Yalil Anoontal
Yalil Anoontal
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"Tac tac tac. Tac tac tac"

Le bruit des doigts s'abattant sur l'accoudoir du commandant sont les seuls bruit perceptible dans la salle de commandement stratégique de l'Aimable, alors que la Frégate fonce en hyper-espace, poursuivant le bien plus petit vaisseau pirate devant eux.

Yalil garde le regard fixé sur le vaisseau devant eux, qui semble gagner de l'avance grâce à sa taille réduite, comparée à la Frégate qui, si elle est un symbole de puissance, ne brille pas forcément par son aérodynamisme. Le Twi'Lek croise les jambes et continue de tapoter son accoudoir des doigts, réfléchissant à la suite des opérations, qui promettent d'être mouvementée.
Une voix vient troubler sa concentration en la personne d'un lieutenant proche des commandes :

-Commandant, la navette prend de l'avance, devrions nous rediriger plus d'énergie dans les propulseurs pour la rattraper ?

Il ne faut pas longtemps pour que la réponse du commandant se manifeste, sous la forme d'un non de la tête. Yalil passe sa main sur ses Lakki, et répond d'une voix calme, sans ciller :

-Non, certainement pas. La navette ne va pas tenir longtemps comme ça, elle va devoir sortir sous peu de l'hyper espace, et nous la rattraperons à ce moment là. D'autant plus que j'ai bien du mal à croire que ces pirates agissent seuls dans l'attaque d'un convoi si massivement gardé, ils savaient pertinemment que nous allions les poursuivre. Je pense à un piège à l'arrivée.

Le lieutenant hoche la tête et retourne à ses affaires, alors que le commandant se lève de son siège et avance sur la plate-forme, se tenant droit, les mains dans le dos. En effet, la poursuite s'est initiée quelques minutes plus tôt, quand un petit convoi dont il avait l'escorte avec son escadron a été abordé rapidement et efficacement. Les pirates ont agit avec discrétion et brio, et aurait pu s'en tirer sans que les militaires ne se rendent compte de rien si ce n'était pour la vigilance d'un pilote ayant remarqué une anomalie sur son radar. Les pirates semblent n'avoir rien volé matériellement, mais ce sont des informations qui ont été récupérés en masse, et qui ne peuvent pas se permettre de se retrouver sur le marché noir, d'où la poursuite.

Quand à la présence du commandant lui même et de son vaisseau personnel, le Twi'Lek veut personnellement punir ceux qui osent voler l'Empire de Darth Ramken, et surtout ne pas se faire humilier par des petits pirates de l'espace ! Mais derrière cette motivation orgueilleuse, il espère aussi un combat des plus excitant. Car il en est sûr, quand la navette sortira de l'hyper espace, il compte bien tomber sur quelques vaisseaux supplémentaires à détruire, peut être même une corvette ou deux !

Finalement, après de longues secondes, Yalil plisse les yeux, et pose un doigt sur sa lèvre, pensif. Il calcul le temps qu'ils ont passé dans l'hyper espace, et cela semble concorder ; les pirates les amènent sur les frontières de l'Empire des Loyalistes. Ce n'est pas bon, ils ont bien joué leur coup. Mais il ne peut pas les laisser faire, alors tant pis, il va continuer. De toute manière, il n'y a que bien peu de chance de tomber sur une patrouille impériale dès la sortie de l'hyper espace.

En pleine réflexion, Yalil continue d'observer la navette devant lui, quand d'un coup, celle ci sort enfin de l'hyper espace. Heureusement il n'a pas à donner l'ordre pour que ses subordonnés s'exécutent immédiatement et fasse aussi se stopper la frégate. L'affrontement va être là. D'un seul geste le Twi'Lek approche d'une console de commande pour voir personnellement le radar pour voir si ses prédictions étaient bonnes. Et en effet, elles le sont. Se redressant du radar, le Commandant ne peut empêcher un sourire de s'étirer sur ses lèvres, et il dit d'une voix posée, mais assez forte pour être entendu par tous dans la pièce :

-Messieurs, à vos postes de combat. Redirigez l'énergie des réacteurs, je veux que les boucliers soit opérationnels et les canons prêt à faire feu. Prévenez aussi l'équipage, les chasseurs doivent être prêt à décoller dans la minute. Nous allons enfin avoir un peu d'action !
Konrad Howl
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- Secteur de la Dague de Crimson, Espace entre Edusa et Vandyne.
Champs d'astéroïdes pirate.
Frégate de classe Vigilance Le Téméraire -



Miullkee ne devait pas s'arrêter de courir, et ne devait surtout pas trébucher, il devait garder les yeux bien droits et les pieds bien stables s'il ne voulait pas se ridiculiser. Miullkee était enseigne sur Le Téméraire, une frégate de classe Vigilance fraichement sortie des chantiers navals de Serenno. C'est pourquoi, en tant que nouvel exécutant sur ce vaisseau, Miullkee se devait d'être irréprochable, et lorsque l'alarme retentissait dans ses quartiers, lui et ses collègues enseignes avaient pour rôle de sauter sur leurs pieds et de courir le plus rapidement possible sur le pont de commandement de la frégate.

Le petit quartier des enseignes était placé quelques niveaux en dessous du pont de commandement, ce qui faisait qu'ils devaient emprunter le turbolift pour le rallier. Finalement, à force de courir dans les coursives du géant de métal, Miullkee parvint à sauter dans l'habitacle du turbolift avant que les portes ne se referment. L'enseigne se plia en deux, s'appuyant sur ses genoux, tentant de reprendre son souffle, haletant, il fini par poser ses fesses au sol, la tête penchée en avant, respirant fortement, le coeur battant.

L'ascenseur s'ébranla et se mit à grimper les niveaux. Soudain, Miullkee réalisa qu'il n'avait appuyé sur aucun bouton pour l'activer, se rendant ainsi compte qu'il n'était pas seul dans le turbolift. L'enseigne releva ainsi les yeux vers l'homme qui se tenait à ses cotés, droit comme un piquet, d'abord il vit des bottes noires impeccables, puis un pantalon marron repassé et enfin des boutons de manchettes argentés, un peu plus haut il remarqua une plaquette indiquant le grade de Capitaine. Et enfin il releva complètement les yeux pour constater que la tête reposant au dessus du grade de capitaine n'était pas celle d'un homme mais celle d'un Dathomirien.

Miullkee réalisa soudainement qu'il était dans le même ascenseur que le Capitaine Balbossa, le commandant du Téméraire. L'enseigne se redressa prestement, tentant de garder le regard droit et le buste bien en avant alors que sa respiration commençait à se réguler. Miullkee réalisait petit à petit, dans le regard imperturbable braqué en avant du Dathomirien, qu'il n'obtiendrai pas de promotion avant quelques années.

Finalement, le regard du Capitaine Balbossa s'activa lorsque la porte de l'ascenseur s'ouvrit à nouveau devant le pont de commandement. Immédiatement les deux soldats gardant la porte blindée se mirent au garde à vous et laissèrent passer le Capitaine du vaisseau alors que les portes blindées s'écartèrent pour le laisser passer. Miullkee déglutit et emboita le pas à son supérieur, espérant se faire oublier.

Balbossa avança immédiatement vers un homme de grande taille portant le même uniforme que le Capitaine, à ceci prêt que son grade indiquait qu'il était un Colonel de l'Armée Impériale. L'Officier supérieur attendit le Capitaine devant la baie vitrée du pont, le Colonel avait des cheveux bruns grisonnants plaqués en arrière, son visage étiré - où quelques rides laissaient transparaitre sa cinquantaine - reflétait aucune émotion en particulier, mais son timbre de voix était tranchant.

- Capitaine Balbossa. Le chef artilleur est-il à son poste ? Demanda le Colonel Howl, croisant les bras sur son uniforme impeccable.

- Oui. Un simple enrayement des turbines, les mécaniciens sont sur le coup. Cela arrive souvent sur des vaisseaux sortant des chantiers navals. Répondit tranquillement le Dathomirien.

- On en aura surement besoin, des vaisseaux non identifiés ont été détectés à la frontière du secteur. Howl désigna les radars des fausses du pont.

- Au vue de votre réaction, ils ne sont pas nombreux n'est-ce pas ? Demanda le Capitaine en harquant un sourcil.

- Une frégate tout au plus. J'ai déjà donné l'ordre de mettre le cap sur la perturbation. Il pivota vers L'enseigne Miullkee. Contactez pour moi le Capitaine Beckett. Miullkee eu un instant d'hésitation mais très rapidement il appuya sur son data-pad, projetant l'hologramme d'un homme portant l'uniforme d'un Capitaine sur la table centrale du pont.

- Mon Colonel ? Nous avons reçu l'alerte. Fit la voix grésillante du Capitaine Beckett.

- Mettez le cap sur les coordonnés 150.65, 050.367, 007.32. Préparez-vous à un saut hyper-espace, armez-vous et gardez le stand-by des communications.

- Bien mon Colonel. Et le Capitaine Beckett coupa la communication.

Beckett était le Capitaine de l'Impitoyable, la corvette de classe Raider qui accompagnait la Frégate Le Téméraire dans leurs mission de ralliement. Mais lorsqu'une alerte intrusion était annoncée sur les radars, toute autre mission, sauf prioritaire, était outrepassée afin que les vaisseaux les plus proches soient dépêchés sur les lieux dans le but d'identifier la source de l'alerte. Dans ce cas là, s'ils étaient face à un ennemi ou des pirates, si le commandant des vaisseaux jugeaient ses forces suffisantes, le code naval l'autorisait à engager les cibles et à les anéantir après sommations.

Et en ces temps troublés, au vu de leurs positionnement, il était fort probable que ce soit une menace renégate qui ai été détectée par les radars. Un combat spatial serait ainsi de mise, c'est pourquoi le Colonel Howl - étant le plus haut gradé sur le vaisseau - a donné l'ordre à la frégate et à la corvette de soutien de se rendre immédiatement sur les lieux.



-> Carte tactique du Tour 1

(Le nombre de chasseurs est inférieur à la réalité, n'est représenté qu'une valeur symbolique)


Dès la sortie de l'hyper-espace, le Colonel Howl pu voir par la baie vitrée du pont de commandement du Téméraire, la frégate de classe Résilience qui leurs faisait face.

- Leur code d'identification indique que ce sont des renégats de Ramken. Constata le Capitaine Balbossa sur son écran de bord.

- Et eux ? Des pirates. Scanda Konrad Howl.

En effet, complétant l'angle supérieur du triangle des hostilités, une frégate de classe Nebulon-A arborait le vilain symbole d'une faux teintée de rouge sur sa carlingue avant. Des pirates du secteur de Crimson. Soudain, une floppée de chasseurs de manufactures hétéroclites s'échappa des hangars de la frégate pirate. Les pirates lançaient immédiatement le combat face aux impériaux, pensant surement pouvoir en tirer des abordages et prendre le contrôles de tels armements.

Que de fourvoiement.

Sur sa gauche, le Colonel pu voir que les renégats lançaient également leurs chasseurs au nombre de 32 vaisseaux, ils fusaient tous en direction des pirates. Howl en déduisit que le commandant renégat avait choisit de lancer ses forces contre les pirates, étant la menace la plus immédiate. Mais Howl constata également que les lance-torpilles de la frégate renégate étaient pointés sur la corvette et la frégate loyalistes, juste pour les surveiller, au cas où.

C'était un futé ce renégat.

- Capitaine Balbossa ! Lancez la IIIème escadrille sur le flanc bâbord de la frégate pirate, les 42 chasseurs doivent percer les défenses des chasseurs pirates. Ordonna posément le Colonel.

- Bien mon Colonel ! Allez ! Tous à vos postes ! Lancez tous les chasseurs ! Armez les navettes pour la seconde vague d'assaut ! On va bouffer du pirate les gars ! Ordonna à la volée le Dathomirien.

- Contactez de nouveau le Capitaine Beckett. Demanda-t'il à l'enseigne Miullkee.

Ce coup-ci l'enseigne s'éxécuta promptement et établit la connexion avec l'Impitoyable. L'hologramme du Capitaine Beckett réaparu.

- Vos ordres, mon Colonel ? Demanda l'hologramme provenant de la Corvette.

- Placez-vous à bâbord du Téméraire, inclinez-vous de manière à couvrir le pont de commandement. J'ai donné l'ordre au Capitaine Balbossa d'envoyer la IIIème Escadrille de chasseurs contre les pirates. Gardez vos chasseurs mais préparez-les, dès le premier signe d'hostilité de la part de la frégate renégate, envoyez les à l'assaut et ouvrez le feu sur leurs boucliers avec les canons à ions.

- A volonté ? Questionna Beckett, visiblement avide de casser du renégat.

- Vous ferez feu à volonté. Confirma Howl.

- Bien reçu mon Colonel. Et il mit fin à la communication.

Immédiatement, le Colonel pivota de nouveau vers l'enseigne et lui ordonna d'un mouvement de bras :

- Mettez-moi en contact avec le commandant de la frégate renégate. La détermination perlait à grosses goûtes sur son visage.

Tout de suite, le pont de commandement du Téméraire fut plongé dans une lueur bleuté et l'hologramme d'un Twi'lek à l'air glacial apparu face au Colonel Howl qui engagea la discussion, la mine grave.

- Ici le Colonel Howl, Officier supérieur du bureau stratégique de l'Etat-Major central de Dromund Kaas, responsable de la logistique. Commandant le la patrouille de la Marine Impériale comprenant la Corvette L'Impitoyable et la Frégate Le Téméraire depuis laquelle je vous parle. Veuillez décliner vos intentions où nous serions forcés d'ouvrir le feu.

Par là il demandait aux renégats d'expliquer leurs venue et de dire explicitement s'ils cherchaient le conflit avec les Loyalistes ou bien s'ils n'en avaient simplement qu'après les pirates. Dans les deux cas ils trouveraient un accord plus ou moins favorable.

Ils avaient le temps de papoter, la frégate pirate n'était qu'à quelques kilomètres, ce qui faisait que les combats n'avaient pas encore commencés, les chasseurs des trois camps se rentreront dedans d'ici une ou deux minutes. Et d'ici une dizaine de minutes ce seront les plus gros vaisseaux qui ouvriraient le feu, restait à déterminer qui tirerait sur qui...


Yalil Anoontal
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Les yeux de Yalil se plissent pour analyser au mieux la situation qui se déroule dans l'espace intersidéral devant lui. Si on lui avait dit que la journée serait emplie de tant de promesse, il ne l'aurait pas cru. Mais voilà qu'une bonne bataille à l'air de se préparer, et il ne faut rien de plus pour mettre en joie le commandant.

Déposant une main au creux de son bras et une autre sur son menton, le Commandant Anoontal compte rapidement combien de vaisseau la frégate pirate doit contenir. Probablement de nombreux chasseurs, mais rien de véritablement dangereux, les pirates sont un amas de dégénérés, pas de pilotes professionnel sortant des meilleurs académies militaires de l'univers.

Toutefois, face à l'optique d'une bonne petit escarmouche qui aurait aboutit certainement à la destruction totale des pirates, une nouvelle donnée s'ajoute au calcul, signalée par l'affolement d'un de ses lieutenants qui lance, presque comme un gémissement de peur :

-Commandant ! Nous détectons la présence de vaisseaux s'approchant à grande vitesse ! Vu notre présence, cela ne peut être que des..

-Des Impériaux, oui, évidemment. C'était une probabilité à prendre en compte. Préparez immédiatement les lance-missiles à concussion et les torpilles à proton. Dès que les Impériaux arrivent ici, je veux qu'ils soient en joue. Ne tirez toutefois pas, conservez l'énergie dans les boucliers. La flotte pirate est de toute manière trop loin pour être à portée de tir.

Le Twi'Lek termine ses ordres et vient s'asseoir sur son siège quelques instants, tapotant sur le clavier numérique pour entrer les nouvelles données pour ses calculs de combat. La flotte pirate ne sera certainement pas un problème, mais si les Impériaux viennent s'ajouter à la fête, celle ci risque de tourner à la bataille rangée, et il aura besoin de soutien pour ça. Pesant les possibilités, il secoue la tête et oublie l'idée d'amener le reste de son escadre, trop loin et encore en mission d'escorte, il ne faudrait pas risquer une nouvelle attaque.

Sa réflexion ne dure toutefois pas longtemps, car son esprit retourne bien vite à la bataille. Il ne faut pas que les informations délicates qu'il était censé protéger ne tombe dans les mains des pirates, certes, mais il faut encore moins qu'elle finissent chez les Loyalistes, ce serait encore pire. La destruction totale de cette flotte pirate va être nécessaire tout comme abattre ses camarades impériaux si ceux ci sont trop efficace et réussissent à capturer le vaisseau adverse. Mais Yalil juge ça bien trop improbable pour le moment. Se relevant d'un coup, le commandant marche vers le centre de la plate-forme de commandement et ajoute d'une voix claire :

-Que les bombardiers soit prêt à décoller. Je veux que si les navires impériaux se montrent hostiles, nous puissions intervenir immédiatement contre eux. Mais pour le moment, pas de précipitation. Lieutenant Melgrade, mes ordres pour les chasseurs. Leur FT-3C sont des plus efficaces et possède un bouclier suffisamment puissant pour recevoir les premières attaques des pirates. Qu'ils se divisent quatre escadrons pour diviser l'attention des pirates. Rang serré pour bloquer les premiers tirs, et riposte immédiates quand les chasseurs ennemis seront à portée.

-Bien mon Commandant ! Et pour les chasseurs loyalistes ?

Le commandant laisse échapper un petit sourire, avant de faire un geste dédaigneux de la main, faisant bien comprendre son intention avant même qu'il ne la verbalise :

-Qu'ils fassent du mieux qu'ils peuvent pour ne pas les toucher. Et si ils voit des loyalistes en difficulté... Tant pis pour eux, leur entraînement n'était pas le bon. Oh, et préparez les canons à Ions, je les veux braqué sur les chasseurs adverses, en soutien de nos troupes si nécessaire.

Le Lieutenant hoche la tête, et transmet immédiatement les ordres à aux pilotes des chasseurs en communication avec eux, répétant minutieusement les ordres de son supérieur. Yalil aime bien Melgrade ; celui ci était un officier prometteur, un cathar des plus dévoué à l'ascension sociale et hiérarchique, mais aussi très loyal envers son supérieur qui lui avait permis de gravir les échelons. Un élément important pour le commandant dans les moments tendus des batailles spatiales, il en va sans dire.

Alors que les pensées du commandant étaient déjà de retour à l'analyse de la bataille qui approche, c'est un nouvel appel d'un de ses subordonnés qui attire son attention :

-Commandant, une communication entrante depuis les vaisseaux Impériaux.

-Parfait, transmettez là. Je suppose qu'une petite discussion va s'imposer pour mettre de l'ordre dans cette bataille.

Le Twi'Lek conserve sa posture droite, et passe sa main sur ses Lakki par réflexes pour vérifier qu'elles soient bien en place. Son costume blanc surmonté de ses grades est impeccable, tout comme son pantalon noir, simplement agrémenté de son blaster qui ne le quitte jamais. Le regard dur et froid, les traits du visage tirés, c'est avec une expression presque sévère qu'il accueille la communication entrante. Une main derrière le dos et l'autre frottant ses doigts calmement entre eux, Yalil écoute attentivement l'identité et la fonction du militaire en face de lui, en forme holographique.

Celui ci était clairement un homme de combat, avec des traits sévères et un visage qui en disais long sur sa personnalité. Généralement les haut-gradés ne sont pas les gens les plus sympathique, et celui ci semblait parfaitement coller à la description. D'autant plus que le nom de celui ci, Howl, n'était pas inconnu. En effet lors de ses études et même plus tard, ses ouvrages sur la stratégie furent des lectures des plus passionnantes pour le jeune Twi'Lek qu'était le commandant. C'est donc soit un allié de taille, soit un adversaire de poids qu'il rencontre aujourd'hui. La journée n'aurait en effet, pas put être plus excitante.

C'est toutefois avec un air sérieux, et surtout sans la moindre amicalité dans le regard, que répond Yalil à son interlocuteur, avec un ton des plus neutre possible :

-Ici le Commandant Anoontal, Officier supérieur de la flotte Impériale de Darth Ramken, responsable du premier Escadron de surveillance et de protection d'Edusa et actuellement à bord de la Frégate l'Aimable. Je suis ici dans un but de chasser les pirates qui se trouve droit devant vos bâtiments ayant violé l'espace spatial d'Edusa, et ceci sans aucune intention maligne envers l'espace loyaliste.

Certes, ce n'était pas exactement la véritable raison, mais Yalil n'allait évidemment pas dire que parmi les vaisseaux ennemis, un possédait des informations capitales sur la stratégie militaire de son camps pour cette région, il y a des limites à la coopération tout de même.
Konrad Howl
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- Pont de commandement
Frégate de classe Vigilance Le Téméraire -



"Connaitre son ennemi" était surement la règle majeure apparaissant dans les enseignements de l'Officier stratégique. Konrad connaissait le Nebulon-A, un vaisseau de transport permettant de délivrer deux escadrilles de chasseurs, soit - selon la moyenne du code naval - environ entre trente et cinquante chasseurs. Les radars en comptent quarante-huit.

Pas mal.

Mais c'était sans compter la très probable inexpérience des pilotes pirates qui pour la plupart n'avaient jamais mis les pieds dans une académie. Sans non plus compter que les vaisseaux qu'ils utilisaient n'étaient pas des chasseurs de toute jeunesse, tandis que les impériaux étaient homogènes et performants, ceux des pirates étaient hétérogènes et souvent délabrés.

Donc, médiocres.

En face d'eux, les pirates tombaient face à des impériaux entrainés et galvanisés à bord de chasseurs performants. Le Téméraire avait ainsi lancé ses quarante-deux chasseurs sur le flanc des maraudeurs, sans compter qu'en face ils avaient trente-deux chasseurs renégats qui l'étaient tout autant. Peut-être que lorsqu'ils étaient face à L'Aimable, ils auraient eu leurs chances de faire des dégâts, mais face à trois vaisseaux impériaux, la donne avait changée.

Mais il était trop tard pour faire machine arrière.

Le plus gros danger à présent était la frégate Nébulon-A qui avait une puissance offensive considérable, un sacré arsenal anti-chasseurs, c'était pourquoi le Colonel avait spécifié que les Escadrilles devaient rester à une distance raisonnable de la frégate pirate. Pas moyen de l'attaquer à distance sans bombardiers, les impériaux devront faire rentrer leurs chasseurs avant de pouvoir se lancer à l'assaut de la frégate.

Mais Howl laisserai ce soin aux renégats, ils semblaient très envieux de s'attaquer aux pirates.

En effet, il était inutile de lancer une seconde vague dès que les chasseurs pirates seraient tous abattus, le Colonel signifierai rapidement au Capitaine Balbossa de garder ses navettes d'assaut dans ses hangars, ce seraient celles d'Anoontal qui iraient s'y frotter. Après cela, même si le renégat désirait aligner les victoires en s'attaquant aux loyalistes, il ne ferait pas le poids, et pour cause : Ils étaient deux vaisseaux face à un seul.

Les Loyalistes avaient toutes les cartes en mains.

Et bien que le classe Résilience possédait une puissance de feu supérieure au Vigilance, il serait anéanti par les tirs groupés de la corvette et de la frégate, les renégats ne sauraient plus où tirer face à deux adversaires. Et puis même si L'Aimable parvenait à se défendre à distance avec ses bombardiers rescapés du combat contre les pirates, L'Impitoyable avait une puissance de feu anti-chasseurs qui était redoutable.

Inutile de se fourvoyer.

Et le Colonel Howl avait eu le temps de méditer à tout cela pendant les deux phrases qui avaient suffit à présenter le Twi'lek. Cependant il lui sembla reconnaître le nom de Yalil Anoontal, toutefois il ne sut pas où il l'avait déjà entendu, surement dans un quelconque rapport. Cela avait tout de même son importance car "Connaitre son ennemi" était surement la règle majeure apparaissant dans les enseignements de l'Officier stratégique.

- Comme c'est commode. Les félons se battent avec les spoliateurs. Avait commenté Howl sans altérer son ton calme. Mais soit ! Peut-être pourrions-nous faire preuve de civilités et abandonner un instant nos velléités inhibitoires et mettre à terre l'ennemi commun que représente cette flottille d'aigrefins ? Le Colonel avait plissé les yeux.



-> Carte tactique du Tour 2

Les escadrilles de chasseurs se rapprochent inexorablement et se rencontreront lors du prochain tour. (Le nombre de chasseurs est inférieur à la réalité, n'est représenté ici qu'une valeur symbolique).



Yalil Anoontal
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Alors que ses chasseurs s'approchent des ennemis, Yalil ne peux pas empêcher un petit sourire de se décoller de ses lèvres, amusé. Il semblerai que le colonel Howl ne voit en lui que des traîtres hein ? C'est peut être vrai, du moins en partie, mais il y a tellement plus que cela à l'équation. Enfin, il ne faut pas en demander trop à son interlocuteur, après tout il est bien connu que, contrairement au vin, l'esprit des vivants ne se bonifie pas avec l'âge. Le Twi'Lek ne se démonte pas à la petite pique du militaire en face de lui, et vient poser son poing sur son torse, répondant avec un calme olympien :

-Je vous en prie Colonel, des félons nous ne sommes point, nous avons simplement une vision différente de l'empire, bien moins lâche que la vôtre, voilà tout ~. Puis, en mettant sa main derrière son dos pour venir rejoindre l'autre, le commandant ajoute d'un air plus sérieux. Mais en effet, votre proposition me semble tout à fait acceptable. Après tout, bien que divisé, nous restons membre de l'Empire, et l'Empire ne peux pas tolérer la présence de ridicule pirates sur ses territoires.

Et même si le dialogue avec Howl était passionnant, la véritable action se déroule à quelques centaines de mètres plus loin, entre les chasseurs qui commencent à se tirer dessus avec force et vélocité. Comme prévu, les pirates ne sont guère des professionnels, et il n'y a ni cohésion, ni efficacité parmi leur rang. Les chasseurs impériaux au contraire, entame un bal des plus dévastateurs, faisant tomber les pirates un à un, sans pousser leur chance et en restant à bonne distance de la frégate adverse.

Ce n'est toutefois pas suffisant pour le Twi'Lek qui veut plus d'efficacité. La bataille ne doit pas être inutilement longue, car si son homologue loyaliste énonce une vision plutôt pacifique de la rencontre, qui sait s'il n'a pas déjà fait appel à des renforts. D'un geste de la main dissimulée, le commandant demande de freezer l'appel de son coté, puis lance rapidement, une fois ses ordres dissimulé aux oreilles des impériaux :

-Faites parvenir au chasseur de ne pas s'approcher de la frégate ennemi, elle n'en fera qu'une bouchée. Et je veux des artilleurs dans tout les canons quadlasers, appuyez nos chasseurs. Et renouvelez l'ordre aux bombardiers, qu'ils se tiennent prêt à décoller immédiatement pour abattre ces stupides pirates. Et au cas où, ces impériaux.

Puis après les ordres donnés, la connection qui avait, à priori, coupé, est restaurée. Il n'a fallut que deux secondes pour que Yalil donne ses ordres et penser à la suite immédiate des opérations.
Si la situation venait à dégénérer, cela serait dangereux pour le commandant et sa frégate, mais rien d'impossible. Il a lu les ouvrages du « grand » Konrad Howl, et s'il ne sait pas exactement comment il pense, il peux au moins délimiter un champs d'action possible. Contrairement à lui, qui n'a aucune idée de la stratégie du Twi'Lek.
De toute manière, il a déjà un plan d'action s'il s'avérait que Howl ne tenait pas parole. Le pauvre colonel semble en effet bien peu doté en bâtiment pense Yalil. Une simple corvette Raider, qui n'a que peu de défense et se ferait démolir par ses bombardiers, tandis que le Téméraire à une puissance de feu bien moindre que l'Aimable. Si cela dégénère, il n'aura qu'à faire jouer de ses boucliers le temps que la corvette soit détruite, et tout ira bien. Vraiment, la journée ne pourrait pas se passer mieux !
Konrad Howl
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- Pont de commandement
Frégate de classe Vigilance Le Téméraire -



Un stratège.

Tout comme le Colonel Howl, le Commandant Anoontal semblait être des plus sage. Konrad avait perçu la brève interruption de l'image et du son, c'était comme si l'hologramme s'était glacé l'espace d'un instant, et lorsqu'il sorti de ce "gel", l'image du Twi'lek avait sensiblement bougé. L'esprit encore vif, absolument pas entamé par l'âge, Konrad avait bien deviné que le Commandant avait dispersé une floppée d'ordres en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire.

Cela faisait longtemps que le Colonel cherchait à se changer des ennemis bêtes et méchants.

Et dans ce monde, même si vous veniez à être diamétralement opposés à quelqu'un, si vous faisiez preuve une seule seconde d'un brin de sagesse, vous percevriez les motivations qui poussaient l'autre à contre-courant de votre doctrine. Konrad possédait cette brise d'empathie, et avait bel et bien saisi le tempérament calculateur de Yalil qui cherchait assurément la complaisance profitable plutôt que le conflit dénué de sens.

Tel était le véritable Stratège. Avec un S majuscule.

- Fort bien. Battez en brèche vos chasseurs pirates, nous nous chargeons des nôtres. Prévoyez une seconde vague articulée autour de vos bombardiers. Ordonna-t'il à Anoontal avant de couper la communication avec le Commandant.

La lueur bleue qui avait plongée un moment le pont de commandement disparue pour laisser place à la classique lueur blanche aux teintes rougeâtres de l'alerte. Le Colonel avait volontairement donné un ordre au renégat pour lui rappeler qu'ils ne sont pas dans le même camps mais qu'il lui faisait une fleur de s'allier momentanément à lui contre ces pirates.

Konrad aurait très bien pu ouvrir immédiatement le feu sur les renégats et lancer la totalité de ses chasseurs contre les forces d'Anoontal pendant que les siennes étaient aux prises avec les pirates, mieux : Il aurait pu contacter la frégate corsaire pour pactiser avec eux afin de défaire le commandant renégat.

Mais le Loyaliste n'avait rien fait de tout cela. Tout simplement car il préférait s'allier avec un transfuge plutôt qu'avec une bande de scélérats.

Immédiatement après avoir coupé court à la communication holographique que le Colonel pivota sur ses talons vers le Dathomirien, fixant les cornes dépassant sur le crâne du Capitaine.

- Gardez vos navettes d'assaut dans les soutes, laissez donc les renégats se charger de la frégate pirate.

- Bien, mon Colonel.

- Contactez le Lieutenant Groves de la IIIème escadrille de la Marine Impériale.



-> Point de vue du Lieutenant Groves

-> Carte tactique du Tour 3

Les escadrilles de chasseurs ont engagées le combat, aussi bien du côté loyaliste que renégat, les escadrilles d'impériaux volent en groupes organisés tandis que les pirates simulent une sorte de tactique que la plupart des stratèges qualifieront de marasme. (Le nombre de chasseurs est inférieur à la réalité, n'est représenté ici qu'une valeur symbolique).


Le Lieutenant Groves était un trentenaire originaire de Serenno, un fils de bourgeois s'étant lancé dans l'armée dans le but d'en gravir les échelons aux commandes de flottilles. Un objectif des plus banal mais qui pour l'instant le plaçait dans un cockpit restreint avec comme seule vision celle d'un combat en trois dimensions. Soudain, un petit hologramme apparut dans son champ de vision, c'était celui de son Officier supérieur direct qui se mit à lui parler.

- Lieutenant, gardez une formation défensive, ne passez pas à l'assaut, si l'ennemi progresse, reculez, et si l'ennemi se rabat, chassez-le ! Anéantissez les corsaires tant que vous restez hors de portée de leurs frégate, limitez ainsi les pertes.

- Oui mon Colonel ! Et que... Il s'interrompit pour luxer l'arrière train d'un vaisseau ennemi à coup de lasers. Et que faisons-nous des chasseurs renégats ?

- Si vous en rencontrez, ne les abattez pas, mais au moindre tir subit, ripostez au double Lieutenant.

Groves n'ajouta rien, laissant le soin à l'officier de couper la communication, le Lieutenant n'avait pas de temps à accorder au simple fait d'appuyer sur le bouton de l'hologramme, bien trop concentré à semer un petit chasseur fort véloce qui lui collait au train.


Yalil Anoontal
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Ce n'est qu'après avoir entendu les « indications » de Howl que la communication se coupe brutalement au yeux du Twi'Lek, qui ne peux pas s'empêcher de laisser un sourire fleurir sur son visage, satisfait de sa rencontre avec les loyalistes. Finalement son homologue n'est peut être pas un bureaucrate décrépie, avec ses meilleurs jours derrière lui. Tant mieux, ce sera d'autant plus agréable de l'affronter un jour, alors que les deux hommes auront leur flotte de leur coté, pour un véritable feu d'artifice.

-Commandant, nos chasseurs sont efficaces et infligent beaucoup de pertes aux ennemis. Devrions nous déployer immédiatement les bombardiers ? Demande le lieutenant Melgrade, avec un sourcil levé.

-Absolument. Vous avez bien entendu le colonel Howl non ? Faisons lui plaisir, je ne voudrais pas lui refuser l'aimable demande qu'il m'a fait. Déployez les bombardiers, mais qu'il reste au contact de l'Aimable pour profiter de son bouclier pour le moment. Et faites accélérer la frégate, nous allons nous approcher de l'adversaire. Et une fois cela fait, vous pouvez descendre à votre poste favori Melgrade, je sais que vous attendez ce moment avec impatience. Répond Yalil avec un regard calculateur posé sur le champ de bataille.

Le cathar lance alors les ordres pour que l'Aimable accélère sa course vers les adversaires, lentement mais sûrement approchant des adversaires. D'aucun dirait que c'est foncer dans le combat, Yalil répondrait que c'est simplement profiter de la force de défense de la frégate pour approcher ses bombardier du champ de bataille sans risquer des pertes.

Une fois les instructions donnée, Melgrade part de la pièce presque comme une bourrasque, empruntant les escaliers avec une rigueur millimétrée, évitant les mécaniciens et autres soldats qui s'active dans la frégate, et il lui faut moins d'une minute pour arriver là où il voulait ; les postes d'artilleurs. L'impatient lieutenant fait craquer ses doigts, et pose son doigt sur son comlink pour contacter le commandant, qui lance immédiatement de nouveau ordre dans son oreille féline :

-Lieutenant, nous allons mettre en place la tactique de contre-chasse numéro 2 je vous prie. Nous sommes face à des pirates inexpérimenté, nul doute qu'il tomberons dans le piège la tête la première. J'ai déjà contacter les chasseurs, ils seront en place dans quinze secondes.

-Bien mon commandant. Je transmet immédiatement les ordres.

Le lieutenant termine la communication, et aboie les instructions aux artilleurs, qui se mettent en place immédiatement. La technique de contre-chasse numéro 2 est dangereuse, mais très fructueuse si bien exécutée. Melgrade se met lui même à un poste d'artilleur et vise avec précision sur le champ de bataille un des chasseurs renégats. Se concentrant sur son tir, le décompte se fait dans sa tête.

Dans un ballet aérien, à des centaines de mètres de là, les chasseurs renégats exécutent une manœuvre d'évasion, puis font tous demi tour, volant en ligne droite vers l'Aimable, comme pour rentrer au vaisseau mère. Les chasseurs évidemment mordent à l'appât et se positionnent derrière eux, bien en ligne droite et commencent à bombarder les boucliers des chasseurs. Et au moment fatidique.

-Feu à volonté !

La voix du Twi'Lek résonne dans tout l'Aimable, et les canons de celui ci se mettent à tonner. Les quadlaser crachent de toute leur puissance en ligne droites, droit sur les chasseurs renégats. Mais évidemment tout est calculé, car ceux ci, plongent au dernier moment pour éviter les tirs, qui viennent exploser les chasseurs pirates juste derrière eux n'ayant pas les réflexes nécessaires pour éviter les tirs. Le carnage est total, et tandis que les chasseurs adverses se font décimer, les bombardiers de l'Aimable se déploient lentement autour de celui ci, attendant les ordres pour se mettre en position de tir sur la frégate pirate.

Et au sommet du poste de commandement, Yalil laisse s'étirer un sourire sur son visage, admirant les explosions devant ses yeux, sentant une délicieuse excitation naître dans son corps face à cette bataille bien prometteuse.
Konrad Howl
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- Pont de commandement
Frégate de classe Vigilance Le Téméraire -




Assis sur le fauteuil de commandement, le Colonel observait les opérateurs s'activer sur le pont, les sous-officiers et navigateurs donnaient des ordres à la radio, coordonnants les chasseurs. Tels des moustiques aux prises d'une guerre brutale, des explosions séquentielles pouvaient être distinguées dans ce nuage mêlant organisation et débandade. Le tout sur un fond noir constellé de points brillants.

Des voix de pilotes étaient émises des radios, ces sons se calquaient sur l'image des chasseurs aux prises d'un combat spatial silencieux : Les sons ne voyageaient pas dans le vide stellaire. Seuls les bruits d'explosions perçus dans les communications radios permettaient de saisir la dureté du combat. Par-ci par-là, le Colonel suivait du regard un chasseur pirate atteins aux propulseurs qui partait en vrille, avant de faire glisser ses yeux vers un autre qui implosait dans un nuage de débris bientôt balayé par le passage de chasseurs impériaux.

Soudain, le Capitaine Balbossa se planta devant son supérieur, le Zabrack à la peau jaune déclama :

- Le Lieutenant Groves nous informe que tous les chasseurs pirates ont été anéantis jusqu'au dernier. Douze pourcents de pertes de notre côté. Cela signifiait qu'il leurs restait trente-deux chasseurs en vol.

- Excellent. Transmettez-lui l'ordre de se positionner en pointe, prêt au combat. Toujours hors de portée des frégates ennemies. Howl fit un signe nonchalant de la main.

- Bien mon Colonel. Confirma le Dathomirien en faisant demi-tour.

La formation spatiale en pointe, selon le manuel militaire afférent, consiste à ce que les lignes se raccourcissent pour former un saillant destiné à briser la ligne ennemie tout en offrant une défense des flancs optimale. Ainsi, dès lors que les bombardiers renégats seraient lancés sur la frégate pirate, les chasseurs loyalistes seraient à même de les intercepter s'ils prévoyaient de se diriger vers Le Téméraire.

Aucun coup bas permis.

- Le Capitaine Beckett demande ses ordres. Balbossa était revenu avec un data-pad.

- J'avais prévu qu'il vienne me demander la route à suivre. Commenta posément le Colonel. Transmettez ceci à L'Impitoyable : Qu'il s'incline de 30° bâbord et progresse les propulseurs au minimum vers L'Aimable, paré à ouvrir le feu sur ses boucliers avec les canons ioniques. Le Zabrack pivota déjà. Ce n'est pas fini Capitaine. Prévenez Beckett qu'il prépare ses chasseurs au déploiement. Howl lui fit signe que c'était tout.





-> Carte tactique du Tour 4

Les chasseurs pirates ayant lancés l'assaut des Loyalistes ont tous été abattus et la IIIème Escadrille du Lieutenant Groves s'est positionnée hors de portée des frégates. Les chasseurs pirates sont quasiment tous décimés du côté des renégats, quelques rescapés volètent en tentant de fuir. Les bombardiers renégats sont en position et prêt à passer à l'assaut, la frégate pirate se rapproche inexorablement de L'Aimable, cherchant le combat rapproché. Pendant ce temps, L'Impitoyable se rapproche petit à petit de la zone de combat tout en restant hors de portée de tous les belligérants, tout comme Le Téméraire qui tient sa position. (Le nombre de chasseurs est inférieur à la réalité, n'est représenté ici qu'une valeur symbolique).



Bien évidemment il n'allait pas lancer d'assaut contre le commandant Anoontal. Par pour l'instant. Cette dernière manœuvre ne vise qu'à accroitre l'hardiesse de la frégate pirate, la poussant à commettre des imprudences face aux renégats.



Yalil Anoontal
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-Commandant, on nous signale l'approche de la corvette loyaliste sur notre tribord. Les chasseurs eux sont quasiment entièrement détruit.

Yalil hoche la tête et vient caresser une de ses lakki pensivement. La bataille se déroule très bien pour le moment. Certes, en partie grâce à l'aide des loyalistes, mais tout aide est bonne à prendre. Toutefois leur mouvement sont toujours ambiguë. Mais le Twi'Lek suppose que c'est une simple crainte du retournement des canons contre eux, ce qu'il peut comprendre absolument. Il va d'ailleurs faire de même pour se protéger de toute potentielle trahison en pleine bataille. Après tout, ils ne sont qu'alliés de circonstance.
D'une voix claire et calme, le commandant annonce à ses subordonnés :

-Que les artilleurs finissent de détruire les derniers chasseurs et faites rentrer les chasseurs, ils ne nous seront plus utile à présent. Que les mécaniciens se mettent immédiatement au travail pour les réparations. Que les bombardiers à bâbord passe devant nous, toujours derrière nos boucliers, et entame le bombardement de la frégate. Quand aux bombardiers à tribord... Qu'ils restent en position, tout en s'inclinant à 40 dégrés tribord, pour faire face à l'Impitoyable. Si les loyalistes veulent entamer un combat immédiatement après la défaite des pirates, nous serons prêt.

Les ordres fusent dans la pièce et en dessous. Les chasseurs de l'aimable rentrent au bercail, alors que les canons détruisent les derniers chasseurs adverses, laissant le champ vide pour les bombardiers. Le lieutenant Melgrade remonte d'ailleurs au même moment dans le centre de commandement, et dit d'une voix dans laquelle on sent une certaine satisfaction :

-Commandant, les chasseurs adverses ont été balayés. Nous avons mis certes plus de temps que les loyalistes, mais nous n'avons subit aucune pertes humaines. Quatorze chasseurs ont toutefois été touchés, dont cinq qui ne pourrons pas redécoller avant une escale sur terre pour des réparations complètes.

Une fois son rapport fait, le lieutenant glisse à son poste auprès des pilotes, reprenant sa place sans un mot, le commandant réfléchissant à son prochain coup. Ou plutôt au coup d'après, puisque la suite logique des choses n'est pas très complexe à imaginer. La frégate pirate va se faire arroser par l'Aimable et ses bombardier ainsi que par l'armement, certes maigre, mais existant, du Téméraire. Elle n'a littéralement aucune chance de survie. Étrange même que les pirates n'ai pas tenté de s'enfuir. Un excès de confiance qui sera certainement leur perte.

Laissant échapper un soupir de satisfaction, même si mêlé à un peu de déception, tant la bataille à finalement été facile, Yalil se décide finalement à envoyer ses derniers ordres d'une voix calme et claire :

-Bien. Conservez la puissance des boucliers au maximum, et stoppez les réacteurs. Nous n'allons pas faire dans la dentelle ; que les turbolaser et les turbolaser lourd fassent feu sur la frégate adverse. Je veux des tirs concentré en un point précis pour faire craquer le bouclier, que les artilleurs visent le nez du vaisseau. Que les bombardiers eux tirent sur le centre du vaisseau, cela fera un deuxième point de surcharge pour les boucliers.

Ses ordres à nouveau lancés, Yalil passe ses mains dans son dos, et plisse les yeux. Avec grand bruit, les canons se mettent en place, et le feu d'artifice de laser commence. Les tirs filent de tout les côté de la frégate vers les pirates, les tirs frappant le bouclier ennemi avec force. Sans dire un seul mot, le commandant Anoontal admire cette avalanche d'énergie qui s'abat sur ses ennemis, et il imagine sans mal la peur de ses adversaires face à cette puissance de feu si terrible. Mais lui, se contente de penser, avec un petit sourire sur les lèvres.

Que c'est beau la guerre.
Konrad Howl
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- Pont de commandement
Frégate de classe Vigilance Le Téméraire -




La convention de la guerre navale de la période était que les navires de ligne n'attaquaient pas les corvettes tant qu'il restait des navires de même taille à engager. Ainsi, le Colonel jouait ouvertement sur ce code galactique qu'Anoontal ne se permettrait pas de violer. Il était bien trop droit pour cela, ainsi le renégat ne pouvait ouvrir le feu sur L'Impitoyable tant qu'il n'aurait pas engagé Le Téméraire. C'est pourquoi le Capitaine Beckett pouvait se permettre de progresser en direction de L'Aimable sans craindre que la frégate renégate n'ouvre le feu sur lui. Cependant les bombardiers pouvaient aisément, et sans violer le code naval, lancer un assaut contre la corvette. Mais c'était sans compter que L'Impitoyable possédait encore tous ses chasseurs intacts prêts à être déployés.

Le Colonel commençait à penser que les pirates n'avaient pas fui - car ils en avaient eu l'occasion - en constatant l'arrivée de Loyalistes, parce qu'ils misaient sur le fait que les Renégats ouvriraient immédiatement le feu sur les Loyalistes, et ainsi que les maraudeurs pourraient espérer une part du gâteau. Malheureusement, les pirates n'avaient pas eu de chance : Les Impériaux ont fait front commun contre eux, et bien que cela ai été imprévisible, il était à présent impossible de faire machine arrière. Dès l'instant où les deux camps impériaux avaient engagés les corsaires, ils n'avaient plus moyen de filer en hyper-espace. Il ne leur restait plus qu'à se lancer dans une manœuvre désespérée misant sur un coup de poker impossible. Ils étaient finis.

Constatant que la frégate ennemie s'approchait à portée de canon de L'Aimable, Howl perçu le regard plein d'expectative du Capitaine Balbossa, le Zabrack lui demandait silencieusement du regard qu'est-ce qu'ils devaient faire. Balbossa avait une puissante capacité de commandement, il était respecté et craint et faisait preuve d'une irréprochable efficacité. Cependant il n'était point stratège, et bien qu'il connaissait toutes les tactiques du manuel de la guerre, il lui restait des lacunes tant qu'à leurs application. D'où le fait que le dathomirien se tourne vers le Colonel Howl, Officier supérieur du bureau stratégique de l'Etat-Major central de Dromund Kaas, responsable de la logistique, pour faire court.

- Capitaine, observez un instant la configuration actuelle de la bataille. Il se leva du fauteuil. La frégate pirate est condamnée, les bombardiers et le feu nourris de L'Aimable ne lui donnent qu'une espérance de survie de dix minutes au grand maximum. Nous pourrions attendre patiemment sur nos positions et laisser la besogne à nos alliés de circonstance. Il traversa la passerelle, mains dans le dos. Ou nous pourrions également engager la frégate pirate, et ainsi prouver notre bon vouloir au Commandant Anoontal. Bien que nous ayons amplement l'avantage sur sa frégate avec notre soixantaine de chasseurs, ceux du Téméraire et de L'Impitoyable combinés, plus le fait que notre corvette est déjà bien assez avancée pour l'atteindre. Comment vous y prendriez-vous Capitaine ? L'homme planta son regard dans celui du zabrack.

- J'ouvrirai le feu sur la frégate pirate directement avec L'Impitoyable tandis que je tiendrai ma position avec Le Téméraire pour prévenir toute traitrise des renégats. Balbossa avait directement répondu sans réfléchir.

Evidemment, ce que le Dathomirien proposait là était amplement satisfaisant et suffirait à défaire les pirates. Mais comme l'indiquait l'entête d'un manuel stratégique rédigé par le Colonel Howl en 21.567 :

- L'immobilité est synonyme de défaite. Howl détourna le regard pour le poser sur la frégate pirate dont tous les chasseurs venaient de partir en poussière. Observez. Le Nebulon-A possède une faille que nous pouvons exploiter : Elle ne possède aucune batterie arrière. Vous pouvez donc placer votre vaisseau sur son arrière et ainsi ouvrir le feu à bout portant directement sur ses réacteurs. Vous briseriez instantanément ses boucliers et endommagerez ainsi ses propulseurs, la rendant donc immobile. D'autant plus que vous ne subirez aucune résistance de la part de ses canons mal orientés. Profitez donc de cette ouverture Capitaine Balbossa. Il posa une main sur l'épaule du zabrack.

- Bien, mon Colonel. Il pivota vers ses hommes. Allez, pleine puissance ! Passons derrière la frégate pirate avec un yo-yo bas, de manière à ce que nous ne soyons pas atteint par les tirs des renégats. Tous les artilleurs à leurs postes et que ça saute ! Pleine puissance sur les déflecteurs bâbords ! Il s'exprimait comme un supporter de Flux-ball en plein match.

Le Colonel Howl détourna le regard pour faire face à la baie vitrée du Téméraire. Le yo-yo était à la base de toute manœuvre spatiale offensive et remplaçait les manœuvres intelligentes par des tactiques mettant en jeu un fort facteur de charge. Il permettait de réduire l'angle de tir adversaire en contrepartie d’une diminution de distance entre l’attaquant et la cible. Souvent utilisés dans les combats de chasseurs, cette tactique pouvait également être appliquée lorsque deux vaisseaux de lignes se livraient un duel.

Ainsi Le Téméraire passa à l'arrière de la frégate pirate qui ne pu s'aligner de flanc sans se retrouver en position de faiblesse par rapport aux renégats. Ainsi les Loyalistes passèrent sans danger derrière les propulseurs des pirates et ouvrirent violemment le feu sur bâbord lorsque le Capitaine Balbossa hurla aux artilleurs :

- Feu à volonté sur les réacteurs adverses !

Immédiatement, une déferlante de tirs lasers allèrent s'abattre sur les boucliers arrière de la frégate pirate, étant donné que toute leurs puissance de déflecteurs était orientée devant pour contrer les tirs de L'Aimable, la protection se brisa presque instantanément. Il ne fallut que quelques secondes pour que le Téméraire réduise en miette les propulseurs de le Nebulon-A qui s'immobilisa dans un éclair de décharge électrique. Ses canons continuaient d'opérer, mais son arrière train était réduit en lambeaux et la frégate pirate commençait à ralentir pour se stopper complétement. Les bombardiers renégats firent le reste du travail, détruisant batteries après batteries.




-> Point de vue des bombardiers renégats

-> Carte tactique du Tour 5

La IIIème Escadrille de la Marine Impériale Loyaliste a continuée, selon ses ordres initiaux, le contournement de la frégate pirate, de manière à se placer un peu en avant du Téméraire qui a enclanchée son avancée. La frégate loyaliste est ainsi passée à l'arrière des pirates qui ne pouvaient se permettre de se retourner ni d'allouer plus de déflecteurs à l'arrière. Après avoir ouverts le feu avec les batteries lasers, hors de la ligne de mire des défenses corsaires, les boucliers lâchèrent et la frégate pirate est ainsi immobilisée et lourdement endommagée aux propulseurs. Les bombardiers renégats continuent à détruire la frégate pirate tandis que les chasseurs sont rentrés, laissant l'appuis à L'Aimable (Le nombre de chasseurs est inférieur à la réalité, n'est représenté ici qu'une valeur symbolique).



Le Colonel fronça les sourcils tout en observant la frégate pirate se faire laminer, appuyant son coude gauche dans la paume de sa main droite et se frottant le menton dans un tic pensif. Il ne pensait pas un seul instant à la panique générale qui devait traverser l'équipage du Nebulon-A, pas une seule seconde, non. Il pensait à ce Commandant, Yalil Anoontal.

Le Twi'lek lui rappelait une histoire connue de tout bon tacticien ayant étudié les bataille spatiale de l'Empire Sith. Anoontal lui rappelait étrangement le Capitaine Maz'taho, un Twi'lek ayant servis dans la marine impériale il y a maintenant une dizaine d'années. Son histoire était peu connue, mais le Colonel avait étudié toutes les batailles de L'Empire et avait ainsi connu l'histoire de Maz'taho.

C'était durant la guerre contre la République, lors de la bataille spatiale de Dubrillion. Alors que la flotte impériale se faisait décimer par les républicain, le vaisseau amiral battait en retraite face aux nombreuses destructions de vaisseau de l'avant garde de la flotte, une seul frégate tenait l'avant-garde à elle toute seule. Trois vaisseaux adverses, deux frégates et un croiseur républicain avaient encerclés le Torrant, le vaisseau du Capitaine Maz'taho.

Le Twi'lek répartit habilement ses déflecteurs de manière à bloquer la plus grosse partie des tirs arrières et avait orienté sa frégate de manière à pouvoir canonner les trois vaisseaux républicains à la fois. Maz'taho avait exploité les moindre faiblesses des frégates adverses et avait lourdement endommagé le Majestueux, une des frégates républicaines. Appliquant les tactiques de bombardements les plus efficaces dans son cas, ses bombardiers étaient parvenus à mettre hors-service la plupart des batteries laser du croiseur républicain de classe Valor.

Mais au bout de trente minutes de lutte acharnée, le pont de commandement du Capitaine Impérial pris feu et Maz'taho perdit ses deux jambes et un bras dans une explosion qui le frappa de plein fouet, et, à peine amputé et suturé, il est revenu sur le pont où il s'est fait porter à son fauteuil après avoir freiné l'hémorragie avec un concentré de bacta. Son dernier ordre est, dira-t-on, de diffuser sur les ondes du navire l'hymne de la marine impériale. Tant que ses forces le lui permirent, Maz'taho continua de donner des ordres. Seul le Torrant restait engagé et le capitaine Maz'taho continuait de faire tirer contre le Republica, le Majestueux et le Croiseur Valor. Après plus de trente minutes de combat à bout portant, le Majestueux avait perdu ses propulseurs et le Croiseur Valor n'avait plus de boucliers, tandis que le Torrant n'était plus qu'un bout de ferraille sans aucun canon en état de marche.

Bien que le capitaine Maz'taho eût perdu ses deux jambes et un bras et qu'il était seul face à trois adversaires de taille, avec des incendies déclarés un peu partout sur le vaisseau, le Twi'lek n'avait pas abandonné son poste et ne s'était pas rendu. Après avoir tenu sa position d'avant-garde durant une demi-heure, et avait asséné de lourds dégâts aux trois vaisseaux républicain, le Torrant avait fini par imploser sous les puissants tirs du croiseur Valor.

Même les officiers républicains ayant combattus sur Dubrillion s'accordaient sur le fait que le capitaine du Torrant était un solide gaillard.

Le Colonel Howl repensait à ce héro inconnu de l'Empire qui lui avait été rappelé par le Twi'lek qu'il avait en face de lui aujourd'hui. Un fin tacticien basant son expérience sur l'honneur de la marine.

Peut-être Anoontal allait mourir dans des circonstances similaires à Maz'taho, qui sait ?



L'histoire du Capitaine Maz'thao est inspirée de la biographie du Capitaine Aristide Aubert du Petit-Thouars, lors de la bataille d'Aboukir en 1798.
Yalil Anoontal
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Assis sur son siège de commandement, Yalil regarde la frégate adverse s'approche de lui avec lenteur, assaillit de tous les côtés par ses adversaires. Plus que quelques minutes, et tout sera explosé. L'avancée du Téméraire de l'autre coté de celle ci met fin aux derniers espoirs de combat, voir de fuite de la part des pirates, et c'est avec un sourire que le Twi'Lek joint ses mains sur un de ses genoux. La bataille fut magnifique ; peut être un peu trop facile à son goût, mais ne va pas se plaindre de n'avoir perdu aucun de ses hommes. L'Aimable continue de trembler sous les tirs de la frégate ennemie, mais il n'y a aucun dégât, les bouclier encaissant largement les décharges d'énergie, tandis que ses propres bombardiers finissent de détruire ce qui restait du bouclier et des armes de la frégate. Un combat propre, une victoire claire.

Posant sa main sur l'intercom, la voix du commandant résonne dans son vaisseau :

-Soldats, la bataille est sur le point d'être remporté, mes félicitations à vous. Néanmoins restez sur vos gardes. Je veux que les chasseurs disponibles soit prêt à redécoller si des navettes pirates tentent de s'enfuir. Quand aux artilleurs, une fois cette frégate abattues, soyez prêt à tourner votre feu sur les loyalistes si ceux si se montrent plus hostile que nécessaire.

Relâchant la pression de son doigt, la communication se coupe, tandis qu'il retourne à sa contemplation du combat devant ses yeux. La stratégie des loyalistes est sans faille, il faudra féliciter le colonel Howl de cette bataille rangée, bien peu conventionnelle, mais bien menée. Il va aussi falloir calculer les réparations que ce bazar imprévu va coûter. Certes, il n'y a pas eu de perte humaines, mais les dégâts vont devoir se chiffrer. En plein dans ses pensées, la voit de Melgrade l'interpelle :

-Mon commandant, la Frégate adverse va bientôt exploser, les feu nourris de nos bombardiers, de l'Aimable et du Téméraire vont bientôt avoir raison de sa structure. Néanmoins, dans l'échange de tir, un de nos bombardiers s'est retrouvé lourdement touché.

Regardant son lieutenant d'un œil, Yalil souffle par le nez avant de s'humidifier les lèvres. Un mauvais point, mais rien de bien gênant. Il faut toutefois en finir, surtout si les loyalistes veulent en découdre après. Passant son doigt sous son nez, le commandant plisse les yeux quelques secondes pour se concentrer, puis d'une voix claire, répond :

-Donnez leur l'ordre de rentrer. Que le reste des bombardier soit prudent, l'ennemi acculé est le plus dangereux. Tapissez la frégate pirate de tirs ; sans leur bouclier, ils sont perdu. Faites en sorte de désactiver le plus de fonction de ce vaisseau possible, et faites le moi exploser. Je veux que le dernier coup viennent de nous. Je veux bien tolérer une aide loyaliste, mais pas qu'ils s'attribuent la victoire.

Terminant sa phrase, le Twi'Lek passe une de ses jambes au dessus de l'autre et regarde la scène devant ses yeux, les tirs de ses hommes recouvrant la surface de la frégate, et les explosions silencieuse se multipliant sur le bâtiment adverse. Il ne faut qu'il y ai aucun survivant pour que les plans volés disparaissent effectivement.

Devant le spectacle de la destruction de la frégate, du moins d'une partie de celle ci, Yalil ne peux pas s'empêcher de soupire de plaisir, et fait passer devant lui un clavier holographique, rentrant immédiatement les données de combat pour ses futurs batailles. Et surtout commençant déjà à calculer les chances si une escarmouche avec Howl devait se faire immédiatement. Peu probable. Mais après tout, peu probable n'est jamais impossible.
Konrad Howl
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- Pont de commandement
Frégate de classe Vigilance Le Téméraire -




Il était tout bonnement inutile et même absolument contre-productif que de s'attaquer au vaisseau renégat. Peut-être parce que le combat occasionnerai des pertes loyalistes bien supérieure à ce qui était prévu, en effet le Colonel avait la mission initiale de rallier - avec ses deux vaisseaux - la seconde flotte sectorielle impériale. Il n'était donc aucunement dans ses objectifs que de repousser une misérable frégate renégate alors qu'elle ne prévoyait aucunement de s'attarder dans l'espace loyaliste d'elle-même. Le Colonel avait comme prérogative de rallier la seconde flotte à sa force optimale, et non endommagé suite à une escarmouche de bas étages.

Mais là n'était pas l'unique raison pour laquelle Howl ne voulait pas se lancer à l'assaut de L'Aimable. S'en était même bénin, si ça avait tenu qu'à lui, l'Officier aurait dès le départ canonné les renégats. Mais une seule et unique raison l'avais poussé à ne pas se battre inutilement contre eux. La voici en milles :

L'Aimable ne serait plus d'ici quelques temps. Et sans que le Colonel n'ait à lever le petit doigt.

Si Le Téméraire devait rejoindre la Seconde flotte en orbite du système de Pho Ph'eah sur la voie Hydienne, c'était pour planifier une offensive d'envergure avec les amiraux de la dite flotte. Une opération d'invasion visant à reprendre les systèmes de Tangrene et d'Edusa des mains de Ramken. Et d'après les quelques mots échangés avec Anoontal, L'Aimable se trouverai en garnison sur l'un de ces deux monde.

Il était donc inutile de détruire la frégate dans un duel serré ici même alors qu'elle serait écrasé, anéantie et réduite en miette lors de l'invasion loyaliste. Pourquoi se donner du mal à faire disparaitre une petite frégate aujourd'hui alors que demain elle serait rasée d'une simple pichenette par une flotte écrasante ?

Ainsi, voilà l'unique raison pour laquelle le Colonel n'avait pas déjà attaqué le commandant Anoontal. Parce qu'il ne tarderait pas à mourir de toute façon, lui et son vaisseau. Bien sûr, l'opération attendait d'être planifiée, mais si elle venait à être jugée irréalisable ou trop risquée, l'invasion serait abrogée. Mais dans le doute, dans la projection qu'elle ai bien lieue, le Colonel estimait déjà le Commandant Anoontal comme étant défait d'avance.

Et puis, il avait encore envie de discuter un peu plus avec ce Twi'lek, histoire qu'il le note prochainement dans son rapport des ennemis vaincus.

Ses projections mentales furent cependant interrompues par l'explosion du Nebulon-A qui se disloqua en deux morceaux, tranché en son centre. L'épave commença à dériver, encerclée par les impériaux, les batteries des deux frégates cessèrent de tirer alors que la frégate corsaire fut classifiée : détruite. Le combat spatial était terminé... et l'alliance de circonstance du même temps.

Le Colonel n'avait que faire de l'orgueil, se moquant de son égo. Il se fichait éperdument de savoir qui des deux camps avait asséné le dernier tir fatal. Anoontal apprendrai bien vite que le Colonel possédait une montagne de médailles, à tel point qu'il ne pouvait pas les porter toutes en même temps sur son uniforme de cérémonie. Il se lavait donc royalement les mains d'obtenir un nouvelle décoration, aucune reconnaissance ne motivait ses gestes et ses ordres. Il n'avait donc pas prêté attention à qui des deux avait "vaincu" la misérable pitance qui se disloquait sous leurs yeux.




-> Carte tactique du Tour 6

La IIIème Escadrille de la Marine Impériale Loyaliste garde sa position de manière à se placer un peu en avant du Téméraire. La frégate loyaliste est ainsi protégée par les débits du Nébulon-A vaincu. Les bombardiers renégats commencent à rallier L'Aimable tandis que L'Impitoyable se positionne au centre, prêt à déployer ses escadrilles... Ou bien à accueillir les deux chefs si cela est accepté. (Le nombre de chasseurs est inférieur à la réalité, n'est représenté ici qu'une valeur symbolique).




- Dites au Lieutenant Groves de ne rentrer que lorsque tous les bombardiers renégats seront remontés dans les entrailles de L'Aimable, qu'il garde sa position jusque là. Capitaine Balbossa, ralentissez l'allure et gardez bien l'épave pirate entre vous et les renégats. Que le Capitaine Beckett reste en position jusqu'à nouvel ordre. Il enfila des gants noirs tout en vérifiant qu'il n'y ai aucun plis sur son uniforme. Contactez L'Aimable à présent. Bien joués messieurs. Complimenta-t'il avant de faire face à l'hologramme du twi'lek qui s'afficha bien vite.

- Commandant. Rondement mené, et bien que la cible de nos efforts ai été d'une absurde témérité fanatique, nous pouvons la déclarer hors d'état de nuire. A présent, trêve d'apologie, je me dois de vous consulter à nouveau afin de réactualiser vos intentions. Mais éventuellement pourrions-nous obvier l'intermédiaire holographique et organiser une entrevue physique ?

Il proposait là qu'ils se voient en chair et en os, afin de pouvoir discutailler sans artifice quelconque comme en avait fait preuve le commandant tantôt, lors de leurs première brève discussion. L'idéal serait surement qu'ils se rencontrent à bord de L'Impitoyable pour une question de confiance : Ainsi les deux chefs prendraient une navette pour se retrouver sur le vaisseau de plus petite taille, éliminant ainsi le risque - récurrent dans ces situations - où une navette diplomatique soit abattue.

Et puis le commandant Anoontal l'intriguait, il mettait ainsi à l'épreuve la bonne foie de celui qui commandait L'Aimable, ceci ne pouvant être un hasard.

(Faisons ainsi abstraction des noms des deux vaisseaux de Howl alors...)


Yalil Anoontal
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Yalil pose sa main sur l'accoudoir de son siège, contemplant silencieusement la destruction totale de la frégate pirate. Ce fut du bon travail. Du travail très facile, mais du bon travail tout de même. C'est avec un air reposé, bien moins concentré que durant le combat, qu'il va dire à ses subordonnés dans la pièce :

-Mes félicitations Messieurs Dames, ce combat fut aussi expéditif qu'efficace. Vous pouvez être fier de vos performances à tous.

Et à la fin de ses mots, le commandant applaudit lentement, et bientôt c'est toute la pièce qui s'applaudit elle même, dans une excitation modérée évidemment, aucun cri de joie ne résonnant, étant tout de même des soldats droit de l'armée Impériale. Après quelques secondes d'applaudissement, le silence retombe dans la pièce, et avec un seul geste de la tête entendu, le commandant intime à son lieutenant de faire rentrer les bombardiers. L'ordre est lancé, et les vaisseaux qui bourdonnaient autour de l'Aimable retourne à leur position à l'intérieur de celui ci avec précision, afin de penser leur blessures et d'offrir un peu de repos à leur équipage. Toutefois si la bataille militaire est finie, c'est une toute autre bataille qui va commencer.

Toujours sur son siège, Le Twi'Lek attend avec impatience ce qui ne va pas tarder à arriver, c'est à dire un appel des loyalistes. Il serait très impoli de leur part de partir sans un petit au revoir au moins, et c'est une confirmation de ses idées qui se matérialise quand l'officier chargé des communication appelle Yalil avec une voix étonnée :

-Mon commandant, une nouvelle communication provenant des Impériaux.

-Évidemment. Après une alliance de circonstance, il y a toujours de quoi palabrer. Transmettez je vous prie.

L'Hologramme de l'humain se dessine en face de lui, alors que Yalil ne s'est pas relevé, restant assis sur son siège pour une conversation qu'il va penser longue. Mais finalement en écoutant son homologue, elle semble plutôt tourner court. En tout cas pour le moment, puisque Howl voudrait organiser une rencontre ! Le Twi'Lek réfléchit quelques secondes, avant de répondre avec un minuscule sourire sur les lèvres :

-Ma foi cela me semble une idée acceptable. Je suppose que vous pensez à une rencontre sur votre Impitoyable ? Si c'est le cas, je prend immédiatement une navette pour rejoindre votre vaisseau, et évidemment, Colonel, je vous remercie de cette invitation et de votre respect des règles galactiques concernant les pourparlers militaires.

Et sans plus de formalités, le Twi'Lek se lève de son siège, et la communication se coupe alors qu'il passe sa main sur son uniforme, vérifiant qu'aucune poussière n'est trouvé un chemin pour salir la couleur pure de celui ci. Yalil passe une main sur ses Lakki, puis d'un coup de talon, fait demi tour dans la pièce, lançant à la volée :

-Faites pivoter l'Aimable de 25 degrés tribord, pour qu'il soit en ligne droite sur le Téméraire et entrer en stationnement. En cas de problème, détruisez moi immédiatement la Frégate. Melgrade, je vous confie le bâtiment et le commandement des troupes en mon absence. Je ne pense pas en avoir pour très longtemps de toute manière, mais sait-on jamais, une discussion avec un stratège comme le Colonel Howl peut prendre quelques heures.

Suivit de près par le dit lieutenant, qui semble peu satisfait par la tournure des évènements, Yalil avance dans les couloirs en direction des navettes de son navire. Aux cotés de son supérieur, Melgrade ne peux pas s'empêcher de demander, d'un air assez suspicieux :

-Vous acceptez vraiment de rencontrer l'ennemi ? Sur un de ses vaisseaux qui plus est ? Ce n'est pas prudent mon commandant. Nous ne pouvons pas leur faire confiance.

-Évidemment que non nous ne pouvons pas Lieutenant. Ce sont des loyalistes après tout. Mais s'il y a une chose que respecte le colonel, c'est les conventions militaires galactiques. Et on ne prend pas d'otages, ni on ne capture des officiers durant des négociations, c'est une règle élémentaire. Et puis même s'ils me prennent en otage, les canons de l'Aimable sont tourné vers leurs vaisseaux n'est ce pas ? Le colonel Howl sera tout aussi en danger que je le serais si une trahison arrive.

La réponse de Yalil est dite d'une voix douce, se voulant rassurante pour le cathar qui ne pense qu'à protéger son supérieur. Il est loyal, c'est ce qu'apprécie le plus le commandant, quoi que son talent est aussi un très bon facteur. Débouchant finalement devant les navettes de transport, le commandant continue sa marche alors que le lieutenant s'arrête ici. Montant sur le pont déployé, tandis que l'équipage, déjà prêt, l'attend au garde à vous, le commandant ne se retourne qu'au dernier moment pour lancer un regard droit à son subordonnés, transpirant la confiance.

La navette décolle, et s'approche lentement de l'Impitoyable, alors que Yalil ne bouge pas de sa position, droit, les mains dans le dos, jusqu'au moment fatidique où il arrivera enfin sur le navire ennemi, prêt à rencontrer son homologue en chair et en os. Et le Twi'Lek jubile intérieurement déjà en pensant à ce moment.
Car la guerre est une des meilleures choses de la galaxie. Mais la diplomatie n'est pas loin derrière.
Konrad Howl
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- Pont de commandement
Frégate de classe Vigilance Le Téméraire -




A peine la communication avec le commandant Anoontal fut terminée, que le zabrack aux côtés de Howl s'emporta :

- Vous n'envisagez pas d'attaquer ces renégats ? Nous avons l'avantage, leurs bombardiers ont quittés leurs positions, nous contrôlons l'entièreté de l'espace et nos vaisseaux sont en position d'encerclement. Nous pourrions les mettre à terre en... Le capitaine Balbossa fut coupé par un seul geste de son supérieur.

- Vous ne savez pas ce que ça coûte que de mener une guerre, capitaine. Moi si. Laissez-moi gérer les renégats. Ordonna sèchement le colonel. Informez le capitaine Beckett de la nouvelle situation, gardez vos positions, je prend ma navette. Conclue-t'il.

Il ne vérifia pas plus en avant s'il allait être obéit, c'était inutile : Il l'était toujours.


- [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Se dirige vers l'Impitoyable -

Le Colonel Howl ne le savait pas encore, mais il loupait l'occasion en or de se débarasser d'un ennemi qui deviendrai rapidement récalcitrant. A ce moment là, lorsque Konrad Howl se tenait debout dérrière le siège du pilote de sa navette, il n'avait aucun moyen de savoir que l'offensive d'envergure qui était prévue sur les territoires renégats serait subitement annulée à cause des exactions décousues qui auraient lieu dans le système d'Ossus.

Ainsi, le belligérant actuel ne pouvaient deviner que le Commandant Anoontal ne périrai pas de si tôt, et ne pouvait encore moins être au courant qu'ils seraient amenés à se recroiser dans des dispositions moins amicales. Ainsi, Howl opta pour l'option diplomatique alors qu'il aurait dû se débarrasser maintenant du stratège adverse.

On pouvait prévoir l'avenir mais nul ne pouvait le prédire.


- Pont de commandement
Corvette de classe Raider l'Impitoyable -

- La navette renégate vient d'atterrir, le chef adverse sera sur le pont sous peu mon colonel. Annonça le capitaine Beckett.

Le pont de commandement de la corvette était légèrement plus petit que celui du Téméraire, et pour cause : le nombre d'opérateurs nécessaire à sa navigation était bien moindre. Cependant, l'Impitoyable était bâtît pour des durées d'opérations plus longues, ce qui faisait que la corvette était bien plus confortable : Ele comportait une salle de planification où les deux hommes pourraient discuter face à face autour d'une table.

- Bien, faites le passer en salle de planification lorsqu'il sera là. Et faites moi porter mes effets. Intima le colonel avant de quitter le pont pour se rendre dans la pièce adjacente.

La salle de planification n'était pas luxueuse mais assez spacieuse pur accueillir une dizaines de militaires. Une paroi était vitrée du classique modèle triangulaire des vaisseaux impériaux tandis qu'un autre mur portait un holo-écran permettant de projeter des plans de bataille, il était pour l'instant désactivé. Au centre de la pièce rectangulaire trônait une table permettant de faire apparaitre un hologramme en son centre, pour l'instant éteint. Autour de cette table légèrement ovalée, six chaises noires aux dossiers gothiques.

Le colonel Howl ne pris pas place tout de suite, tenant à accueillir son homologue debout, ainsi il se posta devant la rangée de fenêtre en verre composite, plissant les yeux pour mieux distinguer les débris du Nébulon-A qui commençaient à s'effriter, croisant les bras dans le dos tout en faisant attention de ne pas déstabiliser sa plaquette de grade.

L'unique porte de la salle s'ouvrit, mais Howl ne pivota pas, sachant que ce n'était pas encore le commandant Anoontal qui était là. C'était le lieutenant de Beckett qui venait déposer les "effets personnels" de l'Officier sur un bord de la table dans un léger tintement métallique. Ce son était produit par le métal composant le fourreau de [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] du colonel. C'était là ses uniques "effets" : Une vibro-lame. Le lieutenant repartit.

Mais lorsque Anoontal allait entrer à son tour, il serait respectueusement accueilli par le colonel, seulement la simple vue du sabre appuyé contre un coin de la table lui rappellerai qu'ils n'étaient pas amis.

Cela restait à déterminer.




Yalil Anoontal
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La navette aborde lentement la corvette adverse et c'est avec un bruit mécanique que la jonction se fait. Le petite commando à l'intérieur attends, les esprit tendus et les doigts figés sur la gâchette de leur arme. Mais le commandant lui se sent bien. Il est assez confiant pour la suite de la situation, rien ne devrait mal se passer. A la limite, il s’avérera que le colonel Howl soit désagréable, mais rien de plus, il a l'air d'être assez honorable pour ne pas faire de bêtise que tous pourrait regretter.

Le pont de la navette s'abaisse, et les gardes du Twi'Lek s'avance les premiers, mains sur leurs armes, et prennent place sur le pont de débarquement. La situation est plus que tendue, les gardes de l'Impitoyable n'ont pas l'air très heureux de voir des adversaires dans leur vaisseau, mais cela ne rendra la discussion que plus intéressante pour Yalil.

Thème du Commandant Anoontal:

D'un pas militaire, avançant rapidement, il franchit les couloirs un par un, ses pas résonnant sur le sol, appréciant le bruit de sa présence qui se fait entendre bien avant qu'on puisse le voir. Le regard de Yalil est droit devant lui, lointain, déjà dans la discussion, alors qu'il n'a pas franchit la porte qui le sépare de la salle et qu'il continue d'avancer, suivant le subordonné loyaliste.

Ce n'est qu'après une bonne minute de marche forcée que la dernière porte se trouve finalement devant ses yeux. D'un simple geste de la main, le commandant fait stopper ses gardes pour qu'ils restent en poste ici, ne l'accompagnant pas à l'intérieur, puis reprend sa marche pour pénétrer dans la salle de planification. Il n'a même pas un regard pour vérifier que sa tenue est parfaite, il sait qu'elle l'est. Ses grades sont en place sur son uniforme blanc, ses Lakki sont parfaitement placées sur ses épaules, son pantalon noir est repassé impeccablement, et ses bottes sont juste assez cirées pour être resplendissante, mais ne reflétant rien.

Les bottes du Twi'Lek claquent sur le sol alors que le colonel Howl apparaît devant ses yeux. Il semble... Presque plus vieux en réalité. Les hologrammes lui font justice. Mais c'est sans aucun à priori que le commandant avance dans la pièce, s'approchant de son homologue d'un pas calculé, et se stoppant proche de la table sur laquelle trône la vibro-lame de son adversaire. Une tentative d'intimidation hein ? Yalil sourit intérieurement, et avec un geste lent, précis, vient défaire le holster de son blaster. Ses gestes ne sont pas agressif, loin de là, et sont même plutôt gracieux. Et c'est avec silence et délicatesse qu'il attrape son blaster, et le pose sur la table, le bruit métallique brisant le calme de la pièce pour une seconde, avant que Yalil ne relâche sa main, abandonnant son arme ici, tout comme l'a fait le colonel.

Et ce n'est qu'après ce petit manège de domination, que le commandant s'approche un peu plus du colonel, plantant son regard dans le sien, ses yeux clairs fixant ceux de l'humain et il tend sa main. Sans gant, parfaitement entretenue et sans aucun signe d'un travail manuel, le Twi'Lek s’enorgueillit de ne pas avoir les mains calleuses d'un simple soldat. Et c'est avec cette main tendue que Yalil va étirer un minuscule sourire, levant le coin de ses lèvres de quelques millimètres et dire d'une voix aimable :

-C'est un plaisir de vous rencontrer en chair et en os, Colonel Konrad Howl. Et si je puis me permettre en tant qu'introduction, très belle bataille.
Konrad Howl
Konrad Howl
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- Salle de planification
Corvette de classe Raider l'Impitoyable -

Le Colonel portait alors son uniforme - Pantalon et veste d'officier - couleur Marpat Shadow où tenaient au niveau du pectoral gauche une plaquette avec trois carrés bleus et trois rouges alignés. Ses bottes étaient bien campés sur le sol métallique de la pièce, il attendait de pied ferme le Commandant Anoontal. Au sens propre.

Il fit cependant pivoter de quelques degrés ses pieds lorsque de l'autre côté de la paroi, dans le couloir, il entendit une musique aux sonorités épiques, comme si quelqu'un avait décidé de mettre sa petite playlist motivation. Soudain, la porte s'ouvrit et la symphonie se fit plus forte, il découvrit le Commandant Anoontal tenant une petite enceinte à la main de laquelle sortait la musique épique. Le Twi'lek vint déposer l'enceinte JBL sur la table et le Colonel résista pour ne pas se laisser prendre à l'ambiance...

Non ok on arrête là, c'est pas sérieux, on la refait les gars. Allez prise 2 ! Et cette fois on fait pas les cons... Tenez, mettons le thème de notre personnage aussi tant qu'à faire, et cette fois-ci en toute abstraction de l'histoire, juste pour accompagner, sans influence sur la scène. Action !

Thème du Colonel Howl :

Le Colonel pivota de quelques degrés lorsque le Twi'lek vêtu de blanc pénétra dans la pièce, ayant l'amabilité de laisser ses gardes à l'extérieur. Avant que la porte ne se referma derrière lui, Konrad pu percevoir le regard du Capitaine Beckett, se tenant droit de l'autre côté du couloir, une main sur son blaster, portant un regard noir sur les renégats plantés sur le pont de son vaisseau. Il fallait à présent croiser les doigts pour qu'aucun mot de travers ne soit craché par les soldats, sans quoi cela partirai en échauffourée.

A présent les deux officiers se faisaient face, Konrad perçu bien le regard en biais qui avait été lancé à la vibro-lame reposant tout prêt du loyaliste. Bien évidemment le Commandant pouvait prendre ce détail comme il le souhaitait, le Colonel avait ses propres raisons. Il observa avec attention les gestes de son adversaire lorsque celui-ci se désarma, Konrad ne portait pas son blaster, jugeant celui-ci inutile dans ce genre de situation.

L'homme dépassait le Twi'lek d'une dizaine de centimètres, ce qui était fort confortable pour discuter avec son homologue, forçant Yalil Anoontal à relever un peu le menton afin de ne pas se faire écraser par cette dizaine de centimètres. Plus bas, le Twi'lek tendit sa main avec un léger sourire indéchiffrable. Le Colonel jaugea un instant le Commandant qui semblait bien moins impressionnant en réalité.

Les hologrammes lui rendait justice.

Sans un bruit, et d'un geste ample, laissant la main tendue du Commandant, le Colonel retira le gant de cuir noir de sa main droite pour le déposer sur la table. Ainsi il serra la main, d'une poignée vigoureuse, peau contre peau en signe de confiance, ou en signe de ce que vous interpréteriez ce geste entre les deux militaires. Il eu cependant un tic nerveux à l'œil droit pendant une milliseconde lorsque Anoontal prononça "Colonel Konrad Howl", toutefois il y passa outre.

- En effet, bien quelle fut brève. Cela étant dû à l'étoffe de chacun. Il lâcha la main de son homologue pour la remettre dans son dos. Il s'écarta de quelques centimètres afin de faire glisser son regard sur l'Aimable que l'ont distinguait à quelques kilomètres dans le vide spatial.

- Commandant Anoontal, Imaginez que vous positionniez trois êtres dans un désert, peu importe leurs espèce, seuls, sans vivres ni eau ni aucun matériel quelconque. Maintenant, demandez vous ce que ce trio ferai en premier dans le but de se sortir de cette situation délicate. Il fit glisser ses doigts sur le rebord de la table, prêt du pommeau de la vibro-lame. Ils ne chercheraient pas à déterminer un trajet, ils ne s'aideraient pas de la position du soleil, ils ne tenteraient même pas en premier lieu d'observer les environs. Non. Il sourit à son homologue, un sourire des plus sérieux. Le premier but liminaire qu'ils se fixeraient serai de déterminer qui des trois serait le chef. Désigner un chef est dans l'instinct de toutes accointance sociale. Il venait enfin à ce qu'il voulait introduire. Les chefs militaires sont donc à la base de toute victoires d'une armée. Vous comme moi sommes à l'origine de cette bataille que vous qualifiez de "très belle". Tout au plus un succès subsidiaire à mes yeux. Mais qu'importe, le fait est que nous ne sommes pas dans la même faction. Deux chefs de deux camps opposés, malheureusement. Ce qui fait que nous sommes face à un mur actuellement. Il revint un peu vers le Twi'lek. Mais vous semblez habile tacticien, et tout stratège est en capacité de juger de sa propre puissance mais également des capacités de ses adversaires. J'aimerai ainsi vous demander pourquoi un être tel que vous n'est-il pas dans ma faction ? Il désigna une des chaises, invitant l'autre à s'installer pour répondre.

Pourquoi n'étaient-ils donc pas alliés, eux qui se ressemblaient tant ?


Yalil Anoontal
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La discussion semble se passer merveilleusement bien pour le moment. Le colonel semblait un homme tout à fait sympathique et ouvert à la discussion prêt à faire des concessions sur ses positions pour que tout se passe aimablement bien ! Une position bien digne de l'Empereur Emhyr var Emreis, Deithwen Addan yn Carn aep Morvudd, Prince de Brugge, Duc de Sodden, roi de Inis Ark Skellig et Inis An Skellig, suzerain d'Attre et de Abb Yarra. Le Twi'Leks se sent honoré de cette présence si régalienne et...

Enfin bref, cessons les petits jeux. Si le colonel est effectivement bien peu agressif, il n'en est pas pour le moins du monde amical. Son visage est fermé, son regard inquisiteur, et sa poigne solide, un peu trop pour la main délicate de Yalil. L'ambiance est tendue, les deux hommes se jauge, et clairement le Twi'Lek ne compte pas perdre à ce petit jeu de qui est le plus fort.

Si Yalil n'a pas la perception pour remarquer le tiquement de son interlocuteur quand il a mentionné son prénom, il sait que cela à du faire un petit quelque chose. Après tout, il est officiellement plus bas que lui dans la hiérarchie, encore plus quand on sait qu'il n'était que Capitaine de son temps dans l'Empire, et qu'il n'a eu son poste de commandant que grâce à sa défection, et un talent certain pour choisir le camp le plus lucratif.

Sans bouger de sa place, Yalil joint ses mains calmement devant lui, et regarde Howl se déplacer pour aller jusqu'à la vitre. Sans quitter du regard son homologue, le commandant écoute ses dires avec attention. C'est un test, une vérification pour voir comment il pense, hein ? Sans dire un mot, les yeux de Yalil suivent les déplacement de l'humain, son esprit analysant les déplacements de celui ci, mêlé à ses mots pour tenter de tisser un portrait du stratège si efficace que ses ouvrages se sont retrouvé dans les bibliothèques des académies militaires impériales. Comment un homme comme lui se forge t-il, devient-il si bon dans son métier, comment fait-il la guerre ?

Les questions restent pour le moment sans réponses alors que le Twi'Lek penche la tête sur le coté de quelques degrés suite à la proposition de Howl. S'asseoir ? Pourquoi pas. Même s'il réfléchit mieux debout, il ne sera pas vraiment handicapé par une position plus stationnaire. S'approchant du siège sans répondre, restant parfaitement silencieux, le commandant s’assoit avec une lenteur calculée. Et quand finalement il est assis, il croise ses jambes et pose ses mains jointes sur la table, avec un petit sourire malicieux :

-Quelle belle métaphore Colonel. Sensiblement erronée à mon avis, car ces trois sympathiques personnes, selon moi, ne chercherai pas à désigner un chef immédiatement, ils chercheraient d'abord à comprendre la situation. Désigner un chef est facile vous savez ? Un chef est quelque chose de dispensable, une simple autorité, voir une figure de conseil. Mais terriblement remplaçable. Alors qu'un bon chef. Un bon chef est entièrement différent. Si un des trois hommes arrive, à sortir les deux autres de ce désert, sans qu'ils se soient blessé, sans qu'il y ai eu de danger. Alors là, ils désignerons un chef. Et ce sera un bon chef. Mais je ne pense pas que nous sommes là pour parler métaphore, n'est ce pas ?

Le Twi'Lek fini sa phrase avec un petit sourire puis regarde par la vitre pour voir son navire au loin, flotter presque paisiblement au milieu de cette flotte de débris, signe de sa victoire. Savourant cet instant pendant une petite seconde, il ajoute d'une voix calme, continuant de regarder par la vitre :

-Je vous remercie du compliment en tout cas Colonel, et je vous retourne la constatation que vous êtes un stratège des plus habiles. Et permettez moi aussi de répondre à votre question par un autre, Colonel Howl. A la fin de ces mots, le Twi'Lek quitte la vitre du regard, pour venir plonger son regard dans celui de son interlocuteur. Au fond de ses yeux, des flammes semblent brûler dans les pupilles de Yalil, qui continue d'une voix intense, sans pour autant plus forte. Quel âge avez vous ? Il serait grossier de ma part de supposer, mais je dirais la cinquantaine ? Et vous, tout stratège que vous êtes, un des meilleurs tacticiens vivant de l'Empire, étudié dans les académies impériales, vous êtes colonel.

Le Twi'Lek laisse une petite pause à la fin de sa tirade, et vient déposer son coude droit dans sa main gauche, tandis que son autre main embrasse son menton, laissant un doigt sur sa joue. Il reprend alors avec une voix devenue bien plus neutre de sentiments :

-Et je suis Commandant, soit seulement un grade moins élevé que le votre. Avec vingt ans d'écart. Nous ne sommes pas dans le même camp, Colonel, parce que nous avons une différence majeure. Je ne compte pas rester commandant pendant encore quinze ans. Pas même encore pendant cinq d'ailleurs. Et quand un homme à du talent, il ne reste pas au service de gens qui le condamnent à l'immobilité hiérarchique. Et vous, Colonel ? Vous êtes un habile stratège, un tacticien des plus expérimenté. Alors ma question est la suivante : Pourquoi, un être tel que Vous. N'est-il pas dans ma faction ?

La question se termine avec un petit sourire du Twi'Lek, qui se recule un peu dans son siège, s'appuyant sur le dossier, alors qu'il regarde la réaction de Howl. Yalil à déjà oublié la sensation de la bataille, c'est tellement mieux ce qui se passe en ce moment ; bien plus excitant que pourrait l'être n’importe quel stupide escarmouche contre des pirates, une véritable confrontation, non pas martiale, mais d'esprit, avec un grand militaire impérial qui plus est.
Konrad Howl
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Konrad - Commandant Anoontal, étant donné votre réputation, je vous imaginait plus... vieux.

Yalil - Colonel Howl, je vous imaginait plus grand.



- Salle de planification
Corvette de classe Raider l'Impitoyable -



« Le pouvoir dirige toute action. Le pouvoir est à l'origine de tout ce que nous entreprenons, car il prévôt sur la volonté elle même, ainsi que sur le devoir. Vous pouvez désirer accomplir quelque chose, mais tant que vous n'en aurez pas le pouvoir, vos mains seront liées, si vous devez faire quelque chose, si vous n'en possédez pas le pouvoir, vous vous frotterez à l'échec.

Sachez une chose : Qui n'a point de pouvoir, sera immobilisé à jamais, celui qui en a ira décrocher les astres. Voyez plutôt : Vous voulez - afférent à votre volonté donc - traverser la galaxie, mais si vous ne possédez pas de vaisseau - affairant à votre pouvoir - vous ne pourrez pas entreprendre ce voyage. Le pouvoir défini ce que vous ferez, passant outre votre volonté.

Observez ceci : Celui qui détient le pouvoir est en capacité d'influer sur celui des autres. Si vous finissez par obtenir votre vaisseau, vous pouvez ainsi traverser la galaxie, ceci-dit le dictateur qui est au commande de votre nation a le pouvoir de fermer ses frontières, vous empêchant ainsi d'entreprendre votre voyage, abrogeant donc votre pouvoir. Ainsi, celui qui détient le pouvoir, décide de ce que peuvent faire les autres. Détenez ce pouvoir, non pas seulement sur un champ de bataille, mais à la moindre seconde de votre existence, et vous pourrez décrocher les astres. »


- L'ouvrage de la Polémologie, Col. Howl.



Il laissa parler le Twi'lek, ne jugeant absolument pas nécessaire de l'interrompre, tout comme lui il avait son droit de parole qu'il pouvait exploiter à son bon vouloir. Pendant que la commandant palabrait, le colonel alla s'installer à deux chaises d'intervalle de son homologue, tout prêt de la vibro-lame, de manière tout à fait insidieuse. Il observait le Twi'lek, assis bien droit dans son fauteuil, ne manquant pas un seul mot qu'il prononçait. Lorsque Yalil eu terminé, le colonel croisa les bras sur son torse, juste sous les insignes.

Visiblement le commandant accordait une importance dévorante, presque névrosée, aux grades militaires. Konrad répondit donc à l'ambition névrotique par la sagesse séculaire :

- On peux prévoir l'avenir, mais certainement pas le prédire. Vous prévoyez une ascension ininterrompue au sein de votre armée, mais à aucun moment vous ne pouvez le prédire avec exactitude, seulement le ressentir. Or, les sentiments sont sujets au fourvoiement.

Qui ne réfléchit pas et méprise l’ennemi, sera vaincu.

- Mais là n'est pas la question. Sachez que si je "n'en suis qu'à là" selon vos dires, c'est parce que j'ai officié dans les cours martiales durant plusieurs années, un poste sans promotions mais non moins édifiant. Je suis donc en capacité de vous dire que ce vous avancez est prononcé en toute ignorance de cause.

Il se redressa un peu dans son fauteuil, de manière à aller à l'encontre du mouvement du Twi'lek.

- Je n'ai pu satisfaire ma question précédente sur la raison pour laquelle vous n'êtes pas dans ma faction, mais je puis vous répondre à la votre et vous dire pourquoi je ne suis pas dans votre camp. Il lui rendit son sourire malicieux. Parce qu'il vaut mieux être dans l'équipe triomphante plutôt que dans celle qui fini terrassée. Observez un instant : Vous êtes dans un vaisseau loyaliste pour échanger avec un loyaliste plus haut gradé que vous dont vous lisez les tactiques militaires écrites dans des ouvrages dont vous n'avez que les anciennes versions d'avant votre défection. Lorsque tout cela prendra fin, vous le saurez bien assez vite croyez-moi, vous vous demanderez pourquoi vous n'avez pas primés, et je vous répliquerai que c'est tout simplement parce que vous étiez un contre dix. Il en venait à sa conclusion. Et là entre en jeu toute l'importance du chef militaire. Vous assumez être face à un remarquable officier loyaliste, ainsi donc vous pourrez vous rendre compte de la primordialité du chef. Ce sont les chefs qui désignent où frapper et quand, les soldats frappent. Sans quoi pourquoi former des stratèges ? Vous encensez la hiérarchie mais la qualifiez de dispensable tantôt.

Konrad avait pour principe que s'il voulait gagner cette guerre, il devait logiquement se trouver dans le camp du plus fort, du plus avantagé, du plus nombreux. Toutefois, si par un miracle tactique, les renégats parvenaient un jour à renverser la situation, le colonel irait les rejoindre, changeant de camp relativement facilement.

Il ne fallait jamais rester dans un camp en désavantage tactique, entre cela et le suicide, il n'y a qu'un centimètre.


«En conséquence, l’art de mener les troupes au combat consiste en ceci : Lorsque vous possédez la supériorité à dix contre un, encerclez l’ennemi. A cinq contre un, attaquez-le. A deux contre un, divisez-le. Si vous êtes de force égale, vous pouvez engager le combat. Lorsque numériquement, vous avez le dessous, soyez capable de battre en retraite. Et si vous êtes inférieur en tous points, soyez capable de vous dérober, car une petite armée est une proie facile pour une plus puissante. »

- L'art de la guerre, Gen. Tzu.



Yalil Anoontal
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Le colonel se pensait sage face à un jeune Twi'Lek débordant d'ambition, mais d'aucun le qualifierai de rester sur ses acquis sans essayer d'évoluer, alors que Yalil lui allait toujours de l'avant, voulant toujours plus, certes pour sa propre réussite, mais aussi pour l'avancée de son propre camp. L'immobilisme n'est pas systématiquement symbole de faiblesse, mais il est toujours signe d'incertitude.

La discussion tire un petit sourire au commandant, qui apprécie de plus en plus le dialogue avec son homologue. C'est fou de voir à quel point deux militaires, certes de camps opposés, mais pas si différent que ça, peuvent avoir une vision si divergente. Les beaux discours de Howl sont bien bâtit, mais on sent un soldat bureaucrate, qui se base sur les rapports et les jolis chiffres. Yalil n'est pas ça, loin de là. Pour être un parfait militaire, il faut certes s'appuyer sur les données, mais il faut aussi prendre en compte l'invisible, ce qu'on ne peux que sentir sans même voir. Certes il ne possède pas la Force, mais nul n'a besoin de maîtriser cette magie pour observer le cœur de ses soldats ; savoir déterminer le moral de ses troupes, évaluer la chance qu'on va avoir, les potentiels événements qui n'aurait aucune possibilités d'arriver en tant normal. Comme le dit si bien Howl, on ne peux pas prédire l'avenir dans son entièreté, mais on peux en prédire une partie en étudiant les statistiques, en pensant et repensant les évènements dans leurs ordres logiques.

Mais évidemment Howl ne le voit pas comme ça. Et ce n'est pas grave aux yeux de Yalil, après tout, tous ne peuvent pas penser comme lui. Heureusement d'ailleurs, si tout les gradés était identique à lui, la galaxie serait bien ennuyante, composée de combat identiques et surtout destiné à des status quo bien nombreux.

Mais les pensées du Twi'Lek se taisent bientôt quand le monologue de l'humain se termine. Le voyant dressé et sérieux comme ça, cela ferait presque rire le commandant. Il semble vraiment croire à ce qu'il dit, et c'est le plus important. Sans ses convictions, un homme n'est rien, et encore moins un militaire. Se redressant à son tour sur son assise, Yalil dépose ses deux mains à plat sur la table, non loin de son blaster. Et c'est avec un air sérieux qu'il répond, avec des mots précis, et un ton lent, cadencé :

-Je crains de devoir vous contredire sur certains point, Colonel Howl. D'une part vous prétendez qu'on ne peux pas prédire l'avenir, et voilà que vous vous pensez dans la faction triomphante ? Ceci est une assomption des plus dangereuses et non fondées. Les combats commencent à peine, et les résultats parlent actuellement pour l'Empire de Ramken, plutôt que le votre. Je vous pensais moins aveugle face à la rampante défaite qui s'approche de votre camp.

Le Twi'Lek fait un petit sourire et d'un geste lent, se lève de sa chaise, pour venir marcher jusqu'à la vitre du vaisseau, sans la toucher, regardant à nouveau l'aimable qui trône quelques centaines de mètres plus loin, faisant face aux navires loyalistes. Puis, d'une voix apaisée, il reprend :

-Quand à la hiérarchie, je ne l'encense que quand elle le mérite. Comme je l'ai dit, un chef est dispensable, et parfois même inutile. Un bon chef en revanche, celui qui à fait ses preuves, qui peut gagner et perdre certes, mais fournissant des résultats à chaque fois, là il est utile. Après tout, le nombre d'hommes, la quantité de vaisseau, certes, cela compte dans l'équation. Mais ce sont les Bons chefs, qui gagnent des victoires. En faites vous partie ? Certainement. Mais serez-vous assez important pour jouer un rôle qui permettra à votre faction de remporter la victoire, Colonel Konrad Howl ?

Les derniers mots du Twi'Lek résonne alors qu'il est toujours face à la vitre, contemplant son vaisseau, la prunelle de ses yeux, et surtout son moyen principal d'accéder à ses futurs promotions. Finalement Howl à peut être raison, il doit avoir une petite névrose en ce qui concerne les promotions. Il devrait aller consulter un psychologue peut être.

C'est avec cette idée amusante en tête qu'il se retourne, pour de nouveau faire face à l'humain, et, tout en appuyant sur la vitre, il répond avec un petit sourire, donnant un air presque rassurant :

-Quand à votre question principale, je vais vous donner la réponse tant attendue colonel. Pourquoi ne suis-je pas dans votre faction ? Car je me place du coté des vainqueurs, et pas des vaincus. Et si les loyalistes ne sont pas encore défait, ce n'est qu'une question de semaines. Mais je suis sûr que dans toutes les possibilités, nous finirons tout les deux dans le même camp, il en va sans dire.

Terminant sa phrase, avec un sourire un peu plus large, le Twi'Lek dévoile ses dents pointues à son homologue. En effet, Yalil à fait défection une fois, mais si les renégats perd, une seconde défection ne sera pas un problème pour lui. Et si l'Empire ne le réintègre pas, il ira du coté de la république, après tout, un poste d'amiral est un poste d'amiral !
Mais il est confiant en la victoire des renégats. Principalement parce qu'il est dans leur camp, certes, mais ses instincts militaires lui murmurent à la Lakku qu'il ne s'est pas trompé, et ils n'ont jamais tord.

Dans la guerre, le nombre seul ne procure aucun avantage. N'avancez pas en vous reposant exclusivement sur la puissance militaire.
-L'art de la guerre, Gen. Tzu.
Konrad Howl
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Corvette de classe Raider l'Impitoyable -

Le colonel, assis dans son fauteuil, écoutait avec attention le commandant sans le quitter une seule seconde du regard, les yeux froncés. L'homme contractait spasmodiquement sa mâchoire sans mot dire, il finit par s'enfoncer un peu plus dans son fauteuil mais sans s'affaler, continuant de faire travailler les muscles de sa mâchoire, comme s'il s'apprêtait à détruire verbalement son interlocuteur et que des paroles des plus violentes se bousculaient derrière ses dents. Pourtant il ne parla pas, même lorsque le commandant posa quelques questions rhétoriques, l'homme ne saisit pas les brefs silences pour prendre la parole. Préférant laisser toute l'amplitude de la discussion à son homologue qui s'enfonçait dans ses convictions les plus profondes. Le colonel respectait les pensées de ses ennemis, les laissant s'exprimer jusqu'à la dernière goute de leurs plus profondes véhémences, tant que le commandant ne briserai pas le temps de parole de Howl. D'autant plus que les arguments en faveur de la cause défendue par Anoontal étaient des plus maigres, il savait pertinemment que le Twi'lek finirait par se taire de lui même, laissant toute la place que Konrad s'empresserai d'investir. Il ne le quittait pas du regard, contractant sa mâchoire sans broncher.

Fut venu le temps où Yalil émit l'hypothèse que les deux hommes puissent un jour se serrer la main en tant qu'alliés, et ces sur ces mots que le Twi'lek vêtu de blanc mit fin à son bref monologue. Du même temps, le colonel mis fin à son mutisme volontaire pour astiquer le pommeau de son épée posée tout prêt, gardant une seconde le silence avant de reprendre le flambeau.

- Comme dans toute confrontation verbale, chaque parti est convaincu de la pérennité de son entreprise, c'est indéniable, et il est impossible de les en faire chavirer, quels quels soient les arguments avancés, même le plus empathique des êtres se braquera, se confortant dans l'hypothèse acquise que son interlocuteur est dans le faux. Il était d'un immobilisme qui frôlait le gauguinisme. Mais sachant cela, je ne musarderai pas à tenter de vous faire déchoir de vos positions. Ceci-dit je peux avancer des faits, comme le disait l'un de nos stratèges séculaires : Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours.

Sur ces mots, son corps se mit en action, tout du moins un simple geste de la main fut amenée par ses paroles. Tout en restant assis, il fit glisser sa main sur le pavé tactile de la table de conférence, ce qui fit apparaitre sur l'écran - imbriqué dedans - une carte simplifiée de la situation impériale actuelle.

- Vous connaissez cette carte. Observez comme les points stratégiques sont en majorité contrôlés par les armées loyalistes, constatez comme nos flottes sont à même de couvrir tout cet espace, concédez que vos positions sont isolées les unes des autres. Mais je ne vous demande pas de reconnaitre que Ramken est en défaveur, loin de là, ses ambitions, son efficacité, son fédéralisme, le portent tandis que tout ce qui unifie les loyalistes sont... la loyauté. Il leva un doigt en l'air, comme pour marquer l'importance de son discours. Mais admettez que ce qui fait la force n'est autre que l'Union. Lorsque l'Empire était uni sous une seule bannière, il était à même de décrocher les astres. Vous, renégats, ne regardez pas au bon endroit, vous voyez l'ennemi chez vos alliés. Il posa son doigt sur Dromund Kaas. Mais là n'est pas le diable. Celui qui nous menace tous est bien plus identifiable : La République. Son doigt glissa jusqu'à l'immense zone à l'Ouest galactique, mangeant sur les systèmes impériaux. Celui à qui nous infligeons le plus de peur n'est rien d'autre que le républicain, or, un ennemi apeuré est bien plus imprévisible. Ce qui pousse l'Empire, notre Empire, dans une position de faiblesse encore jamais atteinte. L'union pourrait nous fédérer face à cet ennemi commun, et au lieu de faire face, Ramken laisse libre court à ses velléités personnelles. Il souhaite mener la guerre contre la République ? Eh bien qu'il serre la main du Cardinal et qu'il mène l'unique armée impériale au front. Mais qu'il ne la divise pas pendant que la République rassemble ses forces durant l'affaiblissement des notre aux prises d'une vulgaire crise de rébellion. Pendant que nous pourrions surprendre notre ennemi de toujours, nous nous déchirons entre nous, faisant couler le sang de millions de nos soldats. Il fit disparaitre la carte d'un bref mouvement de la main. Vous ne pouvez qu'agréer le ridicule de la situation actuelle.

C'est justement pour cela qu'il ne souhaite pas abattre d'un vif mouvement de vibro-lame le commandant, parce qu'il le voit comme un Impérial avant même d'être un renégat. Quel gâchis de ressources.


Yalil Anoontal
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S'il y avait quelque chose que partageait le commandant avec le Colonel, outre leur intérêt certains pour la chose martiale, c'était une capacité à réfléchir avec efficacité devant un plan de la galaxie. C'est donc avec toute évidence que quand Howl proposa de voir son « croquis », le Twi'Lek quitta immédiatement la contemplation de son vaisseau pour venir se rapprocher de la table et venir regarder, au coté du colonel, le plan de l'Empire. Un empire si magnifique, mais malheureusement séparé par la guerre. Une guerre dont les enjeux était certainement incompris par beaucoup, mais dont la vision était différente entre l'Humain et le Twi'lek.

Restant cette fois debout, face à la carte que le Colonel détaille, Yalil ne pipe pas un seul mot. La politesse veut que les militaires parlent les uns après les autres, pas dans une cacophonie gênante, et il ne compte pas déroger à la règle. Et puis voir le colonel avancer des éléments un par un est particulièrement plaisant. Quand un homme intelligent déploie ses capacités pour vous convaincre du bien fondé de sa pensée, on se sent particulièrement important, et le commandant adore cette sensation qu'il ressent à ce moment, son égo étant flatté des plus efficacement. Mais cela n'influe pas sur système de pensée, et il n'en démord pas. Tout au plus Howl se donne des excuses à lui et son empire, sombrant dans la passivité et une défaite qui s'approche toujours plus. C'est avec un air apaisé que finalement Yalil répond, d'une voix calme, et la main tendue vers la carte :

-Ce que vous appelez des positions isolées, cher colonel, j'appelle ça des opportunités. Vous vous complaisez à dire que l'Empire loyalistes possède des flottes capables de couvrir toutes ces galaxies mais vous savez très bien que c'est faux. Les défections ont été trop nombreuses pour ça, mon camp possède une armée aussi nombreuse, si ce n'est plus que la votre. Ce n'est qu'une question de semaines avant que les choses évoluent. Il suffit d'une petite attaque ici, d'une escarmouche là, et les secteurs tomberont les uns après les autres, reliant les frontières renégates et formant un front face auquel vous ne pourrez que reculer. Toutefois...

Yalil retire sa main qui parcourait la carte devant lui, sans indiquer de point en particulier, après tout il ne s’agirait pas de donner les stratégies futures qui seront mise en place, sous peine de voir leur efficacité réduite terriblement. Le commandant porte une main à son menton, et reprend la phrase qu'il avait laisser en suspens quelques secondes plus tôt, d'un air tout aussi calme qu'avant, regardant cette fois dans les yeux le Colonel Howl :

-Toutefois je suis d'accord sur un point, c'est la république le principal ennemi de l'Empire. Si cela ne tenait qu'à moi, cette guerre civile aurait été évitée, tout comme si ça ne tenait qu'à vous je suppose. Mais malheureusement nous ne sommes pas à la tête de nos factions, alors nous nous battons. Mais permettez moi de vous dire quelque chose colonel. Le Twi'Lek fait une nouvelle pose, s'asseyant sur le siège et reprenant. C'est la faiblesse des dirigeants de l'Empire qui le mène à sa perte, et cette révolte n'a pas d'autre but que de renforcer l'Empire Sith. Vous faites erreur quand vous pensez que Darth Ramken ne veut pas l'union et l'unité impériale. Il la veut, tout comme moi, tout comme vous. Mais pour ce faire, il faut expurger les faibles, il faut se débarrasser des chefs qui ont ployés le genou. Le cardinal noir, l'Impératrice, le conseil noir ; ce sont eux qui ont rendu l'Empire faible, qui ont autorisé ce ridicule traité d'Ossus. Vous pensez vraiment que le Grand Empire Sith, s'il avait été dirigé par des personnes capables, comme Darth Ramekn, vous ou moi, aurait pu perdre la guerre, face à la République ?

La question n'attend pas de réponse. Si le colonel dit non, il reconnaît que l'Empire est faible et il ne vaut rien de mieux qu'un traître. S'il répond oui, il reconnaît que les dirigeants actuel de l'Empire sont mauvais et ne mérite que d'être remplacé par des gens plus capable. Mais évidemment, Yalil attend un tout autre type de réponse de son interlocuteur. Après tout, ce qui fait un maître de la stratégie, entre autre, c'est son imprévisibilité et sa capacité d'adaptation.
Konrad Howl
Konrad Howl
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Lorsqu'il eu terminé son modeste exposé, le colonel laissa libre court au torrent de parole équivalent que le commandant avait à faire couler. L'homme observa ainsi le Twi'lek donner ses motivations les plus explicites, exposer sa loyauté envers la cause renégate. A présent les deux officiers se tenaient debout non loin l'un de l'autre. Seul leurs voix et le silencieux vrombissement ambiant se faisait entendre dans la pièce.

Konrad ne quittait pas des yeux son homologue, calquant son regard sur les brefs mouvements qu'exécutait le commandant afin de se sentir à l'aise dans cet espace qu'il ne possédait pas. Tout ce qu'ils débitaient n'avait aucun valeur, restant au stade de suppositions et de motivations stériles. Toutefois, leurs discours avaient au moins pour vertu de vider leur sac : Le savoir est le Pouvoir.

Tantôt, le renégat avait affirmé que Konrad Howl ne possédait aucun pouvoir, qu'il n'était qu'un petit rouage dispensable dans une grande machine. Il se trompait, Howl n'avait même pas pris la peine de le contredire, ce serai un étalage d'orgueil qui vrillerai en duel entre les deux belligérants, ce qu'il ne désirait point. Konrad n'était certe que colonel, ceci-dit, les grades de nos jours ne voulaient plus rien dire, ou tout du moins les Etats-Major ne se fiaient plus aux insignes et médailles, mais aux compétences de chacun. Or, Howl n'était certe pas Moff, mais avait des prérogatives digne d'un Amiral d'Etat-Major. Au sein de l'armée régulière, il était Colonel de l'armée impériale, mais aux yeux de l'Etat-Major de Dromund Kaas, il était Directeur de la logistique.

N'importe quel chef militaire concèderai qu'une bonne logistique devenait le pilier central d'une expansion militaire des plus optimales. Depuis son bureau de la Citadelle Noire, Konrad Howl établissait les plans de ravitaillement des différentes flottes et armées loyalistes au travers du territoire. Il suffisait de se demander ce que demandait matériellement une armée en mouvement pour se rendre compte de la primauté d'une bonne logistique. En outre, le colonel Howl discutait avec Anoontal en tant que simple colonel de l'armée régulière, mais lorsqu'il échangeait avec Moff, généraux et amiraux, il était désigné en tant que Directeur de la logistique, donc celui qui nourrissait les armées de ces messieurs.

Trêve de bavardage. Lorsque Anoontal eu terminé son exposé personnel, le colonel garda quelques secondes le silence, mâchant métaphoriquement les paroles de son interlocuteur. Selon la réponse qu'il donnerai, la discussion perdurerai ou prendrai fin. Finalement il opta pour ne pas y répondre.

- Nul ne le sait. L'histoire en a décidée autrement et ne peut-être réécrite. Cependant, nous pouvons écrire l'histoire à venir. Il plongea ses yeux sombres dans ceux du twi'lek. Parfois, lorsque je cherche à saisir les motivations des personnes qui m'entourent, je m'essaye à un exercice : J'envisage le pire. Quelle est la pire motivation qu'ils puissent avoir ? Dire ce qu'ils disent, faire ce qu'ils font. Et je me demande combien cette raison explique ce qu'ils disent et ce qu'ils font. Finalement les deux officiers avaient raison. A leurs manière.

- C'est pourquoi je vous comprend, pourquoi vous faites tout cela, c'est ainsi que nous sommes en mesure d'échanger paisiblement en ces lieux. Après tout, nous ne pouvons faire la paix qu'avec nos ennemis, c'est le principe même de ce que nous appelons la paix. Un concept depuis bien trop longtemps oublié me direz-vous. Il passa doucement de l'autre côté de la table. Mais pensez-vous que l'un de nous pourrai vaincre l'autre en ce moment même ? Avec des paroles ? Peut-être que la violence est l'unique aboutissant de nos oppositions, à ma plus grande désolation. Ou peut-être que le terme de vaincre n'est pas non plus le bon.

Par cette dernière question, Howl saisissait - métaphoriquement - les jumelles macroscopiques qu'avait emprunté Yalil pour demander lequel des deux camps était le plus performant, pour en faire une loupe microscopique, en recentrant ainsi le duel sur les deux hommes présents dans la pièce. Bien évidemment il ne parlait pas des vaisseaux qui s'observaient en chiens de faillance, mais bel et bien de Yalil et Konrad. Est-ce que s'ils passaient une heure, voire deux heures de plus assis face à face, est-ce que l'un des deux déciderai de rejoindre l'autre sous une bannière commune ?

Howl pensait intimement cela possible. Mais certainement pas dans l'immédiat.



Discours inspiré en partie de certains extraits de celui de Petyr Baelish.
Malaco Signavar
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La porte s’ouvrit soudainement, une Togruta entra alors, son sabre-laser bien visible et un petit sourire en coin de bouche. Le regard fixé sur le Commandant.

“Commandant Anoontal, ravie de vous revoir.” Prononça la Togruta en faisant un petit salut amicale et dépourvue de toute notion militaire avant de croiser les bras avant d’un geste clarifier les questions qui devaient sans doute se créer dans la tête du renégat.
“Pas d’inquiétude, je ne suis pas là pour vous arrêter mais simplement rejoindre la discussion. Malaco Signavar. Je ne me suis pas complètement présenté lors de notre dernière rencontre.” Dit-elle avant de se tourner vers le Colonel.
“Vous auriez dû me réveiller pour la petite escarmouche contre les pirates. Vous devriez savoir maintenant qu’une excuse pour utiliser mon chasseur me met toujours de bonne humeur.”
Dit-elle avec un petit clin d'œil.
Si lors de leurs rencontres, Konrad avait été directement désigné comme supérieur de Malaco. Il s’agissait ici d’une situation différente, Malaco n’était certes qu’apprentie mais restait un Sith qui dépassait sous certains aspects la hiérarchie de l’armée. Elle s’était retrouvée affectée temporairement au groupe de Konrad afin d’aiguiser ses capacités et son autonomie, en prime de servir de garde du corps en cas de contact face à un Sith renégat.

Un droïde de protocole approcha alors portant un plateau avec une cafetière, visiblement il avait tenté de rejoindre la Togruta et lui tendit le plateau. Regardant le droïde, elle eut un petit sourire.
“Ah super, merci.” Dit-elle tout en prenant une tasse avec le précieux liquide capable de donner un coup de boost en cas de fatigue. Elle invita alors d’un petit geste en direction des gradées le droïde à aller les servir. Peut-être après tout qu’ils n’étaient pas contre un petit remontant. Dans le même temps, elle se rapprocha du duo tout en gardant un certaine distance afin de ne pas trop apeurer le renégat dans la pièce qui devait réaliser que cette espionne qui lui avait filé entre les doigts sur Edusa était une Sith!

“J’ai pu entendre un peu de votre conversation messieurs.”
Le ton était désormais plus autoritaire, plus mature et tranchait avec l’attitude plus enfantine que la Togruta avait sciemment employé jusqu’à présent. Elle était comme cela, un coup on aurait plutôt dit une vieille adolescente, et un coup elle parlait comme une véritable adulte ayant expérience et connaissance.


“Commandant Anoontal, j’aimerais juste apporter un petit quelque chose à votre point de vue. Vous venez de parler de la faiblesse de nos dirigeants, et je ne vais pas vous contredire sur certains aspects assez désobligeants que tout le monde connaît. Cependant, prenez ceci en compte: une partie des renégats ont été recrutés plus ou moins par la force. Peut-être y avez vous vu une opportunité quand vous avez été approché. Mais les Renégats -votre camp- à cru bon d’envoyer quatre Siths pour me forcer de les rejoindre. Le tout avec tactique d’intimidation standard des Siths, ce qui inclut naturellement une mort certaine en cas de refus, et je sais que je ne suis pas un cas isolé. Une partie de l’armée renégate est composée de personnes qui ne souhaitent pas et n’ont pas signé pour affronter ceux qui devraient être leurs frères d’armes.”

Prenant son sabre-laser en main, elle le tendit alors vers Yalil, le bout dangereux non pas pointé vers lui mais vers elle.
“Ce sabre-laser à été construit pour défendre les Idéaux de l'Empire, protéger ces citoyens, et vaincre la République. Certes la philosophie Sith implique bien souvent des affrontements entre guerriers, seigneurs et autres détenteurs de ces armes, mais cela reste généralement une chose entre Sith.”
Yalil avait l’arme en main, l’examinant. La Togruta croisa alors les bras, tout en continuant.
“Darth Ramken au final ne fait rien de plus que ce que de nombreux Siths font sur une échelle bien plus petite. Il tente de prendre une nouvelle position pour avoir plus de pouvoir, de puissance, de contrôle. Le problème est qu’il met en danger la totalité de la structure qui permet à notre Empire et à la Culture Sith d’exister. Car ne vous y trompez pas.”
Elle laissa une petite seconde de suspense, en profitant pour récupérer son souffle et tourner le dos au traître, regardant désormais par la fenêtre les vaisseaux impériaux qui auraient dû être alliée, et non adversaires..
“Le seul vainqueur de cette guerre civile sera la République. Nous ne faisons que nous affaiblir en permanence à chaque coup de feu tiré, à chaque blessé, chaque mort, chaque bombe qui explose. Et désormais le seul moyen de mettre un terme à tout cela est qu’un camp soit vaincu, grâce à Darth Ramken. Maintenant, je vous le demande: croyez-vous véritablement que Darth Ramken puisse diriger l’Empire? Le soumettre? Faire taire les éventuelles rebellions qui minent déjà ses propres possessions?
Darth Ramken à détruit la stabilité qui donnait Force à notre Empire, et ce malgré les défauts que l'on puisse donner à la hiérarchie. Il peut avancer tous les arguments qu'il souhaite pour justifier ses actions, mais il est avant tout un manipulateur qui comme bien d'autres Siths cherchent avant tout à avancer sa propre position, et ne voit pas sur le long terme.”


Elle poussa alors un petit soupir avant de se retourner et s’adosser contre la vitre. Ses sourcils se haussant tandis que son ton pris un aspect plus amical, presque d’ami à ami.
“Darth Ramken à été suffisamment imbécile pour briser un équilibre qui s’était créé entre nous et nos ennemies, et il l’a brisé de la pire manière possible. C’est ce genre d’individus que vous voulez suivre au combat?” Termina t-elle avec un petit haussement d’épaule, Yalil n’avait qu’à répondre. Le sabre toujours dans sa main.
Yalil Anoontal
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La conversation était agréable, des plus pointues, mais aussi abordant des sujets parfois simples, bien que toujours débattu par les plus grands esprits, et surtout en ce moment, des politiciens et seigneurs de la plus haute importance. Et il est bon de voir que des esprits plus posés, moins exubérants, comme ceux de Howl et le sien pouvait s'entendre sur certains points, comme débattre sur d'autres sans se jeter à la gorge. Non pas qu'un combat à main nues n'aurait été appréciable, mais moins productif certainement.

Toutefois la discussion avance et le sujet tourne petit à petit, de force militaire, il s'avance sur la force politique, de la force politique on dérive aux convictions, et même simplement aux raisonnements de chacun, au pourquoi du comment de leur choix. Et arrive la question de la future paix. Car évidemment, la guerre est sublime, mais elle doit toujours s'achever avec une bonne paix, pour qu'elle soit remémorée comme une grande guerre. Et sur ce point, les deux hommes semblent être relativement d'accord. C'est d'ailleurs pour ça que le Twi'Lek répond en hochant la tête, la main levée et les doigts écartés :

-La paix est l'ultime résolution possible en effet. La seule autre serait l'anéantissement des deux parties, ce qui est une probabilité si infime qu'elle en est ridicule. Toutefois, je crains voir, connaissant tout comme vous l'esprit des siths qui nous dirigent, que la paix se fasse après une simple discussion. Ils, et nous par extension, sommes trop fiers, trop sûrs de nos propres capacités et de notre domination absolue sur l'autre. Je pense que nous sommes tout les deux, si je puis me permettre de parler pour vous, des hommes de raison, de calcul. La victoire n'est pas quelque chose d'immédiat, elle se développe pendant des années, elle se savoure. Et je pense que vous, tout comme moi, sommes prêt à faire des concessions, pour obtenir la victoire d'un camp. Et de préférence évidemment, le notre.

Encore une fois, la réponse du Twi'Lek se prend avec des pincettes. Les deux hommes se savent lié à un camp par un désir de victoire, et certainement que dans l'optique d'une victoire écrasante d'un camp, l'autre viendra rejoindre le vainqueur pour récolter les fruits de cette longue guerre. Mais en tant qu'officiers loyaux et fier de leur camp, ils ne l'admettrons pas. Pas officiellement. Pas pour le moment.

Et alors que la discussion allait de nouveau se suivre avec la réponse tout aussi argumenté de son interlocuteur, elle est interrompue par l'arrivée impromptue d'une personne que Yalil connaît bien. Bien est peut être une exagération, tout du moins son visage et sa voix ne lui sont pas étranger. C'est avec un petit sourire qu'il accueille la Togruta, répondant à sa première phrase calmement et sans crainte :

-Mais je ne m'inquiète pas, Mademoiselle Signavar, après tout nous sommes en pourparlers, il serait bien peu urbain de votre part d'agir de la sorte.

Et c'est ainsi sans aucune crainte qu'il regarde Malaco se déplacer, et commencer à parler. Refusant le café d'un simple geste de la tête, le Twi'Lek écoute le discours de la sith et surtout lève un sourcil circonspect en voyant le sabre tendu vers lui. Après une seconde d'hésitation, il le prend finalement entre ses mains, le regardant un peu, le faisant tourner pour l'observer sous toutes ses coutures, avant de finalement l'allumer, et le faire tourner entre ses doigts.

Tout en écoutant chacun des mots de la Togruta, soupesant chacun de ses arguments et les triant pour préparer une réponse des plus argumentée, Yalil continue d'admirer la lueur rouge. Il vu quelques siths en action, mais c'est tellement rare de les voir là haut dans l'espace. Son esprit lui ordonne presque de jouer avec, de faire des bonds et de le faire tourner dans tout les sens, et c'est avec grand peine qu'il se retient faisant seulement un moulinet ou deux avant de répondre d'une voix calme, sans même regarder Malaco, toujours absorbé par la couleur de la lame :

-Mademoiselle Malaco vous êtes je n'en doute pas une guerrière redoutable. Mais je crains que la politique vous échappe. Vous taxez le Seigneur Darth Ramken d'idiot pour toutes sortes de raisons, que je qualifierai de systématiquement erronée. Il tente de prendre le pouvoir, certes. Il a lancé une guerre civile, absolument. Il ne travaille que pour lui même, très certainement, c'est un sith après tout. J'ai envie de vous dire, et donc ?

Le commandant laisse une seconde son texte en suspension. Il aime bien faire ça, cela permet de s'assurer que ses interlocuteurs l'écoutent en effet. Puis il reprend d'une voix calme, tout en maniant le sabre dans des moulinets un peu plus complexe qu'avant :

-Ce sabre-laser a été construit pour défendre les idéaux de l'Empire, protéger ses citoyens et vaincre la république. Comment vous, une sith, pouvez vous accepter ce que le conseil noir veut imposer ? La paix avec la république ? Un traité ridicule et humiliant. Maintenant que Ramken, qui propose un idéal différent, une vision qui se veut plus forte de cet empire, croyez vous que le conseil noir et l'Impératrice puisse ramener la paix ? Pensez vous vraiment que si près de la moitié de l'Empire se soit soulevé, c'est car Ramken les a forcé ? Près de la moitié de l'armée, près de la moitié des hauts gradé ? Vous affirmez que Ramken est un sith comme les autres, mais je vous répondrez que contrairement aux autres sith, lui s'élève et tente de s'imposer comme le meilleur partie. Pour lui peut être. Mais avec lui il entraînera tout l'empire. Comme l'a fait Darth Revan avant lui.

Et d'un mouvement qui se veut élégant, Yalil fait un dernier mouliné et éteint le sabre, qu'il envoit dans les mains de la sith en face de lui en terminant d'une manière des plus théatrâle :

-Alors oui ; face au conseil noir qui a été assez imbécile, pour faire la paix avec une république faible, qui ne pouvait que perdre, qui obéit aux petits caprices d'une impératrice médiocre et qui menace de faire sombrer l'Empire en ne voulant pas se soumettre à la domination évidente de Darth Ramken, oui, je le suivrai au combat.

Et le Twi'Lek termine sa phrase avec un petit sourire, venant mettre les mains dans son dos, maintenant qu'il a fini sa tirade et démolis les arguments de la sith devant lui. Mais après tout, ils sont dans un débat des plus intéressant, bien qu'à moitié stérile, puisque aucun d'entre eux n'acceptera d'avoir tord, alors il est sûr que cette discussion est loin d'être terminée.
Konrad Howl
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- Encore et toujours en salle de planification,
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Anoontal n'était point idiot, il maniait avec savoir ses convictions et savait parler avec parcimonie sur les sujets au sol glissant où il pourrait déraper vers la défaite rhétorique. Son homologue n'en était que plus satisfait, s'il était venu à tomber face à un fanatique ou un impétueux, la discussion aurait été des plus courte et les négociations des plus tragiques. Il était tout naturellement plus satisfaisant de se battre contre des stratèges compétents que contre des téméraires aveugles, la victoire n'en était que plus seyante.

C'est pourquoi le Colonel avait signifié qu'il ne désirait être dérangé ou interrompu d'aucune sorte durant cette rencontre des plus captivante, sauf impératifs bien sûr. Le Capitaine Beckett y veillait de l'autre côté de la porte, posté sur le pont de commandement, surement en train d'observer les renégats en chien de faillance. C'est pourquoi l'entrée inattendue d'une Togruta de sa connaissance le surpris au plus haut point, toutefois il ne le montra pas, se contentant de poser son regard sombre sur l'apprentie Sith qui avait pénétrée dans la pièce comme si elle y était attendue.

Ceci-dit, sa présence donnait un second souffle aux discussions qui tendaient à s'épuisait entre les deux officiers. Malaco, de son prénom, apportait de nouveaux points de vue afférents à sa position de Sith, sur la question de la souveraineté de Ramken. Ainsi les débats quittèrent sensiblement la sphère militaro-politique pour se concentrer sur des questions plus convictionnelles.

Dans l'encadrement de la porte apparu en partie le Capitaine Beckett, visiblement perdu entre la circonspection et l'embarra. Il passa la tête par l'ouverture pour adresser un regard interrogatif à son supérieur direct, ce dernier hocha la tête dans sa direction, signifiant que l'entrée impromptue de l'apprentie ne dérangeait guère. Et par extension qu'il pouvait disposer.

Mais avant que la porte de la salle de planification ne se referme, un droïde de protocole fit son entrée en silence pour proposer des boissons chaudes. En toute naturalité, le Togruta en pris une tasse, mais lorsque le droïde s'avança ensuite vers Konrad, il fit un signe négatif de la main, restant installé au fond de son fauteuil. Il préférait écouter avec attention la joute verbale qui s'entamait devant lui, prêtant tout son intérêt aux arguments qui fusaient de chaque côté. La porte se referma, laissant le triangle rhétorique hermétique.

Il reconnaissait l'embrigadement profond de la guerrière qui manifesta son hostilité envers la cause renégate, mais il constatait encore la force d'esprit du commandant qui se défendait encore et toujours avec de bon arguments. Le colonel observa placidement le Twi'lek jouer avec le sabre laser, même si sa réaction soit imprévisible, il ne faisait aucun doute que s'il décidait de porter un coup, il abattrai sans siller le plus haut gradé de la pièce.

Mais bien évidemment il était sûr et certain qu'il n'entreprendrait rien de dangereux avec une telle arme. Petit un : Il ne savait pas la manier. Petit deux : il serait ensuite boqué sur un vaisseau ennemi. Et petit trois : il ne pourrait rien faire, le colonel ayant la main à proximité de sa vibro-lame en phryyk, et sans compter que la Togruta l'immobiliserai avec la Force. Le commandant était des plus malin et savait pertinemment l'existence de ces trois points.

Konrad aurait eu des choses à redire sur tout ce qui venait de se dire sous ses yeux une fois que Yalil eu terminé sa dernière tirade, mais le colonel resta silencieux, préférant économiser sa salive. Après tout, il était curieux de voir comment une sith pouvait bien défendre ses points de vue autrement que par la violence.

Konrad continua donc d'observer avec intérêt le duo qui se connaissait visiblement préalablement, sans mot dire.


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