Maxence Darkan
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Bienvenue à Pine Point 86. C'est ce que disait le panneau à une dizaine de kilomètres de la bordure de la ville. Ô Pine Point, sainte mère de la pornographie. La ville avait une étrange histoire, d'abord petit patelin sans importance, vivant de la mine non loin et de quelques champs de fruits typiques de Nar Kaaga, servant à faire de l'alcool, elle s'est rapidement agrandie pour laisser place à une véritable place forte de l'industrie minière. Un vrai bonheur pour les entreprises, se jetant dessus pour épuiser jusqu'à la dernière molécule de roche minière utile. Devinez quoi ? C'est ce qu'ils ont fait, ils avaient détruit l'essence même de Pine Point, livrant ensuite les habitants à leur sort. L'histoire aurait pu s'arrêter là, créant une énième ville fantôme de la galaxie, mais un Hutt est arrivé dans l'équation, juste avant le "égal". Huhuhaaagogogo. C'est... euh... c'est son nom... et ça se prononce : Hou-hou-a(allongé)-go-go-go. Il s'appelle comme ça, c'est tout... suspension de l'incrédulité consentie !

Donc, Huhuhaaagogogo, surnommé sobrement « le Roi » eut la magnifique idée de miser tout ce qu'il avait sur cette ville pour en faire un paradis de l'argent. Le rêve c'est en parti réalisé. D'abord, il avait convaincu de riches entrepreneurs à construire des casinos, des endroits de loisir et de détente pour adulte, il voulait faire de cette nouvelle terre sainte, un endroit de repos pour les plus riches. Prévu comme paradis fiscal, de plaisir et de fêtes mondaines à n'en plus finir, le rêve c'est transformé en enfer organisé. Les entreprises privées se sont installées, créant une énorme demande en travail, les habitants de Nar Kaaga ont afflué de partout, jusqu'à la rupture. Les plus démunies et plus pauvres sont arrivés, des crédits dans les yeux sans pour autant trouver de travail. Des gangs se sont formés, la prostitution s'est installée et la pornographie est devenue le métier d'avenir de la ville, maintenant segmentée en six parties.

Le Centre, les appartements de luxes, les casinos, la bonne cam, tout ce qu'il vous faut si vous êtes un riche mégalo. L'Est, les studios pornos, la grande classe, des bars de strip tease dans tous le sens et les escortes de haut vole. L'Ouest, l'astroport principal, les start up en tout genre, et les quartiers résidentiels de la classe moyenne. Le Nord, l'ancienne ville, encrée dans les anciennes infrastructures, maisons et entrepôts miniers, là-bas, vous y trouverez la misère, les armureries, les antiquaires et tout autres commerces louches. Le Sud, les premiers ghettos, dès lors que les quartiers Nord furent remplis, les premiers bâtiments d'habitations construits à la va vite se sont érigés pour donner l'un des plus gros nids de malfrats de la planète. Et enfin, les Bidonvilles, il n'y a plus rien à sauver là-bas, la pauvreté à tout engloutie sous un réseau de taules et de constructions artisanales, laissant imaginer la violence et la misérable espérance de vie en dessous.

Dans un ancien entrepôt désaffecté du Nord, on entendait des cris d'encouragement et des insultes en émaner. À l'intérieur, une arène de combat clandestine, gardée par de gros molosses pour éviter toute fuite aux autorités qui, de toute façon, n'avaient plus grande autorité dans ce genre de quartier. Un homme au micro, sur une estrade surplombant un ring entouré de grillage, chauffait la salle qui s'attroupait autour de la petite infrastructure.

-Mesdames et messieurs ! À ma droite ! Arak le bourlingueur ! Un petit nouveau, Zabrak d'un mètre quatre-vingt pour quatre-vingt kilos, il se vente de pouvoir arracher la tête des gens avec les mains. La foule est en délire. À ma gauche ! Billie la furie ! Quatre victoires à son actif pour zéro défaite, humaine d'un mètre soixante-dix pour soixante kilos, elle a déjà brisé le nez d'un concurrent tellement fort qu'il a dû s'en racheter un ! Et la foule était d'autant plus en délire. Mesdames et messieurs, que le combat… commence !

Dans la cage, le Zabrak fondit sur la blondinette. Son crochet du droit, violent, mais lent, esquivé en baissant la tête fut accueillie par un coup dans le nez, puis trois dans le ventre. Il recula. Son poing s'élança dans la garde de la femme, avant d'envoyer son pied dans sa hanche. Elle plia. Il frappa son ventre, puis son dos, elle s'écroula au sol. En tentant de se relever, une main lui attrapa les cheveux pour la redresser et phalanges s'écrasèrent sur son visage. Au sol, elle roula sur elle-même pour esquiver le coup de pied fatal, bondit, pour éclater son talon dans ses côtes. À son tour de plier. Elle lui attrapa une corne pour fracasser encore et encore son poing dans ses dents. Elle voyait son visage, son putain d'air hautain et sa sale gueule. Quand elle eut fini, ils étaient au bord du ring, profitant de sa proximité avec le grillage pour envoyer la tête de son ennemi dedans. Encore et encore, jusqu'à ce que la forme du patterne soit encré par le sang sur son visage. L'espace d'un instant, elle avait perdu le contrôle et ça faisait du bien. Il s'écroula, à se demander s'il était encore en vie. Les gens de la foule s'exclamèrent en cœur.

-Billie la furie, victorieuse ! Encore !

Elle s'extirpa de la cage sans un mot, attrapant une bouteille de gnôle qui passait là pour retourner dans la petite loge qui lui était destinée avant le combat. En rentrant dedans, elle ne remarqua pas l'homme adossé au mur de gauche, surprise par sa voix grave et douce. Une voix qu'elle connaissait.

-Bonsoir, Maxence.

-Tien... elle se tourna lentement, essuyant le sang qui coulait de son nez, Samuel O'Connard, l'usurpateur d'identité. Elle prit une gorgée de gnôle. Qu'est-ce que tu fous là ?

-Appelle-moi Flakstaff, ça vaut mieux. Disons… que mes paries battent de l'aile en ce moment. Il se gratta le front. Écoute, c'était mon amie. Le regard sanguin de Maxence pointa droit dans celui de l'homme. Et je...

-De quoi tu parles ?

-De qui je parle. Tu sais très bien. Il marqua une pause. Taha'san était mon amie, une amie chère avec qui j'entretenais une relation à distance. On s'connaissait depuis un bout de temps et c'est grâce à elle que j'ai misé sur toi. Elle ne s'arrêtait pas de le fixer avec un regard qui témoignait d'une triste haine. Je sais c'que tu…

-Tu... le coupa-t-elle. Tu… ne sais rien du tout, Flakstaff. Tu n'étais pas là, Flakstaff. Alors c'est très gentil d'aller présenter tes condoléances à la pauvre Maxence, « bouhou », merci beaucoup, laisse moi t'sucer la queue pour te remercier… mais si t'es uniquement là pour ça, tu ferais mieux d'te tirer.

-J'ai intercepter un message venant de toi pour Fély. C'que tu t'apprêtes à faire c'est du suicide. Tu peux pas juste te permettre de t'jeter dans la gueule du Kryat en espérant lui péter les gencives comme tu l'fais là. Son air devint grave. Les auteurs de leur mort le payeront, ils le payeront comme personne ne l'a jamais payé… sauf que j'ai besoin de toi pour ça et ne pense pas qu'j'en ai quelque chose à foutre de tes états d'âme de chialeuse, parce que j'te considère comme responsable de leur mort. Elle serra sa main autour du goulot de la bouteille. Tu t'cacheras pas indéfiniment de l'Ordre, ni de moi, ni de qui qu'ce soit. On s'reverra quand t'auras fini d'te faire péter la gueule pour te sentir mieux. Il passa sa langue sur ses dents. Vous êtes pas si différentes toutes les deux, la gamine de Ch'hodos jetée à la poubelle par les siens, sauvée par son beau chevalier servant… Il marqua une pause, un sourire dédaigneux. Reste connectée. Au-revoir, « Billie ».

Il pointa un datapad posé sur une table, juste à côté de son bracelet avant de s'en aller. Elle lança la bouteille en hurlant de toute ses forces avant de frapper le mur à répétition. Quand elle eut terminé, sa main en sang, ses yeux cernés, témoignant d'une fatigue chronique, se tournèrent vers une boite de pilules, du Speed. Elle ne dormait plus, pas parce qu'elle n'y arrivait pas, parce qu'elle ne voulait plus. Elle se contentait de black-out fréquents pour se remettre dans les railles.

Elle ramassa rapidement ses affaires, avalant une des pilules, posant une cigarette au coin de sa bouche, elle sortit du bâtiment. L'air frais du soir caressa son visage amoché alors qu'elle lisait les informations sur le datapad.

-Hmm... La fumée de sa cigarette glissait le long de sa joue, la tête dans les quelques renseignements qui teasaient largement la blondinette, consumée par la haine. Cette bande de sales fils de putes.

Son sourire ensanglanté dans l'ombre, elle avait des comptes à régler et des morts à honorer.
Ikta Hïragi
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Au temple depuis déjà un bon moment, le jeune Ikta avait vécu une sombre aux côtés de son défunt maitre. Le voyage qui devait le conduire dans l’Espace avait eu raison de son maitre, un certain Sith avait établi une alliance temporaire avec un pirate pour détourner un transport et ainsi s’en prendre aux deux jedis. Mais l’intervention d’un troisième parti venait à mettre en échec le Sith qui n’avait pu tuer que le maitre et pas le disciple.
A son retour au temple le jeune padawan avait été confié un temps aux archives le temps de lui trouver un nouveau maitre adapté autant à ses capacités qu’à son histoire. Fort de par son potentiel le Conseil ne souhaitait le laisser livré à lui-même au risque qui ne rejoigne le côté obscur.

Durant les quelques mois aux archives le jeune homme s’évertuait à développer la curiosité qu’il avait à l’égard des technologies dîtes exotiques. Ces dernières étaient aussi diverses que nombreuses et chaque culture avait des idées technologiques qui lui était propre. Mais ce fut les plus vieilles civilisations qui venaient à intriguer le jeune homme. Si la technologie dans l’Empire Epicanthix était la plupart du temps orienté sur l’aspect militaire des choses, il y avait des traces de d’autres grands empires qui avait su se diversifier. Comme c’était le cas pour les Grees. Ikta ne savait pas grand-chose à leur sujet si ce n’est qu’il était allé durant une bataille sur leur monde d’origine. Durant cette bataille il avait du se battre aux côtés de son défunt maitre pour récupérer un fichier avant que les impériaux ne s’en empare.

Et bien qu’Ikta ignore encore aujourd’hui ce que ce dernier contient. Lorsqu’il tomba sur des archives concernant ce peuple il ne pouvait s’empêcher d’étudier tout cela plus en profondeur. Il observait notamment les études qu’il y avait eu en ce qui concernait les fameuses sources d’énergie. Il était très intéressant de constater que l’ensemble du peuple avait pu oublier ce qu’il avait bati par le passé bien qu’il puisse encore évaluer de manière approximative l’énergie restante dans leurs sources d’énergies.

Après plusieurs semaines à se pencher sur la question, le padawan décidait aussi de se changer l’esprit on étudiant plus les vaisseaux de la galaxie que la technologie Gree. Car la question des Gree était un sujet que les plus grands savants ne savaient toujours pas expliquer alors un novice comme Ikta ne pouvait que se donner des maux de tête.

Puis vint un jour où le padawan fut convoqué par le Conseil. Les maitres avaient enfin décidé de qui allait prendre la suite de son ancien maitre pour finaliser sa formation.
Patientant un instant devant la salle, il fut finalement invité à y pénétrer. A l’intérieur se trouvait déjà son nouveau maitre. La forme de sa silhouette était humanoïde, mais il était difficile de déterminer la race de cette nouvelle personne, car elle portait un masque et ses vêtements ne laissaient pas apparaitre sa peau. En quelques mots et sans trop s’attarder dessus, les maitres venaient à expliquer au padawan qu’il s’agissait de son nouveau maitre avant de donner leur confiance à ce nouveau maitre.
Répondant affirmativement, Ikta pouvait entendre qu’il s’agissait d’une femme. De par sa silhouette et sa voie on pouvait déjà éliminer bon nombre de race sur la liste. Même si pour Ikta la race n’avait pas une grande importance, il avait émis un sentiment de curiosité à l’égard de son nouveau maitre. Quel visage pouvait-elle bien avoir et quelle était son histoire. De choses qu’il apprendrait certainement avec le temps.
De ce que savait le padawan, son maitre était une sentinelle qui s’était élevé au rang de maitre de manière précoce soit à l’âge de vingt sept ans. Ma la vérité était quelque peu différente, car s’il était officiellement une sentinelle, en réalité elle était une ombre au service du Conseil et qui obéissait à leurs ordres et peu importe la nature de ces derniers. Ainsi la protection du padawan s’était d’autant plus renforcée et qui de mieux pour voire si le jeune homme basculait dans le côté obscur qu’une ombre Jedi.

A peine venait-il de rencontrer son nouveau maitre ou plutôt sa maitresse que le duo de Jedis avait déjà reçu une mission. Il devait se rendre dans l’Espace Hutt sur une petite planète. Là-bas il devait recueillir des informations sur un éventuel trafique d’être humains et plus précisément des sensitifs que le cartel vendrait à l’Empire. Mais il n’y avait là que des suppositions et aucune preuve permettant de certifier la chose.
Ikta redoutait déjà de retourner dans l’Espace Hutt surtout avec son nouveau maitre qui allait peut-être y passer comme son ancien maitre. Mais pour l’ombre c’était là un bon moyen de voire les sentiments du padawan.

A la différence de son ancien maitre, sa maitresse qui répondait au nom de Luthien Thuringwethil disposait de son propre vaisseau. Plus besoin de prendre des navettes en compagnie de nombreux individus peu fréquentables. Au moins Ikta était soulager de ne plus devoir fermer les yeux sur des actes criminels par devoir envers sa mission. Car finalement il ne verrait plus ces derniers, du moins durant le temps du transport jusqu’au site de la mission.

En peu de temps et grâce au vaisseau aussi unique que particulier de son maitre, le duo était arrivé sur la planète cible. Restait-il encore à rejoindre la ville minière dans laquelle on soupçonnait la présence du trafic.
A peine le duo venait à atterrir sur la planète en dehors de la ville pour plus de discrétion qu’il se rendait dans un bar à la recherche d’informations. Pour Luthien c’était-là une routine et pour Ikta un moyen de voir comment les sentinelles travaillaient.
Maxence Darkan
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Ce petit malin de parieur avait tout calculé au millimètre près. Il n'avait pas donné toutes les informations nécessaires à faire quoi que ce soit, mais il en filait suffisamment pour donner largement envie à la mercenaire de tenter quelque chose de mauvais, de très mauvais. Maxence, ayant récupéré son dû venant tout droit des paris, ce n'était pas comme si elle allait devenir riche en participant à des combats d'arènes clandestins, mais péter des gueules lui faisait un bien fou et comme à son habitude, désormais, elle s'était dirigée à un bar qu'elle fréquentait souvent, un trou à rat du Nord Ouest de la ville qui lui rappelait vaguement Coruscant dans les grosses lignes qui définissaient chacun des visages qu'on pouvait y rencontrer. Au comptoir, c'est à peine si elle avait à sortir un mot pour qu'on lui serve l'alcool le plus corsés que le barman vendait. Elle ne s'était pas fait un nom, mais certains la reconnaissaient, ne pouvant s'empêcher de la dévisagé, surtout dans un état aussi amoché que le sien, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu de soins propres à ses exactions de pugiliste amateure.

Le goût du sang disparut vite dans sa bouche, nettoyé par celui de sa boisson. Dans le coin de la salle, éclairée par un faible spot, elle continuait de lire les informations comme elle n'avait jamais lu d'informations auparavant. Elle qui voulait foncée, vaisseau armé et désespoir en vue, droit dans la flotte impériale de l'Empire pour dénicher ce petit connard Hapien qui méritait bien plus que la douce résiliation de la mort, la torture physique, maintenant, valait encore moins ce qu'elle prévoyait. L'amour. Ce concept typique d'un manque de volonté de vivre et de confiance en soi. Elle taperait dedans. Un rictus nerveux et colérique frappa son visage.

-Ô Lloyd… marmonna-t-elle. Quand j'aurais terminé, tu n'auras plus rien à gagner, mais tout à perdre.

L'espace d'une seconde, leur corps réapparut sur le sol de la salle. Elle détourna le regard vers le coin droit, mais les blasters étaient bien dans leurs mains et les visages avaient toujours les yeux ouverts. L'hologramme de la femme se profila soudainement. Les yeux voyaient rouge, son cœur se mit à battre si fort qu'elle crut en mourir. La main sur la crosse du blaster se desserra lentement. La vengeance, dans les termes de sa définition, était indubitablement injuste, c'était justement ce qu'elle aimait… une pierre… deux coups. Elle n'allait pas détruire l'Empire, la blondinette n'avait pas la prétention enfantine et démesurée d'un Sith, mais elle les retournerait l'un, contre l'autre. Expirant un souffle saccadé, boire cul-sec le reste de son verre lui fit se rendre compte que les regards s'étaient tournés sur deux nouveaux clients pas comme les autres, pas le genre de client qu'on acceptait en ces lieux. Son rictus venait de se transformer en grimace de dégoût, nappé d'une certaine incompréhension.

-On veut pas d'ça ici ! Toc, toc. Qui est là ? La haine populiste, celle qu'elle adorait. Putain d'merde, y a des frontières ! Enrobée d'un délicieux glaçage nationaliste. Bordel de merde, j'vis pas ici pour que cette bande d'enfoirés religieux viennent ramener leur Force !

Tendu, très tendu. Il avait la main sur le blaster. Là où ça ne l'aurait pas inquiété de voir une seule personne braquer son arme sur deux possesseurs de sabres, toute la salle grommelait des insultes contre les forceux et des encouragements envers le client énervé. Donc… dans les faits… s'il dégainait, tout le monde dégainait. La langue sur la pointe des dents, elle resta discrète dans son coin, s'adossant au dossier, une main sur un holster. Les grommellements injurieux se transformaient petit à petit en insultes criées haut et fort. Les gens avaient beau être très cons, ils étaient parfaitement au courant qu'ici, les illuminés n'avaient aucun droit.

Dans son infini bonté, la blondinette se leva, s'approchant de l'homme, prêt à leur tirer dessus. Debout au milieu de la salle, les iris n'attendaient que son top départ pour jouer aux fous de la gâchette. Elle lui attrapa l'épaule pour le retourner et lui envoyer un crochet du droit dans le nez. Il s'écroula, puis elle l'attrapa par le col, au sol, avant de lui exploser la figure, répétant son crochet du droit jusqu'à l'inconscience. En se redressant, au-dessus du corps assommé, elle fixa chacun des visages, un à un, l'air mauvais, elle écarta les bras.

-Quelqu'un d'autre ?! Elle tourna sur elle même, espérant presque qu'il y en ait un autre. Vous êtes sûr ?! Elle envoya son pied dans un table, renversant les verres qu'il y avait dessus. Alors reprenez vos putains d'occupations ! Puis elle se tourna vers le barman. Deux verres de flotte.

Elle considéra les Forceux, des Jedis, elle avait reconnu Leroux, mais faisait mine que non. Elle leur fit signe de la suivre à sa table. Elle extirpa de son blouson sa carte de consultante de l'Ordre Jedi pour la faire glisser à la femme, clairement plus âgée que le gamin. Les verres d'eau arrivés, Maxence reprit à mi-voix, le ton sec et pas hyper ravie de les voir se trémousser dans Pine Point 86 comme si de rien était.

-Maxence Darkan, consultante en sécurité et renseignement pour l'Ordre. Est-ce que vous pouvez m'expliquer c'que vous branlez ici ? Parce que Pine Point est tout, sauf un endroit pour vous.

Une des raisons pour lesquelles elle se trouvait à Pine Point.
Ikta Hïragi
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A leur entrée dans le bar, certains visages venaient à se tourner vers le duo. Difficile de ne pas comprendre qu’ils faisaient parti de l’Ordre et pourtant c’était Ikta qui avait trahi la femme en portant sa bure de padawan.
Si certains de ceux qui s’étaient retournés venaient à retourner à leurs occupations, l’un d’eux n’était pas du même avis. Sans doute avait-il pris la Jedi pour une mercenaire de part son armure et Ikta pour le dirigeant du groupe. Car lorsqu’il vint insulter le duo et lui ordonner de s’en aller il ne pouvait s’empêcher de regarder la tignasse rouquine.

Ikta lui ne se focalisait pas que sur ledit individu et il avait pu remarquer et cela comme son maitre certainement, que le bar était prêt à s’enflammer au premier tir de blaster. L’homme agressif lui après une première vague de propos violents, était prêt à dégainer et à ouvrir le feu sur les deux Jedis.
Les propos de l’homme étaient plus qu’amusant, ce qui ne manquait pas d’arracher un sourire à la sentinelle Jedi bien que ce ne fut qu’une impression du jeune padawan. Il parlait de frontière, mais les gens de son espèce étaient les premiers à violer les frontières spéciales en quête d’argent en allant soit piller l’Empire soit la République ou bien ils y allaient pour faire du commerce illégal. Quoi qu’il en soit c’était bien là) une raison tout inventée pour simplement pouvoir taper sur des gens de la République. Peut-être l’homme avait-il déjà été arrêté par un Jedi ? Quoi qu’il en soit une autre intervention venait calmer la situation, mais de la manière dont Ikta avait imaginé la chose.

Sans un mot une femme venait à se ruer sur le pauvre bougre qui avait peut-être abusé de la boisson. A l’aide de salves fédératrices, les coups de poings fusaient sur l’homme au sol. Une fois le mal fait, la femme qui s’était défoulée, venait à se relever. S’exclamant haut et fort dans la salle son ton avait de quoi attirer l’attention de tous l’espace d’un instant. Puis après son petit pitch de dissuasion, chacune des personnes dans le bar venaient à retourner à ses affaires.

Ikta n’avait pas reconnu la femme immédiatement, mais à présent il la remettait. C’était celle qui l’avait aidé durant sa dernière mission. Cette même mission où il avait perdu son maitre et lui avait valu d’en avoir un nouveau. Sûr d’elle, Maxence venait à commander deux verres d’eau pour les Jedis.
A dire vrai Ikta redoutait fortement de devoir boire l’eau de cette planète aussi, à peine le verre était servi que le jeune padawan observait simplement ce dernier. La femme elle se contentait de restait de marbre jusqu’à ce que Maxence vienne à parler.
Maxence souhaitait simplement savoir ce que faisait deux Jedis ici et elle avait présenté une carte dont Ikta ignorait tout, comme c’était le cas également pour la profession de la dame.

La femme Jedi venait donc à parlait, elle qui ne s’était adressé depuis le début qu’au Conseil et à Ikta, aucun autre Jedi n’avait eu le droit à ce privilège. Il était sûr que si elle avait des compétences dans l’art de maitriser la Force ou bien le sabre, ses compétences en communication laissaient un peu à désirer.

-Maxence Darkan ? Je vois, vous figurez dans le dernier rapport de mission de mon padawan. Je dois dire que pour une consultante j’ai été surpris de votre rôle dans ce transport Bothan. Sinon vous n’êtes pas tenu de savoir la raison de notre présence ici. Ikta boit ton verre !

-Oui, maitresse.

Sans attendre Ikta buvez son verre d’eau qui finalement n’était aussi mauvais que ce qu’il pensait. Sa maitresse n’avait pas fait ça pour l’embêter ou par méchanceté mais simplement qu’il ne fallait pas gaspiller et rester poli en acceptant la boisson du moment que cela n’allait pas à l’encontre de la mission ou du code.
La maitre Jedi aurait pu aussi faire un rapport sur l’attitude de Maxence vis-à-vis du pauvre bourge qui n’avait fait que boire un verre de trop. Mais le sort des habitants importait peu à ses yeux. Elles n’étaient pas une Jedi comme les autres on pouvait déceler chez elle une once d’obscurité qui pourtant ne s’apparentait pas au côté obscur de la Force.
Maxence Darkan
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Elle considéra les deux Jedis d'un nouvel œil, méprisant et supérieur cette fois. S'enfonçant dans son siège, elle laissa un moment de flottement, un léger silence coula alors qu'elle chassait petit à petit la douleur de ses phalanges encore rouges de sang. Son sang séché et celui du pauvre bougre, encore frais qu'elle essuya d'un revers de la main sur son pantalon. Décidément, elle allait finir par remettre ses talents d'oratrice en question, les Jedis ne la comprenaient jamais quand il s'agissait de phrases et d'explications simples. Maîtresse… Ses yeux s'étaient figés sur l'enfant soldat... pardon, Ikta, donc. Maîtresse. Le nominatif des supérieurs Jedis lui semblait si flou venant de lui, le croyant invariablement masculin, ajouter le féminin donner soudainement un cadre plus dominateur sur le Padawan.

-C'est quoi l'deal ? Elle balada son index d'Ikta à la Jedi, puis de la Jedi à Ikta. T'es sa Maître ou tu l'as acheter sur le marché noir ? L'esclavage est interdit ici, t'es au courant au moins ? Si y' veut pas boire, alors y' boit pas. Par principe de contradiction, elle se tourna vers Leroux. Arrête de boire.

À qui allait-il répondre principalement, sa Maîtresse ou Maxence. Pas banal celle-là tout de même, elle avait se ton détestablement sec qui réveillait les yeux terriblement fatigués de la blondinette. Se raclant la gorge, elle reprit.

-Je crois… que j'me suis mal expliquée. Laissez-moi juste vous rappeler la mentalité de Pine Point dans les grosses lignes. Cette ville est vouée à s'effondrer un peu plus chaque jour dans la criminalité, la misère, la tristesse et la haine des autres. Personne ne s'aime, personne ne s'aide. Puis elle pointa l'homme qu'elle avait assommé, en train de se faire traîner hors du bar. Lui, c'est ni un criminel, ni même un porte flingue, le blaster qu'il a à la hanche, il le met chaque matin à sa hanche comme il enfile son slip. On fuit tous un truc à Pine Point 86 : Vous.

Elle détourna très rapidement, presque imperceptiblement son regard vers la gauche pour revenir sur eux. Elle les voyait au sol juste derrière. Les effets secondaires du Speed. Rien de plus. Ils ne sont pas là. Maxence ne fuyait pas les Jedis en particulier, ici, elle prenait un autre souffle, un souffle glacial frapper par le renouveau d'une inarrêtable tristesse. La mercenaire chassa le tout de son esprit pour retourner à l'instant présent.

La blondinette n'était pas sûre de bien se faire comprendre, à partir du moment où une Jedi ne comprenait pas ce qu'il en ressortait de croiser une consultante de l'Ordre en ces lieux. Les mercenaires contractuels privilégiés des Jedis semblaient une ressource si rare et éphémère aux vues de la façon dont ils sont accueillis qu'il valait mieux pour cette femme de mettre ses ardeurs anti-mercenaires de côté, fermer sa gueule une bonne fois pour toute, au nom de cette putain de misérable Force et laisser Maxence parler.

-C'que j'essaye de dire, Jedis, c'est qu'ton putain d'Padawan va pas tenir une seule putain d'seconde ici, si tu commences à cracher sur la première personne qui t'présente indirectement son aide.

Surtout que rien ne l'empêcher de changer complètement d'avis sur le coup de force proposé précédemment qui était, je tiens tout de même à le rappeler, dans le but de les aider. Rien ne disait qu'ils ne les auraient pas massacré, mais c'est pas bon sur les rapports de l'Ordre en général ce genre de bavure. Elle pouvait encore très bien faire mine de péter un câble face au Jedi, se lever brusquement et les menacer de ses armes pour que tout le monde la suive... mais ça aussi... si ça se faisait savoir, elle aurait sûrement des comptes à régler avec ses employeurs.

-Vous savez, j'ai un p'tit cœur plein d'compréhension. Lança-t-elle en dégainant une cigarette pour l'allumer avec un jeu de main digne d'une prestidigitatrice. D'habitude, j'me serais montrée plutôt d'humeur à vous envoyer chier et vous laisser crever comme des cons, z'avez d'la chance. Dans votre rapport, les infos sur moi, y' a marqué qu'j'ai contribué à l'arrestation d'une Sith sur Kaal ? Que j'ai réglé une histoire d'enlèvement sur Coruscant ? Que j'ai stoppé un trafique de drogue Dejsadii ? Que j'suis un putain d'pont entre vous et les Djiilo ? Elle retira sa cigarette de sa bouche pour lui lancer un mauvais regard en coin. J'suis pas là pour m'vanter, j'suis là pour vous rappeler qu'ici, vous aurez personne d'autre que moi pour vous épauler dans cette ville de merde.

La blondinette se demandait si elle n'allait pas être témoin du meurtre du deuxième Maître d'Ikta dans cette histoire.
Ikta Hïragi
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Maxence agissait de manière bien plus agressive que lorsque qu’Ikta avait pu la rencontrer à bord du transporteur Bothan. Du moins c’était-là l’impression qu’avait le jeune homme.
Et alors qu’il comptait obéir à son maitre, le jeune homme était coupé par la femme porte flingue qui lui disait de ne plus boire. Il pouvait y avoir un dilemme là, mais en écoutant son maitre parler, il était bon d’écouter pour ce genre de chose celui qui avait invité. Aussi le garçon s’abstenait de boire l’eau.
Et alors qu’il se repassait les propos de Maxence dans sa tête, il venait de se souvenir qu’il s’était trompé en prononçant le mot maitresse au lieu de maitre. Une erreur que son maitre ne semblait guère relever, peut-être qu’elle le ferait lorsque le duo se retrouverait en tête à tête.

Juste après Maxence venait à expliquer dans quelle situation ou plutôt quel lieu se trouvait le duo de Jedis. La ville qui se trouvait déjà sur une planète dans l’espace Hutt semblait avoir un taux de criminalité quelque plus élevé que les autres villes. D’après les dires c’était là l’un des rares points dans lesquels les gens venaient se cacher. Et se cacher notamment des Jedis d’après Maxence. Chose qu’Ikta avait du mal à comprendre, car les Jedis étaient là pour aider et non pour asservir comme avait pu le dire Maxence un peu plus tôt en retorquant qu’il était lui-même un esclave au service de son maitre ici présente.

La maitre d’Ikta quant à elle semblait rester de marbre face aux propos de Maxence. Du moins c’était là l’effet que le jeune homme pouvait constater, mais avec un masque devant le visage, il était difficile de comprendre ses émotions.
Maxence venait à poursuivre en insistant que ce lieu pouvait s’avérer particulièrement dangereux, surtout pour Ikta. Mais ses dires n’étaient sans des mots quelques peu agressifs. Choses qui n’étaient pas l’idéal pour discuter surtout dans ces conditions.
Ensuite, la consultante venait à faire un peu d’humour. Du moins c’était ainsi qu’Ikta la voyait lorsqu’elle venait à parler de son petit cœur plein de compréhension. Après une présentation de son curriculum vitae, la femme terminé par le fait que c’était là le seul allié que pouvait avoir le duo dans cette ville.
Cependant il fallait comprendre une chose, c’est qu’il était rare pour une ombre de travailler en équipe et le padawan qui avait été placé sous sa protection était là une exception. Ikta se demandait alors qu’elle allait être la réaction de son maitre face à la consultante Maxence qui n’était pas vraiment d’humeur.
Ikta lui vérifiait les paramètres du vaisseau en cas de contact de proximité. Il n'y avait rien de compliquait là-dedans et son maitre lui avait montré comment manier les logiciels du vaisseau. Il était un peu devenu un apprenti mécanicien sur ce vaisseau en plus d'être un padawan.

-Consultante dîtes-vous ? Je n’ai pourtant jamais entendu parler de vous. Je me renseignerais à ce sujet, mais je dois dire que je n’ai jamais recours à une aide extérieure pour mes affaires. Vous dîtes que cette planète risque d’emporter mon padawan ? Je ne peux que vous croire sur parole, bien que j’estime mon padawan prêt à braver de tels épreuves. Après tout il survécu à l’assaut d’un Sith et cela sans la présence de son ancien maitre.

Bien qu’elle dît vrai et même si elle omettait quelques menus détails, le maitre d’Ikta n’avait pas pris en compte les sentiments du padawan qui avait perdu son maitre tout récemment. C’était à cet instant qu’Ikta réalisait la solitude des sentinelles à travailler seul en arpentant la galaxie.
La femme venait à ouvrir son datapad sous les yeux de tous pour vérifier l’identité de la femme. A priori rien ne semblait contredire les propos évoqués, mais elle tâchait de rester méfiante tout de même.

-Je vois en effet que vous avez accompli des faits pour l’Ordre. Je vais donc accepter votre aide. Mais avant de passer à la mission, je souhaiterais savoir ce que fais une consultante de l’Ordre ici ?

Et alors qu'Ikta profitait de la conversation pour vérifier l'état du vaisseau à distance, il déportait son attention sur la consultante.
Maxence Darkan
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Il avait uniquement survécu à ce putain de Sith parce qu'elle était là pour rattraper sa connerie. Combattre un droïde de combat surarmé alors qu'elle lui avait offert la plus belle opportunité de retraite. Se rendre pour sauver trois vies contre des milliers. C'était un Jedi, un Padawan et plus précisément un gosse qui découvrait un monde hors des lois quasiment arbitraires de la République. Lui, face à Pine Point, il n'avait juste aucune chance d'en réchapper. Elle était presque prête à faire un pari quant à son intégrité physique s'il sortait de ce bar seul et qu'il s'éloignait de plus de cinquante mètres. Si Ikta s'en sortait sans même une balle dans le genou, juste parce qu'il portait une bure, elle était prête à leur filer sa carte de consultante et rendre le tablier.

-C'est pas la planète le problème. C'est l'quartier dans lequel vous vous trouvez.

Et encore ce n'était pas le pire, ici, il y avait des prolétaires, des idiots et beaucoup d'alcool, le Sud par contre, c'était la définition même de la criminalité. Tout était une histoire de segmentation ici, une fois les base de la ville prises en mains, ça devenait un jeu d'enfant de s'y balader. Quand bien même par « un jeu d'enfant », vous sous-entendez éviter les mauvais regards et esquiver les coups de couteau dans le dos au même titre que les voleurs à la sauvette.

La dernière question alluma une étincelle de rage dans son regard. Qu'est-ce que ça pouvait lui foutre à cette petite connasse hautaine de savoir ce que faisait une consultante Djiilo sur Nar Kaaga ? Elle figea ses iris au-dessus de son épaule, ils n'avaient pas bougé, toujours là, toujours les yeux ouverts. Elle aussi fuyait quelque chose. Tout le monde fuit quelque chose à Pine Point 86 comme elle l'avait dit. La plupart des gens fuyaient la Force en se retranchant dans l'illégalité, la misère et la violence... elle n'était pas tant différente, c'était ce qu'elle faisait désormais, mais elle comprenait enfin, Flakstaff, ce petit connard de parieur lui fit comprendre indirectement. Pine Point n'était pas un refuge, mais une putain de mine d'or.

-Dans mon contrat de consultante, y' a toute une partie écrite sur la confidentialité des deux contractuels. Certes, j'apporte mon aide à l'Ordre, mais en échange ils me permettent de vivre ma vie dans les cartels sans avoir à vous informer sur toute les particularités de mon travail de mercenaire. Puis elle haussa les épaules. Mais si vous voulez tout savoir, je cherche des gens ayant sûrement fait la plus grosse erreur de leur vie. Puis une légère grimace de haine s'installa rapidement sur son visage. Des meurtriers, des lâches qui plus est. Les gens ont tendance à faire des choix qui en briserons d'autre… souvent les plus proches, si vous voulez mon avis. Une simple enquête interne aux Djiilo, rien d'bien passionnant. 'fin... surtout pour les Jedis. Mais j'suis prête à mettre cette histoire de côté pour vos beaux yeux.

Elle n'avait presque pas menti. Presque pas. Cette histoire ne partirait pas, eux ne partiraient pas tant qu'elle ne s'était pas soulagée de quelques souffrances vengeresse sur certaines personnes assez idiotes pour confronter Maxence. Un message venait d'arriver sur son bracelet, Flakstaff ne la lâcherait pas, temps qu'il n'avait pas eu ce qu'il voulait, et c'était tant mieux, parce que ces deux là aller faire affaire. Pas plus d'informations cette fois, il lui demandait son avis. Pour l'instant, il lui fallait faire tourner ses contacts de l'Empire, vu l'intelligence de beau gosse, ça devait être le gamin qui se cahé derrière sa main pendant les parties de cache-cache, elle le faucherait sans aucun problème donc, mais il lui fallait juste un peu de temps… et des ressources inexploités… comme celles qu'on peut trouver dans une ville corrompue jusqu'à la moelle.

-Alors ? Fit-elle en croisant lentement les bras sous sa poitrine. Qu'est-ce qu'on a aujourd'hui ? Vous aussi vous cherchez de vieux écrits mystiques poussiéreux venant d'un collectionneur mégalo ? Parce qu'on en manque par ici. Sinon… Elle jeta un regard intéressé aux deux blasters qui arboraient sa jambe. J'ai passé une journée d'merde et j'ai foutrement envie d'me défouler. La blondinette haussa les sourcils, un sourire malicieux. Z'en faites pas, j'peux changer le mode de tir pour vous éviter d'avoir trop d'morts sur la conscience.

Passer une journée de merde, quel euphémisme, elle vivait le pire d'elle-même, pour autant, chaque coup de poing qu'elle mettait à tous ces enfoirés marchant tranquillement dans la rue lui offrait un sentiment de satisfaction très étrange. Enfin bon, la police avait beau ne pas servir à grand chose, elle préférait son arène clandestine, ça lui évitait quelques emmerdes. D'ailleurs, si la Jedi pouvait enfin lui cracher le morceau sur sa présence ici, ça lui retirerait le problème de quelques tirs alliés à l'avenir. Des Jedis à Pine Point, ça devait être un truc véritablement rocambolesque qui les préoccupait.
Ikta Hïragi
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L’ambiance dans le bar était toujours aussi tendue. Les habitués de l’établissement observaient du coin de l’œil les deux Jedis. Quelques-uns, sans doute les plus téméraires, étaient parés à dégainer leurs armes et à mettre en joug le duo. Maxence fidèle a elle- même ne cessait d’avoir un je ne sais quoi. Chose qui ne manquait pas d’énerver le maitre d’Ikta. Mais qu’importe car d’un air insouciant elle venait à demander en plein cœur du bar la raison pour laquelle des Jedis se trouvaient sur cette misérable planète.

Ikta aurait pu répondre, mais ce n’était guère à lui de le faire. D’autant qu’il ne savait pas vraiment comment parler avec la consultante de l’ordre Jedi. Entre son langage fleuri et sa gestuelle aussi étrange que son comportement, le jeune Epicanthix était totalement dépassé par la chose.

Se levant non sans une certaine grâce la femme Jedi indiquait à la consultante la sortie du bar.

-Pas ici et pas maintenant. Retrouvez-nous vers vingt-deux heures devant le spatioport.

La Jedi n’avait pas vraiment envie de voir une consultante de l’Ordre venir s’immiscer dans sa mission. Néanmoins elle était obligée de reconnaitre que cette dernière n’avait pas tort. A deux sur cette planète et en tant que Jedi, il y avait peu de chances pour que la mission soit un long fleuve tranquille et au lieu de ça ils ne trouveraient que des rapides et des cascades. Mais avec la consultante pour les guider, ils avaient les cascades en moins si l’on voulait continuer sur la métaphore.

Les deux jeunes gens du temple venaient donc à se lever du bar et ils s’en allaient aussi vite qu’ils étaient venus. Alors qu’Ikta avait pour ordre de rester à bord du vaisseau jusqu’à l’heure prévue. Le maitre d’Ikta quant à elle s’en allait quelque part en ville. Sans doute allait-elle glaner quelques informations. Pendant ce temps le jeune homme avait de quoi faire. Comme durant l’aller, il devait s’occuper de la maintenance du vaisseau. Il commençait donc par les moteurs, il fallait nettoyer ces derniers et même les recoins intérieurs. Sans attendre le jeune homme consultait donc les plans qui expliquaient comment démonter le moteur sans faire n’importe quoi.
Une fois ce dernier aussi propre qu’à son premier lancement, le jeune homme s’attelait au nettoyage des armes du vaisseau. Ce n’était pas une mince affaire, car une partie extérieure était visible. Et autant dire que cette dernière n’avait rien de propre aux vues des endroits par lesquels le vaisseau avait navigué.
Il fallait aussi faire attention avec les missiles, personne n’était à l’abri d’un accident en manipulant de tels engins. Observant les procédures à la lettre le garçon tâchait d’apprendre le fonctionnement des armes tout en les nettoyant. C’était donc plus une tâche d’analyse que d’entretien. Car dans les faits l’entretien ne demandait à ce que les choses soit autant poussées et pourtant c’était à cœur joie que l’enfant s’y adonner.

Dans le temps il terminait l’entretien de l’appareil au retour de son maitre. Son même une pause son maitre lui ordonnait de le suivre immédiatement. Bien que la chose ne fût pas vraiment formulée comme un ordre sur un ton impératif mais plus sur le ton d’une suggestion.

En avance de quelques minutes, les deux Jedis attendaient donc le retour de la consultante. Afin de pouvoir la briffer sur la mission du duo.
Maxence Darkan
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Mais quel était donc cette mission secret-défense que ces Jedis voulaient absolument garder secret ? Le suspense était tout bonnement insoutenable. Il devait y avoir des explosions dans tous les coins, des Sith en train de crier des trucs de débiles et de vilains groupe para-militaire en train de menacer l'essence même de la démocratie républicaine, ce n'était tout simplement pas possible autrement. Maxence, patiente comme pas deux avait souri en soupirant, un soupir qui paraissait amusé, mais qui se trouvait être bien plus fatigué qu'énervé. Après tout, les gens aimaient absolument garder leurs secrets, des secrets qui n'allaient pas lui rester inconnus très longtemps croyez-le ou non. Finalement, elle leur fit un signe las de la main pour leur dire de déguerpir alors qu'elle écrasait sa cigarette dans le cendrier au coin de la table.

-'brutis.

Marmonna la mercenaire fortement agacée de leur comportement tout aussi capricieux qu'elle. Visiblement, Maxence avait un peu de temps devant elle, avant de s'occuper de gérer les illuminés en ces lieux. Elle se contenta de lever la main en direction du barman pour commander un deuxième verre de whisky, déposant une poignée de crédits en passant pour payer le tout. Quelques messages envoyer à des hommes et femmes au quatre coins de l'espace impérial, elle espérait que cette histoire d'enfantillage au sabre rouge ne bloque pas leur système de communication. Elle se doutait déjà qu'une partie d'entre eux allait soit se faire exécuter sur place par des renégats, soit devoir complètement cesser leurs activités pour s'épargner ce sort. Peu importait, il lui fallait le plus de personnes possibles sur le coup, elle voulait tout savoir, tout voir, connaître le moindre petit point de pression nécessaire à leur faire trembler les genoux en la voyant. Comme détour d'anonymat, elle utilisa le datapad donné par le parieur pour tous les contacter.

Son verre presque terminé, elle regarda l'heure, il lui restait pas mal de temps avant d'avoir à les rejoindre. Mais heureusement pour elle, quelqu'un semblait vouloir lui prendre son temps. Flakstaff retournait sans attendre à la charge pour l'appeler et lui offrir des précisions peut-être. Elle hésita une seconde, puis son hologramme jaillit discrètement de son bracelet pour découvrir sa tête ornée d'un sourire qui glacerait le sang des plus forts.

-Tu sais, je suis quelqu'un avec une patience très limitée, alors je vais te poser la question maintenant, Maxence. En fait, c'est pas vraiment une question. Dis-moi qu't'en suis.

-Ouais. Ouais, j'en suis.

-Tant mieux, tu pourras honorer les morts que t'as pas pu sauver comme ça. C'est un très bon choix de ta part.

-Écoute-moi bien petite merde, venant d'un sale fils de pute qui… Il avait raccroché sans attendre, sans prévenir. Putain d'merde ! Elle retourna la table d'un revers de la main devant tout le monde. Quoi ?! Qu'est-ce que vous avez tous ce soir ?!

Ils se retournèrent, faisant mine de n'avoir jamais croisé son regard. Elle braqua ses yeux sur le barman qui lui fit un signe de tête pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'elle quitte le bar. À l'extérieur, furieuse, elle s'alluma une cigarette afin de se calmer, mais sa rage était si forte qu'elle en tremblait. Ce sale petit connard égocentrique ne savait rien, rien du tout. Il se contentait simplement de faire tête basse sans se mettre en danger, pointant du doigt le premier qui passait pour blâmer ses problèmes et c'était de la faute de Maxence ? Sa faute de ne pas avoir cette malédiction qui conduisait toute cette putain de galaxie à s'entre-tuer ? Elle leur en voulait à tous, d'avoir été présent ce jour là, tous autant qu'ils étaient avec leur sale gueule, leur sourire narquois, sa tronche parfaite, l'emmasqué et ses délires fanatiques ridicules, ce putain de prêtre, tous. Maxence s'en voulait. À ses côtés, ils sont morts, sans même qu'elle puisse bouger le petit doigt. Elle aurait du lui tirer dans la tête quand elle pouvait. Elle aurait dû tous les tuer. Le Hapien en premier. Le reste après.

Elle s'adossa contre un mur, la cigarette entre son index et son majeur, elle posa sa tête dans ses paumes. Elle s'en voulait définitivement. La liste noir commençait avec deux têtes et elle tuerait tout ce qui allait ce dresser sur son passage.
***

Maxence avait réussi à se calmer, partiellement. Elle comptait bien sur les Jedis pour se permettre de se défouler. Pour une fois, la blondinette était à l'heure, techniquement, une pointe de retard dans l'air, mais les environs de vingt-deux heures semblaient être, dans la globalité, plutôt respectés. Devant le spatioport, elle leur lança un sourire faussement attentionné, comme ceux qu'on pouvait voir dans les pubs d'holo-achat, écartant les bras, elle s'approcha à grands pas.

-Tien-tien-tien, ce serait pas mes deux Jedis préférés que j'vois là ? Serait-ce du sarcasme qu'il était possible de percevoir dans sa voix ? Alors ? Est-ce que je pourrais enfin savoir sur quoi on travaille ?
Ikta Hïragi
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Maxence arrivait à peine une minute après les Jedis. La mercenaire semblait être une personne qui arrivait à l’heure ou du moins c’était le cas cette fois-ci.
A l’arrivée de la mercenaire, maitre Thuringwethil changeait totalement de posture. Elle qui était détendue devint rapidement crispée. Ikta se demandait si ce n’était pas à cause de la mercenaire, mais il n’avait aucun moyen en sa possession pour pouvoir avancer une telle hypothèse.
Et bien qu’il commençât à ce faire tard, le spatio-port lui était loin d’être un endroit désert à l’inverse de là où le trio allé devoir se rendre. Quelques regards curieux observaient la scène de loin et parmi ces derniers certains semblaient ne pas vouloir qu’on les observe en retour. Se planquant derrière des coins de murs ou bien derrière des conteneurs nombreux n’étaient là que pour le deux Jedis et la mercenaire à présent.

Pour autant rien ne semblât indiquer une menace grandissante. Aussi il ne devait s’agir que de soldats de reconnaissance si toutefois on pouvait les appeler soldats. Rapidement Ikta se corrigeais et il les appelait éclaireurs, ce qui ressemblaient plus à ce qu’ils étaient vraiment. Et bien qu’il gardât en son esprit ses pensées, il était important de savoir se corriger soi-même ou bien alors on risquait de ressortir des choses toutes autres et qui ne plaisent guère une fois que l’on passait au dialogue.

Le fond sonore quant à lui était particulier, car en entre les vaisseaux qui s’en allaient et qui venaient, les marchands locaux et les discussions des passants et sans oublier les pubs holographiques. Il était assurément complexe de pouvoir suivre la discussion que le trio allait avoir.
En temps normal pour pouvoir se joindre à ce genre de mission, il fallait signer un contrat de confidentialité, République oblige. Afin de garantir une certaine discrétion chez les intéressés.

Mais quoi qu’il en soit il était grand temps d’en revenir au sujet principal.

-Bon très bien ne perdons pas de temps.

Luthien avait accueillie avec une grande froideur le sarcasme de la mercenaire ou plutôt de la consultante.

-Inutile de rappeler que la mission est confidentielle venons-en à l’objectif. Il y a de cela plusieurs mois galactiques, une des sentinelles de l’Ordre à entendu parler au cours d’une de ses missions sur Coruscant d’un trafic de sensitifs. Après une longue et minutieuse investigation, la piste nous a conduite jusqu’ici. Autant dire que tout le monde est suspect et que la mission ne sera pas simple.

Maitre Thuringwethil sortit par la suite un datapad. L’holoprojecteur pouvait être visible de loin, il était préférable d’éviter de déployer ce dernier pour révéler les intentions des Jedis à ceux qui observaient.


-D’après nos informations, l’organisation ne serait pas aussi grande qu’on puisse l’imaginer. Mais elle est en pleine expansion, d’ici deux mois elle aura doublé le nombre ses effectifs et la taille de son marché. Et il sera regrettable que sa taille ne grandisse d’autant plus.


Ikta trouvait son maitre étrange, car à l’inverse de bon nombre d’autres Jedis, cette dernière ne semblait pas animée par la volonté d’aidé autrui. Simplement se contentait-elle de ne suivre que les objectifs des missions que le Conseil semblait lui attribuer.

-Dans ce quartier-là se trouve le QG de l’organisation. Cependant on manque d’information pour frapper.

Le maitre d’Ikta pointait un lieu assez vaste sur la carte de la ville qui était affichée sur le datapad.

-En explorant la ville tout à l’heure j’ai pu apprendre deux trois choses. Notamment, que la décharge ici pour avoir quelques informations intéressantes. Aussi nous allons commencer par là. On obtiendra un nombre de combattants plus exact que ce qu’on a jusqu’à présent. Et peut-être même le lieu où il entrepose leurs esclaves. En avant !


-Oui, Maitre.

Sur ces derniers mots, Ikta et son maitre se mettaient en quête de la décharge, bien qu’il y en eût encore des gêneurs qui les observaient et que ces derniers n’allaient pas tarder à venir les accoster dans un but encore mystérieux. Mais une chose était sûre il n’était pas là pour proposer une boisson locale au trio de la République.

Au moins Ikta était heureux de participer, il avait espéré pouvoir réchapper à la corvée de nettoyage. Car bien qu’il ait nettoyé une grande partie du vaisseau et tout ça pour une simple histoire de prestige. Il restait encore l’armurerie et la salle des accessoires à nettoyer, autant dire que devoir démonter tous les appareils pouvait s’avérer être un travail herculéen et Ikta savait de quoi il parlait. Après il avait déjà fait la chose une fois pendant l’aller.
Maxence Darkan
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Un trafique de sensitifs en pleine espace Hutt, qui plus est, chez les Djiilo… voilà qui devenait une affaire interne au Cartel désormais. L'esclavage et ce genre de trafique était -officiellement- interdit dans cet espace, donc elle s'en occuperait avec grand plaisir. Elle esquissa un rictus satisfait, après tout, pourquoi pas, c'était d'une pierre deux coups, elle n'était pas avec des gens qu'elle appréciait et qui ne devaient pas vraiment l'apprécier non plus, mais au moins, elle avait de quoi s'occuper. Elle restait dubitative sur l'idée qu'une décharge puisse vraiment offrir des informations nécessaires à l'arrestation d'un trafique d'être vivant, des sensitifs dans une décharge, c'était une idée nouvelle, son travail était une succession de surprise, elle ne s'en lassait jamais. Évidemment, ils ne trouveraient pas une branlée de cages alignées dans un coin au milieu des vieux robots ménagers, juste que le champ des possibles sur les indices lui semblait bien faible.

Elle s'abstint une remarque sarcastique, dans le genre : « oui chef ! », juste un simple signe de tête suivi d'un balayage de la zone d'un œil circonspect. On ne s'ennuyait jamais ici, un vrai bonheur de voir des visages tendus se diriger pile dans votre direction, les poings serrés et des pupilles qui criaient soit drogue ou alcool. Maxence ralentit le pas pour les fixer en train de s'approcher, ils étaient mignons ceux-là, la vingtaine à tout péter, de petites cicatrices de coupures par-ci par-là qu'ils avaient dû faire pour se donner un style prédéfini un peu puéril et, on ne change pas une équipe qui gagne, la fameuse cigarette calé derrière l'oreille. L'homme le plus teigneux, celui qui paraissait être le chef de cette bande de joyeux lurons s'approcha en reniflant gracieusement, s'essuyant le coin du nez en s'arrêtant aux abords de la blondinette, la tête enfoncée dans ses épaules pour se donner un air sûrement plus imposant.

-Dites, ma'mzelle, 'seriez pas la gamine qui s'bat dans l'arène pas loin ? Billie chais plus quoi ? Elle maintint ses yeux dans les siens. Ouais… ouais, j'crois bin qu'c'est toi p'tite pute. T'm'as fait perdre un paquet d'tunes, t'sais ça ? Moi et mes gars on va… humph !...

Elle lui envoya son poing dans le nez, le frappant ensuite dans ses boules d'un grand coup de pied avant de dégainer ses armes vers la tête de ses deux « gars ». Elle balaya ses iris entre les deux têtes ahuris qui ne savaient plus comment réagir. Le chef, replié sur le même en train de se tenir l'entre-jambe gémissait comme un chien apeuré.

-Courez, et p't'être bien qu'l'idée d'vous épargner m'passera par la tête. Ce à quoi, ils répondirent par un bond en sens inverse. Alors mon grand. Elle s'accroupit à la hauteur de l'homme au sol. J'vais t'expliquer deux ou trois trucs. Son canon s'approcha de sa tête pour s'enfoncer dans sa bouche. La prochaine fois, si y' en a une, tu m'feras le plaisir de parier pour moi. D'accord ? Elle lui attrapa les cheveux pour forcer un échange de regard. J'ai vraiment envie d'tirer là, tu vois… vraiment beaucoup. Mais j'ai quelques trucs à régler avant.

La blondinette retira son blaster de la bouche de l'homme avant de l'essuyer sur son épaule. Le seul moyen de se faire comprendre ici, restait de menacer de mort et gigoter ses armes pour que le message passe convenablement. Elle secoua la tête en rattrapant les deux énergumènes qu'elle avait décidé -aussi incroyable cela puisse paraître- de son plein gré. La Maître de Leroux n'était pas une grande bavarde, de toute façon elle n'avait rien d'intéressant à dire donc Maxence ne s'en plaindrait pas. Le chemin se poursuivit silencieusement, la blondinette un peu en retrait par rapport aux Jedis, elle ne faisait pas ça dans le but de paraître suspicieuse -quoi que-, mais pour leur éviter les mauvais coups de la diablesse de Pine Point : la lâcheté.

Arrivés à la décharge, ils durent se stoppé à l'entrée où trônait une petite cabine « d'accueil ». Un Wookie doté d'un traducteur en dessous de la gorge les considéra chacun leur tour en haussant ce qui pouvait s'apparenter à des sourcils. Il attrapa un datapad, commençant à tapoter avant de rugir, puis le traducteur s'exprima.

-L'entrée est gratuite, si des pièces vous intéressent, faites moi un prix et c'est à vous. Pour des raisons de sécurité, la zone C-38 de la décharge est interdite aux visiteurs.

Maxence prit la tête, elle n'allait pas laisser parler la chevalière. Elle s'accouda au comptoir de la cabine, l'air vaguement désintéressé.

-Ouais... justement, j'pense qu'on va faire un petit tour du côté de la zone C-38. Elle lui fit un clin d’œil. C'est pour affaire, s'tu vois c'que j'veux dire.

-Non, non madame, je ne vois pas ce que vous voulez dire. Il brandit une carte de la décharge, pointant la zone C-38. La zone est dangereuse, je n'ai pas le droit de vous laisser y aller. Si vous cherchez du matériel de ménage, c'est la zone B-14, A-18, c'est pour les outils de bricolage, je peux vous donner une carte si vous le souhaitez. La blondinette fixa longuement et en silence le Wookie, les deux jouant à celui qui ne clignerait pas des yeux. Vous allez entrer, oui ou non ? Sans aller vers la zone C-38, évidemment. Nouveau silence. J'ai des caméras de sécurité vous savez, je peux savoir où vous êtes en temps réelle là-dedans. Petite gêne. Je ne fais que mon travail, madame.

-J'ai l'droit d'lui tirer dans la tête ? Demanda-t-elle innocemment à la Jedi. Les gens ont l'droit d'tirer dans les têtes des autres comme ça ? J'fais qu'mon boulot après tout ?

Évidemment, le problème restait que brandir son titre de consultante de l'Ordre où être un Jedi n'avait aucun impact ici, les Jedis n'étaient rien au delà des limites de la République sur le plan autoritaire.
Ikta Hïragi
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La consultante comme lors de la dernière mission d’Ikta savait y faire avec les populaces dites locales. L’assurance qu’elle avait dans sa violence en devenait même presque envoûtant de par sa dextérité. Mais Ikta n’était ignare au point d’ignorer que ce n’est là qu’un moyen de passer ses nerfs. Une fois encore il ne faisait aucun doute que cela n’était pas dû à l’assaut des pirates sur le transporteur Bothan. Après tout son amie Bothane avait su en rééchapper et cela sans la moindre égratignure.

Entre les pirates et maintenant il avait dû lui arriver quelque chose d’assez grave au point de blesser son cœur de pierre. Mais Ikta savait qu’il était inutile de creuser dans cette direction après tout il ne restait que de la froisser et il n’en tirerait aucune information.

Le petit groupe qui observait le trio n’observait en réalité que la jeune consultante. C’était un plus dans le sens où au moins les Jedis n’avaient pas vus leur objectif être dévoilé. Au départ du trio ce petit groupe venait donc à aborder Max, Luthien et Ikta. Nul doute qu’il ignorait la présence de deux Jedis face à eux, toutefois ils connaissaient Max. Car rapidement le chef du petit groupe venait à parler de l’argent qu’il avait perdu dans les combats de bar ou quelque chose du genre.

Pour Ikta ces hommes n’étaient qu’une gêne à sa mission. Lui qui depuis qu’on avait énoncé le mot décharge ne pensait qu’à trouver des pièces pour améliorer ou entretenir le vaisseau tout en remplissant sa mission. La consultante réglait cependant le problème en deux trois mouvements. Après la brutalisation du chef de la bande de voyous, elle intimida le reste des sbires pour les forcer à prendre la fuite.

Une fois de plus le groupe se remettait en marche en direction de la décharge. Quelques minutes plus tard, les voici devant les portes du lieu-dit.
En guise de gardien et de marchand se trouvait un Wookie. C’était là aussi inhabituel que courant, que de croiser un wookie sur un tel monde. Ce dernier semblait avoir un traducteur autour du coup qui était fort inutile pour les Jedis, mais certainement que la population locale ne parlait son dialecte. Ikta avait su maitriser un certain nombre de langue au temple notamment lors de ses nombreuses sessions à la salle des archives. Bien évidemment il ne comprenait pas toutes les langues de la galaxie, pour cela il fallait être une machine de protocole. Mais au moins il avait su maitriser quelques langues, certaines plus exotiques et rares que d’autres.
Le traducteur du marchand ne semblait pas traduire correctement les propos du Wookies. En effet, si pour l’essentiel le message était fidèle aux mots du Wookie. Le traducteur omettait la prononciation de quelques vulgarités, mais rien qui ne soit suffisamment offensant pour déclencher une colère chez le maitre d’Ikta.

Et alors que le Wookie expliquait qu’il y avait une zone interdite d’accès, la consultante de son côté insistait pour y avoir accès. Mais l’urgence de la mission venait à convaincre Thuringwethil d’user de la Force pour faciliter le passage. Sans prendre le temps de répondre à Maxence, elle faisait un geste de la main avant de parler :

-Nous avons accès à cette zone.

-Vous avez accès à cette zone.

-Vous n’allez pas signaler notre présence et vous allez oublier que nous sommes là.

-Je ne vais pas signaler votre présence et je vais oublier que vous êtes là.


Après comme un sursaut le Wookie venait à légèrement sursauter et il reprenait ses esprits.

-Bon allez je n’ai pas que ça à faire. Avancez !

Le trio s’avançait donc dans la décharge et Ikta ne cessait de chercher des pièces intéressantes que plus tard il pourrait aller acheter. Enfin toutefois s’il ne devait pas partir s’envoler vers d’autres étoiles à cause de poursuivants.
La zone interdite semblait déserte et il n’y avait rien d’intéressant. Mais une recherche allait devoir s’imposer pour pouvoir continuer dans l’enquête.
Maxence Darkan
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Elle venait de le faire. Cette petite connasse de Jedi avait osé. Son oreille explosa en un violent acouphène, ses yeux marqués du voile blanc l'aveuglaient par la terreur des souvenirs. Maxence le voyait. Elle voyait le Wookie arme sur la tempe, prêt à presser la détente. Son visage changeait. Lannik. Rodienne. Trekkar. Son corps se raidit lentement, sa main tremblante. Elle recula de quelques pas, plaçant une main sur sa tempe, glissant le long de sa peau pour caresser ses cheveux et terminer sur son oreille assourdit. Les Jedis venaient de s'avancer dans la décharge alors qu'elle maintenait son regard sanguin sur eux. Les Siths. Les Jedis. Quelle différence ? Sa paume libre se dirigea sur la poignet d'une de ses armes. Eux aussi peuvent le faire. Son sang bouillonnait, son cœur résonnait dans sa boite crânienne. Ces corps ne leur appartiennent pas. Les doigts serrés sur la crosse, son index posé sur la gâchette. Tuer, ou être tué. Le visage craquelé par la haine. La Force consumant son être pour le mal.

-Maxence. Vous avez un nouveau message.

Son souffle saccadé, elle baissa la main tremblante de son oreille pour regarder son bracelet. Elle n'avait pas de message, juste une note, placée sur le bord de l'écran, écrite par Éos : « Lâchez cette arme ». Ses iris vinrent à considérer les doigts crispés qui entouraient belliqueusement le Westar-35 à sa cuisse. Elle ne se souvenait même pas l'avoir fait. Quand elle redressa la tête, le Wookie l'observait d'un air dubitatif en présentant ses équipiers déjà en marche. Elle lui fit un signe de tête, prit une petite plaquette qui s'avérait être un plan holographique de ce labyrinthe de déchets avant d'accélérer le pas dans leur direction. La blondinette inspira un grand coup. Elle ne savait absolument pas ce qui venait de lui arriver. Cette manière de gérer la situation de la part la Jedi avait activé quelque chose en elle, les pilules qu'elle s'enfilait devaient jouer un rôle dans cette soudaine et instinctive terreur. Sa tête se secoua, l'acouphène avait disparu, il fallait se concentrer.

L'arrivée de ces petites frappes tout à l'heure n'était pas un hasard, ils étaient remontés vers le nord, là où les populations de la ville sont d'une connerie sans limite. Ce qui pouvait amuser la galerie au début finissait vite par foutre tout le monde en l'air. Elle jeta un œil à Ikta qui fouinait dans les saloperies pour trouver on ne sait quoi. Ce gamin avait vraiment un truc bizarre et pas dans le bon sens du terme, il semblait constamment ailleurs, presque hors du monde qui l'entourait. Elle inspecta la carte qu'elle avait piqué pour se repérer, il venait d'entre dans la zone C, encore une bonne centaine de mètres et tout ce beau monde débarquerait dans cet endroit supposément trop dangereux pour le public.

Au milieu des immenses tas de vieilleries, toutes plus cassées les une que les autres, le chemin restait tout tracé par les machines de déblayage des membres de la maintenance de la décharge. Malgré se bordel apparent, tout est organisé de manière méticuleuse afin de rassembler chaque type d'objet avec sa catégorie. Malgré l'heure tardive, il y avait des locaux par ci par là, la plupart, plutôt mal habillé, témoignant de la misère quotidienne qu'ils vivaient, tentant désespérément de trouver une pépite ici-bas. La zone C-38 était droit devant, pour preuve, ce chasseur... plutôt cette carcasse de chasseur auquel on avait retiré l'aile de gauche, ainsi que le moteur et tout le matériel électronique intérieur, une vraie, belle carcasse de vaisseau démembrée. Cet obstacle -franchissable- força un sourcil arqué de la part de Maxence. Deux possibilités, soit la zone était réellement dangereuse et ils se précipitaient simplement en plein milieu d'immense tas de déchets instables prêt à leur tomber dessus, soit quelqu'un essayait de faire croire que la zone était réellement dangereuse.

Elle échangea un regard avec la chevalière, aussi loin que regarder un masque revenait à échanger un regard, avant de hausser les épaules en dégainant son arme... cette fois, sans l'intention instinctive de les viser eux. Elle grimpa doucement sur le tas de ferraille pour observer attentivement ce qu'il pouvait se passer derrière. Rien. Elle passa au-dessus, arme en main, de grandes grues de chargement -et déchargement- se désignaient comme suspects numéro un de la présence du vaisseau. La zone, dédiée aux pièces détachées de landspeeder et moyens de locomotion en tous genres forçaient tous les accès à cette immense cercle clos par les montagnes babioles. Le sol encombré, Maxence évitait de poser les pieds au mauvais endroit, une cheville foulée était si vite arrivée. Son regard se porta sur un petit cabanon de tôles renforcé par ce que les constructeurs avaient pu trouver. Ça ne prouvait rien, les squatteurs étaient nombreux dans cette ville, surtout au nord, surtout dans une décharge.

-Et merde !

Pas la cheville foulée, certes, mais une chaîne dissimulée dans le bordel ambiant lui saisir la jambe. Un piège. Un nœud métallique qui la tira soudainement vers le haut. Une chaîne qui avait largement assez de mou pour avoir été dissimuler le long de la grue à laquelle elle était accrochée. La mercenaire lâcha son arme, plaça ses mains derrière sa tête pour s'éviter de s'exploser le crâne, son corps fut projeté violemment dans les airs, à près de cinq mètres au-dessus du sol, la tête à l'envers.

-Une belle journée de merde.

S'exclama-t-elle en se balançant d'avant en arrière. Alors qu'elle croyait qu'il ne s'agissait que d'une vilaine farce de gamins de ville qui n'avaient rien d'autre à foutre de leur journée, la blondinette dégaina vite la deuxième de ses holsters pour viser -non sans difficulté- les hommes qui s'échappaient de la bicoque de tôles pour visait, premièrement Maxence qui jouait au pendu et principalement le gamin et sa maman d'adoption. Une dernière personne en sortit, l'air bien plus serein, blaster à la hanche, c'était une Twi'lek dont l'extravagante prothèse de bras ne laissait pas indifférent.

-Et bien, et bien... qu'avons-nous là ? Elle lança un sourire presque accueillant aux Jedis. Des Jedis à Pine Point, voilà qui mérite de créer une médaille du plus beau suicide.

-Ouais, sans blague ? J'me tue à leur dire qu'ils sont pas les bienvenue ici, mais 'savez c'que c'est, ils peuvent pas s'empêcher d'se considérer comme des putains de héros au-dessus du monde.

-Toi, j'te connais pas, mais je t'aime déjà bien. Voilà un joli retour de sarcasme dans la tronche de Maxence. Bon. Le Wookie de l'entrée vous a pas précisé qu'il s'agissait d'une zone dangereuse, interdite au public ? Vous êtes des Jedis, mais la blonde n'a pas tort, ici, les lois s'appliquent aussi pour vous. Aller, admettons une minute que vous ayez mal entendu l'homme de l'accueil, que vous n'ayez pas fait exprès de passer au-dessus de vaisseau en miettes et dites-moi que c'était une erreur. Oh, et évidemment, elle pointa la mercenaire, vous en faites pas pour elle, on la fera descendre une fois qu'on se sera assuré que vous ne serez plus là.
Ikta Hïragi
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La situation plus que confuse pour les deux Jedis, il était cependant qu’il s’agissait d’un piège ou d’une défense visant à les empêcher d’en apprendre davantage sur le fameux trafic de sensitif. Au caractère semblable à celui de la consultante de l’ordre, la chef des mystérieux personnages ne semblait guère vouloir éliminer les jedis. Mais simplement faisait-elle le travail pour lequel elle avait signé.
Sur le plan tactique l’avantage n’était pas pour le trio d’enquêteur, mais ce n’était pas pour autant perdu en cas d’affrontement. Peu importe du quel des trois personnages il s’agissait chacun avait des capacités lui permettant d’avoir une certaine importance martiale.

Ikta lui n’avait compris ce qu’il se passait qu’au dernier moment, soit lorsque les mécréants venaient à sortir de l’ombre. S’il étai ten train de chercher des pièces, il n’avait pas réussi à trouver le moindre indice dans cette fameuse zone interdite. Mais voici qu’à ces yeux des indices venaient à apparaitre. Prêt à agir sur les ordres de son maitre, il avait ses deux mains prêtes à saisir un sabre.
Maitre Thuringwethil semblait de son côté plus que prête à en découdre bien que ses mouvements trahissent peu sa posture offensive. Après tout ce n’était pas quelques individus lambdas qui allaient intimider un maitre Jedi qui se trouvait être en réalité aussi une ombre Jedi.
Se rapprochant de quelques pas de la chef des mécréants, la maitre d’Ikta s’adressait donc à la femme en charge, après avoir dit quelques mots à Ikta.

-Reste calme padawan, il est important d’être maitre de ses émotions.

Elle aperçu les mains d’Ikta prêtes à saisir ses armes, mais elle avait aussi sondé son esprit. Un esprit encore victime de quelques moments chaotiques à cause des épreuves qu’il avait subis. Mais rien qui ne soit irréversible ou dangereux au point que le Conseil puisse stopper sa formation.

-Je ne vais pas me jouer de votre intelligence, bien qu’il faille être plus que confiant pour faire face à deux Jedis et une mercenaire disposant d’une certaine renommée, quand bien nous nous trouvons dans une ville hostile. Vous devez être la chef de ce groupe si je ne m’abuse ?

Malgré son masque, la confiance de maitre Thuringwethil était plus que palpable. Pour autant elle ne portait pas ses mains sur ses sabres comme pouvait le faire son apprenti. Ce qui démontrait de sa part une volonté de dialoguer.
On observant son maitre Ikta ne pouvait s’empêcher de remarquer la présence d’un lot de moteur juste derrière le groupe de mécréant. C’était là une aubaine à ne pas rater, mais pour l’heure il ne pouvait guère saisir le bien du fait de la confrontation. C’est à cela que l’on pouvait remarquer l’étrange personnalité d’Ikta, il prêtait plus d’attention à un moteur qu’à une personne.

-Je présume qu’on va devoir parler avant que vous ne laisser au moins mon amie redescendre de là-haut ? Que voulez-vous ?
Maxence Darkan
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-Ouais j'confirme, reste calme, j'tiens pas forcément à terminer en putain d'passoire.

La Twi'lek fronça les sourcils tout en souriant, pas à la réaction de Maxence, mais bien à ce que disait la Jedi. Au final, elle avait l'air un peu perdu par les événements et la venue de ce trio en ces lieux. Elle eut un mouvement de recule brusquement exagéré en alternant son regard entre la pendue du pied et les illuminés, puis un soupir amusé lui échappa.

-La cheffe ? Moi ? Nan. On est un peu comme une instance communautaire où on préfère lier l'utile à l'agréable en laissant les gens compétents s'occuper des problèmes qui sont de leur domaine. On est peut-être des Pinones -les gens qui vivent à Pine Point-, mais pas des sauvages. Elle se tourna vers la blondinette. Une mercenaire disposant d'une certaine renommée, hm ? Et bien, me voilà dans l'embarras, je peux connaître ton nom ?

-Ouais, « renommée », « renommée », disons qu'j'en impose un peu plus quand j'ai les deux pieds sur terre. J'm'appelle Max, Maxence Darkan.

-Ah, oui ! Évi-demment ! La fameuse et grande Maxence Darkan ! Le sarcasme. J'connais pas du tout. Puis face à la seconde question, elle haussa les paumes vers le ciel. Ce que je veux ? Ce que je veux ? La paix dans le monde, la disparition des Jedis, des Siths, de l'Empire, de la République, la disparition des dictatures et des lobbies détruisant chaque jour un peu plus la galaxie. Je veux un smoothie et une gaufre, que les gens mangent à leur faim et une clope. Elle regarda autour d'elle. Rien que vous ne puissiez m'offrir visiblement.

-En fait si, j'ai une clope, s'tu veux.

-J'aime ta façon d'aborder la diplomatie. Faites là descendre... et baissez vos armes, réglons ça de manière civilisé, voulez-vous. Elle s'approcha de la Jedi. Vos petits jeux d'égo Jedi ne m'intimident aucunement. Je vais devoir le répéter, visiblement, mais ici, vous n'avez aucun droit. Aucun. Dégainez votre sabre et les autorités vous traqueront avant de vous balancer devant un tribunal sans prendre en compte votre statut de religieuse républicaine. On est bien d'accord, j'espère.

Dans l'absolu, Maxence commençait aussi à se rendre compte que ces gens là n'étaient peut-être pas ce qu'ils pensaient. Il existait ces petites lueurs d'espoir sur Nar Kaaga qui donnait envie de ranger son arme et s'arranger avec l'idée que tuer tout le monde n'était peut-être pas aussi intéressant qu'on pouvait le penser. Un homme se chargea de faire descendre la blondinette tandis qu'un autre la tenait pour la remettre sur pieds sans égratignures. La Twi'lek s'était elle-même chargé de ramasser le Westar-35 de la mercenaire pour lui tendre en échange de cette tant attendue cigarette. Certains des hommes armés avaient déjà fait marche arrière pour rentrer dans le cabanon, si bien qu'ils n'en restaient plus que trois, dont la Twi'lek.

-Odgara. C'est mon nom, mais appelez-moi Od. Son briquet illumina son visage. Donc, on en revient toujours à ça : des Jedis à Pine Point. Vous m'avez l'air suffisamment obstinés pour ne pas rebrousser chemin, je suppose donc que vous êtes là pour affaire... dans une décharge... et on s'étonne que l'Ordre à mauvaise réputation. Alors en quoi puis-je vous être utile ?

-Attend une minute. J'ai des questions, là. Déjà, pourquoi la zone est interdite ? Vous manigancez quoi ici ? C'est vous qui bloquez les accès ?

-Ça fait beaucoup de questions, en effet. Je pourrais répondre... mais je préfère vous montrer. Suivez-moi. Un homme s'approcha pour lui chuchoter quelques mots imperceptibles. Mais non, mais non, ce sont des Jedis, pas des monstres.

Elle posa une main dans le creux des reins de Maxence pour la diriger vers la bicoque, les deux hommes, derrière les Jedis, arme baissée, les accompagnaient en s'assurant qu'il ne fasse pas de bêtises. Odgara avait un comportement bien étrange pour une femme qui ne connaissait pas la blondinette, elle semblait lui avoir donné bien plus de confiance qu'envers les Jedis. Ce qui donnait l'impression d'être une simple cabane était en fait une entrée vers une annexe de la décharge. Il y avait de grandes tentes faites de bric et de broc, construites à la va vite autour de bidons dont les habitants avaient fait un feu à l'intérieur et s'y réchauffaient. Des adolescents, des vieux et des gosses, littéralement de tout. Des gamines gloussaient en regardant les Jedis et plus précisément ce grand tombeur d'Ikta.

-Hé, les filles, vous avez vu l'heure ? Hop ! Au lit. Il est où Dan ?... Dan ! Un homme sortit de nulle part. On a des invités surprises. Il acquiesça de la tête. Le chômage et la pauvreté ne font qu'exploser un peu partout dans la ville et beaucoup ne veulent pas se retrouver dans les bidonvilles, alors ils sont là.

La mercenaire arqua un sourcil. Entre les bidonvilles et cet endroit, il n'y avait qu'un pas. Malgré tout, cette ville sous la ville se retrouvait protégée par son propre terrain, avec seulement un accès et des murailles de babioles. Odgara présenta un gros speeder, une sorte de bus en réparation.

-On s'est promis de quitter cet endroit maudit.

Elle s'engouffra dans une tente, toujours aux côtés de la blondinette. À l'intérieur, la décoration transpirait la simplicité, une table basse centrale, deux caisses sur la droite et des bougies pour éclairer, pas de siège, ils durent s'asseoir en tailleur. Ce « Dan » entra, un homme d'une cinquantaine d'années avec une vibrolame dans le dos. Il salua les deux Jedis, baissant légèrement la tête, il finit par s'asseoir sur un caisse, légèrement à l'écart.

-Je vous présente Dan, il se charge d'approvisionner les gens en vivre et consommable. Les décisions et discussions liées à l'extérieur sont prises par plusieurs personnes. Alors, dites-moi ce qui vous amène ici. Ma ville clandestine embêterait-elle l'Ordre Jedi ?

Maxence ne répondit pas, fixant simplement ses yeux sur la Jedi, elle s'attendait à l'entendre bloquer la conversation dans sa peur de dévoiler les idées de sa mission top secrète, un sourire malicieux se dessina sur son visage.
Ikta Hïragi
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Une petite intervention de Maxence sans que cela ne soit forcément nécessaire, bien que cela semblait amuser grandement le chef de groupe. Il fallait bien avouer que Maxence restait calme malgré la situation assez compliquée.

La Twi’Lek semblait répondre au maitre Jedi bien que sa réponse ne fut pas celle à laquelle on pouvait s’attendre. Elle ne se montrait pas ou plutôt ne se décrivait pas comme une chef de groupe, mais seulement comme une personne compétente. Au sein de la République la compétence pouvait mener à des postes de chef, bien qu’on ne trouve pas toujours des flèches non plus, notamment au niveau de la politique.
Bien évidemment la fameuse réputation de Maxence n’était pas si grande que cela, mais à force de contrat elle finirait peut-être aussi connu que les grands mercenaires.
Mais la Twi-lek partait loin dans ses demandes, toutes plus sarcastiques les unes que les autres. Ikta avait bien compris la chose, mais son maitre qui avait la personnalité d’un robot n’allait pas le voir comme ça, du moins c’est ainsi qu’il avait imaginer la suite des événements.
Et comme d’habitude Maxence semblait vouloir répondre à la mercenaire par l’humour. La maitre d’Ikta restait de marbre derrière son masque, alors qu’elle pouvait largement observer et entendre la scène de là où elle était. Mais comme par hasard la Twi’lek appréciait l’humour de la dame. Ce même humour venait à désamorçait quelque peu la situation, la consultante pouvait redescendre de son perchoir et avoir les pieds sur la terre ferme et en prime elle pouvait récupérer son arme contre le modeste tribut d’une cigarette.
S’approchant d’Ikta et de Luthien, la Twi’lek avançait que leur égo ne semblait pas l’intimider. Mais en réalité il était difficile d’imaginer le duo essayer d’intimider les locaux de par le simple que l’un des deux jedis préféraient regarder un moteur juste la Twi’lek et que l’autre restait de marbre peu importe ce qu’il se passait. Si maitre Thuringwethil se mettait vraiment en mode intimidation, alors là oui la Twi’lek serait capable de reconnaitre la chose.

Après ce petit moment d’assurance venait donc les menaces. La Twi’lek assurait qu’en cas de coup porté à son encontre la ville serait aux trousses des deux Jedis en vertus des lois présentes dans la ville. Mais Ikta venait à se dire qu’au final il n’y aurait aucune différence de par le fait que si l’on écoutait la loi, c’était eux qui avaient lancé l’assaut et non les Jedis, aux yeux d’un procureur il était très simple de faire croire à une erreur de chemin pour les deux Jedis. Mais l’autre point le plus important était que justement malgré des lois sur ce monde, c’étaient les plus forts qui faisaient ces dernières et la plupart ne semblaient même pas les respecter. Ainsi sur un monde corrompu, difficile d’y voir la justice s’appliquer.
Et puis nul besoin d’un sabre pour se débarrasser des gêneurs. Ikta à la force des poings pouvait bien s’en charger.

Mais une telle réaction et une telle foi dans le livre de lois, amenait Ikta à réaliser aussi que la femme devant lui et peut-être même la bande avait une mentalité bien plus que noble que les autres présentes sur cette planète. Au moins ils n’avaient pas tiré sur autrui de manière directe.

Après un moment de tension, la Twi’lek se présentait sous le nom d’Odgara, elle ne manquait pas également de fournir son dimunitif afin de faciliter l’échange. Mais en comparaison du nom complet de naissance d’Ikta, ce prénom n’avait rien de sorcier et bien même au contraire et à sa plus grande surprise ce dernier était d’une grande simplicité.
Une pique venait encore s’immiscer dans la conversation, Ikta avait l’impression d’écouter Maxence parler.

Finalement il fallait suivre le groupe qui avait mené l’embuscade. Dans les faits difficiles de justifier cela surtout avec les actes précédents et pourtant les Jedis avaient cette fâcheuse manie à soit être confiant en eux, soit insouciant soit à accorder trop leur confiance à autrui. Ces trois choses les menaient souvent à la mort et cela d’une manière très idiote.
Après un court petit chemin, voici que le groupe arrivait dans un espace secondaire de la décharge. Là se trouvait un campement qui semblait être comme un village au sein de la ville elle-même et dont les murs étaient tous fait d’amas métalliques présent dans la décharge. Au cœur de ce village se trouvait une épave en voie de réparation, épave qu’Ikta ne pouvait s’empêcher de fixer pendant pas moins de trois secondes avant de reprendre sa route.
Sur leur chemin Ikta voyait la Twi’lek écartait les autres locaux d’eux. Sans doute que voir deux Jedis en ces lieux n’était pas quelque chose de commun. Elle ajouta qu’ici se trouvait en grande partie ceux qui se refusaient à vivre dans un bidonville. Bien que minimum la différence eût son importance, car si d’aspect extérieur les deux choses semblaient similaire, sur le plan social c’était-là une tout autre chose.
Un fois dans une tente, il falait s’y installer à même le sol, la position de tailleur n’avait rien de gênant pour les Jedis, mais Ikta lui se mettait autrement. De par habitude il avait pris soin d’adopter la posture du seiza qui vise à plaquer le dos du pied sur le sol et à reposer ses fesses sur les talons, les genoux eux aussi se retrouvent sur le sol.

Puis un homme mystérieux et armé d’une arme de corps à corps venait à entrer en ces lieux. La question qu’il posa exigeait une réponse de la part du maitre d’Ikta.

-Si votre village pose problème à mon Ordre. Pour l’instant non pas que je sache, bien que cela dépendra de ce que j’apprendrais sur cette planète. Même si j’ose m’avancer en disant que vous ne risquez rien venant de mon ordre, vous ne semblez pas lié à la raison qui nous amène sur ce monde. Je vais être bref et direct, je vous propose un échange de bon procédé.

Ikta bien qu’il écoutât avec grande attention en profitait pour méditer ne serait-ce qu’un peu grâce à sa position particulière.

-Je vous propose de vous aider dans la réparation de votre véhicule contre des informations. Mon padawan ici-présent est assez qualifié pour au moins remettre en état de marche votre speeder. Tout ce que je souhaite comme information, concerne le trafic d’enfant ayant lieu dans cette ville. Qu’en dîtes-vous, cela me semble plus qu’équitable ?
Maxence Darkan
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Un échange de bon procédé ? Maxence lisait rapidement le visage de la Twi'lek qui s'étonna pour le peu de cette proposition tout en hochant la tête pour montrer l'intérêt certain qu'elle avait avec ce genre d'échange. Le silence complet et le visage de marbre face au trafique d'enfant témoignait largement d'une connaissance sur le terrain. Dans la théorie, il y avait de quoi impressionner la blondinette, la Jedi venait de faire le bon choix. Cependant -et ce n'était pas un petit cependant-, alors qu'Odgara se voyait déjà décoller de la ville dès le lendemain matin, la personne qui devait réparé son speeder était un gosse. Un Padawan. Sa tête s'immobilisa, puis elle se pencha légèrement en avant, le sourcil arqué, considérant longuement Ikta avant de le pointer du doigt.

-Lui ? Réparer mon speeder ? Halala... Jedis...

Elle se leva pour se placer aux côtés de Dan pour discuter à voix très, très basse, se demandant presque comment eux-même faisaient pour se comprendre. Au tour de Maxence de regarder le Padawan, elle le scrutait, les yeux légèrement plissés, si elle avait la Force, tout le monde serait en train de se dire qu'elle était en train de lire dans ses pensées où un truc à la con du genre, les forceux ne savent plus quoi inventer de nos jours. Odgara hocha la tête pensive face à ce que venait de lui dire l'homme, inspirant un grand coup, un sourire qui n'inspirait rien de bon se dessina sur son visage.

-Ce n'est pas d'un mécanicien dont j'ai besoin. Et je trouve ça très mignon de sur-estimer votre enfant, mais il va falloir redescendre sur Kaaga : j'ai déjà des hommes compétents sur ce projet. Ce dont j'ai besoin, c'est de pièces, pas d'un gamin.

-Vous devez pas en manquer pourtant. De pièces, j'veux dire. J'ai calculé pas mal de pièces assez rares dans tout l'bordel, compresseur de charge, bobine ionique, joints hydrauliques... Z'avez l'choix nan ?

-Certes. Mais la mécanique est avant tout une histoire de compatibilité.

Elle avait raison, Maxence oubliait vite que la compatibilité des pièces jouaient un rôle important, son -magnifique- tas de ferraille l'obligeait chaque jour à outrepasser cette règle tacite de mécanique en faisant tout son possible pour le réparer avec un peu tout. Un jeu d'esprit compliqué, mais qui, pour l'instant, portait plutôt bien ses fruits. La mercenaire restait tout de même de l'avis d'Odgara sur les compétences d'Ikta, c'était un bon enfant soldat, il se battait bien et il avait fait ses preuves lors de cet inoubliable abordage qui lui laissa une marque indélébile à la hanche, cependant, c'était tout ce qu'il était à ses yeux, un enfant soldat de l'Ordre parmi les centaines -ou plus- qui arpentaient le temple en compagnie de leur parent d'adoption mystique.

-Alors voilà, j'ai des réponses, largement de quoi vous faire avancer, mais je ne donne pas ma confiance à n'importe qui, sûrement pas à des Jedis ou... elle secoua la main, les autres. Les Siths, donc. Il y a de cela une près de deux mois, j'ai commandé de quoi réparer le moteur, une bonne fois pour toute, après ça, il ne restera plus que quelques réparations supplémentaires... mais notre livreur n'a pas réussi à nous les fournir et l'espoir de partir un jour s'efface peu à peu des mémoires. Récupérez ces pièces et je vous direz ce que vous voulez.

-Comment on peut être sûr qu'c'est pas un mensonge ?

-Vous ne pouvez pas, et c'est bien le but, jusqu'à ce que vous ayez récupéré mes pièces. Tout ce que je peux vous assurer, c'est que je n'ai qu'une seule parole.

-On est d'accord. Elle força un échange de regard avec la Jedi. On a assez traîné.

-Il t'en faut peu pour être conquise par des paroles.

-Sache que si tu mens, je tuerai jusqu'au dernier gosse de ton campement.

-Je n'en doute pas une seule seconde. Elle en doutait fortement. Sur ce. Elle brandit un datapad fourni par l'homme. Jacob Triss, une tête de Pine Point en somme, il flirt avec un sacré paquet de personnes et bouge constamment de place pour éviter les représailles, ce n'est pas un homme facile à atteindre. Il se fond dans la masse bien mieux que tout le monde. Cet homme est une vraie bête, évitez les pas de travers et surtout... n'essayez pas de le menacer avec vos sabres. Ou vos blasters. Le truc, c'est que je n'aurais pas demandé votre aide, mais si même lui n'arrive pas à m'obtenir ce que je veux, alors une main d’œuvre expérimenté comme la votre le peut. Il a des problèmes, le bâtiment dans lequel la marchandise se trouve est surveillée par un gang préparé et suffisamment équipé pour garder les pièces rien que pour eux. Il risque d'y avoir de la résistance.

-Donc, on rentre avec lui, on bute tout c'qui bouge, on récupère la marchandise, pas plus compliqué qu'ça ?

-À vrai dire, ça aurait pu être plus compliqué que ça, mais vous êtes des Jedis. Elle pointa les deux gugusses. La ville est une énorme bombe et si l'un de nous ne tue ne serait-ce qu'un membre du gang, ça reviendrait à signer l'arrêt de mort de toutes les personnes ici présentes. Jacob sait se montrer discret, personne n'arrive jamais à savoir pour qui il bosse et si vous lui donné une distraction suffisante, alors il pourra s'en occuper et personne ne pourra vous retracer jusqu'à nous. Le gang en question est réputé pour sa violence, si des Jedis s'en débarrassent, alors peut-être que certains habitants changerons d'avis à votre égard : d'une pierre deux coups. Elle tapota sur son datapad. Rejoignez-le dans les quartiers Sud, j'ai fixé un rendez-vous, voilà les coordonnées et de quoi me contacter.

Maxence enregistra le tout sur son bracelet. Ils devaient se rendre dans un bar dans lequel elle ne s'était jamais rendue. Sûrement un Schizophrène-Paranoïaque un peu con. Jacob et la Jedi allaient s'entendre à merveille.

-Quand vous aurez fini, revenez ici en évitant d'attirer l'attention, prenez plusieurs taxis si nécessaire, mais ne revenez pas avec des ennuies... en échange, je vous donnerai toutes les informations dont vous aurez besoin et votre petit mécanicien en chef pourra toucher à mon speeder si ça lui chante.

-Ok, on s'en occupe.

Elle força à moitié les deux Jedis à sortir de la tente avant de se diriger vers la sortie de la ville sous les yeux, presque inquiets pour certains, des gardes de fortunes qui s'occupaient de la ronde nocturne. Maxence marchait à côté d'Ikta. Elle se pencha pour chuchoter en évitant l'oreille indiscrète de la Chevalière

-Franchement, ils auraient pas pu t'mettre quelqu'un d'un peu moins coincé du cul ?
Ikta Hïragi
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La réunion ne tournait pas le sens du maitre d’Ikta. En effet, alors qu’elle avait proposé une manière simple d’accorder à ceux ci-présents le salut qu’ils attendaient tous. L’offre fut remplacée par une autre. Sous prétexte que les gens de ce bidonville avaient déjà les compétences pour rafistoler le speeder de la place principale.
Assurément, rien ne garantissait en réalité qu’Ikta puisse réellement réparer la machine en question, mais son savoir faire bien qu’élémentaire avait déjà fait ses preuves, notamment avec les vaisseaux de son maitre. Après un simple entretien on pouvait presque jurer que le vaisseau avait rajeunit d’un demi-siècle au moins. Puis elle avait parlé de compatibilité et non d’un manquement de pièce et le jeune Ikta avait pris pour malin plaisir de créer des abominations mécaniques durant son temps libre. Le terme abomination désignait surtout un tas de pièces toutes provenant de modèles différents de vaisseaux.

Et donc pour en revenir à la conversation, cette dernière ayant déviée vers un tout autre objectif que celui du rôle de mécanicien. Ikta ne devait plus être l’instrument qui devait réparer le speeder mais celui qui devait s’en aller récupérer les pièces nécessaires à la réparation.
Après tout un tas d’explication il était difficile de comprendre pourquoi les gens de la décharge qui avaient les compétences pour réparer un speeder ne savaient pas fabriquer eux-mêmes la pièce manquante. Ce n’était pas comme s’ils venaient d’arriver et qu’ils avaient peu de temps avant de pouvoir repartir. Et rien que cette idée là semblait faire grandir en lui un doute. Pour l’heure les rustres de la décharge ne semblaient pas vouloir se débarrasser de leurs invités, mais rien ne garantissait que cela allait perdurer.

Maxence, la consultante venait donc à accepter l’offre qui transformait les deux Jedis en mercenaire. L’idée ne plaisait autant pas au jeune padawan qu’à son maitre. Mais dans le doute, ils faisaient tous deux confiances à la consultante qui en savait un peu plus sur cette ville.
Quittant le camp non sans une certaine méfiance de la part des Jedis et une grande inquiétude chez les locaux. Ikta observait la zone qui l’entourait et alors qu’un petit groupe d’enfant s’enfuyait devant lui, l’un d’eux venait à faire tomber un objet au sol. S’approchant de l’objet en question, Ikta se baissait pour le ramasser sur le sol boueux. Parmi les débris métalliques il avait saisi ce qui semblait être une culière. Drôle de jouet qu’il se disait d’autant que cette dernière était tordue. La chose ne manquait pas de lui évoquer d’autres choses encore. Mais sa méfiance était peut-être trop grande et la méfiance pouvait mener à la peur qui elle menait au côté obscur. Il fallait donc que l’apprenti qu’il était reste prudent surtout en présence d’une sentinelle Jedi qui avait dû en voir des vertes et des pas mures.

Posant la cuillère dans une des poches de sa petite sacoche à sa ceinture. Ikta rejoignait le groupe avec une petite course qui n’avait fait que deux mètres tout au plus. La sortie était proche et la consultante faisait preuve d’une étrange sympathie. Cette dernière semblait s’être rapprochée de de lui pour lui chuchoter quelques mots à l’encontre de son maitre.


-Moins coincé du cul ? Tu entends quoi par-là ?


Difficile de comprendre la chose pour Ikta qui n’avait pour comparaison que son ancien maitre. Ancien maitre qui avait une personnalité assez porche de celle du nouveau maitre. Autant que faire une comparaison devenait quelque chose d’assez difficile pour lui.

-Après je dois avouer que pour l’instant je ne sais pas quoi penser d’elle. Bien que nous ayons déjà au moins fait l’aller ensemble à bord de son vaisseau. Je ne sais toujours pas ce qu’elle pense vraiment de moi ni ce qu’elle attend de moi.

Sa voix ne pouvait masqué ses craintes, bien que ces dernières ne semblaient pas non plus montré qu’il sombrait dans une forme de peur quelconque.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
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-J'entends par là qu'elle a sûrement un manche à balaie bien enfoncé profondément dans son cul par l'Ordre Jedi et qu'elle est incapable de marcher droit.

C'était métaphorique, évidemment, cette femme marchait physiquement parfaitement droit, ce n'était pas le problème. Les Jedi avaient juste trop tendance à être des Jedi, au moins, ils avaient la décence d'être un minimum intelligent dans les missions qu'ils menaient, pas comme leurs ennemis en rouge.

-T'sais, quand les gens m'payent pour faire mon boulot, ils pensent rien d'plus que l'fait qu'je sois compétente. Et ils attendent pas grand chose de plus que moi, rentrant au bercail avec le travail vite fait, bien fait. Donc contente toi d'être un gentil enfant soldat et j'suis sûre que le courant passera bien entre vous.

Maxence, cette grande philosophe de la vie venait encore de frapper. En soit, elle le pensait, c'était simplement sa manière de jouer les conseillères de Padawan. Ikta n'avait sûrement pas à se casser le cul à chercher l'attention de sa Maître, seule elle pouvait lui fournir ce qu'il voulait. Des leçons, des morales, Maxence ne lui en fournirait sûrement pas. La blondinette avait beau se montrait quelque peu méprisante à l'égard de Leroux, il restait Padawan avant tout, un peu paumé, con sur les bords, mais avant tout à la recherche de réponses. Elle lui tapa sur l'épaule sans même le regarder pour accélérer le pas et passer devant tout le monde.

La mercenaire s'était permise d'appeler un taxi. Pas la peine de vous décrire la gêne que pouvait procurer deux Jedis, une mercenaire et un chauffeur dans le même véhicule, alors passons plutôt à l'arrivée aux quartiers Sud. Triste, gris, plein de graffitis, des mauvais regards dans tous les coins, le paradis quoi. Au coin d'une rue, le « Saparagrino » un bar intérieurement éclairé par toute sorte de couleur, en ignorant les ampoules normales. Maxence balaya la salle et, très vite, un homme leur fit signe à l'autre bout. En s'approchant, sa tête couverte par la capuche d'un long poncho de fibres synthétiques étranges, il la découvrit pour laisser apparaître un visage trentenaire tapant dans la quarantaine, une moustache surplombant une barbichette garnie ainsi que des cheveux coupés courts, mais surtout : il était bleu. Pas un Chiss, ses yeux n'étaient pas rouges, un Pantoran, ils étaient jaunes, pas comme ceux des Siths, des yeux naturels.

-Bohonido temora o to ! Les accueillit-il les bras ouverts. Alors c'est vous. Il se leva pour s'approcher et saluer les deux Jedis solennellement. Odgara m'a prévenu de votre venu. Des Jedis ici, une surprise, pour sûr.

Il avait un fort accent étrange. Ce que, nous pauvre terriens, nous pourrions décrire comme un mélange foireux d'espagnol, de russe et de nippon mal mixé pour donner de drôles de consonances. Il s'arrêta devant Maxence pour poser ses paumes de chaque côté de son visage.

-Oh... Niniha... je peux le voir en toi et... elle avait le visage foutu en l'air, sur toi. La souffrance, la Niniha. Il se tourna vers Ikta. Et toi, la Gotchako.

-La Niniha ? La Gotchako ? De quoi tu parles ?

-Niniha. Répéta-t-il en touchant son cœur du bout des doigts. La peine du cœur. Gotchako. Il dirigea son index sur son front. La perdition. Puis il sourit en se rasseyant. Alors, elle m'a dit pourquoi vous étiez là. Dur affaire, dur affaire... effectivement, je vais avoir besoin de votre aide pour régler un malentendu avec un gang pas loin d'ici.

Super, cette salope les avait envoyé auprès du taré de la ville. Il est charmant, accueillant, sûrement très gentil dans sa démarche et, point bonus pour les illuminés, il ne semblait avoir aucune haine envers les Jedis.

-Je tiens à vous le dire tout de suite. Odgara est une menteuse, elle n'a aucune information concernant votre affaire. Vous savez, les affaires sont les affaires, Odgara est une bonne personne, mais ses intentions ne se tournent que vers sa communauté. Les priorités Pinones. Mais elle savait parfaitement que j'avais les informations qui vous intéressaient. Il haussa les épaules. C'est mon travail de tout savoir sur cette ville. Pour autant, il pencha la tête de gauche à droite en grimaçant, je vais devoir vous demander votre aide.

-Ok super, cette sale pute nous a menti, mais elle nous a dit de revenir avec ces pièces, elle aurait fait quoi ?

-Elle aurait menti, encore. Ou alors, elle vous aurait pris les pièces et vous aurait laissé en plan. Maxence glissa ses doigts sur son front, franchement énervée. Écoutez, Odagara est un femme bien, elle fait de son mieux pour se débrouiller, sa façon de faire est à remettre en question, mais je suis là et j'ai un retard de commande qui risque d'avoir de mauvaises conséquences sur ma réputation. Aidez-moi et je vous aiderai.

-Et comment on peut être sûr que toi aussi tu nous mens pas ?

-Et bien, j'ai entendu parler d'un trafique de sensitifs dans le coin. Ce n'est que la branche du grand arbre qui fait le tout du réseau, mais tout de même. La blondinette plissa les yeux. J'ai cru comprendre que la guerre civile impériale a conduis certaines personnes d'un camp de s'en mêler pour récupérer toute la part.

Ce petit malin savait tout ce qu'il y avait à savoir. Il sourit grandement en direction des Jedis avant de se lever, attrapant le fusil qui décorait le siège d'à côté. Il leur fit signe de les suivre en se dirigeant vers la sortie, en voilà un qui ne s'embêtait pas du pourquoi du comment dans le coin, il voulait en terminer, filer ses infos et disparaître dans la ville.

-J'ai grand plaisir à voir des Jedis ici-même. Fit-il en continuant de marcher sans leur adresser de regard. Cette ville est vouée à s'enfoncer dans la criminalité et la colère, vous voir là aura peut-être de quoi apaiser les âmes. J'étais militaire dans l'armée Républicaine fut un temps, j'ai combattu à vos côté. Vous êtes grands, lumineux, le monde en a besoin.

-Et pourquoi vous êtes là ? Maxence la curieuse. Vous aussi vous en aviez marre des traumatismes ?

-En quelque sorte. Il releva sa manche pour présenter une prothèse de bras militaire. J'ai la jambe qui va avec. Je n'ai, ni fuis, ni eu peur d'y retourner. Je voulais me rendre utile ici. Il y a la peine de cœur, qui mène à l'inconsidéré et l'impulsivité, et la peine de l'esprit, qui mène à la folie. Les gens de Pine Point ne les comprennent pas, ils sont là, à batifoler dans ces rues exiguës sans même se rendre compte de la Pendora qui les dirige. Celle là même qui dirige la ville depuis des années.

-La Pendora ?

-La Pendora. Répéta-t-il d'un ton grave. Entre la peine de cœur et celle de l'esprit, il n'y qu'un pas, un faible pas qui nous amène à vivre le pire de nous même sans s'en rendre compte. La Pendora signifie beaucoup et rien à la fois, c'est une limite que nous ne maîtrisons pas, mais dont les conséquences sont uniques pour chacun de nous. C'est autant un lieu, qu'une idée, qu'une personne, qu'un objet. Nous l'avons tous en tête sans le savoir, elle n'arrive qu'une fois, ne la manquait pas.

-Comment vous savez qu'on l'a pas trouvé ?

-Parce que Niniha, je le vois sur vos visage.

-Et vous l'avez trouvé ?

-Il y a de cela bien longtemps, oui. Nous y sommes. Il présenta un bâtiment dans la rue d'en face. Les pièces se trouvent au sous-sol, je m'en occupe, faites de votre mieux pour détourner leur attention. Évitez de les tuer, ces gens sont juste perdus, pas mauvais. Bonne chance.

-Et pour ?... Son poncho était un camouflage optique, il venait de disparaître. Super. Elle se tourna vers les Jedis. Vous avez une idée pour aider ce malade ?
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