Balian Atraïde
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Le rire de la jeune femme alors que nous tâchions de nous « mettre au pas » me fis également sourire. Forcement nos tailles de jambes ne facilitait pas la tâche, compte tenu du manque d’habitude également de la chose. J’avais tendance à adopter le pas militaire en un rien de temps. Mais nous n’étions pas en train de former un toit compagnie non plus. Nous étions juste tous les deux…qui déambulions pour digérer notre repas.

La remarque d’Halex m’extirpa de mes pensées. Je n’étais pas à proprement tracassé, simplement interloqué. Je lui en fis part avec douceur :

- C’est…cette Mirialane…et sa réaction quand elle a su qui j’étais. Cela faisait des années que je n’avais pas été traité de la sorte. Je n’ai même pas pensé à lui demander son nom…

Je ne réalisais même pas que j’étais en train de parler d’une autre femme à Halex. Mais compte tenu du fait qu’elle était présente à ce moment-là, j’imaginais qu’elle comprenait ce dont je voulais parler. Je ne songeais pas plus au fait qu’Halex puisse ne pas comprendre ce qu’il s’était passé entre cette Mirialane et moi.

Halex me remercia ensuite pour l’avoir invitée, j’hochais la tête, la soirée n’était pas terminée, mais je comprenais son besoin de me faire savoir qu’elle avait apprécié ce rendez-vous…du moins jusque maintenant. Elle formula une autre phrase, cette fois concernant l’idée qu’il puisse y en avoir d’autres. Je sentis alors qu’elle s’était arrêtée, me retenant par la même occasion. Je plongeais mes yeux dans les siens, sondant les éventuelles craintes que cette invitation soit la seule que je lui accorderais. J’eus un sourire, et ma main libre vint passer sur sa joue en une caresse. Puis, l’étreinte de mon bras autour de ses épaules se fit plus forte et je l’attirais à moi pour l’embrasser avec toute la sincérité dont j’étais capable en cet instant. Je voulais ainsi chasser ses doutes, et lui faire comprendre que oui... il n’y avait aucune raison qu’il n’y ait pas d’autres rendez-vous ensembles.



**

Pendant ce temps Vhagar était en grande conversation avec Maxim’Hyus. Le cathar sourit à l’idée que Balian puisse être malade avant de préciser au jeune homme :

- Tu rigoles, quand il est malade il est encore plus chiant que de coutume…

Puis la conversation bascula sur See’Ryl. Vhagar trouvait étonnant que Max et Tyb s’intéresse de si près à la maître Jedi. Mais il ne broncha pas, et se contenta de répondre aux questions de son jeune ami.

- Non môoossieur je ne l’ai pas invitée à venir chez moi, fit-il avec une pointe de fausse offuscation. Non…mais pas besoin de l’inviter pour admettre qu’elle est canon ! Et puis elle est cool…pour un Jedi. Il s’était senti obligé de préciser cette nuance, sous entendant que bon nombre de Jedis pouvaient être terriblement chiants…Mais pas See’Ryl…loin de là.

Effectivement…cela ne devrait pas perturber l’interne de Balian…alors pourquoi s’était-il senti si irrité…Ce fut au tour de Vhagar de claquer une taquinerie :

- Haha…ton frangin aurait-il craqué pour la Maitre Jedi ? Rien d’étonnant en soit, See’Ryl était agréable à regarder. Il réfléchit quelques instants et répondit à la question de Max : disons qu’elle ne mâche pas ses mots. Et que si ton frère est d’apparence flegmatique il a trouvé son maître en la personne de ce Jedi. Il faut un moment pour qu’elle se déride et se sente suffisamment en confiance pour se laisser un petit peu…aller…Et encore, c’est toujours dans la subtilité…tout comme son humour…Sarcastique. Mais…à coté de cela elle est loyale et franche, au moins tu sais à quoi t’en tenir.

La question suivante eut pour conséquence de surprendre le cathar. Ce que See’Ryl en tirait ? Bonne question…il haussa les épaules et répondit vaguement :

- Bah… c’est un Jedi…toujours dans l’altruisme ces gens-là. Ils veulent t’aider même si tu n’as rien demandé…Callant ses mains dans ses poches il leva les yeux vers Balian…songeur…Puis il fit remarquer à Maxim’Hyus : a ton avis…qu’est-ce qui aurait pu rapprocher See’Ryl de Balian ? La même chose que ta sœur et notre brave docteur…Ce sont les souffrances et la capacité de Balian à les comprendre qui font que les gens sont attirés par lui…En dehors de sa belle gueule…See’Ryl a eu confiance en lui…elle lui a parlé…Ils sont devenus amis. Elle a aussi son lot de traumatismes. Qui n’en a pas dans cet univers de merde…

Ces derniers mots avaient claqué comme une fatalité. Vhagar ne s’était pas étendu sur le passé de See’Ryl et encore moins sur les soupires qu’il avait pu déceler ainsi que les regards de la Jedi sur Balian. Il savait que si quelqu’un avait la force de s’en remettre…c’était See’Ryl…la réaction de Tyberr’Hyus était plus qu’intéressante d’ailleurs…



Halex S'Trasza
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Lorsque nous eûmes trouvé notre rythme, marcher fut d’autant plus plaisant. Je finis néanmoins par faire remarquer à Balian qu’il était un peu… ailleurs. Non pas que je fusse jalouse et arrogante au point que je voulus être la seule à occuper ses pensées… Non. Je désirais simplement qu’il m’en parle et que, même s’il ne voulait pas le faire maintenant, il sache que j’étais présente pour l’écouter.

-Kleronomos… Je présume que ça a trait à ta culture… Je souris doucement, lui laissant le choix de m’expliquer ce que cela voulait dire ou pas. Je sais que les secours les ont emmenés à l’hôpital le plus proche… Retrouver leur identité sera simple.

Je glissais ma main dans celle pendant sur mon épaule. Une étreinte brève qui se voulait rassurante. S’il voulait savoir qui elle était, je l’aiderais à la trouver. Peut-être aurais-je dû m’agacer du fait qu’il me parlait d’une autre femme… Pire, qu’il pensait à elle alors que nous marchions ensemble… Sauf que j’avais été présente… Et j’aurais été plus que mauvaise de reprocher à un médecin de penser à ses patients et à leur proches… et à un Mirialan de penser à ses congénères. Ce n’était pas mon genre et j’espérais que cela ne le soit jamais.

Je finis par remercier Balian et, surtout, par l’arrêter pour lui poser une question qui commençait à me tarauder. Je craignais que l’invitation soit la seule. J’en espérais bien d’autres et n’eus pas la foi de lui dissimuler. Je frémis à la caresse sur ma joue et lui offris mes lèvres alors qu’il m’entraînait contre lui. La signification de ce baiser ne m’échappa pas. Je répondis au jeu de ses lèvres contre les miennes, tâchant de lui transmettre toutes les émotions et tous les sentiments que je ne parvenais pas encore à nommer. Durant un moment, le monde cessa d’exister autour de moi et je me surpris à vouloir qu’il ne revienne pas.

Mais il était dit que la réalité reprendrait ses droits d’une manière ou d’une autre. Je fus bousculée par des adolescents qui chahutaient. Le baiser fut brisé et alors que j’allais me tourner pour apprendre la politesse à ces gamins, mon regard accrocha une tignasse blond argenté, reconnaissable entre mille. Il était loin. Mais j’étais sûre et certaine que c’était lui. Enfin eux.

-Je vais les tuer. Tu vas les ranimer et je les buterais encore.

***
A la mention d’un Balian encore plus chiant lorsqu’il était malade, Max éclata de rire, faisant se retourner quelques personnes.

-Parce que c’est possible ? Genre… Il attrape une crampe à la mâchoire à force de serrer les dents ?

En quelques secondes, il avait imaginé Balian encore plus râleur que de coutume. Le tableau l’amusait profondément avec seulement un effort d’imagination. Ceci dit, si le sujet était distrayant, il l’était moins que le mystère de cette Jedi… et de son frère irrité. Alors il interrogeait la source la plus proche de lui. A savoir le cathar.

-Roh, ne me dis pas qu’elle t’intimide… Si elle est canon, je me demande pourquoi tu n’as encore rien tenté…

Il lui fit un clin d’œil amusé, notant le fait qu’elle était canon et « super cool » pour une Jedi. Et il sourit d’autant plus à la taquinerie – justifiée - de son ami.

-Dis-toi que je me pose la question, répondit-il sérieusement. [color:382f= avyblue] Qu’elle soit canon n’explique pas tout… Il a des bombes tous les soirs dans son lit… Et par paquet de douze s’il le voulait… Sincèrement, je sais même pas pourquoi elle lui a tapé sur le système… Je finirais bien par trouver.

La suite le laissa songeur. Non pas sur la personnalité de la Jedi en elle-même mais plutôt sur ce qui l’avait rapproché de Balian. Pour cela, Max ne pouvait qu’acquiescer le dernier trait du cathar. En dehors de rares exceptions, personne n’avait pas de traumatismes… Ceci dit, certains s’en sortaient bien mieux que d’autres… Et pour que cela en vienne à rapprocher des gens, il fallait que la Jedi ait eut de sacrés soucis.

Il allait poser une nouvelle question quand il capta le regard de sa sœur. On pu voir le fringant Max pâlir, mordiller sa lèvre et murmurer.

-Prépares-toi à courir… Voire à déménager loin.

D’un geste, il désigna le couple. Oups.

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« Kleronomos »…Ce mot semblait ressurgir d’outre-tombe. Effectivement il était tout droit sorti de ma culture et de mon monde…Mirial. J’avais peine à croire qu’on ait pu me reconnaitre sur Coruscant, et surtout qu’on puisse m’appeler encore ainsi. Tout d’abord parce que je ne pensais pas mériter ce titre. Et ensuite parce que n’en avait jamais véritablement voulu. J’avais tourné le dos à Mirial depuis des années. Et je n’y remettrai probablement plus jamais les pieds. Je soupirais et avisant le joli visage d’Halex je me décidais à éclairer sa lanterne. Elle avait bien le droit de savoir après tout, ce n’était pas un secret d’état.

- « Kleronomos » c’est mon titre…cela signifie « Héritier ». J’appartiens à un Clan important de Mirial…Le Clan Atraïde regroupe plusieurs maisons suite à des alliances par mariages. C’est…un peu comme des nobles…bien que mon Clan n’apprécie guère ce concept de supériorité. Mon père est le Patriarche…et le Chaman du Clan. Il est notre chef et notre guide spirituel. Je suis son unique héritier…Le jour où mon père meurt…je deviendrai le nouveau Patriarche…et…le Chaman de mon Clan…

Je marquais un temps d’arrêt…Le visage de mon père parut devant mes yeux et je ne pus m’empêcher de sourire…Je portais mon regard sur Halex et je poursuivis :

- Vois-tu le Chaman a une place importante dans ma culture, il est celui qui interprète les signes du Destin. Et…notre Destin est commandé par la Force. C’est pourquoi tous nos Chaman sont des sensibles…ils sentent la présence de la Force, mais sans être en mesure d’utiliser son pouvoir…Jusqu’à moi. Mais mon taux de Midichloriens est trop bas pour faire de moi un Jedi…ou autre chose. Je n’ai qu’une faible connexion…Enfin peu importe…J’imagine que ces Mirialans ont dû avoir affaire à mon Clan d’une façon ou d’une autre…ou directement à mon père, Balérion est quelqu’un de très…accessible.

Je souris quand elle m’indiqua que mes deux compatriotes avaient été amenés dans le Centre le plus proche, il sera donc aisé de savoir qui ils étaient. Je remerciais Halex :

- Merci… Je suis désolé…je ne veux pas t’ennuyer avec mes questionnements familiaux et mes souvenirs de mon monde natal. J’ai été surpris car…je ne pensais pas que mon Clan ait encore une quelconque influence sur Mirial…

L’instant d’après j’embrassais Halex qui me rendait bien ce contact langoureux et particulièrement démonstratif. Mais allez savoir pourquoi, nous n’étions pas gênés, surtout moi qui finalement étais à l’initiative. Je réprimais d’ailleurs un juron en mirialan lorsqu’Halex fut bousculée, mettant fin à notre étreinte. Ceci dit, cela lui permit de remarquer que nous n’étions pas si seuls que cela dans cette rue…Et alors que je repérais Max, une silhouette faisant penser à celle d’un Cahtar me fis grincer des dents…les enfoirés…Ils avaient osé.

Halex semblait particulièrement en furie, et bien que l’idée de les éclater pour que je puisse les réanimer et qu’elle recommence ensuite dans une boucle de torture sans fin ne fût pas si désagréable à mon imagination, je la retins.

- Hey…laisse tomber. Et si tu veux, je connais un moyen pour nous d’être tranquille, on ne va pas laisser ces deux loustics l’opportunité de gâcher notre rendez-vous ?

L’idée était simple, finir chez moi…j’avais des bières et des holo-films ou séries que je n’avais jamais le temps de regarder. Cliché me direz-vous…et alors ? Cela avait au moins le don de fonctionner. Et au moins on ne sera pas à la vue de tous, et en particuliers de deux zigotos un peu trop curieux.

- On aura d’autres opportunité de les choper…tu ne crois pas ?


**
Vhagar avait rit devant le trait de raillerie de Max à l’encontre de l’humeur aggravée d’un Balian malade.

- Il est capable de se péter les dents à force de serrer trop fort dans sa colère.

Le cathar haussa les épaules à la suite…Il n’était pas non plus du genre à forcer une femme. Et See’Ryl était un Jedi…Alors la coller dans un plumard à moins d’être Balian, cela relevait du défi…Même si l’idée n’aurait pas déplu à Vhagar. Il grogna :

- Qui dit que j’ai rien tenté ? Il avait une pointe de mystère dans la voix, laissant planer un doute. Il avait le droit de rêver lui aussi, puis il claqua un peu brutalement : Je t’ai dit qu’elle était encore plus coincée que lui…

La conversation revint sur Tyberr’Hyus et les questions que le comportement de ce dernier soulevait chez Max… Vhagar paraissait réfléchir. Connaissant l’énergumène, c’était effectivement surprenant qu’il tape une crise de ce genre. Pour le cathar la solution était toute trouvée…

- Bah…s’il en a autant c’est tout simplement qu’il n’a pas encore trouvé la bonne… Jusque-là du moins…

Mais pas de temps pour deviser davantage. Car Max rappela un petit détail au sergent instructeur…Ils étaient repéré…

- Ho merde, on décampe !

Il saisit le jeune homme par le bras et s’engouffra dans une rue adjacente. Ils allaient morfler s’ils se faisaient choper !




Halex S'Trasza
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A peine avais-je prononcé le mot que je savais que j’avais touché juste. Patiente, je ne demandais pas d’explications à Balian. Il finirait bien par me les donner… Plus tôt que prévu même. Je l’écoutais avec attention, notant les informations à son sujet. Certaines faisaient écho à ce qu’il m’avait dit ou à ce que Max m’avait répété. Je devinais son affection pour son père au sourire qui orna son visage. J’étais contente d’en apprendre plus sur lui et notais le nom de son père. Je gravais tout dans ma mémoire notamment parce que cela me semblait être la moindre des choses.

-Ne t’excuse pas… Je comprends qu’entendre quelque chose te rappelant ton passé puisse te troubler.

Je lui dédiais un sourire.

-Merci d’avoir partagé cela avec moi.

Je me retins d’ajouter quoique ce soit à propos de l’amour visible qu’il portait à son père. Balian ne me donnait pas l’impression de vouloir s’étaler au sujet de son Clan… Alors autant que je ne lui pose pas de question inopportune même si l’envie ne m’en manquait pas.

-S’il y a bien une chose que je sais… C’est qu’il est compliqué de déraciner un arbre centenaire. Il faut beaucoup de temps pour cela… Sur Metellos, certaines familles ont tout perdu… Mais il suffit à leurs descendants de dire leur nom pour que les portes s’ouvrent encore devant eux. J’imagine… que ton Clan a suffisamment marqué ton monde natal pour qu’il en reste des traces….

Je connaissais la position de Mirial… Dans l’Empire. Il était compliqué de savoir exactement ce qui perdurait et ce qui était détruit… ce qui passait oralement et ce qui restait écrit. Mais il fut décidé que nous ne parlerions plus vraiment pendant quelques minutes. Je tâchais de rester « sage », gardant à l’esprit, autant que faire se pouvait, que nous étions en public… Et pas n’importe lequel, surtout !
J’allais les éclater… comme je ne tardais pas à en faire part à Balian. Si ce dernier ne m’avait pas retenue, j’aurais tout envoyé bouler pour les poursuivre et mettre mon idée à exécution. Ils ne pouvaient pas nous laisser tranquilles ? Ils ne durent leur survie qu’à Balian qui me retint contre lui. Je frémissais d’une indignation plus que légitime. J’entendis la proposition du Mirialan mais restais quelques secondes silencieuse, le temps pour moi de récupérer un peu de calme. Suffisamment en tous cas pour envisager ce qu’il me proposait.

-Non, on ne va pas les laisser faire, concédais-je. Je te suis.

Je me cachais contre lui, les bras enroulés autour de sa taille et le visage au creux des plis de son manteau. Je ne savais pas ce que Balian voulait faire mais j’étais prête à le suivre… Encore plus quand il souleva une réalité : oui, nous aurions plusieurs opportunités pour faire regretter à Max et Vaghar leur curiosité maladive. Et plus j’allais mettre de temps, plus je comptais être inventive.
***
Le rire de Max résonna une nouvelle fois en imaginant le Mirialan faire le bonheur d’un dentiste… Enfin non, la fortune d’un dentiste. En revanche, le metellien jugea plus prudent de ne pas insister auprès du cathar à propos de la Jedi. Il nota cependant une chose :

-Je suis prêt à parier que ça tient plus du fait qu’elle ne sache pas que du fait qu’elle est vraiment coincée… Enfin… c’est ce que m’a dit Luss’ à propos des Jedis… Ils savent beaucoup de choses mais les relations humaines, quand cela les concerne, ce n’est pas vraiment des lumières.

La Jedi fut plus ou moins évacuée pour qu’ils puissent se pencher sur le cas de l’interne de Balian. Max haussa les épaules.

-Parce que tu crois à la bonne ? demanda-t-il sans une once de moquerie.

Il n’eut pas l’occasion de parler plus. Le regard de sa sœur lui indiquait qu’ils allaient souffrir. L’instant suivant, Max suivait Vaghar afin de mettre le plus de distance possible entre le couple et eux. Bordel, ils allaient méchamment morfler.
Balian Atraïde
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La compréhension d’Halex sur les réminiscences de mon passé me réconforta. J’écoutais ses explications avec une comparaison avec certaines maisons nobles de Metellos. J’hochais la tête avant de reprendre :

- J’ai claqué la porte depuis bien longtemps…Je n’ai revu les membres de mon Clan que pour les cérémonies de tatouages. D’un geste je passais ma main devant mon visage, désignant mes tatouages faciaux traditionnels. Ils sont les témoins des épreuves que nous avons surmontées. Et j’en avais un certain nombre sur le visage. Le seul avec qui j’ai gardé un contact régulier c’est mon père.

Balérion avait finalement toujours été là pour moi. Même lorsque je m’étais détourné de lui, et que je l’avais déçu, mon père m’avait toujours soutenu. Et de cela je m’en étais rendu compte il n’y avait pas si longtemps que cela. J’eus un sourire nerveux en me souvenant de la dernière conversation avec le Chaman Atraïde :

- Ca me fait penser que cette tête de mule veut que nous fassions la cérémonie de passation de pouvoirs, avec un nouveau tatouage. Mais je ne suis pas pressé. Et je ne suis pas sûr d’être digne et suffisamment préparé à succéder à un homme tel que mon père. Je préfère d’ailleurs ne pas songer à ce qu’il pourrait arriver s’il venait à disparaître.

Ho je me doutais que mon père ne mourrait pas de sitôt, mais cette perspective me terrifiait. Depuis ma cure de désintoxication Balérion était devenu un étai plus que nécessaire dans ma vie. Je ne savais pas ce que je deviendrais s’il venait à rejoindre la Force. Mieux valait ne plus y penser. Je rebondis ses dernières paroles concernant ma famille :

- Mon Clan est ancien oui…et une partie est resté nomade selon les vieilles coutumes, offrant soutien et spiritualité aux maisons isolées…Les Atraïdes détiennent une part du pouvoir religieux avec le Chaman à notre tête.

Une sacrée responsabilité…Heureusement mes questions s’envolèrent avec ce baiser échangé. Je sus retenir Halex prise de furie quand elle découvrit la présence lointaine de Max et Vhagar. Ils ne perdaient rien pour attendre. La reprenant contre moi je la guidais dans les rues de Coruscant en direction de la base militaire et …mon appartement. Mais pour y parvenir il fallait déjà passer l’épreuve du retour de manœuvre de tout un groupe de bleus particulièrement bruyants et crasseux. J’étais entré dans l’élévateur avec Halex, et appuyé sur le numéro de l’étage…quand un caporal avait surgi…puis un 1ère classe…puis encore un et finalement tout le peloton ! Bon sang. On était serré comme dans une boite de ration. Ils m’avaient salué d’un « sergent », et s’étaient mis à deviser un peu bruyamment sur les manœuvres qu’ils venaient de vivre. Visiblement ils avaient dégusté. Leur tournant le dos, je m’étais posté devant Halex, posant mon regard noir sur elle et lui souriant doucement…Inutile qu’ils viennent la bousculer, ou la salir avec leurs tenues dégueulasses. Je me doutais que certains d’entre eux, après quelques jours hors de la base, coupés de tout, en conditions de survie, pouvaient avoir des regards insistants sur la jeune femme. Mieux valait que je ne les voie pas.

**
Vhagar avait eu un sourire carnassier en entendant les mots du jeune Max :

- Haha…c’est à peut près cela pour les Jedis…plein de morale…mais pour faire le ménage devant chez eux y’ a plus personne…

La raillerie de Max ne fit pas broncher le cathar. Il se contenta de repondre avec une pointe de fierté :

- Gamin, j’ai dédié ma vie à l’Armée, j’ai pas toujours été sergent-instructeur…J’étais sur le terrain avant. Et j’ai jamais voulu choisir entre une femme et mon métier. Rentrer et se prendre une rouste parce qu’elle s’imagine que tu as été aux putes alors que t’étais en pleine jungle non merci…L’Armée c’est toute ma vie…Et tant pis pour le reste.

Cela n’empêchait pas le Vhagar de se dégoter de jolies minettes de temps en temps…Après tout il ressemblait à une peluche sexy…Mais pour l’heure c’était plutôt la poudre d’escampette qu’il prit, entrainement Max dans son sillage. Il s’arrêta au bout de plusieurs minutes et demanda en reprenant son souffle :

- Putain… pfiiiu…Ca donne quoi ? Ils nous suivent ?... Ha…suis trop vieux pour ces conneries…





Halex S'Trasza
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-Si j’ai bien appris une chose… C’est que notre place nous rattrape toujours.
Je me hissais sur la pointe des pieds pour frôler ses tatouages du bout des doigts, curieuse de savoir leur signification individuelle. J’eus un sourire presque fasciné. Je m’étais bien doutée que les tatouages de Balian avaient une signification… Cependant, je n’avais pas envisage quelque chose d’aussi… culturel et personnel. Il fallait vraiment que je mette la main sur un bouquin capable de m’instruire sur la culture Mirialane… J’aurais l’air moins idiote… J’eus une moue songeuse à la nouvelle que le père de Balian voulait qu’il accomplisse une nouvelle cérémonie. Mi sérieuse, mi taquine, je rétorquais.

-Qui es-tu pour t’opposer à ton Chaman ? S’il juge que tu es prêt et digne… Pire, c’est ton père.
Je cherchais plus à le faire sourire qu’à le renvoyer dans les cordes. Parce que quand on connaissait mon opposition presque déclarée à mon paternel… Je n’étais pas la mieux placer pour faire la leçon. Je le savais et je ne doutais pas qu’il saurait me répondre… Enfin… si nous n’étions pas trop occupés à nous embrasser… et s’il parvenait à me retenir. Je fulminais, rongée par l’envie d’aller démonter mon frère et Vhagar. Ceci dit, Balian eut l’idée de me proposer un autre lieu qui nous garantirait une solitude plus que bienvenue. Non pas que j’étais contre l’idée de nous balader encore mais maintenant que je nous savais espionnés, ce n’était plus pareil.

Revenue contre Balian, je le laissais me guider. Je n’étais pas encore très coutumière des rues autour de la base. Je savais aller de la boîte de nuit à la base mais pour le reste… Le Mirialan, lui, savait. Bientôt j’étais blottie dans un coin, contre Balian et en partie cachée grâce à lui. Il fallait dire qu’avec ma taille et ma stature, c’était une chose fort peu compliquée. J’ignorais les regards que les bleus posaient sur moi, fascinée par celui que Balian m’offrait. Je ne pus m’empêcher de glisser une main sur sa taille. Et puis…

J’avais souvent des idées à la con, je l’avouais. L’un des bleus venaient de signaler qu’il serait partant pour que je lui frotte le dos. D’autres avaient renchérit, graveleux comme pas deux. Pas un n’avait capté qui j’étais et qui était mon frère… Pire… Ils n’avaient pas réalisé que le « sergent » me couvait littéralement du regard et qu’il n’allait pas se faire prier pour se les faire. Avant qu’il ne puisse songer à le faire, je me hissais sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Ce n’était pas le mess mais un ascenseur faisait tout à fait l’affaire.

***
-Il n’y a pas besoin d’être Jedi pour avoir du mal à retirer la poutre présente dans son œil, tu sais…, répliqua Max en haussant les épaules. Les politiques sont très bons aussi à ce jeu-là.

Oui, il venait d’une famille qui avait la politique dans les gènes. Cela ne l’empêchait pas de s’efforcer à être réaliste. De part sa position, il n’était pas voué à faire carrière. Il devait trouver une voie qui pourrait aider l’aîné…..c’était plutôt raté de ce côté pour l’instant. Il hocha de la tête à la réponse du cathar et eut un sourire doux.
-Je ne voulais pas te blesser ni remettre ton choix en cause… Et puis j’avoue que si tu avais une femme… Ce serait beaucoup moins drôle de sortir avec toi.

Il lui fit un clin d’œil taquin… juste avant de fuir, oui fuir, sa sœur. Essouflé, Max pris le temps de regarder autour d’eux.
-Non, ils ont pas l’air… On va prendre cher… Très cher…
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La main de la jeune femme frôla mes tatouages. J’eus un sourire sous cette subtile caresse. Il arriverait qu’un jour elle me demande leur signification. Je devrais donc décider à ce moment-là jusqu’où j’étais prêt à aller dans mes explications sur leurs représentations. Mais il y avait encore le temps…

Son quelque peu taquin sur la cérémonie qui me confierait un nouveau tatouage et un nouveau rang m’arracha un petit rictus :

- Tsss…Je suis plus têtu que lui…mais…tu as raison en un sens. Je ne pourrais me dresser contre l’inévitable bien longtemps. Ma main vint se poser sur ma poitrine : ce tatouage…il représente le Clan…il sera posé à l’emplacement du cœur.

Autant dire que ce va douiller le jour où ils vont me tatouer le truc là sur le corps…Surtout que fait exprès, le symbole de ma famille était tout sauf un truc simple…C’était plutôt un truc bien stylisé d’une bestiole volante. Cette poisse.

Constatant qu’il était difficile qu’on nous fiche la paix dans cette vie, j’avais pris le parti d’entrainer Halex chez moi. Au moins là-bas : pas de Vhagar, pas de Max. Non…en revanche dans l’élévateur un groupe de bleus-bites en chaleur…C’était bien ma veine. Je protégeais Halex du mieux que je pouvais, essayant de lui éviter les éventuelles bousculades de ces crasses ambulantes. Mon regard posé sur elle, je ne regardais pas les débiles mentaux qui m’avaient pourtant clairement reconnu. Et se mirent subitement à fantasmer sur Halex…Sans déconner ? J’étais prêt à me retourner et casser le nez du prochain qui l’ouvrait, mais la jeune femme m’en empêcha et de la plus belle des manières. Se hissant sur la pointe des pieds, elle m’embrassa. Et bien qu’en temps normal je me sentirai particulièrement gêné par la situation, cette fois, je me trouvais suffisamment en confiance. Probablement à cause des sifflements et des applaudissements qui résonnèrent devant cette démonstration langoureuse. Je l’avais finalement attrapée par la taille alors que mon autre main, posé contre le mur, mon bras parfaitement parallèle au sol, nous assurait un certain équilibre.

Ce baiser, lourd en émotions, fut stoppé par mes soins alors que l’élévateur perturba notre position en s’arrêtant un étage au-dessous du mien. Les soldats s’engouffrèrent dans le couloir pour regagner leurs quartiers, et l’ascenseur repris sa route. Il ne lui fallut que quelques secondes pour atteindre notre destination. J’étais demeuré parfaitement muet, songeur face à ce baiser à la vue d’un bon paquet de militaire. Voila qui n’allait pas arranger ma réputation…Mais ce n’était pas ce qui me taraudait. C’était plutôt l’incroyable sensation que je ressentais en cet instant. Je ne savais pas ce que c’était, mais je me sentais particulièrement bien…même trop bien. J’avais l’impression qu’une volée de papillons avaient élus domicile dans mon vendre…J’avais chaud…et pourtant je tremblais…

Lorsque les portes s’ouvrirent je saisis la main d’Halex et l’entrainais jusqu’à mon appartement. J’activais l’ouverture de la porte et fis signe à la jeune femme d’entrer. La porte se referma et je pris soin de la verrouiller cette fois. Je retirais mon manteau et le jetais en bordel sur le canapé. Ce n’était pas dans mes habitudes…signe que quelque chose clochait. Je reportais mon attention sur Halex qui avait ôté sa veste. Soudainement une évidence me frappa…tel un automate, je revins vers elle, et sans dire le moindre mot, je l’attrapais violemment par la nuque et mes lèvres vinrent se river aux siennes. Cette fois ce n’était pas un baiser délicat et timide. Non… je voulais lui montrer toutes ces émotions qu’elle déclenchait chez moi…tout ce trouble qui m’habitait. Mon autre bras l’agrippa par la taille et je l’obligeai à venir contre moi.

***

Vhagar acquiesça aux propos du jeune metellien :

- Ca c’est sûr…A commencer par cette…pouffiasse de Kira.

Le Cathar n’aimait pas l’ancienne chancelière, et pour cause, il la tenait pour entière responsable du massacre de Dubrillion. Il avait d’ailleurs été de ceux qui avaient applaudit le coup de sang de Balian qui avait ouvertement défendu la cause des soldats qu’on envoyait au casse-pipe.

- T'as bien raison mon gars !

Il rit de bon cœur face à la remarque de Max. Il était bien content d’être en mesure d’accompagner le jeune homme. L’instant d’après ils courraient comme des dératés pour échapper à une éventuelle tornade de colère. Plié en deux, les mains sur les cuisses, il reprenait son souffle :

- Tu m’étonnes…c’est même peu de le dire…Lequel de nous deux a eu cette brillante idée ?





Halex S'Trasza
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Avant même que je songe à le faire, mes doigts vinrent se poser sur sa main au niveau de son cœur. Je souris, comprenant la symbolique qu’il y avait derrière.

-Me le montreras-tu ? chuchotais-je.

Je savais que ma demande pouvait paraître incongrue mais j’étais curieuse. Tout en étant conscience que cela sous-entendait de voir Balian bien moins vêtu qu’il ne l’était présentement. Je ne le demandais même pas pour cela…. Même s’il y penserait peut-être.

Il était dit que notre parenthèse dans le monde réel allait devoir prendre fin. Nous étions observés et ni lui ni moi n’apprécions. Décidément, ils n’avaient vraiment aucun instinct de survie… et aucun respect pour nous. Je me retrouvais entraînée vers la base puis, bientôt, je fus la seule femme dans un ascenseur où s’entassaient des hommes. Je savais que je ne risquais rien mais tout de même… C’était… presque angoissant. Surtout qu’ils s’amusaient à parler de moi comme si j’étais un morceau de viande. Cela me mettait en rage tout en ayant tendance à faire ressurgir des souvenirs que je parvins à réprimer en me noyant dans les prunelles de Balian. Lorsque les plaisanteries salaces devinrent bien trop abjectes, j’eus le réflexe de retenir le Mirialan de la meilleure manière qu’il soit à mes yeux. A savoir en l’embrassant et en ignorant les sifflements et autres manifestations autour de nous. Je me retrouvais contre lui, assurant ma prise autour de sa taille alors qu’il nous maintenait en équilibre.

Etrangement, je sentais que ce baiser n’avait rien à voir avec la majorité de ceux que nous avions échangés. Quand il se brisa, je réalisais que mon souffle s’était accéléré. Nous étions de nouveau seuls et je me lovais contre lui, le cœur battant à tout rompre, perdue dans des sensations que je ne comprenais pas mais qui étaient agréable. Perdue, je suivis Balian jusqu’à chez lui. Si je notais qu’il fermait la porte derrière nous, je ne fis aucun commentaire. En revanche, je haussais un sourcil en le voyant balancer son manteau n’importe comment. Sans le lâcher des yeux, je posais mon sac et retirais ma veste avant de la poser correctement. Lorsque je relevais les yeux vers Balian, il était devant moi et sans me laisser l’occasion de prononcer une lettre, il s’assurait de mon silence par un baiser… surprenant.

Assez pour que je reste imperméable à tout durant… deux trois secondes, maximum. Mon cœur repartit aussitôt dans une course effrénée, mon corps se lova contre le sien et mes mains… se nouèrent à sa nuque. Aux enfers la promesse ! Je ne savais pas ce qui pouvait bien lui arriver mais j’étais partante.

***
Max eut un rire indéchiffrable à la mention de l’ex-chancelière.

-Celle-là… J’étais avec mon unité lors de son procès… Je me demande si elle a conscience du nombre de militaires qui aimeraient la tuer très lentement.

Ce dont il doutait clairement. Emalia avait une bonne dose des défauts que Max exécrait. Au début, lorsqu’il était plus jeune, il avait eut une certaine admiration pour elle… Avec l’expérience, il avait finalement compris que cette femme était un cancer… de la pire espèce. Et en discutant avec son aîné, il avait aussi réalité qu’elle était complètement médiocre en politique. C’était à se demander comment elle était parvenue au sommet… Désormais, il fallait la surveiller… Mais ce n’était pas son job. Clairement pas.

Il s’appuya sur un mur, le souffle court mais le sourire aux lèvres, retenant son rire pour garder l’espoir d’une respiration.

-Toi. Moi, je t’ai appelé pour boire une bière et pour aller mater quelques filles…
Balian Atraïde
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Sa demande me fit légèrement sourire. Outre le fait que pour voir ce tatouage une fois qu’il sera fait il faudra que je sois en parti déshabillé…et généralement les mirialans n’exhibaient pas les tatouages de ce genre…en dehors de ceux sur leurs visages ou leurs bras qu’ils arboraient fièrement. Mais pour Halex j’étais prêt à faire une sacrée entorse…

D’ailleurs la suite de la soirée était…une entorse. Entre le baiser dans l’ascenseur, le retour dans mon appartement…et le baiser actuel…A dire vrai, celui-là je n’avais aucune envie d’y mettre fin. Et compte tenu du répondant d’Halex. Ho je ne doutais pas de l’avoir surprise, elle était d’ailleurs resté interdite quelques secondes, mais désormais ses mains s’étaient nouées derrière mon cou. La position de devait pas lui être confortable, en raison de nos différences de taille. Un problème que j’allais remédier instinctivement. Car sans vraiment m’en rendre compte, ma main qui avait accroché sa nuque descendait doucement, suivant les courbes de son corps, pour finalement s’arrêter à sa taille. Mes deux mains en position, je la soulevais, et lui laissait le loisir d’enrouler ses jambes autour de moi. Je lui assurais de toute façon une bonne assise avec mes bras…et en la planquant contre un mur. Elle se retrouva légèrement plus haute que moi.

Nos lèvres s’étaient détachées quelques secondes, mais j’étais revenu les chercher sans hésitation, dans un baiser fiévreux. J’étais dans un état que je ne me connaissais plus. Et même en creusant dans mes souvenirs je ne me souvenais pas d’un tel déchainement passionné de ma part pour mon ex-épouse. La panique était partie désormais, cédant la place à une toute autre chose. Une excitation qui provenait du fond de mes entrailles et irradiait dans tout mon corps. Cette jeune femme avait abattu toutes mes barrières et avait fini par m’atteindre au plus profond de mon être, et de mon âme.

En réalisant cela, je quittais les lèvres de la jeune femme, plongeant mon regard ténébreux dans ses prunelles grises. En cet instant je me foutais des « on-dit », je me moquais bien de ce que pouvait penser sa famille, que ce soit en bons ou mauvais termes. Il n’y avait plus le médecin arrogant et rébarbatif, il y avait simplement…moi. Le véritable Balian, le mirialan avec des sentiments et des émotions. Halex avait balayé le reste, et c’était tant mieux, car j’allais pouvoir être moi-même…ne serait-ce que pour cette fin de soirée. Un sourire de gratitude illumina mon visage…quelle surprise vraiment. Qui aurait cru que cela puisse m’arriver, avec une jeune femme qui devait se marier avec un autre qui plus est. J’aimais les situations compliquées…c’était indéniable. Mais tant pis. Car ce soir, cette fille…était à moi.

Une lueur s’était allumée au fond de mes iris presque noirs. Trahissant cet embrasement qui m’envahissait. Je lui fis quitter ce mur froid pour la porter dans un tout autre endroit…La chambre…Je la déposais doucement debout sur le sol, mes lèvres vinrent se perdre dans son cou, goutant sa peau…mes sens étaient en ébullition, exalté par son parfum. Non ce n’était pas juste une histoire de « mécanique »…il y avait le désir de l’autre…Ne m’avait-elle pas demandé de lui apprendre ? Je lui soufflais tout de même doucement à l’oreille, songeant que pour elle s’était sa première fois :

- Je veux que tu me dises…s’il y quoique ce soit qui ne va pas…Je m’arrêterai…

Ma main passait doucement dans son dos…à la recherche de l’accroche qui retenait sa robe…Bordel...les fringues des femmes et moi ça faisait deux…


**



- Pfouaaa, pesta Vhagar, cette bonne femme ne regrette même pas ce qu’elle a fait…Elle a osé prétendre reprendre les mêmes décisions si on lui donnait le choix. Ils sont dangereux ces oiseaux là…

Pour l’heure le danger était tout autre…Mais ils l’avaient bien cherché non ? Vhagar eut un air surpris quand Max lui rappela que c’était lui qui avait eut cette idée formidable de pister les deux tourtereaux…

- Ben merde alors…Et tu…tu m’en as même pas dissuadé !?


Il partit dans un fou rire…se risquant un regard tout en restant dissimulé dans le coin de rue qu iles abritait, vérifiant qu’ils n’étaient pas suivis…



Halex S'Trasza
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Dans mon ignorance, je n’avais pas conscience que je lui demandais de faire une entorse à ses coutumes. J’étais simplement désireuse de voir ce qui marquerait l’attachement de Balian à ses racines. Peut-être l’enviais-je un peu… Parce que moi, avec mon mariage, je serais déracinée. Encore plus que je ne l’étais maintenant. Je ne perdrais pas mes frères… ils seraient la seule chose qui me resterait une fois mariée. Je n’aurais plus le droit de mettre un pied dans la maison de mon enfance. En me mariant hors planète, je me fermerais un bon nombre de portes sur Metellos. Oh, j’y serais toujours admise… Mais mes rares « amies » feraient mine de ne pas me connaître. On allait interdire aux jeunes filles de me parler. Ma liberté était à ce prix.

Et d’ailleurs, j’en prenais une sacrée dose… de liberté. La soirée avait planté la graine – encore fragile – d’un certain romantisme… Le baiser de l’ascenseur avait libéré quelque chose chez Balian et je n’en mesurais l’ampleur que lorsqu’il m’embrassa avec plus d’ardeur qu’il ne l’avait fait jusqu’à présent. Mes lèvres jouant contre les siennes, j’avais finis par répondre à son invitation qui m’avait fait frémir dès la première seconde. Que ce soit confortable ou non m’indifférait tant je ne voulais pas mettre fin à ces vagues qu’il venait de créer avec tant d’aisance.

Ceci dit, je ne me fis pas prier pour enrouler mes jambes autour de sa taille. J’encaissais le choc contre le mur avec un léger gémissement étouffé par nos lèvres scellées. J’eus à peine le temps de murmurer son nom qu’il revenait m’embrasser. Inutile pour moi de revenir le chercher. Ce qui n’était pas pour me déplaire. Je tremblais bientôt contre lui, les doigts enfouis dans ses cheveux pour le retenir contre moi. Le souffle court, le regard flamboyant, je soutins son regard en cherchant plus ou moins à récupérer un rythme cardiaque normal.

Je ne comprenais pas vraiment ce que je pouvais bien ressentir… ne serait-ce que physiquement. Ma peau fourmillait dans l’attente de je ne savais quoi. J’étais chamboulée mais pas apeurée. Mes doigts glissèrent de la nuque à la joue de Balian, à ses lèvres qui s’étirèrent dans un sourire de gratitude. J’aurais pu lui en demander la raison mais je fus incapable de parler. Seulement de lui sourire, en écho. Un geste qui trahissait des sentiments que je n’avais pas encore nommé mais qui existaient malgré tout.

Le trajet jusqu’à sa chambre se passa dans ma plus grande indifférence. J’étais fascinée par la lueur qui étincelait dans les prunelles noires qui ne me lâchaient pas. Une fois debout, je me rattrapais à lui, me sentant soudain peu assurée sur mes talons. Une interrogation ne tarda pas à surgir du brouillard accentué par ses lèvres dans mon cou que je lui offrais aussitôt. Pourvu qu’il ne s’arrête pas. Peut-être avait-il vu ma question… Toujours était-il que son murmure au creux de mes oreilles me fit réaliser une chose : je ne m’étais pas trompée. Enfin si mais non… Il acceptait de m’apprendre… Mais à « sa manière » si l’on pouvait le dire ainsi.

-Promis, parvins-je à souffler.

Mes doigts volèrent jusqu’à l’arrière de ma robe, au niveau de ma nuque. J’attrapais la lanière qui me permettait de m’habiller seule et la laissait dégringoler le long de mon dos. Je ne touchais à rien de plus sur moi, lui laissant le choix. En revanche, mes doigts se perdirent au-dessus de son pull. Cette fois-ci, ce n’était pas un contact inconscient mais une caresse voulue. Je soupirais et levais les yeux vers lui, confiante.

***
-Et ils sont nombreux… Pour garder leurs places, ils raconteront ce que l’on veut entendre. Et dès qu’ils le peuvent, ils feront le contraire… Pourvu que ça passe inaperçu.

Max en savait quelque chose. Il en avait eut, des exemples, durant sa courte existence. Il rit de concert avec Vhagar. Ils allaient en chier mais ça valait le coup… Tous deux avaient vu des choses qu’ils pensaient ne jamais voir ou revoir.

-Pourquoi faire ? demanda-t-il en haussant les épaules.

Avisant qu’ils n’étaient pas suivit, il eut une moue.

-On va prendre cher demain… En attendant, ça te dit une bière ? Ou plusieurs….
Balian Atraïde
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Je la sentais trembler contre moi alors que nos lèvres s’étaient soudées en un baiser profond et exalté, étouffant son gémissement sous le choc de son dos contre le mur. De quoi m’exciter un peu plus je devais bien le reconnaitre. Tout comme lorsqu’elle souffla mon nom. Ses mains agrippaient mes cheveux, et elle soutint mon regard alors qu’une de ses mains glissa sous ma joue et qu’elle me rendit mon sourire.

Alors que je l’avais posée, elle s’était raccrochée à moi, comme si elle avait eu peur que je m’éloigne, ou que je disparaisse. Il était vrai que tout cela avait presque un air surréaliste…pour ne pas dire…utopique. On pourrait croire que tout ceci n’était qu’un rêve et que d’ici quelques seconde la réalité nous rattraperait. Il valait mieux ne pas songer à cela et profiter de cet instant présent. La Force avait placé Halex sur ma route, j’étais bien décidé dorénavant à apprécier les moments avec la jeune femme.

Alors que je savourais son odeur et goutait à la fraicheur de sa peau dans de délicats baiser, elle vint à mon secours en délogeant la lanière qui retenait sa robe. Je n’avais plus qu’à tirer dessus…ouvrant ainsi la robe par son dos…J’avais pris soin de lui demander de m’arrêter si jamais quelque chose lui déplaisait dans mes actions. Mais j’étais assez soulagé de voir que compte tenu de la situation, elle n’était nullement apeurée. Ses mains étaient venues se poser sur moi, par-dessus mon pull. Mon regard se fit plus ardent, elle avait allumé en moi une véritable fournaise et un torrent d’ardeur pour elle. Et cependant, je sentais bien que ce n’était pas juste « un coup d’un soir » ou une pure volonté de répondre à sa demande de simplement lui « apprendre ». Non c’était bien plus que cela.

Mes mains s’étaient positionnées an niveau de son cou, et alors que je penchais pour l’embrasser de nouveau, je fis glisser sa robe doucement, laissant trainer mes doigts sur sa peau d’albâtre en même temps que je la débarrassais de sa tenue pourpre que je laissais tomber à ses pieds. Mes mains se posèrent alors, une sur une hanche – non sans avoir effleuré la cicatrice sur son flanc que j’avais soigné il y avait quelques temps – et l’autre sur sa nuque. Avec mon corps j’exerçais une impulsion, l’incitant alors à reculer vers le lit, jusqu’à se ce que ses jambes butent contre le sommier et qu’elle puisse s’y laisser choir doucement.

Cela rompit notre baiser, et je l’observais…elle était belle…a coté je me sentais bien moins sexy. Et pourtant, elle semblait réceptive à un charme que je devais dégager et dont je n’étais pas conscient. J’eus un temps d’hésitation…puis finalement je me résignais à ôter mon pull…Je ne me révélais jamais ainsi, détestant ces horribles cicatrices laissées par les brulures que j’avais subies et qui dévoraient la moitié de mon torse et mon bras droit. Mais Halex connaissait leur existence…mais elle ne les avait jamais vu dans leur globalité. Mes tergiversations furent de courte durée car je m’approchais de la jeune femme, et grimpant sur le lit à la manière d’un félin, je vins déposer mes lèvres sur son ventre pour doucement remonter en de subtiles caresses en direction de son visage, et de sa bouche.

**


- C’est tout à fait ça…De la pire espèce…

Vhagar rit de nouveau face au haussement d’épaules et la moue du jeune homme quand il réalisa que leur « meurtre » était repoussé…Il proposa une bière…voir plus…Instantanément Vhagar retrouva toute sa forme :

- Ha ! En avant ! Vasy faut que je te présente un pote à moi ! C’est un ancien de la Volante, il tient un bar pas très loin de la base. La bière est bonne et les filles sont canons !



Halex S'Trasza
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C’était une situation presque étrange. Presque parce, finalement, pour moi, il n’y avait rien d’anormal dans le fait de me retrouver ainsi, bloquée entre Balian et un mur, nos lèvres scellées dans un baiser incandescent. Je ne me posais pas non plus de question lorsqu’il me reposa, dans sa chambre. L’idée était pourtant claire mais je m’en moquais, trop fascinée par ce que je lisais chez lui et par tout ce qui traversait mon corps, me donnant l’impression que ce dernier s’éveillait. Certes, mais à quoi ?

Debout ou enroulée autour de lui, je ne le lâchais pas. Je ne voulais pas qu’il parte. Je craignais même qu’il mette fin à tout cela dans l’un de ses élans habituels. Alors non, il devait rester contre moi. Le premier contact de ses lèvres dans mon cou m’arracha une inspiration tremblante. Les suivants me firent complètement oublier qu’il ouvrait ma robe dans le but clairement avoué de la retirer. Etais-je contre ? Pas vraiment… Il y avait bien mieux à faire pour moi que de craindre qu’il me déshabille. J’avais appris à être à l’aise avec mon corps… cela avait été la seule chose à faire lorsque j’avais décidé d’intégrer la volante. Alors, pour l’instant, je n’avais peur de rien. Pas même de la lueur ardente qui scintilla dans les prunelles de Balian alors que je découvrais son torse par-dessus son pull. L’idée de le lui retirer m’effleura, juste avant qu’il ne se décide à me débarrasser de ma robe.

Sentir ses mains sur ma peau nue me coupa brièvement le souffle. Avant de bouger, je me débarrassais de mes talons… Puis me retrouvais bientôt allongée, offerte à son regard. Je sentis mes joues me brûler légèrement tandis que je l’observais hésiter avant de se décider de retirer son pull. Ainsi je découvris ses cicatrices, celles dont il m’avait parlé le matin même. Je les contemplais sans le moindre dégoût ou signe de rejet. Elles faisaient partie de lui. J’allais me redresser pour les toucher quand il se décida à me rejoindre, coupant mon souffle au premier baiser qu’il déposa sur mon ventre.

Je me redressais juste assez pour pouvoir le regarder faire. Des choses m’échappaient toujours mais l’observer avait été un besoin impérieux auquel j’avais aisément cédé. Je soufflais son nom d’une voix troublée que je ne me connaissais pas. Elle charriait des questions mais surtout tout mon désir. Parce que oui, je pensais avoir identifié une partie de tout ce qui me traversait. Je le désirais et je tâchais de le lui prouver dès que je pus récupérer ses lèvres. Je me laissais retomber sur le lit en l’attirant contre moi.

Il était brûlant, plus que je ne me l’étais imaginé. Sans attendre, mes mains se posèrent sur ses épaules. J’entamais ainsi une exploration délicate et attentive. J’espérais ne pas lui faire mal autant que j’espérais que c’était agréable pour lui. Mes lèvres quittèrent les siennes, descendant sur la ligne droite de sa mâchoire. Instinctivement, j’avais décidé de me perdre sur cette partie-là de son être. Je soupirais avant de me décider.

L’instant suivant, j’usais d’une prise pour le faire basculer sur le dos et pouvoir égarer mes lèvres dans son cou. Je me gorgeais autant des sensations que de son odeur, oubliant même que c’était lorsque j’étais dans cette position qu’il m’avait droguée, la dernière fois.
Balian Atraïde
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J’avais expliqué plus tôt dans la matinée comment je percevais cet « apprentissage » qu’elle m’avait demandé. Lorsque je lui avais demandé de me rejoindre le soir, je n’avais pas forcement dans la tête de passer à l’acte, je voulais notamment lui montrer ce concept de « contexte » dont je lui avais parlé. Seulement, j’aurai du me douter que je perdrai à nouveau le contrôle face à Halex. Et à présent je débordais d’envies cédant au plaisir charnel que je m’étais refusé depuis si longtemps. Le temps était comme suspendu, la situation était si particulière aussi bien pour moi que pour Halex. Moi qui n’avais pas été aussi intime avec une femme depuis mon divorce, et Halex qui était encore parfaitement pure. Cette perspective aurait pu me retenir, mais en la sentant si réceptive à mes caresses et mes baisers…Elle n’avait pas retenu mes mains lorsque j’avais ôté sa robe. Elle s’était retrouvée sur mon lit, observant mon torse nu…pas de geste de dégout, ni de signe de rejet. Cela me rassura et avant qu’elle ne puisse faire un geste vers moi, je l’avais rejoint.

Mes lèvres frôlaient la peau de son ventre, remontant progressivement, cheminant doucement, subtilement, dans des baisers délicats, jusqu’à ses lèvres. Mon nom qu’elle venait de souffler se perdit dans une nouvelle étreinte fiévreuse. Je tâchais, malgré mon émoi grandissant et surtout la frénésie qui me gagnait petit à petit, de garder une certaine constance afin de ne pas blesser d’une façon ou d’une autre en la brusquant, et encore moins l’effrayer. Car je me doutais que tout ceci devait lui paraître nouveau, n’avais-je pas moi-même paniqué la dernière fois qu’Halex m’avait « allumé » ? Ses yeux trahissaient parfois certaines interrogations et je me disais que c’était probablement en lien avec ces nouvelles sensations que nos corps fébriles et brûlants devaient lui procurer.

Mon cœur battait à tout rompre alors que je sentais ses mains sur mes épaules, avant de poursuivre leur route, effleurant ma peau verte. Je frissonnais sous ce contact délicat…non pas que j’avais froid, bien au contraire, plus nous avancions dans l’explorations de nos corps plus le plaisir grandissait et plus je la désirais.

Ses lèvres rompirent le jeu de nos lèvres pour venir se déposer sur ma mâchoire droite…j’eus brièvement le souffle coupé quand je réalisais qu’elle effleurait ma peau parcheminée résultat de la cicatrisation après les greffes de peau. Elle ne se rendait pas compte de l’importance de son action…La première fois que je m’étais revu suite à ma convalescence et que mes bandages avaient été enlevés avait été de vomir…tellement je me faisais horreur…Ce n’était plus moi. Mais Halex ne me repoussais pas…Au contraire.

Quand elle me fit basculer sur le dos pour se placer au-dessus de moi je ne pus m’empêcher de sourire…Voilà qui était intéressant, pour mon plus grand plaisir. L’homme que j’étais, bien que souvent catalogué de « macho » savait apprécier la domination d’une femme dans un cas pareil. Elle vint enfouir sa tête dans mon cou, et je savourais son souffle en même temps que ses lèvres sur ma peau. Je ne pus réprimer un soupire de satisfaction en cet instant. Pas de seringue cette fois…je n’avais plus peur de ce que je pouvais ressentir et faire. Mon cœur s’accélérait au fur et à mesure que nos explorations se poursuivaient. Mes mains s’étaient posées sur les hanches de la jeune femme au moment où elle avait décidé de prendre le dessus sur moi. Toujours avec douceur, je remontais dans son dos…jusqu’à gagner une certaine accroche : celle de son soutien-gorge. Voila un défi de taille. Déjà avec mon ex je me souvenais de la galère que ces « choses » représentaient à défaire. Et on ne pouvait pas dire que j’avais eu de l’entrainement depuis. Je réprimais un juron, plus amusé qu’autre chose alors que ce damné soutif refusaient de s’ouvrir…Finalement…je sentis un petit déclic…j’avais réussi…

Halex S'Trasza
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Peut-être devrais-je me poser plus de questions sur ce qu’il se passait entre Balian et moi… Comment le pouvais-je ? Cela aurait sous-entendu qu’il cesse de me toucher et que j’en fasse autant. A la différence des fois différentes, je n’étais plus la seule à vouloir continuer : les réticences de Balian semblaient avoir fondues comme neige au soleil. Ce qui était loin, très loin, de me déplaire. Je lui faisais une confiance aveugle au point de ne pas éprouver ne serait-ce qu’une once de crainte quand ma robe tomba au sol à mes pieds. Non plus lorsqu’il me contempla avant de me rejoindre sur le lit.

Ses lèvres sur ma peau déclenchèrent des petites étincelles à chaque contact. Mon souffle se fit plus erratique, si c’était encore possible. Les premiers contacts de mes mains sur sa peau avaient été délicats, presque craintifs… Au fil des secondes, je pris de l’assurance pour le toucher plus franchement. Mes lèvres quittèrent les siennes pour sa mâchoire. La droite. Un choix lourd de sens, à ne pas en douter, même si j’en ignorais toute la portée. A mes yeux, ces cicatrices faisaient partie de Balian et même si je ne savais pas où nous allions vraiment, je savais une chose : je le voulais. Cette réalité me frappa au moment où je le fis basculer sur le dos.

Son sourire provoqua le mien, mutin. Et son soupire me fit frissonner, faisant surgir une idée… celle d’en obtenir plus. Ce à quoi je m’employais en le laissant galérer avec l’attache de mon soutien-gorge. Je ne doutais pas de son envie de le retirer. Lorsque cette réalité me heurta, je levais un regard un peu timide vers Balian sans l’arrêter pour autant. Oui, je venais de comprendre ce que tout cela sous-entendait… J’étais sacrément en retard, je l’avouais. A ma décharge, je m’enflammais à peine Balian m’embrassait autrement que délicatement. Cet effet était dévastateur sur le peu de raison que l’on pouvait m’allouer. Je ne le comprenais pas et, à vrai dire, je m’en moquais éperdument.

L’attache céda et je fis ce qui me parus le plus pertinent sur le coup : je me débarrassais de mon sous-vêtement et me plaquais contre lui. Peut-être pas la meilleure idée du siècle mais c’était en tout cas, le meilleur moyen pour qu’il ne puisse pas me regarder. C’était sans compter le contact de sa peau sur une partie de mon corps qui était bien plus sensible que je ne le pensais. Je frissonnais et remontais chercher ses lèvres. Le mouvement m’arracha un son inarticulé, tant il était plaisant. Perdue, je me redressais un peu pour chercher son regard. Pour un peu, j’avais envie de lui demander de me guider… avant de décider que mon instinct avait apparemment pas fait de bévues et que je ne risquais rien à le suivre encore pour le moment. J’eus un sourire aussi bref que lumineux… Juste avant de me lancer dans un baiser brûlant, sans que mes mains ne cessent de l’apprendre.
Balian Atraïde
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Alors que mes mains s’enhardissaient, mes yeux perdus dans l’éclat des siens, je la vis sourire alors que je sentais ses doigts sur mon ventre. Son sourire s’était fait mutin alors qu’elle entreprit de défaire mon pantalon. Mais je la vis alors se tétaniser. Cela devenait-il trop concret ? Peut-être, elle plongea contre moi, sans doute pour se rassurer, un petit rire s’échappa de sa gorge et elle s’excusa. Bien sûr qu’elle ne savait pas, mais il n’y avait aucun drame là-dedans. Et pour quelqu’un qui se trouvait inexpérimenté en la matière, elle s’était très bien débrouillée jusque-là.

Avec douceur, j’embrassais son front…alors qu’elle me demanda de lui montrer. Mes doigts vinrent chercher son menton et je levais son visage vers moi :

- Trésor, ne t’inquiète pas. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaise façon de faire. Le mieux reste de suivre ton instinct…

D’autant plus qu’il y avait une difficulté chez moi. Et pas des moindres…Ma jambe. M’aidant de mon coude je me redressais, et Halex avec moi, je déposais un petit baiser sur sa bouche et m’attelais à me débarrasser du reste de mes vêtements. Je retins un soupire en dévoilant ma jambe synthétique. Le travail de See’Ryl était remarquable, elle était bien plus légère que la précédente et surtout elle était bien plus esthétique. Mais cela restait un élément qui ne m’appartenait pas. Par cela j’entendais que je ne sentais pas comme faisant partie de moi. Ce n’était que des câbles, du métal et du carbone. Et elle était particulièrement froide…un contraste non négligeable compte tenu de nos corps actuellement nus et plus que réchauffés !

Il y avait un autre détail important alors que je revenais vers Halex…mon désir plus que manifeste désormais qu’elle générait en moi. D’une main je caressais sa joue tandis que je vins reprendre ses lèvres, dans un baiser plus doux, moins fougueux. Encore une fois je ne voulais pas l’effaroucher. Mais je devais bien reconnaitre qu’il devenait de plus en plus dur – blague à part – de contenir l’appel de la chair qui me gagnait.



Oui parce que certes je brulais de désir pour elle, mais je songeais que tout cela pouvait vite tourner au drame si elle venait à se braquer. Je ne voulais pas que cette première fois soit une mauvaise expérience pour elle, surtout après ce qu’elle m’avait raconté sur les hommes et la fameuse « nuit de noce » selon les coutumes metelliennes. Halex avait le choix, et plus encore, elle devait éprouver autant de plaisir que moi. C’était toute la leçon qu’elle devait retenir. Voir au-delà de l’acte purement mécanique et reproducteur. Elle devait comprendre les raisons de ces préliminaires et de ce jeu de séduction qui avaient pour but de faire grandir l’attirance de l’un pour l’autre et s’assurer des émotions qui mèneront à une jouissance. Du moins je l’espérais…


Halex S'Trasza
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J’étais perdue mais surtout, j’étais en proie à une émotion à laquelle je n’étais pas le moins du monde accoutumée : la timidité. Par la force des choses, j’avais appris à m’assumer, à avoir confiance en moi et à m’affirmer. Mais là, dans l’intimité d’une chambre, en compagnie de Balian, j’étais intimidée. Ouvrir son pantalon avait rendu les choses plus concrètes et m’avait fait réaliser le chemin que nous avions emprunté. Je ne m’étais pas attendue à ce qu’il soit aussi impressionnant. Peut-être était-ce parce qu’il ne rentrait pas dans le cadre que l’on m’avait inculqué. Il n’avait pas été question de baiser, de contacts… Pour avoir assisté à des nuits de noces dans l’antichambre, je n’avais jamais eut l’impression qu’il y ait pu avoir autre chose que de la douleur. Certes, je ne m’étais pas attendue à souffrir en compagnie du Mirialan… Mais pas… En fait, je ne savais pas à quoi je m’étais vraiment attendue. Rien de négatif dans tous les cas.

Mon regard se noya dans le sien après qu’il m’ait fait lever le visage vers lui. Je lui souriais, sans cesser de toucher sa peau. Chose dont je ne pouvais m’empêcher.

-Je ne veux pas te faire mal.

A son invitation, je me redressais et mêlais mes mains aux siennes pour le déshabiller. C’était un peu moins impressionnant maintenant qu’il « m’aidait ». Je reculais un peu pour lui laisser plus de place pour se mouvoir. Mon regard ne le lâchait pas. Mes joues s’embrasèrent quand il se posa sur « ça ». J’en frissonnais. A la fois de crainte et de curiosité. Mon attention fut déviée par le baiser que Balian vint m’offrir. Mes doigts se posèrent sur ses hanches pour l’attirer un peu plus contre moi. C’était étrangement excitant de nous savoir tous les deux nus.

Ma tête bascula pour lui offrir mon cou. Je soupirais profondément, laissant le silence revenir après ses mots. Je me surprenais à aimer l’entendre me dire qu’il avait envie de moi. Je commençais à saisir ce que cela voulait vraiment dire. Et si je me fiais à ça, je pouvais lui dire la même chose sans la moindre hésitation… sauf que j’étais encore suffisamment timide pour ne pas oser les prononcer à vive voix.

-Tu… Tu as mon accord depuis que l’on est arrivés ici.

Rien n’était plus vrai. A partir du moment où il m’avait porté jusqu’à sa chambre, je lui avais donné mon accord de manière tacite. Bien que ce soit impressionnant… Je voulais que ce soit lui. Mieux : j’avais envie que ce soit lui. Je le désirais plus que je n’acceptais de le lui dire… Si tant est que le désir puisse s’expliquer en partie par des sensations à la fois nouvelles et agréables, par une envie de me lover contre lui et de continuer à m’enflammer à chaque caresse et chaque baiser que nous échangions.

Mes doigts crochetèrent sa nuque pour l’attirer jusqu’à mes lèvres. Je l’embrassais à en perdre le souffle puis me reculais sans le lâcher des yeux. Un petit sourire, mélange de timidité et d’assurance, fleurit sur mes lèvres.

-Viens.
Balian Atraïde
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Sa timidité lui donnait un petit côté prude assez charmant. De même le fait qu’elle ne souhaitait pas me faire mal. Ne serai-je pas plutôt moi qui devrait penser cela ? Elle m’avait assisté pour ôter le reste de mes vêtements, avant de s’écarter un peu. En reportant mon attention sur la jeune femme je remarquais que ses yeux s’étaient posés…pile sur mon entrejambe. Forcement…quoi de plus normal compte tenu de la situation. Je ne pus m’empêcher de sourire devant cette nouvelle démonstration de timidité de sa part.

Je détournais son attention en l’embrassant, d’abord sur ses lèvres, puis son cou qu’elle m’offrait avec tant de ferveur...Elle demeura silencieuse suite à mes paroles, avant de finalement m’indiquer que son accord je l’avais eu depuis un moment. Elle illustra ses propos d’un baiser enflammé, puis elle se décrocha de moi pour reculer un peu plus dans le lit. Un sourire à la fois teinté d’assurance et encore une fois de cette timidité naquit sur ses lèvres. Elle n’eut qu’un seul mot ensuite…un seul…Mais il résonna en moi jusque dans les tréfonds de mon intimité…en une douce vibration qui balaya les possibles questions et doutes que j’aurai pu avoir sur le chemin que nous empruntions.

Ce « viens » était plus qu’une invitation, c’était l’acceptation que ce soit moi qui lui ôte cette virginité qui pouvait faire tant de convoitise dans certaines cultures. J’imaginais que c’était parce qu’elle tenait à moi qu’elle m’accorde ce « droit ». J’eus un sourire…et au lieu de venir à elle, je m’écartais doucement…j’avais promis à Tyberr’Hyus que s’il arrivait quelque chose, je prendrais les précautions nécessaires…Inutile qu’Halex tombe enceinte par-dessus le marché !

Ce qu’est qu’après que je la rejoignis…Je la fis s’allonger sur le dos, me positionnant au-dessus d’elle. Je souriais toujours quand je caressais doucement sa joue, et que je lui demandais doucement :

- Je veux que tu me dises si tu as mal…




**



Je m’étais éveillé avec difficulté…par l’alarme stridente de mon réveil. J’avais négligemment tendu la main pour arrêter l’engin de malheur…Mais je ratais mon coup…N’ayant aucune envie d’émerger de mon lit et de me soustraire aux bras d’Halex, j’attrapais le réveil et tirait dessus pour le débrancher…Non sans pousser un grognement de désappointement

- Bordel…saloperie de machin ! Tu vas la boucler oui !

Je frottais mes yeux à l’aide de mon pouce et de mon index. La nuit avait été intense…et riche en émotions. Ce qui n’était pas pour me déplaire. Mais il allait bientôt falloir revenir au monde qui nous entourait…Je reportais mon attention sur la délicieuse créature qui se trouvait contre moi. Je caressais doucement sa joue, et embrassais son front :

- Bonjour Trésor…

Je ne lui demandais même pas si elle avait bien dormi…Compte tenu de la nuit que nous avions passé. Je n’avais pas envie de me lever…ni d’aller travailler. Je sentais que j’allais devoir subir les regards emplis de question sur mes « performances » et combien de fois on l’avait fait et j’en passais. Bref…des mecs en casernement curieux comme pas possible trop heureux d’égayer leur quotidien à s’occuper de la vie privée des autres…et en particulier de la mienne…Le docteur rébarbatif qui s’était finalement laissé approcher par une femme.


Halex S'Trasza
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Ses lèvres sur mon cou étaient un plaisir que je découvrais et qui m’arrachait des frissons. Voilà pourquoi je n’hésitais pas à lui offrir ma gorge à peine montrait-il la volonté de s’y perdre encore. Il savait comment me détourner et m’accaparer autrement. Au point que j’en oubliais « ça »… Enfin temporairement. Parce que quand je me reculais pour m’installer au creux des coussins, je ne pouvais que contempler entièrement Balian. Même en lui donnant mon accord – et bien plus encore – cela restait impressionnant. Prenant mon courage à deux mains, je l’invitais à me rejoindre non sans me demander l’effet que cela lui ferait de l’entendre. Je savais, en revanche, le poids de ce seul et unique moi. Il scellait ce que je lui avais dit le matin-même : je voulais que ce soit Balian. Parce que je lui faisais confiance et, surtout, parce que je tenais à lui. Bien que je ne saisisse pas vraiment pourquoi j’avais pu lier les deux… sexe et… affection.

En revanche, je ne m’étais pas attendue à ce qu’il parte au lieu de me rejoindre. Un éclair de panique traversa mes prunelles claires alors que je me demandais brièvement ce que j’avais bien pu faire pour qu’il parte. Heureusement pour moi, il revint bientôt, m’allongeant une nouvelle fois avant de me surplomber. Je glissais aussitôt mes mains le long de son dos, levant le visage vers lui pour répondre à son sourire.

-Promis, soufflais-je non sans crainte.



***

L’alarme du – nouveau – réveil de Balian me fit sursauter et pelotonner un peu plus contre celui qui était désormais plus ou moins officiellement mon doudou-oreiller-amant. Le grognement de ce dernier m’arracha la même expression. Je ne voulais pas me réveiller et sortir de ce cocon que nous avions construit tout au long de la nuit. La source de nuisance coupée, je soupirais et m’enroulais un peu plus autour de Balian, comme pour m’assurer qu’il ne quitterait pas ce lit. Visiblement, il en avait décidé autrement. Sa caresse eut pour effet d’atténuer l’idée d’ouvrir les yeux. En fait, j’ouvris les paupières au surnom qu’il me donna.

-Non, soufflais-je en me tortillant pour pouvoir me cacher dans son cou.

Non à quoi précisément ? Au fait de nous réveiller, de nous lever, de sortir d’ici. C’était sans compter mon horloge biologique toujours réglée au rythme militaire. Tssss… puisque j’avais, contre mon gré, entamé ma phase de réveil, j’étais donc contrainte d’accepter une foule d’idées désagréables…. Quoique… J’égarais bientôt mes lèvres le long de la gorge offerte de Balian. Voilà une bonne idée, non ? Mais bien moins que celle qui surgit sans crier gare.

-J’accepte de te libérer si tu m’accompagnes à la douche.
J’avais soufflé ces quelques mots à son oreille, ignorant l’accent sensuel de ma voix couplé à ma main qui s’était perdue sur sa peau. En fait, dans mon esprit encore naïf, il était question de joindre l’utile à l’agréable. Je ne voulais pas le quitter. Nous devions prendre une douche. Donc, faire les deux en même temps me semblait une solution totalement viable. En attendant la réponse du principal concerné, je continuais à m’égarer sur sa peau. Ce matin, étrangement, j’étais d’humeur à traîner au lit pourvu que Balian reste avec moi. Toute ma conscience professionnelle était en vacances je ne savais où. La seule chose qu’il me restait à espérer, c’était que celle de Balian – bien plus solidement accrochée à lui que la mienne – soit aussi partie conter fleurette à n’importe qui mais pas au Mirialan.

Balian Atraïde
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J’avais senti Halex sursauter contre moi au son du diable d’engin, pour venir se lover un peu plus contre moi. Elle s’était même littéralement agrippée à moi, comme si elle voulait me retenir dans le lit. Non pas que je ne souhaitais pas demeurer là, dans ses bras. Mais le devoir n’allait pas tarder à m’appeler.

La réponse d’Halex fut sans appel : « non ». A sa manière de venir se recueillir dans mon cou je devinais qu’elle n’était pas près de me laisser quitter la chaleur du lit. Je souris devant cette candeur dont elle-seule était capable après la nuit torride que nous venions de passer. Mais cela ne dura pas car bientôt ses lèvres revinrent se poser sur la peau de ma gorge…Ce qui eut pour conséquence de me faire fermer les yeux et savourer cette initiative de la part de la jeune femme. Même sans grande expérience, elle savait y faire pour déchainer les passions et les émotions chez un des hommes les plus rigides de cette base.

Mais je les rouvris bien vite quand elle m’exposa son…idée. Prendre une douche…tous les deux ? Nous devions certes nous laver…mais, était-ce bien raisonnable de nous laver ensemble ? Mon esprit mal placé écarquilla les yeux soudainement devant la vision qui m’était apparue. Je la chassais aussitôt. La petite demoiselle avait du répondant et cela je le savais, mais je découvrais qu’elle était dure en affaire. Une future politicienne. Je soupirais…et tournant la tête vers elle je répondis :

- Très bien… à la douche !

Et en guise de petite vengeance, d’un geste ample, j’envoyais valser la couette qui nous maintenait dans ce cocon si chaud et confortable, révélant nos corps nus, et les exposants à la fraicheur matinale. Je me levais aussitôt…pour retomber assis en pestant…Ma jambe…elle était raide. Forcement…Avec toutes ces émotions j’avais oublié de la masser avant de tenter de me mettre debout. Je tâchais de dérouiller mes muscles et mes nerfs, revitalisant le moignon sur lequel était posé ma prothèse. Une fois ravivé je pu enfin décoller de mon lit. Attrapant deux serviettes, j’en envoyais une à Halex en souriant :

- Allez Trésor, en avant !

Une taquinerie gratuite, mais j’avais surtout hâte de me laver. J’ouvris le bal, entrant le premier dans la salle de bain, la douche n’était pas très grande, on allait être à l’étroit là-dedans à deux. Ma jambe cybernétique rythmait ma marche en un « clang » caractéristique auquel je m’étais habitué depuis le temps. J’actionnais l’eau surveillant la température. Venant d’un monde glacial, j’avais une certaine tolérance aux basses températures, mais ce n’était pas une raison pour prendre une douche froide. Et puis il y avait Halex.

J’entrais dans la douche, soupirant d’aise, j’aimais le contact de l’eau sur ma peau. Fermant les yeux j’attendais l’arrivée d’Halex, je l’étais callé contre la paroi de la douche. Un sourire paisible s’esquissait sur mes lèvres alors que je savourais la chaleur de l’eau dont les gouttes ruisselaient sur mon corps, achevant de totalement me réveiller.

Halex S'Trasza
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Quelque chose me disait que la conscience professionnelle de Balian était autant accrochée à lui qu’une patelle à son rocher. Le genre de truc qui est impossible à virer à part en sortant l’artillerie lourde. J’avais beau ne pas vouloir quitter le lit et les bras de Balian, je ne doutais pas qu’il finirait par ne pas me laisser le choix. Alors autant faire mauvaise fortune bon cœur avec rien de moins qu’un compromis dont j’avais le secret… Le tout en étant perdue dans son cou, me gorgeant de son odeur autant que la sensation de sa peau sous mes lèvres. Ca, par contre, je ne doutais pas que cela ne laisserait pas Balian indifférent. Après la nuit que nous avions passée, j’avais « un peu » appris et j’osais presque m’espérer assez douée pour parvenir à le faire réagir.

Visiblement, mon idée finit par faire son bonhomme de chemin dans l’esprit du Mirialan. Toute à mon exploration, je n’avais pas vu les yeux écarquillés de Balian. Quand bien même, je n’aurais pas compris pourquoi. On parlait bien d’une douche. A deux. Rien de bien transcendant, n’est-ce-pas ? J’allais répondre à son accord lorsqu’il retira la couette. Je glapis aussitôt au changement de température. Cette espèce de tortionnaire… En quête de chaleur, je me pelotonnais contre lui pendant qu’il massait sa jambe. J’aurais pu l’aider mais je boudais pour le principe. On avait pas idée de retirer la couette. Lui offrant une moue boudeuse, j’attrapais la serviette qu’il me lança et pris le temps de m’étirer de tout mon long…

Ben ouais, comme ça, c’était lui qui se tapait l’eau froide avant que j’arrive. Petite vengeance, à mon sens. Ceci dit, je finis par arriver et m’immobilisais quelques instants à l’entrée de la douche. Pourquoi, d’un coup, je réalisais que cette idée allait être bien plus intéressante que je ne l’avais escompté ? Peut-être parce le sourire paisible de Balian me donnait envie de le rejoindre ? Ou, plus vraisemblablement, l’eau qui ruisselait sur son corps me donnait inexplicablement envie d’aller m’y abreuver ?

Je finis par me faufiler dans la cabine, remerciant mon format miniature pour nous permettre de tenir à deux sans trop de problèmes. L’eau chassa le froid et m’arracha un lourd soupir de bien-être. Je n’avais pas lâché Balian des yeux, oscillant entre être raisonnable et ne pas l’être du tout. Pas une seule seconde même. J’étais stupéfaite par le nombre d’images qui vint heurter mon esprit au point de me faire frissonner. J’optais alors ce que je pensais être un nouveau compromis mais à peine j’eus posé mes lèvres sur son torse pour mettre en œuvre le désir qui me taraudait depuis quelques secondes, que je savais que c’était peine perdue. Je n’avais pas le moins du monde envie de m’écarter de lui.

D’abord avec mes lèvres, puis avec ma langue, je suivais le tracé de l’eau sur son torse, bien trop fascinée par mon propre désir pour envisager quels effets cela pouvait avoir sur Balian.
Balian Atraïde
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Bien sûr qu’elle allait râler, bouder, et rechercher la chaleur de mon corps sitôt la couette éjectée. Quoi de mieux pour extirper du lit les plus récalcitrants. Un petit « truc » de Vhagar quand j’étais encore sous ses ordres et sa tutelle. Par malchance pour lui, ou chance pour moi – selon où on se positionnait dans l’histoire – je ne craignais pas le froid…Mais je savais l’efficacité d’un tel geste sur bon nombre des humains, souvent frileux de nature. Sa mine boudeuse me fit presque rire alors que je m’éloignais en direction de la douche pour préparer le terrain notamment la température de l’eau.

Elle avait été d’une discrétion à tout épreuve. Je ne l’avais pas entendu arriver, même si je m’attendais à ce qu’elle me rejoigne, puisque telle fut son souhait. Je ne réalisais sa présence qu’en entendant son petit soupire, et… ses lèvres sur mon torse. A ce contact mon sourire s’élargit. Mes bras, alors dans mon dos, vinrent s’enrouler autour de la jeune femme.



La douche fut plus mouvementée que prévue initialement, mais c’était à prévoir. Nous étions toutefois parvenus à nous laver, pour de vrai ! Et j’avais laissé Halex profiter un peu alors que j’entreprenais de me sécher et quitter la salle de bain. Ainsi ma journée débutait, presque normalement et tel un automate je reproduisais les gestes identiques à ceux que j’effectuais chaque jour. Je me dirigeais vers les rangements de ma chambre, et sorti de quoi me vêtir. Sous-vêtements, et uniforme.

Une fois habillé, je vérifiais mon reflet, arrangeant une mèche de mes cheveux. Malgré la nuit des plus agréables que je venais de passer, j’avais repris mon masque de rigidité et de froideur. Sans doute l’uniforme me donnait-il cet air si frigide ? Mon réflexe fut de me diriger vers le coin cuisine pour préparer mon café. Sauf qu’aujourd’hui ce sera deux cafés. J’avais posé sur le comptoir les épices pour celui d’Halex.

J’avisais mon manteau que j’avais envoyé valser la veille…Moi qui était maniaque cela ne me ressemblait pas. J’entrepris de le ranger alors que le café se préparait répandant une délicieuse odeur caractéristique dans mon appartement. J’avisais mes bottes militaires, elles étaient cirées de la veille…ouf… Il n’était pas question qu’on trouve à redire sur ma tenue. J’allais déjà en rendre pour mon grade avec les récits saugrenus tout droit sortis de l’imagination de des autres militaires sur ce qu’il avait pu de passer cette nuit entre Halex et moi. Je ne doutais nullement que j’allais être assailli de question par un certain cathar. Ce dernier d’ailleurs ne perdait rien pour attendre pour nous avoir épié avec Maxim’Hyus. Mais je savais aussi que mes foudres ne seraient rien à côté de celles de la jeune femme

Halex S'Trasza
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Je ne savais pas vraiment ce qui m’avait pris… Enfin si, je le savais. J’avais eu envie de lécher l’eau qui coulait sur sa peau. Parce que je trouvais ça sensuel, parce que ça éveillait un peu plus mon corps à sa présence… Comme s’il était capable de l’oublier une seconde… Je vérifiais qu’il appréciait d’un rapide coup d’œil puis fermais les paupières à demi pour me consacrer à ce que je faisais. Son gémissement fut une récompense en soi qui ne m’empêcha pas de continuer, me hissant sur la pointe des pieds pour atteindre le haut de son torse, puis redescendre. Il ne resta pas longtemps immobile. Ses doigts sur ma peau me prouvèrent combien il l’avait appris au cours de la nuit passée.



-Cette fois-ci, je crois que si je te propose de retirer ton pull, tu ne me diras pas vraiment non… déclarais-je en revenant, bien plus tard, de la salle de bain.

J’étais propre. Lui aussi. Je ne savais même pas s’il avait remarqué la petite marque que j’avais laissée sur sa peau quelques minutes plus tôt. De nouveau, je lui avais volé un pull. Sciemment cette fois. J’avais bien vu le sac que Tyb’ – qui d’autres – avait déposé pour moi pendant que nous étions au restaurant, la veille. Je l’avais ignoré. Pour l’instant. Je doutais que Balian me laisse sortir de chez lui dans cette tenue. Je m’approchais de lui, venant caresser sa joue et chercher son regard.

-Comment vas-tu ce matin ?

Je ne lui demandais pas s’il avait bien dormi…Parce que nous avions peu dormi l’un comme l’autre. Je lui offris un sourire.

-Merci pour tout…
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Halex vêtue d’un de mes pulls…

Contrairement à la dernière fois cette vision ne me posait plus de problème. Il fallait dire que la dernière fois j’étais en pétard qu’elle ait squatter chez moi en toute impunité, me prenant pour son frangin. Surtout que ce dit frangin m’avait clairement demandé de ne pas m’approcher de trop près de la jeune demoiselle. J’avais fait exactement le contraire…J’avais tout fait pourtant pour ne pas céder…Et pourtant si mes souvenirs étaient bons, c’était moi qui l’avais embrassé le premier. Et pas qu’une fois.

A sa remarque sur le fait de retirer ce pull qu’elle portait, sous mes yeux, j’eus un sourire léger et lui fis remarquer :

- Ce sera à tes risques et périls Trésor…

J’avais accompagné mon geste d’un clin d’œil, puis je saisis sa tasse et la lui tendis, prenant une gorgée de mon propre café. Je lui désignais d’un regard les épices sur le comptoir. Elle s’était approchée de moi, sa main caressant ma joue et son regard dans le mien. Un faible sourire s’esquissa sur mes lèvres pincées. Comment j’allais ? En y réfléchissant bien je n’avais même pas eu le temps d’y penser. Et même si j’avais peu dormi, mon sommeil fut dénué de cauchemars. Mais il fallait dire que la situation avait été très…stimulante. Pour le reste, j’avais été bien trop occupé pour y penser, alors oui j’allais bien. Avec douceur je répondis :

- Ca va…Et toi ?

Compte tenu de nos ébats, j’espérais qu’elle ne ressente aucune douleur…ou gêne. J’avais posé un regard suspicieux sur elle, guettant un geste, un mouvement, ou une posture qui me mettrait sur la voie. Ses remerciements eurent pour effet d’élargir mon sourire et d’adoucir mon expression sérieuse que j’affichais désormais :

- Ne me remercie pas. Ce fut…avec plaisir.

En même temps j’en avait bien profité aussi de cette soirée…et de cette nuit…

Hrem.

J’espérai toutefois lui avoir illustré mes propos de la veille au matin, sur le fait qu’on était loin, très loin de la « mécanique » pure du moins dans notre situation. Elle m'avait demandé de lui « apprendre », et j'avais tenté de le faire, avec autant de délicatesse et de respect possible. D'un autre côté, cela m'avait permis de renouer avec des sensations, des émotions, que je n'avais pas ressenti depuis des années. J'avais oublié la chaleur, la douceur d'un tel contact. J'avais oublié qu'on pouvait avoir des sentiments...aussi heureux.

Concernant Halex, je me félicitais que sa première fois se soit passée sans douleur (en principe), mais surtout…sans « espions »… qui vérifiait que les choses se fasse selon les règles de Metellos, et viennent dégouter la jeune femme de cela. Au moins avait-elle pu profiter de ces instants, prenandre son temps dans cette exploration, et en compagnie d’une personne qu’elle avait choisie et qui…tenait à elle. Je ne pouvais plus nier cette vérité.


Halex S'Trasza
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J’avais profité de la douche, souriante de satisfaction mais surtout pour laisser à Balian le loisir de se préparer sans m’avoir au milieu. Sous l’eau chaude, je laissais les souvenirs revenir et battre le rappel des évènements des heures passées. Je n’avais pas l’impression d’avoir changé… Pourtant, c’était le cas en un sens. Ceci dit, ce que j’avais expérimenté au cours de la nuit et de ce début de journée avait laissé des traces… émotionnelles, au moins. Je finis par sortir, me disant que je ne pouvais rester des heures à méditer. La journée de Balian allait débuter… et la mienne aussi. Aussitôt sèche et vêtue de l’un des pulls du Mirialan, je revins vers lui. Je me sentais désormais comme aimantée sans vraiment pouvoir y faire quelque chose. Cela devait être le cas auparavant mais là, je le percevais clairement.

Pourtant, je ne cherchais même pas à lutter et m’amusais du fait que, maintenant, il ne serait plus contre me retirer son pull. Sa réplique provoqua un rire bref et amusé de ma part.

-Oh, je crois que je sais ce que je risque…

Et j’en avais même des souvenirs assez précis… dont le dernier en date me faisait encore frissonner. Je récupérais ma tasse, mis les épices dedans avant de ranger la boîte… Enfin essayer et, en désespoir de cause, la laisser sur le comptoir. Au moins, j’avais essayé. Je me rapprochais de Balian, caressant sa joue comme pour tâcher de retrouver celui avec qui j’avais passé les dernières heures derrière son masque de médecin froid. Je m’inquiétais de savoir s’il allait bien ne serait-ce que parce que nous avions peu dormi et que je connaissais la valeur de ces heures pour lui.

-Je vais bien. Je n’ai mal nulle part.

Cette précision avait son importance… Ne serait-ce qu’en raison de ce que je lui avais raconté la veille. Je ne voulais pas qu’il s’inquiète à ce propos. En réalité, à part au début… je n’avais pas eu mal. A aucun moment. Je le remerciais, m’attirant un sourire plus grand de sa part. Je bus une gorgée de café et lui dédiais un clin d’œil mutin.

-J’espère bien, murmurais-je.

Maintenant que j’avais compris son point de vue et que je l’avais intégré, je saisissais mieux beaucoup de choses… Surtout venant de certaines conversations que j’avais surprises entre mes frères ou entre les gars de mon unité. Je finis par venir me blottir contre lui sans lâcher ma tasse. Je voulais qu’il me serre dans ses bras. Une fois plus ou moins cachée, je soufflais.

-Est-ce-que…je…

On frappa à la porte. Je sursautais. Il était dit que je ne pourrais pas lui poser la question qui me brûlait les lèvres. Dans un soupir, je reculais pour le laisser s’en aller et tâchais de lui sourire. C’était étrange de ma part, je n’avais jamais été aussi… sentimentale. Jusqu’à… lui. Je le laissais m’embrasser brièvement sans chercher à le retenir. Cela aurait été vain de toute manière. Avant qu’il ne sorte, je lui demandais de m’appeler. Inutile de lui dire pourquoi. J’avais juste envie de le voir.



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