Konrad Howl
Konrad Howl
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- Prison sectorielle de Iego,
Hangar auxiliaire -

Ce qu'il venait de se passer était inadmissible. Lorsqu'un optimiste conclurai qu'il avait arrêté et abattu la majorité des évadées, le pragmatique verrai les dizaines de détenues qui s'envolaient, libres. Ou presque, des chasseurs attendaient de les cueillir une fois là haut. Konrad Howl était un pragmatique, il traversa le hangar en enjambant les corps inertes des prisonnières qui n'avaient pas réussis à grimper dans des vaisseaux, ou s'étaient sacrifiées pour laisser les autres s'échapper. Le colonel vint se planter devant le souvenir laissé par l'impudente blondinette, un hologramme qui fit enrager intérieurement l'impérial qui n'en montra rien devant ses hommes. Il déplia vivement un bras.

- Déployez-vous ! Ordonna-t'il fermement.

Les soldats s'exécutèrent et par pelotons entiers se dispersèrent dans les couloirs attenants, entreprenant d'écumer la moindre cellule, le plus petit couloirs, jusqu'au pièces les pus oubliées de la prison. Les moindres survivants tentant de se cacher seraient débusqués sous peu, et les cadavres seraient rassemblés et triés entre les dépouilles qui seraient incinérées et celles qui auraient les honneurs, puis incinérées.

- Faites venir le directrice de la prison. Fit-il en détournant le regard de l'hologramme.

- Elle a évacuée la prison avec son personnel. L'en informa un sous-officier.

- Le capitaine a quitté le navire alors qu'il se doit de rester à bord. Commenta à demi-voix le colonel.

Il ne faisait plus aucun doute : La carrière de l'ithorienne était révolue, la directrice allait surement passer devant un tribunal Sith qui jugerai de ses capacités, manifestement non préparée qu'elle était à l'éventualité d'un assaut. Si les gardiens avaient reçus un entrainement adéquat et si les systèmes de sécurité avaient été mieux entretenus - ce qui figurait dans les prérogatives de la directrice - cela n'aurait jamais pu se produire. Le fait est que ce marasme allait devoir retomber sur les épaules de quelqu'un, et ce ne serait certainement pas sur celles du colonel - qui plus est déjà blessé à l'épaule droite - qui avait pris les devants alors que ce n'était en aucun cas son rôle, l'Empire lui demandant plutôt d'évacuer, ce qu'il n'a pas fait. Au contraire son action avait limité la victoire adverse en une victoire mineure, et in extenso, une défaite mineure pour l'Empire.

- Faites préparer ma navette. Contactez un officier des communications, qu'il me tienne au courant du débouché du blocus du capitaine Cooke. L'issue de la bataille est entre ses mains. Conclu le colonel, fendant de nouveau le hangar de sa carrure solennelle.

- Croiseur de classe Centurion, Le Bellerophon
Pont de commandement, bordure du système Iego -

- Capitaine ! Nombreux vaisseaux en approche rapide. Déclama le lieutenant de bord stationné dans la fausse gauche de la passerelle.

- Ouvrez le feu. Puissance maximale sur les déflecteurs avants. Ordonna Jorge Cooke, capitaine du croiseur.

Immédiatement, les batteries de turbo lasers du bâtiment de guerre se mirent à ouvrir le feu en direction des petits vaisseaux tentant de s'extraire du champs d'astéroïdes. Immédiatement, le premier fut abattu, explosant dans le silence de vide spatial, un second fut touché, mais la plupart des appareils étaient équipés de petits boucliers. Toutefois il ne faisait aucun doute que les chasseurs et les canons d'un croiseur impérial les abattraient tous avant même qu'ils puissent quitter l'espace de Iego. Cette optique fit décocher un sourire satisfait au capitaine du vaisseau, observant le massacre depuis sa baie vitrée. Finalement, il s'avérait que Cooke pourrait récolter un peu de gloire aux côtés de Howl. Il ne faisait aucun doute que l'Amiral serait fort reconnaissant et peut-être qu'il allouerait au capitaine un vaisseau plus moderne. Quelle belle journée.

Tout du moins jusqu'à ce que son lieutenant s'exclama :

- Capitaine ! Deux appareils par l'arrière, ils nous ont contournés en se dissimulant avec les astéroïdes ! Fit-il en pianotant sur ses écrans, ses sous-officiers en panique.

Immédiatement, un impact se fit ressentir par derrière, plusieurs même, et l'éclairage du pont vacilla, des étincelles surgirent des appareils électroniques, et à l'extérieur des arcs électriques parcouraient la carlingue du croiseurs. Des torpilles Ioniques !

- Que se passe-t'il ? Vociféra le capitaine.

- Nous venons de perdre le moteur principal, le croiseur est désactivé ! Amorçons procédures de redémarrage. Scanda son Lieutenant, courant dans tous les sens dans sa fosse, serrant nerveusement les épaules des opérateurs.

Le Bellerophon venait d'être désactivé par trois impacts de torpilles ioniques, n'engageant aucun dégât physique mais perturbant tous les systèmes électroniques du croiseur, à présent dépourvu de tout contrôle. Il fallait attendre le redémarrage complet de tous les systèmes et sous-systèmes. Les deux petits vaisseaux étant parvenus à contourner le croiseur avaient sauvés la mise à tous les autres, pouvant passer sans craindre d'être capturés par les rayons tracteurs du bâtiment de guerre, et le fait est que l'assistance électronique des canonniers étant désactivée, ces derniers peinaient à atteindre leurs cibles. Seuls les escadrilles de chasseurs continuaient la traque, mais le rempart principal entre les détenues et la liberté venait d'être mis hors-service.

Jorge Cooke n'obtiendrait pas de nouvelle affectation.

- Cinq jours plus tard, Dromund Kaas.
Conseil des armées sectorielles -

- Abordons à présent le sujet des derniers faits d'armes sur la 271ème Lune de Iego. Colonel Howl ? Annonça Agomar Ungad, Gouverneur Militaire de Iego.

Le colonel Howl, installé en bout de table, arborant son uniforme blanc, releva les yeux de son data-pad. Il parcourra du regard les personnalités installés dans la salle de réunion, ses yeux passèrent sur les deux prêtres représentant le clergé Sith, et de facto, Darth Bekhaar ; un Lieutenant-Colonel chargé de la nouvelle garnison ; Un amiral, accompagné de son vice-amiral, lui même installé aux côtés de deux capitaines de la marine ; en bout de table trônait Agomar Ungad, gouverneur de Iego et colonel de son grade ; puis enfin le regard de Howl s'arrêta sur un seigneur Sith dont l'apprenti se tenait debout derrière lui. Tout ce beau monde réuni dans cette pièce - située dans le bastion de Millius Prime, en orbite autour de Iego - attendait que le Colonel Howl fasse un rapport sur la défaite mineure de l'insurrection carcérale de la 271ème lune. Ce n'était qu'un rapport, pas une mise à pied. C'était la directrice de la prison, absente de ce conseil, qui avait été mutée sur Gree comme sanction, à l'autre bout de l'espace impérial.

- Un commando Djiilo, ayant revendiqué l'attaque, a pris d'assaut la prison sectorielle de la lune. Les défenses du complexe, caduques, n'ont pu empêcher une faille de sécurité. En moins d'une heure la totalité des détenus avaient été libérés. La garnison s'est vite retrouvée acculée malgré la stricte application des procédures d'endiguement de l'insurrection. Il fixa du regard l'Amiral. Les renforts sont arrivés trop tard et ont été pris de court par les évadées, laissant une partie des détenues s'enfuir. Je préconise une modernisation complète des bâtiments ainsi qu'une remobilisation de sa garnison. Je recommande également de transférer ces fonctions carcérales aux complexes de la 530ème lune de manière permanente, Colonel Ungad, l'Etat-Major réquisitionne la prison de la 271ème lune ainsi que ses effectifs. Informa-t'il, tonnant.

- Je n'ai pas été informé de tels ordres, colonel. Répliqua Ungad.

- Des ordres que je vous apprend à présent, colonel. Fit Howl, le fixant toujours.

- Très bien, colonel. Estimons le sujet clos, le dossier est transféré au bureau des opérations. Abordons un sujet de plus grande importance à présent messieurs, celui ayant...

Le reste de cette conversation ne nous concernant plus, mon récit s'arrêtera là.



Maxence Darkan
Maxence Darkan
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Elle tituba légèrement, direction le cockpit du cargo impérial volé. Il allait sûrement falloir s'expliquer plus tard avec la douane Djiilo par rapport à ça. Elle jeta un œil par la fenêtre : la pêche à la prisonnière fut plutôt bonne. Des femmes qui, Maxence l'espérait, se montrerai suffisamment reconnaissantes pour grossir les rangs Djiilo. Malheureusement, ce n'était pas terminé, il y avait la sortie d'atmosphère et le retard pris, qui, vous l'aurez compris, donnait de l'avance à la flotte impériale sûrement bien préparé pour abattre un escadron de vaisseaux fait de bric et de broc.

Sans surprise, et Maxence n'en détacha pas pour autant son regard de ses adversaires, les premiers à porté de tirs venaient de se faire dégommer. Elle s'assit pour prendre le relais aux commandes. Elle avait foutrement mal, mais il lui restait du temps avant que l'adrénaline ne fasse plus effet. Son vaisseau se détourna des débris et très vite, elle put admirer le véritable merdier qui se trouvait en face d'elle. C'était amusant, de voir l'effort déployer par l'Empire pour éviter à tout prix l'humiliation d'une défaite, aussi petite soit-elle. Souffle court, gouttes de sueur sur le front, le ressenti de la douleur était minime pour la mercenaire qui commençait à adapter sa tolérance à la douleur. De l'extérieur, les femmes s'inquiétaient et lançaient de discret regard suspicieux sur l'état de la personne qui venait de les libérer.

Maxence marmonna quelques mots, esquivant les tirs pour foncer droit sur leurs adversaires, elle regardait autour des bâtiments ennemis. Nerveuse. Très nerveuse. Ils prenaient leur temps les bougres et un autre cargo Djiilo tomba encore à ses côtés. Les pilotes n'étaient pas mauvais, mais l'Empire non plus, n'était pas dans le genre à rater leur coup.

-Darkan ? C'est ça ? Darkan. Tina venait de s'approcher, s'encourant autour du siège de la blonde pour ne pas tomber. Dis, c'est vraiment cool de ta part, la libération, mais moi, j'en avais pas pour si longtemps côté peine de prison, tu vois c'que j'veux dire ? Sans réponse, l'inquiétude augmenta. Ok, donc en gros, j'aurais préféré rester trente-cinq ans d'plus là-bas, plutôt qu'mourir. En gros. Maxence commença à calculer le saut en hyper espace. J'te parle ma jolie, c'est super frustrant.

-J'aurais besoin qu'tu fermes ta gueule.

Le duo spécial venait de sortir de sa cachette. Les canons n'eurent même pas le temps de se détourner sur les nouvelles cibles. Le croiseur entier s'éteint en un instant. Ils avaient approximativement dix secondes avant qu'ils ne puissent rallumer quoi que ce soit, mais il ne fallut pas plus de cinq secondes pour que tous les Djiilo disparaissent en hyperespace.

Dans le cargo de la blondinette, des cris de joie éclatèrent dans toute la carlingue. La liberté ! La fameuse et inespérée liberté. Elle était là. Dans la paume de leur main. Maxence, humble qu'elle était, ne dit pas un mot. Elle se leva du siège, laissa le premier pilote reprendre sa place avant de se diriger à l'arrière du vaisseau pour chercher une trousse de premier secours. Tina l'avait suivi en criant à pleine voix... son humeur avait changé de l'inquiétude au bonheur le plus total et elle semblait déjà considérer un peu trop Maxence comme une amie... les jeunes.

-Putain, c'tait incroyable. Quand t'as pfiouuu, pis qu't'as swam ! Et... oh, le cabam ! Une dinguerie. Nan ! Le truc le plus dingue, p'tain, c'tait l'saut au-dessus du vide. En m'poussant en plus. Tu t'appelles comment ? Tu t'appelles comment ?!

-Certains l'appellent Pétasse. D'autres, La Catastrophe. Perso, j'l'appelle Max. Tu gères ? La concernée s'était assise sur une caisse pour se rabibocher. Son pouce se dressa dans les airs sans pour autant détourner le regard de son travail. C'est quoi la suite ?

-On rapatrie ces charmantes demoiselles sur Nar Kaaga, on leur trouve un endroit où crécher et si elles veulent, elles restent chez les Djiilo pour bosser pour nous à la hauteur de leurs compétences.

-Han ! Han ! J'peux rester ?!

-T'as pas des parents ?

-Bah... si. Mais j'ai quand même envie d'rester. Maxence souffla du nez. Aller, s'te plaît ! J'me ferai p'tite. J'veux dire, t'as vu c'que j'ai été capable de faire ? Va pas m'dire qu't'as pas un peu bsoin d'sang neuf ?

-Nan. J'en ai pas besoin. À l'instant où elle releva les yeux, c'était pour voir ceux tout ronds et mignons de la gamine au bord de se faire briser ses rêves. Bon. D'accord. Tu nous suis, mais seulement le temps qu'on retrouve tes parents. Ensuite tu dégages.

-Oh putain, merci ! C'est l'plus beau jour de ma vie ! J'fais partie d'la mafia hutt !

Elle était partie en criant dans tous les coins. La lieutenante savait parfaitement que cette défaite impériale n'allait pas faire beaucoup de bruit dans les frontières... si ce n'était, pas du tout. La propagande là-bas était trop puissante... cependant, les Loyalistes n'allaient sûrement pas laisser la petite connasse prétentieuse qui s'est crue suffisamment maligne pour défier la souveraineté du Côté Obscur. Sauf que ce qu'ils ne savaient pas, ces souverains de la Force, c'était qu'elle n'attendait que ça.


[FIN]
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