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# Bibliothèque d'Ossus - La loi des Hutts [Halussius] - Ven 8 Mai 2020 - 11:49
Un soupir meurt sur mes lèvres, mon regard attiré irrésistiblement par la canopée verdoyante des jardins d’Ossus. On les dits merveilleux, un écrin émeraude au cœur de la citadelle, un joyau à la couronne tout autant qu’à la capitale. Je devine, rien qu’en les regardant de loin, le vent frémissant entre les feuillages, les bruissements des branches, des oiseaux chatoyants, les arômes embaumant la brise des essences de fleurs rares. Un Eden, un rêve de quiétude et la promesse de promenades vivifiantes qu’il me faut abandonner pour les couloirs sombres d’une ancienne bibliothèque et la poussière de ses archives. Mes lèvres s’arrondissent d’un nouveau soupir. L’idée de me ressourcer à l’ombre des arbres millénaires chemine en moi depuis la première fois où je les ai aperçus, depuis le cockpit de mon vaisseau, mais il semble que chaque occasion se présentant, se dérobe aussitôt. A croire que le destin ou la Force se ligue contre mon envie viscérale de fouler le sol de ces lieux enchanteurs. A la place, je le suppose, il me faudra endurer l’agitation émerveillée de Jaun, doctorant en histoire huttienne. Il gesticule déjà, imaginant sans doute la multitude de rangées d’écrits envahissant la bibliothèque. A son côté, plus tempéré mais néanmoins animé par l’occasion unique que nous offre la couronne d’Ossus, Halussius écoute avec patience les élucubrations du jeune archéologue.
Nous atteignons rapidement le parvis aux dallages immaculés en pierre opaline veinée d’argent, les gravures grandioses guettant les visiteurs sur leurs flèches d’ivoire. Mon souffle se coupe. Une vrille de Force, un frémissement, comme un résidu ancien enroulé autour des tours, me caresse doucement, lascive, éphémère, aussitôt frôlée aussitôt dissoute, et je ne peux m’empêcher de frissonner. Les savoirs anciens que recèlent cette bibliothèque sont un trésor. Que nul ne soit venu en prendre possession m’étonne… ils sont comme des fruits mûrs à portée de main ambitieuse, et Ossus n’est pas une nation si importante qu’elle ne puisse ployer sous le joug d’une puissance sith, malgré les quelques jedis protecteurs glissés en son sein.
Mon regard accroche celui d’Halussius, inquisiteur. A-t-il lui aussi ressenti la caresse éthérée de la Force, la promesse dans ce baiser immatériel mais suave ? Oui… je le crois… un sourire ourle mes lèvres et Jaun, à mes côtés, gigote d’impatience sans rien comprendre de cette interruption soudaine dans notre ascension vers le savoir. Les marches musardent jusqu’au sommet de la colline, et nous guide vers l’entrée monumentale. Des gardes en faction, réclame un laisser-passer que je m’empresse de présenter, et nous sommes introduit dans l’antre de la connaissance. Un conservateur nous alpague, ne nous laissant pas le temps de nous abandonner à l’observation muette des arches, des voutes, de la lumière filtrant au travers des arcades de l’entrée en un jeu d’ombre et de clarté saisissant. Sa voix artificielle et nasillarde dénote dans le décor sobre, épuré et pourtant tellement majestueux.
« Madame, Messieurs, je suis le Conservateur H24, que puis-je faire pour aiguiller votre recherche »
« Nous cherchons des documents Hutt, pourriez vous nous indiquer la section concernant … »
« Pardonnez-moi de vous couper, mais il me faut savoir l’époque. »
« C’est bien notre dilemme, nous n’avons pas d’époques. Nous cherchons juste des documents de loi ou juridique » intervient Jaun
Le Conservateur garde une minute de silence, puis s’ébranle en parlant.
« Nous conservons ce type de documents dans la 3ème tour. Néanmoins vous ne pourrez avoir accès aux archives manuscrites. Elles sont précieuses et fragiles, et nécessitent une autorisation du Grand Archiviste. »
Nous cheminons pendant ce qu’il me semble une éternité avant de nous retrouver devant un couloir formé par des étagères et des étagères, en rangée, exposant des holofilms.
« Sections de AH54 à WC24. »
Jaun dégaine son holoprojecteur portatif, l’air amoureux alors qu’il regarde le travail de titan qui nous attend. Je soupire… la journée s’annonce difficile, longue et fastidieuse.
« Allons y ! Youhouuuuuu !»
Nous atteignons rapidement le parvis aux dallages immaculés en pierre opaline veinée d’argent, les gravures grandioses guettant les visiteurs sur leurs flèches d’ivoire. Mon souffle se coupe. Une vrille de Force, un frémissement, comme un résidu ancien enroulé autour des tours, me caresse doucement, lascive, éphémère, aussitôt frôlée aussitôt dissoute, et je ne peux m’empêcher de frissonner. Les savoirs anciens que recèlent cette bibliothèque sont un trésor. Que nul ne soit venu en prendre possession m’étonne… ils sont comme des fruits mûrs à portée de main ambitieuse, et Ossus n’est pas une nation si importante qu’elle ne puisse ployer sous le joug d’une puissance sith, malgré les quelques jedis protecteurs glissés en son sein.
Mon regard accroche celui d’Halussius, inquisiteur. A-t-il lui aussi ressenti la caresse éthérée de la Force, la promesse dans ce baiser immatériel mais suave ? Oui… je le crois… un sourire ourle mes lèvres et Jaun, à mes côtés, gigote d’impatience sans rien comprendre de cette interruption soudaine dans notre ascension vers le savoir. Les marches musardent jusqu’au sommet de la colline, et nous guide vers l’entrée monumentale. Des gardes en faction, réclame un laisser-passer que je m’empresse de présenter, et nous sommes introduit dans l’antre de la connaissance. Un conservateur nous alpague, ne nous laissant pas le temps de nous abandonner à l’observation muette des arches, des voutes, de la lumière filtrant au travers des arcades de l’entrée en un jeu d’ombre et de clarté saisissant. Sa voix artificielle et nasillarde dénote dans le décor sobre, épuré et pourtant tellement majestueux.
« Madame, Messieurs, je suis le Conservateur H24, que puis-je faire pour aiguiller votre recherche »
« Nous cherchons des documents Hutt, pourriez vous nous indiquer la section concernant … »
« Pardonnez-moi de vous couper, mais il me faut savoir l’époque. »
« C’est bien notre dilemme, nous n’avons pas d’époques. Nous cherchons juste des documents de loi ou juridique » intervient Jaun
Le Conservateur garde une minute de silence, puis s’ébranle en parlant.
« Nous conservons ce type de documents dans la 3ème tour. Néanmoins vous ne pourrez avoir accès aux archives manuscrites. Elles sont précieuses et fragiles, et nécessitent une autorisation du Grand Archiviste. »
Nous cheminons pendant ce qu’il me semble une éternité avant de nous retrouver devant un couloir formé par des étagères et des étagères, en rangée, exposant des holofilms.
« Sections de AH54 à WC24. »
Jaun dégaine son holoprojecteur portatif, l’air amoureux alors qu’il regarde le travail de titan qui nous attend. Je soupire… la journée s’annonce difficile, longue et fastidieuse.
« Allons y ! Youhouuuuuu !»
Halussius Arnor
# Re: Bibliothèque d'Ossus - La loi des Hutts [Halussius] - Ven 15 Mai 2020 - 13:28
Le flot de la Force qui parcourut Halussius lui fit comme l’effet d’un rayon de soleil qui vous parcourt la peau subitement à la faveur d’une éclaircie dans un ciel sombre. Sa peau réagit instantanément en se figeant une fraction de seconde. Il venait tout juste de poser un pied sur les marches de l’escalier d’accès à la bibliothèque. Velvet ne semblait pas insensible non plus à cette douce caresse dans la Force. Le rapide et explicite regard qu’ils échangèrent en disant long.
Après que les formalités nécessaires pour pouvoir entrer dans l’édifice soient accomplies, Halussius laissa son attention divaguer sur l’endroit, laissant la primeur de la parole à ces compagnons de voyages.
La Grande Bibliothèque d’Ossus… Le temps semblait comme être arrêté pour l’ancien Jedi. Ici, la Force était intensément présente notamment son côté lumineux. Fermant les yeux, Halussius le jaugeait et s’en imprégnait. La sensation n’était pas désagréable. Même en tant que padawan, en tant que chevalier, il n’avait jamais pénétré dans cet endroit de légende. Il appréciait ce moment. Cela lui remémorât lorsqu’il était Chancelier et qu’il avait en tête de réaffecter le Temple Jedi de Coruscant au nom du Sénat… un temple connu lui aussi pour sa prodigieuse collections d’ouvrages et de textes anciens contenu dans ses Archives. Il le reconnaissait aujourd’hui, il avait laissé son orgueil s’emparer de lui à l’époque. N’étant pas membre du Conseil des Jedis, donner au Sénat le contrôle même partiel du Temple du Coruscant lui aurait permis d’accéder aux Archives et d’étudier ses secrets.
Aujourd’hui il était là, devant ces myriades d’holo-livres rangés avec méthode sur ces immenses rayonnages. Cependant, pour Halussius tout cela n’était que la partie émergée de l’iceberg. Il devait certainement y avoir des manuscrits et des œuvres conservées ailleurs… Il fut tiré de ses pérégrinations intellectuelles lorsque le Conservateur demande qu’on le suive. L’ancien Jedi déambula alors en compagnie de Velvet et Jaun, ça démarche était distinguée et discrète. Il prenait même soin de ne pas faire frapper son bâton sur le sol de marbre pour ne pas faire d’écho bruyant. Halussius percevait qu’un tel endroit n’était pas la panacée pour Velvet. Il s’approche doucement d’elle et lui glissa amicalement.
« Un endroit de rêve, n’est-ce pas ? J’étais sûr que tu apprécierai… »
Cet air amusé qui se dessina sur le visage d’Halussius accompagnait parfaitement sa remarque. Il ne se moquait pas d’elle, non, il cherchait juste à la taquiner comme à son ordinaire. Car de son côté, Halussius lui comprenait parfaitement l’enthousiasme de Jaun devant cette montagne d’écrits. Le Conservateur venait de leur indiquer dans quelles sections effectuer leur recherche.
« Comment voulez nous que nous procédions, professeur ? »
Après que les formalités nécessaires pour pouvoir entrer dans l’édifice soient accomplies, Halussius laissa son attention divaguer sur l’endroit, laissant la primeur de la parole à ces compagnons de voyages.
La Grande Bibliothèque d’Ossus… Le temps semblait comme être arrêté pour l’ancien Jedi. Ici, la Force était intensément présente notamment son côté lumineux. Fermant les yeux, Halussius le jaugeait et s’en imprégnait. La sensation n’était pas désagréable. Même en tant que padawan, en tant que chevalier, il n’avait jamais pénétré dans cet endroit de légende. Il appréciait ce moment. Cela lui remémorât lorsqu’il était Chancelier et qu’il avait en tête de réaffecter le Temple Jedi de Coruscant au nom du Sénat… un temple connu lui aussi pour sa prodigieuse collections d’ouvrages et de textes anciens contenu dans ses Archives. Il le reconnaissait aujourd’hui, il avait laissé son orgueil s’emparer de lui à l’époque. N’étant pas membre du Conseil des Jedis, donner au Sénat le contrôle même partiel du Temple du Coruscant lui aurait permis d’accéder aux Archives et d’étudier ses secrets.
Aujourd’hui il était là, devant ces myriades d’holo-livres rangés avec méthode sur ces immenses rayonnages. Cependant, pour Halussius tout cela n’était que la partie émergée de l’iceberg. Il devait certainement y avoir des manuscrits et des œuvres conservées ailleurs… Il fut tiré de ses pérégrinations intellectuelles lorsque le Conservateur demande qu’on le suive. L’ancien Jedi déambula alors en compagnie de Velvet et Jaun, ça démarche était distinguée et discrète. Il prenait même soin de ne pas faire frapper son bâton sur le sol de marbre pour ne pas faire d’écho bruyant. Halussius percevait qu’un tel endroit n’était pas la panacée pour Velvet. Il s’approche doucement d’elle et lui glissa amicalement.
« Un endroit de rêve, n’est-ce pas ? J’étais sûr que tu apprécierai… »
Cet air amusé qui se dessina sur le visage d’Halussius accompagnait parfaitement sa remarque. Il ne se moquait pas d’elle, non, il cherchait juste à la taquiner comme à son ordinaire. Car de son côté, Halussius lui comprenait parfaitement l’enthousiasme de Jaun devant cette montagne d’écrits. Le Conservateur venait de leur indiquer dans quelles sections effectuer leur recherche.
« Comment voulez nous que nous procédions, professeur ? »
Darth Velvet
# Re: Bibliothèque d'Ossus - La loi des Hutts [Halussius] - Dim 17 Mai 2020 - 22:14
Je me fige, mes mains se suspendent au-dessus de mon datapad. L’esquisse d’un sourire arpente fugacement la courbe de ma lèvre pour s’échouer à sa commissure, narquoise.
« Oh, Halussius, tu sais tellement parler aux femmes ! Je ne m’étonne plus que toutes les célibataires de Refuge se pressent derrière ta porte ! Quand est-ce que tu en choisiras une ? Je suis un peu lasse de tout ce remue-ménage au pied de mon jardin, et de ses questions qu’elles ne cessent de me poser sur toi !»
Si ma voix s’enrichit d’une pointe de sarcasme et de givre, mes yeux démentent la rudesse de mes mots. Il y a dans le velours bleuté de mon regard, cette dureté de guerrière, et, en dessous, l’amusement de l’amie. Mais le toussotement de Jaun réduit cette éphémère aparté en un vague souvenir agréable pour me plonger aussitôt dans la réalité poussiéreuse de notre condition. A dénombrer les rangées et les documents sagement alignés sur les étagères, avec cette précision méticuleuse et parfaitement maniaque, je frissonne. Une année ne suffirait jamais à recenser la totalité des ouvrages présents. Même avec une armée de Conservateurs H24.
« Comment voulez nous que nous procédions, professeur ? »
Il bredouille, repousse fébrilement ses petites lunettes sur son nez. C’est amusant de constater que sous l’éclairage tamisé, ses taches de rousseurs, constellées en nuage sur ses joues et ses pommettes, accentuent d’autant plus la douceur de sa jeunesse. Je me demande s’il est déstabilisé par le titre que lui décerne Halussius, ou s’il s’agit juste d’une manifestation de son empressement maladroit. Des doigts fins, des doigts d’intellectuel, glissent dans l'épaisse chevelure rousse frangeant son visage juvénile, à la recherche de sa confiance envolée.
« Euh.. Je… euh… c’est-à-dire… euh… je sais pas trop… »
Soupir.
« Peut-être qu’il est possible de programmer une recherche par mot-clé auprès de notre guide ? »
« Ah… Euh… oui ! Riche idée ! »
« Merci. »
« Dites moi, Conservateur H24, vous est-il possible de nous indiquer toutes les ouvrages où apparaissent le mot affiliation. »
« C’est un peu général comme terme non ? Non risque d’avoir beaucoup de résultats, et honnêtement, Jaun, nous n’allons pas passer les dix prochaines années ici, dans l’espoir de trouver un document qui peut-être n’a jamais existé. Conservateur, réduisons les recherches aux mots clés suivant, je vous prie : mariage, mariage ou alliance morganique, succession et adoption. En basic et en huttesse. Nous cherchons uniquement des textes juridiques, des textes de lois, ou des témoignages. »
« Votre requête nécessite quelques minutes. Merci de patienter. »
« C’est tellement dommage Madame Velvet, c’est une mine d’or. »
« Probablement. »
« Pourquoi être si pressée ? »
« Je ne suis pas pressée, je suis cartésienne. Je n’ai pas le temps de courir après des chimères. Si cette piste est un leurre, alors je dois en suivre une autre. Refuge ne peut se contenter d’une approximation sur ce sujet. Il y a toujours une solution, trouver un document serait préférable, mais le cas échéant, nous feront autrement. Rester ici pour le plaisir de fouiner, ne nous avancera pas. »
« Je ne fouine pas ! Madame ! Je fais des recherches ! »
Monté sur ses ergots de scientifique offusqué et vexé, il semble tellement peu à sa place dans cette bibliothèque, auprès de nous. Il est jeune, il est susceptible, il apprendra avec les années à niveler ses positions, à museler cette passion que je sens bouillonner en lui lorsqu'il est question de savoir, mais pour l'heure je le crois incapable de comprendre que ce n'est pas la chasse de l'information le plus important dans notre démarche, mais l'information en elle-même. J’hausse les épaules, imprimant un mouvement de balancier à l’encre liquide et noire de ma chevelure alors que je me détourne vers Halussius, cherchant en lui, une aide pour détourner le jeune archéologue de son obsession compulsive. Mais n’est ce pas pour fondre de Charybde en Scylla ?
« Votre recherche est terminée."
Sauvée.
"Nous avons… 23 documents recensant les termes demandés dans la catégorie textes et lois juridique et 3 rapports de témoignage. Je dois cependant vous informer que l’un de ses documents n’est pas disponibles au grand public et nécessite l’autorisation de l’Archiviste Principal. »
« Pourquoi ? »
« Il s’agit d’un holocron que l’on attribue généralement à Hardulla le Sombre. »
« Occupons-nous déjà des 22 autres et des 3 rapports… »
« Oh, Halussius, tu sais tellement parler aux femmes ! Je ne m’étonne plus que toutes les célibataires de Refuge se pressent derrière ta porte ! Quand est-ce que tu en choisiras une ? Je suis un peu lasse de tout ce remue-ménage au pied de mon jardin, et de ses questions qu’elles ne cessent de me poser sur toi !»
Si ma voix s’enrichit d’une pointe de sarcasme et de givre, mes yeux démentent la rudesse de mes mots. Il y a dans le velours bleuté de mon regard, cette dureté de guerrière, et, en dessous, l’amusement de l’amie. Mais le toussotement de Jaun réduit cette éphémère aparté en un vague souvenir agréable pour me plonger aussitôt dans la réalité poussiéreuse de notre condition. A dénombrer les rangées et les documents sagement alignés sur les étagères, avec cette précision méticuleuse et parfaitement maniaque, je frissonne. Une année ne suffirait jamais à recenser la totalité des ouvrages présents. Même avec une armée de Conservateurs H24.
« Comment voulez nous que nous procédions, professeur ? »
Il bredouille, repousse fébrilement ses petites lunettes sur son nez. C’est amusant de constater que sous l’éclairage tamisé, ses taches de rousseurs, constellées en nuage sur ses joues et ses pommettes, accentuent d’autant plus la douceur de sa jeunesse. Je me demande s’il est déstabilisé par le titre que lui décerne Halussius, ou s’il s’agit juste d’une manifestation de son empressement maladroit. Des doigts fins, des doigts d’intellectuel, glissent dans l'épaisse chevelure rousse frangeant son visage juvénile, à la recherche de sa confiance envolée.
« Euh.. Je… euh… c’est-à-dire… euh… je sais pas trop… »
Soupir.
« Peut-être qu’il est possible de programmer une recherche par mot-clé auprès de notre guide ? »
« Ah… Euh… oui ! Riche idée ! »
« Merci. »
« Dites moi, Conservateur H24, vous est-il possible de nous indiquer toutes les ouvrages où apparaissent le mot affiliation. »
« C’est un peu général comme terme non ? Non risque d’avoir beaucoup de résultats, et honnêtement, Jaun, nous n’allons pas passer les dix prochaines années ici, dans l’espoir de trouver un document qui peut-être n’a jamais existé. Conservateur, réduisons les recherches aux mots clés suivant, je vous prie : mariage, mariage ou alliance morganique, succession et adoption. En basic et en huttesse. Nous cherchons uniquement des textes juridiques, des textes de lois, ou des témoignages. »
« Votre requête nécessite quelques minutes. Merci de patienter. »
« C’est tellement dommage Madame Velvet, c’est une mine d’or. »
« Probablement. »
« Pourquoi être si pressée ? »
« Je ne suis pas pressée, je suis cartésienne. Je n’ai pas le temps de courir après des chimères. Si cette piste est un leurre, alors je dois en suivre une autre. Refuge ne peut se contenter d’une approximation sur ce sujet. Il y a toujours une solution, trouver un document serait préférable, mais le cas échéant, nous feront autrement. Rester ici pour le plaisir de fouiner, ne nous avancera pas. »
« Je ne fouine pas ! Madame ! Je fais des recherches ! »
Monté sur ses ergots de scientifique offusqué et vexé, il semble tellement peu à sa place dans cette bibliothèque, auprès de nous. Il est jeune, il est susceptible, il apprendra avec les années à niveler ses positions, à museler cette passion que je sens bouillonner en lui lorsqu'il est question de savoir, mais pour l'heure je le crois incapable de comprendre que ce n'est pas la chasse de l'information le plus important dans notre démarche, mais l'information en elle-même. J’hausse les épaules, imprimant un mouvement de balancier à l’encre liquide et noire de ma chevelure alors que je me détourne vers Halussius, cherchant en lui, une aide pour détourner le jeune archéologue de son obsession compulsive. Mais n’est ce pas pour fondre de Charybde en Scylla ?
« Votre recherche est terminée."
Sauvée.
"Nous avons… 23 documents recensant les termes demandés dans la catégorie textes et lois juridique et 3 rapports de témoignage. Je dois cependant vous informer que l’un de ses documents n’est pas disponibles au grand public et nécessite l’autorisation de l’Archiviste Principal. »
« Pourquoi ? »
« Il s’agit d’un holocron que l’on attribue généralement à Hardulla le Sombre. »
« Occupons-nous déjà des 22 autres et des 3 rapports… »
Halussius Arnor
# Re: Bibliothèque d'Ossus - La loi des Hutts [Halussius] - Dim 31 Mai 2020 - 10:31
L’œil d’Halussius était bienveillant à l’égard de Jaun. D’une certaine manière, il se revoyait lui-même à une certaine époque dans les rayonnages de la bibliothèque du Temple sur Ondéron. La fouge de la jeunesse… Mais à la différence de Velvet, Maître Seyk’la faisait preuve d’une impressionnante compréhension et patience. L’ancien Jedi restait étonnement silencieux, de son propre avis, au regard de la mine d’or que représentait cet endroit. A dire vrai, lui-même avait hâte de se mettre à l’œuvre. La réponse de Conservateur H24 piqua la curiosité d’Halussius.
Hardulla le Sombre… voilà que ce nom oublié et d’un autre âge refaisait à nouveau surface. Un Hutt sensible à la Force et adepte du Côté obscur aurait donc été jusqu’à laisser en héritage un holocron. Cet artefact holographique doté d’une capacité de stockage impressionnante n’était pas à la portée du premier venu, même un sensitif à la Force. Déjà dans l’esprit de l’ancien chancelier, l’holocron commençait à accaparer son attention. Spontannément, à la suite de Velvet, Halussius interrogea H24.
« H24 ? A part cet holocron existe-t-il d’autres documents faisant mention de Hardulla le Sombre ?
Halussius se tourna vers sa consœur dans la Force et se rapprocha d’elle.
« Je ne pensais pas retrouver la trace d’Hardulla le sombre dans cet endroit et encore moins dans l’affaire qui nous préoccupe. Je pense qu’il ne serait pas sans intérêt de pouvoir consulter cet holocron… A ton avis ? »
Hardulla le Sombre… voilà que ce nom oublié et d’un autre âge refaisait à nouveau surface. Un Hutt sensible à la Force et adepte du Côté obscur aurait donc été jusqu’à laisser en héritage un holocron. Cet artefact holographique doté d’une capacité de stockage impressionnante n’était pas à la portée du premier venu, même un sensitif à la Force. Déjà dans l’esprit de l’ancien chancelier, l’holocron commençait à accaparer son attention. Spontannément, à la suite de Velvet, Halussius interrogea H24.
« H24 ? A part cet holocron existe-t-il d’autres documents faisant mention de Hardulla le Sombre ?
Halussius se tourna vers sa consœur dans la Force et se rapprocha d’elle.
« Je ne pensais pas retrouver la trace d’Hardulla le sombre dans cet endroit et encore moins dans l’affaire qui nous préoccupe. Je pense qu’il ne serait pas sans intérêt de pouvoir consulter cet holocron… A ton avis ? »
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