La Main de la Force
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ANIMATION ESTIVALE - COOL SUMMER ICE

L'INCROYABLE INVENTION D'ARI STACA



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Doruuma, ses plages ensoleillées, ses palmiers, ses océans à la couleur turquoise… ce monde avait tout d’un petit coin de paradis loin de la guerre. Monde privé et neutre, derrière ce décor d’holocarte de vacances se dissimulait toutefois une certaine forme de criminalité en col blanc. Certes, Doruuma tirait ses revenus du tourisme de luxe mais aussi d’autres formes de services moins visibles au premier regard. Devenu un paradis fiscal, il attirait les investissements non déclarés de nombreux systèmes, notamment bothan, neutres, affiliés aux hutts mais aussi de la République. Bien entendu, certains individus moins recommandables trempant dans des activités illégales profitaient du statut de paradis fiscal de cette lune afin de pouvoir mettre en sécurité le revenu de leurs business juteux… On pourrait s’attendre à ce que ce soient les criminels qui fassent la loi sur ce monde comme c’est le cas sur Nar’Shaddaa par exemple, mais c’était sans compter sur la présence d’une milice locale entrainée et bien formée qui servait principalement de force de maintien de l’ordre sur place, mais dotée d’armes perfectionnées et de véhicules suffisamment sophistiqués pour représenter une force militaire d’ampleur planétaire. Aesthetics Summer Dream’s, la société qui avait réalisé le caprice de s’approprier cette lune à terraformer avait dépensé sans compter pour attirer le client mais aussi pour assurer leur sécurité et celles de leurs biens. Le chaos n’était pas source de profits intéressants, du moins… pas quand il n’était pas sous contrôle. Cela dit il aurait été compliqué de croire qu’il y a encore 112 ans, cette lune était juste un caillou gelé. Composée de nombreux atolls et d’un gigantesque océan, le climat était plutôt tropical et agréable attirant de nombreux touristes.

C’était sur ce monde que Maxence Darkan ainsi que Nomi Reed allaient se rendre pour un séjour de deux semaines de vacances bien méritées. Leur destination ? L’atoll d’Isla Kankoon situé à l’Ouest de celui de celui d’Isla S’orna. Ce dernier était très urbanisé mais accueillait peu de touristes à proprement parler : il attirait principalement les businessman et investisseurs qui venaient y louer des espaces afin de faire des séminaires, présentations ou séjours professionnels, mais aussi y négocier certaines transactions ou placements. Aussi de nombreux hôtels, bureaux, espaces de travail, et entreprises offrant leur services de conseils financiers et bancaires étaient présentes ici. Isla Kankoon dont la ville principale s’appelait Kas Legas regroupait également de nombreuses start-up et laboratoires scientifiques ou, en dehors de nombreuses juridictions et taxes, certaines entreprises ou chercheurs venaient ici mener leurs expériences en échange d’accords avec les autorités locales pour pouvoir dupliquer ces technologies de pointe. Nomi Reed et Maxence Darkan qui arrivaient depuis deux vaisseaux différents arriveraient au spatioport de Kas Legas. Toutes les deux avaient reçu une transmission holographie d’un scientifique en robotique répondant au nom d’Ari Staca, l’humain s’était renseigné sur elles et avait su qu’elles faisaient partie des nombreux gagnants du concours d’Aesthetics Summer Dream’s.

Il leur expliqua la situation très succinctement : il travaillait actuellement sur un prototype de droïde réplica-humanoïde qu’il devait présenter à des représentants de Baktoid Automata d’ici 38 heures et son associé Dav’ Hasslof avait disparu suite à une soirée alcoolisée sensée fêter son mariage prochain. Le plus gênant était que le porté disparu avait sur lui une partie des plans de conception du droïde ainsi que de nombreux secrets. Ari Staca n’avait aucun souvenir de ce qui s’était passé cette soirée : il s’était réveillé dans la chambre d’hôtel de son associé qui avait laissé toutes ses affaires… En échange de leur aide pour le retrouver, Ari leur avait promis de s’arranger pour que les deux femmes puissent obtenir une récompense. Si elles acceptaient l’offre, les deux femmes devraient attendre à la sortie Sud du spatioport ou il viendrait en personne les chercher avec son droïde de protocole D4L-TA surnommé Delta. Ari portait une chemise noire à manches courtes sur lequel il avait un gilet de la même couleur soigneusement attaché et un pantalon noir avec une cravate de couleur turquoise. Le teint de sa peau était légèrement hâlé et bien qu’il mesurait un mètre quatre-vingt, le chercheur avait une silhouette plutôt fine. Moustache au dessus de ses lèvres, il avait vraisemblablement oublié de retirer des lunettes opaques et anciennes qu’il avait laissées au dessus de ses cheveux noirs et frisés. Le genre de lunettes que l’on porte dans un laboratoire pour se protéger les yeux. Son droïde était quant à lui un modèle des plus classiques. Nomi et Maxence passèrent les différents check-points assurés par la milice locale chargée de sécuriser les lieux et les deux femmes purent aller dans l’artère principale.

A dire vrai, avant que Nomi ou Maxence eut l’opportunité de le repérer dans la foule d’homme d’affaires trop pressés, ce fut lui qui attira l’attention des deux femmes en levant le bras et en l’agitant lentement pour être vu à son tour. Delta lui emboita le pas quand Ari décida d’aller à leur rencontre d’un pas rapide et assuré.

- Bonjour bonjour ! Je suis Ari Staca !

Dit-il en tendant sa main droite pour échanger une poignée de main avec les deux gagnantes du concours. Sa voix était chaleureuse et agréable à l’oreille, parfaitement modulée même si on sentait un certain empressement chez lui.

- Je ne savais pas si vous vous connaissiez déjà, aussi j’ose espérer que vous avez bien reçu mon message. Vous avez des bagages ? Vous avez pris votre décision ?


Maxence Darkan
Maxence Darkan
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Vous est-il déjà arrivé de vous plaindre d'une société que vous considérez bien trop basée sur l'argent, la consommation et l'inégalité des classes sociales, mais qu'aussi tôt qu'une poignet de n'importe quelle monnaie se retrouve perdu dans la rue, que vous la ramassez, vous vient l'idée d'acheter une bouteille et de vous bourrée la gueule en radotant qu'il s'agit de la meilleure chose qui vous soit arrivé depuis longtemps ? Non ?... Faut que je retourne voir mon psychologue. On s'en branle, parce que la vie est juste faite de ces petits moments de bonheur où l'on se trouve au bon moment au bon endroit. Preuve en était, Maxence, entre deux missions, alors qu'elle regardait une Holo-série franchement à chier, en dégustant ses délicieuses, mais fortement sucrés céréales, lui vînt l'idée de gratter ce petit concours d'attrape couillons qui, finalement, n'était pas un attrape couillons. Bim, bam boum, la voilà en train d'atterrir sur Doruuma, la lune de tous les excès et si ce n'était pas le cas, ça allait le devenir. Drogues, putes et cartel Hutt, la face cachée des plages balnéaires qui en faisait frémir plus d'un.

Elle débarqua avec son propre vaisseau, les transports en commun sur longue distance, très peu pour elle, de toute façon elle n'avait guère besoin de se cacher de qui que ce soit. Évidemment, parce que cette chère et tendre Maxence Darkan ne prenait -quasiment- jamais de vacance et quand bien même elle en prenait, la galaxie lui cassait les couilles jusque dans les tréfonds de la bordure extérieure : une mission vînt à elle. Un certain Ari, -nom de famille en A- elle n'avait pas bien compris la mission surtout parce qu'elle n'avait pas vraiment écouté. Dans le genre : droïde... blabla... perdu... blabla... disparition d'un pote... blabla... bourré la gueule... la rou-tine. Après ça, plus de souci, la grande vie, les plages de sable fin où bronzer tranquillement en sirotant son cocktail, l'alcool coulant à flot, les beaux et belles fils et filles de businessman ne sachant quoi faire de tout cet argent, n'attendant qu'elle pour leur faire découvrir les joies de la vie.

-Vous pariez sur quoi cette fois ?

-Quoi ?

-Qui essaiera de vous tuer ? Un autre clan Hutt ? Un chasseur de prime ? Ou peut-être un poivrot ? Je parie sur un Sith cette fois.

-Hmm... C'est vrai qu'tout l'monde essaye d'me buter en s'moment. T'es trop ambitieux, j'resterai sur les Dejsadiis à ta place.

Il y avait ce petit plus -ou moins, tout dépendait du point de vue-, quelqu'un l'épaulerait pour cette prétendue mission, une certaine Nomi, rien de plus à son sujet, elle pouvait autant être marchande de glace que criminelle recherchée, la blondinette n'en aurait pas grand chose à battre. Elle se contenterait du minimum syndical : bonjour, d'accord, au-revoir, histoire de dire, parce qu'au final, sa tête ne tournait qu'autour de la fête. C'est avec classe qu'elle sauta hors de son cockpit, un sac en bandoulière collé au dos -elle apprit à voyager léger-, son plus beau treillis noir habituel ainsi que ce débardeur blanc, elle se permit une petite folie de style, des lunettes de soleil, de l'élégance mêlée à son inévitable nonchalance, elle continuait d'arborer fièrement ses deux -magnifiques, splendides, incroyables- Westar-35 nettoyés et lustrés pour l'occasion.

Accompagnée par un homme dont la charge était d'orienter les arrivants jusqu'aux checkpoints, une tête parmi les autres, il la lâcha dans le spatioport en lui expliquant par où elle devait se diriger pour atteindre la porte Sud. La vérification des bagages se fit avec minutie, rayon X, vérification visuelle, allant même jusqu'à vérifier qu'il n'y avait bien que des cigarettes dans son clapet à cigarettes, tout cela expliquant pourquoi la file d'attente était si longue -si quelqu'un voulait passer quoi que ce soit d'illégal, il fallait le cacher dans l'entrée des artistes-. Un petit coup de permis de port d'arme plus loin, la voilà dans une étrange position : elle la remarqua, celle avec qui elle travaillerait. Elle se détachait du reste des vestes noires et des cravates trop serrées. Un petit rayon de soleil dans les nuages, Maxence ne put s'empêcher de baisser ses lunettes pour mieux la voir, elle avait presque l'air plus jeune que la blondinette et, du moment qu'elle ne descendait pas en dessous de la majorité, voilà qui l'enchantait.

La jeune femme s'approcha, ce petit sourire coquin en coin, juste à l'extérieur du spatioport, parmi la foule, elle lui donna un petit coup sur l'épaule pour attirer son attention.

-Sa-lut. Un ton sensuel, elle la considéra de la tête aux pieds. Moi c'est Max.

Oh mon dieu... à la limite de lui lancé le surcoté : « mais pour toi je serais n'importe qui », j'ai failli vomir. Heureusement, Ari -nom de famille en A- débarqua pour sauver le bon goût. Décidément, la jeune femme était servie, deux si délicates courbes pour elle seule, ces vacances commençaient en beauté. Staca ! Son nom de famille c'était Staca, j'y aurais pas pensé à celle-là. Belle gueule, belle voix, il avait tout pour lui.

-Du moment que j'suis payée et en compagnie de cette... charmante jeune femme, j'dis pas non.
Nomi Reed
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-Mademoiselle ? Désirez-vous un verre de champagne de Naboo, ou peut-être un verre de vin rouge d'Aldérande ?

Nomi avait encore du mal à se faire à cet environnement qui serait le sien pour les heures à venir. Un grand siège, inclinable, massant, climatisant ou chauffant. Deux accoudoirs, un soutien lombaire, un truc pour pencher la tête, un autre pour étendre ses jambes. Devant elle, un grand écran holo, à sa gauche un hublot rond, pour elle seule. A sa droite, une ravissante hôtesse, à la jupe courte et au corset plantureux. Cette même jeune femme qui fixait Nomi avec un sourire.

-Mmh excusez-moi ?

Nomi retira les écouteurs de son vieux baladeur qui étaient vissés sur ses oreilles, déversant le style de musique si particulier qu'affectionnait tant la jeune coréllienne. L'hôtesse reformula sa question une seconde fois, nommant plusieurs breuvages qui devaient être plus cher les uns que les autres. Nomi n'y connaissait rien.

-Euh ... vous auriez du jus d'juma ?

Nomi esquissa un petit sourire d'excuse. L'hôtesse esquissa un sourire, suivit d'un "première fois en première mademoiselle ?" avant de s'éclipser d'une démarche gracieuse.

En première classe. Nomi n'arrivait toujours pas trop à comprendre ce qu'il se passait, enfin si, c'était simple d'ailleurs. Un mec de l'unité avait voulu lui faire une blague et l'inscrire à un jeu concours. Sauf que la blague à tourné à "Nomi gagne un voyage de luxe dans un lieu paradisiaque". A ce souvenir Nomi ricana. Elle avait embarquer le peu d'affaire qu'elle avait, prit son seul maillot de bain, sa paire de jeans, un débardeur propre et son éternel blouson, empaqueté tout ça dans un sac et prit son vol.

Destination, Doruuma. Nomi ne connaissait rien de ce lieu, si ce n'est que c'est un endroit fréquenté par la "Haute", traduction, les politicards, les ultra-riches, les gens que Nomi détestait en général. Enfin. Pour cette fois elle ferait avec. Un séjour, un vol allé-retour en première et une jolie somme pour ses dépenses sur place.

-Et voilà mademoiselle.

La ravissante hôtesse déposa un verre, un beau verre, le style qu'il y a dans les réceptions chics, sur la petite tablette du siège de Nomi. Un petit parasol rose et plusieurs fruits frais complétaient le jus.

Nomi remercia la jeune femme d'un signe de tête et cala sa consommation. Après quoi elle s'étendit de tout son long, virant d'un mouvement de pieds ses chaussures, bien décidée à profiter du voyage pour faire un somme.

***


Il faisait chaud, très chaud. Planète tropicale, on ne lui avait pas mentit. Sitôt passé les contrôles de sécurité, Nomi se précipita vers la première salle de bain en vue pour se changer. Elle rangea bien vite la longue paire de jeans et le blouson. Gardant son débardeur, elle enfila le short qu'elle avait acheter en vue du voyage, rapidement, au duty free du spatioport de Coruscant. C'était court mais au moins la jeune femme sera à l'aise. Nomi enfila ses chaussure basse, ses lunettes de soleil et ressortie.

Prochaine étape, retrouver Staca. Staca ? Un type avec une moustache franchement ridicule, qui d'ailleurs lui rappelait le Colonel Atchoum des Forces Armée de Dubrillion. De mauvais goût. Nomi avait été contacté par cet homme, un soit-disant docteur qui requérait l'aide de Nomi pour une affaire de disparition. Nomi se laissa toutefois facilement convaincre, la perspective de ne pas passer son temps seul, sans connaître personne ne lui plaisait guère. Il fallait parfois essayer de nouvelles choses et, ce coup-ci, Nomi se sentait prête à essayer de s'amuser et faire la fête. Et qui sait, peut-être trouver un ou une riche célibataire ...

Nomi sortit de ses pensées lorsqu'elle rentra de plein fouet dans la devanture d'un petit magasin du spatioport. Elle se massa le genou, douloureux suite à la collision non désirée lorsque son regard croisa un petit sac d'objets noirs, un noir de jais. Un grand sourire lui monta jusqu'au oreille. Des sucettes à la réglisse d'Aldérande. Ravie, Nomi en acheta deux paquets et ne tarda guère à placer l'une des délicieuses sucreries au fond de sa bouche.

Heureuse comme une reine, le soleil, les vacances, sa sucette, Nomi remarqua finalement après quelques minutes de marche qu'elle était arrivé au point de rendez-vous. Toutefois, elle notifia rapidement qu'elle était la première arrivée. Aussi s'adossa t-elle au mur, attendant l'arrivé du fameux Docteur Staca.

Nomi suçota tranquillement son bonbon lorsqu'elle sentit quelqu'un lui donner un petit coup sur l'épaule.

-Sa-lut. Moi c'est Max.

Nomi tourna la tête vers la jeune femme qui l'interpellait. Une petite blonde, qui devait avoir le même âge que Nomi, ou peut-être même un peu plus jeune. C'est vrai, Staca avait mentionné une seconde personne ... mais Nomi ne s'attendait pas à ça .... ça n'était pas pour lui déplaire. Une jeune femme à l'air franchement sympathique.

-Nomi, ravie de te rencontrer.

Nomi lui adressa un grand sourire, tout en sentant ses joues rosir légèrement. La jeune femme était certes mignonne, mais son sourire charmeur et le ton sensuel qu'elle enploya en s’adressant à Nomi la déstabilisa quelques instants, sentant ses yeux bleus parcourir son corps pâle, des pieds à la tête.

- Bonjour bonjour ! Je suis Ari Staca !

Nomi quitta la blonde des yeux, se tournant vers le Docteur qui venait d'arriver. De proche sa moustache était encore pire, mais ça allait. Il était plutôt bel homme, élancé, bien vêtu. Nomi lui sera la main rapidement.

-Je ne savais pas si vous vous connaissiez déjà, aussi j’ose espérer que vous avez bien reçu mon message. Vous avez des bagages ? Vous avez pris votre décision ?

-Du moment que j'suis payée et en compagnie de cette... charmante jeune femme, j'dis pas non.

Alors que les deux regards se tournaient vers Nomi, la jeune soldat hocha la tête.

-Et bien ... je n'ai pas encore regardé le planning des activités de l'hôtel alors je suppose que oui, je veux bien

Nomi dessina un sourire sur son visage, l'adressant à Staca et Max. La tournure que prenaient les événements devenait intéressante ...


La Main de la Force
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Le jeune chercheur laissa un sourire de satisfaction illuminer son visage même si l’empressement vint tout de suite remettre un masque de sérieux sur son visage. Ses épaules se détendirent d’un coup en ayant les deux réponses positives et il soupira de soulagement. Il ne vit pas le petit jeu de séduction qui pouvait éventuellement se dérouler sous ses yeux. Le docteur Staca était trop préoccupé par son problème pour se réaliser son propre potentiel. Il se tourna vers son droïde et reprit la parole d’une voix rapide et enjouée afin d’essayer de gagner un maximum de temps.

- Ah top ! Génial ! Je vous remercie ! Bon on n’a pas de temps à perdre ! Fiston prend les bagages s’il te plait !
- D’accord papa.


Le droïde s’empara des deux valises qu’il souleva sans difficultés en dépit de son apparence de droïde de protocole, signe qu’il avait pu subir d’éventuelles modifications de la part de son propriétaire qu’il appelait Papa. Ari fouilla dans sa poche pour tirer deux cylindres couleur acier qu’il tendit aux deux femmes devant lui. Il reprit d’un ton assez direct et toujours un peu pressé.

- Tenez voici ceci. Ce sont des dérogations pour votre port d’arme si vous en détenez. Je ne pense pas que ce sera nécessaire mais bon, autant éviter les soucis de contrôle avec la milice. Allez en route ! Suivez-moi !

Ari se mit immédiatement en marche d’un pas rapide qui ne semblait à aucun moment le fatiguer. Son changement brusque d’attitude avait de quoi surprendre car Ari Staca semblait être une vraie pile à neutrons sur pattes. Delta suivit son propriétaire en lui emboitant le pas, portant les deux valises jusqu’à un élévateur qui, une fois le groupe au complet, s’enfonça sous le sol sur deux étages. Ils se rendaient vers un landspeeder classique de quatre places garé sur le parking souterrain du spatioport.

Le modèle n’était pas particulièrement haut de gamme, à dire vrai il était même un peu ancien et d’un design assez carré. Une vitre était cassée, et la carrosserie avait visiblement connu des jours meilleurs car elle avait été visiblement rayée à de nombreuses reprises, retirant la peinture rouge pour laisser apparaître le duracier en dessous. L’intérieur était propre cependant et les sièges plutôt moelleux de prime à bord comme cela se faisait plusieurs années en arrière ou l’on se souciait encore du confort du postérieur des passagers et du pilote comme c’était le cas dans la catégorie Muscle des landspeeders de la Bordure Extérieure. Ari essaya d’ouvrir le coffre du speeder et au final força un peu l’ouverture pour parvenir à l’ouvrir. Delta déposa les bagages à l’intérieur et ouvrit les portières pendant qu’Ari s’y reprenne à deux reprises afin que le coffre se ferme bien.

- Je vous en prie, montez à bord !

Une fois les passagers installés, Ari démarra le speeder et le moteur puissant commença à rugir doucement. Il sortit le speeder du parking, l’avantage était qu’il faisait encore relativement frais par rapport au reste de la journée, même si la chaleur déjà présente pouvait déjà accabler Maxence et Nomi. Le véhicule avançait sur la voie de circulation terrestre réservée aux landspeeders, Kas Legas était des plus paradisiaque en termes de décor : palmiers, soleil, plages, bâtiments jolis, tout était bien ordonné pour maximiser le confort des touristes qui venaient ici et des résidents de ce monde qui étaient tous, d’une façon ou d’une autre, des employés d’Aesthetics Summer Dream’s. Un joli cadeau de la direction de cette société méconnue pour féliciter ses employés de leurs efforts. Ari inspira un grand coup avant de prendre la parole d’un ton très sérieux et un peu stressé.

- Bon, je propose qu’on fasse le point sur notre petite enquête une fois arrivé au labo. Je me suis réveillé ce matin vers quatre heures et j’ai passé environ deux heures à essayer chercher Hasslof sans succès. Il est injoignable nulle part et l’hôtel ou il réside m’a dit qu’il n’était pas rentré. Je me rappelle que l’on a d’abord pris un verre sur le toit de l’hôtel, puis au labo puis dans un bar pas loin, avant d’aller au Coco Bongo Club pour célébrer l’achèvement de nos recherches et relâcher la pression accumulée et célébrer son mariage prochain. Puis… je me suis réveillé avec un gros trou noir des évènements. J’ai donc un double problème : si je ne peux pas présenter le résultat de nos recherches devant Baktoid Automata je suis cuit. Il est indispensable pour la présentation car détient des détails que je n’ai pas, et si je ne peux pas le ramener à son épouse… je suis doublement cuit. Je perdrais mon emploi, et sans doute la plupart de mes amis. J’espère que rien de grave ne lui est arrivé.

En parlant d’elle, le système de communications du speeder s’alluma signalant la réception d’un appel. Ari tourna les yeux vers la petite diode qui clignotait et reconnu l’expéditeur : une jeune twi’lek qualifiée du nom de « Zeïna». Il leva le bras immédiatement pour empêcher quiconque de répondre.

- Tiens quand on parle du loup... Non ! Ne décrochez pas ! C’est elle, ça fait déjà trois fois qu’elle cherche à me joindre… je dois gagner du temps. Je lui répondrais au labo… plus tard.

La situation commençait plutôt bien. L’appel sonna à cinq reprises avant qu’un message ne soit laissé sur le répondeur par Zeïna. Ari poursuivit simplement la conversation visiblement inquiété.

- Oui j’aurais pu prévenir la milice, sauf qu’ils doivent attendre 42h avant de pouvoir considérer une disparition comme inquiétante. On n’a que 38 heures devant nous pour le retrouver…
Maxence Darkan
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Son petit tour ringard avait finalement marché, Nomi semblait réceptive à Maxence, ce qui, pour tout dire, n'était pas toujours le cas, la plupart du temps, elle se faisait salement rembarrer, surtout par les personnes du même sexe -d'habitude, elle attendait se faire aborder, la blondinette n'était pas une fille compliquée-. Là, toutes les alarmes s'allumèrent dans sa tête, elle n'allait pas lâcher l'affaire après cette petite victoire. Ari Staca, cet excité des zygomatiques, semblait ravi au possible... Attendez « papa » ? La mercenaire fit les gros yeux en fronçant les sourcils en observant le droïde de compagnie... bon sang, certaines personnes devraient vraiment revoir leur relations au monde extérieur. Elle passa ensuite son regard sur son bracelet, Éos, elle le voyait venir gros comme une maison, s'il avait des yeux, il aurait le regard le plus mesquin que le monde ne pourrait connaître.

-S'cuse-moi, t'as dit « papa » ?

Le droïde ne prêta pas attention, préférant s'atteler à sa tâche de protocolaire asservi. Peu importe, les dérogations ne pouvaient pas être de trop, surtout quand on est une jeune femme avec une gueule qui n'inspirait pas tant que ça la confiance exposant au monde entier ses extravagants -mais toujours aussi magnifiques- blasters. Pas le temps de lire ladite dérogation, en avant pour le transport et au pas de course. Le landspeeder en question était de toute beauté, pour une mécano amatrice dans son genre, ce petit bijou méritait toute l'attention du monde. Il avait mal vieilli et son propriétaire ne lui facilitait pas la vie, pourtant les petites paillettes qui scintillaient dans ses yeux reflétaient la luminosité ambiante.

Oh quelle agréable sensation que de s’asseoir dans ses moelleux sièges, elle aimait déjà cet homme et ce qu'il possédait... moins sa façon de s'en soucier : Un droïde qui l'appelle « papa » et un incroyable speeder qu'il considéra avec un soin tout particulier, dans le mauvais sens du terme.

Pour ce qui était de sa petite beuverie, Maxence le comprenait complètement, les ravages de l'alcool... 'fin pour elle s'est le bonheur de l'alcool, mais il y a l'idée. Somme toute très classique, une fête entre potes qui se finit en bite sur le front, ivre mort dans le canapé du voisin à se réveiller avec ce goût atroce de reste d'alcool de la veille qui rongeait le palais. Étonnant qu'il n'est aucune séquelle physique, la blondinette avait l'habitude de s'observait dans la glace, admirant les bleus, plaies et autres détériorations de son être après une telle aventure. La plus grosse surprise expérimentée fut de se réveiller avec son tatouage sur la nuque, là, elle avait fait fort.

Super, en plus de cela ils avaient un temps limité et le pauvre Ari se faisait harceler par son employeur. De quoi mettre notre bande de joyeux lurons en confiance pour la suite. Prenant en compte que deux d'entre eux ne connaissait foutrement rien sur cette atoll, comme le jeu de la piñata, ils venaient de tourner sur eux-mêmes, les yeux bandés, maintenant il fallait taper au bon endroit.

-T'as pensé à d'mander à la mi...

Donc ça coupe la parole sans gêne. Trent-huit heures, c'est génial, une jolie nuit blanche en perspective à retrouver un homme sûrement en train de faire un coma éthylique au coin d'une ruelle.

-T'as essayé l'hôpital du coin ? Il s'est pété un truc en vadrouillant bourré avec un peu de chance... 'fin chance... c'est pas s'que j'voulais dire. Si, c'était ce qu'elle voulait dire. Sinon, il faudrait aller j'ter un œil au Coco Bongo Club, vérifier le dernier endroit dont tu te souviens, un serveur ou une serveuse à peut-être des infos intéressantes.

Elle passa sa main dans ses cheveux en réfléchissant à un moyen de retrouver vite le petit père Hass-truc. Pour ça part, elle se prit pour exemple : quand bien murgée, mais pas assez pour s'évanouir, son cerveau aimait la faire aller à des endroits qu'elle trouvait sympa. Dans le genre à se balader dans les rues de Nar Shaddaa, voir un bar à l'allure sympathique, se dire qu'elle y ferait un tour un de ses jours et s'y retrouver trois jours plus tard complètement torchée à se foutre sur la gueule avec d'autres personnes tout aussi torchées.

-Ou alors, t'aurais une idée d'où il aurait pu aller, un endroit que vous aviez remarqué ou un autre bar qui vous intéressait, vous avez d'autres connaissances sur l'île ? Un club de strip-tease peut-être ?

Toute les idées semblaient bonnes à prendre. Elle était tout à fait sérieuse, amatrice de corps dénudés, tout le monde pouvait avoir l'envie soudaine -surtout sous l'emprise d'une quelconque drogue (oui l'alcool est une drogue)- de mater des petites fesses et des abdos luisants. Maxence se tourna vers Nomi.

-Et toi chérie, t'aime faire quoi avec un peu de folie ?

Encore et toujours ce même sourire aux lèvres.
Nomi Reed
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Nomi regarda le droïde prendre son petit sac et partir avec.

"Papa" ... "papa" ? ... Les yeux de Nomi allèrent plusieurs fois du droïde au moustachu ... sérieusement ?

Bon ... après tout .. .pourquoi pas ... entre deux missions Nomi avait souvent l’habitude de se perdre sur l'holonet et l'un des holotubeur les plus en vogue du moment avait bien présenté un homme amoureux de son speeder ... la mécanophilie. Dans une galaxie aussi vaste tous les goûts sont dans la nature. Après tout, peut-être que cet homme avait une épouse robot ... et un fils robot ... et aussi des turbo-poings tant qu'à y être ...

- Tenez voici ceci. Ce sont des dérogations pour votre port d’arme si vous en détenez. Je ne pense pas que ce sera nécessaire mais bon, autant éviter les soucis de contrôle avec la milice. Allez en route ! Suivez-moi !

Nomi sursauta presque, sortant de ses pensées pour le moins ... étranges. Elle remercia le docteur Staca. Une arme. Évidement ... elle se rappela alors son fusil blaster, son meilleur ami, presque un confident ... puis elle réalisa qu'il étant loin d'ici, sous clé à bord du "Pride of Alderaan". Ce n'était pas si grave après tout. Ce n'était là que des vacances et Max semblait bien équipée.

L'homme les mena alors d'un pas rapide jusqu'à un élévateur qui descendit dans le complexe. Un, deux étages, le groupe se retrouva dans un parking souterrain, où les attendaient le taco de Ari Staca. Le speeder n'était guère reluisant, pas pour un docteur en tout cas. Rayé, bosselé, peinture défraîchie, modèle milieu de gamme avec déjà de nombreuses années au compteur. Le droïde embarqua les valises et les deux jeunes femmes s'installèrent.

Nomi fut surprise, les sièges étaient des plus confortables, presque autant que ceux du vol en première classe. La jeune femme prit ses aises avec un petit sourire tandis que Max prenait place également. Se glissant derrière le volant, Staca démarra son engin, les sonorités du moteur trahissant une certaine puissance insoupçonnée au vue de l'état extérieur du machin.

Alors que le speeder prit son envol, Nomi contempla les environs, la ville de Kas Legas, capitale de ce monde. Elle n'en avait rien vu à l’atterrissage, ronflant comme une marmotte. De grandes allées piétonnes en bord de mer, des palmiers, un ciel bleu et un soleil éclatant, aux rayons ardents. Et il étant encore tôt. Nomi pensa aussitôt à son premier achat. Une grande bouteille de crème solaire, pas question de chopper des coups de soleil et de peler comme une vieille figue molle.

- Bon, je propose qu’on fasse le point sur notre petite enquête une fois arrivé au labo. Je me suis réveillé ce matin vers quatre heures et j’ai passé environ deux heures à essayer chercher Hasslof sans succès. Il est injoignable nulle part et l’hôtel ou il réside m’a dit qu’il n’était pas rentré. Je me rappelle que l’on a d’abord pris un verre sur le toit de l’hôtel, puis au labo puis dans un bar pas loin, avant d’aller au Coco Bongo Club pour célébrer l’achèvement de nos recherches et relâcher la pression accumulée et célébrer son mariage prochain. Puis… je me suis réveillé avec un gros trou noir des événements. J’ai donc un double problème : si je ne peux pas présenter le résultat de nos recherches devant Baktoid Automata je suis cuit. Il est indispensable pour la présentation car détient des détails que je n’ai pas, et si je ne peux pas le ramener à son épouse… je suis doublement cuit. Je perdrais mon emploi, et sans doute la plupart de mes amis. J’espère que rien de grave ne lui est arrivé.

Nomi écouta Staca parler. En résumé, ils avaient prit un verre à l’hôtel. Un au labo ça fait deux. Un dans un bar, trois. Puis ensuite le "Coco Bongo Club" où ils avaient fêté son enterrement de vie de garçon. Résumé. Les types avaient prit une solide cuite. Il n'était guère étonnant que Staca s'était réveillé avec un "gros trou noir des événements".

-T'as pensé à d'mander à la mi...

- Oui j’aurais pu prévenir la milice, sauf qu’ils doivent attendre 42h avant de pouvoir considérer une disparition comme inquiétante. On n’a que 38 heures devant nous pour le retrouver…


-T'as essayé l'hôpital du coin ? Il s'est pété un truc en vadrouillant bourré avec un peu de chance... 'fin chance... c'est pas s'que j'voulais dire. Sinon, il faudrait aller j'ter un œil au Coco Bongo Club, vérifier le dernier endroit dont tu te souviens, un serveur ou une serveuse à peut-être des infos intéressantes.

Oui, pas con ce que disait Max. C'était exactement ce que Nomi pensait aussi. A la quantité d'alcool mentionné, l'hôpital du coin était surement le meilleur endroit où commencer ,le bar en second. Nomi se rappelait de Bakura, une partie des soldats présents avaient clairement abusé et fini à l'infirmerie. Trop bu, chutes, bagarres. Même des fractures. Faut dire qu'un concours de cascades complètement saouls ...

-Ou alors, t'aurais une idée d'où il aurait pu aller, un endroit que vous aviez remarqué ou un autre bar qui vous intéressait, vous avez d'autres connaissances sur l'île ? Un club de strip-tease peut-être ?

Un autre point pour Max. Qu'est-ce qu'un mec aime encore plus que de l'alcool ... des femmes. Alors un endroit avec de l'alcool et des femmes qui se déhanchent à poil ... un autre bon endroit pour commencer à chercher, même si ce genre de lieux devait être plutôt commun dans cette ville. Argent, alcool, filles. Nomi n'aimait pas trop cette idée mais. Mais c'est les vacances. Et elle avait prise la décision de s'amuser, de profiter et d'essayer de nouvelles choses.

-Et toi chérie, t'aime faire quoi avec un peu de folie ?

Le "chérie" fit remonter le rouge aux joues de Nomi. Ce n'était pas la première fois qu'on s'adressait à elle ainsi. Mais en général c'était des gros cons bourrés. La c'était différent. L'assurance et la confiance de Max faisait la différence. C'était troublant mais ... curieusement agréable comme expérience.

-Oh et bien ... je ne suis pas très folie ... je ... mais je suis venue ici pour essayer de changer ça.

Nomi adressa un sourire timide à Max puis détourna le regard pour le diriger vers la plage, le sourire toujours aux lèvres, les pommettes rosies.

Elle ramena une mèche de cheveux derrière son oreille alors que le speeder continuait sa route.

La Main de la Force
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- Oui ne vous inquiétez pas pour le « Papa », Delta m’appelle comme ça en permanence depuis qu’il sait que je suis son concepteur et qu’il a vu trop d’holofilms.

Ari était revenu sur le sujet afin d’évincer tout doute sur sa relation avec le droïde. Après tout il en concevait, c’était son travail ! En un sens il était un créateur, même si en effet, ce genre de réaction de la part d’un droïde pouvait inquiéter quelques peu. C’était compréhensible, mais plus sur le plan que D4LTA semblait plus éveillé et « conscient » que les autres droïdes. En attendant il restait sagement assis sur son siège, observant les autres speeders qui passaient dans le coin. Le paysage était assez bucolique et agréable à contempler, un petit coin de paradis loin de la guerre, loin de la République et de l’Empire Sith. A la question de Maxence, Ari Staca resta les yeux fixés sur la route mais répondit du tac-au-tac d’un ton toujours agréable mais un peu tendu à cause de la situation actuelle.

- Y’a quatre hôpitaux sur Kas Legas, je les ais déjà appelés et zéro patient à son nom admis depuis hier soir. J’aurais du lui mettre un mouchard… car là c’est comme s’il s’était tout bonnement volatilisé !

Il commençait à s’en vouloir, c’était assez évident. Il accéléra quelques peu, le moteur rugit un petit coup tandis que la musique était diffusée via les amplificateurs et enceintes internes du speeder. Les vibrations indiquaient clairement que le système audio avait été modifié. Le docteur Staca ajouta.

- On connait du monde, mais zéro souvenir de qui contacter… ou que l’on aurait pu croiser. Et aux lieux dont on se souvient, c’est que ceux que j’ai pu citer. Le Coco Bongo Club est le dernier endroit dont j’ai à peu près des souvenirs, mais ça reste flou… Enfin, je ne pensais pas les twi’lek si souples que ça cela dit…

Visiblement il s’était bien souvenu de cette danseuse twi’lek et de sa souplesse. Sa voix s’était un peu détendue en se rappelant de cela. Il observa via le rétroviseur Nomi quelques instants qui échangeait avec Maxence et l’humain garda le silence tandis qu’ils conduisaient, ne préférant pas interrompre la conversation avec les deux femmes. Il ralentit quelques peu puis pris plusieurs chemins avant d’arriver à ce qui ressemblait à un entrepôt en pleine ville à côté d’autres commerces et lieux de divertissement. Ari eut un air satisfait et désigna le bâtiment du doigt.

- On est arrivés, c’est juste là.

L’entrepôt semblait relativement, récent, tout au plus devait-il avoir à peine dix ans. Il était fait de briques et de tôles métalliques mais propre. Il ressemblait, vu de l’extérieur à un garage à speeders mais en plus soigné. Ari bifurqua dans une petite allée longeant le bâtiment pour déboucher sur un parking cerné par d’autres bâtiments et immeubles de quatre étages. Il gara le speeder à l’arrière et coupa le contact pour finalement sortir du véhicule avec Delta. Le droïde ouvrit les portières des deux demoiselles en silence tandis que le docteur récupérait les bagages à l’arrière en forçant sur le coffre du landspeeder.

Il entraina les deux femmes à le suivre tandis que Delta verrouillait le véhicule. La porte arrière était l’appartement personnel d’Ari Staca qui était dans le même bâtiment que le laboratoire qui occupait visiblement les 2/3 du bâtiment qui devait avoir un unique étage. Une grande porte, faite pour les véhicules ou livraisons était verrouillée. Ari passa son doigt sur le système de reconnaissance digitale et entra son code ainsi qu’une carte pour que l’épaisse porte accepte de s’ouvrir. A dire vrai, l’ensemble des entrées était sécurisé de manière suffisamment correcte pour empêcher les intrus, mais sans doute que des professionnels arriveraient à entrer en contournant la sécurité… du moins temporairement. Une voix artificielle et féminine se fit entendre une fois les volets ouverts, laissant les rayons de soleil de l’aurore illuminer les lieux.

- Bonjour Docteur Staca, vous avez plusieurs messages sur votre répondeur. Bonjour Delta.
- Merci Eva je sais.

Visiblement, Ari Staca avait également sa propre Intelligence Virtuelle pour l’assister. Sans doute l’avait-il conçue lui-même, cependant elle ne l’appelait pas « Papa » elle. L’appartement d’Ari était assez old-school quant au mobilier qui devait avoir cinquante ans environ. A l’instar de l’intérieur de son speeder en un sens, même si tout était propre et bien rangé. Il y avait une grande pièce faisant office de salon, au fond se trouvaient deux portes : la chambre et la salle de bain. Une autre porte à droite donnait sur les commodités, ainsi que sur un placard au large fond. A gauche, deux portes donnaient sur le laboratoire. Il ouvrit et révéla l’intérieur de celui-ci qui ressemblait à la fois à un immense atelier de robotique avec plusieurs projets, pièces détachées, outils et matériels.

Au fond se trouvait une porte donnant sur la rue mais fermée, sans doute pour faciliter l’acheminement du matériel. Et au milieu une plateforme un peu surélevée avec trois bureaux et terminaux. Des caméras étaient cependant présentes de partout ainsi que différents capteurs y compris dans l’appartement d’Ari Staca. Ce dernier joignit ses mains et reprit la parole.

- Voilà, c’est un peu simple mais assez confortable. Par contre n’allez pas dans la salle de bain… il y a… un Nexxu à l’intérieur. Je ne sais pas comment il est entré mais ça doit avoir un lien avec la soirée…
Maxence Darkan
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-Pas très folie hein ?...

Elle avait ce terrible sourire carnassier en observant sa timide partenaire avec ce petit geste qui faisait craquer tous les cœur tendre d'amour. Techniquement, sans trop s'avancer sur la situation, c'était en poche, mais loin d'être une adepte de voir dans le future, elle profitait de son petit show présent. Son regard sur les pommettes rougeâtres de timidité, elle suivit lentement les courbes du visage de son équipière d'infortune, descendant le long de son coup et tout ça, pour atterrir pile en vue de ses deux beaux...

-Voulez-vous des jumelles ?

Évidemment, il n'avait pas ouvert son clapet à circuit depuis un bout de temps, donc il fallait absolument qu'il l'ouvre pour faire passer Maxence pour une perverse... ce qui est le cas en soit, mais pas une raison pour trahir la seule personne qui vous tient en vie. L'IA devenait petit à petit le copain bizarrement sérieux avec de gros excès de folies le poussant à dire n'importe quoi ou à faire des blagues franchement à chier. Elle venait tout juste de rediriger son regard sur Ari qui conduisait, finalement Éos n'était pas si différent du robot qui disait « papa », il se montrait juste plus chiant.

Pas d'hôpitaux, pas de réponse pas de piste, le bougre avait juste disparu des radars. Pas de chance. Le premier arrêt se trouvait donc le laboratoire du savant -possiblement fou, mais terriblement sexy-. L'endroit était loin de ce que pouvait imaginer la blondinette d'un appartement d'une tête comme lui, elle voyait plus ses appartements comme un bordel sans nom, avec des files, des bouts de métaux et des robots désossés dans tous les coins, mais que nenni : un salon bien organisé, un sens du goût palpable... un homme dans une profonde vogue vintage qui pouvait questionner beaucoup des amateurs de la modernité que Maxence trouvait personnellement -même si pas vraiment intéressée par les décorations- très froide et moche la plupart du temps.

-Bonjour séduisante IA.

-Ça va ? Tu vas pas commencer à draguer la première IA que tu croises ?

-Ironique. … Maman.

Un terrible frisson la parcourut, ses poils s'hérissèrent, par tous les dieu ce n'était foutrement pas plaisant, se projetant en tant que mère, cette mauvaise sensation qui lui prenait l'estomac : comment les femmes pouvaient se dire qu'avoir été une bonne chose ? La douleur, les mauvaises nuits et toutes les merdes qui suivaient... quelle horreur... au moins Éos ne ressemblait en rien à un chiard. D'humeur touche à tout, elle considéra la plupart des objets de décoration sans pour autant paraître méprisante, elle restait perplexe pour la plupart, il faut dire que vivre la plupart du temps dans son motel préféré de Nar Shaddaa ne l'avait pas aidé... Ni grandir dans les bas-fonds de Coruscant... Ni vivre dans son vaisseau -un chasseur qui plus est-, donc évidemment, tout ce maquillage superflu des maisons et appartements ne lui était pas familier.

Elle remarqua très vite les caméras allant tour qui faisait explosait son sixième sens qu'elle appelait sobrement : « j'ai l'impression que quelqu'un m'observe », une sensation désagréable, qu'elle expérimenta bien trop de fois. En supposant qu'elle ne devait toucher à rien dans le laboratoire en lui-même, toutes ces scientifiqueries d'info-robotique -ou dieu sait comment on peut appeler cela- ne l'intéressait que de très, très, très loin, si ça ne parlait pas de clé de vingt-quatre ou de culasse inter-propulseur, alors ça pouvait rester sur place.

Elle lança un regard faussement impressionné avant de retourner dans le petit salon, elle prit tout de même rapidement ses aises, ne sachant trop par ou commencer, elle se perdait dans ses pensées tout en continuant de mat... regarder Nomi du coin de l'œil. Il lui fallait un remontant pour se rafraîchir les idées et ce petit frigo à deux pas semblait un bon début. Pas besoin de l'approbation d'Ari, elle voyait ça comme un paiement d'avance, de toute façon, vu la cuite qu'il s'était mis, elle pouvait se permettre de lui piquer une bi... du soda ? Ah non, permettez moi d'essuyer la goutte de sueur sur mon front, il y avait quelques bières restantes dans le fond. Elle en prit deux : une pour son équipière à qui elle lui jeta et une pour elle -évidemment-. Comme une sauvage, elle la décapsula à la main -ne vous demander pas comment c'est possible, certains ont la Force, d'autre peuvent se lécher le coude, elle sait décapsuler des bières à la main- avant d'en prendre un gorgé.

-Un Nexxu dans la salle de bain...

Foutre un Nexxu dans une si petite salle était une véritable prouesse, la blondinette devait lui tirer son chapeau, sur ce terrain, il venait de la battre. Mais parce qu'il ne faut jamais croire ce que l'on ne voit pas, elle conclut que la meilleure chose à faire restait de jeter juste un tout petit-petit coup d'œil. Aussitôt pensé, aussitôt fait, binouze à la main, elle ouvrit la porte coulissante automatique pour découvrir l'animal en boule en train de dormir, le bruit l'ayant réveillé, il se leva, grogna, la porte se ferma et de l'autre côté on pouvait l'entendre tambouriné avec férocité.

-D'accord... Je crois qu'je vois mieux s'que tu voulais dire par « Nexxu dans la salle de bain ». Peu importe. Elle se tourna vers Ari. Les caméras de surveillances, tu les a vérifié ? On entend votre discutions ou vraiment rien de plus que ce dont tu te souviens ?

Elle se mit à l'aise dans un des fauteuils du salon, invitant Nomi, d'un geste de la main, à la rejoindre avant de poser son bras le long du dossier matelassé, passant donc à la vitesse supérieur : la tactilité... ça ne se dit pas... être tactile.
Nomi Reed
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-Pas très folie hein ?...

Nomi hocha doucement la tête, offrant à Max une réponse négative. Quoique ... en y repensant. Débarquer sur une ZL sous le feu impérial, faire exploser un nid de blaster lourd à coup de lance missiles, affronter des Siths sur le champ de bataille, parfois d'assez prêt ... Nan des trucs de dingues elle en avait déjà fait. Mais c'était le travail donc ... normal quelque part.

Tandis que dans ses temps libres ... hormis le kite-surfing sur Bakura quelques temps auparavant ... Ou se retrouver endormie, sur un lit gonflable au milieu du lac.

La jeune femme esquissa un sourire à ce souvenir, reportant son regard sur la ville alentours. Le nombre de bars et de club de danseuse était proprement hallucinant ... comment savoir où ce type avait finit par disparaître.

-Voulez-vous des jumelles ?


-Non merci, ça ira.

Nomi répondit machinalement, sans savoir que la question était posé à la jeune femme nommée Max, qui, à cet instant précis se perdait dans le décolleté de Nomi. A sa défense, le fin débardeur que la jeune femme portait, et le fait de garder les bras croisés sous sa poitrine mettaient cette dernière particulièrement en valeur.

Le Docteur Staca leur expliqua alors qu'il avait déjà appelé plusieurs hôpitaux, son collègue restait introuvable. Ce qui pouvait au moins signifier deux choses, soit qu'il se portait bien, soit qu'il était mort dans un coin de rue, perdu derrière une poubelle ... Macabre pensée, mais ils se devaient de penser à chaque dénouement possible. Déformation professionnelle sans doute. Le moustachu mentionna ensuite le Coco Bongo Club, puis parla de Twi'lek souples. L'espace d'un instant, Nomi eu l'image de la Capitaine Flint en tête, en débardeur et short de sport, boxant au gymnase du Pride of Alderaan, sa peau bleutée couverte d'un léger voile de transpiration.

Nomi secoua la tête, chassant cette image de son esprit, puis remarqua alors un entrepôt en brique, au toit métallique devant lequel le speeder de Staca s'arrêtait. Ce dernier annonça alors aux deux femmes qu'ils étaient arrivés à destination. L'homme gara le speeder, sur un parking et coupa le contact. Après quoi son curieux droïde vint ouvrir les portières pour Nomi et Max avant de prendre les bagages.

Staca mena le petit groupe vers son laboratoire. Nomi se demanda un moment à quoi cela allait ressembler. Le garage du PoA ? Un bon vieux bordel style atelier de droïde bouseux sur Nar Shaddaa ? Suspense ...

Ari ouvrit la grande porte grace à un digicode et une carte. Double sécurité. Aussitôt, une voix métalique, typique d'une IV accueilli le doc à son arrivé. Nomi fut ... surprise. L'appartement était propre, plutôt ordonné, ce qui allait avec le personnage, bien habillé. Le style était assez ... old school. Mais dégageait un certain confort.

Après une rapide visite, Ari montra le laboratoire, qui ressemblait déjà plus au bordel que s'imaginait Nomi avant que la porte ne s'ouvre. Une chambre, une salle de bain, le petit coin et un placard, de bonne taille. Un appartement somme toute assez simple. Définitivement le genre de Nomi, simple, pas de chichi.

Parcourant le petit salon du regard, elle vit presque à la dernière seconde la bière que lui lança Max. D'un geste adroit, Nomi l'attrapa, adressant un sourire à Max tandis que cette dernière décapsulait sa consommation à la main. Pas mal. Nomi porta la bouteille à sa bouche, la décapsulant d'un coup de dent, rapide, précis, après tout, la différence avec une grenade ... D'une traite, la jeune Corélienne vida la moitié de son contenue, appréciant la fraicheur du liquide, rafraîchissant son corps.

- Voilà, c’est un peu simple mais assez confortable. Par contre n’allez pas dans la salle de bain… il y a… un Nexxu à l’intérieur. Je ne sais pas comment il est entré mais ça doit avoir un lien avec la soirée…

Quoi ? Pardon ? Un Nexxu dans la salle de bain ? Du coin de l’œil elle suivit Max qui était aller voir par elle-même. Effectivement, le fauve se tenait là, en boule dormant. Pas pour longtemps néanmoins, le bruit de la porte coulissante le réveilla. Heureusement pour la blondinette, la porte se referma au moment ou l'animal bondit, et ses seuls ses grognements se firent entendre, cessant toutefois bien vite.

-C'est embêtant, j'aurais souhaiter prendre une douche et me changer. Le voyage à été long et je dirais pas non à l'idée de me rafraîchir.

Nomi haussa les épaules, puis se dirigea vers le sofa où elle prit place, à côté de Maxence qui c'était déjà bien installée. D'un petit geste souples chevilles, la Coréllienne fit sauter ses chaussures, posant les pieds sur la table, déployant ses longues jambes douces, finement musclées. Elle prit ses aises, se calant confortablement dans le divan, une main derrière la nuque, ramenant sa queue de cheval sur son torse. Offrant un sourire à Maxence, elle cala le reste de sa bière, attendant les dernières infos de Staca.

La Main de la Force
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Ari roula des yeux devant l’attitude de Maxence et de Nomi. La première s’était servie sans attendre ni même demander quoique ce soit au docteur Staca, la seconde avait littéralement décapsulé sa bière avec ses dents, chose qui était tout sauf glamour pour le jeune chercheur en robotique qu’était Ari. Mais le plus outrageant à ses yeux était sans doute le fait qu’elles prennent une bière de bon matin, l’odeur de l’alcool –après tous les excès d’Ari le soir précédent- lui donna un haut le cœur et il crut bien qu’il allait rendre son petit déjeuner sur le tapis. Il fit l’effort de se retenir et s’agaça :

- Non mais hé ! Faut pas vous gêner, vous pourriez demander la permission au moins !

Il descendit deux gorgées de café et s’avança vers la table basse ou se trouvaient les pieds de Nomi.

- Et enlevez moi vos pieds de la table basse, c’est bibi qui lustre après hein.

Le chercheur commença à faire les cent-pas dans l’appartement :

- J’ai besoin que vous soyez concentrées pour cette mission.

Ari s’affaissa dans un sofa avec sa tasse dont il prit une gorgée après avoir soufflé sur le caf encore brûlant. Il soupira quelques peu désespéré par le stress qu’il subissait et l’impression que ce serait plus compliqué que prévu. Bon Maxence semblait constructive, un peu tendu il lui répondit.

- On était encore à peu près sobres le soir là quand on était au labo, je me rappelle de la conversation qu’on avait eue et sur la caméra rien à signaler. J’ai aussi regardé les enregistrements de quand je suis rentré et j’étais seul une fois dans mon…
Le docteur s’interrompit, il semblait avoir une révélation ou mis le doigt sur un point qu’il avait peut-être négligé.

- A moins que…

Ari se leva comme un ouragan vers son terminal personnel localisé sur un petit bureau. Il demanda à Delta de brancher l’écran sur l’écran de télévision massif qu’il avait à proximité afin de pouvoir montrer les enregistrements. L’écran révéla en accéléré que son associé et lui avaient bien pris un verre dans le laboratoire avant de partir d’un pas plutôt assuré pour deux humains ayant descendu une bouteille d’alcool (la deuxième selon le témoignage d’Ari), cependant le fait qu’ils éclataient de rire en sortant du laboratoire indiquait clairement qu’ils commençaient à être sérieusement éméchés. Ari accéléra davantage la bande des différentes caméras qui étaient visiblement plongées dans le noir pendant de longues heures. Le docteur expliqua son raisonnement d’une voix optimiste.

- J’ai survolé les enregistrements de mon retour au laboratoire quand j’étais seul me disant qu’il n’y avait aucun indice mais…

Vers 3 heures 30 du matin, les lumières du laboratoire se rallumèrent, ou plutôt celles de l’appartement d’Ari. Trois personnes étaient présentes, entrant après Ari qui tirait un nexxu –plutôt docile sur les enregistrements- en laisse jusqu’à la salle de bain encouragé par les autres personnes présentes. Il y avait un homme aux cheveux bruns bouclés, belle gueule, peau pâle et assez carré qu'Ari désigna comme étant Dav Hasslof. Une zeltronne plus jeune qu’Ari et légèrement vêtue, et enfin un petit humain brun, très mal habillé avec un peu de sang sur le visage, petit et chétif. Une fois enfermé dans la salle de bain, le plus chétif prit un pack de bières tarisiennes et une bouteille de liqueur dans les mains avant de repartir en calant une tape dans le dos du plus grand tandis que la zeltronne se tenait les cotes en riant après une plaisanterie de la part d’Ari Staca visiblement. Ce dernier se caressa la moustache l’air pensif…

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Dav HassloffZadek Toris??????


- Ok, je ne sais pas qui est cette fille. Le brun aux cheveux bouclés c’est Dav Hassloff. Il était encore vivant à 3h30… bonne nouvelle donc.

La bande d’enregistrement s’accéléra jusqu’au retour d’Ari vers 6h11 qui, devant la porte avait l’air de discuter et rire avec quelqu’un hors du champ de la caméra. Il pénétra chez lui, ferma la porte pour trébucher sur le tapis et laisser échapper de sa poche un badge de couleur jaune fluo.

- Le badge n’était pas là quand je me suis levé… C’est forcément un indice ! Je pense que le droïde aspirateur a du le prendre pour un déchet. Le droïde a du retourner dans son rangement.

Ari Staca désigna du doigt un petit meuble composé de plusieurs tiroirs, mais en dessous du tiroir le plus en bas se trouvait une sorte de petit volet horizontal d’environ 17 cm de haut. Quelque chose pouvait donc entrer et sortir de ce petit abri juste en poussant le volet qui se refermerait après le passage. Le chercheur prit la parole pour continuer de visionner les logs, en effet le droïde avait aspiré le badge jaune avant de repartir dans sa cachette ou il reviendrait le lendemain.

- Maxence, vous pouvez l’attraper et me l’apporter s’il vous plait ? Faites attention il est très capricieux et se laisse pas approcher par les étrangers en général...

Demanda Ari qui se redressa de sa chaise et invita Nomi à faire de même.

- Nomi, restez avec moi, ce petit filou aime parfois faire courir si elle le réactive par mégarde, on va peut-être devoir l’attraper. Eva, verrouille les portes s’il te plait. Delta file nous un coup de main.

Le droïde aspirateur n’était pas dangereux en soit, à moins de vraiment vouloir prendre un bain avec pendant que vous changiez sa batterie. Cependant il était très vif et pouvait être rapide pour se planquer sous les meubles ou sofa. Bon courage pour le déloger de là après.
Maxence Darkan
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Comme une vraie dure à cuir, Nomi venait de décapsuler une bière avec les dents ce qui, pour certain, ressemblait à une menace sur l'intégrité de leur dentition, mais elle n'en avait rien à foutre, au final, c'est avec classe qu'elle s'installa sur le canapé, pieds sur la table basse. Bon, Papa Staca ne semblait pas ravit de leur attitude un peu trop décontracte dans une simili-maison dans laquelle elles étaient invitées pour affaire. Quoi qu'il en soit, elle avait passé l'âge de régir à quelqu'un qui l'engueule, surtout qu'au moment où il s'était offusqué, elle, pensait déjà à s'allumer un clope sans pression, une idée qu'elle dut donc abandonné pour des raisons de bienséance. Elle haussa les épaules en regardant Nomi, mais pas le temps de discuter, séance cinéma !

Très instructive, enfermé le Nexxu dans la salle de bain n'était pas aussi impressionnant qu'elle l'eut espéré. Mais maintenant qu'elle le voyait faire, elle se rappela de cet Ewok sur Nar Shadda qu'elle avait enfermé dans un placard de son motel et oublié pendant deux jours avant de s'en souvenir, il avait bu son urine pour s'hydrater et sentait comme un troupeau de Hutt, une histoire de fou. Bref, de nouvelles têtes, probablement suspect d'un kidnapping venait de faire leur apparition, encore, la Zeltronne paraissait plutôt normal, avec un comportement proche de celui de Maxence quand elle n'est pas trop déchirée. Le petit gringalet, lui, n'avait pas une gueule qui lui plaisait, déjà le sang sur le visage, les blessures sont communes lors de soirée arrosée, mais quelque chose ne semblait pas tourner rond de son point de vue. Puis, il y avait Dav, le fameux Dav, un homme tout à fait irrésistible rien qu'au premier regard, le genre de personne qu'on aimerait tous voir en maillot de bain, courant sur la plage alors que le soleil caresse doucement l'horizon.

La vidéo se répondait déjà à pas mal de questions, même si elle en faisait apparaître de nouvelles, au moins, il y avait des visages et une carte qui ne devait pas se trouver loin, dans un aspirateur automatisé. Ari ne faisant pas les choses à moitié avec ses robots, ce droïde ménagé se trouvait être un petit timide qu'il fallait attraper de force. Courir, pas de problème, Maxence savait faire, pas besoin d'expliquer pourquoi. Elle suivit les instructions d'Ari, devant le mini volet, prête à l'attraper, aucun moyen que tout ça tourne mal et si ça tournait mal, elle avait son flingue avec elle pour rééquilibrer la balance. Elle prit de longue et grande gorgé de sa bière, si bien qu'il n'en restait presque plus à la fin : la motivation à besoin de carburant.

Le volet venait de s'ouvrir, le petit robot ne bougeait pas, Maxence près à le cueillir, mais c'est comme s'il savait que quelque chose ne tournait pas rond, restant bien au fond de son rangement personnel. Très vite irritée par ce comportement puéril, elle commença à plier les genoux, pour se pencher et voir à l'intérieur si elle pouvait le saisir de là. Cette saloperie l'avait prévu, il jaillit à toute vitesse entre les jambes de la blondinette qui, à son tour, se mit à lui courir après, s'en suivit une course de « qui est le plus con ». Il passa en dessus de la table basse, alors elle bondit au-dessus, une fois caché sous le canapé, elle le poussa comme si de rien était avant de le coincer dans un coin de la pièce.

-C'est fini, gronda-t-elle, soit gentil et laisse toi faire.

Le petit aspirateur sur roue tremblotait, pourquoi fallait-il toujours leur donner un semblant d'émotion à ces trucs ? Ils sont là pour faire le ménage, pas pleurer au Gragou sous le lit la nuit. Tout cela se serait montré bien plus simple s'il ne se faisait pas chier à gâcher ses talents de codeur à faire des débiles en ferraille... Sauf les astromecanos, ils sont trop mignons ceux la. Sur les côtés, où ce qui semblait être les côtés par rapport à Maxence, de petits bras mécaniques s'échappèrent de la carapace pour se lever vers le ciel, comme pour se rendre. Il avança alors lentement vers la blondinette. Croyez-vous bien, cela était feinte, ce tas de circuits imprimés lui prit le bout des lassés, pensant pouvoir déséquilibré ce qui se comparait à un colosse pour sa taille, à tort, la mercenaire lui envoya son pied en plein sur le flanc pour l'envoyer valser plus loin, dégainant ensuite son blaster, elle le tenait en joue.

-M'oblige pas à appuyer sur la détente parce que j'ai très envie d'le faire. Elle se tourna vers Ari et Nomi. C'est bon je l'ai et... il est parti.

Effectivement, elle n'aurait jamais dû se retourner, ce salopiot venait de disparaître caché quelque par dans la pièce.

-Si j'le trouve, j'le flingue.
Nomi Reed
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Nomi retira ses pieds de la table basse. Visiblement le Docteur Staca n'aimait guère que les deux jeunes femmes prennent leurs aises. La jeune femme regarda le moustachu faire les cent pas, son café à la main. Un café ... typique d'un lendemain de veille. Il devait se taper là une sacrée gueule de bois.

- On était encore à peu près sobres le soir là quand on était au labo, je me rappelle de la conversation qu’on avait eue et sur la caméra rien à signaler. J’ai aussi regardé les enregistrements de quand je suis rentré et j’étais seul une fois dans mon…

Une idée sembla traverser l'esprit du docteur, c'est alors qu'il afficha sur le grand écran de télévision les enregistrements des caméras de sécurité prises durant cette soirée mouvementé. Dans un premier temps Ari et un homme qu'il présenta comme son associé, Dav Hassloff. Nomi lui trouvait l'air d'un macho désagréable. Le genre à battre sa femme, si il en avait une. Bien, ils avaient maintenant un visage sur le nom, cela simplifiait déjà la tâche. Sans surprise, les deux hommes picolaient.

- J’ai survolé les enregistrements de mon retour au laboratoire quand j’étais seul me disant qu’il n’y avait aucun indice mais…

Un peu plus loin sur la bande, vers 3h30 du matin selon les données de l'enregistrement, les lumières se rallumèrent sur un spectacle des plus ... perturbants. Ari Staca tirant un Nexxu en laisse, le même qui avait faillit croquer Maxence quelques minutes auparavant. Vint ensuite Dav, et deux autres personnes, inconnues au bataillon celle-ci. Une zeltrone, courtement vêtue. Très certainement une danseuse ou prostituée d'un des établissements fréquentés par les deux lascars durant leur soirée d'abus en tout genre.

Le deuxième avait vraiment une sale gueule. Le genre de tronche dont on se méfie immédiatement après l'avoir vu. Petit, mal habillé, la gueule en sang. Nomi enregistra immédiatement ce type louche comme principal suspect. Bien que le seul geste posé par ce gringalet soit une tape dans le dos d'Hassloff en partant avec un pack de bière.

- Ok, je ne sais pas qui est cette fille. Le brun aux cheveux bouclés c’est Dav Hassloff. Il était encore vivant à 3h30… bonne nouvelle donc.

Nomi opina du chef. En effet, quelques heures auparavant le type était bien en vie. Pour la fille, Nomi ne fit pas part immédiatement de son idée mais la garda pour la suite.

6h11, l'enregistrement des caméras dévoila un autre élément. Staca, rentrant seul, manquant de se vautrer lamentablement sur le tapis tandis qu'une sorte de badge jaune tomba sur le dit tapis. La jeune Corélienne tourna instinctivement son regard vers l'entrée. Rien. Toutefois Staca avait une suggestion. Le droïde de ménage. Une sorte de petit droïde souris qui passait l'aspirateur dans l'appartement de Ari Staca. Nomi se leva, imitant Staca alors que ce dernier demanda à Maxence de l'attraper.

Très capricieux ... ce savant fou avait vraiment un problème. Une de ses créations l'appelait "papa" ... l'autre était farouche ... bon sang quelle était cette histoire dans la quelle Nomi s'était embarqué !

Et ce fut vraiment drôle. La jeune femme étouffa un rire en voyant la blondinette courir derrière le petit droïde qui allait dans tous les sens, tentant désespérément d'échapper à sa poursuivante. Ce moment plaisant toucha à sa fin alors que Max donne un coup de pied dans l'aspirateur qui revola dans un coin et demeura là, sous la menace des blasters que la jeune femme venait de dégainer. Le droïde alla même jusqu'à lever deux minuscules bras mécaniques, probablement utilisés pour le ménage, en signe de rédition.

-M'oblige pas à appuyer sur la détente parce que j'ai très envie d'le faire. C'est bon je l'ai et... il est parti.

Nomi laissa échapper un rire franc devant la mine déconfite de Max, toutefois, avant que cette dernière ne puisse mettre sa menace à exécution, Nomi, dans des réflexes bien militaires plongea par dessus la table basse pour atterrir lourdement sur le droïde, l'immobilisant, ou le brisant, le "crac" mêlant plastique et métal n'augurant rien de bon. Mais au moins, ils pourraient maintenant avoir accès à ce qu'ils cherchaient.

Tendant au Docteur Staca son "bébé" Nomi expliqua au deux autres ses propres idées.

-J'ai pu retenir plusieurs choses des enregistrements des caméras de surveillance. Ll faudrait mettre la main sur la jeune zeltronne. Pouvez vous nous fournir la liste des clubs, bar et boîte de strip-tease des environs ? Le Nexxu ... je suppose que c'est un animal domestique, a t-il un collier ou une puce ? De quoi retrouver son propriétaire ? Peut-être sait-il quelque chose.

Nomi fit le compte sur ses doigts. Il était bien d'explorer chaque pistes. Et au vu de l'enregistrement, elles étaient nombreuses. Se dégageant une mèche de cheveux qu'elle glissa derrière son oreille, elle continua sur sa lancée.

-Le type louche qui est partit avec la caisse de bière, le connaissez-vous ? Si non, pouvez-vous accéder aux fichiers de la police locale ? Je doute que quelqu'un d'aussi mauvais genre dispose d'un casier vierge. Et enfin, ce badge, une fois retrouvé nous fournira certainement des informations.

La jeune femme esquissa un sourire, elle avait donner ses impressions d'une voix forte et claire, son côté militaire embarquant immédiatement. Ce n'était rien d'autre qu'une nouvelle mission au final. Avec des coéquipiers certes singuliers.

-Docteur Staca ? Pouvez vous nous sortir les photos des personnes présentes sur l'enregistrement ? Cela sera utile pour retrouver la jeune femme.

Nomi posa sa main droite sur sa hanche, adressant un sourire à Max, riant encore intérieurement de sa cavalcade après le droïde. La jeune militaire attendit la réponse de ses camarades, tout en réfléchissant à d'autres pistes potentielles.

La Main de la Force
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Quand Maxence commença à envisager de se servir de son blaster, Ari passa sa main sur son visage et grommela quelque chose d’incompréhensible dans sa moustache. Ce fut encore pire qu’escompté quand Nomi sauta par-dessus la table basse pour tomber lourdement sur le droïde. Le crac sonore horrifia l’humain, mais aucun son ne sortit du fond de sa gorge, saisi par la stupeur de ce qu’elle venait de faire. La soldate tendit le petit droïde à son créateur. D’un geste sec mais calculé, Ari prit l’automate des mains en inspirant bruyamment et en fusillant du regard la soldate républicaine. L’envie de lui planter un cutter à fusion dans la tempe le démangeait, mais pour l’heure il avait besoin d’elle pour retrouver Dav Hasslof. Et en un sens, Ari se sentait en partie coupable de ce qui venait de se passer, après tout il les avait recrutées toutes les deux. Il avait eu accès à leurs dossiers, mais il regretta amèrement de ne pas avoir cherché de données psychologiques sur ces deux femmes imprévisibles dans leur comportement. Des brutes épaisses qui n’avaient aucune once de respect pour son travail d’homme de science, c’était tout ce que pouvaient être ces deux femmes ?

Il ne dit pas un mot, posa sa main sur le droïde d’entretien qui semblait avoir cessé de fonctionner définitivement. Ari soupira et se rassit vers son bureau alors que Delta approchait pour poser une main réconfortante sur son épaule comme un enfant viendrait s’inquiéter de l’état de santé de son père. Le Docteur Staca ne dit pas un mot tout de suite, ouvrit sa création pour contempler l’ampleur des dégâts infligés à l’appareil. L’électronique avait grillé légèrement au moment de l’impact avec le corps de Nomi, et de nombreux circuits avaient été tout bonnement brisés. C’était comme si on avait brisé la nuque de quelqu’un : la machine n’avait pas eu le temps de comprendre ce qui lui était arrivé.

- E.V.A. active Joupia-01 s’il te plait, j’ai besoin de musique. Fréquence 89.
- Tout de suite docteur Staca.

Sur un petit buffet trônait un avant-bras de droïde articulé de couleur chromé positionné devant un holosynthétiseur. L’avant-bras s’anima alors, étira ses doigts pour les refermer dans un poing avant de pivoter son poignet sur 360 degrés comme pour échauffer ses articulations. Il étira ses doigts et se pencha vers le clavier qui avait dix touches avec dix supplémentaires. La main commença à jouer une mélodie lente mais assez relaxante. Visiblement cette création d’Ari était particulièrement dextre pour jouer un morceau qu’il connaissait par cœur avec une certaine facilité. Le docteur en robotique prit sa visseuse et enfila ses lunettes avant de donner une consigne à son droïde.

- Delta donne les noms des clubs et bars des environs à mademoiselle Reed je te prie.

Répondit d’une voix sans émotion Ari au droïde qui se dirigea vers un terminal de connexion avec projection holographique. La machine émit un petit bourdonnement tandis qu’il compilait les données présentes pour la jeune soldate. Alors qu’Air démonta la machine pour accéder au réservoir pour commencer à fouiller à l’intérieur, il reprit la parole d’une voix quelques peu sarcastique.

- J’en sais rien pour le Nexxu, et franchement je n’ai pas envie qu’il me taille en pièces avec ses crocs, et encore moins que vous le descendiez ou fassiez du mal à ce pauvre animal. Car s’il appartient bien à quelqu’un, je ne pense pas que ce soit à un simple chanteur ou un barman et encore moins à un amateur de tricot...

Une petite pique particulièrement méritée tandis qu’il extirpa le badge du réservoir du droïde. Ce dernier autrefois jaune était complètement recouvert de poussière. Il frotta dessus en ajoutant.

- Oui oui je le connais, c’est Zadek Toris. C’est un ami en commun qu’on a avec Dav. Je sais qu’il est très négligé et qu’il empeste la vinasse en permanence mais ce n’est pas non plus une raison pour le juger sur son physique. Dav l’a appelé hier pour qu’il se joigne à nous avant d’aller au Coco Bongo Club. Il est un peu bizarre, très speed et provocateur mais très sympathique, c’est lui qui nous fournit en pièces pour le projet R-800 Modèle 101.Je l’ai appelé ce matin, il est chez lui et a grogné quelque chose en réponse, il devait dormir.

Ari s’immobilisa en regardant le badge : c’était un badge de couleur jaune en plastique souple. Il s’exclama d’une voix satisfaite en ayant pu identifier l’indice en question. Moins grognon que précédemment, il se redressa et montra le badge aux deux femmes.

- Bah tiens, Zadek Toris était le propriétaire de ce badge quand il s'est rendu à l’hôpital. Visiblement il a été admis aux urgences de la Clinique G. Glooney… aujourd’hui. Ca doit être avant ou après qu’on soit repassés chercher des bières ici. Il aura peut-être plus d’informations… Je vais retenter de le joindre…

Le docteur se dépêcha de rejoindre le terminal de communications tandis que Delta était encore en train de collecter et compiler les données dans trois datapads. Le transfert durerait encore quelques minutes sans doute, il y joindrait les photos tirées de l’enregistrement des caméras de surveillance de cette nuit. Ari lança l’appel une première fois : pas de réponse. Une deuxième fois ; pas de réponse… Le docteur soupira et commença à s’agacer de la situation mais n’était pas inquiet pour Zadek.

- Il ne répond pas. Il doit encore pioncer… C’est le genre de personne qui peut rester réveillé quatre jours sans ciller ni se fatiguer mais qui dort ensuite un jour complet pour récupérer…

C’est alors qu’il y eut du grabuge à l’extérieur, un bruit qui ressemblait à un dérapage mal contrôlé suivit par un bruit de deux véhicules qui se percutent. Pour l’heure Ari resta immobile cherchant à comprendre ce qui se déroulait vers le parking. Une fois qu’il n’y eut plus de bruit à l’extérieur il se dirigea vers la porte et l’ouvrit pour trouver justement Zadek Toris qui semblait quelques peu surexcité.

- Ah tiens Ari ! C’est toi que je cherchais ca va bien ? Je peux entrer ?

Sans même attendre la permission du chercheur il pénétra dans l’appartement mais le scientifique interposa immédiatement son bras pour l’en empêcher. Le docteur Staca gronda.

- Pas avant que tu m’expliques ça… tu l’as volé ?!

Il pointa du doigt le parking ou un landspeeder de la milice avec un pare-brise fissuré, la carrosserie cabossée, la peinture écaillée, un rétroviseur manquant et un gyrophare explosé avait dérapé et percuté sur le flanc le speeder d’Ari qui avait perdu son propre rétroviseur droit. Zadek roula des yeux, haussa les épaules et pinça ses lèvres pour laisser un son désagréable sortir de sa bouche. Il n’avait plus de sang sur son visage, signe qu’il avait –heureusement- pris une douche avant de venir. Il parut particulièrement gêné et étira son visage en une grimace qui signifiait qu’il n’avait pas l’air d’en savoir plus qu’Ari sur la présence d’un landspeeder de la milice sur le parking.

- Ah ça, c’est le landspeeder que j’ai retrouvé sur ma place de parking. Je ne sais pas ce qu’on a fait ce soir ni ou se trouve mon véhicule donc c’est un peu le bordel et la panique. Dav est là ? Je n’ai pas réussi à le joindre et oooh…

Zadek s’interrompit en regardant Maxence et Nomi d’un air quelques peu intrigué par-dessus l’épaule de son ami. Il se recoiffa machinalement et se redressa quelques peu.

- Et qui sont tes deux amies ? T’es ressorti mon coco ? Tu m’épates !

Fit-il tout en faisant mine de mettre tapoter doucement ses poings dans les épaules du docteur Staca pour le titiller un peu, l’air de dire « champion ! ». Tandis que le scientifique en robotique laissa rentrer Zadek, il lui répondit d’un air quelques peu abattu, signe qu’il passait une mauvaise journée.

- Dav a disparu… Je ne sais pas ou il est. Et ces deux jeunes femmes… je les ai engagées pour le retrouver. Je sais pas du tout ce qu’il s’est passé hier soir, tu as des souvenirs toi ?
- Bordel, sa futur femme va criser comme jamais. Absolument aucun, on s’est trop bourrés la gueule visiblement. Ha-ha. Dommage car on a l’air de s’être bien éclatés…

L’ami d’Ari entra d’un bond, effectua une glissa contrôlée et fit mine d’être un artiste rentrant sur scène pour prendre la parole de façon quelques peu théâtrale et en levant les bras vers le plafond comme s’il était un héros surgissant face au vent pour résoudre la situation. Tandis qu’il s’exprimait, il rabaissa ses mains vers ses hanches, sa voix montait et descendait pour prendre une tonalité épique.

- Mesdemoiselles, je suis Zadek Toris ! Un ami de Dav et d’Ari. Je les fournis en pièces de robotique pour leur projet et je connais le coin comme ma poche ! Je connais quelques coins sympa pour picoler sous le soleil et à bon prix !
Maxence Darkan
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Elle était hilare, il n'y avait pas d'autre mot, en voyant Nomi exploser le robot aspirateur de son poids, tout ça pour reprendre calmement et poser des questions au scientifique qui claquait sa meilleure tronche dépité, là, elle ne pouvait plus se « tenir ». En train de glousser à la mort pendant qu'Ari essayait de sortir la carte du droïde. Si seulement, elle aurait dû le prendre en holovidéo... Allongée sur le canapé, elle tentait de reprendre le plus discrètement possible sa respiration, un vrai coup de maître. Il leur fallait plus de bière à ce niveau là, alors elle termina sa fin d'une traite, toujours à deux doigts de recracher le tout en rigolant.

Pendant ce temps là, les choses s'accéléraient, entre les infos d'Eva et le Nexxu appartenant à quelqu'un, elle n'arrivait pas à se concentrer sur quoi que ce soit, jusqu'à ce moment d'autant plus incroyable par rapport à la suite : un vacarme de chauffard dans la rue, amatrice des problèmes « d'après soirée », elle dégaina de nouveau son blaster en se redressant, sans pointer pour autant l'entrée, elle s'attendait à un lascars qui voulait récupérer un quelconque pactole emprunté la veille et perdu dans l'alcool. Mais non ! C'était bien mieux ! Zadek lui-même qui se pointe dans un véhicule de la milice pour faire le beau gosse de l'atoll avec son pote le scientifique en manque d'enfant.

Regardez le parler, avec ses petites mimiques, tout ce qu'elle pensa de lui durant le visionnage des caméras de surveillance, elle le regrettait, il avait l'air d'un vrai fêtard, dans le genre Maxence, en comptant plus de neurones en robotique. Entre temps, elle s'était levée pour se placer à côté de Nomi, histoire d'être plus présentable qu'une blondinette affalé dans un canapé avec un flingue à la main -flingue qu'elle avait remis à sa place en voyant la gueule de Zadek-. Il avait l'air bien plus clean que sur la vidéo, plus de sang sur le visage et quand il glissa en leur direction, pas d'effluves de vinasse.

En le voyant de plus près, il avait une belle gueule... non, pas belle, unique, dans tous les cas, Maxence aimait ces petites imperfections et formes qui faisaient d'un visage ce qu'il était, bon, après, du moment qu'elle pouvait tirer son coup, tout lui allait au final. Bref, cette parenthèse fermée, la jeune femme gloussait comme une ado devant son idole de pop, ce qui contrastait beaucoup avec son attitude de tombeuse auparavant. Elle avait un choix crucial à faire maintenant, Zadek, ou Nomi ? Les deux en même temps peut-être... s'il connaissait vraiment des spots où l'alcool n'était pas chère, pourquoi se priver de ça avec sa nouvelle charmante équipière.

Elle le prit soudainement dans ses bras comme un papa fier de son fils après avoir eu son permis speeder.

-Ouh, toi et moi je sens qu'on va bien s'entendre. Quand-est ce qu'oooooooon... Son regard s'était de nouveau posé sur Ari. se bouge pour trouver Dav ? Moi c'est Max.

Elle s'écarta de Zadek, une petite goutte de sueur sur la tempe après ce dérapage maîtrisé. En passant, il sentait le shampoing bon marché et le gel douche aux extraits de fleurs du trou du cul d'une planète paradisiaque perdue au fin fond de la galaxie... peut-être celle-la même. En y repensant bien, elle sentait à peu près la même chose, pas fan des parfums. Elle s'était dit que cette soudaine interjection, la brunette devait se sentir rejetée, hélas, trop d'affection tue l'affection, alors plus tard le câlin avec elle, se contentant d'un petit clin d’œil rapide à Nomi, elle reprit plus sérieusement en passant à côté de l'homme pour vérifier l'étendue des dégâts de l'autre côté de la porte.

-La zeltronne de la soirée, tu t'en souviens ? Tu sais qui c'est ?

Elle grimaça salement en voyant les speeders, quel gâchis, il venait de flinguer d'autant plus la relique d'Ari. Dans le pire des cas, Maxence pouvait toujours se proposer aux réparations contre rémunération bien évidemment, juste un peu de remise en place de taule gondolé et si elle en avait le cœur, améliorer les performances. Le truc qui la titillait, c'était ce speeder de la milice de Zadek, là ça les fout pas mal dans la merde... Sans écouter la réponse de l'homme -un travail qu'elle laissait volontiers à Nomi- elle jeta un œil à l'intérieur -parce qu'elle ne se privait pas de l'ouvrir- pour découvrir un paquet de cadavre de bouteilles et celles avec du liquide avaient dû prendre la chaleur... Pas grand chose à en tirer pour l'enquête, les indices principaux devait sûrement venir de la tête directement du fournisseur en robotique et de son petit tour à l'hôpital. Depuis le côté du speeder, par-dessus le toit, elle cria en direction de la porte, en espérant que tout le monde l'entende et que Nomi ne lui ait pas déjà tourné le dos pour ce maître de l'ivresse qu'était Zadek.

-Et l'hôpital, il est loin d'ici ?

Quelque part, elle avait envie de le conduire ce vieux taco.
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Nomi se sentit un peu mal après avoir brisé le droïde d'entretien. Il faut dire qu'elle n'avait pas fait exprès. Oui elle avait bondit et plaquer la machine au sol mais ... Enfin, elle n'avait guère d'excuse. Mais ce serait toutefois toujours bien plus simple à réparer qu'une décharge de blaster dans la caboche au moins. La jeune femme marmonna quelques excuses à l'adresse d'Ari Staca, mais n'insista guère devant la mine déconfite et attristé du moustachu. Au fond d'elle elle ressentait une certaine honte.

Son attention fut tournée vers le petit assemblage mécanique qui commença à jouer de la musique. Un petit bras chromé qui commença à jouer du clavier. La jeune soldat le fixa pendant un moment, impressionnée par l'assemblage. Presque comme une enfant au Jour de la Vie. En fin de compte, entre les robots timides, ceux qui appelaient leur créateur "papa" et maintenant ça, le Docteur Staca possédait vraiment un talent certain en robotique. Que devait-être cette création dont les plans avaient disparus avec son collègue ...

- Delta donne les noms des clubs et bars des environs à mademoiselle Reed je te prie.

Nomi suivit du regard Delta qui rejoignit le terminal informatique ou il entreprit de compiler les données. Et il devait y en avoir un sacré paquet, le téléchargement prenant un moment.

- J’en sais rien pour le Nexxu, et franchement je n’ai pas envie qu’il me taille en pièces avec ses crocs, et encore moins que vous le descendiez ou fassiez du mal à ce pauvre animal. Car s’il appartient bien à quelqu’un, je ne pense pas que ce soit à un simple chanteur ou un barman et encore moins à un amateur de tricot...

La Corélienne hocha doucement la tête. Ce n'était nullement dans son intention de blesser l'animal. Au contraire. Bien souvent ces derniers valent mieux que les humains. Ils ne font pas de guerre à l'échelle de la galaxie, et des millions de morts. Toutefois, Nomi se permit d'insister sur le Nexxu.

-Justement, je pense également que ce n'est pas n'importe qui qui puisse posséder pareil animal. Un de vos pairs en aurait-il les moyens ?

La jeune femme observa Staca parvenir à finalement extraire le badge des entrailles du droïde, tandis qu'il poursuivait.

- Oui oui je le connais, c’est Zadek Toris. C’est un ami en commun qu’on a avec Dav. Je sais qu’il est très négligé et qu’il empeste la vinasse en permanence mais ce n’est pas non plus une raison pour le juger sur son physique. Dav l’a appelé hier pour qu’il se joigne à nous avant d’aller au Coco Bongo Club. Il est un peu bizarre, très speed et provocateur mais très sympathique, c’est lui qui nous fournit en pièces pour le projet R-800 Modèle 101.Je l’ai appelé ce matin, il est chez lui et a grogné quelque chose en réponse, il devait dormir.

À nouveau, Nomi hocha la tête, reconnaissant avoir jugé trop vite la personne et sur sa simple apparence.

- Bah tiens, Zadek Toris était le propriétaire de ce badge quand il s'est rendu à l’hôpital. Visiblement il a été admis aux urgences de la Clinique G. Glooney… aujourd’hui. Ca doit être avant ou après qu’on soit repassés chercher des bières ici. Il aura peut-être plus d’informations… Je vais retenter de le joindre…

Ainsi le mystère du badge était percé. Un badge d'hôpital. Et son propriétaire n'était nul autre que ce fameux Zadek Toris. Cela dit, la question demeurait. L'avait il perdu en venant chercher les bières ou à un autre moment, entre celui-ci et le retour d'Ari Staca à son labo ?

-Pouvez vous repasser la bande ? Avait-il ce badge avant que vous ne rentriez la première fois ? Sinon ... l'hôpital ...

La jeune femme réfléchissait à toutes les situations possibles. Dans un tel cas où rien ne permettait vraiment de savoir ce qu'il c'était passé, le moindre indice pouvait faire la différence.

Alors que la docteur tentait de joindre Zadek, un vacarme assourdissant en provenance du parking, comme un accident leur parvint aux oreilles. Clairement, un véhicule venait d'en percuter un autre. Instinctivement, Nomi mit la main à sa cuisse pour saisir son blaster, blaster qui se trouvait à des années lumières d'ici ... sur le Pride of Alderaan.

La jeune femme y pensait encore quand le nommé Zadek entra dans le laboratoire, l'air de rien, cherchant Ari Staca.

- Ah tiens Ari ! C’est toi que je cherchais ca va bien ? Je peux entrer ?

La situation devint clairement confuse pour Nomi à cet instant. D'un côté Zadek était arrivé ici dans un speeder de la milice ... volé ? Maxence gloussait comme une ado devant un boys band et alla même jusqu'à sauter dans les bras de l'individu fraîchement débarqué après que celui-ci se soit présenté d'une manière triomphale. Et enfin, Ari Staca semblait sur le bord de l'explosion, subissant visiblement le contrecoup de sa soirée ET un pétage de plomb des plus contôlés.

Jetant un œil à l'extérieur à la suite de Maxence, Nomi put effectivement constater les dégâts. Le speeder de la milice avait emboutit celui de Staca, cabossant et rayant la carrosserie tout en arrachant un rétroviseur au passage. Rien qui pourrait donc le calmer.

Après s'être rapidement présenté à Zadek, tandis que Maxence était sortit examiner les speeders de plus prêt, Nomi préféra rester en retrait, dans son coin, réfléchissant aux éléments qu'ils avaient et à ce qu'ils allait faire par la suite. Pendant que Ari Staca et Zadek discutaient, la jeune femme alla s'asseoir derrière l'écran sur lequel ils avaient visionnée précédemment les vidéos de surveillance, afin de les faire rejouer, image par image pour voir si quelque chose lui avait échappé au premier visionnement.

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Zadek fut des plus stupéfait par la réaction de Maxence qui le prit immédiatement dans ses bras. Il jeta un regard à Ari l’air de dire : « Tu les as droguées ou quoi ? Je ne fais jamais cet effet d’habitude. ». La surprise passée, il rendit le câlin à la jeune femme et prit une voix des plus suaves pour lui faire une proposition digne d’un séducteur assez peu subtil.

- Oh je vois que tu vas droit au but ! Ca me plait ça ! Tu sais que je connais une petite plage en crique orientée plein ouest pour observer les plus beaux couchers de soleil de Doruuma ? On pourrait prendre quelques bières et… voir ce qui se passe ensuite non ?

Quand Nomi posa sa question sur la zeltronne, Zadek haussa des épaules en faisant passer l’air bruyamment entre ses lèvres avant de reprendre la parole avec légèreté.

- La fille rose aux cheveux blancs/bleus ? Elle m’a sans doute donné son nom, mais je m’en rappelle pas, ça avait quelque chose à voir avec les pierres précieuses genre Rubis ou Émeraude… Entre l’alcool et sa plastique je t’avoue que mon attention était un peu ailleurs…

Ce fut au tour d’Ari de répondre aux questions posées par la soldate de la République, il n’avait pas l’air plus avancé qu’elle quant au nexxu qui roupillait dans la salle de bain. Il s’était un peu détendu mais semblait particulièrement concentré et peu enclin aux plaisanteries et légèretés.

- Aucun de mes confrères scientifiques en matière de robotique s’intéresse aux animaux en général, et je vois très mal mes pairs en acquérir un. Ils préfèrent les lézards, poissons, et autres petits animaux qui nécessitent peu de soins et d’attention en général. Peut-être à voir dans le seul parc zoologique des environs s’ils leur manque un animal…

Delta signala avoir terminé de collecter les données en fonction de leur pertinence.Il transféra les données sur les différents datapads présents et déclara d’une voix assez neutre mais avec une once de satisfaction, ayant pris l’initiative de réduire le champ de recherche des clubs et bar les plus proches du laboratoire. Bien entendu il avait élargi à l’ensemble des établissements présents sur la planète, mais il était plus intelligent de se concentrer sur les premiers lieux à inspecter.

- Les clubs présents dans le secteur sont : Le S&H, l’Oméga-4, le Coco Bongo Club, le V13, le Roxbury, le City-Hunter et enfin le Z-Team. Les bars proches sont : l’Azure-bar, le Bantha Bourré, le Malibu, le Palm-Beach, le K4000, le Saint, le Melon et la Botte, le Magnum P.I., l’Odyssée 31, l’Œil du Chat et le Jack O’Gyver. Bien entendu il y en a quelques autres, mais ils se trouvent être assez éloignés de notre localisation. Et je ne compte pas ceux qui sont sur les autres archipels de Doruuma.

Le nom du Coco Bongo Club revenait encore une fois dans l’équation mais c’aurait été surprenant qu’il n’en fasse pas partie. Sur les photos disponibles de l’établissement on pouvait observer des danseuses de toutes les espèces dont des zeltronnes, mais aucune de ces femmes souples et peu vêtues n’avait le même visage que celle observée par les caméras de sécurité de l’appartement-laboratoire d’Ari. Le docteur Staca eu justement une idée qui le fit se redresser de sa chaise.

- Mais j’y pense, en suivant les dépenses de ma carte de crédit on devrait peut-être voir ou je me trouvais et faire le circuit en partie, heure par heure !
- Alors ça… ça m’étonnerait bien tiens…

Répondit au tac au tac Zadek qui avait détourné son attention de Maxence d’un ton quelques peu arrogant. Ari écarquilla les yeux avant de répondre d’une voix agacée.

- Et pourquoi ça gros malin ?

Fit Ari visiblement vexé par la réflexion de son ami. Zadek répondit sur la même voix.

- Bah parce que tu l’avais laissée au laboratoire hier soir, c’est la première chose que tu m’as dite quand je t’ai rejoins à l’Azure-bar « Désolé Zadek, je n’ai pas ma carte » du coup c’est Dav qui t’a payé tous tes verres une fois que tu t’es retrouvé à sec de liquidités.

C’est vrai qu’il était encore sobre quand ils étaient allés à l’Azure-bar au début, et qu’il avait payé ses verres avec des crédits physiques et non numériques. Ce qui tendait à valider le propos de l’humain. Quelques peu dépit, il tendit le badge jaune à Zadek avant de se diriger vers un placard.

- En attendant tiens, récupère ton badge on va aller à l’hosto voir ce qui t’a emmené là bas la nuit dernière. De mieux en mieux…

Se rappelant de la question de Nomi Reed, Ari prit le temps de lui répondre sans avoir besoin de repasser les bandes, même s’il était ronchon sur les bords, le docteur Staca disposait toutefois d’une bonne mémoire, du moins quand il ne buvait pas d’alcool ! Le son de sa voix était assez formel, et pour l’une des premières fois depuis le début de leur rencontre, Ari était sûr de lui et déterminé.

- Et non, bizarrement j’avais le badge de Zadek sur moi en rentrant quand il m’a ramené, je l’ai laissé tombé sur le tapis de la table basse quand j’ai trébuché en rentrant, du moins il a glissé de ma poche… Donc il a du aller à l’hôpital après qu’on soit passés récupérer des bières. Bon on devrait directement aller à la clinique G. Glooney c’est la piste la plus sérieuse. Il est à 20 min de speeder environ… Delta, reste ici en soutien de données à transférer et essaie de voir si tu peux rafistoler mon speeder avec l’aide de T6-M6.

Ari récupéra plusieurs petits objets dans un sac classique et s’empara d’une arme de poing rangée dans un coffre fort mural derrière un tableau. Zadek sembla surpris un peu et s’exclama.

- Attends tu prends ça avec toi ?
- Je te rappelle qu’on ne sait pas ou se trouve Dav, et qu’on ne sait pas non plus ce qui a pu se passer. Je préfère avoir ça avec moi au cas-où… Et je te rappelle que ce blaster est uniquement paralysant, et 100% non létal. Assez parlé, en voiture…

Le groupe prit le speeder de la milice de couleur noire et blanche, Zadek se mit au poste de pilotage tandis qu’Ari monta à l’arrière avec son datapad. Maxence et Nomi s’installèrent ou elles le voulaient dans le speeder puis Zadek commença à démarrer le moteur pour accélérer quelques peu brutalement vers la sortie du parking avant de reprendre une allure normale. Ari commença silencieusement à observer les données transmises par Delta pour essayer d’avoir une vue d’ensemble de la situation et chercher des fragments de sa mémoire pour dénouer ce jeu de piste.

- Et sinon ça fait un moment que vous êtes sur Doruuma mesdemoiselles ? J’espère que le soleil et les cocktails locaux vous plaisent. Vous restez combien de temps en tout ?

Demanda Zadek qui visiblement n’appréciait pas le silence en trajet, et encore moins la musique grésillante du poste de radio intégré qui semblait avoir pris un coup ou deux la nuit dernière.

- Et merde, j’ai Zeïna qui appelle encore pour Dav.
- Tu devrais lui répondre… tu sais, mon grand père qui élevait des nerfs sur son monde natal me disait : « Parfois, faut savoir prendre le nerf par les cornes pour devenir éleveur. »
- Tu sais qu’elle va péter un câble et nous envoyer son père ?
- Ah. Oui, son père… ouais j’avais oublié ce détail… Pourquoi Dav choisit ce type de filles si ennuyeuses ?

Zadek tourna à droite et accéléra, doublant de manière un peu sauvage un landspeeder qui ralentit immédiatement en voyant les lettres « MILICE » à l’arrière du speeder de nos héros. Ari reprit.

- Rigole, tu sais qu’ils adorent Dav apparemment. Ils lui ont même dit de se couper de nous car on aurait « une mauvaise influence » sur lui. Dans ton cas je comprends, mais dans le mien…
- Ah bah d’accord ! Bravo Ari ! Désolé d’apporter un peu de « fun » dans vos vies bien rangées les gars… dites le tout de suite si je vous casse les couilles. Bon tu la rappelles ?
- Je réfléchis…

Ari soupira et laissa passer l’appel. Il était cependant assez pensif devant son holocommunicateur, réfléchissant à un gros mensonge à raconter pour éviter de s’attirer les foudres de la future épouse de son amie.

- On ne dirait pas, mais ce tacot en a dans le ventre côté puissance…

Maxence Darkan
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Zadek ce vil charmeur ne s'embarrassait pas d'un pourquoi du comment et fonçait droit sur la ligne d'arrivée. Bon après tout ce n'est pas comme si ça pouvait chambouler la blondinette, adepte de l'expéditif, des excuses foireuses et des faux moyens de communications pour ne plus jamais revoir une personne après lui avoir donné de fausses idées. Elle jouait à la femme de ménage amateure en balançant toutes les bouteilles et autre mal bouffe en dehors du véhicule avant de retourner à l'intérieur pour voir ce qu'il se passait. Visiblement la Zeltronne restait inconnue au bataillon, mais vu l'énumération de toutes ces clubs, ils pourraient très bien la repêcher dans l'un d'eux avec un peu de chance et de charisme. Et parce que le monde serait plus simple si Ari avait pris sa carte de crédit ce jour là, Zadek, malgré son extravagante arrivée, n'aidait pas la cause, il fallait retourner à l'hôpital jouer à la pêche aux informations. Maxence, pour ça part, détestait les hôpitaux, elle y faisait bien trop de voyage et à chaque fois pires que les précédents avec des gens pleins de microbes et des médecins débordés faisant de leur mieux pour remettre chacun sur pied le plus vite possible sans trop faire attention, pas besoin de préciser qu'elle fréquentait ceux de l'espace Hutt.

En voyant Ari s'armer, elle comprit assez vite que sa compère n'était pas prête pour ce genre d'action, espérant peut-être passer de vraies vacances dans un coin de paradis à se beurrer la biscotte, laissant faire le temps pour décider ce qu'il en adviendrait après. La blondinette dans son infinie bonté eut une excellente idée, décrochant un de ses holsters de sa cuisse pour s'approcher d'elle.

-Met toi d'bout, j'ai un cadeau... un cadeau temporaire. Faut pas déconner non-plus. Si le p'tit père Staca t'a engagé, je suppose que tu sais t'servir d'un flingue. Elle s'accroupit -à parfaite hauteur si vous voulez son avis- pour lui accrocher l'arme à sa cuisse, passant ses mains autour de sa jambe pour tout attacher. Westar-35, ça change pas beaucoup des armes de poings de manufacture lambda en soit. Finissant de serrer le tout, elle tapa un bon coup sur sa hanche avant de sortir sa propre arme pour lui montrer. Là, la sécurité, j'l'active pas souvent donc vérifie au cas où. Le chargeur, elle fit coulisser la cellule le long du manche pour lui montrer, une fois vide tu l'remplaces et ça l'charge automatiquement et pour finir, le mode non-léthal, un petit bouton de switch au-dessus duquel était marqué en petit « F1 » pour le léthal et « F2 » pour le non-léthal, c'est un peu comme un assommoir, donc évite de trop bombarder quelqu'un avec, ça peut l'tuer. Elle commença à se retourner, mais leva le doigt au dernier moment. Oh, quelques petites précisions, la gâchette est assez sensible donc soit sûr de toi quand tu veux tirer. Et si tu l'abîmes... j'te bute.

Elle avait dit ça avec un grand sourire, essayant de faire passer ça pour une blague, mais ça ne l'était pas. Il n'y avait que quatre choses auxquelles elle tenait beaucoup, ses deux flingues, son bracelet et son vaisseau. Elle ne fit pas une pub extraordinaire de son arme, mais tout bon connaisseur pouvait reconnaître la valeur d'un tel blaster. Pour information, elle lui avait prêté son holster droit, le monde régi par ses derniers, elle se disait qu'elle visait juste, dans tous les cas, elle était gauchère et avait appris à se servir des armes de ses deux mains. En se dirigeant vers sa valise, elle en sortit deux chargeurs qu'elle lança à Nomi et deux pour elle.

-Deux. Trois avec celui dans l'arme, quinze tirs chacun.

Tout ce joyeux petit monde se mettait désormais en route à bord de la Milice-mobile, de quoi passé incognito auprès de tout le monde ! Elle se mit à l'arrière, incitant fortement Nomi à la suivre, le véhicule était largement spacieux pour toute la compagnie à l'arrière, sauf pour Maxence, qui prenait malin plaisir à se coller à la brunette, action d'autant plus confortable quand ce sauvage de Zadek roulait à toute berzingue dans les rues de la ville sans une once d'attention envers les autres conducteurs -pas étonnant quand on conduit un véhicule des représentants de l'ordre-.

-On vient d'arriver en fait. Perso j'suis là pour deux semaines.

Un temps largement suffisant pour se retourner la tête un nombre incalculable de fois, se réveiller chez des inconnu•e•s et finir en cellule de dégrisement. Une idée lui traversa l'esprit, si Nomi restait suffisamment longtemps, une petite fête de plusieurs jours en face à face pour lui faire découvrir le mot « folie » pouvait être bien sympa, seulement si elle n'était pas dans le genre cul serré à balancer la phrase « deux verres et tout s'accélère », parce que la blondinette avait une envie irrépressible de se bourrer la gueule et danser à poil sur une table.

-J'peux lui répondre si vous voulez, je sais baratiner. Pas vraiment, disons qu'elle aimait baratiner les gens. Et puis franchement, il a quoi de si terrible son père ?

Après s'être prise des Twi'leks de deux mètres, cons comme des manches à balaie sur Nar Shaddaa, prêts à lui ouvrir la cage thoracique en deux, un papa en colère ça ne valait pas grand chose.
Nomi Reed
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Nomi fixa droit devant elle, sans vraiment regarder. Croisant les bras et venant se frotter le menton de la main gauche, la jeune femme repassa chaque fait en boucle dans son esprit.

La piste du Nexxu ne donnait rien. L'idée d'un coup monté d'un concurrent de Dav et Ari n'avait plus aucun sens, maintenant que le docteur Staca venait de lui assurer qu'aucun de ses confrères ne possédait pareil animal. La piste du jardin zoologique non plus. Si les compères étaient revenue ensemble la première fois, avec ce fameux Nexxu, il y avait peu de chances que Dav' y soit retourné, si bien même le groupe était passé par ce jardin zoologique. Et il était peu probable que le zoo ai engagé un tueur ou un kidnappeur professionnel pour supprimer quelqu'un.

Cela n’avançait guère plus du côté de la jeune Zeltronne. Zadek n'avait aucune idée de son nom, quelque chose en pierre précieuse. Nomi ne douta pas un seul instant que le gaillard avait le regard perdu sur la poitrine et le fessier de la jolie jeune zeltronne. Et avec le nombre d'endroit où chercher ... D'après la liste fournie par Delta, presque une vingtaine de bars et clubs étaient dans les environs. Et le temps était compté. Encore une fois Coco Bongo Club. Nomi songea qu'une visite du lieu allait s'imposer sous peu.

Devant un nouvel échec, en la carte de crédit oublié de Staca, le groupe décida de se rabattre sur l'indice le plus probant, l'hôpital. Alors que Maxence revenait de l'inspection du speeder de la milice "emprunté" par Zadek, Nomi vit du coin de l'oeil Staca s'emparer d'un petit blaster -modèle enfant surement, non létal- l'espace d'un instant, la jeune corélienne en vint à penser au sien, bien loin d'ici. Visiblement, les emmerdes risquaient de leur tomber dessus assez rapidement.

-Met toi d'bout, j'ai un cadeau... un cadeau temporaire. Si le p'tit père Staca t'a engagé, je suppose que tu sais t'servir d'un flingue.

Sur ces mots, Max se mit à genoux devant Nomi, accrochant à la cuisse de la jeune femme un holster, fixant ce dernier à la ceinture du short de Nomi, lassant le tout sur sa cuisse dénudé.

-Je te remercie. Oui, ne t'inquiètes pas pour ça ... ça n'est pas la première fois.

-Westar-35, ça change pas beaucoup des armes de poings de manufacture lambda en soit. Là, la sécurité, j'l'active pas souvent donc vérifie au cas où. Le chargeur, une fois vide tu l'remplaces et ça l'charge automatiquement et pour finir, le mode non-léthal, c'est un peu comme un assommoir, donc évite de trop bombarder quelqu'un avec, ça peut l'tuer. Oh, quelques petites précisions, la gâchette est assez sensible donc soit sûr de toi quand tu veux tirer. Et si tu l'abîmes... j'te bute.

Tandis que Max lui faisait son cours de maniement de l'arme, mode de fonctionnement, chargeurs, etc, etc, Nomi dégaina le blaster d'un geste rapide, et, avec tout autant d'aise effectue les rapides "check-up" de l'arme. Chargeur, sélecteur de tir, sécurité. Nomi balaya rapidement en avant d'elle, l'arme non pas tendu devant elle mais proche du corps. Satisfaite, elle rengaina le Westar en adressant un petit sourire à Max.

-Bien compris.

Nomi attrapa les chargeurs que la blonde lui envoya, les rangeant dans sa poche arrière droite.

Le petit groupe sortit donc de l'appartement de Staca, direction l'hôpital à bord du speeder de la milice. Pas franchement ce que l'on pourrait appeler de la discrétion. Mais Ari avait demandé à ses droïdes de s'occuper de réparer son véhicule personnel, amoché par Zadek. Assise à l'arrière droite, derrière Zadek qui pilotait le speeder, coincé entre la porte et Max, qui semblait plutôt à son aise de profiter du pilotage approximatif de Zadek pour franchement se coller.

- Et sinon ça fait un moment que vous êtes sur Doruuma mesdemoiselles ? J’espère que le soleil et les cocktails locaux vous plaisent. Vous restez combien de temps en tout ?

Nomi laissa Maxence répondre, après quoi elle ajouta.

-Deux semaines aussi. Un voyage gagné dans un jeu concours auquel je ne savais même pas que j'avais participé. Un coup de mes gars. Pour les cocktails, hormis la bonne bière du Docteur Staca je n'ai pas pu en profiter vraiment. Pour ce qui est du soleil ... comment supporter vous ça à l'année longue ?

Sur ces mots, la jeune femme tira sur son débardeur, cherchant à exposer le maximum de sa peau à la moindre brise passagère. S'essuyant le front d'un revers du bras, sa peau pâle se couvrant déjà d'un léger film de transpiration.

-C'est possible de s'arrêter quelque part pour acheter quelques vêtements plus adaptés ? Enfin ... si on a le temps bien sur.

Nomi s'attendait à se baigner, se détendre, et non pas être coincée à l'arrière d'un speeder volé, ou du moins, supposément volé, à courir après un docteur en robotique disparut, dont le collègue possédait un magnifique tapis de douche en peau de Nexxu, mais vivant.

Nomi ne porta guère attention à la suite de la conversation, qui portait sur un appel de la femme de leur disparut. Visiblement, cette dernière ne portait pas nos deux lascars dans son cœur. Et il était maintenant question du "père".

Nomi étouffa un rire quand Max se proposa de répondre. D'un geste elle donna une claque sur la cuisse de la blondinette. Visiblement Staca comptait jouer la montre.

-Au fait, ce badge, quelle est sa signification ? Les urgences ? Le service de trauma ?


La Main de la Force
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Zadek continua de rouler correctement à allure rapide, montrant une certaine aptitude au pilotage de ce genre de véhicules terrestres montés sur répulseurs. Alors comme ça, ces deux femmes étaient présentes pour deux semaines ? C’était suffisamment long pour profiter d’un séjour reposant, les pieds dans le sable sous les cocotiers à siroter un bon petit cocktail. Il répondit avec nonchalance.

- Oh en deux semaines vous aurez le temps d’en profiter bien comme il faut ! Ensuite la chaleur et le soleil on s’y fait. Ce climat tropical est plutôt agréable avec le temps, et la brise vient apporter un peu de fraicheur depuis les pôles en général. Je vous rassure on a de la pluie et quelques tempêtes et orages assez régulièrement, et la saison hivernale est très propice aux tempêtes d’ailleurs…

Ari se pencha vers Maxence pour répondre à la question de celle-ci tout en se caressant la moustache, un peu pensif et faisant appel à sa mémoire pour le décrire de manière précise.

- Son père est un homme d’affaires, quelqu’un de puissant avec beaucoup de relations. Alors je ne m’attends pas à finir tué ou emprisonné, cependant il est suffisamment influent pour ruiner ma carrière définitivement pour dix ans au moins. Et puis… pour l’avoir déjà rencontré rapidement lors des préparatifs du mariage de Dav, il m’a paru être quelqu’un de glacial et de surprotecteur à l’égard de sa fille.

Puis le docteur Staca pivota vers Nomi pour ajouter.

- Ce badge indique que Zadek a fait un tour aux urgences de la clinique.
- Pour ça que j’avais un bandage sur la tête ce matin et du sang coagulé sur le crâne. Ils ont bien bossé cela dit, je n’ai aucune douleur.

Ari jeta un regard vers le crâne de Zadek visiblement à la recherche d’une cicatrice qu’il trouva rapidement mais qui semblait avoir été très bien traitée par les urgentistes de la clinique. Il soupira et reprit la parole d’une voix lente et un peu déprimée.

- Bon je vais appeler…
- Bonne chance !

L’humain enclencha son comlink en communication audio avec haut-parleur avec la future Madame Hasslof. Sa voix était un peu hésitante sur le début voire presque pâteuse.

- Allo Zeïna ? C’est Ari !
- Ari ! Enfin ! Tu foutais quoi ? Ça fait au moins huit fois que j’essaie de t’appeler depuis ce matin.

La twi’lek semblait visiblement assez remontée. Ari reprit.

- La soirée a été un peu agitée et on à tous une sacrée gueule de bois.
- Pas étonnant si vous étiez avec ce sac à vinasse de Zadek !

Zadek fit une mimique silencieuse destinée à se moquer de la twi’lek et de son ton de jeune bourgeoise n’ayant jamais manqué de rien. En soit Dav provenait comme Ari et Zadek d’un milieu plus modeste et avaient eu de la chance de pouvoir se hisser à des positions plus élevées que n’avaient eu leurs parents respectifs. Au volant du speeder de la milice, Zadek plongea sa main dans la poche de sa veste et sortit une flasque en argent qui devait contenir tout sauf de l’eau. Il commença à prendre une petite rasade. Ari écarquilla les yeux et lui tapa sur l’épaule pour lui signaler silencieusement de plutôt se concentrer sur la conduite plutôt que de picoler de bonne heure. Un peu stressé il préféra aller droit au but pour savoir ce qu’elle voulait, même si c’était un peu évident.

- Bon écoute, qu’est-ce que tu veux Zeïna ?
- J’arrive pas à joindre Dav’, est-ce qu’il va bien ?

Un petit moment de silence, Ari regarda Zadek qui haussa les épaules, et il prit une profonde inspiration avant de reprendre la parole d’une voix un peu hésitante au début, visiblement tiraillé entre énoncer la vérité et mentir à la twi’lek.

- Il est euh… -Ari toussa et le son de sa voix se fit ferme et convaincant- coincé dans la salle de bain. Il a clairement l’estomac en vrac et a passé une sale nuit.
- Hein ?
- Ouais, là ça enfume et ça empeste l’appartement. Mes droïdes tournent à plein régime pour nettoyer tout ce qu’il fait.
- Le pauvre… Bah passe le moi.

Ari garda le silence pendant une seconde, le temps pour lui de réfléchir. Il fronça les sourcils et reprit d’un ton plus ferme, déterminé à imposer sa volonté sur celle de la twi’lek afin qu’elle ne creuse pas plus. Il se révéla être plutôt sûr de lui et de ce qu’il disait, démontrant d’un sens du charisme.

- C'est-à-dire que si je ne veux pas avoir un comlink plein de vomi, je ferais mieux de ne pas te le passer. Il en fout de partout là ! Et honnêtement il a autre chose à penser. Et cet après-midi, on doit aller faire une ballade en waterspeeder.
- Attends Ari, ce n’était pas prévu ça !
- Je sais, mais quand le propriétaire de l’hôtel a su qu’il se mariait bientôt, il nous a proposé de faire un baptême de navigation.
- Mais… est-ce qu’il sera présent au mariage et à l’heure ?
- Oui, oui tout à fait, on a encore de la marge t’inquiètes pas. Bon on va voir s’il a fini de se vider ou non. A plus Zeïna !
- Ok à plus !

Alors qu’il venait d’abréger la conversation, Zadek parut quelques peu impressionné. Il siffla un coup et félicita son ami tandis qu’il dépassa un autre automobiliste par la gauche d’une manière un peu rapide et sans utiliser les voyants lumineux de changement de voie de son véhicule.

- Eh bah Ari, tu t’en es mieux sorti que ce que j’aurai pu croire. Tu devrais faire de la vente, tu n’aurais pas de soucis à trouver des clients et les convaincre d’acheter tes produits.
- Assez facile en effet… Mais je préfère mettre mon cerveau au profit de trouver des solutions robotique aux problèmes des gens. Au moins je sais que ce que je fabrique, même si ça peut avoir des défauts, servira à améliorer le quotidien des gens. D’ailleurs en parlant d’achats, il y’a un magasin de vêtements dans le coin tu connais ?
- Oui, attends, je me gare.

Le petit groupe était à mi-parcours de la clinique, Zadek sortit de la voie principale en dérapant quelques peu puis prit une autre rue à allure un peu plus réduite à cause de la circulation. Après cinq minutes supplémentaires, il se gara sur un grand parking avec plusieurs commerces mitoyens les uns des autres : petit restaurant, boutique de vêtement, de matériel électronique, kiosque à holorevues, il y avait même un cinéma ainsi qu’un petit bar avec une terrasse sur laquelle, quelques travailleurs sirotaient un caf chaud avant de commencer leur journée. Zadek coupa le contact et se tourna vers Nomi Reed pour lui indiquer qu’ils étaient arrivés.

- Voilà Nomi, faites vite cependant. On vous attend là.
Maxence Darkan
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Elle voyait plus son père comme un gros bourrin prêt à péter des gueules si sa fille n'était pas conquise, mais le coup de l'homme d'affaire avait de quoi refroidir salement la blondinette, elle non-plus n'avait pas vraiment envie de se retrouver face à riche qui n'aurait pas peur de dépenser un millième de sa fortune pour faire de sa vie une vraie misère, parce que : donnez de l'argent à quelqu'un et il s'achètera un joli speeder, donnez-lui du pouvoir, et il vous fout votre vie en l'air. Est-ce qu'il restait pire qu'un clan Hutt qui veut ça mort ? Non, elle peut lui tirer dessus sûrement avec plus de simplicité, mais bon, mieux valait ne pas s'essayer à ce genre de suicide prémédité. Malgré le climatiseur qu'était le père de Zidane -ou Zeïna, peu importe ça commence à faire beaucoup de personnages secondaires-, Nomi avait de quoi réchauffer les cœurs, son innocence dans ses gestes ne faisait qu'exploser la libido de Maxence. Dans les fait, la blondinette s'était largement accommodée aux fortes températures, les voyages sur Tatooine -jamais pigé pourquoi tout le monde aimait foutre le bordel dans le désert- l'aidèrent largement, alors cette planète balnéaire n'avait rien à lui envier.

-Ah oui, sacré paternel... j'ai eu l'même genre, mais avec plus de flingues et moins d'fric.

Longue histoire d'ados avec un peu trop d'hormones dans le cerveau qui s'approchaient de cette jeune et frêle Maxence qui, pour sa part, possédait un papa contrebandier. Après une discussion tendue avec une fille insistante qui devait peut-être posséder un fétichisme pour le vomi -heureusement, elle n'était pas invitée au mariage-, Ari et Zadek semblaient plutôt satisfait de cette entre-vue expresse, elle avait tout gobé, même le coup du waterspeeder. Bon, ils avaient plus de temps pour réfléchir, bien... mais aussi pour faire du shopping ! Qui aurait cru que ce slip tendu d'Ari Staca leur laisserait un moment pour s'acheter de nouvelles fringues ? Personne, je vous le dis. Certes, de base, Maxence n'était pas vraiment invitée à faire de même, mais les choses sont ainsi, elle s'était contentée de faire un petit signe de main aux hommes avant de suivre Nomi.

La mercenaire se trouvait en marge de la mode, pas dans le genre à dépenser des blinde de tunes pour des affaires qu'elle n'allait pas porter dans tous les cas, parce que se battre en robe, ça ne marche pas et même les jeans ne lui convenaient pas. Dans sa garde de robe -stocké dans son vaisseau- il y avait bien quelques bouts de tenues de soirées qu'elle ne mettait quasiment jamais. Elle aimait quand c'était simple, elle aimait les fringues épurées, elle n'aimait pas les gros arc en ciel de couleurs et oh mon dieu est-ce qu'il s'agissait d'une chemise légère avec des fleurs psychédéliques dessus ? Il lui fallait. Après quelques essais en cabine d'essayage, la voilà tout heureuse de trouver une tenue légère, agréable, pas des plus efficaces pour se battre, en espérant qu'elles n'aient pas à le faire. Un petit coup de paiement sans contacte -c'est beau la technologie-, elle venait de sortir, les habits sur elle, mini short en jean, chemise à fleurs, baskets noirs en ajoutant ses propres lunettes de soleil, fantastique.

Sans trop en rajouter sur le fait qu'elle était toute jolie, elle réussit à remettre son holster en place tout en gardant ses anciens vêtements sous le coude. Le pauvre roboticien devait être ravi que ses deux employées s'amusent à s'acheter de tels accoutrements, surtout quand son temps était compté, qu'il risquait de perdre son boulot, de ne jamais retrouver son pote et se faire ruiner par un papa colérique. Elle rentra de nouveau dans le véhicule, aux côtés de d'Ari, en soupirant, satisfaite de cet arrêt surprise amené par Nomi, quand ladite brunette s'installa à son tour, Maxence lui tapota sur l'épaule.

-Excellente idée de ta part, en plus... regarde toi...

Lança-t-elle avec intérêt en penchant ses lunettes pour la considérer par-dessus ces dernières. Elle remonta ses manches pour se sentir plus à son aise, elle avait laissé ouvert les premiers boutons de sa chemise pour offrir une belle vue sur sa poitrine qui, par son manque de... comment dire ? « Consistance » ?... ne pouvait attirer que les amoureux des enfants -oui c'est dégueulasse, mais des fois, la vérité est immonde, il faut l'accepter-. Puis, sans aucune gêne, elle étendit ses bras autour du cou de Nomi et d'Ari, visiblement dans une optique de le tourmenter silencieusement. Les jambes croisées, étant au milieu sur les sièges arrières, l'espace entre les deux sièges avant le lui permettait.

-Aller Zadek, en route pour l'hôpital. Et j't'ais à l’œil, pas de regards furtifs dans l'rétro.
Nomi Reed
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Nomi sauta du speeder dès que Zadek avait fini de se garer.

-Merci, ça ne sera pas long !

Elle se dirigea d'un pas rapide vers les magasins, Maxence sur les talons. Nomi résuma rapidement de tête. De la crème solaire, en quantité, et de bonne qualité. Souvenir de Bakura, les coups de soleil, ça fait vraiment mal. Et c'est franchement dégueulasse quand la peau pèle partout. Aussi un chapeau pour le soleil, une nouvelle paire de lunettes de soleil, le plaquage robotique de tantôt les ayant laissées passablement abîmés. Pour les vêtements, Nomi allait voir en fonction de ce qu'il y aurait dans les rayons.

La jeune corélienne essayait de se hâter, après tout, ils n'étaient pas ici pour ça, d'autant que Ari Staca semblait de plus en plus sur les nerfs. Plus encore depuis l'appel passé par la fiancé de son collègue. Tout en regardant les divers fringues disponibles, Nomi repassa doucement le plan en tête. Hormis l'hôpital et un nombre proprement hallucinant de bars et clubs à fouiller pour retrouver la zeltronne, les pistes étaient minces. Alors qu'elle se perdait dans ses pensées, observant vaguement les vêtements, elle aperçu du coin de l’œil un vendeur de vibro-lames. Nomi le fixa un instant. Elle avant bien sur toujours son vibro-opinel sur elle, mais ... Max lui avait prêter une arme, Ari lui-même en avait apporter une également.

Soit, Nomi alla voir le vendeur qui lui montra alors quelques articles de sa marchandises. Étonnement, ce n'était même pas si dispendieux que cela, Nomi repartit donc avec une lame d'une douzaine de centimètres, la même taille que son couteau de combat, se sentant quelque peut rassurer par une sorte de présence familière. Ne manquait plus qu'un fusil de combat, ou mieux encore, un blaster lourd à répétition. Malheureusement, la jeune soldat devrait bien évidemment s'en passer. Elle est en vacances, non pas dans un assaut aéroporté de grande envergure.

Retournant vers les vêtements, Nom ivit du coin de l’œil Max disparaître à l'intérieur d'une cabine. Ainsi la blondinette aussi allait en profiter de la petite séance de relooking. La jeune femme se dirigea vers elle quand une vendeuse l'interrompit.

-Bonjour, bienvenue chez Ki-Abille, mon nom est Nash, puis-je vous aider mademoiselle ?

-Euh oui ... bonjour. Je cherche quelque chose de confortable -Nomi montra son débardeur de voyage aux auréoles de transpiration marquées, dans le dos comme sur l'avant.- pas pour la plage, mais pour marcher en ville et dans les .. bars.

-Bien sur, touriste ? C'est ce que je pensais -ajouta la jeune Rodienne au hochement de tête de Nomi- Bien, je vous conseille tout d'abord de porter un maillot, en tout temps, il y a d’innombrables endroits ici qui en requiert l'usage. Vous pouvez facilement l'utiliser comme sous-vêtement. Ça .. ça ... ensuite ça -la vendeuse avançait le long d'une rangée de fringues tout en en ajoutant régulièrement sur la pile qui commençait à se former dans les bras de Nomi.- Et ça. -Elle posa un chapeau- Venez, les cabines sont par ici.

Nomi entra dans la cabine désignée par la Rodienne. Juste à côté de celle où Max était encore en plein essais. Nomi enfila un maillot de bain carreauté rouge et blanc. Suivit d'une jupe style "tennis" blanc crème. Bien plus confortable et aérée que son short précédent. Elle enfila ensuite le haut de l'ensemble, un top sans manche, court, s'arrêtant au dessus du ventre. Nomi soupira aussitôt d'aise, sentant sa peau libérée du tissu superflue. L'ensemble était bien plus agréable à porter sous ce soleil de plomb et ces températures à la limite du supportable.

Nomi rechaussa ses baskets basses et sortie de la cabine, un sourire aux lèvres.

-C'est parfait, merci pour votre aide.

La Rodienne hocha la tête souriante, invitant Nomi à se diriger vers la caisse, à la quelle, Nomi compléta son accoutrement avec un chapeau et des lunettes de soleil type "aviateur" noires. Elle paya ses achats, n'oubliant, bien sur pas le précieux sésame, la crème solaire, dont elle entreprit aussitôt de se tartiner généreusement, dans tous les coins et recoins. Récupérant le sac contenant ses anciennes affaires, Nomi remarqua qu'elle avait oublié de s'équiper à nouveau avec le holster que Max lui avait prêter. Oubli bien vite réparé, la jeune femme en profita d'ailleurs pour dissimuler ce dernier sous la jupe acheter précédemment.

D'un pas vif, la jeune femme retourna vers le speeder et se glissa aux côtés de Max, souriante à sa remarque. La blondinette elle-même affichait un nouveau look. Short en jean, chemise à fleur. Un peu démodé, mais l'ensemble se mariait plutôt bien avec le style de la jeune femme. Nomi arrangeait encore ses affaires que Max passa son bras autour de ses épaules. Nomi la laisse faire, se tartinant le visage qu'elle avait oublié tantôt de crème solaire, avant d'en offrir le tube, pardon, la bouteille .... disons le bidon à Max.

La Main de la Force
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Pendant que Nomi et Maxence faisaient quelques emplettes, Ari et Zadek restèrent dans la voiture échangeant quelques brides de conversation. En général, Zadek essayait de faire en sorte qu’Ari ne voit pas trop le temps passer mais sans succès, ce dernier était bien trop préoccupé par ça pour envisager de se détendre et garder la tête froide. Lorsque les deux filles revinrent, Maxence s’installa à l’arrière entre Nomi et Ari qui, penché sur le datapad ne laissa aucun regard sur la tenue des deux femmes. Cependant lorsque Maxence étira ses bras derrière les nuques Nomi et Ari d’elle, le roboticien s’immobilisa et se raidit tandis que Zadek démarra le moteur du speeder pour reprendre la route de la clinique. Il jeta un regard quelques peu interdit à Maxence avant de prendre délicatement le poignet de la demoiselle entre son pouce et son index. Il leva son bras pour faire passer celui de Maxence du côté droit et laissa le poignet de la blonde de son côté.

En temps normal, Ari aurait sans doute été un peu plus ouvert à ce genre de choses, mais l’attitude de Maxence dans son appartement, et la disparition de son ami l’avaient quelques peu refroidi si bien que son attention était portée sur tout sauf sur un flirt. Un peu rouge au niveau des lèvres, il prit la parole.

- Ahem, j’ai un peu chaud et j’ai besoin de me concentrer. Désolé.

Fit-il quelques peu gêné. Zadek quant à lui, tout seul accéléra l’air de dire « Ari, tu es derrière profite. » avec un petit sourire sur le visage. Oh vu les jambes de Maxence étirées à sa portée, Zadek se retint de passer la main sur les mollets de la blonde, mais jetait quelques regards en biais en se disant qu’il n’aurait pas besoin de rétroviseur pour se rincer l’œil. Sur cette bonne pensée, il prit une nouvelle gorgée de sa flasque d’alcool tandis qu’il conduisait, provoquant un nouveau coup sur l’épaule de la part d’Ari à l’arrière qui le surveillait. Quelques minutes et embardées plus tard, le quatuor récemment formé arriva à la clinique G. Glooney et se présentèrent à l’accueil des urgences avec leur badge. Le personnel fut plutôt compréhensif et la secrétaire chercha dans son terminal les informations pour essayer de recouper les morceaux de la soirée d’hier et les organiser.

- Alors… monsieur Zadek Toris s’est bien présenté dans la nuit vers 5h du matin. C’est le docteur Tremanian qui s’est occupée de lui pour… un choc sévère au crâne.
- Bon ça nous avance un peu plus pour reconstituer ce puzzle. En tout cas beau boulot !

Ari jeta un regard un peu gêné à Zadek qui semblait avoir oublié le but de leur visite.

- Vous saviez s’il était accompagné ? Je veux dire, en dehors de moi.
- Ça je ne sais pas, je n’étais pas en service à cette heure-ci. Mais le docteur Tremanian doit le savoir. Elle est encore à l’hôpital, elle devrait terminer d’ici 3h.

Ils n’avaient pas vraiment de temps à perdre, Zadek devança Ari pour poser une question.

- Vous pouvez la contacter pour lui expliquer la situation ? Si elle a cinq minutes entre deux rendez-vous, juste pour qu’on ait davantage de renseignements sur qui nous accompagnait.
- Bien sûr, asseyez-vous là, je la contacte.

La secrétaire indiqua la salle d’attente qui contenait environ une trentaine de chaises devant un écran holographique présentant des informations diverses et variées. Sur ces chaises, douze seulement étaient occupés par des blessés majoritairement et quelques malades. Trois enfants étaient présents, plutôt sages et silencieux leur attention captivée par l’écran. L’endroit était propre, silencieux et propice à l’harmonie si l’on faisait exception des conversations entre le personnel, et celles entre les patients bien qu’elles se fassent à voix basses. Environ quinze minutes plus tard, une mirialan arriva vers le comptoir de la secrétaire qui indiqua du doigt ou se trouvaient le quatuor. Elle semblait être sur la quarantaine, cheveux noirs et coupés en carré tandis qu’elle portait une blouse blanche. Elle se dirigea cependant vers un wookiee qui était assis avec une canne épaisse dans la main. Tremanian se pencha vers le wookie situé un peu plus loin et lui posa une question à laquelle il répondit dans sa langue natale en hochant la tête après avoir vu les quatre personnes. La doctoresse s’avança et guida les cinq personnes dans une salle. Elle prit la parole d’une voix douce.

- Vous pouvez entrer mesdames et messieurs. Monsieur Mawtakkah est d’accord pour que vous soyez présents. Mon temps est cependant compté donc je ne peux pas vous prendre à part. Installez-vous sur les chaises je vous prie.

Elle indiqua le grand lit pour le wookiee.

- Monsieur Mawtakkah, installez vous sur le lit je vous prie et ne bougez pas. On va voir l’état de votre fracture.

Elle fit venir un engin sur roulettes devant le pied du lit, une sorte de scanner mobile sophistiqué…
Maxence Darkan
Maxence Darkan
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-Ok papy Ari... je vais devoir me contenter de Nomi on dirait.

Houlala, qu'il était tendu ce petit père Ari, c'est les vacances oh ! Faut se détendre. En se tournant vers la brunette, elle ne s'attendait pas à ce qu'on lui passe un bidon de crème solaire. Maxence Darkan, l'inimitable mercenaire n'avait nullement besoin de crème solaire pour ses vacances, ou ses missions. Malgré sa peau de jeune femme blonde -oui la couleur des cheveux influe sur la sensibilité aux UV-, elle ne craignait aucunement la possibilité de se retrouver à peler sa peau en marmonnant des trucs bizarres dans son coin. Quand on est une voyageuse galactique de travail, son corps finit par s'habituer aux mésaventures qu'il pouvait subir, alors oui, elle s'était déjà pris des coups de soleil et non, elle ne mettrait pas cette crème sur son visage.

Le speeder avait miraculeusement évité un accident, malgré cet alcoolique notoire de Zadek, pour arriver en un seul morceau à l'hôpital. Pas étonnant que les médecins étaient surbookés, en temps de vacances et avec les fêtes qui devaient faire rages dans tous les coins, le nombre de blessés -en comptant les comas éthyliques- faisaient sûrement péter des scores. Sans prêter attention à tout ce qui se passait autour d'elle dans cette simili-salle d'attente, Maxence, toujours penché sur le cas de Nomi et -inévitablement- assise à ses côtés se tourna avec son même sourire malicieux. Elle se rendit compte à quel point les deux pouvaient facilement être fichées touristes sanguinaire avec leur accoutrement ainsi que le blaster qu'elles portaient chacune à la hanche.

-Du coup, on a pas vraiment eut l'temps d'faire connaissance toi et moi. Maxence Darkan, mercenaire spécialisée dans... dans... un peu tout j'dirais.

Elle n'était pas connue pour faire la fine bouche sur les affaires qu'elle menait, la plupart du temps, elle acceptait, tant que la rémunération à la clé se montrait généreuse. Sans oublier qu'elle avait désormais pris l'habitude de ne pas parler des relations qu'elle entretenait avec les deux camps ennemis, préférant s'arranger d'un « Oh, alors tu fais partie de l'Empire ? Super, j'adore travailler pour eux » avec modulation de « Empire » avec Jedis, République ou dieu sait quel cartel Hutt... sauf les Dejsadii, c'est un peu mort de ce côté là.

-Et toi ? Tu sais quoi ? Laisse moi deviner.

Elle ne savait absolument pas quoi deviner et encore moins pourquoi elle jouait à ça. Mais en se fiant à sa constitution, bien taillée, musclée... plus que Maxence -de quoi être jalouse- avec un début d'une marque dans le dos. Quelque chose que la blondinette reconnaîtrait entre mille et qui s'accompagne souvent d'une histoire rocambolesque : une cicatrice. Tout ça en rajoutant le fait d'avoir explosé un robot aspirateur d'elle-même... elle semblait familière avec le fait de péter des gueules et manier des flingues.

-T'es flic ?

À peine eut-elle prononcée ces mots que la médecin en chef se pointa pour leur dire de les rejoindre avec un de ses patients. Un wookie, s'en suivi le ptsd de sa cicatrice d'épaule, sur Kashyyyk... en plus de cette même pensée qui lui traversait l'esprit dès qu'elle en voyait un : comment pouvaient-ils se balader complètement à poil sans que personne n'en ait rien à foutre ? Elle aussi aurait aimé faire ça. Sa curiosité malsaine pour les os brisés et la violence la conduisait à se porter très près du vieux wookie qui semblait tout à fait charmant, lui offrant un gentil grognement -qu'elle ne pigeait pas du tout- et un large sourire, stoppé par la femme en blouse blanche, la repoussant pour lui laisser l'espace de travailler convenablement sans une petite idiote s'amusant à embêter ses patients.

-Ouais, donc, on a aussi un problème de timing là... dans le genre... « oh putain ça urge un max, bouge toi l'cul sur dix ». Z'avais déjà fait des soirées un peu folles avec des putes et de l'alcool à foison ? La médecin fronça les sourcils tandis que le wookie acquiesça en levant le pousse et grognant plutôt fort. Ah ! Vous voyez, papy Mawtakkah nous a claqué des nuits de dingues, check moi ça. Elle lui tendit son poing et, aussi étonnant que cela pouvait paraître, il tapa dedans. Wow... il a la classe celui là. 'fin bref j'suis pas une pro des explications dans tout les cas, alors laissez moi vous introduire à ma... resplendissante équipière : Nomi. Petit regard rapide vers la brunette. C'est ton moment, levée de rideau et... action !

Elle avait complètement pété un câble, mais elle le savait et elle s'en branlait, dans son élan elle se dirigea vers Zadek, fouilla dans sa poche de manteau pour le prendre sa petite flasque et se servir.
Nomi Reed
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Comme Max refusait visiblement de se tartiner de crème solaire, Nomi la rangea simplement dans son sac. La jeune femme regarda à nouveau les alentours alors que Zadek reprenait la route de l'hôpital. Après un trajet relativement court, le pilote parvint à poser le speeder -de la milice- sur le stationnement des services de santé. Suivant le pas de l'improbable quatuor, Nomi observa du coin de l’œil Zadek et Staca parler avec la receptionniste, alors même que le docteur Staca montrait le badge coloré.

Zadek Toris c'était donc présenté à l'hôpital vers cinq heures du matin. Ainsi, c'était après que le groupe composé de Ari Staca, Dav', Zadek et la zeltronne inconnue c'était présenté à l'appartement du docteur. 3h30 de mémoire. Toutefois, à ce moment-là, Zadek avait déjà la tronche mal en point. Ari lui était revenu, seul, à son appartement à 6h15 environ. Ari Staca avait donc accompagné Zadek aux urgences, quelque part entre 3h30 et 6h00.

Nomi hocha silencieusement la tête alors qu'Ari, étant visiblement arrivé aux mêmes conclusions demanda si Zadek avait été accompagné d'une autre personne que lui. Suite aux renseignements fournis par la réceptionniste, le petit groupe fut conduit à une salle d'attente où ... ils attendirent.

Nomi prit place avant de s'emparer d'un magazine posé négligemment sur la table basse. "Pimp my speeder" c'est pas vrai ... encore ça. Elle le tendit d'un geste dépité à Maxence qui venait de prendre place prêt d'elle. Fouillant encore un peu, elle trouva, parmi les livres de bricolages, de coloriage pour enfant ou encore de "manga" une sorte de BD originaire de Taanab, un magazine parlant des derniers modèles d'armes automatiques de Czerka.

Parfait ! Nomi s'empara du magazine qu'elle ouvrit aussitôt, feuilletant les pages rapidement jusqu'à tomber sur quelque chose qui pourrait potentiellement capter son attention.

-Du coup, on a pas vraiment eut l'temps d'faire connaissance toi et moi. Maxence Darkan, mercenaire spécialisée dans... dans... un peu tout j'dirais.

Une mercenaire. Nomi hocha la tête avec un sourire, voulant clairement dire "M'en serais douté". Après tout, la jeune blondinette n'avait pas du tout la dégaine d'une avocate, d'une médecin ou d'une chef d'entreprise.

-Et toi ? Tu sais quoi ? Laisse moi deviner. T'es flic ?

Nomi laissa échapper un petit rire. Flic, elle ? Voyons donc. Ce serait bien moins rigolo que ce qu'elle faisait actuellement. Patrouiller, faire respecter la loi et l'ordre, arrêter des petits trafiquants de bâton de la mort qui devrait plutôt rentrer chez eux et réfléchir à leur avenir. Non. Nomi adorait son boulot, pour rien au monde elle ne le quitterait pour devenir une flic.

-T'es proche mais loin en même temps. Je suis dans l'infanterie de marine, assaut blindé.

C'est à ce moment qu'un mirialan, en blouse de médecin, l'air sévère, la quarantaine entamé. qui invita l'étrange groupe à la suivre après avoir converser avec le vieux Wookie assis un peu plus loin. Quelques mètres plus loin, la médecin invita les cinq personnes à rentrer dans une salle d'examen.

- Vous pouvez entrer mesdames et messieurs. Monsieur Mawtakkah est d’accord pour que vous soyez présents. Mon temps est cependant compté donc je ne peux pas vous prendre à part. Installez-vous sur les chaises je vous prie.

Nomi remercia de la tête la femme avant de suivre ses compères. Alors que le docteur Tremanian commença à ausculter son patient, la corélienne vit avec stupeur Max se lever et squatter juste à droite du Wookie, observant la fracture du blessé avant de se faire proprement rembarrer par la doc. Et c'était partit, l'espace d'une minute, Nomi ne comprenait plus rien. Max venait de commencer à faire son cirque, partageant des "fist bump" avec le Wookie, parlant de putes et d'alcools alors que la toubib, interloquée, ne comprenait pas plus que Nomi ce qu'il se passait.

Et soudain, Max désigna Nomi. La militaire sentit d'un coup tous les regards braqués sur elle.

-Euh ... navrée pour le dérangement Docteur Tremanian. Notre ... ami -elle hésita- ici présent -désigna Zadek- c'est présenté aux urgences cette nuit, entre 3h30 et 6h du matin. Il était accompagné de ce monsieur -désigne le moustachu- en témoigne ce jeton. Vous rappelleriez-vous par hasard à quelle heure vous avez prit ce patient en charge, et si il était accompagné uniquement du monsieur à moustache ?

Elle afficha un sourire aimable alors qu'elle posait sa question à la mirialan.

-Pouvez-vous aussi nous dire par quoi le choc à la tête de Mr Toris a été causé ?
La Main de la Force
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Mawtakkah tapa dans le poing tendu par Maxence sans trop vraiment comprendre ou elle voulait en venir, à dire vrai il ne saisissait pas trop ce qu’elle disait, trop rapide, un esprit trop chaotique. Mais en wookiee bien élevé et poli, il préféra ne pas aller à son encontre. A dire vrai le petit numéro de Maxence embarrassa quelques peu Ari et pour le coup même Zadek qui en dépit de son côté déconneur, cherchait quand même à ne pas trop s’attirer d’ennuis. Il n’en dit rien, mais en profitait pour détailler la plastique de la blonde. Ari et Zadek furent plutôt satisfaits de ce qu’expliqua Nomi à la mirialane médecin qui observait à travers le scanner l’état de la fracture du wookiee.

- Oui, comme vient de le dire Nomi, on a un peu trop bu à la soirée dernière et on voudrait savoir ce qui était arrivé à monsieur Toris ici présent.

Fit Ari en désignant de la main Zadek qui esquissa un sourire tout fier de lui.

- Ah oui je me souviens, et en effet vous étiez vraiment éméchés…
- On a causé des dégâts ?


Le docteur Tremanian releva ses yeux du scanner et répondit.

- Vous m’avez juste filé un sacré mal de crâne en début de service. Je pense que la blouse blanche à du vous calmer.

Elle se pencha sur son terminal pour examiner en toute confidentialité le dossier médical du wookiee et répondit en même temps à la jeune soldate d’une voix assez calme.

- Monsieur Toris ici présent a reçu un choc à la tête. Rien de très grave en soit mais à traiter quand même pour éviter une surinfection. Il a prétendu être tombé sur le trottoir après avoir je cite : « Voulu imiter un poulet à qui on a volé le bijou». D’après votre témoignage à vous, il avait sautillé et avait perdu l’équilibre sur le trottoir, expliquant donc sa blessure…

Visiblement, elle n’avait pas fait le lien avec le fait que le quatuor avait volé un speeder à la milice de Doruuma. Et mieux valait qu’elle ne le sache pas… fort heureusement elle poursuivit.

- Et pour préciser la chose, vous n’étiez pas tous seuls en effet, il y avait cette zeltronne qui était présente avec sa tenue de danseuse, et enfin un autre humain, grand brun aux cheveux frisés, mâchoire carrée qui fait un peu pilote de podracer dans son attitude.

Soupir collectif d’Ari et de Zadek qui étaient rassurés de savoir que Dav était bien vivant et encore avec eux quand ils furent à la clinique. La doctoresse reprit la parole d’une voix plus sérieuse.

- Par contre on a fait un prélèvement de vos taux d’alcoolémie, et je pense sérieusement que vous devriez arrêter. On a aussi vu que vous aviez consommé des médicaments. Des endorphines à petite dose, rien d’illégal mais le mélange avec l’alcool est déconseillé. Ça explique votre trou noir…

Il y eu un moment de flottement. Ari pivota immédiatement vers Zadek et l’attrapa par le t-shirt très agacé par cette révélation assez surprenante. Il n’allait visiblement pas lui faire mal, mais l’intimider suffisamment pour qu’il dise vraiment tout ce qui avait pu se passer au cours de cette soirée, car c’était clair que Zadek avait caché un détail dans cette histoire, le genre d’information qui avait son importance. La voix d’Ari était forte et puissante, sonnant comme un ordre.

- Zadek… est-ce que tu as mis quelque chose dans nos verres ?
- Bah euh oui ! Enfin je veux dire non ! Enfin je sais plus !
- Maintenant que j’y pense, c’est seulement à partir du moment où tu nous as rejoins que j’ai plus de souvenirs.
- C’est juste une coïncidence !
- On en rediscutera dans le speeder mon gars…

Ari relâcha la pression se souvenant soudainement de la présence du Wookiee, la docteure, Maxence et Nomi. Ce qui avait pu les impressionner un peu pouvait être la force que le scientifique venait soudainement de déployer et la vitesse à laquelle il s’était exécuté, ayant pris de court tout le monde. Le docteur Staca prit la flasque d’alcool de Zadek avec la ferme intention de la vider plus tard.

- Vous savez ou on est allés ensuite ?
- Pas vraiment, vos propos étaient incohérents. Bon je dois vous laisser j’ai du travail. Ah et côté alcool, tenez… si vous avez vraiment des problèmes avec je vous recommande d’appeler cette ligne de communication. Des spécialistes pourront vous répondre anonymement pour mieux gérer vos problèmes d’addictions.

Répondit le docteur Tremanian tout en donnant au quatuor des cartes de publicité pour une ligne de prévention des risques liées à l’alcool en les raccompagnant à l’extérieur du cabinet. Zadek marchait curieusement lentement, très lentement comme s’il craignait de se faire tirer les bretelles par Ari une fois sortis de la clinique. L’ambiance était des plus tendues alors que le groupe se dirigea à nouveau vers le speeder de la milice cabossé qui commençait à attirer l’attention de plusieurs patients de la clinique qui jetaient des regards étonnés au mieux, suspects au pire…
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