Zyra Cassandra Vestali
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Mission République : Khorm Express [ Zyra et Joao ] Ibcy
Khorm un monde glaciale ou vivent les Khormais

Zyra venait de quitter l'immense bâtiment abritant le sénat républicain sur coruscant. Elle embarqua sans perdre de temps dans la petite navette qui devait l'amener jusqu'à son yatch de luxe qui se trouvait au spatioport. Alors que la navette et les deux chasseurs zeltroniens qui formaient son escorte s'envolaient son regard se plongea dans l'immensité complexe du réseau urbain de la planète alors qu'à l'horizon le soleil déclinait doucement. On venait de lui confier une mission et pas des moindres puisqu'elle devait se rendre sur Khorm un monde glacial et quelque peut reculer afin de ramener ce dernier dans le giron de la république , car visiblement ce dernier voulait s'affranchir de l'autorité républicaine. Selon elle si la république faisait un peu mieux son travail elle n'aurait pas ce genre de soucis à régler, mais bon elle se dit que ce serait l'occasion de s'enrichir d'une façon ou d'une autre. Bien évidemment en cas de succès cela ferait également bonne impression auprès de ses confrères républicains. Du coup elle profita d'être posé dans sa navette et d'avoir quelques heures devant elle pour consulter déjà les informations disponibles sur l'holonet au sujet de la planète Khorm et du peuple qui y vivait les Khormais.

Pour être un bon diplomate dans ce genre de situation il faut bien préparer le terrain pour avoir un maximum de cordes à son arc durant la négociation. Du coup en plus de se documenter sur la planète et son peuple elle utilisa les personnes à son servir voir certains contacts afin de trouver rapidement des khormais qui serait potentiellement sur coruscant afin qu'elle puisse les interroger et avoir plus de détails quant à la psychologie et le mode de pensée des khormais. Cependant il arrive parfois que ses expatrier de leur monde ne conserve pu ou peu de leur culture d'origine et parfois ils se font influer par l'environnement dans lequel ils évoluent. Autant dire que sur coruscant au vu de nombre d'espèces qui se côtoie ce genre de chose peu facilement arriver. Quoi qu'il en soit après avoir rencontré quelques habitants originaires de se monde glacial et après avoir pris le temps de discuter avec eux elle prit congé une fois qu'elle eut donné quelques crédits pour les remercier du temps qu'ils avaient pris pour répondre à son invitation et discuter avec elle. Une fois cela fait elle prit congé et à bord de son yatch de luxe et elle prit la direction du monde glaciale de Khorm. 

Elle profita du trajet pour affiner son plan de bataille. La belle sénatrice pu sans trop de soucis prendre contact avec la planète et on l'informa qu'une réunion avec pour sujet le départ ou non de la planète du giron républicain aller être tenu et qu'elle y était inviter en tant que déléguer de la république. Cependant, elle ignorait si d'autres membres de la république serait présents ce qui l'étonnerait car cela serait contre productif pourquoi le sénat enverrait deux diplomates sans les faire aller ensemble dans une délégation commune ? Cela n'avait pas vraiment de sens à ses yeux. Mais ce qu'elle redoutait le plus c'était de voir un être sensible à la force durant la réunion pire un membre de l'empire sith. A ce moment elle ne pourrait put vraiment utiliser ses pouvoirs pour influencer l'esprit de ses interlocuteurs sans être repéré. Bien sûr elle ne comptait pas uniquement sur ses pouvoirs ils n'étaient pour elle qu'une arme parmi la vaste gamme dont elle disposait dans son arsenal diplomatique , cependant en cas de force majeure elle avait l'habitude de les utiliser en cas de dernier recourt ou quand elle estimait que la situation l'exigeait.

Quand elle arriva enfin non loin de la planète Khorm le capitaine de son yatch de luxe l'informa qu'il allait bientôt sortir de l'hyperespace dans les alentours de la planète. Quand ce fut le cas, elle put observer la magnifique planète bleue depuis l'orbite spatiale. Elle ne put s'empêcher de laisser échapper un « waou » de surprise dans un léger murmure au vu de la beauté de la planète du peuple Khormais. Les conditions climatiques rudes de la planète faisaient parfois se déplacer de vaste nuage sans doute sous forme de tempête ce qui donnait depuis l'espace l'impression qu'un tourbillon d'un blanc parfois légèrement bleuté tournoyé sur la planète. Elle avait été un peu réticente au départ quand on lui avait parlé de ce monde mais maintenant elle était heureuse d'avoir fait le voyage juste pour admirer un peu plus de magnifique spectacle. Elle demanda au capitaine de prendre son temps afin qu'elle puisse admirer cela un peu plus longtemps. Zyra avait son petit caractère mais elle restait une virtuose dans nombre de domaines artistiques et en observant ce monde elle sentit vibrer son âme d'artiste et sa fibre créatrice. Quand elle aurait le temps, elle réalisera sûrement quelques poèmes tant elle se sentait inspirée. Et puis cette visite diplomatique sur Khorm lui permettrait aussi de sortir un peu avant l'heure ses vêtements de luxe hivernal , elle les avaient préparés avec grand soin avant durant son trajet vers ce monde polaire. 

Finalement après avoir rejoint le spatioport elle se fit escorter jusqu'au lieu de la rencontre qui se trouvait dans une aile annexe du bâtiment en question car sur ce monde à part certaines industries les bâtiments administratifs adapter à recevoir des diplomates sont assez rares voire inexistants. Dans ce qui fut un minimum ajusté pour être une salle d'attente Zyra eut la surprise de croiser un visage familier qu'elle avait rencontré durant une soirée mondaine sur Alderaan le général Joao Orama. C'était du moins son grade lors de leur dernière rencontre et Zyra ignoré que ce n'était actuellement plus le cas. Elle s'approche donc doucement de l'homme d'âge avancé de façon noble et élégante.

- Général Joao Orama c'est bien ça ? Dit-elle plus pour attirer son attention que pour avoir une réelle réponse c'est une agréable surprise de vous voir ici il semblerait que la république ait décidé d'envoyer ses deux meilleurs éléments sur le terrain dit-elle légèrement amuser avec un magnifique sourire afin de détendre l'ambiance et pour démarrer cette conversation sur une petite touche d'humour
Joao Orama
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« Général ! Nous sortirons de l’hyperespace dans une vingtaine de minutes. »

Le pilote parlait d’une voix ferme et assurée. La routine se ressentait dans ses gestes. Le petit vaisseau de transport affecté par l’armée pour ce voyage n’était pas armé. Il était suffisamment grand pour être composé de plusieurs salles et pouvait accueillir facilement une quinzaine de personnes.

« Bien. Que tout le monde se rassemble dans la salle de communication pour un briefing. »

« A vos ordres Général ! »

Le pilote transmit les ordres de son supérieur par l’intercom du vaisseau. Joao se dirigea calmement vers la pièce qu’il venait d’indiquer. Le pilote lui emboîta le pas, le mode automatique du vaisseau gérerait tout seul les prochaines minutes du voyage. Tout le monde était en uniforme de l’armée républicaine sauf le vieux général, qui portait ses vêtements d’apparat Aldeeranais. Il avait des ordres précis.

L’équipage au complet se rassembla dans la zone des communications, c’était la seule salle du vaisseau qui disposait d’un projecteur holographique. Il l’alluma en y insérant une petite clé de données. La lumière de la zone se tamisa et une lueur bleutée s’éleva de l’appareil.

Très vite, des milliers de points apparurent les uns après les autres. Ils finirent par donner forme à l’image et représentaient les différentes étoiles de l’espace connu. Un de ces points était entouré de rouge et portait une étiquette : Khorm. Située dans la bordure médiane, cette planète était globalement inconnue de tous. Sa position restait néanmoins stratégique et ses ressources naturelles très intéressantes pour la république.

« Je vous présente Khorm. Il y fait froid, il n’y a aucune infrastructure de grande taille, le peuple qui y habite reste primitif et dispersé dans des villages situés le long des zones les plus chaudes. »

Au fur et à mesure que le général parlait, la carte zoomait sur la planète, jusqu’à ce que des images de la surface s’affiche.

« Les villages appartiennent à des clans, qui sont dirigés par des chefs de clans. Ils sont généralement inoffensifs, mais parfois, l’un d’eux se sent investi d’une mission… »

Le général fit une pause pour maintenir le suspens.

« Aujourd’hui, un des chefs a décidé de réunir tous les clans et de faire sécession auprès de la République. »

Un léger murmure s’éleva des membres de l’équipage. D’un froncement de sourcil, Joao les fit taire.

« Vous remarquerez que nous ne sommes pas équipés pour une mission d’extermination ou de maintien de l’ordre. Notre principal objectif est de convaincre le chef de rester au sein de la république. Une sénatrice sera là pour les négociations. »

Le commandant de l’unité prit la parole. C’était un homme de taille moyenne, trapu et rasé de prêt. Son regard trahissait un certain étonnement et une lassitude encore plus grande. Il devait être un homme d’action.

« Pourquoi sommes-nous là si une sénatrice est déjà sur place ? »

« J’espère que vous êtes bon pour jouer les pots de fleurs commandant, car c’est ce que nous serons : les plus beaux pots de fleurs que la sénatrice n’ait jamais vus ! »

Un petit sourire naquit sur les lèvres du vieil homme. Il s’élargit en voyant l’air déconfit du commandant.

« Nous devons assurer une présence militaire auprès de la sénatrice. Nous ne sommes pas armés pour menacer, mais notre présence devrait montrer que la république les prend au sérieux. Je sais également que trois croiseurs Hammerhead se tiennent dans un autre système à proximité pour intervenir si besoin.

Vous remarquerez que je ne suis pas en uniforme standard républicain. La raison est simple : ne pas paraître trop intimident. Envoyer un général et son escorte pourrait être mal interprété. Me faire passer pour un homme plus politique que militaire devrait amoindrir un peu la menace que je peux représenter. »


Le général fit une pause puis reprit.

« Ils ne nous ont pas communiqué de revendications précises. Ils ne parlent que des jedi et de leur éviction. Il faut réussir à savoir ce qu’il se passe derrière tout ça, si les vraies raisons sont uniquement politiques et économiques ou si cela va plus loin. »

« Vous pensez à une intervention de l’Empire sith ? »

« Non, mais la planète est riche en minerai, donc je ne serais qu’à moitié surpris si cela arrivait. »

Le briefing dura quelques minutes de plus, le temps de donner à chacun un rôle, puis tout le monde retourna à son poste. Le vieil homme était serein. Il connaissait tous les soldats qui l’accompagnaient. Le commandant de l’unité avait même servi sous ses ordres lors de la guerre. Joa ne pouvait rêver mieux.

Le rôle de Joao serait d’aider la sénatrice à manœuvrer les indigènes. Le rôle de l’unité serait de les exfiltrer en cas de besoin et de supprimer les menaces par tous les moyens nécessaires pour les protéger. Si une telle situation venait à se produire, les Hammerhead ne mettraient que quelques minutes à arriver et l’armée procéderait à l’arrestation des éléments perturbateurs. Il fallait tout faire pour ne pas arriver à de telles extrémités, mais tout devait être envisagé.

Joao attendit patiemment dans sa petite cabine la phase d’atterrissage. Il était heureux de retrouver un rôle dans l’armée, même si celui-ci était réduit. Elya lui manquait, il n’avait pas imaginé s’en éloigner si vite, mais le message de l’état-major reçu à la suite du procès avait été clair : Il n’avait plus de pouvoir de commandement, mais l’armée avait besoin de son image et de son expérience.

Le vieil homme réfléchissait aux derniers mois qu’il avait passés. Il ne se sentait pas fatigué, mais une certaine lassitude l’avait envahi. Mêlés à la tristesse qu’il avait ressentie lors des échanges avec sa femme, ses nerfs étaient tendus. Le pilote annonça la sortie de l’hyperespace et le début de la phase d’approche de la planète. Joa regarda une dernière fois la photo d’Elyanna qui était posée sur son petit bureau et poussa un long soupire. Ses traits se durcirent, il reprenait son rôle de général.

La boule de glace ultra lumineuse qu’était Khorm envahissait toute la baie vitrée du cockpit du vaisseau de transport. Les capteurs indiquaient une augmentation de la température extérieure au fur et à mesure que le vaisseau pénétrait dans l’atmosphère. De légères secousses se firent ressentir puis le vaisseau ralentit tranquillement pour survoler la surface de la planète. Il glissa le long des paysages jusqu’à atteindre un petit spacioport, l’un des rares de la planète. Aucun autre vaisseau n’était présent sur l’air d’atterrissage.

« Nous sommes arrivés avant la sénatrice ? » Demanda Joao.

« Oui Général. »

« Hmmm… » Le vieil homme fronça les sourcils. Que l’armée arrive avant le représentant diplomatique était un signal hostile envoyé envers les indigènes. Joa alluma l’intercom du vaisseau et donna différents ordres à son équipe. Il serait le seul à sortir du vaisseau dans un premier temps. Un droïde protocolaire l’accompagnerait pour traduire si besoin les échanges.

La rampe d’accès du vaisseau descendit lentement. Dans son costume d’apparat, le général était aussi blanc que la neige. Seul ses médailles, accrochées sur tout un pan de sa veste et les liserés dorés qui suivaient le col de son épais manteau ressortaient. Un droïde protocolaire l’escorta jusqu’à une salle d’attente où il resta debout.

« Général Joao Orama c'est bien ça ? C'est une agréable surprise de vous voir ici il semblerait que la république ait décidé d'envoyer ses deux meilleurs éléments sur le terrain »

« Les meilleurs, je ne saurai dire, sénatrice, mais l’un des plus vieux, il n’en fait aucun doute ! » Répondit le vieil homme pour rester dans l’humour initié par sa collaboratrice. Néanmoins, Joao redevint vite sérieux.

« Avez-vous déjà une idée d’approche pour notre mission ? Je ne connais pas grand-chose des Khormais, mais je suis prêt à devenir votre plus beau des pots de fleurs pour vous aider dans votre action. »

Joao se tenait droit comme un I, mains croisées dans le dos, juste devant la jeune sénatrice. Il la dominait en taille, mais ne cherchait pas à l’intimider. Il cherchait plutôt à tenir à distance les éléments extérieurs pour que leur discussion puisse arriver à son terme.

Zyra Cassandra Vestali
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La sénatrice du secteur Zell eut un léger rire amusé doux comme du miel voire un peu candide quand elle entendit les premières paroles du général républicain puis elle reprit toujours avec ce beau sourire agréable et légèrement charmeur.

- Assurément général et j'apprécie tout particulièrement les vins anciens la force de l'âge leur donne un caractère particulièrement savoureux dit-elle en usant de ses talents d'oratrice pour donner à ses paroles une petite touche tendancieuse suffisamment subtile pour qu'elle ne soit pas interprétée par le général comme une forme de séduction même si elle chercher en effet à le charmer mais de façon subtile. D'ailleurs elle pouvait compter sur ses attributs de zeltronne notamment ses phéromones pour agir dans ce sens.

Elle s'approcha en peu plus du général afin que ses phéromones puissent agir davantage et elle entra délicatement dans la zone de sécurité autour du général Joao Orama qui pouvait apprécier davantage son magnifique décoter et ce parfum fruité envoûtant qui se dégageait de la jeune sénatrice.Elle s'approcha en peu plus du général afin que ses phéromones puissent agir davantage et elle entra délicatement dans la zone de sécurité autour du général Joao Orama qui pouvait apprécier davantage son magnifique décolter et ce parfum fruité envoûtant qui se dégageait de la jeune sénatrice. Elle regarda à gauche puis à droite comme pour être sûr qu'on ne l'écoute et qu'on ne la regarde pas avant d'ajouter quelques paroles dans un murmure pour bien faire comprendre au général qu'elle préférer éviter d'être entendu et qu'elle désirait rester prudente quant à a teneur de leur discussion. Elle utilisa d'ailleurs un dialecte assez commun utilisé par les habitants d'Aldeeran même si elle était peut-être un peu maladroite avec certains mots. Néanmoins elle prit le temps de bien prononcer chacun d'eux afin qu'il pense qu'elle essayait de faire des efforts à ce sujet alors quand réalité cela c'était pour donner à ses mots doux prononcés de façon lente un peu plus de sensualité. 

En effet général Joao Orama j'ai bien étudié le dossier avant de venir dit-elle en marquant une légère pause avant d'affirmer il est vrai que trouver refuge sous le feuillage en fleure d'un vieux chêne plusieurs fois centenaire durant une belle journée de printemps a quelque chose d'agréable surtout quand cet arbre a vaillamment résisté aux intempéries durant les saisons pluvieuses et neigeuses dit-elle toujours de façon lente et poser en veillant à bien prendre soin que sa langue ne fourche pas sur les mots en agissant ainsi c'est une fleur que vous me faite général Joao Orama dit-elle avec un magnifique de franc sourire toujours avec une petite touche d'humour. Me faites-vous suffisamment confiance pour me suivre ou bien préférer vous que nous discussion des détails loin des oreilles indiscrètes à l'intérieur de mon vaisseau ? Dit-elle en se reculant légèrement pour reprendre la conversation sur un ton plus normal et en basique pour que cela ne paraisse pas trop étrange que les deux représentants de la républicain ne discutent de façon discrète entre eux comme s'ils avaient des choses à cacher.
Gary Kovani
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[Avec la disparition de Joao, ainsi que de mon partenaire de mission, nous nous regroupons ici avec Zyra pour achever celle-ci ensemble]


Il ne faut jamais sous-estimer le vent mugissant de la Liberté, invisible mais omniprésent.

Il est insidieux, difficile à percevoir. Il nait comme une imperceptible brise, un frisson timide, qui glisse silencieusement d’esprit en esprit. Géniture, souvent, d’une accumulation de détails insignifiants, mais qui assemblés, offrent un terreau fertile au germe de l’émancipation. Car il enfante l’espoir. Un rêve partagé qui soude dans l’ombre des pouvoirs en place, les fragments ternis des déterminations éparpillées jusqu'alors anesthésiées, muselées. Le frisson initial devient maladie. Contagieuse. Une peste impossible à stopper lorsque les premiers symptômes apparaissent dans la société civile. Le vent gronde alors, grossit, jusqu’à exploser en une tempête capable d’arracher un monde entier au joug jugé illégitime des grandes puissances galactiques.

Et sur Khorm, justement, on s’y connait bien en vents glaciaires... Métaphore ironique ou ironie métaphorique. Un sourire en coin nait sur mon visage rougit par le froid, sur ces lèvres desséchées qui menace de craqueler en gerçures douloureuses à chaque sollicitation réflexe.

Emmitouflé dans d’épais vêtements de fourrure, j’observe depuis la foulé massée à la périphérie du spatioport, le yatch spatial atterrir. La chaleur humaine de la centaine de badauds suffit à peine à lutter contre les assauts des bourrasques harassantes, qui usent les nerfs autant que le moral. Du moins pour les étrangers. Les autochtones eux, frissonnent à peine, dans leurs vêtements amples, depuis bien des générations adaptés à la rudesse du climat. Les courbes arrondies, sensuelles du vaisseau de luxe, qui témoignent de la personnalité que je préjuge narcissique de sa propriétaire, reflètent sans pudeur les rayons ardents de l’astre diurne, avec presque autant de ferveur que le virginal manteau neigeux omniprésent à l’horizon. Chacune de mes expirations soulève une brume de cristaux de glace, qui se mêlent à celles de la foule, avant de disparaitre comme par enchantement, brisés par les bourrasques arides. Elles emportent avec elle le peu de chaleur corporelle qui s’extrait de l’épais cocon de fourrure synthétique dans lequel je me suis lové avant même de quitter mon vieux cargo. D’invisibles particules de glace, flocons microscopiques, s’accrochent et s’agglutinent sur ma silhouette renflée, ayant perdu presque son humanité.

Khorm. Une boule de glace ayant façonné le caractère austère, et même parfois brutal, de ses autochtones. Je soupire. La pire destination touristique de la galaxie. Et je pèse mes mots… Sa terre gelée est foulée depuis des temps immémoriaux par un assemblage d’ethnies fières, indépendantes, et solidement attaché à leurs traditions claniques sauvegardées par une multitude de récits et contes appris par cœur de génération en génération. Une tradition orale qui contraste incroyablement avec la modernité que tente de lui apporter la République galactique depuis des décennies. J’en viendrais presque à me demander, si leur inclusion dans ses institutions ne relève pas plutôt du quiproquo, ou de l’abus de confiance... Un peuple fier oui, mais usuellement calme, qui ne se mêle pas de ce qui se passe en dehors de leur monde... Mais qui aujourd'hui est en pleine ébullition. Et peut-être pour de très justifiées raisons.

Je secoue la tête. Mes opinions ne changeront rien aux dessins qui se trament ici et maintenant. Ma présence sur ce monde relève de la volonté d’une autre. Madame V. Johnson. J’avais espéré qu’elle m’oubli... Sachant pertinemment qu’un jour ou l’autre il me faudrait rembourser ma dette. L’espoir fait vivre et pousse vers l’avant. Mais lorsque l’inévitable survient, il faut avoir l’intelligence d’accepter son sort, pour pouvoir passer le plus rapidement possible à autre chose. Je n’oublie pas que je suis ici pour Pablo, pour tous les Jedi qui ont pu être libéré de leur prison du Dantooine. Que je suis prêt à accomplir pour l’en remercier ? Pratiquement tout. Probablement.

Quelle ironie quand on y pense. Les vieux récits chamaniques chantent les aventures fantastiques d’êtres doués de pouvoirs, des demi-dieux, capable d’exploits incroyables. Ce peuple primitif a immédiatement associé ces êtres mystiques aux Jedi lors des premiers contacts avec la République et l’Ordre, des millénaires auparavant. Aussi, de leur point de vue, la République vient de commettre un infame sacrilège en expulsant les Jedi de ses frontières. En les pourchassant pour les emprisonner, pour d’obscures machinations politiciennes que ce peuple pragmatique n’est en aucune mesure capable de comprendre, les autorités Républicaines ont déclenché un véritable séisme idéologique. Une offense impardonnable. Surtout pour les plus fondamentalistes, ceux qui vivent dans les contrées les plus reculées, loin des quelques avant-postes Républicains destinés aux échanges commerciaux et à l’administration. La rumeur prétend que plusieurs chefs de clan ont annoncé ouvertement leur hostilité latente face à ceux qui nomment des colonisateurs irrespectueux, et qu'il seraient en train de se liguer sous la bannière d'un chef de guerre assoiffé de vengeance. Ils pourraient, d’ici quelques mois, marcher sur notre position, massacrer les ressortissants Républicains, incendier le spatioport et les bâtiments officiels... Et déclarer leur indépendance. Une exagération ? Certainement pas. Ce ne serait pas une première d’ailleurs dans l’histoire pourtant calme de ce monde. Avant de me poser sur Khorm, j’ai eu quelques heures pour potasser l’histoire de ce peuple ancien. Conclusion : il ne vaut mieux pas les braquer, leur manquer de respect, ou leur donner l’impression de les considérer comme des êtres inférieurs. Car une fois leur honneur ébréché, seul le sang peut réparer les affronts. Ça fait rêver non ?

Finalement ce n’est pas un, mais deux vaisseaux qui se posent sur le tarmac verglacé du minuscule spatioport. Non loin de mon propre cargo, abandonné avec une demi-douzaine d’autres aux éléments en attendant d’être rentrés dans un hangar climatisé. Spatioport : un l’euphémisme politiquement correct pour décrire ce terrain vague stabilité à l’aide de grossière dalles de permabéton préformée dans des usines à l’autre bout de la galaxie. L’avantage du permafrost, c’est qu’il n’est nullement nécessaire de creuser des fondations pour assurer la stabilité des sols. Ils sont aussi durs que la pierre, même en surface. Je devine sans hésitation, que le plus luxueux appartient à la Sénatrice à qui je dois me présenter. Je m’avance discrètement, m’enfonçant dans la foule des curieux. Les Khormais qui habitent cette enclave auto-proclamée comme la capitale planétaire administrative créée de toute pièce par la République, ont adopté depuis longtemps des coutumes plus... modernes. Ils vivent sous la montagne évidée, au côté des ressortissants de dizaines d’autres mondes, qui échappent ainsi au rude climat inhospitalier. Leur mode de vie n’a plus rien à voir avec ceux de leurs congénères nomades qui dorment encore dans des huttes de glaces quelque part dans l’océan de glace, ou les vestes steppes gelées. Je pense qu’eux-mêmes ont du mal à comprendre les motivations et les modes de vie de ceux qui partagent pourtant leur sang et leur histoire.

A côté des deux mastodontes de métal, une rangée de speeder s’avance lentement. Ils patientent, moteurs allumés. Plusieurs véhicules d’escorte lourdement armés, entre lesquels trône une large limousine rutilante, blanche, immaculée. Derrière les vitres teintées, impossible distinguer qui que ce soit. Mais grâce à la Force, je peux sentir la tension du chauffeur, mains rivées sur le volant, alors qu’il craint un potentiel attentat. Je comprends alors que les forces belligérantes qui œuvrent dans les terres sauvages pourraient parfaitement se mêler à la foule pour tenter, dans un coup d’éclat sanglant, d’envoyer un message morbide aux autorités Républicaines en déclarant ainsi ouvertement leurs intentions. Derrière, dans l’habitacle cosy et surchauffé, un homme nerveux tue le temps en se noyant dans un torrent de pensées sombres. Le Sénateur de ce trou perdu ? Probablement. J’ai lu son nom quelque part… Hmmm… Kormac Kres’Koss. Un patronyme rude à prononcer, typique. Un local depuis longtemps converti aux us Républicaines, mais qui se trouve dans une situation inconfortable, maudit par une partie de ceux qu’il représente au Sénat, et considéré par Coruscant comme incapable de gérer la menace grandissante que représente l'hypothétique chef de guerre. J’imagine qu’il sera notre intermédiaire entre son peuple et la délégation officielle… Du moins officiellement. Dans cet esprit tumultueux, je détecte des zones d’ombres. Bien trop pour que naisse une once de confiance.

Autour des vaisseaux, dont les coques fument encore du choc thermique de la rentrée atmosphérique, un cordon de sécurité s’est formé. Quelques soldats en armes arborant fièrement les couleurs de la République. La plupart ne sont pas natif de ce monde. Je me demande quelles conneries ils ont pu faire pour mériter pareille affectation. La foule se masse, se presse devant eux. Des curieux inoffensifs pour la plupart, désireux de voir les monstres d’acier vomir leurs délégations hautes en couleur. Un spectacle rare probablement, pour les locaux. Je repère rapidement un gradé. Son uniforme, brun plutôt que bleu nuit, s’affuble de quelques galons argentés. Je joue des coudes pour gagner sa position :

« Je suis avec la délégation Sénatoriale, il faut me laisser passer… »

Ces mots glissent jusqu’à son oreille, noyés dans la trame invisible de Force. Une phrase qui vibre dans son esprit comme un ordre impossible à balayer sans une volonté hors du commun. Il rétorque, aussitôt, sans même réellement s’en rendre compte :

« Il est avec la délégation Sénatoriale, il faut le laisser passer… »

Les deux soldats les plus proches obtempèrent, sans un mot, non sans me lancer des œillades sévères. Je doute qu’ils aient deviné mon tour de passe-passe… Mais l’attitude de leur supérieur hiérarchique les pousse à m’aviser avec réticence. L’un d’eux, dans un élan de zèle, improvise même une rapide fouille corporelle. J’écarte les jambes, les bras. Un épouvantail sacrifié aux palpations grotesques d’un jeune sous-officier. Au travers de l’épais manteau, et du pantalon rembourré, je me demande bien ce qu’il peut sentir réellement. Mais comme je ne porte aucune arme, il recule et me laisse enfin avancer. J’esquisse un sourire sarcastique, le genre qui veut dire « c’est bon ces conneries, on en a fini ? », puis l’abandonne derrière moi, sans me retourner. Le jeune homme retourne aussitôt dans le cordon isolant les officiels des badauds. J’avance rapidement vers mon objectif. Une femme. Sénatrice de Zeltron. Zyra Cassandra Vestali. Un être que j'estime dangereux : politicienne manipulatrice capable de sécréter d’insidieux phéromones. J’ignore ce qu’elle attend exactement de moi, alors je me suis préparé au pire.

Sa garde rapprochée est certainement au courant de mon existence. Car, alors que je dévore la distance nous séparant d’un pas rapide et déterminé, personne ne fait mine de vouloir m’arrêter pour m’arracher mon patronyme ou mes intentions. Je l’observe. Elle discute avec un homme d’âge mûr, plus que moi semble-t-il, sorti de l’autre vaisseau. Une stature très militaire, droite, inflexible. Autant que la forme brute de son navire. Un haut-gradé à la retraite du service actif. Forgé dans l’action, pour l’action, pragmatique et qui cherche avant tout l’efficacité pour atteindre ses objectifs. Cette image mentale que je m’imprime dans mon esprit nait simplement de mon expérience avec les commandants de son genre… Ceux qu’il vaut mieux avoir à son coté plutôt que contre soi. Je soupire. Je vais devoir me montrer extrêmement prudent. Mon statu de Jedi suffit à lui seul pour me déclarer comme un ennemi de la République. Je vais devoir taire ma nature… Mais j’ai l’habitude.

Enfin, alors que leurs premiers échanges s’achèvent et que l’ancien officier tourne les talons avec son escorte, je profite du vide laissé pour m’introduire. Légère courbette. Par politesse, je retire l’épais bonnet jusqu’alors enfoncé sur la tête, jusqu’à mes sourcils.

« Madame la Sénatrice. Gary Kovani. A votre entier service. »

Elle sait parfaitement pourquoi je suis ici. Alors j’économise ma salive. Le froid l’a déjà grandement tari. Je préfère aussi, par prudence, éviter d’évoquer ma sordide mécène, la mystérieuse V. Johnson. Nos secrets arrangements ne concernent en rien les oreilles indiscrètes.

« J’ai eu le temps de faire un tour dans l’enclave, de laisser trainer mes oreilles. Je suis arrivé deux heures avant vous. Je peux vous faire un rapide rapport de l’ambiance générale et des rumeurs qui courent si vous souhaitez mesurer la froideur générale... avant de passer aux choses sérieuses. »

Au même instant, un inconnu hurle un chapelet d’insultes dans la foule.
Zyra Cassandra Vestali
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La belle sénatrice continuée à s'entretenir avec le général républicain quand elle perçut un léger mouvement dans sa direction. Il s'agissait de la personne qu'elle attendait avec une certaine impatience afin qu'elle puisse l'aider de sa mission. Bien avant d'arriver sur le monde glacial et inhospitalier de Khorm elle fit savoir aux zeltron qui lui servaient de garde du corps de laisser passer le Noori quand ce dernier se présenterait à elle. Durant leur briefing de mission ceux qui assuraient la sécurité de zyra avait reçu quelques informations sur le jedi notamment de quoi pouvoir l'identifier s'il venait à se présenter à la sénatrice et c'est ce qu'ils firent non sans lui jeter des regards un peu suspicieux avant de reprendre leur garde restant attentif aux mouvements de la foule et à un éventuel agresseur.

- Ravis de faire enfin votre connaissance Mr Kovani dit-elle avec un sourir doux et d'une voix agréable mon dit-elle en marque une pause et en hésitant un instant disons mon "ami" dit-elle en mettant de grands guillets sur le mot ami ma fait savoir qu'il m'enverrait quelqu'un de compétant prochainement et je suis heureuse de voir que c'est visiblement le cas dit-elle en marquant une nouvelle pause allons dans mon vaisseau si vous le voulez bien nous y seront mieux pour discuter dit-elle avant de se tourner vers le général républicain si vous voulez bien m'excuser Général Joao Orama dit-elle en faisant une magnifique révérence au haut grader des forces républicaines

Bien évidemment connaissant la nature du jedi en fasse d'elle, la sénatrice fit tout pour masquer sa sensibilité à la force afin de ne pas être dans un sens démasqué ce qui créait sûrement encore plus de suspicion vis à vis de son nouvel allié. Il était doué et compétent, elle trouverait cela dommage de disons .... devoir s'en sépare de façon définitive. Son secret ne devait pas être connu sinon elle risquait de perdre sa place de sénatrice et c'est bien la dernière chose qu'elle désirait voir arriver. Elle fit du coup signe à Gary de la suivre tout en faisant signe à ses gardes du corps afin qu'ils fassent de même. Ces derniers se rapprochèrent rapidement de la sénatrice créant ainsi une distance de sécurité entre elle et le jedi qui venait d'arriver. La sénatrice prit son temps pour rejoindre sa navette ou d'autres soldats qui faisait partie de sa garde rapprochée se tenant devant son yatch de luxe accompagner par certains droides de combat. Elle entra sans crainte dans son vaisseau au design noble et gracieux l'intérieur est très luxueux sans que ce ne soit non plus tape a l'œil. Zyra avait le sens de l'esthétisme et en tant qu'amatrice d'art elle se devait davoir un lieu de vie à l'image de ses nombreuses résidences c'est à dire un lieu plaisant et agréable aussi bien à visité qu'à admirer. A tel point qu'on oublierait presque les soldats de sa garde rapproché qui gardait l'intérieur de son vaisseau dont certains effectuer différentes patrouilles à l'intérieur de celui-ci. Il y avait d'ailleurs deux de ces personnes à l'entrée de ce qui lui servait de bureau.

- Sénatrice dirent-ils presque à l'unisson en s'inclinant en signe de salutation de façon respectueuse avant de relever la tête

Elle passa sa main sur une sphère métallique sur le côté de la porte qui fit s'ouvrir cette dernière et elle se posa de façon élégante et distinguer sur le fauteuil de son bureau invitant le jedi à s'installer sur un des canapés ou des luxueux et conformable fauteuil présent dans la pièce. Elle fit un signe de main simple et élégant en direction des gardes du corps qui était entré avec eux afin de leur faire comprendre que leur présence n'était pas nécessaire. Ils ne dirent pas un mot et laissèrent donc la sénatrice avec le jedi, elle espérait avec cette marque de confiance mettre son interlocuteur dans de bonnes dispositions. Bien évidemment, la pièce était sous vidéo surveillance au cas où quelque chose arriverait à la jeune sénatrice du système Zel. Autour de celui qu'elle considérait un peu comme un détective privé la pièce semblait teintée de couleur violine voire parfois bleutée ou verte. Il y avait des peintures accrochées au mur ainsi que quelques statuettes d'art que ce soit des œuvres complètes ou quelques bustes représentant des personnages historiques importantes ou bien quelques travaux disons plus classique d'artistes contemporains.

- Je vous en prie installer vous dit-elle simplement en désignant la pièce

Elle appuya sous son bureau afin d'activer un système de sécurité qui pouvait réduire voir enfermer un peu les bruits à l'intérieur d'une zone.

- Bien maintenant que nous sommes seuls et qu'aucune oreille indiscrète ne nous écoute, je vous laisse me faire votre rapport Mr Kovani dit-elle toujours de façon claire et posée avec une belle voix très calme et sereine 
Gary Kovani
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Je ne peux nier être charmé par la Sénatrice. Une voix posée, musicale, mais aux notes autoritaires. Un port de tête altier, typique des personnes de haut rang, mais qui ne pousse pas à la détestation. Un charisme naturel, indéniable. Ses manières inspirent aisément la confiance, je baisse ma garde. Ses politesses, telle une ponctuation, articulent ses phrases qui s’invitent dans mon esprit impuissant. Je hoche la tête, sourire qui s’étire malgré moi. Je baisse les yeux, incapable de soutenir son regard plus longtemps. J’ai parfaitement conscience d’être entré dans son nuage invisible de phéromones, déployés, probablement, pour séduire son précédent interlocuteur, le vieux militaire qui s’en retourne à son vaisseau, le regard absent. La chimie des corps s’apparente à une mécanique complexe, sujette aux perturbations extérieures autant qu’intérieures. Quelques variations, et les émotions s’altèrent. Et avec elles, les organes s’emballent. Le cœur, le cerveau, la pression sanguine... Et d’autres encore, plus caverneux. La chaleur remonte de mon échine, jusqu’au col de fourrure de mon épais manteau. J’ai cessé de trembler de froid. Sur mon front perle la sueur délatrice, heureusement dissimulée sous mon bonnet. J’inspire lentement, m’efforce de calmer ces ardeurs que je sais artificielles.

J’entre dans l’antre de la bête politicienne, dans les pas de celle qui tire les ficelles de mon destin. Marionnette consentante que je suis. Ici, au cœur du yacht agencé avec un gout ostensible pour l’esthétisme, je suis autant un invité qu’un captif. Un seul mot, et ses gardes se retourneraient contre moi, pour m'envoyer, pour le reste de ma pathétique vie, dans une cellule, coupable du seul fait d’être un membre de l’Ordre Jedi. Mais, pour autant, même s’il est amoindri par les phéromones, mon instinct dopé par la presciente Force qui m’habite, ne tire aucun signal d’alerte. J’avance, en silence, obéissant. Ma venue répond à un besoin, je doute qu’une personne aussi influente que Madame V. Johnson m’aurait mandé si cela n’avait pas été vital. Je suis une des multiples pièces d’un plan bien plus grand qu’il m’est impossible de percevoir. C’est certainement le cas, également, pour mon hôte. Par conséquent, un ersatz de confiance s’invite entre nous. Le genre qui pourrait se briser au moindre faux pas, mot de travers, ou quiproquo involontaire.

Entre mes tempes, mon pouls bat, bien trop rapide. Le froid intense, puis la tiédeur parfaite éveillent une migraine. Je me pose mollement dans un canapé désigné. Non sans prendre le temps, très rapide, de retirer bonnet et parka pour les jeter sur l’accoudoir ouvragé d’un fauteuil luxueux. Une insulte au bon gout ? Certainement. Dessous, je porte une veste de cuir aux multiples proches, et un sarouel bouffant aux hanches, plus ajusté aux mollets, léger, adapté aux acrobaties et courses poursuites. Couleur sable clair, comme pour rappeler le kimono traditionnel porté par les Jedi. Mes cheveux n’ont pas résisté aux frottements avec la fourrure du bonnet, ils s’esquivent de la queue de cheval, ébouriffés. Autant dire que je n’ai rien, absolument rien, de la classe naturelle que dégage mon interlocutrice, probablement le fruit de longues années d’une pratique millimétrée où chaque détail compte.

Je n’oublie pas les insultes reprises par la foule, après qu’un indigent les aient proférées haut et fort, alors que nous quittions déjà le tarmac. La tension est explosive dehors, terriblement malsaine et dangereuse. Pourtant, je ne peux critiquer le temps que désire prendre la Sénatrice pour faire le point : chaque bribe d’information doit lui permettre de décider quel modus operandi suivre pour la suite qui s’annonce mouvementée. Une preuve de sagesse.

Séant posé sur les confortables assises, je me masse les tempes, espérant éteindre la douleur. Entre temps, j’ai retrouvé mon flegme, les phéromones ont cessé leur ingérence. Je me laisse alors glisser sur le côté, et m’allonge de tout mon long. Mes bottes crasseuses, semelles qui dégorge de glace amollies par l'air tempéré, pendent dans le vide, alors que mes mollets reposent sur l’accoudoir. Je blottis ma tête dans les coussins incroyablement confortables. Je n’ose imaginer leur prix.

« Veuillez m’excuser, mais les changements abrupts de température ont tendances à éveiller les migraines. A moins que ces soit un effet secondaire de vos phéromones. »

Je ricane, yeux rivés sur le plafond et le lustre : une œuvre d’art qui s’ignore.

« Dans cette position, j’ai l’impression d’être chez ma psy... J’espère que vous ne finirez pas comme elle : elle est passée à travers une fenêtre. On l’y a poussé en vérité. Pas moi hein, même si l’envie n’y manquait pas. Non, un repris de justice, un peu instable, qui a pété un plomb. Je vous épargne les détails. Ça me ramène à une époque plus ancienne, récente, mais ancienne. Avant l’exode, quand je pouvais encore librement déambuler sur les coursives aériennes de Coruscant sans risque de terminer au trou, ou avec un tir de blaster entre les omoplates. »

Je me redresse alors, ayant fait fi de la douleur lancinante.

« D’ailleurs ma présence ici ne vous inquiète pas ? Il suffirait qu’une personne évente ma nature pour que le scandale égratigne votre réputation. Imaginez, la grande Sénatrice de Zeltron ayant fait équipe avec l’Ennemi de la République, celui que l’on accuse de tous les maux ? Si je me fais prendre, en tout cas, comptez sur moi pour ne rien nier, je vous chargerai sans vergogne… »

Ces menaces n’ont pour but d’intimider la Zeltronne, j’en serai bien incapable avec de simples mots. Non, elles n’établissent et avèrent qu’un simple fait : nous avons tout les deux énormément à perdre si nous nous trahissons, ou que nous cherchons à nous nuire. Moi, ma vie et ma liberté. Elle, sa réputation et ses ambitions. Je ne suis pas certain que le deal soit parfaitement équilibré… Quoi que : qu’est-il de plus important pour une Sénatrice que sa réputation ? Sans elle, le perdrait ses soutiens et ses alliés politiques. Les faits ainsi posés, j’enchaine et répond enfin à la sollicitation :

« Vous n’aurez pas manqué les insultes proférées par la foule, dans notre dos. Ils sont les symptômes révélateurs de la colère qui gronde. J’imagine que vous avez fait vos devoirs, que vous vous êtes documentés sur ce peuple fier avant de venir ? Dans le cas contraire, ce serait un drôle de pari que de jouer sa réputation sur l’échec ou la réussite d’une mission aussi… complexe. Les Khormais sont remontés. En particulier les plus puristes, les traditionnels, ceux qui vivent dans les contrées gelées ou le mission civilisatrice Républicaine n’a pu remplacer leur art de vivre par quelque chose de plus… Standardisé. »

Nul besoin d’être un Jedi pour sentir la rancœur poindre entre mes mots. La République a perdu le peu de respect que je lui accordais. Elle est pour moi un gouvernement autoritaire qui se pare de risibles atours faussement démocratiques. Je pense qu’il en a toujours été plus ou moins ainsi, même si les Jedi ont été aveugles aux réelles ambitions de ce rouleau compresseur qui s’est inventé l’objectif d’unir la galaxie sous une seule et unique bannière. De là à dire que tous les politiciens sont pourris et ne pense qu’à leurs propres intérêts, il n’y a qu’un pas. Minuscule.

« Ils vénèrent les Jedi comme des êtres mystiques dotés de pouvoirs divins. C’est primitif, je le reconnais moi-même, mais il ne faut pas sous-estimer la force de leurs convictions. Ils se sentent trahi par une République profanatrice. Les plus radicaux veulent donc couper les ponts, et quelques têtes au passage. Le plus rapidement possible, avec force et fracas. »

Je laisse mon regard dévier vers le large hublot offrant une vue panoramique sur l’horizon. Le genre de luxe que seule une richissime personnalité peut s’offrir. Chaque ouverture dans la coque est une faille structurelle, pourrait dire un être pragmatique. Mais ce navire n’a jamais été conçu pour le combat, bien au contraire. J’imagine que la Sénatrice dispose d’autant de vaisseaux d’escorte en orbite que de gardes à ses côtés. Dehors la foule s’anime, repoussée par le cordon de sécurité Républicain qui cherche à la disperser après les insultes. Les enfiévrés répondent par des jets de pierres et de bouteilles, prenant en otages les honnêtes citoyens pris en sandwich. D’ici, la situation semble sous contrôle pourtant. Le cordon tient bon, sépare la foule en groupes plus compact et isole, face contre terre, les plus agressifs. Oui, mais pour combien de temps encore ?

« Mais il serait idiot de résumer l’état d’esprit des Khormais aux plus extrémistes. Ici, et certainement dans les quelques villes et avant-postes Républicains, les autochtones ont depuis longtemps adopté d’autres mode de vie. Ceux là ne comprennent pas la grogne de leurs congénères. Cette crise pourrait déboucher à une véritable guerre civile. J’ai laissé mes oreilles trainer un peu partout. La colère des citoyens avisés se tourne vers leur Sénateur, Monsieur Kres’Koss, qui a été, d’après leurs dires, incapable de gérer la situation, et a attendu bien trop longtemps pour appeler à l’aide. Il est sur la sellette, autant aux yeux de son peuple que pour les instances Républicaine. Cela fait de lui un homme aux abois, qui n’a plus rien à perdre : et donc extrêmement dangereux. Je dis ça… Mais je n’ai pas le plaisir de le connaitre personnellement. Je me base sur mon expérience des gens de pouvoir, prêt à tout pour ne pas chuter de leur piédestal. Vous comprenez mieux que moi, j’imagine. »

Je reporte enfin mon regard sur celui de la Sénatrice. Je peux presque sentir son cerveau bouillir du trop plein d’informations et de possibilités.

« J’ignore ce que vous attendez de moi exactement. Je ne suis pas un politicien. Je suis incapable de faire des ronds de jambes, pour le plaisir des uns ou des autres. Ma nature de Jedi rend ma présence périlleuse, et pourrait donner du grain à moudre aux autochtones s’ils le découvrent. Néanmoins, si vous acceptez ce conseil, cherchez à mettre Kres’Koss dans votre camp, il vous mangera dans la main si vous jurez de défendre ses intérêts une fois la crise passée… Quant au plan à suivre, je n’en ai aucune idée. La rumeur prétend que les Khormais des campagnes se sont ligués sous l'égide d'un chef de guerre ambitieux. Personne n’ose prononcer son nom à voix haute. Il inspire la peur, ici, en ville. Et l’espoir ailleurs. Des sentiments explosifs avec lesquels vous allez devoir jouer. »

Je me racle la gorge, en guise de conclusion, avant d’ajouter :

« J’ai la gorge asséchée. Vous avez quelque chose à boire sur ce rafiot ? Et je ne dis pas non à quelque chose à me mettre sous la dent également. Lorsque notre amie « commune » m’a ordonné de venir ici en urgence, j’ai bien compris que je n’avais pas le temps de prendre mon petit déjeuner… Si vous voulez abuser de mes talents, soit. Je me plie à votre volonté. Mais il va falloir subvenir à mes besoins, c’est la moindre des choses ! A ventre plein, travail bien fait, comme je dis souvent ! »

Un peu de caviar mon Calamari peut-être ? haha.
Zyra Cassandra Vestali
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La sénatrice resta parfaitement stoïque et silencieuse écoutant très attentivement le jedi qui venait de prendre place dans son bureau. Même quand il parlait de sa psychologue elle ne laisse rien paraître de son manque d'intérêt total pour les problèmes mentaux du jedi, cependant elle lui offre toujours son beau sourire naturel en l'observant avec intérêt du moins en apparence. Ce qui l'intéressait c'est de savoir comme ce nouveau pion pourra lui être utile dans cette mission qui risquait de lui coûter très cher en cas d'échec. Quand il essaya de la menacer elle ne dit toujours rien et ne laissa apparaître sur son visage d'une beauté que certains jugerai divine un tout petit rictus d'amusement. Dans un sens il a raison cependant ce qu'il ne sait pas ou peut-être n'y a t-il pas songé, c'est qu'elle dispose de moyens assez conséquents pour étouffer rapidement ce type de rumeur. Elle va simplement profiter pour parcourir de ses doigts fins et agiles le clavier holographique devant elle afin de faire apporter quelques rafraîchissements classiques mais aussi certains plus exotiques, et cela, pendant que le jedi qui c'est déjà bien renseigner sur la situation continuée de lui faire part de son avis personnel sur la situation.

- C'est ce sont donc les plus radicaux qui posent problème dit-elle en réfléchissant à haute voix la situation et à la fois simple et complexe si c'est ce meneur qui crée le chaos et la discorde pour obliger ce monde à quitter la république alors il faut dit-elle en réfléchissant un moment 

Cependant, son regard amusé, laissé a pensé qu'elle savait très bien ce qu'elle allait dire elle faisait juste un peu plus durer le suspense.

- couper la tête du serpent à moins que cela ne soit plus une hydre ? Dans ce cas, trancher une tête ne suffira pas car elle repoussera rapidement il faut alors toutes les trancher en une seule fois dit-elle en guise d'explication c'est pour le coup radical je vous l'accorde mr Kovani mais si cela peut éviter un bain de sang cela vaut la peine, vous ne penser pas ? Demanda t-elle simplement

Zyra faisait bien évidemment allusion à ce chef de guerre ambitieux et éventuellement à d'autres chefs mineurs, mais qui se serait placée sous son égide au moins durant une courte période et jusqu'à ce que ce monde polaire quittait le giron républicain.

- Mais je pense que vous avez raison Mr Kovani le Sénateur semble être un élément important dans cette histoire comme vous, je ne le connais pas spécialement mais de ce que je sais ce quelqu'un qui aime profondément son peuple et qui souhaite améliorer la condition de ses congénères grâce au soutien technologique que lui offre la république et leur accès aux différentes ressources présent dans la galaxie qui peuvent transiter via le spatioport de cette planète. dit-elle avant qu'un bruit de porte qui s'ouvre ne vienne légèrement l'interrompre

C'est justement quelques instants après que le jedi est fait savoir qu'il désirait quelque chose à boire et à manger que la porte s'ouvrit laissant arriver deux magnifiques zeltronne assez légèrement vêtues avec de longues robes violines pour une et blanchâtre pour l'autre. Sauf que le vêtement donne une vision assez sublime de leur décolleter assez pour voir qu'elle ne porte sûrement rien en dessous. Les robes fendues laissées donc dans leurs mouvements apprécier la sculpture délicate de leurs cuisses et de leurs jambes de sirènes. Elles déposent devant le jedi une corbeille de fruits frais de qualité et une autre déposer plusieurs bouteilles d'alcool diverses et varier très coûteuse. Après cela elles posèrent plusieurs verres sur la table située devant Gary. Puis une fois le service fait non se pencher un peu trop en avant devant le jedi elles vont se poser à ses côtés en le regardant avec un air à la fois amuser, mais très sensuelle, leurs phéromones de zeltronne ne tardant pas à faire effet. Pendant ce temps zyra quitta son bureau et avança pour venir sur poser sur un fauteuil situé sur le côté mes adjacents à la table ou les mets fin et délicat ainsi que des boissons exotiques ont été déposés. Zyra s'adressa en zeltron à ses servantes et visiblement ce qu'elle venait de dire avait l'air de bien amuser les deux jeunes filles et puis elle tourna son regard vers gary avec toujours de beau sourire qui exprime en apparence une certaine empathie et qui semble vraiment naturel et sincère.

- Est-ce que cela vous convient mr Kovani ? Demanda t-elle légèrement amusé après si vous désirez un vrai repas disons plus copieux il faudra attendre un peu plus longtemps, je n'ai pas l'habitude de fréquente les dit-elle en faisant volontaire mine de réfléchir ce qui semblait être une habitude chez elle fast food sauf si cela vous suffirait ? Mais bon êtes vous quelqu'un qui se satisfait de si peu quand vous pouvez avoir bien plus ? On ne se connaît pas, mais sachez que je suis très généreuse avec mes employés ainsi qu'avec ceux qui travaillent pour moi et ce n'est pas une question de moyen c'est disons plus dans notre culture dit-elle amuser en regardant les deux jeunes femmes qui rires légèrement tout en s'étant rapprochés un peu plus du jedi pour presque le coller

Zyra récupéra une bouteille pour se servir avant d'ouvrir une partie sous le meuble qui se trouvait en face d'elle pour sortie une coupe qu'elle utilisa pour se servir quelques fruits avant de revenir sur son fauteuil. Elle porta le délicieux breuvage à ses lèvres puis quelques raisins avant de reprendre la discussion quelques instants après.

La république a été stupide de négliger ce monde et son peuple ainsi que sa culture et son histoire. Cependant j'ai la possibilité d'offrir aux Khormais de meilleure condition de travail et je connais quelques industrielles autres que madame Johnson dit-elle avec un petit sourire qui serait prêt à investir sur ce monde maintenant si malgré comme vous dites ils vénèrent les jedi de façon mystique j'ai peut-être une solution mais je ne l'utiliserais qu'en dernier recours car je sais qu'elle risque de ne pas plaire à un bon nombre de mes confrères et consœurs du sénat républicain mais dans cette situation il faut bien être prêt à faire quelque concession vous ne pensez pas ? Demanda t-elle simplement.
Gary Kovani
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« Si on m’avait dit que la vue, ainsi que la compagnie, seraient aussi agréables, il aurait été bien plus facile de me convaincre de vous aider… »

Sans pudeur, aucune, je laisse mon regard plonger dans les décolletés, glisser sur les silhouettes légères, aguicheuses, offertes en pâture à mes instincts les plus primaires. La température monte de plusieurs degrés, intérieurement. Bouffée de chaleur. Mon front s’humidifie rapidement. J’ai passé l’âge de détourner timidement le regard. Ne serait-ce pas une forme d’insulte, envers mes hôtes, que de leur refuser mes œillades intéressées ? Je joue leur jeu, éhontément. Pourquoi m’en priverais-je ? A cadeau offert, on ne peut dire non ! Je m’enfonce dans les coussins confortables du canapé, l’esprit sur un petit nuage, un sourire niais aux bord des lèvres. Mêmes mes barrières mentales de Jedi ne peuvent résister à une telle concentration de phéromones. Une nuée invisible, intrusive, qui s’immisce sournoisement dans mon corps, mon système sanguin à chacune de mes inspirations. Elles se déposent sur ma peau, pénètre mon épiderme, et déclenchent des frissons excitants qui me hérissent les poils. Tous les poils. Mon torse doit ressembler à un paillaisson. J’ai parfaitement conscience du stratagème… Mais faute de moyen de lutter, je décide, paresseusement, d’abandonner toute résistance et de profiter de l’instant. Quitte à ne plus être totalement moi-même, autant abuser de la situation. Visuellement bien sûr. J’ai encore assez de self-control pour éviter l’incident fâcheux d’une main un peu trop baladeuse. Elles tremblent tout de même. Je les garde fermement vissées sur mon verre. Je me demande si je ne risque pas de le faire exploser entre mes paumes humides.

« Pfiou. Vous avez un sacré sens de… L’hospitalité. Vous devriez inviter ce foutu chef de guerre sur votre vaisseau, et le laisser quelques temps en compagnie de vos… amies. Je crois bien qu’il serait un peu plus attentif à vos arguments… »

Les paroles fusent plus vite que mes pensées. A mieux y réfléchir : très mauvaise idée. Je ne suis pas sûr qu’un barbare élevé à la dure dans un milieu aussi rude, soit aussi sensible aux courbes généreuses de l’autre sexe. Il pourrait s’en offusquer et devenir fou de rage en beuglant « Sorcière » entre deux coups de hache. Je me racle la gorge, cligne des yeux, et descends, cul sec, un fond de brandi corellien excessivement délicieux. La brulure de l’alcool, dans mon œsophage, chasse pour quelques instants les brumes qui m’empêche d’aligner deux pensées cohérentes.

« Vous avez de la chance, madame. Je ne suis pas un Jedi comme les autres. Je ne suis ni un parangon de la justice, ni un fervent gardien de la lumière. Je déteste dire que la fin justifie les moyens, car ce proverbe autorise toutes les atrocités… Mais pourtant. Nous concernant : je crois bien que le sacrifice des têtes de l’hydre, s’il permet d’éviter une guerre civile, est quelque chose de tout à fait… défendable. En dernier recours, entendons-nous bien. Si vous souhaitez que le peuple regagne confiance en vos institutions, vous devez leur montrer que vous faites tout ce qui est en votre pouvoir pour calmer le jeu. Si les rebelles mettent de l’huile sur le feu malgré votre main tendue, alors vous aurez bien plus de… légitimité pour passer aux méthodes plus… sévères. La dette que je dois rembourser, à de notre « amie commune », est si élevée que je suis disposé à mettre quelques-uns des mes principes éthiques de côté, si vous voyez ce que je veux dire… J’imagine que c’est dans cette optique que vous êtes affublée d’un vaisseau militaire, et d’un vieux général officiellement retraité du service actif. »

Tellement pratique. Laisser une personne « officiellement » extérieure aux instances militaires faire le sale boulot. Toujours plus facile de nier après coup. Même chose avec un Jedi borderline. J’ai une tête de plan B non ? Un plan B directement soumis aux ordres de la Sénatrice, et donc bien plus facile à diriger, pour elle. Je pose le verre, et pique avec une fourchette en métal précieux, du platine je pense, dans un bol de crudités. Des légumes-racines aux couleurs affriolantes. Rouge sang, pourpre profond, orange euphorisant. Ovoïdes. Gorgés d’un jus légèrement sucré, qui nimbent subtilement mes muqueuses dès le premier coup de dent. Je les engloutis tous. Même la nourriture a quelque chose d’érotique sur ce foutu rafiot ! Les lupanars de Nar Shaddaa sont de véritables amateurs à coté !

« Pour la nourriture, ça devrait aller. Je dois vous avouer qu’une bonne partie de mon sang vient de migrer vers d’autres parties de mon anatomie. Mon estomac s’est rendormi… »

Enfin, les deux jeunes femmes, une fois le service terminé et débarrassé, quittent la pièce. J’inspire profondément. Je recouvre la maitrise de mes globes oculaires, jusqu’alors aimantés sur leurs courbes généreuses. Mentalement, j’inscris Zeltron comme prochaine destination pour mes hypothétiques vacances. Si tout le monde est comme ça là-bas, il y a moyen de… Bref. Les maux de tête reprennent. Foutus phéromones. Je noie la douleur avec un autre verre de Brandy. Je n’ose imaginer le prix de la bouteille que je descends avec une rapidité frisante l’insulte pour ce millésime exceptionnel.

« J’ignore quelles sont vos relations, mais avant de vendre cette planète à de riches industriels, pour le soi-disant bonheur de ses habitants, vous devriez commencer par écouter leurs revendications, et y répondre. Je ne pense pas que la technologie ou le confort soit leur priorité… »

Je hausse les épaules. J’ai bien conscience que mon avis ne compte pas vraiment. Mais puisque l’on m’a invité, je m’autorise toutes les impénitences. Si ça les dérange, ils auront cas penser à quelqu'un d'autre la prochaine fois !

« J’irais même plus loin en vous proposant un plan audacieux. Risqué, mais qui pourrait vous faire sortir de cette crise la tête haute, avec un panache indéniable. Organisez un référendum planétaire. Tout peuple mérite de pouvoir tenir les rênes de son destin. Un référendum d’autodétermination. Résumé bêtement : pour ou contre l’indépendance de Khorm ? S’ils répondent massivement « pour », vous serez disgraciée, c’est certain… Mais, mon instinct me dit que les extrémistes qui poussent le peuple à la rébellion ne sont encore qu’une minorité. Vous savez ce qui fédère la foule ? Je ne devrais pas dire ça… C’est la peur de l’inconnu. Celles des conséquences imprévisibles. Même si le système est imparfait, mieux vaut rester sur ses acquis que tenter le diable de l’indépendance. Ce biais intellectuel a un nom : l’aversion à la perte. Jouez-en, organisez une grande campagne et un vote… Et si vous manœuvrez habilement la partie, vous en sortirez avec une renommée intergalactique. De quoi faire de vous la prochaine Chancelière vous ne croyez pas ? Le genre de chancelière qui stopperait cette ridicule chasse aux Jedi… »

Qui a dit que je ne pouvais pas tenter de tirer ma propre épingle du jeu hein ? Aucune petite ligne dans le contrat tacite passé avec Madame V. Jonhson ne stipule le contraire. J’ai toujours préféré les collaborations gagnantes-gagnantes… Qui ne tente rien, n’obtient rien, comme on dit.
Zyra Cassandra Vestali
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En écoutant ce jedi zyra constata qu'il ne semblait pas aussi disons coincé que les autres membres de son ordre. Il semblait bien plus raisonnable, dans un sens, ou disons plus pragmatique. Les jolies zeltronnes commencèrent à murmurer de façon suave aux oreilles du Noorien et l'une d'entre elle commença même a passer doucement ses mains dans la chevelure ténébreuses du jedi confortablement installé. Tout en réfléchissant sérieusement à la situation et en écoutant les paroles du jedi elle ne pouvait pas s'empêcher de lui adresser des regards amuser en voyant comme ses servantes s'occuper de lui

Hum ce que vous dites et intéressant il est vrai qu'un référendum planétaire pourrait être intéressant et cela pourrait vous donner le temps d'enquêter pour trouver le chef des extrémistes et les personnes les plus importantes qui le soutiennent afin d'être prêt à leur porter un coup décisif en cas de besoin dit-elle avant de marquer une pause je n'ai pas prévu d'envoyer une force militaire c'est la république qui a surement jugé cela utile et mit cela à ma disposition même s'il est vrai que j'aurais aimé être prévenu avant par la république cela fait toujours un outil a utiliser mais uniquement en dernier recours dit-elle en marquant une pause Je vais peut être vous étonner mais je ne désir pas être chancelière car si la vie m'a appris quelque chose c'est qu'il vaut mieux ne pas être trop devant n'y trop derrière mais de trouver un juste milieu mais je vois ou vous voulez en venir sachez juste que le chancelier en lui-même n'a pas les pouvoirs pour permettre ce type de requête son pouvoir n'est pas absolu et il dépend de la confiance que les sénateurs veulent bien lui donner mais au vu de ce qui se passe au sénat et je vous passe les détails je crains malheureusement que cela ne soit pas possible et je le regret dit-elle un peu triste durant un court instant du moins en apparence avant de reprendre mais vous avez déjà bien travaillé et comme je vous l'ai dit je sais récompenser ceux qui travaillent pour moi du coup je vais vous laisser vous reposer dit-elle avec un petit sourire espiègle vers les deux zeltronnes

Puis elle se leva pour quitter la pièce alors que les deux zeltronnes se faisant un peu plus entreprenante vis-à-vis du jedi qui allait sûrement passer un bon moment sauf s'il ne le voulait pas elles ne le forceraient pas. De son côté la sénatrice du système zel qui représentait ici la république réfléchit de plus en plus à l'idée du jedi et trouva qu'elle pourrait trouver sa place dans le plan qu'elle avait commencé à concevoir afin que ce monde glacial reste sous influence de la république et surtout servent ses intérêts. Elle s'arrangea pour organiser une conférence le lendemain histoire de ne pas attendre trop longtemps car elle se doutait que plus elle attendrait plus le problème risquerait d'empirer. De plus au vu des conditions climatiques difficiles et du peu de technologie sur ce monde polaire ils seraient difficiles aux khormais les plus isolés du spatioport de rejoindre le lieu de la réunion, d'ailleurs il n'était pas impossible qu'ils ne soient au courant que dans les jours à venir. Ils pourraient du coup avoir une rediffusion du discours que s'apprêter à donner zyra du moins pour ceux qui avaient la technologie pour cela. Cela arrangeait bien la sénatrice qui avait prévu de ne s'adresser publiquement qu'aux khormais les plus proche du spatioport c'était dans un sens les plus républicains et ils avaient pu bénéficier de façon générale de la technologie apportée par la république dans leur monde ainsi que de certains avantage. De plus contrairement à leur confrère khormais qui vivait dans les régions éloignées de la planète eux avaient eu vent de ce qui se passait entre l'empire sith et la république et elle comptait bien jouer la dessus pour attiser un sentiment de peur. Pour le reste elle laisserait a c'est Khormais le soin de naturellement faire entendre raison à leurs congénères.

Les parasites que représenter les rebelles allaient probablement redoubler dans les jours a venir car ils savaient que la sénatrice risquait de faire échouer leur plan. Elle s'arrangea donc pour renforcer sa sécurité en faisant débarquer quelques soldats républicains stationnés sur le navire de guerre en orbite autour de la planète. Elle eut le reste de la journée et une bonne partie de la journée suivante pour préparer son discours qu'elle allait donner un peu avant midi devant une vaste assemblé de Khormais. Elle consacrait sa matinée aux répétitions et à s'assurer un peu avant de se rendre l'endroit prévu à cet effet que les forces de sécurité républicaine étaient bien en place. Elle fut donc conduite par un landspeeder sur le lieu en question et prit place sur la petite estrade devant laquelle un pupitre avait été installé. Son visage se dessina alors sur les trois grands holo écran au-dessus d'elle.


Peuple de Khorm je suis Lady Zyra Cassandra Vestali sénatrice du système zel membre du sénat républicain j'ai été envoyer ici comme déléguer sénatoriale afin de trouver une solution diplomatique au trouble qui secoue votre monde Certains parmi vous certains chercher a répandre le chaos et la confusion cherchant à briser le fragile équilibre instauré par la république pour leur seul et égoïste profil. Je n'essayerais pas de vous convaincre de rester au sein de la république par de douces et mielleuses paroles comme pourrait le faire un diplomate dit-elle sur un ton très doux avec calme et sérénité non cela ne serait pas correct car quand je vous vois peuple de Khorm je vois un peuple fier un peuple noble avec une culture et des traditions qu'il convient de respecter c'est donc à vous peuple de Khorm de décider de votre avenir et à vous seul Dit-elle de façon plus insistante en hausse un peu plus la voix pour donner plus de poids à ses paroles ne laisser pas les rebelles et les agitateurs anti-républicain vous dicter votre conduite et vous influencer par de vaines paroles ou par la peur vous détenez l'avenir de votre monde dans vos mains dit-elle en fermant le poing de sa main droite avec une voix fier et déterminer ainsi donc moi Zyra cassandra vestali représentant de la république je déclare la mise en place d'un référendum planétaire avec une simple question peuple de Khorm êtes-vous pour ou contre l'indépendance de Khorm ? Dit-elle en laissant quelques secondes de silence afin que chacun puisse avoir le temps de la réflexion réfléchissait bien à ce que cela impliquerait nombre d'entre vous on pu accéder à un meilleur confort de vie depuis l'arrivée de la république, l'économie de votre monde s'en est trouver renforcer assurant un meilleur avenir aux futurs générations. Cependant, concernant les rebelles ceux qui cherchent a détruit votre avenir. Noble Khormais pensez vous que les chefs de clan qui désire vous unir contre la république serait capable de vous protéger ? Ce sont peut-être de puissant guerrier mais serait t-il capable de vous défendre contre l'empire sith ? en empire tyrannique qui n'a aucun scrupule a raser des mondes entiers ?Demanda t-elle avant d'augmenter un peu plus le ton de sa voix avec un air déterminé et sérieux sans une ombre de doute Un empire qui ne se privera pas de venir briser et piétiner votre culture la ou la république la toujours respecter, ils élimineront vos hommes ou les enrôleront de force dans leurs armées et réduiront vos femmes et de vos enfants en esclavage est ce la l'avenir que vous voulez pour votre peuple ? La république a toujours repoussé l'empire sith et elle continuera de la faire autant de fois que cela sera nécessaire en protégeant tout les mondes placer sous sa protection le vôtre y comprit dit-elle avec force en marquant une pause avant d'ajouter d'une voix plus calme ni les rebelles n'y la république n'ont le droit de vous dicter votre conduite c'est à vous de choir peuple de khorm c'est à voit de choisir si votre avenir se fera avec ou sans la république cependant souvenez-vous d'une chose dit-elle un peu plus calmement peut-être trop calmement en tendant sa main vers l'auditoire la république comme une mère bienveillance et protectrice vous tend la main elle ne le fera pas deux fois si vous refuser cette mains tendu si l'empire sith où un autre groupe décide de s'en prendre à votre monde la république n'interviendra pas

La fin du sujet de Zyra était fait pour instiller un sentiment de peur avec des arguments qu'ils seraient assez difficiles de contre argumenter. Contente de son petit discours elle salua la foule et rentra sans plus attendre en direction de son véhicule de transport. Une fois dans son landspeeder celui-ci prit la route de son yatch de luxe. Peu après son départ elle prit un petit chiffon humidifié afin de se le passer sur le visage. Le discours n'avait pas duré longtemps, mais malgré son assurance cela lui crée toujours un peu de stress et maintenant elle comptait bien l'évacuer avec une petite séance dans la salle de détente de son vaisseau en prenant un bon bain suivi de quelques massages. Elle n'avait aucun doute que le jedi reviendra rapidement vers elle. plus tard alors qu'elle prenant son bain elle fit savoir à l'un de ses serviteurs qu'elle désirait s'entretenir assez rapidement dans les prochains jours avec le sénateur de Khorm à savoir Kormac Kres’Koss afin de discuter des différentes modalités politiques pour l'avenir du monde glacial de Khorm.
Gary Kovani
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Je m’éveille, courbaturé, usé, les parfums enivrants de l’amour charnel incrusté dans les poils de mon torse, jusque dans les alvéoles de mes poumons encore dilatés. Il n’y a pas que les poumons qui le sont encore... Je me redresse en grognant, muscles ankylosés. Dans ces drapes si froissés qu’ils ressemblent à une boule de papier abandonnée aux ordures. Je tourne la tête, un geste vif. Ma nuque craque. Outch. Je deviens trop vieux pour ces conneries. Je me lève enfin, un peu nauséeux, après cette overdose de phéromones. Je soupire, mon sourire s’étire malgré moi, alors que je repense à cette folie nuit, passée en compagnie des deux Zeltrones. Sacré peuple. Moi qui croyais avoir assez bourlingué pour tout connaitre des relations charnelles… Et bah non… Comme quoi on ne finit jamais d’apprendre de nouvelles choses. Ma colonne vertébrale m’envoie des signaux désespérés, douloureuse, tordue, compressée. Je m’étire, et râle, comme un vieux bougon. Merde. Je boite. je peine à poser un pied devant l’autre… Il faut que je sorte au plus vite de ce vaisseau, sinon je vais y crever, de plaisir certes, mais crever quand même. Mon corps nu est couvert d’une couche de sueur séchée, poisseuse, malodorante. Avant d’enfiler mes fringues de la veille, je disparais quelques minutes sous une douche sonique… Et je me perds dans mes pensées. Cette fois je me focalise sur le futur, proche. Sur cette mission insensée. Que faire. La Sénatrice m’a offert une carte blanche, oui. Mais une épée de Damoclès lévite toujours au-dessus de ma tête : si j’échoue à la faire triompher par la ruse et les mots, c’est sur mes mains que dégoulinera le sang des Khormais séditieux… Je suis pris entre la marteau et l’enclume, victime consentante d’un subtil chantage. Je me rhabille, quitte le vaisseau. La tête chargée de questions sans réponses. Le nerf de la guerre, c’est l’information. Se connaitre soit même c’est une chose, oui. Mais connaitre son ennemi est fondamental pour être en mesure de prendre les bonnes décisions, au bon moment. Alors je décide, pendant que la Sénatrice prépare ses prochains mouvements stratégiques, de disparaitre dans les ombres, d’enquêter de l’intérieur, de me fondre dans la masse.

***

Le lendemain, dans les ruelles sinistres de Khorma-Prime, capitale planétaire.

Adossé à un mur gris déprime, béton brut et insipide, j’observe depuis ma position discrète les allers et venues des badauds. Ils défilent, par petits groupes, certains perdus dans leurs pensées, les autres en pleines conversations. Ils se dirigent presque tous vers la place centrale de la capitale tassée dans la montagne évidée. Un dôme de pierre qui protège ses habitants du climat extrême et des tempêtes de givre mortelles. Ici la température ambiante est presque… agréable. Il est facile de différencier les locaux des voyageurs de passages. Ces derniers, comme moi, son emmitouflés dans d’épais manteaux, tandis que les Khomais, eux, déambulent bras nu, parfaitement à l’aise. L’évolution et la génétique les a rendu particulièrement résistant au froid. Parfaitement logique.

Kress’Kross a bien fait son boulot. Il faut dire qu’en agissant de concert avec la Sénatrice de Zeltros, il sauve ses propres miches, posées sur un siège éjectable depuis que la République a décidé de prendre le sujet en main. Depuis la fin de matinée, tous les écrans et les ondes radio de la planète annoncent la prise de parole de Zyra. Un discours qui se veut historique. Une main tendue, un geste d’apaisement qui doit démontrer que les hautes instances Républicaines refusent d’abandonner le bon peuple aux mains de quelques rebelles au comportement dictés par des traditions d’un autre temps. Une formule musclée, presque provocatrice, mais qui aura eu le mérite d’attirer une énorme foule. Presque toute la ville est en train de se réunir, sur la place centrale, face à l’estrade et au pupitre devant lequel les deux Sénateurs, et une escorte d’apparat lourdement carapaçonnée, effectuent des derniers réglages. Une dizaine d’écrans géants ont été hissés au-dessus de nos têtes, à la va vite, suspendus par de grosses poulies et d’épais câbles d’acier au plafond de la voute minérale, invisible derrière les projecteurs qui simulent la lumière naturelle du soleil.

J’observe attentivement. Kress’Kross m’a autorisé à fouiner dans les archives récentes des services de sécurité. En recoupant les données, j’ai isolé un petit florilège des incivilités, qui pourraient être en lien avec les tensions planétaires. Même ici, où la République rayonne de son plus bel effet, les mécontents s’affirment et se multiplient. Les plus radicaux embrigadent les oubliés du systèmes, pauvres, chômeurs, jeunes en pertes de repères, les anarchistes et les suicidaires. Je coche au moins trois de ces cases. Les services de sécurité ont édité quelques fiches de surveillance, pour tenir à l’œil les meneurs présumés. Ceux qui organisent des rassemblements, qui profitent de ce genre d’évènement pour chercher la confrontation avec l’autorité. Ils sont aisément repérables à qui sait quoi et où regarder. Ils évoluent entourés d’une petite meute de fidèles, bandanas ou casques de motojet passées à la ceinture, prêt à être enfilés aux premiers heurts pour échapper aux logiciels de reconnaissances faciales installés dans tous les systèmes de surveillances de la ville.

La modernité promulguée par la République est une épée à double tranchant. Elle apporte tout autant d’amélioration dans la vie du quotidien que de moyen de restriction et de répression. Surtout depuis que l’ambiance s’est dégradée. Dans sa grande sagesse, Kress’Kross a durci le ton, arrêté des fauteurs de trouble, ainsi que quelques innocents au passage, sur le principe du dicton qui affirme qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Il a augmenté la fréquence des patrouilles de drones et de droïdes de la sécurité civile. Khorma-Prime n’est plus une simple ville édifiée sous un dôme de roche. Elle est devenue une étuve où la tension monte un peu plus chaque jour, et qui finira par exploser à un moment ou un autre…

Je repère un groupe. Principalement des hommes, des locaux. Quelques jeunes, qui filent, l’air faussement détachés, dans le sillage d’un type plus âgé, large d’épaule, barbe de trois jours, la face dévorée par des cicatrices rituelles. Ses cheveux clairs semblent recouverts d’une croute de givre qui ne fond jamais. Ils sont long, nattés en de complexes arabesques. Ses oreilles et son nez percés d’os et de tiges d’aciers. Je l’identifie immédiatement. J’ai vu lu son dossier. Arkalis Kergins. L’un des meneurs présumés d’une cellule qui se radicalise, dont les actions sont de plus en plus violentes. Un ancien militaire, qui a fait ses classes dans l’armée régulière républicain, avant de revenir sur son monde natal, l’esprit chargé de préjugés et d’une volonté inflexible de bouter l’envahisseur hors de sa planète chérie. Ces types ont toujours existés, et existeront toujours : esprits étriqués qui s’auto-persuadent que le repli sur soi préserve des cultures étrangères, considérées blasphématoires. Les chefs de guerre tribaux profitent de ce genre d’intermédiaires pour porter leur lutte dans les enclaves Républicaines. J’ignore ce qu’ils peuvent bien promettre en échange, mais depuis quelques semaines, Arkalis et sa petite bande sont particulièrement actifs. Dégradation de biens publiques en marge de manifestations, attaque sur un commissariat, pavés jetés sur les vitres du palais sénatorial… Sans compter les innombrables bagarres et insultes. Ces malfrats tentent d’insuffler la peur dans l’esprit des citoyens, de saper l’autorité Républicaine pour pousser les moins courageux à grossir leur rang, en échange d’une illusion de tranquillité. Des méthodes aussi vieilles que la galaxie elle-même, mais qui sont toujours aussi efficaces. Les esprits n’évoluent pas aussi vite que la technologie. Evidemment, Arkalis a été arrêté un nombre incalculable de fois. Mais chaque fois, ses partisans se portent garant : faux témoignages, faux documents, faux alibis. Il s’en sort toujours indemne, faute de preuves. Le système s’encombre de principes moraux dont les contestataires profitent.

Je quitte enfin mon couvert, et m’infiltre dans la foule sur l’ombre de ce groupe. Il émane d’eux une telle colère refoulée, inconsciente, que même les badauds s’écartent, regards baissés. Pendant ce temps, Zyra est montée sur l’estrade et commence son discours. Je l’écoute d’une oreille seulement. Les belles paroles ne valent rien sans les actes qui leurs sont associées. Mais je dois reconnaitre la qualité et l’intelligence des propos. Brosser le peuple dans le sens du poil, s’inviter en ami, puis pointer du doigt les dangers qui les guetteraient s’ils devaient rompre leurs liens avec la République. Ses méthodes sont-elles si différentes de ceux que je file ? J’aimerais croire au bien commun, mais j’ai depuis longtemps perdu mes illusions, et ma croyance en des temps meilleurs sous l’égide d’un pouvoir centralisé, surtout maintenant qu’il vire à l’autoritaire… Mais encore une fois, mes opinions personnelles ne signifient rien. Je suis ici pour une mission précise, quel que soit ce que j’en pense.

Le discours arrive à son terme. La tension atteint son paroxysme… Alors que Zyra disparait dans son véhicule blindé, je lance la suite de l’opération. J’ouvre mon long manteau, en extirpe une barre à mine et un petit blaster paralysant. Je beugle, de toute mes forces :

« Mort aux Républicains ! Justice pour les Jedi ! »

La réaction est immédiate. La foule panique. Je lève mon arme, dézingue un petit drone de surveillance au-dessus de ma tête. Les forces de sécurités sont débordés par ceux qui tentent de fuir la place saturée. Comme prévu, Arkalis et sa bande profitent de la confusion pour cacher leurs visages et sortir leurs propres armes improvisées. Ils les brandissent, comme le font les hommes des sables, hurle leurs slogans morbides. Je fonce en direction de l’estrade, comme pour la prendre d’assaut. Kress’Kross, pris au dépourvu, se cache derrière un cordon serré de soldats en armure, équipés de vibro-matraques non léthales. Je me jette sur eux, frappe le premier de toute mes forces, il s’effondre… Mais très rapidement, je suis submergé. Je me fais massacrer… Et derrière moi, la petite bande d’Arkalis, galvanisée par mon sang-froid suicidaire, subit le même sort. Je perds conscience, le visage barbouillé de mon propre sang.

****

Deux heures plus tard,

Je m’éveille, péniblement, allonger sur une civière derrière les grilles fermées d’une cellule. Elle est bondée, pleine à craquer des émeutiers, et de quelques malheureux innocents. Je grogne. La migraine menace de faire vaciller ma fébrile conscience. Un gout ferreux nimbe mes papilles. Mon crane n’est plus qu’un amas de bosses boursouflées, mon œil gauche, tuméfié, refuse de s’ouvrir… Mais j’ai connu pire. Cette fois j’ai encore toutes mes dents.

La grille grince. Je lève les yeux. Des agents lourdement armés nous emportent dans de petites pièces nues, pour nous cuisiner, nous interroger. On m’assoit manu militari sur un siège inconfortable, face à une table métallique sans charme, rivetée au sol. L’homme me passe une paire de menottes fixée sur celle-ci. Il m’y abandonne. Seul avec moi-même. De longues minutes passent. J’erre entre la conscience et l’inconscience. J’ai peut-être un peu forcé… Enfin la porte s’ouvre. Deux agents, flanqué du Sénateur Kress’Kross, le visage rubicond de colère. Il m’invective aussitôt

« Putain ?! C’est quoi votre problème ?! Je croyais que vous étiez avec la Sénatrice !! J’ai une dizaine d’hommes qui sont à l’hôpital ! C’est n’importe quoi ! »

Je soupire. Il faut tout lui expliquer. Je n’ai informé personne de mon initiative justement pour qu’elle soit la plus crédible possible. Je lui réponds d’une voix enrouée, rauque :

« J’infiltre vos ennemis. »
« Quoi ? »
« J’infiltre vos ennemis. Frappez-moi, cuisinez-moi, puis remettez moi en cellule. Dans quelques heures, relâcher tout le monde, en signe d’apaisement. Vous donnerez encore plus de substance au discours de la Sénatrice Vestali… Et vous me permettrez de noyauter les rebelles. Une fois à l’intérieur, j’aurais accès à des informations que mêmes vos services les plus compétents n’obtiendront jamais. C’est plus clair comme ça ? »
« Vous êtes complètement malade ! Vous croyez vous en sortir comme ça ? Que je vais relâcher tout monde, après ce que vous venez de faire ?! »
« Et pourtant, vous allez le faire. Une promesse de pardon pour ceux qui auraient fautés. Il n'y a rien de mieux pour convaincre les indécis.»


L’espace d’un instant, agacé, je suis tenté d’user de la Force pour l’en persuader. Mais je m’abstiens. Il est dominé par sa peur, la crainte de voir sa cote de popularité écornée… Rapidement, les rouages de son intelligence s’activent, et il perçoit enfin la trame d’ensemble comme je l’avise.

« S’ils se doutent de quoi que ce soit, vous êtes mort… Votre plan c’est du suicide. »
« Effectivement. C’est pour cela, je le répète : frappez-moi. Et lorsque je ne serai plus qu’une loque, abandonnez-moi en cellule… Et allez informer la Sénatrice de mon initiative. Silence radio, je trouverai un moyen de la recontacter dans quelques jours. Vous avez du pain sur la planche avec le référendum à organiser. »


Il hausse les épaules et se tourne vers son sous-fifre :

« Si vous y tenez… Lieutenant, faites vous plaisir. A cause de cet enfoirés dix de vos collèges sont salement amochés. Faites-lui passer l’envie de récidiver un plan aussi stupide… »

Sourire crispé. Je vais passer un sale quart d’heure. Et tout ça pour quoi ? Simplement pour payer une dette.
Zyra Cassandra Vestali
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Dans la journée on informa Zyra que le sénateur de Khorm Kormac Kres’Koss avait bien reçu son invitation. Zyra le convia à prendre le repas du soir au sein de son vaisseau de luxe afin qu'ils puissent tous les deux discuter de l'avenir du monde polaire. Elle était volontairement restée très vague, et même si la suite des événements dépendra beaucoup du référendum planétaire. Elle devait préparer le terrain pour son plan consistant à favoriser le développement économique de cette planète. Bien sûr, elle ne faisait pas cela par charité et les futures industries qui s'installeraient sur ce monde glacial ou qui allait récupérer les installations existantes faisaient partie disons de ses contacts que ce soit directement ou indirectement. Évidemment, elle favoriserait les structures industrielles et économiques dans lesquelles sa famille avait des parts importantes et était actionnaire majoritaire. Elle venait tout juste de s'installer à table dans une magnifique robe qui mettait en avant ses formes et sa beauté sans que cela ne fasse vulgaire. En tant que zeltronne elle n'avait pas vraiment besoin de beaucoup de maquillage tant sa beauté naturelle lui semblait suffisante. C'est justement alors qu'elle était bien installée dans une longue chaise le regard, plonger dans le vide alors qu'elle se laisser aller à quelques réflexions quant aux chances de réussite de cette mission qu'elle fut tirée de sa torpeur par un hologramme bleuté qui apparut au centre de la table non loin d'elle.

Sénatrice le sénateur et arrivédit-il respectueusement en s'inclinant légèrement devant la belle zeltronne

Hum dit-elle en réfléchissant un instant encore un peu plongé dans ses réflexions très bien faite le entrer dit-elle simplement en se relevant légèrement pour réajuster un peu sa robe avant de reprendre sa place attendant le sénateur

Quand finalement la porte s'ouvrit elle se leva pour s'incliner légèrement par respect alors que le sénateur de Khorm approchait de la table ou quelques plateaux de fruit étaient déjà installés.

Bonsoir sénateur Kres’Koss je vous en pris installez vous dit-elle d'une voix douce et polie en désignant d'une main la chaise en face d'elle.

Entre Zyra et le sénateur il n'y avait que très peu de distance, car contrairement à l'accoutumée elle avait préféré une petite table qui dans un autre cadre et dans un autre endroit aurait pu faire penser à un rendez-vous galant ou romantique. Quand il s'installa elle regarda un moment un peu mélancolique l'immense hublot qui donner sur le vide spatial laissant apparaître l'immense sphère de givre qu'était la planète Khorm, car oui la sénatrice avait demandé à ce que son vaisseau de luxe orbite autour de la planète durant la visite du sénateur et si elle avait demandé, c'est qu'elle avait une idée derrière la tête.

Cette planète et vraiment magnifiquedit-elle avec une sincérité apparente et une certaine mélancolie avant de soupirer légèrement dommage que beaucoup ne la considèrent pas à sa juste valeur dit-elle avant de regarder à nouveau le sénateursi j'ai décidé de faire la demande au sénat pour m'occuper de cette mission c'est avant tout pour aider votre peuple car je crois qu'il est important de préserver et de protéger les différentes cultures de notre galaxie car c'est de notre diversité que vient notre force c'est du moins mon avis dit-elle sincèrement d'une voix douce et agréable

Elle laissa le temps a ses phéromones de zeltron de faire leur effet même si pour le moment elle ne compte pas trop misé sur la séduction pour le moment mais plutôt mettre le sénateur qu'elle ne connaissez pas vraiment dans de bonne disposition pour qu'il lui fasse confiance. Elle avait bien conscience que convaincre quelqu'un n'est pas en soit très difficile pour elle cependant en faire un allié fiable et fidèle sur le long terme, c'est bien plus complexe et cela demande un certain savoir-faire. Pour elle, cela se jouait déjà au premier contact.
Gary Kovani
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Le Sénateur Kres’Kross suivi le regard de son hôte, en silence, visiblement sur la réserve. Derrière la baie vitrée s’étendait d’infinies plaines immaculées, aux reflets bleutés. Les frimas s’élevaient vers les cieux, créant un voile éthéré composé de milliards de cristaux de glace en suspension, qui, tels autant de prismes, décomposaient la timide lumière du minuscule astre solaire en une multitude d’arc-en-ciel. Une beauté à couper le souffle ? Seulement pour les touristes. L’imposant Sénateur, dont la large carrure était la conséquence directe d’une rude sélection naturelle, pensait tout l’inverse. Il se contenta de répondre, sur un ton aussi glacial que l’environnement :

« Ce paysage est une malédiction. » Phrase qu’il laissa en suspens quelques secondes afin de faire comprendre à son interlocutrice qu’il ne plaisantait pas. Son regard bleu givré se fit encore plus sévère. « C’est ce paysage, ce climat, qui est la source de tous nos problèmes. Khorm est une planète de seconde zone dans la République. Sous-estimée, sous développée, abandonnée à son sort. Il aura fallu une menace de scission pour que le Sénat s’intéresse enfin à nos problèmes ! Si je n’étais pas profondément Républicain, jusqu’au plus profond de mon âme, croyez bien que j’aurais été l’un des instigateurs de cette rébellion… Vous voulez sincèrement préserver une culture qui vous méprise ? Non. Il faut la détruire, la remplacer par une idéologie plus Républicaine. Les vieilles traditions n’ont leur place que dans les livres d’Histoire. Khorm, toute sa population, doit regarder vers l’avenir et la modernité.

Car, à cause de ces vieilles coutumes, les investisseurs désertent mon monde. Apeuré par l’animosité des peuplades nomades hostiles au progrès, en plus d’être refroidi par les conditions climatiques extrêmes qui réduisent les marges de profits. Le pire, c’est qu’à chaque génération, le problème empire un peu plus. Et ce, pour une très simple raison : nos jeunes abandonnent Khorm. Ceux qui ont accès à l’instruction, au modèle Républicain, quittent notre monde pour poursuivre leurs études… Et la plupart ne reviennent jamais, séduits par des conditions de vies moins rudes, plus simples. Nous avons perdu vingt pourcents d’habitants en un siècle, rien qu’ici dans la Capitale… Si cela continue, la planète sera définitivement ingouvernable, car il ne restera plus que des rustres qui préfèrent vivre dans les steppes. »


Pendant ce temps, les phéromones commençaient s’immiscer dans le système nerveux de Kres’Kross. Chaque nouvelle phrase perdait un peu plus de rugosité, au profit d’une étrange forme honnêteté, de vulnérabilité même.

« Nous sommes foutus. J’aime mon monde, mais il est perdu, à cause d’une culture primitive qui refuse d’évoluer. Votre venue est une bonne chose, je crois. Mais il est trop tard. Même si nous parvenons à sauver la face avec un référendum, les problèmes resteront entiers, et dans quelques années tout recommencera, en bien pire. Parfois… j’ai juste envie de claquer la porte et profiter de mon petit pécule pour acheter une propriété sur un monde tropical, et de finir ma vie à regarder des plantes pousser… »

Il secoua la tête. Peut-être se rendait-il compte que quelque chose clochait. En bon politicien, Kres’Kross n’ignorerait rien des facultés… particulières, des Zeltrons. Il inspira profondément, secoua la tête, puis recentra ses pensées. Il n'était pas en position de se plaindre, ou d'imposer ses conditions... Et cette frustration, cette colère refoulée suffisait, pour le moment, à repousser la chimie ingérente.

« On m’a appris qu’il n’existe que deux manières de gouverner un monde : par l’espoir, ou par la peur. La République, aujourd’hui, n’inspire ni l’un ni l’autre à mes concitoyens. Alors que les ambitions des clans nomades, et de leur chef de guerre, insuffle les deux. La peur d’une guerre, l’espoir d’un renouveau.

J’ai… apprécié… Votre discours. »
Il croisa les bras sur sa poitrine, avant de se lancer dans une diatribe accusatrice. « Mais vous avez sciemment sur-joué la carte de la peur ! Dans vos mots, dans vos actes. Vous avez permis à votre sous-fifre, Kovani, de déclencher une insurrection ! C’est un miracle s’il n’y ait pas eu de morts. Pour qui je passe moi ? Pour un incapable, infoutu d’organiser un rassemblement ! Et à travers mon incompétence, c’est le modèle Républicain qui est remis en cause ! A quoi jouez-vous réellement ?! Vous êtes en train d’envenimer encore plus la situation… Chercher à infiltrer l’un de vos hommes dans le réseau anti-républicain est une idée folle, explosive. J’espère qu’il sait ce qu’il fait… Vous devez avoir sacrément confiance en lui… Car s’il échoue, les rebelles auront tous les arguments nécessaires pour prouver que la République joue un double jeu, et cherche à les duper. Adieu de référendum. »


****

Pendant, ce temps, emplacement inconnu.

Je m’éveille, lentement, péniblement. J’erre entre conscience et inconscience. C’est la douleur qui me ranime à chaque fois. Insupportable. Visage en feu, flancs en miettes. Ils ne m’ont pas raté, conformément à mes recommandations. J’ai perdu toute notion du temps…

Une ombre s’agite. A la limite de mon champ de vision. Je veux tourner la tête, mais ma nuque refuse. Mes yeux sont si tuméfiés que le gonflement m’interdit de les ouvrir assez pour comprendre ce qui se passe. Je grogne. Gorge asséchée… Et j’obtiens en guise de réponse à mes questions mort-nées le contenu glacé d’un seau d’eau balancé au visage. Je hoquète, surpris. L’adrénaline soudainement sécrétée m’offre le regain d’énergie suffisant pour que je me redresse en position assise.

Un type me fait face. J’ignore qui. Il ne porte aucun uniforme. La pièce dans laquelle je me trouve manque de lumière. Une vieille ampoule d’un autre âge pend du plafond. Elle clignote chaotiquement, en fin de vie. Je ne suis plus dans le poste de la sécurité civile. J’ai été déplacé, pendant mon coma. J’ai atterré dans une cellule encore plus miteuse, quatre murs sombre, aucune fenêtre, et une fraicheur ambiante qui me laisse l’impression d’être enfuit sous terre. Une cave. Je n’ai pas vraiment le temps d’y penser, je me fais aussitôt agresser, verbalement cette fois :

« Aller, debout ! Bouge ton cul ! Le patron veut te causer, tu t’es assez reposé ! »

Je veux ouvrir la bouche pour répondre, mais un autre seau d’eau m’est balancé au visage. Bordel ! Je frissonne, frigorifié. Je grommelle, péniblement, la mâchoire endolorie et gonflée :

« Ok, ok… Je me lève… Mais va falloir m’aider… »

L’autre me choppe par le bras, me tire à lui. La douleur m’arrache un grognement. Il m’aide à marcher, mais sans ménagement aucun. On remonte un couloir glauque. Les murs de bétons bruts me font penser à ces vieux bunkers abandonnés. Dessus, tagués à la bombe rouge-sang, se superposent des slogans anarchistes, anti-républicain, anti-système. Je suis balancé dans une autre pièce, à peine plus grande que la précédente, mais mieux éclairée. Une table, des chaises. Un autre gars m’attend, fumant une cigarette, les yeux rivés sur un datapad bricolé. Il m’ignore éhontément alors qu’on me presse sur l’épaule pour me forcer à m’assoir. En vérité, ils ne me forcent pas vraiment : mes jambes n’arrivent plus à soutenir mon corps devenu un poids mort couvert d’ecchymoses. Je reconnais aussitôt mon hôte : Arkalis Kergins. Derrière lui, plusieurs de ses lieutenants m’observent, mains déjà posés sur la crosse de leurs blaster. Je me contente de respirer. J’attends la suite.

Enfin Arkalis daigne relever les yeux pour me considérer. Il coince sa cigarette entre deux de ses gros doigts, et l’écrase sur la table pour l’éteindre.

« T’es qui toi, bordel ? Tu sors de nulle part. Tu déclenches une émeute. Et on se fait tous mystérieusement libérer ? » Il secoue la tête en sifflant, comme une vipère. « La ficelle est grosse, trop grosse mon pote. Je ne crois pas aux coïncidences. Tu apparais en même temps que ces enflures Républicaines… T’es qu’une putain de taupe qui veut s’infiltrer chez nous… »

Je déglutis péniblement. Autant à cause des blessures que de la crainte soudaine d’être fusillé sans autre forme de procès. Mais non. S’ils avaient voulu me tuer, ils ne m’auraient pas conduit ici. Ils m’auraient achevé dans mon sommeil… Je peux sentir le doute flotter dans leurs esprits. Même si Arkalis, particulièrement, semble convaincu de m'avoir percé à jour. Ils veulent en avoir le cœur net… Alors je décide de tenter le tout pour le tout. Je n’ai plus grand-chose à perdre, à part ma vie.

« L’ennemi de mon ennemi est mon ami… »

Je lève un bras. Aussitôt le mégot abandonné sur la table s’envole et atterris entre mes doigts. Arkalis ouvre d’énormes yeux. Dans son dos, le mot « Jedi » est prononcé plusieurs fois, avec effroi, excitation, et respect biblique.
Zyra Cassandra Vestali
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Zyra écouta très attentivement son confrère sénateur et elle fut assez surprise de sa réaction et de ses paroles même si elle essayait de ne rien laisser paraître. Après tout, ne pas laisser ses émotions se voir faisait partie de la longue et complexe formation de courtisane qu'elle avait reçut. C’était une arme ou plutôt une armure efficace en politique.

Je suis sincèrement désolé sénateur j’ignorais tout celadit-elle sincèrement avec une certaine mélancolie dans la voix

En tant que Zeltron la sénatrice du système Zel était une empathe par nature et même si avec les années elle avait réussi à conserver via l’expérience et l'entraînement une certaine maîtrise de ses émotions et de ses capacités de Zeltron parfois elle pouvait se retrouver désarmée et impuissante. Après tout, même le meilleur pilote de la galaxie peut un jour commettre une erreur et connaître un destin peu réjouissant. Pour le coup la tristesse et le désespoir franc et sincère du sénateur de Khorm semblaient naturellement se transmettre à Zyra qui posa doucement une main amicale sur celle du sénateur faisant agir un peu plus ses phéromones comme pour qu'il se détende.

Ne baisser pas les bras Kres dit-elle d’une voix douce et compatissante en oubliant l’espace d’un instant l’étiquette en appelant le sénateur par son prénom vous avez fait votre maximum pour aider votre peuple, mais vous étiez seul dit-elle alors que sa main caressa délicatement celle du sénateur dans un arc légèrement arrondi avant qu’elle n’ajoute en utilisant la force maintenant vous n'êtes plus seul , vous pouvez me faire confiance Kres je suis là pour vous aider et aider votre peuple dit-elle toujours avec cette voix douce et bienveillante comme s’il s'agissait d’un murmure.

Il se passa un petit moment où Zyra ne dit rien d’autre. Elle se contenta de caresser doucement la main du sénateur en le regardant avec ses yeux de biche espérant qu’une émotion plus positive se dégage de lui.

J’ignorais ce que Kovani allait faire, vous pouvez me croire il devait simplement enquêter sur ceux qui sèment le trouble sur ce monde dit-elle toujours avec la même douceur dans la voix. Ne désespérez pas ensemble nous pouvons offrir un avenir meilleur à votre peuple sénateur dit-elle en reprenant durant un moment le contrôle de ses émotions alors que sa voix prit un ton un peu plus suave et qu’elle cherche à user de charme. La main aussi douce que de la soie de la sénatrice fit un nouvel arc arrondi sur la main du sénateur de khorm en utilisant la force pour le convaincre plus efficacement juste vous et moi dit-elle laissant quelques secondes entre ses paroles mielleuses.

Malgré ce que lui avait dit le jedi le jour avant les paroles du sénateur de Khorm était loin d’être dénué de sens. Faire autant confiance à un inconnu c’était dangereux. Zyra espéré simplement qu’elle n’avait pas misé sur le mauvais cheval et que ce dernier se montrerait à la hauteur de ses exigences et de ses attentes. Elle serait un peu triste s’il devait arriver malheureux à son nouveau “ jouet ” mais bon comme elle le dit souvent “ personne n’est irremplaçable. “
Gary Kovani
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Lentement mais surement, l’armoire à glace affublée du pompeux titre de Sénateur se détend. Ses épaules s’affaissent, appesantie, peut-être, par la lassitude cumulée de ces dernières semaines, mêlée aux doutes qui refusent de le quitter. Il décroise enfin ses épais bras de sa poitrine engoncée dans un costume hors de prix, pour les poser mollement la table. L’animosité et la colère qui animaient son langage corporel encore quelques instants plutôt se sont dissipées. Evaporées comme neige au soleil. Il ne reste face à la Sénatrice de Zeltron qu’une large carcasse dépassée par les évènements, fatiguée de lutter au quotidien pour son peuple, usé par les machinations politiciennes et les complots terroristes. Une carcasse affublée d’une épaisse et ridicule moustache blanche.

« Vous me laissez sans voix. » Ses mots, presque murmurés, glissent entre ses mâchoires serrées. « Si vous n’êtes pas mesure de contrôler votre sous-fifre, comment puis-je être certain que vous contrôlez… Quoi que ce soit ? » Il soupire. Sa moustache frétille. Il se secoue la tête, dépité. « Mais quelles options me reste-t-il vous allez me rétorquer ? Je suis au pied du mur, sur un siège éjectable, j’en suis parfaitement conscient. » Son crâne glabre et légèrement huileux, protection naturelle contre les températures glaciales, reflète la lumière tamisée de la pièce. Une lueur douce, envoutante, presque autant que son hôte. Mais à cet instant, il ne reste aucune place dans l’esprit du Sénateur au faciès de morse pour penser à autre chose qu’aux problèmes qui le submergent. C’est pour cette raison qu’il répond, premier degré dépourvu du moindre sous-entendu :

« Vous et moi ? Il va falloir fédérer bien plus que nous deux pour nous assurer une victoire propre. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Un scrutin mitigé ne fera que polariser encore plus la société Khormaise… » Il hésite. « Permettez-moi de poser la question, parce que le sujet m’inquiète : envisagez-vous de laisser réellement le peuple s’exprimer dans les urnes ? Ou prévoyez-vous de truquer le scrutin ? Soit vous disposez d’arguments en béton armé pour convaincre les indécis, soit il nous faut tout de suite mettre en œuvre la tricherie. Car ce n’est pas en vantant la beauté de notre monde que vous allez faire des émules. Il nous faut du concret, de l’immédiat, du palpable. Pas de promesses hasardeuses ou de prévisions d’investissements à long terme. »

****

Pendant ce temps, emplacement inconnu,

La situation prend une tournure intéressante. L’énorme masse de muscles et de gras, Arkalis, qui me fait face, s’est figée. Je l’observe, tandis que dans son dos les murmures s’accélèrent et gagnent en volume. Ma petite démonstration déchaine les foules, comme je m’y attendais. De si près, le meneur de cette révolte urbaine ne ressemble à rien. Une massive silhouette Khormaise dotée de traits incongrus, preuve d’un métissage guère heureux. Ses longues tresses ne sont qu’un entrelacs de poils longs, épais et graisseux qui peine à percer la peau épaisse de son crâne fripé. Sa longue moustache blanche dévore ses traits, avale ses lèvres, jusqu’à se mélanger avec la pilosité éparse de sa barbe mal entretenue. Sans ses cicatrices rituelles, il aurait l’air d’un animal échappé d’une foire aux erreurs génétiques. Elles pourfendent ses traits naturellement agressifs. Un visage de tueur sanguinaire qui n'attend qu’un prétexte fallacieux pour arracher des têtes. La mienne en l’occurrence. Enfin, il reprend la main :

« Ça suffit ! » Silence morbide. Je peux même entendre les mouches mortes voler vers l’au-delà. Ses fidèles se taisent, obéissants. La puanteur laissée par la peur me prend à la gorge. « Nous avons donc pêché un Jedi. Formidable ! » C’est de l’ironie, bien sûr. « Cela ne change rien. Je ne crois toujours pas aux coïncidences. Tu débarques en même temps que les Républicains… Jedi ou pas, tu as intérêt à parler. Parce que l’ennemi de ton ennemi n’est pas nécessairement ton ami. »

Quelque chose d’étrange s’opère. Je peux le sentir, dans la Force. La peur sature mes sens, mais en fond, loin derrière, je peux appréhender d’autres sentiments diffus. Le doute. La réticence. La désapprobation. Les fervents adorateurs des contes anciens portent un grand respect aux Jedi, qu’ils associent à leurs héros mythologiques. Arkalis, lui, très clairement, n’en a rien à faire des vieilles traditions. Ce qu’il veut, c’est faire tomber la République, et se taille en place de choix dans le nouvel ordre planétaire. Complexe d’infériorité dû à son métissage ? Il arrive bien souvent que ceux qui font le plus de zèle sont ceux qui se sentent les moins légitimes et cherchent à prouver leur valeur. Aurais-je trouvé la faille ? Si je veux m’y engouffrer, je dois faire la jouer fine… Et il n’y a rien de plus déstabilisant que la vérité crue :

« Il n’y aucune coïncidence. C’est la Sénatrice de Zeltron qui m’a fait venir ici. »
« Je le savais ! »
« Elle croit me tenir en laisse. Et je la laisse le croire. Elle croit que je vais l’aider à infléchir la volonté du peuple libre de Khorm. Et je la laisse le croire. Elle croit que je vais infiltrer la résistance de l’intérieur pour mieux la détruire. Et je la laisse le croire… Tout n'était qu'une mise en scène. Mon acte de rébellion, les arrestations... Ils m'ont frappé pour que ce soit crédible. Mais je ne suis pas qu'un simple pion. Je suis le grain de sable qui s'infiltre dans les rouages pour les gripper de l'intérieur. »


Mes aveux coupent les souffles, transforment les esprits en des amas chaotiques de questions et de doutes. Alors, je continue.

« Je suis un Jedi. La République est mon ennemie. Et je ferai le nécessaire pour qu’elle tombe. Ce n’est ni la colère ni la haine, ni même l’obscurité qui transpire de mes intentions. Ce n’est qu’un froid calcul pragmatique. Si Khorm gagne son indépendance, alors d’autres suivront… Et lorsque son territoire sera morcelé, affaibli, que fera la République dans le vain espoir de survivre ? Elle appellera les Jedi à la rescousse, comme dans les temps sombres. Alors, nous pourrons dicter nos conditions. Tout comme vous allez bientôt, très bientôt dictez les vôtres… »

Des hochements de têtes s’invitent enfin. Quelques murmures approbateurs également. Je suis parvenu à convaincre la plupart de mes bonnes intentions. Presque tous. Excepté Arkalis lui-même, qui me fixe d’un œil inquisiteur. Il ne croit aucun de mes mots, simplement parce qu’il m’avise comme une menace pour son autorité et ses plans personnels. Un duel silencieuse s'orchestre en nous à présent. Mais comme il ne peut se permettre de perdre la confiance de ses sbires, il se lève et me tend une large main huileuse et se couche sur cette première manche :

« Qu’il en soit ainsi. » Je lui serre la pince. Il me l’écrase éhontément. « Tu vas devoir faire tes preuves Jedi. Les mots n’ont aucune valeur sans actes. Et je ne suis pas du genre à croire les étrangers sur paroles. Tu parles un peu trop pour m’inspirer confiance… » Il creuse lui-même la faille, que demander de plus ? Ou alors, il a un plan en tête, l'enfoiré ! « Nous préparons un attentat. Nous allons faire sauter l’un des deux vaisseaux Républicains. C’est toi qui feras entrer la bombe dans le périmètre. Voilà comment tes actes prouveront tes mots. »

Je m’efforce de sourire, l’air faussement confiant. Ce n'est pas au vieux Khormai qu'on apprend à faire des congères. Je ne l’avais pas vu venir celle-là. Arkalis est bien plus malin que je ne l’avais estimé. Mais très bien. Je lui accorde la seconde manche. Un point partout, la balle au centre. S’il faut sacrifier un vaisseau pour parvenir à mes fins… Pourquoi pas ?
Zyra Cassandra Vestali
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La Sénatrice faisait tout ce qu’elle pouvait pour ne pas se laisser envahir par le désespoir toujours plus grand qui animait son confrère sénateur de khrom. Cela l'empêcha même de se concentrer suffisamment pour puiser dans la force afin d’augmenter sa capacité de persuasion. Elle ne dit trop rien par rapport à Kovani et préféra se concentrer sur le sujet qui l'intéresse.

Le scrutin sera entre notre faveur j’ai laissé des directifs par rapport à cela ne vous en fait pas, j’ai cependant bon espoir de ne pas avoir besoin dit-elle en marquant une légère posa de rajoutée quelques voix finit-elle avec un petit sourire

Alors qu’elle s'apprêtait à continuer la discussion avec le Khormai, elle reçoit un appel. Une petite lumière ambrée s’alluma et clignota légèrement sur le côté de la table. Elle posa son doigt dessus et vit le nom de l’une des zeltronnes qui avait disons fait passer un bon moment au jedi. Celui-ci avait reçu pour mission d’infiltrer les rebelles khormais. Elle appuya sur une nouvelle touche et un hologramme de la jeune zeltron s’affiche en miniature.

Dame Vestali désolé de vous déranger mais la cible c’est arrêter depuis un petit moment déjàdit la zeltronne

La cible c’était bien évidemment Kovani et du coup Zyra réfléchit un moment. Sans que le jedi ne le sache, la zeltronne qui servait Zyra avait profité que Kovani se soit endormi après une nuit de plaisir avec elle et une autre de sa consœur zeltronne pour placer un mouchard dans les affaires du jedi. Ce dernier avait été installé à l’intérieur de la semelle d’une des bottes du jedi avec un système très performant qui ne laissait presque aucune trace et qui était difficilement repérable.

Le signal est très faible et il est difficile de la localiser précisément,dit-elle avant d’être coupé par la sénatrice du système Zel

Cela n’est pas notre problème Elïnia donner ses informations au Générale Joao Orama qu’il envoie des hommes sur place pour trianguler plus efficacement le signal, et qu’il se tient prêt à intervenir enfin dit-elle en marquant une légère pose et en soupirant il sait ce qu’il fait du moins je l’espère pour lui je m’en voudrais qu'il soit rétrograder part de son manque discernement et de compétences auprès du sénat.

Entendu Dame Vestali je vais transmettre les informations au Générale Joao Orama dit-elle en s'inclinant légèrement

Zyra hocha juste légèrement la tête en signe de salutation avant de tourner son visage à nouveau vers le sénateur de Khormai.

Ce n’était rien,  quelques petits soucis technique à gérer mais rien d'alarmantdit-elle en guise d’explication. Évidemment il serait difficile au Khormai qui se trouver en face d’elle de savoir qu’elle fut le sujet de la discussion entre les deux zeltroniennes. Tout simplement car elle avait échangé verbalement en Zeltron. Pour l’heure il nous faut laisser les choses se faire avant d’agir dit-elle en continuant à savourer son repas Sénateur Kress’Koss, si après cette crise je parle bien évidemment celle sur khorm vous désirez prendre votre retraite je vous recommande fortement de faire cela sur le monde paradisiaque de Zeltrosdit-elle pour changer un peu de sujet et détendre un peu l’atmosphère. C’est un monde que je connais bien car j’en suis la régente dit-elle simplement en guise d’explication avec un certain sentiment de fierté.
Gary Kovani
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Kress’Kross arque-boute le bourrelet lui servant de sourcil, intrigué par l’interruption. Bien que les mots échangés appartiennent à une langue lui étant inconnue, il n’a aucun mal à discerner le sérieux de la conversation. Il se passe quelque chose. Quelque chose que la Sénatrice préfère taire à son invité, de toute évidence. Des détails techniques ? Il en doute. Il s’incline plutôt à croire à une obscure tractation.

L’imposant Sénateur n’est point né de la dernière chute de neige. Il garde le silence, feignant de ne rien présumer de cette soudaine irruption. Pourtant, l’un de ses doigts boudinés glisse jusqu’au cadran tactile de sa montre de luxe. Un appareil connecté magnifique, or massif, qui reproduit à la perfection les mécanismes à aiguilles d’appareils plus anciens. Il presse dessus. Le dictaphone intégré s’active. Une fonction qu’il utilise le plus souvent pour enregistrer ses propres mémos. Cette fois, ce sont les voix des deux Zeltrones qui s’inscrivent dans sa mémoire, amputée des premiers mots. Pour une traduction, lorsqu’il regagnera ses bureaux, bien qu’il doute que cela lui serve à quelque chose. Même dans une langue étrangère, la Sénatrice n’est probablement pas du genre à divulguer des informations sensibles au premier venu, fut-il Sénateur également. Après cet intermède, il reprend :

« Nous n’avons le droit à aucune erreur. Quoi qu’il sorte de ce scrutin il sera contesté, c’est certain. Alors nous devons asseoir sa légitimité sur une apparente probité à toute épreuve… Je vais mettre toute l’administration planétaire en ordre de bataille. Nous ouvrirons des bureaux de votes électroniques sur tout le globe. Même si le risque est réel, nous devons trouver un moyen de permettre aux peuples nomades des grandes plaines de glaces de voter aussi. Sinon nous serons vite accusés d’avoir sciemment truqué les résultats en empêchant une frange réfractaire de la population d’accéder aux scrutins. Peut-être auriez-vous moyen de réquisitionner, en votre statut d’émissaire du Sénat, quelques cargos que nous pourrions réaménager provisoirement en bureaux de votes mobiles ? »

Soudain il se fige. Sa montre connectée vibre. Il presse deux fois sur le cadran. Un visage holographique miniature en émerge, qui flotte à quelques centimètres des aiguilles. Celui du commandant en charge des forces de sécurité de la Capitale.

« Monsieur, nous avons pu localiser la cible, dois-je… »
« Non ne faites rien de précipité. Reconstituez son parcours, j’arrive. »

Pendant sa captivité, il avait ordonné aux agents de placer un traceur sous-cutané sur Kovani, à la base de crâne, au sommet de sa nuque. L’épaisse chevelure hirsute dissimulait à la perfection l’infime marque laissée par le pistolet. Le traceur, de la taille d'un grain de riz, échapperait aux scanners conventionnels. Du matériel militaire à la pointe de la technologie, à l’épreuve du contre-espionnage, qu’il était parvenu à réquisitionner lorsque les premiers heurts sérieux avait eu lieu dans l’un des avant-poste Républicain, avec tout un stock d’armes et d’armures anti-émeutes.

Il se lève, et tourne la tête vers la sortie.

« Je devrais vous laisser à vos affaires. J’ai moi-même quelques détails techniques à résoudre. Le temps de mobiliser les fonctionnaires, de définir et sécuriser les bureaux de vote, d’organiser la logistique… Je pense que nous pouvons être prêt dans dix jours. Douze au maximum. Cela vous laissera le temps de monter une campagne convaincante j’imagine. Nous devons rappeler aux Khormais les vertus civilisatrices de la République, en parachevant de diaboliser les barbares anarchistes. Je vais faire préparer quelques visuels à mon équipe de com’, je vous les transmettrai demain dans la matinée. Ne croyez pas que nos adversaires resteront les bras croisés à nous regarder nous préparer. Ils vont tenter de semer le trouble et la terreur dans l’esprit de mes concitoyens pour les inciter à l’abstention… Et rendre votre initiative caduque, preuve ultime de l’inutilité de nos instances.

J’ignore si vous aviez autre chose à me dire. Sinon, puis-je prendre congés ? Nous n’allons pas beaucoup dormir dans les prochains jours… J’espère que vous êtes pleinement conscience des risques, et du travail acharné que va nous demander la victoire par les urnes.

Les détails techniques, s'ils sont sous-estimés, peuvent se muer en défaillances généralisées à tout moment. »



****


Pendant ce temps, chez Arkalis et sa bande,


J’inspire, recompose les miettes de mon audace brisée par l’annonce des plans interlopes de la petite bande de terroristes. Un attentat à la bombe, rien que ça ?! Je les recolle, à la force de ma détermination. Je n’ai qu’une parole, ceux qui me connaissent le savent. Mais tel le mauvais génie de la lampe, je pèse chaque mot et m’immiscent dans les zones d’ombres laissées à l’interprétation.

« Ok, je marche. » Je me laisse sombrer sur le dossier, bras croisés sur la poitrine, feignant une assurance qui m’a définitivement quitté. Mes marges de manœuvres sont extrêmement faibles. Un seul mauvais pas, et j’y passe. « Mais il va falloir passer à l’action sans attendre. La Sénatrice s’attend à ce que je donne des nouvelles concernant mon infiltration. Sinon elle doutera, et enverra toutes les forces dont elle dispose à ma recherche. Vous ne devriez pas sous-estimer les moyens dont elle dispose. Elle me retrouvera, vous retrouvera. Sauf si on agit. Maintenant. Je ressors d’ici, avec votre bombe. Je la contacte, je conviens d’un rendez-vous… Et BOOM. »

Insidieusement, je reprends la main. La fragile confiance qui s’instille entre nous ne tient qu’à mes mots, et mon statut de Jedi avéré. En me confiant leur bombe aussi rapidement, ils prennent un énorme risque. Tout comme j’en prends un. Ils pourraient retropédaler. Décider de me tuer, de me jeter dans une fosse commune et fomenter leur misérable attentat avec des partenaires bien plus fiables. Mais le temps presse, autant pour eux que pour moi. S’ils n’agissent pas rapidement, la République pourra organiser le referendum. Ils sont coincés. Sans mon aide, ils n’ont aucun moyen de passer le périmètre de sécurité installé autour des vaisseaux Républicains… Alors je me tais et laisse le lourd silence de l’indécision peser sur leur âme.

Le visage ingrat d’Arkalis s’est refermé, sombre, sourcils froncés, moue défaite. Il fulmine, intérieurement. Je peux le sentir, même sans recourir à mes pouvoirs. S’il refuse mon aide, il se place en porte-à-faux. S’il l’accepte, il portera seul sur ses  larges épaules toute la responsabilité d’un éventuel échec… Alors, fin stratège, il se retourne pour faire face à ses sbires dubitatifs. Et leur annonce, sur un ton conciliateur que peu lui connaissent :

« Je ne peux prendre cette décision seul. Votons à mains levées. Levez la main si vous êtes POUR qu’on confie immédiatement notre bombe au Jedi, et qu’on le laisse retourner auprès de sa maitresse avec… »

L’hésitation peut se lire sur les visages. Mais rapidement, le plus courageux de la bande lève le bras, suivi par une majorité de ses collègues criminels. Arkalis lui, ne bouge pas. Ainsi si l’attentat réussi, il pourra se targuer d’avoir ramené le Jedi, et d’avoir initié le plan… Et si je les trahis, il réprimandera sévèrement ceux qui ont manqué de jugement, tout en sauvant la face. Habilement joué… Il pivote pour me dominer de sa masse corporelle :

« Ainsi soit-il. La résistance a parlé… Emmenez-le au labo.»

La suite des évènements se déroule avec une telle célérité que mon esprit fatigué par les coups peine à la suivre. Deux gorilles m’attrapent, me forcent à me relever pour suivre Arkalis dans un dédale de tunnels mal éclairés. Par deux fois, alors que nous passons devant des grilles d’aération, je peux sentir la fragrance pestilentielle caractéristique des égouts urbains. Mélange d’eau croupie, de reste en décomposition et d’excréments lentement dévorés par les nuisibles. J’achève de construire ma déduction : la résistance locale se dissimule dans d’anciens tunnels, sous la ville, au même niveau que le système d’évacuation et de traitement des eaux usées. L’un des gorilles me lâche pour prendre quelques pas d’avance. Il ouvre à la force de ses biceps une lourde et épaisse porte anti-explosion. La moisissure a depuis longtemps recouvert les inscriptions. Impossible de l’identifier. Mais elle ressemble à celles que l’on peut trouver dans les bunkers destinés à la protection des masses civiles sur les mondes soumis aux cataclysmes environnementaux. Un vestige, je présume, des premières décennies d’occupation de la République, avant la construction de la Capitale sous la montagne. J’estime donc que nous ne sommes pas directement sous la ville, mais à la périphérie. Pratique : ce système de tunnels antiques offre donc à la Résistance un moyen d’entrer et de quitter la ville sans se faire repérer, et acheminer hommes et matériel le cas échéant.

Enfin nous débouchons dans une vaste pièce rectangulaire au plafond bas. Sur les murs s’alignent une ribambelle d’étagères enfichées dans le béton nu. Il y trône tout un tas de composants électroniques, carasses éventrées de droïdes, et produits chimiques qui patientent dans des jarres en verre. Un laboratoire clandestin à mi-chemin entre celui d’un trafiquant de drogue, et d’un constructeur d’explosifs artisanaux. Une dizaine de silhouettes anonymes couvertes de combinaisons de protection intégrales déambulent entre les tables. Elles vident des flacons, allument des alambics complexes, et assemblent divers mécanismes à coup de pinces coupantes et de fer à souder rudimentaires. Plus loin, une imprimante 3D achève la construction d’une coque fine, noire mate, que je devine destinée à dissimuler leur bombe.

On me parque dans l’un des coins, visage contre l’angle. Une punition infantile. Je suis fouillé une ultime fois avant d’être déshabillé sans ménagement. Mes vêtements souillés de mon propre sang me sont arrachés, les poches vidées et leur contenu jetés à mes pieds. Ils achèvent leur misérable vie dans un incinérateur pour produits toxiques. On ne m’autorise qu’à conserver mes bottes. Nu comme un ver, je suis conduit vers une table chirurgicale piquée de rouille. Elle ressemble plus à un banc de torture. On m’y allonge. Arkalis me tend un mords en bois, sourire pervers satisfait sur les lèvres. Souffle coupé, j’ai compris où ils veulent en venir… J’obtempère en serrant les dents sur le rondin. Un être en tenue de chirurgien, dont seuls les yeux noirs jais dépassent du masque et de la charlotte réglementaire, s’approche, m’ausculte avec un appareil moderne. Quelques bips. Certains rassurants, d’autres non. Il fait quelques gestes. Il ne prononce aucun mot. Peut-être ne souhaite-t-il pas pouvoir être identifié ? Ou est-il muet ? Pratique de disposer d’un pion incapable de vendre l’équipe. Ses assistants rappliquent enduisent mes plaies d’une mousse curative efficace. Pendant ce temps, il déballe ses scalpels… Et les deux gorilles qui ne me lâchent plus, resserrent leur étreinte sur mes épaules et ma poitrine pour m’interdire tout mouvement. Arkalis recule d’un pas, pour laisser l’équipe médicale s’agiter autour de ma silhouette prostrée. Il ironise :

« Ça risque de piquer un peu. Mais on n’obtient rien de significatif sans verser le sang, vous en conviendrez, Jedi. »

Il remet lui-même au chirurgien la bombe artisanale, compacte, fraichement insérée dans la coque tout juste sortie de l’imprimante. Cinq centimètres sur dix. Trois d’épaisseur. A peine plus grosse qu’un portefeuille.

« Le Doc’ va vous l’implanter sous la peau, sur le flanc, à coté des abdominaux. Si quelqu’un regarde de trop près, il remarquera probablement l’excroissance… Alors faites en sorte de ne pas vous déshabiller… Comme vous le devinez, la charge explosive est limitée. Il a fallu faire des compromis pour la rendre facilement dissimulable. Il vous faudra donc la faire sauter dans le compartiment moteur, ou dans le système de recyclage de l’oxygène. Là ou les substances explosives décupleront sa détonation… Vous êtes toujours partant ? »

Quelle enflure. Je ne peux plus dire non. Je hoche la tête, étouffant un cri alors que la lame du scalpel incise déjà ma peau. Une lame parfaitement aiguisée coupe si net l’épiderme que la douleur reste supportable… jusqu’à ce que le chirurgien pose sur la plaie sanguinolente un écarteur. Il insère le corps étranger, sans ménagement, en le secouant plusieurs fois pour repousser les tissus adipeux récalcitrants. Sans l’aide de la Force, et mes longues années d’expérience pour contrôler mes nerfs, j’aurais probablement hurlé à mort, en tournant de l’œil. Au lieu de ça, je garde le regard braqué sur Arkalis, l’œil mauvais, gémissant à peine. Un duel qui s’achève sur un ex-aequo lorsque l’un des assistants annonce que l’opération est terminée. La plaie a été cautérisée avec du gel de Kolto porté à haute température : il ne reste de l’incision qu’une feinte rouge à peine visible.

« Pour ce qui est de la méthode, libre vous : soit vous sortez la bombe de là, soit vous sautez avec. Dans un cas comme dans l’autre, vous gagnerez notre respect, et prouverez que vos paroles sont sincères. »

Lorsque je me redresse en position assise, je manque de perdre connaissance. Tête qui tourne, points sombres qui dansent dans mon champ de vision devenu flou. Je suis physiquement harassé. Mon corps n’est plus qu’une somme de plaies et d’ecchymoses. Mais ma volonté reste ferme. Je sais ce que je fais. Enfin je le crois…

****


Trente minutes plus tard, dans les rues de la Capitale,

Ultime coup d’œil par-dessus mon épaule. Personne ne me file. J’ai tourné, tourné et re tourné, remontant une multitude de ruelles sinistres, de rues bondées. J’ai fait plusieurs pauses dans des commerces pour vérifier que personne ne me suit. Malgré ces précautions, je ne peux me défaire de l’impression d’être poursuivi. Comme un écho dans la Force qui tenterait de m’avertir. Mais peut-être est-ce simplement la fatigue qui me joue des tours. J’ai assez retardé l’instant fatidique. J’achète un comlink jetable prépayé, et compose le numéro personnel de la Sénatrice, que j’ai mémorisé avant de me lancer dans cette folle opération :

« Sénatrice. » Ma voix trahit ma profonde fatigue. Je me racle la gorge, dans l’espoir vain de lui redonner plus de vigueur. « Nous devons nous voir immédiatement. La situation est grave. Explosive même. Quel sacrifice consentiriez-vous à faire pour réussir cette mission ? Méditez sur cette question. J’ai une proposition à vous faire, mais de vive-voix seulement. Retrouvons-nous sur le vaisseau du Général Orama. Surtout pas sur le vôtre. Je vous expliquerai tout. J’arrive. »

Je coupe aussitôt la communication. Ni le temps ni l’envie de subir les millions de questions que mes paroles énigmatiques ont suscitées.
Zyra Cassandra Vestali
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Aussi prudente, rusée et intelligente que soit la sénatrice du système Zel, il pouvait lui arriver que certains détails lui échappent. Elle avait usé de la force à certains moments de la discussion pour essayer de convaincre son interlocuteur et non augmenter ses sens et être plus attentive à ce qui se passait autour d'elle. Et même si elle l'avait fait ce n'est pas sûr qu'elle aurait pu remarquer que le sénateur de khorm avait posé son doigt sur sa montre pour enregistrer la conversation qu'elle venait d'avoir avec une de ses servantes. C'était habile de la part du sénateur khormorais cependant, c'est le type de manœuvre qui risquait de la mettre hors d'elle-même. Mais dans un sens intérieurement, elle aurait reconnu l'habilité de cette action. Une fois sa discussion terminée, elle la mit en pause pour le moment pour écouter ce que le sénateur de khorm désirait lui dire. Une fois terminée, elle hoche la tête en signe d'approbation.

faisons ainsi, je vais voir si le général Joao Orama peut mettre ce type de vaisseau à disposition dit-elle en tournant son regard vers l'hologramme

La zeltronne comprit presque aussitôt ce que signifie le regard de sa maîtresse et elle hocha juste de la tête pour lui faire comprendre qu'elle allait transmettre l'information au général Joao Orama. Puis quand le sénateur fut interrompu, un petit sourire se dessine sur son visage.

La cible ?demanda t-elle avec un beau sourire vous avez fait suivre mr Kovani ? Plutôt habile sénateur a moins que ce ne soit un membre des rebelles ? dit-elle en faisant comme si elle réfléchissait durant un instant quoi qu'il en soit je comprends et je pense que nous en avons finit dit-elle en se levant de son fauteuil je vous remercie du temps que vous avez pris sénateur Kress'Kross votre compagnie fut très agréable dit-elle avec un beau sourire avant de s'incliner légèrement en signe de salutation respectueuse nous nous reverrons surement dans quelques jours en attendant faisons de notre mieux pour organiser le scrutin et trouver un moyen d'éliminer la menace des rebelles dit-elle en marquant une pause j'en ai bien conscience sénateur mais comme la dit un célèbre général A vaincre sans péril on triomphe sans gloire dit-elle en fermant le point de sa main droite pour le porter à son menton hum même si dans cette situation je me serais bien passé de ce type de complication mais bon dit-elle sur un ton de voix plus bas sans doute plus pour elle même et je suis d'accord mais ne vous en faite pas sénateur je ne suis pas du genre à négliger les détails dit-elle en reprenant un ton de voix plus normal avant de désigner la porte de sortie permettez moi de vous raccompagner sénateur dit-elle simplement accompagnant s'il le désirait le sénateur de khorm jusqu'à la sortie.

Quand Zyra s'était levée, elle avait fait un léger signe discret en direction de l'hologramme qui s'éteignit quelques secondes après. Sa servante comprit qu'elle pouvait disposer. Elle transmit les informations à un des hommes de main de Zyra et celui-ci prit un chasseur et quitta rapidement le hangar du vaisseau de plaisance de Zyra pour se diriger vers celui du général qui ne se trouvait pas très loin autour de la planète glaciale. Le Général Joao Orama n'était pas très fan de l'idée proposée par Zyra, mais il avait reçu l'instruction de l'assister du mieux qu'il pouvait. Du coup il s'exécuta et un chasseur de la république et le chasseur provenant du vaisseau de la sénatrice rejoignirent la planète. On avait transmis à ceux qui se trouvaient dans le chasseur républicain le transpondeur afin qu'ils puissent repérer la position exacte du jedi. Pour éviter d'être détecté les deux chasseurs restèrent assez haut et ils profitèrent du climat hostile pour ne pas être réparé.

Le signal semble venir de sous la ville et il se déplace lentement vers la périphérie et vu la faiblesse du signal cela vient probablement de réseau souterrain affirma le copilote du chasseur républicain alors qu’il communiquait avec le chasseur qui appartenait à la sénatrice du système Zel

Entendu merci je vais transmettre l’informationdit il simplement

Les deux appareils se quittèrent et rentrèrent chacun dans le hangar de leurs vaisseaux respectifs. Rapidement le général Joao Orama se prépara au combat et fit préparer une petite force d'intervention. Cependant, même s'il savait plus ou moins ou frappé il lui manquait pas mal de détails et il se refusait à lancer ses hommes à l'aveugle surtout si cela permettrait aux cibles de s'enfuir. Il n'aurait sûrement pas une deuxième chance, dans un sens lui aussi jouer sa réputation dans cette mission. Bien plus tard, la Sénatrice s'occupait de tâches administratives avant de prendre son bain. Elle se trouvait dans une tenue plus décontractée, puis elle décida de faire venir à elle un zeltron de sa suite pour qu'il s'occupe de la masser afin qu'elle puisse se détendre. Cependant, à peine eu t-il terminé qu'on informa Zyra du message laissé par Kovani. Elle trouvait cela étrange que Kovani souhaite la voir dans le vaisseau du général et non le sien ? Elle fut un peu suspicieuse et réfléchit avant de s'adresser à un de ses serviteurs

Prenez contact avec notre agent sur place qu'il contacte Kovani et qu'il l'amène jusqu'au silo 6 faites le entrer dans le vaisseau de transport qui s'y trouve mais contactez moi un peu avant son arrivée dit-elle simplement

Bien lady vestali le serviteur s’inclina et prit congé et fit comme la sénatrice lui avait demandé

La nuit commença tout doucement à approcher et alors que le jedi se trouvait dans les ruelles de la capitale de ce monde polaire une voix l'interpella doucement.

Mr Kovani , elle a reçu votre message et désir vous parler veuillez me suivre dit-il sans trop faire de bruit et sans plus de présentation

L’agent de la sénatrice était vêtu d’une longue veste à capuche noire dissimulant une armure ainsi qu’un blaster et une arme de poing. L’agent avait pu trouver assez rapidement le jedi grâce au mouchard se trouvant ça l’une de ses bottes.
Gary Kovani
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C’est toujours lorsque l’on croit vivre le pire, que le destin s’acharne. La Force a un drôle de sens de l’humour, proche du sadisme parfois. Est-ce pour cela que les pessimistes se préparent au pire ? Pour s’épargner les déceptions, pour tenter d’anticiper les péripéties improbables ? De leur côté, les optimistes, eux, naviguent à vue, persuadés qu’une porte de sortie s’offrira toujours à eux, quelque part, à condition d’oser regarder, d’oser agir. L’optimisme est donc, en somme, la capacité à entrevoir les possibles, à foncer dans les brèches, et à croiser les doigts aux moments critiques. Et, par conséquent : à prendre les choses telles qu’elles viennent, sans vraiment prévoir leur issue.

Si j’ai juste, alors, je suis probablement l’être le plus optimisme de ce secteur galactique…

Je coupe le comlink. Un frisson subreptice m’électrise l’échine, m’hérisse le duvet dorsal. Un terrible pressentiment. Certainement pas l’un de ceux qui vous donne le sourire et vous offre une vision sereine de l’avenir. Non. Quelque chose ne colle pas. Je le sens. La Force me parle. Un murmure à peine audible. Juste assez intelligible pour m’inviter à déguerpir… Vite.

Je balance le prépayé dans l’une de mes poches, et me précipite hors de la boutique, sans un adieu, la mine grave. Quelques passants tournent la tête, surpris par l’ombre célère qui jaillit soudainement, à la limite de leur champ de vision périphérique. Ils s’en désintéressent rapidement, regards qui fuient sur le côté ou vers leurs chaussures rembourrées de fourrures. Probablement que l’expression gravée sur mon visage sillonné de profondes rides d’inquiétudes n’invite en rien la contemplation. Mes yeux, eux, deux billes devenues folles dans leurs orbites respectives, arpentent méthodiquement chaque centimètre carré qui m’entoure alors que je fuis d’un pas fiévreux. J’ai l’air d’un fou, d’une proie traquée. Mais, rien, absolument rien, dans l’environnement où le comportement des âmes que je croise n’alerte mes sens affutés par la Force. Je secoue la tête, tente de chasser les signaux néfastes. J’affabule. Contre-coup de l’expérience traumatisante que je viens de vivre ? Ce n’est pas tous les jours qu’on se fait charcuter sur une table, dans un sous-sol, pour finir avec une bombe implantée dans les entrailles… Par réflexe, je porte la main à mon abdomen, sur le renflement discret dissimulé sous la chemise tâchée de mon propre sang… Je dois regagner le spatioport le plus rapidement possible. Elle pourrait exploser à tout moment : je n’ai aucune confiance en Arkalis et ses sbires. C’est surement cette pensée qui provoque tant d’émoi.

Le jour s’éclipse. La pénombre s’affale sur les silhouettes grotesques de immeubles lovées dans la cavité rocheuse où a été érigée la cité capitale, pour la protéger des conditions extrêmes. J’ai quitté le quartier résidentiel où l’on m’a abandonné, depuis une demi-heure déjà… Lorsqu’une présence attire mon attention. Un regard braqué sur ma nuque. Je me fige, muscles bandés, tel le félin prêt à bondir. L’échos de mes pressentiments pèse sur mon esprit… Alors je laisse glisser ma conscience jusqu’à l’importun. Un homme. Ses intentions, du moins en surface, n’expriment aucune animosité. Longue veste à capuche. Une carrure qui laisse deviner une armure au-dessous… Je lève le pied, le laisse remonter sans peine à mon niveau sur le trottoir d’asphalte qui vibre au passage incessant des speeders citadins. Le trafic est dense : les honnêtes citoyens retournent à leurs logis après une journée comme bien autres. L’inconnu me révèle, avec la paranoïa d’un maitre-espion, ses ordres. J’opine du chef. Sourcils froncés, en gardant le silence. Pourquoi autant de… précautions ? Instinctivement je regarde par-dessus mon épaule, m’attendant presque à découvrir des silhouettes tapies dans les ombres, qui nous surveillent. Trop de questions fusent, que je retiens entre mes lèvres serrées. Pourquoi la Sénatrice m’envoit-elle une escorte ? Je lui ai donné rendez-vous au spatioport, je peux très bien m’y rendre seul… Craint-elle une mauvaise rencontre en chemin ? Qui ? Je secoue la tête pour chasser les interrogations sans réponses. Je place cette décision sur la déliquescence de notre fragile relation de confiance. Mes récentes actions lui ont probablement laissé le gout amer du doute. Elle préfère me garder à l’œil, au bout d’une laisse, le temps de disposer de plus amples explications…

J’emboite le pas de l’espion, restant prudemment à une demi-enjambée derrière lui, sur sa droite. En silence d’abord… Mais une question, plus pressante que les autres, me taraude encore et encore, jusqu’à ce que je n’aie plus la force mentale de la retenir. Elle finit par jaillir de ma gorge, comme dotée de sa propre volonté :

« C’est quoi le truc ? Comment vous m’avez retrouvé aussi vite ? »

Evidemment, l’agent reste muet. Alors, j’enfonce le clou. C’est mon côté rebelle revêche.

« Je n’ai pas dit à la Sénatrice où je me trouvais. Impossible d’avoir tracé mon appel aussi vite. Et même si ça avait été le cas, vous vous seriez dirigé vers la boutique d’où je l’ai émis… Hmmm… La Sénatrice a posé un traceur sur moi, c’est ça ? Bordel. La confiance règne hein… » Nos tribulations nous conduisent dans une rue très peuplée. Une large voie piétonne prise d’assaut par les terrasses de restaurants, bondées, vivantes. Demain est un jour férié sur Khorm. Ce qui explique le calendrier dicté par Arkalis. Fait exploser une bombe la veille d’une fête Républicaine. Joueur, je continue, forçant un peu plus sur mes cordes vocales J’espère que la Sénatrice Vestali n’a pas eu la sombre idée de me le fourrer dans le cul pendant que je… » Je me remémore la soirée mouvementée, avec les deux Zeltrones, tous les accessoires utilisés… La profondeur de nos... Bref. « Non, la Sénatrice Vestali n’aurait pas osé m’enfoncer une sonde dans le cul, n’est-ce pas ? »

« Ferme-là ! » Il s’exprime enfin. Agacé par mes propos qui se mêlent aux brides des conversations anodines des badauds. Ils éveillent la curiosité latente des plus proches. C’est ainsi : certains mots touchent l’âme. Faites-en l’expérience. Dites le mot « cul » au milieu d’une foule, toutes les têtes se tourneront dans votre direction. Un réflexe amusant. Il soulève un pan de sa veste, révélant la crosse d’un pistolet blaster. « Je n’hésiterai pas à m’en servir si continues à poser des questions stupides. Elle répondra le moment venu. En attendant… Ferme-là, et avance. On va être en retard. »

Ça a le mérite d’être clair. Pourquoi tant de mystères ? A aucun moment il ne prononce le mot Sénatrice, ou un nom. Comme s’il craignait d’être écouté, d’être reconnu, d’être suivi. Sa méfiance éveille la mienne… Je me méfie des politiciens, nul ne connait les ramifications de leurs sphères d’influence. Sait-elle quelque chose que j’ignore ? Ou bien craint-elle que je la trahisse ? Nous bifurquons encore, abandonnant derrière nous le quartier animé et les senteurs épicées qui s’échappent des cuisines surchauffées. Mon ventre grogne. Bordel j’ai faim.

Je m’attends à ce que nous remontions vers le Nord, par le secteur industriel désert à cette heure tardive. Mais au lieu de cela, l’agent m’invite à suivre une piste goudronnée entre deux entrepôts barricadés. Nous n’allons pas vers le spatioport. Le terrible pressentiment ressurgit de mes entrailles, me noue l’estomac… Il enjambe une clôture éventrée, garnie de barbelée aujourd’hui dévorés par la rouille. Un ancien site militaire, désaffecté. L’envie de m’enfuir me titille. Mais pour aller où ? Faire quoi ? J’ai déjà trop joué avec le feu, je dois éteindre avant qu’il ne me consume définitivement. Alors, j’entre à mon tour dans le périmètre bardé de panneaux promettant la mort à ceux qui oseraient le franchir.

Quelques bâtiments érodés, à la charpente apparente, se découpent du paysage morne et gris. Le vent nocturne, glacial, s’est levé et me fouette le visage. Ce que je crois d’abord être le tarmac poussiéreux d’une antique aérogare militaire, s’avère être un site de lancement de missiles air-espace. Les écoutilles circulaires, de plus de trente mètres de diamètres, fixées au sol, trahissent la présence d’anciens silo de missiles enterrés. Ils datent d’une époque ou ce genre d’arme assurait la sécurité spatiale locale bien plus efficacement que des réseaux de satellites militaires. L’agent tend la main, et m’indique d’un index inquisiteur la casemate du silo numéro six. La porte grande ouverte laisse entrapercevoir, à la lueur blafarde des étoiles et de la lune pleine, la rambarde d’un escalier en caillebotis un peu trop bien entretenu. Il ne date clairement pas de l’époque où a été abandonné le site. Je fais un pas dans sa direction… Mais je me fige aussitôt, fauché par le hurlement assourdissant de moteurs en approche rapide.

Trois jeeps sortent des ténèbres, en plein phares. Je lève un bras salvateur, aveuglé par la lumière crue. Elles nous encerclent, nous coupent la route. Crissement des feins. Claquement de portières, suivi de ceux d’une quinzaine bottes, chaotiques. Lorsque je baisse le bras, la rétine accoutumée à la luminosité soudaine, je découvre un demi-cercle de massives silhouettes Khormaises en uniforme de la sécurité locale. Armes pointées dans notre direction. Je grimace, mains qui remontent par réflexe bien au-dessus de ma tête. Un Khormais plus massif que les autres fend le rang. Kress’Kross. Je peste. Lui aussi m’a collé un mouchard, bordel !

Il croise les bras sur son énorme poitrine, et m’accoste sans formule de politesse.

« Kovani. Vous êtes en état d’arrestation ! Au moindre geste, je n’hésiterai pas à donner l’ordre de faire feu. » Il se déplace lentement, contourne ses hommes, n’hésitant pas à passer devant leurs armes pointées, preuve de la confiance aveugle qu’il a en ses forces de sécurité. « Figurez-vous que j’ai eu une conversation intéressante avec votre… Sénatrice. Elle n’était pas au courant de vos agissements. Et j’ai cru… comprendre, qu’elle vous avait mis un traceur. » Il ricane. « La célérité avec laquelle elle a deviné que je vous avais également fait suivre, prouve n’a strictement aucune confiance en vous… Je ne sais pas à quoi rime votre petit jeu douteux. Clairement, elle craint vos actes. Elle doute de vous. Alors je compte bien découvrir pourquoi, même si je dois vous l’extirper de force. Ici, c’est MA planète, ne l’oubliez pas ! Et je ne tolérerais pas que vos actes puisse mettre en péril sa sécurité ! » Je lui réponds, gardant les mains bien en évidence :

« On reste cool, d’accord ? » Je lâche mon sourire le plus charmeur, toutes dents dehors. « Vous voulez des réponses ? Et bah, vous tombez à pic, monsieur le Sénateur ! » Je désigne du menton le silo numéro six. « Ma… Sénatrice, comme vous dites, m’attend là-dessous. Son fidèle agent, ici présent, m'escorte. J’imagine que vous pouvez vous joindre à nous si vous voulez avoir le fin mot de l'histoire… » Je me tourne vers le maître-espion, figé la main sur la crosse de son arme, prêt à mourir pour préserver ses secrets. Quel idiot. Il me lance un regard assassin. « Nous sommes tous dans la même équipe non ? » Il grogne, et lève enfin les bras. Je reporte mon attention sur Kress’Kross, perdu dans la contemplation de l’escalier qui descend vers le silo.

« Qu’est-ce que vous allez foutre là-dessous ? Vous savez au moins ce que c’est ? »
« Des silos de missiles je suppose ? »
« Plus depuis très longtemps… Il n'y a plus rien là dessous. Sauf si on y a fait entrer secrètement quelque chose... »


Je hausse les épaules. Je ne suis au courant de rien.

« J’imagine que la Sénatrice Vestali a trouvé un moyen de… réaménager les lieux. Bon. Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir... »

Quelques secondes de flottement glissent dans l’air glacial. Le morse à silhouette vaguement humaine laisse échapper de ses larges naseaux d’impressionnant panaches de brumes. Il fait un signe. Ses soldats baissent leur arme. Puis il indique aux deux plus proche de le suivre, en guise s’escorte. Et ordonne aux autres de rester sur leur garde, au moindre cri, ou son suspect, ils prendront d’assaut le silo.

« Les réponses ont intérêt à me satisfaire. Parce que si c’est une ruse, un subterfuge de vos amis terroristes, vous n’en sortirez pas vivant, je peux vous le garantir. J'ai une garnison entière qui est prêt à intervenir si nécessaire. »

Il ne bluffe pas. Sourire crispé. Je baisse les bras. J'espère secrètement que ce n’est pas Vestali qui nous a tendu un piège. On peut s'attendre à tout venant d'une politicenne au bras long, et aux dents qui rayent le parquet.
Zyra Cassandra Vestali
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Toujours sur son yacht de luxe situé en orbite autour du monde glacial de Khorm, la sénatrice du système Zel reste pensive. Assise dans un confortable fauteuil des plus luxueux, elle tient un verre de vin presque vide en faisant lentement tourner ce qu’il reste de ce délicieux nectar. Même en méditant et en plongeant son esprit dans la force elle ne sent rien ou plutôt si mais c’est peut-être cela qui la perturbe. Elle sent au plus profond d’elle que les choses vont rapidement se corser voire exploser en conflit armé. Cependant, elle ne sait pas dire si cela vient d’un sentiment purement personnel par instinct ou si cette sensation lui vient de la force. Elle qui aime tout contrôler elle déteste être dans l’attente chose sur laquelle son contrôle sera très limité voire inexistant. Finalement, l’un de ses agents au sol prend contact avec le centre de contrôle et de communication de son vaisseau et on lui relaie les informations. Visiblement, son confrère Sénateur Kress’Kross a décidé de changer son fusil d’épaule, pourquoi vient t-il l’embêter ? Elle se mord la lèvre inférieure alors que les doigts de sa main libre tapotent sur l’accoudoir de son fauteuil.

De son côté l'agent qu'elle a envoyé chercher Kovani continue le jedi ainsi que le sénateur de Korm et les forces de sécurité qui l'accompagnent dans un vieux silo abandonné ou un petit vaisseau de transport et installé. De l'extérieur il ne semble y avoir personne à l'intérieur, car même au niveau du poste de pilotage il n'y a aucune lumière. Dans les ténèbres, il n'y a que quelques néons situés sous le vaisseau qui permet de le distinguer clairement dans l'obscurité. Cependant, quand le groupe arrive la porte arrière du vaisseau s'ouvre laissant échapper une fine lueur dorée. Il ne semble y avoir personne hormis sûrement dans le cockpit. La porte menant à ce dernier restant fermée. Le pilote et les deux hommes en armes à l'intérieur ayant reçu la consigne de ne pas bouger, ils n'ont aucun intérêt à dévoiler leur position , du moins pour le moment. Quand le groupe entre les lumières diminue en intensité et sur une table située dans ce qui sert de zone de stockage une forme féminine apparaît dans un spectre bleuté.

Vous vouliez me voir en urgence Mr Kovani ? et bien me voilà je vous écoute dit-elle d'une voix douce et paisible avant de reprendre juste après Oh sénateur Kress'Kross vous êtes là aussi ? je ne m'attendais pas à vous voir demanda t-elle d'une voix faussement surprise en jouant la comédie de façon un peu forcée comme si elle désirait qu'on remarque l'ironie dans sa voix vous ne devriez pas être dans votre bureau pour préparer le scrutin ? demanda t-elle avec un petit sourire amusé Notre temps et précieux Sénateur Kress'Kross et ne croit pas qu'il est judicieux de la gaspiller inutilement dit-elle d'un air plus sombre et sévère vous devriez envoyer vos hommes trouver les rebelles qui se cachent dans les sous-sols de la capitale plutôt que de faire suivre mon agent dit-elle pour finir d'un air presque menaçant voir sinistre je vous prierai donc de bien vouloir voire retirer dit-elle de façon plus polie et d'une voix un peu plus douce mais un brun autoritaire et comme s'il s'agissait d'un ordre. Elle n'attendit pas la réponse du sénateur et enchaîna presque directement Prenez place Mr Kovani dit-elle d'une voix douce presque bienveillante en tendant sa main vers la banquette qui entoure le projecteur holographique

À l'extérieur du vaisseau, parmi les ombres et les quelques tas de déchets métalliques de tout type, des petites lueurs s'allument et tournent leur regard vers le vaisseau de transport. Dans un léger bruit de métal, il se redresse et avance lentement, mais sûrement vers le vaisseau observant et scannant la zone autour d'eux pour être sûr que personne ne s'y trouve. Ils sont quatre, quatre silhouettes quelque peu humanoïdes et armées. De leur côté les forces du générale Joao Orama s'organise afin d'être prêt à intervenir.
Gary Kovani
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« Epargnez-moi vos sarcasmes, Sénatrice. » Je recule d’un pas, vers le peu d’ombre qui résiste encore à la lueur bleutée, agressive, de l’holoprojection. Kress’Kross, lui, comme s'il s’agissait de mon reflet difforme dans un miroir horrifique, avance, ses bras énormes croisés sur sa poitrine. Dans son dos ses hommes se tiennent sur leurs gardes, mains posées sur les crosses de leurs armes encore rangées dans leurs holsters. Ils sondent la pénombre, guette le moindre bruit suspect. La tension atteint son paroxysme : il suffirait d’une infime étincelle, d’un seul mouvement dans les ténèbres, pour que le monde explose en un déluge de feu laser mortifère. Merde, comment on est-on arrivé là ?! Je peux ressentir la présence, dissimulée tout autour du petit cargo, d'autre d’âmes elles aussi à cran. Des soldats. Une tenaille qui se referme lentement sur les invités de la Sénatrice. J’inspire lentement, cherchant des yeux une éventuelle échappatoire… Si tout part en vrille, je ne compte pas rester là en observateur, même si mes lames doivent, pour survivre, fendre les chairs de miliaires qui ne font que leur travail. Kress’Kross continue, insensible aux craintes intérieures qui éveillent l’obscurité tapie de mon âme. « Je pourrais tout autant vous retourner la question… Vous devriez être en train de préparer votre campagne plutôt que de gaspiller votre temps avec cet… » Il tourne son énorme tête pour me lancer un regard assassin, alors que les mots ingrats se bousculent entre ses lèvres closes par la fureur. « Individu. » Il secoue la tête. « Il est hors de question que je parte ! Vous êtes sur MA planète ! Ne l’oubliez pas… » Il souffle. Un soupir tonitruant expulsé par ses naseaux proéminents. « A quoi riment toutes ces intrigues ? A quoi jouez-vous ?! Vous voulez que je vous dise à quoi ça ressemble ? A une perte totale de contrôle ! Vous préférez même décoller et vous placer en orbite plutôt que de faire face à votre agent… Preuve que vous n’avez aucune confiance en lui, que vous avez même peur de lui ! » Je ne pipe mot. Mais, en vérité, il se pourrait que la Sénatrice de Zeltron dispose de bien plus d’intuition que son homologue. « Si vous n’êtes pas en mesure de tenir en laisse vos acolytes, comment pourrais-je vous croire capable de régler les problèmes de Khorm ? Que cherchez-vous à me cacher ? Il serait temps de jouer réellement franc jeu… Sinon… Sinon… » Enfin la verve agonise entre ses mâchoires crispées. Les mots s’entrechoquent dans ses pensées. Il peste, à demi-mots, puis conclut : « Je me demande si vous réalisez la gravité de notre situation… Khorm est foutue. » L’imposant Sénateur ne relève pas l’ultime provocation concernant la chasse aux rebelles. J’ai pu voir de mes propres yeux le labyrinthe réseau qui s’étend sous les fondations de la cité capitale. Difficile d’y traquer qui que ce soit. Aveu silencieux de faiblesse ou miettes miraculées de ses talents de diplomates ? Nul ne le saura.

Alors, avant que la Zeltrone ait eu le temps d’ouvrir son bec pour répondre, je m’interpose. Entre l’hologramme lumineux et l’ombre massive de Kress’Kross. Je lève les mains, et signe un « T », comme le ferait un coach de Huttball.

« Temps mort, amigos ! » Mon intervention a le mérite de suspendre les velléités des deux jouteurs. Je ne leur accorde qu’une demi-seconde de silence éloquent avant de reprendre, espérant que mon bagou soit en mesure de contrer leurs egos ébréchés. « On est dans la même équipe, je vous rappelle… » Enfin, en théorie. Avec les politiciens, on ne peut jamais savoir. Je me tourne vers l’image fluctuante de la Zeltronne. L’espace d’un instant, sa posture éveille une impression de déjà vu, déjà vécu… Une pensée parasite que je chasse aussitôt, me permettant d’y repenser ultérieurement. « Vous comptez faire quoi au juste ? Lancer l'assaut ? Mettre Kress’Kross aux fers ? Le destituer par la force ? Liquider ses hommes ? Parfait si vous cherchez à déclencher une révolte, et faire le jeu des indépendantistes... Que ça vous plaise ou non, vous avez besoin de Kress’Kross. Le tenir à l'écart ne fera que précipiter votre échec. » Je me tourne vers la silhouette de morse bipède. Il me domine de sa masse, deux à trois fois supérieure à la mienne. Une seule de ses claques pourrait m’arracher la tête. Il le sait. « Et vous ? Vous criez au complot... Mais vous avez échoué à garder sous contrôle votre propre peuple ! Et vous vous étonnez que l’émissaire Républicain ne vous fasse pas confiance pour résoudre cette affaire ?! Si j'étais provocateur, je pourrais même affirmer que ne prouve vous ne soyez pas de mèche avec les rebelles… Heureusement que je ne le suis pas... » Je récolte un grognement indigné, heureusement dépourvu d’un subite accès de violence. « Vous avez perdu la confiance du Sénat. Alors vous avez besoin de nous pour régler cette affaire, que ça vous plaise ou non. »

Et voilà comment en quelques phrases je viens de me mettre à dos absolument toutes les personnes présentes dans la soute de ce cargo reconfiguré en salle de réunion holographique. Je regrette que Dame Zyra n’ait eu plus de tact, car me voilà à jouer les intermédiaires pour tenter de calmer le jeu… Incroyable ironie. J’aurais, en vérité, tout intérêt à laisser la situation se dégrader… A ce rythme, nous aurions une guerre civile sur les bras avant même le scrutin. Un évènement qui ne manquerait d’affaiblir lentement mais surement la traitresse République... Mais, malgré mes opinions politiques tranchées, je garde en tête le destin des millions d’innocents qui ne sont responsables en rien de cette situation délétère. C’est pour eux que j’agis. Et aussi parce que j'ai donné ma parole à une puissante inconnue de servir la Sénatrice Vestali. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas vous sauvez quelques Jedi hein...

Je lance une œillade aux gardes toujours sur le qui-vive dans notre dos. « J’ai des choses à vous dire. A tous les deux… Mais ces paroles ne devront jamais quitter cette pièce… Alors mieux vaut limiter les oreilles qui les entendront. » Kress’Kross peste. Sa paranoïa latente ravive ses craintes d’être dupé ou doublé… Mais les secrets d’état nécessitent souvent de prendre des risques déraisonnés. Alors il intime, maugréant, l’ordre aux forces de sécurité de quitter la pièce.

« Satisfait ? » Je hoche la tête, recomposant mes pensées pour les synthétiser. Chaque mot compte. Je n’ai pas le droit à l’erreur.

« Sénatrice ? » Je me retourne à nouveau vers elle. Bordel, n’ai-je pas déjà vu cette silhouette par hologramme interposé ? « Je vous ai posé une question : qu’êtes-vous prêt à sacrifier pour réussir cette mission ? Le temps est venu d’y répondre. » Je n’attends sa réaction. Je lève ma chemise pour révéler l’excroissance sous-cutanée, à gauche de mes abdominaux un peu flasques. Je n’ai pas vraiment eu le temps de les entretenir ces derniers temps hein…

« Ces enfoirés m'ont collé une bombe... »

Kress’Kross se fige, paralysé par une soudaine terreur. Une odeur nauséabonde dans la Force. Obscure et purulente qui agresse mes sens surnaturels. J’imagine que tout d’un coup, il regrette de ne pas avoir envoyé un hologramme. J’enchaine rapidement, pour éviter qu’il ne recouvre l’usage de la parole pour hurler à ses hommes de revenir.

« Croyez bien qu’ils ne m’ont pas vraiment laissé le choix hein… » Je crache enfin le morceau. « C'est simple : je dois faire sauter un vaisseau Républicain. J’imagine qu’ils pensaient au votre, Sénatrice… Mais ils n’ont pas précisé lequel… » Le diable se loge dans les détails. Tel le mauvais génie, je joue avec les vides laissés entre les mots. « Un attentat symbolique à la veille d’une fête planétaire et d’un jour férié où tous les Khormais seront suspendus à leurs holo-écrans, aux chaines d’informations en continue. » Comprennent-ils enfin les vrais enjeux ? Loin de leurs petites querelles de clochers ? « J’ignore quand elle va exploser, alors nous devons agir vite… » Cette fois Kress’Kross recule, visage déformé par la peur. Je dois user de tout mon talent d’apaisement à travers la Force pour l’empêcher de sombrer. « Ils ont probablement placé des capteurs dessus, pour qu’elle explose si on tente de me la retirer… C’est ce que j’aurais fait à leur place… » Je marque un silence, pour déglutir, pour que la fatidique question brille comme le soleil au milieu du vide galactique : « Donc, Sénatrice, qu’êtes-vous prêt à sacrifier ? Je peux accomplir ma mission, ou l’échouer. Sacrifier un vaisseau, ou sacrifier une chance unique d’infiltrer le réseau des terroristes :

Si je fais sauter le vaisseau d’Orama, je gagnerai la confiance des rebelles. Je pourrais anticiper leurs prochains coups, et aider Kress’Kross à démanteler leur groupe. Evidemment, il faudra jouer avec les retombées médiatiques désastreuses… Mais mon intuition me dit que vous saurez tirer avantage de toute cette violence pour alimenter vos discours de campagne.

Si j’échoue, vous éviterez de devoir gérer cette humiliation. Mais à quel prix ? Le réseau rebelle disparaitra dans les ombres, d’où ils resurgiront inévitablement avant le scrutin, pour semer la peur et le trouble dans l’esprit de leurs concitoyens. Nous serons aveugles, sans moyen de prévoir leurs prochains attentats…

Sénateur Kress’Kross, Sénatrice Vestali… A vous de choisir donc : On fait péter joyeusement la canonnière d’Orama ou pas ? »


Kress’Kross se réveille enfin, comme tiré d’un cauchemar par un électrochoc :

« Mais vous êtes un putain de malade mental !! Je refuse de… » Il se tait, alors que la raison et les calculs politiciens reprennent lentement le dessus sur ses émotions écorchées. Il hésite. Saura t’il percer la brume de peur et les éclairs de colère qui obscurcissent l’azur de son jugement pour prendre la bonne décision ? Tout dépendra de l’attitude de Zyra j’imagine.

Si je n’avais pas un explosif logé dans le ventre, j’aurais pu sourire. Moi, partisan des solutions extrêmes ? Certainement ! Ma vie serait si morne sinon… Et puis, entre nous, détruire un vaisseau de guerre Républicain sonnerait comme une petite vengeance personnelle. Traitresse République. Qui a dit qu’on ne pouvait pas lier l’utile à l’agréable ? Le nécessaire à l’amusant ? Haha. La galaxie a bien de la chance : si j'avais été Sith, j'aurais été un véritable monstre...
Zyra Cassandra Vestali
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Zyra dû faire preuve du plus grand self contrôle pour ne pas perdre ses moyens devant les paroles du sénateur de Khorn qui l'amusait beaucoup. Elle mit son holoprojecteur en pause ce qui figea son image auprès de ses interlocuteurs tout en lui permettant de continuer à les voir et à les écouter. Cependant, elle ne put s'empêcher de totalement se contrôler après l'intervention de Kovani, elle explosa de rire en se tenant le vendre. Elle tapa deux fois sa main sur son bureau comme si cela lui permettait de calmer son état hilare. Une petite larme se dessina au niveau de ses yeux qu'elle essuya doucement en se calmement doucement

oh sénateur Kress'Kross je ne regret pas d'avoir fait le voyage cela faisait longtemps que je n'avait pas autant rit dit-elle simplement en reprenant le contrôle de ses émotions

Puis il eut un petit blanc durant un moment sans que cela ne se voit forcément et joua sur le panneau de contrôle de son hologramme en s'approchant du sénateur du monde glacial de Khorn et elle augmenter sa taille sur l'holoprojecteur afin de paraître plus impressionnante. Elle mit un genou à terre et le regarda de haut dans tous les sens du terme pour le coup.

Petit sénateur de seconde zone perdu sur un monde insignifiant dit-elle d'une voix calme mais sévère et dur vous feriez mieux d'écoute de ce mr Kovani vient de dire, vous oubliez que des vaisseaux républicains se trouver en orbite autour de cette planète et qu'il suffirait d'un ordre pour raser en quelques minutes votre capitale dit-elle très sombrement dans une menace qui était pour le coup loin d'être du vent je n'ai pas de compte à vous rendre contrairement à vous ici JE suis le sénat tâché de ne pas l'oublierdit-elle de façon un peu orgueilleuse et présomptueuse

La sénatrice du système Zel va se releva et fit un léger mouvement sur le panneau de contrôle de son holoprojecteur situé sur son bureau pour prendre une taille plus normale avant de s'adresser a Kovani.

Je comptais trouver la cachette des rebelles en faisant poser un traceur sur vous Kovani si je ne vous en ai pas informé ce pour que sous la torture vous ne puisez révéler cette information, dit-elle simplement d'une voix plus calme et posé ce n'est du coup pas une question de manque de confiance , mais visible c'est le type de subtilité qui échappe au simple d'esprit dit-elle en tournant son regard vers le sénateur de khorm en le foudroyant du regard

Il eut un moment de réfection ou la sénatrice pesa le pour et le contre des paroles du jedi. Elle croisa ses mains devant son visage les coudes posés sur les accoudoirs de son luxueux fauteuil.

Pardonnez-moi si j'ai mal compris la situation Kovani mais si vous faites sauter l'un des vaisseaux de la république vous allez sauter avec non ? sauf si vous pouvez sortir l'explosion qu'il vous on implanté ? demanda t-elle curieuse quoi qu'il en soit il est hors de question de sacrifier les bien de la république dans l'espoir que vous intégriez ce groupe de rebelle dit-elle en marquant une pause cependant on peu toujours produire une explosion en mettant quelques débris dans l'espace et en maquillant cela dit-elle en tournant son regard vers le sénateur de Khorm c'est votre dernière chance sénateur si vous voulez sauver votre monde et accessoirement votre place au sénat vous aller prendre le contrôle des médias qu'afin qu'on diffuse l'information comme quoi un vaisseau républicain a mystérieusement explosé durant une manœuvre militaire au-dessus de la planète dit-elle en guise d'explication un sénateur qui n'a même pas le contrôle sur les médias ….dit-elle sombrement en laissant volontairement un blanc avant de se tourner vers Kovani en attendant occupez-vous de retrouver leur cachette j'ai de bonne raison de croire qu'elle se trouvait sous la capitale dans le réseau d'égouts ou autre mais j'imagine que le sénateur n'aura aucun mal à trouver les plans des souterrains et à envoyer ses hommes vous assister afin d'être enfin utile à quelques choses ?N'est-ce pas sénateur Kress'Kross ? demanda t-elle avec un sourire amusé en regardant son homologue républicain avec un regard perçant avant de marquer une pause de mon côté je vais m’arranger avec le général Joao Orama pour ajouter de la crédibilité à cette manœuvre dit-elle pour finir attendant la réaction du sénateur et du jedi
Gary Kovani
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J’observe, silencieux, en retrait après mon petit laïus, le visage de l’imposant Sénateur adopter en quelques instants un éventail extraordinaire. Peur, colère, frustration, dépit. Une tectonique des plaques miniature : des centaines de muscles qui trésaillent et se recomposent sous son cuir épais et huileux. Je dois reconnaitre que le discours de Vestali me prend au dépourvu. Agressivité soudaine, menaces éhontées, sarcasmes acides. Elle me révèle d’un coup un tout autre visage. Bien loin de celui qu’elle s’évertuait à me présenter jusqu’à présent. J’ignore les raisons d’un tel déferlement de violence morale, d’insultes même. Instinctivement je me raidis… Ces deux là vont finir par s’entre-tuer et mettre ce monde à feu et à sang pour quelques questions d’ego. Je secoue la tête. Mes maigres illusions se brisent en éclats qui lacèrent ce qui me reste de confiance en les institutions Républicaines. Et, je crois bien ne pas être le seul :

« Vous êtes en réellement en train de me menacer de raser la capitale et de massacrer de sang-froid des millions de Khormais innocent ? Vous êtes sérieuses ? » Kress’Kross laisse échapper un tonitruant soupire de ses larges narines. « Au moins le masque est tombé cette fois, je peux observer votre réel visage… Vous êtes hideuse. Un faciès, qui, je dois reconnaitre, s’intègre parfaitement bien au tournant autoritaire qu’est en train de prendre notre vieille République. » L’énorme veine gonflée sur son front atteste de tous les efforts dont il use pour ne pas invectiver son interlocutrice. « J’ai bien reçu votre message. A l’avenir, inutile de m’inviter dans votre vaisseau pour me brosser dans le sens du poil… Je ne traite pas avec les terroristes, qu’ils vivent dans les plaines, ou qu’ils se cachent dans un vaisseau canons braqués sur ma planète. Sur ce, maintenant que tout est clair, oui, je vais prendre congés de vous. Agissez comme vous l’entendez, magouillez comme vous le souhaitez. Je ne veux plus rien avoir à faire avec des individus de votre espèce. Je ferai ma part, rien de plus. Khorm mérite mieux, même si c’est un monde de seconde zone… » La déception brille dans ses pupilles. La formule peu élogieuse a atteint le Sénateur en plein cœur, transperçant sans ménagement son fervent patriotisme. Il volte-face et commence à quitter les lieux, escorté de près par ses hommes. Sur le pas de la coursive, il lance une dernière pique, tourant à peine la tête pour regarder par-dessus son épaule :

« Et n’oubliez pas une chose, avant de tomber du piédestal bien trop haut pour vous : si Khorm est un petit monde de seconde zone, alors cette mission est une mission de seconde zone. Ce qui fait de vous une magnifique responsable d’opérations de seconde zone… Ne m’en soyez pas si fière. » Sa large silhouette s’esquive enfin. Il quitte le vaisseau. Je délaisse l’encadrement vide, et reporte mon regard sur la Sénatrice holographique. Sourire crispé. Une étrange sympathie pour Kress’Kross nait entre les nœuds de mon estomac. Il vient de subir un terrible camouflet, mais il est sorti digne : tête haute sur une échine voutée par le désespoir. Je ne peux m’empêcher de commenter :

« Sauf votre respect… » qui est quasi inexistant, il faut l’avouer. « … Je crois bien que vous y êtes allé un peu fort. Si Kress’Kross éclate entre vos mains, vous avez devoir gérer les pots cassés. Si ce que vous venez de lui dire sort de ces murs, vous donnerez aux rebelles tous les arguments pour convaincre les foules de renoncer à la République. » Intérieurement, je me demande si le vieux Sénateur à l’eu la présence d’esprit d’enregistrer cette conversation… Mais honnêtement je m’en fou. Je suis ici seulement pour régler une vieille dette. Ces querelles de clochers ne me concernent nullement, tant que je ne me sens obligé d’intervenir pour éviter un ridicule bain de sang.

« Mais c’est vous la cheffe. » Je clos ainsi ce chapitre douteux, pour revenir à ce qui nous concerne plus prestement : la bombe qui bip sourdement sous ma peau. « Textuellement, je dois faire sauter un vaisseau Républicain. Ce n’est ni précisé où ni comment, ni même lequel. Donc… A votre guise. C’est seulement… Hmm… l’extraction de cette bombe de mon corps qui risque de poser un problème… Je comptais faire ça à l’ancienne. » Avec un sourire triste, je dégaine l’une des griffes laser de ma prothèse de main. La lueur orangée, vacillante dans la pénombre. Les ombres s’étirent et jouent avec les arêtes de mon visage. « Histoire de revenir auprès des rebelles avec une version crédible… »

Oui, ça va piquer. Mais j’assume mes idées merdiques. Ce ne serait pas la première fois que je m’auto-mutile pour réussir la mission. Probablement mon côté autodestructeur qui s’exprime.

« Donc si je résume. Je sors la bombe de là. Vous simulez l’explosion d’un vaisseau en orbite. Je retourne auprès d’Arkalis et sa bande, triomphant. Ok. Mais pour la suite, vous êtes sûre de vous ? Je vous confirme qu’ils se terrent dans des souterrains, dans d’antiques abris destinés à accueillir la population en cas de tempête. C’est un vrai labyrinthe, les prendre d’assaut va être très difficile. Ils peuvent aisément nous voir venir, tenir une position en infériorité numérique, faire sauter sur nous des corridors entiers. Et Arkalis n’est qu’un maillon d’une chaine bien plus longue. Il obéit à quelqu’un. Il vaut mieux, parfois, laisser filer le menu fretin pour espérer attraper plus gros poisson… »

J’esquisse alors une courte révérence. Un geste de politesse, ou une pure ironie ? Je ne laisse aucun indice à la Sénatrice pour le déterminer.

« Mais je m’en remets à vos ordres. Les initiatives que j’ai prises, je m’en rends compte, ont été une source de conflit avec Kress’kross. Évitons de reproduire les mêmes erreurs… » Je me tais attendant la sentence… Avant d’ajouter finalement, une respiration seulement après avoir clos les lèvres. « En attendant, si je puis me permettre un conseil, arrondissez les angles avec notre vieil ami. Il est certes paranoïaque, égoïste, prompt à prendre des décisions aussi hâtives douteuses… Mais il n’en reste pas moins le visage légitime de la République sur ce monde en perdition. S’il devait se retourner contre vous, alors vous perdriez le soutien de ses concitoyens. Je doute qu’une répression sanglante fasse bonne figure sur votre CV… Décapiter la rébellion est une chose, tirer sur une foule en colère en est une autre… »

Qui suis-je pour donner des leçons ? Personne. Absolument personne. Je paye le prix d’un renseignement utile, voilà tout. Et j’agirai selon les ordres jusqu’à ce que ma conscience me force à rompre mon serment. Je mange toutes mes autres remarques acerbes, concernant par exemple son manque de confiance dissimulé derrière des excuses pratiques. Je suis ici en territoire Républicain. Un mot de  trop et je fini au trou. Je ne l'oublie pas.
Zyra Cassandra Vestali
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La sénatrice ne répondit rien au vieux sénateur de monde de Khorm. Elle est étrangement silencieuse alors qu'il y a quelques instants, elle semblait plutôt colérique, voire insultante envers le sénateur khormais. A-t elle fait cela uniquement pour pousser à bout ce petit sénateur de seconde zone ? Oui, il faut bien l'avouer, c'était son but et elle avait aussi prévu qu'il lui tourne le dos. C'est dommage, elle avait encore besoin de lui pour prendre le contrôle de ce monde. Elle était même prête à lui offrir une belle retraite sur le monde natal de Zeltros dont elle était la dirigeante et la reine. Quand le sénateur et ceux qui l'accompagnaient quittèrent la petite navette une fois la porte arrière de la navette refermée, Zyra regarda derrière elle. Elle acquiesça de la tête en regardant l'un de ses hommes de main qui mit en place la suite des opérations.

Peut-être, mais sa réaction prouve bien que c'est bien un petit sénateur de seconde zone, il a montré son incompétence et nous n'avons pas besoin de cela pour réussir la mission dit-elle confortablement installer dans sa chaîne en prenant un verre de vin qu'elle porta délicatement à sa lèvre pour en boire une gorger avant de reprendre n'ayez craint Mr Kovani nous ne reverront pas de sitôt le sénateur, il ne créera plus d'ennui dit-elle avec un petit sourire amusé.

En extérieur, caché dans les ordures et dans les ombres, un groupe de droïde assassin reçut leurs ordres “ roger roger “ confirma l'un deux qui devait être le droïde leader et charger de la communication. Ils ne laissèrent aucune chance au sénateur et aux membres de son escorte. La fusillade fut intense, mais rapide et juste après pour effacer les preuves, les victimes furent regroupées. Deux droides avancèrent et tendirent leurs bras mécaniques vers le petit charnier. De petits lance-flammes portatifs sortir de leur bras et ils se mirent en route et rapidement calcinèrent les corps des khormais. Cependant, à ce moment-là, les autres droïdes assassins montaient la garde pour s'assurer que personne n'ait vu la scène.

J'apprécie votre bon sens et la sagesse de vos paroles Mr Kovani dit-elle sincèrement et je préférais éviter que vous vous mutilez inutilement, mais si vous pensez que c'est utile pour la mission fait à votre guise dit-elle en marquant une pause,nous allons faire ça rapidement dans les prochaines heures dit-elle en restant silencieuse La navette diplomatique du Sénateur Khormais victime d'un sabotage de la part des rebelles dit-elle en passant sa main lentement devant comme si elle se parlait a elle-même les médias vont nous servir dans cette entreprise mes agents sur place s'occuperont des détails dit-elle en se relevant si vous n'avez rien d'autres à ajouter mr Kovani nous pouvons passer à la suite des opérations ? demanda t-elle simplement

A l’extérieur de la navette plus aucun bruit. Enfin un être humain normal n’aurait sûrement pas entendu le bruit des blaster, mais qui sait peut-être qu’un jedi en serait capable. Que ce soit via une ouïe plus développée ou juste avec son instinct d’individu sensible à la force.
Gary Kovani
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Je trésaille, imperceptiblement, alors que l’étincelle de vie du Sénateur Kress’Kross vacille avant de s’éteindre. Définitivement. Son écho dans le Force, ou plutôt l’absence de son écho, persiste encore quelques secondes interminables, glaciales, durant lesquelles mes traits se figent, inexpressif, comme gravé par un maître burineur dans une roche millénaire insensible aux affres du temps. L’avatar de la neutralité. Une apparence. Car sous cette chape difficile à maintenir, mon sang boue, mes émotions fulminent. Je vois faire usage de toute ma maîtrise pour ne pas me laisser contaminer par une viscérale colère… Seul mon œil, porte ouvert vers l’âme, trahit probablement mon trouble intérieur.

Comment a-t-elle pu ordonner aussi froidement l’exécution d’un être vivant… Mentalement je secoue la tête. Pour la garder froide, pour que mes humeurs n’étouffent mes pensées. Son attitude, désinvolte, prouve à quel point elle est familière de ces tragédies, de ces issues fatales dont elles tirent les ficelles, dont elle se lave les mains en usant de sbires robotiques pour accomplir ses bases besognent. Je ne peux que donner raison à Kress’Kross : le masque est tombé, et ce que je vois à présent, au-dessous, est hideux. Une femme manipulatrice, sans âme, adepte des solutions radicales et morbides dès que son ego se retrouve ébréché, ou qu’un importun ose se placer au travers de ses ambitions. Elle incarne tout ce que j’exècre. Cette frange du pouvoir Républicain contre laquelle, depuis des millénaires, mes aïeuls Jedi se battent pour préserver les institutions. Ceux que les ombres traquent et discréditent pour maintenir la paix. Mais l’Ordre est parti. Depuis l’avènement du Chancelier S’orn, les monstres de son espèce sortent des ténèbres et prennent leur place sur les plus hauts sièges du pouvoir galactique.

J’esquisse un sourire. Froid. Et ne peut m’empêcher de lui faire la sordide vérité :

« Vous venez d’ordonner un meurtre. Un meurtre de sang-froid. C’est un crime. » Mon ton neutre me surprend presque, tant j’aurais pu insuffler à ces mots toute ma désapprobation. Mais de longues années à traîner dans des milieux interlopes m’ont appris à museler mes opinions. Il vaut savoir, parfois, enfermer dans une boite étanche ses principes moraux pour les préserver de l’obscurité, et garder intacte sa couverture. Si je suis ici, sur Khorm, ce n’est pas par plaisir, ou par choix. Je réponds à l’appel d’une personne à qui je dois un service. Une personne dont les méthodes ressemblent étrangement à celles de la Sénatrice Zeltronne. Coïncidence ? J’en doute de plus en plus. « Mais j’imagine qu’on ne sauve pas un monde sans casser quelques œufs. L’éternel dilemme : en tuer un pour en sauver des milliers. » Pragmatisme ? Non. Fatalisme. Je n’oublie pas qui je suis, mais je sais également que je finirai comme Kress’Kross si je l’ouvre trop. Alors je me force à me contenir. Bon.

« J’agirai selon vos choix. » Fini les initiatives douteuses. Maintenant que je sais qui se tient en face de moi, je refuse de lui offrir plus que ce qu’elle me demandera, explicitement. « Mais, si je puis me permettre, je préfère me… charcuter… moi-même. J’ai eu ma dose de chirurgiens fous pour cette mission. Une entaille, quelques agrafes, et c’est réglé… Et puis, si je dois recroiser Arkalis et de sa clique, il sera plus facile de jouer le double jeu avec une cicatrice… artisanale. S’ils comprennent que ce sont vos services médicaux qui m’ont opéré, ils réaliseront vite le pot-aux-roses. » Je serre les dents. Pourquoi est-ce que je donne autant de ma personne. Surtout pour elle. Je l’ignore. Probablement parce que je préfère aller au bout de mes conneries plutôt que d’en faire assumer les conséquences aux autres. Souffrir c’est se rappeler la saveur de la vie. Enfin je hausse les épaules.

« Non, je n’ai rien de plus à ajouter. J’espère simplement que vous savez ce que vous faites. »

Kress’Kross mort, quelqu’un d’autre prendra sa place. Son Vice-Sénateur j’imagine ? Espérons qu’ils ne reproduisent pas les erreurs de son mentor. Car une seconde élimination sera très suspecte. Kress’Kross était probablement un idiot imbu de lui-même, incapable de gérer la crise en cours… Mais au moins il était du coté de la République. Qui sait, le suivant pourrait se faire acheter par les indépendantistes…

D’autant que le décès de Kress’Kross, même lourdement médiatisé, soulèvera inévitablement des questions, des doutes qui alimenteront moultes théories du complot. L’imposant homme-morse était en poste depuis une décennie. Les rebelles auraient eu bien des occasions de l’assassiner… Alors qu’il décède soudainement et violemment quelques jours seulement après l’arrivée d’une ambitieuse Sénatrice mandatée par les hautes instances Républicaines pour laver le linge sale planétaire… Je soupire. Les indépendantistes, sachant pertinemment qu’ils n’ont rien à voir avec cet événement morbide, ne manqueront pas de noyer les réseaux sociaux de rumeurs et de fausses preuves. Une guerre d’opinion, d’influence. Un premier pas vers une radicalisation des relations déjà tendues entre la République et une partie grandissante de la population locale ?

J’aurais préféré qu’elle ne le tue pas. Nous aurions pu probablement le raisonner. Mais ce qui est fait est fait, il faudra vivre avec les conséquences. Suis-je pessimiste ? Peut-être. Mais une issue pacifique à ce conflit me semble de moins en moins probable.

« Je me mets en route. Faites en sorte que la navette diplomatique de feu le Sénateur soit sur le tarmac en périphérie de la ville, loin des regards indiscrets. Je monterai à bord avec… » avec un cadavre. « Laissez moi seul à bord. Je retirerai la bombe et m’éjecterai en capsule, profitant de la déflagration pour masquer la signature de ses propulseurs. Récupérez-moi en orbite. Plus nous agirons vite, moins nous risque d’être… découverts. »
Zyra Cassandra Vestali
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Zyra comprend dans un sens cette frustration qui se lit sur le visage du jedi malgré la distance qui les sépare. Mais cela fait bien longtemps qu'elle s'est libérée des chaînes de la compassion. Elle a du sang sur les mains oui, mais pour bâtir un monde meilleur, il faut parfois détruire celui d'avant. Le Sénateur Kress'Kross était un vieil arbre mourant sur lequel ne poussait que des fruits pourrissent, celui de la médiocrité et de l'incompétence. Elle écouta attentivement les paroles de Kovani avant de hocher simplement la tête en acquiesçant.

Très bien faisons ainsi dit-elle simplement avant de couper la communication

De son côté, elle allait avoir pas mal de travail. Elle fit emporter le corps du sénateur par les droïdes ou du moins ce qu'il restait ainsi que des personnes qui l'accompagnaient de façon sécurisée jusqu'à la navette du sénateur. La des hommes de main de Zyra attendaient Kovani. Elle laissa des ordres pour que tout se passe comme l'avait désiré le jedi et tout en continuant à donner des instructions à gauche à droite elle se rendit au niveau de l'ambassade républicaine à faire jouer de ses contacts pour que la presse soit là à son arrivée. Elle fut abordée par une Khormais qui un peu trop insistance tenta de se frayer un passage entre les forces de sécurité.

Sénatrice, un mot pour la presse s’il vous plaît ?! dit-elle en tendant son micro à bout de bras

Zyra se retourna et fit signe aux forces de sécurité de la laisser passer.

Je veux que vous sachiez que je viens de sortir d'une réunion avec mon confrère le sénateur Kress'Kross , nous avons mis en commun nos ressources afin que tout le peuple Khormais puise rapidement avoir accès aux urnes pour participer aux scrutins expliqua t-elle avant de marquer une légère posecependant nos efforts pour que le peuple de cette belle planète puisse faire entendre sa voix et freiner par ses rebelles et ses chefs de gang qui désirent semer la peur et le chaos autour d'eux dit-elle en marquant une nouvelle pose Je pensais faire convoquer les médias dans les prochaines heures, mais vu que vous êtes là autant en profiter, le sénateur Kress'Kross un homme dont j'admire la dévotion et l'amour pour son peuple m'a fait par son inquiétude quant à sa sécurité, il pense que les rebelles vont chercher à lui nuire afin de semer encore davantage de confusions parmi son peuple, cependant lui et moi nous nous sommes mit d'accord dit-elle en regardant la caméra avec un regard profond et intense peu importe ce qui arrivera dans les prochains jours aucuns de nous ne cédera le moindre terrain aux terroristes qui ne cherche qu'à régner sur ce monde par la peur de façon tyrannique,dit-elle avec conviction

Elle prit alors le micro des mains de la journaliste qui fut surpris et n'ose pas trop réagir en essayant de le reprendre. Elle se contenta de juste écouter avant de s'assurer que le caméra man fasse bien son travail.

C'est à vous que je m'adresse chef du clan des rebelles khormais ainsi qu'à ceux qui vous suivent de votre folie, ce monde appartient a son peuple et c'est à eux seul de décider de leur avenir , vous n'avez pas à leur imposer votre vision barbare et primaire, vous pourriez venir en discuter et nous pourrions régler cela de façon pacifique comme des êtres civiliser, auriez pu nous contacter pour cela, mais non vous avez préféré vous cacher comme des rats dans les profondeurs de ce monde guettant la moindre faiblesse comme les charognards que vous êtes, mais aucune méthode de terroriste et d'intimidation que vous utiliserais ne nous ferons reculer dit-elle avec une voix puissante et un regard déterminer presque méchant avant de rendre le micro à la journaliste à l'heure où je vous parlais le Sénateur Kress'Kross a prévu de rejoindre le général républicain Joao Orama sur son vaisseau afin de finaliser avec lui les détails concernant l'apport de ressources dans le but de mettre en place rapidement et sur toute la planète des postes de vote provisoires, vous me direz qu'il aurait pu faire par une simple communication à distance, mais le sénateur Kress'Kross m'a confié qu'il préférait éviter que ses communications ne soient interceptés et écouter par les rebelles assurément c'est un choix qui révèle d'une grande sagesse maintenant si vous voulez m'excuser en m'attendant à l'ambassade républicainedit-elle simplement en tournant le dos à la journaliste

Zyra n'avait pas laissé le temps à la journaliste de poser la moindre question. Elle avait usé de tout son charisme et des années d'entraînement pour ce type de situation et aussi usant un peu de la force pour imposer son autorité et sa présence. Elle avait donné suffisamment d'informations pour le moment, laissant un peu la journaliste dans une certaine confusion. Zyra allait devoir se rendre à l'ambassade pour régler quelques détails techniques pour que son plan continue de se dérouler sans accroc, enfin sans accroc tout est relatif. Elle sait très bien que malheureusement que tout ne se passe que très rarement comme prévu et qu'il faut parfois avoir un voir plusieurs plans de secours ou tout simplement improviser. Elle espérait que de son côté tout se passe bien pour Kovani.
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