Kaldor Mantell
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Un craquement, il était sûr et certain d'avoir entendu un craquement. Mais alors qu'il se dirigeait vers la source du bruit ,voilà que Kaldor fut soudainement et rapidement maîtrisé par deux adversaires ! Des assassins ? Vu la facilité avec laquelle ils l'ont mit à terre, pour ensuite pointer une lame sur sa gorge, ils étaient doués. Même pas le temps de crier !

… Hé bien, qu'attendaient-ils ? C'est que Kaldor n'avait pas toute la journée ! Mais non, ils ne finirent pas leur méfait. À la place, ils lui retirèrent son fusil, puis une femme s'approcha, retira la capuche qui cachait son visage pour montrer...

- Reed ?! Putain c'est quoi ce bordel ?

- On veut juste discuter avec la sénatrice. Préviens tes supérieurs, et ceux de la 103th. Venez à la chambre d’Evea.

Ah ben là c'est sûr qu'il allait les prévenir ! C'est pas comme si le groupe qui venait de débarquer ne comptait pas des éléments ultra-importants pour la rébellion, pas vrai ? Voir le Conseiller Han débarquer avec une femme de la garde royale (il avait reconnu l'armure), Nomi et deux autres pégus, débarquer directement dans les appartements réservés aux invités... Non on voit pas ça tous les jours.

Le caporal porta ses doigts à la tempe gauche de son casque, contactant ses camarades par radio. Nan sérieusement, vous pensiez qu'il allait le faire à pied ? Et laisser la sénatrice toute seule avec des rebelles ? Il faisait confiance à Nomi, elle n'aurait pas trahi la République pour rejoindre leur cause sur un coup de tête, mais la confiance n'excluait pas le contrôle. Qu'est-ce qui ne disait pas qu'il s'agissait d'un piège ?

- Sergent ! Reed vient de rentrer !

- Quoi ?

- Et elle n'est pas seule, y'a aussi le Conseiller Han et d'autres rebelles avec elle, ils disent vouloir parler à la Sénatrice.

- Attends, sérieux ?

- Nan j'déconne j'avais juste envie d'parler... Bien sûr que je suis sérieux ! Il faut prévenir la capitaine Flint aussi, je sens que ça va être intéressant.

- Bah j'espère bien !

La conversation finie, le vieux taanabien s'inclina respectueusement devant la sénatrice avant de lui adresser la parole :

-Sénatrice Ekway. C’est un honneur pour moi de vous rencontrer. Je suis le Conseiller de Droite de Sa Majesté le Roi, Han Jeon-Su, et je suis venu vous rencontrer, bravant tous les dangers à l’aide de mes compagnons et de cette brave jeune femme de votre armée, afin de solliciter une oreille de votre part afin de vous compter les souffrances de mon peuple. Si vous me permettez.

La femme en armure de garde royale continua :

-Vous devriez les écouter madame. Les mots du Conseiller sont justes et honorables. Si cela peut constituer un gage de notre parole, la 103th et la 52th sont déjà en route vers votre chambre madame. Nous ne voulons aucunement attenter à votre vie. Simplement discuter, c’est là tout ce qu’il nous reste.

Hé ben, si ils n'avaient plus que la discussion, au moins n'allaient-ils pas faire les idiots. Et la garde avait vu juste, en moins de cinq minutes, voilà que débarquait l'escouade Raptor, la Capitaine Flint, ainsi que ses hommes, tous étant équipés et armés, prêts à réagir en cas de menace.

Tout ce beau monde réunit d'un coup dans les appartements d'Evea, ça commençait à manquer de place. Kaldor en profita pour récupérer son arme tandis que la pantoranne avait accueillie le retour de la caporale-cheffe avec un de ses plus grands sourire.

- Votre arrivée me couvre d'honneur, qui serai-je donc pour ne pas vous écouter après les risques que vous avez dû prendre ? Je me doit de recevoir les versions de tout les partis impliqués voyons. Je vous en prie, racontez moi absolument tout. Elle conclue d'un sourire général.

J'vous ais déjà dis que son sourire était magnifique ?

- Dites, sans vouloir vous offenser bien sûr, vous voulez vraiment discuter de ça ici ? Ça ne m'étonnerait pas que les serviteurs de la reine sonne l'alerte. Ils pourraient en profiter pour se barrer.

- Le mieux serait de débouler d'un coup dans la salle du trône pendant qu'ils sont réunis, et les confronter de face à ce que vous comptez leur dire. Le Grand Conseiller parlait d'honneur hier soir, hé bien voilà l'occasion de voir si il est aussi honorable qu'il le prétend.

Ça, et le fait de mettre rapidement un terme à cette foutue guerre de succession. Qu'on sache au moins qui arrêter une bonne fois pour toute !
Nomi Reed
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La sénatrice semblant visiblement soulagée que Nomi soit en pleine forme. J’en veux pour preuve le gros sourire offert à la jeune femme par la Pantorane.

En revanche, Nomi n’eut pas le temps de savourer ce sourire qu’elle sécurisait déjà la pièce avec Li Mei. S’en suivit l’introduction du Conseiller Han.

- Votre arrivée me couvre d'honneur, qui serai-je donc pour ne pas vous écouter après les risques que vous avez dû prendre ? Je me doit de recevoir les versions de tout les partis impliqués voyons. Je vous en prie, racontez moi absolument tout.

-Tout l’honneur est pour moi Sénatrice. Je me réjouis de vous savoir en pleine santé. L’attaque de votre convoi m’est parvenue aux oreilles, et l’inquiétude m’a rongée.

Rapidement, le reste de la délégation républicaine, rameuté par Kaldor, arrive au galop. Très vite, Nomi, Han et les autres furent braqués par les soldats républicains. Il fallut un geste d’Evea pour qu’ils baissent leurs armes, toutefois, ils restèrent méfiants. Flint ne manifestait pour le moment aucune joie de revoir Nomi. Elle lui adressa un signe de tête, rassurée de la savoir en vie, mais elle se gardait toutefois avant d’en savoir plus sur cette situation des plus rocambolesques.

- Dites, sans vouloir vous offenser bien sûr, vous voulez vraiment discuter de ça ici ? Ça ne m'étonnerait pas que les serviteurs de la reine sonnent l'alerte. Ils pourraient en profiter pour se barrer.

- Le mieux serait de débouler d'un coup dans la salle du trône pendant qu'ils sont réunis, et les confronter de face à ce que vous comptez leur dire. Le Grand Conseiller parlait d'honneur hier soir, hé bien voilà l'occasion de voir si il est aussi honorable qu'il le prétend.

Mauvaise idée. La mission d’Evea était claire et nette. Découvrir ce qu’il se passait sur Taanab. Aucunement de faire un cou d'État, de renverser une monarchie et de prendre le contrôle d’un monde souverrain.

D’un commun accord, Flint et Sylva ordonnèrent à leurs hommes de prendre position autour de la chambre de la Sénatrice, afin de pouvoir aviser le groupe si d’aventure l’un des laquais du Grand Conseiller arrivait par ici.

-Ma chère sénatrice, c’est avec grande joie et humilité que je vous raconterais volontiers tout ce que vous désirez savoir, je vous offre ma parole d’honneur qu’il s’agit là de la plus pure vérité. J’ai avec moi cette jeune femme, Li Mei, une survivante de la Garde Royale de sa Majesté, qui, elle aussi possède, outre son témoignage direct, plusieurs preuves matérielles de ce qu’il c’est réellement passé cette terrible nuit.

Y’a pas à dire, le vieux parlait bien, il choisissait ses mots avec tact et aisance.

-Néanmoins, je crois que tel lieux n’est pas le plus séant pour tenir cette conversation. J’avais, en toute franchise, bon espoir que vous pourriez assurer notre sécurité, à Li Mei, nos deux camarades et moi-même, nous offrir une sorte de sauf conduit afin de quitter la planète, et de nous offrir l’opportunité inespéré de témoigner devant une commission sénatoriale. J’ai espoir en la République. Elle seule est assez sage pour régler ce conflit sans davantage de gaspillage en vie humaine.

Grosso-modo, le Conseiller désirait une escorte pour quitter la planète. Cela pourrait se faire aisément.

-Si vous le désirez, et en donner l’ordre madame, je peux faire déployer un convoi blindé, ou des navettes dans la demi-heure. Nous pourrions toujours dissimuler nos VIP avec une armure afin de les extraire sans que les gens du palais ne le remarquent.

Si la flotte déployait des troupes dans ce cas, effectivement, il y avait peu de chance que qui que ce soit s’y oppose, au risque de se lancer dans une guerre ouverte contre la République. Ni Taanab, ni même Umbara n'auraient la moindre chance dans ce cas.

-J’accepte bien volontier ce stratagème que propose votre officier Sénatrice, bien qu’il ne me fait guère peur de montrer mon visage au Grand Conseiller. J’en conviens qu’il pourrait causer là un incident diplomatique.

Ceci la sénatrice le savait bien évidemment. Il semblait également évident qu’il ne fallait pas brusquer le départ de la délégation. Mais cela, nous le laisserons au soin de la charmante Evea.



Evea Ekway
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Kaldor proposa une alternative qui s'apparentait tout bonnement à une offensive, très pertinent mais assurément risqué. Evea, installée devant la petite table plantait son ongle dans le bois d'un geste distrait tout en argumentant en retour :

- Vous auriez dû vous lancer dans une carrière politique Caporal... Malheureusement nous ne pouvons prévoir comment se déroulerai une rencontre entre nos invités surprise et nos hôtes. Je ne veux pas prendre ce risque. Assura-t'elle.

Il était hors de question d'instiguer des tensions qui pourraient vriller à la violence en présentant le Conseiller Han face à la Reine. Mais il était important de souligner que pour l'instant personne n'avait raison et personne n'avait tort. Bien qu'Evea se méfiait du Grand Conseiller qui lui avait paru très peu digne de confiance, elle ne pouvait donner raison au Conseiller de Droite qui débarquait ainsi. Cependant, le Grand Conseiller Bo-Gum avait avancé tout ce qu'i avait à dénoncer et s'était montré coopératif, et bien que les nouveaux arrivants semblaient dignes de confiance, ils n'avaient encore rien dit ou même revendiqués quoique ce soit. Elle ne pouvait donc pas, légalement parlant, les considérer comme des négociateurs. Evea était dans une impasse.

La sénatrice fut tirée de son expectation par les paroles du Conseiller qui s'adressait à elle.

Visiblement ils ne se sentaient pas en sécurité en ces lieux. Légalement, et toujours aux yeux de la constitution, si le Grand Conseiller venait à apprendre qu'ils étaient là, si Evea s'interposait, il ne pourrait même pas toucher à un cheveux de Han ou de Li Mei. Toutefois, la veille, Kaldor et elle avait envisagés que l'assassinat de la Sénatrice pouvait éventuellement fortement desservir le clan Yi et faire pencher la balance en faveur de la Reine In-wa. Ainsi elle conclue qu'elle n'était pas en sécurité, au même titre que les deux nouveaux arrivants. Ils avaient donc raison de vouloir quitter au plus vite la zone.

- Vous devez comprendre que tant que vous n'avez pas fait de déclaration ou aucune déposition auprès de la délégation républicaine, il m'est impossible de vous considérer comme négociateurs au même titre que le Grand-Conseiller. Elle réfléchit un instant, les deux invités étaient, aux yeux de la lois, des térroristes. En revanche, si le pouvoir en place n'apprend pas que vous êtes ici, il nous est effectivement possible de procéder à une extradition en toute légalité, en effet une délégation peut prélever des... témoins si vous voulez, en terme plus concis. Un instant de réflexion. Oui cela me semble possible. En revanche il va me falloir écourter mon séjour sur Tanaab, les informations que j'ai obtenues auprès du Grand Conseiller me semblent suffisante pour monter un dossier. Vos déclarations, une fois faites, et je l'insiste, lorsque nous seront rendus en orbite, me permettront de faire une demande de parution devant le gouvernement. J'appuierai vos déclaration à l'aide du dossier que j'aurai ainsi monté. Elle se leva, d'un même mouvement les autres aussi. C'est acté, préparez l'extradition. Pendant ce temps je vais informer le Grand Conseiller de notre départ, en lui assurant que la situation sera bientôt débloquée. Evea adressa un sourire au Conseiller Han.

Elle s'inclina devant les deux tanaabiens. Finalement les négociations semblaient prendre une autre tournure, au lieu de n'avoir seulement la déclaration du pouvoir en place, elle allait pouvoir écouter un avis divergent qui semble très fertile, dans le sens où le Conseiller Han semble avoir des preuves à l'appuis. Peut-être qu'au final cela se réglerait très vite et assurément dans le sens le plus juste.

A présent il fallait qu'elle prévois son départ inopiné. Evea savait déjà comment, il lui suffirait de justifier une dégradation de la situation en orbite, les forçant à éviter de s'éterniser. Et même si le Grand Conseiller rechignerai à son départ, Evea n'aurait qu'à lui assurer que ce qu'il avait déclaré semblait amplement suffisant et que les institutions républicaines lui assurait un débouché des plus radieux. Le brosser dans le sens du poil quoi.

La Fleur Bleue se dirigea donc vers la porte et jeta un coup d'œil à ses affaire. En principe il ne lui faudrait pas plus de dix minutes pour plier bagages, Evea voyageait très léger. Mais avant de passer la porte, son regard glissa sur Kaldor.

- Caporal Mantell, m'accompagnerez-vous ? Au cas où.

Kaldor Mantell
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Kaldor venait d'exposer son idée : confronter de face le Grand Conseiller et la reine, malheureusement cela ne trouva pas d'appréciation.

- Vous auriez dû vous lancer dans une carrière politique Caporal... Malheureusement nous ne pouvons prévoir comment se déroulerai une rencontre entre nos invités surprise et nos hôtes. Je ne veux pas prendre ce risque.

Lui, dans la politique ? Haha, elle est bien bonne ! L'armée et la politique ne font pas bon ménage, tout le monde le sait. De plus il ne disposait clairement pas du charisme et de la rhétorique nécessaire à cette fonction, contrairement à la sénatrice Ekway. De plus il n'est qu'un simple Caporal, du moins pour l'instant, qui voudrait écouter un simple homme du rang tandis qu'à côté un officier ancien et plus expérimenté pourrait faire l'affaire ?

Mais voilà que le conseiller Han prit la parole, tandis que les autres soldats formaient un cordon autour de la chambre de la sénatrice, histoire de prévenir si l'un des serviteurs du palais aurait la mauvaise idée de laisser traîner ses yeux et ses oreilles un peu trop prêt.

-Ma chère sénatrice, c’est avec grande joie et humilité que je vous raconterais volontiers tout ce que vous désirez savoir, je vous offre ma parole d’honneur qu’il s’agit là de la plus pure vérité. J’ai avec moi cette jeune femme, Li Mei, une survivante de la Garde Royale de sa Majesté, qui, elle aussi possède, outre son témoignage direct, plusieurs preuves matérielles de ce qu’il c’est réellement passé cette terrible nuit.

Néanmoins, je crois que tel lieux n’est pas le plus séant pour tenir cette conversation. J’avais, en toute franchise, bon espoir que vous pourriez assurer notre sécurité, à Li Mei, nos deux camarades et moi-même, nous offrir une sorte de sauf conduit afin de quitter la planète, et de nous offrir l’opportunité inespéré de témoigner devant une commission sénatoriale. J’ai espoir en la République. Elle seule est assez sage pour régler ce conflit sans davantage de gaspillage en vie humaine.


Donc le vieux demandait une extraction pour pouvoir comparer directement devant le Sénat ? Y'a pas à dire il sait ce qu'il veut, c'est presque comme si il avait prévue ça depuis le début. En soit c'était un choix logique : si la famille royale était prête à tout pour conserver le pouvoir, tout en parlant hypocritement d'honneur, alors ils ne se gêneront pas pour éliminer le conseiller Han ainsi que ses gardes, quitte à sacrifier la délégation républicaine au passage, ce qui leur donnerait plus de légitimité si ils savent se débrouiller.

La pantoranne l'écouta et acquiesça, et la décision fut prise de récupérer tout ce beau monde pour les emmener témoigner sur Coruscant. Leur protection assurée par l'armée républicaine, les rebelles n'auront qu'à se déguiser avec des armures pour se dissimuler et ainsi éviter qu'on ne les reconnaisse avant qu'ils n'aient quittés le palais royal, reste à savoir où ils allaient se procurer ça. Un détail qu'ils allaient régler de leur côté, car la Sénatrice se levait déjà pour se diriger vers la porte, avant de se tourner vers Kaldor.

- Caporal Mantell, m'accompagnerez-vous ?

Ce dernier hocha vivement la tête, ayant récupéré son fusil, il comptait bien accomplir sa mission jusqu'au bout !

- Je vous suis, madame.

Et le duo se dirigea donc vers la salle du trône, où se trouvaient la reine, le grand conseiller ainsi que le conseiller de gauche qui les attendaient pour répondre à leurs autres questions.

Les deux républicains firent leur entrée, s'inclinèrent devant les Taanabiens, puis la reine prit la parole.

- Bonjour sénatrice, j'espère que vous avez passée une nuit calme et reposante. Si vous venez à nous, c'est que vous avez d'autres questions je suppose ?

C'était à la pantoranne de jouer, Kaldor, quant à lui, se contenta de rester derrière elle, surveillant la salle dans son entièreté, prêt à réagir au quart de tour si quelque chose se passerait mal.
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- Mes respect votre Altesse. Je tenais à vous remercier en personne pour l'hospitalité dont vous avez su manifester à l'égard de ma délégation et de moi-même. Une inclinaison à 30° envers la Reine et elle reprit. Cependant, je viens vers vous aujourd'hui afin de vous informer que j'ai travaillée tard hier soir sur le dossier déjà très étayé que nous sommes parvenus à monter. Elle adressa un regard au Grand Conseiller. Toutefois, la situation en orbite reste primordiale dans mon analyse de la situation actuelle. Je n'avais pas prévue de rester bien longtemps, et au vu de l'état actuel des négociations, il me semble amplement possible de mettre fin à celles-ci. Le Grand Conseiller se redressa, reniflant fortement. Je peux en effet me permettre de vous proposer, en l'état actuel des choses, de déposer votre déclaration situationnelle devant la commission afférente à notre... affaire. J'imagine également que vous opterez indubitablement pour une action des plus fulgurante, de sorte que Tanaab ne souffre plus davantage des assauts illégitimes perpétrés par Umbara. Ces derniers mots parurent détendre les gouvernants. C'est pourquoi je vous propose de mettre fin aux pourparlers afin que la délégation républicaine puisse quitter le système dès votre accord sur cette proposition avalisé. Elle conclue d'un sourire conciliant.

Un silence s'installa quelques instants entre la sénatrice et les gouvernants de Tanaab. Un jeu de regard, dénonciateur des jeux de pouvoirs et d'influence, s'exerça entre eux. La Reine In-wa détourna son regard inquiet vers son père dont les yeux glaciaux ne quittaient pas le Conseiller de Gauche. Ce dernier inclina imperceptiblement le menton, le Grand Conseiller porta son regard sur celui de la Reine qui le détourna aussi-sec pour se reconcentrer sur la Sénatrice. Le Grand Conseiller posa ses yeux sombres et fatigués sur la Pantoranne.

- Permettez moi de ressentir un certain empressement dans cette décision. Mais si la délégation dont vous êtes la négociatrice préconise une rapidité d'action, nous nous plierons à cette décision. Mais est-ce réellement envisageable en fonction de l'avancée des négociations obtenues hier soir ?

- Ma mission ici n'est que de constater de la situation politique de Tanaab. Permettez moi de vous assurer que les quelques questions posées couplées au résumé de la situation permettra à la commission d'entreprendre une action efficace allant dans votre sens selon leur jugement qui sera juste.

Encore une fois elle proposait une réponse des plus conciliante, comme pour brosser dans le sens du poil les tanaabiens. Evea leur racontait ce qu'ils voulaient entendre afin qu'ils ne posent pas plus de questions sur l'imprévu de ce départ imminent.

- Bien... Dans ce cas, Je fait appeler votre escorte vers l'astroport. Votre efficacité ne saurai être jetée à bas pas une exaction telle que celle d'hier. fit le vieillard.

- Vous nous obligez Grand Conseiller. Je vous remercie à vous de votre aimable hospitalité mais surtout de la coopération dont vous avez su faire preuve, cela vous desservira devant la commission républicaine. Conclua-t'elle d'un sourire.

Le trio s'inclina doucement devant la Sénatrice, telle était la coutume de leur peuple tant qu'aux civilités à présenter face à une représentante de la République Galactique. Evea s'éclipsa non moins respectueusement de la salle suivit de Kaldor présentant un salut quelque peu plus sobre. La sénatrice marquait du respect comme à son habitude, mais intérieurement elle était ravie de pouvoir quitter plus rapidement que prévu ce monde. Non pas pour les violences y sévissant, cela elle le pleurait plus qu'elle ne le craignait, mais Evea était surtout incommodée, voire dérangée, par les manières somme toutes superficielle voire hypocrite manifestées par ses hôtes depuis son arrivée en ces lieux. La sénatrice avait comme la faible intuition que le trio ne pouvait que manifester des relations à intérêt et avec dessein, tout comme ils avaient été très mielleux avec elle.

La Pantoranne traversa ainsi le hall attenant à la salle du trône, se dirigeant vers ses appartements normalement vidés de toute personne à présent. Peut-être que finalement ses craintes étaient infondées, peut-être qu'un dernier bastion d'honneur perdurait encore dans les cœurs des représentants actuels de la famille royale. Evea avait d'abord accordée le bénéfice du doute au trio tanaabien, mais à présent que des voix s'étaient élevées contre leur attestation, elle ne pouvait accorder la même confiance à leurs dires qu'elle ne leur avait accordée à la genèse de ces négociations.

- Vous aviez raison sur un point Caporal. Les négociations ont été courtes. La pantoranne afficha un sourire malicieux envers le soldat. J'espère que la vérité triomphera. J'ai comme l'impression qu'un grand procès va soudainement voir le jour dans très peu de temps. Une intuition toute fondée.

Fondée, car les présumés usurpateurs au trône vont devoir répondre de leurs crimes, d'autres procès annexe, une pléiade entière de procédures juridiques prendront d'assaut la Reine régente, le Grand Conseiller et le Conseiller de Gauche sur un panel particulièrement larges d'affaires liées de près ou de loin à leurs manigances politiques. Parallèlement, le Prince Yeong ne s'en tirera pas sans y laisser quelques plumes tout de même, mise à part la confiance de son peuple qu'il aura perdu dès qu'ils apprendront que c'est lui qui est à l'origine des violences umbaranes, il perdra également la confiance de la République face aux méthodes peu orthodoxes et anti-démocratiques, d'un point de vue fédéral, dont il a fait usage auprès d'Umbara. En parlant du loup, l'affaire judiciaire qui fera le plus de bruit sera assurément celle liée à la Vice-chancelière elle-même, dite "la deuxième tête de la République Galactique". La Reine d'Umbara connaitra de fortes déconvenues dans les jours à venir, et le paysage politique risque de changer sur quelques points, connaissant force peu le tempérament opportuniste et impitoyable du Chancelier Suprême, un profond élagage risque de voir le jour sous peu.

Mais le rôle de la Sénatrice d'Alderaan n'était pas dans ces perspectives anticipatrices, la jeune pantoranne avait casi-terminée sa tâche dans ce grand évènement, si nous puissions le qualifier d'évènement au moins au niveau historique. Elle rapportait devant ses collègues sénateurs et juristes un dossier détaillé retraçant les aléas des tensions politico-militaires, ainsi qu'un rapport complet présentant la situation actuelle sur Tanaab et les corrélations aux exactions perpétrées par Umbara et son armée. Et bien qu'Evea Ekway peinait à comprendre les aspects militaires de la choses et avait grand mal à saisir ce qui motivait toutes ces violences, sa sensibilité innée lui confère la possibilité de retracer avec véridicité absolument tout les faits sans prendre parti, et bien évidemment son avenance naturelle a permis de délier les langues et d'assurer une relation de confiance avec tout les partis rencontrés. De plus son expérience, peu rodée mais assurée, était toute désignée pour assurer une telle mission sans accros. Ce que pour l'instant elle réussissait haut la main.

Le duo arriva finalement devant la suite qui lui avait été attitré la veille, Evea y pénétra suivit du militaire qui n'aurait même pas cessée de la suivre pour toute la fortune de la galaxie. Si elle était très confiante quant à son travail, lui était tout désigné pour assurer sa sécurité !

- Je récupère mes affaires, normalement le reste de la délégation devrait être parée à partir à présent. Elle se détourna de Kaldor.

- Je vous attend ici. Signala le soldat.

Toujours posée au pied de son lit, sa petite valise était ouverte comme si elle n'attendait que d'être remplie, fermée et emportée. C'est donc ce qu'entreprit de faire la pantoranne, ne cherchant pas à s'éterniser, tout comme sa valise. Evea essayait à tout moment de ne pas s'éparpier, rassemblant ses quelques affaires par groupes d'utilité, et de toute façon elle n'avait pas tellement eue le temps de s'étaler partout dans la chambre. Pour toute raison, Evea voyageait toujours très léger, transportant le minimum nécessaire, tenues de rechanges en fonction du temps passé ici, dans notre cas cela s'élevait uniquement à une tenue de rechange; et mise à part un livre papier et une trousse de toilette, sa valise ne comportait qu'un data-pad. Ce qui au total tenait dans le petit habitacle du bagage, en ométtant bien sûr la boite de chocolat emportée totalement officieusement.

En deux temps trois mouvements tout était plié, faisant bien attention à son data-pad étant donné que le dossier qu'elle y a compilé n'est pas relié aux serveurs holonet, et pour cause : le blocus établit par Umbara. Le dossier des négociation était donc stocké en local sur la banque du data-pad, un petit appareil donc à la valeur primordiale. Refermant sa petite valise, Evea revint vers Kaldor, qui avait patienté tout du long, scrutant pour la dernière fois surement les jardins luxueux.

- C'est bon pour moi, allons-y, ne faisons pas attendre tout le monde. Elle lui sourit très largement.

Ils quittèrent le palais pour la première fois depuis la veille, sortant dans l'allée s'étalant au travers de jardin non moins somptueux. Evea leva les yeux au ciel, Tanaab, comme la plus large majorité des planètes, arborait un ciel azuré en journée, elle ne pu donc distinguer les immenses vaisseaux stationnant de leurs menaçantes ombres en orbite. Tanaab comptait dans son atmosphère une part importante de dioxygène, lorsque les rayons de son étoile pénétraient dans atmosphère, ceux-ci venaient rencontrer les molécules de dioxygène. Un rayon de soleil conventionnel (ométons les soleils rouges et les naines bleues) produisait des rayons lumineux blancs, ces rayons, au contact du dioxygène se "cassaient" et les rayons bleus le composant étaient diffusés dans l'atmosphère, ce qui donnait cette teinte azurée aux ciels de toutes les planètes dioxygénées. Le reste des rayons continuaient leurs progression jusqu'à notre œil, l'œil d'Evea en l'occurrence, et lorsque nous retirions du bleu au blanc, cela donnait du jaune, d'où le fait que le soleil nous apparaissait jaune sur la terre ferme, et blanc une fois dans l'espace.

Trève de discours astrophysique, revenons à notre discours politique.

La pantoranne rabaissa les yeux, ne faisant plus attention à ce ciel très commun si l'ont ne faisait pas attention aux colonnes de fumées grises qui venaient pigmenter le ciel bleuté qui en temps normal s'accordait à merveille avec son teint. Le duo à présent indéfectible parvint jusqu'à la grande cour, immense cour même, servant de porche au palais royal. Là les attendait bien rangés la 103ème ainsi que l'escouade de Kaldor, ils ne s'étaient quittés qu'il y a une vingtaine de minutes mais déjà ils avaient équipés les deux tanaabiens d'armures de soldat. En passant devant les militaires, la Sénatrice ne pu reconnaitre Li Mei dissimulée parmi eux, cependant elle cru voir le Conseiller de droite portant une armure quelque peu trop grande pour lui. Mais qui irai vérifier qui se cachait sous le casque d'un soldat républicain en ces temps de guerre ?

Ils étaient prêt à embarquer dans le convoi préparé par les tanaabiens, le véhicule central avait été changé, visiblement envoyé à la réparation, et remplacé par un autre. Une servante tanaabienne s'empressa de prendre la petite valise de la petite pantoranne pour la charger délicatement dans le véhicule principal. Pendant que cela était fait, Evea jeta un coup d'oeil vers les soldats, les officiers lui accordèrent un signe de tête signifiant qu'ils étaient prêt à partir. Ainsi, en répondant par un sourire, la Sénatrice grimpa dans la voiture anti-grav et la porte se referma derrière elle et Kaldor qui suivit.

Cette fois-ci, par chance surement, ils ne connurent aucune embuscade sur leur chemin, cependant Evea pu toujours notifier les dégâts conséquent infligés à Pandath. La vision de ce carnage urbain retourna encore une fois le coeur de la pantoranne (à l'aller ce sentiment avait été remplacé par de la peur). Soudain, ce qui la fit chavirer intérieurement fut ce qu'elle vit par la suite : Une petite fille, couchée par terre, remuant à peine mais toujours en vie, tenait la main d'un homme gisant au sol à qui il manquait le membre supérieur. Des larmes coulèrent immédiatement sur les joues de la jeune Sénatrice qui peina à dissimuler sa profonde peine, elle tenta de cacher ses larmes en s'armant de son data-pad pour prendre une photo, au travers de la vitre, de la scène déchirante.

"Vaut mieux une image forte qu'un long discours" disait elle souvent.

Les quelques clichés qu'elle prit par la suite permettraient d'alarmer un peu plus la commission sénatoriale, et accélèrerait surement les procédures. Evea se jura que les responsables, aussi nombreux soient ils, seront tous punis et châtiés. De telles horreurs ne pouvaient être passées sous silence, là n'était pas son idéal de la République Galactique.

Elle cessa d'essuyer ses petites larmes éparses lorsqu'elle due descendre du speeder qui s'immobilisa devant le hall de l'astroport où leurs navettes les attendait. Quelques minutes plus tard Evea et sa délégation, ainsi que leurs "témoins" quittaient la planète ravagée, s'envolant vers de nouveaux cieux.

La prochaine fois qu'ils viendront, ce sera avec la tête haute, une forte détermination et avec une paix solide.




La Main de la Force
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Quelle histoire ! Que d’émotions pour la délégation qui fut envoyée sur Taanab par le gouvernement républicain ! La Sénatrice Evea Ekway a su faire preuve de tact pour gérer cette situation délicate. Elle a pu compter sur la protection du militaire Kaldor Mantell. Quant à Nomi Reed, elle a réussi à établir un contact avec la résistance taanabienne, qui soutient le prince Lee Yeong, qui prétend être le véritable héritier du trône de Tanaab.

Nos trois amis sont à présent sains et saufs, et reviennent sur Coruscant pour rendre les conclusions de leur enquête. Elles sont sans appel : Taanab et Umbara sont bel et bien en guerre. Pourquoi ? Comment une telle chose a-t-elle pu arriver en plein territoire républicain ? Et surtout, comment Sly Keto, reine d’Umbara et Vice-Chancelière de la République, a-t-elle pu outrepasser la Constitution en déclarant la guerre à un monde comme Taanab ?

Les preuves rapportées par la Sénatrice Ekway font froid dans le dos. Sans oublier les Taanabiens qui sont venus de leur plein gré pour témoigner de la situation. La Vice-Chancelière a semé la mort et la désolation sur ce monde agricole pour des raisons que l’on n’osait soupçonner. La reine Keto aurait planté ses griffes dans le jeune et naïf prince Lee Yeong. Ce dernier est d’ailleurs accusé, par l’actuelle reine régente taanabienne, d’avoir tenté de prendre le pouvoir en tuant son propre père, le roi Taejo.

Tout ceci est absolument scandaleux, et suite au retour de la délégation républicaine, le Sénat s'est de nouveau réunit pour statuer sur le sort à réserver à la reine Keto. Le Chancelier Grendo S’orn, en partie à l’origine de cette enquête, est encore sous le choc de la trahison de sa collaboratrice. Il a enjoint les Sénateurs à mettre en accusation la Vice-Chancelière, ce qui fut chose faite, décision qu'il a largement applaudie. La Cour suprême, qui avait déjà été avertie de la situation, s’est ensuite prononcée : la Vice-Chancelière, Sly Keto, reine d’Umabara, est destituée de ses fonctions. Elle est également coupable de trahison, et d’avoir déclaré la guerre à un autre monde républicain. C’est un acte ignoble. Le Chancelier réclame également le rapatriement du prince Lee Yeong, actuellement détenu dans l’espace umbaran. Le Prince va devoir répondre de ses actes, lui qui a sciemment encouragé cette guerre au mépris de la Constitution républicaine.




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Récompenses :

- Grâce à ce travail d’enquête, la délégation envoyée sur Taanab est parvenue à mettre au jour la trahison de Sly Keto. La Vice-Chancelière est finalement destituée par la Cour suprême.

- Evea Ekway : + 10 de notoriété auprès de la République. Mention spéciale dans son aspect majeur « Impunitum non relinqui facinus : vous avez contribué à destituer une Vice-Chancelière coupable de trahison envers la République ».

- Kaldor Mantell : + 10 de notoriété auprès de la République. Mention spéciale dans son aspect majeur « Impunitum non relinqui facinus : vous avez contribué à destituer une Vice-Chancelière coupable de trahison envers la République ».

- Nomi Reed : + 10 de notoriété auprès de la République. Mention spéciale dans son aspect majeur « Impunitum non relinqui facinus : vous avez contribué à destituer une Vice-Chancelière coupable de trahison envers la République ».



A noter que : Ce topic se passe environs deux mois avant l'Event XV. Nous avons bien conscience que cette modération tombe un peu tardivement. Mais nous avions donné la priorité à l'Event XV. Mais notez bien que nous sommes bien avant l'Event comme l'indique la date indiqué en tête de ce post.


Bravo à vous pour ce RP!


L'Adepte
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