Nomi Reed
Nomi Reed
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5ème Flotte d’Assaut Républicaine
En orbite de Ossus
Ossus
A bord du Melantha



C’était un véritable déluge de feu que Malou et Nomi se prenaient sur le coin de la tronche. Les deux derniers impériaux qui se terraient comme des lâches venaient d’être rejoints par des renforts finalement. Un peu trop tard bande de fasciste. Le commando avait atteint, d’une certaine façon, son but. Quatre autres soldats, dont l’impérial embusqué de tout à l’heure s’étaient joints. Et les tirs fusaient de plus belle. Malou ne se privait pas de balancer la purée, endommageant encore davantage les systèmes de la pièce de par ses rafales. Malheureusement, les tirs soutenus de l’ennemi limitaient les dégâts. Bientôt, sur ordre de leur chef, les tirs cessent, ce qui donna un répit à Malou et Nomi.

- Vous avez tentés de faire l'impossible, mais ce que je vois c'est que vous n'avez fait que faire votre possible. Ce qui fait que vous êtes dans de beau draps et que c'est moi qui déciderai de l'issue de cette situation. Alors dites moi républicains, que puis-je faire pour vous éviter une mort douloureuse ?

Tenté ? Tenté ? T’es sérieux toi ? On vient de mettre la misère à une frégate entière, juste à deux, à s’infiltrer sans même que vous ne soyez capable à 1000 contre 1 de nous mettre la main dessus ! Et ce vieux-là osait venir rabaisser les exploits des deux soldats des blindés. Sa remarque fâcha particulièrement la jeune femme. Les soldats impériaux n’avaient donc pas le moindre respect pour leurs adversaires ? Je veux dire. Certes on s’entretue, démembre, explose, massacre, fusille, poignarde, égorge, fracasse, mitraille et mille autre façon plus horrible les unes que les autres de se mettre à mort l’un l’autre, mais quand même. Il y a bien une forme de respect entre combattants. Et ce zigoto là ne reconnaissait même pas la valeur des deux soldats républicains. Quel manque de respect !

Non.

Nomi et Malou avaient fait plus que leur possible. Ils avaient atteint ce lieu où le possible et l’impossible se mêlent et viennent former le possimpible.

La jeune femme passa outre la fin du discours de Howl, réfléchissant à comment elle allait bien pouvoir sauver les fesses de Malou, et les siennes par la même occasion. En tant que la supérieure de Malou, c’était là son devoir et sa responsabilité. Ce dernier regardait la jeune femme, d’un regard qui, bien que caché derrière son casque, elle le devinait, attendait les directives de Nomi.

La jeune femme signifia alors à son compagnon, grâce à plusieurs signes de la main qu’elle avait besoin d’un peu plus de temps. Le géant hocha la tête, avant de s’adresser au commandant impérial.

-Très simple, tu prends des clics, tes clacs, ramasse ta bande d’éclopés et tu fous le camp avant que je ne vienne te savater la tronche !

Nomi souria sous son casque. Bonne réponse. Le genre à bien les foutre en rogne. Et un ennemi en rogne est un ennemi qui fait des erreurs. Et, comme prévu, les tirs reprirent de plus belle.

La coréllienne réfléchissait en boucle. La situation était franchement merdique, au mieux. Au pire totalement désespérée. Il était impossible de sortir par l’avant, les deux soldats étaient retranchés dans la partie droite de la salle, à une dizaine de mètres de la porte. Et, de toute manière, c’est là que se tenaient les impériaux.

La seule solution pour s’en tirer était de repasser, encore une fois par les conduits de maintenance. Ils avaient pu berner une fois les impériaux, même deux fois par ce procédé, il y avait très peu de chance que cela fonctionne une troisième fois, et cela, malgré le fait qu’en face ce n’était visiblement pas des lumières. Le coup de la grenade ne marcherait pas deux fois lui non plus. Et, de toute façon, ils seraient très certainement attendus à la sortie.

Pour le moment, Nomi et Malou avaient encore un avantage, la puissance de feu. En effet, le canon du fils d’Haruun Kal à lui seul suffisait à tenir en respect leurs adversaires. Mais les munitions s’épuisaient elles aussi. Et bientôt, les deux infiltrés seront contraints et forcés à livrer un dernier combat au blaster et à la lame. Il fallait absolument trouver une façon de s’en tirer avant d’être amené à cette nécessité.

La jeune femme sortit la tête l’espace d’une fraction de seconde pour décocher une rafale à l’endroit de l’officier impérial, le manquant évidemment. Les impériaux ne semblaient pas vouloir pousser plus que cela sur la position des républicains, et ce malgré leur avantage numérique. Cela signifiait deux choses. La première, celle que Nomi souhaitait ardemment, c’était qu’ils avaient la pétoche. La seconde, qu’ils attendaient, sagement, patiemment que les républicains tombent à court de munitions, ce qui arriverait bientôt.

Il y avait une troisième signification, à laquelle Nomi ne pensa qu’au dernier moment. Tout se passa très vite.

Elle cria à Malou de faire attention à ses flancs. Trop tard. Deux soldats impériaux venaient de contourner le groupe, se glissant tels des rats womps, ou des mynocks, à vous de voir, à travers tuyaux, câbles et autres joyeusetés. Sitôt en position, les deux salopards ouvrirent le feu sur la cible la plus proche.

Malou tenta de réagir aux cris de Nomi, trop tard, son canon d’assaut montra là l’une de ses limites. Le grand soldat tourna la tête vers sa droite, tandis que les deux impériaux apparurent dans son champ de vision. Malheureusement, son arme ne suivit pas le mouvement. Lourde et encombrante. Trop tard. Malou sentit plusieurs tirs de blaster le transpercer alors que les impériaux ouvrirent le feu sur lui. Le géant hurla de douleur, crachant un filet de sang dans son casque.

-NAN !

Nomi hurla, tournant son arme vers les deux impériaux qui venaient d'abattre son frère d’arme. Ces deux enfoirés n’allaient pas tarder à comprendre pourquoi Nomi avait la réputation d’être redoutable au tir. Après tout, elle avait déjà battu un type des forces spéciale à un concours il y a quelques mois de cela. Deux rafales, propres, nettes, sans bavure, foudroyèrent les deux soldats qui venaient de prendre le groupe à revers. Ils tombèrent, raides morts.

La jeune femme commis alors une grave erreur. Impulsivement, elle se précipita vers Malou, quittant son couvert par la même occasion. Howl lui, ne la manqua pas l’occasion.

Nomi sentit le tir chanceux du colonel déchirer l’un des points faibles de son armure, la décharge, affaiblie par la couche protectrice qu’elle avait traversé, mordit dans la hanche gauche de la jeune femme, brulant ses chaires, mais, par une chance incroyable, n’atteignit aucun organe. La douleur était atroce, Nomi tomba à terre, chutant sous son propre élan. Dans le bruit des tirs, la fumée des explosions, le choc de la blessure, la jeune femme crut entendre les impériaux avancer, puis, immédiatement, une voix hurler alors que les tirs reprirent de plus belle.

La jeune femme se glissa à couvert, levant la tête. Malou tenait miraculeusement sur ses jambes, lourdement appuyé contre le mur de la pièce, reprenant les tirs, bien moins précis qu’avant, mais cela permit tout de même de forcer l’ennemi, une nouvelle fois, à garder la tête basse.

On venait de passer de désespéré à sans espoir. Les deux républicains étaient blessés. Malou gravement. Nomi pour sa part ne s’en tirait pas franchement mieux. La manœuvre de lâche dont cet officier semblait particulièrement adepte avait porté ses fruits.

-Ça va … Cap .. ?

Malou haletait. Il avait retiré son casque, un filet de sang coulait à la commissure de ses lèvres et, tandis qu’il parlait, toussait. Ses poumons devaient certainement être touchés. C’était un miracle qu’il tenait encore debout. La jeune femme hocha la tête, se relevant. Elle savait sa blessure sévère, mais l’adrénaline lui permettait de tenir pour le moment. Ça et le danger de mort imminent, bien évidemment.

-Toi ?

Le fils d’Haruun Kal se contenta de sourire. Il se savait condamné.

-Vas t’en Cap …. reprends les couloirs, je vais les retenir.

Pardon ? Il suggérait clairement de rester en arrière, de se sacrifier pour laisser à la jeune femme une chance de s’enfuir ? C’était là quelque chose que Nomi ne pouvait absolument pas concevoir. On roule ensemble, on meurt ensemble.

-C’est hors de question.

-Nomi … j’suis déjà mort … pourquoi tu resterais là pour mourir toi aussi ? Tu veux que cet enfoiré puisse se targuer d’avoir abattu deux des nôtres aujourd’hui ?

Il avait raison sur ce point. Si la jeune femme fuyait aujourd’hui, alors ce serait pour mieux revenir et tuer ce salopard. Nomi imaginait déjà ce que Flint en dirait. “On l’trouve, on l’traque, on l’tue.”

Malgré cela, la jeune femme ne pouvait pas se résoudre à abandonner Malou.

-Maintenant !

Malou attrapa la jeune femme d’une main et, puissant dans ses dernière réserve, la repoussa violemment vers l’entrée du couloir de maintenance sud. Il agrippa alors une nouvelle fois son arme et déchaîna l’enfer, comme il l’avait fait de nombreuses fois ces dernières années, mais cette fois-ci, c’était là la dernière danse du fils d’Haruun Kal, Caporal Malou du 103th régiment.

Accroupie devant la porte de service, occupée à la déverrouiller, Nomi sentit une larme glisser sur sa joue. Elle avait déjà vu de nombreux frères d'armes mourir. Mais c’était toujours quelque chose de terriblement difficile. Déjà sur ce bunker, Jaks, Peroz. Elle avait été la seule à s’en être sortie. Et c’était cette fois encore elle qui avait la chance de pouvoir raconter ses aventures en personne.

-Malou !

La jeune femme appela une dernière fois son frère d’arme. Elle lui adressa un signe de tête, mêlant respect, honneur et dévotion. Un merci silencieux. Une promesse solennelle de ne pas l'oublier, et de s’assurer qu’il reçoit les honneurs dûs à son sacrifice. Un regard que seuls deux soldats partageant le front, le sang et les larmes peuvent comprendre.

Comme dernier cadeau d’adieu, la jeune femme lui envoya sa dernière grenade, puis disparut dans les ombres du couloir de maintenance.


___


Une chance dans son malheur, la jeune femme progressa rapidement dans le couloir, malgré la douleur au ventre qui se faisait plus intense de minutes en minutes. Elle pressait fermement l’endroit de la blessure de sa main gauche, la droite crispée sur son blaster. Sa seule arme, hormis son couteau depuis qu’elle avait laissé échapper son fusil alors qu’elle se faisait tirer dessus. Bien vite, et grâce au fait que le conduit menait à la salle par laquelle ils étaient arrivés, Nomi rejoignit l’ascenseur et quitta le niveau du pont technique.

La jeune femme ne croisa aucun impériaux jusque là. Ceux du pont étant tous en direction ou à la salle des refroidisseurs. Pour le reste de la frégate, encore une fois, et curieusement, le verrouillage de sécurité la servait encore une fois. Sur le chemin du retour, jusqu’à la navette, Nomi ne croisa qu’une seule et unique patrouille, qu’elle parvint à éviter en se glissant dans un corridor de service. Ces vaisseaux impériaux étaient de vrais gruyères. Des trous partout j’vous dit.

Finalement, haletante, le cœur au bord des lèvres, la jeune femme arriva tant bien que mal jusqu’à la navette. Aucune trace de Borrisk ou du Jedi. Elle était seule, avec le pilote et le droïde de Karm. Le pilote ne parla pas lorsqu’il vit la jeune femme arriver seule, il lui offrit simplement un signe de tête compréhensif et respectueux. Il venait lui aussi de perdre un frère d’arme.

Rapidement, Nomi en profita pour ramasser une injection d’adrénaline dans la trousse de secours de la navette, avant d’insérer la pointe dans l’un des ports de son armure prévu à cet effet. La sensation fût immédiate, la douleur s’apaisant temporairement, requinquant la jeune femme. Cela ne durerait pas indéfiniment, mais laisserait tout de même à la jeune femme l’occasion de tenir encore un peu sur ses jambes, à protéger la navette en attendant le deuxième commando.

Ils devaient s’en tirer, survivre. Ne serait-ce que pour honorer le sacrifice de Malou.

Elle prit position proche du sas de la navette furtive, à un endroit qui lui donnait une bonne visibilité sur les deux côtés du couloir, pour l’instant désert.


____


Nomi était partit. Il fallait maintenant lui donner un peu de temps. Si elle parvenait à quitter le pont sans se faire repérer, il y a peu de chance qu’elle se fasse prendre, les impériaux n’ayant pour l’instant aucune idée du point d’entrée des commandos.

La douleur se faisait omniprésente, envahissante. Le corps entier du soldat tremblait. Il était rendu à un point où seule sa détermination lui permettait encore de tenir difficilement sur ses jambes. Ses tirs se faisaient plus espacés, plus erratiques. Les impériaux le voyaient bien et, tels des loups, ou plutôt des charognards affamés attendant le dernier souffle du noble animal, attendaient, patiemment, que le géant ne passe l’arme à gauche. Pour eux, le deuxième républicain était déjà mort, le tir de Howl l’ayant atteint au ventre.

Bientôt, après avoir tirer une dernière fois, le bruit caractéristique d’une cellule énergétique vide résonna aux oreilles du fils d’Haruun Kal. Le canon d’assaut tomba à terre, bientôt suivi de son propriétaire, qui, adossé au mur, glissa lentement au sol. La respiration sifflante, une grande quantité de sang coulant de son nez, sa bouche, Malou vivait là ses derniers instants.

Alors que les impériaux avançaient, que le son de leurs bottes sur le sol métallique brûlé de toute part par les décharges de lasers résonnait plus proche à chaque pas, Malou sortit la dernière grenade, celle que Nomi lui avait lancé et la tendit devant lui, comme un dernier cadeau d’adieu à l’attention des impériaux.

-J’espère que tu t’en es sortie … Cap ...


___________

Spoiler:

Konrad Howl
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- Quartier nord, Knossa l'Effondrée -

Une tranchée avait été établie par miracle au sein même de la débâcle. Dans l'une de la multitude de zones ravagées par la situation de guerre subite, un tunnel souterrain s'était effondré sur lui même, ouvrant au ciel une tranchée de quelques mètres de fond en plein milieu d'une avenue marchande. La tranchée bétonnée traversait la voie d'un bout à l'autre, les deux bâtiments en marbre qui la bordait s'étaient écroulés sur eux même. Dès lors que la poussières et les débris étaient redescendus pour s'immobiliser au sol, des soldats impériaux, équipés d'armure sombre, s'étaient vivement glissés dans cet abris improvisé. Cherchant à se couvrir des frappes perpétrées par les chasseurs républicains volant en basse altitude, évoluant dans une formation atypique et donc imprévisible.

Les communications avec les vaisseaux en orbite avaient été rapidement coupés, fondant les soldats dans un silence uniquement troublé par le volute d'exactions déchirant les alentours. Le XXème bataillon d'infanterie de l'armée impériale avait quitté le milieu montagneux pour progresser vers l'intérieur de la ville qui s'était à présent effondré en grande partie. Les six-cent soldats composant l'unité étaient tombés face à un petit groupe de républicains, qui dans l'adrénaline de l'évènement, n'avaient pas calculés leur infériorité numérique et avaient ainsi ouverts le feu en voyant les armures impériales. Ces derniers avaient ripostés et avaient perdus quelques hommes avant de passer au travers de la petite unité d'infanterie républicaine. Le nombre incalculable de petits combats tels que celui-ci étaient tellement élevés qu'on pourrait croire que tous les chefs militaires s'étaient effacés du côté des deux camps.

Le XXème bataillon d'infanterie de l'armée impériale avait débarqué aux environs de Knossa et avaient reçu l'ordre de ne pas prendre de risques mais d'avancer doucement vers le centre-ville. Le Major Ovin en charge du commandement des six-cent hommes du bataillon avait ainsi guidés ses hommes à l'aveugle sans trop savoir sur qui - ou quoi - tirer. Finalement il avait entreprit de communiquer avec la flotte en orbite, une fois à l'abris de la tranchée.


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P.J. : Transmissions des coordonnées des transpondeurs impériaux repérés par Ovin. *listes de coordonnées spatiales
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MAJOR OVIN POUR LE XXe BATAILLON D’INFANTERIE DE L’ARMEE IMPERIALE
--
Rapport sur la situation aux coordonnées OSSUS-789.12-42.01-684.47- 06 :45-H.S.G
--
Objet : Etat des lieux – forces impériales en présence - T+2 après l’explosion - KNOSSA

--
Troupes du XXe bataillon pour la protection des délégations impériales – ont tenté de joindre les chasseurs au sol – délais de contact problématique – succès depuis.

Contact avec l’orbite impossible – tentative à 18 reprises – sans succès – tentative d’amplification avec les relais du transporteur – sans succès – quitter notre position.

Confusion totale suite aux effondrements – 6 hommes morts – 2 blessés graves – troupes impériales, républicaines et ossiennes dispersées pour quitter le quartier Galaxy qui ne tiendra plus longtemps – présences de nombreux éléments perturbateurs – escarmouches.

Pertes civiles considérables - évacuations des blessés complexe - périmètre sécurisé restreint à une place seulement.

Combats en altitude nombreux – pas d’information supplémentaire.

Chasseurs poursuivis en basse altitude – contacts parcellaires – problème pour contrer tactique républicaine – coordination lacunaire – tentative de reprendre la coordination depuis ma position actuelle – mon unité sert de relais.

Aucun signe de l’Inquisition – pas de contact – appareils encore au sol – dommages collatéraux modérés. Plusieurs Sith encore en ville – tentatives de contact – sans succès.

Poursuit ma reconnaissance dans la banlieue nord. Transmettrons toutes coordonnées impériales retrouvées en suivant.

Attendons instructions.
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La communication avec le vaisseau amiral avait providentiellement été établit au travers d'un relais. Le Major Ovin releva enfin les yeux de son rapport, qui avait enfin été reçu par un officier quelque par là haut, pour les poser sur le Capitaine Hart, assis devant lui sur un débris métallique. Son regard glissa vers ses hommes, très nombreux, qui restaient en position, ouvrant le feu de manière occasionnelle. D'autres restaient assis, changeant leurs cellules d'énergie, ou guettant les accès souterrains, les médecins s'affairaient à soulager les blessés de l'unité ou bien ceux qui ont été trouvés dans les environs. Le bataillon avait surtout croisé des civils, auxquels ils avaient ordonnés de se calfeutrer, mais le Major Ovin et ses hommes étaient aussi tombés sur des soldats impériaux manœuvrant en plein brouillard, s'étant greffés à eux, en apportant des informations précieuses sur la situation.

Ainsi, le Major Ovin était parvenu à apporter des informations sur la situation terrestre aux officiers de l'Amirauté. Son unité faisait à présent office de relais entre la flotte en orbite et les troupes au sol, ils resteraient donc ici en position afin d'évacuer un maximum de troupes. Les chasseurs allaient ainsi pouvoir se coordonner et s'organiser. Mais la situation demeurait particulièrement décousue.

Le capitaine Glas, revenant vers ses collègues, les mains couvertes de bandages rougeâtres, énonça particulièrement bien cela :

- Putain ! Quel merdier, on se croirait sur Ziost !

Ils ne purent qu'acquiescer.

- Salle des refroidisseurs, Melantha -

Plus haut, très haut là-haut au dessus de l'atmosphère, la situation était tout aussi critique du côté impérial à bord de Melantha. La salle des refroidisseurs, aussi grande soit-elle, était à présent plongée dans les lumières rouges de l'alarme avarie. L'alarme avarie avait pour particularité d'enclencher le système anti-incendie qui consistait à refroidir l'air ambiant en ouvrant les vannes de gaz anti-combustion. Une légère brume s'était ainsi installée dans la salle, mais de nombreux éclairs illuminaient subrepticement le nuage transparent, tel un orage. Les tirs lasers volaient entre les positions républicaines et impériales.

Et lorsque les tirs s'arrêtèrent, les impériaux, représentés par le Colonel Howl, tentèrent d'établir une relation pacifique entre les soldats. Konrad Howl proposa ainsi aux républicains de se rendre, limitant ainsi les pertes humaines, en tenant compte de la situation risquée dans laquelle ils étaient tombés. Mais comme unique réponse, il reçu des menaces fort vulgaires voire haineuses.

Ne répondant rien, il se contenta d'hausser les épaules de dépit et fit signe à ses soldats de rouvrir un feu nourri sur la position ennemie. C'étaient les républicains qui avaient voulus ça, ils voulaient mourir, alors ils allaient mourir dans d'atroces souffrances. Une rafale de tir vola soudainement en direction de l'officier, il réagit à temps et se mit à couvert derrière l'encadrement de la porte, ses soldats continuaient les tirs de couverture pendant que le Sergent Thomas et un soldat évoluaient doucement vers les républicains qui ne tarderaient pas à tomber.

Soudainement, aussi vivement qu'un éclair, les deux impériaux surgirent sur la position adverse et ouvrirent le feu. Cependant Howl pu voir d'ici qu'ils avaient atteint l'objectif qu'à moitié. Ils étaient deux et au lieu de se partager les cibles, ils tirèrent tous deux sur le même soldat républicain qu'ils abattirent, certe, mais la seconde soldate - celle qui parlait très vulgairement - riposta et tua les deux impériaux infiltrés.

Bah tant pis, le résultat serai le même. Immédiatement, la soldate sortit de sa couverture, et d'un mouvement très fluide mais vif, le Colonel visa et tira droit sur le flanc de la républicaine, l'atteignant à un point faible de la cuirasse. Elle ne s'écroula pas immédiatement, ainsi l'officier ordonna :

- Reprenez les tirs à volonté, avancez prudemment. Le sergent Lance progressa vers la position ciblée.

Les tirs reprient également du coté républicain, mais beaucoup plus sporadiquement que tantôt, signe qu'ils arrivaient à cours de munition et à bout de force. Finalement ils cessèrent totalement et les impériaux avancèrent doucement, cherchant à aller s'enquérir de l'état du sergent Thomas et du soldat qui étaient parvenus jusque là-bas. Mais une grenade explosa d'un coup, emportant le soldat républicain blessé dans une détonation qui atteignit les corps deux deux impériaux. S'ils étaient toujours en vie, cela n'était plus le cas. Directement après l'explosion, le Colonel Howl traversa à grande enjambées la pièce pour constater les dégâts. Les républicains étaient hors d'état de nuire, mais un corps manquait à l'appel : La femme étaient parvenue à fuir par le conduit.

- Sergent ! Retrouvez la républicaine, fouillez tout le vaisseau avec les hommes de Hope. Le sergent Lance s'exécuta et quitta la salle.

Agrippant son comlink, le Colonel contacta les techniciens.

- Donnez moi un rapport des dégâts. Demanda-t'il sans détacher son regard des corps gisants.

- Mon colonel, les ordinateurs détectent une surchauffe critique des systèmes de tirs et du système de gravité principal. Si cela continue, les systèmes secondaires vont imploser sous la chaleur. Une certaine panique perçait la voix de la technicienne.

- Désactivez donc les systèmes de tirs ainsi que le système principal de gravité, évitez toute surchauffe. Les dégâts ici semblent importants. Ordonna-t'il.

- Bien mon Colonel, nous allons activer le système de gravité de secours, de manière à ce que la gravité artificielle ne soit pas altérée. Enonça la technicienne. Nous arrivons, si la zone est sécurisée, afin de colmater les brèches, nous allons surement devoir siphonner les tubes et remplacer des pièces, cela prendra un certain temps.

- Faites donc. Je vais rallier le pont, vous laissant des soldats par sécurité. Et il coupa court aux négociation techniques.

Il changea de fréquence, contacta la 121ème escouade, stationnée dans la salle des systèmes principaux.

- Caporal B'aral, rejoignez-moi sur le pont de commandement, le Capitaine Hope ne répond plus, nous allons devoir lui prêter main forte.

Un grésillement affirmatif signifia que l'escouade se mettait en mouvement. La dernière communication qu'il avait eu avec le Capitaine Hope s'était achevée par des sons de mauvais augures, laissant présager que le vaisseau serait potentiellement compromis. Le Colonel ne connaissait pas le Capitaine, peut-être ce dernier était-il particulièrement compétent et efficace, ou bien était-il un bon à rien arrogant comme beaucoup d'autres officiers de la marine. Il gagea que Hope faisait partie du second cas, juste pour se rassurer.

Il ne faudrait surtout pas que la formation de la flotte soit mise en péril par une frégate sous contrôle ennemi, si l'Empire reprenait la guerre par une défaite, le moral des troupes serait au plus bas pour les prochaines campagnes qui suivront. Mais cela faisait également quelques temps que le Colonel était coupé de l'extérieur, en temps normal il serait resté sur le pont de commandement, mais la situation l'a poussé à déambuler dans les niveaux techniques, comme un petit caporal... Fierté à part, le pire avait été évité.

Il s'était à présent mis en route, seul, vers le pont de commandement au niveau supérieur, empruntant ainsi le turbolift. Le caporal B'aral et ses hommes le rejoindraient là-haut le plus rapidement possible. Si des républicains se pointaient là aussi, le Colonel créerait un rempart entre l'ordre et la défaite. Tout en marchant à grand pas dans une coursive, se dirigeant vers le turbolift, il reprit contact avec la technicienne.

- Alors les dégâts sont-ils réparables rapidement ? Les canons ne sauraient rester trop longtemps hors service. Précisa le militaire.

- A vrai dire, les républicains ont pulvérisé les tuyaux cryogénisés et lourdement endommagés les cellules d'énergie. Il faudrait au moins une trentaine de minutes avant de relancer les systèmes d'armement sans craindre de surchauffe critique. Résuma la voix féminine de manière fort concise.

- Faites au plus vite, que ce ne soit pas parfait, de manière à ce que ça fonctionne au minimum. Dehors c'est la guerre. Rappela-t'il.

- Oui mon Colonel. Conclue la technicienne.

- Turbolift, Melantha -

La tourmente des combats s'effaça dès l'instant où Konrad pénétra dans l'habitacle du turbolift. Il s'immobilisa enfin, cela faisant un long moment qu'il courait d'un bout à l'autre du vaisseau. Cela faisait depuis une certain nombre d'années qu'il n'avait pas été sollicité de la sorte, depuis qu'il avait intégré l'Etat-Major central. Lorsque le Capitaine Hope l'avait chargé de se débarrasser des parasites, ce n'avait pas été un ordre mais une demande. Et au final Hope avait bien fait de demander à Howl de s'en charger car les républicains avaient opposés une certaine résistance. Officiellement le Colonel n'était pas habilité à ce genre d'opérations de combats, mais officieusement il était le plus à même de repousser un abordage.

Il s'apprêta à appuyer sur le bouton "pont de commandement", figurant sur l'écran de l'ascenseur, lorsque son comlink s'activa. Une communication extérieure.

- Colonel Howl, me recevez-vous ? Ici le Commandant Dremilcol. Demanda une voix masculine.

- Je vous reçois commandant. Répondit-il.

- J'en suis bien aise. Vous n'êtes pas sans savoir que le pont de commandement du Melantha est plongé dans le silence du fait qu'un Jedi y est parvenu. Est-ce que la situation vous semble en voie de stabilisation ?

Il voulais clairement dire par là : "Que se passe-t'il bordel ?"
Howl appuya sur le bouton et le turbolift se mit en mouvement vertical.

- Le Capitaine Hope est un Sith, il est donc tout à fait à même de repousser une telle attaque. Les autres républicains à bord on soit été éliminés soit se sont repliés.

- Les systèmes centraux sont donc opérationnels ? Demanda Dremilcol avec véhémence.

- Les refroidisseurs ont été endommagés, avaries modérées. Nous avons été forcés de couper le système de tir pour une durée maximale de trente minutes afin d'éviter toute surchauffe. Des réparations sont déjà en cours. Il n'omettait rien.

- Donc Melantha est hors combat ?

- Melantha ne peux participer à un combat dans la durée énoncée. Cependant les boucliers sont à leurs niveau optimal et l'équipage est parfaitement à même de manœuvrer. Rassura-t'il.

- Et que faites vous du Jedi ? Une pointe d'impatience perça la voix de Dremilcol.

- J'arrive justement devant le pont de commandement, Melantha est toujours sous contrôle impérial. Je répète, Melantha est sous contrôle.

Le turbolift s'immobilisa et s'ouvrit juste devant la lourde porte le séparant du pont. Dremilcol maugréa quelque chose d'inintelligible et coupa court à la communication. Etrange personnage. Etrange mais compétent.

Le Colonel se glissa rapidement hors de l'ascenseur et remarqua immédiatement le Caporal B'aral sur sa gauche, attendant au garde-à-vous avec quatre soldats en armure. La porte du pont de commandement était fermée, mais un code de sécurité l'ouvrira en moins de temps qu'il n'en faut pour crier victoire.

- Mon Colonel. Le Caporal demandait là ses ordres.

- Quelle est la situation à la blanchisserie ?

- Le républicain y effectuant une diversion a dû se replier vers son point d'extraction tout comme la votre, l'équipe de sécurité envoyée là bas n'a rien trouvé à part de la literie carbonisée.

- Nous nous chargerons de ça plus tard. Pour l'instant nous avons un jedi sur les bras de l'autre côté de cette porte. Annonça l'officier.

Ah par contre le verrouillage de la porte allait prendre un temps supplémentaire à être débloqué. En plus elle était blindée, il allait falloir chercher les codes de déverrouillage d'urgence à présent.

Positionnement de la défense, TOUR 4 :



Compétences utilisées :
Karm Torr
Karm Torr
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Ceci est un message des autorités de santé publique :

L’abus d’écrans est dangereux pour la santé.

Karm pouvait en témoigner, parce qu’il venait de s’en prendre un sur le coin du museau.

Hmpf, commenta-t-il avec héroïsme, en esquivant de justesse le projectile.

Ça, ce fut juste avant que son adversaire, subjugué à n’en pas douter par les charmes de l’Ark-Ni, ne se jette sur lui pour le plaquer au sol, comme on en rêve tous, et pour le chevaucher.

Érotique, observa le Jedi, avant que son nouvel ami ne lui propose une séance de chirurgie esthétique improvisée à grands renforts de phalanges dans la face.


Spoiler:


Karm vit toutes les étoiles d’Hapès danser d’un seul coup devant ses yeux. C’était agréable comme d’avoir mis la tête la première dans un hyperdrive. Lloyd, c’est un gars qui va à la salle pour soulever de la fonte, alors le Gardien avait du mal à se souvenir de son prénom. Par contre, ce qu’il voyait encore distinctement, c’était le petit frère du crochet du gauche qui arrivait par la droite…


Spoiler:


… et la situation lui parut critique au point d’être compromise.

Jeux de mains, marmonna-t-il d’une voix pâteuse, vieux de jardins.

Ou quelque chose comme ça.
(Approximativement, quoi.)

De justesse, il fit aussitôt jouer les siennes, de mains, mais ce fut pour dégager une onde télékinésique qui repoussa violemment son adversaire en arrière. Karm en profita pour rouler à quatre pattes. Il hésita à vomir, décida finalement que tout de même, ce ne serait pas très courtois, et se leva tant bien que mal, c’est-à-dire plutôt mal, en titubant, le sabre laser toujours à la main.

La vache, c’est malin, tu m’as fichu une locomotion sénéchale.
Une commotion cérébrale, suggéra une voix au milieu de la vapeur qui continuait à envahir le pont ?
Ouais. Voilà. Merci. Bien ce que je dis.

Et le Jedi éteignit son sabre pour disparaître un instant dans le brouillard. Il n’avait pas beaucoup de temps devant lui, mais la Force lui viendrait en aide. Il l’appela pour se rétablir. Il sentait affluer en lui son énergie secrète et, pour une fois, sur le pont de commandement du Melantha, une présence entièrement lumineuse se faisait sentir, tandis que l’Ark-Ni entreprenait de recouvrer l’usage de son cerveau.

Une chose l’inquiétait cependant : que diable faisaient les renforts ? Pas les siens, ceux du capitaine. Est-ce que c’était trop demandé de se faire tirer dessus, dans ce vaisseau, bordel de zut ? Il avait compté sur l’irruption d’hommes armés de blasters. En maître du Shien, dans ces circonstances, sa meilleure arme était celle des autres et il avait espéré qu’on se déciderait à le canarder, avec sauvagerie et absence de circonspection, pour pouvoir donner la pleine mesure de ses talents et plonger la passerelle dans le chaos. Hélas, tous les coéquipiers du Sith étaient restés sagement en retrait. Les excités de la gâchette ne sont jamais là quand on a besoin d’eux.

Il espérait en tout cas qu’à l’heure qu’il était, avec toute cette diversion causée sur le pont, et les dégâts, il l’espérait, provoqués par Nomi et Malou, le transporteur avait pu se dégager des tirs du Melantha et gagner soit sur la surface de la planète, soit le couvert du gros*** de la flotte républicaine. L’essentiel était donc fait, et il ne restait plus que l’accessoire : c’est-à-dire survivre. En toute logique, le pont de commandement n’était pas trop éloigné de capsules de secours. Il suffisait de s’éclipser avec élégance et délicatesse.

Spoiler:

L’énergie du Côté Lumineux se communiqua petit à petit du Jedi à son adversaire. Karm en percevait désormais sans peine la présence malgré le brouillard sans cesse plus épais dont ils étaient tous les deux les responsables. À présent, cette aura était gravée dans son esprit. C’était vers elle que tendaient ses efforts. Le vertige, il le lui rendait. La nausée aussi. Le monde qui tanguait. La légère démangeaison à la fesse droite.

Le cri des alarmes et la lumière violente des voyants rentraient à merveille dans cette tactique dite de la gueule de bois. Faute d’être très familier du Côté Obscur, Karm ne s’était pas vraiment rendu compte que ses capacités avaient été atténuées, et que c’était ce qui expliquait la prodigieuse résistance d’un adversaire dont il avait cru d’abord les talents de bretteur inférieurs aux siens. Mais, sans le savoir, par la Malaccia, il lui rendait en quelque sorte la monnaie de sa pièce.

L’attention fixée sur sa cible, avec laquelle il tentait de maintenir le plus de distance possible, le Jedi se laissa glisser dans les travées des consoles, aussi discrètement qu’il en était capable. Il avait l’impression d’entendre battre le coeur de Hope au creux de son oreille et de sentir le souffle du Sith sur sa peau. Ses pensées vivaient au rythme de l’organisme dans lequel elles s’infiltraient.

Le Jedi récupéra un premier shoto. Un soldat impérial le fixa. L’Ark-Ni pointa un sabre éteint vers lui et haussa un sourcil. L’homme fit un pas en arrière. Le second shoto n’était pas tombé très loin du premier. En se baissant Karm sentit quelque chose sur sa joue. C’était un peu de sang qui coulait malgré tout de sa tempe. Tant pis pour sa belle blouse blanche.

Il y eut un déclic, un bruit magnétique et mécanique, et puis la porte de sécurité s’ouvrit soudainement. La vapeur s’engouffra dans la coursive, comme si, pendant que le colonel et ses soldats se démenaient pour préserver les systèmes critiques du vaisseau, sur le pont de commandement, on s’était offert une petite séance de hammam pour entretenir sa peau de pêche.

C’est ça, les Hapiens.
Zéro sens des priorités.

Abandonnant toutes ses autres ruses, Karm s’élança avec une vélocité à en faire frémir le comité anti-dopage. On aurait peut-être enfin l’amabilité de tenter de lui trouer le crâne mais, en attendant, il avait rendez-vous avec un siège éjectable.

Compétences utilisées :

Spoiler:


Le Masque de la Force
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Rarement, sur un vaisseau Sith, on avait eu à assister à une telle démonstration de la part d'un Jedi. C'est à peine si les dizaines de paires d'yeux avaient suffi à capter cet enchaînement digne d'un coup de tonnerre, vif, ample, forçant les nuques à se tordre pour espérer suivre. Lloyd Hope, désormais militaire aguerri, en avait peut-être oublié les périls qui menaçaient en réalité son statut de membre de l'Ordre Sith. Même sa maîtrise nouvelle du Côté Obscur ne lui avait pas permis de combler l'écart que lui avait d'entrée imposé son fol adversaire... Sous les regards horrifiés, scandalisés, le capitaine s'était trouvé désarmé, mis à nu par l'inconnu dont les desseins ne laissaient plus de doute. Pourtant, comme si un vent mystérieux avait soufflé entre eux, le hapien n'eut pas à souffrir d'un coup qu'on craignait fatal : la petite silhouette claire de Karm avait soudain filé sans demander son reste. Le Maître (re)Tor, mû tout à la fois par un instinct aiguisé et des années d'expérience, avait sans nul doute compris que les figures holographiques qui avaient continué de se succéder sur les consoles encore valides du Melantha avaient, elles aussi, assisté à son triomphe de bretteur sur la figure nouvellement adoubée du Capitaine Hope. Que cela pouvait-il augurer ? Rien de bon : on avait guère l'habitude, chez les Sith, de laisser la vie aux perdants. Se débarrasser de la frégate souillée de faiblesse pour y perdre des adversaires gênants n'aurait effrayé aucun impérial digne de ce nom ! Combien de temps avant que ce qui s'était tramé dans l'intimité du Melantha ne se divulgue ? Minutes ? Secondes ? Alors, trop conscient de ce qui était en jeu pour en faire sacrifice à une gloire éphémère, le Maître Jedi renonça à emporter la vie du Sith et se précipita vers les capsules de sauvetage.

Comme s'éveillant d'une torpeur subite, les quelques gardes qui croisaient encore devant les portes du pont mirent une fraction de seconde de trop à réagir.

- Arrêtez-le ! entendit-on au travers d'un écho rageur.

Bien vain, en réalité : il aurait fallu plus qu'une escouade pour empêcher Karm l'anarchiste d'atteindre son but, alors que l'étreinte noire du sortilège Sith s'effaçait peu à peu sous l'effet combiné de l'adrénaline et de la détermination. Zigzaguant comme un Odupiendo échappé dans les coursives, au travers des tirs et des qui tentaient encore de l'atteindre, le Jedi cavala droit devant, sans se soucier davantage d'être vu et pourchassé. Il lui semblait qu'un compte à rebours invisible avait surgi au travers de la Force, et il lui fallait sortir de ce piège létal. Ce fut bientôt à sa portée. A peine eut-il le temps de songer à ces deux soldats qu'il avait laissés, et dont, à présent, il n'avait plus la moindre nouvelle... Parviendraient-ils à s'extraire du ventre noir de Melantha sans son aide ? Peu l'auraient parié.

Depuis les baies vitrées du pont, le visage encore blême de Hope regardait la capsule volée fuser au loin, dans le noir de l'Espace.

- Détruisez-la ! Qu'est-ce que vous attendez ?! Tirez ! TIREZ !

Mais, sorti de son nuage de fureur, le Sith réalisa alors : Melantha ne tirait pas. Sans doute ne pourrait-elle plus tirer avant un bon moment : au-devant de lui, les ravages issus de leur lutte sur le système central du navire étaient déjà considérables. Le plus dur ne lui était cependant pas encore revenu : cela ne tarderait plus, car depuis l'arrière du navire, une autre figure d'autorité remontait du champ de bataille. Alors que Karm Torr avait quitté les lieux, Konrad Howl rétablissait inopinément la situation aux yeux du reste de la flotte : oui, le Melantha était toujours sous contrôle. Et, oui, on ne se laisserait pas abattre par un simple Jedi.


Grâce au sacrifice douloureux de Malou, la vie de Karm Torr avait été préservée, et Melantha réduite au silence. Malgré cela, l'équipage n'avait à déplorer que bien peu de pertes, et on était tout à fait en mesure de continuer à naviguer en dépit des dégâts. Restait à savoir ce qu'il allait advenir d'eux au sein de la flotte, maintenant que l'assaut frontal leur était interdit. De son côté, Howl avait joué de plus de chance. De ses adversaires, il n'en restait plus qu'un. Lequel se faisait désormais traquer par tous les limiers à disposition... Et le sergent Lance n'était pas le seul à avoir compris où se dirigeait la silhouette solitaire de Reed.

Se cacher dans un navire de guerre est un exploit que peu d'espions avaient à leur actif. Blessée, emplie de tristesse et de rage, Nomi Reed n'avait plus grand chose d'une fine panthère, et ses pas alourdis par son armure ne cachaient pas la douloureuse boiterie causée par le tir du colonel. Colonel qui n'avait pas renoncé à mettre fin à l'exploit téméraire des républicains sur la frégate : qu'il ait regagné à la hâte le pont de commandement connotait en réalité le fait qu'il avait jugé le péril passé pour les organes vitaux du vaisseau. La traque des derniers belligérants était à la charge des hommes du rang - on ne mobilisait pas les stratèges de son acabit pour cela...

Rien n'avait bougé, alors qu'ils campaient auprès de leur porte vers le salut. C'était suffisamment étrange pour éveiller ses instincts de soldat, mais tout aussi providentiel dans son état. Néanmoins, plus les minutes silencieuses s'égrenaient, et plus l'acide lui rongeait les chairs : personne ne viendrait. Le doute se mua en certitude lorsque, le regard toujours anxieusement rivé sur la porte blindée, Nomi eut la prémonition que le véritable danger n'avait jamais été que dans leur dos. La pointe glacée d'un bâton paralysant se glissa entre l'articulation de ses plaques dorsales et son casque, droit sur sa nuque.

- Vous pensiez sans doute qu'une navette de cette taille passerait inaperçue des heures durant, soldat ? Mauvais calcul... C'est une impasse, vous n'irez nulle part : débattez-vous encore et vous ne ferez qu’aggraver cette situation. Faites preuve d'un peu de bon sens, pour une fois…

S'il avait suffi d'un timbre de voix pour personnifier le désespoir : on aurait volontiers choisi celui-là.

- Sergent Lance, vos fuyards sont ici. Le hangar est verrouillé. Le Caporal Her'Vay D'rieux, l’homme qui avait neutralisé l’intrus du Melantha, serait très probablement promu sergent, en récompense du beau travail qu’il avait abattu en cette fin de journée.

La violence de sa capture ne faisait point le moindre doute, pourtant la jeune républicaine se devrait de rester digne, face à ses ravisseurs impériaux. Après tout, elle avait accompli l'objectif pour lequel elle avait été envoyée sur cette frégate ennemie, sans même avoir reçu une quelconque formation pour cela : Nomi était en effet une militaire de l’Armée, non une infiltratrice de la Marine. La mission qui lui avait été confiée n'était, en fait, ni plus, ni moins, qu'un sacrifice.. et il avait porté ses fruits. En réussissant à endommager le vaisseau impérial, Nomi avait sauvé l'ensemble des soldats républicains restés dans le transporteur BT-7 Thunderclap. Désormais prisonnière, Nomi allait être transférée vers une base impériale, au sein de laquelle les officiers ennemis prendraient un malin plaisir à lui faire endurer les travaux forcés les plus ignobles. La République la considérerait tombée au champ d’honneur et lui décernerait quelques fringantes médailles. Son entourage, ses frères d’armes particulièrement, seraient touchés d’apprendre sa disparition, mais Nomi en avait-elle quelque chose à faire ? Elle qui ne supportait plus le poids de l’institution militaire, voulait la quitter, ne venait-elle pas de décrocher une occasion en or pour refaire sa vie ? Encore faudrait-il qu’elle trouve le moyen de s’échapper de son futur donjon, à tout hasard, quelqu’un aurait-il un plan pour l’aider à fuir ?


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A noter que : Chaque joueur a de nouveau la possibilité de publier une réponse, selon l'ordre de passage initialement défini. Si vous vous trouvez actuellement en vacances, ou que vous ne pensez pas être en mesure de répondre dans les temps, n'hésitez pas à en informer vos camarades. L’idée est que vous puissiez faire réagir votre personnage aux nouveaux éléments que nous avons apportés et que vous l'intégriez à la présente conclusion. Nous clôturerons définitivement l'Event le 10 août, date à laquelle l'épilogue sera publié et les récompenses attribuées.
Konrad Howl
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- Pont de commandement de Melantha
Orbite d'Ossus -

Un éclair blanc, c'était comme la faucheuse vêtue en docteur.

Alors que les impériaux entraient les codes de sécurité de la porte du pont de commandement, afin d'y accéder, lorsque la lourde cloison s'ouvrit, aucun soldat n'eu le temps de réagir qu'une masse humanoïde s'était faufilée à vive allure par l'embrasure de la porte. Alors que les deux battants n'avaient pas encore terminés leurs ouverture, tous avaient compris que le petit être qui venait d'en sortir était à abattre, c'était le Jedi. Mais aucun ne réagit.

Tout du moins, personne ne régit dans les millisecondes qui précédèrent le cri de rage provenant d'un Capitaine Hope débordant de haine. Immédiatement, le plus aguerris des impériaux se trouvant devant la porte du pont de commandement dégêna son blaster et ouvrit le feu dans le couloir en direction du Jedi. Mais par malchance, le Colonel Howl manqua ses tirs alors que l'intru disparaissait au bout du couloir, bifurquant vers les capsules de sauvetage.

- Eh bien ! Qu'est-ce vous attendez ? Poursuivez-le ! Ordonna le Colonel à ses soldats restés pétrifiés.

Immédiatement, les militaires en armure rouge emboitèrent le pas au Jedi, mais c'était vraiment pour la forme, malgré les tirs qui détonnèrent, les impériaux ne pouvaient plus arrêter l'intru qui s'empressait de quitter le navire. Au lieu d'engager la poursuite derrière ses soldats, Konrad Howl pénétra sur le pont de commandement, et la première chose qu'il constata était qu'il ne voyait foutrement rien !

- Coupez donc les conduites de vapeur qui ont été percées ! Allez ! Il criait cet ordre à qui l'entendra. Et engagez la procédure de filtration de l'air, qu'on y voie plus clair ! Finalement un technicien de bord avait dû l'entendre : la vapeur se dissipa bien vite.

La disparition progressive du nuage ambiant permis d'apercevoir le Capitaine Hope, immobile sur la passerelle du pont, sabre à la main. Immédiatement il se précipita vers la baie vitrée, et constant que son agresseur mettait les voiles, il ordonna qu'on ouvre le feu sur la capsule du Jedi. Mais sachant que rien ne se produirai, le Colonel Howl détourna le regard et pivota pour prendre son comlink.

- Mon Colonel ? Nous nous sommes saisis de la soldate qui s'était enfuie dans les hangars. Grésilla la voix du Sergent Lance.

- Bien, très bien Sergent. Mettez là en cellule et postez-y un soldat. Nous la transférerons au BSI dès que possible.

- Ne sommes-nous pas censés la restituer à la République ? S'enquit le soldat.

- On ne rend pas un soldat qui est déclaré mort, Sergent.

- Oui, logique, mon Colonel.

Il coupa la communication. Voilà au moins une bonne nouvelle, une belle prise qu'avait attrapé le Sergent Lance et ses hommes, même si ce n'était pas le Jedi, la soldate allait être interrogée et peut-être serait elle une bonne mine d'informations. Il s'en chargerai personnellement.

Rangeant son Comlink, le Colonel pivota de nouveau vers le pont de commandement où des soldats tentaient de reprendre leurs postes sous le regard sombre de leur capitaine. Konrad constata d'un coup d'œil qu'un soldat était couché au sol dans une fosse, mais sans aucune blessure visible, comme si ce dernier avait fait une crise cardiaque...

Etrange. Mais que s'était-il passé dans cette salle ?

- Colonel Howl ! Pourquoi mon vaisseau n'est plus en capacité de tirer ? Visiblement Hope finissait par se maitriser.

- Les refroidisseurs ont connus des avaries modérées, j'ai donc donné l'ordre de couper le système de tirs. Cela serai fort déconvenant qu'ils implosent. Répliqua Konrad très rationnellement.

- Et qu'en est-il de l'intrusion ? S'enquit le Capitaine qui retrouvait son calme raisonnable.

- Il se trouve que l'un deux a été abattus tandis que nous nous sommes saisis du second. Les équipes de sécurité continuent de ratisser le vaisseau pour retrouver celui qui faisait diversion à la blanchisserie. Ce n'est qu'une question de minutes. Melantha est de nouveau sous contrôle comme signifié au Commandant Dremilcol.

- Vous avez été contactés par Dremilcol ? S'étonna Hope, surprit.

- Je lui ai assuré que Melantha retrouverai son efficacité optimale dans les vingt minutes à venir. A vous de l'en tenir au courant à présent.

Sur ces mots, il quitta le Capitaine Hope, le laissant à ses prérogatives de chef de frégate. Le Colonel fut suivit par le Caporal B'aral, ils allaient rendre visite à la républicaine mise aux fers.


Karm Torr
Karm Torr
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Un peu plus sur la gauche.
Là comme ça ?
Oui, c’est bon, là.
Vous le sentez ?
Ah, je le sens bien !
C’est dur, mais…
Ça vient. Je sens que ça vient.

Pas facile en effet d’arrimer une capsule de sauvetage modèle impérial à un transporteur républicain, mais à force d’actionner les petits correcteurs de trajectoire, et grâce à la patience d’un officier de navigation au doigté irréprochable, les deux sas finirent par se rencontrer et Karm entendit le bruit familier de la pressurisation.

Maître Torr, fit une sergente qu’on avait envoyé à sa rencontre dans les soutes du transport. Heureuse de vous revoir…

Elle le jaugea de la tête aux pieds, ce qui fut vite faite, parce qu’il n’y avait pas beaucoup de distance de l’une aux autres.

… en un seul morceau, tenta-t-elle ?
Plus ou moins, oui. Reed et les autres ?

Le regard de la militaire s’assombrit.

Morts dans l’opération, je le crains.

Le Jedi hocha lentement la tête. Ce n’était pas ce qu’il aurait parié et son intuition lui soufflait autre chose, mais l’intuition était parfois trompeuse et il savait bien qu’il était difficile, sur le terrain, de se faire une idée claire de la situation d’ensemble. Il se promit de revoir plus tard les enregistrements des comlinks pour mieux comprendre ce qui s’était passé.

Votre astromech est encore à la dérive, poursuivit la sergente alors qu’ils remontaient les coursives métalliques de l’appareil, Il s’est éjecté, semblerait-il, mais il serait trop dangereux de le récupérer tout de suite et…
Il en a vu d’autres, assura le Jedi.
Contient-il des informations sensibles ?

Karm secoua la tête. Il n’y avait même pas songé, à vrai dire.

Quelques minutes plus tard, le Gardien se retrouvait en présence du capitaine du transport, qui lui serra chaleureusement la main.

Triste victoire, mais victoire tout de même, assura l’officier. La frégate impériale a cessé le feu et son opération semble désorganisée. C’est plus qu’un répit que vous nous avez offert.
Que Reed vous a offert.
Certes.

Il y eut un instant de silence de circonstance, mais c’était tout ce que permettaient les temps de guerre, et l’officier enchaîna :

J’ai donné l’ordre de reprendre le débarquement des troupes.

L’homme sonda le regard du Maître Jedi, pour s’assurer que cette décision ne contrariait pas ses intentions. Comme Karm ne répliqua rien, il poursuivit :

La situation au sol est toujours assez confuse, mais je crains que ce ne soit notre meilleure option, ne serait-ce que pour garantir la sécurité de nos soldats. Nous ne sommes pas à l’abri d’un revirement de la situation ici et si les tirs devaient reprendre, je crains que nos boucliers ne survivent pas très longtemps…
Vous avez bien fait.

Du reste, Karm se fiait plutôt à l’expertise stratégique de l’officier qu’à la sienne. Lui, il était fait pour le feu des combats, pas pour les grandes manœuvres.

À propos de Reed…, reprit-il. Quand tout ça sera fini…

D’un geste du menton, il désigna la bataille spatiale.

… si elle a de la famille, il faudra faire le nécessaire pour la pension.
Et nous veillerons à la médaille, oui, fit le capitaine.
La médaille…

Il y avait une pointe d’amertume dans la voix du Jedi. Quelle médiocre consolation pour ceux qui avaient perdu l’une de leurs proches.

Je prends la prochaine navette, déclara-t-il un peu abruptement.
Vous ne souhaitez pas vous reposer ?

L’explorateur répondit par un haussement d’épaules et, un quart d’heure plus tard, il débarquait pour la seconde fois sur la surface de la planète. Il était soulagé de retrouver la vibration constante des plantes et des animaux tout autour de lui.

Vous voulez faire un petit discours, suggéra un jeune enseigne à ses côtés ?
Non…, murmura le Jedi. Non, j’ai plus de discours…
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