La jeune humaine était fortement ambitieuse. Car en plus d’ordonner à un Jedi, elle annonçait à petite voix, sa capacité à pouvoir communiquer le message. En soit envoyer un message n’avait rien de compliquer même s’il s’agissait-là d’une navette impériale ou du moins d’un modèle des industries Siths. Non la réelle complication se plaçait plus au niveau de la protection que la garnison adverse offrait tout du long du chemin. Si les pirates étianet bien présents, on pouvait aussi compter sur la présence des droïdes et voir peut-être même d’un impérial ou deux. Même si ces derniers devaient certainement être avec le Sith. Car au vu de leur nombre ils devaient faire tous parti d’un des fameux groupe commando de la mort.

Aussi même pour le padawan un simple commando impérial était difficile à abattre. Mais avec lui venait le reste de son groupe et surtout un Sith. Et lorsque Max évoquait l’idée que le jeune padawan s’occupe seul de tout cela ne serait-ce même qu’une poignée de minutes. Le défi s’annonçait quelque peu trop grand.

Ikta devait donc réfléchir à une chose bine moins osée comme pouvoir garder l’entrée de la navette pendant que les filles s’occupaient des communications.

-Je pense que l’on ferait mieux de reste proche. Par exemple je m’occupe de garder l’entrée du sas permettant d’accéder à la navette et vous de rentrer à l’intérieur pour envoyer le message. Je ne pense pas pouvoir réussir là où mon maitre à échouer. Du moins pas pour l’instant. Même s’il est vrai que j’aimerais pouvoir réussir.

On pouvait penser que sur ces mots le jeune homme allait resombrer dans d’horribles pensées. Mais il n’en était rien. Au lieu de cela il se concentrait d’autant plus sur ce qu’il allait se produire.

L’assaut n’allait pas tarder. Face au trio se profilait déjà un petit groupe de pirates. Une patrouille certainement. Aussi il fallait progresser avec une certaine coordination afin de pouvoir mener à bien l’élimination de la patrouille. En faisant des signes de la main Ikta désignait une nouvelle fois les cibles de chacun. Les mots n’étaient plus possibles à cause de la proximité des éclaireurs et un simple poteau camouflait Ikta. Il ne pouvait donc se confier qu’à ses sens et à la Force pour pouvoir déterminer le moment où il devrait agir.

Comme convenu c’était à lui d’ouvrir le bal, l’attaque ne serait pas furtive mais rapide. Il fallait jouer la manche en un assaut éclair. Sortant de l’angle du poteau le jeune homme déployer un seul de ses sabres et d’un simple geste il neutralisait l’arme du pirate en la tranchant en deux. Puis pour finir il propulsait ce dernier sur ses collègues. Pas moins de trois pirates étaient au sol dont un désarmé. Se concentra davantage sur eux que sur les trois autres, qu’Ikta laissait à Max. Le jeune Jedi non sans une certaine violence venait à projeter les pirates au sol contre le sol avec une grande force et donc une grande violence. Se cognant la tête contre le sol métallique, les pirates venaient à perdre connaissances.

Ne restait plus qu’à savoir si les filles parviendraient aisément ou non à vaincre les derniers pirates. Sachant qu’après cette petite patrouille il restait d’autres pirates qu’Ilta pouvait déjà apercevoir.

Les prochains groupes mélangeaient à la fois des troupes de combat au corps à corps et d’autres à distance. Parmi les rangs des pirates, il y avait même une machine. Machine qui n’était pas inconnue au trio ou du moins son modèle car il s’agissait de la même que celle dans la salle des générateurs, une AR-34. Ses modifications actuelles étaient prévus pour du lourd, car elle embarquait avec elle plusieurs petits missiles incendiaires capable de plonger tout le couloir dans des flammes mortelles sans pour autant endommager l’intégrité du vaisseau.

La jeune humaine toujours plus audacieuse que jamais venait assez facilement de contourner le problème. Bien que le mot facilement ne soit guère une réalité de la choisie. La jeune femme avait risqué sa vie en plus de celle de sa camarade sur un coup de poker face à une machine de guerre et un groupe de pirates.

Son courage l’amenait même à faire un trou dans un mur. Pour cela il lui avait simplement suffit d’une grenade et d’un droïde de guerre AR-34. Mais si le Jedi et la mercenaire parvenaient à tenir la cadence. La Bothanne plus adepte des sports de chambre visiblement que du combat, devait ralentir le rythme.
Ce qui annonçait au même moment une nouvelle prise de parole de Scrum. Aux mots du capitaines les pirates cessaient leurs actions hostiles. Ils se contentaient de prendre une nouvelle position plus sûre. C’était presque parfait pour le trio, ils pouvaient tous souffler et surtout Sissy, même si cela voulait dire un futur combat bien plus difficile.

Le seul qui n’obéissait pas et le droïde qui continuait de s’agissait et qui commençait presque à se libérer du mur.
Scrum comme à son habitude usait d’un drôle d’humour. Mais cette fois-ci il n’y avait rien de drôle, il était le seul à s’amuser de la situation. La vie des trois otages était en jeu. Et pour sauver ces dernières il suffisait qu’Ikta vienne à se rendre de lui-même. Mais n’ayant que dix minutes pour remédier à cela, il était impossible de rejoindre le poste de commande du vaisseau à temps. Même en empruntant les grands couloirs et en misant sur le fait qu’il n’y avait personne pour l’en empêcher.

Max venait même à aggraver l’idée qu’Ikta se faisait de la chose. Elle appuyait le fait que toute réédition serait inutile. Qu’à peine il se rendrait qu’il serait un homme mort. Mais alors une fois Ikta mort, Scrum n’aurait plus d’intérêt à tuer ses précieux otages.
Le chox était donc soit de se laisser capturer et risquer la mort mais sauver les otages, soit de continuer à se battre sachant qu’il ne restait plus que cinq pirates au grand maximum et un droïde de guerre.

Ses instincts d’Epicanthix lui disait qu’il fallait se battre jusqu’au bout, mais les enseignements de l’Ordre lui indiquaient de chercher à protéger le plus de vie possible. Le doute était grand et au final il n’avait pu se résoudre qu’à une seule solution, celle de la ruse et de la sournoiserie.

Pour cela il avait pensé à un plan plutôt audacieux et très dangereux. Celui de faire semblant de se rendre histoire d’offrir un certain temps aux otages. Le Jedi comptait laisser les pirates les désarmer et transmettre le message à Scrum que le trio est sous contrôle.

Aussi sans un mot aux filles, le Jedi se rendait, il fallait jouer le jeu et les laisser croire à sa reddition. Au moins les pirates n’y verraient que du feu.

-Très bien je me rends.

Disait Ikta d’une voix forte en s’adressant aux pirates. Le Jedi lâchait alors le sabre qu’il tenait au sol. Puis les pirates commençaient à approcher pensant que tout allait bien. Par souci que max ne vienne à gâcher le plan du Jedi, il faisait plusieurs pas en avant afin de gêner la ligne de tir de la femme.

-Un Jedi qui se rend on aura tout vu. Toi là contact le capitaine. C’est bon on les as. Il veut qu’on fasse quoi d’eux ?

-Il avait pas dit qu’on pouvait faire ce qu’on voulait des filles, mais que le Jedi il fallait le donner aux Impériaux ?

-Ah ouai pas faux.

Le plan d’Ikta n’était un plan parfait et il rencontrait beaucoup de failles. La première et non pas des moindres venait à se présenter très rapidement après sa reddition.

Les mœurs des pirates étant ce qu’elles sont, il n’est pas rare que lorsqu’une belle créature se présente à eux, ils usent de diplomatie qui s’avère souvent physique pour obtenir des faveurs sexuelles de cette dite créature. Aussi si à l’approche du padawan les vils personnages avaient toujours et encore une certaine appréhension et cela même si le Jedi avait lâché au sol son sabre.
Pour ce qui était des deux jeunes femmes c’était là une tout autre histoire. Se faufilant plutôt rapidement derrière le trio, quatre pirates emmenaient les deux filles ailleurs après que l’un d’eux ait pu brutaliser Max.

Ikta n’avait pas une foi aveugle dans son plan, en revanche il savait très bien que Max pouvait s’en sortir et peut-être même Sissy. Car être une femme dans le milieu des mercenaires n’était pas forcément facile et cela peu importe l’espèce à laquelle on pouvait appartenir. Il y avait d’autres mercenaires souvent des hommes mais parfois des femmes aussi qui venaient à rappeler plus petits ou aux nouveaux leur sexe féminin qui dans la majorité des cultures de la galaxie était jugé comme faible, du moins sur le plan martial. Car hormis des avances parfois allant au-delà du raisonnable les nouveaux mercenaires étaient souvent bizutés en étant envoyé sur des contrats miteux ou autre. Et Max qu’elle soit nouvelle ou non dans le métier avait dû passer par là.

C’était donc en l’expérience de la mercenaire qu’Ikta avait placé ses espoirs, même si les pirates étaient tout de même au nombre de quatre avec elle. Il y avait aussi le risque qu’au lieu de céder à leurs pulsions sexuelles, les pirates décident d’exécuter les deux femmes pour en faire un exemple.

Mais qu’importe, car l’heure il ne pouvait plus rien y faire à part espérer. Surtout que lui aussi était dans une situation quelque peu précaire. Si la ruse fonctionnait un temps soit peu, il allait devoir supporter les pirates jusqu’à ce que la communication soit délivrée.
Finalement l’un des pirates s’approchait et venait porter un coup derrière la nuque du géant. Mais ce coup bien trop faible n’avait pas le moindre effet et ne faisait que renforcer la peur des pirates qui finalement venaient en nombre pour mettre à terre l’Epicanthix. C’était sous une avalanche de coups que le padawan venait à poser un genou au sol. Les brutes venaient même à se vanter qu’un Jedi n’était aussi résistant que ça finalement et qu’il était même simple de le faire plier.
Les fous qu’ils étaient ne se rendaient même pas compte à quel point ils sous-estimaient les Jedi ou même les Epicanthix. En même temps il était courant chez les humains de penser qu’hormis un Wookie ou un Trandoshan il n’y avait pas grand-chose de dangereux comme espèce civilisée. Du moins chez les plus bête humain.

L’un d’eux décidait de faire une pause et il contactait alors le capitaine. Capitaine que l’on entendait rapidement hurler à la radio bien que le padawan pas entendre clairement pourquoi. Était-ce parce qu’il avait ordonnait que l’on capture le padawan sans l’abimer ou bien alors parce qu’il n’avait pas pu exécuter le moindre otage. Quoi qu’il en soit le pirate terminé sa transmission par une affirmation de la réception des ordres. Le temps était crucial, le Sith qui surveillait la scène grâce à son AR-34 volé ne devait pas tarder à arriver. Poussant et attirant à la fois à lui des choses. Le padawan propulsait quelques mètres plus loin les pirates après les avoir propulsés vers le plafond. Il amenait alors par la suite à lui son sabre. Bien évidemment il essayait au maximum d’éviter le mort des pirates. Mais au vu de la situation il n’y avait guère trop de précaution qu’il pouvait prendre, d’autant qu’il était toujours un novice. Envoyant son sabre trancher quelques armes, il écrasait par la suite les pirates contre les murs du couloir pour ensuite les enfoncer dans la structure en métal.

Mais l’opération n’était pas simple ou plutôt elle était longue. Ce qui laissait largement le temps à l’AR-34 de déployer pas moins de deux missiles. Missiles qu’Ikta renvoyait de sa deuxième main alors qu’elle tenait encore le sabre. Les missiles n’avaient aucun effet sur la machine après tout ce n’était là que des munitions incendiaires.

Mais alors qu’il combattait, Ikta ne pouvait s’empêcher de se demander comment et pourquoi le vaisseau avait-il pu embarquer de telles machines de guerre. Ou alors était-ce là un stratagème prévu depuis longtemps et il y avait même des complices chez les Bothans. Une question à laquelle seul le temps et le Conseil sauraient répondre.

Les pirates en moins, tous dans les murs et plongeaient dans un profond sommeil. Ce n’était plus qu’un duel entre un Jedi et une machine. Bien évidemment le jeune homme avait déjà vaincu l’un de ces droïdes auparavant, mais il n’en avait que de vagues souvenirs. Comme-ci ce n’était pas lui qui avait durant ces instants-là.
Chargeant la machine avec toute la célérité qu’il pouvait offrir, le jeune homme comptait bien venir à bout de son ennemi.

Le combat avec la machine commençait sous des néons aux éclats lumineux vacillant. Les ténèbres qui dévoraient par intermittence le couloir ne laissait apparaitre que les tirs de l’AR-34 et les deux flux lumineux des sabres du padawan.

Pour entamer ce combat, l’Epicanthix durant sa charge envoyait son sabre vers la machine, mais cette dernière protégeait efficacement ses capteurs à l’aide d’un de ses bras porteurs de missiles. Un simple bras en plastacier n’aurait pas suffi à contre un sabre laser, mais le revêtement en duracier lui était suffisamment épais contenir le coup, même si ce dernier laissait une marque bien visible.
Le sabre revenant comme par magie vers la mais d’Ikta, il ne savait pas vraiment combat aborder ce combat qui était largement en faveur du droïde de guerre à cause de l’étroitesse du couloir. Il faut dire que les batailles de couloir son plus propice aux blasters qu’aux sabres. Mais sans hésiter la machine venait à déployer ces derniers missiles en direction du jeune homme. Reculant d’un bon acrobatique dans lequel on pouvait y retrouver la grâce des Jedi. Le jeune homme avait pu éviter l’impact direct mais il devait encore contenir le souffle des missiles incendiaires.

Luttant contre la chaleur et la force de l’explosion. Une fois les flammes dissipées, Ikta pouvait percevoir que les pirates encastrées dans els murs n’étaient plus que des corps calcinés. Dans son esprit il ne s’en voulait pas, car il avait été nécessaire de les maitriser, simplement trouvait-il qu’il y avait eu des vies ne gâchaient pour rien.

Cette fois-ci le padawan envoyait deux sabres en direction du colosse de duracier, il n’espérait pas lui provoquer le moindre dégât corporel, mais simplement lui masquer la vue. Envoyant avec un décalage ses deux sabres, l’Epicanthix savait bien que la machine pouvait calculer le moment et le lieu de l’impact et ainsi elle resterait un temps sans rien voir.

Une fois au contact avec le droïde, le Jedi venait à rattraper ses sabres pour viser les points qu’il estimait faibles et critiques sur la machine. Il fallait d’abord commencer par lui ôter ses bras porteurs d’armes. Une fois cela en moins il n’y aurait plus de grands dangers face au robot. Mais la machine aussi se défendre au corps à corps et lorsque le premier coup de sabre venait lui foncer droit dessus, la machine écarta violement ses bras pour essayer de porter un coup au padawan. Reculant aussitôt à l’attaque, le padawan chargeait de nouveau le droïde en se protégeant derrières ses sabres sous le feu des canons de la machine.
Il venait à être blessé au niveau des bras et plus précisément aux épaules. Mais les blessures superficielles n’étaient pas suffisantes pour l’empêcher de manier ses sabres.
Au contact de nouveau cette fois-ci les coups de sabres portaient. L’un venait taper les captures du robot alors que l’autres lui trancher d’abord un bras puis l’autre dans un mouvement tournoyant.

Le padawan venait à achever le droïde non sans une certaine classe en envoyant par-dessus l’un des sabres qui en revenant vers lui ne manquait pas de se planter dans le dos la machine. S’effondrant sur ce qui pouvait ressembler à son ventre. Ikta récupérer son sabre et il comptait bien rejoindre la mercenaire pour voir où elle en était. Car depuis le temps elle avait dû accomplir sa mission.
Mais alors qu’il tournait dos au côté du couloir d’où se tenait la machine. Une voix venait à l’arrêter.

-Tu penses vraiment que le combat est fini ?

De nombreux bruits de pas se faisaient entendre. Et derrière la machine se tenait le Sith et son escorte personnelle. Rien qui ne soit trop reluisant pour l’avenir du padawan.

-J’en ai mis du temps à te retrouver, mais voici qu’à présent je vais pouvoir tuer l’apprenti après le maitre. Sache que je n’ai rien contre toi, juste que je dois tuer tous les Jedi qui était présent lors de la bataille au Conclave Gree.

Ikta redéployant la lame de ses armes se tenait prêt à affronter les impériaux.

-Je suis prêt à faire face à mon destin, Sith.

Mais une violente secousse venait à interrompre le duel qui allait débuter. Le vaisseau venait à subir de nombreux tirs et les alarmes s’affolaient dans tous les sens. Puis une communication venait à résonner dans tous le vaisseau.

-Ici le Dernier des Mandaloriens. Humm humm. L’homme se raclait la gorge. Je m’adresse à ORIS, sache que tu ne m’échapperas plus. Tu vas regretter ton intervention dans la station de recherche. Mes droïdes vont se faire un plaisir de venir tuer tous ce qui se trouve dans ce vaisseau. Et n’espérait pas vous échapper par l’espace ou bien ma frégate d’interception viendra à vous faire goûter au vide spatial.

La communication se terminait et soudainement d’autres impacts eurent lieu, mais différent de ceux des tirs. Au vu de la secousse il ne pouvait s’agir que d’une chose. Des capsules d’abordages harpons. Une navette perforant la coque pour que cette dernière ne puisse être retirée du vaisseau qu’elle aborde.
Le Sith venait alors à prononcer une phrase avant de s’en aller.

-Travir, je te laisse te charger du padawan je dois m’occuper de ce foutu Mandalorien.

Alors que le Sith s’en allait sous les yeux d’Ikta. L’un des soldats restait sur place et déployait deux vibrolames. Le Jedi ne sous-estimait en aucun point le combattant qui devait faire partie de l’élite des forces spéciales impériales.

C’était le début d’un nouveau combat bien trop épic pour le jeune padawan. Padawan qui n’avait presque plus de force après tous les efforts fournis, mais qui devait en terminer avec cet ennemi tout de même. Face à cet adversaire qui n’avait rien à voir avec les précédents, il devait soigneusement réfléchir à une technique d’approche ou bien il regretterait d’avoir choisis telle ou telle action le moment venu.

L’impérial qui lui faisait face était doué pour le corps à corps si l’on le jugeait par rapport à son arme. C’est peut-être même un de ses fameux tueurs de Jedi de l’Empire. De simples soldats capables de rivaliser sur le plan martial avec un chevalier Jedi.

Dans une armure sombre avec des insignes et des bandes rouges, le soldat restait silencieux. Il n’y avait pas un mot qui venait à sortir de sa bouche. C’était comme-ci il n’était plus q’une arme à laquelle on ne désignait que des cibles à abattre.
Et cette fois-ci la cible était un pauvre padawan qui n’avait rien de demandé et qui venait de perdre son maitre sous ses yeux. Aussi le soldat devait sans nul doute sous-estimer le padawan. Un avantage peu certain et faible pour Ikta, mais un avantage tout de même.

Chargeant une nouvelle fois vers la mort tel un combattant de la mort, le jeune padawan ne connaissait pas l’issu de son affrontement. Là où les non-initiés auraient douté et se seraient penchés vers la mort, les Jedi ne connaissaient que la détermination et la bravoure au travers de leurs actes.
Son pas était souple, son respiration lente et rythmé à la cadence des mouvements de ses bras. Ses mains sûres ne tremblaient pas et elles tenaient fermement les sabres qui avait été accordé au padawan lors de son pèlerinage.
Ses yeux fixaient le visage de la mort qui se dessinait sur le casque du soldat impérial. Il ne connaissait pas l’âme du guerrier qui se cachait en son ennemi, mais de sa lame qui portait les couleurs du ciel il fendait l’air recyclé du vaisseau pour frapper en premier.

L’homme qui lui faisait face ne craignait point cette attaque bien trop faible à cause des blessures du garçon. Le froid avait envahi ses membres et le sabre ne pouvait fournir que l’effort du padawan tant dans sa maitrise que dans sa puissance. Ikta non pas déçu par ce qui se passait, mais au contraire apaisé par l’idée qu’il avait de ses forces à cet instant. Il ne cherchait pas lutter par la force contre la vibrolame, sans sabre venait même à reculer jusqu’à la limite du plus proche de son visage.
Mais si l’endurance manquait au garçon, l’intelligence elle était encore bien présente. Se laissant tomber au sol et ôtant toute force à ses membres inférieurs. Le garçon avait la tête à hauteur du torse de l’impérial sa deuxième main elle actionnait rapidement le deuxième sabre. Puis d’un mouvement rapide bien que manquant de force, il venait à trancher les jambes du soldat.

La chaleur venait à laisser le sang s’évaporer sous la forme d’une légère colonne de vapeur s’échappant à la fois des pieds et des chevilles, tous loin les uns des autres. C’était ainsi que le soldat exprimait ses premiers mots à Ikta, bien qu’il s’agît plus de sons.
Mais ne s’avouant pas vaincu il cherchait une nouvelle fois à porter un coup. Le manque de mobilité n’était pas encore une gêne si l’on omettait la douleur. Et la proximité bien plus grande à présent ne manquait pas d’aider le combattant Sith à porter un coup d’estoc à Ikta. Le coup n’était pas décisif, car il n’avait atteint aucun organe ni même le tronc de l’Epicanthix. La lame vibrante se trouvait simplement dans la jambe du padawan.

Dans un dernier effort le padawan se laissait tomber sur le soldat ses deux lames en position telles des crochets prêts à éviscérer sa proie. Les deux sabres arrivaient directement le torse du soldat, ne manquant pas d’endommager un poumon et le cœur du combattant. Sa mort fut immédiate et le Jedi se laissait rouler sur le côté pour ne pas se reposer sur le corps de son ennemi.

Mais il n’avait pas le temps de se reposer, il y avait encore le cas de Max et celui du Sith qui devait se trouver on ne sait où. S’appuyant fermement sur sa jambe droite, le padawan se relevait lentement et ramener à lui ses sabres par la Force. Une fois debout, il se collait contre le mur afin de s’en servir de béquille.

La situation semblait totalement s’’arranger, les impériaux étaient sur le départ, les pirates de même bien qu’ils soient plus dans une sorte de déroute les menant à leur perte. Et à peine la Bothanne venait d’arriver que quelques instants plus tard la mercenaire faisait de même. Elle avait dû faire vite car, il y avait peu encore, cette dernière s’adressait à l’ensemble des passagers du vaisseau en annonçant une bonne nouvelle.
Dans tout le vaisseau on entendait déjà de nouveaux combats se déclenchaient. Cela devait être les forces alliées qui venaient à se déployer dans le vaisseau après un abordage digne des forces spéciales.

A l’arrivée de la mercenaire, la Bothane lâchait sans hésiter le jeune padawan pour se rendre auprès de Max qui confirmait la présence des forces d’interventions à bord du vaisseau. Sans nul doute qu’un croiseur ne tarderait pas à débouler. Mais voici que la frégate interceptor 4 qui devait déjà préparer son saut en hyperespace, venait à ouvrir le feu sur le vaisseau. Sans nul doute dans le but de faire tomber le bouclier. Une chance que le trio n’ait pas pu neutraliser les générateurs ou bien il ne resterait pas grand-chose du vaisseau à l’heure actuelle.

Il y avait aussi toujours le problème des troupes du dernier mandalorien à bord du vaisseau. Ces dernières devaient offrir une certaine résistance aux pirates, aux impériaux et aux agents de la république ou bien Bothans.
Rapidement Ikta entendait la navette impériale se décrocher du vaisseau de transport de Botajet. Heureusement qu’elle n’était pas très loin au moins le padawan pouvait se reposer. Le Sith n’étant plus à bord, peut-être même que la frégate s’en irait elle aussi. Bien que le jeune Jedi plaçât peu d’espoirs dans cette option. Après tout en voyant la navette décollait, il aurait déjà dû prendre la fuite.

Mais avant que tout ne se termine, il avait une chose à faire. Se rendre auprès de son maitre dont le corps devait encore se vider de son sang lentement sur le sol d’un des grands espaces du vaisseau. Se servant toujours du mur comme d’une béquille, le jeune Epicanthix s’en allait donc vers l’ancienne salle où il avait quitté son maitre. Il ne cherchait pas à attendre ou recevoir de l’aide et il n’annonçait même pas son départ du couloir. Après tout malgré les événements il ne devait rien à la mercenaire et ils s’étaient mutuellement sauvés la vie.

L’épuisement était une chose qu’un Jedi se devait d’ignorer lors de certaine occasion. Bien qu’il ne faille pas l’oublier car c’était là un facteur important de la santé de ce dernier. Après avoir laissé une trainée de sang sur les murs jusqu’à la salle où le padawan souhaitait se rendre. Il était surpris de ne pas croiser le corps de son maitre.

Mais voici qu’un nouvel événement venait à avoir lieu. Le vaisseau venait à dévier brutalement de sa trajectoire. De tête le jeune padawan savait que d’après le cap, le vaisseau Bothan se rendait droit dans une étoile non loin. Puis les boucliers venaient à être coupé, laissant alors les tirs de la frégate atteindre les réacteurs. Les secousses étaient violentes et tous à bord du vaisseau pouvaient ressentir la chose. Certes il n’y avait plus de moyen de propulsion, mais aussi il était devenu impossible de faire changer le vaisseau de cap.

Le padawan pensait que les forces de la république parviendrait à stopper les troupes du dernier Mandalorien et à dévier le vaisseau le vaisseau de sa trajectoire actuelle. Aussi avec une idée stupide en tête il continuait à chercher le corps de son maitre à bord du vaisseau.

Malgré l’absence de son maitre le jeune Jedi restait fixé sur son idée initiale, celle de retrouver son maitre. Ou plus précisément son corps. Mais une chose lui semblait plus qu’étrange. Cette chose était une énorme flaque de sang qui se trouvait en plein centre de la pièce. Mais il n’y avait pas une seule trace d’où il pouvait bien provenir. Aussi bien qu’il s’en doutait et qu’il voulait y croire. Le padawan ne pouvait se permettre de rester fixé sur cette idée.

Rampant dans la pièce qui servait donc de salle commune pour les passagers de seconde classe. Le padawan suivait la trainée de sang qui s’écartait de plus en plus de l’énorme marre rougeâtre. Ne manquant pas par la même de laisser son propre sang s’écouler sur le sol. Après quelques pas plus ou moins difficile, les traces s’arrêtaient à une porte. Faisant quelques pas de côté contre le mur et laissant une emprunte de sang sur la porte elle-même, il pouvait enfin actionner la commande de la porte, derrière laquelle se trouvait les autres traces de sang.

Mais ce qui venait à apparaitre à l’ouverture de la porte n’était en rien amicale pour le jeune homme. Face à lui se présentait deux énormes droïdes de combat. Les deux tas de boulons n’étaient pas là pour plaisanter, l’un d’eux tenait une énorme machine à répétition alors que l’autre semblait plus du genre à se battre à l’aitre d’un lance-grenade. Rien qui ne soit trop destructeur pour un vaisseau dans le vide sidéral bien évidemment.
Mais l’un des deux robots semblait bien plus robuste que l’autre et plus ancien aussi. Sur ce qui lui servait de tête mais qui n’était en réalité qu’un amalgame de capteurs, se trouvait un symbole pour le moins aussi étrange que singulier. C’était celui du dernier Mandalorien, son emblème venait à chevaucher un autre emblème indéchiffrable. Sur le corps de la machine on pouvait aussi constater de nombreuses traces de découpes, comme si les traces avaient été faites par un sabre laser, mais rien qui ne puisse confirmer les soupçons qu’avait le padawan.

Le plus robuste des robots venait donc à commencer à lever son arme à la vue du padawan. A l’aide de ses réflexes extraordinaire et de la Force, le padawan venait à lancer son sabre qui se plantait comme un javelot dans un sanglier. Le sabre avait atteint le coup de quoi couper toutes les connections avec les capteurs de la machine, la rendant alors inopérante.
Dans son geste plus qu’audacieux, l’élan qu’il avait fallu au jeune garçon venait à l’envoyer s’échouer sur le sol dans un violent fracas. C’était enfin arrivé, l’instant que redoutait le plus Ikta dans cette précieuse aventure. Celui où il n’aurait plus la moindre force, celui où il serait contraint de rester tel qu’il est sans pouvoir bouger ne serait-ce qu’un peu.
L’autre machine ne remarquant pas la chose car pour elle, peu importait si ca cible était fatiguée ou non ne manquait de lever son arme à son tour. Plus longue à se mettre en action son arme disposait de plusieurs canons qui formaient ensemble un cercle. Le cercle pointait le jeune Epicanthix et il commençait à tournoyer de plus en plus vite, jusqu’à ce qu’enfin vienne à jaillir quelques tirs. Tous imprécis comme pas permit, la machine se moquait de la précision dès lors qu’elle pouvait décharger pas moins d’une centaine de lasers à la minute.
Ikta tentait malgré tout d’appeler à lui son sabre, qui certes bougé mais bien trop longtemps. Et alors que les tirs qui tombaient tout autour de lui semblaient se rapprocher dangereusement, une violente explosion avait lieu. La deuxième venait à être projeté plusieurs mètres en arrière. Il ne restait pas grand chose d’elle si ce n’était son arme. Puis juste à côté de son cadavre d’autres machines venaient à arriver. Quelques secondes après les explosions et l’apparition des nouvelles machines, deux soldats de la république venaient à attraper Ikta par les bras et à le trainer sous le feu des droïdes.

L’essentiel pour les soldats étaient des sauver les gens à bord du vaisseau et surtout le Jedi lorsqu’ils en avaient entendu parler. Car bien que les Jedi occupaient une place particulières dans système républicain, il avait aussi une grande importance militairement parlant.
Ikta était ainsi trainé dans les couloirs du vaisseau jusqu’à enfin rejoindre une navette, la dernière. A son bord se trouvait quelques civils chanceux et notamment Max ainsi que Sissy. Ikta saluait alors les deux femmes en soulevant sa main de quelques centimètres. Ce simple geste avait suffi à l’puiser et bien qu’il ressortît en entier de ce terrible voyage avec ses deux sabres, il avait perdu son maitre et ne savait même où se trouvait son corps.

A bord de la navette tout n’était pas rose, il y avait d’abord et comme d’habitude la plus voyante des personnes qui faisait un peu de bruit. Bien que dire un peu de bruit soit un doux euphémisme. Un médecin s’occupait d’elle et cela depuis son arrivée dans la navette. Aussi, la jeune mercenaire devait avoir vécu bien plus de douleurs que ne l’avait pensé Ikta.

Mais qu’importe car l’illusion d’une bonne personne en cette femme venait quelque peu à se dégrader après son geste de la main. Il était clair qu’elle n’avait pas apprécié l’attitude du Jedi durant la mission. Et bien qu’il ne comprît pas trop pourquoi, il pouvait toujours faire semblant de comprendre les sentiments de la demoiselle. C’était même là un sport chez les Jedi que de faire semblant de comprendre autrui sans vraiment s’y intéresser. Mais ce n’était pas à mauvais escient et même au contraire, le but était simplement d’éviter de trop dévier de la voie du Jedi en suivant les enseignements de l’Ordre. Parfois on pouvait juger ces derniers comme sadique, pervers et avec de nombreux autres adjectifs.

De son côté, le jeune Epicanthix n’avait pas de quoi être jaloux que du nombre de blessures présentes sur son corps. Certain bien en-dessous des autres, les blessures étaient cependant rapides à soigner, car il n’y avait là que du superficiel hormis deux blessures. En sortant de la navette Ikta aurait une bien meilleure allure qu’à son entrée.

Alors qu’on s’occupait de ses blessures, le Jedi repensait à son maitre. Dans son esprit il était clair que malgré le sauvetage d’un bon nombre de citoyen, l’ensemble de la mission était un échec. Le premier échec venait du fait que le duo de Jedi n’avait pas pu atteindre l’espace Hutt pour débuter sa vraie mission. Le second était la mort de son mentor et l’incapacité du padawan a retrouver son sang ou même ses sabres. Une chose troublante dans l’esprit du garçon qui se demandait ce que l’Empire allait bien pouvoir faire de tout cela. Et finalement le plus grand échec fut la perte de nombreux de civils présents à bord du vaisseau ainsi que la mort de son équipage.

Le sortant de ses pensées, venait à apparaitre non loin de la navette un croiseur de la République. Avec lui venait son escorte, toute une patrouille de la République. Face à cela le Dernier Mandalorien n’avait d’autres choix que de se replier en hyperespace. Sa rapidité à décamper était si grande, que le jeune Ikta venait à se demander si le saut n’était pas déjà prêt depuis le début de l’assaut.

Quoi qu’il en soit la navette se rendait à bord du croiseur, et une fois à bord Ikta allait pouvoir rejoindre la surface d’un des nombreux mondes de la galaxie. Les journalistes seraient nombreux et ils voudraient savoir comment cela a-t-il pu arriver qu’un navire de croisière bénéficiant d’un service de sécurité puisse se faire capturer ainsi. Par chance Ikta n’aurait pas à passer par les journalistes, car à son arrivée un certain nombre de Jedi viendraient l’extraire de la masse de gens pour l’emmener directement sur Ondéron par la suite afin de son faire son rapport aux Maitres.

Il y avait beaucoup à dire et le jeune padawan ne manquerait pas de citer la jeune Sissy et son amie Max la mercenaire.