Nomi Reed
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5ème Flotte d’Assaut Républicaine
Task Force “Bouclier”
Jaemus




Nomi se plaqua contre la paroi, évitant au passage un tir qui lui effleura le casque.

La situation était ce que l’on peut basiquement qualifier de merdique. “It’s a trap!” Ces enfoirés les attendaient. Dès qu’ils avaient avancé dans le couloir, la fusillade avait commencé. La jeune femme était à couvert derrière Jaks, profitant de son gabarit et de son bouclier. Jaks était un vanguard, soldat lourdement protégé qui évoluait devant le reste des troupes, attirant le feu et l'absorbant grâce à son bouclier personnel. Du moins ça c’est la théorie hein. En pratique c’est utile pour dégager un couloir, mais c’est pas un croiseur lourd non plus. Disons que ça fait l’ouvrage.

Autour de la jeune femme, les hommes de Nad faisait ...euh … comment dire … des trucs ? L’un d’eux était au milieu du couloir à gueuler pendant qu’elle mitraillait le couloir. La coréllienne examina rapidement la situation. L’accès à la salle de contrôle était au fond du couloir à gauche. Jaks, Peroz et Nomi étaient les plus proches.

-Peroz, tirs de suppression !

Le soldat hocha la tête, quittant son couvert pour rejoindre un autre, à droite latéralement à sa position. Il déchaîna l’enfer à l’aide de son canon d’assaut. Des hurlements retentirent, de douleurs, alors que deux imp’s étaient projetés au sol, mal en point. Ce salaud de Peroz avait chargé des munitions à concussion. Profitant du répit, la jeune femme tenta de contacter l’escouade de Ssax par radio. Aucune réponse. Ssax était peut-être un connard mais l’absence de réponse n’augurait rien de bon. La jeune femme transmit l’info à Nad, lui faisant part de son intention d’appeler la cavalerie, vu que l’opération était de toute façon compromise. Elle hocha la tête.

-Groupe d’assaut à PoA. Opération compromise, je répète, opération compromise, sommes sous le feu ennemi. Contact perdu avec l'équipe Aurek. Demandons renforts immédiat.

Comme pour confirmer ses dires, la fusillade reprit de plus belle. Nomi répliqua, forçant un impérial à se mettre à couvert. Résumé, Aurek ne répondait pas. Si le groupe de Nad était tombé dans une embuscade, il y avait fort à parier que l’escouade de Ssax aussi. La salle de contrôle était au bout du couloir, c’était la seule chance qu’ils avaient. De là ils pourraient au moins tenter de résister en attendant les renforts. Deuxièmement, il fallait toujours penser aux objectifs principaux qu’étaient les otages et Skolitz. La jeune femme afficha rapidement le plan de l’installation sur son brassard. Elle révisa rapidement le chemin qu’ils étaient supposés prendre. Bloqué par des soldats. Jaks et Peroz continuait leur travail, le premier servant de couvert, le second tenant à distance les impériaux qui tentaient de canarder le petit groupe. Reed réfléchissait rapidement à une solution, l’emmerde principale étant que maintenant il fallait aussi s’occuper de Skolitz. Elle considéra le groupe Aurek comme perdu jusqu’à preuve du contraire.

- Foncez dans la salle ! Allez ! 103ème passez devant, on vous rejoint !»

Nomi releva la tête. Il n’y avait plus d’impériaux. Juste des morts et des carcasses. Entre sulfateuse, tirs de lances missiles de poignets et snipers qui explosent au vol des grenades, la 52th avait nettoyé l’accès. Ok.

Jaks en tête, Peroz sur son flanc gauche et Nomi le droit, le trio entra dans la salle, balayant le moindre interstice.

-Peroz, caméras.

Ce dernier lâcha quelques rafales qui eurent rapidement raison des systèmes de surveillance.

-Dégagé !

Le reste des républicains entrèrent. Ils n'avaient miraculeusement aucune perte à déplorer. D’une série de gestes de la main, Nomi demanda à ses frères d’armes de la 103th de prendre position aux accès de la salle et de garder les contacts ennemis à distances, car déjà d’autres renforts se faisaient entendre. Les hommes de Nad achevaient les blessés. Nomi fit signe à la Zeltronne de la rejoindre.

-Bon vous avez sûrement remarqué mais on c’est fait griller. Ils savaient qu’on allait arriver et ils nous ont tendu un piège. Je n’ai toujours pas de contact avec Aurek, mieux vaut les considérer comme perdus jusqu’à preuve du contraire. -Pragmatique mais elle ne pouvait établir un plan de bataille en se reposant sur l’éventualité que peut-être Aurek arriverai pour les aider.- Je suis prête à mettre ma main au feu que la salle de contrôle est désactivée ou sous surveillance. Je suis certaine que Skolitz savait que ce serait l’un de nos objectifs. On peut donc oublier le contrôle des portes ou le système de surveillance.

Le hacker de la 52th, qui s’était connecté à un terminal confirma à sa chef les dires de la coréllienne. Ils étaient surveillés, et les accès aux systèmes informatiques étaient infimes. Il faudrait beaucoup de temps pour reprendre le contrôle sur le système.

-Il faudrait toutefois identifier le lieu où les otages sont gardés et envoyer un petit groupe les extraire. Je sais, il y a des soldats ennemis partout, sauf ici. -En réponse à l’interrogation muette de Nad, Nomi désigna les conduits d’aération sur l’holoplan à son poignet.- Ils sont étroits, vous ne pourrez pas vous glisser avec vos machins mais moi si.

La jeune femme était effectivement un poids plume.

-Je ne pense pas que les otages soient bien gardés, Skolitz aura envoyé la majorité de ses hommes contre nous. Si on coordonne mon intervention avec une contre attaque de votre part ça devrait fonctionner. Jaks et Peroz enfoncerons les positions ennemis pour extraction. Et ensuite repli sur la position et on attend les renforts. Votre avis sergent ?

Nomi était confiante en son plan. Tant que les otages n'étaient pas trop gardés, ça fonctionnerait. Elle n'oublierait pas non plus d’apporter quelques armes de poing supplémentaires. Si les otages voulaient s’en sortir vivants, ils devraient se battre.

-Soldats de la République écoutez-moi attentivement. Ici la Capitaine Skolitz. Comment allez-vous ? J’ose espérer que notre hospitalité vous convient ? J’vais vous la faire simple. Vos amis qui ont essayer de passer par les conduits de missiles sont morts. Ah croyez moi. Aussi morts que possible. Je m’en suis chargé personnellement. Rendez-vous, ce sera mon unique avertissement. Et s’il faut autre chose pour vous convaincre, mes hommes sont en train de charger des missiles à concussions dans les silos, qui, bien entendu, seront braqués sur vos renforts qui ne tarderont pas à se montrer. Rendez-vous. Dernier avertissement.

Flint … Ces fils de putes n'allaient laisser aucune chance aux navettes.

-On peut contacter le PoA ?

Le tech fit non de la tête, les coms longues portée ayant été coupées. Cet enculé de Skolitz avait bien calculé son coup. Nomi se tourna vers Nad, attendant son avis.

Pour Nomi ça ne changeait rien. Hormis le fait qu’au lieu de se replier, une fois les otages libérés, il fallait pousser l’assaut. Mener le combat à Skolitz.


Kaldor Mantell
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Putain d’impériaux. Putain de Skolitz. Putain de Ssax.

La salle de contrôle du bunker était à présent sous contrôle républicain. Enfin si on exclut le fait que les communications étaient bloquées et qu’il faudrait du temps à Drann et Fénix pour régler le problème. Ah oui, ajoutons que l’équipe Aurek ne donne plus du tout de nouvelles, histoire de bien compléter le tableau. Bon ça pourrait être pire…

«Soldats de la République écoutez-moi attentivement. Ici la Capitaine Skolitz. Comment allez-vous ? J’ose espérer que notre hospitalité vous convient ? J’vais vous la faire simple. Vos amis qui ont essayer de passer par les conduits de missiles sont morts. Ah croyez moi. Aussi morts que possible. Je m’en suis chargé personnellement. Rendez-vous, ce sera mon unique avertissement. Et s’il faut autre chose pour vous convaincre, mes hommes sont en train de charger des missiles à concussions dans les silos, qui, bien entendu, seront braqués sur vos renforts qui ne tarderont pas à se montrer. Rendez-vous. Dernier avertissement.

Putain d’mission. Putain de Skolitz. Putain d’imp’s. Putain d’bunker.

- Fait chier.»

À couvert avec ses camarades, il s’était tourné vers Nomi qui expliquait un plan : elle comptait s’infiltrer par le conduit d’aération pour directement rejoindre la position des otages. Une fois en place, elle lance le signal et les autres forceront une sortie pour la rejoindre, ensuite il faudra sûrement éliminer Skolitz avant de pouvoir faire venir la cavalerie et enfin rentrer à la maison.

«Tsch, c’est pas comme si on avait le choix de toutes façons…Drek, Mantell, fermez la porte et verrouillez-la, ça nous fera gagner du temps. Drann, Fénix, essayez de voir si vous pouvez rétablir le contact avec la flotte.
- On a un peu de chance, l’appareil est intact.
- Combien de temps il vous faudra ?
- Autant que vous pourrez en donner.» Répondit la hapienne qui s’affairait déjà à trafiquer les écrans pour faire défiler les fréquences de radio.

De leur côté, Kaldor et Sonja avaient réussis à fermer la grande porte menant à la salle, activant le verrouillage électronique de cette dernière avant de faire sauter le panneau. Allez savoir pourquoi, mais faire sauter le panneau électronique de ce genre de porte maintient toujours le blocage, sûrement une histoire de faux contact entre les deux panneaux de part et d’autre de ladite porte.

«Bon… Reed, ton plan se tient, mais Skolitz est clairement malin, il aura probablement placé des hommes pour garder les otages.Ou peut-être qu’ils étaient tous en train d’essayer de forcer l’ouverture de la salle, mais mieux valait prévoir le pire.Prends les flingues des imp’s, si nos gars seront en état, ils se battront.
- Prenez aussi ça, juste au cas où. Rajouta Denvor, le médecin, en tendant à la brune une petite boîte contenant six petites seringues à injection, pas plus grandes que le petit doigt et déjà remplie. Je les ai remplis de dopants de combat : coupe-faim, légère dose d’adrénaline et un peu de kolto. Ça vaudra pas de vrais soins à l’hôpital, mais ils auront au moins assez d’énergie pour se battre. J’ai fais ce que j’ai pus selon les informations les concernants. Les seringues sont étiquetées, alors faites attention à qui vous donnerez les piqûres. On pourra dire qu’elles ne sont pas piquées des hannetons, haha.»
Denvor faisait vraiment honneur à sa qualité de médecin, parvenir à confectionner des doses adéquates d’un tel cocktail de produits tout en prenant en compte les espèces et allergies de chacun des prisonniers n’était pas banal.

Un bruit sourd se fit soudainement entendre : les impériaux s’étaient regroupés, et ils utilisaient probablement une sorte de bélier pour défoncer la porte. D’un autre côté, celle-ci étant blindé (consigne de sécurité pour n’importe quel accès aux zones sensibles), elle encaissait bien. Du moins, tant qu’ils n’apportent pas d’explosifs.

«On a plus le temps, foncez !
- Tout le monde en position, j’veux que vous défendez cette porte comme si c’était la virginité de vos p’tites sœurs, c’est pigé ? Les soldats s’éxécutèrent, se mettant à couvert du mieux qu’ils le pouvaient tandis que Drann et Fénix pianotaient comme des fous sur les écrans.
- Hé Reed… Bonne chance, et revenez vivante, ok ? J’vous dois un verre après tout.»

Kaldor hocha la tête en guise de salut, avant de refermer la grille d’aération une fois que la caporale-cheffe fut entrée. À vrai dire, il serait prêt à offrir l’une des tournées quand ils reviendront.

Les impériaux continuaient d’utiliser leur bélier pour forcer la porte, et le métal commençait à se tordre de plus en plus. Une fois qu’un trou sera fait, ils n’auront qu’à élargir à coup de roquettes ou autres explosifs. Heureusement qu’ils n’ont pas de Sith avec eux.

«N’empêche, j’trouve qu’on aurait dû passer par le silo, on a littéralement le matos pour…
- Haha ouais, et on n’aurait pas rampé dans toute cette merde d’impériaux.
- Ça va être bien chiant à enlever rien que l’odeur…
- Que voulez-vous, voilà c’qui se passe quand des idiots font des plans en croyant tout savoir, m’enfin c’est trop tard maintenant.»

Le comportement des Raptors avait de quoi surprendre, et c’est normal d’un point de vue extérieur. Mais faire partie des Forces Spéciales ne se limite pas à avoir un meilleur matériel que les autres, ou des entraînements et missions plus poussés. Intégrer l’armée demande déjà d’être prêt à mourir pour la patrie si il le fallait, et les FS m’étaient un point d’honneur à cela. Les Raptors, de parts leurs expériences acquises durant la dernière guerre et les conflits contre les impériaux et les pirates, avaient suffisamment côtoyés la mort pour avoir développés un mental en duracier face à cette dernière. Certains pourraient presque dire que c’est du “j’m’en foutisme”...


Pendant ce temps, sur le Pride of Alderaan

Le lieutenant Wilson et le major Cage en étaient à leur cinquième partie d’échec, et les verres d’alcool s’enchaînaient, bien que le rythme était suffisamment lent pour pouvoir pleinement profiter de l’instant présent.

C’était comme ça, les deux hommes étaient amis de longues dates, et faire un acte aussi banal que jouer aux échecs pendant que leurs hommes menaient une opération dangereuse, au risque de mettre leurs vies en jeu, aurait pût passer pour un désintérêt total.

Mais en réalité, c’était tout le contraire. Ils s’inquiétaient, comme n’importe quel autre officier supérieur envers leurs subordonnés. Mais se faire un sang d’encre n’allait pas accélérer les choses. Alors, autant passer le temps.

«Ça fait un bon moment déjà…
- Je sais, je sais. Ils reviendront. Tu connais les Raptors, Nad ferait tout ce qu’elle pourrait pour ramener ses gars en vie.
- Et le 83° a déjà fait des missions bien difficiles et a toujours réussi. Quant au 103°, je ne vais pas remettre en doute leurs exploits, mais n’envoyer que trois d’entre eux seulement, je ne sais pas, pour un régiment d’infanterie ça fait peu, non ?
- Le commandant Marbo est un ancien des forces spéciales, il sait ce qu’il fait.»

Le cyborg dirigeant le peloton Aurech acquiesça silencieusement avant de bouger une pièce, au moins les rapports sur les autres groupes continuant leurs exercices étaient plus satisfaisant.
Nomi Reed
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«Bon… Reed, ton plan se tient, mais Skolitz est clairement malin, il aura probablement placé des hommes pour garder les otages. Prends les flingues des imp’s, si nos gars seront en état, ils se battront.

Un peu qu’il était bon le plan. C’était Nomi qui l’avait pensé. Et puis de toute façon, c’est pas comme si il y avait vingt huit possibilités différentes à ce moment-ci.

- Prenez aussi ça, juste au cas où. Je les ai remplis de dopants de combat : coupe-faim, légère dose d’adrénaline et un peu de kolto. Ça vaudra pas de vrais soins à l’hôpital, mais ils auront au moins assez d’énergie pour se battre. J’ai fais ce que j’ai pus selon les informations les concernants. Les seringues sont étiquetées, alors faites attention à qui vous donnerez les piqûres. On pourra dire qu’elles ne sont pas piquées des hannetons, haha.»

Nomi prit la boite, qu’elle rangea dans une pochette de sa ceinture utilitaire. Sérieusement, ils étaient tous tarrés dans cette escouade ou quoi ? Entre mitrailler un corridor en criant comme un fou, faire des blagues de merde et autre niaiserie, Nomi commençait à croire qu’elle risquait de re-rendre visite au toubib super sympa qu’était Balian, pour un rendez-vous avec le psy. Heureusement, Jaks et Peroz étaient là, au moins. Histoire d’apporter un peu de professionnalisme à tout ça.

La 83th hors course c’était un coup dur certes. Le plan était foireux dès le début, et maintenant il fallait improviser. La jeune femme entendait bien les FS râler à propos du conduit de missile et tout. Sauf que s' ils avaient porté attention au plan, ils auraient vu que les conduits sont encore plus étroits que les égouts dans lesquels ils avaient déjà eu du mal à se faufiler. Sans compter que descendre en jetpack et ameuter toute la base, même si visiblement ils étaient attendus, n’était pas non plus ce que l’on pouvait appeler une infiltration discrète.

La jeune femme rassembla quelques flingues qui trainaient, il n’y en avait pas assez, et hors de question de sortir en chercher, avec les imp’s qui tambourinaient à la porte. Nomi confia alors son fusil à Peroz, avant de rejoindre l’ouverture de la trappe de ventilation.

-T’y prends soin hein. Il est un peu braillard quand il n’a pas sa maman.

La jeune femme ricanna, tandis qu’elle prenait son couteau, afin de découper des plaques de mousse sur l’un des sièges de la salle. Soigneusement, elle fixa les différents morçeaux à ses coudes et genoux, à l’aide de duck tape de qualité militaire. Tu sais ce que le civil fait déjà, alors imagine le militaire. Tu pouvais littéralement scotcher un trou dans le hublot d’un vaisseau, il contenait l'atmosphère à l’intérieur. Épatant comme adhésif. La coréllienne découpa un dernier morceau, qu’elle colla sous le plastron de son armure.

Niveau protection c’est à chier, soyons clair. En revanche, ainsi équipée, elle pourrait se déplacer sans bruit dans les conduits de ventilation. Couplé aux bruits de la fusillade et du bélier, elle passerait clairement inaperçue. Nomi gagna donc la bouche et, d’une traction à faire pâlir d’envie tous les militaires présents, se hissa sans mal à l’intérieur. Elle vérifia une dernière fois la liaison com avec le tech du 52th. Paré. Ce dernier allait la guider à travers le réseau, afin d’atteindre son point d’entrée.

- Hé Reed… Bonne chance, et revenez vivante, ok ? J’vous dois un verre après tout.»

-Moi c’est d’vacances que j’aurais bien besoin après ça.

La jeune femme commença à ramper. Il lui fallut un bon quart d’heure, s’arrêtant parfois alors qu’une patrouille impériale approchait. Attendant les consignes de son guide, qui faisait un bon boulot, car bientôt, la jeune femme arriva au dessus d’une pièce qui ressemblait étrangement à une sorte de salle de bain, ou un vestiaire. c’était donc là. Nomi utilisa sa fibre, qu’elle glissa à travers la grille de la ventilation. Bingo. Cinq otages étaient là. L’endroit où le sixième était maintenue était également visible, une tache rouge, récente, de sang frais et séché mélangée, peu ragoutante. Et, devant les soldats, deux impériaux. Pour une fois les choses allaient bien, les deux hommes présentaient leur dos à Nomi. Doucement, lentement, sans un bruit, la jeune femme retira la bouche d’aération et, d’une traction toujours aussi magnifique, dans un ralentie non moins impressionant, la brunette se laissa descendre. Elle empoigna rapidement le premier garde, lui tranchant la gorge sans forme de procès. Le second eut à peine le temps de réagir qu’il poussa lui aussi un gargouillis incompréhensible, alors que sa gorge, largement entaillée, se vidait du sang de l’impérial.

-Allez-y.

Aussitôt, une explosion suivit, la 52th relançant l’assaut. Parfaite diversion. La jeune femme approcha un des républicain. Ils étaient en piteux état, impossible pour eux de se battre. Un semblait néanmoins en meilleur forme.

-Attention ..il y a … un … autre.

Détonation … roulade … morceau de matériaux de construction qui revolent. Au ralenti, Nomi se redressa rapidement, ayant évité de peu le tir. Un troisième impérial venait de sortir d’une pièce adjacente, les toilettes ou quelque chose, tenant devant lui le sixième soldat. Nomi lança sa dague sans réfléchir, qui se ficha dans le mur à moins de dix centimètres de la tête de l’imp. Il battit en retraite, se mettant à couvert. Nomi fit de même, braquant l’ouverture de son pistolet blaster. La fusillade se rapprochait, lentement mais sûrement.

-Hey choom, t’entends ça ? C’est mes potes, et ils approchent. J’pense que t’as pas grand temps et aucune chance de t’en sortir, alors relâcher le prisonnier et rends toi.

Échange de politesse pendant quelques minutes.

-Il reste pas grand temps amigo.

Bientôt, la porte s’ouvrit. Peroz était là, s’inquiétant de l’état de Nomi. La jeune femme allait bien. Elle demanda où était Jaks, la réponse qu’elle eût était dévastatrice. Un hochement de tête, négatif de son frère d’arme.

-Envoyer un officier pour négocier la libération de l’otage.

L’imp tremblait de peur, il sentait visiblement que le vent avait tourné, et cherchait sûrement une échappatoire. Autour de Nomi, la 52th arrivait aussi, le médecin fonça s’occuper des blessés, Nomi lui lançant sa boîte de piquouse.

-J’arrive …

Jaks mort, les prisonniers torturés, Flint et le reste de la 103th toujours en danger de mort imminente. Nomi en avait sa claque. Elle rentra dans la pièce, flingue dissimulé dans le dos.

-Je veux que …

Blam.

Nomi balayait le reste de la pièce du canon fumant de son blaster. Aucun autre impérial en vu. Hormis le type de tantôt, gisant au sol, la tête percée d’un trou encore rougeoyant.

-Personne d’autre ne veut négocier …

La jeune femme se précipita aux côtés du blessé. Il était mal en point. Sérieux, ces gars-là auraient de la chance s' ils s’en sortaient tous.



Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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*BANG*

Le bélier impérial frappa de nouveau la porte.

*BANG*

Les républicains se mettaient à couvert du mieux qu’ils le purent.

*BANG*

«C’est eux ou nous les gars, pas d’hésitation !»

Un dernier coup de bélier, et la porte céda finalement. Mais à peine les impériaux venaient-ils de franchir cet obstacle qu’ils furent accueillis comme il se doit : par des rafales de plasma laser qui fauchèrent les malheureux qui n’eurent pas le temps de se protéger.

À nouveau la fusillade avait repris, et pendant ce temps Drann guidait Nomi dans les conduits de ventilation, tandis que Fénix essayait encore de reprendre le contact avec la flotte.

Et après quelques grésillements, la communication fut rétablie !

«Appel pour la flotte ! Ici Fénix du groupe Cresh ! Mission compromise, je répète : mission compromise ! Les impériaux nous ont piégés, tout le groupe Aurech est éliminé ! Je répète : l’escouade du 83ème est perdue ! Somme retranchés dans la salle de contrôle, allons bientôt forcer une sortie !

De l’autre côté, sur le Pride of Alderaan, l’enseigne responsable de la communication, et bien entendu dans le secret de l’opération, n’en crut pas ses oreilles.

- Répétez Cresh, Ssax et son escouade sont morts ?

- Aucun contact depuis trop longtemps, confirmation par Skolitz. Situation des otages inconnus. Skolitz prépare un comité d’accueil, n’envoyez pas les navettes maintenant !

- Compris Cresh, on attend le feu vert.

- On fera vite, terminé.»

Fénix coupa la communication, ça devenait trop dangereux de rester à découvert.

La voix de Reed passa alors dans les oreillettes :

- Allez-y.

Pas la peine pour Nad de répondre quoi que ce soit, Moran avait déjà tirée une autre roquette, terminant de dégager le couloir à nouveau.

La zeltronne diffusa alors ses phéromones de combat avant d’hurler :
- ON FONCE !!

L’ordre galvanisa les braves soldats républicains, et ils chargèrent, baïonnettes au canon, bouclier au maximum, vidant leurs chargeurs et la rage au ventre dans un cri de guerre aussi puissant qu’une armée !

Mais aucune charge ne se fait sans dégâts.

Jaks, le vanguard du 103ème, fut mortellement touché alors qu’il courait devant le groupe. Les vanguards sont lourdement protégés, mais leur position en tête de groupe en font toujours les premières cibles des fusillades.

Cette mort ne fit qu’accentuer la rage et la détermination des républicains : pas de pitié, le sang appelle le sang !

Et la vengeance des justes tomba sur les vils impériaux, humains comme droïdes tombèrent les uns après les autres, jusqu’à parvenir à la salle où Nomi et les otages se trouvaient.

La brune avait réussie à sécuriser presque tous les otages, il n’en manquait qu’un, retenu par un impérial tremblant de peur.

La «négociation» de Nomi fut brève et efficace, et le groupe profita de la légère accalmie pour s’occuper des blessés tandis que Sylvia mit la main à son oreillette.

«Fénix, c’est Nad, on a les otages, plus d’impériaux en vu sauf Skolitz, et sûrement ses gardes.

- Compris sergent, je préviens le PoA.

Kaldor, quant à lui, aidait Denvor avec les blessés.

- Comment ça se présente ?

- Sous-alimentation, manque de sommeil, et multiples chocs, certains ont des os brisés… Denvor avait souvent une blague à dire, c’était dans son style et ça aidait parfois à la guérison de ses patients, mais là, il ne disait rien.
- Ils sont pas en état de se battre, et au-delà des premiers soins que je peux donner ici. Il va falloir attendre l’évacuation.

- Des blessés, un bunker ennemi bien garni, et impossible d’évacuer pour l’instant, tsch ça me rappel Dubrillion.

- Au moins y’a pas de gaz toxique cette fois… Commenta Brosur.

La situation était aussi morose que critique.

Pour un soldat, mourir au combat fait partie intégrante des risques du métier, un risque connu du grand publique, glorifié et critiqué aussi bien dans les fictions que dans les discours. Mais du moment que la mort permet de protéger les autres, qu’elle sert à l’accomplissement de la mission, qui doit être accomplie jusqu’au bout, alors chaque soldat est prêt à donner sa vie sans hésiter. Même si l’option de rentrer vivant, et si possible entier, est largement préférable pour tout le monde.

Pour résumer, d’une manière aussi froide que triste mais véridique : un bon soldat n’a pas peur de mourir, mais d’être gaspillé.

Et même si Ssax et ses hommes étaient des connards machistes, ils n’en restaient pas moins des soldats, des frères d’arme dont la mort doit être vengée au même titre que celle de Jaks !

Denvor continuait sa ronde médicale, aidé par les autres membres de l’escouade, pendant que Nomi récupérait son fusil et que Kaldor s’approcha de Nad qui surveillait le couloir avec Brosur.

«Les ordres sergent ?

- La mission change pas : on choppe ce fils de pute. Mais faudra d’abord abattre leur DCA pour faire venir la cavalerie. Reed, Peroz, Denvor et Drek vous restez là pour gérer les blessés. Moran, Brosur et Drann, vous allez désamorcer la DCA, prévenez Fénix quand ce sera fait et on fait venir la cavalerie. Mantell, avec moi. Skolitz est à nous, et il a sûrement rassamblé avec lui ses ultimes forces.

- Reçu.»

Ils se préparèrent : chacun vérifia le compte des munitions, des grenades, l'état des boucliers d'armure Kaldor retira même le sang de sur sa baïonnette.

Une fois les ultimes préparations terminées, les soldats se dispersèrent : après avoir traversé le couloir, le groupe de Moran s'arrêta au niveau des tubes de lancement. Nad et Mantell continuèrent, armes sorties, tous sens en alerte, vers la dernière salle où se trouvaient Skolitz et son dernier carré.

C'est assez ironique, d'habitude, dans les histoires, ce sont les héros qui se retrouvent dans ce genre de situation : à devoir lutter jusqu'au bout en emportant le maximum d'ennemis avec eux. Mais pour une fois, Kaldor était bien content que ce ne soit pas le cas.

D'une manière ou d'une autre, cette foutue mission doit se terminer maintenant !
Nomi Reed
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«Les ordres sergent ?

- La mission change pas : on choppe ce fils de pute. Mais faudra d’abord abattre leur DCA pour faire venir la cavalerie. Reed, Peroz, Denvor et Drek vous restez là pour gérer les blessés. Moran, Brosur et Drann, vous allez désamorcer la DCA, prévenez Fénix quand ce sera fait et on fait venir la cavalerie. Mantell, avec moi. Skolitz est à nous, et il a sûrement rassemblé avec lui ses ultimes forces.

- Reçu.»

La 52th repartit aussi vite qu’elle était venue, laissant sur place deux gars pour s’occuper des blessés. Vu l’état de ces derniers, Nomi estimait à trois, peut-être quatre qui allaient s’en tirer. C’était pas défaitiste, juste pragmatique. Jaks lui aussi s’était fait avoir. Nul doute que les autres l’avaient fait courir devant, pour servir de bouclier. La jeune femme échangea un regard avec Peroz. Oui, sûrement. Après tout, ils n’étaient que de la chair à canon, que ce soit Ssax ou les autres, l’infanterie était toujours sous-estimée. Donne-moi une colonne de blindés et Flint et on en reparle.

Bon au moins leur type à la radio avait réussi à prendre contact avec les navettes et les dérouter le temps de neutraliser la menace des missiles. Une bonne chose. Déjà quand les pilotes savent à quoi s’attendre, connaissent la position de ces derniers, les éviter relève du miracle. Et pour l’équipe d’assaut la surprise aurait été totale et les navettes sans aucun doute abattues une à une.

Les deux gars de la 52th en avaient plein les mains avec les blessés. L’aide de Nomi et Peroz avait été déclinée aussi la brunette décida de prendre son camarade avec elle pour aller effectuer une ronde. En effet, d’après le plan, quelques pièces, des dortoirs situés derrière le couloir pris par l’équipe d’assaut demeurent pour l’instant non sécurisées. La jeune femme voulait juste aller s’assurer qu’aucun impérial ne risque de venir les prendres par derrière. Littéralement ou métaphoriquement ? Va savoir.

-On va faire une ronde.

Elle ne laissa pas le temps aux deux autres de répondre que déjà Peroz et Nomi étaient sortis, verrouillant la porte derrière eux. Quelques mètres plus loin, l'embranchement. Première porte. La jeune femme se mit en position, tandis que son collègue fit de même. Elle ouvrit la porte puis Peroz balaya l’intérieur de son canon d’assaut.

-RAS

Murmura Peroz. Nomi entra à son tour, balayant chaque coin et recoin. Rien en effet, hormis les effets personnels des soldats abattus précédemment. Il en fut de même pour la pièce suivante.

-Jaks … fait chier. Tout depuis le début de cette mission sentait la merde de Hutt.

-Je sais. Entre Ssax, le fait qu’on envoie trois d’entre nous. J’veux dire, ils avaient une tripoté de commando. J’sais pas à quoi pensait Marbo à nous envoyer ici. Task Force mon cul.

Peroz hocha la tête gravement. C’est vrai que ça n’avait pas grand sens en y réfléchissant bien. La 103th était faite pour des assauts de grande envergure, déployant des centaines d’hommes et des dizaines de véhicules de combat. Pas trois clampins coincés entre une bande de connards sexistes et un groupe de space marines avec réacteurs dorsaux.

-RAS.

La troisième pièce était vide également. Néanmoins, les deux soldats ne se privèrent pas de fouiller les pièces, se servant dans les effets personnels des impériaux.

-Il en aura plus besoin je crois.

Nomi lança à Peroz une petite liasse de crédits, environ un millier. La paie du mois sans doute. Elle ramassa une vibro dague. Clairement pas un modèle civil ni militaire. Ça ressemblait plus à un modèle fait sur mesure. Clairement d’apparât.

-R’garde ça.

Peroz réceptionna l’arme. Fin connaisseur de lames, il l’examina puis la jetta plus loin, ricanant.

-Du toque. J’offrirais pas ça à mon pire ennemi. Combien de salle il reste au fait ?

-D’après le plan c’est la dernière, elle donne supposément sur le couloir principal, non loin de la salle de contrôle.

-Pourquoi ils n’ont pas essayé de nous prendre à revers dans ce cas ?

Nomi haussa les épaules, se mettant en position, proche de l’interrupteur. Elle adressa un signe de tête à Peroz.

-Prêt.

La porte s’ouvrit. Rien à signaler. Le soldat entra dans la pièce, suivit de la brunette. Tout se précipita.

Un bip. Puis deux. Une série rapide, une demi seconde peut-être.

Nomi se sentit repousser violemment, réalisant que Peroz venait de la frapper violemment au niveau de son plastron, lui faisant perdre l’équilibre. La violence du choc la repoussant en arrière sur plusieurs pieds.

-BOM …

BOUM !

Un flash lumineux. Intense, la brunette fut projetée dans les airs, telle une poupée de chiffon tandis que, devant ses yeux, Peroz était désintégré par la violence de la détonation. Malgré son armure, son corps explosa en plusieurs fragments de taille diverses et variées, un bras, une jambe … un demi tronc.

Comme au ralenti, Nomi put voir la scène au complet, s'imbriquer dans son esprit, la graver dans sa mémoire.

Et puis le choc. Violent, lancinant. Un crac sonore retentit alors que sa plaque dorsale se fracassait sous l’impact du mur.

Et puis le trou noir.


Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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Le groupe chargé de s’occuper de la DCA partit faire son œuvre, tandis que Kaldor et Sylvia se dirigeaient vers les quartiers de Skolitz, où il se trouvait avec ses derniers hommes.

Le caporal enrageait silencieusement : cette mission était mal branlée dès le départ.

Premièrement, la 52ème et le 103ème ne se connaissait pas suffisamment pour pouvoir tirer pleinement profit des compétences, et ce n’était pas en quelques heures que cela serait possible, même en passant du temps ensemble sous la douche…

Deuxièmement, le plan d’attaque : Ssax a trouvé judicieux d’envoyer des jet-troopers dans les égouts, alors qu’ils étaient bien plus à l’aise en milieux aérien. Et le 103è disposait de blindés qu’ils ne pouvaient pas utiliser… Non, ce plan c’était de la merde dès le départ.

Troisièmement, le manque cruel d’informations sur la stratégie de Skolitz. Certes, savoir comment était conçu le bunker avait permis l'élaboration du plan d’attaque, mais personne n’avait pensé à comment Skolitz défendrait l’endroit.

Personnellement Kaldor aurait agit d’une autre manière :

-> Saturation des radars du bunker.
-> Largage simultané des trois groupes.
-> La 52ème fait diversion à l’extérieur tandis que le 85è et le 103è s’infiltrent.
-> Le 85è éteint les systèmes tandis que le 103è procède à l’évacuation des otages
-> Une fois que les trois groupes sont partis, bombardement orbital du bunker.

Et comme ça les impériaux finissent ensevelis sous les décombres, leur abri devenant leur tombeau.

Mais bon, les évènements ne se sont pas déroulés comme ça. Et cela mena à des pertes. Oh je ne dis pas que le plan de Kaldor aurait évité les pertes aussi, mais au moins les républicains ne se retrouveraient pas coincés dans le bunker avec les impériaux.

Le mantellien et la zeltronne arrivèrent à la porte de Skolitz, qu’ils ouvrirent sans sommation pour pénétrer dans la pièce…

Et voir les officiers assis autour d’une table, un verre devant eux, une grande bouteille au centre, et une enceinte qui diffusait l’hymne impérial en fond sonore. Au bout de table se trouvait Skolitz, qui avait déposé devant lui un datapad affichant l’image d’un jeune soldat impérial, un gosse.

Aucun n’avait bougé, tous étaient avachis sur leurs chaises, dans leurs plus belles tenues d’apparats, les hommes bien rasés et les femmes bien maquillées.

Surpris par cette découverte, Kaldor et Sylvia s’approchèrent… et constatèrent les traces d’écumes aux coins des lèvres de chacun.

«Bordel…
- Suicide collectif, ils ne voulaient vraiment pas se rendre…
- Patriote jusqu’au bout hein...»

C’est alors qu’une détonation se fit entendre, venant du fond du bunker. Inquiets, les deux militaires firent marche arrière vers la source de l’explosion.

« Oh bordel de…
- Reed !»


***
Plusieurs heures plus tard, à bord du Pride of Alderaan
***


Après avoir réussit à neutraliser les missiles ennemis, les renforts furent appelés, et une évacuation fut effectuée. Les blessés furent pris en charge, les morts récupérés, les républicains prirent tout ce qui pouvait avoir une valeur militaire dans les affaires des impériaux (comme les datapads), puis le bunker fut réduit en cendre.

Et c’est comme ça que Kaldor résuma la situation dans son rapport à ses supérieurs, puis à la caporale-cheffe Reed lorsqu’elle se réveilla à l’infirmerie.

La mission était finie. Les otages furent sauvés, dans un très mauvais état certes, mais au moins ils pourront rentrer chez eux. Skolitz et ses derniers hommes s’étant suicidés, l’objectif de sa capture ne fut pas accompli.

Demi-victoire pour la République donc, mais toutes les histoires ne se finissent pas bien.


FIN
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