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Zora s'adossa à la paroi de duracier jouxtant la porte d'accès après avoir échangé le blaster avec la vibrolame de Dranor. Par réflexe, la jeune femme fit tourner le manche de son arme dans sa paume avec nonchalance, attentive à tout bruit provenant de la coursive d'accès. En s'aidant de la Force, elle augmenta sa perception afin d'éviter que l'arrivée d'un autre garde, comme cela avait le cas quelques instants plus tôt, ne vienne les surprendre.

Elle jetait de temps à autre des regards en direction de Dranor qui s'était mis à réfléchir à haute voix pour son plus grand amusement. L'apprentie aurait volontiers répondu qu'elle était tout à fait capable de gérer quelques pirates avec ses "pouvoirs de sorcière" mais il fallait se rendre à l'évidence: une attaque frontale, une fois l'effet de surprise estompé, équivalait à un suicide. Il valait mieux jouer sur la discrétion et prendre peu à peu le contrôle à bord du navire, frappant où leurs ennemis étaient faibles et évitant leur force, le nombre.

Zora haussa un sourcil dubitatif en voyant le jeune homme porter un cigare à ses lèvres et tirer son briquet, certaine qu'il allait l'allumer. Elle n'eut pas besoin de se demander s'il fallait en rire ou plutôt lui balancer une remarque acerbe sur le fait qu'il devait revoir ses priorités, le contrebandier ne l'allumant finalement pas. A défaut, il avait trouvé une idée qui leur offrait une bonne chance de victoire et ne tarda pas à l'exposer à sa compagne. Provoquer une alarme incendie dans le compartiment moteur était sans doute la meilleure chose à faire et puis ça leur donnerait l'avantage d'attirer leurs ennemis là où ils le souhaitaient. L'apprentie acquiesça d'un air espiègle, répondant au sourire de Dranor de la même façon:

- "C'est que tu as de la suite dans les idées en plus, Cap'taine..." s'amusa-t-elle. "J'ai presque envie de dire que t'es un génie.. Presque..."

Son sourire s'accentua un instant alors qu'elle le gratifiait d'un regard taquin. L'idée était simple en soi mais il fallait espérer que personne ne se trouve entre eux et les moteurs et, surtout, que quelqu'un donne l'alerte avant qu'ils aient pu mettre leur plan à exécution. Armés comme ils étaient, tenir tête à un équipage surarmé relevait de l'utopie. Non, la discrétion serait leur meilleure alliée...

- "Bon et bien... Ne reste plus qu'à joindre le geste à la parole!" reprit-elle, plus sérieuse.

La chose n'allait pas être aisée, c'était évident. Dranor connaissait visiblement le fonctionnement des navires par coeur, preuve en était les tuyaux qu'il avait remarqué aisément et qui menaient aux réacteur. Malgré tout, ils ne connaissaient pas la configuration du vaisseau ni même où se trouvaient les différents membres de l'équipage. Zora pouvait bien user de la Force pour détecter toute menace proche mais elle n'était pas encore infaillible dans ce domaine. En d'autres thermes, la mort risquait de les frapper à chaque instant.

*Bon, ce n'est pas comme si c'était nouveau... On a de l'entraînement maintenant dans le domaine des imprévus...* songea-t-elle avec un mélange d'amusement et de résignation.

La jeune femme fit jouer un peu son épaule nouvellement guérie pour s'assurer qu'elle ne ressentait plus de gêne à ce niveau-là et fit jouer la petite vibrolame dans sa main sans vraiment s'en rendre compte.

- "J'ouvre le passage, d'accord?" glissa-t-elle.

Comme à son habitude, maintenant, la jeune femme ne lui laissa que peu le loisir de répondre. L'homme devait avoir compris que lorsqu'elle avait une idée en tête il était presque impossible de l'en dissuader, tout comme elle avait compris qu'il était sincère lorsqu'il lui disait qu'il désirait vivre quelque chose avec elle. Zora entrouvrit délicatement la porte et jeta un regard dans la coursive qui la longeait. Ne percevant aucun bruit suggérant la présence d'un autre garde, elle s'aida de la Force pour s'en assurer. Rassurée, elle fit signe à Dranor pour lui indiquer que la voie était libre.

- "C'est parti pour la folle épopée!" s'amusa-t-elle dans un murmure avant de franchir la porte.

Autant prudemment que possible, l'apprentie avança dans la coursive et jeta un regard à gauche puis à droite. Soulagée de ne voir personne elle continua sa progression tout en laissant le soin à Dranor d'indiquer les bonnes directions à prendre. Il y avait plusieurs tuyaux au plafond et Zora était totalement incapable de dire lequel il fallait suivre. Finalement, en toute logique, le contrebandier prit la tête du groupe, étant plus apte à les mener correctement dans le dédale des coursives.

Tout se passa bien les premières minutes et ils parvinrent aisément à éviter quelques pirates décontractés qui parlaient de leurs butins, le vaisseau de Dranor qu'ils venaient d'arraisonner et du prix qu'ils pourraient tirer de leurs deux nouveaux prisonniers. Le contrebandier et la jeune femme échangèrent quelques regards complices en savourant par avance le tour qu'ils allaient leur jouer.

Quelques mètres plus loin ils durent faire face à un autre pirate. Dranor réagit rapidement et frappa violemment le hors-la-loi avant de le faire passer derrière lui. Zora réagit à son tour en plongeant sa vibrolame dans la gorge de l'humain qui expia rapidement, n'ayant pas le temps d'appeler à l'aide. Conscients qu'ils avaient frôlés de très prêt la catastrophe et qu'ils avaient de la chance qu'il n'ai pas eu le temps de donner l'alerte, le duo progressa avec d'avantage de précautions.

Ils parvinrent enfin rapidement à une pièce plus vaste et dans laquelle le ronronnement des moteurs était largement amplifié. Quelques jets de fumée et une odeur caractéristique de métal chauffé leur indiquèrent qu'ils étaient arrivés à destination.

- "Passe-moi la clef de huit!" fit une voix à un ou deux mètres devant eux.

- "Je suis pas ton chien, Swar!" répondit quelqu'un d'autre avec lassitude.

Un pirate apparut entre deux bornes de refroidissement, ladite clef en main et la tendit à son collègue. Dranor et Zora se planquèrent où ils le pouvaient et il sembla bien qu'il n'avait pas été repéré. L'apprentie se pencha vers l'oreille du contrebandier:

- "Ensembles, ok?" murmura-t-elle. "Je prends le second!"

La configuration de la pièce, avec ses deux blocs moteurs en son centre, les obligeait à se séparer. Après un dernier regard à son partenaire, la jeune femme se glissa de son côté en tentant de faire le moins de bruit possible. Puis, ayant estimé que Dranor devait être en position de son côté, elle se jeta en avant sur la cible qu'elle s'était désignée. Un sentiment de danger l'envahit mais il était déja trop tard. Le gamorréen qu'elle devait tuer avait remarqué sa présence. Du moins, c'est la conclusion qu'elle tira lorsque il lui adressa un semblant de rictus sadique, quelques secondes avant que son large point la cueille au ventre. La surprise ayant changé de camp, le coup la fit tomber à genoux et elle lâcha la vibrolame...
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"J'ouvre le passage, d'accord?"

Lui glissa-t-elle un petit sourire mutin accroché aux lèvres.

"Pas de soucis Zora je te suis!"

Rajoutât Dranor, assortit d'un hochement de tête approbateur. Et c'est ainsi que le couple prit la direction de la salle des machine ou devait naturellement se trouver le réservoir de carburant. Sans un quelconque étonnement, tout deux constatèrent que le vaisseau n'était toujours qu'un cloaque immonde, même les coursives étaient jonchées de détritus assortit d'une odeur indescriptible. Regardant au plafond, le contrebandier observait les canalisation et tuyaux, trouver celui avec une ligne rouge sur le coté, voilà ce qu'il fallait faire. Hmmm pas facile se dit le jeune homme sur la pointe des pieds, frottant la crasse pour distinguer un quelconque filigrane coloré sur un tuyau. Après plusieurs essais infructueux et couvert par la jeune femme, les sens en alerte, le capitaine trouvât ce qu'il cherchait enfin:

"C'est bon Zora j'ai trouvé ce que je cherchais, suis moi je te montre le chemin!"

Dit-il à voix basse pour ne pas se faire repérer, et le couple s'engouffrât donc dans les coursives mal odorantes du vaisseau des pirates.
Un cadavre et dix minutes plus tard, après avoir joué la carte de la discrétion, le couple arrivât près de ce qui devait être, d'après le ronronnement sourd et langoureux, la salle des machines.
Après s'être caché in extremis, le couple faillit se faire surprendre par deux hommes, un Gamoréen et un humain. À entendre leur dialogue, les pirates devaient effectuer quelques réparations, cela tombait plutôt bien, ils seraient probablement occupé avec l'esprit ailleurs. C'était du moins ce que pensait le couple... Chacun prendrait une cible, et alors que Zora allait frapper mortellement l'humanoïde au faciès porcin, celui ci la repérât, lui assénant un violent coup de poing au ventre. La jeune humaine cassé en deux par l'énorme coup porté à son encontre, lâchât net la vibrolame. Dranor lui, par chance, eu le temps de frapper l'autre pirate d'un rapide mais puissant coup de crosse derrière la tête, celui ci s'effondrant instantanément sur le sol métallique.
Le Gamoréen quand à lui, allait se jeter sur Zora pour la rouer de coups lorsque le capitaine pointant son blaster vers lui l'invectivât à voix haute pour couvrir le son des moteurs:

"Bouge pas face de porc ou je te jure que je te fais sauter le truc informe qui te sers de boite crânienne..."

Le Gamoréen s'arrêtât net alors que la jeune fille toujours sonnée par le coup de massue se relevait avec difficulté. D'un geste du blaster le contrebandier lui fit signe de reculer, ce que le pirate fit d'un pas lent, les mains en l'air.

"Dis moi fils de bantha, vous êtes combien sur votre putain de vaisseau?"

Dranor se rapprochait de lui d'un pas lent et mesuré. Alors que le Gamoréen lui répondit qu'il étaient quinze en tout sur le vaisseau, moins les cinq qu'ils avaient tué. Correction: les six. Le contrebandier appuyât le canon du blaster sur le ventre adipeux et verdâtre du pirate pour atténuer le bruis de la détonation du blaster, tirant à deux reprises.
Le capitaine posât un genoux à terre grimaçant sous la pointe de douleur qui irradiait au niveau de ses cotes. Posant sa main sur sa joue il s'enquerit de son état.

"Tout va bien ma belle? Il t'a pas trop amoché?"

Se relevant finalement, il tendit la main à Zora l'aidant à s'approcher du pirate qui avait reçu le coup de crosse.

"Vu que je suis un "mari" aimant, je t'en ai laissé un de vivant pour que tu puisse finir de te soigner, mais je t'en prie fais vite... Pendant ce temps je vais chercher le détecteur De fumée."

Alors que sa compagne était occupée avec ses tours de magie de vampire sorcière, le contrebandier observait le plafond de la salle des machines, recherchant du regard le boîtier électronique du détecteur.
Son regard se posa finalement sur la petite boite rouge au métal écaillé pas plus grande que sa main et légèrement cabossée.

"J'ai trouvé Zora!"

Le capitaine sortit son cigare de sa poche et l’allumât de son zippo, commençant à fumer tranquillement, soufflant la fumée tout droit sur le détecteur.

"Ça devrait gueuler dans pas long!"

Dit il à la jeune femme qui vint le rejoindre à nouveau fraîche et dispo. Quand même il était rudement bon ce cigare...se dit le pilote, soufflant de grosses bouffées bleutées en direction du plafond. Quelques secondes de calme avant que le détecteur gueule à tout vas. Quelques secondes presque appréciables...
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La jeune femme avait le souffle coupé et tentait de reprendre sa respiration, à genoux sur le sol. C'était la première fois qu'elle se faisait frapper par un gamorréen et elle n'était pas prêt d'oublier ce que cela faisait. Si Dranor n'avait pas pointé son arme sur la face de porc après s'être débarrassé de son propre pirate, elle aurait sans doute passé un sale quart d'heure. Encore une fois, elle lui en devait une...

*Par la Force! Ce que ça fait mal...* grimaça-t-elle en se massant le ventre. *Ha, si seulement j'avais eu mes sabres...*

Le problème était là, au fond. Elle en était consciente.. Dès qu'elle se retrouvait sans arme les choses se gâtaient sérieusement. Elle était plutôt douée pour l'utilisation de la Force mais sa maîtrise du fluide mystique n'était de loin pas parfaite. Sans ses sabres-lasers, elle était proche de la simple humaine malgré quelques pouvoirs plus qu'utiles. Et dire qu'ils se trouvaient sans doute dans les mains crasses du capitaine. Cette simple pensée la révulsa jusqu'à ce que des coups de feu étouffés n'attirent son attention.

Dranor venait de régler le cas du gamorréen en lui tirant dans le ventre. Un sourire carnassier se dessina sur le visage de l'apprentie alors qu'elle imaginait la douleur qu'il devait ressentir. Le contrebandier, toujours aussi avenant, s'approcha d'elle et lui caressa la joue tout en lui demandant comment ça allait. La jeune femme savoura un instant la caresse avant de se dégager et lui jeter un regard glacial:

- "Ça va, ça va..." coupa-t-elle. "Il n'y a que mon ego de blessé!"

Elle accepta néanmoins la main que Dranor lui tendait pour se relever, ramassant au passage sa vibro-dague, et hésita quelques instants avant de se fendre d'un léger sourire sincère:

- "Merci, en fait... Pour le gamorréen..." fit-elle doucement en regardant ailleurs.

Remercier quelqu'un n'était jamais une partie de plaisir pour Zora. Elle se voulait fortement indépendante même si au fond elle avait eu la preuve à de multiples reprises qu'elle avait besoin des autres. Rien que le contrebandier lui avait déja sauvé la mise plusieurs fois depuis le début de la journée et si c'était agréable en soi, c'était aussi profondément irritant pour la jeune femme qui sentait son ego se fissurer davantage à chaque fois...

- "Vu que je suis un "mari" aimant, je t'en ai laissé un de vivant pour que tu puisse finir de te soigner, mais je t'en prie fais vite... Pendant ce temps je vais chercher le détecteur de fumée." reprit Dranor.

Zora jeta un regard en direction du second pirate, assommé par les soins du contrebandier et émit un léger rire.

- "Fallait pas, vraiment..." glissa-t-elle, amusée, en se rapprochant de l'humain.

Elle l'observa un instant avec un regard indifférent avant de coller sa main sur son torse et de se concentrer. L'énergie vitale du pirate commença à couler en elle avec une douce chaleur, la renforçant et condamnant l'homme. Il avait cependant bien plus d'énergie qu'elle n'en avait besoin et retira sa paume du corps avant de le vider complètement. Un coup de vibrolame porté à la gorge du pirate suffit à l'achever définitivement.

Zora se redressa et s'étira, à nouveau envahie d'une douce euphorie. Elle était en pleine forme, comme si elle venait de se lever après une longue nuit de sommeil réparatrice. Elle posa ses yeux noisette sur Dranor qui fumait avec un air de satisfaction sous le détecteur de fumée, regrettant de ne pouvoir lui faire partager cette ivresse d'énergie. Néanmoins il tenait remarquablement le coup et semblait encore prêt à affronter des dizaines d'équipages de pirates. Elle sourit en se disant qu'elle n'aurait sans doute jamais pu aller si loin avec un autre contrebandier et qu'elle était décidément bien tombée. Sourire qui s'accentua lorsqu'il lui annonça que les détecteurs allaient très rapidement réagir.

- "Ils risquent d'être surpris!" s'amusa-t-elle. *Ça fait du bien d'avoir un peu la maîtrise de la situation, hein? Enfin... A supposer que ce terme soit adapté..."

Elle fouilla rapidement les deux corps des pirates, récupérant un second blaster qu'elle garda pour elle et un petit communicateur qui pourrait sans doute se montrer utile. La jeune femme le désigna à Dranor avant de lui lancer:

- "Tiens! On pourra toujours écouter leurs communications, qui sait?"

A peine sa phrase terminée qu'une alarme stridente se répercuta dans la salle des machines et qu'un petit gyrophare rouge ne se mette à tournoyer, annonçant la réussite du plan de Dranor. Un sourire de victoire se dessina sur ses lèvres avant qu'une pensée désagréable ne lui traverse l'esprit.

- "Dranor?" hurla-t-elle pour couvrir le bruit de l'alarme. "Et s'ils décident de décompresser la salle des machines pour éteindre l'incendie?"

Bon le plan n'était pas de rester là mais néanmoins ils avaient intérêt à se dépêcher de partir sous peine d'avoir ce genre de surprise. Elle tenta de reprendre et lui demander la direction à prendre mais se ravisa, le bruit d'alarme couvrant une nouvelle fois sa voix. Elle pointa le blaster en direction de la sirène et tira quelques fois jusqu'à ce que le bruit ne s'éteigne dans un dernier cri d'agonie électronique.

- "Barlif?" crachota une voix. "Qu'est-ce que c'est que ce foutoir, bordel? Vous avez intérêt à avoir une bonne explication et avoir la situation sous contrôle!"

Zora posa le regard sur le communicateur qu'elle venait de lancer au contrebandier et haussa les sourcils en reconnaissant la voix du twi'lek bleuté qui servait de capitaine à cette bande d'abrutis.

- "Alors? Vous attendez quoi? Je veux une réponse, tout de suite!" reprit le capitaine dans le communicateur.

La jeune femme haussa les épaules et lança un regard amusé au contrebandier, lui signifiant clairement qu'elle le laissait gérer la situation. Après tout, c'était lui qui avait le communicateur dans la main et le twi'lek s'attendait à entendre une voix d'homme en réponse.

- "Ton communicateur, ton problème!" glissa-t-elle, espiègle, à Dranor.

L'apprentie était curieuse d'entendre ce que Dranor allait répondre, se demandant s'il allait endosser le rôle de l'un des mécaniciens ou, alors, envoyer une volée d'insultes au twi'lek. Quoi qu'il en soit, elle était certaine de s'amuser...

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Zora était de nouveau en pleine forme après avoir « aspiré » la vie de sa victime. Pour sur il n'aurait pas échangé sa place avec le pauvre ère allongé par terre. Sentir sa vie quitter lentement son corps, ça devait être quelque chose d'incroyablement effrayant... Après sa petite contemplation morbide, Dranor, regardât un instant les cadavres puis la jeune femme qui lui lançât le comlink d'un des deux allongés sur le sol.

"Tiens! On pourra toujours écouter leurs communications, qui sait?"

Hochant de la tête tout en attrapant le micro dans sa main, le capitaine rajoutât simplement:

''Ouais, pourquoi pas, bonne idée, ça pourrait être utile.''

Et c'est alors que l’alarme se mit à hurler, sous le couvert de la lumière rouge d'un petit gyrophare qui était accroché au plafond. Zora lui fit part de ses crainte d’être décompressé, tout comme ils avaient du faire dans le cargo Xs. C' était un risque à prendre, mais le jeune capitaine en doutait fortement. L'apprentie sith avait eu une idée de génie lorsqu'elle lui avait proposé cette alternative. Même lui un pilote aguerrit n'y avait pas pensé, alors pourquoi le capitaine d'un boui-boui aussi pourrit que celui là y penserait et puis, un peu de chance ? Ça coûtait rien de rêver !

''Ai confiance Zora...''


Se contentât de dire le contrebandier. Mais le comlink commençât à cracher les paroles du capitaine Twi'lek. Que faire... Dranor n'en savait rien du tout, mais l'heure n’était pas à se questionner ! Le jeune homme regardat les cadavres sur le sol et s'eclaircit un petit peu la gorge. Il se mit à chanter dans le comlink, un ptit signe de défiance pour l’humanoïde au lekkus, ça ne lui ferait pas plaisir mais qu'importe ! Après tout c’était bien la le but de la manœuvre!

« Je suis le maître à bord
Moi seul suis le maître
Bien des costauds, des forts
Ont dû le reconnaître
Je vous promets, moi commandant
Bonne ration, bon vent, bonne goutte
Je serai juste et indulgent
Mais il faudra que l'on m'écoute
Et maintenant le cap au nord
Je suis le maître à bord »

Le jeune contrebandier terminât sa petite chansonnette part un retentissant :

''J’espère que t'as aimé ! Fils de chienne esclave de Hutt !''

Le Twi'lek hurlât dans le comlink à l'intention de ses hommes, leur couverture venait de sauter, après tout qu'est ce que ça pouvait bien faire ? Zora et Dranor allaient s'en donner à cœur joie. Ils étaient à présent tout les deux sur le sentier de la guerre, et ça allait faire des étincelles, il devait rester à peu près une dizaine de pirate à tout casser, si la chance leur souriait, le couple s'en sortirait, peut être avec un peu de casse certes... Regardant la jeune femme de ses yeux azur, le contrebandier lui lançât cette phrase :

''Allez chérie on change de crèmerie avant qu'ils arrivent ! On va changer de pont et se planquer dans un coin !''

Le jeune homme prit la main de la jeune femme et courut dans les coursive malodorantes. Leurs pas résonnaient sur la surface métallique et rouillée, serrant d'une main celle de Zora et de l'autre son blaster, le capitaine s’arrêtât net devant une écoutille où descendait une échelle. Cela devait sûrement mener vers la coursive de maintenance inférieur située au niveau de la cale. Si tout se passait comme prévu, la majorité des pirates devaient se trouver soit sur le pont où le couple se situait, soit encore plus haut, vers les couloirs se dirigeant vers le poste de pilotage. Le contrebandier et sa compagne n'auraient peut être qu'a traverser le vaisseau par le dessous et remonter ensuite pour les surprendre par derrière. Vision simpliste certes, mais peut être que cela allait payer ? Dans sa vie, le capitaine avait souvent agit à l'instinct, une nouvelle fois il allait faire appel à une de ses grandes compétences : la chance. Tout les deux en avaient cruellement manqué jusque là, mais comme le vent tournait en mer sur un bateau, la chance tournerait peut être aussi pour cette fois en leur avantage...

''Descends je te couvre ! Oui ...je sens bien... Je sais que ça pue....''


Le jeune homme, le blaster pointé, scrutait les deux extrémités du couloir alors que la jeune femme après quelques réticences à descendre, se fit glisser le long de l’échelle. Il fallait dire que oui ça sentait le pourri comme jamais le contrebandier n'avait sentit ça sur un vaisseau... Bon sang y avait il une colonie de Gamoréens la dessous ? ou alors une cargaison d’œufs pourrit ? Quelle odeur répugnante, et surtout quel honte pour un capitaine d'avoir un vaisseau si minable... pas étonnant qu'il en soit rendu à donner dans la piraterie... La jeune apprentie, arrivé en bas de l’échelle attendait le contrebandier. Dranor, rangeant le canon du blaster dans son dos, maintenu par sa ceinture, prit une longue inspiration et se fit glisser lui aussi le long des échelons menant au trou malodorant qui servait de pont inférieur....

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Zora se fendit d'un large sourire amusé alors que Dranor se mettait à chanter dans le comlink. Sourire qui se transforma bien vite en rire lorsqu'il conclu le chant par une insulte bien sentie à l'attention du capitaine Twi'lek qui, une fois la surprise passée, répondit de la même manière. L'apprentie imaginait avec délectation la tête que le pirate avait du faire, sur sa passerelle, lorsqu'il avait compris que ses hommes dans la salle des machines n'étaient plus. Un plaisir des plus délicieux...

- "Tu m'avais caché tes dons pour le chant, capitaine!" s'amusa-t-elle. "C'est peut-être pas plus mal, d'ailleurs!"

Elle termina sur un clin d’œil même si elle ne put se départir de son sourire pendant de longues secondes. En y repensant, si la vie avec Dranor était compliquée elle avait au moins l'avantage d'être amusante. Zora ne se rappelait pas de la dernière fois qu'elle avait autant rigolé mais ça datait, c'était certain. Le contrebandier vivait aussi dangereusement que passionnément et la jeune femme devait reconnaître que c'était grisant. Et, surtout, qu'elle se sentait libre...

Elle laissa sa main se faire capturer par l'homme et le suivit dans les coursives malodorantes du Mynock. Les grilles mal ajustées sur le sol émettaient des cliquetis métalliques à chacun de leurs pas. Ce n'était pas droit ça pour la discrétion même s'il était difficile de faire autrement. Et puis ils n'avaient pas le temps de prendre ce genre de précaution, le temps étant justement ce qui leur manquait. S'ils voulaient conserver l'effet de surprise, il fallait faire vite. Les pirates, connaissant bien mieux leurs vaisseau que les deux évadés, n'auraient aucun mal à reprendre l'avantage une fois qu'ils se seraient réorganisés.

Le duo s'arrêta devant une écoutille et à laquelle Zora décocha un regard réticent. Il lui fallut quelques instants pour comprendre ce que le contrebandier avait en tête et elle était certaine d'une chose, ça n'allait pas lui plaire. L'apprentie ne savait pas vraiment où menait cette échelle mais ce n'était en tout cas pas dans un endroit agréable.

- "Tu rêves, Darinson!" glissa-t-elle. "Moi vivante, je n'irai pas là-dessous! Je préfère encore affronter l'équipage à main nue que de faire de la... spéléologie dans un vaisseau aussi dégueulasse que celui-ci!"

Pourtant des bruits de pas se rapprochant dangereusement, le regard catégorique de Dranor et l'intuition que c'était la seule solution viable convainquirent finalement la jeune femme qui se laissa glisser en souplesse le long de l'échelle. Si l'odeur était déja violente à l'étage, sur place elle était carrément épouvantable. La jeune femme porta une main à son nez et fit quelques pas de côté pour laisser la place au contrebandier de se glisser à son tour sur le pont inférieur.

La lumière qui filtrait par quelques ouvertures avec le pont supérieur leur donnait de quoi se mouvoir sans l'aide de lampes torches ou de quelque aide que ce soit. Zora s'approcha du contrebandier et pointa son index sur son torse tout en le gratifiant d'un regard assassin:

- "Toi et tes idées!" marmonna-t-elle. "Tu as intérêt à me faire un rabais sur le prix du voyage, ça je peux te le dire! Parce que je n'ai pas souvenir qu'il était stipulé, dans notre accord, qu'on devait ramper dans des endroits aussi dégueulasses que les narines d'un gamorréen!"

Elle soupira et se recula pour lui laisser prendre la tête de leur "expédition" dans les tréfonds du Mynock. Leur progression, sans cesse entravée par des tuyaux mal placés ou des flaques de graisse, était difficile et lente. Mais malgré tout ils étaient assurés de ne rencontrer aucune résistance et de progresser en toute discrétion. De temps à autre des bruits de pas au dessus de leur tête, amplifiés par l'espace clos, se faisaient entendre et le couple se montrait discret. Malgré tout, ils purent avancer en toute sécurité, s'aidant mutuellement pour franchir les quelques obstacles qui se dressaient devant eux.

- "Une vrai partie de plaisir, hein? J'adore les ballades!" glissa la jeune femme, faisant contre mauvaise fortune bon gré.

Une dizaine de minutes plus tard ils étaient arrivés à l'autre extrémité du vaisseau et, donc, quelque part sous la passerelle. Ils eurent besoin de remonter d'un étage pour enfin pouvoir entendre quelques éclats de voix, donc ceux du capitaine Twi'lek.

- "Je m'en fous complètement! Je ne veux pas d'excuses, je veux ces deux clowns!"

- "Mais, capitaine! On a déja cherché partout et..." tenta d'intervenir l'un de ses hommes!

- "Ils ne se sont pas volatilisés, abrutis!" coupa le capitaine. "Fouillez-le vaisseau une nouvelle fois! Et vous avez intérêts à me ramener leur tête, cette fois!"

Des bruits de pas s'éloignèrent, signe que les recherches reprenaient et que la passerelle se vidait peu à peu. Une aubaine pour le duo caché sous les pieds des quelques rares membres d'équipage encore présente sur place. Zora échangea un regard avec Dranor et ils se déployèrent pour chercher le meilleur endroit pour intervenir et, dans le cas de l'apprentie, trouver du regard ses sabres. Ils se trouvaient sur l'un des accoudoirs du siège de commandement, à côté du twi'lek. La jeune femme les indiqua au contrebandier et ils mirent rapidement en place un plan. Ils sortiraient à des endroits différents pour maximiser l'effet de surprise, ayant sans doute le temps d'abattre quelques hommes avant de laisser place à la chance et d'espérer pouvoir se débarrasser des autres. Comme toujours, en somme!

- "Un.... Deux..." murmura-t-elle pour donner le signal. "TROIS!"

Zora tira un coup de blaster dans le verrou situé sur la trappe donnant accès à la passerelle. Dès qu'elle s'ouvrit, elle bondit aussi vite qu'elle le put et pointa ses paumes vers ses sabres qui volèrent docilement dans ses mains. La jeune femme les activa d'un geste machinal et deux lames rougeoyantes apparurent dans un bourdonnement caractéristique. Un mince sourire de plaisir se dessina sur le visage délicat de l'apprentie avant que des tirs de blaster ne commencent à fuser sur la passerelle.
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Les couple était à présent sur le pont inférieur du Mynock, pas loin de la cale, enfin vu l'odeur... Zora une main sur la bouche et le nez pour se protéger vainement de la senteur nauséabonde, laissât passer le capitaine devant elle. Cette odeur était insoutenable, le jeune homme fut secoué de quelques hoquets involontaire, cette senteur venait le chercher dans les tripes. De deux doigts il vint remonter le col de sa chemise par dessus son nez, si avant ça puait, la cela devenait limite supportable, mais pour le moment on ne viendrait pas les chercher dans ce cloaque immonde. Zora quand à elle, lançât un petit regard assassin à son compagnon d'infortune:

"Toi et tes idées!" marmonna-t-elle. "Tu as intérêt à me faire un rabais sur le prix du voyage, ça je peux te le dire! Parce que je n'ai pas souvenir qu'il était stipulé, dans notre accord, qu'on devait ramper dans des endroits aussi dégueulasses que les narines d'un Gamorréen!"

Il la regardât et avec toute sa repartie et d'un sourire dissimulé derrière sa chemise, il lui répondit:

"Ha tien c'est bizarre, dans mon contrat il était pas non plus stipulé : les attentats, la police, les chasseurs Calamari et surtout les pirates! Sans bien sur parler de mon futur assassinat en rentrant..."

La jeune apprentie ne répondit pas, Dranor avait dit cela pour rire, mais qu'à moitié, car malgré tout une demi vérité ce cachait derrière sa réponse. En plus de ne pas être payé en totalité à l'arrivée, il repartirait en plus avec le cœur brisé. Une mission à oublier, sans nuls doutes... Mais l'oublier, y arriverait t'il vraiment? Dans l'esprit du contrebandier, rien n'était moins sur...

La progression dans le dédale de câbles et de tuyaux fut assez difficile, après avoir crapahuté dix minutes le couple arrivât à une nouvelle échelle. Ils ne devaient pas être loin de la passerelle de commandement. Entendant la voix irritée du Twi'lek, qui manifestement incendiait une partie de son équipage, Dranor et Zora en profitèrent pour monter en silence le long des barreaux rouillés de l'échelle. Les pirates, au dessus de leur têtes, semblaient se séparer de nouveau pour reprendre les recherches, c'était pile l'occasion qu'ils devaient saisir. D'un regard entendu, la jeune sith fit signe de la tête au contrebandier, si ils devaient monter à l'assaut de la passerelle, autant le faire de deux endroits différents, l'effet de surprise serait de loin leur plus bel atout. Semblant avoir retrouvé ses armes, la jeune femme fit signe à Dranor de la main, celui ci lui tendit le blaster pour qu'elle puisse faire sauter le verrou d'accès montant vers la passerelle, lui, prendrait la vibrolame. De toutes façons la meilleure arme du capitaine, c'était Zora, munit de ses sabres lasers, elle devenait une vrais tigresse, aussi belle que mortelle.
A demi mots, presque dans un murmure, alors que tout les deux étaient en position, elle fit un décompte jusqu'à trois, le couple de lançant à l'assaut du poste de pilotage.
Tour se passât très vite, l'apprentie fit sauter le verrou du sas et récupérât ses armes, alors que Dranor enfonçât sa vibrolame dans la gorge d'un pirate lui tournant le dos. Une petite fusillade éclatât dans le cockpit, les sabres laser de la jeune femme avaient commencé leurs valse mortelle alors que quelques membres tranchés net volaient un peu partout tout en détournant les tirs de blaster. Le contrebandier pour sa part poignardait allègrement dans tout les sens, les pirates au nombre de quatre s'écroulèrent un à un. Alors que le Twi'lek allait tirer sur le capitaine, Zora lui tranchât net les mains. S'affalant a genoux sur le sol métallique, le Twi'lek levant ses moignons encore fumants, implorât vainement ses bourreaux. Peine perdu, Dranor lui entaillât la gorge, pas dans l'intention de le voir mourir rapidement, juste pour qu'il puisse se vider tranquillement de son sang...un plaisir délectable qu'il égayât d'un :

''Yoho captain' …. ''

Puis se tournant vers Zora le contrebandier enchaînât :

''ça va toi ? …. Je vais chercher le système de verrou magnétique et le désactiver, que l'on puisse décoller et faire sauter ce tas de boue !''

Le capitaine fouillât sur les panneaux de contrôle, il ne connaissait pas ce vaisseau, mais la majorité des constructeurs suivaient le même schéma. Réfléchissant à voix haute il faisait le tour des instruments et voyants. Comme par hasard ce serait probablement le dernier panneau qu'il regarderait....bingo ! Passant son doigt sur un bouton jaune à moitié cassé (il avait du servir un certain nombres de fois vu l’état...), Dranor l’activât et se retournât vers sa compagne d'infortune :

''C'est bon Zora on peut y aller, t'es ma machine de guerre alors ce coup ci c'est moi qui te suis !''
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Si l'effet de surprise avait joué contre eux, les pirates ne semblaient cependant pas disposés à se laisser massacrer sans réagir. La riposte se fit d'abord timide avant de devenir de plus en plus violente au fur et à mesure que l'équipage était alerté de ce qu'il se passait sur la passerelle. Les choses semblaient cependant sous contrôle pour le jeune couple qui faisait preuve de son efficacité.

Le plaisir d'avoir à nouveau ses sabres en sa possession et de pouvoir sentir leur contact apaisant dans ses paumes se traduisait par un sourire éclatant sur les lèvres de la jeune femme. L'apprentie, jetant de temps en temps des regards à Dranor, creusait un sillon sanglant dans les rangs de leurs adversaires avec grâce, renvoyant un tir de blaster, tranchant un membre ou contrant une attaque au corps à corps. Si le combat fut intense, il ne dura cependant que très peu de temps et le dernier survivant ne fut bientôt plus que le capitaine pirate qui prit Dranor pour cible. Lorsqu'il leva son blaster pour tirer sur son compagnon, Zora fit un léger bond amplifié par la Force et abattit l'une de ses lames sur les mains tendues, les tranchants nettes. Le contrebandier prit le relais avec classe et, d'un coup de dague précis, entailla la gorge du twi'lek tout en se fendant ensuite d'un commentaire qui fit sourire l'apprentie.

Dranor leva ses magnifiques yeux azur dans sa direction tout en lui demandant comment ça allait et lui indiquant qu'il allait s'occuper des verrous magnétiques. La jeune femme lui fit un petit signe de tête pour acquiescer et se fendit d'un sourire resplendissant.

- "Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien, à vrai dire..." répondit-elle sur un ton enjoué. "J'ai récupéré mes sabres, on a rendu la pareil à cet abrutit de Twi'lek... Tout va pour le mieux!"

En fait ce n'était pas vraiment exact... Ils étaient toujours à bord du navire et il y avait encore, sans doute, des membres d'équipages résolus à leur faire la peau. Mais, privés de leur capitaine, ils ne représentaient plus vraiment une menace et les choses s'étaient considérablement améliorées. Oui, ils s'en sortiraient, une fois encore... Restait à savoir si ce serait un en seul morceau...

Pendant que le contrebandier parcourait les différents panneaux de contrôle afin de retirer le verrou magnétique qui entravait son vaisseau, Zora fit un tour rapide de la passerelle tout en se demandant à quoi pouvaient bien servir les différentes consoles qui s'y trouvaient avant de prendre place avec élégance dans le fauteuil du capitaine, faisant rouler d'un coup de talon le cadavre du capitaine qui lui barrait le passage.

- "C'est bon Zora on peut y aller, t'es ma machine de guerre alors ce coup ci c'est moi qui te suis!"

- "A la bonne heure!" glissa-t-elle, volontaire. "On ne m'avait encore jamais qualifiée de machine de guerre, mais.. Je prends! Et puis ce sera toujours mieux que sorcière..."

Elle se redressa et s'étira d'un geste gracile avant de s'approcher de l'une des consoles affichant des données de navigation. L'apprentie n'était pas douée en astronavigation, pas plus qu'en électronique. Mais elle avait arrivait à reconnaître des indicateurs de vitesse, assiette ou des vecteurs de navigation. N'hésitant qu'un bref instant, la jeune femme plongea la lame écarlate de son sabre dans la console et l'éventra, faisant jaillir une gerbe d'étincelles.

- "Voila! Maintenant ils devraient avoir de la peine à nous suivre... A supposer qu'ils soient assez fous pour le faire!" fit-elle en se tournant vers Dranor.

Ils prirent ensuite la direction du sas sur lequel était arrimé le vaisseau de Dranor, du moins, essayèrent. Les pirates avait réagis en fermant certains panneaux blindés dans les coursives ce qui forçait les évadés à emprunter un trajet précis. Zora aurait pu découper le duracier et leur frayer un passage plus direct vers le cargo mais ça aurait été une sérieuse perte de temps. Et c'était précisément ce qui leur manquait....

Ils furent donc plus d'une fois pris dans des semblants d'embuscades même si les tirs précis de Dranor et la barrière rougeoyante que Zora dressait pour les protéger avec ses sabres eurent rapidement raison des assaillants. Le contrebandier corrigea plusieurs fois Zora qui empruntait de mauvaises directions, incapable de s'orienter dans des coursives qui, pour elles, étaient toutes pareilles. Grâce au sens de l'orientation du jeune homme, ils rejoignirent le cargo quelques minutes plus tard.

Mais les pirates avaient visiblement décidés de les affronter dans en un dernier baroud d'honneur. Ils avaient dressés des barricades de fortunes avec des caisses de matériel et s'étaient retranchés bien à l'abri derrière. Lorsque le couple jaillit dans le couloir ils furent donc accueillis par des tirs nourris qui les forcèrent à se replier immédiatement. D'un coup d’œil rapide, Zora discerna trois hommes et un blaster lourd monté sur trépied ainsi que deux autres pirates supplémentaires qui semblaient transporter du matériel à bord du navire du contrebandier.

- "Ils ne rigolent plus, on dirait..." soupira-t-elle en tournant le regard vers Dranor. "On dirait même qu'ils trouvent ton vaisseau très à leur goût à en juger par le matériel qu'ils transportent à bord..."

L'apprentie jeta un regard ennuyé à Dranor avant de lui céder sa place pour qu'il puisse se rendre compte par lui-même de la situation. L'air qu'il afficha montrait clairement qu'il n'était absolument pas prêt à laisser son navire servir d'échappatoire aux derniers pirates. Ces derniers s'étaient sans doute rendus compte que le cargo représentait leur dernière porte de sortie.

- "Tu crois que tu arriverais faire le tour?" glissa-t-elle. "Tu auras besoin de ça!"

Après une brève réticence et un regard qui montrait clairement qu'elle n'était pas ravie, Zora déposa l'un de ses sabres dans la paume du contrebandier, éteint. Pour prendre à revers les pirates, Dranor allait avoir besoin de découper une porte blindée. Et il avait besoin d'un sabre laser pour lui faciliter la tâche. Voyant que le jeune homme comprenait où elle voulait en venir, elle reporta son attention sur les pirates retranchés, attendant que son compagnon s'éloigne.

- "Et il s'appelle retour, bien sûr..." ajouta-t-elle sur un ton d'avertissement.

Elle n'avait jamais prêté l'un de ses sabres, qu'elle considérait comme une extension d'elle-même, une partie entière de sa personne. Mais il s'agissait de Dranor et les circonstances ne lui laissaient pas vraiment le choix. Zora soupira en espérant qu'elle reverrait sa deuxième arme rapidement et se lança dans de brèves attaques sur la position adverse avant de se replier à chaque fois. Le tout histoire d'attirer l'attention sur elle et de laisser le champ libre à Dranor lorsqu'il les attaquerait à revers. En espérant que tout se passe comme prévu...
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Après la tuerie du poste de pilotage, Zora et Dranor avaient parcourut les méandres malodorantes des coursives du vaisseau pirate. Les survivants avaient bloqués certaines portes blindées les obligeant à faire des tours et détours dans les entrailles du Mynock malgré quelques embuscades avortées de ses occupants survivants.
Zora faisait des merveilles de ses deux sabres. Il l'avait nommée "machine de guerre" et à juste titre, il ne s'était pas trompé. Elle faisait virevolter ses sabres, renvoyant les tirs de blaster tel un bouclier impénétrable. Elle faisait cela avec une telle souplesse et facilité, Dranor était vraiment décontenancé. Pour être honnête avec lui même, elle lui faisait peur, était ce vraiment ça être une sith? Faire succomber ses ennemis sans la moindre pitié et peut être même par plaisir? Même si ceux la n'étaient que de vulgaires pirates puants et crasseux, le capitaine n'avait pas oublié comment la jeune femme avait révélé sa vrais nature, tuant les calamariens sur le bateau après  avoir survécut à  l'attentat dans le sous marin. Cette pensée le ramenât aussi immédiatement à leur premier baiser. Il avait pensé mourir noyé, alors autant avoir de fouilles et partir en beauté...le capitaine sourit cependant à cette pensée, bien vite réveillé au détour d'un couloir par une rafale de blaster lourd placé sur un trépied. Opérant un replis stratégique, Zora se tournât vers lui:

"Ils ne rigolent plus, on dirait..." soupira-t-elle en tournant le regard vers Dranor. "On dirait même qu'ils trouvent ton vaisseau très à leur goût à en juger par le matériel qu'ils transportent à bord..."

Le jeune homme serrât les dents, prenant la place de sa compagne pour juger de l'état de la situation. Et ce qu'il vit ne l'enchantât guère.

"Pas question que ces salopards utilisent mon vaisseau comme capsule de sauvetage, on va se les faire jusqu'au derniers. "

Mais après avoir croisé un regard quelque peu contrit, Zora lui tendit un de ses sabres lui demandant si il pouvait les contourner, les prenant par surprise et surtout lui rendre après. De ses yeux azur il regardât le petit cylindre mécanique. Puis après un instant d'hésitation, il le prit en main. contrairement à ce qu'il avait pensé, le sabre n'était pas si lourd que ça. La poignée était agréable, comment se douter que cet objet était si dévastateur? Mais ne se questionnant pas plus, le capitaine dit un signe approbateur de la tête avant de déposer rapidement ses lèvres sur les siennes. Dernière ligne droite avant leur retour à la liberté.

Pendant que Zora amusait les pirates restant, Dranor lui, s'attaquât à la porte blindée contournant le couloir menant au sas d'accès de son vaisseau. D'une pression du doigt il allumât le sabre et la lame d'un laser de couleur rouge écarlate en sortit dans un long grésillement. Saisissant l'arme à deux mains, il enfonçât lentement la lame dans la porte. Bon dieux, ça rentrait comme dans du beurre...c'était totalement dingue, il arrivait à couper le métal comme si de rien n'était. Créant une grande ouverture circulaire lui permettant de passer, le contrebandier fit attention de ne pas se brûler contre le métal en fusion  alors qu'il traversât l'entrée de fortune. Il avait à présent les pirates en vue, mais avant tout : pouvoir dégager le chemin pour Zora. La tourelle était sa plus grande menace. C'est donc avec toute sa délicatesse que Dranor fonçât dans le tas. Il abattit le sabre sur le tireur, alors que d'un bond, la jeune apprentie venait de le rejoindre en plein cœur de la bataille. Comme à leur habitude les deux se battirent comme des lions, fauchant les pirates de leurs sabres laser écarlates. Ceux ci, n’étaient cependant pas en reste, il se battaient avec l’énergie du désespoir. Rien que deux personnes, prisonniers qui plus est, avaient presque retournés le Mynock de fond en combles.
Comment deux personnes pouvaient elles avoir fait autant de miracles ? Leur ego était peut être la dernière chose qui restait au pirates survivants. Ayant finalement réussi à supprimer ceux qui avaient réussi à construire une barricade de fortune, le couple courut jusqu'au sas, les deux derniers malfrats restant s’étaient à présent réfugié dans le vaisseau du capitaine. Fou de colère, celui ci se lançat à leur poursuite. Comment osaient ils vouloir se sauver avec SON vaisseau, s'en était trop, Dranor voyait rouge, peut être était-ce l'effet du sabre sith ?

Mais lorsqu'ils atteignirent enfin le sas, pénétrant dans le vaisseau du capitaine Darinson, Un des deux pirates rescapés sortit de derrière le couloir d’accès, tirant de son pistolet blaster. Zora esquivât deux tirs mais le troisième heurtât le contrebandier, brûlant instantanément sa chemise. Il s’effondrât à genoux et laissât échapper le sabre dont la lame se rentrât automatiquement.
Une vive sensation le fit hurler, d'une part de douleur, mais surtout de rage. Allaient ils échouer si près du but ? Allaient ils s'en sortir ? Dranor ne savait plus. Touché au niveau de la poitrine, sa chair brûlait alors qu'il déposât sa main instinctivement dessus. Sale blessure, sale vaisseau.... Zora allait être toute seule contre les deux derniers. Le capitaine fut prit d'une quinte de toux, portant sa main à sa bouche il la regardât, du sang, son sang.

"Merde....''

Pas de doutes le poumon était touché, mais par chance, comme les couilles, Dranor en avait deux...
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Le couple fit une nouvelle fois preuve de l'efficacité de sa coopération lorsque Dranor prit à revers les pirates. Ces derniers n'avait pas vu le contrebandier arriver dans leur dos et Zora se délecta de leur surprise alors que la lame qu'il tenait s'abattait sur l'utilisateur du blaster lourd. Cette menace écartée, la jeune femme bondit à son tour dans le couloir et rejoignit son compagnon d'un gracieux bond en avant, se collant ensuite dos à lui pour mettre à terre leurs derniers opposants. Ils n'opposèrent qu'une résistance relative et lorsque le dernier corps tomba au sol, le torse lacéré par un coup de lame bien ajusté, il semblait bien que la partie était gagnée.

Mais c'était sans compter sur les ultimes rescapés dans les rangs des pirates qui, croyant sans doute pouvoir s'échapper, s'étaient repliés à l'intérieur du vaisseau de Dranor. Une très mauvaise idée à en juger par la tête que tira ce dernier et la détermination qui l'habitait lorsqu'il se lança à leur poursuite. L'apprentie pouvait sentir la colère qui l'envahissait, contrastant avec son sang-froid habituel. C'est sans doute pour cette raison qu'elle ravala un commentaire sur sa manière hasardeuse de manier le sabre-laser, estimant que ce n'était ni le moment ni le lieu pour un peu d'humour.

*Je plains ces deux pirates...* s'amusa-t-elle. *Ils vont vite saisir que se replier à bord du vaisseau de ce cher Capitaine était d'une stupidité sans nom...*

Zora emboîta le pas à son compagnon et ils empruntèrent le sas d'accès pour donner la chasse aux deux derniers pirates quand la Force l'avertit d'un danger imminent. A peine avaient-ils fait un peu dans le couloir au-delà du sas que trois tirs de blaster les accueillir. L'apprentie se colla instinctivement contre la paroi du couloir, évitant ainsi les tirs adverses. Elle se rendit compte de son erreur quelques instants plus tard lorsqu'un cri de douleur s'éleva à ses côtés. La jeune femme tourna les yeux vers Dranor et déglutit avec peine en constatant que l'un des tirs l'avait touché. La torse fumant, ce dernier fut prit d'une quinte de toux tout en portant la main à sa bouche, y découvrant du sang. L'apprentie savait que cela ne présageait de rien de bon...

*Dranor! Tiens bon, je t'en prie!* pria-t-elle tout en ouvrant sa paume libre pour y appeler le sabre qu'il venait de lâcher, l'activant. *On va s'en sortir.. Tu vas t'en sortir!*

Elle avait envie d'aider le capitaine mais c'était tout simplement hors de question en l'état actuel des choses. Il fallait d'abord se débarrasser des deux derniers pirates pour pouvoir s'occuper convenablement du contrebandier. Il n'y avait plus qu'à espérer que Dranor tienne le temps nécessaire pour qu'elle puisse le soigner. Serrant les dents de frustration, la jeune femme détourna avec peine le regard de son compagnon avant de finalement le poser sur le tireur.

- "C'était... C'était vraiment une très mauvaise idée!" glissa-t-elle, acide, au pirate. "Mais ce sera aussi la dernière!"

Se laissant envahir par la colère mais aussi la frustration de ces dernières heures, la peur de perdre Dranor ou encore le simple plaisir que lui procurait la mort prochaine des deux derniers réfractaires, Zora s'avança dans le couloir. Le pirate leva une nouvelle fois son arme mais l'apprentie la dévia d'un revers de la main qui lui offrit assez de temps pour se porter à sa hauteur. Elle abattit ses armes à plusieurs reprises sur le corps de son adversaire, lui tranchant profondément les articulations jusqu'à ce qu'il ne tombe lourdement au sol, agonisant. La jeune femme ne l'acheva pas et le laissa à sa souffrance avant de poursuivre son chemin, imperturbable.

S'ouvrant à la Force, Zora détecta rapidement le dernier bandit qui avait rejoint le poste de pilotage et s'apprêtait à mettre les moteurs en route. Il tourna le regard vers le jeune femme lorsqu'elle rentra dans le cockpit et écarquilla les yeux un bref instant avant que l'une des lames rougeoyante ne lui tranche la gorge. L'apprentie regarda le corps rouler du siège puis se hâta de rejoindre le contrebandier. Elle s'agenouilla à ses côtés, inquiète, et lui passa une main sur la joue tout en le sondant pour s'assurer qu'il était encore en vie. Soulagée, la jeune femme se mit à le tirer avec autant de délicatesse que possible jusqu'à l'infirmerie après avoir fermé le sas et fait sauter les amarres qui retenaient les deux vaisseaux l'un à l'autre.

Elle dut s'aider de la Force pour parvenir à déplacer l'homme, s'aidant de sa faible force physique pour l'amener tant bien que mal sur la couchette qui trônait au milieu de la pièce. Zora ouvrit les quelques casiers de la pièce à la recherche de morphine, antiseptiques, compresses et tout ce qui pourrait s'avérer utile. Elle déposa le tout à côté du contrebandier et lui prit la main.

- "Tu n'as pas intérêt à mourir, Darinson!" glissa-t-elle, anxieuse. "J'ai trop besoin de toi pour te laisser t'en aller comme ça..."

Que ce soit pour piloter le navire et la ramener à bon port ou simplement pour profiter de sa présence, elle avait besoin de lui. Les mains tremblantes mais l'esprit résolu, l'apprentie lui injecta l'antidouleur dans l'épaule et nettoya aussi bien qu'elle le pouvait la plaie calcinée. Elle se servit de son sabre pour cautériser la blessure et stopper l'hémorragie. Mais ses "connaissances" médicales était largement dépassée et elle dut enclencher un vieux droïde médical posé dans un coin de la pièce en espérant qu'il saurait quoi faire et, surtout, qu'il était encore en état de fonctionner. Heureusement ses capteurs s'allumèrent et le droïde se redressa dans un bruit caractéristique de cerveau-moteur. Zora soupira de soulagement en désignant le contrebandier sur le lit.

- "Soigne-le, immédiatement!" ordonna-t-elle.

Il s'exécuta et vint ausculter rapidement Dranor avant de commencer à manipuler sa blessure avec une précision toute mécanique. Zora, elle, se contenta d'observer d'un œil alerte l'opération tout en tenant la main du contrebandier dans la sienne, la serrant avec autant de douceur qu'elle le pouvait. Parallèlement, elle le sonda régulièrement pour s'assurer qu'il était encore vivant et qu'il s'accrochait. L'opération dura un temps indéfinissable et lorsque le droïde eut terminé son "œuvre" il tourna la tête vers la jeune femme.

- "J'ai fait ce que j'ai pu, mademoiselle!" glissa-t-il de sa voix metallique. "Maintenant cela ne dépend plus que de lui..."

Zora se contenta d'acquiescer doucement avant de reporter son attention sur Dranor. Elle resta ainsi de longues heures jusqu'à ce qu'enfin le sommeil prenne le dessus et qu'elle ne s'endorme, la tête sur la main de contrebandier.
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Son sang coulait le long de ses mains, bon dieu qu'il était rouge, se dit doucement le capitaine avant de vaciller lentement et de tomber sur le dos, laissant sur le sol métallique froid quelques trace de sa main ensanglantée.
Zora pendant ce temps, folle de rage, récupérât son sabre grâce à la force, découpant avec plaisir malsain les deux pirates restant, sous le regard azur mais affaiblit du jeune homme.
Même si la douleur fut vive au début, maintenant, il n'avait plus mal. Était-ce mauvais signe? Le contrebandier ne savait pas, il n'avait jamais vraiment été blessé gravement auparavant. Mais malgré ses quintes de toux, laissant échapper quelques filets de sang de sa bouche, il avait juste froid. Était-ce dû au sol métallique du vaisseau corellien? Encore une fois son esprit se perdit dans des explications embrumées. Un médecin lui aurait probablement dit qu'il souffrait d'un hemmothorax, que son poumon gauche et les feuillets de sa plèvre étaient perforés, que le tout s'engorgerait de sang jusqu'à ce qu'il se noie ou se vide à mort.
C’était comme chez le marchand, on avait le choix...
Bien loin de toutes ces considérations médicales, le contrebandier vit Zora s'approcher et se pencher près de lui. De quoi pouvait elle bien avoir peur? Il n'avait pas mal, ce n’était donc pas grave! 
La jeune femme lui parlait, mais bon sang, pourquoi n'articulait elle pas mieux? Le contrebandier levât lentement sa main vers la joue de l'apprentie pour la rassurer, mais celle ci retombât lentement pour ne laisser qu'une trace de sang rougeoyante sur la peau lisse de la joue de Zora. Le capitaine Darinson glissât lentement mais sûrement vers l'inconscience.

A partir de la, le noir.

Quelques rêves étranges vinrent troubler le sommeil du jeune homme. Des choses qui n'avaient aucun sens réel. Des rires et de pleurs résonnaient autour de lui, c'était quand même sacrement effrayant, mais tout ces sons s'estompèrent, comme quelque chose que l'on avait écrit sur le sable d'une plage, qu'une vague serait venu effacer lentement mais inexorablement.

Enfin, le réveil. Ouvrant lentement les yeux, la vue du jeune homme était embrumée, où était il? Dans son lit? Toujours sur le sol métallique dans le couloir de son vaisseau? La lumière était assez forte, il refermât les yeux, éblouit par les spots qui projetaient leurs lumière sur la table de soins. Il était torse nu, quelques électrodes étaient accrochées sur sa poitrine, relié à un scop d'électrocardiogramme et dans son bras gauche, une aiguille était relié par une longue tubulure à trois poches de perfusion. 
Zora avait sa joue posée sur sa main droite, elle avait l'air de dormir.  Dranor, la retirant lentement pour venir passer doucement ses doigts dans la chevelure brune de la jeune femme. il tentât de relever l'entorse mais la douleur dans sa poitrine était trop vive. Un masque à oxygène haute concentration sur le visage l'opprimait. D'un geste énervé, il l'arrachât et le jetât à terre. Comment soigner correctement quelqu'un comme le capitaine Darinson? C'était là la question!
La jeune femme se réveillât et le regardât de ses yeux noisette alors qu'il esquissât un léger sourire désolé. Tout lui était revenu à l'esprit. Le contrebandier s'était laissé aller à la colère de voir ces pirates à bord de son vaisseau, et il en avait payé le prix. Par chance Zora avait géré la suite en les supprimant froidement, comme à son habitude. Mais surtout ils n'y étaient pas resté...

"Ça va ma belle... Je suis pas encore mort... Content de voir que tu va bien..."

Lui dit il d'une voix faible et enrouée, l'oxygène dans le masque lui ayant asséché la gorge. Le jeune homme la regardant toujours de son regard azur, faisant ensuite glisser sa main le long de la joue de l'apprentie sith, jusqu'à ses lèvres qu'il caressât du bout des doigts. Qui pouvait se douter en la regardant qu'elle était aussi mortelle qu'une vipère des sables ? Mais elle l'avait aussi sauvé, et ça, ce n’était pas rien. D'une geste de la main, il lui demandât de l'aider à s’asseoir sur le bord de la couchette médicale, ce qu'elle fit cependant après avoir clairement montré son désaccord. 
Haletant légèrement et posant sa main sur le pansement ou le droïde médical avait travaillé des heures durant, le jeune homme prit doucement la parole:

''Merci de pas m'avoir laissé tomber...merci...et viens surtout pas me dire que c'est juste parce que je sais piloter le vaisseau...je commence à te connaître !''

Le capitaine malgré son sourire en coin, n'en était pas moins sincère, mais être avec Zora, laissait naître bien des sentiments différents et opposés en lui. Tout avait l'air si simple, mais en réalité, tout était si compliqué. Mais peut être était-ce lui et elle qui se compliquaient la vie? Une chose était sur, bientôt le vaisseau serait réparé, et bientôt tout deux devraient parler, une bonne fois pour toute. Le couple avait repoussé maintes et maintes fois l’échéance, mais l'heure était proche, l'heure de se dire les vérités en face.
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L'apprentie ouvrit lentement les yeux, tirée de son sommeil par le bruit du masque à oxygène qui tombait à terre. Son regard noisette se posa lentement sur Dranor tandis qu'elle reprenait peu à peu ses esprits et qu'elle se rappelait ce qu'il s'était passé. La fuite du vaisseau pirate semblait si lointaine alors que cela ne faisait que quelques heures qu'ils étaient en sécurité. Heureusement, ils semblaient bel et bien tirés d'affaire cette fois-ci...

Zora se fendit de l'un de ses sourires espiègles dont elle avait le secret alors que le capitaine l'assurait qu'il n'était pas encore mort et qu'il était content de voir qu'elle allait bien, ce qui était bien réciproque. Le contrebandier avait reçu une sale blessure et il avait eu beaucoup de chance de s'en sortir. La chance, surtout, d'avoir eu à bord un droïde médical encore capable et le matériel nécessaire pour se faire soigner. L'apprentie s'était attachée à cet homme, qu'elle le veuille ou non, et sa mort n'était désormais plus acceptable.

- "Salut toi!" glissa-t-elle. "Contente de voir que tu n'es pas si facile à tuer!"

Elle savoura la caresse des doigts du contrebandier sur sa joue puis ses lèvres bien qu'elle eut d'abord un léger mouvement de recul. La jeune femme ferma un instant les yeux pour mieux savourer ce contact interdit jusqu'à ce que Dranor lui demande de l'aider à se redresser. C'était évidemment fortement déconseillé avec sa blessure et elle ne se priva pas de le lui rappeler:

- "Allons bon! Voila qu'il pense déja à gambader!" murmura-t-elle en aparté. "Reste tranquille un moment, ça fait même pas deux minutes que tu es réveillé!"

Zora était consciente que de toute façon elle ne le ferait pas changer d'avis et qu'il se redresserait avec ou sans son aide. Elle ne s'en offusquait plus et avait compris depuis un moment déja que quand il avait une idée en tête il était très difficile de la lui enlever. La jeune femme darda un regard réprobateur quoique amusé sur le contrebandier et leva la main droite pour l'aider à se relever en usant de la télékinésie. Leurs efforts combinés portèrent leur fruit et Dranor porta un regard à son pansement sur lequel quelques cercles de sang apparaissaient.

- "Merci de pas m'avoir laissé tomber...merci...et viens surtout pas me dire que c'est juste parce que je sais piloter le vaisseau...je commence à te connaître!"

L'apprentie s'apprêtait effectivement à lui répondre qu'elle avait besoin du pilote qu'il était et que ce n'était pas par pur altruisme qu'elle lui avait sauvé la vie. A vrai dire elle n'avait pas vraiment réfléchi sur le moment et avait réagi par pur instinct. Elle avait sauvé l'homme qu'elle devait tuer, quelle ironie... Mais vu que cette option n'était plus à l'ordre du jour et que Dranor avait déja anticipé sa réaction, il fallait bien qu'ils aient enfin cette discussion. D'ailleurs, elle le lui avait promis lorsqu'ils avaient quitté leurs cellules. Cela ne signifiait pas pour autant que la chose était aisée et Zora se mit instinctivement sur la défensive, opposant son agressivité.

- "Je me demande si je n'aurais pas du te laisser mourir, finalement!" fit-elle en se relevant. "Ça m'aurait évité une discussion sur... sur ça!"

La jeune femme tourna le dos à Dranor et fit quelques pas jusqu'au fond de la pièce où elle s'arrêta. Elle perdit son regard dans la noirceur de l'espace visible à travers un hublot tout en se demandant qu'elle conduite tenir. Depuis qu'elle avait été éveillée à la puissance de la Force et au plaisir du côté obscur son avenir lui avait semblé tout tracé. Elle tuerait un jour son maître, gagnant sa place parmi ses pairs et ainsi sa liberté. Peut-être même qu'un jour elle règnerait sur la galaxie. Elle avait imaginé bien des avenirs mais l'amour en était à chaque fois exclu. Elle ne le rejetait pas mais n'y avait simplement jamais pensé. Ce qui était logique en soi quand on passait sa vie à survivre...

- "Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Dranor?" reprit-elle, adoucie. "Je n'arrive pas m'imaginer en train de te faire du mal et je sais que ton absence laisserait un grand vide en moi. Ce qui est d'ailleurs vraiment pitoyable vu que ça fait à tout casser quelques poignées d'heure qu'on se connait!"

Zora émit un petit soupire de dénis et se retourna pour s'adosser à la paroi de duracier, savourant le contact avec le métal frais. Elle sentait toujours ce combat en elle entre la logique et la passion, la résolution et l'envie. Elle était consciente de ressentir plus que de l'amitié pour l'homme et elle ne se l'expliquait pas, c'était ainsi. Inutile de chercher de la logique dans un sentiment illogique.

- "Tu te rends compte que tu me demandes de laisser tomber mon apprentissage de la Force pour te suivre après à peine une journée, quand même? Oui, je t'aime, c'est évident!" avoua-t-elle enfin. "Mais pas assez pour tourner le dos à mon maître ou parier sur un avenir commun sans être certaine que ça fonctionnerait!"

L'apprentie lui décocha un pauvre sourire, constatant que ce n'était pas aussi facile à dire que ce qu'elle avait pensé. La séparation était inévitable ne serait-ce qu'à cause de leurs styles de vie trop différents. Il leur restait quelques heures devant eux et Zora comptait bien en profiter au maximum, comme si elle s'accrochait à un rêve, avant de revenir à la dure réalité de Korriban. Dranor serait un magnifique chapitre de son histoire mais il faudrait tôt ou tard tourner la page et passer à la suite.

La jeune femme se rapprocha de l'homme et l'enlaça en douceur, caressant sa nuque d'une main. Elle enfouit son visage dans le creux de son épaule et savoura un instant ce contact simple et si agréable avant de prendre la tête du contrebandier entre ses mains, posant son front contre le sien.

- "Mais il nous reste encore le moment présent..." murmura-t-elle. "Profitons-en jusqu'à ce que nos routes se séparent, que nous n'ayons pas de regrets lorsque nous y repenserons.. Un peu moins, en tout cas..."

Joignant le geste à la parole, Zora embrassa avec douceur le contrebandier...
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Dranor était avec Zora dans la salle d'infirmerie du vaisseau Corellien. La petite remarque qu'il avait fait, n’était visiblement pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Cela faisait déjà un moment que tout les deux avait une discussion en suspends et la jeune femme, avait très bien comprit dès la petite pique du capitaine, que cette fois ci, c’était le moment ou jamais d'en parler. Après tout y avait-il meilleur moment que celui là? Tout les deux étaient vivants, les pirates avaient été mis hors d’état de nuire, et le couple était à présent au calme.
Regardant l’apprentie lui tourner le dos après qu'elle l'eut aidé à se redresser, Dranor posât ses mains sur ses cuisses. Il l’écoutât parler sans rien dire. C’était vrais, si elle l'avait laissé mourir, les choses auraient été nettement moins compliquées. Mais Zora l'avait sauvé, cela rendait les choses plus compliquées encore. La jeune femme essayât de se justifier, il allait lui manquer une fois l'heure de la séparation arrivée, quand à lui, il essayait de se convaincre que tout irait pour le mieux, mais c’était encore très loin de la vérité, ça allait être dur, très dur, et le contrebandier le savait. Avec elle, Dranor avait vécut des choses dingue. Ils avaient faillit mourir tant et tant de fois en l'espace d'une journée, peut être même deux. Était-ce cela qui les avait lié de la sorte ? Le capitaine n'en savait foutre rien... Il se contentait de la regarder des ses yeux bleus délavés, le corps fatigué et douloureux.
Elle avait raison, inutile de le nier. L'apprentie repartirait comme lorsqu'ils s’étaient rencontrés. Zora retournerait vers son maître pour continuer sa formation de sith, alors que lui, tenterait de nouveau sa chance ailleurs, essayant de survivre dans ce monde implacable ou il avait mit les pieds quelques années auparavant.
Sur le papier, tout était prévisible, c’était écrit, ça se passerait comme ça. Ils étaient différent, tout en eux les opposaient, pouvait on aller à l'encontre de ça ? Si le contrebandier avait été plus jeune et surtout moins terre à terre, il aurait tout de suite répondu oui. Mais dans la vie et dans cette galaxie, il n'y avait plus de place pour le rêve. Dranor ne reverrait sans doutes plus jamais la jeune et belle Zora, mais il ne serait pas prêt à l'oublier de si tôt. Trop de souvenirs pour balayer tout cela d'un simple revers de la main et passer à autre choses.
Une fois que la jeune femme eut terminé son argumentation, qui était presque imparable, le capitaine Darinson laissât échapper d'entre ses lèvres comme dans un souffle :

''Je t'aime aussi Zora...et... oui....je te comprends....''


Dranor la regardât approcher de lui, alors qu'elle déposât sa tête au creux de son cou avant de prendre son visage entre ses mains et de poser son front contre le sien.

"Mais il nous reste encore le moment présent...Profitons-en jusqu'à ce que nos routes se séparent, que nous n'ayons pas de regrets lorsque nous y repenserons.. Un peu moins, en tout cas..."

Murmura-t-elle doucement alors qu'elle posât ses lèvres contre les siennes. Dranor quand à lui glissât ses doigts dans la chevelure de la jeune femme, cette sensation soyeuse lui manquait déjà, mais comme disait Zora, il fallait mieux en profiter un maximum pendant qu'il en avaient encore le temps. Le corps meurtrit du jeune homme se réveillât soudain alors qu'il l’attirât doucement plus près de lui...


…..........


Quelques jours, peut être deux ou trois s’étaient écoulés, malgré ses blessures, le capitaine s'en était plutôt vite remis, le droïde et les médicament à dose de cheval avaient fait des merveilles. Le couple, comme Zora l'avait promit en avait largement profité. Mais loin d'avoir passé tout son temps dans la position horizontale, le contrebandier ne s’était pas assit sur ses lauriers, il avait à présent finit de réparer le vaisseau. Il aurait pu dire qu'il avait fait au plus vite, mais s'aurait été mentir, Dranor avait largement prit son temps, un peu pour faire les choses bien, beaucoup pour pouvoir en profiter avec Zora, elle n'y connaissait pas grand chose en mécanique et cela avait largement aidé... Tout cela avait cependant un peu été comme un marathon, sauf qu'il avait fallut sprinter avant la ligne d'arrivée...Et, pour le coup, le couple avait su sprinter ensemble et ce, de manière fort remarquable!
Essayant de chasser cette pensée de sa tête qu'il secouât, l'avant bras posé contre la turbine tribord de la salle des machines, le jeune homme regardât sa compagne glissant un léger :

''Bon ben c'est l'heure de vérité...''

Il se dirigeât vers l'armoire électrique et réactivât les systèmes d'alimentation un à un, priant par la même occasion que rien ne saute... Mais sans se vanter, le capitaine était un bon mécano, rien ne sentit le roussit, pas un bruit douteux si ce n’était le discret ronronnement d'un moteur qui se remettait en route. Il regardât la jeune femme avec un sourire d'apparat tout en laissant échapper un léger soupir de satisfaction .

''Bon ben voilà c'est réparé...Mademoiselle veut que je la dépose dans quel système... ?''

Lui dit il alors qu'il déposait un baiser sur son épaule puis un autre dans son cou. Le capitaine tentait de rester d'humeur joviale mais manifestement il n'avait pas le cœur à ça. La séparation aurait lieux dans quelques heures, le temps du voyage.

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Zora ouvrit les yeux et attendit quelques instants que sa vision. Elle reconnut immédiatement la cabine du capitaine et un léger sourire illumina son visage délicat avant qu'elle ne s'étende de tout son long, savourant la douceur de ce réveil. La jeune femme n'eut pas besoin de sonder la Force pour se rendre compte qu'elle était seule dans le lit. Dranor devait certainement travailler sur les moteurs et avait eu la délicatesse de la laisser dormir. Un second sourire se dessina sur les lèvres de l'apprentie alors qu'elle se demandait si le contrebandier trouverait encore le moyen de faire durer les réparations, comme elle le soupçonnait.

*Remarques, tu ne vas pas t'en plaindre...* songea-t-elle, radieuse. *C'est pas comme si tu avais été torturée ces derniers jours...*

Deux jours - ou peut-être trois - s'étaient écoulés depuis qu'ils avaient fuis le vaisseau pirate et cette fois aucun désagrément n'était venu contrarier la douce quiétude du couple. Deux ou trois jours pendant lesquels Dranor avait éveillé Zora aux plaisir de la chair et à un style de vie bien différent de ce qu'elle avait connu jusqu'ici. Ho, bien sûr, la jeune femme gardait les pieds sur terre et savait que tout ceci allait bientôt se terminer. Mais elle profitait pleinement de chacun de ces instants et elle était convaincue que Dranor faisait de même.

Zora se redressa dans le lit et écarta quelques mèches de cheveux rebelles de son visage avant de finalement se lever, à regret. Elle se passa un peu d'eau sur le visage avant de passer les vêtements achetés sur Mon Calamari, à présents nettoyés bien que quelque peu déchirés. Ceci fait, elle partit à la recherche du contrebandier à l'arrière du vaisseau. Elle le trouva dans la salle des machines, comme il fallait s'y attendre. Et au moment où il venait d'achever les réparations puisqu'il lui annonça que c'était l'heure de vérité. Zora se fendit d'un léger sourire en tentant de ne pas penser que la séparation serait la prochaine étape, si le vaisseau fonctionnait bel et bien...

- "On a déja épuisé notre lot de désagréments et mauvaises surprises!" glissa-t-elle en réponse. "Ça ne peut que fonctionner..."

La jeune femme regarda Dranor allumer un à un les panneaux d'alimentation, espérant secrètement que l'un d'eux refuse de fonctionner et crache quelques étincelles. Avec un peu de chance, il prendrait même feu et le contrebandier devrait tout recommencer à zéro. Mais si le destin n'était pas disposé à les entraver plus longtemps, il ne semblait également pas motivé à leur donner du temps supplémentaire. Rien ne vint perturber la mise en route et le doux ronronnement des moteurs se répandit peu à peu dans le vaisseau, comme il se devait.

Elle accueillit les baisers de Dranor sur son épaule puis dans son cou avec un sourire amusé, savourant en même temps la caresse de ses lèvres. C'était typiquement ce dont elle avait envie même si, la séparation approchant, il valait mieux commencer à prendre ses distances. Inutile de compliquer les choses plus qu'elles ne l'étaient déja. Lorsque le contrebandier lui demanda où elle voulait qu'il la dépose, l'apprentie lâcha un soupire de regret qui exprimait clairement son état d'esprit.

- "C'est égal... Suffisamment loin de Korriban pour éviter qu'on remonte jusqu'à toi, si possible!" répondit-elle. "Je me débrouillerai pour le reste du trajet, ne t'en fais pas! Je suis une grande fille!"

Elle lui décocha un clin d’œil dont elle avait le secret avant de joindre ses lèvres aux siennes dans une étreinte empreinte de douceur. Puis elle le repoussa gentiment:

- "Ha, maintenant que j'y pense!" reprit-elle, plus sérieuse. "J'ai encore quelque chose pour toi! Rejoins-moi dans le cockpit!"

Sans autre forme d'explication, elle s'éloigna et rejoignit sa cabine. Elle dévissa rapidement quelques boulons, libérant une petite plaque d'acier derrière son lit. L'apprentie retira avec précaution une petite bourse de cuir craquelée et la glissa à sa ceinture. Une fois le vaisseau pirate décompressé, Dranor et elle avaient fait quelques expéditions à son bord pour récupérer des pièces et du matériel. Si le contrebandier s'était surtout concentré sur les pièces de rechange nécessaires pour les réparations, Zora avait exploré d'autres zones, mue par la curiosité. Elle y avait trouvé des choses intéressantes, comme des armes qui étaient venues garnir l'armurerie du cargo, elle avait également découvert quelque chose d'autre. Quelque chose qu'elle ensuite soigneusement placé dans cette bourse, en attendant le bon moment pour l'utiliser. Ce qui semblait être le cas...

Elle rejoignit le contrebandier dans le cockpit, comme elle le lui avait demandé, et s'installa sur ses genoux, passant un bras autours de ses épaules. Elle déposa ensuite dans sa main la fameuse bourse en cuir qui faisait tout de même un certain poids.

- "Tiens!" glissa-t-elle avec entrain. "J'ai trouvé ça lors de l'une de nos expéditions sur le Mynock et ça te sera plus utile qu'à moi! J'espère que ça compensera la perte des crédits que devait te remettre mon maître..."

Elle observa la réaction de Dranor alors qu'il déliait le lacet de cuir puis découvrait des pierres étincelantes. Elles n'était pas taillées mais leur éclat donnait une bonne indication sur leur valeur. Le capitaine pirate l'avait soigneusement rangé dans le bureau de sa cabine et c'était pour une bonne raison. La jeune femme espérait que le capitaine aurait de quoi se dédommager...

- "Je ne sais pas trop ce que c'est mais j'imagine que tu pourras en tirer un bon prix!" ajouta-t-elle, souriante. "Vois ça comme une manière de te dédommager pour les tracas que je t'ai causés..."
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La demande de Zora, Dranor était partit l'attendre dans le cockpit du cargo. Assis dans son fauteuil et accoudé sur le repose bras de droite, le capitaine laissât lentement choir sa joue sur son poing. Tout refontctionnait, c'était trop parfait. Tout jusque la avait foiré, pourquoi donc tout à présent fonctionnait comme sur des roulettes? Peut être était ce un signe du destin pour marquer leur incompatibilité? Incompatible? Aux vu de leur ébats charnels, le contrebandier aurait plutôt classé leur duo dans la catégorie "meilleur espoir de l’année". Mais bon, autant se rendre à l'évidence, leur histoire était sur la fin, quelques heures encore, tout au plus, le temps de faire le saut hyper-spatial. Quoique mon Calamari et Korriban ce n'était pas la porte a coté, peut être auraient ils, même vingt quartes heures de sursis. Le capitaine allait compter à vue de nez... Il ouvrit la carte galactique et réfléchit un instant. Le système Makem Te, ça semblait une bonne idée, a environ une quinzaine d'heure de voyage, et surtout c’était le terminus du la route commerciale Perlemienne, aucun doute qu'elle trouverait un transport vers Korrigan. Il entrât rapidement les coordonnées de saut hyperspatiale et attendit la jeune apprentie Sith.

Quelques secondes plus tard, Zora, fine et légère comme une plume vint atterrir sur les genoux du capitaine, lui offrant un doux sourire qu'il lui rendit de bon cœur.
Déposant délicatement une petite bourse de cuire dans ses mains, une sorte de petite compensation financière.
Dranor ouvrit lentement le petit sachet en tissus, découvrant quelques pierres précieuses brut. Ne s'y connaissant pas trop en joaillerie, mais si les pirates les avaient gardé jalousement ce n'était pas sans raisons.

"Je ne sais pas trop ce que c'est mais j'imagine que tu pourras en tirer un bon prix!" ajouta-t-elle, souriante. "Vois ça comme une manière de te dédommager pour les tracas que je t'ai causés..."

Le capitaine répondit doucement à son sourire, posant sa joue contre la poitrine de la jeune femme, la serrant un peu contre lui.

"Merci, c'est gentil, mais j'aurais préféré que tu me cause encore une tonne de soucis! Je m'en serais pas lassé Zora."

Le capitaine déposât un baiser sur le décolleté de la jeune femme avant de rejoindre ses lèvres des siennes. Puis la regardant tout sourire pour essayer de passer au travers du chagrin qui commençait à le submerger doucement mais sûrement, il fouillât dans sa poche, sortant un petit dé à jouer en ivoire, légèrement jaune qu'il présentât devant la jeune femme.

"Tends ta main ma belle."

Ce qu'elle fit, alors qu'il laissât tomber le dé dans sa main, celui ci dévoilant le chiffre six comme par magie.

"Vu que je suis un peu superstitieux sur les bords, j'ai quelques portes bonheur et celui là c'est pour toi. C'est pas grand chose, c'est qu'un dé à jouer fait dans une dent de gundark, et qui est accessoirement pipé..."

De sa main il refermât doucement celle de Zora sur le porte bonheur, ce n'était pas grand chose, mais on avait toujours besoin d'un peu de chance avec soi.

"Garde le avec toi, ça sera un ptit souvenir, pour se remémorer le bon vieux temps, les bons moments...tout ça...histoire que tu ne m'oublie pas, bien que je vois pas comment on arriverait à oublier le capitaine Darinson !"

Il rit de bon cœur levant ses mains vers le haut, comme pour signifier que c’était là l'évidence meme ! Laissant son rire ainsi que celui de sa compagne qui venait de l'accompagner dans sa tranche de rigolade s'évanouir doucement, le capitaine se penchât légèrement vers l'avant, prenant soins de garder la jeune apprentie sur ses genoux. Activant quelques boutons, le cockpit fut illuminé d'un lumière rouge pulsante, alors qu'un réticule de visée apparut sur la vitre avant du poste de pilotage.

''Parée pour le feu d'artifice ma belle ? ''

Le capitaine s’éloignât du vaisseau pirate, le Mynock, si il avait été sur une route on aurait pu comparer sa manœuvre à un coup de frein à main. Le cargo Corrélien, se fixât pile en face du vaisseau dont l’équipage à présent mort, les avaient prit auparavant pour cible. Relevant deux ou trois autres interrupteurs, la plaque de déviation du blindage latérale s'ouvrit laissant apparaître le tube lance torpille, tel la bouche d'un requin prêt à mordre. Le capitaine s'assdosat confortablement dans son fauteuil, posant sa main sur le postérieur ferme et musclé de Zora et la regardât.

''Le feu d'artifice est tout à vous ma chère, faites nous honneur et égayez nos mirettes !''

De son autre main il lui désignât la commande de lancement des torpilles, pour péter , ça allait péter dans tout les sens !

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Zora sourit en écoutant Dranor lui raconter qu'il aurait voulu qu'elle lui cause encore bien des soucis. L'idée était tentante, encore et toujours. Mais ils avaient pris une décision et ils s'y tiendraient, l'un comme l'autre, quoi que ça doive leur coûter. La curiosité laissa place à la tristesse lorsque le contrebandier annonça avec quelque chose pour elle. La jeune femme ne se fit pas prier pour tendre la main comme le capitaine le lui demandait et contempla le dé qu'il laissa tomber dedans et qui affichait le nombre six.

Elle écouta ensuite ses explications quant à sa supposée superstition en jouant avec le cube à l'aide de la Force, le faisant rouler dans sa main puis sur ses doigts avec délicatesse. Elle le remit ensuite au centre de sa paume alors que Dranor refermait sa main avec douceur, la capturant dans la sienne, arguant qu'ainsi elle ne l'oublierait pas. Elle releva les yeux vers elle en se mordillant la lèvre, amusée, une fois que leurs rires s'estompèrent.

- "T'oublier?" répéta-t-elle. "Tu sais Darinson, je crois que ça c'est pas possible!"

Elle accentua son sourire tout en lui décochant un regard espiègle, reprenant son jeu avec la dé.

- "On s'est fait pourchasser par les forces de sécurité sur Mon Calamari, on a été blessés, capturés par des pirates. On a bien failli se faire réduire en miette par la défense orbitale des calamariens et vendus comme esclaves sur je ne sais quelle planète miteuse. Tu peux être certain que je ne suis pas prête d'oublier tout ça de sitôt, capitaine!"

Elle occulta volontairement les aspects positifs de leur aventure, comme leur éphémère mais puissante relation. Comme si éviter d'en parler pouvait rendre la chose moins pénible. Elle continua de jouer avec le dé, toujours sur les genoux de Dranor, tandis que ce dernier pressait quelques boutons et rentrait des données dans l'ordinateur de bord du cargo. Une cible se dessina sur l'une des vitre avant du poste du cockpit, se verrouillant bien vite sur le Mynock qui glissait lentement, sans but désormais, dans le vide de l'espace. Dranor lui demanda si elle était parée pour le feu d'artifice, ce à quoi elle répondit par un sourire carnassier, confirmant que c'était le cas. Le contrebandier lui laissa ensuite l'honneur de déclencher l'attaque ce qui la fit sourire.

- "Tu me laisses faire exploser le vaisseau?" s'amusa-t-elle. "C'est vraiment très... romantique!"

Elle lui décocha un regard espiègle avant de se lever pour rejoindre la console de tir, entrecroisant ses doigts au passage pour les faire craquer. Ho oui, ce serait vraiment un plaisir que de faire exploser ce vaisseau pirate. Plus qu'un simple navire, c'était également le symbole de leur malchance qui allait disparaître. Ce serait un magnifique feu d'artifice qui confluerait ainsi en apothéose la fin de leur périple et de cet éphémère bonheur...

Zora saisit la poignée de tir et jeta un autre regard à Dranor comme pour avoir son approbation puis appuya sur la détente. La torpille fila vers son objectif et le percuta juste en dessous du poste de commandement. Le feu sembla dévorer le métal et pénétrer chaque coursive du Mynock qui se craquela avant de se briser dans une formidable explosion. Une onde de choc circulaire, parfaitement visible, fut propulsée dans toutes les directions depuis l'épicentre de la boule de feu, faisant vibrer le cargo de Dranor quelques instants. Les déflecteurs repoussèrent quelques débris, certains aussi gros q'un chasseur jusqu'à ce que peu à peu la lumière s'estompent, ne laissant plus que quelques débris du navire pirate, encore parcourus de flammes destinées à mourir rapidement.

L'apprentie soupira, consciente que ce brusque plaisir n'enlevait rien à la douleur de cet instant. Maintenant que le Mynoch était en pièce, la seule chose qui leur restait à faire était de rejoindre un système proche de Korriban puis se faire leurs adieux. Perspective tout sauf amusante...

- "Bon débarras!" murmura-t-elle en observant les derniers morceaux du vaisseau se disloquer.

La jeune femme se retourna et s'appuya sur la console, observant le capitaine. Elle avait beau avoir préparé cet instant plusieurs fois lorsqu'elle était seule, sur le moment les mots n'arrivaient pas à sortir. Et puis, de toute façon, à quoi servaient-ils?

- "Bon, et bien...." commença-t-elle. "Tu as choisis un système où me déposer?"

Elle rejoignit le siège passager, caressant au passage la joue du contrebandier, et clipa le harnais de sécurité. Ceci fait, elle continua de jouer avec le dé offert par Dranor. Une manière de ne pas croiser le regard du capitaine.

- "Il est temps, j'imagine!" soupira-t-elle. "Allez Capitaine! Ramenez-moi chez moi!"

L'apprentie s'adossa plus confortablement au fauteuil, se demandant une nouvelle fois si elle ne faisait pas une bêtise. Mais les dés étaient jetés...
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La torpille auréolée d'une lumière bleutée, filait en direction du vaisseau pirate dans l'espace noir et silencieux. Elle le mordit littéralement à la gorge, faisant exploser le poste de commandement ou se répandit le souffle de l'explosion venant disloquer la carcasse vide et à présent sans vie du Mynock.
Silencieusement, le capitaine Darinson regardait, le vaisseau pirate sombrer corps et bien sur la toile de fond galactique. Ça y était, l'heure de leur départ avait enfin sonné, finit les embrouilles, finit les aventures, et finit les jolis yeux noisette dans lesquels venaient se perdre ceux bleu azur du contrebandier. À quoi bon repousser l'échéance lorsqu'on sait qu'elle arrivera inéluctablement? A rien. Les choses devaient se passer ainsi et rien ne pourrait plus troubler le bon déroulement de l'épilogue de leur histoire, très courte certes, mais particulièrement chargée en émotions, passion et fougue.

Alors que Dranor poussât la manette des gaz esquivant par la même occasion les morceaux restant du Mynock qui dérivaient vers eux, le capitaine jetât un petit regard en direction de Zora, qui s'interrogeait sur la destination qu'il avait choisit. Après quelques secondes de silence, Dranor , dont les doigts étaient à présent occupées à pianoter non plus sur le superbe corps élancé et racé de la jeune femme mais sur les consoles de pilotage, laissât simplement échapper de ses lèvres entrouvertes:

"Je vais te déposer dans le système Makem Te, c'est le terminus de la voie marchande Perlemienne. Ce système est proche de Korriban. Je pense que tu trouveras un transport sans problèmes, fais moi confiance pour ça."

Le contrebandier lui adressât un doux sourire, peut être un peu désolé? Même si Dranor n'avait pas de raison de l'être, il ressentait un peu leur future séparation comme un abandon, les quinze prochaines heures du voyages seraient sûrement longues avec un arrière goût amer, mais les choses étaient ce qu'elles étaient, et hurler de rage voir de désespoir n'y changerait absolument rien. Assumer était devenu me maître mot du jeune homme, il savait que cela serait difficile, mais ça ne devait pas l'être uniquement pour lui, il y avait aussi Zora. Elle était bien sur jeune, avec un caractère de feu, mais elle avait aussi des sentiments pour lui, ça se voyait, et Dranor aussi frivole qu'il avait pût être avec de nombreuses femmes le ressentait très bien. Peu de femmes avaient réellement pu lui mettre le "grappin" dessus, mais elle, l'apprentie sith, une fille de même pas dix huit années standard avait réussi. Un fort belle exploit, une fort belle réussite, un fort beau couple, mais plus pour très longtemps, même si cependant le capitaine trouvait qu'ils étaient tout deux très bien assortit et composaient un duo de choc.

Pilotant le cargo Corrélien vers le point des coordonnées de saut hyperspatial, le capitaine Darinson, ne laissât plus rien paraître, s'emmurant dans un mutisme que Zora ne pouvait que comprendre, elle aussi n'était plus franchement bavarde. L'ambiance était lourde et pesante alors que le vaisseau, disparut dans l'espace, ne devenant plus qu'un petit trait de lumière brillante alors qu'il se dirigeait à la vitesse de la lumière vers le système Makem Te.

Le voyage fut interminable, les minutes s'égrainaient lentement sur la montre à cadran aiguilles du capitaine. Zora avait à présent quitté le cockpit alors que lui n'avait pas jugé opportun de la rejoindre dans sa cabine. Tout deux n'avaient plus qu'une idée en tête: mettre de la distance entre eux, que leur séparation n'en soit pas rendu plus compliquée et difficile.

Approchant finalement de la station orbitale ou Dranor avait prévu de déposer Zora, celui ci enclenchât la séquence d'atterrissage décrochant également l'intercom pour prévenir la jeune femme.

"Zora on va atterrir dans moins de cinq minutes, prépare toi..."

Voilà, c'était dit. Le cargo approchait lentement en direction de l'air d'atterrissage de la station orbitale.
Et comme le temps passait avec une régularité implacable, cinq minutes c’était vite passé... Comme le temps était malléable, autant il passait avec une rapidité fulgurante, et autant parfois il était interminable... comme d'habitude, les bons moments passaient toujours trop vite...

Le vaisseau atterrit lentement et avec souplesse comme d'habitude. Ceci fait, le capitaine adossât sa tête contre son fauteuil et soufflât lentement comme pour évacuer un trop plein de pression qui était en train de l'envahir. Il déposât d'un geste léger sa paire de lunette fumée sur son nez, là ça allait être un grand moment de solitude, à n'en pas douter...mais au moins il l'embrasserait une dernière fois avant qu'elle ne disparaisse de sa vie, ça c’était certain.

"Allez courage mon pote c'est qu'un mauvais moment à passer...''

Laissât échapper Dranor entre ses lèvres serrées
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La jeune femme ouvrit les yeux alors que le haut parleur de sa cabine crachotait la voix de Dranor. Cinq minutes... C'était tout ce qu'il restait avant la séparation et la reprise de leurs vies respectives, le tout sans promesse de se revoir à l'avenir. A tout bien réfléchir ce n'était pas seulement une séparation mais bel et bien des adieux. L'épilogue de quelques jours marqués par la passion, le stress, la joie, la douleur, la haine, la surprise... En fait, tellement de sentiments caractérisaient les heures qu'elle avait passées avec le contrebandier. Se dire que tout ceci touchait à sa fin était presque surréaliste, comme si elle même n'arrivait pas à y croire.

Pendant les quelques heures de trajet jusqu'au système Makem Te, l'apprentie s'était réfugiée dans la méditation pour tenter d'échapper au temps qui s'écoulait trop lentement à son goût. Les secondes semblaient aussi longues que les minutes. Les minutes, que les heures. Zora aurait volontiers partager ces derniers instants avec Dranor mais les adieux n'en auraient été que plus difficile. Lui comme elle avaient besoin de se préparer à cette perspective et il était inutile de rajouter de l'huile sur le feu de la passion alors qu'ils tentaient justement de l'éteindre. Non, aussi désagréables que soient les choses, il fallait faire avec et se résigner. Ce n'était pas la chose la plus facile mais c'était néanmoins la plus raisonnable. Foutue raison...

- "J'arrive Dranor..." répondit-elle via l'intercom. "On se retrouve dans le sas, le temps que je prépare mes affaires?"

En réalité ses affaires étaient déja prête mais elle avait besoin d'un petit moment pour s'injecter le sérum qui maintenant stable le niveau de toxicité de son sang. Ceci fait, elle se saisit de son sac et ouvrit l'écoutille de sa cabine, s'arrêtant sur le pas de la porte. La jeune femme embrassa du regard la pièce avec un léger sourire, se remémorant tout ce qu'il s'y était passé. Le moins que l'on pouvait dire c'était que ce court séjour à bord du cargo du contrebandier avait changé pas mal de choses. D'un certain côté, il avait révélé une part d'elle même qu'elle ne se connaissait pas...

Zora prit son temps pour rejoindre le sas et fit même un détour comme pour s'imprégner une dernière fois de l'atmosphère des lieux. Elle avait tant de fois arpenté ces couloirs qu'ils lui étaient familiers à présent. L'odeur de l'huile, le cliquetis à chacun de ses pas, les réparations parfaites mais visibles de Dranor dans certaines coursives... Elle n'avait jamais vraiment considéré la navire comme sa maison, même ne serait-ce qu'un instant. Mais le quitter se révélait également plus difficile que ce qu'elle aurait pu penser.

*Et pour Dranor?* songea-t-elle, inquiète. *Si je n'arrive pas à dire au revoir à un foutu vaisseau qu'en sera-t-il pour lui?*

Elle redoutait cet instant malgré toutes les précautions qu'elle pensait avoir prises pour s'en protéger. Le fait était qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'elle devait ou voulait dire... Elle avait beau avoir imaginé cet instant des dizaines de fois elle était prête à parier que rien ne se passerait comme elle le voulait. La jeune femme pénétra dans le sas et leva les yeux vers Dranor avant de le rejoindre et s'arrêter devant lui. L'apprentie lâcha ensuite son sac à ses côtés et balaya du regard le sas tout en haussant les épaules sans conviction.

- "Voila..." murmura-t-elle doucement. "On y est..."

Zora glissa les mains dans les poches arrières de son pantalon, incapable de regarder Dranor dans les yeux. Incapable également de dire quoi que ce soit de plus. Elle essaya néanmoins de dire quelque chose de sensé, quelques banalités que l'on sort lors des adieux pour rendre la chose plus "naturelle". Mais elle était incapable de mettre des mots sur les pensées qui tourbillonnaient dans sa tête et n'émit que quelques "Je...", "tu sais..." ou "Tu...", ne sachant que dire...

Peut-être qu'ils n'avaient tout simplement pas besoin de mots. Ils savaient déja à quoi s'en tenir, l'un comme l'autre. Zora releva le regard vers lui avec difficulté, sa vision se brouillant peu à peu à cause d'un début de larmes.

- "Tu vas me manquer, tu sais?" murmura-t-elle doucement.

Elle s'avança rapidement vers lui et le prit dans ses bras tout en enfouissant son visage dans le creux de son cou. Elle ferma les yeux tout en lâchant une larme qu'elle effaça rapidement d'un revers de la main. Zora prit de longues inspirations en serrant Dranor aussi fort qu'elle le pouvait, devant se mettre sur la pointe des pieds pour être à sa hauteur.

- "Prends bien soin de toi, Dranor Darinson!" lui souffla-t-elle à l'oreille. "Ne laisse jamais quelqu'un te mettre la main dessus et encore moins les calamariens...Je crois qu'ils ne sont pas près de nous pardonner..."

L'apprentie se fendit d'un rire occulté par quelques sanglots. C'est sur, les deux, ils avaient fait la pair. Darth Azel allait sans doute la punir pour son manque de discrétion sur Mon Calamari mais elle ne regrettait rien, absolument rien. En fait, la seule chose qu'elle allait sans doute regretter c'était leur séparation...

Zora s'écarta de l'homme après une dernière inspiration pour savourer son odeur musquée et le dévisagea en lui passant une main sur la joue. Malgré la tristesse qu'elle ressentait, l'apprentie se fendit d'un pauvre sourire ternit par les quelques larmes qui coulaient à présent librement sur sa joue.

*Regarde ça, t'es pitoyable ma grande...* songea-t-elle. *On dirait un mauvais holodrame!*

Qu'importe... Pour une fois elle vivait l'instant présent sans se cacher derrière une neutralité de façade. Elle pouvait se montrer telle qu'elle était à Dranor et révéler ses faiblesses sans qu'elle ne se fasse tuer en retour. Cela aussi allait lui manquer qu'elle aurait rejoint Korriban... Elle déposa un simple baiser baiser sur ses lèvres avant de le prolonger avec douceur, profitant de cet ultime geste d'affection avant le retour à la réalité. Toute bonne chose ayant une fin, elle se recula à regret une nouvelle fois. Elle décocha un regard espiègle au contrebandier en se mordillant la lèvre puis récupéra son sac et lui tourna le dos avec difficulté pour aller appuyer sur le bouton d'activation de la rampe.

- "Sois sage!" lui glissa-t-elle tandis que la passerelle métallique s'abaissait. "Et évite Korriban, surtout!"

Elle s'attarda un instant sur le regard azur de Dranor en se disant que ce serait encore ce lui manquerait le plus. La rampe toucha le sol et le bruit de l'agitation de la plateforme de la station spatiale sur laquelle il l'avait déposé pénétra dans le sas. Voila, il n'y avait plus qu'à faire quelques pas pour clore ce chapitre de sa vie. C'était parfois si dur d'avancer... Zora soupira de résignation et détourna le regard du contrebandier pour descendre le long de la passerelle...
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"Voila..." murmura-t-elle doucement. "On y est..."

Dranor la regardât un instant dans l'encadrement du sas menant vers la rampe d'accès du cargo XS Correlien. Lui non plus ne savait pas vraiment comment lui faire ses adieux ni comment lui dire les choses, toutes ces choses qui se bousculaient dans son cœur et dans sa tête.
Le contrebandier plongeât son regard bleu dans les sien. Les yeux du jeune homme commençant à être rougit par l'émotion qui le submergeait et pour sa part, les yeux de l'apprentie sith  commençaient à s'embrumer d'une fine  pellicule brillante.
Après quelques essais et balbutiements infructueux de la part de zora, même si le capitaine ne savait pas non plus par ou commencer, les deux, mu par la même idée, s'étreignirent avec force, se jetant presque dans les bras l'un de l'autre. Le jeune pilote pouvait sentir le cœur de la jeune femme battre contre le sien, complètement affolé. Elle laissât échapper un profond "tu vas me manquer..." Pas de doutes, là ça devenait déchirant. Dranor dut faire un effort surhumain pour retenir ses larmes qui restaient accrochées au coins de ses yeux alors que celle de la jeune femme commençaient à dévaler ses joues tel une cascade de tristesse.  Cascade qu'elle effaçât rapidement d'un geste de la main.
Le jeune homme continuait de la regarder en silence le bec toujours cloué par l'émotion. Grand dieux, il en avait connut des choses difficiles mais là c'était limite insoutenable...comme quoi dans la vie, on ne faisait jamais vraiment ce que l'on voulait, on avait l'impression parfois de faire ce que l'on voulait, mais c'était très loin de la vérité.
Dranor prit le visage de Zora entre ses mains, et l'embrassât avec passion, un dernier baiser emprunt d'amour et de sentiments. Sentir une dernière fois ses lèvres fines et chaude contre les siennes une dernière fois au moins. Il lui offrit un sourire quelque peu miteux et ajoutât.

"Toi aussi tu vas me manquer ma jolie sith. Les laisse pas t'avoir hein!"

De ses doigts légèrement tremblant, il jouait à présent nerveusement sur le col de la tenue de Zora, sa pomme d'Adam secouée de quelques soubresauts involontaire. 

"Laisse personne t'avoir... Sois la meilleure, je sais que t'en es capable....et je sais aussi que tu es quelqu'un de bien.."

Après quelques recommandations sur mon Calamari et les sith,  Zora l'embrassât une dernière fois avec douceur. Venant ensuite saisir son sac et descendre la passerelle de débarquement, le vacarme du hangar et de la baie de chargement emplissant l'air ambiant.
Leurs derniers regards furent d'une tristesse sans pareil, alors que le contrebandier, le front posé sur son avant bras placé contre le montant du sas, le capitaine la regardât descendre lentement en silence, ne laissant échapper qu'une dernière phrase de sa voix éraillée par l'émotion.

"À un de ces quatre ma jolie..."

La jeune femme ne se retournât pas, peut être n'en avait elle pas le courage. Dranor à sa place ne l'aurait pas eu, c'est donc avec rapidité qu'il refermât le sas d'accès, s'adossant à la cloison métallique du couloir, qu'il frappât plusieurs fois de l'arrière de son crâne, essayant vainement d'évacuer toute la rage qui l'habitait. Mais c'était peine perdu. D'un pas mal assuré, le contrebandier déambulât tel un homme saoul jusqu'au poste de pilotage et redecollat presque aussitôt de la station spatial flottant dans le système makem te.

De nouveau seul dans le cockpit, une fois le vaisseau de retour dans l'espace et lancé à pleine vitesse, le capitaine pleurât amèrement, malgré ses blessures, il s'était sentit si bien, un doux rêve illusoire. Le contrebandier venait de se réveiller, il se rendit compte de sa subite solitude... son regard ne pouvait plus se plonger que sur le vide intergalactique noir et froid. Zora la jeune apprentie sith, dont il était tombé si vite amoureux, celle avec qui il avait brulé la chandelle par les deux bouts pendant quelques jours était déjà bien loin, mais dans son cœur elle était encore tellement proche...

Le retour au monde réel fût rude et comme le capitaine se disait souvent:

"Dans cette galaxie il n'y a pas de place pour le rêve..."



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