Les échos des combats à l'extérieur semblaient se faire de plus en plus espacés. Comme l'orage, annonçaient-ils la fin du combat ? Une drôle d'odeur tôle roussie leur parvenait depuis le hall d'entrée et des lueurs oranges projetaient d'étranges ombres au loin ; la silhouette de défenseurs ou d'assaillants, des étincelles... Tout cela sentait l'incendie à plein nez.

Mais la Twi'lek fut arrachée à ses déductions par la voix du Jedi qu'elle avait laissé au sol derrière elle. L'imbécile ! Elle aurait dû récupérer ses moyens de communication, l'idiote quelle était !

- Qu'est-ce que tu fais ! lui cria-t-elle, exaspérée. Ce palais est condamné, tu vas seulement les appeler pour qu'ils viennent rôtir à l'intérieur eux aussi !

La colère, mais aussi peut-être un peu l'inquiétude, faisait dérailler sa voix et frémir ses lekkus. En deux enjambées, elle rejoignit le Chevalier au sol et se pencha pour lui arracher le comlink des mains. Elle attendit quelques secondes, persuadée qu'un Jedi allait répondre, avec une pointe d'appréhension : connaissait-elle les autres membres de son équipe ?
Mais rien ne vint. Personne ne lui répondit. Myir trouva que cela n'augurait rien de bon. S'ils débarquaient ici à trois ou quatre... Ils la maîtriseraient aisément. Mieux valait s'enfuir tant qu'il en était encore tant.

De dépit, elle rejeta par terre, devant le Chevalier, le comlink silencieux. Puis, en gestes rapides et précis, le Twi'lek réajusta son sabre, renoua une bande autour de son genoux fatigué avant de s'essuyer les yeux. Voilà, elle était prête.

- J'espère que tes copains vont venir te chercher, persifla-t-elle au Jedi, avant de tourner les talons. Sahak chir !

Voilà ce qu'il aurait en guise d'au revoir pour l'avoir trahie ! Elle avait pourtant été fair-play elle-même ! En grandes enjambées, la Twi'lek s'était élancée dans le long couloir qui servait de majestueux hall d'entrée du palais du Hutt – majestueux si l'on aimait le côté pierre brute et poutres de métal. Des coursives partaient de ce hall de chaque côté, ou s'ouvrait sur des alcôves contenant matériel ou, plus souvent ces derniers jours, un couple fort occupé dans des échanges de fluides biologiques ou d'autres petits arrangements impliquant de la drogue ou des transactions devant se faire plus ou moins discrètement.

Myir jetait en passant des coups d'œil dans ces niches ; mais personne ne s'y trouvait. Tout le monde avait pris la fuite, sauf ceux qui déjà étaient réduits à l'état de cadavres : plus elle avançait, plus elle découvrait des corps de mercenaires gisant là, troués ou fendus par des armes... Qui ne pouvaient être rien d'autre que des sabres lasers.

Elle ralentit le pas, et fronça les sourcils. Si les Jedi étaient passés par ici, pourquoi ne pas avoir rejoint le cœur du palais ? Où étaient-ils donc partis ? Vers les étages supérieurs ? Mais Borenga ne s'y trouvait pas, ne s'y était jamais trouvé. La seule autre option, c'était qu'ils aient utilisé les passages supérieurs pour atteindre la plateforme d'atterrissage, seule voie de sortie pour le Hutt, et qu'ils l'y aient attendu.
Ce qui signifiaient... Qu'ils étaient en train de se battre là-haut, et que personne ne viendrait chercher Makwis.

- Chod ! lâcha-t-elle de frustration en s'immobilisant cette fois totalement.

Elle se retourna et jeta un regard vers le fond du hall, d'où elle venait. Puis vers la sortie, encore loin mais d'où provenaient les lueurs de l'incendie. De la fumée circulait au-dessus de sa tête, à moins d'un mètre, s'engouffrant comme si le vent poussait le feu à l'intérieur du palais... Ce qui était probablement le cas. Ce qui condamnait le Jedi... Mais aussi elle-même, peut-être, si elle ne se décidait pas à sortir rapidement.
Elle poussa un énorme soupir, certaine déjà d'avoir fait le mauvais choix, mais sa décision était prise : elle se remit à courir furieusement.

Deux minutes plus tard, elle était de retour dans la salle commune, dont l'atmosphère s'était un peu plus épaissie par les fumées, mais c'était encore respirable. Le Jedi était toujours au même endroit. Sans un mot, elle se dépêcha d'aller auprès de lui, de se pencher et de passer ses bras sous ses aisselles dans l'intention de le relever rapidement.

- Allez, debout, grogna-t-elle avec une insatisfaction évidente, sans donner la moindre explication.

(Jet de force pour soulever Makwis pour le relever)

« Putaing ! Putaing ! Putaing ! Putaing ! »

Putain ! Ce sac était foutrement lourd ! Reed grimaçait tandis qu'il dégringolait les marches du palais, le feu commençait à lécher les murs, pourquoi pas tous les diables le feu était-il là ? Pourquoi... Pourquoi les jedi étaient toujours autant des bourrins ? Des fois il y a des solutions plus... Gentillettes. Bon. Ok, Reed ne les connaissaient pas, mais au moins eux devraient non ?

« Laissez-passer ! »

Reed bondit de puis sa marche et écrasa son sac sur la figure du type qu'il venait de croiser, étouffant un petit bruit de surprise en voyant une supposé allié agir ainsi. Reed roula et continua sa route en lâchant quelques nouveaux jurons derrière lui. Il y avait pour un bon petit pactole là-dedans, fallait pas déconner, hors de question de perdre tout le fric à cause des jedi ! Il s'en tirerait même s'il devait couper une de ses tentacules pour ça !

Quoi que... Non peut-être pas en fait. Reed paniquait un peu en continuant sa route, son sabre laser était dans l'autre main, il était trop tard pour tenter de négocier ou de faire croire à nouveau, ça avait marché sur la jedi, mais là ça semblait sérieusement compromis. Premier obsctacle : il le couperait en deux, fois de calamar !

Le regard bien décidé Reed finit par rejoindre un couloir, un grand air de soulagement, il n'avait aucune idée d'où il était, mais au moins il n'avait plus de marches à descendre comme un fou furieux, voilà déjà un putain de gros point positif. Prenant son avidité à deux mains le Nautolan reprit sa course folle à travers le couloir.

« Et beh... Si j'étais encore loyal à Borenga je demanderais bien une augmentation ! »

Levant un œil le Nautolan finit par se demander ce qui était arrivé à Borenga. Avec un peu de chance il était mort... Enfin, peut-être pas... Dans ce cas Reed se démerderait pour lui ouvrir le mucus encore une fois, c'était peut-être trop demandé, mais sinon il risquait fort d'avoir de nouveau des ennuis et ça, bon ok c'était chouette, mais toujours les même un peu moins. Du coup pour éviter que Maurice ne pousse son bouchon, bah il fallait s'assurer de la mort de la limace à répulseur.

Reed vit deux formes au loin, visiblement une twi'lek et un type allongé au sol. Copain ? Peu probable... Bon, reste à faire un truc. Reed fronça les sourcils et accéléra le pas. Quand une porte sembla se fermer devant à son grand regrès, une porte de sécurité visiblement. Shit ! Paniquant un peu Reed se décida bien vite à frapper le premier cailloux à porter, visant le panneau de commande de la porte histoire de la bloquer.


(Jet de Dextérité : Score (4) Résultat (5) ECHEC)

Le cailloux heurta le mur à côté, et la porte se ferma. A pleine vitesse Reed n'eut pas trop le temps de ralentir lorsqu'il se mangea la porte, libérant un gros « bong » audible jusque de l'autre côté de la porte. Puis quelques jurons. Ah, saleté. Après quelques secondes de silence il toqua à la porte, ne sachant trop que faire.

« Ouh-ouh ? Moyen d'ouvrir c'te tas de ferraille ? »

Mince, raté pour l'action classe...

Alors que Myir parvenait à soulever le corps de Makwis, qui tenait à peine debout sur ses deux jambes, et que la Twi’lek se maudissait de l’avoir autant amoché, une nouvelle alarme se mit à retentir. A l’intérieur du palais cette fois. Dans la foulée, un vrombissement se fit entendre, comme un lointain mais bruyant moteur se serait éveillé. Aussitôt, les volutes de fumée noire au-dessus de leurs têtes furent bousculées. Myir comprit aussitôt que par un miracle, la ventilation s’était finalement mise en route. C’était leur chance !

- Tu as jamais pensé à faire un régime ? grinça-t-elle alors qu’elle commençait à se déplacer en soutenant maladroitement le Chevalier.

Comme un cycle éternel, le destin semblait la narguer. Elle avait quitté les Jedi pour rejoindre les Sith, et c’était un sensible à la Force qui l’en avait extrait. Maintenant qu’elle était recherchée par l’Empire, elle se retrouvait à aider les Jedi de nouveau… N’importe quoi. Velvet avait intérêt à avoir de bonnes raisons de l’avoir entraînée dans ce drôle de piège. Il fallait dire que personne n’avait pu prévoir que les Jedi mettraient à feu et à sang le palais. Elle avait escompté une approche plus subtile de leur part mais au moins, il fallait reconnaître que c’était efficace.

La Twi’lek et et le Chevalier quittèrent en claudiquant rapidement la pièce commune vers le hall principal. De drôles de bruits leur parvenaient du dehors, qui faisaient parfois vibrer le sol sous leurs pieds. Une partie du palais était-elle en train de s’effondrer ? Il ne manquerait plus qu’ils soient ensevelis sous les briques appartenant à un Hutt pourri et sanguinaire.
Myir accéléra l’allure. La fumée circulait toujours au-dessus de leurs têtes, mais un peu plus rapidement. Mais comme pour prouver que ses craintes allaient se réaliser, une poutre grinça devant eux avant de céder et de plier sous le poids de la roche et du béton. Un drôle d’éboulement se fit, leur barrant la route. Myir s’écarta en pestant, puis prit un chemin oblique. Chod, il fallait vite trouver une autre manière de rejoindre l’issue principale… Sauf qu’elle ne connaissait guère le réseau de coursives du palais. Etant nouvelle dans l’équipe de protection, certaines zones lui avaient été implicitement proscrites… Il faudrait donc explorer.

Myir s’engouffra dans l’un des corridors bas de plafonds et ouvrit les portes électroniques les unes après les autres. Une chance que l’électricité ne les ait pas encore abandonnés… Mais les pièces qui se dévoilaient derrière ces portes étaient toutes des impasses. Lieux de stockages, chambres, cuisine, et…
La huitième porte s’ouvrit et dégobilla sur les deux protagonistes un nuage d’épaisse fumée noire qui les enveloppa et les fit disparaître tous deux. En catastrophe, Myir se laissa choir sur le sol ainsi que le Jedi, espérant échapper à l’asphyxie en trouvant de l’air respirable le plus bas possible. Elle fût prise d’une longue quinte de toux. Ses yeux picotaient à en mouiller son visage de larmes.

(Jet de constitution pour supporter le nuage de fumée le temps qu’il se dissipe)

Heureusement, le système de ventilation absorba rapidement le surplus de fumée et en se concentrant, elle put retrouver une respiration saine. Lorsqu'elle ouvrit enfin les yeux après plusieurs secondes à terre, elle fut soulagée de constater que le couloir qu'elle venait d'ouvrir, bien que rendu sombre par la fumée qui s'y était stockée, avait l'air désormais à peu près praticable. Et si la fumée s'était autant amassé jusqu'ici... Cela devait signifiait qu'elle était entrée par une issue, non ? Il fallait espérer que ce soit une vraie porte de sortie, en ce cas.

- Makwis, ça va ? demanda-t-elle en tâchant de les relever tous les deux.

De nouveaux bruits lointains la rappelèrent à l'ordre : il n'y avait pas le temps de discuter, ni de s'inquiéter, il fallait reprendre leur progression au plus vite.

Pas de réponse. Merde ! Reed tapa violemment du poing sur la porte en baragouinant quelques mots de plus. Punaise, si seulement il avait un truc pour... Pour... Reed regarda la porte. Puis son sac. Puis la porte. Puis son sac. Un sourire malsain naquit sur son visage tandis qu'il s'imaginait déjà bourinant pour sortir de là. Reed fouilla dans le sac et en sortit une charge explosive. Il la lança doucement dans les airs en jouant avec, puis fit un pas en arrière, sourire aux lèvres.

« Ok. Allons-y pour la méthode jedi. »

D'un large mouvement le mercenaire fit glisser le sac au sol derrière lui sur plusieurs mètres, puis plaça la charge sur la porte, régla un peu le temps, hésita, puis valida quelque chose comme dix secondes. Il fit un pas en arrière, attendit le premier « bip » puis s'éloigna en courant. Entre toutes les alarmes, on pouvait assez aisément entendre le bruit caractéristique de la charge explosive. Au final une bonne chose que Reed en ait récupérer, ça promettait de le sortir de là.

Mauvaise idée ? Pourquoi ? Je vois pas pourquoi moi ! Les bruits provenant de la charge s’accélérèrent, Reed s'éloigna avec son sac. Lorsqu'il jugea être à assez bonne distance il se colla dans un recoin, cacha son sac et s'accroupit. Il mit ses doigts dans ses oreilles et le dernier bip se fit entendre. L'explosion fut violente et bruyante, balayant la porte et endommageant les murs, foutant encore un peu plus le bordel.

« Kof, kof kof... Vraiment des idées de merde ces jedi... »

Ouais, c'est une idée de jedi. Reed se releva, prit son sac et constata son œuvre. Une idée de merde, mais diablement efficace. Ce qu'il restait de la porte ne représentait plus du tout un défi pour le nautolan, il était quasiment libre maintenant. Enfin, quasiment quasiment quoi. Reed s'en retourna gambader un grand sourire aux lèvres, il avança calmement en passant la porte, un franc sourire aux lèvres. Après quelques pas, en sortant de la fumée il tomba nez à nez avec deux personnes et perdit son sourire.

« Oh... Toi ? »

L'air de Reed devint celui d'un mec blasé en réalisant qu'il était tombé sur l'un des padawan qu'il avait tenté de buter sur Nar Shadaa la dernière fois. Ou plutôt une padawan, une zabrak. Il se souvenait d'elle comme une belle grosse brute, bien digne d'être une jedi. Et puis maladroit comme sont les jedi elle allait tenter de lui foutre des bâtons dans les roues... Oh non hein ! Reed prit les devant, l'air agacé il prit la parole.

« Ouais, bon ça va hein ! Moi non plus j'aime pas ta salle trogne ! Mais pour le moment on est tous dans la même galère ici, donc bon. Voilà, on fait rien et on se casse d'ici, on verra après pour se taper dessus. Aller deal. »

Sans plus attendre le Nautolan continua son chemin.

Myir lutta pour se remettre debout, en soutenant le corps inerte de Makwis. Avait-il perdu conscience ? Il respirait, en tout cas, voilà qui était le principal pour le moment. La douleur, les fumées et le choc de la chute avaient dû le terrasser. Si elle ne l’extirpait pas d’ici rapidement, il ne s’en remettrait peut-être pas… Mais dehors, à quoi s’attendre ? Il n’y avait rien à faire pour lui dans le désert. Tout ce qu’elle pouvait espérer, c’était que les plans d’El Masaari fonctionnent suffisamment bien pour qu’elle puisse laisser le Jedi derrière elle et s’enfuir avec l’équipe qui l’avait amenée ici.

Le couloir était obstrué de caisses, parfois d’un corps qui ne pouvait plus être sauvé. Myir cheminait entre ses obstacles en serrant les dents, respirant par petites bouffées comme si cela pouvait l’empêcher d’inhaler trop de cette fumée asphyxiante. Les drôles de craquements et grincements graves qu’elle entendait étaient autant d’avertissements que les secondes étaient comptées. Mais plus la Twi’lek progressait dans ces couloirs, moins elle était sûre du chemin qu’elle empruntait. Et si elle ne faisait que s’enfoncer dans une impasse, les condamnant tous les deux irrémédiablement ?

- Makwis, Makwis, Makwis… Dis-moi que je ne vais pas mourir pour toi, quand même. Sérieusement !

Un craquement plus proche et plus bruyant que les autres la coupa net dans ses plaintes nerveuses. Elle s’immobilisa, interdite, s’attendant à ce que le plafond l’ensevelît, mais elle était par miracle épargnée. Quelques mètres plus loin, un nuage de poussière s’était formé quand la roche s’était partiellement effondrée. La chaleur de l’incendie devait faire bouger la structure du palais et compromettre la stabilité de tout l’édifice…
Heureusement, une autre porte à quelques pas sur sa gauche était intacte. Myir espérait de toutes ses forces qu’elle ne fut pas verrouillée et…

Nouvelle explosion. Cette fois, c’était sûr, elle allait y passer ! Elle se mit à tousser bruyamment, éberluée de n’avoir encore une fois rien pris. Puis une scène surréaliste se produisit devant elle. Deux jeunes femmes s’étaient extraits des décombres, et de la porte explosée surgissait un Nautolan des rangs de Borenga qui passait là comme un marchand de tapis un peu empoussiéré chercherait la sortie d’une salle de cinéma. Bientôt, la lueur des flammes surgit et la fumée au plafond redoubla d’intensité, pendant que les protagonistes discutaient paisiblement.
Puisque personne ne semblait l’avoir remarquée, sauf peut-être la jeune femme à la peau rouge comme les flammes qui semblait regarder dans sa direction, Myir avança vers le trio en soutenant toujours le Chevalier Jedi qui ne marchait plus et qu’elle traînait presque littéralement.

- Jedi ? demanda-t-elle la voix enrouée par la fumée.

Qui d’autre ? Ces jeunes femmes portaient des bures et un sabre à leur ceinture, constata-t-elle après avoir réussi à s’approcher de quelques mètres. La Twi’lek toisait les trois individus avec un regard de braise.

- Quand vous aurez fini vos retrouvailles, ça vous dirait de récupérer ce qui vous appartient ?

D’un mouvement de tête, elle désigna le Chevalier qu’elle soutenait. Son poids était devenu trop lourd pour elle. Elle s’en déchargea en le faisant glisser au sol, espérant ne pas trop le brusquer ainsi, mais ses muscles ne pouvaient plus le soutenir. Elle refilait la tâche à quelqu’un d’autre, mais il n’était pas question de l’abandonner pour autant.
Elle prit quelques instants pour essuyer son visage couvert de sueur et de suie. Puis elle se tourna vers la mirialan.

- Ne dis pas de sottise, la fumée provient de ce couloir, il est impossible de sortir par là. Et vous, fit-elle à l’attention du nautolan, vous n’avez pas songé que le palais étant en train de s’écrouler, ce n’était peut-être pas une bonne idée d’y ajouter des détonateurs ?

Elle était tombée sur une bande d’imbéciles, et elle soupira bruyamment pour exprimer sa frustration. Mais le plus important était de trouver une issue. Elle ferma les yeux, espérant se remémorer un plan du palais vu quelques heures plus tôt, pour décider quelle serait la voie la plus porteuse.

- Bon, derrière moi, cela remonte à la salle commune où il y a eu un éboulement dans le hall principal ; en face il y a une voie vers la sortie à moitié obstruée et l’incendie vient de cette direction, à droite cela conduit…

(Jet d’intelligence pour se représenter le plan et l’adapter au contexte en cours pour déterminer quel est le meilleur chemin à prendre)

- Pfffff, je n'm'en souviens pas ! pesta-t-elle brusquement à voix haute. Chod !

Devant Reed le petit duo semblait un peu... Circonspect... La zabrak avait une mauvaise mine, mauvaise journée ou mauvaise rencontre, ça aucune idée. L'autre à côté ne semblait pas mieux, ainsi que pas plus sympathique que l'autre cercueil de Zabrak. Elle finit par lui indiquer une direction, très aimable. Le regard du Nautolan s'adoucit, il perdit sa méfiance pendant une courte seconde, jusqu'à ce que quelqu'un d'autre intervienne.

Une twilek sortit aussi de la fumée, cherchant à connaître les jedi. Reed la dévisagea un instant, elle était pas jedi. Il se demandait même s'il l'avait pas vu chez Borenga avant... Enfin, il ôta cette idée de sa tête et suivit vaguement la discussion. Un bruit comme un corps tombant au sol, puis la twilek affirmant que le chemin indiqué par la jedi n'était pas fiable. Reed s'arrêta, vexé d'avoir été dupé par une si habile mascarade. Peut-être que le ton menteur et mielleux aurait du le mettre ne garde, mais on ne peut pas toujours tout réussir si ? La twilek continua, insinuant que Reed avait eu une mauvaise idée de faire péter une porte.

« Bah, pourquoi ? On a toujours un toit et il fait pas froid. De toute manière tant que je suis en vie, pour moi c'est une réussite. »

L'autre folle de Zabrak reprit la parole, toujours en gueulant sur tout le monde, en voulant imposer son petit monde et faire croire qu'elle savait ce qu'elle faisait. De quoi agacer le nautolan qui n'avait pas trop apprécié la dernière rencontre avec elle. Et bah entre temps elle ne c'était décidément pas calmée. Reed bougonna quelques mots dans sa barbe tandis qu'elle hurlait en bonne hystérique qu'elle était.

« C'est bon t'as fini de gueuler biquette ? Roh ce que tu peux brasser comme air toi je te jure ! T'as pas plutôt une limace de compagnie à aller emmerder ? Sans déconner ! On dit qu'avec l'âge les gens deviennent plus sage, mais depuis la dernière t'es toujours aussi... Aussi... 'Fin voilà quoi ! »

Non mais c'est vrai quoi ! C'est pas possible d'être aussi chiante dans une situation pareille. Tout en guettant la réaction de la zabrak d'un œil mauvais Reed fit quelques pas autour de lui, trainant derrière lui son sac de charges explosives. Il observa les lieux, cherchant à se souvenir de la direction à prendre.

(Jet d'Intelligence : Score (2) Résultat (4) ECHEC)

« Vous savez le plus drôle ? C'est que même sans fumée et incendie je serais pommé. J'ai aucune foutue idée d'où je suis... Au pire, je vais faire péter tous les murs, jusqu'à parvenir à la sortie, j'ai encore pas mal de charges... »

Le Nautolan farfouilla dans son sac jusqu'à trouver une charge qu'il sortit et observa quelques instants, les jedi avaient quand même du bon matos. Jedi... Tiens qu'était-il advenu de celle qu'il avait rencontré plus tôt ? Aucune idée. Reed haussa les épaules et se dirigea en sifflotant vers un mur, bien décidé à mettre en application son idée de génie.