La Main de la Force
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Coruscant – Salon privé – Tour du Sénat



Dans un riche salon privé, le sénateur Hong Sam-Nong de Taanab n’était pas très à l’aise. Assis parmi un petit groupe de sénateurs, il avait l’impression d’être sur une poudrière. Les autres semblaient…choqués. Leur collègue venait de leur révéler quelque chose d’incroyable pour échapper à une arrestation liée à une affaire de trafic de drogue dans les Bas-Fond, dont il était un des principaux investisseurs.

- Une guerre ? Sur Taanab ?
- Le prince héritier aurait tué son père avant de prendre la fuite ?
- Recueillis par la Vice-Chancelière ?
- Cette vieille sorcière a planté ses griffes dans le jeune esprit malléable du prince.
- Nous devons contacter Taanab !
- Impossible. Les umbarans ont fait d’immenses dégâts dans la Capitale Pandath…les communications sont brouillées et la flotte umbarane fait blocus…
- Ils osent ? Mais…le sénat n’a jamais été informé d’une telle chose !
- Et surtout nous n’avons jamais autorisé cela !
- Nous devons envoyer des diplomates pour régler cela !
- De simples diplomates ?
- Non…un sénateur qui a déjà fait preuve de talents en matière diplomatique…
- Nous ne pouvons envoyer un sénateur sur une planète en pleine guerre !
- Non…en effet.

Il y eut un bref silence embarrassé, durant lequel le groupe partagea nombre de regards inquiets et perplexes. Personne ne s’était attendu à une telle révélation. Tous, en revanche, se demandaient encore comment umbarans et taanabiens avaient pu, chacun de leur côté, garder loin des yeux de la galaxie entière le triste spectacle de la guerre qui avait ravagé le système Taanab. Une voix plus forte et décidée que les autres finit par émerger du blanc qui menaçait de s’éterniser parmi la consternation générale :

- Seul le Sénat dans son entièreté est en mesure de décider de ce qui doit être fait ou non. Je propose que nous provoquions une assemblée extraordinaire pour prendre rapidement des mesures. Imaginez ce qui se passera si la galaxie apprend que la République n’est pas plus capable de prévenir une guerre civile en son sein qu’un Empire grouillant de Sith ?! Quelle opprobre…
Les mains jointes sur les genoux, le regard rivé au sol, Hong Sam-Nong perdit le peu de couleurs qui lui restaient. Dans quoi venait-il de s’embarquer ? Et dire qu’il avait pensé protéger sa maigre personne…

- Si nous parvenons à obtenir l’aval de la Chancellerie, une intervention militaire sera possible. Nous avons une chance d’éteindre l’incendie avant qu’il ne soit trop tard.
-Militaire ? Allons, allons… Entre une simple mission diplomatique et une intervention militaire, il y a tout de même un gouffre, sénateur !
- Et pourquoi pas une commission d’enquête sénatoriale ? Nous aurions la possibilité de donner à nos diplomates une escorte à même de dissuader les belligérants de les attaquer ?
- Ce n’est pas moi qu’il vous faut convaincre d’une telle idée ! Mais notre assemblée tout entière. Mesdames et messieurs, la soirée va être longue.




**
Rapport du SIS suite au piratage des réseaux de communications
de Taanab et Umbara




> Le piratage de [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]n’a pas été sans difficulté, les Umbarans ont sécurisé bon nombre de leurs communications. Des données ont été perdues dans la tentative. Toutefois parmi les renseignements trouvés, un article a retenu notre attention : il est question de Taanab qui a refusé de payer les demandes d’indemnisation de la reine Keto suite à une agression des vaisseaux taanabiens sur les Umbarans. Il est question d’une entrée en conflit. Impossible de confirmer ces données.

> Le piratage du [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] a été plus aisé, il est question de la folie du prince héritier qui aurait tué le roi Taejo, et de la trahison de la Reine Keto, amenant à une déclaration de guerre. Mais le TBS a subi un piratage il y a quelques temps, impossible de confirmer ces données. A préciser : les taanabiens n’émettent plus depuis un moment.



**
Quelques jours plus tard
– Route Commerciale Perlmienne –
Hyperespace à destination du système Taanabien



Dans le « Porteur de Lumière », l’immense croiseur de bataille de type Valor, l’Amirale Mira Rohan, était à la tête d’une véritable flotte ! Mains dans le dos, au maintien impeccable, la femme d’âge mûr observait les jeux de distorsions provoqués par la vitesse lumière, depuis le pont du vaisseau. Elle fut bientôt rejointe par le capitaine Andu Slustic, un Muun à l’aspect rigide.

- Madame, nous sommes presque arrivés…
- Parfait…la navette diplomatique est-elle prête ?
- Oui Amirale. Et son escorte également, ce sont des as, et ils ont déjà fait leurs preuves…
- Entendu…
- Le sénat n’a pas lésiné sur les moyens pour cette affaires…
- Non…en effet…Je ne peux les blâmer pour cela.
- Vous croyez qu’ils oseraient attaquer la République ?
- Je me méfie des umbarans…

Au même moment, non loin de la navette diplomatique qui attendait dans le hangar du « Porteur de Lumière », le Colonel Liet Kaynes, un vétéran Mirialan, donnait ses ordres pour l’escorte sénatoriale :

- La situation sur Taanab est complexe. C’est une guerre de succession. On n’est pas là pour savoir qui a raison ou qui a tort. Les umbarans ont débarqué en douce pour alimenter la rébellion Taanabienne qui agit au nom du prince Héritier. Ils ont noyauté le palais royal. C’est un lieu plein de dangers. Il n’est d’ailleurs pas impossible que l’actuel gouvernement en place, une régence, cherche à faire des vagues. De même les rebelles peuvent attaquer n’importe ou n’importe quand. Donc vous allez devoir ouvrir l’œil pour protéger la délégation diplomatique. C’est compris ?

Sur le pont, l’enseigne Letie Stones s’exclama :
- Madame ! Sortie de l’hyperespace dans trente secondes…
- Nous y voilà donc…
- 10 secondes… 5 secondes !

Et l’immense croiseur apparu devant les vaisseaux umbaran en stationnement, il fut rapidement rejoint par le reste de la flotte qui l’accompagnait. Non le sénat n’y était pas allé de main morte en déployant tant de croiseurs et de corvettes pour faire face aux umbarans qui avaient envahis Taanab !

- Ouvrez un canal aboya l’Amirale à la lieutenante en charge des communications : Nita Ouhoura
- Oui Amirale !
- Aux vaisseaux umbarans, ici l’Amirale Mira Rohan, aux commandes du « Porteur de Lumière ». Nous sommes ici sur ordre du Sénat, et du Chancelier suprême Grendo S’orn ! Nous vous sommons de vous rendre et il ne vous sera fait aucun mal.

Le ton de l’Amirale ne laissait aucun doute possible sur sa détermination à faire feu si les umbarans décidaient de jouer les imbéciles. Heureusement il n’en fut rien. Sans doute avaient-ils remarqué que la flotte envoyée par le Sénat était bien plus conséquente que la leur et lourdement armée.
- Feu vert pour la navette diplomatique et son escorte

Dans les hangars, le Colonel Kaynes s’exclama :

- Navette diplomatique : autorisation de décollage !

A bord de la navette, le lieutenant Leo Thulou était aux commandes.

- Décollage autorisé, il se tourna vers ses passagers : attachez vos ceintures, ça va secouer un peu.

La navette s’ébranla et après quelque manœuvre s’échappa des hangars du Croiseur, flanquée d’une garde rapprochée.

- Taanab en vue, entrée dans l’atmosphère dans cinq minutes. On a un croiseur Hammerhead en vue, il ne semble pas hostile.

Le vieil Hammerhead resta en effet immobile, il n’aurait pas fait le poids contre la flotte de la République. La navette passa au travers du maillage, tout autour de la planète, composé de stations de surveillances, de miroirs orbitaux et de satellites de contrôles météorologiques.
Enfin, Pandath fut visible…la Capitale d’ordinaire si belle et calme, portait désormais les stigmates du dernier combat entre Taanabiens et Umbarans.

- Spatioport Royal de Pandath, ici la navette diplomatique 3500786, demandons autorisation d’atterrissage.

- Spatioport royal de Pandath, autorisation accordée, le Grand Conseiller Yi Bo-Gum vous attend.

En effet, lorsque la navette se posa à l’emplacement indiqué, ses occupants furent immédiatement accueillis par un homme vieux, vêtu d’une grande toge rouge vif ornée d’une broderie représentant une grue. Il était coiffé d’un étrange couvre-chef à la mode des dignitaires Taanabiens. Il était escorté de gardes royaux aux armures rouges, de servantes et d’eunuques dont les toges étaient vertes.

- Soyez les bienvenus au Palais Royal de Pandath. Je suis le Grand Conseiller Yi Bo-Gum. Sa majesté la Reine Régente Ina-Wa vous attends.

L’homme était certes âgé, mais quelque chose de vif scintillait dans son regard. Il invita les sénatrices et leur escorte à le suivre vers des speeders luxueux qui devaient les conduire au Palais Royal.

- Je vous prie d’excuser cet accueil peu…conventionnel. Nous avons dû renforcer la sécurité partout dans la ville contre les assauts des rebelles et des umbarans. Ils sont rusés, et se faufilent partout. Nous ne savons plus à qui faire confiance. Et la technologie d’Umbara surpasse de loin la nôtre…

Du spatioport à au Palais Royal, il fallait traverser la moitié de Pandath…Cela ne serait peut-être pas de tout repos.


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A noter que :
  • Le RP se terminera dans deux mois, soit le 27/06/21 à 20h00.
    Vous avez deux mois pour développer au maximum cette intrigue à la suite de ce message et parvenir à atteindre l'objectif imposé dans les conditions de victoire. A vous de vous intégrer au RP comme bon vous semble en fonction de l'introduction produite par le staff. Attention la cohérence et le réalisme sont de mises. Tout comme pour les Evénements, chaque joueur dispose de quatre jours pour répondre à ses partenaires de jeu. Au delà de ce délai, le prochain joueur peut répondre, sans demander l'accord du staff. Si un joueur vient à ne pas répondre deux fois consécutives, il est disqualifié automatiquement.

  • Scénario :
    Vous devez avoir une discussion sérieuse avec le gouvernement actuel en place et déterminer l’implication des Umbarans dans cette guerre contre Taanab sous l’égide de la Vice-Chancelière et le prince héritier de Taanab. Les rebelles sont aidés par les umbarans qui ont débarqué. Ils peuvent attaquer n’importe où et n’importe quand car ils ont des alliés au palais. Nous vous laissons carte blanche sur la procédure à suivre ! L'utilisation de PNJ est acceptée mais n'oubliez pas pour autant votre personnage principal, il doit être au centre de l'action !

  • Récapitulatifs HRP de la situation :

    Pour vous situer le contexte et que vous sachiez de quoi il en retourne, voici les RPs en lien avec cette affaire :

    - [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]: On commence par la fin de la fiche de Lee Yeong, prince héritier de Taanab, qui met à jour un redoutable complot contre la famille royale par le clan Yi en la personne du Grand Conseiller Yi Bo-Gum et sa fille, la Reine Yi Ina-Wa. Le prince héritier a découvert que sa belle-mère, a accouché quelques heures plus tôt, d’une petite fille et non d’un fils comme elle l’a fait croire. Elle a evoyé ses sbires tuer la petite princesse, et a présenté au roi un bébé mâle qu’elle a subtilisé (faisant disparaitre la mère). Le prince révèle au roi, son père, la supercherie. Mais Yi Bo-Gum intervient avec sa garde et tue le roi, faisant accuser le prince héritier qui parvient à fuir de justesse.

    -[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]: Avec ses trois hommes de confiance, et la petite princesse à peine née, le prince, blessé, vole le yacht royal et cherche à s’enfuir mais la flotte d’intervention taanabienne l’intercepte. Le Yacht est sans défense, et aux portes du système taanabien, il se retrouve nez à nez avec des vaisseaux inconnus en patrouille secrète pour surveiller les frontières Hapienne. Ce sont des Umbarans. Le prince lance un appel de détresse et les umbarans décident de sauver le prince.

    - [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]Le prince est reçu par la Vice-Chancelière, Reine d’Umbara. Cette dernière voit là l’occasion de mettre sous ca coupe le prince héritier de Taanab, encore jeune et naïf. Il lui prête allégeance et promet une alliance forte de durable entre leurs deux mondes si Sly Keto l’aide à retrouver son trône. Ils mettent en place un plan de bataille. Yi Bo-um n’est pas aimé du peuple, il est tyrannique et s’enrichie sur le dos des plus faibles. Il a corrompu les notables, et les nobles ainsi que bon nombre de ministres. Mais, un petit groupe de taanabien, dirigé par les Erudits, à savoir les intellectuels de Taanab, cherche à résister et se rebelle contre Yi Bo-Gum. Sly Keto propose donc d’envoyer une de ses flottes en diversion pour installer un blocus et couper Taanab du reste de la Galaxie, permettant en même temps à des troupes umbarans de débarquer et aider à organiser et soutenir la résistance. Taanab étant un monde de paysans, peu d’entre ces rebelles savent réellement se battre.

    - [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] Sur Taanab, les choses s’accélèrent, Yi Bo-Gum suspecte un de ses notable de soutenir la résistance, il ordonne qu’on traque ceux qui cherchent à le renverser au profit du Prince Héritier. Sur Coruscant, le Sénateur à ordre de ne rien dire pour le moment.

    - [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]La garde royale sert le roi, et quand le roi Taejo est mort, elle a failli à sa mission. Tous furent massacrés. Tous ? Non…un garde, ou plutôt « une » a survécu. La seule femme qui avait été accepté dans ces troupes d’élite. Elle est parvenue à se cacher, et décide d’apporter son soutien à la résistance. Elle se rend chez un des Conseillers qu’elle sait en danger et le sauve in-extrémis. Il est un des chefs des résistants et la jeune femme se met à son service.

    - [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] Le prince est cantonné sur la station orbitale du système d'Umbara. Sly Keto envoie ses vaisseaux détruire la flotte taanabienne soutenue par des mercenaires. Mais devant la supériorité numérique et technologique des Umbarans, les mercenaires fuient et la flotte Taanabienne est détruite. Pendant ce temps une unité spéciale se pose sur Taanab pour rejoindre la résistance. La flotte umbarane attaque Pandath, provoquant de lourds dégâts. Mais les taanabiens ont résisté de leur mieux, et des umbarans ont été capturés, d’autres se cachent encore dans la capitale. Le blocus est installé par la flotte Umbarane, isolant les taanabiens du reste de la galaxie.

    - [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]et [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] Le sénateur Hong Sam-Nong est coupé de son monde, mais il a ordre de ne rien dire. Toutefois, suite à la mort de son neveu dans une affaire de drogue dans les Bas-fonds, ayant occasionné la mort de beaucoup de personnes, dont un dignitaire Mirialan, il n’a d’autre choix que de parler.

  • Ordre de passage :
    - Evea Ekway
    - Kaldor Mantel
    - Nomi Reed


May the force be with you !


L'Adepte
Evea Ekway
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"Le Sénat a perdu en pouvoir depuis les quelques dernières décennies, perdu drastiquement de l'importance. A présent le Sénat ne fait qu'amender, amender et discutailler entre deux amendements. Plus aucune initiative. Aucun projet n'est entreprit. La politique se meurt au profit de la peur."

Une profonde pensée qui s'étalait de neurones en neurones.

"Souvent nous entendons dire que la politique englobe tout, souvent nous entendons dire que tout est politique et encore plus souvent nous entendons dire que tout est, de près ou de loin, lié à un propos politique."

La pieuvre étalait ses tentacules recouvertes de myéline, de synapses en synapses.

"La Rotonde est à présent remplie de bureaucrates déconnectés du monde réel, si le lien entre politique et réel est brisé, le monde tel que nous le connaissons s'écroulera dans un tonnerre retentissant jusqu'aux frontières galactiques. Un phénomène observable à l'œil nu mais observé par des aveugles."

Telle une pieuvre, ces sombres pensées conquéraient l'esprit de la Pantoranne.

Et comme toute pensée aux limites bornées, elle fut tirée de son introspection par l'annonce du décollage de la navette. Les hostilités diplomatiques étaient finalement lancées, et la Pantoranne en était la figure de proue toute désignée. Et bien quelle ne possédait pas d'armes, pas d'armures et encore moins de tactiques, elle possédait sa rhétorique comme arme, sa position hiérarchique comme armure et des connaissances solides comme tactiques.

La navette s'ébranla, la Pantoranne était attachée. Le silence se fit, la Pantoranne était silencieuse. Le vaisseau atterrit, la Pantoranne était prête.

Inutile dans notre bref récit d'un infime fragment de l'histoire galactique de nous attarder sur le contexte. Les savants cherchaient à contextualiser chaque chose tandis que les artistes présentaient une vision unique de la réalité. La Pantoranne considérait sa tâche comme un art : art rhétorique, pacifiste et théâtral. La Politique était ces trois choses, faisant d'elle un art à part entière.

Tout ce dont nous avons besoin de savoir, c'est l'accueil qui prend place en ces termes :

- Ne vous voyez en aucun cas obligés de vous justifier Grand Conseiller. Nous ne sommes pas ici en tant qu'ennemis, mais pas en tant qu'alliés non plus, pas encore du moins, tant que la situation face à laquelle je me retrouve, un partiel écran de fumée, ne sera pas tirée au clair. Il est indéniable qu'elle est critique, à savoir les causalités et finalités, je suis ici, mandatée par le Sénat Républicain pour faire la lumière sur ces ombres parmi les ombres.

- Votre présence en ces lieux, en ce jour est parfaitement justifiée et absolument nécessaire je peux vous en assurer. Tant qu'aux ombres que vous ferez disparaitre, sachez que vous ne vous serez pas déplacés pour rien. En espérant que la situation aboutisse à un avenir radieux pour tout les partis.

Brève introduction. Mais absolument pas efficace. Des paroles. La pire des armes parmi toutes les armes, favorites des politiciens, les paroles pouvaient apporter lumière et aimabilité, mais ce qu'il venait de se dire n'avait absolument rien fait avancer. Le Grand Conseiller était un homme habile qui parvenait à dire peu en parlant beaucoup, ne voulant assurément pas se mouiller, comme s'il était à découvert - intellectuellement parlant - en dehors de ses murs.

La Pantoranne sentait en elle une profonde appréhension, comme si cette journée allait être semée d'embuches...
Au sens propre et figuré.

La délégation et son escorte traversait les immeubles traditionnels - dont certains étaient amochés - de la capitale accompagné d'un convoi militaire aux nombreuses protections. La Pantoranne jeta un premier coup d'œil à son escorte (elle était plongée dans ses pensées lorsqu'ils étaient dans la navette ensemble). Le sénat avait préféré jouer la carte de la sécurité, de part les dires du sénateur Tanaabien, et avait donc alloué à cette mission diplomatique des soldats semblant être particulièrement aguerris.

La Pantoranne ne reconnue malheureusement pas l'homme se tenant près d'elle, un soldat qu'elle avait déjà rencontrée, un caporal qui lui avait déjà sauvée la mise et qu'elle n'avait pas eue l'occasion de remercier comme il se devait. Sans le savoir, elle était entourée de personnes sur qui elle pouvait compter en toutes circonstances.

En principes.

Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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« Tout ce monde...
- Yep, ça rappelle Dubrillion.
- Sauf que là c'est chez nous que ça se passe... »

Kaldor et Sylvia regardaient à travers un hublot du « Porteur de Lumière » la grande flotte de vaisseaux de guerres qu'ils venaient de rejoindre. Quelque part, parmi les corvettes et les croiseurs, se trouvait la « Sentinelle » des Ailes de Feu. Que la 52ème compagnie soit demandée dans son entièreté pour cette opération, au milieu d'autres régiments tout aussi prestigieux, n'était pas sans rappeler la dernière guerre, comme Sylvia venait de le faire remarquer.

Le but d'un tel rassemblement ? Taanab, un monde-agricole, gros exportateur de nourriture, était en pleine guerre civile, une grosse crise soutenue par Umbara. Qui a tort ? Qui a raison ? Nul ne le savait. Et pour les militaires, la question ne se posait pas : la politique et l'armée ne font jamais bon ménage.

Cependant, Kaldor fut agréablement surpris de savoir avec qui les Raptors allaient partir sur le terrain :

Premièrement, la présence du 103ème Régiment d'Infanterie, avec la caporal-cheffe Nomi Reed. Les deux entités avaient travaillées ensemble sur une mission de sauvetage secrète, et malgré des pertes importantes, les militaires avaient réussis ce pour quoi ils étaient venus. Les Raptors comptaient bien faire à ce que cette nouvelle coopération se passe mieux que la dernière fois ceci dit.

Secondement, les militaires seront l'escorte de la sénatrice d'Alderaan, Evea Ekway. Cela fit chaud au cœur de Kaldor de savoir que la petite pantoranne s'était remise de sa prise d'otage dans les bas-fonds de Coruscant. Quel dommage qu'ils n'aient pus échanger quelques mots après cette histoire, mais c'est la vie : elle avait ses trucs à faire, lui aussi. Néanmoins, elle était toujours aussi jolie, mignonne même, à présent que le caporal pouvait mieux la regarder.

Pour cette mission, les Raptors furent déployés avec presque la moitié de l'escouade :

-Sylvia, de part sa position de chef d'escouade, ne pouvait pas y déroger contrairement à la mission sur Coruscant.
-Kaldor, bien entendu.
-Nathan Denvor, le médecin. Au vu de la situation actuelle, ses talents risqueraient d'être rapidement requis, en espérant le contraire.
-Jarvic Brosur, le tireur d'élite. Toujours pratique, quel que soit le terrain.
-Sonja Drek, la « tank ». L'avantage d'avoir une Épicanthix de 2m20, c'est que sa seule présence intimide les petites frappes. Pour cette mission, elle avait prit sa fidèle sulfateuse blaster.

Le reste de l'escouade devait rester sur la flotte, devant être prêt à intervenir si la situation s'aggraverait, et après le speech du colonel, on peut s'attendre au pire.

Le voyage en vitesse-lumière fut consacré à la préparation de l'équipement de chacun, ensuite le groupe républicain s'installa dans la navette, direction Pandath.

On peut dire que l'ambiance ce posait dès l'arrivée en orbite, avec le blocus umbaran, mais la situation en surface n'était pas meilleure. En effet, la capitale de Taanab accusait les coups d'un récent combat : ici des bâtiments en ruine, là les restes d'un incendie et une carcasse ou deux de véhicule dans une rue.

L'accueil par le grand conseiller Yi machin-chose, un vieux en toge rouge avec un chapeau bizarre, qui était accompagné aussi bien par des gardes qu'inutilement par des servantes et des eunuques en toges vertes, montrait que la situation était prise au sérieux : c'était un vrai convoi militaire qui se déplaçait à présent du spatioport en direction du palais royal.

La disposition était la suivante :

En avant-garde, un petit speeder contenant une partie des gardes et larbins de Yi. Juste derrière, le très grand véhicule blindé du grand conseiller, où il se trouvait en compagnie d'Evea, Kaldor (c'était assez grand pour qu'il puisse tenir avec son armure), ainsi que le reste des servantes et eunuques. Et enfin le véhicule d'arrière garde où se trouvaient les gars du 103ème avec le reste des gardes. Quant au reste de l'escouade Raptor, ils volaient en formation d'escorte au-dessus du convoi.

Le caporal s'était mit à gauche de la Sénatrice, étant droitier ça serait plus facile pour lui d'utiliser son arme, juste au cas où.

Le conseiller et la sénatrice dialoguaient sur la situation actuelle, ça avait son importance, mais Kaldor restait concentré sur la surveillance, restant en contact radio avec ses camarades pour ne rien louper. Techniquement, la position centrale dans un convoi est la plus sécurisée : on évite de se faire attaquer en premier pour couper la voie, ni en dernier pour couper la retraite. Ceci dit, une fois l'avancée et la retraite coupée, ça peut devenir un piège mortel...

« Alors, ça va dans le carrosse des privilégiés ?
- Rien à signaler.
- Ok.
- Franchement ça m'étonne qu'ils aient des speeders blindés. Vu que c'est un monde de pégus, je m'attendais presque à les voir débarquer dans un char à bœufs.

Sonja et sa manie de parler tout haut, même si ça a déclenché quelques rires au sein de l'escouade.

L'avantage d'avoir un casque scellé, c'est que personne d'autre que le mantellien n'écoutait ce qui se disait dans la radio. Inutile de dire que le grand conseiller n'aimerait pas vraiment qu'on parle de son véhicule comme ça.

- Reed, ça va derrière ? »
Nomi Reed
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Bordure Intérieure
Secteur Taanab
Système Taanab
Taanab



Fait chier.

C’était la première et dernière chose qui était sortie de la bouche de Nomi quand on lui avait annoncé qu’elle était affectée. Enfin, que le vaisseau au complet était affecté à une flottille d’intervention déployée par la République en direction du système Taanab où la Reine Keto -la Vice Chancelière qui inspirait autant la confiance que son colistier, c’est pas peu dire- était en train de foutre un bordel monstre avec une histoire de révolte, de Prince en fuite, de Roi assassiné et de je ne sais encore quel merdier. Ce qui emmerdait surtout Nomi c’est que son contrat finissait dans moins d’un mois et qu’elle comptait bien ne pas le renouveler. Elle espérait juste que toute cette merde soit rapidement torchée.

Ainsi donc, Nomi se trouvait à bord du Pride, tandis que, par le hublot, se dessinait la silhouette de nombreux autres navires de guerre. Ouais, c’était super impressionnant. Majestueux tout ça tout ça. Tu sentais vraiment que le mec qui avait monté l’opération devait avoir une paire de couilles de la taille d’un grain de poussière cosmique. Sérieusement ? La coréllienne avait vu des flottes d’invasion ou de libération moins imposantes que ça durant la guerre. Alors que là on parle d’aller faire cesser le feu entre la flotte de la deuxième figure d’autorité de la République, donc logiquement un allié. Et ce qu’il devait rester de l’armée d’une planète de pécores.

La République était-elle donc tellement passée pour une bande de guignols lors de la signature du traité de paix ? Tellement humilié qu’elle devait rappeler à tous qu’elle pouvait encore faire preuve d’une démonstration de force ? Sérieusement, ça pouvait se comparer à utiliser un lance missile pour aller chasser les moustiques dans un marais de Kashyyyk.

Ok disons Naboo. Sont assez gigantesques les moustiques de Kashyyyk.

Pathétique. C’était son premier déploiement depuis sa blessure lors de l’opération sur Jamelle … Jamael … l’autre planète là, avec l’impérial et tout. Elle avait entre-temps vu Max, songé à ses perspectives d’avenir. Et c’était une bonne chose. Elle était partie depuis deux jours pour la mission et ça l’emmerdait déjà.

-Reed, j’te cherchais. Mauvaise nouvelle. On ne peut pas déployer les blindés. Le gouvernement de Taanab va venir récupérer la sénatrice.

Oui, la mission était d'escorter une sénatrice. Barbant. Voilà qu'on doit maintenant jouer les babysitters.

-Ils viennent la chercher comment ? En chariot ?

Flint retint son rire. Nomi le voyait bien.

-Prépares-toi, on doit rejoindre le Porteur de Lumière dans 10 minutes.

La brunette soupira. Elle n’avait pas encore dit à Flint qu’elle comptait arrêter. Même si l’attitude de la Twi’lek avait légèrement changé avec Nomi depuis qu’elle avait envoyé chier des officiers sur Onderon, nul doute qu’elle serait déçue. Et impossible pour Nomi d’invoquer une raison médicale … sa boss avait accès à son dossier médical.

Une vingtaine de minutes plus tard, Nomi était dans le hangar. Elle se cacha derrière certains de ses camarades qui étaient plutôt grands. Elle avait aperçu une bande de mecs qu’elle reconnut rapidement. Faut dire qu’il y’a pas deux cent unité de l'armée qui portent des armures aussi inutilement démesurées que la 52th. Nomi songeait qu’ils avaient le chic pour porter leurs trucs dans les missions les plus inadaptées à leurs équipements. Sérieux, la République n'avait pas assez de pognon pour doter les “meilleurs des meilleurs des meilleurs” -c’est comme ça que la majorité des Forces spéciales se voyaient- d’une seconde armure ?

L’embarquement, tout ça tout ça. Un vol rapide jusqu’à la planète. Flint Nomi et une dizaine de soldats du 103th prennaient part au babysitting. Surement que les autres avaient encore besoin de boucliers au cas où ça déconnait. Après, techniquement, les armures républicaines sont supposés résister aux lances pierres, aux fourches et aux truelles.

Au sol, la délégation républicaine fut accueillie par une sorte de vieux sorcier à l’air cruel. Typiquement la caricature d’un méchant d’animé taanabien, que Nomi regardait durant ses temps libres. T’sais, le genre de type méchant qui jette des bébés dans la rivière et qui mange des œufs pourris. Une caricature quoi.

La jeune femme restait tout de même impressionnée devant les véhicules qui étaient mis à leur disposition afin d’apporter la délégation jusqu’au palais.

En fait ils étaient tous pourris, de facture merdique et vieux de surement trois milles ans.

Mais ils avaient des répulseurs, des moteurs qui n’étaient pas d’origine animale non plus. -Oui, le visionnage de nombre de ces animés avait clairement donné à Nomi une vision fantasmée et incorrecte de Taanab, passons- Ils embarquèrent donc, avant de traverser la ville ravagée par les combats. Nomi se retrouvait dans le véhicule de queue, sur ordre de la sergent de la 52th. Ce qui au passage fit grincer les dents de Flint qui ne voulut toutefois pas faire de scandale devant la sénatrice, mais qui se promettait de rappeler la hiérarchie à la jolie zeltronne à leur prochaine rencontre.

La 103th ne passa pas non plus sur la disposition du convoi.

-Notre boulot c’est de sécuriser les portes du palais avec les mh ... la Garde Royale.

Elle se ravisa bien vite alors qu’elle voulait clairement dire autre chose. Mais la présence de soldats taanabiens à bord avec eux l’en dissuada. Leur équipement était … beaux. Ah nan ça y’a pas à dire. Superbes armures ouvragées, dorées tout ça. Et que dire de l’épée ?

C’est une épée … Pas un sabre laser. J’veux dire. Tu te bats comment contre un mec avec un blaster à plus de trois mètres comme ça ?

Il y avait un super point positif à tout ça. Max allait se marrer quand Nomi allait lui raconter cette épopée.

- Reed, ça va derrière ? »

-Ça va.

Flint referma la com ensuite, tandis que le reste de l’escouade regardait au dehors. La ville avait mangé une sale volée et, dans le ciel, on pouvait apercevoir les vaisseaux de la “Flotte de Mort Umbaran”

Pourquoi est-ce qu’on donnait toujours des noms aussi débiles aux choses ?


Evea Ekway
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Il de ces jours, vous n'êtes pas sans le savoir, où votre esprit est à la divagation ce qu'est la Lune à sa Planète. Des jours où vous vous levez en pleine réflexion et que vous plongez dans vos introspections tout au long des heures qui suivront, cela jusqu'au coucher du soleil. En ce jour l'esprit d'Evea était bel et bien dans une telle dynamique, pensant à toutes sortes de philosophies personnelles, tout en restant réceptive à son environnement qui nourrissait son cloître introspectif.

"Beaucoup prétendent que l'acceptation résolue de la mort définit la voie du guerrier. Je crois cependant qu'ils se trompent. Les guerriers ne détiennent pas l'apanage de cette vertu. Les moines, les femmes et les paysans sont capables eux aussi d'affronter bravement la mort. Je pense que la vraie particularité du guerrier est d'écraser les autres et de se couvrir de gloire"

La pantoranne citait pour elle même cet extrait de discours d'un certain Miyamato Mosashi, un penseur tanaabien ayant écris quelques grands romans qui se sont relativement bien répandus dans le milieu littéraire galactique. Et même si le vieux sage était mort depuis des millénaires, ce qu'il décrivait dans cette citation restait manifestement d'actualité, tenant un propos intemporel.

Ce qui avait éveillé ce trait d'esprit chez Evea n'était rien de moins que la vision du paysage grisonnant de la capitale, où perçait quelques touches orangées d'incendies disparates. La Sénatrice avait par le passé connue un certain intérêt pour la culture tanaabienne qui s'avérait particulièrement riche et souvent très sage si l'ont si penchait quelque peu. Si l'ont creusait plus loin que les holo-séries dont la plupart frôlaient le navet intergalactique tandis que les autres ne sont bon qu'à divertir un court instant. Ce qui plaisait beaucoup à la pantoranne dans cette culture, outre la nourriture tout simplement divine, c'était leur littérature regorgeant de traits d'esprits pouvant constituer de très sages citations.

Malheureusement Evea Ekway n'était pas sur ce monde culturellement riche pour son agrément. La pantoranne n'était point là pour visiter les monuments ancestraux et encore moins entrer en contact avec cette culture. Elle était là pour la protéger.

- Le palais royal, et j'en remercie les dieux, reste encore inviolé. Bien que nous y ayons connus quelques rixes, la sécurité y est encore de mise. Vous n'aurez rien à y craindre en son enceinte. Je me porte garant de votre sécurité sénatrice.

Evea Ekway, dite la Fleur Bleue, était réputée galactiquement pour être la personne la plus souriante et avenante du sénat. Cependant elle n'avait affichée aucun sourire depuis son arrivée, sachant garder son sérieux régalien lorsqu'il le fallait face à un dignitaire semble t'il peu enclin à la spontanéité.

- Je vous remercie de votre sollicitude digne d'un dirigeant, cependant il serait inconvenant de se réjouir de la sécurité des souverains tandis que son peuple ne connais même plus le sens de ce mot. Fit-elle remarquer d'un ton acide.

- Cela va de soit, pauvre peuple qui... Sa phrase se stoppa nette.

Et pour cause : Une détonation venait de retentir au point de faire vibrer les vitres blindées du véhicule. L'explosion venait du véhicule de tête qui venait de partir en flammes, quelqu'un dans l'habitacle déclara :

- Machibuse ! Nous sommes attaqués !

Instinctivement le Grand Conseiller se recroquevilla sur son fauteuil bien au centre de la limousine tandis que ses gardes l'encadrèrent. Une seconde détonation suivie la première, cette fois venant de l'arrière du convoi à présent immobilisé au milieu de l'avenue. Evea se retourna vivement, naturellement paniquée, pour avoir le temps de voir un pan entier d'immeuble s'écrouler au milieu de la voie, coupant toute retraite au convoi.

Soudain, un tir de blaster vint s'écraser contre la vitre juste à côté de la Pantoranne ! Sur le coup de le peur elle chuta de son siège, immédiatement soutenue par le soldat républicain assis à sa gauche. Par chance la limousine était lourdement protégée en duracier renforcé, mais rapidement une pluie de lasers tomba sur les véhicules diplomatiques depuis les hauteurs des bâtiments adjacents !

Il s'avéra que même à l'abris du blindage, le danger survint à l'intérieur même de la limousine : profitant de la situation, un eunuque jusque là resté silencieux dégaina un pistolet dissimulé dans ses manches et braqua le Grand Conseiller avec.

Les négociations allaient tourner court dans une fraction de seconde.


Kaldor Mantell
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Bon, visiblement le 103ème leur tirait la gueule. Tant pis pour eux, ils ont leur cheffe avec eux, les Raptor ont la leur, mais les ordres étaient les ordres, et le plan du convoi était décidé à l'avance. M'enfin, l'important était d'éviter la discord au sein des troupes, ça ne ferait que rajouter de l'huile sur le feu.

Pour l'instant, le trajet se déroulait plutôt bien, enfin, aussi bien qu'il pouvait se dérouler dans une ambiance de guerre civile. Les Raptors surveillaient la route depuis les airs, là où Kaldor et les gardes du grand conseiller surveillaient depuis les fenêtres du véhicule, quand aux camarades du 103ème, ils surveillaient de leur côté.

Kaldor ronchonnait sous son casque. C'était la première fois qu'il était envoyé sur un théâtre d'opération de ce type. D'habitude, trouver l'ennemi était simple : c'est celui qui se trouve du mauvais côté du fusil. Durant la guerre, ce sont les Impériaux, ou bien des pirates et autres mercenaires obéissant aux Hutts, ces sales limaces qui mentent et manipulent les autres pour mieux pourrir des vies innocentes. J'aurais bien fais tout un paragraphe sur Pourquoi les mercenaires ne sont jamais libres ? Et autres mensonges des Hutts, mais ce n'était ni le lieu, ni le moment pour ça.

Revenons-en sur le fait de reconnaître l'ennemi dans une guerre civile, ou dans ce cas là, une guerre de succession. La réponse est à la fois simple est compliquée : simple dans le fait que l'ennemi, c'est celui qui vous tire dessus, mais compliquée dans le sens où l'ennemi peut être n'importe où et n'importe qui. Comme cela a déjà été indiqué dans le briefing : les rebelles sont partout, peuvent attaquer à tout moment, et la délégation n'était pas présente sur les lieux pour savoir qui a raison et qui a tort. Et puis, personnellement, Kaldor s'en fichait. Il était certes de ceux qui se battaient pour défendre les opprimés, la veuve et son orphelin en éliminant les parasites et autres vermines criminelles galactiques, mais à ses yeux les politiciens qui lancent des guerres sur leur propre monde sans faire la moindre apparition n'était rien d'autre que des lâches. Qu'il s'agisse d'un prince héritier ou d'un conseiller au dents longues.

La pantoranne et le grand conseiller conversaient, Kaldor surveillait en les écoutant distraitement, tous les sens en alerte. Ça n'était pas comme les patrouilles terrestres durant les temps sur Coruscant ou n'importe quel autre monde républicain : là où les patrouilles étaient là pour protéger et rassurer les citoyens, comme après des attentats par exemple (et encore je raconte ça grosso modo), protéger un convoi fait de soi une cible collatérale. Le caporal en savait quelque chose, ayant lui-même participé à ce genre d'opération, comme lorsqu'il avait mené l'équipe de sauvetage de la sénatrice assise à côté de lui.

Mais tout d'un coup, une explosion retentit ! Elle venait du véhicule de tête, sûrement une mine ou un EEI (Engin Explosif Improvisé), ces saloperies pouvaient être n'importe quoi d'assez gros pour exploser un véhicule.

Instantanément, le chauffeur pila le frein, au moins ses réflexes avaient permis d'éviter la collision avec la carcasse enflammée à l'avant. Inutile de dire que les occupants n'eurent aucune chance, c'était l'évidence même. Une autre détonation, venant de l'arrière, fit s'effondrer un pan entier de bâtiment, coupant toute retraite. Et pour couronner le tout, un véritable déluge de tirs se déversa sur le véhicule diplomatique depuis les hauteurs !

La sénatrice, sous le coup de la peur, manqua de trébucher de son siège lorsqu'un laser percuta la vitre de son côté, elle fut heureusement soutenue par Kaldor, toujours prêt à sauver les demoiselles en détresse !

Dans la radio, les paroles fusaient aussi rapidement que les tirs : Sylvia ordonnais la riposte, et chaque Raptor se mit à mitrailler les rebelles en volant à leur niveau. Kaldor ne sut cependant pas comment s'en sortait l'autre groupe, car la menace venait aussi de l'intérieur.

Le grand conseiller, qui s'était recroquevillé sur son siège au beau milieu du véhicule et encadré par ses gardes, ne vit pas l'eunuque dans son dos qui sortait un petit pistolet de sa manche pour le mettre en joue !

La mission aurait put virer au fiasco total dès le départ, mais il n'en était rien, fort heureusement.

Kaldor, qui soutenait la sénatrice d'Aldéraan, avait à ce moment là le regard porté sur le vieux conseiller et ses gardes. C'est là qu'il vit l'eunuque sortir son arme, un événement auquel il réagit aussitôt.

Plongeant la Fleur Bleue à terre et la protégeant de son corps, le caporal montra pourquoi les Forces Spéciales avaient d'excellents réflexes : n'ayant pas le temps de dégainer son pistolet, il pointa son fusil, sécurité enlevée bien entendu, vers le traître et n'hésita pas un seul instant à tirer sur ce dernier, visant le bras portant l'arme. Le coup de feu illumina l'habitacle un coup instant, le laser perfora le biceps de l'eunuque qui se crispa en criant de douleur. Mais dans l'action, ses doigts parvinrent à tirer sur la détente du pistolet, tuant l'un des gardes du corps du grand conseiller car le tir était détourné de sa cible originale.

« Y'a un rebelle dans le véhicule ! beugla Kaldor dans l'oreillette.
- Par les étoiles... gémit le vieillard, se tenant la poitrine suite à ce coup qu'il n'avait pas vu venir.
- Chauffeur, foncez bordel !

À l'extérieur, la fusillade continuait, puis il y eut un gros coup sur le toit du speeder (un des rebelles morts était tombé de sa position, son corps rebondi, puis glissa sur la vitre arrière avant de s'effondrer au sol), et comme si cela ne suffisait pas, Sylvia cria dans la radio :

- Putain y'en a d'autres ! Dégagez dégagez !  103Ème allez-y on vous rattrape !»

Comme si il n'attendait que ça, le chauffeur appuya à fond sur l'accélérateur, percuta le véhicule carbonisé et reprit rapidement la route en direction du palais. Le mantellien, toujours au-dessus de la petite pantoranne, pointa l'eunuque du doigt :

« Choppez ce fils de pute, il va nous servir. »

Les gardes royaux n'obéissaient habituellement pas aux étrangers, mais le ton que Kaldor avait prit, ne laissant aucune place aux objections, ainsi que son réflexe éclair, montraient qu'il valait mieux faire ce qu'il disait. L'eunuque fut donc maîtrisé par l'un des gardes qui lui plaça les mains dans le dos tout en le menaçant avec son propre blaster. Un autre garde s'était penché sur le conseiller Yi pour l'aider à se relever de sa chute causée par la soudaine accélération.

Mantell se tourna alors vers la petite sénatrice, recroquevillée elle-aussi par la peur.

« Ça va aller madame, ça va aller... »

Même si il ne portait pas les politicards dans son cœur, Kaldor savait faire des exceptions. Alysanne Méridan et Evea Ekway en faisait partie, et il comptait bien protéger la sénatrice une seconde fois sans hésiter.

Mais il ne pouvait s'empêcher, alors qu'il regarda par la fenêtre arrière du véhicule, de s'inquiéter pour ses camarades. Est-ce qu'ils allaient s'en sortir ?
Nomi Reed
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La ville devait être belle autrefois, agréable à parcourir. Nomi imaginait bien des petits stands de nourriture bizarre à tous les coins de rue tandis que la vie s’animait. L’architecture des maisons était … du moins devait être typique. La jeune femme n’avait jamais vu quelque chose de tel, hormis bien sur dans les animé et autre médias originaire de cette planète.

Autour d’elle une vingtaine de soldats attendaient nerveusement, tandis que le véhicule progresse, secoué par les heurts et cahots de la route. Le véhicule était évidemment trop petit, une sorte de transport de troupe préhistorique. Le style avec deux bancs dans la longueur, la moitié des soldats n’étant même pas assis. Franchement, c’était bien la peine de se donner la peine de venir “chercher” la délégation républicaine si c’était avec du matériel aussi merdique.

Donc, pour résumer, il y avait une guerre. Taanab vs Taanab vs Umbarra … Drôle d’histoire ça aussi. Flint répéta une nouvelle fois ses directives, alors que le convoi était déjà à mi-chemin du palais.

-N’oubliez pas. On ne fait confiance à personne. Tous peuvent être des menaces potentielles, y compris parmi l’entourage du Conseiller.

-Attendez attendez, c’est lesquels les taanabiens qui sont alliés aux umbarrans ?

-Des taanabiens … ?

-Des taanabiens c’est ça … autant pour moi. J’avais un embryon de piste mais non. Si nous avons à faire à des taanabiens d’Taanab ça n’marche plus.

Tout le monde fixait Basto, ce bouffon venait vraiment de dire ça.

Fort heureusement, enfin, façon de parler, une énorme explosion ébranla la carlingue du véhicule, suivit d’une seconde, plus proche encore qui projeta les soldats debout au sol, coupant court à la consternation suivant la remarque débile de Basto.

-TOUT L'MONDE DEHORS ! SÉCURISEZ LA SÉNATRICE !

Nomi bondit à la suite des autres. De la poussière, des débris tombaient autour d’eux, tandis qu’un déluge de blaster s’abattait sur le convoi, forçant les soldats à se mettre à couvert. A l’avant du convoi, le véhicule de tête gisait éventré, complètement détruit, deux taanabiens s’en extraient, courant en flamme, hurlant avant de tomber au sol quelques mètres plus loin, les poumons brûlés, agonisant dans une souffrance probablement horrible. La moitié de l’équipe prit position proche de la “limousine” du Conseiller, essayant tant bien que mal de déloger les tireurs.

-REED ! Prends Basto avec toi, il y a un nid d'pie avec un blaster lourd à 8h. Je veux qu'il soit réduit au silence !

Nomi hocha la tête, tandis que, sous les tirs de couverture de ses camarades, elle progressa rapidement, tête baissée et suivit par Basto jusqu’au couvert des ruines. Parmi ces dernières, la progression fut relativement simple, la majorité des assaillants étant occupé à canarder le convoi, le duo parvint rapidement, et sans se faire repérer jusqu’à la position de tir. Une grenade, quelques rafales de blaster suffirent à réduire au silence la pièce d’artillerie.

-Ici Reed, canon détruit.

-Compris, revenez le plus vite possible, le convoi s’apprête à bouger.

-Reçu. Basto ! On bouge !

Nomi et le militaire repartirent, mais, après quelques mètres, une rafale de tirs toucha Nomi au plastron. Elle ne les avaient pas vu venir, heureusement l’armure absorba la décharge, mais pas le choc, qui projetta la jeune femme au sol, le souffle coupé. Basto se précipita vers elle, tandis que trois insurgés approchèrent. Ce dernier se dressa alors face à eux.

L’un des taanabiens s’approcha, un sabre à la main, pas laser, normal, un genre de vibrolame mais courbé, avec un seul tranchant. Il avisa Blasto et lui offrit une sorte de salut, avant d'enchaîner quelques mouvements de sabre, fluides et gracieux.

-Yooo hayaa shooshoo ! Itch ! ! HaYaaaaa !

Nomi haussa un sourcil, Basto se foutait sérieusement de sa gueule en gesticulant comme ça avec son poignard ? Alors que trois taanabiens menaçant se dressaient devant eux ? Mais quel abruti. Il se croyait dans un animé ou quoi ? Évidemment, ce qui devait arriver arriva, Basto bondit sur le guerrier qui, en une série de mouvement rapide, vif comme l'éclair, trancha le bras d’épée de Blasto avant de lui couper la tête. Propre, net, précis. L’armure ? Tranchée comme du beurre.

Le guerrier se tourna ensuite vers Nomi, cette dernière, étudiant rapidement ses options roula sur sa droite, se laissant tomber du troisième étage du bâtiment, jusqu’à dans la rue. S’écrasant plus bas, déboulant parmi les débris, une douleur vive lui déchira le bras alors qu’elle sentit son épaule droite se déboiter. Haletante, elle tenta tant bien que mal de se relever, se traînant à travers les ruines qu’elle reconnaissait, c’était celles qui bordaient la route par laquelle le convoi était arrivé. Seulement, devant elle, seule la carcasse fumante du véhicule de tête se trouvait encore là. Le reste du convoi avait disparu.

-Putain … fait chier ...


Evea Ekway
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Tout alla si vite.


Tout fut si brouillon.


Tout devins si sombre.


Le Fleur Bleue était presque piétinée, ayant chutée au sol, elle entendit d'abord un charabiât en taanabien qu'elle ne comprit point, mais dont elle saisissait le sens grâce à la panique se faisant entendre dans les voix environnantes. S'ensuivit le son de plusieurs autres explosions mêlées à des cris et d'innombrables tirs de blaster. Ces bruits de batailles se fondaient dans le crépitement des flammes des véhicules stoppés tandis que celui où elle se trouvait accéléra soudainement.

Tout ce vacarme était quelque peu étouffé par les parois de l'habitacle, du moins jusqu'à ce que des coups de feu retentissent à l'intérieur même du véhicule. La voix familière du soldat républicain se fit entendre, forte et impérieuse, donnant des ordres dans cette panique totale. Evea sentait que le véhicule prenait de la vitesse, s'extrayant avec difficulté des hostilités. Elle avait compris tout cela tout en ayant les yeux fermés.

La voix, appartenant manifestement au Caporal Mantell qu'elle connaissait déjà, se fit plus douce mais garda sa fermeté naturelle lorsqu'il s'adressa à elle, cherchant à la rassurer. La pantoranne se redressa avec timidité, relevant les yeux où se lisait une profonde inquiétude. On l'avait prévenu de la situation sur Taanab, des dangers y sévissant, mais elle ne pensait pas tomber face à la réalité des combats aussi rapidement, à peine arrivé. La situation devait être rapidement débloquée !

- C'est la seconde fois que je vous suis redevable Caporal... Parvint-elle à articuler.

Elle inspira profondément et expira lentement, une petite méthode qui permettait de retrouver son sang froid. Ce qui eu de l'effet, lui permettant de constater les dégâts. Il s'avéra que même l'entourage du Grand Conseiller n'était pas digne de confiance... Ou bien : le Grand Conseiller n'était pas assez digne de confiance pour que son entourage le soit.

Le chauffeur devait être pied au plancher : Les paysages urbains défilaient à toute allure par les fenêtre. Evea remarqua tout de suite l'impact noir sur la vitre près de laquelle elle se tenait tantôt. Si cette vitre avait été en simple verre, elle aurait brisée et Evea se serait tenue dans la trajectoire inéluctable du projectile. Par chance, le blindage avait stoppé le trait. Comme quoi la vie ne tenait qu'à un fil dans les environs.

Ce qui lui fit penser au reste de l'escorte !

- On doit faire demi-tour ! On ne peux pas laisser nos soldats se faire décimer, appelez des renforts ! Déclara-t'elle, s'adressant avec force à Kaldor Mantell.

Elle plongea ses grands yeux jaunes dans le regard froid du soldat, une profonde affection se lisait dans le regard de la petite pantoranne. La Fleur Bleue avait bien une qualité qui était son empathie légendaire, mais par moments - et le Caporal s'accordera sur ce fait - cela pouvait se muer en faiblesse, pouvant les mettre en danger tout en voulant voler au secours de leurs pairs.


Il fallait sauver un maximum de personnes.


Telle était leur mission sur Taanab.


Mais ils ne pouvaient s'y risquer.


Kaldor Mantell
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Le convoi avait reprit sa route à pleine vitesse, traversant la ville sans s'arrêter. Kaldor aida la sénatrice à se redresser, tandis que les garde du grand conseiller gardaient le rebelle en joue. Ce dernier gémissait à cause de la douleur de son bras, mais au moins il restait docile.

- C'est la seconde fois que je vous suis redevable Caporal...
- Je ne fais que mon travail madame. Répondit le caporal d'un ton modeste.

La petite bleue avait réussie à lui adresser la parole malgré la peur qui se voyait sur son visage, elle s'appliquait à effectuer des exercices de respiration pour se calmer, une bonne méthode.
Kaldor reporta son attention sur les tannabiens. Le conseiller Yi s'était mit à crier sur le prisonnier, agitant son doigt long et fin devant lui comme si c'était une baguette. Pas la peine de traduire, on devine qu'il ne lui demande pas si il veut une tasse de thé au jasmin.

- On doit faire demi-tour ! On ne peux pas laisser nos soldats se faire décimer, appelez des renforts !

Cela suffit à ce que les regards se tournent vers la sénatrice, et le conseiller montra son désaccord:

« Vous n'y pensez pas ?! Nous ne sommes plus très loin du palais, où je compte bien enfermer ce chien galeux pour qu'il nous dise tout ce qu'il sait. Je plains les pertes de vos braves soldats, mais c'est leur rôle que de se sacrifier pour le bien de tous, c'est la triste et froide réalité de la guerre...
- Pour ça il faudrait qu'on meurt justement.

La voix de Sylvia résonna dans l'habitacle, tandis que Kaldor porta la main à son oreillette :
- Sergent ! Tout le monde va bien ?
- On en parle au palais... »

La sergent zeltronne coupa la radio, laissant Kaldor dans l'inquiétude. Ça ne lui ressemblait pas d'être aussi évasive, quelque chose de grave a dû se passer...

« Vous voyez sénatrice, vos courageux soldats sont toujours avec nous, grâce aux dieux !
- Monsieur, avec tout le respect que je vous dois... Ça, ça voulait dire Ferme ta gueule.C'est pas le moment. »

Il se tourna ensuite vers la pantoranne, cette dernière le regardait de ses grand yeux jaunes. Jaunes comme des pièces d'or, qui brillaient d'une bonté et d'une empathie innocente. Elle faisait si jeune et innocente, et voilà qu'on l'envoyait sur un champ de bataille et avait le regard d'une recrue qui voit la guerre pour la première fois.

Putain de vie.

« Madame, c'est malheureux à dire, mais c'est vrai. Nos pertes sont parfois inévitables selon les opérations. Si nous revenons en arrière maintenant, nous vous remettrons en danger une nouvelle fois, et leur sacrifice n'aura servis à rien. Un soldat n'a pas peur de mourir, c'est un risque inclus dans le contrat, et nous y sommes tous conscients. Mourir au combat est un honneur pour nous, si cela nous mène à la réussite de la mission.

Il soupira.

La mort est une compagne à qui nous faisons la court sur chaque champ de bataille. Nous n'avons pas peur de mourir madame, seulement d'être gaspillé. Cependant ! Il s'était tourné vers le grand conseiller, lui parlant d'une voix sombre. Nous n'abandonnons jamais ni nos armes ni nos camarades, vivants, blessés ou morts ! J'espère que vous comprenez, conseiller... »

Oh que oui, si des républicains sont tombés dans l'embuscade, une opération de rapatriement des corps devra être menée, ne serait-ce que pour récupérer leurs armes les plaques d'identifications pour les familles si les corps ne peuvent être transportés.

Ce n'est pas glorieux, c'est parfois dangereux, mais c'est un devoir à accomplir, une manière d'honorer leur sacrifice...
Nomi Reed
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Son fusil ? Perdu durant la chute. Son bras ? Il fait mal. Très mal. Son unité ? Partie. Basto ? Bon, très franchement c’était le cadet des soucis de Nomi. D’ordinaire, il règne une grande camaraderie au sein de l’armée. Une unité est comme une famille, chacun couvre l’autre, chacun veille sur son prochain. Sauf que Basto, lui, avait réussi à se faire détester par une bonne partie du régiment. Et ceux qui ne le détestaient pas le méprisait. C’était le genre d’imbécile qui parle trop, qui veut toujours faire son malin ou se croire meilleur que tous les autres. C’était un frère d’arme certes, mais sa mort rendait Nomi … pratiquement insensible.

Nan, le vrai problème c’était de se retrouver perdue en territoire ennemi, avec une bande de malades qui découpent tout ce qui croise leur route. Et en plus sans arme. Enfin, il lui restait son blaster et un couteau de combat, rien pour tenir bien longtemps. Le plan qui semblait le plus simple présentement c’était de suivre la route, jusqu’au palais. Sauf que, il y a un mais. Il était évident qu’il s’agissait là du truc le plus risqué, le plus stupide, idiot, con à faire. Cette route était certainement surveillée par je ne sais qui. Après tout, impossible de différencier les bons des mauvais, ils ont la même tête songea Nomi. Il était également évident que des unités aériennes umbaranes devaient surveiller la route, n’hésitant probablement pas à canarder tout ce qui passait là.

Ses potes ? Et bien ils ne viendront pas. Ils avaient une mission, et c’est prioritaire, évidemment, même Flint ne s’y risquerait pas. La jeune femme était également certaine que, malgré l’attaque du convoi, la flotte républicaine n’enverrait pas de renforts, et ceux afin de ne pas éveiller l’attention. Après tout, si le convoi n’était pas là, c’est qu’il était reparti, et donc que la sénatrice était en sûreté, temporairement du moins. Ils n’allaient pas déployer une armée pour quelques hommes. D’autant que la flotte umbarane contrôlait le ciel de Taanab, ça risquait de dégénérer assez vite.

Sa seule chance était de passer à travers la ville en ruine, de faire un bon grand tour pour essayer de gagner le palais par n’importe quel moyen sans attirer l’attention. Ce qui d’ici paraissait impossible. Il était sûrement surveillé de tous bords. Tandis qu’elle réfléchissait, la jeune femme traversa discrêtement la route, profitant des carcasses et ruines pour rester à couvert. Cela lui ferait sûrement gagner un peu de temps si les autres concentrent leurs recherches sur l’autre côté. Une douzaine de minutes plus tard, elle se glissa dans une cave en ruine, fort heureusement vide. Elle trouva quelques vivres et prit quelques minutes pour établir un plan.

Premièrement, et difficilement, la jeune femme se débarassa de son armure, bien trop voyante. C’était un risque, un gros même, elle se retrouvera ainsi à poil. Pas littéralement hein bande de pervers, mais métaphoriquement. Elle trouva quelques vêtement dans un coffre en osier, amples, avec une capuche qu’elle enfila. Son bras lui faisait toujours souffrir le martyr. Elle arrangea également une sorte de sac dans lequel elle plaça les vivres qu’elle avait trouvé dans la cave. Après tout, elle ignorait combien de temps elle serait là à errer dans les ruines. Mieux valait prendre toutes les précautions possibles. Enfin, la jeune femme se fabriqua une sorte d’attele pour reposer son bras, afin de soulage la pression excercée sur son épaule.

Ce n’est qu’à la faveur de l’obscurité tombante que la jeune femme se résigna à quitter son couvert, afin de tenter de progresser en direction du palais. C’était une progression des plus ardues. Le terrain accidenté et l’omniprésence de ruines rendait la tâche difficile. D’autant que la jeune femme ne pouvait compter que sur son bras gauche valide pour l’aider. Plusieurs fois, Nomi dû se cacher, alors qu’elle entendait bruits de pas, murmures et chuchotement non loin. Sans doute des rebelles, voire probablement des umbarans devaient-ils patrouiller la ville enfin silencieuse. Silence parfois troublé par une explosion distante ou quelques échanges de tirs.

Hélas, ralentie par sa blessure, les jambes douloureuses, conséquence là aussi de la chute de l’immeuble, la jeune femme décida de se trouver une abri, une planque, afi nde se reposer quelques heures. Une vingtaine de minutes plus tard, elle repéra un ruelle étroite, plusieurs rues derrière la principale. Une porte de bois brisée, sortie de ses gongs, gisait en travers d’une ouverture, suffisamment large pour pouvoir s’y glisser. Nomi s’approcha doucement, mais, d’un coup, le sol se déroba sous ses pieds, les gravats se tassèrent sous son poids, l’entrainant à nouveau dans une chute, tandis qu’elle roulait, sous le mur d’une bâtisse à gauche de la ruelle, déboulant dans une cave.

Plusieurs exclamations retentirent aussitôt et, avant que Nomi n’ai le temps de se redresser, elle sentit le métal froid d’une lame contre son cou. Elle ouvrit les yeux, une demi-douzaine de taanabiens se tenaient là. Des rebelles, évidemment. Ils parlaient dans une langue que la brunette ne comprenait pas. Du taanabien, évidemment. Puis, d’un geste lent et maitrisé, l’homme qui menacait Nomi de sa lame dégagea les dog tag qui pendaient autour de la nuque de la jeune femme. Ils les arrachat, puis, après avoir dit quelques mots dans sa langue, les montra à une femme qui se tenait à ses côtés.

Elle prononça quelques mots. Deux gars aidèrent alors Nomi à se relever, avant de la bâillonner, puis de lui bander les yeux. Suite à quoi ils ligotèrent la jeune femme. La douleur qu’elle ressentit alors qu’il l'attachait, n’y allant pas de main morte fut fulgurante. Couplée au manque de sommeil et à la fatigue, Nomi tomba dans les vapes.

La nuit était encore sombre quand le petit groupe de rebelles et leur prisonnière se glissa furtivement hors de la capitale avant d’embarquer dans un speeder dissimulé non loin, avant de démarrer et de s’éloigner de la ville en état de siège.


Evea Ekway
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Cela faisait déjà quelques années que l'armure n'avait pas été portée, accompagnée d'une magnifique vibro-lame de la plus fine manufacture, l'armure rutilante n'avait pas été portée depuis des lustres. Elle trônait majestueusement au centre de la pièce faisant office d'armurerie royale, on le comprenait en constatant les nombreuses autres lames, armures et piques fixés aux murs. Mais elle prenait la poussière, personne n'y avait touché et personne n'osait la déplacer de son porte-armure depuis les tourmentes royales de ces dernières années.

Une ombre passa soudain sur la pièce de collection traditionnelle, une fine ombre allongée suivie de deux autres plus petites et courbées. Observons un demi-tour afin de pouvoir distinguer la source de l'ombre qui se pressait sur le plancher, la Reine In-Wa était pressée et traversait les couloirs à toute allure, mais toujours avec une certaine grâce en faisant attention de ne pas froisser sa longue tenue. Les petites ombres courbées étaient reliées à deux vieux hommes, l'un vêtu très sobrement, l'autre paré de nombreux apparats.

- La sénatrice sera là dans un instant, malgré les... imprévus que le convoi a rencontré. Annonça le richement vêtu.

- Des imprévus ! Nullement... Seulement la résultante de l'inattention de mon père. Le vieillard ne sais même plus qu'il n'est pas sûr de quitter le palais. Rétorqua la Reine tout en réajustant sa coiffure.

- La sénatrice Ekway viens à votre rencontre afin de vous aider, il est tout naturel que votre père se soit déplacé à sa rencontre. Le respect que nous lui présenterons nous sera rendu au triple. Une aide sur laquelle nous ne devrions cracher Majesté. Précisa le plus modeste des deux conseillers.

- Une chance que le Grand Conseiller n'ai pas été atteint. Voilà le centre de nos inquiétudes, Conseiller de Droite.

- Au contraire, la situation se serait drastiquement aggravée si c'était la Sénatrice Ekway qui aurait été atteinte. Il va nous falloir être particulièrement coopératifs avec la délégation républicaine. Le conseiller de Droite avait adressé cette dernière phrase à la Reine In-Wa.

- Tout dépendra de ses intentions. Conclue la Reine mère.


La situation était tout aussi tendue au sein de l'habitacle du véhicule diplomatique en approche.

- Nous ne ferons pas demi-tour, croyez que j'en suis navré, mais votre sécurité est notre priorité Sénatrice. Nous repousserons les négociations à ce soir afin que vous puissiez vous restaurer en toute tranquillité à la suite de cette introduction quelque peu... mouvementée. Le Grand Conseiller s'était redressé sur son fauteuil.

- Votre sollicitude est très complaisante Grand Conseiller, qu'il en soit ainsi. Vous êtes notre hôte. Avait répondue très sèchement la Sénatrice.


Quelques instants plus tard, ce qu'il restait du convoi taanabien arriva aux abords du Palais qui consistait en une longue allée pavée en pente bordée d'escaliers destinés aux visiteurs à pieds. Deux longues rangées de cerisiers en floraison séculaire bordaient l'avenue qui menait au palais royal bâtit au sommet d'une haute colline.

Le palais était exactement ce à quoi Evea Ekway s'attendait : Une immense bâtisse traditionnelle aux nombreuses murailles et tours. Construit selon les plans d'un fort, on apercevais immédiatement l'immense donjon central dépassant les tours environnantes. De devant nous ne distinguions qu'une petite partie du palais qui devait s'étendre sur quelques hectares encore derrière sans compter le domaine environnant qui devait être d'autant plus large.

A première vue nous pourrions penser le palais sans défense particulière, quelque peu arriéré. Mais d'aucun savais que le système de sécurité était à la pointe de la technologie - comme tout palais qui se respecte dans la Galaxie - avec des capteurs lasers, de multiples caméras et des tours de gardes resserrés en ces temps troublés. Quelques vaisseaux militaires devaient également patrouiller dans les environs.

Alors qu'ils avançaient en gardant le silence, des colonnes de soldats équipés de fusils et de sabres s'inclinaient profondément au passage du convoi endommagé. Les gardes royaux portaient des armures colorés surement capable de résister à quelques impacts de blaster... Mais Evea n'était pas assez connaisseuse en la matière pour le deviner. Elle distingua cependant plusieurs soldats postés sur les remparts au dessus de l'immense porte blindée qu'ils passèrent afin de pénétrer dans la première enceinte des lieux.

A l'intérieur de la cour inférieure, une vive agitation rendait le lieu vivant mais très brouillé, des régiments de soldats traversaient les ruelles, des paysans transportaient des vivres sur des plateformes anti-grav, des serviteurs se pressaient pendant que des gardes s'inclinaient au passage du véhicule amoché d'impacts. Ils passèrent finalement la seconde porte, encore plus grande - et cette fois renforcée en duracier - pour arriver dans une immense cour pavée.

Des rangées de gardes, de serviteurs et d'eunuques attendaient en silence l'arrivée de la délégation et du Grand Conseiller. Le véhicule fini par s'immobiliser et les portes s'ouvrirent dans un cliquetis. Les rayons de soleils pénétrèrent dans l'habitacle, permettant à Evea de constater qu'ils étaient arrivés au pied de l'immense donjon aux multiples colonnes et aux décorations traditionnelles.

- Si vous voulez bien me faire le plaisir de me suivre, la Reine In-wa vous attend.

La Sénatrice Ekway descendit du véhicule à la suite du Grand Conseiller, immédiatement tous les suivants qui attendaient jusque là saluèrent tous d'un seul mouvement dans un cri commun. La pantoranne fut surprise mais rendit le salut d'un sourire, cela devait être une tradition chez eux afin de flatter l'égo des souverains.

Ils traversèrent d'un pas pressé l'esplanade en direction du centre névralgique du palais. Evea Ekway pivota, tout en marchant, vers le Caporal Mantell.

- Je m'inquiète toujours pour la suite de notre escorte, est-ce que vous pourriez aller vous assurer pour moi que la 103ème se porte bien ? Elle conclue sa demande d'un sourire percé d'inquiétude.


Quelques secondes plus tard la Sénatrice était arrivée dans la salle du trône. On lui avait expliqué que cette "salle du sud" était nommée le Geunjeongjeon, c'était la salle du trône où la Reine mère accordait ses audiences officielles. C'était aussi le bâtiment principal où se tenaient les cérémonies de couronnement, du temps où il y avait encore des têtes à couronner...

La Reine In-wa, dans toute sa magnificence, était installée royalement sur le trône central richement décoré de nombreuses pierre précieuses et resplendissant de feuilles d'or. Dérrière elle trônait un autel où Evea distingua une enluminure murale dépeignant un paysage montagneux couvert d'arbres aux multiples couleurs. Dans le ciel de ce paysage fictif, une lune grise et un soleil rouge se faisaient face. Evea n'était pas assez au fait de la culture taanabienne pour en saisir le sens profond.

Elle s'inclina très respectueusement en imitant la révérence du Grand Conseiller Bo-Gum à ses côtés. Ce dernier alla se poster à la droite du trône, invitant d'un geste la Sénatrice à aller s'assoir sur l'un des cousins adjacents. La Reine In-wa lui rendit son salut d'un signe de tête. Deux hommes âgés aux tenues antagonistes assis de chaque côté s'inclinèrent jusqu'à coller leurs front sur le sol avant de se redresser. L'un avait un regard méfiant tandis que l'autre paraissait plus conciliant.

- Mama, (Majesté), Je vous présente la Sénatrice Evea Ekway d'Alderaan, négociatrice et représentante de la République, envoyée ici afin de tirer au clair la situation militaro-politique dont nous sommes les victimes. Il pivota vers la Fleur Bleue. Sénatrice Ekway, voici la Reine mère régente In-wa, souveraine de Tanaab qui vous fait l'honneur de vous recevoir en ces jours troublés.

- Sénatrice, je vous remercie au nom de mon peuple d'avoir fait un si long chemin semé d'embuches afin de me rencontrer... et de m'aider. Comme vous avez pue le constater la situation est grave. Le Grand Conseiller lui jeta un regard lourd de sens. C'est pourquoi je vous propose de vous laisser l'après-midi afin de vous restaurer dans les appartements mis à votre disposition en ces lieux. Vous y serez en sécurité et votre escorte sera bien traitée. Un nouveau regard et elle conclue. N'hésitez pas à demander quoique ce soit, vous êtes ici la bienvenue.

- Majesté, elle inclina la tête, je vous remercie de votre accueil chaleureux, je vous siée également grès de nous laisser ce sursis. Mais la situation presse, nous discuterons de nos nombreuses affaires en fin de journée comme vous le souhaitez.

Evea Ekway s'inclina alors que la Reine mère quittait la pièce suivit de sa suite, laissant la Sénatrice aller dans les appartements adjacents qui lui avait été indiqué par une servante. La Fleur Bleue savait pertinemment pourquoi le Grand Conseiller s'était déplacé à sa rencontre au Spatioport malgré les risques encourus.

La manœuvre avait pour but de prendre la température. En effet Bo-Gum s'était efforcé de discuter avec son invité afin de saisir au mieux quel type de personne la pantoranne était. Lorsqu'ils étaient enfin arrivés dans la salle du trône, ils n'avaient que très peu parlés en restant très officiels avec la Reine, afin de ne créer aucune ambiguïté. A présent ils profitaient de ce sursis pour que le Grand Conseiller donne ses impressions sur la Sénatrice afin qu'ils établissent ensemble un plan des discussions à aborder.

Evea connaissait bien ce procédé souvent utilisé lors de telles rencontres officielles. Cela permettait de "se mettre dans la poche" les invités des régents.


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Kaldor Mantell
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Voilà, c'est acté, pas de demi-tour, pas maintenant. Le conseiller acheva de convaincre la sénatrice, qu'elle remercia d'un ton sec. Le caporal soupira silencieusement : elle était aussi conciliante qu'on le disait, mais cette fois-ci ne marcherait pas. La pauvre ne connaissait pas assez la dure réalité de la guerre, une réalité qui chagrinait également Kaldor, mais il est des choses contre lesquelles on ne peut rien. Certains diraient, à raison, que déployer une armée pour sauver un seul homme est un gaspillage de moyens, mais une petite équipe suffirait largement, à condition de savoir où chercher.

Le reste du trajet se déroula dans le silence, puis le convoi arriva enfin au palais royal, et « impressionnant » était le moins que l'on pouvait dire lorsqu'on le voyait de l'extérieur : c'était une véritable forteresse !

Les radios des Raptors semblèrent confirmer cette vision :

« Woaw, on est vraiment dans un palais ?
- Construit d'après les plans d'un fort, ça fait pas un peu tâche pour un monde agricole ?
- Les premiers dirigeants devaient avoir quelque chose à compenser, haha. »

Denvor, alias « Docteur Smile », et ses vannes pourries. Il disait que l'humour est une forme de médecine en soit, alors il ne se gênait pas pour faire rire la cantonade à la moindre occasion. Encore une fois, le grand conseiller et la sénatrice ne purent entendre les échanges, et heureusement...

- N'empêche que j'aimerai pas attaquer une forteresse de ce genre frontalement, regardez ces portes blindées, ça encaisserait facilement des tirs de chars.
- Boarf, trois ou quatre grand max, et encore... »

Le désintérêt dont faisaient preuves les membres des forces spéciales juste après une fusillade pourrait en choquer plus d'un, mais les nerfs d'aciers des militaires leur permettaient de pouvoir continuer sans s’apitoyer d'avantage sur les événements récents.

Finalement, les véhicules s'arrêtèrent dans la cour principal du palais, accueillis par toute une ribambelle de serviteurs en tout genre qui formèrent une haie d'honneur en acclamant le grand conseiller.

« Bonjour le léchage de cul...
- C'est culturel je crois... »

Les VIP sortirent du véhicule, puis la sénatrice se tourna vers Kaldor :

- Je m'inquiète toujours pour la suite de notre escorte, est-ce que vous pourriez aller vous assurer pour moi que la 103ème se porte bien ? Elle conclue sa demande d'un sourire percé d'inquiétude.
- Oui madame.

La gentillesse sur pattes. C'est vraiment pas tous les jours qu'on croise des politicards de ce genre.

Ainsi, pendant que la pantoranne s'en allait avec le grand conseiller pour rencontrer la Reine, le caporal était retourné vers ses camarades qui atterrissaient ou sortaient de leur véhicule. Un rapide échange avec la sergent zeltronne, puis il se tourna vers la capitaine Flint pour lui expliquer la demande de la sénatrice.

La réponse qu'on lui donna le laissa sceptique : en effet des soldats étaient restés derrière, mais on ne lui donna aucun nom. De plus, ordre lui fut donné de rassurer la petite pantoranne : les hommes laissés derrière pourront se débrouiller pour rentrer, inutile de s'en inquiéter. L'idée étant de ne pas inquiéter d'avantage la sénatrice, au risque que les négociations se passent mal.

Quant au rebelle infiltré, les gardes l'emmenèrent au cachot, et le bourreau fut prévenu. Nul doute que l'interrogatoire sera long et douloureux pour le malheureux eunuque, et si il n'en était pas un, il y a des risques qu'il le devienne. Quelle culture étrange, comment un homme pouvait encore avoir envie de servir un maître si celui-ci lui retirait ses attributs masculins ? Peut-être que c'est comme lorsqu'on castre un animal domestique pour l'empêcher de fuir le domicile ?

Quoiqu'il en soit, les militaires furent accompagnés jusqu'aux logements qu'ils occuperont avec la sénatrice le temps de son séjour, que leurs hôtes espéraient le plus agréable possible malgré le climat actuel.

Ben voyons...

Néanmoins, il fallait reconnaître qu'ils savaient recevoir ces Taanabiens :

La partie du palais réservée aux invités était construite dans le pur style local, agencé en « U ». La sénatrice logera dans le bâtiment central, et les deux compagnies militaires dans les bâtiments sur les côtés. Et que dire sur le confort ? Des matelas posés sur le sol, apparemment on appelle ça des futons, bien doux et confortables, des panneaux coulissants en bois et papier, un sol couvert de tatamis, tout était comme dans les animés que Kaldor regardait de temps en temps.

Manquerait plus qu'une source chaude en plein air tiens.

Un groupe de magnifiques servantes, dirigé par un eunuque, accueillit les militaires avec fortes courbures, les aidant à s'installer. Pour un peu on ne se croirait non pas en pleine guerre civile, mais dans un hôtel en pleine vacance.

La radio de Kaldor s'activa dans son casque :

« Kal', c'est moi, la sénatrice va bientôt sortir de son entretien, mieux vaut que tu reste avec elle.
- Je suis son garde du corps attitré ?
- On peut dire ça, pour la mission du moins. On pouvait deviner que Sylvia souriait.
- Reçu, je vais de suite la rejoindre. »

D'abord les bas-fonds de Coruscant, puis le convoi, et là le séjour dans le palais, c'est à se demander si c'était pas fait exprès.
Nomi Reed
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Bordure Intérieure
Secteur Taanab
Système Taanab
Taanab




Nomi se réveilla dans un lit. Enfin, si on pouvait appeler lit une espèce matelas encore plus mince qu’un matelas réglementaire qui se pose sur le cadre de lit réglementaire d’une chambre réglementaire d’une baraquement réglementaire de caserne réglementaire d’une base militaire réglementaire de l’armée républicaine. réglementaire.

bref c’était un matelas posé par terre. Nomi se redressa immédiatement, genre par réflexe au cas où. Bien évidemment cela déclencha une douleur vive dans son épaule droite. Vive et pas fulgurante, la jeune s'aperçut que cette dernière avait été remise en place et recouverte d’une sorte de bandage odorant, à l’odeur apaisante. Elle se leva alors. Elle était pieds nus, vêtue d’une sorte de pyjama typique animé. Le reste de ses possessions lui avaient été enlevées et la pièce dans laquelle elle se trouvait était petite, sans fenêtre et fermée à clé. Ne sachant que trop faire, Nomi cogna à la porte.

Une fois, deux fois … pas de réponse. A la troisième elle entendit deux mecs parler dans la langue locale puis plus rien. Quelques minutes plus tard, elle entendit toutefois quelqu’un l’interpeller dans sa langue, lui sommant de reculer et de s’asseoir au sol. Le souvenir de leurs saloperies d’épées bien coupantes eut raison d’une quelconque résistance aussi prit-elle place. Trois types entrèrent. La gonzesse qui avait ordonné qu’on la foute K.O. Un vieux barbu à l’air sage. A la différence du conseiller qui avait l’air d’un putain de faux-jeton. Lui avait l’air … sympa ? Impression qui disparut bien vite à la vue du troisième type qui se tenait là, main au fourreau, fixant la brunette. L’homme du centre s’avança, fixant Nomi de sa hauteur. Facile en même temps, elle était assise.

-Je suis le conseiller Han. J’aimerais savoir qui vous êtes.

Nomi ne répondit pas. Elle avait eu un entrainement anti-interrogatoire, bon, il devait être surement aussi utile que l’entrainement anti-Sith, mais bon. Le bougre n’avait pas l’air méchant. Les deux autres en revanche …

-Puis-je savoir ce que vous faites ici ? Vous êtes un soldat de la République non ?

Nouveau silence de la brunette. Silence qui ne dura pas alors qu’un gargouillis particulièrement obscène retentit. Elle avait la dalle. Le vieille homme intima la demande au type avec l’épée d’aller chercher quelques nourritures à l’attention de la jeune femme. Sympa. La femme qui l’accompagnait ferma la porte avant de se placer en travers, fixant Nomi. Elle portait aussi un sabre mais en gardait sa main éloignée. Le vieux lui prit place sur une chaise disposée dans la pièce.

-Li Mei ici présente vous a trouvé dans les ruines de la capitale. Séparé de vos compagnons et traquée par les sbires du Grand Conseiller, elle …

-Nan, traquée par vos gars, les rebelles.

Le vieux souria.

-Ma chère, quels intérêts aurais-je à envoyer mes compagnons à l’attaque d’un convoi lourdement armée et protégé, transportant une délégation républicaine, les seuls à pouvoir ramener un semblant de paix sur mon monde ?

Nomi ne dit rien. C’était pas si con ce qu’il disait, mais après tout, quand elle piquait des bonbecs à l’orphelinat, elle disait pas “c’est moi” quand la vieille Legourdin -la demoiselle chargée de donner des cours aux orphelins- arrivait avec son air de Reek et sa cravache pour chercher le coupable. Comparaison d’une pertinence indiscutable n’est-ce pas ?

-La situation ici est complexe vous savez. Malgré votre jeune âge et votre grade je vois toutefois que vous êtes une personne vive et intelligente.

“Grand fou vas”

-J’aimerais vous compter ce qu’il c’est réellement passé sur notre planète. Du moins ce que j’en sais, il manque malheureusement plusieurs éléments pour établir la chronologie complète. Mais je saurais déjà vous convaincre. Si vous acceptez bien sur de m’entendre.

On venait d’apporter un plateau de bouffe et de l’eau à Nomi. Il pouvait bien raconter son truc en même temps. Ça lui ferait toujours une distraction.

-Avant de commencer, laissez-moi vous poser cette question. A qui pourrait profiter cette attaque ?

Un peu contre son gré, Nomi se mit à y réfléchir. Admettons que les rebelles ne soient pas en cause. Des umbarans ? Non … leurs assaillants étaient bridés.

Putain d'enculés !



Evea Ekway
Evea Ekway
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- Qu'est-ce que ces caractères signifient ? Demanda Evea en pointant du doigt les enluminures peintes sur une banderole blanche au dessus de la porte de la chambre.

- Une victoire sans sacrifice n'est qu'une fleur sans parfum. Récita la servante qui lui avait indiquée la Suite où la sénatrice logerait.

- Charmant. Ironisa Evea Ekway, faisant une moue septique.

- C'est une citation du grand Général Munisaï ayant servi la famille royale il y a près de deux cent ans. Visiblement la jeune servante avait pris cette remarque au sérieux. De nombreux grands guerriers ont luttés pour la protection de notre peuple et de la gloire de Tanaab... J'espère que vous parviendrez à aider la Reine régente dans sa lourde tâche de nous protéger. Elle conclut avec un sourire adressé à la pantoranne.

La jeune servante - qui devait à peine dépasser les dix-huit ans - s'empressa sur ces dires de quitter la pièce d'une manière fort cérémonieuse en marchant en arrière, refermant la porte coulissante d'un geste habile de la main gauche. Un code de conduite envers les invités qui devait être des plus strict, Evea venait d'y assister avant de se retrouver seule dans la large pièce officiant en tant que vestibule.

Son regard exerça un mouvement circulaire sur ses environs. Elle remarqua qu'on avait déposée sa valise aux couleurs satinées dans le vestibule, sur sa droite. La pantoranne la saisit des deux mains et glissa dans la pièce adjacente en passant sous la citation du Général Munisaï. Une large chambre se découvrit à ses yeux, au centre trônait un imposant lit couvert d'un édredon simple mais assurément des plus confortable. Sur sa gauche, une longue paroi de panneaux pivotants la séparait d'un jardin luxurieux, l'un des panneaux de bois était ouvert et permis à la Sénatrice de distinguer le jardin en question.

Laissant sa valise près du lit, Evea s'avança en chaussette - telle était la coutume - vers l'ouverture, passant sur une sorte de balcon allongé donnant sur une marre. Au fond de l'eau évoluaient en silence des carpes aux couleurs diverses et variées, toutes plus saturées les unes des autres. Son regard glissa sur le bord de l'eau où poussaient doucement des joncs sifflant fébrilement au grès de la brise d'après-midi. Derrière eux s'étendait une pelouse parfaitement taillée où trônait en son centre un magnifique olivier séculaire, ses petites feuilles grisâtres jonchaient le sol sous lui, pigmentant le vert de l'herbe de petites touches cendrées.

Plus loin dans le jardin, Evea distingua une plage de sable, des formes auréolées étaient dessinées dans les grains d'un doux beige. Les motifs faits au râteau formaient de parfaites spirales. Le clapotis de l'eau était couvert subrepticement par des chants d'oiseaux, elle remarqua la présence d'une grive posée sur l'un des toits coniques. Cette dernière invectivait de son babillement un verdier oriental qui vola à tire-d'aile vers l'olivier où il se posa dans sa fuite. Evea observait cette danse aérienne d'un œil innocent et presque admiratif.

Un lieu de repos et de retirement parfaitement paisible, ne connaissant que comme perturbation sporadique les quelques sons lointains de l'activité humaine.


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Ses yeux se relevèrent de la surface de l'eau et elle vit un pont en bois d'Acacia, sur ce pont un homme la regardait, cet homme n'était autre que la Caporal Mantell. Le soldat fit un signe discret de la main à la Sénatrice qu'il avait aperçu et finit la traversée du pont avant de se diriger vers elle en traversant les pontons du domaine.

- Caporal, dites moi qu'aucune perte n'est à déplorer... S'il vous plait. Une remarque rhétorique bien sûr. Si des soldats avaient perdus la vie, il valait mieux qu'il le lui dise.

Ses grands yeux jaunes se fixèrent de nouveau dans ceux du soldat. Manifestement il venait vers elle afin de lui dire quelque chose de précis. Pourvu cependant que la nouvelle ne viendrait pas briser de sa réalité morbide le calme charmant des lieux qu'Evea appréciait fortement.


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Pendant ce temps, de l'autre côté du jardin, de l'autre côté de l'aile du palais, eu coeur même du siège de pouvoir tanaabien, deux êtres bien moins paisibles échangeaient des messes basses. L'un était un vieil homme grossi par une vie de plaisir, l'autre était une grande femme en taille mais une petite femme en terme d'aimabilité.

- La Sénatrice qu'on nous a envoyés semble en manque cruel d'expérience, il est indubitable qu'elle palie à sa situation en minimisant ses paroles, misant sur sa position de négociatrice.

- C'est une insulte ouverte de la part de la République que de nous envoyer une si jeune personne, regardez là père, elle semble encore une enfant !

- Tu n'est pas une experte infantile... La pique se fit des plus violentes sur le visage de la Reine. Mais tu n'as pas tort. Cependant j'ai su déceler une certaine perspicacité chez elle. La Sénatrice est loin d'être bête, et même si elle manifeste une certaine hostilité à notre égard, nous devrons jouer sur la corde de la complaisance. Retiens-le bien.

- Inutile de le préciser Grand Conseiller.

Les deux ombres se séparèrent, retournant chacune à ses manigances respectives. D'ici une petite heure, elles se retrouveraient de nouveau, cette fois autour d'une table garnie de mets des plus respectables mais entourés d'êtres drastiquement moins enviables. A l'exception d'une d'entre eux peut-être.

Kaldor Mantell
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Le jardin du palais royal était incroyablement calme, si calme et beau que l'on en oublierait presque ce qui se passerait en dehors des murs. Les taanabiens savaient bien recevoir, enfin, dans leur palais, évidemment.

Traversant un pont, son équipement toujours sur le dos, casque enlevé, Kaldor se permit d'inspirer longuement, savourant cet instant de tranquillité bien méritée. Il avait toujours alterné entre les missions avec fusillades dantesques et les moments de douces quiétudes.

C'était sa vie depuis des années maintenant : aller par-là, tuer untel, protéger l'autre, prendre une position, tenir la position, être en permission obligatoire parce qu'il ne pensait pas à les prendre (oui oui, il a droit à des jours de vacances, comme tout le monde), pour ensuite renfiler l'uniforme et l'armure et risquer sa vie sur le terrain.

Les mauvaises langues diront qu'il n'est qu'un pantin de la république, qu'il gâche sa vie pour un système ingrat et hypocrite qui ne le remerciera jamais assez, et autre discours d'imbéciles agitant la bannière de l'anarchie quand on sait qu'ils ne sont que des crétins qui n'ont pas de cause pour laquelle se battre et mourir si il le faut (je pense qu'ils se reconnaîtront si ils nous lisent).

Se passant la main dans les cheveux, le caporal posa son casque au creux de son coude droit, gardant son fusil baissé en position de patrouille. Il aurait normalement eut la paisible sensation d'être en sécurité, hors les derniers événements eurent tendance à prouver le contraire, c'est pour cela que malgré son air nonchalant, il surveillait les alentours avec attention.

Du moins, jusqu'à ce qu'il voit au loin la jeune sénatrice Ekway. Cette dernière était proche de l'eau, à observer d'un regard innocent le vol de deux oiseaux, c'était presque comme si elle avait oubliée les dernières minutes. Elle était simplement là, telle une véritable fleur bleue dans ce grand jardin paisible, à observer le monde. Lui n'était plus innocent, il n'était pas une fleur de vie paisible, mais un oiseau de mort à la rage endormie, aux mains rouges de sang.

Une politicienne pacifique d'un côté, et un homme de guerre de l'autre. Elle prônait la paix par la parole, lui appliquait la paix par les armes.

La pantoranne remarqua le mantellien, ce dernier lui fit un signe discret de la main avant de franchir le ponton pour la rejoindre. Il avait des ordres après tout.

« Caporal, dites moi qu'aucune perte n'est à déplorer... S'il vous plaît.

Que pouvait-il dire alors qu'elle le regardait les yeux dans les yeux ? Deux pièces d'or qui fixaient deux saphirs sombres. Kaldor se passa une nouvelle fois la main gauche dans ses courts cheveux bruns avant de répondre :

- Madame, je vous remercie de votre inquiétude, mais sans nouvelles de leur part, ils sont considérés comme disparus. Si ils sont disparus, alors ils sont peut-être encore en vie, et ils savent se débrouiller. Ils reviendront.

La réponse ne fit qu'attrister la petite sénatrice.

- Nous sommes venus pour débloquer un violent conflit, et au lieu de stopper les hostilités, nous apportons un nouveau tas de morts à la pile déjà élevée. Je souhaite tout comme vous que les personnes disparues retrouveront leur chemin, mais cela prouve aussi que venir ici armé jusqu'au dents n'est pas la solution. La République se doit de ne pas répondre à la violence par la violence pourtant.
- Je ne suis pas bien placé pour vous contredire madame, mais parfois le dialogue ne suffit pas et la violence met fin plus rapidement au conflit... Si tout se résolvait par la parole, nous serions dans une utopie, mais il est impossible de refréner les envies guerrières de certains. Répondit Kaldor d'un regard résigné.

La sénatrice alla ouvrir sa lourde valise posée devant son lit, commençant à déballer ses affaires. Par respect, le caporal détourna les yeux, regardant distraitement la suite, qui était bien plus décorée que les chambres des militaires.

- Vous avez surement raison, la plupart des espèces comptent la violence voire la guerre dans leurs instincts naturels. Soupir
J'espère que ces négociations permettrons de stopper cette "querelle", vaincre les armes par les mots.
- Vous gardez espoir, c'est le principal... J'ai été assigné à votre protection pour toute la durée de notre mission ici. Au moins ce n'est pas comme les bas-fonds de Coruscant, hein ?
- Ça vous pouvez le dire ! Et même si la sécurité reste partielle, ma tâche est définie et je ne suis pas impuissante. Malgré cela nos "adversaires" d'aujourd'hui, bien moins définis, me semblent plus dangereux et beaucoup plus organisés que les petites frappes des bas-fonds de Coruscant, qu'en pensez-vous ?
- C'est vrai, l'inconvénient dans ce genre de situation c'est qu'on ne sait pas où est l'ennemi, à quel point est-il caché ? Quels sont ses moyens ? Et pleins d'autres questions... Un problème peut rapidement arriver. Mais je ne laisserais personne vous faire du mal, comptez sur moi. Fit Kaldor avec fierté.

Cela fit sourire la pantoranne.

- Ça je n'en doute pas ! Vous avez une idée de qui aurait pu commanditer l'attaque de tout à l'heure ? Son sourire disparu aussi rapidement qu'il n'était arrivé.

Kaldor fit non de la tête.

- À part des rebelles, même si ça empirerait la situation, je ne sais pas...
- Je vois, merci, il va falloir mener une enquête sur cette attaque. Tant que la République ne connaîtra pas ses assaillants, nos assaillants, il nous sera difficile de déterminer la gravité de la situation sur Tanaab...
- Je suis sûr que vous y arriverez, vous n'en avez pas l'air mais je sens que vous êtes une battante, à votre niveau.

Elle souria à nouveau, par les étoiles qu'est-ce que son sourire était agréable...

- Hé hé merci. Je sais que vous direz que ce n'est que votre boulot, mais je vous remercie encore pour la protection que vous m'offrez, j'en remercierai personnellement le reste des soldats. Mais revenons à nos moutons, je pense pas que nous nous éterniserons ici, demain nous repartirons sûrement. Il faudrait donc s'assurer que si des disparus refaisaient surface, qu'ils soient pris en charge et rapatriés au plus vite.
- Repartir demain ? C'est court comme délai, ça ne vous laissera que peu de temps pour négocier.

Il se racle la gorge, prenant conscience de son comportement.

Pardon, c'est pas professionnel de ma part, mais je n'ai jamais discuté avec une sénatrice, à part madame Méridan sur Coruscant, bien avant... enfin vous voyez quoi.
- Cela dépendra des réponses qui me seront données, n'oublions pas qu'une flotte nous attend en orbite, là où les tensions sont au plus fort. Mais ne vous en faites pas, je sais que c'est un délai très limité, mais si on nous accorde plus de temps, je le prendrai... Madame Méridan et moi même sont bien plus abordables que nombres de nos confrères, là est peut-être la raison.

Un autre sourire innocent, elle était vraiment adorable.

- Je vois, j'espère moi aussi que la flotte n'entrera pas en action... Et c'est vrai que madame Méridan est euhm... très abordable. Kaldor détourna le regard, les joue roses.

Il faut dire que les vidéos étaient très... détaillées, et comme il fallait s'y attendre dans un milieux militaire, elles furent très bien reçues et circulèrent sous le manteau de certains et euh... fait un peu chaud là non ?

Quoi qu'il en soit, le sourire de la sénatrice avait de nouveau disparu, c'est fou à quel point elle arrive à le perdre...

- Ce qui lui est arrivé est un acte répréhensible. Les auteurs de celui-ci se cachent derrière l'anonymat, des couards. Justice lui sera faite... Sa présence nous manque au Sénat. Peut-être aurait-elle été plus apte que moi à ces négociations.

Il grogna avant de lui répondre en la regardant d'un air déterminé droit dans les yeux.

-Des lâches, des faibles, de la vermine. Éliminer la vermine est quelque chose pour laquelle je suis doué. Mais ne vous laissez pas abattre madame, si le Sénat vous a choisie pour cette mission, c'est que vous avez les compétences pour y arriver.
- Sûrement, mais on m'a surtout choisis pour le pacifisme séculaire d'Alderaan. Et bien que je soupçonne que c'est surtout pour m'éloigner du Sénat un moment, je pense que oui, j'ai les moyens de m'en sortir sur le plan des négociations.
-Oui, quelque chose me dit que vous y arriverez. Et nous ramènerons nos disparus, et après tout ça on boira jusqu'à plus soif, haha. Une bonne bière, ou plusieurs en fait, après une mission réussie, y'a que ça de vrai !
-Ha ha j'espère que vous avez raison ! »

La voir rire fit doucement sourire le caporal.

Il se sentait bien, là, au calme, pas de bruit, pas de danger apparent. Juste le clapotis de l'eau, les gazouillis des oiseaux, et le rire de la petite Fleur Bleue. Pendant un instant, il se sentait en paix.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et la sénatrice Ekway devait se préparer pour les négociations qui devaient se faire après le repas. Prenant son rôle de garde du corps très au sérieux, Kaldor indiqua à Ekway qu'il l'accompagnera, il n'allait pas se mettre à table avec les hauts dignitaires mais restera derrière elle, prêt à intervenir en cas de besoin.
Nomi Reed
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Non, ça ne se pouvait pas. C’était clairement un mensonge. Enfin, du moins, ça en avait tout l’air.

L’homme qui se présentait comme l’un des principaux Conseiller de feu le Roi de ce monde fixait la jeune femme d’un air interrogateur, ne disant mot, bien qu’il savait qu’elle avait compris.

-Cherches à qui le crime profite. Certes il s’agit là d’un simple proverbe. Mais parfois, il faut chercher une cause dans les plus simples détails.

Selon ce que semblait donc dire le Conseiller, ce serait le Grand Conseiller lui-même qui aurait ordonné l’attaque du convoi dans lequel il se trouvait lui-même ? Une telle théorie pouvait être à la fois plausible et à la fois complètement ridicule. Analysons.

Si le Grand Conseiller était bien l’auteur de l’attaque. Le fait de se trouver dans le convoi pouvait le disculper. Mais en même temps, il se trouvait dans le véhicule blindé, bien à l’abri. Et, bien que Nomi ne pouvait en être certaine, elle n’avait pas vu d’armes lourdes prendre ce dernier directement pour cible. Planifié cette attaque pourrait aussi avoir pour but de convaincre la délégation républicaine que la menace rebelle n’était pas à prendre à la légère et qu’ils étaient prêts à n’importe quelles bassesses pour attenter à la vie du vieux schnock. De plus, cela contribuerait à faire porter le chapeau aux rebelles dans le but de faire intervenir militairement la république face aux rebelles soutenus par Umbara. Et transformer le tout en joyeux bordel duquel le vieux sortirait grand gagnant.

En revanche, dans le cas où ce que disait le Conseiller Han était une connerie, plusieurs évidences s'imposent. La première étant bien sûr que ça pouvait être un simple mensonge. Ensuite, le soutien des umbarans pourrait avoir donné des ailes aux rebelles, les avoirs rendus plus confiants et téméraires de par le matériel et les formations aux tactiques de guerre et de guérilla de l’armée de la vieille harpie.

Il y avait quelque chose que Nomi ne comprenait pas. Aussi préféra-t-elle briser son mutisme et s’adresser aux deux taanabiens.

-Pourquoi ne pas simplement avoir demandé l’aide de la République dans le cas ou ce que vous dites est vrai ?

-Nous pensions que c’est ce que le Prince Lee Yeong avait fait, lorsque nous avons appris qu'il avait obtenu le soutien d’Umbara. Leur Reine est Vice-Chancelière. Et voir arriver dans le système une flotte de guerre républicaine au complet aujourd’hui a finalement semé le doute dans nos esprits.

-Umbara n’a pas agit sous les ordres du Sénat.

-C’est la conclusion à laquelle nous sommes arrivés également.

Oui, ça se tenait en fait. Ces gens pensaient recevoir l’aide de la République mais finalement c’est Umbara qui voulait mettre la main sur Taanab.

-Pourquoi ne pas avoir tenté de nous contacter ?

-Nous nous méfions des umbarans depuis le début. La violence avec laquelle ils ont envahi notre monde, écrasé notre flotte et nos armées en infligeant le maximum de perte est des plus suspects. A mes yeux, ils ressemblent plus à une armée d’occupation que de libération. En plus de cela, depuis leur arrivée nous n’avons pu être en contact qu’avec deux des amis proches du Prince, et pas de Sa Majesté directement.

Oui, ça se tenait là encore. Le comportement des umbarans étant en effet préoccupant. La destruction dont Nomi avait été témoin lors du passage du convoi en ville montrait clairement qu’il n’y avait aucune retenue dans les bombardements.

Toutefois, si le Grand Conseiller avait pu mettre en scène sa propre attaque, il pourrait aussi avoir provoqué lui-même de telles destructions afin d’incriminer rebelles et umbarans. Le Conseiller Han avait de bon arguments, mais de nombreux doutes persistaient encore.

-Vous avez de bons points. Mais il reste de nombreuses zones d’ombre dans votre récit. Le Prince est toujours accusé d’avoir tué le Roi, d’avoir pris la fuite et de demander de l’aide extérieur pour reconquérir son monde. C’est un fait devant vos suppositions.

-Vous êtes plutôt perspicace jeune fille. Aimeriez vous entendre un témoin direct du meurtre de Sa Majesté ? Un Garde Royale.

-Les rapports disent qu’ils ont trahi le Roi et se sont tous fait massacrés.

-Pas tous.

La jeune taanabienne sortit alors la lame du fourreau qui pendant à sa hanche gauche, dévoilant une arme de facture exceptionnelle, finement ouvragé et ornementé, une arme digne d’un roi … ou d’un Garde Royal.

-Li Mei ici présente est la dernière survivante de l’ancienne Garde Royale. Elle était là cette soirée, à vu de ses yeux la fuite du Prince tandis que les hommes du Grand Conseiller ont massacrés ses frères d’armes et Sa Majesté. Elle a réussit à fuir, emportant avec elle cette arme. L’épée du Capitaine de la Garde. Elle est unique. Cette jeune femme m’a ensuite sauvé la vie et aider à rejoindre ce lieu, où les rebelles comme vous les appelez se sont regroupés.

-Elle aurait pu trouvé l’épée par la suite ou …

-Elle est la seule femme à avoir été accepté dans ce corps d’élite. Son père est un soldat des plus honorables, que je connais personnellement, qui a servi son monde toute sa vie durant. Sa parole est au-dessus de tout doutes. Et cette épée, qui est unique, est une preuve des plus solides. Depuis des millénaires, elle passe de Capitaine de la Garde à son successeur. Celle que possède actuellement la fausse garde du Grand Conseiller est une fausse, et il serait des plus aisé de le prouver.

Bon, y’a pas à dire, ces deux-là marquaient des points. Beaucoup de points. Cette lame était effectivement une preuve plutôt solide de ce que pouvait avancer la jeune femme. Il n’était pas à exclure non plus qu’elle pouvait être infiltrée par la Grand Conseiller lui-même. Mais son statut, sa famille, et le fait que l’honneur et l'honnêteté semblaient prévaloir plus que tout sur cette planète apportait de sérieux arguments à l’explication du Conseiller Han.

-Pourtant de nombreux personnages politiques de votre monde semblent être en accord avec la version de Grand Conseiller.

-Un bon point que vous soulevez. Et il est aisé de vous confondre par ce point vous autres, étrangers à notre monde. Notre monde fonctionne par Clan. Tous les dignitaires actuels de notre planète, à tous les postes, y compris celui de Sénateur, sont membres du Clan du Grand Conseiller.

Encore un point. Nomi commençait à avoir de moins en moins de doutes sur ce que ces deux-là lui racontaient.

Une question demeurait. Elle était un simple soldat. Ils attendaient quoi d’elle ?

Evea Ekway
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Alors qu'elle discutait, pleinement concentrée, elle déballait distraitement les affaires soigneusement rangées de sa valise, les disposant sur son lit. Un observateur présent dans la pièce aurait pu compter une ou deux tenues de rechanges, un petit coffret en bois, un data-pad argenté, une paire de chaussure blanches, deux livres papiers et une petite boite de chocolats (une fantaisie que s'était offerte la pantoranne).

Alors qu'elle parvins à étouffer son petit rire qui fit sourire le militaire, Evea se rendit compte que sa tenue méritait d'être changée, sa tunique procédurale avait due être tâchée dans la tourmente car une marque grise était distinguable au niveau de son genou. De toute façon c'était un tenue bien trop sombre pour être présentée devant une Reine, quelle qu'elle soit. Il lui fallait se changer, mais avant...

Elle releva les yeux vers son garde du corps et d'un petit signe circulaire du doigt lui fit comprendre qu'il devait se retourner vers le jardin. Ce que le Caporal fit sur le champs, tout en se changeant la Sénatrice lui adressa les paroles suivantes :

- Le repas risque de s'éterniser un peu étant donné qu'il fera plus office de pourparlers que de banquet en lui même. Si je le peux je demanderai si vous pourrez vous installer à table si vous n'avez pas déjà mangés.

Elle jeta un regard furtif à son data-pad alors qu'elle terminait d'enfiler sa robe.

- Il est presque l'heure d'ailleurs, on s'y présente en avance, je pense que c'est mieux ainsi.

Revenant vers le soldat, elle saisit la boite de chocolat et en tendit un à Kaldor avec un sourire.

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La sobre tenue que portait Evea, le blanc s'accorde assez bien à son teint

Quelques instants plus tard ils se retrouvèrent dans une vaste salle à manger qu'une servante leur avait indiqué. Cela avait fortement étonnée la pantoranne de trouver un servante qui attendait devant la porte de sa chambre, comme si cette dernière était chargée de poireauter des heures devant une porte au service de la personne, au cas où elle serait inopinément demandée. C'était vraiment une pratique bizarre et presque tyrannique du personnel, mais ils semblaient tous s'en accommoder.

Elle leur avait précisé que la Reine et sa suite n'allaient pas tarder, s'ils voulaient bien les attendre un court instant. La table était très basse et n'était entourée d'aucune chaises mais de coussins. Evea s'y attendait, sachant que sur Tanaab aucune table haute n'existait, ou du moins pas dans les bâtisses traditionnelles telles que le palais. Elle s'installa donc à genoux sur l'un des coussins qu'on lui avait également indiquée, en bout de table. La pantoranne pue facilement deviner que la Reine In-Wa serait installée à l'extrême opposé. Des lampions pendaient du plafond, produisant une douce lumière orangée dans laquelle la salle baignait.

Ils étaient que deux dans la pièce mais la Sénatrice se doutait qu'une armée de majordomes attendaient derrière les parois de bois, prêt à entrer au service de l'invitée ou des hôtes. Elle leva donc la tête vers le militaire scrutant les lieux, elle lui sourit avec confiance de ses lèvres rosées. C'est à ce moment que le panneau en tissus au fond de la pièce pivota, découvrant une armée de servantes - ceux à quoi Evea s'attendait - pour laisser entrer le vieil homme faisant office de Conseiller de Gauche le premier. Il s'inclina devant la table à l'attention de l'invitée qui s'était levée en signe de respect.

Le Conseiller fut rapidement suivit par le Grand Conseiller Yi Bo-Gum, exerçant une révérence avant que la Reine In-Wa ne pénètre dans la salle à manger, présentant un simple salut adressé à la négociatrice. Aux trois saluts cette dernière avait répondue par des signes forts respectueux et même gracieux.

- Sénatrice, j'espère que vos appartements vous conviennent. Introduisit le Grand Conseiller.

Ils prirent place, le Conseiller de Gauche naturellement à la gauche de la Reine et le Grand Conseiller à la droite de la souveraine installée en bout de table en face de la négociatrice. La table semblait très longue, mais à présent que les convives s'y étaient installés, il s'avérait qu'ils n'étaient pas tant éloignés que cela.

- Parfaitement, je vous remercie de vous en inquiéter.

- Combien de temps pensez vous rester parmi nous Sénatrice ? Intervint la Reine.

- il est très peu probable que je puisse saisir l'entièreté de la situation en vingt-six heures de discussions. Il faudrait prendre contact avec la flotte républicaine en orbite afin de savoir combien de temps nous pouvons nous accorder ici. C'est surtout ça la déterminante.

- Je comprend, j'espère que vous resterez ici assez longtemps pour tirer au clair la situation dont nous sommes les victimes.

Sur ces paroles, les premiers plats furent servis, Evea se vue placer devant elle un bol rempli d'épinards juste blanchis et de fins poivrons et haricots baignant dans un sauce odorante, le tout saupoudré de graines de sésames. Percevant son regard, le Conseiller de Gauche s'adressa à elle :

- C'est du Sigeumchi namul, un plat servis en entrée, il est doucement épicé. Il conclu avec un sourire étrange découvrant des dents jaunies.

- Je ne suis pas difficile, je vous remercie pour ce dîner. Evea souriait toujours d'un immense sourire découvrant ses dents blanches.

Ils débutèrent le repas en silence, mais bien vite le Grand Conseiller lui rappela qu'elle était négociatrice en posant la question suivante :

- Bien, je voulais vous demander, sauf votre respect Sénatrice, si vous avez établis une procédure que vous aimeriez suivre.

La pantoranne posa ses baguettes (elle savait s'en servir, eh oui, et même très bien), s'essuya doucement les lèvres avant de répondre pragmatiquement à son interlocuteur. Les yeux perçants de la Reine In-Wa ne la quittaient pas du regard.

- L'idéal, je le pense, serai que vous m'exposiez en premier lieux votre point de vue sur la situation, bien qu'elle m'ait déjà été exposée, j'aimerai votre version officielle. Après cela je vous propose de vous poser des questions afin détailler votre déclaration. Ensuite nous verrons pour vos réclamations que je transmettrai au Sénat ainsi qu'au gouvernement républicain. Une action sera rapidement entreprise à partir de là, je puis vous en assurer personnellement.

Ce qu'elle proposa sembla plaire aux gouvernants tout comme à la souveraine.

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Nomi Reed
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Nomi était troublée, c’était le moins que l’on puisse dire. Les révélations du Conseiller Han sur une sorte de complot du Grand Conseiller visant à prendre le pouvoir sur Taanab semblait franchement irréel, une sorte de science fiction. Mais cet homme avançait de solides arguments. Il était parvenu à semer le doute dans l’esprit de la jeune femme.

L’intervention de la taanabienne présente, la nommée Li Mei apportait une autre pierre à l’édifice désormais solide du complot. Nomi ne connaissait pas vraiment ce monde, ni ses habitants ou leur culture. Hormis les mangas. Mais elle savait que c’était des gens pour qui l’honneur et la loyauté étaient des valeurs fondamentales de leur façon de vivre. Des cas documentés, une réputation, et maintenant un mythe à travers la galaxie, c’est cette façon qu’on les taanabiens de se prendre la vie en cas de manquement à ces devoirs.

La jeune femme supposait que pour servir dans la Garde d’un monde, surtout en étant une femme, ce qui visiblement est totalement hors des traditions. Il fallait faire preuve d’un sens du devoir à toute épreuve. Ainsi qu'un honneur grand et intact. De plus, si visiblement la nomination de la jeune femme avait tant fait jaser, il semblait peu vraisemblable qu’elle soit au service du Grand Conseiller, qui aurait, j’imagine, infiltré quelqu’un au sein de la Garde sans créer aucun remous ou vague d’aucune sorte. Afin de se fondre dans le décor et de frapper au moment opportun. Son témoignage, d’après le Conseiller Han pourrait donc solidement pencher la balance envers une accusation à l’encontre du vieux débris au Palais.

L’épée ensuite. Si ce que la jeune femme dit est vrai, il s’agit là d’un des plus vieux et inestimables trésors de Taanab. Si c’est bien la vrai, comme le Conseiller disait, l’identifier serait d’une facilité enfantine.

Enfin cette histoire de Clan. Une sorte de structure tribale réunie autour d’une couronne songea Nomi. Dans les faits, c’était quelque chose de très courant à travers la galaxie. L’exemple qui lui vint en tête étant Alderaan et ses grandes familles. Ulgo, Panteer, Organa, Rist. C’était ces derniers qui contrôlaient la planète en jouant leurs pions pour placer l’un des leurs sur le trône. Pourquoi serait-ce différent ici ? De plus, il est rare que des membres d’une même famille jouent l’un contre l’autre, surtout que, d’après les dires du Conseiller Han, le vieux possède une poigne d’acier, tenant fermement en laisse chacun de membres de son clan.

-Et la Reine euh … Wo ...Wa … Wollo …

-In-Wa. Elle est la fille cadette du Grand Conseiller.

Han adressa un sourire à Nomi, devant la tête de cette dernière. Il devinait que la jeune femme commencait doucement mais surement à céder à la réalité et la pertinence des arguments du Conseiller. Ce dernier savait qu’il jouait là l’une de ces dernières cartes. La présence entre les murs du Palais d’un contingent de soldats de la République, d’une Sénatrice à la réputation d’être un modèle de compassion et de droiture et, de la présence, en orbite d’une armada de la République capable d’annihiler la flotte umbarane en quelques instants l’avaient poussé à tenter le tout pour le tout.

C’était pour Han, la Rébellion et Taanab tout entier un risque énorme à courir. Mais aussi l’une de leurs seules chances de stopper à la fois le Grand Conseiller et les étrangers destructeurs qui avaient envahi Taanab.

-Je dois avouer que vous avez tous les deux des … d’excellents arguments. Je ne dirais pas que vous m’avez convaincue mais … je doute plus de la version du vieux au Palais. Mais … qu’attendez-vous de moi ?

-Vos amis vous cherchent en ville depuis plusieurs heures. Malgré leurs ordres de rester auprès de la Sénatrice, ils doivent tenir à vous. Et vous faire confiance.

-Nous avons un plan. Un plan qui pourrait faire d’une pierre deux coups. Et ramener la paix et la tranquilité sur notre monde. Et cela sans déclencher une nouvelle effusion de sang.

Nomi regardait tour à tour les deux taanabiens. Elle pouvait voir sur leur visage qu’ils étaient fatigués de lutter, mais aussi et surtout inquiets. Non pas pour eux-même, mais pour l’avenir de leur monde.

-Et pour ce faire, nous avons besoin de votre aide.


Evea Ekway
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Ils terminèrent l'entrée en silence en attendant l'entre-deux afin de commencer les négociations, vous devez à présent vous dire que l'ambiance devait être lourde et gênante, mais détrompez-vous, elle était certe lourde mais point gênante : Une femme à la très longue chevelure noire portant une robe traditionnelle arborant des fleurs lotus, assise dans un coin de la salle de réception, jouait tranquillement d'un instrument à corde aux notes très douces. Evea identifia l'instrument comme étant un koto, un instrument à corde traditionnel de Tanaab. Elle avait déjà entendue jouer d'un tel instrument lors d'une réception sur Alderaan, planète aux milles cultures.

Alors qu'elle terminait l'entrée, en appréciant les mets, elle fit glisser son regard vers Kaldor, planté comme un piquet quelques pas derrière elle. S'adressant au Grand Conseiller, elle demanda aimablement :

- Serait-il possible de servir le Caporal Mantell, faisant aussi parti de la délégation républicaine, il me semble être un invité au même titre que moi lors de ces négociations. Elle agrémenta sa demande d'un sourire.

Le Grand Conseiller allait répondre, surement négativement qui sait, mais Kaldor refusa d'un signe négatif de la tête accompagné d'un geste de main. Il maugréa un refus poli, visiblement gêné de part la sollicitude de la Sénatrice. Le Grand Conseiller Bo-Gum laissa retomber son regard sur la pantoranne et haussa les épaules. Tant pis.

Immédiatement, une armée de servants refis surface, faisant glisser la paroi de papier derrière le Conseiller, tous s'inclinèrent en collant le front au sol. Ils s'empressèrent, avec révérences, de retirer les plateaux. En échange ils déposèrent de petites tasses remplie d'un mélange odorant. Cette fois-ci inutile de préciser que c'était pour patienter que le plat principal soit apporté. Et surtout cet entre-deux permettait au Grand Conseiller de faire sa déclaration des faits.

- Par où commencer ? Je vais essayer de faire dans les plus grandes lignes à l'oral. Le vieil homme s'éclaircit la voix. Tout a commencé dans le sang, Débuta-t'il, mais se rendant compte qu'on était à table, il rectifia ses mots. Dans la violence la plus pure, notre très regretté roi Taejo, a été assassiné par son fils, Lee Yeong à présent en exil. Il cherchait manifestement à s'emparer du pouvoir par la force. C'était sans compter que nous nous en sommes rendus compte, nous avons tentés de le pourchasser alors qu'il fuyait avec le yatch royal qu'il a subtilisé. Il fallait qu'il réponde de ses crimes, lui et les traitres sanguinaires qui l'accompagnaient. Mais c'est à ce moment qu'Umbara, avide de manigances politiques, a stoppé nos vaisseaux et a pris les fugitifs sous leurs ailes. Evea perçue une indignation silencieuse du côté du Conseiller de Gauche. Rapidement, de nombreux autres traitres, partisans du régicides, se sont dévoilés, mais comme vos nombreux rapports doivent déjà résumer ce passage, je vous épargnerai les tueries ayant eues lieux et résumerai ce passage par le simple fait que la famille royale s'est fièrement défendue, ayant repoussés et réduit au silence les agitateurs. Malgré cela des rebelles, comme ils aiment à se faire appeler, ont commencés de nombreuses exactions dans Pandath. Cherchant à déstabiliser le pouvoir de la famille royale, calomniant celle-ci des pires quolibets alors que nous devrions tous être en deuil autour du meurtre infame du Roi Taejo, au lieu de cela agitations et violences sont venus perturber ce deuil. Il vide d'un trait un verre posé devant lui et reprit après s'être essuyé la bouche. Très rapidement après, cette Reine d'Umbara, Keto, votre Vice Chancelière cela dit en passant, viciée jusqu'à la moelle, est venue nous narguer, cherchant elle aussi à déstabiliser le peu de famille royale légitime restant sur taanab. Cette pernicieuse a allégrement plantée ses crocs dans la chair du régicide et parricide Yeong, il lui a vendu Tanaab, vous m'entendez ? Il a vendu Tanaab à Umbara, son plan basé sur l'assassinat de son père ayant échoué, il a sauté sur l'occasion de prendre le pouvoir par la force, mais cette fois-ci caché derrière une flotte qui ne lui appartient pas. Une flotte venant agresser son peuple et piller son monde. Mais cela il n'en a cure, le monstre qu'il est ! Tout ce qu'il souhaite c'est s'installer sur un trône qui ne lui revient plus, un trône qu'il veut reprendre au prix du sang de son propre peuple, n'hésitant pas à mettre à bas sa propre famille et ses anciens alliés. Il fit une courte pose, balayant la pièce d'un regard sombre, s'en était presque théâtral. Les yeux du vieux conseiller revinrent se poser sur la Sénatrice toute attentive, il reprit. La Reine Keto est venue se vanter devant nous de sa puissance militaire supérieure, nous incombant à abandonner la dure labeur de la régence, elle voulait tout simplement placer Yeong qui lui appartenait désormais, sur le trône de son père. Hors de question de laisser un parricide s'asseoir sur le trône de Tanaab ! Et il était encore moins question de vendre le système aux umbarans qui viendraient le piller allégrement. Il est donc à présent du devoir de la Reine In-Wa et de moi même de lutter pour défendre notre monde contre le vil blocus instauré par Umbara, Keto n'ayant pas hésitée une seule seconde à abattre nos flottes et à envahir notre monde... Le peuple se meurt en ce moment même à cause des ces manigances. Nous nous en voulons tellement de n'avoir su défendre notre peuple, mais que pouvions nous faire face à une telle force de frappe ? Le régicide a bien choisis ses nouveaux alliés dans cette guerre personnelle qu'il mène à sa propre famille. A présent nous nous contentons de tenir nos derniers remparts, espérant que vous puissiez nous venir en aide au plus vite, avant que tout Tanaab ne soit réduit en cendres par des ambitions personnelles meurtrières. Il fit un signe de la main, signifiant qu'il avait terminé, alors qu'il reprenait son souffle, manifestement pris dans une rage contenue.

Tous les regards convergèrent vers la Fleur Bleue, plongée dans ses pensées, moulinant toutes ces informations dans son esprit encombré de nombreuses informations. Elle créait des liens entre ce qu'elle savait déjà et ce qu'elle venait d'apprendre dans ce très long monologue.

- Je vous remercie pour votre version des faits, cela me permet de compléter les informations qui m'ont été préalablement communiquées. Je vais pouvoir compiler quelques questions qui me permettront de compléter votre déclaration et de mener tout ça vers un rapport des plus véridiques.

- Il est manifeste qu'Umbara est l'agresseur dans cette histoire emplie de violences. J'espère que la République saura punir ces exactions par une sentence méritée. Fit remarquer la Reine In-wa

- La sentence ne dépend pas de moi. Rétorqua brièvement la pantoranne tout en réajustant une mèche sur son front.

Il faisait chaud dans cette pièce, et pour cause les braséros aux points cardinaux. Nous n'étions certes pas dans la période estivale de Tanaab, mais cette pièce était trop chauffée. Le Grand Conseiller perçu cela et fit signe aux serviteurs d'ouvrit une fenêtre, ce qui fut exécuté sur le champs. Du même temps le plat principal fut apporté et disposé devant les convives. Les serviteurs se retirèrent en plaquant leurs fronts contre les nattes de bambous du plancher.

Evea pu découvrir un plat en terre cuite joliment ouvragé rempli d'un mélange de riz, de légumes sautés surmonté de viande de bœuf émincé recouvert d'un œuf au plat, le tout relevé par de la pâte de piment fermentée et d'assaisonnements épicés. Le Conseiller de Gauche, s'improvisant visiblement en cuistot depuis le début du repas, lui signifia avec le même sourire jaune :

- C'est du Yughoe bibimbap, un plat très apprécié par le peuple tanaabien, le chef a pensé qu'en femme du peuple, vous apprécieriez les repas frugaux mais habilement travaillés avec les mets les plus raffinés.

- Il a très bien pensé, sachez que mes gouts sont très peu difficiles, votre... bibimbap, parvint elle à articuler, semble très à propos.

Sa réponse suffit à se faire redresser le Conseiller de Gauche vers sa position originale, faisant disparaitre du même temps ses dents jaunes.

Ils débutèrent doucement la dégustation de ce repas à base de mets très protéinés, cela lui convenait absolument parfaitement. Mais la Sénatrice remarqua bien vite que le plat de la Reine In-Wa était un peu moins rempli que les leurs, visiblement cette dernière faisait très attention à sa minceur. Un reflet de la personnalité de la femme de pouvoir. Evea baissa des yeux vers son propre ventre, elle n'avait pas ce soucis, sa condition de pantoranne et sa morphologie lui permettait de manger copieusement sans prendre un seul kilo, ce qui était très confortable et faisait envier de nombreuses autres femmes humaines qui peinaient au contraire à perdre du poids.

Mais nous ne sommes point là pour parler cuisine et encore moins diététique !

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Elle finit par poser ses baguettes, cherchant à tranquilliser les picotements dû au piment qui venaient assaillir sa cavité buccale. Après avoir pris une gorgée d'eau, elle s'adressa directement au Conseiller de Gauche :

- Il me semble ne pas avoir vu le Conseiller de Droite depuis notre entrevue de cet après-midi ?

Le Conseiller de Gauche paru prendre cette première question comme étant la première du long interrogatoire que leur avait promis la Fleur Bleue. Il jeta un regard contrit au Grand Conseiller qui resta de marbre, un regard froid posé sur le vieil homme, il répondit finalement à la Sénatrice :

- L'ancien Conseiller de Droite, Han Jeon-Su, était un traitre à Tanaab, il a fuit et se terre dans Pandath, tourmentant le peuple aux abois. Le nouveau Conseiller de Droite a été appelé par ses fonctions sur le terrain. Il déglutit.

- Qui sont ? Demanda Evea, curieuse de savoir ce qu'un conseiller pouvait faire de ses soirées.

- Euh, hum... Un Capitaine de Garnison s'étant apparemment fait Seppuku. Il devait aller voir si... Sa phrase restant en suspend alors que le Grand Conseiller intervint :

- Conseiller Hong Dae-Bang ! Ne tourmentez pas la Sénatrice avec vos sordides histoires sanglantes, laissez-là profiter de son repas.

Visiblement offusqué d'être réprimandé pour rien, après tout il ne faisait que répondre à la question d'Evea, mais il garda le silence. Ce qu'elle ne savait pas c'est surtout que les compétences du Conseiller de Droite (le nouveau) n'étaient pas encore assurées, bien qu'il soit un ami du Grand Conseiller, donc un pantin. Le Grand Conseiller Bo-Gum avait perçu la forte perspicacité de la pantoranne et avait voulu éviter d'exposer le fait que le Conseiller de droite actuel était son pantin, elle pourrait s'en rendre compte. Il avait donc préféré l'éloigner du repas pour s'occuper d'une affaire militaire de "second ordre".

Kaldor Mantell
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Le repas était commencé, la Reine étant assise avec le Grand Conseiller en face d'Evea. Cette dernière demanda très poliment si Kaldor pouvait lui aussi avoir une assiette, agrémentant avec un grand sourire. Ce que le caporal refusa poliment, gêné, et puis il avait déjà mangé un chocolat...

Qu'est-ce qu'elle est gentille. Un moment le mantellien se demanda si il méritait vraiment autant de générosité à son égard, quand bien même la pantoranne était connue pour sa gentillesse sans pareil.

Les serveurs arrivèrent, et après s'être incliné jusqu'à toucher le sol avec leur front, s'affairèrent à enlever les assiettes des entrées pour les changer avec un breuvage en attendant le plat principal. Drôle de coutume d'ailleurs que de s'incliner aussi bas. Est-ce qu'ils le font à chaque fois ? Pas très pratique.

Toujours est-il que le Grand Conseiller en profita pour expliquer la situation :

Donc, le roi Taejo a été assassiné par son fil Lee parce que ce dernier voulait s'emparer du trône, ça s'est typique des systèmes politiques monarchiques héréditaires, il y aura toujours une lame prête à s'enfoncer dans un roi. Un roi pourrait même mourir après une chute dans les escaliers, dans un tonneau remplis de clous rouillés pour terminer sa course au bord d'un ravin que cela pourrait passer, au mieux naturel, au pire accidentel.

Et donc, le fiston parricide a voulu prendre la fuite à bord du yacht royal. Parce que ouais, c'est p'tet un renégat mais ça reste un prince donc autant partir avec le vaisseau le plus bling-bling possible. Et là il va se faire recueillir par une flotte Umbaranne qui passait par là, apparemment dans le but d'élargir son territoire. Kaldor ne connaissait pas vraiment la culture Umbaranne, seulement que la Vice-Chancelière, Sly Keto, en était une, et que les manigances politiques ne connaissaient pratiquement aucune limite dans cette société.

Ensuite, une tuerie eut lieu, des partisans du prince en exil se dévoilant au grand jour pour attaquer le reste de la famille royale, suite à quoi les rebelles continuèrent de foutre un bordel pas possible un peu partout dans la capitale alors que le peuple devrait faire le deuil de son roi bien-aimé. Et c'est là que, comme par hasard, v'là que la Vice-Chancelière (que le Grand Conseiller traita justement de femme viciée jusqu'à la moelle), arrive avec sa flotte pour soutenir les rebelles. D'après le vieillard, le prince héritier aurait « vendu » Taanab à Umbara : le prince accède au trône, puis passe Taanab sous l'égide d'Umbara en guise de remerciement.

Tu parle d'un prince exemplaire.

Et c'est ainsi qu'on se retrouve avec deux énormes flottes qui se regardent en chien de faïence, au-dessus d'un agri-monde en pleine guerre de succession, avec des rebelles pouvant attaquer à tout moment, et la délégation républicaine qui se trouve sur place pour tirer tout ça au clair.

Au moins la situation était mieux expliquée, de quoi faire un joli rapport pour les grandes pontes républicaines, et de quoi préparer des questions que posera Evea à la royauté de Taanab. Mais Kaldor ne pouvait s'empêcher de se demander comment, et pourquoi, la Vice-Chancelière aurait put faire une chose pareille sans que personne ne dise quoi que ce soit ? Et là, d'un coup, le sénateur de Taanab qui dévoile la situation catastrophique dans laquelle tout le monde se retrouvait...

Putains de magouilles de politicards.

Le plat suivant arriva, un truc au piment. Ça avait l'air bon, même si le caporal ne courait pas spécialement après la nourriture trop forte. Ce qui lui fit prendre conscience du petit pincement dans son ventre : il commençait à avoir faim. Mais pas question de laisser paraître ça, quelle image montrerait-il ? Il avait déjà refusé poliment, ce n'était pas pour changer d'avis maintenant !

Finalement, Evea posa ses baguettes et arriva sa première question : où était le Conseiller de Droite ?

Et là on apprend que l'ancien Conseiller de Droite est un traître actuellement en cavale, et que le nouveau Conseiller est un « ami » appelé à ses fonctions : surveiller qu'un capitaine de garnison se fasse bien Seppuku...

D'ailleurs le Grand Conseiller réprimanda son confrère, plutôt sèchement d'ailleurs. Pourtant il n'avait fait que répondre...

- Grand Conseiller, votre Majesté, pardonnez mon interruption, mais je ne peux pas m'empêcher de me poser la question : pourquoi avoir éloigné ce nouveau Conseiller de Droite pour qu'il assiste un capitaine à se... Son regard se pencha sur Evea. Mieux valait éviter de lui couper l'appétit. Pour cette affaire ? Votre monde est en crise, vous avez besoin de chaque soldat disponible, et vous laissez un officier prendre une... « retraite anticipée » ? Je ne connais pas tout de votre culture, mais je sais que le protocole indique que lorsque la royauté accueille une délégation étrangère, elle est accompagnée par les trois conseillers. Pour cette affaire avec votre capitaine, un autre officier supérieur aurait fait l'affaire. Il aurait même put le faire seul ou avec n'importe quel autre assistant.

Il enchaîna avant même qu'une réponse ne se fasse entendre.

- De plus, avec les rebelles qui peuvent attaquer n'importe où et n'importe quand, rappelez-vous l'attaque du convois, ça ne serait pas prudent de laisser quelqu'un d'aussi important qu'un Conseiller sans grande surveillance, surtout pour une affaire militaire « de second ordre ». Pour les rebelles, toutes les cibles peuvent être valables, du moment qu'elles ont de l'importance. Alors un nouveau Conseiller, personnellement je sauterai sur l'occasion pour soi le manipuler, soi l'éliminer rapidement.

Il conclut en haussant les épaules.

- Mais ce n'est que l'avis d'un caporal qui a fait la guerre et qui connaît ses horreurs, bien sûr. Je suis sûr que vous avez une réponse à cela, sans vouloir vous manquer de respect, bien entendu.
Nomi Reed
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-Besoin de mon aide ?

Les taanabiens hochèrent la tête, répondant silencieusement à la jeune femme qui se tenait face à ces derniers.

-Mais … pourquoi ?

Li Mei et le Conseiller Han échangèrent un regard puis, devant l’autorisation de ce dernier, la femme prit la parole.

-Nous savons exactement comment nous infiltrer au sein du palais royal. Au plus proche de l’infâme Grand Conseiller. Nous pourrions aisément nous approcher suffisamment de ce dernier pour le mettre à notre merci.

-Vous voulez mon aide pour assassiner l’un des dirigeants de votre monde

-Non .. .bien sur que non ma chère.

Han reprit la parole.

-Comme vous l’a mentionné Li Mei, nous savons, du moins, elle sait exactement comment l’approcher. En ses anciennes non … pardonnez-moi. En ses fonctions de Garde Royale elle connaît le palais royal comme sa poche. Y compris des passages secrets inconnus de tous, y compris de la famille royale elle-même. Par mesure de sécurité, et également afin d’empêcher ces derniers de les utiliser l’un contre l’autre. Elle pourrait aisément mener un petit groupe jusqu’au Conseiller. Toutefois, son meurtre n’est pas notre but, et ne l’a jamais été.

C’était quoi dans ce cas-là ? Nomi se garda bien de poser la question, elle savait qu’une réponse s’en venait sans nul doute.

-Non, nous voulons profiter de la présence de votre délégation sénatoriale afin de faire connaître la vérité sur Taanab. Notre sénateur actuel est à la solde du clan du Grand Conseiller. Nul doute qu’il a appelé votre aide contre Umbara, mais c’est pour nous une erreur qui pourrait s’avérer décisive de leur part. Nous mener, à portée de main, quelqu’un qui pourrait faire éclater la vérité au grand jour.

-Vous voulez donc que je parle à la sénatrice Ekway pour vous ?

-Non. Le temps des messagers et des missives est révolu. Je me présenterais moi-même, devant votre Sénatrice pour confondre la Reine régente et le Grand Conseiller.

Nomi et Li Mei firent de grands yeux, fixant le Conseiller Han, surprise. Même pour la taanabienne, la surprise était totale. Il apparaissait désormais clair que c'était la dernière chance que le Conseiller estimait avoir, et il était prêt à tout pour faire éclater la vérité, y compris se jeter directement entre les griffes de son ennemi. Et bien sûr, de risquer sa peau.

-Conseiller Han, vous ne pouvez pas faire cela.

-Il le faut Li Mei. C’est mon devoir envers le Prince Lee Yeong et notre peuple. Je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour permettre à la vérité de triompher. Si je dois me sacrifier pour cela, c’est un noble sacrifice ne crois-tu pas ?

La jeune femme hocha la tête. Elle le savait, elle avait prêté elle-même un tel serment. Et le comprenait.

-Et puis, tu seras là pour me protéger n’est-ce pas ? Ton témoignage est également l’une des pièces maîtresse de notre plan.

-Bien sur.

Nomi les écoutait parler. Y’a pas à dire. C’était suicidaire, foutrement courageux, honorable et tout. Mais foutrement con.

Elle tilta.

-Vous comptez m'utiliser afin d’empêcher mes compagnons d’arme de vous descendre dès que vous apparaitrez ? Une sorte d’otage ?

-Non. Si nous sollicitons votre aide, nous devons montrer que nous vous faisons confiance. J’ai bon espoir que la sénatrice et les soldats républicains sécurisent l’endroit où nous nous trouverons, afin de permettre à tout le monde de discuter. Une sorte de terrain neutre si vous désirez.

-Vous comptez sur moi pour les convaincre donc ?

-Exactement. Et pour preuve de notre bonne fois, la seule arme que nous porterons sera la lame du capitaine de la Garde. Comme preuve de la félonie du Grand Conseiller.

Le Conseiller et Li Mei se tournèrent à nouveau vers Nomi, fixant la jeune femme, avant d’incliner légèrement la tête.

-Nous aiderez-vous ?


______


L’aube était proche, Nomi, vêtu en taanabienne, suivait doucement Li Mei, avec discrétion, tout en assurant la progression du Conseiller Han, pour qui la marche dans les environs escarpés du palais n’était pas de tout repos. Deux hommes de confiance fermaient la marche, s’assurant de ne pas être repérés. Quelques instants plus tard, la garde désigna un arbuste, un cerisier , se tenant proche d’une pierre à la troupe. Nomi ne voyait rien de spécial. Après quelques explications de Li Mei, elle fixa à nouveau la scène, en un endroit précis. Elle la vit. Une légère faille. Une parfaite illusion d’optique. Il fallait vraiment savoir qu’elle était là pour la trouver.

-Ce passage devrait nous mener directement aux appartements des invités. C’est très probablement là que la Sénatrice est logée.

-Êtes vous tous prêt ? Il est désormais trop tard pour faire demi-tour.

Nomi hocha la tête. Tranquille. Easy Pezzy. Elle avait simplement la paix de tout un système stellaire entre les mains. Elle devait simplement convaincre ses potes de leur bonne foi, en arrivant à l’aube, par un passage secret, avec deux des personnes les plus recherchées de la planète et une poignée de rebelles. Que pouvait-il mal se passer ?



Evea Ekway
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L'intervention impromptue surpris Evea tout autant que les trois tanaabiens. Toutefois, comme l'avais dit plus tôt la sénatrice Ekway, Kaldor Mantell faisait autant parti qu'elle de la délégation républicaine. Mais il était tout à fait imaginable que le trio de dirigeants ne soient pas en accord avec cela, considérant peut-être qu'un soldat n'avait pas voix au chapitre. Cependant, ce que souleva le Caporal rassura Evea, il venait de mettre en lumière une incohérence dans les propos du Grand Conseiller, ou tout du moins un détail qui semblait étrange. Elle douta un instant de ce qu'allait faire le Grand Conseiller à qui la question était adressée, mais finalement le vieil homme répondit au soldat :

- Aux temps extraordinaires nous accordons des changements extraordinaires, Caporal. En tant que soldat ayant écumé les champs de batailles, vous devez être au fait des disgressions pouvant apparaitre en temps de guerre. Il nous a paru primordial de rappeler au peuple de l'autre côté de ces murailles qu'ils ont toujours une famille royale sur qui compter, un gouvernement à suivre. Au point même que nos Conseillers peuvent être amenés à se déplacer personnellement. Son regard redescendit sur la pantoranne. Nos traditions ancestrales peuvent vous paraitre très particulières et même barbares, mais voilà notre identité, si nous les abandonnons nous deviendrons qu'un monde quelconque parmi tant d'autres, la diversité des cultures n'est-elle pas une maxime de la République ? Et toc ! Lorsqu'un soldat est amené à se faire seppuku, il lave son honneur et s'assure un repos éternel des plus tranquille. Seppuku est la forme la plus noble de mort qu'un taanabien puisse connaitre. Il saisit ses baguettes, les pointant vers Kaldor. Tant qu'au Capitaine qui lave en ce moment même son honneur, il est d'une importance capitale que les yeux de son seigneur soient posés sur lui lors de cet acte. Il a fauté, il n'est pas parvenu à assurer la défense d'un village industriel, si vous voulez tout savoir. Nous ne le forçons pas à se faire Seppuku, c'est lui même, en tant que soldat dévot, qui le souhaite. Ses yeux se rétrécirent, jusqu'à devenir deux fentes orientés vers le soldat républicain. Et je puis vous assurer que même les rebelles, s'il leur reste un semblant d'honneur traditionnel, respectent également cette très ancienne pratique qu'est le Seppuku. Une question d'honneur, soldat.

Il avait répondu assez sèchement mais avait au moins marqué le respect de donner une réponse construite et argumentée. Evea releva la tête vers le soldat debout et lui adressa un petit signe de tête, la réponse qui avait été donnée lui semblait tout à fait plausible bien qu'elle ne soit pas très gaie. Immédiatement après, la Reine In-wa fit l'honneur d'adresser la parole à la Sénatrice :

- Cessons de parler de notre culture, je vous en prie. N'oublions pas qu'il est question de la conserver et non d'en discuter. Fit remarquer la souveraine d'un ton lâs.

- Très bien, vous avez raison, dans ce cas vous pourrez sûrement m'éclairer sur la raison pour laquelle vous avez dissimulés votre situation avec Umbara tout ce temps aux yeux de la République ? Pourquoi abandonner ce mutisme à présent que vous sentez la situation vous échapper ? Demanda Evea d'un ton tout aussi lâs.

- La situation ne nous échappe absolument pas, vous... La reine fut coupée avec hâte par le Conseiller de gauche.

- Nous ne voulions surtout pas affaiblir la République, voilà la raison de notre "mutisme". Il avala d'un coup un morceau de viande. Un court silence s'installa. Qu'auraient pensés les mondes républicains en constatant que Coruscant ne parvient même pas à assurer la paix au sein de ses frontières en temps de guerre ? Et qu'auraient été les retombées lorsque l'Empire aurait appris qu'il n'est pas le seul à connaitre des rixes en son sein ? Quelle image de notre démocratie égalitaire cette affaire aurait donnée à la République, dites-moi ?

- Vaut mieux prévenir que guérir. Répondit judicieusement la Fleur Bleue avec un sourire. Vous craigniez peut-être que la République n'aurait pas agie ? Croyez moi la situation aurait même été plus favorable qu'actuellement, vous n'auriez pas connus les temps de guerre que vous traversez actuellement. Et au contraire vous auriez démontrés les capacités de la République à régler un soucis de telle envergure le plus rapidement possible. Mais je comprend votre raisonnement, il me permettra d'introduire le dossier que je soumettrai au sénat. Elle sourit de nouveau à son interlocuteur.

Le vieil homme n'ajouta rien, ne souri pas, et se contenta de revenir à son bol qu'il entreprit de terminer en silence. De son côté Evea détourna également le regard pour s'intéresser à son data-pad sur lequel elle pianota un instant quelques notes. Finalement elle releva les yeux, et posa une seconde question :

- Mise à part la bataille spatiale durant laquelle vous aviez engagés des maraudeurs, est-ce que Tanaab a participé à d'autres batailles spatiales contre Umbara ?

- En aucun cas Tanaab n'a les moyens balistiques de mener une guerre spatiale à égalité face aux forces d'Umbara. C'est un duel entre le frelon et la fourmi. Umbara ne nous a jamais laissé de chance de nous défendre, usant de fourberies et d'écrasants rapports de forces digne des plus lâches. Rétorqua Yi Bo-Gum d'un ton amer.

- Je vois. Et bien que cela ai été déjà dénoncé, je vous repose la question en personne : Est-ce que Tanaab a lancé un assaut quelconque contre les forces umbaranes ?

- Jamais. Assura le Grand Conseiller.

- Je vois, avez-vous dans ce cas usés d'autres moyens afin d'atteindre Umbara ? Demanda Evea en plantant son regard dans celui du vieil homme.

- Tanaab est impuissant face à Umbara. De quelles manières voulez-vous que nous puissions lutter contre un tel Goliath ? Visiblement Bo-Gum voulait vraiment faire passer Tanaab pour la victime. Cela le desservirai... ou le pousserai dans ses retranchements.

Evea allait enfin en venir au plat de résistance de la discussion lorsque le Grand Conseiller fit signe aux serviteurs de revenir. Encore une révérence front au sol et les plats furent retirés de la table, la pantoranne avait terminée son bol entre temps, signe de respect envers ses hôtes. Mais elle ne se laissa pas décontenancer par ces mouvements ambiants et posa finalement la question qu'elle souhaitait atteindre :

- Dans ce cas là, vous devez être au courant sans aucun doutes de l'attaque qu'à subit la Reine Keto sur Alderaan au sein même du palais du Vice-Roi. Vous savez de quoi je parle, le ministère de la sureté alderanienne vous a contacté à ce sujet, vos émissaires ont niés être à l'origine de cet attentat. Evea ne souriait plus du tout. J'étais présente sur les lieux et ai été témoin de la violence de cette attaque, des assassins ont attentés à la vie de la Reine Keto. A présent que je suis face à vous afin de négocier, était-ce Tanaab qui a envoyé ces assassins ? Etant donné qu'ils étaient tous d'origine tanaabienne. Et Toc !

Une moue indescriptible s'afficha sur le visage de la Reine In-wa, le Conseiller de gauche se redressa tandis que le Grand Conseiller Bo-Gum ne moufta pas d'un iota. C'est d'ailleurs ce dernier qui allait répondre mais fut devancé par la souveraine :

- Vous nous accusez de mentir devant les instances républicaines ? De nous abaisser à de telles belligérances de bas étage ?! Fit remarquer la Reine non sans acidité.

- Aucune accusation majesté. La Sénatrice fit non de la tête.

- Notre code de l'honneur ne nous permettrai jamais, ô grand jamais, de tomber aussi bas. Un véritable duel égal est la seule chose à laquelle nous aspirons, la secte des Sal-injas, les assassins dont vous parlez est une milice indépendante qui ne se fonde pas sur les bases traditionnellement honorifiques de Tanaab. Répliqua le Grand Conseiller avec fougue.

- C'était simplement pour réitérer cette assurance de vive voix, ne craigniez rien. Evea sourit envers le vieil homme.

Mais ce coup-ci ce n'était en aucun cas un sourire de complaisance, mais un sourire de satisfaction.

Evea était parvenue à pousser le tanaabien sur le terrain glissant vers lequel il déviait peu à peu depuis le début du repas : En le poussant dans la plus grande véhémence de ses retranchements rhétoriques, elle l'avait poussé à un aveu.

Jamais, aucun média, à aucun moment, n'avait dit que les assassins tanaabien d'Alderaan faisaient partis de la secte des Sal-Injas, si c'était bien ce qu'il avait dit. Personne n'avait jamais dit cela à part lui. Et pourtant le Grand Conseiller semblait avoir fait un lapsus involontaire en omettant que personne, à part le commanditaire, ne savait cette information. Jamais Evea n'avait entendue jusqu'à présent ce terme de Sal-Injas, cependant elle pouvait lui accorder le bénéfice du doute, mais cela était très peu probable.

Elle pianota un bref instant sur son data-pad l'information qu'elle était parvenue à faire fuiter à la suite de nombreuses attaques verbales qu'elle avait lancée contre les trois tanaabiens. Son sourire de satisfaction toujours affiché sur sa mine innocente. Au plus fort de sa défense, le Grand Conseiller ne sembla pas remarquer le lapsus qu'il avait fait, c'était tant mieux.

- Je pense que ce sera tout pour ce soir, je vais m'atteler à présent à compiler les premières lignes du dossier. Nous reprendront les négociation dès demain matin si vous le voulez bien. Veuillez m'excuser mais ma journée a été éprouvante. Elle s'inclina respectueusement alors qu'ils se levèrent tous. En vous remerciant pour ce repas.

On lui rendit son salut et elle quitta la salle à manger, une servante s'empressa de refermer le panneau de papier derrière Kaldor et Evea qui sortirent. La pantoranne exerça un demi-tour et se dirigea, data-pad en main, vers les appartements des invités suivit de Kaldor Mantell.

- Qu'avez-vous pensés d'eux ? Leurs dires vous paraissent-ils dignes de confiance ? Demanda Evea tout en marchant dans les couloirs, ils étaient seuls.

- Honnêtement Madame, je ne sais pas... J'ai l'impression qu'ils ont prévus leurs paroles à l'avance, même ce que j'ai remarqué...

- J'ai le même sentiment. Mais comme je m'y attendait, dans de tels conflits c'est paroles contre paroles. Mais cette histoire de Conseiller qui s'enfuit et de Capitaine de la garde qui se rebelle ne me met pas en confiance. Comme si tout d'un coup la totalité de forces en présences s'était dressé subitement contre la régence de la Reine In-wa. Soit tout le monde se trompe, les rebelles, Lee Yeong, Umbara, l'ex-conseiller de droite, soit le hasard a fait que le Grand Conseiller et la Reine se retrouvent seuls dans ce duel.

- Hmmm... Personnellement, c'est ce népotisme envers le Conseiller de droite qui me dérange. Je veux dire, déjà que c'est pas vraiment une méthode juste pour élire quelqu'un à un post aussi élevé, le faire dans une crise pareille, alors que d'après la régence les rebelles peuvent attaquer à tout moment... Et puis comme vous dite, l'intégralité de la garde royale qui va comme par hasard se retourner contre la reine In-wa d'un coup... Nan, y'a anguille sous roche, c'est comme si tout était prévu depuis longtemps ou quelque chose comme ça...

- Des manigances, mais comment le prouver ? Impossible, ce que nous allons faire c'est simplement de déposer ces informations, ainsi que mes craintes devant le sénat, puis ensuite la République choisira quoi faire en fonction. Le doute me prend, pensez-vous qu'ils seraient capables d'éliminer la délégation de négociation afin de pousser la flotte en orbite à passer à l'attaque contre Umbara ? Un éclair traversa son regard. Serait-il possible qu'ils comptent là-dessus pour vaincre Umbara sans même bouger le petit doigt ? Evea pouvait être un cible potentielle.

Il hocha la tête, ce n'était pas impossible. Apprenant que la délégation avait été éliminée par des rebelles sous la coupe d'Umbara, l'Amirale en charge de la flotte républicaine en orbite agirai en conséquence. Les forces républicaines ouvriraient le feu contre les vaisseaux umbarans en orbite et les réduiraient en miettes, suite à cela Umbara serait déclarée coupable de toutes les accusations et serait trainée devant la justice de force. Ainsi Bo-Gum l'emporterai haut la main sans même lever un petit doigt !

Mais serait-il capable de faire éliminer la sénatrice ?
Sa vie ne tenait qu'à cette question.

- Cela leur donnerait toute la légitimité nécessaire : ils font ainsi passer les rebelles pour des fanatiques déterminés, laissent la République s'occuper d'Umbara en gardant la légitimité sur le trône et prouvant que la Vice-Chancelière est une pourrie manipulatrice qui a dupée le prince. Ensuite de quoi le prince et ses partisans sont capturés et emprisonnés, voir éliminés. Et au final la reine In-wa garde le trône en plus d'être officiellement reconnue par la République... Il grogna. Un plan bien pensé, ils se font passer pour les victimes et se font même récompenser après tout ça... Il regarda Evea droit dans les yeux, saphirs contre ors. Soyez rassurée Madame, je ne laisserai personne vous faire du mal tant que j'aurai le moindre souffle de vie. Je vous protégerais jusqu'au bout, vous avez déjà été blessée une fois, je ne supporterai pas qu'il vous arrive malheur.

Ils venaient d'arriver devant la suite qui était attitrée à la pantoranne. Elle l'observa un instant dans la simple lueur de la lune filtrant au travers du papier des parois. Encore une fois il allait devoir assurer sa sécurité !

- C'est bon de pouvoir compter sur quelqu'un comme vous dans une telle situation. Je vous en remercierai jamais assez, Kaldor. Première fois qu'elle ne l'appelait pas "Caporal".

Ce dernier détacha son regard de celui de la Fleur Bleue et ouvrit la porte des appartements. Immédiatement il prit place, son fusil à la main dans un fauteuil du salon. Evea ne voulait pas trop abuser de lui, mais elle ne fit rien remarquer, sachant qu'il ne bougerait pas de là de toute la nuit, quoiqu'elle lui dirait. Et même s'il serait amené à fermer les yeux, ses oreilles resteraient affutées. C'était vraiment un soldat qui prenait très à coeur son rôle.

Quant à elle, elle s'éclipsa dans la chambre adjacente, refermant la fine porte derrière elle. Elle avait le don pour tomber dans des situations élucubrées et des lieux dangereux ! Mais peut-être trouverait-elle finalement le sommeil. La petite pantoranne enfila une robe de chambre et se mit au lit, elle resta un instant sur son data-pad à pianoter les informations qu'elle avait réussie à extorquer.

Mais au final le sommeil l'emportait toujours.

Kaldor Mantell
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Le Grand Conseiller expliqua que les circonstances exceptionnelles permettaient effectivement une telle dérive dans leur protocole strict. C'était une question d'honneur.

De l'honneur ? Ce vieillard représentant d'une société où les paysans sont surexploités, un monde en pleine guerre civile, une sombre affaire politique de succession, ce connard OSAIT sortir le mot « honneur » ?!

Ah ben ouais, c'est vrai que ce qu'il se passe en ce moment est vachement honorable ! Un roi assassiné, quel honneur ! Un capitaine qui s'ouvre le bide au lieu d'aller reprendre le village qu'il devait défendre, c'est pas de l'honneur, c'est de la lâcheté !

Et la suite du dialogue entre la Sénatrice et les Taanabiens fit gronder Kaldor qui serra son poing. Alors ça n'a pas les moyens ni la technologie d'envoyer une flotte contre Umbaran, par contre c'est mieux d'envoyer des assassins sur Alderaan, alors que s'y trouvait, comme par hasard, Sly Keto ? Et le Grand Con-seiller ressort son code d'honneur en expliquant qu'ils ne s'abaisseraient jamais à faire ça, tout en profitant pour insister sur le statut de victime de Taanab ?

Et ils osent parler d'honneur ?!

Le caporal se retenait, là, maintenant, d'exploser. Il se contenta de crisper ses poings sur son arme, ferma les yeux sous son casque et se concentra sur sa respiration. Non, il ne devait pas laisser parler sa colère. Il avait affaire à des politiques, pas des soldats. Si il levait la main sur eux, et ce n'était pas l'envie qui lui manquait, les conséquences seraient très mauvaises.

Mieux valait attendre, se concentrer sur la protection de la Fleure Bleue, et rien d'autre.

Le repas s'acheva lorsque ladite Fleure se leva, s'inclina poliment et quitta la table, disant qu'elle était fatiguée. Kaldor sur ses talons, les républicains quittèrent donc la pièce pour se diriger vers les quartiers qui leur étaient attribués. Sur le chemin, et profitant du fait d'être seuls, la politicienne et le militaire échangèrent sur les derniers événements, puis elle craint un instant pour sa vie, pensant que sa mort jouerait en faveur de la famille royale. Ce qui ne pouvait être que vrai, la flotte républicaine pouvait aisément battre celle d'Umbara, puis faire débarquer des troupes pour terminer les rebelles au sol et rétablir la situation. Sans oublier les représailles contre Umbara qui pourraient être plus que désastreuses.

C'est incroyable qu'une simple vie puisse avoir autant d'impact sur la galaxie.

Mais Kaldor rassura la pantoranne : aucun mal ne lui sera fait tant qu'il lui restera le moindre souffle de vie !

- C'est bon de pouvoir compter sur quelqu'un comme vous dans une telle situation. Je vous en remercierai jamais assez, Kaldor.


Kaldor.


Elle l'a appelé Kaldor.


Pas caporal, Kaldor.

- C'est un honneur que vous me dite ça, Madame.

Qu'une sénatrice aussi gentille l'appelle par son prénom lui alla droit au cœur. Il se sentit sourire sous son casque alors qu'il ouvrait la porte de l'appartement pour la laisser entrer. Ils se souhaitèrent bonne nuit, puis Kaldor s'installa dans le petit salon, fusil fermement tenu en main.

Quelques instants plus tard, le communicateur du caporal vibra. Un message de Sylvia :

- Pfiou leurs plats sont vraiment supers bons, ça s'est bien passé de ton côté ? T'as pus manger ? Il roula des yeux. Il n'était plus un enfant !
- Je n'avais pas faim, et honnêtement, la Sénatrice semble avoir mit le doigt sur un truc, elle aura un gros dossier à remettre.
- Gros dossier dans quel sens ?
- Des incohérences, j'en sais trop rien, la politique, tout ça...
- Kal', tu devrais faire plus attention à ce qui se dit durant ses échanges, t'aura pas toujours la caméra d'armure pour tout enregistrer.
- Reçu, je ferai plus attention.


Petit moment de silence.

- Et de votre côté ? Ça va ?
- Pas vraiment, l'escouade du 103° tire une sale tête, ils ont perdus deux gars... Reed est disparue.


Le caporal relut le message en clignant des yeux.

- Reed ?! Comment ?
- Silence radio depuis l'embuscade, soit elle est morte, soit son matos fonctionne plus, ou alors elle est prisonnière des rebelles. Flint, sa cheffe, le cache bien mais je sais qu'elle se fait un sang d'encre pour elle...
- Fait chier.
- Ouais, je sais, mais c'est les risques.


Autre moment de silence.

- Pour changer de sujet : t'es sûr que tu veux pas au moins grignoter un truc ? Dois y avoir une corbeille de fruit quelque part non ?
- Merci sergent mais ça ira.
- Si tu le dis, bonne garde.
- Bonne nuit sergent.


Kaldor rangea son communicateur dans sa poche, avant de retirer son casque le temps de prendre une petite gorgée d'eau dans sa gourde. Faire des petites nuits n'était pas quelque chose de nouveau pour lui, les missions et entraînements pouvaient parfois l'obliger à enchaîner les nuits blanches, bien entendu mauvais pour le cycle du sommeil.

Il soupira, profitant du calme nocturne pour écouter distraitement le vent nocturne balayer les branches d'arbres.

Ainsi commence sa garde.


Le lendemain

L'aube allait pointer le bout de son nez. Kaldor étouffa un énième bâillement. La nuit fut très calme, et c'était tant mieux. Dans pas longtemps, la Sénatrice allait se réveiller, il aura l'occasion de manger un fruit ou deux, histoire de calmer les grondements de son estomac, puis la pantoranne continuera son travail jusqu'à pouvoir déposer un dossier convaincant à la République. Quant à la suite, ça n'était pas de son ressort...

Soudain, il se figea. Casque sur la tête, il était pourtant certain d'avoir entendu du bruit, mais ça ne venait pas de la chambre, ni de dehors. Ce n'était pas un gazouillis d'oiseau non plus. Se dressant d'un coup, Kaldor empoigna son fusil, tournant le dos à la porte de la chambre tout en regardant partout : murs, sol, plafond. Il était certain d'avoir entendu quelque chose, restait à savoir qui, ou quoi...
Nomi Reed
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Les renseignements de Li Mei, la garde royale étaient exacts. Le petit groupe parvint effectivement à s’introduire au sein du palais, ayant évité tous les systèmes de surveillance mis en place par le grand Conseiller. Et plutôt facilement. Afin d’apporter encore une preuve, s’il en est, à son argumentaire, la jeune taanabienne montra à Nomi, ainsi qu’au Conseiller Han une armure dissimulée derrière une statue proche de la sortie du tunnel (côté palais ce coup-ci). Son armure.

-Peut-être devrais tu la mettre Li Mei. Après tout, tu restes la seule et unique Garde en exercice. Ce serait un honneur et une fierté pour moi que de me tenir à tes côtés ainsi vêtue.

Le vieux avait bien parlé. Son soutien dissipa les derniers doutes de Mei, qui, avec l’aide d’un de ses compagnons, revêtie l’armure qu’elle avait quittée, plusieurs mois auparavant.

C’était la même que celle que portaient les gardes du vieux débris quand il était venu accueillir la délégation républicaine à son arrivée. Sauf que celle-ci semblait plus svelte, mieux ajustée. Han lui fit remarquer alors que c’était normal. Les autres armures avaient été prises à leurs précédents propriétaires, après leur assassinat aux mains des truands à la solde du vieux croûton. Les armures étaient faites de manière à épouser la morphologie de leur porteur. Parfaitement. Comme celle que Li Mei portait.

Une fois armurée, le groupe reprit sa progression. Une fois à la sortie du passage, la taanabienne activa un mécanisme secret, qui déplaça légèrement, imperceptiblement la grande statue qui en dissimulait l’entrée.

-La sénatrice doit sûrement se trouver dans l’une des chambres au centre des jardins. Il s' agit là des appartements réservés aux invités de marque. Le plus difficile sera de s’y rendre sans se faire repérer. Que pouvez-vous nous dire sur l’organisation de votre unité ?

La jeune femme réfléchit. La 103th devait sûrement s’occuper du périmètre extérieur. Les gars des forces spéciales étaient sûrement à la protection rapprochée de la sénatrice, ou du moins des jardins.

Avant qu’elle ne puisse répondre, Li Mei avertit le groupe de l’approche de pas, venant de la gauche. Tendant l’oreille, Nomi reconnut le bruit caractéristique des bottes militaires. Il s’approchait.

Les rebelles se préparèrent alors, se mettant en position, prêt à maîtriser rapidement la personne qui marchaient vers eux. L’un d’eux sortit une lame.

-C’est un des miens, pas de violence.

Les Taanabiens hochèrent la tête. Leur connaissance des arts martiaux à elle seule suffirait à maîtriser l’intrus. La lame, elle, ferait l’effet de persuasion. Quelques instants plus tard, deux ombres jaillirent de l’obscurité, tombant sur le républicains qui marchait. Celui-ci étouffa un cri de surprise, mais se retrouva bien vite réduit à l’impuissance, une lame glissée sous la gorge.

Nomi se précipita à la suite des taanabiens, se plaçant devant le républicain. A l’armure, il s’agissait d’un gars des raptors. La jeune femme retira alors sa capuche, dévoilant son visage à l’homme.

-On veut juste discuter avec la sénatrice. Préviens tes supérieurs, et ceux de la 103th. Venez à la chambre d’Evea.

Nomi avait dit le nom de la sénatrice, comme pour prouver qu’elle la connaissait. De plus, quel assassin aurait fait part de ses intentions à un garde. Ou même prit le temps de lui parler au lieu de l’égorger tout simplement ?

Les deux taanabiens désarmement le soldat, avant de le laisser partir. Han guida ensuite le groupe jusqu’à la chambre où la sénatrice avait ses quartiers. Une fois arrivés, Nomi cogna à la porte.

Une voix douce lui demanda ce qu’il se passait, et de s’identifier.

-Caporal Chef Reed du 103th Madame. J’ai un message pour vous.

La Fleur Bleue ouvrit la porte. Immédiatement, Nomi et Li Mei entrèrent, balayant la pièce, cherchant le moindre signe d’une quelconque présence non bienvenue. Le Conseiller Han s’inclina alors gracieusement devant Evea, la saluant.

-Sénatrice Ekway. C’est un honneur pour moi de vous rencontrer. Je suis le Conseiller de Droite de Sa Majesté le Roi, Han Jeon-Su, et je suis venu vous rencontrer, bravant tous les dangers à l’aide de mes compagnons et de cette brave jeune femme de votre armée, afin de solliciter une oreille de votre part afin de vous compter les souffrances de mon peuple. Si vous me permettez.

-Vous devriez les écouter madame. Les mots du Conseiller sont justes et honorables. Si cela peut constituer un gage de notre parole, la 103th et la 52th sont déjà en route vers votre chambre madame. Nous ne voulons aucunement attenter à votre vie. Simplement discuter, c’est là tout ce qu’il nous reste.

Li Mei s’inclina alors profondément à son tour devant Evea.


Evea Ekway
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« Les coquelicots ondulent sous la brise matinale tel une mer de magma s'opposant à la voute azurée, la glycine grimpe sur le tronc d'un olivier aux racines scabreuses jusqu'à l'envelopper d'un manteau bleuté, le dégradé orangé du ciel se perdant à l'horizon contraste avec les champs de nemophila s'étendant jusqu'aux limites de la vision. »

Besuke sursauta lorsqu'une main puissante se posa avec douceur sur son épaule. Le jeune homme n'avait pas entendu l'homme arriver derrière lui. Besuke aimait se retirer au sommet de la colline surplombant les plaines environnant le village de Jinchen. Sur ce promontoire il avait un panorama imprenable sur les différentes floraisons prenant place sous son regard éperdu. L'homme s'accroupit aux côtés de son fils et jeta un regard curieux au parchemin que le jeune homme tenait sur ses genoux, un stylo à la main. Rapidement, l'œil aguerri du chef de famille compris que son fils décrivait à l'écrit ce qu'il voyait, dû à son incapacité à en parler. Besuke était muet.

Son père, un homme de très forte stature le dépassait dans de nombreux domaines autres que la taille. Le Capitaine Osuke maitrisait parfaitement le combat au sabre, connaissait de nombreux arts martiaux, enseignait l'art de combattre, dispensait des cours d'entrainement au tir, dirigeait des hommes, avait fondé une famille, connaissait l'art de cultiver la terre et maitrisait du même temps le pilotage et l'ingénierie. Son fils, Besuke, ne savait rien de tout cela, mais savait comment dire beaucoup sans aucune parole. Le jeune homme n'était pas bien grand mais avait déjà d'infinies connaissances culturelles, il appréciait l'art, l'écriture et la poésie, il savait accepter le monde tel qu'il était et cela était une vertu que peu de monde pouvait s'arguer de posséder.

Le Capitaine Osuke s'essayait à communiquer avec son fils sans aucune parole, bien que lui ne soit pas muet. Il ne voulait pas, en proie aux sentiments, prononcer des paroles qu'il aurait regretté une fois son passage dans l'autre monde. Le monde des très honorables guerriers taanabiens. Sont fils ne présentait aucune émotion gestuelle, mais son visage, tourné vers le paysage environnant, transcendait toutes les paroles qu'il aurait pu prononcer. Des gouttes perlaient sur les joues du garçon tandis que celles du père s'efforçaient de rester sèches, un guerrier ne pleurait pas. Encore moins un Capitaine.

Mais le Capitaine ferai ce qu'il doit faire pour laver son honneur. D'autant plus que le nouveau Conseiller de Droite venait assurer le geste qui mettrait fin à la vie d'Osuke. Il se devait de rester droit à l'aube d'une cérémonie à laquelle tout bon guerrier devait aspirer afin de s'assurer un honneur inébranlable. On se souviendrai de lui durant les milliers d'années à venir comme étant un homme d'honneur ayant assuré l'avenir salutaire de sa famille en se donnant la mort par seppuku. Mais fut venu le temps où le père ne pu plus supporter ce mutisme, et dans un dernier effort, il détourna également le regard pour remarquer les colonnes de fumées ravageant les champs de fleurs, s'en allant faire son devoir, abandonnant son fils sur la colline ombragée par les cendres volant au dessus de leurs têtes.

« Laver son Honneur,
Le Silence du Devoir,
Fier, l'oiseau s'envole. »

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Evea se réveilla doucement, bien que le rêve qu'elle venait de faire la troubla un instant. Elle resta immobile dans le lit, repensant à ce père et ce fils qu'elle avait très nettement vue dans son sommeil. Comme s'ils étaient réels, comme si l'un deux venait de mourir. Elle avait eue l'impression que c'était une vision plus qu'un rêve. Mais elle ne pouvait se résoudre à deviner si c'était une invention de son esprit, ou si un jeune homme nommé Besuke venait de perdre son père par seppuku, quelque part sur cette planète.

Finalement la pantoranne oublia bien vite cela, comme tout rêve est voué à disparaitre des mémoires de chacun. Elle se leva et s'habilla doucement, mais à peine eu-t'elle fini que quelqu'un toqua à la porte en bois au fond de la pièce. Evea resta une seconde circonspecte, se demandant si c'était Kaldor, une servante, ou un assassin. Sans non plus se rapprocher de l'entrée elle demanda d'une faible voix :

- Que se passe-t'il ? Qui est-ce ? Deux questions qui se complétaient.

Immédiatement, une voix féminine qui ne lui était pas inconnue annonça la Caporal Chef Reed, celle qui avait disparue et qu'elle craignait ne plus jamais revoir. Quelle magnifique nouvelle ! Le plus rapidement possible, la sénatrice finie d'enfiler sa petite robe, se passa une main dans les cheveux détachés lui tombant sur les épaules telle une rivière rosée, et alla ouvrir à la soldate.

Elle l'accueillie avec un sourire immense, le plus grand sourire que vous puissiez jamais imaginer, un tel sourire que n'importe quelle personne pourrait souhaiter voir, le sourire qu'un être apprécierai avoir en rentrant le soir à la maison, et même plus largement, le sourire que vous souhaitez voir sur le visage de toute personne que vous retrouvez après une absence. Le genre de sourire chaleureux qu'une soldate est fière de recevoir au retour d'une telle aventure.

C'était limite si Evea ne l'aurait pas serrée dans ses bras, elle s'était tant inquiétée pour cette disparue, mais elle ne le fit pas, voyant les deux autres pénétrer à sa suite. Mais son sourire ne disparu pas et se posa respectivement sur la tanaabienne puis sur le vieil homme qui suivit. Ce dernier la salua bien respectueusement, elle lui rendit son salut avant qu'il ne se présente comme étant l'ex-Conseiller de Droite.

Elle écouta avec surprise les deux tanaabiens faire leurs requêtes avec le plus sincère respect. Ils semblaient digne de confiance et surtout avaient visiblement beaucoup de choses à lui dire, s'ils étaient bien pacifique, leur venue était providentielle et lui permettrait assurément de saisir parfaitement la situation de Taanab. D'un geste tout aussi procédural, elle les invita à la suivre dans le bureau adjacent à la chambre.

- Votre arrivée me couvre d'honneur, qui serai-je donc pour ne pas vous écouter après les risques que vous avez dû prendre ? Je me doit de recevoir les versions de tout les partis impliqués voyons. Je vous en prie, racontez moi absolument tout. Elle conclue d'un sourire général.

Elle s'installa derrière la petite table en bois de cèdre, assise sur un coussin, les deux invités prirent place. Les invitant à parler.

Tout allait revenir dans l'ordre.



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