Le Masque de la Force
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“Cadavres à la pelle "


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  • Point de vue républicain – Balian Atraïde et Kaldor Mantell


- Bordel, qu’est-ce que ça fait mal… marmonna le Mirialan en se relevant. “Engagez-vous” qu’ils disaient, “vous verrez, l’armée c’est génial, vous y vivrez plein d’aventures” : sans blague… Je t’en foutrai des aventures, moi, ronchonna l’homme. Alors qu’il vérifiait qu’il n’avait rien de trop détraqué, il remarqua un mouvement un peu plus loin. Un autre militaire se redressait, il avait, lui-aussi, été soufflé par l’explosion. Hé, l’ami ! Vous arrivez à vous relever ? Malgré son habituelle mauvaise humeur, le Mirialan s’approcha de l’humain et l’aida à se redresser. Il ne semblait heureusement pas blessé. Soudain, un cri les interpela.

- Quelqu’un ! A l’aide ! Par l’Hyperespace, faites quelque chose !


Des morts, des morts dans tous les recoins : l’attaque avait fait un nombre incalculable de victimes parmi les personnes présentes dans la salle de réception de l’AGPU. Dans tous les esprits, le spectre de Flydon Maxima refaisait terriblement surface. Quand la galaxie allait-elle apprendre de ses erreurs ? Quand parviendrait-on à user davantage de diplomatie que des explosifs ? Pas aujourd’hui, aurait très certainement hurlé n’importe laquelle de ces âmes décédées. Sauf qu’elles n’étaient plus là pour parler, et que déjà dans les décombres du bâtiment effondré, des échauffourées entre délégations commençaient. Dans ce chaos subit, l’information sensée n’avait plus court : on accusait son voisin de tous les maux.

- Eh, vous-là ! Oui, vous !

Le Sullustéen pointait nerveusement les deux silhouettes un peu plus loin. Il leur fit de grands signes en désespoir de cause, espérant dans sa panique que sa tentative d’obtenir de l’aide ne se solde pas par un coup de blaster… ou de sabre-laser.

- Par pitié, venez m’aider, celui-là respire encore !

Celui-là, c’était un grand humain pâle aux cheveux d’un gris argenté, connotant un âge avancé. Sa survie était une gageure au milieu de la scène de guerre qui s’étendait autour d’eux.

- Je suis infirmier, mais je ne pourrai pas sauver seul tous ces malheureux… J’ai besoin de votre aide !

- Ne vous en faites pas, je suis médecin militaire, affirma sûr de lui le Mirialan, tout en coupant court à la supplique de son homologue. Il se tourna ensuite vers l’autre militaire : nom et unité ?

- Caporal Kaldor Mantell, Forces spéciales, Compagnie de Jet-Troopers « Ailes de feu », escouade Raptor.

- Nickel, je suis le Sergent Balian Atraïde, Service de Santé des Armées. J’ai besoin de votre aide, il nous faut trouver un moyen d’évacuer d’ici tous ces gens ! La voûte au-dessus de nos têtes risque de s’effondrer d’une minute à l’autre.


- Vous savez par où aller ? demanda Mantell au Sullustéen.

- Hélas, pas du tout. Je suis arrivé il y a à peine deux jours, je ne connais pas les lieux.

Atraïde et Mantell échangèrent un regard : la course contre la montre promettait d’être éprouvante. Mais n’étaient-ils pas tous deux de grands experts en la matière ?


  • Point de vue marginal (renégat) – Joseph Vankrayn et Tanlo Jakobi

Tanlo Jakobi était plongé dans ses pensées. Une ville comme Knossa, animée et éclatante, susurrait bien des choses aux oreilles de l’expert en arts martiaux. Une joyeuse cacophonie qui le changeait de celle de Nar-Shadda. Quoi de plus surprenant de le trouver ici, alors que Jaliac Djiilo lui-même avait quitté son palais ! C’était un sacré évènement ! Enfin, ce n’était cependant que la raison officielle de la venue de l’humain sur Ossus, officieusement, un juteux contrat l’avait mené ici. La source ? Cryptée sur plusieurs couches, impossible de savoir qui l’employait, ce qui était forcément synonyme d’une paye alléchante. Pour l’heure, il n’attendait plus que ses consignes.

Tout le faste de la rencontre diplomatique, tout son protocole – et surtout ses interminables discours – avaient eu raison du guerrier. Ce dernier préféra donc rejoindre un petit bar fort sympathique situé juste en face de l’Alliance. Mais alors qu’il sirotait un verre sous les œillades de deux serveuses qui soupiraient langoureusement en admirant sa plastique, l’explosion eut lieu. Immensément surpris par cet évènement, Tanlo se releva et ses yeux se ruèrent sur les locaux de l’AGPU, désormais éventrés.

Les murmures de la ville, qui parvenaient jusqu’ici délicatement à ses oreilles, s’étaient mués en hurlements cacophoniques, de quoi le perturber suffisamment pour ne pas voir l’ombre qui s’était approchée derrière lui. Il se retourna donc brusquement et se retrouva nez-à-nez avec un homme à l’allure peu commode. L’inconnu, qui portait une armure ainsi qu’un casque qui déformait sa voix lui signifia :

- C’est bien toi l’expert en arts martiaux ? On est là pour les mêmes raisons. Écoute, la mission est simple : on doit foutre le plus de bordel possible.

Cet homme était connu sous bien des noms. Pour certains, il était “L’encasqué”, pour d’autres, il était “Alor`”, un chef de clan. Quoiqu’il en soit, pour lui-même il était Joseph Vankrayn et se faisait appeler “Mando”. Pour Ramken et ses sbires, il était avant tout un pion dont l’importance sur l’échiquier galactique était capitale, la réputation de celui qui nourrissait l’ambition faire renaître les traditions mandaloriennes n’était plus à faire. Voilà pourquoi son expérience et son goût pour la violence étaient très appréciés par l’Empereur renégat. Joseph avait été informé qu’il aurait de l’aide dans cette mission et le contact venait d’être pris. Les deux hommes allaient pouvoir montrer comme ils excellaient dans l’art subtile de semer la mort.

Tous les coups étaient permis et rien ne pourrait les empêcher d’aggraver la situation. Rien, sauf peut-être deux militaires qui se chargeaient de porter secours aux victimes de l’attentat.



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A noter que :
  • Le RP se terminera dans un mois et deux semaines, soit le 23/06/2021 à 23h59.
    Autrement dit vous n'aurez que six semaines à compter d'aujourd'hui pour développer vos intrigues, venir à bout de vos adversaires et atteindre l'objectif imposé par le staff. Tout message posté après la date de fin sera considéré comme nul. Chaque joueur dispose de quatre jours pour répondre à ses partenaires de jeu. Au-delà de ce délai, c’est au prochain joueur de répondre et ce sans demander l'accord du staff. Si un joueur vient à ne pas répondre par deux fois consécutives, ou à dépasser le délai fixé, il sera automatiquement disqualifié.

    Attention, la cohérence et le réalisme sont de mise. Nous comptons sur votre sens du fairplay, de la narration, ainsi que sur votre connaissance des règles et du système de jeu pour vous amuser et offrir au lecteur une agréable bataille spatiale.

    - Terrain : La rencontre se déroule dans les ruines de l’AGPU et dans ses alentours. L’ambiance est morbide, il est difficile d’évoluer sur les lieux.


  • Conditions de victoire
    - Équipe marginale (renégate) : Semer le chaos, notamment en empêchant l’équipe adverse de sauver les rescapés et d’évacuer les blessés.
    - Équipe républicaine : Évoluer sur ce terrain difficile, venir en aide au plus de gens possible, et faire envoyer un maximum de victimes à l'hôpital.


  • Ordre de passage :
    - Kaldor Mantell
    - Joseph Vankrayn
    - Balian Atraïde
    - Tanlo Jakobi





May the force be with you !
Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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***
Quelques instants plus tôt dans la journée.
***


«J'vais pas mentir, je la sens mal cette journée...
- Moi aussi, je sens que tu es vraiment stressé.
- Pourquoi la 52è ? On est des anti-pirates, pas des diplomates.
- Ce sont les ordres, c'est comme ça. »

Kaldor hocha la tête en marmonnant dans sa barbe. Il avait toujours obéit aux ordres de missions, et même si la plupart ne consistaient qu'à éliminer des groupes de pirates et autres gangs d'un cartel Hutt, il en résultait une petite satisfaction : la République avait une énième épine dans le pied en moins, et les criminels s'en retrouvaient affaiblis.

Mais là, surveiller un échange de prisonniers durant la rencontre de l'AGPU sur Ossus, c'était pas rien. On ne va pas se mentir : c'était sûrement l'un des moments les plus importants de sa carrière. Un événement d'ampleur galactique auquel il participera anonymement, mais ça avait toujours son petit effet de pouvoir se dire « J'y étais ce jour-là ».

Techniquement, les autres membres de l'escouade Raptor y seraient aussi, mais éparpillés un peu partout, chacun ayant une zone à couvrir et la navette se postant en stand-by, juste au cas où...
Non pas qu'une complication était craint, mais un putain d'incident diplomatique amenant à une reprise des hostilités n'était pas quelque chose qu'il fallait ignorer.

C'est ainsi que Kaldor se retrouva à surveiller la salle d'accueil de l'AGPU, se tenant bien droit, dos au mur et fusil baissé, à regarder la masse de personne qui bougeait dans tous les sens. Certains regards étaient parfois lancés à son encontre, avant qu'il ne soit rapidement ignoré à nouveau, placé au rang de « décoration ». En soit c'était mieux ainsi, moins on s'intéressait à lui, mieux ce sera.

Et puis, tout bascula...


***
Retour au présent
***



L'explosion avait totalement soufflé Kaldor, l'envoyant valser sur plusieurs mètres avant de le plaquer au sol. Son armure avait encaissé le choc, mais ça n'empêcha pas ses oreilles de siffler et son corps de trembler sous l'effet de surprise. Le caporal se ressaisit cependant rapidement, s'extirpant de la petite pile de décombres sous laquelle il se trouvait. On vient l'aider. Un mirialan, en uniforme. Un camarade.

Kaldor le remercia avant de se diriger avec lui vers un Sullustéen qui appelait à l'aide : il avait trouvé un survivant.

Le mantellien et le sergent Atraïde le rejoignirent, puis parvinrent à dégager suffisamment de débris pour extirper le vieillard, évidemment couvert de poussière.

Il fallait l'évacuer, mais il n'était pas le seul : partout autour d'eux s'élevait des complaintes, des cris, des pleurs, des appels à l'aide désespérés. De quoi faire trembler de peur n'importe qui, c'est vrai.

Mais Kaldor n'était pas n'importe qui, il avait été entraîné pour ça. Si les blessés gémissaient, alors ils étaient en vie, mais plus le temps passait, moins ils auront de chance de survivre. Et pour couronner le tout, la voûte menaçait de s'effondrer à tout instant, fragilisée par l'explosion.

Mantell entendi alors un appel radio :

« Ici Nad, Raptor 1, escouade comptez-vous et au rapport !
- Ici Drann, Raptor 2, j'ai les implants qui vrillent mais ça va, suis vers un restaurant en ruine, beaucoup de monde, je marque mon signal.
- Ici Nova, Raptor 3, j'vais faire ce que je peux avec la navette mais faudra attendre, tous les vaisseaux sont réquisitionnés.
- Ici Brosur, Raptor 4, j'ai la jambe gauche blessée mais j'arrive à bouger, je suis vers la place, y'a une fontaine et un parc pour enfants... beaucoup de familles paniquées.
- Ici Kashu, Raptor 5, je sort d'un bâtiment effondré de la douzième rue, besoin d'évacuation, nombreux blessés.
- Ici Denvor, Raptor 6, c'est le bordel au camp, on a des réfugiés en masse.
- Ici Drek, Raptor 7, j'ai put sauvé un gosse, on se dirige vers le camp.
- Ici Moran, Raptor 8, je suis à la troisième rue, regroupement de civils dans un immeuble intact, je les rejoints.
- Ici Aera, Raptor 9, je vois Moran, je la rejoins avec une famille de survivants.
- Ici Fénix, Raptor 10, je suis au QG, c'est le bordel dans les fréquences.
- Ici Mantell, Raptor 11, au bâtiment de l'AGPU, j'aurais besoin d'une évacuation aussi, beaucoup de blessés graves...
- J'peux pas maintenant, j'ai trop de points à faire, va falloir attendre...

Kaldor pesta.

- En attendant que tout le monde laisse son signal et sa radio ouverts, je veux des rapports toutes les cinq minutes !
- À vos ordres ! »

Répondirent l'ensemble des Raptors. Le caporal se tourna vers le sergent Atraïde :

« L'évacuation devra attendre, on va devoir bouger tout le monde dehors... Je vais voir si d'autres sont encore vivants. »

Activant son jetpack, Kaldor s'envola et farfouilla l'endroit à la recherche de survivants.
Joseph Vankrayn
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" C’est bien toi l’expert en arts martiaux ? On est là pour les mêmes raisons. Écoute, la mission est simple : on doit foutre le plus de bordel possible. " *Il dégaina ses deux pistolets blasters qui étaient à dans les holsters à sa ceinture.* " Et ça commence maintenant... "

Il venait à peine de finir de parler qu'il se mit à tirer sur les consommateurs et membres du personnelles présents dans la salle en criant.

" Le roi a été assassiné ! L'Empire envahit la ville ! Le Roi est mort ! Vive le Roi ! "

Les rayons de particules crachaient par ses armes illuminés de leur présence mortelle la salle, accompagné des cries de terreurs, douleurs et gémissements des blessés. 

La salle était maintenant tombé dans le chaos le plus total. Certains essayaient de se cacher et se mettre à couvert, tandis que d'autres firent un sprint dans une cohue monumentale vers la sorite pour partir le plus loin possible de se fou qui c'étaient mit à tirer sur tout le monde.

A première vue on aurait pu croire que Joseph était partie dans une folie meurtrière, mais si on prenait le temps d'observer le chaos ambiant et les corps qui s'accumulaient on pouvait remarquer un détaille surprenant... Les cadavres qui étaient allongés dans des positions plus morbides les une des autres étaient tous des hommes... Les femmes quand à elle étaient soit entrains de se tordre de douleur par terre ou entrains de fuir en criant à en vriller les tympans... Quand aux enfants, il n'y en avaient pas.

Ce qui était une bonne chose, surtout pour la suite.

Pendant qu'il avait craché la mort dans la salle, il avait agrée le comptoir derrière le bar contenant toutes les bouteilles d'alcool de quelques tirs, détruisant certaine et faisant couler l'alcool à flot. Une fois à une dizaine de mètre de celui-ci, il rangea le pistolet blaster dans sa main droite avant d'activer le lance-flamme incorporé dans la brassière de celle-ci.


" LE ROI EST MORT ! VIVE LE ROI ! " 

Sous cette déclaration aussi fausse que patriotique, il activa son arme et cracha un jet de flamme dans le bar de la cantina. L'alcool qui c'était déversé et imprégné cette partie du bâtiment pris immédiatement feux. 

" Allez on bouge... " *Dit-il à son comparse*

Une fois son méfait accomplie, Joseph se détourna de la salle en feux dont une grosse fumée noir commençait à se former et marcha à grand pas avant de sortir du bâtiment. Il s'arrêta quelques mètres plus loin dans la rue pour regarder son œuvre...

Il pouvait entendre quelques cries à l'intérieure, des hommes qui devaient agonisés ou des femmes qui ne c'étaient pas enfuis devaient maintenant trouver la chaleur bien trop forte à leurs gouts.

Que voulez-vous... Il n'avait empêché personne de partir, il avait suffisamment attendu pour transformer le charnier en feu de joie qui allait certainement détruire entièrement le bâtiment et se propager à d'autres aux vu de la surcharge de travail des secours. 


" Bien. Direction l'AGPU, on a encore du travail. "

Il se détourna du brasier dont il pouvait maintenant sentir la chaleur, les flammes sortaient tels des langues des fenêtres et essayaient comme d'avaler le mandalorien. Les cries s'étaient tues et une odeur puissante de chairs brulé ampli la rue... Tandis qu'une énorme colonne de fumée noir se dressait tel un mauvais présage qui ne faisait que renforcer le malheur présent. 

Cela n'était qu'un apéritif avant le plat principal. 
Peut-être que sur le chemin ils allaient pouvoir encore se mettre quelque chose sous la dent pour la route.

Balian Atraïde
Balian Atraïde
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Quelques jours plus tôt
Coruscant
Centre de Formation des Militaires du Rang et des Sous-Officiers – Unité médicale



- Avec tout le respect que je vous dois monsieur, qu’est-ce que vous voulez que j’aille foutre à l’AGPU sur Ossus !?

- Vous m’emmerdez sergent à sans cesse discuter les ordres ! C’est ainsi ! Vous êtes l’un des médecins retenus pour l’accueil des prisonniers et vérifier qu’ils sont en état de voyager. On vous demande de faire votre boulot de toubib ! Je vois pas en quoi c’est dérangeant ?

- J’ai mes patients ici et…

- Vous n’êtes pas le seul médecin ici !

- Justement ! Envoyez quelqu’un d’autre !

- Suffit ! Vous êtes le plus expérimenté sur les plaies et les blessures résultants de traumatismes. Et puis merde ! C’est un ordre sergent ! Vous irez ! Point ! Sinon je vous flanque aux arrêts pendant un mois sans solde ni compensation, cloitré dans votre appartement !

- Ha non…

- Bien…je savais que vous seriez raisonnable. Voici votre ordre de mission. Signez ici…paaarfait…Réjouissez-vous…c’est Ossus…pas le tout du cul de la Galaxie non plus. Prenez ça comme une nouvelle aventure…


**

Actuellement
Ossus – Knossa
Ruine du bâtiment de l’Alliance




J’avais encore du mal à comprendre ce qu’il m’arrivait. Il y a quelques minutes, je m’apprêtais à regagner la salle principale où avait lieu tout leur micmac politique et autres ronds de jambes entres diplomates…Quand il y eut un bruit assourdissant et je fus littéralement soufflé par une explosion. Je ne saurais dire si j’avais perdu connaissance ou non, mais l’espace d’un instant, je crus revivre ce jour tragique où j’avais été grièvement blessé... Je toussais de la poussière, mes oreilles sifflaient et ma tête bourdonnait. Je tâchais de bouger mes membres. Tout semblait fonctionner. J’avais mal partout, mais après un tel vol plané et le choc de la chute quoi de plus normal. Il était même étonnant que je n’eusse rien de cassé !

- Bordel, qu’est-ce que ça fait mal…pestais-je en me relevant. “Engagez-vous” qu’ils disaient, “vous verrez, l’armée c’est génial, vous y vivrez plein d’aventures” : sans blague… Je t’en foutrai des aventures, moi ! J’avisais ma jambe, vérifiant qu’il ne lui était rien arrivé. Mais elle était de facture robuste. Elle avait tenue. Mon uniforme de sous-officier du Service de Santé des Armées était couvert de poussière, et déchiré à certains endroits, souillé de mon sang vert. Des égratignures…Je m’époussetais au mieux et soupirai…ma tenue si impeccable à mon arrivée était…fichue. D’un geste je dégageais tout de même la petite étiquette qui révélait mon nom, puis les galons de mes épaules. Tout de même…il y avait un minimum à avoir même dans une pareille situation. Je remarquai alors un mouvement un peu plus loin. Un autre militaire se redressait, il avait, lui-aussi, été soufflé par l’explosion. Hé, l’ami ! Vous arrivez à vous relever ? l’interpelai-je en me précipitant aussi vite que possible – mais dans tout ce merdier ce n’était pas évident, et je manquais de stabilité suite au choc subi par mon corps. Il ne semblait pas blessé, mais je n’eus guère le temps de vraiment m’en assurer car un cri nous parvint. Un appel à l’aide.

C’était un sullustéen, un homme gisait à ses côtés. Je n’étais pas très en forme, mais ce genre de situations j’en avais tant vécu, je faisais confiance à mon corps et mon esprit pour retrouver rapidement les automatismes nécessaires à ce genre de cataclysme. Voila pourquoi j’avais cet air particulièrement sûr de moi quand j’expliquais que j’était médecin militaire en m’agenouillant devant le blessé.

L’autre militaire était un caporal des Forces Spéciales. Un Jet-trooper…Cela nous serait utile.

- L'évacuation devra attendre, on va devoir bouger tout le monde dehors... Je vais voir si d'autres sont encore vivants.

- Formidable…pourquoi ca ne m’étonne même pas en fait…maugréai-je.

Nous ne connaissions pas le terrain, ni l’étendue des dégâts. Le Caporal Mantell pris donc de la hauteur, il fallait repérer les lieux, trouver un point de ralliement sécurisé en vue d’une évacuation. Sans oublier que la structure était instable ! Nous ne pouvions rester ici. Mais en premier lieu, je devais vérifier l’état du blessé.

- Monsieur ? Vous m’entendez ? Monsieur ? L’homme était âgé, je repoussais les gravas qui lui étaient tombés dessus. Ses cheveux argentés – et sa barbe récemment taillée - étaient ternis par la poussière, et son visage était ensanglanté. A mesure que je le dégageais, je réalisais soudainement : Bordel…mais c’est… ? Je levais vers le Sullustéen un regard interrogatif, comme demandant confirmation. Après tout je pouvais être encore sous le choc…et m’imaginer des choses. Mais la tête de mon collègue me confirma l’identité du vieil homme… Monsieur ? Un râle s’échappa de sa gorge, puis un flot de sang. C’était pas bon…du tout. Hémorragie interne. L’homme gémit alors que je tâtais ses membres. Au moins il ressentait la douleur…c’était bon signe sur l’état de sa colonne vertébrale.

- Il est dans un état critique !

- Sans blague…vous avez trouvé ça tout seul ? Mon côté cinglant refaisait surface, j’avais récupéré ! Pas besoin de la Force pour constater l’étendue des dégâts. Un craquement soudain attira mon attention…je soupirais : Il va falloir foutre le camp d’ici et en vitesse.

- Hein ? Vous voulez le déplacer ? Dans son état ? C'est un poly-trauma!

- C'est bien vous connaissez le terme adéquat...Allez!

- Mais…vous savez qui c’est ?

- Il pourrait être le Chancelier Suprême en personne je m’en contrefous ! On se risque à le transporter ! Si la structure cède, on est tous morts ! Et puis…il n’est pas le seul blessé ici ! Il faut agir et vite ! Je levais les yeux, en quête du Caporal Mantell : bon il est passé où le « Raptor » ? Mais je ne le voyais nulle part. Je fis un signe à l’infirmier : allez aidez-moi on le soulève et on trouve un coin plus adapté !

Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
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" Le roi a été assassiné ! L'Empire envahit la ville ! Le Roi est mort ! Vive le Roi ! "

Tanlo ne bougea pas d'un pouce. Il resta assis sur son siège, tenant toujours sa consommation -une bouteille de jus d'orange- en main. Comme indifférent au carnage autour de lui, il leva son verre en l'air.

- VIVE LE ROI !

Il continua de boire tranquillement alors que son partenaire faisait tout le travail. Paresse ? Non. Bon sens. Tanlo n'avait pas d'arme à distance. Il se battait aux poings. Face à des civils en panique fuyant dans tous les sens, il se retrouverait obligé de courir comme un idiot à leur poursuite. Il gênerait son allié. Alors, il resta là, contemplant le carnage d'un oeil indifférent.

Les blasts volaient autour de lui, pulvérisant les bouteilles du comptoir. Eclats de verre et de métal volaient dans l'air. Il leva sa main gauche, et le gantelet énergétique stoppa les éclats se dirigeant vers lui. Il termina son verre, avant de se lever, s'éloignant du comptoir, rejoignant son meurtrier comparse.

" LE ROI EST MORT ! VIVE LE ROI ! "

- GLOIRE A LUI ! hurla t-il, levant le verre vide, avant de le lancer au sol, le verre éclatant en mille morceaux.

C'était vivifiant. Il inspira longuement, avant de souffler l'air dans ses poumons. La ville était en proie au chaos. Au milieu de la cacophonie que seul lui pouvait entendre, il percevait des ilots de tranquillité.

C'était leur cible.

Aux côtés du mandalorien, il regarda les flammes sortir du bâtiment. Il dégaina un cigare, tendant le bras vers ces dernières. Une flamme lécha le bout de ce dernier, et, satisfait, il le porta aux lèvres, en avant une bouchée, avant de fouiller dans son grand manteau, qui flottait derrière lui, alors que le brasier dévorait l'oxygène environnant. Des civils fuyaient partout autour d'eux.

- On devrait se mettre sur la même fréquence, dit-il en installant son communicateur. On aura pas toujours le luxe de se parler peinards. Tels deux mauvais présages, les deux mercenaires restaient ici, au milieu de la rue, au milieu du carnage. Après quelques secondes, ils arrivèrent sur la fréquence sécurisée que leur avait réservé leur commanditaire commun.

Tanlo vit les deux serveuses qui lui faisaient de l’œil lorsqu'il était au bar. Elles avaient survécus.

Il décida d'être clément. Elles avaient été de bonne conversation.

- ALLEZ ! DÉGAGEZ ! rugit-il. Elles poussèrent des cris de terreur et s'enfuirent, trébuchant tant la terreur volait l'énergie de leurs jambes.

- Ok, partenaire. Je saute bien, mais je vole pas
, dit-il en tapant le sol de ses pieds, comme un taureau prêt à charger, et j'ai pas ta puissance de feu, ni ta portée. Alors... je m'occupe des hommes, occupe toi des trucs, okay ?

Ils se mirent en route vers les ruines fumante de l'AGPU. Coupant à contre-courant de quelques fuyards, cherchant les rues les moins fréquentées. Plusieurs s'écartèrent de leur chemin, pensant voir des secours.

Inutile de tirer dans le tas ici. Attirer l'attention sur eux à l'extérieur de l'AGPU les isoleraient avant même qu'ils n'arrivent au coeur de l'adversaire. Une fois là bas, ils pourraient frapper.

Un bruit. Des vibrations. L'ouïe acérée de Tanlo Jakobi le prévient. En pleine course, il s'immobilise, et se cache sous une arcade, regardant le ciel.

Un homme. Un jet-trooper. Etaient-ils déjà à leur poursuite ? Où... étaient-ils déjà stationnés sur place ?

Voilà qui allaient compliquer les choses. Tanlo fronça les sourcils, et activa son générateur de camouflage.

Brusquement, Tanlo Jakobi disparu de la surface du monde. Il ralentit ses mouvements optant pour un petit jogging. Aller trop vite ferait surchauffer le générateur. S'il restait mesuré... personne ne le verrait venir avant qu'il ne frappe.

- Joseph, je suis en camouflage dit-il afin de le rassurer, sans pour autant préciser sa position exacte. Vieux réflexe... Je garde contact et visuel sur toi. Tu a vu le trooper dans le ciel ? Il y en a probablement d'autres. Fais attention.

Maintenant... il agita nerveusement les mains, alors que son rythme cardiaque augmentait légèrement, maîtrisé.

A lui de trouver des proies intéressantes. Gradés, médecins, transports, blessés importants... il serra les poings avant de les rouvrir, sentant le cliquetis discret de ses gantelets énergétiques... et surtout, quelques failles de construction.

Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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Kaldor survolait les lieux, recherchant des survivants parmi les décombres. Quel chaos ! Qui aurait put faire ça ? Le caporal avant entendu que les accusations fusaient dans tous les sens :

L'Empire ? C'est vrai que ça serait bien leur style mais... ça manquait de sens. Le traité d'Ossus indiquait clairement une fin des hostilités en plus de l'échange de prisonniers, et au vu de la guerre civile qui le ronge de l'intérieur, l'Empire n'aurait aucun bénéfice à entrer à nouveau en conflit avec la République, ça ne ferait que l'affaiblir d'avantage. De plus la présence de dignitaires impériaux sur les lieux ne collerait pas avec cette hypothèse, à moins qu'ils ne servent de sacrifices ?

Peut-être des impériaux renégats ? Ils pourraient tout simplement profiter du chaos galactique pour continuer leurs attaques en rencontrant de moins en moins de résistance. De plus, personne n'avait revendiqué l'attentat, et si les renégats étaient bels et bien coupables, ils auraient tout à gagner en restant discrets.

Les impériaux accusaient la République, mais Kaldor avait du mal à croire que sa patrie s'adonne à une telle bassesse. Mais si c'était le cas, pourquoi ? Pourquoi faire autant de morts et risquer encore plus de vie alors que la paix était favorisée au Sénat ? Les politiciens avaient finalement changés d'avis et décidés d'envahir l'Empire pour le terminer une bonne fois pour toute ? Mais cela signifierait jeter la vie des prisonniers républicains aux ordures, sans oublier les pertes innombrables qu'une nouvelle guerre engendrerait un peu partout. Non, ça n'avait pas de sens.


Et pendant ce temps-là, dans un bar isolé et encore intact de la capitale, un vieille alcoolique disait que tout ceci était de la faute des libres-marchants. Personne ne savait de quoi il parlait, et personne n'avait le temps pour ça. En plus il était tout seul dans ce bar.


Le mantellien entendu des appels à l'aide, ils provenaient de sous une pile de gravats. Atterrissant, il se dirigea vers la source de la voix.

« À l'aide ! Par les étoiles je vous en supplie ! Une femme, terrorisée. Kaldor n'arrivait même pas à l'apercevoir.
- Madame, est-ce que vous m'entendez ?
- Oui kof-kof, je vous en prie aidez-moi ! fit-elle en sanglot
- Tout ira bien madame, quel est votre nom ?
- Lu'una... kof-kof J'étais venue avec ma sœur La'ana... Oh par pitié...
- Ça va aller Lu'una, je suis le caporal Mantell et je vais vous sortir de là. 

Première règle : rassurer les victimes, leur montrer qu'elles ne sont pas abandonnées.

Le caporal commença à dégager des débris de différentes tailles, jetant parfois un coup d'œil inquiet vers le plafond lorsqu'il entendait un craquement un peu trop fort à son goût. Tout allait s'effondrer d'un moment à l'autre, il fallait faire vite ! Encore un peu, et il put voir le teint rosatre d'une Twi'lek, couverte de poussière et d'égratignures, une partie de sa belle robe de dignitaire était déchirée par endroits, mais au moins elle ne serait pas nue.

 «Lu'una, est-ce que vous avez mal quelque part ?
- Un peu partout mais... je pense que je pourrais marcher.
- C'est très bien Lu'una, vous allez bientôt sortir d'ici. »

Ne jamais abandonner, ne jamais céder au désespoir.

Quelques instants plus tard, et le caporal parvint à extraire la pauvre Twi'lek qui tremblait encore. Mantell, usant de ses connaissances en premiers secours (tous les militaires suivent une formation), vérifia ses capacités cognitives, puis ses blessures, avant de constater qu'elle pourrait effectivement marcher.

« Lu'una, vous avez dis avoir une sœur, où est-elle ?
- À côté de moi lorsque... Oh par les étoiles...

La pauvre Twi'lek tendit son doigt vers un autre tas de gravat, d'où dépassait une main toute aussi rose, portant un bracelet argenté. Sans attendre elle s'y dirigea, trébuchant par endroits, aussitôt rattrapée par Kaldor qui la talonnait.

- La'ana ! C'est elle ! C'est ma sœur ! La'ana, tu m'entends ?
- Lu... Lu'una ? Aïe !
- La'ana, ne bougez pas, je vais dégager les débris, est-ce que vous pourrez marcher ?
- Je... Aïe, non. Ma cheville, j'ai mal... et j'ai mal à la main aussi.
- Tout ira bien, vous allez vous en sortir. »

Dégager les gravats prit plus de temps qu'il ne le pensa, mais Kaldor parvint à sauver la deuxième sœur Twi'lek. Pas le temps de traîner, fixant la cheville à l'aide d'un morceau de la robe de la blessée, le caporal les aida ensuite à dégager du bâtiment en ruine en les portant l'une après l'autre jusqu'à la sortie, volant avec son jetpack tel un ange salvateur sauvant les innocents.

« Voilà, vous êtes sorties. Écoutez, je ne peux pas vous laissez là, est-ce que vous parviendrez à atteindre la zone sûre la plus proche ?
- Oui, je me souviens de l'endroit où aller. Fit Lu'una tandis qu'elle soutenait sa sœur jumelle.
- Merci... Merci monsieur Mantell.
- Je ne fais que mon travail mesdames. » Termina Kaldor en souriant sous son casque d'un air rassurant avant de s'envoler à nouveau vers l'AGPU.

Revenant auprès du sergent Atraïde, toujours auprès du Sullustéen, Kaldor l'informa de la situation.

« Sergent, déjà deux civils sortis, je continue les recherches et... C'est à ce moment-là qu'il remarqua le vieillard blessé, enfin, plus en détails.
- Oh merde, c'est...
Confirmation de la part des deux médecins, Kaldor alluma aussitôt sa radio.
- Ici Mantell, toujours à l'AGPU, demande d'évacuation médicale urgente !
- Mantell, ici Nova, j'suis en plein transport de blessés, ça s'est aggravé ?
- Présence VIP confirmée, Théophilius a survécu !

La nouvelle fit réagir toute l'escouade, et Nad du ordonner le silence.

- Kal', t'es sûr de ce que tu dis ?
- Affirmatif, VIP gravement blessé, besoin d'évacuation immédiate.
- Bordel... Nova ! Dépose rapidos ceux que t'as au camp, et fonce à l'AGPU ! Denvor, est-ce que M3DIC est dispo ?
- Oui, si vous l'ordonnez.
- Bon, qu'il vérifie son niveau de kolto et qu'il fonce dans la navette rejoindre le VIP.
- À vos ordres !
- Kal', continue d'évacuer les blessés légers, mais t'éloigne pas du vieux Théo.
- Reçu, suis avec le sergent Atraïde et un autre médecin, ils s'occupent de lui.
- OK, informe-les de la situation, la navette devrait pas tarder.
- Faites-vite, le toit va pas tenir plus longtemps... »

Éteignant sa radio, le caporal se tourna à nouveau vers les deux médecins.

« La navette arrive, avec un droïde médical en plus. Je dois continuer à évacuer les blessés légers en attendant, plus de civils sauvés, c'est moins de risques pour nous. »
Joseph Vankrayn
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L'on pourrait croire le contraire au vu des circonstances, mais les rues étaient particulièrement bien remplis...

Il y avait ceux qui étaient terrorisés et couraient certainement pour se mettre à l'abrie. Ceux qui restaient sur place pour aider les blessés plus ou moins important. Les blessés eux même qui, par leur cries et gémissements, rajoutaient une nouvelle couche aux chaos déjà bien présent dans la ville. Et parmi tout ces mouvements et tout cette effervescence il y avait pour finir...

Ceux qui ne pouvaient pas bouger... Qu'ils soient mort ou en état de choc...

Comme cet enfant, auquel il était passé devant sur le chemin vers l'AGPU, qui assit ne cessait de pleurer en tirant sur la manche de la chemise de sa mère, allongé sur le sol et qui ne semblait pas réagir à ses tentatives d'attirer son attention.

Comme cette homme, affalé contre un mur à demi effondré et qui regardait sa jambe, ou tout du moins le moignon qui lui restait, tandis que le reste était enseveli sous un tas de gravas d'où se formait une mare de sang. 

Où Joseph... Debout, tel un pilier que rien ne pouvait briser ou renverser en plein milieu de la place qui était face au bâtiment, maintenant en ruine, de l'AGPU. Il était comme en transe alors qu'il voyait tout ce beau monde lui tourner autour est vivre leur petite vie qui était maintenant brisé en mille morceau sans qu'ils n'aient pu en décider.

Qu'est ce qu'il était étonnant de voir comment la vie pouvait tourner... Joseph se rappelait encore qu'il était comme eux il y a quelques années...  Pakuuni... Il y a quatre ans... Il était comme eux. Lui qui n'était allé là-bas que pour une prime et c'était retrouvé emporté par la situation quand la République avait voulu faire son coup de force. Il était comme eux...
Eux... Qui ne pouvait que suivre un fil dont le tisserand avait coupé sous leur pied.
Ils devaient maintenant faire comme il avait lui-même fait... Improvisé, s'adapter, survivre. 

Cependant, lui qui était sur le fil rouge à cette époque, qui pouvait tomber au moindre faux pas, ne l'était plus à cet instant. Il était maintenant le tisserand, le porteur de malheur et de chaos... Il jouait des doigts sur l'air qu'il pouvait entendre ici-bas. Entre crie de douleur, gémissement et hurlement de tristesse déchirante... Ponctué de bruit d'effondrement et de tir et d'explosion secondaire en accompagnement...

Il entendit plus qu'il n'écouta son partenaire de mission lui racontait ce qu'il comptait faire, mais ne lui répondit même pas. Égocentrisme ? Egoïste ? Indifférant ? Non rien de tout cela...

Il continuait d'observer le monde dont il semblait ne pas faire partie, qui l'entourait et qui vivait à son propre rythme dont il devait le rompre et le détruire complétement.

Joseph observait le bâtiment, anciennement imposant et majestueux, maintenant endommagé et en feu. Il pouvait voir une énorme colonne de flamme s'élevait de la partie effondré du dôme principal où était censé se retrouvé tous les parties pour cette rencontre diplomatique unique en son genre. Via les plans qu'on lui avait transmit avant l'attaque, il put rapidement constater les dégâts qu'avait subit le reste du bâtiment et les aires adjacentes à celle-ci.

Mur lézardé, vitre détruite, fumée des multiples feux ainsi que le nuage de poussière du à l'explosion dans le bâtiment. Tout laissait croire que celui-ci ne pourrait tenir encore longtemps sur la long durée si le feu prenait de l'ampleur... Ou si quelqu'un continuait d'endommager les piliers et structures qui maintenaient celle-ci debout tant bien que mal.

Il avait l'équipement pour cela, plus précisément la roquette dorsal qu'il transportait sur son dos et qui ressortait comme la crête d'un animal dangereux. Il avait aussi le créneau pour le tir, il y avait facilement de quoi s'installer dans un endroit isolé pour tirer la roquette sur le bâtiment. Le problème étant qu'il n'avait aucune connaissance en architecture et les informations qu'on lui avait transmit sur le bâtiment ne lui même ne donnait aucune information sur les points faibles de celui-ci.

Il se détourna du bâtiment pour se diriger vers le plus proche de celui-ci qui avait une vue plongeante sur son entrée qui avait été transformé en infirmerie de campagne d'urgence. La grande place devant le bâtiment était assez grande pour cela et sera certainement le lieu où les véhicules d'urgences ou militaires viendront cherchez les blessés. 

Il utilisa l'escalier arrière du bâtiment avant de monter sur le toit par l'escalier de service. 
Quelques minutes pour une magnifique vu sur un toit d'un bâtiment lui-même endommagé par sa proximité avec l'explosion. Joseph s'allongea par la suite derrière un tas de débris pour briser sa silhouette, avant de poser son fusil Verpine en prenant bien garde à se que le canon de son fusil ne dépasse pas. Il finit la mise en place dans son nouveau poste de tir en déroulant la couverture en tissue qu'il avait utilisé pour y enrouler son fusil à l'intérieure pour se faire plus discret qu'il utilisa comme couverture et tente pour se cacher d'un œil aérien.

Le tout ne valait en aucun cas les équipements militaires et quelqu'un ayant un œil affuté pourrait alors remarqué ce tissue affalé contre un tas de gravas sur le toit d'un bâtiment qui avait étrangement une forme allongé ressemblant à un humanoïde... Encore fallait-il que quelqu'un jette un œil là-dessus durant tout ce chaos.

Il remarqua rapidement une soldat républicain qui semblait participer au sauvetage en utilisant son réacteur dorsal pour atteindre des endroits difficiles d'accès à cause d'effondrement ou d'affaiblissement de la structure à cause de l'explosion et amener les blessés à l'extérieure. Il remarqua aussi la présence d'un médecin dans le hall d'entré qui semblait s'afférer sur les multiples blessés avec d'autres personnes, civils comme médicales qui semblaient faire tant bien que mal...

Tant de cible... Tant de possibilité...

Mais d'abord un petit message pour son camarade en bas...
" Ici Mando, je suis en position sur un toit... " 
Court, simple et concis... Après tout, il n'était pas là pour raconter leur vie...

Une personne moins expérimenté et professionnel aurait déjà ouvert le feu sur les militaires ou les membres médicales. Ce qui pouvait semblait logique au premiers abords, mais qui ne l'étaient si l'on prenait le temps de réfléchir. Actuellement tout le monde était concentré dans leur mission de recherche et sauvetage, tirer maintenant serait alerté le personnel présent d'une présence hostile qui rendrait la suite de ses attaques compliqués et qui pourraient se révéler moins efficace à prodiguer le chaos et la mort.

Non... Il allait devoir attendre la bonne opportunité...
Opportunité qui sembla venir d'elle-même...

" Bibu bobup ! Bibububo bop ! Bobobubi ! "
" Du calme... Du calme Ruug'la... Répète ? "
" Bibubo bubibu ! "
" Hmm hmm... Intéressant. "

Un sourire apparut sous le casque du mandalorien.

" Dit m'en plus... "

Joseph écouta alors dans un silence mortel, ce que son camarade métallique avait réussit à capter sur les fréquences piraté par son processeur interne. Ho... Rien de bien extraordinaire, après tout, on parlait de canal d'urgence planétaire ou militaire... Mais à caus du trafic intense sur les canaux, cela avait entrainé une faille dans la sécurité et permit de s'infiltrer dans ceux-ci pour les espionner.
 
Il ne pouvait point faire plus, mais c'était amplement suffisent pour le chasseur qui venait de trouver une proie digne de lui.


" Ici Mando... On a un VIP sur zone... "

Dans toute bonne chasse, il faut un rabatteur pour sortir la proie de sa cachette... 
Et il avait sous la main l'homme pour la situation...
Balian Atraïde
Balian Atraïde
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Enfin le « Raptor » refit son apparition alors que nous tentions de mener notre précieux fardeau hors du bâtiment. Il avait extirpé deux femmes des gravas et les avait réorientées vers un hôpital proche.

- Bon travail caporal.

Je le laissais signaler la situation...mais son rapport me fis tiquer. Et je ne manquais pas d'intervenir.

- Un "infirmier"…Caporal…Monsieur ici présent, je désignais le Sullustéen, est un infirmier, soyez précis dans vos rapports. Il n’y a qu’un seul médecin ici…et c’est moi.

Bien entendu une telle réaction de ma part fit pester l’infirmier :

- Oui, je ne suis qu’infirmier, mais je sais encore donner des premiers soins ! Pas la peine de me rabaisser Docteur.

- Que vous vous sentiez rabaissé c’est votre problème. Vous savez parfaitement bien que la responsabilité médicale n’est pas la même selon votre statut. De même que la stratégie mise en œuvre ne sera pas la même si on croit en amont qu’il y a deux médecins alors qu’il n’y en a en réalité qu’un seul. Pour le reste, débrouillez-vous avec votre propre égo.

Il n’eut pas le temps de répondre, car je levais un doigt…Je venais d’entendre un bruit. Je fis signe au Sullustéen pour poser le représentant de l’AGPU.

- Qu’est-ce que ?

- Silence ! J’avançais dans les débris en direction d’un monticule de permabéton, de pierres, et de poutrelles d’acier. Il y avait quelque chose là-bas.

- Attention Sergent, c’est dangereux par-là ! J’entends de l’eau qui coule possiblement des évacuations qui…

- Mais vous allez la fermer oui ? J’essaye d’écouter !

Oui il y avait de l’eau qui coulait, mais c’était autre chose que j’avais entendu. J’observais le tas de blocs effondrés…mais plus un bruit…J’allais faire demi-tour quand soudain, un nouveau bruit. Plus fort. On aurait dit un coup donné sur un tuyau…Cette fois-ci j’en étais sûr. Il y avait quelqu’un !

- Bon sang, Caporal aidez-moi ! Il faut bouger ce truc ! On a quelqu’un là-dessous.

Je désignais une poutre pour faire levier et sur lequel nous pouvions nous arc-bouter pour dégager le bloc qui dissimulait de notre vue un potentiel blessé. A mesure que nous forcions j’entendis grincer la structure qui nous entourait…Mais elle tint bon quand enfin nous parvînmes à faire bouger le bloc. Et révéler la présence d’un corps. Un homme, il devait avoir la trentaine. Il était couvert de poussière à demi inconscient. Je m’agenouillais à ses côtés et armé d’une petite lampe torche, je vins coller le faisceau dans ses yeux. Il réagissait.

- Ca va aller fis-je avec douceur. Je suis médecin militaire. Comment vous appelez-vous ?

- J’étais avec le corps diplomatique Impérial…Kof Kof !

- Votre nom.

- Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé…Kof kof.

- Dites, si je vous demande votre nom c’est pas pour faire « ami-ami » c’est pour tester votre état neurologique.

- Mason…

- C’est un début. Savez-vous en quelle année on est ?

- En 21 576.

- Très bien. Je l’époussetais quelque peu, et repoussais les quelques gravas sur lui et je réalisais alors le drame…Sa jambe était prise sous un énorme bloc de permabeton. Impossible à bouger et à dégager. Bon…j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c’est que vous n’avez pas de lésion cérébrale. La mauvaise…vous êtes coincé…dans le genre…vraiment coincé…

- Ha…vous…pouvez rien faire ?

Je soupirai et me tournais vers le Sullusteen qui arrivait vers moi avec une perfusion de bicarbonate de sodium.

- Ha vous voilà. Parfait. Comment va notre VIP ?

- Stabilisé pour le moment mais …

- Okay. Nouveau patient ici présent. Vous lui faites la perforation dans le tibia, c’est un os quasiment creux qui canalise le système nerveux. J’allais le laisser là quand je vis son air complètement ahuri…Je saisis la perfusion : ce qu’on n’enseigne pas aux infirmiers. Venez, je vous montre.

Je remontais le pantalon du patient, et saisis une grosse seringue à perfusion.

- Mais…c’est un impérial.

- Et alors ?

- Non…rien…

- Bon, je m’adressais au patient : ça va pincer un peu. Et je plantais la perfusion directement dans son os ce qui le fit hurler plus que je ne l’aurai cru. Okay…reconnus-je, ça pince beaucoup. Je donnais la perfusion à l’infirmier qui me demanda :

- On ne devrait pas envisager une amputation ?

- Oui…mais avec quoi ? Nous étions là pour vérifier l’état de santé des prisonniers…On a des perfusions et des choses de bases sur nous…Mais le kit d’amputation ou de chirurgie de combat d’urgence pas vraiment…

- Hein ? s’exclama l’impérial, une amputation ? Mais…Non hein ?! Pas ma jambe ! Pitié ! Pas ma jambe ! C'est...c'est parce que je suis pas dans votre camp?! Vous...vous vous vengez?

- Allons, vous êtes un grand garçon, on vit très bien avec une jambe en moins (j’en savais quelque chose) et puis arrêtez de vous exciter vous allez faire monter votre tension et nous compliquer le boulot. C'est deja assez merdique comme cela.

Je me tournais vers Kaldor :

- Dites caporal, votre Medic’ il est équipé non ? Il en est où ? Si on coupe pas la jambe de ce type il risque de faire un syndrome de compression.

- Mais en même temps amputer dans de telle conditions…

- Vous croyez que j’opère dans quel genre de situation quand je suis au front ? Retournez donc surveiller le VIP…qu’il ne nous claque pas entre les mains…

Soudain j’entendis un grésillement dans mon comlink :

- Ici le Commander Ular’Iim. Si vous recevez cette transmission, répondez.

- Ha formidable…manquait plus que l'autre cornichon lunaire dans sa boite de conserve...j’activais mon comlink : Commander ! Ici le Sergent Atraïde ! C ‘est gentil de vous inquiéter ! Je suis avec le Caporal Mantel, un Jet-trooper, et un infirmier. C’est la merde ici ! On a des blessés, dont Thélophilius , il est gravement atteint. Je manque de matériel et les évacuations sont rendues difficiles. Commander ? Mon comlink grésillait, j’ignorai si Zerath Ular’Iim m’entendais. Je donnais un coup sur mon comlink en râlant : hra saloperie…ALLO??

Moi en rogne? Si peu...



Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
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" Ici Mando... On a un VIP sur zone... "

Tanlo ne répondit pas. Il n'était pas en bonne position pour. Toujours furtif, malgré son gabarit, il se frayait un chemin à travers les ruines et les civils. Il connaissait le plan du bâtiment. Il était large. Partout, le chaos, la présence humaine. Plaintes, cris. Hurlements. Disputes. Les murs déchirés et le toit effondré se font les échos d'innombrables drames, alors qu'au milieu de la crise, plusieurs personnes règles leurs comptes.

Temporairement, il s'isole, portant la main.

- Ici chapeau. Je suis dans le bâtiment. Je t'écoute mando. Dis-moi tout.

Grésillements. Le mando lui explique. Calme et professionnel. Tanlo, lui est bouillant.

Il sourit.

- Okay.

Il fit craquer ses jointures. C'était parti. La fête pouvait commencer.

******

La chaos continu. Une dizaine de minutes s'est écoulée depuis l'explosion. La panique est toujours présente, mais ici et là, quelques ilôts de civilisation émergent. On organise les recherches, on sauve les blessés, on identifie les morts, on calme les fuyards, on s'organise en groupe.

Il n'attendait que ça. Il n'y a pas de sens de saboter une machine cassée. Il faut attendre qu'elle fonctionne. Et là, Tanlo en voyait du fonctionnement. La peur commence à baisser. C'était le moment de la faire exploser.

Il n'est qu'à quelques centaines de mètres du VIP font lui à parlé le mando. Si proche et si loin. A peine une minute à vol de trooper. Mais à travers les couloirs, les bâtiments et les escaliers, combien de temps ?

Peu importe. Aussi loin qu'ils soient, ils allaient l'entendre. Son générateur de camouflage allait être beaucoup utilisé aujourd'hui. Alors, il était temps de l'économiser.

Une salle. Les murs sont éventrés. Les armature d'acier servant de ferraillage à ces derniers percent tels des griffes menaçantes. Deux soldats sont en train de regrouper les survivants. Ils ont formé des équipes. Épuisées, mais remotivées par l'assurance de leurs protecteurs armés. Ils s'entraident. Impérials et républicains. Main dans la main. Magnifique. Un des deux soldats fait un discours. Tanlo s'approche de lui.

- Et n'oubliez pas ! Nous devons rester unis ! Si nous faisons tout bien, nous pourrons sortir de cette cr...

- Salut.

Tanlo est apparu derrière lui. Bras à demi-levés, souriant. Colossal. Ses paumes se pressent contre le visage du soldat qui lui tourne le dos, et soudainement...

crac.

La tête lui fait face. Le soldat s'effondre, comme un mannequin de bois. Des hurlement stridents retentissent. Mais Tanlo a déjà disparu. Il saute. Ignorant la gravité avec ses bottes, il arrive sur l'autre soldat en couvrant plusieurs mètres d'un seul bond.

Il a fait ces gestes des milliers de fois. Désarmer le fusil blaster. Coup de paume sur le ventre, pour le déséquilibrer. Il sort un pistolet blaster. Tire dans le vide. Tanlo s'est décalé. Il lui saisit le poignet et l'épaule, le soulève...

Et l'empale sur une des poutrelles d'acier. Le soldat convulse comme une poupée désarticulée, le torse pulvérisé, s’enfonçant doucement le long de la barre de métal.

- VIVE LE ROI ! rugit Tanlo, alors qu'il se saisit du fusil blaster. Les civils hurlent. Un d'entre eux s'évanouit. Un enfant vomi. Deux portes de sorties. Vers là où est venu Tanlo, et vers sa cible.

Il presse la gâchette. Les blasts multicolores illuminent la pièce. Il tire au hasard, n'a jamais été bon tireur. Les civils évitent les tirs, et s'enfuient là où veux Tanlo, qui les suit.

- A L'AIDE
- UN FOUUUU
- SAUVEZZZZ NOUUUS !
- AU MEEEEURTRE !


Ils crient. Tanlo rigole, comme s'il était fou, bien qu'il soit parfaitement calme. Il joue un rôle. Il doit leur faire peur. Il les suit dans le couloir, tirant dans leurs directions au hasard. Un tir chanceux touche un enfant à la tête, le tuant sur le coup. Le groupe de civils coure, rencontre un autre. Les nouvelles se transmettent.

Un tireur fou est là.

La fuite devient panique. La panique se répand comme un feu de brousse. Un mouvement de foule se créé. Les hurlements emplissent le ciel.

Il continue de tirer, puis avise un mur, à moitié éventré, soutenant un plafond presque effondré.

Presque.

Son poing vrombrit, alors que le gantelet énergétique s'enfonce dans le plastacier comme s'il ne s'agissait que de carton, pulvérisant ce dernier. La structure tremble, frissone, puis le mur s'écrase sur lui-même, entraînant le plafond.

Il entend des cris à côté. Combien de victimes ? Aucune idée. Un nuage de poussière recouvre la zone. Il lâche le blaster, souriant.

Et active le camouflage optique. Tanlo Jakobi disparaît du monde, de subtiles ondes de chaleur déformant la lumière, seul signe de son existence. Lorsque les renforts arriveront là où l'incident a été signalé, ils ne trouveront rien. Il est déjà en marche, prêt à semer le chaos à un autre endroit.


résumé de l'action:
Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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- Un "infirmier"…Caporal…Monsieur ici présent, est un infirmier, soyez précis dans vos rapports. Il n’y a qu’un seul médecin ici…et c’est moi.

- Ah, ok.(à la radio) Rectification, suis en présence d'un médecin et d'un infirmier.
- Tant qu'ils font le nécessaire...

La conversation fut interrompue lorsque le sergent ordonna à Kaldor de l'aider à dégager une pile de débris, ce qui révéla un autre survivant.

Un diplomate impérial.

Tandis que le sergent-toubib vérifiait son état mental, Kaldor se contenta d'un « grumpf » à son encontre. Techniquement, il ne détestait pas les impériaux, enfin pas tous, il lui est arrivé durant la guerre d'en croiser ayant un comportement à la limite du chevaleresque. Et ceux qui se rendaient étaient, en vertus des lois républicaines, bien traités en tant que prisonniers de guerre.

Ces mêmes prisonniers qui devaient retrouver leur mère patrie aujourd'hui.

Ironique.

Mais ouais, Kaldor appliquait simplement la règle du « Tuer ou être tuer » sur le champ de bataille face aux impériaux, pas comme ces vermines de pirates, mercenaires et autres suceurs de Hutts qui devraient pourrir dans un vomissoir ! De la vermine sans honneur ni morale, et qui viennent ensuite brailler qu'ils sont « libres » parce qu'ils vivent en hors-la-loi. Stupidité typique de ces camés inférieurs, on peut parfaitement vivre libre ET en accord avec la loi. Mais essayer de leur inculquer ce concept d'une simplicité infantile est aussi facile que de faire à ce qu'un Gammoréen apprenne à chanter une berceuse dans une chorale d'Hapès.

Bref.

Cet impérial était donc, comme dit plus haut, un membre du corps diplomatique. Ce qui faisait qu'il n'était pas un ennemi. Le caporal laissa donc le sergent vaquer aux premiers soins, attendant des nouvelles de la navette, lorsqu'il remarqua l'état précis du diplomate Mason (l'impérial donc) : il avait la jambe coincée sous un énorme bloc de permabéton, tellement gros et lourd qu'il faudrait une petite grue ou bien un droïde pour le dégager de là.

Ce qui signifiait qu'il allait falloir l'amputer. Évidemment la nouvelle ne rendit pas le concerné fou de joie, mais c'était ça ou bien aggraver son cas. De plus, c'était la République qui le soignait, et non l'Empire en ce moment. Kaldor, comme les autres militaires à sa connaissance, ne se mêlait pas de la politique, mais si un diplomate impérial (espérons-le assez haut placé), pouvait témoigner de la prise en charge qu'il recevait en ce moment, alors ça serait bénéfique pour la République. Voir (avec un peu d'espoir), prouverait que l'entraide était toujours possible.

L'infirmier sullustéen revint avec une bouteille médicale pour le patient, indiquant que le VIP (donc Théophilius) était stabilisé pour le moment. Ouf, peut-être une bonne nouvelle aujourd'hui ? Si le vieillard s'en sortait, alors l'AGPU et ce qu'elle représentait avait encore une chance de s'en sortir.

Mais alors que Mantell était occupé mentalement, il fut réveillé par le sergent qui lui demandait où en était la navette, ce qu'il retransmit par radio :

- Ici Mantell, où en est le transport ? Il va falloir une amputation de la jambe sur un diplomate impérial.
- J'fais aussi vite que je peux, j'ai pas de zone d'atterrissage assez large, je vais devoir laisser M3DIC et Drek descendre et faire du sur-place.
- T'inquiète, le droïde est bien équipé, c'est l'assistant du doc' après tout.
- Ouais ben... on va avoir encore plus besoin de renforts...
- Qu'est-ce que... Merde.

La pilote zabrakke regarda ses radars, espérant se tromper, mais non, c'était bel et bien plusieurs signaux correspondant à un autre mouvement de foule, et il se dirigeait vers l'AGPU. Et Kaldor le voyait au loin, cet attroupement de gens effrayés par autre chose que l'explosion.

Il les entendait, au milieux du chaos, des explosions, du feu et des cris. Il les entendait appeler à l'aide, parlant d'un tireur fou dans les parages, il aurait déjà tué deux autres soldats qui essayaient d'aider. Qui voulaient faire ce pour quoi beaucoup s'engageaient : protéger les innocents. Et on les avait tués pour ça.

Le mantellien laissa le sergent répondre à un appel sur son communiquateur, apparemment un commandeur ou un truc du genre, il ne faisait pas attention, trop occupé à essayer de rediriger la foule pour éviter que les citoyens ne se mettent d'avantage en danger.

- PAS PAR LÀ ! PRENEZ LA GAUCHE !! LA GAUCHE !!

Certains écoutèrent, entraînant d'autres dans une rue perpendiculaire menant à l'opposé des ruines, et donc vers un potentiel abri. D'autres se contentèrent de continuer tête baissée sans s'arrêter aux ruines, ignorant ceux qui s'y trouvaient. Et d'autres encore, aussi traumatisés que ravivés d'espoir en voyant un militaire, le hélèrent :

- Un fou ! Un fou ! Il tire partout, il a tué des enfants ! Il tue tout ce qu'il voit !
- On va s'en occuper, mais s'il-vous plaît ne restez pas là c'est dangereux !
- Et où aller ? Les camps sont débordés ! Les flottes s'attaquent ! La guerre est revenue ! Et nous en payons le prix ! On aurait jamais dû laisser se passer ça ici ! Maudits étrangers ! Avec vos Siths et vos Jedis qui manipulent tout !

Bordel, manquait plus que ça, un agitateur. Ces gens-là sont toujours les premiers à pointer les doigts sur les autres pour les désigner responsables, et sans réponse adéquate, les gens vont aussitôt commencer à aller dans ce sens, ce qui rendra la vérité bien moins crédible. Celui-là était un zabrak portant l'uniforme abîmé de la garde d'Ossus, et il était plus jeune que Kaldor...

Hors de question de laisser passer ça !

- Vous n'êtes pas les seuls à payer le prix de la guerre !
- Ça vous va bien de dire ça ! C'est pas vous les victimes !
- Je ne suis là en ennemi ! Nous voulons vous aider !
- Et comment ? Il n'y a plus d'espoir !
- Il y a toujours de l'espoir ! C'est ça qui permet de survivre ! C'est l'espoir qui nous permet de nous soutenir et de nous unir !
- Les autres disaient ça aussi... Avant d'être tués par ce fou...
- Quel fou ? Qui a fait ça ?
- Mais on ne sait pas ! Un grand type avec un chapeau bizarre, il apparaît d'un coup, comme par magie, il tue les soldats et repart ! Et il recommence en tirant au blaster dans la foule et en faisant tomber les murs avec un seul coup de poing ! On va tous mourir !
- NON ! VOUS ALLEZ SURVIVRE ! Courez par là-bas, vous arriverez à un centre et on s'occupera de vous !
- On y arrivera pas... Le fou...

Kaldor soupira, regardant le jeune garde. Il connaissait ce regard, cette impression d'être complètement déboussolé, de ne pas, ou plus, savoir quoi faire. La peur qui vous prend aux tripes et vous paralyse, le désespoir qui vous empêche d'agir en vous rendant encore plus vulnérable. Il devait faire quelque chose, maintenant.

- Soldat, quel est ton nom ?
- Fahz... 1ère classe Fahz de la garde d'Ossus, réserviste...
- Réserviste ou pas, tu porte l'uniforme ! Tu es un soldat ! Tu as juré de protéger ton peuple, ta patrie ! Accomplis ton devoir ! Je te donne l'ordre d'amener ces gens au camp, est-ce bien clair ?!
- Oui Monsieur !
- Quant à ce fou, j'en fais mon affaire ! Maintenant partez ! Et au pas de course !

Le ton sec et gueulant de Kaldor termina de remettre les idées en place au pauvre Fahz, qui se retourna et mena le petit groupe en direction du camp le plus proche. Le caporal les regarda partir, puis se tourna vers le sergent-toubib.

- Ils arrivent, mais ils devront déposer le droïde par voie aérienne, une camarade sera là aussi...
Il porta son regard vers Théophilius.
- Il y a toujours de l'espoir, tant qu'il survivra...


Compétence utilisée:
Joseph Vankrayn
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Comme le monde pouvait être tellement diffèrent quand on le regardait d'une tout autre manière...

 Après tout, le membre de la garde d'Ossus qui tentait de diriger le flot de civil vers une rue à l'opposé du bâtiment de l'AGPU, en zone normalement sécurisé. Que voyait-il des civils plus ou moins blessés qui passaient devant lui ? Que voyait-il dans leurs regards quand certains se tournaient vers lui ? De l'espoir ? De la joie ? De la haine ? Que ressentait-il lui-même ? De la honte ? Une envie de vengeance ? De rendre justice ?

On ne le saura jamais, car quelque chose lui traversa l'esprit, ou plutôt la tête... Non pas une idée, plutôt une balle à tête creuse qui traversa la fine couche de plastacier dont était fait son casque avant que celle-ci ne s'enfonça dans sa boite crânienne pour s'y "épanouir". Douchant les quelques personnes qui se tenaient autour de lui de bout de masse cérébrale et de sang, ceux-ci regardèrent le vaillant soldat, celui qui était tel un phare dans cet océan de noirceur, s'effondrer tel un pantin dont on aurait coupé les fils par terre dans une position difforme. 

Après un instant de silence et d'immobilité, les cries et la panique reprirent comme un braisier auquel on aurait donné une nouvelle pelleté de combustible, la foule faisant demi-tour et se dirigeant vers le bâtiment de l'AGPU. Celui-ci qui était l'image de la dangerosité était devenu pour certains un ilot de paix et sécurité malgré lui...

 Et si l'on se penchait maintenant sur ce que pouvait voir cette dame ? Ce qu'elle pouvait penser ? Elle... humaine, la trentaine, a genoux en plein milieu de la grande place qui donnait sur l'une des entrées principales du bâtiment de l'AGPU, et qui pleurait toutes les larmes de son corps sur le petite figure humanoïde qu'elle tenait dans ses bras... Un gamin... Il ne devait même pas avoir 10 printemps. Il devait normalement vivre encore de nombreuses années, lui qui était venu ici avec sa mère pour voir le bâtiment dont elle ne cessait de lui répéter qu'il serrait d'une importance incroyable dans le futur et dont il devait en être fiers... Fiers, du fait qu'il était lui-même un Ossien.

Fauché dans la fleur de l'âge, il ne pourra jamais voir de quoi sa mère en était si fiers, comprendre pourquoi... Et sa mère elle ? Elle qui était et paraissait toujours vivante à l'extérieure, mais morte à l'intérieure. Elle qui vidait son âme par ses larmes qui s'écoulaient d'elle tel un torrent ininterrompu d'une chute d'eau de naboo. Elle semblait dans un ilot... une galaxie... une planète à part dont personne ne pouvait franchir la barrière invisible. Personne... 

Personne... A part ce qui lui remplit le cœur d'une chaleur inconnue, chaleur produit par le passage rapide de la balle qui la traversa de part en part, comme la douleur de la perte d'un être cher et tendre... Que ressentit-elle dans son dernier moment, quand le noir absolu dévora son être tout entier comme un trou noir sans ne laisser plus aucune trace de son être ? De la joie de bientôt revoir la chair qu'elle a fait naitre ? Là aussi nul ne pourrait le savoir...

" Tch ! Amateur... "

Un seul mot... Il y avait pourtant tellement d'émotion dans celui-ci.
Qui venait de le dire demandez-vous ? 

Une forme indiscernable qui était caché en partie par un tas de décombre devant lui et recouvert par un tissu en partie déchiré et recouvert de poussière. Tissu qui avait manifestement souffert d'une manière ou d'une autre de l'explosion qui c'était produit plus tôt... La personne en dessous, beaucoup moins.

La forme humanoïde se dressa et drapé de sa couverture d'un nouveau genre, il s'approcha du bord du toit, regardant depuis son piédestal en partie effondré le chaos ambient dont il pouvait voir des ilots de calmes se former. 

Après tout, ne disait-on pas que l'on pouvait s'adapter à tout ? Et ce qu'il voyait en été la preuve... Même après l'explosion, des gens avaient commencés à aider leur prochain, les soignés... Même si un fou était apparue et c'était mit à tuer dans le tas comme prit d'une folie meurtrière, des gens continuaient d'aider leur prochain. Comme se soldat portant une tenu des gardes d'Ossus qui semblait mener un groupe de civil paniqué vers le bâtiment de l'AGPU...

Avant de discuter avec le soldat républicain équipé d'un réacteur dorsal qui sembla le rediriger autre part que dans le dit bâtiment.


" On a un groupe mené par un garde d'Ossus, il part en direction de l'Est. Intercepte le ! "

Regardant une dernière fois tout ce monde, il dirigea son regard vers le duo de cadavre enlacés qu'était la mère et son fils. Il fit demi-tour en faisant voleter sa cape improvisé et se mit à descendre du bâtiment, son esprit repassant la scène dans son esprit.

Lui qui était entrain d'examiner les environs pour essayer de trouver un moyen de créer ou d'amplifier le chaos déjà existant... Lui qui avait trouvé un restaurant qui avait un magnifique emplacement proche du bâtiment gouvernemental...
Nul doute que celui-ci devait être remplit de membre du gouvernement quand ceux-ci devaient manger à midis ou le soir devant cette magnifique place. D'ailleurs, il avait jeté un coup d'œil dans celui-ci de part ses grande vitres brisés pour voir qu'a l'intérieure de celui-ci un calme sellait avoir été organisé.

Et c'était à se moment là, quand il avait décidé que celui-ci seraient sa nouvelle cible, entre deux tirs, qu'il vit une scène qui le fit grimacer. Quand son "partenaire" se mit à tirer dans la foule et faucha au passage un gamin qui s'effondra mort sur les dalles fissurés de la place.

C'était pour cela qu'il détestait travaillé avec des amateurs, ils ne savaient pas faire les choses proprement, ils n'avaient généralement aucune éthique, ils compliquaient toujours le travail...

Descendant les escaliers du bâtiment comme s'il habitait là, il apparut dans l'embrasement de la porte de celui-ci menant dans la rue qu'il se mit à traverser en prenant bien attention que le tissu couvre entièrement, ou tout du moins le plus possible, son corps.

Il entra dans le restaurant "Aux Délices d'Ailleurs" avec un groupe de blessés et autres qui avaient malheureusement choisis cet endroit comme cachette. Ils allaient malheureusement bientôt regretter un tel choix.

" Argh... Mon bras ! Posez le là... Maman ! Ma... Et vous là poussez-vous ! Vous avez une idé... De l'eau ! De l'eau ! "

C'était un véritable capharnaüm qui résonnait entre les murs fissurés du restaurant. Des personnes étaient plus ou moins blessés et des âmes charitables s'occupaient d'eux tandis que d'autres distribuaient de l'eau charitablement à tous ceux présents par les membres du staff présents. 

Joseph profit de son "camouflage" qui lui était procuré par sa bure improvisé, pour se fondre dans la masse et se diriger en direction des cuisines.
 

Qu'allait-il faire vous demandez vous ?

Et bien, il fallait se demander qu'est ce qui pourrait bien créer le plus de chaos et rendre la tache des sauveteurs et personnels médicaux plus difficile... Tirer dans le tas ne créerait qu'un chaos passage qui disparaitra après un certain temps et si la menace qu'il représentait disparaissait.

Il avait bien une idée et elle était beaucoup plus explosive...
Après tout, tout restaurant qui se respecte se devait d'avoir des machines pour préparer les aliments, machines qui devaient être alimentés pour pouvoir fonctionner, le tout pouvant servir à la fabrication d'engin explosif artisanal.

Certes, il ne connaissait rien à cela et ne pouvait certainement pas créer avec quelques composants un explosif de grade militaire pouvant détruire ou endommager des véhicules blindées... Mais il avait assez de bon sens pour pouvoir transformer un four en amorce artisanale en mettant de celui-ci une cellule à énergie pour ses pistolets blasters. Quand à trouver de quoi faire exploser quelque chose avec cette amorce, il lui servait juste de trouver quelque chose.

Le court moment qu'il avait eu pour chercher une piste concernant la méthode pour détruire cet ilot de calme lui permit d'approcher de la porte allant lui permettre d'aller à l'arrière salle et les cuisines.

Il tendit le bras pour l'ouvrir quand une main attrapa son bras drapé de sa bure abimé.


" Excusez-moi ? Vous allez bien... messieurs ? "

 Le dos courbé comme s'il avait le poids du temps qui affaissé ses épaules, la démarche lente et vacillante comme s'il était blessé, il garda son visage vers le bas pour que sa capuche cache le plus possible et vit deux jambes apparaitre dans son champ de vision... Nul doute, c'était une femme et elle devait être jeune.

" Oui.... Je vais bien, mais tu devrais partir d'ici. "
" Pourquoi ? " *Dit-elle ne lui lâchant le bras.* " On est en sécurité ici. "
" Non... " *Joseph secoua doucement sa tête et lui tapota le bras.* " La mort arrive... tu devrais partir toi et ceux que tu aimes. Part à l'AGPU... PART ! PART ! " *Il la repoussa en criant, attirant l'attention de certains avant de passer la porte de service.*


CLAC


Il jeta un regard vers la porte avant de commencer à examiner la cuisine du regard. On pouvait voir qu'elle avait été vidé à la va vite, des casseroles étaient encore avec des aliments à moitiés cuisinés ou cuits tandis que le sol était recouvert d'aliment et d'ustensile.

C'était une belle cuisine, en tous cas, elle l'était beaucoup plus que la majorité de celle qu'il avait pu voir. Il fallait dire aussi qu'il n'était pas allé dans les endroits les plus propres et hygiéniques de la galaxie. Il y avait de tout à l'intérieure de celle-ci... Frigo, four, plaque de cuissons, mixeur...
La bonne nouvelle c'était qu'il savait faire au moins marcher les machines dont il avait besoin... L'autre bonne nouvelle c'était qu'il y avait des conduits de gaz qu'il pourrait facilement utiliser pour permettre à l'amorce artisanal de déclencher une réaction en chaine.

Ne perdant pas un seul instant, il se mit au travail...  Et qu'elle travaille.
Le mandalorien ne fit rien d'autre que de prendre une cellule à énergie qui servait de recharge pour ses pistolets blasters et la mit dans un four qu'il activa. Amorce prête... Il alla ensuite actionner les multiples plaques de cuissons à gaz qui se mirent à siffler... Explosif prêt...
Malheureusement pour lui, il n'avait pas de réel explosif à rajouter dans la lot pour rendre tout cela beaucoup plus mortel et impressionnant. Nul doute que cela n'aurait pas autant d'impact que celle qui avait eu lieu de l'autre coté de la rue.

Mais c'était toujours ça de prix...

Il se détourna vers la porte qu'il comptait bien reprendre pour sortir d'ici quand trois hommes s'engouffrèrent dans les cuisines et bloquèrent la sortie.


" Qu'est ce que tu fous là toi ? C'est privée ici ! Dégage ! " *Dit un twil'ek sur un ton aggresif.*
" Ouai... Et c'est quoi cette histoire de mort là. Y a une femme qui arrête pas de crier que t'es un fou. " *Rajouta un homme, trentenaire.*
" Hey... attendez... vous sentez pas quelque chose ? " *Finit un autre humain en faisant une grimace.*

Le trio se tut avant de regarder tour à tour le four qui était en marche avec quelque chose de suspect à l'intérieure et toute les plaques allumés d'où fuyait du gaz. Sur leurs visages terrifiés défilèrent de nombreuses émotions avant que tous ne se mirent en branle.

" Eteignez le gaz ! Eteig... " BONG
" Aux f... " PSHIII " ARRRRGHH MES YEUUX MES YEUUUX !!!! "
  " Non ! Non ! No " TCHIK

Il ne lui avait fallut que trois mouvements pour avoir le contrôle total de la situation. Le twi'lek c'était prit une poêle, le trentenaire de l'eau bouillante qui était encore sur le feu et le dernier avait quand à lui prit une vibro dague dans la gorge.

Il enjamba l'homme toujours entrains de se tenir le visage brulée au troisième degré et raccourcit la distance entre le twi'lek et lui, dernière personne qui pouvait présenter un réel danger dans cette situation.

Tel la mort drapé de son voile et dégageant une trainée de poussière blanche dans son sillage, il lui tomba dessus comme un oiseau de proie qui donnait le cout final à sa prise de chasse. Il le maintient en place, tandis qu'il regardait la vie quitter ses yeux ébahies par la compréhension tardive qu'il était entrains de mourir et vivre ses derniers instants... 

Son corps s'affala brutalement sur le carrelage froid de la cuise tandis que les hurlements de douleurs du derniers survivant se turent à leurs tours.

Quand il franchit à nouveau la porte... C'était un tout autre monde qu'il avait devant ses yeux.
Toutes les personnes présentes s'étaient cachés ou armés du mieux qu'il le pouvait et le regardait lui, forme humanoïde drapé d'une bure en tissu rapiécé et de le sang semblait gouter de l'un de ses bras.

Sans un mot, sans un bruit, il s'avança vers la porte et ils se reculèrent pour le laisser partir... Sans un mot, sans un bruit... Nul ne semblait vouloir avoir affaire à lui dans une telle situation, après tout, tout était pour le mieux s'il avait décidé par lui-même de partir. Qui était assez fou pour le retenir après les hurlements à en faire frémir leurs âmes de terreurs ? 
Personne ici présent en tout cas...

Depuis l'encadrement de la porte et sans se retourner, Joseph dit une dernière mise en garde.


" Partez... car la mort arrive." *Il s'arrêta un temps avant de finir en faisant un geste de la main qu'il avait déjà vu faire par les forceux quand ils utilisaient leurs pouvoirs mystiques* " Que la force soit avec vous et qu'elle ait pitié de vos âmes. "

N'attendant pas de réponse de leur part, il s'avança en direction du bâtiment rutilant de l'AGPU en tapotant sur son datapad au niveau de sa brassière sous sa bure.

" Ruug'la... J'ai besoin de mon taxi. Je t'envois mes coordonnés. "
" Bibup boop ! "
" Du nouveau pour la navette et le vip ? "
" Boooo... bubibubop. "
" Hmm... "


Une forme humanoïde marcha en vacillant dans la brume de poussière... La bure artisanale qu'il portait laissait le doute quand à son identité réelle... Le sang qui s'écoulait et s'échapper de la longue manche de son bras pouvait laisser croire à une blessure...


La mort arrivait et elle n'avait pas encore finit de faucher.





BOOOM !!!



Derrière la figure fantomatique, une explosions fit ressortir sa silhouette avant qu'elle ne disparut à nouveau dans la masse de chaos qui venait de s'amplifier à nouveau...



Résumé:
Balian Atraïde
Balian Atraïde
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- Commander ??! Vous m’entendez ?? Bordel…Saloperies de communication. Commander Ular’Iim ? HEHO ?! Y’a du monde ? Vous m’entendez !? Le doigt sur une oreille, l’autre sur mon kit main libre relié à mon comlik lové dans mon oreille (dotation militaire, plus pratique pour communiquer avec le reste des troupes déployées) je tentais tant bien que mal de rappeler mon supérieur. Mais ce fut peine perdue. La liaison était coupée. Et pour couronner le tout, Knossa s’était transformée en un véritable champ de bataille. Des hurlements, des explosions…Qu’est-ce qu’il se passait bordel ?! Je revins auprès de l’infirmier en pestant : quand est-ce que j’aurai droit à une mission normale moi ? Hein ?! Du soleil, des gens accueillants, personne pour me tirer dessus, ou tuer mes patients… Mais non…on est tellement mieux au beau milieu d’une guerre…

Mantell s’était précipité pour rediriger les gens. Je les entendais parler d’un fou qui tuait tout le monde…La galaxie devenait complètement tarée. J’examinais deux ou trois bobos que le caporal avait redirigés vers moi. Mais rien qui ne les empêchait de marcher d’eux-mêmes. Puis je les envoyais dans la direction du centre de soin le plus proche qu’on nous avait signalé.

- Docteur !

- Allons bon…quoi encore ?

- Le…le…c’est monsieur Thélophilius !

Je me tournais vers l’infirmier qui me hélait. Apparemment notre VIP était au plus mal. Je me précipitais pour ausculter le patient qui signalait une douleur thoracique aigue et subite, doublé d’un essoufflement. Armé de mon stéthoscope j’écoutais les murmures de sa cage thoracique.

- Prenez sa tension artérielle aux quatre membres…

- Asymétrie…et elle faiblit

- Merde…

- Le traumatisme thoracique s’est compliqué !

- Sans blague…Laissez-moi deux secondes. Je réfléchissais, tout en écartant ses vêtements pour révéler son torse. Je posais ma main sur lui, et me concentrais…Je tentais de faire le vide, et m’ouvrir aux résonnances de la Force au travers de ce corps meurtris. La Force était en chacun de nous…et je me devais d’être attentif pour déceler ce qu’elle avait à me dire sur les blessures invisibles, des traumatismes dits « fermés ».

- Epanchement pleural ?

Je ne répondis pas, levant juste un doigt pour imposer le silence et me concentrant toujours. Je cherchais l’épanchement, car j’estimais que l’infirmier n’avait pas tort.

- Docteur ? Qu’est-ce que vous faites ?

- Il y a épanchement…mais il n’est pas dans les poumons.

- Comment savez-vous cela ?

- La Force…Il me regardait aussi éberlué que si j’avais dansé un kuduro Jabiimien dans un restaurant huppé de Coruscant. Je soupirais : écoutez les bruits du cœur: vous trouverez un frottement péricardique même en apnée. Cela fait
comme un bruit de papier que l'on froisse. Regardez son cou: turgescence jugulaire…


- Mais alors…

- Tamponnade et hémopéricarde.

- Une tamponnade ??

- La tamponnade cardiaque est un syndrome clinique d’insuffisance circulatoire aigu causé par l’accumulation de liquide dans l’espace péricardique. Elle résulte de péricardite « humide » avec gros volume d’épanchement ou d’un épanchement péricardique de constitution très rapide. C’est le cas des hémopéricardes notamment traumatiques. On va vers la dégradation de la fonction cardiaque par écrasement des cavités ventriculaires entrainant un choc par obstruction ou un arrêt cardiaque. Il faut agir, et faire un drainage…

- Mais…comment vous voulez faire ?

- Y’a pas le choix il faut une chirurgie d’urgence. Il risque de nous faire un arrêt.

- Vous…voulez l’opérer…ici ?

- Vous avez une autre solution?

- On ne sait pas quelle quantité de liquide a envahi le péricarde, normalement on opère à partir de 50 ml…

- Vous voulez courir le risque ? Pas de souci…Appelez-moi quand il sera en arrêt.

Oui je faisais de l'ironie en pareille circonstance. Je n’eus pas le temps de me relever. Thélophilus poussa subitement un gémissement. Sa main s’agrippa à moi…Ses yeux me suppliaient d’intervenir. Il s’effondra soudainement…inconscient. Je tentais de chercher son pouls…

- Bordel…crise cardiaque ! C’était la panique totale, le VIP allait nous claquer dans les mains. Il fout quoi le Medic bordel ! CAPORAL ! Ca devient urgent d’évacuer le VIP là !

Mais Mantell était bien trop occupé avec l’afflux des blessés légers et autres civils suite à une explosion non loin de là. Je n’avais pas le choix. L’infirmier sullustéen tentait un massage cardiaque qu’il faisait avec précision. Je le laissais faire, réfléchissant à toute vitesse. Je devais prendre une décision. Si je ne faisais rien, le VIP risquait de mourir. Mais les conditions d’opération étaient loin d’être optimales…

Tant pis !


Sans rien dire, je faisais l’inventaire de ce que j’avais à disposition. Ma trousse de soin personnelle, des essentiels dans le sac que j’avais initialement pour le soin des prisonniers. A savoir pas grand-chose. Il me restait deux poches de solutions salines entre autres…Je remontais mon pantalon, extirpais de ma jambe artificielle ma trousse de soin personnelle. Le sullustéen me regardait à nouveau avec cet air ahuri…Il n’avait jamais vu une cache dans une jambe artificielle ou quoi ? Je sortis ma trousse à scalpels…désinfectants et compresses. Le tuyau de perfuseur d’une des poches de solution saline ferait l’affaire pour le drainage. Je désinfectais mes mains, passais une paire de gants.

- Qu’allez-vous faire ? Me demanda l’infirmier qui ne parvenait pas, malgré ses bons efforts, à réanimer Theophilius, et que j’écartais doucement du corps inconscient.

- Je vais faire une chirurgie cardiaque. Il venait sans doute de comprendre ce que je voulais dire, car il saisit ma main.

- Non…pas ici ! Vous êtes fou !

- C’est sa seule chance ! pestais-je en me dégageant de sa poigne. Mettez des gants et désinfectez-vous. Je vais avoir besoin de vos mains. Prenez la solution saline et lavez que je vous le dirai.

J’incisais après avoir désinfecté la zone et mes instruments. L’infirmier usait de la poche de solution pour « laver » le sang qui s’écoulait faut d’aspiration. Je devais d’abord relancer le cœur…Et quand un massage cardiaque ne fonctionnait pas et qu’on n’avait pas de matériel, il n’y avait pas trente-six solution. Il fallait employer la manière forte. Je devais pratiquer une thoracotomie antéro-latérale, mais je n’avais rien pour écarter les côtes. L’infirmier allait donc devoir les maintenir le plus possibles écartées pour me laisser un champ d’action suffisamment optimal.

- Ecartez ici, fis-je au sullustéen…je vais masser le cœur pour le relancer. Je le saisis d’une main et doucement je procédais à un massage cardiaque interne. La chose était bien sûr rendue difficile par l’hémopéricarde. Les secondes passaient et toujours rien…Soudain…enfin, je sentis sous mes mains un tressaillement. Puis un autre…Enfin un battement complet…Le cœur était reparti. Je soupirais de soulagement. Profitons-en pour drainer l’épanchement péricardite… Ne lâchez surtout pas. Je vais poser le cathéter directement…

- Nous n’avons pas de système d’aspiration…pour drainer.

- Vous n’avez jamais siphonné à la bouche ?

- Vous…plaisantez ?

- J’ai l’air d’un type à plaisanter ?

Il ne dit rien. Mes reflexes de cardiologue me furent utiles pour poser le cathéter directement dans le péricarde. Je retirais mes doigts de sa cage thoracique et libérais l’infirmier qui tenait le tout suffisamment « ouvert » pour que je puisse agir. Le drain en place, je désignais à l’infirmier des kits de suture adhésive, imprégnés de kolto. Ils permettaient de de ne pas fermer complètement l’incision, car le risque de septicémie n’était pas à écarter. En chirurgie e combat, à vouloir « refermer » prématurément on causait parfois plus de dégâts qu’autre chose. Je laissais l’infirmier poser les kits, tandis que je portais le drain à la bouche pour actionner l’effet « pompe » du cathéter et faire sortir le sang responsable de l’hémopéricarde.

Dégueulasse le petit gout de sang qui me parvint tandis que le liquide vermillon s’échappait. L’opération fut rapide, et j’avais été momentanément coupé de tout. Je me retournais pour voir le bordel ambient et constater l’efficacité du Caporal pour gérer la crise suite à cette explosion.

- Caporal ! M’exclamai-je: au rapport !





Aspect et compétences utilisés:





Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
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*crac*

Tanlo laissa tomber le cadavre, alors que d'autres civils paniqués s'enfuyaient dans tous les sens.

Il était surpris. Presque déçu. Il avait continué son œuvre, évoluant comme une ombre à travers les ruines de l'immense bâtiment. Ses poings pulvérisaient des murs, faisaient craquer des colonnes, faisant s'effondrer la bâtisse tel un petit château de cartes. Presque 15% des dégats matériels étaient désormais l’œuvre du mercenaire, qui avaient fait s'effondrer deux plafonds, entraînant les étages supérieurs avec eux, et bloqué une rue.

Ils étaient faits comme des rats.

Il continuait d'entretenir le chaos. Et malgré ça. Malgré ça...

Personne n'était venu le chercher.

Il n'était pas déçu. Mais surpris. Il y avait des soldats pourtant, dans le coin. Des miliciens, au moins. Mais non. Aucun n'avait juger bon d'intervenir, de le pourchasser, ou au moins, de protéger les citoyens sur place.

Personne.

" Mando, ici chapeau, tu me reçois ? Files moi les coordonnées de ce VIP, si tu l'a pas descendu. Je vais aller le chercher. "

Grésillement. Des indications. Clairs, concises, précises. Professionnelles. Parfait.

Le centre donc. Il regarda en l'air, cherchant un jet trooper. Aucun. Disparus. Enfuis ?

S'ils n'étaient pas dans le ciel, alors les hauteurs étaient à lui. Activant les propulseurs anti-gravitiques de ses bottes, il courut sur un mur à la verticale, sautant agilement sur un toit. Il avait une bonne vue d'ici. Temporairement, il désactiva son camouflage. Il avait besoin d'aller vite. Courant à grandes enjambées, il avalait la distance, coupant à travers les ruines, sautant sans difficulté plusieurs mètres lorsque confronté à un précipice ou une rue. En à peine quelques minutes, il avait franchi un dédale qui en aurait demandé une demi-heure à des piétons normaux.

Il était arrivé à temps. Déjà, des soldats -enfin !- escortaient un groupe de civil vers un camp de réfugié, qui se trouvait à quelques centaines de mètres. Le chemin n'était pas encore sécurisé. Le camp... il y avait probablement trop de soldats, même pour Tanlo. Il ne pourrait pas s'en approcher. Mais couper la trajectoire des fuyards, et remonter vers le cœur des forces ennemies, et leur VIP...

Ouais, c'était un bon plan.

Il plongea dans la rue, atterissant au sol sans dommage, avant de réactiver son camouflage. Hum... plus beaucoup de batterie. Il longea le mur, attendant que le groupe -une bonne trentaine de civils, voir plus- passe à sa portée. Et d'un coup...

Bondissant comme une panthère, Tanlo porte un high kick dévastateur sur un des soldats. Il était à peine tombé au sol que déjà, des cris de panique se faisaient entendre. Les deux autres soldats réagirent, et lui tiraient dessus.

Hmph. Des blasters. La première chose qu'll avait appris, au temple Stava, auprès des Nogris, c'était de les éviter. La vitesse des projectiles n'était d'aucun secours, lorsque leur trajectoire était aussi prévisible. Ce qui comptait, c'était la vitesse de réaction des soldats.

L'adrénaline secouant son corps, Tanlo Jakobi bondit entre les civils. Les tirs fusèrent, traversant l'air, ne rencontrant que des murs. Malgré son gabarit, Tanlo serpentait entre les civils. Un des soldats hésita à tirer, de peur de faire des victimes collatérales. L'autre n'hésita pas. C'était question de vie ou de mort. Il pressa la détente.

Brusquement, Tanlo se déporta sur la droite. De plusieurs mètres. Il se retrouva sur le mur, mais courait cette fois à l'horizontale, vers le soldat. Il vit, au ralenti, ce dernier tourner sur lui même pour le suivre. Il pressa la détente. Tanlo quitta le mur, retournant au sol.


C'était ca le problème, avec vous autres. Vous êtes terriblement limités. A force d'évoluer sur le sol plat, on en oublie la possibilité d'affronter quelqu'un courant sur les murs. Les réflexes possiblement engrainés dans le corps du soldat était pris au dépourvu. Il continua de tirer, mais cette fois, au grand désarroi des spectateurs, ses tirs touchèrent un civil, qui s'effondra par terre. Un autre se retrouva bloqué par le géant.

Le poing fusa. Ses doigts, comme des serres, s'enfoncèrent dans la clavicule du soldat, qui poussa un hurlement de douleur, alors qu'l lâchait son arme, son bras devenu lâche, neutralisé par la pression sur un point vital. De sa main libre, Tanlo rattrapa le fusil blaster, qui se retrouva pulvérisé comme s'il n'avait été qu'un jouet en carton.

Tanlo utilisa le soldat comme bouclier vivant sur l'autre soldat. Ce dernier compris alors. Il jeta son blaster, et sorti une vibrolame.

*Oh*

Tanlo sourit d'un air carnassier. Enfin quelqu'un qui avait des couilles. D'un geste négligé, il jeta l'autre soldat sur le sol, avant de se précipiter sur le courageux du jour. Un Zabrak. Il lisait la panique, la colère, le désarroi sur son visage.

Ses coups étaient maladroits, lents, mais pleins de vigueur. Tanlo esquiva trois fois, suivant chaque esquive d'un coup dans le foie, puis dans la cage thoracique, et enfin, à la gorge. Le zabrak s'effondra. Tanlo le saisit à la gorge, le regardant de haut.

- Sois heureux petit, car tu va vivre.

Il l'empoigna par le corps, et en un instant, terre et ciel se confondirent, alors que le zabrak se retrouvait projeté face contre terre. Il se mit à geindre et pleurer, alors que Tanlo tordait peu à peu son bras, d'une seule main. De l'autre, il se saisit de son pistolet blaster et tira dans le tas de civils, qui se dispersa dans tous les sens. Deux autres cadavres tombèrent.

- Allez, passe moi ca... dit-il, lâchant le pistolet, avant de voler le communicateur du soldat, se branchant sur la fréquence dernièrement utilisée, probablement celle des secours. Pressant la gorge du soldat avec son genou, l'étouffant peu à peu, Tanlo pris la parole.

- Hey, les autorités ? Les secours ? Dites-moi, vaillants soldats de la paix, je dois tuer combien de personnes avant que vous daigniez intervenir ? Il sourit. Sa voix était chaude, rauque, presque amicale, paternelle presque. Il fouilla dans la ceinture du milicien. Oh. Une grenade. Il appuya sur le bouton, et la lança au loin. Sa précision était nulle, mais la force du colosse assurait qu'il l'envoyait à plusieurs dizaines de mètres.


- Si vous me cherchez, suivez les explosions. En arrière fond, la grenade explosa, faisant s'effondrer un bâtiment. Il poussa un rire maléfique, et exagéré. Si vous le faites pas, c'est moi qui viens. Pauvres lâches. Dit-il, avant de couper la communication.

....

- Hey soldat, tu t'appelles comment ?

- F... Fazh... pitié.

- Salut Fazh. Moi, c'est Tanlo Jakobi. Si un jour tu veux te venger... tu saura me trouver.

Un coup sec, puis un hurlement, alors que le bras de Fazh se retrouvait tordu au niveau de l'épaule, puis du coude, puis du poignet. Tanlo se leva alors, époussetant son manteau, laissant le soldat hurlant à la mort derrière lui.

- Mando. Ici chapeau. Contact avec le VIP dans... deux minutes, grand max.



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Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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La Paix, l'Espoir. Pour certains, ce ne sont que des mots, des stupidités pour endormir les enfants et les naïfs. Pour d'autres, ce sont des causes pour lesquelles se battre, pour lesquelles mourir si il le faut.

Kaldor était de ceux-là, mourir au combat ne lui faisait pas peur, du moment que cela menait à la victoire. Il craignait seulement d'être gaspillé. Mais si il meurt, comment pourrait-il savoir si cela permit la victoire ou n'était qu'un énième gaspillage ? Sans compter qu'un homme comme lui, d'une détermination sans pareil, d'une prouesse charnelle digne des meilleurs acteurs envers les femmes, et d'une dévotion sans égale, on en trouve pas à chaque coin de rue. La République, que dis-je, la galaxie ne saurait se remettre !

Mais il y avait ceux qui ne pouvaient pas, ou qui ne voulaient tout simplement pas, comprendre l'intérêt de la paix dans la galaxie. Ceux-là ne veulent que le Chaos et la Mort. Ils sont égoïstes, se fichent totalement des vies perdues du moment qu'ils détruisent tout sur leur passage.

Et la voix de l'homme qui les défiait indiquait clairement dans quelle catégorie le classer. Il les insultait, les traitait de lâches pour ne pas venir l'arrêter dans son carnage.

Kaldor ne voulait pas, ni ne pouvait, laisser un tel crime impuni. Mais il ne devait pas laisser les blessés ainsi, surtout lorsque le sergent gueulait pour que les renforts s'activent.

- Nova, ici Mantell, vous êtes où bordel ?
- C'est le bordel là-haut, ça canarde dans tous les sens ! J'arrive dans 5 minutes ! Je ferais du surplace alors faudra évacuer le VIP par voie aérienne !
- Y'a c'qui faut mais j'espère que ça ira...

Le caporal pesta. Cinq longues minutes à tenir, cinq trop longues minutes pendant lesquelles le fou mystérieux allait continuer son carnage, comme le prouvait les explosions qui s'enchaînaient. Il serra le poing. Malgré le fait qu'il ait put orienter des civils vers le camp le plus proche, il ne pouvait s'empêcher de se sentir inutile.


Kaldor s'approcha du sergent, continuant de surveiller les environs d'un regard perçant.

- Sergent, la navette arrive dans cinq minutes. Il faudra procéder à un hélitreuillage pour évacuer le VIP et l'impérial. On a ce qu'il faut en brancards, mais le droïde médical et ma camarade ne pourront emmener qu'une personne à la fois. Et... Vous avez entendu comme moi ce qu'a dit ce taré, si on vient pas le chercher, il continuera. Je sais bien qu'il tend un piège, mais on peut pas laisser ces gens souffrir d'avantage... Quels sont vos ordres ?

- Impossible de bouger l'impérial pour le moment. Je dois l'opérer. Que vos camarades évacuent le VIP en priorité. Mais qu'ils nous donnent le nécessaire pour pratiquer une amputation d'urgence ! Quant à ce type...bien sûr que c'est un piège. Vous êtes des Forces Spéciales, moi je suis médecin. Vous avez l'habitude des situations extrêmes, moi j'ai l'habitude des blessés. Quelle est votre évaluation de la situation Caporal ? Nous ne savons rien de ce type, nous ne savons pas s'il est seul, son armement, etc. Quelle est votre estimation Caporal ?

On lui demandait son avis tactique ? Lui qui d'habitude laissait ça à ses supérieurs, il savait à présent ce que ça faisait. Bon, c'était le moment de montrer qu'il n'était pas une bleusaille !

- Je dirais qu'il n'attends que ça, que l'on se sépare pour nous éliminer. Ou alors il vise le VIP et nous sommes sur son chemin... Vu les explosions il doit avoir une arme spéciale, à l'absence de sifflements, ce n'est pas un lance-roquette, mais c'est assez puissant pour démolir des bâtisses déjà fragilisées...

Une autre explosion se fit connaître, elle était plus proche de leur position. Le mantellien grogna.

- Et il se fiche des victimes qu'il cause, il se fiche de la paix et de l'ordre. Ce type, qui qu'il soit, n'a aucun honneur, aucune éthique... Je me suis engagé pour buter les gens comme ça, pour protéger les innocents... Mais je sais que si j'y vais, je ne sais pas si je reviendrai entier, et je refuse de vous laisser exposés... Bordel.

Il avait une mission, et cette situation était parmi les pires auxquelles il pouvait être confronté : faire passer Théophilius en priorité, garantir un espoir de paix pour l'AGPU et la galaxie, mais cela ferait plus de victimes innocentes, plus de morts sur les consciences des survivants. De l'autre côté, il pouvait y aller et mettre un terme aux agissements de ce taré, il l'avait bien dit à Fahz non ? Et c'était aussi une partie intégrante de ses missions : protéger les innocents, où qu'ils soient. Mais cela mettrait le sergent et ses blessés en exposition, et qui sait si un complice n'en profiterait pas pour les attaquer ?

Cela semblait également travailler le mirialan, avant qu'il ne reprenne la parole :

- Hraa...fait chier. Quoi qu'on fasse... Il soupire...et se redresse : Nous devons sauver le plus de vies possible... Allez-y...Je vais faire au mieux ici. Je suis un médecin, mais aussi un militaire. Je sais encore me battre. Et puisque c'est sûrement un piège...et bien on s'y précipite Il tend la main vers Kaldor Restez en vie Caporal. J'assure vos arrières.

C'était tout ce qu'il avait besoin d'entendre.

- Je suis trop déterminé pour mourir sergent, j'accomplis toujours cet ordre.

Répondit-il en serrant la main de Balian.

- Je vous met sur la radio de l'escouade, on sait jamais...

Le jet-trooper tapota la tempe de son casque, expliqua rapidement la situation, puis Balian reçu la notification sur sa propre radio : il pourra ainsi dialoguer directement avec le reste de l'escouade, c'était mieux que rien.

- Force et honneur, gloire et victoire.

Et sur ces paroles de guerrier qu'il s'envola en direction des explosions, laissant le médecin derrière lui.

Il survolait la ville en proie au chaos, ayant du mal à se dire qu'il y a encore quelques heures, tout était calme. Il y a encore quelques heures, les gens étaient en liesses, ils allaient célébrer un événement historique d'ampleur galactique, et bien entendu beaucoup plus important et mémorable que les sextapes torrides de Méridan.

Un cours instant, le caporal se demandait comment les choses se passaient de son côté. Théophilius avait invité ses rivaux à l'élection, y compris un Seigneur Sith dont le nom lui avait échappé. Comme Kaldor était posté de garde à l'intérieur du bâtiment, il crut apercevoir la blonde s'éclipser quelque part avec un autre homme. Elle ne savait donc pas se retenir de faire la cougar ? Bah, c'est elle qui a voulu être connu comme ça après tout.

Mais revenons à nos banthas.

Le caporal faisait des cercles au-dessus de la ville, à une altitude assez basse pour éviter la bataille aérienne qui avait également lieu au-dessus de sa tête. Tournant comme un aigle en chasse, le Raptor cherchait parmi les mouvements de foule d'où proviendrait la prochaine attaque... Là !

Dans un quartier proche, il vit des gens qui courraient sans faire attention devant eux, puis quelqu'un tomba... Et c'est là que Kaldor le vit.

Un homme, à vue d'œil aussi grand que lui, portant un grand chapeau, qui s'amusait à frapper les murs pour les faire tomber. Il le vit prendre un débris pour l'envoyer écraser la pauvre civile qui était tétanisé par la peur...

Pas sous sa surveillance. Il ne le permettrait pas !

***
>Ambiance<

Jessica courait, ses cheveux roux balayés par sa course effrénée. Ce n'était pas possible, ça devait être un cauchemar ! Un faux mouvement la fit tombée par terre. Rapidement laissée derrière les autres, elle se releva, regardant ce fou qui allait mettre fin à ses jours. Elle voyait sa vie défiler devant ses yeux verts rendus humides par les larmes. Elle se rappelait les rires de sa mère, les histoires que son père lui racontait avant d'aller dormir quand elle était enfant. Elle se revoyait embrasser son premier amoureux lorsqu'elle était adolescente, elle se revoyait faire ses premiers petits boulots pour gagner ses premiers crédits. Jessica ne voulait qu'une vie normale, tranquille, loin des tracas galactiques. Pourquoi ? Elle n'avait rien fait de mal, alors pourquoi allait-elle mourir aujourd'hui ? La jeune humaine releva les yeux, elle voulait voir le ciel d'Ossus une dernière fois, même si il n'était pas aussi beau que... Qui est-ce ? Ça devait être une hallucination, mais elle croyait voir un ange... Un ange aux ailes de feu qui descendait vers elle en lui tendant la main. Alors ça y est, c'était fini ?

La sensation de l'ange la prenant dans ses bras, le fait d'être soudainement soulevée dans les airs, le bruit sourd d'un énorme bloc de permabéton qui éclata au sol à l'endroit exact où elle était, le vent dans ses cheveux... Non, elle n'était pas morte. L'ange redescendit sur terre, mais en regardant de plus près, ce n'était pas un ange, mais un homme. Jessica devinait des yeux bleus derrière la visière du casque, elle écoutait distraitement ce que le soldat lui disait. Un camp, là-bas, loin du danger... Vivre, elle pouvait vivre ! Remerciant son sauveur, Jessica partie en trombe là où le soldat lui avait dit d'aller. Elle était vivante, vivante !


***

Kaldor regarda la jeune femme courir jusqu'à disparaître à l'angle d'une rue. Puis il se retourna vers l'individu qui l'avait provoqué, s'approchant d'un pas lourd, tenant fermement son fusil Spectre.

- Alors ça y est, ils envoient enfin quelqu'un.

- Je suis venue pour accomplir mon devoir.

- Donc tu es venu pour mourir en bon petit soldat ?

- Non... Il raqua son arme. Je suis venu t'arrêter.


[hrp]Les Pnjs qui vont arriver :

La navette de l'escouade Raptor:

M3DIC, alias "Medic":

La pilote de la navette:

La "Tank" de l'escouade Raptor:
Joseph Vankrayn
Joseph Vankrayn
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L'ordre est le chaos... Deux choses en tout point opposées, mais qui ne peuvent exister l'un sans l'autre. Car, si c'est grâce à l'ordre que l'on peut constater les avancés faites c'est dans le chaos lui-même que c'est même avancées naissent et cela dû à la nécessité lié aux circonstances. 

Après tout, ne dit-on pas que plus grand et le chaos et plus grande est l'opportunité dans celui-ci... Tout du moins, si vous arriviez à l'attraper et y survivre.

Quand on y pense, Ossus n'était devenu qu'une représentation à plus petite échelle des mouvements d'échiquier galactique qui se jouait entre les différents participants... Et cela sans qu'ils n'aient demandé leur avis. L'Empire Sith... loyaliste ou renégat. La République... et ses nombreuses parties pris... Tout comme les organisations ou congloméras officielles comme officieuses... légales comme illégales.

Tous avaient leurs propres buts, leurs propres objectifs...
Et parmi tous ses joueurs de sabacc attablés et faisaient leurs paries dans cette partie à l'échelle galactique, personne ou peu n'avaient encore remarqué l'arrivée d'un nouveau joueur dans celui-ci...

Arrivera-t-il à se hisser parmi les grands joueurs de cette table et avoir une place à celle-ci ? Ou Sera-t-il comme tant d'autres avant lui emporter par le chaos ambiant et dévoré pour disparaitre dans l'immensité de l'espace.



~~~~



Depuis le dessous de sa bure à capuche improvisé qui ne pouvait le recouvrir en partie, Joseph se retourna vers l'ancien restaurant situé dans la zone des vieux quartiers de la capitale. Le chasseur de primes pensait que le système à gaz qu'il avait repéré dans la cuisine était reliée à un système d'alimentation via tuyaux, ce qui aurait pu déclencher des explosions secondaires et continuer à créer un chaos ambiant. Cependant, l'absence des dites explosions ne servit qu'à démontrer l'erreur de sa réflexion... Nul doute que tout cela devait être relié à des bombonnes de gaz et non pas à tout un système.

Ce qui, au vu des conditions de vie actuelle et de l'utilisation de la technologie dans la vie de tous les jours, était justifiable. Le propriétaire avait dû utiliser cela comme argument de vente pour ses produits ou dans la fabrication de spécialité dite "à l'ancienne"...

Le Mandalorien se détourna pour continuer son chemin vers l'entrée béante du bâtiment de l'AGPU. Les grandes fenêtres vitrées qui faisaient facilement sa taille et qui donnaient sur l'esplanade qu'il était entrains de traverser avaient leur encadrement déchiqueté et les verres de ceux-ci étalé sur des centaines de mètres à la ronde, démontrant là aussi la puissance de l'explosion.

En se rapprochant, il pouvait voir les nombreuses fissures qui parcouraient les murs du bâtiment gouvernemental comme une carte qui aurait été faite par un enfant en bas âge... Il pouvait aussi remarquer des endroits qui semblaient avoir comme été... Fondu ? Désintégré ? 

Cela n'était clairement pas d
û à l'explosion et de ce qu'il avait pu voir et comprendre, c'était l'œuvre de son compère qui avait semblait vouloir faire effondrer une partie de la structure du bâtiment qui devait encore contenir de nombreuse âmes plus ou moins innocentes.  

Montant tranquillement les marches, il arriva devant la double entrée encadré par des colonnes qui semblaient grincer sous le poids qu'ils devaient porter et dont ils n'avaient pas été installé pour cela. Le Mandalorien ne pouvait que féliciter l'architecte d'une telle structure, alors que celle-ci continuait de tenir malgré tout ce qu'elle avait subit.

La question demeurait cependant... Combien de temps pouvait-elle tenir encore ?

Posté à l'entrée et qui donnait sur un grand hall d'entrée, il examina la pièce et ce qu'il pouvait voir à l'intérieur. Il examina avec attention les quelques personnes en états de marcher qui passèrent à coté de lui, certains étaient en sang tandis que d'autres n'avaient que de la poussière sur eux. Travailleur, journaliste, politicien, chef de compagnie... Républicain, impérial ou autre... Tous partagés ce même regard, le même état...

Et personne dont il empêcha la sortie ou ne blessa d'une quelconque manière.
Tournant son regard vers la salle et les quelques occupants qui n'en sortaient pas, il remarqua un attroupement dans vers le centre de celle-ci à l'endroit même où la lumière du soleil tombait directement dans le hall... Du fait qu'il manquait précisément à cet endroit précis une grande majorité du toit, rappelant à tous que la structure pouvait s'effondrer à tout instant.

L'explosion ayant eu lieu il y a un certain temps maintenant, la poussière créée par celle-ci c'était depuis "agglutiné" vers le sol formant comme un brouillard matinal que l'on pouvait voir dans les marécages laissés dans leur pue état naturel.

Il pouvait donc voir facilement le groupe qui avait attiré son attention et plus particulièrement un Mirialan en tenue militaire républicain qui semblait, avec un Sullustéen lui-même en tenue médicale. Les deux étaient complètement recouverts de sang et entourés d'équipements médicaux autours d'eux comme s'ils venaient de pratiquer une opération à l'instant... Ceux-ci semblaient discuter et s'occuper d'un homme dans une tenue qui avait certainement vu des jours meilleurs, mais dont il ne pouvait malheureusement pas voir son visage du fait des deux membres médicales qui l'encadraient.

Non loin du trio, un homme en tenue impérial et ayant une jambe écrasée par un bloc de rocher faisant facilement le double ou triple de son poids, semblait murmurer ou répéter quelque chose comme un mantra... De là où il était, Joseph avait cru entendre le mot amputation...
 
Pourquoi deux hommes qui semblaient entrains d'en sauver un troisième pouvaient para
ître suspect pour notre Mandalorien ? Alors même qu'il était sur la zone d'une attaque terroriste et que les deux semblaient faire partie d'un corps médical et dont il était leur devoir et métier de sauver le plus de vie possible ?

En effet, si l'on voyait la situation sous cet angle, alors tout cela pouvait paraître plus que normal... Cependant... Si l'on comptait l'homme dont ils étaient entrains de s'occuper et de l'unijambiste, il y avait d'autres blessés plus ou moins légers dans la salle elle-même. Certains d'ailleurs semblaient venir par des portes menant plus loin dans le bâtiment où se trouvaient certainement de nombreux blessés.

Il aurait alors semblé logique qu'il utilisassent ce hall comme salle de triage pour l'extérieur ou au moins de regroupement pour les blessés qui étaient plus loin dans le bâtiment. Cependant et avec tout ce qu'il pouvait voir, les deux personnelles médicales avaient complétement porté attention à l'homme allongé entre eux au point de ne pas aider celui qui se trouvait à quelques mètres d'eux.

Cela pouvait indiquer plusieurs choses, mais la plus significative était que la personne était beaucoup plus importante que tous les possibles personnes qu'ils pouvaient sauver... 
Était-ce un haut membre de l'état-major Républicain qui présent pour l'échange de prisonniers ? Cela pouvait expliquer pourquoi une navette militaire était dépêchée en urgence en ce moment même pour l'évacuer le plus rapidement possible...

Nul doute que le citoyen lambda ne pouvait requérir un tel déploiement de moyen...
Le chasseur semblait avoir découvert sa proie...

Joseph allait s'avancer dans leur direction quand un appel vocal dans son casque l'arrêta dans son élan et l'obligea à se tourner en direction de l'extérieur.

*Ils arrivent...*

Il pouvait voir au loin dans l'horizon un point noir, qui, rapidement, s'agrandit de plus en plus avec le bruit d'un moteur qui se faisait de plus en plus audible. La navette était arrivé...
Joseph n'avait certes que peu d'informations concernant l'armée et les véhicules utilisés dans celui-ci, mais il en savait assez pour constater qu'il avait face à lui un modèle assez particulier.

Il pouvait clairement voir le cockpit qui ressortait de l'appareil tel un "nez" tandis que sur les deux ailes se trouvaient de nombreux moteurs et armement qui le rendait tout aussi dangereux que rapide. Les deux "barres" à l'arrière de celle-ci et joint par une troisième en leurs milieux semblaient servir à la stabilisation et au maintient aérodynamique de celui-ci...

Joseph le regarda tranquillement faire un mouvement en U pour ensuite se mettre à un niveau stationnaire juste au-dessus du trou dans le toit du Hall, présentant l'arrière de celle-ci.
Il avait une vu assez claire et précise sur la navette dont le trou dans le toi faisait bien le double de celui-ci en largeur... Et dont il pouvait sentir la structure trembler sensiblement à cause de la puissance de ses réacteurs.

Il jeta un coup d'œil rapidement aux deux médecins qui semblèrent pendant ce temps préparer l'homme à son départ, tandis que la soute de la navette commença à s'ouvrir...

Ils sembleraient vouloir l'exfiltrer de là en utilisant certainement un genre de treuillage avec brancard pour ensuite l'amener à bon port via l'évacuation aérienne... Et il ne pouvait pas les laisser faire.

Prenant sa bure d'une main, il la tira par-dessus lui et l'enleva, comme un serpent ayant sa mue... Dessous le vêtement taché de sang et de poussière, dans un nuage de celui-ci, des reflets métalliques immaculés pouvaient être entraperçus avant que lui-même ne sortent changer...

Le nuage de poussière qu'il avait créé de par son mouvement brusque s'ouvrit pour laisser place à un homme, le dos droit et le corps armuré, recouvert d'arme et de plaque renforcé qui ne laissait aucune place à sa raison d'être et d'exister...

Joseph s'avança de quelques pas pour avoir un meilleur angle de tir... Il entendit crier non loin, mais ne fit pas attention... Son aide à la visée s'abaissa devant sa visière et commença à verrouiller la cible qu'était le "nez" de la navette... Son réacteur dorsal s'activa et le système mit en route la roquette insérée dans celui-ci... Il entendit des tirs de pistolets blaster, vit la lueur de ceux-ci l'effleurer, tandis que certains s'abattirent sur son bouclier sans parvenir à le percer... Il avança sa jambe gauche en avant pour contrebalancer la puissance de recul de la roquette sans quitter des yeux le nez de celle-ci... La rampe finit de s'abaisser et un soldat jeta des cordes avant de commencer une descente en rappelle accompagné d'un droide... Il entendit quelqu'un courir sur sa gauche non loin de lui... Le bip de verrouillage de la cible continuait d'accélérer... Un soldat et un droide continuaient leur descente en rappel, il était à la moitié de leur descente...

Le verrouillage se termina... Quelqu'un heurta Joseph de plein fouet... La roquette partie... Une puissante explosion retentit...

Joseph suivit le mouvement et continua de rouler avec son assaillant avant de le repousser d'un coup de pied et de se redresser en s'aidant d'une propulsion de son jetpack qui lui permit de se mettre debout avant son ennemi. Qui n'était nul autre que le Mirialan militaire...

Restant à bonne distance de lui et le gardant dans la périphérie de sa vision, le Mandalorien regarda rapidement les résultats de son tir et fut plus que mitigé... Il avait touché la navette, de cela il en était sur, mais le point d'impacte qui devait être le cockpit de celui-ci était devenu l'une de ses ailes...

Il la regarda tournoyer sur elle-même, une explosion secondaire retentissant tandis qu'un moteur prit feu. Le pilote semblait avoir perdu le contrôle de celle-ci tandis que les deux personnes qui étaient en pleines descentes se retrouvaient à la merci, emporté par les mouvements de leur vaisseau et heurtant les parois de la structure comme des poupées de chiffons en pleine tempête.

Le droide se retrouva en morceaux, la visière du casque du soldat se fissura et la navette quant à elle ne fut pas en reste, le "nez" piquant vers le Hall avant, dans un ultime effort, s'écraser sur le toit du bâtiment de l'AGPU une partie du vaisseau dans le vide, semblant tenir que par un fil.

Le crash de l'appareil se fit ressentir dans tout le bâtiment, des morceaux s'effondrèrent, des piliers affaiblis lâchèrent sous le choc, des crie et hurlement se firent entendre dans le bâtiment. Et un nuage de poussière emplit la salle tandis que des liquides se mirent à couler de la navette, rajoutant à l'odeur du sang et de la poussière celui de liquide manufacturé...

La navette avait été neutralisé et le nez de celle-ci était dans le vide les surplombant tous... Comme une épée de Damoclès prêt à s'effondrer sur eux... Le bâtiment semblait crier sa douleur dans les craquements et les fissure qui apparurent et s'ajoutèrent à ceux déjà présents... Le soldat, qui était en fait une après plus ample examen était en fâcheuse posture... Son système de descente semblait avoir été endommagé et la voilà pendu en l'air attaché à la corde immobile, certainement inconscient... Le droide semblait vouloir se relever mais était trop endommagé pour cela et bougé plus par des restes de code dans son cortex mémoire que par réelle volonté...

Quant à Joseph.... Joseph se tenait droit comme un pilier d'acier et de clame dans le chaos qui semblait avoir pris une toute nouvelle tournure... Regardant silencieusement le Mirialan se redresser... Mirialan qui semblait lui aussi ne plus le lâcher du regard.

Tandis qu'autour d'eux tombaient des morceaux du toit du bâtiment et de ferrailles enflammés de la navette... Une énorme colonne de fumée noire et grasse s'échappant de la zone de crash.



Synopsis:
Balian Atraïde
Balian Atraïde
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La navette allait arriver. Kaldor avait suivi mes ordres et s’était envolé pour faire face à l’espèce de cinglé qui terrorisait les civils, non loin de nous. Je venais de faire une opération des plus risquées sur un VIP. Alors que l’infirmier sullustéen vérifiait les constantes de notre patient, je me redressais pour faire quelque pas et m’étirer doucement. J’observais tout autour de moi…le hall du QG de l’AGPU…Nous avions finalement réussi à évacuer un maximum de personnes. Seuls restaient ceux qui étaient trop lourdement touchés et qui nécessitaient une intervention spéciale. Ou qui avaient besoin de se reposer un peu. Autour de moi, des décombres…Combien de pauvres bougres étaient ensevelis là-dedans ? Combien de personnes potentiellement encore en vie, perdues dans le noir…seules ? Que pouvions-nous faire à trois ? D’autant plus que nous avions des ennemis qui visiblement s’amusaient à terroriser les populations et nous donner encore plus de travail !

- Docteur ?

Je me tournais vers l’infirmier, il me tendait la main, je répondis à son geste.

- Bravo docteur…vous l’avez sauvé…Je n’aurai pas cru.

- Ne criez pas victoire trop vite…Il n’est pas encore évacué et nous avons notre impérial coincé…Mais...vous vous en êtes bien tiré...monsieur ?

- Nachi Howar.

- Enchanté…Vérifiez que tout va bien pour notre VIP, j’entends la navette qui arrive !

J’observais le ciel à travers le bâtiment éventré…Cela aurait pu être une belle journée…Un léger vent vint s’immiscer dans les cheveux…il se faisait de plus en plus fort. La navette !

- Navette Valkyrie en approche ! Etat de la situation ?

- Navette Valkyrie ici le sergent Atraïde ! Content de vous voir, on est juste en dessous de vous ! Le VIP a été stabilisé. J’espère que vous avez un kit d’amputation, on a un type coincé, jambe broyée.

- Bien reçu sergent ! Déploiement des câbles ! On va préparer l’hélitreuillage.

Je vis ainsi deux membres de la navette entreprendre une descente, un droïde et un humain. Je ressentais comme une vague de soulagement…Mais, allez savoir pourquoi une sensation étrange me saisit…Quelque chose…n’allait pas. Mon sourire s’effaça quand je vis une forme se dessiner à l’entrée du hall. Un individu se trouvait là, il venait de retirer une bure, révélant une armure scintillante. Il portait un casque…impossible de voir son visage. Il n’était pas un des nôtres…Ce n’était pas un soldat impérial…l’armure ne correspondait pas.

- HEY ! VOUS !!? Qu’est-ce que vous foutez ?

Mais il ne me répondit pas. Le hall était immense mais tout de même…Il semblait très intéressé par la navette. Je me demandais ce qu’il avait dans le dos ? On aurait dit un truc similaire à ce que Kaldor portait aussi…mais d’une forme différente. D’autant plus qu’il avait un machin qui dépassait au sommet de ce « Jet-pack ». On aurait dit…une tête de missile…

Missile ?

Navette ?


BOR-DEL !!


- Valkyrie ici Atraide ! Abandon de l’évacuation !! DEGAGEZ !! En lançant l’ordre, j’avais sorti mon blaster - dotation militaire – pour faire feu sur l’inconnu.

- Ici Valkyrie : négatif sergent ! le déploiement a commencé ! Qu’est-ce que… ?

- Je m’en fous ! dégagez !! y’a un connard qui va vous balancer un missile dans la gueule !!

- QUOI ??!

Je me rendais compte que d’une, je n’étais pas le tireur du siècle, et de deux, l’enfoiré avait sans nul doute un bouclier…En clair : je ne lui faisais rien !

- Putain de bordel de merde ! Howar ! Protégez le VIP ! Et je fonçais ! je n’avais pas piqué un tel sprint depuis longtemps. Vous avez déjà essayé de viser en même temps que vous courrez ? Ça ne fait pas grand-chose d’utile croyez-moi. Je percutais le type de plein fouet, au moment même ou l’engin téléguidé fut projeté de son dos. Nous roulâmes au sol, jusqu’à ce que je prenne un coup dans le ventre. Le type utilisa son jet-pack pour se stabiliser et se redresser. Moi je tâchais de retrouver mon souffle et je me relevais. Pendant tout cet instant j’avais entendu sur la fréquence des Raptor les conséquences de ce tir.


- Navette Valkyrie touchée ! Le moteur est touché ! Je ne peux pas redresser ! On va s’écraser ! On va s’ecr…

Je voyais la navette tournoyer pour s’effondrer sur le toit de l’AGPU…La déflagration se fit sentir tout autour de nous, la poussière se souleva et ajouta au côté dramatique de la situation. Le bâtiment déjà largement fragilisé trembla et craqua dans tous les sens. Le revêtement de la navette, qui piquait du nez au-dessus de nous, grinçait dans une supplique terrible tandis que des fluides s’échappaient de sa carcasse meurtrie…L’odeur de fumée et de feu était horrible. Quel bordel.

- Par les étoiles…fis-je à moi-même, avant de reporter mon attention en direction de mon collègue sullustéen. Il s’était redressé et me regardait au loin, avec un pouce en l’air pour m’indiquer que tout allait bien du côté du VIP. D’un geste je le désignais la navette pour lui signifier d’aller voir.

L’inconnu devait jubiler ? J’étais enfin parvenu à me relever, et lui faisais front, le foudroyant du regard.

- Putain…C’est quoi votre problème ?! C’est une équipe médicale ici !

Portant la main à mon oreille je tâchais de contacter Kaldor :

- Caporal ? Ici le sergent Atraïde. La navette s’est crashée ! Un fou furieux s’est amusé à tirer une ogive dessus. Il faut qu’on trouve un autre moyen d’évacuation !

Je n’avais pas quitté le type des yeux. Il portait une armure…moi je n’avais que mon uniforme militaire du service de santé des armées…Rien d’extraordinaire. J’observais mon blaster qui reposait au sol un peu plus loin et que j’avais perdu lors de notre roulade. J’étais dans la merde…vraiment !

- Qu’est-ce que vous voulez ? Pourquoi nous attaquer ?

Tentons la discussion…







possession et compétences utilisés:





Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
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- Non... Je suis venu t'arrêter.

Tanlo ouvrit grand la bouche et se mit à rire. Ses yeux étaient fermés, mais son adversaire était suffisamment perspicace pour savoir que l'apparente négligence de Tanlo était feinte. Le rire tonitruant de Tanlo continua de croître encore et encore.

- BWAHAHAHAHAHAHAHA !

Il repris son sérieux instantanément, ses yeux bleus brillants semblant percer à travers le casque du trooper.

- Redescend sur terre, trooper. Tu me stoppera pas en passant les menottes. Imperceptiblement, il se mit en garde, changeant légèrement l'orientation de ses pieds. Prêt à courir. A bondir. Bien qu'immobiles, les deux hommes ressemblaient à une paire de lions prêts à sauter l'un sur l'autre à tout moment.

- Tanlo Jakobi. Enchanté, soldat.

L'homme en question le mit en joue, avant de tonner, le casque déformant sa voix pour la rendre délicieusement métallique.

- Caporal Kaldor Mantell !


****

A l'insu des deux hommes, un troisième larron les observaient. Abraham, un Djillo, tout comme Maxence Darkhan, et collaborateur de Tanlo Jakobi. Il ignorait que le combattant se trouvait sur la planète. Chassant les Jedis, mais sans succès, le bandit avait accouru sur les lieux des combats et explosions, cherchant une proie facile.

Caché à quelques dizaines mètres d'eux, à l'abri d'une fenêtre, il porta une main tremblante d'excitation à son oreille, activant son comlink.

- Max... tu va pas me croire mais... Tanlo est sur Ossus... et il est sur l'point de se fritter avec Kaldor, le troufion qu'on a sauvé sur la frégate, tu t'souviens ?

Bordel... il lui fallait trouver le moyen d'enregistrer ça.

****

Le vent soufflait doucement dans la ruelle, faisant voleter le grand manteau du mercenaire. La poussière et le sable tapissaient le paysage d'une douceur lueur orangée. Les deux hommes se faisaient face, chacun aux aguets, comme attendant un mystérieux signal. Ils se jaugeaient. Les yeux bleus de Tanlo parcoururent le corps de son adversaire.

*Bottes de trooper standard. Pointe armurée. Pointure 45. 130/140 kilos avec l'armure ? Des grincements. Servomoteurs. Épaules larges. Corps robuste. Équilibre légèrement inéqal. Problème au torse ?. Doit souvent courir. Prise assurée. Hum. Poids du blaster sur le bras droit. Bras gauche en retrait. Moins mobilisé. Fêlure ? Vieille blessure.*

A peine deux secondes étaient passées dans le monde réel. Ils n'avaient pas bougés. Puis, un grésillement. Quelqu'un semblait parler au soldat. Tanlo le vit du coin de l'oeil.

Une navette se crashait, partant en flammes, si dirigeant à grande vitesse en contrebas. Heh. Le mandalorien avait fait son travail. Parfait.

La navette s'écrasa au sol dans une énorme boule de feu. Une microseconde plus tard, un tir de blaster fusa. Puis un autre. Et un autre. Une rafale de tirs bourdonnant traversèrent la rue à toute vitesse.

Tanlo Jakobi n'était pas plus rapide que les blasters. Mais il était plus rapide que l'humain, et même le soldat moyen. Il évita les premiers tirs, d'un dégagement sur le côté. Le trooper, sans ciller, continua de le tirer dessus.

Ca n'avait rien à voir avec les miliciens. Il n'y avait aucune panique, aucune hésitation chez le trooper. Tous ses tirs n'avaient pas pour but de faire mouche. Certains étaient des leurres, afin de forcer Tanlo à esquiver vers les vrais tirs.

Il en faudrait plus. Tanlo avait passé plus de vingt ans à apprendre comment approcher quelqu'un lui tirant dessus. Le colosse se déplacait à toute vitesse, toujours en avance sur les tirs. Deux blasters furent trop rapide, et il les dévia avec ses gantelets.

Il perçut une hésitation, une micro-surprise chez son adversaire, mais elle n'affecta pas ses gestes. Il continuait de lui tirer dessus en reculant avec discipline. Académique. Efficace.

Sans surprise. Un tir frôla la jambe de Tanlo. Il gronda. La douleur ! Tout devint rouge, et il fléchit un instant.

Tanlo, brusquement, fit un dash sur le côté, de plusieurs mètres, pivotant instantanément à 90 degrés. Un être humain normal en aurait été incapable. Ses bottes vrombirent, et, alors que le soldat pivotait pour le suivre, se retrouvant dos au mur d'une maison, Tanlo bondit en l'air.

Comme une panthère, ou plutôt, comme un tigre, il était entièrement détendu, laissant un nuage de poussière derrière lui. Positionné comme un oiseau de proie, ses poings serrés.

Brutalement, la gravité se renforca. Il tomba à pic, les tirs blasters partant dans le ciel sans l'atteindre. A peine arrivé sur le sol, un grand *boum*, alors qu'il se chargeait le jet-trooper.

Pas le temps d'esquiver. Ni de tirer, même à cette distance. Dans un vrombissement de tonnerre, le jet-trooper s'envola. Tanlo fléchit légèrement ses genoux, et, au lieu de percuter le mur, se mit à courir dessus à l'horizontale.

Il disparut dans une rue. Il souriait. Le trooper n'avait pas le choix. S'il s'enfuyait par les airs, Tanlo s'échapperait par le sol. Et là...

Il y avait encore du monde. Il traça à travers les ruelles, entendant le vrombissement oppressant du trooper à ses trousses. Savait-il que c'était un piège ? Évidemment. Mais Tanlo savait que ce genre de type avait trop l'honneur et le devoir chevillé au corps pour se permettre d'agir de manière pragmatique.

Deux civils. Un homme et un enfant. Ils ouvrirent grand les yeux. Tanlo frappa. Sa jambe pulvérisa la rotule de l'homme, qui se mit à hurler de douleur, l'enfant criant de terreur. Tanlo activa son camouflage.

Le Jet-trooper atterrit à sa suite, voyant les deux civils à terre, en détresse. Il tenta de dire quelque chose. Mais leur "ATTENTION" vint trop tard.

Surgissant du néant, Tanlo frappa. Un coup de pied du bas vers le haut fit voler le blaster. Dans un geste fluide, la jambe se rabaissa violemment sur le genou du soldat, qui plia. Un tout petit peu. Mais c'était suffisant.

Le piège s'était refermé. Tanlo Jakobi était sur lui.

Ses bras devinrent flous, et ses gantelets se mirent à vrombir. Dans un fracas de métal broyé, ses doigts devenus des serres s'enfoncèrent avec une aisance effroyable dans l'armure, pulvérisant cette dernière comme s'il ne s'agissait que d'une vulgaire imitation en carton, une main sur l'épaule du trooper, l'autre sur son paquetage dorsal.

- Plus de vol, Kaldor.

Ses bras épais grossirent, se tendirent, et il poussa un rugissement d'effort, alors qu'il arrachait le paquetage dorsal du soldat dans un épouvantable chaos. Il projeta l'homme contre un mur, avant de jeter le jet-pack pulvérisé et inutilisable sur le sol.

Il attaqua. Un coup de poing précis, rapide, qui s'enfonça de plusieurs centimètres dans l'armure. Cette puissante protection de métal, inestimable face à tout autre ennemi, n'était qu'un boulet face à Tanlo Jakobi, dont les gantelets énergétiques ignoraient l'armure. Il vit le trooper ciller. Il frappa une autre fois. Kaldor Mantel évita le coup de justesse, et le poing fermé s'enfonça dans le mur, laissant un petit cratère qui fit naître des fissures de plus en plus grosses derrière.

Tching. Le trooper, malgré la perte de son blaster, de son paquetage, et l'impact subit au ventre, venait de sortir un vibrocouteau.

Aucune hésitation. Malgré la fureur de la situation, Tanlo ne sentait aucune inquiétude chez son ami. Ce dernier agissait comme une machine, toujours muet, le casque inexpressif, alors que Tanlo arborait un grand sourire carnassier.

La lame du couteau brillait dans le noir. Un geste fluide, lueur argentée. La lame manque Tanlo de peu. Avec une agilité innatendue pour son gabarit, il la fait tourner dans sa main, et essaie de planter le couteau dans le bras de Tanlo. Ce dernier dévie le coup à la dernière minute, et sent la lame râper contre ses muscles, déchirant le manteau et laissant une trainée de sang.

Oublions le couteau. Une jambe bouge. Coup de genou. Il lève la sienne, pare le genou avec le sien. Tanlo grimace. L'armure de métal s'enfonce dans son pantalon. Il a mal. Il recule. l'autre se détend. Le poing fermé fuse. Tanlo ne peut pas l'éviter. Il pivote sur lui-même, encaisse le coup. Le poing de métal percuta les muscles d'acier du colosse.

- SOIYA !

Sa voix puissante résonna dans la ruelle. Il frappa le trooper avant même que ce dernier ne puisse réagir, trois fois, dans le ventre, le plexus solaire, et le casque, enfonçant légèrement ce dernier, repoussant une nouvelle fois Kaldor Mantell contre le mur.

Un peu de répit.

Ou non. Comme s'il était invincible, le soldat frappa une nouvelle fois, manquant d'éventrer Tanlo. Plusieurs passes d'armes s'enchainèrent. Le soldat était bien meilleur qu'il ne l'aurait cru. Il ne faisait aucune erreur, frappant bien, défendant presque parfaitement, mélangeant couteau, poing et pied avec efficacité.

Mais il était évident de la différence de niveau entre un professionnel et un maître. Il ne pouvait pas à la fois attaquer et défendre contre Tanlo Jakobi, et paya le prix plusieurs fois.

Les deux civils regardaient l'affrontement avec des yeux grands comme des soucoupes, incapables de percevoir, et encore moins comprendre, la moitié de ce qui se déroulait.

Esquivant une attaque, Tanlo immobilisa le bras droit de Kaldor Mantell, enfoncant ses doigts dans le Pronator Teres, avant de le tordre. Malgré la douleur -qu'il devait bien ressentir-, le soldat refusait de lâcher sa lame. L'autre main de Tanlo se saisit de la lame du couteau, et le brisa entre ses doigts comme s'il s'agissait d'une simple règle en plastique.

Facile.

Trop facile.

Il ne remarqua que bien trop tard -un bref dixième de seconde- ce que faisait le caporal avec son autre main.

Une flashbang. Une flashbang, ce n'est pas qu'une lumière vive. Il ne suffit pas de fermer les yeux. Incapable de lutter contre une réflexe primal de survie, Tanlo s'était recroquevillé vers l'arrière, déséquilibré par les 170 décibels de l'explosion, qui avait temporairement déglingués son oreille interne.

Il sentit une poigne de fer sur trapèze. Son adversaire avait profité de l'instant pour l'attraper. Tanlo compris qu'il quittait le sol, et s'écrasa par terre un bref instant plus tard, victime d'un projeté de l'épaule digne des livres d'académie militaire.

Tanlo, le corps encore figé, ne parvint pas à disperser les dégats. Il cracha du sang.

*Dégâts au dos. Multiples éraflures. Dommages internes acceptables.*

Il rouvrit les yeux -injectés de sang- juste à temps pour voir le pied levé du soldat au-dessus de lui.

Oh.

Sur le visage, c'était la mort immédiate.

Puisant dans des réserves d'énergies, il décala sa face sur le côté de justesse, évitant le piétinement mortel.

Mais même au sol, ils restaient dans son domaine.

Les épaules, puis les coudes, puis les mains sur le sol, Tanlo releva son troc d'une puissante impulsion. Ses jambes se replièrent, passant sur lui, puis tournèrent dans l'air, telles les pales d'un hélicoptère, les mouvements accélérés par les mini-propulseurs de ses bottes, alors que le mercenaire passait à la capoeira, tournant sur lui-même, tête au sol et jambes en l'air.

Son pied percuta avec force le casque du soldat, l'envoyant valser. Avec une agilité surnaturelle pour sa taille, Tanlo Jakobi se remit sur ses pieds et fonça sur le soldat, qui essaya de se défendre.

- Bien essayé !

Sa garde était compacte, mais lente. Les poings de Tanlo frappèrent, enfonçant avec violence l'armure des avant-bras, avant qu'il ne se saisisse de cette dernière et ne l'arrache, exposant le bras nu et musclé du soldat.

Ses doigts de métal griffus s'enfoncèrent dans la chair, laissant des sillons de sang épais. Il frappa du plat de la main contre le coeur du caporal. Il le vit vaciller, encore. Un "blurgh" ecoeurant indiquait que l'homme devait visiblement cracher du sang dans son casque.

Tanlo leva le bras, triomphant, les doigts tendus, prêt à l'achever d'une chope dévastatrice. Le trooper, soudainement, l'armure gémissante, comme si elle souffrait plus que son porteur, se jeta sur Tanlo. Essayant de le plaquer au sol. Geste de désespoir. Tanlo garda aisément son équilibre, se retrouvant simplement repoussé contre le mur. Le soldat essaya de le frapper.

- Humpf.

Il fut plus rapide. Un direct dévastateur pulvérisa la moitié du casque du caporal, faisant voler du métal et du sang partout. Il tomba à genoux, tremblant, ne se retenant qu'avec peine en s'appuyant sur Tanlo Jakobi, dont le bras était toujours tendu. Il expira.

- C'était un sacré comb...

Il hurla de douleur. La poigne de fer du caporal s'enfonça dans la chair du mercenaire, alors qu'il se relevait, et balançait son corps en arrière.

*Fils de...*

Un coup de tête apocalyptique, de tout le poids du corps. Le casque à moitié défoncé de Kaldor Mantel s'enfonça dans le visage de Tanlo Jakobi, pulvérisant son nez, brisant ses arcades sourcillière. Tanlo cracha un torrent de sang, du nez, de la bouche, de partout, dans un bruit écœurant, alors que l'arrière de son crâne ne s'enfonçait dans le mur. Kaldor rebalanca son visage en arrière, mais sa poigne n'était plus assez forte. Tanlo le repoussa d'un coup de pied, avant de hurler de rage.

Le soldat claudiquait avec peine. Pitoyable et terrifiant d'invincibilité.

Les deux civils hurlèrent de peur alors que Tanlo frappa.

Stava.

Le premier coup, un nukite, percuta dans le torse du trooper, au niveau du coeur, les doigts s'enfonçant de deux phalanges dans le torse. Le second fut un coup dévastateur au niveau de la glotte, et un craquement sourd se fit entendre. En moins de 3 secondes, douze frappes différentes. Du poing. Du pouce. De l'index. Du coude. Du tranchant de la main. Plexus solaire. Côtes. Clavicule.

Il sentit avec délice la chair se tordre, les muscles lâcher prise, les os se fêler, alors qu'il détruisait méthodiquement le corps de son adversaire, l'armure s'enfonçant dans les muscles, protection devenant tombeau. Après chaque coup, ses mouvements du bras étaient suivis par une traînée de sang et de métal.

Et le bouquet final.

En position de garde, il inspira. Il avait retrouvé son calme. Ses mains se mirent à trembler. Non. A vibrer.

Face au soldat immobile, devenue une statue de métal pleine de sang, douloureuse et pulvérisée, il...

... s'immobilisa.

Il resta ainsi, les bras balants. Il grimacait. L'odeur ferreuse du sang, son sang, absolument partout sur son visage, était écoeurante. Il avait envie de vomir. Il avait mal à la tête. Nausées. Il voit à peine. Ses yeux lui fond mal. Le sang coule de son bras gauche, zébré de coups de couteaux. Chaque respiration est douloureuse, ressentant encore le contre-coup du plaquage contre le sol. Il se rend compte que son équilibre est précaire. La flashbang vibre encore dans ses oreilles.

Le sol devenait la mer.

- Hé.

Il sourit. Il vient de réaliser que son adversaire s'était placé entre lui et les civils. Protecteur, jusqu'au bout. Il regarda son adversaire devenu immobile, respirant avec lenteur.

Tanlo claqua ses talons l'un contre l'autre, avant de faire un salut militaire fatigué.

- Caporal Mantell.

Il jeta un oeil fatigué au civil, cracha du sang.

Il décida d'arrêter.

Et, titubant légèrement, s'éloigna peu à peu.

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Kaldor Mantell
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Nova toussa fortement sous son casque. Elle avait la tête qui tournait et reprenait lentement ses esprits. Les événements lui revinrent : un ordre d'évacuation, le positionnement, un missile... Le missile ! Son bébé fut touché par un taré qui leur a lancé un missile dessus ! Aarrg, sa tête ! Des grésillements dans son casque lui parvinrent, mais pas le temps de se concentrer dessus... La zabrakke vit que la navette penchait dangereusement du nez à l'intérieur du bâtiment de l'AGPU, posée en équilibre sur le toit. Impossible de faire bouger le vaisseau avec un seul moteur, de plus le bâtiment avait beau être bien construit, le moindre mouvement trop lourd pourrait tout faire tomber...

La pilote sentit son souffle accélérer, se cramponnant aux vitres du cockpit. Elle refusait d'abandonner la navette, mais mourir en s'écrasant avec son bébé était hors de question : qui d'autre pourrait transporter ses têtes brûlées de camarades au front à part elle ? Elle activa sa radio :

- Ici... Aïe... Ici Valkyrie. Ah putain... Suis écrasé sur l'AGPU, je sais pas ce qui se passe en bas, mais c'est toujours le bordel...

- Et merde... Drek et M3DIC ?

- Je sais pas... Je les vois pas d'ici...

- Sors-toi du cockpit si tu peux, rejoins Drek et tenez votre position si l'évacuation est impossible...

- Reçu...

Nova coupa la communication avant de se pencher en avant, tirant un petit levier qui força l'ouverture de son poste de pilotage. Elle ne pouvait pas prendre un jetpack, il n'y avait pas assez d'espace, mais ses bottes étaient équipées de petits répulseurs. Pas de quoi l'envoler, ni même augmenter ses bonds, tout juste de quoi ralentir des chutes libres... Mais comme un malheur n'arrivait jamais seul, une seule botte était en état.

- Fait chier...

Après un atterrissage qui lui évita au moins d'avoir une jambe cassée, la zabrakke leva la tête et contempla avec horreur l'état du vaisseau : il y en aura pour des jours et des jours de réparation ! Qui ? Qui a osé faire ça à son bébé ?

Du bruit, des cris, quelqu'un l'appelait ? Elle vit un sullustéen lui faire des signes, il était aux côtés de Sonja. La pauvre guerrière était elle aussi hors-combat, assommée à cause d'un choc contre le mur sur lequel elle était adossée, la visière de son casque fendu sur le coup. La pilote se dirigea en titubant vers elle, remarquant les débris grésillants de M3DIC à côté. Denvor n'allait pas apprécier non plus... Le sullustéen se présenta comme un infirmier, mais Nova le coupa rapidement : sa tête lui faisait trop mal pour qu'elle puisse se rendre utile à quoi que ce soit.

Des bruits attirèrent son attention : le sergent Atraïde était aux prises face à un type en armure, sûrement celui qui avait osé faire s'écraser sa navette ! Bordel, si ses tympans ne vrillaient pas autant, elle serait allé prêter main forte au mirialan...


***

Sylvia serrait le poing. Trop occupée à aider l'évacuation de civils, elle ne pouvait rien faire d'autre que de donner des instructions lorsqu'elle avait des nouvelles.

Et elles n'étaient pas bonnes, pas bonnes du tout.

La navette qui s'écrase, l'escouade qui est trop dispersée, un VIP en mauvaise condition...

Un holo-projecteur au coin de la rue où elle se trouvait s'activa, affichant la silhouette d'Alysanne Méridan. Ah oui, c'est vrai qu'elle était invitée, avec l'autre Seigneur Sith, Darth Machin-chose... Ah, et y'a un Jedi avec eux apparemment... Le discours de l'ex-Sénatrice -dont elle avait vu les sextapes en roulant des yeux, quel travail d'amateur !- indiquait que des négociations furent menées. À vrai dire, la sergente zeltronne n'écouta que d'une oreille, aidant une vieille dame à se déplacer parmi les décombres d'un salon de thé.

Mais peut-être que les mauvaises nouvelles allaient s'arrêter, non ?

Ah non, Kaldor ne répondait pas à la radio...

Fait chier.

- Fénix, tu me reçois ?

- Oui sergent.

- Verrouille les signaux de Nova et Drek pour qu'on envoie une équipe de secours, elles sont à l'AGPU, et fais pareil pour Mantell, il ne répond pas...

- Je l'ai. Il n'est pas loin mais... Il est faible, très faible...

La zeltronne déglutit, laissant la vieille dame entre les mains de la première équipe de secours qu'elle croisa.

- Bordel Kaldor, t'as intérêt à survivre...

Si il devait lui arriver malheur, elle ne s'en remettrait pas. La relation qu'ils entretenaient, bien qu'étant « active » uniquement durant les permissions, les avaient beaucoup rapprochés, bien que la discipline n'en était pas affectée... Mais son empathie naturelle de zeltronne l'avait connectée émotionnellement à lui. Le perdre la plongerait dans un chagrin immense...

Non, elle ne devait pas s'inquiéter, Kaldor allait survivre ! Oui, il allait sûrement devoir se reposer un bon moment, mais il n'allait pas mourir !


***


Extrait du code du soldat : Soldat de la République, je m'engage à servir ma patrie en tout temps et en tout lieu.


Kaldor se tenait là, debout, immobile, la respiration lente et sifflante, les sons devenant incertains autour de lui.


Extrait du code du soldat : En toutes circonstances, je me conduis avec honneur, courage et dignité.


Son corps refusait de tomber, il ne ressentait plus grand chose.


Extrait du code du soldat : Au combat, je n'abandonne ni mon arme, ni mes camarades morts ou blessés. Maître de ma force, j'agis avec humanité et je respecte mon ennemi.


Son esprit commençait à divaguer, sa vision devenait de plus en plus floue.


Extrait du code du soldat : Par mon serment, je protége les innocents, en toutes circonstances, en tout temps, et en tout lieu.


Kaldor avait sauvé ce père et son enfant, protecteur jusqu'au bout.


Extrait du code du soldat : Ma mission est sacrée, je l'accomplis jusqu'au bout, avec détermination et esprit d'initiative.


Il ne pouvait pas mourir, pas maintenant. Pas après tout ce qu'il avait accomplit.


Extrait du code du soldat : Lorsque la situation l'exige, je suis prêt à risquer ma vie pour la République.


Des gens avaient encore besoin de lui... La République avait besoin de lui !


Extrait du code du soldat : Je suis le bouclier des opprimés, je suis le bras armé de la République.


Des gens s'affairaient autour de lui, mais il ne pouvait pas réagir. Il ne sentit pas lorsque des secouristes le prirent en charge. La moitié droite de son visage, celle qui n'était plus protégée par son casque, montrait qu'il avait toujours gardé les yeux ouverts, dévoilant un regard concentré et déterminé.


Je suis un soldat de la République Galactique. Je suis Kaldor Mantell.



Résumé:
Joseph Vankrayn
Joseph Vankrayn
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Joseph regarda le soldat qui se tenait à quelques mètres de lui, désarmé. Il le vit jeter quelques coups d'œil en direction de son pistolet blaster à même le sol non loin de lui et semblait réfléchir sur ses chances de le ramasser avant de se faire tirer dessus... Le Mirialan avait du finir par conclure la même chose que le chasseur de prime, pour faire simple qu'il aurait finit en passoir avant même qu'il ait eu le temps de prendre son arme et braquer le Mandalorien avec.

" N'y pense même pas... " *Déclara Joseph en dégainant un pistolet et s'approchant de lui tout en restant sur ses gardes.* " Quand à ce que je veux... Que tu te comportes comme un bon prisonnier et suis mes directives à la lettre. " *Il fera un signe de main en direction de son communicateur.* " Et jette moi ça. "

Cependant, non seulement il ne suivit pas les directives de l'homme qui le braquait, on parlait ici de Joseph, mais en plus il tenta de rapidement faire un rapport avant que celui-ci ne lui enlève son moyen de communication.

"Raptors ici Atraide, VIP et miliaires blessés en danger Hall AGPU! Contactez le Commander Ular..." *Se fait arracher son comlink que Joseph écrasera ensuite.* " Vous les militaires, toujours à rendre la chose plus difficile qu'elle ne l'est... Tourne toi ! "

Sous la menace de son pistolet qu'il brandissait à quelques mètres de lui, il le fit de retourner avant de lui faire une fouille rapide pour vérifier qu'il n'avait pas d'autres armes cachés sur lui. Fouille durant laquelle il ne trouva qu'un simple couteau de combat, qu'il jeta non loin du pistolet dudit militaire avant de le pousser avec le canon de son arme dans son dos tandis qu'il lira une carte de l'armée qu'il avait trouvé dans sa poche.

" Balian Atraide... Sergent... Hmm... "

Tiens tiens... Son regard qu'il lui porta sur sa nuque venait imperceptiblement de changer quand il découvrit l'identité de la personne qu'il tenait en joue. Le doigt sur la gâchette c'était sensiblement tendu et avait appuyer sur le chien de la détente allant presque jusqu'à enclancher le tir avant qu'il ne se détende évitant une exécution publique... Non... Il devait garder son sang-froid... Il était en pleine mission, et See allait certainement très mal le prendre s'il le tuait...

Tchh... Chanceux va...
Joseph le poussa brusquement vers le trio non loin.

Quand à savoir si c'était bien le Mirialan militaire médecin concernait ou, par la Force, un autre qui avait le même nom... Joseph n'avait même pas cherché à vérifier la chose, il allait prendre pour l'autre dans tous les cas.


" Allez avance ! " *Il dégaina son autre pistolet qu'il braqua sur le médecin Sullustéen et les deux soldats républicains.* " Quand à vous, on ne bouge plus, les bras en l'air... Pour ceux qui son encore conscient. "

Le chasseur de prime avait beau gardé un œil sur l'homme vert, il avait capturé d'un regard tout ce qui c'était passé autours d'eux entre-temps.

Il avait entendu quelque chose au-dessus de sa tête vers la navette. Avait vu ce qu'il avait imaginé être la silhouette de la pilote de la navette qu'il avait abattu se découpait à travers les flammes et la fumée sur le bord du trou du toit. Avait suivit sa descente maladroite et dangereuse avec une seule botte répulseur avant de se diriger vers sa camarade qui avait été détaché par le Sullustéen qui l'avait allongé et examiné.

De part leur nombre, Joseph avait été forcé de neutraliser le plus rapidement possible les personnes dans leur groupe qui pouvait lui résister et qui constituait de tous les militaires en états de combattre. A première vu cela constituait uniquement du médecin et de la pilote, la troisième étant encore inconscient.

Si Joseph avait put voir tout cela tandis qu'il finissait de sécuriser le médecin et se dirigeait vers eux, la pilote avait put aussi les voir arriver et tentait maladroitement de dégainer son arme de service dans son holster. Elle devait être encore sous le choc du crash où elle avait du subir en prime une petite commotion au vu de son problème de coordination.

" Arrête de résister. " *Dit-il une fois que lui et son otage n'était plus qu'a quelques mètres du trio.* " Ou je me verrais obliger de t'abattre toi et ta camarade. " *Dit-il en indiquant l'inconsciente d'un mouvement de main.* " Toi là... Le doc... " *Le Sullustéen sembla vouloir se faire petit.* " Moi ? Je suis infir... Désarme les ! Quoi ? Tu m'as bien entendu et tiens passe lui ça. "

Voyant que la soldat avait arrêté sa tentative de s'armer et le regardait avec un regard de tueur, il rengaina rapidement le blaster avec lequel il avait en joue le trio pour jeter dans les bras de l'infirmier des électo-menottes.

Vous pouvez imaginer le dégout qui s'afficha sur le visage de la Zabrak quand elle remarqua ce que tenait le petit Sullus dans ses bras.

" Quoi ? Non ! Jamais... " *Elle n'eu pas le temps de plus se complaindre que Joseph avait dégainé à nouveau son second pistolet blaster pour la menacer à nouveau.* " Allez... Plus vite ! Et ne t'inquiète pas... *Dit-il à la pilote* ... les zabraks c'est pas mon truc. Je suis plutôt arkanienne moi..."

Non mais elle pensait quoi ? Qu'il allait la kidnapper et la prendre avec lui comme esclave sexuel ? Franchement... Surtout qu'il avait sa belle à qui il faisait la court depuis un certains temps... D'ailleurs en pensant à cela, il eu une nouvelle poussé de violence qu'il réfréna pour son otage vert devant lui.

Il regarda l'infirmier s'affairer à contrecœur sous la menace de son arme, désarmant les deux soldats dont les armes et possessions atterrirent dans un tas devant le duo qu'était le chasseur de prime et le médecin. Une fois cela fait, il poussa ledit médecin vers le trio avant de lâcher ses ordres sur un ton très sec.

" Bien... Toi ! " *Dit-il en braquant la zabrak maintenant menotté.* " Va me chercher le brancard là-bas, on en aura besoin. " *Il se tournera ensuite vers le duo médical.* " Vous deux, vous m'amènerez l'inconsciente vers les deux autres blessés. Allez on y va... "

Il regarda le trio faire, n'ayant plus qu'une arme dans ses mains. La deuxième quand à elle, était entrains de tapoter sur la console inséré dans sa brassière.

" Ruug'la ? Tu me reçois ? " *Il ne lâcha pas du regard tous ses petits travailleurs forcés et se tenait prêt, autant à tirer qu'a envoyé une charge électrique dans les menottes s'il voyait quelque chose de suspect.* " Ruug'la ?! "
" Booow ! Bibubop. "
" Parfait... Connecte moi à notre employeur, j'ai un rapport à lui faire sur la situation. "
" Booo ? Bibubu ? "
" Non tout va bien... Met moi juste en relation et dirige toi vers le point d'exfiltration n°3, je te retrouverais là-bas. Le temps imparti est largement dépassé, on doit commencer à tout remballer. "
" Bop ! "

La communication se rompit, mais il savait qu'elle allait reprendre dès que Ruug'la allait réussir à contacter leur employeur sur une ligne sécurisé qu'ils avaient préalablement déterminé pour ce genre de situation.

" Allez on bouge ! Plus vite ! "

Il regarda tout ce beau monde s'affairer avant de s'approcher non loin du VIP présumé pour l'examiner et ne pu s'empêcher de soupirer sous son casque en reconnaissant la personne.

" Je vois, alors c'était lui le VIP. " *Il se redressa et se recula pour laisser la place à l'infirmier tandis que le médecin était sur la soldat inconscient.* " Moche ce qu'il lui arrive... J'avoue que c'était pas mon premier choix de vote, mais entre lui et un sith sur qu'il y a pas de concurrence sur mon préféré entre les deux... "

Quoi ? Oui il parlait de cela comme s'il parlait de la météo du jour... Oui il ne semblait pas trop déconcerté d'avoir plusieurs otages des différentes organisations les plus puissantes de la galaxie dans un bâtiment gouvernementale qui avait subis une attaque terroriste Il avait vécu des choses beaucoup plus incroyables et perturbantes que cela...

" Je veux qu'il soit stabilisé et en état d'être transporté par un véhicule terrestre... " *Dit-il soudainement.*
" Mmmais... mais... il est dans un état critique. " *Le Sullustéen tentait visiblement de convaincre le preneur d'otage, de la mauvaise idée qu'était la chose.* " Sa situations ne lui permet p..."
" Alors faite en sorte qu'il le soit ! " *Joseph le coupa séchement.* " S'il meure... Vous mourrez ! Clair ?!"
" Bibibibien... Oui ! Très clair ! "

Il était pas tombé sur une poule en or, pour la voir mourir dans ses bras dans la minute qui suivait. Il regarda Balian rejoindre l'infirmier tandis que la pilote menotté était assise à coté de sa camarade, comme si elle espérait pouvoir la protéger de son corps s'il le fallait...

Quand à l'impérial... Il regardait tout cela avec une incompréhension visible sur le visage. Comme tout cela été possible ? Comment est ce qu'il en avait arrivé là ?

" Excusez-moi... " *Il tenta de parler avec l'homme armé qui le coupa dans son élan.*

" Plus tard l'unijambiste ! " *Il se recula un peut plus pour avoir tout ce beau monde dans son champ de vision tandis que l'appel tant attendu arriva enfin.* " Ici Mando... Oui... Non, non la mission se passe sans accros. J'ai une situation que je me dois de vous rapporter... " *Il regarda le groupe et avait fait bien attention que seul les haut-parleurs de son casque soit activé, pour qu'ils puissent tous entendre ce qu'il disait dans sa communication, mais pas son employeur.* " J'ai un groupe d'otage sous la main constitué d'un prisonnier impérial, trois soldats républicains dont une pilote et un médecin, un infirmier ossien et le directeur de l'AGPU... Oui Thélophilus lui-même... " *Il laissera planer un temps le silence en voyant ledit groupe de prisonnier se tendre un peut en entendant cela.* " Vous voulez que j'en fasse quoi de tout ce beau monde ? " 

Le groupe savait donc maintenant que Joseph n'était qu'un outil et que le commanditaire avait maintenant droit de vie ou de mort sur eux... Et ils ne pouvaient malheureusement, dans le silence qui suivit, savoir ce qui se disait ni découvrir quoi que ce soit sur ce visage d'acier froid qui leurs faisaient face. 

" Bien reçu. Très bon travail. Pensez-vous pouvoir me livrer le président de l'AGPU et le républicain ? " *Le Mandalorien regarda tour à tour les deux personnes concernés avant de parler.* " Oui. Que ce dernier continue les soins. Amusez-vous sur les autres si cela vous chante, ou soyez magnanime. " *Joseph hochera la tete.* " Hmm hmm... Quoiqu'il en soit vous recevrez une belle prime, j'ai aussi en ma possession quelque chose qui pourrait vous intéresser et que vous avez bien mérité. Allez tout de suite mettre nos invités à l'abri et attendez mon signal pour partir, nous déploierons toute l'aide médicale nécessaire à votre arrivée. Aussi, ne vous faites surtout pas répéter et abandonnez votre coéquipier. " *Il brandira sa brassière.* " Bien reçu, mando terminé ! " *Il coupa la communication avant d'abaisser son bras pour dégainer son second pistolet.*

Il pouvait sentir la tension dans l'air... Il avait même l'impression qu'il pouvait la couper avec sa vibrolame tellement elle était pesante et présente.

" Bon... J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous tous... " *Il remarqua que la pilote c'était imperceptiblement déplacé pour mettre son corps entre lui et sa camarade inconsciente derrière elle.* " La bonne nouvelle... C'est que mon client est intéressé par le vieux barbu et son équipe médical. " *Il regarda tour à tour les deux personnes concernés.* " La mauvaise... C'est que mon client n'est intéressé que par le vieux barbu et son équipe médical. "

Il venait à peine de finir la phrase qu'il vit la pilote, l'infirmier et le prisonnier impérial frissonner face à la révélation de ses paroles. Nul doute qu'ils devaient facilement imaginé qu'elle était leur sors réservé par un tel personnage dans une telle situation... Une fin tragique et mortelle.

Ce qui sembla faire réagir le médecin vert qui se redressa sur ses jambes et s'avança face au Mandalorien avant de lui adresser la parole, comme s'il voulait protéger les laisser pour compte du groupe.

" Attendez ! Ne vous en prenez pas à eux... Ils ne peuvent rien vous faire ! Regardez les, ils sont sans défense... Je vous en prie, laissez les blessés à la charge de cet infirmier Sullusteen... C'est un civil non armé... Vous ne tirerez rien de ces malheureux qui sont presque à l'article de la mort. "
Et voilà le chevalier vert avec son armure et son idéalisme rigoureux et pur pour sauver les démunies et l'orphelins... Qu'est ce qu'il avait envie de lui foutre son gant renforcé dans la bouche pour lui faire fermer son... Hmm... Du calme Joseph du calme...

Le chasseur de prime s'approcha d'ailleurs lentement de Balian et on n'avait pas besoin d'être un forceu pour voir qu'il semblait se retenir. Joseph se retrouva face à face du mirialan et parla assez faiblement pour que seul lui puisse entendre.

" Toi et moi... On aura à parler plus tard de See... " *Il tapota son torse du canon d'un de ses pistolets blasters.* " Et si je ne t'ai rien fait encore c'est parce que je pense à elle... Alors maintenant tu reste sage... Et ! Tu ! La ! Ferme ! " *Il le repoussa alors brusquement vers le groupe qui se tendit devant son accès de violance.* " Bien ! " *Il braqua un blaster vers la pilote.* " C'est ça ! Tueur sans honneur ! Vas-y ! " *Il pencha la tête sur le coté et enclencha quelque chose sur son arme, tandis qu'elle cracha à ses pieds.* " Rien de personnel. " *Il tira sur la pilote qui s'effondra en partie sur sa camarade toujours inconsciente, tandis que l'infirmier se mit à crier de peur.* " Quand à toi... " *Dit Joseph en se tournant vers l'impérial.* " S'il vous plait... Vu ton état, tu auras de la chance si tu survis sans soins... " *Il se détourna de lui, en le voyant se détendre et soupirer, pour se tourner vers l'infirmier.* " Toi ! Oui ?! Ne me... Oui, oui, tu ne vas pas mourir. Ha ? " *Qu'est ce qu'il était soulagé.* " Tu va aider notre docteur... *il avait bien accentué sur le titre.* "... à transporter le vieux sur le brancard. Merci ! Merci, merci ! "

Il fit un signe avec ses armes toujours en mains.
" Allez ! On bouge et plus vite que ça. "

Oula... Dire que Balian n'était pas content était un euphémisme. Sur que ça devait cogiter là-dedans...

Joseph continua de surveiller le duo tandis qu'il alla ramasser l'électro-menotte qui était toujours sur la soldat affaissé et silencieuse sur le cops de sa camarade. Une fois rangé, il tira une nouvelle fois sur celle-ci et sa camarade inconsciente en dessous sous le regard alarmé des personnes présentes. Nul doute qu'ils devaient tous penser que Joseph était vraiment un tueur sans âme pour abattre un soldat inconscient... Et cela se renforça quand, en passant devant l'impérial adossé contre le mur, il l'abattit aussi d'un tir dans le ventre.


" On avance... " *Il remarqua le regard terrorisé et les bras tremblant du Sullustéen qui ne se retourna pas et commença la marche avec le Mirialan qui avait une tête de plus en plus grimacante.* " Par là ! "

En allant vers la sortie, il ramassa la bure improvisé qu'il avait jeté, quand il avait voulu utilisé sa roquette pour cacher en partie son corps et continuait de se faire passer pour une victime. Cela lui permettait aussi de cacher plus facilement le fait qu'il tenait en joue les deux brancardiers devant lui.

En sortant sur l'esplanade, il reçut un appel de son camarade, camarade dont il avait maintenant la mission de l'abandonner Qu'elle comédie.

" Ici mando... Bien reçu. Bravo pour t'être occupé du Jumptrooper. " *Il avait là aussi fait en sorte que ses deux prisonniers puissent entendre ce qu'il disait. Les renforts n'allaient pas arriver de sitôt.* " Pour ma part je me suis occupé du VIP. Là je suis entrains de m'exfiltrer par le Sud du bâtiment de l'AGPU... Ne me cherche pas et n'interagit pas avec moi si tu me vois... Mando terminé " *Il coupa la connexion et fit en sorte de bloquer la fréquence pour qu'il ne puisse pas le traquer via cela.* " Bien... Alors... Notre taxi... " *Dit-il en regardant autour de lui à la recherche d'un véhicule.*

Oui il lui avait donné une fausse direction... Après tout, il avait été bien gentil de lui avoir seulement répondu vu que son client lui avait dit de l'abandonner. Après ce n'était pas une raison pour lui donner l'occasion de lui tomber dessus, il ne le connaissait pas et ne lui faisait que peut confiance durant la mission... La mission étant terminé, il était toujours mieux de rester sur ses gardes.

Surtout quand on parlait d'un amateur...

" Là ! On va prendre ce véhicule. " *Dit-il en tendant un bras en direction d'un véhicule de la garde d'Ossus qui était garée proche de l'entré du bâtiment de l'AGPU, avec deux cadavres en uniformes proches.* " Vous allez me le mettre à l'arrière. "

Le trio s'approcha du landspeeder qui avait encore les gyrophares allumés et Joseph fouilla rapidement les deux cadavres trouvant la clé du véhicule dans l'une des poches des hommes. Au vu de l'état de leur corps, nul doute que son camarade était passé par là. L'un d'entre eux avait la tête retourné à 180° tandis que l'autre avait son torse enfoncé comme s'il c'était prit un coup de métal en pleine poitrine, du sang s'écoulant de sa bouche... Nul doute qu'il a du avoir une mort douloureuse si ce n'était lente.

Surveillant les environs, il fit signe à Balian de prendre la place du conducteur tandis qu'il s'assit à celle du passager avant, Thélophilus pendant toute la place à l'arrière sur son brancard.

" Euu.. Je m'assois où moi ? " *Voyant qu'il n'y avait plus de place et se remémorant comment avait finit les autres, une goutte de sueur apparu sur le front du Sullustéen.*
" Merci pour l'aide, mais tu ne m'es plus d'aucune utilité. " *Expliqua tranquillement Joseph en le braquant d'un des deux pistolets blasters avant de lui tirer dessus.*
" NOO... "





ZAP





Il y eu un long silence tandis que le Sullustéen... Se figea comme si la foudre l'avait frappé en fermant les yeux... Avant d'en ouvrir un d'incompréhension et que ses mains parcouraient son corps comme pour chercher la blessure qu'il aurait du avoir...

" Tu es libres ! " *Expliqua Joseph tandis que l'infirmier ne put s'empêcher de sourire de soulagement.* " Tu peux aller où tu veux, mais je pense qu'ils ont encore besoin de toi dans le Hall... Surtout avant qu'il ne s'effondrer sous le poids de la navette. " *Il rangea l'un de ses deux blasters, l'autre étant toujours pointé sur Balian qui, sans ça, aurait certainement tenté quelque chose.* " Avant qu'ils ne meurent tous... "
" Mmmais... mais, ils sont morts... Vous les avez tous abattues... J'étais là ! " *S'écria-t-il encore sous le choc.*

Joseph pencha la tête en le regardant.

" Oui je leur ai tiré dessus... avec le mode étourdissant. Donc dépêche toi, avant qu'ils ne meurent réellement. " *Il se tourna vers l'homme vert à ses cotés.* " Allez démarre, et prend cette route. " *Dit-il en lui montrant la direction de sa main de libre.*

Nachi regarda le trio démarrer et descendre la route pendant de longue minute, remerciant la Force d'avoir survécu à un tel danger avant de réaliser ce que le kidnappeur venait de lui dire avant de partir. ne perdant pas de temps, il fit demi-tour en direction du Hall de l'AGPU...
Il espérait de tout cœur qu'il lui avait dit la vérité...












Pendant ce temps là dans le landspeeder....

" Alors... See... Tu l'as croisé comment ? Hmm ? " *Dit-il en gigottant le canon de son arme dans sa direction.*



Synopsis:
Balian Atraïde
Balian Atraïde
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Y’avait des jours où vous vous dites que vous auriez mieux fait de ne pas vous lever…C’était précisément ce que je me disais à cet instant alors que j’avais légèrement levé les bras au ciel et que le mercenaire me tenait en joue…J’étais disposé à lui obéir…en partie du moins…pour le bien être des autres. Je ne voulais pas qu’il retourne sa colère contre les blessés, ou civils. Ce qu’il pouvait m’arriver, ma foi, c’était autre chose. Voila pourquoi je n’avais pas hésité à tenter une communication avec les Raptors pour qu’ils transmettent au Commander Ular’Iim que le Hall de l’AGPU était tombé aux mains d’un ennemi inconnu.

- Raptors ici Atraide, VIP et miliaires blessés en danger Hall AGPU! Contactez le Commander Ular... mais l’inconnu en armure m’avait fait taire et détruit mon communicateur. J’espérais vraiment que l’unité du Caporal Mantell avait reçu mon message.

L’homme qui me tenait en joue et qui désormais me poussais de son canon de blaster pour que j’avance en direction de Thelophilius et des autres, cet homme m’était totalement inconnu. Je réfléchissais à un moyen de régler cette situation en évitant un bain de sang. Nos vies étaient entre ses mains. Ho je n’avais pas peur de mourir. C’était une éventualité à laquelle on finissait par se faire quand on était un militaire d’active susceptible d’aller dans des zones dangereuses. Mais…je regrettais beaucoup de choses. Beaucoup de temps perdu à ronchonner dans mon coin. Mes pensées allaient vers Halex. Finalement je n’avais même pas eu le temps de lui demander officiellement sa main. Ce n’était pas plus mal…cela lui aura évité le veuvage. Je songeais à mon clan…J’avais encore tant à faire. Et See’Ryl…et cet enfant qu’elle portait et qui était de moi. J’aurai eu tant de choses à dire. Je soupirai…

Je n’étais pas encore mort. Mais l’homme était dangereux, cela se voyait. Je m’étais résolu à obéir…Si j’avais été seul, je n’aurais pas hésité une seule seconde à entrer dans un conflit contre lui. Mais là…il y avait trop de vies en jeu…Le sullustéen et moi nous nous exécutâmes à satisfaire les désirs de notre inconnu. Je lisais dans les yeux du sullustéens la peur…Nous devions « sécuriser » Thelophilius. C’était de la folie…Il avait déjà tant subi…Un transport risquerait de le tuer. Je le sanglais au mieux à la civière, et vérifiais ses constantes…Il respirait difficilement et son cœur était faible. Du sang s’échappait encore du drain que j’avais posé directement dans son muscle cardiaque. Alors que nous nous occupions du vieil homme, l’inconnu en armure contactait quelqu’un…Quelqu’un qui devait tirer les ficelles de tout ceci. Je me demandais du coup si ce n’était pas ce type qui se nommait-lui-même « Mando » qui n’était pas responsable de cette bombe qui avait explosé quelques heures auparavant. Mais mes spéculations furent de courtes durées. L’homme nous annonça qu’il voulait le VIP, et l’équipe médicale. Les autres…n’étaient pas utiles.

J’intervins à nouveau à ce moment-là. Je ne pouvais rester sans rien faire et courir le risque qu’il commette un massacre.

- Attendez ! Ne vous en prenez pas à eux... Ils ne peuvent rien vous faire ! Regardez-les, ils sont sans défense... Je vous en prie, laissez les blessés à la charge de cet infirmier Sullustéen... C'est un civil non armé... Vous ne tirerez rien de ces malheureux qui sont presque à l'article de la mort.

Sa réponse me laissa sans voix. Non pas que j’étais apeuré…quoiqu’il avait l’art de coller les ch’tons. Mais plutôt le nom qu’il avait mentionné…See…On parlait bien de See’Ryl ? Qu’est-ce qu’elle venait foutre là-dedans ? Comment ce salopard pouvait connaitre un Maitre Jedi comme See’Ryl ? Qu’avait-il dit tout à l’heure ? Qu’il était plus branché arkanienne que zabrak ? Genre…il avait des vues sur See’Ryl ?


Mais…




Je…






What the fuck ?!!





C’était tellement ahurissant que j’en venais à me dire qu’on pouvait, en fait, pas du tout parler de la même personne… Après tout See’Ryl était…potentiellement…un nom répandu sur Arkania…




Non ?





Un tir me ramena à la réalité. Ce salopard venait de tirer délibérément sur des cibles désarmées et blessées ? Quel genre d’homme pouvait commettre une telle chose ?

- Espèce d’enfoiré ! pestais-je sans pouvoir agir pourtant. L’individu était un professionnel, il venait de leur tirer dessus…sans le moindre scrupule. Il voulait m’emmener avec l’infirmier et Thelophilus. Je regardais l’impérial qui était toujours coincé. Sous prétexte qu’il avait peu de chance d’en réchappé il ne gaspilla pas de tir contre lui.

La situation nous avait totalement échappé…Je ne savais pas ce qu’il était advenu du Caporal Kaldor Mantell. C’était une catastrophe. J’étais obligé d’obéir à cet homme que je ne connaissais pas du tout alors que lui…visiblement avait des informations sur moi… Je réfléchissais toujours à une échappatoire. Mais…je ne voyais pas quoi faire d’autre pour l’heure que de coopérer. Nous transportâmes donc notre VIP qui toussait de la plus mauvaise des manières.

L’homme me fit signe de monter dans le landspeeder, place du conducteur, après que nous ayons installé le directeur de l’AGPU à l’arrière. Les cadavres des occupants du véhicule étaient un témoignage de la violence avec laquelle ils furent massacrés. A ma grande surprise, il libéra le sullustéen…et…avoua ne pas avoir tué les autres blessés à l’AGPU. Mon regard surpris se posa sur l’infirmier dans une supplique silencieuse de profiter de cette clémence pour soigner ceux qui avaient besoin de lui. Ses yeux et les miens s’entendaient…j’hochais la tête pour lui signifier ma reconnaissance de son aide précieuse, et il détala.

Je reportais mon attention sur mon inconnu en armure. Il pointait son arme vers moi, me demandant de démarrer.

- Je vous préviens…je n’ai pas conduit un véhicule de ce genre depuis des lustres…

Et je démarrais…dans un fracas pas possible. Un à-coup…puis un autre…J’étais vraiment rouillé en matière de pilotage de ces trucs là…Je devais songer à faire des efforts, notamment pour mon blessé à l’arrière.

- Alors... See... Tu l'as croisé comment ? Hmm ?

Je jetais un furtif coup d’œil vers le blaster qu’il tenait et avec lequel il était un peu trop à l’aise.

- Dites…vous pourriez pointer votre engin ailleurs ? Ces trucs là ça peut partir vite. Si vous me tirez dessus, on se crash, vous perdez vos deux otages et vous risquez de vous blesser. Je coopère…je n’ai pas le choix. Mon patient est juste derrière. Je ne ferai rien…vous avez ma parole. J’avais parlé avec calme. Je me surprenais presque moi-même. Mais l’individu était particulier. Il jouait les gros durs…mais il n’avait finalement pas tué les blessés. Et j’étais toujours en vie également…tout comme l’infirmier sullustéen. Restait un autre point…notre connaissance commune. Je me raclais la gorge et répondis : See ? Vous parlez de Maitre See’Ryl Asho’Tye ? Si c’est bien le cas…elle a été ma patiente quelques heures. Nous avons sympathisé…C’est mon amie…Et vous ? Comment la connaissez-vous ?

L'homme tournera son casque dans ma direction, sa voix, même modifiée, transpirait l’ironie.

- Je ne savais pas que les médecins de nos jours avaient pour habitude de "sympathiser" avec leur patiente en l'enivrant et la mettant enceinte... Ou de traiter leur amie comme ça...
Nous y voila donc…Je fus si surpris par ses paroles que je ne su quoi répondre à nouveau quelques instants. Qu’est-ce que See’Ryl avait raconté à cet abruti ? Un silence pesant s’était installé, et l’homme repris avec un ton acide : Alors qu'il est lui-même dans une relation, du moins en apparence, sincère avec une autre....

Bordel…il en savait beaucoup l’animal ! Jusqu’où allaient ses informations putain ? Et…pourquoi on me faisait passer pour le connard de service encore une fois ? Merde à la fin ! Le type se tut à nouveau, inspectant le blessé à l’arrière avant de reposer son attention sur moi. Il daigna enfin répondre à ma question :

- Pour ma part je l'ai croisé grâce à une annonce qu'elle avait posté sur l'holonet.... Elle proposait ses services et expertises en robotique. Je suis allé la voir pour des projets et c'est là que je l'ai découverte... Il se fit silencieux et distrait un temps, seulement un temps infime avant que la poigne sur son arme se raffermisse : Disons qu'elle avait un caractère bien particulier et très attirant... Nous avons depuis continuer à nous voir en dehors de contexte professionnel... Le ton de sa voix s'adoucit quand il continua: La tenue qu'elle avait porté pour notre premier dîner était... Ralala...


Gniahgniahgniah… « sa tenue était…rhalala »…crevard…


Et genre il l’avait emmenée au restaurant ? See’Ryl ?? Au resto ?? Humpfff…Il espérait quoi ? Me rendre jaloux ? Il se foutait le doigt dans l’œil…Même si je devais admettre que la savoir avec ce salopard ne me plaisais pas…du tout ! Mais See’Ryl était une grande fille. Elle me l’avait fait comprendre bien des fois…Je restais silencieux…mais je bouillonnais de rage. Le ton de l’inconnu se fit plus froid quand il m’assena ces dernières paroles :

- Je te hais... Comme jamais auparavant j'ai haï quelqu’un... je sentis le canon du blaster se positionner non loin de ma tempe: Et malgré tout ce que tu lui as fait... Elle tient à toi... Tu peux être sûr que si ce n'était pas le cas, je ne serais pas aussi civilisé.

- Ho…j’en suis ravi...fis-je avec cynisme. Accessoirement ton boss t’a demandé de nous ramener le VIP et moi, vivants…Et sans moi, ton précieux fardeau – je désignais le blessé derrière nous – ne survivra pas au transport. Et comme tu l’as si bien dit…See’Ryl ne souhaiterait pas que tu me tue…Tu n’as donc aucune raison de te montrer discourtois…Si ça peut te rassurer je ne t’aime pas non plus « monsieur-le-donneur-de-leçons-et-j’ai-jamais-commis-d’erreur-de-ma-vie ». Adieu le vouvoiement. Ce type me tapait sur les nerfs. Je ne veux pas me déresponsabiliser. J’ai merdé…je te l’accorde. Mais je n’ai usé d’aucune violence, et je ne l’ai pas forcée. Et je ne l'ai pas forcée à boire avec moi ce soir là! Nous étions dans une situation très particulière…et nous n’étions pas nous-même. Mais cela j’imagine qu’elle te l’a également dit ? Je voyais mal See donner autant de détails sans exposer le contexte. Je soupirais…je me rendais compte que j’étais dans une merde abyssale. Quelle chance y avait-il pour que je me retrouve nez à nez avec un type qui connaissait See’Ryl et qui avait le béguin pour elle et qui savait qui l’avait mise en cloque…bordel de merde…Encore un de ces putains de test de la Force ? J’en n’avais pas encore assez fait ? Quelle poisse ! Et puis d’abord qu’est-ce qu’elle lui trouvait ! Ce type était une crevure ! Une saloperie de mercenaire !

- Bon…ben puisque que les choses sont claires…tu peux peut-être me dire où on va ? Pour qui tu travailles ?

Je n’étais même pas sûr qu’il me répondrait…peu importait. Je suivais la direction qu’il m’avait donné…cherchant toujours à comprendre ce qu’il m’arrivait et pourquoi ce genre de conneries me tombaient systématiquement dessus…




Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
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Ainsi donc, le mando était parti s'exfiltrer, direction le Sud. Tanlo en était surpris. Si vite ? Il se souvint rapidement que, bien qu'ils fassent équipe, ils n'avaient pas reçus leurs instructions en même temps. Peut-être que son comparse avait eu un autre but, un autre objectif et que ce dernier rempli, il avait décidé de se faire les voiles...

Il avait mal aux tempes. Sa jambe le brûlait encore. Marchant en claudiquant légèrement, il s'arrêta un instant contre un mur, reprenant sa respiration.

Les alentours étaient devenus d'un calme plat. C'en était presque irréel. Plus de cris, plus de coups de feu, de moteurs, rien.

Après avoir vérifié que personne ne pouvait l'écouter, Tanlo alluma son communicateur.

- Hey patron, vous allez bien ? J'ai neutralisé la plupart des forces militaires autour de l'AGPU. J'ai cru comprendre que mando est parti s'exfiltrer. Vous avez encore besoin de moi ?
Grésillement. Silence. Il ouvrit la bouche, près à se répéter, quand une voix sèche mais cordiale lui répondit.

"Reste-t-il des survivants dans la zone dans laquelle vous vous trouvez ? Si oui, faites en sorte de profiter du laps de temps qu'il vous reste pour éliminer le plus de monde possible. Si non, détruisez un maximum d'indices ; il semblerait qu'une enquête va avoir lieu et je n'aimerais pas que l'on remonte jusqu'à vous. Mando se charge, lui, de nos prisonniers. Attendez quelques jours que les choses se tassent et rendez-vous sur Cantonica, vous y récupérerez votre dû."

- C'est noté patron. Bonne journée. Chapeau, terminé !

Hum... éliminer encore du monde. Il regarda autour de lui. Il n'y avait plus grand monde... L'AGPU peut-être ? Une fumée dantesque s'y élevait, soufflée par les ruines de la navette.

Un chant doucereux parvint à ses oreilles. Que seul lui pouvait entendre.

Un appel à l'aide.



---- [Interrogatoire 76487. Témoin 246. CLASSIFIED ]-----

La pièce est sombre. Un sous seul. Une seule lumière, qui éclaire le témoin en contre-jour. Il est à peine distinguable, assis sur une chaise en face d'un bureau. Son interlocuteur est invisible. Lorsqu'il parle, c'est avec une voix lourdement modifiée, rendant l'identification impossible.

- Si j'le connais ? J'ai travaillé avec lui, oui, de loin...

....

- Hein ? Son nom ? Vous voulez dire...

...

- Ah, l'Ouragan. J'en sais rien. Vous savez, je l'ai vu combattre. C'est pas beau à voir, mais j'sais pas... pourquoi l'Ouragan en vrai, hein ?


---- [Interrogatoire 76487. Témoin 246. CLASSIFIED ]-----



Il l'entend.

Doucement, avec une sérénité presque effrayante, Tanlo Jakobi marche à travers les rues. Les sons du monde réel ne lui parviennent qu'étouffés. Le bruit de ses pas sur le sol, le souffle du vent sur les murs, le crissement de la navette, au loin, sont bien plus clairs.

- J'ai mal...

Il le sait. Il peut le sentir. La ville est éventrée, ses tripes à l'air. Un vrai festin. Elle est devenue rouge. Au milieu de la cacophonie, une voix gémit, en direction de la seule personne capable de l'entendre.

On le touche. Il regarde, doucement, l'auteur de ce geste. Deux civils. Paniqués. Ils ont peur de lui. Ils ont peur pour lui. Ils voient le sang, les blessures. Ils espèrent de l'aide de sa part. Dans leurs regards, il peut sentir une terreur sourde mêlée d'une folle conviction que le colosse avançant au hasard n'est pas là pour les tuer. Des moutons essayant d'amadouer le loup.

D'un geste, il les repousse, et continue sa route, les ignorant. Il a mieux à faire. Plus urgent.

- Pitié...

Il est arrivé au siège de l'AGPU. Le cœur de la ville. Le bâtiment, autrefois immense, régalien, magnifique, n'est que l'ombre de lui-même. Secoué par les explosions, les assauts, éventré en plusieurs endroits. Le reconstruire ? Il n'y a rien à reconstruire. A cet état, les autorités auront plus de facilités à tout raser pour repartir de zéro.

A moitié effondré, une partie est encore debout. Sur son toit, la navette continue de brûler, magnifique carcasse d'acier, phare illuminant un ciel pas encore nocturne.

Là haut, un homme, faible, lâche et incompétent, est en train de sauver plusieurs personnes de la mort. Le sullustéen s'est pissé dessus, et son visage est ravagé par les larmes de terreurs et la sueur de l'effort. Mais il tient bon.

Au niveau du sol, l'homme au chapeau caresse du bout des doigts le mur du bâtiment, tel un médecin cherchant où l'enfant qu'il soigne a un bobo. Il s'arrête, et sourit.

- Je ne veux plus souffrir...





----- [ECOLE D'ARCHITECTURE DE CORUSCANT. COURS DU PROFESSEUR CORDWAY MARIDIX] -----

Ils sont trente. Trente hommes et femmes, aliens de toute la galaxie. Ils prennent des notes. Les doigts tapotent les écrans. Un homme, devant eux. Le professeur. L'architecte en chef. On l'appelle le bâtisseur.

- Et n'oubliez pas. Si l'esthétique est importante, le but d'un bâtiment, c'est de tenir. Trop nombreux sur ceux qui mettent l'esthétique avant la pratique.

Il pointe des schémas, dessinés à la craie au tableau. Un conservateur. Un élève hausse le bras. Signe de tête. Il peut parler.

- Mais professeur, peu importe nos efforts ou les matériaux, un bâtiment peut toujours s'effondrer n'est-ce pas ?

- Exactement ! Le risque zéro n'existe pas. Tout comme le meilleur médecin de la galaxie sait qu'il ne peut pas sauver tout le monde, même l'architecte le plus doué sait que ses créations retourneront un jour à la poussière.

Bras levé. Le manège recommence.

- Vous avez déjà été surpris par un accident ?

Silence. Le professeur réfléchit. Il caresse son menton, le visage vers le ciel, songeur, avant de tourner la tête, vers la gauche, le regard vide, se remémorant un événement.

- Je me souviens, il y a quelques années... dans le quartier sud de Coruscant. Une tour d'habitation s'était effondrée, sans prévenir. C'était... très particulier...


Ils restent silencieux. Le professeur marmonne dans sa barbe.

- Cette empreinte de main...

----- [ECOLE D'ARCHITECTURE DE CORUSCANT. COURS DU PROFESSEUR CORDWAY MARIDIX] -----



Il est seul face au mur.

Le mur est large. Épais. Mais les bâtiments, comme les êtres vivants, ne sont qu'un assemblage complexe de points faible.

Un vrombissement, alors que ses gantelets sont activés. Il inspire. Le bras droit en l'air, le gauche vers le bas. Le coeur de Tanlo Jakobi ralentit. Ses pieds, tout d'abord, puis ses genoux, ses hanches, son torse. Son corps tout entier se met, non pas à trembler, mais à vibrer, alors que l'humain prépare, doucement, sans se presser, la plus puissante technique de son répertoire. La seule qu'il a pleinement, réellement, réussi à maîtriser parfaitement.

Lentement, ses bras bougent, formant un cercle parfait. Le bras droit revient au niveau de ses hanches, alors que ses vêtements s'agitent, se collant à sa peau.

- SOIY-HA !

Ce n'est pas un cri. C'est un rugissement, effroyable, inhumain, qui sort de sa bouche alors que son poing frappe le mur du bâtiment. Un hurlement de douleur, que seul lui peut entendre, envahi le ciel, suivi d'un...

- Merci...


Le champ de force du gantelet réduisant la solidité du mur en une confiture molle, avant qu'il ne soit pulvérisé par un coup de paume parfait. Elle s'enfonce avec fracas dans le plastacier, et des ondes de choc à peine perceptible s'étendent peu à peu, tandis que le mur vibre.

Immobile, Tanlo reste ainsi, expirant. Il attend.

Et entend.

Un bruit de verre brisé. Toutes les fenêtres encore en état du bâtiment se mettent, soudainement, les unes après les autres, à vibrer puis à exploser. Il retire sa main, qui a laissé une empreinte visible et profonde dans le mur. Un craquement. Suivi d'un autre. Des fissures apparaissent le long du mur, qui commence à s'effondrer sur lui-même, telle une chaîne dont la destruction d'un maillon entraîne les autres.

Tanlo s'éloigne. Il se sent mieux. Tournant le dos au bâtiment, il reprend la route.

L'AGPU ne tenait qu'à un fil. Doucement, alors que le mur impacté par la Paume Vibratoire vacille, le bâtiment ravagé par les méfaits penche. Un millimètre. Cinq. Dix.

On passe le point de non-retour.

Et soudainement, le monde prend fin. Le mur s'écroule. Le poids de la navette devient trop lourd pour ceux restant. Ils cèdent, tout comme le toit, puis l'étage en dessous, entraînant les salles d'à côté dans sa chute.

L'AGPU s'écroule. Un fracas immense, un nuage de poussière dantesque, et des cris de terreur. Le bâtiment s'effondre, terrassé.

Mais alors que la poussière retombe, il ne reste plus aucune trace de son bourreau.


résumé:
Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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Dire que le Caporal Kaldor Mantell n’était qu’amoché serait un euphémisme, tant Raptor 11 souffrait des blessures, qui lui avaient été infligées, tout au long de cette journée d’épouvante. Cela étant, le valeureux soldat ne déméritait jamais et s’était une nouvelle fois vaillamment battu. La désescalade des tensions impérialo-républicaines eut lieu petit à petit et permit à une partie de l'agitation qui secouait Ossus de cesser ; de plus, il semblait que les fauteurs de trouble qui avaient donné bien du fil à retordre aux militaires républicains avaient disparu. La prise en charge des blessés eut court toute la nuit, parfois à la seule lumière des droïdes qui assistaient les personnels médicaux. La regrettable absence de l’une des victimes et du médecin qui avait commencé à s’occuper de lui ne passa toutefois point inaperçue. L’ensemble le quartier avait été ratissé, passé au peigne fin, Mantell avait raconté à une dizaine d'enquêteurs ossiens tout ce dont il avait été témoin, mais rien n’y faisait : Balian Atraïde et le président Thélophilus demeuraient complètement introuvables, tous deux portés disparus.

- Réveille-toi ! somma une fois forte.

Balian bondit, avant de retrouver la perception de ses sens. Il comprit péniblement qu’il était affalé dans la cale humide d’un petit transporteur, sa tête était lourde, ses membres engourdis et ses tempes poissaient de sang tout juste coagulé. Il ne le savait pas encore, mais il se trouvait à bien des parsecs d’Ossus, sur Cantonica, en territoire renégat. Seuls quelques jours avaient passé depuis que l’AGPU n’était plus, pourtant le médecin militaire peinait à se rappeler ce qu’il avait fait dernièrement. Il avait en fait été enlevé par le mercenaire Joseph Vankrayn pour prendre soin du président Thélophilus pendant leur voyage.

Le vaisseau volé par Tanlo Jakobi venait également de se poser sur Cantonica, c’était ici que leur commanditaire leur avait demandé de se rendre une fois leur mission sur Ossus dûment remplie. Arrivés au même moment, les deux mercenaires se saluèrent d’un geste, avant d’échanger un regard interloqué, ne comprenant guère où ils pouvaient bien se trouver. Si ils avaient tous deux atterri au beau milieu de cette clairière, ils pouvaient être à peu près certains de ne pas avoir commis d’erreur, lorsqu’ils avaient entré, dans leurs ordinateurs de bord respectifs, les coordonnées du lieu de rendez-vous. Tout à coup, le sol sous leurs pieds se mit à trembler.. et se déroba à quelques mètres d’eux, pour laisser place à une succession de larges marches en pierre. Une voix rocailleuse invita ensuite nos associés à s'engouffrer sous terre. Alors que Mando portait un Thélophilus très affaibli, comme on se saisirait d’un nourrisson, Tanlo traînait derrière lui un Balian dont les mains et les pieds étaient liés.

Une fois le long escalier descendu, la petite troupe déboucha devant une demi-douzaine de vastes tunnels creusés à même dans la roche. Ni Joseph, ni Tanlo, n’avaient imaginé finir dans pareil donjon aujourd’hui, en effet chaque coursive ne pouvait que mener à une salle plus lugubre et terrible que la précédente. À qui un endroit pareil pouvait-il bien appartenir ? Une silhouette élancée approcha, son ombre interminable dansant sur les lisses paroies faiblement éclairées de la citadelle enterrée. Stupeur : le visage méconnu de tous qui se détacha de la pénombre n’était autre que celui d’[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], fils de Darth Ramken lui-même, le fameux Empereur autoproclamé des Sith et leader de ceux que l’on désignait par le sobriquet “renégats”. De sa main droite, l’homme indiqua à ses employés le chemin à suivre pour pénétrer plus profondément encore dans son antre, fermant la marche. Ici, les murs étaient jonchés de cellules à l’allure macabre, toutes vides, à l’exception de celle dans laquelle était retenu prisonnier un homme. Il était déshydraté, plus pâle encore qu’un cadavre, définitivement mal en point. Seul Balian sembla lui avoir prêté attention, certainement par sens du devoir. Après une minute de marche qui parut une éternité, tous parvinrent dans une pièce infinie, aux allures de salle du trône. Une telle galerie ne pouvait que témoigner des relents mégalomanes de celui qui l’avait fait creuser, plus qu'ambitieux, Asmodan était un Sith orgueilleux dont les soifs de grandeur, de pouvoir et de puissance étaient inarrêtables. De sa voix élégante et pleine d’un dédain malicieux, le jeune homme porta son attention sur Joseph et Tanlo, afin de s'adresser à eux :

- Bien, nous voilà enfin tous réunis. Qu’avons-nous là, mes braves ? De quoi mériter une bien gracieuse solde ?


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A noter que : Chaque joueur a de nouveau la possibilité de publier une réponse, selon l'ordre de passage initialement défini. Si vous vous trouvez actuellement en vacances, ou que vous ne pensez pas être en mesure de répondre dans les temps, n'hésitez pas à en informer vos camarades. L’idée est que vous puissiez faire réagir votre personnage aux nouveaux éléments que nous avons apportés et que vous l'intégriez à la présente conclusion. Nous clôturerons définitivement l'Event le 10 août, date à laquelle l'épilogue sera publié et les récompenses attribuées.
Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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Kaldor se tenait là, au beau milieu de la rue dévastée, toujours droit, noble, déterminé, malgré son piteux état. Il n'arrivait plus à respirer normalement, en même temps c'est logique quand on a un poumon perforé à quelques centimètres du cœur... Quant au reste du corps, n'en parlons pas : dire qu'il était amoché serait un euphémisme.

Il aurait dû mourir, mais sa détermination lui permettait de rester debout, car il refusait de ployer le genou, de céder ne serait-ce d'un poil face à tout ce qu'il a subit aujourd'hui. Ou alors il avait tellement mal qu'il ne ressentait plus rien, c'est aussi possible après tout.


***



Kaldor flottait, paisiblement. Comme lorsqu'il est dans l'espace ou bien une salle à gravité zéro. À l'exception qu'il ne contrôlait pas ses mouvements, que le masque qu'il porte a un tuyau qui s'enfonce dans sa gorge pour le faire respirer, et qu'il n'était pas dans l'espace ou bien une salle à gravité zéro, mais dans une cuve de kolto dans l'hôpital de la base militaire d'Ossus.

Le personnel médical qui était affecté à sa guérison surveillait de près les chiffres et courbes des différents écrans et autres appareils dans la salle, connectés au militaire via toute une batterie d'électrodes un peu partout sur son corps presque nu. Les premiers soins déjà effectués sur le terrain ont pus retarder sa mort imminente, à présent c'est à la technologie médicale et au temps de prendre le relais. Au moins, les trous dans son torse se refermaient, même si ils laisseront des cicatrices visibles. Quant au reste, le kolto parvint à guérir et consolider tout ça.


***



« Puisque je vous le dis et répète qu'il n'est pas en état de quoique ce soit ! Gronda Denvor, le médecin de l'escouade, à l'équipe d'enquêteurs ossiens venus recueillir son témoignage.
- Tous comme la plupart des patients dans cet hôpital, je sais, et c'est une tragédie. Mais nous devons savoir comment un médecin militaire a put disparaître avec le président Théophilius, surtout au vu de l'état de ce dernier. Répondit leur chef.
- Et comment voulez-vous que le caporal Mantell le sache ? Il était ailleurs ! » Fit Sylvia, les sourcils froncés et les bras croisés.

Les deux militaires, tout comme le reste de l'escouade qui n'était pas à l'hôpital, se relayaient pour prendre des nouvelles de leurs camarades et repousser les curieux et les journalistes qui oseraient fourrer leurs nez et appareils photos là où ils pourraient.

Rappelons que Kaldor n'était pas le seul blessés grave de l'escouade : Nova et Sonja étaient elles-aussi gravement blessées lors de la tentative d'extraction du président Théophilius. En regardant leurs blessures, et au vu du maigre matériel dont disposait l'infirmier sullustéen qui était déjà sur place, c'était un miracle de la Force que ces trois-là soient encore en vie.

 « Le caporal Mantell est, selon des témoins, l'un des derniers à les avoir vus. Nous avons les témoignages des autres survivants, il ne manque plus que le siens.
- Écoutez, j'ai trois membres de mon escouade dans des états assez critique, tout ce que je peux faire, c'est vous faire visionner les images de sa caméra d'armure.
- Pourquoi ne pas nous en faire parvenir une copie ?
- Primo : propriété de l'armée républicaine. Secondo : hors de question. Je refuse de vous donner une copie pour ensuite voir ces images diffusées sur toutes les chaînes d'Ossus ou galactiques à cause d'une fuite ou je ne sais quoi pour faire les choux gras des journalistes et des politicards ! Sans oublier la gloire macabre de ceux qui ont fais ça, et je refuse également qu'on vienne lui cracher dessus pour avoir fini dans cet état sans empêcher la disparition du vieux Théophilius ! Un visionnage, c'est à prendre ou à laisser.

Les enquêteurs se concertèrent du regard. La zeltronne était aussi têtue que n'importe quel militaire, et ça se voyait.

- Très bien, mais un visionnage ne suffira pas, il nous faudra peut-être venir plusieurs fois et prendre des notes. Nous ne faisons que notre travail.
- Dans ce cas je vous surveillerait, je suppose que vous comprendrez.
- Oui sergent, nous comprenons parfaitement. »


***


Les enquêteurs d'Ossus avaient tenus leur promesse, et aucune image de la caméra d'armure de Kaldor ne fuita sur les chaînes télévisés. De toutes façons, il y avait d'autres sources, beaucoup de sources.

La zeltronne se tenait assise à côté du lit d'hôpital de Kaldor, qui parvenait déjà à saisir son verre d'eau pour boire. Ils étaient toujours sur Ossus après quelques jours, les réparations de la capital continuaient, et on trouvait encore des survivants et des corps sous les décombres.

La sergent regarda son subordonné, lui prit tendrement la main et déposa un baiser sur la paume, avant de lui caresser doucement ses cheveux bruns. Le beau ténébreux, justement, la regardait, souriant mollement sous ce contact apaisant.

« On peut dire que tu avais raison l'autre jours : ça s'annonçait mal.
- Et y'a des fois où j'aime pas avoir raison. Répondit doucement Kaldor. Comment vont Nova et Sonja ?
- Elles vont mieux, mais comme toi, elles ne pourront pas remettre leur armure avant un moment. Tout le monde a des congés médicaux d'ailleurs, avec des visites chez un psy au besoin. Quant à la navette... Les mécanos sont doués, mais pas faiseurs de miracle, ça prendra beaucoup de temps, alors les chefs pensent nous en filer une autre en attendant.
- Fais chier, Nova adorait son coucou. En plus y'avait les statuettes en bois que Kushu avait sculpté...
- Une décennie à voler dedans, et j'crois même que certains s'envoyaient en l'air dedans... Ça te rappelle quelque chose ? » Fit-elle avec un clin d'œil.

Raptor 11 ricana, c'est vrai que lui est Sylvia n'étaient pas les seuls à avoir fait ça au moins une fois, que de bons souvenirs...

« Hé, j'ai mon vaisseau sur Coruscant, on pourrait l'utiliser non ?
- Ton vaisseau ? Kaldor, c'est très gentil, mais c'est ton vaisseau personnel maintenant. Surtout qu'il est toujours dans un sale état, est-ce que tu l'as déjà vu au moins une fois ?
- Non, c'est vrai... En plus il a sa réputation... Je m'en occuperais dès que possible.
- Alors tu sais ce qu'il te reste à faire. Elle sourit et l'embrasse. Repose-toi bien d'accord ? Je veux mon escouade au complet et en pleine forme !
- À vos ordres sergent. »

Ça au moins, il pouvait faire sans soucis.
Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
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- Sans rancune, médic. Dit Tanlo au médecin alors qu'il le trainait par terre. Je préfère avoir mes mains libres. Tanlo ne le traitait pas avec douceur, mais n'y allait pas trop fort non plus. Il avançait lentement, prenait soin d'éviter les bosses ou gros cailloux sur le sol, et, lorsque les escaliers s'ouvrirent, il souleva le médecin sur son épaule, comme s'il ne pesait pas plus qu'un enfant.

Le mandalorien armuré de pied en cap et le mercenaire au long manteau et coiffé d'un chapeau offraient un duo tout en contraste. Mais, pour leur seconde collaboration, ils avaient encore fait preuve d'une redoutable efficacité, combinant la brutalité explosive de Tanlo Jakobi avec la précision froide de Joseph Vankrayn. Un marteau et un scalpel. Un combattant de corps à corps invisible avec un sniper volant. Plus d'un demi-siècle d'expérience à eux deux avaient transformés des improvisations en un plan parfaitement rodé.

Et comme récompense ? Ils se trouvaient dans un tunnel froid et sombre. Tanlo n'aimait pas ça. Il se sentait... vulnérable. Epié.

Et puis, il apparu.

Lui.

Asmodan, le prince noir.

Un brutal frisson secoua de manière visible le corps de Tanlo Jakobi. Il se sentait agressé. Défié. Comme un lion rencontrant un autre lion dans la nature. Tanlo était un sensitif, sans entraînement Jedi, ni Sith, mais dont les décennies d'entraînement martial et de méditation l'avait rendu plus... perceptif qu'on ne l'aurait pensé.

Et le seigneur Sith en face de lui...

Était impossible à ignorer.

Les yeux bleus de Tanlo étaient fixés sur la silhouette du seigneur Sith. Tanlo le dominait de la tête et des épaules. Mais il ne se sentait pas rassuré. Bien au contraire. Et surtout. Pourquoi le couloir autour du Prince...

... était si noir ?

Des ténèbres épaisses et poisseuses semblaient voleter autour du Sith. Le mercenaire regarda vers le plafond. Les ténèbres étaient partout.

Inlassablement hautes...

Les yeux bleus descendent lentement vers le sol. Fixant quelque chose, au loin, bien en-deça du plancher de pierre.

Interminablement profondes...

Les yeux bleus reviennent sur leur interlocuteur. Regardant au-delà.

D'une profondeur insondable...

S'étendant à l'infini...

Une goutte de sueur coulait de son front. Il déglutit. Le Sith les regardaient tous les deux, mais s'attarda plus longuement sur le mercenaire. Il plissa les yeux.

Avait-il senti ce que Tanlo avait vu ?

Quoi qu'il en soit, sans une hésitation, ce fut Tanlo qui fit le premier pas, et ouvrit la marche. Il sentait les yeux du Sith sur sa nuque. Il n'aimait pas ça. Prédateur offrant son dos à un autre bien plus mortel que lui ne l'était. C'était oppressant. Et, d'une certaine manière, terriblement excitant. Il était content d'être celui qui ouvrait la marche. Ni le Sith, ni le mando, pouvaient voir le sourire déformant son visage, les dents si serrées qu'il en avait mal.

Lorsqu'ils arrivèrent à destination, le Sith s’assit sur son trône. Même assis, même plus petit, il les regardait de haut.

- Bien, nous voilà enfin tous réunis. Qu’avons-nous là, mes braves ? De quoi mériter une bien gracieuse solde ?

Moment de silence, bref, presque imperceptible. Les deux mercenaires s'interrogent silencieusement, se concertent sans se parler, ni se regarder. Ce fut le colosse qui prit la parole, faisant un pas en avant, toujours tenant Balian par le col. Le mandalorien, plus silencieux, plus observateur, resterait pour l'instant en retrait.

Tanlo s'inclina légèrement. Il savait en face de quoi, de qui, il était. Et ce genre de "qui", on le salue. Il hésitait à faire le salut impérial. Serait-ce trop ? Malvenu face à un "renégat" ? Il ne prit pas de risque, et mit un genou à terre.

Soumission ? Oui. Et alors ? Il avait, pendant des décennies, été l'élève face au maître. Le respect de la hiérarchie ne l’embarrassait pas du tout.

- Mon collègue et moi-même devions semer le chaos. Je pense que de ce côté-là, le travail a été assuré. Nous avons complètement détruit l'organisation des opérations d'évacuation et de sauvetage. J'ai fait s'effondrer le bâtiment de l'AGPU à la force de mes poings, et vaincu en duel le gradé qui sécurisait le périmètre.


De son bras gauche, il ramenait Balian devant lui. L'homme ne se débattait pas. Dans sa situation, il était conscient du suicide d'une telle manœuvre. Et Tanlo sentait que le médecin était aussi curieux qu'effrayé de ce qui lui arriverait.

- Mon comparse ici-présent a annihilé leurs renforts, capturé le VIP sur zone, et même un petit bonus en la personne de... monsieur Atraïde. Mais...
il se tourna vers son comparse. Je pense que notre ami sera mieux en mesure que moi d'expliquer le pourquoi du comment de leur présence.

Poliment, après avoir laissé Balian devant lui tel une offrande, il se releva, et retourna à sa place initiale, légèrement derrière le mandalorien.
Joseph Vankrayn
Joseph Vankrayn
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Le voyage n'avait pas été long... mais il n'en avait pas été pour autant court.

Lors de la capture et du kidnapping du Président de l'AGPU, puis de sa fuite avec celui-ci et une personne qu'il n'aurait jamais imaginé tomber entre ses mains... Il avait rejoint son camarade métallique et transférés les deux prisonniers dans un land-speeder aux vitres teintés pour terminer leur route au spatioport où il enferma tout ce beau monde dans son vaisseau personnel.

Ayant été préalablement avertie par son employeur de la grandeur de l'opération, Joseph avait, en tout bon professionnel, préparé une voie d'extraction pour partir le plus rapidement possible de la planète en profitant des combats qui faisaient encore rage dans l'espace et qui diminuaient petit à petit pour disparaitre dans les étoiles avec son chargement.

Le voyage... a été... des plus calmes...
Balian avait finit dans une de ses cellules qu'il réservait généralement aux primes qu'il chassait entre deux missions. Le vieux quand à lui avait finit dans son infirmerie, bien attaché au lit sur lequel il avait était préalablement drogué pour le garder évanoui. 

Nul torture, nul insulte ou raillerie sur sa pitoyable situation, après tout le mandalorien avait déjà dit au mirialan tout ce qu'il pensait lors de son explosion émotionnelle devant le bâtiment détruit de l'AGPU... Chose qu'il savait être une erreur en sois, mais dont il ne regrettait pas la chose. Il avait... dérapé... Oui... Lui qui était toujours aussi calme et en contrôle de la situation et de soi-même avait... perdu se contrôle pendant un temps.

Il en avait d'ailleurs était le premier surpris une fois au calme de son cockpit, se remémorant la scène. Il ne pensait pas qu'elle pouvait le toucher autant... Était-ce une faiblesse ? Certainement... Était-ce une mauvaise chose ? Certainement... pas ! C'était une toute nouvelle chose... sentiment... pour lui et il allait devoir apprendre à faire avec. S'adapter à celle-ci, car il ne comptait pas s'en défaire aussitôt.

Le prisonnier c'était vu donc satisfaire tous ses besoins les plus primaires et basiques. Il avait droit à ses trois repas de nourriture lyophilisé préalablement mouillé, ses sorti pour ses besoins et douches journaliers, ainsi que ses visites et examens médicales qu'il devait faire périodiquement sur le vieux pour s'assurer de son bon rétablissement. Le tout sous le regard acerbe du chasseur de prime qui n'hésitait pas à lui mettre des électro-menottes durant ses trajets entre deux points.

On passait sous silence le fait qu'il le fouillait à chaque fois qu'il retournait dans sa cellule, que les pièces dans lequel il était passé était elle aussi fouillé et que Ruug'la était de corvée de garde pendant la quasi-totalité de son temps libre... Ce que Joseph avait réussit à acheter à grand renfort de coercion et pot-de-vin.

Joseph se demandait bien ce qu'il allait advenir de lui maintenant, car autant il le détestait pour ce qui c'était passé entre lui et sa belle... Belle qui n'était pas encore la sienne... Celle-ci avait manifestement, et malgré ce qui c'était passé, encore un grand attachement pour lui.
Et s'il se retrouvait sous terre par des actions que Joseph avait orchestré...

Comme tout était devenu compliqué tout d'un coup.
Faire en sorte que la personne qu'il détestait le plus dans la galaxie ne cesse pas de respirer sous sa garde... Une ironie de la Force certainement... Si tant était qu'il y croyait... Ce n'était pas qu'il n'y croyait pas... Mais il préférait ne pas se mouiller là-dedans...


Joseph arriva donc sur le lieu du "rendez-vous", Balian ayant son électromenotte sur les poignets de bras tandis que le vieux continuait de dormir d'un sommeil profond. Nul doute qu'il allait détestait le changement de lieu quand il allait se réveiller....

Un autre vaisseau le rejoignit peut de temps après son arrivé et il retrouva l'homme au chapeau avant de découvrir l'entré secrète qui semblait mener à un énième ancien temple ou repère secret sith... C'était à ce demander s'ils n'avaient pas tous le même hobbies, étant tous des mégalomanes psychopathes qui ne pronaient qu'en leur propre destiné de contrôle galactique et recherche de puissance....

Si le fait que le lieur de rendez-vous était le repère d'un sith, le fait que son employeur soit le fils de l'Empereur autoproclamé en était une autre... Et pas franchement une bonne. 

Non il ne le connaissait pas, et ne comptait pas le connaitre plus personnellement d'ailleurs, mais le peut qu'il avait vu de lui ou en avoir entendu dire de son père lors de leur unique rencontre n'était pas des plus plaisantes, ni à même de lui donner une bonne image de lui.
Joseph avait peur qu'il n'avait pas la sagacité et réflexion de son père qui lui était beaucoup plus au gout du mercenaire... Que voulez-vous... Une notion de tripe... Et les siennes ne c'étaient jamais trompé.

C'était donc guidé par l'homme en question, qu'ils finirent après de multiples couloirs et passage lugubre dont une galerie de cellule, qu'ils finirent dans ce qui s'apparentaient à une salle de trône Qu'est ce qu'il disait... Immature...

Il laissa Tanlo commencer les "négociations", car oui malgré ce qu'ils avaient pu faire et qui lui avaient certainement été rapporté celui-ci semblait vouloir un petit débriefing de leur mission avec certainement les us et coutume pour lui cirer le poil dans le bon coté de la Force.... 

Heureusement que Tanlo c'était porté volontaire car ce n'était pas aujourd'hui qu'il plierait le genoux devant quiconque... Il ne l'avait pas fait devant son père l'Empereur, il ne le ferait pas devant lui...

Cependant, c'était au tour de Joseph de jouer dans cette caricature de la scène n°32 "Agents faisaient leur rapport à leur supérieur".


" Nous avons fait notre travail... " *Il s'avança de quelques pas en déposant sur le sol en pierre froid le vieillard inconscient.* "... et même plus que ce qu'il était convenu. " *Il parlait dans un ton qui n'était ni hautin, ni asservie... Il était d'un calme métallique, courtois dans son professionnalisme car il était son employeur, mais restreint dans son expression car il n'était pas son maitre.* " Comme la rapporté mon confrère, nous avons créer le plus de chao et destruction possible pour finir avec ceci... " *Il fera un mouvement de main rapide vers les deux hommes.* " Thélophilus et un médecin militaire républicain... Je me demande qu'elle solde pensez-vous que ceux-ci vos votre Seigneurie. "

Et c'était là, la seule chose qu'il dira pour montrer le respect qu'il éprouvait pour son pouvoir, car n'était pas Darth le premier venu... Et il avait vite apprit que si certain parmit eu apprécier les personnes à fortes têtes qui ne flanchaient pas devant leur pouvoir et puissance... Ils en existaient tout autant qui adoraient raccourcir la tête de ces même personnes.

Donc... La chose que Joseph à apprit était ; toujours rester naturel et soi-même, car ils avaient tendance à renifler rapidement les personnes qui ne l'étaient pas... Ne pas être condescendant ni outrement submissif... Faire un travaille de perfection auquel ils ne pouvaient rien en redire...
Et jusque là cela marchait bien pour lui.

Cela ne l'empêchait pas pour autant d'être sur ses gardes... Oui il savait pertinemment qu'il ne pourrait rien faire s'il lui venait l'idée de s'amuser avec le mandalorien, mais bon... On n'était jamais trop prudent.

Surtout qu'il allait devoir jouer avec un rancor pour garder le médecin en vie... Ralala, il espérait sincèrement que cela n'allait pas trop lui en couter. Travailler à perte n'était pas son genre, mais s'il devait faire une exception ça serait bien pour sa belle...


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