Le Masque de la Force
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“La vengeance est un plat qui se mange froid”


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  • Point de vue Jedi – monsieur Galdur et Lauren Aresu


À la surprise générale, l’Ordre Jedi s’était joint à la fête organisée par l’AGPU sur Ossus. Conscient que sa présence était tout sauf désirée, il avait malgré tout tenu à se poser sur le monde neutre, se postant en état d’alerte, prêt à tomber sur les Sith qui nuiraient à la tranquillité de l’échange. Les Jedi savaient que les impériaux n’étaient pas dignes de confiance, même si la République s’était laissée berner par le Conseil noir, ce n’était pas le cas des chevaliers de l’Ordre dont la garde n’était jamais baissée.

Loin d’eux l’idée de compromettre l’échange ou d’inférer dans son processus, les Jedi s’étaient donc rassemblés à l’écart de l’AGPU, dans une sorte de camp improvisé où ils se tenaient prêts à intervenir au moindre dérapage. Et quel dérapage ! Bien qu’effrayés par la force dévastatrice de l’explosion d’une part et par la perfidie de ce type d’attentat de l’autre, ils n’étaient en réalité que partiellement surpris du coup bas que l’Empire – qu’ils tenaient d’ores et déjà responsables de cette boucherie – avait proféré.

Sans perdre davantage de temps, la Maître Aube Eleos prit les devants en rassemblant autour d’elle la quarantaine de Jedi posté sur le site. Au loin, les bruissements de l’horreur se déchainaient et les sirènes résonnaient, mais l’heure était à une intense et méthodique concentration. De son ton le plus solennel, la vieille humaine s’adressa à ses compagnons.

- Allez jeunes pousses, tous en rang d'oignons, l'heure est grave. L’incident que nous redoutions tant a éclaté, certes plus tôt que prévu, mais c’est bien pour être paré à ce type d’éventualité que nous campons ici depuis trois jours ! Chevalier Kayan, filez défendre notre honneur et restaurer l’image de notre Ordre, à l’heure qu’il est, ces satanés Sith nous accusent certainement déjà des pires méfaits. Les autres, mettez-vous tous par groupe de deux, attention je veux que les Padawan soient systématiquement épaulés d’un Chevalier. Bien… vous avez mis vingt-trois secondes pour former vos binômes, vous progressez tous ! Mes instructions seront concises : en prenez lieu, venez en aide aux blessés et protégez-les de quelconques représailles, ensuite, si possible, chopez-moi les responsables de cette horreur. Il est temps de nous séparer, vous connaissez toutes et tous le protocole pour me joindre, ou celui qui s’applique au cas où vous viendriez à être capturés… ce que je ne vous souhaite évidemment pas, mais sait-on jamais. Que la Force soit avec vous.

La compagnie lui répondit à l’unisson, d’une voix claire et forte.

- Que la Force soit avec vous, Maître.

La Padawan Lauren Aresu aurait volontiers souhaité s’appairer avec son amie Padawan Thann Sîdh, mais les instructions étaient claires : un Padawan devait obligatoirement être tutoré par un Chevalier Jedi… que Lauren ne trouva point. Serait-elle celle qui finirait seule sans binôme, abandonnée et livrée à elle-même dans cet environnement chaotique ? Non, il était inenvisageable de laisser qui que ce soit livré à son sort. Galdur avait beau ne pas être un Jedi, le courage et la détermination figuraient malgré tout parmi ses diverses qualités. L’éclaireur ondéronien qui opérait comme un éleveur au Temple Jedi entretenait un certain lien d’amitié avec la Maître Aube Eleos. En effet, la vieille bique affectionnait tout particulièrement randonner sur Ondéron et n’hésitait jamais à s’improviser des visites de ses varactyls, au cours desquelles elle avait pu apprendre à connaître le Trandoshan. Ainsi, c’était elle qui avait personnellement insisté pour convier sur Ossus celui qu’elle considérait, peut-être seulement unilatéralement, comme un ami.

Lauren Aresu et Galdur formaient donc un duo tout à fait singulier. Un duo ? Correction : un trio car Tatanka, le varactyl fétiche de Galdur, était également de la partie. Conformément aux ordres, le petit groupe partit rejoindre le quartier Galaxy, à la recherche d’âmes en danger. Plus ils gagnaient le centre-ville, plus l’hystérie se faisait forte, les empêchant d’avancer. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que c’était eux qui étaient en danger en vérité : pris en chasse par des mercenaires au compte du Kajidic Djiilo, ils devraient sauver leur peau. Galdur, le pisteur des forêts, se retrouvait être la proie dans un milieu urbain, quel scénario des plus pessimistes.

  • Point de vue marginal – William Cavendish et Maxence Darkan


Maxence Darkan et un charmant jeune homme aux cheveux blonds, au service des Djiilo, batifolaient joyeusement dans une cantina nichée en plein cœur des faubourgs de Knossa, qu’un ami leur avait recommandé. Les deux jeunes gens étaient bien contents de pouvoir enfin profiter d’une pause dans leurs pérégrinations aux quatre coins de la Galaxie ; se retrouver dans une ambiance conviviale, chanter et danser une choppe à la main, c’était cela se reposer pour eux. Tous ensemble, les clients de la cantina récitaient en cœur : “Et on lui pèlera le jonc comme le bailli du roi Vigile-Augusteuh qu'on a fendu un beau matin. Qu'on a pendu, avec ses tripes !” L’espace d’aujourd’hui, ils menaient ainsi presque la vie que vivaient au quotidien les adolescents et les adultes en devenir des Mondes du Noyau, ceux-là même qui s'épanouissaient sans que la vie ne leur réserve la moindre déconvenue et qui pourraient ainsi toujours jouir d’une existence paisible. Malgré tout, Max avait reçu une mission, une toute petite. Elle n’était pas dans cette cantina par hasard… Elle devait remettre un paquet de contrebande. Il n’était pas très gros… mais qu’importait. L’ordre venait Jaliac Djiilo, c’était donc important. Son contact ? Elle ne savait pas qui il était. Elle avait une simple description : un homme portant un cache-poussière sombre et un chapeau à larges bords, une gueule d’ange. C’était tout. Et justement, un type correspondant à la description venait d’entrer, provoquant un court instant la fin de la gaité générale. Le coursier inconnu avait balayé l’assemblée d’un regard froid. Ses yeux ambrés se posèrent quelques secondes sur Max. D’un pas assuré, il vint prendre place au comptoir pour commander un brandy corellien. Aussitôt, l’ambiance conviviale pu reprendre. Mais quelques regards s’étaient posés sur le jeune homme : certains observaient son visage placide et attrayant, d’autres, l’arme qu’il portait dans le dos. Un fusil de chasse à projectiles produit par la Czerka et qui n’était pas sans rappeler les modèles habituellement utilisés par les Tuskens.

Max prit une rasade de bière fraiche, posa sa chope d’un coup sec avec un « haaa » de satisfaction, et se leva pour rejoindre le coursier.

- Yo ! C’est toi qui viens pour un paquet ?

- Ca se pourrait… marmonna-t-il sans lui accorder un regard.

- Ah ouais, tu joues les durs à cuire… comme tu veux. Moi j’ai un paquet de la part du Kajidic Djilo à remettre à un mec qui correspond à ta description. C’est toi ou pas ?

Il se tourna pour la fixer de ses yeux mordorés, elle ne semblait pas intimidée par lui, il finit par lâcher :

- C’est moi. Et voici le paquet en retour à donner à ton boss.

Il extirpa de la large poche de son cache-poussière un petit paquet cylindrique qu’il posa sur le comptoir devant Max. Qu’était-ce ? Pas la moindre idée… La transaction était visiblement terminée.
Soudain, des explosions recouvrirent largement les chants et les mélodies et furent entendues. D’où pouvaient-elles bien provenir ? L’inconnu et Maxence eurent leur réponse dès lors qu’ils se frayèrent un chemin vers l’extérieur de la cantina et qu'ils parvinrent à observer la colonne de fumée qui avait remplacé le bâtiment principal de l’AGPU. Maxence fronça les sourcils : n’était-ce pas là-bas que se trouvait le vénéré Jaliac Djiilo ? Le comlink du cartel s’emballa brusquement… C’était confirmé, le chef de leur Kajidic, ce Hutt unanimement considéré comme si bon et si généreux avec ses sujets, avait perdu la vie dans l’attentat. Comment était-il possible que le destin ait choisi pour leur roi une fin aussi funeste, lui qui ne quittait pourtant jamais son palais avait eu le malheur de choisir d'honorer de sa présence les pointures de la Galaxie aujourd’hui rassemblées.

L’inconnu était resté totalement impassible, mais avait pris la peine tout de même de prendre contact avec son patron et de lui relayer l’information. Il attendait les ordres.

Maxence compris qu’elle ne pourrait plus jamais espérer retrouver les sujets du Kajidic qui avaient été fait prisonniers par l’Empire et qui devaient leur revenir au cours de l'échange. Dire adieu à autant de compagnons de route lui était impossible, elle entra dans une haine qui la consumait déjà. Selon les messages qu’elle avait reçus, les Jedi intrus étaient les seuls responsables de l’attaque… et justement, une femme aux cheveux tressés à la manière des Padawan et un Trandoshan venaient de traverser le faubourg. Les ordres transmis via comlink étaient on ne peut plus clair : éliminer tous les Jedi. Ces deux-là ne pouvaient que se trouver à quelques encablures désormais, la traque pouvait commencer, les porteurs de sabres avaient intérêt à faire très attention.

Le regard de Max se porta sur l’inconnu qui semblait… attendre. N’allait-il pas réagir ? C’était quoi son problème ?



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A noter que :
  • Le RP se terminera dans un mois et deux semaines, soit le 23/06/2021 à 23h59.
    Autrement dit vous n'aurez que six semaines à compter d'aujourd'hui pour développer vos intrigues, venir à bout de vos adversaires et atteindre l'objectif imposé par le staff. Tout message posté après la date de fin sera considéré comme nul. Chaque joueur dispose de quatre jours pour répondre à ses partenaires de jeu. Au-delà de ce délai, c’est au prochain joueur de répondre et ce sans demander l'accord du staff. Si un joueur vient à ne pas répondre par deux fois consécutives, ou à dépasser le délai fixé, il sera automatiquement disqualifié.

    Attention, la cohérence et le réalisme sont de mise. Nous comptons sur votre sens du fairplay, de la narration, ainsi que sur votre connaissance des règles et du système de jeu pour vous amuser et offrir au lecteur une agréable bataille spatiale.

    - Terrain : La course-poursuite débute dans les faubourgs de Knossa dont vous trouverez la description dans l’introduction de l’évent, vous pouvez ensuite poursuivre l’action ailleurs sur Ossus.


  • Conditions de victoire
    - Équipe Jedi : Sauver sa peau.
    - Équipe marginale : Venger leur Kajidic en assassinant les Jedi.


  • Ordre de passage :
    - Maxence Darkan
    - Galdur
    - William Cavendish
    - Lauren Aresu




May the force be with you !
Maxence Darkan
Maxence Darkan
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-Un Royal, c'est quand tu poses ta pêche et qu'y' a aucune trace quand tu t'essuies, alors qu'un Perfect, tu déposes ta pêche, mais tu sais qu'y' aura pas d'trace, alors tu remontes ton froc et tu fais ta vie. Tu vois, le Perfect, c'est un peu comme une sensation, un instinct, t'as pas d'moyen d'le savoir, mais tu l'sais, c'est tout.

Donc on commence tout ça avec des histoires de caca. Je ne pensais pas tomber si bas.

Dans le bar, elle discutait avec le charmant garçon blond en essayant de jeter des cacahuètes dans la bouche grande ouverte d'un homme ivre mort à quelques pas de là tandis que tous, autour, chantaient les chansons les plus délicates de la galaxie. L'espace d'un instant, elle se demanda même s'il n'avait pas fait un coma éthylique... on ne peut rien faire face aux lois de la nature.

-Bah moi je fais tout le temps des Perfects, tu vois. Un peu par réflexe je suppose.

Heureusement qu'en tournant la tête vers lui, c'était son contact qu'elle remarqua au-dessus de son épaule. Jolie gueule, check. Chapeau, check. Manteau long, check. Et de toute façon, il faisait tâche dès son entrée, alors aucune chance qu'elle se trompe. La livraison s'était bien passée, à merveille même. Mais Boum. Les regards se tournèrent vers la sortie, puis les gens furent comme happés à l'extérieur, tous.

-Oh... faut toujours qu'ce soit ce genre de trucs... des explosions surprises, des tentatives d’assassinat, des accidents de speeder, j'en prends toujours plein la gueule dès qu'j'ai une petite pause. À quand ma baise surprise au bord d'un lac sur Dantooine en compagnie d'un Maître Jedi d'un mètre quarante les bras levés sans exagération carrément sexy au cheveux argentés ?

À quand ? Je vous le demande. Mais si ces explosions ne semblaient pas vraiment traumatiser Maxence, la suite fut bien plus rapide. Premièrement, elle se rendit compte un peu tard qu'il s'agissait du bâtiment de l'AGPU, secondement, son bracelet sonna dans tous les sens. Des messages, des contacts, Fély, Abraham -pour les plus proches-, tout le beau monde Djiilo dans la ville se remuait pour l'asséner de messages. L'un d'eux lui tapa dans l’œil : « Aujourd'hui, Jaliac est mort. ». Le visage de la blondinette se mit à pâlir face à cette immonde référence. Quand Abraham se décida d'appeler, elle décrocha.

-Hé, tu peux m'expliquer c'qui s'passe ? C'est quoi cette merde ?

-Max, putain, une bombe en plein milieu d'l'AGPU... Jaliac est mort ! Les putains de Jedis ! Ces fils de pute se sont ramenés alors qu'c'était marqué noir sur blanc qu'ils devaient rester dans leur putain d'Temple !

Dans les faubourgs, les gens commençaient à s'agiter, criaient des prénoms, appelaient leur famille. À plusieurs reprisent, elle prit des coups d'épaules sans même y faire attention.

-Attends, attends, les Jedis ? T'es sûr ? J'veux dire, c'est pas vraiment leur façon d'faire.

-Bah, je sais pas ! Une tonalité parfaitement sarcastique. Ils se ramènent au dernier moment et boum, à ton avis ? Ils sont tout désignés pour être les enfoirés qu'ont fait ça. Maintenant les ordres sont clairs, tue tous les Jedis que tu croises.

-Quoi ? Tuer des Jedis ? Depuis quand on tue des... oh, depuis qu'ils ont tué Jaliac, ouais, ça paraît logique. Et t'es où, toi ?

-À l'autre bout d'la ville, j'avais aussi un paquet à déposer. La communication fut encombrée par un vacarme en fond. Écoute, c'est l'bordel de mon côté, j'te laisse gérer. N'oublie pas : pas d'survivant.

-Pas d'survivant.

Répondit-elle machinalement sans trop savoir où regarder ensuite. Ce n'est pas de la haine qu'elle ressentait, c'était de la confusion. Jaliac ? Mort ? Comment ce gros tas de larves compétent pouvait se permettre de rendre son dernier souffle en plein milieu d'Ossus ? Putain, c'était vraiment un coup du sort de merde. Et je pèse mes putains de mots, parce que, croyez-moi, je pourrais y aller beaucoup plus fort avec les jurons. Ce n'était pas personnellement une figure qu'elle appréciait, mais elle le respectait plus que ses « frères » des Cartels. Le truc, c'était bien qu'elle le voyait comme un intouchable de la galaxie, dans le genre un Cardinal Noir ou un Saï Don nu en train de prendre un bain. Littéralement le plus gros coup dans les couilles que pouvait se prendre le Cartel entier... ils venaient d'être mis à genoux en un millième de seconde.

Comment les Jedis avaient pu organiser un tel coup ? En tant qu'ancienne Consultante en sécurité et renseignement pour l'Ordre, elle se rendait tout de même compte qu'ils n'étaient pas du genre à faire des attentats contre la paix. Il lui fallait des réponses. Il lui fallait des réponses venant des emburés.

-Ici Maxence Darkan, lança-t-elle parmi toutes les transmissions Djiilo, je suis aux faubourgs de Knossa, j'ai besoin qu'on m'donne un visuel sur des Jedis qui pourraient se trouver aux alentours.

Ce traité représentait énormément pour les Djiilo, c'était l'espoir de retrouver les vieux camarades prisonniers et, évidemment, le Cartel n'était pas arrivé les mains dans les poches. Il y avait des Djiilo un peu partout qui furetaient pour s'assurer que rien ne clochait... visiblement, ça n'avait pas été suffisant. Cependant, ils étaient toujours là, planqués dans les rues et leur nouveau boulot était de repérer les Jedi. Très vite, une position s'afficha, suivi d'une description. Un Trandoshan et une emburée avec une tresse... une Padawane, donc. Ces trous du cul étaient à dos de Varactyl, clairement, leur but n'était pas de se faire discret. Ils ne se trouvaient vraiment pas loin d'ici, avec quelques raccourcis, une bonne foulée et un effet de surprise maîtrisé, elle pourrait les cueillir en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

En jetant un œil autour d'elle, la blondinette ne retrouvait plus son compagnon. Le blond du Cartel avait disparu, mais capitaine dur-à-cuir-mystérieux était toujours là à faire une gueule pas possible sans même moufter un sourcil. Ses yeux se portèrent sur son visage, puis le fusil dans son dos, puis le blaster avant de remonter pour croiser son regard. Il avait la tronche d'un chasseur de prime, c'était parfait. Maxence s'approcha en claquant des doigts devant son visage en espérant qu'il ne soit pas mort intérieurement.

-Ok l'beau gosse ténébreux, j'ai un boulot d'dernière minute pour toi : Jaliac est mort, surprise, et les Jedis ont affaire avec ça. Figure-toi qu'ça tombe plutôt bien parce qu'on vient d'apercevoir un lézard géant, une Padawane qui monte le lézard géant, les deux sur un Varactyl pas loin d'notre position. Réfléchissez une seconde : c'est dégueulasse. Si c'est l'argent qui t'anime, tant mieux, tu toucheras une part de l'héritage de la grosse limace qui vient d'caner, mais j'en veux un des deux en vie, de préférence la Padawane, c'est plus facile à interroger. Va falloir que tu m'répondes vite et qu'tu t'réveilles mentalement, parce que j'ai sûrement pas envie d'les perdre. Elle lui tendit la main pour l'inviter à conclure le contrat de dernière minute. T'en dis quoi ?

Alors oui, Maxence n'avait pas d'hymne à vous offrir, ni le besoin de rétablir la vérité pour maintenir la paix, ou n'était pas là pour sauver des civils comptés comme dégâts collatéraux après l'explosion. Mais elle avait deux ou trois bières dans le sang, maîtrisait le mot « pute » dans cinq langues différentes et pouvait vous enfoncer votre bras dans votre propre cul, donc accrochez-vous, parce que ça va dérouiller sale.

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Galdur
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Voilà bien la première fois que je me mets à écrire mon ressenti dans quoique ce soit. Ce n’est pas vraiment mon genre, mais Dex m’a convaincu que tenir un journal m’aiderait peut-être à faire de l’ordre dans mes pensées. La tête qu’il va faire quand il va se rendre compte que j’écris tous en Dosh car je ne connais pas le Basic… Qu’est ce que je suis censé faire maintenant ? Écrire ce qui me passe par-dessus la tête ? C’est comme cela que ça fonctionne ? J’ai du mal à voir l’intérêt.

Enfin… Demain, j’embarque pour Ossus. Je suis encore très incertain de ce qu’il va se passer. Outre le fait que j’ai entendu dire que la situation était assez tendue du point de vue politique, je ne peux pas dire que j’affectionne particulièrement la ville non plus. Ça ne sent pas bon, le paysage est moche, on arrache les arbres pour planter des bâtiments à la place… Quel lieu triste pour vivre. Mais devoir oblige, je serai de la partie. Je me demande comment les choses vont tourner, mais j’ai comme un mauvais pressentiment. J’aurais dû consulter Shamoke au préalable, il m’aurait conseillé sur la suite des événements. Mais peut-être que c’est la volonté de la Déesse de me jeter dans le grand inconnu.

C’est amusant… Ces derniers jours, j’ai eu l’esprit occupé à retourner cette phrase de Drig dans tous les sens. Elle m’a sans doute plus blessé que je ne veux moi-même l’admettre.

« Non mais vous êtes malade ?! Je veux pas participer à votre rituel d'arriérés, là, je m'en fous ! Enfin je suis né sur cette planète mais je l'ai quittée à trois ans, donc j'en ai pratiquement aucun souvenir, et quand je vois comment vous vivez, je me dis que c'est pas plus mal, vous gagneriez à évoluer un petit peu. »

Pourquoi est-ce que cela m’importe ? J’ai l’impression d’une terrible injustice, pourquoi ? Je me regarde dans le miroir, emplumé et peint comme je suis, et j’ai l’impression d’être un clown. Pourtant, je ressens aussi cette étrange fierté et cette paix intérieure.

Peut-être que la finalité des choses est que je pense que mon peuple est terriblement incompris. Je ne peux pas blâmer les étrangers quand je constate avec tristesse que l’argent et le rêve de gloire pervertit nos jeunes au point de leur faire oublier honneur et parole, mais d’un autre côté, quand on naît dans la poussière et que l’on se nourrit de lambeaux de viande sèche pendant que ses voisins s’engraissent de mets des rois et profitent du confort dernier cri… Comment ne pas comprendre la jalousie et l’envie de plus ? Cette galaxie est un monde bien étrange, et je crains qu’elle n’ait bientôt plus de place pour moi et mes pairs, dont les idées “arriérées” qui font pourtant notre fierté sont de plus en plus méprisées et menacées. Je me sens chaque jour plus comme un vestige d’un temps passé dont la mémoire s’efface peu à peu au fil des âges, alors que je ne suis moi même guère plus aussi jeune que je ne voudrais bien l’admettre. Face à l’indifférence de notre époque, nos racines peuvent-elles survivre ?

Le temps est un assassin bien pernicieux.

Dex avait raison. Écrire me fait du bien. Je vais garder ce journal avec moi et j'essaierai de le compléter au fil du temps. Je ne risque pas vraiment de tomber sur un oeil indiscret vu que je baragouine tout en Dosh. Je devrais essayer d’avoir un peu de sommeil pour les prochains jours. Cette histoire avec Ossus ne me dit toujours rien qui vaille.

Que la Jaggannath me garde, je suis sûr que quelque chose va arriver.

- G


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Il était en train de dévorer une conserve de bantha en saumure dans le camp Jedi lorsque l’explosion avait retentit, faisant tomber à la fois sa fourchette et sa boîte dont le contenu se répandit au sol. L’attention de Galdur fut diluée au premier abord entre la contrainte d’avoir fait tomber son repas, rapidement rattrapée par l’urgence des retombées de l’explosion et de ce qui allait suivre. La viande salée allait attendre, aussi délicieuse soit-elle. Par contre, il détestait avoir raison quant à ses impressions précédentes. Il aurait dû parier vingt pièces que cette opération allait foirer quelque part.

Empilant ses affaires qu’il glissa dans sa sacoche, il leva le camp pour se précipiter au rapport de ses supérieurs.

Un soudain attentat avait tout de surprenant aux yeux du trandoshan. Même si il était évident que le Temple et peut être même la République allaient pointer du doigt l'Empire, cela semblait presque trop facile pour Galdur. Les Impériaux auraient-ils vraiment fait exploser les lieux à une période aussi cruciale ? Dans quel but ? Est-ce qu'une énième guerre menée contre plusieurs adversaires allaient vraiment servir leurs intérêts ? Les Siths étaient peut être cruels mais ils n'étaient guère stupides, et Galdur avait l'impression qu'un conflit direct après félonie ne leur bénéficierait pas le plus… Ce n'était pas clair comme histoire. Mais Maître Eleos était dans le vrai : Le plus important était pour l’instant d’agir et d’aller aider les locaux et de possiblement mener une investigation. Aaah… Chère Maître Eleos. Au départ, le trandoshan n’avait vu en elle qu’une énième de ces mégères qui détesterait l’écurie de part sa puanteur et qui tolérait tout juste la présence de l’éclaireur de part ses fonctions, mais elle avait très vite été capable de lui prouver qu’il avait tort, plutôt deux fois qu’une. Comme quoi les vieilles biques n’étaient pas toutes destinées à se plaindre.

« J’aurais préféré l’bantha en saumure toute la journée, davjäan inyameet... »
gargouilla t-il pour lui-même en préparant ses affaires, regrettant l’absence de la viande parfumée.

Positionnant la selle neuve sur le dos de Tatanka le varactyl qu’il gracia de quelques caresses avant de l’enfourcher, Galdur fit claquer ses rênes et mit la monture au trot en observant de droite à gauche, à la recherche de sa partenaire d’opération. Maître Eleos lui en avait brièvement fait une courte description. Lauren… Padawan Lauren. C’était une promotion dans ses responsabilités, voilà bien la première fois qu’il allait devoir veiller sur une Padawan. En espérant que cette dernière ne soit pas trop décontenancée par l’aspect hors du commun du trandoshan… Elle devait bien le connaître n’est-ce pas ? Ou au moins l’avoir vu au loin. Il n’y avait qu’un seul éleveur au Temple et c’était lui.

« Miss Lauren ?! Eeeh… Miss Lauren ?! »
se mit-il à appeler.

Fendant la foule des Jedi qui se préparaient, il finit par mettre la main, ou plutôt les yeux, sur celle qu’il recherchait. Cheveux blancs ? Elle était plus vieille que… Oh. C’est vrai que ces humains et presque humains avaient des poils dont la couleur changeait selon l’ethnie. Quelle idée de développer de la fourrure et des poils uniquement sur la tête et autres endroits inutiles !

« Ah ! Miss Lauren ! J’vous cherchais just’ment… Gaa-lhdu'ur, mais tout l’monde m’appelle Galdur ou Dudur. Paraît qu’c’est plus facile pour vos langues…. J’me vexerais pas si z’arrivez pas à prononcer correctement les syllabes. Quoiqu’vous devez me connaître de loin p’t’être, Kajabba jahumba. »
lança t-il dans un accent prononcé.

Galdur baragouinait un Basic qui était parfois difficile à comprendre et un peu primaire. Déjà que son Dosh lui même était empreint du dialecte local des Hasrans, lui demander de parler le Basic avait été une tâche ardue qu’il ne maîtrisait pas exceptionnellement bien de base. Le trandoshan peint tendit la main pour l’inviter à monter derrière lui, sur le second emplacement de la selle prévu à cet effet.

« J’vous présente Tatanka. Belle fifille uh ? Z’inquiétez pas. Elle est très intelligente et courageuse. J’confirais même pas au plus grand Maître Jedi un quart des trucs qu’j’lui demande d’accomplir. »

Depuis le camp, pourtant situé à l’écart des locaux de l’AGPU, la puissance de l’explosion s’était fait ressentir, et l’on pouvait observer d’ici les épaisses colonnes de fumées qui émanaient du lieu de l’attaque. Si le feu s’était répandu aux bâtiments voisins, c’était tous les quartiers qui étaient menacés de dévastation absolue si les incendies n’étaient pas rapidement contrôlés. Pire encore, l’attaque avait été si soudaine que les forces locales étaient probablement débordées et désorganisées, frappées de stupeur et de choc. Entre évaluer les dégâts, contrôler ces derniers, évacuer les blessés et mettre en place des barrages pour empêcher quiconque d’entrer en ville, ils auraient besoin de toute l’aide possible. Pour Galdur et Lauren, il ne restait qu’à espérer que le quartier Galaxy n’était pas déjà en proie aux flammes et que les infrastructures n’avaient pas été trop touchées.

Les présentations terminées, le trandoshan mit en marche aussitôt sa monture, traversant les larges allées et boyaux du faux-bourg en direction de la grande porte d’accès au quartier ciblé. La mobilité du varactyl leur permet d’abord d’éviter les groupements de civils en pleine évacuation, même si cela força à zig-zager quelque peu entre les différentes rues. Néanmoins, plus ils se rapprochaient de leur objectif, plus les foules étaient denses et les ralentissaient. Au point d’arriver finalement à un point mort lorsque l’animal ne pouvait avancer sans risquer de renverser trois innocents au passage, et de casser la jambe de deux.

« Mgmph… Et ils s’demandent pourquoi j’aime pas la ville… Gah… Miss Lauren ? On va d’voir continuer à pied. Tatanka va blesser trois fois plus d’monde en essayant d’avancer et j’me sens pas d’me lancer dans une galopade verticale sur les murs avec vous derrière. C’pas cont’t vous hein, mais croyez moi, vaut mieux éviter les acrobaties si vous êtes pas entraînée. »

Il descendit de sa monture qu’il prit par la bride. Même si effectivement, le varactyl était tout à fait capable d’escalader verticalement les parois et de sauter de toit en toit pour progresser, Galdur craignait que Lauren ne finisse par se faire éjecter et ne se blesse. Sans accroches spéciales et sans entraînement, il n’était pas recommandé d’utiliser les varactyls autrement que comme on le ferait d’un cheval classique. Frottant le plumage de l’animal, il lui murmura quelques mots.

« Bien ma belle… J’sais que tu es très intelligente et débrouillarde… Alors voilà c’que tu vas faire: Trouve toi un toit et profite d’un peu d’repos. J’te sonne si j’ai b’soin de toi. Compris ? »

Tatanka émis ce cri typique des varactyls accompagné d’un regard plein d’interrogations que Galdur tenta de chasser à l’aide de quelques caresses supplémentaires et d’un biscuit qu’il lui fit avaler. L’éclaireur envoya une tape sur la cuisse de la monture qui bondit aussitôt dans une ruelle avant de se mettre à lézarder les murs pour escalader le bâtiment. Le doshien se saisit de son collier de crocs et de plumes qu’il porta devant sa bouche pour l’embrasser, en guise de bonne fortune, avant de pivoter pour observer la Padawan.

« Miss Lauren… J’vais passer d’vant et jouer un peu des coudes. Essayez d’pas m’perdre. Non pas qu’ce soit difficile, j’pense que je vais trancher assez largement dans la foule. »
annonça t-il, prêt à poursuivre le chemin vers le quartier Galaxy.
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William Cavendish
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Trois jours avant – Tatooine – Anachore – 21 576



Dans le bureau de Cole Thornton, au sein des entrepôts de la Corporation Czerka, dans une rue d’Anachore, William essayait de comprendre la nature de sa nouvelle mission pour le compte de son frère.

« Et donc…me voilà coursier ? »
« C’est ta récompense pour tes frasques sur Coruscant ».
« Je vais en entendre parler pendant longtemps de ça… » marmonna le jeune homme.
« Jusqu’à ce que je décide du contraire. Je te conseille de ne pas faire le malin William. Ma patience a des limites, même avec toi ».
« J’ai compris…et donc ? C’est quoi ce que je dois récupérer ? »
« Petit frère, au risque de me répéter, j’ai bien peur que cela ne soit pas tes affaires. Jaliac et moi entretenons un petit échange, le reste t’importe peu. Toi…tu es simplement mon bras armé. Tu n’as pas besoin d’en savoir plus. Tu dois rencontrer le contact Djiilo et lui remettre ceci. » Il désigna à William un petit paquet cylindrique.
« Et ce contact ressemble à quoi ? »
« Une femme, une personne de confiance du Kajidic. J’ai entendu parler d’une hurluberlue… Un genre de trublionne aux yeux bleus et à la tignasse claire. Le genre de personne que j’exècre en ce monde…Trop imprévisible et impulsive. Un peu comme toi avant que je ne t’apprenne les bonnes manières. Cela dit…difficile de te considérer comme un humain ». Cole Thornton s’enfonça un peu plus dans son fauteuil et pris une bouffée de son cigare hors de prix avec de poursuivre : « Enfin…tout animal peut être maté…La preuve. » Il désigna William d’un geste. Ce dernier ne broncha pas devant l’apparent dédain de son aîné qui eut un sourire mauvais : « Bien…tu progresses…A présent va. Et ne me déçois pas. Nous reparlerons d’une mission plus intéressante à ton retour ».

Sans mot dire, William posa son chapeau sur sa tête et pivota pour quitter le bureau de son frère. Ce genre de remarques acerbes que Cole lui servait régulièrement ne l’atteignait plus. Il récupéra ses armes et grimpa dans un speeder rouillé et piloté par un droide crasseux :

« Rappel, les voyages motorisés sont réservés… »
« La ferme…Emmène-moi au Spatioport ».


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Quelques minutes après l'explosion – Ossus – Knossa – 21 576



Cela aurait dû être une mission simple. Un échange de marchandise de contrebande sans histoire. Mais quelqu’un, peut importait qui, en avait décidé autrement en faisant exploser le Quartier Général de l’AGPU. Il avait fendu la foule pour voir de ses propres yeux ce qu’il était advenu. La colonne de fumée noire venait ternir l’image de « carte postale » que la ville de Knossa renvoyait. Des cris et des hurlements de civils en panique lui vrillaient les oreilles, surtout ceux d’une femme en proie à une crise de panique. Sans sourciller, il s’écarta légèrement et activa son comlink personnel pour passer un appel urgent.

« QUOI ! » avait hurlé Cole lorsque la nouvelle lui parvint, obligeant Will à éloigner quelques secondes le comlink s’il voulait garder l’intégrité de son acuité auditive. Cole avait eut tellement de mal à croire ce qu’il venait d’entendre qu’il avait allumé l’holoterminal de son bureau pour voir les dernières nouvelles de l’holonet. « Bordel... c'est extraordinaire...Où que tu ailles c'est le merdier! T'es un vrai fouteur de merde même quand tu ne fais rien! » William eut juste un haussement de sourcil. Par cette remarque gratuite, il devinait que cela contrecarrait les plans de son frère désormais désappointé. Soudain, son contact côté Djiilo s'approcha de lui pour lui faire ce qui semblait être une proposition:

« Ok l'beau gosse ténébreux, j'ai un boulot d'dernière minute pour toi : Jaliac est mort, surprise, et les Jedis ont affaire avec ça. Figure-toi qu'ça tombe plutôt bien parce qu'on vient d'apercevoir un lézard géant, une Padawane qui monte le lézard géant, les deux sur un Varactyl pas loin d'notre position. Si c'est l'argent qui t'anime, tant mieux, tu toucheras une part de l'héritage de la grosse limace qui vient d'caner, mais j'en veux un des deux en vie, de préférence la Padawane, c'est plus facile à interroger. Va falloir que tu m'répondes vite et qu'tu t'réveilles mentalement, parce que j'ai sûrement pas envie d'les perdre. T'en dis quoi ? »

William avait planté ses yeux aux reflets ambrés dans le clair de ceux de la jeune femme, il n'avait pas raccroché pour donner tout le loisir à son boss d'entendre les propos de mademoiselle-bourée. Dans son comlink il entendit alors Cole lui ordonner :

« Jaliac est mort ? Des Jedis ? Ca n’a pas de sens… Hum…voila qui est intéressant. La Czerka peut peut-être y trouver son compte. En attendant fais-toi bien voir, et aide-les mercenaires Djiilo à venger leur maître. Traquer et tuer…tu sais faire il me semble...Finalement tu l'as ta mission intéressante... ».

William raccrocha sans avoir dit le moindre mot. Il n’avait pas lâché Maxence des yeux. Il réfléchissait à tout vitesse…La dernière fois qu’il avait fait face à un Jedi ce dernier avait presque voulu l’interner. Les Jedis et leur foutue manie de se mêler de ce qui ne les regardait pas était un sacré fléau pour la Galaxie. Réduire leur nombre était – en fait – une bonne action…Non ? Et finalement, il lâcha d’une voix neutre :

« Ok… » (un vrai boute-en-train) mais il ne serra pas la main de la jeune femme, ni même se présenta, ce genre de chose lui passait totalement au dessus de la tête. Il se contenta de saisir son datapad et de programmer quelque chose avant de spécifier : « Mon droide S6 va nous être utile » (Oh ! Il sait parler !) « Un varactyl ça ne passe pas vraiment inaperçu…Donne-moi ta fréquence de comlink, qu’on puisse se coordonner. Quand le moment viendra j’aurai besoin de hauteur pour utiliser mon fusil, il vaut mieux qu’on reste en contact ».

Le varactyl l’inquiétait. Ces bestioles là cela pouvait vite devenir un problème.


Lauren Aresu
Lauren Aresu
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Il régnait cet après-midi-là, dans la ville de Knossa, la douce flânerie de jours paisibles pour le petit peuple qui, malgré l’événement, n’avait pas changé ses habitudes pour un sou. Un voile nuageux s’étirait sur l’azur céleste à la manière d’un filet de pêche sur l’onde bleue d’une mer calme. Petites fourmis à l'œuvre de leur vie, les gens s’affairaient avec dévouement à leurs tâches quotidiennes ; qui transportait un panier plein de fruits locaux, qui soulevaient de lourds tapis, qui accompagnait un groupe d’enfants de par les rues bondées.

Toutefois, si au sein du camp Jedi, les rires et éclats de voix n’avaient cessé de retentir parmi les tentes, ceux-ci semblaient plus pincés qu’à l’ordinaire, plus rares également. Les mines étaient soucieuses, les traits tirés. Nombreux étaient ceux qui, parmi les Padawans, avaient perdu de leur verve ; comme Lauren, ils le sentaient.


La Force n’était pas qu’une bénédiction, surtout pour ceux qui, à l’image de Lauren, portaient déjà le fardeau d’une grande sensibilité envers autrui. La Force décuplait la puissance des émotions, imprégnait son esprit des sentiments des autres. Elle ne lisait pas dans les pensées de qui que ce soit, mais saisissait de manière impalpable, presque éthérée, les courants émotionnels généraux : colère, joie, jalousie, tristesse, peur voire honte. Aujourd’hui, derrière les visages souriants, c’était une appréhension profonde qu’elle percevait avec une acuité quasi-douloureuse, un trop-plein qu’elle ne pouvait endiguer, une boule résolument imbriquée dans son estomac.


« Eh, toi ! Tu es une Jed-daille ? »


Lauren se retourna.


« Ici ! ajouta la voix suraiguë. »


Elle baissa les yeux. Une jeune fille, potelée, les joues rosies et les cheveux ébouriffés, se dandinait sur place. Elle ne devait pas avoir plus de sept ans et fixait intensément Lauren de ses petits yeux perçants.


« Alors ? s’enquit-elle à nouveau. »


« Je suis en effet une Jedi, jeune demoiselle. (La petite fille bomba légèrement le torse.) Et toi, qui es-tu et que fais-tu ici ?


- Maman est venue pour l’aide.


- De quelle aide parles-tu ? dit l’Echani en s’accroupissant au niveau de l’enfant.


- L’aide, répondit-elle simplement. »


Lauren remarqua alors l’usure de ses habits, sales et troués. Elle prit dans les siennes ses petites mains déjà calleuses, remarqua les égratignures sur ses petits bras. Elle comprit que son visage joufflu n’avait rien à voir avec son corps décharné, ses membres étiques. De ce triste constat, Lauren devina aisément la raison de la présence de sa mère. Si, le temps passant, elle s’habituait de plus en plus aux cruelles circonstances dont elle était témoin, elle ne s’endurcissait jamais face à ces enfants rachitiques victimes de la guerre et de ses suppôts : la faim, la maltraitance, la violence ou la mort. Au fond d’elle, Lauren ne voulait pas se familiariser avec de telles visions, profondément anormales ; s’y acclimater signifiait qu’elles devenaient prééminentes, ordinaires. Aussi s’y refusait-elle de principe, quitte à toujours ressentir ce haut-le-cœur d’impuissance.

« Où est ta ma-... »


Une détonation retentit, d’une puissance telle que le sol vibra durant plusieurs secondes. La petite fille, le visage déformé par la peur, vint se réfugier dans les bras de Lauren. Une immense colonne de fumée s’éleva bientôt, plaie béante et noircie dans le ciel. Les premiers cris, les premiers pleurs ; au souffle de l’explosion succéda un vent de panique.


La petite dans les bras, Lauren rejoignit la tente de l’infirmerie. Les lits, disposés en rangs d’oignons, étaient encore vides et parfaitement propres. Dans un souffle, elle présenta rapidement la petite fille, commanda au padawan de lui donner un peu à manger et de retrouver sa mère, probablement dans la tente des invités. Sans perdre de temps, elle accourut au centre du camp où Maître Eleos donnait déjà des instructions d’un ton grave. Sa main droite était posée sur son sabre avec un air de défi, comme si l’attente fébrile des derniers jours jaillissait finalement avec un “Je vous l’avais bien dit” claquant. Dans sa voix, dans ses mots, cependant, elle ne tendait que vers les prochaines heures, les plus cruciales.


Lauren, elle, fut balayée par plusieurs sensations ; d’abord l’angoisse d’être seule fit ressurgir des démons passés, angoisse que remplaça la surprise d’apercevoir le gigantesque lézard, qu’elle reconnut au son de ses « Miss Lauren » qu’il lançait d’une voix sifflante et étrangement douce, puis au soulagement. Soulagée de ne pas être seule, accompagnée de ce fermier du Temple, affable et imposant, qui la dominait de toute son immense stature. Il lui rappela son nom, Galdur.

Lauren hocha la tête respectueusement et lui adressa un sourire franc :


« Enchanté Monsieur Galdur… euuh… Dudur ? Euh… Je me souviens de vous, vous m’aviez fait visiter votre ferme alors que j’avais été sanctionnée au Temple. »


La jeune Padawan demeura immobile pendant que la reniflait Tatanka avec méfiance et curiosité. Le Trandoshan tendit finalement la main, elle l’attrapa et se sentit soulevée par sa force, brinquebalante comme un pantin. Comment vouliez-vous seulement qu’un gaillard de cette taille ne le réalisât ?


L’Echani s’accrocha à sa taille et, ne parvenant pas à l’encercler de ses bras, se résolut à enserrer de toutes ses forces les proéminentes hanches écailleuses, au moment où Galdur lançait Tatanka à travers la foule. Le bruit sourd des foulées du varactyl se répercutait dans le sol terreux et prévenait de son passage avant même que Galdur ou Lauren n’aient à crier pour éviter les collisions. Attentive, la Padawan repoussait néanmoins les plus étourdis d’une très légère vague de Force, qu’ils dépassaient aussitôt dans un nuage poussiéreux. Jamais Lauren n’aurait imaginé faire son baptême de varactyl dans de telles conditions - qu’elle déplorait évidemment - mais, exaltée par cette sensation enivrante de liberté, un grand sourire béat barrait son visage.

Lauren démonta du varactyl aux côtés de Galdur quelques dizaines de minutes plus tard, fut tentée de caresser doucement l’encolure de la bête pour tempérer sa mine contrite et se ravisa. Aussitôt rassurée par son maître, celle-ci s’enfuit sous les regards effrayés des passants paniqués.


Plus ils s’approchaient de lieu de l’explosion – de facto du centre-ville – moins ils rencontraient de civils : ils avaient fui, s’étaient cachés ou avaient été évacués. Ceux qu’ils croisaient dorénavant erraient, hagards, soufflés par la déflagration, souvent blessés par des bris de verre.


Galdur et Lauren interrompirent leur ronde à chaque fois que les blessures le requerraient. Ils aiguillèrent ceux qui pouvaient marcher vers le camp Jedi ou les centres médicaux proches, cachèrent ceux immobilisés. Contusions, meurtrissures, entailles ; toutes bénignes. Ce qui choquait le plus Lauren, cependant, c’étaient les regards des habitants de la ville. Pour la grande majorité, ils n’exprimaient ni gratitude, ni appréciation, ni-même soulagement. Les yeux brillants n’énonçaient que méfiance, dégoût voire haine. Elle fut tentée, plusieurs fois, de leur poser la question, blessée par leur silencieuse opposition, mais épargnant les blessés d’une peine supplémentaire, demeura muette.


Jusqu’à ce qu’elle n’y tînt plus, face à face avec un jeune homme secoué :


« Pourquoi ? (Il l’interrogea du regard.) Pourquoi vous méfiez-vous ? Je le vois ! Que se passe-t-il avec nous ?


- Vous ? Quoi vous ?


- Nous, ici, oui.


- Vous êtes une Jedi, pas vrai ? »


Il avait presque craché le mot, comme s’il lui brûlait la langue. Il reprit :


« C’est de votre faute, tout ça. Tout est de votre faute et votre vaine tentative de sauver quelques blessés n’y changera rien. Dégagez si vous ne voulez pas périr. »


Il éructa sa haine ainsi, se détourna et s’enfuit aussitôt avant que quiconque ait pu répondre.

Lauren leva les yeux vers Galdur et balaya d’un revers de manche les larmes qui lui venaient aux yeux.


« Reprenons notre route, Galdur ! Dudur ! s’efforça-t-elle de rire. »

Maxence Darkan
Maxence Darkan
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On est jamais mieux accueilli que par soi-même pas vrai ? Pas de main serrée, Maxence se lança dans son plus beau self-check pour se remonter le moral avant de regarder dans la direction vers laquelle devait se trouver les Jedis. Elle faisait ça pour éviter le regard de capitaine dur-à-cuir-mystérieux. La Czerka ? Sans déconner. Au moins, ces types là faisaient partie des trente pour cent de la galaxie qui ne cherchait pas à avoir sa peau. Et puis, une alliance de dernière minute avec la Czerka, c'était la porte ouverte aux affaires après coup. Elle se tourna de nouveau vers lui avec un sourire malicieux.

-J'aime les mecs qui prennent des initiatives dans ton genre. Demander le numéro d'une femme sans connaître son nom... quel homme. Ok, voilà de quoi m'contacter. Le sans contact, c'était fabuleux, elle plaqua son bracelet contre son comlink et les deux étaient désormais liés. Suis-moi, ils sont proches.

Maxence n'avait pas de comlink à proprement parlé, elle avait un bracelet qui servait de datapad, comlink et autre, tout en un avec une IA intégrée, longue histoire d'héritage paternel. La mercenaire fit signe à son coéquipier beau gosse d'infortune de la suivre d'un signe de main rapide avant de s'enfoncer dans la foule. Son droïde, supposément de reconnaissance, allait leur être d'une grande utilité, même si les contacts de Maxence au sein de la ville lui permettait de connaître la position, les avoir en visuel de son coté leur donnerait un avantage non négligeable.

La blondinette savait se faufiler parmi dans la foule sans trop prêter attention à... euh... prénom. Gérard, disons. Oui, bah c'est pas de ma faute s'il ne daigne pas se présenter. La ville était un peu comme un Coruscant en heure de pointe le soir dans certains quartiers, ou simplement la foule qui pouvait s'accumuler lors des festivals organisés par les districts. Les gens marchaient, trottinaient, tentaient de courir. Ils allaient de gauche à droite, vers l'explosion, fuyaient l'explosion, comme une colonie de fourmis qui venaient de perdre sa reine. Maxence, elle, s'en sortait plutôt bien dans ce méli-mélo de personne. Elle glissait agilement entre chacun et empruntait les rues les moins fréquentées pour retrouver les Jedis.

Les informations s'envoyaient dans tous les sens, c'était la panique pour certains fanatisés des Djiilo, pour d'autre, c'était le moment de ne pas se laisser abattre. Les Jedis n'avaient pas de chance, tout le Cartel était remonté et prêt à les égorger un à un aligné contre un mur pour venger leur chef. Les indics de la ville devaient déjà regretter le fait qu'il n'aurait sûrement jamais d'augmentation pour le travail qu'ils étaient en train de fournir... cependant, ce n'était pas forcément l'argent qui les animait, ils voulaient des bures épongeant le sang de leurs victimes. Deux. Ils étaient sûrs de ce qu'ils avançaient, les emburés se baladaient par paire de deux et les escarmouches allaient bientôt commencer.

En parlant d'indic, le leur venait justement de perdre le duo sur le Varactyl de vu. La grosse monture aurait disparu et les Jedis seraient désormais en train de prendre un bain de foule. Trouve la bure et tu trouves tes proies. Tout ce qu'elle savait désormais, c'était qu'ils ne se trouvaient plus qu'à un petit pâté de maison de sa position et que les Jedis, dans leur intégralité, s'étaient organisés en duo. Bientôt, les escarmouches commenceraient. Elle lança un regard à Gérard, il était derrière, elle ralentit le pas pour lui souffler quelques mots.

-On va s'séparer, prends cette ruelle, tu continues tout droit jusqu'à la prochaine rue, puis tu tournes à droite, ensuite, tu devrais les trouver. On s'organise via comlink pour la suite.

Un petit coup sur l'épaule, puis elle le laissa vaquer à sa mission comme un grand garçon. Son plan était simple, l'effet de surprise et la prise en tenaille. Gérard avait l'air de sous-entendre qu'il tirait bien avec son fusil... en prenant Joseph en compte, la gueule de son arme, plus l'idée de se mettre en hauteur, il devait s'amuser à aligner les têtes.

La Djiilo en quête de vengeance/réponses se lança dans une course parmi les passants. Ils venaient d'arriver du côté de la ville où les blessés commençaient à airer, ce qui voulait dire que la voie commençait à se dégager. Cependant, Maxence poussa deux ou trois personnes sur son passage, pour commencer une vraie course dans un ruelle sombre. Elle sauta sur une benne à ordure, bondit au-dessus d'une grille, continua sa lancée dans une bifurcation sur la droite et, une bonne cinquantaine de mètres plus loin, elle jeta un œil par la sortie de la ruelle qui donnait sur la rue principale.

En sortant comme si de rien était, elle s'immisça dans la foule, balayant les visages d'un œil assidu. Pas de Varactyl, il avait vraiment disparu. En regardant les messages des différents indics, personne ne releva un quelconque Trandoshan lié à une Padawane dans le coin. Clairement mieux servi par soi-même. Caressant la crosse de son blaster, elle ne perdit pas espoir, un duo comme celui décrit, ça ne pouvait pas se manquer. Et, effectivement, ça ne se manquait pas, ils étaient quelques mètres devant. La tête du Trandoshan surplombait toutes les autres et, parmi les gens, elle remarqua l'emburée. Elle lança la communication avec Gérard.

-Ils sont en plein milieu d'la rue. Grand Trandoshan, gamine avec des cheveux blancs, tu les vois ? Elle regarda autour d'elle pour s'assurer qu'aucun autre Jedi ne se trouvait dans le coin. J'les suis, trouve-toi un endroit et tire sur le Trando, j'm'occupe de la Padawane.

S'il s'agissait de son Maître, il valait mieux le descendre en premier... surtout un Trandoshan. Maxence n'était pas une professionnelle sur le terrain des connaissances des espèces, mais ces grands lézards étaient réputés pour être des coriaces. La blondinette voulait savoir ce que savait la gamine, selon les réponses, elle la laisserait en vie... ou pas.

-J'vois pas de Varactyl. Nouveau coup d’œil, effectivement, pas de Varactyl en vue. Ok beau gosse ténébreux, tu lances les festivités, j'te suis, on règle ça vite et tu pourras rentabiliser mon numéros en un rien d'temps.

Si vous voyez ce qu'elle voulait dire.

Compétence utilisée:
Galdur
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Et bien… Quelle ingratitude et quelle ambiance. Ils avaient été déployés pour aider la populace locale et voilà qu’ils servaient de sac de frappe pour les émotions des natifs. D’un côté, il ne pouvait pas vraiment leur en vouloir. Ils ne devaient pas savoir ce qui se passait exactement et ils avaient besoin d’un coupable. Les étrangers au plus proche étaient la cible idéale. Il tira Lauren par la manche pour l’inciter à avancer. Lui-même avait l'habitude de ce genre de remarques. Ce n’était pas facile d’être un trandoshan.

« V’nez Miss Lauren. N’écoutez pas c’bêtises. On a un d’voir à accomplir. Les gens ont peur.»
tenta t-il, se voulant réconfortant.

Bigre, il ne savait pas vraiment quoi dire ni que faire. Il n’avait jamais été doué pour consoler les gens, d’autant plus quand ces derniers étaient jeunes. Peut-être que Maître Eleos avait vu juste en l’envoyant avec elle finalement, il espérait que sa présence suffise à dissuader les natifs de la passer à tabac compte tenu de l’hostilité ambiante.

Ils poursuivirent leur chemin dans la grande rue, évitant au possible les bains de foule et veillant à ne pas bloquer la progression de l’évacuation. Alors qu’ils remontaient l’allée centrale en direction du prochain carrefour, une certaine clameur et immobilité semblait se faire observer à quelques mètres plus loin. Se frayant un chemin, ils découvrirent un groupe de civils rassemblés autour de ce qui semblait être un chariot répulseur, le genre d’engin utilisé pour transporter des charges lourdes. Dessus reposaient bagages, enfants et autres denrées. Probablement un paquet d’affaires communes des locaux, mais pourquoi n’étaient-ils pas en marche ? En dessous d’une fenêtre, à proximité du groupe de civils patientants, se trouvait une vieille femme en belle robe qui semblait scander à quelqu’un resté dans le bâtiment.

« Arrête de jouer les imbéciles ! Descends tout de suite ! Nous devons partir au plus vite ! N’as tu donc pas entendu l’explosion et l’ordre d’évacuation ?! »

Le faciès d’un bonhomme âgé en riches vêtements apparut au niveau de la fenêtre, épaisse moustache, ce dernier agitant le poing et répondant aussitôt.

« Et abandonner mes précieuses affaires derrière moi ?! J’ai passé ma vie à accumuler ces choses ! Elles sont inestimables ! Commencez à partir sans moi, je vous rejoindrai dès que j’ai terminé de rassembler l’important sur le chariot ! »


Galdur grommela et prit l’initiative, se positionnant à coté de la femme et portant ses mains de façon à amplifier le son de sa voix.

« Hé ! Elle a raison hein ! Y’a eu une attaque et c’est du sérieux ! Descendez d’là tout d’suite ! Z’allez vous faire tuer ! »
« Ma collection de porcelaine d’Aldérande ! Mes tableaux de Hapès ! Mes photographies et esquisses naturalistes ! »
« M’écoutez ou quoi ?! »
« Je n’ai pas de leçons à recevoir d’un hurluberlu peinturluré et habillé comme un sauvage ! Votre peuple de lézards jocrisses ne connaît rien à la valeur artistique et intellectuelle de ces gracieux objets ! Je ne partirai pas sans eux ! »

Le trandosha grommela avant de se diriger vers la porte d’accès du bâtiment. Il demanda à Lauren de veiller sur madame pendant qu’il se chargeait d’aller récupérer cet illuminé en costume de bal avant qu’il ne se fasse tuer par refus de lever le camp. Vraisemblablement, la civile ne s’y opposa pas et se contenta de rouler des yeux.

« Hatham Drantar ! Tu me fais perdre patience ! Le monsieur vient te chercher, alors suis le immédiatement ! »
« Mes affaires sont en péril ! »
« Mon mariage est en péril !! »

Galdur s’engouffra dans l’habitation avant de chercher la cage d’escalier qu’il gravit. Scrutant les différentes portes de ces spacieux appartements, il ne restait qu’à trouver le bon. C’était celui qui était au plus proche de la façade certainement, donc le dernier du couloir. Il enfonça la porte d’un coup d’épaule et débarqua dans un salon richement décoré, tapis flamboyant, vases et richesses en tout genre. La voix du vieillard qui pestait se fit entendre depuis le salon principal, que le trandoshan entreprit d’investir aussitôt, seulement pour tomber nez à nez avec le propriétaire des lieux et sa pile de possessions qu’il défendait farouchement. Armé d’un parapluie, Papy faisait de la résistance, on aurait dit un rapace en train de défendre son nid.

« Posez c’truc m’sieur, vous allez vous faire mal… »
« Arrière ! Bandit ! Malandrin ! Fourbe ! Bougre de mauvaise graine ! Voyou ! Pirate ! Congre ! »

Il fracassa son parapluie sur la figure de Galdur qui cligna des yeux et grogna. Rien qui n’allait vraiment lui faire mal, mais cela restait particulièrement non-plaisant. Le trandoshan craignait de casser une côte au vieux s' il tentait de le manipuler trop brusquement. Se faisant rosser de multiples coups de parapluie en approchant, Galdur souffla et tendit les mains.

« Aïe ! Arrêtez de -Ough- bouger comme ça - Aïe - j’vais vous -Argh- … Bon désolé hein… »
D’un geste preste, la paume de l’épaisse main du trandosha fila vers la figure du vieillard, le percutant dans un bruit de claquement qui résonna à travers la pièce et la fenêtre. A défaut de continuer de sucrer les fraises, l’ancêtre venait d’être expédié dans les pommes, le trandoshan le rattrapant avant qu’il ne touche sol pour venir le charger sur son épaule. Oups. Est-ce qu’il avait tapé un peu trop fort ? Dans tous les cas, il fit rapidement demi-tour, suivant son chemin précédent maintenant que son duel contre le vieux gâteux avait pris fin. Il réapparu dans l’encadrement de la porte d’accès du bâtiment et approcha du chariot où reposaient les possessions et les enfants de l’immeuble.

« Ahem… Vot’ mari miss. Je… Euh… Je le mets où ? »
« Bonté divine ! Est-ce qu’il va bien ?! Chargez le sur le chariot. »

Le trandoshan s’exécuta en déposant doucement sa charge sur la surface. La victime à grosse moustache marmonnait dans sa barbe, quelque chose au sujet de ses vases. Visiblement il n’avait rien de cassé, mais le ranger lui avait secoué suffisamment la bouteille pour l’expédier au pays des rêves. Une forme de soulagement traversa le groupe des civils alors que la vieille dame s’installa à son tour sur chariot.

« Ce n’est pas vraiment ce que j’imaginais quand vous aviez parlé d’aller le récupérer mais j’imagine que cela fera l’affaire. Ce vieux bouc est plus têtu qu’une mule. Nous allons pouvoir partir. Mes remerciements. »

Alors que le groupe mettait en marche l’attelage et qu’ils commençaient à évacuer la zone, Galdur afficha une grimace avant de regarder Lauren dans les yeux, une main sur la nuque, ré-ajustant ses lunettes de l’autre, immobile dans au milieu de la rue.

« … J’ai vraiment l’air d’un jocrisse ? C’quoi d’abord un jocrisse… C’mes lunettes qui donnent cet air ? »
s’inquiéta t-il.
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William Cavendish
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Après avoir réglé cette histoire de « contact », William avait emboité le pas de la jeune femme. Elle avait repéré leurs proies. C’était un chaos incroyable, les gens couraient dans tous les sens…Cela ne facilitait pas leur traque. La blonde proposa à Will de se séparer. Elle lui donna un ordre bien précis de destinations pour qu’ils puissent être sûr de se retrouver au même endroit et prendre leurs victimes en tenailles. Vieille tactique qui avait toujours fait ses preuves à la chasse. William ne décrocha pas un mot à la jeune femme, pas même quand elle lui colla une petite tape sur l’épaule. Il s’était contenté de la regarder, avant de finalement rajuster son chapeau, et dans un claquement de des pans de son long manteau, il pivota pour s’engouffrer dans la ruelle plus tôt désignée.

Il marchait d’un pas rapide, suivant les instructions de la Blonde : tout droit jusqu’à la prochaine rue. Rien à signaler pour le moment. Puis prendre à droite. Il aboutit dans une nouvelle rue…bondée. Les gens cherchaient à fuir et beaucoup entassaient leurs biens sur des chariots répulseurs. Décidément…même face à l’adversité, certains étaient accrochés à des richesses inutiles. Dans son communicateur, la voix de la Blonde retentis : ils étaient là. Le Trandoshan et la Jedi en bure. Il distinguait en effet la grande masse du reptile qui s’engouffra dans un bâtiment pour apporter son aide apparemment. Typiquement Jedi…ce besoin impérieux d’aider les gens même ceux qui n’avaient rien demandé. Pathétique.

« Je les vois. Je prends de la hauteur… »

William observait tout autour de lui. Les maisons de ville avaient des toits qui se jouxtaient. Il était aisé d’aller de l’un à l’autre sans trop d’effort. Il se souvint avoir vu des travaux dans la rue précédente. Il revint donc sur ses pas, pour arriver devant un échafaudage sur un bâtiment dont la façade était en réfection. Il allait se lancer dans une ascension du bâtiment quand une voix l’interpela :

« Monsieur ! S’il vous plait ! Aidez-moi ! »

Il se tourna, c’était bien à lui qu’on s’adressait. Un homme soutenant un autre plus jeune, son fils probablement, se tenait devant lui.

« S’il vous plait, il est blessé ».

Sans dire un mot William se détourna, il avait un travail à accomplir. Mais l’homme pesta :

« Hé ! Mais ! Vous pourriez nous aider ? Vous n’avez pas vu ce qu’il se passe ? Il faut s’entr… »

Il n’eut pas le temps de terminer. William avait sorti son couteau et d’un geste vif, égorgé l’importun qui s’effondra, son précieux fardeau avec lui. Le sang s’échappait de sa plaie béante, alors qu’il agonisait dans l’incompréhension. Il ne voulait surement pas dire "s'entretuer" mais bien "s'entraider". Mais ce mot échappait au vocabulaire de William...

William essuya son couteau sur les vêtements de l’inconnu, et pu enfin reporter son attention sur l’échafaudage qui lui faisait face. Il emprunta donc les échelles de service, progressant ainsi pour atteindre le dernier niveau de l’échafaudage. Plus d’échelle pour arriver au toit. Il allait devoir jouer les acrobates. Ce n’était pas son domaine de prédilection. Il était plus habitué aux dunes et les montagnes rocheuses de Tatooine. Il repéra son « trajet » et après un soupire, il se décida à tenter sa chance en escaladant le restant de l’échafaudage. L’important était de s’assurer une bonne prise. Et vérifier là où il posait ses pieds. Par chance il n’était pas sujet au vertige.

Lorsqu’il fut sur le toit, il revint en direction de la rue où se trouvaient ses cibles. Pas de varactyl en vu, et ce constat fut confirmé par la Blonde. Il sortit ses jumelles et vérifia où se trouvaient les Jedis. Le Trandoshan venait de déposer sur un chariot le corps d’un homme apparemment sonné.

« Je suis en position » signala-t-il à la Blonde.

Avec douceur, il empoigna la bandoulière de son fusil et se mis en position de tir. Sa fenêtre d’action était courte. Il y avait beaucoup de monde…Ce n’était des conditions optimales…Mais il allait devoir se contenter de cela. Un genou au sol, la crosse contre son épaule, il faisait le vide dans son esprit. Sa respiration était calme. Il devait tenir compte de la distance, du vent, de la trajectoire de la munition, mais aussi du fait que sa cible était potentiellement en mouvement. Il ne devait pas se précipiter. Aucun mouvement brusque…pas d’à-coup pour ne pas donner une mauvaise impulsion qui fausserait la trajectoire de son tir. Sa proie s'était immobilisée. C'était maintenant ou jamais!

Il y eut une détonation, un sifflement, et un impact. William avait fait feu...Un tir propre et précis - autant que possible. William eut un petit sourire en coin. Il avait touché sa cible. Il en était sûr.


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Lauren Aresu
Lauren Aresu
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Si Lauren maraudait toujours avec le cœur à l’œuvre, en compagnie de Galdur ; si son visage s’éclairait, rassurant, au contact des victimes ; si ses gestes étaient empreints d’une douceur empathique ; si sa voix ne défaillait pas ; si tout semblait normal, ce n’était pas le cas. Les mots de l’homme demeuraient gravés au fer rouge au fond de son être. Pourquoi ces mots ? Que reprochait-on aux Jedi ?


Chaque personne se construisait, se définissait autour d’idéaux et de principes par le prisme desquels ils comprenaient et jugeaient le monde autour d’eux. La remise en cause de ces lignes de conduite faisait invariablement naître une incommodante sensation qui se manifestait chez Lauren par une irrésistible envie de se gratter les bras. Elle le ressentait même sur son bras mécanique, encore largement sujette aux sensations fantômes et elle eût envie de le gratter, encore et encore, sans jamais pouvoir faire cesser ce fourmillement pénible.


Au cœur du cercle républicain et ce depuis plusieurs années maintenant, les Jedi et leur rôle étaient inlassablement questionnés ; il semblait que plus ils essayassent de prodiguer le bien, plus ils fussent la cible de critiques assassines. Même alors, dès l’instant où la bombe avait explosé, sans que quiconque eut une idée d’une revendication éventuelle, la voilà ciblée par les remarques calomnieuses d’un homme irrité qu’elle venait secourir. Pourquoi faisait-on peser sur l’ensemble d’une communauté valorisant la paix le poids des actes de quelques ressortissants renégats ? Pourquoi s’entêter à vouloir régler la guerre par la guerre ?


Elle avait été l’une de ces oubliés, de ceux que ni politiciens, ni généraux, ni personne ne voyait, écumant stations et planètes à la recherche d’un foyer, poursuivi par l’affreux monstre affamé de violence qu’est la guerre. Les peuples étaient tant habitués aux visions d’enfants chétifs, de parents mendiants, tant occupés à sauver – légitimement – leur vie et celle de leurs proches qu’ils dépassaient les oubliés sans même leur accorder un regard.


Lauren réalisa qu’elle agissait par automatismes, bandait, guérissait, souriait sans y penser, absorbée par les déviations de son esprit. Souvent, dans ses moments, elle ressentait une pointe d’égoïsme, se dégoûtait elle-même de ramener à chaque fois les événements à sa jeunesse, à sa personne, mais elle y revenait sans cesse. Elle posa sa main organique sur le bras de la femme qui frissonna. Sa fastueuse robe était douce au toucher, sa peau aussi, quoique marquée par les années ; l’habit s’était effiloché par endroits, mais la femme au visage suranné ne paraissait pas s’en offusquer. Lauren sentait les vagues successives de doute, de crainte et de colère qui émanaient d’elle, désordonnées. La jeune padawan répondit à ces vagues invisibles, faisant poindre chez la femme une sensation d’apaisement. Sous sa main, elle sentit les muscles se détendre, mais son regard s’attachait à cette fenêtre jusqu’à ce que Galdur reparaisse à l’entrée, l’homme sur le dos.


« Un jocrisse, Galdur, c’est un idiot, mais cet homme utilise bien plus sa cervelle pour retenir tout un tas d’insultes usitées que pour réfléchir à sa situation... Ne t’inquiète pas, tes lunettes te vont très bien ! » répondit-elle avec un sourire amusé et un coup amical dans l’avant-bras du Trandoshan.


La balle avait déjà traversé la chair quand le coup de feu retentit ; un coup sec, claquant, meurtrier. Lauren tourna et retourna plusieurs fois la tête, le sang frappait ses tempes avec force. Elle perçut un grognement sauvage, un râle douloureux, à côté d’elle, puis une sensation de chaleur sur son bras gauche. Baissant les yeux, Lauren constata, horrifiée, que son bras était constellé de tâches vertes et poisseuses. Elle releva la tête. Galdur plaquait vainement ses mains sur sa tête, grondant et sifflant, d’où s’échappait le liquide vert. Son sang !


« Galdur, Galdur, viens ! Galdur, tu m’entends ? (Elle attrapa son bras de ses deux mains et le guida vers l’intérieur de la maison qu’il venait de quitter avec l’homme. Fut-il bien heureusement conscient, autrement elle n’aurait pu tirer l’imposant Trandoshan d’elle-même.) Galdur, où es-tu touché ? dit-elle en appuyant sur la fermeture de la porte qui coulissa en grinçant. »


Il enleva finalement ses mains. Un haut-le-cœur secoua Lauren. Elle dévia son regard quelques secondes. Dans sa tête raisonnait encore les cris des passants effrayés qui avaient assistés à la scène et vrillaient son esprit. Elle reprit contact avec la réalité. Galdur s’était assis sur une marche de l’escalier poussiéreux, le souffle saccadé. Tout le mobilier de la maison qui n’avait pas été emporté par le vieux couple était encore là, soigneusement rangé donnant une lugubre sensation d’abandon, de départ imprévu, de vie interrompue.


Tremblante, elle sortit une gaze enduite de stim, essuya le bord de la plaie béante, juste au-dessus d’où se serait trouvé une oreille humaine. La balle n’avait pas traversé la chair à proprement parlé, mais comme une meurtrière comète, elle avait laissé un sillon dans les tissus sanguinolents du Trandoshan. L’effusion de sang – pour le peu qu’elle connût – apprit à Lauren que ce n’était pas un tir de blaster, mais un projectile. Un projectile sacrément véloce toutefois, sa vitesse était telle qu’il n’avait pas manqué de brûler certaines parties de la peau écailleuse où la chair s’était recroquevillée et d’où émanait une odeur âcre.


« Nous n’avons pas beaucoup de temps, Galdur ! Je pense que tu étais visé, ce n’était pas une balle perdue. Ce n’était pas une balle perdue ! répéta-t-elle bien que Galdur eût sans doute compris la première fois. Tu comprends ? Je suis sûre, nous étions visés. Nous sommes visés. »


Il acquiesça, mais ne répondit pas.


« Je dois quand même désinfecter ça, ne bouge pas. »


Consciencieusement, avec une infinie douceur, mais des gestes vifs et habiles mués par l’habitude et la répétition, elle nettoya la plaie. Elle fit appel à la Force, mais guère, juste assez pour anesthésier la douleur. Galdur ne perdait plus de sang.


« Voilà, ça va mieux ? (Elle tendit dans un même geste une ration au cas où il eût ressenti le besoin de manger.) Je n’utilise pas plus de Force, on ne sait jamais. Peut-être que… » Nous devrons nous battre, finit-elle dans sa tête.

Maxence Darkan
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Les cibles venaient de s'arrêter juste devant et Maxence, tapis un peu plus loin parmi la populace en ébullition, regardait la scène de manière détachée. Son bracelet sonna et Gérard était sûrement toujours en train de prendre position, alors elle répondit rapidement. C'était Abraham essoufflé à l'autre bout du fil.

-Maxence ! C'est la tétra-merde dans tous les coins. De c'qu'on sait, l'Empire et la République sont à deux doigts d'se foutre sur la gueule en orbite. C'est. Le. Bordel.

-Ouais euh... elle continuait de regarder la scène. Le Trandoshan avait disparu, la Padawan était là... peut-être que si elle était assez rapide... non, il fallait attendre que Gérard prenne le tir. Écoute, c'est pas trop l'moment là, aboule les infos vite fait.

-Toute la planète est sur le point d'imploser à cause des Jedi et il faut qu'on... en font, le son d'un sabre s'allumant retentit, ah, euh, bah j'dois aussi y aller, j'ai retrouvé mon super pote. Hé ! Trou du cul ! Tu m'dois un blas-

Il était aussi tombé sur des Jedis ? Et il faut qu'on quoi d'ailleurs ? Pense à la baise au bord du lac, Max, tout va bien, voilà, Karm à poil au bord d'un lac. Le Trandoshan n'était toujours pas ressorti. Son bracelet sonna de nouveau, elle fit quelques pas en arrière pour décrocher. C'était le blond cette fois.

-Hé, Max, j'suis parti aux toilettes et quand j'suis ressorti, l'AGPU avait sauté et t'as disparu, tu peux m'expliquer ?

-Longue histoire, pas le temps de... attend, t'étais aux chiottes depuis tout c'temps ?

-Bah ouais. Maxence releva la tête, la cible était sortie. Faut que je t'explique ma technique pour les Perfects, elle est fabuleuse. Ouais, alors, pas tout de suite parce que... En fait Le moment le plus important, c'est quand tu t'assois. Attend, j'te jure j'dois... Bon après, y' a quand tu pousses, là aussi c'est important, bref. Vraiment, je dois... Donc, au moment où tu t'assois, il faut que tu écartes tes...

Je sais pertinemment qu'on ne prononce pas le nom du Seigneur en vain, mais Dieu putain de merci, Gérard venait de prendre le tir. La cible était touchée. La blondinette dégaina un blaster -en coupant la communication, heureusement- avant de s'avancer. Le premier problème : la foule. Les gens précédemment attroupés et toujours pas partis commencèrent à courir dans tous les sens. Elle nagea à contre courant dans le flot de cris et d'incompréhension, regardant impuissante le duo de Jedis se réfugier dans le deuxième problème : la maison.

Gérard était planqué en haut d'un bâtiment, à partir de là, en compte le temps que cela lui prendrait pour redescendre et la rejoindre, la mercenaire était seule pour terminer le travail. Avec un Transhan touché par balle et une Padawane à la ramasse, elle se rassura en se disant qu'elle gérerait ça avec brio.

Elle poussa chacun des connards qui bloquaient son chemin avant de perdre patiente, élançant ses poings dans les visages qui la gênaient pour faire son petit bout de chemin jusqu'à la porte. Plaquée sur le côté et, parmi tous les autres cris, elle entendit celui d'une femme à l'intérieur : sans aucun doute la gamine. Il fallait qu'elle puisse l'approcher en un éclair, sans qu'elle puisse s'en rendre compte.

Si seulement elle avait quelque chose de surprenant, dévastateur et qu'elle connaissait comme sa poche pour rentrer comme une vraie badass. « Bah elle a qu'à utiliser ses grenades » : mais bien sûr que non elle n'avait pas de grenades durant un jour qui devait célébrer la paix. D'accord, Maxence peut être vraiment tarée quand elle s'y met, sauf qu'elle gardait une pointe de bon sens. Cependant, quand vous voyez un chargeur de blaster à plasma concentré, elle, voyait une magnifique flashbang artisanale.

À partir de cet instant en particulier, je ne pas pas vous promettre que les événements se passeront proprement, ni que les décisions prises seront au goût de tous, par contre, je peux vous promettre que j'ai sûrement autant d'alcool que Maxence dans le sang et un débit d'écriture élevé, alors qu'est-ce qu'on attend ?

Elle sortit un de ses chargeurs ainsi que son couteau. C'était un mouvement qui lui demandait de la précision et de la rapidité, elle le savait, mais elle était prête à le faire. Sa vibrodague s'alluma, à l'intérieur, ils l'avaient peut-être entendue. Elle donna un coup sec sur le contenant, l'incisant presque chirurgicalement, le chargeur se mit à chauffer par lui-même en plus de laisser échapper un son sifflant, strident. Maxence le jeta à l'intérieur sans hésiter et, dans l'action, dégaina son blaster, braquant avec une rapidité fulgurante, elle tira dans le chargeur prêt à exploser en rentrant son visage dans son coude.

Les chargeurs de ses armes n'étaient pas faits pour être maltraités de cette manière et surtout pas dans le cadre d'une explosion. D'ailleurs, ce n'était pas vraiment une explosion, sans une culasse appropriée, le chargeur se contentait d'éclater dans une boule de lumière rouge éblouissante. Si les cibles s'étaient trouvées trop près -ce qui n'était pas le cas, car Maxence avait jeté le chargeur un peu à l'aveuglette-, ils ne se seraient retrouvés qu'avec de vagues brûlures au deuxième degrés, mais rien d'impressionnant.

La mercenaire se précipita donc dans le bâtiment en profitant de la confusion. Elle les repéra vite, au niveau des escaliers, la Padawane se tenait. À la vitesse de son sprint et l'impulsion qu'elle donna avec tout son corps, elle élança son pied dans la garde de la gamine qui avait brandit ses avants-bras, encore étourdie par le choc. La projetant sur le Trandoshan, elle l'attrapa par le col pour la tirer vers elle, puis la plaqua contre un mur balayant les mains de la jeune femme d'un revers du gauche puissant, elle écrasa son coude droit contre sa gorge pour lui couper le souffle. Mais elle n'en avait pas terminé là. Grognante, la blondinette saisit sa proie une nouvelle fois par le col pour la pousser derrière, sur le sol.

Dans l'optique de ne pas lui laisser une seconde de répit, elle se rua sur elle. Tentant d'écraser son talon contre son torse, Blanchette roula sur elle-même pour l'esquiver. Un sourire carnassier se dessina sur le visage de Maxence alors qu'elle dégainait de nouveau son couteau dans la main droite et son blaster dans la gauche. Son regard caressa les courbes de l'emburée qui se redressait après la tornade émotionnelle et physique que pouvait être Maxence lors de la première rencontre.

-Salut les illuminés, moi c'est Max. La politesse avant tout, quand même, on est pas des sauvages. Franchement, j'ai cherché, mais j'ai pas trouvé plus con qu'vous. Vous vous pointez avec l'interdiction formelle de l'faire, et maintenant l'AGPU explose ? Vous êtes les amateurs les plus pathétiques de la galaxie. Elle haussa les épaules, pleine d'assurance. On peut faire ça d'deux manières, soit tu jettes ton sabre, tu lèves les mains en l'air et on s'explique sagement, soit... disons qu'l'autre façon, tu pourras relativiser sur l'fait qu'tu vas vivre tes premières dents pour la deuxième fois.

Maxence fit quelques pas en arrière, prête à tirer si nécessaire... parce que, soyons honnêtes, elle n'attendait que ça, tirer. ... En fait, en y pensant plus longuement : elle allait sûrement tirer dans tous les cas.

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« Un… Idiot ? Mprgh… Ils ont pas la langue dans leur poche ces citadins… Et après l’conseil se demande pourquoi j’aime pas vraiment m’rendre dans les bourgs… Vu la politesse des gens, on est mieux chez soi… »


Le trandoshan glissa un instant la main vers sa ceinture pour attraper sa gourde qu’il apporta vers son visage. Il commença aussitôt à profiter d’une rasade, profitant du goût de l’eau, chose qu’il n’avait en réalité pas consommé depuis longtemps. Les habitudes avaient la vie dure, et la cure de désintoxication à l’alcool ne faisait que commencer. Mais alors que Galdur se dessèchait le gosier, un claquement suivi d’un impact vinrent le faire sursauter. Le trandoshan abaissa sa gourde, désormais percée d’un trou alors que l’eau s’en échappait. Son œil droit était aveugle et il alla placer instinctivement sa main sur la partie supérieure droite de son crâne, découvrant au passage une perforation et un sillon qui n’étaient pas là auparavant.

« Ah… Mince… J’suis touché… Encore ? Bashaka ! »
grogna-t-il quelques instants.

La balle avait pénétré son front, mais avait sans doute été ralentie par l’arête écailleuse et cartilagineuse qui se trouvait sur l’extrémité de sa tête, déviant le projectile de sa trajectoire et lui faisant longer le bord du crâne avant de ressortir. Cela saignait abondamment, comme à l’accoutumée avec les blessures crâniennes, mais au moins les dégâts étaient superficiels. En revanche, Galdur n’avait plus vraiment l’impression d’être lui-même, complètement assommé par la force cinétique de l’impact en plus de souffrir de la cécité liée à la commotion. Il venait de se faire tirer dans la tête après tout. Heureusement qu’il avait la peau dure et une bonne constitution. Le trandoshan n’opposa aucune résistance lorsque la Padawan le força à se rendre dans le bâtiment, s’asseyant mollement sur la première marche possible alors qu’il essayait de ré-atterrir dans le monde réel. Il lui fallut de longues minutes. Minutes durant lesquelles il n’entendait pas grand-chose sinon le brouhaha sourd des civils en panique et de l’attaque environnante, et durant lesquelles il ne voyait guère non plus. Le trandoshan entreprit de se donner quelques petites baffes par réflexe, s’aidant à se remettre de la stupeur, et lentement mais sûrement, ses esprits lui revinrent.

Par la déesse, cela secouait ! Il n’eut pas vraiment le temps de s’interroger davantage sur la nature de l’attaque, puisque sa vision vint finalement faire le focus sur la scène. Mais qu’est ce que… Qui était cette donzelle ? Pourquoi est-ce que Miss Lauren était au sol, et pourquoi est-ce qu’elle se retrouvait menacée d’un pistolet ? Un sentiment de dégoût envahit le trandoshan. Pendant que lui était en train de planer dans un autre monde, celle dont il avait le devoir de protection venait de se faire attaquer ! Quel pathétique protecteur faisait-il, cela en aurait fait rougir la Déesse Jagganath d'embarras. Premier touché, et pas capable d’être là quand l’attaque se produit… Affalé sur les marches, il tendit arbitrairement sa main vers le mur, à la recherche de quelque chose qui pourrait l’aider…

Sa main se posa finalement sur ce qui semblait être une applique murale supportant une lampe sur une branche dans un effet de faux-bois, histoire d’aller avec le style raffiné et sophistiqué des environs. Force était de l’admettre, l’intelligence n’avait jamais été le trait le plus proéminent chez Galdur et formuler des plans de secours brillants ne faisait pas vraiment partie de sa doctrine… En revanche, il était assez doué pour improviser sur l’instant T et pour jeter des choses. Saisissant l’applique et faisant rouler ses muscles, il se mit à tirer dessus avec grande force, faisant craquer le métal et délogeant les fixations de leur emplacement.

« Touchez pas… à Miss Lauren ! »
tempêta t-il.

D’un geste ample, il arracha totalement l’applique murale de ses gonds et de son câblage, la projetant dans la direction de la mercenaire. L’applique tournoya dans un sifflement, glissant dans l’air, avant de la percuter de plein fouet, la repoussant dans l’entrée dans un bruit sourd qui retentit. Le trandoshan se redressa et se jeta immédiatement sur la Padawan qu’il attrapa assez brutalement par le col, l'entrainant avec lui vers le fond du corridor alors qu’il s’élançait. C'était le moment de filer à l'Aldérandaise. Galdur prit appui sur sa jambe et projeta tout son poids dans la porte du rez-de-chaussée située au fond du couloir résidentiel, fracassant la porte et lançant avec une relative brutalité Lauren dans le hall de l’appartement. Pas vraiment délicat, du tout même, mais l'urgence de la situation l’exigeait. Sans doute comprendrait-elle, il l’espérait.

Il y avait dans l’entrée une de ces grandes horloges style ancien typique des quartiers nobles de Ossus. Le genre d’appareil pas vraiment tant utilisé pour son utilité que pour sa valeur artistique et ancestrale, synonyme d’une richesse et d’une prospérité qui faisait des jaloux. Les émules d’art devraient lui pardonner, Galdur pressa son épaule contre l’horloge, la déplaçant et la faisant à moitié tombée devant l’ouverture de la porte qui tenait à peine sur ses gonds, complètement tordue. Cela bloquerait le passage, et bien que cela ne serait pas spécialement difficile à déblayer, cela devrait leur faire gagner de précieuses secondes.

« Miss Lauren… J’suis pas vraiment très flûte-flûte… Mais j’ai promis par devoir qu’j’vous sauverai la mise. C’est c’qu’j’ai l’intention d’faire, mais vous d’vez m’faire confiance. Quoiqu’il arrive, on doit rester s’r l’avancée, et être en déplacement perpétuel… On n’est pas ici pour s’battre. On n’sait pas combien ils sont, ce qu’ils veulent, ou leurs moyens. Chaque seconde gagnée, c’est autant d’temps supplémentaire pour filer. J’vais leur faire perdre autant de temps qu’possible. »


Il s’approcha de la Padawan au sol et lui tendit aussitôt la main pour l’aider à se relever, s’essayant à un sourire qui se voulait réconfortant malgré l’urgence de la situation et son faciès ensanglanté, comme un bon géant gentilhomme.

« Est-ce que vous m’faites confiance, Miss Lauren ? »

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William Cavendish
William Cavendish
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William avait tiré ! En pleine tête…Sauf que la proie n’était pas morte. Pourquoi n’était-elle pas morte ?

« Merde…saloperie de Trandoshan » Pourquoi avait-il fallut que ce soit un Trandoshan ? Ils avaient la peau dure ces damnés reptiles. Pourquoi fallait-il toujours que les choses se compliquent sans cesse ? Les gens se font tirer dessus et meurent dans la foulée. Ce n’était tout de même pas compliqué à comprendre et à faire ? Mais non. Il allait falloir plus d’une balle pour le tuer cet animal. Sauf que voilà…le coup de feu avait révélé la présence d’un tireur embusqué. Non seulement c’était la panique, mais en prime « Blanchette » avait embarqué le trando pour le ramener à l’intérieur.

La priorité de William, à présent, était de redescendre et achever son travail. Ce n’était qu’un regrettable contretemps pour le Boucher de la Czerka. Remettant son fusil dans son dos, et ses jumelles dans leur étui, il s’élança sur les toits pour retourner aux échelles de servie qu’il avait précédemment emprunté. Il en profita pour contacter « Truc », son droide de surveillance.

« Tu les as ? »
« Bip.Bubip. »
« Ils sont entrés dans la maison ? Et la blonde aussi ? Une bagarre ? »
« Biboop. »
« Ils se terrent dans un trou...Les lâches » Le jeune homme eut un temps de réflexion. Il cherchait un nouveau plan...Quand il eut un idée. Ce n'était pas la plus classe, mais elle ne manquerait pas de panache, et surtout elle collait bien avec la réputation du "Butcher". Un sourire mauvais de dessina à la commissure de ses lèvres fines et il murmura doucement: « Dans ce cas… »

William descendit…oui… Mais pour trouver un autre point de tir. Il avait une idée en tête. Son tir avait quelque peu effrayé la foule, mais les gens étaient encore nombreux. Il devait trouver un nouvel angle de tir. Un nouveau point en hauteur, tout en se rapprochant de ses cibles. Jouant des coudes pour gagner un bâtiment juste à côté de la maison de ville où le trandoshan et la fille aux cheveux blanc s’étaient réfugiés, il entra pour gravir les étages et monter sur le toit. Il surplombait la rue, et pouvait changer d’angle de tir en passant sur le toit d’à côté qui était collé au précédent. L’avantage des vieilles villes…

Le jeune homme avait un plan simple, mais qu’il espérait efficace. Les jedis étaient du genre à vouloir protéger et sauver des vies. Nul doute qu’ils ne resteront pas insensibles à son plan…Il avait préparé ses munitions. Il s’arma de son fusil et mis en joue un groupe de civil qui s’étaient réfugiés à l’arrière de la maison au centre de son intérêt. Quand la présence d’un tireur embusqué était révélée, cela pouvait avoir plusieurs conséquences sur la population…soit les gens s’enfuyaient, soit ils se prostraient dans un coin…oubliant qu’ils pouvaient devenir des cibles eux-mêmes.

Il prit une inspiration…et…un coup de feu se fit à nouveau entendre. Et une femme qui tenait la main de son enfant, tomba, morte…Un trou sanglant en plein dans son front. Il y eut un silence pesant avant la panique qui submergea les personnes présentes. Certains tentèrent de s’enfuir. Mais un nouveau coup de feu retentit…puis un autre…et encore un. A chaque fois, une victime s’effondrait, le crane percé d’un projectile.

« Que personne ne bouge ! » Hurla William de son perchoir d’une voix de stentor. « JEDIS ! » S’exclama-t-il « C’est vous que je veux…Sortez de votre trou ! Sinon…je jure de tuer une personne par minute d’hésitation de votre part ! » Il y eut un « clic » correspondant à l’engagement de la munition dans la chambre du canon de son fusil… Nul doute que tous les alentours l’avaient entendu.

« Allez-vous laisser ces pauvres gens mourir à votre place ? Ou bien allez-vous affronter votre destin? » … Un nouveau coup de feu, suivit d’un hurlement…Cette fois c’était l’enfant qui venait d’être tué par le Boucher de la Czerka. Le petit corps tomba sans vie prêt de celui de sa mère…Le sang vint maculer son visage angélique. William ne plaisantait pas du tout. Et montrait qu’il allait réellement faire feu sur toutes les personnes qu’il venait de prendre en otage par la peur d’être le prochain, pioché au hasard, du bout de son canon.

« Pas très courageux…pour des Jedis… » Encore un bruit de coup de feu…Une petite femme âgée pris la balle en plein cœur, son vieux corps s’écroula dans un bruissement de tissus. Au moins elle n’avait pas souffert. Cependant on ne pouvait pas dire que William tuait ces personnes avec l’idée de leur épargner une agonie lente. Il économisait ses munitions, tout simplement, et donc tirait pour tuer en un coup. Il n’éprouvait nul remord. Nulle émotion alors qu’il fauchait ces vies sans distinction de classe, d’âge, ou de genre.

Les Jedis allaient-ils se montrer ? Ou bien aggraver leur cas et ternir le peu de réputation qu’il pouvait leur rester auprès du peuple de Knossa ?



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Lauren Aresu
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Un éclair brûlant, agressif, aveuglant. Lauren n’eut pas le temps de protéger ses yeux – à peine celui de les fermer dans un réflexe salvateur – que le flash l’éblouit jusqu’à faire naître une douleur au plus profond de ses orbites. Elle se frotta aussitôt des paumes de ses mains salies, mais la douleur demeurait vive. Qu’importait leur situation ou l’origine de la grenade, supposait-elle, une pensée unique l’obsédait à cet instant : atténuer cette souffrance.


Elle eut la sensation que le monde s’enroulait autour d’elle, la respiration coupée, puis, enfin, une silhouette éthérée se dessina, nimbée de blanc, tout près d’elle. Celle-ci entama un mouvement. Paniquée, Lauren roula au sol, se releva tant bien que mal, tituba. La silhouette grossissait. S’approchait-elle ? Quelque chose de métallique tomba derrière elle, probablement depuis l’une des étagères qu’elle avait aperçues en rentrant.


Enfin, un moment de silence, presque incongru. L’air était encore empli de cette désagréable odeur d’électricité que n’arrangeait pas la poussière soulevée par le chahut. Une voix brisa ce moment, ce n’était pas celle de Galdur. Lauren se crispa ; la douleur persistait, comme un fouillis de petits clous que l’on aurait placé derrière ses yeux larmoyants. Les contours de la silhouette se précisaient, mais restaient assez indéfinissables pour que la padawan ne puisse identifier l’interlocuteur.


Celui-ci s’exprimait d’une voix rendue nébuleuse par l’intense acouphène, ce sifflement suraigu, qui ne faisait qu’exacerber ses douleurs oculaires. Prise au dépourvu, Lauren répondit aussitôt :


« Qui êtes-vous ? Est-ce vous qui avez tiré ? L’AGPU explose ? Max, qui est Max ? enchaînait-elle malgré sa gorge ensablée qui la picotait de part en part. Etes-vous armé ? Question idiote, pensa-t-elle aussitôt. »


A nouveau ébranlée, elle ne résista pas à la colossale force qui semblait la tirer sans effort. Une pesante vague de lassitude l’enveloppa ; ses bras et ses jambes suivaient à peine le mouvement, désarticulés. Elle discernait maintenant ses alentours sous forme d’un canevas de couleurs primaires : les murs étaient marrons et la lumière, qui filtrait de la porte d’entrée ou des fenêtres estima-t-elle, zébrait ce marron d’une couleur café au lait ; les autres individus ressemblaient à des silhouettes noires, aux contours nets, que Lauren ne différenciait qu’à leurs gabarits.

Elle ne concevait pas qu’ils puissent être ainsi assaillis sans préavis, alors même – leurs activités ne laissant planer aucun doute – qu’ils s’évertuaient, depuis plusieurs dizaines de minutes, à venir en aide à une population meurtrie et paniquée. Que diable fussent-ils invités ou non, en ce cas, s’ils s’échinaient simplement à faire le bien autour d’eux !


Soulevée du sol, elle s’écrasa quelques mètres plus loin. Le tapis, soigneusement disposé, n’amortit pas sa chute et sa hanche heurta le sol avec force. Le coup, directement porté sur l’os, se propagea en ondes successives et ardentes à travers son être, rivalisant d’ardeur avec ses yeux perclus.


« Putain de merde ! éructa-t-elle, furieuse. »


Saery l’aurait dardé d’un regard noir.


Galdur reprit la parole et, inexplicablement, la familiarité caverneuse de sa voix l’apaisa un peu. Elle se recroquevilla, la tête enfouie entre ses genoux, les mains enroulées autour de ses jambes. Il lui était si pénible de se concentrer, c’était comme si la Force avait quitté son être. Puis, après un bref instant, elle sentit un flux de chaleur naître au creux de son estomac, se répandre dans ses jambes, puis dans ses bras et, enfin, se diffuser vers sa tête.


Lauren ne put réprimer un gémissement pendant que la Force ciblait avec précision les maux dont elle souffrait et, tel un puissant analgésique, les enveloppait de coton pour en atténuer les effets. Elle retrouvait petit à petit la vision : d’abord Galdur, la main tendue, rougie de sang, ensuite les murs intacts, le tapis enroulé de plis disgracieux, l’horloge qui bloquait la porte.


La jeune Echani prit la main géante qui l’accompagna avec une déconcertante douceur. Elle ne se sentait plus aussi mal, au moins physiquement ; elle se battrait si c’était indispensable bien qu’elle n’en eût pas l’envie ni le courage. Était-ce le sacrifice pour chaque bonne action qu’elle menait ? Se battre était-il un tribut à payer pour ceux qui ne le pouvaient pas ?


Un coup de feu. Un cri. Un deuxième cri, bouleversé cette fois. Un coup de feu. Une nouvelle voix, inconnue, que Lauren n’identifia pas comme celle de l’individu qui lui avait adressé la parole. Un frisson dansa sur son échine et Lauren se roidit. Dans les intonations de cette voix, des notes perverses, un plaisir répugnant. Un silence de plomb tomba comme un voile funèbre sur les lieux.

« Galdur, chuchota Lauren, visiblement mal à l’aise. On ne peut pas fuir ! – Elle détachait chaque syllabe avec gravité. Il protesta. – C’était avant, ça. Avant qu’un… qu’un… dégénéré ne décide de tuer des innocents. – Un coup de feu. Un cri d’agonie. – Et puis… Et puis comment ça, tu vas leur faire perdre du temps ? Battons-nous, Galdur. Ensemble. C’est le moment ou jamais de prouver que nous sommes là pour les bonnes raisons, que nous ne sommes pas venus dans l’illégalité pour rien : nous nous doutions de ça ! »


Elle se leva et planta son regard dans celui du Trandoshan. Un coup de feu. Un cri. Les traits de Lauren se firent implorants, ceux de Galdur cédèrent à ce qui s’approchait peut-être le plus d’une résignation amère.


« Galdur ! Allez, tu as ton Varactyl, non ? Ils ne savent pas où il est. Je dirais même qu’ils ne savent pas précisément où nous sommes... - Elle resserra ses doigts en un poing fataliste et hargneux. – Je peux encore user de la Force, je me charge de l’individu dans la maison. Tu vois pour celui à l’extérieur ? »


Derrière le masque de hardiesse et d’assurance qu’elle contenait pour Galdur, un masque qui n’aurait probablement pas berné un enfant en bas âge, Lauren savait qu’elle faisait montre de témérité et non de courage. Qui sait, les martyrs naissaient-ils de cette manière ?


« Inconnus, je suis Lauren Aresu, du Temple Jedi d’Ondéron.Voilà qui attirera sans doute leur attention, pensa-t-elle. – Cessez immédiatement vos agissements. Nous sommes prêts, mon compagnon et moi-même, à parler et nous jurons que cela sera fait sans heurts si vous cessez séance tenante de tuer d’innocents civils qui n’ont rien à voir avec notre histoire. Je ne rentrerai dans la pièce d’à-côté, où vous vous trouvez si je ne m’abuse, uniquement s’il n’y a plus de meurtre. »


Lauren vérifia son sabre, pesamment accroché à sa ceinture, lourd symbole des responsabilités pesant sur ses frêles épaules ; un poids qu’elle prit avec elle en traversant le hall. Elle se retourna et adressa un sourire à Galdur en lui montrant l’extérieur. Après tout, ils avaient leurs cartes à jouer aussi.

Maxence Darkan
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-Ma pauvre, j'pensais pas t'avoir amoché la tête à s'point. Aller ma grande, on s'ressaisit, t'as une belle gosse à affronter.

Elle ricanait en parlant, clairement, elle se moquait d'elle. Une Padawane, pas étonnant qu'elle ne soit pas faite pour encaisser les coups. Elle était majeure ? Espérons qu'elle l'était, parce que Maxence la matait sans une once de remord. Un cri, un bruit de mur se brisant, elle tourna la tête vers le Trandoshan.

-Tien, t'es encore vivant t...?

Elle venait de prendre l'applique en plein dans la gueule. Elle n'avait qu'à peine eut le temps de monter sa garde pour s'éviter un trauma crânien, la projetant sur le sol, tombant lourdement sur le dos. Il avait la force de trois personnes ce type, Maxence venait de prendre un sacré coup et elle était pour le peu sonnée. Poussant l'applique murale à ses côtés, elle frotta son unique avant-bras sensible, elle allait avoir un joli bleu, elle le sentait... même pire, sa peau, malgré la protection minime de son blouson en cuir, était éraflée de long en large. Elle grogna, tournant sur elle-même, elle plaqua ses paumes au sol pour propulser son corps sur ses pieds. Essuyant la bave au coin de la lèvre qui lui avait échappé en encaissant le choque, un sourire mesquin se dessina sur son visage.

-Pas touche à Miss Lauren, tu disais ? J'crois qu'j'vais m'faire un plaisir de la toucher. … Ok, ça sonnait vraiment mieux dans ma tête.

Sur cet aveu, la blondinette reprit au pas de course pour courir dans la direction de la fuite de ses opposants. Son épaule se plaqua contre la porte, elle ne voulait pas s'ouvrir. Frappant son corps contre l'ouverture, elle sentait qu'elle pouvait l'ouvrir en insistant, mais n'alla pas plus loin : des tirs venaient de retentir. Puis un autre. Le même coup de feu qu'elle avait entendu venant du fusil de William, assez distinctif des blasters normaux.

La mercenaire se précipita dans la cuisine, adjacente à la salle qu'elle essayait de pénétrer. Pas de porte pour contourner celle barrée. Pour autant, elle n'était pas là pour ça, mais pour la fenêtre au-dessus de la cuisinière. Ses sourcils eurent un froncement violent avant de se hausser face au spectacle qui se dessinait devant ses yeux. Putain, un taré plus taré que lui, on ne faisait pas mieux. Gérard était en train de buter tout ce qui lui passait sous le nez en ordonnant aux Jedis de sortir de leur cachette. Bordel, elle n'avait pas un jour à elle où les choses se passaient à merveille. Elle gémit en voyant les corps s'écrouler sur le sol, n'allons pas nous mentir, elle s'en branlait, mais elle risquait d'être poursuivie pour complicité de meurtre ou terrorisme et ça... ça la fout mal.

-Oh, bordel... et y' tue tout l'monde... Gérard putain... c'est pas c'que j't'ai demandé d'faire...

La bonne nouvelle, c'était qu'il cherchait à faire sortir les Jedis de leur cachette, donc ils étaient toujours dans la maison. Bonne chose. Ils étaient faits comme des rats entre un tueur sanguinaire et une tarée prête à leur éclater les dents juste pour rigoler.

Vous savez ce qu'il manquait ? Des explosions, plus d'explosions. Sans déconner, ses grenades lui manquaient à un point à peine imaginable. Si elle en avait juste une, il aurait suffi de la lancer gentiment contre le mur pour les surprendre et maîtriser la situation sur l'instant... Mais avec des « si » on pourrait faire des Jedis utiles à la société, alors contentons-nous de ce que nous avons : l'électro-ménagé. Ça ne paraît pas, mais il y avait plein de trucs qui pétaient dans les outils de la vie de tous les jours, juste en les malmenant un peu.

La mercenaire se précipita sur une sorte de micro-onde pour l'éclater sur le sol et en sortir une sorte de petit composant rectangulaire aux allures d'agitateur magnétique, puis, de l'autre main elle balaya le grille pain, l'éclatant d'un coup sec avec son talon, le cul de la machine s'éjecta sous la pression. Ses doigts se glissèrent à l'intérieur pour arracher une des résistances. Dans la lancée, elle improvisa un truc à la con, elle pouvait faire mieux qu'une flashbang avec du matériel, elle pouvait faire une grenade. Alors qu'elle commençait à dépecer les fils pour terminer son bijou, une voix retentit, celle de la Padawan. Sur le coup, elle n'entendait pas bien. Résistance dans la bouche, fils de l'agitateur en main, elle manipulait les objets d'une drôle de manière pour se préparer à les relier tout retournant dans la pièce précédente.

-Bim-bam-boum, ta grand-mère j'la démolis, swouch-cabam, regarde-moi quand j'ris.

Marmonna-t-elle, un brin de folie dans son ton. Excusez-moi, j'ai écrit « brin » ? Je voulais dire, un ton de folie. Ce petit connard de Trandoshan increvable allait lui payer la douleur qu'elle ressentait. En même temps de jouer les vilaines méchantes pas contentes, elle écouta la voix qui s'échappait de la pièce scellée. Des pour-parler, donc... ça valait le coup d'essayer. Maxence s'assit en tailleur sur le sol, son petit projet en exécution, elle lança une jolie communication avec Gérard.

-Hé, beau gosse, du calme sur la gâchette, j'nous arrange un truc. Garde la porte de sortie en joug, prépare-toi à tirer, mama Max va jouer aux putains d'babysitteuses et ça a être d'enfer. Puis elle laissa une seconde de silence. T'aimes les explosions ? En fait, nan, t'inquiète, contente toi d'la jouer cool pour le moment, tu comprendras bien assez tôt quand y' faudra t'remettre à faire feu.

La communication coupa, la blondinette sortit sa langue de sa bouche, touchant sa lèvre supérieure, la caressant avec la concentration, elle relia un fil de cuivre à un autre, puis un autre au suivant, si bien qu'il n'en restait plus que deux à relier, ceux qui déclencheront le dispositif. Maxence se redressa en jetant un œil quelque peu inquiet vis-à-vis de son explosif instable, mais pour l'instant, il ne lui pétait pas entre les mains, donc elle gérait. Il fallait préparer la scène, se dirigeant contre un mur, elle s'appuya nonchalamment dessus.

-Ok gueule d'amour, j'ai entendu ton message. J'ai dit au taré d'cesser l'feu. Maintenant voilà c'que j'te propose, à la main, j'ai une bombe artisanale capable de faire péter un mur porteur de la maison... et franchement, j'vais pas t'mentir sur le fait qu'il est pas très stable. T'as deux choix, soit tu sors seule et on discute comme de grandes personnes, soit j'ordonne au type dehors de recommencer à tirer sur tout l'monde en même temps d'faire péter cette putain d'porte !

Du bluff ? Vraiment pas. Elle allait dire sans hésiter à Gérard de tuer tout•e•s les veuves et veufs et orphelins du coin, tout en éclatant cette porte si nécessaire. Son sourire mesquin n'était toujours pas parti, en soit, la blondinette avait vraiment envie de jouer des poings contre cette salope d'illuminée, elle voulait simplement la faire sortir de sa cachette, voir de quoi elle était capable pour se défendre à l'oral et si la réponse ne lui convenait pas... euh... bah... boum ? D'ailleurs, la bombe qu'elle tenait était un peu plus grande que sa main, surtout en longueur, un enchevêtrement de fils, reliés en certains points pour tenir une structure compacte, squelettique.

-Moi c'est Max, ancienne consultante pour l'Ordre. Avoua-t-elle en haussant le ton à la fille de l'autre côté. Bizarrement, tu vois, on m'a révoqué mes putains d'accréditations avant qu'vous vous rameniez sur cette putain d'planète pour buter Jaliac. C'est bizarre tu penses pas ?

Pas à dire, Maxence était en colère, les emburés n'avaient rien à branler sur cette planète. Incapable de se mêler de leurs propres affaires, il fallait toujours qu'ils jouent aux cons en dehors de leur temple. Même si une petite voix lui disait qu'il était impossible que les Jedis organisent un attentat de cette manière, elle se disait qu'ils devaient au moins mériter une belle leçon pour leur stupidité entêtée.

-Aller, fais pas ta timide, si t'es gentille, j't'offre un verre et on s'envoie en l'air comme des furieuses pour fêter notre accord. … T'es majeure ? Pas vrai ?

Eh bien on est plusieurs à se le demander visiblement.



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Quoi ?! C'était de la folie ! Non seulement la situation venait de passer de la traque au simple terrorisme le plus bas d'étage, mais en plus la Padawan avait pour ambition de sortir du bâtiment et de se mêler de cela ? C'était exactement ce qu'ils voulaient. Le trandoshan se crispa. Il n'avait jamais été question de jouer les héros et qu'il fasse autre chose que protéger Lauren. C'était son devoir et pour autant qu'il détestait les méthodes employées par les terroristes… Ils ne pouvaient pas juste … foncer comme cela. D’autant plus que ce que baragouinait l’autre donzelle était très clairement un appât pour les emmener dehors.

« Hein ?! Vous voulez y aller ? C'est d'la dinguerie ! Ils attendent juste ça, c'juste un piège pour nous forcer à sortir ! Miss Lauren, j'vous en conjure ! On doit s'tailler en vitesse, on sait à quoi ils ressemblent, on pourra leur mettre un contrat d'recherche sur le dos ! Si on crève ici par contre… »


Il espérait qu’elle allait l’écouter mais cela semblait être mal barré. Oh non, pourquoi est-ce qu’il fallait que… Bon sang la situation l’embêtait tout autant ! Mais ce n’était pas une raison pour mettre en l’air l’intégralité de leur plan de fuite ! Non, pas question de laisser la Padawan se jeter à corps perdu dans ce qui était un traquenard évident… Patientant jusqu’à ce qu’elle ait le dos tournée pour se diriger vers la sortie, Galdur glissa sa main dans l’intérieur de sa veste et en tira sa fidèle sarbacane, suivi d’une petite capsule à tête pointue. Un tranquillisant de conception artisanale, plutôt prévu pour endormir les dewbacks, mais qui aurait certainement de l’effet sur la Padawan.

« J’suis désolé… Miss Lauren… Mais j’peux pas vous permettre de ruiner vot’ vie comme ça… »
pensa t-il tout haut.

Il apporta la sarbacane à sa bouche et plissa les yeux. Il avait une bonne vue, droit sur la nuque. Cela serait rapide, sans douleur. Le tir parfait, même si elle le détesterait ensuite pour le restant de ses jours. Il n’y avait plus qu’à souffler… Et …
Et le bras du trandoshan commença à trembler quelque peu, ce dernier se mettant à grogner et, ultimement, abaissant son arme ancestrale… Graaah ! Pas comme ça. Il ne pouvait pas juste l’endormir et faire comme si rien ne s’était passé. Qu’est ce qu’aurait pensé la Déesse ? Était-il plus sage de se contenter à son devoir et de prendre la voie la plus facile, ou bien de montrer de la pugnacité et profiter de l’opportunité pour s’illustrer ? Parfois, il détestait son propre sens des valeurs. Il rangea sa sarbacane et gronda. Il laissait Lauren filer à ses envies… Pour cette fois.

« Mgrph… Très bien… J’vais laisser une tentative… Mais après ça, j’vous jure qu’j’vous sors de ce guêpier que vous l’vouliez ou non. C’pas à un vieux singe qu’l’on apprend à pousser mamie dans les orties ! »


Son regard observa le reste du logis. Sortir dehors, oui certes, mais comme ça ? Sans plan et protection ? Le trandoshan inspecta son environnement: Il était dans un appartement, il avait tout ce qu’il fallait ici pour se préparer. Son premier réflexe fut de se diriger en vitesse vers la cuisine avant de vider les tiroirs et placards. Une plaque de four pour biscuits ? Il la glissa sous sa veste, tenue par les sangles de son sac et le cordeau de sa ceinture. Une casserole ? Cela lui irait parfaitement en guise de couvre-chef. Un jeu de poêles et de saucières ? Quelques coups de cordes et voilà qu’elles pendaient un peu partout autour de lui dans une drôle d’armure improvisée. Un plat à gratin ? Ca sera parfait accroché à son coude. Il s’approcha également rapidement du balcon où reposaient des bacs à fleurs dont il arracha une bonne partie des plantes. Le trandoshan retira avec empressement les têtes des fleurs et ne conserva que les tiges tubesque qu’il s’empressa de plier et d’enfiler les unes dans les autres. Ce n’était pas parfait, mais selon lui cela devrait faire l’affaire. Il se chargea ensuite de dégager sa précédente barricade en soulevant la pendule qu’il ôta du passage. Le couloir était ouvert, droit vers la sortie.

Drôle d’accoutrement, son armure improvisée à base d'ustensiles de cuisine claquait et produisait des sons métalliques en rythme avec ses pas, dans un capharnaüm presque musical. Armé d’une poêle à frire qu’il avait tirée dans le buffet de la cuisine, le trandoshan approcha de la porte et porta son instrument de fortune à sa bouche, prenant une grande respiration et soufflant aussi fort que possible. Les herbes entubées et pliées émirent un son aigu qui résonna dans les airs avec une certaine grâce, avant que la salive de leur utilisateur ponctué à son souffle ne désagrège les fibres végétales qui tombèrent mollement au sol.


C’était l’heure !

Il fracassa la porte de sortie d’un coup de pied, brandissant sa poêle et son armure d'ustensiles en poussant un cri guerrier et se mettant à courir à toute allure en plein milieu de la rue, se secouant dans tous les sens et faisant trembler ses accessoires de cuisine dans un concert de bruits métalliques donnant naissance à un vacarme capable de réveiller les morts. Il ponctua l’assourdissant représentation en hurlant et frappant le sol de ses pieds, levant de la poussière.

« HA HA ! QUE SOIT BÉNI LE BRAVE QUI AFFRONTE L'ADVERSITÉ ! GAAAAAAAH ! PAR LA DÉESSE ! VAS-Y ! TIRE MOI DESSUS, LÂCHE ! HA HA ! »


Galdur écrasa sa poêle à de multiples reprises sur la casserole lui servant de casque.
Bing ! Bing ! Bing ! Oh, ce que cela faisait du bien de lâcher du lest après autant de temps à faire preuve de discipline.

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William Cavendish
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Il avait nettement entendu la Blonde lui dire de cesser le feu, elle préparait quelque chose. Une explosion ? Peu subtil…mais ses ordres étaient clairs : aider les Djiilo. Alors il s’exécuta. Et cessa de faire feu sans cesser de surveiller pour autant.

« Ok. » simple, clair, net, précis, sans fioriture. Jamais un mot de trop avec William. Il soupira, et se décida à rester sage. Elle avait dit « Max ». C’était son nom ? Il réalisa soudainement qu’elle ne lui avait pas dit qui elle était…Elle l’aurait surement fait s’il s’était lui-même présenté. Mais il n’en avait pas éprouvé le besoin. La bienséance ce n’était pas son trip. Pas du tout.

Il fut tiré de ses réflexions par un bruit strident ! On aurait dit…un sifflet ? Pourquoi quelqu’un s’amuserait à siffler ? Bordel…cette saloperie de Varactyl ? William jeta un coup d’œil un peu partout autour de lui sur les toits. Il ne voyait pas l’animal…pas encore du moins. Dans son communicateur, il contacta son droïde S6 qui surveillait les alentours.

« Truc ? Tu as la bestiole en vue ? Préviens-moi si tu le trouve ! »

« Bibooop »

Un autre bruit terrible le poussa à porter son attention à nouveau sur la porte. Elle venait de s’ouvrir violemment et…ce qui sorti le laissa sans voix.

« Putain, c’est quoi ça ? » Au bout du canon de son fusil, un individu à l’air dégingandé. C’était le trandoshan, affublé d’une série de gamelle, casseroles qu’il avait piqué dans une cuisine, en hurlant comme un beau diable. « Il…se fout de ma gueule ? Y’a plus de respect pour le métier. Il a cru quoi ? Que ça le protégerait ? T’a juste l’air con mon pote… Et tu es sacrément bruyant. »

William souffla doucement…il avait l’habitude des cibles mouvantes, il savait prévoir leurs mouvements, il savait prendre en considération son environnement…Il réalisa cependant un détail…Ce trandoshan venait de laisser seule dans le bâtiment la blanchette ? Il avait souvenir qu’il s’agissait d’une padawan…Quel genre de Jedi laisserai une jeunette avec Miss-je-nous-arrange-un-truc, qui semblait prête à faire péter un truc en plus ! Une balle en pleine tête était autrement plus classe qu’une explosion selon lui. Une mort rapide et propre. Mais outre ses convictions sur la meilleure manière de donner la mort, William se disait que finalement, l’alien n’était pas un Jedi. Il ne répondait pas aux préjugés que le mercenaire se faisait des utilisateurs de la Force de l’Ordre. Il l’avait bien vu, la dernière fois qu’il en avait rencontré un. Ce Luke Kayan qui avait cherché à le raisonner, l’aider, dégoulinant de bienveillance. William n’avait rien demandé à ce Jedi. Mais ceux de cette espèce étaient ainsi : prêt à protéger qui que ce soit, même les pires…Alors laisser une padawane seule ? Conforté dans sa déduction, le « Boucher de la Czerka » inspira…et fit feu. Le coup claqua et la balle fila en direction du Trando.

Mais William n’attendit pas de savoir où il avait touché sa victime (il n’était pas du genre à croire pouvoir manquer son coup). Il venait de révéler sa position en faisant feu. Pas question de rester là ! Il avisa la maison adjacente à celle où il était perché. Elle faisait l’angle d’une rue perpendiculaire à la ruelle où donnait la porte de laquelle venait de sortir le Trando bruyant. Si l’alien avait sifflé, nul doute que sa monture allait débarquer. Pas question de se faire surprendre.

Ce qui l’intéressait c’était le balcon à balustrade et l’énorme glycine jusqu’auquel elle palissait. Il n’était pas très habitué à ce genre de descente. Mais il n’avait pas le choix. Retourner à l’échafaudage lui ferait perdre du temps, et l’exposerait potentiellement. Mettant son fusil dans son dos, il se laissa tomber sur le balcon. Heureusement les maisons n’étaient pas très hautes. Mais n’était pas familier dans la méthode de chuter. Aussi retomba-t-il un peu mal. Il grimaça en sentant sa une douleur au niveau de sa cheville. Ho elle n’était pas foulée, il en était sûr, il l'aurait diagnostiqué…mais elle était douloureuse. Quelle poisse. Il attendit quelque secondes, le temps de récupérer, avant d’enjamber la balustrade. La glycine était vieille et avait développé des accroches solides et puissantes le long du mur. Son tronc épais et tortueux était entremêlé par ses multiples ramifications larges et vigoureuses. Il prit appui avec son pied sur l’un des nœuds puis il commença sa descente. Mais c’était finalement bien plus difficile qu’il ne l’aurait cru…car il devait vérifier que chacune des branches était capable de le soutenir. Et on était loin d’une stabilité optimale…Il mis plus de temps qu’il ne l’aurait souhaité.

Une fois au sol, il dégaina son blaster, traversa pour se plaquer contre le mur, pile à l’angle de la ruelle. Il tenta un coup d’œil vers la porte, et la ruelle perpendiculaire…voir si le trandoshan avait poursuivi vers la rue principale ou s’il était encore là…

Il murmura dans son comlink :

« Ok la blonde, j’ai dû descendre de mon perchoir. Tu as entendu ce sifflement ? Le trando a appelé du renfort. Je te conseille de te grouiller pour la suite. Si on a la padawane en otage, on tiendra aussi l’autre animal et sa foutue bestiole ».



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Lauren Aresu
Lauren Aresu
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Qui étaient ces deux pervers ? L’un se délectait ostensiblement d’abattre des inconnus sous les yeux de leurs proches, glacial, insensible aux cris, aux « pitié » que les victimes criaient d’un dernier souffle. Il s’en régalait d’un regard malsain, ses intonations dépravées faisait naître chez Lauren un malaise qui dépassait largement le contact avec la mort.


L’autre, peut-être la plus saine des deux dans cette spirale violente et malfaisante, consentit à lui répondre d’une voix aliénée d’où débordait, dépassant l’apparente légèreté de ses inflexions vocales, une colère fanatique. Dorénavant plus proche de l’individu et requinquillée des chocs successifs qu’elle avait subis, Lauren ressentait clairement ces pulsations de fureur presque… démentielle. Un frisson courut sur ses épaules. Cette fureur s’apparentait à un fort ressentiment qui emportait parfois le ton de sa voix dans des notes plus aigües, moins contrôlées.


Cette personne, Max, semblait ballotée par des courants paradoxaux : portée par une résignation implacable, prête à tuer de sang-froid le cas échéant, consciente que cette solution expéditive ne règlerait rien, que toute sa colère n’était peut-être pas dirigée envers les bonnes personnes. Lauren saurait-elle seulement actionner les cordes justes ?


Plus Lauren s’efforçait d’inspecter Max par la Force, plus elle se perdait dans un immense livre. Un livre épais, à la couverture égratignée ; des pages tantôt blanches, tantôt écrites, tantôt gribouillées, tantôt arrachées. Elle abandonna la tâche. Les allusions charnelles, que Max réitérait à son bon vouloir, dérangeaient Lauren, la déroutaient du chemin de la compréhension. Un chemin qu’elle ne souhaitait plus suivre, plus pour l’instant.


Bruyamment rappelée à la réalité par un tonitruant Galdur bardé de casseroles et de plats – Lauren eût éclaté de rire à s’en tordre les côtes si la situation s’y était prêtée –, elle demeura un instant coite. Où était passée la crainte qu’elle avait lue dans ses yeux, tout à l’heure ? Il semblait défait de toute inhibition, riant tel un fou, comme un soldat ivre dévalant les cratères boueux sous les tirs sifflants des turbolasers. Il vociférait dans l’embrasure d’une autre porte, à sa droite, soulevant des monceaux de sable et de poussière à chacun de ses pesants pas. Le spectacle était si singulier que les civils qui fuyaient, la peur crispant leurs visages sales, se retournaient parfois pour jeter un regard confus au Trandoshan.


La jeune Echani se rapprocha de la porte par laquelle ils étaient entrés auparavant. Le tapis traînait au sol, enroulé parmi les copeaux de bois éclatés de la fastueuse pendule et de la porte. Un telle porte, finement ciselée et non automatisée, révélait la richesse criarde des occupants, comme un caprice d’enfant. Elle poussa doucement dessus.


« C’est Lauren, je sais que tu es derrière. Je sais également que ce que tu tiens en main, quoi que ce soit, distribuera encore plus de mort. Il y en a vraiment eu assez. Vraiment, dit-elle d’une voix solennelle et attristée. »


La porte grinça lourdement à la manière d’un mourant qui criait sa dernière supplique. Elle poussa plus fort. Les gonds de fer lâcheraient d’un instant à l’autre.


« Il n’y a rien que je pourrais dire qui te conviendra, toute ma coopération ne suffirait pas. Je ne peux pas m’excuser de quoique ce soit, je n’ai aucun pouvoir de décision et je ne sais pas ce qu’il se passe. Je peux cependant répondre à tes questions du mieux que je le peux, si tu me permets de t’expliquer d’abord la situation. OK ? »


Lauren marqua une pause, franchissant d’une moitié de corps l’embrasure de la porte, une main contre le bois brinquebalant, l’autre contre la chambranle. Elle aperçut l’assaillante pour la première fois. Elancée et musclée, elle semblait dégingandée ainsi appuyée sur le mur ; on eut dit une adolescente rebelle qui, la mine renfrognée, cherchait des noises à quiconque passait auprès d’elle. Son visage était harmonieux, son menton un brin saillant, ses yeux d’un bleu profond, glacial. Ses yeux, justement, ne trahissaient nul amusement, tranchaient avec sa voix. Ils fixaient Lauren, la perçant de milles flèches invisibles. Elle dissimula sa surprise.


- Vas-y belle gosse, t’as toute mon attention, répondit-elle, laconique. »


Son visage s’était à peine animé comme si répondre à Lauren, dans un sifflement entre ses lèvres charnues et pincées, lui demandait un effort incommensurable, un effort qu’elle ne souhaitait pas fournir.


Lauren s’avança, les bras raides, les paumes tendues vers l’avant dans un geste de paix. Elle reprit aussitôt, avant que son interlocutrice ne change d’avis et actionne le mystérieux mécanisme qu’elle tenait, les jointures blanchies :


« Je te disais, je suis Lauren Aresu, du Temple Jedi d’Ondéron. Je ne mens pas. Mon acolyte, c’est Galdur. Il est… unique, n’est-ce pas ? (On entendait toujours, de manière étouffé, les casseroles qui s’entrechoquaient joyeusement. Elle s’efforça de sourire.) Je sais effectivement que nous sommes ici illégalement. Les raisons de notre présence me sont obscures, je t’avoue. L’événement qui se déroule ici est important, crucial même. (Elle fit un geste de la main, très lentement, qui désignait toutes les victimes, étendues dehors.) Pour éviter ça. (Sa voix se brisa, mais elle se reprit d’un raclement de gorge.) Nous… Tu risques de penser que je me moque de toi, mais j’aurais autre chose à faire alors que tu tiens une bombe dans les mains. C’est bien une bombe, c’est ça ? Nous craignions justement que quelque chose du genre arrive. Une catastrophe. Nous voulions être sur place au cas où cela arriverait. C’est arrivé. Je ne peux pas t’en dire plus, je suis aussi choquée que toi, peut-être. Avant que vous ne nous… interrompiez, nous étions simplement en train d’aider les civils. Beaucoup sont en état de chocs ou blessés. Quel intérêt aurions-nous à venir ici après avoir commis quoique ce soit ? Nous nous serions déjà enfuis si nous étions coupables. Très sincèrement, bien que ça ne veuille pas dire grand-chose pour toi je te l’accorde, je ne connais de Jaliac que ce qui est notoirement connu. Ça s’arrête plus ou moins au fait que c’est un Hutt ; je ne sais même pas réellement ce qu’il fait ou pourquoi il était présent. Maintenant, si tu as des questions, je prendrais tout le temps nécessaire pour y répondre. »


Lauren se tut. L’honnêteté perçait très distinctement dans sa voix. L’impuissance également. Elle parlait posément, pas un mot plus haut que l’autre, cherchant le regard de Max pour y planter le sien, le fuyant parfois vers les cadavres qui jonchaient le sol rougi, revenant vers ses pieds pour répéter le cycle.

Maxence Darkan
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Ça allait être un sacré putain de bordel. La voix de Gérard avait retenti et la blondinette ne sut réellement quoi répondre sur l'instant : renfort ? Bestiole ? Il parlait du lézard encore plus géant que le lézard géant ? Vraiment ? Maintenant ? Fait chier. Elle n'avait pas entendu de sifflement, juste les coups de casserole dégénérés accompagnés de la même voix qui lui disait de ne pas toucher à Miss Lauren... il allait se faire tirer comme un lapin, c'en était presque mignon. Quoi que le plan de calmer la cavalerie avec le bon vieux coup du : je tiens ta pote par le cou, mon canon sur la tempe, ça marchait à tous les coups.

-Ok sexy-mystère, occupe les lézards, je gère sexy-blanchette.

Je n'ai moi-même pas les mots. Son regard se posa une nouvelle fois sur la créature explosive qu'elle avait créée... elle voulait lui donner un nom. Un truc qui marquerait le moment. Un truc un peu mignon. Sa bombe était une femme. Une jeune femme. Clitorine. Oui, son prénom était désormais Clitorine. Blanchette entra au moment de ce baptême improvisé, un timing parfait. Maxence restait curieuse de ce que pouvait bien lui expliquer l'emburée compte tenu de toute la merde dans laquelle les deux camps venaient de se fourrer... parce que n'oublions pas que la blondinette pouvait être tenue à charge pour complicité d'attentat, non assistance à personne en danger, agression à main armée, fabrication illégale d'explosif artisanale et j'en passe... pour l'instant.

-C'est bien une bombe. Admit-elle avec simplicité. Elle s'appelle Clitorine.

Miss Lauren était fabuleuse à écouter. Douce à l'écoute, douce au regard. Maxence se demandait quels genres de sous-vêtements les Jedis mettaient en dessous de leur bure. Karm n'était pas le meilleur exemple, ce petit -littéralement, maintenant qu'il n'est pas là, personne ne se plaindra- malin mettait des vêtements civils, quasiment tout le temps à poil ou sans son froc, ça ne changeait pas des autres... mais les vrais Jedis ? Quel genre de culotte l'Ordre fournissait-il ? C'était bien beau les sites pour adultes avec les fantasmes de Siths soumis aux Jedis où il était possible de les admirer faire délicatement glisser leur bure sur leur peau, mais la vraie vie ? Je vous jure que les Siths soumis aux Jedis, c'est une expérience à voir une fois dans sa vie. Les producteurs de porno ont tellement de budget qu'on s'y croirait presque.



On en était où ? Ah oui, merde, Lauren. La mercenaire secoua une seconde la tête pour se concentrer un peu plus sur les dires de la Padawane. C'était franchement attendrissant, elle crut presque sentir son cœur de glace fondre. Presque. Ces questions faussement rhétoriques l'emmerdaient à un point à peine imaginable. Pourquoi seraient-ils venus ? Pour se dédouaner des crimes qu'ils avaient commis ? Passer pour les gentils dans l'illégalité la plus totale ? Essayer de se croire important aux yeux d'une galaxie qui les méprisait ? Invraisemblable, ils étaient réellement incapables de rester dans leur temple à la con, toujours à jouer les pseudos-gentils qui puent.

Maxence leva une main en l'air quand la Padawane eut fini de parler. Elle avait l'air confuse. Très confuse. Son regard s'écarquilla petit à petit, sa bouche devînt béante, une sorte de prise de conscience, maintenant elle comprenait ce qui arrivait. Ses yeux essayèrent de ne pas se détourner de ceux de son interlocutrice alors qu'elle levait la tête, par instinct, ça allait lui échapper.

-Atchoouuuuum !

Très gros éternuement. Petit filet de naze s'échappant de son nez. Foutre con que cet endroit était plein de poussières, ces sinus n'étaient pas habitués à une telle maltraitance. Emportée par le mouvement, la bombe s'envola, lui échappant des mains, elle fut prise d'un réflexe soudain. Sa main droite se tendit, retenant la bombe dans la volée, mais elle glissa. Sa main gauche prit le relais, puis la droite. Une jongle d'un côté, puis de l'autre, la mercenaire finit par la saisir des deux mains, les paupières grandes ouvertes, à deux doigts de s'être possiblement faite péter l'explosif à la tronche. Elle passa un poignet sur son front, puis en dessous de son nez pour retirer la naze qui lui avait élégamment échappée, en soupirant.

-Eh bah... on est pas passé loin... pas vrai blanchette ?

Elle s'écarta du mur, pas pour s'approcher de la Padawane, mais pour faire quelques pas, pensive, Clitorine en main, comme si elle n'avait jamais failli la faire tomber.

-Tu sais, j'pense que vous avez l'cul bordé d'nouilles, j'ai une petite voix à l'intérieur qu'arrête pas d'me répéter qu'vous pouvez pas avoir fait l'coup, vous êtes des Jedis, pas des tueurs. Des incapables, pas des stratèges. Venant d'elle, c'en était presque un compliment. Mais en même temps vous êtes si... cons. Si... naïfs. Des têtes à claque. Vous basez votre vie sur des conneries mystiques et le pire, c'est qu'vous y croyez putain.

-Je comprends et je respecte tout à fait que tu n'apprécies pas les préoccupations de l'Ordre ou son fonctionnement. Il y aurait sans doute à revoir, mais... Mais ce n'est pas le sujet et ça ne change pas les faits : l'Ordre est venu ici, illégalement, pour prévenir à tout problème éventuel. Un événement de cette envergure attire forcément les ennuis, mais nous n'en sommes pas à l'origine !

-La belle bien-pensance Jedi... t'as raison, c'est pas vraiment l'sujet.

Elle ricana, amèrement, c'était quelque chose qu'elle n'avait jamais vraiment dit à Karm, même si elle le savait suffisamment intelligent pour avoir compris son ressenti. Tout n'était pas à jeter dans l'Ordre, elle avait vu l'Enclave de Dantooine, une pointe d'avenir dans le projet, poussé vers le fond par les Maîtres conservateurs. Maxence s'écarta, dos à Lauren, elle regardait un mur, mais ne perdait pas pour autant sa garde instinctive, celle qui la maintenait prête à bondir pour esquiver et contre attaquer. La Padawane pouvait le sentir, la blondinette n'était pas aussi ouverte à la discussion qu'elle ne le disait. Clitorine restait calme dans ses mains, pour l'instant, tant que le mécanisme n'était pas activé, rien ne se passerait.

-J'ai des ordres. « Tuer tous les Jedis ». Pour les Djiilo, vous êtes les responsables. Soupir amusé. Je déteste suivre les ordres... Voilà c'que j'te propose sexy-blanchette, j'vais t'poser des questions et tu vas répondre sincèrement par oui ou non, sans rien ajouter de plus, juste oui, ou non. Pigé ? À vrai dire, elle ne proposait pas, elle imposait. Est-ce que tu penses que si les Jedis avaient un plan, ils l'auraient donné à une Padawan ?

-Non.

-C'est un premier point avec lequel on est toutes les deux d'accord. Deuxième question, est-ce que tu penses que si aucun d'vous ne se trouvait là, les gens à l'extérieur de la maison seraient toujours en vie ?

-Non. Nous n'avons et n'aurions tué personne. C'est votre responsabilité.

-Parce que tu penses que l'taré à l'extérieur aurait tirer sur les gens sans votre présence ?

-Tu viens toi-même de le traiter de taré. Il y aurait eu cent façons non violentes, et mêmes violentes ! D'élucider ce malentendu entre nous, quel que soient les reproches que vous ayez à nous faire. Vous avez seulement tiré sur mon acolyte.

-J'ai dit, réponds par oui ou non, le reste, j'm'en branle, alors je prends ça pour un non. J'ai une à deux dernières questions, n'oublie pas, oui ou non. À ton avis, si j'enlève une Padawane par la force, tu penses que l'Ordre m'offrira gentiment la raison de leur présence en échange de la vie de leur compère ?

Quoi que, elle prenait note de ce que disait Lauren. Gérard était un putain de taré, plus taré que la plupart des tarés, mais il obéissait à l'inimitable charisme de Maxence, donc elle ne s'en plaignait clairement pas. Par inimitable, je veux dire inexistant, évidemment.

-Je répondrai toujours avec honnêteté, je te l'ai promis, à condition que les questions soient honnêtes elles aussi. Si ton avis est déjà forgé, alors toute mon honnêteté ne changera rien.

Pauvre petit agneau perdu dans la forêt. Son ton neutre n'aidait pas Maxence à savoir si elle était apeurée, ou simplement idiote. La blondinette eut un sourire nerveux, toujours dos à la Padawane, elle perdait patience. Oui ou non, c'était si dur à comprendre ?

-Lauren... tu réponds pas à ma question à c'que j'sache.

-Je réponds aux questions qui ne sont pas rhétoriques. Je veux vraiment éclaircir ça moi aussi : je te l'ai dit, je suis aussi perdue que toi et ça m'inquiète. Quant à ta question, je n'ai pas de réponse, je n'en sais rien.

-Je prends ça pour un oui.

Elle entremêla les derniers fils à nues. L'agitateur magnétique s'emballa soudainement, la liaison engrangea une aimantation suffisante pour lancer le mécanisme, créant un courant électrique rapide qui s'accumulait dans la résistance. Vous savez ce qu'on dit ? Faites chauffer les choses et les choses explosent. ... On ne dit pas ça, mais la résistance était sur le point d'exploser, clairement pas faite pour subir ce genre de pression. Tout ça en à peine une seconde, Maxence se retourna subitement pour jeter l'explosif de toutes ses forces sur la Padawane qui semblait l'avoir vu venir.

La grenade artisanale explosa, un claquement violent, le son d'une trentaine de pétards réunis en un, loin d'une explosion Bollywoodienne, les débris de l'appareil s’éparpillèrent dans toute la pièce. La mercenaire leva son bras mécanique devant son visage pour éviter de subir ses propres dégâts tout en se ruant sur la Padawane. Elle attrapa Lauren par les poignets, la plaquant contre le mur, elle avait clairement plus de force qu'elle. Son visage près du sien, elle bloqua un instant.

-J'suis sous l'emprise de méthylènedioxypyrovalérone, ou c'est la proximité avec ton corps qui m'file des paillettes dans les yeux ?

On m'indique dans l'oreillette que l'association des toxicomanes anonymes liée à celle des chimistes amateurs de Coruscant valident cette blague. Je répète, la blague est validée. Malheureusement pour la blondinette, ne sachant pas s'il s'agissait de son manque d'attention flagrant ou juste d'une force musculaire soudaine émanant de Blanchette, elle fut repoussée.

Maxence s'écarta de quelques pas, sourire carnassier sur le visage, elle dégaina sa vibrodague, prenant une position bien étrange, maintenant une garde physique qui témoignait de sa connaissance martiale, elle considérait son adversaire. L'explosion n'était pas une réelle pression, c'était un déclencheur, le feu vert pour Gérard.

-J'ai une nouvelle question pour toi : à ton avis, ça va prendre combien d'temps pour te péter chacun d'tes membres ? Dix ? Trente secondes ?


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Il agitait les membres dans tous les sens, comme pour se faire plus gros, à l’image d’un poisson globe se gonflant dans l’espoir d’effrayer les prédateurs. Le bazar absolu provoqué par ses accessoires de cuisine était suffisant pour faire un tintamarre qui réveillerait les morts, et, invariablement, attirait l’oeil des civils qui étaient encore dans les environs, bien que beaucoup avaient déjà pris la fuite.

« GRAAAH ! LA MALEPESTE TOMBE SUR C’MONDE ! LA DÉESSE M’DONNE LA FORCE ! LE CIEL S’ASSOMBRIT ! LES OCÉANS S'RÉVEILLENT ! LE VENT EN COLÈRE VOUS MAUDIT ! PARTEZ ! VITE ! »


Armé de sa poêle qu’il frottait contre le sol, il courait dans tous les sens, approchant les groupes de civils pour les disperser en mimant une attaque, en ricanant et agitant ses accessoires, forçant ces derniers à prendre la fuite. Son idée n’était pas tant de se livrer à une attaque que de disperser les quelques traînards encore dans les parages… Bien entendu, il semait quelque peu la terreur et il allait très certainement être qualifié de barbare par les locaux qui s’échappaient (peut-être même qu’ils allaient le pointer comme l’auteur des meutres), mais c’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour empêcher plus de terrorisme… Au moins, ces derniers déguerpissaient comme des lapins, terrifiés par la vision d’un Trandoshan en set complet de cuisine, bavant et menaçant de leur fracasser la figure. Le claquement sec et l’étincelle du tir vinrent lui faire cligner des yeux alors que la casserole qu’il portait sur la caboche se mit à tourner à toute allure sur son crâne, la fonte endommagée et rayée. Sans l'ustensile, cela en aurait été une de plus dans la figure. Il porta ses doigts à sa bouche, puis à son front en marmonnant quelques mots.

« Ô grande Déesse Jagganath, bénis ces... récipients. »


Son regard se dirigea vers l’idée qu’il se faisait de l'emplacement du tir, plissant les yeux et usant de ses propres avantages naturels dans l’espoir de voir quelque chose… Les spectres de chaleur semblaient distordus… Mais cela pouvait être le soleil… Occupé qu’il était à faire fuir les différents civils, il n’avait pas concentré son attention sur l’éventuelle position du tireur… Impossible de savoir exactement où il avait filé...

«… Il n’peut pas être loin.... »


C’était sa chance… Il pouvait s’enfuir, mais pas se cacher, et le trandoshan avait l’habitude des courses effrénées. Il commença alors aussitôt à sprinter dans la rue, s’aidant du son précédent pour essayer de se donner une direction,, déterminé à cette fois-ci, mettre la pince sur cet agaçant tireur… Jusqu’à ce qu’une explosion émanant du bâtiment de sa position originelle ne retentisse. Galdur s’arrêta net, glissant sur le sol et tombant sur les fesses en pivotant son regard.

« … Miss Lauren ?! »
laissa t-il échapper.

Oh non ! Ce ne pouvait pas être bon, et lui qui s’élançait à la poursuite du tireur… Il savait qu’il n’aurait jamais dû laisser cette Padawan à son plan, il ne savait ! Mais non, monsieur Galdur était trop obstiné avec son honneur personnel pour suivre ses propres directives et coller les fesses de la damoiselle. Il était incroyablement tiraillé… C’était sa chance d’attraper l’autre individu ! Mais d’un autre côté… Et si c’était mauvais signe pour madame Lauren ? Que faire, que faire… Logique ou volonté ? Cerveau ou cœur ? Ce fut finalement le cœur qui l’emporta. Tant pis s'il montrait son dos, cette carcasse qui lui servait de corps en avait vu des vertes et des pas mûres, ce n’était pas maintenant qu’il fallait qu’elle l’abandonne. Pas après autant d’années. Il frappa le sol et se redressa.

« MISS LAUREN ?! J’VOUS PRÉVIENS ÇA VA BARDER ! »
s’égosilla t-il.

Ses mains trouvèrent chemin vers l’intérieur de sa veste d’où il en tira sa sarbacane, avant de jeter un œil rapide dans le tube. Le dard était sans doute tombé quelque part dans la rue lors de sa précédente course. Le trandoshan grimaça en fouillant sa sacoche à la recherche d’un autre projectile, les mains tremblantes et essayant de se calmer l’esprit en entonnant pour lui même ce que Shamoke, le chaman de sa tribu, lui chantait quand il était petit, dans un dosh typique.

« Hhmmh mmm, tes mains sont sales, mais tu dois nettoyer ton nom,
Pas appelé Hasran, mais tu auras la même célébration,
Tes armes sont rouillées, tes ambitions délétères,
Hier, c’est ton honneur qui à mordu la poussière,

Oh, dis moi pourquoi ne rentre tu pas chez toi ?
Là où l’herbe est verte, où les braves sont rois,
Cher vieil ami, tu as oublié ta jeunesse…
»


Quelque part, dans le quartier le plus proche, un son retentit. Le cri typique d’un varactyl répondant finalement à l’appel, son chant haut et clair s’élevant par delà les bâtiments, comme un ange invoqué par une prière. Tatanka... Il y aura-il un jour où tu le laissera tomber ? Galdur ne pût s’empêcher de sourire, glissant un dard dans sa sarbacane, et récitant la dernière ligne.

« … Mais tu ne peux ignorer le chant des varactyls, sa douce justesse. »


Il n’y avait pas de temps à perdre. Tant pis pour le terroriste, son objectif était de sauver Miss Lauren, et c’était ce qu’il avait l’intention de faire. D’un pas décidé, il reprit sa course, cette fois-ci vers sa position initiale, vers le bâtiment qui leur avait servi de couverture. Tir ou non, il ne comptait pas se laisser arrêter.

« MISS LAUREN ?! J’ARRIVE ! »


Il se rua vers l'entrée du bâtiment précédent, ses casseroles et poêles claquantes sur un rythme presque musical, comme si il avait la peur de découvrir que l'explosion n'eut été fatale à celle qu'il était censé protéger. Naïf ? Sans doute, mais ainsi était la ligne de conduite du Trandoshan. Aucun compris.

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Alors qu’il s’élançait, Galdur se retrouva subitement paralysé. Quelque chose…n’allait pas. Ce fut à ce moment-là que Galdur se rendit compte d’une vive douleur à la jambe. Il baissa les yeux pour comprendre. Un filet de sang s’échappait d’un trou béant : sa cuisse avait été transpercée par un projectile du redoutable fusil du mystérieux tireur. Il réalisa alors que le vicieux terroriste n’avait pas tiré une fois, mais deux. Désormais gravement blessé, le trandoshan allait devoir redoubler de vigilance.



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HRP : Galdur, ton post comporte des incohérences que nous ne pouvons laisser passer en event.

  • Usage d’une possession non-possédée : Tu ne disposes pas d’une armure dans ton inventaire qui justifierait le fait que le tir est « dévié ». Ton adversaire possède un fusil classé niveau 3 (arme de guerre spécialisé). De simples casseroles et autres ustensiles de cuisine ne peuvent stopper une munition d’un tel fusil. C’est totalement invraisemblable.

  • Pour la suite : tu ne disposes pas d’une compétence type « acrobatie » qui justifierait que tu puisses esquiver le tir dans une position optimale d’un joueur qui a un aspect « tireur d’élite » et un niveau 3 dans le « distance - arme de guerre ».



Tu as voulu faire quelque chose de drôle, qui colle avec ton personnage. C’est tout à ton honneur, mais il ne faut pas perdre de vue la cohérence. Certes l’image d’un trandoshan en « armure d’ustensiles » est amusante, mais cela s’arrête là. Le fusil en face est d’un tout autre niveau. Tu aurais pu à la limite « dévier » un premier tir pour le côté « rigolo » mais il aurait fallu se mettre d’accord pour qu’il y ait un autre tir qui aurait méchamment touché ton personnage. Les compétences ne peuvent pas être ignorées "juste pour être drôle" dans un event.



Cordialement,


Le Staff.
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« S’occuper des lézards » elle a dit…Fait chier…Pourquoi c’est elle qui se tape le plus facile ? Elle avait pas l’air bien dangereuse la padawane. Et moi je dois gérer le zoo… »

William grognait contre la jeune mercenaire. Il allait contacter « Truc » quand soudain il entendit une explosion. Toujours caché par le coin du bâtiment, il regarda la porte d’entrée d’où s’échappait un mélange de poussière et de fumée. Merde alors. Elle avait finalement fait péter son truc. William se risqua à jeter un coup d’œil plus en avant. Non loin de là, la trandoshan. Il semblait complètement pétrifier. Il devait baliser pour Blanchette restée avec Max. Le reptile semblait en pétard, il tapait du pied au sol et appelait la « miss ». Lauren donc ?

Un trandoshan en colère ce n’était pas très réjouissant pour William. Il était en train de préparer quelque chose, nul doute qu’il voudrait rejoindre Max et sauver la padawan. En un sens…il se contrefoutais de ce qu’il pouvait bien arriver à cette mercenaire. Soudain, son communicateur s’activa.

« William ? »

C’était Cole.

« Ouai ? »

« T’en es où ? «

« C’est pas la moment…Je suis un peu débordé là… »

« Les pontes du sommet de l’AGPU prennent la parole les uns après les autres. Alysanne Meridan en tête. C’est l’anarchie sur Ossus ».

« Tu crois ? J’avais pas remarqué ».

« Ton ironie tu te la colles là où je pense. Où en es-tu de ton côté ? »

« Je suis avec la nana des Djiilo…elle est avec la padawane. Moi…j’ai un trandoshan en ligne de mire »

« Il est toujours en vie ? »

« Pour l’instant ».

Un hurlement fit sursauter William…A l’autre bout Cole demanda :

« C’était quoi ca. »

« Rien de bon…Ce connard de Trando a un varactyl. Je suppose que c’est lui… »

« Bon…Fais au mieux. Cette situation bordelique peut nous être utile. Knossa est ravagée…la Czerka peut peut-être en tirer profit. Continue de suivre ce que te diras cette Djiilo. Nous devons montrer patte blanche au nouveau chef de ce Clan Hutt…Si on l’aide…c’est bon pour les affaires ».

« Elle a pas l’air d’aimer ma manière de négocier… »

« Vu ton manque de subtilité cela ne m’étonne pas. Ne joue pas au con Will. Si elle te dit de ne pas tuer…alors retiens-toi ! Essaye de te montrer éduqué et un peu civilisé bon sang ! »

« Ouai…ouai…J’ai compris…Je te laisse…sinon elle va finir en steak tartare pour trandoshan ! »

William avait raccroché. Il venait de voir le trandoshan tenter de rentrer à nouveau dans la maison. Il semblait blessé. Il l’avait donc touché ! Il n’en n’avait jamais douté. Le jeune soupira…rangea son blaster et d'un geste élégant, il fit pivoter de derrière son dos son fusil pour le reprendre en main. Quand fallait y aller…Il se positionna et fit feu. Le tir atterrit juste devant les pattes de Galdur:

« Et où tu crois aller comme cela toi?» William était sorti de l'ombre, se révélant enfin aux yeux du reptile. Son long cache poussière ondulait au grès du vent. Et son chapeau ombrait son visage fin. Il s'approchait, tenant le reptile en joue de son long fusil: « Je crois que tu me cherchais. » Il désigna la cuisse et le sang qui s'en écoulait, laissant des traces au sol « vilaine blessure… Je te conseille de pas jouer au con si tu ne veux pas que ta « Miss Lauren » en paye le prix. Ca implique bien entendu ta bestiole ».

William n'avait pas la moindre idée du résultat de l'explosion. Mais il préférait jouer sur un coup de bluff, en faisant croire à la capture de Lauren, pour tenter de calmer l'animal et ainsi gagner du temps...tout en obéissant à l'ordre "pas tuer" de Max. Ce qu'il détestait ces situations...Si cela ne tenait qu'à lui, une balle bien placée et s'était réglé.

« T'es qui toi ? T'as pas la tronche d'un Jedi...»

Il appuya sur son communicateur et signala à Maxence:

« Yo, la Blonde! J'ai le Lézard, il est calme pour le moment, tu veux que je te l'amène? »

Une manière déguisée de demander à Max où elle en était avec tout ce merdier et surtout...si elle maitrisait la situation...Sans quoi cela risquait de dégénérer ici...






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Lauren Aresu
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Parquée dans ce coin de mur, à peine un pas au-delà de la chambranle accablée par cette lourde porte de bois brut, Lauren s’assurait, à chaque instant, de fermer la fenêtre – quelle ironie ! – de tir, depuis l’extérieur. Un son diffus, incessant, comme le puissant ressac d’une mer enragée, tempêtait ses tympans encore sensibles.


Elle balaya la pièce d’un regard contrit. Dans ce vestibule, qui communiquait directement à gauche vers la cuisine, à droite vers le salon, des inconnus s’étaient embrassés avant de partir pour une journée de travail ; ils s’étaient accueillis à bras ouverts, chargés de cadeaux lors d’anniversaires enjoués ; ils avaient nonchalamment déposé leur manteau ruisselant, essoufflés d’avoir traversé la petite place au pas de course pour filer entre les gouttes d’une pluie printanière. Un vestibule, c’est un peu le réceptacle fruste et primitif des tourments extérieurs avant qu’on ne les intériorise, qu’on inspire un grand coup, puis qu’on s’avance comme si de rien n’était. C’est là que tout commence et que tout se termine. Leur pitoyable affrontement serait-il l’ultime événement dont serait témoin ce vestibule ?


Lauren se sentait sournoisement trahie. Elle avait naïvement espéré que cette jeune femme l’écouterait, aussi impétueuse pusse-t-elle être. Cette Max, erratique, semblait agir et se raviser successivement : frapper, attaquer, parler, déclencher l’explosif, parler, frapper. On eût pensé à un personnage d’holo-jeu manipulé par un enfant rageur qui exprimait sa frustration puérile en écrasant toutes les touches de sa manette. A ses questions rhétoriques, il n’existait pas de bonne réponse ; chaque objection ne brassait qu’un souffle supplémentaire sur les braises de sa fureur jusqu’à ce qu’elle ne décidât de déclencher sa bombe artisanale.


Suspendue en l'air, à mi-chemin entre Lauren et Max, l’engin siffla et, d’un assourdissant claquement sec entre les murs, se démantela en une multitude de petites pièces métalliques tranchantes et fourbes. Tout verre fut immédiatement pulvérisé par l’onde sonore réverbérée à l’infini. De l’autre côté de la porte, qui grimaça dangereusement, une étagère s’écroula, éparpillant livres et bibelots à même le sol sali par la poussière.


L’Echani se protégea de ses deux bras levés, fut accueillie par Max, qui ne semblait pas avoir attendu que les morceaux ne retombassent. Elles tournoyèrent, piètres danseuses, jusqu’à ce que Lauren ne se retrouva plaquée contre le mur où se situait, quelques minutes plus tôt, l’étagère détruite. Une fulgurante douleur surgit dans son épaule gauche. Le vis qui soutenait la tablette de bois s’insinua dans sa chair, lui arracha un cri rauque et lamentable. Max redoublait d’efforts, les mains verrouillées sur ses poignets, inconsciente de la torture qu’elle lui infligeait. La pointe s’enfonça encore. Une douleur brûlante, puis glaciale, à nouveau brûlante irradia son trapèze meurtri. L’affliction avait tracé des sillons sur son visage terreux. Endurant la souffrance, Lauren lutta désespérément contre les muscles d’acier de la jeune femme qui la bloquait contre ce mur des supplices.


Lauren plaça son genou sur les parties molles du ventre de Max, en-deçà du sternum, d’un geste enflammé, et la repoussa de toutes ses forces, enhardie par l’impérieuse nécessité de faire cesser ce tourment. Elle s’arracha du mur, détourna rapidement son regard du vis ensanglanté et agrippa aussitôt son sabre de sa main artificielle.


Au creux de son ventre naquit une sensation qu’elle ne connaissait que trop. Une boule d’amertume, d’acidité, de colère et de ressentiment. Si un Maître Jedi s’était trouvé là, à ses côtés, il l’aurait lui aussi ressenti. Il aurait froncé les sourcils, l’œil dur et désapprobateur. Lauren, non ! pensa-t-elle nerveusement. Elle en avait assez que sa bienveillance n’ait pour écho que la violence. Le sang battait ses tempes, constant, au rythme de son cœur fébrile, tambours de guerre qui marquaient le pas militaire. Elle souffla.


« Pourquoi tu cherches ça, hein ? Pourquoi tu veux absolument te battre comme… comme si tu avais quelque chose à prouver. Des centaines d’innocents sont blessés, ton Jelliac, ou je ne sais plus, est mort et tout ce que tu trouves à faire, bête et méchante, c’est courir après le premier Jedi qui te passe sous le nez parce que, aveuglés par votre colère, vous ne réfléchissez plus ? Ou bien est-ce réellement de la colère ? Un égo blessé ? Un intérêt manqué ? Je tiens autant que toi à découvrir qui a fait ça, nos raisons divergent, mais notre but est le même. Tes âneries font les choux gras des commanditaires, tu le sais, mais non ! Tu ne m’affrontes pas parce que je serais l’hypothétique bras armé des commanditaires de cet atroce attentat… »


Elle tourna dans le sens des aiguilles d’une montre, toujours masquée à l’extérieur par le mur à droite de la porte d’entrée. Lauren baissa les yeux, un court instant.


« Tu ne m’affrontes que parce que je suis une Jedi. »


Lauren avait proféré ces derniers mots avec aigreur et chagrin, épuisée.


Elle s’élança, sabre en main. Les crépitements, surgissant des rencontres répétées entre le sabre et la vibrolame, picotaient son bras organique. Elle s’aperçut que Max aussi était doté d’un bras mécanique et, réprimant un pincement au cœur, redoubla ses assauts. Une âcre odeur de chaleur électrique envahissait la pièce, entenaillait sa gorge. Le dos droit, les jambes arquées, elle appliquait scrupuleusement les règles du combat. Jusqu’ici fixés dans les siens, les yeux de Max dévièrent légèrement* ; Lauren déroba aussitôt la seconde d’inattention de la jeune femme.


D’un geste vif de sa main gauche, libre, la padawan avisa la planche de bois, jadis étagère, et l’expédia sans remord sur Max, qu’elle dévia sans difficulté. Son bras artificiel était accessible. Un coup d’estoc. Un grésillement. L’annulaire et l’auriculaire de la jeune femme se détachèrent, à moitié fondus. Lauren bondit vers l’arrière, prenant garde aux bibelots qui jonchaient le sol.


« Arrêtons-là, ça ne rime à rien ! Je ne veux pas. Je ne veux plus ! dit-elle, infiniment lasse. »


Elle répéta la phrase d’une voix sonore, deux octaves en-deçà de son intonation habituelle.


« Vraiment, je souhaite que nous nous en arrêtions là. Nous pourrions collaborer, découvrir qui, pourquoi, comment et nous oublier ensuite. » [Persuasion de Force]


Son cœur continuait de frapper sa poitrine comme une bête en cage. L’étau de sa gorge asséchée ne desserrait pas. Dans son crâne, le Taureau, celui qui, souvent, venait la hanter pour mieux semer le chaos, s’éveilla, rua en tout sens. Se battre, était-ce l’apanage des héros… ou des faibles ?



* :
Maxence Darkan
Maxence Darkan
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-Si j'fais tout ça uniquement parce que t'es une Jedi ? M'enfin ! S'offusqua-t-elle. Évidemment, j'pensais qu'tu l'avais compris depuis l'début.

Ils sont concons ces Jedis. Alors la colère l'emporta dans le mouvement. Blanchette lui en voulait et Maxence en souriait. Elle jouait une danse simple, elle vérifiait qui était son adversaire, la menace qu'elle représentait. Avec la blondinette, il y avait toujours un premier round de chauffe où elle ne tentait rien d'extravagant. La Padawan avait un style de combat rigide, la mercenaire le sentait. Du haut de son style souple et rapide, ses esquives se faisant multiples, elle lisait simplement les coups de sabre, les paternes et les contres attaques qu'on lui offrait. Puis Gérard. Tien, Gérard ? Il a le lézard.

Oh, une jolie planche ! Elle se la prit, esquivant le coup de sabre qui n'était pas aussi menaçant qu'il en avait l'air avant de se remettre en position de combat. Son sourire s'effaça en baissant les yeux. Il y avait deux trucs au sol qui, normalement, ne devaient pas être au sol. Elle porta sa main de chair à sa prothèse par réflexe, mais elle ne ressentait aucune douleur.

-Ah merde, fait chier, j'y tenais à ceux là. Comment elle allait faire pour se marier avec Fúm maintenant ? Elle eut un moment de réflexion confus. Oh bordel, j'avais oublié. Elle glissa sa main dans son blouson pour activer son bouclier. J'suis tête en l'air quand j'm'y mets.

Encore, elle aurait pu subir bien pire, annulaire et auriculaire, quelle importance à partir du moment ou son majeur était toujours en place. Ses phalanges lui suffiraient amplement pour régler le compte de cette effrontée. Et en plus elle jouait la petite Jedi supérieure, comme si elle avait gagné le combat d'office. Maxence sentit son sang bouillir. Son corps entier s'imbiba de sa drogue favorite, l'adrénaline et elle était désormais prête à lui faire ravaler ses paroles.

Quoi que...

Son esprit se troubla. Elles pouvaient tout arranger, à deux. Tout arrêter ? Une Jedi qui aide les Djiilo ? Pour venger la mort de Jaliac ? Elles pourraient le faire. Ensemble. Juste une...



Non. Non sûrement pas. Elle jouait avec son esprit, ses sensations, ses émotions, c'était le premier pas avant qu'elle ne la force à se tirer une balle dans la tête. Siths, Jedis, tous les mêmes. Sa colère monta en rage. Maxence avait envie de dégainer son blaster et de lui coller une balle entre les deux yeux, sur l'instant, la Padawane n'aurait même pas le temps de réagir, elle et sa précieuse Force. Elle allait l'annihiler.

-Tu m'prends mes doigts et tu demandes ma réédition après ? Sale petite pute attardée, j'vais t'faire goûter tes propres rotules. Elle leva son bracelet. Gérard, tu... Puis il se mit à sonner. Merde, s'cuse moi, j'ai un double appel, juste une seconde.

En prenant le second appel, elle leva son index en direction de la Padawane, tout en la regardant droit dans les yeux pour s'assurer qu'elle ne face pas de bêtises. À l'autre bout du fil, [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], essoufflé, mais toujours vivant. Dieu sait quelle tronche il devait tirer et dans quel état il se trouvait.

-Max... tu vas pas me croire mais... Tanlo est sur Ossus... et il est sur l'point de se fritter avec Kaldor, le troufion qu'on a sauvé sur la frégate, tu t'souviens ?

Tanlo sur Ossus ? Ce vieil homme ne lui avait jamais donné l'impression de s'intéresser à la politique ou quoi que ce soit de ce genre. En fait, Ossus était peut-être bien la dernière planète sur laquelle elle pensait un jour rencontrer son maître en art martial. Et maintenant il se battait contre Kaldor, AKA Troufion, la galaxie était petite. La blondinette tiqua de la tête en souriant, elle avait un favori et il avait une barbe grise, un manteau long et des yeux bleus comme le ciel.

-Sans déconner ? Comme quoi y' a d'la justice quelque part dans cette galaxie à chier. Tu m'prendras une photo d'la cervelle de Kaldor quand Tan aura terminé s'te plait. Sur ce, j'dois t'laisser, j'ai une salope à pulvériser. Ouais, aller, je sais, ouais, bisous, j'te rappelle, bisou-bisou. Elle raccrocha en faisant un petit signe de tête amusée à Lauren. Les amis, j'vous jure. Puis elle reprit la communication avec Gérard. Donc, j'te disais : tue-le.

Elle se rua soudainement sur Lauren. Pour l'instant, Maxence jouait avec son prochain cadavre de compagnie, mais ça n'allait pas durer. Un bond à peine croyable, elle commença à élancer sa jambe, s'arrêtant en l'air dans le mouvement pour poser son pied contre le mur et se propulser sur le côté. Sinon elle se serait faite couper la jambe. Une réception en roulade parfaite. Elle balaya le sol de son tibia, un pas en arrière suffit à l'esquiver, mais son opposante pouvait désormais sentir que le rythme s'accélérait, elle ne laissait plus une seconde de répit. Le sabre vrilla l'air, la chaleur ondulante sur son passage, la lame s'écrasa une première fois sur le bouclier. Maxence ne savait pas trop combien de temps il tiendrait, mais c'était suffisant pour marteler son adversaire.

La blondinette continua son jeu macabre, plus forte physiquement que son adversaire, elle repoussait ses coups, son pied s'écrasant sur son flanc, puis sa vibrodague glissant sur sa pommette, descendant douloureusement sur son épaule. Elle s'enfonça brusquement dans sa garde pour la saisir et lui envoyer son genou dans les côtes. Lauren la repoussa, le sabre s'écrasa une nouvelle fois. Puis une seconde, le temps que Maxence se replace. Il allait bientôt céder.

Prête à reprendre, une planche s'envola dans sa direction. Le temps d'esquiver, son bouclier se surchargea à la dernière attaque de la Padawane. Il était hors service pour une vingtaine de minutes... et ce combat allait durer moins longtemps. La mercenaire laissa flotter une minuscule seconde, pour laisser son adversaire continuer. Elle essayait de reprendre le dessus, mais elle ne l'avait pas. Ses esquives étaient parfaites, son souffle maîtrisé, elle sentait la chaleur caresser les membres qu'on tentait de toucher pour l'incapaciter. Les coups n'était pas létaux. C'était une Jedi. Une incapable.

Mouvement de recule, pivot, elle attrapa le poignet de Lauren qui saisit son pommeau de l'autre main. La lame était proche de sa cuisse et même si Maxence se savait plus forte, deux doigts en moins ne facilitait pas la saisit. La dague eut à peine le temps de toucher la prothèse de la Jedi qu'elle lui échappa. La chaleur du sabre se transforma en brûlure, un grognement de douleur, les yeux rouges. Sa main remonta sur son bras de chair, son pousse s'enfonça entre le cubitus et le radius, écrasant ses nerfs, son index et son majeur froissa les tendons de sa main. La douleur devint insupportable, la forçant à lâcher son arme d'une main. La mercenaire en profita. Elle la tira, balayant sa main armée, son poings fracassa son nez. Revers de poignet pour le faire perdre la notion d'esquive, puis un coup de pied direct dans le torse. Lauren s'écroula sur le sol, elle reprenait ses esprits pendant que Maxence considérait, grimaçante, son pantalon fondu, les fibres s'incorporant à la chair meurtri. Un mal de chien.

-Petite merde avec un sabre. Elle se remit en garde tandis qu'en face, elle était debout. Sautillante, prête à la castagne, elle secoua la tête en crachant avec une pointe de malice : J'vais t'démolir !

Elle lui fondit dessus avec une rapidité spectaculaire pour une non sensitive, une véritable envie de l'exploser. Son sabre laser ne semblait plus rien valoir face à la blonde. Son corps se tordait dans tous les sens, elle jouait avec la technique opposée. Un coup de limbo, ses mains la réceptionnèrent en arrière, son pied monta subitement pour frapper la garde. Un bond, side kick violent dans les côtes. Son poing percuta sa mâchoire, l'autre main agrippa son bras avec une poigne terrifiante alors que son front s'écrasa une nouvelle fois sur le nez de la Padawane. Maxence frappait pour faire mal. Elle la poussa contre un mur pour que l'arrière de son crâne se cogne contre un mur, la baladant à sa guise.

Elle n'arrivait pas à lui faire lâcher son sabre. Un coup caressa douloureusement son biceps, brûlant une nouvelle fois sa chair et ses vêtements. Il était temps d'en finir. Un pas chassé fulgurant. Sur la prothèse où il ne restait pas énormément de doigts, il lui suffit de frapper la gorge grâce à l’intersection entre son pouce et son index. Le souffle coupé, elle devait connaître maintenant. Léger pas en arrière, Maxence écarta ses bras l'un de l'autre avant de les écraser de chaque côté du visage de Lauren, sur les oreilles pour lui bousiller temporairement son oreille interne. Comme un choc à la tête, en plus de tous les autres chocs. La Padawane put à peine considérer la mercenaire lui sauter dessus pour les faire passer par la fenêtre, juste derrière.

Une chute du rée de chaussée, tournant à cent quatre-vingt degrés, Maxence tomba lourdement sur le dos, son adversaire roulant à ses côtés. Elle se tordait de douleur, cette chute et les bouts de verres l'entaillant allaient laisser des marques pour quelques temps. Son regard se porta un peu plus loin, elle crut le voir.

-Oh bordel de cul, ça fait mal. Salut Gérard. Puis elle commença à se relever. J'en ai pas fini Blanchette.

Et Blanchette non plus n'en avait pas fini. Elle n'y paraissait pas, mais elle était coriace et sa volonté surpassait les blessures infligées par la blonde, elle était déjà en train de récupérer son arme. Les gouttes de sang s'écoulant de son nez marquaient le chemin qu'elle parcourait alors que, sabre à la main, elle se ruait en direction de Maxence qui dégainait son arme à l'aide de ses trois doigts. Elle devait arrêter cette malade sanguinaire avant que ce duo ne tuent plus d'innocents.

Trois doigts. Une catastrophe. Elle n'arrivait pas à tenir suffisamment bien son blaster qui glissait. Le canon se pointa en direction de l'Echani. Les lasers d'une précision médiocre lui passèrent à côté, elle semblait lire dans Maxence, comme comprendre que cette tarée n'arrivait pas à tenir son blaster. Puis la lame bleue délavée d'une clarté sans pareil fendit l'air. Elle toucha le poignet mécanique, s'enfonça dedans, avant de le détacher du reste. Ce qui n'était plus qu'un amas de métaux et d’électroniques s'envola avec l'arme, le majeur dressé, comme dernier effort avant la séparation.

Le souffle de Maxence se coupa. Pas par peur. Par pression, par instinct, par inspiration. Elle tournoyait, le momentum de la Padawane lui laissa un temps précieux. Sa main de chair se posa sur son autre Westar, l'index rentra dans le pontet, elle tournait autour avec classe tandis que sa propriétaire faisait de même pour se replacer. Il y eut un échange de regard, un millième de seconde, des yeux ronds comme des billes, elles avaient compris. Maxence braqua l'arme et tira trois balles en direction des jambes de Lauren.




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Argh ! Il lui avait tiré dessus ! Évidemment qu’il lui avait tiré dessus ! Il ne fallait pas compter sur ce couard pour venir lui faire face d’homme à homme et engager un combat singulier. Quelle déshonorable pratique, loin des dogmes T’doshoks et de la ligne de conduite du trandoshan qui s’empressa de porter ses mains vers sa jambe… Bon, la bonne nouvelle c’était que cela avait transpercé, il n’y avait pas de corps étranger bloqué là dedans pour bloquer la régénération, la mauvaise c’était que ses muscles étaient désormais tous engourdis et qu’il allait boîter sacrément jusqu’à ce lui ou quelqu’un ne s’occupe de cette plaie… Peut-être que Lauren pourrait le soigner encore une fois ?

Il s’appuya contre le mur proche et tourna la tête… Revoilà qu’il était de nouveau en joue. Cela commençait à devenir une habitude, et on ne pouvait pas vraiment dire que cela lui plaisait vraiment. Il grogna, à la recherche d’une solution… Réfléchis, Galdur. Réfléchis… Pour une fois dans ta vie, utilise ce qui te sert de cervelle pour te sortir de ce mauvais pas. La gamine compte sur toi, tu ne peux pas te permettre de rester coincé ici… Mais et si il disait vrai ? Et si les choses avaient vraiment mal tournées et que c’était son calme actuel qui allait dicter la vie ou la mort de la Padawan ? L’action de se rendre était une chose tabou au sein de la société trandoshanne. C’était un acte de couardise et d’égoïsme, qui mettait en colère la Déesse Jaggannath et dévalorisait le chasseur. Mais il était facile d’avoir des principes lorsqu’ils n’étaient jamais confrontés à la dureté du monde réel…

Mais… Foi de Trandoshan, tant qu’il pourrait tenir debout, il ne s'avouerait pas vaincu. Cette vieille carcasse en avait encore dans le ventre. Poussant de son bras sur le mur pour s’aider à tenir sur sa jambe, il grommela et parla d’une voix claire, bombant le torse (et sa fierté).


« J’suis Gaa-lhdu'ur de la tribu des Hasrans, fier guerrier des steppes T’doshosks et-»


Il n’eut pas le temps de terminer. Le bruit du verre éclatant à côté de lui le fit sursauter et tomber sur les fesses de stupéfaction. Il observa ainsi les deux donzelles rouler sur le sol… Est-ce qu’elles venaient de passer par la fenêtre ?! Le combat avait été si intense que cela ? Cela n’allait pas faire du bien le lendemain matin… Mais… Mais madame Laurence était donc encore en vie ! Et plus que tout, elle semblait … blessée, mais encore apte au combat ! Alors… Tout n’était pas perdu ! Ils avaient encore une chance ! La petite Jedi avait peut-être plus de la combattante qu’il ne l’avait imaginé… Même la résistance était désespérée.

Le cri aigu du varactyl retentit de nouveau, cette fois plus proche que jamais. La silhouette emplumée de la créature se dessina dans les ruelles proches, lézardant les murs et sautillant de balcon en balcon dans une grâce insoupçonnée pour des bestiaux de leur taille. Souple et agile, elle bondit depuis son perchoir pour atteindre la rue principale où l’action prenait place, ses plumes colorées se gonflant alors qu’elle atterrissait à quelques mètres du chasseur de prime qui menaçait son maître, la queue fouettant les airs et inclinée légèrement sur ses appuis dans une posture d’attaque, n’attendant que de pouvoir bondir, rugissant sur le tireur et le forçant à quitter des yeux quelques instants sa cible initiale.

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Tatanka venait d’entrer dans l’action. La situation venait de passer de cruellement désavantageuse à chaotique en l’espace de quelques instants. Les deux femmes venaient de traverser une vitre, lui faisait face au tireur, et Tatanka venait finalement de montrer le bout de son nez.

Galdur grogna et n’attendit pas plus longtemps, se relevant en s’aidant du mur, il se saisit d’une de ses poêles de protection, l’attrapant correctement par la queue, et dans un mouvement souple la projeta en direction du mercenaire. L’arrivée brutale de Tatanka venait de lui donner une fenêtre d’action, la saisir était crucial.


« Ashkrik Tatanka ! Ca c'ma fifille ! Occupe toi d'lui ! »


Il avait confiance en la créature pour se débrouiller, lui devait s’assurer que Miss Lauren s’en sorte en un seul morceau. Tournant la tête prestement vers l'emplacement des deux autres combattantes. La seconde mercenaire (n’avait-elle pas deux mains à l’origine) pointait un calibre vers la protégée du Ranger. Son sang ne fit qu’un tour, son cerveau ne se posa guère questions… Ses muscles meurtris s’actionnèrent une nouvelle fois, lui tirant un grand grognement lorsque les fibres abîmées de sa cuisse trouée lui firent comprendre les limites de son propre corps. Il avait voulu s’élancer en avant et faucher au passage Lauren pour l’écarter du chemin, mais le soudain abandon de sa jambe droite le projeta à la place en avant, les bras tendus. Le trandoshan s’écroula pleinement et sûrement sur Lauren, écartant les bras pour éviter de l’écraser au possible sous son poids, et ce fut, une nouvelle fois, sa personne qui fut touchée par l’action, faisant bouclier face aux tirs.

Les trois projectiles vinrent immédiatement percuter son dos et le secouèrent à trois reprises. Il toussa et gronda à chaque impact. La tête, la jambe, le dos désormais. La résilience de Galdur n’était plus à prouver, mais la quantité de dégâts absorbée commençait à prendre son impôt sur lui. Il essaya d’éviter de trop gronder ou d’émettre trop de sons, de crainte d’effrayer Lauren.


« … J’vous avais dit qu’vous pouviez m’faire confiance Miss Lauren… Mhng… »


Il roula sur le côté pour la libérer, au sol, sur le dos. Et chercha de nouveau à se relever en agitant les bras et les jambes comme une torture renversée. Ne jamais laisser tomber... Même si il avait plus servit de bouclier qu'autre chose dans cette mission...

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Spoiler:
William Cavendish
William Cavendish
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« Gérard, tu... Merde, s'cuse moi, j'ai un double appel, juste une seconde. » Etre foutu en attente, il avait l’habitude. Son frère le faisait sans cesse, lui faisant bien comprendre qu’il n’était pas une priorité. Cela ne l’atteignait de toute manière pas le moins du monde. Un avantage quand on n’éprouvait pas d’émotions. Il attendait donc, tenant toujours en joue l’animal blessé qui avait dû s’adosser à un mur. Un régal pour les yeux du mercenaire malgré son attitude frigide. La voix de Max retentit à nouveau dans son communicateur au bout de quelques minutes : « Donc, j'te disais : tue-le. »

« Ok » répondit le jeune homme avec une nouvelle lueur dans le regard. Enfin l'ordre qu'il attendait!

William avait ajusté de nouveau son arme, ce fut l’instant que le reptile choisit pour répondre à sa question sur son identité.

« J’suis Gaa-lhdu'ur de la tribu des Hasrans, fier guerrier des steppes T’doshosks et-»


Le reptile avait décidé de lui sortir son Curriculum Vitae ? William avait aligné ses organes de visé, il allait presser sur la détente. A cette distance, impossible qu’il manque son tir. Mais il fut interrompu par un fracas pas possible ! La Blonde et Blanchette venaient de passer – littéralement – par la fenêtre. Le jeune homme haussa un sourcil…

« Oh bordel de cul, ça fait mal. Salut Gérard. J'en ai pas fini Blanchette. »

William n’avait pas bronché. Max n’avait pas l’air d’avoir besoin d’aide. Il reporta son attention sur le trandoshan. Son doigt allait appuyer sur la queue de détente, quand un hululement strident retentit. Et quelques secondes plus tard l’énorme varactyl avait surgit, menaçant, prêt à défendre son maitre. William tourna instinctivement son arme en direction de l’animal. Quelle étrange créature, un lézard géant avec un bec et des plumes chatoyantes. Passé la surprise et la crainte, William devait bien reconnaitre que cette bête était magnifique. Mais ce n’était pas le moment de se laisser distraire. Le jeune homme recula d’un pas…puis d’un autre…Impossible de fuir. Surtout pas avec sa cheville fragilisée par sa mauvaise réception précédente.

Alors qu’il réfléchissait et s’était concentré sur l’animal, il ne prit pas garde à son maitre qui en profita. William vit trop tard l’ustensile arriver sur lui. Instinctivement il dévia la crosse de son arme pour se protéger. Mais c’était le signal pour la bestiole. Alors qu’il allait le remettre en joue, le varactyl avait bondit juste devant lui ! Incapable de faire quoique ce soit, William prit le coup de tête de l’animal de plein fouet. Il fut projeté et retomba lourdement au sol un peu plus loin. Alors qu’il tentait de se redresser, il grogna de douleur.

« Bon sang…ça fait pas du bien. Saloperie de bestiole ».

Son chapeau avait volé un peu plus loin, le soleil inondait désormais son beau visage, révélant la finesse de ses traits. Hors contexte, on lui aurait donné le bon dieu sans confession tant il était difficile de se dire que cette gueule d’ange était un tueur sans foi ni loi. Il tenta de se redresser, mais la bête ne lui accorda pas ce privilège. Un nouveau coup de tête, et Will vola à nouveau. Le mur de la maison lui servit de terrain d’atterrissage. Il toussa et cracha au sol :

« Ok..là…ca fait vraiment mal… »

Il réalisa soudainement que son fusil était resté à son point de chute initial…derrière l’animal qui lui faisait face.

« Merde… »

Le varactyl s’approchait, menaçant. Il allait bondir de nouveau quand un couinement retentit !

« BIIIIPP !! »

L’animal porta son attention vers un droide sphérique qui venait de lui rentrer dedans, littéralement. « Truc » avait volé au secours de son maitre et harcelait l’animal. De ses petits bras mécaniques il venait tirer une plume, piquer la bête. Bien sûr Truc faisait l'effet d'un gros moustique pour l’énorme reptile. Mais tout le monde sait combien un moustique peut être particulièrement horripilant. Will en profita, il se redressa en grimaçant et dégaina son blaster. Il ne connaissait rien à l’anatomie des varactyls. Et la cible était particulièrement mouvante à cet instant. Il fit feu, mais il manqua son tir. Il enchaina quelques tirs…mais sans succès. Pourtant avait même réussi à toucher sa tête. Mais il devait se rendre à l’évidence. L’animal portait un blindage naturel sur certaines parties de son corps qui le protégeait.

Soudain, la bestiole donna un violent coup de queue à Will qui ne put l’esquiver et mordit à nouveau la poussière du sol. Alors qu’il relevait la tête, il vit son fusil non loin de là…Mais son corps entier le faisait souffrir. Pourtant…ce fusil était sans doute sa meilleure chance de percer le cuir de cette damnée créature. Tandis que Tatanka cherchait toujours à se débarrasser de « Truc », William progressait vers son arme fétiche, malgré la douleur qu’il ressentait, notamment au niveau de ses côtes. Mais alors que sa main se referma enfin sur la crosse de son fusil, il entendit un « BIPPPPP » de détresse, puis un craquement terrible. William fit volteface, trop tard. Tatanka était déjà sur lui.

Au sol, William saisit son fusil à deux mains, le levant à l’horizontal pour se protéger du bec menaçant qui se referma sur le long canon de l’arme. Mais comment un humain comme William pouvait-il espérer rivaliser en matière de force avec un tel monstre. D’un geste, le fusil lui fut arraché des mains et envoyé plus loin, et le bec revint à l’assaut. Will n’eut d’autre choix que de tenter de se protéger, et se fut sur son bras que la gueule du varactyl se rabattit. Cette fois, le masque de stoïcisme de William s’effrita. Tous ceux présents dans la rue purent entendre le hurlement du jeune homme. On y sentait à la fois sa douleur, tant la pression du bec sur ses chairs était forte, et sa rage face à cette situation qu’il ne maitrisait plus. Plus il se débattait, plus l’étau se resserrait.

Le boucher de la Cerka était dans une position bien délicate…

A quelques mètres seulement, au pied du mur de la maison, non loin de nos autres protagonistes, un petit droïde était au sol, il avait été projeté contre le mur et s'y était lamentablement écrasé (toujours l'image du moustique), avant de se fracasser au sol. Son pauvre corps sphérique était cabossé, une plaque le constituant avait sauté. Quelques étincelles s’échappaient de sa « blessure », il était incapable de bouger…



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