La Togruta entra la première après un long contact visuel avec le Gungan, lui aussi avait compris la même chose qu’elle. L’utilisation d’une des capacités permise par la Force pourrait potentiellement créer un remous qui signalerait leurs présence au Jedi Noir… Ou Ex-Sith. Le suivre discrètement avait déjà été un risque en soi, mais utiliser la Force aurait été l’équivalent de hurler leurs présence.

Après avoir passer la porte, la Togruta attendit que Youpi la rejoigna après plusieurs secondes, puis ensemblent le duo commença à traverser les couloirs, Yulpi prenant brièvement la tête, cependant à hauteur d’un croisements, ils durent tenter de trouver par où aller, ce fut le son d’une porte qui se fermait qui leurs donna un indice et quelques secondes plus tard. Le duo trouva une porte peinte d'une couleur noir tranchant avec le reste des autres, cela devait être là... Les deux sensitifs s’approchèrent et Yulpi commençant à écouter et confirma la présence de la Jedi à l’intérieur. Tendant l’oreille, la Togruta s'apprêtait alors à écouter, et se rapprocha de la porte.
“Mon serviteur est parti chercher mes fidèles lieutenants, une fois cela fait. Nous pourrons enfin procéder au meilleur moment de cette journée. Vous allez mourir Jedi… Et je vais m’assurer que ce sera long et doulou-”

La porte s’enfonça brutalement, la Togruta l’avait violemment ouverte sa main se portant à son sabre-laser. Il lui fallut une seconde pour prendre connaissance des lieux.

Une grande salle circulaire dépourvue d’équipements, au centre de la pièce se dressait une Humaine, en piteux état, couverte de bleus et de coups ses pieds touchant à peine le sol et le regard hagard. A côté d’elle se trouvait un autre humain dont les vêtements laissaient peu de doute sur son identité, une toge religieuse avec une espèce de couronne sur la tête: Baa’lio.
Le sabre parti subitement en direction de l’homme tandis que la Togruta couru vers le geôlier et sa prisonnière, la lame rouge sang s’activa, transperçant en plein torse le leader du culte de Marka Ragnos qui n'eut qu'à peine le temps de comprendre ce qu’il se passait. Le sabre-laser revint alors dans la main de la Sith qui l’envoya de nouveau cette fois en direction de la Jedi… La lame cette fois coupa la chaîne qui retenait la Jedi suspendu en l’air, elle se serait affalé au sol si la Sith ne l’avait pas rattrapé d’une main, la soutenant avec son propre corps et l’amenant tranquillement dans une position plus confortable, à moitié allongé au sol et reposant sur ses genoux.
Le regard de la Togruta était désormais un mélange de froideur, et d’une forme de soulagement. Avant de s’éclairer avec un petit soupir.
“J’aurais dû me douter que c’était vous Jesyelle.” Le ton de la Togruta pour une fois sonnait plus… Serein, moins dangereux. Elle regarda alors le Gungan qui s’approchait pour s’occuper de son maître.
“Elle et moi on se connait. Toujours à me ridiculiser lors des entraînements et à considérer mon ancien sabre comme un danger public.” Dit-elle alors avec un ton revenant sur une certaine moquerie. Poussant un nouveau soupir, cette fois plus hostile, elle continua en direction du Gungan.
“Tu ne m’avais pas dit son nom Youpi, j’aurais pu te partager certaines anecdotes avec elle. Comme le fait qu’elle aimait de manière publique me prendre en exemple lors des cours quand il s’agissait de montrer un échec. Ou simplement montrer sa supériorité avec la Force.” Dit-elle en postillonnant, la colère gonflant dans la voix de la Togruta.
“Si elle n’était pas en aussi mauvais état je lui aurais demandé ce que cela fait d’être secouru par un échec comme moi…” Reprit-elle le ton aussi dure, de terminer sur un ton plus calme.
“Mais on a pas le temps. Il va falloir trouver un moyen de la sortir d’ici en sécurité, pour que vous quittiez cette planète” Dit-elle en commençant à soulever la Jedi, aidé par le Gungan.

A son tour, Malaco colla l'oreille contre la porte – à la différence que son oreille à elle ne mesurait pas soixante-dix centimètres de long – puis, soudain, enfonça violemment la porte pour faire irruption dans la salle sans concertation. Yulpi ressentit un accès de panique, lui qui aurait préféré réfléchir avec Malaco à la manière d'aborder ce Jedi Noir potentiellement puissant s'il était bien celui qui avait réussi à capturer Jesyelle ; il fut cependant à la fois soulagé et étonné de ne pas le trouver dans la salle.

Il y avait bien Jesyelle, retenue au plafond par des chaînes solides qui la maintenaient à deux centimètres du sol, fixées à ses poignets. En face d'elle, ce n'était pas le Jedi Noir mais un autre Humain – si tant est que le Jedi Noir en était bien un – habillé d'une toge d'apparât aux couleurs rouges et dorées tape-à-l'œil, et coiffé d'une sorte de couronne. Tous deux se trouvaient au centre d'une pièce circulaire dénuée d'intérêt particulier : aucun meuble, aucune décoration, cette pièce servait sûrement de cellule où emprisonner les intrus pour les interroger. Jesyelle n'était ni la première ni la dernière personne à être retenue captive ici. Un coup d'œil au plafond suffisait à deviner que plusieurs personnes pouvaient être enchaînées côte à côte.

Seulement Yulpi avait une autre préoccupation que l'analyse pure et simple de cette pièce. Cet Humain, face à Jesyelle, est-ce lui qu'il avait écouté à travers la porte, et non le Jedi Noir ? Il en doutait, mais où était donc passé ce dernier ? Il y avait une autre porte au mur d'en face. Difficile d'estimer comment était agencé ce sous-sol du temple mais il était possible que le Jedi Noir ait quitté la pièce par cette autre porte juste avant que Malaco et Yulpi ne fissent irruption. Le timing pouvait être étonnant mais parfois la Force s'arrangeait elle-même avec le déroulement des évènements.
À moins que ce ne soit calculé...

En tout cas, l'Humain restant face à Jesyelle ne pouvait être, au vu de sa tenue clinquante pour sa fonction religieuse, que le chef du culte. En tout cas, Malaco ne s'embarrassa pas de discuter avec lui : en s'élançant vers Jesyelle, elle exécuta un parfait lancer de sabre qui perfora le torse du maître des lieux. Avec un temps de latence, Yulpi se porta vers Jesyelle, mais Malaco la première récupéra son arme pour trancher les chaînes au laser et libérer l'Humaine.

YULPI – Tout va bien, Maître ?

Tout n'allait pas bien, évidemment, mais la question était de circonstance pour s'assurer que Jesyelle n'avait pas de blessure grave. Son regard alternait entre Malaco et Yulpi, il restait encore vif, signe qu'elle n'était pas à l'article de la mort, et teinté de surprise et de sévérité.

MALACO – J’aurais dû me douter que c’était vous, Jesyelle.

Quoi ?! Yulpi tourna la tête vers Malaco et eut vite confirmation de ce que cette phrase signifiait : Malaco lui avoua que Jesyelle et elle se connaissaient très bien. Leur passif n'était pas heureux. Mais comment Malaco aurait-elle pu se douter que la Chevalière Jedi qui accompagnait Yulpi était Jesyelle ? Pourquoi disait-elle qu'elle aurait dû s'en douter ? De ce que Yulpi savait, elle n'avait eu aucun indice en ce sens, Yulpi lui avait seulement dit qu'il s'agissait d'une Humaine. Mais des femmes Humaines chez les Jedis, il y en avait évidemment un très grand nombre.

Peu importe au final, Yulpi écouta Malaco critiquer âprement l'attitude que Jesyelle avait eue envers elle par le passé. Jesyelle avait traité Malaco comme un échec, l'avait humiliée au Temple, et c'est sûrement cela qui avait fait basculer Malaco chez les Siths avec une profonde rancœur.
Yulpi avait quand même du mal à croire que Jesyelle eût pu être ce monstre envers Malaco, tandis qu'envers lui, elle s'était montrée compréhensive et encourageante, alors même qu'elle savait son ancienne allégeance.

Malaco et Yulpi aidèrent Jesyelle à se remettre debout.

YULPI – Où est votre sabre-laser ?
JESYELLE – C'est le suppôt du fou que vous venez de tuer qui le garde sur lui.

Le Jedi Noir, donc. Yulpi fouilla le corps du maître des lieux jusqu'à trouver une clé, et s'en servit pour libérer les poignets de Jesyelle.

JESYELLE – Il m'a attaquée de dos alors que je t'attendais, Yulpi. Tu es courageux d'être venu me chercher jusqu'ici. Même si pour cela tu as choisi de coopérer avec une Sith.
YULPI – On doute de moi, au Temple. Et je ne vais pas renier avoir été un Sith. Mais voyez ce qu'un Jedi et un Sith peuvent accomplir ensemble quand ils poursuivent un objectif commun et mettent leurs différends de côté.

Subtilement, Jesyelle hocha la tête. Puis, après s'être époussetée, et fixa Malaco droit dans les yeux.

JESYELLE – Je suis désolée, Malaco. Je sais que rien ne pourra réparer les blessures que je t'ai infligées. J'étais une mauvaise personne, mais j'ai emprunté une route qui m'a rendue meilleure, je pense. A ton tour tu dois suivre ta propre route.

Yulpi ne dit rien, laissant Malaco et Jesyelle à leurs retrouvailles.
Elles n'eurent cependant qu'une poignée de secondes, car soudain, l'autre porte, celle par laquelle Yulpi avait supposé que le Jedi Noir était reparti, s'ouvrit...

Sans surprise, Yulpi vit le Jedi Noir revenir, toutefois suivi par une demi-douzaine d'acolytes en bures de qualité, quoique moins tape-à-l'œil que celle du maître des lieux tué par Malaco. Cette mort fut justement remarquée, déclenchant des exclamations quelque peu paniquées de la part desdits acolytes. Sauf un, dont l'attitude contrasta avec celle des autres. Alors que seuls Malaco et Yulpi pouvaient le voir, il effectua discrètement un signe des mains. Yulpi se rappela alors qu'en espionnant Malaco, il l'avait entendue parler d'un espion, infiltré ici même dans le culte de Marka Ragnos, et censé aider à au meurtre de Baa'llio. Malaco n'avait manifestement pas attendu son concours, elle avait eu une occasion trop belle.

Jedi Noir – Voici donc le Padawan. Et... une autre Padawane ? Non... Sith.

Perspicace. Soit il avait perçu une certaine aura d'Obscur, ce qui présumerait d'une grande puissance, soit il s'était basé sur la couleur anormalement jaune des yeux de la Togruta. Yulpi ne savait pas encore déterminer si le Jedi était un Proche-Humain ou véritablement un Humain d'une ethnie minoritaire, et cela ne faisait pas vraiment d'importance.
Malaco, toute à son impulsivité, décida d'aborder les choses de front immédiatement, et en faisant signe à Yulpi de ne pas s'en mêler. Difficile pour ce dernier d'accepter de rester en retrait alors que le rapport de force s'annonçait inégal à un contre un, et qu'il devait se montrer capable d'affronter un ennemi des Jedis.

Alors que Malaco et le Jedi Noir allumaient leurs sabres respectifs, Yulpi fit de même mais en restant auprès de Jesyelle afin de la protéger, elle qui avait été dépossédée de son arme. Le Jedi Noir gagnait en dangerosité par le fait qu'il maniait un double-sabre-laser. Seul les combattants les plus expérimentés pouvaient se permettre de manier une telle arme.

Tout amateur de combats qu'il était, Yulpi ne put s'empêcher d'éprouver de la peur. Cette peur à laquelle il n'avait jamais su s'immuniser après plusieurs années d'éducation martiale sith, cette peur que d'autres Siths à l'Académie avaient su détecter en lui, lui valant d'être tourné en dérision, déjà que sa race était souvent sous-estimée voire moquée. Il reconnaissait le danger et avait peur de mourir, oui. Il en avait honte, parce que cela avait fait partie des écueils dans son éducation sith qui avaient déçu Tisjess. Parce qu'il avait fait honte à son maître. D'un autre côté, s'il ne se distinguait pas maintenant, s'il ne saisissait pas l'opportunité de se montrer brave aux yeux des Jedis, alors ce serait fini, personne ne voudrait plus de lui. La galaxie n'était pas remplie de gens bienveillants de se battant que pour l'amour du sport. Jeune, sur Naboo, il avait intégré une milice, et ça n'avait pas été pour la beauté du sport. Se battre impliquait parfois de devoir neutraliser un ennemi, pas seulement de dominer un adversaire. Peut-être même plus souvent encore, dans cette galaxie. Yulpi n'était pas naïf, il le savait pertinemment. Mais avait-il le cran pour affronter un ennemi mortel dans un acte de bravoure ? C'était le point culminant de sa mission.
Dans son esprit, il serait jugé sur ce moment. Car c'est ce que l'on attendrait d'un Sith. Il n'y avait pas de raison que ce soit bien différent chez les Jedis.

La première attaque du Jedi Noir ne fut, par surprise, pas dirigée sur Malaco, mais sur un acolyte, dont la tête tomba au sol sous le regard exorbité des autres. Yulpi ne comprit pas tout de suite le jeu de ce Jedi Noir. Ce dernier devait avoir l'esprit aussi tordu que les Siths les plus avides. Il avait un plan en tête, et quel qu'il fût, il fallait l'arrêter.

Malaco intervint juste à temps pour empêcher la mort de l'espion. Elle se fit repousser sèchement par une vague de Force qui emporta également l'espion, ce dernier allant s'assommer contre un mur. Inconscient, il n'intéressait plus le Jedi Noir qui s'approcha lentement de Malaco, se mettant en garde avec sa double-lame. Yulpi prit son courage à deux mains et se dressa face à lui, près de Malaco. A deux contre un, ils pouvaient espérer quelque chose.

Jedi Noir – Les Jedis sont aussi stupides que les Siths. Il n'y a de place pour aucun d'entre vous, ici.

Enfermé dans son mépris et sa mégalomanie, le Jedi Noir tenait des propos si peu originaux qu'ils glissaient comme des gouttes d'eau sur la peau lisse du Gungan. Ce dernier attendit simplement que Malaco fût en état de se battre à ses côtés, et alors les sabres-lasers se lancèrent dans un ballet déchaîné, à deux contre un ; sauf que le sabre en infériorité numérique compensait avec deux lames, et des mains qui le manipulaient avec une plus grande maîtrise. Chaque attaque de Malaco ou de Yulpi fut systématiquement parée. Quant à celles du Jedi Noir, elles partaient à n'importe quel moment et vers toutes les régions du corps. Parfois, le dangereux humanoïde fléchissait les genoux pour s'accroupir sous les lames ennemies et ripostait au niveau des jambes de la Togruta et du Gungan.

C'est à l'occasion d'un mouvement de ce genre que Yulpi décida de bondir instinctivement par-dessus son ennemi, évitant de se faire trancher les jambes, et assumant toujours son style de combat très acrobatique tirant clairement vers l'Ataru. Il se permit même, puisque c'était inattendu, de décocher à mi-parcours dans les airs un coup de pied en plein crâne que le Jedi Noir encaissa avec surprise. Yulpi atterrit au sol avec l'avantage que Malaco et lui se trouvaient désormais de part et d'autre du Jedi Noir. Et ce dernier venait de tituber.
S'il titubait, alors il pouvait tomber.

Yulpi reprit ses attaques avec plus de fougue, et géra ses déplacements pour maintenir le Jedi Noir en étau avec Malaco. Il ne fallait pas le laisser se repositionner de sorte à les avoir tous deux de front. Le Gungan pouvait compter sur son jeu de jambes.

Elle devait l’admettre, Yulpi était impressionnant. Les Gungans de par leurs apparences si particulières pouvaient bien souvent apparaître comme un peu maladroit, et leur manière de parler -Yulpi étant un cas particulier- pouvait difficilement les faire passer pour les êtres les plus intelligents de la Galaxie. Cependant, Yulpi venait de démontrer pourquoi les Gungans étaient devenues une des espèces dominantes de Naboo, et ayant survécu à l’évolution naturelle de leurs espèces jusqu’à ce qu’ils deviennent une espèce capable de parler, lire, écrire, et voyager dans la Galaxie.
Le coup de pied qu’avait asséné durant son saut ne laissait que peu de doute à Malaco sur le style qu’employait Yulpi, l’Ataru, elle le connaissait plutôt bien et pour cause: c’était le style qu’utilisait son ancien maître Jedi quand elle n’était encore qu’une padawan du Temple.
Grâce à sa petite acrobatie, le padawan gungan était parvenue à passer de l’autre côté de leur adversaire. Rendant les choses potentiellement plus facile pour eux, Coliatte devant désormais s’occuper des deux côtés du combat dans la salle circulaire -ce qui donnait une certaine liberté de mouvement pour l'encercler- pour affronter ses adversaires.

Et voyant le renversement potentiel de situation, le Sith… Souria.
“Il est évident que vos talents au sabre ont des lacunes. Mais vous pourrez peut-être me divertir avant que je ne vous transforme en cendre.”
Cendre?

La réponse vint sous la forme d’une véritable petite boule de feu que le Jedi Noir forma autour de sa main libre… Et l’envoya d’un geste sur la Togruta qui à courte distance, ne peut correctement se protéger, pris de surprise la Togruta sentit les flammes lui lécher le visage et une bonne partie du corp, la température monta de manière immédiate et Malaco ne put s’empêcher de lâcher un cri de douleur en bondissant en arrière.
Profitant de cette retraite tactique, le Jedi Noir aussitôt reprit son assaut vers le Gungan qui avait osé lui administrer un coup de pied puant.

Durant ce temps, la Togruta porta la main à son visage et put sentir avec soulagement qu’elle n’était visiblement pas trop brûlée, ses vêtements étaient également intacts. Cependant, elle avait clairement senti que cette première attaque de flamme n’avait été plus qu’une démonstration qu’autre chose, il fallait en terminer le plus rapidement sans quoi le duo ne serait bientôt plus que des cadavres calcinés. Elle avait déjà entendu parler de ce pouvoir, le Feu Obscur qui permettait à un utilisateur du Côté Obscur de maîtriser l’élément le plus agressif qui existait dans la galaxie, voilà qui était contrariant car vaincre le Jedi Noir en sachant qu’il pouvait dominer l’espace autour de lui de ses flammes allait être beaucoup plus difficile. Soufflant un coup pour se remettre dans le mood du combat qui s’annonçait chaud -sans vouloir faire de jeu de mots-.
La Togruta se lança de nouveau, consciente que ses capacités au sabre lui permettaient tout juste pour l’instant de parer, mais pas de contre-attaquer devant un tel adversaire. Elle manquait d’entraînement, si elle survivait à cela Malaco allait devoir sérieusement considérer la question d’apprendre bien manière approfondie un style de sabre qui lui permettrait la défense et l’offense dans un mon mélange, la forme V lui venait en tête… Mais d’abord survivre, ensuite apprendre!

Pris en tenaille, le Jedi Noir se défendait un peu plus fébrilement, mais pour le moment, toujours aucune attaque de traversait la barrière de son double-sabre-laser qu'il moulinait en tous sens dans un style de combat étonnamment très défensif, assimilable à du Soresu. Yulpi se rappelait n'avoir connu presque personne à l'Académie Sith utilisant le Soresu comme forme de combat de prédilection. Mais ce Jedi Noir avait-il jamais été Sith dans sa vie ? Il avait très bien pu avoir été formé à la Force en-dehors de tout ordre important. Quand bien même, il n'était pas impossible d'observer du Soresu à l'Académie Sith, c'était simplement plus rare tant les adeptes du Côté Obscur avaient tendance à largement préférer l'offensive à la défensive.

Jedi Noir – Il est évident que vos talents au sabre ont des lacunes. Mais vous pourrez peut-être me divertir avant que je ne vous transforme en cendres.

Au mot “cendres”, l'homme fit apparaître une boule de feu dans sa main gauche, et d'un geste, il la fit partir droit sur Malaco qui n'eut pas le réflexe de se jeter sur le côté et se la prit de plein fouet.
La panique voulut s'emparer de Yulpi alors que le Jedi Noir se tourna face à ce dernier, laissant Malaco essayer d'éteindre les flammes en criant de douleur. Le Gungan déglutit difficilement, durcissant son regard en essayant de refouler cette panique. Il allait devoir temporairement contenir le Jedi Noir à un contre un, mais doutait d'en être capable.

Dans ce duel espéré le plus court possible, l'agile amphibien continuait de bondir, espérant déboussoler son ennemi. Même s'il ne maîtrisait pas encore bien les bases de l'Ataru, aucun doute qu'il y était prédestiné ; cependant, les coups de pied que le Gungan risquait par moments entre deux échanges au sabre-laser rappelait qu'il s'orientait avant tout vers une technique martiale spécifique. Il essayait de perfectionner sa maîtrise du close-combat en la spécialisant pour être capable d'affronter sans arme un ennemi armé, tout en mélangeant cela avec ses techniques de base au sabre-laser. Ses coups de pied n'étaient ainsi jamais envoyés au hasard, mais toujours à des moments-clés en visant des articulations stratégiques de l'ennemi, comme les genoux, pour l'affaiblir, de déséquilibrer voire le désarmer.

Malgré tous ces efforts, le duel restait déséquilibré : le Jedi Noir avait clairement le dessus. Le Soresu n'était pourtant pas une technique de duelliste, et Yulpi était censé avoir le dessus en employant d'autres techniques martiales, mais la différence d'expérience se faisait ressentir. Malgré tout, il réussit à frapper l'ennemi avec deux ou trois coups de pied, à défaut de lui entailler la peau avec son sabre-laser, mais il ne réussit pas à le faire tomber à genoux ni à le désarmer. Au moins réussit-il à tenir bon jusqu'à ce que Malaco revienne dans le combat. Le deux-contre-un pouvait reprendre.

Seulement, le Jedi Noir utilisa le style bondissant de l'acrobate Gungan à son avantage, poussant ce dernier à esquiver de plus en plus d'attaques jusqu'à l'amener à se rapprocher de Malaco : il eut alors les deux face à lui, et n'allait plus se laisser prendre en tenaille. Il para simultanément une attaque de Malaco et une de Yulpi, repoussa leurs sabres-lasers pour gagner un peu de distance ; mais Yulpi utilisa l'inertie de la parade du Jedi Noir pour décocher un puissant coup de pied. Erreur : le Jedi Noir se libéra une main et empoigna le pied nu du Gungan, bloquant l'attaque. C'est alors que Yulpi sentit la paume du Jedi Noir commencer à lui brûler la plante. Il poussa un cri de douleur mais réagit instinctivement avec toujours autant d'agilité : il effectua un saut retourné, envoyant son autre pied en plein sur le menton du Jedi Noir qui fut sonné et lâcha prise. Mais alors que Yulpi se réceptionnait, il prévint une riposte de Malaco en la bombardant de deux boules de Feu Obscur ; puis il coupa le souffle à Yulpi avec un Choc à la Gorge avant de le repousser d'une Vague de Force. Obligé de reprendre son souffle, Yulpi ne put se réceptionner proprement cette fois-ci : il s'étala lourdement sur le côté et lâcha son sabre-laser qui roula à un mètre de lui, la lame s'éteignant par sécurité.

Jedi Noir – C'est rare pour un Jedi de manier une lame rouge...

Le Jedi Noir saignait de la bouche, après l'uppercut du pied qu'il venait de recevoir, mais il savourait son moment, il était dans la maîtrise de la situation. Il le souligna en éteignant son arme, qu'il était de toute manière le seul à savoir manier, et tendit le bras vers celle de Yulpi au sol, pour s'en emparer par télékinésie. Au même moment, Yulpi darda la langue dessus avec la ferme intention de ne pas rester désarmé une seconde de plus. La Télékinésie du Jedi Noir tirait avec une certaine force sur le manche éteint, et de fait, tirait sur la langue du Gungan dont l'extrêmité, tapissée en excès d'un mucus particulièrement collant pour son espèce, restait accrochée dessus. Le mucus refusait de céder et Yulpi était incapable de décoller sa langue de son arme : soit il la ramenait à sa bouche, soit il restait dans cette posture stupidement vulnérable tant que le Jedi Noir maintenait l'effort de sa Télékinésie. Heureusement, l'ennemi ne pouvait employer la Force à deux usages en même temps, et tant qu'il maintenait la Télékinésie, il se trouvait à ne rien pouvoir faire d'autre.

YULPI – Mer'erie ! 'âche mon 'arme !

Ses propres attaques étaient paré, la défense du Jedi Noir semblait parfaitement impénétrable, utilisant ce qu’elle supposait être une variante du Soresu pour réussir à garder chacune de ses attaques sans ouvertures. C’était simple, à chaque tentative d’attaque, en décalé ou en simultané du duo. Il y avait toujours une lame qui venait bloquer, et l’adversaire ne semblait pas perdre pied ni réellement se fatiguer. C’était donc cela la différence entre un Apprenti et un Guerrier?
Deux boules de feu vinrent lui raser le visage tandis que le Jedi Noir se concentra sur le Gungan dont les accrobaties semblaient être la seul chose portant ses fruits.
Puis vint la séparation, la gorge du Gungan fut momentanément bloquée et il fut violemment repoussé en arrière. Lâchant son sabre.
Malaco aurait put repartir à l’attaque, mais dans ces conditions cela aurait été du suicide. Et chacun dans la pièce le savait, elle jeta un regard à Jesyelle qui observait le combat inquiète, incapable de prêter main forte.

Puis le gungan utilisa sa tête, ou plus précisément sa langue.

Ce n’était pas quelque chose que l’on voyait tous les jours. Le Jedi Noir était dans un duel de Force opposant sa maîtrise de la télékinésie, de l’un des outils naturel des Gungans. Leurs langues capables d’aller chercher de petites proies ou fruits à un bon mètre de distance à une vitesse vertigineuse, devenant un véritable piège pour toute mouche, ou fruit pris par le muscle recouvert d’une glu naturelle.
Si la situation n’était pas aussi sérieuse, la Togruta aurait bien pu pouffer de rire. Ce fut en se rapprochant un peu qu’elle remarqua alors quelque chose qui jusque-là lui avait échappé. A la ceinture du Jedi Noir pendait un petit objet cylindrique que Malaco reconnut de suite comme étant être le sabre-laser de Jesyelle.

Utilisant la Force, l’objet se décrocha de la ceinture et arriva dans la paume de la Togruta. Aussitôt la lame fut activer: un lame bleu et une lame rouge courait désormais vers le Jedi Noir qui forcé de réagir lâcha l’attraction du sabre du Gungan, permettant à se dernier de le récupérer. Malaco n’avait pratiquement aucune expérience à user de deux sabres et le savait. Lançant sa lame rouge dans une projection direct, le Jedi Noir parut d’un coup sec le dangereux projectile qui fut projeter au loin, le sabre tombant au sol et se désactivant tout en roulant peu à peu vers Jesyelle.
Malaco durant ce temps avait tenter le tout pour le tout, un coup direct du haut vers le bas sur le Jedi Noir qui avait placé sa propre lame en protection… Et désormais les deux adversaires étaient engagés dans un duel de puissance brute, chacun cherchant à forcer la protection de l’autre, le crissement des lames en contact créant un impressionnant spectacle d’étincelles d'une couleur violette illuminant la pièce, résultant de la lame bleu et de la lame rouge se rencontrant. Malaco poussa alors un grognement qui rapidement devint un hurlement remplie de rage alors qu’elle sentait peu à peu perdre du terrain. Yulpi pourrait potentiellement intervenir, et pour la première fois du duel, le Jedi Noir semblait commencer à fatiguer.

Un novice en Télékinésie n'aurait pas fait le poids, sans doute Yulpi aurait-il eu suffisamment de puissance de traction dans la langue pour outrepasser l'action de la Force et ramener l'objet à son museau pour détacher les liens de mucus ultra adhésif. Seulement, le Jedi Noir avait déjà démontré qu'il n'était pas du tout un novice dans ce domaine de la Force : il avait envoyé valser Malaco, un acolyte et Yulpi avec des Vagues de Force, et avait atteint Yulpi à la gorge avec un Choc de Force lui coupant le souffle. Face à cette puissance télékinésique, Yulpi avait toutes les peines du monde à tirer l'objet avec sa langue. Dans cette situation, il en espérait presque que la sécrétion ultra adhésive à l'extrêmité de son organe buccal extensible finisse par céder, au moins il ne serait plus dans cette position de vulnérabilité, où n'importe quel autre sabre-laser pouvait lui trancher la langue, où il ne pouvait se battre, et où, secondairement, il avait l'air sacrément ridicule.

Si Yulpi ne pouvait momentanément plus se battre, il en était de même du Jedi Noir, c'était bien là le seul élément positif. Et pendant que tous deux se bataillaient pour récupérer le sabre-laser de Yulpi, ce dernier vit du coin de l'œil Malaco s'emparer – par télékinésie elle aussi – d'un objet à la ceinture du Jedi Noir. Il n'identifia pas bien de quoi il s'agissait mais la réponse vint aussitôt d'elle-même, alors que Malaco alluma un autre sabre-laser en plus du sien, à lame bleue. Aucun doute : elle venait de récupérer celui de Jesyelle. Mais pourquoi diable se battre seule avec deux sabres sans s'y être entraînée véritablement, plutôt que de rendre son sabre à Jesyelle et se battre efficacement en surnombre ? Avec Yulpi, ils seraient à trois contre un. Au lieu de cela, Malaco chargea impulsivement.

Cela eut au moins l'avantage de forcer le Jedi Noir à rompre sa télékinésie, et aussitôt la langue de Yulpi se contracta avec force, si bien que le Gungan se claqua sèchement le museau avec le manche de son arme.

YULPI – Aïe !

Il n'avait pas prévu que l'opposition cessât aussi brusquement, et l'inertie le prit par surprise. Grâce à sa salive et à ses dents, sa langue put enfin se décoller et le manche de son sabre-laser retrouva enfin sa main, et la lame rouge vrombit de nouveau. Une autre lame rouge fut, en revanche, à son tour éjectée au sol : celle de Malaco. Heureusement, il lui restait en main celle, bleue, de Jesyelle Kovanoa, mais Malaco fut piégée dans un rapport de force avec le Jedi Noir. Pour la première fois cependant, l'on pouvait sentir que ce dernier fatiguait, et ce n'était que le début pour lui : le manche de l'arme de Malaco roula jusqu'à Jesyelle, annonçant que le combat virerait bientôt à trois contre un. En attendant, Yulpi s'était déjà remis debout, et repartait à l'assaut.

Il voulut trancher le dos du Jedi Noir mais ce dernier vit malheureusement le coup venir et mit fin au rapport de force en envoyant encore Malaco valser contre un mur avec une Onde de Force. Yulpi comptait maintenant sur l'intervention de Jesyelle qu'il espérait la plus prompte possible, en attendant il se fit parer encore trois attaques au sabre malgré leur dextérité d'exécution.

Jesyelle amorça une attaque de concert avec Yulpi, deux attaques verticales qui furent simultanément parées par la double-lame du Jedi Noir. Ce dernier leur sourit de près, affichant des dents couvertes d'un peu de sang. Yulpi ne savait pas combien de secondes Malaco allait mettre à revenir encore à l'assaut après avoir été projetée encore contre un mur, et Jesyelle se désengagea ; Yulpi eut alors le réflexe de dégager également son arme et le Jedi Noir tendit les bras droit devant à hauteur de sa tête pour les repousser... exposant alors momentanément le reste de son corps. Une occasion trop bête pour l'acrobate martial Gungan qui jugea le moment opportun de faire la bascule dans ce combat. Il concentra la Force en lui pour se donner plus de puissance physique dans les jambes, et tendit la jambe droite pour enfoncer son pied dans le ventre du Jedi Noir Humain avec une force décuplée.

Le Jedi Noir encaissa bien difficilement la douleur. Plié en deux, le souffle coupé, il recula aussi vite qu'il put, tenant sa double-lame seulement de la main gauche, portant la droite à son ventre meurtri. S'il n'y avait pas eu ce double-sabre-laser, Yulpi aurait enchaîné avec un coup de pied aérien en pleine tête ; mais il ne voulait pas risquer de se faire trancher la jambe. Jesyelle profita de ce temps pour se tourner vers Malaco, s'assurant qu'elle allait pouvoir poursuivre le combat, et lui dit :

JESYELLE – Je récupère mon sabre, récupère le tien !

D'un geste entendu si Malaco confirmait, Jesyelle éteignit la lame rouge et lança le manche à sa véritable propriétaire, pour réceptionner le sien.

L’onde de force qui la repoussa en arrière fut violente, la forçant à pousser un cri de douleur en percutant violemment le mur, rebondissant avec la Force de l’impact. La Togruta avait l’impression que sa tête toute entière allait exploser à cause de la douleur, et tout son corps lui faisait mal. Coliatte commençait peut-être à fatiguer, mais il restait encore largement dangereux et capable de vaincre les deux jedis.
C’est alors que du coin de l'œil, elle aperçut Jesyelle se relever avec une aisance qui contrastait avec son état il y avait encore quelques instants, mais un manque d’équilibre lui confirma ce qu’elle craignait. Jesyelle n’était pas véritablement en état de combattre et semblait rejoindre le combat plus par nécessité que parce qu’elle en était capable. Et pourtant elle partait se battre et lança une attaque simultané avec Gungan.

Cherchant elle-même à se relever, sa tête continuant de tournoyer, elle toussota une brève seconde et aperçut du sang au sol. Ce n’était pas bon du tout, hémorragie interne? Ou bien simplement sa bouche qui était dans un piteux état, elle n’était absolument pas capable de le dire sur l’instant avec la situation extrêmement dangereuse dans laquelle le désormais Trio se trouvait.
Un coup particulièrement bien envoyé de Yulpi repoussa alors enfin le Jedi Noir et ce fut à ce moment que Malaco parvint enfin à se relever tout en récupérant le sabre de la Chevalière Jedi, la journée n’était pas fini!

“Je récupère mon sabre, récupère le tien!” Entendit-elle alors… Et Jesyelle coupa désormais sa lame, prête à la renvoyer vers son propriétaire.
“ATTENTION!” Hurla plus par réflexe la Togruta qu’autre chose, et heureusement car le Jedi Noir avait choisi ce moment pour repartir à l’attaque, envoyer une gerbe de flamme sur le Gungan avant de se déplacer à une vitesse prodigieuse sur la Chevalière Jedi. Bloquant la lame de peu, les deux combattants les plus expérimentés de la pièce étaient livré dans un duel de force brute qui allait clairement sur l’avantage du Jedi Noir, Malaco heuresement avait déjà commencer à se rediriger vers le combat, forçant le désengagement et désormais luttant contre les deux Femmes. Chacune possédant la lame de l’autre dans un curieux spectacle: un Jedi Noir affrontant une Chevalière Jedi portant la lame d’une Sith, et une Sith portant la lame d’une Chevalière Jedi.
Les coups n’étaient pas très organisés, chacune des deux femmes attaquant à leurs rythme et ce qui semblait briser le rythme imposé par le double-sabre de Coliatte… Et Yulpi put revenir dans le combat, et le rapport de Force changea d’un coup.
Désormais Coliatte fut complètement placée sur la défensive et son visage devint bien plus craintif, et alors que les lames continuèrent de se choquer l’erreur arriva enfin.
Dans un coup simultané, les deux femmes forçèrent le sabre du Jedi Noir sur un plan horizontal, et Yulpi, passant entre les deux combattantes envoya sa propre lame vers le haut, coupant net le double-sabre laser en deux qui se désactiva, dans la suite de son mouvement le Gungan avait bondi en l’air, en profitant pour envoyer un coup de pied suffisamment puissant pour repousser contre le mur le Jedi Noir désormais sans arme active… Mais il n'eut pas le temps de tenter quoique ce soit, car Malaco saisissait l’opportunité de faire ce qu’un Sith essaye toujours de faire quand il peut: tuer son adversaire s’il se révèle trop dangereux.

Sa lame fut envoyée juste après que le Jedi Obscur toucha le mur, et la lame bleue vint le transpercer à hauteur du cœur. Avant d’être aussitôt retiré l’arme revenant dans la main de la Togruta essoufflé.
Tandis que le Jedi Noir désormais sans vie glissait lentement vers le sol, porter par la gravité et son poid retenu en partie par le mur, la Togruta désactiva la lame, envoyant le sabre vers Jesyelle qui dans le même mouvement avait fait de même. Chacun réceptionnant son arme et la réactivant, Jesyelle pointant alors sa lame vers Malaco qui avait simultanément fait la même chose.
“Le tuer n’était pas nécessaire Malaco.” Dit aussitôt la Jedi, la voix clairement essoufflée.
“Pas plus que de le laisser en vie, surtout avec ces compétences, j’ai pris l’occasion qui se présentait. Rien ne nous disait qu’il n’avait pas un dernier atout… Et tu voulais vraiment te prendre un prisonnier ici?!” S’expliqua alors la Togruta sans hésiter une seule seconde.

La Jedi resta quelques instants sans bouger avant de… Se mettre à sourire tout en coupant sa lame.
"Il est vrai que la situation actuelle avait besoin d’une décision rapide.” Elle regarda alors Yulpi tout en rangeant sa Lame.
“Yulpi, est-ce que tu va b…” La Jedi ne put terminer sa phrase, s’écroulant au sol subitement, vidé de ses forces.
La Togruta la rattrapa -pour la seconde fois de la journée- et ne put s’empêcher d’avoir un petit rire.
“Ah, je me disais bien que vous étiez pas mal amochée tout de même.” Se rapprochant alors de Yulpi en portant la Jedi, elle lui donna alors le fardeau.

“Occupe toi d’elle, je vais aller vérifier quelque chose.” Dit-elle en partant en direction du membre du cercle intérieur qui n’avait pas goûté à la lame de Coliatte… Et qui semblait commencer à reprendre connaissance.

Il aurait peut-être été plus intelligent de la part de Jesyelle de continuer le combat même si elle ne tenait pas sa propre arme en main et que le maniement ne lui était pas aussi familier, plutôt que de se déconcentrer du combat pour faire l'échange avec Malaco. C'était facile à dire après coup, Jesyelle avait évalué le risque sur le moment, peut-être mal : le Jedi Noir n'avait pas dit son dernier mot et empêcha cet échange, en commençant par repousser Yulpi avec une gerbe de flammes pour ensuite attaquer Jesyelle.

Le Gungan poussa un cri de panique en reculant, se frottant le museau, et même les yeux, paupières closes, comme s'il était assailli par des abeilles. Dans un second temps il tapota frénétiquement ses vêtements pour les empêcher de prendre feu, tout en sautillant sur place, ayant pris de la distance avec le combat. Jesyelle se battait temporairement en duel, et bien que le Jedi Noir montrât des signes de fatigue, Jesyelle avait de toute façon déjà été diminuée par le traitement reçu pendant sa courte captivité. Le duel n'était pas à l'avantage de la Chevalière Jedi.

Malaco put lui porter assistance, et Yulpi vérifia ses brûlures superficielles avant de les rejoindre à son tour, pour enfin que le combat s'achevât à trois contre un. Le Jedi Noir commençait à être débordé, et encore, il avait fait le choix de se perfectionner dans le Soresu, un style défensif par excellence, ce qui lui permettait de ne pas se faire déjà trancher un bras. Toutefois, Yulpi s'inséra entre les deux femmes, Togruta et Humaine, qui se battaient à ses côtés, et parvint à placer une attaque verticale ascendante sur le manche du double-sabre-laser, le séparant en deux. Le propriétaire en fut déstabilisé, aussi le Gungan s'élança-t-il dans les airs pour délivrer un coup de pied chassé en pleine poitrine, se servant encore de la Force pour accroître la puissance de ses jambes.

Le Jedi Noir fut propulsé contre le mur derrière lui, garde ouverte, et Malaco saisit l'occasion de conclure ce combat éprouvant en lançant le sabre avec lequel elle se battait pour la première fois puisqu'il appartenait à Jesyelle. Le laser bleu transperça le cœur du Jedi Noir, le tuant sur le coup.

Alors que l'arme revint par effet boomerang dans la main de Malaco, le Jedi Noir s'affaissa lentement contre le mur, la vie ayant quitté son corps. Yulpi baissa les bras et se voûta sous le poids du contrecoup de l'adrénaline. Malaco et Jesyelle échangèrent enfin leurs armes et chacune retrouva la sienne, familière et irremplaçable.
Les premiers mots prononcés furent ceux de Jesyelle, reprochant à Malaco d'avoir tué ce Jedi Noir alors que ce n'était pas nécessaire. En bonne Sith, Malaco répondit sèchement qu'il n'était pas non plus nécessaire de le laisser en vie, et que cela aurait pu être une erreur de le laisser utiliser un dernier atout insoupçonné. Vaincue par l'argument, Jesyelle se tut, éteignit son arme, et sourit. Elle reconnut avec sagesse que la situation avait exigé une décision rapide. Elle voulut ensuite s'enquérir de l'état de Yulpi mais c'est elle qui eut de quoi inquiéter, ne pouvant même pas finir sa phrase à cause d'un petit malaise. Malaco, la plus proche, la rattrapa dans ses bras, ce qui la fit sourire par ironie.

MALACO – Occupe-toi d'elle, je vais aller vérifier quelque chose.

C'est donc tout de même Yulpi qui finalement prit Jesyelle dans ses bras, permettant à Malaco de se rapprocher de l'espion, seul acolyte n'ayant pas pu être éliminé par le bras armé du chef du culte. La voix faible, Jesyelle demanda au Gungan :

JESYELLE – Ta mission consistait à déterminer les liens entre les cultes et l'Empire Sith. As-tu suffisamment d'éléments ?
YULPI – Je crois que oui.
JESYELLE – Bien, alors rentrons.

Yulpi hésita.

YULPI – Vous ne m'en voulez pas d'avoir coopéré avec une Sith ?
JESYELLE – T'a-t-elle convaincu que tu as fait une erreur en quittant son camp ?
YULPI – Non.
JESYELLE – Alors à mes yeux, tu as simplement fait le nécessaire. Tu avais une Sith face à toi, et tu l'as utilisée pour déterminer les relations entre son ordre et ces cultes.

Yulpi n'aimait pas trop que l'on considère qu'il venait d' « utiliser » Malaco.

YULPI – Je ne suis pas un manipulateur.

Jesyelle sourit.

JESYELLE – Les Siths le sont...

Elle sembla vouloir conclure là. Sa phrase avait sans doute été un test, pour évaluer la façon de penser de Yulpi : il n'avait pas voulu manipuler Malaco, ce qui faisait de lui quelqu'un de sain. Le syllogisme était le suivant : les Siths étaient manipulateurs, Yulpi n'était pas manipulateur, donc Yulpi n'était pas un Sith.
Un peu simpliste...

Il restait maintenant à Malaco à tenir sa promesse : laisser Yulpi partir en vie. Elle pouvait être suffisamment fourbe pour décider de ne pas laisser Jesyelle partir en vie, poussant ainsi Yulpi au combat à mort sans avoir à trahier sa promesse... Alors, tous les Siths étaient-ils fourbes ?

“Oui oui, les Siths sont tous manipulateurs, on connaît la chanson.” Ne put s’empêcher de dire de manière sarcastique la Togruta en entendant les paroles du duo un peu plus loin.
Sa colère avait monté d’un cran mais elle n’était pas pas véritablement surprise des paroles de la chevalière, même si ses excuses présentées il y avait quelques instants l’avait surpris. Jesyelle restait assez particulière dans sa pensée.
“Et les Jedis sont tous absolument sans défauts et sont des parangons de vertus.” Rajouta t-elle en levant les yeux au ciel.

“Maintenant, silence et vous me laissez faire. Vous n’êtes pas encore sortie d’affaires.” Dit-elle en tapotant gentiment le visage du conseiller qui commençait visiblement à se réveiller. Tandis qu’au loin dans le couloir de nombreux bruits de pas et…

La porte s’ouvrit brutalement, plusieurs individus portant des tenues et armures de combats de fortunes, mais tous armés d'armes de qualité militaire firent irruption. Et aussitôt commencèrent à hurler des ordres, se marchant les uns sur les autres sans de réelles coordinations. L’un d’eux pointa son arme vers la Togruta… Et sentit aussitôt l’arme lui échapper des mains et vint glisser juste à côté de Malaco, et le reste des soldats vinrent leurs armes firent de même tandis que la Sith se leva en activant son sabre et refermant la porte.
Et la Togruta parla.
“SILENCE!” Hurla t-elle, découvrant au passage que ses cordes vocales étaient mine de rien puissantes. Elle se félicita mentalement pour avoir réussi à attirer toutes les armes des cinqs individus vers elle. Cela lui avait très certainement couté tout ce qu’elle avait en endurance dans la Force mais bon…

“Qui est le chef de votre groupe?” Demanda t-elle quand les miliciens se taisaient finalement après quelques secondes d’hésitation observées d’un œil rouge par la Togruta. L’un des individus leva fébrilement la main…
Aussitôt elle coupa son sabre.
“Malaco Signavar, Sith. Le Jedi Noir qui était dans votre culte à tenté de prendre le pouvoir et à tuer votre chef Baa’lio.” Dit-elle d’un ton grave en remettant son sabre-laser à sa ceinture et désignant le cadavre du leader.
Elle prit alors un regard plus triste.
“Mon acolyte et moi ne sommes… Malheureusement pas arrivé à temps pour empêcher le massacre.”
Rapidement les miliciens observèrent la salle et se rendirent compte de l’identité des corps de la pièce, et l’un d’eux fondit visiblement en larme.
“Par chance cependant, nous avons pu empêcher le traître de tuer l’un des conseillers.”

Elle entendit alors un petit grognement derrière elle, et aussitôt son attention se reporta sur le conseiller, ordonnant aux soldats d’un ton autoritaire.
"Donnez-moi un coup de main et allez chercher un médecin! Tout de suite!”

D’un regard alors vers le Gungan et la Jedi, et leurs intima l’ordre de rester le plus silencieux possible. Pendant ce temps, un des miliciens quitta la pièce en trombe, hurlant une demande d’aide tandis que le chef ouvrit enfin la bouche, c’était un Twi’lek à la peau bleu, et visiblement un jeune.
“Chus pas sûr de tout comprendre m’dame la Sith mais… La Lame Rouge à voulu les tuer?”
“Exact jeune homme, il a certainement rejoint votre organisation pour tenter d’en prendre le contrôle après avoir acquis assez de statut dedans, ce n’est pas très étonnant. Les Jedis Noirs sont généralement à leurs propres comptes.”
“Et vous…”
“Je suis Sith. Mon allégeance est à l’Empire et ceux qui servent l’Empire. Votre culte rend hommage à un Seigneur Sith, de ce fait votre allégeance va d’une certaine manière vers l’Empire.”
“Je… Heu… Ok!” Dit-il après quelques secondes à essayer de tout comprendre, il n’était visiblement pas habitué à réfléchir, chose que l’on retrouvait sans doute chez de nombreux jeunes au sein des cultes. L’éducation n’y était pas à de très hauts standards… Après quelques instants, un homme entra dans la pièce, portant une petite mallette de premier soin et elle reconnut rapidement quelqu’un au regard bien plus futé et intelligent.
“Madame.” Dit d’un ton poli le nouveau venu et très clairement un homme de soin. Prenant un petit stimpack, et le collant sur la jambe du conseiller, ce dernier retrouva rapidement connaissance.

Les cinqs minutes qui suivirent furent une explication des derniers évènements un poil modifié.
Yulpi et Malaco avaient été envoyés par les Siths afin de vérifier la situation sur la planète et devaient prendre contact avec Baa’lio ainsi que les membres des autres cultes.
Sentant un danger venir, le Jedi Noir à très certainement influencer Baa’lio pour que l’accès aux Siths soit refusé, pendant ce temps il comptait faire en sorte de tuer Baa’lio et le cercle intérieur en prenant personne responsable de cela la Jedi qui aurait tenté de s’échapper.

Seulement Yulpi et Malaco sont parvenus à s’infiltrer dans le culte juste à temps pour voir le début du massacre et empêcher de manière héroïque la mise à mort du dernier conseiller… Qui confirme les dires de Malaco, comprenant qu’il valait mieux jouer le jeu bien que conscient que la Sith déformait un peu la vérité… Mais le conseiller survivant étant en réalité un espion pour le compte de Klyar Belize, chef du culte de Freedon Nadd. De ce fait, Yulpi était pris pour un Sith par les cultistes, avec Jesyelle toujours dans le rôle d’un prisonnier. Et Malaco en tant que leader du duo de Sith. Alambiqué? Très certainement, mais efficace? Oui!

“Merci encore pour votre aide Dame Signavar.” Redit le Conseiller-qui s’était depuis identifié comme Karran Jilius-, se tournant vers Jesyelle il demanda.
“Que devrions-nous faire de cette espionne des Jedis?” Elle nota que la main de Karran se dirigea lentement vers l’étui de son blaster personnel, visiblement s’attendant à un ordre de mise à mort immédiate. Les miliciens -qui depuis avaient récupéré leurs armes- s’attendaient également à cela vue qu’ils mirent en joue la Jedi, d’un geste de la main la Sith les arrêta.
“J’ai promis à mon acolyte qu’il pourrait ramener cette servante de la République dans l’Empire pour interrogatoire. Et je compte tenir mes promesses.” Dit-elle en fixant des yeux le Gungan.
“La Jedi est vaincue et ne posera plus aucun souci. Acolyte Yulpi, veuillez l’emmenez, vous avez fait un excellent travail.” Ordonna t-elle alors, tandis que les miliciens semblaient être en accord -et surtout assez intelligent pour ne pas contester une Sith- et ouvrirent la porte. Laissant Yulpi et Jesyelle la possibilité de sortir et quitter la planète.


La Togruta était pleinement consciente que bien des Siths seraient revenus sans le moindre scrupules sur leurs paroles. Et auraient ordonné l'exécution ici et là de Jesyelle et de Yulpi, mais connaissant la douleur de la trahison. Elle savait que si elle s’abaissait à cela, elle ne vaudrait pas mieux que les Jedis qui l'avaient abandonnés. Elle pourra toujours dire dans son rapport que Yulpi et Jesyelle sont parvenus à s’échapper. Elle rajouta alors en se rapprochant.
“Je vais d’ailleurs les accompagner jusqu’au vaisseau puis je reviendrai vers vous. Avez-vous un véhicule?”

Quelques minutes plus tard, le trio quittait le culte, Yulpi à côté de Jesyelle qui était menotté -elle était après tout techniquement prisonnière- et Malaco conduisant la moto speeder triplace, -une devant pour le conducteur, et deux pour les passager- gracieusement prêter pae le culte et ayant appartenue à feu l'un des membres du cercle intérieur.
Une fois suffisamment loin, la Sith dit alors.
“On est assez éloigné pour les menottes” dit-elle avec un petit sourire. Avant d’ajouter.
“Si on m’avait dit que la journée se déroulerait comme cela… Je suppose que vous n’aurez pas de problèmes pour retourner en secteur Républicain non?”

Bien que s'occupant de l'espion allié, travaillant pour Klyar Belize, le chef du culte de Freedon Nadd, Malaco laissa glisser une oreille indiscrète à l'échange conclusif entre Jesyelle Kovanoa et Yulpi. Evidemment, ce qu'elle entendit la fit bondir, ce que Yulpi ne put que comprendre : il avait été Sith, lui aussi, pendant plusieurs années, et ne pouvait donc souscrire à des préjugés simplistes comme ceux dont était impreignée la Chevalière Jedi Humaine. Alors que l'on put entendre des bruits de pas dans le couloir, approchant de la salle où tout ce beau monde se trouvait, Malaco s'imposa encore une fois comme maîtresse de la situation. En quelque sorte, en ce lieu hostile, le sort des deux Jedis étaient entre ses mains. Tout dépendait d'elle, maintenant. Alors, allait-elle trahir sa promesse ? Ou bien allait-elle contredire justement les préjugés de Jesyelle Kovanoa en ne se montrant pas aussi fourbe que cette dernière pouvait anticiper ?

Cinq individus armés firent irruption dans la salle. Découvrant le corps sans vie de Baa'llio, leur réaction fut désorganisée, ne sachant pas s'ils devaient braquer la Togruta, le Gungan ou l'Humaine. D'un mot tonitruant, Malaco imposa le silence non sans user aussi de la Force pour désarmer le plus nerveux. Elle demanda à parler au chef de groupe et il sembla que les cinq gardes du culte ici présents n'avaient jamais vraiment réfléchi à la question, tant celui qui leva la main le fit timidement.
Le discours de Malaco fut mensonger pour la bonne cause : le Jedi Noir était coupable d'avoir assassiné Baa'llio, Yulpi était l'acolyte de Malaco et tous deux étaient arrivés trop tard pour prévenir le drame.

Yulpi et Jesyelle restèrent murés au silence, Malaco prenait les rênes et pour l'instant elle amenait la situation vers une issue favorable. Elle permit à l'espion de Klyar Belize d'être bientôt pris en charge par un médecin. Malaco donna plus de consistance à son mensonge, bien qu'il y eût sans doute une part de vérité notamment quand elle raconta que les Siths avaient été envoyés sur la planète pour faire le point quant aux allégeances des trois cultes – après tout, n'était-ce pas réellement ce que Malaco était venue faire ici. Les gardes semblaient assez crédules, peut-être aussi déboussolés par la mort de Baa'llio et donc en perte de leurs moyens de réflexion. Par ailleurs, les propos de Malaco étaient assez crédibles, il n'y avait rien d'énorme à gober. La trahison d'un Jedi Noir pour prendre le contrôle entier d'un culte à l'influence importante, ça n'avait rien de rocambolesque. Quant à Yulpi, pour le coup, ça lui était utile de posséder un sabre-laser rouge.

En revanche, le mensonge n'alla pas jusqu'à faire passer Jesyelle Kovanoa pour autre chose que ce qu'elle était. Malaco était bien partie pour tenir sa promesse mais vint tout de même la question fatidique : que faire de la Jedi ?

MALACO – J'ai promis à mon acolyte qu'il pourrait ramener cette servante de la République dans l'Empire pour interrogatoire. Et je compte tenir mes promesses.

Yulpi hocha subtilement la tête alors que Malaco le regardait droit dans les yeux en finissant sa phrase.

MALACO – La Jedi est vaincue et ne posera plus aucun souci. Acolyte Yulpi, veuillez l'emmenez, vous avez fait un excellent travail.

C'est les mains liées que Jesyelle quitta le temple, mais cette fois-ci, elle accepta son sort, jouant le jeu jusqu'au bout. Yulpi commença à marcher vers les ruelles, s'imaginant qu'il n'allait pas revoir Malaco avant de quitter la planète. Il lui était reconnaissant ; et surtout, le déroulement de cette mission l'avait conforté dans l'idée qu'il y avait toujours moyen d'éviter des tueries idiotes entre Siths et Jedis, et que s'allier pouvait être plus profitable que de se combattre.

Finalement Malaco les rejoignit, une dernière fois, et leur permit même de monter dans un véhicule léger pour regagner plus rapidement leur vaisseau et quitter la planète. Jesyelle Kovanoa fut libérée pour la seconde fois de ses entraves une fois à bonne distance de la zone hostile.

MALACO – Si on m'avait dit que la journée se déroulerait comme cela... Je suppose que vous n'aurez pas de problèmes pour retourner en secteur républicain ?
YULPI – Merci. Je suis content qu'on ait pu coopérer.

Jesyelle Kovanoa resta un instant de regard plongé sur Malaco. A eux seuls ses yeux semblaient réussir à exprimer tout ce que sa bouche ne parvenait pas à articuler. Du regret, pour l'essentiel. Muette, elle ne décrocha son regard de la jeune Togruta Sith qu'après de longues secondes.

Dans le vaisseau, chacun fut à ses émotions. Yulpi se demandait si cette mission allait lui apporter la reconnaissance dont il avait besoin. Jesyelle Kovanoa resterait marquée par le fait d'avoir revu Malaco après tant d'années, et d'avoir observé l'impact que sa propre attitude pouvait avoir sur les jeunes utilisateurs de la Force.
Direction Onderon.

Le vaisseau décolla tranquillement et bientôt les deux Jedis étaient en train de quitter la planète.
Elle avait encore dans sa mémoire le regard plein de regrets de Jesyelle, elle ne s’était pas attendu à cela voir du regret? De la tristesse et de la culpabilité?
Elle s’était plutôt attendu à ce que Jesyelle campe fermement sur ses positions mais il faut croire que la disparition de la Togruta avait eu un léger impact sur certaines personnes qu’elle n’avait pas soupçonnées jusqu’à présent. Mais il était trop tard pour elle. Il était évident pour elle que la raison pour laquelle Jesyelle avait du regret était uniquement parce qu’elle voyait enfin où cela avait mené Malaco: la Togruta était devenue une menace, un danger pour l’Ordre Jedi. Et si elle avait été encore une Padawan, Jesyelle aurait très certainement continué à agir comme elle l’avait fait auparavant. Malaco était également convaincu que si elle avait été en capacité de le faire, la Jedi aurait cherché à l’appréhender.

Avec dédain, mépris et un jugement continu.

C’est en se retournant vers le véhicule qu’elle murmura un simple “Bon débarras".

Avait-elle fait le bon choix en les laissant partir? De toute manière elle aurait pu difficilement faire autrement, même blessée Jesyelle était rester une menace et Yulpi avait largement montré qu’il n’était pas un amateur. Si elle était revenu sur sa décision de les laisser partir elle aurait pris de sacré risques et la mission passait avant le reste, prenant dans sa poche un petit comlink la Togruta entra rapidement en contact avec Jarren son contact du SSI -ou SSS?- et lui fit un rapport de la situation.

Désormais deux des plus puissants groupes de fanatiques seraient sous le contrôle d'individus souhaitant coopérer avec l’Empire. Le troisième étant plus mystérieux mais visiblement sans opposition à l'arrivée de l’Ordre Impérial. Les éléments perturbateurs n’étaient plus un danger et le seul bémol était que les Jedis étaient au courant de la situation… Mais sur cela elle n’aurait pas pu y faire grand chose de toute manière, la situation l’ayant forcé à effectuer une coopération que certains dans les deux camps pourraient jurer contre-nature. Jarren expliqua de son côté qu’il passera sous un silence relatif la coopération avec Yulpi, même si le SSS serait de toute manière au courant. Il partageait l’avis que Malaco avait bien fait de faire passer la mission en premier lieu.

Ordre fut alors donné pour elle de quitter la planète rapidement pour revenir en secteur Impérial, ses prochaines missions lui seront donnés.


Mais elle avait encore quelque chose à faire.


Revenant au culte, elle avisa de la situation et remarqua qu’un bon nombre de fidèles du culte de Marka Ragnos semblaient ne pas avoir de soucis avec le changement de leadership… Karran -le nouveau leader du culte- lui parla alors du fait que l’ancien chef avait bel et bien un petit harem personnel de jeune femmes qu’il avait fait kidnapper… Et il avait des goûts dignes des Hutts. Certaines étant ensuite livrées à des cartels pour de grosses sommes d'argent en échange d’armement.
Sa réponse fut simple, les femmes furent libérés sur le champ -les rares personnes étant “déçu” de cela furent rapidement convaincu de la justesse de cette décision grâce à la lame rouge de la Sith, et s’attirèrent au passage la colère de Karran-, la “salle de jeu” fut détruite par la Togruta et toute les infos liées au cartel furent copiées et envoyées au SSS pour analyse bien qu’elle doutait d’une réel utilité de ces infos.

De nouveau remerciement pour l’aide de la part de Karran et enfin la Sith put quitter cette planète, ayant désormais plusieurs contacts sur celle-ci et de nouveau alliés sur celle-ci.



Un dénouement qui valait mieux que d’être tué par un Jedi Noir… Mais la maîtrise des flammes par ce dernier avait piqué la curiosité de la Sith. Et c’est avec un petit sourire et une lueur intrigante dans ces yeux qu’elle partit en hyperespace vers l’Empire Sith. Le Feu… Voilà qui était une chose qu’elle voulait maitriser.