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Jeneth venait d'être déposé par son maître non loin de l'astroport de Korriban. La mission qu'il avait reçu de son supérieur était de lui fournir un vaisseau qui passerait inaperçu. Il devait sembler banal aux yeux de ces maudits Jedi, car il serait utiliser pour rapatrier deux jeunes padawans sur Korriban. Le but de ce vaisseau était donc d'atterrir incognito sur la planète d'Ondéron. La tâche n'allait pas être aisée sur Korriban, les commerçants de ce type de vaisseau étaient très prisés, toutes les actions frauduleuses étaient faites avec ces appareils. Le guerrier pénétra dans la structure et aperçut de nombreux vaisseaux aux alentours. Il n'y avait que de simples chasseurs de combat, rien de bien intéressant aux yeux de Jeneth.

* Je ne comprends pas pourquoi ces pantins sont tous intéressés par ces joujous. Si ils savaient ce dont la force est capable de faire si elle est bien maîtrisé, ils seraient tous à nos pieds. Mais heureusement que ces êtres sont présent, sans eux la vie serait tellement monotone. Qui pourrait on manipuler à sa guise, sans ces pions il n'y aurait pas d'échiquier … *

Le guerrier sith ne s'attarda pas plus sur le sujet de cette logique universelle. Il préféra arrêter son regard sur un vendeur. Celui ci vendait un vaisseau à, certes, un prix exorbitant mais celui ci était idéal pour lui et son maître(http://www.starwars-holonet.com/holonet.php?fiche=ship_df20). Il avait l'air d'être relativement spacieux, mais surtout cet appareil donnait l'impression qu'il était inoffensif. Le guerrier s'approcha de l'engin. Jeneth ne semblait pas être le seul à le vouloir. Un autre homme le désirait, un rodien. A sa dégaine il avait l'air d'un chasseur de prime. Ce n'était qu'une personne de plus qui ne pourrait pas rivaliser avec lui. Le guerrier le regarda à peine et se dirigea vers le vendeur. Il lança des regards suspicieux, personne ne semblait être disponible. Le sith était relativement pressé, alors il se rapprocha de l'engin. Il caressa la structure de l'appareil du bout de doigts. Il esquissa un sourire sarcastique derrière sa longue cape violette. Il pensa à tout que ce vaisseau allait subir pour que le guerrier et le maître puisse réaliser leur plan. Cette carcasse avait intérêt à être solide.

N'attendant pas l'approbation du vendeur le sith décida de pénétrer dans le véhicule. Il observa brièvement l'intérieur, et se frotta le menton. Il faudrait faire attention aux nombres de passagers, car il y avait 6 places, et en comptant l'allié et les padawans, le voyage allait être serré. Mais Jeneth commençait à faire confiance à son maître. Il ressortit de l'appareil. Avec une grande discrétion il descendit les marches. Au pied de l'appareil l'attendait une ombre, elle semblait être agacée car elle trépignait du pied. Courtois Jeneth essaya de comprendre.

- Excusez moi, pourrais je savoir ce que vous attendez devant ce vaisseau, n'espérez pas l'avoir cet appareil sera bientôt mien ?


La manœuvre n'était pas habile, et le sith le savait. Ce qu'il voulait et aimait par dessus tout c'était déstabiliser ses victimes. Il était possible que la personne le vendeur, ce qui serait d'autant plus amusant ….
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Le vendeur était un humain au ventre rond et à la mine rougeâtre. Malgré son air pataud, il semblait nerveux et dur en affaires. Aux paroles du Sith, qu'il n'avait pas reconnu comme tel, il écarquilla les yeux.

- Ce que j'attends ? Hé, ce vaisseau m'appartient, c'est moi qui le vend !
S'exclama-t-il en bombant le torse.

Intérieurement, et sous son air agacé, le vendeur se félicitait de l'intérêt que portait l'étranger à son appareil, car c'était de bonne augure... Probablement pourrait-il en tirer un excellent prix.

- C'est plutôt vous qui devriez laisser tomber ce bijou !
Reprit-il en se collant un faux sourire poli sur les lèvres. Il m'a couté 46 000 crédits avant que je le retape, et, maintenant que c'est fait, mon gars, je le vends à 60 000 ! Et encore, ce sera une affaire pour celui qui saura le prendre ! Grâce à mes petites améliorations, ce DF peut transporter au moins 250 tonnes de fret, comme rien ! Alors que le modèle de base, c'est tout juste s'il vous en prenait 150. Et si vous dépassiez, vous aviez de sérieux problèmes au décollage, je vous jure ! Les canons lasers sont d'origine, mais j'ai un peu arrangé l'hyperdrive, il est beaucoup plus fiable qu'avant maintenant ! Quand vous entendrez dire que les DF tombent en panne à chaque saut en hyperespace, vous penserez à celui-ci ! Il est unique en son genre, j'vous jure !

Bien sûr, sous-entendre à quelqu'un qu'il ne pourrait pas s'acheter l'appareil (aux allures tout-de-même un peu mornes) était destiné à rendre l'affaire plus attrayante. L'homme joufflu se frotta les mains, affichant sur son visage la conviction d'être un vendeur hors-pair. Un rire franc et fier s'échappa de ses lèvres, faisant se retourner les quelques personnes qui passaient à côté.

- Ah ah ! Alors, vous êtes toujours si sûr que cet appareil sera bientôt vôtre, hein ?
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L'homme qui venait d'arriver semblait être le vendeur de ce vaisseau. Il avait une apparence peu enviable, enviable peut être aux yeux d'un Hutt. Il n'avait aucun lien particulier avec la force, ce vendeur n'était qu'une simple personne, un simple pion pour le plan de Darth Slevin. Il descendit de l'appareil lorsqu'il apprit que l'homme était le vendeur. Celui ci commençait à s'énerver, ne cherchant que la négociation il décida de rester calme, et s'abstint de tout commentaire négatif. Il posa contre la paroi. Il ne regarda pas le vendeur dans les yeux quand celui ci lui annonça toutes les modifications. Il écouta simplement le prix. 60 000 crédits … Le guerrier pensa que son maître pouvait se le payer aisément, mais Jeneth, lui ne songea pas à dilapider son argent. Il allait plutôt s'amuser avec ce vendeur … Avec un sourire caché il décida de prendre les choses en mains.

- Je ne sais pas, il me semble un peu vieux … 60 000 vous dites ? C'est un peu excessif pour une machine obsolète … Je préfèrerai que diminuiez les prix, mais vous n'avez pas l'air enclin à la conversation. C'est dommage c'est appareil m'intéressait … Je n'ai qu'à aller voir votre collègue qui vend un vaisseau beaucoup plus récent, plus fiable, mais ayant une plus grosse contenance. Je me contenterai de celui là. D'ailleurs il le vend à 50 000 crédits. Bien je vous laisse.

Puis le sith pensa :

* Cet homme ne va pas lâcher l'affaire aussi vite. Il va essayer de me harponner. Si ce n'est pas le cas je sais déjà comment agir pour le soustraire à mes envies. Pour l'instant je préfère m'amuser … *

Jeneth s'écarta de la scène. Il prit la direction d'un engin de transport, beaucoup plus récent que celui qu'il voulait. Bien sûr, le guerrier désirait ardemment le premier appareil, tout ceci n'était qu'une mise en scène. Conscient du risque qu'il prenait, le sith continua son chemin. Ce vendeur n'était pas la franchise incarnée, il fallait le motiver un peu, le rendre plus faible et moins confiant envers ses dons pour la négociation. Alors le miraluka décida d'user de ses pouvoirs pour rajouter une trame tragique à la vente de ce rafiot. Lorsqu'il fut à mit chemin entre les deux vaisseaux il se retourna vers le vendeur. L'instant d'après il lui montra un coin du vaisseau. Le coin n'avait rien de changé, quand tout à coup la paroi s'agita étrangement. Le sith utilisa la force à des fins personnelles. La main tendue sur la paroi, d'un geste il abaissa son bras en direction du vendeurs. Le morceau de métal pesant une bonne centaine de kilos fit une chute impressionnante. La pièce tomba heureusement aux côtés de l'homme. Le guerrier ne voulait pas trop éveiller de soupçons. En le tuant tout les personnes du hangars se serait groupé autour de la scène et ensuite impossible de prendre le vaisseau. Jeneth misait sur la discrétion et les coïncidences.


Après avoir laissé l'homme reprendre ses esprits le sith s'approcha de lui, avec un air faussement inquiet.

- Vous allez bien ? Installons nous sur cette table et reprenons les négociations ... Je pense qu'après ce qu'il vient de se passer vous ne vendrez pas ce rafiot rafistolé. Vous savez quoi … Je peux peut être vous aider. Mais je pense qu'il vous faudra être plus indulgent avec les prix. Qu'en pensez vous ?

Jeneth proposa à l'homme de s'installer tranquillement sur une table. Le sith avait un sourire agréable et une main rassurante sur le dos de l'homme, tout laissait croire qu'il était de bonne foi, mais en réalité le sith avait d'autres plans en poche si celui ci ne marchait pas ...
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- Obsolète ?! Répéta l'homme d'une voix forte tandis que l'étranger s'éloignait. Vous vous trompez complètement ! Cet app...

Un craquement sinistre avait coupé la parole de l'homme rougeaud, dans la direction que semblait montrer l'étrange homme. Le vendeur eut à peine le temps de faire un pas avant de voir tomber, tout proche, une pièce imposante de l'appareil. Elle s'effondra au sol avec fracas, et il ne put s'empêcher de sursauter vivement, regardant tour à tour la pièce et l'homme qui s'intéressait à l'appareil.

- Mais qu-qu'est-ce que.. C'est v-vous qu-qui... ?


Il n'eût pas le temps de terminer. Déjà, l'étranger l'emmenait vers une table inoccupée. Y avait-il un lien entre cet homme qui avait tendu le bras et la pièce qui s'était décrochée au même moment, ou était-ce juste son imagination ? Lorsque Darth Slevin reprit la parole, indiquant qu'il ne pourrait plus vendre le vaisseau à un tel prix, le vendeur réalisa.

- Mon appareil ! Mais ! Nom d'un astrodroïde mal monté !
Tempêta-t-il, le visage encore plus rouge qu'avant. Pour sûr, j'vais plus pouvoir le vendre aussi bien ! Ah... Et dire que c'était un de mes plus beaux travaux...

Il se prit la tête entre les deux mains, et vous pouvez deviner qu'il en rajoute un tant soit peu...

- Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Si je ne le vends pas à un bon prix ! Je suis fichu ! Ma femme va s'en aller avec mes enfants, comme elle m'en a menacé et je n'aurais même pas assez d'argent pour prendre un billet vers Coruscant ! Vous vous rendez compte... ?


Il leva des yeux larmoyants en direction de l'étranger, ses doigts boudinés toujours collés contre ses tempes.
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La situation était maintenant sous le contrôle du sith. Il avait réussi à insinuer le doute dans l'homme. Cette simple sensation allait maintenant germer pour donner quelque chose de plus dangereux, la peur. Il fixa l'aura de l'homme, avec le don des miralukas. Son regard vide ne faisait qu'accentuer cet étrange sentiment. Afin que tout se passe comme prévu, le guerrier utilisa un autre moyen de pression. Il aperçut un mandalorien en train de discuter avec un autre vendeur. Ce chasseur de prime affichait avec une certaine assurance ses armes, dont quelques grenades à fragmentations. Tout en douceur et en utilisant la force il décrocha une grenade. Il l'amena vers lui en la faisant rouler au sol afin de ne pas éveiller de soupçons. Puis il la plaça à ses côtés, contre le pied de la chaise. Puis il émit un léger sourire remplit de compassion, en écoutant les premières plaintes de l'homme.

Ce faible humain paraissait bien pitoyable aux yeux de Jeneth. Comment pouvait il être dénué d'orgueil, au point de pleurer devant un client. L'histoire qu'il lui décrivit pouvait paraître touchante. Mais Darth Slevin n'était pas de cet avis. Il savait bien manipulé les gens, il aimait la souffrance psychologique à la physique. Rien ne peut remplacer cette satisfaction de ressentir le désespoir des autres, surtout quand on en est la cause. Lorsque l'homme le fixa avec son regard larmoyant, il baissa la tête en signe de compréhension, puis il joint ses deux mains, et soupira sur le coup. Il commença à jouer son rôle.


- Écoutez moi, d'ailleurs quels est votre prénom ? Maintenant que vous avez décrit votre vie, vous pouvez au moins m'offrir ce présent. Je vais être franc avec vous. Sur moi je n'ai que 10000 crédits. Je pensais vous l'achetez à ce prix vu son état. Mais à présent que je connais votre situation et les efforts que vous avez fourni à cet engin je dois dire que mon point de vue à changer.

Le miraluka se leva silencieusement. La grenade n'était plus pied de la chaise, mais derrière le vendeur, habillement caché. En se levant, il plaça au passage sa toge violette de façon à mieux se mouvoir, il se coiffa délicatement en mettant ses cheveux derrière ses oreilles, de façon à ce qu'ils soient bloqué lorsque sa tête sera en mouvement. Il revint au niveau de morceau tombé. Il le souleva aisément avec ses deux mains, pourtant il pesait bien une trentaine de kilos. Le guerrier s'aidait de la force pour le porter. Il emmena avec lui le morceau et le rentra à l'intérieur. Puis il revint devant l'homme en question, et avec une main tendue il ajouta :

- Je veux bien vous l'achetez, mais à une condition, venez avec moi voir mon maître. Il est prince et il est à l'écoute des gens, je suis sûr qu'il vous donnera une bonne compensation pour le voyage et pour le vaisseau. Qu'en pensez vous ?

Le sith pencha légèrement la tête vers le vaisseau, afin de sous entendre sa motivation. Il était prêt à partir, son plan se déroulait selon ses désirs.
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[HRP : mes excuses pour la lenteur de mes réponses ! .. Petite remarque en passant : n'oublies pas que tu es un miraluka, tu ne peux donc pas « regarder » l'homme dans les yeux... Tu n'as pas d'yeux !]


Le vendeur resta deux secondes les yeux ronds comme des billes, puis se reprit pour se redonner une contenance.
Il n'en revenait pas : ce numéro était celui qu'il gardait quand il n'arrivait vraiment pas à vendre une machine, mais il devait admettre que l'astuce n'avait jamais marché. Il tentait toujours le tout pour le tout, mais il était éberlué qu'un homme en apparence de haute classe et intelligent se laisse berner si facilement. Mais c'était une aubaine...

- Heu, Horbus...
Fit-il avec une pointe d'hésitation. Horbus Neyens. Et vous ?

Il plongea dans un silence interdit et regarda son interlocuteur remettre ses cheveux derrière ses oreilles avant de s'éloigner ramasser la pièce. Il le trouva un peu efféminé avec sa cape violine, mais se garda bien de le faire remarquer.
Enfin, efféminé, c'était vite dit. Il portait un morceau de la carcasse du vaisseau avec une aisance déconcertante... Et Horbus commençait à trouver bien louche ce miraluka.
Le mot « prince » sonna immédiatement comme synonyme de richesses aux oreilles du vendeur, et il s'entendit répondre avant même d'avoir vraiment réfléchi.

- Beh -hum- hé bien,
bafouilla-t-il, bon, d'accord. Mais...

Mais le terme de « maître » le gênait un peu. Que voulait-il dire par là ? Son employeur ? Les Princes, il fallait l'avouer, étaient de toutes façons toujours un peu mégalos.

- … Qui est donc votre Maître ?
Interrogea l'homme rougeaud en se levant.

Il avait soudain l'air d'avoir complètement repris du poil de la bête.
L'instant d'après, il emboîtait le pas au Sith vers la petite passerelle du vaisseau, sans avoir remarqué ni la grenade, ni le danger de la situation dans laquelle il se fourrait.
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Le plan était avançait petit à petit. Tous les engrenages s'imbriquaient parfaitement. Le vendeur, ayant un prénom barbare aux « yeux » du miraluka, Horbus, semblait en enclin à vendre son vaisseau et à le suivre pour le présenter. Ce qu'il ne savait pas c'est que ce prince était un maître sith, et que la noirceur de son âme n'était rien en comparaison des arnaques et du jeu d'acteur de Neyens. Maintenant il était temps pour les deux protagonistes de rencontrer ce fameux prince. Le guerrier s'installa dans le cockpit, et prit les rennes de l'engin. Avant de démarrer il décida, en restant de son rôle de naïf de prévenir le misérable insecte qui le suivait.

- M. Neyens, veuillez je vous pris, attacher votre ceinture. Nous allons partir. Pendant le voyage, j'aimerai que vous me racontiez un peu votre vie, ici. Au sujet de votre retour ne vous inquiétez pas, une navette vous sera affrété.

Le miraluka attendit d'entendre le clip de la ceinture. Puis ensuite il démarra l'appareil. Le bruit était relativement rutilant, mais cela ne gênait en rien l'homme. Il ajouta simplement, on dirait bien qu'il en a dans le ventre. Puis il décolla en douceur. Le panneau de bord était relativement intuitif, donc Jeneth réussit avec aisance à manœuvrer l'engin. Entre temps, juste avant que la passerelle ne les enferme tous les deux, le sith pensa bien à amener la grenade, toujours avec autant de discrétion. Il la plaça dans un coin sombre de l'appareil, et il l'a bougé au moment où il eut lancer un regard pour le passager, lors de la mise en place de la ceinture. Tout était en place. Les deux hommes, se dirigèrent vers Kuat.

:arrow: Astroport de Kuat
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