La Main de la Force
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[Propagande, République Galactique] Tempête d’Acier (ft Evea Ekway, Kaldor Mantell & Greg Ory)

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Premier débarquement des forces droïdes armées de la République sur Borleias dans le cadre de l’opération « Tempête d’Acier » ; élément non-contractuel.

18 Taungsday Vème (Nelona) 21 577
Presque cinq mois après Ossus


« La mission va durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois, du moins pour eux. Nos opérations là-bas seront beaucoup plus durables, mais ils doivent avoir fait en sorte que la machine soit opérationnelle en trois semaines. Les rapports sur l’instabilité dans l’Empire Sith se multiplie, les Lames ne se développent pas aussi vite que nous l’aimerions – bien que ce ne soit une surprise pour personne – : nous manquons de moyens. Du moins, nous éparpillons ceux-ci. L’Amiral Ular'Iim a le vent en poupe en ce moment, son projet pourrait nous donner un avantage certain sur le terrain ET nous attirer de la sympathie de la part de l’opposition. – Accessoirement, chère consœur, cela nous permettrait effectivement de protéger nos hommes et de préserver des vies. La Togruta jeta une regard lourd de sens à son homologue avant de reprendre. – Vraiment, cher confrère, vous allez encore feindre de vous en inquiétez plus que moi ? Dois-je vous rappeler que nous étions tous d’accord lorsque nous avons ordonner de… Un tiers reposa bruyamment sa tasse sur la table d’état-major, coupant nette cette conversation qu’elle avait déjà entendu mille fois, sinon plus. – Soit, les heures filent et nous ne sommes pas à ce point désœuvré que je vous laisse une nouvelle fois gaspiller mon temps. Le gouvernement de Borleias a donné son accord, donc, quel est le problème ? Pourquoi envoyé la Sénatrice là-bas ? Des éclairs furent échangés par regard interposés mais la conversation reprit tout de même son cours premier. – Le gouvernement a donné son accord en secret bien avant de faire une quelconque déclaration publique, or, des journalistes sont parvenus à avoir vent de l’affaire, je ne sais comment, et l’opinion publique sur place s’en est trouvée… largement affectée ? Il faut mener deux opérations distinctes : une opération de communication afin que notre base d’opération puisse terminer de sortir du sol, trouver le moyen de reprendre les travaux, les mener à termes et… pourquoi ne pas rendre publique les premières opérations ? Montrer combien notre base de recherches permettra de révolutionner la façon de faire la guerre ? » Le silence s’installa dans la salle tandis que chacun contemplait les images du chantier, envahi par les militants pacifistes. Certains étaient enchaînés aux engins de chantier, d’autres enfermés à l’intérieur des bâtiments normalement réservés aux ouvriers. La situation était tendue.

« Bien, bien. Et donc, vous proposiez d’envoyer les soldats Ory et Mantell ? – C’est intelligent. Leurs récents faits d’armes leur auront certainement donné un genre d’aura de sympathie. Et le fait qu’avec la Pantorane, ils ont aussi ce genre d’honnêteté qui font les belles histoires. Les soldats l’ont sauvé, ils bossent ensemble maintenant… La camaraderie que l’armée aime. – Oui… Et peut-être l’extraction sociale aidera. Ces hommes ne sont pas ce qu’on pourrait appeler des favorisés, peut-être qu’ils trouveront les mots… Enfin… De toute façon nous n’avons guère le choix, si nous gazons à tout va ces militants, nous aurons bien du mal à plaider la préservation de la vie humaine par la suite. Envoyez les ordres de mission, vous avez ma voix. – La mienne aussi. – Bien. »


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A noter que :
  • Le RP se terminera le 19/02/2022 à 18h00 heure de Paris.
    Vous avez deux mois pour développer au maximum cette intrigue à la suite de ce message et parvenir à atteindre l'objectif imposé dans les attendus de fin de rencontre. A vous de vous intégrer au RP comme bon vous semble en fonction de l'introduction produite par le staff. Attention la cohérence et le réalisme sont de mises. Tout comme pour les Evénements, chaque joueur dispose de quatre jours pour répondre à ses partenaires de jeu. Au-delà de ce délai, le prochain joueur peut répondre, sans demander l'accord du staff. Si un joueur vient à ne pas répondre deux fois consécutives, il est disqualifié automatiquement.

  • Précisions scénaristiques : Votre mission doit se mener sur deux « fronts », d’un côté vous devrez construire une communication efficace pour apaiser les tensions sur Borleias et de l’autre vous devez vous assurer de la possibilité de reprises des travaux notamment en sécurisant le chantier. Enfin, tout cela accompli, vous pourrez envisager de montrer, pour la première fois, le fonctionnement de la base de recherche et développement militaire en œuvre en mettant en scène, sur le terrain, la première collaboration entre les soldats de la République et leurs nouveaux alliés robotiques.

    Attention, pour des raisons de cohérence, nous considérons que cette mission vous prendra plusieurs mois. Vous êtes libres de décider de la chronologie exacte, en fonction de vos différentes timeline, mais en tous les cas, vous ne résoudrez pas tous ces soucis en un jour ! Bon courage à vous.

  • Attendu(s) de fin de rencontre :
    - Être parvenu à redorer le blason de l’armée républicaine et du gouvernement dans les médias.
    - Avoir permis la reprise des travaux de la base d’opération scientifique de Borleias.
    - (Objectif Bonus) Faire la démonstration de l’intérêt de cette base en menant la première opération conjointe simulée entre droïdes et soldats républicains.

  • Ordre de passage :
    - Greg Ory
    - Evea Ekway
    - Kaldor Mantell


The Republic count on you.
Greg Ory
Greg Ory
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Un jour ou l’autre, il faudrait bien que cela s’arrête, d’ailleurs comme m’a souvent dit mon père, tout à une fin. Je commence à en avoir assez que l’état-major m’envoie faire le pompier aux quatre coins de la galaxie. Je rêve d’un poste stable, avec une flotte puissante sous mes ordres et des bases solides dans un secteur que je connais comme ma poche. Je pourrais alors arrêter de tout désinfecter à chaque affectation et me garder ma cabine bien propre comme j’aime.

À la place, je change continuellement de vaisseau, même si maintenant, j’impose de garder les mêmes officiers, j’ai pu au fur et à mesure du temps, garder une équipe soudée, mais c’est un combat administratif continuel. C’est pourquoi, lorsque je reçois une missive des grands pontes de la flotte, j’ai bien envie de la jeter à la poubelle, pourtant, je me retiens, je souhaite progresser rapidement au sein de la hiérarchie et je ne peux donc pas refuser une mission.


J’ouvre donc l’holopad en soupirant et écoute ce que mon supérieur me demande. J’avoue avoir du mal à comprendre et je dois lire l’ensemble plusieurs fois pour bien comprendre. Je dois immédiatement quitter le noyau pour me rendre dans les colonies, sur une obscure planète, dans un obscur système.

J’effectue quelques recherches et découvre que c’est une planète jungle, donc remplis de bêtes dégoutantes et de maladie, c’est vraiment merveilleux ! Pourquoi on n’est jamais sur des planètes sans atmosphère ? Comme cela, on gardera tout le temps nos combinaisons étanches et tout irait pour le mieux, en respirant un air parfaitement purifié.

Bien sûr, je ne parle pas de cela à mes collègues, ils me trouvent déjà assez bizarre, autant ne pas en rajouter.Je me contente de préparer mes affaires; le pistolet blaster lourd de mon père, quelques vêtements, noirs bien entendu et le plus important, une caisse entière de lingettes désinfectantes, on n’est jamais trop prudent. Je rejoins un transport rapide de la République et j’arrive en quelques jours sur l’astroport principale de la planète.

Je suis accueilli par un soldat en uniforme réglementaire qui m’attend, m’indiquant simplement :

Vous êtes le premier, je vais vous mener jusqu’au chantier, vous verrez, la situation est tendue.

Je peux comprendre immédiatement ce qu’il dit, car nous sommes immédiatement pris à partie par des jeunes habillés comme des bouseux qui, nous identifiant grâce à nos insignes, nous crie :

Dehors les militaires, touche pas à ma planète !

Évidemment, ils ne font pas même pas la liaison, ils n’ont vraiment aucune éducation dans ce bled, sans compter qu’il doit faire au moins quarante degrés à l’ombre, un air saturé d’humidité et je ne parle même pas des cohortes de moustiques qui prennent un malin plaisir à me tourmenter. Je rentre rapidement dans le speedeur et nous réussissons tant bien que mal à atteindre le chantier, les travaux sont au point mort et les amoureux de la nature ont pris possession des lieux, bref, c’est un véritable bordel.

Mais au moins, je peux entrer dans un bâtiment climatisé et je me sens bien mieux. Je passe du produits anti-moustiques sur ma peau, les insectes étant vecteurs de maladie, c’est bien connu.Devant moi se trouve une table interactive, je commence donc à étudier les plans des futurs bâtiments, attendant que mes comparses encore non identifiés arrivent. Je sens que cette mission va être longue, très longue.
Evea Ekway
Evea Ekway
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Ce récit prend place sur Borleias, planète tropicale dont les terres sont couvertes en grande majorité par d'épaisse jungles. La délégation sénatoriale d'Alderaan, composée de quelques gardes de l'Alderanian Consular Security, de la sénatrice ainsi que de son assistante. Le fait est que la délégation est arrivée avec deux heures d'avances sur l'heure de rendez-vous fixée par l'armée républicaine. Ainsi le département de la diplomatie alderanienne avait cru bon de céder l'honneur de la visite de son éminent domaine à un viticulteur, étant donné qu'Alderaan est un des leaders républicains dans le domaine de la sommellerie. Ainsi, Evea Ekway et son assistante furent escortées à travers la jungle à bord de speeders afin d'arriver dans un domaine viticole enclavé dans l'épaisse végétation de la jungle. Elles y furent accueillis en grandes pompes par le propriétaire du domaine, un homme semblant particulièrement raffiné pour un habitant de la jungle. S'ensuivit ainsi la visite de ses distilleries, narrant les techniques ancestrales qui lui permettait d'obtenir de tels vins à partir de si traditionnels cépages. Il mettait particulièrement l'accent sur le respect de l'environnement dans le processus de fabrication du vin exotique. Et bien qu'Evea Ekway ne buvait pas d'alcool, cela la captiva au plus haut point, toujours aussi curieuse.

- Je peux vous proposer une dégustation si vous le souhaitez. Fit aimablement le viticulteur.

- Je ne bois malheureusement pas d'alcool, mais je suis convaincue que mon assistante, Adna, sera ravie d'y gouter.

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Adna Rallathea, assistante sénatoriale.

Elle désigna Adna Rallathea d'un signe, cette dernière sembla très honorée de cette attention et écouta avec attention les palabres du viticulteur. Evea savait que son assistante appréciait les bon vins pour l'avoir vu remuer son verre de vin, observant la robe des boissons quelle buvait volontiers lors des repas qu'elles avaient partagées depuis que la jeune femme avait intégrée la délégation sénatoriale d'Evea. C'est d'ailleurs ce que fit Adna, tentant de deviner le bouquet fruité qu'y lui avait été servis dans un verre. Evea n'y connaissait strictement rien, déjà qu'elle n'avait aucune connaissance dans les vins alderaaniens, elle ne pourrait pas participer comme il se doit à cette dégustation, d'autant plus qu'elle ne buvait pas d'alcool. Cependant la sénatrice observa avec attention l'architecture de la distillerie, les plafonds percés non pas de vitres mais de trous ouverts laissant descendre à l'intérieur du complexe des lianes poussant sur le toit. Cela permettait également de laisser passer les rayons de soleils dans la distillerie qui d'ailleurs n'arborait aucune cheminée, comme si la pollution était nulle en ces lieux, en harmonie avec la jungle environnante.

- Vos distilleries sont très impressionnantes, je dois reconnaitre que vous les intégrez à une vision environnementaliste de manière très scrupuleuse, peu d'émanations, c'est louable. Cependant j'ai constaté une altération très minime de la jungle, je n'ai donc vu aucune vigne, d'où tirez-vous donc ces raisins exotiques ? Ma sobriété ne m'empêche pas d'être curieuse. Dit-elle avec un sourire complice.

- Et vous avez bien raison, la curiosité n'est en aucun cas un vilain défaut. Pour vous répondre, vous êtes bel et bien passée devant une multitude d'exploitations de vignes, mais elles ne ressemblent en aucun cas à vos vignes alderaniennes, tout horizontales qu'elles soient. Les notre sont verticales, nous laissons libre court au développement de nos vignes, les laissant ainsi grimper sur les roches et les arbres. Les quelques drones que vous avez pu apercevoir en venant sont chargés de récolter les grappes en hauteur. Certes nos raisins sont moins volumineux que les vôtres, mais cet aspect naturel fait toute la particularité de nos vins. Il hocha fièrement la tête.

- C'est particulièrement louable, sachez que j'apprécie fortement votre proximité avec le végétal. C'est ce que j'appelle aimer le "fruit" de son travail. Elle agrémenta cette touche d'humour par un clin d'œil, avant de revenir à quelque chose de plus sérieux. Toutefois vous devez-vous douter que je ne vient pas ici pour visiter un domaine viticole alors que je ne boit pas d'alcool. Fit-elle remarquer tout en fixant les immenses réservoirs en laiton, contenant sans aucun doute du vin en cours de maturation.

- Je gagerai que vous êtes arrivés avec ces soldats, afin de calmer un peu les choses, n'est-ce pas ? Le viticulteur avait très justement deviné.

- Tout à fait, ainsi je prendrai de l'avance sur cette affaire en vous demandant votre avis sur l'affaire ? Questionna-t'elle.

- Je n'ai pas spécialement d'avis à vrai dire. Mais sachez que je me range tout de même du côté des écolos, vous comprendrez cela. Répondit-il, penaud.

- Vous n'avez absolument pas à avoir honte, je ne vois en aucun endroit les environnementalistes comme des ennemis, au contraire même. Mais cela signifie donc que vous avez un avis si vous vous rangez dans un "camp". Elle mima des doigts ces guillemets.

- Voyez-vous, c'est pas un avis que j'avance là. C'est plus un climat général dans lequel je suis né, je vie, et j'évolue. C'est un peu dans mon codex social que de primer la nature avant mon business, abandonnant une surindustrialisation qui ne ferait que du mal à ma planète. Il croisa les mains dans son dos.

- Je vois, un climat général. Fit-elle, soudainement pensive.

- Sachez en tout cas que vous vous lancez dans des négociations des plus complexes, je vous souhaite bonne chance. Ajouta le viticulteur.

- Ne vous en faites pas, la situation sera bientôt calmée, j'ai de nombreuses cartes en main. Avança-t'elle, optimiste.

C'est sur cette dernière réplique que le garde alderanien pénétra dans la vaste salle afin d'informer les deux femmes qu'elles étaient à présent attendues par l'armée républicaine. Ainsi, Adna rendit le verre de vin juste après l'avoir vidé, Evea remercia profondément le viticulteur avant de tourner les talons. A l'extérieur la sénatrice et son assistante grimpèrent dans un speeder escorté d'un second piloté par les gardes alderaniens. Quelques minutes plus tard, après une traversée de la jungle, les deux speeders s'immobilisèrent devant un bâtiment de taille modeste devant lequel des soldats patrouillaient, surement pour éviter un quelconque danger émanant des civils enragés plus loin au niveau du chantier. Après être descendu, les deux alderaniennes pénétrèrent dans le bâtiment dans lequel se tenait plusieurs soldats, ainsi qu'un officier.

- Bien le bonjour, je suis Evea Ekway, sénatrice d'Alderaan, et voici mon assistante, Adna Rallathea. Elle exerça une petite inclinaison respectueuse envers les soldats.

Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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Cinq mois après Ossus
Frégate de classe Justice « Sentinelle »
Hangar du « Touklakos »


Masque de soudeur devant le visage, casque sur la tête, musique dans les oreilles, Kaldor remuait la tête en rythme avec la chanson tandis qu'il finissait de souder deux plaques de fer dans la salle des moteurs. Avec ceci, le nouveau moteur 8R-3UM était pleinement installé, ce qui venait retirer un des éléments du vaisseau qui étaient trop vieux pour une simple mise à jour ou au-delà des réparations.

Bien entendu, sa propre chambre fut la première pièce qu'il choisit de remettre à neuf, en prenant un lit bien plus confortable (testé et approuvé pour les soirées « sportives »), quelques holo-posters furent accrochés sur les murs, représentant aussi bien des pin-up qu'on trouvaient dans les calendriers ou tout simplement le symbole de la République. La table de chevet avait un cadre qui affichait la photo de l'escouade Raptor devant le vaisseau, Kaldor posant fièrement avec son droïde H4-N5 « Hans » au milieu. D'autres, plus intimes, affichaient le mantellien avec Sylvia lorsqu'ils étaient en congés, la zeltronne affichant un sourire éclatant, là où il avait un sourire plus timide.

La restauration de ce vieil oiseau avançait à bon rythme : outre le générateur de bouclier SH-13LD, le chargeur de laser BL-45T, et maintenant le moteur, une petite salle d'eau a été aménagée près des quartiers (rien de grandiose, mais c'était très bien pour la taille). Il ne lui restait plus qu'à terminer certains points clés, changer de nom, refaire un petit coup de peinture et il sera comme neuf !

Relevant son masque, Kaldor admira son travail avant de se relever, prenant garde à ne pas se cogner la tête, pour ensuite sortir de la salle des machines, la peau et son tablier noircis par les travaux. Retirant ses écouteurs, le mantellien s'approcha du tableau de commande, où s'affichait diverses données.

- Bon, on va voir si ça marche sans faire un bruit de casserole maintenant...
- Selon les données, le taux de résultats positifs approche des 100%, chef. Lui répondit Hans d'un ton toujours aussi calme. Au moins il n'avait plus la tristesse d'un Amumu-bot.

Un interrupteur fut actionné, et l'appareil se mit lentement en marche, ronronnant parfaitement bien. Un coup d'accélérateur à vide, et le vrombissement qui en résultat fit sourire le caporal-chef. Ça marchait comme sur des roulettes !

Mais la joie devra attendre, car un message fut envoyé sur le datapad de Kaldor.


Quelques instants plus tard, toujours dans le vaisseau

- OK sergent, que je comprenne bien : où est-ce qu'on va ?
- Sur Borleias, une planète-jungle située dans Les Colonies, pas très loin de Coruscant. lui répondit Sylvia.
- Et pourquoi on doit y aller ?
- Parce que des civils entravent la construction d'une base d'opération sur place.
- Ok mais, pourquoi ils font ça ?
- Problème de communication et d'écologie je crois, les gens aiment bien leur jungle telle qu'elle est actuellement. Fit-elle en haussant les épaules.
- Ok mais, nous on va devoir faire quoi sur place ?
- Juste faire en sorte que les militants laissent les travaux se finir.
- Mais cette base elle a un truc de spécial ?
- Elle va servir à fabriquer de nouveaux droïdes de guerre, un projet de l'amiral Ular'Iim il paraît. De quoi révolutionner la guerre et préserver nos hommes qu'ils disent.
- Ok, donc je sais où on va, je sais pourquoi on y va, mais... pourquoi nous ?
- Y'a pas besoin de chercher loin : on est les meilleurs et puis c'est tout. Mais le Lieutenant Wilson a glissé que ce serait en partie pour toi, ou lié à toi, une histoire d'origine modeste et de camaraderie...
- Je pige pas...
Haussement d'épaules de la zeltronne.
- J'te l'ai dis : tu es de plus en plus connu maintenant, les officiers voudront prendre le moindre prétexte pour te coller une mission, glorieuse ou non. Ou tout simplement pour qu'on puisse te voir, il faudra que tu apprenne à gérer ton image publique.
- Sergent, nous sommes des Forces Spéciales, techniquement nos identités doivent rester le plus secret possible. Je ne vais quand même pas m'exhiber devant les caméras des journalistes pour faire de la propagande, j'aurais l'air ridicule !
- Je sais, mais depuis Ossus les gens ont entendus parler de toi, et ça ne s'est pas calmé avec le gala sur Coruscant et la médaille que le chancelier S'orn t'as remis, en plus de la promotion devant les journalistes...
- Hmmm...
- Hé, c'est la rançon pour être un héro mon gars, profites-en tant que ça dure. En parlant de durer, la mission durera plusieurs semaines, voire des mois, alors prépare des affaires pour un bon moment.

Et comme pour terminer de le convaincre, Sylvia se pencha vers son oreille pour lui murmurer quelque chose, quelque chose qui fit rougir son subalterne de plaisir. C'est vrai qu'ils avaient un peu de temps avant le départ de la frégate, et le voyage en lui-même sera long, et puis... il fallait bien revisiter certaines zones du vaisseau plus en profondeur... pour être sûr...


Borleias, secteur des Colonies
Centre d'opération en cours de construction
Zone militaire

Opération « Tempête d'acier ». Putain ça c'est un nom qui claque. Un nom comme ça était réservé pour le genre de missions où ça allait chauffer, où les tirs allaient fuser dans tous les sens avec des explosions partout... Mais non, il a fallut qu'on donne ce nom à une opération de communication avec des hippies !

La frégate avait rejoint la flotte présente sur place, et n'avait pas tardé à envoyer l'escouade Raptor sur place. Les jet-troopers eurent tôt fait d'arriver au chantier, et effectivement, la situation semblait assez tendue : les écolos s'étaient installés sur le chantier, s'enchaînant aux engins, et les rapports indiquaient que certains s'étaient enfermés dans certaines zones des bâtiments réservés aux ouvriers.

Kaldor ne pouvait s'empêcher de se demander si la présence des militaires n'allaient pas, au contraire de calmer les manifestants, exacerber les tensions : certains militants ne sont pas aussi pacifistes qu'ils aiment le faire croire, et certains porteurs d'uniformes peuvent avoir la gâchette facile dans un instant de panique, chose qu'il allait falloir à tout prix éviter !

Une fois à la base, accueillis par des slogans écologiques, accompagnés de quelques cris anti-militaires sans grande profondeur telle que « Vos guerres, nos morts ! » « Faîtes l'amour, pas la guerre ! »(Kaldor arrivait à concilier les deux pourtant) « Les médailles ne rendent pas la vie ! », les troopers déposèrent leurs affaires dans les chambres qui leur avaient été attribuées avant de rejoindre la salle de briefing.

Au moins aucun écolo-hippie n'avait envahi les lieux, les militaires n'ayant pas pour habitude de laisser n'importe qui vagabonder dans les bases. Et alors que la douzaine de soldats, ne portant que leurs uniformes, entra dans la salle de briefing, Kaldor reconnut un visage familier : le capitaine Greg Ory, un officier de la marine républicaine avec qui le mantellien avait passé plusieurs jours sur Balmorra pour une remise à niveau physique.

Après l'échange de salutations formelles, les militaires durent attendre la venue de la négociatrice... Une négociatrice ? Cela fit tiquer le caporal-chef, si il devinait juste...

- Bien le bonjour, je suis Evea Ekway, sénatrice d'Alderaan, et voici mon assistante, Adna Rallathea.

Elle était là.

La Fleur Bleue, aussi adorable et charmante que d'habitude, accompagnée d'une belle assistante aux longs cheveux d'or. Avec une joie à peine dissimulée, Kaldor salua la sénatrice et son assistante en même temps que son escouade, un sourire jusqu'aux oreilles.

La simple présence d'Evea allait rendre cette mission bien plus agréable, il en était garantit.
Greg Ory
Greg Ory
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Je vois arriver un officier que je reconnais immédiatement, le fameux héros de guerre Kaldor Mantell ! Je m’attends même à entendre une musique épique quand il entre, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Je suppose que ce sera pour une prochaine fois. Je le salut chaleureusement, notre entraînement commun nous ayant rapprochés.

Alors que j’allais lui proposer un kawa bien corsé, je vois arrivé deux femmes, dont une est humaine et l'autre qui ressemble beaucoup, une pantoranne pour être précis, la couleur de sa peau ne passant pas inaperçus. Son visage me dit quelque chose, et j’en comprends vite la raison quand elle se présente. Il s’agit quand même de la sénatrice d'Alderaan, ce qui n’est pas rien.

Même si je ne connais pas grand-chose à la politique, je sais que j’ai devenu une personne ayant un grand pouvoir. Je commence à comprendre la raison qui a poussé l’armée à l’appeler à la rescousse, même si je me demande bien pourquoi elle a accepté.

Je m’incline légèrement pour répondre à son salut et me présente :

Je suis le capitaine Greg Ory, de la Flotte.

Je vois du coin de l’œil le Mantellien sourire béatement, même si je ne comprends pas pourquoi. En tout cas, je leur laisse un petit temps s’ils le souhaitent, puis je leur demande :

J’ai fait servir du kawa, en version glacé, si vous le désirez.

J’attends leurs réponses avant de leur montrer le plan qui s’affiche en trois dimensions :

Nous sommes ici.

Je leur montre du doigt les bâtiments déjà construits en bleu, avec la salle de briefing au centre, puis je leur indique :

Les groupes des agitateurs sont là, puis dans ce renfoncement également et enfin ici.

Il s’agit de la zone en rouge où aurait dû se trouver les bâtiments, du moins si on n’avait pas eu cette invasion. Je continue donc, pour faire un point précis de la situation :

Actuellement, tous les travaux sont à l’arrêt. Pour des raisons de sécurité, les soldats se sont en partie repliés et les ouvriers se retrouvent en premières lignes. Il y a eu quelques échauffourées entre les deux groupes, mais pas de mort, ni de blessé grave.

Je les regarde droit dans les yeux, avant de continuer :

Nous pourrions facilement les gazer, les taser ou les repousser en dehors du périmètre, mais ce n’est clairement pas pour cela que nous avons été appelés, le commandant de la place étant fort compétent.

Je fais allusion au fait qu’aucun de ces fichus écologistes n’ai pu pénétrer ici, j’ouvre donc les mains, dans un geste d’apaisement pour leur dire :

Bref, j’avoue ne pas être très habitué à fréquenter des civils, ma formation étant purement militaire, alors je n’ai guère d’idée sur comment régler la situation.

Voilà, je pense avoir tout dit et je bois une gorgée de ma boisson pour me rafraîchir. Si je pouvais, je resterais toute la durée de la mission dans cette pièce climatisée. Mais notre présence va sûrement durer quelques mois et il faudra bien que j’aille à l’extérieur un jour ou l’autre. Je vais devoir mettre de la crème solaire et une autre pour les moustiques, sans oublier mes lingettes désinfectantes, on n’est jamais trop prudent.
Evea Ekway
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Elle n'aurait pas eue l'impertinence de le déclarer à voix haute, mais sa présence en ces lieux n'avait comme motif officieux qu'une manœuvre politique relativement bien huilée. Les militaires, et tout les républicains - et même toute la galaxie - savaient que les élections à la chancellerie étaient imminentes, dans moins d'un an tous iraient aux bureaux de votes. Or, Evea était sénatrice et membre de parti, elle se devait donc de se préparer à cet évènement politique d'envergure, et ce en étudiant des programmes, en établissant une stratégie, en formant des alliances et en intégrant une liste électorale... Ou en en constituant une elle-même. Le fait était que la pantoranne avait obtenue un certain prestige et une petite renommée au sein de la rotonde et même au niveau de l'opinion publique. De plus elle était la représentante d'Alderaan, un monde envieux de conserver son prestige, ainsi elle représentait assurément l'ennemi numéro un du camp de Grendo S'orn. Ainsi, il suffisait de se poser la question de qui avait mandaté la sénatrice pour aller sur Borleias durant plusieurs semaines ? Des sous-fifres du gouvernement. Comme c'était pratique. Inutile d'élaborer quelque théorie farfelue pour deviner que le gouvernement cherchait par là à éloigner ce petit parasite qu'était Evea Ekway pour un petit mois. Bien évidemment la sénatrice aurait bien pu refuser aimablement pour se concentrer sur sa campagne. Mais qu'auraient-on pensés d'elle après ? Alors comme cela on abandonne les mondes de la bordure sans même encore être chancelière ? Bravo ! Trêve de plaisanterie, la véritable raison pour laquelle Evea avait accédée à la mission était qu'elle se sentait profondément concernée par le sujet de cette dernière. En effet, Alderaan étant un monde par essence écologiste, elle était toute désignée pour mener de telles négociations, qui plus est, elle avait déjà accomplie maintes missions diplomatiques ces dernières années, il aurait été impertinent de briser la routine.

Mais dès lors qu'elle reconnue les militaires à qui elle avait affaire, elle rabroua immédiatement ses appréhensions. De nouveau on lui avait affecté l'escouade Raptor, là aussi on pourrait y voir une manœuvre politique ou un cli d'œil de la Force, mais un tel hasard ne pouvait être du fait du hasard. On croirait assister à un running gag fort plaisant. Cependant elle ne connaissait pas le capitaine Ory mais devina d'emblée que c'était un personnage fort performant, il suffisait de jeter un coup d'œil à son uniforme pour deviner qu'il était d'un sérieux olympien. Espérons cependant que dans son cas sérieux ne rimait pas avec insensibilité. Parce que ce serait manifestement lui le chef de file de la mission, aux côtés de la sénatrice bien évidemment. Cependant si le personnage en question ne lui disait rien, le nom de Ory lui rappelait bien quelque chose, surement un nom de famille répandu dans la galaxie ou bien avait-elle entendu ce nom dans une conversation, un membre de sa famille surement. Mais Evea n'avait pas la mémoire des noms, alors elle passa outre, préférant se concentrer sur les personnes qu'elle avait en face d'elle.

- Caporal-chef Mantell, le destin fait que nous nous retrouvons de nouveau, cette fois s'adressant au reste de l'escouade qui la salua, Allons, encore une fois sur la brèche, chers amis, encore une fois. Cita-t'elle de la pièce Henry V de Will Chak'spire. Peut-être que les militaires ne saisirent pas la référence, mais la citation s'adaptait parfaitement bien à leurs situation.

C'est alors que le capitaine revint avec une boisson chaude qu'Evea n'appréciait guère, c'est pourquoi elle refusa aimablement, cependant son assistante en pris une tasse. Comme si aujourd'hui tous s'étaient ligués pour ne proposer que des boissons qu'Evea ne buvait pas, finalement c'était Adna qui se frottait les mains de pouvoir déguster le vin puis le waka que la sénatrice avait refusé. Pourquoi les gens ne pouvaient pas se contenter de boire de l'eau ou au moins du jus de fruit ? Ou bien peut-être était-ce la sénatrice qui était bien trop pure à ne pas consommer d'alcool, à ne pas fumer, à ne pas manger trop gras, trop salé ni trop sucré ? Peut importe, ce slogan était la justesse incarnée et Evea s'y tiendrait sans faute. Dès lors qu'on lui proposerai un verre d'eau, elle l'accepterai avec un sourire des plus larges. Mais pour l'instant elle allait devoir parler pour compenser le discours de briefing que déclama le capitaine. Ce dernier entama la description des lieux à partir d'une carte holographique, tout était bien moins dramatique que ce qu'avait pu imaginer la sénatrice, c'était un excellente chose, elle en fit part dès lors qu'Ory eu terminé.

- Merci à vous, capitaine, pour ce prolégomène fort instructif. Je suis bien aise qu'il n'y ai eu aucun mort, cela signifie donc que la situation n'est pas encore fondue dans le radicalisme vindicatif. Il me sera plus aisé de manœuvrer, les civils sont notre spécialité. Elle pivota en direction du capitaine Ory. Le plus avisé serait de s'entretenir autour d'une table avec les représentants des manifestants. Essayez de trouver les chefs de syndicats ou portes paroles qui accepteraient de s'entretenir avec moi. Je tenterai de cerner leurs motivations, de recueillir leurs revendications et de leurs proposer un consensus. S'ils s'avèrent coopératifs, cette mission pourrait être bien plus courte que prévue, et ce, sans pertes. Elle venait d'émettre sa première directive : La diplomatie.

Elle agrémenta sa demande d'un sourire sincère, signifiant qu'elle ne donnait aucun ordre au capitaine, mais bien qu'elle proposait une solution pacifique qu'elle prenait pleinement à sa charge.


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Kaldor Mantell
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À peine la sénatrice Ekway venait d'entrer dans la salle, et après avoir salué le capitaine Ory, qu'elle reconnu l'escouade Raptor, s'approchant de Kaldor pour lui sortir un de ses magnifiques sourires :

- Caporal-chef Mantell, le destin fait que nous nous retrouvons de nouveau, cette fois s'adressant au reste de l'escouade qui la salua, Allons, encore une fois sur la brèche, chers amis, encore une fois.

Alors que Greg était partit chercher des boissons caféinées, Kaldor afficha un aussi grand et éclatant sourire que celui de la pantoranne pour lui répondre d'un souffle :

- Je vous suivrai dans toutes les brèches madame, sans hésiter.

Les autres membres de l'escouade roulèrent les yeux d'amusement, un vrai chevalier servant ce capo-chef !

Après les échanges de salutations, et le retour de Greg avec des cafés pour ceux qui le souhaitaient, le briefing pouvait enfin commencer. Le capitaine avait affiché sur la table centrale de la salle un plan holographique en trois dimensions, indiquant en bleu les bâtiments déjà construits et les zones où se trouvent les militants en rouge... soit une bonne partie de la zone du chantier.

- Actuellement, tous les travaux sont à l’arrêt. Pour des raisons de sécurité, les soldats se sont en partie repliés et les ouvriers se retrouvent en premières lignes. Il y a eu quelques échauffourées entre les deux groupes, mais pas de mort, ni de blessé grave.

Des échauffourées avant même leur arrivée, ça avait évidemment ajouté de la tension supplémentaire à la situation, il allait vite falloir calmer les envies belliqueuses qui pourraient s'éveiller, aussi bien du côté des militaires que des écolos qui pourraient progressivement perdre leurs méthodes pacifiques.

Mais au moins, comme le souligna le capitaine, il n'y avait pour l'instant aucun mort ou blessé grave à déclarer, ce qui était une bonne chose, comme le confirma la sénatrice.

- Merci à vous, capitaine, pour ce prolégomène fort instructif. Je suis bien aise qu'il n'y ai eu aucun mort, cela signifie donc que la situation n'est pas encore fondue dans le radicalisme vindicatif. Il me sera plus aisé de manœuvrer, les civils sont notre spécialité.

C'était surtout la spécialité de la pantoranne justement, les Raptors, quant à eux, étaient spécialisés dans la partie « fusillade »... de quoi se remémorer les événements de Taanab, et d'Ossus...

- Le plus avisé serait de s'entretenir autour d'une table avec les représentants des manifestants. Essayez de trouver les chefs de syndicats ou portes paroles qui accepteraient de s'entretenir avec moi. Je tenterai de cerner leurs motivations, de recueillir leurs revendications et de leurs proposer un consensus. S'ils s'avèrent coopératifs, cette mission pourrait être bien plus courte que prévue, et ce, sans pertes.

Hochement de tête de la part des militaires, puis la sergent Nad prit la parole :

- En soit, trouver les leaders n'est pas difficile, c'est souvent celui qui gueule le plus fort au mégaphone et vous arrose de slogans avec un lexique bien fourni. Le plus dur sera justement de les amener à la table des négociations. La zeltronne croisa les bras sous sa poitrine, regardant le plan holographique. Même si le gouvernement a donné son accord pour le chantier, aucune communication officielle n'a été faite, ce qui explique les manifestants. Hors, si la simple présence du chantier et des ouvriers suffit à les énerver, je ne vous cache pas que la présence des militaires les a excités d'avantages, il n'y a qu'à écouter leurs slogans... Elle soupira, pourquoi fallait-il qu'on envoi son escouade pour cette mission ? Ce qui fait qu'ils se méfieront si nous arrivons, avec nos armes et nos armures, pour les inviter à négocier. Ils se sentiront forcés, voir menacés. Mais d'un autre côté, je n'aimerais pas prendre le risque de vous inviter à les voir directement sur le chantier, il ne faudrait pas que cela déraille comme sur Taanab ou...

La guerre civile Taanabienne restait dans la mémoire de l'escouade, et sûrement de la pantoranne, et bien entendu, Ossus avait également un poids à ajouter : la journée se devait d'être parfaite, et c'était devenu l'enfer...

- Peut-être qu'une rencontre en face à face sera possible...

Cette voix, c'était Alexander Drann, cyborg et hacker de l'escouade. Ce dernier n'avait pas perdu de temps pour installer son matériel informatique et se brancher sur le système des caméras de surveillance de la partie militaire du chantier, dont beaucoup affichaient justement les manifestants, toujours enchaînés aux engins, ou assis par terre.

D'une petite série de tapement de touches, Alexander remplaça l'affichage du plan du chantier pour montrer les images des caméras : des équipes de journalistes venaient d'arriver sur les lieux, et ce qui semblait être le chef des syndicalistes, ou au moins un porte-parole, s'adonnait avec ferveur à un témoignage.

- On a pas de son ?
- Le système n'est pas complètement installé, je n'ai accès qu'à trois caméras, au moins elles sont toutes tournées vers ce qui nous intéresse.

Les regards se tournèrent à nouveau sur l'affichage, l'individu interviewé en question, une Cathar, continuait sa diatribe, à grands renforts de gestes vifs pour capter son auditoire.

- Bon, au moins on sait à qui s'adresser.

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Greg Ory
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La sénatrice prend à son tour la parole, me remerciant par la même occasion. Elle va en tout cas gérer les civils, ce qui est une bonne chose, demandant même à parler à leurs chefs. Une sergente d'une race que je connais pas, mais avec un physique époustouflant, nous indique comment les trouver et comme elle l'annonce, ce sera relativement simple.
Puis un informaticien, nous montre les images de certaines caméras de surveillance et zoome sur une Cathar, plutôt jolie pour une non-humaine. Comme les journalistes sont groupés autour d’elle, il semble que nous ayons trouvé la leader, alors j’indique à tout ce petit monde :

Parfais, je vais aller la chercher.


Puis je me tourne vers Kaldor :

Vous venez avec moi ?


Je préfère lui demander, car il peut-être préféré sécuriser la pièce ou autre chose, il peut également me déléguer un autre membre de son escouade. Bref, j’attends sa réponse, avant de dégrafer mon ceinturon contenant mon arme personnelle et la laisser à une sentinelle, puis je sors à l’extérieur, seul ou accompagné, je verrais bien.

Je remets un peu de ma crème anti-moustique sur moi, on n’est jamais trop prudent et je fais attention à ne pas marcher sur des plantes bizarres ou autres trucs de la jungle. Il me faut plusieurs minutes de marche à travers le chantier à l’arrêt pour rejoindre enfin leur leader. Je vois les caméras se tourner vers moi et la jeune femme s’arrêter de parler.

Pourtant je ne me démonte pas et après être arrivé à leur hauteur, j’incline rapidement le buste en un salut assez martial avant de lui indiquer :

Je suis le capitaine de la Flotte de la République, Greg Ory. La sénatrice d’Alderaan vient d’arriver et souhaite vous parler, auriez-vous un peu de temps à nous accorder ?

Les journalistes ne perdent pas une miette de notre entretien, ils tiennent là un véritable scoop interplanétaire ! Evea Ekway, celle que l’on surnomme la fleur bleue est ici ! Voyant la situation lui échapper, la cheffe des écologistes croise les bras et me lance au visage :

Et si je refuse, tu vas me tuer ?

Un silence de mort plane maintenant, tous attendent ma réponse et peut très bien imaginer les milliards de gens assis devant leurs écrans, c’est pourquoi je reste souriant, et je lui dis, très sérieusement :

Je suis un officier de la Flotte de la République, comme vous pouvez le voir, je suis désarmé et j’ai été envoyé ici pour instaurer un dialogue. Pour le moment, il n’y a pas eu de morts et de blessé grave, la République est ici dans le cadre d’un programme pour nous assurer à la fois la sécurité contre nos ennemis et protéger la vie de ses soldats.

Je la regarde droit dans les yeux, mon visage toujours impassible et je lui répète :

Avez-vous un peu de temps à nous accorder, à nous, les envoyés du Gouvernement ou préférez-vous rester avec les journalistes ?

Il est difficile de déchiffrer les émotions d’une femme féline, et je ne suis pas capable de savoir si mes paroles ont fait mouche, ou pas. J’attends donc sa réponse avec fébrilité, je pense que cela se voit un peu, mais ce n’est pas bien grave, car toute la clique de journaliste et par eux la galaxie entière est entièrement concentrée vers mon interlocutrice.
Evea Ekway
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Comme toujours, l'escouade Raptor ft preuve d'une efficacité qui n'était propres qu'à eux seuls. A peine la sénatrice d'Alderaan avait demandée à parler à un porte-parole des écologistes, que l'informaticien du groupe avait mis son grapin sur un spécimen susceptible de faire office de représentant. Evea y jeta un coup d'oeil et constata qu'ils lui avaient dégottés un cathar qui semblait maitriser suffisamment son argumentaire pour aller se frotter aux médias républicains. Le fait était que peu de cathar séjournaient sur Borleias, ce qui fit tiquer la pantoranne, soupçonnant qu'elle devait être une activiste étrangère venue sur Borleias pour mettre son petit grain de sel si ce n'était pour mettre un coup de pied dans la termitière. Cependant le visage de la cathar ne lui disait rien, peut-être était-elle connue pour d'autres luttes qu'elle avait pu mener sur d'autres mondes républicains, mais la pantoranne n'était pas tellement aux faits de telles informations. En effet, la république connaissait de grands noms d'activistes et lanceurs d'alertes qui voyageaient de planètes en planètes afin de faire entendre leurs voix et/ou de défendre une cause, qu'elle soit environnementale, économique ou sociale. Sûrement la cathar faisait partie de cette classe sociale activiste/polémiste, toutefois peut-être était-ce tout simplement une cathar borléiene qui s'était portée volontaire pour médiatiser leurs cause. Cela serai donc à creuser. Enfin, il était temps de se préparer pendant que le capitaine Ory se chargeait de la ramener à bon port, ainsi la sénatrice et son assistante s'écartèrent près de la table afin de préparer rapidement un plan.

- Voici le texte. Fit Adna en présentant un data-pad affichant de très longs paragraphes.

- Oh non, je ne pense pas que cela sera utile tout de suite, Adna, je pensais plutôt garder cette carte en main pour une allocution officielle et publique. Le dernier levier décisif, vous voyez ? Répondit Evea.

- Bien sûr sénatrice, vous faites bien. Commenta Adna, rangeant le data-pad.

- Je pensais plutôt entamer le premier contact avec une petite piqure de rappel, histoire de recentrer le débat sur une cause macroscopique. Proposa la pantoranne.

- Une mise en confiance ? Devina l'assistante.

- Tout juste, d'ailleurs à ce propos, elle s'adressa à Silvia, la cathar semble déjà remontée d'entrée, peut-être devriez-vous vous tenir un peu à l'écart sans montrer vos armes, tout comme le capitaine Ory. J'aimerai établir une relation de confiance. Demanda-t'elle avec un sourire respectueux.

Adna Rallathea se tint un peu en retrait derrière la sénatrice, au cas où cette dernière aurait besoin de déléguer telle ou telle tâche, mais pour l'instant Evea pouvait bien se débrouiller seule pour discuter un peu avec la manifestante, cela ne sera clairement pas le plus difficile de leur mission. Adna Rallathea était bien jeune, avoisinant les vingt-cinq ans, sortant tout juste de ses études en politique républicaine, ayant également quelques connaissances solides en législation intergalactique. La jeune femme était issue d'une famille aisée d'Aldera, faisant partie d'une fratrie, la plus jeune de ses frères se comptant au nombre de trois. Evea n'avait pas tellement épluché le passé de son assistante, mais elle savait que ses parents étaient morts il y a quelques années et que ses trois frères ainés avaient pris la tête de la famille. Le plus jeune, mais toujours plus agé qu'Adna, était dans la marine, le benjamin s'était lancé dans l'industrie minière tandis que le plus âgé des trois avait repris le domaine familial. Adna restait donc la seule à ne pas avoir gouté à la vie active suite au décès des parents, ainsi ses trois frères l'avaient envoyés sur Coruscant, la poussant à se porter candidate comme assistante sénatoriale. Suite à cette recommandation, et surtout pour le tempérament calme et réfléchit de le jeune femme, Evea l'avait prise à ses côtés pour la seconder, Borleias était donc la première affaire sénatoriale à laquelle Adna Rallathea prenait part, tout juste diplômée qu'elle était.

Pendant ce temps, plus loin dehors, la Cathar avait finit par donner sa réponse à Ory, même si elle semblait s'adresser aux journalistes :

- Eh bien voilà qu'enfin un peu d'intérêt nous est montré, je vais suivre les petits soldats pour aller voir cette sénatrice. Elle adressa un petit signe d'au revoir aux médias.

Bien évidement les journalistes ne furent pas autorisés à pénétrer dans le bâtiment, Evea n'avait pas eu besoin de préciser qu'il valait mieux que ce premier contact reste entre eux. Surtout que la présence de caméra pourrait enhardir la cathar. Un instant plus tard, elle passa la porte pour se tenir face à la sénatrice qui s'avança vers elle, la cathar jeta quelques regards suspicieux aux soldats présents dans la pièce. Remarquant cela, la pantoranne pris les devants :

- Ne vous en faites pas, ils ne sont pas là pour faire du mal à qui que ce soit. Je vous présente la sergente Nad ainsi que son escouade, et vous semblez déjà connaitre le capitaine Ory ainsi que la caporal-chef Mantell. Tant qu'à moi je suis la sénatrice Ekway, mais appelez moi Evea. Se présenta-t'elle avec un très large sourire.

Evea se posta près de la table, suivit de la cathar, concentrant à présent ses yeux jaunes sur la pantoranne, un bref silence s'était écoulé avant que la nouvelle venue ne prenne la parole.

- Rohyr Risha, mais vous pouvez m'appeler Rohyr. Venait-elle de faire une plaisanterie ou bien était-ce une provocation ? Evea n'était guère compétente pour discerner si l'on se moquait d'elle ou pas.

- Excusez-moi de vous demander cela, mais il ne me semble pas que la diaspora cathar soit implantée sur Borleias, êtes-vous d'ici ? Demanda-t'elle afin d'engager le contact.

- Il ne me semble pas que la diaspora pantoranne soit implantée sur Alderaan, êtes-vous d'Alderaan ? Cette fois-ci c'était bien une provocation mais Evea ne le remarqua pas.

- Oh vous savez, les pantorans ne voyagent guère, mais il se trouve que nous sommes quelques milliers à vivre sur Alderaan... oh. C'est alors qu'elle compris que la cathar s'en fichait, et pas qu'un peu. C'était juste pour savoir si vous aviez déjà protestés sur d'autres mondes pour des causes similaires ? A cette question, elle y apposa un sourire qu'elle seule en avait le secret.

- Et bien si vous avez fait tout ce chemin pour en savoir plus sur moi, je vais vous aider à satisfaire votre curiosité. Je suis née sur cathar comme vous l'avez si bien deviné, mais mon père était lanceur d'alertes au niveau sectoriel, son nom ne vous parlerai pas, mais quoiqu'il en soit j'ai marché dans ses traces et ai combattus le despotisme républicain sur quelques planètes sur-industrialisées et/ou mégalomanes telles que Corellia ou plus récemment Fondor. Mais mon chemin m'a mené sur Borleias, là où encore une fois la République ne porte pas attention à ses peuples. Directement, Evea rebondit là-dessus.

- Vous êtes cathar, vous défendez les borleïens, la sergente Nad est zeltronne, le capitaine Ory est coruscanti et je suis alderanienne. Et si nous ne sommes pas concernés au même degrés par la cause environnementale, nous sommes tous républicains. Nous sommes unis, elle croisa les dix doigts de ses deux mains, et non ennemis. Or, nous avons donc tous un ennemi commun : l'Empire Sith et leur vision expansionniste. Croyez-moi l'Empire n'est point concerné par la primauté de la nature. Tout ce qui les intéresse c'est la guerre, construisant usines sur usines, bases sur bases sans se soucier le moins du monde de l'avis de ses peuples. Nous, républicains, tenons à coeur de respecter tous les peuples, c'est pourquoi je suis ici à échanger avec vous... un Sith ne le ferai pas. Tout ça pour dire que la base militaire dont vous entravez les travaux ne vise qu'à lutter contre cet ennemi commun avide de s'emparer de nos ressources naturelles. Unissons-nous contre la machine infernale Sith, ne nous divisons pas, je vous en prie.

Jamais elle n'aurait cru tenir un discours si belliciste, encourageant à partir en croisade contre l'Empire. Ces mots sonnaient faux dans la bouche de la sénatrice pour ceux qui la connaissait, et elle en était consciente. Mais si elle voulait apaiser les consciences elle se devait d'emprunter différents points de vue, même ceux avec lesquels elle n'était pas forcément en accord. Les Sith étaient certes des monstres à ses yeux, mais cela ne signifiait pas que la guerre en était le seul remède.

- Et j'imagine que le caporal-chef Mantell est mantellien ? Répondit tout simplement la cathar, s'asseyant sur une des chaises, croisant ses pieds sur la table.

A cela Evea ne sut que répondre, les bras lui en tombait, elle ne savait pas comment son discours avait pu être balayé si promptement, visiblement Rohyr était fermée à toute entente, comme si elle se moquait de la sénatrice comme si c'était un petit chiffon qu'on lui avait mis à disposition pour y nettoyer ses mains. C'était justement ce manque de conciliation qui déclenchait tous les conflits que la galaxie avait pu connaitre, en ne voulant pas écouter l'autre, on ne fait qu'éveiller la colère. Evea craint un instant qu'un des soldats ne colle une mandale à la cathar histoire de lui remettre les idées en place. La pantoranne ne savait pas non plus si elle devait répondre à cette question ou même si c'était à elle d'y répondre.




Kaldor Mantell
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La sénatrice et le capitaine furent impressionnés par la découverte des Raptors lorsqu'Alenxender leur afficha la Cathar sur l'affichage holographique.

Parfais, je vais aller la chercher. Fit Greg avant de se tourner vers Kaldor. Vous venez avec moi ?

Le concerné refusa poliment, indiquant qu'il valait mieux ne pas y aller à plusieurs pour récupérer une simple cathar écolo devant les caméras.

À peine le capitaine était partit chercher la Cathar que le reste de l'escouade termina d'installer le matériel apporté pour la logistique du chantier, ou bien étudiait les données déjà présente tandis que la sénatrice discutait avec son assistante. Une fois que la Fleur Bleue termina, le caporal-chef ne put retenir un autre sourire de s'afficher sur son visage, presque aussi éclatant que celui de la pantoranne.

- Je suis content que se soit vous qu'ils aient envoyés madame, votre présence est toujours un honneur et un plaisir.
- Plaisir partagé, en espérant que vous n'ayez pas à user de vos compétences en combat lors de cette collaboration... Cette fois-ci aucun ennemi ne nous attend là dehors. Énième sourire confiant.
- Haha, c'est sûr que c'est pas Taanab ou... ou Ossus... Le sourire de Kaldor sourire s'efface un peu.
- Ne craignez rien, cette fois-ci, je le jure devant vous, la diplomatie triomphera, je compte bien prouver que la parole peut l'emporter. Plus de sourire, mais toujours ce ton confiant.
- Je l'espère madame, au moins il n'y a pas eu de gros incidents jusqu'à maintenant.
- Non, et tant mieux, sans quoi il me serai bien difficile de réorienter les pensées vers une voie plus pacifique. Et je compte bien sur le fait qu'aucun incident n'advienne jusqu'à ce que nous ayons résolus la situation. Cette fois-ci Evea avait été ferme.
- Je le jure madame, cela n'arrivera pas.

Oh oui, aucun incident ne se fera sous sa surveillance, le mantellien comptait bien faire à ce que ces manifestants « pacifiques » le restent jusqu'au bout. C'est alors que Greg revint, accompagné de la Cathar dirigeants ces militants écolo-hippies.

Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle manquait cruellement de politesse. Le fait d'avoir rejoint une cause n'interdisait pas de faire preuve de respect envers les gens ! Entre le fait que cette Risha pose sans retenue ses pieds sur la table, qu'elle se moque ouvertement de la sénatrice, qu'elle balaie ses paroles sans la moindre considération... ça sentait la baffe perdue à plein nez.

Mais Kaldor était un militaire, qui plus est en uniforme et en service. Coller une claque à cette idiote pour lui remettre les idées en place était une idée très tentante, mais cela nuirait à sa réputation ainsi qu'à celle de l'armée ET de la sénatrice. Aussi il décida de continuer sur la voie du dialogue, mais en étant plus ferme.

- Bravo, vous avez trouvé ça toute seule ? Oui je viens d'Ord Mantell, et vous devriez y faire un tour pour balancer vos idée écologistes, histoire de voir si elles prennent vraiment racines, vous savez qu'on utilise encore des usines qui carburent au charbon là-bas ? Nan parce que faire la parlote dans les mondes du Noyau c'est bien, mais passez dans les Bordures et vous verrez que ça sera pas la même ambiance partout. Et la moindre des politesses serait de garder les pieds au sol, nous vous recevons poliment, vous pourriez faire preuve d'un minimum d'éducation ! Dit-il en fronçant les sourcils.
Greg Ory
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La jeune femme couverte de fourrure accepte de me suivre, montrant une nouvelle fois, mes excellentes capacités de négociations, à moins que ce soit simplement de la chance. Si j’étais un Jedi, j’aurais dit que c’était la Force, mais heureusement, je ne suis pas religieux. Je n’ai plus qu’à la conduire vers notre quartier général.

La sénatrice l’accueille fort, aimablement et la discussion commence bien, tout le monde s’appelle même par son prénom ! Les deux représentantes non-humaines discutent de chose et d’autre, comme seules les femmes savent le faire. J’apprends ainsi que j’ai devant moi une authentique professionnelle de la confrontation et je vois tout de suite que nous allons avoir des difficultés.

D'ailleurs la discussion tourne court quand la cathar pose une question personnelle au héros de guerre ! Je commence à devenir vraiment jaloux, toutes les jolies femmes s’intéressent à lui ! Moi, personne ne me pose la moindre question, comme si j’étais quantité négligeable. En plus, le mantellien, au lieu d’être flatté, lui parle de manière bien agressive ! Évidemment, son interlocutrice, ne se laisse pas faire et lui réponds :

Vous avez vu ce qu’a fait la République à Ord Mantell et vous voulez qu’ils fassent la même chose ici ? C’est hors de question !


Voyant que cette discussion ne sert pas à grand-chose, je m’approche doucement et je prends la parole :

Je propose que l’on se concentre sur une planète à la fois. Rohyr, félicitations, vous avez gagné cette bataille.

Elle me regarde d’un air stupéfait et je continue à développer mon idée :

Nous allons retirer les ouvriers de la zone aujourd’hui, comme nous l’avons fait des soldats, pouvez-vous dire aux différentes personnes sensibles à la cause écologiste que nous enlevons du chantier tout l’équipement mobile ? Ils devront juste également quitter les lieux, la zone sera ainsi rendue à son état naturel, du moins pour aujourd’hui.

La cathar me regarde, le scepticisme fait femme :

Pourquoi je devrais vous croire ?


Je lui réponds en souriant :

Car nous sommes ici pour régler la situation, il faut donc qu’une trêve soit déclaré avant tout échange, en tant que professionnel, vous devez comprendre cela. Je vous propose de reprendre les négociations demain matin, à huit heure, vous pourrez bien sûr venir avec qui vous voulez. Il peut s’agir de représentant d’autres groupes ou d’expert peu importe.

Je la vois encore méfiante, alors je sors ma carte maîtresse :

La négociation aura lieu à l’extérieur, dans une grande tente que nous allons monter, de manière à avoir un endroit neutre. Les caméras à l'extérieur pourront ainsi visiblement voir que vous avez fait plier la République par votre simple présence.

J’aime beaucoup flatter l’ego de mes interlocuteurs, c’est une des raisons qui m’a permis de monter dans la hiérarchie. Il me reste plus qu’à attendre sa réponse. Si elle accepte, je suis sûre qu’elle reviendra avec des propositions plus concrètes. L’effet de groupe est un levier puissant et en la mettant ainsi en avant, si nous arrivons dans une impasse et que nos tractations échouent, elle sera également blâmée pour cela. Il s’agit quand même de son gagne-pain, elle ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi.
Evea Ekway
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« Le meilleur moyen d'obtenir le respect d'autrui est de respecter ceux qui vous entourent. »

- Evea Ekway.

Cette fois-ci encore, et comme toujours, Evea s'était tenu à ce credo, et pourtant elle fut mise en touche pour la première fois. De tout temps elle montrait le plus fervent respect à tout ceux à qui elle adressait la parole - qu'ils soit libéraux ou socialistes - ce qui lui avait toujours rendu justice. Toutefois, Rohyr Risha ne semblait pas fonctionner dans une dynamique de respect mutuel, ce qui bloqua d'emblée la discussion. Ceci-dit les militaires présents dans la pièces n'étaient pas forcés de suivre de telles valeurs, Kaldor montant au créneau pour la remettre à sa place comme il se devait. Sa petite remontrance sembla avoir son effet car la cathar se redressa dans son fauteuil, retirant ses pieds de la table. Cependant son sourire hautain demeurait. C'était Greg qui acheva de le faire disparaitre en employant une stratégie basée sur la flagornerie. A la grande surprise d'Evea, la faconde du capitaine à la suite de celle du caporal-chef fonctionna, Rohyr Risha ne souriait plus et laissa planer un bref silence avant de répondre à Ory.

- Je suis visiblement encerclée de véritables rhétoriciens. Son sourire reparu. Vous savez convaincre en tout cas, c'est d'accord, je rassemblerai les autres représentants du mouvement. Assurez-vous d'avoir une issue favorable à nous offrir, quant à moi je ferai mon possible pour calmer les choses. Elle se leva, se tournant vers la sénatrice. Je vous doit des excuses Evea, vous comprendrez que je n'ai pas l'habitude d'être très bien reçue des politicards. En espérant que vos motivations soient sincères. Fit-elle en pointant un doigt vers la pantoranne.

- Je vous comprend, moi-même je ne fait que rarement confiance à mes pairs. Mais sachez que cette pièce n'est remplie que de bonne volonté et qu'elle nous imprègne tous. Intellectualisa-t'elle, tentant de se ressaisir.

La cathar sembla un instant vouloir ajouter une nouvelle provocation, histoire de terminer la rencontre par une pique bien placée, mais rabroua ses velléités acides. Rohyr Risha tourna ainsi les talons, passant la porte sans attendre qu'on ne lui donne congé. Ce fut bref, mais au moins cette petite comédie avait permis d'établir un premier contact qui aurait pu être bien pire que cela. Le plaidoyer de la pantoranne, la remontrance du mantellien et la flatterie du coruscanti étaient parvenues à percer les défenses de la militante.

Cela étant dit, la cathar allait surement retourner à son QG, après avoir un peu aguiché les médias, et en informerai ses pairs. Il ne faisait aucun doute qu'elle n'était pas la seule à soulever les foules, que d'autres leaders devaient se partager les discours et les interviews. Rohyr semblait animée par une certaine haine des institutions mais n'était pas taillée pour les actions de violences. Il ne faisait aucun doute que d'autres militants devaient être plus agités qu'elle et surement envieux d'en découdre par la violence. Peut-être se pointerai-t-elle demain avec un type de deux mètres trente avec des poings de la taille d'un tronc, ce serai ce genre de personne qui seraient le plus difficile à calmer, contrairement à Rohy qui n'avait que sa teigne pour tenir tête aux paroles de la sénatrice. D'autres militants, et Evea ne le savait que trop bien, n'étaient là que pour casser, fracasser et se défouler.

Dans la plupart des manifestations, la vaste majorité des gens étaient pacifiques au possible, protestant sans heurt. Cependant une minorité se comptant sur les doigts d'une main s'agitaient et ne demandaient qu'à en découdre, il cassaient sous la colère et finalement c'était tout le monde qui prenait lorsque les autorités déferlaient sur les foule pour stopper les quelques violences isolés de ces écervelés. Et tout ceux qui étaient tabassés et arrêtés n'avaient rien à vois avec les casseurs. Un problème bien connus de tout ceux qui voulaient bien l'entendre, Evea espérait qu'il n'y aurait pas de tête brûlée parmi le conseil réuni par la cathar.

- Merci à vous, fit-elle aux deux militaires ayant pris la parole, j'avais l'impression de parler à un mur. Mais au moins nous avons obtenus une réunion de plus grande envergure, en espérant que les autres pontes du mouvements soient plus coopératifs. Que proposez-vous d'ici là ?
Kaldor Mantell
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La remontrance disciplinaire de Kaldor avait fait son effet sur Rohyr, enfin pas entièrement. Elle s'était mieux assise, mais gardait toujours son sourire hautain. On dirait une mauvaise élève qui est fière de sa connerie et qui savait que les profs ne pouvaient rien lui faire. Le mantellien fulminait : on proposait à la Cathar de négocier et elle s'en fichait !

Il soupira mentalement, comptant jusqu'à dix et se remémora la leçon de self-contrôle numéro vingt-huit :

« Ne pas taper les civils. Il ne faut pas les taper même si vous en avez très envie ou qu'ils le méritent. Ne pas taper les civils, c'est pas bien. Les héros ne tapent pas les civils. »

Et Kaldor était un héros, il se contenta donc de patienter.

Et la patience paya rapidement lorsque Greg ajouta une couche de flatterie, expliquant que les ouvriers et les engins allaient se retirer du chantier, de même pour les soldats qui resteront cantonnés aux bâtiments déjà construits. Il enchaîna avec la promesse de continuer les négociations au lendemain, en public, entre la sénatrice et les différents dirigeants syndicaux, Rohyr incluse, et cela devant les caméras : une bonne manœuvre, de cette manière personne ne pourra faire pression sur l'autre avec tous ces témoins.

Finalement, la cathar répondit à Greg :

- Je suis visiblement encerclée de véritables rhétoriciens. Vous savez convaincre en tout cas, c'est d'accord, je rassemblerai les autres représentants du mouvement. Assurez-vous d'avoir une issue favorable à nous offrir, quant à moi je ferai mon possible pour calmer les choses. Elle se leva, se tournant vers la sénatrice. Je vous doit des excuses Evea, vous comprendrez que je n'ai pas l'habitude d'être très bien reçue des politicards. En espérant que vos motivations soient sincères.

- Je vous comprend, moi-même je ne fait que rarement confiance à mes pairs. Mais sachez que cette pièce n'est remplie que de bonne volonté et qu'elle nous imprègne tous.

Rohyr se retint d'ajouter quelque chose, avant de finalement tourner les talons et quitter la salle, sans même attendre un au revoir. Ah, ça mène un syndicat écolo mais ça ne fait pas le minimum syndical en matière de politesse !

- Merci à vous, j'avais l'impression de parler à un mur. Mais au moins nous avons obtenus une réunion de plus grande envergure, en espérant que les autres pontes du mouvements soient plus coopératifs. Que proposez-vous d'ici là ?

Instant de réflexion dans la salle, puis Sylvia suggéra :

- Pour l'instant, nous pouvons déjà installer nos affaires dans les quartiers, vérifier ce qui est déjà opérationnel, préparer un planning pour faire des tours de garde en attendant que les caméras soient entièrement installées. Elle se tourna vers le cyborg. Drann, essaie de voir si tu peux nous trouver quelque chose sur cette Risha et ses potes, les syndicalistes ont souvent un site holonet pour se contacter, en espérant qu'ils n'aient pas des activistes un peu trop « engagés » dans la cause.

La zeltronne se tourna alors vers Greg, se demandant si ce dernier allait ajouter quelque chose. Elle savait, via Kaldor et la fameuse radio-couloir, que le capitaine était le fils d'un général très connu de l'armée de terre, que père et fils étaient présent lors de la cérémonie sur Coruscant, et qu'il avait une réputation de Monsieur Propre.

Mais la sergent ne savait pas qu'il avait un visage aussi... mignon. Oui, la zeltronne ne pouvait s'empêcher de juger le physique de ceux qu'elle voyait, même en plein travail, et son regard était chargé de respect envers un supérieur hiérarchique avec une petite touche d'attirance physique.

Cela fit se souvenir à la zeltronne une autre camarade : la regrettée caporal-chef Nomi Reed, avec qui les Raptors ont effectués deux missions ensemble, et avec qui elle a passée une très agréable douche sur le croiseur du régiment de Reed, le Pride of Alderaan. Kaldor fut un peu jaloux, vu qu'il trouvait la belle brune également à son goût, mais comme la rouge le lui avait expliqué : on ne pouvait pas tout avoir dans la vie !
Greg Ory
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Qui a dit que la flagornerie ne paye pas ? Cela me rappel une fable avec un corbeau, un renard et un fromage. Là, il s’agit d’une cathar qui s’est laissé distraire. Elle quitte les lieux, s’excusant même au passage et nous nous retrouvons entre défenseur de la République. J’ai ainsi droit au remerciement de la diplomate et nous réfléchissons à comment rendre les choses plus acceptables pour les militants écologistes.

Sylvia propose immédiatement de tout mettre sous surveillance, le site, les militants et je ne peux qu’acquiescer, il est important de prendre des précautions. Elle me regarde ensuite et je lui précise :

Les tours de garde sont une bonne idée, je veux également que nous commencions à mettre en place un périmètre qui sera infranchissable pour les activistes. Je ne veux pas me retrouver à nouveau dans ce genre de position.

J’affiche ensuite le plan en trois dimensions et j’indique à tout le monde :

Le mieux pour la tente est ici. Je vais voir avec l’ingénieur en charge des travaux les mesures qu’il peut entreprendre pour protéger la faune et la flore. Il va devoir sans aucun doute faire des modifications et cela va complexifier le projet. Il y a aura des surcoûts, mais cela vaut mieux que la paralysie actuelle qui coûte énormément à la République chaque jour.

Je me tourne ensuite vers la sénatrice pour lui indiquer :

Je vais vous faire un mémo avec les différentes propositions chiffrées, le mieux serait de proposer celle qui coûte le moins en premier, mais je vous laisse faire.

Je me tourne ensuite vers Kaldor, pour lui indiquer :

Est-ce que cela te dirait de passer à la holovision ?

Il va bien falloir aller sur le terrain médiatique et qui mieux qu’un héros de guerre pour indiquer à quel point ce projet est important pour la paix ? Je me moque même gentiment de lui :

Tu as un visage fait pour l’écran, c’est une véritable chance !

J’attends de connaître les réactions de la Pantoranne et du Mantellien avant de mettre en place ma partie. Il y a un coup à jouer, mais si nous voulons convaincre, cela va mettre du temps.

Je remarque alors, que la sergent à la peau carmin me fixe et je baisse légèrement les yeux, je sens le rouge me monter aux joues, mais je ne me démonte pas et je me rapproche ensuite de la dénommé Sylvia, pour lui dire :

Si vous avez un peu de temps, j’aimerais que l’on parle de ses patrouilles. J’ai en tête des unités volantes, vu la quantité de terrain à parcourir. De plus, j’aimerais éviter au maximum de les équiper d’armes mortelles, si vous avez des idées, je suis preneur.

Je ne sais pas vraiment si je l’intéresse ou si c’est moi qui me fais des idées, mais c’est toujours agréable d’être regardé par une très jolie femme. Maintenant, je ne sais pas si je suis prêt pour débuter une relation, mais cela ne coûte rien de discuter. Il faudra juste que je me renseigne un peu sur sa culture, pour ne pas faire d’impair. Chaque race à ses tabous et il est important de les connaître, comme nous sommes amenés à travailler ensemble.
Evea Ekway
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« Bien des traits de caractère peuvent révéler la véritable nature d'un être. La compassion est ce qui sépare le bon du mauvais. Quelqu'un qui compatit à ce que vivent les autres ne fermera jamais les yeux sur leurs malheurs. Au contraire, il se fera fort de défendre les opprimés. »

- Evea Ekway.

Les soldats commençaient à s'activer dans la pièce, ils écumaient comme seuls des militaires savait le faire, passant d'une idée à l'autre, observant leurs cartes, tentant de déterminer ce qu'ils avaient à faire. Des propositions fusèrent, s'accordant sur le fait d'assurer la sécurité des lieux. Après tout la sénatrice n'avait rien à leurs dire là dessus, les militaires étant les plus à même de juger ce qui était bon pour assurer la reprises des travaux afin de bâtir leur machine de mort. En effet, Evea n'allait certainement pas changer son credo pacifiste juste pour complaire à ces messieurs-dames en uniformes, toujours convaincue que la construction de droïdes de combat ne ferait qu'attiser encore le conflit républico-impérial. Enfin, ce n'était pas son travail que de s'assurer que les droïdes soient construits, elle était là pour assurer la pacification de la situation... quelle ironie !

Mais dès lors qu'on la placerai autour d'une table face aux syndicats, croyez-moi, elle ne tergiverserai pas bien longtemps et déploierai se multiples talents oratoires afin de prouver aux va-t'en-guerre que la diplomatie pouvait toujours faire ses preuves, encore de nos jours. Et bien qu'elle avait marquée une victoire partielle en ce jour, la violence n'en menait pas large, suffisait de voir comment la cathar avait ravalée sa haine au aussi sec. Et pendant que les soldats planifiaient leurs petites affaires, Evea rangeait les sienne, quoiqu'elle ne s'était pas beaucoup étallée et n'avait même pas eue besoin de son data-pad ni même d'aucun de ses ouvrages. Sa valise tenait toujours immobile contre le mur, attendant d'être déballée. Justement, alors que la sénatrice rangeait son data-pad caduque, Sylvia proposa qu'ils prennent leurs quartiers.

Mais avant cela les militaires semblaient avoir encore à faire, et le capitaine Ory lui signifia qu'il lui adresserai un memo afin qu'elle puisse s'appuyer dessus demain, ce à quoi la jeune sénatrice répondit d'un signe de tête positif. Même si dans les faits, elle n'avait cure du budget militaire, qu'ils dépensent un million de crédits ou un milliard, cela ne changerai rien : Le ministère de la défense était ignominieusement pourvu de plus de 2200 milliards de crédits républicains. Un honte budgétaire, une crapulerie financière qui n'avait pas vocation à émouvoir la pantoranne qui n'hésiterai pas à faire passer les enjeux écologiques avant les petits billets de la guerre. Que ce soit dit chers lecteurs.

- Je vais à présent vous laisser à vos opérations, j'aimerai être tenue au courant de ce qui est fait, tout naturellement. Elle pivota de trois-quarts. Je vais aller m'installer dans mes quartiers, n'hésitez pas à venir m'y chercher. Signifia-t'elle avant de tourner les talons.

La petite - en taille - pantoranne pris sa valise à la main avant qu'un quelconque soldat ne puisse s'en charger, tenant à montrer qu'elle pouvait bien se débrouiller seule pour porter ses affaires, et du même temps prouver qu'elle était capable de toute autre tâche. Selon elle si l'on commençait à se délester des petites tâches quotidiennes, telles que porter une valise, une personne de grande importance ne pouvait prouver qu'elle était capable de mener des actions de grandes importance. Evea avait un jour eue la chance de s'entretenir avec l'un des procureurs de la cour suprême de la république, elle avait discutée longuement avec cet homme d'une grande sagesse, accumulant les savoirs et excellant dans le domaine de la justice plus que quiconque, connaissant le code pénal sur le bout des doigts. Cependant, au fur et à mesure que la discussion dérivait sur des sujets plus anodins, elle s'était rendue compte avec stupéfaction que le procureur de la cour suprême de la république ne savait pas cuisiner, c'était à peine s'il savait se faire des pattes ! Comment quelqu'un pouvait-il s'arroger le droit de dicter la conduite aux autres alors que ce dernier ne savait même pas comment se nourrir ? Quoiqu'il en soit, c'est ainsi qu'Evea savait cuisiner, coudre, faire du jardinage ou encore ne serait-ce que porter sa valise elle-même.

Entre-temps elle avait quittée la pièce suivie de près par son assistante, suivant toute deux un des gardes alderaniens qui avait attendu dehors tout ce temps. Les bonhommes étaient peu utiles dans cette base militaire, Evea étant entourée de soldats n tout temps, rendant la présence des gardes de l'Alderanian Consular Security contingents. Cependant le ministère de la diplomatie alderanienne ne jurait que par la sécurité de ses dignitaires, qui plus est de leur sénatrice. C'est ainsi que dans tous ses déplacements (à part les fois où Evea parvenait à les semer), la sénatrice était affublée de gardes qu'elle enjoignait cependant de rester discrets, le moins invasifs possible.

Toutefois, le garde, portant l'emblématique casque blanc et le gilet bleu, avait son utilité dans la mesure où il la menait, elle et Adna, vers leurs appartements. Bien évidemment la pantoranne ne s'attendait pas à une chambre du Ritz, mais elle fut surprise que ses appartements étaient un peu en hauteur, surélevés au dessus d'un centre administratifs, et qui plus est assez vastes et pas trop mal décoré. Bien évidemment ces habitations avaient été emménagés près de la base afin d'accueillir des dignitaires, mais Evea se fichait bien de dormir dans de la soie ou de coucher à même la fougère. Après tout elle avait déjà passée une nuit dans un char jawa, à partir de là elle savait se contenter dans la plus grande modestie de tout ce qu'on pouvait lui offrir. Elle avait d'ailleurs bien plus à rechigner lorsqu'on lui offrait une suite que lorsqu'on lui proposait une nuit à la belle étoile. Vous apprendrez que la sénatrice d'Alderaan est en tout point différentes des autres sénateurs et grattes-papier de Coruscant.

Au moins une qui savait apprécier ce que la vie lui offrait, sans demander plus, sachant accepter moins.


Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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La suggestion de Sylvia de tout mettre sous surveillance pour éviter les incidents fut aussitôt acceptée par le capitaine Ory, ce dernier ajouta même l'ordre de créer un périmètre infranchissable pour les militants. Puis il pointa le lieu où la tente des négociations sera montée, indiquant qu'il allait voir avec le chef des travaux pour que ces derniers soient moins dangereux envers la faune et la flore, avant de dire à la sénatrice qu'il lui enverra plusieurs propositions chiffrées, en commençant par la moins chère.

Mais Kaldor ne s'attendait pas à la suite :

- Est-ce que cela te dirait de passer à la holovision ? Tu as un visage fait pour l’écran, c’est une véritable chance !

Le mantellien cligna des yeux, interloqué par cette déclaration.

- Eeeeeeuh... C'est que je n'ai jamais eu affaire à la presse avant, et puis bon, l'armée et les journalistes...

Il est de notoriété publique que chaque soldat s'engage à un devoir de réserve, devoir de réserve qui est commun à toutes les fonctions publiques. Ce devoir se définit par l'obligation de s'exprimer avec une certaine retenue, que se soit durant le service ou même en dehors. Il s'agit, entre autre, de ne pas donner à ses fonctions des fins politiques. Lorsqu'un militaire portant l'uniforme s'exprime, il doit avoir conscience qu'il parle au nom de l'Armée, et non pour lui-même, ce qui peut avoir de grosses conséquences, même pour des questions qui peuvent paraître banales mais dont les réponses peuvent être mal interprétées, déformées et amplifiées. Un geste, un mot de travers, même par inadvertance, et c'était la tempête médiatique à l'horizon.

Et certains journaux avides de faire les gros titres avant les autres n'hésiteront pas, d'autant plus que Kaldor est à présent connu du grand publique, certes pas totalement, mais ça pouvait être suffisant.

- Je veux bien si on me l'ordonne, mais je ne vois pas en quoi ça aidera quoi que ce soit...

Greg souris face à la réticence du mantellien et lui indique:

- Nous devons tous jouer notre rôle et tu es un véritable héros de guerre. Je demanderai l'accord de notre hiérarchie et le service communication te fera un briefing. Nous devons absolument empêcher les écolos d'occuper tout le paysage médiatique. Notre projet est pour le bien de tous et cette évidence doit être martelé, encore et encore, jusqu'à ce que tout le monde l'ai compris.

Kaldor se gratte la tête.
- Mais là ça fait pas un peu... bourrage de crâne cette méthode ?

Greg le regarde sans comprendre, puis il lui dit, tout à fais sérieusement :
- Dire la vérité n'est jamais une mauvaise chose.
- Ça oui mon capitaine, mais c'est la méthode de "marteler" qui me chiffonne... Enfin bref, si il le faut, je serais présent. Tant qu'on ne me sépare pas de mon fusil et qu'on ne me force pas à mentir...

Tout soldat de l'armée républicaine se devait d'avoir son arme proche de soi en toutes circonstances lorsque l'arme en question n'était pas stockée dans l'armurerie, les sanctions en cas de délaissement pouvaient être très graves. Ce qui ne fit pas ciller Greg, qui garda le sourire avant de répondre :

- Je suis sûr que cela pourra s'arranger.
- Merci mon capitaine.

Un hochement de tête du mantellien, puis le capitaine Ory se tourna vers la sergent Nad :

- Si vous avez un peu de temps, j’aimerais que l’on parle de ces patrouilles. J’ai en tête des unités volantes, vu la quantité de terrain à parcourir. De plus, j’aimerais éviter au maximum de les équiper d’armes mortelles, si vous avez des idées, je suis preneur.

La zeltronne acquiesça, faisant signe à l'escouade de les laisser discuter entre officiers. Alors que la sénatrice et son assistante avaient déjà quittées la pièces -la pantoranne indiquant qu'il ne fallait pas hésiter à venir la chercher dans ses quartiers-, le reste des Raptor ne tarda pas et fit de même, après tout, ils seront là pour un bon moment, alors autant bien s'installer.
Greg Ory
Greg Ory
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La sénatrice accepte ma proposition, avant de nous prévenir qu’elle va s’installer dans ses quartiers. Je la regarde donc partir, portant sa valise en compagnie de ses propres gardes. J’ai ainsi le temps de convaincre le héros de guerre de participer à une interview, avant que lui et les membres de son escouade quittent la pièce, me laissant seul avec la sergente.
Je m’approche donc d’elle, mon datapad à la main et je lui dis :

Je pense que nous pouvons mettre en place un périmètre sécurisé, nous avons d’hommes et d’équipement pour cela. Avant que nous ne commencions, je voulais me présenter de manière un peu plus poussée, je suis le capitaine Greg Ory, de la Flotte. J’ai suivi le parcours pour être officier et je suis spécialisé dans la stratégie et le commandement des unités.

Voilà, je voulais être clair sur le fait que je suis qualifié pour émettre mes idées et pas un néophyte. La sergente hoche la tête en m’écoutant me présenter, avant de me répondre :

J'ai entendu parler de vous, mon capitaine. Enfin, c'est surtout Mantell qui m'a parlé de vous après votre séjour sur Balmorra, je suis sûre que vous êtes qualifié comme il faut pour diriger cette opération avec la sénatrice.


Je lui souris ensuite, rassuré par ses paroles et je lui indique :

Je suis né sur Coruscant et j’avoue n’avoir jamais rencontré de représentant de votre race. Afin de ne pas faire d’impair, pouvez-vous m’en dire plus sur votre culture ?


Elle glousse de manière charmante à ma question et me réponds :

Je suis une zeltronne, et si vous voulez en savoir plus sur ma culture, je serai ravie d'en discuter avec vous en dehors des heures de services. Mais je peux déjà vous dire que nous sommes très empathiques, et également très ouverts d'esprits.


Une zeltronne ? Jamais entendu parler. Leur planète d’origine n’est peut-être pas dans le noyau. En tout cas, leur race ne semble avoir que des qualités, je peux donc continuer mes explications :

Ce sera avec plaisir, avoir une bonne ouverture d’esprit est une bonne chose dans le monde militaire. Je vais vous proposer une stratégie audacieuse, mais qui devrait nous permettre de maintenir à distance les écologistes, réduire les frictions et aider à récupérer le temps que nous perdu avec l’invasion de la zone du chantier.

Je passe ainsi l’heure suivante à expliquer mon plan, à l’aide du plan holo de la base. C’est assez technique, mais je ne doute pas que mon interlocutrice a les connaissances nécessaires pour me suivre. Grâce à ses remarques, je peux le perfectionner et au bout de quelques heures, j’envoie le tout au commandement de la base pour qu’il le mette en place.

Voyant l’heure bien avancée et mon estomac qui commence à gronder, je propose à la jeune femme :

Si nous faisions une pause pour le dîner ? Vous pourrez ainsi me parler de votre culture.

Elle hausse un sourcil avec un petit sourire taquin.

Oooh, un dîner après quelques heures ? Que pourraient penser les autres ?


Je commence à rougir, car je n’avais pas du tout pensé à cela. Voyant ma réaction elle éclate de rire, sachant sans doute que tout le monde risquait de manger dans la même salle vu l'avancement des travaux.

Je plaisante mon capitaine. J'avoue avoir faim moi aussi, dîner serait parfait.

Je suis soulagé et demande via l'intercom que nous puissions être servis. Le reste du personnel ne devrait pas tarder, mais nous pourrons ainsi manger à part je tiens à en savoir plus sur la jolie personne qui me fait face, sans être dérangé.
Evea Ekway
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A peine furent-elles arrivées dans la chambre que l'assistante s'installèrent à la table centrale, Adna dégainant son data-pad. Pendant ce temps Evea posa sa valise à plat au pied du lit simple placé dans un coin de la pièce, ouvrant son bagage. Dedans se trouvait quelques tenues de rechanges dont trois robes et deux tailleurs ainsi qu'une tunique plus sobre, avec bien sûr sa panoplie de sous-vêtements, la sénatrice ayant prévu de rester a minima une semaine, voire des mois. Quelque affaires de toilettes y étaient rangées ainsi qu'un data-pas aux côtés de quelques livres papier. Et c'était tout, même pour un séjour de si longue durée, Evea voyageait léger, prévoyant de laver ses vêtements sur place. Elle s'empara des affaires de toilette et passa dans la petite pièce d'à côté qui tenait lieu de salle de bain, elle déposa sur le rebord du lavabo une brosse à dent jaune aux côté de sa crème dentaire. Dans la douche, la pantoranne plaça son savon ainsi qu'un gant et une serviette sur le support adéquat. Puis elle revint dans la chambre.

- Je pense qu'une autre chambre se trouve derrière cette autre porte, Adna. Elle désigna la porte adjacente.

- Merci sénatrice, j'irai m'y installer dans un instant. Je ne m'attendais pas au grand luxe, mais c'est tout de même spacieux. Commenta la petite blonde.

- Pareil, sûrement les appartements destinés aux ingénieurs qui seront amenés à travailler dans la base, étant donné que les travaux ne sont pas terminés, les chambres sont pour l'instant libres. Devina Evea tout en venant s'asseoir.

- A nous de régler la situation à présent. Souhaitez-vous qu'on se penche sur une approche pour demain ? Questionna Adna tout en enroulant son doigt autour d'une de ses mèches

- Il serait impertinent de venir les mains vides, d'autant plus qu'il y aura une couverture médiatique, je pensais peut-être intégrer le capitaine Ory à la table des négociations, en tant que porte-parole des forces armées républicaines. Cela paraissait absolument évident à la sénatrice de laisser la parole aux soldats.

- Et le caporal-chef ? La sergente ? Demanda Adna à tout hasard.

- Je ne pense pas être en mesure de museler qui que ce soit, je serai surement celle qui parlerai le plus, mais toute personne en présence pourra apporter sa contribution. Cela me parait tout à fait normal. Vous aussi, n'hésitez pas à vous adresser à nos interlocuteurs demain. Evea lui adressa un large sourire.

- Votre confiance m'honore sénatrice. Voudrez-vous que j'épluche le mémo du capitaine avant de vous le fournir ? Ajouta Adna.

- Non non, ne vous donnez pas cette peine, je regarderai ça dès qu'il nous l'aura donné, histoire de tenir compte des demandes de l'armée, après tout nous sommes les médiateurs entre l'armée et les militants, il est tout naturel de prendre en compte les adjurations des deux partis sans distinction. Répliqua Evea tout en jetant un coup d'œil vers la porte, on ne tarderai pas à venir les chercher en principe.

- A ce propos... Vous semblez déjà bien connaitre le Caporal-chef Mantell. Fit remarquer l'assistante.

- En effet, et même plus largement l'escouade Raptor au sens large, on ne change pas une équipe qui gagne ! Elle agrémenta son dicton d'un clin d'œil. Détail capital : Evea clignait toujours de l'œil droit.

Et c'est sur ces mots que quelqu'un toqua à la porte, un garde alderanien sans aucun doute. Ce dernier entra sur un mot de la pantoranne et annonça qu'elles étaient conviées à dîner, tout naturellement le garde précisa qu'elles auraient une table à part, mais Evea demanda si les deux politiciennes pouvaient dîner dans la salle commune, histoire de s'immerger dans le microcosme qu'elles étaient destinées à fréquenter pour les semaines à venir. Accédant à la requête, le garde les conduisit à la salle à manger quelques centaines de mettre de l'autre côté d'une vaste esplanade bétonnée. Les deux femmes furent servies et prirent place sur une table aux côté de l'escouade Raptor qu'ils retrouvèrent pour le repas.

- Où se trouvent le capitaine Ory et la Sergente Nad ? Demanda Evea, curieuse.

Et c'est ainsi que les discussions fusèrent entre les différents groupes sociaux en présence. Durant le repas Evea eue l'occasion de discuter un peu avec un contremaître originaire d'Alderaan qui prenait également son repas dans la grande salle, ce qui lui permit de recueillir le ressenti de l'ouvrier sur la situations, lui avouant qu'il n'était pas forcément en désaccord avec le point de vue des écologistes, étant donné qu'il était alderanien. Sur la table d'à côté les gardes de l'Alderanian Consular Security prirent leurs repas aux côtés de soldats en faction sur le chantier avec qui ils avaient fraternisés. Tout ce beau monde semblait discuter gaiement et pourtant ils n'étaient pas là en voyage d'agrément.



Le lendemain matin, Evea Ekway fut debout de très bonne heure, aux alentours de 6h30, heure locale. Elle s'était couchée raisonnablement tôt de manière à pouvoir prendre de l'avance sur la tâche de la journée. C'est après une toilette parcimonieuse - elle qui n'était pas spécialement coquète pourtant - qu'elle revêtit un tailleur gris par dessus une chemise blanche. Et c'est ainsi que la sénatrice d'Alderaan arriva, accompagnée de son assistante et de ses gardes pot-de-colle, à la tente montée par le capitaine Ory et quelques ouvriers.


Kaldor Mantell
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Kaldor termina de déballer ses affaires, fermant le placard à vêtements de ce qui allait être sa chambre pour les semaines à venir. Le confort présent (un lit, et un grand placard à vêtement) n'était pas sans lui rappeler la chambre qu'il a dû partager avec d'autres camarades lors de son séjour sur Balmorra, au détail près qu'il s'agissait d'une chambre individuelle avec une douche en plus. Au moins ils n'auraient pas à faire des roulements pour se laver.

Lorsque l'heure du dîner arriva, l'escouade Raptor, les militaires déjà présent sur le chantier ainsi que la délégation sénatoriale se retrouvèrent dans la même salle de réfectoire commune, une scène qui allait se répéter durant tout le temps nécessaire aux négociations et à la finition des travaux. Ce qui rappela également au mantellien ses repas sur Balmorra, ou encore ses journées sur la Sentinelle, la frégate des Raptors qui se trouvaient actuellement en orbite au-dessus de Borleias.

Alors que les soldats déjà en faction sur le chantier étaient installés avec les gardes d'Alderaan, la sénatrice, son assistante et l'escouade Raptor se retrouvèrent à la même table, avec le contremaître des travaux.

- Où se trouvent le capitaine Ory et la Sergente Nad ? Demanda Evea, curieuse.
- Ils doivent discuter des travaux et des patrouilles, à mon avis ils dînent ensemble. Répondit Kaldor en haussant les épaules avant de piocher dans son assiette.

Et tandis que les conversations animés donnaient le fond sonore du repas de la salle commune, retournons voir le capitaine Ory et la sergente Nad, qui eux aussi dînaient, mais dans l'ambiance plus tranquille de la salle de commandement.

- Alors mon capitaine ? Qu'est-ce que vous voulez savoir ? Fit la zeltronne en souriant, toute heureuse de parler de son espèce.
Vous m'aviez dit que votre culture était très empathique, avez-vous une culture guerrière ?

Elle secoue la tête :
- Pas vraiment non. Je dois être l'une des rares zeltrons à avoir rejoins l'armée, nous sommes un peuple qui préfère faire la fête... tout le temps, haha. Mais ça ne nous empêche pas de savoir nous battre, voyez-vous, dans ma culture, l'amour et le combat sont des sports, et nous y allons avec beaucoup de passion.

Greg se met d'un coup à rougir et se concentre sur son assiette, lui disant :
- Je n'avais pas compris les choses sous cet angle. Ça m'as tout l'air d'une civilisation très sympathique, pourquoi avoir rejoins l'armée ?

La sergente prend un air songeur, piochant dans son assiette avant de répondre :
- En vérité, je viens de Nar Shaddaa, j'y ais passé une partie de ma vie avant de pouvoir quitter cet endroit pourrit, j'avais la bougeotte, l'envie de me battre, et surtout un dégoût suffisamment profond envers tout ce qui touche au mercenariat et aux Hutts pour rejoindre l'armée.Elle soupire, n'expliquant pas plus la mauvaise expérience du monde qui l'a vue naître, mais dont elle n'avait rien gardé à part des souvenirs. Bien sûr, ça n'a pas été facile pour moi d'atteindre ma position actuelle, vous comprendrez facilement pourquoi si je vous dis que certains jasaient dans mon dos. Dit-elle en désignant son corps de haut en bas. Mais ça c'est vite calmé après quelques torgnoles bien placées.

Le capitaine ne put qu'acquiescer devant ses paroles, il était évident qu'il la trouvait charmante, et ce qu'il ajouta confirma ce fait :
- Il est vrais que vous avez un corps magnifique, c'est d'ailleurs amusant, nous avons le même problème. Greg lui souris, puis précise. On vous juge sur votre apparence et moi sur ma famille. Dans les deux cas, nous sommes catalogué avant même d'avoir ouvert la bouche.

Les joues de la belle zeltronne rosirent sous le compliment.
- Merci, vil flatteur, mais faites attention, si vous draguez vos petites subalternes durant le service il va falloir se préparer aux ragots... Elle glousse. Je crois comprendre, votre père est général si je ne me trompe pas ?

Sourire de Greg face à sa boutade, puis ce dernier lui indique:

- Vous n'êtes pas sous mes ordres, nous n'appartenons même pas à la même arme, je ne crois pas que le règlement ne nous interdit quoi que ce soit, mais vous êtes trop bien pour moi, alors ne vous en faites pas, je sais me tenir. Mon père est bien général et dans l'armée de terre, mais je ne pense pas qu'il pourra vous aider pour votre carrière.

Le regard de la zeltronne se met à pétiller, décidément ce capitaine était un vrai taquin !
- Attention mon capitaine, je serais presque tentée, mais nous avons encore pleinement le temps, et puis il vaudrait mieux nous concentrer sur la mission en priorité, imaginez l'exemple que nous donnerions si on se laissait aller ! Elle prit un air un peu plus sérieux. Et puis, votre père n'aura pas à intervenir pour ma carrière, je ne le connais pas, il ne me connaît pas, et j'aime très bien ma position actuelle.

Un hochement de tête de l'officier, gardant toujours ce beau sourire éclatant :

- Ne vous inquiétez pas, le travail avant le plaisir ! Merci en tout cas de m'avoir accordé un peu de temps. Si vous le voulez bien, nous allons pouvoir continuer nos travaux. Je vais avoir besoin de votre aide pour chiffrer toutes les propositions que nous allons faire aux groupes écologistes. Nous devons absolument être prêt.
- Vous pouvez compter sur mes hommes et moi mon capitaine, cette mission sera menée correctement jusqu'au bout.

Et les deux passèrent encore quelques heures à effectuer une série d'opérations, de simulations, et autre gestions administratives que Sylvia qualifiait de « nécessaires, mais terriblement barbantes ».


Le lendemain, les militaires et la délégation d'Alderaan se trouvèrent sous la tente montée par les ouvriers sous les ordres d'Ory, attendant l'arrivée des syndicalistes et des journalistes.

Il fallait noter que parmi les membres de l'escouade Raptor, seuls Sylvia et Kaldor se trouvaient là, la zeltronne en tant que cheffe d'escouade, et le mantellien... parce qu'on lui a dit d'être là, les autres étant dispersés selon un plan de patrouille rapidement mémorisés.

Au moins, le temps n'était pas à la pluie, même si on sentait le courant d'air matinal.
Greg Ory
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Après avoir passé une bonne partie de la soirée à organiser les opérations pour le jour d’après, j’ai passé une bonne nuit. Ma chambre est propre, désinfectée et complètement à l’abri de toute bactérie venant de la jungle, ce qui est une bonne chose.

En sortant de ma chambre, je peux voir Kalldor en grande discussion avec le responsable local de la communication de l’armée et je suis satisfais de voir que le héros de guerre va pouvoir briller de mille feux à l’holo-vision. Pour ma part, je rejoins rapidement les ouvriers et une grande tente est montée, sur le terrain déjà dégagé. Tout est en ordre, le périmètre dégagé, les patrouilles en place et dès que la réunion sera terminée, les clôtures seront montées, empêchant l’accès à toute la zone.

Quelques instants plus tard, je constate avec bonne humeur que les journalistes et leurs caméras sont déjà là, je m’approche un peu pour écouter l’interview mené par le Mantellien.

Est-ce que l'écologie et les opérations militaires sont compatibles ?

Kaldor hoche la tête d'un air affirmé :

Oui. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la préservation de l'environnement est l'une des, très, nombreuses missions de l'armée. Vu que les soldats doivent être déployés sur des planètes diverses, préserver cette diversité écologique est essentielle, de même qu'il nous faille limiter l'impact environnemental durant nos opérations pour ne pas affaiblir les populations civiles.

La République est-elle prête à fournir un effort sur cette planète, malgré les surcoûts que cela risque d'engendrer ?

Et bien, je ne suis pas un expert-comptable, mais je pense que oui, un effort sera fait de la part de la République.

Le programme de la République est la mise en place de robot dans les conflits à venir, ne craignez-vous pas une course à l'armement avec l'Empire ?

Course à l'armement ou non, le déploiement de robots durant les conflits nous permettra de sauver les vies de nombreux soldats, là où l'Empire, justement, n'est pas connu pour le soin qu'il apporte à ses hommes.

Avez-vous confiance envers la sénatrice pour mener à bien les négociations ?

Absolument, j'ai été personnellement témoin des talents diplomatiques de la sénatrice Ekway lors des négociations sur Taanab. J'ai donc confiance en elle pour trouver une solution qui conviendra à tout le monde.

Je vous remercie pour avoir bien voulu répondre à nos questions.

Durant l'interview, je vois que Kaldor est resté bien droit, les mains dans le dos, le visage neutre, un vrais professionnel ! À peine l’interview terminée et comme si c’était prémédité, la jolie Cathar arrive. Aussitôt, les journalistes se précipitent vers elle et je peux voir les flashes crépités un peu partout. Pour ma part, j’attends qu’elle en ait terminé avant de la rejoindre, toujours désarmé. Je la salue d’un signe de tête et comble de la bienséance, elle en fait de même avant de me nommer ses trois compagnons :

Je vous présente Paulette Walerts, Virginia Abott et Michael Ozment. Ce sont les principaux représentants du mouvement et ils ont accepté dans un esprit de paix et de fraternité, d’écouter vos propositions.

Vu leurs visages fermés, je sens que ces personnes sont loin d’avoir l’esprit très ouvert. Heureusement, ce n’est pas à moi de négocier avec eux et je leur indique :

Je vous remercie d’être venu, si vous voulez bien me suivre.

Nous entrons ainsi dans la tente, dont la décoration est très sobre. Il n’y a aucun militaire à l’intérieur excepté Sylvia, Kador et moi-même qui sommes toujours sans arme. Une grande table est en son centre avec des chaises de chaque côté. Des carafes d’eau et des verres sont posé sur le mobilier, pas de luxe, pas de nourriture, on fait sobre pour cette première réunion. Les journalistes ne sont pas invités et attendent dehors.
Evea Ekway
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Evea avait pris place dans la tente, s'installant sur le tabouret métallique qui était assurément le siège le plus inconfortable du mobilier en présence, préférant laisser les chaises plus confortables aux représentants qui ne tarderaient pas à se pointer. Au moins le capitaine Ory n'avait pas chômé et avait fait du bon travail, tout du moins ceux qui avaient montés la tente s'étaient assurés qu'une certaine dignité imprègne les lieux tout en s'accordant à l'évènement officiel que la tente devait accueillir en ce jour. Ainsi la sénatrice s'était installée et avait posée son data-pad près d'elle sur la table, positionnant quatre verres qu'elle replie d'eau en face d'elle, devant les fauteuils destinés à accueillir ses invités. Evea se rassit ensuite et jeta un coup d'œil à ses notes qu'elle avait de toute façon mémorisée, elles ne lui serait pas d'un grand secours.

Finalement le capitaine Ory pénétra dans la tente suivit de deux femmes, d'un homme, et de la cathar de la veille. Ils correspondaient tout trois à l'image qu'Evea s'en faisait : des gens simples, aux visages fermes et aux tenues sobres. C'était typiquement tout ce que l'on pouvait attendre de chefs de syndicats, tous borleiens d'après la présentations qui s'ensuivit. Evea se présnetant avec un immense sourire, signifiant aux nouveaux venus de prendre place en face d'elle, ou tout du moins Evea se plaça en bout de table afin que les négociateurs se place à sa droite comme à sa gauche, il aurait été particulièrement maladroit que de placer la table entre eux, créant par la même occasion une barrière physique qu'Evea voulait éviter à tout prix. Les discussions purent commencer, et la première question tomba :

- Comment pouvons-nous vous faire confiance, sénatrice ? Questionna judicieusement Paulette Walerts, croisant les bras sur sa poitrine.

Evea avait bien révisée sa leçon et avait anticipée cette question, en effet, rien ne prouvait, mis à part le bref prolégomène de la veille avec Risha, que l'armée et la sénatrice étaient réellement animés par une bonne volonté à leur égards. Ainsi il était fort probable qu'une telle question soit posée à un moment où à un autre de la rencontre. Et la sénatrice avait préparée une réponse sincère qui permettrait, elle l'espérait, de mettre en avant les convictions qui animaient la pantoranne. Ainsi, elle se pencha quelque peu en avant, posant les mains à plat sur la table, elle employa un ton fort révérencieux.

- Puis-je vous narrer une histoire pas si ancienne me concernant ? Silence consentant de la part de ses interlocuteurs. Un Lanceur d'alerte affilié à l'Union Populaire des Mondes Solidaires, Afom Urdu, m'a signalé une situation de grande urgence sur Daupherm. Le gouvernement planétaire y avait monté des milices étatiques, à l'évidence anticonstitutionnelles, afin de persécuter une partie de la population, à savoir la diaspora Nautolan. Je me permet de vous raconter cette affaire, n'ayant malheureusement pas eu de grand impact médiatique malgré son importance. J'ai immédiatement transmis les faits au procureur de la République afin qu'une enquête soit ouverte et qu'une action soit prise contre ces exactions. Le gouvernement planétaire de Daupherm a été inculpé de répression anticonstitutionnelle et de crime contre la paix. Du même temps, l'affaire a soulevée bien d'autres affaires avilissantes sur le gouvernement qui a té dissout...

- Permettez moi de vous interrompre pour vous signifier que je ne voit en aucun cas le rapport avec notre affaire d'environnement. Trancha Viriginia Abott d'un regard las.

- J'y viens. Daupherm était victime depuis plusieurs décennies d'une dégradation inouïe de ses espaces naturels pourtant si riches, et ce au profit d'exploitations minières à outrance. Immédiatement, et il en était de mon devoir, j'ai requis auprès du parquet coruscanti la mise à pied des responsables, des industriels et propriétaires terriens, ainsi que la prise de mesures punitives envers les ennemis de l'environnement sur Daupherm. Bien évidemment je n'ai tenue qu'un rôle limité sur l'affaire qui a portée ses fruits par la suite. Ceci-dit voyez par cela l'ardeur avec laquelle je suis prête à défendre une cause qui me tiens à cœur, et croyez moi, celle de l'écologie est au centre de toutes mes afflictions. Vous pouvez me faire confiance tant qu'à mes convictions qui rejoignent les vôtres, ne soyez pas trop gourmands, vous n'avez pas à l'être avec moi, votre cause mérite le salut que vous attendez.

- La République n'en a rien à faire de nous. Assena Abott sans consensus.

- Pensez-vous que je serai devant vous en ce moment même si la République n'en avait cure de vous ? Répliqua astucieusement la sénatrice d'Alderaan. De nouveau un silence se fit, signe que les écologistes ne pouvaient parer cette question rhétorique.

Kaldor Mantell
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Bon, on pouvait dire que la petite série de questions auxquelles à été confronté Kaldor s'était plutôt bien passée. Le journaliste n'avait pas posé de question plus délicate, remercia le mantellien et reporta son attention sur Risha qui venait de faire son apparition avec ses collègues syndicalistes, deux femmes et un homme, qui semblaient loin d'avoir l'esprit ouvert aux négociations.

Quoi qu'il en soit, le caporal-chef était tout de même soulagé de ne plus être devant une caméra. Même si il était resté professionnel dans sa posture (mains dans le dos, se tenant bien droit), et dans son attitude en gardant le visage neutre, rien ne garantissait qu'il pourrait rester comme ça tout le temps : il n'avait pas passé de formation au sein du comité de presse militaire, c'était leur travail de gérer ça après tout !

Kaldor crut un instant que l'on aurait plus besoin de lui, mais Sylvia lui fit signe de venir dans la tente des négociations, rejoignant ainsi la zeltronne, la pantoranne, le capitaine Ory ainsi que les quatre militants. Là où la sénatrice et les écolos s'étaient installés de part et d'autre de la table, garnie simplement de quelques verres d'eau, les militaires se tenaient debout, en position réglementaire du repos, comme le voulait le protocole. Les journalistes, eux, n'étaient pas invités et durent attendre dehors, au moins leur présence de risquerait pas de gêner ce qui allait suivre.

Alors que les discussions commencèrent, la première question fut lâchée par Paulette Walerts :

- Comment pouvons-nous vous faire confiance, sénatrice ?

Effectivement, ça commençait fort. Et ce genre de question était parfaitement légitime : si le propre gouvernement de Borleias n'a pas été capable de gérer cette affaire comme il faut, comment la population locale pourrait faire confiance à une sénatrice venant d'une autre planète, même une femme aussi connue qu'Evea ?

La réponse de la petite pantoranne ne se fit pas attendre, et étonna le mantellien autant que tous ceux qui étaient présent dans cette tente, même si les militaires gardèrent un visage totalement neutre.

Daupherm, comme l'apprendra plus tard Kaldor en se renseignant sur l'holonet, était une planète des Mondes du Noyau, capital du système du même nom, comme il était coutume dans la galaxie de nommer un système solaire selon sa planète principale.

Evea expliqua alors une histoire sur cette planète, une histoire de gouvernement corrompu, de milices qui opprimaient des Nautolans, et de dégradations de l'environnement au profil d'exploitations minières peu scrupuleuses. Mais finalement, tout se termina par l'arrestation des grands méchants, comme dans les holo-films. Ça rappelait à Kaldor une de ces séries d'holo-films justement, un vétérinaire qui avait un don lui permettant de parler avec les animaux de toutes les planètes, et il s'en est servi pour empêcher un industriel de raser une forêt, gagnant même le procès ! Bon c'était ridicule comme pas deux, mais c'était le genre de film à regarder avec des gamins en bas âge, donc bon...

Mais bref, alors qu'Evea venait de terminer son exposé, indiquant que même sa petite implication put avoir de grande conséquences, Virginia Abott répliqua d'un ton ferme :

- La République n'en a rien à faire de nous.
Ce à quoi la sénatrice répondit :
- Pensez-vous que je serai devant vous en ce moment même si la République n'en avait cure de vous ?

- Un partout, balle au centre ! Pensa sarcastiquement Kaldor.

Ceci dit, le classique « Ouais la République en a rien à fiche de nous » était malheureusement très répandus, et parfois à raison. N'oublions pas l'état affreux des bas-quartiers de Coruscant, ou encore certaines planètes de la Bordure Extérieure ! Mais il fallait également savoir que la sénatrice avait fondée avec le major Atraïde, toujours disparu, une association humanitaire qui opérait justement dans les bas-fonds de la capitale républicaine, comme quoi l'espoir était encore possible, même ici !
Greg Ory
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La conversation commence bien, enfin, c’est ce que je pense, car la sénatrice ne lâche rien. Elle reste calme, courtoise, mais ferme et prends le temps d’expliquer à ses interlocuteurs sa manière de voir les choses. Sa dernière réplique sur les intentions de la République a fait mouche et je vois que même Kaldor apprécie ses paroles, car il me semble qu'il a levé très, très légèrement un sourcil, à moins que ce soit mon imagination.

Mais il en faut plus pour convaincre les écologistes et après s’être brièvement concerté du regard, ils laissent la Cathar être leur porte-parole. C’est avisé, celle-ci a le plus d’expérience dans ce genre de négociations et elle indique en regardant droit dans les yeux la Pantoranne :

Tout ceci, c’est bien joli, mais ce n’est avec cela que nous allons sauver notre environnement. Nous voulons que la faune et la flore soit préservé dans leur totalité.

Voilà une exigence qui ne sera pas aisée à satisfaire, mais je m’y attendais, alors je fais un signe et une simulation holo s’affiche. On peut voir le site, sans les détails des bâtiments ni autres renseignements stratégiques, on n’est jamais trop prudent, l’un d’eux pourrait être à la solde des Siths. Je leur montre ainsi les différents endroits, tout en détaillant :

A cette emplacement, on trouve une Rethoua complex, une plante ayant un cycle de deux mois, elle pousse dans les terrains sableux, nous la mettrons donc ici…

Je continue quelques minutes, détaillant chaque essences présentent et leurs déplacements par nos équipes.

Je les vois se regarder, de toute évidence, ils ne s’attendaient pas à cela. Ils pensaient que nous viendront sans être préparé, chose que je ne fais jamais. Même Risha m’observe d’un drôle d’air, comme si j’étais un adversaire de valeur. Mais c’est encore loin d’être fini, car elle ajoute :

Une fois votre base construire, vos véhicules de transport vont ravager tout l’espace, faire fuir les animaux et à terme, la zone sera ravagée.

J’attends qu’elle ait fini puis je tapote sur ma tablette et une sorte de métro aérien s’affiche, je leur indique donc :

Toutes les fournitures transiteront par cet ouvrage, situé à plus de cinq mètres du sol. La faune ne sera pas dérangée et l’emprise sur le sol minimal.

Sans compter que ce sera bien plus facile à surveiller ainsi. Je voyais mal les soldats crapahuter à travers la jungle et une route classique aurait été impraticable en période de pluie.

Ils se mettent à discuter à voix basse entre eux et vu ma position, je n’arrive pas à entendre ce qu’ils disent. Mais au bout d’une poignée de minutes, mon interlocutrice prend la parole et sort sa carte maîtresse :

Imaginons que l’on vous croie, que vous fassiez votre base selon votre plan, qui peut nous promettre que les choses ne vont pas évoluer et que les prochains militaires à venir ne vont pas défricher entièrement le site pour l’agrandir ?

Là, ce n’est plus ma partie, la Cathar demande une preuve que je ne peux lui fournir et je regarde Evea, espérant qu’elle pourra répondre. Il s’agit d’une question de politique.
Evea Ekway
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De nouveau le capitaine Ory s'était montré très prévenant, engageant un monologue visant à clarifier la minimisation de l'impact environnemental des travaux, ce qui eu pour effet de créer des questionnements chez ses interlocuteurs. Au moins cela avait permit de concrétiser la discussion autour d'un plan bien précis, de plus, il avait prouvé que l'armée portait de l'intérêt à l'espace qu'ils prévoyaient d'investir, et pas seulement dans des dimensions économiques mais aussi environnementales. C'était parfait. Ceci dit Risha n'en démordit pas et posa une question sur le long terme de ces promesses. Evea attrapa immédiatement son regard pour répondre.

- Je me porte garante personnellement du maintien de ces promesses, je ferai appliquer une close tricennale si nécessaire pour en assurer la pérennité même si je venais à ne pas être réélue. Assura Evea, tout à fait pertinemment.

- Même si vous tentez de le limiter, l'impact sur l'espace naturel reste toujours présent, nous sommes en droit de continuer notre lutte afin d'obtenir une pleine protection de la jungle. C'était la première fois que Michael Ozment prenait la parole, mais sa voix avait été si ferme qu'il ne faisait aucun doute qu'il était prêt à pousser la lutte à travers les âges.

- Enfin Michael, concédez que le débouché qu'ils nous offrent est plutôt satisfaisant à défaut d'être parfait. Tenta de raisonner Paulette Walerts, pivotant vers son collègue. Ce dernier garda le silence, fixant la sénatrice. Cette dernière afficha un sourire afin de répliquer :

- Vous avez tous déjà entendu parler d'Alderaan, c'est un monde très fier de son respect de l'environnement, une écologie scrupuleuse qui ne plait pas à tous les partenaires économiques du système. Notamment les lobbies républicains et les industriels dont les activités sont incompatibles avec cette volonté environnementaliste qui défini Alderaan, nous sommes pareils. Ce n'est donc en aucun cas la République l'ennemi de l'environnement, la République - dont Alderaan est un des mondes fondateurs - ne saurait jamais remettre en cause un principe aussi fondamental que celui de la nature. Tout comme pour Borleias, votre ennemi n'est pas l'armée républicaine, mais bien le capitalisme. Luttez contre les lobbies ! Ne luttez pas contre vos alliés, comptez-moi comme l'une des vôtres en toute circonstance. Mais ne prenez pas la République comme ennemie, faites-moi, faites-nous confiance.

Evea avait presque envie, à présent, de se rallier à part entière à la cause de Borleias, de manifester et de se soulever pour la protection de l'environnement. C'était un sujet qui la touchait énormément. D'autant plus qu'en tant que pacifiste, si on lui avait dit un jour qu'elle serait amenée à défendre la construction d'une usine de droïdes de combats, elle en serait morte de rire. Mais elle était là à présent.

- On m'a informé que vous seriez à présent l'émissaire officieuse du chancelier suprême, or, vous continuez de vous opposer publiquement au gouvernement s'ornien. Porter ainsi la parole du ministère des armées ne fait-il pas de vous une... comment dire cela de manière polie ? Une délatrice morale ? Michael était toujours aussi froid, mais il avait emprunté une position plus décontractée, ce qui, détrompez-vous, était bon signe pour la sénatrice qui répliqua tu tac-au-tac.

- Vos informations sont bien juste, j'ai été mandatée récemment par le gouvernement. Ceci-dit je ne suis pas là pour défendre les intérêts du chancelier - même si elle n'appréciait guère le vieux crapaud en question, elle marquait toujours le respect qui était dû à Grendo S'orn - mais bien pour me battre pour un idéal qui me tiens à coeur, comme je m'évertue à vous le signifier. Qui plus est même si je collabore à présent avec le ministère des armées, je suis ici sous l'entremise de la commission aux questions environnementale du sénat républicain, et non mandaté par quelque ministère. Elle clarifia les choses en mettant les mains à plats sur la table.

Evea avait en effet aucun compte à rendre au ministère de l'armée, elle était négociatrice et non porte-parole, une nuance qu'il était capital de distinguer. Un bref silence s'écoula, un silence qui signifiait la victoire de la sénatrice façe au scepticisme des militants. En effet, Evea était parvenue à gagner la pleine confiance de ses interlocuteurs, en prenant tout sur elle, agrémentant ses propositions de marques de respect, la pantoranne avait signifiée que les actions de préservations de l'environnement présentées par Greg Ory ne seraient jamais bafouées et strictement respectées. Cependant, la cathar ne sembla pas vouloir en démordre, et après avoir observé un instant le plan du capitaine, Risha se leva pour désigner le cour d'eau illuminé en bleu sur l'hologramme.

- Et qu'en est-il du fleuve ? Visiblement soucieuse de la pollution qu'il pourrait subir.

- Aucune substance chimique ne sera déversée dans les eaux du fleuves. La sénatrice retourna son data-pad en direction des syndicalistes, faisant glisser son doigt sur l'écran pour s'arrêter au point traitant du fleuve. Elle cita le passage du dossier : "Tout produit chimique utilisé dans les usines sera évacué par conteneurs afin d'être recyclés ou détruits dans les complexes chimico-industriels de Palanhi." Ce qui implique que le fleuve ne pâtira à aucun moment des activités des usines. Et Palanhi non plus, si vous vous en faites, étant une planète dédiée au recyclage de telles ressources. Evea avait bien fait de potasser le sujet la veille.

Derrière Evea, Adna Rallathea souriait de ses fines lèvres, visiblement satisfaite de voir que la sénatrice venait de marquer le point décisif en étant même capable de répondre d'emblée et sans hésitation à une question spécifique telle que celle du fleuve. Il ne faisait aucun doute qu'elle serait à même de répondre favorablement et sans détour à toute autre question à présent. Et visiblement cela avait fini par convaincre le dur à cuire qu'était Michael Ozment, s'étant penché sur le data-pad. Quelques instant s'écoulèrent où les militants échangeaient entre eux, pour finalement, au bout de quelques minutes, s'adresser de nouveau à la sénatrice d'Alderaan, se levant d'un même mouvement.

- Je pense que nous allons accepter vos conditions qui, ma foi, nous paraisse acceptables d'un point de vue environnemental. Nous espérions obtenir un maintien total de la forêt vierge, mais visiblement l'armée ne lâchera pas le projet, je me trompe ? Evea et Greg hochèrent la tête. Cependant d'autres délibérations seront à attendre de notre côté, nous allons étudier la proposition avec nos experts. Et sur ces mots, Evea s'inclina bien bas avec un sourire fort déférent.

Le plus gros du travail était accompli.



Kaldor Mantell
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Les négociations continuèrent encore un bon moment. Et que les plantes faut les dégager, et qu'il fallait faire un train surélevé, et que fallait faire gaffe à tel bidule...

Autant Kaldor comprenait l'intérêt de garder l'écosystème le plus propre possible, autant toutes ces questions et contraintes lui donnaient envie de tout raser dans les flammes de l'industrie pour bâtir la base sans problème, avec des parkings, et des centres commerciaux jusqu'à la ligne d'horizon !

Oh, ça serait merveilleux... Mais la propre planète natale du caporal-chef était un exemple d'industrialisation mal gérée, même si certains terrains étaient encore verdoyant.

Par chance, Evea prit la relève, indiquant qu'elle allait personnellement s'assurer du respect de ce qui sera convenu en ce jour, prouvant qu'elle était bel et bien engagée dans ce qu'elle faisait. Comme par exemple lorsqu'elle indiqua que le fleuve sera épargné par les déchets toxiques, ces derniers seront en effet transportés sur Palanhi. Comme quoi c'était quand même bien fait tout ce système !

La conversation eut une parenthèse politique, que Kaldor arriva à complètement ignorer, sentant son esprit divaguer vers des pensées un peu plus agréables et confortables, comme par exemple une pizza bien garnie, c'est bon les pizzas. Mais bien entendu, il avait gardé son air professionnel bien visible, montrant qu'il s'intéressait à ce qui se disait, enfin, disons qu'il faisait très bien semblant.

Et enfin, les syndicalistes se levèrent, après avoir concertés entre eux quelques minutes supplémentaires. Ce qui était présenté leur convenait, du moins pour l'instant. Car il était sûr que tout comme l'armée ne lâcherait pas le projet, les écolos ne lâcheront pas la moindre erreur ou le moindre manquement aux promesses de ce projet.


Borleias
Même endroit
Deux semaines plus tard


Mille cent quatre-vingt quatre, mille cent quatre-vingt cinq, mille cent quatre-vingt six...

Le mantellien était en train d'effectuer une série de mille deux cent abdominaux, portant sa tenue de sport, allongé sur le toit du bâtiment par manque de place.

Les négociations menées par Greg et Evea avaient portées leurs fruits : les travaux avaient repris, avec un rythme plus long au vu des concessions accordées, mais les ouvriers étaient déjà bien heureux de pouvoir continuer leur travail sans être interrompus par des militants et leurs slogans criés à tue-tête qui cassaient les oreilles de tout le monde.

Ceci dit, l'apparente tranquillité n'était pas un prétexte pour se laisser aller. Sylvia avait donc rapidement mit en place, en coordination avec le capitaine Ory, l'emploi du temps des patrouilles dont ils avaient discutés ensemble. Ainsi, l'escouade Raptor, en plus des soldats déjà en faction sur place, effectuait des patrouilles terrestres et aériennes des lieux, histoire de bien surveiller le chantier et regonfler le moral des soldats locaux, ces derniers n'appréciant pas beaucoup d'avoir laissé des militants pénétrer les lieux aussi facilement la première fois.

Un roulement était effectué et se déroulait en deux parties : un temps effectué sur la planète, à surveiller l'endroit ou à rester occupé, et un deuxième temps en repos dans la flotte, histoire d'éviter que la monotonie ne s'installe et plombe le moral des troupes. Kaldor se trouvait donc dans le groupe qui devait rester sur la planète, en même temps personne n'allait déjà faire la transition vu leur arrivée encore récente dans le système.

Quoiqu'il en soit, le caporal-chef termina sa série avant de se relever, allant boire à sa gourde tout en essuyant la sueur qui lui coulait sur le front avec une serviette. C'est là qu'il vit la porte d'accès s'ouvrir, laissant passer le capitaine Ory et la sénatrice Ekway. Kaldor les salua, continuant de s'essuyer le cou.

- Mon capitaine, sénatrice, vous venez aussi prendre un peu l'air ?

Greg lui sourit avant de répondre :
- Pas vraiment, je n'ai plus de serviettes désinfectantes, je viens en chercher dans la caisse que vous voyez là. L'officier pointa une caisse du doigt, entièrement noire avec un autocollant rouge indiquant « Fourniture d'urgence, ne pas ouvrir sous aucun prétexte ».

La pantoranne, quant à elle, s'approcha du rebord pour contempler la canopée s'étendant à perte de vue derrière le bâtiment, puis elle expliqua sa présence ici à la suite du capitaine :
- Je commence à me lasser des joies du télétravail, ainsi suis-je allée visiter les berges du fleuve Jad, c'est vraiment magnifique. Et c'est sur le retour que j'ai croisé le capitaine Ory, ainsi l'ai-je accompagné afin de me changer les idées.
- J'avoue ne pas y être allé, est-ce que ça vaut le coup ? En tout cas les travaux avancent bien, et les militants semblent satisfaits puisqu'ils ne viennent plus, du moins pour l'instant. Répondit le mantellien après une autre gorgée d'eau.

Le capitaine semblait terrifié à l'idée que la sénatrice ait put aller faire une promenade dans la jungle, il se ressaisit rapidement et ouvrit sa fameuse caisse d'urgence pour attraper ses boites de serviettes désinfectantes.
- Oui, il y a bien eu quelques apprentis saboteurs mais les patrouilles réalisées avec la sergente ont été très efficaces. Les bâtiments se construisent rapidement et je pense que nous serons dans les temps.
- C'est une bonne chose, de mon côté une conférence de presse est à prévoir dans les prochains jours, quand à vous, j'imagine que les médias souhaitent également vous accaparer, n'est-ce pas ? Que je ne sois pas la seule. Elle sourit alors... et c'était toujours aussi charmant à voir.
Le caporal-chef gloussa, avant de se lever pour se faire des étirements :
- Je me demande toujours... pourquoi est-ce qu'ils veulent que je passe devant les caméras ? Je veux dire, d'accord j'ai un bon dossier, et Ossus m'a mit sous le feu des projecteurs, mais je ne l'avais pas vraiment demandé. Il va falloir que je prenne des cours pour gérer la célébrité, enfin si c'est possible, haha...
Greg, quant à lui, avait récupéré cinq boites de ses fameuses serviettes, il les porta sous le bras en répondant :
- Je vous laisse les médias, Kaldor, tu te débrouille très bien et la preuve en est qu'il n'y a plus de manifestation devant l'astroport. Nous avons gagné la bataille des idées, mais il faut continuer à marteler nos messages.
- Que prévoyez-vous pour la fin des travaux ? Une sorte de cérémonie ? Une Parade ? Une démonstration ? Prévoyez-vous de démontrer la puissance destructrice que la République est capable de monter sur pied avec de belles paroles ? Evea n'avait pas parlée particulièrement avec acidité, mais on sentait dans sa voix qu'elle craignait d'avoir fait tout ça pour soutenir une guerre qu'elle abhorrait.

Le caporal-chef s'interrompit dans ses étirements, se redressant pour répondre à la sénatrice :
- Il faut bien montrer que l'usine sert à quelque chose madame, une démonstration des capacités des futurs droïdes de combat sera dévoilée au publique. Je sais bien que vous détestez la guerre, et croyez-moi quand je vous dis, et sans trop exagérer, que... la guerre donne une impression contradictoire à beaucoup de soldats. Sans guerre, il n'y a pas besoin d'armée, mais sans armée, on ne peut gagner la guerre. Ça brise autant de vie que cela peut en changer pour le mieux. Et je peux vous assurer que le déploiement de ces futurs robots sauvera beaucoup de nos camarades.
Greg hocha la tête, montrant qu'il était d'accord avec lui, avant de rajouter par-dessus :
- Il s'agit d'une usine, nous allons nous assurer qu'elle fonctionne correctement avec une démonstration. Puis elle sera mise en partie en sommeil. Si les Siths respectent le traité, il n'y a aucune raison que les robots ne blessent ne seraient-ce qu'une seule personne.
- Oh croyez moi je suis bien au fait de la kyrielle de contradictions, de paradoxes et de cercles vicieux affairant au concept si complexe de la guerre. Mais là n'est pas mon combat, au moins sommes nous parvenus à limiter l'impact environnemental de ces usines, et du même temps à calmer la situation. J'accorderai en effet quelques mots au succès diplomatique indiscutable que l'armée a rencontrée sur Borleias. Était-ce de l'ironie ? Nul ne pu le deviner.
Le mantellien hocha la tête, haussant les épaules et répondant d'un ton qu'il se voulait réconfortant.
- Au moins on fait ce pour quoi nous sommes là. Et puis ça va créer quelques emplois en plus, pas vrai ?
- Kaldor a raison, pour le moment, la situation est du gagnant-gagnant.
- Si vous le dites. Enfin, que prévoyez vous d'un point de vue personnel à présent ? Je veux dire, des vacances en vue ?
- J'avoue ne pas y avoir pensé. Je verrai en attendant la prochaine mission qu'on va me confier, j'ai déjà pris pas mal de repos avec mon séjour à l'hôpital et des congés pour récupérer quelques pièces pour mon vaisseau.Il se gratte la tête. Mais peut-être que j'irais faire du tourisme quelque part, à voir si j'y vais seul ou non.

Des vacances, de vraies vacances, qui n'étaient pas faîtes pour seulement se reposer mais aussi pour se détendre, se faire vraiment plaisir, voilà une éternité que Kaldor n'en avait pas prit. Pour vous dire, il n'était même jamais allé sur Zeltros, tout ce qu'il racontait lui venait de Sylvia ! Lui, il était toujours resté dans les bases militaires, ou sur la Sentinelle, alors qu'une grande partie de l'escouade allait un peu partout sur le territoire républicain. Mais peut-être que cette fois, il pourrait vraiment se vider la tête quelque part.

- Pour ma part, je souhaite revenir le plus vite possible sur un vaisseau, avec un environnement propre et contrôlé. Sacré Greg, même en vacances il ne quitterait jamais un vaisseau.
- J'aimerais pouvoir en faire autant, mais voyez-vous, en terme de charge de travail, Borleias sont des vacances pour moi. Et sur ces mots elle ricana gaîment sous l'ironie de la chose.

Compréhensible, le travail d'Evea devait tellement lui prendre de temps derrière un bureau qu'être sur le terrain devait justement lui changer les idées. Finalement, après une charmante discussion sur des détails divers et variés, chacun reprit ses activités.
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