Le Masque de la Force
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Artorias. Jadis, petit monde tranquille de la bordure extérieure. Une planète dont le destin bascula il y a maintenant cinq ans...

Lorsque l’Empire attaqua Artorias, à la surprise générale, la République aidée par ses alliés Jedi tenta de la protéger. Mais l’échec, surnommé « Débacle d’Artorias » par les médias, fut cuisant. Il en résulta un traité qui contraignit la République à céder une partie de sa bordure à son belliqueux voisin.

Depuis lors Artorias est devenue un point stratégique, un symbole même. Monde frontalier, proche des régions inconnues, l’Empire n’a eu de cesse que de renforcer les infrastructures au sol et orbitale afin de permettre à ses flottes d’y stationner, de se ravitailler. La récente annexion de Dubrillion n’a fait que renforcer cette stratégie. Malgré tout, ce monde n’a jamais été totalement soumis. Plusieurs mouvements de résistance sont nés au lendemain de la bataille et ont plus ou moins perduré depuis : anciens militaires, gangs urbains, contrebandiers, réseau de citoyens… La communauté gungan s’est lancée dans un mouvement d’infiltration de l’administration impériale à l’échelle planétaire. Souvent sous-estimé du fait de leur réputation d’idiots, les gungans sont parvenus à entrer un peu partout : agents d’entretien, techniciens de maintenance, agents civils, dockers, douaniers… Ils sont devenus les yeux et les oreilles d’une résistance qui, avec l’aide de quelques éléments de la République, est parvenue à s’unifier il y a peu.

Mais aujourd’hui tout pourrait basculer à nouveau. La République attaque Dubrillion. La Marine Impériale se rassemble dans le système Artorias afin de se ravitailler. Jedi et Forces Spéciales Républicaines ont été envoyés sur place avec pour objectif de ralentir l’inévitable et imminente contre-attaque massive. De son côté, l’Empire doit faire face à un défi de taille : jamais dans sa récente histoire une telle flotte n’avait été massée dans un seul système. Une tâche difficile qui met à rude épreuve son organisation pourtant rodée…


***


Le chevalier Vertigen et le caporal Kessel ont tous deux été guidés par les forces rebelles locales dans le réseau complexe d’égouts de la capitale d’Artorias. Précédés d’un autre petit groupe escortant deux autres Jedi et une militaire, ils changent toutefois d’itinéraire afin de contourner la station d’épuration. Leur objectif est d’atteindre un entrepôt à quelques centaines de mètres de la station, où l’Empire stocke des dizaines de poids-lourds, de speeders de toutes tailles et même chars d’assaut sur répulseurs voués au stockage et à la maintenance pour des réparations plus ou moins lourdes. Pourquoi cette cible ? Leur objectif, établi avec la résistance artorienne, est double : d’une part, endommager durablement les moyens terrestres impériaux afin de limiter au maximum les représailles attendues suite aux agissements des rebelles et de leurs alliés dans les heures qui viennent : les rebelles doivent en effet penser à une solution de repli pour limiter les vies qu’ils offriront à l’Empire pour avoir aidé au secours de Dubrillion. D’autre part, il s’agit de créer une diversion suffisamment importante pour détourner l’attention impériale des autres équipes agissant dans la capitale : il y a ceux qui doivent infiltrer la tour de contrôle, ceux qui doivent établir une voie sécurisée pour les allers-retours des rebelles et leurs alliés par la station d’épuration, les gungans disséminés et leurs actions éparses pour faciliter le travail de la résistance…
Autrement dit, Jesaëlle et Korgan vont avoir chaud aux fesses pour assurer une relative tranquillité aux autres !

Korgan soulève la plaque d’égout avec précaution au-dessus de sa tête. Un coup d’œil à droite, un autre à gauche : rien à signaler, la petite allée qui longe l’entrepôt est déserte. Il repousse le lourd morceau de métal puis s’extirpe du conduit, son bel uniforme déjà luisant des substances malodorantes récoltées sous la capitale. Ah, ça, les égouts d’Artorias, il connaît ! Même que Jesaëlle est certainement impressionnée de voir avec quelle aisance il a rampé dans un canal étroitquelques minutes plus tôt, vibrocouteau entre les dents, pour mieux actionner une vanne qui leur a ouvert le dernier sas pour atteindre la zone.
Le chevalier Vertigen, toutefois, est concentrée sur la mission. Dès qu’elle est sortie à son tour, elle prend les devants et court, courbée pour rester discrète, vers le mur de l’entrepôt, le militaire sur ses talons. Les rebelles sont restés derrière, à l’abri dans les égouts. Ils prennent le risque de jeter un œil à travers une fenêtre : plus de trois cents véhicules de toute sorte sont alignés, soigneusement rangés pour optimiser la place. Au milieu de ce beau parc roulant, des impériaux patrouillent, souvent seuls, la mine affectée d’un ennui profond. Certains des poids-lourds contiennent des chargements mystérieux, et dans une zone de maintenance, plusieurs machines s’activent pour réparer un char d’assaut répulseur.

Tout ça constitue un joli terrain de jeu… Bien, ils ont moins d’une heure pour préparer une surprise aux impériaux qui les occupera pour la journée. Il suffit de trouver une bonne idée bien dévastatrice. Il est temps pour Korgan de mettre en application ce qu’il a appris auprès du commandant des forces spéciales Sarlions… Tout seul, cette fois, comme un grand ! Enfin, avec la jeune femme, si elle s’avère utile. On ne peut jamais prévoir, avec les Jedi…





Seuls les joueurs Jesaëlle Vertigen & Korgan Kessel peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’une course-poursuite d’équipe, vous devrez atteindre 35 points avant la fin de cette session de l’Event ; les 35 points représentant le moment où votre « feu d’artifice » devra démarrer... Le reste sera du bonus si vous continuez le RP.
Les règles de la course-poursuite peuvent être consultées [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien].
Ordre de post : Jesaëlle - Korgan
Tour de : Jesaëlle. Compétences à utiliser : Sagesse OU Force physique.
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Je pue. Je pue et je suis couverte de cochonneries flasques qu’il vaut mieux pas analyser sous peine de se mettre à hurler comme une groupie hystérique. Non mais l’idée de passer par les égouts était richissime en oubliant l’odeur et les trucs dégueu qui flottaient tout autour de nous. Sauf que vu notre eau de toilette « puanteur de chiotte », je suis pas sûre qu’on reste discret bien longtemps. J’suis même certaine que ces relents de poubelle vont finir par nous faire repérer par un pauvre grouillot en ronde. En même temps qui ne suffoquerait pas sur notre passage ô combien odorant ?

A moins que ce soit les traces de nos godasses qui nous trahissent au final. J’ai beau me planquer derrière les véhicules, n’importe quel abruti un tant soit peu vigilent remarquerai nos belles empruntes. Et s’il les suit et ben…. Surprise ! Enfin mauvaise surprise, surtout pour nous. Quand je dis nous en fait ça se résume à Korgan et moi parce que pour l’instant les autres sont encore planqués sous la bouche d’égout. Ceci je les envie pas, au moins, je patauge plus dans la merde.
J’avance encore d’avantage, me glissant entre les rangées de blindés légers. Ce n’est pas la meilleure stratégie d’avancer comme ça, à moitié à l’aveuglette et sans savoir où sont les patrouilleurs, mais bon, dans un bâtiment comme ça, je suis limitée question « repérage » de méchants. Bon sang, si la prochaine fois on pouvait se coltiner une mission du genre plutôt en forêt. Avec des arbres, de l’herbe … de la végétation quoi ! Histoire que je me sente pas aussi aveugle que maintenant.

Je pointe le bout de mon museau. Super… y’a un type à quelques mètres devant nous qui s’allume sa clope. C’est autorisé ça dans un hangar où j’suis sûre que y’a plein de truc qui peuvent péter ? Encore un rebelle du règlement tiens. Bon l’avantage c’est que pendant qu’il fait ça, il nous zyeute pas quoi. J’essaye de faire un signe à Korgan. Il pige quedal. La synergie entre nous n’est pas encore trop au point. Ca viendra, j’espère, enfin si on sauve nos popotins de cette souricière. En attendant, je vais devoir m’occuper du gugus devant puisque Korgan me fait des mimiques zarb : genre « tu fous quoi ma pauvre fille, décarre ton cul du coin ». Ouais, ouais, il cause comme ça j’vous assure. Sauf que moi j’ai le mec devant qui me bloque.

Bon et bien… quand faut y aller… Heureusement qu’il me tourne le dos. Je me relève, je parcours les 2 mètres entre nous d’un petit saut de gazelle – comment ça j’ai pas la grâce d’une gazelle ? pffff – et je lui saute dessus.

Jet de Force


Idéalement, le but c’était quand même de l’assommer d’un bon coup de crosse sur la cafetière, genre de toutes mes forces. Oui et bien raté ! Résultat, il bascule, je bascule avec lui cramponnée comme une bernique à son rocher en me mordant les lèvres pour fermer mon clapet. Son crâne vient se fracasser contre le carénage d’un blindé. C’est pas joli, joli. Je sais même pas si sa mère le reconnaitrait. Je grimace et écrabouille sa clope, avant de récupérer mon arme qui a glissée de mes mains. Je sais c’est très amateur, mais j’ai réussi, non ? Bon sang mon truc à moi c’est couverture et rafistolage, pas dégommage de type !

Je tire le corps entre deux véhicules. Au moins lui il ne laisse pas de trace de sang partout, du coup son uniforme est exploitable ! Enfin pas par moi, je vais nager dedans.. Ouais et Korgan va y être à l’étroit non ?





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Tour de : Korgan. Compétences à utiliser : Expertise Déshabillement Charisme OU Agilité.
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Parfois, faut être réaliste. Ouais, j’ai une putain de grande gueule. J’suis le premier à me plaindre et à dire qu’on m’envoie tout le temps sur des missions de merde… Mais là… Là… Putain... C’est VRAIMENT LA MERDE.

J’rampe dans les égouts, les bras, les pieds dans une sorte de fange poisseuse, gluante, pleine de grumeaux et de trucs chelou qui flottent. Putain. J’suis pas claustro, j’suis pas une tafiole, mais y’a quand même des limites à tout… Heureusement, j’suis pas un bleu. J’suis un homme, un vrai, un soldat des Forces Spéciales avec plus d’une mission couillus à mon actif. Alors je rampe, j’avance, je serre les dents. CON-CEN-TRE. 

Le boyau devient de plus en plus étroit. Là, j’suis content de porter une armure de combat légère, souple. Avec la lourde, je serais déjà resté coincé... Seul hic, et pas des moindres : ce genre de matos est pas prévu pour encaisser de lourds dégâts. J’ai pas intérêt à foncer dans le tas cette fois… Derrière moi y’a Jez’, je préfère même pas me retourner pour mater sa gueule. J’imagine qu’elle en chie, qu’elle prend sur elle… Pour une première mission officielle avec notre escouade, elle commence par du lourd. Encore derrière y’a trois autres rebelles, dont j’ai oublié les noms. Leurs têtes ne me disent rien. Ils font pas parti de ceux que j’ai fréquenté lors de ma précédente venue. Nouvelles recrues ? Peut-être… J’ai pas vraiment eu le temps de tailler le bout d’gras hein. Bref. Je rampe quoi. 
 
Soudain j’entends un couinement. Je me fige. Jez manque de rentrer sa tête dans mon cul. Je grimace. Vibrolame entre les dents, j’peux pas vraiment prévenir la colonne. A choisir, j’aurais préféré être le type derrière Jez, qui doit avoir son petit popotin en gros plan. M’enfin vu les odeurs environnantes, il préférerait sûrement un autre panorama à cet instant. Devant moi, deux petites billes lumineuses. Un gros rat, du moins ça y ressemble. Boule de poils gras et huileux, une grosse queue chauve, dégueulasse. Il me mate, je le mate. Instant de flottement. A se demander qui est le plus surpris de croiser l’autre. Faut dire : il doit pas en voir souvent des tarés en train de ramper sur son territoire. Il se redresse sur ses pattes arrières. Là, j’lui lance un putain de regard assassin. Il pige direct qui est le boss. Il fait un bond en arrière, en couinant, avant de détaler à toute berzingue. Je décoche un sourire carnassier… En essayant de ne pas m’auto-trancher les lèvres… Sans dec, mettre une vibrolame entre les dents… J’suis vraiment un boulet quand j’veux me la péter pour impressionner les gonzesses… Enfin bref, faire flipper un pauvre rat, c’est pas franchement un exploit… Je reprends la progression… 

Quelques minutes plus tard, on arrive au cul de sac. Je lève un bras, la colonne stoppe net. Je me retourne, sur le dos. J’fais : 

« Éteignez vos lumières ! » 

Noir complet. Franchement c’est oppressant d’un coup. Enfin, pire que y’a cinq secondes. Je pose mes deux grosses paluches sur l’énorme plaque, en chercher les contours. Puis je choppe ma lame, et la fait glisser dans les interstices. Un truc gluant me tombe sur la gueule. Putain. Mais j’reste zen, concentré. 

« Ça n’a pas l’air piégé… Bon… C’est l’instant de vérité ! » 

Je presse de toute mes forces. Putain que c’est lourd. Pas de la fonte de tapette. Je serre les dents, ça grince. Je relâche aussitôt la pression. On va pas faire comme ça… Je me retourne, me redresse, à genoux, épaule pressée contre la plaque… Puis je balance toute la sauce ! Je me relève, d’un bond. Grincement sec et net. La plaque sort de son logement. Je me retrouve dehors, la moitié du torse à l’air libre. Regard à gauche, à droite. Personne.
 
Et là je me dis… 
 
Oh la vache, c’est énorme. Non j’parle pas de ma bite. Quoi que… Héhé...
 
L’entrepôt couvre visiblement plusieurs kilomètres carrés. Mais difficile de le dire avec précision, car face à nous on a juste le droit à une impressionnante paroi en tôle ondulée, sans porte ni fenêtres. Sûrement que les ouvertures sont d'un autre coté. Sinon ça serait bien con, héhé. Bref, je repose, lentement, la lourde plaque de fonte, histoire de faire le moins de bruits possibles… Je me retourne, aide Jez à monter et fait aux autres : 

« Reste ici, vous couvrez cette voie de repli. Vous faites pas toper... Et si ça merde... Dégagez... Pas la peine de... » 

Même pas le temps de terminer cette phrase. Jez détale au quart de tour, s'élance. Oh purée ! Qu'est-ce qu'elle me fait ?!

« Jez... Att... »

J'ose pas crier, pas envie de me faire chopper ! Chiotte ! Je jure entre mes lèvres serrées et lui emboîte le pas. Mais c'est qu'elle court vite en plus, elle a bouffé quoi sérieusement ? Ouais bon, c'est vrai qu'après ce qu'on vient de traverser, un bon bol d'air frais c'est pas refus... Tout en courant, j'analyse rapidement le coin. On a débarqué dans une petite allée juxtaposant l’entrepôt. Un cul de sac au fond du quel se trouve notre point d'entrée et de sortie. Ça pue la merde et la pisse. A moins que ça viennent de nous… Le coin est bien à l’abri des regards, à l’ombre des murs d'enceinte qui ceinturent la zone. Les gungans ne se sont pas trompés. Moi qui flippais de sortir la tête en plein milieu d’une zone de tirs… 
 
En moins de quinze secondes, on déboule sur une aire de stationnement. Terrain à découvert ! Jez a le bon réflexe, elle se précipite entre deux rangées de blindés légers. Je marque une pause, juste le temps de mater, accroupi. Sérieux, y'a plusieurs centaines de véhicules ! Tanks, jeeps, camions de ravitaillement, de transport de troupes, moto-speeder… Matos de dingue ! Jamais vu ça ! Et j'me dis : comment on va faire péter tout ça ?! Peut-être que Jez... Jez !! Claquement sourd. Je sursaute, bondis.

Et là... Bah j'trouve Jez avec un impérial dans les pattes. Le mec est pas beau à voir, elle l'a pas loupé. Je lâche :

« Sérieux... J'peux pas te laisser dix secondes toute seule... »

Sourire amusé. Héhé, elle assure. Elle paye pas de mine, mais elle en a des coui... des ovaires dans son pantalons. A moins que ce soit un peu plus haut... Rah, j'y connais rien moi, en anatomie. Bref le sérieux reprend vite le dessus. Je lui dit, sec :

« Fallait pas foncer comme ça ! Pourquoi t'as pas... »

Demi seconde de silence dépité. Je connais déjà la suite de l'histoire. C'est toujours pareil avec les bleus... Sérieux...

« Attend... Laisse moi deviner... T'as pas lu le petit manuel hein ?! »

Le petite manuel, le PE-TIT MA-NUEL. C'est pas fait pour se torcher le cul hein ! Pourquoi est-ce qu'ils ne lisent jamais le PETIT MANUEL ?! Celui fourni avec l'armure !

« Si je te parle de fonction d'auto-nettoyage, ça t'évoque rien hein ?! »

J'sens à son regard que je parle dans le vide. Je soupire. Et ouais, dans les FS on a pas du matos de merde, le haut du panier, le top du top de la technologie... Rien à voir avec des bures de Jedi couleur caca. Mais bon, pas vraiment le temps de lui faire la morale... Rien ne vaut une petite démo. D'une pression du doigt sur le poignet gauche de l'armure, j'active la fonction « auto-nettoyage ». Comment ça marche exactement ? J'crois qu'une grosse tête de l'armée a tenté de m'expliquer ça une fois... Heu... A oui, une histoire de trucs soniques et de micro-vibrations décollent la merde sur l'armure. Tout c'que j'peux dire, c'est que l'espace d'une dizaine de secondes, j'ai l'impression de m'être enfourné une brosse à dent électrique, allumée hein, dans le fion. Enfin j'imagine la sensation quoi, c'est pas comme si... Rah ! Bref, ça vibre, silencieusement, mais pas agréablement. La crasse des égouts collée sur les plaques souples de l'armure légère se décolle, tombe au sol, à mes pieds. L'instant d'après mes bottes nagent dans une flasque poisseuse. Ça tue pas totalement l'odeur hein, faut pas rêver, mais au moins ça évitera de se faire capter à cinquante mètres dans le sens du vent.

Mes yeux se reposent sur le corps du type. Uniforme impeccable. Pas une trace de sang. Ouais, ça pourrait le faire... J'fais à Jez, de ma voix autoritaire de Caporal aux multiples missions couronnées de succès :

« J'ai un plan, ma cocotte. Déshabille-le... Vire ton armure et enfile son uniforme ! »

[Jet de charisme pour que Jez obéisse - Echec cuisant... Pourquoi je m'en doutais... ]



J'ai à peine refermé ma gueule que je lève les yeux au ciel, dépité, réaliste...

« Ok... Ok... C'est bon, dit rien... Je m'y colle ! C'est bon ! Pas la peine de... »

Je lâche un putain de soupire... Pourquoi c'est toujours sur moi que ça tombe ?! Raaah ! Je me baisse, commence à le désaper. D'abord le haut de l'uniforme. Il porte dessous un marcel imbibé de sueur... Puis, je vire ses chaussures, pour pouvoir descendre son futal... Mes doigts se posent sur sa braguette. Je retiens ma respiration... Instant de vérité... Je la descend lentement, m'attendant au pire... Soudain je m’esclaffe :

« Il a un slip ! YES !»

Je porte aussitôt la main à ma bouche. Putain quel con ! Mais bon, j'ai tellement l'habitude tomber sur des mecs à poils que... Bah... Voilà quoi. Il en faut peu pour être heureux, comme disait l'autre gros. Rapidement, sans perdre plus de temps, je fais glisser le pantalon sur ses jambes velues. Sérieux ce mec doit avoir un wookie dans ses aieux directs ! C'est pas possible autrement ! Je plie grosso-merdo l'uniforme, puis le balance à Jez :

« C'est trop petit pour moi, c'est toi qui le passe... »

J'ai déjà vu le film : l'histoire du gars qui passe un uniforme trop petit, et dont l'entrejambe explose à la première genou flexion... Très peu pour moi, mon calbut est très bien là où il est : c'est-à-dire hors de vu du commun des mortels !

Par réflexe, je détourne la tête, pour laisser la miss se débarrasser de son armure. Malgré moi mes joues rosissent... J'suis pire qu'un ado. Limite j'ai déjà la gaule. Pour me changer les idées, je choppe le gars quasi-à-poil. Et le passe par dessus mon épaule, comme un sac à merde de soixante-dix kilos. Faut que je le planque quelque part... Coup d'oeil sur le blindé léger le plus proche. Sur le coté une petite trappe destinée au conducteur. Je pose ma grosse paluche dessus. Même pas verrouillée. Je l'ouvre puis enfourne le gars dedans, comme un pizza dans un four. Super l'image... Toujours sans mater par dessus mon épaule, ne sachant si Jez a fini son numéro de transformiste, je plonge la main dans l'une des poches de ma ceinture tactique, pour en ressortir une oreillette. Je l'enfile, puis presse dessus :

« Typhon deux, on est en position.... »

Je coupe la com. aussitôt. Mieux vaut garder le silence radio. On sait jamais qui est capable de capter nos signaux ! Alors c'est moi qui parle, et personne d'autre.

« Bon Jez... Tu passes devant. Soit cool, mais pas trop, ca va passer comme dans du beurre... Y' des gungans infiltrés un peu partout... Et un des gars du réseau de Brandon a plaqué un peu de matos quelque part. Une caisse avec un symbole marqué à la craie blanche. Je reste dans ton ombre, je te couvre si un type t'approche de trop prêt... Prête ?! »

Je fais volte-face... Et vire immédiatement au rouge, porte mes mains à mes yeux. Face à moi, une Jez en soutif... Putain quel con ! Ca y est... Voilà... J'ai le flageolet à la portière...

Mais au même instant, une voix me fait sursauter :

« Gontran ? T'es là ? T'as pas fini ta clope ?! »

Je fais un signe de tête à Jez... Je me tapis derrière le blindé, prêt à bondir...
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Jet de Korgan raté !


Score : 6/35



Tour de : Jesaëlle. Compétences à utiliser : Intelligence OU Force Physique.
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Le manuel ? Hein ? Quoi ? Mais quel manuel ? Il me fait quoi là ? Moi j’ai jamais reçu de manuel d’utilisation avec cette fichue armure, sinon je l’aurais évidemment lu ! Pfffff… c’est encore un coup du mec de la logistique, ce sale type et sa tronche de calamar avarié, je suis sûre que c’est parce qu’il peut pas m’encadrer en fait. Y’avait cas regarder comment ça l’a saoulé de me dégotter un équipement commando à ma taille. J’ai cru que je lui demandais la lune ! La flemme de se remuer le popotin quoi ! Ou alors c’est les mots jedi et chevalier associés qui lui file des trous de mémoire et du coup il en a oublié le manuel… Mouais, pas convaincue… Non c’est sûr, c’est juste parce qu’il ne peut pas me piffrer !

« Ah ? »

Je l’imite. Wahouuu c’est vraiment cool cette fonction lavage. L’odeur a presque disparu, en tout cas c’est le cas des trucs poisseux qui me recouvraient. Pour un peu je pourrais presque sauter dans ses bras pour le remercier mais on peut pas dire que le moment soit tip top pour se genre de comportement. Pas grave j’le remercie d’un vrai sourire.

« Hé ! De un je suis pas ta cocotte ! et de deux… ah beurk ! pas question que je le dessape ! »

« Ok... Ok... C'est bon, dit rien... Je m'y colle ! C'est bon ! Pas la peine de... »

J’ai envie de rire. C’est stupide, inapproprié et bon sang je ferais mieux de surveiller nos fesses, mais c’est vraiment trop marrant de le voir essayer d’enlever les fringues du type. Je retiens un ricanement quand il remarque son slip et manque de m’étrangler quand il me balance l’ensemble pour que je l’enfile. Ouais.. mais non ! Y’a pas moyen que j’enfile les affaires d’un type mort…

« Mais… c’est trop grand ! »

Regard qui tue. Bon ok, je vais le mettre ce foutu uniforme à la noix de coco. J’enfile le truc par-dessus mon armure. Je nage carrément dedans. Les bras sont trop long et la tunique me descend presque à mi-cuisse. En plus on voit toute mon armure au dessous. Niveau discrétion faudra repasser. Je ronchonne, redéfait tout, finis par ôter le haut de mon armure et renfile l’uniforme. C’est toujours trop grand, on voit à moitié mon soutif mais bon faudra que ça fasse l’affaire !

« Non je suis pas prête ! et regarde pas, nom de nom ! »

Je commence à enlever mes jambières et c’est là que l’autre pignouf choisit de débarquer ! Juste quand j’ai les fesses à l’air. Enfin façon de causer parce que en vrai, j’ai quand même une jolie petite culotte blanche avec des cœurs roses. Super !

« Gontran ? T'es là ? T'as pas fini ta clope ?! »

Gontran, il compte fleurette à la Faucheuse à l’heure actuelle. Il est indisponible, injoignable.. pas là quoi ! Et Korg qui me regarde comme s’il plaçait tous les espoirs du monde en moi. C’est un peu la cata ! Surtout si cet imbécile sonne l’alerte. Et évidemment, qui doit faire le boulot ? C’est bibi ! Et à moitié à poil encore ! Grrrr...

Je surgis de derrière le blindé, juste devant le pote de Gontran pour lui barrer la route, histoire qu’il calcule ni le sergent, ni le cadavre. Attention numéro de séduction ! Décidemment, heureusement que le ridicule ne tue pas sinon je serais foudroyée sur place. Vite, vite, vite, faut que je trouve un truc intelligent à dire.

« Salut, toi ! »

Je passe une langue sur mes lèvres, mettant en évidence, mon super décolleté. Finalement que je n’ai pas eu le temps de zipper complètement cette tunique va peut être m’être bénéfique. Ou pas… Ce que je suis pas à l’aise. C’est décidé, dès que je rentre, je prend des cours de drague avec Alice ! Bon il matte deux secondes puis me sort.

« T’es qui toi ? »

« La nana de Gontran… il se ressappe là. »


Je déclare ça avec toute la conviction et la sensualité que je peux. Et je suis pas certaine de pouvoir beaucoup. D’ailleurs ça pas trop l’air de marcher. Il fronce les sourcils méfiant, carrément hargneux.

« C’est interdit par le règlement ! Et il ne m’a jamais parlé de toi ! »

« Oh… »


Ouais je sais, c’est ultra light comme réponse mais franchement y’a rien qui me vient. Je suis carrément une actrice pitoyable. Bon le tout c’est qu’il la ferme et surtout ne sonne pas l’alerte. Comme dirait Alice, le moyen le plus sûr de faire taire un homme c’est de lui sauter dessus comme la dernière des trainées. Bon… quand faut donner le change, faut donner le change. J’enclenche mon sourire de « Toi tu m’plais » même si c’est par le cas. Je l’attrape brutalement par le revers de l’uniforme et avant qu’il ne réagisse, je l’embrasse violemment. Ouais nos dents s’entrechoquent un peu mais au moins il est trop surpris pour l’ouvrir. Pitié ! Dites moi que Korg va se bouger le train et venir l’assommer.

1…2…3… c’est lui qui est assommé ou quoi ? Bon sang faut tout faire toute seule ! En plus je sens qu’il commence à me repousser cet imperial. Il n’a franchement aucun gout ! Je suis canon non ? Bon c’est vrai que je ne suis pas très fournie niveau décolleté, mais zut c’est vexant quand même ! Ses mains commence à m’écarter et moi…. Et bien moi je remonte brusquement, avec toute la force de mon petit genou, vers son entrejambe.


Jet de FORCE


Et na ! Il tombe par terre, ses précieux bijoux de famille au creux de ses doigts, tout en gémissant. Au moins il hurle pas « INTRUSION ! ». J’attrape l’une de mes seringues dans ma ceinture médicale tactique et la lui plante dans le coup. Bonne nuit copain de Gontran.

« Hé Korg, t’aurais pu m’aider quand même… pfff. Je te laisse t’occuper de lui, j’ai des fringues à mettre ! »

Aussi vite dit, aussi vite fait. Plus question de trainer! On sait jamais quel idiot pourrait encore se pointer.

« Et maintenant, c’est quoi le plan ? On trouve cette fichue caisse que nous on laissé les gars de la Résistance ? Pourquoi je suis persuadé qu’il va falloir se faufiler dans le bâtiment là bas ? »

Tu sais, celui semble être la zone de « repos et de change » du personnel, accolé à des espèces de box qui ont tout de l’atelier de mécanique. Bref celui qui va être bourré d’impériaux, en un mot
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Tour de : Korgan. Compétences à utiliser : Charisme OU Constitution.
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Je secoue la tête, cligne des yeux. Sans déconner... Jamais vu ça ! Jamais, jamais ! Mais elle sort d'où cette gonzesse sérieux ?! Je me reprends enfin, lève un index accusateur :

« Teu teu teu ! C'est Caporal Kessel ! Et oublie pas que t'es à l'essai hein, Tyhon-stagiaire ! Tu seras officiellement intégrée à l'escouade seulement si je te juge apte... Alors, c'est... hmmm... Normal... Si j'te laisse un peu faire... Et puis... T'avais l'air d'avoir le problème bien en bouch... heu... en mains !»

Lapsus à la con, excuse à la noix... Mais bon, j'vais quand même pas lui dire que j'ai complètement bloqué sur sa petite culotte hein ! Raah, j'ai juste envie de me foutre des claques ! Sans dec' Korgan, faut que tu te reprennes ! C'est un coup à faire un connerie et à crever comme un merde ! Je secoue la tête, dépité. Merde, j'sais pas si c'était une si bonne idée de demander l’intégration d'une gonzesse dans l'équipe ! Moi, encore, je sais me tenir, quoi que... Mais j'imagine déjà les blagues salaces de Matt' et Mac... Ca va être le bordel.

« Ouais, refringue toi, je m'occupe de lui. »

J'avance vers le corps, pose un genou à terre, puis deux doigts sur sa gorge. Il est encore en vie. J'sais pas ce que contenait sa piqouze, mais le gars est complètement stone. Mon petit doigt me dit qu'il risque pas de se réveiller dans les minutes qui viennent. Je soupire, doucement. Putain ouais, je déconne vraiment. Faut que je me calme ! Mon erreur, c'est de voir Jez' comme une... femme. Ça c'est parce que je l'ai connu à l'extérieur... Mais c'est pas une femme ! Enfin plus maintenant ! Ouais ! Maintenant, c'est un membre de l'escouade, elle devrait être comme ma sœur... Et personne n'a envie de niquer sa sœur hein ? Ou de mater ses sous-vêtements ?! Enfin, j'imagine, parce que bon, j'ai pas de soeur... Ma résolution renaît de ses cendres ! J'empoigne le type et le traîne à couvert, entre les blindés, là ou Jez' a fracassé le premier... Dans quelques instants, il va rejoindre son petit copain... Mais avant, faut recadrer les choses :

« Jez'... Tu sais quand j't'ai dit que l'escouade Typhon c'était une bande de salopards aux méthodes atypiques, qu'on avait pas peur de se fourrer dans la gueule de l'ennemi... Et Bah... Heu... Je pensais pas que tu prendrais ça au premier degré... »

Plus j'y repense, plus je me dis que c'est dingue et inconscient. Vraiment. Mais faut reconnaître qu'elle à bien géré la menace, deux fois de suite. Comme j'dis souvent : ce qui compte c'est pas la manière de le faire, mais le résultat, héhé... Et deux types HS en l'espace d'une minute... Même pour les Typhons, c'est un bel exploit. Elle n'a pas froid aux yeux et n'hésite pas à prendre des initiatives. Deux bon gros points. De ce coté là, j'peux rien dire... Mais quand même... En repensant à la manœuvre de Jez', je peux m'empêcher de grimacer. Et fait :

« J'ai oublié de te le dire... Mais il existe une seule règle dans l'escouade : JAMAIS LES COUILLES ! Alors me refait plus jamais ça... Ok ? »

Vraiment un truc de gonzesses sérieux ! Mais ça se fait pas ! Y'a des limites quoi ! Jamais les bijoux de famille, jamais... Je repose le gars au sol. Je recule d'un pas et le mate sous un autre angle. Il a l'air un peu plus costaux que ton copain. Plus large d'épaule, plus grand. Grattage de menton méditatif. Son uniforme va être juste... Mais je vais pas avoir le choix. Je secoue la tête, soupire. Je laisse échapper, dépité :

« Quand faut y aller... »

Putain sérieux : je vais finir par croire que c'est mon destin que de foutre des enculés à poils ! J'ai l'impression de passer ma vie à faire ça ! C'est dingue ! A chaque fois c'est la même chose ! Vie de Merde. Raaah ! Rapidement, je dégrafe le haut de son uniforme, le lui retire... Puis mes mains descendent jusqu'à sa braguette, que je baisse rapidement. Je tire un grand coup sur ton futal... Mouvement de recul horrifié, je beugle :

« Putain ! Il a pas mis de slip celui là ! »


J'aurais du détourner le regard, dégoutté... Mais je bloque sur ses burnes, violacées, après le coup reçu. Merde, c'est moche à voir... J'en ai des frissons... L'espace d'un instant, j'me demande même si je ne ferais pas mieux de l'achever pour lui éviter un réveil... douloureux... Je ferme les yeux, sueur qui perle sur le front, puis termine de le désaper.... Pas moyen de passer son uniforme par dessus mon armure...

« Tourne la tête, t'as pas intérêt à mater mon cul. »

Moins d'une minute plus tard, j'suis en uniforme, et le type a rejoint son pote dans le poste de pilotage du blindé. Je mate Jez', de la tête aux pieds.

« Ouais, c'est clair que c'est un peu grand. »

C'est rien de le dire ! Elle a du faire des ourlets aux manches et aux jambes. Même en refermant les boutons jusqu'au col, ça lui fait un décolleté chelou. Elle nage carrément dedans... Mais faudra faire avec. Moi c'est pas beaucoup mieux. Le pantalon m'arrive à mi mollet, et les manches bien au dessus des poignées. Je ressemble à rien... Paye le duo de choc... Mais c'est pas pour rien qu'on fait tout ça :

« Au moins, de loin, on n'attira pas l'attention... Et si quelqu'un nous approche de trop... On improvisera ok ? »


J'pense surtout aux systèmes de sécurité, genres scans, droides, caméras. Rien que le fait de porter un uniforme devrait nous permettre d'avancer sans devoir ramper entre les rangées de véhicules. Pour le reste...

« File moi ta combi ! »

Je choppe l'armure de Jez' au vol, la roule en boule avec la mienne. Puis la fourre dans le blindé léger, à coté des deux gars HS. De mon équipements, j'ai juste gardé ma vibrolame de combat, ainsi que le pistolet-blaster. De toute façon j'ai rien d'autre... Y avait pas moyen de se traîner un fusil ou un lance-roquettes dans les égouts... Et c'est justement pour ça qu'on doit mettre rapidement la main sur cette fichue caisse. Même si j'ignore tout de son contenu. Je réponds à Jez' :

« Brandon est un enfoiré d'ancien acteur, une star locale qui pète plus haut que son petit cul. Mais il est cool, et couillu. Il a monté un petit réseau de citoyens lambda qui bossent discrétos pour la résistance. Des petits boulots sans gros risques, tu vois ? Le plan, c'est de récupérer la caisse que l'un de ses gars a laissé dans le coin, dans une zone de déchargement. A l'intérieur y'aura un peu de matos, et surtout les ordres suivants... »

Bah ouais, c'est pas moi le cerveau hein, ça se voit nan ?! Le Commandant Sarlions a tout planifié. On trouvera les infos à l'intérieur de la caisse, sûrement sous forme d'un holo-enregistrement. C'est comme ça que ça se passe quand on bosse avec la Résistance : fragmentation l'information pour éviter qu'un gars ne révèle tout s'il se fait toper. Enfin bref, perso je m'en branle de la stratégie : je fais ce qu'on me dis de faire, point barre. Je reprends les devants, passe la tête entre les rangées de blindés. Personne. Je sors de notre cachette, le dos bien droit, la démarche assurée. Cool, mais pas trop héhé. J'invite Jez' à m'imiter. Tout en marchant, je me fourre le doigt dans l'oreille :

« Ici Typhon deux. J'ai laissé un paquet dans le blindé immatriculé XCZ-999. Marquage laser activé... Dépêchez-vous de venir le récup. Pas question qu'on laisse du matos derrière nous. »

Ce message est destiné aux trois types restés en arrière pour couvrir l'accès aux égouts, qu'il viennent chercher fissa nos armures de combat légères qu'on a été contraint d'abandonner. Quoi qu'il arrive, on n'aura jamais le temps d'aller les récupérer... Et je déteste l'idée de laisser du matos de pointe aux mains de l'ennemi. Alors c'est un risque à perdre, un risque calculé.

Tout en avançant, je tente de me remémorer les plans maté quelques heures plus tôt. Vue satellite piquée à l'ennemi. Je bifurque entre deux transports de troupes, laisse le hangar-cible dans notre dos, pour remonter une allée étroite. Théoriquement, la caisse devrait se trouver à l'extrémité Nord-est du parking, là ou les camions déchargent les caisses de minutions tout juste sortie de l'usine d'armement à deux pâtées de maison de là. Une industrie de guerre rodée. Faut reconnaître que l'Empire sait être efficace. Si dans la République on tortillaient moins du cul pour chier droit, ça ferait longtemps qu'on leur aurait mis une belle branlée. Mais bref...

On avance encore, un peu plus lentement, les sens en éveil... Lorsque soudain, j'entends des voix. Deux types qui parlent. Par réflexe, je m'arrête, me plaque contre le véhicule le plus proche, pour passer la tête dans l'angle. Ils sont là. Deux gaillards en bleus de travail élimés. Le plus petit, un type gras, le cheveux rare, gémit :

« C'est la folie, ils vont nous tuer à la tâche ! Encore une arrivage ! Ils nous prennent pour des machines ou quoi ?! »

L'autre, bien bâti, hausse les épaules :

« Ouais c'est des enfoirés... Mais je préfère être ici que là-haut... »

Il désigne de l'index le ciel.

« Toutes ces grandes pontes... Putain ils me rendent malade ! Au moins ici, on est au calme. Dans quelques heures tout sera terminé... »

« Tu parles, ils seraient bien capable de nous filer une armure, une arme, et de nous faire embarquer comme chair à canon ! »


La discussion continue. Je secoue la tête. Pathétique. Quelle bande de tir au flanc ! Quand on a un boulot, on l’exécute, point barre ! Je fronce des sourcils. Derrière eux, y'a un putain d'empilement de caisses de toutes tailles. La notre est sûrement parmi elles. Sauf qu'entre elle et nous... Bah y'a eux. Je tourne la tète, jette un coup d'oeil à Jez. J'me dis : il est tant que je lui montre à quoi ressembler un vrai Typhon. Non, non, non, c'est pas pour me la péter hein ! Je veux juste lui montrer comment ça se passe dans l'escouade...

« Tu restes ici, je gère. Regarde bien et apprend. »

Je me redresse, bien droit, réajuste mon col rapidement. Puis d'un pas décontracté, je me dirige vers le duo de manutentionnaires. Ils me captent rapidement, stoppent leur conversation. Je beugle :

« C'est quoi ce bordel ?! Elles vont se ranger toutes seules ces caisses ?! »

Y aller au culot, c'est ce que m'a apprit Brandon. La plupart du temps ça passe nickel... La plus part du temps... Le petit gros baisse les yeux, fait mine de retourner au boulot. Mais son grand pote lui pose son énorme paluche sur l'épaule. Il me répond, sec, agressif :

« C'est la pause ! On n'est pas des machines ! »

Je continue d'avancer, remonte à leur niveau. Si le petit gros semble se décomposer, l'autre transpire la confiance en lui, la défiance même. Il me déshabille des pieds à la tête. Son regard se fixe sur mon pantalon trop court, il fronce des sourcils. Là, j'me dis, le subterfuge va pas durer longtemps... Tant pis pour la méthode douce... Va falloir passer au plan B, B comme « bourrin ». Je fais :

« Une pause hein ? T'as vu l'heure ? »

Par réflexe, le type baisse les yeux sur sa montre. Je frappe aussitôt.

Mon poing gauche, en réalité ma prothèse dissimulée sous un gant noir, s'écrase sur sa gueule. Il recule, surpris, sonné. L'autre relève la tête, regard horrifié. Je le choppe par les épaules, lui fourre mon genou dans l'estomac. Hoquet de douleur, souffle coupé. Je lève le poing... Mais le premier est plus costaux que je l'avais imaginé. Il me saute dessus, ses bras se referment sur mon torse, m’enserrent vigoureusement. Je grogne, me débat. Coup de coude. Il encaisse mais relâche la pression. Je lui choppe le bras, pivote, L'articulation craque, il ouvre la gueule... Mais le plat de ma main s'écrase sur sa trachée, tuant son hurlement avant même qu'il ne sorte. Il recule, trébuche, mains sur sa gorge. Je me retourne, juste à temps pour esquiver l'attaque du petit gros. La barre d'acier s'éclate au sol, dans une gerbe d'étincelles. Putain il a choppé ça où ?! Si le mec a de la force, il est mou, lent. Mes mains se referment sur ses avant bras, je les soulève... Le talon de ma botte s'écrase sur son sternum. Il lâche son arme, les yeux révulsés... Je l'achève d'un putain de coup de boule en pleine gueule. Il tombe à la renverse, le pif en sang...

« Hé ! Vous ?! Qu'est-ce que ?! »


Je fais volte-face. Ma vibrolame fuse. L'autre écarquille les yeux... Mais c'est déjà trop tard. La lame se fiche dans la gorge de l'impérial. Il tombe à genou, puis face contre terre... Mais un mouvement, dans la limite de mon champ de vision, me fait sursauter, je tourne vivement la tête. Le colosse n'est toujours pas HS ! Putain, il encaisse l'enfoiré ! Il se redresse, chancelant, avant de plonger sa main valide dans son bleu de travail à l'arrière, pour en ressortir un petit pistolet... Je réfléchis pas, je fonce. Mon épaule le percute au niveau du torse. Son dos frappe durement la pile de caisses derrière. Je lui choppe le poignet, le soulève, le claque contre le bois une fois, deux fois, trois fois... Il grogne, râle, mon autre main se referme sur sa gorge pour étouffer les sons... Il fini par lâcher son arme, qui tombe lourdement au sol. Juste au moment où un grondement terrifiant m'hérisse les poils du cul... Je lève les yeux, une ombre terrifiante m'enveloppe... La colonne de caisses pleines de munitions s’écrase sur nous, dans un vacarme terrible...

[Jet de constitution pour encaisser le choc - Putain d'échec de merde !!!]

Bon ben, que dire de plus hein ? Tout s'éclate sur ma gueule. Saloperies de caisses ! Chiotte ! C'est bien ma veine ! Je lève les bras pour me protéger le visage, mais ça ne change pas grand chose. Le choc est violent. Les caisses, pleines de munitions, sont lourdes. Leur poids m'écrase, je tombe à la renverse, rapidement enseveli. L'uniforme impérial n'est d'aucune utilité, aucune protection. Des échardes le déchire, s'enfoncent dans ma peau. Souffle coupé, des points noirs dansent devant mes yeux. Putain de merde ! Paye ton fumble quoi... Sérieux, je fais vraiment n'importe quoi aujourd'hui... Ou alors c'est Jez' qui me porte poisse... Intégrer une nana dans l'équipe... Franchement... Quelle idée de merde !! Mais faut voir le bon coté des choses... Au moins le gros gaillard aura, cette fois, son compte... Enfin j'espère...
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Jet de Korgan raté.

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Tour de : Jesaëlle. Compétences à utiliser : Charisme OU Intelligence.
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Ah … les mecs ! Tous les mêmes ! Dès qu’on touche à leurs petites affaires, s’en est fini d’eux. Ils virent invariablement au blanc puis au vert « Aie ça fait trop mal, je crois que vais dégueuler par solidarité masculine mal placée ». Bref ils se la jouent outrés, genre on touche pas à ça ! C’est trop sacré ! Et blablablabla. Franchement, je m’en contrebalance royalement. S’il faut casser des œufs et faire des omelettes pour se sortir de la mouise, ça ne me pose strictement aucun problème. Je n’ai aucun cas de conscience à ce sujet. Cette compassion virile, elle me met en boule… c’est vrai quoi ! Il aurait hésité l’impérial à me refaire le portrait peut-être ? Non. Alors au nom de quoi j’aurais du m’abstenir, le lui réduire en miette les cacahouètes ? Donc voilà on est quitte et aux chiottes cette solidarité masculine merdique !

Je la ramène pas, mais je n’en pense pas moins. Enfin si ça peut lui faire plaisir de croire que je prends bonne note de son ordre. Et puis on a pas vraiment le temps de débattre. Du coup j’enfile le reste de mon uniforme. C’est pas jojo. Je suis obligée de rouler les manches et les bas du pantalon. C’est vingt fois trop grand, et ça baille de tous les côtés. J’ai l’air ridicule mais quand je zyeute Korg, je me dis que finalement… il y a pire ! Je pouffe un peu avant de me reprendre. En tous cas, avant qu’on lève le camp, je fourre sous ma tunique où je pourrais loger à deux, ma ceinture tactique médicale, et cale mon flingue à ma ceinture avant de suivre mon « chef »

D’ailleurs c’est comme ça que je finis, accolée contre une caisse, en train de le mater défoncer de pauvres types. Y’a pas à dire, il a la classe. Enfin il y a une sacrée technique quoi. Tout ce que je sais, mais alors absolument pas faire. Sauf le coup des caisses, ouais ça c’est carrément dans mes cordes. Pffff, voilà à jouer les gros bras, on se rétame comme une Jesaëlle. Et vive la discrétion ! J’vous jure, les hommes et leurs problèmes d’égo masculin et de fierté surdimensionnée ! Je rejoins le tas, commence à pousser une caisse, puis une deuxième pour faire sortir Korg de la pile. Je lui tends la main, l’attire pour qu’il sorte de là.

« Pas trop de mal ? »

La Force vibre direct au travers de notre poignée de main. Juste pour évaluer les dégâts. C’est superficiel, sauf ce début de commotion cérébrale. Au moins, je ne regrette pas d’avoir pris les devant avant d’être larguée en mission. Ouais, ça se résume à une petite piqûre contenant quelques substances dont du Kolto et d’autres molécules de plantes. Du coup maintenant, je peux accélérer sans trop m’épuiser, sa guérison. Je m’ancre dans le sol, et projette âme et Force dans son corps, activant la régénération des cellules endommagées, soulageant les maux de tête qu’il ne doit pas manquer d’avoir. Tout ça en l’espace de quelques secondes. Ouais enfin il n’est pas en aussi bonne forme qu’avant l’avalanche de caisses, mais en cours de réparation.

« Faut qu’on se casse, on a fait un paquet de bruit, ils vont finir par débarquer et trouver les corps. »

Au moins ça a eu du bon, de tout faire tomber. On a plus besoin de chercher, elle est juste ici. Je laisse Korgan l’embarquer pendant qu’on se taille fissa, aussi discrètement que possible, dans un coin moins fréquenté. Il n’y a pas de peine à trouver un endroit désert, dans ce labyrinthe de matos. La caisse est rapidement ouverte. Dedans il y a des uniformes pour les gars de l’entretien, d’un beau orange m’as-tu-vu, ceux d’officiers et ceux là sont à nos tailles. Je farfouille, dégotte aussi des pass avec des accréditations et des noms d’emprunts. Hmmm Nona Lalouche… vraiment naze comme nom.

« Tiens il y a un pad… »

J’enclenche l’engin. Il crachote, il grésille un message, c’est à peine si c’est audible alors… le comprendre c’est une autre paire de manche !

JET d’INTELLIGENCE


C’était pas malin de faire tomber notre caisse, ces fichus pads ça résiste pas des masses. M’enfin à force de tendre l’oreille, il me semble en comprendre une partie

« J’ai l’impression que tes potes de la résistance, on comme qui dirait prévu qu’on fasse dérailler le train de ravitaillement du site… Hmmm… je crois qu’ils précisent une heure ou on doit tout foutre en l’air mais je suis pas certaine… En tout cas, on a au moins un plan du coin ! »

Je tends victorieuse un bout de papelard qui me parait aussi compréhensible qu’un manuel d’armure hight tech...
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Jet de Jesaëlle réussie! +2 points

Score : 14/35


Tour de : Korgan. Compétences à utiliser : Charisme OU Intelligence.
Korgan Kessel
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Pour morfler, je morfle.

Les caisses me compressent la gueule, le torse, les membres, la bite même. Multiples écorchures. Je serre les dents, goût du sang entre les lèvres. Malgré tout je reste zen, concentré. J’ai été blessé, gravement, tellement de fois que je sais reconnaître quand ça va vraiment mal. C’est con, mais c’est quand tu sens rien, justement, que c’est le pire. État de choc, tout ça tout ça… Là, comme je douille grave, c’est que… Bah… C’est pas si grave... Logique non ? Bref.  
 
Au prix de milles efforts, je parviens à me dégager un peu, sortir les bras, puis la tête. Jez’ m’agrippe, m’aide à me relever… A peine ai-je fourré sa paume dans la mienne, que je sens une chaleur apaisante, rassurante même, couler dans mes veines. En quelques secondes, mes blessures cessent de me lancer, la migraine disparaît. Coup de fouet : putain je me sens mieux… Entre ça et l'adrénaline qui inonde mon système sanguin, j'suis limite euphorique lorsque je lui réponds :
 
« Je pète la forme, ouais ! » 
 
Je kiff trop cette nana, putain ! J’imagine déjà les gars de l’escouade se jeter sous le feu ennemi, avec elle derrière derrière leurs miches pour les rafistoler en temps réel ! Le pied ! Ça nous changerait de Lewis, notre « doc’ »… De docteur il n’en a que le titre… C’est juste le gars à qui on refourgue les stimulants, les anesthésiants et les piquouzes d’adrénaline. Il nous soigne pas au sens... propre du temps. J'dirais plutôt qu'il fait tout ce qu'il faut pour qu’on puisse ignorer la douleur et continuer la mission, point barre. Alors que Jez… Je baisse les yeux sur mon uniforme. Déchiré, en lambeaux. Mais dessous les écorchures et les hématomes disparaissent déjà. C’est complètement dingue. Et tellement kiffant ! Haha ! Je vais pouvoir la jouer encore plus… bourrin !! 
 
Ou pas 
 
Stop rêver. Retour à la réalité. J'ai déjà assez déconné comme ça. J'lui réponds :
 
« Ouais… Clair qu’ils vont débarquer. Faut qu’on bouge ! » 
 
La subtilité et la discrétion ça n’a jamais été mon fort… Mais là j’ai quand même fait fort. Mais putain, c’est pas ma faute, merde ! J’y peux rien si les Impériaux sont pas fichus empiler des caisses à la con ! Au moins Jez ne fait pas de commentaires déplacés, trucs qui m’auraient gonflé, parce qu’on n’a vraiment pas le temps pour ces conneries !

Rapide coup d’œil autour de nous. C’est l’anarchie, j'en ai foutu partout. Caisse éventrées... Elles ont dégueulées leur contenu dans toutes les directions : du matos militaire, principalement des munitions diverses et variées… Et au milieu de ça : trois corps. Faut les abandonner là, c’est trop tard pour leur chercher une cachette… Jez me fait un signe de tête, je suis son regard… Une caisse, parmi tant d’autres… Mais sur le flanc, elle porte un symbole écrit à la craie blanche. C’est notre caisse !! Je me précipite dessus, la chope à pleine main, puis fait : 
 
« On se taille !! » 
 
Jez’ en tête, on fonce. Par réflexe, on s’éloigne autant que possible de l’entrepôt, en direction d’une partie du parking où sont stationnés des véhicules plus lourds, volumineux, nous offrant de bien meilleures cachettes. La course, à foulées raisonnables, nous conduit à l’arrière gros transporteur de troupe sur répulseurs. La rampe est baissée. A l'intérieur : rien mise à part deux rangées de sièges le long de l’habitacle. Je grimpe, pose la caisse au sol, puis aide Jez à monter à son tour. Sans perdre la moindre seconde, j'inspecte notre découvertre.

« Ça a pas l’air d’être piégé… » 

Dans la précipitation, j’ai quand même pu récupérer ma vibrolame, fichée dans la gorge du troisième cadavre. Je déteste l’idée d’abandonner du matos derrière ! Bref, sans perdre plus de temps, je glisse la lame sous le couvercle, puis, d’un coup sec sur le pommeau, je fais levier, pour en faire sauter les attaches. Je réitère l'opération de chaque coté... Et en moins de dix secondes, elle est ouverte. Je me redresse, recule d’un pas pour embrasser la scène du regard. Mais aussitôt une moue déçue déforme mes traits… Je peste, boudeur… 
 
« Même pas un lance-flamme ou un lance-roquette… » 
 
Techniquement, j’ai déjà un lance-flamme dans ma prothèse de bras… Mais bon, c’est pas pareil… Pffff, comment on est sensé tout faire péter ?! Jez’ commence à fouiller. Elle sort des uniformes… Ok… Des cartes... OK... Puis un pad en sale état. La chute de la caisse la vraiment amoché. Instant de flippe total ! Si les ordres sont dessus et que le machin est HS, on fait quoi ?! Heureusement Typhon-stagiaire est pas du genre à se décourager aussi facilement… Elle écoute le message et me le retransmet.
 
« Je vois. » 
 
Ouais, c’est tout ce que je trouve à répondre. Vous vous attendiez à quoi ?! Les ordres c’est les ordres, point barre, j’suis pas du genre à disserter pendant des heures. Faire dérailler un train ? Parfaitement dans mes cordes ! 
 
« File voir cette carte, que je mate un truc, steup… » 

Je la choppe, m’assoie sur un siège, et la pose sur mes genoux. Mon index s’écrase dessus. 
 
« On doit être pas ici. » 
 
Angle Nord-Est du parking. J’sais pas si Jez a le sens de l’orientation… Question con, c’est une gonzesse. Putain parfois je pense trop, faut que j’arrête. Mes yeux glissent sur les lignes en couleurs. Une bonne vieille carte old school. Mon doigt parcourt les allées, s’arrête sur un gros rectangle. 
 
« C’est l’entrepôt… Regarde, d’après la carte il est presque aussi grand que le parking. A l’intérieur faut s’attendre à tout un tas de systèmes de sécurité : caméras, patrouilles, alarmes, zones de restriction. Faudra être prudent. L’idéal serait d’enfiler les uniformes d’officier et de trouver un prétexte pour entrer à l’intérieur. Une fois dans la place, on trouvera bien un moyen pour… ressortir de l’autre coté. » 
 
Mon doigt glisse encore. L’entrepôt, à son extrémité sud, est directement relié au réseau ferré de la capitale. Deux lignes s’étirent jusqu’à la bordure de la carte. Une annotation en bas dit « vers le Spatioport ». 
 
« Ok je vois. L’Empire emploie sûrement ces vieux rails déplacer rapidement les véhicules entre l’entrepôt et le spatioport, où ils sont chargés sur leurs flottes. Probablement des trains repulseurs de fret version XXL pour supporter le poids de dizaines de blindés à la fois.

Imagine… Si on arrive à les faire… dérailler… ici… » 


J’indique la dernière ligne droite. 

« Le train, lancé à pleine vitesse, s’engouffrera dans l’entrepôt et défoncera tout sur son passage… Si en plus y’a des tanks sur le quai, prêt au départ : c'est à dire soutes à munitions pleines à craquer… Bah… Ça fera un gros feu d’artifice. Putain, ce plan est génial !!! » 
 
Si y’a des bombes, des explosions, et de la démolition en masse, c’est dans mes cordes ouais !! 
 
Je me relève, repose la carte, puis plonge le regard dans le fond de la caisse. Y’a trois charges de plastique. Petites, passe-partout, mais suffisantes pour faire dérailler un train si posées au bon endroit. Je me les fourre dans le slip.
 
« Il nous reste combien de temps ?! » 

La question reste en suspens... Visiblement l'enregistrement endommagé comporte quelques trous... Chiotte... Merdique, mais pas insurmontable...

« Voilà ce qu'on va faire : enfile l'uniforme de l'entretien, puis celui d'officier par dessus. Assure toi que la seconde couche recouvre bien la première... Comme ça, au moindre problème, on se change en deux-deux. Ni vu ni connu... Pour le moment le plan est simple : faut qu'on entre dans l’entrepôt. Y'a pas moyen de contourner... Et pour ça, j'ai une petite idée... »

Sourire carnassier. Je viens de concevoir en deux secondes un plan tellement... heu... Basique ?! Qu'il ne peut que marcher ! Passer par la porte principale et demander à entrer ! J'suis trop un génie !


****

Cinq minutes plus tard, porte principale de l’entrepôt.

L'ouverture béante mesure trente mètres de large, sur quinze de haut. De quoi faire passer deux blindés lourds en même temps ! Entre elle et nous : un poste de garde de fortune, monté à la va-vite pour renforcer la sécurité du site. Il occupé par deux soldats en faction. Les deux hommes nous matent, regard fixe, visage inamical, tandis qu'avec Jez' on remonte l'allée principale, l'air de rien. Cool mais pas trop, héhé !

Nos uniformes d'officiers sont flambant neuf. Je porte les insignes d'un capitaine de corvette, Jez ceux d'un premier maître. J'suis pas vraiment très calé en grades de la marine... Encore moins ceux de l'Empire. Mais même moi je sais qu'on a pioché le haut du panier ! De quoi passer un peu partout, non ?

Alors que l'on continue d'avancer, d'un pas rapide, les deux hommes se déplacent, viennent à notre rencontre. Le plus jeune des deux reste en retrait, tandis que l'autre, un grand gars tout sec à la moustache rustique, nous fait un rapide salut militaire avant de nous demander, froidement :

« Halte. Zone de restriction sigma huit. Veuillez me montrer vos accréditations. »

C'est maintenant que le jeu commence vraiment. Intérieurement, je fais vraiment pas le malin... Putain que je déteste jouer l'acteur studio ! Merde, c'est pas mon métier ! Mais parfois, y'a pas le choix... Et quand il faut... Bah il faut quoi. Je peste, genre officier à la con super connard comme je les adore :

« Nos quoi ?! J'aurais tout entendu... »

Je me tourne vers Jez :

« Premier Maitre Lalouche ?! Je dois vous envoyer une invitation peut-être ?! »

Je lui crie dessus comme de la merde. Ça je sais faire. Haha.

« C'est pas possible d'être aussi molle... Lalouche, vous êtes une cruche ! »

Tandis qu'elle cherche les accréditations dans l'une de ses poches, conformément au plan prévu, je me tourne vers le garde et lui fait, l'air dépité :

« On me l'a collé dans les basques... Pour l'évaluer... Quelle plaie. »

Soupire dramatique. Ouais, on vous a jamais dit que les meilleurs mensonges sont ceux qui comportent une part de vérité ? J'suis trop un dieu de l'infiltration, c'est clair. Kessel... Korgan Kessel, l'espion qui m'a niqué. Coup d’œil par dessus mon épaule :

« Bon... Vous vous dépêchez ?! La navette ne va pas nous attendre... »

Nouveau soupire. Je re-braque mon regard sur le garde. Il me mate d'un air indifférent. Type sans cervelle et sans personnalité.

« En parlant de ça... Il est quelle heure sur Artorias ? Vous savez, dans la marine, on voyage tellement que... Et vous savez quand doit arriver le prochain train ?! »

THE question de la mort qui tue haha ! Plan de dingue ouais ! L'impérial va me filer tout seul toutes les informations ! J'suis trop bon... Trop...

« Aucune idée, monsieur. »

Quoi ?! C'est tout ?! Putain ! C'est bien ma veine... J'suis verni aujourd'hui, rien ne marche comme prévu... Le type s'impatience. Tant pis pour le blabla.

«  Et ba didons... »

«  Pardon ?! »

«  Non rien... »

Et ba didons... C'est notre « code ». Ouais, OK, il est merdique, mais j'ai pas réussi à en chier un mieux vu l'urgence avec laquelle on a monté le plan ! Bref, c'est le signal. Jez leur refile nos accréditations. Le gars les mates, nous mate, puis les remate... Entre ses poils de moustache, il lance :

« Capitaine de corvette Archibald Kassouli... Premier Maître Nona Lalouche... »

Identités à la con... C'est un coup de Brandon ça ! L'enfoiré m'a refilé le nom pourri que je portais lors de ma dernière visite sur Artorias ! Je m'en serais bien passé ! PUtain ! Archibald... Sérieux... Ce prénom existe vraiment ? Y'a un type dans cette galaxie qui le porte pour de vrai ?! Remarque... On a bien croisé un Gontran y'a moins de dix minutes... Bref, le type glisse nos cartes dans la fente latérale du datapad solidement accroché à son tour de cou fluo. L’appareil bip. Instant où le stress est à son maximum. C'est maintenant qu'il faut y croire... Ondes positives... La résistance sait ce qu'elle fait hein ?! Il plisse des sourcils. J'me dis... Putain ça pue cette histoire... Mais après quelques secondes d'observation de son écran tactile, il nous tend les cartes.

« Accréditations valides. Vous pouvez passer...»

Enfin une bonne nouvelle !

« Mais je dois consigner les raisons de votre présence. Aucun visite n'était prévue aujourd'hui. Je vais d'ailleurs devoir en référer à... »

Merde... Je grimace. Rictus non feint : je déteste l'improvisation... Je me tourne vers Jez, pour la pourrir une fois de plus. Cette fois en free-style le plus total :

« Aucune visite prévue aujourd'hui ?! Lalouche ?! Vous n'avez pas fait le nécessaire ?! Ne vous ai-je pas dit au moins dix fois de prendre rendez-vous avec le commandant de la base ?! Incroyable ! Il faut tout faire soit-même ! Si ça ne tenait qu'à moi... Raaah ! J'vous jure ! »

[Jet de charisme pour convaincre le garde – Réussite tututututut !]

Impressionné, surpris, le type recule. Sûrement qu'il ne s'était pas attendu à une telle réaction. Il ouvre la bouche, la referme, la ré-ouvre. Faut dire que Jez' joue son rôle de martyr à la perfection... En même temps, c'était pas dans le texte initial ! Du coup, le gars répond rapidos :

« Je vous en prie monsieur ! Permettez-moi de vous escorter personnellement ! »

Je le foudroie du regard, avant de me détendre. J'suis trop dans mon rôle !

« Permission accordée... »

« Parfait ! Je vais vous conduire au bureau du Commandant Sigourn. Je vous laisserai le soin de dissiper ce malentendu avec lui. Bertrand ? Je reviens dans cinq minutes. Ne laisse personne entrer en mon absence... Veuillez me suivre, Monsieur. »

Hein quoi ?! Le bureau du Commandant ?! Mais c'est pas du tout ce que j'avais prévu ! Merde ! M'enfin, faut voir le bon coté des choses... Peut-être que le big boss des lieux connaîtra l'horaire du prochain train...
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Tour de : Jesaëlle. Compétences à utiliser : Agilité OU Charisme.
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Lalouche. Nona Lalouche. Il faut croire que c’est vraiment un nom à s’en prendre plein la poire. Bon en même temps celui de Korg’ n’a rien de bien plus glorieux en fait. J’me demande si c’est fait exprès pour attirer l’attention sur nous. Non parce que franchement, qui irait s’appeler Archibald Kassouli et Nona Lalouche ? En tout cas, je me ratatine sur moi-même, simulation « je suis une pauvre martyrisée par un sale con d’officier », histoire de pas croiser le regard de mon soi-disant supérieur. Oui enfin techniquement Korg’ est bien mon supérieur mais… mais c’est pas pareil. Là il épate juste la galerie, en met plein les mirettes aux truffions de base, pour qu’ils nous laissent passer. J’ose même pas deviner à quoi doit ressembler la scène vu depuis l’extérieur. Le gros baraque testostéroné qui hurle comme un macaque sur une gosse presque trop jeune pour s’engager. Bah l’essentiel, c’est qu’on arrive à passer le contrôle et puis j’ai toujours eu a vocation de jouer les nanas harcelées. Ca me réussi super bien, de feindre la perte de moyen en balbutiant des « je suis désolée, monsieur » d’un air de suppliciée. Si je vous assure ! Je roule ma bosse, c’est à peine si je laisse pas des larmes couler sur mes joues. Bon ça ferait peut-être un peu beaucoup à avaler, même pour un soldat aussi neuneu alors je m’abstiens !

Le point carrément positif c’est que ça fonctionne. On passe. Le point merdique c’est qu’on se retrouve à faire un tour chez le commandant. Ca va pas être de la tarte d’expliquer ce qu’on fout ici. Et puis s’il est pas con, il va carrément nous calculer. Ca pue cette histoire. Comme on a pas vraiment le choix, on suit notre guide. Je reluque mes panards, genre qui ose plus lever les yeux de honte. Ca me permet de réfléchir, ouais parce qu’avec Korgan, on s’est pas vraiment entendu sur ce qu’on allait débiter comme conneries. Et là va falloir être percutant ou convaincant. J’pourrais toujours essayer ce truc jedi pour influencer quelqu’un, mais je suis pas spécialement douée. On va se faire direct capter avec ma chance ! Mouais, c’est peut-être pas l’idée du siècle mais ça reste une option.

On arrive devant une porte avec deux types qui se la joue garde-chiourme puis la porte s’ouvre sur un bureau. Mais style le bureau de ministre. Super spacieux, avec une baie vitrée de malade qui donne sur une partie des parkings découverts. D’ailleurs c’est classe vu d’ici, les véhicules en rang d’oignons. On a une sacrée vue plongeante même si au final on est qu’au 3ème étage. En tout cas, le mobilier a du couté un bras. Il est lustré, trop bien rangé, il y a même pas une feuille qui dépasse de cette pile.

« Commandant Sigourn, sergent Patbull au rapport. »

« J’espère que c’est important, sergent. »

« Commandant, le Capitaine de Corvette Kassouli et son premier maitre
– Je suis sûre que cet empaffé a oublié mon nom ! Quel guignol ! – demandent à entrer en zone sigma 8. Ils ont les accréditations mais… »

« Alors où est le problème sergent ? »

C’est sûr, le commandant il n’est pas du genre à aimer qu’on l’interrompe pour des conneries. Il a tout quitté des yeux son écran pour les lever sur nous. Pourvu que ça dure et qu’il nous renvoie direct d’où on vient, avec un p’tit blâme pour ce sergent.

« Aucune visite n’était prévue. »

« Ah. »


Zut ! Cette fois-ci il nous matte vraiment. Des bottes au képi. Aie, Aie, Aie.

« Vous pouvez disposer Sergent, je m’occupe de ça avec le Capitaine Kassouli. »

Il sort, raide comme un piquet, à croire que quelqu’un lui a enfoncé un truc dans le fondement. La porte claque sur ses talons et je laisse pas le temps au Commandant de l’ouvrir. Déjà, je me mets en mode dramaturge. J’espère qu’Alice est sincère quand elle dit que je suis une actrice en herbe, sinon on va finir en bouillie.

« Commandant, excusez moi, tout est ma faute. J’ai complètement oublié de solliciter vos services pour notre visite. J’ai complètement merdé… je ne suis pas digne d’être dans notre grande armée… » dis-je en commençant à renifler

JET DE CHARISME


Franchement, j’y croyais pas moi-même mais… peut-être que cet impérial à un cœur, que ma pseudo détresse l’a touché. Ou alors il a des filles. Des rousses comme moi. En tout cas, il gobe, prend presque un air peiné pour moi, en voyant Korg’ qui m’engueule encore une fois comme du poisson pourri.

« Suffit Kassouli, je crois que votre premier maitre a compris. Vous pourrez toujours consigner un blâme à son encontre, mais je n’ai pas besoin d’hurlements dans mon bureau. Vous pouvez disposez. Je n’ai pas le temps de jouer les médiateurs avec les chargements qui arrivent par train dans moins d’une heure. Allez, Allez, vaquez ! »

Il fait un signe de la main, comme s’il nous chassait de son antre. Bon finalement on s’en est pas si mal tiré que ça. Pis surtout on est dans la place tadaaaaa ! Y’a plus qu’à traverser l’entrepôt. Même pas besoin de passer par les ateliers en fait, mais bon on va pas faire dérailler le train avec du chewing-gum. Du coup, petit tour aux chiottes, et on vire nos uniformes. Je planque le mien dans le faux-plaf, juste au dessus de la cuvette. Là y'a personne qui ira le choper. Je sors et me met en guetteur devant les toilettes pour mecs.

Bon sang, Korg’ est super long, pire qu’une gonzesse, pire qu’Alice et ça c’est pas peu dire ! Je frappe discrètement à la porte.

« Korg’, bordel du fout… »

Un type passe

« …. Quoi, c’est fini la pose, faut qu’on finisse de réviser ces… »

Il s’est cassé

« … merde, sort de là ! Tu glandes quoi ? »

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Tour de : Korgan. Compétences à utiliser : Force physique OU Constitution.
Korgan Kessel
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Lorsque la porte claque dans notre dos, je manque de chanceler. Putain, sous les deux couches de vêtements, j'suis en sueur, un truc de dingue ! Ma tension nerveuse chute d'un coup, j'ai comme qui dirait un coup de mou. Un putain de coup de mou même. Mon cœur bat à mille à l'heure, à m'en défoncer les côtes. J'inspire un grand coup, expire. Je secoue la tête, chasse les pensées parasites... Putain Korgan, reste concentré merde ! Reste concentré ! Raaah, c'est juste que j'aime pas ça ! Pas du tout ! C'est pas ma manière de procéder habituelle ! Moi d'hab je rentre dans le tas, dire de partout... Là c'est beaucoup trop... Intellectuel, sophistiqué. Bref, je nage pas dans mon élément quoi.

Mon regard se pose sur Jez. Elle assure, faut le reconnaître. Elle se démonte pas facilement la gamine héhé. Sans elle, j'sais pas si on aurait pu s'en sortir aussi facilement face au Commandant de la base. Plus la mission avance, plus je me dis qu'elle pourrait être un sacré atout pour l'escouade, j'ai du pif quand je veux ! Entre ses talents de soigneur, sa capacité à chialer sur commande... Et puis, qui irait soupçonner une petite nénette dans son genre de bosser avec un bande de salopards comme la notre ? Nan sérieux, elle pourrait devenir notre ticket d'entrée pour les missions un peu plus... subtiles ?! Je déteste ce mot.

Nouvelle inspiration. Faut qu'on bouge, et vite. On est loin d'être sorti de l'auberge. Je fais un signe de tête à Jez, puis commence à avancer. L’entrepôt de maintenance est une sorte d'énorme cube de tôle recouvrant un entrelacement de poutrelles en duracier. Une putain de coquille vide au centre de laquelle trône plusieurs dizaines d'ateliers en tout genre : de la soudure à de la carrosserie. D'ici ça file l'image d'une fourmilière pyrotechnique. Les odeurs de métaux fondus, de produits chimiques, d'air surchauffé par les arcs électriques des postes de soudure me piquent le nez. Je lève les yeux. Au plafond d'énormes ventilateurs aspirent cet air vicié vers l'extérieur. C'est une sacrée installation... Mais carrément pas dimensionnée pour faire face au ravitaillement de plusieurs flottes prêtes au départ. Du coup, bah, c'est un sacré bordel. Ça court de partout, les ateliers sont surchargés. La passerelle où on déambule l'air pénard serpente le long d'un empilement de trois étages de préfabriqués faisant office de bureau et de dépendances techniques. Je m'engage dans l'escalier le plus proche. Mes bottes résonnent sur les marches métalliques. Rapide coup d’œil à gauche, puis à droite. Personne. Je ralentis, pour que Jez' remonte à mon niveau. Puis je lui fais, chuchotant, lèvre serrées, sans même tourner la tête :

« Faut vite qu'on se change. C'est trop facile, j'aime pas... J'te parie que le gars est déjà en train de se renseigner sur nous, il va vite comprendre qu'il n'y a aucun Kassouli ou Lalouche dans son armée... Et je te parle même pas du bordel qu'on a laissé dehors, c'est déjà un miracle qu'ils n'aient pas tout bouclé... Va falloir qu'on se fasse discret.»

Et c'est pas avec des uniformes d'officiers que ça va le faire ! Je cogite, à mort. Face à nous une autre cage d'escalier, on descend, direction le premier niveau. Où est-ce qu'on pourrait trouver un coin assez calmer pour nous changer ?! Je regarde un peu partout, y'a des bureaux ouais. Mais occupés. D'autres sont vides, mais forcer une porte dans un espace aussi à découvert n'est pas l'idée du siècle. Putain. J'suis à court de solutions. Au fond de l’entrepôt, une autre ouverture se découpe dans la façade, même dimension que celle qu'on a traversé pour entrer. D'ici, on devine les voies et les quais. Notre objectif est à porté de main... On pourrait foncer dessus direct... Ou pas... Je fais part de mes réflexions à la miss :

« On devrait virer les uniformes... On attirera moins l'attention dans des vêtements de travail. Personne ne s'étonnera de voir un mec de la maintenance s'aventurer sur les voies... Alors qu'un duo d'officier de la Marine Impériale... »

Je ferme soudain ma gueule. Un type remonte dans notre direction. Cool mais pas trop hein. Je le mate rapidos, puis détourne le regard. Il fait de même, suivi d'un petit salut militaire. Il nous dépasse sans un mot, sans un mouvement suspect. J'expire...

« Retournons au rez-de-chaussée... Doit bien y avoir des vestiaires... Ou bien, j'sais pas... des chiottes ?! »

****

Cinq minutes plus tard, dans les chiottes du rez-de-chaussée, en face des ateliers de maintenance des véhicules légers.

J'entre... Mais me fige aussitôt. Putain, c'est l'heure de la pause ou quoi ?! Les cinq cabines de chiottes sont occupées, ainsi que six urinoirs sur huit. Plusieurs têtes se lèvent, me matent. Froncement de sourcils. Clair que les ouvriers doivent pas voir souvent un officier impérial se pointer dans leur coin popo. Chiottes ! C'est le cas de le dire en plus... Bref, l'air de rien j'avance. J'ai besoin d'une cabine ! Mais si je reste debout à attendre, je vais avoir l'air d'un con ! Alors, sans réfléchir, je me pose devant la pissotière la plus proche. Et histoire de jouer à fond le truc, je baisse ma braguette... Enfin mes deux braguettes vu que y'a deux couches. Puis j'sort ma teub et essaye de pisser... Sauf que... Putain, je pisse pas sur commande quoi ! Surtout que le stress me coupe l'envie ! Raah... Le petit Berny n'est pas du genre facile ! Il a son petit caractère ! Je respire lentement, tente de me concentrer, yeux plissés, mine contractée... Mais aucune goutte ne sort... Rien, nada, quedal. Les secondes passent... Le gars à ma gauche secoue sa sa bite, ranger le paquet et file se laver les mains... Puis un autre à ma droite fait de même. Un à un les types repartent...

Moi j'suis là, comme un con, depuis presque une minute... Lorsque soudain je me rends compte qu'un des ouvriers me mate, genre il se demande ce que je fous là, devant mon urinoire depuis aussi longtemps. Je relève la tête, lui jette un regard assassin et fait :

« Ouais, j'suis constipé de la bite... Tu peux ma photo peut-être ?! »

L'autre lève les yeux au ciel, peste dans son épaisse moustache, et commence à se casser. Pile à ce moment, un type sort d'une des cabine de chiotte, s'avancer tranquillement vers le lavabo. Sans même prendre le temps de ranger ma teub, je fonce dedans et claque la porte derrière moi, avant de la verrouiller... CLAC. De l'autre coté ça parle sur mon dos... J'suis sûrement passé pour un sacré numéro... Mais rien à foutre ! C'est seulement alors que je sens l'odeur... Oh putain... Le dernier occupant doit être pourri de l'intérieur, c'est pas possible ! Je grimace, regrette presque la traversée des égouts... Mais bon ! J'suis pas une pédale au nez sensible ! J'suis un mec un vrai ! De toute façon, le plan c'est pas de rester là pendant des lustres. Sans perdre la moindre seconde, je commence à me désaper. D'abord la veste, que je fourre au boule au sol, puis le pantalon. Au dessous, y'a le bleu de travail... C'est quand même con d'appeler ça un bleu, alors que c'est orange... Mais bon. Vient la question fatidique : Où planquer l'uniforme d'officier ?! Je regarde au dessus de ma tête. Faux plafond... Mais y'a encore du monde dans les chiottes, si je commence à monter debout sur la cuvette pour démonter le plafond, je vais me faire capter direct ! Non... Mon regard se fixe alors sur le bac de la chasse d'eau... Froncement de sourcils... J'me dis : ouais ça peut le faire ! Je me précipite dessus, démonte le couvercle lentement, sans faire de bruit, le pose sur la cuvette, puis bourre les fringues dedans, dans la flotte. Je referme le tout et me frotte les mains, humides. Ni vu ni connu héhé. Je m'essuies les paluches sur le bleu orange, prend une grande inspiration, puis me décider à sortir...

J'entre-ouvre lentement la porte de la cabine, histoire de m'assurer qu'aucun des types présents au moment où je suis entré n'est encore là... Parce que bon, ça serait con hein ! Je me décrispe. Les urinoirs sont vides... Je sors, fait un pas, puis deux... Lorsque soudain le bruit d'une chasse d'eau me fait sursauter. Je fais volte-face, une porte s'ouvre. Toutes les cabines sont vides à présentes, sauf celle là... Et lorsque je croise le regard du type qui en sort, je manque de me décomposer.

Putain ! C'est le sergent Patbull ! Genre le gars est allé chié son cake juste ici ! Merde ! Ses yeux s'ouvrent grand, comme deux grosses billes, il me reconnaît direct. Faut dire que j'ai pas un physique qui passe inaperçu hein...

« Vous ! Qu'est ce que... »

Qu'il fait. Sa main plonge dans son holster... Ni une ni deux, je me jette sur lui, façon placage de Huttball. Mon épaule le frappe au niveau du sternum, je le repousse de tout mon poids. Il recule, bascule... Et se retrouve cul s'écrase sur la cuvette de chiottes. Mais l'enflure a de la ressource ! Il lève les jambes, me repousse de deux puissants coups de pied. Je suis renvoyé en arrière, manque de m'éclater au sol. Mais mes mains se referment sur l’encadrement de la porte de la cabine. Secondes de flottement, duel de regard. Il se redresse d'un bond, je fonce dessus. Il frappe le premier, coup de poing, je pare de l'avant bras, riposte direct un coup de coude. J'ai immédiatement le dessus : faut dire j'suis entraîne pour ça hein. Le mouvement rotatif de mon coude le frappe au visage, il recule, déstabilisé. Ma grosse paluche lui choppe alors la tête, doigts serrés dans ses cheveux. Je presse de toutes mes forces, lui claque la gueule contre le distributeur de PQ. Le choc est violent, il est sonné, tombe. Une arcane sourcilière éclatée, il pisse le sang. Mais il résiste encore, pose le coude sur la cuvette, tente de se redresser... Et là, je passe à l'offensive, façon super violence...

Je le choppe à la gorge, le relève, lui plaque la gueule contre la cuvette, le maintient en position... Il gémit, tente de me faucher les jambes... Mon autre main se referme sur la lunette, relevée... Et là... Mouvement brusque, j'y mets tout ma force : je la lui claque sur la gueule ! Une fois, deux fois, trois fois ! A la troisième le plastique rend l'âme, me reste entre les doigts. Les bords devenus tranchants lacèrent le visage de Patbull. Putain, ça lui apprendra à la laisser levée hein ! Quand on est poli, on la rebaisse toujours après avoir pissé ! Ma mère m'a bien éduqué moi !

Le type est sonné, mal en point, le visage couvert de sang... Mais il bouge encore... Le bougre est une sacrée tête de mule ! Je le relève, toujours le tenant par la gorge, prêt à l'envoyer valser à l'autre bout de la pièce... Lorsque, soudain, un grincement me fait sursauter. C'est la porte battante de l'entrée des chiotte ! Quelqu'un se pointe ! Putain ! Manquait plus que ça ! Réflexe de dingue ! Je laisse tomber mon adversaire comme une merde, pour me jeter sur la porte de la cabine. Je la referme, la verrouille, avant que le nouvel arrivant puisse avoir un visuel sur ce qui se passe à l'intérieur. Je fais volte-face. Patbull tente de se remettre debout, difficilement. Il ouvre la bouche pour beugler... Rah ! Je bondis ! Ma paume s'écrase sur ses lèvres, le forçant au silence. Mes ses grognements vont me faire repérer ! J'ai pu le choix ! Je lui choppe la tête à nouveau... Cette fois pour la plonger droit dans la cuvette. Tête dans l'eau, mains derrière le dos, jambes bloquées par mon poids sur lui, il tente toujours de se débattre, sans succès...

Pendant ce temps, l'illustre inconnu de l'autre coté de la cloison pisse tranquillement. Patbull faiblit, ses mouvements deviennent plus erratiques. Les secondes passent encore... Bruit de braguette qui remonte... Ses membres deviennent plus lourds. L'autre se lave les mains, en sifflotant... Il prend son temps l'enfoiré ! Patbull ne se débat presque plus... Sa tension nerveuse chute d'un coup... Ses membres tombent au sol, amorphe. Lorsqu'enfin l’intrus quitte les lieux, après s'être essuyé les mains, je ressors la tête du garde de la cuvette, lui file une claque. Aucune réaction. Yeux révulsés, visage violacé, un morceau de PQ collé sur le front. Je pose deux doigts sur sa gorge : aucun pouls... Je grimace... Crever noyé dans l'eau des chiottes... Merde, je souhaite ça à personne !

Putain fait chier ! Je pige aussitôt que maintenant... Bah, j'ai aussi un cadavre à planquer... Rah ! Une histoire sans fin. Je regarde à gauche... A droite... Merde où je peux planquer un corps dans des chiottes ?! Je baisse les yeux sur feu Patbull... Et j'ai soudain une idée ! Putain ça peut le faire ! Je le soulève. Il est lourd merde ! Et le pose sur la cuvette, position assise... Je recule, pour admirer mon œuvre... Pas mal... Mais au moment même où j'me dis ça, le cadavre bascule lentement, en avant. La tête s'éclate lourdement au sol, avec un bruit mat qui me fait grincer des dents.... Rah ! Je le choppe par les épaules, le ré-assoit... Il est aussi mou que du chewing-gum : aucune chance de le maintenir dans cette position ! Mon idée tombe à l'eau... A moins que... Que... Oui ! Tout en le maintenant d'une main, je plonge l'autre au niveau de son entre-jambe... lui dégrafe sa ceinture et tire un bon coup dessus pour la lui récupérer. Je la passe derrière le bac de la chasse d'eau, la sangle solidement au niveau de son ventre... Puis recule. La tête de Patbull bascule en avant, désarticulée, ses membres pendent comme autant de spaghettis trop cuits... Mais la ceinture le maintient en position assise... Pour ajouter du réalise à ma scène, ouais faut jamais rien négliger, je tire sur son froc, lui descend le long des jambes... Ok ! Reste plus qu'à faire un peu de ménage ! Je tire un grand coup sur le PQ, le déroule, puis commence à essuyer le sang au sol... Je fourre tout ça sur les genoux de Patbull. La lunette éclate, je la lui passe autour du coup, genre collier mortuaire, haha ! Il a du style comme ça... Ensuite je m'assure que la porte est bien verrouillée, puis, d'un bond, je grippe à la cloison, vérifie que tout est calme, puis l'escalade, pour retomber lestement de l'autre coté : façon passage d'obstacle sur le parcours du combattant.

Je recule encore, prend quelques instants pour mater la scène. On voit juste une porte verrouillée de l'intérieur, rien de louche. Je me penche, pour mater par l'ouverture au dessous. Deux jambes et un froc baissé. Rien de suspect non plus... Alors c'est sur que lorsque les femmes de ménage vont passer, elles auront un sacré choc... Mais en attendant...

Je me remets debout, prend deux secondes pour me mater dans le miroir, ajuster le bleu orange. Y'a deux petites tâches de sang, mais rien de vraiment visible... Le plus chiant, c'est que j'ai la manche droite imbibée d'eau de chiottes. Mais j'ai vu bien pire ! Héhé. Bref, je ressors, sourire au lèvres... Pour tomber nez à nez avec une Jez visiblement impatiente... Je lève la main pour lui intimer l'ordre silencieux de se taire et lui fait :

« Je te raconterai plus tard... On a une raison de plus pour terminer rapidement cette mission ! »

J'me dis que l'absence de Patbull va pas passer inaperçue bien longtemps...

« Faut qu'on arrive à sortir de l'autre coté et accéder aux rails. Maintenant qu'on est devenu des... agents d'entretiens... On va pouvoir se fondre dans le décors... Mais j'ai bien peur qu'on ne puisse plus accéder à tout et n'importe quoi. Y'a sûrement des restrictions pour le personnel non militaire.»

Ouais c'est logique. Ici c'est l'armée impériale qui est aux commandes... Et forcément, les tâches de merdes sont effectuées pour des ouvriers recrutés parmi les natifs de la planète. Alors même si pour nourrir sa famille la plupart des gars sont prêt à baisser leur froc et bosser pour l'ennemi d'hier, j'me dis que les impériaux doivent les tenir un minimum à l’œil, surtout avec la résistance qui cherche sans cesse à infiltrer des installation de ce genre. Bref, va falloir qu'on réfléchisse à deux fois avant de foutre les pieds n'importe où... Mais en même temps, j'me dis que si on commence à longer les murs et regarde sans cesse par dessus nos épaules, on va se faire capter direct. Alors, j'me décide de ne pas tortiller du cul pour chier droit :

« On file direct vers la voie ferrée, en restant bien sur les allées. »

Au sol, y'a des couloirs peints en vert indiquant les zones que les ouvriers doivent obligatoirement prendre pour éviter de se faire percuter par engin de manutention sur répulseurs.

« Et on traîne pas des pieds ! »


Le plus important c'est d'avoir l'air naturel ! Un ouvrier qui marche vite vers quelque part, c'est parce qu'on lui a demandé de se rendre rapidement à cet endroit pour effectuer une tâche bien précise non ? On avance comme ça, pendant deux bonnes minutes sans rencontrer le moindre obstacle... La porte n'est plus qu'à une trentaine de mètres, j'me dis : ça va le faire ! Mais voilà, je vends la peau du gundark avant de l'avoir criblée de tirs... Un soldat impérial nous interpelle :

« Vous là ! »

Je sursaute, me fige, droit comme un « i », puis me retourne lentement. Il fait :

« Vous allez où comme ça ? Vous êtes affecté à quel atelier ? »

Le type a pas l'air commode, j'dirais même patibulaire si j'étais capable d'utiliser des mots aussi compliqués. Autant ces connards sont mielleux face à un officier, autant là ils nous matent comme si on était une bonne grosse merde encore tiède. Cette fois, impossible de la jouer au culot, en beuglant comme une truie en chaleur. La pause est sans doute terminée depuis des lustres, et le gars doit pas apprécier de voir notre duo déambuler comme ça... J'inspire un bon coup... Comme me l'a appris Brandon, y'a deux moyens pour bluffer : soit y aller au culot, et imposer à l'autre son discours... Soit ne rien dire, et laisser l'autre arriver lui même à ses propres conclusions. Du coup je tourne la tête, cherche du regard l'atelier le plus proche de la sortie, puis fait un signe de tête, en grommelant. L'impérial suit mon regard et répond :

« T'es pas un causant hein ? L'atelier d'armement hein ? »

Héhé voilà, même pas besoin de l'ouvrir.

« Et comment ça se fait que vous ne soyez pas à vos postes hein ?! Je peux voir vos accréditations ?! »

Merde là ça pue. Même pire. Parce que bon, autant on était pas mal équipés pour jouer les officiers, autant là bas... On n'a rien du tout ! La résistance avait sûrement pas prévue qu'on se serve des bleus aussi tôt. Putain, ils avaient quoi en tête ?! Et le bluff ne suffira pas cette fois, clairement pas. Mon cerveau est en ébullition, limite il dégouline par mes oreilles. Faut vite que je trouve un truc à dire, pour détourner la conversation, j'sais pas... Mes yeux se posent sur la clope de l'impérial, coincée entre ses lèvres serrées. Alors, je fais, l'air grave :

« C'est interdit de fumer. »

L'autre ouvre la bouche, vire au rouge. Merde, j'ai l'impression que la veine sur son front va éclater ! Mais il la referme aussitôt, se racle la gorge. D'un voix étonnamment calme, il reprend :

« Je crois que t'as pas bien pigé mon gars. Ici, c'est l'Empire qui décide ce qui est interdit ou non... Et visiblement, t'as besoin qu'on te fasse un petit rappel... »

Ces derniers mot sonnent comme une menace. Il lève les poings, se fait craquer les phalanges, sans me quitter des yeux. Regard assassin. Ce type a un pet au casque... Super, j'suis tombé sur le psychopathe de service... J'ai beau faire une tête de plus que lui, le gars est convaincu de sa supériorité. Ouais parfois les uniformes ça rend sacrément con...

« Alors tu vas me suivre, et sans ouvrir ta putain de gueule l'Artorien. Tu vas vite te souvenir comment ça se passe dans ce trou... »

Il me choppe par l'épaule, me pousse. Je prends sur moi pour ne pas lui en coller une. Merde, je tremble tellement ça me démange... Il pose les yeux sur Jez', j'interviens aussitôt :

« C'est entre toi et moi, elle n'a rien à voir. »

Il me jette un nouveau regard, puis reporte son attention sur la miss. Sourire carnassier, il siffle entre ses dents.

« Elle est plutôt mignonne ta copine... Mais je m'occuperai de son cas plus tard. Chaque chose en son temps ! Aller ! Avance ! »

Il me bourre dans le dos. J'avance, ferme ma gueule. Dernier regard à Jez. J'ai juste le temps de lui faire un clin d’œil du genre : no stress poulette, je gère. Être séparé c'est pas le pied... Surtout que c'est moi qui ait les charges explosives dans mon slip ! Mais si je devais me foirer, et y rester, j'suis certain qu'elle saurait se démerder... Intérieurement je peste... On avait pas besoin de ça ! Mais bon, j'me rassure en me disant qu'on est encore largement dans les temps. Il reste encore quarante bonnes minutes avant l'arrivée du fameux train.

Le gars me pousse en direction des préfabriqués, droit en direction d'une porte. Aucune idée de ce qui se trouve derrière, mais ça me dit rien de bon. La pièce n'a pas de fenêtres, genre une fois à l'intérieur personne sait ce qui s'y passe exactement. Dans un sens, c'est pas plus mal... Arrivé devant celle-ci, il pose sa grosse main sur ma tête, me la presse contre la cloison. De l'autre il récupère un badge, qu'il fourre dans un lecteur. Cliquetis mécanique. La porte glisse aussitôt dans son logement.

Face à moi une pièce vide, obscure... Mais les relents de sang séché, d'urine et de peur qui en dégueulent me mettent soudain un putain de coup de stress. Ça y est, je vois exactement le tableau : c'est là qu'ils « corrigent » les ouvriers un peu trop récalcitrants. L'impérial me pousse à l'intérieur, presse un interrupteur. La porte se ferme, la lumière s'allume. Un néon jaunâtre. Au centre, une chaise, y'a rien d'autre.

« Pose ton cul là dessus »

Même si l'envie me démange de lui en coller une direct, j'obéis, guettant une ouverture. Cette fois, j'ai face à moi un gars qui sait se défendre, armé, et surtout capable d'appeler rapidos des renforts si je déconne. Aucune marge de manœuvre. Il s'adosse au mur, me mate toujours. Il tire sur sa clope, recrache la fumée par les narines. Et fait, sec :

« Alors c'est quoi ton nom ?! »

Improvisation totale. Mes yeux se fixent sur un affichage lumineux, juste au dessus de la porte.

« Issud. Issud Secour. »

« Issud Secour ?! Putain tu me prends pour un débile ou quoi ?! »


Il fait un pas, m'en colle une. Un bon vieux coup de poing dans la gueule. Ma mâchoire craque, l'articulation sort de son logement. Goût de sang. L'enculé n'y va pas de main morte.

« Je ne le répéterai pas deux fois ! C'est quoi ton nom ?! »

Cette fois, il sort le pisto-blaster jusque là rangé dans son holster, à la cuisse. Il me le pose entre les deux yeux. Sensation du métal froid sur mon front. Fini le bluff. Mâchoire démise j'ai du mal à parler, alors je prends mon temps pour articuler :

« Kor...gan Kes...sel »

Si j'lui lâche mon vrai nom, c'est parce qu'il ne sortira jamais d'ici vivant. Mais ça, il ne le sait pas encore... Héhé...

« Et bah voilà, tu vois quand tu veux... Korgan hein ?! J'sais pas d'où tu sors mon pote, mais t'as pas l'air d'être au courant des règles... »

Il baisse son arme, puis me fout un coup de poing dans l'estomac.

« Ici, c'est l'Empire qui commande. C'est tout ce que t'as à retenir ! Tu la fermes et tu obéis ! »

Il me choppe par les cheveux, et me tire la tête en arrière, pour me forcer à le mater bien dans les yeux, sa gueule juste au dessus de la mienne.

« Tu crois que tu vas y arriver ?! Ou c'est trop compliqué pour toi, abruti ?! »

Il tire encore sur sa clope, mais celle-ci, arrivée au filtre, s'éteint. Il grimace, me relâche et recule. Il crache le mégot et peste :

« Elles sont vraiment merdiques les clopes dans votre trou pommé, putain. Vivement que je sois muté... »

Il fouille dans ses poches, sort un paquet. Puis, sans quitter le flingue de son autre main, il plonge les lèvres dedans pour ressortir une saloperie de cigarette. Il le range, puis fouille encore. Une poche, puis l'autre. Il fronce les sourcils, recommence la fouille. Il me regarde, l'air mauvais :

« T'as pas du feu ?! »

Là j'me dis : c'est l'ouverture du siècle ! Je hoche la tête, puis plonge ma main gantée dans la poche pectorale de mon bleu. L'autre se crispe sur son flingue :

« Fait pas de conneries... »

Mes doigts se referment dans le vide, mais lorsque je les ressors, je fais semblant de tenir quelque chose. Je lui tend la main. Il s'approche... Et lorsqu'il avance la gueule, clope en avant, je passe à l'action !

D'une pression sur ma paume, je déclenche le mini lance-flamme intégré à ma prothèse. La gerbe de flammes lui fauche la gueule. Je me redresse d'un bond, lui saute dessus. Le type, par réflexe, lâche son arme pour porter ses mains au visage. La chair carbonisée est encore parsemées de flammèches lorsque je le fais basculer en arrière. Ses sourcils sont cramés, ses yeux ont littéralement explosés dans leurs orbite sous le coup de la chaleur. Un liquide translucide coule des globes éventrés. Par endroit, la chair est fondue au point d'en devenir filamenteuse. Bref. Je lui saute dessus, le fais basculer. Il s'éclate sur le dos, je me retrouve à califourchon sur son torse... En état de choc total, le mec est pas plus dangereux qu'une peluche... Mais l'énergie du désespoir est capable de faire des miracle, j'ai pas de temps à perdre ! Je lève la main, pour lui filer un le coup de grâce :


[Jet de Force, pour acheter le type avant qu'il ne réagisse – Réussite !]


Sans grande surprise, mon poing s'éclate sur sa gueule. J'y mets tout ma force. La prothèse percute sa pommette avant tant de violence, que je passe littéralement au travers, comme si je venais de frapper dans un fruit trop mur. C'est le sol, en dessous, qui arrête le coup. Je me redresse, m'essuie sur son uniforme pour retirer le sang, les chairs et les éclats d'os. Putain, c'est moche à voir... Si je dis que je lui ai éclaté la gueule, cette fois c'est vraiment sans exagération ! Mais putain, il l'avait bien mérité cet enculé !

Je me relève, essaye de bouger la mâchoire. Putain je douille. Il m'a pas raté, elle est démise. Mais c'est pas ça qui m'arrête : je me suis déjà remis une épaule en place plus d'une fois... Bref, je me choppe la gueule puis, d'un geste sec, remet l'os en place. Ça craque. Un pic douleur insoutenable remonte jusqu'au crane en passant par les yeux, comme une décharge. Points noirs qui dansent, nausée... Mais l'inconfort passe vite. Korgan, t'es un putain de machine à tuer, t'es un increvable bébé, héhé !

Bref. Je pique le badge du garde, ainsi que son comlink... Et ressort. Dehors, tout a l'air calme. Sans perdre de temps, je me dirige vers l'atelier d'armement... J'ai même pas le temps de faire trois pas, que le comlink grésille :


// A tout le personnel ! Alerte maximum ! Trois corps viennent d'être retrouvé sur le parking ! Ceci n'est pas un exercice ! Alerte max... //


Et merde...
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Ah les hommes, ils ont beau affirmer le contraire, c'est pire que des nenettes ! On peut pas dire que Korg' déroge à la règle. Je poireaute comme une dinde pendant qu'il se ravale la façade. C'est pas possible qu'il mette autant de temps pour enlever son uniforme et le planquer. Je vais finir par entrer quoi... finalement il finit par débarquer enfin ! Pas trop tôt... m'enfin pour la mise on repassera. Il est débraillé et même s'il fait genre « je gère » je remarque direct la tache de sang. Je sais pas ce qu'il s'est passé dans les chiottes mais ça a du être sympa.

Enfin comme on a autre chose à faire que de se raconter des histoires de WC, je le laisse à ses secrets et me concentre sur la mission. Bon ceci dit j'aimerais bien savoir ce qu'il a fichu. Il s'est peut-être battu avec un balai-chiotte ou avec les rouleaux de PQ genre retour de la momie ! Je me marre. Intérieurement quoi, faudrait pas vexer le petit Korg' !

« Je traine pas des savates, c'est pas moi qu'on attendait ! »

Oui et bien je peux pas m’empêcher de la ramener ! C'est vrai, je l'ai quand même attendu un bail devant cette fichue porte. Du coup, j'lui emboite le pas. Pendant qu'il en fait un, moi j'en fais trois hormis ça on se fait juste alpaguer par un impérial. Une saleté d'impérial qui a décidé de nous pourrir. Il en fallait bien un de plus. Korgan essaye de s'en dépatouiller à sa sauce, mais franchement c'est pas gagné. Ouais c'est carrément foutu en fait. Ca vire au vinaigre. Le gars me matte comme un bout de viande. Ca je m'en tape mais pas trop du reste. Je tente de bégayer un truc, pour me faire arreter direct par un clin d'oeil. Pfff comment il peut encore se la péter et faire genre que tout vas bien, alors que c'est vraiment la loose. En moins de temps qu'il faut pour le dire,je me retrouve de nouveau seule, plantée comme une greluche au milieu d'un couloir d'atelier à regarder s'éloigner mon pseudo chef et l'autre casse-couille d'impérial.

Bon... il a pas l'air de vouloir que je m'en mêle. Il veut gérer le type seul, ok, mais n'empeche que les explosifs c'est pas moi qui les a collé dans ma culotte. Pfff, va falloir que j'improvise au cas où il se dégagerait pas assez vite des emmerdes. En plus, j'peux pas rester ici, les bras ballants c'est plus que repère. J'avance, cherchant une idée lumineuse. Faut croire qu'il y a plus de batterie, parce que y'a rien qui fait tilt dans ma caboche. Dommage, dommage....

M'enfin j'ai pas fait 10 mètres, qu'un mec en bleu m'interpelle. Un costaud, bien bourru, avec deux poils sur le caillou et du cambouis plein le devant de la salopette.

« Hé toi ?! La demi-portion ! »

« Euhhh.... moi ? »

« Ouais qu'est ce que tu fous là ? »

« Ben... »

« Tu devrais être avec les autres, bordel, à finir de désosser l'engin qu'on nous a ramener ! »

« Ah... je... « 

« Allez magnes toi ! »


Il passe devant, je le suis comme une idiote. On arrive dans une partie des ateliers. Y'a une espèce d'immense carcasse de … de je sais pas trop quoi en fait, vu qu'il reste une ossatures et des bouts de carlingues à droite et à gauche. Je le demande bien ce qu'ils foutent et pourquoi ils le dépiautent. Je me retrouve à un poste, entre un cathar ronchon et un gars super sexy. La vue est pas mal,mais je sais toujours pas comment me tirer d'ici. Je tire sur un toron de câbles – ouais parce qu’apparemment mon rôle c'est d'arracher du câble jusqu'à ce que mort s'en suive – en zyeutant partout. Il a vraiment un beau petit cul, le type à coté. J'profite qu'il sonne la pause café, oui enfin la pause café ici ça se résume à ingurgiter un truc immonde et brûlant en moins d'une minute, pour tenter de m'esquiver.

Me fait toute petite et passe discrètement entre les plaques de métal alignés et les bennes de bidules en tout genre. J'ai l'air d'une petite souris mais je parviens à me casser ! Haha pas mal la belette ! Bon du coup je débouche... Ah merde sur la réserve. Ou un placard géant avec un tas de détergents, d'huiles, de produits pour rafistoler les véhicules du dehors. Chouette ! Je vais pouvoir faire mes courses vite fait...
Hmmm... oh des trucs hypers inflammables, ça je prends. Oh et puis, ça, et ça aussi. Je fourre plusieurs bidons dans le sac d'un chariot d'entretien. Je suis pas une génie de la chimie, mais j'ai quelques notions. Et puis les balais, c'est classe ! Merci l'éducation du temple et la formation accélérée avec Korg'. Je suis peut-être pas douée pour les entraînements au corps à corps, mais ça c'est plus dans mes cordes. Allez, plus qu'à rejoindre les rails.

Je pousse mon chariot. J'me trouve vachement mieux dans le rôle de bonniche et puis c'est fou comme les serpillières ça ouvre des portes.Bizarrement, d'un coup, les hommes en uniformes ça pullule. Alors même si d'hab, j'aime assez les reluquer, là j'avoue ça pue un peu. Je le sens mal. Ils grouillent au mètre carré, et j'ai comme l'intuition qu'on a trouver nos dommages collatéraux. Olalala, y'a carrément un barrage d'eux, droit devant et plus moyen de s'esquiver puisqu'ils me font signe. Pas moyen de filer à la Corellienne. Zut ! J'ai bien une idée mais... bon... c'est pas la meilleure idée, carrément pas celle du siècle en fait. Mais quitte à se faire chopper, autant le faire avec panache, dixit Korg' ! J'inspire à fond, je sors mon micro chalumeau de ma chariote et l’allume avant de le lâcher sur les bidons.

C'est là que ça va devenir chaud cacao ! J'pousse violemment le cadeau surprise sur mes potes, un bon coup de muscles et aussi un petit coup de pouce de la Force. Le truc fonce direct sur eux. Les salauds mettent pas beaucoup de temps à réagir, mais bon c'est un peu trop tard. D'ailleurs j'ai beau courir en sens inverse c'est aussi un peu trop tard pour que je me mette à couvert.


JET DE CONSTITUTION pour encaisser l'explosion


Et là... ça pète... mais pas genre le p'tit feu d’artifice tout mignon, mignon mais plutôt version apocalyptique. J'ai peut-être un peu forcé sur la dose d’inflammables... Une vague de chaleur me percute dans le dos, suivit d'une sacré déflagration. J'suis soufflée et expédiée contre un mur. Enfin ce qui devait être un mur... je crois... ou peut-être que c'était autre chose, en fait c'est assez flou. Ca me coupe le souffle, et j'ai l'impression que ma cage thoracique va exploser à son tour. Avec tous les débris qui s'écroulent sur ma trogne c'est pas étonnant. Franchement je me demande comment ça se fait que je sois pas en miette. Bon... j'ai mal partout, et y'a un truc qui m'a salement percuter l'arcade mais vin dieux, j'suis carrément vivante !

Je m'extirpe de mon tas de gravats, la gueule enfarinée et ensanglanté. Haha ! Tu vois Korg', moi aussi je sais faire péter des trucs. Pour la discrétion on repassera mais bon... on est plus à ça prêt, non... et puis la voie vers les rails est super nette maintenant. Super nettoyage, de super bonniche ! Youhou....
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Tour de : Korgan. Compétences à utiliser : Charisme OU Intelligence.
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Je peste entre mes dents. Putain ! Ça continue de beugler dans le comlink... Une voix, autoritaire, froide, que je reconnais sans peine. Le Commandant Sigourn :

« Procédure Alpha-0 ! Bouclage complet du périmètre ! S'ils sont à l'intérieur, il ne ressortiront jamais d'ici vivant... »

Chiotte ! Soudain des claquements de bottes, sur le béton, me font sursauter. Je me crispe fourre le comlink dans l'une des poches de mon bleu. De l'autre main, je saisi la crosse de mon flingue, lui aussi planqué sous l'uniforme, mais sans le sortir. Une dizaine de types armés approchent, pas de course. Fusils en main. Pas des comiques, vu leurs gueules de croque-mort. Je détourne le regard, l'air de rien, fait mine d'avancer, d'un pas rapide, vers l'atelier le plus proche. Ils me dépassent, pas un seul ne tourne la tête. Je souffle, grimace... Ca va être tendu maintenant... Ce n'est plus qu'une question de seconde avant qu'ils ne grillent définitivement notre couverture. Je lève les yeux, vers le panneau lumineux. Y'a marqué : « secteur de la manutention ». Je plisse des yeux, esprit en alerte. Y'a pas à tortiller du cul pour chier droit comme je le dis souvent hein. Il reste une seule et unique option pour réussir à poser les explosifs que je planque de mon slip : une diversion. Une putain de diversion ! Faut je trouve un moyen pour détourner l'attention des impériaux...

J'entre dans l'atelier. Un énorme type me saute à la gorge. Genre deux tête de plus que moi, plus large d'épaule. Un vrai colosse. Il me lance direct :

« Et toi ! Qu'est-ce que tu... »

BOOOOM

La détonation, dans cet espace clos, est tonitruante. Je secoue la tête, sonné, les oreilles qui sifflent. Je lève les yeux... Des gerbes de flammes lèchent le plafond. Des alarmes se déclenchent, des voix hurlent de partout. Putain c'est quoi ce... Jez ! Putain Jez ! Je l'avais presque oubliée ! Merde ! C'est elle, c'est sûr ! Qu'est-ce qu'elle a foutu... Putain ! Jamais j'aurais dû accepter de lui filer deux trois tuyaux sur les explosifs... Mais mon visage de pare d'un sourire carnassier... La voilà la diversion haha !

Sans perdre une seule seconde, je saute sur le colosse. Le type, désorienté, ne voit rien venir. Ma prothèse s'écrase sur le sommet de son crane. Ses yeux roulent dans leurs orbites, il tombe lourdement au sol. Presque trop facile. Je fais volte-face, regarde à gauche, puis à droite. Personne. Faut que je retrouve Jez' ! Mais a peine ai-je fais un pas, que la voix du commandant prend le dessus sur celles des autres dans le comlink. L'enfoiré fait :

« Autorisation de tirer à vue !! Je répète, autorisation de tirer à vue ! Tous les ouvriers doivent rester dans leur zone de travail ! Ceux qui n’obéissent pas doivent être exécutés… » 

La seconde suivante, les premiers tirs résonnent. Ils couvrent péniblement les alarmes assourdissantes. De mieux en mieux putain ! Si je sors de l'atelier de manut', je vais me faire canarder ! C'est pas que ça me dérange, j'ai plutôt l'habitude... Mais là, pour le coup j'suis en bleu de travail et avec trois pains d'explosifs dans le slip... Comment dire... Ca fait réfléchir... Merde ! Je tourne sur moi même, cherche quelque chose du regard. Quoi ?! Aucune idée ! Merde Korgan, réfléchi, réfléchi...

Soudain mes yeux se posent sur une échelle. C'est quoi ça ?! Je lève la tête. Elle monte pratiquement jusqu'au toit de l'édifice, le long d'un énorme pilier. Au sommet de celui-ci : un bras de grue. Pas un truc de pédé c'est net, c'est sûrement capable de porter des dizaines de tonne de matos... J'pige mieux pourquoi c'est la manutention ici, héhé. Pile au moment où je me fais cette remarque à la con, une putain d'idée de dingue germe dans mon esprit... Oh oui ! Oh oui ! Ni une ni deux, je me précipite sur les premiers barreaux, pour les gravir quatre à quatre. L'ascension me prend une trentaine de secondes.... Lorsque j'atteins le sommet, pose mon cul dans la cabine de contrôle, j'suis en sueur, essoufflé... Mais avec un sourire victorieux sur les lèvres !! D'ici je vois tout, presque tout :

Tout le fond de l'atelier est dévoré par les flammes. Une fumée noire, épaisse, sûrement toxique vu ce qui crame, remonte jusqu'au plafond, où elle est péniblement aspirée par les énormes ventilos de l'aération. Je hoche la tête, connaisseur. Pour de l'improvisation, c'est plutôt pas mal... Mais mon attention est vite détournée. Des mouvements. Des soldats courent dans plusieurs directions, armes au poing. Ils tirent, plusieurs ouvriers paniqués, fauchés, s'écroulent au sol. Le comlink beugle encore :

« Personne ne sortir d'ici vivant si vous me retrouvez pas ces rebelles ! »

Le commandant Sigourn... Quelle belle enflure... Je vais pas te rater mon pote, haha. Bref. Il est plus que temps de passer au plan B. B comme Bourrin. L'extrémité du bras de la grue est terminée par un filin plus large que mon torse. Au bout, se balance un plateau magnétique. En moins de dix secondes, je repère ma cible. Un bon gros tank. Gros modèle, bien costaux avec du blindage de partout ! Je pose mes grosses paluches sur les commandes, plisse des yeux pour piger le truc. A coté de chaque bouton y'a un pictogramme... Ouais ça va le faire ! Je pousse le manche, à gauche, la grue pivote, lentement... Et lorsque le plateau flotte juste au dessus du blindé, j'écrase mon poing sur le gros bouton rouge. Le plateau descend, s'active. S'KONG métallique. J'aurais jamais cru dire ça un jour, mais merde : vive la physique et le magnétisme haha ! Je tire un grand coup sur la manette, le filin remonte... Et avec lui le tank. Parfait... Je pousse encore, toujours sur la gauche. Solidement suspendu à une dizaine de mètres du sol, il se déplace...

« Hé ! Jacky ?! C'est toi ?! Tu fiches quoi ?! »

La voix me fait sursauter. Elle vient de la radio embarquée. Sûr que ma manœuvre ne doit pas totalement passer inaperçue. Je dois m'attendre à un peu de visite... L'autre insiste :

« Arrête ça de-suite ! Tu vas tous nous faire tuer ! Les impériaux sont à cran ! »

Je grogne, coupe la radio, puis continue... Le tank survole, un atelier, puis un autre... Et lorsque je juge disposer d'assez d'élan, je relâche tout. Inspiration... Expiration... Je tourne la tête, dernier coup d’œil sur ma cible, façon golfeur : à mes neuf heures : le bureau de Sigourn, au sommet de l'empilement de blocs préfabriqués. Sourire de tueur... C'est parti !

Je pousse à nouveau les commandes, cette fois sur la droite. Je presse de toutes mes forces. La grue tourne, d'abord lentement, puis de plus en plus vite, entraînée par l'inertie du tank de plusieurs tonnes. Elle accélère, encore et encore... Lorsque, soudain, un tir de blaster s'écrase sur l'un des vitres de la cabine. Elle vole en éclats tranchants. Dents serrées, je baisse la tête, sans rien lâcher des commandes ! Le premier est rapidement suivi d'un second, puis d'un autre... En quelque secondes, c'est un véritable déluge de feu qui s'abat sur ma gueule. Le verre est défoncé, le métal vire au rouge. Des étincelles s'échappent du tableau de bord... Mais c'est déjà trop tard... Je prends le risque de relever la tête, juste pour mater mon œuvre...

Lancée à pleine vitesse, le tank s'écrase contre les préfabriqués... Le vacarme est assourdissant, indescriptible... Éventrés, défoncés, ils s'effondrent, comme les boites de conserve d'un jeu de chamboule-tout. Le chaos est total. Tout se met à trembler, plusieurs poutres structurelles se tordent, dans des crissements métalliques à vous en faire péter l'émail des dents. Nuage de poussières... Il me prend à la gorge. Main sur le visage, je tousse. Merde ! Je préfère pas savoir ce que je respire... La visibilité est quasi-nulle... Mais je sais que ça ne va dure que quelque secondes ! Alors je ne perds pas de temps !

Je plonge la main dans mon slip, en ressort l'une des trois charges. Je l'active, règle le minuteur sur vingt secondes... Puis la laisse tomber à mes pieds. Autant dire que je bondis aussitôt, je saute, m'accroche au métal glacé du bras de la grue... Puis à la force des biceps, je me hisse dessus. Là je me fais : Putain Korgan, pourquoi t'as pas mis dix secondes de plus ?! Quel con ! Debout à plus de trente mètres du sol, je me lance dans le sprint de ma vie ! Jamais couru aussi vite ! La poussière m'arrache la gueule, me brûle les poumons ! Mais par chance, sûrement chargée de plein de saloperies lourdes, elle retombe rapidement... Au sol, les impériaux captent ma silhouette. Ils ajustent leurs visées, s'apprêtent à tirer...

BOOOM !!!

La charge explose. Par réflexe, ils se jettent au sol. Fragilisé le bras de la grue se tord, ploie sous son propre poids. Je manque de faire une putain de chute mortelle ! Mais je parviens à m'accrocher, à tenir bon. Le métal crisse. L'extrémité du bras, emportée par le poids du tank, s'écrase lourdement sol, transformant ma piste de sprint en un toboggan vertigineux. Je lâche tout, me laisse glisser... Au dernier moment je bondis, part en roulé-boulé.... La chute est douloureuse. Je suis sonné, la tête qui tourne, il me faut plusieurs secondes pour reprendre mes esprits... Sérieux, j'suis vraiment un grand malade... Merde... Mais l'urgence de la situation me fait vite revenir à la raison. Je me redresse, fonce aussitôt, vers le fond de l'atelier. Jez est dans le coin, c'est sûr ! Je dois la retrouver !

J'ai mal partout, le corps couvert d'écorchures et de bleus. Mais faut voir le bon coté des choses : j'suis en un seul morceau... Et j'ai foutu un tel bordel que c'est l'anarchie la plus totale. Sigourn est mort, ou du moins réduit au silence. Sans ordres directs, les impériaux sont désorganisés. Les ouvriers, paniqués, courent dans toutes les directions. Certains se font tirer dessus, d'autres ont récupéré des armes et ripostent... Un bordel sans nom !

Au pas de course, je me rapproche de la zone toujours dévorée par les flammes de Jez. J'me dis que le feu risque pas d'être maîtrisé, vu ce qui se passe... Là, si prêt de la sortie de l’entrepôt, plusieurs dizaines d'ouvriers se sont rassemblés, prêt à charger sur un cordon impérial qui entrave la sortie vers les quais. Leur chef hurle :

« Le premier qui approche, je le bute ! »

Moi ? Expert en déclenchement de baston ? Héhé... Oui c'est pas faux... Je me jette derrière une caisse, m'y adosse. Rapide coup d’œil, la tension est à son comble... Il ne manque que l'étincelle... Je sors mon flingue, me redresse, pose la crosse sur le couvercle de la caisse, ajuste ma visée... Et tire ! Touché en pleine tête, le chef impérial s’effondre, comme un gros tas de merde. La réaction est immédiate : les impériaux lèvent leurs armes et tirent dans le tas. Les ouvriers, enragés, se jettent dans la mêlée... Baston générale... Huhu, d'ici, j'en aurais presque une larme à l’œil, tellement c'est beau...

Dans tout ce bordel, mes yeux se posent sur une silhouette, dissimulée, fine, élancée... Jez ! Je la reconnais aussitôt ! Je me précipite vers elle, la choppe par le bras. Je l’entraîne en plein cœur du chaos... Je lui glisse, sans même ralentir :

« Baisse la tête et croise les doigts ! On fonce et on ne s'arrête pas ! »

Ouais, bon ok, j'avoue que c'est pas vraiment très pro comme technique... Mais voilà ! C'est maintenant ou jamais comme on dit ! Jouant des épaules, tirant dans le tas, je parviens à traverser le cordon impérial. On est pas les seuls d'ailleurs. Une bonne quinzaine d'ouvriers se font la malle en même temps que nous. Je plonge la main dans mon slip, ressort les deux charges restantes. J'en balance une à Jez et fait :

« Prend le quai à droite, je prends le gauche ! On pose nos charges sur le dernier tronçon ! »

Facile à dire hein ? Faute de timing précis, pas question d'activer la minuterie, faudra tout faire péter à distance, par détonateur interposé. Bref. Sans un mot de plus, je fonce vers ma destination, laissant Jez se démerder. Elle m'a prouvé qu'elle en avait dans le pantalon, je m'inquiète pas pour elle. Rapidement, je remonte le quai... Il est désert. Les ouvriers ayant réussi à s'échapper se sont évaporés, et les quelques impériaux du coin se sont joint à la mêlée dans notre dos pour aider leurs potes. J'arrive au niveau du dernier tronçon... Et sans même ralentir, je saute sur les rails, pose le pain d'explosif, puis me hisse sur le quai à la force des bras. Je roule, à bout de souffle. Mon cœur bat comme un dingue, à m'en défoncer la cage thoracique... Je me redresse, vision brouillée par la fatigue... Merde, qu'est-ce que je donnerai pas pour une petite piquouse d'adrénaline... Je secoue la tête... C'est pas le moment de rêvasser ! Faut se tirer maintenant ! Je me redresse... Pose les yeux sur mon œuvre... De loin, j'fais un signe, pousse haut, en direction de Jez... Et c'est là que le comlink se met à grésiller... Je l'avais oublié celui-là !

« Commandant Sigourn ?! Commandant ?! Ici le poste d'aiguillage... Nous avons détourné le train de ravitaillement, quels sont les nouveaux ordres ?! Commandant... »

Détourner le train ?! Putain les cons ! Ok, on a déjà foutu pas mal le bordel... Mais la casse est loin d'être vraiment significative... Et la mission reste la mission quoi ! J'fais de grands signes à Jez, puis lui désigne un bâtiment du menton. Ce que j'appelle les quais, c'est juste des grosses dalles de béton grises, large de quinze bon mètres. De quoi charger et décharger des blindés et des transports de troupe. C'est désert, vide... A l'exception d'une petite structure de plain-pied, rectangulaire. Au dessus de la porte, sur un vieux panneau rouillé, y'a marqué « Poste d'aiguillage »...

Pistoblaster en main, je fonce. Pas question de se la jouer fine. D'un c'est trop tard pour ça, de deux, bah... On n'a plus vraiment le temps ! Je m'élance contre la porte, la défonce d'un coup d'épaule. Les gonds usagés lâchent. Elle s'écrase lourdement au sol. A l'intérieur, des consoles d'un autre âge. Clair que ça date pas d'hier ces infrastructures ! Trois types. Le premier plonge la main dans son holster, je tire. Touché à l'épaule, je pose un genou à terre, le visage déformé par un rictus de douleur...

Et là, je beugle, autoritaire et à bout de patience :

« JE VOUS ORDONNE DE FAIRE REPRENDRE A CE PUTAIN DE TRAIN SON TRAJET INITIAL ! »

[Jet de Charisme pour que les zigotos m'obéissent - Echec]

Ou pas... Faut croire qu'en bleu de travail dépenaillé, la gueule noire de poussière, j'suis tout de suite moins impressionnant... J'sais pas...

Le second type se jette derrière une table qu'il retourne aussitôt, le troisième choppe son arme et riposte direct. Putain les cons ! Plusieurs tirs me frôlent, je baisse la tête, roule derrière une console. Mais faut voir le bon coté des choses hein... Ils veulent tellement me faire la peau que Jez a pouvoir les prendre par surprise... Elle est où d'ailleurs ?! Merde, j'espère qu'elle a pigé ce que je voulais lui dire avec mes signes à la con hein... Franchement : c'est pas ma journée... Mission de merde !!!
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Tour de : Jesaëlle. Compétences à utiliser : Constitution OU Dextérité.
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Je suis une fouteuse de merde, clairement, y’a qu’à voir le bordel et le joli trou qu’il y a maintenant dans les ateliers. Et je parle même pas des types écrabouillées, cramés ou soufflés par ma petite expérience sur explosifs. Je suis sûre qu’on me décrira comme ça dans leur rapport, enfin si on leur laisse l’occaz d’en faire un. Mais franchement, j’arrive pas, mais alors pas du tout à la cheville de Korg’. Même pas à hauteur de son gros doigt de pied. Wahouu ! La classe atomique ! l’art et la manière de défoncer tout un complexe à coup de grue et de tank. Ca, j’avoue, j’aurais jamais pensé. C’est là qu’on voit l’expérience j’imagine ! Je suis vraiment une petite joueuse en comparaison. Pas mauvaise, mais bien loin du preum’s.

En tout cas, quand il me choppe, je moufte pas. Bon j’ai bien une ou deux ecchymoses, une sale gueule, mais rien d’irréparable. Du coup je le suis, comme son ombre, cherchant même pas à réfléchir. De toute façon depuis l’explosion, j’ai rangé ma cervelle au placard, franchement elle sifflait trop et me faisait un mal de chien ! Maintenant j’ai la paix, mais zero en initiative, alors je me la joue version copitage du Korg’. Et ça me réussit pas trop mal en fait.

J’atteins le quai sans encombre. Fastoche. Je colle le pain d’explosif sur le système du rail. Fastoche. Je vois Korg’ qui me fait un truc zarb de l’autre coté. Fastoche. Euh… hein… quoi ? Il fait quoi là. Je pige quedal… ben ouais, vous savez, cerveau en rade et tout ça et tout ça. Du coup, je mets un temps fou à percuter. Pour dire vrai, je crois commencer à comprendre dans je le vois foncer dans l’espèce de préfabriqué. Je sais pas pourquoi, mais ce doit être super important vu comment il détale, genre petit lapin.

J’souffle un bon coup et je me mets à courir. Ca craint parce que j’ai vraiment l’impression de peser 3 tonnes, ou alors c’est que mes jambes se sont transformées en caoutchouc. Résultat peu probant, je rejoint enfin le bâtiment avec les poumons en feu, et un besoin intense de respirateur. Bon sang mais comment font ces mecs qui courent super vite et sur plusieurs dizaines de kilomètres. Obligé qu’ils prennent des trucs louches… moi aussi en cet instant je voudrais bien une petite injection de dopant. Evidemment j’en ai juste une d’adrénaline dans mon sac et ça pas question que je la dégomme pour une non-urgence !

En tout cas, j’entre, comme une bourrine, après tout je fais confiance à mon coéquipier pour avoir sécurisé la zone.


JET DE CONSTITUTION (j'ai effacé mon précédent message parce que j'ai oublié de lancer le dé)


Tu parles ! Il a sécurisé quedal ! Je rentre dans un type, large comme un mastodonte. Purée il ne bouge pas d’un millimètre pendant que je m’encastre dans lui pour finir à moitié assommée, le cul par terre à gémir un vague « mais quel con ! »

En tout cas les nouveau potes de Korg’, ils prennent pas super bien mon arrivée, ou alors ils sont désorienté, je sais pas trop moi, j’vois des petites étoiles. Punaise, cette loose. M’enfin quand y’a le canon d’un blaster qui arrive devant mon bout du nez, sonnée ou pas, je me mets à hurler.

« Korgaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnnn ! »

Les deux mains avant, comme si elles pouvaient me protéger d’un tir. Non mais j’te jure, je suis pas nette quand je suis groggy. Il tire. Merde, je vais finir en bouillie pour gungan, c’est naze de mourir comme ça… ou pas. Reflexe, instinct de survie ou intervention divine, bref le tir finit dans un bouclier énergétique. Me demandez pas comment j’ai fait pour lever un bouclier de Force, aucune idée, mais en tout cas, la tronche de l’autre vaut carrément son pesant de cacahouètes.

Maintenant ils pourront pas nous canarder mouhahahaha ! Ouais…. Enfin il leur reste leurs poings et d’ailleurs en parlant de ça… le mastodonte serre les siens, pourquoi je sens que ça va faire mal ?
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Mais qu’est-ce qu’elle fout bordel ?! Elle attend quoi ?! Une invitation ?!

Les impériaux sont déchainés. Affalé comme une merde derrière ma console, mains sur la tête pour me protéger des éclats brulants, je me fais canarder de tous les côtés. Ils sont trois. Je suis seul… Je relève la tête, une fraction de seconde, manque de me la faire pulvériser par un laser. Mais j'ai eu le temps de mater la scène. Merde, c’est tendu.

Le gars que j’ai blessé s’est retranché derrière la table renversée, au centre de la pièce. Accroupi, il tire sans discontinuer pour me clouer sur place. Ses deux autres potes se déplacent, lentement, doigts sur leurs détentes, le tout sec vers la gauche, le colosse vers la droite. Les enculés veulent me contourner. Fait chier. J’aurais été en armure de combat, avec mon fusil d’assaut, je me serai levé, et les aurais canardé jusqu’à ce que leurs corps ressemblent à de la viande hachée passée au mixeur… Mais là, en bleu de travail et avec un pauvre pisto-laser… Fuck ! La sensation d’être mal outillé hein… On connait tous ça un jour ou l’autre.

Mais pour autant, j’ai pas le choix. S’ils me prennent en sandwich, j’suis mort. Coup d’œil par-dessus mon épaule. La porte d’entrée est à cinq bons mètres. Si je me lève et fonce, je me ferai tirer dans le dos avant même d’avoir posé le pied dehors. C’est mort.

J’vois qu’une solution… Un coup de bluff, pour me donner les quelques secondes dont j’ai besoin…
Je plonge la main dans l’une de mes poches, mes doigts se referment sur un petit objet cylindrique. C’est le comlink. Je le serre bien fort… Le sort lentement… Je prends une inspiration, puis le balance par-dessus mon couvert, en direction du type à gauche. La réaction est immédiate.

« Grenade ! »

Je me redresse, me précipite vers la sortie. C’est pas une fuite hein, c’est une retraite stratégique… Afin de… De revoir ma stratégie justement… Mais un putain de pressentiment à la con me bouffe les tripes. C’est l’instinct, aiguisé par des années d’expérience dans les milieux les plus difficiles de la galaxie. Le timing est merdique… Ça va pas le faire ! Je bondis, vers la porte ouverte… Et plutôt que de sortir, je choppe la poignée et tire un grand coup dessus. Le déluge de feu reprend aussitôt. Les lasers mortels s’écrasent contre le battant en bois, devenu un putain de bouclier de merde. Dos au mur, je la maintiens en place comme je peux ! Il morfle grave, part en copeaux, ça commence à chauffer, à fumer…

Et c’est pile à ce moment que Jez déboule, comme une tarée. Paye ton entrée. Elle fonce droit dans le tas. Mais son arrivée a le mérite de marquer un coup d’arrêt au déluge de feu. C’est comme si d’un coup j’étais devenu invisible. Tous les yeux sont braqués sur elle. Les canons des armes aussi hein. Cul au sol, elle hurle soudain mon nom…

La réaction est immédiate. Personne touche à un Typhon. Même un Typhon-stagiaire. Personne. Je tends le bras, ajuste ma visée… Jez est entre lui et moi, j’ai pas le droit à l’erreur… Je plisse des yeux… Et presse la détente. Mais trop tard, le colosse tire. Merde ! Mais son laser est aussitôt absorbé par une barrière invisible ! Le mien aussi d’ailleurs… Putain ! Electrochoc. Les deux autres sortent de leurs torpeurs. Leurs armes se tournent de nouveau vers moi. Raaah ! Le déluge de feu reprend, de plus belle. La porte part en lambeaux… Profonde inspiration… J’ai pu le choix… Jez’… Jez’… T’as intérêt à assurer, on a fait ça qu’à l’entrainement… Je beugle :

« BOUCLIER ! »

Au même instant, je sors de mon couvert, fonce dans sa direction ! Tire en direction des deux enfoirés qui me canardent. Plusieurs lasers me frôlent… J’en ai les poils qui roussissent… Je déteste cette odeur ! Putain, si ça c’est pas une preuve de confiance ! Le suivant me frappe au ventre… Rectification : aurait dû me frapper au ventre. Il est absorbé in extrémis par une barrière invisible ! Ouais c’est bon ça !

En trois secondes, cinq pas, j’suis au niveau de Jez. Je bondis, saute de dessus elle, poing levé. J’ai même pas retouché le sol que ma main gantée frappe le colosse. Par réflexe, il lève les avant-bras, pare, façon boxeur… Mais ma prothèse, dissimulée sous le gant, ne le rate pas. L’impact lui rond les os. Cri de douleur, rictus qui déforme sa gueule de connard. Je lui laisse aucune chance. C’est pas le moment de faire le malin ou de se la jouer réglo. La guerre c’est la guerre. Je presse les doigts sur ma paume, le mini-lance flamme s’active. Le jet incandescent lui dévore le torse, ses fringues prennent feu. Odeur de chair cramée, ça sent le barbeuk. Il recule, hurle, tombe à la renverse pris de convulsions réflexe. Il roule, se frappe lui-même dans l’espoir d’éteindre les flammes. Mais ses gestes ne font que les attiser. Ses cris sont suraigus. Ses potes, surpris, intimidés, décontenancés tirent une de ces gueules… Ils sont comme figés, doigts paralysé sur la détente, yeux énorme, bouche entre-ouverte dans un rictus horrifiés. Moi pas.

Direct je lève mon arme… Et fait feu… En direction de celui à moitié planqué derrière la table renversée, celui qui couvre son pote. BAM BAM. Deux tirs. Un dans chaque œil. Haha. Comme à l’entrainement putain ! Vive les cibles fixes héhé. Il s’effondre. Son pote, le dernier larron de cette putain de foire réagit au quart de tour, se jette à son tour derrière la table renversée, sans même chercher à relever la tête.

Je tire, encore et encore. Pour le maintenir au sol. L’histoire de l’arroseur arrosé hein. Je détourne le regard une fraction de seconde, tend l’autre main à Jez’, pour l’aider à se relever… Et là je fais :

« Bien joué cocotte… »

Mais un mouvement, à la limite de mon champ de vision, me fait vivement tourner la tête. Je ferme ma gueule aussi. L'impérial lève le bras, sans quitter son couvert, et tire en aveugle, vaguement dans notre direction ! Le con ! Je me jette au sol, entraine Jez dans mon mouvement pour la couvrir. Ça passe pas loin. Je me retrouve face à elle, mon visage à moins de dix centimètres du siens. J’lui fais :

« Tu te souviens de l’exercice à la con qu’on a fait hier pour se marrer hein ? Go ! »

En fait c’est pas vraiment une question. J’sais même pas pourquoi j’ai tapé un point d’interrogation. Bref. Je me redresse d’un bond, choppe Jez, de mon bras libre, par la taille, pour la soulever et me servir d’elle comme d’un bouclier… Suffit juste qu’elle se concentre pour maintenir sa barrière !

[Jet de force pour porter Jez’ - RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH -_-]

Mais j’ai comme qui dirait un putain de coup de mou… Putain j’y crois pas… Mon bras tétanisé, n’est même plus fichu de porter la miss ! L’adrénaline anesthésie toutes mes sensations… Mais mon corps, ayant atteint ses limites, ne ment pas. Faute d’autre solution, je me jette derrière le premier couvert, une autre table que je reverse, entrainant Jez’ avec moi. Je peste, lâche, la matant droit dans les yeux…

« Va falloir qu’on reparle de ton poids… »


Fait chier. Sérieux… Même si ça peut arriver à tout le monde une panne, franchement… C’est pas le moment quoi… J’fais :

« Bon… Tu me couvre ? On va revenir aux bonnes vieilles méthodes… »

Pendant ce temps, le colosse continue de hurler, consumé par les flammes...
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