La Main de la Force
La Main de la Force
Messages : 701
Eclats Kyber : 10021
ANIMATION ESTIVALE - COOL SUMMER ICE

L'EXPLOSIVE AVENTURE DE LPA-38



[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


Doruuma, ses plages ensoleillées, ses palmiers, ses océans à la couleur turquoise… ce monde avait tout d’un petit coin de paradis loin de la guerre. Monde privé et neutre, derrière ce décor d’holocarte de vacances se dissimulait toutefois une certaine forme de criminalité en col blanc. Certes, Doruuma tirait ses revenus du tourisme de luxe mais aussi d’autres formes de services moins visibles au premier regard. Devenu un paradis fiscal, il attirait les investissements non déclarés de nombreux systèmes, notamment bothan, neutres, affiliés aux hutts mais aussi de la République.

Bien entendu, certains individus moins recommandables trempant dans des activités illégales profitaient du statut de paradis fiscal de cette lune afin de pouvoir mettre en sécurité le revenu de leurs business juteux… On pourrait s’attendre à ce que ce soient les criminels qui fassent la loi sur ce monde comme c’est le cas sur Nar’Shaddaa par exemple, mais c’était sans compter sur la présence d’une milice locale entrainée et bien formée qui servait principalement de force de maintien de l’ordre sur place, mais dotée d’armes perfectionnées et de véhicules suffisamment sophistiqués pour représenter une force militaire d’ampleur planétaire. Aesthetics Summer Dream’s, la société qui avait réalisé le caprice de s’approprier cette lune à terraformer avait dépensé sans compter pour attirer le client mais aussi pour assurer leur sécurité et celles de leurs biens.

Le chaos n’était pas source de profits intéressants, du moins… pas quand il n’était pas sous contrôle. Cela dit il aurait été compliqué de croire qu’il y a encore 112 ans, cette lune était juste un caillou gelé. Composée de nombreux atolls et d’un gigantesque océan, le climat était plutôt tropical et agréable attirant de nombreux touristes.
Malaco Signavar et Jezaïl Wilpott avaient toutes les deux tiré le ticket gagnant du grand jeu : leur destination ? L’atoll d’Isla Noo’blar localisé dans l’hémisphère Sud, l’un des plus urbanisés et grand qui soit si bien qu’il était une ville étendue et appelée Vaïce.

Les nombreuses îles étaient reliées entre-elles par des speeders-marins, quatre lignes de train-magnétiques et des ponts pour les speeders-terrestres. Durant leur trajet jusqu’à Doruuma, ils avaient reçu un mystérieux message de la part d’un expéditeur inconnu et au degré de cryptage très élevé. Un dénommé « Le Maître » savait qui étaient les deux femmes et désirait leur proposer un contrat qui saurait mettre en valeur leurs compétences. « Le Maître » n’était qu’une voix changeant de sexe et d’intonation, laissant sous-entendre qu’il pouvait s’agir d’une personne prenant soin de se dissimuler via des procédés de modificateur vocaux, ou alors un comité de plusieurs personnes inconnues.

Jezaïl Wilpott et Malaco Signavar seraient récompensées de biens de valeur en échange d’un service simple en apparence : escorter un droïde nommé LPA-38 dans sa tournée de livraison et venir en appui de deux miliciens locaux, sa cargaison devait arriver à bon port sans accrochages ou destruction du petit automate. Bien entendu il était recommandé aux deux femmes de ne pas ouvrir la valise qu’il transporterait. Malaco et Jezaïl avaient pouvaient réfléchir à cette proposition durant le trajet, l’important serait surtout d’annoncer au milicien qui les attendrait au spatioport, un dénommé Jan Hockett, la décision qui serait prise. Dans tous les cas, le message s’autodétruisit immédiatement en s’effaçant des datapads des deux femmes une fois consulté afin de ne pas laisser de traces exploitables.
Arrivées avec leurs bagages, chaque passager entrant sur Doruuma fut scanné et fouillé par plusieurs droïdes et miliciens dans leurs uniformes bleus et rouges avec quelques plaques d’armure en plastoïdes sur le torse, les cuisses, mollets, bras et épaules. Ils étaient suffisamment armés pour que l’idée même de passer outre cette formalité de contrôle paraisse comme étant de la folie.
Pourtant à proximité de ces miliciens se trouvaient un homme au teint légèrement halé aux cheveux châtains mesurant environ un mètre soixante dix-neuf. Plutôt séduisant, il était d’une carrure normale et portait des lunettes d’aviateur sur son nez tout en fumant une cigarette. Jan Hockett portait un costume blanc avec une chemise rose pastel en dessous, ses chaussures montraient un certain luxe. Après avoir croisé le regard des deux femmes, il s’approcha d’elles d’un pas décontracté.

Il interrompit sa marche pour dire quelque chose à un sergent de la milice, un humain lui aussi, qui demanda au caporal twi’lek présent au checkpoint de gérer les deux femmes. Le jeune officier à la peau verte s’avança vers Malaco Signavar et Jezaïl Wilpott et se pencha vers elles pour les sortir de la file. Le ton de sa voix était poli et agréable mais vieux valait toutefois s’exécuter rapidement avec la milice car certains agents observaient la scène de loin avec une certaine appréhension et surtout une certaine curiosité.

- Mesdames, sortez de la file et mettez-vous sur le côté je vous prie. On va s’occuper de vous, préparez toutefois vos papiers je vous prie ainsi que vos tickets gagnants. Félicitations !

Le sergent et Jan Hockett discutaient de loin à voix basse et semblaient se connaître visiblement. Leur contact gardait un œil sur les deux femmes isolées du reste des passagers qui étaient composés d’aristocrates et de bourgeois à vue de nez. D’ici deux minutes à peu près il viendrait prendre contact avec eux, le temps pour Hockett de rompre la conversation. Le timing était bon pour que Malaco et Jezaïl puissent échanger quelques mots car visiblement, Jan Hockett était entrain de conclure sa discussion aux vues de son langage gestuel.
Jezaïl
Jezaïl
Messages : 1105
Eclats Kyber : 0
« T’es sûr que tu ne veux pas de ce ticket ?
- Jez’, je te l’ai déjà dit : je n’ai pas besoin de ce séjour puisque je suis un jeune entrepreneur dynamique, ma chère.
- Y avait ‘sexy’ dans la pub aussi.
- C’est une terrible faute de goût de dire que l’on est beau. Il suffit de le montrer. »

Joignant le geste à la parole il ajusta sa position dans le transat qu’il s’était improvisé pour profiter du soleil de Ralltiir. Jezaïl regarda un moment Volann en songeant qu’il avait tout à fait raison, un certain nombre de pensées lui traversant l’esprit. Cela faisaient quelques jours qu’ils étaient dans cette phase de leur relation où chaque moment d’intimité entre eux finissait de la même manière. Ça n’allait pas durer, comme d’habitude, et s’ensuivraient quelques semaines gênées.
C’est pourquoi ce séjour pour une personne tombait à pic, occasion de séparer leur duo juste assez longtemps pour que tout cela passe. En plus de ça, elle était bien tentée de prendre quelques vacances. Le seul inconvénient était que cela l’emmenait loin du Vespide pour trop longtemps à son goût, raison pour laquelle elle était occupée à faire une vérification de tout le vaisseau avant son départ.

« Tu sauras t’occuper tout seul pendant autant de temps ?
- Tu plaisantes ? On a pas indiqué Ralltiir sur ton formulaire pour rien, je vais en profiter pour réactiver de vieux contacts, recréer mon réseaux et quand tu reviendras, on aura tellement de boulots qu’on ne saura même pas par où commencer.
- Ouais, si déjà tu ne perds pas tout ton fric au Méridan ça sera déjà pas mal.
- Tes mesquineries glissent sur moi sans m’atteindre.
- Bon, j’ai fini avec tout ça. » Elle rabattit la plaque de protection sur les circuits moteurs qu’elle venait de vérifier et s’essuya le front : « Il est en parfait état, donc si il a un problème quand je reviens, je sais qui sera responsable.
- Je tremble. Tu as pas mal d’avance sur le départ du vaisseau, tu devrais en profiter pour prendre une douche, vu l’état dans lequel tu es. »

Elle baissa les yeux sur ses mains couvertes de cambouis qui lui remontait jusqu’au coude, venant décorer de tâches ses jambes, sa poitrine et probablement d’autres parties de son corps qu’elle ne voyait pas. Il avait raison, mais elle avait aussi reconnu le ton de voix chaud et enjôleur qu’il avait. Après tout, une dernière fois avant qu’elle ne parte ne pouvait pas faire de mal.

« Tu as bien raison, je vais en profiter. » lui répondit-elle avec un sourire entendu et ils rentrèrent tous les deux dans l’appareil.


« Madame, est-ce que vous pouvez arrêter de donner des coups dans mon siège ?
- Hein ?
- Les coups que vous donnez dans mon siège. Ils me dérangent. Pouvez-vous arrêter ?
- Euh… ok. »

L’homme devant Jezaïl se rassit et elle laissa son regard dériver en direction d’un des hublots de la navette. Elle s’ennuyait à mourir dans ce voyage, coincée dans son siège sans avoir rien d’intéressant à faire. Elle avait l’impression que cela faisait des heures qu’ils étaient en approche de leur destination et rarement le temps lui avait semblé plus long. Moins de cinq minutes après qu’on lui ait demandé de se calmer, elle recommença à taper du pied pour échapper à son ennui, son genou tambourinant également sur le siège devant elle. Elle n’entendit pas le râle de désespoir de son voisin qui renonça à le lui faire remarquer pour la cinquième fois qu’elle l’importunait.
Elle repensa au message qu’elle avait reçu. Elle était supposée être en vacances bordel ! En même temps, elle s’était rapidement rendue compte au cours du trajet qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’elle pourrait faire de ses vacances : elle ne se voyait pas rester à dorer au soleil des heures, et pas uniquement parce que sa peau allait prendre la couleur et la consistance du bacon grillé. Donc peut-être qu’elle allait accepter. Non. Elle allait à coup sûr accepter, elle était trop curieuse. Elle doutait sincèrement de sa capacité à remplir la mission toutefois : ne pas pouvoir ouvrir la mallette, elle qui avait toujours le plus grand mal à ne pas passer au crible ses cargaisons ? Quelle torture.

Quand enfin leur appareil se posa et que les voyants se mirent au vert pour les passagers elle bondit presque de son siège. S’adressant à sa voisine de droite, elle s’amusa à sortir l’une des phrases de l’holo-film avec lequel elle avait tenté de se divertir, sans succès :

« Maintenant une question de protocole. Pour passer je vous présente mon cul ou bien ma queue ? »

Devant l’air outré de cette brunette de classe supérieur elle partit dans un fou rire qui ne la lâcha pas avant la sortie de l’engin. Elle y récupéra son sac de voyage et le hissa sur ses épaules dans un grand geste qui faillit assommer quelqu’un et faire tomber Jezaïl à la renverse. Puis elle prit sa place dans la file. Tandis qu’elle avançait elle s’amusait à scruter le terminal d’arrivée et à chercher toutes les failles. La sécurité semblait efficace, mais loin d’être parfaite. Elle avait au moins une ou deux idées qui avaient de bonnes chances de marcher si un jour elle devait amener quelque chose ici.
Puisqu’elle observait la sécurité elle remarqua rapidement le manège de ce type en costume blanc et ne fut pas surprise outre mesure, vu le message qu’on lui avait fait parvenir, quand un sous-officier la fit sortir de la file pour l’emmener avec une autre personne à l’écart, en attendant visiblement que Costume-Blanc se pointe.
Elle en profita pour détailler sa collègue : une togruta à la peau rouge, du genre ‘canon de beauté exotique’ qui ne la laissait pas totalement indifférente. Cerise sur le gateau, elle ne semblait pas vraiment être du même genre que les bourgeois et aristos bouffis d’orgueil qui constituaient la quasi-totalité des passagers. Elle lui tendit donc sa main droite, mécanique, et se présenta avec un grand sourire :

« Salut, moi c’est Jez’, j’aime faire sauter des trucs, et toi ? »

Elle la laissa se présenter puis reprit :

« Toi aussi t’as eu un message pour te proposer un boulot ? C’est bizarre comme façon de faire, mais livrer des trucs c’est ma spécialité et dans le coin ça va être fun je le sens. Une bonne façon de démarrer les vacances. »

Elle ne se soucia pas de baisser le ton au milieu de l’aéroport bondé ou même de vérifier si la togruta en face d’elle avait quoique ce soit avec cette histoire. Il apparaissait clair que le professionnalisme déjà peu développé de Jezaïl était aux abonnés absents : le cadre sans doute, à moins que ça ne soit l’absence de Volann sur qui elle se reposait de plus en plus pour tout ça. En repensant à lui elle sentit une douce sensation naître au creux de ses reins et le rouge lui monter légèrement aux joues.
Elle adressa un sourire un peu gêné à sa probable future collègue, avant de faire tomber son sac à ses pieds et de fouiller dedans pour en extraire un tube de crème solaire, grand format, meilleure indice de protection. Un coup d’œil permettait rapidement de constater qu’au moins une poche entière du sac, imposant, était dédiée à d’autres tubes identique.

« J’en profite avant qu’on doive courir partout. Parce que crois en mon expériene, les types qui te contacte avec des messages louches qui disparaissent tout seul, c’est jamais pour te donner une petite balade tranquille ! »

Tout en s’expliquant elle commençait à se badigeonner de crème et, distraite comme à son habitude, à en étaler sur la surface de son bras synthétique.
Malaco Signavar
Malaco Signavar
Messages : 314
Eclats Kyber : 0
Elle gagnait un ticket pour un grand jeu, ayant participé plus par ennui qu’autre chose. Et voilà qu’elle se retrouvait dans une affaire particulièrement intéressante. Mais mieux valait recommencer du début.

Durant son entraînement, naviguant entre Dromund Kaas et Korriban, Darth Oracci et Maître Derla avait été moins nécessitant quand à sa présence, lui donnant plus de liberté et elle pouvait ainsi vaquer à ses propres occupations, aidé grâce à son chasseur récemment offert par la Seigneur Sith Oracci.
Elle était tombé par hasard sur l’annonce d’un jeu de loto, et plus par curiosité y participa…. Non, pas par curiosité, quelque chose l’avait poussé. Une envie intérieure? La Force? Peu importait, car elle apprenait une semaine plus tard qu’elle avait gagné un séjour sur Doruuma: paradis fiscal qui était resté neutre quand à la République et l’Empire, servant de zone sans conflit respecter par les deux factions -chacun y possédant très certainement des intérêts économiques et… Privé-
Utilisant l’occasion pour essayer de prendre un peu son souffle, l’Apprentie Sith avait alors informer ses supérieurs de la situation et qu’elle serait indisponible quelques jours ce qui ne semblait pas déranger plus que cela ses Maîtres, elle aurait put en effet s’attendre à des objections, mais elle n’eu à la place qu’un encouragement à continuer à s’entraîner ou qu’elle soit et devienne de plus en plus maître d’elle-même et du Côté Obscur.

Autrement dit “amuse toi bien, mais oublie pas de faire tes devoirs.”

Ce ne fut qu’après que les choses devinrent plus intéressantes: un curieux message de la part d’un individu qui était de manière évidente désireux de rester avec son identité secrète. Et une mission.

C’est là ou le fun commence.


Habillé d’une tenue civil, d’un pantalon et d’une ceinture avec sacoche contenant notamment son argent, et son sabre-laser accroché sur l’arrière en longue afin de ne pas trop attirer l’attention, elle portait également un haut qui ne laissait peu de doute quand à sa beauté et sa poitrine qui lui avait déjà rendu quelques services pour obtenir des informations, et faire “diversion” dans d’autres cas. Par dessus tout cela, un long manteau descendant jusqu’à ses genoux qui permettait de garder caché le sabre-laser qui était séparé en deux pour l’occasion. On aurait put croire à de simple outils de mécano. Elle avait également un grand sac à dos contenant vêtement, ainsi que diverses outils.

Et avec elle: une jeune femme qui semblait d’être de son âge, une humaine.
“Salut, moi c’est Jez’, j’aime faire sauter des trucs, et toi ?”
Elle pouvait sentir une grande énergie venant de cette humaine, et un enthousiasme presque naïf qui n’était pas lui rappeler ses propres années passé au temple Jedi. Cependant sa main mécanique trahissait un passé très certainement plus intéressant qu’aux premiers abords… Sans parler de sa présentation.
Serrant la main de sa future collègue, la Togruta se présenta également.
“Malaco, chercheuse et collectionneuse de savoir.” Dit-elle, inutile de dire haut et fort qu’elle était une Sith. De plus elle était bien chercheuse et collectionneuse de savoir… Savoir sur le côté Obscur de la Force.

“Toi aussi t’as eu un message pour te proposer un boulot ? C’est bizarre comme façon de faire, mais livrer des trucs c’est ma spécialité et dans le coin ça va être fun je le sens. Une bonne façon de démarrer les vacances.”
“On peut dire cela je suppose.” Se contenta t-elle de répondre avant d’observer avec un choc visible une petite seconde la quantité monstrueuse de crème solaire que l’humaine avait apporté.
… Cela allait être donc CE genre de partenaire.

“J’en profite avant qu’on doive courir partout. Parce que crois en mon expérience, les types qui te contacte avec des messages louches qui disparaissent tout seul, c’est jamais pour te donner une petite balade tranquille !”
“Faites donc, bien que je doute qu’une crème solaire soit efficace contre des tirs de gaz ionisé.”
Répondit-elle finalement sur un ton amusé avant de continuer. Elle commençait déjà à aimer l'enthousiasme qui semblait contagieux de la jeune femme.
“J’en déduis que ce n’est pas votre premier travail un peu… Particulier.”
Termina t-elle, tout en voyant du coin de l’oeil le contact arriver vers eux.
La Main de la Force
La Main de la Force
Messages : 701
Eclats Kyber : 10021
Jan Hockett s’approcha des deux femmes qui avaient été sélectionnées. Sa démarche était détendue et nonchalante avec un soupçon de désinvolture. Le genre d’attitude souvent reprochée dans les forces de l’ordre sur Coruscant, mais un signe qu’il était particulièrement détendu même avec ces deux femmes devant lui. Il savait de quoi elles étaient capables, le Maître ne laissait jamais rien au hasard et avait renseigné ses agents sur les vraies natures de Jezaïl Wilpott et Malaco Signavar, si la première avait une personnalité instable et une forte tendance à utiliser des explosifs, la seconde était sans doute la plus dangereuse de part sa nature de Sith se disait Jan Hockett. Pourtant cela ne l’avait aucunement découragé quand on lui avait proposé la mission, convaincre Hubbs avait été facile puisque Hockett avait déjà accepté. Sans lui, sans doute qu’Hubbs aurait refusé de collaborer avec la Sith sur ce coup.

Jan était le genre de milicien direct et aimant le défi, l’adrénaline aussi il n’était pas intimidé en voyant la togruta, et encore moins par Jezaïl pour avoir déjà traité avec ce genre de profil quand il était chargé de les arrêter quand il officiait sur Coruscant par le passé. Même s’ils étaient instables, ce genre de personnalités excentriques adorant poser des bombes était de vraies divas qu’il fallait flatter ou insulter pour parvenir à les manœuvrer efficacement sur le plan psychologique. Fort heureusement, aujourd’hui il n’était pas chargé de procéder à l’arrestation de Jezaïl, mais de s’assurer qu’elle souhaitait bien collaborer au projet du Maître.

Il en était de même pour Malaco Signavar bien entendu, et à dire vrai il aurait cru qu’elle serait plus austère et drapée dans une tenue noire et clichée de Sith aux pouvoirs mystérieux et dévastateurs. Elle avait l’air pourtant normale de prime à bord, jeune femme bien vêtue. Peut-être était-ce là le véritable danger que constituaient les Sith après tout : personne ne les voit venir tant ils savent se fondre dans la foule. Arrivant à la hauteur des deux recrues pour cette opération, le milicien prit la parole d’une voix détendue et sereine.

- Vous devez-êtres mesdemoiselles Signavar et Wilpott. Bienvenue à Vaïce ! Le joyau de Doruuma en plein cœur de l’archipel Noo’blar. Vous avez reçu un message durant votre trajet de la part du propriétaire des lieux… si je ne fais pas erreur sur la personne.

Il retira ses lunettes de soleil qu’il glissa dans la poche extérieure de sa veste de costume. Il tendit par la suite sa main droite pour serrer celles des deux femmes devant lui avant de les éloigner un peu de la file pour être certain de ne pas être entendu par les autres visiteurs fortunés arrivés avec elles.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Jan Hockett, inspecteur de la Milice de Doruuma.

- Je suis Jan Hockett, votre contact et partenaire temporaire pour cette mission. Mon collègue nous attend dans le parking avec le droïde…

Le milicien marqua une légère pause et précisa d’un air un peu contrarié.

- Cette mission devrait être assez facile à remplir, et à dire vrai j’ignore pourquoi il vous a recrutées mais je pense que Le Maître veut surtout s’assurer que tout se déroule comme prévu, quitte à y mettre les moyens. Alors, vous en êtes ? Ou vous préférez profiter de votre séjour dès aujourd’hui ?

Rik Hubbs et LPA-38 étaient dans un speeder localisé dans le parking souterrain du spatioport. Cargaison entre les mains du petit droïde, ni Hubbs ni Hockett ne savaient ce qu’elle contenait. Le Maître avait été formel : hors de question d’ouvrir cette mallette sous aucun prétexte. Les deux miliciens avaient été dépêchés pour leur savoir faire et surtout leur aptitude à travailler efficacement en duo en dépit de leurs tempéraments très différents. Hockett faisait confiance au Maître, et au fond de lui commençait à se demander s’il n’était pas entraîné malgré lui dans une aventure bizarre.
Jezaïl
Jezaïl
Messages : 1105
Eclats Kyber : 0
Jezaïl rigola sincèrement à la blague de sa nouvelle ‘amie’.

« Ça serait trop bien hein ? Mais nan, c’est juste parce que sans ça je vais être aussi rouge que toi en pas longtemps au soleil. Et à toi ça te va super bien hein ! Méga-canon ! Mais moi, ça fait pas pareil… en plus de me faire mal partout quand je bouge. »

Elle avait ajouté ses derniers mots à toute vitesse en se rendant compte qu’ils pouvaient vexer et elle ponctua sa réflexion d’un petit rire nerveux et mal assuré. Elle se ressaisit pour répondre à la question.

« Oh oui ! De temps en temps, les employeurs excentriques et les cargaisons surprenantes c’est pas ce qui manque, surtout quand on commence à se faire une réputation. »

Et par réputation elle sous-entendait bien celle d’être au moins aussi frappée que le plus frappé de ses clients. C’est ce moment que choisit Jan Hockett pour les rejoindre et il lui fallut moins de dix mots pour Jezaïl tique, penchant la tête de côté et plissant les yeux en l’observant. C’était l’emploi de son nom de famille qui l’avait ainsi fait réagir, car elle ne l’utilisait pour ainsi dire jamais et même la majorité de ses proches l’ignoraient. De façon générale, elle ne s’étendait guère sur sa vie à Druckenwell.

« C’est Jez’. » Le ton avait été surprenamment froid, tandis qu’il les entraînait à sa suite en direction des parkings, puis il se réchauffa : « Ouais, j’accepte. Je pense que je vais vite me faire chier de toutes façons sans rien d’autre à faire que de glander sur la plage. Si vous connaissez des bonnes adresses, je prends aussi. Pour après la mission, bien entendu. »

Ils étaient en train de descendre un escalier tendit que Jan leur expliquait grossièrement la situation. Après l’avoir écouté, Jezaïl se retourna vers Malaco en arborant un sourire un peu moqueur :

« Autre signe qu’il va se passer plein de trucs : on te dit que c’est facile et qu’on veut juste s’assurer que tout roule. » Elle leva les yeux au ciel : « Soyons clair : personne ne recrute au dernier moment deux personnes à moitié au hasard si il ne pense pas que les choses vont être très intéressantes très vite.
Crois-en mon… hey ! qui m’a foutu de la crème solaire sur le bras ? »


Elle était en train d’essuyer la crème qui formait des traces blanchâtres sur le métal, apparemment convaincue d’être victime d’une mauvaise farce, à en juger par les malédiction qu’elle proférait à voix basse.
Elle n’en avait pas fini quand ils arrivèrent près du speeder utilisé par le duo de miliciens. Ne prêtant aucune attention aux personnes à bord, toute son attention alla à l’engin, qui constituait son domaine de prédilection.

« J’annonce ! » dit-elle en levant le doigt, avant de désigner Jan et Rik d’un doigt robotique : « C’est moi qui conduit, c’est pas négociable et de toutes façons je suis plus douée que vous. »

Si le ton était surtout humoristique, l’on pouvait facilement sentir en arrière-plan qu’elle disait la vérité, ou plutôt qu’elle-même en était convaincu. Une différence non-négligeable. Si l’un d’eux faisait une réclamation, elle se contenterait de lui tire la langue. Sans vraiment prêter plus attention aux réactions, elle s’approcha de l’avant du véhicule avec l’intention d’en ouvrir le capot : elle aimait juger au mieux du matériel avec lequel elle travaillait. Si elle avait l’occasion d’y amener de menus ’ajustements’ de son cru, elle n’allait certainement pas se priver.
Malaco Signavar
Malaco Signavar
Messages : 314
Eclats Kyber : 0
“Appelez moi simplement Malaco..” Répondit la Sith lorsque le contact se présenta finalement. Vint ensuite le questionnement du contact quand à leurs volontés du rester pour la mission, s’étonnant que ce recrutement avait été effectué visiblement à la dernière minute. Il est vrai que cela pouvait paraître étonnant mais ce mystérieux boss avait sans doute des connaissances que ce Jan Hockett ignorait.
“Il est vrai que notre recrutement rapide peut poser question, mais votre employeur -et par conséquent le nôtre- à très certainement été placé dans la connaissance de certaines données changeant la situation… Après tout, recruter une femme comme Jez’ ici présente et moi qui ne suis qu’une simple… Chercheuse et collectionneuse de savoir démontre d’un certain risque non?”

Son ton était resté cordial, mais le sous-entendu avait été clair, pas un mot sur sa nature de Sith tant que cela pouvait rester quelque chose de secret, s’ils étaient déjà surveillé par de potentielles ennemies, autant ne pas les informer dans la mesure du possible de la présence d’une utilisatrice du Côté Obscur. Après une brève pause marquant le message, elle reprit alors.
“Naturellement je ne compte pas repartir sans remplir ce petit contrat. Cela pourrait se révéler être bien plus intéressant que prévu ce voyage de vacances, aussi facile que cela puisse paraître en apparence, croyez en mon expérience… Les missions les plus faciles peuvent se révéler les plus dangereuses.” Termina t-elle sur un petit sourire plus amical.

Après quelques minutes, le groupe arriva alors au speeder où se trouvait Rik Hubbs, et surtout LPA-38. Le droïde était curieux, tenant cette mallette qui ne devait être visiblement ouverte sous aucun prétexte. La Sith failli se lancer dans un petit sondage grâce à la force pour tenter de percer les mystères de cette mallette, mais se ravisa. Mieux valait ne pas trop être curieux tant qu’elle n’en savait pas plus sur ce patron et ses intentions, de plus sa mission était simplement une de protection… Un job relativement inorthodoxe pour un Sith, mais pourquoi pas après tout.
Vint ensuite Jezaïl qui annonça haut et fort qu’elle conduirait, et que c’était un fait. Pas une suggestion, elle était confiante en ses capacités, la Sith pouvait le sentir et quelque chose lui disait que cela n’était pas exagérer de la part de la mercenaire… marginal… Amatrice de truc qui font boom?
Quoique, elle avait parlé de cargaisons exotiques et réputation… Une contrebandière très certainement. Hum… Elle devrait noter un moyen de la contacter, avoir une contrebandière pourrait peut-être se révéler utile dans sa carrière de Sith.
“Je resterais en protection rapproché de la cargaison et du droïde pour ma part.”
Elle n’avait pas véritablement besoin d’en dire plus, si ce droïde et ce Rik savait ce qu’elle était, ils n’y verraient aucune objection. De toute manière, dire non à une Sith sans une bonne raison était généralement suicidaire: c’était la réputation des Siths, à tel point que certains en faisait un macabre running gag dans les couloirs de vaisseaux, et de bâtiments Sith.
La Main de la Force
La Main de la Force
Messages : 701
Eclats Kyber : 10021
Jan ne se laissa pas débiner par les réponses des deux femmes, il s’était contenté d’hausser les épaules avec un air indifférent et nonchalant. Le landspeeder était visiblement pas très haut, à ras du sol et avait un design un peu vintage mais très aérodynamique. En soit on pouvait croire qu’il était capable de voler dans les cieux de cette lune. C’était un speeder qui devait avoir environ quarante-ans mais un modèle civil très haut de gamme de cette époque. Il était d’une couleur beige et particulièrement propre, signe que son propriétaire en prenait un très grand soin. Arrivés devant le speeder, Rik Hubbs était déjà dans le véhicule à la place du conducteur, vitre baissée il interpella les deux femmes d’un air détendu, du moins avec Jezaïl.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Rik Hubbs, inspecteur de la Milice de Doruuma.

- Rik Hubbs, ravi de vous rencontrer et voici LPA-38.

Le petit droïde était à l’arrière du véhicule et tenait entre ses bras la fameuse mallette à escorter. Il ouvrit la portière et descendit du speeder pour saluer les deux femmes. Il prit la parole d’un ton très obséquieux et raffiné à l’instar d’un droïde de protocole même s’il avait l’air, d’une certaine façon un peu plus vif d’esprit que ces derniers comme s’il réfléchissait plus vite.

- Salutations mesdemoiselles, je suis LPA-38 droïde personnel du Maître.

Hubbs semblait quelques peu surpris par la réplique de Jezaïl demandant de prendre le volant, le ton était humoristique et arracha au milicien un léger sourire d’amusement mais celui-ci restait assis à son poste de conduite et répondit calmement.

- On verra plus tard pour la conduite, pour l’heure je reste aux commandes. On a rendez-vous sur les docks d’ici 2 heures environ pour la transaction. Et le contrôle technique est ok, ne vous embêtez pas avec ça Jezaïl.

Jan fit le tour du véhicule pour ouvrir le coffre situé à l’avant du landspeeder, signe que le moteur devait se trouver à l’arrière pour changer de l’ordinaire. Il interpella Jezaïl et Malaco leur faisant signe de s’approcher pour éventuellement mettre leurs valises ou sacs dans le coffre.

- Vous avez des bagages ?

En fonction de la réponse du duo, il leur laissa le temps de glisser leurs sacs à l’intérieur avant de les laisser s’installer à l’arrière du véhicule ou LPA-38 avait déjà repris sa place au milieu silencieux, observant avec ses photorécepteurs jaunâtres les deux femmes. Il reprit la parole d’une voix égale à celle qu’il avait eue jusqu’à maintenant.

- Pour votre sécurité durant le trajet, veuillez attacher votre ceinture mesdemoiselles. Je pense que la journée sera excellente avec vous. Vous travaillez dans quel secteur ?

Alors que le moteur du landspeeder rugissait, Rik Hubbs fit sortir lentement le véhicule du parking souterrain pour atteindre l’extérieur du spatioport. Après deux barrières franchies il prit sur une voie de circulation en douceur, profita d’une petite ligne droite pour faire vrombir le moteur même si les vibrations de celui-ci était très légèrement ressenties par les passagers une fois à bord. A dire vrai le véhicule était plutôt confortable, Jan se tourna vers les deux femmes à l’arrière et commença à annoncer ce qui était prévu.

- Mission toute simple, on a de l’avance mais on va faire un petit repérage pour être certains que ce n’est pas un guet-apens. Notre contact sera un trandoshan appelé Grassok, il viendra sans doute par la mer avec son yacht et ses hommes donc si vous êtes armées, ce sera un plus si les choses dégénèrent. On échangera nos valises et on le reverra plus. Ah au fait, voici vos permis de port d’armes !

Jan tendit aux deux femmes deux petits tubes en duracier et fibres de carbones qui devaient contenir un système informatique miniaturisé avec les informations relatives sur l’autorisation de détenir une arme. L’humain reprit la parole.

- Si on n’est pas présents à proximité et que vous êtes contrôlées par la milice vous leur présentez ça. Ça leur indiquera également que vous êtes sur une affaire de la milice jusqu’à 3 jours maximum avec nous donc ils sauront quoi faire. Le Maître a pris ses précautions là-dessus, mais au cas-où… histoire que vous soyez en règle quoi.

Jezaïl
Jezaïl
Messages : 1105
Eclats Kyber : 0
« Jez’. » corrigea la contrebandière en refermant le capot. « Il passe peut-être le contrôle technique, mais vous n’avez même pas débridé le répulseur principal et dérivé les flux magnétiques de travers pour accompagner la travée centrale, on pourrait aller au moins vingt pour cent plus vite. »

Elle ne précisa toutefois pas que le speeder aurait la stabilité d’une planche posée sur une boule géante. Non pas qu’elle n’en était pas consciente, simplement qu’elle était du genre à apprécier le défi que cela rajoutait à l’exercice. Elle avait crashé plus d’un véhicule comme ça, mais n’avait jamais été rattrapée autrement.

« Bon si tu ne veux pas bouger d’accord, mais je te préviens, je suis insupportable en passagère. »

Rigoureusement exact, pire qu’un gamin sous amphétamines. Il faut dire qu’elle qui n’aimait pas rester à ne rien faire n’accueillait pas la perspective de rester le cul posé sur un siège pendant qu’un autre s’occupait des trucs réellement amusants avec grand enthousiasme. Après avoir déposé son sac dans le coffre, non sans en avoir sorti un tube de crème solaire, sa ceinture utilitaire et son blaster, jusque là caché dans une poche avec doublure en fibre de plomb, elle s’installa à gauche du droïde, juste derrière Rik.
Quand le droïde fit une remarque sur la sécurité, elle le regarda avec un air un peu ahuri, sa bouche s’élargit en un large sourire et ses yeux pétillèrent :

« Oh c’est trop mignon, il s’inquiète pour nous ! Juste pour te faire plaisir alors. »

Elle passa la ceinture autour de sa taille et entre ses jambes, la faisant plus ressembler à un harnais de pilotage dont on aurait oublié la partie supérieur. C’était un vieux truc de l’époque où elle pilotait surtout au sol, un bon mélange entre sécurité et liberté de mouvement. Elle s’assura que le blaster n’était pas entravé par la ceinture : elle pouvait dégainer facilement et pivoter correctement pour obtenir un bon angle de tir face à la majorité de ceux qui essaieraient de s’en prendre à eux.
Elle n’était pas particulièrement parano, mais elle se disait qu’il y avait forcément une raison pour laquelle on les avait engagé Malaco et elle. Même si la brève présentation de Malaco tout à l’heure ne lui avait pas permis de comprendre ce que la togruta faisait dans cette histoire.

« Je transporte des trucs, la plupart du temps, du genre que les propriétaires veulent pas que les flics voient. Un peu comme ta mallette quoi. Fin j’ai pas bien compris parce que vous êtes pas flics, vous deux ? » elle interrogea Rik et Jan d’un mouvement de tête de l’un à l’autre. « C’est pour ça que je comprends pas pourquoi c’est pas moi qui pilote, normalement c’est pour ça qu’on me paie. Sinon c’est quand on veut faire exploser un truc mais c’est pas le cas aujourd’hui, si ? »

Une montée dans la aigu sur le dernier mot traduisait l’espoir insensé qu’elle avait d’une réponse positive.
Elle écouta les explications de Jan, la joue appuyée contre le dossier du siège de Rik, en regardant distraitement la route et en faisant des petits bruits qui évoquaient un enfant s’imaginant piloter un vaisseau. Elle attrapa le permis qu’elle glissa dans l’une des sacoches qui ornaient sa ceinture, révélant brièvement qu’elle était remplie de petits outils et pièces mécaniques, dont au moins quelques batteries en tout genre. Important d’avoir toujours une source d’énergie à portée de main.
Tournant son regard vers Malaco mais tout en s’adressant à tout le monde, elle annonça d’une vois où commençait à poindre l’ennui :

« Je parie cinq pour cent de la prime que le trandoshan va essayer de nous la faire à l’envers. De toutes façons si c’est pas ça c’est qu’on va se faire attaquer sur la route. Ou alors qu’il va rien se passer et que j’aurais gagné quatre-vingt quinze pour cent de ma prime à rien foutre.
On est bientôt arrivé ? »


La question était sans doute la plus irritante de la galaxie pour n’importe quel conducteur mais, à la décharge de Jezaïl, il n’était pas évident pour elle d’essayer de le deviner : on lui avait uniquement dis qu’ils avaient rendez-vous aux docks mais Isla Noo’blar étant un atoll, et un sacrément grand de surcroît, la taille de ses docks était colossale.

« Bon et dans l’hypothèse » à son ton, on pouvait deviner qu’elle y voyait bien plus « où ça se passe mal, c’est quoi les priorités ? On doit ramener le droïde et sa mallette quelque part ? Ou on doit absolument repartir avec l’autre mallette qui appartient au trando ? »
Malaco Signavar
Malaco Signavar
Messages : 314
Eclats Kyber : 0
Plaçant son sac dans le coffre situé à l’avant de la voiture, la Sith considéra retirer sa veste pour le voyage: il faisait un peu chaud et elle se sentirait probablement mieux avec simplement sa tenue sur elle sans la veste. Cependant retirer la veste mettrait à jour le sabre-laser et chacun pourrait se rendre compte de sa nature, et s’ils étaient déjà espionner -on ne sait jamais- cela pourrait faire perdre un élément de surprise. Finalement, elle décida de garder sa veste sur elle et s’installa, restant silencieuse elle s’installa dans le véhicule de l’autre côté. Ainsi LA-38 était entouré de deux ravissantes jeune femmes. Bien des hommes auraient adoré cette situation, mais là c’était un droïde… Dooonc.

Finalement, Rik leur expliqua la mission et leurs donna un petit tube contenant le permis de port d’arme ainsi que le permis d’opérer, elle leva un sourcil en notant avec un certain amusement.
“Je ne suis pas certain que mon armement personnel soit véritablement répertorié. Je ne suis pas très doué avec un blaster. Les épées sont plus dans mon style.” Dit-elle avec un petit sourire en regardant Rik Hubbs. Il est vrai que les sabre-laser étaient des armes qui pour les Siths et Jedis était monnaie courante, mais pour le commun des mortels: c’était une vision rare que de voir une tel arme, leurs existences étaient connus bien entendu mais le fait d’avoir affaire à un utilisateur d’une tel arme était quelque chose qui pouvait être une occasion unique dans la vie de bien des individus dans cette vaste galaxie qui abritait plusieurs centaines de milliards d’êtres vivants.
Ou alors, c’était que les affaires avec des utilisateurs de sabre-laser étaient BIEN plus courant qu’on ne pourrait le penser. D’ailleurs, Rik était-il au courant que Malaco était une utilisatrice de sabre-laser? Elle n’en avait pas l’impression, mais dans tous les cas LPA-38 était protéger par ce qui était considéré par les meilleurs gardes du corps de la galaxie: un sensitif armé d’un sabre-laser.
Finalement, Jezaïl s’amusa à parier sur les éventuels problèmes qui pourraient survenir, allant même jusqu’à parier 5% de la prime! Voilà qui était osé.
“Pas de pari sur la prime Jez’.” Dit-elle alors en regardant amusé la jeune femme… Avant de rajouter.
“On peut aussi penser à un troisième groupe qui viendra créer des problèmes.”
La possibilité était permise, après tout, rien n’empêchait un troisième groupe d’être au courant pour la transaction et de tenter une action, vol de la malette, assassinat, les deux? Tout pouvait être imaginer tant la Sith n’avait pas connaissance de bien des détails.
Puis Jez’ eu une question particulièrement intéressante, qu’est ce qu’il devait être fait en cas de soucis, la priorité était la mallette? Le droïde? Les deux? De plus, savoir ce que Jezzaïl pouvait faire aidera la Sith à savoir comment elle pourra se positionner au mieux. Protection? Offensive? Les choix étaient multiples et… Elle pouvait sentir que son sabre-laser devra être utilisé aujourd’hui. La Force la prévenait, elle en était certains. Ces vacances ne seraient pas de tout repos, et d’ici la fin de la journée, les morgues aux alentours auront du pain sur la planche.
Tout ce qu’elle espérait était de ne pas être parmis les destinataires desdites Morgues. Elle avait parcouru tant de chemin, ce n’était pas pour mourir dans une affaire comme celle-ci.

La Main de la Force
La Main de la Force
Messages : 701
Eclats Kyber : 10021
Oh Rik était bien au fait de la véritable nature de Malaco Signavar. Ses mains se crispèrent sur le volant tandis que la jeune Sith annonça que son style d’armes préféré était l’épée. Le droïde semblait touché quant à lui par l’attention accordée par Jezaïl, il bomba légèrement le torse un peu fier et reprit la parole d’une voix toujours aussi raffinée et obséquieuse digne d’un noble d’Eriadu.

- Je vois, vous êtes donc dans l’import/export. Vous devez donc vous y connaître en matière de négociation. J'estime nos chances de succès à hauteur de 50% pour réussir notre transaction.

Répondit LPA-38 de manière innocente, n’ayant visiblement pas compris la nature assez illégale des activités de Jezaïl Wilpott. Etait-ce par politesse ? Ou par naïveté ? Jezaïl pourrait pencher pour la deuxième option concernant LPA-38 qui, pour l’heure se montrait amical et inoffensif.

- Je ne sais pas si je suis mignon, mais je suis également ici pour assurer votre protection ainsi que celle de l’assemblage éclectique d’individus que nous constituons. Cependant, je me dois de vous prévenir que ma directive 0.1 est d’assurer l’exécution des ordres du Maître. Aucune autre directive n’est plus primordiale que celle-ci. Rassurez-vous, dans l’hypothèse ou vous rencontreriez une mise hors service prématurée et définitive, je garderai le souvenir de votre visage et de vos paroles amicales dans mon disque dur mémoriel.

Façon polie de dire que même si LPA-38 allait faire son maximum pour protéger les deux miliciens, Jez et Malaco, il ne le ferait pas aux dépens de l’accomplissement de sa mission. En soit aux vues de son petit gabarit LPA-38 ne représentait pas une menace éventuelle pour bien grand monde, de surcroit il était un droïde de protocole des plus bateaux, un de ceux que l’on pouvait se procurer pour peu qu’on avait les crédits nécessaires à son acquisition. Devant la petite provocation et mise à exécution de la menace d’être une passagère Rik, le conducteur laissa un petit rire filer entre ses dents, le détendant et lui faisant oublier le fait que Malaco, une Sith se trouvait à proximité de lui.

- Haha ! Vous avez de l’humour Jez’, c’est une bonne chose. J’ai aussi des enfants qui me font le coup, donc allez-y avec votre question répétitive je suis immunisé. Vous voulez une sucrerie ?

Fit-il en tendant un paquet de friandises super-sucrées encore scellé habituellement appréciées par les enfants. Rik savait visiblement comment désamorcer la situation et éviter que Jezaïl recommence avec ses questions sur l’horaire d’arrivée du landspeeder. Jan Hockett qui suivait la conversation se retourna à nouveau vers les deux passagers à l’arrière pour répondre à Jezaïl quant au pari.

- Ça m’étonnerait, le trandoshan a besoin du contenu de la mallette que transporte le droïde. Ensuite nous sommes de la milice, donc du côté des forces de l’ordre mais parfois nous recevons des missions particulières à suivre de la part du Maître… Rien d’illégal en soit mais suffisamment sensible pour donner l’impression que ça l’est je vous l’accorde. La priorité c’est la mallette : notre mallette, si l’échange tourne mal on doit impérativement se replier avec notre mallette en lieu sûr. LPA-38 vient en second dans l’ordre de priorité, et en dernier… c’est nous tous. Enfin surtout vous en fait.

Le Maître n’avait pas officiellement classifié la priorité des individus affectés à cette mission dans cet ordre là. Mais Jan –et probablement Rik- pensaient peut-être naïvement ou à raison qu’à cause de leur affiliation à la division « Sécurité Planétaire » d’Aesthetics Summer Dream’s par le biais de la Milice de Doruuma, que le Maître les considérait comme plus importants que Jezaïl et Malaco.

Il se dépêcha de changer de sujet pour rebondir sur ce qu’avait dit l’apprentie Sith.

- Ce que vous dites est probable Malaco, à dire vrai ce serait le pire scénario possible. Voyez ça comme une énorme inconnue dans l’équation… On est également armés de notre côté, et suffisamment pour qu’on soit pris au sérieux.

De prime à bord, les deux hommes à l’avant n’avaient que de simples blasters à leurs ceintures, mais cette phrase laissait sous-entendre que ces pistolets devaient avoir plus de répondant que les armes de poing communément vendues dans la galaxie, et dans le coffre rien ne laissait présager d’un arsenal un peu plus conséquent. En vérité les deux miliciens tout comme leurs passagers avaient sans doute privilégié posséder une meilleure force de frappe pour mettre leurs chances de leur côté. Cela expliquerait la présence précipitée d’une experte en explosifs et d’une apprentie Sith, intégrées au trio à la dernière minute afin d’augmenter leurs chances de survie.
Jezaïl
Jezaïl
Messages : 1105
Eclats Kyber : 0
« Hey, le droïde est encore plus pessimiste que moi, c’est fun ! » Elle fronça les sourcils en regardant le paquet de bonbons puis jeta un œil à Rik dans le rétroviseur : « Non mais en fait vous me prenez vraiment pour une gamine… filez moi ça ! »

Elle se saisit du paquet et l’ouvrit d’un geste sec qui manqua en renverser une bonne moitié avant d’engouffrer plusieurs des cochonneries dans sa bouche. A sa façon garder le paquet contre elle, il était clair qu’elle ne comptait pas partager. Elle voulut répondre à Malaco mais n’émit qu’une série de grognements à cause de la gélatine qui lui encombrait le palais. Elle prit le temps d’avaler et de se curer négligemment les dents avec un tournevis avant de tenter de communiquer à nouveau :

« Je disais : je sais me débrouiller avec un blaster mais c’est pas mon point fort parce que mon point fort c’est le pilotage. »

Elle se pencha en avant, par-dessus le dossier du siège conducteur, pour bien détacher chaque syllabe du dernier mot pratiquement dans l’oreille de Rik. Puis elle se laissa retomber en arrière dans son siège à côté de LPA-38. Elle ne semblait même pas avoir relevé la spécialité d’arme étrange de Malaco ou le fait que celle-ci ne portait aucune épée sur elle. Au lieu de ça elle se contenta d’agiter son tournevis à la manière d’une baguette en direction de la togruta.

« Je paries la prime si je veux, d’abord, je vois pas ce qui m’empêcherait de mettre en jeu de l’argent que j’ai pas avec des gens que je connais pas, en misant sur une situation dangereuse et totalement inconnue...
Bordel, y a rien qui va dans cette phrase ! »


Elle ricana toute seule en se faisant griller des brochettes de bonbon improvisées sur le tournevis à l’aide d’un petit chalumeau, tandis que Jan leur expliquait un peu plus la situation.

« D’accord, j’ai bien pris note de vos priorité. »

En ce qui la concernait, la priorité la plus haute était bien évidemment elle-même. De manière très pragmatique, aucune somme d’argent ne valait de se faire tuer pour elle. De prendre des risques pour la récupérer, peut-être insensés, d’accord, avec plaisir même mais si elle se retrouvait à choisir entre une mort certaine et laisser la mission échouer, elle n’hésiterait pas une seule seconde à sauver sa peau.
Ensuite seulement venaient les priorités énoncées par Jan : cargaison, droïde puis collègues, dans un ordre qui dépendrait de ses affinités personnelles avec chacun, encore fluctuantes. Rik avait des bonbons et Malaco lui donnait envie d’oublier Volann dans ses bras ce qui les mettaient donc un cran au-dessus de Jan pour l’heure.

« Vraiment ? Y a des blasters à répétition camouflés dans les ailes ? Un lance-grenade camouflé en bouche d’évacuation ? Des mines magnétiques sous les sièges ? »

Visiblement la contrebandière possédait une définition d’un armement ‘sérieux’ un peu excessive pour le commun des mortels. Elle fut visiblement déçue d’apprendre que rien de ce qu’elle envisageait n’était au menu. Elle sortit son blaster, une paire d’outils, et commença à triturer les composants. Elle pouvait bien se débrouiller pour que tout ça soit un peu plus à son goût, puisqu’on ne lui donnait pas les jouets qui lui faisaient envie.

« Par contre, et je veux pas vous vexer Jan, mais si votre trando tient vraiment à récupérer cette mallette c’est plutôt annonciateur d’emmerdes. J’ai jamais vu un client essayer de me voler pour une marchandise dont il n’avait rien à foutre. Au pire ils la récupéraient pas ou jouaient les pingres mais sortir les blasters ne valait pas le coup. Alors que s’il la veut vraiment et qu’il sait que vous n’êtes pas prêt à la lui faire sauter au visage s’il vous la vole, là ça devient tentant.
D’ailleurs c’est dommage qu’on puisse pas faire ça, c’est franchement hilarant. Cet air d’imbécile profond sur leur visage quand le truc explose vaut le coup, je vous le jure. En plus à la base c’était supposé être un module antigrav pour déplacer la caisse plus facilement… j’ai inversé quelques fils quand je me suis retrouvé avec un blaster sur la nuque, l’air de rien, et BOOM ! »


Elle dessina une explosion de ses mains grandes ouvertes, un air de joie enfantine peint sur le visage.
Malaco Signavar
Malaco Signavar
Messages : 314
Eclats Kyber : 0
“La Mallette, le droïde, puis nous. Je note” Répondit la Sith après avoir eu un petit rire devant la petite anecdote de Jez’. Cette jeune femme se comportait comme une vrai gosse, elle aurait déjà irrité plus d’un Sith sur Korriban et Dromund Kaas, et aurait déjà été massacré par certains Seigneur Siths qu’elle avait eu le (dé)plaisir de rencontrer.
Elle aurait également testé la patience de certains Jedi sur Ondéron et vue son passif de contrebandière, elle avait du ennuyé plus d’une personne. Il n’y avait pas besoin de la Force pour deviner cela.

Mais elle n’était pas en affaire officiel Sith et avait décidé de laisser tomber son côté bien plus sérieux qu’elle prenait lorsque les affaires relevaient de l’Empire et de l’Ordre Sith, et puis cela lui faisait un changement d’air qui était le bienvenu. Ses Maîtres lui avaient montré que maîtriser le Côté Obscur ne voulait pas dire être dénué d’humour.
Elle attendit alors un cours instant que le silence se fit puis annonça alors.
“Comme je l’ai dit, je resterais en permanence à proximité de la Mallette et du droïde. En cas de soucis je vous offre le choix de savoir si vous voulez que je passe à l’offensive, ou bien sur la défensive. Néanmoins Rik, je vous précise que je ne suis pas non plus Maître dans mes… Capacités, je suis encore en apprentissage, donc n’attendez pas non plus des miracles de ma part. Et évitez de vous mettre inutilement en danger, je n’ai pas envie d’annoncer la mort d’un si bel homme ou de quiconque une fois cette opération terminé.”

Malaco se surprit en disant cela directement, c’est vrai que ce Rik était plutôt… Beau Gosse.
Elle se tourna alors vers Jezaïl puis de nouveau vers Rik et LPA-38 tout en reprenant
“Il va également falloir que vous m’expliquiez dans vos compétences en cas d’affrontement. Fusil blaster? Pistolet blaster? Avez-vous l’habitude de vous retrouvez sous des feux nourris? Expérience au corps à corps? Vous pourrez me demander du soutien si jamais les choses tournent mal. Face à ce Trandoshan en revanche je resterais silencieuse pour vérifier les alentours avec ma capacité et je ne passerais à l’action que si le danger est avéré… A moins que vous ne me donniez un signal d’intimidation Rik.”

Elle avait noté la réaction du conducteur quand elle avait mentionné sa préférence pour les épées. Le doute n’était pas permis: il était au courant du fait qu’elle était une Sith. Voilà qui simplifierait les choses, LPA-38 était peut-être également au courant. En fait, seul Jezaïl l’ignorait et la Togruta trouvait un petit plaisir à ne pas lui expliquer clairement, attendant simplement une question clair sur sa nature… Pour très certainement continuer de ne pas lui répondre directement… Depuis le temps qu’elle avait rêvé de pouvoir s’amuser comme cela, elle n’allait pas s’en priver. Après quelques instants, elle posa alors LA question fatidique:

“On arrive dans environs combien de temps? Que je puisse me préparer mentalement?”

Désolé Rik, mais tu n’y échappera pas! Il pouvait s’estimer heureux qu’elle n’ai pas reposé la même question que Jezaïl à l’identique… Ou s’amuse à la répéter elle-même comme un gosse impatient, cela aurait été drôle tout de même mais bon!

La Main de la Force
La Main de la Force
Messages : 701
Eclats Kyber : 10021
La réaction de Jezaïl amusa Rik Hubbs que ce soit côté paquet de bonbons que suite à sa réflexion sur le pilotage. Jan demeura silencieux, concentré sur l’itinéraire à suivre, et semblait se retourner régulièrement ou regarder dans les rétroviseurs pour s’assurer qu’ils n’étaient pas suivis.

- Le landspeeder est doté d’un écran déflecteur, pratique pour dévier les tirs. Il a aussi quelques surprises pour une meilleure vitesse de pointe... Et hum, merci Malaco.

Répondit Rik Hubbs d’un air quelques peu décontenancé par le compliment de la togruta. Il ne s’était pas attendu à ça visiblement. Jan sortit de son mutisme pour répondre à la question de Malaco concernant leur expérience de combat, la tonalité de sa voix était sérieuse et rassurante.

- Rik et moi on est des anciens des forces de sécurité de Coruscant. On a roulé pendant onze ans chez eux avant d’être embauchés dans la Milice. On a une expérience paramilitaire rassurez-vous, on a déjà eu à faire à des terroristes, ou des gangsters équipés de matériel de guerre. Et ne vous inquiétez pas Jez’, il devrait être coopératif…

Après une dizaine de minutes supplémentaires, ils arrivèrent vers les docks. Ils empruntèrent à l’aide de leur badge une route normalement barrée menant vers un coin constitué principalement d’entrepôts et mystérieusement désert. L’endroit idéal pour une embuscade avec les zones d’ombre et les caisses de transport abandonnées ici et probablement vides. Roulant à allure réduite, le landspeeder fit rapidement le tour jusqu’au moment ou, à environ une dizaine de mètres, se trouvait un yacht avec trois personnes sur le quai. Jan commenta.

- On arrive. Ils sont dans le coin plutôt que prévu…

Le trandoshan était présent encadré par deux de ses congénères, probablement ses frères de couvée, ils étaient armés lourdement de fusils blasters à répétition et observaient les lieux. Grassok qui se tenait au milieu portait une chemise légère à fleurs ainsi qu’un short blanc, autour de son large cou, une chaine en or pendait. Derrière lui, sur les quais se trouvait une rampe provenant d’un yacht de luxe. Un droïde de protocole tenait entre ses doigts d’acier une mallette, sans doute celle qui serait échangée. Le même droïde n’était pas seul vu que quatre autres trandoshans armés comme les deux frères de Grassok et sécurisaient le bateau. Rik et Jan ouvrirent les portières et quittèrent leur véhicule, tombant à la vue des trandoshans de loin pour clairement annoncer leur arrivée.

- Ils ont l’air à cran… enfin sauf Grassok…

Le chef des trandoshan semblait quant à lui exceptionnellement détendu, mains dans les poches de son short, il sortit son doigt griffu et leur fit un signe de la main de loin. Il semblait plus sympathique et amical que ses deux frères qui eux semblaient clairement être sur leurs gardes et prêts à tirer au moindre geste brusque. Jan reprit la parole pour annoncer son idée calmement.

- Bon, laissez-nous faire. Rik et moi on passe devant. LPA nous suivra. Malaco, Jez’, vous fermez la marche pour prévenir à toute attaque à revers ok ?

Les cinq protagonistes allaient devoir traverser sur environ six mètres une allée encadrée par deux entrepôts déserts. Jan et Rik étaient armés mais gardaient une attitude non hostile même s’ils étaient, eux aussi, particulièrement vigilants. Une fois arrivés vers les trandoshans, Grassok se frotta les mains, le regard luisant tandis qu’il observait le droïde puis les quatre personnes approcher. Il prit la parole d’une voix très amicale, visiblement très sûr de lui pour interpeler les deux miliciens.

- HAHAHA ! Mes amis Hockett et Hubbs ! Je vois que vous êtes bien entourés, vous allez bien ? Ça fait plaisir de vous revoir !

Il était évident que le trandoshan connaissait les deux miliciens pour les avoir déjà rencontrés par le passé. Ils demeurèrent un instant silencieux avant que Jan prenne la parole.

- Nous aussi Grassok, même si tes frangins ont l’air un peu à cran.

Grassok regarda ses gardes du corps après la réponse de Jan un peu audacieuse, puis il rigola et s’avança vers les deux hommes pour leur serrer la main.

- Oh ils font toujours la gueule tu sais bien… Bon trêve de bavardage, et parlons affaires. Cette mallette contient bien ce que je pense ?
- On présume que oui, sinon nous ne serions pas là.

Rétorqua Hubbs. Le trandoshan hocha la tête d’un air satisfait.

- Bien bien, procédons à l’échange avant de boire à notre affaire nouvellement conclue…

Grassok claqua des doigts et le droïde protocolaire de son yacht s’avança sur rampe. LPA-38 fit de même s’avançant avec sa mallette. Les deux droïdes s’échangèrent leurs mallettes avant de les tendre vers leurs propriétaires. Le trandoshan ouvrit la sienne, observant avec un large sourire le contenu et ne prêtant aucune attention à celle qu’il avait donnée. Grassok s’exclama :

- Je pense que nous avons un deal accepté ! Toujours un plaisir de faire affaire avec le Maître ! Montez donc boire un coup !

Alors qu’il fit demi-tour avec sa mallette à la main, Malaco put ressentir une perturbation dans la Force quelques secondes avant que les évènements ne dégénèrent… Sur la droite, une déferlante de tirs de blaster se firent entendre, les décharges de plasma rouge jaillirent de derrière les caisses en duracier et ciblèrent les hommes présents pour l’échange. L’un des gardes du corps trandoshan s’effondra, amputé d’une jambe soudainement, tandis que Grassok fut sévèrement touché, un trou à la place du cœur l’ayant transpercé et tomba face contre la rampe. Jan et Rik dégainèrent leurs pistolets blasters lourds à répétition et ouvrirent le feu en direction des assaillants tout en se ruant vers un couvert. Sur leur gauche, un tir de tireur d’élite acheva l’un des gardes du corps du yacht qui commençait à riposter. Les trandoshan prenaient la fuite en faisant de leur mieux pour ramener le corps de Grassok vers le yacht qui déjà, démarrait ses moteurs, abandonnant la mallette derrière eux. D’ailleurs ou se trouvait la mallette échangée par LPA-38 ? Ce dernier avait visiblement réagir très rapidement car il s’était dissimulé derrière une caisse en duracier. Personne ne l’avait vu se mouvoir si vite, c’était presque comme s’il s’était téléporté en lieu sûr !

LPA-38 se trouvait à gauche. Rik et Jan étaient à couvert sur le flanc gauche pour être hors du champ de vision du sniper alors que les attaquants à droite continuaient de maintenir un feu nourri. Les deux mallettes gisaient sur le sol, à l’endroit ou se trouvaient les trandoshan qui visiblement avaient abattu un des attaquants avec leur arsenal même si, dans la confusion ils avaient préféré prendre la fuite et mettre leur chef à l’abri. Il y eu alors un flash et les mallettes se volatilisèrent… mieux valait ne pas trainer et atteindre le landspeeder pour prendre la fuite car déjà, depuis l’entrée de l’entrepôt ou se trouvaient les cinq protagonistes, des bruits de pas descendant d’escaliers en fer se faisaient entendre. Combien de ces criminels étaient présents ?

- ON DOIT SE TIRER ! ON NE TIENDRA PAS !

Aboya Rik dont l’imposant pistolet blaster lourd semblait tirer à une cadence de tir infernale, détruisant lentement mais sûrement l’abri des cinq assaillants d’en face. Jan lui braqua son arme vers l’intérieur de l’entrepôt et ouvrit le feu avec une arme visiblement similaire à celle de son collègue pour empêcher les ennemis à l’intérieur d’avancer. Des décharges hasardeuses de couleur rouge répondirent à l’arme de Jan. Ce dernier répondit en criant.

- ON NE PEUT PAS SE BARRER SANS LES MALLETTES !

LPA-38 intervint, visiblement très calme même si la situation semblait désespérée et chaotique.

- Je ne détecte aucune d’entre elle. On m’a arraché des mains celles que j’avais. Je recommande une retraite stratégique, je détecte près de trente personnes présentes dans les environs.
- BORDEL ! ON SE CASSE !

Jan et Rik couvraient les entrées et sorties, Jez et Malaco allaient devoir se frayer un chemin jusqu’au speeder qui était à découvert mais non ciblé par les assaillants. Rik lança les clefs à Jez’, indiquant aux deux femmes d’aller courir vers le landspeeder, activer le bouclier et revenir vers l’entrepôt avec le véhicule pour les récupérer.

- JE VOUS COUVRE !

Hurla Rik Hubbs qui envoya deux nouvelles rafales vers les caisses.
Jezaïl
Jezaïl
Messages : 1105
Eclats Kyber : 0
« Faut arrêter de me dire de pas m’inquiéter : si quelqu’un ne s’inquiétait pas pour toute cette opération quelque part, je serais sur la plage en train de m’enfiler verre du verre de Cubalibre, et finalement ça tombe bien que ça soit pas le cas parce que j’aime pas trop ça.
Sinon, je ne m’inquiètes pas, je dis que ça va forcément mal tourner. Mais moi ça me plaît ! »


Elle eut un grand sourire en finissant sa phrase. Et le fait est que les minutes suivantes lui donnèrent raison : après un début d’échange sous de bons auspices, ils se trouvèrent soudain sous un feu nourri, avec un client mort ou en passe de l’être – ou pas, ces lézards sont connus pour être résistants, mais là il avait l’air bien mort quand même – et leurs objectifs venaient littéralement de se volatiliser. Jezaïl se demanda un instant si tout cela en valait bien la peine, finalement, mais de toutes façons dans l’immédiat elle n’avait pas trop d’autres choix que de trouver un moyen de sortir de cette situation.
Elle hocha la tête en recevant les clés dans sa main et… sortit une des batteries de sa poche. D’un doigt expert elle en inversa deux branchements puis désactiva l’igniteur de son blaster : sans être capable de transformer le gaz en plasma, l’arme ne devait pour ainsi dire plus qu’un jouet à air comprimé. Ce qui était exactement le but dans l’instant. Elle enfonça la batterie sur le bout du canon tandis qu’elle commençait à visiblement chauffer. Elle compta quelques secondes du bout des lèvres, puis se leva comme un ressort, pointa son arme en direction de l’abri de leurs assaillants et pressa la détente.
Le brusque afflux de gaz propulsa la batterie à toute vitesse. Pas aérodynamique pour un sou elle ne tarda pas à tourbillonner en l’air et rebondit de manière anarchique au sol mais cela n’importait pas à Jezaïl tant qu’elle allait vaguement dans la bonne direction. Deux secondes après avoir été tiré, alors qu’elle avait rebondit une deuxième fois, la batterie explosa soudainement dans une petite boule de feu bleu-violet, non loin des positions ennemis.

Elle n’espérait pas avoir fait de réels dégâts à cette distance et de cette façon mais la surprise leur ferait peut-être baisser la tête un peu plus longtemps et elle courut ventre à terre en direction du speeder, juste après avoir réactivé l’igniteur de son blaster pour éviter une mauvaise surprise lorsqu’elle voudrait s’en servir. Heureusement que le véhicule n’était pas loin car l’exercice physique n’était vraiment pas sa spécialité et c’est haletante qu’elle se jeta par la fenêtre. Il fallait une certaine agilité pour se glisser par une fenêtre étroite et atterrir correctement sur le siège dans un même mouvement. Une agilité que, même aidée par sa carrure de crevette, Jezaïl n’avait pas.
Elle s’écrasa donc à moitié sur le siège, manquant s’éborgner avec un levier de commande. Ce qu’elle avait en revanche c’était une expérience de pilote chevronnée et une tendance à faire n’importe quoi. Aussi alors qu’elle était encore en train de se contorsionner pour s’installer correctement elle avait déjà mis le speeder en mouvement et branché l’écran déflecteur. Une fois Malaco à bord, elle recula à toute vitesse pour finir par un dérapage qui vint poser l’engin juste à côté de Jann, Rik et LPA-38.

« Montez tout de suite si vous voulez vivre ! »

Dès que tout le monde fut à bord, sans attendre des détails aussi triviaux que les portes refermées ou que tous les membres soient bien à l’intérieur du véhicule, elle redémarra en trombe alors que des types commençaient à leur tirer dessus depuis l’arrière. Le speeder traversa le hangar et déboucha sur un dock de chargement, à l’opposé de la route par laquelle ils étaient arrivés. Jezaïl se demandait comment elle allait pouvoir faire demi-tour et retraverser la zone de feu sans se faire trouer quand son regard accrocha une poutrelle d’accroche pour speeder aquatique qui rejoignait presque le dock d’en face, ne laissant que quelques mètres de distance.
Un grand sourire naquit sur son visage et elle braqua aussitôt en direction de la poutrelle, accélérant au maximum. Elle entendit quelqu’un dans l’habitacle dire que ça ne pouvait pas marcher.

« Mais si ça passe ! » s’exclama-t-elle en retour.

Le speeder glissa sur la poutrelle beaucoup trop fine, tanguant dangereusement de droite à gauche, ce que Jezaïl corrigeait de minuscules coups de volant tout en continuant de monter l’accélération à fond. Puis pendant un bref instant ils volèrent. Pas assez haut toutefois, puisque avec leur légère inclinaison, le bas de caisse arrière de leur engin frappa contre la surface de béton à l’atterrissage. Le véhicule rebondit presque, partant en vrille. Jezaïl accompagna instinctivement le mouvement, trop violent pour pouvoir le contrer, alternant entre brusque poussée et brusque freinage pour reprendre le contrôle du véhicule ce qu’elle fit juste à temps pour éviter un transporteur de container en se glissant juste sous la marchandise qu’il soulevait. Deux ou trois virages en épingle plus loin et après avoir collé la peur de leur vie à toute une équipe de dockers il étaient de retour dans la circulation et pouvaient conduire normalement, pour l’instant au moins.

« Bon, du coup on va où ? »

Demanda-t-elle avec un ton enjoué, beaucoup trop calme pour ce qu’il venait de se passer, presque reposé à dire vrai. A la voir avec son grand sourire, quelques gouttes de sueur coulant sur sa peau, légèrement tremblante et les yeux pétillants de plaisir, on aurait pu croire qu’elle venait d’avoir un orgasme.
Malaco Signavar
Malaco Signavar
Messages : 314
Eclats Kyber : 0
La Force lui donna un signal d'alarme deux secondes avant que les premiers impacts de blaster ne vinrent éclater autour d’eux. Deux secondes qui lui permirent tout juste de prendre en main son sabre-laser, la lame s’activa une seconde avant que les premiers tirs n’arrivèrent… Et elle put tout juste dévier une projection de gaz ionisé qui visait sa propre tête, puis une autre qui allait toucher LPA. La force d’impact lui enseignait aussitôt qu’il s’agissait d’armes lourd à forte cadence de tir, le type d’arme que même un Seigneur Sith préférerait ne pas rester trop longtemps sous les tirs.
Rapidement elle cherchait à protéger le maximum de monde possible, mais déjà sur sa gauche elle pouvait apercevoir Grassok au sol, un trou béant dans la poitrine et plusieurs autres trandoshan au sol. La situation était périlleuse pour ne pas dire autre chose, elle ne disait strictement rien car la totalité de sa concentration était sur ses parades effectué avec sa lame rouge qui ne manquerait pas d’attirer l’attention sur elle.
Puis… Un flash eu lieu. Et elle put du coin de l’oeil apercevoir que les mallettes avaient complètement disparu, comme volatilisé.

Rejoignant alors Rik et Jan ainsi que Jez’ à couvert derrière une caisse, elle regretta l’espace d’un instant de ne pas avoir d’entraînement avec un Blaster. Le sabre-laser était sans doute l’arme la plus polyvalente dans la galaxie, mais de temps en temps son manque de capacité à pouvoir attaquer à distance était un soucis… Et ici elle ne pouvait ni renvoyer efficacement les décharges de blaster sur les destinataires -cela à cause de sa formation en forme V qui n’était même pas encore assez avancé pour lui permettre d’espérer pouvoir renvoyer UN tir correctement- ni lancer son sabre-laser -le risque de se prendre un tir en pleine tronche juste derrière était trop grand-.

On lui ordonna alors à elle et Jez’ d’aller sur le véhicule, et la mercenaire fit un petit quelque chose à son blaster… Avant de le lancer le plus loin possible en direction des adversaires. La Togruta eu un petit sourire en devinant ce qu’elle avait fait et tendant alors la main projeta légèrement plus loin avec la Force le blaster… Qui explosa directement au dessus du groupe d’attaquant planqué derrière les caisses. Cela ne serait sans doute pas suffisant pour tous les tuer, mais ils ne s’en sortiront pas indemne. Pendant que Jez’ courait en direction du speeder. La Sith regarda alors la porte de l’entrepôt qui disposait d’une lourde porte coulissant légèrement ouverte…
Rengainnant rapidement son sabre et se concentrant, Rik et Jan purent alors l’observer en train de fermer mentalement avec ses mains la porte qui commençait légèrement émettre un son de métal frottant sur le sol…. Avec de se refermer d’un coup au moment où l’un des adversaire à l’intérieur s’apprêtait à sortir. Son bras fut la seul chose qui sortit du bâtiment, sectionné de manière propre et très certainement douloureuse.

Jez’ arriva alors avec le véhicule, attrapant LPA, la Sith lança ce dernier sans véritable précaution dans le véhicule, le mettant directement à couvert sous le bouclier déflecteur de la voiture avant de laisser Jan et Rik entrer tandis qu’elle avait repris son propre travail de dévier les tirs venant sur eux -un nouveau groupe venait d’arriver sur leurs arrières-.
Sautant à l’intérieur du véhicule, elle eu tout juste le temps de s’accrocher que Jez’ partit à tout vitesse, fonçant en direction d’une poutrelle qui…
“... Jez’? Cela va pas passer… Jez’? JEZ?!
Se mit elle à doucement craindre, puis paniquer.


Et pourtant cela passa… A peu près…
Quelques roulisboulis et choses que son cerveau préféra supprimer, la voiture se retrouvait dans la circulation avec une Jez’ demandant où ils allaient… Et une Togruta penché sur le côté de la voiture, en train de rendre son déjeuner.
La Main de la Force
La Main de la Force
Messages : 701
Eclats Kyber : 10021
Jan, Rik et LPA-38 n’attendirent pas longtemps pour monter à bord du landspeeder piloté par Jezaïl. LPA-38 fut balancé à l’intérieur du véhicule. Rik et Jan bondirent à l’intérieur, sur la banquette arrière immédiatement, les portières se refermèrent lorsque la jeune femme enfonça l’accélérateur. Les deux miliciens sortirent leur têtes par les fenêtres passager pour arroser de leurs blasters les poursuivants éventuels. Les tirs n’étaient pas précis mais avaient plus pour vocation à tirer suffisamment pour forcer les gangsters à baisser la tête pour ne pas tirer et donc, ménager l’écran déflecteur du landspeeder. Ils ne voyaient pas ce qui se passait à l’avant, du moins jusqu’au moment ou, estimant les assaillants être suffisamment loin, ils rentrèrent leurs têtes et bustes à l’intérieur du véhicule pour ranger leurs blasters lourds à leur ceinture. Relevant la tête vers le pare-brise, ils devinrent tous les deux très pâles et s’accrochèrent aux poignées au dessus de leurs fenêtres non sans avoir pris le soin de s’attacher rapidement, chose qu’avait déjà faite LPA-38 une fois assis. Jan marmonna quelque chose dans sa langue natale, comme une prière obscure à un dieu méconnu tandis que Rik hurla.

- Ça ne passe pas ! CA PASSE PAS !
- J’estime les chances que ça passe à hauteur de 9.7%...


Trop intimidés, les deux miliciens observèrent avec effroi la manœuvre de Jezaïl passer miraculeusement. C’était impossible que cela passe et pourtant ? Un cri métallique retentit à l’arrière.

- YOUPIIIII !

Hurla LPA-38 quand le numéro de Jezaïl pendant le bond sur la poutrelle et lorsque Jezaïl manqua de tuer l’équipe de dockers eRik serrait les dents et retenait son petit déjeuner dans sa mâchoire avant de faire l’effort de ne pas tâcher les sièges du véhicule tandis que Jan s’empara d’une flasque d’alcool dont il ingéra une gorgée pour dire d’essayer de se détendre et d’arrêter de trembler. A la question de la mercenaire, il fut le premier à répondre d’une voix un peu fébrile.

- Tracez jusqu’au commissariat central. On doit se replier en lieu sûr et faire le point sur ce qui s’est passé… LPA, entre les coordonnées.
- J’obéis.


A dire vrai, seul LPA-38 semblait ne pas avoir vraiment été effrayé par cette manœuvre. Rik ayant visiblement pu se retenir de rendre son petit déjeuner sur la banquette au prix d’un effort louable respira un grand coup pour poser une question à la pilote, en profita pour donner le modèle du landspeeder que Jezaïl pilotait actuellement.

- La Desdarozza n’a jamais été poussée aussi loin dans ses retranchements, et pourtant on en a fait des courses mouvementées avec… Vous l’avez eu ou votre permis ? Dans une école de pilotage non ?

La voix de Rik n’était pas accusatrice bien qu’un peu stressée par ce qui venait de se passer, mais c’était un mélange d’étonnement, de peur et de curiosité en résumé. Les miliciens avaient été très impressionnés par le sérieux coup de volant de la jeune femme.

- Vous avez déjà piloté des podracers non ?

Ajouta Jan qui était assez intrigué également mais aussi très soulagé d’avoir survécu à tout ça surtout. Le commissariat disposait d’un garage pour inspecter le véhicule, mais aussi de terminaux de communication pour espérer prendre contact avec le Maître mais aussi les trandoshans. Au calme, il serait plus aisé de faire le point pour identifier et localiser les mallettes car visiblement les reptiles bipèdes n’avaient pas non plus pu mettre la main dessus.
Jezaïl
Jezaïl
Messages : 1105
Eclats Kyber : 0
« Vous voyez bien que c’est passé ! Bon on a probablement perdu des pièces à l’arrière et défoncé le bas de la carrosserie mais je m’en occuperai si vous voulez. »

Elle remit sa crête en place d’un geste du bras en soufflant un grand coup. Elle vivait pour des instants comme celui-là. Elle grimaça à leur destination :

« Au commissariat, vous êtes sûr ? Bon, bon, direction le commissariat du coup. Si on m’avait dit que je dirais ça un jour, alors que c’est moi qui pilote en plus... »

Bon avec son fonctionnement de petit paradis privatisé à destination de l’élite galactique, elle doutait que les forces de police de Doruuma s’intéressent à une contrebandière de second plan qui n’avait jamais rien livré chez eux, mais quand même ce n’était pas naturel pour la rouquine aux tendances anarchistes de prendre de son plein gré – et sans bombe à l’arrière du véhicule – la direction d’un tel endroit.
Elle tapota de la main le dos de la togruta en train de se vider à côté d’elle.

« Là, là, ça va aller, la première fois est un peu difficile mais tu verras que la prochaine passera toute seule. Ou peut-être pas. Volann a du attendre la quatrième avant d’arrêter de systématiquement me dégueulasser la soute. » Puis elle pencha un peu la tête vers l’arrière, sans totalement quitter la route des yeux, pour répondre à Rikk : « Ah ah, elle est bien bonne, Rikk ! J’ai jamais eu mon permis voyons. Sauf si vous comptez mes faux papiers. Je dois en avoir un d’une école de pilotage sur je ne sais plus quelle planète du Noyau, pratique pour éviter les problèmes aux astroports. »

Bien évidemment, c’était tout juste si elle avait une existence officielle depuis le départ de sa planète natale où elle était bien trop jeune – et indisciplinée – pour avoir eu droit à une quelconque autorisation de piloter le moindre véhicule. Ce qu’elle ne s’était pas privé de faire pour autant. En fait son seul diplôme officiel était une certification d’initiation technique en ingénierie antigrav, ou une connerie du genre, un diplôme qu’elle n’avait pas réussi à louper, essentiellement parce qu’il reposait sur un examen pratique, obtenu à ses quatorze ans.

« Non, jamais piloté de pod-racer, mais ça me démange d’en avoir l’occasion. Par contre j’ai fais quelques courses de contrebandier sur les trajets les plus populaires. Ce qui est marrant c’est que ça demande pas que de savoir piloter, puisque la course commence quand on débute l’embarquement de la marchandise et on arrête le chrono quand on l’a livrée.
L’un des plus gros champions était même pas vraiment bon pilote mais un petit génie de la programmation qui avait optimisé ses droïdes dockers tellement bien qu’il mettait trois fois moins de temps à embarquer et décharger que la plupart de ses concurrents.
C’est triste qu’à l’occasion d’une grosse course il ait décidé de tenter sa chance par la passe de Vraekor alors qu’il n’avait clairement pas le niveau. J’ai hésité à m’arrêter pour aller voir si je pouvais l’aider mais vu la vitesse à laquelle il allait je savais que ça n’en valait pas la peine.
C’est la vie. Enfin, plus vraiment du coup... »


Elle haussa les épaules, sans montrer quelque signe de tristesse. Évoquer ces courses passées lui rappela quelques anecdotes, dont certaines impliquant des concurrents pas très fairplay et elle décida de tester si quelqu’un les suivait. Après tout, peut-être que leurs agresseurs voulaient le droïde également.
Elle commença à accélérer au milieu de la circulation, zigzaguant au milieu des autres véhicules, récoltant des insultes à l’occasion, tout en surveillant ses rétroviseurs.

« Attention ! »

Au tout dernier moment elle braqua à droite pour attraper une bretelle de sortie, coupant la route d’un transporteur poids lourds qui eut le bon réflexe de ne pas piler au risque de créer un carambolage monstrueux. Une fois sortie de la voie principale, elle commença à faire des tours et des détours, alternant les passages dans des rues peu fréquentées, coupant occasionnellement par des voies totalement piétonnes et revenant fréquemment en arrière pour démasquer tout poursuivant.

« Juste une petite précaution, ne vous inquiétez pas, je reprends la route du commissariat dès que je suis certaine que personne me suit. Mais poussez-vous de la route merde ! Ah zut je suis pas censé rouler ici… Désolé ! Hey, au moins ils sauront qu’ils sont pas cardiaques ! » Elle rigola, seule. « Sinon, y a pas une entrée de derrière au commissariat ? Juste au cas où... »
Malaco Signavar
Malaco Signavar
Messages : 314
Eclats Kyber : 0
Sentant le tapotement sur son dos, la Togruta paraissa désormais plus verte que rouge. Elle ignorait que le corps pouvait régurgiter tant de choses, on en apprenait décidément tous les jours.
Les minutes suivantes furent passées à fermer les yeux, et tenter de respirer le plus d’air frais possible pour ne pas tomber définitivement malade, déjà que sa nausée n’allait visiblement pas s’arrêter au vue de la conduite absolument terrifiante de la mercenaire. Était-ce seulement possible d’atteindre le niveau de dangerosité que Jez’ obtenait avec ce véhicule? Sur le coup, Malaco se demanda si Jez’ n’était pas potentiellement plus dangereux qu’un Seigneur Sith en colère au vu de ses capacités à transformer ce véhicule en piège mortel.

L’instruction fut donnée de se rendre vers le Commissariat et il fut considéré comme lieu sûr. La Togruta leva un sourcil et tout en gardant les yeux fermés et les mains serrés sur sa ceinture elle demanda.
“Vous êtes sûr que le Commissariat sera un lieu sûr? Vu le matériel utilisé par ces types, ce n’étaient pas des amateurs et ils avaient de quoi prendre d’assaut un bâtiment… Même un sécurisé.”

Il faut avouer que l’attaque s'était déroulée de manière assez impressionnante. Avec un nombre suffisant pour que la fuite ne soit que l’unique solution.
“D’ailleurs, on a un moyen de localiser cette mallette? Je doute que votre boss soit de bonne humeur en apprenant qu’on en est plus en possession.” Demanda-t-elle alors en ouvrant finalement les yeux et tentant de garder un air un peu plus professionnel. Jez’ sortait enfin de la portion autoroute et la Sith regarda le droïde. Vu sa réaction lors du combat, il n’avait pas de fonction cachée pour pouvoir se défendre ou être véritablement utile en situation dangereuse, bref plus un fardeau qu’autre chose. Même si le tas de boulons était relativement amical…

“Aucune idée de qui était ces types?”
Demanda t-elle alors, continuant la série de questions. Regardant les deux acolytes.
“Non parce qu’ils étaient au courant pour l’échange et étaient venus en nombre. C’est pas le petit groupe de truand du coin qui serait capable de faire cela; en prime leurs tireurs étaient plutôt bons ce qui indique une expérience au moins semi-pro. Il y a combien de groupes capable de faire cela sur cette planète? Parce que si on doit les affronter de nouveau, autant en savoir le maximum sur eux non?”
L’idée de croiser de nouveau ces types ne plaisait pas à la Togruta, elle était là en premier lieu pour se reposer un peu et avait accepté la proposition par curiosité. Mais se retrouver au milieu d’une espèce de guerre entre différents groupes secrets de cette manière n’était étrangement quelque chose qui lui plaisait.
“De la même manière, est-ce que l’on va pouvoir avoir potentiellement des renforts pour récupérer la mallette si on la retrouve?”
Avoir quelques gars supplémentaires avec le groupe ne ferait potentiellement pas de mal si une tournure musclée était à prévoir. A moins que le groupe ne la voyait comme plus dangereuse qu’elle ne l’était vraiment?
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn