Viqi Donos
Viqi Donos
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Viqi était là, assisse sur son gros fauteuil moelleux, à faire face au bureau d’une secrétaire Twi’leks à la peau bleue. L’environnement était luxueux, elle n’avait jamais vu autant de fioritures et d’aménagement inutile si ce n’était pour rendre l’espace plus beau à regarder. Rien que le fauteuil dans lequel elle se trouvait était trop grand et trop large pour elle, mais elle appréciait cela. Elle n’avait jamais eu la chance de se pavaner dans ce genre d’endroit, c’était une première, et elle aimait vraiment. Au point de se dire qu’elle aurait du mal à retourner à son milieu naturel où elle se retrouverait à côtoyer le pire de la galaxie. Elle se devait de profiter de l’environnement. Elle avait même fait un effort pour cette occasion si particulière alors qu’elle avait l’habitude de se laisser aller. Elle s’était lavée, avait nettoyée ses ongles noirs, ses cheveux étaient propres. Même ses vêtements avaient été lavés ! Même si on pouvait constater qu’ils avaient plutôt bien vécus démontrant que le quotidien de la jeune femme était pour le moins plutôt agité. De plus, elle sentait déjà l’alcool à plein nez, elle n’avait pas pu s’en empêcher. C’était un moyen pour elle de se calmer les nerfs et de répondre à un manque que son corps subissait, même s’il s’agissait du milieu de la matinée. La secrétaire, qui l’avait accueilli un peu plus tôt, avait eu un mouvement de recul et lui avait proposé de prendre des petits bonbons, mais Viqi avait refusée malgré l’insistance de la Twi’leks.

L’ancienne jedi était nerveuse. Très nerveuse. Elle avait réussi à se trouver un nouveau type de boulot qui allait payer bien plus que ses activités habituelles de coursière. Rien n’était encore gagné, mais elle allait rentrée dans un nouveau milieu, du moins temporairement. C’était Bar’An, encore lui, qui lui avait proposé ce boulot. C’était une sénatrice qui voulait être discrète et qui avait fait appel à quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui…bref, cela était redescendu jusqu’à Viqi. Cette dernière n’avait pas très bien saisie les tenants et aboutissants de ce qu’on lui avait demandé, elle était bien trop soule à ce moment-là, ou bien était-elle en train de planer, mais ce qui était certain était le fait qu’elle n’était pas en mesure de comprendre ce qu’on lui demandait. Mais elle avait accepté tout de même. On lui avait fourni les informations nécessaires pour prendre contact avec la sénatrice et elle avait pris le premier départ pour Ralltiir. Elle ne connaissait pas ce monde, juste de réputation. Elle ne savait pas comment fonctionner exactement ce monde et elle ne cherchait pas à se renseigner, cela ne l’intéressait pas et elle n’en aurait pas besoin. Non, elle voulait simplement aller droit au but.

Elle était donc là, dans ce fauteuil qui semblait devenir de plus en plus immense, à attendre l’accord de la secrétaire afin de pouvoir rencontrer la sénatrice Méridan. Cette attente semblait interminable, c’était comme de la torture pour elle. Elle avait d’ailleurs décidé de se lever afin de quitter ce fauteuil qui semblait l’engloutir. Elle marchait désormais dans cette pièce immense afin d’en faire le tour et de passer le temps.


- Vous savez s’il y en a encore pour longtemps ?
- Madame, vous êtes arrivée il n’y a même pas cinq minutes, avec plus d’avance que ce qu’il a de convenable. Laissez-le temps à la sénatrice de finir le travail qu’elle a en cours, je suis certaine qu’elle fait de son mieux pour pouvoir vous recevoir au plus tôt.

Cinq minutes seulement ? Elle avait l’impression d’avoir passé une heure dans ce fauteuil carnivore qui semblait avoir repris une taille normale. Il était également vrai qu’elle était venue avec plus d’une heure d’avance, mais cela était lié au fait qu’elle s’était fait sortir du bar plus tôt que prévue. Apparemment, elle n’avait pas eu assez pour régler ses consommations. Si cela ne tenait qu’à elle, elle y serait encore dans ce bar. En contrepartie, elle n’était pas certaine qu’elle aurait pu venir à l’heure et dans un état convenable. La secrétaire, quant à elle, ne cachait pas son animosité face à Viqi. Elle semblait voir en Viqi un être faible, pauvre. Une sorte d’être malade dont elle préférait se tenir le plus éloigné possible.

- Vous avez pas mal de choses à montrer.

Viqi continuait son tour de la pièce et regardait avec une grande attention, mais sans aucun intérêt réel, les sculptures, les fresques murales ainsi que les différents ornements et bibelots qui étaient réparties dans la pièce. Tous ces objets semblaient avoir des origines différentes.

- En effet. Il s’agit, pour la plupart, de cadeaux qui ont été offerts à la sénatrice lors de ses nombreux déplacements ou lors de rencontres ici-même. Madame Méridan est une personne fortement appréciée et ceci en est la preuve. D’ailleurs, si vous pouviez, s’il vous plaît, éviter de toucher à quoi que ce soit.

Viqi avait son doigt qui se rapprochait d’un objet doré qui ressemblait à une petite tour travaillait dans un matériau noble à même le bloc brut, cela ressemblait à de l’artisanal et cela se faisait rare. Son doigt était à quelques millimètres de l’objet quand il se retrouva stoppé dans son élan par cette dernière phrase que la Twi’leks avait lancée. L’ancienne jedi avait tournée son regard vers la secrétaire et celle-ci semblait sur le point de se lever pour se jeter sur Viqi. La jeune femme avait fini par retirer son doigt et s’était éloigné de la petite sculpture dorée. Elle semblait avoir violée toutes les règles de bienséance et elle avait gagné antipathie de cette secrétaire. La twi’leks devait avoir l’habitude de recevoir des personnes qui provenaient d’un certain rang social ou d’une caste privilégié, aujourd’hui elle recevait une femme inconnue qui portait une vieille bure rêche et déchirée tout en dégagent une forte odeur d’alcool répugnante. Ce devait être une punition pour elle.

Viqi se rapprochait du bureau de la secrétaire et elle se tenait désormais face à elle. Cette dernière levait ses yeux vers son interlocutrice dans un mouvement las tout en contenant sa colère. Elle avait lâché un gros soupir avant de lui adresser la parole.


- Que puis-je, encore, pour vous…Madame ?

La twi’leks avait bien insisté sur le « encore » et le « madame » avait eu du mal à sortir, à croire que Viqi ne méritait pas d’être appelée ainsi. Mais cette dernière, avec un grand sourire, tendait sa main vers l’assistante, paume ouverte vers le haut comme pour recevoir quelque chose.

- Après réflexion, je vais vous prendre un bonbon.
Alysanne Méridan
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A

Mâchoires crispées, d'un geste décidé et empli d'une certaine colère, Alysanne frappa de son poing fermé sur la table de bois.

- Je ne sais quel culot vous anime, vieil effronté ! Mais vous ne recevrez pas un seul sous ni de cette planète ni de mes fonds personnels pour votre projet suranné et profondément stupide.

La pièce était richement décorée, elle contenait trois trumeaux de glaces avec bordure de bois doré, deux corps de bibliothèque abritant des livres, tout comme un beau bureau de marqueterie en bronze doré sur lequel les poings de la sénatrice venaient tout juste de violemment se heurter. Face à la Ralltiirienne se dressait un petit homme vêtu d'un costume couleur ivoire, d'une chemise blanche et d'une cravate bleue parée de petits motifs blancs en forme de losanges assortis à sa chemise. L’individu qui se présentait comme un entrepreneur créatif aux idées révolutionnaires avait plus qu’exaspéré la politicienne. Ce dernier clamait en effet vouloir transformer les savanes de Ralltiir en le plus grand terrain de chasse jamais pensé ni conçu de la Galaxie. Le dossier qu’il avait présenté à la sénatrice ne comptait pas plus d’une trentaine de pages, un manque flagrant de sérieux et d'honnêteté qui ne manqua pas d’agacer Alysanne.

Il était connu que les étendues de terre de feu de Ralltiir contribuaient grandement à son économie, on venait de loin pour s’adonner à ces safaris qui en faisaient rêver plus d’un, tous espéraient pouvoir observer ces animaux rares. Sa ferme opposition à ce projet était notamment alimentée par ses nombreux souvenirs d’enfance qui ne faisaient que de l’assaillir depuis plusieurs minutes déjà. Il y avait plusieurs décennies de cela, il lui arrivait de régulièrement parcourir ces nombreux sentiers de terre battue, ridés par le temps. De là, les angles se prêtaient merveilleusement à l’observation des oiseaux. Elle appréciait s’allonger au bord de l’un des rares ruisseaux qui agrémentaient le milieu sec et aride, où il était agréable de se rafraîchir et où, la nuit, des chauves-souris venaient se nourrir de poissons et se lançaient dans d’ensorcelantes acrobaties aériennes. Au petit jour, Alysanne reprenait sa timide incursion dans la savane à termitières, alors elle distinguait et contemplait des animaux rares : loups à crinière, renards crabiers, et avec un peu de chance, peut-être un lion. Dire que cet endroit était dénué de dangers était un pur et simple mensonge. À chaque fois qu’elle foulait ce sol sauvage et encore libre, la savane semblait la guetter, immobile et silencieuse, comme un fauve à l’affût. Toute jeune elle en rêvait : partir à l’aventure dans la savane, à pied, avec un sac à dos et une boussole. Mais ce rêve était à présent bien éloigné d’elle, Alysanne était devenue une sénatrice pleine aux as qui ne mettait plus les pieds dans la nature, pieds désormais chaussés d’escarpins aux talons si hauts que beaucoup les jugeaient incommodes. Toutefois, un lien inébranlable et inexpliqué persistait et continuait de la rattacher aux hautes herbes.

- Bon ça suffit, reprenez vos papelards et allez vous-en, les imbéciles de votre genre n’ont rien à faire dans mon bureau ! Allez vendre vos horribles idées ailleurs, et surtout bonne journée.

Alysanne laissa alors échapper un long et orgueilleux soupire d’exaspération. L’entrepreneur grommelait encore lorsqu’il quitta la salle. La sénatrice ne resta toutefois pas longtemps seule dans son bureau, sa secrétaire, Imany, ne tarda pas à faire irruption pour lui annoncer son prochain rendez-vous. Celle-ci esquissait une bien étrange grimace, un dégoût certain se laissait lire sur son visage mesquin. Imany savait faire preuve d’une très grande théâtralité.

- Madame, avant de vous abandonner de nouveau avec votre prochaine entrevue, je tenais à vous mettre en garde quant au spécimen qui passera sous peu le seuil de cette porte. N’hésitez surtout pas à appeler à tout moment la sécurité. Je vous laisse avec l’individu.

Dès lors qu’Imany fut partie, une silhouette dépenaillée déboula dans le bureau. La femme, si l’on pouvait encore la considérer comme telle, était vêtue de guenilles et son visage était fatigué. Grande, maigre et dégingandée, le visage pâle et les traits creusés, elle flottait dans des vêtements crasseux et semblait se donnait toutes les peines du monde pour paraître martial. De plus, elle empestait l’alcool, si bien qu’Alysanne eût un naturel mouvement de recul lorsque la jeune-femme s’avança vers elle comme pour se présenter.

Face à cette nouvelle créature à peine plus reluisante qu'un torchon bon à éponger des traces d'alcool sur un bar, Alysanne restait provocatrice et raffinée, pareille à une pochette de costume. Elle était vêtue d'une simple robe longue en toile cirée, sans manches et de la même couleur qu'un macaron à la fraise. Le vêtement était doublé d'une seconde couche de tissu, semblable à un plastique strassé, qui était non sans rappeler le botox et la silicone injectés un peu partout dans le corps de la politicienne. Pour finir son ensemble, elle portait à la taille une ceinture métallique, une épaulette-nuage en coton, de pointus et ravageurs traits d'eye-liner et ses cheveux crêpés sur le dessus de sa tête.

Alysanne s’installa alors à son bureau, dévisageant quelque peu la jeune-femme. Elle passa en revue les différents papiers qui étaient posés sur le meuble et leva l’un d'eux, le lisant à voix haute.

- Voyons voir, mademoiselle Donos, c'est bien cela ? Je vous en prie, prenez place, mais faîtes tout de même attention à ne pas salir mes précieux coussins de velours de votre popotin visiblement moins propre que les aisselles d’un Hutt. Alysanne soupira et se demanda si elle pouvait vraiment ainsi faire confiance à cette vulgaire clocharde. Vous êtes donc au courant de la terrible situation dans laquelle je me trouve actuellement. J’ai eu vent de votre aptitude à régler ce genre de soucis en toute discrétion, j’ai ainsi tout naturellement fait appel à vos services, je ne m’attendais tout de même pas à tomber nez à nez avec une vagabonde alcoolique.

Rork Adno
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Les cantinas. Vous devez certainement vous dire, mais quel genre d'énergumènes peuvent se rendre dans une cantina pour y prendre un contrat ? Et bien Rork déjà. Et puis certainement beaucoup d'autres individus qui ont, comme à peu près toutes les créatures de cette galaxie, besoin de manger. Le Cathar avait entendu parlé d'un contrat bien particulier, qui consistait à ne pas tuer mais effrayer. Et cerise sur le gâteau, la cible était une femme politicienne. La pire engeance qui soi aux yeux du félin. D'après les dires de ceux qui avaient mis le contrat en place, elle était d'une égoïsme sans limite, profitant de sa fortune extorquée au peuple. D'ailleurs le peuple lui-même grondait, Rork avait pris le temps de s'informer sur les lieux une fois le contrat dans la poche. Clairement, elle n'était pas du tout aimé, son comportement étant bien trop hautain et dédaigneux envers ce qu'elle considérait comme des petites gens. Bref, une vraie saleté comme bestiole !

Le contrat stipulait bien qu'il ne fallait en aucun cas tuer la cible, juste lui faire peur et l'obliger à changer de comportement. Enfin Rork se connaissait assez pour savoir que, et bien, si la cible faisait preuve d'un certain irrespect envers lui ou la cause qu'il défendait via ce contrat, il allait très certainement lui arracher un ou deux doigts, voire une main. Ce genre d'injustice avait pour effet de rendre le Cathar très insensible envers la torture et la violence sanglante. Si cette Alysanne ne se tenait pas à carreau et ne changeait pas rapidement de façon de faire, elle allait vite regretter. Évidemment, Rork n'était pas idiot, et chaque parole que la politicienne allait balançait, le colosse allait vérifier directement dans les pensées de la jeune femme...

Ce n'était peut-être pas très bien vu de s'immiscer dans l'esprit des gens mais quant il s'agit de personnes comme cette Alysanne, on avait tout à fait le droit. Aux yeux de Rork, tous les moyens étaient bons pour parvenir à ses fins si cela était pour le bien commun. Dans le contrat, il était clairement précisé que le peuple avait besoin d'aide et que pour donner une image moins agressive, il fallait y aller doucement avec la cible. Mais Rork savait que les choses allaient très certainement mal finir pour quelqu'un. Ce genre d'individu qui se croit au-dessus de tout avait tendance à se croire intouchable et donc à moins d'être très...convainquant dirons-nous, il y avait peu de chances qu'elle change simplement parce qu'un contrat sur sa tête avait été lancé.

Le plus pathétique dans cette histoire, c'était que cette Alysanne avait la prétention d'être riche. La bonne blague. Rork lui-même l'était bien plus qu'elle. Il pouvait acheter le Temple où siégeait le Grand Conseil Jedi et en faire son débarras. Et oui, être un ancien membre du Conseil Jedi, Maître Jedi renommé et Héro de guerre, cela avait pour effet d'attirer les contrats très juteux...

Secteur Darpa, planète Ralltiir...
L'atterrissage fut sans souci particulier. Laissant de quoi être sûr que son vaisseau finisse entre de bonnes mains, Rork se rendit ensuite en ville. Sur place, il prit le temps de discuter avec les gens, d'apprendre un maximum sur ce qui s'y passait. Bien vite, l'idée de comment approcher sa cible fut évident pour le Cathar. L'argent allait lui permettre de prendre place dans le bureau de la jeune vénale. De l'argent, il en avait, de la renommée aussi, beaucoup connaissaient le Maître Jedi Cathar, ancien membre du Conseil des Jedis, Héro de la Bataille de Bothawui et, surtout, son fameux sabre laser couleur or. D'allée en allée, Rork posa des questions, parlant un peu de tout et glissant des questions sur sa cible au passage. Une fois à la cantina, le colosse s'installa au bar et commença une discussion innocente avec le barman. En quelques heures, le félin apprit assez pour pouvoir agir et faire savoir à qui il fallait qu'il souhaitait rencontrer Alysanne pour discuter d'un petit contrat aux perspectives de rendement très fructueux.

Comme souvent, même en plein combat, le Cathar était toujours très bien habillé. Sa tenue en lin aux broderies de files d'or, une cape avec de la fourrure et faite d'un tissu largement plus cher que la normale. Être un Jedi hors de l'Ordre ne devait pas dire pour autant ne pas savoir tenir sa garde robe. Après tout, l'image aussi était importante. Et Rork savait que ses hauts faits ne laissaient jamais indifférents la plupart de ses interlocuteurs ou interlocutrices. Surtout lorsqu'il s'agissait de personnes de la haute société comme on dit. Le paraître était primordial dans des circonstances comme celles-ci. Même si le Jedi savait que cela allait finir en combat. Car oui, il avait entendu dire qu'une femme encapuchonnée c'était présenté à la Sénatrice pas plus tard que le jour même où Rork était arrivé. Visiblement elle avait eu vent de ce qui l'attendait et des risques qu'elle encourait...

Rork se présenta à la porte du bureau d'Alysanne. Une jeune femme, une Twi'lek, prénommée Imany accueillit le félin, sûrement la secrétaire de la Sénatrice. En attendant que cette dernière ne l'annonce, l'ancien membre du Conseil Jedi sentit la présence d'une aura. Celle d'une Jedi, une jeune. La Sénatrice avait donc pris une Jedi en guise de garde rapprochée. Excellent choix, il fallait bien l'avouer. Mais cela ne serait évidemment pas suffisant pour arrêter le colosse dans sa mission, il se devait d'agir pour le bien de ce peuple opprimé depuis si longtemps par une politicienne avare et égoïste. Même sans parler de ce contrat, Rork se devait d'intervenir dans cette histoire.
Joseph Vankrayn
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Quelque part dans l'espace...

Dans l'obscurité et la profondeur de la nuit interstellaire, un silence éternelle qui semblait ne pas pouvoir se rompre durait… Tout à coup dans ce silence une lueur argenté trancha dans la noirceur, comme un corps étranger qui semblait ressortir de mille feux.

En s'approchant de l'endroit où venait le reflet, on s'approchait alors d'une lune rouge qui orbitait autour de sa planète mère qui l'avait vu naitre, grandir pendant des millénaires pour devenir ce qu'elle était de nos jour. Dans son ombre, se cachait quelque chose...

Tel un parasite qui se cache de la lueur radiante du soleil, on pouvait voir une forme se discerner. Celle d'un vaisseau… On pouvait d'ailleurs constater en se rapprochant, que le vaisseau semblait plus qu'âgée, presque autant que la lune derrière lequel il se cachait pour les plus critiques.
Notre regard pouvait se perdre sur les endroits où la peinture semblait être ternit au point de devenir jaune, quand ce n'était pas des marques de blaster et laser sur la coque.

Tel une bête âgé et ayant participer à de nombreux combat, il arborait tout cela sans s'en cacher. Vantardise ou manque de budget ? La question pouvait se poser mais restait tout autant sans réponse.

On s'approchant encore plus de cette masse de métal inerte qui semblait dériver elle-même dans l'orbite de la lune, on pouvait voir un endroit qui semblait illuminer… Le cockpit plus précisément !
A travers la verrière, on pouvait voir une forme humanoïde qui portait une armure complète de la même couleur jaunâtre que celle de son vaisseau...

On ne pouvait pas dire que le propriétaire semblait au moins en accord couleur avec son vaisseau, mais ce n'était pas cela qui attira notre attention… Non...
C'était plutôt ce que l'homme en armure regardait...

Un hologramme… Ou peut-être était-il en holo communication ? 
Dans tous les cas, il semblait porter une attention toute particulière à ce que l'hologramme disait.
Comment me diriez-vous ? Alors que l'on ne pouvait pas voir son visage sous son casque ?
Quelle question des plus simple... Il suffisait de voir à qu'elle point il était penché en direction du dit hologramme, comme s'il comptait le manger sur place.
Et surtout la prime qui semblait être assez conséquente en dessous de la dite hologramme.

Quand celle-ci disparue, la salle retomba subitement dans le noir. Nous comprime alors que celle-ci était la seul source de lumière du vaisseau qui semblait n'avoir point de vie.
L'homme se tourna sur le coté où nous pure voir un droide technicien qui lui arrivait au hanche gesticuler dans tous les sens de manière comique et particulière. Comme s'il voulait parler et donner son avis sur ce qu'ils venaient tous les deux d'écouter.

L'humanoïde lui tapota alors doucement la tête, si tend était qu'on pouvait considérer cela comme une tête, avant de commencer à actionner des leviers et d'appuyer sur des boutons.

Surprise ! Cette carcasse de métal qui semblait avoir rendu son dernier souffle depuis bien longtemps semblait progressivement reprendre vie. Nous ne pouvions rien entendre dans le vide spatial, mais nous pouvions voir les tremblements du vaisseau et les lumières qui semblaient s'allumer les une après les autres tel un hymne au retour à la vie.

Tel une bête ayant sentit l'odeur du sang, le vaisseau répondit au geste du pilote avant de quitter l'orbite de cette lune rouge qui l'avait accueillit un temps silencieusement, avant de le voir partir tout aussi silencieusement.




Monde du Noyau... Secteur Darpa... Ralltiir... Sur le toit d'un bâtiment administratif quelconque...

Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'il était posté en observation sur cette position qui était des plus avantageuses. Certes il ne pouvait pas bouger plus de quelques centimètres et il ne lui restait assez de ration nutritif et d'eau pour une semaine maximum mais il y avait de bon coté...
Comme...
.
.
.
Pouvoir observer sa cible qui semblait passer des journées des plus passionnantes à son bureau. Devinez qu'elle type de café elle demandera à sa secrétaire pour sa pause de 15h. Ou alors quelle personne inconsciente viendra lui proposer un plan d'investissement des plus extraordinaire et bien entendu des plus rentables...

C'était bien la première fois qu'il pouvait voir autant d'inconscient mais aussi de personne sur de sois avec un égo des plus surdimensionner... Mais il commençait une énième fois à divaguer alors il relit une énième fois les informations qu'il avait put tirer sur sa cible.

Alysanne Méridan… Une enfance classique, jusqu'à son mariage avec un milliardaire qui semble avoir donné des ailes à la gamine. Comme quoi l'argent aide beaucoup dans ce monde...
Etude de droit et finance, puis premier boulot dans un casino jusqu'à en avoir le contrôle total, pas mal pour une femme ayant 25 ans environs... Bien entendu l'argent aide toujours aussi, il ne faudrait pas l'oublier...
Casino qui deviendra ensuite son pilier financier et relationnelle avec les puissants du Secteur qui lui permettront après une longue vie politique et campagne de gagner sa place dans son beau bureau où elle semblerait actuellement critiquer de toute sa hauteur un énième candidat.

Il prit son fusil Verpine et se reposta à la lunette avant de viser la cible qui n'était séparé que par plusieurs centaines de mètres de distance et un vide mortel. En tout cas, il était assez proche pour l'abattre si l'envie lui en prenait et assez loin pour ne pas se faire repérer par un quelconque système de sécurité...

D'ailleurs en parlant de sécurité, elle n'était pas des plus pointilleuses et avancés. C'était sur que si on la comparait à d'autres endroits comme Corusçant ou Dromund Kaas il avait plus dangereux.
Ce qui n'était pas pour lui déplaire, il allait pouvoir intervenir et capturer la cible plus facilement grâce à cela. Cependant ce n'était pas la sécurité du bâtiment et les forces de polices planétaires qui l'inquiétez non… 
Ce qui l'inquiétait le plus était la concurrence où les possibles renforts que la cible pourrait appeler. Après tout le commanditaire en avait fait un contrat accessible à tout le monde et ça serait des plus logiques que la cible aussi en ait entendu parlé… Et quelque se soit préparé un minimum pour cela.

D'ailleurs en parlant de ça...

Il déporta sa visé sur la salle d'attente qui semblait contenir une femme des plus nerveuse et pauvre, au vu de ses aller-retour et ses habits. Son camarade mécanique ayant pénétrer les systèmes internes, il avait put constater que ce rendez-vous à était organiser à la dernière minute par la cible elle-même. Ce qui était des plus surprenants quand on le comparait à tous les précédents qui était des demandes de personne cherchant à avoir ses faveurs.

Qu'est ce qui pourrait intéressez une femme de se standing dans une autre qui semblait être dans un monde, voire une galaxie à part... Il n'en avait aucune idée mais le simple fait d'avoir une inconnue dans son plan était quelque chose qu'il détestait, car cela appelait généralement les ennuis.

Il la vit tourner dans la salle comme une bête en cage avant que l'homme ne sorte, dépité au vu de son visage, et qu'elle ne prenne sa place tout aussi rapidement.

Bougeant doucement sous la toile camouflage qui le recouvrait, il activa un module posé sur le toit à coté de lui avant de brancher un objet cylindrique sur le bout de son fusil avant de le pointer à nouveau vers le bureau.


"... j'’ai ainsi tout naturellement fait appel à vos services, je ne m’attendais tout de même pas à tomber nez à nez avec une vagabonde alcoolique".

Un service ? Est ce qu'il venait de tomber sur quelque chose que la sénatrice ne voudrait pas ébruiter ? Après tout ce ne serait pas la première politicienne à avoir des cadavres pleins son armoire...

En tout cas il aurait bien voulu en apprendre plus, mais il remarqua sur les caméras de sécurités piratés que le prochain rendez-vous semblait être là… Et quelle rendez-vous...
Un Maitre Jedi rien que ça...

La situation s'annonçait des plus compliqués si c'était les renforts qu'elle avait appelé pour la protéger... Comment avait-elle les relations ou les moyens pour appeler une telle godasse pour sa protection, est ce qu'il avait manqué quelque chose dans sa recherche d'information... Il n'y avait pourtant aucune interaction de prêt ou de loin avec l'Ordre Jedi...

Heureusement pour lui, il était au parfait endroit et au parfait moment pour observer la situation et modifier son plan d'attaque en conséquence...
Comme quoi il était bon dès fois d'avoir un fusil Verpine avec équipement de surveillance et d'écoute dans cette galaxie...
Viqi Donos
Viqi Donos
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Viqi continuait de suçait le bonbon que la secrétaire lui avait fourni. Elle n’arrivait pas à discerner le goût ni les saveurs de cette friandise, ses papilles étaient bien trop abîmés par les excès de la jeune femme et ne servait plus qu’à discerner les composants des alcools forts. Et même dans ce genre de cas, elle n’arrivait plus à apprécier les arômes et la saveur, il lui fallait juste sa dose d’alcool dans le sang. Néanmoins, cette petite gourmandise qu’elle avait en bouche était sensée lui offrir une haleine plus fraiche. Elle hésitait à demander d’autres pastilles afin d’être certaine de l’effet et de se présenter sous le meilleur jour possible. Malheureusement, elle n’allait pas en avoir le temps, un homme sortait rapidement du bureau de la sénatrice, l’air bougon, avant de disparaître dans les couloirs. Son entretien ne semblait pas s’être déroulé dans les meilleures conditions, Viqi espérait que cela n’avait pas mis la sénatrice de trop mauvaise humeur. Il s’agissait de sa première fois avec une personne de si haute autorité – autorité légale et reconnue par la République, rien à voir avec les malfrats habituels – et elle espérait faire bonne impression. Cela l’aurait fortement ennuyé de découvrir que son entretien pouvait se transformer en désastre à cause d’un petit col blanc véreux. La jeune femme se fit la réflexion qu’elle devrait demander le nom de cette personne, juste au cas où…si elle devait se retrouver dans une situation où elle aurait à passer ses nerfs sur l’objet de son échec.

L’homme était à peine sorti que la secrétaire s’engouffra dans le bureau, cela ne dura pas longtemps, tout juste le temps de l’introduire. La secrétaire sortit du bureau et fit un geste à Viqi pour lui signaler qu’elle pouvait entrer. Cette dernière avala le bonbon qu’elle avait en bouche, elle passa ses mains dans ses cheveux afin de les recoiffer et lissa sa bure avant de la refermer. C’était le grand moment ! Viqi se dirigeait vers la porte du bureau avec une certaine appréhension, elle faisait attention à sa démarche et au fait de se tenir droite. Ce n’était pas naturel chez elle et cela se voyait. Lorsqu’elle fut arrivée à hauteur de l’entrée du bureau, elle s’aperçut du regard exaspéré de la secrétaire. Cette dernière semblait lui dire qu’elle en faisait trop. Les portes se refermèrent et Viqi s’approcha du bureau de la sénatrice. La pièce était sublime. Grande, spacieuse, décorée avec goût. Et au milieu de ce somptueux décor, l’atout principal : la sénatrice en personne. Elle devait reconnaître que cette femme savait s’entretenir et se mettre en valeur. Ses yeux parcouraient l’ensemble de la pièce, fascinés par tout ce luxe. Ils avaient fini par tomber sur l’un des trumeaux de glace dans lequel elle pouvait voir son image. De par la position du trumeau en question et des deux personnes présentes, Viqi pouvait se voir son reflet ainsi que celui d’Alysanne. Les deux femmes étaient antinomiques.

Cette contradiction des classes, ce télescopage inattendu entre la beauté et la laideur, Alysanne semblait en avoir pris en conscience avant Viqi. Son attitude, son ton, son regard…tout montrait le mépris qu’elle semblait avoir. Pour la jeune femme, c’était comme se prendre une claque. Elle venait d’être invitée à s’asseoir avant d’être aussitôt insultée, une remarque cinglante qui venait de l’arrêter sur place, en plein milieu du bureau. Elle ne s’était pas attendue à être aussi vite attaquée. Sans répits, la sénatrice attaqua de nouveau avec une nouvelle injure. Viqi était restée là, l’air pantoise, sans rien dire. Cela ne faisait pas deux minutes qu’elle se trouvait dans le bureau de la sénatrice, elle venait d’être humiliée. Elle n’avait pas une très haute estime d’elle-même, mais Alysanne venait d’enfoncer le clou.


- Je…C’est que…euh…

Viqi bredouillait des mots, inaudibles, hésitants. Elle était perdue. Elle ne s’était pas attendue à un tel accueil. À vrai dire, elle s’attendait à l’inverse. Elle se voyait comme celle qui allait résoudre tous les problèmes de la sénatrice. Elle s’était donc attendue à avoir un minimum de respect. Certes, il y avait toujours de la surprise quand on rencontrait Viqi pour la première fois, elle n’avait pas fière allure et ne correspondait pas au physique auquel on s’attendait pour ce genre de travail. Non, elle ne pouvait pas l’accepter ! Pour qui se prenait cette petite bourgeoise ? Tout le monde n’avait pas la chance de naître avec une cuillère en or dans la bouche.

- En effet, madame la sénatrice. Viqi Donos, enchantée. Mais je vous prie, s’il vous plaît, d’éviter les formalités envers moi et de m’appeler simplement Viqi. Je ne suis pas très adepte de cela.

Viqi prenait de l’assurance. Elle parlait sur un ton calme et serein, cherchant à imposer son rythme. Elle avait arrêté de jouer les plantes vertes au milieu de la pièce et s’approchait du bureau de la sénatrice. Son pas était lent, mais assuré.

- Par avance, ne vous fiez pas aux apparences. C’est un tort que je ne voudrai laisser qu’à vos ennemis.

La jeune femme atteignait enfin le bureau d’Alysanne. Sans faire fi de la remarque précédente sur la propreté de son arrière-train, elle n’hésita pas à prendre un siège et s’asseoir dessus. Elle n’avait pas lâché la sénatrice du regard.

- On m’a donné certains détails de votre situation. Néanmoins, afin de partir sur de bonnes bases, ce serait une bonne chose que vous m’expliquiez votre problème en détails, avec vos propres mots et votre perception. L’expérience m’a montré l’importance de cette étape, des informations capitales peuvent se perdre avec les intermédiaires. De plus, nous allons devoir nous mettre en accord sur la manière dont nous allons travailler…ensemble.

Elle avait cherché à rassurer la femme qui lui faisait face en parlant d’expérience. Viqi soupçonnait la sénatrice d’être imbue d’elle-même, elle devait aimer s’entendre parler et l’ancienne jedi désirait la faire parler. Voilà qu’elle lui offrait l’occasion de se dessécher le gosier. Mais au-delà de ses éléments, il s’agissait d’un coup de bluff lui permettant, si cela fonctionnait, d’avoir réellement les informations nécessaires pour comprendre sa présence. Elle se promettait, en son for intérieur, qu’elle serait plus attentive la prochaine fois qu’on lui confierait un boulot…même si elle savait qu’elle ne respecterait pas cette promesse. Ce n’était pas la première fois.

Tandis qu’elle se mettait à l’aise face à la sénatrice, une drôle de sensation parcourra son corps. Elle ressentait quelque chose, c’était proche, mais elle n’arrivait pas à savoir ce que c’était exactement. Son lien avec le Force n’était pas assez « stable » pour pouvoir ressentir quoi que ce soit de manière compréhensible. Elle jugea que cela n’avait pas d’importance pour le moment, il n’y avait pas de danger immédiat. Personne n’était assez fou pour se permettre de débarquer dans le bureau de la sénatrice afin de l’attaquer immédiatement.


- D’ailleurs, permettez-moi de confirmer dès maintenant, mais j’ai cru comprendre que j’avais…l’exclusivité – pardonnez le terme, déformation professionnelle – concernant le support que je dois vous apporter. Est-ce bien le cas ?
Alysanne Méridan
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- Veuillez m’excuser Viqi, mais il est bien hardi, pour ne pas dire impossible, d’ignorer les guenilles dans lesquelles vous vous présentez à moi aujourd’hui. Mais ce n’est rien, quoiqu’il en soit j’ai déjà tout prévu. Vous serez bientôt la plus ravissante dame de compagnie de Ralltiir, peut-être même de tout le secteur Darpa. Non mais, vous ne pensiez tout de même pas un seul instant m’accompagner partout et assurer mes arrières vêtue d’un tel accoutrement ? J’en suis navrée, mais niveau discrétion, on repassera. Ce déguisement, si cela vous amuse de l’appeler ainsi, vous conférera la part de féminité qui vous manque crucialement. Ô ces tissus, ces bijoux, ces coquetteries compenseront la dureté de votre visage, l’aigreur de votre regard, et… excusez-moi d’avance d’être aussi revêche, mais la laideur de votre corps. Ce que j’essaie difficilement de vous faire comprendre Viqi, c’est que je suis absolument certaine qu’il existe en vous une beauté exquise qui sommeille, et qui n’attend, au fond, qu’une bonne claque pour se réveiller.

Alysanne s’emballait, Viqi ne pouvait que s’en apercevoir. C’en était presque étrange, comme si la Sénatrice ignorait la gravité de la situation et prenait le temps de plaisanter et de s’élancer dans plusieurs envolées lyriques quant à sa conception de la beauté et de la féminité. En tout temps, la Ralltiirienne agrémentait ses phrases follement clamées de gestes amples.

Son interlocutrice comprit qu’il fallait raisonner cette femme qui continuait de sombrer dans ses délires superficiels, ainsi elle se permit de poliment la couper pour ramener la Sénatrice vers le sujet originel et on ne peut plus grave et inquiétant de leur entretien.

- Mille excuses, vous avez amplement raison, si vous êtes aujourd’hui dans mon bureau ce n’est évidemment pas pour avoir l’honneur et l’immense chance d’être relookée par mes soins, mais bien pour un sujet d’une toute autre importance. Alysanne déposa, face à son interlocutrice et de manière à ce que celle-ci puisse le lire, le bout de papier porteur de malheur qui hantait ses nuits depuis des jours désormais. Voilà d’où viennent toutes mes inquiétudes. Certes, il m’arrive d’exagérer les choses, je ne le nie pas, mais je peux vous assurer que ces mots ne m’ont pas fait rire longtemps. Évidemment, je tiens précieusement à ma vie, comme la plupart des êtres sensés, mais il y a autre chose à laquelle je porte également beaucoup de considération, et quand je dis beaucoup, j’entends par là énormément : c’est ma réputation. Il est hors de question qu’un misérable groupuscule d'extrémistes anarchistes entache ma réputation, je ne souhaite laisser transparaître aucun signe de faiblesse, pour le plus grand plaisir de mes compères. Et je ne doute pas un seul instant de votre discrétion.

Alysanne grimaça, elle était déjà horrifiée à l’idée d’entendre les mots réconfortants creux et mielleux des autres bourgeois de Ralltiir, être le martyre d’une classe sociale n’était pas du tout son genre. Alysanne avait toujours eu l’habitude d’être le soleil épanoui et irradiant son monde, et ce soleil ne devait certainement pas montrer une quelconque manifestation d'abattement ou de fragilité. Aussi, lorsqu’Alysanne poursuivit, elle arbora un air sérieux, son rictus s’était envolé et laissait désormais place à un visage grave et impliqué. La Sénatrice plaqua ses mains manucurées sur son bureau, et plongeant son regard bronze dans les yeux de son interlocutrice, reprit.

- Malheureusement, je ne sais de qui peuvent provenir de pareilles menaces. Évidemment, j’aurais pu alerter les pouvoirs publics, mais comme je vous l’ai dit précédemment, je tiens à que tout ceci reste profondément secret. Toutefois, il y a une chose dont je suis certaine, c’est qu’il s’agit d’un groupe d’individus qui ne cautionnent pas mon train de vie et mon exubérance, et qui à travers moi, pensent pouvoir atteindre toute la haute-bourgeoisie, et la faire s’effondrer. Je suis flattée qu’il me porte autant d’estime, mais me kidnapper, voire pire me tuer, ne démolira certainement pas le système dans lequel nous sommes. Ralltiir est une planète républicaine qui prône la démocratie, si ces individus sont porteurs d’une pensée qu’ils considèrent comme plus juste et révolutionnaire, rien ne les empêche de tenter de briguer la prochaine mandature. Bon, nous ne sommes pas là pour nous étaler sur les conflits sociaux et politiques qui cohabitent dans ce monde, mais bien pour assurer ma sécurité, parce qu’il n’en déplaise à ces malandrins, je reste tout de même leur Sénatrice.

Alysanne se crispa sur son siège en velours, elle prit une profonde inspiration avant de secouer sa chevelure, comme chassant ses angoisses. La femme ouvrit dans le plus grand silence l’un des nombreux tiroirs qui décoraient le meuble pour en extirper une bouteille de vin blanc qu’elle débouchonna sauvagement, s’armant de deux verres sur pied. Après avoir servi Viqi, elle porta son verre à ses lèvres et sirota quelques gorgées du vin. Quelle énergie, quelle franchise et générosité de saveurs dans ce grand blanc nuancé et majestueux. Le vin alliait carrure, grande maturité de fruit et précision ciselée. Scintillante, la finale était à couper le souffle. L'éclat tranchant et salivant du breuvage était parsemé d'amers subtils et discrets qui résonnaient avec une persistance revigorante.

- Tout à fait, vous avez l’immense privilège d’assurer à vous toute seule ma sécurité, sacré pression je suppose. Mais ne vous en faîtes, en dépit de déplorer votre vêtement, je ne doute pas une seule seconde de votre férocité tout comme de votre sagacité. De plus, vous avez l’air tout à fait unique, peut-être pourrions nous envis… 

Alysanne fut coupée dans son élan par un voyant qui s’alluma sur son datapad, celui-ci clignotait et captait toute l’attention de la Sénatrice. C’était Imany, sa secrétaire. Alysanne n’était pourtant pas en retard sur son planning, certes elle savait qu’elle bavardait beaucoup et aménageait ainsi d’amples horaires pour satisfaire tout le monde. D’autre part, son prochain entretien ne se tenait seulement que dans une vingtaine de minutes avec Tidiane Ondoa, Haute-Conseillère au Département de la Maltôte, celle-ci même qui avait succédé à Alysanne lorsqu’elle avait démissionné du gouvernement. Ainsi, Alysanne arqua un sourcil et porta un doigt vers son datapad, appuyant sur l’objet de son attention. La caméra de sécurité de sa salle d’attente lui livra alors toutes les informations auxquelles elle aspirait. On y voyait Imany qui, comme à son habitude, s’enfilait ses bonbons et feuilletait ses magazines préférés, mais c’est bien une autre présence, toute sauf habituelle, qui retint la curiosité de la Primadonna. Une créature velue et d’une carrure, force est de constater, plus qu’effrayante se tenait de l’autre côté de sa porte. Cet individu avait vraisemblablement pris rendez-vous à la dernière minute, et son nom ne résonnait pas le moins du monde dans la mémoire de la Sénatrice. En raison de la situation actuelle, et des dangers qui rôdaient et guettaient l’élue sénatoriale, Alysanne ne pouvait se permettre de prendre à la légère cet entretien mystère, ainsi elle alerta sa secrétaire, l’informant qu’elle n’avait pas la moindre connaissance de ce rendez-vous, et qu’il fallait le tenir à l’oeil. Comme illustrant ses angoisses face à cet amas de poils et de muscles, Alysanne tendit son datapad à Viqi, elle voulait un avis.

- Dites-moi ma chère, est-ce que cet individu vous dirait-il quelque chose ? En ces temps, aucun doute que la paranoïa doit être de mauvaise compagnie, mais mon angoisse ne me semble pas tout à fait illégitime et injustifiée. Non mais sérieusement, une créature des plus affreuses se tient dans ma salle d’attente, sans que je n’ai reçu aucune information de cet entretien, c’est tout à fait étrange. Alors évidemment, je sais qu’il ne faut pas juger par les apparences, même si il semble que j’ai déjà failli à la tâche en vous accueillant tout à l’heure, mais si cet individu n’est pas menaçant, alors qu’il l’est ?

Viqi Donos
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Elle en avait rencontré des bavards, mais en général ils étaient du genre éméchés et cela se déroulait près d’un comptoir d’une vieille cantina. Là, il s’agissait d’un autre gabarit. Elle était sobre et consciente de ses paroles. Aimait-elle s’entendre parler à ce point ? Ou bien était-ce le rôle de tout politicien que de noyer son interlocuteur sous un flot de paroles continu ? Il s’agissait de son premier contact avec cette « race » de la population galactique et elle n’était pas forcément à l’aise. Elle ne connaissait rien en politique, il s’agissait d’un domaine qu’elle avait pris le plus grand soin d’ignorer durant ces dernières années. Alysanne était donc son unique panel représentatif de ce que pouvait être un personnage politique de premier plan. Elle resta dubitative face à cette femme, même si la jeune femme devait reconnaître que la sénatrice avait un sacré souffle pour enchaîner avec un tel débit. Mais cette partie ne concernait que la forme.
Pour ce qui était du fond, cela était une autre histoire. La dame avait une haute opinion d’elle-même pour se permettre de rabaisser à ce point la Jedi Grise. Il était évident que Viqi ne brillait pas par sa beauté, son style ou son élégance, mais elle ne pensait pas mériter de telles injures. Là encore, elle se posa la question de savoir si tous les politiciens étaient du même acabit ou bien si certains avaient la politesse d’y mettre les formes. Mais le pire de tout, c’était que cette situation ne choqua absolument pas Alysanne pour qui tout cela était naturel. Elle lui promettait de la relooker de la tête au pied, mais cela semblait tout à fait normal à ses yeux.
Plus la blonde parlait et plus les yeux de Viqi s’agrandissaient de surprise. La jeune femme tenta d’intervenir, mais elle resta interdite lorsque la sénatrice entama la description de son invitée. Elle resta là, bouchée bée. Pour le moment, ce n’était pas sa beauté qui avait pris une bonne claque, mais elle et en pleine face.
Il était nécessaire de rappeler Madame Méridan à l’ordre.

- Madame la sénatrice, merci – enfin, je crois – pour ce…euh…

Était-ce un compliment ou bien une critique ? Elle avait du mal à statuer sur le message qu’Alysanne véhiculait à travers ce discours. Elle avait retenu beaucoup de mots avec une connotation négative, très peu avec du positif. Cela lui donnait l’impression de devenir un simple objet aux yeux de la sénatrice, une poupée qu’elle pouvait déguiser à son aise. Dans un même temps, l’idée de se retrouver physiquement sublimé ne lui déplaisait pas totalement. Etrange sensation. Était-ce toujours ainsi avec un politicien ? Elle allait devoir se méfier.

- …Monologue très inspirant et très inspiré. Je constate votre implication totale dans cette affaire, ce qui est une très bonne chose. Mais je pense que dans un premier temps nous devrions revenir à l’essentiel, notamment la raison de ma présence dans votre bureau.

Elle avait pris le temps de choisir ses mots avec soin, du moins avec le plus grand soin qu’elle pouvait. Viqi n’était pas une professionnelle de la communication, à l’inverse de la femme qui lui faisait face, et elle avait moins l’habitude de demander poliment aux gens de se taire ou de changer de registre. Néanmoins, son intervention fonctionna parfaitement, Alysanne changea de sujet. Elle ne s’offusqua pas suite aux propos de la Jedi Gris. Si cela fut le cas, elle ne le montra aucunement. La sénatrice déposa devant elle un morceau de papier que la jeune femme s’empressa de lire. Il s’agissait d’une menace :
« Le temps vous est compté, vos comptes ne vous protégeront pas des comptes que vous avez à rendre à ce peuple. Vous serez arrêtée avant de pouvoir l'arrêter. »

À la lecture du mot, Viqi voulut rigoler, mais elle préféra s’abstenir, surtout que la sénatrice indiqua dans un même temps que les mots inscrits étaient la source de son inquiétude. L’auteur avait une âme de poète pour jouer sur les mots de la sorte. Cela était à se demander s’il s’agissait d’une personne – ou d’un groupe de personnes, cela semblait être la piste retenue par Alysanne – réellement capable de mettre ses menaces à exécution. L’écriture était propre, droite, lisible. Un soin particulier y avait été apporté. Il s’agissait d’une personne méticuleuse et qui ne devait pas avoir l’habitude de se salir les mains, mais plutôt de laisser les autres faire le sale boulot. De plus, le fait même d’utiliser du papier n’était pas anodin, surtout dans un monde où la technologie était omniprésente comme dans tous les mondes civilisés du Noyau.
La Jedi Grise continua d’écouter attentivement les propos de la sénatrice tout en scrutant le bout de papier, elle tentait de photographier les mots, le style d’écriture et la qualité du papier. Ces éléments n’allaient peut-être pas lui servir par la suite, mais elle préféra ne pas prendre de risque. Si elle devait assurer la survie de cette Primadonna, elle allait devoir donner le meilleur d’elle-même. Puis il fallait reconnaître qu’elle voulait rassurer sa potentielle future nouvelle employeuse intérimaire en jouant le rôle de la détective assidue – ça marchait à tous les coups dans les holofilms.

Certains propos de la sénatrice attirèrent tout de même l’attention de Viqi.
Tout d’abord, Alysanne insista fortement sur sa réputation, celle-ci était primordiale. Vitale même. Cela faisait écho avec son monologue précédent et expliquait l’exigence avec laquelle elle désirait ardemment voir sa protectrice dans le plus beau des apparat – mais toujours moins beau que ce qu’elle pouvait porter elle. Ceci expliquait également tout ce côté bling-bling au milieu duquel elle trônait. Mais surtout, Viqi comprenait mieux la menace. On attendait de la part des politiques qu’ils fassent leur travail, celui d’améliorer la vie des citoyens qu’ils représentaient et non pas se servir de la récolte des impôts pour vivre dans l’opulence. Si la Jedi Grise devait agir avec conscience, elle n’aurait certainement pas défendu cette femme. Mais après tout, elle n’était pas en mesure de porter le moindre jugement, elle n’était pas une sainte non plus, bien loin de là. Si elle avait dû agir avec conscience, sa vie aurait été bien différente.
Autres propos intéressants, Alysanne fit fait référence à un groupe à deux reprises. Cela pouvait bien évidemment être une piste potentielle, mais la sénatrice semblait s’arrêter sur ce choix comme s’il s’agissait d’une évidence. Viqi ne préférait privilégier aucune piste, rien n’avantageait la piste d’un éventuel concurrent cherchant à faire peur à sa rivale par rapport à celle d’un groupe organisé cherchant à renverser le régime. À moins, qu’en tant que représentante du secteur Darpa, elle possédait des informations supplémentaires qui pouvaient changer la donne. Elle garda cette remarque en tête pour lui poser la question plus tard…quand elle aurait un moment pour parler.

Alysanne, dans un instant de répit au cours de son monologue, sortit une bouteille de vin blanc qu’elle débouchonna – papoter sans s’arrêter, ça donne soif. On pouvait critiquer les riches et leur opulence, mais ils avaient le bon goût de ne servir que des alcools de qualité. Viqi remercia la sénatrice en silence, d’un geste de tête et en levant son verre, avant d’avaler le contenu de son verre d’une seule traite. Elle constata que son interlocutrice n’avait fait que prendre une simple gorgée afin de la déguster et d’apprécier toutes les saveurs qui faisait de cette bouteille un grand vin. Elle allait devoir changer ses habitudes concernant sa manière de consommer. Mais elle profita de cette occasion pour placer quelques mots.

- Puisque vous abordez le sujet de votre sécurité, qu’en est-il au juste ? Ai-je la charge complète de votre sécurité ?

La réponse d’Alysanne fut des plus satisfaisante. Elle n’avait pas envisagé ce job sous cet angle – pour le peu qu’elle en avait compris initialement –, mais cela lui permit de se rassurer quant à la suite des évènements. Elle allait pouvoir y arriver, elle voulait partir optimiste pour une fois.
Mais cet élan de bonne humeur fut de courte durée, le visage de la sénatrice changea petit à petit au visionnage de son datapad. Elle finit par tendre l’objet à la Jedi Grise qui l’attrapa aussitôt et regarda la vidéo-surveillance. Il s’agissait d’un Cathar, une race à l’allure féline dont ce mâle en était un représentant, un bestiau qu’il était préférable de ne pas fâcher. Au-delà du physique même de la créature, elle constata ses habits. Élégant, chic, l’envie d’en mettre plein la vue. Une grande cape, mais pas assez large pour l’envelopper entièrement, ni cacher l’objet doré qu’il portait à sa ceinture.


- Permettez-moi de vous poser une question, madame la sénatrice. Dans l’intimité, comme dans le cadre dans lequel nous nous trouvons, m’autorisez-vous à oublier le protocole ?

Viqi tapota le datapad. Elle réalisa une capture de la vidéo-surveillance dans laquelle où on pouvait voir le Cathar de face. Elle zooma légèrement sur lui et tendit l’appareil à sa propriétaire. Elle n’attendit pas la réponse d’Alysanne avant de reprendre la parole.

- J’vous explique ce qui se passe. À sa dégaine et sa manière de se comporter, ce type-là n’est pas là pour prendre de vos nouvelles ni pour s’assurer de votre sécurité, mais plutôt vous faire part de son mécontentement.

La jeune femme s’était levée et attrapa la bouteille de vin afin de se resservir, elle tendit l’index de sa main libre en l’air afin de stopper de justesse la tentative de prise de parole de la sénatrice. Il fallait admettre que c’était agréable quand elle ne parlait plus.

- Regardez plutôt l’image prise en capture, visez sa ceinture. Un sabre laser est plutôt une bonne indication pour juger du potentiel et des intentions de la personne à qui nous avons à faire. Au fait, excellent ce vin.

Viqi, verre en main et sirotant le liquide, s’avança vers la porte du bureau. Entre deux gorgées, elle prit la parole tout en jetant un regard en arrière face à son interlocutrice.

- Un Jedi aurait suivi le protocole. Pour une visite de courtoisie, son rendez-vous aurait été noté. Pour vous venir en aide, ils auraient été deux. Pour une urgence, il aurait déjà cherché à vous joindre bien avant sa venue. Dans les tous cas, vous n’auriez pas attendu longtemps avant de savoir qu’il s’agit d’un jedi et connaître son rang. Quant à un Sith…ce n’est pas vraiment leur manière de faire, surtout en ce moment il me semble, pas en plein jour, pas sous les caméras. Sauf pour une bonne raison. Hum…Nan, cela ne colle pas. Dans ce deuxième scénario, votre secrétaire ne serait plus en vie. Pas une grosse perte si vous voulez mon avis.

Une fois devant la porte, la jeune femme se posta devant, elle regardait devant elle comme si elle pouvait voir au travers. Elle garda le silence durant plusieurs secondes. Elle tenta de scruter la Force afin de ressentir l’aura de ce nouvel arrivant. Cela fut un exercice bien plus complexe qu’elle ne le pensa, son lien de Force était terni et n’agissait quand bon cela l’arrangeait. Néanmoins, elle arriva à sentir et déterminer ce qu’elle souhaitait connaître. Brusquement, elle se retourna et se rapprocha d’Alysanne à grand pas afin de regagner son siège.

- Un indépendant. Vous devriez le faire congédier par votre secrétaire en lui proposant de revenir à un autre moment dans la journée, en fin de soirée. Le moment sera tentant, une aubaine pour lui, il acceptera facilement. Je peux vous garantir qu’il reviendra, mais à ce moment j’aurais avisé sur la manière de le recevoir.

Cette situation était gênante. À peine avait-elle pris contact avec sa nouvelle patronne, que les problèmes débutaient. Des problèmes de taille. Pour faire intervenir un utilisateur de la Force, le moins subtil de la galaxie, il fallait pouvoir aligner un nombre conséquent de crédits, surtout quand celui-ci avait des goûts de luxe.

- Nous venons de passer d’un mot griffonné sur un bout de papier à un agresseur avec un sabre laser et il risque d’être le premier d’une longue série. Je voudrais donc revenir sur ce que vous disiez plus tôt. Vous avez parlé de « groupe d’individus » et d’un « groupuscule d’extrémistes anarchistes ». Simple manière de parler ou vous avez déjà une idée ? Si vous avez des informations précises, je suis preneuse. Cela ne pourra que faciliter mon travail. Enfin…

Ce qu’elle avait estimé être une simple exagération se transformait en une véritable menace. De plus, il n’avait pas été mentionné, à aucun moment, de devoir mener une enquête pour remonter jusqu’à la source. Néanmoins, Viqi avait déjà quelques idées précises pour la débuter si cela devait se faire. Et si ses soupçons étaient justes, alors elle risquait fort de ne pas y couper. Mais avant toute chose, il restait un point à valider avec la sénatrice.

- …Cela est uniquement dans le cas où vous acceptez de m’embaucher.

Lentement, un petit sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Le job était pour elle. Les crédits aussi. Enfin…Si la bourgeoise restait en vie.
Alysanne Méridan
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Les yeux d’Alysanne s’écarquillèrent à la vue de la capture d’écran faite par la jeune femme. Ce précieux détail ne lui avait pas sauté aux yeux la première fois, mais désormais son regard n’était plus que rivé sur cet objet source de puissance et capable de beaucoup de violence. Alysanne garda le silence, se mordant la lèvre supérieure. Assise sur son siège, elle posa ses mains sur ses genoux et demeura immobile, pensive. L'angoisse montait en elle, et le rythme des battements de son coeur s'accélérait. Depuis la réception de cette lettre de menace, Alysanne avait accordé beaucoup de crédibilité aux provocations, mais était pourtant bien loin de se douter d’en être si tôt confrontée. Relevant son doux visage vers son interlocutrice, elle s’apprêta à ouvrir ses lèvres mais la clocharde reprit avant elle. 

La jeune femme qui avait semblé un instant intimidée lors de son entrée dans le bureau avait désormais pris toutes ses aises. Elle déambulait dans la pièce, et sirotait un verre de vin dans une quiétude déconcertante. Sûrement ne doutait-elle pas un seul instant de ses capacités de garde du corps, probablement un bon signe pour son employeuse. Elle enchaînait les prises de parole, et une certaine assurance, si ce n’est un immanquable culot, charmait Alysanne. La gueuse se révélait vive et charismatique, ce qui plaisait à la Sénatrice. D’autant plus qu’elle avait bon goût. Elle écouta attentivement ses conclusions, la femme présentait plus de professionnalisme qu’elle n’en laissait deviner, et apportait une réelle expertise du spécimen présent dans la salle d’attente. La Ralltiirienne ne put également s’empêcher de lâcher un petit gloussement à la remarque faite à Imany, sa secrétaire. Imany était belle, il était vrai qu’elle présentait une beauté tout à fait singulière et envoûtante, mais parallèlement à cet ensorcellement charnel, la fille n’avait rien d’une lumière, ces deux hautes qualités étant exclusivement réservées à la Sénatrice. Viqi quant à elle, semblait être l’opposée d’Imany. Cachée sous un costume de galvaudeuse, la jeune-femme promettait d’user et d’abuser de son opulent volume de matière grise. Alysanne savait pourtant que malgré ce faciès poussiéreux, et ses cheveux gras, une réelle beauté roupillait et n’attendait que la Sénatrice pour s’épanouir, semblable à une fleur qui éclorait et qui brillerait d’un vif éclat. 

- Vos talents m’impressionnent, c’est vraiment très intéressant à observer, j’en étais presque à oublier le prédateur derrière la porte. Je ferai ce que vous me dîtes de faire, je crois que dans cette aventure, je ne peux que me remettre à vous, n’ayez crainte, je ne ferai pas la difficile. 

Alysanne attrapa son verre de vin, le porta à ses lèvres, et après y avoir plongé brièvement ses lèvres pulpeuses, le reposa sur la table. Elle attrapa ensuite de quoi contacter sa secrétaire, on entendit sonner de l’autre côté de la cloison, et Imany décrochait enfin. 

- Imany ! Oui oui c’est bien moi, oui bon je sais que je vous ai manquée, enfin cela ne fait factuellement que dix minutes que nous nous sommes séparées, vous savez ? Mais il est toujours merveilleux de constater qu’on est admirée, même par les moins brillants. Bon silence maintenant, écoutez plutôt ce que j’ai à vous dire ma grande. Je vais vous demander de raccompagner le cher monsieur dans la salle d’attente à la sortie, mon rendez-vous avec mademoiselle Donos risque de durer un peu plus longtemps que prévu, nous nous sommes subitement découvertes une passion commune pour les alcools, c’est vous dire que je vais m’amuser ! Oui vous avez aussi raison, il faudrait également que je songe à la relooker mais là n’est pas la question. Vous direz à mon rendez-vous qu’il pourra repasser ce soir, je le convie à partager mon dîner en tête à tête pour m’excuser, ça ne me ressemble pas, et j’aimerais dégrader au minimum mon image. Pouvez-vous faire ça pour moi Imany ? Dans tous les cas, c’est un ordre, pas une proposition. Bisous, à plus tard ! 

Alysanne raccrocha et se tourna vers son interlocutrice, un sourire aux lèvres. Reprenant son verre en cristal entre ses mains manucurées, elle poursuivit. 

- Que tout ceci est fort palpitant ! Mission réussie ma chère, j’ai congédié ce malandrin. Votre contrat n’est même pas encore signé, que vous venez déjà de me sauver la vie, enfin je crois. En tout cas, la bestiole a gobé le truc, mais nous ne sommes toujours pas tirés d’affaire ceci dit. Je dois dire que je suis presque flattée d’être menacée avec de tels moyens de répression. Je comprends facilement que je puisse être source de jalousie et d’envie, mais là ça dépasse la fiction. 

Alysanne ricana de nouveau, terminant d’une traite le breuvage alcoolisé. Elle en profita pour se lever de sa chaise, et se mouvoir à travers le bureau en direction d’une immense commode en acajou, une clé enfouie dans la paume de sa main gauche. La serrure céda dans un déclic et la Sénatrice en ouvrit ses battants. La commode renfermait un choix complet de mignonnettes d'alcools et de liqueurs. Elle arrêta son regard sur un flacon de curaçao. Elle en fit sauter la capsule, avala une gorgée de liqueur et exhala pour chasser les vapeurs. Alysanne retourna se blottir dans un canapé et serra les paupières sous l'effet du sentiment de plaisir qui la consumait. 

- Je vous en prie, servez-vous. En plus de vous couvrir de crédits, je vous offre l’opportunité de vous servir de tous mes alcools, et nous verrons juste après pour votre garde-robe. 

Viqi s’exécuta et s’offrit un plaisir avant de rejoindre la Sénatrice dans le canapé. Celle-ci brisa de nouveau le silence et l’interrogea sur les hypothèses que formulait d’ores et déjà la Ralltiirienne dans son esprit au sujet de ces menaces. 

- Vous savez Viqi, cela ne vous est peut-être jamais arrivé, mais il est vrai que j’ai déçu de nombreux hommes dans ma vie, ils se réveillaient à l’aurore et je n’étais déjà plus dans leurs draps. Mais honnêtement, je doute très fortement que ce soit un homme esseulé au coeur brisé qui vienne s’en prendre à ma vie, c’est pourquoi j’ai naturellement plutôt pensé à un groupuscule d’individus aux idéaux discutables. Je ne pense pas que l’on souhaite m’attaquer pour ce que je suis, ça serait criminel, mais davantage pour ce que je représente. N’en déplaise à beaucoup, j’incarne la richesse même, la beauté, la réussite en somme, et nous vivons dans un monde empli de jalousie et de convoitise. Toujours est-il que je n’ai pas beaucoup d’informations à vous servir malheureusement. Je ne sais même pas si ces individus me veulent vivante ou morte, peut-être ne désirent-ils que de moi une importante rançon afin de pouvoir terminer leur vie sous les cocotiers, allongés sur une plage de sable fin. Je n’en ai tout bonnement aucune idée, désolée. 

Le visage d’Alysanne arborait une moue. La Sénatrice était réellement désolée pour ce manque crucial d’informations qu’elle avait à mettre à disposition. Elle était toutefois prête à se lancer dans une enquête aux côtés de sa coéquipière, rien ne la faisait en effet plus vibrer que l’envie d’atteindre ces personnes qui se croyaient, force était de constater, plus puissantes qu’elles ne l’étaient vraiment.

- Oui bon, inutile j’imagine de vous préciser que vous êtes embauchée ! Mais je vous préviens, mes journées ne sont pas de tout repos. Je suis en voyage en permanence, qu’il s’agisse pour des réceptions, des vernissages ou pour tout simplement ma mission sénatoriale. Je doute fortement que vous allez cracher sur l’occasion de vous hisser un peu plus haut dans la hiérarchie sociale, que nous allons nous amuser nous deux ! 

Alysanne esquissa un large sourire à l’intention de Viqi, dévoilant ses dents blanches. Elle était surexcitée à l’idée d’initier une clocharde à la vie mondaine, à participer à une enquête digne des meilleurs romans, et surtout à peut-être se faire une nouvelle amie, les présences féminines étant rares dans son entourage.

Joseph Vankrayn
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C'était à ni rien comprendre, plus il regardait la scène se déroulait devant lui et moins il comprenait dans qu'elle direction tout cela allait mener.

"Tu es sur de t'es informations ?"
"Biboupbouuu..."
"Hey, je critique pas ton expérience dans le piratage mais bon..."
"BIBOUPBOUUUU !!!"
"D'accord, d'accord j'ai compris !"

Il poussa un nouveau soupir sous son casque en ne faisant pas attention au bip acide et insultant de Ruug'la qui semblait avoir mal prit sa critique. Cela étant dit, c'était quelque peut logique... Après tout...

Lui qui pensait que la femme en guenille n'était là que de passage pour faire son rapport à son employeur avant de partir pour laisser la place au forceu, possiblement jedi, qui semblait être là très certainement en corrélation avec ce pourquoi lui-même était ici.... La prime sur la blonde alcoolique !

Cependant ! Force était de constater que ses présomptions étaient plus que fausse... Ce qu'il avait prit pour une réunion entre une politicienne et sa femme de main ne l'était pas du tout. Et aussi, que le rendez-vous avez l'autorité jedi ne l'était pas aussi... Cela ne cessait de lui rappeler que stalker sa cible pendant plus d'une semaine n'avait pas servit à rien tout compte fait.


"Non mais franchement, c'est qui le chat..."
"Bouuu..."
"Oui je sais, ça sens pas bon."

S'il n'était pas là sur invitation, qu'est ce qu'il faisait là ? Est ce qu'il était ici pour la prime sur la diplomate ? Est ce qu'il était venu pour pousser la chanson et faire un discours sur les "méchants" politiciens qui oppressait les "gentils" population ? Non parce que là on ne pouvait pas faire plus cliché que dans un holo film de série Z.

Tournant le bout de son canon vers la baie vitrée qui donnait sur le bureau de la dite politicienne, il pouvait voir le duo féminin continuer de discuter en regardant la vidéo caméra de la salle d'attente situé à coté. Pendant un instant il put comprendre leur affolement temporaire, Joseph aussi n'aurait voulu pour rien au monde se retrouver enfermé dans un espace clos avec un chaton de 2m sachant manier un sabre laser.
Si lui même ne faisait pas long feux dans cette situation, alors la sénatrice...

Cela étant dit, elles avaient réussis à trouver un moyen imparable semble-t-il pour caresser le chaton dans les sens du poils. Le mercenaire avait bien put voir le dit forceux faire des manières mais au final plié devant la secrétaire qui ne sembla pas lâcher l'affaire.
Il doutait réellement que celui-ci allait lâcher aussi facilement, ce qui allait obliger Joseph à accélérer ses plans et arrêter d'observer la vie au jour le jour de Alysanne... Ce qui était peut-être pour le mieux.

Il continua d'observe le duo féminin qui semblait d'ailleurs d'humeur très festive après avoir repoussé cette menace potentielle. L'alcool semblait couler à flot comme leur parole, elles qui semblaient tel chien et chat au début de leur entrevu, étaient maintenant comme deux anciennes amies nouvellement retrouvés... Discutant de tout et de rien mais surtout de rien, enfin rien d'utile pour Joseph.


"Vode... Tu as réussis à les contacter ?"
"Bipbop !"
"Parfait... Annonce leur que ça sera pour se soir."
"Bouuu ?"
"Oui... Au vernissage de la collection Hong Tzu et transmet que j'aurais besoin de quelque chose de leur part."
"Bipbubobu."
"S'ils veulent avoir leur discutions privé avec elle ils n'auront pas le choix. Voilà ce que tu vas leur dire..."

Il continua sa phrase tout en regardant les femmes enchaîner les verres et leur discutions derrière la lunette de son fusil.

*Ce soir il y aura une fête d'enfer.*  
Alysanne Méridan
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Viqi continuait fermement à s’opposer à sa nouvelle employeuse, cette dernière s’obstinant au contraire farouchement à vouloir assister au vernissage organisé à Cambriele. Depuis que l’unique apparente menace semblait s’être évanouie, Alysanne s’était de nouveau éprise par son envie ardente de se rendre à l’évènement du mois. Il s'agissait d'une exposition unique à plus d’un égard, en effet, non seulement la plus fine société ralltiirienne promettait d’y être présente, mais il était également très rare, pour ne pas dire exceptionnel, pour le peintre Ambran Dwatri Eubcous d'organiser un tel évènement. 

- Bon écoutez moi bien Viqi, je sais pertinemment que vous pensez bien faire en me dissuadant d’y aller, mais je suis Alysanne Méridan bordel. Non seulement je suis la Sénatrice de ce monde, mais également sa plus grande célébrité, alors maintenant vous allez me lâcher un peu la grappe, tout le monde s’attend à me voir ce soir, vous comprenez bien ? Tout le monde ! Elle avait martelé chacun de ces trois mots avec une diction des plus agressives Si je dois me faire kidnapper ou assassiner, autant que cet évènement soit  couvert le plus médiatiquement possible. Compris ? 

Alysanne Méridan avait grogné, et face à elle la mine déconfite de la Jedi grise traduisait toute son exaspération. La Primadonna n’entendait certainement pas se terrer des jours, des semaines voire des mois entiers à attendre que l’on mette enfin la main sur ces idiots criminels qui cherchaient à lui extorquer sa richesse et son pouvoir. Inarrêtable, elle comptait bien continuer à vivre, et à mener ses activités aussi nombreuses étaient-elles. Après tout, si elle avait engagé Viqi Donos, c’était justement pour que celle-ci assure sa protection tandis qu’elle continuerait de vivre “normalement”. 

L’horloge sonna. L’après-midi s’était écoulée à une vitesse alarmante, et il était bientôt déjà l’heure de sauter dans la limousine qui les conduirait jusqu’au Palais Chaydeuvre, lieu où se tiendrait le vernissage. Si Alysanne ne s’était toujours pas décidée pour la tenue qu’elle arborerait ce soir, il lui fallait également cogiter pour dénicher la robe qui ferait de sa clocharde un peu moins une gueuse. Heureusement ce fut sans compter sur l’aide de son styliste et habilleur Sacha qui dissipa pour elle tous les nuages de sa périlleuse réflexion. Tandis que le Correlien avait opté pour une robe bustier, jaune pâle, à fines bretelles et jupe froncée pour Viqi, il avait réservé l’une de ses plus belles pièces pour sa patronne.

En pénétrant dans la limousine, Alysanne observa le seau à glace en argent où une bouteille d'excellent champagne était ouverte, portant aussi son regard sur les bouquets de fleurs parfumées. Pendant les quarante minutes que dura le trajet, au lieu des vingt habituelles, Viqi et la Primadonna ne prononcèrent pas un mot. La circulation était un enfer. Nerveux, le manager d'Alysanne se rongeait les ongles, il avait une peur noire du retard. Mais Alysanne savait qu'on l'attendrait, on l'attendait toujours. La limousine se gara finalement devant le palais. Alysanne s'extirpa du véhicule, et, souriante, elle posa pour les photographes. Au milieu des paillettes, des robes du soir et du glamour, sa tenue fit sensation : sa robe de velours feu la moulait étroitement rehaussant son teint mat et sa chevelure dorée. Ses formes suggestives rendaient sa démarche sensuelle. Elle ne portait aucun sous-vêtement sous sa robe. Le décolleté généreux révélait la naissance d'une gorge qui n'avait pas besoin de soutien. La tiédeur de son corps ferme était communicante et un parfum léger et subtil l'enveloppait tandis qu'elle gravissait les marches de marbre. Toute sa personne évoquait la volupté. Viqi, qui la suivait de près, se retrouvait écrasée par sa présence, comme disparaissant totalement dans le rayon de la Sénatrice Méridan. Professionnelle jusqu'au bout des ongles, elle souriait, saluait la foule d'une main, s'arrêtait, repartait, faisant en sorte de satisfaire les groupies. Elle s'acquitta enfin de la fameuse montée des marches, et arrivée au sommet, se retourna pour un dernier salut avant de disparaître dans le Palais Chaydeuvre.

La fête y battait déjà son plein. Le Palais s’était mué en tourbillon de visages et de voix, de flammes et de liquides frémissants, verres entrechoqués, conversations entremêlées, en bref, un manège scintillant et ivre. Après avoir salué plusieurs haut-dignitaires ralltiiriens, le regard de la Primadonna se posa sur son acolyte. Viqi ne se détendait visiblement toujours pas, et ne semblait pas apprécier la festivité d’une telle soirée. La femme se rapprocha furtivement d’elle, plongeant ses prunelles dans ses yeux. 

- Bon dieu ! Mais détendez-vous un peu ! Cette soirée concentre les personnalités les plus influentes de Ralltiir, ne pensez-vous donc pas que la sécurité sera de mise ? Sans oublier les chefs-d'œuvre de Eubcous dont la valeur pécuniaire dépasse votre maigre imagination. Je ne suis même pas sûre que la Chancellerie soit aussi protégée que le Palais Chaydeuvre en ce moment. Allez Viqi, faites moi plaisir, amusez-vous un peu ! Ce n’est pas tous les jours que vous aurez la chance de jouer la princesse. 

Elle esquissa un sourire qui se voulut sincère et réconfortant. Elle abandonna ensuite la jeune-femme avant de rejoindre le centre de la pièce, attrapant au passage une flûte de champagne que lui tendait un serveur.

Joseph Vankrayn
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Si on lui avait dit un jour, qu'il infiltrerait une collection d'art dont il ne connaissait rien pour kidnapper une sénatrice très médiatisé sur sa propre planète pour un mouvement de contestation populaire... Il aurait bien rigolé.

Il fallait dire qu'il était plutôt du genre à traquer et capturer des criminelles endurcies que des poupées. Surtout qu'il pouvait bien maltraiter le premier on ne lui dirait rien, par contre... s'il en faisait de même pour la seconde là il risquait d'y avoir des soucis.

Tout d'abord parce que c'était pas une criminelle et qu'il ne comptait pas avoir une prime républicaine sur sa tête, ensuite parce que les dits contestataires populaires avaient bien soulignés l'importance de l'intégrité de ça personne.

Ce qui rajoutait une nouvelle couche de problème dans une situation déjà bien complexe.

Heureusement pour lui, il avait assez stalké la cible pour la comprendre un minimum et trouvé un angle d'attaque qui lui permettrait de régler tout ceci de manière profitable pour tous...
Et cela même s'il y avait une ombre au tableau.

" Cible en vu, commencer la phase 1. " *Murmura-t-il discrètement au serveur proche.*

Comment avait-il fait pour rentrer dans l'expo alors qu'il ne faisait pas partie de la liste des invités ? C'était on ne peut plus simple. Il y avait dans le groupe que gérait son employeur des personnes de toutes classes et métiers dans la classe social basse de la planète... Et ils y en avaient qui faisaient justement parties du services de la soirée. Il avait donc juste été aidé par un serveur qui l'avait fait entré par la porte de service pour ensuite se fondre dans la masse avec une tenue assez unique.

Dans ses nombreuses années de vagabondages et de contrats, il était resté pendant plusieurs années dans l'espace sith. Ce qui lui avait valu de part son travaille pour ce gouvernement de nombreuse paye, plus ou moins officielle, dont celle d'une tenue de noble impérial qui venait d'une branche conne de la capitale Dromun Kass. Le tissue noir raffiné et dont les symboles cousus montraient clairement la valeur d'une telle pièce exquise qui renforçait l'aspect déjà unique de sa personne. Le tout recouvrait d'une fine couche de noir et rouge son corps qui l'élançait encore plus et souligné sa fine musculature ainsi que sa dangerosité, le tout rehausser par son visage et le tatouage qui prenait une grande partie de celui-ci.

Sachant qu'il ne pouvait se fondre dans la masse en se faisant passer pour un artiste ou un peintre, et cela malgré la flute d'acier strié de noir qui était pendu à sa ceinture et taper avec rythme sa cuisse, il fit de sa différance la meilleur arme pour une telle exposition qui rassemblait quelques perles rares d'unicités.

Il remarqua, quand il tourna dans l'exposition en patientant l'arrivé de la cible, les regards curieux, réprobateurs ou alors franchement remplit de haine dont certains devait le prendre pour un citoyen de l'empire sith au vu de son accoutrement. 

Il comptait d'ailleurs bien jouer sur cela pour attirer l'attention de la cible, sachant qu'elle n'était pas contre des choses anticonformistes voire complétements choquant et surprenant au risque de finir à la une de magasine à sensation... Et qui de mieux que de s'approcher d'un "impérial" au vu de la situation géopolitique du moment... 

C'était pour cela qu'il continua à patienter et regarda le serveur qui l'avait fait infiltré dans la fête servir un verre à la femme resplendissante dans sa robe, dont le contenu n'était pas tout à fait du champagne. Tel un oiseau de proie il lui tournait autour, assez prêt pour être visible d'elle, mais assez loin pour que cela ne soit pas remarqué par son escorte féminine.

Le regard bleuté du chasseur de prime infiltré ne manquait pas un seul mouvement de la femme, pour son plus grand plaisir visuel. Nul doute qu'elle savait attirer l'attention et avait atteint un niveau artistique à ça manière.
Alysanne Méridan
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Son teint chocolat rehaussé mettait en valeur ses pommettes saillantes. Ses yeux noisettes étaient ombragés par un fard à paupières et Alysanne portait un gloss rosé sur ses lèvres pulpeuses. Ses prunelles brillaient d'une excitation sans bornes. Elle plongea ses lippes dans le breuvage divin, et en sirota un moment l’élixir de jeunesse. Tandis qu’Alysanne s’apprêtait à rejoindre un groupe de bourgeois qui s’amusaient, son attention fut happée par l’aura que dégageait un homme se tenant au centre même de la salle de bal. 

Cet éphèbe avait de grands yeux ronds clairs et brillants. Son corps glabre et robuste révélait une indéniable pratique culturiste. Ses traits semblaient, à s’y méprendre, avoir été sculptés dans un marbre  brut et noble. Sa mâchoire carrée, ses pommettes hautes et son nez donnaient en effet l’impression d’avoir été ciselés par la main d'un artiste antique.

- Bonsoir monsieur. Alysanne esquissa un radieux sourire éclatant. Je ne pensais pas que ce vernissage attirerait un fier membre de l’Empire. 

Ses yeux maquillés vagabondèrent un instant sur le corps de l’homme, détaillant tout spécialement son costume tout comme les muscles fuselés qui se dissimulaient derrière une couche de tissu.  

- Je suis Alysanne Méridan, mais cela vous devez d’ores et déjà le savoir. Je suis navrée, mais je ne crois pas vous avoir déjà aperçu par ici. A quel gentleman ai-je à faire ?

- Mademoiselle, c’est un bien grand compliment que voilà. Alysanne remarqua que l’étranger ne la lâchait des yeux, arborant une arme imparable : un sourire qui planait sur ses lèvres et qui illuminait son regard confiant. Méridan ? Votre réputation transcende les frontières de la République. L’homme s’approcha de la Sénatrice, il lui attrapa sa main de libre et lui offrit un séduisant baisemain. Joseph Vankrayn, un inconnu qui espère bien changer cela durant cette soirée.

Sourire en coin, Alysanne Méridan plongea son regard de braise dans les yeux de l’impérial. Elle finit d’une traite son verre avant de reprendre.

- Oh je vois, vous êtes du genre entreprenant et passionné. S’avancer aussi profondément dans le Noyau de la République doit assurément demander beaucoup de cran à un impérial. J’aime cette insolence. Alysanne papillonna des yeux comme une adolescente. Très bien, et si nous commencions par découvrir l’exposition pour débuter. Elle passa sa main dans sa nuque, la caressant avant de lui susurrer à l’oreille. Après cela nous aurons tout le loisir d’apprendre à mieux nous connaître. 

La Primadonna était tout émoustillée : un impérial sur son monde. En temps normal, Alysanne aurait évidemment gardé ses distances vis-à-vis d’un tel ennemi de la démocratie et de la paix, mais l’idée de se faufiler dans l’esprit du belligérant la tortillait terriblement. A en croire l’apparat du dignitaire, peut-être était-il même un puissant sur son territoire, raison de plus d’en tirer de croustillantes données. S’afficher avec un tel individu n’était toutefois pas sans risques, une telle compagnie pouvait autant condamner sa carrière que la promouvoir. Quoiqu’il en était, Alysanne n’en ferait qu’à sa tête, personne n’avait à lui dicter sa conduite. 

Sans surprise, des photographes aveuglaient déjà de leurs flashs la Primadonna et son cavalier. Ils se penchaient, s’accroupissaient, mitraillaient. Quelle ferveur, quelle effervescence. A ses côtés, Joseph plissait ses yeux, succombant aux flashs mortels des journalistes. 

- Vous saurez vous y faire, mais pour le moment profitez de ce bain de lumière. C’est la rançon du succès. S’afficher avec la Primadonna n’est pas sans son lot d’épuisement, mais je promets de vous remettre d’aplomb. Ses lèvres s’étirèrent pour former un sourire enjôleur. 

Le couple s’arrêta devant une première toile. Le peintre Dwatri Eubcous avait fait l’esquisse d’un paysage plus que familier aux yeux de la Sénatrice. Une savane ralltiirienne dans toute sa splendeur, un planète que l'on surnommait également parfois "la planète de la soif". Si Ralltiir était pour beaucoup une contrée stérile, nue et sans eau, Alysanne ne considérait point sa maison comme un paysage ruiné. Les savanes et les déserts étaient des lieux de beauté, d'inspiration divine : un sanctuaire. Un lieu de mise à l'épreuve des individus. La peinture montrait un paysage vide d'humains, de caravanes et de nomades, donnant au contraire à la faune un caractère fort et noble. Le ciel sans nuage y était brumeux et oppressif, suscitant chez le spectateur une sensation de chaleur intense. 

Joseph Vankrayn
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Il connaissait la réputation sulfurique de la diplomate et il avait put la voir se divertir de bien des manières tandis qu'il l'avait espionner durant de longue journée... Et nul doute qu'elle méritait cette réputation.

Il lui avait juste tourné autours, jeté quelques regards aguicheurs avec un sourire tout aussi joueur dans sa direction et c'était comme s'il avait laisser tombé une goutte de sang devant un rancor.
Faut croire qu'il avait un certains charme... Comparé à tous les traînes savates snobs qui semblaient avoir un balai dans le cul.

Il était plus... naturel... sauvage. Et il ne semblait pas être le seul d’ailleurs.


Oh je vois, vous êtes du genre entreprenant et passionné. S’avancer aussi profondément dans le Noyau de la République doit assurément demander beaucoup de cran à un impérial. J’aime cette insolence. Alysanne papillonna des yeux comme une adolescente. Très bien, et si nous commencions par découvrir l’exposition pour débuter. Elle passa sa main dans sa nuque, la caressant avant de lui susurrer à l’oreille. Après cela nous aurons tout le loisir d’apprendre à mieux nous connaître. 

Elle était très expérimenté à la manière de dire plusieurs choses en une seule phrase, et elle ne semblait pas avoir peur de se rapprocher plus que cela d'un "impérial"... L'impérial quand à lui n'allait pas refuser un tel rapprochement diplomatique entre leur deux parties.

Elle lui avait renvoyé la balle en lui agrippant la nuque et lui murmurer une promesse d'un futur plaisir. Pour ça part, il profita de son rapprochement pour glisser son bras musclé autour de la fine taille de la diva l'enserrant brièvement contre son corps musclé... Comme pour lui montrer ce qui pouvait se cacher sous son costume.


" Si tu veux la perle de Kryat, il faut entrer dans la grotte du dragon. " *Il lui murmura à son tour en la serrant contre lui un temps sous les flashs des paparazzis.* " Et je ne suis pas du genre à me retirer une fois que je m'y suis pénétré. "

Nul doute que la diva, dont la taille semblait être conquis par l'impérial qui c'était tourné de coté en lui murmurant quelque chose à l'oreille comme un amant déclarant sa flamme à sa maîtresse ferait la une du prochain numéro.

Il aimait beaucoup cette sensation... Celle du fil rouge sur lequel il était entrains de faire l'équilibriste sans pour autant y tomber. Lui "l'Impérial" et elle la "Républicaine"...


- Vous saurez vous y faire, mais pour le moment profitez de ce bain de lumière. C’est la rançon du succès. S’afficher avec la Primadonna n’est pas sans son lot d’épuisement, mais je promets de vous remettre d’aplomb. Ses lèvres s’étirèrent pour former un sourire enjôleur.

Il ne répondit pas. En effet, cela était nouveau pour lui et il était vierge de ce genre de chose que de se faire recouvrir de flash vorace qui semblait vouloir l'éblouir à le rendre aveugle. Cela étant dit, il avait fait face à plus dangereux et impressionnant qu'une bande de photographe... Son sourire confiant et arrogant ne quitta pas son visage une seul seconde, même si cela lui fit quand même plissé les yeux sous ces assauts.

Il suivit sa guide silencieusement, sa présence éloignant de potentiel prétendant qui voyait clairement que quelqu'un semblait déjà avoir déclaré le "territoire" comme conquis et qui n'en lâcherait pas une miette.

Elle l'amena à une toile qu'il examine sincèrement. Il n'avait beau pas être un homme de culture, ni d'art mais il avait ses goûts et pouvait apprécier les belles choses de la vie. En regardant la pièce, il pouvait voir la beauté naturelle, brute, sauvage qui semblait faire corps avec lui...

Il n'était pas un homme de ville, clairement... D'ailleurs la raison de sa présence ici était du à sa mission et non pas par plaisir personnel. Quand il voyait la toile, il voyait les nombreuses chasses qu'il avait pu faire ou participer que ce soit de manière professionnel ou personnel.

A ces nombreux souvenirs plaisants, un grand sourire carnassier apparut sur ses traits de marbres les rendant d'autant plus sauvage.


" Magnifique paysage... Voir cela me donne envie de repartir dans une nouvelle partie de chasse. L'excitation de la traque, le combat contre la proie pour la soumettre, le plaisir lors de la prise d'un trophée. Je trouve que l'on se trouve vivant dans ces moments là..." *Il se détourna du tableau pour regarder un autre type d'art vivant dans son bras.* " Avez-vous déjà chassé miss ? "

Alysanne leva le menton et un regard pétillant vers lui, posant sa main sur son bras. Vous savez, je suis connue dans certains milieux pour être une chasseuse de renom, même si parfois je peux avec intérêt jouer la proie. Après tout, Ralltiir est réputée pour ses safaris, nous devrions en faire un ensemble un de ces quatre, vous découvririez mon lodge... Un endroit très dépaysant, au beau milieu de nulle part, on y est si bien.

Il lui prit doucement le menton qu'elle lui tendit du bout de ses doigts. Une main de fer dans un gant de velours qui lui permit de plonger son regard d'oiseau de proie dans celui pétillant de la proie qu'il regardait.

" Je suis sur que nous pourrions y échanger nos expériences en la matière.... " *Sa main sur sa taille la serra doucement contre lui tandis qu'il lui murmura à l'oreille* " ... et que vous êtes une proie digne d’être chassé. " *Il profita de leur rapprochement pour lui mordiller le lobe de son oreille.*

Il reculera son visage ensuite avec, toujours, un sourire sauvage qui n'avait jamais quitté son visage de marbre. Dès qu'il l'avait vu, dès les premières paroles, dès les premiers gestes, la chasse avait déjà commencé... 

Il lui avait tourné autour pour l'attirer dans son piège, il lui fallait maintenant continuer de l'attirer et de la charmer pour qu'elle ne rende compte de rien... Avant qu'il ne puisse, dans un moment de faiblesse, lui asséner le coup mortel pour la mettre à bas.
Alysanne Méridan
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Lorsque Joseph l’attrapa par la taille et la ramena contre lui, la Primadonna laissa échapper un petit cri de surprise.

- Je vous fais de l’effet si rapidement ? susurra-t-elle à son oreille. Sa main caressait sa nuque. Elle s’abandonnait à lui comme si elle était nue. Joseph éprouvait une démangeaison au creux de ses paumes. Une envie irrésistible d'effleurer sa peau voilée par le velours irritant. Le ravisseur semblait volontairement oublier le motif de sa mission, décidant de laisser la belle Alysanne conduire les événements, se laissant consacrer pour l'instant au plaisir de la séduction.

Comme il se penchait pour lui mordiller le lobe de l'oreille, Alysanne sentit une chaleur familière au creux de son ventre.

- Joseph, il ne vaut mieux pas, dit-elle, éperdue, dans un souffle. Ce serait une erreur.

- Non. C'est inévitable. Admettez-le…

Étourdie par la force de ses émotions, Aly laissa ses paumes glisser sur son torse.

- Je ne sais pas.

Joseph lui lança un sourire. Alysanne aimait ses yeux clairs, très doux. Rien à voir avec les regards acides que pouvaient lui lancer d'autres hommes.

- Vous voulez boire quelque chose ? proposa l'impérial. Un verre de vin ? De l'eau ?

Sans attendre sa réponse, il fit signe à un serveur qui leur présenta un plateau. Aly saisit un verre de vin blanc et en but une gorgée. La salle resplendissait de mille couleurs, depuis celles de robes, pareilles à des joyaux, jusqu'aux uniformes cramoisis du personnel. Quant à l'orchestre, il semblait infatigable ; bientôt, le volume sonore grimpa d'un cran.

Alysanne sentit les battements de son cœur s'accélérer sous le regard ardent qu'il lui lançait.

- Peut-être que ces peintures vous ennuient tout autant que moi… Auquel cas, je vous proposerais de faire honneur à l’orchestre.

Elle avait vu cette chaleur de braise trop souvent dans des yeux pour ne pas être parfaitement consciente qu'il avait follement envie d'elle. Et elle devait bien admettre qu'elle avait envie de lui tout aussi violemment.

Sans dire un mot, il s'approcha et l'invita à danser. Elle accepta. Silencieusement, d'un bras il ceint sa taille. Alysanne laissa glisser son front contre son cou, déjà majestueux, elle se sentait reine, il la serrait de près. Ce qu'il ressentait, elle l'ignorait. Ils virevoltaient. Son bras gauche était soutenu par son bras droit. De sa main gauche qui remontant le long de son bras droit, elle entourait son cou, non, sa nuque, à l'endroit où tout homme était fragile et devenait souple, là où il se laissait surprendre. Joseph la serra à la taille, là où chacune devenait délicate et vibrante.

En fermant les yeux, elle pouvait presque voir Kankou la prendre par la taille et lui chuchoter des mots doux à l'oreille. Elle se rappelait quand elle dansait avec lui, le contact de sa main au creux de ses reins.

Il la fit tournoyer sur elle-même avec une virtuosité consommée.

- Quand vous vous serez lassée de cette danse, j’espère ensuite pouvoir vous persuader de toute l’admiration que j’éprouve à votre égard Sénatrice.

En dansant, l’homme lui avait chuchoté ces mots. Des mots qui venaient sur les notes que jouait l'orchestre. Des notes qui glissaient dans ses veines.

Elle fut obligée de s'éloigner de lui pour respecter la cadence de la musique, mais dès qu'il reprit sa main, elle riva son regard dans le sien avec détermination.

- Seriez-vous un de mes nombreux admirateurs secrets ? Un homme en vérité peu intéressant donc, tout juste valide, parmi tant d’autres ? Je comprends évidemment que vous ayez pu faire un aussi long déplacement pour moi, pour venir me rencontrer ici ce soir. Heureusement pour vous, le vin m'aidera à apprécier votre compagnie que je définis déjà comme moyenne.

Alysanne passa ses mains autour de son cou. Son visage était si près de son épaule qu'elle pouvait sentir le parfum qui imprégnait son costume. Sa barbe de trois jours chatouillait doucement ses cheveux et son souffle chaud glissait sur son visage. Ses mains se déployaient sur sa robe.


Joseph Vankrayn
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C'était à ce demander de qui des deux étaient entrains de charmer l'autre. Qui était la proie et qui était le chasseur dans cette danse remplit d'émotions et de sensations qui chauffait les corps et les cœurs. Les pieds, les mains, les corps et les regards se croisaient, s'échanger et se rapprochaient avant de se séparer un temps pour reprendre ensuite un énième tempo.

La robe rouge qui contrastait avec la couleur mat de la sénatrice ne laissait nul place à l'imagination, et était l'un des causes de l'état d'excitation contenu de l'impérial qui semblait bien vouloir conquérir son homologue républicain. Sous ses doigts, il pouvait sentir les douces courbes de sa compagne de danse et qui semblait vouloir l'inviter à un tout autre genre. Son odeur et parfum emplissait ses narines ne semblant ne laisser plus qu'elle...
Tandis que son regard bleuté se perdait dans celle topaze de la femme qui semblait brillé de mille feux pour une raison obscure.

Il n'était pas un grand danseur et cela se voyait... Donnant une nouvelle facette à leur dualité déjà voyante. Elle la belle diva resplendissante qui dansait avec grâce et volupté tel une fée sur un lac de lumière... Lui qui était plus pataud mais dont chaque membres bras ou jambes avançait avec une aura naturelle et martiale, comme s'il était un soldat sur un champ de bataille.

Il voyait bien dans son regard que tout ce qu'elle avait dit n'était qu'une résistance, de celle qu'était le dernier carré avant la reddition face à un assaut trop pressant et enivrant à qui l'on n'attendait qu'une excuse pour lâcher ses armes.


" Et je serais donc plus qu'heureux de vous montrez à qu'elle point vous me sous-estimer, ce qui pourrait être fatale. Avec tout le respect que j'éprouve pour vous, mes oreilles d'impériales n'ont pu s'empêcher d'avoir l'audace d'entendre des choses, et ma bouche en parler... "

Le duo ne cessait de virevolter dans la salle, rapidement rejoint par d'autre groupe dans lesquels ils se fondirent. Leur murmure ne pouvant être entendu que par l'autre tandis que leur corps se joignez et s'espaçait au rythme de la musique.


" Ils ont étaient réceptifs à des commentaires scandaleux vous concernant, que je sais bien entendu faussé et biaisé... Et je serais prêt à me montrer plus que simple admirateur, mais aussi conseiller pour vous aider à faire taire ses agitateurs... "

Il ne devait pas se perdre dans les charmes de la belle et ne pas oublier la raison première de sa présence. Certes cela lui était difficile au vu de ce qu'il avait dans ses mains et devant ses yeux mais il ne comptait pas perdre cela et succomber à ses charmes... Du moins pas tout de suite.

" Nous pourrions échanger nos expériences en la matière et je pourrais alors vous montrez la fermeté impérial, pour élargir vos horizons qui me paraissent bien étroites. "

Il ne pouvait cacher la chaleur de son corps qui ne cessait de s'accentuer au fur et à mesure de la dance et la réaction de celui-ci avec la présence de la sénatrice. Le corps tendu et les muscles saillants, il pouvait sentir les courbes de la femme qui s'était reposé sur lui comme si elle était trop fatigué ou prit pour tenir debout.

Il sentait la tension monter comme la température de leur corps respectif que seul le couvercle de notoriété permettait de garder cette ébullition sous contrôle, mais pour combien de temps encore. Et c'était l'une des raisons pour lequel il commençait à diriger le duo de danseur vers l'extrémité de la piste de dance, laissant la place sous les projecteurs à d'autres duo. Espérant ainsi pouvoir discrètement s'échapper vers des couloirs plus sombres et vides de toutes présences.
Alysanne Méridan
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Le feu sombre du regard de la Sénatrice s'engouffrait dans les yeux de son cavalier. Ses lèvres rouges et sensuelles susurraient des mots au creux de l'oreil de l'impérial tandis que son corps dansait avec la souplesse voluptueuse d'un serpent.

- Faire taire les agitateurs, vous dîtes ? Quelle surprise, un impérial volant au secours d’une représentante de la République, seriez-vous en train de tomber amoureux mon cher ?

Ce soir, mais en vérité comme bien d'autres, Alysanne avait laissé au vestiaire ses principes et sa bonne éducation. Un petit grain de folie rebondissait dans sa tête. Elle ne savait pas grand-chose de lui, mais savait qu'elle aimait sa silhouette et sa démarche. Les yeux fermés, elle s'enivrait de danse, la paume de sa main posée sur son cou puissant, collée contre son corps pour mieux sentir sa chair. Elle se sentait bien, blottie dans sa chaleur et enveloppée de son odeur de musc. Le corps de la Primadonna, emprisonné par les mains de l'impérial qui appuyaient sur ses hanches, dansait merveilleusement. Dehors, il faisait nuit, et sur Ralltiir, c'était l'été.

Ainsi, lorsque son ravisseur l’entraîna en dehors de la scène, à l’abri des regards, et dans une obscurité relative, la Sénatrice se laissa faire.

Loin des projecteurs, les mains de son campagnon se hasardèrent à la découvrir, d’abord avec hésitation puis avec insistance. Quant à Alysanne, sa bouche devenait gourmande.

La Ralltiirienne se sentait doucement comme emportée par la spirale du désir, incapable de résister, soumise. Extase nocturne.

- Iriez-vous courir informer vos services secrets et votre hiérarchie si je vous embrassais, là, maintenant ? Dit-elle, déposant sur lui un regard interrogateur et charmeur.

Un petit sourire en coin naquit sur son visage.

- Et me soustraire à votre charmante compagnie ? Vous savez… Des choses peuvent se perdre dans des rapports.

- Bon à savoir, je ne provoquerai donc aucun incident diplomatique…

Les deux tourtereaux approchèrent donc leur visage l’un de l’autre avec une lenteur cinématographique.

Les lèvres douces de la Sénatrice firent monter en Joseph des bouffées de sensualité brûlante. Il glissa ses doigts dans les épais cheveux dorés de la femme, et lui fit relever la tête avant de presser fermement ses lèvres sur les siennes. Entrouvant ses lèvres, Alysanne taquina celles du ravisseur du bout de la langue, et sa réaction fut à la hauteur de ses espérances. Joseph l'étreignit étroitement tandis que sa bouche mettait tous ses sens en émoi, au point que la politicienne ne savait plus très bien qui guidait l'autre.

Sans le savoir, ni même le vouloir, Alysanne se jetait dans la gueule du loup. La Ralltiirienne fricotait avec son futur tortionnaire, et sa nymphomanie avait raison d’elle.

Le ciel promettait de se couvrir, le vent de se lever, et les vagues se feraient bientôt plus houleuses. Dans ce couloir annexe à la salle de réception, c'était le calme avant la tempête. La passion et l'érotisme avant la trahison et la douleur.

Rien au monde n'égalait pour la Sénatrice le bonheur de se blottir ainsi contre un homme, et de l'embrasser à tout propos jusqu'à ce que la montée progressive du désir commande d'aller plus loin. Joseph profitait lui aussi du moment, mais tôt ou tard il allait faire chuter Alysanne, lui faisant toucher le fin fond du malheur.

Joseph Vankrayn
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La fête battait son plein, la piste de dance c'était vidé pour laisser place à tout se beau monde qui se mélangeait et interagissait entre eux. Cela étant dit dans toute ces discussions, échanges, accords et manigances deux personnes semblaient manquer tout cela... Et non loin de là, dans un couloir annexe dont la lueur tamisé laisser entrapercevoir une forme grotesque qui ressemblait à deux corps qui s’enlaçaient.

Une femme, au corps gracile et à la robe rougeâtre qui contrastait avec sa chevelure d'or dans une position qui exsudait la luxure et le plaisir charnel dont elle était entrains de savourer sans retenu... Elle était plaqué contre le mur, comme enfermé par la prison de chair qu'était son partenaire du moment. Celui-ci semblait avoir était enhardie par son excitation personnel et glissa sa main le long de la cuisse gracile de la femme en la soulevant pour coller son corps au sien...
Comme s'il cherchait à sentir sa chaleur, plus qu'il ne pouvait déjà.

Joseph glissa ses mains en dessous de la fine armure de la diva pour découvrir avec plaisir qu'elle semblait déjà être prête pour la fin de soirée qui s'annonçait. Il ne pouvait nier le fait qu'il avait été emporté pendant un temps par la flamme passionnelle qu'elle avait réussit à enflammer en lui et dont sa passion, normalement retenu par sa volonté, avait était libéré pendant un temps avant qu'il ne puisse se reprendre.

Il lui mordilla le cou, certainement au point de la lui marquer avant de remonter ses lèvres pour lui murmurer avec une voie emplit d'une passion aussi intense que la réaction de son corps contre le sien. 

" Vous non... Mais moi oui. " *Il lui mordilla le lobe de l'oreille et continua à lui susurrer.* " Je pense que... je vais vous kidnapper et vous amenez dans ma suite pour... " *Il glissa sa main le long de sa courbe féminine qu'était la colline de chair aguichante sur sa poitrine.* " ... vous questionnez plus en profondeur. "

Il la regarda à la dévorer tout entière et la tenu autant qu'il l'emprisonnait entre ses bras musclé qui lui enlaçait la taille avant de l'amener petit à petit vers une sortie secondaire qu'il n'aurait jamais pensé utiliser dans ses conditions.

D'ailleurs... Il ne pouvait dire comment c'était passé le voyage jusqu'au landspeeder qui les attendaient dans la ruelle derrière le musé. Ruug'la était bien là à l'attendre dans la place du pilote, à son poste comme le fidèle bras droit robotique qu'il était...

Tout était flou et se mêlait, sensations, odeur, bruit... Le voyage était long, comme court... Intense mais tout aussi calme... Proactif et passionnel, comme doux et sensuelle... Autant dire qu'il aurait voulu qu'il ne s’arrête jamais, comme il aurait en même temps voulu qu'il se termine pour qu'il puisse enfin enlever la fine couche de tissu qu'il lui recouvrait le corps en partie...

Avant d'enfin arrivé à bon port... Pour un nouveau déchaînement passionnel...

Oui, il avait été prévu dans le plan initiale d'amener la cible directement à ses clients, mais il avait décidé de modifier celui-ci... Après tout, aucun plan ne survivait à son application et même s'il n'était pas du genre à mêlée plaisir et travaille, il y avait des exceptions à la règle.
Alysanne Méridan
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Alysanne était menottée à un fauteuil et, léthargique, oscillait entre sommeil et réveil. Elle ne paniqua pas tout de suite lorsqu’elle retrouva ses esprits. Tout s’était enchaîné avec une vitesse alarmante, et la Primadonna ignorait tout de ce qui s’était passé ces dernières heures. Que lui valaient donc ces bracelets d’acier si serrés qu’elle en avait mal aux poignets. Elle ne se souvenait pas avoir exploré un quelconque jeu de rôle avec son partenaire, elle l’avait peut-être exhorté à plusieurs reprises de lui donner la fessée, mais rien qui ne justifiait que l’on puisse à ce point l’enchaîner, non pas que l’expérience l’aurait déplue, bien au contraire.

La pièce était plongée dans un silence sépulcral. Un silence étrange, avec la sensation d'être épiée et surveillée. Soudain, une blancheur immaculée l'aveugla. Un tourbillon de lumière. Ses pupilles se dilatèrent. Ses pensées étaient floues, désordonnées. Les néons au plafond l'éblouissaient comme un soleil au zénith, elle ferma les yeux pour endiguer le flot de lumière.

Elle remua la tête dans un mouvement et la lumière se fit moins crue à travers ses paupières maquillées. Elle entreprit finalement d'entrouvrir lentement les yeux. Une silhouette se tenait dans le coin de la pièce.

- Joseph ? murmura-t’elle.

Alysanne fit cliqueter l’acier de ses menottes contre l’accoudoir de la chaise afin d’attirer l’attention de son tortionnaire. Ce dernier s’approcha sous la lumière, et la Primadonna croisa son regard. Qui était-ce ? Elle était terrifiée, lui observait sa réaction.

- Qu’est ce que ça veut dire ? Dit-elle en lançant un regard d’effroi à ses liens.

- Bonjour.. J’espère que vous avez passé une bonne soirée et que vous avez bien dormi. L’homme en armure s’appuya nonchalamment contre un mur proche d’une porte et semblait la fixer de dessous son casque en T. Vous êtes là car quelqu’un veut vous parler.. en privé. Ne vous inquiétez pas, il ne vous arrivera rien.

Alysanne fronça les sourcils, décontenancée. Son visage s’était réveillé et exprimait maintenant une certaine colère.

- Mais bordel qui êtes-vous ? Et libérez moi, elles me font mal vos conneries là !

- Vous pouvez m’appeler mandalorien ou mando, c’est plus court… Quant à vos menottes, c’est juste le temps que vous vous calmez, je vous les enlèverai quand vous vous serez apaisée.

Alysanne ricana, la bouche fendue, mais d'un ricanement qui ressemblait à un sanglot.

- Heureuse de savoir que je vous paraisse à ce point menaçante pour m’imposer les menottes, comme si j’allais tenter quelque chose..

Le mandalorien jeta un coup d'œil à l’écran tactile qui décorait son brassard.

- Vu que nous avons un peu de temps avant que votre rendez-vous arrive... Vous voulez manger ou boire quelque chose ? Ça aidera à vous réveiller et à estomper les derniers effets de la drogue…

- Et me faire de nouveau shooter ? Permettez-moi de douter de votre hospitalité.

En réalité, Alysanne était dévorée d'une soif intense. Sa bouche était sèche, ardente, et sa salive formait de l'écume.

- Puisque je suis coincée avec vous, auriez-vous peut-être au moins le cran de me révéler votre identité, non pas que je désire foncièrement connaître le visage de l’arriéré qui me séquestre, mais comprenez que ça m’embêterait de mourir avec votre casque imprimé comme ultime souvenir.

La Primadonna était ainsi ferrée, la face livide de colère et les yeux injectés de sang brillant comme des charbons ardents. Le sang bouillonnait dans ses veines.

Joseph Vankrayn
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Joseph ?

Sa question réveilla Joseph de ses souvenirs délicieux de la veille. Il tourna sa tête vers la belle qui venait de se réveiller et avait attiré son attention

Il ne répondit que distraitement à ses questions et sa petite crise de colère qu'elle lui faisait là menotté contre la chaise, habillé par ses soins dans la robe légère qu'elle portait hier. 
Hier... Il avait bien profité de la soirée avec elle avant de la drogué quand elle était endormit suite à leur activité physique intense pour l'amener ensuite ici... Certes il avait une journée de retard, mais il espérait que son employeur allait se montrer compréhensible et si ce n'était pas le cas. Il devra le lui expliquer avec ses arguments très... frappants.


" Allons... " *Il se dirigea vers la table et déposa sur celle-ci une bouteille d'eau et des rations déshydratées.* " Je me suis pourtant présenté à vous et nous... " * Il alla derrière elle et lui enleva les menottes tranquillement avant de les ranger à sa ceinture.* " ... avons passé une si agréable soirée ensemble. " *Il s'agenouilla à coté d'elle et la regardera s'hydrater, enlevant son casque un temps pour lui montrer son visage avant de le remettre.* " Vous ne mourrez pas... Du moins pas temps que je serais là. "

Il se releva et la regarda en tapotant sur sa brassière.

" Une fois qu'ils en auront finit avec vous, je vous ramènerais chez vo... Bip bip bip ! " *Il fut interrompue par une alarme sur son communicateur.* " Excusez-moi... " *Il se recula un temps et ouvrit la porte allant dans le couloir.* " Ruug'la surveille là... "

Il venait à peine de terminer de parler qu'un droïde astromécano R1 entra en roulant doucement dans la pièce et se mit ensuite à biper et la regarder ne s’arrêtant pas de lui tourner autour et de cracher du binaire comme s'il voulait partager sa colère et son énervement avec la femme sur quelque chose en fessant des signes et gestes vers la porte rester ouverte.

Depuis le couloir on pouvait entendre Joseph discuter...

" Ici mando... Oui... Oui... Oui elle est là. Très bien je vous attend et n'oublier pas mon payement. " 

Il ne fallut pas longtemps avant qu'il ne retourne dans la pièce.
" Ruug'la... Arrête donc d’embêter la dame et va surveiller l'entré qu'ils ne tentent pas de nous faire un coup foireux. "

Il regarda amusé le droïde lui heurter les jambes en continuant de cracher des codes binaires, avant de partir en n'oubliant pas de faire un geste que l'on pouvait comprendre comme étant insultant avec un bras pliable. 

" Droïde... " *Il alla s’asseoir en face d'Aly.* " Des questions ? " 
Alysanne Méridan
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Dans le cerveau d’Alysanne Méridan, lorsque son ravisseur ôta son couvre-chef, tout alla bien vite. Choquée, horrifiée, elle était pourtant presque soulagée que son mauvais pressentiment se révèle fondé. Sans doute avait-elle attiré la poisse à trop la redouter. Ce visage, celui de son tortionnaire, elle en était tombée sous le charme, et elle avait, dans un élan de pure faiblesse, délivré son corps au loup, banni toute pudeur et s’était ainsi exposée sans la moindre réflexion au danger.

- Évidemment… Il fallait que ce soit vous. Pourquoi ne suis-je qu’à moitié étonnée de la part d’un impérial ? Dès que mes yeux se sont posés sur votre tête de relevé fiscal j’aurais du comprendre et vous fuir comme la peste. A ces mots, la Primadonna se racla la gorge et expulsa un long crachat sur le visage découvert de son interlocuteur. Le Mandalorien ne pouvait mériter meilleur traitement.

Calme et grave, Joseph s’essuya lentement le visage avant d’arborer un sourire malicieux.

- Allons … Nous avons pourtant passé une si agréable soirée ensemble.

Les jointures des doigts d’Alysanne blanchirent soudain sur les accoudoirs. La peur s'était désormais diluée dans le flot d'adrénaline. Son corps tremblait au souvenir de sa bouche contre la sienne, et à sa réaction folle, presque animale, et à force de souvenirs, le dégoût finit par l'envahir. Alysanne se figea comme une pierre dure et froide.

Joseph ricana un instant et tenta d’effleurer la peau ébène de la Primadonna, mais la main de cette dernière s’égara soudain au coin du visage du Mandalorien.

Aucun cri, seulement le bruit de la gifle, puis plus rien. Sur sa joue, la marque de la main précisa ses contours, en rouge sur fond blanc. Un à un les doigts se dessinèrent, la trace du majeur débordait sur le cou, au-dessous de l'oreille. Les yeux d'Alysanne étaient rivés sur le visage de Joseph, qui n'avait pas bougé depuis l'instant où elle l'avait frappé.

- Essayez encore une fois de me toucher et vous êtes un homme mort.

Le manque de réaction du Mandalorien et son calme olympien étaient en réalité particulièrement inquiétants, mais Joseph finit par s’écarter et se releva. Alysanne l’observa faire avant de reprendre.

- J’exige des explications. Qu’est-ce qui peut bien me valoir l’intérêt de l’Empire Sith qui justifierait que l’on me traite avec moins de considération que pour une serpillère agonisante ? Répondez moi !

Le mercenaire se remit à ricaner. Alysanne arqua un de ses sourcils maquillés.

-   Mais c’est parce que je ne suis pas de l’Empire Sith, ce n’était qu’une couverture pour vous approcher. Quant à ceux qui réclament un entretien avec vous, ils ne sont nuls autres qu’un groupe de vos propres citoyens, et autant vous dire qu'ils sont assez mécontents.  L’homme s’accroupit et se mit à chuchoter. Et peut-être bien qu’ils m’ont demandé de vous traiter de la même manière que vous les traitez…

Elle arqua son second sourcil.

- Des Ralltiiriens vous dîtes ? Mes craintes étaient donc fondées… Alysanne avait naturellement fait le lien entre son enlèvement et la lettre de menace. Je ne comprends pas, voyez-vous, Ralltiir a beau avoir d’innombrables lunes, je n’en reste pas moins son unique étoile, et autant vous dire que si vous devez me traiter de la même manière que je les administre ces bouseux, vous avez intérêt à sortir le champagne et les petits fours, Ralltiir n’a jamais connu une Sénatrice aussi magnanime que moi. Qu’ai-je donc fait pour mériter cet acharnement ?

- Pourquoi devrais-je déjà briser le suspens ? De toute manière, ils ne tarderont pas à arriver et vous aurez probablement tout le loisir de leur dire à quel point vous avez été charitable avec eux, mais ne vous en faîtes pas, si les choses devaient s’envenimer, je ne serai jamais bien loin… Le Mandalorien déposa sa main sur la cuisse dénudée de la Ralltiirienne.

Sans sommation, le talon aiguille de la Sénatrice se logea dans l’entrejambe de son ravisseur. Malgré la coquille de l’armure, l’onde de choc s’était propagée dans son corps et arracha une grimace à son interlocuteur.

- Je vous avais prévenu.

Joseph Vankrayn
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Le cracha... la gifle... et pour finir une tentative de castration de sa part.

La lionne Ralltiirienne avait des crocs et il ne parlait pas de ceux qu'elle lui avait montré durant leur petite soirée. Elle était dans un lieu inconnu, avec une personne qui avait mentit sur son identité et l'avait kidnappé. Malgré tout cela elle semblait faire front et montrer une façade forte pour ne pas paraitre faible face à son oppresseur.

Elle semblait toujours être aussi hautaine et égocentrique, le tout enrobé dans un certain air orgueilleux. Il ne répondit à ses paroles que d'un sourire silencieux... Il se rappela d'hier soir quand elle avait aussi cette attitude au départ, jusqu'à ce qu'il arrive à la briser et la dominer durant leur récréation.

Il s'avança vers elle et lui prit le talon aiguille des mains et le jeta dans un coin de la pièce, le second le rejoignit peut de temps après... Et tout ce que Joseph trouva sur elle après une nouvelle fouille corporelle. Ses mains se firent très exploratrices, redécouvrant à nouveau un corps qu'il connaissait...


" Bien... " *Il se redressa et recula doucement en regardant la tablette sur son brassard.* " Il semblerait que vous n'avez pas besoin de moi et que vous savez vous défendre... "

Il s'arrêta de parler et tourna la tête sur le coté comme s'il recevait un appel ou qu'on lui parlait, avant de se tourner vers la reine de la nuit. 

" Et voilà nos invités...  Je reviens. "

Il sortit de la pièce et referma la porte derrière lui avant de descendre le couloir vers une porte non loin. Le bâtiment choisis était dans les quartiers pauvres en plein milieu d'une rue en pleine rénovation remplit de bâtiment à moitié construit. Nul doute que l'endroit était facilement accessible et très calme voire totalement inhabité. Un bon endroit pour faire des rendez-vous totalement illégales avec une sénatrice qui c'était fait kidnapper.

Il alla devant la porte et dégaina l'un de ses pistolets avant d'entrouvrir la porte.
De l'autre coté de celle-ci il pouvait voir plusieurs landspeeder et une dizaine de personne autour dont trois devant la porte.


" Vous êtes en retard... " *Il regarda au alentours avant de continuer.* " Et trop nombreux, on risque de se faire griller par les... "
" Cela ne vous concerne pas comment nous procédons ! " *Interrompit le gros devant la porte qui emblait être le porte parole du gourpe.* " Vous l'avez ?! "

Le chasseur de prime le regarda fixement, ce qui sembla jeter un froid au trio devant la porte avant qu'il hoche la tête doucement.

" Parfait ! Nous allons enfin pouvoir porter la parole du peuple jusqu'au oreille bouché du gouvernement corrompu par leur bassesse ! " *Dit-il, semblant avoir retrouvé une nouvelle vigeur.* " Amenez nous à elle ! Il faut que nous la voyons... "

Joseph regardera à nouveau le trio silencieusement.

" Mes crédits... "
" Oui oui ! Vous aurez vos crédits dès que nous verrons la sénatrice. "

Le mandalorien ouvrit donc la porte, blaster en main et s'écarta et vit malheureusement la totalité des personnes à l'extérieure rentrer dans le bâtiment en colonne comme s'il marchait à la guerre.
Il secoua la tête de dépit, mais se dit qu'il était encore mieux qu'ils soient tous à l'intérieure que faire les gungans à l'extérieure.

Nul doute que quand tout ce beau monde entra dans la pièce ce la fut une surprise, ou pas, pour la sénatrice. Comme il était presque comique de voir une dizaine de personne collé au mur de la pièce qui entouraient une femme seul, habillé d'une simple robe suggestive assise sur une chaise en plein milieu de celle-ci.

Le trio toujours mené par le gros entra finalement la pièce et leur chef alla s'assoir en face d'Alysanne de l'autre coté de la table.

" Sénatrice Méridan... Qu'elle agréable surprise, je vois que vous utilisez toujours autant l'argent du contribuable pour vos débauche charnelle. " *Dit-il dans un ton critique*

Et où était Joseph dans tout cela ? Il se faisait petit à coté de la porte de la pièce, le pistolet blaster dans la main posé sur sa cuisse et prêt à l'action. Il allait prendre un plaisir à voir le crépage de chignon entre deux personnes qu'ils considéraient aussi incongrues qu'incompréhensibles. 

Il leur faisait la grâce de ne pas leur demander la paye maintenant qu'ils avaient pu constater sa présence. Il ne voulait pas les couper dans leur élan. 
Alysanne Méridan
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Alysanne se fendit d’un large sourire et elle déglutit bruyamment. Elle les toisa d’un air méprisant comme elle savait si bien le faire, elle les haïssait déjà et leur vue lui était odieuse.

- Si vous étiez un tant soit peu éduqués, vous sauriez que j’ai bâti ma fortune sur l’héritage de mon époux décédé, qu’il repose en pièces ! Forcément, avec vos trois corps tous plus disgracieux les uns que les autres, vous ne pourrez jamais vous dégoter un tel sugar daddy. Pff, vous croyez que j’ai vraiment quelque chose à faire de l’argent d’abrutis dans votre gen…

La Sénatrice n'eut pas le temps de finir sa phrase, la gifle de l'homme claqua comme un fouet.

- Bouclez la !

Il soupira bruyamment plusieurs fois avant de reprendre.

- Je crois que vous comprenez pas bien pourquoi on est là ! On n’est pas venus juste pour faire passer un petit message, c’est l’heure de redonner l’argent. Il pivota sur lui-même et fit un signe de tête à un de ses complices qui se détacha et s’approcha de la Primadonna. Il ôta son sac à dos et en ouvrit la poche pour en extirper un datapad. Il le déposa sur les cuisses de la femme et regagna sa place. L’autre reprit ensuite. Vous savez ce qu’il vous reste à faire. Payez !

- Je vois, les donneurs de leçons pullulent mais les montreurs d’exemple sont bien rares, vous n’êtes pas du tout l’homme intègre que vous prétendez être. Et cet argent, vous allez le reverser à tous les autres ? C’est bien gentil de se faire l’avocat de sa classe sociale, mais bon voilà. Elle leva les yeux au plafond d’un air désespéré.

Sa bouche se tordit et l'individu s'impatienta.

- Payez ! ou je vous promets que vous ne sortirez pas de cette salle sans un énième ravalement de façade.

Alysanne sourit, visiblement amusée. Elle porta ensuite ses mains à son visage, et se mit à le palper.

- Oh, ceci ? Mais c’est que du naturel mon cher monsieur !

L’homme furibond dévoila un couteau et Alysanne vit briller l’éclat du métal lorsque la lame du canif passa à hauteur de ses yeux. Il se pencha ensuite et rapprocha son visage du sien.

- Je t’ai juste un peu piqué la gorge, lui souffla-t’il dans l’oreille, mais je te préviens, si tu coopères pas, je te la tranche ! C’est bien compris ? Alysanne déglutit avec peine. Le scélérat recula de quelques pas. Décidemment aujourd'hui était sa fête.

Elle prit silencieusement le datapad dans le creux de ses mains, et de très lents gestes de la main se mit à pianoter dessus. Elle s’arrêta finalement un instant et releva la tête.

- Ne vous en faîtes pas, je vais payer, inutile de me menacer davantage, c’est un très beau couteau que vous avez-la en plus, ça serait dommage d’ainsi le souiller. Mais une question me taraude, elle dirigea alors son regard en direction de Joseph, par curiosité, combien ces connards vous paient-ils pour tout ce petit manège ?

Joseph Vankrayn
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Il fallait dire qu'il ne s'attendait à pas grand chose quand il avait vu arriver son "employeur" avec sa troupe de crique pour leur petite fête improvisé avec une diva surprise qui était bien mécontent d'être présente...

Joseph commençait à partager son avis, ainsi que son mépris pour le meneur de groupe qui ne semblait pas avoir de fierté personnelle en menaçant une femme seul et désarmé face à lui, son couteau et sa... son groupe !

Ils ne pouvaient pas le voir, son visage caché sous son casque, mais il avait grimacé quand il le vit la gifler et tracer une ligne rouge sur son coup gracile en sortant des menaces à en faire pâlir de nausée le pire scénariste d'holo film Z... Il voyait bien la bande de mob en arrière plan qui donnait une certaine "tension" à la scène tandis que le GM "Grand Méchant" torturait l'actrice principal pour quelque chose de vieux comme la galaxie et qui motive une grande partie des crimes... L'appât du gain...

Joseph dans tout cela... Il serait bien entendu le protagoniste principale, dans un genre "anti-héros" qui se rendrait compte qu'il travaillait pour les mauvaises personnes ou qui auraient un changement d'opinion sur son contrat en voyant la pauvre donzelle en détresse dans son moment le plus fragile à la recherche d'un quelconque soutient.... Mouaiiii non... Ca marche pas...
Pour lui aussi la motivation première était la même que celui du GM... Les crédits !

Mine de rien... L'actrice de grand écran, ou tout du moins des écrans et tabloïdes de paparazzi de choc, venait de poser une très bonne question en lien avec le but premier de notre mandalorien... Les crédits et la paye qu'il n'avait encore pas reçu... Semblerait que dans son petit jeux, il avait oublié la chose, un petit rappel de courtoisie était de mise...


" Chers... Kidnapper une sénatrice très médiatisée n'est pas dans le bas de gamme. " *Il tourna son casque dans sa direction semblant voir où elle voulait en venir.* " Le sauvetage non plus, mais avant... "

Fallait-il rappeler qu'il avait toujours son blaster en main et que le canon de celui-ci c'était... Disons... comme "par hasard" tourné en direction de son employeur... 

ZAP !

Un brusque flash de lumière bleuté et une odeur de brulé ponctué d'un crie de douleur plus tard, et celui-ci venait de lâcher le couteau qu'il tenait en main. D'ailleurs, il était entrains d'agiter celle avec lequel il le tenait semblant en proie a une vive douleur.

Nous rassurons les spectateurs, ce n'était qu'une blessure bégnine et il pourra réutiliser sa main pour des activités sportive après qu'il l'ai passé sous du kolto... Mais c'était sur que sur l'instant ça devait piquer.


" Comme la dame viens de me le rappeler... Ma paye ! " *Dit-il en accentuant bien sur le derniers mot.* " Si je ne l'ai pas, alors elle... " *Dit-il en faisant un mouvement de tête en direction d'Alysanne.* "... vous ne l'aurez pas. Ceci dit en passant elle est toujours sous ma responsabilité alors on n'abime pas le colis tant qu'on a pas payé, sinon il y aura répercussion. "

Il avait put voir que le groupe de mob semblait avoir été pris au dépourvue quand il avait tiré, et ne semblait pas savoir de quoi il en retournait... Ceux-ci ne cessait de jeter des regards vers leur chef comme pour attendre un ordre ou la suite des opérations, comme s'ils avaient une planification quelconque au-delà de la situation présente.

" Attendez ! Attendez camarade ! " *L'homme secoua une dernière fois la main et plaqua celle-ci contre son torse en tendant sa main valide vers le chasseur de prime comme pour l'arrêter physiquement avec son geste.* " C'est vrai nous n'avons pas encore payer... mais bientôt ! Oui bientôt ! D'ailleurs dès qu'el.. " *Il n'eu pas le temps de finir que Joseph le coupa dans son élan.*

" La paye... Tout de suite ! " *Dit-il en dégainant son second pistolet et le dirigeant vers le groupe de spectateur, créant un petit mouvement de panique dans ladite foule qui observait la scène en silence.*

" Hiiii... Euu... Disons que... nous... " *Il jettera un coup d'œil vers ses collaborateurs qui firent de leur mieux pour paraitre non concerné par la chose, le jetant en pâture à l'homme armée et armuré énervé.* " Nous... nous n'avons pas les crédits avec nous... actuellement...*Il semblait reprendre cependant courage à la suite de sa déclaration.* " Mais dès qu'elle nous aura fait le transfert nous verserons votre part ! Promis ! "

" Nous avions conclue un accord... Je vous amenais la sénatrice, vous me payez sur place et c'était finit... Euu, bha c'est que... Vous m'aviez promit de me payer comptant à notre rendez-vous... Euuu, oui mais... " *Il braqua son blaster sur l'homme.* " Renier la parole donné à un mandalorien est mortelle... " *Il pouvait voir la pomme d'adan de l'homme déglutir sous la menace au combien sérieuse de Joseph.*

Il y eu un silence de mort pendant des secondes qui parurent des années pour certains quand tout à coup, Joseph reprit la parole avec un ton toujours aussi calme et contrôlé.

" Miss... Est ce que vous êtes du genre à tenir parole ? " *Dit-il sans pour autant tourner la tête vers elle.*

Pouf ! Qu'elle suspense ! Joseph allait-il tuer son commanditaire dans un retournement de situation meurtrier ? Alyssane allait-elle pouvoir sortir de sa situation rocambolesque avec son corps sulfureux intacte ? Ruug'la vendra-t-il l'holo enregistrement qu'il était entrains de prendre à la plus grosse chaine d'information de la planète ?

Tout cela et bien plus encore... Dans la suite !
Alysanne Méridan
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Silencieuse dans son coin, Alysanne Méridan se délectait de l’altercation qu’elle était parvenue à provoquer entre les ravisseurs. Pour le plus grand plaisir de notre Primadonna, le visage du chef du groupe de Ralltiiriens avait perdu toute fierté dès lors que Joseph s’était mis à s’impatienter. Tout en les écoutant d’une oreille distraite, elle redressa hautainement son cou, inspectant un instant les vestiges de la gifle. Alysanne aurait presque aimé se lever de sa chaise pour rejoindre la prise de bec, armée de son meilleur jerrican pailleté pour verser un nouveau coup d'huile sur leur feu. Elle opta toutefois pour le mutisme. Les yeux fermés et la tête penchée en arrière, elle profita de sa solitude, savourant ces quelques minutes de pause loin des menaces au couteau. Elle fut finalement extraite de sa bulle par son interpellation.

- Madame, est-ce que vous, vous êtes du genre à tenir parole ?

Toutes les paires d’yeux se posèrent alors sur Alysanne tant les mots qui s’échapperaient sous peu de sa bouche maquillée scelleraient le sort de cette histoire. Comme toujours, tous les hommes étaient suspendus à ses lèvres. Elle profita du silence pour les toiser malicieusement puis répondit.

- Moi ? Absolument pas ! Je suis une politicienne, vous l’avez déjà oublié ? Mon crédo c’est promettre, ne pas tenir, puis expliquer qu’il y a mieux à faire.

La phrase fut servie suavement, avec une légère pointe d'ironie. Puis, réalisant peut-être la gravité de la situation, Alysanne ajouta.

- … Mais je suis riche, et je tiens à ma vie hein’. Elle se leva. Mandalorien, que diriez-vous donc que nous passions un contrat là, maintenant tout de suite ? J’imagine que les hommes dans votre genre ont une moralité discutable, ainsi vous payer le triple de leur offre devrait suffir à vous convaincre, je me trompe peut-être ?

L’homme s’interposa.

- Je vous arrête tout de suite. Nous avons déjà passé un accord avec ce mercenaire, c’est le nôtre. Alors payez d'abord puis nous nous acquitterons de notre dette envers ce très cher homme juste après. Il pointa Joseph, et esquissa un sourire angoissé en croisant son regard. Il redirigea ensuite son attention vers Alysanne. Ne croyez surtout pas être en mesure d’entreprendre quoique ce soit, vous souvenez-vous que vous êtes notre prisonnière ? Ou faudrait-il peut-être que je vous le rappelle ? Il dévoila de nouveau la lame de son arme blanche.

Alysanne fit quelques pas et se rangea aux côtés de Joseph.

- Voyons, vous vous doutez bien qu’il n’y a désormais plus la moindre chance que je vous verse ne serait-ce qu’un pauvre crédit. Et puis, pourquoi ce mandalorien se priverait d'ailleurs d’un prélèvement à la source ? Si j’étais vous, j’en profiterais plutôt pour déguerpir avant que je ne formule les modalités exactes de ma requête, vous savez, je suis une femme terriblement rancunière.

Il leva les yeux au plafond.

- C’est cela oui, menacez-nous si cela vous amuse. Invitez-moi carrément à franchir les portes de ce hangar pour me rendre au premier poste de police. Quoique, cela n’entacherait probablement pas grandement votre réputation déjà bien crasseuse de putain.

La Ralltiirienne laissa échapper un petit rire sec.

- Un poste de police ? Et pour leur dire quoi au juste ? Que vous avez organisé le kidnapping de leur Sénatrice ? Allons, j’avoue avoir douté dès le début de vos capacités intellectuelles, mais tout de même.

Joseph Vankrayn
Joseph Vankrayn
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Non ils n'avaient pas oublié qu'elle était une politicienne, d'ailleurs cela était un peut la raison de tout ce qui c'était passé se soir... Le gala d'art, la rencontre, la fin de soirée animé, le kidnapping et maintenant ça...

D'ailleurs pour une politicienne elle ne semblait pas comprendre dans quelle situation elle était au point de dire non à une question où il faillait clairement dire le contraire tout en se reprenant en insultant au passage la seul personne qui semblait avoir les armes et l'expérience pour tuer tout ce beau monde dans la dite pièce où elle avait été amené...
Clairement impressionnant !

Peut-être que c'était aussi sa première prise d'otage, mais généralement on évitait de dire quoi que ce soit qui pourrait énerver les preneurs d'otages, ce qu'elle semblait entièrement se foutre soit dit en passant.

D'ailleurs il en était à un point où il regrettait d'avoir accepté un tel boulot, comme quoi faire une vérification des biens fondés de l'employeur et surtout de son éligibilité bancaire était un plus qu'il n'oublierait plus de sitôt. Non parce que à part servir de pilier d'intimidation qu'Alysanne utilisait pour se prévenir de toute menace sur sa peau d'ébène, il ne faisait pas grand chose d'autre...
Normalement il aurait du être payé depuis bien longtemps et avoir laissé tout cela derrière lui...

Vu qu'il ne pouvait rentabiliser la chose qu'avec elle, il ne pouvait pas trop lui serrer la main, mais par contre il pouvait de défouler un peut sur son ancien employeur qui semblait lui aussi ne pas comprendre dans quel situation il était.

Tel un rocher immobile qui se serait mit à faire un sprint dans la seconde, il surprit tout le monde par son action. En même temps qu'il rangea son blaster dans son holster, il s'approcha à porter de frappe de l'homme qui brandissait toujours aussi furieusement le couteau avant que celui-ci ne se prenne un coup de la tranche du gantelet de Joseph sur la gorge l'étouffant temporairement.

Instinctivement celui-ci avait lâché le couteau qu'il tenait pour se tenir la gorge et tentait d'inspirer de l'air par sa tranché contracté sous le coup reçu, rougissant son visage par le manque soudain d'oxygène mais le mandalorien ne s'arrêta pas là.... Attrapant au vol le couteau qui était en chute libre, il le retourna et le planta dans la cuisse de l'homme tandis qu'il lui prit son autre bras pour lui faire une clé avant de l'envoyé face contre la table.

Un crie de douleur étouffé fut interrompu par le bruit sourd du choc qui fut suivit par un silence pesant tandis que Joseph finissait de maitrisait l'homme en lui tenant son bras retourné dans son dos et une poignée de cheveux.


" Nous avions un accord... " *Il le regarda et lui parla comme s'il ne s'adressait qu'au visage défiguré qu'il avait sous sa poigne.* " Un accord que vous avez rompu... " *Il releva son visage avant de se mettre à abaisser sa tête sur la table.* " Je ne suis PAS ! " BAM " VOTRE mercenaire ! et elle n'est PAS ! " BAM " VOTRE prisonnière ! " BAM

Il était aussi froid que la glace sur Hoth dans son ton et aussi brulant que le magma de Mustafar dans ses gestes brutaux. Entre chaque phrase il frappait du visage de l'homme sur la table, lui ayant éclater le nez et les lèvres. Du sang était étalé sur celle-ci et la table était un peut ondulé sous la puissance des chocs répétitifs... L'homme quand à lui ne pouvait plus que gémir et grogner des choses incompréhensibles tandis que son visage était réduit à une pulpe méconnaissable.

" ON... BAM TIENT.... BAM ... PAROLE... BAM A... BAM... UN... BAM ... MANDALORIEN... " 

Sur ce dernier mot Joseph relâcha sa poigne sur l'homme qui s'effondra comme une marionnette à qui on avait coupé les fils, gigotant inconscients tandis qu'une flaque de sang s'agglutina sous son visage maintenant dévasté par le sévices du mercenaire. Son torse s'abaissait et remontait tandis qu'une respiration sifflante et entrecoupé de crachats de dent et de sang lui permettait tout juste de continuer à vivre.


" Enlevez moi cette immondice de là... " *Dit-il en s'adressant au spectateur tétanisé par la soudaineté et la violence de ce qu'ils venaient de voir.* " Et il n'y aura pas de second avertissement. "
" Oui.. oui... oui... Nous partons ! Nous partons tout de suite ! "

Se détournant du groupe qui semblait se battre à l'entrée de la porte pour partie en premier, il s'approcha d'Alysanne ne s'arrêtant qu'à un pas d'elle.

" Bien... Vous disiez ? A oui... payer le triple. " *Il lui tapota doucement la joue d'un doigt ensanglanté.* " La seule raison pour laquelle vous avez une chance de m'acheter, c'est parce qu'ils n'ont pas tenus leur coté du contrat. " *Il entendit derrière lui la porte claquer tandis que les bruits de pas s'amenuisait petit à petit tandis que la horde fuyait le battement en emportant avec eux celui qui avait reçu la leçon du jour.* " Nous autre Mandalorien nous avons un honneur et un code que nous tenons, alors je laisserais passer l'insulte pour cette fois là, car vous n'aviez jamais rencontré de réel Mandalorien avant... mais comme pour l'autre. " *Il la regarda froidement* " Il n'y aura pas de second avertissement.*

Il prit le datapad qui avait été laissé sur la table et changea le numéro de compte pour le virement avant de tendre la tablette à la femme.

" Maintenant voyons voir si vous saviez tenir parole... "
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