Invité
Anonymous
Casino du clan Dejsadii – Au même moment…
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Mais dans quoi est-ce qu’elle s’est embarquée ? Sur le coup, elle a été sidérée, forcément, t’as vu l’tableau ? Et l’instant d’après elle est morte de rire ; comment ça peut être autrement face à une scène pareille ? Au début, pourtant, ça lui a semblé une mission facile ; à quel moment c’est parti en sucette ?

« Bon… Bon… On respire, on se calme, on avance ! Monsieur Cochon-Pendu, vous êtes là de votre plein gré ou vous vous êtes fait du patron un ennemi ? J’vous retire le bâillon, vous avez deux secondes pour répondre. »
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-= Jet de Chance • 1-3 ou 4-6 =-

Ami ou Ennemi de nos valeureux héros ?

Résultat du Jet •
Ennemi.

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« VOUS ÊTES QUI PUTAIN ! OU EST LE MAÎTRE ! BANDE D’ENMPMPPHPHMPH… La boule est de nouveau enfoncé dans sa gueule, privant les téléspectateurs du flot d’injures qui s’apprêtaient à jaillir de la bouche du bonhomme qui, de façon assez surprenante, semble là de son plein gré.

« Bon, ma p’tite belette, il semblerait qu’on n’vienne pas de se trouver un nouveau copain… Une autre idée de génie à nous soumettre ou on continue sur notre lancée surréaliste ? »

D’un regard, elle balaye le dojo. Sur les murs, les appareils semblent tous aussi incongrues les-uns que les-autres lorsque l’on prend en compte le fait qu’ils sont prévus pour être enfoncés dans des orifices organiques.

« Enfin, note quand même que le patron tient pas à ce que cette pièce soit connue du public, j’en ai rien vu dans ses vidéosurveillances. J’pense qu’on a une bonne planque pour l’heure qui suit mais faut quand même pas traîner, j’imagine que s’il a mis un morceau de viande au four, ça va finir par lui revenir en mémoire. »

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Entrailles des Ruines – Quelques instants après la séance de toboggan…

« J'ai loupé quelque chose ? »

Quand elle pointe sa torche sur la gueule de Gonzy, elle peut pas faire autrement que de s’en vouloir un peu.

« Mec, j’t’ai pas raté… T’as vraiment l’air aussi délabré que c’t’endroit… My bad… Tu passeras au Jen’ari, j’ai c’qui faut pour limiter la casse, mais c’est clair qu’il va falloir passer par la case hôpital. Bon… Et si t’arrives plus à pécho après ça, promis, on ira aux putes ensemble. »

Elle sourit tant bien que mal, avec sa propre gueule cassée. Retour au boulot.

« Bon... J'sais pas trop ce qu'on cherche, mais faudrait pas trop trainer pour le trouver, ça ne m'inspire rien de bon. »

Elle balaye l’endroit avec sa torche, tout n’a l’air de tenir qu’à un poil de cul de bantha.

« Gars, on vient de s’enfoncer sous des milliers de mètres cube de débris… Franchement, j’dirais qu’on a au moins gagné le titre de gros cons de l’année. Enfin, maintenant qu’on est là… L’idée, c’est d’essayer de retrouver – on est pas à un miracle près – un réseau informatique qui soit encore un tantinet alimenté ou capable de recevoir de l’énergie ; les cellules énergétiques, on en a encore ? »

C’est lui qu’à le sac après tout…

« Bon, et si le miracle n’a pas lieu, faudra se contenter d’essayer de récupérer des barres de data. Tu sais à quoi ça ressemble ? Si on met la main sur l’un des explosifs aussi… En attendant, faudrait essayer d’avancer un peu, voir si y a pas moyen de trouver un repère. J’ai un plan, mais j’vois pas trop c’qu’on va pouvoir en foutre si on est pas foutu de savoir où l’on est. »

Là-dessus, elle se met en marche et crapahute dans les décombres jusqu’à glisser encore un peu plus bas. Avant, elle a pris soin de craquer une barre de lumière et de la placer à l’entrée du boyau qui les avait chier – histoire de retrouver facilement la sortie au cas où… En bas de cet amoncellement, pas grand-chose d’autres que des débris. Elle commence à faire le tour de la salle, bien plus grande que ce qu’elle a d’abord envisagé ; un genre de réserve ?

« Gonzy’ chou ? J’crois qu’y’a une porte de ce côté-là mais j’suis pas bien sûre de ce qui va se passer quand je vais l’ouvrir, tu te tiens prêt à retenir le plafond si tout se casse la gueule ? »

Trop de déconnade… Elle s’approche, la porte est entrouverte, c’est pas bien difficile de trouver une barre à mine dans les tas de merde alentour, elle glisse le tout, tente avec ses mécaniques rutilantes d’ouvrir la porte… Suspens de ouf’ !
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-= Jet de Force • Dé de Difficulté 1-5 =-

Tenter d’ouvrir la porte toute seule, comme une grande, et se la péter grave grâce à ça Very Happy

Résultat du Jet •
Réussite.

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Jamais elle n’a été aussi forte que depuis qu’elle est robocop. La porte cède presque trop facilement, grince, vibre, y a des trucs qui tombent un peu du plafond mais l’ensemble tient et l’ouverture est maintenant suffisamment grande pour qu’elle puisse s’y glisser sans trop galérer. De l’autre côté, un couloir, pas éclairé – forcément – à moitié écroulé mais globalement praticable sur une certaine distance (autrement dit, suffisamment grand pour que le faisceau de sa lampe s’y perde). Elle commence à longer les murs, à la recherche d’une indication, n’importe quoi qui lui indiquerait leur position. A côté d’une nouvelle porte, si défoncée qu’il n’est même pas la peine d’essayer de l’ouvrir, elle trouve enfin quelque chose.

« Gonzy-Chou, on a trouvé le bureau de Madame Jeerëveuh-Ke-Tuu M’Beyz A Sky, c’est de quel origine un nom pareil ? Apparemment, elle était chargé de com’, un truc du genre. T’as un plan sous la main ? »
Le Masque de la Force
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'6' :
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Korgan Kessel
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Je secoue la tête, la gueule en feu. Putain je douille. Et pourtant j’en ai connu des saloperies. Même du verre pilé dans l’anus. Ma joue gonfle à une vitesse folle tandis que les vrilles de douleurs m’arrachent des tics nerveux. Putain. Quel con ! Mais parce que je suis un mec, un vrai, j’fais genre je sens rien du tout. Les sentiments, les émotions, c’est au niveau du vagin. J’suis pas une gonzesse merde. Bref, je me redresse, lâche un sourire édentés barbouillé de sang :

« T’inquiète. C’est pas la première fois que je me fais défoncer la gueule… J’ai une bonne mutuelle… »

Ok, c’est la vanne la plus pourrie à dix millions d’années lumières à la ronde. Mais faut dire : j’suis pas vraiment en état de cogiter. Encore moi que d’habitude, j’vous laisse imaginer le néant intellectuel qui sommeille sous mon crane. Je tente de me masser la joue, mais rien n’y fait. Sous la peau, c’est la gencive qui double de volume, menaçant de me déchausser une seconde molaire. Mais j’reste philosophe. Ouais, un putain de philosophe : j’suis payé pour ça : prendre des coups. Et puis bon… Si je rentrais pas en morceau d’une mission, j’aurais l’impression d’avoir loupé un truc héhé.

Sur ces pensées, je suis en silence l’arrière train de la twi’lek du regard. La vue est pas dégeux, j’ai pas à me plaindre. Ce qu’elle dit, je ne le sais que trop bien. À tout moment, le plafond peut nous tomber sur la coin de la tronche. C’est net. Mais elle comme moi, on n’est pas du genre à reculer devant les conneries. Plus que ça : on fonce dedans tête baissée. Pourquoi je fais ça moi ? J’sais pas. Je crois que j’y ai jamais vraiment réfléchi. Je kiff l’adrénaline, les bastons. L’armée, c’est un peu comme ma famille. Je vais là où on me demande, et je fais ce qu’on me demande. Niveau cérébral, c’est plutôt pénard comme taff non ? Mais elle. Cette gonzesse. Pourquoi elle fait tout ça elle ? Personne n’en arrive à risquer aussi connerie sa vie sans aucune raison. J’en reste convaincu. Je fouille dans le sac. Du bout des doigts j’en avise le contenu.

« Ouais. Elles sont toujours là. »

En l’état, j’suis pas certain qu’elles nous soient qu’une quelconque utilité. Ces machins sont prévus pour faire tourner un speeder, par une vieille tour en ruines. Mais qui sait… Peut-être qu’on trouvera une interface universelle compatible pour les y insérer. Héhé. Faut rester positif ouais. Sinon autant faire demi-tour la queue entre les jambes. Je réponds, du tac-o-tac :

« Des barres de quoi ?! »

Elle m’a pris pour un geek sérieux ? J’ai la gueule du premier de la classe ? Du rat de labo intello qui raconte des conneries à longueurs de journées ?! Pfff. Si faut remonter un sac plein de matos informatique en croisant les doigts pour qu’il y ait quelques fragments d’indice, c’est qu’on a échoué sur toute la ligne… Mais plus j’y repense, plus je me dis que le plan initial : celui de retrouver les traces d’explosif était vraiment cons. Complètement con ouais… Bref. J’arrête de me plaindre et passe à l’action. Je fais volte-face, et d’un revers de la main je balaye l’épaisse couche de poussière amoncelé sur un bureau anonyme ayant miraculeusement échappé au carnage. Tous les autres sont en morceaux, défoncés par des blocs de permabéton aussi gros que mes burnes. C’est-à-dire vraiment énormes, pour ceux qui n’auraient pas pigé la vanne. Héhé. Il ne me faut même pas dix secondes pour faire un rapide inventaire. Y’a rien d’utile. Strictement rien. A croire que le mobilier a été stocké ici faute de mieux. On est tombé dans quoi ?! Une sorte de réserve à la con ? J’ouvre la bouche pour sortir une saloperie, mais la miss me coupe l’herbe sous le pied. Une porte ? Je la rejoins rapidement… Mais grimace aussitôt… Elle est dans un état lamentable. Les deux pans métalliques sont défoncée, arrachés de leurs logements respectifs. Autant dire que c’est impossible de l’ouvrir sans une découpeuse laser… Et si cette foutue porte s’était muée en une sorte de mur porteur à présent que tout le reste s’est cassé la gueule ? L’ouvrir serait signer notre arrêt de mort. Mentalement, je hausse les épaules. Agir ou rester à moisir ici : le choix est vite fait, quel que soit le risque réel ou fantasmé. Putain, elle pète cette phrase. Faut que je me la note quelque part. Je lève les yeux et réponds :

« Attend. Le plafond est trop haut, j’ai pas les bras assez long… »

Ouais j’sais. Y’a des fois, je prends trop les trucs au premier degré… J’ai même pas terminé de me ridiculiser, que la mercenaire arrache la porte à mains nues, à grand renfort de grincements aussi brefs que stridents. Bouche bée. Merde. Elle a bouffée quoi ?! Silencieux, une petite goutte de sueur perlant sur le front, je lui emboite le pas. Je me crispe sur ma lampe torche, respiration lente, pas assuré. Les gravas éparses crissent sous nos lourdes bottes. Ce putain de couloir est interminable. Je m’efforce de ne pas lever trop les yeux, afin s’essayer d’ignorer l’énorme fissure qui le traverse de part en part, d’où dégringole une avalanche ininterrompue de poussière aussi fine que de la farine. Dans un film j’aurais trouvé ça cool. En vrai, c’est juste… flippant.

« Madame quoi ?! »

Mon éclat de surprise se réverbère en échos multiples dans cet espace clos. Je pointe ma lampe-torche en direction d’une plaquette fixée au mur. Elle est en bois laqué. Vingt centimètres sur cinq. Un truc du genre. En lettres argentées, on peut effectivement distinguer des caractères. Je m’approche, plisse des yeux. Ce faisant, volontairement, je frôle la miss d’un peu trop prêt. Mon bras glisse contre le siens… Je devine sous sa combinaison la rigidité quasi-cadavérique du métal d’une prothèse de combat. Impossible d’en dire plus… Mais sa force surnaturelle atteste de la qualité du matos. C’est pas le genre de truc prévu pour les ménagère trentaine qui passe la moitié de leur vie dans leur cuisine à préparer des bons petits plats. Ces machins, ca coute un bras, c’est le cas de le dire !

« J’crois qu’elle est à l’envers. »

Je la retourne, prend du recul, moue dubitative. Je tente de relire, secoue la tête :

« Ou pas. Merde. Ouais, c’est vraiment un nom à niquer dehors… C’est fou ! Comment une chargée de com’ peut en avoir un pareil ?! J’veux dire… T’imagines le nombre de types qu’elle a dû perdre juste en s’annonçant au comlink ?! »

J’avoue qu’on teint là un vrai mystère. Un de ceux qu’on ne rencontre qu’une fois dans sa vie. Moi j’dis, comme ça au pif, que ça sent la promotion canapé, ou le piston. Ou le coup de piston sur le canapé. Mais à vrai dire : on s’en fou un peu. Même si l’idée me turlupine quelques instants encore, alors qu’on pénètre les lieux.

« Un plan ? »

Elle croit que je les chie ou quoi ?!

« Bah non. »

La pièce est sans dessus-dessous. Fauteuil renversé, étagères au sol. Le cadavre d’une plante verte dépasse du tas formé par les bibelots éclatés au sol. On devine rapidement la personnalité de ladite personne. Des trophées sportifs. Une gonzesse aux dents aussi longues que le parquet. Je me baisse, choppe un cadre et le retourne, avant de braquer ma lampe dessus. Une photo. Un peu oldshool. Plusieurs personnes posent dessus. Une femme, trois hommes. Au milieu un énorme Hutt. Bref, ça ne nous apprend rien de plus. Je balance le machin.

« J’sais pas si fouiller dans tout ce bordel nous sera qu’une quelconque aide… »

Franchement j’ai pas un bon feeling ici. Ouais, y’a bien les restes de quelques matos informatiques sur le bureau… Mais j’ai vraiment pas envie de perdre du temps à essayer de… Pile ou moment où je me dis ça, un machin me saute à la gueule comme un morpion un soir de cunni. Derrière le fauteuil renversé, je distingue les contours d’un autre cadre. D’abord j’me dis : on s’en fou. Mais pour une raison que j’ignore, mon regard est comme attiré par celui-ci. Il est plus large que le précédent. Et plus c’est gros… Je m’en approche. Poussé par mon intuition – appelons ça modestement mon putain d’instinct de survie – je m’en saisis, souffle dessus pour le dégager de sa couche de poussière agglomérée… Geste parfaitement inutile compte tenu de son épaisseur improbable. Je peste. Fourre le cul de ma lampe dans ma gueule, puis passe ma grosse paluche sur le transparacier. Des lignes colorées apparaissent, au-dessus desquelles sont écrites en caractère gras les lettres suivantes :

« Aile… 456… B1… Plan… d’év…ac…uatio… Merde, il manque la fin, c’est illisible ! « Plan d’évacuatio », ça pourrait vouloir dire n’importe quoi ! Je ne vois pas comment on pourr… »

Je tilt :

« Oh, putain de merde ! PLAN D’EVACUATION ! C’est un putain de PLAN d’EVACUATION ! »

Je termine frénétiquement de le délester de toute sa crasse, avec cette même énergie qu’éprouve les gosses de cinq ans face à un sapin au pied duquel trône une montagne de cadeaux. Parait que le Hutt-Noël n’existe pas… Foutaise. Dans le terme « plan d’évacuation » y’a le mot « plan » ça veut forcément dire qu’on va y voir plus clair non ?! Si ça c’est pas un signe du destin hein !

Rapidement, les lignes colorées forment un dessin indiquant aux employés la localisation des issues de secours en cas de gros pépin. Par sûr que tout ce dispositif ait été très efficace… M’enfin, cette connerie a le mérite de nous dévoiler la géométrie de cet étage, ainsi que la localisation des escaliers et des cages de turbolift.

Au final, y’a vraiment rien de compliqué. Un unique couloir, celui-là même où nous étions, qui s’étire sur je ne sais pas, peut-être cinquante ou soixante mètres, jusqu’à un large palier équipé d’une machine à café, d’un coin détente, et de tout le nécessaire pour monter ou descendre vers les autres niveaux. Le reste n’est que juxtaposition de bureaux rectangulaires de tailles similaires. Je l’exhibe devant la twilek qui valait trois milliards, et pointe une zone de mon gros doigt dégueulasse. Ouais on n’a pas eu trop le temps de se laver les mains depuis notre descente dans les entrailles de cette tour.

« J’crois bien qu’on est là. Ou là. Non, on est là, c’est certain. Mate. Le corridor. Au bout, y’a le local de stockage d’où on est sorti. Du coup le bureau notre copine au nom chelou… C’est celui-là j’imagine. Finalement, il est pas vraiment plus grand que celui des autres. Bref. Si on remonte jusqu’au bout, on aura accès aux escaliers, et aux turbolift. De là, j’imagine qu’on pourra aviser de la suite des opérations… C’était quoi ton plan toi déjà ?! »

Parce que moi, j’ai une putain d’idée. Enfin, dix pour cent d’un début de bonne idée pour être franc.

« Parce que m’est d’avis qu’on trouvera pas grand-chose ici. On est dans des bureaux administratifs… Faudrait trouver un truc plus… J’sais pas… Plus sérieux tu vois. Mate ça. »

Je lui désigne un petit carré juste à côté des cages d’ascenseur.

« J’te parie que c’est genre un local technique. Y’a moyen qu’on trouve des trucs plus intéressant que dans le bureau d’une nana de la com’. Avec un peu de bol, on pourrait même remettre quelques systèmes en marche… Enfin moi j’dis ça, j’dis rien… »

Je m’apprête à finaliser mon argumentation méga béton, lorsqu’une série de couinements stridents m’arrachent un frisson glacial. Volte-face. J’ai déjà lâché le cadre, qui s’éclate au sol, mon blaster en main, lampe torche braquée vers l’unique porte défoncée.

Au milieu de celle-ci trône un énorme rat-womp aux yeux rendus rouge par la lumière vive. Il nous mate, montre ses dents, nous crache ses petits cris agressifs en frémissant de l’arrière train. Le truc a beau être énorme, il est maigre. Très maigre. Ses cotes apparentes attestent de son appétit réveillé par notre présence sur son territoire. Nous. Deux bouts de chairs ambulants plutôt bien foutus, faut le reconnaitre hein. Rapidement, il est rejoint par plusieurs de ses potes. La confrontation est inévitable. Je le sais. Red le sait…

Alors, parce que je suis un contrebandier badass, je tire le premier. D’un coup de pied je renverse le bureau tout en pressant sur la détente. Le plus proche est littéralement coupé en deux par le laser mortel… Mais ses potes, plutôt que de se tailladés, hurlent à la mort avant de nous foncer dessus…


****

Au même instant, dans le donjon sado-maso du patron du casino,

Dib ne sait plus quoi dire. Quoi penser. Il ne sait plus s’il doit exploser de rire ou pleurer. Mais au milieu de toutes ces émotions contradictoires, il ne peut nier une chose : c’est que les lieux ne pourraient laisser indifférent un être normalement constitué.

Cette salle est complètement… Folle. Limite surnaturelle, comme sortie d’un mauvais film d’horreur, ou d’un clip de boules dédié à un marché de niche très serré. Les murs sont capitonnés, en rouge et noirs. Une insonorisation à l’épreuve des cris. Au plafond, des anneaux et des crochets retiennent cordes et contrepoids. Tout autour d’eux s’alignent diverses machines de tortures plus ou moins sophistiquées, dans le diamètre des sangles laisse présager leur usage. Sur l’une d’elle traîne même une petite paire de menotte bien trop petite pour y enfiler les mains… Le genre d’ustensile plutôt prévu pour les… Le drall frisonne.

« C’est carrément tordu… »

Ces mots glissent entre ses lèvres comme un dildo bardé de pointes acérées entre les miches vaselinées d’un masochiste. C’est-à-dire avec une facilité qui n’enlève rien à la douleur procurée. Il secoue lentement la tête, avisant les fouets pendus à des râteliers, aux placards vitrés qui laissent entrevoir diverses combinaisons en latex, ainsi que tout un tas d’instruments qui n’auraient jamais dû quitter une cuisine… Ou une salle de torture… Ou un garage automobile…

« Au moins, si on a besoin d’une arme, on sait où se servir… »

Il laisse échapper un sifflement dégouté.

« Même si j’ai pas envie de poser les pattes sur ces saloperies… J’imagine très bien où la plupart d’entre-elles ont pu finir… »

Green marque un point. Il est clair que les adeptes de jeux SM ne sont pas du genre à le crier haut et fort sur tous les toits de Nar Shaddaa. Peut-être même que les Hutts propriétaires de cet établissement ignorent tout des pratiques déviantes de leur responsable.  Ou peut-être pas. Qui sait. La seule conclusion qui s’impose à son esprit de rongeur, c’est qu’il faut se tirer d’ici, rapidement. Avant que le type revienne à lui… Parce que si le gars les coince ici, seule la Force sait ce qu’il pourrait leur faire pour se venger… Il vaut mieux ne même pas y penser !!

Aussi, avec une célérité décuplée par cette sordide perspective, Dib fait rapidement le tour la pièce à la recherche d’une issue. Mais il ne distingue ni porte, ni fenêtre. Seulement ces murs capitonnés.

« C’est moi, ou ça colle sous les pieds ?! »

Il ne sait plus s’il se fait des films, s’il psychote. L’atmosphère est de plus en plus lourde, malsaine. La lumière artificielle émane directement du plafond, simulant un doux soleil de printemps. Malgré tout, le rongeur n’en demeure pas moins dubitatif. Son instinct le pousse à croire qu’il existe une porte dérobée, quelque part. Il en est même convaincu :

« Il y a forcément une issue ! Je doute sérieusement que ce pervers fasse entrer ses victimes consentantes par la grande porte de son bureau ! Je continue d’inspecter les murs… Essaye de voir s’il n’y aurait pas un mécanisme dissimulé derrière l’une de ces… heu… Machines... Sans chopper accidentellement une MST si possible. »
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Faut croire qu’ils vont être obligé de réduire de moitié toutes les populations de ce tas de merde. Tantôt, les crados, main’nant, leurs rejetons. Le bonheur. L’odeur est assez semblable, la malnutrition aussi. L’endroit est exigu, pas du genre hyper rassurant pour commencer la pétarade. On va éviter les tirs… Dégainage badass de lame-laser. Le premier qui bondit a pas vraiment compris qu’il venait de se faire couper en deux en plein vol, les autres, par contre, ont nettement saisi la dangerosité du truc brillant qui sort de son bras. Gonzy, depuis sa table, continue de pioupiouter allégrement. Plutôt colère, voire passablement agacée, Red se met à montrer les dents à son tour à toutes ces petites merdouilles. Putain, franchement, cette mission l’aura tannée du début jusqu’à la fin. Trop affamés pour ne pas prendre tous les risques, ils finissent par s’élancer tout de même. Elle découpe sévère, dans tous les sens, devant, derrière, en haut, en bas, en diagonale, en verticale, à l’horizontale, elle donne son maximum. C’est un sacré bataillon qui s’est présenté à la porte – peut-être un bataillon sacré ? – et elle a pas l’impression que la source soit prête à se tarir. Sûrement l’odeur du sang des affrontements là-haut a-t-il attiré tous les charognards du secteur et l’odeur de la mort, ici, dans ce petit bureau d’une femme au nom étrange, se fait de plus en plus forte et continue d’attirer les foules. Clairement, sa position, bien à l’avant, et sa volonté d’en découdre à la main fait d’elle la cible de choix pour tous les rats, mais Gonzy en profite pour dézinguer comme un dingue à tout va ; sans quoi, clairement, ils l’auraient boulotté en deux, deux. Un tir cependant n’atteint pas sa cible et vient frapper le mur derrière, c’est pas grand-chose vu comme ça mais ça suffit à faire vibrer les ruines tout entière.

« Gonzy-Chéri, j’adore te voir tirer des coups comme ça, mais s’t’euplaît, fais attention, j’ai pas l’impression que c’est l’endroit pour se laisser aller niveau tirs perdus. »

Sa blagounette est entrecoupée, elle s’essouffle mais en face, la masse continue de grouiller.
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Casino du clan Dejsadii – Au même moment…
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Il a pas tort, l’ami-belette, mais n’empêche qu’elle a beau faire quinze fois le tour des murs, renverser tout l’bordel qu’elle trouve, y a pas moyen : aucune jointure apparente.

« Nah mais j’veux bien t’croire, mais là, j’trouve rien… P’t’être que la patron est moins honteux qu’on ne le pense ? Ouais… Mais ça colle pas avec l’absence de caméra. Ou alors, il est prude ? Du coup, pas de caméra ? Ouais… ‘fin… Merde ! Si l’autre saucisson doit pouvoir pénétrer ici sans être vu, faut bien qu’il ait un genre de commande, il va pas ‘sonner’ à la porte en attendant gentiment que son tonton-la-fessée lui ouvre. »

La Rodian, là, n’attend pas de réponse, elle s’est mise à réfléchir seule et à haute voix. Elle le sait, elle n’a pas frapper suffisamment fort pour mettre l’autre tebê dans les vapes pour la journée et puis, de toute façon, y a bien un con qui va finir par ouvrir cette putain de porte. La tension monte graduellement. Elle aime bien se faire peur, c’est un hackeuse, une très bonne, mais là, ça commence à être franchement limite ; elle n’a pas l’habitude d’un terrain aussi glissant que celui-ci ; et la narration ne dit pas ça en référence au mec tout de cuir luisant qui trône au milieu de la pièce couvert de vaseline comme un god prêt à pourfendre tous les orifices se présentant à lui.

« Bon, ma fille, réfléchit, t’es un soumis, tu dois te rendre dans le dojo prendre ta fessée. Tu dois t’humilier pour plaire, pour jouer le jeu, t’arrive sans rien, déjà en tenue, forcément, tu vas pas te changer sur place, le film commence déjà dans le couloir. Si tes affaires sont dans le couloir, tu peux pas pour autant laisser la clef de l’autre côté, tu fais comment pour rouvrir la porte ? Deux solutions : soit c’est le Maître qui a le double pour ouvrir de ce côté, soit par souci de sécurité il n’y a qu’une clef et tu la gardes sur toi. Mais sur toi, sans poche ? Elle est posée nulle part, quinze fois qu’on fait le tour, du coup… »

D’un coup, y a comme une bulle d’oxygène qui explose dans sa caboche, une lumière qui s’allume soudain et puis s’éteint, car vaut mieux pas éclairer ces choses-là. Elle regarde la belette. Il a compris. Ils regardent tous les deux le bonhomme, les yeux implorants, priant tous les dieux d’hier et de demain pour que ce ne soit pas vrai. Le bâillon empêche pas mal ses expressions faciales mais elle est persuadée que là, ce cochon, il leur affiche son plus grand sourire.

« Mec, mec, mec… Il est hors de question que je me dévoue, on fait ça à pierre-feuille-ciseau, une manche, le perdant est obligé de… de… Putain, les vicelards… J’veux pas juger, j’suis pour que chacun s’épanouisse sexuellement hein, mais franchement, j’préfère pas jouer à leur jeu. »
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-= Jet de Chance • Spécial =-

On va faire ça dans le pur hasard ^^ Je lance trois dés (en cas d’égalité) mais en gros, si j’ai un score plus élevé que toi, je gagne, si c’est l’inverse, tu gagnes. Si il y a égalité au premier, on prend le deuxième dé qu’on oppose à ton deuxième dé, etc. :) Celui qui perd va chercher la télécommande à la force du poignet Wink

Résultat du Jet •
En attente.

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Sous les décombres – Au même moment…
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La sueur perle sur son front et elle en est à n’activer sa lame que par intermittence, les niveaux de ses batteries déclinent. On dirait pas, comme ça, parce que dans les holos ça a l’air facile comme tout, mais en vrai, un combat qui s’éternise plus de cinq minutes, ça devient un vrai marathon et là, ça fait déjà dix minutes, à vue de nez, qu’elle bataille. D’un coup, tout s’arrête. Y a encore un tremblement et d’un coup, tous les rats se figent, se regardent, et ça se barre dans tous les sens, se marchant dessus pour réussir à passer la porte le premier. A bout de souffle, Red regarde Gonzy :

« Je sais pas ce que ça annonce, ça, mais j’espère que c’est pas le plafond qui va se retrouver sur notre gueule. Autant, finir bouffer, ça peut être drôle, finir étouffée sous les gravats… Pressons, camarade, pressons, le temps fuit et notre but le suit. »

Oui, oui, là d’un coup, elle parle comme au quinzième siècle après Josèphe Cucurbitacée et alors ? Elle fait ce qu’elle veut, on est plus à une incohérence près…
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Korgan Kessel
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Grondement sinistre du permabéton qui se déchire. D’abord, c’est juste un putain de son flippant… Mais la seconde suivante se sont les murs, le sol et même le plafond qui tremblent. Les rats se tirent, au pas de course. Les enfoirés ! Je crache, peste puis me redresse les jambes fébriles, le souffle court, le corps recouvert d’une épaisse couche de sueur à laquelle collent poussières et poils arrachés par touffes entières. Je grimace, tente de garder la tête froide : j’me dis : pas de panique… Ca va passer, c’est juste une petite secousse de rien du tout… Ma peau est tailladée de toute part. Red a eu beau les retenir autant que possible, plusieurs de ses saloperies m’ont sauté à la gueule. Soudain, une vive douleur m’arrache un grognement, alors que je recule, par réflexe, alors que l’encadrement de la porte se fissure lentement. Je baisse les yeux. Hoquette :

« Putain il m’ont bouffé un téton les enculés ! »

La plaie pisse le sang, sur le sommet de mon pectoral dessiné au prix de milliers d’heures d’entrainement quotidien. Putain non, pas ça ! Je vais devenir dissymétrique ! Mais mon cri de détresse couvre à peine les crissements du permabéton qui redoublent d’intensité. Une nouvelle pensée me traverse l’esprit, moins optimiste que la précédente :  je me dis : non ce n’est pas juste une petite secousse… Merde ! Un bloc se détache du plafond, s’éclate à quelques centimètres seulement de mes bottes. J’ai juste le temps de bondir, alerté par le brusque mouvement de cette masse de plusieurs centaines de kilo. Je lève les yeux. Un trou béant, qui donne directement vers l’étage du dessus. Au même instant, l’unique porte du bureau de la pétasse au nom imprononçable lâche. Avalanche de gravats qui nous interdit tout retour en arrière. On est pris au piège comme deux pauvres rat. Tu parles d’une ironie de merde ! Qu’on n’aille pas me faire croire que cette foutue galaxie a un putain d’humour tordu ! Bref. Il ne nous reste plus qu’une seule issue… Et pas des plus évidentes.

« Red ! Faut qu’on monte ! »

C’est con à dire, y’a plus d’autres options… Mais je ne peux m’empêcher de mettre des mots sur cette évidence. Je rengaine mon arme, refourre la lampe torche dans ma gueule, et me précipite vers le bureau en bois massif. Je me place devant. Craquement des phalanges, de la nuque. Je genre de truc qui sert à rien mais qui fait genre je concentre ma force brute dans mes articulations. Puis je pousse de toutes mes forces. Ses larges pieds butent contre les gravats. Seul, pas sûr que j’y sois arrivé aussi facilement. Le sol est quand même sacrément encombré… Mais à deux : avec nos forces cumulées, décuplées par l’urgence, on a vite fait de balayer les obstacles, et de placer le gros truc juste sous le trou… Celui-ci, d’ailleurs, se fissure à vue d’œil, autant dire qu’on a pas le temps de se toucher la nouille. Bref. Je recule de trois pas pour prendre un minium d’élan puis fonce, usant du bureau comme d’un tremplin pour me propulser à travers l’ouverture. La moitié supérieure de mon corps passe sans problème. Je me réceptionne sur les coudes, grogne tout en terminant de me hisser à la seule force de mes bras. Je roule, me relève, et lance à Red :

« A ton tour ! »

Parce que je suis un mec cool et bien élevé, je lui tends la main, pour lui proposer mon aide, même si je suis convaincu qu’elle n’en aurait en vérité pas vraiment besoin. Avec ses bras bioniques, elle serait peut-être capable de grimper aux murs qui sait…

Pendant ce temps, avec une célérité et une précision acquise avec l’expérience des terrains ennemis ou chaque ombre peut cacher un piège mortel, j’inspecte la pièce. Un autre bureau, histoire de changer. Plus vaste que celui du dessous. Le sol s’effrite littéralement sous nos pieds… Et je ne parle même pas du plafond : un gruyère. Ici, tout le mobilier est en miettes, bouffé par la rouille et la moisissure. L’odeur de la charogne est omniprésente… Les restes d’une main dépecée par de petites dents de rongeurs dépasse d’un tas de gravats aussi large qu’un speeder. Surement le proprio des lieux. Ou peut-être pas. Dans ces moments où la survie dicte mes actes, j’me dis que ce genre de questions sont juste bonnes pour perdre de précieuses secondes. Bref. Lorsque l’urgence sonne, ma curiosité passe en mode en veille, tout comme une bonne partie de mon cerveau logique. Je ne suis plus deviens une machine. Une machine de guerre programmée pour survivre. Trop cool non ?

Au final, la seule chose utile que je repère : c’est la large porte encore praticable bien que les battants aient depuis longtemps été arrachés de leurs gonds, formant une barricade facilement déplaçable. Je fonce dessus, dégage le passage.

Derrière : un couloir. Exactement le même que celui de l’étage au-dessous. Sauf que cette fois, l’impressionnante brèche au plafond se trouve au sol. Putain de logique, on vient de monter d’un étage. Héhé. En bref. Un faux pas, et l’un de nous termine avec, au mieux, une entorse, au pire, la jambe déchiquetée par le grillage rouillé qui renforce le permabéton armé. Profonde inspiration. Tout la structure du gratte-ciel ne semble vouloir cesser de trembler… Putain, comment peut-on l'avoir autant déstabilisé en quelques tirs ?! Cette question m’effleure, mais elle disparaît aussitôt. J’crois bien, qu’ici, un seul pet de mouche pourrait nous être fatal… Bref… Sans un mot de plus, parce que je sais que Red est assez pro pour me coller aux basques sans poser de questions inutiles, je m’élance dans le corridor de l’enfer.

« Surtout ne t’arrête pas ! »

Parce tout semble vouloir se casser la gueule dans notre dos. Un mur bascule, entraînant avec lui plusieurs tonnes de béton réduit en miettes. Le souffle nous propulse en avant, au milieu d’un nuage de poussières étouffantes. Sous nos pieds, la fissure s’élargie encore. La visibilité est nulle à chier. La lumière des lampes torches se réverbèrent sur les fines particules en suspension, créant des illusions d’optiques plus chelou les unes que les autres. Mais on a pas le choix : c’est marche ou crève. D’impressionnants blocs de béton nous ralentissent. Il faut les contourner, ou les passer façon course d’obstacles. Plusieurs fois, je dois baisser la tête afin d’éviter de m’arracher le cuir chevelu sur une tige qui dépasse d’un mur. Je trébuche, me râpe la gueule contre une cloison bardée de crépi, y laissant une traînée rouge, mélange de chair et de peau arrachée. Mais à aucun moment, je ne ralentis le pas, ne baisse les bras. En moins de trente secondes, on a bouffé les cinquante mètres de distance qui nous séparent des cages de turbo lift. Un exploit vu le contexte.

« Red… »

Je lâche ces mots entre deux râles essoufflés… Après la violente baston, mon corps puisse dans ses ultimes réserves…  

« Va falloir… Me faire… Confiance !!! »

A peine ai-je beuglé cet ultime mot, que je m’élance à travers l’ouverture béante laissée par l’absence d’ascenseur. Je bondis, saute dans le vide, où la pénombre est presque totale. Sans nos lampes torches, nous serions comme aveugles. Je tends les bras, saisis le barreau d’une l’échelle de maintenance solidement ancrée dans le mur. Le reste de mon corps s’éclate dessus. L’air est expulsé de mes poumons par la violence du choc. Je manque de perdre ma torche. Immédiatement, je la re-re-re fourre dans ma gueule, me retourne… Et tend mon bras libre pour chopper la mercenaire en plein vol.

[Jet de Force] pour la rattraper – Réussite :

Mes gros doigts se referment sur sa prothèse d’avant-bras, tous comme les siens sur la mienne. Mouvement de balancier… Et je la relâche dès que la pointe de ses pieds repose sur les barreaux, plus bas. Mon cœur bat à fond, au risque de me rompre la cage thoracique. Les grondements s’intensifient encore. Putain, ça va donc jamais s’arrêter ?! Par réflexe, je lève la tête. Une cascade de poussière nous tombe dans les yeux. Sensation des plus désagréable… Rapidement suivie par des débris plus ou moins volumineux qu’il faut esquiver dans cet espace restreint. Ouais, c’est dangereux. Complètement fou même. Sous nos pattes, c’est le néant, peut-être deux cents ou trois cents mètres de vide…. Mais au-dessus, c’est pareil. Au moins, ici, il n’y a pas de plafond qui risque de nous écraser le coin de la gueule. Du moins… Pas en théorique. Je serre les dents, ajuste du mieux que possible ma position pour ne pas lâcher prise. Les minutes s’égrènent, de plus en plus longue… Mais finalement, chance ou miracle, les murs cessent de trembler. Silence assourdissant. Morbide. Il est si puissant que j’en ai les oreilles qui sifflent après tout ce raffut. Ma respiration recouvrement un rythme normal, à mesure que l’adrénaline quitte mes veines en feu. J’ai la gueule râpée d’un coté, gonflée et violacée de l’autre. Un œil qui menace de disparaitre sous un hématome, un téton arraché… Mais je suis en vie. Yeah baby. Je laisse exploser ma joie :

« Héhé ! Comme dans les films, hein ! C’est pas le genre de truc qu’on fait deux fois dans une vie ! »

Dans tous les films, les jeux vidéo même, y’a toujours une échelle de secours pour gravir les cages d’ascenseur. J’y suis allé au culot, ne sachant si j’allais me jeter dans le vide… Et j’ai eu une putain d’intuition ! J’suis un dieu de la survie héhé ! Après le stress, voilà que l’euphorie gagne mes neurones maltraités. Mais la liesse redescend aussitôt que je constate que l’accès par lequel nous sommes passé est obstrué par un amoncellement informe de permabéton. Derrière nous, tout le couloir s’est effondré sur lui-même. Impossible de faire marche arrière :

« Bon… Ben j’crois bien qu’on va devoir encore monter… »


Du halo de la lampe-torche, je parcours vite fait l’échelle. Même si elle est amochée par endroit, elle semble en bon état, contrairement à tout le reste. Elle monte si haut que je ne peux distinguer son extrémité. Y’a peut-être une trentaine d’étage, voire plus. Difficile de dire s’il y a réellement un accès là-haut… Faute d'autre idée, je commence à gravir les premiers échelons, tout en cogitant à voix haute :

« Si ça tient encore debout, c’est certainement que les explosifs qui ont sapés la tour ont pété plus haut… Tu vois le truc. Gros boom, toute la partie supérieure s’éclate sur la partie du dessous qui reste pratiquement intacte sous les gravats. »

Les bombes, les trucs qui pètent, les machins qui se défoncent : ça me connait. Si, suivant le plan initial, on veut retrouver des traces d’explosifs : on n’a pas le choix : il faut monter jusqu’à la zone de déflagration ayant entraîné tout ce bordel… De toute façon, entre nous : j'ai pas tellement envie de descendre là dessous. C'est un coup à y allier mon second téton...


*****
Au même instant, dans le donjon sado-maso…

[Victoire aux dés]

Dib laisse soudain éclater sa joie :

« J’ai gagné ! Yeah ! J’ai gagné, les doigts dans le nez ! T’as perdu les doigts dans le… hum. Pardon.»

Il se fige. C’est peut-être pas une bonne idée de remuer la merd… Enfin, de… D’en faire trop. Rapide coup d’œil sur la victime bâillonnée qui ne sait encore rien de ce qui l’attend. Elle est étendue au sol, juste à côté de l’ascenseur. Son petit doigt lui dit que ce n'est surement pas lui qui va le plus détester l'opération...

« Je… vais voir ce que je peux trouver pour… t’aider… »

Le rongeur tente de faire preuve du peu de compatissance dont il est capable. Il fait volte-face, s’éloigne le plus vite possible de la scène. Il frisonne. Journée de merde ! C’est le cas de le dire ! Mais alors qu’il fouille dans une armoire, un bourdonnement sourd le fait sursauter. Au-dessus du turbolift, une série de chiffres s’illumine, comme un compte à rebours.

« Merde ! Quelqu’un vient d’appeler le turbo-lift ! Il descend ! Grouille toi Greeny ! »

Au même instant, ses petits pattes velues se referment sur un pot de vaseline. Tout neuf. Format XXL, pour les gros consommateurs. Ou les orifices d'un certain diamètres. Ou les deux.

« Greeny… Je crois que j’ai trouvé un truc utile… »

Leur temps est compté. Plus que compté. Une petite poignée de minutes. Va pas falloir se chier dessus… Si on peut dire.
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Sous les décombres – Alors que ni les protagonistes, ni le narrateur n’ont plus la moindre idée de l’heure qu’il doit être…

La situation est soudainement passé de ‘critique’ à ‘putain, merde, on va tous tous mourir !’. Tout autour d’eux se casse la gueule : le plafond, le sol, les cadres, les cadavres qui étaient jusque-là pépouzes en train de se décomposer sous les gravats. C’est le total dawa et impossible d’anticiper : lorsqu’on pose le pied, on voit si on tombe ou si on continue de vivre à ce moment, point. Elle sait pas si ce sont les années d’entraînement où son sixième sens qui fonctionne à plein régime, mais un putain de miracle se produit et les voilà tous les deux pas morts à grimper sur une échelle avec, de temps en temps, un morceau qui se détache de quelque part pour venir leur caresser les cheveux ; histoire de maintenir la pression.

En vrai, s’ils sont encore en vie, c’est uniquement parce qu’ils savent se démerder ensemble et ça, ça s’improvise pas. On ne naît pas avec cette confiance aveugle en les capacités des autres, on ne naît pas avec cette foutue conscience du reste de la team. Gonzy, il lui apparaît de moins en moins comme un contrebandier chelou. C’est pas pour lui déplaire, là, mais, clairement, à ce degré, elle appelle plus ça du talent.


« Faut quand même que tu m’expliques ce que tu espères trouver sur ces putains de bombe : un signature ? Un numéro ? Un dessin de bites caractéristique d’une tribu des anges de Iego ? Si les gars qu’on fait péter tout ça sont malins, ils l’ont fait avec des charges propres, intraçables, pas bien compliquées à se procurer. Avec les bandes d’holo-surveillance, on aurait aussi la possibilité de reconnaître quelqu’un, de voir. Même si c’est improbable. Merde… T’as vu la taille de ce truc ! Faire péter ça, c’est pas des rigolos qui l’ont tenté… Putain, ça te vexerait même pas si je comparais la taille de ta queue avec le huitième de la taille de ce truc… »

Sur ces belles paroles, elle continue de grimper, grimper, grimper. L’échelle semble ne jamais vouloir finir de distribuer de nouveaux barreaux. Côté pratique, c’est qu’à présent, à intervalle régulier, il tombe sur un gros numéro histoire de savoir à quel étage ils se trouvent. Bon, sans trop de surprises, ils sont dans la partie inférieure de la tour, mais à force de grimper, ils finiraient presque par arriver au cinquième sur quoi… Cent-vingt ? Deux cents étages ? Qui sait combien d’étages peuvent compter ces putains de tours du futur… D’autant qu’un narrateur omniscient dirait que c’est pas hyper pratique wookieepedia pour avoir ce genre d’informations. Enfin…

L’échelle vibra. Une fois, deux fois. Un truc tombé dessus ? ça s’arrête, ils continuent de grimper. Trois fois. C’est flippant. Vous vous imaginez, vous, au milieu d’une tour en ruine, sous des tonnes de gravats, pratiquement dans le noir, à grimper une échelle rouillée qui tremblote ? Flippant. Bon, finalement, au bout d’un certain temps qu’il serait difficile à définir, Gonzy s’arrête. Impossible d’aller plus haut, ils ont atteint le nouveau plafond. Un truc rassurant, mis à part les petits morceaux qui se barrent de temps en temps, l’épais tressages d’acier et de permabéton semble suffisamment bien tassé pour qu’ils ne finissent pas par se le prendre sur la gueule. Point négatif, bah, du coup, ça va pas être extrêmement facile de ressortir.

Une porte service plus tard, et les voilà de nouveau sur un sol plus ou moins ferme. Red a tout juste quitté les barreaux lorsque soudain… Rien. C’était effectivement une fausse alerte de la part de cette saloperie d’échelle.


« Bon, du coup, monsieur le génie du pétard mouillé, une idée d’où chercher ? »

Effectivement, elle faisait pas partie du Génie elle.
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Casino du clan Dejsadii – Au même moment pas mieux identifié…
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« Je vais la tuer, je vais la tuer, je vais attraper sa sale tête pleine de lekkus et je vais enfoncer dans le cul du premier Gamorréen qui passe. »

La main pleine de vaseline, le visage blême, la mort dans l’âme, elle se lance. Dans son malheur, elle tombe sur un mec préparé à l’opération. Dingue comme on a pas souvent l’occasion de se réjouir lorsque son prochain a fait un lavement. C’est chaud, c’est mou, c’est étroit, ça glisse jusqu’à ce que se doigts finissent par rencontrer un objet qui n’a, au premier tâtonnement, pas vraiment grand-chose à faire au fond d’un cul. Alors qu’elle tente de s’en saisir, l’objet de met soudainement à bouger de lui-même et à vibrer, entrainant, si ce n’était pas déjà suffisamment gênant, les couinement du crucifié.

« Je vais la tuer, putain, je vais la tuer… »

Lorsqu’enfin elle arrive à se saisir de l’engin, elle l’extirpe violemment, trop heureuse de pouvoir enfin mettre fin à cette expérience d’un autre type. Si le niveau de gênance était jusque-là calé sur « Oh putain… », le long pet qui suit soudain l’extirpation parvient à faire grimper le gênantomètre d’un cran encore, lequel ne dispose pas d’autre nom que : « … », autant vous dire qu’ils sont dans la gêne.

Ni une, ni deux, elle désactive les vibrations, appuie sur ce qui lui semble être la commande de la porte laquelle s’ouvre en sifflant, à l’opposé du turbo-lift. Ils ne se parlent pas, se comprennent, se ruent et, par pure mesquinerie et parce qu’elle se sent trop souillée jusqu’au fond de l’âme pour ne pas partager cette souille, elle se ressuie négligemment la main sur le sommet de son crâne sitôt la porte refermée derrière eux.

Le couloir ne s’éclaire que faiblement, dans des tons chauds, orangées. Rapidement, Greeny se rend compte qu’en réalité ce n’est pas un couloir mais plutôt un genre de large anti-chambre dans laquelle Bobby, parce qu’intimes comme ils sont maintenant elle a préféré lui donner un nom, peut se préparer avant ses séances à Fistiland. Une douche sonique, un chiotte, diverses armoires contenant diverses crèmes et… toutes ses affaires.

Ni une, ni deux, elle décide qu’il repartira à poils et embarque l’ensemble. Derrière l’antichambre, cette fois, un vrai couloir, extraordinairement long et toujours aussi peu éclairé.


« On doit être dans un genre d’étage fantôme réservé au dojo. On est en train de traverser tout le casino là, m’est d’avis qu’on va ressortir par l’arrière du bâtiment voire retomber au milieu des cuisines plutôt qu’en pleine rue. »

Et là, la chose lui apparaît comme dingue et pourtant évidente : « la galaxie se divise en deux catégories, ceux qui galèrent et ceux qui ont suffisamment de fric pour se réserver une superficie de plusieurs centaines de mètres carrés uniquement pour pouvoir jouer à pan-pan-cul-cul. Eux ils galèrent. ».
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Sous les Ruines – Alors que Greeny et Belette prennent l’ascenseur…
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Gonzy a beau lui répété son plan, elle est toujours pas bien convaincu. LE couloir dans lequel ils sont arrivés est étonnamment bien conservés ; peut-être était-il plus consolidés que les autres pour une raison x ou y ? Peut-être est-ce le hasard ? Peut-être est-ce par nécessité scénaristique ? Leurs lampes ne sont pas suffisamment puissantes pour porter jusqu’au bout et il est si large que le cône de lumière peine à couvrir rejoindre les deux bords : y a bien cinq mètres de large. Alors qu’ils avancent, un reflet rouge, rond, attire l’œil de Red dans l’œil d’un charognard. Effrayé, ce dernier décampe et dévoile les restes de son festin. Là, devant la porte d’une cage d’escaliers de secours à moitié ouverte, s’entasse une dizaine de corps. Assis contre un mur, en rang d’oignons, un simple coup d’œil sur l’arme qui se trouve dans la main du plus proche suffit à comprendre quels ont pu être leurs derniers instants.

« Putain, les gars n’ont même pas cherché à envoyé des équipes de secours ? Merde… C’est pas glop une mort pareille… »

Mais c’est ça, la vie sur Nar’Shadaa. On ne se déplace que pour les gens qui comptent, les autres doivent accepter de n’être là que pour qu’ils puissent compter.
Korgan Kessel
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Je grogne, grimace, ronchonne… On pourrait croire que c’est la montée qui m’en fait suer, que j’ai atteint mes limites. Mais non. C’est juste Red qui me gonfle. Pour autant, je la laisse terminer son laïus, parce que, putain, j’suis somme toute un mec bien élevé. Ma mère était une pute, ouais, mais elle m’a appris les bonnes manières ! Surtout le respect de femmes ! Même des femmes qui pètent les cojones ! Parce que là, tout de suite, ouais elle me donne envie de lui… Rah ! Voilà qu’elle remet en cause le plan ! Sans déconner ?! Elle est sérieuse ? On s’est tapé toute cette descente infernale, on a failli y laisser la peau plus d’une fois… Tout ça pour mettre en doute l’objectif initial ? Merde quoi. Putain de merde quoi. Je ne trouve pas d’autres mot pour décrire le fond de ma pensée. Si un gars de mon escouade me la faisait à l’envers comme ça, je lui en claquerais deux, derrière les oreilles. J’inspire, expire. Mes nerfs sont à vifs, malmenés par le stress et la fatigue. Même si j’ai jamais été claustro, je dois avouer qu’opérer sous des tonnes et des tonnes de gravats depuis plus d’une demi-heure me rend nerveux, me fout les boules.  Moi, perso, j’me pose pas ce genre de question. On m’a dit de faire un truc, je le fais. Point barre. Chacun sa place dans l’univers. Certains sont là pour réfléchir, d’autre pour agir… Et je sais très bien dans quelle catégorie je me situe. Cette idée de chercher les traces d’explosifs, elle n’émane ni de moi, ni de l’Astre en vérité. Mais des grosses têtes des services secrets qui m’ont collé cette mission d’infiltration aux miches, façon t’as les deux pieds dedans et tu sautes pour t’en mettre bien partout. C’est eux qui m’ont filé tout le matos nécessaire. Bref, bref, bref… Sans vous mentir, j’dois user de tout mon self contrôle pour ne pas péter un plomb. Alors du coup, j’crois que je lui réponds un peu sèchement :

« C’est bon ? T’as fini ton caca nerveux ? »

Korgan, calmos mon pote… Calmos… Se prendre la gueule ça n’arrangera rien… PUTAIN. Surtout qu’on forme plutôt un bon duo merde. Pourquoi tout gâcher ?! Je pigerai jamais rien aux gonzesses moi !

« J’vais te dire. Les explosifs, c’est mon dada. Je m’y connais. J’ai pas toujours été contrebandier. J’ai bossé un temps pour les Forces Spéciales Républicaines. Ouais. Et des explosifs, j’en ai posé toute une palanquée. »

Je prends un risque, un putain de méga gros risque. Plus j’en dis, plus je fragilise ma couverture… Mais comme un jour m’a dit Brandon : les meilleurs mensonges, sont ceux encapsulés dans un écrin de vérité. J’ai pas compris tous les mots même si je crois que j’ai pigé l’idée générale. Mentir c’est mieux quand tout n’est pas faux. CQDF.

« Les charges intraçables, ça n’existe pas… Y’a toujours un composant qui vient de quelque part, et on finit par remonter la piste. En plus là, sans dec’, on parle de bombes capables de faire sauter une tour de plusieurs centaines de mètres… Et assez petites pour être transportés par une unique personne. Ça sort pas du trou du cul d’un Hutt. Derrière tout ça, y’a du matos de pointe… Et plus c’est complexe, moins y’a de type qui savent le faire. Si l’Astre est aussi influent qu’il le prétend, alors je doute pas qu’ils sauront utiliser les données récoltées pour retrouver le ou les gars qui a conçu ces machins… Leur restera plus qu’à remonter jusqu’au Hutt qui a commandité ça avec l'aide du Fantôme. Sinon, c’est que c’est juste une bande de baltringue. Et moi je ne bosse pas pour des baltringues. Tu piges ? Bref, tout ça pour dire : faire moi confiance merde, je sais ce que je fais.  »

Je peste encore, dans ma barbe de deux jours… Et par la même occasion je manque de me bouffer le plafond. L’échelle s’arrête, coupée net. Son extrémité, est brinquebalante, chacun de nos mouvements la fait trembler de plus belle. On dirait qu’un gros bloc est venu s'encastrer dans le tube du turbo-lift… Preuve que ma théorie est la bonne : on n’est plus très loin de l’épicentre de l’explosion. Ici, tous les murs ont été soufflés avec une violence folle. La cage est éventrée, façon vieux films d’horreur old-school. Je balaye la zone à grand coup de lampe torche. Y’a les vestiges d’une porte de service, de l’autre côté. Béante, accessible, si on arrive à trouver une combine pour l’atteindre. Mon regard suit celui de Red qui observe les lieux… Et s’arrête sur le tressage de renfort du permabéton. Un maillage de grosses tiges d’acier rouillé. Des machins aussi larges que mon avant-bras. Je vais signe à la miss, puis m’y suspends, pieds dans le vide, avant d’entreprendre la traversée façon accrobranche à la con… Mais sans la ligne de vie. Sinon ça serait trop facile héhé. Il me faut même pas une dizaine de secondes. Je pose pied sur le rebord. Je lâche les mains, me jette en avant, pour traverser l’ouverture avant de glisser dans le vide derrière. Roulé boulé. De nouveau sur mes jambes, je parcours la zone du faisceau de ma lampe. RAS. Pas de rat à la con, pas de fissure chelou dans les murs. Comparé au reste de l’édifice, ici c’est presque neuf. Je file un coup sur le mur le plus proche, genre le mec qui s’y connait en maçonnerie. Surement qu’on est à un étage pivot de la construction, un étage porteur qui assure l’intégrité de la structure. Ce qui expliquerait pourquoi il a mieux résisté que les autres aux détonations… Ou alors ça n'a rien à voir : une nécessité scénaristique comme dirait l’autre ? Héhé. Dans ma tête ça cogite grave. J’ouvre la bouche, pour exprimer à voix haute ma pensée. Une pensée si profonde qu'elle en sentirait presque la merde :

« J’pense qu’on se trouve juste sous la zone de détonation. L’explosion a pulvérisé l’étage du dessus. Onde de choc horizontale. Puis tout s’est cassé la gueule. »

Rapidement, on reprend la marche. Une fois sorti de la zone dédiée aux tubo-élévateurs, le couloir s’élargie considérablement. Cinq bons mètres. J’ignore les raisons qui justifient de bénéficier d’un tel espace… Les murs sont pratiquement intacts. Quelques fissures, quelques morceaux arrachés par de petits charognards qui semblent, ceux-là, ne pas nous considérer comme un potentiel repas. La traversée dure une éternité… Arrivé à l’autre extrémité, je me fige devant le spectacle sordide de ces corps alignés contre le mur.

« Ouais, y’a pas pire jungle que la jungle urbaine. »

Quel gâchis. Je me surprends à les observer quelques instants, comme absorbé par cette horreur. Des corps déchiquetés par de petites dents, les chairs tuméfiées, couvertes de moisissures blanchâtres. Vêtements en lambeaux, souillé d’une couche épaisse de poussière. Certains ont perdu leurs cheveux, d’autres non. Les visages sont méconnaissables, je m’interroge même sur le sexe et l’espèce de certains. Je soupire. J’espère que c’est pas un avant-goût de ce qui nous attend… J’essaye de ne pas y penser. Chaque chose en son temps. Déjà on trouve le lieu où ont explosés les charges. Après on avise.

Je désigne d’un geste de la tête, l’escalier de secours.

« Pas le choix, faut qu’on monte »

J’ignore ce qui nous attend au-dessus, mais certainement pas un truc de ouf. La petite bande qui s’est retrouvé coincée ici fuyait certainement quelque chose… Et ils ont préféré se faire sauter la cafetière plutôt que de l’affronter. Je dirais pas que ça me file un mauvais pressentiment, j’ai jamais été superstitieux… Mais quand même, ça fait réfléchir.

Par réflexe, je passe devant, arme dans la main droite, lampe dans l’autre. La cage d’escaliers en elle-même n’a rien d’exceptionnel. Ce même gris dégueulasse omniprésent. Par endroit, sur le mur, on devine les vestiges d'un numéro d’étage, devenu illisible. A d’autres, les reste des loupiottes de services qui s'allument en cas d’évacuation : celles-là ont rendu l’âme depuis des lustres. Bref, rien de bien neuf sous les cocotiers. Chacun de nos pas claque sur le permabéton, provoquant une multitudes d'échos qui répercutent dans toutes les directions, espace clos oblige.

Après un demi-palier, on débouche sur l'étage supérieur. Ou plutôt : sur ouverture béante, dévorée par une explosion démentielle. Par endroit, le permabéton a carrément fondu. Même s’il est possible de remonter encore plus haut, je m’arrête, fait signe que c’est la direction à suivre. J’en suis convaincu.

« C’est ici. »

Ma détermination est sans faille. Oui, c’est ici, notre objectif, la raison de tous les risques qu’on a pris depuis… Depuis un temps certain. J’ai perdu toute notion du temps bordel. Fatigue, faim, soif, envie de pisser et de chier, tout passe en second plan. On y est enfin !

Avec prudence j’avance. Les dégâts ne m’inspirent rien de bon. Faudrait pas que tout nous retombe sur la gueule comme tout à l’heure. Ici aussi, l’espace est vaste. Une idée me saute alors à la gueule, comme l’haleine d’un poivrot qui vous parle d’un peu trop près. Il s’agit surement d'hangars prévus pour les speeders des employés. J’imagine qu’avant tout était rectangulaire, droit, bien carré. Maintenant, le sol est jonché de débris, le plafond est en lambeaux, voûté sous son propre poids, comme prêt à céder. Ici, c’est pire qu’ailleurs. Clapotis de l'eau qui s'infiltre et retombe au goutte à goutte. Rapidement, je fourre le cul de la lampe dans ma gueule, fouille dans le sac à dos, et récupère mon super détecteur, celui-là même que j’exhibais au début de notre sordide aventure. Je repense à la descente. Merde, j’aurais jamais imaginé vivre tout ça aujourd’hui. Putain, Korgy, reste focus mec ! C’est pas fini encore ! Bref. Sans un son, je dégrafe la sangle, l’enfile autour de mon avant-bras cybernétique. Je presse dessus. Un pointeur laser rouge sang apparaît. L’engin se met à biper, d’abord les bips sont espacés de plus de trente secondes… Mais à peine ai-je déplacé le pointeur, qu’ils s’excitent.

« On va voir si le matos impérial est aussi fiable qu’ils veulent bien nous le faire croire héhé. »

En résumé, c’est un peu comme ce jeu débile auquel jouent les gamins : chaud, froid, chaud… Lorsque les bips se rapprochent, j’avance. Lorsqu’ils faiblissent, je change de direction. C’est lent, fastidieux. Par moment, j’ai un doute. L’échos des pulsations me font perdre le fil. Enfin, après plusieurs minutes, on arrive au cœur de la zone d’explosion. Ici tout est noirci : les murs, le sol, le plafond. C’est un miracle si tout tient encore debout.

J’ouvre la bouche pour dire un truc, lorsqu’un mouvement suspect, dans la pénombre, me fait sursauter.

****


Hauteurs de Nar Shaddaa,
Pratiquement environ au même instant, ou pas en fait,


« Putain t'es dégueulasse ! »

Dib pète une pile, se débat pour arracher de ses petites pattes velues des poignées entières de poils souillés par le fondement vaseliné de la victime consentante.

« Tu fais chier, Greeny ! Tu fais grave chier ! »

Il lance un regard assassin à sa comparse… Avant de finalement éclater de rire. Un rire nerveux. Ses nerfs lâchent définitivement…

« On m’aurait dit que j’allais voir quelqu’un se faire fister en direct live aujourd’hui, je ne l’aurais pas cru ! C’est incroyable comme ces humains ont la rondelle souple ! J'aurais dû filmer, y'avait de la thune à se faire ! haha ! »

Faire de l’humour noir, une manière d’extérioriser toute cette horreur qui sera à jamais gravé dans sa mémoire de rongeur. Il secoue la tête, file un coup de main à Greeny pour fouiller les environs. C’est une antichambre, un vestiaire ou autre… On peut appeler ça comme on veut mais ça revient au même : c’est là que ces pervers se préparent avant de subir les sévices du grand patron. Le Drall ouvre un casier au hasard, tombe nez à nez avec des kits de lavement. Il secoue la tête, plaisante encore en les montrant du doigt à la demoiselle :

« Heureusement qu’ils ont du bon matos, sinon l’exploration anale aurait eu une toute autre odeur, haha »

Cette vanne ne faire rire que lui visiblement. Il tombe ensuite sur des sachets de linguettes pour bébé. Les découvrir ici, dans ce contexte, rend cet emballage aux couleurs vives encore plus glauques. Il ne peut s’empêcher de superposer l’expression de pure plaisir de l’autre abruti sur le visage souriant du nourrisson dont il faut déchirer la moitié de la gueule pour accéder au précieux sésame. Purement dégueulasse. Il chasse cette pensée au rapidement que possible, avant de se saisir de l’une des linguettes, afin de se nettoyer les poils souillés. Et parce qu’il est connard fini, il garde le matos sans faire part de sa découverte à sa coéquipière occupée à dévaliser un autre casier.

Sifflement innocent. Il la laisse prendre le lead, l’écoute attentivement, tout en jetant des coups d’œils frénétiques derrière eux. Il sait qu’au moins une personne les talonne. Soit c’est le patron, soit c’est sa sécurité. Dans le premier cas, vu le coup qu’il a pris sur la gueule, le type ne doit pas être bien frais. Dans le second… Bah les types risquent de faire un arrêt sur image en découvrant la victime avec l’anus en fleur.

Bref, tout ça pour dire qu’ils disposent d’une avance. Pas vraiment du genre confortable, mais suffisante pour éviter d’y laisser ses poumons. Entre deux inspirations il répond à Greeny :

« J’pense plutôt qu’on va déboucher sur un garage, ou un truc du genre. A mon avis, ces viscelards évitent de se mélanger avec le reste du monde. Ils ont leurs places de parking réservées, loin des yeux du commun des mortels. »

Cette remarque lui rappelle soudain un truc. Ou plutôt une personne. Non un truc : Cédruc, le Zabrak. Ils n’ont pas eu de nouvelles depuis un bon moment, le type est-il seulement encore en vie ? A-t-il été capturé ? Poussé par sa curiosité maladive, Dib tente de le contacter. Le comlink grésille de longues secondes. Enfin la voix d’un gars qui vient de se réveiller d’une longue sieste leur répond enfin :

« Ouais, c’est qui ? »
« C’est nous, connard ! Qui tu veux que ce soit d’autres ! »


On imagine aisément le Zabrak sursauter de l’autre coté du comlink, comme revenant soudain à la réalité.

« Vous êtes où bordel ?! Je vous ai vu vous faire emmener par le dirlo ! Je… j’ai… Je me suis dis qu’il valait mieux retourner au speeder, au cas où vous auriez besoin d’une heu… exfiltration rapide. C’est comme ça qu’on dit hein ?! »

Autant dire qu’il a juste paniqué et qu’il s’est tiré la queue entre les jambes. Mais cette fois, Dib a tout sauf envie de l’engueuler. Au contraire. Plus vite il saura les tirer de là, plus vite il pourra tenter d’oublier cette journée toute entière… Bordel de merde ! Pourquoi a-t-il autant insisté pour accompagner Korgan et se faire passer pour son associé ?! Quel con ! Dire qu’il aurait pu rester au chaud au vaisseau…

« Ok, tu vas m’écouter très attentivement… Tu démarres le moteur, tu te prépares à nous rejoindre…. Je te fais signe lorsque je sais où on est exactement ! »

Devant Greeny et lui, le couloir forme un « T ». Ils s’arrêtent, hésitent. Deux solutions : gauche ou droite. Un coté est éclairé, l’autre est plongé dans le noir le plus total. L’un mène vers la sortie, l’autre on ne sait où… Putain. C’est une chance sur deux !

[Jet de dés de « chance » : 1-3 : ils prennent la direction du hangar privé. 4-6 ils prennent la mauvaise issue, qui les conduira seule Red sait où… ECHEC, evidemment, sinon ca serait pas marant...]
Des claquements de bottes retentissent derrière yeux, plus loin dans le corridor qu’ils viennent de remonter. Y’a plus une seconde à perdre !

« A droite ! C’est notre seule chance ! »

Le duo s’élance dans la pénombre… Dib espérant que leurs poursuivants penseront qu’ils ont naturellement suivi le chemin le plus facile… Une forme de psychologie inversée dans les effets ne sont que rarement ceux espérés...


****

Dans les ruines,

« Red ! A couvert ! »

J’ai juste le temps de me jeter derrière un bloc de pierre. Je laisse tomber la lampe au sol, pour me saisir de mes deux flingues. La silhouette bouge encore, trésaille. Grésillements électriques, décharges fluorescentes. Grondement caractéristique d’un répulseur qui se relance en crachotant.

« Merde, c’est un drone de combat… »

A présent, l’appareil, environ de la taille d’un homme, mais flottant à cinquante centimètres au-dessus du sol, et parfaitement visible, éclairé par la lueur vive de la lampe torche au sol. Il a l’air mal en point.

« Fait chier… Je crois bien que notre présence a activé ses sous-programmes de combat. »

Les loupiottes rouges ne trompent jamais. Rouge, c’est jamais bon signe sur les droïdes. Jamais. Raaah. Si près du but… Merde ! Quelques bribes du briefing me reviennent. La tour des Kajidic, avant d’être soufflée par l’explosion, était attaquée par le gros Hutt Borenga, épaulé par une petite armada de drones de ce genre. Probablement que celui-ci a terminé sa course, ici, après s’être fait amocher… Puis il est passé en mode veille faute d’instructions. Jusqu’à ce que deux cons entrent dans son périmètre défensif. Conneries ! Je pige mieux pourquoi y’a pas de rats par ici, et pourquoi la bande de cadavres s’est retrouvé piégée dans les étages inférieurs. Raaaah.

« Avec un peu de bol, son armement n’est plus opérationnel… Il répond juste à quelques commandes pré-enregistrées… »

Au même instant, le drone tire.
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Drone de combat de Borenga

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Spoiler:


........... Réinitialisation des systèmes ...........
........... Activation des répulseurs ...........
........... Armement opérationnel ...........
........... Activation des protocoles de survie ...........
........... Scanners ...........
........... Menace confirmée ...........
........... Attente d'ordres ...........
........... Attente d'ordres ...........
........... Attente d'ordres ...........
........... Erreur 81 ...........
........... Mode automatique activé : Elimination de la menace ...........

Le combat commence à distance

[1er jet : Dextérité pour tirer sur Korgan avec blaster lourd]
[2ème jet : Dextérité pour tirer sur Rúnya avec blaster lourd]
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#1 '6' :
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#1 Résultat :
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Attaque réussie : Korgan peut se défendre à l'aide d'un jet de dextérité

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#2 '6' :
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Attaque réussie : Rùnya peut se défendre à l'aide d'un jet de dextérité

Spoiler:
Invité
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Sous les décombres – Alors qu’ils sont encore sur l’échelle parce qu’il faut bien finir le dialogue et que Red a été décrite comme aimant bien avoir le dernier mot alors fuck la chronologie…

Sa façon de lui répondre ne lui plaît pas du tout. Aussitôt, son regard se durcit et la réplique est acerbe.

« T’es un gros con, Gonzales-Mono-Téton. T’as vu où on se trouve ? On aura pas moyen de venir refaire du tourisme ici ! Alors oui, tout parier sur ta putain de bombe qui n’aurait pas pété, ça me semble léger, d’autant que la galaxie est vaste, et des experts en explosif dans un monde comme le nôtre, y en a des tas. Il te faudra peut-être dix ans pour que les micros bouts de ton machin explosé amène à quelque chose, putain ! Alors, okay, t’aimes l’odeur du souffre, on va en trouver du pétard, mais on s’arrête aussi sur le foutu prochain terminal qu’on croise pour que j’essaye de récupérer des données de surveillance interne, ce qui est aussi une piste risquée, je te l’accorde, mais mieux vaut deux pistes risquées qu’une ! Merde, et si ça te fait chier, tu te casseras, j’finirai seule. »

Les deux sont des têtes de mule, les deux ont plus l’habitude de donner les ordres que d’en donner mais ça, Red peut pas le savoir ; c’est pas marqué chef du Typhon sur son front. Le silence s’installe, qui ne dit mot consent ? Suspens intenable…
-
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Casino du clan Dejsadii – Plus tard, un peu …
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« Putain, belette, c’était pas j’le sens pas s’couloir ! Depuis quand on est assez con pour se jeter dans l’ombre plutôt que dans la lumière ? »

Elle est pas fait du même duracier que Red, la Greeny ; elle, c’est un agent de l’ombre, un espionne, une hackeuse, une nana qui ouvre les portes et se barre, elle s’engouffre pas dedans normalement alors oui, là, clairement, elle aurait aimé faire un lavement aussi avant de venir : ça lui aurait éviter de se chier dessus de peur (ou du moins cela aurait-il eu moins de consistance ?). Les bruits des bottes clacs derrière eux mais surtout, on entend le cliquetis des semelles de fer. Des droïdes. Le gars doit être venu juste avec ses droïdes de combat. Est-ce que c’est une bonne nouvelle ? … C’est une nouvelle.

« Putain, putain, putain… »

Voilà ce qui lui tourne en boucle dans la tête. Elle est même pas armée, qu’est-ce que vous voulez qu’elle fasse devant une horde de robots ? La seule stratégie de diversion qu’elle connaît, c’est de montrer ses seins, pas sûr que ça fonctionne cette fois…

Les ténèbres du couloir s’épaississent tellement qu’ils ne voient plus où ils mettent ni les pieds ni le nez – même si elle n’en a pas. Soudainement, bam, elle se mange le mur, soit le couloir a bifurqué, soit il s’arrête là. Elle panique. Elle appuie partout, à la recherche de n’importe quoi, soudainement sa main trouve un truc. PAF. Des spots s’allument de partout et leurs yeux, très habitués à l’ombre, mettent du temps à se faire à la lumière. Quand enfin elle a fini de cligner des paupières comme un gizka qui sort de l’eau, elle se rend compte. Ils sont plus dans un couloir depuis bien cinquante mètres, ils sont dans une salle immense ! Les plafonds sont super hauts, y a des spots de partout et au centre ce qui ressemble à jeu de Dejarik gigantesque. Vu la taille des cases, les pions, une fois projetés, doivent au moins faire dans les deux mètres. De l’un et l’autre côté, deux plates-formes se font face, certainement destinées aux joueurs pour qu’ils puissent surplomber le jeu. Sur les flancs, dont les murs sont incurvés comme dans un amphithéâtre pour embrasser le tout, des gradins. Des putains de gradins. Y a au moins de quoi case, au bas mots, huit cents personnes et encore, le narrateur est tellement mauvais pour imaginer ce genre de choses que ça pourrait être plus ! Un énorme amphithéâtre uniquement dédié au Dejarik, voilà dans quoi ils sont tombés.

Nécessairement surpris, les deux comparses ont tôt fait d’être rattrapé, d’autant qu’ils viennent d’arriver à une dead-end. Les cliquetis se font bien trop fort, elle se retourne, Monsieur Gland est là, flanqué de quatre machines à tuer.


« C’est fini pour vous, vous allez mourir ici, sur le champ, et je…

– Au nom du Pacte de Kira Jed, je te défie, moi, la Dame d’Emeraude, quintuple championne du tournoi des Etoiles de Circumtore, Championne des millunenièmes Rencontres de Bothawui et actuel leader de la Tierce Ligue. »

Alors que les flingues s’apprêtaient à cracher le plasma, d’un coup, tout s’arrête. Le Muun toise Greeny, silencieux, surpris. Belette bit rien à ce qu’il se passe – en même temps, y pas grand-monde qui peut comprendre vu que ça sort de nulle part. Finalement, il a un sourire carnassier, Monsieur Gland, et finit par répondre :

« En réponse à l’invocation du Pacte, moi, le Dragon des Lunes de Iaga Minor, octuple champion du Tournoi des Quatre Soleils, Champion de la Nébuleuse de Kakarot et Leader de la Ligue Ultime, j’accepte votre défi. Gagnez et vous pourrez obtenir de moi le prix de votre choix ; vous connaissez déjà celui que j’exige de vous. »

Il claque des doigts, les droïdes encadrent aussitôt les deux fugitifs et leur intiment l’ordre de gagner la plus éloignée des deux plates-formes de jeu. Greeny, en entendant la présentation de son adversaire a viré du vert pâle au blanc verdâtre. Belette la regarde genre « j’peux au moins avoir un bout d’explications ? ». La Rodian, pour essayer de se rendre une contenance, se fend enfin d’une explication :

« Je… Je… Je suis une championne de Dejarik et, dans le milieu, on a des règles. J’me suis dit que si le type était assez fou pour investir dans une installation pareille c’est qu’il devait être du milieu et pas qu’un peu… Là… Là… En fait… Le gars, c’est le meilleur joueur du quadran sud-est de la galaxie. Mec, j’nous ai gagné un sursis mais en vrai, j’ai une chance sur un million de gagner.

La Dame Emeraude, c’est mon nom en tant que joueuse, j’fais mon p’tit effet dans le milieu mais lui… T’as vu son vilain sourire ? C’est un putain de monstre. Invoquer le pacte, c’est parier le tout pour le tout dans une partie ; comme une conne, j’me suis dit, avec un peu de chance, j’peux le battre alors que des droïdes, j’peux pas les attaquer à coup d’pieds mais là… Je me demande si finalement le coup de blaster n’aurait pas été moins douloureux. J’vais faire c’que j’peux, Belette, mais c’est un putain de miracle si on sort d’ici vivants. »


Contraint, le duo monte les marches. La plate-forme vibre puis s’élève, celle de son leur adversaire fait de même ; l’ensemble du jeu s’active et des figurines holographiques d’au moins deux mètres commencent à s’agiter sur le tableau. Le sourire du méchant fait flipper, le regard inquiet de la gentille arrache au spectateur médusé un tremblement de frayeur. Qu’adviendra-t-il de nos héros ?
-
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Sous les Décombres – Alors que Greeny et Belette prennent l’escalier…
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Oh putain l’opportunité de fou ! Alors qu’elle s’élance pour aller chercher un couvert, la machine tire.

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-= Jet de Dextérité • Dé de Difficulté – 1-2 =-

Est-ce que Red parvient à éviter le tir du méchant robot ? Suspens…

Résultat du Jet •
Réussite.

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-= Jet d’Attaque à Distance • Dé de Difficulté – 6 =-

Parce que bon, elle est pas venu là pour cueillir des cerises…

Résultat du Jet •
Réussite mais bon, pas ouf à esquiver non plus….

-

La cyborg finit en tacle et glisse jusque derrière un tas de débris, le tir frappe le sol et blesse le vide. Aussitôt, Red se et à gueuler à son homologue :

« Je veux la mémoire de ce robot intact, Gonzy, alors tu te démerdes, mais tu évites de me le faire exploser ! »

Ce qu’elle fait, elle cale son fusil sur le tas de merde et vise le système de propulsion de l’engin, pas son cœur. Forcément, comme c’est carrément sur le côté de la bestiole, elle aura pas de mal à esquiver mais elle se dit qu’au pire, c’est le tir de Gonzy qu’elle se prendra. Réussir à récupérer le droïde a peu près entier, ce serait accéder à toutes les données des derniers moments de l’endroit, à coup sûr un jackpot ! Enfin… Encore faut-il y survivre et regagner la surface…
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Casino du clan Dejsadii – Plus tard, un peu …
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Greeny accuse le coup et manque de défaillir, s’accrochant à la rambarde et geignant. Son Grimtaash et son Houjix viennent de se prendre une branlée carabinée par le Marcheur Kintan du Dragon. Ça commence très mal. Ça commence putain de mal. Alors qu’elle peine à retrouver ses esprits, sur elle sent la chaleur d’une main minuscule sur sa peau.

« Tout n’est pas perdu, Greeny, il te reste bien assez de pièces encore pour lui niquer sa mère au Dragon. »

Les tremblement qui se sont saisis d’elle disparaissent, revigorer qu’elle est par cette dose de pouvoir de l’amitié que vient de lui injecter la belette. Au fond de son esprit retord, un coup magistral vient de naître et son regard flamboie à présent pour le plus grand plaisir des spectateurs ; une victoire sur le fil du rasoir, un moment de tension incroyable, un dénouement pourtant si prévisible vous attende au prochain épisode. Générique.
Le Masque de la Force
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Défense Rùnya parfaitement réussie.

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Attaque de Rùnya réussie. Le drone peut se défendre à l'aide d'un jet de dextérité.
Korgan Kessel
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Quelques instants plus tôt, sur l’échelle. L’histoire de la fameuse scène sans fin parce que personne ne veut lâcher le bout de gras.

« Quel est le plus con des deux hein. Le con, ou le con qui le suit ? »

Et baaaam. Dans ta face la twibot. J’lui décoche un putain de sourire moqueur, juste avant de m’élancer dans le vide. Elle l’a pas mouché celle-là. Franchement… Saloperies de gonzesses. Elles veulent toujours avoir le dernier mot. Ses arguments, je m’en branle. J’suis convaincu de mon truc. Et si l’Astre sait pas se démerder avec ces données, c’est qu’ils méritent pas l’attention que la République leur porte. Point barre. Ouais, j’pourrais vociférer, insister, l’envoyer chier, lui rentrer dans le mou. Mais j’lui ferai pas ce plaisir…


****


« … Et ne remettez plus jamais les pieds dans mon casino ! »

La porte claque derrière eux, après cette harangue d’une agressivité rarement entendue. Si ça c’est pas une menace de mort, Dib est un Hutt ! Bordel. Il se relève péniblement, le corps endolori après s’être fait trainé à travers tout le complexe par les droïdes de la sécurité. Toutes ses articulations sont douloureuses. Ses poils sont souillés de cette eau aux relents d’urine et de rouille qui traverse la ruelle dans laquelle ils ont été balancés comme des merdes. Mais comparé à ce qui aurait pu les attendre, le Drall est manifestement satisfait. Ses babines frétillent d’un sourire difficile à décrire. Il tend le bras pour aider la rodienne à se mettre sur pied :

« Putain, j’ai rien pigé ! Rien pigé du tout ! Quedal ! Mais t’as grave assuré cocotte ! Tu l’as démonté le type ! La dame d’émeraude hein ? Putain c’est une déesse d’émeraude ouais ! »

C’est l’euphorie. C’est comme se réveiller d’un cauchemar. Il secoue la tête, se pince, histoire d’être vraiment certain qu’il n’hallucine pas. Merde. Il a encore du mal à calculer ce qui vient de se passer… Bordel. Cette lune est vraiment un repère pour les dépravés de toutes les espèces ! Comment un seul être, cet enfoiré de Muun, peut-il cumuler autant de tares ?! Pervers ET geek ! Le double effet kiss cool.

« J’arrive toujours pas à croire qu’il nous ait relâché comme ça… C’est complètement dingue ! Je ne verrai plus jamais ce jeu de la même façon… »

L’espace d’une seconde il s’imagine tout plaquer, pour devenir joueur professionnel. Mais il se ravise aussitôt. Plutôt crever que de devenir un nerd. Lui, ce qu’il kiff : c’est l’aventure. Enfin pas celles qui terminent dans des donjons SM… Soudain, le comlink toujours fiché dans sa main se met à vibrer. Il l’avait complètement oublié ! Appel entrant. C’est Cédruc.

« Dib ?! Greeny ?! Vous êtes toujours là  ?! J’attends votre… »
« Ta gueule ! On est juste là ! Tourne la tête abruti ! Youhou ! On dégage d’ici, et vite ! »


Dib fait un signe de la main en direction du speeder de luxe planqué comme une merde au fond la ruelle, derrière une poubelle blindée de trucs dont t’as envie de ne rien savoir. Vrombissement des répulseurs. Le Zabrak rallume les phares, le bolide approche lentement, façon vieux films de gangster. Il s’arrête à leur niveau. La portière s’ouvre. Aussitôt le duo monte à bord. Claquement de portières, hurlement du moteur qui démarre en trombe. Dib lance un dernier coup d’œil au casino. Il est sûr d’une chose : JAMAIS il ne remettra les pieds dans ce putain d’établissement ! Même si sa vie en dépendait ! D’un coup la tension retombe. Lassitude, fatigue, membres lourds. Une irrépressible envie de faire un somme s’empare de sa cervelle de rongeur. Il doit lutter pour garder les paupières ouvertes… Mais une question finit par lui bruler les lèvres :

« Cédruc, on est resté combien de temps là-dedans ? »
« Quatre heures je dirais… »
« Merde… J’ai l’impression que ça fait deux jours. Ou dix minutes. J’ai perdu toute notion du temps… »


Cette prise de conscience le trouble jusqu’au plus profond de son être. Sensation désagréable d’avoir été coupé du monde, d’être paumé, d’avoir gâché des heures entières de sa petite vie. Et tout ça pour quoi ? Soudain une terrible vérité lui saute au visage. Il beugle :

« Cédruc, STOP ! »

Le mec pile. Coup de klaxon, plusieurs speeders manquent de leur rentrer dans l’arrière train.

« ON EST TROP CONS PUTAIN DE MERDE !!! »

Il pète une pile, manque de s’arracher plusieurs touffes de poils à pleines mains. La crise ne dure que quelques secondes, il retombe lourdement sur la banquette arrière. Ses deux acolytes sont sans voix. Découvrant leurs regards médusés, il s’explique, les larmes aux yeux façon crise de nerfs :

« Vous ne vous souvenez pas putain ?! On devait s’introduire jusque dans les niveaux supérieurs pour accéder à l’ordinateur central du contrôle orbital… Et récupérer des données de navigation… Mais avec tout ce… Bordel… J’ai complètement zappé ! On est vraiment trop con !! »

Tout ça pour quoi ?! RIEN DU TOUT ! Cette idée lui est tout simplement insupportable. Korgan va se foutre de sa gueule jusqu’à la fin des temps ! Pourtant le plan était simple au début : rentrer dans le casino, accéder aux étages supérieurs, et piquer les données demandées par l’Astre pour retrouver la piste du vaisseau du Hutt qu’ils poursuivent… Cédruc le coupe dans ses pensées noires :

« Ah ça ? C’est bon mon pote, j’ai tout ce qu’il faut ! »

Il exhibe une petite clé de données, suspendu à une chaine autour de son cou. Dib ouvre de large yeux, bouche bée. Il n’a même pas le temps de poser la question fatidique…

« Vous croyiez vraiment que l’Astre m’avait recruté pour faire le chauffeur ? Tssss. C’est mon quartier ici, ma ville, ma lune. Je connais tout le monde. Le cousin du beau-frère de ma tante bosse comme barman dans le casino. J’ai juste eu à lui glisser un mot, pour qu’il contacte le demi-fils de son arrière petit oncle au troisième degré par alliance, qui bosse dans la maintenance pour que lui-même passe le mot auprès la nièce de son meilleur pote et accessoirement dealer qui... Bref, je vous épargne les détails techniques. Quelques biffetons bien placés, une poignée de bâton de mort de première qualité, et le tour était joué… Y’a rien de vraiment confidentiel dans ce qu’on nous a demandé, ça n’a pas été très dur de les convaincre… »

Dib mate Greeny, ils ont l’air autant perdu l’un que l’autre.

« Mais pourquoi t’as rien dit, bordel de merde d’enculé de connard ?! »
« Bah vous m’avez pas vraiment laissé en placé une hein. J’ai eu comme l’impression que vous me preniez un peu pour un con alors… Et puis bon, j’avais besoin d’une diversion pour que personne ne remarque rien. Vous avez grave géré en vrai… »


C’est le monde à l’envers… LE MONDE A l’ENVERS !!!! Des pulsions meurtrières s’empare du Drall. Il bondit, pour tenter d’étrangler le Zabrak de ses petites mains velues…

 
****

A peu près au même moment, ou pas trop. Difficile à dire. Dans la tour en ruines,

[Jet de dextérité pour me défendre - Echec, de peu...]

Le premier tir me prend par surprise. J’ai à peine de temps de plonger derrière autre bloc de permabéton, que le premier est pulvérisé par la salve. Les éclats vitrifiés, rendus tranchants, volent dans toutes les directions. L’un se plante dans mon épaule, un autre me déchire tout le coté de la cuisse. Je serre les dents, roule, plonge à nouveau afin de rester le plus mobile possible. De son coté Red s’en sort mieux. Bordel, je suis complètement rouillé ! Putain de fatigue dans les pattes, mes réflexes sont amoindris, mes déplacements sont lourds, lents…. Raaah.

Je me redresse, pose le canon d’un de mes pisto-blasters sur les restes d’une table de conférence. Un tir après l’autre, je préfère assurer. J’ajuste ma visée et commence à presser sur la détente… Lorsque Red me crie d’épargner la mémoire de la saloperie qui nous allume. Elle est sérieuse ?! Elle est fétichiste des données informatiques ou quoi bordel ?! Soudain, je suis pris d’un putain de gros doute : c’est où la mémoire d’un drone de combat de ce type ?! Devant, derrière, en dessous, au milieu ? Aucune idée ! Ces questions me rentrent dans le crâne, perturbent ma concentration… Alors, au dernier moment, je bouge le canon de mon arme, pour viser l’un des répulseurs…

[Jet de dextérité pour tirer - Echec]

Le laser vert s’échappe de mon arme, et manque sa cible. Putain de merde ! Il frôle le drone, ricoche sur le mur juste derrière et termine sa course au plafond. Il ne laisse qu’un cratère noir où se forme rapidement une fissure qui grossit à vue d’œil… Je me relève, dégage au pas de course :

« Red ! Ça va se casser la gueule ! »

Et ça manque pas. Moins de deux secondes plus tard, un morceau de plusieurs tonnes s’éclate lourdement au sol. Non loin du drone, qui lui aussi a vu venir le truc. Ces saloperies sont loin d’être connes ! Par réflexe, je lève les yeux, voir si d’autres vont suivre… Mais la surprise me fige sur place. Y’a plus rien au-dessus. Seulement un trou… Et au loin, à travers le brouillard, on distingue les faibles lueurs de la ville qui ne dort jamais…
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#1 '6' :
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#1 Résultat :
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Défense de Korgan presque parfaitement réussie.
Korgan : -1 pv


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#2 '6' :
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#2 Résultat :
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Korgan rate son attaque.
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Drone de combat de Borenga

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Spoiler:


........... Analyse environnement ...........
........... Calcul d'une solution de tir ...........
........... Attention, menace détectée ...........
........... Protocole d'esquive activé ...........
........... Alerte, Alerte ...........
........... Instabilité de structure ...........
........... Réinitialisation de la trajectoire pré-calculée ...........
........... Réajustement des paramètres : Menace prioritaire ciblée ...........

Le combat se poursuit à distance

[1er jet : Dextérité pour equiver le tir de Rùnya suivant le protocole YCZ#27B]
[2ème jet : Dextérité pour tirer sur Rúnya avec blaster lourd]
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#1 '6' :
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#1 Résultat :
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Défense du Drone ratée !

Drone de Borenga : -9 pv

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#2 '6' :
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#2 Résultat :
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L'attaque échoue !


Spoiler:
Invité
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Dans la salle de Dejarik géante – Après une deux heures trente de jeu…

Jusque-là, il était sûr d’avoir la main, ce con. Elle s’est tout laissé bouffé, comptant sur son orgueil pour éteindre sa méfiance et, putain, ce qu’elle avait été éteinte ! Elle le regarde. En une fraction de secondes, il vient de comprendre et du jaune dégueux vire au jaune laiteux fermentés pas content du tout. Elle tremble, de fatigue, d’euphorie, d’hystérie sûrement aussi. Elle a gagné. Elle sodomisait le dragon avec un Coup du Gizka Féroce ; le classique le plus humiliant du jeu de Dejarik ! Comment était-ce seulement putain de possible ?! Tous les enfants savaient ne pas s’y laisser prendre et lui, il a foncé tête baissée comme une tebi ! Elle exulte, fait la danse de la joie qui se communique immédiatement à belette. Les deux se dandinent sur leur estrade, fous de joie, pendant que l’autre se met à baver de colère. Après quelques instants, il hurle :

« Dame Emeraude, vous avez gagné ! Au nom du Pacte, je m’incline et vous offre le prix de ce duel. Cependant, sachez que vous venez de réveiller la colère du Dragon et sachez qu’elle vous poursuivra où que vous alliez. »

- Si tes menaces sont aussi surfaites que votre réputation, Dragon, je devrais pouvoir finir sans trop de mal mes beaux jours sur une plage de Zeltros ! »

C’est l’euphorie du moment qui lui fait dire ça mais vu le sourire carnassier du type, elle ne doute pas qu’il a les moyens de la faire parler… Dix minutes plus tard, ils sont balancés dans la ruelle.
-
-
Sommet des Ruines – Une bonne heure avant peut-être car le narrateur ne pense pas qu’il se soit écoulé tant de temps que ça... en bas…
-
« Tu vas me dire que c’était fait exprès, Gonzy ? »

La Twi-Bot au cocard éclate de rire tant la lumière diffuse de la surface égaye son humeur. Ils sont tout proches de la sortie, et c’est putain de rassurant quand on était persuadé de mourir enterré vivant. D’aucun dirait que c’est un peu culotté de faire d’un échec aux dés une réussite scénaristique mais le narrateur étant de ceux qui mindfuck le game, il ne sera pas ce d’aucun et se permettra simplement de le souligner dans une prétérition formidable rien que pour emmerder son camarade de jeu.

La machine parvient à toucher Gonzy, bien que pas en pleine face. C’est pas le moment de faiblir. Elle tente un truc… Un coup qu’elle a déjà tenté sur Ses’Kai, dans une autre vie, et qu’elle aimerait bien maîtrisé tout à fait.

-
-= Jet de Dextérité • Dé de Difficulté – 4 - 6 =-

L’idée c’est d’utiliser son grappin pour entraver la cible et lui faire perdre une action. Comme Red ne le maîtrise pas, je le joue avec une Dextérité -2.

Résultat du Jet •
Réussite.

-
Le câble sort de son avant-bras et vient se fixer magnétiquement sur le côté de la machine. Elle s’appuie contre les débris et tire violemment en arrière, déséquilibrant le droïde qui soudainement ne s’intéresse plus qu’à elle.

« Chéri ? Il est occupé là, t’en profites pour lui coller deux bonnes à l’arrière du crâne, teuplaît ? »

Le bras gauche occupé à tirer sur le câble, le droit armé, elle tire…
-
-= Jet d’Attaque à Distance • Dé de Difficulté – 6 =-

Histoire de quand même finir le boulot avant de faire place nette…

Résultat du Jet •
Réussite.

-
… Et ça file droit vers la zone qu’elle cherche à atteindre, toujours sur cette limite que le beebop pourrait aisément éviter. Allez putain, c’est presque fini, elle voit littéralement la fin. Elle sent la fatigue, elle a conscience qu’elle en a demandé beaucoup à ses prothèses, si ça venait à s’éterniser davantage, elle deviendrait littéralement une pierre, et c’est hors de question que ça arrive et que Gonzy puisse faire n’importe quoi d’elle, gros vicelard monotétonique.


Dans le ciel de Nar’Shaddaa – Dans le futur d’il y a longtemps…

« Hey oh, parle pour toi, fainéant, j’ai récupéré toutes les images de la Tour, de son ciel et des environs. Sachant l’heure de l’attaque, on saura quelles images il nous faut regarder. Avec ça et les informations de Monsieur Je-Cache-Mon-Plan-Aux-Copains-Et-Leur-Laisse-Prendre-Tous-Les-Risques, on devrait avoir suffisamment pour contenter vos patrons.

En attendant, Belette, j’espère qu’après une bonne douche, tu sauras te montrer reconnaissant. La Dame d’Emeraude vient de te sauver la vie. »


Elle se met à rire, à la Rodienne, et curieusement, c’est moins dégueulasse et plus chantant qu’au début de la mission ; faut croire qu’on s’habitue à tout. Là-dessus, son com’link sonne et le souvenir des deux autres cinglés descendus à la surface lui revient en mémoire.
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'6' :
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Action réussie - Le drone peut tenter de se libérer à l'aide d'un jet de Force !

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Résultat :
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Attaque réussie - Le drone peut se défendre à l'aide d'un jet de dextérité !
Korgan Kessel
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Dans le speeder de luxe, suspendu dans le ciel pollué de la lune des contrebandiers,

Une sonnerie retentit. Celle du comlink de Greeny.

Dib lâche enfin la gorge de Cédruc, après plusieurs minutes d’un combat plus que ridicule. Le Zabrak est à bout de souffle, les yeux révulsés, le teint violacé. Les griffes du rongeur se sont enfoncées dans sa peau, y laissant des crevasses sanguinolentes… Dans un ultime geste de défi, Dib arrache la clé jusqu’alors suspendue au cou de son adversaire par un collier tressée. Il se la fourre dans la poche. Dans son regard brille une lueur bestiale, soulignée par l’écume qui recouvre la commissure de ses lèvres fines. Aussitôt, Cédruc recule, se cogne l’arrière du crâne contre l’intérieur du bare-brise. Dib, lui, redevenu parfaitement calme, reprend place à l’arrière, à côté de Greeny. Souvent les idiots sous-estiment les Drall, compte tenu de leur apparence sympathique, proche d’une peluche… Mais, en vérité, Dib n’est pas un enfant de cœur, loin de là… Lorsque la colère lui fait péter un plomb, il devient capable de pire. Des meurtres, il en a plusieurs sur la conscience, même s’il évite de trop l’évoquer… Teddy le terrible qu’on le surnommait à la grande époque hein. Il suffit parfois d’un coup de sang pour se faire un petit nom dans le milieu… Bref. Il se radosse, laisse échapper un long soupire, comme si tous les résidus de tension quittaient son corps par son museau humide. Sa main gauche continue quelques instants de jouer avec la clé dans sa poche, puis qu’il tourne lentement la tête en direction de sa part’naire. Il lui lance un regard dur :

« Te fous pas de ma gueule… »

Des mots mordants, un ton sec. Il ne rigole pas, lui.

« Et tu les as récupérées quand ces données ? Quand je faisais de la roulette ? Quand tu défonçais la tête du patron ? Quand tu fourrais ton bras dans le fion d’un merdeux ? Quand tu jouais à la dame d’émeraude ? »

Au mot fion, Cédruc réagit, mais n’ose l’ouvrir. Il se frotte la gorge meurtrie, des larmes aux coins des yeux.

« Mais tu as raison sur un point, Greeny. Aujourd’hui je te dois probablement la vie… Même s’il sera difficile de tirer au clair les responsabilités de chacun dans cette débandade, je t’en dois une. Et un Dib paye toujours ses dettes. »

Il est froid, terriblement froid. Mais rapidement son regard change. Cette lueur de folie s’évapore, disparaît. Il cligne des yeux, se racle la gorge.

« Bon, on y va ou merde ?! Cédruc, tu fous quoi ?! Faut qu’on retrouve nos potes et qu’on leur refile ce qu’on a trouvé ! »

Il insiste bien sur le « on », comme une menace pour prévenir le Zabrak de ne pas trop la ramener. Sur ses poils, ses traits sont tirés par une fatigue qui menace de l’emporter dès qu’il ferme les yeux pour se les frotter. Ces quelques heures semblent avoir durer des jours. Il éprouve même quelques difficultés à se remémorer tous les détails de leur aventure. Tout est parti en couilles tellement rapidement… Un véritable travail d’amateur.

« Bien évidemment, toute cette histoire reste entre nous. »

Ce n’est pas une question.

«Greeny ? Ca dit quoi de beau ? Les deux zigotos nous ont contactés ? Ils sont où ? Avec K... Gonzales j'ai l'habitude, faut toujours le ramasser à la petite cuillère... »


****


Au somment des ruines, dans cette temporalité si floue qu’elle en devient vaporeuse,


J’ai grave les boules. Mes nerfs sont à vif, j’ai envie d’en coller une à tout ce qui passe à ma portée. Comment j’ai pu louper un tir pareil, bordel ! Mais bon. Il me suffit de lever les yeux vers le trou au plafond pour sentir naître dans mes tripes une euphorie qui me donne envie d’en finir au plus vite. Ma face se fend d’un sourire carnassier. Je saute hors de mon couvert en beuglant comme un dément. Mes index écrasent les détentes… Et je balance toute la sauce !

[Deux jets de dextérité pour tirer aux pistolets blaster (Ambidextrie niveau 2)]

Je ne prends pas le temps de viser, tir instinctif en marchant, comme à l’entrainement. La première salve rate de peu ma cible, putain ! Mais la seconde le frappe de plein fouet, s’écrasant sur son blindage dorsal. La plaque vire au rouge, couverte de cratères d’impacts carbonisés, fumants. Déformés par la chaleur, une rangée de rivets se font la malle. Ch'gling ch'gling. D’abord, il ne se passe rien de spécial. Craignant d’être pris pour cible, je saute derrière le couvert le plus proche, une armoire défoncée. Je roule derrière, me redresse en position accroupie. Coup d’œil fugitif aux indicateurs de charge de mes armes. Je suis presque à sec… Et les chargeurs de réserve se trouvent dans le sac à dos, qui a glissé de mon épaule dès le début de l’affrontement. A vrai dire, je m’en suis débarrassé volontairement : il n’aurait fait qu’entraver mes mouvements… Mais maintenant que je suis passé de l’autre côté du drone, je regrette amèrement cette putain de décision. Chiotte. J’estime qu’il me reste de quoi tirer une fois de chaque arme, après il faudra que j’avise…

CH’KONG !

Je sursaute. La plaque dorsale vient de s’éclater lourdement au sol, arrachée de son logement par cette foutue gravité, produisant un gong métallique assourdissant qui se répercute en échos multiples sur les murs. L’arrière du drone est pratiquement à nue, malgré la lueur blafarde provenant du dessus et des lampes torches abandonnées au sol, je distingue plusieurs composants électroniques vitaux. Je pourrais tirer, probablement griller ses systèmes… Mais au risque de niquer toute sa mémoire. Je grogne, cogite, hésite… Et pendant ce temps, cet enfoiré fait tout ce qui en son pouvoir pour se libérer du grappin de la miss…
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#1 '6' :
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#1 Résultat :
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Coup critique !

Drone de Borenga : -12 pv

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#2 '6' :
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L'attaque échoue !
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Drone de combat de Borenga

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Spoiler:


........... Danger ! Danger ! ...........
........... Identification de la menace ...........
........... Recherche ...........
........... Recherche ...........

[1er jet : Force, pour tenter d'arracher le grappin magnétique]
[2ème jet : Dextérité pour se défendre de l'attaque de Rùnya]


Le drone recule soudain, répulseurs poussés à leur maximum, pour tenter de se soustraire au grappin. Soudain, une salve de laser lui arrache le blindage dorsale. Il tente de tourner sur lui-même, pour riposter... Mais l'entrave lui interdit tout mouvement. Ses moteurs s'emballent, hurlent. Surchauffe générale. Il cesse de bouger quelques instants... Avant de bondir sur le coté, prenant par surprise ses assaillants. La dernière salve le rate de quelques millimètres seulement, mais ce faisant, il termine de s'empêtrer dans le filin dont la pointe magnétique ne veut se détacher de sa carcasse.

Le combat se poursuit à distance
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#1 '6' :
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#1 Résultat :
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Echec ! Le drone ne parvient à se détacher du grappin, il perd un jet de dé pour le prochain tour.

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#2 '6' :
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#2 Résultat :
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Défense parfaitement réussie ! Le drone ne subit aucun dégat.

Spoiler:
Invité
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A l’arrière du speeder de Luxe – Durée indéterminée après le combat.

Alors que la belette s’enflamme, la Rodian reste coite. Que peut-elle bien dire alors que boule de poils délire complètement ? Un narrateur malicieux quoterait le passage où il l’aurait mise en scène en train de subtiliser les images en question mais elle, dans la réalité qui est la sienne, elle ne peut faire grand-chose. Elle se contente donc de mettre ça sur le compte de la fatigue et du stress et, de toute façon, elle s’en fout, elle a les data sur elle ; d’autant qu’avec ce foutu com’link qui sonne, elle doit répondre :

« Ici Greeny, c’est pourquoi ? »


Sommet des Ruines, Fondations du monde – Peu avant l’appel de détresse…

« C’est moi ou ce putain de droïde vient de se mettre à poils devant nous ? »

Red rit aux éclats, maintenant qu’elle tient le truc au bout de son filin comme on tiendrait un Dragon Krayt au bout d’une laisse, elle s’amuse beaucoup. Alors que les moteurs de sa proie hurle pour se dégager, elle tient, les deux pieds solidement appuyés sur un morceau du plafond, il baisse en régime, PAF, elle rembobine, comme elle le ferait d’un poisson-louf. L’idée, c’est de le rapprocher suffisamment pour saisir l’occasion de le taillader une bonne fois sans endommager ce qu’il ne faudrait pas endommager ; mais il se débat, le bougre, le fils de putain !
-
-= Jet de Caractéristique • Force • Dé de Difficulté – 5 =-

Forcer le droïde à se rapprocher du sol mis aussi de Red, l’idée étant de réussir à lui mettre un vilain coup au corps-à-corps qui permettrait, avec une plus grande précision qu’à l’arme à distance, de mettre KO la bête sans endommager la mémoire…

Résultat du Jet •
Réussite.

-
Mètre par mètre, alors que les répulseurs du droïde ne cesse de cracher de petites flammes bleutées, Red parvient à faire céder du terrain à la machine. Si son bras est en forme, la douleur commence à venir dans l’épaule, tranquillement. Faudrait pas que ce con reparte avec son bras ! Laissant retomber son fusil dont la bandoulière évite qu’il ne tombe, elle active un court instant sa lame laser, sitôt l’ennemi à portée, pour tenter de sectionner l’alimentation des moteurs qu’elle pense avoir situer correctement…

-
-= Jet d’Attaque au Corps-à-Corps • Force • Dé de Difficulté – 5 =-

Taillader la ferraille…

Résultat du Jet •
Echec critique.

-
La machine, au dernier moment, se lance dans une embardée qui déstabilise totalement Red, au point de faire lâcher prise au grapin et de l’envoyer valdinguer en bas de son tas de gravats. L’arrière de son crâne, heureusement encore protégé par son armure, vient violemment frapper une pierre ; les petites étoiles, tout ça tout ça, lui tournent autour des yeux tandis que la bouboule profite immédiatement de son avantage pour bondir hors de portée de ses adversaires, mais pas hors de portées de ses propres blasters. Elle rigole plus là.

« PUTAIN D’ENCULE DE TA RACE, LE ROBOT ! Désolé Korgy ! My bad ! »

Alors qu’elle se relève péniblement, son occiput lui signale la bosse qui point et le sang lui bat aux tempes. Elle se sait à nouveau de son fusil ; parce qu’elle a plus trop le choix, et se jette de nouveau à couvert alors même que Boby-le-robot s’apprête de nouveau à faire feu.
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