit cela tout en envoyant la preuve de ses propos sur l'écran installé au bureau de l’ancien directeur et devant lequel Zyra se trouvait actuellement. 

Amis de la république je suis la Sénatrice Zyra Cassandra Vestali dit-elle simplement en guise d’introduction en laissant quelques secondes s'écouler afin de capter l’attention sur elle comme vous pouvez le voir avec le déploiement des forces républicaines dans l'hôtel ceci n’est pas une mauvaise blague ni un exercice, comme certains d’entre vous le savez déjà j’ai été envoyé sur ce monde afin de mettre fin au ajustement des rebelles anti-républicain, Je vous annonce que l’instigateur de tout ce chaos et de ces mouvement séparatistes n’est autre que Khorvin Lesin directeur de cette hotel et patron du groupe de sécurité Aramco et ancien apprenti de l’ordre jedi dit-elle en marquant une nouvelle pause de quelque seconde afin que cette nouvelle face son effet cependant rassurez citoyen de la république et honorable défenseur de nos valeurs républicaine les efforts combinés des membres de ma suite sénatoriale et ceux des forces militaires républicaines du générale Joao Orama on eut raison de ce traître dit-elle en marquant une nouvelle pause de quelques secondes Cependant, des rebelles se trouvent non loin d’ici et afin d’assurer votre sécurité, veuillez rejoindre dans le calme votre chambre afin de laisser le champ libre aux forces républicaines dit-elle pour finir

Elle aurait pu dire autre chose à l'attention du personnel de l'hôtel, mais elle n’en avait pas l’envie et préférait économiser ses forces. Elle espérait juste que de son côté Kovani mais aussi l'armée républicaine fasse sa part du travail. Elle resta quelques minutes assise et quand Zark revint près d’elle la jeune noble originaire de l’Amas Hapien se leva doucement pour se rendre dans le hall principal. Les visiteurs et clients furent assistés par les membres du personnel encore sous le choc des déclarations. Quelques soldats s’assurèrent qu’il n’y ai pas de débordement de foule et plusieurs personnes riches et influentes semblèrent rassurées en voyant la Sénatrice dans le hall. Comme si cette simple présence effacer leurs peurs et leurs craintes. Après tout, si leur vie était vraiment en danger, pourquoi la sénatrice ne serait t-elle pas déjà partie ?  Elle sera quelques mains et adressa des souris amicales à certains d’entre eux qui venaient soit la remercier soit lui adresser quelques salutations d’usage. Elle tourna son regard vers la grande baie vitrée qui se trouvait à l’autre bout du grand hall. Elle espérait vraiment que la situation à l'extérieur puisse se gérer rapidement.
Gary Kovani
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Il est parfois terriblement terrifiant de réaliser, après coup, à quel point une série de décisions impulsives infléchissent un destin présumé funeste… La Force a un drôle de sens de l’humour.

Ma découverte déclenche une myriade de réactions. Un magma d’émotions qui sature mes sens surnaturels. Le colonel en charge du commando lève le canon de son pistolet-blaster pour le plaquer sur la tempe du Khormais encore entre mes mains. Il est si rapide, que je n’ai même pas le temps de reculer. Les réflexes de ce type rivaliseraient sans nul doute avec la plupart des Chevaliers Jedi.

« Au moindre geste suspect, je te fais sauter la cervelle. » de l’autre main, il active le communicateur logé dans son conduit auditif. « Code 8-3 ! Je répète code 8-3 ! On a une bombe ici ! Évacuation immédiate ! » L’ordre de repli traverse l’esprit de ses hommes comme un profond sentiment d’échec. Mais je le comprends. Il pense avant tout à la sécurité de ceux qu’il dirige. Des voix lui répondent. « Code Alpha confirmé. » « Idem à la Tour 3 ! » Je secoue la tête :

« Ils vont faire sauter toutes les tours en même temps, pour couper les barrières d’énergie. C’est ça leur plan… » Le claquement des bottes précipitées dévore mes maigres mots. Seul le colonel, qui n’a pas bougé d’un pouce, peut les entendre. Il baisse sur moi un regard froid. Celui d’un homme prêt à accomplir son devoir : le sacrifice. Il estime que garder en joue le Khormais offrira assez de temps à ses gars pour s’éloigner de la zone de déflagration. S’il ne presse pas la détente, c’est seulement parce qu’il ignore si mort prématurée de l’hôte déclenchera l’explosion. Au fond de la pièce, les autres agents d’Aramco, poignets et chevilles menottés, sont livides. Ils tremblent comme des feuilles. Arkalis n’a certainement pas trouvé assez de fanatiques pour placer une bombe sur chaque employé. Mais à quoi bon ? Une seule suffit largement à souffler tout l’étage, détruisant l’électronique d’alimentation et de contrôle des barrières défensives du complexe… Une fois tombée, le chef de guerre et ses tribus nomades n’auront plus qu’à charger et massacrer tous les Républicains sur leur passage. Une déclaration de guerre sanglante. Je pose ma main gantée sur l’arme du colonel :

« Vous pouvez baisser votre arme. S’il pouvait déclencher la bombe, il l’aurait déjà fait. Dès les premières secondes de votre assaut. » Mes conclusions logiques cheminent jusqu’à ses neurones noyés dans l’adrénaline, anesthésiés par des années d’obéissance servile à l’administration militaire. « Détonateur à distance. Ils ne veulent prendre aucun risque, au cas où un de leur kamikaze refuserait de passer à l’acte » Il cligne des yeux, comme sortant d’un mauvais rêve. Puis il baisse son arme. Le large sourire du Khormais s’efface aussitôt. J’ai raison.

« Bordel de merde ! » Le colonel passe aussitôt à l’action. Il mérite son poste. C’est avec un sang-froid incroyable qui énonce ses nouveaux ordres :

« Il me faut un brouillage à large spectre, immédiatement ! Plus rien ne doit… »

Excellent réflexe, mais c’est déjà trop tard. Une première explosion retentit, décuplée par les échos multiples. La tour numéro cinq vient d’exploser. Le sol vibre. La numéro quatre saute à son tour, puis la trois…

Je disais quoi au sujet des réactions impulsives déjà ? Oui… Réflexe de survie désespéré…

Je bondis sur le Khormais, active mes griffes laser et lui ouvre le ventre. Mon autre main je plonge dans ses entrailles sanguinolentes pour en extraire la bombe. D’une seule impulsion, démultipliée par l’adrénaline et la Force entremêlées, je traverse la trappe du toit, laissée ouverte par Mad et Jacob lors de l’évacuation. Mes bottes atterrissent sur le tapis neige tassée, fouettée par les bourrasques glacées. En hurlant, en usant de la télékinésie, je jette la bombe le plus loin possible… Elle explose la seconde suivante. La déflagration m’emporte. Comme une brindille. J’ai juste le temps d’admirer une dernière fois le panorama. Les pics acérés, les glaciers, les pistes de ski. L’hotel de luxe… Et en trame de fond, cinq boules de feux qui dardent vers le ciel. Leurs volutes de fumée sombre se mélangent au coton immaculé des nuages épais.

Je retombe par la trappe. Lourdement. Je sombre dans les ténèbres…

Et lorsque je reviens à moi, j’ai un type penché sur ma silhouette. Il presse sur ma cage thoracique pour faire repartir mon cœur. J’ai encore une seringue de stimulant militaire plantée dans l’avant-bras. C’est la cacophonie, les ordres et contrordre fusent de tous les côtés :

« Négatif ! Je n’ai pas de ligne dégagée ! »
« Bordel, Jenkins, t’en es où ? »
« L’équipe trois ne répond plus… »
« Je fais ce que je peux ! »
« Fait mieux que ça ! »
« Toujours rien ! Cet enfoiré se cache dans les rangs ! »


Il me faut de longues, très longues secondes pour réassembler les pièces du puzzle. Explosion. Quatre des cinq tours sont tombées. Il ne reste que la nôtre. L’édifice est plongé dans la pénombre, les torches de armures de combat projettent leurs puissants faisceaux dans toutes les directions. Jenkins, le technicien, est penchée sur les consoles électroniques qu’il a éventré à coup de vibrolame. Ses doigts agiles, débarrassés des gants blindés, déroulent et démêlent d’impressionnantes nasses de câbles. Il serre entre ses dents un pistolet soudeur plasma. Il le récupère après avoir sectionné un cable plus large que les autres. Un arc électrique lèche son armure. Sans elle, il serait déjà mort.

« Ca va le faire chef ! J’ai plus qu’à dérouter l’alimentation principale… » Il joue de son pistolet plasma, avec une célérité impressionnante. Ces gras sont vraiment des pros. « Jacob ! Vas-y balance la sauce ! »

Au fond de la pièce, le dénommé Jacob, remonte une épaisse poignée rouge. Claquement sinistre. Le sectionneur rétablit l’alimentation de la tour. Les néons, au plafond clignotent quelques instants. La console bourdonne, pire une ruche un jour de ramassage de miel. Jenkins recule précipitamment. Mais rien n’explose ni ne grille. Un véritable miracle si l’on en croit l’expression soulagée du technicien.

« C’est bon ! Le système redémarre ! » La génératrice ronronne dans les basses-fréquences. Au rez-de-chaussée, un autre soldat confirme que les barrières d’énergie sont de nouveau opérationnelles. « Ca ne va pas tenir longtemps. Le réseau n’est pas calibré pour opérer sur une seule alimentation. Elle va surchauffer… »
« On a combien de temps ? »
« Trente secondes. Maximum. »
« Rah ! Mad, t’en es où ?! »


L’intéressé ne répond pas tout de suite. Les secondes s’égrènent. Lourdes, épaisses. Lorsque sa voix le brise, dans le communicateur, c’est celle d’un homme extrêmement concentré. Ton plat, rythme lent.

« Je l’ai. Autorisa… »
« Bordel ! Mad ! Feu ! Autorisation accordée ! »


Le colonel n’a pas le temps de referme la bouche qu’une détonation tonitruante retentit sur le toit. Celle d’un fusil sniper vitaminé. La Force m’offre un angle de vue qui dépasse mon enveloppe charnelle, qui fait fi de la matière, de ce béton gris désespérant qui composent les murs de l’édifice. Je peux sentir son onde : une balle gros calibre. Longue d’une vingtaine de centimètres. Une munition physique, capable de parcourir bien plus de distance qu’un laser d’énergie concentré.

A l’issue de ce tir légèrement parabolique : la balle intelligente corrige d’elle-même la poussée du vent et la force de Coriolis, la cible est touchée. En pleine poitrine.

« Cible KO chef ! »

Le Seigneur de guerre autoproclamé n’est plus. Il ne reste de lui qu’une carcasse encore tiède. Une silhouette déchirée en deux par l’énergie cinétique et les micro-explosifs logés dans la tête de la munition. Ce genre de balle ne laisse pas de blessés.

« Situation ?! » demande aussitôt le colonel.
« Ahaha ! Comme prévu ! Ils se carapatent ! »

Logique. Entre les barrières réactivées, et la mort soudaine de leur leader… Les tribus nomades tournent les talons, se séparent en petit groupes et retournent au pas de course, la queue entre les jambes, dans leurs vallées tranquilles, glaciales et désertes. On risque de ne plus entendre parler d’elles avant quelques temps.

« Sortez tous. J’ai un truc à dire à notre invité de marque… »

Les soldats obéissent, sans un mot. Le colonel se penche au-dessus de ma silhouette toujours affalée. Il me tend le bras. Je l’accepte et me relève avec son aide. Un gong tonne encore entre mes tempes. J’ai l’impression d’avoir la moitié du visage cramé, comme si j’avais roupillé sous les soleils jumeaux. Mais au moins, je suis en un seul morceau. Je n’ose imaginé si j’avais hésité un quart de seconde de plus avant d’agir… Il coupe son micro et me lance, sans préambule :

« J’ignore qui vous êtes… » j’ouvre la bouche pour inventer un gros bobard. Je pourrais aisément prétendre faire parti des Lames Républicaines. Mais il lève une paume inquisitrice, pour me faire taire. Son charisme martial me coupe la chique. « … Mais je n’en ai rien à foutre. Mes hommes vous doivent la vie. C’est tout ce qui compte. » Il me tend la main, cette fois pour que je la lui serre. Poignée de mains vigoureuse, dégoulinante de testostérone. Je hoche la tête. Sourire timide sur les lèvres.

Rebelles en déroute, Hôtel sauvé. Khorm-city libérée de ses indépendantistes… Il faut croire qu’on touche au but, non ?

« On se replie. On a perdu personne aujourd’hui. Il s’en ait fallut de peu. On a plusieurs blessés à évacuer, mais ils s’en sortiront si on ne traine pas. Les éperviers reviennent nous chercher pour nous ramener au bercail… On vous dépose quelque part ? » Je hausse les épaules. Mon regard se fixe sur la silhouette complexe de l’hôtel. Je peux sentir la présence de Vestali là-bas. J’ignore ce qui s’y passe.

« A l’hôtel ? Il doit y avoir un spatioport privé. Déposez moi là. Ma mission n’est pas totalement achevée je pense… »
« Affirmatif. On dégage donc. »

Dix secondes plus tard, les barrières grillent définitivement. Dans la plus grande indifférence générale : tout le monde s’en fou à présent.

Avec un peu de bol, un jacuzzi chaud m’attend là-haut… J’ai froid, j’ai mal partout. J’ai faim et j’ai envie de pisser. Je ne remettrai pas les pieds sur un monde glacial avant au moins dix ans, c’est certain !
Zyra Cassandra Vestali
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Les forces militaires républicaines prirent rapidement position alors que quelques minutes plus tard des explosions retentirent au niveau des tours entourant l'hôtel de luxe. Zyra et son garde du corps, accompagnés par quelques notables , hommes et femmes influents, la suivent à l'étage afin d’avoir une vue plus globale de la situation. Elle ressent leur peur et leur inquiétude et en tant que Zeltron cela l’affecte ou du moins devrait l’affecter. Cependant, grâce à la force et sa formation elle arrive a reste concentrée. Puis elle observe des bruits venant du ciel alors que la troupe de primitifs khormai fuit au loin. Des bombardiers accompagnés de chasseurs vont s’occuper d'éliminer les fuyards. Visiblement, le général Joao Orama ne désire pas qu’ils puissent se regrouper et revenir à un moment plus propice et c’est bien légitime. Cela enverra un message clair et puissant aux rebelles.

Voyez mes amis, je vous l’avez dit vous n’avez rien à craindre, la situation est sous contrôle dit-elle d’une voix rassurante

La joie se dessina alors sur le visage de ses riches citoyens de la République, cela envoie des émotions plus positif a Zyra qui la soulage légèrement. Ils remercièrent alors Zyra en parfois lui serrant la main avec un peu trop de véhémence au gout de la sénatrice mais elle n’en dit rien. Elle sourit de façon un peu hypocrite, car à ce moment là elle sentit la pression retomber sur ses épaules, de façon un peu trop brusque. Elle lutte pour rester encore debout et Zark qui la connaît bien le vois et il décide d'intervenir.

Messieurs, mesdames, la sénatrice a beaucoup travaillé ces derniers jours, elle a besoin de prendre du repos dit-il calmement

Certains s'excusent et se retirent, d'autres ne disent rien en inclinant simplement la tête avec quelques paroles de remerciement. La garde de corps de Zyra va sans tarder appeler leur transport tout en conduisant la belle zeltron devant l'hôtel. Ils n’ont pas à attendre bien longtemps et une fois à l'intérieur, Zyra se relâche et s’endort sur l'épaule de son amant dans le confort de son véhicule personnel. Une fois dans le spatioport son amant va doucement la réveiller afin qu’ils puissent embarquer dans la navette puis dans le yacht de luxe de Zyra. Dès qu’elle arrive dans sa chambre, elle s'écroule de fatigue sur son lit sans prendre le temps de retirer ses vêtements ou de prendre une bonne douche. Amuser son corps du corps débout un doux baiser sur son front avant de la laisser pour lui aussi aller prendre du repos. Car même s’il est entraîné et s’il a l’habitude de ce type de mission, il préfère être en format pour la fin de leur mission sur khorm. Avant cela, il va s'occuper et régler deux , trois détails avant d’envoyer un message au jedi.

Bien jouer pour la mission Mr Kovanidit-il de façon sincère la sénatrice est allée se reposer , j’imagine qu’elle voudra vous voir demain dans la soirée, en attendant, prenez du repos dit-il simplement sans trop entrer dans les détails une chambre vous a été réservée à l'hôtel Royal, je vous envoie les détails de la réservation dit-il en envoyant les informations a KovaniÉvidemment, vous pouvez refuser, ce n'est pas une obligation dit-il pour finir en mettant fin à la communication

Est ce que le jedi aller accepter ? en attendant, une jeune zeltronne du nom de Tamarra Lian attendait patiemment devant la chambre d'hôtel réservée pour le jedi. Enfin la chambre, disons plutôt la suite au vu de la taille de cette dernière. La jeune femme diplômée à l’université de médecine de Zeltros semblait soucieuse espérant que les blessures de Kovani ne soient pas trop graves. Avec elle se trouvaient deux valises contenant des produits pharmaceutiques et du matériel médical de pointe, car elle ne comptait pas le laisser partir sans une analyse méticuleuse de son état général. Est ce qu’elle était tombée sur le charme du jedi ? peut-être qui sait.

Le lendemain, Zyra se réveilla très tard, bien après midi et elle prit son repas au lit. Peu après, son amant arriva et ils passèrent un moment très agréable tous les deux dans l’intimité de la chambre de la sénatrice. En début de soirée en prenant des nouvelles de la situation, Zyra constata qu’elle les membres de l’ambassade républicaine avaient bien fait leur travail en informant la population de la réussite de la mission républicaine et qu’ainsi les votes pour le référendum se feraient sans risque d'être interrompus par les rebelles. Le général Joao Orama n’a lui aussi pas chômer et les forces militaires républicaines qu’il dirige vont rester pour sécuriser la zone au cas ou. Ce sera le cas jusqu’à la fin des votes pour le référendum planétaire.

Maintenant, la deuxième partie de son plan pouvait commencer. Elle laissa les membres de sa “ cour “ comme les appelaient faire leur travail et négocier avec Zork’an Valrak le secrétaire du défunt sénateur Kress’Kross et sénateur de façon temporaire le temps de la mission de la sénatrice du système Zel. Pour ne pas trop entrer dans les détails, disons que s’il voulait prendre le poste de Sénateur de Khorm il allait devoir signer quelques documents, rien de très important, juste que cela laisserait les pleins pouvoirs à Zyra. Enfin, sur le papier, pas directement à elle, mais aux entreprises républicaines dont elle a le contrôle ou dont elle est une actionnaire majoritaire via un réseau d’influence très bien étudié. Car oui, à moins d'être très talentueux et d’avoir les bons contacts, le jeune khormai du nom de Zork’an Valrak ne pourrait jamais espérer être élu sénateur de khorm avant au moins 5 ans et encore. Zyra ira sûrement le trouver pour en discuter, mais pour l'heure, elle avait invité le jedi à prendre un repas en sa compagnie dans le luxueux, spacieux et confortable salon de son yacht de luxe.
Gary Kovani
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Nuit torride, matinée glaciale.

Lorsque je m'esquive de la suite luxueuse, j'évite de m'attarder à la silhouette assoupie que j'abandonne, comme un malpropre. Elle respire lentement, paisiblement. Je m'autorise seulement un dernier regard sur son épaule nue, et cette jambe interminable qui dépasse des draps de soie froissés par nos ébats. Une chair encore luisante de sueur qui titille mes plus bas instincts. J'y ai succombé cette nuit, mais cette fois j'y résiste. Je soupire. Toute ma vie je devrais lutter contre les excès, au risque de replonger dans le pire des cercles vicieux, qu'il s'agisse de sexe, d'alcool, de drogue ou même de jeux d'argents.

Les gonds parfaitement huilés de la porte en bois précieux sont les complices silencieux de mon évasion éhontée. Je sors sur le palier, seulement vêtu d'un caleçon. J'enfile le reste de mes vêtements à la lumière vacillantes des fausses bougies qui plongent les larges couloirs de l’hôtel de luxe dans une ambiance si chaleureuse qu'on en oublierait les températures extrêmes à l'extérieur. C'est à peine si l'on entend les vents glaciaires, violents, sec, mortels, siffler de l'autre coté des triples vitrages épais, taillé sur mesure pour toutes les huisseries de l'établissement. D'abord je passe le tee-shirt, puis la veste. Je termine par le pantalon et les chaussettes, en sautillant pour ne pas perdre de temps. Il est bien trop tôt pour que ces riches profiteurs ne s'aventure déjà hors de leurs suites. Les plus sages ronflent à poings fermés, les plus fêtards se trémoussent encore dans l'un des six boites de nuits que proposent le complexe.

Je remonte un couloir, puis un autre. Mes pas me conduisent vers l'un des jardins sous cloche, où des plantes exotiques aux parfums exquis, suaves, et des volatiles en cages profitent de ces heures de calme. De l'autre coté des verrières, je devine les silhouettes massives des employés Khormais qui s'affairent à l'extérieur, pour dégager les congères malmenées par les vents nocturnes. Ceux là ont échappé à la terrible vengeance de la République... Je secoue la tête, une goût amer dans le fond de la gorge, le visage déformé d'un rictus rageur. Je réprime ces noirs sentiments. Il ne feraient que ternir un peu plus mon âme. Celle que j'ai vendu le jour ou j'ai accepté de venir ici en échanges d'informations concernant des Jedi toujours retenus dans les ruines de l'enclave de Dantooine.

N'y avait-il pas eu assez de mort ? Fallait-il pulvériser les rebelles nomades en déroute a coup de bombes à proton ? Je soupire. La violence appelle toujours la violence. Les méthodes expéditives de la Sénatrice Vestali, et du Général Orama, auront des conséquences. Rien n'a été véritablement réglé. La grogne et la défiance ont seulement été muselée. Elles finiront par éclater de nouveau...

Mais s'il fallait voir le verre à moitié plein... Nous avons tout de même évité un bain de sang planétaire. Quantité d'âmes innocentes ont été épargnées. Une fin qui justifie les moyens pour les Républicains déployés. Mais pas pour moi... Mon opinion n'y changera rien. Ce qui est fait est fait. S'attacher au passé, c'est prendre le risque de se détourner du présent.

Alors que je dévale au pas de course les grands escaliers de cristal du hall principal, je lance, par réflexe, une œillade par dessous mon épaule. Espérais-je découvrir Tamarra me courir après ? Son apparition soudaine aurait-elle pu, à elle seule, infléchir ma volonté si fébrile ? Dans une autre vie, dans une autre galaxie, peut-être aurais-je pris une autre décision. Mais je suis un Jedi solitaire, je ne peux... Non. Je ne dois m'attacher à personne. Mon âme déchiquetée tout entière appartient à mes frères et sœurs de l'Ordre.

Le réceptionniste me suit du regard, sourcil arqué, moue dubitative sur le visage. Je lui lance un signe d'adieu. Il se fige, peu habitué à ce genre de familiarité. Je disparais dans un turbolift, qui me descend au niveau des garages. Là, une file de speeders autonomes, flambant neufs, paressent. Ils sont en libre service, c'est compris dans les prestations !

Je saute dans le premier, aussitôt une fois féminine incroyablement aguicheuse me demande :

« Destination monsieur ? »
« La capitale. Spatioport. Trajet le plus rapide... »
« Dois-je privilégier les axes payants ? »
« Heu... Oui bien sur. Tu mettras ça la note sur la chambre... »


J'suis con. J'aurais dû dévaliser le mini-bar en partant. Je hausse les épaules. La trentaine de bouteilles de champagne hors de prix que nous avons déversé dans la baignoire, suffiront certainement à faire rager la Sénatrice, pas besoin d'en rajouter non ? Je frisonne en repensant aux fines bulles roulant sur ma peau nue...

Le retour prend deux heures. Je m'attends à tout moment à recevoir un message ou un appel. Tamarra n'a pas mon numéro... Mais la Sénatrice, sa supérieure, si. Le soleil n'est toujours pas levé lorsque le speeder s'arrête sur le parking à l'entrée du périmètre sécurisé par les forces armées Républicaines. Tamarra doit toujours roupiller, l'organisme saturé d'un cocktail de dopamine et de sérotonine. C'est plus facile ainsi. Lâche jusqu'au bout.

Cette fois, lorsque je me présente devant les sentinelles qui surveillent les quais réservées aux vaisseaux officiels, personne ne tente de m'arrêter. Il y a comme un goût de départ. Le référendum aura lieu dans plusieurs jours, mais déjà les hommes du Général s'activent. Leurs permis de tuer sera très vite réclamé ailleurs. Sans m'attarder sur ces préparatifs, je regagne mon propre vaisseau. Cette carcasse peu reluisante qui dénote à coté du yacht de la Sénatrice. Même le gros transport de troupes qui les sépare n’atténue le grotesque contraste. Click Click. Je le déverrouille et monte à bord, par l'échelle ventrale qui mène directement à la trappe de secours sous le cockpit. Je n'ai pas envie de réveiller tout le régiment en déployant la rampe. Aussitôt à bord, je démarre le préchauffage des répulseurs.

Une odeur me pique les narines, je renifle autour de moi... Pris d'un doute, je me sens l’aisselle. Bordel, ca vient de moi. Je pue, non j'irradie, cette odeur malsaine de sueur et de sexe débridé froide. Un cocktail indescriptible de fluides en tout genre, mélangés jusqu'à l'écume. Va me falloir une douche... Mais chaque chose en son temps.

Je sursaute lorsqu'un voyant s'allume. Communication entrante. Merde. Moi qui voulait filer en douce... J'avise la check-list. Il reste encore quelques lignes à vérifier avant d'être paré au décollage. Tant pis. Je presse sur le bouton. C'est le visage du Colonel Albédo qui surgit sur l'affichage tête haute projeté sur la verrière du cockpit. Albédo. Oui. Son nom me revient à présent.

« Vous comptez nous faire faux-bond ? Je ne vois nulle part une autorisation signée vous autorisant à décoller... »

Son regard dur me faire frissonner. Pris la main dans le sac. Comme un gosse. Trois milles excuses traversent par mon esprit prolifique. Mais le colonel n'est pas homme à qui on raconte des bobards. Avec ce genre de personne mieux vaut aller droit au but : ça passe ou ça casse.

« Effectivement. Disons que le boulot ayant été accompli... Je n'ai aucunement envie de traîner plus longtemps dans le coin. J'ai eu ma dose de glace, de neige, d'égouts et d'explosion pour le mois... » Par réflexe, je passe la main sur mon visage encore endolori. La moitié est toujours rosi par la déflagration. Mais les traitements de Tamarra ont évité à la peau de cloquer.

« Pour le mois seulement ? » Il ricane. « Vous avez un emploi du temps plus rempli que celui de mes hommes alors. Demain nous partons en perm... Après une mission comme celle-là, j'espère qu'on nous laissera en paix plus d'un mois ! Mais on ne contrôle pas les urgences... » Je me détends. S'il avait voulu m’interdire de partir, il l'aurait dit clairement. Il ignore toujours qui je suis réellement, il estime peut-être que mes droits outrepassent les ordres qu'il est autorisé à consulter. Un homme de son professionnalisme ne se pose pas ce genre de question. « Merci encore. Mes hommes vous doivent la vie... »

Le check est achevé. Je suis à deux doigts de couper les com... mais une idée soudaine me fait sourire :

« Chambre 69. »
« Pardon ? »
« La Chambre 69. Elle est louée au nom de la Sénatrice pour encore... »
J'avise l'heure sur le cadran holographique et active mes neurones pour faire le calcul mental. C'est dur de si bon matin, après une nuit blanche «  Six heures. Si vous envoyez un gars maintenant, y'a encore moyen de vider le mini-bar. Il y a assez de bière et de champagne pour tout un régiment. Trinquez pour moi ! »

L'autre se marre déjà.

« Essayez juste de ne pas réveiller la dame, elle risque de faire une syncope... » Il secoue la tête, large sourire aux lèvres :
« Mes gars sont de vrais fantômes, y'a aucun risque... On pensera bien à vous ! Et à la Sénatrice ! »

Cette fois je coupe. Dernière inspiration. Adieu Khorm... Je doute remettre un jour les pieds sur tes terres gelées... Mais qui peut réellement savoir ? J'irais là ou la Force le désire. J'abaisse une série de lever chromés sur le plafonnier. Les répulseurs grondent. Assourdissants. Mais avant que les occupants du Yacht se réveillent, je tutoies déjà la stratosphère.

Alors, lorsque plus tard dans la journée, l'invitation de la Sénatrice arrive, je ne peux qu'éclater de rire. Vestali a pris son temps. Elle a savouré sa victoire. Mon départ est soit passé inaperçu, soit ses subordonnés n'ont pas osé l'en informer pour ne pas gâcher ses réjouissances.

J'active le pilote automatique, et rejoint la coquerie. Après m'être fait couler un café bien serré, j'active le communicateur holographique long distance.

« Bien le bonjour Sénatrice ! » J'affiche un large sourire. « Veuillez excuser mes petites manières, mais comme vous vous en doutez à présent, je ne suis plus en mesure de répondre à votre invitation, en chair et en os. Ma mission est accomplie... Et je me suis dis qu'il valait mieux mettre les voiles le plus rapidement possible. Après tout, je suis toujours recherché, Jedi et terroriste présumé... Disons que je préfère ne prendre aucun risque, maintenant que vous n'avez plus besoin de mes services. » Il est clair que je ne lui fais pas confiance. Elle a plus d'une fois prouvé son implacabilité. Mieux vaut être prudent lorsque l'on traite avec des individus de son genre. Des politiciens ambitieux. Et puis n'est-ce pas ironique de m'adresser à elle par hologramme interposé ?

« Mais je suis à votre entière écoute. Le trajet est encore long, je ne crache pas sur un peu de compagnie. Vous vouliez me dire quelque chose de particulier ? » J'espère que ce n'est pas pour m'enguirlander de la note astronomique que j'ai laissé derrière moi... La pauvre Tamarra. Elle a dû se prendre un de ces savons. Elle mérite mieux que moi. C'est mieux ainsi. Pour nous deux.
Zyra Cassandra Vestali
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La Sénatrice fut légèrement surprise et un peu agacée quand le Jedi la contacta à distance. Elle qui avait tout préparé pour recevoir son invité, enfin, elle oublie parfois que tout le monde n’a pas le même sens de l'hospitalité et des règles de courtoisie qu’elle. Elle va simplement tourner la tête vers son garde du corps tout en écoutant Kovani.

La ligne et bien sécurité ? demanda t-elle

Oui Sénatrice dit-il simplement en hocha la tête pour acquiescer

Parfait dit-elle simplement en guise de réponse

La Sénatrice du système Zel attendit que Kovani ait terminé pour activer la communication de son côté afin de s'adresser au jedi. 

Je vois c’est plutôt malpoli, moi qui avait fait préparer un bon repas dit-elle en soupirant avec une petite voix légèrement amusée Vous me flattez, M. Kovani je voulais simplement vous remercier au nom de la république pour votre aide précieuse dit-elle avec sincérité vous avez honorer votre part du contrat et je vous souhaite bonne chance pour la suite dit-elle comme si cela sonnait comme une conclusion cependant reprit-elle après quelques secondes de silence je renouvelle ce que je vous ai déjà dit, selon moi la république a fait une grave erreur en rejetant l'ordre jedi et dans ma position je ne peux que leur fournir une aide disons minime et discrète en attendant le jour la république ouvrir les yeux si tant est que ce jour arrive dit-elle dans un soupire lasse et fatigué des personnes comme vous avec vos compétences pourrait apporter beaucoup à la république même en travaillant dans l’ombre je vous connais un peu Mr Kovani et je me doute que vous n’avez pas forcément envie de travailler pour moi ni d’aider une république qui vous a tourner le dos cependant si l’ordre veut se reconstruire il aura besoin de soutien un soutien que je suis pour le moment apte à lui fournir dit-elle pour finir ses explications en faisant bouger ses doigts sur le clavier a moitié holographique de son bureau prenez cela comme un cadeau de ma part pour vous remercier de votre aide dit-elle de façon un peu mystérieuse

Une notification apparut alors dans un coin de l'écran du vaisseau de Kovani. À l'intérieur, un petit cadeau contenant plusieurs choses. Une carte VIP pour 1 mois avec un accès presque illimité au complexe de loisir “ La Sirena “. Il s'agissait d’un établissement haut de gamme sur Zeltros qui appartenait à la sénatrice du système Zel comme la plupart des établissements de divertissement de ce système. Il y avait quelques explications techniques, notamment qu'un le fait que le pass devait être retiré physiquement à l'accueil de " La Sirena ". En plus de cela, Kovani reçut la modeste somme de 10.000 crédits ainsi que de nouvelles coordonnées pour contacter Zark.

Le pass pourrait bien voir sa durée de validité s’allonger Mr Kovani si des fois vous avez le désir de continuer notre collaboration, je n’essaye pas de vous acheter je sais que cela serait inutile dit-elle avec un léger sourire cependant j’aime prendre soin de ceux qui travail avec moi tout comme ceux qui travail pour moi la nuance est subtile mais elle est bien présente c’est à vous de voir je vous conseillerais d’y réfléchir à tête reposée vous trouverez aussi de nouvelle coordonner pour contact mon garde du corps si des fois vous désirez me transmettre un message dit-elle en guise de conclusion oh une dernière chose Tamarra n’est pas une espionne ou autre, j’ai cru comprendre qu’elle a commencé à s’attacher à vous, je n’aime pas trop me mêler de la vie privée de mes employés, mais éviter de la faire souffrir dit-elle un peu plus sombrement
Gary Kovani
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Je souris. A cette distance elle parait tout de même moins… dangereuse.

« Voyez ma fuite comme la preuve du sérieux avec lequel je vous considère, Sénatrice. Il y a des personnes avec lesquelles il ne vaut mieux pas jouer. J’ai retenu la leçon… » Ultime pique au sort réservée à Kress’Kross, que j’ai toujours du mal à digérer.

J’avise alors l’écran de mon datapad. Notification. Confirmation d’un versement de 10.000 crédits. Je me fige, une goutte de sueur perle sur mon front. Je ne sais pas ce qui est le plus flippant : qu’elle me paye autant pour mes services douteux… Ou qu’elle connaisse les coordonnées bancaires du compte planqué dans un paradis fiscal de l’Espace Hutt que j’utilise comme une caisse noire pour les missions dont je ne veux surtout pas que l’Ordre ait la moindre information. La Zeltronne ne manque pas de ressources, c’est certain.

« Merci. » Instinctivement je me caresse l’abdomen, là où il ne reste qu’une infime cicatrice. « Mais si vous me permettez de chipoter… Il s’agit d’une rétribution, et non d’un cadeau. J’ai assez donné de mon temps et de ma personne pour votre cause. » Et la mienne indirectement. Mais elle n’a pas à savoir ce que notre amie commune m’a promis en échange. « Vous savez parfaitement que les mots sont importants : nous sommes donc quittes. »

Je me laisse glisser dans le fond de mon siège, les yeux posés sur les étoiles. Le nez de mon vaisseau pointe vers la bordure. Une bande lumineuse éparse sur un fond aussi sombre que la mort elle-même, loin d’être aussi agréable à l’œil que le noyau galactique. Je soupire.

« J’aimerais croire que nos routes ne se recroiseront jamais, Sénatrice. Je ne suis pas certain d’apprécier vos méthodes. Mais j’imagine que mon avis n’a que peu d’importance. Si vous estimez avoir besoin de moi, vous trouverez un moyen de m’y contraindre, par la force pour la ruse. » Un excès de fatalisme ? Non. Ces politiciens aux bras longs n’ont qu’une conception très floue du terme : consentement. Pour eux tout s’achète ou s’exige. Le monde, à leur yeux, n’est qu’un immense jeu d’influence où l’on peut déplacer librement ses pions, sans tenir compte des effets collatéraux, pourvu qu’ils n’entravent pas leurs ambitions. Elle finira bien par me contacter, avec une proposition, une offre, qu’il me sera impossible de refuser. Tôt ou tard.

« Quant à Tamarra… » Je ferme les yeux. « Dites-lui que j’ai apprécié chaque instant. Que si le monde avait été différent, nous aurions pu… » Ma voix meurt. Je refuse d’imaginer autre chose que la réalité brute, imparfaite, ingrate. « C’est justement pour éviter de la faire souffrir que j’ai mis les voiles. Je ne suis pas le genre de personne à la quelle il faut s’attacher. Ça fini toujours mal. Elle m’oubliera vite. » Moi pas. Je me redresse pour faire face au visage holographique :

« Sur ce, si nous en avons terminé… Je suivrai de près, dans la presse, vos futures péripéties politiques, Sénatrice. J’aimerais vous croire sur parole, mais j’ai appris à me fier aux actes. Alors, peut-être, pourrons-nous reparler l’avenir de mon Ordre… La confiance se gagne dans l’action, et non derrière un pupitre. »

Je lui laisse encore quelques secondes pour rebondir, si elle le souhaite, puis coupe la communication. Grognement de mes entrailles. Je me lève pour aller aux chiottes. Ça ne vous arrive jamais ? Après un long périple, lorsque vous regagnez un espace familier, soudain vos intestins se rappellent à vous… J’y vois, peut-être stupidement, l’œuvre de mon inconscient : le besoin de me sentir en sécurité pour baisser ma garde, et… Accessoirement mon pantalon. Pauvre Xaxa. Dès que je le quitte quelques jours, la première chose que je fais en le retrouvant c’est de lui repeindre la faïence. Dur dur d’être un vieux cargo.
Zyra Cassandra Vestali
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La Sénatrice du système Zel ne peut s'empêcher d’avoir un petit sourire devant les paroles de Kovani.

Je comprend Mr Kovani comme le disent les jedi enfin il me semble que la force soit avec vous dit-elle avec un petit sourire amusé avant de mettre fin à la vidéo

Elle va se tourner vers son garde du corps

Vous avez fait le nécessaire comme convenu ? demanda t-elle

Oui Sénatrice cependant il va surement s’en rendre, vous ne pensez pas ? Demanda t-il simplement

La question c’est pas de savoir s’il va s’en rendre compte, mais plutôt quand dit-elle avec un sourire amusé avant de faire tourner son large et luxueux fauteuil vers la grande baie vitrée qui donne sur le vide spatial

Zyra avait ordonné à son garde du corps de faire le nécessaire afin de pouvoir suivre les déplacements de Kovani notamment en posant un mouchard sur son vaisseau de transport. Elle a hâte de voir quand il s’en rendra compte enfin, cela étant fait il lui reste quelques affaires personnelles à régler sur ce monde polaire avant de reprendre la route de Coruscant. Elle va rejoindre la délégation qui s’occupait des négociations avec Zork’an Valrak. Usant de ses talents de négociatrice, de son charisme naturel et de la force elle va doucement et de façon subtile convaincre son interlocuteur du bien fonder de ses arguments pour qu’il accepte ses exigences. En échange de lui céder le contrôle des installations de loisir sur ce monde et de laisser les futures grandes entreprises et corporations s’installer ici et gérer leurs affaires comme elles l'entendaient il pourra avoir le poste de sénateur de façon définitive. Des sociétés et des entreprises dans lesquelles la belle zeltronne a évidemment des parts plus ou moins grandes, ou dans lesquelles elle a un intérêt financier.

Du moins tant qu’il reste à sa place, cela ne serait pas trop difficile pour la sénatrice du système Zel car qui voudrait prendre le rôle de sénateur d’un monde aussi éloigné et insignifiant ? Enfin, insignifiant pour Zyra il représentait une opportunité d’augmenter un peu plus sa fortune ainsi que son influence au Sénat. Bien évidemment, elle avait fourni des garanties au futur sénateur de Khorm ainsi que de nouvelles opportunités, notamment via quelques idées intéressantes pour ce monde polaire. Notamment une bourse d'étude pour les Khormais les plus talentueux afin qu'ils puissent aller étudier dans des écoles et académies républicaines. Après quelques jours de négociation, Zyra n’attendait plus que le résultat du référendum avant de reprendre la route du Sénat, laissant le général Joao Orama s’occuper de la gestion de la sécurité sur ce monde afin d'éviter un nouveau soulèvement.  Les résultats du référendum planétaire furent satisfaisants et en faveur de la république, ce qui évitera à Zyra de devoir les modifier avant de leur publication officielle. Zyra fit une apparition en public au côté de Zork’an Valark et après le discours de ce dernier, elle ajoute simplement quelques mots avant de se retirer avec le jeune khormais. Elle avait assez donné pour ce monde et n’avait pas envie de dépenser plus de temps et d'énergie alors qu’elle venait de réussir cette périlleuse mission. Elle rentra donc au Sénat et quelques jours après son retour, durant une session sénatoriale, elle fut amenée à prendre la parole afin de s’exprimer sur la situation sur Khorm.

Amis Sénateurs et Sénatrices , défenseurs des valeurs de notre chère république, vous serez heureux d’apprendre que les rebelles et terroristes qui semaient le trouble sur khorm on étaient mis hors d'état de nuire grâce aux efforts diplomatiques de ma suite sénatoriale ainsi qu’avec l’appui des troupes républicaines dirigées par le général Joao Orama dit-elle en levant les bras alors qu’un début d'applaudissement se fit entendre L’ordre et la sécurité sont revenus sur le monde glacial de Khorm dit-elle pour finir profitant quelques instants de nouveaux applaudissements

Zyra va profiter de ce petit bain de foule et ferme les yeux un instant. C'est une sensation très agréable de ressentir toutes ses acclamations et ses applaudissements qu'elle estime avoir largement mérités. Une fois que cela se calme, elle va de nouveau ouvrir les yeux pour continuer. 

Le chef de cette rébellion Khorvin Lesin directeur d’une chaîne d'hôtel et patron du groupe de sécurité Aramco et son bras droit un dénommé Arkalis ainsi que ceux qui les soutenaient ne sont plus qu’un lointain souvenir je me permet une nouvelle fois de souligner l'expertise militaire du général républicaine Joao Orama et des troupes républicains sous son commandement qui malgré une situation tendu on su agir avec calme et efficacité sans eux je n’aurais pas su accomplir cette mission, je tenais publiquement à tous les remercier pour leur soutien et leur aide dit-elle façon humble en s’inclinant vers l’avant les mains croisées en signe de respect

Après humble c'était vite dit, ce n'était qu’une mise en scène histoire de se faire bien voir des militaires et des officiers, car elle savait que cette session du sénat était retransmise en direct. Elle ne dit pu rien et laissa la parole au président de l'assemblée républicaine qui allait introduire une nouvelle personnalité sénatoriale pour poursuivre sur un nouveau sujet. Car oui, si la situation sur Khorm avait inquiété pas mal de monde, mais celui-ci n'était pas assez important pour que le Sénat y consacre une session entière. Mais cela convenait à Zyra maintenant, elle allait pour se rendre chez elle sur Zeltros et profiter d’un peu de repos avec sa petite famille.
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