Malaco Signavar
Malaco Signavar
Messages : 314
Eclats Kyber : 0
La mission semblait toucher à sa fin, finalement tout ne s’était pas si mal déroulé. Le Zaha’ri avait été un gros problème, mais un problème que la Togruta avait su résoudre grâce à l’intervention du chef d’escouade Bravo.

Elle devra ne surtout pas oublier de souligner son courage et sa bonne décision à Jaminel, il méritait une récompense.

Continuant de suivre le désormais ex-chef Pirate, elle ne put réprimer un sourire malsain en voyant son visage tenter de garder un trait impassible en commençant à voyager dans le couloir... Puis le voir ne plus résister à l’envie de vomir devant le petit spectacle qu’elle avait offert. Tandis qu’il vomissait, elle continuait d’arborer son sourire en lui tapotant le dos.
“Allons, on se sent mal? Si cela peut vous rassurer ils n’ont pas eu trop le temps de souffrir."
Ton faussement joyeux et rassurant.

Elle sentit peser sur elle le regard de certains des soldats, visiblement mal à l’aise. Regardant l’un d’entre eux, elle le pointa du doigt et il sursauta.
“Vous, y’a des survivants parmis les pirates?”
“Heu... Aucun Madame! Les derniers se sont soit tué eux-mêmes, soit ne nous ont pas laissé le choix.”
“Dommage pour eux. Je suis sûr qu’on aurait pu s’entendre au final.”
Continua T-elle son sourire toujours fièrement arborer.

Finalement ils arrivèrent au conteneur et oui, la cargaison était toujours saine et sauve. Elle lui aurait bien demandé ce qu’ils comptaient en faire mais elle se doutait de la réponse, la revente de matériel voler rapportait une fortune. Surtout que les droïdes assassins à l’intérieur étaient parmi les plus rares sur le marché à l’heure actuelle. Il n’était pas injuste que certains paieraient le prix d’une planète pour avoir ces droïdes. Le conteneur avait quelques traces de tirs mais avait survécu à l’affrontement, c’était honnêtement un miracle au vu du chaos qui avait régné à l’intérieur pendant les instants de conflit.
Rapidement, l’un des lieutenants sous les ordres de Jaminel prit la suite et des ordres furent donnés pour ouvrir la porte du Hangar et commencer le transfert de la cargaison vers le vaisseau impérial en orbite.

Pendant ce temps, le groupe quitta enfin la base et alors que Malaco sentait que Jaminel allait “suivre les instructions à la lettre” vis à vis du chef Pirate.
“H-Hey! Arrête toi!”
La voix sortant du casque d’un des soldats en direction de la navette attira les regards, dans le même temps, un cri que l’on aurait pu croire venir d’un enfant sorti de la navette.

L’esclave que le chef des pirates avait pris en otage quelques instants plus tôt se tenait désormais debout face au groupe, et armé.
Un pistolet blaster qu’elle venait de réussir à dérober à l’un des soldats. Pire encore, sa main venait de désengager la sécurité.

Elle savait se servir d’une arme se disait aussitôt la Togruta, mais elle se demandait si cette pauvre jeune femme avait déjà ôter une vie auparavant. Les soldats se mirent à la pointer dans un réflexe de défense face à une situation potentiellement hostile, la formation militaire qui créait des automatismes.
“Non!” La Togruta hurla en accompagnant d’un geste de la main, faisant signe aux soldats de baisser leurs armes, une fois cela fait.
Le silence régna quelques instants avec pour unique source sonore le vent qui parcourait la base et la gorge de la faille du boucanier. Et les sanglots de l’esclave.

Regardant le pirate et l’esclave plusieurs fois, la Togruta se décida d’agir... Et força d’un coup dans le genou le pirate à se mettre à terre et d’un geste demanda à Jaminel de le garder à cet endroit, puis à croiser les bras en regardant l’esclave et l’interpeller.

“As-tu déjà tué quelqu’un petite?”
Aucune réponse, l’esclave la regardait les yeux remplis de larmes et essayait de ne plus sangloter. Elle essayait de former des mots mais n’y arrivait pas.
“Tout ce que tu aurais à faire, c’est de presser la détente. Mais si tu le fais, tu aura franchi une ligne rouge.”

Elle se rapprocha d’un pas, puis d’un second. Puis d’un pas lent mais mesuré, Malaco continuait de se rapprocher en prenant garde à ne pas paraître agressif de quelque manière que ce soit.
“C’est quoi ton nom?” Demanda T-elle une fois arrivé directement à côté de l’esclave.
“L-..... Lu... Luh...” Elle sanglotait, prononcer le moindre mot lui était d’une difficulté extrême et il était difficile pour la Togruta de ne pas simplement la prendre dans ses bras, c’était curieux cet instinct de protection qu’elle ressentait envers cette jeune femme. Mais ce n’était pas pour lui déplaire.
“Luhmi...ayre Na... Naza.”
“Luhmiayre, c’est un beau prénom. Dit moi Luhmiayre, est-ce que tu souhaite véritablement tuer quelqu’un?”
“Il... Il a... Ma petite... Soe... Soeur...”
“C’est celle qui se trouve dans la navette? Qui est en train de t’observer?”
Pointa la Togruta d’un regard.

D’un mouvement timide, la jeune se retourna pour apercevoir sa sœur qui était en effet en train de l’observer, le visage apeuré.
“C... Ci’xous!”

Ainsi son nom était Ci’xous, et Luh’ semblait ne plus savoir quoi faire.
Et la Togruta reprit...
“Je doute que ta Soeur approuve. Mais je vais te laisser le choix. Mais d’abord...”

D’un mouvement rapide, la Togruta arracha des mains le blaster tout en maintenant en place de son bras Luhmiayre sur place dans un geste qui se voulait réconfortant.
“Je veux que tu respires, que tu inspires profondément, et que tu réfléchisses à ce que tu veux véritablement faire. Être celle responsable de sa mort? Être celle qui a pressé la gâchette? Je le comprendrais personnellement, mais si tu veux le faire, tu le fera après en être certaine... Sinon, tu risque de le regretter toute ta vie.”

D’un nouveau geste, la Togruta tendit alors l’arme à l’esclave, qui désormais la fixait, sa main tremblante le long de son corp.
“Je sais que tu as peur, je sais aussi à quel point tu as dû souffrir. La balle est dans ton camp désormais Luhmiayre Naza!”

Une minute entière passa, tout le monde restait parfaitement immobile, nul ne saurait encourir la fureur d’une Sith en pleine négociation avec une personne qui était sous sa protection personnelle. Tout le monde présent pouvait sentir que cela serait une erreur à ne surtout pas commettre.
Et finalement, Luhmiayre fit un très léger pas en arrière avant de secouer très légèrement la tête.
Son choix était fait. Tendant désormais l’arme vers le soldat qui se tenait à proximité immédiate, ce dernier la récupéra aussitôt.

“Retourne voir ta Soeur, tu lui manque je crois.”
Petite pousse sur le côté pour aider l’ancienne esclave à se retourner vers la navette, et au bout de quelques secondes Luhmiayre était de nouveau à l’intérieur, assis contre un mur, sa petite sœur blottie contre elle.

Le regard de la Togruta se tourna vers le pirate, puis vers Jaminel. Et cette dernière pouvait déceler un infime petit changement dans le visage de la Togruta, un changement qui disait que clairement le blaster était trop rapide pour une pourriture pareille.
Et le regard de la Togruta s'oriente alors vers la gorge.


Les pirates savaient voler après tout non? Peut-être que ce pirate s’envolerait si on le poussait dans la gorge?
Janimel Estjoll
Janimel Estjoll
Messages : 67
Eclats Kyber : 0
Maudits pirates…

Janimel Aina Estjoll
Malaco Signavar



[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

"La richesse mal acquise, s'évanouit."


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

Janimel retire discrètement la sûreté de son arme, qu’elle avait remise en accord avec la promesse effectuée par la Togruta. Elle lève un peu plus le canon, aligne son oeil avec les organes de visée en direction de l’objectif. Dans l’alignement du pirate, personne, elle est sûre de ne pas faire de dégâts collatéraux.

Le doigt de la capitaine se pose sur la queue de détente, mais ne presse pas immédiatement. Une petite voix passe par l’esprit de la brune, une petite voix qui lui dit de ne pas le faire, qu’elle ne vaudrait pas mieux que lui si elle l’exécute de cette manière,qu’il mérite de souffrir bien plus.

D’autres voix, extérieures cette fois, viennent l’interrompre alors que son esprit s’était enfin débarrassé de ce cas de conscience plus que dérangeant. Janimel entend les soldats parler et sort rapidement, remettant par habitude la sûreté. Elle voit, elle voit une des esclaves, l’otage, avec une arme en main, celle d’un de ses soldats, en train de tenter de viser son ancien tortionnaire. Janimel s’apprête à donner l’ordre à ses soldats de laisser faire lorsque la Sith intervient. L’ordre tonne, surprenant chaque membre survivant de la Marine impériale, et les soldats baissent leurs armes, sauf un qui baisse uniquement les bras, penaud. Janimel le reconnaît, elle se met déjà à préparer mentalement une mise aux arrêts pour s’être fait dérober son arme de service par une enfant famélique et maladive.

Lorsque la Togruta met le pirate à terre, Janimel s’écarte de la ligne de tir de la petite. Ce sera donc une exécution, se dit-elle en mettant le prisonnier en joue tandis que ce dernier se met à geindre.

— Vous aviez promis… Vous deviez me laisser sortir libre et en vie…

— Tu es dehors. Lorsque tu as franchi la porte, tu es sorti libre et en vie. Nul n’a trahi sa parole. Ton destin est entre ses mains désormais, mais pas un mot. Prie en silence, car le verdict est sur le point de tomber.

Elle continue de haïr cet homme et prend, à sa grande surprise, un malin plaisir à le tourmenter, à se moquer de lui dans son état de faiblesse et de soumission avancé pendant que Malaco discute avec la frêle jeune fille, non, jeune femme.

Pendant ce temps, rares sont les soldats qui osent bouger, certains donnent même l’impression d’avoir cessé de respirer. Les secondes s'égrènent, interminables, pendant la discussion entre la Sith et l’esclave, encore plus longues lors de la minute suivant leur échange.

Finalement, la pauvre fille recule, elle n’a pas la force d’atteindre ses objectifs, elle n’est pas faite pour l’armée impériale. Luhmiare rend l’arme à l’Enseigne Vulxo puis rentre dans la navette avec les autres.Malaco, pendant ce temps, regarde fixement le pirate et Janimel comprend lorsque cette dernière croise les yeux de la Togruta. Elle comprend qu’elle n’est pas la seule à penser qu’une telle exécution est trop douce pour cet immondice.

Un coup d'œil. Un simple coup d'œil de la part de l’Apprentie en direction de la gorge et la capitaine comprend. Elle se tourne vers le pirate.

— Debout. Tu as de la chance, tes esclaves ont décidé que tu méritais la vie. Je me plierai à leur volonté.

L’homme, encore incrédule, se lève en prenant garde à sa blessure. Il prend la direction de la ville lorsque Janimel l’appelle.

— Attends. Suis-moi, j’ai besoin que tu me montres quelque-chose.

Elle prend la direction de la falaise et s’assure régulièrement que l’homme la suive. Une fois à quelques centimètres du bord, elle lui indique de se mettre à côté d’elle, ce qu’il fait avec prudence, incertitude.

— Je t’ai dit que je te laisserai vivre. Approches et montre-moi, dans quelle direction est ton vaisseau ?

Le pirate n’est pas stupîde, il sent venir le coup fourré mais approche tout de même. S’il est proche, les hommes de cette tarée ne pourront rien lui faire, la seule menace sera l’autre tarée et ça lui laissera le temps de terminer cette brune, de l’emmener avec lui. Il regarde rapidement Janimel, la posture qu’elle prend et le tissu sur son bras, de nouveau en train de goûter des perles de liquide vermeille. C’est sûr, il n’aura aucun mal à s’en défaire.

Janimel le voit approcher, elle remarque son regard et attend qu’il soit presque collé à elle. Lorsqu’il tend le bras, elle se colle littéralement à lui pour mieux voir son indication.

— Merci.

Le geste est vif, dans l’angle mort du pirate, provoqué par le buste de la soldate. Une dague se plante dans son estomac, au niveau des intestins.
Janimel sait que, dans son état, elle n’aurait aucune chance face à lui. Lorsqu’il replie les bras de surprise et de douleur, elle lui donne un coup de pied à l’arrière du genou. Elle le regarde fixement, voit ses yeux se figer sur elle alors que le corps du pirate bascule dans le vide.

Elle se retourne tandis que l’ex pirate, trop interloqué pour crier, débute sa chute interminable. Elle secoue puis essuie sa lame, la range, et commence à avancer.

— Il ne méritait pas cette lame.

Le visage de Janimel est blanc, mais elle ne s’en rend pas compte. Ce dont elle se rend compte, c’est que sa vue se trouble. Son bras, transpercé, sa jambe, fracturée, la lancent à nouveau, maintenant que la haine ne masque plus les influx nerveux. Ses yeux se ferment. Elle fait un pas, un second, trébuche puis s’effondre. Le sang qu’elle a perdu, l’infection causée par les bandages sales qu’elle a utilisé, ont finalement raison de sa conscience.

La dernière chose qu’elle entend, ce sont ses hommes qui arrivent.

(c) Yogi pour Never Utopia
Malaco Signavar
Malaco Signavar
Messages : 314
Eclats Kyber : 0
Jaminel s’évanouissa, ses blessures avait eu raison d’elle mais de suite l’équipe médicale était au travail. Ses jours n’étaient absolument pas en danger, à l’inverse du pirate qui devait être en train de se rapprocher du fond.
Vue que Jaminel était désormais inconsciente, c’était la Sith qui se retrouvait à la tête de ce qu’il restait et elle savait que des ordres étaient attendu désormais.

“Fouillez le secteur pour tout ce qui pourrait être utile à l’Empire mais ne traînez pas. Envoyez une équipe, fouillez le vaisseau au fond de la gorge et tuer tout pirate qui s’y trouve. Nous partons dès que le conteneur sera en sécurité. Exécution!”

Un “Oui Madame!” résonna grâce aux plusieurs voix qui s’élevait en réponse à ces instructions et plusieurs groupe se mirent en mouvement. La Togruta ne voulait pas traîner en espace Hutt plus qu’il n’était nécessaire, d’autant qu’elle se doutait que les limaces ne tarderont pas à faire un mouvement pour prendre possession de ce lieu qui pourrait devenir une bonne place forte pour leurs commerces.
Elle ne pensait pas que des pirates se trouvait dans le vaisseau en bas, sans doute qu’il n’était qu’utilisé lors des départs pour des raids et que le reste du temps il était laissé en l’état. Avec simplement de la maintenance ponctuelle.

Se rapprochant du bord du gouffre, elle s’immobilisa juste au bord, croisant les bras et observant le vide tout en réfléchissant. Elle s’était doutée de la possibilité que des civils soient capturés par les pirates, mais elle n’aurait pas pensé que l’impact sur elle puisse être si brutal.
Sith ou pas Sith, elle n’aimais pas l’esclavage. Elle comprenait son importance et le fait que des systèmes entiers s'étaient bâtie sur cela -Sith y compris-, mais elle ne pouvait se résoudre au fait de ne pas donner la moindre once de respect.

Peut-être était-ce là des vestiges de son entraînement Jedi, ou peut-être était-ce là simplement la nature de Malaco elle-même. Elle franchira sûrement bien des lignes rouges, elle en avait déjà tellement franchie désormais mais elle savait que certaines ne seraient jamais franchies.

La paix est un mensonge, il n’existe que la passion.
Par la Passion j'obtiens la Force.
Par la Force, j’obtiens le Pouvoir.
Par le Pouvoir, j’obtiens la Victoire.
Par la Victoire mes chaînes se brisent.
La Force me libérera.

Sa passion... Au départ ce qui l’avait fait basculer était sa colère envers les Jedis des traitements qu’elle avait subis. De cette ambiance de rejet qui l’entourait et des regards qu’elle ne supportait plus.
C’était cette Colère qui lui avait permis de survivre à ses premières épreuves. Mais rencontre après rencontre avec certains Jedis particulier, cette Colère s’estompa et elle s’était sentie perdre en Force.
Elle n’avait plus cette Haine, cette Passion pour détruire les Jedis. Ho elle souhaitait toujours voir l'Ordre Actuel être changer. Mais au vue des évènements côté République cela avait de bonne chance de se produire.

Mais cela avait été remplacé peu à peu par une Passion différente, celle de faire son devoir pour l’Empire qui lui avait offert une chance. Cette Passion de prouver qu’elle pouvait devenir autre chose qu’un échec, prouver que la voie des Jedis n’était ni la seule, ni la véritable voie à suivre.
Cette même Passion qui lui permettait de garder à l’esprit que le Côté Obscur restait à manier avec précaution, et que certaines règles étaient faite non pas pour affaiblir, mais pour renforcer une personne.

Les esclaves dans l’Empire étaient présents, et pourtant elle n’avait jamais ressentie le moindre plaisir à se sentir supérieur à eux. Ou du moins pas une supériorité maligne, elle était véritablement meilleure que bien des gens dans cette galaxie, ce n’était pas les règles de la Togruta, mais celles de la Galaxie.
Mais s' il était naturel que le Fort triomphe du Faible. Triompher pour le simple plaisir de Triompher sans aucun objectif derrière n’était ni intelligence, ni malin, ni même part de ces règles de la nature.

Une chose que bien de ses collègues semblaient avoir oublié. Elle espérait très sincèrement ne jamais franchir cette ligne rouge. Et ces trois esclaves venaient de lui rappeler l’existence de cela, et une reconnaissance envers elles était instantanément née.
Elle leur fournira protection et déplacement. Elles seront d’abord soignées, puis ensuite seront libres de faire ce qu’elles veulent, même si cela inclut partir dans l’espace Républicain.


Poussant un soupir, elle ferma les yeux. Laissant le temps s’écouler.











Deux heures plus tard, la base était désormais vidé des Impériaux, la dernière navette venait de rentrer à l’intérieur du Ywatch et si Jaminel était encore dans le coma sous des soins intensifs. Malaco quant à elle était désormais en train d’observer adosser sur un mur trois silhouettes sur trois lits dans une même pièce en train de dormir, un sourire apparut sur ses lèvres. Les trois jeunes femmes prennent chacune un repos bien mérité après les terribles évènements qui vont très certainement rester gravés à jamais dans leurs mémoires.

Une heure plus tard, la Togruta était assise sur un siège à moitié endormi. Devant-elle se trouvait Jaminel qui allait bientôt se réveiller, et quand ce fut le cas. La Togruta se réveilla aussitôt, prête à accueillir Jaminel.
“Bon retour parmi nous Jaminel. La cargaison est chargée et le vaisseau n’attend plus que son Capitaine pour démarrer le voyage de retour.”
Janimel Estjoll
Janimel Estjoll
Messages : 67
Eclats Kyber : 0
Titre du RP

Janimel Aina Estjoll
Malaco Signavar



[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

"La véritable faiblesse est de refuser d’admettre la sienne."


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

Le noir total. C’est ce que voit Janimel alors que des pas approchent. Le noir total, c’est ce qui attend son esprit après le choc de sa chute, étrangement douce alors que quelqu’un la retient. Elle ne sent plus rien, ensuite. Elle ne sent pas ses hommes l’emmener à la navette, elle n’entend pas les ordres être donnés, elle ne sent pas le voyage retour à la navette ou le fait de se faire déposer dans la couchette de la pseudo-infirmerie du vaisseau.

Le poids, c’est la première sensation qui lui revient. Elle sent le poids de ses vêtements sur sa peau, le poids de sa peau, de son corps, sur la couchette et se sent mal. Cette sensation, le retour de cette sensation est si désagréable qu’elle grimace. Les sons arrivent ensuite, le doux bruit du vaisseau qui fonctionne normalement, les pas étouffés dans la coursive d’à côté, la respiration calme d’une personne assoupie, tout lui parvient clairement, trop clairement. Viennent ensuite, avec presque aucun décalage, le goût et l’odorat. Sa langue, lourde et pâteuse, l’informe de l’arôme métallique que procure sa salive, tandis que les anesthésiants et autres désinfectants agressent ses narines de leur parfum prenant.

Ses pensées, à peine organisées, s’orientent petit à petit jusqu’à arriver à une conclusion claire. Elle est dans un vaisseau, une infirmerie, et quelqu’un somnole à ses côtés. La douleur, finalement, lui parvient atténuée. Atténuée, mais étrangement plus vive que lorsqu’elle était sur le terrain, sans analgésiques. Elle serre les dents, se refusant à laisser apparaître une quelconque marque de faiblesse devant ses hommes, elle s’est déjà montré assez faible en s’effondrant lamentablement devant eux. Finalement, alors que les battements de son coeur, ainsi que son souffle, se calment, elle ouvre les yeux et les plisse immédiatement sous l’afflux lumineux.

Elle tourne la tête, une fois sa vue adaptée, vers la personne à ses côtés. Une Togruta. L’information la perturbe, elle n’a pas de Togruta dans son équipage. Pourtant, lorsque cette dernière se réveille et lui parle, agressant au passage ses tympans, la mémoire lui revient. Il s’agit de Malaco Signavar, une Sith.

Janimel est prise de panique mais tente de ne rien montrer, avec un peu de chance cela passera pour une conséquence de son accès de faiblesse. Ses pensées, elles, ne s’y trompent pas, elle a montré de la faiblesse face à une Sith, qu’elle ne soit qu’une apprentie n’y change rien, et cela va se payer. Si rien de mauvais ne se passe, elle devra se sanctionner elle-même.

— Com… Combien… De temps ?

L’humaine s’assied doucement, elle est déjà cataloguée comme faible, après tout, et aucun de ses soldats n’est présent pour la voir ainsi. Durant la totalité de la manoeuvre, cependant, elle garde le regard fixé sur Malaco, un regard rendu dur par l’effort de ne rien montrer de plus que les précautions qu’elle prend pour se dresser, par la lutte contre ses muscles, contre ses instincts animaux qui lui hurlent de se rouler en boule et de se tenir le bras et la jambe, en hurlant des insanités profanes.

Assise, elle finit par décrocher le regard de la Sith et laisse ses yeux vagabonder autour, jusqu’à trouver ce dont elle a, malheureusement, besoin. Elle tend le bras gauche et attrape une béquille pendant que l’autre lui répond. Finalement, elle se lève, prend appui sur son aide et regarde à nouveau Malaco.

— Je vous remercie d’être restée à mon chevet… Si le vaisseau n’attendait que moi, nous pouvons donc partir…

Elle se tourne vers la porte, doucement, avant de commencer à avancer. Son pas, malgré la béquille, se veut le plus réglementaire possible. Proche de la porte, elle s'arrête puis se retourne vers l’Apprentie Sith.

— Après vous, je vous prie.

A aucun moment, elle n’a regardé l’état catastrophique de son bras. Elle aurait dû engager un médecin d’équipage ou, au moins, demander d’être équipée d’un droïde médical performant.

(c) Yogi pour Never Utopia
Malaco Signavar
Malaco Signavar
Messages : 314
Eclats Kyber : 0
“Vous savez...” Commença t-elle en observant le Capitaine commencer à essayer de se forcer à marcher au pas. Il était évident que Jaminel prenait sur elle pour garder une forme de dignité, peut-être qu’elle avait peur de paraître faible devant une Sith?
Sans doute, la Togruta était consciente que son statut serait toujours créateur d’une certaine tension chez les membres de l’armée en face d’elle. Et le comportement de Jaminel n’était pas une première pour la Sith.

“... Vous pourriez peut-être prendre le temps de souffler non? Vous êtes en mauvais état tout de même.”
Chose naturelle quand on affrontait un droïde assassin au corps à corps, la Force avait été avec elle sur ce coup là car ces tas de boulons étaient généralement invincibles au contact pour le commun des mortels.
“A moins que votre fierté soit plus importante que votre corps?” Lâcha-t-elle sur un ton humoristique. C’était sans doute maladroit, elle le savait. Mais par la Force elle était par moment fatigué de voir les gens tenté de se forcer d’être plus résistant qu’ils ne l’étaient vraiment pour une question d’image.

C’était comme ces imbéciles machos qui balancent des phrases telles que “Les hommes ça pleure pas!”.
Non vraiment elle savait que ce comportement jouerait des tours à Jaminel dans le futur, mais elle ne pouvait pas non plus oublier le fait que certains Siths étaient véritablement pour l’absence d’autres mots: des cons.
“Avec d’autres, je comprendrais. Mais inutile de mettre votre corps en danger, un soldat sait également quand il doit se reposer non? En prime si c’est pour m'impressionner, autant vous dire tout de suite que vous avez déjà comblé mes attentes et de très loin!”
Petit clin d'œil en sa direction tandis que Malaco croisait les bras avec un sourire en coin.

Jaminel était une Officier dont la jugeote et la compétence tranchent clairement avec le reste. Rare étaient ceux qui l'avaient autant impressionnés en tête de liste venant naturellement Konrad Howl.
“Vous devriez également aller voir les jeunes dames que nous avons secouru. Elles souhaitent vous remercier personnellement même si pour le moment elles se reposent.”

Et c’est ainsi que s’achevait la mission. Arrivant sur le pont le Capitaine ordonna le départ et visiblement l’équipage était soulagé de la voir debout... Mais n’était pas dupe non plus du fait qu’elle cherchait à garder une image de Leader Fort. La Togruta pouvait sentir que cela ne faisait que renforcer le respect de l’équipage pour elle, véritablement un exemple de leadership qui faisait la différence entre un bon leader et un leader exemplaire. Le rapport que recevra Lorgrade sera un qui ne pourrait que lui donner une promotion!
Le retour prit moins de temps que l’allée et les Hutts ne se montrèrent pas, ce délai fut passé à faire connaissance avec les rescapés et à discuter de l’avenir. Les trois jeunes femmes souhaitant curieusement rester avec Malaco. Elle avait justement un manoir -certe délabré- mais qui avait de quoi au moins fournir un logement... Et après tout, la Togruta les avait placés sous sa protection personnelle. Chose que Luhmiayre, Ci’xous et Foyaru voulaient chacun remercier de quelque manière que ce soit.

Retourner chez elles avait été offert en option par la Togruta, mais toutes les trois avaient pour l’instant trop peur d’y retourner. Apparemment, le raid pirate avait laissé peu d’espoir quant à d'éventuels survivants...
La Galaxie pouvait être cruel. C’était là que Malaco pouvait se rendre clairement compte que jamais le but des Jedis ne pourrait être atteint, mais elle ne pourrait pas les changer... Du moins... Pas maintenant.
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn