Asehla Derla
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Je reposais mon quatrième verre sur le bar, tentant de reprendre mes esprits, Malaco et moi ayant terminé une mission sur Nez Peron. Notre objectif avait été de retrouver et arrêter un groupe d’anciens prisonnier rebelles qui avaient pris le contrôle d’une mine. Les soldats sur place n’avaient pas réussi à reprendre la place, les couloirs de la mine étant trop proche de goulot d’étranglement. Malaco et moi furent alors dépêchés sur place pour aider les soldats et reprendre la mine. Tout cela n’avait cependant pas été une mince affaire. Nous nous étions retrouvés à devoir faire pas moins de trois assauts pour réussir notre mission. Le premier avait servi à capturer divers prisonniers afin d’obtenir des informations, le second à affaiblir leur force via une attaque assez violente qui avait uniquement pour but de les repousser et les faire s’enfoncer dans les mines. Et enfin, le troisième, celui d’extermination où nous avons pris d’assauts tous les tunnels connus en même temps afin de les bloquer et pouvoir tous les abattre. Après plusieurs jours, nous étions enfin arrivés à notre objectif. La mine était libre, ses détenteurs pouvaient reprendre leurs activités et les rebelles étaient tous mort.

Et si cette mission n’avait pas était une partie de plaisir, nous avions pu essayer en situation réel nos nouvelles connaissances sur le Feu Obscur et je pus aussi mettre à l’épreuve ma nouvelle tenue, m’étant débarrassé de mes vêtements encombrants pour quelque chose de plus agréable à porter et me permettant une plus grande liberté de mouvements. Une paire de botte, un pantalon en tissu, un bustier et ma bure par-dessus le tout. Voila ce qui composait maintenant mes habits. J’étais donc assez contente. Cependant, cette mission semblait avoir frustrée légèrement Malaco et elle avait besoin de se relaxer après tout cela. Et je ne pouvais pas lui donner tort. Il était vrai que tout cela avait été assez éprouvant et pendant les trois jours où nous avions dirigé cette opération, nous n’avions pas vraiment eu de repos. Et c’est pourquoi nous nous retrouvions dans un bar en pleine ville rempli uniquement de Sith et d’officiers impériaux. Nous étions toutes deux installé dans une alcôve afin de rester tranquille. Au début, je n’étais pas très emballé par l’idée, n’étant pas une grande consommatrice d’alcool. Il pouvait m’arriver de boire des verres de vins de temps en temps, mais sans plus. Pourtant mon apprentie m’avait convaincu de boire plus que d’habitude et surtout des alcools plus forts. Je venais ainsi de finir mon verre de Brandy Cassandrans qui était déjà mon quatrième verre sur les deux heures que nous venions de passer ici.


« Ce n’était pas une bonne idée. Je n’ai pas ta descente et je me demande sincèrement comme tu fais pour boire ainsi sans soucis. »

Je m’enfonçai alors contre le dossier de mon fauteuil en fermant les yeux, la tête tournant légèrement. Heureusement que j’étais assise et que nous avions certaines choses à grignoter, sinon je serais certainement écroulée sur la table. Je reprenais alors mes esprits en regardant mon apprentie finir son verre avant de regarder la salle rapidement, mon regard s’attardant sur un homme semblant en début de vingtaine. Et même si sa bure dissimulait son corps, l’on pouvait apercevoir son corps grands et musclés ainsi que ses longs cheveux noirs tombant en cascade sur son dos avant de reprendre mon tour d’horizon et manger deux-trois petites choses afin d’aider à faire passer l’alcool.
Malaco Signavar
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Prenant une nouvelle gorgée, la Togruta eu un petit rire devant le manque de ventre de sa Maîtresse. Il est vrai que c’était de mémoire la première fois que Malaco voyait Asehla boire autant que cela. Et il est vrai que chacun avait une réaction particulière à l’alcool, mais que cela ne tienne. Il fallait fêter la fin de cette mission particulièrement difficile que le duo avait dû entreprendre, et pour cela, mieux valait se prendre un petit coup s’était dit l’Apprentie, en prime n’ayant pas eu l’occasion de se détendre véritablement depuis sa visite avec le Conseil Noir, elle en avait bien besoin.

“Si vous voulez, vous pouvez passer à l’eau.”
Dit-elle sur un petit ton taquin tout en reprenant une gorgée et terminant son cinquième verre durant le duo d’heure qui s’était écoulé… Et se prit un sixième!

“C’était l’une des choses où je sentais que j’avais un petit avantage, je tiens extrêmement bien l’alcool au point que mon ancien Maître Jedi avait théorisé que j’avais une mutation bénigne me rendant bien plus résistante aux effets des alcools. On a déjà vu des choses similaires chez d’autres espèces.”

Dit-elle avant de se prendre une nouvelle gorgée et de pousser un profond soupir de soulagement.
“J’en avais bien besoin, entre les renégats, le Conseil Noir et cette mission. Un moment de détente n’était pas de refus…”


Elle observa alors le regard d’Asehla et nota que son attention était braquée vers un individu bien particulier… Musclé, visiblement de grande taille… C’était le style d’homme que Malaco avait un faible pour. Terminant cul-sec son verre, elle regarda de nouveau Asehla qui semblait plus intéressé par les petits morceau de nourriture.
“Vous faites quoi d’ailleurs pour vous détendre? Depuis le temps que je suis votre Apprentie, Vira et moi nous ne vous avons jamais vu simplement vous relâchez un peu. D’un côté c’est admirable, mais de l’autre c’est également inquiétant, je doute que même les membres du Conseil Noir ne se détendent pas un peu par moment non?”

C’était là une chose que les Jedis ne lui avaient pas appris. Se détendre, c’était une chose qu’elle avait dû apprendre à faire d'elle-même avec l’encouragement de Jelo Balbowa. L’Ordre Jedi avait une rigidité assez étouffante sur la manière que l’on devait se comporter, si les Chevaliers et les Maîtres avaient plus de facilité pour simplement profiter de temps à autres de plaisir simple, la tâche des Padawans et Initiés n’étaient pas de tout repos, constamment sous supervision, où le moindre écart pouvait être considéré comme dangereux, et la pression placé sur les épaules de chacun des futurs Chevaliers en avait fait craquer plus d’un.
Là encore, si certains voyaient en les Jedis un modèle, la réalité était autre. Certes, devenir un Jedi n’était pas à la portée de tout le monde, mais Malaco avait toujours eu le sentiment que l’entraînement au Temple la détachait de plus en plus de ce qui faisait d’elle…. Eh bien, Elle. Là ou les Siths encouragent une forme de méritocratie qui ne niait pas l’individualité de chacun sans pour autant nié la coexistence nécessaire entre chacun. Cette petite réflexion la convainc une nouvelle fois que sa place était bien chez les Siths, qui était pourtant -Ironie suprême- responsable de son traumatisme lui ayant valu tant de soucis chez les Jedis.

Asehla Derla
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« Mouais. C’est là que je vois la différence avec le « bas-peuple ». J’ai trop l’habitude d’alcool plus sophistiqué pour le formuler ainsi. Et forcement, quatre verres de Brandy Cassandran et de Whisky Corellien, c’est autre chose que quatre verres de vin Tallien. En plus, ma petite taille n’aide pas forcement au niveau de l’alcool. »

Je regardais alors mon apprentie vider une simple bière brassée ici sur Nez Perron. C’était quand même autre chose. Je ne pus alors m’empêcher de me demander ce que penserait une personne extérieure à cette scène. Entre mes 4 verres d’alcool forts et les cinq bières de Malaco, il devait y avoir quelques choses d’assez amusant dans cette différence. Je ne pus cependant m’empêcher de lever un sourcil en l’entendant parler de son ancien maître. Il était assez rare qu’elle parle de son passage chez les Jedi, et pour le coup, c’était pour relever quelque chose d’assez intéressant. En effet, bien que je ne fusse pas vraiment surprise que les Jedi boivent un verre de temps en temps, même si avec leur éducation, on pouvait se poser la question, voir que Malaco avait pus visiblement picoler comme un trou sans aucune remarque me surprenait vraiment. Elle avait peut-être du tomber sur un maître un peu plus laxiste qu’a l’accoutumée. Quoique, en repensant à notre rencontre avec la Jedi sur Raxus, les Jedi n’étaient visiblement pas cet ordre monolithique auquel je pensais. Il devait être, comme nous, un peu plus morcelé et on devait pouvoir y trouver différentes visions et interprétations de leur code. Comme quoi.

Je m’affalai alors de nouveau en soupirant, commençant à sentir ma tête un peu plus libre de l’alcool, même si une sorte de barre s’y étaient installées, écoutant vaguement sa question avant d’y répondre.


« Je bosse. Le conseil noir doit surement se détendre en tuant, torturant, baisant ou que sais-je encore, et je m’en fiche un peu pour être honnête. Moi je me détends en faisant des recherches historiques et sur la Force. C’est ce qui me motive et j’ai du mal à considérer ça comme du travail. Mais si tu veux parler de détente dans un style plus classique, j’ai bien peur de n’effectivement rien avoir. Je ne fais pas partie de ceux qui vont en soirée ou sortent faire du shopping. Maintenant, je peux te retourner la question. Tu sembles comme moi avoir du mal à t’arrêter, même si tu le fais plus volontiers. Alors, à part t’installer dans un bar et picoler, qu’est-ce que tu fais quand tu es à bout de nerfs et que tu as besoin d’une pause ? »

Je me mis alors à la fixer du regard en finissant l’assiette de snack, me servant de la nourriture pour absorber plus facilement l’alcool parcourant mon corps, même si ce n’était pas ce qui allait m’aider le plus. J’écouta alors sa réponse, ne pouvant m’empêcher de me dire que je n’étais effectivement pas loin d’être ce qu’on appelait une personne asociale. J’y avais bien évidemment contribué en essayant de m’attacher le moins possible suite à mon enfance, mais ça avait fini par me couper de tout. Et la remarque de Malaco était criante de vérité. Hormis passer du temps dans ma bibliothèque ou sur un site archéologique, je ne faisais rien d’autres. Il était peut-être temps de repenser tout ça et d’y remédier via l’aide de Malaco.
Malaco Signavar
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“Faut pas rester sur la haute qualité, faut aussi voir ce que prennent les monsieurs tout le monde. Cela permet de garder une certaine connexion à la réalité des gens d’en bas. C’était du moins de ce que me disait mon Maître.”

Dit-elle en reprenant son sixième verre. Elle était bien partie pour atteindre les dix. Ecoutant son maître patiemment, elle ne put s’empêcher de sourire en constatant que oui, Asehla passait le plus clair de son temps à étudier et faire des tâches que certains apparentent à du travail. Elle ne savait tout simplement pas s'arrêter, dirait-on. Puis vint la question vis à vis de l’Apprentie. Qui reprend une gorgée avant de commencer.
“Chez les Jedis, les Padawans sont mine de rien beaucoup moins libre que les Apprenties Siths, moins indépendants et j’était très régulièrement avec mon Maître, d’ailleurs lui au passage qui m’a fait découvrir l’alcool. Faut bien comprendre que chez les Jedis, le moindre pas de travers est mal vu par ceux qui sont à fond sur la tradition et le respect à la lettre des règles. C’était d’ailleurs un souci aux yeux de mon Maître, Jelo Balbowa. Il me confiait qu’il craignait que les Jedis ne se déconnectent trop du monde extérieur et finissent pas devenir arrogants, pensant qu’ils ne pouvaient pas se tromper. Il avait émis l’hypothèse que si l’abus du Côté Obscur était de manière évidente dangereuse, trop se pencher vers le Côté Lumineux n’était pas véritablement mieux, potentiellement tout aussi dangereux mais de manière bien subtile... “

Faisant tourner son verre en songeant à son Maître, elle se demandait ce qu’il aurait pensé de la voir ici, assis chez les Siths pour se relaxer après avoir pendant trois jours condamné à mort des mineurs ayant tenté de se rebeller. Elle se voyait les tranchants en deux, prenant la tête de son peloton de soldat et tuant chaque rebelle qui s’était trouvé face à elle sans pitié… Et même en y prenant un certain plaisir. Un plaisir qu’elle avait également ressenti chez Vira de manière assez intense.
Reprenant une gorgée, elle conclut sur un ton légèrement mélancolique.
“Enfin, il est n’est plus là désormais. Un Sith l’a tué alors qu’il protégeait une mission médicale pour la République… Pour en revenir aux divertissements, soit j’allais au Bar en solo ou avec mon Maître, soit je rejoignais un centre d’entraînement Républicain et je m’amusais pendant des heures sur le simulateur de vol. Certains me prédestinaient à devenir une pilote hors pair… Et les commentaires de Zyatarn semblent confirmer que j’ai un petit don pour la chose.” Dit-elle en arborant un petit sourire fière.

Ses yeux dérivent alors vers la pièce… Et rencontrèrent de nouveau ceux du gaillard bien bâtie qui semblait lui aussi regarder l’ensemble de la pièce, et semblait de plus en plus curieux du duo de Togruta.
Le désignant d’un léger signe de la tête, elle en parla alors à Asehla.
“Y’a ce type qui nous observe. Le gaillard bien bâti, plutôt mignon. Une connaissance à toi?” Demanda t-elle en reprenant une gorgée. Elle avait perdu le compte désormais, mais elle sentait que sa sobriété commençait à disparaître.
Asehla Derla
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« Comme si je devais me préoccuper du petit peuple, je suis au-dessus de tout ça maintenant. »

Je la regardais alors s’enchainer ses verres d’alcool comme si elle cherchait à finir saoul tout en écoutant sa réponse qui me semblait un peu à côté de la plaque. Je voulais connaitre ses méthodes pour s’amuser afin de possiblement m’en inspirer et pouvoir faire certaines choses de mon côté, mais elle préférait raconter son passé. Et en soi, tout cela n’était pas inintéressant et confirmait encore une fois que les Jedi étaient loin d’être aussi ouverts que les Sith. Mais cela ne semblait qu’a moitié vrai. Comme pour les Sith, les Jedi ne semblaient pas tous voir leur code de conduite de la même manière, au même titre que tous les Sith n’interprète pas le code la manière. Il semblait donc y avoir comme chez nous, des fanatiques pensant détenir la vérité et des gens plus laxistes, acceptant que le code ne soit pas pris au pied de la lettre. Il restait cependant étrange qu’un Jedi favorise un mélange de la Lumière et de l’Obscurité. En général, ce genre de Jedi était plutôt extérieur à l’Ordre et faisait sans. Mais si Malaco avait été entrainée par un Jedi gris, il devenait alors logique et cohérent que son basculement du Côté Obscur eût été aussi facile. Mais cela ne m’expliquait toujours pas d’où venait sa double personnalité développée après coup.

Elle revint finalement cependant à ma question pour finalement m’expliquer que soit elle buvait, soit s’entrainer sur des simulateurs de vols.

« Au final, on fait la même chose toutes les deux. On s’enferme dans nos centres d’intérêts pour décompresser, donc ça va, je ne suis pas un cas désespéré. Ou bien on l’est toute les deux. M’enfin, ce n’est pas comme si je me préoccupais du regard des autres en ce qui me préoccupe. Je ne suis pas madame tout le monde et cela me va très bien. Au diable le shopping et vive les recherches archéologiques. »

Je me décidai finalement à commander un cinquième verre, de vin cette fois-ci, quand Malaco me questionna à propos de l’homme de tout à l’heure.

« Je ne l’avais pas reconnu tout de suite, mais oui, je le connais vaguement de l’académie de Korriban. Harkadd Jathyos, un jeune guerrier Sith. Je l’ai rencontré quelques temps avant de te prendre comme apprentie. Il aurait d’ailleurs pus être à ta place en ce moment même au vu de ses talents au maniement du sabre, mais il a assez peu de considération pour la Force. Son profil ne me correspondant pas, je suis donc passé à autre chose. Il est un peu vaniteux, mais comme tous les Sith auquel on a répété qu’il était talentueux j’ai envie de dire. »

Mon regard croisa alors celui d’Harkadd qui me lança un petit sourire en coin avant de se lever de sa table et se diriger vers nous son verre à la main.

« Et il m’a reconnue. »

Je soupirai alors légèrement tandis qu’il posa son verre sur notre table, son regard fixé sur moi.

« Bonsoir dame Asehla, cela faisait un moment que l’on ne s’était pas vu. Qui est l’autre magnifique Togruta vous accompagnant ? »

« Bonsoir Harkadd, je te présente Malaco, mon apprentie. Malaco, voici Harkadd. »
Malaco Signavar
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L’Apprentie eut un petit rire quand son Maître annonça “Au diable le shopping”, voilà qui ne ressemblait pas au comportement habituel de la Togruta qui l’avait capturé dans cette navette impériale il y a déjà plusieurs longues années. Reprenant une gorgée en songeant à ce petit souvenir, elle eut un petit rire en se remémorant tenter d’avoir fait un ultime baroud d’honneur, avant de se faire violemment jeter en arrière comme un chiffon par un éclair de Force envoyé par Asehla. Haaa les souvenirs. Un moment terrifiant mais qui aujourd’hui lui semblait plus être un passage douloureux mais nécessaire pour véritablement découvrir son propre potentiel.
Elle parla alors de l’individu qui observait le duo depuis déjà quelques minutes, et visiblement il s’agissait d’une connaissance de la Togruta. Un guerrier Sith, de l’académie de Korriban -en même temps, Korriban était LE lieu de formation des Siths par excellence- et quelqu’un qui aurait put être l’apprentie d’Asehla à la place de Malaco -pourtant il était désormais déjà guerrier, soit il avait eu une opportunité en or pour faire ses preuves, soit il avait tué son Maître, soit Asehla était bien plus lente, ou vigoureuse dans l’entraînement qu’elle faisait subir à Malaco-.

S’installant à la table, la jeune Togruta nota le petit soupir de sa Maître et s'apprêtait à dire quelque chose quand le dénommé Harkad parla… Et demanda qui était donc la magnifique Togruta… Elle? Bon, ok, elle avait déjà eu fait affaire à quelques dragueurs -dont certains avaient fini tête première dans la benne à ordure- mais là les mots lui firent bien plus d’effet qu’elle ne l’aurait cru, sentant un petit frisson parcourir son corps d’une manière à la fois stimulante et agréable. Le type dégageait un je-ne-sais quoi particulier qui ne laissait pas de marbre la jeune femme, sa voix était plutôt grave avec un ton cependant non pas agressif à l’oreille, mais presque calmant. Et en bonus, il n’était pas franchement moche, non tout l’inverse. Un corps masculin dont on pouvait deviner les muscles derrière ses vêtements, c’était à se demander si le Sith n’était pas bodybuilder à côté de ses fonctions au sein de l’Empire tant on frôlait le cliché. Mais en détournant ce cliché, on n’avait pas l’impression d’entendre une de ses brutes ayant un muscle à la place du cerveau, mais plutôt un Gentleman.

Aussitôt la Togruta parvint à différentes conclusions sur Harkadd.
Il était bien plus que ce qu’il n’apparaissait être et n’était surtout pas à sous-estimer en confrontation. Son regard perçant laissait deviner qu’il était calculateur et loin d’être un imbécile.
Il était aussi visiblement doté d’une certaine éducation, d’ailleurs son accent était… Coruscanti?

Faisant un petit signe de la tête, Malaco répondit.
“Enchanté de faire votre connaissance Monsieur Harkadd, je me trompe ou est-ce un accent Coruscanti que j’entend dans le timbre de votre voix?”

Si l’accent en lui-même n’était pas si rare que cela -loin de là-, c’était en revanche un élément qui pouvait rapporter le fait qu’il avait peut-être eu une famille ou une éducation auprès d’une personne venant lui-même de Coruscant, le cœur de la République.
Asehla Derla
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« Surement des restes de mes parents, n’y prêtait pas attention. »

« Bon, épargne-nous ton char Harkadd, explique-moi pourquoi tu es là. »

« J’avais juste une mission à accomplir ici à propos d’un renégat à l’Empire et en venant me requinquer après tout cela, je vous ai vu ici en train de boire. Je me suis donc permis de vous saluer. D’ailleurs, c’est bien le dernier endroit où je vous aurais imaginé. »

« Je me passerais bien de ton imagination si tu me le permets. »

« Mais faite donc dame Derla. »

« Bien, et sinon, tu étais juste venu me saluer ? »

« Hé bien, disons que je m’ennuie seul, au bar, à boire dans la solitude. »

« C’est bon, j’ai compris, installe-toi. »

J’attrapa mon verre qu’un serveur vint me tendre et me décala sur la banquette pour laisser une place à l’humain à mes côtés. Je n’avais aucune réelle attache pour lui, trouvant même ce genre de personnage charmeur assez énervant, mais je n’avais aucune raison réelle de le faire partir et j’avais bien vu les étoiles dans les yeux de mon apprentie. Je décidai donc de prendre sur moi et de me contenter de boire dans mon verre de vin pour l’instant, laissant le guerrier et Malaco discuter un peu entre eux. Si elle voulait se faire plaisir, qu’elle le fasse, ce n’est pas moi qui allais l’en empêcher. Je profitai alors de cette accalmie pour me plonger dans mes pensées, en regardant Harkadd et Malaco discutait comme si de rien n’était, tel des adolescents normaux.

Voila bien quelque chose auquel je n’avais pas eu accès. Aussi bien a cause de mon enfermement social que de mon rythme de vie. Je n’allais clairement pas faire comme si j’étais triste d’avoir eu l’enfance et l’adolescence que m’avait donnée mon maître. Ce n’était peut-être pas celle que j’aurais choisie si j’avais eu le choix, mais je l’aimais. J’aimais le pouvoir que j’avais pu acquérir grâce a cela. Et si le prix a payer pour cela était une vie « normale », ce n’était clairement pas cher payé. Je considérais même que c’était à mon avantage. Après tout, avec la Force à mes côtés, je pouvais prendre la vie que je voulais de force. Et si je devais en arriver là, je ne chercherais clairement pas à obtenir la petite vie rangée de madame tout le monde. Je crois bien pouvoir dire que tout ceci n’est plus pour moi. Difficile de revenir à une norme quand on a pu avoir le pouvoir et faire partie des gens importants.

Je reposai alors mon verre maintenant vide sur la table, m’adossant à la banquette tout en fermant les yeux. Bien qu’encore consciente, je sentais ma tête légèrement tournée et mon esprit avoir du mal à fonctionner. Décidément, je ne tenais pas forcément très bien l’alcool. Je soupirai alors légèrement, me décidant a m’arrêter là avant de ne plus être en possession de mes moyens, n’écoutant plus que les deux autres d’une oreille légèrement distraite.
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La Togruta commença à discuter avec Harkadd pendant de longues minutes, commençant d’abord par un petit résumé de la carrière de Malaco. Durant tout ce temps ou Asehla commençait à somnoler petit à petit et profitait du fait que l’attention de l’homme n’était plus sur elle, Malaco quant à elle prenait plaisir à discuter. Harkadd était plutôt ouvert d’esprit et posait de nombreuses questions sur l’ordre Jedi, leurs manières d’opérer et leurs doctrines.

Connais ton ennemi était apparemment l’une des devises qu’il s’appliquait et la Togruta ne pouvait pas véritablement lui en vouloir, l’information était bien souvent source de survie lors des conflits. Savoir comment les Jedis opéraient de manière générale n’était pas différent.
Vient ensuite son récit de Gree, l’abandon du Wookie censé le surveiller et la réaction d’Harkadd fut assez spontané, choc et déception de voir que même les chevaliers Jedi pouvaient parfois agir comme de parfaits couards. Elle expliqua alors son duel face à un Apprentie Sith dont elle avait oublié le nom, et également son éveil à l’obscur, sa quasi-victoire sur l’apprentie jusqu’à ce que dernier ne parvient in extremis à retourner la situation, puis ensuite se fut le récit de comment la Togruta était parvenu à reprendre le contrôle de la navette dans laquelle elle était prisonnière, mais trop tard pour ne pas être déjà dans le ventre d’un croiseur stellaire.
Puis ensuite, la découverte d’Asehla et le premier contact qui fut brutal -une vague d’éclair de force bien puissante et envoyant balader l’ex-padawan contre le sol.- Et enfin son entrée au sein des Siths, son apprentissage, sa participation au tournois des apprentis et enfin la création de son nouveau sabre-laser qu’elle portait depuis fièrement à sa ceinture.

Puis le récit de pas mal d’aventures qu’elle eut avec Asehla.

Oui, elle appréciait ce moment de discussion intéressant et était impatiente de connaître son interlocuteur qui se révélait à chaque seconde être de plus en plus charmant. Cependant, la Togruta continuait de boire encore et encore, pas à grande dose, mais petit à petit, elle devenait de plus en plus sous l’influence de l’alcool... Et ce n’était pas pour lui déplaire en vérité car à chaque minute qu’elle passait elle semblait de mieux en mieux s’amuser, Harkadd de son côté fit rapidement pareille et si il semblait mieux tenir l’alcool, il n’en demeurait pas moins également affecté.

Voilà un plaisir qu’elle n’avait eu l’occasion d’apprécier depuis très longtemps. Les quelques fois où c’était cette fois avec son Maître Jelo Balbowa dans un petit bar non loin du temple Jedi dans lequel les deux utilisateurs de la Force discutait de manière moins formelle et plus ouverte. Jelo était clairement un enseignant Jedi hors du commun et elle ne pouvait qu’apprécier encore plus l’ouverture dont il avait fait preuve à l’époque, ouverture qui lui avait value remontrance et regard de ses pairs mais il disait n’y pas prêter attention et que les autres feraient mieux de retirer le sabre-laser qu’ils avaient coincé dans le postérieur -certe il disait cela plutôt une fois que les bouteilles avaient été entamé-.


Finalement, l’attention revint sur Asehla.
Asehla Derla
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Le lendemain

Je laissais gouter l’eau chaude de la douche sur mon corps, aspergeant les paumes de mes mains de savon avant de commencer à les passer sur l’intégralité de mon épiderme dans le but de faire partir la sueur et les différentes odeurs qui me collaient à la peau. Je profitai également de ce moment de tranquillité et de solitude après la nuit mouvementée que nous venions de vivre, me remémorant cette dernière.

Nous avions finalement passée plusieurs heures au bar à boire et discuter de tout et de rien jusqu’aux limites de chacun. Après quoi, nous avons suivi Harkadd dans l’appartement qu’il louait le temps de sa mission, son habitation étant la plus proche du bar et Malaco et moi ne souhaitant pas passer trop de temps à marcher dehors dans le froid. Mais une fois chez lui, nous ne sommes pas partis nous reposer tout de suite. Nous avons bu un dernier verre avant qu’Harkadd ne se montre un peu plus…physique avec nous, désirant clairement le notre de physique. Et si de base je l’aurais envoyé paitre, l’alcool aidant, je me suis laissé aller en me souvenant de ce que m’avait raconté Malaco un peu plus tôt dans la soirée. Mais même si j’étais éméché, cela ne voulait pas dire non plus que j’avais perdu tout contrôle de moi. Et notre amant le compris parfaitement quand je fis passer craqueler quelques éclairs dans le creux de ma main en le menaçant si jamais il allait trop loin. Heureusement, je n’eu pas à aller aussi loin, Harkadd se montrant respectueux et compréhensif avec nous même s’il avait parfois preuve d’un certain côté plus animal par moment.

Etant alors complètement nettoyée, je quittai la douche en fermant l’eau puis attrapa un essui afin me sécher rapidement et d’enfiler ma tenue derrière. De nouveau fraiche et prête, je quittai la salle de bain pour revenir dans la chambre, mon regard tombant directement sur Malaco qui dormait encore sur le grand lit défait par les ébats de l’autre nuit. Je constatai ensuite le départ d’Harkadd en trouvant un rapide message sur la petite table de la pièce. Il avait déjà du reparti mais avait réglé la note de l’hôtel et nous avions jusqu’en milieu d’après-midi pour partir, ce qui nous laissait facilement 3 à 4 heures pour nous préparer. Je laissai donc Malaco se reposer un peu pendant que je m’avachis dans un divan, ayant encore besoin de faire passer mon mal de crâne causée par la beuverie d’hier soir.



Quelques heures plus tard

Je m’étirais alors que le vaisseau décoller, étant en bien meilleur forme que tout a l’heure, regardant rapidement Malaco qui semblait aussi avoir réussi à bien tenir sa consommation. On sentait qu’elle avait l’habitude contrairement à moi de boire en quantité. Mais je ne pus m’empêcher de sourire en coin en voyant lors d’un tapotement sur le poste de pilotage qu’elle avait encore quelques traces de bandeaux au niveau de ses poignets. Décidément, Harkadd n’y était pas allé avec le dos de la cuillère en ce qui concerne le fait d’attacher. Je me détacha cependant rapidement de cette image pour me concentrer plutôt sur le voyage en me disant que même si cette mission n’avait pas été des plus palpitantes, j’avais au moins appris une ou deux choses sur certains plaisirs qu’il n’était pas impossible que je reproduise à l’avenir.
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