Invité
Anonymous
 - Système Carida -
- Espace républicain -
- Astéroïde stellaire, identifiant XC1452 -
- Vaisseau
Naufrageur de Xartax -

Trois jours que la créature à peau bleue dérivait plus qu'elle ne se dirigeait vers la mine semi-clandestine à bord du Naufrageur. Certes, un équipage de chasseurs de primes n'est jamais vraiment joyeux et affable, mais elle sentait bien qu'elle n'était pas la bienvenue sur le pont ; elle était plus une sorte de passagère privilégiée, pas même un membre d'équipage à part entière. A dire vrai, elle n'était même pas certaine que cette fois, le capitaine l'attende. Ce serait bien le genre du rodien de la déposer, se mettre en orbite et fuir au premier signe de repérage, si d'aventure il ne fuyait pas droit en hyperespace juste après son décollage.

Et c'était là qu'intervenait le mystérieux commanditaire de la chiss.

80 000 crédits. Une somme rondelette, avec laquelle elle pourrait se procurer un vaisseau à elle, et ne plus louer les services des trois résidents du Naufrageur. La liberté, quoi. Une proposition alléchante pour n'importe quel mercenaire, mais la promesse d'une chasse mémorable pour ceux qui commerçaient les têtes des gens alors qu'elle tenait encore sur leurs épaules...
Pour autant, la chasse ne s'annonçait pas simple ni ordinaire. Elle chassait effectivement une personne vivante, mais d'un drôle de manière : on ne lui avait en effet demandé que de ramener son nom. Que ce nom soit caché au fin fond des entrailles d'une station minière visiblement clandestine, gardée par une armée miniature et tout l'arsenal défensif possible sur un tel caillou sans compromettre sa masse et commencer à attirer les débris spatiaux passant à portée, ne faisait qu'ajouter du piquant à l'opération.
Nettoyant un peu son équipement préféré, elle écouta distraitement le capitaine proférer ses habituelles insanités à travers le système com du vaisseau. Il s'imaginait sans doute que sa passagère ne comprenait rien au charabia rodien qu'il babillait, mais les bases de cette langue étaient un jeu d'enfant comparé au cheun natal de la chiss. Encore une raison de plus de quitter ce fer à repasser volant au plus tôt, avant que l'être petit et sournois qui commandait le vaisseau ne mette à exécution sa menace de se faire un tapis en peau de bleue.

Elle se leva et parcouru les couloirs jusqu'au poste de pilotage, ajustant en chemin l'appareil impeccablement nettoyé sur son avant-bras. Son rictus s'élargit lorsqu'elle vit le co-pilote se tasser dans son fauteuil en l'aperçevant du coin de l'oeil, soudainement occupé à pianoter sur les boutons commandant l'ouverture du bar, la sortie de la table de Pazaak et l'allumage des loupiottes inutiles du tableau de bord. Vraiment inutiles : elles n'étaient reliées à rien. Mais cela faisait une excuse très pratique pour le capitaine ou son copilote lorsqu'un passager commençait à poser des questions trop précises, comme par exemple les spécifications exactes du vaisseau. "Oups ! Pardon mam'zelle, 'faudra en rediscuter plus tard, y'a le métacarburateur à protons qui fait des siennes." Etonnant, tout ce qui pouvait clocher régulièrement sur un appareil qui n'existait pas...
Une fois certaine que l'ombre projetée par sa haute taille sur le tableau de bord avait attiré l'attention du rodien aux commandes, la chiss n'eut même pas à poser de question.

"Allez vous asseoir, femme" fit le capitaine dans un basic qu'il parvenait à rendre encore plus frustre et dépourvu d'élégance qu'il ne l'était déjà "On va atterrir dans quelques minutes."

A travers la paroi de transpacier, le caillou solitaire tournoyait lentement sur lui-même, imperméable aux insultes rodiennes. La grande bleue retourna à sa cabine pour se préparer, enfilant le reste de son armure et lançant l'auto-diagnostic tandis qu'elle rassemblait ses maigres possessions : pas question de laisser le peu qu'elle avait derrière elle, et voir le rodien s'enfuir avec. L'écran interne de son casque s'activa, listant l'avancée des vérifications.

->Protocole PRMN\10-60 ""
->Chargement... réussi
->Sys. Survie : OK
->Sys. Servomot. : OK
->Sys. Armnt Prcpl :
-->Lance-flammes : OK
-->
/!\Alerte/!\ Défaillance Lance-roquettes : Hors-ligne
-->
/!\Alerte/!\ Défaillance Canon laser : Hors-ligne
->Sys. Armnt Scndr :
-->Lance-grappin : OK
-->Filet : OK
-->Fumigènes : OK
->Sys. Jetpack : OK
-->Réservoirs : 100%
-->Puissance : Limitation de sécurité
->
->
->En attente...


Voilà qui était parfait. En plus du vaisseau, il allait y avoir quelques détails à régler côté armure également... Ses pas résonnèrent dans les coursives tandis qu'elle se dirigeait vers la rampe de sortie, l'habituel canal sécurisé s'allumant dans son comlink.

"Atterrissage dans une minute. Récupération dans douze heures, pas d'attente, compris ? crachouilla la voix du capitaine aux oreilles de la chasseuse.
- Reçu. Retour dans douze heures. Soyez à l'heure.
- Vous nous verrez même pas arriver, femme."
Alors c'est bien ça, tu comptes filer dès maintenant et me laisser poireauter ici, poursuivie par les gardes de la mine... se dit la chiss en posant le pied sur le sol pierreux, la rampe se rétractant déjà tandis que le vaisseau prenait son envol. Et effectivement, le vecteur de sortie était étrangement rectiligne pour une trajectoire censée les amener en orbite, et non les arracher à la faible gravité de l'astéroïde. On verra si tu es aussi cupide que fourbe quand tu ouvriras la jolie boîte que j'ai "oublié" à bord.

La chiss fit un geste de la main, affichant en réalité augmentée le bref message qu'elle avait reçu sur son datapad. Fantôme, mystérieux pirate informatique, cherchant le mécène dans l'ombre des inconnus tenant la mine... elle avait bien tenté de dénicher des renseignements sur son commanditaire, mais le moins que l'on pouvait dire était qu'il savait rester discret. Fantôme engageait qui il voulait, quand il voulait. On ne trouvait Fantôme que lorsqu'il en décidait ainsi. Personne ne voyait jamais Fantôme de face, ou n'avait pu le raconter. Fantôme était un spectre de l'holonet, sans forme, sans visage, sans consistance, sans identité, aussi immatériel qu'un écran de fumée, qui apparaissait et disparaissait où et quand bon lui semblait.
Et elle avait accepté. Elle devait vraiment être folle, finalement.

Son armure noire couverte de flammes rouges et jaunes renvoyait une faible partie de la lumière qui parvenait jusqu'au caillou spatial où elle se trouvait. Des filtres défilèrent devant ses yeux, teintant peu à peu la visière pour rendre l'image suffisamment nette et claire. Des chiffres se mirent à défiler sur la droite de son champ de vision, décomptant la température extérieure, la composition biochimique de l'environnement, les positions galactique et locale, les emplacements des sources d'énergies... Sur la gauche, un message encore plus bref et anonyme expliquait en quelques mots que le reste de l'équipe l'attendrait dans un lieu sécurisé, en retrait du complexe minier. Tout était question de temps, l'incursion du Naufrageur avait été très courte mais peut-être était-ce déjà trop, et un petit groupe isolé au milieu de l'astéroïde finirait forcément par être détecté tôt ou tard. Il fallait compter à la fois sur une certaine relâche dans la discipline de la mine - possible s'il s'agissait de pirates ou autre groupement anarchique - et sur la bonne foi de Fantôme pour couvrir le commando assez longtemps.
Eh bien, il était temps de vérifier si la mission était aussi mal partie qu'elle ne s'était annoncée.

La chasseuse contourna prudemment une gigantesque stalagmite, observant avec méfiance la caverne qui s'ouvrait là et s'enfonçait rapidement sous la surface. Les lampes de son casque s'allumèrent pour compenser l'obscurité tandis que la chiss fouillait la zone des yeux à la recherche de son ou ses futurs "alliés".

"Je sais qu'il y a quelqu'un" fit-elle d'une voix la plus neutre possible. "Sortez de là, maintenant."
Un coup de bluff, bien sûr, mais au moins les rongeurs du coin ne lui riraient pas au nez si elle s'avérait être la seule ici.
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- Alors Gyro ?


- Je crois que ca va bientôt remarcher.

Les deux hommes regardaient leur navigateur comme des docteurs autour d'un patient, d'un air concentré et neutre. La machine grésillait d'un air plaintif alors que derrière eux, deux droïdes roulaient dans tous les sens, comma paniqués par la situation, alors qu'ils essayaient de trouver d'ou venait la faille subite du navigateur.

Cela faisait deux jours que Tanlo Jakobi et Gyro Zorel naviguaient dans le secteur, cherchant à récupérer les épaves d'un vaisseau marchand. Ce dernier les avait contacté alors qu'il essuyait une attaque de pirates. Les deux hommes n'avaient pas voulus le secourir (à deux contre un vaisseau, non merci) mais avaient quand même décidés de venir sur place afin de récupérer les quelques restes qui pouvaient rester dans l'épave.

D'un coup, une petite explosion les fit reculer, et un homme apparut en lieu et place de la carte galactique demandée. Cet homme, ils le connaissaient. Fantôme.

" Si je vous contacte, c'est par ce que vous êtes l'un des meilleurs dans votre domaine... "



------

Les deux aventuriers discutaient, chacun assis dans un des sièges de cuir confortable du vaisseau. Gyro avait aménagé le sien de telle sorte qu'on se croyait dans une villa noble des temps anciens. Les tuyaux et câbles par terre en moins.

- Tu en pense quoi ? demanda Tanlo

- Je ne comprend toujours pas pourquoi il dit "l'un des meilleurs dans votre domaine" en parlant de toi.

- Je t'emmerde Gyro.


- Plus sérieusement... je présume qu'on à rien a y perdre. Mais je suis pas un combattant. Tu saura te demerder seul ?

Tanlo Jakobi lacha un "hm.." de circonstance, réfléchissant.

- Vu les termes qu'il a employé, je suis quasiment certain qu'il a envoyé ce message à d'autres personnes. Je ne suis pas celèbre au point que le Fantôme en personne décide de s'adresser à moi seul.


Gyro manifesta son approbation, et d'un commun accord, ils décidèrent de mettre le cap vers leur destination. Tanlo alla dans sa cabine afin de s'équiper. Bottes et gantelets, chapeau, blaster, ainsi que quelques grenades, fumigènes et un tazer. On n'était jamais trop prudent. Il fouilla également dans une armoire mécanique, trouvant un casque. Il ignorait les conditions de vie de l'astéroide, autant ne pas prendre de risque. Il décida également de prendre son grand manteau beige. Et enfin, sur le côté, un sabre laser, trophé que lui avait aimablement cédé un Sith.

Le casque était noir et inquiétant, legèrement mandalorien dans le design, et avec la stature de Tanlo, lui donnait un air intimidant et présageant la mort. Il coiffa son casque de son chapeau, faisant un peu baisser sa crédibilité. Ainsi équipé, il se dirigea vers le sas, après avoir sérré la poigne de son ami Gyro.

- Je resterait dans le coin, en furtif. Si y a un problème, je ramène mon cul dès que je peux.

Rapidement, le vaisseau furtif à peine plus grand qu'un bus s'approcha de l'astéroide, déposant Tanlo à l'endroit désiré. Les deux hommes avaient préférés arriver legèrement en avance. Le vaisseau de posa au sol, et le sas s'ouvrit. Les deux mètres de Tanlo sautèrent sur le sol rocailleux, et Gyro décola pour disparaître l'instant d'après, aussi vite que s'il était poursuivi par un cuirassier impérial. Tout cela n'avait duré que quelques secondes.

L'astéroide ne payait pas de mine, étendue grise et cabossée, dont la monotonie était brisée par une ou deux constructions ici et là, preuve d'une présence humaine faible, mais persistante. Il sortit un capteur de son grand manteau. L'air n'était pas respirable. Il allait devoir garder son casque, tant qu'il ne serait pas en intérieur.

* Bon, je suis pas ici pour le tourisme. *

Il localisa rapidement le point de rendez vous et courut vers ce dernier, d'un pas souple et agile, essayant de s'adapter à la pesanteur du cailloux. Il fit un ou deux sauts périlleux, pour le simple plaisir du gymnaste, et se réfugia dans la grotte. Il émit un petit sifflement. Des stalactites et stalagmites parsemaient la grotte. Les parois de cette dernière étaient meme cristalisée, rendant au mercenaire des centaines de reflets de lui même.

Il avancait à pas de loups, craignant une embuscade, mais il était, pour l'instant, seul. Bien. Il allait de voir attendre...

Souriant sous son casque et arès s'être assuré que le sol était plat, il posa un de ses pieds contre un mur, puis un autre, et marcha sur le mur, afin de faire de meme sur le plafond, tête en bas et croisant les bras, caché par une stalactite. Il réfléchissait mieux ainsi. Après quelques minutes, une personne arriva. Une femme, de ce qu'il en jugeait. Elle prit la parole.

"Je sais qu'il y a quelqu'un" fit-elle d'une voix la plus neutre possible. "Sortez de là, maintenant."

- Très bien. Ne tirez pas s'il vous plaît, je suis un allié.

Son interlocuteur se retourna. Casquée, elle aussi. Et s'il ne pouvait pas voir son visage, il imaginait bien l'étonnement qu'elle devait ressentir en voyant ainsi un homme de son gabarit les pieds au plafond, croisant les bras comme si de rien n'était. Il se laissa tomber sur le sol, se receptionnant avec grâce, et remettant son chapeau sur son casque. Il la detailla du regard, profitant de l'anonymat de son casque pour reluquer un peu. Mais pas trop. Il fit une gracieuse révérence.

- Tanlo Jakobi, pour vous servir. Je n'osais espérer si charmante compagnie.



Il se racla la gorge. Son casque modifiait bêtement sa voix, lui donnant un ton très grave et rauque.



- Savez vous si d'autres vont venir ? Car s'il n'y a que nous, autant entrer le plus vite possible. Je deteste les casques.

Dans un effort de conciliation, il tendit sa grande main vers elle.

[ les couleurs arrivent demain ]
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La Chiss fit aussitôt demi-tour, blasters à moitié levés. Elle dut les lever encore plus pour viser l'humanoïde qui se tenait fièrement, quoique d'une manière assez arrogante au demeurant, debout sur le plafond de la grotte.
Sous son casque, Nyoko haussa un sourcil mi-intrigué, mi-impressionné. Elle devait bien avouer que les Chiss n'étaient pas connus pour leur aptitude à marcher au plafond, même si elle ignorait s'il s'agissait d'un quelconque gadget ou juste de la faible pesanteur de l'astéroïde. Enfin tout de même, de là à jouer les araignées...
Ses blasters reprirent la position de repos. Qui que soit m. l'araignée, il n'avait pas l'air vindicatif et sa tenue, si elle était plutôt légère pour un combattant, trahissait une certaine dangerosité - surtout le casque, que n'aurait pas renié un chasseur de primes. Elle n'avait d'ailleurs pas à baisser les yeux pour le regarder quand il se tenait debout, ce qui était plutôt inhabituel.
Jusqu'à ce qu'il se colle ce chapeau ridicule sur le casque, sans compter la révérence. Et là, l'effet tombait à l'eau.

Bon, bon, bon. La chasseuse n'était pas douée en protocoles et en courbettes, mais même elle aurait pu faire une révérence plus distinguée. Soit le type se la jouait, soit les habitants de la République étaient aussi peu consciencieux qu'elle ne le craignait. Probablement un ingénieur qui voulait jouer les durs cultivés.
"Jakobi, hein, répondit la Chiss à travers son casque qui donnait à sa voix des accents un brin métalliques. Nyoko, le plaisir n'est pas partagé."
Elle porta deux doigts à la tempe de son casque, comme un vague salut militaire, ignorant ouvertement la main tendue. Un peu de prudence, que diable !
"J'ignore si d'autres doivent venir, mais si c'est le cas ils sont en retard. Autant entrer."

L'analyse de son "allié" s'afficha sur l'intérieur de sa visière, listant les points importants relevés par l'IA intégrée :
->Espèce : humain
->Sexe : mâle
->Musculature : développée
->Probabilités Intelligence :
-->commune (60%)
-->inférieure (30%)
-->supérieure (19%)
-->génie (1%)
->Blaster
->Détonateurs probables
->Sabre laser


D'accord, autant pour la théorie du mécano qui se la pète. La bleue n'était certes pas une experte, mais il lui avait été facile de comprendre qu'un jouet comme ce sabre laser n'était pas accessible à tous dans la République. Quelle que soit la manière employée par cet homme pour l'obtenir, elle prouvait ses talents.

"Très bien, j'imagine que vous avez un plan ? lança-t-elle à son camarade de fortune. Pour ma part, je comptais rejoindre le complexe et trouver un accès secondaire moins gardé. Mais cette grotte a l'air de mener loin, ce caillou est probablement un vrai gruyère de tunnels qui vont dans tous les sens. On pourrait tomber sur les mines.

Les cristaux qui composaient la grotte n'étaient pas au goût de la chasseuse ; trop de reflets, trop de Nyokos, et trop de silhouettes bleues qui donnaient l'impression de bouger toutes seules quand la Chiss ne les regardait plus en face. Elle aurait même parié qu'une ou deux lui lançaient un rictus. Plus vite elle et le talentueux m. Jakobi partiraient d'ici, mieux ce serait.
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Derrière son casque, Tanlo adopta une moue légèrement triste. Sa partenaire ne semblait pas très joviale, et l'avait accueilli avec la douceur du fil barbelé. Comme pour rappeler le sérieux de la situation, elle l'encouragea à s'enfoncer dans la caverne de cristal. Et tant pis pour les renforts.

Le mercenaire n'aimait pas cela. Ils étaient deux, en terrain inconnu, sans plan, ni couverture. Mal engagé.

"Très bien, j'imagine que vous avez un plan ? lança-t-elle à son camarade de fortune. Pour ma part, je comptais rejoindre le complexe et trouver un accès secondaire moins gardé. Mais cette grotte a l'air de mener loin, ce caillou est probablement un vrai gruyère de tunnels qui vont dans tous les sens. On pourrait tomber sur les mines.


Il lui répondit à travers son casque.

- J'approuve. Avec un peu de chance, nos opposants n'ont pas cartographié tout le site, et vu leur nombre, ils ne peuvent pas le couvrir.

Alors qu'il parlait, Tanlo remarqua qu'ils descendaient encore et encore. Il se regarda dans un des cristaux et fit un petit coucou à son reflet, qui le lui rendit. Il laissa échapper un petit rire avant de reprendre son sérieux. Il prit la tête du duo. Peu à peu, les cristaux devenaient ternes, émettant de moins en moins de lumière. Les couloirs rétrécirent au point que Tanlo devait baisser légèrement la tête.

Après une dizaine de minutes de marche rapide mais néanmoins silencieuse, il fit signe à "Nyoko" de s'arrêter, puis de venir le rejoindre alors qu'il s'était mis à couvert.



- Sas droit devant. Je vois pas de garde de notre côté, mais c'est peut-être filmé... votre avis ?

Elle resta silencieuse, observant discrètement la porte et ses alentours avant de répondre



- Vous avez raison. Une holocaméra, posée à la va-vite. Il y a un angle mort et ces modèles se piratent facilement.

Il plissa les yeux sous son casque, laissant échapper un "hmm..." songeur. Il se leva et se frotta ses mains gantées.

- Cette sortie est isolée, et sûrement inconnue de nos adversaires. Ils seraient passés par ici sinon, et je ne vois aucune trace. Ca doit être le genre de caméra mise ici "au cas ou". Je pense que les risques sont faibles, mais restons prudents. Je m'en occupe.

Il marcha vers le sas, et juste avant d'entrer dans le champs de vision de la caméra, disparut totalement, comme s'il n'avait jamais existé. Aucun bruit ne reflétait sa présence, que même un détecteur de chaleur n'aurait pu percer un jour. Pendant un instant, Tanlo Jakobi sembla disparaître de la réalité. Puis, la caméra se mit à trembloter, avant de lacher un "crzk". Le mercenaire apparut juste en dessous d'elle, la touchant de ses doigts. Des éclairs bleus zébraient ses bras.

- C'est bon. Vous pouvez venir.  dit-il en lui faisant signe d'approcher. La caméra semblait legèrement fumer. Mains sur les hanches, il commenta son action, alors que ses éclairs s'évanouissaient.



- Mes gantelets peuvent libérer des éclairs. Ca passe à travers les boucliers énergétiques, ca paralyse et fait freezer les systèmes electroniques, et surtout, ca me permet de réduire en miettes sans effort tout ce qui est métallique. Dur de s'en passer.

Il pointa la caméra du doigt.

- Je ne l'ai pas éteinte. Elle est... freezée ? Paralysée sur la même image en gros. Le but est pas d'éteindre les systèmes, juste les paralyser. C'est plus discret.

Il se tourna vers le sas.



- Même chose pour toi !

Prenant une pose dramatiquement exagérée, un peu ridicule (mais selon ses standards et ceux de tout adolescent, une pose vachement cool), il fit réapparaitre les éclairs de ses gantelets, et apposa brutalement ses mains sur la porte du sas. Un léger bruit se fit entendre. Les éclairs redisparurent, et il fit glisser ses mains au milieu de la fente principale, avant d'ouvrir la porte à la seule force de ses bras. Il crut bon de commenter.



- Les sas ne sont que de simples portes métalliques une fois leurs systèmes en panne. Afin que des types piégés  puissent quand même entrer en cas d'avarie.

Il entra, et repoussa legèrement la Chiss de sa main.

- Je passe en premier. Si jamais nous avons été détectés et que le comité d'acceuil est présent de l'autre côté, je serais le seul à y passer.
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M. l'araignée tenait à prendre la tête de l'expédition, et la chasseuse n'y voyait pas d'inconvénient. D'abord, parce qu'on ne garde jamais un inconnu potentiellement dangereux dans son dos. Ensuite, parce qu'il serait plus facile de l'abattre si, par le plus grand des hasards, il tentait de la doubler. L'idée qu'il serait le premier à tomber dans un piège éventuel n'était pas désagréable également. Et enfin, tant que l'humain restait devant, la Chiss ne craignait pas qu'il découvre son anxiété croissante. Certaines des Nyokos de cristal lui susurraient déjà des plans d'actions très tentants.
Enfin le tunnel s'élargit à nouveau - à peine, mais c'était toujours ça - et un sas leur apparu. A couvert derrière un cristal scintillant à peine, chasseuse et mercenaire analysèrent brièvement la situation.

"Sas droit devant, marmonna l'humain. Je vois pas de garde de notre côté, mais c'est peut-être filmé... votre avis ?"

Nyoko observait déjà l'ouverture à travers l'analyse en réalité augmentée de son casque. Aucun piège alentour, ni système d'alarme. Sauf...

"Vous avez raison, grommela-t-elle à contrecœur en zoomant sur l'appareil incriminé dont le champ de vision s'incrusta sur son écran. Une holocaméra, posée à la va-vite. Il y a un angle mort et ces modèles se piratent facilement."

L'humain se fendit de sa propre petite réflexion sur le sujet, non dénuée de sens d'ailleurs. Il décida dans la foulée de prendre la situation en mains, au sens propre du terme, et disparu. Nyoko fronça les sourcils et parcouru ses détecteurs pour le retrouver, sans grand succès. Le sonar lui révélait bien les vagues contours d'une silhouette floue, plus proche du fantôme que de l'humain, mais c'était tout.

D'accord, là, c'est assez impressionnant, concéda-t-elle mentalement en observant la manœuvre.

L'holocaméra clignota, crachouilla des étincelles, les conduites d'énergies s'affolèrent un instant, puis Jakobi réapparu comme si toucher l'appareil avait provoqué un court-circuit de son système de camouflage. Sortant de son couvert, la Chiss écouta avec attention les explications de son camarade, son sourire devenant de plus en plus crispé à mesure que le mercenaire dévoilait ses capacités. La mission prenait vraiment un tour très, très désagréable. Voir le décidément talentueux m. Jakobi réduire le sas à l'état de métal inerte sur glissières valait tout de même le coup d’œil, ne serait-ce que pour le style si exagéré qu'un gamin Chiss aurait honte de copier.

"Rappelez-moi de ne jamais vous serrer la main, d'accord ? Je tiens à mon arm..."

Nyoko s'était avancé à la suite du mercenaire, lequel l'arrêta distraitement de la main.
La puissante main gantée.
Tout juste utilisée et pas encore totalement mise à la masse.
Posée sur son armure aux systèmes sensibles qui tenaient surtout par chance.

->/!\Alerte/!\ Choc I.E.M.
-->/!\ Défaillance interface R.A.
-->/!\ Arm. Sec. -> Filet : bloqué
-> Réinit. : en cours...


La Chiss siffla de mécontentement en lisant son écran interne, chancelant d'un pas quand l'énergie parcouru la surface noire et rouge qui la recouvrait. Saleté de gadget ! Saleté d'armure ! Saleté de sas ! Des portions de son écran étaient bloqué sur une image fixe, et le reste se remplissait aléatoirement de points rouge, vert et bleu. Il allait falloir un moment pour que les systèmes en panne se réinitialisent, en attendant elle était contrainte au viseur normal. Ca n'allait pas aider. Et pendant ce temps, le valeureux m. Jakobi se dressait héroïquement entre Nyoko et un couloir.
Heureusement, il restait à la Chiss les sons. Comme celui de deux tourelles s'activant et pivotant vers leurs cibles.

Elle eut tout juste le temps d'envoyer l'humain bouler contre la paroi, à l'abri derrière les battants du sas inactif, avant de se jeter de l'autre côté. Les lasers fusèrent à travers l'ouverture, crépitant contre les cristaux et faisait sauter les plus petits.

"Vous n'avez pas d'armure, espèce de ch'itrt'secoti ! Vous comptez bloquer les tirs avec votre ego ?" lança-t-elle par-dessus le raffut.

Très bien. Les tourelles n'étaient pas réglées sur "paralysie", aucune raison de ne pas faire de même. Nyoko retourna le feu adverse, repérant leur position et encaissant un ou deux coups. Heureusement, son armure tenait nettement mieux le choc contre les lasers.
Ce qui lui donna une idée.

-> Jetpack : prêt

Un rictus s'étira sur les lèvres bleues de la Chiss.

"Occupez-vous de l'autre !" cria-t-elle à Jakobi en tournant le coin de porte, bondissant plus qu'elle ne couru vers l'une des tourelles, soutenue par la poussée de son propulseur dorsal. Son poing d'acier s'enfonça à travers la machinerie, lui permettant d'en arracher les entrailles mécanique avec un cri de rage et de satisfaction mêlées. Son armure portait de nouveaux impacts de tir et son corps en souffrait un peu, mais en toute honnêteté ça en avait valu la peine, décida-t-elle en se retranchant derrière une caisse de plastacier.
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Tanlo poussa un "ouch !" sonore lorsque la frêle Chiss le bouscula contre la paroi comme s'il n'était qu'un fêtu de paille, lui évitant plusieurs lasers. Sans s'apitoyer un instant, elle décolla dans un grosse poussée de chaleur vers une des tourelles lui criant de s'occuper de l'autre. Inutile de se répéter deux fois. Tanlo Jakobi, malgré ses imprudences et son caractère jovial, était lui aussi un professionnel. Il s'était déjà lancé en avant après avoir récupéré du choc initial, avalant les mètres avec ses jambes. Mettant à profit ses réflexes foudroyants, il se déporta plusieurs fois sur le côté, évitant les rafales rapprochées de lasers et activant ses gantelets.

Il fut moins brutal que la Chiss et plus méthodique. Se rangeant sur le côté de la tourelle plus vite qu'elle ne pivote, il arracha d'abord le canon, avant de plonger ses mains dans le corps de la tourelles, pulvérisant l'acier, arrachant les cables, avant de détruire définitivement la structure de deux puissants coups de poings. Le silence revint dans la pièce en un instant, ne laissant que les deux mercenaires victorieux. Il regarda sa partenaire, souriant derrière son casque.

" WHOUA ! Vous aussi vous vous battez à mains nues ? CA c'est la classe ! " dit-il comme un gosse découvrant un point commun avec un enfant qu'il vient de rencontrer.

Il balaya du pied les restes de la tourelle, laissant échapper un petit rire joyeux. Il regarda autour de lui, les bras croisés.

" Je crois qu'on peut respirer ici. "

Tanlo Jakobi enleva son casque, secouant sa tête et ébouriffant sa crinière blonde. Il fit quelques pas, récupéra son chapeau et le mit sur sa tête. Il semblait de bonne humeur. Le colosse regarda sa partenaire.

"Merci encore pour tout à l'heure au fait. Votre geste était très noble."

Il fit une révérence particulièrement fluide, avant de fouiller la pièce, espérant trouver un plan ou autre objet utile. Il ne trouva que des schémas incompréhensibles et des objets électroniques étranges. La pièce devait être ce genre de bureau assez isolé. Rien n'y était particulièrement exploitable.

Les murs étaient d'un gris déprimant. Les portes par contre, étaient transparentes. Impossible d'avancer discrètement ou de préparer une embuscade, mais au moins, ils verraient leurs adversaires de loin. Apparemment, ils n'avaient pas été encore détectés. S'adossant contre un mur et croisant les bras, il demanda conseil à la Chiss.

" Il nous faudrait un plan ou quelques chose de ce genre. Vous proposez quoi ? On va direct vers l'objectif en évitant l'affrontement ou on leur pète la gueule ?"
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Sortant de son couvert et s'époussetant l'armure, Nyoko devait reconnaître qu'elle était impressionnée par son partenaire de fortune. Agilité, force, rapidité, la tourelle n'avait eu aucune chance. Un mental digne d'un gamin, mais des compétences bien présentes. Il n'était pas aisé de prendre une tourelle de défense de vitesse, surtout pour un colosse comme le mercenaire.

"Je me bats avec tout ce que je peux, renifla la chasseuse à la remarque puérile. Y compris avec le poids d'une armure autopropulsée."

L'humain se mit à son aise et ôta son casque, mais la bleue n'en fit rien. Ils étaient toujours en territoire ennemi, tout de même. Elle fit un scan rapide des alentours pour s'assurer que personne ne leur fonçait dessus.

"On protège ses équipiers, c'est comme ça qu'on reste en vie." répondit-elle distraitement. Elle sourit tout de même en coin en voyant la révérence. Il lui semblait qu'il s'améliorait un peu.

Le sas où ils se trouvaient était pauvre en informations - ce qui n'était pas étonnant, qui laisserait traîner des données sensibles dans un lieu de passage ? Probablement un bureau de sortie, avec l'équipement minier de rigueur à portée de main. Nyoko n'y connaissait pas grand-chose, mais une foreuse restait une foreuse.
Il fallait donc se repérer avant toute chose. La chasseuse s'approcha de l'holoécran normalement utilisé par l'officier de garde et tapota rapidement sur le clavier. D'interminables lignes de données s'affichèrent, la quasi-totalité interdite d'accès. Normal.

"Je devrais pouvoir récupérer les plans de la mine sans trop de problème. On se fera remarquer, mais je mettrais ma main au lance-flammes qu'ils ont déjà repéré deux tourelles hors-service. Ah !"

Avec un cri de victoire, la Chiss se redressa et projeta devant elle un hologramme de l'astéroïde.

"Il y a toute une partie non répertoriée, mais c'est justement ce qui nous intéresse. C'est autour du coeur de la base, regardez. Son doigt armuré suivit un chemin à travers l'hologramme jusqu'à une zone vide. Il faudra se procurer d'autres plans sur place, mais ça m'a tout l'air d'un quartier sécurisé. Pile là où on pourrait cacher le serveur principal."

La chasseuse réfléchit un instant en observant l'image qui tournait doucement sur elle-même. Quelle était la meilleure marche à suivre au vu de ce qu'elle savait de la situation ? La réponse était, en définitive, assez claire.

"Puisque nous sommes selon toute probabilité déjà repérés, autant en profiter, fit-elle dans un rictus, les blasters dégainés. Je pense que vous serez d'accord pour dire que le plus court trajet entre deux points est la ligne droite, quitte à démolir un mur ou deux sur le chemin."
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Tanlo se mit à sourire devant la proposition aussi bourrine que violente de sa partenaire. Elle était encore pire que lui. Il tempéra toutefois ses ardeurs.



" Même si c'est tentant, je reste assez inquiet de nos capacités à gagner un 2 contre 30. "

Il regarda le chemin indiqué par la carte. Un dédale de petits couloirs et de petites salles. Il repéra toutefois de grands espaces. Des hangars peut-être ? Il les pointa du doigts,réfléchissant.



" Je pense qu'on devrait essayer de passer par ces grandes salles. S'ils sont intelligents et qu'ils viennent pas à 2-3, il leur sera trop facile de nous piéger dans ces petits couloirs et petites salles. "


Il se tourna vers sa coéquipière.




" Et je n'ai pas assez de force pour détruire un mur. Si encore c'était du mauvais béton... "


Un crissement se fit entendre. Un des holo-communicateur de la salle clignota, et projeta d'un seul coup l'image d'un homme. Même s'il était miniature (une trentaine de centimètre), sa stature montrait qu'il devait être, en vrai, d'un gabarit proche de celui de Tanlo. Il avait les bras croisés dans son dos, l'air digne d'un majordome. Avec une lourde armure complète et des bandoulières de munitions. Il regardait droit devant lui, parlant d'une voix sifflante.



" Aux rigolos qui se sssssont introduits par effraction chez moi. Vous avez 1 minute à partir de la fin de ce message pour vous casssssser d'ici en vitesssse avant que je ne lâche mes hommes sur vous. Dernier avertissement. "

L'hologramme disparu. Après quelques secondes de silence, Tanlo prit l'initiative.



" On se barre de cette pièce. "

Heureusement, les portes n'étaient pas verrouillées, et il n'eut aucun mal à sortir de la pièce, ses grandes jambes avalant les mètres. Il fit signe à sa partenaire de le suivre. Comme d'habitude, il ouvrait la marche. Ils marchèrent rapidement pendant deux minutes avant de se mettre à couvert. A plusieurs mètres d'eux, une demi-douzaine d'hommes armés passaient rapidement, cadrillant sûrement le secteur.

Ils portaient des armures lourdes typiques des mercenaires. Armés de fusil blaster pour la plupart, on pouvait également voir des grenades, des couteaux à vibration, un fusil de sniper dans le dos d'un d'entre eux et un lance-roquette dans celui d'un autre. Leurs casques laissaient paraître leurs visages, celui de soldats déterminés, et vraisemblablement professionnels.

Ils finiraient fatalement par être trouvés. Une trentaine de personnes qui en cherchent deux. Ils se tourna vers sa partenaire, l'interrogeant du regard.
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Casque qui grésille, datapad qui se brouille : une drôle d'interférence semble prendre possession de vos équipements... Lorsque soudain une voix sans intonation, aussi froide que la mort elle même, vous parle. Fantôme.

« Vous en faites du bruit » déclare-t-il avant de rire. Un rire glacial dépourvue de sentiments humains. « Écoutez ce que je viens d'intercepter...

//Comment ça une intrusion ?! //

Cette première voix, autoritaire, masculine et grave ne vous disait rien du tout. Typiquement le genre de type qui avait l'habitude d'être obéit au doigt et à l'oeil.

//Oui Monsieur... Trois fois rien... Ce contretemps sera bientôt réglé. //

Celle-ci par-contre... Aucun doute, il s'agissait du type sur l'holo-communicateur...

// Ce problème devrait déjà être du passé ! Je ne vous paye pas pour vous tourner les pouces ! Vous savez ce que je risque dans cette histoire ? Personne ne doit savoir que je vous aide ! Et s'ils parvenaient au noyau de données ?! Intolérable ! //

La voix marque une pause de quelques secondes, visiblement très énervée.

// Je vous donne une heure. Passé ce délai, si vous ne m'avez pas recontacté pour me dire que tout est revenu à la normale... J'envoie la flotte de Carida et je vous transforme un tas de cendres fumantes. Suis-je clair ? Terminé. //

Fantôme reprend :

« Je me disais que vous préfériez être informé. Puis-je vous conseiller de ne pas trop traîner ? »

Les voix meurent... Les interférences se dissipent... Le compte à rebours est lancé.
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"Puis-je vous conseiller de ne pas trop traîner ?"

La voix fleurerait bon le sarcasme si elle avait été capable d'émotion. Inutile de se demander d'où venait la transmission... fantômatique. Le radar sommaire intégré à son armure se relança après le message, permettant à la Chiss de "voir" la patrouille tourner dans un autre couloir, plus loin. Tout cela ne sentait pas bon, pas bon du tout. Ca sentait la poudre, comme le voulait l'expression.
Elle s'en voulait confusément d'avoir laissé son partenaire prendre l'initiative, mais il semblait rodé à ce genre de situations. Et puis, il n'y avait pas de chef après tout, donc aucune autorité bafouée. Idée étrange qui avait rebuté la Chiss adepte d'une hiérarchie claire pendant un moment, mais on se faisait à tout, pas vrai ?

"D'accord, marmonna-t-elle à la figure mi-inquiète, mi-interrogatrice de Tanlo. En même temps, il était facile de nous repérer, avec le barouf qu'on fait."

La question restait entière : et maintenant ? Les doigts serrant ses blasters, Nyoko passa rapidement leurs options en revue. Discrétion, démolition, force brute, finesse rusée, tout était possible. Mais eux deux n'étaient pas capable de tout. Démêler les possibles des capables, prendre une décision, là, maintenant, qui allait précipiter la suite de la mission dans une direction en espérant que ce soit la bonne.
Les deux minutes de cavalcade silencieuse derrière l'humain, elle les avait passé à désemberlificoter leur champ d'action. La minute généreusement offerte par le contremaître était déjà écoulée, et le message intercepté par leur étrange commanditaire n'était guère plus rassurant quand à leur sort en cas de capture. Oui mais voilà : Nyoko ne comptait pas se laisser capturer, et Jakobi sans doute pas plus.

Une heure. Et après, un tas de cendres.

Tentant.

La chasseuse secoua la tête pour refouler l'idée. Un plan s'était formé dans son esprit tandis qu'elle affichait des données sur son écran interne, vérifiant les plans de la station.

"Retour au plan A. On passe par les hangars, comme vous avez dit. En faisant beaucoup de bruit. Assez pour deux. Et pendant qu'on dézingue du pirate dans ces grands espaces, pirates qui seront persuadés de nous avoir coincé loin de notre objectif, je passe par les petits couloirs jusqu'à la zone noire et j'infiltre le réseau de la station pour y brancher le Fantômepad."

Dangereux, de se séparer, mais il fallait voir les choses en face : les deux plus grands dangers de la station à ce moment étaient les deux mercenaires eux-mêmes - aucun mercenaire n'allait très loin dans sa carrière sans s'en persuader. Quel chasseuse serait-elle si elle ne pouvait pas se débrouiller sans partenaire ?

"On garde contact par comlink, sur fréquence cryptée. Vous ne pouvez pas abattre un mur, mais des types en armure mal fichue, vous n'aurez aucun problème, pas vrai ? Ce sera comme une grosse bagarre de cantina. Ou bien je vous laisse la bidouille informatique si vous préférez, ça me fera du bien de me défouler. Comme vous voulez, Jakobi."

Dans un cas comme dans l'autre, elle avait besoin de bouger. Ils avaient tous les deux besoin de bouger, mais la bleue sentait ses muscles réclamer de l'action. Il n'y avait plus de cristaux ni de Nyokos supplémentaires, mais l'odeur de poudre, elle, flottait comme un arôme éthéré que seule la Chiss pouvait sentir. Et la poudre, on y met le feu.
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Tanlo grimaca à la proposition de la Chiss. Même si elle était sensée, il n'aimait pas se balader sans soutien.

"J'aurais préféré rester ensemble à vrai dire. J'aurais pas mal de chemin si vous vous faites capturer toute seule."

Pendant ce temps, la petite escouade qui était prêt d'eux s'était séparé en trois groupes de 3 personnes. Il prit son inspiration. Elle lui faisait confiance pour servir de diversion une fois arrivés dans les hangars. Autant lui donner raison. Ils devaient toutefois nettoyer l'escouade devant eux. Et ensuite, foncer vers les hangars.

" Aller, on fonce. Je vais créer un brouillard blanc qui nous couvrira. Lancez votre vision thermique. "

Tanlo Jakobi sortit une petite sphère d'une de ses poches et la fit rouler sur le sol du couloir dans lequel se trouvaient deux soldats, qui se couvraient mutuellement. Alors qu'ils commençaient à alerter leurs alliés alentours, il partit comme une balle, couvert par un épais nuage blanc laiteux. Avant qu'ils aient le temps de réagir, le colosse était déjà sur eux. Ses mains épaisses émergèrent de la brume comme un requin qui sortirait de l'eau, avant de se saisir du premier soldat à portée. Tanlo lui administra un coup de genou en plein dans la visière de son casque, arrachant un hurlement de douleur au troufion avant de le balancer derrière lui. Il faisait confiance à son alliée pour s'en débarrasser.

Il avait l'habitude d'attaquer ainsi, sans prévenir, alors qu'une brume opaque blanche envahissait les pièces. Eux ne voyaient rien. Des milliers d'heures d'entraînement au combat en aveugle dans les grottes de sa maîtresse avaient rendues la vue loin d'être indispensable pour le mercenaire.

Plusieurs tirs de blasters passèrent près de lui. Un tir au jugé. Continuant son avancée, il percuta le soldat suivant, qui était bien plus petit que lui. Son bras gauche le rattrapa dans sa chute, le ramenant vers lui afin de lui administrer un fabuleux coup de coude du droit sur le côté du cou. Puis, il lui fracassa la tête contre le mur, plusieurs fois, le laissant choir au sol.

Des bruits se firent entendre alors que le reste de l'escouade, 4 soldats, convergeaient vers eux. Les bureaux alentours, envahis par le fumigène, allaient vite devenir un petit champs de bataille. Il savait ce que lui devait faire. Traquer et tuer le plus vite possible tout soldat un peu isolé.

L'affrontement à 2 contre 30 (enfin, 28...) commençait maintenant.
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Sous son casque, la chasseuse sourit. Dans son genre, Jakobi était un comique.

"Il faudrait déjà qu'ils me capturent."

Enfin, la précision à apporter était qu'ils la capturent vivante. Un détail qu'on tendait à ne pas dire, dans ce genre de situation. Ca jetait un froid.
Suivant le conseil de son partenaire, Nyoko activa la vision thermique de son armure, sans succès. Quelques bons coups sur le casque secoua un peu les circuits et régla le problème, mais la Chiss n'aimait pas brusquer son armure : en général, elle finissait par lui rendre les coups à sa manière.

Dans le nuage d'un blanc opaque qui s'étalait et enflait rapidement, des silhouettes rouge-jaunâtres se découpaient nettement. L'une d'elles se précipita sur la chasseuse, qui attrapa au vol le pirate à moitié sonné par la correction de Jakobi et le balança violemment contre la cloison. Son bras recouvert de métal écrasa la trachée de l'humain, le maîtrisant sans peine. Puis une vive rotation du bras, le coude coincé sous le menton de la proie, un petit coup sec...
Le sinistre craquement confirma la diminution de l'équipage adverse, d'une manière qui n'indiquait en rien la présence d'un second intrus autre que le colosse au chapeau. Nyoko laissa le corps s'affaisser sur le plancher et fila sous la couverture de fumée, des tirs hasardeux sifflant au-dessus de sa tête. Le fracas sourd d'un crâne cédant dans son match forcé contre le mur garantissait l'absence définitive de témoins potentiels.

Bon. D'autres soldats arrivaient d'après le radar de la chasseuse. Elle devait au moins donner un petit coup de pouce en douce à son camarade avant de partir, quand même. Un petit cube mat vola ainsi à ras de terre, heurta l'un de ses coins et éclata avec un petit ping aux pieds d'un des pirates, étalant son contenu au sol : de petites tiges qui se hérissèrent de pointes quand les bottes de l'infortuné mercenaire les écrasa, faisant basculer ce dernier en arrière dans un hurlement et bousculant son collègue derrière lui. Les pointes étaient vraiment longues, et vraiment pointues.

Ricanant en sourdine, Nyoko se coula dans un couloir annexe et s'éloigna rapidement du champ de bataille. Un plan plus précis de la station se dessinait sur son écran à mesure qu'elle progressait, complétant le schéma sommaire qu'elle avait récupéré. D'autres patrouilles fonçaient ça et là, la chasseuse se plaquant contre les coins de murs ou derrière les caisses de matériel de forage le temps de les laisser passer. Un retardataire qui vérifiait son fusil-blaster enrayé à la manière typique des mauvaises troupes - à savoir en regardant au fond du canon des fois que quelque chose le bouche - se retrouva avec un filin d'acier autour de la gorge. Il gigota faiblement dans l'ombre, la Chiss resserrant autant le filin que ses cuisses autour de sa proie, tandis que ses petits copains passaient à fond de train devant la pièce sans rien remarquer. Visiblement, lorsque l'étonnant m. Jakobi attirait l'attention des gens, il y allait à fond.

Nyoko était sur le point d'atteindre la zone noire que la carte indiquait par son absence. Deux gardes plantaient nerveusement, le doigt sur la gâchette de leur fusil. Un mauvais point, car des soldats nerveux avaient toujours l'index qui démangeait. Contourner le problème sans se faire repérer, voilà qui n'allait pas être évident.
Mais ce n'était rien par rapport à la pièce derrière la porte, que la chasseuse pu voir brièvement quand un pirate sorti en hâte de là. Une pièce d'un blanc clinique, gardée par des droïdes. Pas de simples droïdes gardes, non, pas même des droïdes commandos. Encore pire que les droïdes de torture. Nyoko en avait l'estomac retourné d'horreur.

Ces fous avaient posté des droïdes médics dans l'infirmerie ! Armés de seringues, de tiges thermiques et autres dangereux outils de diagnostic !
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Un hurlement retentit alors qu'un des soldats tombait au sol, le pied percé par de multiples pointes mettaliques. Tanlo compatis à sa douleur, et le dépassa rapidement. Ce n'était pas un danger à l'instant T. Ses amis par contre...

Le plus proche vola à travers la pièce alors que Tanlo, émergeant de la brume, le percutait de tout son poids dans un formidable coup d'épaule. Le nuage blanc bouchait totalement la vue et rendait hasardeux toute tentative de tir. L'Ouragan n'était pas gêné. Il sentait. Il dévia deux tirs de blaster avec ses gants, attrapa un des soldats et le lanca sur l'autre. Les deux hommes se percutèrent avec fracas. Tanlo Jakobi sortit son blaster et tira. Une rafale démentielle de tirs les tua tous les deux. Des types immobiles à 3 mètres étaient une cible facile, même pour lui. Quand bien même les deux tiers de ses tirs avaient échoués.

Il revint au soldat au pied réduit en charpie. Tanlo leva sa jambe et le tua, pulvérisant son visage en l'écrasant sous sa pointure 55 et des bottes métalliques.

D'autres venaient. Il laissa une grenade et s'enfuit.

La scène n'avait duré que quelques secondes. Des cris se faisaient entendre derrière lui. Il fallait reconnaître que c'étaient de bons chasseurs.

Un autre groupe, sur son flanc. A sa vue, ses 4 adversaires paniquèrent et commencèrent à reculer. Ils étaient sur une des passerelles qui surplombaient les hangars.

Des bleus. Il fonca sur eux à une vitesse terrifiante pour son gabarit. Le premier était armé d'un fusil à pompe. Il tira, et Tanlo Jakobi sentit la mitraille frôler et brûler son flanc alors qu'il se déportait sur le coté. De son bras gauche, il saisit l'arme du malandrin alors que du droit, il l'envoyait valser derrière lui. Tournant sur lui même, il utilisa le fusil comme d'une batte pour frapper le second soldat, qui avait sortit une vibrolame.

Le troisième, sur sa droite, avait un lance roquette. Il tira, ratant le colosse, complètement paniqué alors que la roquette s'écrasait contre le plafond dans un vacarme infernal. Le mercenaire le fit passer par dessus bord d'un puissant coup de pied.

Restait le dernier. Agile comme un chat (ou, vu son gabarit, comme un tigre), Tanlo se retourna, fusil à pompe en main. Faisant face à un jeune homme de 17 ans qui tremblait comme une pucelle, s'aggripant à sa vibrolame dans l'espoir vain qu'elle lui sauverait la vie.

" Pitié... "

Sa tête fut arrachée par le projectile du fusil après que Tanlo ait appuyé sur la gachette. Pas de pitié pour les nazes.

Le reste des soldats fit irruption sur les passerelles et en bas du hangar. Tanlo sauta par dessus bord, et se receptionna sans encombre malgré les 7 mètres de chute, ses bottes absorbant le choc. Plusieurs tirs frôlèrent le mercenaire. Deux parvinrent à le toucher, le faisant tituber, mais il parvint à rejoindre un couvert d'une roulade. Puis, il sprinta en zigzagant vers d'autres caisses, évitant d'autres tirs.

Ca commençait à être tendu. Il ripota à plusieurs reprises avec son blaster, lachant des rafales de tirs qui ne touchèrent personne. Il jeta un rapide coup d'œil. Une douzaine de soldat lui tirait dessus. Et presque autant... partaient ?

Merde. Il ouvrit son communicateur.

" Hey poulette, j'espère que tu vas bien. "

Il y avait de l'inquiétude dans sa voix. Sincère.

" Les mecs sont pas si cons, y a une douzaine qui vient de se tirer. Ils ont du percuter que j'étais juste un appât, ou ils veulent garder des hommes sous le coude. "

Il se rendit compte que les tirs sur sa position étaient ininterrompus. Et que les soldats se deployaient lentement autour de lui. Du tir de supression.

" Ils essaient de me clouer sur place. Je pourrais pas les retenir éternellement. Jakobi, termlné. SoS si tu as besoin d'aide. "


Il sortit une grenade de sa poche et la lanca par dessuss le container qui servait de couvert. Elle explosa en vol, touchée par un tir de sniper qui l'avait pris à revers. Tanlo évita de justesse un tir avant de rouler vers un autre abri.

" Merde. " chuchota t-il pour lui-même.

Ils avaient un bon sniper.
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Derrière son coin de mur, l'invincible mercenaire respirait rapidement pour étouffer l'angoisse qui lui tordait les tripes. Le bloc médical, bon sang ! La zone noire était derrière le bloc médical ! De toutes les pièces, il fallait qu'ils choisissent celle-ci !
Très bien. Aux grands maux, les grands remèdes. Le talentueux m. Jakobi faisait un carton de pirates dans les hangars, la Chiss allait faire un carnage robotique de métal hurlant dans l'infirmerie. Ses blasters bien en main, tâchant de réguler sa respiration, la chasseuse sortit soudainement de son couvert et pointa ses armes sur les gardes de faction. Des éclairs rouges zébrèrent l'air quand les tirs fusèrent, crépitant sur les armures.

Celle de Nyoko résista mieux que les assemblages miteux des pirates, qui s'effondrèrent. L'un d'eux bascula à travers la porte de l'infirmerie, cherchant à se mettre à couvert et sans doute à prévenir ses petits camarades. Bah, pas grave, désormais. La bleue rengaina ses blasters et posa la main gauche sur son bras droit, prête au tir. Pourtant, la vision des terribles méchanoïdes de soin la fit hésiter quelques secondes.
Secouant la tête pour s'éclaircir les idées, Nyoko posa un pied ferme, décidé et botté sur le sol de l'infirmerie. Tous les regards artificiels convergèrent sur elle, bien évidemment. Tendant son bras droit comme un canon d'artillerie, la Chiss libéra un flot de feu qui engloutit droïdes et équipements divers dans un arc toujours plus grand autour d'elle. Ah, le doux parfum du plastacier en train de fondre...

Un hurlement qui n'avait rien de synthétique lui fit tourner la tête. Le garde se frappait l'avant-bras dans une tentative pour étouffer les flammes. Paniqué, aux abois, l'homme se précipita vers une porte dans le fond de la salle. Luttant contre une armée de droïdes medic lançant leurs sinistres questionnements sur le bien-être de leur patiente bleue depuis leurs tréfonds synthétiques en pleine dissolution, Nyoko se concentra sur la porte sur le point de se fermer pour maîtriser la panique qui menaçait de poindre. C'était une sortie hors de cet enfer médical, et c'était bien là le plus important.
Son pied botté de métal se plaça entre les battants de la porte, la coinçant en position ouverte avant que le pirate ne puisse la verrouiller. Un droïde au timing parfait vint s'enquérir à son tour de la santé de la chasseuse avec une considération que la fonte de la moitié de son squelette n'entamait aucunement. D'un geste preste, Nyoko le saisit et le fourra entre les battants. Les yeux électroniques clignotèrent un peu, puis s'éteignirent doucement avec un clic lugubre qui lui fit chaud au cœur.

"Toc-toc, qui est là ?" lança la chasseuse d'une voix guillerette.

La sécurité de la porte s'enclencha et les vérins se coupèrent, libérant les battants. Les servomoteurs de son armure aidèrent Nyoko à ouvrir la porte en grand, lui permettant d'entrer enfin dans la fameuse zone noire : une large salle remplie de serveurs empilés en hautes tours de cuivre et d'acier. A côté d'elle, le pirate terrifié tira quelques traits de son blaster qui tremblait dans ses mains. Son arme à elle ne trembla point quand elle appuya sur la gâchette.

"Hey poulette, j'espère que tu vas bien. La voix du serviable m. Jakobi retentit dans son comlink. Les mecs sont pas si cons, y a une douzaine qui vient de se tirer. Ils ont dû percuter que j'étais juste un appât, ou ils veulent garder des hommes sous le coude. Ils essaient de me clouer sur place. Je pourrais pas les retenir éternellement. Jakobi, termlné. SoS si tu as besoin d'aide."

Le comlink du pirate gisait près du gisant, des ordres et des questions proférés d'un ton insistant. Des questions telles que "situation, bordel !" et des ordres du genre de "la laisse pas entrer, on arrive !" On ne voulait pas d'elle par ici. Parfait, raison de plus pour venir.

"Ici Nyoko, j'ai été repérée. Ils ont probablement envoyé des renforts sur ma position, oui, répondit la Chiss en s'avançant dans l'inconnu. Je suis dans la zone noire, là, j'explore pour dénicher ce foutu terminal. Vous, décrochez de là et tâchez de rester en vie, compris ?"

La diversion avait fait long feu, il n'y avait plus de temps à perdre. Enfin, déjà qu'il n'y en avait pas à perdre de base... une heure s'était-il déjà écoulé ? Pas d'après l'horloge affichée sur son écran. Mais son horloge interne, elle, sentait la sentence sur le point de tomber. Allez, poser ce maudit datapad et partir tandis que la station explosait de partout. Un bon plan, non ?
Des bruits de pas la firent réagir d'instinct, se plaquant contre la tour de serveur la plus proche. Trop peu pour être la douzaine annoncée par Jakobi, des gardes en poste qui auront réagi au chambard, alors. Des cris de surprise confirmèrent la théorie lorsque les pirates trouvèrent les restes de leur confrère. Il n'y avait plus qu'à les accueillir comme il le fallait.

Nyoko saisi une petite boule brillante dans l'une de ses poches et la fit rouler sur le sol. En alerte, l'un des gardes tira dessus et la fit sauter, la fumée explosant instantanément aux alentours. Ni la chasseuse, ni ses cibles ne se trouvaient donc dans le nuage, mais cela importait peu : le viseur thermique de son armure enfin réparé lui permettait de visualiser parfaitement les quatre gardes. Qui tirèrent sur elle à travers la fumée. Les fourbes avaient des lunettes infrarouges, eux aussi !
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Tanlo se remit précipitamment à couvert alors que d'autres tirs ricochaient sur sa couverture. Le sniper invisible tira une seconde fois. La balle perfora le chapeau de Tanlo Jakobi, et l'envoya voler au loin, détruit. En voilà un qui utilisait les armes à énergie cinétique, et pas laser. Il devait vite dégager ou il finirait tué. Respirant un grand coup, il parti comme une balle. Après quelques pas, il dévia brusquement sa course, et évita un troisième tir du sniper, qui heurta son flanc.

Pendant un instant, Tanlo fut stoppé par l'impact, lâchant un "Urf". Il avait de bons reflexes. Mais il l'avait vu. Sur une caisse à l'autre bout de la pièce, isolée des autres, près d'une salle de commande qui surplombait les hangars. Il continua sa course... puis disparut. Les soldats présents dans la salle crièrent de surprise. L'agitaiton, déja palpable chez eux, explosa lorsque le colosse réapparut plusieurs mètres plus loin.

" Il se téléporte ! FEU ! " cria un des soldats, paniqué. Une tempête de tirs pulvéria l'endroit ou se trouvait le mercenaire quelques instants auparavant, avant qu'il disparaisse une fois encore, pour reapparaitre une seconde fois. Plus loin des soldats, plus proche du sniper, qui compris que c'était pour lui que le mercenaire venait. Il décida de déguerpir, sautant de la caisse ou il était pour entrer dans la salle de commande, dont les fenêtres étaient brisées.

Tanlo Jakobi se trouvait devant la caisse. D'une impulsion, il sauta. Son pied droit rencontra le flanc de la caisse. Au lieu de tomber, il utilisa le minuscule instant de contact avec le métal pour s'envoler une seconde au sommet de la caisse. Les soldats cessèrent le feu et coururent vers l'endroit de l'affrontement imminent entre leur sniper et leur ennemi.

Le sniper était en fait une snipeuse. Petite, fine, legère. Elle se retourna alors que Tanlo, qui avait cessé d'apparaître/disparaître se tenait devant elle. Il lui mettait au moins deux têtes et 50 kilos. Elle avait déja lâchée son fusil pour sortir un vibrocouteau emettant des arcs electriques. Rapide comme l'éclair, elle fit une puissante fente vers son cou. Les bras de l'homme bougèrent à toute vitesse. Sa main gauche se saisit du bras de la femme et la tira viollement vers lui alors que le vibrocouteau tranchait le vide. Son genou pulvérisa l'estomac de la jeune femme qui en lâcha son arme.

Tanlo lui saisit sa petite tête de son énorme main et la souleva aisément du sol. Son bras droit était levé en arrière. Et il lui fracassa le crâne avec sa le tranchant de sa main droite.

Tanlo était asez fort pour briser du bois, des parpaings et des briques de bétons. Voulez vous vraiment connaîtr ele résultat sur de l'os ?

Il laissa retomber le cadavre de son adversaire et sorti du hangar par la porte de la salle de commande. Les soldats avaient plusieurs dizaines de mètres de retard, les passerelles étant en zigzag. Tanlo couru vers la zone noire.

" Ici Tanlo. J'ai semé mes poursuivants, j'arrive vers toi. J'ai pas vu leur boss par contre, il est peut-être déja sur toi. "
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La chasseuse bondit derrière un assemblage de serveurs pour se protéger du feu nourri dont elle était la cible. Des crépitements et des explosions se faisaient entendre à quelques centimètres de son dos, de l'autre côté des équipements électroniques martyrisés et abattus avec une courte plainte d'agonie. Puis les cris colériques et la fin des tirs. Evidemment, ils ne pouvaient pas tirer n'importe où : chaque impact signifiait un peu plus de données s'envolant en fumée. Tandis que la Chiss, de son côté...

Son rictus s'agrandit sous son casque quand elle sortit de son couvert et couru vers l'abri suivant, déchargeant ses armes en direction des commandos. Oui, c'était le seul terme qui convenait dans la tête de Nyoko, étant donné que de simples gardes ne seraient ni aussi bien équipés, ni aussi bien entraînés. Bon, on était encore loin de l'organisation paramilitaire, évidemment... mais également un peu plus loin des bêtes mercenaires pirates. Une chasse intéressante, donc.

Très bien ma grande. Quatre contre un, d'autres qui arriveront très bientôt, et on fait face à la garde du grand méchant, on dirait. Comme Knalyu dans dans Soleil Jaune, en gros... et que ferait Knalyu dans cette position, hein ?

Tandis que la Chiss portait la main à l'une de ses poches, une explosion pas si lointaine se fit entendre. Un juron cheuhn plus tard, elle observait l'objet sphérique qu'elle avait en main. L'explosion signifiait que les renforts étaient tombés sur la mine qu'elle avait laissé sur son trajet, ce qui laissait entre deux et quatre minutes pour se sortir de ce guêpier, suivant si les pirates chercheraient d'autres mines cachées ou fonçaient droit sur la salle.
La question était désormais : est-ce qu'une bombe fumigène suffirait à la sortir de là ? Non, de toute évidence. Restait la négociation.

"Vous avez trois secondes pour sortir de là avant qu'on change la pièce en fromage vespien géant !"
- Et si on déclarait match nul et qu'on repartait tous tranquillement ?
- Deux !

D'accord, fin des négociations. Il convenait d'agir rapidement. La boule se retrouva sous son bras droit, un peu du combustible restant de son lance-flammes gouttant dessus à travers le système de purge de l'arme. Les tirs émaillaient déjà l'air et l'équipement alentours lorsque la chasseuse bondit, lança la bombe fumigène et atterrit lourdement derrière une console.

"Trois, lan'irp'akel !" hurla-t-elle au passage avec ce qu'elle espérait être une certaine classe digne d'une holovid.

La bombe s'activa en plein vol, l'activité électrique provoquant une explosion contrôlée pour disperser le produit fumigène au mieux sans la faire flamber. Et enflammant au passage le combustible, détail jusque-là absent des schémas d'origine du gadget.
L'explosion de fumée cessa et se changea en une mini-nova aveuglante qui arracha des cris de douleur aux gardes si bien équipés de viseurs thermiques. Leurs écrans avaient dû tourner au blanc fournaise en un quart de secondes, la pensée provoquant un rictus sur les lèvres de la chasseuse.

Nyoko se redressa et vida ses chargeurs sur ses cibles désorientées et aussi aveugles qu'un mynock. Un tomba, un autre eu du mal à se tenir debout.

Mouais, peut mieux faire.

Un bip régulier attira son attention, tandis que diverses invectives se faisaient entendre de la par des gardes restants. La fumée consumée par l'explosion avait dégagé une forte chaleur, mais bien trop brièvement pour être dangereuse - il aurait été bien trop facile de changer ces fumigènes en grenades incendiaires, sinon, signifiant une perte de profit pour la société d'armement. Sortant le Fantopad sécurisé de sa poche, Nyoko fronça les sourcils en lisant le message inscrit dessus : "connectez à prise pour démarrer scan". Cryptique, pour le moins.

Les tirs reprirent tandis que les commandos avancèrent dans la pièce. Des étincelles et des fragments de métal douchèrent la Chiss, qui cherchait frénétiquement une quelconque encoche où insérer le Fantopad. Une prise, un adaptateur, n'importe quoi suffirait. Il le faudrait bien. Enfin elle trouva un connecteur semblant s'adapter au câble du Fantopad et l'y brancha, l'écran se mettant à jour tandis que les opérations de contournement de firewall et de bypass de sécurité progressaient. Le Fantopad semblait savoir ce qu'il faisait, et elle lui faisait confiance.

De son côté, elle devait tenir le fort contre les commandos, tirant sur le casque de l'un, envoyant un cube à piques sur l'autre, tirant sur un éclairage pendant au-dessus du troisième... décidément, il lui fallait des grenades et des détonateurs. Ce n'était pas sérieux de jouer à la chasseuse sans ça, vraiment.

Les tirs diminuèrent et cessèrent tandis que son communicateur s'activa. "Ici Tanlo. J'ai semé mes poursuivants, j'arrive vers toi" l'informa le décidément irremplaçable m. Jakobi. Nom d'un dre'pnu, enfin une bonne nouvelle !

Jetant un œil par-dessus la console qui avait connu de meilleurs jours mais restait assez fonctionnelle au goût du Fantopad, la Chasseuse vit arriver lesdits renforts tant attendus, avec à leur tête un pirate armé d'un canon-blaster automatique bien trop imposant au goût de la Chiss.

"J'ai pas vu leur boss par contre, il est peut-être déja sur toi."

Nyoko pesta intérieurement. Ben voyons.

"Plus besoin de le chercher, je crois, il se prépare à ventiler mon armure en y ajoutant plein de trous. Il faudrait que vous veniez rapid..."

Un bipbip lugubre la stoppa dans sa phrase. Fantopad en main, le message affiché à l'écran la fit rire à la grande surprise du pirate, qui monologuait ses menaces en vain, et sans doute un peu de Jakobi également. Dans son esprit, le plan d'action changea instantanément de trajectoire pour se fixer sur une qui passait, basiquement, à travers les pirates.

"... que vous alliez rapidement au couloir B-4. Je vous y rejoins, et de là on s'arrache de ce chir'seco'ti de caillou."

-> Syst. armt sec.
-> Lance-flammes
--> Réserve : 15%
--> Puissance : 92%


Sur le Fantopad clignotait "Piratage réussi - Recherche et envoi des données : en cours" suivi d'un pourcentage auquel la Chiss n'accordait aucun intérêt. Le gadget avait accompli son oeuvre, perdant toute utilité à Nyoko qui tapotait sur le clavier intégré à son bras armuré.

--> Puissance : 196%
--> /!\ Danger : risque d'implosion /!\


Aaah, là on commençait à causer. Aucun moyen pour elle de vaincre une quinzaine d'adversaires dans cette pièce avec la menace de mort imminente. Intérieurement, elle se donna un coup de pied furieux au derrière : un mandalorien aurait trouvé, lui, Nyoko en était sûre.

Elle se releva, comme au ralenti, se sentant l'espace d'un instant l'intrépide héroïne d'une holovid. Elle entendait le cliquetis du canon-blaster entamant sa rotation pour déverser son feu mortel d'impulsions laser, elle voyait les pirates les plus réactifs pointer leurs fusils sur elle. Les servomoteurs de son armure fournirent leur aide lorsque la Chiss prit appui sur une chaise renversée puis sur la console, bondissant à travers un holoécran parsemé de friture et de bug en poussant un hurlement rageur. Très important, le hurlement, puisqu'il complétait la vison d'horreur et terrifiait toujours les indécis qui, sous le coup de la surprise, n'avaient pas encore mis leur cible en joue. Sans compter que crier soulageait Nyoko. Grandement.

Le bras droit pointé sur le chef pirate qui relevait déjà son canon pour la découper en deux en plein saut, la chasseuse libéra toute la puissance de son lance-flammes en une unique, large bouffée qui engloutit l'entrée de la pièce et pompa jusqu'à la dernière goutte de combustible pour faire fondre jusqu'aux serveurs et pirates les moins chanceux.
Un déferlement apocalyptique des feux les plus ardents de tous les enfers, noyés de hurlements d'agonies. Et elle plongeait droit dessus, ne pouvant retenir un rire fou, ses yeux écarquillées et son cœur battant la chamade. Oh oui, elle voulait y plonger, s'y baigner, et tous les y emporter. Elle le voulait.

L'atterrissage fut des plus rudes. Elle heurta le chef pirate après avoir encaissé quelques-uns des tirs de canon, son armure lui évitant un sort fatal. ils roulèrent et boulèrent jusque dans l'infirmerie dont les flammes ne cessaient de grandir et les robots de s'inquiéter du bien-être des organiques à proximité malgré leur blindage externe fondant petit à petit. Le lance-flammes porté au rouge presque blanc craquait désagréablement de temps à autres tandis que la chasseuse frappait le pirate, qui ne se gênait pas pour répliquer. Dans une bande de pillards où seule la force comptait, même la force chiss de Nyoko avait du mal à prendre le dessus sur celle du pirate. Quelle espèce pouvait bien se cacher derrière ce casque pour lui résister ainsi ?
Malheureusement, l'heure n'était pas à élucider ce genre de mystères. Son genou se releva et frappa presque par accident l'estomac de son adversaire, lui coupant le souffle juste assez pour permettre à Nyoko de rouler de côté et se relever, courant vers la sortie de l'infirmerie déjà bien plus accueillante à son goût.

"On a ce qu'on est venu chercher. Par contre j'aurai de la compagnie." lâcha-t-elle dans le communicateur. Derrière elle, elle entendait les pas de course des survivants, tandis que le système com de la base annonçait du ton lugubre et dépressif commun à toutes les bases de la galaxie l'arrivée imminente d'un missile garantissant à tous une paix durable, définitive et mortelle.

Nyoko rit. Ah ! Se sentir aussi vivant, quelle joie !
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Alors qu'il parlait dans son communicateur, Tanlo continuait sa course, semant peu à peu ses poursuivants (peu motivés à vrai dire) dans le dédale des couloirs. Passant près d'une porte blindée, il la verouilla rapidement derrière lui. Son communicateur grésillait. La Chiss était en train d'emettre un rire diabolique. Oh merde. C'était le genre de personnes à deveniir psychopathes dans les moments difficiles ?

En tout cas, vu les tirs et explosions qu'il entendait, ca devait sérieusement cartonner là bas. Malgré sa taille et son petit gabarit (comparé à lui), la femme bleue faisait autant d'explosions qu'une escouade entière de sapeurs.



"... que vous alliez rapidement au couloir B-4. Je vous y rejoins, et de là on s'arrache de ce chir'seco'ti de caillou."

Hein ? Le couloir B-4 ? Tanlo regarda autour de lui, cherchant un endroit indiquant sa position.

Laboratoire C. Couloir C-14.

" Nom de Dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d'enculé de ta mère. " dit-il d'un air calme et passablement énervé, comme un volcan couvant une éruption. Il repris sa course, respirant afin de ventiler ses poumons fatigués. Au loin, tirs, explosions et cris continuaient de plus belle. Il approchait, enfin. Puis, il entendit le bruit distinctif d'une énorme boule de feu, accompagnée du bruits d'un chaos total. Bon dieu, il savait que Dalun avait un lance-flamme, mais là, c'était carrément le bruit d'un immolator !

Il prit à droite, là d'ou venait le son et... il la vit. Sa partenaire courait, sortant de l'infirmerie. Tanlo, à quelques dizaines de mètres lui fit un grand signe de main, tout sourire.

" La cavalerie arrive ! "

Il jeta un coup d'oeil aux poursuivants. 4 hommes, dont un bien plus grands que les autres, voir plus que Tanlo, et entièrement armuré. Sûrement le chef. Et il portait...

Des haches ?

" A TERRE ! " Hurla Tanlo d'une voix réellement paniquée, alors que le chef lancait une de ses haches, qui parcourut l'air à toute vitesse, emmetant un bruit metallique plus qu'inquiétant. La Chiss se jeta à terre, à quelques mètres de Tanlo, qui rattrapa la hache au vol, les yeux exorbités par la concentration déployée pour une telle action. Il recula d'un ou deux mètres, legèrement repoussé par le choc, et relanca la hache à l'envoyeur... l'arme plana sur quelques mètres avant de misérablement s'écraser et déraper sur le sol.

Oui, bon, il n'avait jamais été un bon tireur hein. Il serra les dents, voyant que la Chiss était dans un sale état. Son armure était disloquée et brisée à plusieurs endroits, avec plusieurs impacts de balles et de lasers ici et là. Lui, à côté, était quasiment indemne, n'ayant pas de réelle blessure, excepté la mitraille du fusil à pompe et une poignée d'impacts de blasters. De toute facon, l'adrénaline l'empêchait d'avoir mal. Il reporta son attention sur leurs ennemis.

Les poursuivants avaient sortis vibrolames, couteaux et... haches, pour le chef. Des haches metalliques, apparemment très bien aiguisées, et noires comme la nuit.

Clairement pas dans un métal pourri comme l'acier. De vrais armes. Il vit qu'aucun d'entre eux n'utilisait d'armes à feu. Peut-être que ces dernières étaient inutilisables a cause de la dernière attaque de la Chiss. Tanlo souriait. Du corps à corps. Il ne pouvait rêver meilleure configuration. Lui qui avait passé son temps à fuir en se faisant tirer dessus, se sentait bouillir d'impatience à l'idée d'évacuer sa frustration. C'était le moment de se la péter.

" Bien ma belle, je vois que t'es plutot amochée, donc force pas trop,laisse moi le chef et admire le maître ! "

Il adopta une pose se combat bestiale, jambes pliées, courbé vers l'avant et bras vers l'arrière. D'un seul coup, ses gants s'activèrent, et dans un bruit de tonnerre, se retrouvèrent entourés d'éclairs bleus zébrants à faire palir de jalousie un Sith, emmettant un bourdonnement infernal. Et dans une formidable impulsion de ses immenses jambes, il fonca vers leurs ennemis.
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"A TERRE !"

Première règle officieuse de survie pour un soldat : quand un compagnon hurle un ordre au milieu des tirs ennemis, on ne cherche pas à comprendre ou mettre en doute, ni même à se soucier du grade et du protocole. On obéit avant d'y rester.
Nyoko s'affaissa donc sans une hésitation, entamant une roulade avant qui se termina moins bien qu'elle ne l'avait espéré. Après l'escarmouche, la fuite et la course-poursuite qui bien que courte n'en avait pas moins pompé dans ses forces, la Chiss roula sur le dos, tenta de se redresser en profitant de l'élan, trébucha et s'étala sur le ventre avec un "ouf !" sonore. Le sifflement d'un projectile passant là où se trouvait l'arrière de son crâne quelques instants plus tôt lui confirma, si besoin était, qu'elle avait eu un excellent réflexe - et le talentueux m. Jakobi de la prévenir ainsi.

La survie étant assurée pour l'instant, la contre-attaque arrivait juste derrière dans la liste des priorités de la chasseuse. Elle ne put toutefois retenir un rictus en voyant le pathétique lancer de hache de l'humain, l'arme rebondissant et glissant sur le sol métallique près d'elle.

"C'est un peu court." lança-t-elle d'un ton narquois.

De son côté, son partenaire se dérouillait un peu les muscles, se préparant avec un bonheur que Nyoko pouvait fort bien comprendre à la mêlée qui s'annonçait. En un sens, elle était presque sur le point de peut-être finir par plaindre un peu le leader pirate. Presque.

"Bien ma belle, je vois que t'es plutôt amochée, donc force pas trop,laisse moi le chef et admire le maître ! " déclara Jakobi en s'approchant d'un pas rien moins qu'assuré. Ses poings lancèrent des éclairs des plus menaçants, tout comme ses yeux de ce que pouvait en juger la chasseuse. Peut-être l'humain tenait-il finalement plus du guerrier que du simple bastonneur.

Cependant la Chiss ne supporterait pas de rester sagement derrière. Elle tendit la main vers la hache et s'en saisit, s'appuyant sur un genou pour se relever tandis que le mercenaire au chapeau avait déjà bondit tous gants dehors sur sa cible. Etrangement, les pirates déjà témoins de la vision d'enfer de l'infirmerie n'avait pas envie de rire au saut de l'espèce de démon nappé d'éclairs. Certains brigands n'avaient aucun sens de l'humour, décidément.
Nyoko aurait aimé pouvoir dire que l'opiniâtreté des Dalun était connu à travers toute l'Ascendance Chiss - et son patriarche en avait d'ailleurs rêvé - mais cela ne changeait pas la présence dans ses veines, dans sa chair, et surtout dans son âme de cette parcelle enflammée qui la poussait à nouveau à faire face au danger. La hache en main droite, dégainant de la gauche sa vibrolame de secours, la chasseuse se précipita pour une fois sans un son sur le pirate le plus éloigné du chef. Une petite impulsion au sol lui fournit l'élan nécessaire pour percuter l'adversaire avant qu'il n'aie fini de se détourner du colosse aux prises avec le leader pirate, la hache s'abattant violemment à la jointure du cou, là où l'armure ne tenait que par du plastique pour des questions de mobilité. Quelques coups plus tard, la mobilité du pirate était définitivement réduite à néant.

Relevant la tête vers les deux pirates restants, le sang sur son bras qui fumait et grésillait sur le lance-flammes encore brûlant, la Chiss prit sa position de combat. Le pied gauche en avant, en appui sur le droit, la vibrolame tenue à l'envers devant elle et la hache postée près de son épaule gauche. D'un signe de tête, chacun des pirates se lança à l'assaut des deux intrus.

"A neuf heures !" s'écria Nyoko pour prévenir son partenaire de la menace imminente. Pour la suite, elle lui faisant confiance, c'était un grand garçon et elle-même avait déjà à faire.

Le pirate qui prit Nyoko pour cible balança ses bras de droite et de gauche, les vibrolames sifflant dans l'air tandis que la Chiss se baissait et se penchait de droite et de gauche pour esquiver les frappes, se déplaçant par petits bonds pour ne pas briser sa garde.
Le problème d'un affrontement au corps-à-corps se situait dans le timing. Une esquive mal exécutée ou une frappe trop tôt pouvait coûter un œil, un bras, parfois la victoire. Et quand l'adversaire parvenait, comme là, à parer les coups que la chasseuse lui envoyait, il s'agissait moins de frapper fort que de frapper précisément.

Reculant la tête pour laisser la lame ennemie filer à quelques pouces d'elle, la chasseuse se pencha en avant et plongea sa lame dans le flanc du pirate qui hurla de douleur. Sans lui laisser l'occasion de reprendre ses esprits, Nyoko fit glisser sa hache noire le long de son bras tendu, le tranchant frappant le pirate au casque avec un craquement sinistre. Un coup de botte envoya le pauvre type s'écraser contre le mur et s'affaler au sol, gémissant et se tortillant.

"Jakobi, il faut y aller, maintenant !" hurla Nyoko par-dessus la sirène d'alerte à son compagnon en pointant le fond du couloir. "Ou bien je dois vous les tenir pour les achever ?"
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Les petits s'écartèrent, et le gros costaud resta immobile. Prévisible. Après la raclée que leur avait infligée la Chiss, il était clair que les troufions n'étaient pas très chaud à l'idée de se frotter à un gabarit supérieur. Mais leur chef n'avait pas peur. Haches en main, il frappa de ses deux armes, qui se retrouvèrent bloquées par les gantelets de Tanlo. L'homme recula, anticipant d'autres coups, les évitant de justesse, sur la défensive. Son adversaire était bon. Ridiculement puissant, sûrement très endurant, et plutot rapide. Malgré ca, Tanlo se sentait confiant. Il s'agissait d'un corps à corps, son seul et unique domaine de prédilection.

Son monde à lui. Après avoir esquivé deux frappes de tailles, ses pieds s'immobilisèrent, son corps se contracta, et son bras gauche partit en avant avec une telle vitesse qu'il devint flou pendant un bref instant. Son poing percuta son ennemi, qui encaissa le choc sans broncher. Un costaud.  Les haches revinrent à l'attaque, dangereuses et sifflantes. Les bras de l'humain bougèrent rapidement. Il se saisit du bras gauche de son ennemi et le percuta d'un coup d'épaule. Utilisant toute sa force, le mercenaire souleva son énorme adversaire, le faisant passer par dessus lui et le projetant sur le sol dans un "BAM" retentissant. Tanlo se remit hors de portée, prudent. La projection était impressionnante, mais sans réel dommages sur une telle armure. Son ennemi se remit sur ses pieds. Il regarda ses bras. L'armure de ces derniers avait été réduit en pièce par les éclairs. Les coups de Tanlo Jakobi détruisaient peu à peu le métal.

"A neuf heures !" cria une agréable voix féminine. Sans se retourner, Tanlo para quelques coups du soldat, et se déporta afin de l'avoir lui ainsi que le gros dans son champs de vision. Ce dernier avait abandonné ses haches, aussi bien par colère qu'intelligence, comprenant que ses mouvements étaient trop prévisibles pour Tanlo. Lui et son homme de main attaquèrent l'homme au chapeau ensemble, dans une série d'attaques rapides et puissantes. Pendant un instant, ils crurent acculer leur adversaire avant que ce dernier, dans un formidable coup de pied, envoie valdinguer le boss au loin. Il se saisit de l'homme de main restant et le frappa trois fois, au ventre et à la tête, pulvérisant l'arure et explosant le casque qui se révélaientface à ses gants aussi fragile que du carton, avant de lui pulvériser la gorge avec trois coups de coude latéraux.

Le boss se releva, sifflant de colère, et enleva son casque, hurlant de rage.

Ce n'était pas un humain. Un trandoshan. C'était un putain de trandoshan.



" Je me disais que tu tenais bien le coup pour un humain " commenta Tanlo d'un air méprisant et ironique.

"Jakobi, il faut y aller, maintenant !" hurla Nyoko par-dessus la sirène d'alerte en pointant le fond du couloir. "Ou bien je dois vous les tenir pour les achever ?"

Il répondit par un immense éclat de rire, comme pour dire "tu as vu ce que je me tape moi?"

Le trandoshan lui lanca un regard fou. On pouvait dire que le reptile avait perdu son sang froid (hohoho). Se faire balader par un humain moins fort physiquement avait de quoi l'enrager. D'autant qu'il était un bon combattant. Mais Tanlo ne jouait pas dans le même monde que lui. Il avait passé trente ans à s'entrainer et à tuer avec son corps comme seule arme. Face à lui, dans le domaine du corps à corps, le soldat d'élite commun n'était qu'un vulgaire amateur.


Tanlo lui fit signe de venir, et le trandoshan accepta l'invitation avec plaisir, se lancant en avant dans une rage aveugle et mortelle.

Sbam. La paume de la main de Tanlo le ceuilla en plein menton, éclairs crépitants, le stoppant net dans sa charge, dans un geste qui n'avait plus rien à voir avec les dérivés de boxe qu'utilisait le mercenaire. Il en fallait plus pour stopper un trandoshan. Il reprit son attaque. Tanlo, malgré son gabarit de colosse, passait comme étant le mec petit et agile à côté de ce prédateur. Avec grace et vitesse, il le frappa au ventre d'un direct, là ou l'armure avait été détruite. Le reptile hurla.

Ce coup là qui aurait pulvérisé la cage thoracique d'un homme lui avait fait mal. Vraiment. Son hurlement fut interrompu par une savate du pied droit de Tanlo. L'homme sauta en l'air, et ce fut cette fois son pied gauche qui percuta la tempe de son ennemi, jambe droite posée sur le sol et le torse presque parallèle à ce dernier.

Le trandoshan voyait flou, l'esprit vague et cotonneux. Il regarda son adversaire. Tanlo Jakobi souriait d'un air narquois, les bras croisés, les éclairs de ses bras désactivés.

Et sa jambe droite était levée vers le ciel. Oh merde. Avec la vitesse d'un avion de chasse, cette dernière éclata le front du reptile. Ce dernier tomba en avant comme un sac, mais moins vite que la jambe droite de Tanlo. Elle frappa le sol dans un "bam", comme lorsqu'on commence un nouveau mouvement de danse, et il prit appui sur cette dernière, montant son genoux gauche, échangeant entre ses jambes en un instant le rôle de jambe d'appui et de frappe. Le genou percuta la machoire solide du boss dans un craquement horrible, presque aussi horrible que les deux coudes pulvérisant le haut du crâne dans le même mouvement.

Le trandoshan s'écroula sur le sol, les bras en croix et la tête défoncée. Mort, définitivement. Tanlo souffla, visiblement assez fatigué. Il avait frappé avec toute sa force. Il le devait. A la moindre sous estimation de la résistance de son adversaire, un coup de machoire et c'était fini.

Mais bon, il était indemne, non ?

Il se retourna vers la Chiss, souriant et en sueur, la fatigue creusant ses traits, mettant en avant ses rides et le grain vieillissant de sa peau. Il regarda le corps des deux autres pirates. Morts. Même bléssée et sans son équipement, la Chiss les avait vaincus. Redoutable. Si jeune, si affaiblie mais avec tant de ressources. Elle aurait été un adversaire formidable.



" Désolé de t'avoir fait attendre... on y va ? "
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Le bras tendu de la chasseuse perdit de sa tension lorsqu'elle vit à quelle créature son partenaire faisait face. La xénobiologie ne l'avait jamais passionné, mais tout dans ce monstre hurlait au prédateur alpha : les écailles épaisses, les muscles roulant dessous, l'agilité hors normes pour un humanoïde de cette taille et les mâchoires aux crocs effilés qui, Nyoko n'en doutait pas, étaient capables de briser ou au moins d'endommager une armure. Même Jakobi paraissait petit en comparaison, c'était dire.

Le ballet des deux combattants fut court, mais intense. Une danse mortelle, étrange au milieu des sirènes avec les premières navettes évacuant les survivants visibles à travers les baies du couloir. A ce moment, la Chiss comme la chasseuse en elle étaient jalouses, jalouses d'un beau combat dont elle n'était que la spectatrice. Une réaction idiote, contre-productive et indigne d'une Chiss, mais bien présente.
Jakobi enchaîna les coups avec une fluidité et une précision qu'elle n'avait pas perçu chez l'humain jusque-là. Etait-ce par nécessité, poussé à ses limites par son adversaire ? Ou bien se retenait-il sciemment face à des ennemis moins robustes ? Nyoko n'aurait su le dire, mais elle penchait pour la seconde solution. Le reptile fut sonné par quelques coups vicieux qui firent grimacer la bleue, et qui n'étaient rien par rapport au dernier enchaînement combiné de pieds, de genoux et de coudes. Le reptile était mort là où n'importe quelle autre espèce aurait eu la tête réduite à des amas de sang et d'os sur les murs. Et à côté, le troisième pirate était tout simplement massacré.

Mais cette victoire, l'humain en payait le prix. Nul doute que ses membres allaient bientôt le faire souffrir si ce n'était pas déjà le cas, et la fatigue se lisait sur son visage. Il était vraiment temps de quitter ce caillou.

"Désolé de t'avoir fait attendre... on y va ?"

Le ton insouciant et le sourire du mercenaire ne parvenaient pas à cacher un vacillement occasionnel lorsqu'il marchait. Nyoko décida de jouer le jeu, l'humain l'avait bien mérité. Et puis elle-même ne se sentait plus très en forme.

"Il était temps, lança la bleue en tapotant sur le clavier intégré à son avant-bras gauche, les plans de la station s'affichant sur son écran interne. Il y a un hangar par là, nous devrions pouvoir y voler une navette et partir d'ici. J'espère que votre taxi n'est pas loin et qu'il a de la place pour moi, ou ça va barder."

La chasseuse s'avança dans le couloir, blasters aux poings plus par habitude que par nécessité en voyant les couloirs vides. Un coup d’œil à l'extérieur suffit à comprendre pourquoi : le missile tant redouté pointait à l'horizon de l'espace.
Nyoko échangea un regard avec Jakobi. Il n'y avait vraiment plus de temps à perdre.

"Le hangar est là, au pas de course, Jakobi !" s'écria la Chiss en puisant dans ses réserves pour foncer aux portes de la vaste salle ouverte sur l'espace et la liberté. Les dernières navettes étaient investies par les pirates restants dans l'espoir de s'enfuir loin d'ici. Nyoko opta pour la tactique qui avait si bien fonctionné dans Une Longue Nuit : continuer à charger en tirant à l'aveuglette. Si ça avait marché pour le héros de l'holovid, ça marcherait pour elle, pas vrai ?

Ses bottes résonnèrent lourdement à chaque pas sur le sol métallique, comme un décompte du temps restant à vivre aux deux pirates qui se retournaient pour voir d'où venaient les tirs. Ils furent frappé de surprise et de l'épaule par plus d'une centaine de kilos d'armure et de Chiss, volant hors de la rampe d'accès et s'écrasant au sol. Quelques tirs plutôt mous s'échangèrent à travers le hangar le temps que le définitivement talentueux m. Jakobi monte à bord, aucun pirate ne souhaitant réellement contrarier les deux mercenaires et Nyoko se fichant pas mal du devenir de ces petites frappes. Enfin elle écrasa du poing le bouton de la rampe.

"Avec les compliments de la Lune Ecarlate, bande de klem'nohn ! C'est la fin de la piraterie !" hurla la chasseuse avant que la rampe ne se referme.

Bon, la Lune Ecarlate, ce n'était pas terrible comme nom improvisé. Mais l'idée lui avait jailli dans l'esprit au dernier moment : pendant que les pirates et le type qui les avait embauché chercheraient une organisation qui n'existait pas - ou mieux, qui existait déjà - personne ne soupçonnerait le Fantôme d'être le commanditaire de l'infiltr... de l'assaut. Sans compter que l'explosion imminente de la station minière allait détruire le Fantôpad, unique preuve de toute cette affaire. Et quelque part, Nyoko pressentait que ce qui était bon pour le Fantôme était bon pour elle.

"Maintenant on décolle et on s'arrache de ce caillou. Vous savez piloter, j'espère ?" demanda la bleue en prenant un siège dans le cockpit avec Jakobi avant d'appuyer sur divers boutons. Les moteurs de l'appareil ronronnèrent rapidement, propulsant lentement le tas de métal et d'électronique à travers la barrière magnétique qui les séparait de l'espace libre, gagnant en vitesse à mesure qu'ils s'éloignaient. Tâchant de cacher sa gêne en surveillant les instruments, Nyoko ajouta : "Au fait, c'était un beau combat, là-bas, Jakobi. Bravo."

Il ne restait plus qu'à espérer que 1/ le vaisseau de son partenaire n'était pas loin, et 2/ que les pirates et les missiles étaient loin. L'inverse signifierait encore plus de problèmes à résoudre. Dur dur, la vie de chasseuse.
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Leur sortie fut tout aussi fracassante qu'espérée. Déchainée, la Chiss échangea plusieurs tirs avec des pirates complètement démotivés, permettant à l'homme d'entrer sans encombre dans la petite navette. Ils sortirent alors de l'asteroide, non sans avoir échangés quelques insultes.

Elle le félicita pour son combat, lui arrachant un sourire.





"Merci, mais j'ai passé la majeure partie de mon temps à me faire tirer dessus et à servir d'appat. Fallait bien que j'évacue ma frustration à un moment. C'est toi qui a fait le plus gros." répondit-il en faisant un clin d'oeil.

Elle le laissa piloter. Aie. Il n'aimait pas ca. Et cela se ressentit directement, Tanlo se révélant bien plus sobre, lent et maladroit que lorsqu'il frappait des gens. Il contacta son ami, Gyro, qui était encore dans le coin.

" Gyro, c'est Tanlo. J'ai une invitée avec moi, tu peux passer nous chercher ? On est le petit vaisseau en naviguation. "

Pas de réponse, juste un "clac" de communication, et un léger silence. Tanlo souffla, le visage en sueur.



" Il va venir. "

Quelques instants plus tard, le vaisseau de Gyro surgit de nulle part, arrivant devant eux à toute vitesse comme après un saut dans l'hyperespace. Il s'agissait d'un vaisseau grandement customisé, rendant presque impossible l'identification du modèle de base. Assez petit pour etre discret, assez grand pour transporter une dizaine d'homme et une tonne de matériel. La voix joyeuse de Gyro lui répondit.

" Elle t'a laissé aux commandes ? Vous etes bien courageuse ! " dit-il en lachant un rire clair. " Bougez pas, je m'occupe des manoeuvres".

Son vaisseau commenca à bouger doucement, se collant parfaitement au sas du leur dans une maitrise immensémment supérieure à celle de Tanlo, qui faisait la gueule comme un petit gamin. Il se leva, afin de rejoindre le vaisseau de Gyro.

Son visage était pâle, ses jambes tremblantes, ses yeux injectés de sang. Il s'excusa un moment, fit quelques mètres et se mit à vomir dans un coin, avant de rester prostré quelques instants, la respiration lourde et difficile.

Il en était à un point de sa vie ou un effort intense le faisait vomir à chaque fois, et ou frapper de toute ses forces avec son poing pouvait briser ses os. Certains craignaient la mort, Tanlo Jakobi, lui, était terrorisé par la vieillesse. Il vint rejoindre Dalun sans rien dire.

Lorsqu'ils entrèrent dans le vaisseau de Gyro, après quelques instants de flottement et de silence dans le sas, ce dernier les acceuilli à bras ouvert. L'homme était legèrement plus jeune que Tanlo, au gabarit moyen voir mince. Tout comme lui, il avait des cheveux longs et blonds, ainsi qu'un chapeau. Excepté ceci, ils n'avaient rien en commun, physiquement comme mentalement. Il serra avec chaleur la main de Tanlo et fit un salut miliaire parfait à la Chiss.

" Salut Tanlo et Madame ! C'est rare que tu nous ramène quelqu'un dis donc ! Tu lui fait confiance ? "

" Entièrement. " Tanlo se tourna vers la Chiss, le visage fatigué et creusé, avec 10 ans de plus au compteur.

" On a une cabine pour toi si tu veux. On te dépose quelque part ? "
Invité
Anonymous
Ah, un petit échange de compliments entre deux guerriers. Ca faisait toujours plaisir. Le ciel piqueté d'étoiles et vide de menaces faisait également très plaisir à Nyoko. La voix déformée du collègue de l'irremplaçable m. Jakobi également. Les petits plaisirs de la vie se font de peu de choses, vraiment.

Le vaisseau du mercenaire était plus qu'honorable, même si ce qu'on pouvait en dire s'arrêtait là. Ni petit, ni grand, ni remarquable, ni commun, ni d'aspect dangereux, ni d'apparence inoffensive. Il était là, efficace et stable, et c'était tout ce qu'on pouvait en retenir. La chasseuse ne doutait pas qu'un contrôleur de spatioport ne soit pas même capable d'identifier un tel vaisseau si on lui en collait la photo sous le nez. Et ça, c'était remarquable. La classe. La grande classe.

L'arrimage se fit sans souci, preuve des compétences du mystérieux Gyro qui les taquinait au com. Nyoko prit grand soin d'être occupée à vérifier le tableau de bord du sas lorsque son camarade alla faire des gargouillis et autres sonorités peu ragoutantes dans un coin de la navette. Il aurait fallu un cœur de pierre pour se moquer de l'humain : son état actuel était celui qui attendait tout guerrier à mesure que l'expérience empiétait sur la jeunesse. La moindre des choses était de l'ignorer, ne serait-ce que par respect. Et puis aucun d'eux ne se souciait vraiment de l'état de la navette, alors...

L'être qui les accueilli sur le vaisseau était ce que Jakobi serait devenu s'il avait décidé que son cerveau lui serait plus utile que ses muscles : une crevette blonde. Et un moulin à paroles, qui plus est. Nul mystère dans l'entente des deux hurluberlus.
Au moins le salut de Gyro ressemblait à quelque chose, et Nyoko y répondit par un salut chiss impeccable de son cru. Elle ignorait par contre comment prendre le "madame", avec tous les sous-entendus culturels que les humains accordaient à certains de leurs mots. Après un instant de réflexion, elle décida qu'elle s'en moquait. Surtout après que le galant m. Jakobi admette sa confiance en elle. Ca aussi, ça faisait toujours plaisir à entendre. Même si l'air épuisé, limite à l'agonie, de l'humain gâchait pas mal l'effet.

"On a une cabine pour toi si tu veux. On te dépose quelque part ?" L'offre était normale selon les protocoles chiss au vu des circonstances, mais un peu de civilisation ne pouvait pas faire de mal.
"Avec plaisir. Coruscant, ce sera très bien."

Oh oui, ce serait très bien. Un coin discret où se reposer quelques jours, des réparateurs d'armures peu regardant et assez de bars pour noyer la soif de quasiment n'importe quelle créature de la galaxie connue. Nyoko appréciait la cité-planète, malgré le manque de raffinement de cette dernière. Et en attendant, le voyage retour promettait d'être bien plus agréable que l'aller. Mais avant...

"J'ai juste un dernier détail à régler. Je peux emprunter vos senseurs un moment ?"

Pianotant sur le clavier de son armure, la Chiss fit jaillir devant elle un hologramme miniature de l'astéroïde. Un trait rapide fila droit sur les infrastructures visibles et s'y enfonça, aussitôt suivi d'une explosion qui enfla et dévora le tout. En quelques instants ne restèrent plus qu'un amas de paillettes flottant dans le vide.
Ah ! Un spectacle comme ça, voilà ce qui faisait vraiment du bien à voir !
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" Beau spectacle quand même. " commenta Tanlo alors que les gerbes de l'explosion massive se reflétaient dans ses yeux fatigués. Il laissa pousser un énorme bâillement. Gyro lui lanca un sourire.

" Va te reposer mon gros, je m'occupe de tout, je peux piloter ce coucou tout seul. On va s'éloigner un peu manuellement avant de faire un petit saut hyperespace, je veux pas laisser de signature trop près de ce caillou.

Une vibration, et le vaisseau se mit à ronfler puis voler dans l'espace. Tanlo se racla la gorge pour attirer l'attention de la Chiss.

" Si tu veux, on a une petite chambre pour toi, vu qu'on est pas toujours deux. Je t'y amène. "

Il l'invita à le suivre, avant de lui faire un clin d’œil " et t'es pas obligée de garder ton armure toute cabossée". Joignant le geste à la parole, il enleva ses gantelets, les posant sur une table, exposant ses mains solides et calleuses, dont l'une pissait le sang. Heureusement que ses gantelets le protégeait de lui même. Sans eux, il se serait brisé le poing, et ca valait des mois de convalescences...

Il l'amena vers une cabine, qui se trouvait sur le coté gauche de l'intérieur du vaisseau. Un lit une place de taille moyenne, une armoire pour ranger ses affaires et une chaise. Un peu moins d'une dizaine de mètres carrés. Pas de vitre pour voir le vide spatial, malheureusement.

C'était spartiate, mais il savait que ca conviendrait parfaitement à la Chiss.

Il s'inclina, enlevant temporairement son chapeau, montrant une véritable crinière de cheveux blonds ébouriffés.

" Je pense qu'on arrivera dans moins d'une petite heure, donc repose-toi. Si jamais tu as besoin d'aide, va voir Gyro, sinon, je suis dans ma chambre. "


Il allait partir, avant de se raviser.

" Dis.. j'ai une question. "

Il se racla la gorge.

" Ou est ce que tu as appris à te battre comme ca ? Je veux dire, tu as une super armure, plein d'équipements de haute volée, tu tire bien, tu te bat bien, t'es affûtée physiquement... c'est quoi le secret ? "
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Le petit astéroïde holographique s'éteignit peu à peu devant le trio. "Beau spectacle quand même", lança le poétique m. Jakobi, Nyoko ne pouvant qu'acquiescer avec bonheur.

Puis elle fut conduite vers ses quartiers temporaires, l'humain lui rappelant sans le vouloir l'état de sa pauvre armure. Encore une fois, une bonne part de la prime allait passer en réparations... vivement une armure neuve et résistante. Enfin, la sienne était résistante, là n'était pas exactement le problème...

"Merci, mais ce sera plus pratique de l'enlever directement dans ma chambre, plutôt qu'en semer des bouts le long des coursives." Ce qui avait l'avantage d'être vrai.

Examinant la chambrette qui ressemblait plus à un placard avec un matelas, la chiss croisa les bras et sourit en coin. "C'est parfait." Elle retira son casque fendu et un peu enfoncé, le posant sur la chaise, puis se mit à démonter son armure pièce par pièce avec expertise. Peu à peu, la chasseuse découvrit son corps sous le métal et la mousse.
Se "dévêtir" devant l'humain ne la gênait pas. Premièrement, elle était habituée depuis longtemps à se changer devant ses camarades d'escouade, mâle, femelle ou autre. Deuxièmement, ledit humain était désormais un frère d'armes et un guerrier, et entrait à ce titre dans le cercle fermé des personnes que la chiss respectait. Troisièmement, elle portait une combinaison certes moulante pour des besoins pratiques, mais intégrale et opaque pour des raisons morales. Elle aurait même pu passer pour un simple ingénieur sur n'importe quel vaisseau.

Enfin libérée du poids de son "deuxième corps", comme l'appelaient certains chasseurs de primes, Nyoko se laissa un peu aller et secoua ses cheveux bleu, emmêlés par l'épopée spatiale et la sueur. Elle avait bien besoin de se rafraîchir un peu.

"Dis.. j'ai une question."

Ah. La douche allait attendre un peu.

"Où est-ce que tu as appris à te battre comme ça ? Je veux dire, tu as une super armure, plein d'équipements de haute volée, tu tire bien, tu te bat bien, t'es affûtée physiquement... c'est quoi le secret ?"

Nyoko hocha la tête. Le genre de questions usuelles auxquelles l'ont répondait généralement avec un sourire moqueur et un silence éloquent. Mais bon, Jakobi n'était pas n'importe quel petite frappe d'une planète reculée.

Csilla, répondit-elle. Et devant l'incompréhension naturelle de son interlocuteur, elle ajouta : C'est la planète-capitale de mon peuple. Une planète froide avec de gigantesques glaciers. Nyoko se tapota le torse d'une main bleue. Nous leur empruntons leur couleur, et leur force.

Ouvrant une trappe dans le dos de son armure, elle en extrait la boule de tissus qu'étaient devenu ses vêtements civils.

"Evidemment, c'est une légende. La vérité est que mon espèce est naturellement plus robuste. J'ai également suivi des formations martiales. J'ai été dans l'armée, un temps. Je m'entraîne toujours, par habitude."

La chiss sortit du placard de la chambrette, souriant en coin à Jakobi.

Pour l'armure, les chasseurs de primes sont de très bons professeurs. Soit leurs élèves deviennent chasseurs à leur tour... soit ils meurent. Très efficace. Et ce n'est encore qu'une armure moyenne avec des gadgets limités, les meilleurs chasseurs ont des roquettes, des blasters de secours, des microcanons à plasma... la survie dépend autant du matériel que de sa maîtrise. Maintenant, si vous pouviez m'indiquer où sont vos unités de rafraîchissement, ça m'arrangerait.

Après un moment de détente savouré pleinement, Nyoko désormais en pantalon noir et t-shirt rouge se dirigea vers le poste de pilotage, observant le ciel bizarrement étoilé de l'hyperespace en se frottant une serviette sur la tête. Gyro était assis dans le fauteuil, occupé à calculer les dieux savaient quoi.

Je dérange ? demanda la bleue en s'installant dans le siège à côté. Dites-moi, je me demandais : Jakobi finit toutes ses missions avec la main en miettes ? Ou c'est juste pour moi ?
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Gyro acceuilli la Chiss avec un grand sourire amical, lui proposant une tasse de café avant de lui répondre.

" Mon ami se fait vieux. Le pauvre a bientôt la cinquantaine et ca le ronge perpétuellement. Son corps vieilli et il est fragile. Vu comment tu me l'a rapporté, il semble s'en être plutôt bien tiré, car je l'ai déja vu avec une main réellement en miettes et c'est pas beau à voir. Ca arrive à chaque fois qu'il tombe sur un adversaire suffisamment fort pour qu'il soit obligé de cogner sérieusement. "

Il la regarda quelques instants avant de reprendre.

" Contre toi, je pense qu'il irait jusqu’à se briser la main. Mais vu son âge, ça signifierait la fin de sa carrière. "

Il reprit une gorgée de café.

" J'ai connu Tanlo alors qu'il était encore plus jeune que toi si tu veux tout savoir. Je sais pas quelle impression il t'a donné en bas, mais si tu le trouve fort, sache qu'il était bien meilleur durant sa jeunesse. Maintenant, c'est un vieux renard rusé... mais physiquement, s'il devait affronter ce qu'il était il y a 20 ans, il se ferait étaler en quinze secondes. Maximum. "

Le vaisseau fut secoué par une brusque décélération, les étoiles semblèrent s'allonger autour d'eux, et ils arrivèrent d'un seul coup en vue de Coruscant. Il s'approcha de la Chiss, comme un serpent, avant même qu'elle ne se rende compte qu'il franchissait son espace vital, ses lèvres étaient à ses oreilles. S'il avait porté un couteau, il l'aurait sans doute plantée sans difficulté.

" Essaie de lui changer les idées en bas. Le vieux déprime. "

Il s'écarta et fit un grand sourire à Tanlo alors que ce dernier était reparu, portant un haut noir à manches courtes et son chapeau. Il souriait, mais son teint était encore un peu pâle. Sa main l'élancait toujours.

" Je m'occupe de la paperasse" fit Gyro. " Nyoko, si on te le demande, t'es notre nouvelle mécanicienne, enfin, temporairement."

Tanlo haussa les épaules, amusé par la prudence quais paranoïaque de Gyro. La passerelle tomba dans un lourd "CLANK" sur le sol du hangar 586482.

" Il a toujours peur qu'un jour, les rep viennent fouiller dans nos affaires, alors qu'ils ne l'ont jamais fait. "

Il étendit ses bras, comme s'il sortait d'une longue sieste.

" On a eu pas mal d'action là haut. Ca te dit de sceller cette coopération dans une Cantina quelconque après que tu ai fait réparer ton matos? J'ai soif, et ca fait bien longtemps que je n'ai pas invité une femme à boire un coup. "
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