Viqi Donos
Viqi Donos
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Fiche de présentation


Viqi Donos - Une chute sans fin [Correction Luke Kayan] Q3pu
Nom : Donos
Prénom : Viqi
Âge : 29 ans
Année de naissance : 3 509 av. BY / 21 544

Race : Humain

Côté de la Force : Neutre
Faction : Jedi Gris
Rang désiré : Chevalier


Description du sabre laser

Le sabre laser de Viqi à une forme tubulaire quasi parfaite, fabriqué en Phrik, comme de nombreux sabres laser, d’une couleur argentée vive, seule la piste d’activation de la lame ainsi que le bouton de réglage de la longueur de la lame viennent briser cette forme cylindrique. Long d’une trentaines de centimètres, il permet un très bon maniement à une seule ou deux mains. L’acier constituant le sabre possède un revêtement permettant un maintien parfait de l’arme, même sans gants ou avec les mains humides. Une fois activé, c’est une lame de couleur verte qui apparaît.

Sans fioriture, il s’agit d’une arme au design sobre et élégant pouvant se fondre parfaitement dans le décor si on n’y accorde que peu d’importance. Un regard détaillé permet de découvrir les subtilités de l’arme, notamment la zone d’émission de la lame.


Caractéristiques


  • Force : 3
  • Dextérité : 5
  • Agilité : 5
  • Constitution : 4
  • Intelligence : 3
  • Sagesse : 3
  • Charisme : 3 



Pouvoirs


  • Absorption / Dissipation de l’énergie : 2
  • Amélioration des capacités : 2
  • Détection : 2
  • Télékinésie : 2
  • Voile de Force : 2
  • Persuasion : /
  • Guérison : 1
  • Vague de force : 1



Points forts

S’il est facile d’énumérer les points faibles de Viqi au vu de leurs nombres conséquents, il en va de même pour ses qualités puisqu’ils sont peu nombreux. Si nous devions citer ses atouts physiques, ce serait l’endurance, sa souplesse et son agilité, du moins quand elle n’est pas soule ou sous l’emprise d’une substance quelconque. Il s’agit-là d’une trace de ses nombreux entraînements de padawan qu’elle a su continuer, plus ou moins, à entretenir. Venue au hasard de ses périples, elle s’est découverte un certain talent pour la mécanique et le bricolage. Talent qu’elle a cultivé afin de se rendre autonome, du moins largement débrouillarde, quand il s’agit de se lancer dans des réparations. Elle a d’ailleurs débuté des cours de pilotage et a appris les bases, mais est loin de se retrouver seule à bord d’un vaisseau.
Points faibles

Impatiente, hargneuse, sans motivation, autodestructrice, alcoolique, etc. La liste est longue concernant le détail des points faibles de Viqi. Si elle fut une padawan assidue et motivée, il n’en reste plus qu’aucune trace. Cela fait bien longtemps qu’elle est devenue aigrie, lui faisant perdre patience lors de discussion trop longue ou sans intérêts pour elle. Prête à se faire du mal et à souffrir volontairement, elle n’hésite pas à se diriger vers des situations pouvant la blesser mentalement ou physiquement. Elle aime se retrouver dans un état second dans lequel elle n’a plus à penser et qu’elle arrive atteindre à l’aide de boissons alcoolisées ou de substances illicites. Elle n’utilisera ni la Force, ni des stimulants pour éviter les effets secondaires, la mettant souvent dans une position affaiblie. Au-delà des séquelles physiques, c’est sa connexion avec la Force qui en pâtie puisqu’il lui arrive par moment de ne plus la maîtriser, voire de ne plus la ressentir du tout.

Caractère

Viqi est une femme singulière. Si la joie de vivre devait se trouver une amie, il ne s’agirait pas de Viqi. D’ailleurs, d’amis, elle n’en a pas, elle n’en veut pas. Seulement des connaissances pouvant lui apporter une quelconque utilité à un moment ou un autre, sinon ils ne servent à rien. Elle sait qu’elle devra rendre un service pour ça, mais pour elle, qui se trouve pragmatique, il s’agit simplement du prix à payer pour obtenir ce qu’elle souhaite. Pour elle, la fin justifie les moyens. Elle n’hésite pas à faire ce qui est nécessaire pour atteindre son but, même si elle se fixe des limites qui sont plus ou moins arbitraires et dépendent plus de l’état d’esprit dans lequel elle se trouve. Si le vol, la triche, la tromperie sont des actes qu’elle n’hésite pas à commettre, elle est loin d’être une meurtrière ou à se lancer dans des actes violents gratuitement. Mais elle est loin d’avoir les mains propres et si d’autres solutions n’existent pas, elle fera ce qu’elle estime nécessaire.

Son état d’esprit est souvent moribond, triste, angoissant. Cela fait longtemps qu’elle a perdue tout intérêt et n’a pas trouvé d’autre sens à sa vie que la survie. Vivre au jour le jour, simplement pour ne pas mourir, du moins en retarder l’échéance. C’est aussi par peur qu’elle ne fait pas le grand saut. Mais peur de quoi ? Elle n’a jamais su le dire, mais elle en a peur et elle n’est absolument pas pressée de découvrir ce qui se trouve de l’autre côté.

C’est pour oublier qu’elle préfère sombrer dans un état second dans lequel elle n’a plus notion de l’espace qui l’entoure, ni du temps. Oublier qui elle est, ce qu’elle a perdue, le mal qu’elle continuera de faire et de se faire. Oublier la Force. Cette « chose » qui l’entoure et qui l’agresse perpétuellement. Cette connexion avec la Force qu’elle déteste, mais qu’elle continue d’utiliser pour son utilité personnelle. Mais elle ne peut, au fond d’elle, faire disparaître des années d’entraînements et de formation. Puis sans la Force, elle ne serait rien, elle ne pourrait pas continuer à avancer et à s’en sortir. Ce lien avec la Force, qu’elle aime à abîmer, fait partie d’une rare chose qu’elle continue de posséder et, elle le sait, le jour où ce lien n’existera plus, c’est son existence qui disparaîtra.

Si elle n’ose pas l’avouer, même si elle s’est fabriquée un mur de déni puissant. Elle garde en elle un espoir. Il lui arrive, parfois, de faire du bien, d’aider un étranger qui passait par là. De prendre le temps de découvrir, d’écouter ce qui l’entoure et, avec surprise et de la honte, prendre un peu de plaisir. Plaisir auquel elle n’a plus l’impression d’avoir accès. C’est le hasard qui l’a amené à se découvrir des talents dans la mécanique, mais c’est un moyen pour elle de s’évader. De trouver le repos qu’elle ne trouve uniquement qu’en se blessant. Le pilotage, qu’elle ne maîtrise pas encore, loin de là, est aussi un de ses moments d’évasion. Prendre le large et ne plus se sentir redevable.

Mais Viqi est surtout impatiente, impulsive et égoïste. Elle est hargneuse et n’hésite pas à utiliser cette hargne pour combattre. De manière générale, elle laisse libre court à ses sentiments et se laisse dominer par eux. Cela l’amène parfois vers de dangereux chemins, mais au fond c’est ce qu’elle cherche. La douleur, la souffrance, ce sont des sensations qu’elle n’hésite pas à s’infliger, pas directement, mais indirectement via les conséquences de ses actes. C’est une tendance quelque peu suicidaire.

Viqi est perdue, elle se sent comme une âme errante dans une galaxie bien trop grande pour elle. Elle est comme une bouteille au milieu de l’océan de Mon Calamari et elle attend d’être englouti sous les flots. Viqi est perdue. Mais surtout, Viqi a perdu quelque chose.

Description physique

Il y a eu une Viqi jeune, douce, fraiche avec un visage jovial. Cette petite brune qui semblait aimer la vie et qui voulait partager sa joie de vivre. Cela se voyait dans son regard pétillant. Mais cette jeune fille a disparu, laissant apparaître une femme différente.

Malgré son âge, surtout pour une utilisatrice de la Force, Viqi semble un peu plus vieille. Son regard semble vide avec ses deux yeux noisettes au milieu de son visage à l’air absent, soulignés par des cernes ne semblant plus la quitter et indiquant une lassitude exacerbée. Ses sourcils fin et sombre ajoutent une pointe de sévérité dans son regard, juste de quoi sous-entendre qu’elle n’est pas prête à se laisser faire. Mais pas de quoi lui fournir un charisme pouvant rassembler les foules. Elle donne l’air d’avoir été cabossée, mais sans imposer la pitié, bien au contraire.

Elle n’est plus aussi jolie qu’elle avait été dans sa jeunesse, mais on peut sentir qu’elle aurait pu être une belle femme, du moins dans la moyenne supérieure sans pour autant être une beauté éblouissante. Sa dépendance aux substances néfastes a marqué son visage, lui donnant un air amaigri avec des joues creuses. Son menton légèrement arrondi s’agrémente parfaitement à son visage et aide à le rendre un peu plus harmonieux. Ses cheveux, bruns, sont mi-court s’arrêtant au-dessus des épaules. Ils ont perdu de leur éclat et  sont devenus rêches, reflet de sa vie peu glorieuse et d’un manque d’entretien.

Dans l’ensemble, Viqi se trouve dans la moyenne concernant sa taille du haut de son 1 mètre 70. Plutôt fine, voir pas loin d’être en sous-poids, la nature ne lui a pas offert tous les atouts nécessaires que l’on pourrait souhaiter chez une femme. Une poitrine peu prononcée, des épaules étroites et un bassin serré, seule sa croupe ferme et rebondie semble lui rendre honneur et lui donner une véritable dose de féminité.

Son physique la désavantage sur le plan de la force brute, mais lui donne l’avantage d’être souple et de gagner en agilité. Sa faiblesse physique, elle la compense en étant plus rapide et plus endurante que les autres.

De manière générale, ses habits sont plutôt discrets, chose qu’elle recherche volontairement. Il n’est pas rare de la voir affublé de vêtements sombres ou bien d’une vieille bure délavée et sèche, vestige d’un passé lointain, sous laquelle elle cache son sabre laser.

Viqi est donc neutre, physiquement neutre, comme son affiliation à la Force. Neutre, mais pas faible.

Histoire


I.  La Genèse :
3 509 av. BY / 21 544 à 3504 av. BY / 21 549 (0 à 5 ans)

L’histoire de Viqi commence sur la paisible planète de Borleias. Elle est le fruit de l’union de deux êtres : Deora, sa mère, et Valek Donos, son père. Plutôt, son beau-père, mais cela il n’en a jamais rien su et il n’en saura jamais rien. Deora avait eu Viqi dans des circonstances particulières et sur le tard, il ne s’agissait pas de son premier enfant, mais elle se trouvait à un âge quelque peu avancée. Était-ce un cadeau de la Force que de lui offrir un second enfant, une fille désormais, des années après la naissance du premier qui lui fût retiré ? Peut-être, mais un cadeau empoisonné. La femme décéda quelques temps après l’accouchement des suites d’une grossesse complexe et en ayant attrapé une infection. Viqi n’a donc jamais eue l’occasion de connaître sa mère, même un peu. Elle ne saurait jamais rien de cette femme qui ne porta jamais le nom de Donos, ayant décidé de ne jamais se remarier. Elle ne restera qu’un détail de l’Histoire.

Valek se retrouva père et veuf presque en même temps. Il était plus jeune que son amante décédée et inexpérimentée dans l’éducation d’un enfant. Néanmoins, il n’avait pas hésité un seul instant et donna tout son amour à ce petit être qui était sa fille. Son père était un fonctionnaire de l’État, un poste pas très important, mais de quoi lui permettre de vivre dans la capitale et d’offrir un début de vie paisible pour Viqi.
 
Il ne s’agissait pas d’une époque extraordinaire, ni pour Viqi, ni pour la galaxie qui semble vivre en paix, du moins avoir un certain niveau de stabilité. Car la paix n’est qu’une chimère, elle ne dure qu’un temps avant de se transformer en un tourbillon de chaos. Et le chaos avait d’abord décidé de s’abattre sur la vie de la petite fille. Comme de nombreux enfants, Viqi fut détectée comme sensible à la Force. Elle fut testée, éprouvée et la sanction était tombée : l’Ordre Jedi était prêt à la prendre en son sein. Pour Valek ce fut un déchirement de savoir qu’il devait se séparer de sa fille, son seul lien restant avec l’être aimé qu’il avait perdu cinq années auparavant. Mais c’était également un honneur que de pouvoir offrir à sa fille une vie passionnante à œuvrer pour le bien d’autrui dans la galaxie.
 
Au fond de lui, il caressait l’espoir de pouvoir un jour la revoir. Pour cela il l’aida en lui offrant un petit collier dont le pendentif n’était autre qu’une pierre cristalline blanche, un moyen de ne pas l’oublier et qu’elle puisse retrouver le chemin de la maison quand elle serait plus grande. Mais Valek était naïf et ne voyait que le bon côté, il ne vivait que dans l’espoir. Il ne restera qu’un détail de l’Histoire.
 
Viqi était parti avec les jedi, elle était désormais entrée dans l’Ordre basé sur la planète Ondéron. Elle n’avait jamais eu consentie à cela, elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Être séparé de son père, pourquoi ? Recherchait-il à l’abandonner ? Les méthodes jedi étaient traumatisante pour Viqi qui voyait son bonheur s’effondrait pour partir à l’inconnu. Le mal était fait et il était désormais gravé. Gravé dans le sang, dans les gênes, par la tromperie et le mensonge d’une mère. Gravé dans la pierre par la naïveté et l’oubli. Mais les actes ont des conséquences qui peuvent s’étaler sur des décennies. Plus elles mettent de temps à se faire sentir, plus les dégâts sont importants.

II.  Ils veulent courir avant de marcher :
3504 av. BY / 21 547 à 3499 av. BY / 21 554 (5 à 10 ans)

Durant les cinq premières années au temple, Viqi n’était qu’une apprentie parmi tant d’autres. Une simple enfant dans une garderie. Seule, se sentant abandonnée, ne connaissant personne, elle n’était qu’une enfant apeurée à la recherche d’un visage familier pour pouvoir la réconforter. Mais elle n’était pas seule dans cette situation et les enfants ont cette particularité de pouvoir se lier facilement les uns aux autres. Ce fut donc très peu de temps après son arrivée au temple que Viqi pu faire la connaissance d’enfants de son âge, c’était d’un grand réconfort et tous ces gens allaient devenir sa nouvelle famille. Du moins, l’espérait-elle.

Ce n’était pas une fille timide, bien au contraire. Elle avait rapidement appris à aller vers les autres et même à aller chercher ceux qui se trouvaient seuls afin de les retirer à cette solitude. Cela lui permettait de faire grandir sa famille. Cela correspondait au message qu’elle apprenait durant ses cours collectifs : les jedi ne sont pas solitaires, ils font partie d’un tout et se doivent de s’entraider. Ils sont une famille. Après le chagrin du début, venait la joie des rencontres, de se faire de nouveaux amis, mais elle cela ne supprimait pas ses pensées qui se tournaient vers son père. Que devenait-il ? Formait-il une nouvelle famille ou bien attendait-il son retour ? Était-il seul ? Viqi se posait de nombreuses questions et une réponse revenait à chaque fois : il ne fallait pas y penser, il fallait se concentrer sur l’instant présent et dominer ses émotions. Quand on est enfant, on finit par se résigner rapidement, on ne lutte pas et on écoute. Viqi avait fini par ne plus se poser toutes ces questions concernant son père, mais elle n’avait pas cessée de penser à lui, son collier était un moyen de se souvenir de lui.
 
Les premières années d’aspirant sont là pour donner les bases de leur futur formation, une connaissance de la Force, mais également de la galaxie et du rôle des jedi. Des gardiens de la paix et de la justice, défenseurs de l’ordre contre le chaos. Au-delà des connaissances basiques, c’était la découverte de la Force elle-même qui était importante, une approche qui ressemblait à un premier contact, comme si l’on touchait une nouvelle matière pour la première. Mais pas avec les doigts. C’était une sensation extraordinaire qui devait se développer au fur et à mesure de leur formation et du reste de leur vie. Cette découverte était souvent au centre des discussions qu’elle pouvait avoir avec ses amis après les cours. Alors qu’ils passaient du temps dans les jardins du temple, à voir au loin les maîtres passés ou des padawans en formation, ils s’imaginaient déjà être les plus grands jedi de l’Ordre et qu’ils siégeraient tous au conseil, ensemble. C’était ça sa nouvelle famille.
 
Sauf que même dans une famille, on peut connaître des dissensions, des désaccords. Et cela Viqi avait fini par le comprendre avec le temps. Chaque groupe se trouve un chef et ils avaient le leur en la présence de Finj Descaros, un jeune rodian à la peau verdâtre. Il n’y avait rien de méchant, il aimait simplement faire son intéressant, montrer qu’il était en avance par rapport aux autres, qu’il était doué. Il aimait souligner ceux qui arrivaient à l’égaler dans certains domaines. Mais il aimait aussi rappeler que Viqi était banale et n’était pas douée dans un domaine précis. C’était vrai, elle ne ressortait pas comme un exemple, qu’importe le domaine, mais elle était loin d’être mauvaise. Elle était simplement moyenne. Et même si ces remarques n’étaient pas faites pour faire mal, les enfants n’arrivent pas à se rendre compte des conséquences de leurs actes ou de leurs propos. Cela blessait la jeune fille qui se sentait différente des autres puisqu’elle n’était que moyenne, qu’elle n’excellait en rien. Viqi la normale.
 
Cette sensation d’étrangeté, elle l’avait ressenti vers la fin de son apprentissage. Ce fut une période qui lui avait paru longue, un chemin qu’elle avait la sensation d’arpenter seule. Elle avait bien évidemment cherché à en parler avec un maître jedi, un formateur, de lui expliquer ses sentiments. Mais la réponse était toujours la même : ne pas se laisser dominer par ses émotions. Était-ce donc si mauvais que de ressentir de la tristesse ? On lui avait parlé du côté obscur et, sans entrer dans les détails, des nombreuses manières qui existaient pour se retrouver à la rejoindre. Se laisser aller aux sentiments tristes en faisait partie. Mais cela semblait bien difficile que de vivre une vie sans sentiments.
 
Et puis était enfin venu le jour tant attendu où un maitre avait décidé de la prendre comme padawan afin de lui enseigner les voies de la Force. Ce n’était pas la première de son groupe qui fut choisie, mais ce ne fut pas la dernière non plus. Elle se trouvait dans la moyenne, comme toujours.

III.  On ne peut pas Être … :
3499 av. BY / 21 554 à 3489 av. BY / 21 564 (10 à 20 ans)

Le maître jedi qui avait pris Viqi comme padawan était un vieux Twi’lek à la peau bleue et répondant au nom de Heleor Sylius. Il était réputé au sein de l’Ordre pour être un jedi réfléchi, ayant une maîtrise de la Force qui n’était plus à démontrer ainsi qu’un certain talent dans le maniement du sabre. Ce fut cet être qui s’était auprès de Viqi afin de lui proposer son apprentissage et de lui transmettre tout ce qu’il savait. Pour la jeune fille, c’était bien la première fois qu’on lui demandait son avis et c’était avec plaisir qu’elle avait accepté la proposition. Après confirmation auprès du conseil, il était désormais que les deux étaient désormais maître et padawan. Pour Heleor, il s’agissait de son dernier padawan, il savait parfaitement qu’il n’aurait pas la force pour pouvoir en former un nouvel apprenti après Viqi. Et cela était quelque chose de spécial, il se devait de fournir le meilleur pour elle, de donner tout ce qu’il avait.

Ainsi avait débuté une formation qui allait durer dix années. Une formation qui n’était pas de tout repos, mais le maître jedi était attentif et pragmatique, son enseignement devait être là pour valoriser et aider Viqi, la faire mûrir. Il devait trouver ses points faibles pour l’aider à s’améliorer et ses points forts pour les renforcer. Il avait envie de bien faire, de pouvoir la voir devenir meilleure et s’épanouir. Et cela allait déteindre sur elle. Au fur et à mesure du temps passé avec lui, Viqi comprenait son maître, sa manière de faire et ses attentes. Elle n’avait pas envie de décevoir et faisait tout pour embrasser la voie qui lui était ouverte. Il lui arrivait de se tromper, de faire des erreurs, mais elle en tirait des leçons et faisait en sorte de ne plus les commettre. Elle apprenait, elle grandissait, elle devenait une jedi. Elle se sentait bien aux côtés de son maître, elle se sentait en paix. Une paix qu’elle n’hésitait pas à faire ressentir aux gens qu’ils pouvaient rencontrer et qu’ils aidaient. Son maître lui ouvrait les portes de la Force et un bonheur sans limite semblait à portée de main.

Alors qu’elle continuait de se former et d’approfondir son lien avec la Force, Viqi se posait des questions sur son passé, sur son corps qui se développait, mais également sur des sensations et sentiments qu’elle pouvait ressentir. Au début, elle ne voulait pas y faire attention, mais c’était quelque chose à laquelle elle ne pouvait pas échapper. Elle avait fini par en parler rapidement à son maître, elle avait besoin d’aide. Heleor, dans sa grande bienveillance, l’avait aidé. Il lui avait expliqué ce qui était en train de passer, le fait qu’elle passait de l’enfance à l’adolescence pour devenir une jeune femme, il avait réussi à poser des mots sur ces sensations qu’elle ne savait pas décrire. Il s’agissait de se former, de faire la paix avec sa moi et savoir fermer son esprit. Il fallait dominer ses émotions.

Cela avait fait comme un écho. Ce slogan de rester fermer à tout sentiment, de ne rien ressentir et de ne rien profiter. C’était comme s’enfermer en soi. Viqi avait du mal avec cet état d’esprit. Elle avait eu l’occasion de voyager avec son maître, c’était un moyen de grandir et de mûrir. Elle voyait découvert des êtres vivants de toutes espèces ayant trouvé la paix en profitant des bienfaits de la vie quotidienne et elle n’avait pas droit à cela. Pourquoi les autres et pas elle ? Elle n’était au-dessus de personne, elle était même normale, banale, comme tout le monde. Alors, il n’y avait aucune raison de se priver de ces petits plaisirs qui ne faisaient de mal à personne. Bien au contraire, il en existait des tas pouvant être partagés. Elle n’aimait pas se sentir exclue et n’avait jamais compris pourquoi elle devait tout faire pour fermer son esprit à ce point. Mais elle ne voulait surtout pas décevoir son maître, lui qui était si bon et si gentille avec elle.
 
Des plaisirs et des sensations interdits, il y en avait un qu’elle avait découvert durant son adolescence. Quelque chose qui était étrange, frissonnant, terrifiant, mais qui pouvait délivrer un tel plaisir. C’était lors d’un long séjour sur Alderaan, elle découvrait cette magnifique planète à l’âge de ses 15 ans. Alors que les sith faisaient leur retour sur la scène galactique et n’avaient pas hésité à attaquer l’Ordre jedi sur son territoire, Viqi faisait la connaissance d’une jeune fille de son âge au détour d’une ballade dans la capitale planétaire. Elle avait eu l’occasion de la revoir à plusieurs reprises et d’apprendre à la connaître un peu plus. Elle s’était sentie attirée par elle, comme si un lien invisible avait fini par les unir. Son séjour sur cette planète fut de courte durée suite aux évènements d’Ondéron, cela avait précipité leur départ et n’avait pas laissé le temps pour qu’il puisse se passer quoi que ce soit entre ces deux jeunes filles. Mais Viqi avait découvert quelque chose de fort et puissant. Elle était repartie qu’avec un seul regret, celui de ne pas l’avoir embrassé avant de lui dire adieu.
 
Durant les cinq années qui suivirent, les conflits dans la galaxie s’intensifièrent, mais cela n’avait pas mis un terme à la formation de Viqi, bien au contraire. Cela lui donnait un tournant différent. Si sa formation s’était principalement tourné vers l’utilisation de la Force et à être en harmonie avec elle, il était désormais de voir une autre facette. Celle du combat au travers de la maîtrise du sabre laser. Bien évidemment, elle avait eu quelques leçons et portait un sabre laser depuis son intronisation au statut de padawan, mais il s’agit d’un sabre laser pour débutant, celui à la lame blanche. Il était désormais tant de concevoir le sien et son maître lui avait fourni toutes les informations pour cela. Cela n’avait pas été compliqué de le réaliser en suivant les plans et schémas, bien au contraire. Pour une fois Viqi se sentait à l’aise, la fabrication semblait être quelque chose de naturel et elle y avait pris beaucoup de plaisir. Elle avait choisi de se confectionner une arme simple, maîtrisable, mais surtout pouvant être visible de tous sans pour autant surprendre ou choquer par une forme spécifique. La réalisation de son sabre en forme de cylindre reflétait donc une envie de neutralité, voir même de cacher le fait qu’il s’agissait d’une arme. Mais le plus dur restait à faire : trouver le cristal adéquat pouvant s’insérer dedans. Il lui avait fallu attendre un certain temps avant que son maître puisse l’emmener sur Ilum, planète sur laquelle elle trouva à l’aide de la Force le cristal qui allait alimenter sa lame, comme tant d’autres jedi avant elle. Lorsqu’elle alluma son sabre pour la première fois et qu’elle vit apparaître la lame verte, un sentiment de fierté se fit ressentir. Elle se sentait devenir plus forte, plus grande, plus mature. Elle semblait trouver un nouvel élément de liberté. Désormais plus rien ne lui semblait impossible.

Mais cela était sans compter sur les événements de l’an 21 562, lorsque le Sénat avait pris la décision de mettre l’Ordre jedi sous la tutelle de la République afin de répondre à la crainte des citoyens républicains. Cela avait été vécu comme une trahison. Il en était fini des ses voyages à travers la galaxie, elle avait dû rejoindre le temple d’Ondéron avec son maître pour poursuivre sa formation, le tout sous l’observation d’inquisiteurs. Elle se sentait prisonnière, on lui avait ôté sa liberté. Ce fut une période de grandes frustrations durant laquelle elle essayait de se vider l’esprit au travers des rues d’Iziz. Il était difficile de se fondre dans la masse, tout le monde avait peur des jedi désormais et on n’hésitait pas à lui faire qu’elle était une paria, une criminelle en puissance. Les conflits entre jedi et sith avaient attisés la peur, la peur avait créé un sentiment de haine envers ceux qui se disaient être les gardiens de la paix. La présence de militaires au sein de la ville et d’inquisiteurs au sein du temple n’arrangeait rien à cette situation qui devenait de plus en plus oppressante. La rencontre avec Alijunso Veanon avait été comme un rayon de soleil dans la vie Viqi. Cette jeune humaine aux cheveux blonds, à peine plus âgé qu’elle, avait une source de réconfort. C’était par un heureux hasard qu’elles s’étaient rencontrées et Alijunso avait rapidement montrée qu’elle n’avait pas peur de Viqi ou des jedi de manière générale, qu’elle ne se fiait pas aux préjugés de la populace, ni à l’opinion de la République. C’était un regain d’espoir dans une situation dramatique.
 
Durant la période qui suivit, les deux femmes se retrouvèrent régulièrement afin de se promener, d’échanger, de s’amuser. Pour Viqi, il s’agissait d’une amie auprès de qui elle pouvait se confier. Une personne hors du temple à qui elle pouvait dire ce qu’elle ressentait et cela était un sentiment de bien-être. Se dévoiler sans avoir peur du jugement, ni de décevoir. Elle n’hésitait pas à prendre tous ses temps libres pour la retrouver et, au fil des jours et des confidences, ce sentiment d’amitié se transformait en quelque chose de différent, une sensation qu’elle avait déjà éprouvée, mais en plus fort auprès d’Alijunson. Elle savait ce qui se passait et ne pouvait se permettre de se laisser aller, elle se devait de contrôler ses sentiments. C’était ce qu’on lui avait toujours appris. Alors que la situation s’arrangeait pour l’Ordre jedi, celle de Viqi semblait basculer : elle se trouvait désormais tirailler de toute part. Fort heureusement, l’inquisition républicaine avait fini par être abdiquée par le sénat en même temps qu’une nouvelle élection pour la chancellerie était promulguée. Viqi avait repris le chemin de l’espace pour un dernier voyage avec son maître. Ce dernier sentait la fin de la formation de sa padawan, mais il voulait terminer sur quelque chose de particulier : il lui avait organisé un itinéraire permettant de lui faire découvrir ce qu’il jugeait être les plus beaux lieux de la galaxie avant de terminer par Constancia, une planète du noyau. Ce n’était pas la planète en elle-même qui était intéressante, mais bien sa localisation au sein de la galaxie. Le séjour sur cette planète consistait principalement à entrer en harmonie avec la Force et à la ressentir, chose qui était beaucoup plus intense dans cette région de l’espace. Elle avait presque la sensation de percevoir un cœur qui battait au sein de l’univers et tous les êtres vivants qui vivaient au sein de cet organisme. Mais malgré cette perception, malgré la distance, ses pensées étaient tournées vers Alijunson. Il n’y avait qu’elle dans son cœur.
 
Elle avait 20 ans lorsque son maître et elle étaient revenus sur Ondéron, alors que la galaxie se trouvait dans une situation sans précédent, il était temps pour elle de passer les épreuves pour devenir chevalier jedi. Son maître lui avait tout enseigné, il lui avait tout donné. Pour Heleor, elle était sa meilleure disciple, elle serait une meilleure jedi qu’il ne l’aura jamais été. Pour Viqi, ces dix dernières années l’avaient rendu plus forte, sa sensibilité et sa maîtrise de la Force était accru, elle savait utiliser les arts jedi pour se défendre. Elle se sentait prête à prendre sa liberté. Alors que la République était sur le point de signer un traité de paix avec les sith, son cœur à elle était en conflit. Cela ne lui avait pas empêché de passer et de réussir les épreuves, c’était avec une grande fierté que le conseil l’avait promulgué au rang de chevalier jedi et il y avait plus de fierté dans le regard de son maître. Bizarrement, elle n’avait pas ressentie d’émotions particulières à cette nomination, cela semblait normal ou attendu, mais pas exceptionnel. Elle n’avait pas attendu longtemps pour retrouver Alijunson afin de lui annoncer la nouvelle, mais aussi ses sentiments. Contre toute attente, la jeune femme blonde ressentait des sentiments similaires et semblait prête à se lancer à l’aventure avec Viqi.
 
Elle n’avait prit que très peu d’affaires avec elle et avait laissé un message holographique à l’intention de son maître afin de lui dire simple qu’elle s’en allait, qu’elle quittait l’Ordre sans plus de détails, ni de raison. Alors qu’elle quittait Ondéron, elle caressait le cristal que son père lui avait offert des années auparavant et elle pouvait ressentir l’espoir d’un futur meilleur. Désormais, elle n’avait plus besoin de contrôler ses sentiments ou ses émotions, elle était libre. Comme son père auparavant, elle jouait de naïveté et nourrissait de faux espoirs. Comme sa mère, qu’elle n’avait jamais connue, elle trahissait les gens qui lui avaient fait confiance. Comme ses parents, elle n’était qu’un détail de l’Histoire.

IV.  Le Vide :
3489 av. BY / 21 564 à 3486 av. BY / 21 567 (20 à 23 ans)

C’est le Vide.

Viqi avait quitté l’Ordre jedi et Ondéron, personne ne savait ce qu’elle était devenue, personne n’avait retrouvé la moindre trace d’elle. Elle avait tout simplement disparu.
C’est le Vide.

C’est une période de sa vie qui avait duré trois ans. Elle n’a jamais rien dit sur ce sujet à qui que ce soit. Il n’y a qu’elle qui connait la vérité de ces trois années et de ce qu’elle a réellement vécu.
C’est le Vide.

Elle n’y pense plus. Elle se refuse à y repenser. Elle cherche à oublier. Elle vit dans le déni. Ces trois années n’ont jamais existée Il lui arrive même d’y croire et de réussir à ne plus se souvenir.
C’est le Vide.


IV.  …Et Avoir Été :
3486 av. BY / 21 567 à 3482 av. BY / 21 571 (23 à 27 ans)

On finit par retrouver les premières traces de Viqi sur la planète Naboo vers la fin de l’année 21 567, plus précisément à Theed. Cela faisait déjà quelques temps qu’elle travaillait à l’astroport de la capitale. Personne ne sait depuis quand exactement, ni comment elle avait réussi à revenir dans l’espace connu. Elle avait changée, il ne s’agissait plus de la petite fille joviale, ni de la padawan assidue cherchant à faire plaisir à son maître, ni de la jeune femme amoureuse qui était prête à tout quitter. Il s’agissait désormais d’une femme triste, solitaire et qui était peu enclin à la discussion. Elle avait perdu sa joie de vivre et de ses ambitions d’aider les autres, elle ne cherchait que sa paix personnelle. Ses longs cheveux bruns avaient disparue pour laisser place à des cheveux très courts, voir quasiment rasés. Elle avait bien changé après ses trois années de disparition et désormais elle était seule.
 
Elle avait réussi à trouver un travail de mécanicienne à l’astroport de Theed et elle se débrouillait bien. La personne qui l’avait engagé, un besalik du nom de Guiford Fhinj, tenait un petit atelier de réparation et d’entretien. Il avait dû lui apprendre certaines choses, mais la jeune femme était débrouillard, elle apprenait vite et, surtout, elle ne rechignait jamais quand il lui demandait de travailler, qu’importe la tâche. Il s’agissait-là d’un bon investissement. Elle cherchait à se faire oublier, elle voulait simplement de quoi vivre sans faire la moindre histoire et cela lui convenait parfaitement. Il y avait un commun accord implicite qui correspondait à ce que les deux protagonistes recherchaient. Il y avait qu’eux  deux et des droïdes, cela était parfait pour Viqi. Elle ne voyait que très rarement les clients, elle s’occupait de la mécanique et Guiford s’occupait de tenir la boutique. Cela était reposant. Elle avait dû se former au pilotage des vaisseaux, une formation rudimentaire et très basique. Cela lui permettait de déplacer les appareils ou bien, cas exceptionnel, de pouvoir les livrer chez les clients directement.
 
Sa vie n’était pas parfaite, mais cela lui convenait amplement. Elle trouvait une certaine forme d’apaisement dans son travail et ne se plaignait pas du paysage. Naboo était une magnifique planète. Elle semblait avoir de la chance après les épreuves qu’elle avait traversées. Il lui arrivait régulièrement d’aller, le soir, profiter de la capitale et ses bienfaits quotidiens. Elle était libre désormais et elle pouvait se permettre de faire ce qu’elle souhaitait. Il lui arrivait d’abuser de ces petits plaisirs de la vie afin d’oublier, de ne plus penser à rien. Elle ne voulait pas se souvenir de ce qu’elle était, ni de ce qu’elle avait vécu. L’alcool semblait un moyen rapide et efficace pour y parvenir. Si les premières fois elle usait de la Force ou de stimulants pour éviter de garder les effets de l’alcool le lendemain, elle avait fini par arrêter afin de ressentir le mal-être que l’on pouvait avoir. C’était une forme de masochisme, une envie de ressentir la douleur et de se l’infliger personnellement comme pour se punir.
 
Alors que la galaxie était sous tension et…elle s’en fichait. La vérité était qu’elle ne savait pas ce qui se passait réellement dans la galaxie, elle n’entendait que les rumeurs qui se propageaient dans l’astroport ou dans les bars. Elle ne voulait pas savoir et elle ne cherchait pas non plus à savoir. Des conflits éclataient aux quatre coins de l’univers et Viqi n’en avait cure. Elle n’était plus une jedi et n’avait pas de raison de se mêler des intrigues politiques et de leurs conséquences désastreuses. Elle savait que le chaos gagnait en puissance et qu’il ravageait tout sur son passage. Au fond, elle était comme cette galaxie dans laquelle elle vivait, chaque jour elle sombrait un peu plus de le chaos.
 
Mais la Force est vicieuse. Si elle semblait avoir trouvé un peu de calme au milieu d’un océan en pleine tempête, cela n’était que temporaire. Son chemin avait fini par croiser de nouveau celui de Finj Descaros, l’apprenti imbu de lui-même avait grandi. Cela avait été un hasard, du moins un hasard comme ceux que la Force sait les créer, il était en mission afin d’escorter des civils et leur vaisseau avait été endommagé. Ils l’avaient apporté à l’atelier de Guiford et c’était lui qui avait réceptionné ses clients. Le rodian n’avait pas croisé directement Viqi et cette dernière pensait, du moins elle espérait, qu’il n’avait pas fait attention et qu’elle ne le reverrait plus. Malheureusement, cela n’était pas le cas. Il était revenu la voir à la tombée de la nuit, alors qu’elle finissait de ranger l’atelier avant de le fermer. Il lui avait expliqué qu’il avait senti sa présence et qu’il ne pouvait pas rester sur cette planète sans venir la retrouver au moins une fois. Il était gentil, avenant, il avait mûri et semblait être devenu plus sage. Il ne lui avait parlé que du plaisir de la retrouver et de la savoir en vie. Puis il avait commencé à changer de sujet, à expliquer la situation dans laquelle se trouvait les jedi et que ces derniers avaient besoin de toute l’aide disponible. Elle n’écoutait qu’à moitié, sans parler. Elle ne voulait pas savoir, cela ne l’intéressait pas. Elle avait fini par lui dire. Mais cela n’était pas acceptable, elle était une jedi et elle se devait de faire son devoir. La discussion avait fini par prendre une direction plus houleuse, plus tendue. Viqi se rendait compte qu’il n’avait pas changé, il restait ce petit garçon imbu de lui-même et de ses capacités. Désormais il était seul et apeuré, il recherchait de l’aide.
 
Aujourd’hui encore, au-delà du fait qu’elle ait cherché à oublier cet évènement, elle n’a jamais su ce qui s’était réellement passé. Le ton était monté, les arguments changeaient pour devenir personnel, elle se sentait attaqué et elle répliquait verbalement. Elle voulait arrêter cette discussion stérile qui ne faisait que les blesser mutuellement, mais ce ne semblait pas être le cas du rodian vert qui continuait sa joute verbale. Il cherchait sûrement à la raisonner, lui rappelait ce qu’elle avait été autrefois et que tout n’était pas fini. D’une certaine manière, il cherchait à la convaincre de revenir vers le droit chemin, du moins revenir au sein de l’Ordre. Impossible de se souvenir des mots utilisés, de la gestuelle. Ce qui était certain, c’était le fait qu’elle avait dégainé son sabre laser et qu’il avait tenté de se protéger, mais elle avait été plus rapide que lui et un seul geste avait suffi. Elle avait laissé parler ses émotions pour elle afin de se protéger, afin de mettre un terme définitif à la conversation. Mais elle ne pourra jamais oublier le regret qu’elle avait ressenti. Le fait de voir le corps sans vie de Finj lui provoquait un grand sentiment de tristesse, de dégoût d’elle-même. Ce n’était pas ce qu’elle voulait, mais c’était pourtant ce qu’elle avait fait. Elle s’était déjà servi de son arme pour combattre et se défendre, elle avait déjà eu l’occasion de blesser, voir d’amputer. Mais jamais elle n’avait tué quelqu’un, c’était bien la première fois et il s’agissait d’un ami, une personne qu’elle avait un jour considéré comme un membre de sa famille. Elle était triste, mais elle ressentait également la paix. La discussion qu’elle avait subie lui était apparu comme une attaque, mais cela était fini.
 
Ce soir-là, elle avait pris le peu d’affaires qu’elle possédait et elle avait quitté la planète dans le premier transporteur qui partait, la destination importait peu. Elle ne pouvait pas rester ici. Ce changement de situation était le premier d’une longue série. Elle ne voulait pas ou ne pouvait pas rester longtemps dans les endroits où elle se trouvait. Elle cherchait des jobs qui permettaient simplement de quoi survivre. Mais cela n’était jamais évident, elle n’était pas la seule à avoir quitté son doux foyer pour une situation de vagabond interstellaire, les nombreux conflits et la situation politique instable n’était pas là pour arranger la vie des gens. Elle avait certain talent et elle savait qu’elle pouvait les mettre au service d’autrui pour gagner des sous, ce n’était pas toujours légal, mais cela lui permettait de sustenter. Et une fois qu’elle avait eu l’occasion de subvenir à ses besoins primaires, venait les dépenses pour l’alcool afin de l’aider à oublier ce qu’elle faisait et ce qu’elle était en train de faire, de devenir.
 
Alors qu’elle pensait ne pas pouvoir tomber plus bas, la Force avait trouvé le moyen de lui un peu plus de mal. Alors que la République s’était déclaré en guerre contre l’Empire sith, de nombreuses batailles voyaient le jour un peu partout dans la galaxie. Les flammes du chaos se rependait et l’holonews n’hésitait pas à relayer les dernières informations : qui avait gagné et qui avait perdu, le nombre de morts, le nom des personnes qui avaient été braves et héroïques. C’était comme de suivre un match avec le score qui était affiché chaque soir, mais cela avait un goût amer. Puis le destin avait voulu qu’elle puisse voir le nom de son maître apparaître, son image. Elle n’avait pas cherché à écouter, elle n’en avait pas envie. Elle avait simplement quitté le dépotoir où elle traînait pour aller se réfugier et pleurait seule. Son maître s’était sacrifié et elle se retrouvait définitivement seule. Heleor Sylius était le dernier lien avec son passé. Elle n’avait plus eu de nouvel de lui depuis son départ de l’Ordre, mais il était resté présent son esprit et dans son cœur, ce vieux twi’lek avait toujours été si bon avec elle, si gentil. Voilà qu’il avait donné sa vie pour d’autres. Désormais son nom n’était plus qu’un détail de l’Histoire.
 
Suite à cet évènement, Viqi avait entamé un voyage vers une destination qu'elle seule connaissait afin de se rendre à un endroit précis. Situé loin des villes, au cœur des plaines, cet endroit lui rappelait son passé. Elle avait en main la pierre cristalline que son père lui avait offerte des années auparavant. Elle représentait son passé, tout ce qu'elle avait été et aurait pu être, mais aussi ce qu'elle était devenue. Elle n'osait plus la toucher depuis longtemps, cela était comme toucher le passé et elle ne voulait plus  de ce passé et des souvenirs qui lui étaient associés, par peur d’affronter ses émotions ou de revivre ses tourments.Il était temps de tourner la page. Elle la serrait une dernière fois, revivant des instants qui se perdaient dans sa mémoire. Elle la serrait fort, par colère. Et sous ses doigts, elle avait senti le cristal se fêler. Était-ce elle physiquement qui avait causé cela ? Ou bien une utilisation incontrôlé de la Force ? Cela importait peu. Elle avait mis le cristal dans un sachet en tissu puis l'avait enterré. Elle se devait d'aller de l'avant et de passer à autre chose.

VI.  Abyssus Abyssum Vocat :
3482 av. BY / 21 571 à 3480 av. BY / 21 573 (27 à 29 ans)

La galaxie s’embrasait tout comme le cœur de Viqi, mais pour elle plus rien n’importait sauf sa survie personnelle. Désormais, elle n’hésitait plus à enfreindre les lois si cela lui permettait d’atteindre ses objectifs. Elle ne suivait uniquement que les règles qu’elle s’imposait désormais, mais ces dernières étaient variables et fluctuantes au grès de son humeur, elles étaient contradictoires, mais ne servaient qu’un seul dessin : sa survie. Une survie temporaire puisque chaque jour elle s’enlisait un peu plus dans son chaos et se torturait mentalement et physiquement. Elle se haïssait et se trouvait détestable. Il lui arrivait d’accepter un boulot ingrat simplement pour pouvoir se payer une bouteille d’un alcool fort ou d’une drogue qui lui permettait d’oublier temporairement tous ses problèmes. Si son comportement indigne n’était pas nouveau, elle avait désormais franchi un cap et elle s’engouffrait pleinement dans cette voie en augmentant les doses. Elle se tuait à petit feu parce qu’elle n’avait pas le courage de le faire soi-même, elle avait peur de ce qui pouvait se passer après. Peut-être était-ce la peur de rejoindre la Force, cette chose mystique qu’elle détestait, mais dont elle n’arrivait pas à rompre le contact.
 
Viqi ne se souvenait pas de quand cela avait réellement commencé, mais son lien avec la Force commençait à diminuer, il lui arrivait de perdre le contrôle ou même de ne plus ressentir la Force. Mais n’était-ce pas ce qu’elle recherchait ? Elle était la raison de tous ses malheurs et de toutes ses souffrances. La Force, cette chose malsaine qui lui rongeait le sang, qui la dévorait de l’intérieur. Pourtant, elle ne se voyait pas rompre complètement le lien. Non, c’était ce lien qui la maintenait en vie. C’était un cercle vicieux, impossible d’en sortir.
 
Durant ces moments où la Force semblait la quitter, elle se sentait faible et diminuée, elle semblait ressentir plus de souffrance, mais cela lui faisait du bien, sa punition n’en était que plus forte. Paradoxalement, elle n’en devenait que plus aigrie, son comportement n’en était que plus irascible. Elle avait besoin d’évacuer cette colère, de se soulager à travers les plaisirs de la vie : le sexe, l’alcool, la drogue, les jeux, etc. Mais cela demandait de l’argent qu’elle arrivait à se procurer qu’en acceptant des emplois de moins en moins légal, de plus en plus dangereux. Elle se devait parfois de commettre des actes violents pour les réaliser, mais cela n’était plus un frein depuis longtemps. Cela la dégoutait, son comportement et ses excès, elle n’arrivait pas à se fixer de but. Alors, elle sombrait et se faisait souffrir une nouvelle fois. C’était une boucle sans fin. Plus le temps passait, plus il fallait augmenter les doses afin de se retrouver apaiser, ne serait-ce qu’un instant.
 
L’excès engendre l’excès, le crime appelle le crime, la souffrance mène à plus de souffrance. Le cercle vicieux dans lequel s’était engagé Viqi semblait sans fin et avec pour seul autre résultat sa conclusion personnelle. Elle le savait, mais elle ne semblait pas vouloir l’arrêter, ou elle ne pouvait pas y arriver. Sans objectif, sans envie, que pouvait-elle faire ? Ses idéaux jedi étaient morts des années auparavant, elle était la seule à pouvoir s’occuper d’elle-même, mais pour combien de temps encore ?
 
Et alors qu’elle s’évertuait à sombrer, elle s’était trouvée un point commun avec son père, sa mère inconnue, son ancien mentor disparu avec les honneurs et son ami qu’elle avait assassiné. Bientôt, elle aussi serait un simple détails de l’Histoire.

Question HRP : Comment avez-vous connu le forum ?
Par hasard
Luke Kayan
Luke Kayan
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Bonsoir Vigi et bienvenue ! Je dois avouer que j'ai vraiment aimer ta fiche, très originale et bien écrite que j'ai lu par petits bouts ces derniers jours.

En revanche, je crois que seuls les Kiffars ont le don de lire dans le passé des objets, il faudra donc retirer ça des capacités de Vigi. Ensuite une petite précision : Normalemet l'alcool etc ne fait pas perdre le lien avec la Force, il le rend juste instable, mais pourquoi pas... Selon les individus on peut imaginer une réaction différente, et celle de Vigi est très intéressante ! Mais du coup, est-ce qu'elle risque de la perdre définitivement ou est-ce seulement à cause de son état ?

Également : Les statistiques ne correspondent pas vraiment à la description du personnage. Sagesse par exemple : tu as pris le maximum alors que Vigi semble plutôt prendre de mauvaises décisions, en plus elle a un faible lien avec la Force (oui la sagesse détermine ça aussi.) du coup il faudrait vraiment baisser ça.

Après ça je pourrai valider cette belle fiche !
Viqi Donos
Viqi Donos
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Eclats Kyber : 0
Merci beaucoup pour ce gentil message, cela fait plaisir !  Very Happy 
Concernant les remarques, les modifications ont été effectuées :

  • La psychométrie : cela a été retiré tout simplement. Je sais qu'il s'agit de quelque chose de très répandu chez les Kiffars, mais que je ne pensais pas exclusif.
  • La répartition des points au niveau des statistiques a été modifié : Sagesse passe de 5 à 3, répartition des 2 points restants entre Force et Charisme. Néanmoins, j'ai dans l'idée d'appliquer un malus supplémentaires aux compétences qui dépendra de l'état dans laquelle elle se trouvera.

Pour ce qui est de son lien avec la force, ce que j'ai essayé de détailler c'est qu'il s'agit d'un rejet de la part de Viqi. Les substances ont un effet sur son corps et son esprit, mais c'est surtout son désir de rejet qui influence sur son lien. Sauf qu'elle ne veut pas s'en débarrasser complètement puisqu'elle a peur des conséquences.
J'espère que ces modifications seront suffisantes.
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