Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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***
Quelque part au nord de la galaxie, proche des frontières impériales.
Flotte Républicaine inter-armée « Bouclier »
Frégate de classe Justice « Sentinelle », 52ème Compagnie Aéroportée
***



« cent quatre-vingt quatre...cent quatre-vingt cinq...cent quatre-vingt six... »

Kaldor était en sueur, vêtu de sa tenue de sport, accroché à la barre de traction et proche de finir sa série de deux cent. La salle de musculation ne comptait pas que lui, on y trouvait également d'autres militaires venus faire leurs exercices, allant des pompes au rameur, du tapis de course aux haltères...

Le caporal termina ses tractions, avant de descendre pour s'essuyer et s'hydrater. Voilà un moment déjà que la 52ème Compagnie fut réquisitionnée pour temporairement renforcer la 3ème Flotte Républicaine d'Assaut, flotte chargée de défendre le front nord-ouest de la République, directement au contact des frontières impériales. Il faut savoir que d'habitude, la 52ème, et donc la frégate « Sentinelle », est affectée à la 5ème Flotte Républicaine d’Assaut : Flotte positionnée sur la partie nord-est des territoires républicains et destinée à contrer les offensives impériales, mais également en provenance des frontières occidentales de l’espace Hutt.

Cette position spécifique dans la galaxie remplissait parfaitement les attributions des « Ailes de Feu » : vu qu'ils devaient en particulier s'occuper des pirates et autres criminels en provenance de l'espace Hutt, la nouvelle de leur mutation temporaire ne fit pas que des heureux. Certains étaient soulagés de voir autre chose, d'autres s'en fichaient, et Kaldor faisait partit de la troisième catégorie : ceux qui auraient bien aimés rester pour continuer à éclater du pirate.

Mais les ordres sont les ordres, et la rotation n'était de toutes façons que temporaire. Mais si Kaldor n'appréciait pas vraiment d'être envoyé à, littéralement, l'opposé de la galaxie, c'était pour une autre raison : leur zone de surveillance impliquait les frontières impériales, comme convenu, mais elle impliquait les frontières du système de Dubrillion, un endroit que le Mantellien aurait aimé ne plus du tout voir après la guerre.

La guerre... Elle avait beau être déclarée officiellement finie depuis deux ans, les souvenirs des batailles ne s’effaçaient pas d'un coup de baguette magique, et Kaldor n'était pas épargné par certaines périodes de cauchemars où il se revoyait dans la navette avant de sauter sur les canons de défense anti-aérienne, à devoir éviter les tirs en virevoltant parmi les explosions tout en gardant l'objectif en vue...

Il secoua la tête, se ressasser les mauvais souvenirs n'était pas une bonne méthode pour être apaisé.

Après les tractions, il passa plusieurs longues minutes sur un tapis de course, et quelques autres exercices plus tard, vint l'heure -plus que bienvenue- de prendre une bonne douche.

Propre, habillé de son treillis militaire, Kaldor passa ensuite à l'entretien de sa chambre, qu'il gardait toujours propre, après tout on n'est jamais à l'abri d'une inspection surprise. Et contrairement à d'autres de ses camarades, il ne décorait pas ses murs avec des holo-poster de pin-up !

Aujourd'hui il était en quartier-libre, enfin quartier-libre, difficile de partir pour aller descendre des bières ou manger un burger quand on est dans un vaisseau militaire en pleine patrouille. Si les heures actives se constituaient d'exercices de cohésion entre les différents vaisseaux de la flotte, comme une simulation de bataille spatiale ou bien un abordage par exemple, les quartiers-libres n'était pas non plus fais pour se ramollir : musculation, gymnastique et entretien des chambres étaient au rendez-vous le matin avant d'être tranquille pour la prochaine journée et demie. Et les week-end n'étaient pas fixes, ce qui évitait la monotonie de l'emploi du temps.

Une fois ses tâches accomplies, le caporal comptait bien trouver quelque chose pour l'occuper, peut-être passer du temps sur l'ordinateur, ou bien lire quelque chose, ou peut-être regarder les étoiles à travers le hublot de sa chambre... Mais il semblerait que les événements allaient l'empêcher de se reposer, manifestés par le son caractéristique d'une alerte au rassemblement.

« Bordel de... »
Nomi Reed
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5ème Flotte d’Assaut Républicaine
Task Force “Bouclier”
Croiseur Valor Pride of Alderaan
Salle d'entraînement principale
112e jour de déploiement.


Nomi esquiva d’un mouvement rapide la droite qui lui visait directement la tempe. Utilisant son jeu de jambe, elle se repositionna après avoir tourné d’un quart de cercle autour de son adversaire. Profitant de sa défense ouverte, Nomi asséna à son adversaire une solide gauche dans les côtes. Faisant grogner de douleur son adversaire en plus de le faire reculer, la jeune femme profita de sa faiblesse pour lui envoyer une pluie de coups, le repoussant dans les cordes. Défendant tant bien que mal son visage, l’homme ne put contenir la furie de la jeune corélienne qui lui martela les bras de coups.

Sentant la défense adverse faiblir, Nomi tenta un crochet du droit. Vif, son adversaire se baissa et donna un violent coup de genou -illégal- en plein ventre de la jeune femme qui, emportée par son élan ne put rien faire. Grognant de douleur, Nomi se recroquevilla ne pouvant esquiver le violent crochet que son adversaire lui décocha, l’envoyant au tapis.

Sonnée, la jeune femme tenta tant bien que mal de ne pas sombrer dans les vapes. Une douleur lancinante lui traversa le visage, elle vit alors le sol du stand de boxe doucement se teindre d’une couleur écarlate alors qu’un flot de sang s’écoulait de son nez.

L’homme qui venait de fracasser Nomi retourna vers ses potes, sans prendre le temps de s’inquiéter de l’état de la jeune femme. Il faut dire qu’avec ces connards du 83th de Reco, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Se tenant les côtes, l’homme beugla à l’attention du ring adjacent.

-Allez Hawk, fini cette Twi’lek. Ces bonnes femmes ne savent pas s’battre.

Nomi porta son regard vers le second ring. Juste à temps pour voir le dénommé Hawk dans les cordes, en train de se faire démonter la tête par une série de droite que la Capitaine Flint lui assénait avec une violence et une précision inouïe. Elle termina leur rencontre avec un uppercut, si violent que le type se retrouva projeté des cordes, avant de s’écraser en bas du ring, dans un bruit sourd, tel un sac à patate tombant du deuxième étage. Les crétins du 83th la fermèrent bien vite.

Quelques instants plus tard, Nomi sentit une main douce se poser sur son épaule. Elle leva le visage, encore ruisselant de sang, Flint se tenait devant elle, un genou à terre, affichant un sourire d’encouragement à l’attention de Nomi.

-Pas mal Reed. Tu t’en sors de mieux en mieux. Ce salopard était un sacré morceau. S' il n’avait pas triché tu lui faisait sa fête.

La Twi’lek aida Nomi à se relever, la soutenant alors qu’elle l’accompagnait vers les vestiaires.

-Une bonne douche ça va te faire du bien, si ça ne va pas mieux après, passe donc à l’infirmerie.

-Merci Capitaine. Désolé de ne pas avoir été à la hauteur.

Les vestiaires du PoA étaient plutôt grands. Enfin, il faut préciser que d’ordinaire, le croiseur pouvait abriter plusieurs milliers de soldats. En ce moment, il était presque vide. Seul le 3ème Bataillon du 103th et le 83th de Reco étaient à bord. Le reste du 103th était en manœuvre. Une ou deux autres unités étaient stationnées sur leur vaisseaux d’attaches respectifs au sein de la flotte. Un simple exercice conjoint regroupant plusieurs corps différents de l’Armée.

Flint aida Nomi à gagner les vestiaires, avant de se dévêtir, elle aussi en quête d’une douche rafraîchissante. Sans pudeur aucune, la Twi’lek en costume d’Eve franchit la porte menant aux douches et y disparut.

Se pinçant le nez, la tête penchée en arrière, Nomi ne rata cependant pas une miette du spectacle. Elle avait déjà vu nombre de fois les corps nus de ses camarades. Les douches du PoA étant ouvertes et mixtes. Toutefois, la magnifique peau bleutée de la Twi’lek faisait tout le temps un petit effet à Nomi. Elle avait souvent entendu parler des charmes de cette espèce si réputée. Elle devait dire que les ouï-dire ne leur rendait que peu hommage. Un petit sourire au lèvres, Nomi se déshabilla à son tour, avant de rejoindre la Capitaine dans la douche.

C’est avec un profond soupir d’aise que Nomi accueillit le flot d’eau fraîche qui s’écoula sur son visage, nettoyant le sang qui maculait ce dernier, la douleur s’estompant petit à petit. Du coin de l'œil, elle remarque que Flint ne se gênait pas non plus pour reluquer la jeune humaine.

-Ça va mieux ? Tu semble reprendre des couleurs.

-Oui Capitaine .. .vous aviez raison, rien de mieux que de l’eau fraîche pour soulager les coups.

Flint se savonnait le ventre, faisant la discussion à Nomi. La Twi’lek aimait bien la jeune humaine. Elle était efficace, on pouvait compter sur elle et, en plus, elle était attachante. La conversation se tourna alors vers les combats de tout à l’heure, tandis que l’officier donnait à Nomi plusieurs conseils.

Soudainement, l’alarme de bord retentit. Suivit rapidement d’une annonce du Commandant Marbo appelant la Capitaine Flint et ses sous-officiers en salle de briefing.

___

Les deux femmes se rincèrent rapidement, enfilant rapidement leur treillis, les cheveux encore détrempés. Moins de cinq minutes après l’appel, en prenant en compte la distance séparant les deux endroits, Flint, Reed, ainsi qu’une demi-douzaine d’autres soldats se présentèrent, au garde-à-vous devant John Braddock Marbo. Ce dernier se tenait debout d’un côté de l’immense table holographique tactique, accompagné du Capitaine du Pride of Alderaan et de trois de ses officiers supérieurs.

-Repos. Merci d’être venu si vite les enfants. Nous venons de recevoir une transmission d’urgence de l’État-Major via le canal tactique. Nous n’attendons plus que les p’tits gars de la 52ème compagnie qui devrait arriver d’une minute à l’autre.

Sur le projecteur, une planète. Nomi ne la reconnut pas. Elle échangea un regard avec la Capitaine Flint. La seule certitude dans l’instant présent, c’est que ce n’était pas un exercice.

Nomi ramena une mèche de ses cheveux trempés derrière son oreille. Heureusement, le flot de sang s’était maintenant tarit, aussi ne risquait-elle pas de souiller ses vêtements.

La porte de la salle de briefing s’ouvrit alors. Une demi-douzaine de militaires entrèrent. Tous se mirent au garde-à-vous pour le Commandant Marbo et Flint. Nomi et les autres sous-officiers aussi. Bref, tout le monde salua tout le monde.

-Merci d’être venu aussi vite Lieutenant Wilson. Major Cage. Marbo fit rapidement les présentations avant de commencer sa présentation.

-Messieurs. Il y a précisément dix sept minutes, le Capitaine du PoA a été avisé par l’État-Major d’une situation de crise. -Marbo désigna la planète en holo-projection. Jaemus, à environ douze parsecs de notre position. Un ancien Commandant des forces d’assaut de la Marine Impériale aurait pris en otage une demi-douzaine de soldats républicains et menacerait d’exécuter un otage chaque jour, si la République ne répond pas à ses conditions.

Le Commandant porta son regard sur chacun des visages qui lui faisait face.

-Officiellement, la République cherche un moyen de négocier la libération de ces hommes. Officieusement, le Sergent Keloh -Un visage apparut sur la projection- des services de renseignement demande notre intervention. Nous sommes actuellement la seule force républicaine présente dans le secteur. Nos techniciens sont en ce moment même entrain de télécharger les données tactiques dont nous disposons.

Marbo marqua encore un temps de silence.

-Messieurs, nous aurons besoin de toutes les compétences des différentes unités à notre disposition si nous voulons ramener nos camarades.

___


Nomi s'efforça de suivre le briefing. Non pas que la présentation de Marbo était molle ou inintéressante, bien au contraire. Non, ce qui mettait à rude épreuve l’attention de la jeune femme c’était la sergent de la 52ème qui venait d’arriver, une magnifique Zeltronne. La Corélienne avait entendu quelques histoires à propos de ces gens. Mais jamais elle n’en avait vu en vrai, et donc elle ne pouvait s'empêcher de la regarder, l’air un peu béat. Nomi se glissa imperceptiblement derrière un type gigantesque du 83th de Reco, se masquant à la vue de Marbo, voulant à tout prix éviter de se faire remarquer par le vieux vétéran.


Point de vue de la sergent Sylvia Nad, escouade Raptor
(rédigé par Kaldor)


Quand on fait des patrouilles entre différents corps d’armées, on a l’occasion de rencontrer plus de gens, c’est un fait. Sylvia avait suivi le Major Cage et le Lieutenant Wilson, à qui elle vouait un grand respect pour les deux, avec un contentement à peine dissimulé. En même temps, avec la frégate au trois quart vide, on a vite fait de s’ennuyer dans l’espace, et pour un Zeltron, l’ennui est à éviter à tout prix ! Elle avait donc pris place, avec les trois autres sergents du peloton Aurech, dans la navette de transport qui mena le petit groupe jusqu’au croiseur Pride of Alderaan. Si la femme restait professionnelle une fois sortie du vaisseau, elle jubilait intérieurement : pleins de nouvelles têtes, pleins de camarades ! Elle aurait dû emmener Kaldor, lui qui ne sort que si on lui ordonne…

Une fois entré dans la salle de commandement, et après les échanges de salutations d’usage, Sylvia comprit enfin la raison de ce rassemblement qui l’avait forcé à écourter son deuxième petit-déjeuner -un comble !- (les Zeltrons mangent beaucoup, du fait de leur incroyable métabolisme) : des impériaux avaient osés capturer six camarades républicains ! Ils n’ont rien de mieux à faire avec leur foutue guerre civile ? Elle fronça les sourcils, la rouge avait sentie depuis un moment que ses hommes n’appréciaient pas d’être aussi proche des frontières impériales, surtout Dubrillion, mais cette nouvelle lui fit s’assombrir son teint de peau. Et puis, alors que tous suivaient le briefing, elle ressentit qu’on la regardait avec intérêt. Oh, la zeltronne avait l’habitude de ces regards, et elle-même avait conscience de son charisme, mais elle n’aurait pas cru que quelqu’un dans cette pièce éprouvait plus d’intérêt pour elle que pour le briefing en cours. Jetant un rapide coup d’œil, Sylvia remarqua alors qu’une jeune femme la regardait avec un air béat, avant de se glisser derrière un colosse, comme pour éviter de se faire voir.

- Trop tard pour te cacher, ma grande. Pensa narquoisement Nad.

Elle avait bien envie d’échanger quelques mots avec cette jolie brune maintenant, peut-être après la mission ?

Fin du point de vue.


Kaldor Mantell
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Salle d’armement de la frégate «Sentinelle»


*RRR-TCHKK*

Kaldor termina de remonter son arme, vérifia que tout était en place, et regarda son chronomètre :

«six minutes quarante-deux… Je me ramollis»

Et il procéda donc au démontage de son fusil. Son arme était comme sa chambre et ses vêtements : toujours bien entretenue, rendue en état presque neuf grâce à un entretien plus que méticuleux. Cette habitude lui venait de ses racines ethniques : sur Ord Mantell, le matériel neuf ne court pas les rues, il faut donc faire attention et faire ce qu’on peut avec ce qu’on a pour garder le matériel en bon état. Si on ajoute le matériel de la milice qui n’était pas souvent de bonne qualité, et qu’on multiplie par la méticulosité de l’armée, soustrait par le climat de paix officiel, on peut dire que Kaldor n’en a pas pour autant perdu ses vieilles habitudes.

Autour de lui, les autres soldats du peloton Aurech faisaient de même : démonter, nettoyer, remonter son arme. D’autres s’occupaient de leurs armures avec jetpack intégré, nettoyant les plaques de protection, vérifiant les jauges de carburant, transférant des données techniques via les port de branchement, etc…

Toute cette agitation n’était pas pour rien, depuis l’annonce de rassemblement, tout le monde était sur le pied de guerre, et chaque soldat préparait son matériel. Qu’il s’agisse d’un futur exercice, ou bien d’une inspection en règle, ou encore d’un imprévu, toute excuse était bonne.

Mieux vaut être prêt pour rien, que de ne pas être prêt du tout. Disait souvent le chef, avant d’ajouter que sinon on avait l’air d’un gros con au moment où ça pète.

Kaldor termina de remonter son arme, vérifia que tout était en place et regarda son chrono :

«Six minutes trente, mieux…»

Allez, il allait voir si il pouvait se rapprocher des six minutes, et c’est reparti pour la manœuvre… N’empêche, il se demandait toujours, alors qu’il effectuait ses gestes de manière mécanique, quel était l’objet de ce rassemblement des officiers.


Salle de réunion du Pride of Alderaan

Le lieutenant Wilson, le major Cage et les quatre sergents constituant le peloton Aurech étaient à présent dans la salle, la porte de cette dernière se ferma en chuintant, et le briefing pouvait à présent commencer.

-Messieurs. Il y a précisément dix-sept minutes, le capitaine du PoA a été avisé par l’État-Major d’une situation de crise. Marbo désigna la planète en holoprojection. -Jaemus, à environ douze parsecs de notre position. Un ancien Commandant des forces d’assaut de la Marine Impériale aurait pris en otage une demi-douzaine de soldats républicains et menacerait d’exécuter un otage chaque jour, si la République ne répond pas à ses conditions.

Murmures et inspirations de consternation. Ce genre de situation n’était pas la bienvenue, surtout maintenant, en période de paix !

-Officiellement, la République cherche un moyen de négocier la libération de ces hommes. Officieusement, le Sergent Keloh -Un visage apparut sur la projection- des services de renseignement, demande notre intervention. Nous sommes actuellement la seule force républicaine présente dans le secteur. Nos techniciens sont en ce moment même en train de télécharger les données tactiques dont nous disposons.

Marbo marqua encore un temps de silence.

-Messieurs, nous aurons besoin de toutes les compétences des différentes unités à notre disposition si nous voulons ramener nos camarades.

Les militaires acquiescent, chacun y allant d’un petit commentaire bien odieux -et mérité- envers les impériaux. Ces enfoirés ne respectent donc vraiment rien qui ne soit pas fait par eux-même !

Comme le commandant Marbo attendait des réponses, plusieurs voix se firent entendre :

«Savons-nous seulement si les otages sont encore vivants ? Ils pourraient bien être morts après que le message nous soit parvenus.

- Non, les impériaux veulent quelque chose en échange de nos camarades, ils ne prendraient pas le risque de s’en débarrasser maintenant.

- Ou alors ils veulent jouer sur le fait que nous n'abandonnons personne derrière, et ils comptent bien jouer là-dessus pour nous tendre un piège, savons-nous au moins combien ils sont ?»

Alors que les questions fusèrent, un bruit se fit entendre : les services de renseignement apportaient de nouvelles informations sur l’holoprojecteur.

Tous les yeux s’étaient à présent tournés vers ces nouvelles données, que le commandant Marbo lut à voix haute :

«Ah, nous avons enfin un nom : capitaine Edouard Skolitz, un officier mécontent de la situation actuelle de l’Empire. Il aurait donc déserté avec une partie de ses hommes les plus fidèles et se trouverait dans un bunker à la surface de la planète, là où nous hommes sont retenus en otages. Ça nous avance, une fois le bunker localisé, nous n’aurons plus qu’à procéder à la libération de nos hommes.

- Et si jamais c’était un piège ? Si il utilisait nos camarades comme appât ? Pourquoi devrions-nous jouer à son jeu ?

- C’est précisément un piège, et c’est pour cette raison que nous y irons.»

Les regards s’étaient tournés vers l’homme qui venait de parler, le major Johnas Cage.

«Comme vous l’avez fait remarqué, Skolitz sait pertinemment que nous ne laisserons jamais nos hommes dans le pétrin, il s’attend donc à ce qu’on envoie une équipe les chercher pour prouver que ses exigences sont légitimes. Vu son statut de déserteur et sa position d’ancien officier impérial, il y a de grandes chances qu’il détienne des informations de grandes valeurs concernant l’Empire. Et la seule solution pour lui serait de se rendre à la République, sans doute pour négocier une bonne position en échange de ce qu’il sait.»

Des murmures outrés fusèrent.

«On ne va tout de même pas se plier aux exigences de ce type ? Dans une situation inverse, les impériaux nous auraient bombardés depuis l’orbite, ainsi que leurs propres hommes, dès la réception du message !

- C’est pour cela que nous enverrons une équipe d’assaut infiltrée, dont les objectifs seront en priorité la libération de nos camarades, et en secondaire la capture du capitaine impérial. Je pense que vous êtes d’accord avec moi pour dire qu’il est inutile de faire d’autres prisonniers que ce VIP.»

Le major s’était prononcé, ne restait plus qu’à savoir qui serait d’accord ou non, et qui envoyer le cas échéant.
Nomi Reed
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5ème Flotte d’Assaut Républicaine
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Croiseur Valor Pride of Alderaan
Salle de briefing
112e jour de déploiement.




Marbo écoutait avec attention les remarques et suggestions de ses subordonnés. Sans surprise, la majorité convenait de rentrer dans le lard des Imp’s. Le vétéran nota toutefois que Flint ne s’était toujours pas exprimée. Demeurant silencieuse, fixant les infos projetées. Plus précisément les données reçues quelques minutes plus tôt, renseignant les officiers sur le bunker supposé servir de QG au renégat impérial.

-Capitaine Flint, quelque chose à ajouter ?

-Monsieur, j’ai déjà eu affaire auparavant avec ce type d’installation. C’est du solide, conçu pour résister directement à l’impact d’arme tactique, bombardement orbital. Son système de défense est quasiment impénétrable. Mais ce qui joue contre nous dans un premier temps, c’est son système de détection longue portée. Le temps d’arriver dans le système nous serons déjà détectés. Ce qui veut dire également qu’un assaut blindé serait impossible. Et je ne vois pas comment passer les défenses du bunker sans ces derniers.

Marbo nota la remarque. Puis tourna son attention vers la remarque du major Cage

- C’est précisément un piège, et c’est pour cette raison que nous y irons.»

Un silence suivit sa remarque.

«Comme vous l’avez fait remarqué, Skolitz sait pertinemment que nous ne laisserons jamais nos hommes dans le pétrin, il s’attend donc à ce qu’on envoie une équipe les chercher pour prouver que ses exigences sont légitimes. Vu son statut de déserteur et sa position d’ancien officier impérial, il y a de grandes chances qu’il détienne des informations de grandes valeurs concernant l’Empire. Et la seule solution pour lui serait de se rendre à la République, sans doute pour négocier une bonne position en échange de ce qu’il sait.»

Marbo se frotta la tempe, puis reprit de sa voix bourru.

-Je suis d’accord sur le premier point. Il dispose sans doute d’intels. Toutefois je ne vous suis pas sur le second. Si il voulais réellement changer de camp, il y a d’autres moyens à faire que de prendre nos hommes en otage et de menacer de les exécuter. Il ne serait pas le premier transfuge et aucun n’a utilisé pareille méthode pour attirer notre attention.

Marbo promena son regard d’acier sur l’assemblé.

-Je pense qu’il s’agit d’un nostalgique de la guerre, un type à moitié fou qui veut prendre une quelconque revanche. Attention toutefois à ne pas le sous-estimer. D’après les dossiers c’est un adversaire plutôt coriace.

- C’est pour cela que nous enverrons une équipe d’assaut infiltrée, dont les objectifs seront en priorité la libération de nos camarades, et en secondaire la capture du capitaine impérial. Je pense que vous êtes d’accord avec moi pour dire qu’il est inutile de faire d’autres prisonniers que ce VIP.»

Marbo porta à nouveau son regard sur Cage. Avant de faire volte face, observant le vide spatial au travers du gigantesque hublot de la salle tactique.

-Capitaine Flint, Lieutenant Wilson, Lieutenant Ssax et Cage vous rester. Les autres rompez. Rester en alerte, d’autres ordres suivront sous peu.


______


Une fois seul avec le reste des officiers, Marbo, d’un air grave, se retourna face à la table holographique.

-Si j’en crois ce que la Capitaine Flint a mentionné, et en me basant sur les spécificités du bunker, il est fort à parier que Skolitz connaisse déjà la position de notre flotte. Excluant d’autant plus un saut dans le secteur. De plus, avec la plus grande partie de nos troupes en exercice, un assaut d’envergure est exclu là aussi.

L’ensemble des militaires présents approuvèrent les remarques du Commandant Marbo.

-Lieutenant Ssax, vos transporteurs sont-ils bien équipés de système furtif ?

-Affirmatif Commandant. Nos BT-7 Thunderclap sont en effet pourvus d’un tel dispositif. Nos missions de reconnaissance l'exigent.

-Mmh. Bien

Marbo réfléchit encore un moment, examinant l’agencement du bunker selon les ressources collectées.

-Lieutenant Wilson, de combien d’hommes prêt à intervenir disposez-vous ?

-Quatre escouades de Jet-trooper, spécialités diverses.

Marbo hocha la tête.

-Voici ce que je propose. Nous suivons le déroulement des opérations tel qu’il est programmé. La Flotte doit effectuer un saut vers notre prochaine destination dans … -Se tourne vers le Capitaine- douze heures. A ce moment précis, l’un des transporteurs du 83th décollera avec à son bord une équipe réduite. Profitant de la technologie furtive, nos hommes seront en mesure de rejoindre la planète sans alerter Skolitz.

Marbo passa sa main sur son crâne.

-Pour l’instant nous devons encore faire face à plusieurs inconnus, notamment sur le nombre de contacts ennemis, leur puissance de feu et aussi sur le sort des otages. Si vous avez une remarque à faire messieurs, je vous écoute.

______


Nomi salua avant de sortir d’un pas vif. Repensant à toute cette histoire, ses pensées
perturbée par cette femme inconnue, Reed prit la direction des vestiaires, bien décidée à aller se sêcher les cheveux. Une fois sec et après avoir nouer l’ensemble en une longue tresse, la jeune militaire prit le chemin du mess, bien décidé à aller manger un morceau. Quelque chose au fond d’elle lui disait que c’était peut-être le dernier repas chaud avant un moment. Il ne faisait nul doute que le Commandant n’allait pas laisser des Imp’s faire ce qu’ils voulaient avec nos camarades. La jeune femme sentit l’excitation commencer à montrer. Elle espérait vraiment être prise pour cette opération, trop longtemps qu’elle n’avait pas eu un bon combat à se mettre sous la dent.

Après s’être servi un généreux plateau de bouffe, Nomi gagna une table seule, légèrement isolée dans le coin gauche du mess. Posant son plateau de victuailles sur cette dernière, la jeune femme enleva ensuite sa veste de treillis et prit place, commencant à manger avec appétit. Son nez avait maintenant cessé de la lancer. Ses pensées elles, toujours tournée vers la situation de crise à laquelle ils faisaient face, à ce Capitaine Skolitz ... ainsi que vers la Zeltronne ...


Kaldor Mantell
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Une fois seul avec le reste des officiers, Marbo, d’un air grave, se retourna face à la table holographique.

-Si j’en crois ce que la Capitaine Flint a mentionné, et en me basant sur les spécificités du bunker, il est fort à parier que Skolitz connaisse déjà la position de notre flotte. Excluant d’autant plus un saut dans le secteur. De plus, avec la plus grande partie de nos troupes en exercice, un assaut d’envergure est exclu là aussi. Lieutenant Ssax, vos transporteurs sont-ils bien équipés de système furtif ?

-Affirmatif Commandant. Nos BT-7 Thunderclap sont en effet pourvus d’un tel dispositif. Nos missions de reconnaissance l'exigent.

-Mmh. Bien. Lieutenant Wilson, de combien d’hommes prêt à intervenir disposez-vous ?

- Quatre escouades de Jet-trooper, spécialités diverses.

Marbo hocha la tête.

-Voici ce que je propose. Nous suivons le déroulement des opérations tel qu’il est programmé. La Flotte doit effectuer un saut vers notre prochaine destination dans … -Se tourne vers le Capitaine- douze heures. A ce moment précis, l’un des transporteurs du 83th décollera avec à son bord une équipe réduite. Profitant de la technologie de brouillage, nos hommes seront en mesure de rejoindre la planète sans alerter Skolitz.

Marbo passa sa main sur son crâne.

-Pour l’instant nous devons encore faire face à plusieurs inconnus, notamment sur le nombre de contacts ennemis, leur puissance de feu et aussi sur le sort des otages. Si vous avez une remarque à faire messieurs, je vous écoute.


Le lieutenant Wilson, gardant le même air grave que ses collègues, reprit la parole :

- Nous allons devoir disperser l’équipe que nous enverrons sur place. Le premier groupe devra capturer, sinon tuer, le capitaine Skolitz, mais la tâche sera ardue si ce dernier a des vétérans avec lui. Le deuxième groupe ira s’occuper de faire évacuer nos camarades emprisonnés, en espérant qu’ils soient en état de se déplacer, auquel cas un médecin sera nécessaire pour les premiers soins d’urgences. Enfin, un troisième groupe devra trouver le poste de sécurité et s’occuper des caméras afin de soutenir les deux autres escouades.

Le Commandant John Braddock Marbo se caressa sa barbe de deux jours -non règlementaire- de la main droite, évaluant les possibilités. Oui, la remarque de Wilson était judicieuse. Marbo y avait déjà pensé bien entendu. Non, la chose qui le perturbait était qu’en l’état actuel des choses, envoyer des éléments du bataillon de Flint n’était certainement pas la meilleure des options. Aussi devait-il mettre un plan au point avec les ressources dont il disposait. Heureusement, elles étaient nombreuses. Forces spéciales, Recos, spécialistes divers.

-Lieutenant Ssax, vous prendrez en charge l’opération. Utilisez l’un de vos transporteurs et une escouade de vos hommes. Wilson, je crois savoir que vous avez chez vous plusieurs experts en cybersécurité et piratage ? J’aurais besoin d’eux également. Sous les ordres du Lieutenant Ssax. Flint. Je veux que vous désigniez quelques spécialistes chargés d’appuyer le 83th et la 52ème. Lieutenant Ssax, vous et vos hommes vous chargerez de Skolitz. La 52ème et les éléments du 103th se partageront les deux autres objectifs. A savoir les otages et la prise de contrôle des installations. La synchronisation est primordiale.

Marbo fixa les officiers.

-L’insertion se fera via la navette furtive. Pour l'instant, nous ne changerons rien à la route de la flotte. Nous effectuerons le saut en vitesse lumière à l’heure H. Ainsi, vous devriez pouvoir tromper leur vigilance et vous posez prêt de l’objectif sans être repéré. Une fois au sol Ssax prendra la direction des opérations. Une fois les otages sécurisés, Skolitz capturé et le bunker sous votre contrôle, lancé le signal, le Capitaine Flint mènera le gros de ses troupes au sol afin de sécuriser le reste des installations. Des questions ?

Cette fois, ce fut le major Cage qui prit la parole :

- Il va falloir laisser le temps à nos sélectionnés de se connaître plus personnellement, ne serait-ce qu’au minimum, n’oublions pas que nous avons tous passés plus de temps sur nos propres vaisseaux qu’ensemble. Cela leur permettra d’agir avec plus d’efficacité si ils ont conscience des forces et faiblesses de chacun. J’espère que le choix des soldats ne sera pas trop long, plus ils ont le temps de se préparer, mieux c’est. Et une dernière question, purement administrative mais vous savez ce que c’est… Quel sera le nom de l’opération ?

Marbo le coupa.

-Nous sommes en situation urgente. Socialisés ou non, nos hommes interviendront dans 12 heures. Pour ce qui est de l’opération amusez-vous à trouver un nom si le cœur vous en dit. Flint, Ssax, Wilson, préparez vos hommes.

- À vos ordres commandant.

Et sur ces paroles, la réunion prit fin, les officiers et sous-officiers sortirent de la salle, laissant Marbo seul. Ils se concertèrent alors sur les hommes à sélectionner, qui seront contactés très rapidement.

- Capitaine Flint, par ici. fit Wilson à la Twi’lek, lui et Cage s’étant déjà groupés pour discuter de la composition de leurs équipe. Sacré personnage qu’est votre Commandant, je constate que sa réputation n’est pas usurpée.

Marbo avait, en effet, la réputation d’être une armée à lui seul. Wilson, de part son expérience, avait rapidement jaugé l’individu lors de la réunion.

-Nous allons devoir envoyer les meilleurs de nos hommes dans leur domaine. Je propose directement les Raptors, il faudra cependant faire le tri, nous ne pourrons pas tous les envoyer. Premièrement, la sergent Nad, il nous faudra un officier en second si il arrive malheur au lieutenant Ssax, et Raptor 1 sait comment diriger ses hommes.

- Naturellement, quelque chose me dit qu’elle voudra amener le caporal Mantell, ils ne sont jamais loin l’un de l’autre en mission. Il faudra également le caporal-chef Drann pour les caméras et le médecin, Denvor, les otages pourraient avoir besoin de premiers soins d'urgence.

- La sergente Nad, le caporal Mantell et le docteur Denvor iront donc dans le groupe Besh pour récupérer les otages. Qui proposez-vous capitaine ?

La Twi’lek passa sa main droite sur son Lekku, un peu comme un humain se tortillant une mèche de cheveux.

-Mh … Il faut que j’aille voir qui j’ai de disponible. Mon unité est pas mal éclatée entre ici et les zones d'entraînement. Peut-être Reed. Je ne sais pas encore. Une fois décidé, je l' enverrais au briefing.

- Un choix intéressant, si vous estimez qu’elle est digne de confiance, nous allons nous fier à votre jugement Capitaine.

Nous pourrions compléter le groupe Besh avec la spécialiste Drek, ses compétences dans le maniement des armes lourdes sera un atout pour couvrir les otages. Ça nous fait déjà cinq membres, plus les vôtres Capitaine. Pour le groupe Cresh, le caporal-chef Drann sera de mise, ses talents de pirate informatique nous permettront de prendre rapidement le contrôle du réseau du bunker, mais il aura besoin de soutient…

- Notre radio, Fenix, ira avec lui, elle nous permettra de rester en contact si les impériaux tentent de brouiller les communications. Le sniper Brosur et la sapeure Moran viendront également en tant qu’appuis-feu. Brosur m’a justement confié qu’il avait amélioré ses tirs rebondissants. Et Moran sera parfaite pour détruire les ordinateurs une fois finie.

- Avez-vous des éléments à proposer Capitaine ?

- Un sniper, dans un bunker ? Un choix étrange. Enfin. Pour ma part je vais aller préparer mes hommes, mes blindés doivent être prêt à se poser assez rapidement pour venir sortir vos petits culs de là. N’oubliez pas qu’on ne sait toujours pas combien d’imp’s Skolitz a ramené avec lui.

Sourire de Cage et Wilson.

- On nous dit souvent ça, mais pas d'inquiétude, il sait ce qu’il fait.
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Sylvia venait, comme les autres sous-officiers, de quitter la salle de réunion. Elle se doutait bien que ses supérieurs allaient proposer son escouade, et intérieurement, elle l’espérait. Les exercices et patrouilles étaient certes occupants, ou divertissants, mais cela ne la laissait pas échapper à l’ennui. Et l’ennui est sûrement l’une des pires choses qui puisse arriver à une Zeltronne, surtout elle ! C’est alors qu’elle sentit son ventre gargouiller, ça tombait bien, elle qui avait loupé son deuxième petit déjeuner. Direction le mess !

Quelques instants plus tard, au mess du croiseur

- Vous… Sergent vous allez vraiment manger tout ça ?

- Bien sûr ! J’ai loupé mon second petit-déjeuner ce matin, faut bien que je rattrape.

- Si vous le dites… Termina le besalisk chargé de remplir les assiettes avant de justement passer à une autre.

Le plateau de Nad n’était, en effet, pas à confondre avec ceux des autres militaires, il était au contraire rempli à ras-bord ! Quand Sylvia avait faim, elle avait faim. Il ne restait plus qu’à trouver une place. Et justement, il y avait une table presque vide vers la gauche, alors autant en profiter. C’est alors qu’elle remarqua la jeune femme brune qui avait assistée à la réunion de toute à l’heure, et comme la zeltronne avait remarquée ses regards, voilà l’occasion parfaite pour faire connaissance !

- Salut ! Ça dérange si je m’installe ? Question rhétorique, elle s’était déjà assise.- Sergent Sylvia Nad, escouade Raptor, 52ème Compagnie, blablabla… Toi c’est comment ?

À la regarder de plus prêt -elles sont presque en face l’une de l’autre, positionnées en diagonale- la sergent la trouva bien jolie. Elle pensa un instant à Kaldor, qui l’aurait sûrement trouvée à son goût.

Ce dernier, en train de manger dans son coin sur la frégate, eut un instant d'absence.

- Ah, on parle de moi.
Nomi Reed
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5ème Flotte d’Assaut Républicaine
Task Force “Bouclier”
Croiseur Valor Pride of Alderaan
Salle de briefing
112e jour de déploiement.



Flint salua le Commandant Marbo et les officiers du Pride of Alderaan avant de sortir de la salle de briefing. La situation était tendue, une inconnue demeurait toujours, à savoir le nombre d’ennemis présents dans l’installation. D'ordinaire, pareil bunker servent surtout d’entreposage et de poste de surveillance.Le nombre de soldats à l’intérieur ne pouvait donc, théoriquement, pas être trop conséquent. Encore qu’on ne savait jamais avec les Imp’s. La twi’lek releva les yeux alors qu’on l'interpella, les types des forces spéciales. Bon, elle espérait que ce ne sera pas trop long, elle avait des hommes et des tanks à préparer.

Non, rien de grave, les deux types discutaient simplement sur qui envoyer, ils demandèrent d’ailleurs son avis à Flint. “Euh, les mecs, je ne connais pas vos hommes, vous ne connaissez pas les miens”. Pensa la twi’lek. Toutefois, Reed lui vint rapidement en tête. En plus d’être une des seules sous-officiers encore à bord, Flint savait qu’avec la jeune humaine le boulot serait bien fait. Elle fit rapidement part de son choix aux ordres avant de prendre congé. Bon sang, ces tanks n’allaient pas se préparer seuls.

Traversant d’un pas vif les longs couloirs du vaisseau, empruntant plusieurs tubo-élévateurs, Flint arriva une dizaine de minutes plus tard aux soutes du croiseur où était stationnés l’ensemble de l’équipement du 103th. Rassemblant ses gars, la twi'lek expliqua rapidement la situation à ces derniers. Globalement, les ordres pour eux étaient simples. Préparer les blindés pour un assaut. Se tenir prêt à intervenir à tout moment à la suite au lancement de l’opération. Bref, se tenir en stand-by. Après quelques instants de réflexion, Flint désigna Jaks et Peroz pour rejoindre l’équipe d’intervention.

-Ok les gars, trouvez Reed, expliquez lui la situation puis rapportez-vous au Lieutenant Ssax du 83th. Il est l’officier en charge pour cette mission. Compris ?

Les deux hommes saluèrent puis partirent en direction des méandres de couloirs de l’imposant croiseur à la recherche du caporal-chef Reed.


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Croiseur Valor Pride of Alderaan
Pont inférieur
112e jour de déploiement.



Le lieutenant Ssax se sentait fier, et ce n’est pas peut dire, de s’être vu confier la mission. Paradant comme un coq devant ses hommes, il entreprit de briefer ses hommes, la deuxième escouade qu’il avait personnellement choisi pour la mission.

-Bon les gars. Il est temps de montrer à tous ces gosses que les vrais soldats ici c’est nous. Notre compagnie dirige la mission, à bord d’une de nos navettes. Notre objectif est simple, le commandant ennemis, pendant que les autres s’occuperont des sous-objectifs, comme les otages et la sécurité. Les gars, je vous veux frais et dispos, paquetage prêt dans huit heures. En attendant, rompez.

Et oui, la réputation de crétins arrogants de la 83th n’était pas volée. Parce que les mecs avaient accompli deux trois missions à haut risque, en territoire ennemi, au début de la guerre, ils se prennaient tous pour des rock stars, jugeant et méprisant les autres soldats. Toutefois, leur réputation d'efficacité n’était plus à faire, aussi telle est la raison pour laquelle Marbo désigna le lieutenant Ssax pour mener la mission à bien. Le vieux vétéran savait bien que c’était bien hors du champ de compétence de son propre batailon.


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Task Force “Bouclier”
Croiseur Valor Pride of Alderaan
Mess principal
112e jour de déploiement.


Nomi mangeait tranquillement le contenu de son plateau, principalement des fibres et quelques sucres lents. Le combat de tantôt l’avait vidée. Elle avait donné tout ce qu’elle avait, malheureusement, ce gigantesque salopard était trop coriace pour elle. Son esprit était occupé à se repasser en boucle le briefing de Marbo. Une décision avait sans doute été prise à l’heure qu’il est, aussi Nomi s’attendait à recevoir de nouvelles instructions sous peu. Pensive, la jeune femme prit son verre d’eau pour en boire une gorgée.

- Salut ! Ça dérange si je m’installe ? Sergent Sylvia Nad, escouade Raptor, 52ème Compagnie, blablabla… Toi c’est comment ?

A peine Nomi eut-elle relevé la tête pour regarder son interlocutrice que la femme était déjà assise. Nomi la reconnut alors. Elle equarcilla les yeux de surprise, s’étouffant avec le liquide qui coulait dans sa gorge. Elle toussa, le liquide coulant sur son menton. Ma-gni-fi-que première impression.

-Euh .. oui …*kof* Madame je ..*kof* … je vous en prie.

Tout en manquant de s’étouffer, Nomi salua sa supérieure, avant de reposer ses fesses sur sa chaise. Sa quinte de toux passée, elle répondit à la zeltronne, essayant tant bien que mal de la regarder dans les yeux.

-Caporal-chef Nomi Reed m’dame. 103th Régiment d’infanterie de marine.

Nomi s’arrêta sur le plateau de la jeune femme. Elle fit de gros yeux devant la quantité ahurissante de nourriture.

-Pardon mais … vous …. vous êtes … en forme -hésita sur le mot à employer, Nomi voulait clairement dire que la Zeltronne était bien foutue, comment pouvait-elle bouffer autant!?- Comment pouvez-vous .. manger tout ça ? Madame.

Nomi peinait à garder son regard dans celui de la zeltronne, comme un soudain accès de timidité inexpliqué et inexplicable.

-La bouffe sur votre vaisseau est dégueulasse ?

En dernier recours, Nomi tenta l’humour, enfin, un semblant d’humour.


Kaldor Mantell
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Les deux officiers terminèrent la liste des soldats de l’escouade Raptor, répartis entre les groupes Besh et Cresh. Presque toute la totalité de l’escouade serait mobilisée, ce qui n’était pas rien. Tandis que la capitaine Flint était partie prévenir ses hommes, Cage et Wilson en firent de même. Le major, de part ses implants cybernétiques, envoya un message aux datapad des Raptors, leur indiquant de se rendre sur le croiseur (pour ceux qui n’y était pas), et de se regrouper auprès du lieutenant Ssax du 83ème qui les briefera sur la mission à venir.

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Sylvia venait donc de rejoindre la table de la jolie brune, et elles échangèrent les présentations d’usages tout en piochant dans leurs victuailles.

- Le 103ème hein, c’est à vous les supers tanks dans le hangar alors ? Beaux engins, on en a pas à la 52ème. Remarque nous on est des Jet-trooper, alors on utilise pas de blindés.

Elle termina une brochette de viande enroulée autour de fromage fondu, enchaîna avec une portion d’omelette aux pommes de terre, bu deux verres d’eau d’une traite, avant de continuer avec un burger improvisé.

- Hihi, merci. Répondit-elle au compliment de Nomi. On me demande souvent comment je peux manger autant et garder la ligne, ma réponse est simple : du sport, et le fait d’avoir un métabolisme zeltron aide également. C’est pas comme d’autres qui mangent à peine un quignon de pain et jettent des plats entiers juste parce qu’elles font un régime !

Nouvelle bouchée de pâtes à la carbonara.

- Au contraire, la bouffe est très bonne, mais j’ai pas fini mon second petit-déjeuner, alors je rattrape. Ricana la Zeltronne. En tout cas, ça fait du bien de voir d’autres militaires, même si ce n’est que pour un exercice, pas vrai ? Franchement, ça nous change, surveiller les frontières Hutts et poutrer du pirate, ça fait du bien, mais on oublie souvent le reste de la galaxie… Elle soupira. N’empêche, c’est dommage que tous nos effectifs ne soient pas là, j’ai parfois l’impression que le vaisseau est… trop vide, par rapport à d’habitude. M’enfin, y’a quand même de jolis minois…

Dit-elle en matant distraitement le fessier d’un des soldats qui passaient par-là. Avant de regarder Nomi d’un air taquin.

- T’as pas l’habitude des gens, pas vrai ? C’est pour ça que tu es à l’écart. Je suis zeltronne, je peux lire les émotions des gens. Elle la regarda dans les yeux, sans chercher à l’intimider, bien au contraire. On ne vit qu’une fois Nomi, tu ne devrais pas avoir honte si tu veux profiter de quelques plaisirs de la vie, je sais de quoi je parle… Sur Zeltros, on a une expression qui nous résume plutôt bien : “Vis comme une supernova, et meurs comme telle si il le faut”. On ne vit qu’une fois Nomi, et je t’apprécie déjà pour te le dire : vis, vis à fond. Les permissions c’est fait pour ça.

Elle termina son plateau, avant d’étouffer un rot dans son poing et soupira d’aise.

- Pffou ! C’était délicieux ! J’espère qu’ils auront meilleurs la prochaine fois, haha !

C’est alors que son datapad vibra en bipant, elle venait de recevoir un message. Sortant l’appareil de sa poche, elle lu rapidement ce qu’elle avait reçu, son air joueur quittant son visage.

-Bon, il semblerait que mes gars soient choisis pour l’opération de sauvetage. Et tels que je les connais, ils feraient n’importe quoi si un officier étranger voudra les commander, heureusement que j’en fais partie. Allez, le boulot n’attends pas.

Elle termina la carafe d’eau, c’est que parler ça donne soif, puis rangea son datapad et saisit son plateau en se levant.

-Bon, Nomi, j’espère ne pas t’avoir intimidée avec mes manières, haha. Allez, je dois filer.

Acheva Sylvia en lui faisant un clin d’œil. Deux hommes du 103th s'approchèrent de la table où Nomi déjeunait encore. Ces derniers l'informèrent alors des ordres de Flint. La brunette allait également prendre part à l'opération.
Nomi Reed
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112e jour de déploiement.



Nomi était encore captivé par l’attention soudaine que la zeltronne lui portait. Sylvia de son petit nom. Captivé par la femme certes, mais plus encore par le plateau de bouffe qu’elle s’était confectionné. Toutefois, la jeune femme ne manqua nullement le remarque sur les blindés. Les bébés de Flint. La fierté du régiment.

-Ouais, notre régiment en est très fier, surtout Fli … le Capitaine Flint. Elle mène ses tanks aussi précisément qu’un chirurgien se servirait d’une aiguille. Et puis c’est toujours rassurant d’avoir ces gigantesques tas de plastacier et de canons laser en tout genre qui vous soutiennent.

La zeltronne attaquait maintenant quelque chose qui se voulait être un burger, après avoir descendu en quelques minutes un genre de brochette et une omelette. Nomi contempla tristement sa propre assiette -légumes verts et viande blanche- haussant un sourcil à la justification du “métabolisme” Ouin … avec le sien et pareil régime, Nomi ressemblerait à un Hutt en quelques semaines.

Sylvia était une vraie pipelette. Elle parlait, encore et encore. Nomi perdit peu à peu le sens de ses paroles, occupée à mâcher tristement ses légumes tout en reluquant timidement la zeltronne. Ainsi, son espèce pouvait lire les pensées des gens. Sur le coup, la jeune humaine se sentit un peu honteuse. Et évidemment, comme dans tous les cas lorsqu’il ne faut penser à rien Nomi fut submergée de pensée. Un peu comme quand tu essayes de t’endormir le soir. Tu as toujours des questionnements existentiels, genre l'œuf ou la poule qui te submergent. Sauf que dans ce cas présent, ce que ici, évidemment, il ne s’agissait bien sûr pas de cela, mais plutôt de Sylvia, de Flint. Chaque fois, Nomi se força à penser à autre chose, mais à chaque fois c’était pire ! Elle renonça finalement, s'étouffant à nouveau avec une gorgée d’eau.

- Pffou ! C’était délicieux ! J’espère qu’ils auront meilleurs la prochaine fois, haha !

Nomi soupira de soulagement. Il semblerait que la zeltronne était trop distraite par son discours, peut-être que les pensées de Nomi furent donc passées inaperçues.

La jeune Corélienne termina son assiette au moment précis où Sylvia lui annonça que ses hommes avaient été choisis pour l’opération de libération des otages. Ainsi, le meeting entre les officiers avait pris fin et une stratégie d’intervention établie. Nomi ne put réprimer une pointe de regret. Un peu d’action lui aurait fait du bien également. Sans doute Flint devait penser que Nomi n’était pas cent pour cent prête, le coup à la tête à l’entrainement avait sonné la jeune femme, et la perte de sang, sans être dangeureuse, non négligeable. Le Caporal-chef Reed fut alors tirer de ses pensées par l’arrivée de Jaks et Peroz.

-On te cherchait Reed. Flint a demandé à ce qu’on participe à l’opération conjointe menée par les gars de la 83th. On doit fournir un appuis à la 83th et à la 52th. Elle mènera les blindés sur place dès que le signal sera lancé.

La jeune femme souriat. Cool, un peu d’action. Accompagnée de ses hommes, elle se joignit alors à Sylvia et ensemble se dirigèrent vers le lieu indiqué par Peroz. Le pont inférieur pour le briefing du Lieutenant Ssax.


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112e jour de déploiement.



Le lieutenant Ssax attendit les retardataires, principalement les gars du 52th qui devaient arriver par navette depuis leur vaisseau d’attache. D’un regard sévère, trahissant le sérieux de la situation, il observa les éléments de la 103th arriver et saluer. Il répondit d’un rapide geste et reporta son attention sur ses propres hommes. Moins de quelques minutes plus tard, tous les éléments prenant part à la mission étaient assis face à lui. Le Cathar était prêt à livrer son briefing.

-Messieurs. Il y a moins d’une heure, le commandant de ce vaisseau a été avisé par le biais des services de renseignement qu’une prise d’otage, incluant des éléments des forces armées de la République et des Impériaux était en cours. -Le technicien à ses côtés pianota sur un holo-projecteur alors que le lieutenant parlait. Une planète s’afficha.- Jaemus, à douze parsecs de notre position. Notre flotte de patrouille est la plus proche de ce secteur, aussi avons nous reçu l’ordre d’intervenir. L’homme à la tête de cette prise d’otage est le Capitaine Skolitz, forces d’assaut de la marine impériale. Un vétéran mécontent de la situation actuelle de l’Empire. Nous ignorons ce qu'il veut précisément, hormis le fait qu’il a menacé d’exécuter un otage chaque jour si la République ne plie pas à ses exigences.

Le visage du Capitaine Skolitz apparut sur le projecteur. tandis que le lieutenant Ssax marqua une pause. Devant l’absence de question, il poursuivit le briefing.

-Officieusement, la République n’a pas l’intention de négocier. Aussi ont-ils décidé de nous envoyer régler le problème. Skolitz et ses hommes sont retranchés dans un bunker de surveillance sur Jaemus. Ce type d’installation disposant de capteurs très longue porté à surement déjà détecté notre flotte. Aussi la route de cette dernière restera inchangée. Dans un peu moins de onze heures maintenant, la flotte effectuera son prochain saut en hyperespace. Nous profiterons à ce moment là pour intervenir à bord d’un des transports de la 83th. Ces engins disposent d’une technologie de camouflage, nous permettant d’approcher suffisamment le bunker pour nous y rendre à pied. Une fois au sol, nous nous séparerons en trois équipes.

Un plan théorique de l’installation apparut, d’ordinaire ces installations étaient conçues selon un modèle prédéfinis, aussi les plans se devaient plutôt fiables. Un affichage tactique apparut à côté de ces derniers à mesure que le lieutenant Ssax expliquait le plan.

-Je prendrais personnellement la tête de l’équipe Aurek composé de mes propres hommes. Notre objectif est de capturer Skolitz vivant. Les services de renseignement désirent mettre la main dessus. Sergent Nad, vous serez en charge des équipes Besh et Cresh, divisez vos éléments et ceux de la 103th en deux équipes. Vos objectifs seront la libération des otages, ils sont une demi-douzaine selon nos sources. Le second objectif sera la prise de la salle de contrôle du bunker. Nous devons à tout prix contrôler la sécurité de l’installation si nous voulons réussir. Une fois les commandes sous notre contrôle, vos hommes devront envoyer un message à la flotte afin que la cavalerie intervienne.

Ssax fixa un moment la zeltronne du regard afin de s’assurer que les ordres étaient bien compris.

-Nos intels ne nous permettent pas de déterminer combien d’impériaux sont présents dans l’installation, aussi devons nous nous attendre à toutes les éventualités. La discrétion et l’effet de surprise sont primordiaux. Une fois les différents objectifs remplis, nous devons nous replier sur la salle de contrôle du bunker et la tenir. Dès la réception du message, le Capitaine Flint du 103th mènera son régiment blindé au sol afin de pacifier les dernières poches de résistance et de nous évacuer.

Ssax fixa à nouveau chaque des soldats, tour à tour, se tenant droit, les mains dans le dos. Le technicien cessa alors de pianoter, le projecteur affichant désormais le plan du bunker, Skolitz ainsi que le schéma de l’assaut.

-Des questions ?


Kaldor Mantell
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Frégate “Sentinelle”
Quartier de l’escouade Raptor
Chambre de Kaldor



Le mantellien bailla. Voilà déjà un moment que les officiers et sous-officiers étaient partis en réunion sur le Pride of Alderaan. Au vu de l'absence d’instructions, personne ne savait quoi faire. Ordre fut donc donné «d’attendre jusqu’à ce qu’on en sache un peu plus», c’était du moins l’avis général, et tout le monde se retrouvait donc à attendre dans leurs chambre…

Kaldor regarda à travers le petit hublot de sa chambre, allongé sur son lit, faisant ainsi une pause dans la lecture de son holo-roman (les aventures d’un officier militaire charismatique, plus ou moins malchanceux et «victime» d’une réputation de héro qu’il juge lui-même injustifié, flanqué d’un aide de camp malodorant et insensible aux pouvoir mentaux de la Force).

Il soupira en regardant les étoiles, ces astres stellaires aussi innombrables qu’anciens. Il avait parfois du mal à réaliser que chaque point qu’il voyait représentait une galaxie, un système solaire, ou tout autres corps astraux possibles. Il n’y avait que les paroies du vaisseau qui le séparait du vide absolue, mais jamais il ne s’était sentit en danger, au contraire, il aimait ça. C’était si calme, si beau, et il se sentait si petit comparé à l’univers… Parfois il regrettait de ne pas avoir étudié l’astrogation, ou encore l’astronomie, mais chercher à savoir d’où venait ces magnifiques astres serait trop chronophage, et il craignait d’y perdre l’intérêt. Certaines choses restent attrayantes grâce au voile de mystère qui les entoures, un peu comme la Force.

S’apprêtant à reprendre sa lecture, Kaldor remarqua que son datapad se mit à vibrer et clignoter. Un message, de nouveaux ordres peut-être ? Bingo ! On l’attendait, avec pratiquement l’escouade au complet et tout leur matériel, au hangar du Pride of Alderaan. Il entendait déjà, à travers les paroies, ses camarades se préparer. Inutile de perdre un peu plus de temps, Kaldor marqua la page où il s’était arrêté et fila se préparer en vitesse.


Quelques instants plus tard, hangar du Pride of Alderaan.

Les Raptors se trouvaient là, en garde-à-vous et parfaitement alignés avec leurs camarades des 103ème et 83ème, tous attendant le briefing du lieutenant Ssax, un cathar qui les regarda d’un œil sévère montrant tout le sérieux de la situation.

-Messieurs. Il y a moins d’une heure, le commandant de ce vaisseau a été avisé par le biais des services de renseignement qu’une prise d’otage, incluant des éléments des forces armées de la République et des Impériaux était en cours. -Le technicien à ses côtés pianota sur un holo-projecteur alors que le lieutenant parlait. Une planète s’afficha.- Jaemus, à douze parsecs de notre position. Notre flotte de patrouille est la plus proche de ce secteur, aussi avons nous reçu l’ordre d’intervenir. L’homme à la tête de cette prise d’otage est le Capitaine Skolitz, forces d’assaut de la marine impériale. Un vétéran mécontent de la situation actuelle de l’Empire. Nous ignorons ce qu'il veut précisément, hormis le fait qu’il a menacé d’exécuter un otage chaque jour si la République ne plie pas à ses exigences.

Le visage du Capitaine Skolitz apparut sur le projecteur tandis que le lieutenant Ssax marqua une pause. Mantell fronça les sourcils. Les impériaux étaient-ils aussi débordés que ça pour ne pas pouvoir s’occuper de leurs déserteurs ? En soit, ce fait arrangeait la République : l’Empire ne viendra pas lui réclamer des comptes vu que l’élimination de déserteurs certifiés ne risquera aucunement de menacer le traité de paix.

-Officieusement, la République n’a pas l’intention de négocier. Aussi ont-ils décidé de nous envoyer régler le problème. Skolitz et ses hommes sont retranchés dans un bunker de surveillance sur Jaemus. Ce type d’installation disposant de capteurs très longue porté à surement déjà détecté notre flotte. Aussi la route de cette dernière restera inchangée. Dans un peu moins de onze heures maintenant, la flotte effectuera son prochain saut en hyperespace. Nous profiterons à ce moment là pour intervenir à bord d’un des transports de la 83th. Ces engins disposent d’une technologie de camouflage, nous permettant d’approcher suffisamment le bunker pour nous y rendre à pied. Une fois au sol, nous nous séparerons en trois équipes.

Un plan théorique de l’installation apparut, d’ordinaire ces installations étaient conçues selon un modèle prédéfinis, aussi les plans se devaient plutôt fiables. Le caporal se souvint que même les stations pirates qu’il partait aborder étaient aussi construites selon des modèles prédéfinis, ce qui permettait d’en avoir des plans fiables assez facilement.

-Je prendrais personnellement la tête de l’équipe Aurek composé de mes propres hommes. Notre objectif est de capturer Skolitz vivant. Les services de renseignement désirent mettre la main dessus. Sergent Nad, vous serez en charge des équipes Besh et Cresh, divisez vos éléments et ceux de la 103th en deux équipes. Vos objectifs seront la libération des otages, ils sont une demi-douzaine selon nos sources. Le second objectif sera la prise de la salle de contrôle du bunker. Nous devons à tout prix contrôler la sécurité de l’installation si nous voulons réussir. Une fois les commandes sous notre contrôle, vos hommes devront envoyer un message à la flotte afin que la cavalerie intervienne.

Ssax fixa un moment la zeltronne du regard, Kaldor se demanda ce qu’il cherchait à faire. L’intimider ? Il lui faudrait plus que ça. Ou bien il s’était passé quelque chose que le caporal ignorait ?

-Nos intels ne nous permettent pas de déterminer combien d’impériaux sont présents dans l’installation, aussi devons nous nous attendre à toutes les éventualités. La discrétion et l’effet de surprise sont primordiaux. Une fois les différents objectifs remplis, nous devons nous replier sur la salle de contrôle du bunker et la tenir. Dès la réception du message, le Capitaine Flint du 103th mènera son régiment blindé au sol afin de pacifier les dernières poches de résistance et de nous évacuer.

Ssax fixa à nouveau chaque des soldats, tour à tour, se tenant droit, les mains dans le dos. Le technicien cessa alors de pianoter, le projecteur affichant désormais le plan du bunker, Skolitz ainsi que le schéma de l’assaut.

-Des questions ?

Kaldor ne fit rien, trop concentré à écouter le briefing et mémoriser chaque information importante qui en découlait.

Des camarades à sauver, des impériaux à éliminer, aucune idée sur le nombre d’ennemis. Une mort et des chances de succès au degré inconnu ? Mais qu'attendent-ils pour se lancer ? Ah oui, la préparation des équipes.

Mais soudainement, une question lui vint à l’esprit. C’était peut-être idiot mais…

- Une question mon lieutenant ! Caporal Mantell, escouade Raptor. Se présenta-t-il lorsque le cathar posa les yeux sur lui.- Que ferons-nous du bunker une fois la mission terminée ? On le détruit complètement ou on le garde comme avant-poste ?

Quelques regards se posèrent sur lui, certains jugeant qu’il avait posé une question idiote. Mais pas Kaldor, Jaemus était certes en dehors du territoire républicain, mais poster quelques soldats permettrait d’avoir une petite base avancée, facilitant ainsi les mouvements de troupes dans le secteur.

Le lieutenant le fixa un moment, avant de lui répondre :

- Ça c’est pas notre problème. Nos objectifs sont les otages et Skolitz, est-ce clair ?

- Comprit lieutenant.

Kaldor baissa la main. Voyant que personne d’autre n’avait de question, le lieutenant alla donc préparer ses hommes, laissant donc la zeltronne regrouper les éléments du 103ème et ses propres hommes autour d’elle.

- Bon ! Maintenant que nous avons nos objectifs, on va procéder à la répartition des groupes. Le groupe Besh sera sous mes ordres directs, pour Cresh se sera le caporal-chef Drann.

Ainsi, la répartition prit la forme suivante :

Besh : la sergent zeltronne, la caporal-chef Nomi Reed, Kaldor, Denvor (le médecin), Sonja Drek, l’épicanthix spécialisée dans les armes lourdes dont la sulfateuse sera plus qu’utile.

Cresh : le caporal-chef Drann, qui pourra hacker la salle de contrôle. Fenix, la radio du groupe, Brosur le sniper et Moran la sapeur. Les soldats Jaks et Peroz, du 103ème, complétaient le groupe.

Une fois la composition des groupes définie, la sergent se tourna vers Nomi :

- Bon, maintenant que c’est fait, Reed, tu sais où on pourrait poser nos affaires le temps de se préparer ? On a quand même une dizaine d’heure à attendre…

Dix heures, c’est long, très long...
Nomi Reed
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Pont inférieur
112e jour de déploiement.


Nomi était demeurée debout pendant la durée complète du briefing. Malgré leur arrogance caractéristique, on pouvait dire que les gars de la 83th savaient comment faire un briefing. Le lieutenant Ssax avait présenté cela d’une façon claire et concise. Aussi Nomi comprit-elle parfaitement les objectifs ainsi que les ordres attribués à chacun des soldats présents. Durant la période des questions, la jeune n’en eut pas une seule.

- Une question mon lieutenant ! Caporal Mantell, escouade Raptor. Que ferons-nous du bunker une fois la mission terminée ? On le détruit complètement ou on le garde comme avant-poste ?

Nomi, comme la plupart des soldats présents tournèrent la tête vers le type du 52th qui venait de poser la question. C’est alors que les yeux de Nomi croisèrent ceux de l’armoire à glace avec qui elle avait échangé des coups sur le ring. Le type la reconnut également, aussi mima t-il Nomi en train de s’évanouir, dans un geste théatrale.

- Ça c’est pas notre problème. Nos objectifs sont les otages et Skolitz, est-ce clair ?

La jeune femme fixait toujours le trou’d’cul de la 83th, lui lançant un regard noir, formant sur ses lèvres les mots “Après la mission, ring, je vais te démolir ta tête de con”. Le type répondit d’un majeur dressé à l’attention de la coréllienne.

- Comprit lieutenant.

-Tu perds rien pour attendre sale con. Grommela Nomi.

-Reed ? Un commentaire utile à faire partager à l’ensemble des gens ici présents ?

Du coin de l'œil, Nomi vit l’autre con s’esclaffer. Elle refoula l’envie de l’insulter copieusement, de faire savoir à l'assemblée combien minable était ce type, ainsi que la taille de ses bijoux de famille -qu’il cachait sous les douches- avant de simplement répondre.

-Non lieutenant.

Le briefing levé, Nomi accompagnée de Jaks et Peroz se joignit aux types de la 52th, le sergent Nad s’occupant de diviser les hommes qui lui étaient assignés en deux groupes distincts. Nomi se retrouva affecté au sein du groupe Besh avec la Zeltronne tandis que les deux autres spécialistes du 103th étaient affectés au groupe Cresh avec pour objectif la prise du centre de commandement. Nomi fit remarquer avec un sourire à Jaks de ne pas oublier de prendre ses détonateurs, éviter de faire comme la dernière fois où cet idiot c’était retrouvé incapable de faire sauter une porte.

Une fois les groupes formés et leurs membres rapidement présentés l’un à l’autre, Nomi put sentir le stress commencer à monter chez chacun des soldats ici présents. Il n’y avait, selon la jeune femme, rien de pire qu’un long moment à tuer avant une mission, ça laissait le temps aux soldats de penser, d’analyser, et bien sur, d’apréhender.

- Bon, maintenant que c’est fait, Reed, tu sais où on pourrait poser nos affaires le temps de se préparer ? On a quand même une dizaine d’heure à attendre…

Nomi sortit de ses pensées, tournant sa tête sur sa gauche pour voir le visage de Sylvia qui la regardait, un petit sourire aux lèvres.

-Ah euh pardon. Et bien … L’armurerie, je suppose. Je comptais justement y aller, préparer, vérifier et revérifier mon matos. Venez, c’est par ici.

La jeune femme ouvrit la marche, guidant les “jet-troopers” à travers le dédale de couloir du vaisseau.

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5ème Flotte d’Assaut Républicaine
Task Force “Bouclier”
Croiseur Valor Pride of Alderaan
Armurerie
112e jour de déploiement.



L’armurerie était immense. Et surtout, bien fournie. Marbo avait remué ciel et terre pour que ses gars disposent d’un équipement du tonnerre. En premier lieu, Nomi se rendit à son casier, afin de faire une vérification visuelle de son armure. Rien à signaler pour le moment. Tout semblait en ordre. Indiquant à ses compagnons de la 52th des casiers libres, Nomi se dirigea ensuite vers le magasinier de garde.

-Salut Karl, ça va ? Alors … des nouvelles du petit bout ?

-Salut Nomi, oui ! Ma femme m’a envoyé quelques images, attends, je les ai dans la poche, regarde !

Avec plaisir, la jeune femme partagea un petit moment de discution avec Karl le magasinier, c’était un bon gars, un Cathar à peine plus âgé que Nomi. Et, tout récemment, sa femme venait d’acoucher. Le magasinier montra les photos de la petite boule de poils qui lui faisait office d’enfant. La joie et la fierté étaient omniprésentes dans sa voix, aussi Nomi ne peut s’empêcher de sourire et de partager cette joie avec lui, pour lui.

-Ah excuse moi, je ne peux pas m’empêcher d’en parler, je suis tellement heureux, j’ai vraiment hâte que la mission finisse pour rentrer chez moi et le tenir dans mes bras. Enfin … Tu as besoin de quoi aujourd’hui ?

-CQC, bunker, dédale de couloirs, VIP à extraire.

-Mh. Je peux changer le canon de ta carabine, mettre un canon court. Ajouter un accessoire PCA sur le rail inférieur. Et changer la lunette pour un Rdot.

-Karl, tu lis dans mes pensées. -La jeune femme souriat- Rajoute aussi mon blaster, trois grenades flash et deux thermiques.

-Parfait, tu as besoin d’autre chose ?

Nomi répondit par la négative, avant de lui mentionner qu’elle viendrait chercher le tout dans quelques heures. Sur ce, elle le salua et retourna vers les gars de la 52th qui semblaient un peu perdus.

-Je ne sais pas pour vous Sergent. Vous pouvez vous promener sur le vaisseau, faire ce que vous voulez. Il y a aussi des couches libres sur le pont supérieur.

La jeune femme s’éloigna du petit groupe.

-Je serais à la salle d'entraînement si vous me chercher.

Nomi avait hâte d’aller frapper un sac, un sac moche, un qui ressemblait à ce gros con de la 83th ferait parfaitement l’affaire.


Kaldor Mantell
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Le briefing était terminé, et chaque soldat des groupes Besh et Cresh s’était brièvement présenté, de cette manière l’ambiance était plus légère, du moins Kaldor l’espérait.

La zeltronne demanda alors au caporal-chef Reed, une jolie brunette, si elle connaissait un coin pour qu’ils puissent poser leurs affaires, ce qui fit réagir la jeune femme.

-Ah euh pardon. Et bien … L’armurerie, je suppose. Je comptais justement y aller, préparer, vérifier et revérifier mon matos. Venez, c’est par ici.

Empoignant leurs affaires, les jet-troopers suivirent Nomi dans le dédale du croiseur, et il faut dire qu’il y avait de quoi perdre la tête pour qui n’y était pas habitué. Mais Kaldor ne perdit pas de temps à regarder le décors du vaisseau, après tout il aurait tout le temps qu’il faut pour ça. Il était plutôt concentré sur le fait de suivre la jeune «guide»… et son joli postérieur qui moulait à travers l’uniforme, sur ce point là, le mantellien remercia mentalement le tailleur qui avait pensé à l’uniforme et le type qui avait décrété la mixité dans l’armée, c’est qu’il y a de jolis minois à qui l’uniforme va à ravir tout de même.


Une fois à l’armurerie, et pendant que Reed échangeait avec l’armurier, les Raptors eurent le loisir de choisir des casiers de disponibles et d’y stocker leur équipement : armes, armures, explosifs (dans des caisses scellées), etc…

Une fois les équipements rangés, Reed informa les Raptor qu’ils pouvaient faire plus ou moins ce qu’ils voulaient dans le vaisseau : faire le tour des lieux autorisés, s’entraîner au tir, se reposer dans des couchettes de libres, et ainsi de suite. Elle leur dit également qu’elle comptait aller à la salle d’entraînement, au cas où on la chercherait.

L’escouade quitta l’armurerie, avant de se diriger dans les logements pour y déposer leurs affaires personnelles (vêtements de rechange, trousse de toilette, etc..), ensuite la zeltronne regarda son escouade, un peu comme une institutrice qui organise un voyage scolaire :

«Bon, on a le temps avant la mission, vous avez entendus la caporale-cheffe, amusez-vous, mais ne faites pas les idiots ! J’ai pas envie de savoir qu’un membre de MON escouade se retrouve au trou pour je ne sais quelle connerie, c’est compris ?»

Les jet-troopers acquiescèrent, parfaitement conscient qu’ils n’étaient pas sur le Sentinelle, d’autant plus qu’ils ne connaissaient pas le 103ème R.I, du moins, seulement par réputation du commandant Marbo. Tout comme la 52ème, le régiment a participé à la guerre, avec les pertes, victoires et défaites que cela implique.

Chacun fit alors son petit bonhomme de chemin, avec pour instruction de ne pas mettre le bazar et de rester en contact, prêt à partir au cas où la mission commencerait plus tôt.

Drann, le hacker, partit à la recherche d’un coin tranquille pour jouer sur son ordinateur. Brosur, le sniper, était retourné à l’armurerie récupérer son fusil, avant d’aller s’entraîner au tir. Denvor, le médecin, décida de se rendre utile en aidant à l’infirmerie. Drek, la spécialiste des armes lourdes, et Moran, la sapeur, décidèrent de faire le tour du vaisseau. Quant à Fenix, la radio, elle décida d’aller dormir.

Si Drann et Brosur passèrent plus ou moins inaperçus, ce fut moins le cas pour les femmes de l’escouade. En même temps, Drek, du haut de ses deux mètres vingt, Fenix étant hapienne, et donc très belle, de même pour Sylvia, étant zeltronne… bref, disons que certains regards se tournaient parfois vers elles, masculins pour la plupart, mais aussi féminins.

D’ailleurs, il ne restait plus que Kaldor et Sylvia, regardant l’espace à travers le hublot blindé, dans ce couloir presque désert vu que les autres étaient chacun de leurs côtés.

- Je me lasserai jamais de ce genre de vue.
- Je reconnais que c’est très… calme, reposant.
- Vous comptez faire quoi de ce temps libre ?
- Hmmm, je sais pas… C’est quoi ton niveau en close-combat dernièrement ?»

Kaldor réfléchit, avant de lui répondre avec un petit sourire :

«Le seul moyen de savoir c’est de pratiquer, Reed a bien parlée d’une salle d’entraînement ?
- Yep, et elle y sera aussi, l’occasion pour toi de la voir en action peut-être ?
- Sergent… Vous avez vue…
- Que tu regardais jusqu’où tombait sa natte ? Tu sais bien qu’on peut difficilement me cacher ce genre de choses Kaldor. Mais je te juge pas, moi aussi je la trouve canon.
- Oui c’est vrai que… Enfin qu’elle a… Une belle chute de reins on va dire.
- C’est vrai. Bon, on y va à cette salle ou on reste ici comme des meubles ?»

Et effectivement, Nomi se trouvait bien à la salle d’entraînement, tout comme d’autres militaires d’ailleurs. Tout le monde frappait à des sacs, ou entre eux avec des gants de boxe, ou bien se musclait avec des appareils divers. Il faut dire qu’en comparaison, la salle du Sentinelle était un placard à balais !

Kaldor et Sylvia, en tenue adéquate -à savoir tee-shirt, short et chaussures de sport-, prirent le temps de s’étirer -la zeltronne attirant des regards de part sa tenue légère-, puis s’échauffèrent avant de s’installer sur l’un des rings de disponibles, mais aucun n’avait enfilés de gants. Chez les forces spéciales, on s’entraîne à la dure.

«Position…
- Prêt.»

Et sur ces mots, leur petit duel d’entraînement commença. Les deux se regardèrent dans les yeux, les poings levés en garde, cherchant le bon moment pour frapper.

Sylvia frappa la première allongeant son bras dans un direct du gauche, esquivé par Kaldor qui riposta avec son propre direct du droit. Mais la zeltronne stoppa le poing avec sa paume droite et contre-attaqua en se rapprochant pour un coup de tête ! Coup de tête qui sera stoppé par l’autre main de Kaldor qu’il parvint à interposer entre leurs deux fronts, ce qui ne l’empêcha pas de reculer la tête. Le caporal rompa alors le contact en repoussant la zeltronne avec une allonge du pied gauche, permettant aux deux combattants de se remettre en position.

Kaldor rompit la distance avec un autre coup de pied droit, mais la zeltronne lui saisit la jambe, la passa par-dessus son épaule en pliant les genoux, et se redressa en pivotant, faisant basculer Kaldor au-dessus de sa cheffe, l’envoyant au sol !

Mais le mantellien ne s’avoua pas vaincu, il tendit ses bras pour amortir l’impact et se dégagea en frappant la sergent au front d’un coup de genou, pour ensuite bondir après avoir prit une impulsion avec ses bras, se donnant ainsi une distance de sécurité pour qu’il se redresse.

Leur échange avait à peine commencé que déjà les curieux les regardaient.

«Hé, faut mettre les gants ! Fit une zabrakke
- Forces Spéciales ! On s’entraîne sans gants !
- Et comme chez l’ennemi, tous les coups sont permis !»

Et pour prouver ce qu’elle venait de dire, Sylvia bondit sur son subalterne, son pied tendu frappant violemment le torse du caporal qui en eut le souffle coupé ! Les témoins lâchèrent des exclamations, certains donnant des encouragements à l’un ou l’autre. Kaldor recula jusqu’aux cordages du ring, et Sylvia se rapprocha avec l’intention d’enchaîner avec un deuxième coup pour le mettre au sol. Mais le mantellien avait, à force de s’entraîner durant toutes ces années, apprit à riposter aussitôt. Ce qu’il fit en se projetant violemment sur Sylvia, percutant cette dernière avec son épaule droite d’un bond qui les envoya au sol tous les deux, Kaldor continua sur sa lancée en frappant Sylvia au nez d’un autre coup de coude !

«Oh bordel…
- Ils déconnent pas
- Mais c’est un entraînement ou ils se battent pour de vrai ?
- C’est des tarés...»

Et le pire dans tout ça ? Au milieu des coups, des prises et du sang qui commençait à couler, les deux jet-trooper souriaient à pleine dents, c’est limite si ils se mettaient à rire !
Nomi Reed
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Salle d'entraînement principale
112e jour de déploiement.





Nomi commença tranquillement sa routine. La deuxième de la journée. Un bon dix minutes de tapis à vitesse soutenue, quelques étirements, une série de dips. La jeune femme se craqua la nuque, s’étirant les épaules. Elle était sereine, l'entraînement lui faisant momentanément penser à autre chose que la mission proche. C’était toujours un moment délicat, pas seulement pour Nomi, mais pour l’ensemble des éléments déployés. Le calme avant la tempête qu’ils appelaient ça. Cette période stressante, ou, quoi qu’on fasse, un nombre incroyable de pensées se bousculent dans votre tête. De nombreux questionnements, de nombreux souvenirs ressurgissent.

Nomi s’attaqua aux abdos, redressements assis, une petite cinquantaine et cinq minutes de planche, sur une main. S’étirant à nouveau, la jeune femme se déslatéra rapidement d’une bonne gorgée d’eau et entama la dernière portion de l’echauffement, les tractions. Au nombre d’une petite trentaine. La coréllienne souriat, requinquée par tout ça, avant d’enfiler ses gants et de se diriger vers les sacs de frappe. Un standard pour commencer, sac qui bientôt se retrouva assaillit par les assauts e la jeune femme. Gauche-droite-gauche, crochets, coups de pieds, Nomi répétant mentalement son ballet. Le même qu’elle appliquait deux à trois fois par jour.

Après un autre cinq minutes d’échauffement, Nomi stoppa, se tournant vers un autre appareil, un sac de frappe de la taille d’un gros ballon, fixé au sol et au plafond par deux puissants élastiques. C’était le préféré de la jeune femme. Le sac bougeait selon les coups qu’il prenait, forçant l’utilisateur à bouger, esquiver tout en donnant les coups.

Une clameur sortit Nomi de sa torpeur. Jettant un oeil vers ce vacarme, le jeune femme remarqua que deux des types de la 52th, à savoir la zeltronne et le type qui avait posé la question conne au briefing, se foutaient joyeusement sur la tronche, dans une espèce de parodie d’holofilm d’action. Ils n’avaient pas cru bon de mettre des gants, aussi s’amusèrent-ils à se péter la tête, salopant le ring de leur sang.

Une voix d’homme hèla Nomi, qui tourna son attention vers sa source.

-Vous dansez Caporal-chef ?

Un homme d’une trentaine d’années, en short de sport, prêt à en découdre offrait une danse à Nomi. Il souriat à la jeune femme. Nomi lui souria en retour.

-On m’a dit que vous autres du 103th n'étaient pas mauvais. Dans la flotte, on est curieux de voir ce dont vous êtes capable.

L’homme lançait de petites piques à Nomi, rien de méchant, c’était même plutôt amical.

-Bon Kreed, toujours pas compris la leçon la dernière fois ? Allez, en scène, et ne retiens pas tes coups cette fois.

Nomi se mit en garde, étudiant son adversaire, bien qu’elle l’ai déjà affronté par le passé. Il était grand. Son allonge devait donc être conséquente. Nomi se souvenait aussi de son crochet gauche meurtrier. La différence de poids ne jouait pas non plus en faveur de la jeune femme et si elle ne faisait pas attention, un ou deux coups suffiraient à l’envoyer au tapis.

-Prête ?

Nomi hocha la tête et s’avança, dansant sur ses appuis. Pour le moment, elle gardait une distance de sécurité, évaluant l’allonge de Kreed.La jeune femme esquiva facilement les quelques coups moux qu’envoya son opposant. Un moyen de forcer la jeune femme à tenter une approche. Il avait facilement trente ou quarante pour cent plus d’allonge que Nomi. Aussi se résigna-t-elle à combattre plus prêt du corps. Erreur songea Kreed, il décocha un crochet du gauche. Crochet que Nomi avait vu venir et esquiva, se baissant, avant de lui mettre un uppercut, directement dans la machoire.

-Ah … tu t’en souviens ?

Nomi hocha la tête. Depuis leur dernier combat, la jeune femme avait bien progresser. Kreed allait l’apprendre à ses dépends. Il était certes fort et doté d’une portée redoutable, mais il était aussi diablement lent. Droite-droite paf ! Crochet du gauche, Nomi sortit un enchaînement aux petits oignons, chaque coup atteignant son but. Chaque fois que Kreed décochait une frappe, Nomi en envoyait deux ou trois.

Cependant, lui aussi avait progressé, Nomi s’en rendit compte à ses dépends, lorsqu’il brisa la garde la jeune femme d’une droite particulièrement puissante, profitant de l’élan donné par sa frappe, il pivota sur son pied gauche, envoyant le droit directement dans le flan de Nomi, la frappant au flanc. L’impact souleva la jeune femme du sol. Elle retomba quelques centimètres plus loin, sur ses pieds, le souffle coupé.

-Ouf … Bien joué.

Soyons francs, ça avait fait mal. Requinquée, la jeune femme marcha vers son adversaire. Ce dernier tenta le même mouvement, que Nomi vit venir ce coup-ci, aussi le prit-elle à son propre jeu, profitant qu’il ne soit en appui que sur un seul pied pour le balayer, Kreed chutant lourdement à terre. Nomi se précipita, assénant un rapide enchaînement de coups au ventre, torse, visage de son adversaire, le martelant de coups. Il se roula en boule pour se protéger, laissant quelques secondes s’écouler avant repousser Nomi d’un coup de pied qu’elle bloqua en levant sa cuisse gauche. La force du coup et son équilibre précaire l’envoyant toutefois au sol. Elle se releva d’un bond, se mettant en garde.

-T’as finalement appris à te servir de tes pieds Kreed ?

La jeune femme lui fit la remarque avec un sourire. Kreed était un adepte convaincu depuis toujours de la noblesse du combat aux poings. Cependant, dans les dernières années, à force de se prendre raclées sur raclées, il n’eut guère le choix que de travailler le bas du corps. Et avec sa taille et sa corpulence, ses coups de pieds avaient le potentiel d’être dévastateur. Le flanc de Nomi pouvant témoigner en ce sens.

-Prête pour le deuxième round ?

La jeune femme acquissea, jetant un oeil vers l’autre ring, où la zeltronne était entrain de donner une bonne lecon à son subalterne, du moins du point de vue de Nomi.

-Ding ding. Mima Kreed avec un sourire, revenant à la charge, prêt à en découdre.


Kaldor Mantell
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«J’le crois pas…
- C’est des malades…
- On devrait prévenir un toubib...»

Au centre du ring, Kaldor et Sylvia se faisaient face. Haletants, le visage et les mains en sang, mais les poings toujours levés et le sourire toujours aux lèvres. Un miracle qu’aucun des deux n’ait perdu au moins une dent. Ça faisait combien de temps qu’ils «s’entraînaient» ? Aucune idée, mais aucun des deux n’était prêt à jeter l’éponge, là où d’autres auraient été forcés d’arrêter.

La zeltronne frappa du pied droit, le flanc de Kaldor encaissa l’attaque, mais ce dernier bloqua la jambe de sa supérieure et répondit en frappant du talon le genou restant de Sylvia, forçant cette dernière à tomber au sol. Gardant bien fermement la jambe de la zeltronne en main, Kaldor tira dessus d’un coup sec, ramenant ainsi Nad vers lui, puis il appuya son propre genou droit sur le flanc exposé de Sylvia, et acheva la prise de soumission en plaquant son coude sur la gorge de la sergent. Mais la femme avait toujours un bras de libre, qu’elle utilisa pour empoigner la gorge de Kaldor qui s’était penché pendant sa prise.

Les secondes qui suivirent furent une épreuve de volonté pour les deux adversaires, aucun ne voulant abdiquer la victoire à l’autre, mais après tout ça, ce fut la zeltronne qui reconnue sa défaite en tapotant le sol du ring. Enfin ! Après tout ce qu’ils s’étaient envoyés sur la tronche, le caporal était plutôt satisfait de sa petite victoire, comme le montrait ses bras levés en signe de triomphe sous les “bravos” des spectateurs.

Aidant sa supérieure à se relever, les deux jet-trooper allèrent ensuite se rincer le visage et les mains avec de l’eau et s’essuyèrent avec des serviettes.

«J’ai remarqué que tu frappe en mettant plus de poids dans tes épaules, c’est bien.
- J’applique les leçons, c’est tout.»

La zeltronne partie ensuite de son côté sur un banc de rameur, tandis que le mantellien s'afférait à soulever des haltères, faisant progressivement monter les poids (la barre en elle-même pèse 20 kg mine de rien), passant de 40 kg (20 +10 de chaque côté), à 50, puis 55 kg, effectuant des séries d’une dizaines de soulever, faisant des pauses entre chaque série, avant de recommencer.

Ce fut au moment où Kaldor reposa la barre une dernière fois qu’il entendit des clameurs, le même que pour son duel avec Sylvia. Se tournant vers l’origine du brouhaha, le caporal vit alors la jolie brune, la caporal-chef Reed, en train de s’entraîner elle aussi sur l’un des rings face à un adversaire bien plus musclé qu’elle.

Mais malgré la différence de taille, et donc de poids, qui allait à l’avantage de l’homme, la brune ne se laissait pas faire et semblait même mener le combat ! Kaldor se rapprocha donc du ring, encourageant cette dernière avec ferveur.

«Allez Reed !
- Le jeu de jambes ! Gaffe au jeu de jambes !»

Lui cria Sylvia, qui avait fait du rameur, des abdos et du tapis de course avant de rejoindre le petit attroupement elle aussi.
Nomi Reed
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C’était repartit. Kreed revint à la charge, montant directement au centre du ring. Cela surprit Nomi, qui ne s’attendait pas du tout à ce que son adversaire monte au contact. Le même scénario se reproduit, similaire à son combat avec le douchbag de la 53th. Nomi le vit, au ralentit, alors même que ça se produisit. Elle ne put rien faire.

Le genou gauche de Kreed la frappa violemment au ventre. Faisant décoller la jeune femme du ring de quelques centimètres. Coupant le souffle à la coréllienne, la forçant à se pencher vers l’avant. Bang! La droite en pleine tempe, qui, comme plus tôt dans la journée, envoya Nomi au tapis.

Heureusement, Kreed était un pote. Aussi ne il ne donnait pas cent pour cent de sa force dans les coups.

«Allez Reed !

- Le jeu de jambes ! Gaffe au jeu de jambes !»

Un peu sonnée, Nomi leva les yeux vers la clameur. Bon nombre des usages de la salle observaient le combat, mais les deux voix, différentes de celles qu’elle entendait d’ordinaire attira l’attention de la jeune femme. La magnifique zeltronne et son acolyte des forces spéciales étaient au pied du ring et l'encourageaient. Même si les deux venaient visiblement de manger une claque sur la gueule également.

Nomi, secouant la tête se releva, tandis que Kreed dansait autour du ring, comme un clown, faisant des grands gestes de victoires abusivement exagérés, faisant rire la foule

-Hé Kreed … j’ai pas entendu la cloche.

Souriant, il revint à la charge, délivrant coup sur coup à Nomi. Toutefois, cette dernière commença à esquiver absolument tous les coups qui étaient dirigés contre elle. Crochet, droite, gauche, direct, uppercut. Même les coups de pied. Peut importe ce qu’envoyait Kreed, la jeune femme l’esquivait. Elle ajouta même l’insulte, entre deux direct de Kreed, en lui collant une petite droite au front, pas forte, juste pour l’énerver.

Ça fonctionna. Kreed était un mec sympa, mais un peu susceptible. Aussi quand la foule ria de la situation, il perdit de sa concentration, ouvrant brèches sur brêches pour la coréllienne. Et bien entendu, Nomi ne se fit pas prier pour s’engouffrer dans la faille de sa défense. Elle passa dans son dos, s'agrippant à lui, elle en profita pour prendre un peu d’élan, balancer ses jambes vers l’avant, jusqu’à les resserrer autour du cou de son adversaire. L’action dura un bref instant, mais Nomi offrit une magnifique performance, réalisant un sublime “neckbreaker” à son adversaire qui chuta lourdement au sol, entraîné par la prise de Nomi. Maintenant ses cuisses serrées autour du cou de Kreed, la jeune femme attrapa également son bras gauche, le tordant dans une position incofortable, mais néanmoins loin d’un quelconque point de rupture. Elle verrouilla sa prise.

Quelques instants plus tard, Kreed frappa le sol de la main gauche, reconnaissant sa défaite. Nomi le relâcha alors, se remettant sur ses pieds d’un bond souple et agile, avant de tendre la main à son adversaire vaincu avec un sourire.

-T’as failli m'avoir bien joué.

Il se redressa, fixant Nomi d’un oeil noir. Il s'approcha, menaçant, avant d’éclater d’un rire franc, levant le bras droit de la jeune militaire en signe de triomphe, poussant un grand cri.

-YEAAAAH ! REED REED !

Nomi riait, appréciant les acclamations qui lui étaient lancées. Dégoulinante de sueur, le visage rougi par l’effort physique intense qu’elle avait fourni.

-Les autres c’est quand vous voulez ! Mais pas aujourd’hui !

Plusieurs soldats voulaient en effet en découdre avec Nomi. Depuis quelque temps, la gamine commençait à se faire une petite réputation. Elle gagnait parfois, mais c'était sa combativité qui intéressait les autres combattants. C'était un morceau coriace la Reed. Pour un bout d'femme de sa corpulence.

La jeune femme descendit du ring, se retrouvant face à Sylvia et Kaldor.

-J’espère que ça vous a plu. Peut-être qu’à l’occasion j’pourrais vous montrer deux trois trucs.

Nomi était encore en confiance, elle adressa un sourire à la fois charmeur et provocateur aux deux soldats. Le combat avec cette curieuse habileté à lui donner une grande confiance en elle, faisant travailler son estime. Et la coréllienne ne ressentait pour l’instant que du positif à moyen et long terme. A court terme, soyons francs, ça faisait mal bien souvent.

-Je ne sais pas pour vous, mais je vais aller me doucher et vérifier mon matériel. On décolle dans …

La jeune femme se tourna vers l’horloge murale. Deux heures s'étaient déjà écoulés.

-... pas très longtemps. Je dois encore me préparer. Vous vous en sortirez ?

Rapidement, l’euphorie de la victoire la quitta. Une petite boule lui noua les intestins. La mission approchait, et avec elle, les habituelles émotions et questionnements …


Kaldor Mantell
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Kaldor et Sylvia regardaient le duel, encourageant Nomi dès qu’ils le pouvaient, commentant certaines passes et positions, avant de se joindre à la clameur lorsque la jolie brune fut déclarée gagnante ! Cette dernière en riait, criant à la cantonade qu’elle était partante pour remettre ça une autre fois, tout en cherchant à reprendre son souffle, tandis que la sueur lui coulait sur le corps, collant son haut à sa poitrine… lui moulant les courbes...

Kaldor se reprit, certes elle avait ce qu’il faut là où il faut, et dans ce milieu très viril qu’est l’armée, il n’est pas rare que les hormones travaillent, surtout dans des régiments mixtes où l’inévitable arrivait, mais le mantellien se devait de rester professionnel ! Et puis, les permissions sont bien faites pour aider à se détendre…

La caporal-chef redescendit du ring, juste devant eux, le visage illuminé par un grand sourire.

-J’espère que ça vous a plu. Peut-être qu’à l’occasion j’pourrais vous montrer deux trois trucs.

- Si ça nous a plus ? C’était trop cool ! Z’avez rien lâché, franchement on devrait se faire un match un de ces jours !

- Encore bravo Reed, t’as assurée.

Les jet-trooper lui avaient répondu avec un sourire égal au sien, puis Nomi reprit :

-Je ne sais pas pour vous, mais je vais aller me doucher et vérifier mon matériel. On décolle dans …

La jeune femme se tourna vers l’horloge murale. Deux heures s'étaient déjà écoulés.

-... pas très longtemps. Je dois encore me préparer. Vous vous en sortirez ?

- Une douche serait pas de refus, moi après ça je pense aller au bar, rien ne vaut une bière après le sport. Et puis bon, ça aide contre le stress, haha.

La zeltronne aimait toujours se descendre une ou deux bières après les exercices physiques, en même temps, sa conception d’un régime alimentaire équilibré n’était pas vraiment conseillée par les médecins, mais du moment qu’elle gardait le sourire, c’était suffisant.

Kaldor, quant à lui, hocha la tête avant de rajouter :

- Je vais faire un tour au stand de tir, il faut que je fasse quelques arrangements sur mon fusil. Caporal-chef, on pourrait se retrouver là-bas et, si ça vous dit, tirer quelques coups ensemble ?

Fit-il avec un clin d’œil, ce qui fit légèrement pouffer Sylvia, ça ressemblait presque à un certain sous-entendu.

- D’abord la douche, on te suit.

Plus tard, aux douches du croiseur lourd.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le trio récupéra ses affaires, puis ils se dirigèrent vers les douches, et deux détails arrivèrent aussitôt aux yeux de Kaldor et Sylvia : le premier, assez bénin, était l'absence de porte, ce qui faisait que les douches menaient directement aux vestiaires. Le deuxième, assez spécial : les douches étaient communes, et mixtes.

- Hé ben, y’a de l’espace…
- C’est sûr que c’est pas comme sur le Sentinelle

Une comparaison de taille plus ou moins justifiée, ils étaient quand même à bord d’un croiseur lourd, et la frégate de la 52ème était tout de même bien foutue, mixtes elles-aussi, mais pas communes.

Toujours est-il que la mixité des lieux ne rebutait personne parmi celles et ceux qui étaient déjà présents, ou sur le point de partir. Au moins le trio parvint à trouver des jets de libres, attirant cependant les regards, qu’ils soient dirigés vers la zeltronne ou vers Kaldor, et certains ne cachaient pas leur intérêt. En même temps, le trio avait de quoi plaire, et ça le mantellien s’en était bien rendu compte, entre sa belle supérieure, et lui avec ses muscles virils, son tatouage sur l’épaule droite -tout comme Sylvia et tous les membres de l’escouade Raptor-, et… ouais bon vous l'aurez deviné. Kaldor remarqua même l’expression faciale plus que lisible d’une superbe togruta, à laquelle il répondit avec un clin d’œil charmeur après que les deux se soient lorgné à travers la vapeur d’eau chaude.

Il faut dire que les douches et lui, c’est une sacré histoire, et elle parle de quelques femmes d’ailleurs…

Le caporal savoura le flux d’eau sur son corps, les gouttes qui ruisselaient sur ses muscles bien dessinés et qui devenaient de plus en plus visibles avec les entraînements. La température était parfaite pour récupérer après leur passage à la salle de sport, aussi il en profita le plus longtemps possible en se savonnant de partout, c’est que l’hygiène est méga importante, surtout dans l’armée !

Sylvia frissonnait, aussi bien par le contact de l’eau que par les émotions ambientes qu’elle saisissait tout autour d’elle. Cela la fit doucement sourire, car elle savait très bien que ce genre de comportement était inévitable dans une armée mixte, ou dans n’importe quelle constitution pourvue de douches communes et mixtes de toutes façons, avec la proximité de certains... Aussi, elle affiche un de ses éternels sourires en donnant un petit coup de hanche sur le flanc de son subalterne, pour le taquiner. Ce dernier roula des yeux, avant de se tourner vers la caporal-chef, la regardant droit dans les yeux malgré la forte envie de lorgner plus bas.

- Je vous retrouve au stand de tir caporal-chef ?

Une fois que la brune lui confirma ça, le mantellien termina de se rincer pour ensuite quitter les douches, se changer et partir récupérer son arme, après un petit clin d’œil à cette jolie togruta qui y répondit avec plaisir.

Sylvia, quant à elle, en était toujours à se laver les cheveux, et voilà qu’ils se retrouvaient emmêlés ! Heureusement que sa camarade était à côté d’elle.

- Ah, Reed, tu veux bien m’aider à démêler mes cheveux ?

Fit-elle en se tournant, entièrement et sans-gêne, vers la jolie brune.
Nomi Reed
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Vestiaires
112e jour de déploiement.




Visiblement, tous deux avaient besoin de prendre une douche. Chose compréhensible, l'entraînement fait transpirer. Le caporal Martel -Nomi ne retient pas bien les noms- souhaitait se rendre au stand de tir, il avait quelques trucs à vérifier sur son arme et offrit à la jeune femme de l’accompagner après.

-Oui … pourquoi pas, je dois aussi vérifier que les changements apportés à mon équipement conviennent. C’est une bonne idée.

La jeune femme ne releva pas la dernière allusion de Kaldor, se contentant de guider les étrangers sur le croiseur. Heureusement, les douches n’étaient pas loin. Une ouverture donnait directement sur ces dernières depuis les vestiaires. Un vestiaire et des douches communes et à aire ouverte. De nombreux jets étaient disposés, dans un agencement conçu pour offrir le maximum de jets dans le minimum d’espace. Une centaine de militaires pouvaient se doucher ici en même temps, sans trop de soucis.

- Hé ben, y’a de l’espace…

- C’est sûr que c’est pas comme sur le Sentinelle

Nomi souria, retirant sa tenue de sport.On ne pouvait pas décemment comparer un croiseur lourd et une simple frégate. L’espace était beaucoup plus rare sur cette dernière, donc rationalisé. Sur le Valor, les ingénieurs chargés de la conception s’étaient même accordé quelques luxes, faisant de ces immenses vaisseaux des mini-villes volantes.

Tout trois se retrouvèrent sous les douches quelques instants plus tard, Nomi de son côté savoura le jet d’eau chaude qui coulait sur son corps. Elle resta un long moment ainsi, appuyée contre le mur face à elle, laissant la caresse de l’eau détendre ses muscles endoloris et étirés par l’effort.

- Je vous retrouve au stand de tir caporal-chef ?

Nomi se retourna pour voir que Kaldor avait terminé. Elle garda le regard haut alors qu’elle s'adressait à lui.

-Oui, ça ne devrait pas être long caporal.

Il quitta quelques instants plus tard. Laissant Nomi retourner à ses pensées.

- Ah, Reed, tu veux bien m’aider à démêler mes cheveux ?

La jeune femme se retourna, devant elle, sans aucune pudeur, Sylvia la fixait en lui souriant, se débatant avec sa chevelure qui était, disons le dans un piteux état.

-Euh oui … bien sûr.

- Merci bien, tu me sauve la vie

Nomi s’empara de son propre peigne qu’elle gardait toujours proche, les désavantages d’avoir de longs cheveux. Elle s’approcha de Sylvia, gardant toutefois une petite distance, par gêne ou par respect peut-être ? La jeune femme passa ses doigts dans les longs cheveux noirs, aux reflets bleutés, et fins de la zeltronne, étonnée par leur douceur. Elle repéra rapidement plusieurs nœuds. Elle entreprit d’abord de les défaire en glissant ses doigts entre, veillant à ne pas faire mal à la zeltronne. Elle saisit une mèche de cheveux, au-dessus du nœud, puis entreprit de les démêler avec le peigne cette fois, jusqu’à les lisser complètement.

- Les cheveux longs c’est bien pour le charme, mais c’est chiant à défaire, pas vrai ?

Nomi hocha la tête doucement en se disant que même sans ça, la zeltronne ne manquait clairement pas de charme.

- Tu es stressée, je le sens, c’est la mission ?

-J'ai toujours un certain ressentiment, une certaine appréhension avant une opération. C’est … on risque nos vies à chaque fois.

Nomi passa dans le dos de Sylvia, s’attaquant à l’arrière de sa magnifique chevelure, tout en profitant de la non moins magnifique vue plongeante qui lui était offerte. La jeune femme se surprit à sentir la pression de ses dents sur sa lèvre inférieure.

-Mh euh … et puis. J'ai jamais travaillé avec vous, ni avec les autres cons de la 83th. Je ne suis pas sûr que quelque chose d’aussi délicat que le secours d’otage soit le meilleur baptême du feu possible dans le cas présent.

S'attaquant à une mèche rebelle, le corps de Nomi effleura la peau de Sylvia, mais la coréllienne fit mine de ne pas s’en rendre compte, dirigeant son attention sur la mèche récalcitrante.

- C’est normal, et c’est vrai que ceux de la 83… ne sont pas des flèches. J’en ai vu qui cachaient leurs yeux mieux que ça. M’enfin, aucun n’est mon genre.

La zeltronne sembla soudainement se figer en sentant Nomi la frôler, elle tourna la tête pour regarder la coréllienne par-dessus son épaule.

- Oooouh, audacieux Reed, je pourrai prendre ça pour de la drague. elle pouffa de rire.

-Hein ? Euh … nan .. pardon … toute façon je pense que j’ai fini sergent.

Nomi retourna sous le jet d’eau chaude, cherchant là une sorte de refuge. Elle commença à laver ses propres cheveux dénouant la longue natte qu’elle avait l’habitude de nouer. La jeune femme chercha alors la savonette. Qui n’était pas pour le coup rangée là où elle devait être. Ni par terre après un rapide regard au sol.

- Reed, si je te gêne, dis-le, d’accord ?

La sergent ne lui parlait pas sur un ton moralisateur, mais plutôt doux, presque réconfortant. Avant de lui montrer la savonnette avec un sourire aguicheur.

- C’est ça que tu cherches, peut-être ? Tu permets ?

Nomi n’était bien entendu pas au courant des “mœurs légères” de la zeltronne, mais ça n’allait peut-être pas tarder, et cette dernière s’appliqua à lui frotter doucement le dos avec le savon, glissant ses mains le long de son corps avec douceur.

- Tu n’as pas à être gênée tu sais.

-J’suis pas gênée. J’prends ma douche ici tous les jours vous savez.

Nomi ne broncha toutefois pas lorsqu’elle sentit la femme lui frotter le dos. Après les éprouvants combats de la journée, c'était même plutôt agréable. Elle laissa même échapper un soupir d’aise, fermant les yeux tandis que le jet d’eau chaude lui coulait sur le visage.

- Oooh, c’est que quelqu’un aime les massages on dirait~

Nomi ne répondit pas, se contentant de sourire. La jeune femme entreprit alors de commencer à démêler ses cheveux qu’elle ramena vers l’avant tandis que Syvlia détendait ses muscles avec expertise.

Sylvia savourait elle aussi le contact avec la peau de la brune, n’hésitant pas à se rapprocher et faire se frôler leurs corps sous le jet d’eau. Souriant d’un air malicieux, elle approcha ses lèvres de l’oreille gauche de Nomi.

- Les autres nous ignorent, on a encore du temps devant nous…Et je connais un très bon moyen d’enlever le stress, et je sens que tu en as bien besoin~ Chuchota-t-elle en déposant un petit baiser sur le lobe d’oreille.- Tu es partante ? Le stand de tir attendra un peu.

Nomi jeta un œil à droite et à gauche. Les deux femmes étaient là depuis un si long moment que tous les autres militaires étaient déjà partis. La jeune femme plongea son regard dans le sien, prise d’un désir soudain et ardent. Une sensation puissante qu’elle eut du mal à expliquer. Peu importe.

-Euh … vot’ gars là. Il va pas s’inquiéter ?

- Kaldor ? T’en fais pas, il sait être patient, disons que lui et moi avons… l’habitude. Il te trouve à son goût au fait~ Ses lèvres étaient si proches de Nomi maintenant…


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Stand de tir
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Nomi arriva en courant, essoufflée au stand de tir, Kaldor devait l’attendre depuis un moment. Elle regarda sa montre, plus d’une heure. La jeune femme tenta de dissimuler le sourire qui n’avait plus quitter ses lèvres depuis un bon moment maintenant.

-Pardon caporal. Le magasinier s'était trompé de canon, il a dû le changer, ça a pris un peu de temps. Enfin …. vous êtes prêt ?

La jeune femme s’avança vers un poste de tir libre, engagea un chargeur et retira la sécurité. Elle choisit l'exercice numéro 7. Une demi douzaines de drones holographiques surgirent alors devant elle, se déplaçant à une allure soutenue, dans des trajectoires erratiques. La coréllienne visa, prit une profonde inspiration avant de retenir son souffle.

Par six fois elle pressa la gâchette. Par six fois elle fit mouche.

Elle se tourna vers le caporal Mantell avec un sourire qui n’avait jamais vraiment quitté ses lèvres.

-Et encore, vous m’avez pas vu avec un pistolet.

Elle se recula, après avoir neutralisé son arme, invitant Kaldor à prendre sa place.


Kaldor Mantell
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Le stand de tir du croiseur méritait plutôt d’être un champ de tir, la taille de l’endroit était aussi grande que celle d’un régiment terrestre ! On y trouvait des cibles de différentes formes, différents pas de tirs, des distances programmables, et même des drones holographiques qui allaient un peu partout pour simuler des cibles mouvantes.

Cependant, Kaldor ne se trouvait pas sur l’un des pas de tir, mais à l’arrière. Depuis presque une heure, le mantellien s’affairait à démonter et nettoyer chaque pièce de son arme avec le plus grand soin. Durant ses classes, il avait rapidement appris à toujours bien s’occuper de son matériel, se souvenant de ce que lui disait son chef : «Prenez soin de votre fusil, et il vous le rendra.» Ici, une vis à resserrer, là c’était les organes de visée à réaligner. Après avoir réinséré la dernière goupille qui maintiendrait l’appuie-joue, Kaldor s’occupa de son pistolet, même si il ne s’en servait pas aussi souvent que son fusil. Et il termina par affûter la lame de son couteau de combat, l’arme de secours basique de tout soldat.

Quelqu’un se racla la gorge, en relevant la tête, Kaldor vit qu’un soldat s’était approché de lui : un jeune mirialan, qui regardait son fusil d’un œil curieux.

- Euh, pardon caporal, mais c’est quoi comme modèle ? Demanda-t-il en désignant le fusil posé sur la table. Aucunement gêné, le caporal répondit à sa question avec une certaine fierté dans la voix :

- Alors ça gamin c’est le F-556 Spectre. Un modèle des Forces Spéciales, ultra-polyvalent. Le canon peut tirer pratiquement n’importe quel calibre, et chaque pièce est interchangeable, c’est simple y’en a pas deux pareil. On peut y mettre plusieurs pièce en plus, là c’est une poignée tactique sous le canon pour mieux le soutenir, ça c’est le tenon de baïonnette, ici c’est la poignée garde-main ou PGM, et là c’est les organes de visée.
- Woaw.
- Et ouais, et encore j’y ai pas installé les bipieds, ni la lunette ou encore l'extension de canon, ça peut carrément devenir un fusil de précision ! Y’a même moyen d’y fixer un lance-patate…

Le mirialan regarda l’arme avec les yeux pétillant, sûr que c’était plus intéressant que le modèle classique utilisé pratiquement partout ! Il remercia Kaldor avant de repartir auprès de ses petits camarades, sans doute avait-il fait l’objet d’un pari sur “qui a les couilles de lui demander”.

Et ce fut après tout ça qu’il put se diriger vers l’un des postes de tir disponibles. Il tapota sur l’holopad, et choisi l’exercice numéro 5, des drones holographiques planèrent alors sur le champ de tir, ils affichèrent alors des images d’opposants diverses : soldats impériaux, pirates de l’espace, droïdes de combat, civils non armé, etc… Le but étant bien entendu de savoir qui abattre et qui épargner. Quatre cibles furent éliminées, les deux “civils” furent épargnés, puis l’exercice enchaîna avec des preneurs d’otages…

Quelques minutes plus tard et l’exercice était fini, Kaldor fut presque satisfait du résultat. Il n’avait pas réussi à “éliminer” tous les ennemis à chaque fois, mais au moins il n’avait touché aucune cible civile. C’est toujours mieux que d’autres qui tirent sur tout ce qui bouge sans se poser de question.

Le caporal s’apprêtait à recommencer l’exercice lorsqu’il remarqua Reed qui s’approchait de lui, son fusil en main, essoufflée et un sourire aux lèvres qu’elle tentait d’effacer. Le jet-trooper ne fit aucun commentaire, mais il savait ce que signifiait un sourire aussi niais pour l’avoir déjà exprimé. La douche a dûe être très relaxante...

-Pardon caporal. Le magasinier s'était trompé de canon, il a dû le changer, ça a pris un peu de temps. Enfin …. vous êtes prêt ?
- Quand vous voulez caporal-chef, je viens de finir un exercice.

Le mantellien s’écarta pour laisser la place à Reed. Cette dernière lança un exercice sur cibles mouvantes, et elle fit mouche à chaque coup, abattant la demi-douzaine de cibles sans difficulté.

- Hé, joli. siffla Kaldor, impressionné.
- Et encore, vous m’avez pas vu avec un pistolet.
- Je n’en doute pas, personnellement j’utilise plus mon fusil et mon couteau.

Il faut dire ce qu’il faut : Kaldor ne se servait pas toujours de son pistolet en dehors des entraînements aux tirs. Au moins savait-il tirer avec, mais il préférait utiliser son fusil.

Prenant place à nouveau, Kaldor choisit un autre exercice, le numéro 9. La demi-douzaine de droïde se remit alors en mouvement, mais cette fois-ci, une seule cible s’affichait, changeant de droïde à un certain rythme, mais dans un ordre aléatoire. Le but de l’exercice était donc de toucher la cible en affûtant sa précision et son timing sur trois séries, comportant quatre, six et dix cibles à toucher, le rythme augmentant en fonction des séries.

Kaldor visa, son souffle devenant plus léger à mesure qu’il se concentrait sur ce qu’il devait toucher. Quatre tirs, quatre fois touché. Deuxième série, un peu plus rapide, six tirs, six fois touché. Troisième série, plus aléatoire, dix tirs, huit fois touché. Fin de l’exercice.

- Hmm, je vais devoir faire mieux.

Kaldor sécurisa son arme, puis recula pour laisser la place à Reed. Tout en portant son attention sur le modèle, qui n’était pas comme les classiques des autres régiments.

- Ça serait pas un 097-Falcon par hasard ?

Il était courant que chaque régiment utilise son propre modèle de fusil, aussi Kaldor aimait bien les comparer au sien. Si sa mémoire était bonne, le caporal-chef Korgan Kessel, des Forces Spéciales, utilisait un modèle lourd : un DC-03FS.
Nomi Reed
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Stand de tir
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Visiblement, le caporal se doutait un peu de ce qui avait du se passer sous les douches. Et après ? Nomi ne regrettait pas et, au contraire, elle se sentait plus détendue et sereine pour aborder la mission désormais. Couplé à une petite séance de tir, les dernières heures allient passer vite, son esprit occupé à d'autres choses. Mais pour l'heure, elle voulait voir de quoi le soldat des forces spéciales était capable avec une arme. C'est quand même ces mecs là qui devrait assurer les arrières de la jeune femme dans quelques heures. Mieux vaut savoir à quoi s'attendre.

Nomi laissa Mantel prendre place et activer l'exercice de son choix. Visiblement, il voulait faire un peu le malin devant la jeune femme, aussi choisit-il l’un des exercices les plus compliqué. Évidemment, il ne réussit pas à faire mouche à tous les coups. Bon, à sa décharge, il n’était pas facile celui-là, et il n’était pas rare que Nomi ne faisait pas cent pour cent également. La jeune femme décida de l’affronter sur son propre terrain, aussi décida t-elle de démarrer le même exercice à son propre passage.

Nomi déposa sa carabine sur une table disposée là à cet effet. Elle utilisa les outils présents pour défaire son optique. Elle avait oublié de le mentionner au magasiniez, bien que ce denier n’y ai pas non plus pensé, pourtant la jeune femme avait souvenir d’avoir mentionner une mission CQC. Enfin. Son casier n’était pas bien loin, la coréllienne alla chercher un autre système d’optique, plus adapté à la mission. Son choix se porta sur un viseur type “red dot” couplé à un grossissement x2 amovible. Elle réinstalla le système de visée sur sa carabine, avant d’aller s’allonger au poste de réglage de visée à l’extrême droite du stand de tir. Il ne fallut guère plus de cinq minutes pour que la jeune femme ajuste selon ses préférences l’équipement. Elle se releva et revint vers le caporal Mantell qui venait de finir sa deuxième ronde d'exercices. Ce dernier s’écarta gentiment, laissant la place à Nomi.

- Ça serait pas un 097-Falcon par hasard ?

La jeune femme hocha la tête, montrant à Kaldor son arme.

-Non, MDC-55c pour Marksman Designated Carabin modèle 55 commando. C’est la dotation standard du 103th. C’est robuste, puissant et précis. Et ça -Nomi pompa, chargeant le système d’arme fixé au rail inférieur de son fusil.- Accessoire PCA, pour particules chargées accélérées. Vous connaissez, caporal ?

Nomi souria puis vint prendre place devant le pas de tir. Elle activa, à l’instar de Mantell l’exercice numéro 9. Prenant solidement appuis sur ses jambes, le dos légèrement voûtée, son arme pointée vers le sol, la jeune femme attendit le déclanchement de la simulation.

C’était partit. Tour à tout, quatre drones s’allumèrent tout en suivant diverses trajectoires non définies. Nomi inspira, puis leva son arme. Rapide et efficace. Quatre tirs. Quatre cibles abattues. Elle abaissa à nouveau son fusil, attendant la seconde salve. Deuxième salve, même façon de procéder. La jeune femme sentait toutefois sur elle le poids du regard de Kaldor, et elle ne voulais surtout pas perdre devant lui. Elle était meilleure tireuse et voulait lui montrer.

Troisième série. Même manège. Froide, précise, Nomi abattit un à un les drones. Sept … huit. Il en restait deux. Et deux coups dans le chargeur de la jeune femme. Elle pouvait toujours encore le battre, mais pour une raison qu’elle ne s’expliquait pas, elle fut soudainement prise d’un coup de pression, sa visée sûre tremblant légèrement.

-Bordel …

La jeune femme grommela, tandis qu’elle manquait le coup suivant. Deux drones, une balle. La seconde frôla le drone, noircissant la carrosserie de ce dernier, mais il continua à voler. Nomi se tourna vers kaldor qui semblait satisfait, égalité donc. Les deux drones restant virevoltèrent vers Nomi, bougeant maintenant à moins d’une dizaine de mètres du pas de tir, la jeune femme n’ayant pas mis fin à la simulation.

-Égalité on dirait caporal. Mh. A moins que.

La jeune femme fit volte face et, dans une détonation sourde retentit en direction des deux drones restant qui s’étaient un peu trop approchés. Les dizaines de fragments de particules de la cartouche les réduisirent en charpie.

Faisant à nouveau face à Kaldor, Nomi souria, pompant à nouveau, tandis que la cartouche PCA usagée était éjectée, tombant au sol dans un tintement métallique.

-Dix caporal.

L’affichage holographique, au mur du fond, indiquait le même score.

La jeune femme neutralisa son arme, enclachant la sécuritée. Plusieurs militaires la regardaient avec de drôles d’yeux. Il faut dire que le tir d’une cartouche PCA, quand tu ne t’y attends pas, c’est toujours quelque chose d’assez … remarqué. Entre le bruit de la détonation et le flash jaune assez prononcé du tir. Nomi posa son arme dans un râtelier, juste à côté du poste de tir qu’elle et le caporal partageaient. Elle s’éloigna d’un pas, croisant les bras et le fixant droit dans les yeux.

-Vous voulez la revanche Mantell ?

Elle souriait.


Kaldor Mantell
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-Vous voulez la revanche Mantell ?

Elle souriait.

- Un peu que j’veux la revanche !

Ah ouais, Reed était une très bonne tireuse, mais si elle décide d’en faire un concours, Kaldor n’allait certainement pas se dégonfler. Il en allait de l’honneur des Forces Spéciales ! Bon ok c’est peut-être un peu, beaucoup, exagéré et ça relèverait plus de la fierté personnelle, mais le défis était relevé !

Et autant dire que durant une heure de plus, le champ de tirs du croiseur connut un défi entre la caporal-chef et le jet-trooper. Parfois Kaldor menait la course, parfois c’était Nomi, et ils arrivaient même à se maintenir à égalité sur certains exercices. Les scores sur le tableau d’affichage montaient en flèche à mesure que s’enchaînaient les tirs, et mine de rien on peut faire pas mal de choses en une heure sur un champ de tir.

Finalement, une heure plus tard, les deux concurrents avaient abaissés leurs fusils, et les résultats finaux s’affichèrent :

Cent quarante-cinq points sur cent cinquante pour Nomi.
Cent quarante-trois points sur cent cinquante pour Kaldor.

Deux points. Deux tout petits points de différence. Les quelques curieux qui s’étaient amassés pour observer ce “concours” hochèrent la tête avant de retourner dans leurs coins. Kaldor soupira, résigné, avant de se tourner vers la belle brune et de lui tendre la main, affichant un sourire sincère :

- Bravo Reed, vraiment. J’ai rarement vu un maniement comme le votre, vous êtes sûre de ne pas être des F.S ? Haha, en tout cas, je vous paierais un verre après tout ça.

Et par tout ça, il parlait bien sûr de la mission. Car oui, Kaldor était optimiste : ils allaient la réussir cette exfiltration, ils allaient capturer cet officier impérial et tout le monde allait rentrer à la maison.

Tel que cela a presque toujours été. Tel que cela doit être. Tel que cela sera. Il ne peut en être autrement. Ils étaient parmis les meilleurs forces armées de la République, Kaldor savait que chaque militaire présent à bord de ce vaisseau avait donné sueur sang et larme pour atteindre leur niveau actuel.

Oui, cette mission sera réussie.

- Bon, plus qu’à nettoyer mon fusil et je le range en attendant le signal de départ. Je vous dis à toute à l’heure.
***
-Tu l’as fait exprès.
- De quoi ?

Relevant le nez du canon qu’il était en train de nettoyer, Kaldor vit que Brosur, le sniper, lui lançait un regard curieux.

- Le champ de tir, vers le dernier exercice, il t’aurait fallu de tirer moins vite et c’était dans la poche pour la suite…

Qu’un soldat tutoie son supérieur n’était pas réglementaire, mais les Raptors se connaissaient tous depuis suffisamment longtemps pour ne pas s’encombrer de ce détail.

- La pression j’imagine.

Kaldor reprit le nettoyage en souriant.

- Allons, pas à moi…
- Que dit le lieutenant Wilson chaque fois qu’on va au champ de tir déjà ?
- Qu'un simple tableau de scores sur un terrain d'entraînement n'est pas toujours juste, que la réalité est tout autre et que l'expérience du terrain réel est plus importante.
- Yep, mais bon, pour deux points prêts, on ne va pas exagérer non plus.
***

À présent, le caporal était en train de faire ce qu’il aimait beaucoup à chaque fois qu’il en avait l’occasion : regarder les étoiles à travers un hublot. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Le datapad du jet-trooper bipa, il venait de recevoir un message :

Groupes d’intervention, rassemblement au hangar 8 dans vingt minutes, équipement enfilé.

Alors ça y est, c’était déjà presque l’heure…

Croiseur Pride of Alderaan
Hangar 8, dix minutes avant l’heure H


Ils étaient tous là, dans ce hangar, bien alignés et en position de repos devant un splendide vaisseau Ouragan BT-7. Chaque soldat avait enfilé son armure, récupéré son arme, ses chargeurs, ses explosifs et ses outils. Tout le monde était prêt.

Les trois groupes étaient disposés en colonne : le chef de groupe en tête, puis les autres deux par deux par ordre décroissant selon le grade. Kaldor était donc à la droite de Reed, au deuxième rang et juste derrière Sylvia. Face à ce rassemblement se trouvaient les officiers du 83ème, du 103ème et de la 52ème. Le silence régnait dans les rangs, laissant comme seule ambiance sonore les bruits du vaisseau et du hangar.

C’était bientôt l’heure.
Nomi Reed
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Stand de tir
112e jour de déploiement.




Visiblement la leçon n’avait pas suffit à Mantell, ce que le caporal des forces spéciales cherchait donc c’était l’humiliation. Pas de soucis, ça peut se faire. Durant une heure, les deux soldats vidèrent chargeurs sur chargeurs et, à la fin, sans surprise, Nomi fut déclarée vainqueur par l’écran des scores.

La jeune femme avait quand même fait preuve d’un peu de fairplay et concéda cinq points, ce qui n’empêcha pas le mantellien de perdre.

- Bravo Reed, vraiment. J’ai rarement vu un maniement comme le votre, vous êtes sûre de ne pas être des F.S ? Haha, en tout cas, je vous paierais un verre après tout ça.

-Je me demandais la même chose de vous justement. -Nomi ricana, légèrement sarcastique, juste ce qu’il faut pour que Kaldor ne prenne pas la remarque trop à coeur.- On verra, j’aime pas vraiment prévoir ce genre de truc à l’avance, on sait jamais ce qui peut se passer là-bas. -La jeune femme consulta sa montre- Parlant de ça … je vais essayer d’aller dormir un peu. On se revoit plus tard caporal.

Après un rapide détour à l’armurerie, Nomi rejoignit la cabine qu’elle partageait avec sept autres femmes, pour essayer de se reposer quelques heures.


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Hangar
112e jour de déploiement.



Ssax avait rassemblé les gars une demi-heure avant le départ pour exposer les dernières infos. Les techniciens avaient fait du beau boulot, ils avaient réussi à mettre la main sur des plans détaillés de ce type d'installations. Aussi un plan d’action avait pu être mis en place dans les dernières heures.

-Messieurs, le déroulement de la mission demeure le même qu’au premier briefing. Je dirigeais Aurek dans le but de capturer Skolitz, Sergent Nad vos équipes auront la responsabilité de libérer les otages et de sécuriser la salle de contrôle. L’approche se fera via le BT-7, suivi d’une marche forcée d’une heure trente. Le vaisseau approchera par le sud, en rase-motte. Il échappera ainsi aux senseurs de l’installation qui seront bloqués par la topographie du terrain. Il se posera dans ce secteur. Si tout se passe bien, l’extraction se fera de façon similaire à l’insertion.

Derrière Ssax, un plan holographique détaillé s’afficha. Chacun ici présent pouvait facilement deviner qu’il s’agissait de l’objectif. Le bunker et ses environs.

-Ces vieux bunkers de conception kuatienne, de série, ont été développés en urgence pendant la première guerre, afin d’avoir un moyen rapide de construire des bases avancée sécurisée sur le terrain. Ils sont robustes, fiables et plutôt bien équipés. -Ssax fixait les hommes, un à un d’un regard sévère.- Cependant, une conception aussi rapide a entraîné des lacunes dans cette dernière. À l'époque, ces failles de sécurité étaient jugées minimes. Toutefois, aujourd’hui c’est ce qui va jouer en notre faveur.

Ssax zooma sur le plan. :La silhouette de ce qui ressemblait à des tubes de lanceur de missiles apparut.

-Le point d’infiltration de Aurek. Nous nous glisserons dans les tubes, les scanners du PoA les ayant identifiés comme vides. Une fois à l’intérieur, nous rejoindrons le monte charge de service, selon nos intels, Skolitz se trouve dans les quartiers adjacents. Nous lui tomberont donc dessus par surprise et le captureront.


C’était clair et limpide. Le lieutenant dézooma, revenant à la première itération du plan. Il désigna un autre secteur, un peu à l’ouest de l’objectif.

-Nad, vous et vos hommes passeront par ici. C’est la principale faiblesse de la structure et aucun moyen de surveillance n’y est déployé. Une autre erreur des ingénieurs. Vous remontez les conduits ici et bifurquez à cette intersection. Oui - ajouta Ssax devant le regard interrogateur de la zeltronne- C’est bien le système d’évacuation des divers déchets de l’installation. Selon les intels, les otages devraient être dans ce secteur. Quand à la salle de contrôle -le plan illumina une zone au sud de l’installation.- Elle est ici. Une fois sécurisé elle devrait être facile à tenir.

Ssax coupa la projection.

-Les scanners estiment à une quarantaine le nombre de contacts à l’intérieur. Ce qui inclurait les otages. Toutefois restez sur vos gardes, nous savons que les impériaux font toujours un usage important de droïde de combat. Et, à cause de la disposition des lieux, nos équipes se retrouveront inévitablement séparées. Et les deux parties de l’installation n’étant jointes que par un seul couloir, la situation pourrait rapidement devenir hors de contrôle. Mais pourrait également jouer à notre avantage. La précision et la discrétion sont donc des plus importantes. Des questions ? On embarque !

Carte tactique:

___



Nomi écoutait sans broncher le briefing du lieutenant Ssax. Avec une représentation visuelle des objectifs, un plan des lieux et une localisation approximative des objectifs, la situation semblait déjà bien plus claire. Son équipement était prêt, vérifié, re-vérifié. Sur leur droite, la jeune femme povuait voir que le 103th finissait les préparatifs pour l’extraction blindée, si besoin était. Quelques minutes plus tard, Nomi embarqua à la suite des gars de la 52th et prit un siège, s’y harnachant solidement. L'atmosphère était lourde, personne ne parlait. Nomi observait, à droite et à gauche, les visages concentrés de ses frères et soeurs d’arme.

La lumière de bord vira au rouge, tandis que la jeune femme sentait les vibrations de la coque et le sifflement des moteurs tandis que l’ouragan BT-7, lentement, prenait son envol. Nomi enfila son casque et le préssurisa.

-Lieutenant Ssax, la flotte viens de passer en vitesse lumière. ETA trente-quatre minutes.

Trente-quatre minutes. Nomi ferma les yeux, inspirant profondément.


Kaldor Mantell
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Kaldor était avec ses camarades, écoutant le plan d’attaque prévu.
Apparemment ce genre de bunker était produit en chaîne durant la première guerre, et il était de bonne qualité après toutes ces années. Ceci dit il présentait des faiblesses qui vont justement être exploitées par les forces républicaines. En même temps c’est l’intérêt d’une faiblesse d’être exploitée par l’ennemi, me direz-vous. L’équipe d’intervention sera donc divisée en trois groupe :

- Les gars de la 83 allaient donc passer par un ancien silo à missile, puis un monte-charge pour (supposément) tout de suite arriver sur Skolitz et le capturer d’un coup. Clair, simple, rapide et direct. Tout ce qu’il fallait.


- Les deux autres groupes allaient s’occuper des otages et de la salle de contrôle. Bien, logique, et c’était également l’objectif principal de la mission. La prise de la salle de contrôle permettra de pirater leur système, et même d’appeler des renforts en cas de pépin.

Et le moyen d’accès se trouvait être… les égouts. Sérieusement, ils comptaient les faire passer par “le système d’évacuation des divers déchets de l’installation” ? Putain mais les armures venaient d’être nettoyées ! Chier, en plus à tous les coups les remarques vont fuser pendant un moment. ‘Foiré d’la 83 !

Un plan plus détaillé du bunker apparu sur l’affichage holographique, et chaque soldat pouvait à présent voir le schéma qu’allait prendre les trois groupes. Mais pour Kaldor quelque chose n’allait pas : la localisation supposée des otages était plus proche de la position de Skolitz que de la salle de contrôle, ne serait-il pas plus logique de faire entrer les deux premiers groupes par le silo à missile pour ensuite les séparer ? D’un autre côté le groupe chargé de la salle de contrôle se retrouverait à faire le trajet jusqu’à la salle en solo. Bien sûr il ne doutait pas des capacités de ses camarades, mais les scans indiquaient tout de même une quarantaine de contacts, otages inclus, sans oublier les droïdes de guerre qu’il était bien probable de croiser, l’Empire en usant bien plus que la République. Une stratégie intéressante, que la république pourrait utiliser afin d’alléger le coût en hommes, mais on n’était pas là pour les proposition économiques du domaine militaire républicain.

Ce qui était inquiétant aussi, c’était le fait que les deux parties du bunker n’étaient jointe que par un seul couloir, qui pouvait parfaitement devenir un piège mortel aussi bien pour les républicains que les impériaux. Enfin, cela dépendrait de la situation là-bas, bien entendu.

Le lieutenant Ssax termina en indiquant que la discrétion et la précision devront être prioritaires, en soit c’était logique : extraire les otages et Skolitz nécessiterait de la subtilité, mais au vu de la disposition des lieux et des données actuelles, ça tiendrait presque du miracle si personne ne déclenche la moindre alerte avant que les groupes d’intervention ne puissent faire quoi que ce soit.

Priorité sur la salle de contrôle donc.

Ssax demanda si personne n’avait de question, ce qui bien sûr était rhétorique, puisqu’il ordonna aussitôt l’embarquement à bord du BT-7. Bien sûr que Kaldor n’allait pas poser de question, vu que dès qu’il en a une, comme par hasard c’est pas une bonne question et on le rabaisse comme si c’était un idiot fini. Hé ben qu’ils aillent se faire mettre !

À bord du vaisseau, personne ne disait le moindre mot, tous étaient sanglés. Trente-quatre minutes avant arrivée qu’il paraît. Kaldor se trouvait assis à côté de Sylvia sur la gauche, et Nomi sur la droite. Il aurait bien voulu dire quelque chose pour égayer l’atmosphère, partir au combat trop stressé n’était jamais bon, mais il ne savait pas quoi dire.

Pride of Alderaan
Bureau des officiers


La salle était presque vide, à l’exception du lieutenant Wilson et du major Cage, installés de part et d’autre d’une petite table sur laquelle se trouvait un jeu d’échec. Cage jouait les pièces blanches, il bougea un pion. Wilson bougea un pion noir.

«Bon… Bon bon bon. Il n’y a plus qu’à attendre et continuer les exercices avec encore moins d’effectifs que prévus.
- C’est un imprévu comme il en arrive d’autres, et nous devons nous préparer à tout. Comment l’absence de l’équipe d’intervention a été prise par le reste des effectifs ?
- De ce que j’en ai vu, certains sont inquiets, d’autres jaloux, et d’autres encore semblent soulagés de ne pas avoir été pris. Mais tous restent concentrés sur les exercices actuels. Il bougea un cavalier.
- Bien, bien.
- Ceci dit… Il s’assura que personne n’était entré en regardant derrière lui. Je trouve que les autres officiers ne nous prennent pas assez au sérieux, je sais bien qu’il y a une certaine rivalité entre les régiments, mais on frôle presque le “ferme ta gueule c’est moi l’plus fort”...
- Le commandant Marbo est certes un sacré personnage, mais pas à ce point.
- Tobias, tu as bien entendu le ton sur lequel il m’a répondu à la fin ? Je sais bien que ce sont des détails, mais tout de même ! Chaque détail a son importance, surtout dans ce genre d’opération. Imagine que nos propres hommes se disputent ? Ou qu’il y ait un malentendu ? On aura l’air malin à se dire être de l’élite si nos hommes se battent entre eux comme des chiffonniers… Quant au 83ème de Reco, je ne vais pas renier leurs talents martiaux ni leur loyauté, mais ils auraient un sale caractère, du genre connards machos. Si il se met en tête de faire le beau devant la sergent Nad…
- Alors j’espère qu’il a une bonne assurance dentaire. Les deux jouèrent un petit moment avant de reprendre. Et sinon, ça sera quoi le nom de l’opération ?

***
Musique d'ambiance

Trente-quatre minutes plus tard
Haute atmosphère de Jaemus
Vaisseau BT-7


«En approche du site !
- Debout les morveux ! On s’détache !»

L’ordre beuglé par le lieutenant Ssax à travers la radio fut aussitôt exécuté, et tout le monde se leva après s’être détaché. Il y eut quelques secousses, puis le vaisseau se posa, permettant à la rampe de se déployer.

Sortant par deux, les militaires établirent rapidement un périmètre de sécurité, avant de se regrouper par escouade. Ssax donna l’ordre de départ, et c’était parti pour une heure et demie de crapahutage au pas de charge dans la forêt, su-per ! Vous le sentez bien le sarcasme là ?

-----------

Rappel des groupes

Aurek:

Besh:

Cresh:

--------------

Je vous épargnerai l’heure et demie de marche forcée, à porter une armure d’un poids moyen de vingt kilos, poids qui se retrouve doublé pour les Raptor de part leurs réacteurs dorsaux, qui les ralentissait beaucoup sur le terrain. Le chrono fut respecté, mais il fallut forcer.

«Bordel vous auriez dû laisser vos merdes au vaisseau, bougez vous l’cul !
-J’voudrais bien t’y voir, chat d’gouttière.» Bougonna Kaldor dans sa barbe, s’assurant de ne pas avoir été entendu.

Finalement, nos soldats arrivèrent à la sortie du système de déchets, c’est là -après avoir vérifié qu’il n’y avait pas de sentinelle ou de caméra- qu’ils se séparèrent du groupe Aurek, partit escalader le mur du bunker pour s’infiltrer par l’ancien silo lanceur de missile, comme expliqué par le plan.

Bon, pour l’instant ça commençait bien.
Nomi Reed
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5ème Flotte d’Assaut Républicaine
Task Force “Bouclier”
Jaemus



Le vol était des plus atroces. Trop court pour faire un somme. Trop long pour ne pas ruminer toutes sortes de pensées et de sentiments. Et malheureusement pour le moment, il n’y avait pas de montée d’adrénaline pour compenser le tout. Nomi remarqua à peine qu’elle était assise à côté de Kaldor et de la zeltronne. Elle n’y prêtait pas attention en toute honnêteté. Machinalement, la jeune femme vérifiait et revérifiait son arme. chargeur, système de tir, optique. Encore et encore. Elle se devait d’utiliser ses mains à quelque chose, afin d’éviter de montrer à tous les autres soldats à bord de la navette qu’elle tremblait. Néanmoins, un rapide coup d'œil aux autres lui fit remarquer qu’elle n’était pas la seule.

C’était presque inévitable dans le métier. Au contraire de Nomi, d’autres ici avaient sûrement une famille, des enfants. Et l’absence de certitude à la grande question qu’est “Vais je revenir en vie”, bien qu’accepter, est toujours une perspective effrayante. Mais, aussi long que fut le trajet, l’ouragan arriva bientôt en vue de la LZ. Le pilote le fit rapidement passer sur la couverture radar potentielle, en volant bas, très bas, profitant des reliefs et de la topographie des sols à cette fin. La jeune femme devait reconnaitre que les pilotes de la 83th étaient plutôt doués. Des compétences à mettre sûrement au crédit de leurs diverses missions et de semaines entières passées en simulateur.

«En approche du site !
- Debout les morveux ! On s’détache !»

C’était quoi cet ordre de merde ? Enfin, un ordre reste un ordre. La jeune femme se leva, mais garda sa main gauche bien ancrée à l’une des poignées de la coque. La suite lui donna raison, le vaisseau en approche finale fut pris de quelques secousses, probablement dû aux conditions climatiques extérieures et deux soldats manquèrent de se retrouver les quatre fers en l’air. Deux idiots de la 83th. Nomi esquissa un sourire sous son casque, mais se garda bien de commenter quoi que ce soit.

Les militaires débarquèrent, Nomi elle avec le second groupe. La droite était couverte par le groupe un, aussi dirigea t-elle son attention sur la gauche. Une fois en bas de la rampe, la jeune femme posa un genoux à terre, faisant signe de la main que les environs étaient dégagés.

-RAS.

La reste des hommes débarquèrent eux aussi. Le temps de vérifier les paquetages et de débarquer le matériel, la 83th mena les soldats républicains en direction de l’objectif.

Ssax organisa ses hommes, en envoyant trois en pointe, maintenant un contact radio permanent. Il confia, tu parles d’une mission de merde, l’arrière garde à Nomi et aux hommes de la 103th. Les Raptors se trouvant au milieu, les fesses bien au chaud, à l’abri.

Nomi organisa ses hommes en triangles. Chacun marchant sur les côtés de la colonne, à une vingtaine de mètres. Elle même décida de finir la marche, une trentaine de mètres en retrait, derrière le reste des militaires. Formation classique pour déjouer les embuscades, d’autant que ces putains d’arbres étaient particulièrement touffus. La jeune femme du toutefois ajuster son pas, les Raptors étant à la traine. Il faut dire que ces types là se trimballaient un gigantesque jet-pack qui semblait peser le poids d’un reek crevé. Ssax lui-même semblait avoir pris connaissance du problème.

«Bordel vous auriez dû laisser vos merdes au vaisseau, bougez vous l’cul !


Très franchement, Nomi ne pouvait pas donner tort au lieutenant sur ce coup-là. Elle ne voyait pas l’utilité d’un tel outil dans les couloirs étroits et labyrinthiques d’un bunker. Enfin, après une bonne heure et demie de marche forcée, le groupe arriva en vue de l’objectif.

Ssax ordonna le silence radio. Il envoya deux de ses gars en éclaireur. Un chargé de reconnaître le passage vers le silo, l’autre s'assurant que le chemin menant au système d’évacuation était bien dégagé. Une dizaine de minutes plus tard, les deux hommes étaient de retour, signifiant par gestes de la main que tout était bon.

-Contacts radio réduits au strict nécessaire. Restez alertes. Check up toutes les dix minutes. Une fois en position, signalez-le et reste en attente. Compris ?


Ssax donna le signal, les deux groupes d’assaut se séparant, allant chacun en direction de leurs objectifs. Changement de commandement donc, Nomi passa sous les ordres direct du sergent Nad. A son tour d’être en pointe, son matériel, plus léger lui permettant de se mouvoir bien plus facilement. Bientôt, l’objectif était en visuel. Se dissimulant derrière un arbre, dans l’ombre, Nomi balaya soigneusement les environs. Rien, pas de sentinelles, pas de caméra. Les intels étaient bonnes jusqu’à maintenant. Elle fit plusieurs signes de la main, indiquant aux autres que la voie était libre.

Avançant en formation, couvrant chaque angle, les soldats arrivèrent au point d’insertion qui leur avait été assigné. Une bouche d’égout, clairement, donnant sur le bunker à un bon mètre cinquante du sol. Assez grande pour permettre à un humain de taille standard de se glisser là, à condition d’avancer sur les genoux. L’ouverture était toutefois entravée par la présence d’une grille d’acier. Nad ordonna à l’un de ses hommes de gérer l’obstacle. Et bientôt, sans un bruit, la voix était désormais libre.

Visiblement, aucun des Raptors ne souhaitait ramper là-dedans. C’était pas vraiment attrayant il fallait dire. Il s’agissait littéralement de ramper dans la merde d’imp’s. Nomi soupira, avant de lancer son fusil à Kaldor. Une simple traction et bientôt, malgré la saloperie qui lui coulait sur l’armure, la jeune femme se retrouva agenouillée, dans l’ouverture de la conduite, balayant la pénombre devant elle de son blaster.

-RAS.

Elle récupéra son fusil, avant de tendre la main à la prochaine personne, l’aidant à grimper tandis que le reste de l’escouade surveillait les environs.

Pauvres Raptors, avec leurs machins dans l’dos, ces derniers devaient ramper dans la merde, pour ne pas accrocher le haut du conduit. Nomi pouvait avancer assez facilement, ses nombreuses séries de squat montrant ici toute leur utilité. Malgré cela, la progression demeurait laborieuse. Bientôt, le local de traitement était en vue. La jeune femme demanda à avoir une fibre optique, qu’elle glissa doucement, dans un geste imperceptible, afin de s’assurer que la sortie était dégagée. Quelques minutes plus tard, la coréllienne signifia de la main que la zone était libre.

Le groupe de Nad sécurisa rapidement la pièce, aidant les derniers soldats à émerger du conduit, avec un silence quasi religieux. Nomi se colla au mur, à la droite de la porte du local. La fibre toujours en main, elle s'apprêtait à répéter la même opération.

Toutefois, aucun des républicains ne remarqua que, sur la grille qu’ils avaient découpée à l’entrée du conduit, un minuscule et imperceptible fil l’avait été aussi.

____


-Monsieur, intrusion secteur 7.

-Très bien, exactement comme il l’avait prévu. Laissez-les venir. Nous suivrons le plan tel qu’il a été établi.

L’officier impérial souria. Ces imbéciles de la République venaient de se jeter dans la gueule du rancor.


Kaldor Mantell
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Oh. Eurk. Ah la vache. Ah j’ai l’impression que ça glisse sous l’armure. Putain de merde, putain d’impériaux, putain de Ssax, celui-là j’le retiens !

Kaldor rumina ses pensées tout le long du temps passer à ramper dans le tuyau d’évacuation du bunker. Une chance que les casques étaient équipés de filtres, sinon y’en a qui en auraient les tripes retournés… Si Kaldor aurait gerbé ? Probable, même si son enfance à respirer l’air industriel d’Ord Mantell, puis ses entraînements sur Coruscant, lui ont donnés un système immunitaire légèrement plus résistants que la moyenne. Ce qui ne l'empêchera certainement pas de rendre tripes et boyaux si il se retrouverait là-dedans sans son casque.

D’une certaine manière, ça lui rappelait ses classes : un jour ils ont dû ramper dans une énorme flaque d’eau boueuse et stagnante, aussi puante qu’une fosse septique. Je vous raconte pas à quel point la douche était plus que bienvenue après ça. Et ça sera la même chose après cette mission.

Quoiqu’il en soit, les militaires parvinrent à rapidement sortir du conduit et sécuriser la salle où ils venaient d’arriver. Chacun prit position, puis Nad fit signe à Reed pour qu’elle puisse de nouveau utiliser la fibre optique qu’elle avait apportée, idéal quand on veut regarder derrière une porte sans avoir à l’ouvrir.

Nouveau signe de Reed, le couloir était Ok. Après une ouverture silencieuse de la porte, le groupe put enfin pénétrer dans le couloir. Quelques pas plus tard, et ils s’arrêtèrent pour vérifier si le chemin, qui partait à gauche, était dégagé.

«RAS» Murmurra Kaldor dans son casque, faisant signe d’avancer.

Le groupe Besh marchait devant, adoptant la formation dite du “Mur de canons”.

Kaldor, rasant le mur de gauche, fusil levé, était suivit de près par Sylvia qui avait une main sur son épaule, l’autre tenant fermement son pistolet.

Placée sur le mur de droite, Nomi était assistée par Denvor, ayant posé sa main sur l’épaule de la brune et tenant lui aussi son pistolet de l’autre. Il portait fermement sur lui sa trousse de premiers secours, heureusement intacte du passage dans le conduit d’évacuation.

Drek, quant à elle, avançait en plein centre, au même niveau que les duos, balayant la zone devant elle avec son fusil lourd.

Besh s’avança plus loin dans le couloir avant de tomber sur un premier croisement, un passage sur la gauche menant à une porte fermée. S’éparpillant pour couvrir les deux passages, Sylvia fit signe au groupe Cresh de s’avancer à son tour, ce dernier adoptant la même formation que Besh.

Quand on effectue un raid dans un endroit comme celui-là, mieux vaut éviter les mauvaises surprises, quitte à perdre du temps à fouiller dans chaque pièce. C’est pour cela que Drann s’avança pour ouvrir la porte… qui mena sur une salle heureusement vide.

Une deuxième salle, quelques mètres plus loin, était également vide elle aussi. Les militaires commencèrent à se douter que quelque chose n’allait pas : les deux groupes collés ensemble n’étaient pas vraiment discrets rien qu’avec le bruit de leur équipement, ajouté à l’odeur ignoble récoltée de leur passage via le conduit… En bref, ils auraient déjà dû attirer l’attention sur eux.

Pour le check-up, Sylvia et Drann firent chacun biper deux fois un point lumineux dans l’ATH des armures, et le signal de réponse de Ssax ne se fit pas attendre. Au moins tout allait bien, pour l’instant.

Encore plus loin, et de nouveau un croisement qui partait vers la gauche. D’après les plans, le couloir tournerait encore un peu plus loin et mènerait à la salle de contrôle. C’était ici que Cresh et Besh allaient devoir se séparer, vu que Besh avait son propre objectif.

Sylvia fit quelques signes de la main, et son groupe resta au croisement le temps que le groupe Cresh atteigne l’autre bout…

Pour se faire tirer dessus ! Par chance les boucliers encaissèrent, permettant à Brosur et Moran, qui étaient devant, de reculer pour se mettre à l’abri. Et bien entendu, une alarme retentit aussitôt dans tout le bunker.

«Ici Cresh, ils nous attendaient !»

Balança Drann via la radio tandis que les autres ripostaient au tirs impériaux.

«Ici Besh, on se sépare ! Drek, tu les couvres, les autres avec … Merde, contact !!»

La zeltronne n’eut pas le temps de finir sa phrase que déjà d’autres impériaux venaient en renfort depuis un autre couloir, prenant les républicains en tenaille !

«Tirez pour tuer ! Tuez pour survivre !»

Beugla Kaldor alors qu’il s’était avancé pour éliminer deux impériaux qui avaient le malheur de s’être trop avancé.

Et dire que ça commençait bien.
Nomi Reed
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Ssax avançait avec sa section. Le vieux lieutenant bourru était bien content de s’être débarrassé des autres connards. Entre la petite connasse prétentieuse qui avait osé défier son bras droit sur le ring -heureusement il avait fracassé le visage de la petite pouffe- et la Twi’lek là … contre laquelle il ne pouvait pas dire grand chose, étant à un grade supérieur au sien. Voilà pourquoi il ne voulait pas de gonzesse dans son unité de reco. C’était juste des emmerdes en perspectives. Et en plus, les gars sont plus occupés à mater leurs culs qu’à s’entraîner à flinguer des impériaux. Et ça c’est moyen pour la réputation de l’unité. Vous l’aurez bien compris. La 83th était une unité particulièrement efficace, son palmarès plutôt impressionnant et sa capacité à réussir des missions plutôt périlleuse étant d’ailleurs largement reconnu à travers la sphère militaire. Mais leur caractère de con était lui aussi légendaire.

L’ascension de l’équipe d’intervention du lieutenant Ssax jusqu’à son point d’insertion, à savoir les silo à missile vidés de leurs armes mortelles, se passa sans encombre. L’endroit étant plus facilement accessible.

-Hey les gars, imaginez, on pourrait avoir des petits jetpack pour s’envoler jusqu’au toit. Fsssssssh

Le sergent Gonal fit l’imitation de petit saut de puce, tout en mimant du feu qui lui sortait par le derrière, ce qui, bien sûr, déclencha le rire de ses camarades.

-Ah, m’en parle pas. j’me suis fendu la gueule à voir ces débiles se trimballer leur merdes sur le dos pour aller ramper dans les chiottes des Imp’s. En plus ils peuvent même pas les décrocher ces cons la. Et en plus ils traînaient derrière.

Nouveaux rires des soldats. L’ascension se poursuivit. Place au travail. Les hommes se dispersèrent, couvrant les flancs, l’arrière et chaque recoin. Il fallait rester discret, les couverts n'étaient pas nombreux, tout comme les systèmes de surveillance.

-Bon par contre j’sais pas pour vous les gars, mais j’la prendrais par derrière la zeltronne sous la douche là.

-Oh putain ouais … preum ‘s.

Des cons vous dis-je. C’est à se demander pourquoi le commandant Marbo avait confié la direction de la mission à une personne aussi méprisable que Ssax. Personne n’avait la moindre valeur à ses yeux, hormis ses hommes.

Le silo était dégagé et, comme prévu, accessible. Un à un les hommes de la 83th se glissèrent. Le chemin jusqu’à l’élévateur fut lui aussi dégagé. Le lieutenant reçut la confirmation que Besh et Cresh venaient d'atteindre la sortie du conduit. L’image de ces idiots couverts de merde d’imp réjouissait ce dernier d’ailleurs.

En quelques minutes, le groupe était rassemblé au pied de l’élévateur. Chaque couloir étant couvert par au moins deux soldats, armes levées, sécurité désengagée. Ssax lui-même ouvrit la marche, empruntant le couloir de droite. Ses hommes progressèrent également, couvrant à nouveau chaque recoin du champ de vision.

Le groupe arriva rapidement sur l’objectif. Seule une porte les tenaient maintenant entre eux et Skolitz. Une simple porte. D’un geste de la main, Ssax ordonna à l’un de ses gars de placer une charge de brèche pour ouvrir la porte. Un autre mouvement complexe des mains informa les autres soldats de quelle nature sera la manœuvre d’insertion.

3-2-1 .. Bam.

La serrure céda, Ssax défonça la porte d’un coup de pied, du moins ce qu’il en restait. Trois hommes entrèrent aussitôt, balayant la pièce. Puis les autres entrèrent.

Le caporal Carlito était en pointe. Il entra le premier. Prêt à l’action et … rien. La pièce était vide. Pas de Skolitz, pas d’otages, pas d’imps. Rien. Une table avait été renversée au sol par la déflagration de la charge. Plusieurs papiers étaient au sol. C’était une simple salle de repos. Il transmit le signal à son supérieur, qui leur signifia de fouiller la pièce. Après quelques instants de recherche, Carlito trouva un holopad, tombé au sol, il devait se trouver sur la table précédemment renversée. Il était allumé, l’écran, abîmé, affichait une animation de veille. Il en informa son supérieur, alors que le reste des fouilles ne donna rien.

-Allume le.

Carlito s’éxécuta. Il pressa l’une des touches du clavier tactile, l’écran de veille disparu, affichant un court message en basique.

“T’es baisé.”

L’explosion qui suivit désintégra le soldat Carlito, le souffle de l’explosion tua deux autres des hommes de Ssax. Les autres furent projetés au sol. Hagard, avec beaucoup de difficulté, Ssax se releva, soon casque projeté plus loin, il remarqua alors qu’il était cerné par une dizaine de soldats impériaux. Ses compagnons tentèrent aussi de se relever. Ils furent immédiatement maîtrisés, un canon de fusil pressé à l’arrière du crâne. A cet instant, Ssax entendit la zeltronne gueuler sur la fréquence. Eux aussi avaient des problèmes. Ssax se prit une claque.

-Et bien et bien -nouvelle claque -je savais que la République allait tenter quelque chose contre nous - encore une-. Vous me pensiez vraiment assez con -une autre- pour ne pas connaître les faiblesses de l’installation dans laquelle je me cache ? -Et encore une-

Skolitz se tenait devant le lieutenant maintenue à genoux. Il s’amusait à gifler le républicain, ponctuant chacune de ses phrases.

-Mes hommes sont au contact de votre deuxième équipe. Combien êtes-vous ?

Ssax ne répondit pas, d’un signe de tête, l’impérial ordonna l’exécution d’un soldat.

-Espèce de sale fils de pute j ‘vais t’ …

Un autre soldat fut exécuter.

-Voyons lieutenant, quel est ce langage ? Nous sommes entre gens civilisés ici non ? Je ne tolèrerais pas d’autres grossièretés de ce genre.

Il lui cassa le nez.

-Combien êtes vous ?

Ssax lui cracha au visage, condamnant un autre de ses hommes. Il n’en restait plus beaucoup. Et bientôt, seuls Ssax et son second était encore en vie. Ce dernier cracha d’ailleurs la mèche.

-S’il vous plait, pitié … ils sont une douzaine.

Merci -Ssax pointa son blaster au milieu du front de l’homme- J’te crois. Mais ça ne te sauvera pas.

Il l’exécuta alors froidement. Seul demeurait encore Ssax, au milieu des cadavres de ses hommes.

-Skolitz arrêtez de faire le con. Bientôt la flotte de la république sera là. Vous n’aurez pas la moindre chance de vous en sortir. Si vous voulez la moindre chance, il faut vous montrer coopératif. Vrai ?

L’impérial fit mine de réfléchir.

-Faux.

Il tira plusieurs fois dans la tête de Ssax, le lieutenant grossier et arrogant tomba au sol, mort sur le coup, rejoignant le reste de ses hommes tombés au champ d’honneur.

-Attrapez les autres, on va avoir besoin d’otages supplémentaires. Et nettoyez moi ce merdier.

Skolitz beugla ses ordres avant de rejoindre la position retranchée que les soldats avaient dressée dans l’éventualité d’une attaque des forces républicaines. Et, évidemment, comme il l'avait prévu, ces derniers avaient mordus à l’hameçon.


Kaldor Mantell
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Kaldor jura. Le tir avait frôlé sa tête pour s’écraser dans le mur derrière lui. La fusillade allait de mal en pis, les impériaux prenant en tenaille les républicains. Et pas de réponse de la part de Ssax, sûrement qu’il voulait prioriser son objectif et rafler les lauriers de la gloire en sauvant les otages en prime. ‘foirés de la 83.

L’avantage, c’est que les groupes Besh et Cresh n’étaient pas séparés de trop loin, permettant à chacun de mieux se soutenir, surtout dans un espace aussi étroit.

«Putain de bordel de putasserie de merde de bantha !
- Brosur, ton langage ! Dit Fénix.
- Tu m’excusera mais c’est pas l’moment !» rétorqua le noble d’Alderaan en enchaînant les tirs à la tête sur les impériaux.

Certes il faisait mouche, mais ces derniers avaient eux aussi des boucliers suffisamment puissants pour encaisser les tirs précis du sniper.

Du côté de Besh, c’était la même chose, Sylvia ne pouvait pas approcher pour tailler ces connards en pièce, ils étaient trop nombreux pour ça. Kaldor et Nomi tiraient comme ils le pouvaient, et seule Sonja semblait garder sa bonne humeur : elle canardait le couloir avec sa mitrailleuse lourde en riant comme une possédée.

«BOUHAHAHAHAHAHAHA !! Mangez ça saleté d’imps ! J’vous prends tous ! Z’entendez ! J’VOUS PRENDS TOUS !!
- Sonja, je sais que t’as pas eu de mec depuis un moment mais reste professionnelle ! Lança Sylvia en étant moitié exaspérée, moitié amusée.
- Facile à dire, ce sont tous des bébés !» Répondit l’amazone en rechargeant son arme, profitant d’être couverte par le reste du groupe.

Kaldor dégoupilla une grenade et la jeta vers le groupe d’impériaux, offrant un peu de répit.

«On rejoint Cresh, allez !» La zeltronne lança elle aussi une autre grenade, histoire de tenir les impériaux en respect un peu plus tout en permettant au groupe Besh de se replier.

«Toujours pas de réponse de Ssax !
- Fait chier !»

La situation de l’autre bout du couloir n’était guère mieux : les impériaux s’étaient bien retranchés dans la salle de contrôle et les soldats avaient bien entendus des droïdes de combats avec eux.

«Il faut prendre cette foutue salle ! Moran, dégage la voie !
- À couvert, frag’ !»

La spécialiste Moran était la démolisseuse-sapeur de l’escouade. Si une porte devait être démolie, si un véhicule devait exploser ou si il fallait éclaircir les rangs ennemis, c’est à elle qu’on s’adresse lorsque Drek était occupée ailleurs. Et Moran mettait du cœur à l’ouvrage, descendante d’une famille de militaires, elle comptait bien faire honneur à sa famille !

La brune à la peau caramel tendit alors le poignet gauche et tira un missile à fragmentation, particulièrement efficace dans les milieux fermés. Il fallait s’y attendre, les imp’s s’étaient mis à couvert eux aussi, mais ça n’empêcha pas l’explosif de faire son travail et de fortement amocher les soldats, là où les droïdes étaient toujours debouts, indifférents au cris d’agonies autour d’eux.

L’un d’entre eux pointa alors son lance-grenade vers les républicains, prêt à faire la même chose mais avec plus de dégâts maintenant que ces derniers étaient tous regroupés !

[color:619f=ffcc33]«Oh que non !»

Et Brosur, le sniper d’Alderaan, montra une fois de plus sa précision en tirant pile poile sur le bout de l’explosif avec son fusil de précision, pulvérisant l’arme et les deux droïdes impériaux restant.

«Ils s’approchent !
- Foncez dans la salle ! Allez ! 103ème passez devant, on vous rejoint !»


Pendant ce temps, de l’autre côté du bunker


L’officier impérial écoutait au loin la fusillade, comprenant que ces républicains là étaient bien coriaces. Il croisa les bras dans son dos, tandis que devant lui se trouvaient, dans une cellule, les six autres soldats qu’il avait capturé auparavant. Dépouillés de leurs armures, de leurs uniformes, de leurs armes et même de leurs plaques -l’affront ultime !-, les prisonniers le regardaient de là où ils étaient, attachés aux murs et forcés d’être assis. Ils n’avaient pratiquement rien mangé ni bu depuis presque deux jours, et les maigres repas que leur bourreau consentait à donner étaient à peine suffisant pour une personne.

«Vos petits camarades ont tentés de venir vous sauver, comme je l’avais prévus. Et dire que vous pensiez sincèrement que j’allais bêtement me contenter de négocier avec vos entités supérieures…
- Ils vous buteront, vous le savez.
- Parce que vous pensiez vraiment que je ne le sais pas ? Chacun des hommes et femmes ici présents savait parfaitement dans quoi ils s’engageaient. Mais bon, une fois que vos amis seront capturés, ou tués pour ce que ça change, tout ça n’aura plus d’importance pour vous.»

Skolitz leur tourna le dos, et retourna dans son bureau personnel. Après avoir fermé la porte, il s’approcha d’un tiroir d’où il sortit une bouteille en verre remplie d’un scotch impérial, un grand verre carré, et il s’en servit une bonne dose. Puis son regard se détourna vers un datapad, lequel affichait une lettre, datant de la dernière guerre, lui annonçant la mort de son fils «tué au combat, mort dans l’honneur impérial en emportant un grand nombre d’ennemis républicains avec lui.»

La République… La simple mention de ce mot suffisait à l’énerver. Cette République qui dit haut et fort vouloir défendre la paix, n’a pas hésitée un instant à lui prendre son unique fils. Au moins était-il avec sa mère, où que cela puisse être.

Et il n’était pas le seul dans ce cas là. Chaque homme et femme de ce bunker avait perdu quelqu’un durant la guerre, et, déçus de l’annonce du traité de paix et de la guerre civile en cours, ils l’avaient rejoints. Non, Skolitz et ses troupes ne comptaient pas se rendre à la République, et ils avaient tournés le dos à cet Empire trop faible et occupé à s’entre-déchirer, au lieu de s’unir.

Pour eux, la guerre n’était pas finie. Elle ne le sera jamais.

Car la Paix est un mensonge. La Paix profite aux faibles.
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