Maxence Darkan
Maxence Darkan
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Elle avait toutes les données devant elle. Toutes. Le travail fut minutieux, complexe et sa témérité à ne pas vouloir croire la vérité l'amena à un complotisme tristement réelle. La République n'en avait rien à foutre. Nomi Reed, Caporal-Chef du cent-troisième régiment d'infanterie n'était pas morte ce jour là, sur Ossus, durant son infiltration dans le Melantha. Le jeu du sort avait voulu qu'elle se trouve dans le Melantha, cependant, ce n'était pas Hope qu'elle avait trouvé au bout du tunnel, c'était Howl. Un jeu d'enfant de tracer ce type, vu comment il s'est fait saucé de victoire par ses supérieurs, il devait avoir la bite parfaitement polie... au grand bonheur de Maxence. Konrad ne l'intéressait pas, un colonel sans trop d'importance, malin, ayant fait ses preuves, mais rien de plus. Il n'était plus un problème, il l'avait capturé, quelques interrogatoires à son actif, mais ce n'était pas une cible d'intérêt.

Si la blondinette ne se serait pas emmerdé bien longtemps à essayer de faire sortir une unique Républicaine d'une prison impériale juste pour se la taper en retour, elle avait décidé de prendre les choses en main. La fausse mort de Nomi, Ossus, Jaliac, une accumulation de merdes en un instant qui lui avait fait comprendre une chose importante : les Cartels avaient perdu toute notoriété et ne représentaient plus rien aux yeux des autres, il était temps de faire passer quelques messages. Autour d'elle, les Lieutenants disparaissaient, démissionnaient, se faisait remplacer, elle devait prendre sa chance, monter d'échelon, saisir le respect qu'on lui devait.

L'Estafette. L'Estafette se mourait, on ne les appelait pas « les Cendres de l'Estafette » pour aucune raison. Maxence allait prendre les choses en main, devenir lieutenant de renommer, frapper fort et redonner un second souffle aux Cartels.

La prison en elle-même n'était pas de haute sécurité, pas de résistants Impériaux influents, pas de haut-gradés ennemis, pas de on ne sait quoi qui méritait une protection parfaite, juste suffisante pour maintenir les troupes en place et un emplacement parfait pour faire disparaître l'idée de s'enfuir. Dans le Canyon d'Amata sur Iego, difficile de se dire un jour qu'il était possible de s'enfuir. Avec les événements d'Ossus, les prisonniers étaient restés des prisonniers, les Djiilo en cellule avait perdu l'espoir de sortir, les Républicains aussi... et les autres. Si on ne les libérait pas de gré, alors on le ferait de force. L'idée était simple, aller sur Iego, tout détruire, récupérer le plus de prisonniers possible, les enrôler chez les Djiilo ou les rendre à leur propriétaire... s'il ne s'agissait pas de l'Empire.

-Quelques heures et l'Empire comprendra.

Elle balaya les nombreux datapads du bureau pour regarder par la fenêtre du bureau quasiment vide et désossé où elle se trouvait. Le temps était gris, proche de la plus. Une main frappa la porte trois fois, puis la personne derrière s'en alla, c'était le signal de départ. Elle se leva, enfila des vêtements d'un nouveau style achetés pour l'occasion et marquer le moment avant de sortir. Sur la passerelle de métal, ses bottes résonnaient. Une porte plus loin, toujours sur une passerelle, un étage au-dessus du sol, elle se trouvait dans un immense hangar d'un astroport de Nar Kaaga. Elle s'arrêta à mi-chemin pour regarder en bas ou près d'une quarantaine d'hommes la fixait, les yeux pleins d'espoir. Galvaniser les troupes, elle n'était pas bonne, mais elle savait que, quelque part, on la filmait pour l'immortaliser. Elle s'humecta lentement les lèvres en admirant sa propre ascension, parallèle à ceux en dessous.

-Ossus était une goutte supplémentaire dans un vase qui débordait déjà. C'est un secret pour personne, les Djiilo n'ont pas l'air de grand chose en c'moment, on nous méprise, on nous oublie, on nous sous-estime... et j'ai connu cette situation, je la connais encore, c'est une faiblesse, autant qu'une force. Jaliac est mort. Nos prisonniers sont toujours des prisonniers. L'Empire nous crache chaque jour un peu plus à la gueule. Ils se vantent de posséder un territoire qui ne leur revient pas. Alors quoi ? Big boss cane et on baisse les yeux ?

Ils chuchotèrent, quelques « Ah bah non ça c'est sûr » apparurent discrètement, mais ils ne semblèrent pas plus enthousiastes que ça. La mercenaire soupira.

-Putain, mais sans déconner, j'ai affaire à quels genres de fils de pute ? J'essaye de faire un truc cool, donner d'l'inspi avec un joli discours et j'me retrouve face à des pleupleus qui flippent ? Écoutez-moi bien les trous du cul. Dans cette putain d'prison se trouve quelques uns d'vos potes et c'est pour ça qu'vous vous êtes pointé ici, pour faire bouger les choses. L'Empire nous marche sur la gueule bordel de merde ! C'est la porte ouverte à une République qui se sent soudainement pousser des couilles, alors ils veulent jouer la terreur ? On va jouer la terreur, mais la vraie. Alors bordel de merde, qui est avec moi ?!

Il y eut une soudaine hola d'encouragement qui surpris la blondinette. Peut-être que simplement jouer la Maxence pure et dure était la seule solution. Ramener ses hommes sous la bannière de l'Estafette fut un jeu d'enfant, ils avaient déjà tous au moins une fois combattu aux côtés de Taha'san et la montée en réputation de la blondinette ainsi que les prisonniers oubliés des événements d'Ossus les amena à lui apporter leur soutien. Les armes au ciel, des cris victorieux avant l'heure, un rictus se dessina sur le visage de Maxence. Un gigantesque hologramme apparut plus bas, géré par Abraham qui jouait les secrétaires en soupirant, il montrait la prison dans son entièreté.

-Cinq équipes. Les Chasseurs gèrent le ciel, vous détruisez toutes les défenses anti-aériennes et les possibles renforts. Vous nous ferez gagner tout le temps nécessaire, sans ça, on est tous morts. Clayde et Sato, vous et vos équipes respectives iront du côté masculin d'la prison. Bloc B-3 pour Clayde, D-5 pour Sato. Mon équipe et celle de Patrov, on gère le côté féminin de la station, bloc F-45 et E-9. On libère tout ce qu'on peut et on s'tire. On évite les survivants impériaux, pas d'prisonnier pour nous. Une fois la mission accomplie, tout le monde se sépare. On reste en contact sur les canaux principaux, puis silence radio, tout le monde trouve son moyen de sortir des frontières. Tout est clair ?

Cri de guerre commun, son sourire carnassier embrassa la salle.

-Alors vous connaissez cette putain d'chanson, c'est p't'être bien la dernière fois qu'vous voyez votre voisin d'gauche, parce qu'on a qu'ça à offrir ici, du sang, des larmes et d'la putain d'sueur ! Que votre vie soit longue et votre mort rapide ! À l'Estafette, aux Djiilo !

-L'Empire, on t'encule !

Maxence écarquilla les yeux suivi d'un léger mouvement de recule en les regardant courir en direction de leurs vaisseaux respectifs, ce n'était pas la réponse qu'elle attendait, mais au moins ils avaient compris en partie le message. Elle haussa les épaules avant de redescendre pour rejoindre son groupe. Fély, Abraham et même Billie était là. Tous à bord du cargo d'Abraham qui n'avait pas fière allure.

-C'était... pas trop mal je suppose.

-J'ai bien aimé la partie ou ils t'ignoraient pour crier qu'ils sodomisaient l'Empire.

-J'peux pas tout avoir, j'leur demande simplement d'faire leur boulot, c'qu'y' disent, c'est pas mon problème. Aller, on a du chemin à faire.

Dans le vaisseau, son propriétaire pris les commandes pour se lancer dans la troupe et prendre le leadership de l'escadron. Ça allait être un sacré bordel, il y aurait des pertes, mais le gain se montrerait bien plus grand. Ils avaient quelques heures de voyage avant d'arriver sur Iego.

-Tu fais ça pour Nomi ? Elle redressa le regard alors qu'elle préparait son équipement, l'air interrogateur face à Fély sorti de nulle part. Si tu fais ça pour Nomi, ça me dérange pas, mais faut que tu comprennes que tu joues un coup de poker, si cette mission est un échec, c'est fini pour toi et tes plans. Je veux que tu me promettes que si les choses venaient à mal tourner, tu choisiras ta réputation à une inconnue.

-J'ai toujours marché comme ça, c'est pas aujourd'hui qu'ça change.

Il s'assit à côté d'elle, à la table, il la regardait, les yeux dans les yeux, le Gozzo roucoula soudainement.

-Pourquoi tu l'aides ?

-J'sais pas trop. Elle haussa les épaules. J'l'aime bien, elle m'a aidée pour des histoires de famille qui la concernait pas du tout, j'lui suis redevable en quelque sorte. Pis c'est d'une pierre deux coups, la libération de quelques Djiilo et une dette en moins.

-T'as un bon fond au final. L'Estafette prendra un air bien plus mignon grâce à toi.

-J't'emmerde.
Konrad Howl
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- Prison sectorielle, Iego -

Now I know that we can do better
I know we better as one
I know that we can do better
Without evil on our tongue
I know that we can do better
I know we better as one
I know that we can do better

Without evil on our tongue
Can we make it different?
Can we make it better?
Can we make love reign supreme?
Keeping headway in the distance

Eargryich Trenangeggs écoutait sa musique préférée *Better as One* par The Hapians.

Monsieur Trenangeggs était un rodien travaillant comme Interrogateur Exécutif pour le système pénitencier impérial. Si vous vous demandiez ce qu'est un Interrogateur Exécutif, dites vous que c'était un terme officiel pour désigner les bourreaux. Ainsi donc Eargryich écoutait son morceau de musique tout en gambergeant dans un couloir à la décoration typiquement impériale : Un sol de grilles métalliques et des parois en titane sombre, percées de néons muraux éclairants les lieux d'une blancheur acariâtre.

Mais c'était le lieu de travail récurrent de notre ami rodien qui égaillait quelque peu les environs avec ses écouteurs insérés dans ses oreilles pointues. Il sifflotait de temps en temps sur le chemin le menant aux salles d'interrogatoires, marchant le plus droit possible, quelque peu gêné par l'uniforme noir qui avait été échangé par mégarde à la lingerie de la prison avec un gardien rodien, mais il se trouvait que le dit-gardien était plus petit que Eargryich Trenangeggs. Ainsi l'uniforme de contractuel le dérangeait sensiblement, mais suffisamment pour entamer le tempérament habituellement aigri du rodien.

Il arriva enfin au niveau où il avait été mandé et se planta devant la porte d'une salle d'interrogatoire. Cependant il changea d'avis au dernier moment et fit demi-tour pour se diriger vers le distributeur d'eau du petit hall adjacent. Là un soldat impérial se servait un verre d'eau tout en saluant l'Interrogateur Exécutif qui se pointa, ce dernier lui rendit son salut et attendit que le soldat finisse de se servir au petit robinet automatique.

Finalement le soldat s'écarta et Eargryich, ne prenant pas de verre, saisi carrément le réservoir d'eau du distributeur et le fit tourner pour le dévisser avant de l'arracher d'un coup sec. Après avoir fait un signe de tête au soldat à la mine déconfite, L'interrogateur Exécutif tourna les talons, le réservoir d'eau de plusieurs litres sous l'épaule. Le soldat resta bouche bée, observant le rodien retourner vers la porte de la salle d'interrogatoire.

A l'intérieur se trouvait en son centre un homme de forte corpulence attaché à une chaise de métal fixée au sol. L'homme bedonnant avait la mine amochée mais relevait le menton, prêt à endurer d'autres coups. Sur le mur gauche de la salle, un zabrack portant un uniforme du BSI était assis sur un table, sifflotant les bras croisés. Au dessus de la porte que Eargryich passa, une caméra filmait la scène, le rodien posa le réservoir d'eau par terre et leva un bras, désactivant l'enregistrement.

A ce moment là, l'homme subissant l'interrogatoire impérial sentit que l'ambiance changeait, jusque là il n'avait reçu que des coups de la part du zabrack, mais le trafiquant d'esclave attaché à sa chaise savait que le BSI ne pouvait pas se permettre de le torturer, pas selon les nouveaux textes de l'AGPU. Toutefois, lorsqu'il vit que Eargryich ne portait aucun insigne et qu'il désactivait l'enregistrement vidéo de l'interrogatoire, l'homme bedonnant déglutit bruyamment, inconfiant.

Sans un mot, et sans avoir retirés ses écouteurs sans fil, le rodien s'empara de nouveau du bidon d'eau et posa son regard sur celui qu'il allait "interroger". Eargryich traversa la pièce en trois grandes enjambées pour se planter à un centimètre de l'homme, collant presque son entrejambe au visage du trafiquant qui détourna la tête, regardant le zabrack du BSI. Ce dernier sourit :

- On dirait qu'il t'aime déjà. Mais ça sert à rien de me regarder, tu veux pas me dire ce que tu sais. Lève donc les yeux vers Eargryich qui te dit bonjour à sa manière.

Jetant un dernier regard circonspect transpirant l'insécurité, l'homme bedonnant planta son regard dans celui du rodien qui baissait les yeux vers lui, vide d'émotions. Au bout de quelques secondes Eargryich Trenangeggs dévissa lentement le bouchon du bidon d'eau. Soudain il saisit l'homme entravé à la gorge, glissa les doigts dans sa bouche et retourna le bidon d'eau pour l'insérer directement dans la gorge de l'interrogé. Le zabrack en uniforme noir se leva en déclarant :

- Bon je vous laisse, à tout à l'heure. Il sortit, laissant entendre des étouffements dans le couloir le temps où la porte resta ouverte.

Toute la paroi gauche de la salle était couverte d'un miroir, de l'autre côté de ce miroir, deux observateurs invisibles discutaient sans pouvoir être entendus.

- Je veux qu'il se charge de la républicaine dès cet après-midi. Commenta un homme portant une armure noire, observant la scène avec attention.

- Vous êtes sûr ? Demanda une ithorienne portant un uniforme noir.

- Sûr. C'est une soldate, elle ne parlera pas aussi facilement que vos détenus habituels. Assura l'officier.

L'ithorienne s'appelait Lig Obboll, elle était la directrice de la prison de Iego, elle accueillait aujourd'hui un officier de l'Etat-Major nouvellement rentré d'Ossus avec un nouvelle interne : Nomi Reed, Caporal-Chef du cent-troisième régiment d'infanterie de l'Armée Républicaine.

L'homme de forte stature s'appelait Konrad Howl, il était Colonel de l'armée impériale et membre de l'Etat-Major de Dromund Kaas. Et Nomi Reed allait passer un sale quart d'heure d'ici une heure ou deux.


Nomi Reed
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Le soldat impérial avec sa matraque électrique avait l’air d'un gros con. Bon ok, en général, les mecs qui servent dans l’armée impériale, et républicaine aussi du coup. C’était pas les mecs qui ont inventé l’eau chaude non plus. C’est pas les “pogos les plus dég’lés d’la boîte” comme disent les natifs de Hoth.

Mais celui-là en tenait une couche. Physique élémentaire. Le caoutchouc, et ses dérivés, c’est des isolants. Ça veut dire que ça ne conduit pas l'électricité. Ça veut dire que, lorsqu’il a essayé de balancer un coup de jus à Nomi, entre le casque et l’armure, c'est-à-dire son armure intégrale il ne se passa … rien.

Mais bon, même si il était con, il avait réussi à “capturer” oui le mot est fort pour l’acte Nomi.

On lui demandait des trucs mais bon. Elle avait quand même du mal à prendre ces demeurés au sérieux, surtout quand à deux, elle et Malou avaient mis en PLS l’équipage d’une frégate au complet et un colonel.

___

-C’est donc comme ça que t’as fini ici ?

Nomi hocha la tête à son compagnon de cellule.

___

Le métier d'interrogateur c’est un truc sérieux. Souvent tes patrons veulent des résultats, et fissa. Donc t’envoie des mecs qui en imposent. Assise sur une chaise de métal froid, pieds et poings liés, Nomi fixait le Bith qui se tenait face à elle.

-Vous êtes mieux de vous mettre à table, les vôtres vous ont abandonné à votre sort. Parlez … et le BSI saura se montrer … accommodant.

-Le BSI … milice de facho, assassins, menteurs, … mais avant tout … sac à merde.

Évidemment, cela les amadoua, et Nomi se mangea bien vite un coup de poing sur la tronche. Malheureusement pour eux, et heureusement pour la brunette, son entraînement quotidien à la bagarre avait fini par booster sa résistance aux coups, aussi pouvait-elle sans trop de difficulté résister aux techniques tactiles de l’interrogateur bith.

___

-Fait attention, les fortes têtes, ils finissent souvent par craquer. Cet interrogateur t’évaluais. Mais les bruits de couloirs parlent d’un zabrak. D’une grande violence.

La jeune femme hocha les épaules, épongeant d’un revers du bras le sang qui coulait encore de sa narine.

___

Cet enfoiré cognait fort. Il fallait lui laisser ça. Plus que l’autre gland, ça oui. Il arrivait à pousser Nomi dans ses retranchements. Et, évidemment, ce connard prenait un malin plaisir à poser des questions débiles, sans forcément attendre de réponse, juste pour le plaisir de frapper la jeune femme.

Frapper une jeune femme sans défense. Nomi l’imaginait sans mal avoir plusieurs problèmes d’ordre … de longueur disons.

-Alors ? -Dit-il après un nouveau coup- Où est localisée la station radar avancée ?

Nomi cracha au sol un mélange de salive et de sang. Elle craqua alors, rompant le silence.

-Tout … tout prêt.

Le zabrak s’avança, collant son visage face à celui de Nomi.

-Où ça ?

-Dans ton cul.

___

La Diathim épongeait le visage de la jeune humaine avec ce qu’elle avait sous la main. La jeune femme avait morflé. Le zabrak .. sans aucun doute. Heureusement, il ne semblait rien avoir de cassé, seulement de beaux bleus et de belles contusions. La diathim ne savait pas ce que Nomi avait bien pu dire pour prendre pareille correction, mais elle devait assurément se calmer, en trois semaines ici, la jeune femme avait déjà été battu un grand nombre de fois.

___

Le Rodien -un autre qui avait vraiment la tête de l’emploi du parfait interrogateur, et Nomi avait même aperçu un Ithorien un moment- se tenait devant Nomi, sa petite veste sur les épaules. Il buvait un stimcaf bien chaud pendant que Nomi, en sous-vêtement, se les gelait dans la pièce à la température probablement sous le négatif.

-Alors, réponds … la question est simple … qui t’as envoyée ?

-Ta maman … Elle m’a dit d’te dire que tu l’avais vachement déçue.

Le rodien fit un signe de tête, la température baissa encore.

-Putain mais tu veux que j’te réponde quoi espèce de connard ? A ton avis qui a bien put envoyer des soldats républicains sur une frégate de votre empire de merde pendant que cette même frégate tirait sur un transport républicain. C’est pas vrai mais y’a que des débiles ici ou quoi !?

Il ne voulait pas de réponse, nan, clairement pas. Il jouait simplement avec l’humaine.

-Au vu de votre ton glacial, je suppose que vous ne voulez pas briser la glace de suite. Vous savez, moi ça ne me fait ni chaud ni froid.

Fier de ses jeux de mots bien pourris, il se leva, se dirigeant vers la porte de la salle d'interrogatoire.

-T’es un marrant l’rodien … j’taime bien. C’est pour ça qu’j’te tuerais l’dernier.


Il ricanna, ordonnant au soldat de laisser la jeune femme encore une heure au frigo avant de la rebalancer dans sa cellule.


Maxence Darkan
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-On approche ?

-Dix minutes.

Maxence hocha la tête avant de se diriger à l'arrière du vaisseau, côté soute pour sortir l'équipement emballé la veille. Différent de ses armes et grandes, elle avait préparé son coup. La mercenaire n'était pas stupide, les portes d'une prison Impériale ne s'ouvrirait pas toute seule devant sa petite bouille. Disons qu'on pouvait considérer sa solution comme une nude bien placé afin d'obtenir une faveur. Des bombes. Évidemment, des explosifs assez puissant pour faire sauter des portes au blindage léger, fabrication Darkan. Entreposées dans des sacs, elle les ramena à son équipage pour leur en donner un chacun.

Dans le cockpit, la mercenaire se pencha à la hauteur de l'épaule d'Abraham en attendant de ressortir de l'hyper-espace. Quelques minutes plus tard, les traits de lumière disparurent pour laisser place à une planète rougeâtre perdu au milieu d'un secteur normalement Kossakii, désormais Impérial. En regardant autour, au-delà de l'escadron Djiilo, se dévoilait les mille lunes de la planète. Sur l'une d'elle se trouvait parmi les espèces qui fascinaient le plus Eos, les Anges. Sauf que personne n'était là pour prendre des vacances sur une lune paumé en compagnie de sympathiques personnes ailées, mais bien pour redescendre dans les entrailles de la planète.

Sur le canal de communication, les voix pleines d'espoir laissèrent place à un sérieux et un stresse intense, ils s'attaquaient à la deuxième plus grosse nation de la galaxie, droit dans les rotules. En s'approchant de l'atmosphère, le pilote montra le plan de la partie qu'ils libéreraient. Les blocs choisis par Maxence à libérer en priorité n'étaient pas désignés au hasard. Des Djiilo, des Républicains, des Résistants, tous mélangés les uns aux autres pour éviter qu'ils ne s'entendent trop, si tant est qu'ils se croisaient réellement. Le problème principal était le temps. Une demie heure. C'était ce qu'elle avait donné à chacun, après ça, il n'y aurait plus de soutien, chacun pour sa peau. L'Empire ne laissera pas une prison, aussi insignifiante pouvait-elle être, se faire assaillir sans répondre. Chasseurs, Forces Spéciales, peut-être même Siths arriveraient en renfort. Il fallait abandonner des prisonnier sur place. Le manque de moyen l'obligeait.

Le bloc où se trouvait Nomi, bloc F-49 était principalement destiné aux interrogatoires musclés, des fois sans but, juste pour faire souffrir et instaurer la terreur dans les rangs adverses, ceux-là même qui se trouvaient en dehors des murs. Elle se demandait dans quel état elle retrouverait la Républicaine. Maxence s'assit aux côté d'Abraham pour l'aider aux commandes, la température montait à l'approche de la planète. Son doigt actionna la communication générale à tous les vaisseaux.

-N'oubliez pas, libérez le plus de prisonniers possible, tuer tous les Impériaux. L'escadron de chasseurs prend la tête. Bonne chance.

Ils passèrent une mer de nuage pour s'approcher dangereusement du sol. Plus bas, un canyon se dessina. Sans prévenir, des tirs s'en échappèrent. Le combat venait de commencer. Les pilotes de chasseur se dispersaient, s'enfonçant dans la faille, à porté de tir, ils ripostèrent sur le champ. Les cargo léger en soutien, la blondinette du secouer l'appareil pour éviter plusieurs lasers et s'enfoncer dans le Canyon d'Amata. La vue était incroyable quand elle pouvait l'admirer au milieu des explosions.



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Puis ils rentrèrent réellement dans le périmètre. L'un des chasseurs explosa un vaisseau Impérial tout proche de leur position en s'en vantant sur la communication avant de se faire à son tour abattre par une tourelle anti-aérienne qui détourna ensuite son attention sur l'équipe de Maxence. Elle prit quasiment les commandes seules. Glissant entre les différents ponts qui reliaient chaque pans des falaises. La mercenaire au taquet se faufila pour détruire une des batteries anti-aérienne, tombant ensuite en piquer pour raser le sol et esquiver les chasseurs impériaux, pris de cours par les Djiilo. Les Impériaux étaient d'excellents pilotes, le Cartel n'avait pas cette renommé et malgré l'effet de surprise, la lieutenante à en devenir compris que cette escarmouche n'était pas gagnée d'avance.

Le Cargo léger grinçait dangereusement sous les secousses des coups qu'il subissait. Proche du sol, des véhicules armés de tourelle les canardés, vite exploser par des contres-attaques fulgurantes et inévitables aux vues de la différence de calibre. Ils s'approchaient. Elle en voyait le bout. La zone d'aterrissage non loin. Elle se refermait déjà pour coincer tous les accès.

-C'est d'la putain d'folie, on pourra pas passer Max.

-Et comment on fera pour ressortir si on passe ?!

Sans les écouter, la blondinette redressa subitement le manche. Le Cargo prit un élan soudain, les moteurs grondaient dans l'entièreté de la carlingue. Un tir toucha leur flan. Une gerbe d'étincelles frappa l'épaule de Maxence qui, pendant un moment de surprise, fut remplacé par Abraham remettant un cape potable. Ils se gueulaient tous dessus, personne ne comprenait quoi que ce soit. Les bouches se turent en arrivant à hauteur de la baie d'amarrage à moitié fermée.

Les dents serrées, les doigts si fermement refermés sur le guidon que ses phalanges en devenaient blanches. Inspiration. Tout le monde se tînt à quelque chose. Le haut vaisseau se cogna violemment, arrachant la partie supérieure, à l'arrière. Il tourna sur lui-même en s'écrasant sur le tarmac. Aucune adhérence, une toupie détruisant le sol sous un vacarme assourdissant. Puis, le stop. Un mur. Violent, dur, la silhouette métallique s'écrasa dessus pour se stopper net.

-Oh, putain d'bordel de merde... Maxence repoussa une caisse qui lui était tombée dessus. Autour, tout le monde se remettait du crash : des bleus, une arcade ouverte, des têtes en vrac, ils pétaient la forme. Putain d'Cargo d'merde, ça m'étonne presque qu'il ait pas terminé comme ça avant.

-J'avais presque fini d'le rembourser ce putain d'Cargo d'merde....

Ils prirent leurs affaires pour s'échapper de la bête qui leur vomissait des étincelles à la gueule tout en commençant à prendre feu. Il allait falloir trouver un nouveau moyen de s'échapper de la prison. Maxence sauta du cadavre de métal en reprenant son souffle pour regarder l'étendue des dégâts. Ouaip, irrécupérable. Tout le monde en dehors, ils s'échangèrent des regards circonspects, sous les coups sonnores d'une alarme qui leur gueulait sa détresse, ne sachant trop quoi dire, ils se tournèrent vers la porte qui les mènerait à leur but.

D'ailleurs elle s'ouvrit sur quelques soldats eux-mêmes surpris par cette entrée fracassante. À peine eurent-ils le temps de braquer leurs armes qu'une avalanche de laser les transperça de part en part, les transformant en passoires fumantes. Elle se considéra, blasters levés, puis ses coéquipiers, armes chaudes.

-Ok, on devrait p't'être s'organiser pour économiser les munitions à l'avenir.

La voie ouverte, la liberté souriait déjà aux prisonniers du Bloc F-49 de la prison du Canyon d'Amata sur Iego.
Konrad Howl
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- Prison sectorielle de Iego,
poste de contrôle de la base -

- Directeur Howl, aucune avancée sur l'interrogatoire de votre républicaine. Aujourd'hui non plus. Avait rapportée l'ithorienne responsable de la prison.

- Lorsque je l'ai livré au BSI il a plus d'une semaine après sa capture, elle vous a été immédiatement remise. Et voilà que le BSI a lâché son cas, vous laissant l'affaire à vous et à vos interrogateurs affiliés. A présent je viens moi même m'enquérir des interrogatoires depuis hier. Ceci-dit aucune information n'a été obtenue en une semaine, qu'elles en sont vos conclusions personnelles ? Une question purement rhétorique.

- Que nos interrogateurs ne sont pas compétents ? Demanda l'ithorienne à tout hasard.

- Non. Parce qu'il n'y a rien à tirer d'elle. Asséna le Colonel. Cette républicaine est déclarée morte par son propre camps, elle n'a pour ainsi dire plus aucune existence dans ce monde, et les informations qu'elle pourrait nous apporter sont tout bonnement chimériques. Nous faisons ce que nous faisons uniquement car nous le pouvons. Avait raisonné l'officier.

L'ithorienne vêtue de noir inclina brièvement la tête, les bras bien le long du corps, avant de tourner les talons et remonter les escaliers du poste de commandement. Cette salle n'était pas bien grande, contenant quatre opérateurs assis devant leurs panneaux, faisant face à une petite fausse où des escaliers y menaient. Devant la vaste baie vitrée de cette dernière, le Colonel Howl - officiant ici en tant que Directeur de la logistique - observait le paysage désertique du canyon éclairé par les projecteurs de sécurité se reflétant sur les parois blindées des différents blocs pénitentiaires. Il ne repartirait que le lendemain, venant prendre en note les statistiques logistiques des prisons du secteur, mais officieusement pour veiller au bien-être de la Caporal Reed, paix à son âme.


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- Mon Colonel ! Des chasseurs hostiles ont pénétrés notre espace ! Déclara soudain un opérateur.

- Déployez nos chasseurs, tous les artilleurs à leurs postes ! Exécution ! Avait ordonné l'officier au quart de tour.

Quelques secondes plus tard, les escadrilles de chasseurs impériaux s'élevaient des zones de décollages au même moment où des vaisseaux hétéroclites fendaient les nuages pour s'engouffrer dans le canyon. Immédiatement des tirs fusèrent, le combat était engagé. Qu'est-ce que cela pouvais bien signifier ? Ce n'était certainement pas les renégats et encore moins la République. Des pirates ? Non, beaucoup trop hardis pour que s'en soient. Un cartel Hutt dans ce cas ? Mais que venaient-ils faire là ? Ils allaient perdre nombres de leurs hommes pour tenter de libérer quelques petites frappes enfermées dans des caissons sécurisés ? Irrationnels !

Foolish.

Ils allaient être balayés jusqu'au dernier, le Directeur Howl observait les duels aériens d'un regard confiant, déjà une flotte sectorielle avait été prévenue et appelée en renfort, d'ici une petite demi-heure, ce canyon serait plongé dans l'ombre d'un destroyer stellaire qui finirait d'achever les quelques moustiques survivants qui n'avaient pas été abattus par les canons et chasseurs de la prison.

Konrad distingua bien vite un cargo qui semblait être l'articulation centrale de l'attaque surprise. Le vaisseau fendait les défenses, se dirigeant droit vers les hangars restés ouverts. Le colonel réagit sur le champs, pivota vers les opérateurs en pointant un doigt vers le cargo.

- Verrouillez les hangars ! Vite ! Sa voix n'avait pas déraillée une seule seconde, ne cherchant qu'à éviter une brèche aussi facile.

Malheureusement, de son perchoir il pu voir que le vaisseau ennemi était miraculeusement parvenu à se glisser entre les portes du hangar principal. Assurément, son pilote était hors-pair et avait misé sur la vitesse de son cargo, un coup de poker qui avait permis aux malfrats de s'infiltrer à l'intérieur de la prison. Mais pas pour longtemps...

- Eh bien ! Qu'attendez-vous ? Verrouillez les blocs cellulaires et déployez la garnison ! Les opérateurs et officiers s'exécutaient le plus rapidement possible.

Il revira son regard sur la bataille, fronçant les sourcils, cherchant toujours à percer les motivations de ce soit disant cartel de mercenaires. Une seconde plus tard, la responsable du centre pénitencier - l'ithorienne que vous connaissez déjà - descendit les escaliers et dit tout prêt de l'oreille du Directeur Howl :

- Selon l'analyse de leurs attaque, ces vaisseaux représentent un danger. Dois-je Préparer votre navette ? Une légère panique transcendait la voix de la responsable.

- Evacuer ? Je pense que vous avez surestimés leurs chances ! Avait répliqué l'officier.




[...]





Nomi Reed
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Comme dit le proverbe, seuls les cons ne changent pas d’avis.

Alors oui,Nomi était un peu niaise, mais con, ça non. Les derniers mois dans l’armée ça ne s'était pas bien passé, les emmerdes, ça vient toujours en escadrilles.

La plainte pour avoir péter la tête d’un prisonnier.
Le gros con d’officier sur Ondéron.
Taanab.
La mission débile complètement mal gérée sur Ossus.

Ou plutôt, le jour où on a envoyé Nomi au casse pipe pour se barrer comme des lâches.

C’était là la déduction après six semaines d’internement. Entre différentes scéance de torture et plusieurs conversation avec Mercy. (le surnom donnée à la Diathim, son nom dans sa langue natale étant imprononçable pour Nomi). Les gens changent.

Nomi aussi.

Elle était désormais prise d’une haine revancharde envers la République et ses anciens frères d'armes. Les impériaux, ces enculés -oui c’est pas parce qu’elle n’aime plus la république qu’elle va aimer ces bâtards- avaient raison. Elle avait bel et bien été abandonnée en arrière, sacrifiée comme un pion. Le rodien lui avait même fait passer un court extrait d’un reportage sur l’holonet, où son décès était annoncé.

Donc évidemment, personne ne viendrait à son aide.

Ils avaient sûrement déjà bu sa bouteille de scotch.

Ils l’avaient probablement déjà oubliée.

Parfait.

Elle était dans le brouillard. Elle n’avait plus qu’une envie, c’était se venger.

Ou pas ?

En profiter pour se barrer, recommencer à neuf. Alors oui, c’est certain. Mais pas avant d’avoir fait la peau à quelques responsables. En tête de liste, le connard qui avait ordonné cette mission. Ensuite Karm … lui aussi. Et la journaliste. Et le vieux con de colonel impérial qui avait flingué Malou. Et le rodien, et le zabrak aussi.

Beaucoup de monde en fait.

Mercy lui avait dit que de courir après la vengeance ne pouvait mener qu’à plus de souffrance. Elle même s'étant retrouvée dans cette prison pour cette cause.

Le problème c’est qu’il fallait sortir de là. S’évader, être relâchée … ou je ne sais quoi. Et les larves qui géraient cette prison ne semblaient pas prêt d’accéder à la requête de la brune. Et, d’après Mercy, plus d’une trentaine de prisonniers avaient déjà essayé. Tous se sont fait descendre.

___


Alors qu’elle songeait encore à qui ajouter à sa liste, le rodien revint, la chercher, pour, encore une fois, évidemment, là ramener à la salle habituelle pour la routine habituelle.

Cet enflure avait tellement confiance en son emprise sur la jeune humaine qu’il ne se fatiguait même plus à prendre un garde avec lui.

Grand mal lui en prit ce jour-là, alors que, sur le chemin de la salle d’interrogatoire, l’alarme retentit soudain, puis, suivit par quelques explosions.

Nomi se jeta sur l’occasion, et, par la même occasion, sur le rodien. Elle parvint à le projeter au sol d’un violent coup d’épaule. -Et oui, la jeune femme avait continuer à maintenir sa forme physique en cellule, pour oublier l’ennui surtout aussi.- Toujours est-il que le rodien fut projeté au sol, se cogna la tête contre le mur, le sonnant. A peine conscient, il distingua l’humaine se pencher sur lui, fouiller dans ses poches et en retirer la commande de contrôle des menottes de contention qu’elle portait aux poignets. Elle les désactive alors, puis ramassa la matraque électrique du gardien.

-Tu t’souviens l’Rodien, quand j’t’ai promis que j’te tuerais l’dernier ?

-Tu … t’as promis. -tenta t-il d’articuler, encore sonné.

-J’ai menti.

Prise alors d’une rage soudaine et peu contrôlée. Nomi fracassa la tête du rodien de plusieurs coups de matraque d’une grande violence. Sa boîte crânienne se brisa sous les coups tandis qu’une flaque mêlant sang et liquide rachidien coula au sol.

___

-Mercy ?

Quelques minutes plus tard, Nomi, en évitant adroitement les gardes, avait rejoint sa cellule et interpella sa codétenue.

-Je me tire d’ici. Tu viens ?

La diathim désigna alors quelque chose, au-dessus de l’épaule gauche de Nomi.

Derrière elle. Quelqu’un.


Maxence Darkan
Maxence Darkan
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-Ici Clayde, on a réussi à rentrer en un seul morceau, on commence notre avancée.

-Ici Patrov, on est rentré, beaucoup d'résistances, mais on avance.

-Ici Sato, on a raté la fenêtre de tir, on porte assistance aux chasseurs pour l'instant, mais on cherche un moyen de soutenir l'équipe de Clayde.

-Ici Max, c'est une putain d'fiesta, souriez.

On avait tous beau faire l'éloge de l'Empire sur sa droiture, son efficacité, son armée impitoyable, la dernière chose à faire restait de sous estimer les membres d'un Cartel millénaire. À la différence des soldats bercés dans la discipline, les belles paroles, les entraînements et, des fois, la peur, les Djiilo avaient la niaque, des putains de Viet Cong les salops. Une prison de sécurité moyenne contre un régiment de -plus ou moins- salopards, -plus ou moins- sans foi ni loi, le combat n'était clairement pas gagné d'avance pour les impériaux.

Le groupe de Maxence avançait plutôt paisiblement dans les longs couloirs de la prison. Les gardes de la prison devaient se regrouper pour les surprendre et contre-attaquer en force, mais ça, tout le monde s'y attendait, alors ils restaient simplement sur leurs gardes. Le petit stratagème facile de la blondinette était de perdre l'adversaire dans leur déplacement. Ils tiraient sur toutes les caméras qu'ils croisaient, mais continuaient de zigzaguer. Donnant l'impression qu'ils se dirigeaient vers plusieurs blocs différents, alors qu'en fait, leur chemin terminerait au F-49.

Une porte se ferma. Ils s'échangèrent tous un regard. Maxence releva la tête vers la caméra et un immense sourire carnassier se dessina sur son visage en regardant l'importance de la porte par rapport à leur destination finale. Ils avaient compris. Elle posa sa main sur sa bouche pour envoyer un bisou à ladite caméra avant de tirer dessus. Deux petites minutes plus tard, la caméra de l'autre côté fut soufflée par une explosion qui détruisit la porte bloquée. Le groupe s'enfonça dans les couloirs sombres et vides. Seule les lumières rouges éclairaient leur chemin, l'alarme n'était plus aussi forte que dans le hangar, mais elle était là, plus pour rappeler à l'Empire qu'il était dans la merde que pour demander aux assaillants de s'en aller.

-C'est là. Prêts ? Billie dégaina sa vibrolame, Abraham mit la porte en joug, Fély derrière. N'oubliez pas d'sourire pour les caméras.

La porte s'ouvrit. Personne pour les en empêcher. Non. On voulait les arrêter. À l'intérieur, une escouade complète de gardes se mirent à tirer dans l'encadrement de la porte. Les lasers rouges firent fondre une partie du mur. Le vacarme à s'en faire briser les tympans s'arrêta soudainement. La fumée des tirs couvrait toute vision. Deux Impériaux, sans un mot, s'approchèrent pour s'assurer de la mort de leurs cibles. En s'enfonçant dans l'inconnu. Une lame rouge apparut. Un coup à gauche, un coup à droite. Une Echani bondit hors du couloir pour rouler derrière un couvert alors que deux humains rentrèrent à leur tour. Maxence fondit à une vitesse hallucinante sur ses adversaires. Elle semblait s'envoler. Marchant contre le mur, les armes tendues, elles crachaient des flammes maîtrisées à la perfection. Son corps se tordit. Ses jambes passèrent au-dessus de sa tête, un tir frôla son torse alors encore tournoyant dans les airs. L'un de ses talons s'écrasa sur la gorge d'un homme, l'écrasant au sol pour lui briser la nuque. Un Westar d'un côté, l'autre à l'opposé, sans même daigner regarder, elle abattit les Impériaux qui, en tir croisé, ne purent que toucher son bouclier.

-Putain Max. Fit Abraham en abattant un des gardes agonisant. Va falloir qu'on récupère les bandes de surveillance parce que...

-J'suis carrément chaude. Fouillez-les. Et occupez-vous d'ouvrir toutes les cellules. Toutes.

Putain de toutes. La blondinette attrapa un blaster qu'elle mit à l'arrière de son pantalon. Elle laissa tomber ses chargeurs sur le sol pour se diriger dans l'alignement de cellules.

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Ses yeux suivaient les numéros des détenus marqués au-dessus des portes blindées. Elle marmonnait quelques mots à chaque fois qu'elle sentait se rapprocher de son but. Dans un croisement, sur la droite, elle remarqua une silhouette qui venait de disparaître dans un virage. Armes en main, elle la suivit. Quand elle tourna dans ledit virage, elle soupira un sourire en rangeant ses armes. Discrète, elle s'approcha, dans son dos.

-Salut. Coup de matraque réflexe dans les côtes, Maxence se plia en deux. Oh, putain d'merde ! Sa grosse mère la pute, moi aussi j'suis contente de t'revoir.

Alors que la douleur lui semblait dure pour des retrouvailles, elle sentit Nomi la prendre dans ses bras. Les paumes de Maxence se posèrent dans son dos. La brunette n'avait pas fière allure, les passages à tabac de la prison n'avait pas dû être une partie de plaisir. Sa tête au-dessus de son épaule, elle remarqua la Diathim qui les considérait depuis l'autre côté des barreaux. Un clin d'oeil lui échappa.

-J'ai tendance à avoir un faible pour les filles pleines de contradictions. C'est ta pote ? Elle s'écarta, les mains sur les épaules de la Républicaine. T'inquiète, les portes devrait s'ouvrir... elle dressa le doigt dans les airs, laissant quelques petites secondes de suspense, maintenant.

Toutes les cellules s'ouvrirent à l'instant précis où elle prononça ce mot. Elle afficha un petit sourire satisfait. L'alarme continuait de sonner. Toutes les détenues hésitèrent à sortir de leur cachot, leurs regards entre la peur et le soulagement, les yeux fuyant de chaque côté, se considérant l'une l'autre. Elles se le demandaient : étaient-elles enfin libres ? Maxence s'écarta de Nomi pour les scruter. Elles étaient couvertes de bleus, de plaies, de commotions, certaines avaient déjà le visage se crispant dans une haine vengeresse.

-J'adore quand j'pète la classe comme ça.

Commença-t-elle sobrement. Ses bras s'écartèrent pour attirer l'attention. C'était elle. La voix des muettes. La Diablesse inconsciente, celle-là même qui montrerait à l'Empire que leurs petites frontières chéries ne les protégeraient plus.

-Je crois, fit-elle avec un sourire de tueuse amusée par la peur de sa proie, qu'il est p't'être temps d'reprendre les choses en main. Prenez toutes les armes que vous pouvez et montrez à l'Empire c'qu'est réellement la haine ! La liberté vous sourit mes belles !

Un cri commun de rage résonna dans les couloirs alors que Maxence se tournait vers la brunette.

-T'as une sale gueule. Elle lui tendit le blaster impérial qu'elle avait récupéré. T'auras besoin d'ça.

-Max ! Abraham courait entre les détenues en lançant quelques regards intéressés au passage. On a quelques gardes en approche. C'est quoi la suite ?

-On choppe les transports de prisonniers et on s'tire avec. Facile.
Konrad Howl
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- Prison sectorielle de Iego,
poste de contrôle de la base -


- Nombreuses failles de sécurité dans les blocs cellulaires... Mon Colonel ! Le système a été outrepassé, toutes les Cellules du blocs F ont été déverrouillées ! Paniqua alors un opérateur de la salle de contrôle.

C'était mauvais signe. Détournant le regard de la baie vitrée, le Directeur Howl grimpa les marches tout en sortant toute une batterie d'ordres exécutés sur le champs.

- Organisez la garnison en couperet, que toute fuite des blocs F soit immédiatement colmatée. Evitez ainsi la débandade, gardez le contrôle de tous les niveaux pas encore impactés par la faille de sécurité. Il parvint jusque devant la porte de sortie.

- Vous évacuez donc ? Demanda à tout hasard la responsable de la prison.

- Je descend aux hangars, mais certainement pas pour prendre la petite porte. AU contraire, pour m'assurer que personne ne quitte la prison. Il posa un regard acide sur l'ithorienne.

- En personne ? S'enquit la responsable.

- Réunissez-y ma garde personnelle, il m'est à présent inutile de rester là à regarder votre défaite s'asséner en silence. Parfois il faut prendre les armes pour gagner une bataille, notez-le bien. Résonna-t'il avant de quitter la salle de contrôle.


- Prison sectorielle de Iego,
Hangar à transporteurs -


Ses bottes résonnaient alors sur le sol métallique des coursives inférieures, suivit par un nombre indéterminé de bruit similaires. Si nous nous fiâmes plutôt aux données visuelles plutôt qu'aux simples sont couverts par des bruits d'explosions étouffées, nous constaterions que le Colonel, revêtu de son armure sombre, était suivit par six soldats en armure noire, tous portant des fusils de combat.

Le groupe passa une porte, de l'autre côté une alcôve débordait de gardes de prison qui tabassaient un homme au sol, se protégeant comme il le pouvait. Voyant immédiatement l'officier s'approcher, l'un des gardes s'arrêta de frapper pour s'adresser au colonel, ses collègues continuant de molester le prisonnier.

- Une explosion extérieure a permis à ce détenu de quitter sa cellule. Informa le gardien.

- Je vois cela. Mais pourquoi quatre d'entre vous s'acharnent-ils sur lui alors que des dizaines d'autre failles ont été détectées ? Son regard transperça le gardien.

Ses collègues derrière lui, ayant entendus la remontrance, stoppèrent leurs coups de matraque pour se redresser, l'un d'eux donna un coup de pied dans le détenu immobilisé par la douleur.

- Il avait résisté... Il reçut un violent coup de point dans le ventre, le gardien lâcha sa matraque pour se plier en deux.

- Idiot ! Pensez-vous qu'il puisse encore résister à présent ? Foutez le à l'infirmerie et retournez immédiatement sécuriser les blocs F, bande de tire au flanc ! Matraqueurs sans cervelle !

Sans mot dire, et sans demander leurs reste, les gardiens soulevèrent le prisonnier et quittèrent les lieux la queue entre les jambes. Le colonel était réputé pour garder son calme en toute circonstance, mais s'il ne supportait pas quelque chose c'était le violence sans fondement et les bons à riens. Il était tombé sur les deux à la fois.

- En marche. Signala-t'il à ses soldats avant de reprendre la direction des hangars de transporteurs.

Il n'allait certainement pas se rendre aux hangars de chasseurs, là où il y avait eue l'entrée fracassante des marginaux - étant donne que le hangar était à présent vide et qu'il avait été confirmé que le cargo adverse était hors service - mais plutôt vers les hangars à transporteurs. Le seul lieu à des vaisseaux étaient à la disposition de possible fuyards, c'était ça où vadrouiller dans la prison jusqu'à être attrapés. Et puis le but premier d'une prison était de garder ses détenus, tant qu'ils demeuraient à l'intérieur du complexe ils n'iraient pas bien loin : Dehors c'était le désert à perte de vue. La seule voie de sortie était ces vaisseaux.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Lorsque le groupe d'intervention pénétra dans la vaste salle, la première chose que constata le chef de file était qu'aucun appareil n'avait été bougé. Tant mieux. Ceci-dit l'agitation n'en était pas amoindrie. L'alarme retentissait et résonnait contre les parois blindées, de petites escouades de gardiens de prison traversaient le hangar, armés de blaster incapacitant et de matraques. Il discerna également quelques soldats impériaux, revêtant l'armure rouge générique mais cette fois-ci portant des fusils d'assaut.

Les six gardes apportés avec le Colonel étaient sensiblement différents, portant des mitrailleuses de combat et des armures d'un noir profond. Ils étaient disciplinés et calme, prêt à bondir sur la première cible que leur indiquera l'officier. Ce dernier d'ailleurs observait avec attention les lieux, il remarqua bien vite la large porte verrouillée surmontée d'une lettre peinte en blanc : F.

C'était donc de là qu'allaient arriver le plus gros de leurs adversaires, à condition qu'ils ne les contournent pas pour arriver par la porte surmontée d'une M, quelques mètres plus loin en longeant la paroi du hangar. Il remarqua également que des gardiens armés de leurs pistolets se tenaient en embuscade de chaque côté de la porte F, un peu trop prêt à son gout... Et si la paroi venait à exploser ?

S'adressant à ses gardes, il leur fit signe de prendre position :

- Coordonnez l'embuscade à partir des couvertures disponibles, caisses, vaisseaux, ne soyez pas des cibles faciles. Et tenez bien en joue les arrivées possible d'adversaires.

Ils n'allaient tout de même pas se risquer à vagabonder dans les couloirs sinueux, c'était trop le bordel là-bas derrière pour se permettre de s'y aventurer pour l'instant. Il suffisait de limiter les fuites avec des tirs paralysants. Mais si personne ne venait, il irait les chasser un par un si l'ennui commençait à prendre le Colonel. Il ne portait pas pour rien sa vibro-lame ainsi que son blaster au ceinturon.





Nomi Reed
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La personne, peu importe qui elle était, derrière Nomi n’eut que le temps de prononcer un bref salut que Nomi se retourna, balançant un violent coup de matraque dans le bide de …

Max.

Putain, mais qu’est-ce qu’elle foutait là !?

Histoire d’en rajouter, la brune sauta sur Max, la serrant dans ses bras, dans une étreinte à lui briser le dos. Mettons ça sur le coup de l’émotion.

-Putain … si on était pas dans une prison impériale j’pense que j’te baiserais. Là, maintenant et tout de suite !

-J'ai tendance à avoir un faible pour les filles pleines de contradictions. C'est ta pote ?

-Ouais … elle me tenait compagnie en cellule. Une gentille fille. Tu peux la faire sortir ?

T'inquiète, les portes devraient s'ouvrir… maintenant.

Une bonne douzaine de femmes, d’espèces diverses et variées, sortirent de leurs cellules. Partagée entre la crainte de la bande tarrés venue à leur secours, et le désir de liberté, une liberté plus proche qu’elle ne l’a jamais été. Enfin, pas depuis qu’elles étaient enfermées dans cette prison de merde.

Nomi elle laissa son regard se poser, tour à tour sur chacun des membres du commando de Max, il y avait Max, bien sûr, fidèle à elle-même. Une échani. Nomi pu l’identifier en tant que tel, car elle ressemblait beaucoup à Kil Regh. Et puis, les deux sabres ne trompaient pas.

La jeune femme sentit un élan de gratitute poindre. C’était une sensation agréable, car depuis elle ne sait combien de temps, elle ne ressentait que haine et colère. Mais maintenant, si elle sortait d’ici, elle avait enfin une chance de prendre sa revanche. Ça allait commencer par les enculés de garde de cette prison. La jeune femme se craqua les jointures pendant que Max arranguait la foule. Après quoi, elle se tourna à nouveau vers la brunette.

-T'as une sale gueule. Elle lui tendit un blaster impérial qu'elle avait récupéré. T'auras besoin d'ça.

-Attends de voir les leurs quand j’en aurais fini avec.

A ce moment, l’un des gars de Max se ramena, mettant la petite troupe en garde alors que plusieurs gardiens approchaient. Max répondit avec un plan simple et infaillible. Chopper les transports.

Le groupe se mit rapidement en marche, quittant les cellules, toutefois, quelque chose interpella Nomi alors qu’elle s'apprêtait à franchir la porte. Une jeune twi’lek était assise au sol, la tête enfouie dans ses genoux, les serrant de ses bras, visiblement effrayée. Nomi ne l’avait jamais vu, elle avait dû être amenée ici très récemment.

-Hey, viens vite, on se tire d’ici.

Elle ne bougea pas, levant son regard sur la brune. Elle devait avoir dix-huit, vingt ans, tout au plus. Nomi la comprenait, l’expérience ici était vraiment difficile, traumatisante même. Elle s’approcha alors en douceur, tendant son bras à la jeune femme. Lui offrant un sourire. Le second de la journée. Attention, à ce rythme là, elle allait surement se déchirer un muscle.

-Viens, ne t’inquiètes pas. Je te protégerais.

Hésitante, la twi’lek prit finalement le bras de Nomi et se remit sur pieds. Elle suivit alors l’humaine, cachée derrière elle tandis que le duo rejoignit Max.

-Désolé pour le retard, j’allais pas la laisser là.

Et oui, malgré toute la haine et la colère qu’elle pouvait ressentir, Nomi gardait encore son petit côté gentil et protecteur.

Max hocha la tête et la troupe se remit en route. Quelques instants plus tard, à un tournant, les deux zabraks de tête furent fauchées par des tirs. Les enculés de rouges les attendaient au tournant. Nomi serra les poings, prête à en découdre. Elle tourna le regard vers Max, attendant ses directives. La jeune femme était certes revancharde, mais pas inconsciente. Et surtout pas suicidaire. Elle avait des problèmes à régler avant.

Le plan semblait momentanément compromis. Aux dernières nouvelles, rumeurs que la jeune femme avait entendu, l'officier, pardon. Le sale con avec qui Nomi avait eu à faire à bord de cette putain de frégate impériale de merde était encore sur Iego, dans le complexe pénitencier. Et. même si elle refusait de l'admettre à voix haute, l'enfoiré était plutôt malin. Si il prenait en charge la réponse impériale à l'incursion, il pouvait poser problèmes. Mais en même temps, c'était peut-être l'occasion pour Nomi de rayer un nom de sa liste.

-Max, faut que je te dise, il semblerait que l'officier impérial qui ... m'a fait amenée ici ... est encore là. Ce sale con est ... plutôt malin. Si il est en charge de la réponse il pourrait nous mettre en difficulté. Ça change quelque chose pour toi ?

La jeune femme posa son regard sur la blonde, tandis que ses doigts se crispèrent autour de la crosse de son blaster. Derrière elle, la jeune twi'lek attendait elle aussi. L'adrénaline semblait momentanément avoir dissipé sa peur.

Maxence Darkan
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Nomi, cette tombeuse, faisait visiblement tourner la tête des Twi'lek. Maxence n'était pas contre un peu d'aide, même sans armes, elles pourraient en trouver le long de leur voyage. Juste quelques signes de main suffirent à organiser ses alliés. Abraham, au milieu, Fély, à l'arrière, Billie en avant, Maxence sur ses talons, Nomi à ses côtés. Elles avancèrent en silence. Trop silencieuses, d'ailleurs. Elles étaient stressées, et pour une bonne raison, sans arme, il ne fallait pas se mentir, elles étaient toutes des poids morts. Contre coup, normalement, le vaisseau n'était pas censé être en pièce dans le hangar d'approche, donc maintenant, il fallait improviser et vite trouver des armes pour prendre l'assaut convenablement.

Les tirs à l'avant surprirent tout le monde. Elles se plaquèrent contre les murs tandis que l'Estafette, calme comme l'Olympe, s'approcha lentement du détour de couloir qui semblait fort meurtrier. Ils attendaient le feu vert de Maxence, Fély à l'arrière pour couvrir. La mercenaire se tourna vers la brunette : colonel était donc là. Elle fit un petit signe de main vers ses coéquipiers qui se précipitèrent soudainement en direction du danger et les premiers tirs, cris, chocs, se firent entendre tandis que la cheffe se mit à rire.

-Howl est là ? Crois-moi belle gosse, ce type n'a que la gueule pour le tenir sur ses genoux, laisse-moi deux minutes avec lui et le problème n'en sera plus un.

Du coin, un garde apparut, arme braquée sur les femmes, Maxence n'y prêta pas attention, même quand il hurla d'incompréhensible mots dans une langue obscure. À l'instant où il allait tirer, une lame fusa, passant au travers de ses bras, les coupant net. Sans même avoir le temps de crier à la mort, sa gorge s'ouvrit en deux, laissant échapper une giclée de sang alors que son corps s'écroula, pris de convulsions incontrôlées. Billie était là, devant son œuvre d'art, elle ramassa l'arme de l'homme pour la jeter à une femme.

-Servez-vous, on aura besoin du maximum de fusils possibles.

L'assurance de Maxence l'amena à tapoter l'épaule de Nomi avant de lui faire reprendre la marche. Avec Konrad dans le coin il fallait s'attendre à perdre du temps, il ne fallait pas sous-estimer le génie militaire de l'armée impériale. Dans les couloirs, la nervosité montait, cela faisait un bout de temps qu'elles n'avaient pas croisé âme qui vive, quelques détenues étaient désormais armées, grâce aux quelques escarmouches rapides proches des cellules. Très vite, elles changèrent d'air, passant à quelques choses de plus... salarial. Des endroits pour les employés de prison, seulement atteignable avec une carte d'accès gracieusement offerte par un des cadavres. Elles s'approchaient de leur porte de sortie... juste devant, celle qui menait aux embarcations. Ça paraissait trop simple, trop peu de résistance, l'Estafette entière se doutait que derrière cette porte ne se trouvait pas de belles personnes en sous-vêtements leur présentant gentiment les vaisseaux.

-Restez en arrière.

Maxence récupéra une des bombes du sac à dos. Soit elle faisait péter une porte non surveillée et elle pourrait partir sans encombre, juste en ayant gâché du matériel fait pour être utilisé dans tous les cas, soit elle ouvrait la porte et risquait de se faire faucher sur l'instant. Difficile de refuser la première proposition.

Derrière la porte, le Colonel Howl se tenait droit. Ses soldats n'osèrent même pas de lui faire l'affront de trembler fasse à leur possible prochaine mort. Pas un ne mouftait. Pas une parole. Rien. Les gardiens de la porte F se penchèrent légèrement pour coller leur oreille à la parois. Ils croyaient entendre quelque chose de spécial. Comme des bruits sourds... de petits tapotements.

Un million de moteurs. Nuée ardente, balayant hommes et femmes, brûlant les vêtements, emportant métaux, cargaisons et équipement proche. La porte F venait de sauter, faisant disparaître toutes les personnes proches sur l'instant. Les tirs impériaux ne se firent pas prier. Sans contre attaque, ils s'arrêtèrent. Certains hésitaient d'ores et déjà d'aller chercher les brûlés gémissant sur le sol. Mais pas d'ennemis. Un petit son strident, des vêtements se frottant l'un à l'autre dans le mouvement, une petite boule fusant l'air.

-Grenade !

Nouvelle explosion. Une volée de tirs de prisonnières et des cris de rage s'échappèrent de la fumée. Des femmes tombèrent, des soldats aussi. Au milieu, la figure blonde et blanche de deux Djiilo passèrent comme des fusées dans le plasma brûlant pour contre-attaquer de façon éclaire. Le regard de Maxence croisa rapidement celui de Konrad, toujours dans sa course, elle sauta sur une caisse, passant au-dessus d'une ligne d'hommes abasourdis par la tournure de la rencontre. Retombant sur l'un d'eux, sa dague plantée dans sa gorge, elle roula, dégainant ses armes pour les aligner sans difficulté. Billie faisait un carnage de son côté, soutenu par Fély. Abraham, de son côté, menait l'assaut frontal avec les détenues. Les corps s'écroulaient de tous les côtés.

Alors que l'arme de la blondinette se détourna en direction de la tête de Konrad et qu'un tir parfait s'en échappa en direction de sa tête, un de ses soldats spéciaux se plaça dans la trajectoire pour absorber le tir dans son bouclier. S'en suivi des coups de feu dans sa direction.

Les femmes faisaient un carnage : les non-armées ramassaient celles des morts pour continuer. Ce qui les différenciait des gardiens, c'était le besoin réel de vaincre.

Maxence bondit en dehors de son couvert, les deux blasters tendus, le plasma s'en échappant, chaque tirs était mortel. Elle courait en direction d'une des navettes de prisonnier. Si elle en atteignait une, c'était gagné.
Konrad Howl
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- Prison sectorielle de Iego,
Hangar à transporteurs -

Il était animé par l'impératif. Le Devoir. S'il n'avait eu aucune raison de partir à l'assaut, mais il en avait encore moins eu de fuir. Il n'avait rien à perdre après tout, la responsabilité de cette brèche retomberai sur la responsable du pénitencier, et non sur le colonel Howl qui justement avait pris les devants et dont l'action serait reconnue, même en cas d'échec de celle-ci. En revanche, les détenues avaient tout à gagner, au maximum la liberté et au minimum une mort digne. Donc entre des soldats qui auraient pu se retirer dans l'ombre sans rien risquer et des prisonnières qui n'avaient que l'option de la lutte, l'opposition des forces était considérable.

Konrad se doutait bien que dans cette masse se trouvait Nomi Reed, ceci-dit il n'y prêtait aucune attention. Si Nomi pensait une seule seconde qu'elle représentait quoique ce soit aux yeux du colonel, elle se fourvoyait. En effet, toutes les détenues de cette prison étaient des petites frappes, des contrebandières ou des traitres sans envergure. Tous les gros bonnets, les pontes de la pègre et les dangers publics étaient enfermés sur Korriban, Ord Radama ou Nez Peron, où étaient basées les prisons de plus haute sécurité. D'où le fait que la raison de l'assaut échappait toujours à Konrad qui peinait à saisir l'objectif du cartel adverse.

Ce qui était à prévoir arriva : La porte hexagonale du bloc cellulaire s'ouvrit, en revanche l'ouverture ne se fit pas comme escompté, disons plutôt que les débris de ce qui était une porte vola à plusieurs mètres dans le hangar, s'écrasant au sol dans un bouquant digne d'une vraie déflagration. Décidément les adversaires des impériaux étaient pleins de ressources et débordaient d'imagination, cela rendait les combats des plus affriandant, l'imprévisible était la clé de l'intérêt le plus vif. Les quelques gardes imprudents qui s'étaient postés trop prêt de l'ouverture avaient été salement amochés, dans l'intervalle suivant l'explosion, Konrad serra le poing en l'air, signifiant ainsi à ses gardes de ne pas quitter leurs positions.

Les gardiens de prison

Soudain les combats débutèrent, les gardiens de prisons partirent à l'assaut, tirant de leurs rayons paralysants, touchant ça et là des détenues hurlant de rage. Pendant ce temps, les soldats du colonel, quant à eux, ouvraient le feu avec de véritables lasers, mitraillant tout ce qui bougeait, les détenues se calfeutrant tant bien que mal derrière des caisses ou tout ce qui pouvait les protéger. Bien vite, les gardiens de prison suivirent la cadence et un capitaine quelconque ordonna de tirer aux lasers, constatant que le plus haut gradé ici avait opté pour une telle radicalité dès le départ. Les gardiens commencèrent à abattre leurs assaillants mais étaient facilement submergés par le nombre.

En effet, tandis que tous les gardiens avaient reçus un entrainement impérial uniforme et adoptaient la même stratégie offensive, le groupe de prisonnières était hétéroclite et donc imprévisible. Tandis que certaines se mettaient à couvert pour canarder, d'autres fonçaient dans le tas, distribuant coup de poing et d'épaule.

Les soldats du colonel

Les soldats du colonel Howl étaient quant à eux plus disciplinés, plus entrainés. Dans ce capharnaüm on pu voir un des soldats en armure noire lâcher son fusil pour assener un violent coup de poing dans le visage d'une togruta qui alla valdinguer contre une coéquipière, le soldat s'empara de son pistolet à la ceinture et abatis les deux détenues d'un seul laser transperçant. De l'autre côté des combats, le capitaine de la garde fut bousculé par un soldat du colonel qui lui évita un tir de laser adverse. Le soldat à ses côtés repéra la tireuse plus loin derrière un caisson, il visa, tira et tua. Mais comme tout soldats, ils n'étaient pas infaillible, au centre de la mêlée, l'un des hommes de Howl reçu un coup de surin entre ses plaques d'armure tandis qu'un laser en plein torse détruisit sa cuirasse.

Au plus près de Konrad, un soldat s'interposa entre un tir et son supérieur, lui évitant une mort certaine. Il ne faisait aucun doute que d'habiles tireuses composaient la masse adverse. Le colonel su alors une chose, les détenues étaient pour la plupart décousue de tout entrainement au combat, en revanche le fer de lance était ceux du cartel, ces quelques individus qui ne portaient pas la tenue de détenus. Ceux qui étaient parvenus à entrer en ces lieux et d'outrepasser la sécurité du bloc pénitencier. Le trait qui avait miraculeusement manqué l'officier avait été tiré par une blonde qui cavalcadait en tout sens, distribuant lasers et coups. Qui étaient donc ces fous furieux ?

- Reculez ! Ordonna-t'il alors.

Le colonel n'eu pas le temps de quitter son couvert, une falleen lui sauta dessus, Konrad la fit rouler sur le côté d'un coup dans les côtes, la prisonnière n'eue pas le temps de se relever que l'impérial lui avait déjà tiré dessus. Soudain, une autre prisonnière, une humaine au crâne rasé, sauta par dessus le corps de la falleen et donna un coup de pied dans le pistolet du colonel qui lui échappa. Elle le saisit par le col et le souleva malgré le poids de l'armure, le plaquant contre la paroi d'un transporteur.

Pendant l'intervalle d'une seconde, tout s'arrêta, le silence se fit alors que les yeux sombres de son assaillante se plongèrent dans les siens. Une profonde rage mêlée à une peine incommensurable émanait de ce regard haineux. Cet instant, où le visage de l'humaine, respirant la colère pure, se tenait à quelques centimètres de celui de l'officier sous le choc, paru durer plusieurs minutes, et pourtant moins d'une seconde s'était écoulée. Était-il tombé sur une sensitive qui usait de la Force en ce moment même ? Ou bien cet excès frénétique avait submergé plus que de mesure le colonel ?

Il n'eu pas le temps de se poser la question, sa vie était en jeu : la contraction en arrière du bras droit de la femme annonçait qu'elle allait porter un coup foudroyant qui sonnerai l'impérial. Ce dernier fut plus rapide et d'un mouvement acéré, balaya son assaillante d'un coup de vibro-lame, tranchant en deux la détenue qui s'écroula au sol, inanimée. Sans s'émouvoir davantage, Konrad pivota, constatant que les rebelles commencaient à gagner du terrain dans le hangar. Vivement que les renforts arrivent, mais que faisaient les Destroyers stellaires du secteur ?

- Empêchez-les de grimper dans les vaisseaux, concentrez les tirs sur les accès. Fit il en prenant son comlink, faisant résonner son ordre dans tous les casques.

Mais alors qu'ils s'apprêtait à rejoindre une couverture un peu plus reculée, son regard fut attiré par une tâche jaunâtre qui se détacha de la masse. C'était la blondinette qui avait attenté à sa vie quelques secondes plus tôt, si elle n'était pas la chef du groupe, elle y ressemblait étrangement, sachant pertinemment où se trouvait son objectif : les vaisseaux assurant son échappatoire. Elle était à présent hors de la ligne de mire des gardiens et soldats qui se dépatouillaient tant bien que mal pour reculer vers d'autres abris. Le colonel récupéra alors son pistolet et courut pour intercepter la rebelle, au détour d'une navette, il s'interposa sur la route de celle-ci et déclama :

- Vous nous quittez déjà ?

Et sur ces mots il tira à deux reprise en direction de la blonde qui esquiva d'une habile pirouette. Quelques mètres à peine séparait les deux antagonistes. Le colonel gardait en joue son adversaire d'une main ferme et tenait sa vibro-lame abaissée de l'autre, comme pour l'inviter à s'approcher.

Il était prêt à frapper.



Nomi Reed
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“Boum”

Dans un fracas épouvantable, un éclat de lumière aveuglante, la porte s’ouvrit alors, façon Maxence Darkan. Vous savez, d’ordinaire, les gens ordinaires utilisent des clés, des cartes d’accès, des codes d’accès, voir des digicodes ou des appareils de reconnaissance faciale, vocale, rétiniens dans le but d’ouvrir une porte.

Non, Max utilise des gros pains de plastique.

Toutefois, l'effet reste le même, la porte était ouverte et, par-dessus le marché, une partie du comité d'accueil impériale réduit en tas de cendres fumantes.

Dans un hurlement générale, l’armée féminine de Max s’élança comme un seul homme, une seule femme dans ce cas bien précis, à l’assaut des navettes impériales qui les attendaient dans le hangar. Immédiatement, un déluge de feu s'abattit sur les prisonnières, fauchant les premiers rangs. Par réflexe, Nomi bouscula d’un coup d’épaule la Twi’lek, l’envoyant au sol, mais à couvert derrière un grand conteneur en plastacier. Deux tirs précis de la brune occirent le même nombre d’ímpérials avant que la jeune femme ne saute à couvert elle aussi.

-Gardes la tête baissée. Sors seulement quand je te le dis !

Après quoi elle tira à nouveau, couvrant comme elle pouvait la progression des femmes éprises de liberté en avant d’elle. Max et ses collègues faisaient un carnage. Max flinguait comme une déesse, sautant, courant, rouladant … C’était certes plutôt … incongru pour la brune comme façon de combattre mais elle reconnaissait que c’était diablement efficace. La pote Ecchani de max découpait les impériaux avec aisance et une sorte de plaisir sadique tandis que les deux autres mafieux jouaient du blaster.

Tout en canardant les enfoirés d’imps, Nomi remarqua alors sur le flanc gauche une demi douzaine de soldats impériaux. Non pas l’ordinaire gardien de prison. Nan, clairement des soldats d’élite. Ces bâtards faisaient un carnage dans les rangs des prisonnières même si la furie de ces dernières réussit à en abattre un.

Ça puait à mort. Avec Max occupée à ouvrir la route jusqu’aux navettes, le flanc gauche menaçait de céder, et les femmes se retrouveraient alors coupées en deux. Les imps auraient alors facilement l’ascendant et finiraient par toutes les massacrer. Trois des soldats se replièrent alors, Nomi les perdit de vue, mais les deux derniers continuaient leur massacre.

-Toi ! Tu la protèges ! Nomi hurla à l’un des gars de Max qui était non loin, en train de couvrir lui aussi l’avancée des prisonnières.

Elle lui ordonna, dans une intonation qui ne laissait guère la place à discuter, de protéger la Twi’lek. Sans doute pris au dépourvu, ce dernier figea quelques secondes avant de reprendre les tirs, rejoignant le couvert que Nomi quitta alors.

-Reste là ! Adressa-t-elle à la jeune alien alors qu’elle courait déjà en direction des soldats d’élite afin de renforcer le flanc gauche.

La brune fonça alors, tête baissée vers le premier soldat, qui ne la vit alors que lorsqu’elle était à une dizaine de mètres de ce dernier. Il la mis alors en joue. Vive comme l’éclair, Nomi lui tira dessus. Son arme légère ne pouvait percer l’armure de plastacier du soldat et Nomi le savait, toutefois, en visant la tête, les bras ou les genoux, elle parvenait à le déstabiliser par la force cinétique de la décharge. Arrivée à sa hauteur, Nomi bondit alors, les pieds en avant, se lançant de toute ses forces contre le soldat. L’impact le propulsa au sol, plusieurs mètres en arrière. Il s’arrêta de glisser en heurtant un conteneur en arrière de lui.

Alerté par ça, le second soldat se tourna vers Nomi, tandis que les prisonnières cessaient le feu pour ne pas toucher la brunette, se concentrant sur les gardiens. Se réceptionnant sur le haut du dos et les omoplates, Nomi n’eut qu’une impulsion à donner pour se remettre immédiatement sur ses pieds. Le second garde la mettant en joue, elle lui servit la même médecine. Le criblant de décharges jusqu’à arriver au contact.

“clic … clic … clic”

Misère, la cellule énergétique de l’arme était morte. Plus aucune décharge, rien. Et la brune était encore à trois mètres du soldat, largement le temps de la flinguer dix fois. Ni une, ni deux, Nomi ne réfléchit pas, elle jeta de toutes ses forces le blaster, visant le casque du soldat. Un “bong” sonore lui indiqua qu’elle avait fait mouche. Le réflexe de se protéger qu’eut le soldat donna à la militaire le temps dont elle avait besoin. Elle arriva à sa hauteur et, comme à l'entraînement de kickboxing, frappa les appuis de l’imp, le déstabilisant. Le pauvre bougre n’était pas assez rapide. Il sentit l’étau de la brunette se refermer autour de sa nuque. Nomi se laissa alors lourdement tomber au sol, dans un geste parfaitement maîtrisé.

“crac”

Elle éprouva une satisfaction morbide alors qu’elle sentit la nuque du soldat se briser dans sa chute. Un de moins. Laissant choir le cadavre au sol, elle se tourna alors vers le second soldat qui venait de se remettre sur pied. La distance, à nouveau, jouait contre la coréllienne. Une demi-douzaine de mètres, pas de protection, pas d’arme.

Si, pleins

Elle attrapa prestement une des grenades à la ceinture du soldat qu’elle venait de tuer et la lança à l’attention du second. Ce dernier se jeta au sol alors que l’engin explosa quelques secondes plus tard, ne lui causant aucune blessure. Il se tourna alors, juste à temps pour voir Nomi lui bondir dessus.

Trop pressée, la brunette commit une erreur et la botte de l’imp lui frappa violemment le côté, la jetant à son tour au sol. Le souffle momentanément coupé, elle se redressa, le fusil du soldat sur le bord d’être braqué sur son visage. D’un coup de poignet elle écarta l’arme, se relevant, la saisissant alors. Utilisant une nouvelle fois ses techniques durement apprise elle parvint à arracher l’arme des mains de l’impérial, lui brisant deux doigts au passage. Cette dernière lui échappa toutefois d’un coup de botte blindé.

La jeune femme se tenait droite, en position de défense face à son adversaire. Il sortit alors une vibrodague, la pointant vers la jeune femme.

-J’ai horreur des couteaux.

-Dommage pour toi, car c'est avec ça que je vais te saigner à mort sale pute.

Il frappa, mais rapide, Nomi se baissa, esquivant avant de balayer sa jambe droite. Il flancha mais ne tomba pas. La jeune femme devait la jouer finement. Face à son armure ses poings n’étaient d’aucune utilité. Elle devait utiliser ses pieds, protégés dans sa paire de bottes.

Les deux combattants échangèrent plusieurs passes. Les coups aux appuis de Nomi parvenaient à lui permettre de conserver l’avantage, mais elle n’avait aucun moyen de blesser sérieusement son adversaire. Et si elle s’éloignait, ce dernier n’aurait qu’à sortir son blaster pour la descendre. Soudain, une opportunité. Esquivant un nouveau coup, la jeune femme se baissa, balayant la jambe gauche du soldat, ce dernier perdit l’équilibre et tomba à genoux. Profitant de l’élan de son balayage, Nomi pivota sur elle-même avant d’asséner un violent coup de pied au plastron du soldat, l’envoyant au sol, allongé sur le dos.

Elle lui sauta alors dessus, agrippant ses mains. Trop tard, il s'était remis rapidement. L'avantage échappait à Nomi. Elle fut trop lente. Tous deux luttaient de toutes leurs forces pour la possession de la lame, située à moins de dix centimètres de leurs visages respectifs. Malheureusement, l’homme était plus fort et fit basculer Nomi avant de la chevaucher alors, pressant de son poids sur la lame qui s’approchait lentement, inexorablement de la gorge de la brunette.

-La prochaine fois que t'as l'occasion de tuer quelqu'un ... n'hésites pas.

L’homme cria alors. Nomi put voir l’éclair argenté d’une dague se planter dans l’épaule droite du soldat. Lui faisant perdre son emprise sur la lame. Elle en profita, sans poser de question pour basculer à nouveau, prenant l’ascendant, pressant à son tour de tout son poids sur la lame. Malgré ça, le bougre tenait bon et résistait. Poussant un cri de rage, la jeune femme frappa alors de toute ses forces sur le pommeau de la dague qu’elle ne tenait plus que d’une main. L’action eut l’effet escompté et, à la troisième tentative, la lame pénétra la combinaison noir au niveau du cou. Instantanément, l’homme perdit de sa force et , après deux coups supplémentaires, Nomi ficha la dague jusqu’à la garde dans la gorge de l’impérial alors qu’une flaque de sang commençait déjà à couler au sol.

-Merci du conseil ...

Haletante, la jeune femme se releva pour croiser le regard de Billie, la pote ecchani de Max. Elle secoua la tête, lachant un “Putain, j’suis rendu à sauver le cul d’une salope de républicaine” avant de retourner se foutre joyeusement sur la gueule avec les gardiens.

Nomi ne lui en tient pas rigueur. Elle était même reconnaissante. Les deux bâtards qui gisaient au sol étaient costauds, pas le trouffion de base. Crachant au sol, la jeune femme ramassa le blaster à répétition du premier avant de le tourner vers les gardiens qui, mine de rien, se faisaient moins nombreux. Des deux côtés les pertes étaient grandes. Et Nomi y contribua encore, tuant une demi douzaine de gardiens, forçant une bonne partie à se mettre à couvert. La présence d’une arme lourde à la cadence de tir infernal changeait la donne.

Elle vit alors du coin de l'œil Max, qui faisait face à un impérial.

Elle se figea.

Howl.

Elle le mit en joue mais baissa son arme immédiatement. Max venait d’engager le combat avec lui. Même avec toute la haine qu’elle éprouvait, elle ne pouvait se résoudre à blesser la blonde par égoisme.

-Putain !

Elle continua le combat, tout en essayant de rejoindre le duo, Elle avait oublié de préciser à Max que le vieux con était pour elle.

Maxence Darkan
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Ses pieds glissèrent sur le sol, elle grimaça en voyant sa sale tronche et n'eut même pas le temps d'un caler une qu'il lui tirait déjà dessus. Esquivant de peu les tirs qui auraient pu se montrer mortels, elle se redressa, arme en main, se braquant mutuellement, c'était une vibrodague qu'elle tenait.

-Oh ! Mais ça va pas ?! On tire d'abord, on parle après, pas l'inverse trou du cul. On t'apprend la stratégie, mais pas les entrées en matière ? L'Empire j'vous jure, des amateurs.

Elle sentait la tension de son adversaire montait, elle pouvait le voir, sa manière de tenir son arme de poing, très scolaire, très expressive. Elle tira au même instant que lui. La balle de l'officier passa à quelques centimètres de la tête de la blondinette, tandis que son tir frôla l'épaule de son adversaire, ne laissant qu'une vague marque de brûlée. Ils avaient tous les deux sautés d'un pas sur le côté. Maxence continuait de regarder Howl droit dans les yeux, mais c'était sa périphérie qui l'intéressait... et la petite balle accrochée à sa ceinture.

-Ça t'fait quoi d'savoir que tu vas mourir des mains d'une gamine ?

Elle roula en arrière, une vague de laser suivie son chemin et une autre s'échappa de son blaster. Elle fit un saut spectaculaire derrière de grosses caisses de matériel qui fondaient sous le plasma du colonel. Ce qu'il remarqua un peu tard, c'était la grenade qui avait roulé à ses pieds. Il donna un coup de pied dedans, plongeant en arrière. La déflagration repoussa le couvert de la blondinette d'un côté, propulsant Howl de l'autre. Elle toussa. Un nuage de fumée se rependait dans un rayon de cinq bons mètres. Elle l'entendait tousser.

Sa main de chair maintenait fermement son arme blanche dans sa main alors que son blaster dans l'autre, elle s'avançait dans la fumée. Sur la droite. Coupée en deux, la fumée laissa apparaître une pointe de lame. Un échange de tir rapide, dans l'action, Maxence s'était approchée. Elle apparut, à même pas un mètre de Konrad, elle avait manié ses mouvements à la perfection. Un saut monstrueux, un coup de pied latéral frappant son arme à feu pour l'envoyer plus loin, la crosse de son blaster rencontra l'avant bras protecteur de son adversaire. Sa dague raya le torse armuré, son talon frappa son bassin.

Elle bondit en arrière, se rattrapant sur ses mains pour exécuter une roue parfaite, la mercenaire termina sur ses pieds, blaster levé en direction du vieux croûton qui avait visiblement du mal à la suivre. En temps normal, elle lui aurait simplement rajouté un trou dans la tête, mais s'en était autrement : les impériaux avaient peur de l'humiliation, plus que de la mort, plus que tout au monde. Elle rengaina son blaster dans son holster, pour ensuite sortir sa vibro dague. Elle scruta une seconde l'armure qu'il portait, ça n'allait pas être mince affaire, mais ça allait sans aucun doute être très drôle. Elle fit tournoyer son arme autour de sa main de chair, baissant soudainement sur ses appuis pour prendre une position de garde bien particulière, une main en avant, cherchant l'adversaire, une en arrière, prête à le surprendre.

-Dis-toi qu'au moins l'Empire t'offrira d'belles funérailles.

Elle lui fondit dessus tandis que la vibrolame du colonel, mortelle, était prête à l'accueillir. Elle roula sur le côté, bondit, tournant sur elle-même, son pied frappa le poignet de la main armée de l'homme, élançant la lame de sa dague dans son épaule. La pointe s'enfonça dedans, puis peut-être deux petits centimètres, tout au plus, impossible de pénétrer son armure directement. Il la repoussa, sa lame fendant l'air pour frôler le ventre de Maxence. Elle s'arrêta. Son regard devînt sadique. Là, à quelques mètres de lui, elle se remit en garde, tendant sa main. Ses doigts, collés l'un à l'autre, l'invitèrent à frapper le premier.

Du haut de son âge pesant, le vieux Howl n'en était pas moins un adversaire qu'il ne fallait pas surestimer. La coquine essayait de se jouer de lui, tout de même concentrée et au maximum de ses capacités, elle faisait tout son possible pour esquiver sa lame nonchalamment. Elle s'écrasa au sol, tournant sur elle-même, son pied frôla le sol pour frapper les chevilles de l'homme et le déséquilibrer. Elle sentit une douleur dans son dos et roula d'un coup, lâchant un grognement douloureux. Le vioc venait de lui couper le dos. Elle sentait le sang couler le long de sa peau.

Comme un prédateur en manque de viande, elle se redressa en même temps que lui. Grave erreur. Elle lui fondit dessus. La mercenaire bondit. Ses mouvements rapides et dévastateurs ne laissaient aucune chance. D'un pied, elle écarta l'arme de son adversaire, de l'autre, elle en fit un marteau, montant son talon bien au-dessus de sa tête, elle l'écrasa sur l'épaule de Konrad. À deux centimètres près, elle lui aurait fracassé le haut du crâne pour lui briser les vertèbres.

Fluide, vive, comme de l'eau sur une poêle, elle semblait glisser autour de lui, l'empêchant d'agir convenablement, sa dague érafla à de multiple reprise sa coque. Ses pieds frappaient pour déstabiliser. Même derrière sa protection, les chocs étaient présents.

Un coup circulaire. De peu, la blondinette venait d'éviter de se faire couper en deux, n'entaillant que son ventre, ouvrant ses vêtements, elle enfonça son pied gauche en arrière pour s'éviter de tomber alors que son arme venait de tomber en arrière. Déséquilibrée, l'ouverture était trop belle. La lame du colonel fendit l'air pour s'arrêter net. Un bruit métallique violent retentit. Maxence avait dressé son avant bras de métal sur la route. Sa manche s'était déchiré. Derrière son blindage de membre se cachait un sourire sadique. Sa main glissa le long de la lame, l'attrapant ferment pour lui arracher. Elle pivota. Un talon bouscula l'air, fonçant comme une fusée, il s'écrasa dans la mâchoire de l'impérial. Pas encore tombé. Coup rotatif, le dos de sa main droit frappa son dos, enchaînant directement sur un crochet du gauche droit dans la pommette pour l'étourdir.

Sur les genoux. Elle allait le tuer. Un peu trop assurée, elle n'eut pas le temps de l'empêcher de saisir le blaster de son holster, mais elle put l'esquiver. Saisissant ensuite son poignet, elle était plus forte que lui... il était si proche de la tuer, et pourtant si loin. Le visage de Maxence s'approcha de lui.

-On m'a dit qu't'étais colonel ?... Je suis censée avoir peur quand ? Ses doigts libres lui entourèrent le cou. Sa poigne lui coupa le souffle. P't'être que si tu t'mets à chialer, j'réfléchirai à accélérer l'processus.

Sans prévenir, une explosion projeta le duo sur la carlingue de la navette à côté d'eux. Ils disparurent dans un nuage de débris alors qu'à l'endroit de la déflagration, où se trouvait aussi un vaisseau, la désormais carcasse s'affaissait sur elle-même.
Konrad Howl
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- Prison sectorielle de Iego,
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La petite était vive, rapide et habile, elle maniait les pistolets comme la dague d'une manière aguerrie, sachant parfaitement où viser. A plusieurs reprises Konrad avait eu à bloquer des attaques à partir de ses spallières ou ses brassards d'avant-bras, c'était pas bon, signe qu'elle parvenait à pénétrer sa défense. Mais face à un ennemi armé d'une dague, il était particulièrement complexe d'obtenir une défense efficace, dû à la complexité de bloquer avec son sabre long la petite lame de la mercenaire. En revanche, lorsque Konrad lançait une attaque tel qu'un balayage, il était sûr de ne pas être bloqué, tout ce que la blondinette pouvait faire c'était d'esquiver la lame adverse.

Fut venu un moment où elle parvint à toucher un interstice entre ses plaques, plantant sa dague à peine en dessous du muscle de son épaule gauche. La blessure ne fut pas profonde mais la douleur irradia le buste du militaire qui émit un reniflement de rage, repoussant violemment son assaillante, il ne fit pas attention à sa blessure, s'empressant de riposter, maintenant que c'était devenu personnel. Il ne répondait pas aux multiples provocations lancées par la jeune femme, sachant pertinemment qu'il était inutile de lui répondre, cela lui ferai bien trop plaisir.

Finalement, Konrad parvint à reprendre l'avantage un bref instant, mais la mercenaire sauva sa vie d'un vil stratagème, bloquant une attaque des plus violente à partir de son avant-bras métallique, une surprise qui lui permit d'arracher la vibro-lame des mains du colonel qui se reçu deux coups fulgurent qui le déstabilisa. Sa tête tourna une milliseconde, mais Konrad repris rapidement ses esprits, empoignant le blaster de la blonde qui s'était dangereusement rapprochée, mais elle le saisit à la gorge... L'insolente ! Son sourire de psychopathe ne disparaissait pas, elle était si sûre d'elle, si hystérique.

Une explosion impromptue balaya les deux adversaires qui furent soufflés contre une carlingue adjacente, a peine fut-il libéré de l'étreinte de la mercenaire que Konrad eu le souffle coupé par l'impact. Les lumières s'étiraient jusqu'au bord de sa vision, ses yeux picotaient, son épaule l'irritait, ses doigts le démangeait, son dos le piquait. Il sentit ses mains glisser le long de son torse, cherchant à déceler une quelconque blessure, rien, ses doigts s'arrimèrent à sa ceinture pour chercher son pistolet, rien, son regard vacillait entre les débris environnants pour déceler sa vibro-lame, rien. Konrad était assis contre la paroi de la navette, il tenta de se relever avant de se rendre compte que la vibro-lame qu'il cherchait était à ses pieds. Il la saisit.

Il tourna la tête pour tenter de voir où avait atterrit la mercenaire qui l'avait tant amoché. Elle était là, à quelques mètres à peine de lui, elle se relevait déjà, elle avait par miracle - ou pas fatalité - retrouvée sa dague qu'elle tenait d'une puissante poigne. Konrad, debout, recula doucement, prêt à exercer un replis tactique, s'éclipsant dans le capharnaüm des combats.

Deux tirs consécutifs vinrent s'abattre sur son flanc, s'écrasant contre les plaques d'armure, la déflagration projetant le colonel en arrière, lacérant son abdomen d'une douleur invisible. Aucune blessure n'était à déplorer, les tirs ayant été encaissés par la cuirasse mais l'onde de choc ayant pénétré les chairs. Konrad s'écroula au sol, serrant de toute ses forces la garde de son sabre pour ne pas qu'il lui échappe. Lorsque la douleur commença à se dissiper quelque peu, Konrad releva la tête, serrant les dents, et vit à quelques mètres devant lui, Nomi Reed, tenant un blaster fumant d'une main, s'adressant à la mercenaire qui arborait un sourire infiniment moins carnassier que tantôt.

D'ici une seconde il allait se retrouver affaiblit face à deux adversaires qui ne feraient qu'une seule bouchée de lui, il était inutile qu'il se relève, faire croire qu'il était encore sonné était sa meilleure option, lorsqu'elles s'approcheraient pour s'en enquérir, il n'aurait qu'a en balayer une. D'entre ses paupières, il vit le regard empli de haine de la républicaine se diriger dans sa direction, elle fit un pas vers l'impérial.

Deus Ex Machina

Une série de lasers balaya l'espace horizontalement, rasant de prêt les deux femmes qui s'écrasèrent au sol pour ne pas être abattues. Trois soldats en armure noire s'étaient approchés, pendant qu'un d'eux vint aider le colonel à se relever, les deux autres mitraillèrent la position du duo enragé, les obligeant à reculer le temps que les impériaux se repliaient. Le colonel Howl pouvait tenir sur ses deux jambes et parti d'un pas rapide sans se retourner. Jamais il n'avait été aussi proche de la mort qu'aujourd'hui, même sur Dubrillion ses chances avaient été plus élevées, c'était dire.

- Mon colonel, les gardiens se replient, les prisonnières ont pris l'avantage dans le hangar. Informa le garde le plus proche.

- Continuez à détruire les transporteurs, de manière à ce qu'elles ne puissent pas les emprunter. Mais que font les renforts ?!

- Un destroyer stellaire sera là dans moins de vingt minutes.

Qu'est-ce que la Septième flotte pouvais bien fabriquer ? Depuis l'insurrection de Ramken, les flottes avaient pâties d'importantes pertes dans leurs rangs, s'il était si long d'envoyer un seul vaisseau jusque sur cette lune de Iego, cela signifiait que la Septième flotte était en difficulté et viscéralement en manque d'effectifs. Si le colonel venait à mourir à cause d'un tel manque de réactivité, cela prouverai à tous les adversaires de l'Empire que ce dernier n'était plus en position de tenir ses secteurs. Si une invasion avait été en cours en ce moment même sur Iego - et pas une simple attaque Hutt - le temps que la flotte d'intervention rapide ne soit là, le système aurait déjà été conquis. Konrad en toucherai deux mots lors de la prochaine réunion d'Etat-Major.

Quoiqu'il en soit, les derniers gardiens et la garde amincie du colonel se replièrent dans les couloirs, cherchant à rejoindre les niveaux supérieurs. Dehors les chasseurs de la garnison peinaient également à tenir les défenses tandis que les batteries anti-aériennes avaient dû toute être rasées. Une force de frappe étonnante mais toujours sans motif bien défini autre que de se défouler un peu. Ou peut-être que Konrad se trompait et que Nomi Reed avait une quelconque importance finalement.




Nomi Reed
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C’en était devenu presque trop facile. Désormais en possession d’un blaster à répétition fauché à l’un des cadavres, Nomi arrosait maintenant les positions impériales sous un déluge de feu. Un grand nombre de gardiens furent fauchés avant que la meute ne puisse se mettre à couvert. Mais il était trop tard pour eux. Forcés à garder la tête basse sous peine de se la faire trouver, les gardes ne pouvaient plus faire grand chose. Le tir de couverture fournie par la brune permit aux prisonnières de s’approcher au contact des gardes et de les massacrer au corps à corps. A coup de surin, de matraque, de crosse, voire d'appendices étranges pour certaines.

La victoire semblait à portée de main, la rage de liberté allait l’emporter. Il y eut toutefois quelque chose qui se chargea d’emporter un truc. L’espoir. Sans prévenir, sans crier gare, la navette explosa, réduisant en fumée les espoirs des prisonnières ainsi qu’une partie des combattants, alliés comme ennemis. Nomi sauta à terre, derrière un couvert pour se protéger des shrapnels et autres projectiles qui lacèrent les combattants.

Un instant de silence. Puis la bagarre repris de plus belle. Nomi lança un regard inquiet vers Max qui se trouvait non loin de la navette. Elle s’était relevée, visiblement indemne et avançait vers un Konrad rampant misérablement au sol. Il tenta alors de s'éclipser, fuyant la blondinette.

-Ah non fumier, tu vas rester là.

On dit toujours qu’abattre quelqu’un dans le dos est un geste froid, cruel, lâche. Pas digne d’un guerrier.

Nomi n’en avait tellement rien à foutre, mais d’une force. Elle tira sur l’impérial, à deux reprises. Malheureusement les décharges ne passèrent pas l’armure mais jetèrent le vieux au sol. La brune s’avança, savourant sa victoire proche.

-Max .. .s’teu’plait, laisse le moi. C’est ce sale bâtard qui m’a fait enfermer ici. Laisse moi l’crever.

Nomi désigna la dague que Max tenait en main. Un outil parfaitement adapté pour faire ce qu’elle avait à faire.

Lui crever les yeux ? L’égorger d’une oreille à l’autre ? Une simple entaille à la gorge pour le laisser se vider de son sang comme un porc à l’abattoir ? Les possibilités enchantaient Nomi les unes plus que les autres. Que choisir.

Trop tard. Les réflexes aiguisés de Nomi et Max les sauvèrent. Trois soldats, les mêmes que ceux que Nomi avait massacrés, ouvrirent le feu sur les deux femmes, les forçant à s’abriter à couvert. Et, pendant ce temps, Howl en profita pour s’éclipser tel le lâche qu’il était.

-Howl ! C’est pas fini ! Viens ici que j‘te bute enculé !

Son silence comme toute réponse.

-Salaud !

Bien vite, le reste des soldats et des gardiens suivirent Howl, se repliant sous les tirs des prisonnières et des membres du commando de Max. Puis verrouillant leur accès, laissant la troupe dans un hangar jonché de corps et des débris fumants de navette de transport.

Le groupe se rassembla, diminué de moitié. Nomi alla s'inquiéter de l’état de la Twi’lek laisser à la surveillance d’un des gars de Max. Elle semblait indemne, déboussolée, mais indemne.

-Ça ira ?

-Oui … J’ai pas l’habitude d’être dans ce genre d’embrouilles. C’est la première fois qu’autant de gens essaient de me tuer. C’est une nouvelle expérience pour moi.

-Moi ça m’arrive tout le temps ...

Nomi s’autorisa un sourire.

-C’est quoi ton nom ?

-Choomba. Toi ?

-Nomi. Contente de te connaître.

Après ces présentations, Nomi et Choomba se regroupèrent avec Max et son commando. Il était temps de trouver un plan B.

Ça puait. Il n’y avait pas de plan B. Et, il était clair que le temps était compté avant que les renforts impériaux ne débarquent. Et il ne serait pas étonnant qu’un ou plusieurs destroyers stellaires ne se pointe, ce qui signifierait évidemment la fin de la partie.

-Bon ... quelqu'un aurait un plan C ?

-Euh .. moi ..si.

Visiblement, ce faire tirer dessus n’est pas la seule chose qui mettait mal à l’aise Choomba. Se mettre en avant devant une bande de tueurs armés jusqu’au dents et pas forcément sympathiques au premier abords avait quelque chose d’intimidant également.

-Quand ils m’ont capturée, ils ont arraisonné mon vaisseau aussi. Pour contrebande. Je suis certaine qu’il est quelque part dans l’un des hangars de la prison. Et puis … mon bébé nous fera passer sans encombre leurs défenses, même s' ils mettent en place un blocus avec leurs vaisseaux. Mon bébé c’est l’plus rapide du coin.

-Donc tu t'es faite chopper avec le bébé l'plus rapide de la galaxie ?

La Twi’lek rougit alors jusqu’aux oreilles … lekkus … enfin elle rougit quoi. Elle évita la question en disant que, de toute façon, on avait pas grand choix alternatif.

-C’est pas faux. Max, t’en penses quoi ?



Maxence Darkan
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Alors que les tires régnaient autour d'elle, puis les explosions des uniques voies de sortie de la prison, Maxence était recroquevillée sur elle-même, les mains portées à son ventre douloureux. Elle vit au-dessus de sa tête, la taule d'un vaisseau partir plus loin dans le hangar. Elle leva la tête pour observer la porte se fermer, le colonel de dos, disparaissant sans même jeter un œil derrière lui. Elle l'avait bien amoché... mais l'armure lui avait porté défaut et la vibrolame était une portée supplémentaire qui l'avait handicapée.

Elle se releva au milieu des décombres fumants. Le bon côté des choses, c'était bien qu'elles avaient gagné... et qu'elles avaient fait reculer l'Empire... temporaire, cependant, il fallait vite se sortir de là. Elle cherchait de son côté, une idée pour partir, peut-être voler une navette personnelle, celle de la gérante de la prison, peut-être. Mais la Twi'lek affirma s'être fait prendre avec le vaisseau le plus rapide de la galaxie... ça promettait, mais pour le coup, c'était le plus proche de l'idée de plan C qu'elle avait. Elle hocha la tête et Fély s'approcha pour observer ses plaies. Sans dire mot, elle retira son haut pour terminer en soutien-gorge, attendant de se faire poser un bandage. Elles ne pouvaient pas tarder trop longtemps sur place. Vite bandée, elle remit son haut déchiré pour appeler ses compères sur leur canal crypté.

-Ok les nazes, notre vaisseau est mort et ils ont fait sauter les navettes de transport de prisonnier, on va s'diriger vers le hangar des vaisseaux confisqués, on en aura pas pour longtemps. Elle se tourna rapidement vers les femmes qui ne bougeaient pas. Bah aller ! On a une putain d'prison à ruiner ! Sous les nouveaux cris de guerre, suivie de près au pas de course, elle reprit. Dites-moi qu'ça s'passe bien d'votre côté.

-Hey ! Maxounette ! Il y avait des tirs de blasters en fond. On est en train de libérer les prisonniers, ça passe large ! Ces trou du wow !... Faillis m'la prendre dans la tête celle là. On gère.

-On a eu toutes les batteries anti-aériennes, pas moyen d'rentrer dans les hangars pour l'instant. Les chasseurs impériaux commencent à se démoraliser. On récoltera l'équipe de Clayde et le surplus de prisonniers dès que possible.

-Ici Patrov, on a les prisonniers. Les gardes sont morts. Je m'en suis assurée. On ouvre les cages et on repart.

En souriant, elle sentit le sol trembler sous ses pieds. Celui-là même qui prenait peur face à la marche de la rébellion, face à la liberté. Si Sato était encore dans les airs, alors les chasseurs Djiilo étaient toujours en état de se battre. Elles avaient encore un peu de temps devant elle. Elle vérifia l'heure. Douze minutes et quarante secondes... le temps s'écoulait trop vite. Le côté positif, c'était qu'elles allaient croiser un autre bloc de prisonnières sur leur chemin, plus de bouches, plus de bras, plus de temps et de possibles poids morts.

Pas de turbolift pour le groupe, trop dangereux. Les escaliers, elles empruntèrent. Trois étages en dessous, rien n'était venu à leur rencontre. Maxence savait qu'ils n'en resteraient pas là, Konrad devait préparer quelque chose... ce qui était sûr, c'était bien qu'ils allaient protéger le reste des prisonnières.

Le bloc d'en dessous était une surprise, une mauvaise surprise. Ils les attendaient dans un couloir, un goulot d'étranglement où les femmes ne pouvaient pas approcher... Billie, pour le coup, était pieds et poings liés. Il fallait contourner. La main de la blondinette se posa sur l'épaule de Nomi d'un côté, et celle d'Abraham de l'autre.

-Restez-là, je dégage la voie.

Ça, c'était des mots qui avaient tendance à faire frissonner Abraham. Elle choppa Billie et quelques femmes avec elle pour passer dans un couloir perpendiculaire. Les minutes s'écoulèrent dans ce goulot, de trop longues minutes pour le temps qui leur restait. Et pourtant, en face, les impériaux détournèrent leur feu. Surpris par l'arrivée de nouveaux adversaires. Certains restèrent à leur poste et les autres partirent en soutien. Quelque chose ne se passait pas comme prévu. L'avantage que Maxence avait, c'était le savoir, elle connaissait cette prison, parfaitement, sans même l'avoir vu une fois dans sa vie.

Une poignée de seconde plus tard, un sabre traversa la salle, au bout du couloir, suivie par une ombre dorée. Les tirs cessèrent. Un homme tomba sur les genoux, il tendait la main vers l'ombre dorée qui s'approcha lentement. Elle lui saisit chaque côté du visage et d'un mouvement sec, lui brisa la nuque. Elle fit signe aux autres de s'approcher.

Dans la salle qui gérait les cellules, la blondinette observait les quelques commandes qui ouvrait les cellules. Elle avait le visage couvert de sang. Pas le sien. En face, une petite escouade de gardiens apparut en renfort, armes en main, prêt à tirer, ils se firent interrompre par une masse énorme, les balançant les un contre les autres, les fracassant contre un mur pour écraser leur fragile boite crânienne sous son talon. Elle s'approcha ensuite. Sans un mot. Tout le monde sur la défensive. Une T'surr.

-La sortie.

Admit-elle, parce qu'elle ne demandait pas, elle affirmait. Maxence pointa la direction des hangars de vaisseau tandis que derrière la T'surr, plus de femmes s'approchaient en se demandant ce qu'il se passait.

-Par là. La sortie est par là.

***

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


La course contre la montre. Un immense hall se dessina devant eux. Bâti sur plusieurs étages avec un creux énorme au milieu, il était typique de l'architecture maussade de l'Empire. Elles se trouvaient dans les étages encore supérieurs, il fallait une nouvelle fois descendre. L'organisation était terriblement malsaine, fourbe, de quoi détruire l'espoir des gens enfermés ici. Tout ça n'inspirait pas confiance. Surtout quand les tirs se mirent à fuser dans toutes les directions. Ils étaient super nombreux.

Les guerrières d'improvisation étaient bien trop pour que Maxence puisse les guider. Elles commençaient déjà à tirer. Certaines, pas des humaines, pour sûr, bondissait dans la mêler pour retourner les soldats. C'était une masse hétéroclite sauvage contre une homogénéité ordonnée. Le sang coulait. Maxence n'était qu'un trait meurtrier sur une peinture de massacre. Les enfoirés ne faisaient pas attention à leurs troupes, ils essayaient de gagner du temps. C'était ça, la clé de leur victoire. Le Temps.
Konrad Howl
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- Croiseur de classe Centurion, Le Bellerophon
Bordure du système Iego -

Le capitaine Jorge Cooke était aux commandes du Bellerophon, un croiseur faisant partie de la Septième flotte expéditionnaire d'intervention rapide alors stationnée dans l'espace oriental de l'Empire loyaliste mis à mal. La Septième flotte était alors chargée de prémunir les systèmes des secteurs limitrophes à l'espace Hutt d'un quelconque enhardissement des cartels. En effet, depuis les dernières difficultés rencontrées par les forces d'occupations dans ces régions, les ennemis de l'Empire se faisaient de plus en plus oppressants, les renégats pouvant certe frapper les points névralgiques, les cartels étaient quant à eux bien plus imprévisibles.

La Septième flotte dont faisait partie le Bellerophon s'était vue privée de plusieurs vaisseaux et de nombreux effectifs par la traitrise de plusieurs officiers s'étant rangés sous la bannière de Darth Ramken. Alors dès qu'un signal d'alerte avait été envoyé par un complexe pénitencier d'une des lunes de Iego, l'Amiral en charge n'avait pu envoyer que le capitaine Cooke et son croiseur pour stopper l'insurrection. Ceci-dit, lorsque le croiseur de classe Centurion quitta l'hyper-espace, l'immensité de Iego se présenta à lui, mais du même temps l'épais champs d'astéroïde couvrant l'intégralité de son orbite vint immédiatement agresser les capteurs du Bellerophon.

Ambiance :

Iego comptait bel et bien milles lunes, ce qui en faisait sa réputation - outre sa population d'anges - mais avait l'étrange particularité d'être enchainé dans un épais champs de débris, empêchant ainsi même les plus habile spilotes d'aller poser le pieds sur sa surface, où si quelqu'un y parvenait, son vaisseau serait dans un tel état qu'il lui serait impossible de quitter Iego. Ce qui forçait donc quiconque de se poser sur les lunes les plus éloignées de la surface de la planète, et encore là des milliards de débris et astéroïdes rendaient le pilotage particulièrement risqué. Alors un croiseur ne pouvait tenter quoique ce soit sans que cela s'apparente à du suicide.

- Capitaine ! Il nous est impossible de s'approcher d'avantage, les boucliers ne tiendraient pas. Déclama un sous-officier sur le pont de commandement.

- Comment cela ? Que les batteries réduisent en miettes ces cailloux. Ordonna Jorge Cooke.

- Impossible, le champs est bien trop dense pour être percé, nous sommes dans l'incapacité de rallier la lune. Insista le sous-officier penché sur sa console.

- Quel enfer. Commenta le capitaine avant de se ressaisir. Faites embarquer les troupes dans les transports, déployez les escadrilles, nous enverrons les renforts d'ici même si cela doit prendre plus de temps. Le croiseur ne pouvant rejoindre la lune, nous y ferons débarquer les troupes par les transporteurs. Il pivota vers les opérateurs. Envoyez un rapport à la prison.


- Prison sectorielle de Iego,
Hangar principal -


//--------------------------------------------------------
P.J. : Transmission des coordonnées des transporteurs et chasseurs. *Durée de ralliement au point de renfort.
----------------------------------------------------------
CAPITAINE COOKE POUR LE CROISEUR BELLEROPHON DE LA SEPTIÈME FLOTTE DE LA MARINE IMPÉRIALE
--
Communication sur l'avancée de renforts IEGO-745.21-32.31-182.48- 15:25-H.S.G
--
Objet : Avancée des troupes – renforts pour complexe pénitencier - T+3 après début de l'attaque - 271ème lune

--
Troupes de choc envoyées en renfort à bord du Bellerophon– renfort envoyé dès signalement de l'alerte – difficultés à établir une route – succès depuis.

Ralliement avec la lune impossible – tentatives multiples – sans succès – tentative de lutte contre les débris – sans succès – recul de notre position.

Décision du capitaine Cooke d'envoyer les renforts par transporteurs - escorte renforcée de chasseurs - embarquement en cour - décollage imminent.

Unité de choc composée de deux bataillons - XXVIIIème et VIème bataillions de la Marine impériale - transport à point en cours.

Détection de nombreux combats à proximité de la prison – pas d’information supplémentaire.

Possibilité pour le croiseur Bellerophon d'intercepter les fuyards – prise de position en cours – déploiement des chasseurs.

Aucun signe de vaisseaux extérieurs à la lune - blocus appliqué.

Restons en stand-by.
--------------------------------------------------------//



Lorsque le colonel reçu ce message transmis depuis le PC de la prison, il était appuyé contre une paroi, occupé à se faire cautériser les plaies subies lors du combat contre Maxence. Un médecin de terrain s'afférait à suturer la vilaine coupure que Konrad avait reçu à l'épaule, et tentait de soigner le bleu qui lui couvrait une joue. Un de ses soldat en armure noire lui apporta le message reçu du capitaine Cooke, et lorsqu'il termina de le lire, le mouvement de consternation qu'il eu fit tressauter l'appareil à cautériser su médecin, ce qui provoqua une vive douleur sur la plaie, Konrad serra les dents.

- Evidemment ! Iego est pourtant réputée pour son inaccessibilité pour tous pilotes, d'autant plus pour les croiseurs. Par chance leur transporteurs pourront employer les routes prédéfinies, mais cela leur prendra plus de temps que prévu. Aillant fini de se faire raffistoler, le colonel se leva, rattachant sa plaque d'épaule Nous allons donc faire en sorte de gagner du temps. Fit-il en observant les lieux.

- Le capitaine de la garde a fait appliquer l'embuscade dans le bloc F de haute sécurité. Mais les détenues sont parvenus à percer le goulot, le capitaine est mort dans la défense. Signifia le soldat.

- Ce qui signifie que les détenues les plus dangereuses ont été libérées. Je veux une liste complète de nos nouvelles ennemies, rassemblez l'entièreté de nos forces ici. Ce hangar est leur dernière chance d'échappatoire, alors c'est également notre dernière chance de stopper cette rébellion. Fit-il, se mettant déjà en mouvement, grimpant des escaliers. Postez les gardes armés sur différents niveaux, de manière à quand elles arriveront, elles se fassent tirailler de toute part. Verrouillez toutes les autres issues. Ordonna-t'il.

Il se fit immédiatement obéir, les gardes restant se répartirent les passerelles, d'autres se placèrent à couvert, prêt à tirer. Ceci-dit presque toutes les grenades avaient été épuisées, ainsi il tait impossible cette fois de détruire les vaisseaux. Le colonel se plaça sur une passerelle technique un peu en hauteur, de manière à superviser la défense d'un point de vue d'observation élevé. Il configura les fréquences de son intercom de manière à se faire entendre de tous. Ainsi dès que les combats débutèrent, et que le flanc droit se fit déborder par des détenues fonçant dans le tas, Konrad ordonna dans les communicateurs :

- Flanc gauche, avancez. Les gardiens postés sur la droite des détenues ouvrirent le feu, se rapprochant, ainsi les gardiens de l'autre flanc purent reculer dans les escaliers des passerelles.

Tout était à présent une question d'équilibrages, lorsqu'elles avançaient, les impériaux reculaient, et lorsque les détenues battaient en retraite, les gardiens progressaient. Elles tombaient comme des mouches, sauf par endroit où les plus enhardies se protégeaient les unes les autres. Dans la mêlée, le colonel distingua en son centre une touffe blonde suivit d'une brune. Immédiatement il désigna la contrebandière et l'ex-républicaine à ses trois derniers soldats en noir.

- Lancez vos dernière grenades à fragmentation sur le centre. Les deathtroopers lancèrent les projectiles.

Kababoum.




Nomi Reed
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Nomi avait des questions à poser à Max. Genre beaucoup. Mais pas le temps. Pendant que Max se faisait rapidement remettre sur pieds, elle donnait déjà les ordres et directives pour la suite du programme, avant même que la brunette ne puisse poser la moindre de ses questions.

Et c’était reparti pour un tour. Courir et progresser dans les couloirs sinueux, puants et sombres de la prison impériale. Entre temps Max contactait le reste de ses gars. Nomi pensait bien qu’elle n’était pas venu à quatre pégus. Vraisemblablement, une solide armada de pirates, contrebandiers et mercenaires en tout genre. Suffisant pour rivaliser avec la puissance impériale.

Après … cela dit, quand on voit que leurs frégates sont abordées par trois républicains et un jedi, et foutue hors d’usage relativement facilement, il y a de quoi se poser des questions sur cette puissance toute relative.

Mais le fait était que les pirates étaient là, créant assez de bordel pour que plusieurs commandos libèrent autant de prisonniers que possible. Évidemment les pertes étaient lourdes, mais d’un autre côté, la plupart des prisonniers ici bas n’étaient que des raclures, des assassins, des violeurs, voleurs, et toute sorte de qualificatifs des plus inacceptables en société.

Pour l’heure, Nomi elle, se rappelant bien les liens d'affaires unissant la République et les Dijilos … Dji … Nomi était naze avec les noms, c’est pas nouveau. Bref, le Cartel pour lequel Max bossait. Aussi, une vague d’espoir envahissait la jeune femme. Il s’agissait certainement d’une opération clandestine montée par la République pour récupérer ses prisonniers. Certes pas pour Nomi, mais elle supposait qu’un grand nombre de ronds d’cuir, ou autre officier présents sur Ossus durant l’échange d’otage avaient été capturés également. La corélienne savait bien que la République ne l’avait pas abandonnée ainsi. Que Marbo étaient sûrement l’un des instigateurs de l’opération. Dès qu’elle en aurait l’occasion, elle obtiendrait les réponses de Max.

Elle se trompait évidemment, mais ça elle ne le savait pas encore.

C’est donc plein d’espoir que Nomi entra à la suite des gars de Max dans une nouvelle fusillade. Fusillade aussi brève qu’intense alors que Max, dans une manœuvre de contournement agile, prend les impériaux par derrière.

De nouvelles cellules, de nouvelles prisonnières. Et des badass. Clairement plus dangereuses que celles du bloc de Nomi. Tant mieux. Les imps n’avaient sûrement pas renoncés. Howl était toujours à tourner autour tel un aigle majestueux qui tourne dans le ciel, guettant la moindre faiblesse de sa proie. Ou d’une mouche autour d’une crotte de chien Kath, au choix. Il lui restait quelques-uns des soldats de sa garde personnelle, et, évidemment, une certaine quantité de gardiens.

Le groupe progressait vers les hangars, Max savait vraisemblablement où elle allait. Elle avait très certainement étudié les plans fournis par les services de renseignements de la République afin de monter l’opération. Malheureusement, le groupe déboucha sur un hall gigantesque, aux nombreux étages au lieu des hangars tant espérés. La blondinette savait néanmoins où elle allait, sans doute était-ce le chemin le plus court.

En revanche, la disposition des lieux sépara la troupe et, évidemment, c’est là que Howl choisit de tendre une embuscade. En plus il était malin celui-là …

La fusillade recommença de plus belle, les gens tombèrent par dizaine de chaque côté. Pendant un moment, Nomi se rappela Dubrillion et son premier largage. Un véritable massacre. Bin là c’était pareil. Et, naturellement, elle y contribua, armée du blaster à répétition fauché au garde de Howl. Elle mitrailla allègrement, ne prenant même pas le temps de viser avec un tel jouet.

Kababoum.

La jeune femme fut soulever du sol alors qu’elle se tenait non loin de Max, et projeté une demi-douzaine de mètres plus loin, au sol.

Crac.

La douleur est immédiate, aiguë, déchirante. Étouffant un cri de douleur, Nomi posa son regard sur son bras gauche. Il pendait, mollement à son côté tandis que la douleur lui déchirait l’épaule. Déboîté. Ne retrouvant pas le fusil qui avait dû voler n’importe où dans la bagarre, elle se glissa à couvert, derrière une pile de caisses à la gauche d’une porte.

Dégainant le blaster qu’elle avait gardé sur elle depuis que Max lui avait donner, toujours planquée à couvert avec son bras inutilisable, Nomi essayait de tirer sur tout ce qu’elle pouvait atteindre, attendant après de l’aide. Plus loin, en hauteur, Nomi aperçu alors les soldats noirs de Howl, qui lançaient leurs dernières grenades, avant de reprendre la fusillade, mitraillant nombre de prisonnières.

Elle cria alors, tentant d’attirer l’attention de quelqu’un.

-Max ! … Félix ! …

Sa voix tremblait à cause de la douleur.

Maxence Darkan
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-Mais nan, mais pas par là... ah bah voilà, elle est morte.

Sacrée scène pour tout le monde. C'était un foutoir absolu. Les Impériaux semblaient garder un semblant d'organisation, mais les prisonnières... les prisonnières étaient magnifiques. Un chaos désorganisé, une symphonie cacophone, un massacre révolté par la vie. Elles attrapaient les armes des morts et mortes, certaines étaient capables d'arracher un bras entier par leur propre force, d'autre couraient si vite qu'il était impossible pour les gardiens de les tenir en joug, et Maxence, elle, était en train d'avancer avec la masse sur les plateformes sinueuses, abattant un à un les gardes prenant peur qui reculaient, ou au contraire, ceux confiants, qui avançaient.

Quand son regard se tourna vers la droite, en direction des formes noirs, celles des armures qui vous criaient au visage que vous vous trouviez dans la panade, elle comprit très vite la suite des événements. L'instant d'après, elle était sur le sol, l'arcade ouverte, une masse sur son torse. Elle redressa lentement la tête. Les hurlements étaient là, les tirs aussi, rien avait changé, seul le son se distordait et l'image se floutait. Elle posa ses paumes contre le corps encore chaud d'une femme qui n'avait pas eu la chance de la blondinette pour la repousser. La partie se trouvant sur Maxence était encore intacte... mais celle qui avait pris la grenade de plein fouet, c'en était un synonyme de steak haché.

Une fois libérée, c'était l’ascenseur émotionnel qui s'enclencha. Une botte vînt se poser sur son ventre et le bout d'un canon se diriger droit vers sa tête. Elle avait le temps. Sa paume caressait déjà la crosse de son blaster, prête à dégainer plus vite que son ombre. Une simple seconde. L'arme de son adversaire se coupa en deux et sa tête se détacha de son corps. Billie. Elle venait de passer comme une fusée. Sa main salvatrice redressa sa cheffe qui secoua sa caboche pour se remettre dans l'axe. La prison. Il fallait partir de la prison.

Ah oui, merde, la prison. Un tir passa au-dessus de son épaule. Un garde de Konrad. Il l'avait prise pour cible. Elle glissa rapidement derrière une plaque de métal de barrière, commençant d'ores et déjà à fondre sous les coups répétés des tirs. La mercenaire jugeait ses ennemis. Combien ? Deux ? Trois ? Ils étaient particulièrement reconnaissable. Premièrement, les bougre ne faisaient pas parti de ceux qui tombaient, mais de ceux qui faisaient tomber. Même les femmes les plus entraînées arrivant à leur corps à corps finissaient sans vie.

Plusieurs explosions retentirent et Maxence profita du chaos encore plus chaotique pour sortir, tirer quatre balles pour quatre morts. Impossible de toucher l'élite de Howl. Trop bien placés, trop loin. Le nombre des prisonnières prenait légèrement le dessus, bien plus de cadavres côté prisonnières, mais les gardes se faisaient petit à petit submerger. Le cri de la brunette força un détournement de regard de la part des deux concernés qui se trouvait à seulement une poignée pas l'un de l'autre. Son regard croisa ensuite celui du Gozzo et, en compagnie de la Mort, elle se mit à rire.

-Hahaha ! Je rêve ou elle t'a appelé Félix ?

-Ta gueule Max, concentre-toi !

-Mais j'suis hyper concentrée. Fit-elle nonchalante en se levant, tirant presque au hasard pour rajouter un trou dans le visage d'un garde trop téméraire. J'ai jamais était autant aux aguets d'ma vie. Tu veux plus de preuves ? Son canon changea tellement rapidement de direction qu'il suffisait d'un clin d’œil pour manquer le mouvement. Un laser fila au-dessus de l'épaule du Gozzo pour se loger dans la gorge d'une gardienne. J'continue d'me la péter ou ça t'suffit ?

Il leva les yeux au ciel avant de courir, tête baissée pour éviter les balles perdues, en direction de la blessée. Maxence le suivit de près pour ensuite s'arrêter et couvrir la scène. Fély, se pencha pour poser délicatement sa main sur l'épaule de la soldate, une autre tenant doucement son biceps. En un regard, il comprit.

-Elle est déboîtée. Ça va faire mal. Prête ? À trois. La blondinette pouffa de rire en continuant d'arroser ses adversaires. Un... Il lui recala l'épaule dans l'axe sur l'instant. Tu peux m'insulter pour faire passer la douleur.

-Et merde... Paralysantes !

Billie et Abraham, un peu plus loin à l'avant, sautèrent à couvert alors qu'une volée de grenades paralysantes immobilisèrent une vingtaine de femmes imprudentes. Pour le coup, l'immobilité ne plaisait pas à Maxence, elle ne voulait pas rester là à attendre que la situation se débloque... parce qu'elle se débloquerait, mais dans trop de temps. Elle se tourna vers le Gozzo.

-Elle peut s'battre ? Il hocha la tête. Nomi, tu m'suis. Elle activa la communication avec ses partenaire. Abraham, Billie, on part sur la droite, on force le passage. Ils vont devoir faire un choix.

La mercenaire se dressa sur ses jambes, brandissant ses armes, menant la marche de ses coéquipiers. Elle faisait barrage, les hommes tombaient sous ses tirs. Le petit groupe avait fini par descendre jusqu'au rez de chaussé. Se figeant dans le renfort d'un mur. Elle considéra son escouade -plus ou moins- d'élite avant de hocher la tête se mettre à taper un sprint monstrueux. Les lasers de ses armes traversèrent les lignes ennemis de façon mortel. Elle-même arriva à atteindre le corps à corps d'un homme, lui frappant sans la rotule pour ensuite lui exploser le tympan en une simple pression de la gâchette, les tirs de couverture de ses équipiers lui donnèrent l'assurance nécessaire pour continuer la dangereuse percée qu'elle commençait.

Certaines prisonnières, voyant la scène, se détournèrent pour apporter leur aide à la Djiilo. Les autres profitèrent des tirs des gardes se détournant du flanc gauche pour soutenir le flanc droit pour enfoncer elles-mêmes l'autre ligne. Elles étaient en train d'entourer le centre du hall.

Au-dessus, les chasseurs impériaux continuaient lentement leur avancée en compagnie des transporteurs, toujours trop loin pour que Sato et les chasseurs Djiilo dominant l'espace aérien de la prison ne puissent les voir arriver.
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- Prison sectorielle de Iego,
Hangar principal -

Les marginaux, telle était la classe galactique dans la quelle les Djiilos étaient rangés, n'étaient que des maraudeurs s'étant rangés sous un chef un file. Ils ne fondaient pas de réelle nation dans le sens où l'affabulation d'une quelconque confédération n'avait rien de véridique. Ce n'étaient que des planètes indépendantes, rongées par la pauvreté et/ou par le crime organisé, s'étant alliées à d'autres clans dans le sens où ils se partageaient leurs mercenaires. Or, la galaxie n'était pas pleine de chasseurs de primes, de pirates ou de mercenaires, cela n'était qu'un préjugé des plus ingénu. La galaxie comprenait une majorité d'ouvriers, une immense partie de fonctionnaires, une certaine population de travailleurs intermédiaires, une petite partie de bourgeois, et une infinitésimale fraction de politiciens.

Un faible pourcentage restait en marge de ces quelques classes recouvrant quasiment toutes les planètes de la galaxie, ici très largement décrite, qui regroupait ainsi les maraudeurs et chasseurs de primes travaillant pour la plupart sous des cartels. Ces cartels là n'étaient pas des nations, ce n'était tout au plus que des organisation, et encore, ils n'avaient rien d'organisés. L'Empire ou la République avaient une société, des dirigeants, des lois. Les marginaux tant qu'à eux n'avaient rien de tout cela, ou a maxima, une pâle copie de ces trois facteurs. C'était d'ailleurs ce qui allait chercher sa preuve dans l'attaque de la prison : aucun ordre d'un supérieur n'avait lancé l'assaut, les rangs étaient désorganisés et leur objectif n'était encore qu'à l'état d'ébauche. Ces gens là n'avaient rien d'une menace, ils n'étaient tout au plus que des moustiques pour les deux grandes nations de cette galaxie. A la différence que les moustiques, eux au moins, étaient nombreux.

Cela étant que le colonel Howl, depuis son perchoir était en position de repérer les "tête pensantes" de la rébellion. Il avait bien discernées les femmes en tenues orangées uniformes des quelques trouble-fête qui menaient les assauts. C'étaient eux qu'il fallait viser en premier, couper les tête de l'hydre avant de s'assurer qu'elles ne repoussent pas. C'était d'ailleurs dans ce dessein qu'Howl opérait sa défense, tentant de limiter ses pertes tout en gardant l'avantage, visant en premier les positions où se tenaient les djiilos.

Pour l'instant il restait sur la passerelle, donnant les ordres en adéquation avec les mouvements opérés par les détenues. C'était le même principe qu'une presse, un bras s'étendant d'un côté, l'autre, sous effet de levier, s'étendant de l'autre, équilibrant la machine. A la différence prêt où que chaque avancée causait des pertes dans les deux camps, plus ou moins proportionnelles. En revanche, il ne lui avait pas échappé que Nomi et Max s'étaient tirées presque indemnes des explosions, à son grand damn. Mais il était hors de question qu'il redescende lui même dans la mêlée. Seul un idiot aurait qualifié cela de couardise, c'était tout sauf la peur qui animait l'impérial, il se devait de rester en vie, étant bien plus utile les deux pieds bien campés au sol plutôt que six pieds sous terre.

Le chaos était le principe selon lequel un mouvement - selon une théorie physique appliquée - dont les trajectoires étaient fondamentalement imprévisibles. Le chaos n'était pas forcément synonyme de désordre, appliqué à un groupe d'adversaires, cela se représentait comme l'apparente absence de stratégie ou d'organisation, le chaos devenant lui même une stratégie. C'était donc ce qu'employait - involontairement - les détenues pour tenir ainsi tête à des soldats entrainés et organisés en tactiques bien définies. Elles finiraient par prendre le dessus, même si elles se retrouvaient moins d'un dizaine à la fin, les impériaux commencaient à se compter en dizaines, et bientôt seraient forcés de se replier pour de bon face au nombre et au chaos.

Cela Konrad l'avait bien saisi, c'est pourquoi il restait. Quiconque en constatant cela - car parfois il fallait rester réaliste et ne pas se borner - aurait pris ses jambes à son coups. Mais le soucis étant que les djiilos avaient plusieurs chefs, les impériaux n'en avaient qu'un seul. Il était donc le seul à même de fédérer ses soldats. Il resterait jusqu'au bout, et même si la menace venait à se faire des plus écrasante, l'officier n'aurait qu'à passer la porte se découpant sur sa droite : Le turbolift. Konrad avait un échappatoire à quelques pas en cas de crise majeure.

Il s'apprêta à donner un ordre d'offensive dans son comlink quand une dathomirienne à l'allure élancée, pris son élan, sauta d'un bond sur le dos d'un T'surr à peine en dessous de la passerelle et s'agrippa au rebord ce celle-ci. Ses doigts s'étant agrippés à la rembarde juste devant le colonel en armure, ce dernier ne fit qu'un pas pour écraser du talon les phalanges de la dathomirienne. Cette dernière hurla de douleur mais attrapa de sa main libre la cheville de l'impérial, se hissant de toutes ses forces par dessus la barrière. Konrad réagit en lui donnant un coup de crosse dans le buste, la détenue vacilla en arrière mais se retint, lui évitant une chute de plusieurs mètres.

Elle exerça une habille pirouette de manière à donner un coup de pied droit dans l'épaule blessée de l'officier. Cette douleur, ainsi que la technique de la dathomirienne lui rappela affreusement le combat contre la blondinette de tout à l'heure. Par chance, celle-ci n'avait pas des yeux à l'arrière de la tête comme la djiilo de tout à l'heure : un des deathtroopers pivota et mitrailla le dos de la détenue qui, dans un souffle, tomba à la renverse par dessus la rambarde, allant s'écraser plus bas dans la mêlée.


Nomi Reed
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-MMMMMHHH AAAAAAAAH PUTAIN !

En même temps, Félix l’avait prévenu. Ça allait faire mal. Mais genre vraiment mal. Au moins maintenant la jeune femme pouvait à nouveau bouger son bras. Un peu. Pas de quoi tenir une arme ou mettre une bonne gauche. Mais c’était déjà moins handicapant que de se la tenir en déambulant sous les tirs comme une conne.

Nomi prit quelques instants pour reprendre ses esprits, bougeant son bras gauche pour tenter d’en chasser la douleur. Sans succès. Et dire qu’avec son armure, elle n’aurait probablement rien senti. A… dire qu’elle lui manquait était un doux euphémisme.

Max ordonna alors à plusieurs personnes, dont Nomi, de la suivre. Elle voulait visiblement tenter de percer un passage, une très bonne initiative tant la situation commençait à sentir la crotte de Bantha restée une journée au soleil de Tatooine. Les imps dominaient, ils avaient le “high ground” comme on disait dans l’armée. Pour la faire simple, ils étaient en hauteur, protégés par les balustres des étages, et tiraient en contrebas, dans une foule de femmes courant comme des poules sans tête. Du tir au pigeon, et il ne suffirait pas de très longtemps pour réduire leurs chances de fuir à néant.

La brune suivit donc la blonde, restant en retrait légèrement, désormais réduite à couvrir l’avancée de la petite troupe à l’aide d’un blaster et de sa main valide. Pas trop mal finalement, car Nomi enchaînait avec adresse les têtes. La volonté de se barrer de ce trou à rat womp, l’adrénaline et une putain de rage aidait grandement à cet effet.

Plusieurs anciennes détenues rejoignirent alors le mouvement, forçant les imps à diviser leurs tirs pour tenter de contenir la percée qui se formait là. Parmi ces détenues, la jeune twi’lek mentionnée tantôt. La petite avait également mis la main sur une paire de blaster. Elle glissa jusqu’aux côtés de Nomi alors qu’un tir lui frôla les lekkus.

-Planque-toi !

Nomi se dressa, tirant une salve dans la direction des tirs, sans faire mouche. En réponse, une pluie de décharge s’abatit sur sa position, la forçant à se remettre à couvert. La Twi’lek se dressa alors, visant de ses deux armes puis ouvrit le feu. 1, 2, 3, …. bientôt sept impériaux tombèrent sous les tirs ultra précis de la twi’lek. En autant de tirs. Se la pétant bien comme il faut, elle effectua un spin des deux blasters en même temps avant de se remettre à couvert, la formation toujours sur les six heures de Max.

Nomi haussa un sourcil devant une telle démonstration. Choomba se contenta de hausser les épaules avec un sourire en coin. Ainsi la p’tite savait se démerder. Pour le coup, Nomi se sentit un peu conne. Ne jamais juger un livre par sa couverture, comme on dit.

La présence d’une tireuse comme elle permirent à la troupe de Max de progresser rapidement et efficacement. La blondinette ouvrait un chemin sanglant dans les forces impériales et, bientôt, le cours de l’escarmouche du hall changeait doucement. Les imps étaient peu à peu débordés malgré des pertes importantes.

Ces marginaux ne se battaient pas du tout comme Nomi était habituée à le faire. Certes elle avait déjà eu quelques fusillades en compagnie de Max mais c’était maintenant flagrant alors que la blondinette combattait, suivit de sa bande. Il n’y avait aucune tactique, aucune formation, aucune beauté dans leur façon de faire. Mais c’était diablement efficace. Au moins autant qu’une escouade d’infanterie de marine bien formée. Individuellement, chacun semblait plus redoutable que la plupart des soldats que Nomi avait côtoyé. Il faut dire que ces mercenaires étaient brutaux, vantard, et avaient une étrange sorte de manie à vouloir chercher à tuer leurs adversaires avec style. En se la pétant quoi. Ils ne cherchaient pas tant l’efficacité que le spectacle. Nomi ne manquerait pas de demander à Max quelques trucs. Ça changerait des “à couvert”, “j’recharge”, “tirs de couverture” et puis, ça ne pourrait qu’ajouter des cordes à son arc.

C’était donc ça le secret. L’armée forme un tout, une équipe, là où ces gars-là devraient majoritairement compter sur eux-mêmes. Et puis, même si ils étaient alliés dans cette situation, nul doute qu’ils ne devaient probablement jamais faire totalement confiance à leurs alliés.

-A gauche !

Nomi sortit de sa rêverie, juste à temps pour coller un tir dans la tête d’un gardien qui avait tenté de contourner le groupe.

A chaque pas, la liberté s’approchait.

Maxence Darkan
Maxence Darkan
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La lame de l'Echani s'envola dans les airs, au bout de la poignée, sa propriétaire, planante, elle semblait volée avec grâce après avoir pris appuis sur une femme sans lui demander son avis. Alors qu'un impérial était en train de dégainer une nouvelle grenade paralysante, il put admirer sa main se défaire de son bras. Un hurlement lui échappa. Il tomba sur les genoux. Billie attrapa la grenade, la lançant par instinct en direction de sa cheffe. Maxence l'attrapa au vol, tournant sur elle-même pour la lancer une nouvelle fois en direction d'un groupe de gardes qui s'écroulèrent en convulsant.

Ses blasters crachèrent une salve de laser brûlant qui, au mieux, fauchèrent ses ennemis, au pire, les forcèrent à se mettre à couvert. Elle voyait, la porte de sortie, juste devant, derrière une dernière rangée d'impériaux qui, visiblement, avait été envoyée dans le seul but de retenir les femmes, sans espoir de s'en sortir indemne... pour ne pas dire mort. L'Estafette put admirer la T'surr, entourée d'une clique de femmes à la carrure pour le peu franchement intimidante, tracer leur chemin, à la droite de Maxence, de l'autre côté de la salle, avec des armes récupérées sur leurs adversaires, massacrant, exécutant... il s'agissait du deuxième groupe qui se démarquait le plus. Elles, à l'inverse des Djiilo, essayaient de tuer le Colonel et personne d'autre... la liberté, une fois atterrit entre ses murs, n'avait plus de goût, mieux valait mourir en emportant ceux qui ont voulu vous rendre faible.

-Pauvres folles. Marmonna-t-elle en mettant un garde à genou avant de lui briser la nuque d'un coup sec. Elles tentent de tuer Howl ! Elle s'exclama en direction de ses équipiers. Suivez leur avancée et trouvez la sortie ! J'm'occupe de... Hmph !

Un coup de matraque énorme, projetée à plusieurs mètres, elle se redressa pour considérer la silhouette de près de deux mètres qui s'avançait lentement dans sa direction, une arme contondante à la hauteur de sa carrure. Paumes derrière sa tête, elle se projeta sur ses pieds et ses blasters lui avaient échappé des mains en se faisant balancer. Ses équipiers étaient pour le peu trop occupés pour l'aider, mais elle n'en avait pas besoin. Elle lui fondit dessus, glissant sur les genoux pour esquiver un coup dans les côtes, elle lui enfonça son index et son majeur dans le pli du genou -ou la fausse poplitée-, lui offrant une grande douleur engourdie pour le forcer à perdre l'équilibre, elle bondit, son pied sciant l'air pour s'écraser dans son cou. Sa matraque, par instinct, balaya derrière lui, un coup en revers frappant droit l'endroit où Howl avait précédemment laissé sa marque. La mercenaire s'écroula, convulsant de douleur en grognant comme un animal enragé. Les deux restèrent sonnés une seconde, mais quand ils se relevèrent, le gardien fit les yeux ronds en voyant son opposante, debout, les cheveux ébouriffés, des pupilles en rage.

En un clignement d'œil, elle était déjà à son corps à corps, glissant avec élégance sur le côté, elle évitait ses coups au millimètre près, enchaînant avec violence, ses phalanges martelèrent plusieurs endroits, mais en général, c'était toujours sur le flanc gauche, sous les côtes, que ses poings revenaient. Harcelant son adversaire d'assauts répétés, dont les coups n'étaient pas spécialement puissant, elle l'épuisait et jouait avec lui. Au détour d'un coup de talon retourné dans la mâchoire, elle lui saisit son arme avant de le plaquer au sol. Derrière elle, les derniers gardes reculaient, mais remarquèrent ce colosse en train de se faire massacré par la gamine. Maxence, au-dessus de sa proie, releva la tête en direction de la brunette.

-Nomi ! Flingue !

Elle shoota dans son Westar, en pleine action, pour qu'il glisse jusqu'à sa propriétaire. Maxence roula sur le côté, tombant sur le dos, pointant son blaster, elle aligna trois gardes qui s'approchaient dangereusement avant d'abattre le colosse d'une balle dans la gorge.

Au détour d'une récupération de biens personnels oublié en plein combat, elle reprit sa marche avec son équipe. Les prisonnières étaient encore très nombreuses, malgré les lourdes pertes par rapport aux impériaux, elles ne perdaient pas espoir et se séparaient pour aller dans d'autres blocs et libérer le plus possible de femmes. Maxence ne pouvait pas les en empêcher, mais le parie était aussi stupide que risqué, elles allaient se faire intercepter par une armada d'impériaux... désormais, elle ne pouvait compter que sur celles qui continuaient de suivre la blonde au caractère bien trempé. Les derniers gardes tombèrent, et le reste se replia de manière à gagner le plus de temps que possible. L'ombre de Howl avait disparu avec ses soldats d'élite, un peu plus haut, dans un autre couloir. Les Djiilo, sans attendre, reprirent au pas de course la route initiale.

Elles étaient entrées dans un endroit bien plus vaste, bien plus chic, à partir de là, aucune prisonnière n'avaient jamais mis les pieds. Seuls les hommes et femmes de l'Empire eurent la chance de marcher entre ses murs... et ils mouraient entre ses murs. En balayant ses effectifs encore très nombreux, Maxence remarqua le groupe de la T'surr, au fond, toujours là... elle était maligne, elle savait parfaitement que mieux valait suivre la femme qui les libérait que de courir tête baissée à la vengeance... surtout qu'il s'agissait de la cible numéro une, alors le Colonel se montrerait peut-être. Au coin d'un croisement, tout le monde se plaqua contre le mur quand une volée de tirs les stoppa. Une dizaine de gardes attendait là, tremblant, loin d'être prêt à affronter leur mort aussi rapidement. La lieutenante Djiilo se tourna vers ses troupes, pointa la T'surr, Billie et Abraham avant de faire signe aux autres de rester. Le groupe s'éclipsa. Il y eut une salve de laser. Des ordres. Des cris. De la peur. Des demandes de renfort. Des suppliques, puis, plus rien. Une blonde couverte de sang bleu, vert, rouge, refit surface en haussant les épaules.

-C'est quand vous voulez, on a tout notre temps.

Sarcastique, efficace. Elles approchaient désormais des salles d'objets confisqués. Une mine de trésor. Elles allaient devoir y faire un tour expresse avant de rejoindre le hangar à vaisseaux, juste à côté.
Konrad Howl
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- Prison sectorielle de Iego,
Hangar Principal -

Ce qui posait diablement problème à la cohésion de groupe était l'orgueil personnel que certains soldats manifestaient, voulant agir avec panache plutôt qu'avec rationalité. Pendant que le chef militaire tentait de manœuvrer ses quelques hommes par la loyauté, le colonel observait parfois la fierté qui l'emportait, comme chez ce gardien qui avait tenté de contourner le groupe de détenues à lui seul. Sa manœuvre se soldat irrémédiablement par la mort, assénée par Nomi Reed. Se détacher du groupe de gardiens - qui tenait ses positions - dans un telle situation relevait de l'incompétence, le gardien aurait été bien plus utile debout sur une passerelle plutôt que couché, sans vie, de l'autre côté de la salle. L'inconscient avait eu ce qu'il méritait. En parallèle la situation commençait à se dégrader pour les impériaux qui ne tarderaient plus à finir en sous-nombre, pendant que leurs rangs s'amenuisaient, ceux des rebelles s'accroissaient pour chaque cellule ouverte. Que faire ?

A - Rester et se faire submerger.
B - Se replier et revenir avec les renforts.
C - Faire la paix autour d'un bon barbecue.

La réponse A était peu ragoutante, mais pas autant que la C. Le colonel opta ainsi (tout naturellement ?) pour la B. Saisissant son comlink, il s'adressa au PC :

- Ordonnez l'évacuation du personnel, rassemblez les gardiens aux niveaux supérieurs en attendant les renforts du Bellerophon. Il n'attendit par de réponse positive et rangea l'appareil.

Il fit signe à ses soldats de le suivre, et tourna les talon pour pénétrer dans le turbolift suivit de ses trois soldats en armures et de quelques gardiens qui s'empressèrent de remplir l'ascenseur. Tout ceux qui ne purent pas entrer dans le turbolift se précipitèrent vers les coursives de secours, se dirigeant vers les salles des objets confisqués, se disant qu'ils pourraient surement sauver leurs honneur en défendant ce point clé. Cela sans savoir qu'il finiraient en pièces détachées.

- Prison sectorielle de Iego,
Poste de contrôle de la base -

- Où en sont les renforts du Capitaine Cooke ? Questionna le colonel en pénétrant de nouveau dans le PC.

Il n'était pas aussi reluisant qu'il y a une heure où il avait quitté la salle de contrôle pour se rendre personnellement aux hangars. Déjà il revenait avec trois soldats en moins et accompagné cette fois-ci d'une dizaine de gardiens en sueur. Son armure noire était couverte d'infructuosités subit durant les combats, il avait le visage perlé et les cheveux surement ébouriffés depuis le duel avec la Djiilo. Cette dernière avait dû, à l'heure où il parlait, rallier le dernier point clé des niveaux inférieurs et avait ainsi accès à son échappatoire.

- Ils seront là dans une minute. L'en informa brièvement l'officier des communications.

- Dès qu'ils seront là, que le personnel de la base évacue dans leurs transports pendant que les chasseurs engageront les vaisseaux adverses. Fit fermement l'officier supérieur.

- Prison sectorielle de Iego,
Au sommet de la base -

Dès lors que les bataillons de soldats de la marine impériale débarquèrent dans la base, le colonel se présenta devant les soldats venus en renforts - et en nombre - et pris les devants, alors que tous n'avaient pas encore débarqués des transporteurs. Pendant ce temps, des escadrilles entières de chasseurs se déployer en formations dans les airs. Etant donné que les hangars étaient à présent aux mains des détenues, les dizaines de navettes de transports avaient dû atterrir à l'extérieur de la base sur la plaine rocheuse au dessus du canyon, juste devant la porte d'entrée principale de la prison, s'élevant de ses haut murs sombres vers le ciel. Ce dernier d'ailleurs s'étaient couvert d'un épais manteau gris, quelques gouttes commençaient à tomber sur les impériaux. Cette lune était pourtant aride et il ne pleuvait que deux ou trois fois par an, comme par hasard la météo avait décidée que ce serait aujourd'hui qu'il pleuvrait des cordes !

- Les détenues ont pris le contrôle des réserves d'armes, ainsi que des équipements des gardiens perdus au combat. Elles sont donc armées et dangereuses, n'aillez aucune pitié, nous allons à présent les stopper une bonne fois pour toute aux hangars. Et sur ces mots, il pris l'accès adjacent et descendit les escaliers de service en tête de deux bataillons armés jusqu'aux dents, en armure, et équipés pour la guerre.

Le prochain affrontement serai décisif.

Cependant, alors qu'ils arrivaient vers le bas des escaliers - servant normalement pour les évacuations et non pour les assauts - menant aux hangars, la centaine d'impériaux purent percevoir des bruits de réacteurs. Les détenues prenaient déjà les voiles ! Les soldats en armure se déversèrent dans les hangars alors que déjà plusieurs vaisseaux confisqués s'élevaient dans les airs et certains quittaient déjà la base, engageant le combat avec les escadrilles de chasseurs, pour ceux étant armés. Mais avant tout, le colonel vit devant lui la T'surr, immense, se retourner vers lui, quelques mètres devant eux. Immédiatement, toutes les détenues qui n'avaient pas embarquées fondirent sur les soldats de la marine impériale, dans le but de défendre celles qui fuyaient avec les vaisseaux.

La T'surr fronça les sourcils en voyant l'officier supérieur et gronda violemment avant de charger dans le tas, faisant valser deux soldats dont les armures de brisèrent sur le coup. Elle reçu une salve de tirs sur la flanc droit et vacilla mais avança encore pour dégommer un soldat d'un violent coup de pied, elle le saisit par le pied et l'envoya dans les airs en direction du colonel qui se jeta sur le côté pour esquiver le projectile improvisé. La T'surr était à présent juste devant lui et lança son poing vers le visage du colonel qui s'abaissa juste à temps, dégaina sa vibro-lame et lacera la cuisse de la détenue qui hurla sous le coup de la douleur, un hurlement de rage plus que de douleur. Si Howl avait faillit face à Maxence, il avait ses chances face à une adversaire plus lente.

Toutefois, un sergent en armure lui vola le kill en tirant à bout portant dans la poitrine de la détenue. Cette dernière enragea une dernière fois avant de tomber à la renverse, le sergent callant un dernier laser dans le visage de la T'surr pour s'assurer qu'elle ne se relèverai pas. Il pivota alors vers le colonel Howl et leva un pouce en l'air, soudain un tir de blaster vint s'abattre en plein dans la tête du soldat qui chuta sous l'impact, son corps fit un 180° dans les airs des plus burlesques pour finalement s'étaler de tout son long contre le sol. Ça avait du faire mal.

Howl pivota, à présent encerclé de ses soldat qui ouvraient le feu vers les vaisseaux qui s'élevaient. Le laser avait été tiré par une twi'lek qui à présent canardait. A côté se tenait Reed - à présent équipée d'une armure - se tenant elle-même pas loin derrière la blonde. Comme on se retrouvait ? Mais cette fois-ci pas dans la même configuration ! Au moins le colonel aurait ses chances de stopper ces trois là. A moins qu'elles n'embarquent très rapidement, les détenues étaient perdues.

Ceci-dit que les impériaux arrivaient un peu tard... La moitié des vaisseaux avaient déjà décollés.




Nomi Reed
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La brunette n’avait pas grand chose à faire. Hormis trouver une ou deux têtes par ci par là. Il faut dire que Max et son commando étaient des machines de guerre. Des anges de la Mort, des moissonneuses batteuses à impérial, des faucheurs irrésistibles, des prêtres de la guerre implorant la guerre.

Et puis, son épaule lui faisait toujours un mal de chien. La jeune femme se contentait donc de fournir un tir de couverture et de surveiller les arrières. Par moment également, elle renvoyait vers Max les effets personnels perdu ou égarés par cette dernière.

Les prisonniers progressaient, les gardes reculaient. Rapidement, Nomi étudia la situation, visiblement, une bonne partie des évadées semblaient totalement désespérées. Après l’explosion des navettes, elles n’avaient sûrement plus grand espoir de s’en sortir vivantes, aussi voulaient-elle emporter le plus grand nombre de ces fumiers dans la tombe. Le résultat était un nombre colossal de victimes, dans les deux camps. Une boucherie semblable à Dubrillon, qui ne rappelait pas forcément de bon souvenirs à la jeune femme. Enfin, au moins là-bas elle avait son armure, son fusil, et pas un pantalon, des godasses et un débardeur orange de prisonnier de l’Empire.

Bientôt, le groupe pénétra dans des quartiers différents de la prison. Clairement pas des quartiers de détention. Nomi supposa qu’il s’agissait là ou de la partie administrative, ou des quartiers de vie du personnel, ou encore de la partie “enregistrement” des détenus.

“Cantina”, “Bloc résidentiel B” furent quelques-uns des panneaux indicateurs que Nomi pu apercevoir avant que le groupe ne soit stoppé dans son élan. Au détour d'un couloir, encore, une embuscade. Saleté d’impériaux, il était grand temps de foutre le camp de là, ce petit jeu devenait lassant. Et, doucement, Nomi sentit l’excitation et l’adrénaline de l’évasion se changer petit à petit en terreur et en impuissance à l’idée que la tentative puisse échouer. Chaque minute qui passait menait inexorablement en direction de cette conclusion à l’histoire.

Pan pan !!! Boum boum boum ! Argh ! Pitié j’ai un… ! furent quelques-uns des sons que Nomi put entendre, dans un concerto de quelques dizaines de secondes.

-C'est quand vous voulez, on a tout notre temps.

Encore un rapide nettoyage signé Maxence et son acolyte à la blanche crinière. Le groupe reprit la route pour rapidement tomber sur quelque chose des plus intéressant. Une salle où les gardiens entreposaient les objets confisqués aux prisonnières. Clairement pas assez grand pour le vaisseau de la Twi’lek. Mais ….

[color:c805=#9966 ff]-Donnez-moi une seconde !

Cette dernière s'éclipsa d’ailleurs sur ces mots à l’intérieur. Nomi croisa le regard de Max puis suivit Choomba rapidement, bien décidé à mettre la main - si possible- sur son armure.

La jeune femme se rendit rapidement compte qu’elle ne la retrouverait pas. Elle comprenait évidemment qu’Howl avait dû accrocher son armure au-dessus de sa cheminée dans son bureau lugubre de son non moins lugubre manoir sur Dromuund Kaas, exposant l’armure de son plus grand adversaire tel un trophée. Un peu comme un chasseur de gros gibier ferait avec un Rancor ou un Dragon Krayt.

A la place, tandis que Choomba récupérait une série d’affaires qui lui appartenaient visiblement -elle était toute heureuse de récupérer ça, j’en veux pour preuve ses petits “Yes” de joie- Nomi se tourna alors vers une sorte de combinaison de combat. Elle semblait vaguement connaître ce genre d’équipement. Répandu chez les mercenaires, ces gilets valaient leur pesant de crédits. Léger et souples, ils offraient une protection aux tirs similaires au matériel qui recouvrait l’armure de Nomi. Pratique. Certes la brune perdrait légèrement en protection et en technologie embarqué, mais gagnerait en souplesse, en vitesse et en agilité. Elle ramassa aussi quelques vêtement plus ou moins à sa taille, les enfila en vitesse avant de rejoindre le groupe. Mais elle s’arrêta soudainement, un objet attira son regard. Un dague, une vibro dague plus exactement. Un bel objet. La jeune femme la prit alors aussi et, moins de deux minutes après y être entrée, précédant Choomba, elle était ressortie, avisant Max qu’elle était prête pour la suite.

La combinaison:
La dague:

La Twi'lek arriva quelques instants après, vêtue de pied en cape, blouson en cuir, holster. Pour quelqu'un arrêté "par erreur" et qui n'a "jamais fait de contrebande de sa vie !", le style ne laissait que peu de place à interprétation.

Choomba:

Il était maintenant très facile de se diriger, en effet, chaque centre d'intérêt était désigné par des indications. L'impérial de base est idiot et n'a aucune orientation il est vrai. C'était donc facile pour les groupes des forces spéciales républicaines, ou, dans le cas présent, d'un commando hétéroclite de mercenaires, de contrebandiers, d'assassins, de tueurs, de brutes, de soldats, de se retrouver au sein des bâtiments impériaux.

Et, très bientôt, la bande arriva dans le secteur des hangars. Il n'y en avait qu'un seul. Enfin, deux. Mais l'un était identifié comme celui qui abritait les vaisseaux confisqués. Leur objectif.

Si le hangar fonctionnait sur le même principe que les hangars des bases militaires républicaine. Et la logique voudrait que ce soit le cas, le groupe devrait se scinder en deux. Une partie pour sécurisé le hangar et la baie d'amarrage des vaisseaux. Le second, la salle de contrôle du hangar d'où les impériaux, si ils sont encore en possession de ce dernier alors que le groupe tente de s'echapper, pourrait aisément fermer les portes, activer les rayons tracteurs, ou encore activer les systèmes de défense pour pulvériser toutes les chances du groupe- et ce dernier par la même occasion- de s'évader.

Nomi exposa rapidement cela à Max. Il appartenait à la blondinette de prendre cette décision en sa qualité de leader autoproclamé de la bande.

Elle attira alors un moment la mercenaire à l'écart, pour lui chuchoter l'un des plus grands défaut du plan.

-Par contre, le hic, c'est que ceux qui iront prendre d'assaut la salle de commande pourrait ne pas avoir le temps de revenir au vaisseau avant qu'on soit obligé de décoller ...

Maxence Darkan
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-Mission suicide ? Réfléchit-elle à haute voix entre les tirs ennemis. Ok, j'm'en charge. Abra... il est ou Abraham ? Trop de confusion alentour pour le retrouver. Ok, Billie, surveille tout l'monde, récupère le vaisseau de... truc, là, la contrebandière et prépare toi à m'rattraper au vol.

Sans en dire plus, et sous le regard interrogateur de l'Echani, la blondinette glissa parmi les prisonnières, les morts, marchant sur le charniers qui, petit à petit, s'étaler dans le hangar, tournant ses iris bleutées en direction d'une grande baie vitrée, signe qu'il s'agissait du poste de commandement de la salle. Sur le chemin, elle ne croisa guère plus d'impériaux que d'habitude. Soit, ils étaient occupés à se faire massacrer, ou à massacrer, soit, ils étaient morts.

Ses bottes claquèrent dans les escaliers et, sur son chemin, les cadavres des gardes tombaient un à un dans la cage d'escalier. En arrivant en haut, quelque chose clochait. La porte qui menait au couloir pour accéder à la salle de commandement était bloquée. Elle dysfonctionnait. Elle ne marchait plus. Elle déconnait quoi. Prenant son ego à deux mains, et la porte, la mercenaire grogna en l'ouvrant de ses propres muscles. Derrière, c'était pire. Une trâlée de morts. Armes tendues, elle s'approcha de la porte qui l'intéressait. Elle était ouverte, celle là. En rentrant, elle tourna sur elle-même, tombant sur un genou alors que ses blasters pointait déjà la direction du danger. De peu, elle se retînt de tirer. Une gamine. Une adolescente. Elle était en débardeur. Elle souriait à côté d'un garde qui avait visiblement son t-shirt orange enroulé autour du cou, cause de sa mort, sans aucun doute. Ses cheveux roses et turquoises se baladaient sur ses épaules, innocemment, alors que le sang ses adversaires coulait sur ses joues enfantines.

-T'es la diablesse qui tente l'impossible pour une bande de pourries d'la galaxie. J'suis fan. Mais t'étais pas obligée d'te sacrifier, j'allais l'faire pour toi.

-Putain, mais t'es qui au juste ?

-Albertinatakayakoyevski, mais tu peux m'appeler Tina. Elle se releva pour jeter l'arme impériale empruntée au défunt. J'me doutais bien qu'fallait quelqu'un pour faire le salle boulot, c'est pas les débiles d'en bas qu'allait risquer d'perdre leur liberté pour ça.

-Mais t'as quoi ?... Douze ans ?

-Quinze. Fit-elle en continuant de trifouiller le tableau de bord, arrachant des fils pour en connecter d'autres. Mais sur mon identifiant, j'en ai tout pile dix-huit... j'ai payé trop chère pour l'avoir celui-là, il est d'trop bonne qualité... ou alors ils en avaient rien à foutre. Maxence s'approcha pour regarder les vaisseaux s'en aller petit à petit. En même temps, faut dire, meurtre... pourtant j'lui ai dit à c'péquenot d'l'Empire : « Nan, t'approche pas d'la cuve à nitroglycérine enrichie héliométhane, c'est super instable. » Il a pas écouté. C'pas ma faute, pas vrai ?

-Tu fais quoi ?

-Moi ? J'fous en l'air les circuits. Elle sauta pour arracher une plaque et tirer sur une manivelle. J'en ai pour cent trente cinq ans ferme. Avec une moyenne d'âge de quatre-vingt ans, ça fait mal au cul. Voi... là ! Toutes les lumières du hangar se mirent à clignoter et le rayon tracteur fut mit hors service : la prison n'avait plus de défense. Tina s'approcha de la vitre. Sans surprise, personne nous attend. … La porte.

Maxence se retourna comme un éclair pour tirer dans la commande de la porte. De l'autre côté, des gardes martelaient la porte. Bientôt, ils trouveraient un moyen de l'ouvrir et, même si la mercenaire pouvait se targuer d'en emporter des dizaines avec elle, la réalité, c'était qu'elle n'avait pas assez de munition pour l'armée impériale.

-J'ai une idée. Regarde, et apprends. Elle retira son sac de son dos pour en sortir un dernier explosif, ainsi qu'un datadisk. Les vitres par balle sont super bien pour... euh... bah, résister aux balles. Mais une bombe...

En activant la bombe, elle se retourna pour courir en direction de l'adolescente, la plaquant au sol pour lui éviter les désagréments de la déflagration. La vitre blindée explosa en une nuée de brins de verres. Plus bas, la carlingue du vaisseau de Choomba reçu les confettis alors qu'il commençait déjà à décoller. Dans le hangar, le vaisseau manœuvra et la soute arrière s'ouvrir. La tête de l'Echani apparut, souriante, elle leur tendait d'ors et déjà la main pour les ramener. La cheffe Djiilo dessina un sourire tordu sur son visage, c'était la première fois qu'elle la voyait sourire, sarcastiquement à part. Il y avait aussi des prisonnières en comptant la brunette, toutes plus ou moins impatientes d'en finir.

-Euh. Cool, mais sans moi. Fit Tina en se redressant. J'préfère mourir en héroïne. Tu pourras faire mention d'moi dans ton autobiographie ? Parce qu'entre nous soit dit, si t'es assez folle pour venir faire chier l'Empire ici, c'est qu't'as vécu des trucs de dingues. Ça sera un putain d'banger ton holobook, t'inquiète même...

-Ta gueule une seconde.

Alors sans sac à dos, elle attrapa la gamine pour la porter près d'elle. Maxence prit un élan incroyable, prenant appui sur le tableau de commande, elle bondit de toutes ses forces. Jetant la gamine, Tina eut une impulsion assez forte pour s'écrouler dans les bras de Billie. La blondinette sembla planer une seconde et, tandis que le vaisseau continuait de manœuvrer tant bien que mal, elle s'accrocha de peu au rebord de la soute. Les tirs fusèrent dans sa direction. Proche de remonter, un tir la toucha à la hanche et elle glissa. Rattraper juste au bord, sa main mécanique s'était accrochée. Au dessus du vide, peinant à remonter son bras de chair avec la douleur. Ses dents grincèrent. Ses pieds se balancèrent. Ses doigts rappèrent sur la surface métallique. Un souffle. Son corps lâcha prise. Presque trop vite prête à tomber.

Une main attrapa son poignet. Puis une seconde, et une troisième. En redressant la tête, celles des prisonnières la fixaient, toutes en train de la porter. Elles la redressèrent dans le vaisseau. La mercenaire se redressa difficilement, fouillant dans sa poche, elle dégaina un datastik. La porte de la soute se referma. Son regard croisa celui de Howl, en contre-bas. D'un geste nonchalant, hautain, elle lui lança. Le vaisseau clos, il s'envola. Maxence enroula son bras autour de la nuque de Nomi, portant une main à son flanc.

-Wow. Admit finalement l'ado. J'veux définitivement un autographe quand on aura terminé. C'était trop classe. Quelqu'un a filmé ? Quoi ? Vous allez m'dire que vous faites tout ça sans même filmer ? Ça manque de professionnalisme pour des braqueurs de prisons.

-Elle parle beaucoup celle là.

-Ouais. Mais elle me fait penser à moi. J'trouvais ça chou.

-Ok les pédophiles amatrices, sortez nous d'abord de là et ensuite on discutera budget pour la tournante.

-Super, deux Darkan. On en a jamais assez d'une.

-Exact. Maintenant les filles ! Accrochez vous, c'est pas terminé ! Billie, ils sont où Fély et Abraham ?

-Dans un autre vaisseau, on a été séparé, pourquoi ? Maxence tapota son poignet et Billie regarda le timeur qu'elle avait lancé dans sa poche. Vingt-trois minutes et trente-huit secondes. On est en retard. Elle se mit à trottiner en direction du cockpit. Choomba, j'espère que t'es douée avec ton coucou.



Plus bas, dans le hangar, le datadisk était tombé parfaitement, comme un miracle. Il projetait un gif holographique avec le visage de Darth Bekhaar, en 3D, caricaturé, il y avait des croix sur ses yeux et une langue pendante. Le visage se balançait de droite à gauche et un rire était joué en boucle. En accompagnement, deux doigts d'honneur, suivant gentiment le mouvement de droite à gauche. Et pour conclure ce tableau grotesque, une phrase : "Le Côté Obscur vous fait perdre la tête, je suis là pour la faire tomber".
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