La Main de la Force
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ANIMATION ESTIVALE - COOL SUMMER ICE

LES OBSCURS SECRETS DE KUIA LETOUFFE




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Doruuma, ses plages ensoleillées, ses palmiers, ses océans à la couleur turquoise… ce monde avait tout d’un petit coin de paradis loin de la guerre. Monde privé et neutre, derrière ce décor d’holocarte de vacances se dissimulait toutefois une certaine forme de criminalité en col blanc. Certes, Doruuma tirait ses revenus du tourisme de luxe mais aussi d’autres formes de services moins visibles au premier regard. Devenu un paradis fiscal, il attirait les investissements non déclarés de nombreux systèmes, notamment bothan, neutres, affiliés aux hutts mais aussi de la République. Bien entendu, certains individus moins recommandables trempant dans des activités illégales profitaient du statut de paradis fiscal de cette lune afin de pouvoir mettre en sécurité le revenu de leurs business juteux… On pourrait s’attendre à ce que ce soient les criminels qui fassent la loi sur ce monde comme c’est le cas sur Nar’Shaddaa par exemple, mais c’était sans compter sur la présence d’une milice locale entrainée et bien formée qui servait principalement de force de maintien de l’ordre sur place, mais dotée d’armes perfectionnées et de véhicules suffisamment sophistiqués pour représenter une force militaire d’ampleur planétaire. Aesthetics Summer Dream’s, la société qui avait réalisé le caprice de s’approprier cette lune à terraformer avait dépensé sans compter pour attirer le client mais aussi pour assurer leur sécurité et celles de leurs biens. Le chaos n’était pas source de profits intéressants, du moins… pas quand il n’était pas sous contrôle. Cela dit il aurait été compliqué de croire qu’il y a encore 112 ans, cette lune était juste un caillou gelé. Composée de nombreux atolls et d’un gigantesque océan, le climat était plutôt tropical et agréable attirant de nombreux touristes.

La jeune Evadné Publius avait été tirée au sort pour le grand concours tout comme Darth Anetherion, ces deux semaines offertes seraient sans doute l’occasion de pouvoir se divertir et de prendre des congés bien mérités. Isla Flauryd, leur destination était un atoll situé dans l’hémisphère nord de la lune et principalement dédié à la pêche et l’agriculture et dont la principale ville s’appelait Myhami. Il était relativement peu urbanisé en comparaison du reste des autres atolls notamment à cause de la présence de très nombreux marais et de jungles denses qui permettaient à certains riches propriétaires de pouvoir disposer de résidences et de villa assez isolées et tranquilles. Au cours de leurs voyages respectifs et séparés, Darth Anetherion et Evadné Publius reçurent un message de la part d’un certain Kuia Letouffe.
Cet individu était un entrepreneur et très familier avec le monde des affaires avec plus de succès dans les entreprises qu’il rejoignait que dans celles qu’il créait. Bien renseigné, le skakoan avait contacté ces deux gagnants du concours pour leur demander leur aide précieuse afin de mener une enquête parallèle en dehors des circuits classiques et l’aider à démasquer un terrifiant meurtrier. Ce dernier avait déjà éliminé deux de ses plus proches amis, et trois domestiques dans sa propriété. Bien que les miliciens aient commencé leur enquête, Kuia semblait très préoccupé par l’étau de ce meurtrier qui semblait se rapprocher de lui.

Il avait certes acheté environ trente droïdes de sécurité de modèle 2SAR à Baktoid mais si cette mesure visait à renforcer sa sécurité, il souhaitait également prendre les devants et ne pas rester passif, d’où le fait qu’il proposa d’héberger Evadné Publius et Darth Anetherion dans sa villa recluse à proximité de l’un de ses circuits de waterslider. Il avait en effet, reçu plusieurs appels anonymes et quelques messages non signés le menaçant directement. Le skakoan était quelques peu désemparé partagé entre la paranoïa et la frustration de ne pas pouvoir mettre la main sur l’audacieux assassin qui avait laissé quelques traces sur les lieux du crime mais sans pour autant que la milice puisse déboucher sur quelque chose d’exploitable.

Aussi il avait engagé un chasseur de primes whipid du nom de Thulk Koloon qui depuis deux jours, n’avait pas réussi à trouver quoique ce soit d’intéressant et mandaté son majordome un twi’lek du nom de Dar Nesty au spatioport de Myhami pour récupérer les deux gagnants du concours, enfin… s’ils acceptaient de l’aider à résoudre ce problème. Kuia Letouffe avait affirmé qu’il s’arrangerait pour qu’Evadné Publius et Darth Anetherion soit récompensés s’ils réussissaient. Les deux gagnants, s’ils étaient intéressés devaient donner leur réponse au majordome du skakoan en le trouvant à l’entrée de l’aile Est du spatioport de Myhami (qui était le plus petit de tout Doruuma). Après passage au check-point, quelques panneaux lumineux indiquaient soigneusement les différentes entrées du spatioport, aussi, ni Evadné Publius, ni Darth Anetherion n’eurent de difficultés à se rendre au point de rendez-vous, de surcroit il semblait y avoir peu de voyageurs ici.

Lorsqu’ils arrivèrent vers l’entrée Est, il était aisé pour eux de reconnaitre leurs contacts : Thulk Koloon était pas très grand pour un whipid, mesurant « seulement » un mètre quatre vingt et semblait à vue de nez de mauvaise humeur à l’idée de jouer les guides touristiques. Il paraissait jeune pour son espèce capable de vivre 250 ans, à vue de nez il devait en avoir cinquante-quatre ans et les miliciens présents pour assurer la sécurité des lieux n’étaient pas rassurés par sa présence. Vêtu d’une armure légère, un petit droïde sonde semblait surveiller ses arrières. A contrario, Dar Nesty était un twi’lek élégamment vêtu d’un costume intégral : il semblait avoir dans la soixantaine d’années et portait des lunettes de vue tout en se tenant droit comme un i. Il s’avança et prit la parole poliment.

- Ah bonjour à vous et bienvenue sur Doruuma. Monsieur Letouffe est impatient d’avoir la réponse à la proposition qu’il vous a faite. Vous avez pris votre décision ?


Darth Anetherion
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Des vacances...Voilà bien la dernière chose à laquelle pourrait aspirer un utilisateur de la Force Obscure tel que Darth Anetherion. Il se gaussait presque de tous ces individus qui luttaient jour après jour pour pouvoir s'offrir quelques jours de détente, loin du train-train quotidien, des remarques de leurs patrons, de brimades des collègues, de la pression...Difficile d'imaginer concept plus inadéquat pour un Sith. Oh bien entendu, il y avait toujours un nombre important de ses congénères qui ne manquaient pas d'occasions pour satisfaire leur appétit de luxe et leur goût pour les belles choses mais des vacances ? C'était assez inespéré malgré le fait qu'il s'était lui-même retiré dans un monde particulièrement enclin au repos et au laisser-aller mais là encore, c'était avant tout dans un but pratique et calculé. Et pourtant, jour après jour depuis plusieurs semaines, les annonces publicitaires du système de Doruuma ne cessaient de faire tourner la tête des clients du casino, ce qui inquiétait considérablement Gualdron. En effet, le directeur de l'établissement craignait que son chiffre d'affaires ne dégringole à la vue de toutes les annulations soudaines. Anetherion fit de son mieux pour seconder son agent dans cette situation mais rapidement, le responsable fût dépassé par les événements. La Force soit louée, cela n'affaiblissait en rien la protection constante que Zeltros offrait au Sorcier Sith et toute la vie et les émotions qui le rendait aveugle à toute tentative d'être perçu dans la Force mais nombreux étaient les clients qui mettaient fin à leurs vacances au Palais d'Etoile précipitamment. Le seul réconfort de Gualdron était que son somptueux hôtel-casino n'était pas le seul à subir les affres de cette crise touristique.

Et puis c'était quoi ce cirque avec les neimoïdiens ?! Depuis l'élection de Grendo S'orn au poste de Chancelier, Darth Anetherion avait l'horripilante sensation d'en voir partout et de plus en plus ! Ils ont toujours aimé les zeltroniennes et le sable gris des plages de ce monde coloré, soit, mais là ça devenait simplement grossier d'en voir autant ! Toute cette histoire bouffait les équipes du casino et le moral de Gualdron ne faisait que chuter, difficile d'imaginer un zeltron en pleine dépression mais pourtant c'était ce qui était en train d'arriver. Et un matin, Von Dron, le responsable du personnel et bras droit de Gualdron arriva avec un des fameux tickets. Anetherion le prit , après tout, c'était ridicule et totalement inintéressant mais il se prêta au jeu et gratta le ticket pour découvrir qu'il était gagnant...Comme quoi, la Force avait un sens de l'humour, une blague de plus...Comment un esprit aussi noir que celui du Sorcier Sith pouvait-il accepter de se rendre sur un tel monde consumé de plaisir et d'abus en tout genre, entouré de fêtards empestant l'épice et l'alcool, un monde creux, dénaturé, bâti pour d’infâmes raisons financières et opportunistes...Et c'est alors qu'il réalisa que Zeltros et Doruuma étaient peut-être bien plus proches qu'on ne le penserait. Anetherion passa un longue partie de la journée à réfléchir sur ce qu'il devait faire de ce ticket : La Force l'avait guidé jusqu'à Doruuma, cela ne devait pas être une simple coïncidence mais il était encore seul maître de sa décision. Il pouvait très bien le déchirer et jeter aux oubliettes le moindre souvenir de ce lieu...Mais il se rappela alors de l'essence même de cette opportunité : La curiosité. La Force avait mis Doruuma sur la route du Sorcier et ne pas lui répondre serait une occasion manquée. C'était probablement ridicule, peut-être ne trouvera-t-il pas de réponse mais cela serait bien assez pour le convaincre de s'y rendre malgré tout.

Il organisa son voyage et s'enregistra sous un faux nom afin de passer inaperçu, dissimulé sous l'identité de Davom Euras, un jeune artiste féru de masques divers et variés. Bien entendu, Anetherion ne comptait pas « profiter » de ces vacances mais bien de comprendre ce qui pouvait y trouver d'attrayant. Peut-être qu'il y rencontrera une personne capable de servir ses intérêts ou une vieille relique Sith perdue dans la collection d'un des propriétaires terriens de la planète...Ou tout simplement pour rétablir ( ou briser ) un équilibre quelconque en mutilant et massacrant un des responsables. Une fois bien préparé, Anetherion, accompagné de Torgr, l'un des deux frères droviens, lui servant de garde du corps, se rendit sur Doruuma. Sur la route, il reçut le message d'un certain « Cuit-à-l'étouffé » comme le nomma Torgr. Le Sorcier Sith écouta attentivement la demande du skakoan et de ses multiples doutes. Un tel individu aussi paranoïaque que superstitieux était sans nul doute aisé à manipuler et cette affaire de meurtres autour de son personnel et de son entourage avait quelque chose de très attrayant. En tant que personne coupable, il serait probablement plus simple pour le Sorcier Sith de découvrir l'identité d'un assassin et la Force était une arme à laquelle nul ne pouvait échapper...Aussi, décida-t-il d'accepter cette offre. Une fois arrivé à Myhami, conformément aux instructions du gnome vert asthmatique. Darth Anetherion fît son arrivée en arborant une sublime toge violacée, accompagnée de voiles rosés, son sabre laser doré et son corps blanchi et dévoré par le Côté Obscur dissimulé sous des couches de linges et bijoux ostentatoires. Il gardait également un masque d'or inexpressif afin de dissimuler ses traits aussi corrompus que le reste de sa chair. Torgr et lui approchèrent un twi'lek relativement âgé, informé sur la venue de cet « artiste » et lui donna sa réponse, prenant un ton insupportable de jeune premier de la mode.

- Davom Euras accepte cette proposition, les détails seront à régler prochainement.
Evadné Publius
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Les senseurs de FX67 étaient fascinés devant les holo-images qui passaient en boucle sur le paquet de céréales. Elles vantaient les paysages paradisiaques de Doruuma où se mêlaient l’or du soleil et le turquoise de ses plages aux bancs de coraux iridescents. Le droïde fut d’autant plus sensibles aux charmes de Rune Goldenstar dont le discours rôdé sut flatter la naïveté de l’assistant médical. Evadné passa en trombe près de lui, occupée à courir après un dossier « perdu » sur une commission sénatoriale obscure. Elle souleva tous les coussins de la méridienne, à la recherche désespérée du datapad concernant ce projet. Il bipa fortement pour attirer son attention et lui indiqua le packaging avec insistance :

-FX67, je n’ai vraiment pas le temps…et…depuis quand manges-tu des céréales ?

Il protesta avec force et GG vint à son secours :

-Maîtresse, ce sont les céréales préférées de Monsieur Ja’ar. Il en dévore un paquet complet tous les deux matins.

-Que….souffla-t-elle, partagée entre l’amusement et la stupéfaction. Bon, GG86 aurais-tu aperçu le datapad avec les informations de…

FX l’interrompit en émettant une série de bips très désagréables. Il s’évertuait à lui faire comprendre que tout le monde se fichait de ce datapad et qu’il était question de Doruuma. Qu’avait-il donc avec cette planète ? s’agaça-t-elle avant de céder, tel un parent face au caprice ingérable de son enfant. Elle lança un regard lourd de reproches à son robot et s’empara d’un geste sec du paquet de céréales pour y déchiffrer tout le marketing publicitaire. Encore un neimodien, soupira-t-elle en son for intérieur. Elle secoua la boîte, vidée de ses céréales et jeta un coup d’œil à l’intérieur pour découvrir le fameux ticket à gratter. FX67 lança une plainte électronique, chargée de supplications et elle abdiqua, une fois de plus. Et le droïde devint inarrêtable lorsque le vert et un « YES » apparurent sous la mine dépitée d’Evadné.

-FX67 a souvent le spleen. Je ne sais pas comment ça se fait pour un droïde, mais il est capable de me faire une dépression de plusieurs semaines juste parce qu’il n’a pas vu un bloc opératoire depuis trois heures. Et depuis le Vestyr, c’est pire….Non, je ne remets pas du tout en cause tes capacités de roboticien, ce ne sont pas tes réparations le problème. On m’a juste refilé le droïde le plus capricieux de Coruscant, et bête comme je suis, je l’ai volé. (Elle eut un léger rire.) Toujours est-il qu’il s’est mis en tête de s’offrir des vacances sur Doruuma et que ce ticket…caché dans tes céréales préférées était gagnant.

Elle avait légèrement haussé la voix pour qu’il puisse l’entendre puisqu’elle s’adressait à lui depuis la salle de bain et qu’il était occupé dans la chambre. Une scène somme toute quotidienne, s’il n’était pas question d’une séparation motivée par autre chose que le devoir républicain.

-Et il veut y aller avec moi, en tête à tête.

Ja’ar fixait, incrédule, la valise à moitié ouverte sur le lit. Il avait insisté pour venir, mais Evadné était persuadée que se retrouver seule avec FX67 pourrait lui faire du bien. Idée complètement fantasque pour qui ne jurait que par les hardwares et autres logiciels de programmations robotiques. La toute blonde semblait traiter son droïde comme un être doté d’une âme propre.

-Je ne suis vraiment pas à l’aise avec les tenues de plages.

Le métis cligna des yeux quand elle émergea enfin de la salle d’eau, vêtue d’un maillot deux pièces écarlate qui réhaussait ses courbes les plus féminines. Un instant, il en oublia Doruuma.

-La baignade n’est pas la tasse de thé des cadéziens…je, je ne sais même pas nager, avoua-t-elle en rougissant légèrement. Elle souhaita attacher ses cheveux, mais il l’en empêcha en cueillant l’un de ses poignets et elle sentit l’autre paume du mécanicien glisser sur sa hanche dénudée.

-Promets-moi de ne pas t’adresser aux inconnus. Juste la plage et FX67.

-Ja’ar…

-Au moindre souci, appelle-moi. Je ne serai pas loin dans le secteur.

-C’est…(Elle hésita à poursuivre alors qu’il la pressait contre lui et se ravisa) D’accord, setara mali. Je serai prudente. Mais..vraiment, c’est une simple planète paradisiaque. Le pire que je risque serait un coup de soleil…

-Et si tu ne sais pas nager, interdiction de mettre un orteil dans l’eau, prévint-il avec un rictus sarcastique qui eut son petit effet sur la cadézienne.

-Ce sera tout ? répliqua-t-elle avec un sourire dont elle avait le secret, celui qu’elle lui réservait avant chaque tempête.

Pour seule réponse, il la poussa lentement jusqu’à ce qu’elle se heurte à la commode. Leurs lèvres se rencontrèrent avec passion et tout allait déraper en corps à corps enfiévré. C’était sans compter l’arrivée soudaine de FX qui continuait de partager sa joie avec des bips surexcités.


Dans le vaisseau la conduisant jusqu’au monde de Doruuma, Eva fut sollicitée par un étrange message. Elle en prit connaissance sous l’attention émerveillée de FX67 qui, depuis le Vestyr et bien d’autres péripéties, s’était trouvé une véritable vocation pour l’aventure. Kuia Letouffe, répéta-t-elle à voix haute, incertaine. Ja’ar lui avait bien recommandé de rester à l’écart des embrouilles en tout genre et cette demande allumait clairement des voyants rouges : enquête, meurtrier « terrifiant », villa « recluse. » De quoi faire frôler l’infarctus à son amant.

-Faisons comme si nous n’avons rien reçu, décida-t-elle.

Et le droïde entreprit ce qu’il savait faire de mieux pour obtenir une faveur de sa propriétaire : être agaçant.

« Mesdames, Messieurs, nous sommes ravis de vous annoncer notre entrée dans l’atmosphère accueillante de Doruuma. Nous atterrirons d’ici quelques minutes. Veuillez inspectez vos cabines afin d’être sûrs de ne rien oublier. Nous espérons que vous avez fait un agréable voyage à bord de… »

La navette spatiale recracha son flot de passagers dans le terminal de débarquement du spatioport de Myhami. Dans cette foule anonyme, la blondeur d’Eva faisait tâche et elle se dépêcha de visser un chapeau élégant sur sa tête, prête à affronter le soleil brûlant de la planète. Une hôtesse avait passé un collier de fleurs exotiques autour de la carcasse de FX67 qui se délectait déjà de ces vacances intrigantes. La cadézienne avait opté pour une robe blanche et légère, à la dentelle fleurie, qui laissait deviner la couleur et les contours de bikini pourpre. Elle tirait sa valise à répulsion sans trop d’effort, suivant les indications vers une entrée quelconque. Le métis avait eu la délicate attention de glisser quelques pièces de rechanges pour le robot, au cas où l’eau saline de l’océan oxyde ses composants. Il avait également rajouté un deuxième tube de crème solaire à l’attention d’Eva dont la peau fragile prenait tant de risques. Sous ces attentions affectueuses, son inquiétude avait transparu et en tant que mécanicien et roboticien digne de ce nom, il s’était débrouillé pour que le communicateur intégré de FX soit constamment ouvert vers le sien et il avait prétexté une mise à jour pour faire en sorte que les capteurs visuels du droïde soient connectés à son datapad personnel. Il y aurait sûrement des moments où la connexion se perdrait, mais il était préférable d’avoir l’assurance qu’il puisse être informé du moindre danger.

Le check-point ne fut qu’une formalité si on éludait l’insulte lancée par le robot vers le douanier. Alors qu’elle rangeait son passeport diplomatique électronique, FX67 en profita pour la devancer et elle dut presser le pas pour le rattraper.

-FX67 ! s’exclama-t-elle, agacée.

Il allait vite, bousculait des voyageurs indignés et repérait les panneaux indiquant l’entrée Est. Elle ne put que s’engouffrer sur cette voie, s’excusant platement auprès des personnes lésées et s’essoufflant en vain pour que le droïde daigne bien ralentir. Il s’était finalement arrêté devant l’élégante silhouette d’un Twi’Lek et Eva le rejoignit, avec un point de côté au flanc.

-Sabaka….FX…

Il était trop tard quand elle comprit de quoi il s’agissait. Ils formaient désormais un petit rassemblement avec un être très étrange dont le visage était couvert d’un masque doré et dont la tenue sortait tout droit d’un carnaval. L’inconnu ou inconnue était accompagné d’un drovien qui, comme tous ceux de son espèce, paraissait peu avenant. Suite à cette analyse pragmatique, elle jeta un regard noir vers FX67 qui se contentait de faire l’innocent.

- Ah bonjour à vous et bienvenue sur Doruuma. Monsieur Letouffe est impatient d’avoir la réponse à la proposition qu’il vous a faite. Vous avez pris votre décision ? les accueillit le majordome.

- Davom Euras accepte cette proposition, les détails seront à régler prochainement.

Le dénommé Davom n’avait pas perdu de temps à répondre. L’attention se tourna alors vers elle. Elle fut confrontée à un modeste dilemme et encouragée par les bips suppliants de son droïde répondit presque mécaniquement :

-Oui…

Elle imaginait déjà Ja’ar lui reprocher cette réponse insensée. Elle se sentit déjà coupable parce que si le Twi’Lek semblait cordial, tout le reste n’inspirait pas forcément la sympathie. Quoique Davom et son accoutrement fantasque méritaient le bénéfice du doute.



La Main de la Force
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Le majordome avait regardé d’un regard quelques peu suspicieux celui qui se présentait sous le nom de Davom Euras. Visiblement il se doutait bien de quelque chose à son sujet, son accoutrement ou le nom présenté ? Il avait considéra un instant le drovien avant de voir un droïde se précipiter vers eux suivi par une femme.
Dar eut un mouvement de recul de prime à bord tandis que Thulk s’avança et posa sa main sur son holster prêt à dégainer. Le whipid avait fait preuve de suffisamment de sang froid pour analyser la situation et retira lentement sa main griffue à trois doigts de son holster. Il était évident que ces deux là ne représentaient pas une menace. La jeune femme semblait également accepter le marché proposé par Kuia Letouffe. Dar Nesty se détendit et répondit très poliment.

- J’en suis fort aise messieurs-dames. Monsieur Euras, sachez que ces détails seront à régler avec monsieur Letouffe en personne, pour l’heure ma tâche est de vous accompagner jusqu’à lui. Je me présente je suis monsieur Dar Nesty, majordome de monsieur Kuia Letouffe et voici…
- Thulk Koloon, chasseur de primes, pour vous servir…

Coupa le whipid avec un air mauvais sur le visage préférant s’introduire lui-même plutôt que de laisser le majordome le présenter. Des deux personnes envoyées par le skakoan, Thulk était clairement le moins coincé et précieux. Dar Nesty sembla le foudroyer du regard mais n’osa rien répondre par politesse. Il ravala sa salive en même temps que sa fierté avant de reprendre la parole en tendant deux petits cylindres de couleur acier. Les données contenues à l’intérieur étaient consultables mais non accessibles pour quelqu’un n’appartenant pas à la milice locale et encore moins modifiables. Il était évident que Koloon devait en posséder également aux vues de son pistolet blaster lourd à sa hanche qu’il dissimulait sous son long manteau sans manches.

- Si vous avez des armes sur vous, prenez ceci : c’est une dérogation spéciale vous autorisant à porter votre arme sur Doruuma. Vous devrez les conserver avec vous en permanence. Le droit est en apparence permissif concernant le port d’armes, mais seuls les habitants réguliers de Doruuma et les miliciens sont autorisés à en porter. Si un étranger à ce monde souhaite toutefois la porter, il doit faire l’objet d’une demande longue de vérification d’identité, doit disposer d’un casier judiciaire républicain ou de son monde d’origine vierge et se soumettre à plusieurs entretiens psychiatriques. C’est un processus particulièrement long qui…

Le whipid qui croisait les bras soupira bruyamment en roulant des yeux devant l’exposé pompeux du majordome. Il devenait de plus en plus évident que Thulk Koloon commençait à s’impatienter de ne pas pouvoir se remettre à la traque de sa cible : l’individu terrorisant actuellement Kuia Letouffe en découpant ses amis en morceaux. Le twi’lek se crispa quelques peu devant l’attitude du chasseur de primes et préféra abréger sa longue explication en quelques phrases plus concises.

- Cependant monsieur Letouffe connait suffisamment de personnes pour vous attribuer un statut spécial comme à monsieur Koloon ici présent, et vu la nature de sa demande, il préfère que vous soyez en règle côté arsenal si vous en possédez. Comprenez bien que cette dérogation n’est pas une porte ouverte au meurtre ou la criminalité. Dans tous les cas vous êtes identifiés comme étant armés par la milice qui sera donc informée de cet état de fait s’ils ont à faire avec vous. Allez, prenez vos bagages et suivez-moi je vais vous conduire au speeder.
- Bordel, c’est pas trop tôt…


La whipid sembla soudainement devenir enfin un peu plus enthousiaste et n’attendit pas les autres pour se diriger vers la sortie du spatioport. Là un landspeeder limousine était garé sur une place de parking, un véhicule haut de gamme à la couleur sable. Un chauffeur en costume ouvrit la porte, il était également armé d’un pistolet blaster à la hanche et portait des lunettes noires qui dissimulaient ses yeux. Le whipid entra sans saluer ou remercier cet homme tandis que Dar Nesty quant à lui pris soin de laisser Evadné Publius et son droïde pénétrer à l’intérieur ainsi que Davom Euras et son garde du corps.

Dar Nesty pénétra en dernier dans le véhicule. Le chauffeur chargea les bagages dans le coffre puis ferma délicatement la porte une fois tout le monde à bord avant de prendre son poste et de démarrer le moteur pour prendre la route de la résidence du skakoan ayant organisé ce rendez-vous. Juste avant de fermer la porte, Darth Anetherion eut l'horrible sensation d'avoir été observé voire suivi entre la sortie du spatioport jusqu'au parking sans être capable pour autant de détecter ou repérer un individu suspect.

Bien que six personnes soient présentes à l’arrière d’un speeder, celui-ci était luxueux à l’intérieur et suffisamment spacieux pour que chacun dispose d’environ un mètre de distance entre chaque personne. Le twi’lek sortit deux verres et prit la parole.

- Bien. Désirez-vous un rafraichissement pendant que nous abordons certaines réponses à vos questions messieurs-dames ?

Koloon leva la main et déclara :

- Volontiers, bière tarisienne.

Sans doute était-ce un bon moment pour poser quelques questions pendant le trajet et récolter plus d’informations. Pour l’heure, le message de Letouffe avait été assez concis il n’avait pas pu tout aborder afin de ne pas trop s’étendre sur cette affaire…
Darth Anetherion
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Le débris à tentacules lançait des regards inquisiteurs à l'attention de cette figure endrapée et mystérieuse. Anetherion sentait également le poids du regard du mercenaire whiphid, Koloon. Le mercenaire et Torgr se regardaient en chiens de faïence, comme pour se jauger mutuellement de la violence qu'ils seraient capables de faire l'un et l'autre si un conflit entre ses deux énormes forces de la nature venait à éclater. « Davom » observa le cylindre de passe-droit armement à son séïde qui en fera probablement un bien meilleur usage étant donné l'énorme canon à main qu'il avait emporté avec lui dans les valises du Sorcier Sith, une sorte de canon portatif richement décoré que le plus jeune des deux frères droviens manœuvrait avec une dextérité et une précision impressionnante. La nouvelle venue, visiblement guidée par un vulgaire droïde, accepta également. Bien entendu, Torgr finit par regarder le petit tas de ferraille bourdonnant bruyamment à coté de lui et regarda Anetherion avec un regard presque suppliant de le laisser le mettre en pièces alors que le groupe se dirigeait vers le parking. « Davom » fît un discret non de la tête autant éviter de s'attirer des problèmes pour quelque chose d'aussi trivial que les bip-boup d'un droïde caractériel.

Alors que tous s'amassaient à monter dans le véhicule de luxe. Anetherion s'arrêta net et tourna la tête vers l'aeroport, fixant de son regard enflammé les passants et les nombreux visiteurs de Dorumma. Une sensation désagréable d'être suivi vint le marquer, ce n'était pas de la paranoïa, ses sens ne le trompaient pas en cet instant. Quelqu'un ou quelque chose semblait nourrir un intérêt malsain pour le groupe ainsi constitué. Il passa de nombreuses secondes à observer autour de lui avant que le chauffeur ne le presse agréablement de monter à bord. Une fois le speeder en mouvement et le whiphid enfin servi, Torgr prit la parole de sa voix grasse.

- J'en prendrai bien une bière tarisienne aussi !

Sainte patience, au secours...Anetherion resta calme et s'adressa au chauffeur.

- Mon brave, je vous incite à redoubler de prudence, je pense que quelqu'un nous surveille. Maintenant que cela est dit. Qu'est-ce que monsieur Letouffe attend d'un artiste et de...Pardonnez-moi, vous êtes ?

C'était dit sans méchanceté aucune mais avec cette touche de condescendance qui allaient de paire avec l'idée du personnage que jouait l'immonde Sorcier Sith...un immonde comédien...
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« Chasseur de primes. » A cette présentation sommaire, Eva redoubla d’ardeur dans les gros yeux qu’elle porta à son droïde. Elle se remémorait à quel point cette profession rimait avec malheur. Il ne manquait plus qu’un énième mandalorien et l’équation serait parfaite. Par réflexe, elle s’était emparée de l’objet cylindrique sans même attendre l’explication le concernant, hâtée d’en finir avec ce bourbier. Elle pâlit dès que le majordome en fit la description. Ses pensées se chamboulèrent dans un brouhaha d’incertitudes. Se croyant drôle, FX67 déployant un bras chirurgical de cautérisation et un autre muni d’un scalpel. Elle poussa un soupir et rangea le sésame dans son bagage à main. La toute blonde eut à peine la fenêtre de tir nécessaire à la protestation, déjà le Twi’Lek donnait le ton vers le speeder. Et elle suivit, tentant de calmer les battements de son cœur. Il fallait raisonner clairement. Arrivés à la villa, elle pourrait prétexter un mal de tête et disparaître en douce. C’était sans compter l’entêtement du bonhomme de fer qui lui servait d’assistant…voire de progéniture, selon les situations.

Elle analysa clairement l’arme que le portier détenait et se rendit compte qu’elle était probablement la seule personne de ce petit groupe improvisé à ne pas être armée. Alors que FX alignait Torgr dans le collimateur de ses senseurs, Eva observait discrètement Davom. Tandis qu’elle grimpait tant bien que mal dans le landspeeder luxueux, les questions s’amassaient. La plupart des mercenaires se baladaient en armure. Quel genre de chasseur de prime se pavanait en robe de cérémonie douteuse ? Enfin, elle était bien en robe virginale et en chapeau élégant. Dans l’assemblée d’enquêteurs ou de tueurs (on ne savait plus trop), elle devait tout autant détoner. Kuia Letouffe avait-il vraiment compris qui elle était en sollicitant son aide ? La jeune interne leva les yeux au plafond.

- Bien. Désirez-vous un rafraichissement pendant que nous abordons certaines réponses à vos questions messieurs-dames ?

- Volontiers, bière tarisienne.

- J'en prendrai bien une bière tarisienne aussi !

Elle envoya une œillade incrédule vers les deux buveurs puis s’enfonça dans son siège, rabattant davantage son couvre-chef de chaque côté de sa figure angélique.

- Mon brave, je vous incite à redoubler de prudence, je pense que quelqu'un nous surveille. Maintenant que cela est dit. Qu'est-ce que monsieur Letouffe attend d'un artiste et de...Pardonnez-moi, vous êtes ?

Un artiste ? Tout s'expliquait en matière de garde-robe donc, songea-t-elle après avoir donné un léger coup de pied à FX67 qui s’agitait déjà dans l’espoir de « boire » une bière également. A l’ombre de son chapeau, ses prunelles claires se dirigèrent vers Davom et elle hésita un moment. Ja’ar aurait sans doute opté pour une fausse identité. Elle se remémora à quel point elle avait été naïve sur le Vestyr en déclinant si aisément son nom et ses allégeances. Il lui faudrait sûrement être un peu plus subtile si elle souhaitait échapper aux problèmes. Mais hors de question de mentir. Ce n’était pas dans son code moral, ni dans sa nature si spontanée. Elle se para de son sourire le plus commercial et répondit d’une voix mélodieuse :

-Je m’appelle Evadné. Je…suis médecin. Sur Coruscant et voici mon assistant chirurgical, FX67. Je me posais la même question à vrai dire. Je crains qu’un docteur et un….artiste puissent être d’une quelconque utilité à Monsieur Letouffe. Tout au plus, je pourrais examiner d’éventuelles victimes lors d’une autopsie mais, ce n’est pas ma spécialité et je pense que les autorités locales s’en chargent parfaitement.

Elle se pencha vers la vitre teintée, particulièrement inquiète à l’idée qu’ils soient surveillés. Le paysage idyllique de Doruuma défilait à vive allure. Rien ne laissait présager que cet environnement merveilleux puisse être le théâtre de meurtres sordides. Il fallait bien l’assumer, elle ressentait cette petite boule au ventre : un nœud de peur, d’anxiété qui n’allait pas arranger ses affaires.


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Le chauffeur ne répondit pas mais avait parfaitement entendu qu’ils étaient surveillés. Il fit le signe « ok » de la main en regardant Darth Anetherion dans le rétroviseur central du landspeeder limousine. Le chauffeur accéléra lentement son allure en réaction et semblait plus attentif aux différents véhicules le suivant. Dar Nesty tendit les deux bières tarisiennes aux deux buveurs, laissa ses épaules se raidir à la question posées par les deux invités de monsieur Letouffe. Il racla sa gorge avant de boire un verre d’eau pour reprendre la parole d’une voix plutôt gênée.

- Je ne peux pas vraiment vous le dire car j’ai été personnellement de votre avis quand Monsieur Letouffe a eu cette idée. Mais c’est quelqu’un qui n’apprécie pas vraiment que l’on aille à contre courant de ses idées. J’ignore ce qu’il a derrière la tête, je pense qu’il vous a choisi pour votre éventuelle perspicacité à déceler des indices et compte sur vos intelligences et talents pour régler cette affaire.

Tandis que le paysage urbain défilait, le landspeeder circulait à allure normale sur sa voie qui longeait le littoral d’un côté et les façades des immeubles de l’autre. Dar Nesty chercha dans une petite valise deux datapads qu’il tendit à Evadné et Darth Anetherion tout en continuant de parler.

- La milice s’est déjà chargée de nous fournir les rapports d’autopsie des victimes. Tenez. Monsieur Letouffe a de bonnes relations avec la milice et les autorités locales.

Thulk Koloon connaissait bien le dossier pour avoir été engagé pour traquer le tueur, aussi il fut le premier à annoncer ses opinions et avis sur la situation d’une voix sérieuse entre deux gorgées.

- Je pense que le tueur agit seul. Les victimes étaient Grod Vok, quarren l’ingénieur des travaux du circuit que préparait monsieur Letouffe, ainsi que Borto Erondas, zeltron chargé de la communication et affaires publiques du service marketing d’Aesthetics Summer Dream’s. Bien entendu il y a aussi les trois domestiques : Tum Soyer, humain qui s’occupait de l’entretien du jardin, Tila Ren’ya, twi’lek qui était affectée aux cuisines, et…

Le twi’lek majordome reprit la parole pour couper le whipid d’une voix un peu tremblante.

- Mon grand frère, Pohn Nesty qui occupait ma fonction de majordome avant que je prenne le poste il y a six jours.

Thulk en dépit de son inimitié avec le twi’lek eut toutefois suffisamment de respect pour marquer quelques secondes de silence avant de reprendre la parole. La déclaration du majordome le touchait.

- Borto Erondas est la première victime. Il a été tué il y a douze jours dans sa chambre quelques heures après une conférence de presse. Il a été agressé sur son balcon, s’est vu trancher le bras en un coup suffisamment puissant avant d’avoir été éventré par une lame ayant causé de lourds dégâts à ses organes internes. Pas de traces de luttes même si tout le monde l’a entendu crier dans le manoir apparemment. Le temps que la sécurité arrive, Erondas a été retrouvé en bas après une chute de trois étages, tombé tête la première contre les dalles du chemin de pierres du jardin. Nuque brisée. Les premiers gardes arrivés sur les lieux ont vu depuis le balcon plusieurs buissons bouger et entendu des bruits de pas et une respiration rauque fuir les lieux du crime en direction de l’ouest vers les marécages hors de la propriété de Monsieur Letouffe. La traque n'a rien donné, ils ont perdu sa trace.

Il prit une nouvelle gorgée d’alcool et reprit son exposé :

- Grod Vok, quarren la seconde victime a été blessé par un carreau d’arbalète sur son flanc droit a proximité du ponton privé de Monsieur Letouffe. Il a cherché à fuir dans l’eau, mais le tueur semble avoir couru le long du ponton pour lui caler un second carreau dans le dos entre les deux omoplates qui a été fatal. On a retrouvé son corps deux heures après qu’il n’ait pas fait son rapport sur les travaux. Le waterspeeder n’a pas été touché par quelqu’un d’autre…

Le tueur agissait vraisemblablement seul lorsque ses victimes étaient majoritairement isolées pour le moment. Restait à voir comment les trois autres victimes étaient mortes, mais pour l’heure le chasseur de primes voulait laisser le temps aux deux nouveaux arrivants de s’imprégner du sujet. Le tueur appréciait visiblement les armes dites « primitives », pas un adepte de pistolets blaster. Les deux cibles étaient désarmées et en lien avec les affaires que Kuia Letouffe montait en ce moment.

- Le tueur s’est d’abord attaqué à deux personnalités supervisant son chantier de circuit maritime pour ses courses aquatiques, on a d’abord pensé à un crime crapuleux avec pour principale motivation l’envie de nuire aux activités de Monsieur Letouffe, mais les domestiques ? Ça ne coïncide pas… il semble avoir changé de cibles.
Darth Anetherion
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Anetherion ne perdait pas une miette de l'énoncé des actes criminels qui frappait son hôte malgré les bruits de déglutition révulsants de son garde du corps et la large pinte d'alcool qu'il enfonçait dans son gosier. Le Sorcier Sith avait déjà eu affaires à des histoires de meurtres mais souvent en tant que suspect ou coupable. On ne lui avait jamais demandé d'en résoudre un. Mais si on lui demandait de se mettre dans la tête d'un psychopathe, voilà qui allait faire fureur. Ainsi donc, Mr. Letouffe faisait face à un tueur en série qui s'attaquait à lui. Le modus operandi variait mais les cibles impliquaient toutes le skakoan. Darth Anetherion, alias Davom Euras, se redressa plus avant et joignit ses mains gantées de pourpre dans une posture de réflexion avant de prendre la parole, tout en lisant attentivement le rapport d'autopsie.

- Donc, nous avons supposément un tueur, cinq victimes, un lien commun. La première victime a d'abord été massacrée dans sa chambre...Là, il y a un premier problème de mon point de vue : Il se fait sectionner un bras, ouvrir le ventre...Rien que ça, ça devait être assez mais il l'a aussi jeté du haut de la suite...Aucune trace de lutte, que ce soit dans la chambre et, j'imagine, la porte de sa suite...Alors soit l'assassin était déjà là, soit il le connaissait et l'a laissé entrer dans sa suite...Aucune trace de lutte ? C'est étonnant, n'importe qui se défendrait face à une telle violence, même si il l'a assommé ou drogué, ça aurait laissé des traces sur le sol ou les meubles, rien qu'au moment de l'impact. Nuque brisée, tombé la tête la première. Un déchaînement de violence ostentatoire et pourtant il ne laisse aucune trace de lutte ? Non. Rien pour que ce premier meurtre, il y a des choses qui ne collent pas à mon opinion. Les témoins disent avoir vu les buissons proches du lieu de chute bouger et fuir vers les marais, donc soit votre assassin a aussi sauté du buisson soit il est reparti par là où il est venu et donc a forcément dû croiser quelqu'un ou être remarqué par une holocaméra.

Il inspira lentement, remettant les pièces en place dans son esprit. Borto Erondas, le zeltron, un employé de Kuia Letouffe, chargé de communications de la boîte qui possède la planète balnéaire. Probablement le...« génie » qui s'est dit que mettre un neimoïdien de plus sur toutes les campagnes de publicité était une idée parfaite pour attirer le client...Son goût pour les affaires ne sera donc pas regretté. Anetherion vit sur Zeltros, il les fréquente jour après jour, il arrive à penser comme ils raisonnent, il peut presque sentir l'esprit des zeltrons, ceux qui courent après la simple réussite sont rares mais toute leur passion passe par là. Son assassin ou la personne avec qui il était au moment de sa mort était probablement quelqu'un avec qui il travaillait. Quelqu'un qui savait où le trouver et quand. Quelqu'un de très fort avec une certaine expérience pour la violence. Il lança alors un regard furtif au whipid et à Torgr, qui semblaient attendre la suite de son plaidoyer. Le Sith leva la tête en arrière et reprit.

- La deuxième victime...Grod Vod. Dit-il en prenant son rapport d'autopsie.

- Carreaux d'arbalète. Très simple, efficace et probablement rare et difficile à trouver mais pas à fabriquer. Notre tueur est peut-être quelqu'un qui a de sérieuses connaissances en travaux manuels. Fabriquer un carreau d'arbalète n'est pas comme tailler un vulgaire bout de bois pour en faire une sculpture, cela demande une vraie minutie, un savoir-faire. Il faudra que je voie les carreaux en eux-mêmes pour pouvoir donner d'avantage mon avis.

Il marqua une nouvelle pause.

- Ces meurtres témoignent d'une vraie volonté de nuire à Monsieur Letouffe, je sais que dit comme ça, je ne dévoile rien de neuf mais c'est une autre façon de voir le problème : Il tue d'abord deux employés de la planète. L'une appartient à la compagnie, l'autre, à ses propres équipes. Ensuite, il élimine trois employés domestiques. Le tueur semble vouloir opérer en trois étapes. D'abord, il attaque son entreprise, puis son entourage et enfin, ce sera lui directement.

Nouvelle pause méditative.

- Pourquoi l'entreprise en premier ? Pourquoi s'attaquer d'abord à son œuvre plutôt qu'à lui-même ? Si on désire faire souffrir un homme, on attaque ce qui est le plus proche de lui, ce qui compte pour lui. Je suppose donc que Monsieur Letouffe est un véritable bourreau de travail, qu'il quitte difficilement son bureau....Et ais-je raison de supposer qu'il peine à trouver le sommeil ? Mais alors dans ce cas...Pourquoi tuer juste deux employés, qui n'ont aucun poids réel sur ses affaires et ensuite se tourner vers ses domestiques ? Ce sont des employés, tout comme les premières victimes, ils ne sont pas liés à lui forcément par des liens affectifs mais surtout par le fait de le voir au quotidien.

Il prend une grande inspiration avant de soupirer.

- Question stupide étant donné le profil mais je la pose malgré tout : Est-ce que monsieur Letouffe a beaucoup d'ennemis et plus particulièrement des concurrents à qui il a fait du tort extrême ?

La question soulevait effectivement de nombreuses options mais Anetherion se devait de réfléchir avec ce qu'il avait entre les mains. Quel intérêt de menacer une entreprise, sans provoquer de pertes significatives ? Pourquoi ces meurtres ont quelque chose d'aussi symboliques dans l'esprit du Sorcier Sith ? Nombreuses étaient les théories qui rampaient dans sous le masque doré. Un rival ? Un fou ? Un employé mécontent ? Un tueur à gages ? Peu importait, le goût de l'aventure et le frisson du mystère rendaient ces meurtres plus passionnants que ce voyage...
Evadné Publius
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L’évocation des meurtres provoqua un frisson désagréable le long de sa colonne vertébrale qu’elle garda bien droite, pour sauver les apparences. Ses doigts s’étaient enroulés autour du datapad avec fébrilité. Lors de son cursus général en médecine, elle avait eu droit à des cours de médecine légale. Les termes qui abreuvaient les rapports présentés ne lui étaient pas tous étrangers. Et si la toute blonde n’avait pas été si altruiste, peut-être se serait-elle dirigée vers cette spécialité qu’elle jugeait autant nécessaire que morbide. On disait souvent que le crime parfait n’existait pas : il n’y avait que des autopsies ratées. Eva remarqua les résultats négatifs des tests toxicologiques et autres examens chimiques. Visiblement, le tueur s’avérait téméraire et peu subtile. Le rapport ne cherchait pas particulièrement à établir la temporalité de la mort, mais plutôt ses causes – mettant de côté toutes les subtilités nécessaires à une enquête aboutie.

Davom ne se priva pas de son petit commentaire, ce qui ne manqua pas d’ajouter du lugubre à l’ambiance déjà loin du paradis estival. Elle écoutait les analyses sinistres de l’artiste d’une oreille professionnelle et son avis convergeait sur certains points. Contrairement à elle, il semblait passionné par cette affaire de tuerie sanglante ce qui ajoutait une touche macabre au fantasque du personnage. Progressivement, sa méfiance s’ébrouait. Les artistes, disait-on, vivaient dans un autre monde, l’esprit perturbé par des muses en tout genre.

Elle ne leva son minois du datapad qu’une fois le discours achevé.

-Les autopsies sont assez succinctes. Il n’est pas rare, à vrai dire, de surprendre une victime, durant son sommeil. Pauvre…quarren. Tout laisse à penser que les victimes suivantes sont des dommages collatéraux lors d’autres tentatives, peut-être ratées ? d’atteindre Monsieur Letouffe. Je rejoins Monsieur Euras sur un point : Monsieur Letouffe doit avoir des ennemis. Il me semble que c’est une personnalité d’affaires ? Il n’est pas rare que le milieu des affaires soit impitoyable, ou féroce. Mon père en a déjà fait les frais. Toutefois, un tel niveau de violence ne peut se justifier par des rivalités industrielles. Je me demande si…ces ennemis n’ont pas plutôt émergé de sa sphère privée. Peut-être un subtil mélange des deux ? Je dis cela parce que…à vrai dire, ahm. Il est d’autorité dans le domaine de la criminologie que…les tueurs qui usent de moyens primitifs, allant au corps à corps aient un lien avec leur victime – si on considère quel a victime principale est Monsieur Letouffe. Des ennemis dans le milieu des affaires auraient privilégié un tueur à gage, et donc potentiellement un as de la gâchette ; ce qui ne semble pas le cas ici.

Evadné puisait ci et là quelques souvenirs dans des cours de psychologie et des holodocumentaires sur certaines grandes affaires criminelles. Si elle n’avait pas dû courir toute sa vie après le temps, sans doute ce serait-elle intéressée davantage à cet univers. FX67 émit un petit bip d’approbation qui arracha un pauvre sourire à l’humaine, encore sous le choc d’avoir été traînée dans cet engrenage complètement délirant et loin de ses habitudes. Se retrouver dans un habitacle de landspeeder luxueux à converser sur des meurtres horribles, en compagnie d’étrangers – tous plus différents les uns que les autres, avaient quelque chose de galvanisant et terrifiant à la fois. Elle espérait simplement rentrer sur Coruscant en un seul morceau. Un pressentiment dictait à son esprit qu’elle pourrait sans doute oublier le bronzage de ses rêves.

-En tous les cas, Monsieur Nesty, vous me voyez profondément désolée pour la perte tragique de votre frère. J’espère vraiment que la lumière pourra être faite sur cette terrible affaire. Et je me sentirai honorée de vous aider à rendre justice aux nombreuses victimes.

Le grand cœur de la demoiselle avait de quoi faire vomir les plus endurcis. Malgré les nombreuses collisions avec la réalité depuis des mois, les heurts avec la cruauté de cette Galaxie qu’elle avait éprouvé sur le Vestyr et dans le Niveau 1313, la jeune politicienne souhaitait conserver une part d’optimisme. Il était toujours possible de changer la trajectoire des routes dramatiques, d’emprunter d’autres embranchements vers des situations moins douloureuses. Elle ne connaissait pas Dar Nesty et encore moins Kuia Letouffe, mais l’idée qu’un être conscient avait été privé d’un frère lui paraissait être une raison suffisante pour s’investir dans cette enquête.

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- Votre sollicitude me touche beaucoup madame.

Répondit avec un trémolo dans la voix le twi’lek qui semblait apprécier le geste de la jeune femme assise à bord du landspeeder limousine. Visiblement encore secoué du décès de son frère aîné Dar Nesty se laissa aller à prendre à son tour un alcool, un whisky correllien qu’il prit avec des glaçons tout en récitant une prière à l’adresse de son frère dans sa langue natale avant de boire le verre lentement. Peu en état de vraiment aborder la conversation, ce fut le chasseur de primes qui après avoir terminé sa bière tarisienne se frotta le menton en reprenant la parole pour éclaircir certains détails évoqués par les deux invités de Kuia Letouffe d’une voix sérieuse et concentrée.

- La seule trace de lutte que nous avons pu observer sur le balcon, ce fut le bras de monsieur Erondas et les traces de sang. Le zeltron a été pris par surprise, il n’a pas pu, après avoir été amputé de son bras, faire autre chose que crier et tenté de fuir. On pense que le tueur a du l’attirer sur le balcon car la chambre sécurisée de monsieur Erondas n’a pas enregistré une entrée supplémentaire une fois qu’il a pénétré dans les lieux. Et un droïde d’entretien localisé dans le couloir pour nettoyer celui-ci la nuit n’a aperçu personne entrer après lui. Soit le tueur a trouvé le moyen d’entrer dans sa suite AVANT qu’il ne rentre sans avoir besoin du pass-magnétique de la porte de sa proie soit…

Il déposa son verre, et passa à l’eau pour rester concentré. Même si le whipid semblait avoir une bonne descente, il était suffisamment sérieux et professionnel pour être raisonnable dans sa consommation d’alcool. Prenant une gorgée d’eau, il reprit sa phrase laissée en suspens.

- Soit il a atterri directement sur le balcon en passant par les toits, mais comme en bondissant du balcon dans les jardins, il aurait du se casser les jambes, ou au moins la cheville. Pourtant aucun des gardes ou des animaux envoyés à sa poursuite n’ont pu le capturer. On n’a retrouvé aucun matériel pouvant servir à faire du rappel, et aucun impact de grappin contre un des murs du manoir de monsieur Letouffe. On a pensé qu’il aurait pu sauter depuis le toit jusqu’au balcon. La chambre du zeltron était au dernier étage. Matériellement vu le temps de réaction de nos gardes à partir du moment où le cri de monsieur Erondas a été entendu, le tueur n’avait pas le temps de le reprendre, le démonter et d’effacer ses traces. Il a laissé des empreintes de pas sur le sol, tenez.

Il prit son datapad et agrandit l’une des photos du dossier qu’il avait dessus pour montrer une empreinte de pas laissée dans la terre. Thulk expliqua ce qu’il savait sur cet indice.

- Notre tueur chausse du 51 apparemment, on n’est pas arrivés à identifier quel types de bottes il porte, mais visiblement c’est un modèle assez passé de mode si on se fie à la forme de la semelle et la trace en dessous qui est incomplète. Ça fait au moins vingt ans que plus personne ne porte ça. Les gardes ont perdu sa trace vers les marais, mais à cet endroit la terre est plus meuble… il devrait peser pas loin de cent kilogrammes environ d’après leur profondeur. Les chiens n’ont pas osé s’aventurer dans le marais à cause des crocodiles qui y rôdent et dont ils sentent l’odeur…Les caméras de sécurité n’ont vu que des ombres bouger à l’opposé du manoir quelques minutes avant le crime. Le coordinateur a envoyé deux hommes inspecter les lieux immédiatement mais ils n’ont rien trouvé. Sans doute que cela devait être une diversion, ou une simple coïncidence mais dans mon métier… je ne penche pas pour la thèse de la coïncidence.

Le porte-flingue reprit le datapad et confirma en hochant la tête les propos des deux invités. Thulk reprit sur la même voix tandis que Dar Nesty se servit un second verre de whisky corellien en psalmodiant une autre phrase en langue twi’lek à voix basse. Le whipid le regarda du coin de l’œil, visiblement inquiet puis ajouta.

- La brutalité du tueur qui ne se contente pas de tuer ses cibles, mais de les faire souffrir avant… me fait penser qu’il a définitivement un compte à régler avec Kuia Letouffe comme vous l’avez justement dit. Il s’est d’abord attaqué à son business, puis à ses domestiques… il cible Letouffe c’est évident, mais il semble assez sadique et sûr de lui pour faire monter la peur chez sa cible pour le faire paniquer, le faire souffrir. Du moins c’est ma thèse monsieur Euras, madame Evadné, je vous rejoins sur vos analyses pertinentes sur cette question.

Courte pause pour réfléchir à la suite et revenir sur la question de l'arbalète.

- Quant aux carreaux d’arbalète, ceux-ci ont été envoyés aux laboratoires de la milice. Le bois est local après analyses chimiques et études approfondies des résidus trouvés dans son écorce. Ils ont été taillés avec un outil primitif et ce type d’arsenal très rare est encadré. Il n’a pas été manufacturé dans une entreprise, mais fait de manière artisanale apparemment. L’arbalète qui l’a tiré devait être grande et puissante vu la taille du carreau. Il faisait 60 centimètres de long pour 4cm d’épaisseur. Ils sont tous au laboratoire de la milice pour analyse. Le premier carreau a du être tiré à environ 120 mètres, le deuxième à presque transpercé la victime puisqu’il a été tiré à six mètres, les trois quarts du carreau étaient ressortis par son torse. Si l’eau dans laquelle le quarren avait plongé n’avait pas freiné le carreau, il serait entièrement ressorti du corps de Grod Vok. Letouffe s’est forcément fait des ennemis industriels tout au long de sa carrière pour Le Maître et…

Dar Nesty qui avait encore les idées claires visiblement, interrompit le chasseur de primes d’un ton poli mais sec et ferme pour l’empêcher de diffamer son employeur ou d’en révéler trop. La son de sa voix était cependant pas hostile ni agressif car cela constituerait un écart de conduite indigne de son éducation de gentleman qu’il avait reçue de son père.

- Monsieur Koloon, je vous rappelle que vous n’avez aucune information là-dessus et que ce ne sont que des suppositions que vous faites.

Thulk s’agaça et répondit d’une voix plus grave et forte.

- Allons Nesty, vous savez comme moi que c’est vrai. Je ne sais pas dans quelles affaires il a pu tremper mais si vous voulez qu’on mette sous les barreaux celui qui a tué votre frère, on va devoir faire autre chose qu’attendre qu’il repasse à l’action !

Les yeux du mercenaire s’assombrirent tandis que son regard se faisait sévère à son encontre. Contre toute attente, le majordome soutint son regard et répondit sur la même voix que précédemment

- Mon frère est mort. Mais monsieur Letouffe est celui qui me paie depuis de nombreuses années, comme mon père avant moi et son père avant lui... Je n’ai aucun droit de révéler ses affaires confidentielles. S’il estime cela nécessaire, il le fera de lui-même. Mais je ne trahirai pas ses secrets. Ce poste de majordome est tout ce qu’il me reste désormais, et je ne veux pas le perdre en détruisant la confiance que monsieur Letouffe a placée en moi.
- Et pour garder votre poste, monsieur Letouffe doit continuer à vivre. J’ai été payé par lui aussi pour mettre la main sur ce salopard. Est-ce que vous comprenez Nesty ? Si ce tueur le bute, ou vous épluche vivant avant à quoi aura servi votre loyauté ?

Le majordome resta interdit quelques instants. Frustré de constater que le whipid marquait un point. Cependant il estimait ne pas avoir le droit de dire quoique ce soit sur les activités de son employeur, et visiblement sa loyauté restait plus forte que tout. Il lâcha un peu de lest à contrecœur et déposa son verre de whisky vide sur le minibar interne au landspeeder. Visiblement la famille Nesty était proche de celle de Letouffe, car plusieurs générations de twi’leks avaient occupé la fonction de majordome auprès du skakoan. Un sort préférable à l’esclavage, car visiblement Dar Nesty ne souffrait aucunement de sa position et vivait dans un luxe toujours supérieur à une majorité des citoyens de la galaxie. Il était bien payé, nourri et logé en échange de ses services. Il reprit la parole.

- Quand il viendra, je ferais mon devoir. Tout ce que je peux dire, c’est que monsieur Letouffe n’a jamais eu de problème de sommeil jusqu’à la première victime. Il a toujours pris sa sécurité au sérieux et faisait confiance à son personnel de sécurité pour cela.

Thulk Koloon roula des yeux et préféra ne pas insister. Dar Nesty ne ferait aucunement le poids face au tueur et se ferait simplement tuer. Il fit signe aux invités de faire de même avec sa grande main. Il reprit la parole pour aborder un sujet douloureux, ce qui expliquait pourquoi il ne voulait pas aller plus loin. Sa voix grave et douce reprit d’un ton sérieux et concentré comme au début.

- Je ne pense pas que les domestiques soient des dommages collatéraux contrairement à certains enquêteurs. Ils font partie de ces cibles. Je vous charge leurs dossiers…
Darth Anetherion
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Sans trop de surprises, le Sorcier Sith se battait allègrement les glaouïs du deuil de l'autre sous-fifre twi'lek et préférait voir faiblesse et ridicule en son comportement. Darth Anetherion était incapable de se sentir mal pour les autres et plus encore, il ne voyait pas l'intérêt de regretter qui que ce soit. Son éducation et son existence de Sith lui avait inculqué que se soucier des autres était une faiblesse et bien qu'il savait mettre cela à bon escient pour manipuler, parjurer ou se couvrir, lui-même n'était aucunement sensible à la scène que le majordome était en train de jouer. Aussi lança-t-il un regard empreint du même mépris à l'égard de la jeune femme qui se trouvait avec eux, bien que dissimulé derrière son masque. Reprenant rapidement le fil de ses pensées sur la question des mises à morts, le mercenaire reprit la parole, laissant le majordome se remettre de ses émotions. Les informations pleuvaient : Un individu particulièrement lourd et imposant, suffisamment fort physiquement, assez agile et discret malgré une très probable présence physique, doué de ses mains, très précis...Anetherion lança rapidement un regard vers Torgr se rendant compte qu'il correspondait parfaitement à ce descriptif.

Et immédiatement, à la simple mention du « Maître », l'ambiance, déjà pas rigolote, venait de passer au stade -1 de la joie. Il y avait beaucoup de choses qu'on ne leur disait pas. Quelque chose qui faisait cogiter le Sorcier Sith : Pourquoi convoquer ces deux-là ? Des médecins, des pleines cagettes, on en trouve. Il doit y en avoir des milliers, rien qu'à Doruuma. Quant aux artistes...Non, c'était bien trop gros, trop pour l'utilisateur du Côté obscur. Une petite sueur froide vint glisser dans son dos. Avez-t-il été découvert ? Quelqu'un avait-il compris où Anetherion se dissimulait ? C'était bien trop grand et c'était là un mystère qu'il lui faudrait résoudre. Dar Nesty était plus que réticent à l'idée de parler de lui et la conversation commençait à tourner court dans cette direction. Il aura des questions à poser à Kuia Letouffe lorsqu'il pourra lui parler entre quatre yeux, au sujet de ce « Maître » et de cette histoire sanglante. C'est à ce moment que le drovien posa la pinte vide sur le minibar et prit la parole.

- Avec tout le respect que je vous dois, m'sieur Nesty...Moi, je suis pas d'ici et si mon patron veut bien faire le job, faut qu'il ait tous les renseignements et surtout...qu'il ait aucun fil à la patte. Vous voulez qu'il creuse la question alors magnez-vous parler d'ce « Maître » et de m'sieur Letouffe, y a que comme ça qu'on arrivera tous à l'sauver. Parce que si vous n'en parlez pas, on a aucune vraie piste et vot'loyauté, comme l'a dit, ce gars-là, elle f'ra belle sur lui quand il aura les tripes à l'air.

Anetherion tourna la tête vers son garde du corps, étonné de son élan de logique et de perspicacité. Torgr n'était pas le plus malin des deux frères mais il était plus que compétent et pas dénué de toute intelligence et il prouvait encore une fois qu'il avait sa place auprès du Sorcier Sith comme agent et garde du corps.

- Je ne saurai mieux dire...Dit-il avant de regarder le dossier des victimes domestiques.
Evadné Publius
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Son regard interloqué enveloppait à tour de rôle les silhouettes de Davom Euras et du chasseur de primes. Elle comprenait la nécessité d’être rationnel, mais de là à se déshumaniser face à cinq drames. Il ne s’agissait pas de cinq numéros qui jalonnaient une sordide chasse au trésor. On parlait de cinq être conscients qui avaient chacun une vie et une famille dont il fallait respecter le deuil. La manière dont ils s’adressaient tous à Dar Nesty lui refilait une nausée désagréable. Elle lança une œillade plus que désolée vers le Twi’Lek et tenta un maigre soutien :

-Monsieur Nesty, je comprends parfaitement les raisons qui vous poussent à ne pas divulguer certaines choses. Et pour ma part, je n’insisterai pas sur ce point. Je suis certaine que les arguments avancés par ces Messieurs sur l’inutilité de cacher des détails importants seront entendus par Monsieur Letouffe. J’espère qu’il acceptera de nous parler de ses relations avec le Maître, ainsi que d’autres protagonistes d’affaires. Soyons tous raisonnables. Le temps joue contre nous, mais se précipiter nous ferait louper des pistes cruciales.

Son attention se focalisa alors sur Thulk. Toute une personnalité. Visiblement, il aimait avoir le contrôle bien qu’il ne soit pas détective privé mais chasseur de prime. Elle comprit qu’il n’avait pas forcément une avance plus importante sur l’étrange duo qu’elle formait avec « l’artiste ».

-Ce sont des dommages collatéraux non pas au sens du « hasard », mais dans le sens où…sans Monsieur Letouffe, elles seraient encore en vie. Le tueur les a visiblement utilisés comme vecteur pour atteindre ce dernier. D’où mon interrogation sur la mince probabilité que cela soit relié exclusivement au monde industriel. Cela donne une impression de….(Elle hésita, cherchant le mot adéquat qu’elle prononça du bout des lèvres)vengeance.Chercherait-il à passer un message que seul Monsieur Letouffe pourrait comprendre ? Je crois que…le coupable doit profondément détester Monsieur Letouffe, non pas pour ce qu’il est, un homme d’affaires importants, mais pour ce qu’il aurait pu faire. Cinq victimes, c’est énorme. Si c’était l’œuvre d’un chasseur de prime, le commanditaire a dû débourser une fortune conséquente. On ne tue pas cinq personnes, comme ça…parce qu’on a des rancœurs en affaires.

Evadné ne s’interrogeait déjà plus sur les raisons qui avaient poussé Monsieur Letouffe à la contacter, elle. Désormais, elle se sentait investie de cette tâche délicate qu’était la recherche de la vérité. Elle n’investissait pas par sympathie pour Kuia, qu’elle ne connaissait absolument pas, mais pour tous ces visages anonymes derrière chacune de ces cinq morts. Des faciès que la tristesse devait plonger dans le désarroi le plus total. Ne pas savoir pourquoi était la pire des choses. Elle-même n’osait imaginer le gouffre abyssal et sans fond dans lequel elle plongerait si on lui annonçait le meurtre de Ja’ar et qu’on ne pouvait lui donner de réponse sur l’auteur, le mobile. Ce serait pire que tout. Cette pensée angoissante creusa davantage sa sympathie pour Dar Nasty à qui elle offrit un sourire réconfortant.

Plus elle en apprenait, plus elle se persuadait que l’auteur de ces homicides avait un compte personnel avec Letouffe. Un déchaînement de violence aussi important ne pouvait se justifier que par un mobile personnel. Elle craignait que la liste ne s’allonge durant son séjour et n’était pas certaine que, finalement, le skaokan finisse par y figurer. Une nouvelle pensée parasita le cours de son analyse. A l’ombre de son chapeau, son minois était froncé de concentration et ses yeux azurés se perdaient en conjonctures.

-Il me semble vraiment étrange que le coupable ai pu déjouer si aisément les dispositifs de sécurités mis en place par Monsieur Letouffe. Si, comme Monsieur Nesty le dit, il a toujours été d’une rigueur impeccable concernant sa sureté. Espérons que le meurtrier n’ai pas de complices à l’intérieur de la maisonnée de Monsieur Letouffe.

Ses iris retombèrent sur le datapad où figurait encore le rapport d’autopsie. Un petit voyant sur l’écran indiquait que le chargement du dossier des victimes arrivait à son terme. Elle espérait de tout cœur se tromper et qu’ils assistaient à un crime motivé par des rivalités industrielles, car il n’était pas bon de remuer la fange du passé et des secrets. Plus on soulevait de tapis et plus la poussière nous intoxiquait.


La Main de la Force
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La situation venait de se complexifier et de facto, deux camps se dessinaient au sein du speeder limousine qui semblait soudainement devenir trop étroit pour tous ces personnages. D’un côté Dar Nesty pouvait compter sur le soutien de la jeune Evadné, tandis que Thulk quant à lui semblait appuyé par Davom Euras. L’ambiance devenait particulièrement malaisante et glaciale. Tandis que le speeder continuait d’avancer le long de la voie de circulation, il commençait à sortir de la ville pour gagner un peu plus de vitesse. Dar acquiesça les propos d’Evadné, mais ne dit pas un mot de plus. Thulk roula des yeux quand le dénommé Trogr n’écouta pas la recommandation tacite qu’il avait faite. Dar Nesty fusilla du regard le garde du corps et répondit d’une voix toujours courtoise en donnant les informations qu’il avait à propos du Maître.

- Le Maître est le dirigeant d’Aesthetics Summer Dreams et propriétaire de Doruuma et à désigné son second, Ha’dept Faurse pour gouverner cette lune. Monsieur Letouffe est le dirigeant d’une de ses filiales. Personne ne sait qui est Le Maître, ni ce à quoi il ressemble. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il existe depuis de nombreux siècles et qu’il est fortuné dans des proportions galactiques. Et je vous arrête toute de suite, vous pouvez l’oublier de la liste des suspects : il n’a aucun intérêt à s’en prendre à Kuia Letouffe compte tenu de ses compétences précieuses et son sens des affaires et du projet qu’il compte faire. Justement le grand circuit et la compétition de watersliders est supposé rapporter un paquet de crédits sur tous les aspects sponsoring, droits de rediffusion hors système, paris, fourniture de matériel, places pour assister aux courses…

Hors de question pour Nesty de trahir la confiance de Kuia Letouffe. Il resta silencieux par la suite et le whipid reprit la parole pour présenter la troisième victime de ce mystérieux tueur.

- Je vois ce que vous voulez dire mademoiselle. Et dans ce cadre je comprends mieux le terme de victimes collatérales.

Le chasseur de primes devint soudainement silencieux tandis que Darth Anetherion put alors ressentir la désagréable sensation d’être observé de nouveau même si ce sentiment était plus atténué que précédemment. S’il se retournait pour voir à travers le pare-brise arrière, il verrait un speeder noir, vitres teintées qui bifurquerait dans une autre direction soudainement, laissant un speeder gris suivre la limousine mandatée par Kuia Letouffe. Curieux… la Force lui jouerait des tours ?

- La troisième victime est morte deux jours après Grod Vok. Tum Soyer. Humain, 65 ans, jardinier de monsieur Letouffe. On lui avait affecté deux gardes à sa protection vu qu’il était à l’extérieur pour effectuer son travail avec un chien kath. Les deux gardes ont raconté ce qu’il s’était passé. Le soir n’allait pas tarder à tomber et le jardinier était occupé à entretenir et tailler les jardins quand le chien qui était agité tout au long de l’après-midi s’est soudainement décidé à tirer trop fort sur sa laisse qui a échappé des mains du garde qui en avait la charge. Le garde s’est élancé à la poursuite de la bête dans la jungle. Une réaction qui n’est pas étonnante quand on sait que le garde en question a dressé la bête depuis qu’il était un chiot.

Le lien entre le maître et le chien dans un cadre de sécurité ou paramilitaire était souvent très fort et primordial pour que les deux parties du duo fonctionne de manière efficace. Aussi il n’était pas rare de voir parfois le maître-chien prendre tous les risques pour sauver sa créature quand celle-ci était en danger. De surcroit, un chien kath était une créature canine assez commune sur plusieurs mondes humains, mais son intelligence relative permettait de le dresser pour remplir différentes fonctions. En général, ils faisaient un mètre de haut pour un poids moyen d’entre 40 et 60 kg et leurs crocs étaient leur arme la plus dangereuse avec un excellent flair leur permettant de remonter différentes pistes ou de détecter des personnes ou de l’épice dans certains spatioports. Thulk reprit son récit.

- Le jardinier à voulu le suivre pour l’aider contrairement aux indications de l’autre garde mais… disons que Soyer n’était pas le genre à avoir peur ou se faire intimider et quand il décidait de vous aider il le faisait. Quelqu’un d’un peu rustre, mais serviable et fiable. Il a désobéi au garde et s’est élancé après les deux autres. Le garde restant a donc suivi après avoir informé le poste de sécurité de ce qui se passait. Le temps était couvert et la pluie est rapidement tombée quelques minutes ce qui a provoqué l’apparition d’une légère brume. Quoiqu’il en soit, le garde restant avait perdu Soyer de vue car en dépit de son âge, le bougre était encore en forme physique. Le maître chien a rapporté que son chien poursuivait une silhouette imposante corroborant les estimations que l’on pouvait avoir du tueur. Le chien a soudainement perdu sa trace, et le garde l’a perdu de vue. Le chien a cessé sa poursuite et s’est laissé approcher par son maître mais l’état du chien était… différent. Il semblait commencer à couiner d’inquiétude et repartit en sens inverse. Le maître chien a entendu Soyer les appeler, visiblement toujours à leur recherche. Le duo partit en direction de Soyer quand ils l’entendirent crier de terreur puis de douleur…

Le récit s’annonçait mal. Thulk transféra les photos du corps de Soyer sur les datapads ainsi que les données reçues par la milice suite à l’enquête qui a été menée sur le décès du jardinier. Sa voix était passablement agacée, comme s’il s’impatientait de pouvoir mettre la main sur ce tueur.

- Le maître chien est arrivé en premier sur la scène du crime et a vu Soyer empalé par une lance contre un arbre. Le chien a commencé à paniquer et à aboyer, le garde à sorti son arme et commencé à tirer sur une silhouette sombre qui les observait à environ dix mètres perché sur une branche. Il a fixé le maître chien et s’est laissé tomber sur le sol lourdement. Immédiatement le chien a bondit sur lui pour le mordre au bras mais il a asséné un coup de poing violent sur le crâne du chien pour qu’il le lâche. Immédiatement le garde à ouvert le feu sur la silhouette en restant immobile et hurlant aux renforts. L’autre garde est arrivé et à imité son collègue en tirant dessus. Ils ont vidé toutes leurs munitions ainsi que leurs grenades incapacitantes mais visiblement le tueur avait déjà disparu sans laisser de trace bien avant que les renforts n’arrivent. Soyer était un vieil employé de Letouffe, un vieil ami qu’il avait engagé pour lui donner un travail honnête car dans sa jeunesse, Soyer trafiquait de l’épice sur un autre système avant de croiser le chemin du skakoan.

Une petite précision nécessaire pour expliquer le lien entre Kuia Letouffe et Tom Soyer tout en étant le plus factuel possible. Cette fois-ci, il y avait plus d’éléments à prendre en compte.

- Soyer a été empalé depuis une position surélevée, la branche utilisée par le tueur et à lancé une lance sur lui avec suffisamment de force pour le projeter sur deux mètres contre l’arbre. Touché en plein cœur, même si la lance lui a explosé la cage thoracique lorsque la pointe a pénétré son corps. Ses poumons ont étés touchés par des bris d’os. Le chien était semi-conscient et semblait incapable de marcher, il est mort d’une commotion cérébrale du à l’impact du coup qu’il avait reçu pendant que la milice arrivait aux coordonnées. Le maître chien était sous le choc, assurant qu’au moins les trois quarts de ses tirs avaient touché leur cible sans effet vu que le corps du prétendu tueur n’a pas été retrouvé et que les empreintes laissées se dirigèrent vers la forêt. La milice n’a trouvé aucune trace de sang due à la morsure de l’animal sur le sol ou sur les crocs de la bête. Ces derniers avaient toutefois quelques fragments de tissus usés et difficilement identifiables car ne contenant aucun poil ou ADN. Le second garde arrivé sur les lieux du crime n’a rien vu. Il a dit avoir juste vu le corps de Soyer, et son collègue tirer dans une direction en hurlant et donc qu’il l’a imité jusqu’à ce qu’ils soient à cours de munitions l’un et l’autre. Une fois tous les deux à secs, ils ont sorti leurs matraques et le maître chien s’est rué sur sa bête en sanglotant. Tous les deux étaient très tendus mais des deux gardes, mais le deuxième garde ayant prêté assistance à son collègue était celui qui était encore cohérent bien qu’en état de choc moins grave que l’autre. Même s’ils ont failli attaquer les renforts, croyant que le tueur revenait les éliminer. Tout s’est déroulé en même pas vingt minutes… Le maître chien a toutefois été le plus incohérent des deux après qu’on l’ait retrouvé quand on lui a demandé de parler de la victime, si bien qu’il a eu des crises d’angoisse, semble développer une paranoïa et une sévère dépression. Il est à l’hôpital central de Miyahmi sous surveillance dans le service psychologique…

Le tueur était capable de confectionner lui-même différents outils et armes avec ses propres mains et les matériaux présents à l’état naturel sur Doruuma. De surcroit cette troisième victime semblait avoir été tuée, deux jours après le quarren, et quatre après le zeltron. Visiblement toutes les 48h, le tueur frappait une personnalité d’importance pour Letouffe. Dar Nesty, conscient d’être devenu à son tour, la cible éventuelle du tueur reprit la parole d’une voix qui se voulait toutefois rassurante.

- Monsieur Letouffe a renvoyé ses associés et personnalités du monde des affaires dans leurs logements respectifs sur Doruuma afin de disperser le tueur en question et les éloigner de lui. Ils travaillent à distance sur la suite du projet. Il a réalisé plusieurs investissements pour renforcer sa sécurité et celle de ses domestiques.

Thulk quant à lui était moins bien confiant que le twi’lek à ce sujet. Il poursuivit son exposé pour dérouler le cheminement des évènements jusqu’à maintenant car un nouvel élément imprévu venait se greffer à ceci. Il réfléchit à la façon d’annoncer ceci, mais visiblement il prenait difficilement la piste au sérieux. Sa voix était un peu plus hésitante sur l’énonciation de ses faits.

- C’est à partir de ce moment là qu’il avait reçu des appels anonymes et des menaces via son terminal… impossible de remonter la piste, les communications étaient cryptées. Mais c’est probablement liés aux meurtres même si ça tranche avec le profil du tueur silencieux jusque là.

Thulk Koloon craignait qu’une nouvelle menace ne vienne se greffer sur la précédente. La milice avait pensé que ses menaces pouvaient provenir du tueur lui-même mais visiblement ce ne semblait pas être le cas pour le chasseur de primes. Pourquoi passer par l’étape de la menace téléphonique APRÈS avoir commencé les meurtres ? Pour le whipid cela ne faisait aucun sens…
Darth Anetherion
Darth Anetherion
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Tandis que tout le monde à bord semblait s'échauffer, Darth Anetherion eût alors une nouvelle sensation d'être traqué. Il se tourna à nouveau vers le pare-brise arrière pour y voir un speeder noir aux vitres teintées, difficile de penser que c'était un simple hasard. Un tel véhicule était peut-être commun sur Doruuma mais difficile de ne pas ressentir la Force quand celle-çi lui hurle qu'il y a matière à douter. Le faux artiste fixa le véhicule durant quelques instants, juste assez longtemps pour voir ce dernier tourner assez brusquement et disparaître de son champ de vision, prenant une rue adjaçente, laissant dans le viseur, un autre véhicule. Darth Anetherion observa alors attentivement ce nouveau véhicule. Il était impossible de savoir d'où venait cette sensation de mal-être qui lui était montée à l'esprit mais la Force guidait ses pas et il était désormais convaincu que la situation n'avait rien de naturel.

- On est suivis depuis le spatioport. Vous avez un moyen de semer ce lèche-bottes ? Demanda « Davom Euras. »

- Comment pouvez-vous en être aussi certain ? Répliqua Thulk, dubitatif aux annonces de l’exubérant passager.

- Je suis Davom Euras. J'ai suffisamment de journalistes avides de scandales et de courtisans de tout genre après moi pour savoir quand on me prend en filature et, dans l'immédiat, c'est le cas. On doit disparaître.

Anetherion ne tenait pas à inviter un « fan-club » à l'hôtel. Pas plus qu'il ne tenait à attirer l'attention. Kuia les faisaient suivre ? Ou peut-être était-ce ce fameux Maître ? Quelle importance dans l'immédiat ? Il fallait qu'il disparaisse, qu'on ne remarque plus le véhicule...Mais c'était impossible...Foutus industriels avec leurs voitures de luxe...

Pendant que la situation à l'extérieur de la limousine semblait ne pas être bien glorieuse, à l'intérieur, c'était pas vraiment mieux. Le récit de la mise à mort de Tum Soyer était assez simple mais méritait de l'attention. Cela allait de paire avec l'idée qu'Anetherion se faisait de l'assassin mais on doit également y ajouter une « autorité » sur les animaux si ce tueur arrive à inspirer l'effroi à des créatures inférieures mais pourtant dressées à la sécurité. Le Sorcier Sith resta en retrait et à l'écoute, autant de la Force que de ses compagnons d'infortune.
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