Greg Ory
Greg Ory
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Premier semestre de l’année 21.577


Je lis et je relis encore une fois mon ordre de mission. J’ai encore du mal à y croire, je sens la pression montée et pour me détendre, je mets ma main dans mes cheveux, coupés très court, comme je les aime. Les termes de la missive sont pourtant clairs, écrit dans un jargon militaire que je connais par cœur, et pourtant, j’ai du mal à y croire.

Pour soi-disant, créer un « esprit de corps », on m’envoie moi, et le reste de mes hommes sur Balmorra, une planète située dans les Colonies. Au moins, il ne s’agit pas d’un monde jungle remplis de bactéries et autre saleté toutes plus repoussantes les unes que les autres, mais d’une énorme forge, la nature n’existant presque plus, la civilisation ayant entièrement dominé, sauf à de rares endroits, la planète.

Difficile de dire si c’est une bonne ou une mauvaise chose, mais si la République a décidé que c’était nécessaire, alors elle a forcément eu raison. Nous rejoignons donc ce caillou perdu dans l’espace, une station spatiale de la flotte nous permet de nous amarrer en toute sécurité et de là des navettes de transport nous transbordent jusqu’à la surface.

Je peux voir que le sol est jonché de déchets et mécaniquement, je commence déjà à me désinfecter les mains à l’aide d’une solution antibactérienne. L’atterrissage est rude et j’ai mal aux fesses, le rembourrage des sièges étant pratiquement inexistant. Je me lève et avec le reste de mes hommes nous sortons, tous habillés de la même façon, pour soi-disant éviter tout privilège dut aux rangs. Je suis pris immédiatement d’une quinte de toux, car l’air est chargé de particules, mais j’arrive à en venir à bout en respirant doucement.

Un Cathar, un sergent, si j’en crois ses épaulettes, nous fixe de ses yeux de félins. Je connais cette espèce, car lors de la guerre Mandalorienne, qui a vu l’émergence de ma famille, leur monde fut ravagéet la plus grande partie de la population exterminé. J’ai donc devant moi un descendant des survivants et je le regarde avec curiosité.

Cela ne semble pas lui plaire, car il m’apostrophe d’une voix dure et m’indique :

Alors princesse, on a du mal à respirer ? J’vais te secouer les puces monsieur Propre !

Je me relève difficilement et je rejoins au pas de course les autres membres d’équipage, nous mettant sur trois rangs. Je vois que beaucoup sourient devant le traitement que j’ai subi, bien content de voir un capitaine se faire humilier. Je serre les dents, il s’agit maintenant de gagner leurs respects et ce n’est pas en me montrant faible que je vais y arriver, je reste donc bien droit et j’écoute le reste des consignes.

Il ne reste plus qu’un arrivage et nous serons au complet, pendant ce temps, vous allez me faire des pompes, on va commencer doucement, par disons, une série de cent !

Sans attendre, je me mets en position, car même si je ne suis pas un grand sportif, j’ai réussi les tests physiques pour entrer dans l’académie et j’ai su conserver la forme malgré mes trente années. La seule chose qui me dérange, c’est que le sol est vraiment sale, j’aurais dû prendre plus de liquide désinfectant.
Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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21.577, premier semestre
Région galactiques des Colonies, Système Balmorra
En orbite de la planète du même nom
Vaisseau : Ouragan BT-7, matricule 00666, Touklakos

L'image projetée par la table holographique grésilla puis se stabilisa, affichant la cheffe de Kaldor. La zeltronne portait son uniforme et semblait attendre l'appel.

« Sergent, juste un petit appel pour confirmer mon arrivée sur l'orbite de Balmorra.
- Ah c'est super, alors, le vaisseau n'a pas explosé en plein vol ? T'as pas perdu de morceaux ?
- Pas le moindre boulon, les réparations et les pièces remplacées tiennent le coup.
- Parfait ! J'espère que ça brisera cette réputation de malchance. Fit Sylvia avec un petit rire. Bon, tu te souviens de ce qui t'amène ici ?
- Un séjour d'exercices, histoire de me remettre en forme et de me faire travailler avec d'autres camarades.
- Exact ! Il paraît qu'un officier et sa clique seront dans le groupe, mais j'en sais pas plus. Au moins vous serez logés à la même enseigne.
- J'espère que c'est pas un de ceux qui ont oubliés le bruit d'un blaster.
- Ça, tu verra sur place. Et, Kaldor... la zeltronne afficha une mine plus sérieuse. Ne fais pas de vagues. Contente-toi d'obéir à l'instructeur et c'est tout. N'oublie pas que tu as une certaine réputation maintenant, ça va aussi bien jouer pour toi que contre toi, surtout auprès des recrues facilement impressionnables et des autres vétérans qui voudront te rabaisser à cause de ton grade.
- Vous me connaissez sergent, je ne chercherai pas d'ennui, mais pas question de me laisser marcher sur les pieds non plus.
- Je n'en doute pas, mais fais quand même attention. Bon séjour, et rentre en forme. » Termina-t-elle avec un sourire et un clin d'œil complice.

Le caporal-chef hocha la tête, salua sa supérieure et coupa la communication. Quelques instants plus tard, l'appareil se posa dans l'un des hangars, après avoir obtenu l'autorisation nécessaire et rassuré le personnel que non, le Touklakos n'allait pas faire exploser la station en se posant, et que non, personne n'allait mourir en s'approchant.

« Hans, je te laisse pour quelques jours, t'en fais pas, je reviendrai. Tu peux t'occuper du vaisseau ?
- Bien compris, bon séjour chef. » Répondit le droïde flottant.


Balmorra, base militaire républicaine



Kaldor regarda le paysage changer à travers le hublot à mesure que la navette descendait en direction de l'aire d'atterrissage de la base. La planète était recouverte d'usines d'armement en tout genre, à tel point que pratiquement tout l'équipement militaire de l'armée républicaine, des fusils aux véhicules en passant par les droïdes, provenait de Balmorra.

Cela donna une petite poussée de nostalgie au jet-trooper : Ord Mantell était aussi un monde industriel, peut-être pas autant que Balmorra, mais c'était également un avant-poste militaire.

« Forces Spéciales hein ? Demanda la pilote, une Twi'lek à la peau orangée qui avait deux doigts robotiques à la main droite. Inutile de préciser qu'elle parlait à Kaldor, vu qu'il était le seul passager.
- Ouais, ça se voit à ce point ?
- J'ai transportée pas mal de gars, et j'sais reconnaître un FS quand j'en vois un. D'ailleurs, c'est pas vous qu'avez serré la paluche du Chancelier y'a quelques jours ?
- C'était moi oui.
- Ha ! Les autres vont pas l'croire quand j'vais leur dire que j'ai transporté une étoile montante. Dîtes, si ça vous dérange pas, j'peux prendre un selfie ?

Le caporal-chef réfléchit un instant, puis il hocha la tête. Après tout, qu'est-ce qu'il y avait de mal à faire plaisir à ce qui semble être une fan ?

Quelques minutes plus tard, le mantellien sortait de la navette après avoir salué la pilote. Il était vêtu de son treillis rouge et or terne, béret sur le crâne, un sac contenant des affaires propres et un nécessaire de toilette sur le dos. Rigueur militaire oblige, il s'était, comme à son habitude, rasé de près sa barbe naissante et recoupé les cheveux bien courts.

Kaldor vit que d'autres militaires, arrivés avant lui, étaient occupés à faire des pompes, mais pas le temps de se poser plus de question qu'un sergent cathar s'approcha de lui, faisant se mettre le brun au garde-à-vous et saluer ce dernier.

« Aaaah ! On l'attendait, Monsieur le Héros ! Ok les morpions, haltes aux pompes, restez en position ! Les autres s'exécutèrent, certains relevant la tête vers Kaldor et le cathar. Maintenant soixante-trois pompes de retards pour toi, rattrape tes petits camarades et vous terminez tous ensemble cette série de cent, compris ?
- Oui sergent ! »

Et sans plus attendre, le mantellien posa son sac et rejoignit les autres en position pour rattraper et terminer la série de cent pompes. Une fois cela fait, et tandis que les bras étaient chauffés, le cathar reprit la parole :

« Parfait les morpions ! Maintenant on va se présenter comme il faut : je suis le sergent-instructeur Davis ! Durant les prochains jours, je vous tiens entre mes griffes ! Vous êtes ici pour apprendre ce qu'est l'esprit de corps ! Vous êtes ici pour qu'on vous rappelle ce que signifie travailler en équipe ! Je sais bien qu'il y a du vétéran dans le lot, ouais Héros, c'est toi que j'regarde ! Mais croyez-pas que je vais être plus doux ! Il parlait d'une voix forte, faisant les cent pas devant les rangs, regardant le maximum possible droit dans les yeux. Maintenant vous allez rejoindre le baraquement où se trouvent vos chambres, et au pas cadencé, j'ose espérer que vous n'avez pas oublié ce que c'est ! »
Greg Ory
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La navette arrive, soulevant de nouveaux nuages de poussière qui me font tousser. J’ai droit à un regard assassin de la part de l’instructeur, mais heureusement, il est plus concentré sur le nouvel arrivant. Apparemment, c’est un héros de guerre et effectivement, je me souviens de lui, je l’ai aperçu lors de la cérémonie d’hommage sur Corrucant. C’était il y a quelque temps de cela, mon père avait pensé que c’était une bonne idée de rencontrer quelques officiers de la Flotte.

Il n’a pas comme nous, un simple survêtement, mais un véritable uniforme et je l’envie un peu, jusqu’à ce que le sergent lui demande de faire également cent pompes, mais très vite, car nous devons terminer ensemble ! Personnellement, je n’aurais pas réussi. Une fois l’exercice ou plutôt le calvaire terminé, il se présente comme étant le sergent-instructeur Davis, mais j’ai décidé de le baptiser, peau de vache et conformément à ses instructions nous rejoignons, marchant comme à la parade, nos lits.

Évidemment, nous n’allons pas pouvoir dormir, mais juste déposer nos affaires, avant d’être conduit à un champ de tir à l'air libre où nous attendent des pistolets blaster de type DC-17, un modèle militaire. C’est dans ces moments-là que je serais volontiers remonté dans mon vaisseau pour prendre la relique familiale, un pistolet blaster lourd avec de nombreuses améliorations.

Par hasard, je suis juste à côté de Kaldor Mantell, et je me demande s’il m’a reconnu, car lors du banquet de la capitale, j’étais en tenue d’officier de la flotte, propre sur moi et maintenant, avec ce jogging couvert de poussière, j’ai l’air d’un mendiant, pire, un Jawa. C’est pourquoi je lui demande à voix basse, pour ne pas être entendu du Cathar :

Bonjour, je suis Greg Ory, vous vous souvenez de moi ? On s’est rencontré lors de la cérémonie commémorative avec le chancelier.

Je ne précise pas le nom de ce dernier, car tout le monde le connaît. Je n’ai même pas le temps d'écouter sa réponse, car la voix de notre sergent-instructeur, passant par-dessus le vacarme incessant des vaisseaux qui nous survolent, se fait entendre :

Alors les enfants, on est prêt à devenir des adultes ? Des cibles vont apparaître devant vous, il faudra les touchers au moins une fois. Les munitions que vous aller tirer sont factice, mais si vous êtes touchés par l’une d’entre elles, vous risquez de sacrées brûlures, alors faite bien attention, celui qui touche son petit camarade, nettoiera les douches avec sa brosse à dents pendant toute une semaine.

Je frémis de dégoût devant cette image et je me promets, d’être extrêmement prudent avec mon arme, et immédiatement, les cibles commencent à apparaître. Il y a des représentants de toute la galaxie, des humains, des gigantesque représentant des Arquias et des petites représentant des Crociens et pleins d’autres races que je ne connais pas toutes.

Heureusement, je ne suis pas un néophyte dans le maniement des armes de poing et j’arrive à en toucher quelques-unes, même si je sais qu’un professionnel aurait bien mieux réussi que moi. La séquence s’arrête enfin et le sergent-instructeur nous laisse cinq minutes de pause, avant de commencer une nouvelle série. Je peux enfin me retourner vers mon interlocuteur pour entendre sa réponse.
Kaldor Mantell
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Le groupe avait rejoint les baraquements, où chacun déposa ses affaires dans les chambres communes à leur disposition. Il y avait quatre lits par chambre, chacun ayant ses placards et armoires, histoire de renforcer l'esprit d'équipe. Même si les hommes et les femmes étaient séparés, histoire d'éviter les « incidents », en soit c'était compréhensible, mieux valait éviter cela en séparant les deux genres. De toutes façons cela n'empêchera pas d'avoir des groupes mixtes, comme c'est le cas dans l'escouade de Kaldor.

Mais revenons à notre histoire.

Une fois les affaires de chacun déposés, les militaires furent amenés au champ de tir pour des exercices avec des pistolets blaster DC-17, modèle basique de l'armée républicaine. À peine le mantellien venait-il de se mettre en place que celui qui était à côté de lui voulut démarrer la conversation :

- Bonjour, je suis Greg Ory, vous vous souvenez de moi ? On s’est rencontré lors de la cérémonie commémorative avec le chancelier.

Ory, Ory... Maintenant qu'il se présentait, Kaldor avait souvenir d'avoir vu de loin, au cours de la soirée, un général du même nom ainsi que son fils. Quelle coïncidence qu'ils se retrouvent une nouvelle fois, même si c'était dans un contexte totalement différent. Mais à peine Kaldor voulut répondre que Davis intervint :

- Alors les enfants, on est prêt à devenir des adultes ? Des cibles vont apparaître devant vous, il faudra les touchers au moins une fois. Les munitions que vous aller tirer sont factice, mais si vous êtes touchés par l’une d’entre elles, vous risquez de sacrées brûlures, alors faite bien attention, celui qui touche son petit camarade, nettoiera les douches avec sa brosse à dents pendant toute une semaine.

Eurk, voilà quelque chose que le caporal-chef éviterait bien, tout comme le fait d'être touché par l'un de ses camarades également. Pour avoir été touché plusieurs fois au cours de sa carrière, le brun savait que les brûlures causées par de simples tirs d'entraînement pouvaient être assez sévères, aussi aimerait-il éviter d'ajouter ce type de blessures à sa collection. C'est donc un excellent moment pour le narrateur de vous expliquer/rappeler les règles de sécurité sur les armes à feu, communes à l'armée et la police, et ce dans toute la galaxie :

1- Une arme doit toujours être considérée comme chargée.
2- Ne jamais pointer ou laisser pointer le canon d'une arme sur quelque chose que l'on ne souhaite pas détruire.
3- Garder l'index hors de la détente tant que les organes de visés ne sont pas alignés sur l'objectif.
4- Toujours être sûr de son objectif et de son environnement.

Les cibles holographiques apparurent, elles étaient de toutes les tailles et formes, prenant les contours de pratiquement toutes les espèces connues de la galaxie, animales comme conscientes, terrestres comme aériennes.

Kaldor n'était pas expert en maniement du pistolet, il avait juste suivi la formation adéquate lors de ses épreuves pour passer caporal, il y a de ça des années, et il ne s'en servait vraiment qu'en dernier recours. Après tout le mantellien était bien plus à l'aise avec son fusil, qu'il utilisait depuis tellement de temps que c'en était devenu une extension de son bras.

Ceci dit, le caporal-chef parvint à toucher quelques cibles, bien que ce ne fut pas des plus faciles pour certaines cibles trop petites ou loin. Néanmoins, le sergent-instructeur mit fin à la séquence pour donner au groupe cinq minutes de pause, avant d'entamer une nouvelle série.

Profitant que les hommes s'étaient retirés, formant des petits groupes et discutant principalement de leurs scores, Kaldor en profita pour se tourner vers l'officier Ory :

- Capitaine Ory, maintenant que vous le dîtes il me semble bien vous avoir aperçu lors de la cérémonie en effet. Je ne pensais pas vous trouver dans cette formation.

Du peut qu'il en avait vu, Kaldor se faisait l'idée que ce Greg Ory avait l'air d'un officier sympathique, ce qui était à la fois un avantage qu'un inconvénient : être trop gentil envers ses subordonnés pouvait saper l'autorité envers ces derniers lorsque la situation dégénérait, mais ça avait le mérite d'avoir rapidement leur loyauté, du moment que c'était bien dosé.

Ory lui répondit en souriant :

- C’est exactement cela, pour répondre à votre remarque, je ne pensais pas me retrouver un jour ici, mais l’état-major a pensé que cela facilitera l’esprit de corps. C’est un tout nouvel équipage, la plupart des officiers et du personnel ne se connaissent pas.
- C'est très important de connaître ses camarades, qu'ils soient nos supérieurs ou subalternes. J'en sais quelque chose avec mon escouade. Répondit Kaldor avec un sourire. Vous vous débrouillez bien avec le pistolet, mieux que moi en tout cas.
- Je suis sûr que vous êtes plus habitués au fusil qu’au simple pistolet. Pour ma part, j’ai appris pour défendre mon vaisseau lors des abordages.

Ça, Kaldor voulait bien le croire sur ce coup. Les abordages de vaisseaux n'épargnaient personne, la plupart du temps.

- Et pour vous, quels sont les raisons qui vous ont poussés à venir ici, vous êtes en bien meilleure forme physique que la grande majorité d’entre nous et peut-on se tutoyer ? Pendant l’entraînement, on m’a bien indiqué que les grades n’avaient pas cours ici.

Le mantellien hoche la tête.
- Ça ne me dérange pas de te tutoyer. C'est vrai que je suis bien meilleur avec mon fusil, et en plus c'est un modèle différent que celui des forces standards, privilège de faire partie des forces spéciales. Quant à la raison de ma présence, elle est simple : je dois me remettre en forme après ce qui m'est arrivé sur Ossus, et quand on voit ce qui se passe dans la galaxie en ce moment, mieux vaut être prêt.

Il soupire, ne prenant pas la peine d'expliquer un peu plus, Greg devrait savoir de quoi Kaldor parlait.
Greg Ory
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Je suis particulièrement fier quand Kaldor m’autorise à le tutoyer, après tout, c’est un véritable héros de guerre et moi un obscur capitaine. Je suis sûr que j’apprendrai beaucoup à son contact, du moins si je survis à cet entraînement, ce qui n'est pas certain. Je ne peux pas continuer notre discussion, car nos cinq minutes étant terminés, nous continuons à tirer jusqu’à en avoir mal au bras. Nous avons même un incident à déplorer, un de mes hommes à atteint son camarade situé à sa droite et nous avons tous pu voir à quel point cette arme, même sans être mortel, est dangereuse car son survêtement prend immédiatement feu.

Heureusement, j’étais non loin et enlevant ma veste, j’arrive à éteindre les flammes, je peux remercier l'armée que nos vêtements soient en coton, car du synthétique aurait carrément fondu sur sa peau. J’ai un avantage sur la plupart des autres membres de mon jeune équipage, j’ai déjà affronté ce genre d’épreuve lors de la bataille du système de Makem Te. Il est emmené par des droïdes infirmiers et le malheureux tireur, aussi blanc qu’un linge est évacué par la même occasion, sans doute trop choqué pour continuer.

L’ambiance n’est pas au beau fixe, mais le sergent-instructeur ne semble guère s’en soucier, car il nous crie à nouveau dessus :

Alors, bande de lavettes, on n’a jamais vu quelqu’un se faire blesser ? C’est beau la flotte, on reste à distance, le plus loin possible de l’action, mais c’est maintenant que l’on va voir ce que vous valez.

Il prend une pose très théâtrale et j’avoue que l’on pourrait entendre une mouche volé, du moins si elle pouvait survivre dans ce milieu très pollué et après quelques secondes qui me parue durer une heure, il lâche enfin le morceau avec un grand sourire :

Parcours du combattant !

Je ne peux m’empêcher de soupirer de soulagement, je m’imaginais bien pire, comme combattre à armes réelles, ou se faire tirer dessus au blaster lourd, mais là, j’imagine bien un parcours d’obstacle où il faudra sauter ou monter à la corde, ce genre de chose. C’est donc confiant que je le suis à l’extérieur, et après quelques minutes de marche, nous nous retrouvons devant un immense terrain vague, constellé de déchets, de véhicule abandonné et complètement rouillé, il y a même un petit croiseur léger de classe Carrack, en ruine, qui pourrit au beau milieu. Je crains soudainement de comprendre ce que l’on fait ici, et ma crainte se transforme en certitude quand notre bourreau nous indique :

Vous avez une heure pour rejoindre l’autre côté, tous ceux qui n’y arriverons seront privé de dîner !

Je ne crains guère de rester en arrière, mais il va falloir que je m’occupe de mes hommes, alors je peux déjà faire une croix sur mon repas, mais le problème, c’est surtout la saleté ! Je peux voir des essaims de rats filer dans tous les sens, l’idée de simplement mettre le pied sur un seul de ses sacs poubelle me révulse et il y en a des milliers !

Pourtant, je n’ai guère le choix et je me dépêche de sortir mon flacon de désinfectant pour m’en mettre sur les mains, maigre protection contre les virus et les bactéries qui doivent littéralement griller et quand le Cathar siffle dans son sifflet, je m’élance, droit vers mon destin, une montagne d’ordure.
Kaldor Mantell
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La conversation avec Greg se termina en même temps que les cinq minutes de pause, marquant le début d'une nouvelle série de tir. Cela dura une bonne partie de la matinée, au moins deux bonnes heures, et ne prit fin que lorsque tout le monde avait les bras bien alourdis, déjà que les pompes avaient bien chauffées ces derniers... En parlant de chauffer, voilà qu'un des camarades fut touché par le tir accidentel d'un autre, faisant flamber ses vêtements !

L'incident fit plus de peur que de mal, et le blessé ainsi que le tireur furent évacués rapidement, maintenant on savait qui allait devoir frotter les douches avec une brosse à dents. Davis harangua le groupe, les faisant réagir.

- Alors, bande de lavettes, on n’a jamais vu quelqu’un se faire blesser ? C’est beau la flotte, on reste à distance, le plus loin possible de l’action, mais c’est maintenant que l’on va voir ce que vous valez.

Kaldor fronça légèrement des sourcils. Le sergent-instructeur n'avait pas forcément tord, mais il oubliait de dire que les flottes était justement au cœur de l'action durant les batailles spatiales et les abordages. Ceux qui disent que la flotte ne sert qu'à transporter les autres n'ont sûrement pas vu cette dernière en combat depuis un moment, voir jamais ! Grand silence, personne ne pipait mot, puis le cathar reprit avec un grand sourire :

- Parcours du combattant !

Pas de repos pour les braves hein ? Le mantellien jeta un regard à Greg qui semblait sûr de lui, et le caporal-chef l'était tout autant : ses compétences athlétiques augmentaient à mesure qu'il poussait son corps au plus loin de ses capacités, comme sur Ossus où il avait tout simplement refusé de s'effondrer alors qu'il était aux portes de la mort...

Secouant légèrement la tête pour chasser ce mauvais souvenir, Kaldor arriva avec les autres au lieu du parcours, qui, il fallait l'avouer, n'était pas celui escompté. Qui aurait prévu de faire un parcours du combattant au beau milieu d'une décharge constellées aussi bien de déchets ménagers que de carcasses rouillées de vaisseaux et de speeders ? Sûrement pas le caporal-chef, et vu la tête que faisaient Greg et les autres, eux non plus.

- Vous avez une heure pour rejoindre l’autre côté, tous ceux qui n’y arriverons seront privé de dîner !

Hé ben, il sait motiver le chef... Le sifflet retentit, et les militaires s'élancèrent au pas de course dans ce labyrinthe de déchets. Très rapidement, Kaldor avait prit la tête du groupe, guidant ses camarades dans ce dédale de ferraille. Ayant grandi sur Ord Mantell, il avait prit l'habitude de parfois fouiller dans certaines décharges et autres épaves pour bricoler avec les autres, parfois il trouvait de quoi réparer un petit objet, ou bien une simple babiole qu'il aimait garder. Se replonger dans ses souvenirs était au final bien pratique pour réveiller de vieux instincts débrouillards, et il s'en servait pour ouvrir la voie aux autres. Arrivant à ce qui se rapprochait d'un croisement, Kaldor décida de grimper sur le toit d'une carcasse de camion pour avoir un meilleur point de vue.

- On prend à gauche, puis à droite sur quelques mètres, va sûrement falloir passer par le croiseur. Si tout le monde suit on devrait arriver à temps.
Dit-il depuis son poste d'observation improvisé. Il espérait néanmoins que la carcasse du croiseur soit simplement ouverte en deux, et que personne ne se perde !
Greg Ory
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Kaldor est le premier à s’élancer, il est dans une forme physique impressionnante, à cent coudées de la mienne. Je reste pour ma part en arrière, aidant ceux qui ont le plus de mal à avancer, ne voulant laisser personne en arrière. Au bout de quelques minutes, j’ai déjà les poumons en feu et les bras endoloris à force d’aider les uns et les autres à grimper les obstacles.

Pourtant, je tiens, voulant à tout prix que nous mangions tous ce soir. Nos supérieurs ont voulu créer un esprit de corps avec ce stage et c’est très exactement ce que je compte faire. Le héros de guerre, lui grimpe sur une épave ressemblant à un camion que l’on aurait passé sous un compresseur et nous indique, semblant à peine essoufflé, le chemin à suivre, je décide de motiver un peu les troupes et je leur dis d’une voix forte :

Vous l’avez entendu les gars ? En avant !


Je les vois gonfler à bloc et nous repartons, respectant scrupuleusement les consignes, du moins c’est ce que je pensais, car en traversant la structure du croiseur, atteint par un tir de turbolaser si j’en crois les marques sur sa coque, je m’aperçois que la personne située juste devant moins a disparu !

Je fais signe à Kaldor que je vois loin devant, lui expliquant par le langage des signes militaire que nous avons perdu un homme. D’habitude, ce terme indique qu’il est mort, mais je pense qu’il comprendra et j’inspecte la zone. Entre les poubelles et autres saletés, il est difficile de vraiment suivre un chemin et il me faut quelques minutes, plus par chance que par réel talent pour trouver celle qui manque à l’appel, il s’agit d’une twilek, plutôt jeune et jolie qui pleure, assise sur une sorte de siège éjectable.

Je la rejoins donc et lui dis doucement :

Nous avons déjà fait la moitié du chemin.

Elle sursaute en entendant ma voix, puis me dit, d’une voix rendant difficilement audible par les hoquets de désespoir :

Je me suis foulé la cheville, je suis trop nulle, ma famille m’avait bien dit que je n’y arriverai jamais et ils avaient bien raison, je suis bonne à rien.


Je m’approche et je lui prends le menton dans mes mains, la forçant à me regarder :

Ta famille a tort, tu as déjà réussi et tu fais partie maintenant de la Flotte. Cet exercice n’est pas obligatoire, il s’agit d’un simple entraînement, en plus tu t’en souviens de ce qui va arriver si nous mettons plus d’une heure, nous serons simplement privés de dîner, ce n’est pas la fin du monde.

Je la vois me sourire timidement et me demander :

C’est vrai ?

Je réponds à son sourire et je lui dis simplement, sûr de moi :

Bien sûr ! Je vais t’aider à marcher, comment tu t’appelles ?

Elle se lève avec difficulté, sa jambe droite semblant la faire souffrir et elle me répond dans un souffle :

Afessucrif.

Je hoche la tête et nous repartons ensemble, droit vers le vaisseau coupé en deux. Je ne sais pas si Kaldor m’a attendu, mais ce serait une bonne chose, car sans lui, je vais m’écrouler avant d’arrivé au bout du parcours.
Kaldor Mantell
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Kaldor venait d'indiquer le chemin à prendre pour traverser ce champ de ruines, et Greg ne perdit pas de temps pour relancer la marche. Le mantellien reprit la tête du groupe, et alors qu'ils arrivèrent à la moitié du chemin, marquée par la carcasse du croiseur, Greg fit une série de signes à Kaldor, signalant qu'ils avaient perdus un membre !

Le caporal-chef pesta, il était évident que chercher le disparu prendrait du temps, mais hors de question de laisser quelqu'un derrière, parce que c'est ça l'esprit de corps : on part ensemble et on rentre ensemble !

Mais le temps passait vite, et le mantellien était sûr que le sergent Davis les attendait à l'arrivée, montre en main et préparant ses répliques pour plomber les retardataires. Ainsi soit-il ! Remontant sur une autre carcasse, Kaldor indiqua le reste du chemin à parcourir pour le groupe, avant de redescendre pour chercher Greg.

Cela lui prit plusieurs minutes, mais le caporal-chef parvint, au détour d'un speeder écrasé, à retrouver le capitaine, aidant le disparu, qui s'avérait être une jolie Twi'lek, à marcher vu l'état de sa cheville.

- Courage, nous avons presque finis. Fit le caporal-chef en venant aider ses camarades.


***

Kaldor, Greg et Afessucrif avaient réussis à rejoindre leurs camarades de l'autre côté du terrain vague, et comme il fallait s'y attendre, le sergent-instructeur Davis regardait le chrono sur son poignet.

- Bien, c'est très bien... Quarante-sept minutes et trente-huit secondes. Bon, ça veut dire que la prochaine fois vous ferez encore plus vite !

Au moins, ça ressemblait le plus à un compliment. Le cathar s'approcha de la twi'lek, assise et qui se massait toujours la cheville.

- T'arrive à marcher ?
- Non sergent, c'est foulé...
- Putain c'est le premier jour et j'en ai déjà trois à l'infirmerie, allez file... Toi, amène-là et tu nous rejoins tout de suite après dans les chambres. Ordonna Davis au premier membre du groupe sur qui il avait posé le regard. Les autres en marche !

Se remettant en formation, les militaires regagnèrent leurs quartiers, au pas cadencé évidemment.

Une fois sur place, toujours à l'extérieur, Davis leur donna de nouvelles instructions :

- Ok les morpions, j'ai vu l'état des chambres, et franchement je sais que vous avez juste eu le temps de déposer vos sacs, mais c'est un vrai foutoir ! Putain on dirait un souk de Tatooine ! Vous avez quarante minutes pour ranger vos chambres : armoires rangées, lits au carré. J'ose ESPERER que vous n'avez pas oubliés ce que c'est. C'est compris ?

- Oui sergent-instructeur !

Et sans plus attendre, chacun se dirigea au pas de course vers les chambres. Les hommes d'un côté, et les femmes de l'autre, histoire d'éviter les problèmes liés aux chambres mixtes. Mais ça n'empêchait pas les chambres en question d'être communes.

C'est d'ailleurs le bon moment pour décrire les baraquements militaires typiques que l'on trouve dans les bases :

D'un côté du bâtiment se trouve les sanitaires communs, cabines séparées, urinoirs, lavabos, le nécessaire donc. De l'autre côté se trouve les douches communes, bien qu'il s'agisse de cabines séparées, des tours sont organisés pour faire passer les femmes et les hommes séparément, pour éviter les comportements odieux tels que les mains baladeuses. Kaldor comprenait parfaitement le but de la manœuvre, mais ayant plus l'habitude de la proximité de celles de la frégate Sentinelle, ainsi que son passage dans le Pride of Alderaan, l'ont rapidement habitué aux douches communes mixtes, avec seulement la vapeur et la discipline pour se contenir en voyant les corps nus de ces camarades, surtout féminins. Mais ça n'empêche pas de se rincer l'œil... Haha, se rincer l'œil sous la douche... avec l'eau et... enfin bref.

Entre les deux, vous trouverez les chambres le long des deux côtés du couloir, d'un côté les femmes, en face les hommes. Il est à noter ici aussi que les militaires du rang ont leurs chambres séparées des sous-officiers et officiers, parce que c'est comme ça.

Une chambre militaire est disposée comme suit :

On trouve quatre lits, chacun avec trois armoires : deux verticales qui étaient de chaque côté d'un lit, et la troisième placée horizontalement qui formait un plafond au-dessus du lit. Chaque lit dispose de sa propre lumière, ainsi que d'un creux dans l'armoire de gauche qui sert de table de chevet.

Kaldor se trouvait avec trois autres camarades, et il ne perdit pas de temps pour ranger ses affaires correctement selon le plan qu'on lui avait enseigné durant ses classes, et son lit fut rapidement fait au carré (c'est à dire que les draps et couvertures sont pliés de façon que les bords et les coins sont parfaitement nets et rectilignes, sans plis gênants ni inesthétiques), et mieux valait qu'ils soient bien fais, sinon gare à l’engueulade !

Le mantellien, une fois ses affaires rangées et son lit au carré, attendit comme les autres l'inspection du sergent Davis, au garde-à-vous devant son lit. Ce dernier prit bien son temps pour entrer, les bras derrière le dos, inspectant chaque recoin d'un œil avisé, regardant dans les armoires ouvertes si tout était comme sur le plan et qu'aucun plis ne dépassait.

- Bien... C'est net, parfaitement plié. Repos, attendez la fin de l'inspection.

Et sur ces mots, Davis passa aux autres chambres.
Greg Ory
Greg Ory
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Je vois apparaître avec grand soulagement, celui qui va devenir mon meilleur ami en deux secondes, Kaldor. À deux, nous réussissons à plus ou moins porter la Twi’lek Afessucrif jusqu’à la fin de la décharge, ou plutôt, du parcours. À ma grande surprise, le sergent ne nous engueule pas trop, signalant juste que nous ferons mieux la prochaine fois, ce qui me fait frémir, je pense avoir vu assez d’ordure pour le reste de ma vie.

Il renvoie la blessée à l’infirmerie avec l’aide d’un soldat, Dexe Terre, un bezalik avec ses quatre bras typiques, mesurant plus de deux mètres, il a une force peu commune et il l’emporte comme s’il portait un sac de farine. Nous prenons ensuite le chemin des dortoirs et je rêve d’une sieste réparatrice, mais ce n’est pas vraiment le cas, car il faut maintenant ranger nos affaires.
Les lieux sont typiques de l’armée Républicaine, ce qui nous permet de ne pas perdre de temps et je rejoins ma chambrée avec les autres officiers. Je fais d’abord le lit comme demandé, mais en ouvrant mes armoires, je vois qu’elles sont sales, je prends donc une de mes lingettes désinfectantes et je perds de précieuses minutes à tout nettoyer, c’est donc en plein nettoiement que le sergent-instructeur me trouve, alors que mes compagnons eux sont déjà prêt et j’ai droit à une sérieuse enguelade :

Tu te prends pour un Guarlara ? Parce que tu es un officier, tu peux te permettre de buller ? J’ai vu ton dossier et papa n’est pas là aujourd’hui pour te sauver les miches, alors toi et le reste de ta chambrée, vous êtes de corvée d’épluchage de Meiloorun, ça va t’apprendre à respecter les délais que j’impose.

Je serre les dents pour ne pas lui crier dessus et je lui réponds simplement en me mettant au garde-à-vous :

Bien compris sergent !

Je prends sur moi, même si j’ai droit à des regards assassins de la part des autres officier et une fois l’inspection finie, Davis nous rassemble pour nous indiquer :

Vous allez maintenant prendre une douche, vous puez comme des Dinko, puis ce sera quartier libre sauf pour ceux qui doivent préparer le dîner.

Je me fais à nouveau tout petit, espérant que la douche va permettre à tout le monde de se détendre. Mais ce n’est pas fini car notre instructeur précise :

Extinction des feux à vingt heures, temps local, je vous conseil de bien dormir, on ne sait jamais ce qui peut arriver pendant la nuit.

J’ai vraiment un sadique devant moi, mais le moment n’est pas à la rébellion, je dois tenir pour montrer à tous mes futurs membres d’équipage que je suis aussi compétent qu’eux et que je mérite ma place. Je me dirige donc en direction des douches, avec mon savon spécial, mes deux gants, un pour le haut et un pour le bas, mes deux serviettes pour la même raison, mon rasoir, ma tondeuse, mon shampoing spécial et bien entendu mes indispensables lingettes désinfectantes.

C’est donc bien équipé que je prends me nettoie à fond, même si j’aurais aimé rester plus d’une heure sous l’eau brûlante, ce n’est malheureusement pas possible et une fois habillé de nos indémodables joggings noirs, moi et les autres officiers rejoignons la cuisine. J’ai avec moi le Lieutenant Tit Mau Tay, c'est un Mirilian en charge du bâtiment quand le capitaine n'est pas présent sur la passerelle, il joue également le rôle du second et s'occupe de la plupart des tâches administratives, puis l’officier s'occupant des chasseurs et des bombardiers, Flaut Rand, il est très dévoué à ses hommes et fera tous pour qu'ils reviennent en vie à la base et enfin l’officier chargé du radar, Ro Baire.

La préparation se passe bien et je fais de mon mieux pour être rapide et efficace, c’est donc en même temps que nos camarades que nous prenons place à notre table, j’ai très faim et je n’espère qu’une seule chose, que le repas soit bon !
Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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L'inspection des chambres terminées, Davis donna ses nouvelles instructions :

- Vous allez maintenant prendre une douche, vous puez comme des Dinko, puis ce sera quartier libre sauf pour ceux qui doivent préparer le dîner. Extinction des feux à vingt heures, temps local, je vous conseil de bien dormir, on ne sait jamais ce qui peut arriver pendant la nuit.

Approuvant mentalement l'ordre d'aller se laver (c'est vrai qu'ils ne sentaient pas la rose), les militaires passèrent rapidement dans leurs quartiers pour ensuite aller se laver à tour de rôle aux douches communes. Et c'est bien souvent le moment où chacun réagit à sa manière quant à ce genre de moments : certains se cachent au maximum sous leur serviette, d'autre font les frimeurs, il y a celles et ceux qui se comparent leurs attributs physiques, parfois en blaguant... Et alors que c'était au tour de Kaldor de se laver, les regards ne tardèrent pas à se poser sur son corps tout aussi musclé que d'habitude, en particuliers ses cicatrices. Les autres parlaient à voix basse, mais finalement, un camarade plus téméraire que les autres osa s'avancer :

- Euh, pardon caporal-chef, mais... on se demandait avec les autres... comment c'est arrivé ? Hésita-t-il en désignant les trois cercles verticaux qui se trouvaient au niveau du cœur du mantellien.
- Ah ça... Souvenir d'Ossus. Répondit Mantell sans arrêter de se savonner.
- Oh... Désolé si...
- Nah, ça va. Ce sont les risques. Je savais dans quoi je m'engageais.
- Alors c'est vrai que vous étiez avec le major Atraïde ?
- Ouais, je l'ai aidé comme j'ai pus à dégager des survivants des décombres. Et puis y'a ce taré qui vient nous narguer sur nos fréquences, disant qu'il allait continuer le massacre si personne ne venait l'arrêter... Si je n'y étais pas allé, j'aurais peut-être pus empêcher la disparition du major et du président, mais combien d'autres innocents auraient péris ?

Murmure dans la salle.

- C'est vrai ce qu'on dit ? Que le type se battait à mains nues ?
-... Ouais, j'avais jamais rien vu de tel. Ses mouvements, sa force, sa vitesse... Ce type était une véritable machine à tuer. J'ai réussi à le taillader et à lui péter le nez, mais j'ai pas frappé assez fort. Il pouffe. Mais il a fait une erreur.
- Laquelle ?
- Il a échoué à me tuer. Ce qui ne tue pas rend plus fort. Termina Kaldor avec un sourire carnassier.

Et c'est après ce touchant témoignage sous les douches qu'ils se retrouvèrent tous attablés pour le dîner. Le repas fut bon, bien équilibré, de quoi se remplir le ventre sans tomber dans l'excès, ce à quoi il fallait s'attendre à l'ordinaire d'une base militaire.

Vingt heures, l'heure d'aller se coucher. Il est à noter que Balmorra dispose d'un cycle de rotation de quarante-sept heures, ce qui signifiait qu'il faisait encore bien jour. Mais il faut également savoir que les rythmes de sommeil varient constamment selon les espèces et les planètes (Ord Mantell a un cycle de rotation de vingt-six heures par exemple, là où Coruscant a un cycle de vingt-quatre heures). De ce fait, personne ne questionna le sergent-instructeur sur le fait d'aller dormir aussi « tôt » et tout le monde put enfin se reposer après cette première journée riche en événements.

Monumentale erreur.

À peine deux heures plus tard, alors que tout semblait calme, le sergent Davis déboula dans chacune des chambres, soufflant dans un sifflet tellement fort que personne ne pouvait l'ignorer, réveillant tout le monde en sursaut !

- DEBOUT BANDE DE FEIGNASSES !! TOUT LE MONDE EN SALLE DE COURS !!

Trop surpris pour réfléchir, le groupe s'activa pour obéir. Kaldor avait déjà fait cette amère expérience durant sa formation, et si ses souvenirs étaient exacts, il ne s'agissait ni plus ni moins que d'une interrogation surprise.

Et effectivement, après que les militaires -en tenue de nuit- se soient installés, on leur distribua chacun un datapad sur lequel s'affichaient différentes questions théoriques, portant sur la gestion des troupes, des réserves, quelle était la chose à faire dans telle ou telle situation, décrire les différentes parties d'un fusil blaster standard, etc...

Le test dura bien une heure, les questions s'ajoutant en temps réel sur les datapads à mesure que Davis tapotait sur un ordinateur. Puis, lorsqu'il sembla satisfait, ordonna qu'on lui remette les blocs de données.

- Vous devez être prêts à ce genre d'événements tout le temps, et encore je suis généreux de vous prévenir ! Retournez dormir. Ordonna-t-il sans plus de cérémonie.


Le « lendemain », soit quelques heures plus tard.


Le clairon retentit dans toute la base pour le réveil, et tous les militaires ont forcément appris les paroles qui accompagnaient la musique :

♫ Sol-dat lève-toi, Sol-dat lève-toi, Sol-dat lève-toi bien vite.
Sol-dat lève-toi, Sol-dat lève-toi, Sol-dat lève-toi bien tôt.
Si tu veux pas t'lever, fais toi porter malad'
Et si t'es pas r'connu, t'aura quatre jours de plus.♫


Et après ce réveil musical, le brin de toilette matinal (un coup de rasoir et de déodorant rapide), le groupe prit un petit déjeuner avant de se regrouper, toujours en rang, dans un espace vert.

- OK les morpions, ce matin ça va aussi être sport ! Entraînement au combat, vous choisissez chacun quelqu'un, garçon ou fille je m'en fous, pas de sexisme avec moi, les deux sont logés à la même enseigne !

Et alors que tous avaient trouvés un partenaire, il ne resta plus que Kaldor et... Greg !

Le TIOR (Techniques d'Intervention Opérationnelles Rapprochées), est l'un des sports de combat parmi les plus enseignés dans l'armée républicaine, car pratiquement toutes les espèces humanoïdes peuvent apprendre à le pratiquer, bien que ses origines soient perdues dans les archives les plus anciennes. Inspirées des autres sports de défense, les TIOR sont des techniques de combat rapprochées qui permettent aux militaires de neutraliser leurs adversaires avec des moyens adaptés à la situation, à l’aide de coups d’arrêt, mises au sol, ripostes ou encore esquives. Maîtrise de soi et coordination sont des qualités que le TIOR enseigne à ceux qui le pratique.

Bien entendu, le TIOR reste un style académique, il y a des sports de combat bien plus spécialisés pratiqués un peu partout, comme les arts martiaux Echanis par exemple, ou encore le CQC, le Pugil, le Shock Boxing, le Wrruushi (art martial Wookie), le Teräs Käsi, et pleins d'autres.

- Bien, maintenant vous allez vous entraîner aux prises de soumission, chacun votre tour, ensuite se seront les projections, et quand vous serez bien chauffés, vous ferez peut-être un vrai combat, histoire que chacun d'entre vous sache, ou se rappelle, que PERSONNE n'est épargné, c'est compris ?
- Oui sergent !

Kaldor se tourna vers Greg, jaugeant son partenaire : légèrement plus petit que lui, l'officier avait un corps plus fin et semblait plus agile.

Initiant le mouvement, Kaldor se mit en position, incitant Greg à faire de même.

- Si tu veux je commence pour te montrer comment faire.
Greg Ory
Greg Ory
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Le repas est assez bon, pas de quoi bondir de joie, mais je m’apprêtais à pire et je mange avec un grand appétit. Nous pouvons ensuite nous coucher et je m’écroule littéralement sur mon lit, m’endormant deux secondes après que ma tête a touché l’oreiller. Je fais un rêve très agréable, où je me retrouve dans ma cabine entièrement aseptisée, nettoyant mon datapad à l’aide d’une lingette désinfectante, jusqu’à ce qu’il soit aussi brillant qu’une médaille militaire, puis il sonne et là, bizarrement, je n’arrive pas à l’arrêté, la sonnerie devient tellement forte que j’ouvre les yeux pour voir le sergent nous hurlant dessus.

Je me lève difficilement et je rejoins les autres dans une grande salle où l’on me confie un écran, comme quoi mon rêve était prémonitoire, afin de répondre à des questions sommes tout assez basiques. Vu mes connaissances en stratégie, en bureaucratie et en arme de poing, je n’ai aucun mal à compléter rapidement le questionnaire, même si notre instructeur, toujours aussi sadique, en rajoute au fur et à mesure. Je lui remets donc mon bloc de donnée en premier et je vais me coucher, écoutant à peine ses dernières paroles.

Je m’écroule à nouveau, mais là, je ne me souviens plus si j’ai rêvé ou pas, mais je suis réveillé quelques heures plus tard. Je me dépêche de me préparer et surtout de me nettoyer, mais j’arrive quand même le dernier au réfectoire pour la prise du petit-déjeuner, que j’engloutis littéralement. Il ne me reste plus qu’à me diriger vers un des rares espaces de la planète possédant encore un peu de verdure.

J’apprends la raison de notre venue par le sergent qui nous donne son petit programme, mal réveillé, je perds du temps à choisir un partenaire, et bien évidemment, je me retrouve seul, bizarrement, aucun des membres de mon équipage ne veut me faire une prise de soumission, et il ne reste plus que Kaldor, lui aussi, étant un héros de guerre, personne ne veut se battre avec lui.

Je les comprends, si le combat se passe mal et que je lui casse le bras, je serais la personne qui a blessé un des hommes les plus célèbres de la République. Pourtant, je ne peux pas me permettre de décliner son invitation, je suis ici pour m’entraîner et c’est bien ce que je compte faire. Je lui réponds donc :

Je veux bien, je ne m’y connais pas du tout en combat rapproché.

Je pourrais même dire que je déteste cela, être proche d’un autre corps rempli de bactérie n’est vraiment pas ce que j’appelle un plaisir pour moi, pourtant, je me fais de mon mieux pour suivre le rythme imposé par mon interlocuteur. Au bout de plusieurs dizaines de minutes où j’ai pu comprendre comment les réaliser, nous passons aux projections et je comprends l’utilité d’un espace vert et non d’une surface en plasto-béton. Il me faut également plusieurs essais pour m’habituer, mais finalement, avec l’aide du Mantellien, j’y arrive plutôt bien.

Pourtant, ce n’est pas encore fini, car le sergent nous remet en ligne après cette bonne heure d’exercice et nous regarde, toujours avec son petit sourire qui n’augure rien de bon et nous indique :

Maintenant, on va passer au combat, mais il s’agit d’un exercice particulier, vous avez ce qu’est un Battle Royal ? Pour les ignorants, c’est du un contre un, interdit de s’allier, tous les coups sont permis, et cela commence… Maintenant !


Il crie ce dernier mot et aussitôt, je me prends un méchant coup dans les côtes par Afessucrif, la Twillek que j’avais aidé hier avec Kaldor qui m’indique d’un souffle :

Vous aviez raison, je vais tout donner.

Je lui souris piteusement, comme quoi, la vie est pleine de surprises, mais je ne compte pas en rester là et je lui prends la main et la projette au sol comme je l’ai appris plus tôt, l’assommant pour de bon. Je sais que ce n’est pas très chevaleresque, mais je ne peux me permettre de faire preuve de pitié. Je comprends ensuite que pour survivre le plus longtemps possible, je dois frapper les gens par-derrière, et c’est ce que je commence à faire, n’hésitant pas à mettre hors de combat de nombreux camarades de cette façon.

Finalement, nous ne retrouvons plus qu’une poignée encore debout, je cherche du regard le Caporal-Chef, espérant qu’il se sera fait battre.
Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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Greg affirma à Kaldor qu'il ne s'y connaissait pas du tout en combat rapproché. Ce qui étonna ce dernier, car de mémoire les formations de combat au corps-à-corps font partie des bases enseignées à tous les militaires, qu'importe leur grade ou fonction.

Mais qu'importe, puisque le mantellien enseigna les bases à son partenaire, qui les assimila au bout de plusieurs minutes, avant de passer aux projections. Là encore, l'apprentissage prit un bon moment, mais c'était déjà un bon début. Et puis le sergent Davis ajouta avec un grand sourire :

- Maintenant, on va passer au combat, mais il s’agit d’un exercice particulier, vous avez ce qu’est un Battle Royal ? Pour les ignorants, c’est du un contre un, interdit de s’allier, tous les coups sont permis, et cela commence… Maintenant !

Un Battle Royal, un combat immense entre tous les participants.

Pas d'alliance.

Tous les coups sont permis.

TOUS LES COUPS SONT PERMIS.

L'ordre venait à peine d'être donné que déjà les coups pleuvaient. Un zabrak bien téméraire fonça sur Kaldor, et ce dernier soupira alors qu'il effectua une projection, utilisant l'élan de son adversaire contre lui pour l'envoyer valser plus loin. Un autre opposant, qui s'était glissé derrière lui, l'attrapa par les hanches et voulu lui faire un suplex, que le mantellien interrompit en se contre-balançant avec son poids, faisant ainsi passer son adversaire au sol qu'il assomma d'un coup sec derrière la nuque.

Le caporal-chef se redressa, cherchant des yeux une autre cible qui vaudrait le coup. Une femme, une togruta, lui fit face, en position de garde levée. Souriant, le mantellien fit de même. Ils oublièrent rapidement leur environnement, chacun se concentrant sur l'autre, attendant de faire le premier geste. Elle frappa la première d'un direct du gauche, que Kaldor dévia de sa main droite pour riposter de cette même main. Elle s'approcha subitement, passa sous la garde du caporal-chef, le saisit en le prenant par la cuisse et la nuque pour soulever Kaldor et le balancer au sol !

Mais Kaldor n'avait pas encore dit son dernier mot, car il effectua un roulement sur le côté pour se mettre ventre à terre, puis il se propulsa vers l'avant tout en se redressant, effectuant un plaquage sur la togruta qui en eut le souffle coupé avant de finir au sol à son tour ! Et alors que le caporal-chef se relevait, la togruta fit de même et le frappa en plein torse, ses phalanges touchant l'endroit exact où Tanlo lui avait perforé le pectoral.

Le choc, un flash d'images, un souvenir de cris, le goût du sang qui lui envahissait la bouche, le souffle court, Kaldor recula, tandis que la femme enchaîna avec un high-kick qui visait la tempe du mantellien, de quoi l'envoyer au sol à coup sûr ! Du moins c'était le but, mais le pied fut arrêté d'une poigne solide de Kaldor, qui ne perdit pas de temps, passant la togruta par-dessus son épaule en tirant sur la jambe tendue, il l'assomma pour de bon en la plaquant violemment au sol.

***

Et dans un cris de rage, il se jeta dans la mêlée.

Une tempête de coups, de jurons, de cris, de bleus et de sang. Le brun frappait de toutes ses forces en hurlant comme un possédé, il ne réfléchissait plus, réagissant instantanément aux attaques qui lui étaient destinées. Il n'y avait plus de positionnement, plus de prises de projection ou de soumission, rien que ses poings, ses genoux, ses coudes, ses pieds et sa tête frappant à pleine force tout ce qui passait à sa portée. Humain, alien, homme ou femme, Kaldor ne prenait pas le temps d'analyser qui était en face de lui, ou il serait plus juste de dire qu'il s'en fichait complètement.

Il n'était plus sur le terrain d'entraînement à Balmorra, mais sur Ossus.

Il n'entendait plus les cris de ses camarades et du sergent Davis qui lui ordonnait d'arrêter, mais seulement le rire moqueur de Tanlo, celui-là même qui s'amusait à massacrer des civils et détruisant tout sur son passage. Celui-là même qui évitait ses tirs et détruisit son armure comme si elle n'était qu'un costume en carton. Celui-là même qui avait frappé d'une telle vitesse et puissance que Kaldor avait encore de la chance d'avoir survécut, après être laissé aux portes de la mort.


Kaldor faisait un carnage parmi ceux qui étaient encore debout, sa dernière victime n'étant autre que le pauvre Greg Ory qui ne put parer efficacement la tempête de coups qui s’abattait sur lui.

Grondant comme un animal sauvage, il laissa son ennemi choir au sol, le souffle court, la vision floutée et rougie par la colère. Il crut entendre une voix au loin, mais alors qu'il se tournait, quelque chose le piqua. Il ressentit une vive douleur parcourir tout son corps, l'enrageant encore plus. Rugissant, le mantellien s'apprêtait à avancer, mais une autre douleur le parcourut.

Puis, tout fut noir.


***

Le silence était retombé sur le terrain, entrecoupé par les gémissements des blessés. Le sergent Davis, sourcils froncés, poussa un long soupir alors qu'il abaissa son pistolet, réglé sur étourdissant. Un humain qui parvient à encaisser deux tirs assommants avant d'être envoyé au tapis, c'est rare, mais il paraît que la rage fait un bon moteur.

Le cathar rangea son arme pour sortir un holo-communicateur de sa poche.

- Ici le sergent Davis, demande urgemment une équipe médicale au terrain d'entraînement 47, beaucoup de blessés. On a eu un enragé.
Greg Ory
Greg Ory
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Évidemment, le héros de guerre est encore debout, cela aurait trop simple que ce dernier se fasse rosser par un membre de mon équipage. Il semble d’ailleurs très motivé, car il élimine en un clin d’œil les adversaires et je me retrouve seul face à lui, je lui indique donc :

C’est bon, je me rends, tu as gagné.


La deuxième place me convient tout à fait, je dirais même que vu mon niveau, c’est inespéré, mais bizarrement, le mantellien ne semble pas m’entendre, car il me frappe une première fois en pleine tête, et alors que je voyais trente-six chandelles, il double avec deux coups de poings de ventre, ce qui n’était absolument pas nécessaire, vu que je m’écroulais au sol.

Je vomis bien sûr et tombe sur le sol comme un sac de linge sale, je peux voir à travers ma souffrance le sergent instructeur sortir son pistolet et tirer à deux reprises sur mon camarade qui s’écroule à son tour. C’est dommage qu’il ne l’a pas fait plus tôt, j’aurai pu éviter de me faire rosser par Kaldor, mais comme dirait mon père, c’est la vie qui veut ça.

Je vois arriver rapidement des médecins et autres infirmiers, pendant que je me relève péniblement. Je pense que je vais avoir un sacré bleu et je crois que mon nez est cassé, des gouttes de sang tombant régulièrement sur le sol. Je m’éloigne le plus possible du vomi et j’essaye tant bien que mal, d’aider l’équipe médicale avec les blessés. Grâce au revêtement assez élastique, il n’y a pas eu de morts, mais ils sont nombreux à avoir des bras ou des jambes cassées et l’un d’eux est même placé sous respirateur, un problème avec des côtes cassées si je comprends le charabia scientifique.

Évidemment, c’est la fin des exercices pour la journée et Davis nous renvoie dans nos quartiers où je peux prendre une bonne douche avec beaucoup de désinfectant. Il ne me reste plus qu’à enfiler une tenue propre et je me sens un autre homme. Inquiet pour mes collègues, je passe à l’infirmerie où l’on m’indique que grâce au bacta, il n’y aura pas de séquelles pour aucun d’entre eux, ce qui me rassure.

Je vais ensuite voir le commandement de la base, car je n’ai pas vu le responsable de ce carnage et le gradé m’indique que ce dernier est en prison ! Cela me semble un peu extrême, je demande donc à le voir et ce dernier accepte, à condition que je reste à bonne distance. Je découvre ainsi un quartier où je n’ai jamais mis les pieds et je rencontre le fameux héros de guerre derrière des barreaux. Restant éloigné de lui afin de respecter les consignes données, je lui demande :

Comment vas-tu ? Tes leçons m’ont bien aidé pour le Battle Royal, mais il semble que tu pris cela un chouya trop à cœur.

Bien sûr, c’est un euphémisme, je lui souris pour lui montrer que je plaisante et je continue :

En tout, félicitations, tu as gagné ! Je t’aurais volontiers serré la main, mais on m’a demandé de ne pas m’approcher. Tu ne semblais pas me reconnaître quand tu m’as combattu, tu veux en parler ?
Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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Cela peut en étonner plus d'un, mais oui, les bases militaires de la République ont leurs propres prison. Maintenir la discipline dans une armée aussi nombreuse et diverse en effectif n'est pas toujours une mince affaire, et si la plupart des comportements peuvent rapidement être corrigés par des sanctions appropriées, comme la légendaire corvée d'épluchage de patate, il est des cas où la prison est nécessaire.

C'était bien la première fois que Kaldor mettait les pieds dans une prison militaire, ou même dans une prison tout court d'ailleurs, et il avait à présent l'occasion de savoir ce qu'un séjour en cellule pouvait donner. De quoi faire une entorse dans son dossier qui était pourtant sans faute, mais il faut une première fois à tout comme on dit.

La pièce était assez spacieuse pour une personne. Le caporal-chef était assis sur un banc de couchage, à sa droite, derrière un paravent, se trouvaient un sanitaire et un lavabo ; sur la gauche se trouvait une petite fenêtre donnant sur l'extérieur (Kaldor remarquant qu'il était en sous-sol), juste assez grande pour aérer et éclairer la cellule, de toutes façons il y avait des barreaux pour contrer un risque d'évasion. En face de lui, la porte-laser qui menait au couloir, et bien évidemment, la parois était activée, le laser rouge transparent permettant de voir l'intérieur de ladite cellule.

Le mantellien ruminait ses pensées en regardant ses phalanges rougies par le sang du Battle Royal. Comment a-t-il put en arriver là ? Lui qui était d'habitude si calme et discipliné, le voilà qui s'était retrouvé à frapper comme un animal sauvage et enragé ! Mais le « pire » dans cela était qu'il ne s'agissait pas de la première fois qu'il pétait les plombs comme ça : sur le Guns Macha, cette frégate de l'Échange où il eut l'amer plaisir de devoir unir ses forces à un groupe de mercenaires Djilo pour pouvoir sortir de ce piège. Les insultes et rabaissements, aussi bien de ses « alliées » que des ennemis, eurent raison de sa patience et il avait alors fait un massacre.

Aujourd'hui encore, Kaldor se souvient de ce qu'il avait ressentit, les mêmes sensations que toute à l'heure : de la rage, bestiale, primitive, pure et libre. Il n'avait pas simplement voulu assommer ses opposants, il voulait les voir mourir devant lui... mais ce n'était plus des camarades de l'armée que le mantellien avait vu, non, il avait vu Jakobi qui le haranguait sur Ossus, pour ensuite l'écraser d'une facilité déconcertante. Mantell se souvenait encore des répliques acides que la mercenaire Djilo, Maxence, lui avait jetée en pleine figure : qu'il n'était qu'un robot tueur qui se prend pour un héro. Et la fois avec cette lapine, Fúm, qui le traitait de vieux con condescendant qui passait son temps à mépriser les autres...

Ses mains tremblèrent, et il se sentait faible, les effets des deux tirs paralysants ne s'étaient pas encore totalement dissipés.

Était-il un héro, ou un monstre qui jouait au héro ?

Ses pensées furent interrompues par l'arrivée de Greg, sûrement l'un de ceux que Kaldor voulait voir le moins, qu'est-ce que le capitaine devait penser de lui maintenant ?

- Comment vas-tu ? Tes leçons m’ont bien aidé pour le Battle Royal, mais il semble que tu pris cela un chouïa trop à cœur. Il sourit avant de continuer. En tout cas, félicitations, tu as gagné ! Je t’aurais volontiers serré la main, mais on m’a demandé de ne pas m’approcher. Tu ne semblais pas me reconnaître quand tu m’as combattu, tu veux en parler ?

Toujours assis, Kaldor avait le regard fuyant, avant de soupirer :

- J'ai pété les plombs Greg, voilà ce qu'il s'est passé. J'ai reçus... une blessure presque mortelle sur Ossus, et disons que le close-combat a réveillé quelque chose. Le mantellien se passa la main sur la nuque. Je ne pouvais plus me contrôler. Est-ce que... Est-ce que les autres vont bien ?

- Tout le monde va bien, pas de mort, pas d'handicapé, le bacta fait des merveilles. Même moi, je vais bien et pourtant, tu ne m'as pas ménagé ! Ossus a été traumatisant pour beaucoup de monde et tout les soldats comprendront si tu leur sort cette explication, il faudra juste éviter ce genre d'épreuve dorénavant. Tu as besoin que je t'amène quelque chose ?

Kaldor hoche la tête, soupirant à nouveau.
- Nan, ça ira va. Je crois qu'on va s'occuper de moi rapidement, à voir si j'aurai un sermon ou bien autre chose...

- Tu connais les hauts gradés, ils adorent faire des discours sans fin, en tout cas, tu es un héros de guerre et cela, tout le monde le respecte. Je vais quand même t'apporter quelques lingettes désinfectantes, la propreté des lieux ne me parait pas... optimum.

Le mantellien ricane
- C'est gentil, mais tu ne devrais pas me choyer autant, les gens disent toujours des choses quand ils voient un gradé chouchouter un subalterne.

Ory hausse les épaules et lui indique simplement:
- Sans toi, j'aurais eu bien plus de mal à passer les épreuves, les futurs membres de mon équipage savent maintenant que je suis des leurs et c'est à toi que je le dois. Alors ne t'inquiète pas.

- Heh, au moins ça de gagné pour toi. Silence... Bon, je pense qu'on va pas tarder à venir me chercher pour la suite, ne m'attends pas avant un moment... Merci d'être passé.
- Je t'en prie, je te ferais mes lingettes désinfectantes dans la journée.

Kaldor rigole
- J'ai connu pire niveau saleté, crois-moi.

Et Greg s'en alla rejoindre les autres, laissant à nouveau Kaldor seul, mais avec l'esprit déjà un peu plus léger. Les autres allaient s'en sortir, c'était déjà ça.


Quelques instants plus tard.


Deux gardes étaient venus chercher Kaldor, et sans attendre, il fut emmené dans un bureau de la partie médicale de la base, un bureau que le caporal-chef n'aurait jamais pensé voir un jour également.

 « Psychiatre » indiquait la petite plaquette de métal sur la porte.

On le fit entrer, et à l'intérieur l'attendait un Bothan :

- Bonjour caporal-chef. Docteur Vergan Holiday, je suis le psychiatre référent ici.

Il fait signe à Kaldor de s'assoir face à lui. Il y avait sur son bureau un datapad allumé qu'il venait sans nul doute de consulté. Le dossier de son nouveau patient sans nul doute ?

- Comment vous-sentez-vous Caporal-chef ?

Ce dernier, après le salut d'usage, s'installa dans le fauteuil en face du docteur :

- Physiquement, je vais bien. Mentalement, disons que j'ai connu mieux.

Le psychiatre hocha la tête, rajusta d'un geste lent ses lunettes et plongea son regard de félin dans celui du mantellien :
- Racontez-moi...

Kaldor se racle un peu la gorge :
- J'ai... perdu le contrôle lors d'un exercice de close-combat. Mon opposante m'a touché là où j'ai été gravement blessé sur Ossus et...
Il se frotte nerveusement les phalanges, le sang a été nettoyé, mais il avait l'impression que l'odeur était restée.
- Et j'ai pété les plombs, je m'en suis pris à mes camarades... Je n'avais jamais fais ça avant...
- Je vois... Le Bothan soupira. Que vous est-il arrivé sur Ossus ? Vous avez été gravement blessé. Quelles furent les circonstances ?

Le brun soupira lui aussi, avant de répondre lentement :

- C'était le jour de la signature du traité, avec les échanges de prisonniers prévus et tout le reste. J'avais été affecté à la surveillance du bâtiment de l'AGPU, en fait, j'étais à l'intérieur lorsque la bombe a explosée. J'ai eu de la chance de m'en être sortit à peine sonné, mais... On peut dire que j'aurais préféré que tout se passe bien. Il déglutit. Le major Atraïde était aussi sur place, on avait commencé à dégager des survivants, y compris le président Thélophilius, et j'avais redirigé des gens en panique vers la base la plus proche... Il cligne des yeux, ses mains tremblaient. Tous ces morts, ces cris... C'était une vraie zone de guerre... Une zone de guerre alors que ça devait être un jour de paix, belle ironie hein ? Ricanement nerveux. Et puis, voilà qu'un type nous nargue sur nos fréquences, nous défiant de venir l'arrêter parce qu'il était en train de tuer des civils et faisait s'effondrer des bâtiments à lui seul. Ses poings se serraient et desserraient. Je ne voulais pas laisser le major et les blessés graves derrière, et la navette d'évacuation n'était pas encore arrivée, mais ce fut le major qui me laissa y aller, et je ne pouvais tout simplement pas abandonner autant d'innocents à leur sort... Alors j'y suis allé. Il tapotait du talon sur le sol. Ce type... Tanlo Jakobi qu'il disait s'appeler... J'avais encore jamais affronté un tel... Un tel monstre. Il arrivait à esquiver mes tirs, il a déchiré mon armure comme si elle était en carton, il était si rapide, si fort... J'ai fais de mon mieux, j'ai vraiment voulu l'arrêter, mais ça n'a pas suffit et... Sa main se met instinctivement sur son cœur, avant qu'il n'ouvre son haut pour montrer les trois cicatrices circulaires. Aujourd'hui encore je ne sais pas par quel miracle j'ai pus survivre. Alors toute à l'heure, lorsque mon opposante m'a touché, je me revoyais là-bas... Et j'ai craqué, j'ai laissé la rage qui coulait dans mes veines se déchaîner. La seule consolation, c'est qu'il n'y ait pas eu de mort...

Le psychiatre haussa un sourcil :
- Ho, Atraïde est passé major? Fort bien. J'ai entendu dire qu'il avait disparu en effet avec le président Thélophilius. J'en suis navré. Il rajusta ses lunettes et pianota quelque-chose sur son datapad après avoir observé les cicatrices que lui présentait Kaldor. J'imagine, caporal-chef, que vous avez une petite idée de ce qui vous arrive ? Cela demandera confirmation...mais je crains que vous ne souffriez d'un syndrome de stress post-traumatique. Vous me dites que c'est la première fois que cela vous arrive. Mais rien ne dit que cela n'arrivera pas à nouveau. Vous comprenez que je vais devoir prendre des dispositions vous concernant. Il pianotait sur son datapad avant de demander. Avez-vous des questions? Si non je vous laisse rejoindre vos camarades. Je vous enverrai votre dossier et les conclusions de cette séance pour votre départ.

Kaldor hoche la tête, toujours assis.
- Je comprends, faut croire que ça arrive même aux meilleurs, hein ? Mais... J'ai quelque chose à ajouter aussi : cette rage, ce n'est pas la première fois que je ressens ça... Il regarde le psy. Ce n'était pas à cause du stress, ni d'une blessure physique, mais plutôt suite à une série d'insultes et de rabaissements durant une mission contre l’Échange.
- La rage n'est qu'un moyen d'expression. Peut importe la raison. Et finalement, une perte de contrôle est identique, peu importe la raison. Même les "meilleurs" comme vous dites, peuvent avoir des faiblesses. Demandez donc au Major Atraïde. Et être le meilleur ne signifie pas "croire être invulnérable". Un bon soldat sait reconnaître ses limites. Dans le but de ne pas nuire à ses collègues durant une mission.
Le caporal-chef ricane.
- Devoir coopérer avec des mercenaires Djilo pour sortir vivant d'une frégate de l'Echange alors que la cheffe me traite de robot tueur à l'égo fragile... J'aurais aimé avoir mieux comme collègues, mais vu que j'étais seul sur ce coup. Je me doute bien que je ne suis pas invulnérable, mais ce qui ne tue pas rend plus fort, pas vrai ?

Le Bothan avait retiré ses lunettes :
- Certes...mais jusqu'où pouvez-vous aller ? Comment savoir que ce qui s'est produit aujourd'hui ne se reproduira pas, et cette fois-ci en mission? Quant à cette histoire avec ce chef d'un groupe Djiilo, je ne puis juger. Mais demandez-vous pourquoi cette personne vous a dit ces mots...Peut-être que déblatérer des attaques invectives est un mécanisme de défense de sa part. En tout cas cela semble vous avoir atteint. Il y a donc bien une faille chez vous. Il remit ses lunettes et repris son écriture sur le datapad.
- Jusqu'où je peux aller... C'est ça le point, je ne sais pas jusqu'où je peux aller. Je suis les règles, j'obéis aux ordres, mais je ne sais pas abandonner, je n'ai pas appris à abandonner. Je refuse de simplement baisser les yeux et me laisser marcher sur les pieds par les autres. Répondit le brun en se passant la main derrière la nuque.
Le Bothan haussa un sourcil de nouveau :
- Quelle est votre définition du bon soldat ?
Kaldor regarda le Bothan droit dans les yeux.
- Un bon soldat obéit aux ordres, mais il doit savoir faire ce qui est juste. Un bon soldat doit avoir le courage de mettre sa vie en danger pour protéger les innocents et la chance de rentrer en vie, il doit avoir les nerfs d'acier pour savoir prendre une vie lorsque c'est nécessaire. Un bon soldat ne laisse personne, mort, vivant, ou blessé, derrière, et il doit savoir faire preuve de compassion pour l'ennemi vaincu.
Le Bothan eut un petit sourire :
- Je vois. Il notait encore et toujours. Être un bon soldat en permanence n'est pas une chose aisée...Tout le monde a ses faiblesses. Reste à voir comment les gérer pour qu'elles n'entravent pas notre jugement, et ainsi éviter de compromettre une mission...la vie des autres...mais aussi la vôtre caporal-chef... Un petit signal lumineux s'était activé sur l'intercom du bureau. Bien. Je suis désolé de devoir mettre fin à cet entretien. J'ai tout ce qu'il me fallait vous concernant. Je vous souhaite une bonne fin de journée caporal-chef. Je rendrai mon rapport à vos supérieurs. Bon courage dans vos épreuves.
Il sourit chaleureusement à Kaldor, qui le lui rendit en se levant.
- Merci docteur.
Greg Ory
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Le lieutenant me répond d’un ton normal et je suis soulagé, sa crise est passée et il semble être redevenu maître de lui. Je le laisse le cœur léger et indique aux autres membres de notre groupe qu’il va mieux.

Mon annonce laisse un froid, notamment de ceux qui se sont fait casser quelques membres par lui, mais il s’agissait quand même d’un combat violent et il est normal que certains essuient les plâtres, sans mauvais jeux de mots. Maintenant, il faut penser à l’avenir et pendant que Kaldor doit se reposer tranquillement dans sa cellule, le petit veinard, nous enchaînons les courses à pieds.

Je me débrouille assez bien, mais je ne fais clairement pas le poids contre certains qui ont presque le niveau de professionnel. Je devrais sans doute m’entraîner davantage, fuir rapidement un ennemi peut me sauver la vie, un jour ou l’autre.

Nous avons ensuite le droit aux habituelles pompes et je souffre le martyre, mes abdominaux me font un mal de chien et je peux voir Tit Mau Tay, un Mirilian qui en charge du navire de guerre quand je ne suis pas présent sur la passerelle, joue également le rôle de second et s'occupe de la plupart des tâches administratives, qui me fait de grands sourires.

Je trouve qu’il se la pète un peu, mais il faut avouer qu’il a un corps très musclé, même Afessucrif, la Twi’leck en charge de la navigation le dévore des yeux. Je soupire et m’efforce de terminer ma série de vingt pompes, mais je m’écroule avant, vaincu par la gravité et la douleur. Finalement, la torture prend fin et une nouvelle journée s’achève.

Au dîner, je tourne la tête dans tous les sens, mais je ne vois pas Kalldor, j’espère vraiment qu’il va revenir, c’est l’un des seuls avec qui je m’entends vraiment bien et il m’a aidé à de nombreuses reprises. Mais de toute façon, je n’ai guère le temps d’y penser, car on nous annonce la prochaine épreuve, il s’agit d’une marche de nuit un peu spéciale, car nous allons tous transporter un sac de trente kilos sur le dos !

Je commence à en avoir assez de tout cela, mais je ne le montre pas, je dois absolument montrer l’exemple et mon visage reste de marbre. Parfois, j’aimerais partir loin d’ici, mais comme mon père n’arrête pas de me le rappeler, je suis un Ory, je ne dois pas perdre de vue mon objectif principal, devenir Amiral au sein de la Flotte, c’est pourquoi quand Na’taly, une humaine très jeune mais compétente dans le domaine des transmissions me demande :

Trente kilos, c’est impossible pour moi, comment je vais faire ?

Vu comme elle est menue, cela doit représenter la moitié de son poids, alors je lui réponds gentiment :

Pas d’inquiétude, nous allons nous répartir les charges tous ensemble, c’est une épreuve commune.

Je la vois immédiatement rassurée, l’important pour moi, c’est non seulement de m’entraîner, mais également de créer un esprit de corps au sein de mon équipage, et je m’y emploi constamment. C’est pourquoi, avant le signal de départ, nous procédons ensemble à la répartition des charges, le sergent instructeur nous regardant sans rien dire et comme aurait dit mon père, qui ne dit mot consent.

C’est donc bien chargé que j’attends le signal du départ, tout en regardant à gauche et à droite si le héros de guerre va arriver.
Kaldor Mantell
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Retour en cellule pour Kaldor après la séance avec le psychiatre, une question de sécurité, comme quoi il fallait le garder encore en observation jusqu'au soir.

Le mantellien profita pour ruminer sur ce que le psy lui avait dit : un syndrome de stress post-traumatique...

Qu'il perde le contrôle et laisse la rage couler dans ses veines était déjà un grand risque, aussi bien pour lui que pour son environnement, mais qu'il s'agisse du SSTP donnait raison au docteur : Kaldor n'était pas invincible, il y avait une faille en lui. Comme il l'avait dit, ça ne lui était jamais arrivé de s'en prendre à ses camarades, seulement à des ennemis... lorsqu'il était séparé de son escouade. Le mantellien se rendait compte qu'il n'avait pas perdu le contrôle tant que ses frères d'armes étaient avec lui, tant qu'ils restaient ensemble, comme si leurs présences lui permettait de rester calme durant les missions.

Mais il y avait quelque chose d'autre : les phéromones de Sylvia. Sa sergent était de base une leader née, et elle avait toujours trouvée les mots justes pour qu'il entende raison. Mais les phéromones de la zeltronne étaient également à prendre en compte, surtout lorsqu'ils passaient leurs nuits ensemble.

La question se posait alors : est-ce que Kaldor était, sans le savoir, dépendant des phéromones de son amante pour garder sa bonne humeur, son calme et sa discipline ? Ça restait probable, mais il n'avait jamais entendu parler que les phéromones de Zeltrons pouvaient rendre accro. Si tel était le cas, il allait devoir trouver une solution au plus vite.

Premièrement, en parler à Sylvia au plus vite, sûrement dès la fin de cette période d'entraînement. Et probablement au psychiatre également, en comptant sur le secret médical, pour espérer trouver une solution. Est-ce qu'un examen mental plus approfondi sera nécessaire ? Et si ça ne ferait qu'empirer les choses ? Déjà que l'incident sera inévitablement marqué dans son dossier, il prenait aussi le risque qu'on le sépare de son groupe, qu'on l'interdise d'aller sur le terrain ou pire.

… Non, l’État-major n'allait pas le laisser tomber, pas lui. Après tout ce qu'il a fait pour la République, l'armée ne songerait pas à s'en débarrasser, il était devenu très précieux, surtout après la cérémonie sur Coruscant...

Les réflexions du caporal-chef durèrent même au dîner, enfin, si un simple plateau repas jambon-purée pouvait vraiment suffire. Et alors qu'il allait se demander si il allait passer la nuit en cellule, voilà qu'on vint le chercher. Il fut convenu de le laisser terminer les exercices, mais il sera bien entendu surveillé. Et comme il fallait s'y attendre, les autres évitèrent Kaldor du mieux qu'ils pouvaient lorsqu'ils se mirent en rang, à la tombée de la nuit, devant le sergent-instructeur qui annonça l'exercice suivant.

Et l'exercice qu'il venait de rejoindre n'était pas des moindres : la marche nocturne, avec le fameux sac de trente kilos. Vous savez ce sac à dos avec tout le matériel qu'un militaire doit emporter sur le terrain, comme par exemple :

- Vêtements de rechanges en fonction de la météo (pluie, froid),
- Sac de couchage,
- Rations de nourriture et d'eau,
- Rubans, cordes et mousquetons,
- Trousse de secours,
- Crème solaire,
- Paire de macro jumelles,
- Holo-carte des environs, boussole,
- Lampe torche.

À la lumière d'un projecteur, les militaires commencèrent aussitôt à remplir leurs sacs des différents composants, sachant que, comme le souligna Greg, il s'agissait d'une épreuve commune : les charges étaient réparties, ainsi certains sacs étaient plus lourds que d'autres, et ils seront portés à tour de rôle par chacun des participants.

- Bon, tout le monde est en ligne ? Allumez les lampes frontales. Nous marchons pour la nuit et une bonne partie de la journée demain, vingt-cinq kilomètres dans les jambes ! J'espère que vous avez bien mangés les morpions.

Et après confirmation du groupe, le groupe se mit en marche, Kaldor se trouvant à porter deux sacs, et pas les plus légers, ce qui le plaçait alors en tête de file : car lorsqu'un groupe de militaires marche, c'est le plus lent qui est devant pour marquer le rythme.
Greg Ory
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Finalement, je vois au bout de la file, un certain remous et je me dis que Kaldor a dû revenir. J’en ai la confirmation quand je le vois prendre deux sacs et se mettre à l’avant de notre colonne. Il marche seul, n’ayant personne à sa hauteur et comme je suis également pas mal chargé, je presse le pas pour lui demander :

Tu crois que le sergent-instructeur plaisantait quand il nous a annoncé qu’il fallait faire vingt-cinq kilomètres ?

J’espère vraiment que c’était une blague, car la distance me parait énorme. J’ai entendu une histoire, où une personne devait annoncer à un empereur que son armée était victorieuse. Son speedeur devait être tombé en panne, car il a fait tout le chemin à pied et quand il a enfin atteint la salle du trône, il s’est écroulé, mort. Oui, tout cela pour ça, c’est quand même ballot. J’espère qu’une telle chose ne nous arrivera pas.

Au moins, nous marchons sur une route et pas dans une décharge, c’est déjà cela. Nous sommes souvent survolés par des barges de transport à sustentation et le bruit qu’ils font est assez étourdissant. Il s’agit d’une ancienne technologie, on fait maintenant bien mieux dans les mondes du noyau, mais ici, je suppose que c’est suffisant.

La lumière est omniprésente dans ce monde industrialisé, et je n’ai absolument aucune idée de l’heure locale qu’il peut bien être, le cycle, jour et nuit, étant bien différents de celui de Corruscant. Je me demande comment vont mes parents et mes quatre sœurs. Je sais que je ne suis pas en très bon terme avec la majorité d’entre elles, mais j’espère qu’avec le temps, cela va passer. Ne voulant pas commencer à déprimer, j’indique à mon compagnon de marche :

Est-ce que le garde t'as bien remis mes lingettes désinfectantes ?


J’ai bien vu qu’il les avait regardés avec beaucoup de méfiance, comme s’il s’agissait d’une arme, alors qu’elles se déchirent assez facilement ! En tout cas, s’il me répond par la négative, j’irai les chercher dès notre retour, hors de question que je les laisse en prison.

Au bout de quelques minutes, nous sommes rejoints par Afessucrif, la Twillek, qui me demande d’un ton timide, comme si elle ne voulait pas nous déranger :

Ce n’est pas trop lourd ? On peut échanger si vous voulez.

Touché par sa sollicitude, je lui réponds :

Ne vous inquiétez pas, pour le moment cela me convient, mais vous pouvez peut-être demander au caporal-chef.

Je la vois baisser les yeux et rougir, m’indiquant :

Je n’ose pas.


Je suis surpris par sa réponse et il me faut quelques secondes de réflexion, avant de trouver ce qu’il ne va pas, c’est pourquoi je reprends la parole d’un ton confiant :

Vous êtes encore impressionné par ses prouesses martiales, c’est normal, nous avons un authentique héros de guerre. Tant que vous ne le combattrez pas à main nue, tout va bien, de plus si le responsable de cet endroit lui a permis de revenir avec nous, c’est qu’il ne représente pas un danger.

Elle me sourit et demande au Mantellien d’un ton un peu plus rassuré :

Vous avez besoin d’aide ?
Kaldor Mantell
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Le groupe s'était mit en marche, quittant la base militaire, Kaldor en tête. Une marche de ce genre se faisait toujours en dehors de la base, en direction des campagnes et plaines environnantes, histoire de faire camper tout le monde au moins une fois.

Ses deux sacs, l'un sur le dos, l'autre devant lui, Kaldor marchait d'un pas certes lent à cause du chargement, mais déterminé et soutenu. Il avait rapidement prit l'habitude de porter des poids lourds, ne serait-ce qu'avec son armure de combat : le modèle de la 52ème était plus lourd que les autres à cause du jetpack, on pouvait avoir un poids dépassant les quarante kilos pour certains !

Greg pressa le pas et arriva à sa hauteur :

Tu crois que le sergent-instructeur plaisantait quand il nous a annoncé qu’il fallait faire vingt-cinq kilomètres ?

Ricanement de Kaldor :
- Il est on ne peut plus sérieux. Vingt-cinq kilomètres c'est rien pour un soldat tu sais ? C'est ce qu'on appelle une promenade de santé.

Ils marchèrent sur la route un long moment, éclairés avec leurs lampes torches et les lumières environnantes. Balmorra étant un monde assez industrialisé, l'éclairage était présent dans les environs des villes, ce qui fait que le groupe avait une bonne vision sur la route pour les premières centaines de mètres.


Est-ce que le garde t'as bien remis mes lingettes désinfectantes ?

- Je les ais oui, merci.

Le caporal-chef ne s'attendait pas vraiment à ce qu'on vienne lui apporter des lingettes désinfectantes en prison, à la limite des oranges, mais des lingettes... cependant, un cadeau reste un cadeau, et puis, au vu de la réputation de « Monsieur Propre » qui collait à Greg, Kaldor n'allait pas s'en plaindre.

Ce fut au bout de quelques minutes de marches, alors que le groupe avait à présent quitté les environs de la base et marchait toujours sur la route campagnarde, que la jeune Twi'lek, Afessucrif, rejoignit les deux hommes.

Kaldor écouta leur échange d'une oreille distraite, avant de rouler des yeux mentalement en écoutant la réponse de Greg quant à la gêne de la femme envers Kaldor. De son point de vue, le capitaine avait oublié un point important : Kaldor s'en était prit à ses camarades, il avait craqué à cause du stress post-traumatique. Si les autres étaient impressionnés par ses prouesses martiales, ils étaient surtout apeurés par son éclat de rage berserk. Ce qui expliquait d'ailleurs pourquoi aucun autre militaire ne s'était approché pour proposer d'aider avec les sacs en dehors d'Afessucrif.

Vous avez besoin d’aide ?

Sans arrêter de marcher, le caporal-chef tourna la tête vers la jeune femme :

- C'est gentil, mais ça ira, j'ai l'habitude des lourdes charges.
- Ça ira ? Vraiment ?
- Y'a pas de problèmes, et on vient tout juste de commencer après tout.

Ce n'était pas pour faire son bonhomme, loin de là, mais Kaldor ne montrait aucun signe de fatigue pour le moment, alors la Twi'lek haussa les épaules.

Et comme tout allait plutôt bien, le sergent Davis ne perdit pas l'occasion :

- Bon, vous arrivez à parler en marchant, donc maintenant on va pousser la chansonnette. Est-ce que quelqu'un a une idée ? Profitez-en pendant qu'on est dehors.

Pour une fois, le Cathar n'avait pas de coup fourré en tête, et il savait qu'une chanson pouvait faire du bien au moral des troupes, les gars l'avaient mérités après ce qu'ils ont eus plus tôt...
Greg Ory
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À mon grand désespoir, mon interlocuteur me confirme que l‘on va bien marcher les vingt-cinq kilomètres ! Pour moi, c’est vraiment une grande distance, dans un vaisseau, on parcourt quand même beaucoup moins de d'espace. Mais je vais faire de mon mieux, depuis le début de ce stage, j’ai quand même progressé, aussi physiquement que mentalement.

Il m’indique également qu’il a bien reçu mes lingettes, celles-ci ont dû lui être bien utiles ! Avec ça, il a dû éviter beaucoup de maladie dans son infecte cellule. Je vais devoir acheter bientôt un droïde nettoyeur, comme ceux que j’ai dans mon navire actuellement, ils sont vraiment très efficaces et je gagnerai du temps.

Le héros de guerre répond ensuite à la Twi’lek, refusant son aide, mais gentiment, il a l’air d’aller bien, même en portant deux sacs remplis. Notre instructeur, ayant de toute évidence l’ouïe fine, entend notre conversation et nous propose de chanter ! Personnellement, je n’ai pas une jolie voix, contrairement à une de mes sœurs, Priscille la cadette de la famille, car elle possède un don surprenant pour la musique et joue même du kloo horn comme personne, cet instrument à anche double, comme le hautbois, avec une embouchure en forme de S est un des plus populaire de la Galaxie. Elle fait même partie du conservatoire de la capitale et va souvent jouer sur d'autres planètes, indiquant souvent qu'elle n'a pas de temps pour se trouver un homme. Certains pourraient considérer comme une fuite en avant, n'ayant aucune envie de finir soumise à un homme comme sa mère. Elle voit très peu Greg et a des relations très distantes avec lui.
Penser à elle me déprime un peu, car cela fait très longtemps que je n’ai pas eu de nouvelle. Pour me changer les idées, je commence à chanter:

"La République marche vers le front,
En chantant nous suivons,
Héritiers de ses traditions,
Nous sommes avec elles.
Nous sommes les hommes des troupes d'assaut,
Soldats nous nous battrons,
Demain brandissant nos Drapeaux,
En vainqueurs nous défilerons,
Nous n'avons pas seulement des armes,
Mais le destin marche avec nous."


Tous les hommes et femmes présents continuent le chant à pleins poumons, et c’est vrai que c’est grisant de reprendre des paroles à l’unisson. Nous arrivons ainsi dans une sorte de vallée avec quelques arbres. C’est étrange de voir que la nature a résisté dans un monde aussi industrialisé que Balmorra, même si ce n’est pas la jungle non plus.

Nous avons même droit à une petite pause, près d‘un ruisseau et c’est avec délectation que je pose enfin mes charges. J’ai mal partout, au dos, aux pieds et pourtant, nous n’avons fait qu’un tiers de la distance ! Je sens que cette marche va être longue, très longue. Je propose au Mantellien un peu d’eau, puis une fois qu’il m'a rendu ma gourde, je la désinfecte bien sûr et je lui demande :

J’ai lu une partie de biographie via les journaux, mais je n’ai pas vu la raison de votre engagement.

Chaque personne a ses propres raisons, pour beaucoup, c’est la gloire, d’autres l’argent et certains mêmes, agissent par pur patriotisme.
Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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Le sergent Davis venait de donner l'ordre du chant, et ce fut Greg qui commença à pousser la voix.

« La marche vers le front », un des premiers chants militaires enseignés à chaque soldat. Cela faisait longtemps que Kaldor ne l'avait pas entendu, mais même aujourd'hui, il se souvenait des paroles, en même temps il les relisait de temps en temps.

Le reste du groupe reprit aussitôt la suite, chaque homme et femme chantant à pleins poumons tout en continuant de marcher dans la nuit, éclairés uniquement par leurs lampes frontales. D'autres chants furent entonnés, comme « Je suis volontaire » et « La Mort ».

Après avoir parcouru un bon tiers de la distance, le groupe eut droit à une pause proche d'un ruisseau, ce qui fut accueillit avec soulagement par beaucoup de monde, les sacs furent posés, suivis par les militaires. Et malgré la noirceur nocturne, certains n'hésitèrent pas à retirer leurs godasses et chaussettes pour se rafraîchir les pieds dans l'eau, ne serait que pour légèrement soulager leurs ampoules.

Greg proposa de partager sa gourde d'eau à Kaldor, et après que les deux bruns s'hydratèrent, le capitaine demanda :

- J’ai lu une partie de biographie via les journaux, mais je n’ai pas vu la raison de votre engagement.

Le mantellien ricana, c'était une question qui était posée à chaque militaire, peu importe le grade ou l'ancienneté, et la réponses changeait souvent selon l'individu :

- J'ai plusieurs raisons qui m'ont poussées à m'engager, mais déjà, qu'ont dis les journaux ? Ce n'est pas que Kaldor n'aimait pas la presse, mais entre ce qui se dit et se qu'ils se passe, il y a parfois des différences flagrantes.
- J'ai lu que vous aviez été élevé dans un orphelinat, à seize ans, vous vous êtes engagé dans la Milice locale, puis dans l'armée, combattant sur de nombreux fronts.
Kaldor hoche la tête.
- C'est ça. Pour les raisons de mon engagement... on peut dire que j'ai eu le syndrome du héro : les histoires où les gentils gagnent et les méchants perdent, j'ai grandi avec. Et puis, Ord Mantell est un vrai repaire de hors-la-loi malgré la présence militaire, ce qui m'avait de plus en plus donné envie de changer les choses, de faire le bien quoi...
Il soupire, éteignant sa lampe et regardant les étoiles qui apparaissaient progressivement.
- J'en avais assez de voir la pègre faire ce qu'elle voulait sans que personne ne puisse pleinement réagir, alors j'ai rejoins la Milice, ça m'a fait comprendre que j'allais devoir me salir les mains pour apporter un changement, même infime...
Le caporal-chef regarda ses mains malgré le peu de lumière présente.
- J'ai tué pour la première fois avant d'être majeur et d'entrer dans l'armée, et j'ai rapidement compris quelque chose : tirer pour tuer, tuer pour survivre. Même si le type d'en face n'a rien de personnel contre moi, et que beaucoup doivent choisir la voix du crime pour avoir à manger... Mais ça ne me suffisait pas, je voulais quitter mon monde, voyager, voir les étoiles et des mondes différents autrement que par les holo-livres, et l'armée m'a donnée cette occasion, en plus d'avoir un bon salaire et tous les avantages qui vont avec. Et puis, y'a pas mal de militaires qui sont considérés comme des héros, même si beaucoup trop finissent à la rue.
Il se tourna vers Greg.
- Voilà, je suis juste un type qui veux faire le héros en butant des criminels, tout en gagnant de l'argent.

Le capitaine l'écouta jusqu'au bout sans rien dire, puis lui répondit très sérieusement :
- La galaxie a besoin de héros. Mais qu'est-ce qu'un héros ?
Le mantellien resta interdit.
- Qu'est-ce qu'un héros ? Hmmm... Je ne sais pas, on croise toutes sortes de héros après tout...
La réponse fit sourire Greg, comme si il s'attendait à ça.
- Beaucoup de gens, vous considère maintenant comme un héros, surtout depuis la cérémonie sur Corruscant. Pour ma part, j'aimerais bien en devenir un, mon paternel serait fier de moi.
- C'est pour ça que vous vous êtes engagé ? Pour prouver quelque chose à votre père ?
- En grande partie, mon père étant un militaire, j'ai été élevé dans l'idée que j’intégrerai l'armée. Mon seul acte de rébellion de toute ma vie, a été de choisir la Flotte à l'armée de terre.
- Choisir la flotte et non l'armée de terre. C'est vrai que ce sont deux branches différentes qui sont portant du même arbre. Mais je suis sûr que votre père sera fier de vous un jour.
- J'espère que vous aurez raison, mon père est général et j'ai encore du chemin avant d'arrivé à son niveau. Fit Greg avec un sourire.
- Et je vous souhaite bon courage. Fit Kaldor avec le même sourire.
- Est-ce que vos parents vous ont contacté, depuis que vous êtes devenue célèbre ?
Le sourire de Kaldor se crispe légèrement.
- Non. Si je suis orphelin, c'est qu'il y a une raison. Peut-être que mes parents ne pouvaient pas m'élever, peut-être qu'ils ne voulaient tout simplement pas de moi, après tout ils ne m'ont même pas donné un prénom ni quoi que ce soit pour savoir d'où je viens... Heh, si ça se trouve j'ai interagis avec des membres de ma famille sans le savoir, la galaxie est vaste après tout. Lesdites interactions pouvant aller d'un simple croisement de regard à l'affrontement durant une opération, en passant par des nuits agitées dans un lit...
- Avez-vous des enfants ? Demanda Greg après un petit silence.
- Ha, pas à ma connaissance. Je me protège toujours avec les inconnues, et quand je ne le fais pas c'est quand c'est un jour tranquille pour mes partenaires. Après peut-être que certaines m'ont mentis pour essayer de m'extorquer, mais vu que je n'arrête pas de bouger... Allez savoir, peut-être qu'il y a des mini-Kaldor dans la galaxie. Il ricane en pensant à ça. Je n'ai pas d'enfants, et je n'en veux pas, même si ça reste possible dans l'armée. Trop compliqué, et on ne sait jamais, l'ennemi pourrait utiliser ça contre moi pour avoir l'avantage...

Kaldor, père... cette simple pensée lui donnait des frissons. La galaxie ne s'en remettrait pas !
Greg Ory
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Plus la discussion dure entre nous et plus je me rends compte que nous n’avons qu’un seul point commun, notre envie de protéger la République et ses habitants. En effet, il est orphelin, j’ai mes deux parents et quatre sœurs, il a commencé au bas de l’échelle alors que j’ai bénéficié du réseau de mon père pour entrer dans une école d’officier.

Nous sommes même différents sur le point de vue de l’argent, pour lui, c’est un objectif, alors que pour moi, c’est juste un moyen pour assouvir mon ambition, devenir Amiral de la Flotte. Enfin, il ne veut pas d’enfant, alors que j’en souhaite des tas, il ne reste plus qu’à trouver celle qui m’acceptera malgré mes nombreux défauts.

De toute façon, je n’ai guère le temps de lui répondre, car le sergent-instructeur nous indique, d’une voix forte :

Allez debout, la pause est terminée.

Je soupire et après avoir repris mes deux charges, je repars, ce n’est qu’après plusieurs heures de marche que nous avons droit à un second arrêt. Sur la zone, se trouvent plusieurs dizaines de mats avec de drapeau de la République, de six mètres de haut, synonyme de nouvelles épreuves. Davis nous fait alors tous alignée sur trois rangs et nous annonce la torture que son esprit malade a imaginé :

Vous avez devant vous des drapeaux que vous allez devoir récupérer, le mât est enduit de savon noir, chaque colonne, vous aurez dix minutes très exactement pour le réaliser cette mission, quel que soit le moyen. N’oubliez pas notre devise, s’adapter pour survivre !

C’est sur ses dernières paroles que je me retourne pour voir qui seront mes coéquipiers, si ces derniers sont assez grands, nous pourrons faire une pyramide humaine et gagner sans problème. Malheureusement, j’ai avec moi Afessucrif et Na Taly, une humaine très jeune, mais compétente dans le domaine des transmissions.

Bref à trois, on ne va jamais pouvoir décrocher l’objet de notre convoitise. C’est pourquoi je réfléchis, alors que tout autour de moi, des pyramides humaines se monte, puis d’un coup, je comprends, mes cours de stratégies m’ont appris que l’approche frontal est souvent soumise à l’échec. Alors je vois un moyen détourner et j’indique à mes camarades :

Afessucrif, donnez-moi une des pelles qu’il y a dans le paquetage, Na, vous vous positionnez ici, prêt à récupérer le drapeau quand il va tomber.

Elles me regardent sans comprendre, mais je n’ai guère le temps de leur expliquer car le temps presse. Finalement, elles exécutent mes ordres, me faisant confiance.Je prends la pelle, j’arrive à la base du poteau puis je casse le cadenas retenant le mécanisme du poteau à sa base. Il ne me reste plus qu’à retirer la goupille et à pousser un peu, et le mat tombe, directement dans les mains de l’officier.

J’utilise ensuite une serviette hygiénique pour me nettoyer les mains, ayant oublié dans mon plan, que le poteau était recouvert de savon noir. Nous remettons donc le drapeau au sergent-instructeur, stupéfaits de voir la méthode que j’ai employé. Il me reste plus qu’à attendre que les autres membres nous rejoignent pour terminer la marche, profitant des quelques minutes restantes pour nous reposer un peu, tranquillement assis sur un banc.
Kaldor Mantell
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La conversation avec Greg fut intéressante pour Kaldor, car cela lui permit de se rappeler pourquoi il s'était engagé et quelles étaient ses attentes familiales.

Protéger la république, améliorer son style de vie et sa carrière, mais ne pas avoir d'enfants. Oui, ça lui convenait parfaitement, après tout il ne se sentait vraiment pas fais pour être père. Mais alors que Greg s'apprêtait à répondre, le sergent Davis mit fin à la pause, signalant la reprise de la marche.

Plusieurs heures plus tard, alors que la nuit était bien entamée, le groupe arriva dans une zone où se trouvaient des dizaines de mats faisant chacun six mètres de haut, au sommets desquels se trouvait le drapeau républicain. Une autre épreuve donc, le sergent fit aligner tout le monde sur trois rangs avant d'expliquer.

- Vous avez devant vous des drapeaux que vous allez devoir récupérer, le mât est enduit de savon noir, chaque colonne, vous aurez dix minutes très exactement pour réaliser cette mission, quel que soit le moyen. N’oubliez pas notre devise, s’adapter pour survivre !

Kaldor se tourna pour regarder ses coéquipiers : un Zabrak et une Mirialane, ces derniers, n'étant pas plus grand que lui, le regardaient avec une certaine appréhension.

- On fait comment ? Fit le Zabrak alors que tout le monde avait déposé leurs sacs.
- On pourrait faire comme le groupe d'Ory ? Répondit la Mirialane en pointant le trio qui fit tomber le mât en le déboulonnant.
- Pas con, mais pas original, parce qu'après il faut le remettre en place ce mât. Termina Kaldor.

Après considération, ils voulurent essayer de faire une échelle humaine, le Zabrak en dessous, puis Kaldor, puis la Mirialane. Inutile d'y penser, ils n'étaient pas assez grands. Sur le coup, Kaldor songea à faire la même chose que Greg et son groupe, mais il voulait réussir cette épreuve de lui-même, et non en imitant les autres sans réfléchir plus que ça.

Les minutes passèrent, l'idée d'attacher un couteau à une cordelette pour en faire un grappin et le lancer dans les anneaux de fixation du drapeau fut proposée, mais bien trop compliquée pour pas grand chose. Finalement, certaines fois, l'idée la plus simple peut être la bonne.

Examinant le mât métallique de plus près, Kaldor remarqua une fine ouverture qui parcourait toute la hauteur du poteau. Prenant son couteau en main, le caporal-chef enfonça sa lame dans la fine interstice pour forcer l'ouverture verticale du poteau, dévoilant la corde qui servait à faire monter le drapeau. Il ne lui resta plus qu'à tout simplement descendre le drapeau en faisant glisser la corde, puis à refermer le mât et rendre le tissu au sergent Davis, lequel haussa les sourcils devant cette méthode.

- Je m'attendais à ce que tu frappe le mât pour le faire plier, bonne adaptation, Mantell.
- Merci sergent.

Et le mantellien, suivit de ses deux camarades, rejoignit le banc de ceux qui avaient déjà réussis l'épreuve. Lorsque la fin du temps impartit arriva, le sergent donna un coup de sifflet, et compta les drapeaux, avant de se tourner vers les militaires rassemblés en rang.

- Les drapeaux sont là, bien. Maintenant vous savez ce qu'il faut faire ?

Gros silence, il n'allait quand même pas...

- Dormir ! Sortez les sacs de couchages, bivouac rapide, demain matin c'est la fin de la marche et retour en camion à la base, et faîtes gaffe à ne rien perdre !

Le sommeil, enfin !
Greg Ory
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Le héros de guerre, fidèle à sa réputation, s’en sort sans aucun problème. Comme récompense, nous pouvons enfin dormir ! J’avoue que je ne réfléchis pas plus longtemps et je me dépêche d’étaler mon sac de couchage sur une bâche imperméable et de dormir. Je ne pense même pas à désinfecter la bâche, c’est bien le signe que je suis épuisé !

Après quelques heures de sommeil, trop courtes, si vous voulez mon avis, nous reprenons la marche, puis c’est le retour à la base. Nous continuons les exercices, pendant des jours et des jours. Les marches de jour, les marches de nuit, les combats, les cours de stratégie, de self-défense s’enchaînent à un rythme effréné.

Nous vivons constamment sur le fil de la fatigue, ils nous poussent juste assez loin pour que j’ai mal partout, mais mon esprit continu à faire avancer mon corps. Il n’y a plus de jours ou de nuit, juste une suite de séance, repos, travail, repos, travail, sans aucune logique apparente.


Je sens que je prends du muscle et que mon corps s’affine. De plus, je sais maintenant tuer d’une douzaine de manière différente. Pourtant, ce qui m’inquiète le plus, c’est que mon stock de lingettes désinfectantes diminue à vue d’œil. Alors que je suis au fond du trou, on m’indique alors une nouvelle qui me remonte immédiatement le moral, cet après-midi, nous allons à la piscine !


De l’eau chloré à perte de vue, c’est pile ce qu’il me fallait ! Je vois mes homologues masculins pensés immédiatement aux corps des filles en bikini. Je n’ai pas ce genre de fantasme, ma dernière relation amoureuse c’est très mal fini et si mon corps réagit de temps en temps à des stimuli extérieur, mon esprit reste détaché. Je ne suis guère intéressé par la chose et si j’aimerais fonder une famille, je doute que ce soit dans un centre d’entraînement que je trouverai l’âme sœur.

Nous nous changeons donc dans les vestiaires et mes compagnons ont la douloureuse surprise de voir que nous allons porter une combinaison alourdie. Je ne sais pas ce qui les frustre le plus, le fait que chaque mouvement demandera beaucoup d’effort ou qu’ils ne verront pas de playmate en bikini.

Pour ma part, je me change rapidement et je suis parmi les premiers à atteindre l’eau, l’inévitable sergent-instructeur est au bord de l’eau et nous observe d’un regard de prédateur. Pourtant, je n’ai cure de tout cela et je saute dans l’eau. Bien sûr, elle est glaciale, mais elle est également chlorée ! C’est un vrai bonheur et je plonge pour bien me nettoyer la tête.

Après quelques minutes de ce traitement, je me sens beaucoup mieux, j’ai l’impression d’être entièrement propre. Je constate que beaucoup de membres de mon futur équipage ont suivi mon exemple, sauf Afessucrif, la Twi’leck en charge de la navigation, qui reste au bord. Je vais donc la rejoindre et lui demande :

Il y a un problème ?

Elle se tourne vers moi et me répond les larmes aux yeux :

Je ne sais pas nager, capitaine.
Kaldor Mantell
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Après une assez courte nuit de sommeil, le groupe termina la marche et put rentrer à la base. Plusieurs jours passèrent, mais les enchaînements d'exercices occupaient tellement les esprits que personne ne vit le temps passer.

Dormir, se réveiller, se lever, s'habiller, faire les TIG (Travaux d'Intérêts Généraux, consistent à faire le ménage dans les chambres), se rassembler, aller prendre un petit-déjeuner, puis effectuer les différents exercices de la journée, physiques comme mentaux, dormir.

Et recommencer, en boucle. Les marches, les tirs, le close-combat, les cours de stratégie, les cours pour savoir identifier les différents appareils utilisés dans la galaxie, les cours pour l'utilisation du matériel, les cours d'orientation et de survie...

Et ça continue encore et encore, c'est que le début, d'accord d'accord ♫

Des changements physiques pouvaient déjà se voir : les muscles des militaires se dessinaient ou redessinaient pour ceux qui en avaient perdus, leur endurance augmentait, et certains avaient à présent un regard bien déterminé à afficher. Ils comprenaient, ou alors se rappelaient, ce que cela signifiait de porter l'uniforme.

Par chance pour Kaldor, aucun autre incident, comprendre crise de stress, n'arriva, et donc pas de séances supplémentaires chez le psychiatre, heureusement d'ailleurs ! Mais cela ne voulait pas dire qu'il était à l'abri d'une nouvelle crise, comme le lui avait dit le psychiatre. D'ailleurs, la peur que le mantellien avait inspiré lors de son coup de sang s'estompait au fil des jours, bien que toujours présente dans les mémoires. Un rappel que personne n'était à l'abri du stress post-traumatique, un prix à payer lorsqu'on va en guerre. Il paraît que ça peut frapper à n'importe quel moment, surtout lorsqu'on s'y attend le moins. Une épreuve pour sa détermination, il était tout simplement hors de question pour lui de se laisser abattre, il valait mieux que ça !

Aujourd'hui, le groupe eut la surprise d'apprendre que l'exercice actuel se fera à la piscine ! Cela rappela à Kaldor ses propres entraînements aquatiques, lorsqu'il fallait plonger en ayant les mains attachées dans le dos pour remonter du matériel de plongé, ou encore lorsqu'il fallait un maximum de longueurs tout en restant dans l'eau avec une minuscule bouteille d'oxygène à moitié remplie. Ou même la fois où il a fallut traversé un lac gelé en ne portant presque rien. Aaah, que de bons souvenirs.

Comme il fallait s'y attendre, et à la déception de pas mal de monde, aucun bikinis en vue, ce qui n'était pas un mal, et puis l'eau était glaciale. À la place, le sergent Davis fit porter à chaque militaire une combinaison de plongée alourdie, pesant une dizaine de kilos, et leur expliqua l'exercice : il fallait simplement rester en surface le plus longtemps possible, ceux qui coulent sortent.

Et alors que tout le monde s'était mit à l'eau dans le grand bassin de trois mètres de profondeur, Greg vit qu'Afessucrif, la Twi'lek, était restée au bord. La raison fut bientôt connue :

- Il y a un problème ?
- Je ne sais pas nager, capitaine.

Gros silence, alors Davis s'approcha :

- Tu sais pas nager ?
- Non sergent...
- Bordel t'es dans la Flotte et tu sais pas nager ? Bon, on va pas prendre de risque, tu reste au bord et tu fais des pompes, et garde la combinaison, ça te fera les muscles.

La Twi'lek hocha la tête et commença sans plus tarder, tandis que le Cathar sorti un chronomètre :

- C'est partit pour cinq minutes, ensuite vous sortez pour vous réchauffer pendant dix minutes et retour dans le bassin, trois baignades de prévues, vous verrez au bout d'un moment elle est bonne !

Agitant les bras et jambes pour rester bien au-dessus de l'eau, Kaldor sentait déjà ses muscles chauffer, en opposition avec la froideur de l'eau. Porter dix kilos était facile pour lui : son armure pèse quatre fois plus lourd rien qu'à cause du réacteur !

Les minutes passaient, et certains montraient des signes de fatigue, le caporal-chef espérait que Greg allait bien tenir pour faire les trois parties de l'exercice, il fut témoin de l'évolution athlétique de ce dernier après tout.
Greg Ory
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Le sergent Davis, qui a décidément l’oreille plus affûté qu’un Kouhoun, arrive et après quelques échanges, indique à la Twi’lek de ne pas entrer dans l’eau et de faire des pompes. C’est dommage pour elle, mais c’est la vie. De toute façon, notre exercice, que nous donne le sergent, est loin d’être facile, car les allés et retours sont vite épuisant. Pourtant, je ne me plains pas, je suis enfin propre !

Je regarde Kaldor qui semble parfaitement à l’aise, malgré les dix kilos sur le dos. Pour ma part, je tiens, mais uniquement grâce à l’entraînement que nous avons reçu. Si l’on m’avait demandé de réaliser ce genre d’exploit dès mon arrivé, je me serais écroulé au bout de dix mètres.

Je continue donc, enchaînant les trempettes et j’arrive à tenir jusqu’au bout, ainsi que la moitié de mes hommes, ce qui est un résultat très honorable. Même Afessucrif a enchaîner les pompes comme une championne ! Enfin, le Cathar siffle la fin, et je m’écroule au sol, incapable de bouger. Tout le monde s’empresse de quitter les combinaisons et nous pouvons enfin voir les corps des femmes en léger maillot de bain.

C’est notre récompense, même si ce ne sont évidemment pas des bikinis, on reste à l’armée. La plus jolie reste la navigatrice, qui a vraiment un corps parfais, du moins, selon mes critères. Ces derniers semblent communs à pas mal d’homme, vu comment elle se fait manger des yeux. Pour ma part, je chasse vite cette pensée de mon esprit, il s’agit de ma subalterne et il ne peut y avoir ce genre de relation entre nous.

Le repas du soir est, pour une fois, bien consistant et nous avons même droit à une longue période de sommeil, un peu comme si c’était des vacances. Malheureusement, celles-ci ne dure pas longtemps, car dès le lendemain, nous reprenons les marches et autres exercices. C’est donc avec soulagement que je vois le dernier jour arrivé enfin. Je suis en bonne forme physique, mais je sais que si je m’écroule maintenant dans mon lit, je dormirai deux jours standards d’affilés.

Nous avons tous mis notre habituel jogging noir et réunis dans une même pièce, nous attendons au garde-à-vous. Pour une fois, ce n’est pas le sergent qui vient nous voir, mais un Sullustain, avec le grade de commandant, il se présente d’ailleurs lui-même :

Je me nomme Soro et je suis le commandant de votre base. Au nom de la République, je vous félicite pour avoir suivi sur cette planète un entraînement particulièrement difficile. Vous quitterez les lieux ce soir, mais vous garderez tout au long de votre carrière, que j’espère glorieuse, ce souvenir. Je ne doute pas de revoir certains d’entre vous pour des entraînements plus spécifiques.

Je souris à ces paroles, car je ne compte plus jamais revenir ici. Je ne compte plus jamais refaire ce genre d’entraînement. Je compte bien me reposer jusqu’à la fin de mes jours. Je vois juste à côté de moi le Mantellien et je lui demande à voix basse pour ne pas nous faire remarquer des gradés :

Dès que l’on a terminé avec le discours, on a prévu d’aller faire la fête dans un bar non loin, tu te joins à nous ?
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