Voyl Clawback
Voyl Clawback
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Donner le change, changer la donne

- Première partie -

An 21.575 du calendrier galactique - Ossus - Knossa : Siège de l'Alliance Galactique des Puissances Unies


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Les combats avaient cessés. Suspendus, immobiles, des milliers de vaisseaux s’étaient retirés des champs de bataille entre les étoiles.

Un cessez-le-feu : voilà toute la raison suffisante qui faisait que désormais, le monde reculé et isolé d’Ossus voyait régulièrement converger des vaisseaux de toute la galaxie, ce depuis des mois. Bien sûr, ce n’était pas le premier… ni le dernier, disaient déjà les mauvaises langues. A couteaux tirés, les deux armées les plus puissantes de la galaxie n’en étaient pas encore à oublier les cinq dernières années de conflit ouvert et leur lot d’horreurs de part et d’autres.

Le jeune monarque de la planète faisait des pieds et des mains pour réussir là où jadis l’Ereneda et son Amas avaient échoué. Paraître comme étant la soudure indispensable entre les camps, qui permettrait à la vieille galaxie ravagée par la guerre de reprendre son souffle, et qui sait, peut-être, d’envisager un avenir plus serein…

Mais la tâche s’annonçait d’ores et déjà colossales : rien n’allait, tout restait à faire. Artorias, Lorrd, Makem Te, Dubrillion : les trahisons et coups bas successifs s’étaient tant accumulés qu’amorcer un dialogue revenait globalement à marcher sur une corde raide au détour de chaque phrase. Des bataillons entiers de diplomates n’y suffisaient pas. Fallait-il encore ajouter à cela l’immense opportunité que l’Assemblée Galactique des Planètes Unies représentait pour la foule hétéroclites de politiciens, dignitaires, militaires, industriels et commerçants venus des quatre coins de l’univers… Les jeux opaques des uns et des autres menaçaient tous les jours un peu plus de fragiliser le précaire équilibre trouvé par les délégations républicaines et impériales avec le concours d’Ossus. Une ambiance lourde, tendue, malgré toute l’application des autorités locales et de diverses ambassades neutres pour apaiser tout le monde.

Parviendrait-on réellement à la Paix ? Les avis divergeaient. Certains n’y croyaient tout simplement pas, et ne s’en cachaient pas. D’autres ne demandaient qu’à se laisser convaincre, fatigués des années de guerre. D’autres encore y croyaient dur comme fer, prêt à plancher des nuits durant sur des montagnes de textes pour tenter de trouver le compromis qui satisferaient les ambitions en apparence irréconciliables des deux puissances ennemies.

Rien n’avait été négligé : des sols aux plafonds, des quais d’amarrage des vaisseaux jusqu’aux toilettes publiques, la royauté d’Ossus avait voulu le lieu à l’image de son ambition : d'un luxe rafiné, resplendissant, aux couleurs de la dynastie régnante. Les choix architecturaux et décoratifs étaient dans la droite ligne de la culture ossienne, et par là, n’était pas forcément au goût de tout le monde. Mais, de tous les visiteurs qui s’y succédaient depuis des mois, personne n’aurait pu qualifier le siège de l’AGPU de "négligé". Sous les ors de ces lieux bondés du soir au matin, se décidait le destin de milliers de mondes. Le maître mot était donc d’en imposer à la vue, de paraître sous son meilleur jour, de fasciner ceux qui contemplaient les scènes captées par les chaînes d’holotélévisions de la galaxie entière. Ossus n’avait donc rien laissé au hasard. Les visiteurs de marque recevaient l’accueil qui leur était dû, et l’on faisait la promotion de la planète hôte jusqu’au travers des mets proposés lors des réceptions coûteuses. Pour l’heure donc, l’AGPU ressemblait à un bal sans musique, une immense rencontre où, sous les sourires et les poignées de main, se dessinait encore trop souvent un vent glacial qui courait entre l’Empire et la République.

Rien n’avait encore abouti, mais tout était encore possible. Chaque jour, de nouvelles réunions avaient lieu, qui débouchait elles-mêmes sur de nouvelles réunions… Dans cette cascade de rassemblement, on discutait sans fin, des heures durant, entre diplomates, sénateurs, moffs, ambassadeurs… La plupart du temps, pour rien, ou pas grand-chose. Cependant, pour chaque jour passé sans incident notable sur Knossa, c’était autant de petites batailles gagnées aux yeux des ossiens, et de tous ceux qui tendaient à prouver qu’une paix était possible.

Dans toute cette agitation pleine de vide, néanmoins, se traçaient bien souvent des desseins plus troubles, plus cryptiques, qui avaient tout à gagner à ce que les négociations perdurent. Elles avaient le mérite d’occuper les holocaméras.

C’est ainsi qu’un matin brumeux, une nouvelle session de pourparlers vit le jour à l’A.G.P.U., avec son lot d’invités venus de tous les horizons pour tenter encore de trouver le terrain d’entente tant désiré. L’espace autour de la planète neutre était une véritable ruche. On n’y voyait plus à deux parsecs : des vaisseaux, de toutes les couleurs, de toutes les tailles, battant tous les pavillons. Dans cette mêlée aussi surprenante que dangereuse, il convenait de ne pas se tromper en envoyant les codes d’identification à l’astroport. Ces images n’avaient rien à envier de celles, désormais galactiquement connues, du Premier Sommet, où l’on avait assisté à une telle foire d’empoigne autour du palais flottant de la Reine de Hapès. L’histoire allait-elle pour autant se répéter ?

Les quais de Knossa n’étaient guère prévus pour accueillir les mastodontes qui croisaient en orbite. Seules les navettes diplomatiques entraient donc dans l’atmosphère pour venir déposer leurs passagers sur les longs quais immaculés qui bordaient les rutilantes infrastructure de l'Assemblée. Là, il fallait cependant se déplacer encore pour gagner le couvert de somptueux jardins, et finalement pénétrer dans l'enceinte même du Siège, où de nombreuses salles avaient été aménagées spécialement pour les pourparlers qui s'y déroulaient.

Les négociateurs et diplomates venus de tous les horizons pour tenter de trouver une issue à ce conflit sans fin se mélangeaient aux abords de l’imposant bâtiment, où des nuées de curieux étaient tenus à distance par les divers services de sécurité et la garde royale de Knossa. Quelques holojournalistes tentaient bien évidemment d’en savoir plus sur ce qui allait se tracter derrière les murs du siège de la toute nouvelle organisation… D’autres au contraire avaient déjà un script à réciter pour leurs chaînes respectives.

Parmi eux, la Vice-Chancelière Sly Keto en personne, déjà familière des lieux. Elle était au centre de bien des rumeurs et la cible de nombreuses holocaméras avides de scoops. Le Grand Inquisiteur Darth Khorog, qui par ses précédentes actions, avaient obtenu un siège permanent à l’Assemblée, figurait parmi les têtes impériales les plus en vue – et les plus inquiétantes. L'Inquisition, adulée par les médias impériaux, laissait souvent les média républicain perplexe. Les pronostics divers des commentateurs de la galaxie entière faisaient déjà état d’échanges houleux pour cette nouvelle semaine de tables rondes.

Dans la volée de sénateurs et d’ambassadeurs qui étaient parvenus à se faire une place autour des tables de décision, le visage angélique d’Evadné Publius avait déjà attiré l’attention de quelques journalistes en quête d’articles.

Loin de cette première ligne, mais non pas moins intéressé par les manœuvres utiles derrière la figure neutre de l’expert dépêché pour ses compétences, Voyl Clawback, en sa qualité de numéro deux du Clan Bancaire Intergalactique, venait ce jour prendre le relais de la précédente délégation. Dans le rang des corporatistes et autres lobbyistes qui tournoyaient en valses savantes autour des figures politiques, sa silhouette immense croisait au large à l'image d'un aileron discret.

Avec eux, des dizaines et des dizaines de personnalités plus ou moins connues du public, dont l'Impératrice Ha'Mi et le Chancelier Suprême Grendo S'orn étaient les centre de gravité. Si en haut lieu, il était encore questions des termes de la paix, tout autour, se tramait maintes tractations savantes, et entre autre, les champs d'action politico-économique possibles dans le cadre d'accords à minima bilatéraux. Une complexité administrative et bureaucratique qui aurait donné mal au crâne à nombres de profanes - mais qui ravissait d'autant les initiés qui y baignaient, satisfait de pouvoir négocier leurs morceaux de carpette tranquilles.

Le long des allées bordées d’une flore resplendissante, les uns et les autres se saluaient déjà, échangeant bien avant l’heure leurs différentes impressions. Aux pieds du Siège de l’A.G.P.U., c’était déjà l’effervescence, les chaînes d’holotélévision retransmettant en direct l’arrivée des différentes personnalités. Le tout agrémenté de commentaires qui variaient du tout au tout en fonction de la provenance du salaire desdits holojournalistes.

" … Cette nouvelle session de pourparlers survient alors que les révélations sur les intentions belliqueuses d’Emalia Kira battent leur plein sur les Réseaux Holonet ! Et bien que plusieurs personnalités du Sénat aient déjà démenti toute prise en considération de ce qu’ils considèrent comme, je cite " un fait divers sans intérêt ", de nombreuses voix s’élèvent déjà pour parler d’un coup monté destiné à déstabiliser les séances qui vont se dérouler, ici, à Knossa…

…ne savons encore rien de l’avancement des décisions entre la Chancellerie et le Trône Impérial, nous pouvons déjà signaler que la Vice-Chancelière en personne a fait le déplacement cette semaine, afin de rencontrer les différents acteurs de cette partie cruciale des débats, et de recueillir leurs différentes propositions sur les sujets qui seront abordés. En revanche, ses services n'ont pas encore souhaité s'exprimer sur l'état des négociations en cours…

…Et bien que la République fasse son possible pour ralentir les tentatives de la Diplomatie en laissant circuler sur ses réseaux des messages d’appel à la reprise du conflit, le Seigneur Darth Khorog et ses délégations présentes ont malgré tout réussi à maintenir le cap coûte que coûte, donnant du fil à retordre aux détracteurs friands de basses rumeurs qui voulaient que la délégation impériale est de nouveau fuit le débat ! Une désinformation d’une qualité plus que douteuse qui nous laisse à penser qu’elle proviendrait en réalité de…

…Il est à noté que de nombreux mondes de la Bordure Extérieure ont tenu à se présenter à ces commissions parlementaires afin de faire valoir leur point de vue sur les décisions en cours, qui selon certains ne prendraient pas suffisamment en compte les spécificités de ces zones trop souvent délaissées par les pouvoirs politiques centraux. Vous pouvez apercevoir à ma droite la délégation de Cadezia, menée par Camina Ashford – ainsi que la jeune et truculente Evadné Publius, dont le nom défraie la chronique du Noyau depuis quelques temps…

…C’est sans compter sur la présence du Clan Bancaire Intergalactique, qui participera aux commissions traitant des volets économiques, dont les sujets même font déjà débat au sein de la communauté galactique ! Le C.B.I qui je le rappelle a récemment été accusé par la Ligue Anti-Corporation des Mondes de la Bordure Médiane d’être à l’origine de pressions financières occultes visant à forcer les décisions du Sénat concernant les dénationalisations et la Loi Ozmac. Leur représentant sur place, le Directeur Adjoint Voyl Clawback, n’a pas tenu à réagir à ces accusations, se contentant de préciser que le conglomérat bancaire avait d’ores et déjà prévu de porter plainte pour diffamation contre la Ligue… "

Les voix de dizaines de présentateurs se télescopaient, des micros étaient tendus à la va-vite, n’espérant pas vraiment de réponse. On se mettait à commenter les tenues des uns et des autres, les dernières affaires people en cours, ou celles qui pourraient potentiellement sortir dans les jours à venir.

C'est donc au beau milieu de tout ce tapage, que débuta la troisième session de commissions parlementaires des négociations au sein de l'Assemblée Galactique des Puissances Unies.


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HRP:






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Vide intersidéral – Hyperespace – aucun cadran spécifié

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" Et on est r’parti comme en 21 540 !

-Il se passait quoi en 21 540 ?

-Euh… Rien… J’sais plus, pourquoi ?

-Bah, toi, pourquoi ?

-Raah, tu m'énerves, t'es vraiment trop bête ! C'est une expression, mou du tronc cérébral !

-Hein ?

-Mais rien ! Ferme-la, t'es vraiment un boulet, quand tu t'y mets...

-T'es sérieux ?! "

De part et d’autre de l’immense salon vide, Dromoos et son acolyte des forces de sécurité tuaient le temps à leur manière, en attendant que la frégate sorte de l’hyperespace. Le karkarodon en costume regardait avec une nostalgie étrange la petite balle en plastique qu'il tenait à la main : cette scène lui en rappelait furieusement une autre...

Ils voyageaient depuis deux jours à bord de l’immense vaisseau du Clan Bancaire, affrété exceptionnellement au transport de ses dirigeants en route pour Ossus et la Bordure Extérieure. Le rendez-vous était aussi symbolique qu’important pour les relations commerciales et administratives de leur firme. Ils se retrouvaient donc de nouveau en partance pour un lieu inconnu – Ossus, planète jusqu’ici anonyme, sinon pour quelques férus d’histoire ou de rencontres diplomatiques entre haute noblesse. Pour Clawback comme pour l’ensemble de ses gens, c’était une première. D’après les renseignements glanés sur l’Holonet et de ce qu’on lui en avait conté, la planète en elle-même était d’un climat clément et d’une géographie agréable. C’était un bon présage. Exécuter un tel numéro d'équilibriste entre négociation commerciale et politique, nécessitait au moins de bonnes conditions météorologiques...

Voyl gardait en mémoire les précédentes tentatives de ce genre de personnalité de jouer les entremetteurs entre l’Empire Sith et la République Galactique… Il se souvenait encore du regard glacé de la Reine Mère, son mépris pour ce qu’il était, et la manière honteuse dont elle avait essayé de le manipuler. Il se souvenait aussi de la façon dont il avait retourné sa sournoise tentative pour s’allier les faveurs de Kira pour ses projets.

Bien lui en avait pris : Hapès s’était rapidement retiré du conflit en cours, miné par de sombres histoires internes et incapable d’assurer le rôle qu’il s’était lui-même donné. Laissant finalement le conflit reprendre de plus belle. Un échec sur le plan politique, mais qui par ricochet, avait servi le FLR au-delà de leurs espérances. Mais une partie de jeu économique ne se terminait jamais. Et aujourd’hui encore, le vieux muun savait que les longs échanges qui allaient égrener cette nouvelle session pouvait autant le servir que lui nuire, et que sa vigilance et son professionnalisme devrait encore être de chaque instant.

Les investissements envers les mondes neutres n’avaient hélas pas tous porté leur fruit, le front République-Empire progressant toujours davantage, au détriment de la République. Malgré une défense acharnée, les flottes républicaines avaient pâti de l’immobilisme du Sénat, des dissensions politiques et, aussi, d’un Empire enragé qui ne lui avait laissé aucun répit. Clawback, bien qu’il ait gagné considérablement en notoriété sur Muunilinst après ce coup de poker osé, n’était pas satisfait. Leurs plans économiques stagnaient depuis, les pertes liées au retrait des investissements et les destructions des infrastructures étaient à peine compensées par les intérêts des emprunts des autres sur la dernière année. Et bien que la victoire du FLR lui ait grandement facilité les choses, les échecs successifs de la République à sécuriser les mondes en reconstruction rendaient leurs anciennes projections caduques.

Il avait donc lentement, mais sûrement, considéré l’idée soufflée par sa vieille mère : sonder l’autre rive. L’Empire lui était toujours apparu comme une entité effrayante de brutalité et de bêtise. Il détestait l’idée de devoir seulement croiser de nouveau un Sith. Le souvenir de la voix glaciale de Lana le hantait encore : je vous tuerais.

La seule évocation de ce souvenir et de la sensation ignoble qui l’accompagnait le paralysait. Il lui fallait alors une bonne minute pour se débarrasser de ce sentiment oppressant et retrouver sa lucidité habituelle. Le muun avait tout fait pour éviter de recroiser l’umbarane depuis ce jour – avec un certain succès. Mais il savait que cela ne pourrait pas toujours durer. Si Anthana n’était plus vice-chancelière, elle était toujours princesse de Kuat, et à ce titre, leur première interlocutrice lorsqu’il s’agissait des affaires liées à la Banque Intergalactique de Kuat, leur filiale bien nommée.

Voyl avait donc passé un temps considérable devant son holomiroir, obsédé par l’idée de trouver une parade à ce problème d’ordre psychologique. Malheureusement, malgré tout son sang-froid légendaire, le vieux banquier doutait encore de parvenir à passer outre un tel traumatisme le moment venu. Cette pensée suffisait à ternir l’enthousiasme qu'il était jusque-là parvenu à conserver pour ce voyage.

Au travers de la porte de sa cabine, la voix étouffée de Reshord le tira de ses pensées :

" Monsieur ? Nous arrivons.

-Parfait : faites transférer les codes d’accès immédiatement. Je vous suis. "

Clawback termina de réajuster le col de sa chemise d’un geste sec, et après un dernier regard à son reflet, sortit d’un pas raide.


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Ossus – Knossa – Siège de l’AGPU - Allées des quais d'embarquement - 7:12 am cadran planétaire

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Quai n°12, la silhouette effilée de la navette floquée aux couleurs du C.B.I. se posait dans un concert de sifflements. A peine le pont abaissé, que les silhouettes longilignes des muuns faisaient leur apparition, encadrées de près par le service de sécurité du CBI, mené par les propres agents de Clawback. Somme toute, une telle sortie n'avait rien d'extraordinaire pour un individu ayant exercé le rôle de représentant durant plusieurs décennies. Ces dernières années l'avait cependant vu se retirer progressivement, dû à ses nouvelles attributions, et Voyl retrouva presque avec plaisir cette sensation de partir conquérir de nouveaux horizons - non pas avec des armes, mais avec des mots et des chiffres. Il y avait là un tout nouveau terrain de jeu passionnant de son point de vue.

" Tâchons de ne pas nous attarder au milieu de ce marais, nota Clawback en avisant la foule aux abords des bâtiments, où nous y serons encore l'an prochain... "

Plus facile à dire qu'à faire.

Invité
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Cela faisait déjà un an que Sly Keto ne s’était pas rendue sur Ossus. Cela était son quatrième voyage sur cette planète, et celui-ci serait sans doute moins agréable que les précédents. S’orn l’avait mandatée pour aller mener des tables rondes et défendre les intérêts de la République dans la perspective d’accords supplémentaires avec l’Empire Sith. Une tâche délicate tant la vice-chancelière connaissait son interlocuteur, le Grand Inquisiteur Darth Khorog. Mais s’il avait été envoyé, sans doute savait-il se montrer un tant soit peu agréable et enclin à négocier. Si Lana Anthana avait pu en tirer quelque chose, alors pour Sly la tâche était probablement à sa portée. Car des idées, ça oui elle en avait pour solidifier cette paix ainsi que les rapports diplomatiques entre Coruscant et Dromund Kaas. Les déclarations de l’ex-chancelière Kira n’avaient pas échappé à la vigilance de la vice-chancelière qui avait laissé Nyss Detchi y répondre de manière indirecte au cours d’une interview. Mais il était également probable que certains Sith soient opposés à cette paix signée récemment avec la République. Une reprise des hostilités maintenant n’étaient pas souhaitables pour Grendo S’orn, et encore moins pour les projets qu’ourdissait l’umbarane dans l’ombre même si cette dernière avait de nombreux as dans ses manches afin de rebondir en cas de problèmes.

Escortée par une douze gardes royaux d’Umbara, de 2V-66 son droïde de protocole et de quatre de ses suivantes aux robes d’un gris anthracite, la vice-chancelière était prête à rencontrer la délégation impériale aux côtés de la jeune Evadné Publius dont elle avait déjà fait la connaissance autour d’un repas dans le restaurant du Sénat. Bien entendu, elle serait accompagnée de Camina Ashford pour cette rencontre avec les dignitaires impériaux. On l’avait également informée de la présence de Voyl Clawback, un soutien précieux du Front Libéral Républicain et plus encore de Grendo S’orn. Sly Keto n’avait encore jamais eu l’opportunité de le rencontrer, mais s’il était du côté du pernicieux neimoidien, alors sans doute que le courant devrait bien passer entre eux. Cette rencontre était également l’occasion de nouer des relations avec le Clan Bancaire Intergalactique et d’étendre le réseau d’influence de l’umbarane. Un contact qui serait des plus utiles dans un avenir plus ou moins proche…

- Madame la vice-chancelière, nous arrivons bientôt dans le système Ossus.

Avait déclaré le capitaine de la corvette de classe Defender mandatée par S’orn. Sly Keto était présente sur la passerelle dans sa robe noire. Observant les étoiles distordues l’umbarane resta un instant silencieuse et reprit la parole d’un ton sérieux pour répondre à l’officier.

- Transmettez les codes à leur centre de navigation dès que nous serons sortis de l’hyperespace, ainsi que mes salutations au Roi.

Le capitaine hocha la tête et transmit ses ordres. Est-ce que le jeune Virgile-Auguste était devenu plus assuré ? Plus mur physiquement ? Elle s’interrogeait et espérait bien pouvoir revoir le jeune homme afin de s’assurer qu’elle n’avait pas été oubliée… et jouer à nouveau de son charme sur lui. Quelques minutes plus tard, la corvette émergea de l’hyperespace pour s’orienter en direction d’Ossus. Il fallut encore de nombreuses minutes afin d’avoir l’autorisation de se poser à proximité directe du lieu des négociations. Descendant de la rampe de sa corvette d’un pas royal, cernée par ses gardes enfermés dans leurs armures d’ivoire et d’or, ses suivantes et son droïde dans son sillage Sly Keto avait demandé à ce qu’aucun journaliste ne soit présent avant d’ouvrir les tables rondes, réservant ses commentaires à la presse une fois les discussions achevées, les responsables d’Ossus avaient tenu parole et réussi à contenir ceux-ci en dehors, tout juste put-elle observer de loin quelques flash heureusement trop lointains et atténués par ses lunettes de soleil pour aveugler l’umbarane. Elle fut accueillie par une délégation d’Ossus, et une fois les présentations d’usage terminées, la vice-chancelière rejoignit les Muuns du Clan Bancaire Intergalactique un peu plus loin. Sly Keto remarqua rapidement Voyl Clawback pour l’avoir déjà aperçu sur un holo avant d’être venue.

- Monsieur Clawback, ravie de faire votre connaissance.

Avait lancé d’une voix douce et enthousiaste l’umbarane tandis que ses suivants lui emboitèrent le pas pour rejoindre le représentant du CB.I.

- J’ose espérer que vous avez fait un bon voyage.

Ajouta la vice-chancelière Keto en détaillant derrière les verres noircis de ses lunettes le grand Muun qui la dépassait en taille. Dans l’idéal, l’umbarane espérait bien pouvoir rencontrer même brièvement les autres acteurs républicains de ces débats pour voir quel était leur état d’esprit pour mieux savoir se positionner face aux impériaux.
Evadné Publius
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Evadné réceptionna un énième bouquet de fleurs et ses lèvres courbaturées étirèrent le centième sourire de la journée. Elle n’en pouvait plus. Elle vomissait des fleurs. Après un remerciement poli, elle se hâta de trouver une place pour ce nouveau présent. Il rejoignit les dizaines d’autres qui décoraient le bureau en verre renforcé de Camina Ashford. Cette dernière ne leva pas les yeux de son datapad, indifférente aux effusions hypocrites dont ses confrères se paraient.

-Votre nomination semble appréciée, souffla la bonde en s’installant sagement sur l’un des sièges.
-Ils lèchent le cul de Grendo, approuvant sa nouvelle décision, répliqua la dragonne cadézienne, indifférente aux éloges hypocrites. D’ailleurs je ne serai pas étonnée que l’un de ces bouquets soient piégés.
-Enfin, Camina. Votre récente nomination est justifiée. Vous avez prouvé vos talents de négociatrices à de maintes reprises.
-C’est toujours plus facile de négocier quand on a une armée derrière soi.

Publius suspendit ses mots pour mieux digérer ceux de sa supérieure. Le maquillage sombre de Camina noircissait son regard et irisait son derme déjà bien trop pâle. Elle avait la silhouette filiforme des bas-cadéziens, habitués à travailler dans le manque de pesanteur des astéroïdes pour miner de la glace. Leurs membres un peu plus longs que la moyennee humain pouvaient passer pour des difformités, mis aux yeux d’Eva cela leur attribuait une certaine grâce quand ils ne subissaient pas la pesanteur d’un monde à la gravité impitoyable.

-Le voyage vers Ossus va être long, déclara Ashford. C’est une conférence officieuse, mais je reste persuadée que ses répercussions pourraient être bénéfiques ou non. Alors soyons prudentes, que yà ?

Ashford inspecta sa protégée. La blondeur innocente de ses cheveux attachées avec élégance, desquels tombaient des myriades de perles. Ses yeux bleus impressionnants, trop grands, qui aspiraient le monde avec tant de gentillesse. Il était temps de lui annoncer, de mettre les choses aux claires.

-Nous serons peut-être amener à parler avec des représentants Impériaux d’un autre acabit que ton cher kopeng Noctis. Tu sais, des gens moins…agréables, moins….conciliants, tu puchoye qué ?
-Camina…
-Tu ressembles à une brebis, Evadné. Une felota de brebis prête à être bouffée par le premier venu.

La concernée s’offusqua de la comparaison. En d’autres circonstances, elle aurait été fière de son altruisme, son innocence, sa compassion. Mais elle saturait que ces « qualités » lui soient perpétuellement attribuées comme des faiblesses. L’azur de ses prunelles se voila d’une colère sourde qui ne résonna jamais hors de ses lèvres mais qui lui tordit douloureusement le ventre. Elle redressa un peu le menton, pour se donner consistance.

-On ne vous a jamais dit de vous méfier des apparences.

Son interlocutrice souffla un rire plein de dérision.

-Ta mère était aussi belle que les soleils de la Galaxie, mais elle ressemblait à un loup.

La comparaison avec sa génitrice termina d’achever ce tableau d’injustice.

-Alors yà, on pouvait se méfier de son apparence.
-Je sauve des vies, je n’en détruis pas. Je ne souhaite pas que les gens me craignent. Ni les Impériaux, ni les Républicains, ni personne. Je n’ai pas envie d’imposer le respect par la peur et la domination. Ce n’est pas ainsi que je conçois notre démocratie. Vous préférez que les gens vous craignent plutôt qu’ils vous apprécient, n’est-ce pas ? Vous êtes constamment dans le rapport de force.
-Je fais ce qu’il faut pour survivre dans cette réalité. Tu devrais en faire autant, ne perds pas ça de vue.








Durant tout le trajet, la jeune politicienne évita de raviver le débat avec la secrétaire d’état fraîchement nommée. Elles échangèrent des banalités purement professionnelles, dressèrent le portrait des participants parmi lesquels la Vice-Chancelière et Voyl Clawback. Deux personnalités qui n’échappaient pas à la connaissance de la toute blonde. Cette dernière était toutefois intriguée de découvrir le Muun via le prisme de la réalité et non d’un holocommunicateur. Elle ne se faisait pourtant aucune illusion sur les différences entre les deux. Il n’y en aurait probablement pas et le banquier resterait fidèle à lui-même.

Le vaisseau de la délégation républicaine fendit l’atmosphère d’Ossus après d’énièmes vérifications. Evadné termina d’ajusta sa robe couleur crème. Elle avait opté pour la sobriété. Pas de couleurs criardes, pas de noirs déprimants. Juste un ton neutre qui venait souligner l’apparence naïve que Camina lui reprochait. La tulle dont était faite sa robe soulignait cette candeur, tout comme la coupe qui dénudait ses épaules et une partie de son décolleté et de son dos, laissant entrevoir sa peau laiteuse. Elle n’avait pour fragance qu’une eau de toilette à l’Inisa, aussi épurée donc que le reste de son apparence. A côté de l’uniforme austère de Camina Ashford, elle tranchait. C’étaient comme si le jour et la nuit se présentait à la même heure.

Sitôt qu’elles frôlèrent le sol d’Ossus, accompagnées d’une petite poignée de soldats républicains, elles furent sollicitées par des journalistes, dont le brouhaha lointain provenait d’un cordon de sécurité qui les maintenaient à l’écart. Les représentants de la délégation d’Ossus, leurs hôtes, se présentèrent à elles avec la déférence reqcuise pour les conduire aux autres protagonistes, non loin du lieu où se déroulerait cette fameuse table ronde. Evadné avait le minois froncé sur son datapad, ne quittant pas l’ombre de la Sénatrice, soucieuse de réviser une dernière fois sa copie. Elle lui semblait que ses doigts tremblaient sous l’appréhension, prêts à laisser tomber l’appareil, mais ce n’était qu’une sensation, une projection de son esprit préoccupé.

-Madame la Vice-Chancelière et….

Evadné sursauta et face à l’hésitation presqu’impoli de Camina se pencha à son oreille pour murmurer avec précipitation :

-Monsieur Voyl Clawback, du CBI. Vous savez celui avec qui Cadézia a passé un contrat récemment.

Ashford fut contrainte de sourire, très brièvement, très froidement et de reprendre :

-Monsieur Clawback. Fo vedi tu im gut.

Les derniers mots avaient été lancés en créole cadézien.La toute blonde s’inclina à l’adresse des deux personnalités.

-Madame la Vice-Chancelière, Monsieur Clawback,. C’est un honneur et un plaisir de vous revoir et de partager ces futures discussions avec vous.

Quelle politesse. Quelle discipline. Presque trop parfaite. Heureusement, l’attitude distante de la Secrétaire d’Etat contrebalançait ce caractère.



Darth Khorog
Darth Khorog
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La navette se posait doucement dans le hangar sécurisé. Tous les représentant officiels de l’AGPU avaient le leur. Une générosité du jeune roi local, très pratique pour sécuriser les arrivées et surtout pour tenir les médias loin du Seigneur Sith qui descendaient les marches. Il avait fait le trajet depuis Raxus Secundus. La capitale du nouveau territoire Sith demandait beaucoup de temps et d’investissement pour la rendre conforme aux exigences du Clergé et de celles de Darth Khorog. Malgré son agenda de plus en plus lourd, le nouveau Grand Inquisiteur devait souvent jongler entre Korriban et Raxus. Le berceau des Sith était siens et il avait de grandes ambitions pour elle. La planète avait été trop longtemps négligée par ses prédécesseurs. Darth Odium occupait toujours la planète dans sa forteresse et Darth Khorog lui avait récupéré toute l’entièreté du Grand Temple. Une restauration était toujours en cours depuis la reconquête de la planète par les Sith, longtemps laissé en ruine, même Exar Kun et Darth Revan n’avaient pas jugé bon de le restaurer. Une belle bande d’incapable. En revanche, l’Académie Sith elle était toujours aussi efficace, même si le Sith avait quelques projets d’agrandissement et de perfectionnement des locaux. Le draethos était cependant satisfait de la progression des évènements. Sur Korriban, il avait remplacé l’administration et le gouvernement local par des prêtres Sith de confiance, les officiers aux commandes des systèmes de défenses planétaire étaient des soldats de l’Inquisition. Darth Odium était un rustre sans aucune subtilité et cela se voyait dans l’état de délabrement de certains quartiers de Dreshdae ou de Kaniset, tout simplement intolérable.

Darth Khorog était partagé entre satisfaction et agacement. L’AGPU était une autre de ses obligations, sauf que celle-ci n’était pas très appréciable. Obligé de parler de Paix et de Concorde avec une bande de sauvages, des incultes. La République était toujours en train d’étudier le simulacre de traité qu’il avait conclu avec cette Lana, la traîtresse qu’il avait bien failli décapiter d’ailleurs. Si seulement cet idiot était arrivé quelques secondes plus tard … En tout cas l’Impératrice était satisfaite et c’était tout ce qui comptait. La puissance de l’Empire devait se renforcer sur sa diplomatie, c’était ici la tâche du draethos. Normalement c’est la Voix de l’Empire qui devrait se déplacer et occuper le poste qui était le siens … mais visiblement le trône en avait décidé autrement, le trône ou le Cardinal Noir plus vraisemblablement. C’était un sujet sur lequel le Grand Inquisiteur s’interrogeait beaucoup. Il avait beaucoup d’estime pour son supérieur, beaucoup de respect. Mais il avait fait le choix d’une apprentie Sith alors qu’il existait d’autres seigneurs Sith dans l’Empire. Il se gardait bien d’émettre le moindre jugement, et préféra reporter son attention sur ce qui l’entourait.

Le Hangar était grand, très haut de plafond. Il était gardé par la Garde Royale d’Ossus. Après tout, le complexe tout entier était sous l’autorité directe du Roi Virgile-Auguste. La navette impériale expulsait encore la pression à grand coup de jets de vapeurs. En face de lui, Zinsko lui faisait face. C’était une Seigneur Sith et diplomate de grand talent. C’était elle qui servait de représentante à l’Empire pendant l’absence de son maître. Elle était bien plus douée que lui pour cela.

- Seigneur Khorog, toute mes félicitations pour votre promotion. Je n’avais encore eu l’occasion de vous le dire. Les quartiers de Odium sont-ils à votre goût ?

Le draethos renifla.

- Ses quartiers ? Le Gardien des Mystères vit dans sa forteresse et règne sur l’Académie tel un pervers. Il a une telle emprise sur Korriban que me défaire de son administration a nécessité pas mal de chantages. C’est une véritable plaie. Vous me serez utile pour mettre l’aristocratie au pas, la ville de Vardin est sous leur total contrôle et il m’est difficile d’y poser un pied sans devoir honorer de ma présence chacun de ces nobliaux ambitieux. Il va aussi nous falloir des fonds pour renforcer le système défensif planétaire. Les installations sur les sept lunes sont trop rudimentaires à mon goût. C’est tout de même la porte d’entrée du cœur Impérial …

Vardin était l’une des trois villes de Korriban, jadis à l’abandon mais le retour des Sith l’a repeuplé comme ses sœurs Dreshdae la capitale planétaire, et Kaniset. Les familles aristocrates Sith avaient décidés d’y poser leurs valises en construisant d’immenses villas et des palaces autour de parcs et de jardins aussi colorés qu’horrifiques, dans la plus pure tradition Sith. Darth Odium quant à lui régnait sur l’Académie, construite par les sbires d’Exar Kun il y a des siècles, depuis sa forteresse dans les hauteurs. Un antique place forte que les dirigeants successifs de Korriban avaient rénovés et aménagés. Le fait que le Chagrien ne daigne pas la céder au Grand Inquisiteur était clairement une attitude de défi. Mais Darth Khorog materait cet idiot encrassé de poussière.

- Oh je vois oui, oui, c’est terrible, mais au moins la planète est revenue sous le contrôle du Clergé Sith. Ce pourrait être pire, dans l’Espace Kossakii j’ai entendu parler de mouvements et d’attentats, la partie va être plus complexe à ce niveau-là. Ici par contre rien n’a changé hélas. Les médias traquent la moindre information croustillante et les ragots vont bon train. Si vous saviez à les entendre, rien que la semaine dernière, j’aurais couché avec la moitié des courtisans du palais.

Le Sith questionna du regard la jeune cathar.

- Et ce fut le cas ?

- Non bien sur que non. Enfin il y a juste l’un des capitaines de la Garde, celui en charge de la sécurité de vos quartiers d’appartements, histoire de renforcer sa loyauté. En ce qui concerne l’épreuve qui nous attends, les journalistes vous attendent de pieds ferme. J’ai donc planifié un itinéraire différent pour pouvoir les éviter.

- C’est parfait, merci Zinsko.

La Cathar n’était du genre à folâtrer, c’était une fonceuse qui ne reculait devant rien pour assurer l’efficacité des missions qui lui étaient confiés mais elle restait digne. Bien que Maîtresse Inquisitrice, Zinsko faisait souvent les choses elle-même. En poste sur Ossus, elle avait la mission de renforcer l’influence de l’Empire sur le plan international mais également de tisser son propre réseau sur la planète et dans l’AGPU en pleine construction. Son visage, à l’égal avec celui de Khorog, était celui de l’Empire Sith sur la scène intergalactique. Son influence commençait à s’étendre au-delà d’Ossus, vers les Hutts et les systèmes neutres avoisinants.

La femme féline lui pria de la suivre. Ils s’engagèrent par une porte opposée à celle qui donnait sur le hall. Zinsko lui fit prendre un étroit escalier de secours pour grimper quelques étages avant de suivre un long couloir désert. Des fenêtres de chaque côté s’ouvraient sur le paysage horriblement idyllique. Un grand parc avec un lac et des coins de verdures un peu partout. Le Grand Inquisiteur n’aimait pas devoir esquiver ces idiots, mais les Médias ne lui était pas utile.

- Qu’est-ce que cet itinéraire Zinsko ?

- Nous faisons le grand tour. Nous serons à l’heure ne vous inquiétez pas.


Le Sith faisait confiance à Zinsko sur ce point, même s’il se demendait par quelle porte ils allaient arriver. Rapidement, la cathar fit faire un long parcourt dans les étages du spatioport de l’AGPU avant de redescendre par une porte de service donnant sur l’extérieur. Un chemin à l’écart conduisait à travers les arbres du parc qui bordait le bâtiment. Un peu plus loin après être descendu dans un petit renforcement très discret, couvert par les arbres et des arbustes de fleurs épais, ce trouvait ici et là des couples d’hommes et femmes, de femmes et femmes ou d’hommes et d’hommes s’enlaçaient, s’embrassaient voire manifestait leur passion via des positions si alambiqués qu’elles laissèrent Khorog perplexe. Il eut bien envie de demander à Zinsko si c’était le Capitaine de la Garde Ossanne qui lui avait montrer cet endroit mais il s’abstint. Rapidement, et en toute discrétions, ils arrivèrent sur le parvis de la place devant laquelle le haut et imposant complexe de l’AGPU se dressait. Beaucoup de journalistes et de badauds étaient entassé là. Mais Zinsko ne prit pas ce chemin-là. Elle fit à nouveau le tour, elle se présenta plus loin devant un garde et lui montra un badge semblable à celui que l’homme portait. L’homme haussa un sourcil, puis un deuxième en apercevant le Grand Inquisiteur. Il hocha la tête et ouvrit la porte métallique sans mot dire. C’était l’entrée du personnel de sécurité. Des gardes étaient occupés à se préparer, à transmettre des ordres et personne ne remarqua la présence du duo Sith. La cathar elle continua à marcher avec le Garde de la porte qui ordonna à un gars de la suivre. Elle passa devant les vestiaires et enfin ils sortirent de la Zone de Sécurité accompagné du Garde Royal Ossan.

Le trio se servit d’un ascenseur du personnel pour descendre jusqu’au Hall. Darth Khorog et Zinsko firent leur petit effet lorsque les délégations se retournèrent pour voir les deux Sith escorté déboulé de l’ascenseur de service.

- Bonjour mesdames messieurs, veuillez nous pardonner pour la petite minute de retard. Vous connaissez déjà le Grand Inquisiteur Darth Khorog, Seigneur de Korriban.

Ce dernier hocha sobrement la tête et de sa voix désagréable, qui résonna dans la haute salle richement décorée, il dit sobrement et sans intonation :

- Madame la Vice-Chancelière Keto, Monsieur Clawback, Mademoiselle Ashford, Mademoiselle Publius, mesdames et messieurs, nous pouvons commencer.

En se retournant, le Seigneur Sith fit un signe de tête au représentant officiel Ossan qui haussait un sourcil en observant l’ascenseur de service puis Zinsko et le draethos. Le Sith espérait que tout se face rapidement afin d’en terminer au plus vite. Il ne savait pas s’il allait pouvoir supporter cette bande d’oiseaux très longtemps.

Alors que le représentant de la délégation d'Ossus allait commencer à parler, un brouhaha pas possible retentit à l'entrée du Hall. Un jeune homme humain, pas plus de 25 ans, roux habillé tel un responsable des services diplomatiques de la Voix de l'Empire, déboula dans le Hall. Il se prit les pieds dans le tapis et s'écroula à terre. Derrière les journalistes hurlaient leurs questions avant que les garde royaux ne ferme les portes. Le jeune homme se redressa, s'approcha devant Darth Khorog et s'inclina.

- Seigneur Khorog, je vous demande de me pardonner pour mon retard. Les journalistes se sont montrés particulièrement insistants.

Zinsko se pencha à l'oreille de Khorog pour lui chuchoter quelque chose. Puis le Grand Inquisiteur fit les présentations.

- Voici le Diplomate Timothé Polisson. C'est un officiel des services diplomatiques de l'Empire Sith, je pensais devoir me passer de lui mais finalement il est disponible.

Les derniers mots sonnaient comme une lame acérés, cet idiot n'avait certainement pas aidé à donner une bonne image de l'Empire ! Misère de misère, qu'est-ce que Khorog avait-il pu bien faire pour que Typhojem le mette dans une telle situation !

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